Les chiffres du Commerce extérieur de la France en 2012

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L ES RESULTATS DU COMMERCE EXTERIEUR DE LA F RANCE EN 2012 D OSSIER DE PRESSE 7 FEVRIER 2013 P OLE C OMMERCE E XTERIEUR DG T RESOR

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Les chiffres du Commerce extérieur de la France en 2012

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LES RESULTATS DU COMMERCE EXTERIEUR DE LA FRANCE EN 2012

DOSSIER DE PRESSE

7 FEVRIER 2013

POLE COMMERCE EXTERIEUR – DG TRESOR

SOMMAIRE

1. Synthèse du c ommerc e extérieur de la Franc e en 2012

2. Les éc hanges des qua tre familles de la stra tég ie export

3. Présenta tion déta illée des résulta ts du c ommerc e extérieur

(d iaporama)

I/ Situation du commerce mondial et du commerce extérieur de la

France

4. Environnement interna tiona l et c ommerc e mond ia l en 2012

5. La c ompétitivité de la Franc e en 2012

6. Evolution des parts de marc hé dans le monde de la France et de ses

partena ires de l’OCDE depuis 1990

7. La fac ture énergétique & évolution du solde hors énerg ie en 2012

8. Les grands c ontra ts d ’équipement c ivil dans les pays émergents en

2012

II/ La structure géographique du commerce extérieur de la France

9. La struc ture géographique du c ommerc e extérieur de la Franc e en

2012

III/ La structure sectorielle du commerce extérieur de la France

10. La struc ture sec torielle du c ommerc e extérieur de la Franc e en 2012

11. Les éc hanges de p roduits de l’ industrie aéronautique en 2012

IV/ Complément

12. Les éc hanges de servic es en 2012

13. Le c ommerc e en va leur a joutée : définition et apports

 

SYNTHESE DU COMMERCE EXTERIEUR DE LA FRANCE EN 2012

I/ Réduction du déficit commercial de la France dans un contexte d’atonie des échanges internationaux et français Le ralentissement de l’activité mondiale initié fin 2011 s’est poursuivi durant la première partie de 2012, pesant sur le commerce international, dont l’atonie a amplifié le ralentissement économique dans de nombreuses économies. L’expiration partielle du plan de reconstruction au Japon, le contrecoup des politiques monétaires restrictives menées en 2011 dans les économies émergentes, le repli de la demande intérieure et les tensions financières en cours dans certaines économies de la zone euro, bien qu’en atténuation courant 2012, ont pesé sur le commerce international. Au total, l’ensemble des zones géographiques a contribué à un net ralentissement du commerce mondial qui ne progresserait que de +2,3% en volume en 2012, après +6% en 2011. Dans le même temps, les exportations françaises de biens ont évolué à un rythme légèrement supérieur, et affichent un acquis de croissance en volume de 2,4% pour l’année 2012 à l’issue du troisième trimestre. Dans ce contexte, la contribution du commerce extérieur à la croissance du PIB redeviendrait à nouveau positive en 2012. À l’issue du troisième trimestre 2012, l’acquis de la contribution du commerce extérieur au PIB est de 0,6 pt. Les échanges commerciaux français de biens en valeur ont ralenti, avec une croissance de 3,2% pour les exportations (après + 8,4% en 2011), et de 1,3% pour les importations (+12,3% en 2011). Pour la première fois depuis 2009, le déficit commercial s’inscrit en recul à 67,2 Md€ (après 74,0 Md€ en 2011). De plus, la facture énergétique s’étant de nouveau alourdie en 2012 (69,0 Mds€ après 62,4 Mds€ en 2011), le déficit hors militaire et hors énergie se réduit de près de moitié, à 15,3 Md€ (après 28,7 Md€ en 2011) grâce à des exportations encore relativement dynamiques (+3,6%) alors que les importations sont restées stables (+0,1%). Les échanges de services en valeur connaissent en revanche des évolutions moins favorables, après une année 2011 exceptionnelle, même si l’excédent augmente. Les exportations de services sont en effet quasiment stables (+0,1%, après +11,6% en 2011), tandis que les importations se contractent (-3,3%, après +6,3% en 2011). L’excédent dégagé par les échanges de services en 2012 atteint dès lors le niveau record de 29 Md€ (après 24,2 Md€ en 2011).

 

II/ La part de marché mondial de la France reste quasi stable malgré l’amélioration de sa compétitivité Selon le FMI, la part de marché mondial en valeur de la France s’établirait à 3,1 % en 2012 (après 3,2 % en 2011), une évolution similaire à celle de ses grands partenaires européens qui enregistrent également une légère érosion de leurs parts de marché. Mesurée en volume, c’est-à-dire hors variation des prix des biens et services échangés, la part de marché française se stabilise depuis 2010 pour évoluer aux alentours de 6,3 %, après avoir subi de sensibles pertes depuis 2000 en raison notamment de la dégradation de la compétitivité-prix observée avant crise.

Sur l’ensemble de l’année 2012, la dépréciation de l’euro vis-à-vis du dollar (-7,6% en moyenne annuelle) a soutenu la compétitivité-coût de la France, et dans une moindre mesure sa compétitivité-prix, en raison d’un effort de marge moins marqué de ses exportateurs. Cette évolution du taux de change de l’euro, conjuguée avec un ralentissement de la demande plus marqué en France et dans la zone euro que dans le reste du monde, a contribué à freiner les importations mais soutenu la croissance des exportations françaises.

III/ Les exportations françaises sont tirées par l’Asie et l’Amérique, et par la pharmacie Pour la troisième année consécutive, le continent asiatique constitue en 2012 le principal moteur de la croissance des exportations françaises qui y progressent de 13,1%. Sous l’effet d’importations peu dynamiques (+2,0%), le déficit commercial bilatéral de la France avec l’Asie se réduit de 4,9 Md€ par rapport à 2011, à 25,2 Md€. Les exportations françaises sont également restées dynamiques vers le continent américain (+12,5%) et notamment l’Amérique du Nord (11,5%). Toutefois, le déficit commercial de la France avec cette dernière zone s’est accru (-4,9 Md€ après -4,0 Md€ en 2011) en lien avec la croissance des imports en provenance des Etats-Unis (+12,7%), qui deviennent le 5ème fournisseur de la France en dépassant l’Espagne. Dans le même temps, le déficit commercial bilatéral de la France vis-à-vis de l’Union européenne se creuse, dans un contexte d’échanges atones, sous le poids de la détérioration du solde vis-à-vis de l’Allemagne, mais également de l’Italie et l’Espagne, deux partenaires en récession vers lesquels les exportations françaises s’inscrivent en repli par rapport à 2011 (respectivement de -6,2% et -3,9%). Les échanges avec l’Afrique deviennent

 également déficitaires, suite à des approvisionnements énergétiques en hausse, alors que l’excédent commercial avec le Proche & Moyen Orient se maintient à son niveau de 2011, dans un contexte d’échanges en recul (respectivement -5,7% pour les exports et -5,6% pour les imports). En termes sectoriels, le premier excédent demeure associé à l’aéronautique avec un record de 20 Md€, malgré des importations légèrement plus dynamiques que les exportations (respectivement +18,6% et +18,3%). Viennent ensuite les produits agroalimentaires, dont l’excédent est stable à +11,5 Md€ grâce aux bonnes performances des boissons. Ils constituent ainsi la composante la plus dynamique de la famille « mieux se nourrir » de la stratégie pour le commerce extérieur de la France. Les produits chimiques, parfums et cosmétiques consolident leur excédent à 7,7 Md€ avec des échanges en croissance modeste (+1,9% pour les exports et +1,3% pour les imports), tandis que la pharmacie renoue avec des exportations en croissance rapide (+13,1%), confortant son excédent à 3,0 Md€. Ensemble, ces deux secteurs contribuent au dynamisme de la famille « mieux se soigner », qui présente l’excédent le plus important des quatre familles de la stratégie export à 14,5 Md€. Les autres secteurs et branches d’activité voient presque tous leur déficit se réduire.

Figure 1 : Tableau bilan des échanges de la France en 2012

2011 2012 2011 2012

Export 428,1     441,7     3,2%    106    

Import 502,1     508,8     1,3%    107    

Solde ‐74,0     ‐67,2    

Export 420,1     434,1     100 100 3,3%    3,3     105    

Import 511,3     518,4     100 100 1,4%    1,4     107    

Solde ‐91,1     ‐84,3    

Export 395,3     409,4     94,1   94,3     3,6%    3,3     106    

Import 424,1     424,7     82,9   81,9     0,1%    0,1     106    

Solde ‐28,7     ‐15,3    

Ensemble CAF/ FAB hors militaire & hors 

énergie

Echanges en Md€Poids en % du 

total CAF/ FAB Evolution 

2011 / 2012

Contribution à 

la croissance 

des échanges 

Niveau par 

rapport à 

2008

Echange FAB/ FAB yc militaire

Ensemble CAF/ FAB hors militaire

Source : Douanes, DG Trésor

 

ANNEXE

Figure 2 : Depuis la fin 2011, la France fait mieux que de répondre à la demande mondiale qui lui est adressée

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Demande mondiale adressée à la France et exportations de biens (données trimestrielles en volume)

Glissement annuel (%)

Sources : DG Trésor, Comptes nationauxDerniers points représentés : T3 2012

Demande mondiale adressée à la France

Exportations de biens

Figure 3 : La part de marché de la France se stabilise

 

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012 2013

Sources : OCDE, DG Trésor

Tendance de long terme des parts de marché mondiales en volume des grandes économies de l'OCDE, et évolution pour l'année 2012 (en %)

Allemagne (+1,6%)

Etats-Unis (+0,8%)

France (-0,2%)

Italie (-1,9%)

Royaume-Uni (-3%)

Japon (-1,8%)

Espagne (+1,1%)

Figure 4 : l’Asie et l’Amérique continuent de tirer les exportations françaises

Figure 5 : Les exportations des quatre familles de la stratégie export bien orientées en 2012

 

 

LES ECHANGES DES QUATRE FAMILLES DE LA STRATEGIE EXPORT

I/ Les exportations des quatre familles de la stratégie export globalement bien orientées en 2012

Ensemble, les familles « mieux se nourrir », « mieux se soigner », « mieux communiquer » et « mieux vivre en ville » (se reporter en annexe pour le détail de la composition des familles) représentent 151,1 Md€ d’exportations totales, dont 137,3 Md€ de biens, en progression de 4,1% par rapport à 2011, et 13,9 Md€ de services, en recul de 4,2% sur la même période. L’excédent commercial global associé à l’ensemble des quatre familles s’élève à 15,2 Md€ en 2012 (après 9,8 Md€ en 2011), dont 13,6 Md€ pour les échanges de biens et 1,6 Md€ pour ceux de services (cf. tableaux de synthèse en annexe).

Dans le détail, la famille « mieux se nourrir » (39,9% des exportations des quatre familles) affiche un excédent stable en 2012 (10,9 Md€, après 11,0 Md€ en 2011), en raison d’exportations progressant moins vite que les importations (respectivement +2,8% et +3,7%).

Dans le même temps, l’excédent associé à la famille « mieux se soigner » (33,6% des exportations des quatre familles) est consolidé à 14,5 Md€, soit le plus important des quatre, et en progression par rapport à 2011 (13,0 Md€) grâce à des exportations très dynamiques (+7,9% en variation annuelle) et en dépit d’importations également en hausse (+6,4% par rapport à 2011).

