Les comprendre pour mieux les maîtriser
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Les conférencesde l’Institut de l’Elevage
Concentrations cellulaires
28 Novembre 2012
Les comprendre pour mieux les maîtriser
Renée de Cremoux
1
2
Concentrations cellulaires du lait de tank
Des résultats sur le tank résultant de l’ensemble des résultats individuels du troupeau
Des cellules principalement d’origine inflammatoire, reflets des infectionsde la mamelle
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Concentrations cellulaires du lait de tank
Un outil pour estimer la fréquence des infections subcliniques (non visibles)
20,224,8
30,1 33,938,9 42,6
51,259,2
66,5
010203040506070
% d
'e ch
èvre
s pré
sum
ées
infe
ctée
s
Moyennes annuelles des conc. cellulaires de tanks (milliers par ml)
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Maîtriser les concentrationscellulaires de tank et individuelles
Concentrations cellulaires ‐ Capr’Inov 2012
Contrôler les infectionsde la mamelle
Photo M. Uhart
Concentration cellulaires ‐ Capr’Inov 2012www.idele.fr
Mammites cliniques : symptômes visibles
Staphylococcus aureus, Streptocoques (uberis, suis),Pseudomonas aeruginosa, Aspergillus fumigatus, Mycoplasmes,…
Photos D. Bergonier X. Berthelot ENVT
Photo D
. BergonierE
NV
T
Fonctionnels : chute de production, modification du lait (couleur, grumeaux, sang…)
Locaux : modifications de la glande mammaire (induration, chaleur, couleur…)
Généraux : modification de l’état général (hyperthermie, abattement, manque d’appétit…)
Incidence faible, généralement inférieure à 5 %
Cas épi‐ ou enzootiques exceptionnels
Staphylococcus aureus > SCN Staphylocoques >> autres germes
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6
Mammites subcliniques : mamelles apparemment saines mais…
Présence de bactéries : analyse bactériologique positiveConcentration cellulaires individuelles augmentéesPh
otos
D. B
ergo
nier
EN
VT
Des infections qui durentIncidence max. au cours du premier 1/3 de la lactationPersistance généralement élevée
Persistance en lactation : 65 à 100 % selon la bactérie incriminéeÉlimination spontanée pendant la période sèche : 20 à 60 %
Photos M. Uhart
Pas de signes générauxProduction diminuéeLocalement :nodules, abcès, déséquilibres,indurations ganglions hypertrophiés
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Evolution possible en formes chroniques
Photo D. Bergonier (ENVT)
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Origine des mammites subcliniques
71% Staphylocoques
coagulase négative
8%Staphylococcus
aureus
6%Streptocoques
3%Corynébactéries
8%Bactéries
Gram négatif
4%Autres bactéries
D’après Bergonier et al,2003
PATHOGENES MINEURS
PATHOGENES MAJEURS
Staphylocoques :d’où viennent‐ils ?
Vêtements
Portage nasal : 20 à 50 % des individusNarines, Fosses nasales, Rhinopharynx,...
VisageMains
Intestin
AirSol
Peau et muqueuses des animaux à sang chaud
PérinéeVagin...
!Hygiène du personnel et du matériel (de traite, de fromagerie,...)
Mamelle infectée
Trayon9
Transmission
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Demi‐mamelles saines
Mammites non visibles
( subcliniques)
Transmission au cours des traites
Transmission au cours des traites
Transmission en fin de traite
Mammites visibles( cliniques)
Bactéries
Cellules
Modèle contagieuxRéservoir mammaire
Voie d’entrée
Face aux infections :deux lignes de défense
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2 Défenses actives1 Défenses passives
Vaisseausanguin
Cellules de défense de la mamelle :Polynucléaires
Bactéries
Replis de lamuqueuse
(D’après R. Barone, 1978)
Flux de lait
Sphinctermusculaire
Kératinebactériostatique
Le sphincter : une barrière
Connaître le statut des chèvres
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Degré Inflammation Inflammation Forted’inflammation absente ou faible modérée inflammationde la mamelleSeuils (cellules / ml) 750 000 2 000 000
2 dépassements 3 dépassements
A partir de toutes les concentrations cellulaires disponibles au delà du15ème jour après la mise‐bas et pendant les 250 1ers jours de lactation
Axes d’action
Limiter l’importance des réservoirs …Les animaux maladesLes réservoirs secondaires
Mettre en œuvre des mesurespréventives
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Agir sur les sources de bactéries
Mammites cliniquesMammites subcliniquesInfections cutanées
Matérielde traite
Réservoirssecondaires
Photo C
. Charpin
Réservoirsprimaires
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Photo S. Blain SNGTV
Photo
D. B
ergo
nier E
NVT
Agir sur les sources : l’antibiothérapie au tarissement
Nom déposéLaboratoire Principes actifs
Temps d’attente
NAFPENZAL® TINTERVET
BenzylpénicillineNafcillineDi‐hydro‐streptomycine
Pénicilline GPénicilline MAminoside
Lait : Tariss. > 3 mois6 j. après MBTariss.< 3 mois14 j. après MBViande : 28 j.