Seuls les échanges de la famille « mieux vivre en ville » (10,4% des exportations des quatre familles) sont en recul, moins marqué à l’exportation (-3,9%), qu’à l’importation (-19,6%). Dans ce contexte, la famille consolide quand même son excédent global à 4 Md€, notamment grâce aux échanges des biens la constituant, qui deviennent excédentaires à hauteur de 2,2 Md€ en 2012 après un déficit de 400 M€ en 2011.

Enfin, la famille « mieux communiquer » affiche un déficit conséquent (-14,3 Md€), bien qu’en diminution par rapport à 2011 (-16,0 Md€), mais n’en demeure pas moins caractérisée par un fort potentiel, avec 16,0% des exports des quatre familles (cf. graphe en annexe).

 

II/ Une tendance favorable en 2012, mais des résultats encore modestes vis-à-vis des pays cibles en comparaison des performances mondiales Sur le plan géographique, 47 pays ont été identifiés pour leur potentiel d’importation à horizon 2022. Pour affiner davantage encore l’analyse, le champ géographique a été resserré autour de 10 à 21 pays pour chacune des grandes familles, certains figurant au titre de plusieurs familles de sorte que l’on dénombre 25 pays cibles1 toutes familles confondues. Ensemble, les 25 pays cibles représentaient, en 2011, 46,8% des exportations, mais également 51,1% des importations des quatre familles.

Comme à l’échelle mondiale, les exportations de biens vers les 12 pays2 cibles identifiés pour la famille « mieux se soigner » sont dynamiques (+7,2% par rapport à 2011), en lien avec la vitalité retrouvée du secteur pharmaceutique3. Elles s’établissent à 20,5 Md€ en 2012 (contre 19,1 Md€ en 2011), dont 12,4 Md€ pour les seuls produits pharmaceutiques, en croissance de 10,8% par rapport à 2011. Les échanges français vers ces 12 pays cibles sont plus équilibrés qu’au niveau mondial. Les importations ont atteint 15,8 Md€ en 2012 (+4,5% par rapport à 2011), pour un excédent commercial de 4,7 Md€ en 2012 avec ces pays.

L’évolution est également favorable au cours de l’année 2012 pour les ventes des produits de la famille « mieux se nourrir » vers les 21 pays cibles identifiés4. Elles affichent en effet une croissance de 4,0% en variation annuelle et se sont établies à 36,0 Md€ (après 34,6 Md€ en 2011), dont 34,3 Md€ pour les seuls produits agricoles et agroalimentaires et 1,7 Md€ pour les machines agricoles, lesquelles présentent un déficit de 900 M€ à l’égard des pays cibles. Ces 21 pays pèsent pour 58,9% des exportations de la famille « mieux se nourrir » et représentent plus des trois quart de l’excédent réalisé à l’international (8,9 Md€ en 2012, après 8,4 Md€ en 2011).

                                                            1 Chine, Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Corée du Sud, Pologne, Canada, Emirats Arabes Unis, Russie, Tunisie, Maroc, Algérie, Brésil, Singapour, Arabie Saoudite, Kazakhstan, Ukraine, Mexique, Turquie, Inde, Indonésie, Vietnam. 2 Chine, Etats-Unis, Allemagne, Royaume-Uni, Japon, Corée du sud, Pologne, Russie, Turquie, Algérie, Brésil et Inde 3 Cf. Fiche sur la structure sectorielle du commerce extérieur de la France en 2012. 4 Chine, Etats-Unis, Japon, Allemagne, Royaume-Uni, Belgique, Pays-Bas, Corée du sud, Pologne, Canada, Emirats Arabes Unis, Russie, Tunisie, Maroc, Algérie, Brésil, Singapour, Arabie Saoudite, Kazakhstan, Ukraine et Mexique.

 

Les biens intégrés dans la famille « mieux communiquer », qui représentent 65% des exportations totales de cette famille vers 10 pays cibles5, affichent des exportations en hausse de 3,2 % en 2012 en variation annuelle (à 5,6 Md€, après 5,5 Md€ en 2011) mais présentent toujours un déficit (-12,3 Md€, après -14,2 Md€ en 2011). De leur côté, après trois trimestres en 20126, les exportations de services de la famille « mieux communiquer » s’élèvent à 2,2 Md€ (après 2,9 Md€ pour l’ensemble de l’année 2011) et présentaient alors un déficit de 300 M€, alors qu’ils étaient à l’équilibre en 2011 sur l’ensemble de l’année.

Enfin, les exportations des biens de la famille « mieux vivre en ville » vers 14 pays cibles sont en hausse de 5,9% en variation annuelle à 3,4 Md€, dans un contexte de repli important des importations (-32,5% en variation annuelle) de sorte que le solde associé à ces biens est désormais excédentaire à hauteur de 500 M€ (après un déficit de 1,1 Md€ en 2011), contribuant ainsi au maintien de l’excédent de l’ensemble de la famille « mieux vivre en ville » vis-à-vis des pays cibles. Ces exportations de biens représentaient en 2011 49,5% des ventes de cette famille vers ces 14 pays ; l’autre moitié étant assurée par les services. Après neuf mois d’exercice, les exportations de services de cette famille s’élevaient à 1,8 Md€ (après 3,2 Md€ pour l’ensemble de l’année 2011). Ce faisant, le solde des services de «mieux vivre en ville » vis-à-vis des 14 pays cibles était de 900 M€ à l’issue des trois premiers trimestres 2012 (après 1,7 Md€ en 2011).

                                                            5 Chine, Etats-Unis, Corée du sud, Allemagne, Royaume-Uni, Mexique, Brésil, Japon, Russie et Inde 6 Les données d’échanges bilatéraux de services diffusées par la Banque de France ne sont disponibles à la date de rédaction de ce dossier que sur les trois premiers trimestres de 2012.

 

ANNEXES

Quatre familles stratégiques pour l’export et 47 pays prioritaires

Le 3 décembre 2012, la Ministre du commerce extérieur a présenté son plan d’action pour le commerce extérieur autour de priorités géographiques et sectorielles7. Il vise, dans 47 pays prioritaires, à concentrer les efforts et l’action de mobilisation, de structuration et de promotion de l’offre française autour de quatre familles de produits qui tireront la croissance mondiale dans la prochaine décennie : « mieux se nourrir », « mieux se soigner », « mieux communiquer », « mieux vivre en ville ». Il s’agit des nouveaux axes de développement de l’export français, aux côtés des grandes filières classiques que sont le luxe, l’automobile, l’aéronautique, la métallurgie et la mécanique, l’énergie et l’art de vivre.

Les quatre familles prioritaires regroupent les secteurs d’activité suivants :

- « mieux se nourrir » : les produits agricoles et des industries agroalimentaires et les machines agricoles,

- « mieux se soigner » : les équipements et dispositifs médicaux, les produits pharmaceutiques et les cosmétiques,

- « mieux communiquer » : les composants et produits électroniques, les logiciels, les services de communication, et les services d’informatique et d’information,

- « mieux vivre en ville » : les écoproduits, l’efficacité énergétique, la mobilité urbaine et les services de construction.

Sur le plan géographique, les 47 pays prioritaires ont été identifiés pour leur potentiel d’importation à horizon 2022. Puis, 10 à 20 pays cibles ont été identifiés pour chacune des grandes familles en fonction de leurs caractéristiques propres :

- « mieux se nourrir » : la Chine, les Etats-Unis, le Japon, l’Allemagne, le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas, la Corée du sud, la Pologne, le Canada, les Emirats Arabes Unis, la Russie, la Tunisie, le Maroc, l’Algérie, le Brésil, Singapour, l’Arabie Saoudite, le Kazakhstan, l’Ukraine et le Mexique ;

- « mieux se soigner » : la Chine, les Etats-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni, le Japon, la Corée du sud, la Pologne, la Russie, la Turquie, l’Algérie, le Brésil et l’Inde ;

- « mieux communiquer » : la Chine, les Etats-Unis, la Corée du sud, l’Allemagne, le Royaume-Uni, Mexique, le Brésil, le Japon, la Russie et l’Inde ;

- « mieux vivre en ville » : la Chine, l’Inde, les Etats-Unis, l’Indonésie, le Vietnam, le Brésil, la Russie, l’Allemagne, la Pologne, l’Algérie, l’Arabie Saoudite, le Maroc, la Turquie et les Emirats Arabes Unis.

                                                            7 Cf. dossier de presse « Pays/ secteurs : les couples gagnants à l’international » de décembre 2012.

 

Figure 1 : Evolution des exportations en biens et services des quatre familles du plan export (Md€ - données brutes)

46,0 51,2 58,7 60,3

44,2

48,1

47,1 50,8

13,4

16,1

16,5 16,3

6,1

6,9

7,6 7,9

7,3

9,2

9,6 9,8

7,7

6,9

6,8 6,0

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

110

120

130

140

150

160

2009 2010 2011 2012

Evolution des exportations des quatre familles du plan export (Md€, données brutes) et évolution pour l'année 2012 ( en %)

Mieux vivre en ville:exportations de services

Mieux vivre en ville :exportations de biens

Mieux communiquer :exportations de services

Mieux communiquer:exportations de biens

Mieux se soigner :exportations de biens

Mieux se nourrir:exportations de biens

Source: Banque de France, Douanes, DG Trésor

+ 2,8%

+ 7,9%

- 0,9%

+3,4%

+2,3%

- 12,7%

Source : Douanes, Banque de France, DG Trésor

Tableaux : Echanges de la France dans les grandes familles vis-à-vis du monde et vis-à-vis de leurs pays cibles (données brutes)

2011 2012 2011 2012 janv‐ sept 2012

MONDE PAYS CIBLES

Flux (Md€) Evolution 

2011‐2012 (%)

Flux (Md€) Poids par rapport aux flux 

avec le MONDE (2011 ‐ %)

MIEUX SE NOURRIR

Machines agricoles

Exports 2,5               2,7               9,9                  1,5               1,7               1,3                        61,1                                              

Imports 3,3               3,8               14,5                2,2               2,6               2,0                        67,0                                              

Solde ‐0,8  ‐1,0  ‐0,7  ‐0,9  ‐0,6  85,2                                              

Exports 56,2             57,6             2,5                  33,1             34,3             24,9                      58,8                                              

Imports 44,4             45,7             2,9                  24,0             24,5             18,0                      54,0                                              

Solde 11,8            12,0            9,1              9,8              6,9                       76,8                                              

Exports 58,7             60,3             2,8                  34,6             36,0             26,2                      58,9                                              

Imports 47,7             49,4             3,7                  26,2             27,1             19,9                      54,9                                              

Solde 11,0            10,9            8,4              8,9              6,3                      

MIEUX SE NOURRIR

Machines agricoles

Alimentations, boissons et 

produits agricoles

Total famille                   

"mieux se nourrir" 

 

2011 2012 2011 2012 janv‐ sept 2012

PAYS CIBLES MONDE

Flux (Md€) Evolution 

2011‐2012 (%)

Flux (Md€) Poids par rapport aux flux 

avec le MONDE (2011 ‐ %)

MIEUX SE SOIGNER

Cosmétiques

Exports 12,2             12,3             1,0                  5,3               5,4               4,1                        43,9                                              

Imports 3,7               3,9               3,1                  1,6               1,7               1,3                        43,3                                              

Solde 8,4              8,4              3,7              3,7              2,8                      

Exports 6,2               6,3               1,9                  2,6               2,7               1,9                        41,5                                              

Imports 7,4               7,5               1,1                  3,3               3,5               2,6                        45,0                                              

Solde ‐1,2  ‐1,2  ‐0,8  ‐0,8  ‐0,6 

Exports 28,7             32,1             12,1                11,2             12,4             9,2                        39,1                                              

Imports 22,9             24,9             8,6                  10,2             10,7             8,1                        44,6                                              

Solde 5,8              7,2              1,0              1,7              1,1                      

Exports 47,1             50,8             7,9                  19,1             20,5             15,2                      40,7                                              

Imports 34,1             36,2             6,4                  15,2             15,9             11,9                      44,5                                              

Solde 13,0            14,5            4,0              4,7              3,3                      

MIEUX SE SOIGNER

Cosmétiques

Appareils médicaux

Produits pharmaceutiques

Total famille                   

"mieux se soigner" 

 

2011 2012 2011 2012* janv‐ sept 2012 *

MONDE PAYS CIBLES

Flux (Md€) Evolution 

2011‐2012 (%)

Flux (Md€) Poids par rapport aux flux 

avec le MONDE (2011 ‐ %)

MIEU

X COM

MUNIQUER

Produits électroniques et 

matériel informatique

Exports 16,5             16,3             ‐0,9  5,5               5,6               4,2                        33,1                                              

Imports 33,2             30,4             ‐8,3  19,7             18,0             12,9                      59,4                                              

Solde ‐16,7  ‐14,1  ‐14,2  ‐12,3  ‐8,7 

Exports 7,6               7,9               3,4                  2,9               2,2                        38,5                                              

Imports 7,0               8,1               15,8                2,9               2,5                        42,0                                              

Solde 0,6              ‐0,2  ‐0,0  ‐0,3 

Exports 24,1             24,2             0,5                  8,4               6,4                        34,8                                              

Imports 40,2             38,5             4,1 ‐                 22,6             15,4                      56,4                                              

Solde ‐16,0  ‐14,3  ‐14,2  ‐9,0 

MIEU

X COM

MUNIQUER

Produits électroniques et 

matériel informatique

Services de communication, 

d'informatique & 

d'information

Total famille                   

"mieux communiquer" 

 

2011 2012 2011 2012* janv‐ sept 2012*

PAYS CIBLESMONDE

Flux (Md€) Evolution 

2011‐2012 (%)

Flux (Md€) Poids par rapport aux flux 

avec le MONDE (2011 ‐ %)

MIEU

X VIVRE EN

 VILLE

Ecoproduits & matériels 

ferroviaires

Exports 9,6               9,8               2,3                  3,2               3,4               2,5                        33,1                                              

Imports 9,9               7,6               ‐23,4  4,2               2,9               2,2                        42,5                                              

Solde ‐0,4  2,2              ‐1,1  0,5  0,4                      

Exports 6,8               6,0               ‐12,7  3,2               1,8                        47,3                                              

Imports 4,7               4,1               ‐11,4  1,6               0,9                        34,0                                              

Solde 2,2              1,8              1,7              0,9                      

Exports 16,4             15,8             ‐3,9  6,4               4,3                        39,1                                              

Imports 14,6             11,7             ‐19,6  5,8               3,1                        39,7                                              

Solde 1,8              4,0              0,6              1,2                      

MIEU

X VIVRE EN

 VILLE

Ecoproduits & matériels 

ferroviaires

Services de construction

Total famille                   

"mieux vivre en ville" 

 

2011 2 012 2011 2012* janv‐sept 2012*

PAYS CIBLES

Flux (Md€) Evolution 

2011‐2012 (%)

Flux (Md€) Poids par rapport aux flux 

avec le MONDE (2011 ‐ %)

4 MIEU

X

Total biens

MONDE

Exports 131,8          137,3          4,1                  62,4             65,5             48,1                      47,3                                              

Imports 124,8          123,7          ‐0,9  65,3             63,8             46,8                      52,3                                              

Solde 7,0              13,6            ‐2,9  1,7              1,2                      

Exports 14,5             13,9             ‐4,2  6,2               3,9                        42,6                                              

Imports 11,7             12,2             4,9                  4,5               3,4                        38,7                                              

Solde 2,8              1,6              1,6              0,5                      

Exports 146,3          151,1          3,3                  68,5             52,0                      46,8                                              

Imports 136,5          135,9          ‐0,4  69,8             50,3                      51,1                                              

Solde 9,8              15,2            ‐1,2  1,8                      

4 MIEU

X

Total biens

Total services

TOTAL 4 familles               

biens & services 

Source : Douanes, Banque de France, DG Trésor

 *Les échanges de services en 2012 vis-à-vis des pays cibles, ainsi que le calcul de leur poids par rapport aux flux avec le monde en 2011 sont réalisés sur la base de

chiffres bruts, disponibles, à la date de rédaction de ce dossier, uniquement sur les trois premiers trimestres de 2012.

 

ENVIRONNEMENT INTERNATIONAL ET COMMERCE MONDIAL EN 2012 En 2012, le ralentissement de l’économie mondiale s’est poursuivi, tout comme celui du commerce mondial. Dans les économies avancées, le processus nécessaire de désendettement des administrations publiques, des ménages et des entreprises a contribué à ce ralentissement. La persistance des tensions financières en zone euro, alimentées par des situations économiques et financières dégradées dans les économies périphériques, a également pesé sur l’activité. Enfin, les politiques monétaires restrictives menées en 2011 dans plusieurs économies émergentes ont aussi pénalisé l’activité. Au final, sur l’ensemble de l’année 2012, le fléchissement du commerce mondial depuis la mi-2011 a amplifié le ralentissement de l’activité internationale. I/ Le ralentissement de l’activité mondiale s’est poursuivi en 2012… Fin 2011, l’activité mondiale a ralenti (cf. figure 1) sous l’effet, entre autres, des tensions financières en zone euro et des conséquences des inondations en Thaïlande sur le commerce de la région pacifique. Ce ralentissement s’est poursuivi sur l’ensemble de l’année 2012 pour la majorité des zones.

Aux États-Unis, la croissance aura été modérée en 2012, un peu supérieure à 2 %. La reprise progressive des moteurs privés de la croissance, notamment les dépenses de consommation et d’investissement des ménages et les dépenses d’équipement des entreprises, a contrebalancé la poursuite des efforts de consolidation budgétaire. La reprise du marché de l’emploi est ainsi de plus en plus dynamique, soutenue par l’action de la Fed, permettant une légère décrue du taux chômage qui reste toutefois à un niveau élevé. En parallèle, le marché immobilier reprend une tendance haussière.

En Europe, l’activité a été dégradée tout au long de l’année 2012. En zone euro, les tensions financières, le processus nécessaire d’assainissement des bilans privés et publics et le contexte d’incertitude élevé ont nettement pesé sur l’activité, notamment des pays du Sud de la zone. Ce recul de l’activité dans la zone euro dans son ensemble masque des disparités importantes. En Allemagne, où les fondamentaux sont favorables, l’activité, quoiqu’en très net ralentissement par rapport à 2011, a résisté. En revanche, les économies italiennes et espagnoles sont de nouveau entrées en récession. Le Royaume-Uni pâtit de cet environnement extérieur défavorable. Du fait principalement d’une demande en berne en provenance de ses partenaires commerciaux européens, et en dépit d’un emploi résilient, l’activité a ainsi stagné en 2012.

 

Au Japon, la croissance de 2012 est marquée par l’impact des plans de reconstruction suite à la triple catastrophe de mars 2011 (séisme, tsunami et accident nucléaire). Même si la croissance est de 2 % en moyenne sur l’année, on observe un ralentissement dans la 2nde moitié de l’année lié à l’expiration des plans de reconstruction, ainsi que l’appréciation de la monnaie japonaise qui a fortement pesé sur les exportations, elles-mêmes déjà pénalisées par des tensions géopolitiques avec la Chine.

L’activité des pays émergents, au premier rang desquels la Chine, a ralenti en 2012. Le resserrement des conditions monétaires passées ainsi que l’atonie du commerce mondial en provenance des économies avancées ont pesé sur leur demande tant intérieure qu’extérieure.

II/ … et amplifié par celui du commerce mondial Depuis la fin 2011, le commerce mondial est resté peu dynamique, amplifiant le ralentissement économique dans de nombreuses économies. L’ensemble des zones ont contribué à ce ralentissement du commerce mondial (cf. figure 2). Les échanges de la zone euro se sont montrés atones et ont contribué à entretenir la situation dégradée dans la zone. Les échanges des économies émergentes ont été un peu plus dynamiques que ceux des économies avancées mais ont été, au final, peu allants. Concernant la fin d’année 2012, les indicateurs disponibles indiquent une poursuite de cette atonie. Au final, sur l’ensemble de l’année 2012, le commerce mondial serait en très net ralentissement. Il s’établirait à +2,3 % en 2012 après +6 % en 2011.

Figure 1 : le ralentissement mondial en 2012 est amplifié

par celui du commerce mondial

-20%

-15%

-10%

-5%

0%

5%

10%

15%

20%

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Évolution du commerce et du PIB mondial

Commerce mondial PIB Monde

g.a.

Source : DG Trésor ;Derniers points : T3 2012

Figure 2 : le commerce mondial est atone en 2012

avec une faible contribution des différentes régions du monde

-15

-10

-5

0

5

10

15

1999 2001 2003 2005 2007 2009 2011

Commerce mondial : évolutions annuelles et contributions des principales zones géographiques

Principaux pays développés Reste du monde Commerce mondial

Sources : OCDE, DG TrésorAcquis à l'issue du T3 pour 2012

moyenne annuelle (%)

 

  

COMPETITIVITE DE LA FRANCE ET CONTRIBUTION DU COMMERCE EXTERIEUR A LA CROISSANCE EN 2012

La dépréciation de l’euro sur la première partie de l’année 2012 a soutenu la compétitivité française, qui s’est ensuite légèrement dégradée au second semestre avec l’appréciation de la monnaie européenne. Si l’amélioration de la compétitivité a pu jouer sur la contribution positive du commerce extérieur à la croissance française en 2012, cette contribution reste principalement déterminée par les évolutions des demandes, intérieure et extérieure. I/ La compétitivité-coût et la compétitivité-prix de la France s’améliorent en 2012

Par rapport à ses partenaires de l’OCDE, la compétitivité-prix et la compétitivité-coût de la France s’améliorent au cours de l’année 20121, de respectivement 2,1 % et 2,7 % (cf. gr. 1). Cette amélioration est due principalement aux mouvements du change : le taux de change effectif nominal de la France s’est en effet déprécié de 2,8 % en 2012 après s’être très légèrement apprécié de 0,1 % en 2011 (cf. gr. 2). La moindre amélioration de la compétitivité-prix par rapport à la compétitivité-coût provient d’un moindre effort de marge des exportateurs français que leurs compétiteurs. Enfin, par rapport à ses principaux partenaires de la zone euro, la compétitivité-prix de la France reste quasiment inchangée en 2012 (cf. gr. 3).

Graphique 1 : compétitivité-prix, compétitivité-coût, effort de marge

* Effet change = 1 / taux de change effectif nominal ** L’effort relatif de marge est le rapport de la compétitivité-prix et de la compétitivité-coût : une hausse correspond à un effort relatif de marge plus important de la part des exportateurs français (sources : données OCDE, calculs DG Trésor)

                                                            1 Les résultats présentés sont calculés à partir des données de prix à l’exportation et de coûts salariaux unitaires de la base OCDE Perspectives économiques n°92, novembre 2012, comportant des prévisions pour le 4e trimestre 2012.