Lait : Tariss. > 40 j :10 j. après MBTariss. < 40 j :14 j. après MBViande : 28 j.
CEFOVET® HLMÉRIAL
CéfazolineCéphalosporine de 1ère génération
Lait :Tariss.> 6 sem0 j. après MBTariss.< 6 sem :14 j. après MBViande : 21 j.
Un nombre de spécialités limité
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l’antibiothérapie au tarissementUn chantier en tant que telUne application rigoureuse
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Vérifier l’absence de mammites cliniquesTraire à fond la mamelleDésinfecter soigneusement l’extrémité du trayonUtiliser une seringue par demi‐mamelleDésinfecter après applicationIdentifier / enregistrer les animaux traités; surveiller
Des précautions indispensables pour limiter :le traumatisme du sphincter (cf. canules)des contaminations environnementales par des microorganismes
opportunistes (A. fumigatus, P. aeruginosa)l’existence de résidus (choix des produits, respect du délai d’attente)
Agir sur les sources :
l’antibiothérapie au tarissementEfficacité
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Sélectif ou systématique
Agir sur les sources :
Limitation utilisation antibiotiques (résidus, résistance)
Limitation risques traumatismes et défauts d’hygiène
Réduction des coûts
Difficulté d’organisation du chantier
Difficulté de repérage des animaux
+ ‐
A définir selon la prévalence
Taux de guérisons : 71 à 94 %Efficacité préventive difficile à apprécier
Réduction de 45 % des nouvelles infections selon Mercier et al. (1998)
l’antibiothérapie au tarissement
Une prévalence d’infections élevéeDes infections souvent anciennes incurablesChèvres taries précocement non traitéesMaintien de chèvres en lactation (non traitées)
Agir sur les sources :
Maintien de réservoirs debactéries qui participentà la persistance et àla transmissiondes infections
Raisonnement par lot de tarissementFaute de références scientifiques, préconisation d’un tarissement brutal Vigilance à porter à la durée de la période sèche
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Isoler, alloter, réformerAgir sur les sources :
Mammites cliniques en lactation : isoler rapidement, traiter ou réformer
Réformes :
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Abcès parenchymateux ou lymphatique DéséquilibreInduration diffuse
Photos D. Bergonier ENVT
A raisonner sur la base de plusieurs enregistrements ou critèresPrendre en compte : concentrations cellulaires, examen
clinique, ancienneté de l'infection, échecs de traitement (incurables)
Traiter et réformerAgir sur les sources :
Des mesures efficaces mais qui nécessitentd’être raisonnées
Usage raisonné des antibiotiques
Réformes ciblées
Des mesures complémentaires qui interviennent aussi dans la prévention
Des mesures à associer à de la prévention notamment autour de la
traite20
Photo M. Uhart
Agir sur les sources et la transmissionPrévenir
Conception, contrôle (Optitraite) et entretien de l’installation
Remplacementdu matériel de traite
Nettoyage,…
Turbulences , contre-pentes, entrées d’air bouchées, griffes défectueuses
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Photos S Blain SNGTV
Agir sur les sources et la transmissionPrévenir
L'hygiène de traite
• Post‐trempage ou pulvérisation :Identifier les périodes de réalisation / à risque,les lots concernés,…Mise en œuvre le plus souvent « par quai »Une technique malaisée sur des mamellesvides ; réaction aux produits froids…
• Pré‐trempage :30 % en moinsde nouvelles infections
mais une organisationà mettre en place et un temps de travail accru
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Agir sur la transmission passivePrévenir
Nettoyage des mains (notamment si intervention sur animaux infectés)
Instauration d'un ordre de traite
Contrôle / entretien / réglage de l’installation de traite
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1 manchon contaminé par S. aureus peut transférer le germe aux 6 animaux suivants
(Woolford, 1980)
Nettoyer la machine à traire après chaque traiteChanger les manchons au moins une fois par an Caoutchouc fissurés, abîmés : difficiles à laver, nids de bactéries
Limiter le traumatisme du trayonPrévenir
Des pratiques et des réglages adaptés
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Réglages de la machine à traire
inadaptés
Altération ou mauvais renouvellement de la kératine pendant la traite, hyperkératoseDiminution de la souplesse du trayon et du diamètre du canal par congestion, œdème,…
Replis de lamuqueuse
Flux de lait
SphinctermusculaireKératine
bactériostatique
Technique de traite inadaptée
Limiter l'agressivité de la traite (niveau de vide, fréquence et rapport de pulsation) Limiter égouttage, surtraite, repasseLimiter les entrées d'air
s’apprécie à la réponse du trayonLa qualité de la traite
Hyperkératose Congestion Hyperkératose
CongestionAnneau
de compression
Quelques exemples de lésions
Oedème
Kystes
Pincement
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Limiter le traumatisme du trayonPrévenir
Rapport de pulsation :Attention notamment aux défauts de massage
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Risques d’œdèmeet de congestion
des trayons
Niveau de vide Gauche 36 kPaDroit 38 kPa
Photo S Blain SNGTV
Trop élevé : traite rapide mais lésions possibles de l’extrémité et du corps du trayon, pétéchies
Trop faible : risques de glissement, traite longue, hyperkératose?