 

II/ Du fait de la baisse de l’euro, la compétitivité des principaux partenaires de la Zone Euro est aussi orientée à la hausse en 2012

À l’image de la France, les autres principales économies de la Zone Euro ont enregistré une hausse de leur compétitivité en 2012 (cf. gr. 4 et 5) : La compétitivité-prix de l’Allemagne continue à progresser en 2012 (+2,9 %

après +1,0 % en 2011), reflétant l’amélioration de sa compétitivité-coût (+1,9 % après une stagnation en 2011).

L’Espagne connaît une amélioration considérable de sa compétitivité-coût en 2012 (+7,4 %), qui ne se transmet qu’en faible partie à sa compétitivité-prix (+0,8 %), du fait d’un moindre effort de marge relatif.

L’Italie voit également sa compétitivité-prix et sa compétitivité-coût progresser en 2012 (de respectivement 1,8 % et 2,1 %).

France : taux de change effectif et compétitivité Gr. 2 : Taux de change effectif nominal (TCEN)

de la France et taux de change bilatéraux de l’euro Gr. 3 : Compétitivité par rapport aux pays de l’OCDE

et aux partenaires de la zone euro

Le taux de change effectif de la France est calculé par rapport aux devises de 42 pays. Une hausse correspond à une appréciation du taux de change effectif de la France. Sources : données BCE, calculs DG Trésor.

La compétitivité est définie comme le rapport des prix d’exportation (ou des coûts salariaux unitaires) étrangers aux prix (ou coûts) français, exprimés dans une monnaie commune. Une hausse correspond à une amélioration de la compétitivité. Sources : données OCDE, calculs DG Trésor.

Compétitivité de la France et de ses principaux partenaires de la Zone euro (par rapport aux pays de l’OCDE)

Gr. 4 : Compétitivité-prix Gr. 5 : Compétitivité-coût

 

Données : Prix à l’exportation des biens et services. Sources : données OCDE, calculs DG Trésor.

Données : Coûts salariaux unitaires (ensemble de l’économie). Sources : données OCDE, calculs DG Trésor.

III/ Après deux années de contribution nulle, le commerce extérieur contribuerait positivement à la croissance en 2012 La reprise de l’activité mondiale en 2010 et en 2011 a entraîné un redémarrage des échanges. La demande mondiale adressée à la France a profité de ce dynamisme entraînant un rebond des exportations parallèlement à une augmentation des importations. Au total, le commerce extérieur a une contribution neutre à la croissance au cours de ces deux années, alors qu’il contribuait négativement auparavant.

Tableau 1 : Contributions du commerce extérieur à l'évolution du produit intérieur brut en volume aux prix de l’année précédente

2008 2009 2010 2011

T4 T1 T2 T3 Acquis 2012 2011 2012 2012 2012

Evolution en volume (en %)

Exportations -0,3 -12,1 9,6 5,3 1,8 -0,1 0,3 0,6 2,4

Importations 0,9 -9,6 8,9 4,9 -1,0 0,3 1,6 -0,5 0,2

Contribution au Produit Intérieur brut (en %)

Exportations -0,1 -3,3 2,3 1,3 0,5 0,0 0,1 0,2 0,7

Importations -0,3 2,8 -2,2 -1,4 0,3 -0,1 -0,5 0,2 0

Commerce extérieur -0,3 -0,5 0 0 0,8 -0,1 -0,4 0,3 0,6

Produit intérieur brut -0,1 -3,1 1,7 1,7 0 0 -0,1 0,1 0,1

Source : Insee Comptes nationaux, Comptes trimestriels Résultats Détaillés du T3 Données CVS-CJO pour 2012

À l’issue du troisième trimestre 2012, l’acquis de la contribution du commerce extérieur au PIB est de 0,6 pt. En effet, le ralentissement de la demande, et donc des importations, est plus marqué en France et en zone euro que dans le reste du monde, dont la croissance soutient nos exportations. Cet effet est amplifié par la dépréciation de l’euro qui soutient les exportations et limite les importations du fait de leur renchérissement.

 

ÉVOLUTION DES PARTS DE MARCHE MONDIALES DE LA FRANCE ET DE SES PARTENAIRES DE L’OCDE DEPUIS 1990

Cinquième exportateur mondial de marchandises et deuxième au niveau européen, la France a subi un tassement régulier de sa part de marché en valeur depuis le début des années 1990, comme ses principaux partenaires de l’OCDE, à l’exception de l’Allemagne. Pour les pays développés, cette évolution est principalement due à l’augmentation du poids des économies émergentes dans les échanges de marchandises, avec notamment la Chine accédant au premier rang. Elle peut cependant aussi refléter, selon les pays, l’évolution de la compétitivité ou la spécialisation géographique plus ou moins orientée vers les marchés en forte croissance. La part de la France dans les échanges mondiaux en valeur est en recul entre 2000 et 2012, passant de 4,7 % à 3,1 %. Elle était de 5,8 % en 1995. En euros constants, la part de marché par rapport aux partenaires de l’OCDE connaît également, depuis 2000, une érosion régulière. Sur les deux dernières années, elle se stabilise pour s’établir à 6,3 % en 2012. La compétitivité-prix de la France, qui s’est dégradée entre 2000 et 2009 mais qui a rebondi depuis grâce à la dépréciation de l’euro, n’explique pas à elle seule cette évolution. La montée en puissance des émergents, la compétitivité hors-prix et, dans une certaine mesure, la spécialisation géographique font partie également des facteurs explicatifs. I/ En 2012, la part des échanges mondiaux de biens en valeur de la France est quasi stable (cf. gr. 1 et tab. 1)

Selon les dernières données du FMI concernant les exportations de marchandises exprimées en dollars (disponibles jusqu’en août 2012), la part de marché mondiale en valeur de la France1 s’établirait à 3,1 % en 2012, après 3,2 % en 2011. À titre de comparaison, l’Italie connaît également une baisse de sa part de marché entre 2011 et 2012 (2,8 % après 2,9 %), tout comme l’Espagne (1,6 % après 1,7 %) et l’Allemagne (7,9 % après 8,2 %).

Sur plus longue période, la part de marché mondiale en valeur de la France affiche depuis le début des années 1990 un fléchissement qui est commun à la plupart de ses partenaires de l’OCDE. Sur la base de cet indicateur, la France occupe toujours en 2012 le 5e rang des exportateurs de marchandises. La Chine, entrée à l’OMC fin 2001, a accédé en 2009 au premier rang mondial devant l’Allemagne. L’érosion tendancielle des positions françaises depuis 1990 n’apparaît pas principalement liée à un problème de compétitivité vis-à-vis des autres pays de l’OCDE. La baisse de notre part de marché en valeur résulte davantage                                                             1 Définie comme le ratio de ses exportations de marchandises sur le total des exportations mondiales.

 

de l’insertion progressive dans le commerce international des pays émergents, qui réalisent une part croissante des échanges mondiaux. De fait, la plupart des pays industrialisés perdent tendanciellement des parts de marché depuis 1990, l’Allemagne faisant figure d’exception en maintenant son niveau pendant les années 2000. Toutefois, la part de marché de l’Allemagne recule depuis 2009.

L’interprétation de la part de marché en valeur est toutefois rendue délicate par les effets de valorisation. Les variations de la part de marché mondiale en valeur d’un pays reflètent non seulement sa compétitivité intrinsèque et son engagement commercial vers les zones économiquement dynamiques, mais aussi la variation des prix des marchandises échangées. Par exemple, lorsque la monnaie d’un pays se déprécie, sa part de marché en valeur est mécaniquement réduite avant que les effets de compétitivité n’influent positivement sur les quantités exportées.

Il convient alors d’examiner l’évolution de la part de marché en volume, qui n’est pas affectée par la variation des prix des biens et services échangés, et qui offre un meilleur diagnostic sur les évolutions des performances des différents pays de l’OCDE et sur la position relative de la France.

II/ En volume, la part de marché de la France par rapport à ses partenaires de l’OCDE est stable à 6,3 % fin 2012 (cf. gr. 2, 3 et tab. 2)

La part de marché relative de la France vis-à-vis des pays de l’OCDE en volume2 a subi de sensibles pertes depuis 2000 en raison notamment de la dégradation de la compétitivité-prix observée avant crise. La dégradation de la compétitivité hors-prix a également joué un rôle. La France a aussi été exposée à la concurrence exercée par l’Allemagne, qui a renforcé sa compétitivité sur cette période.

La part de marché française se stabilise néanmoins depuis 2010 pour évoluer aux alentours de 6,3 %. Les autres principales économies de l’OCDE affichent des évolutions contrastées : - Après une amélioration continue de 1996 à 2007 suivie d’un tassement

jusqu’en 2010, l’Allemagne voit sa part de marché en volume progresser depuis pour atteindre 16,5 % en 2012.

- L’Italie est affectée depuis 1995 par un déclin prononcé et quasi continu de sa part de marché jusqu’en 2009. Cette dernière se stabilise ensuite et s’établit à 4,0 % en 2012.

- La position de l’Espagne s’est améliorée au cours des années 1990, conséquence de son intégration au sein de l’Union européenne à partir de 1986, mais s’est légèrement dégradée entre 2003 et 2008. Depuis, elle

                                                            2 Les résultats concernant les parts de marché relatives en volume sont établis à partir des données de la base Perspectives économiques de l’OCDE (nov. 2012) comportant des prévisions concernant le 4e trimestre 2012.

 s’est un peu reprise (3,1 % en 2012 contre 2,9 % en 2008), en lien avec des gains de compétitivité-prix.

- La part de marché en volume du Royaume-Uni présente une tendance baissière quasi-continue, passant de 6,8 % en 2003 à 6,0 % en 2012.

- Celle des États-Unis, en repli de 1995 à 2003, a été en progression régulière jusqu’en 2012 pour s’établir à 16,9%.

- Enfin, dans le cas du Japon, après la nette amélioration observée entre 2003 et 2007 grâce notamment à la baisse du yen et aux efforts réalisés en matière de coûts salariaux, un vif décrochage se produit en 2009 sous l’effet de l’appréciation de la devise nippone. La part de marché du Japon s’établit autour de 9,3 % en 2012.

 

Parts de marché mondiales en valeur des principaux exportateurs (exportations de marchandises, en %) :

Gr. 1 et tab. 1 : Parts de marché mondiales en valeur des principaux exportateurs OCDE et

Chine

1990 1995 2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

France 6,3 5,8 4,7 4,9 4,9 4,9 4,6 4,2 4,0 4,0 3,8 3,8 3,4 3,2 3,1

Chine 1,8 3,0 3,9 4,3 5,1 5,9 6,5 7,3 8,0 8,8 8,9 9,7 10,5 10,5 11,0

Etats-Unis 11,4 11,8 12,3 11,9 10,8 9,7 9,0 8,7 8,6 8,4 8,1 8,5 8,5 8,2 8,6

Allemagne 11,9 10,6 8,6 9,3 9,6 10,1 10,0 9,4 9,3 9,5 9,1 9,1 8,4 8,2 7,9

Japon 8,3 9,0 7,5 6,6 6,5 6,3 6,2 5,7 5,3 5,1 4,9 4,7 5,1 4,6 4,6

Pays-Bas 3,8 4,0 3,4 3,5 3,4 3,5 3,5 3,4 3,3 3,4 3,4 3,5 3,3 3,1 3,1

Corée 1,9 2,5 2,7 2,5 2,5 2,6 2,8 2,7 2,7 2,7 2,6 2,9 3,1 3,1 3,1

Italie 4,9 4,7 3,8 4,0 4,0 4,0 3,9 3,6 3,4 3,6 3,4 3,3 3,0 2,9 2,8

Roy.-Uni 5,4 4,9 4,5 4,4 4,4 4,1 3,8 3,7 3,7 3,2 2,9 2,9 2,7 2,7 2,7

Espagne 1,6 1,8 1,8 1,9 1,9 2,1 2,0 1,8 1,8 1,8 1,7 1,8 1,6 1,7 1,6

Total OCDE 74,6 74,8 68,7 68,8 68,0 66,9 64,5 61,5 59,7 59,3 57,1 57,4 55,2 53,7 53,3

Exportations de marchandises exprimées en dollars : exportations du pays ou groupe de pays concerné rapportées aux exportations mondiales en valeur Sources : données FMI ; calculs DG Trésor. OCDE : groupe de 24 partenaires (OCDE hors PECO)

Parts de marché relatives en volume vis-à-vis des partenaires OCDE (exportations de biens et services, en %) :

Gr. 2 : France et principaux pays OCDE

Gr. 3 : France et principaux pays Zone euro

Exportations de biens et services du pays rapportées à celles d’un groupe de 24 pays de l’OCDE, calculées en volume (en déflatant la valeur des exportations par un indice de prix d’exportation, se rapportant à une année de base)

Sources : données OCDE, calculs DG Trésor

Tab. 2 : Parts de marché relatives en volume des principaux exportateurs OCDE

 1990 1995 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 11T1 11T2 11T3 11T4 12T1 12T2 12T3 12T4

France 7,9 7,8 7,8 7,4 7,2 7,0 6,7 6,5 6,5 6,3 6,3 6,3 6,3 6,3 6,4 6,3 6,3 6,3 6,3

Allemagne 15,3 13,0 14,6 14,8 15,0 15,7 15,9 15,9 15,7 15,9 16,3 16,2 16,3 16,3 16,3 16,3 16,5 16,7 16,6

Italie 5,9 6,3 4,9 4,7 4,6 4,6 4,6 4,4 4,1 4,0 4,1 4,1 4,1 4,1 4,1 4,0 4,0 4,0 4,0

Espagne 2,4 2,9 3,3 3,2 3,1 3,0 3,0 2,9 3,0 3,0 3,0 3,0 3,0 3,1 3,1 3,0 3,0 3,1 3,2

Roy.-Uni 7,3 7,3 6,8 6,6 6,7 6,9 6,4 6,3 6,5 6,2 6,1 6,3 6,1 6,0 6,2 6,0 5,9 6,0 6,0

Japon 11,6 10,5 9,7 10,2 10,2 10,3 10,5 10,4 8,9 10,0 9,4 9,7 9,1 9,7 9,3 9,5 9,5 9,0 9,0

Etats-Unis 16,5 17,6 15,0 15,1 15,2 15,2 15,6 16,2 16,7 16,6 16,7 16,6 16,8 16,7 16,8 16,8 16,8 16,9 16,9

 

LA FACTURE ENERGETIQUE EN 2012

Les produits énergétiques comprennent les hydrocarbures naturels et autres produits des industries extractives (dont le pétrole brut), les produits pétroliers raffinés et coke, l’électricité et le gaz manufacturé, et les déchets. En 2012, les importations de produits énergétiques ont augmenté de 7,5 % en valeur par rapport à 2011 pour s’établir à 93,5 Md€. Parallèlement, les exportations ont baissé de 0,4 % pour atteindre 24,8 Md€. Par conséquent, la facture énergétique s’est alourdie de 6,6 Md€ en 2012 par rapport à 2011, pour s’établir à 69 Md€ (après 62,4 Md€ en 2011). Néanmoins, elle s’est moins dégradée qu’en 2011 par rapport à 2010 (-14,4 Md€). La facture énergétique de la France s’est creusée sous l’effet de la hausse des cours du baril de Brent et de la dépréciation de la monnaie européenne face au dollar en moyenne sur l’année. Au sein du secteur de l’énergie, les échanges d’hydrocarbures naturels, dont le déficit a légèrement augmenté en 2012 (+3,5 %, à -50,8 Mds€) expliquent les trois-quarts de la facture énergétique de la France, devant les produits pétroliers raffinés (+37 %, -18 Md€). A l’inverse, le secteur de l’électricité et du gaz, et celui des déchets industriels ont dégagé des excédents commerciaux (respectivement 1,8 Md€ et 3,3 Md€).

Dans le secteur des hydrocarbures naturels, les importations de pétrole brut et de gaz naturel en valeur, qui représentent plus de la moitié du total des produits énergétiques importés se sont stabilisées entre 2011 et 2012. La hausse de 9 % des importations de gaz naturel en valeur (18 % du total) a été compensée par la baisse (-2 %) de celles de pétrole brut (39 % du total), liée à un recul des volumes de pétrole brut importés de 10 % sur la même période. A noter que la valeur des importations de pétrole brut (36,9 Md€ en 2012) a pesé pour 60 % dans les importations totales d’hydrocarbures naturels et autres produits des industries d’extraction (houille, minerais, électricité, déchets).

S’agissant des produits pétroliers raffinés, le gazole (16 % du total) a progressé en valeur de 8 % en 2012 malgré une baisse de 5 % des volumes importés au cours de la même période. Enfin, pour le fuel (4 % du total), les importations en valeur ont baissé de 16 % en 2012 et de 25 % en volume.

Parallèlement en 2012, le prix du baril de Brent en dollar s’est stabilisé à un niveau élevé (111,8 $ en moyenne annuelle), progressant de 0,7 % par rapport à 2011, après +38,4 % en 2011. En euro, compte-tenu de la dépréciation de la monnaie européenne (-7,6% en moyenne annuelle1), le

                                                            1 Le taux de change annuel moyen €/$ est passé de 1,39 en 2011 à 1,29 en 2012, selon la BCE

 

cours du baril de Brent a progressé de 9 % par rapport à 2011. Le prix moyen du baril en euro est ainsi passé de 79,6 € à 86,8 € en 2012. Entre 2011 et 2012, le déficit commercial de la France hors énergie (solde CAF-FAB2 hors matériel militaire) s’est réduit de moitié, passant de 28,7 Md€ en 2011 à 15,3 Md€ en 20123. En 2012, la facture énergétique a représenté 82 % du solde CAF-FAB hors matériel militaire, elle s’est plus fortement creusée sur la période 2006-2012 que le solde hors énergie qui était encore excédentaire en 2006 (voir tableau 1).

                                                            2 Pour le commerce extérieur de la France, la valeur des échanges est prise en compte au passage de la frontière : pour les importations CAF (coût, assurance et fret compris jusqu'à notre frontière nationale), pour les exportations, FAB (franco à bord à notre frontière). Afin de ne pas biaiser le calcul du solde commercial et d'établir une symétrie dans l'évaluation des deux flux d'échanges, la valeur des importations est corrigée au moyen d’un coefficient dit « CAF/FAB » pour éliminer tous les frais liés à l'acheminement des marchandises depuis la frontière du pays partenaire. 3 Pour plus de détails sur l’évolution par secteur, se reporter à la fiche « la structure sectorielle du commerce extérieur de la France en 2012 »

 

ANNEXE Tableau 1 : Evolution des soldes commerciaux, des produits énergétiques et du cours du baril de Brent  

Données brutes en Md€ 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012Solde FAB/FAB y compris matériel militaire ‐0,2 ‐6 ‐24 ‐30 ‐42 ‐56 ‐45 ‐52 ‐74,0 ‐67,2

Solde CAF/FAB hors matériel militaire ‐8 ‐20 ‐38 ‐44 ‐59 ‐73 ‐60 ‐69 ‐91,1 ‐84,3

Solde CAF/FAB hors matériel militaire et hors Energie 15 8 0 1 ‐14 ‐14 ‐21 ‐21 ‐28,7 ‐15,3

Solde des produits énergétiques ‐23 ‐28 ‐38 ‐46 ‐45 ‐59 ‐40 ‐48 ‐62,4 ‐69,0

dont hydrocarbures naturels, autres produits des industries extractives, électricité, déchets

‐21 ‐25 ‐33 ‐40 ‐39 ‐53 ‐34 ‐38 ‐49,1 ‐50,8

dont produits pétroliers raffinés et coke ‐2 ‐4 ‐5 ‐6 ‐6 ‐6 ‐6 ‐10 ‐13,3 ‐18,2

Cours du baril de Brent en euros 29 39 55 65 74 98 63 80 111,0 111,8

Source : Douanes, DG Trésor

Figure 2

23,228,2

38,045,8 44,9

58,9

39,848,0

62,469,0

0,8

0,9

1,0

1,1

1,2

1,3

1,4

1,5

1,6

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Evolution de la facture énergétique (Md€), du prix du baril de Brent (en €) et de la parité euro-dollar (évolution 2011- 2012)

Facture énergétique (Md€)

Baril de Brent en € (éch. gauche)

Parité €/$ (éch. droite)

Source: Douanes, Global Insight, DG Trésor

+7,2€

‐7,6 %

 

Figure 3

0,8

0,9

1,0

1,1

1,2

1,3

1,4

1,5

1,6

1,7

20

30

40

50

60

70

80

90

100

110

120

130

140

12007

5 9 12008

5 9 12009

5 9 12010

5 9 12011

5 9 12012

5 9 12013

Evolution mensuelle du baril de Brent et variation de parité euro/dollar

Cours du baril (€)

Cours du baril ($)

Parité €/$ (éch. droite)

Taux de changeeuro/dollar

Source  : Douanes, Globalinsight, DG Trésor

US$ et €

Figure 4

Evolution annuelle du solde CAF/FAB, du solde hors Energie et des produits énergétiques 

-100

-80

-60

-40

-20

0

20

40

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Solde CAF/FAB hors matériel militaire et hors Energie

Solde des produits énergétiques

Solde CAF/FAB hors matériel militaire

Source : Douanes, DG Trésor

 

  

LES GRANDS CONTRATS DE BIENS D’EQUIPEMENT CIVILS CONCLUS DANS LES PAYS EMERGENTS EN 2012

I/ Les grands contrats de biens d’équipement signés par les entreprises françaises au cours de l’année 2012 dans les pays émergents comportent près de 30 Md€ de part française

Les signatures de grands contrats dans les pays émergents confirment le rebond amorcé en 2010. En effet, le montant des grands contrats sur l’ensemble de l’année 2012 est supérieur au niveau de l’année précédente, à 29,7 Md€ contre 28,4 Md€ en 2011, soit une hausse de 4,6 %.

Figure 1 : Parts françaises des grands contrats signés dans les pays émergents (Md€)

Source : DG Trésor, Services Economiques

 

Les signatures de grands contrats dans l’aéronautique (18,9 Md€) continuent de dynamiser notre relation commerciale avec les pays émergents. De fait, les 10 plus gros contrats signés dans les pays émergents en 2012 relèvent tous du secteur aéronautique. Plusieurs commandes importantes ont marqué l’année 2012 et, en particulier, celles de 200 A320 Neo par Air Asia en Malaisie, de 44 A321 Neo et 20 A330-300 par la compagnie Philippine Airlines, 57 A320 et 18 A321 par la compagnie turque Pegasus Airlines, de 20 A350-900 à Singapore Airlines, 25 A320 et 25 A321 à la compagnie chinoise Boc Aviation, 50 Airbus A320 par ICBC, autre compagnie chinoise ainsi que les commandes d’A320 en Colombie, à Hong Kong et au Mexique qui permettent à l’avionneur d’enregistrer une année exceptionnelle à destination des pays émergents.