Agir sur les mécanismes de transmission active
Prévenir
Attention à l'instabilité du vide sous le trayon
A réglage identique, des variations de videsubies par l’animal, différentes selon le débitde traite / les caractéristiques d’émission du lait
D’après Billon et al, 2000
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L’instabilité du videPrévenir
D’aprèsP. Billon et al, 2000
Succion Massage
Vide
Remontéede lait
Niveau de vide sous le trayon plus élevé que dans la griffe
AirEngorgement
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L’instabilité du vide, les entrées d’airPrévenir
!
Technique de traiteMaintien du
faisceau trayeur
Pose et dépose des gobeletsavec entrée d’air
Égouttage violentGlissements de manchonChutes du faisceau trayeur
Le phénomène d’impact
Baisse du niveaude vide
Impacts degouttelettesde lait + air
AIR
Des techniques différentespour du matériel différent
Griffes ouverture/fermeture automatiquePhotos S. Blain (SNGTV)
Dépose automatique
Faisceau conventionnel 29
s’apprécie à l’oreille et du regardLa qualité de la traite
Positions / maintien des griffesManchons vrillésCollerettes déformées
Glissements : < 20 %Chutes : < 10 %
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Préserver son outil de travail, la mamelle
Connaître son troupeau
Même une installation « bien réglée » ne donne pas des résultats optimums pour TOUS les animauxBesoin d’adapter les réglages pour qu’ils conviennent à une majorité d’individus … A définir en relation avec le technicien traite …
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Par la sélection génétiqueAméliorer son troupeau
De premières études sur les cellules, une indexation possibleUne héritabilité modérée des scores annuels de CCS : 0,20 à 0,24 selon les races
Corrélation génétique faible entre scores et niveau de production
Corrélation génétique modérée entre CCS et morphologie (notamment plancherde la mamelle) : (corrélation ~+0,25)Travaux en cours à Bourges sur des lignées divergentes (Caillat, JTC 2011):
Plus de CCS dans la lignée « haute » : (~1 700 000 vs 600 000 cellules/mL)Plus de demi‐mamelles infectées dans la lignée « haute » (43% vs 25%)Un niveau cellulaire des chèvres de la lignée «basse» inférieur à celui
de la lignée «haute» même en cas d’infection32
Des enjeux sanitaireset économiques
593 579 571 562 541510
746 738715
684645
580
400450500550600650700750800850900
0-400 400-800 800-1250 1250-1750 1750-3000 >3000
Cum
ul d
e la p
rodu
ctio
n à 2
50j
(kg)
Classe des concentrations cellulaires ( moy. annuelle en milliers/ml)
Evolution de la production laitière à 250 j. en fonction de la classe en concentrations cellulaires (moy. annuelle)
Primipares Multipares
D’après Céline Charpin, 2011 – Base de données Région Rhône‐Alpes ‐ > 80000 chèvres sur 5 ansLes données exploitées dans cette étude ont été collectées auprès des adhérents au contrôle laitier
et mises à disposition à des fins statistiques par la FIDOCL33
Conclusion : Des actionsde maîtrise « au long court »
Une maîtrise difficile nécessitant d’allier curatif et préventifDes actions à prolonger, efficaces à long termeUn potentiel à préserver :
les primiparesMais des animaux plus sensibles… une conduite délicate
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Merci de votre attention
Concentrations cellulaires – Capr’Inov 2012www.idele.fr35