Hors aéronautique, la part française des grands contrats conclus dans les pays émergents connaît également une belle progression à 10,8 Md€. Les plus grands contrats ont été signés à Hong Kong par Bouygues pour la construction du tronçon nord du pont Hong Kong-Macao-Zhuhai, en Pologne par Alstom pour la fourniture de turbines avec équipements accessoires pour la centrale électrique d'Opole. Enfin, plusieurs contrats importants ont été conclus par les entreprises françaises en Inde : pour la fourniture de 0,8 million de tonnes de gaz naturel liquéfié à la compagnie indienne GAIL par GDF Suez, pour le déploiement du réseau BSNL pour la zone Sud confié à Alcatel Lucent ainsi que l’installation et l’équipement d’une ligne ultra haute tension de 1365 km pour le client Power Grid Corp of India par Alstom.

II/ Sur l’année 2012, les grands contrats ont été majoritairement signés en Asie L’Asie émergente confirme son rôle de moteur de la reprise et les signatures de grands contrats y sont les plus importantes en 2012 devant le Proche et Moyen Orient suivi par l’Europe centrale et orientale et l’Amérique latine. Enfin, l’Afrique demeure une zone cliente importante pour la France avec des signatures de grands contrats en hausse par rapport à l’année 2011.

En cumul sur l’année, les éléments suivants peuvent être notés : L’Asie émergente constitue notre première zone cliente, avec 54% des

grands contrats signés (16,1 Md€), notamment grâce à des contrats majeurs signés dans l’aéronautique. L’année 2012 marque ainsi une poursuite de la progression des contrats signés dans cette zone de près de 17% par rapport à l’année 2011 qui avait enregistré un important rebond.

  Le Proche et Moyen Orient où les contrats signés sur l’année 2012 se

maintiennent à un niveau identique à celui des deux dernières années, à 4,4 Md€.

En Europe centrale et orientale et CEI, les contrats conclus (3,6 Md€) sont en forte baisse (-33%) par rapport à 2010 et 2011, malgré les opérations conclues en Pologne et en Estonie.

Les contrats signés en Amérique latine, avec 2,9 Md€, reculent de plus de 20% ; ils sont soutenus par les opérations conclues dans l’aéronautique.

L’Afrique est la zone où l’on note un très fort rebond des contrats signés sur l’année, à environ 2,7 Md€ contre 1,1 Md€ en 2011, grâce notamment à des contrats en Libye dans les secteurs de l’aéronautique pour Airbus et de l’énergie pour Alstom.

 

ANNEXE

Tableau 1 : Grands contrats signés par la France dans les pays émergents

Montants par année en Md€

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Aéronautique 8,5 5,6 14,7 7,9 16,6 13,4 7,6 8,6 18,4 18,9

Hors Aéronautique 7,6 8,1 13,8 13 20,6 15,9 7,5 12,3 10,0 10,8

TOTAL 16,1 13,7 28,5 20,9 37,2 29,3 15,1 20,9 28,4 29,7 Source : DG Trésor, Services Economiques

Tableau 2 : Grands contrats signés par la France dans les différentes zones émergentes

Montants par année en Md€

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

PECO et CEI 3,3 1,3 2,1 1,7 2,8 1,3 3,3 4,1 5,4 3,6

Amérique Latine 0,8 1,7 2,6 1,3 2,0 3,6 0,7 2,3 3,7 2,9

Asie émergente 4,3 4,9 13,7 6,9 12,2 6,9 5,5 5,6 13,8 16,1

Proche et Moyen-Orient

4,5 4,0 5,9 8,0 15,4 10,5 2,3 4,4 4,4 4,4

Afrique 3,2 1,8 4,2 3,0 4,8 7,0 3,3 4,5 1,1 2,7

TOTAL 16,1 13,7 28,5 20,9 37,2 29,3 15,1 20,9 28,4 29,7

Source : DG Trésor, Services Economiques

 

L’enquête sur les « Grands Contrats »

L’enquête sur les grands contrats est une enquête statistique originale qui a été mise en place à la Direction des Relations Economiques Extérieures en 1979. Le réseau international du Ministère de l’économie et des finances (les Services Economiques placées auprès des Ambassades de France à l’étranger), est chargé de collecter à un rythme trimestriel l’information relative aux grands contrats d’équipements civils. Les Services sont interrogés sur l’ensemble des secteurs d’activité. Les montants des grands contrats recensés correspondent à la part « française » de ces contrats, c’est-à-dire la part donnant lieu à des exportations à partir de la France. Lorsque cette part est inconnue, le montant global revenant à l’entreprise française est retenu. Une transaction est considérée comme un « grand » contrat à partir du moment où la part française dépasse 10 M€. Ce seuil était resté inchangé depuis 1992, puis a été relevé au troisième trimestre de 2007, pour être porté à 10 M€, ce qui introduit une rupture dans la définition du champ couvert (le nombre et le montant des contrats compris entre 2 et 10 millions d’euros sont néanmoins négligeables par rapport au total). Le périmètre géographique retenu est, depuis 2007, celui des pays émergents, pris au sens large1. En effet, pour les pays développés, le recensement des grands contrats est devenu de plus en plus difficile au cours des dernières années et ce, pour plusieurs raisons : 1/ dans les pays de grande taille, il était devenu difficile d’être exhaustif, l’information n’étant pas nécessairement publique ou connue des Ambassades et les entreprises étant plus rétives à donner des informations sur les opérations ; 2/ inversement, dans les pays émergents, les Ambassades et les Services Economiques peuvent jouer un rôle dans la négociation des grands contrats et leur suivi est de bonne qualité ; 3/ d’un point de vue statistique, les pays émergents étaient devenus majoritaires au sein des grands contrats : ils représentaient 50 % des grands contrats sur la période 1990-1999, mais 60 % à partir de 2000.

Pour chaque pays, les informations recensées sont principalement les suivantes : la « part française » du contrat signé, le secteur d’activité et les entreprises impliquées dans les contrats. Pour les commandes d’Airbus, la « part française » correspond à la part produite en France (variable selon les modèles). Seuls les contrats « signés » sont pris en compte : les « mémos », options ou autres « lancements de partenariats » ne constituent pas des grands contrats.

Par rapport à d’autres annonces de grands contrats qui peuvent être diffusées dans la presse, notamment à l’occasion de visites bilatérales officielles, les sources de différence sont multiples : les contrats militaires peuvent être inclus dans ces annonces, les montants totaux et non les parts françaises des contrats peuvent être retenus,

                                                            1 Au total, les pays suivis concernent l’ensemble du monde sauf : en Europe, l’Union européenne à 15 ainsi que la Suisse et Norvège (les Nouveaux Etats Membres de l’Union européenne font donc partie de l’enquête), en Amérique du Nord, les Etats-Unis et le Canada et, en Asie/Océanie, le Japon, la Corée du Sud, l’Australie et la Nouvelle-Zélande.

  des options commerciales ou des montants liés à des négociations exclusives peuvent être intégrés alors qu’ils ne le sont pas dans les grands contrats.

 

LA STRUCTURE GEOGRAPHIQUE DU COMMERCE EXTERIEUR DE LA FRANCE EN 2012

I/ Atonie des échanges français avec l’Union européenne, et notamment avec les grands partenaires du sud de la zone euro Les exportations de la France avec l’Union européenne sont faiblement dynamiques en 2012 de sorte que le poids de l’UE dans les exportations françaises décline de 2 points de pourcentage à 59%, poursuivant une tendance enclenchée depuis plusieurs années1. L’UE demeure cependant le premier partenaire commercial de la France mais également son premier déficit commercial à 41,6 Md€ (après 38,1 Md€ en 2011). Les exportations françaises vers les 26 autres Etats membres ne progressent en effet que de 0,3% en 2012 (après +7,2% en 2011) contre +3,2% pour les exportations totales. Dans le même temps, les importations de la France en provenance de l’UE continuent de croître plus rapidement (+1,4% contre +1,3% pour les importations totales de la France).

Cette évolution est notamment imputable à la zone euro, qui représente plus des trois quarts des échanges de la France vis-à-vis de l’UE et vers laquelle les exportations se replient légèrement de 0,2% quand les importations enregistrent une hausse de 1,6%. Le déficit de la zone euro est ainsi porté à -42,0 Md€, creusé par la détérioration du solde avec l’Allemagne à -17,7 Md€ (contre -16,9 Md€ en 2011) et avec l’Italie (à -4,9 Md€ contre -3,0 Md€ en 2011) en raison du fort repli des exportations vers ce pays (-6,1% en variation annuelle). L’Allemagne reste le premier pays destinataire des exportations françaises (avec une part de 16,7% dans le total des ventes à l’international) mais n’a été en 2012 que le 3ème contributeur à la croissance des exportations totales françaises malgré une hausse de 2,4% (notamment grâce aux équipements de transports, dont le ferroviaire et l’aéronautique). Enfin, l’excédent que dégageait la France jusqu’en 2011 avec l’Espagne, son troisième grand partenaire en zone euro, s’est transformé en déficit commercial (-1,7 Md€) suite à la chute des exportations françaises (-3,9%) vers ce pays.

Hors zone euro, les exportations sont au contraire plus dynamiques que les importations, notamment vis-à-vis du Royaume-Uni (+5,2% pour les exports et

                                                            1 Les ventes vers l’UE représentaient en effet 67,6% du total des exportations françaises (exprimées en CAF / FAB) en 2003, et encore 64,3% en 2008.

 +2,9% pour les imports), dont l’excédent est en croissance à 6,4 Md€ et compense à lui seul le déficit de la France vis-à-vis des Nouveaux Etats

Membres –NEM- (à -5,9 Md€ contre -6,3 Md€ en 2011). A l’exception de 2009, année de recul généralisé des échanges, les importations en provenance des NEM reculent légèrement pour la première fois (-0,7% par rapport à 2011), tandis que les exports sont en hausse modeste de 0,7%, ce qui demeure toutefois très inférieur aux performances passées.

Enfin, en se réduisant quasiment de moitié (à 9 Md€ après 16,2 Md€ en 2011), le déficit vis-à-vis de l’Europe hors UE contribue à la résorption du déficit global de la France, notamment grâce à l’amélioration de la balance commerciale vis-à-vis de la Russie (de -6,5 Md€ en 2011 à -2,9 Md€) liée à la chute des approvisionnements énergétiques en provenance de ce pays (-14,2%) et des importants progrès des ventes en matériels de transport (+54,8%).

II/ L’Asie et les Amériques tirent les exportations françaises en 2012; le déficit commercial français avec ces régions se réduit Comme en 2010 et en 2011, le continent asiatique constitue en 2012 le principal moteur de la croissance des exportations françaises qui y progressent de 13,1%. Depuis 2008, l’Asie est la deuxième région destinataire des exportations françaises, devant les Amériques avec qui l’écart se creuse encore en 2012 malgré le dynamisme des ventes vers cette région (+12,5%).

En Asie, le déficit commercial bilatéral de la France se réduit de 4,9 Md€ par rapport à 2011 à 25,2 Md€ sous l’effet d’importations remarquablement peu dynamiques (+2,0%), notamment de Chine et Hong-Kong (+0,8%), et même en recul du Japon (-4,0%) et d’Inde (-1,8%). L’ensemble Chine – Hong Kong demeure cependant le deuxième pays fournisseur de la France, son septième pays client et son premier déficit bilatéral à plus de 21 Md€. Les exportations françaises vers l’ensemble Chine – Hong Kong sont tirées par le secteur des matériels de transports (essentiellement l’aéronautique), des machines industrielles et agricoles et du textile. Enfin, pour la première fois en 10 ans, et malgré des importations en nette croissance (+8,2%), le commerce extérieur français vis-à-vis de l’ASEAN est proche de l’équilibre à -137 M€ grâce à des exportations en progression de 31,4%, notamment en lien avec un niveau élevé des ventes aéronautiques (213 avions et hélicoptères au total).

 Vis-à-vis des Amériques, le déficit se réduit également grâce à la consolidation de l’excédent vis-à-vis de l’Amérique du Sud à 1 Md€ (après 300 M€ en 2011) en lien avec de vives exportations vers cette région (+8,5%) et des importations en recul (-0,3%). A l’inverse, le déficit vis-à-vis de l’Amérique du Nord continue de se détériorer à -6,2 Md€ en raison

d’importations encore plus fortes que les exportations (respectivement +12,9% et +11,5%). Premier marché de la région, les Etats-Unis deviennent en 2012, le 5ème fournisseur de la France, passant devant l’Espagne ; ils demeurent le 6ème pays destinataire des exportations françaises grâce à de bonnes performances dans l’aéronautique), les machines agricoles et industrielles, ainsi que les industries agroalimentaires.

III/ Les échanges avec l’Afrique deviennent déficitaires en 2012 tandis que l’excédent commercial dégagé par la France avec le Proche & Moyen Orient se stabilise D’excédentaires en 2011 (1,3 Md€), les échanges vis-à-vis de l’Afrique deviennent déficitaires à -0,7 Md€ en 2012 sous le poids d’importations en croissance rapide (+7,4%) et d’exportations stables (+0,01%). La croissance de ces importations est en quasi-totalité portée par les approvisionnements énergétiques (+16,9%), eux-mêmes stimulés par un effet prix2 puisque la progression de ces imports exprimée en volume n’est que de 9,6%. Ce faisant, les pays africains gagnent de l’importance en tant que fournisseurs (5,6% du total des imports après 5,3% en 2011) de la France et en perdent en tant que clients (6,5% du total des exports après 6,7% en 2011). La tendance est observable en Afrique du Nord (qui passe d’un excédent de 800 M€ en 2011 à un déficit de -0,4 Md€ en 2012), comme en Afrique Sub-saharienne (où le déficit passe de 0,1 Md€ en 2011 à -0,9 Md€ en 2012), tandis que l’excédent est maintenu vis-à-vis de l’Afrique Australe (à 600 M€) malgré la chute des échanges avec cette région (-10,1 % pour les exports et -12,2% pour les imports).

Enfin, le solde vis-à-vis du Proche & Moyen Orient est stable et excédentaire à 2,7 Md€ malgré une contribution négative de cette région à la croissance des échanges de la France. Les exportations se réduisent en effet de 5,7% sous le poids du recul des ventes en matériels de transport, mais également en biens d’équipement et industriel en général, à destination des Emirats Arabes Unis, d’Israël, de l’Iran et de l’Irak, qui représentaient ensemble près de la moitié des exportations des ventes françaises dans la région en 2011. Il en va de                                                             2 En 2012, le prix du baril de Brent a progressé de 9% en moyenne annuelle par rapport à 2011. Se reporter à la fiche « la facture énergétique en 2012 » pour plus de détails.

 même côté imports (-5,6% pour la région) avec la chute des approvisionnements en provenance notamment du Qatar, des Emirats Arabes unis et d’Iran, représentant ensemble 20% des importations françaises de la région en 2011.

ANNEXES

Figure 1 : Les principaux partenaires commerciaux de la France en 2011 et 2012

‐0,6

‐0,4

‐0,2

 ‐

 0,2

 0,4

 0,6

 0,8

 1,0

 ‐

 2,0

 4,0

 6,0

 8,0

 10,0

 12,0

 14,0

 16,0

 18,0

Allemagne Italie Belgique Espagne Royaume‐Uni Etats Unis Chine et HongKong

Pays‐Bas Suisse

Les 10 principaux clients de la France en Md€ d'exportation (en 2012), en pourcentage du total, et contribution de ces pays à la croissance des exportations françaises (2012) 

2011

2012

Contribution positive à lacroissance des exports(échelle droite)

% du total CAF/ FAB

Source : Douanes, DG Trésor

72 Md€

32 Md€ 32 Md€ 29 Md€29 Md€

27 Md€

21 Md€18 Md €

15 Md€

Contribution négative à lacroissance des exports

(échelle droite)

  

‐0,6

‐0,4

‐0,2

 ‐

 0,2

 0,4

 0,6

 0,8

 ‐

 2,0

 4,0

 6,0

 8,0

 10,0

 12,0

 14,0

 16,0

 18,0

 20,0

Allemagne Chine et HongKong

Belgique Italie Etats Unis Espagne Royaume‐Uni Pays‐Bas Russie Suisse

Les 10 principaux fournisseurs de la France en Md€ d'importations (2012), en pourcentage du total, et contribution des pays à la croissance des importations françaises

poids 11

poids 12

Contribution positive à la croissance desimports (échelle droite)

89 Md€

42 Md€39 Md€

37 Md€

31 Md€33 Md€

23 Md€ 23 Md€

12 Md€ 11 Md€

Source: Douanes, DG Trésor

Contribution négative à la croissance desimports (échelle droite)

 

‐21,1

‐17,7

‐7,3‐6,5

‐4,9

1,7 1,72,4 2,4

6,4

‐30

‐25

‐20

‐15

‐10

‐5

0

5

10

Chine et HongKong

Allemagne Belgique Etats Unis Italie Australie Suisse EmiratsArabes Unis

Algérie Royaume‐Uni

Les 5 premiers déficits et excédents commerciaux de la France en 2011 et 2012 (Md€)

2011

2012

Source: Douanes, DG Trésor

Figure 2 : dynamisme des exportations françaises par grandes régions du Monde

 

60

70

80

90

100

110

120

130

140

150

160

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2008 2009 2010 2011 2012

Evolution trimestrielle des exportations par zone (Base 100 au T1 2008 - données CVS)et croissance annuelle en 2012 (en , données brutes)

Amérique du Nord (+11,5%)

Afrique (0%)

P.M.O.  (‐5,7%)

Asie (+13,1%)Source: Douanes, DG Trésor

Union européenne (+0,3%)

Amérique du Sud (+8,5%)

Figure 3 : Répartition sectorielle des contributions à la croissance des exportations dans les 4 pays ayant le plus contribué à la croissance des exportations totales de la

France en 2012 (chiffres bruts)

 

Secteurs d'exportation Allemagne Etats‐Unis Chine & HK Russie

TOTAL 4,1 14,4 17,7 22,8

Produits agricoles, sylvicoles, de la peche et de l'aq ‐0,1  0,0  ‐0,3  0,1 

Hydrocarbures naturels et autres produits des industri 0,2  0,0  0,0  0,0 

Produits des industries agroalimentaires (iaa) ‐0,0  1,4  0,9  1,0 

Textiles, habillement, cuir et chaussures 0,1  1,2  1,5  0,1 

Bois, papier et carton 0,0  0,2  ‐0,1  ‐0,1 

Produits petroliers raffines et coke ‐0,1  0,9  ‐0,1  0,7 

Produits chimiques, parfums et cosmetiques ‐0,2  0,8  0,6  1,9 

Produits pharmaceutiques 0,9  0,9  0,7  ‐0,2 

Produits en caoutchouc et en plastique, produits miner ‐0,2  0,7  0,2  0,6 

Produits metallurgiques et metalliques ‐1,1  0,4  0,8  ‐1,6 

Produits informatiques, electroniques et optiques ‐0,1  0,1  1,0  2,7 

Equipements electriques et menagers ‐0,1  0,8  ‐0,3  0,8 

Machines industrielles et agricoles, machines diverses 0,0  1,8  1,9  1,7 

Materiels de transport 2,8  3,6  10,9  14,8 

Produits manufactures divers 0,2  0,1  0,3  0,3 

Dechets industriels et menagers ‐0,6  0,1  ‐0,2  0,0 

Produits de l'edition et de la communication 0,0  ‐0,0  0,1  ‐0,1 

Plans et dessins techniques ; plaques et films photogr 0,0  0,0  0,0  0,0 

Objets d'art, d'antiquite et de collection ‐0,0  0,4  ‐0,1  ‐0,6 

Contribution à la croissance des exports 2012

Source : Douanes, DG Trésor

Lecture : En 2012, 0,5% de la croissance des exportations totales françaises est imputable aux ventes à destination de l’Allemagne. Dans le détail, les exportations en matériels de transport ont permis à l’ensemble des exportations françaises vers

l’Allemagne de croître de 4,1%, tandis que les exportations de produits industriels et ménagers ont ralenti la croissance des exportations françaises vers l’Allemagne de

0,6%

Tableau 1 : Répartition et évolution géographique des échanges extérieurs de la France

 

Export 428,1  441,7  3,2%

Import 502,1  508,8  1,3%

Solde ‐74,0  ‐67,2 

Export 420,1  434,1  100,0  100,0  3,3% 3,3 

Import 511,3  518,4  100,0  100,0  1,4% 1,4 

Solde ‐91,1  ‐84,3 

Export 318,4  322,4  75,8  74,3  1,3% 0,9 

Import 364,0  372,9  71,2  71,9  2,4% 1,7 

Solde ‐45,6  ‐50,5 

Export 256,1  256,8  61,0  59,2  0,3% 0,2 

Import 294,3  298,4  57,6  57,6  1,4% 0,8 

Solde ‐38,1  ‐41,6 

Export 203,2  202,9  48,4  46,7  ‐0,2% ‐0,1 

Import 240,9  244,8  47,1  47,2  1,6% 0,8 

Solde ‐37,7  ‐42,0 

Export 21,0  21,2  5,0  4,9  0,7% 0,0 

Import 27,3  27,1  5,3  5,2  ‐0,7% 0,0 

Solde ‐6,3  ‐5,9 

Export 32,4  35,4  7,7  8,2  9,2% 0,7 

Import 48,6  44,4  9,5  8,6  ‐8,7% ‐0,8 

Solde ‐16,2  ‐9,0 

Export 28,2  28,2  6,7  6,5  0,0% 0,0 

Import 26,8  28,8  5,3  5,6  7,4% 0,4 

Solde 1,3  ‐0,7 

Export 15,8  16,3  3,8  3,7  3,2% 0,1 

Import 14,9  16,6  2,9  3,2  11,3% 0,3 

Solde 0,8  ‐0,4 

Export 37,3  42,0  8,9  9,7  12,5% 1,1 

Import 42,4  46,5  8,3  9,0  9,7% 0,8 

Solde ‐5,1  ‐4,5 

Export 28,3  31,6  6,7  7,3  11,5% 0,8 

Import 33,5  37,8  6,5  7,3  12,9% 0,8 

Solde ‐5,2  ‐6,2 

Export 7,9  8,6  1,8  1,9  8,5% 0,2 

Import 7,6  7,6  1,5  1,5  ‐0,3% 0,0 

Solde 0,3  1,0 

Export 14,4  13,6  3,4  3,1  ‐5,7% ‐0,2 

Import 11,6  11,0  2,3  2,1  ‐5,6% ‐0,1 

Solde 2,8  2,7 

Export 49,2  55,6  11,7  12,8  13,1% 1,5 

Import 79,3  80,9  15,5  15,6  2,0% 0,3 

Solde ‐30,1  ‐25,2 

Export 2,5  2,5  0,6  0,6  0,8% 0,0 

Import 8,3  8,5  1,6  1,6  2,5% 0,0 

Solde ‐5,8  ‐6,0 

Contribution 

à la 

croissance 

des échanges

Amérique du Nord

2012

Echanges en Md€

2011 2012

Poids en % du total 

CAF/ FAB hors militaire Evolution 

2011 / 2012

Nouveaux Etats Membres

2011

Europe hors UE

Afrique

Afrique du Nord

Amérique

Echanges FAB/FAB yc 

matériel militaire

Ensemble CAF/FAB hors 

matériel militaire

Divers

Données en CVS

Proche et Moyen‐Orient

OCDE

Union européenne  (26)

Zone Euro

Amérique du Sud

Asie

Source : Douanes, DG Trésor

 

LA STRUCTURE SECTORIELLE (HORS AERONAUTIQUE ET ENERGIE) DU COMMERCE EXTERIEUR DE LA FRANCE EN 2012

I/ Après une année 2011 aux performances exceptionnelles, les échanges agroalimentaires ralentissent en 2012 mais l’excédent du secteur se maintient En 2012, le secteur de l’agroalimentaire conserve son rang de 2ème excédent commercial sectoriel français (11,5 Md€), derrière l’aéronautique, malgré des importations en augmentation légèrement plus rapide que les exportations (respectivement +2,7% et +2,3% en variation annuelle).

Après une année 2011 aux performances exceptionnelles car stimulées par l’envolée du cours des matières premières, l’essoufflement relatif du secteur en 2012 est imputable au recul des ventes de produits agricoles (-5,1% par rapport à 2011), le cours des matières premières s’étant affiché en baisse durant le premier semestre 2012 par rapport à 2011, avant de rebondir à l’été 20121. Ce faisant, et compte-tenu d’importations en légère hausse (+0,4%), l’excédent lié aux produits agricoles recule de près d’un milliard d’euros à 3,7 Md€, tandis que celui du secteur agroalimentaire dans son ensemble est stable grâce aux bonnes performances d’une autre branche du secteur : les boissons. Leurs exportations sont en croissance de 10,2% et leurs importations de 2,5% de sorte que leur excédent augmente de plus d’un milliard d’euros à 10,7 Md€. Représentant près d’un quart des ventes agroalimentaires à l’étranger, les boissons2 apportent la plus forte contribution à la croissance des exports du secteur dans son ensemble, et permettent le maintien de son excédent. Plus précisément, les ventes de boissons reposent majoritairement sur celles des vins et spiritueux (plus de 90% des exports de boissons), et leur dynamisme en 2012 s’appuie sur les exportations à destination de l’Europe occidentale3, zone qui capte près de la moitié des ventes, suivie de l’Amérique du Nord4 et l’Asie du Nord5. Malgré un poids encore modeste6,

                                                            1 A titre d’illustration, selon le Conseil International des Céréales, l’indice du prix moyen du blé tendre était de 278 en 2011, 241 au premier semestre 2012 et de 288 au second semestre 2012 (base 100 = janvier 2000). 2 Hors produits laitiers 3 L’Europe occidentale représente 45,7% des exportations de vins et spiritueux en 2012, lesquelles sont en croissance de 5,8% par rapport à 2011. 4 L’Amérique du Nord représente 19% des exportations de vins et spiritueux en 2012, lesquelles sont en croissance de 13,5 % par rapport à 2011. 5 L’Asie du Nord représente 17,3% des exportations de vins et spiritueux en 2012, lesquelles sont en croissance de 8,2 % par rapport à 2011.

 

l’Asie du Sud Est enregistre la plus forte progression (près de 22% sur un an) des ventes de vins et spiritueux français en 2012.

Les autres produits de l’industrie agroalimentaire (i.e. hors produits agricoles et hors boissons) voient leur déficit se creuser légèrement à -2,9 Md€ avec des exports progressant un peu moins vite que les imports par rapport à 2011 (respectivement +3,1% et +3,5%).

II/ La pharmacie à nouveau moteur du commerce extérieur français, au côté des produits chimiques, parfums & cosmétiques Les produits chimiques, parfums et cosmétiques d’une part et la pharmacie d’autre part sont respectivement les 3ème et 4ème excédents commerciaux sectoriels. Ensemble, ces deux secteurs représentent près de 19% des exportations françaises et 14% des importations totales.

En 2012, la pharmacie renoue avec des exportations en croissance rapide (+13,1%), après un recul de -6,6% par rapport à 2010 en 2011, lié notamment au repli des ventes de médicaments et de vaccins, s’expliquant par une baisse des prix (concurrence des génériques et perte de droits sur certains brevets) et des volumes exportés (après la campagne de vaccination contre la grippe A). Les imports augmentant de 9,2% (après +2,0% en 2011 par rapport à 2010), le secteur consolide son excédent à 3,0 Md€ (après 1,9 Md€ en 2011 et 4,2 Md€ en 2010) et détient la seconde plus forte contribution à l’augmentation des exportations françaises totales, derrière l’aéronautique. En 2012, l’ensemble produits chimiques, parfums et cosmétiques affiche un excédent stable de 7,7 Md€ (après 7,3 Md€ en 2011). Bien qu’en hausse de 1,9%, les exportations de cette branche marquent le pas vis-à-vis des performances antérieures (+9,8% en 2011 et +15,4% en 2010), de même que les importations (+1,3% en 2012, après 12,3% en 2011 et +18,3% en 2010).

III/ Les échanges de biens d’équipement, d’automobile et des autres produits industriels voient leurs déficits se réduire en 2012 sous l’effet d’un ralentissement plus marqué des importations Le secteur des biens d’équipement représente près de 20% des exports comme des imports de la France et affiche un déficit de 18,8 Md€ en 2012

                                                                                                                                                                                          6 L’Asie du Sud-est représente 7,4% des exportations de vins et spiritueux en 2012, lesquelles sont en croissance de 21,9% par rapport à 2011.

 (après 22,7 Md€ en 2011). Les exportations de chacune de ces branches sont en effet en augmentation, tandis que les importations progressent moins vite,

voire reculent dans le cas des produits informatiques, électroniques et d’optique (-3,6%), ainsi que pour les machines industrielles et agricoles (-1,8%).

Ce faisant, le déficit des trois branches de ce secteur se réduisent, notamment celui des produits informatiques, électroniques et d’optique (à -14,4 Md€ après 16,4 Md€ en 2011), même si elle reste la plus déficitaire de toutes les branches en 2012.

Il en va de même pour le secteur des autres produits industriels (à -23,7 Md€ après -27,7 Md€ en 2011) grâce à des imports en quasi-stagnation (+0,1%) et des exports en croissance modérée (+2,6%). Cette amélioration est notamment imputable à la branche du textile, habillement, cuir et chaussures dont le déficit se contracte de 1,0 Md€ à 11,4 Md€ en 2012 grâce à des exportations dynamiques (+4,4%) et des importations déclinantes (-0,8%). Les branches du bois, papier et carton d’une part, et des produits métallurgiques et métalliques d’autre part contribuent également à l’évolution positive du solde du secteur, mais uniquement parce que leurs imports diminuent plus encore que leurs exports. Enfin, le déficit de la branche des produits en caoutchouc, en plastique et produits minéraux divers se maintient à 5,3 Md€, tandis que celui de la branche des produits manufacturés divers (i.e. meubles, joaillerie, instruments à usage médical et articles de sports et jouets) se creuse légèrement à 8,1 Md€ (après 7,9 Md€ en 2011) conformément à l’évolution de toutes ses branches à l’exception de la joaillerie, qui voit son déficit se réduire.

Les échanges de la branche automobile, déficitaire depuis 2008, ralentissent en 2012, plus fortement à l’importation (-7,8%) qu’à l’exportation (-5,1%), de sorte que le déficit annuel s’améliore à 3,7 Md€ (après -5,2 Md€ en 2011).

 

ANNEXES

50

60

70

80

90

100

110

120

130

140

150

T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4 T1 T2 T3 T4

2008 2009 2010 2011 2012

Evolution trimestrielle des exportations françaises par secteur (Base 100 au T1 2008 -Données CVS) et croissance annuelle en 2012 (en %, données brutes)

Automobile (‐5,1%)

Equipements (+2,1%)

Autres indus. hors pharma. (+0,7%)

Aéronautique (+18,3%)

Pharmacie (+13,1%)

Source: Douanes, DG Trésor

Agroalimentaire (+2,3%)

 

-25

-20

-15

-10

-5

0

5

10

1T 2008 3T 2008 1T 2009 3T 2009 1T 2010 3T 2010 1T 2011 3T 2011 1T 2012 3T 2012

Evolution trimestrielle des soldes sectoriels de la France (Données CVS, en Md€)

Energie Agro Équipements Auto. Aéro. Pharma Autres indus. Solde FAB/FAB

Source: Douanes, DG Trésor

 

 

 

2011 2012

Export 428,1  441,7 

Import 502,1  508,8 

Solde ‐74,0  ‐67,2 

Export 420,1  434,1  100,0  100,0  3,3% 3,3  105,1 

Import 511,3  518,4  100,0  100,0  1,4% 1,4  106,7 

Solde ‐91,1  ‐84,3 

Export 395,3  409,4  94,1  94,3  3,6% 3,3  105,6 

Import 424,1  424,7  82,9  81,9  0,1% 0,1  105,8 

Solde ‐28,7  ‐15,3 

Export 24,8  24,7  5,9  5,7  ‐0,4% 0,0  97,7 

Import 87,2  93,7  17,1  18,1  7,5% 1,3  111,3 

Solde ‐62,4  ‐69,0 

Export 56,9  58,3  13,6  13,4  2,3% 0,3  116,6 

Import 45,5  46,7  8,9  9,0  2,7% 0,2  113,1 

Solde 11,4  11,5 

Export 16,0  15,2  3,8  3,5  ‐5,1% ‐0,2  109,3 

Import 11,4  11,5  2,2  2,2  0,4% 0,0  108,9 

Solde 4,6  3,7 

Export 12,4  13,7  3,0  3,2  10,2% 0,3  121,0 

Import 2,9  3,0  0,6  0,6  2,5% 0,0  117,7 

Solde 9,5  10,7 

Export 28,5  29,4  6,8  6,8  3,1% 0,2  118,6 

Import 31,2  32,3  6,1  6,2  3,5% 0,2  114,3 

Solde ‐2,7  ‐2,9 

Export 81,3  83,0  19,4  19,1  2,1% 0,4  99,2 

Import 104,0  101,9  20,3  19,7  ‐2,1% ‐0,4  102,0 

Solde ‐22,7  ‐18,8 

Export 28,0  28,4  6,7  6,5  1,6% 0,1  105,8 

Import 44,4  42,8  8,7  8,3  ‐3,6% ‐0,3  104,8 

Solde ‐16,4  ‐14,4 

Export 18,5  18,6  4,4  4,3  0,8% 0,0  95,3 

Import 21,2  21,3  4,1  4,1  0,6% 0,0  112,3 

Solde ‐2,7  ‐2,7 

Export 34,9  36,0  8,3  8,3  3,2% 0,3  96,5 

Import 38,4  37,8  7,5  7,3  ‐1,8% ‐0,1  94,2 

Solde ‐3,6  ‐1,8 

Export 86,4  93,0  20,6  21,4  7,5% 1,6  105,9 

Import 75,9  77,4  14,9  14,9  1,9% 0,3  102,7 

Solde 10,5  15,6 

Export 41,5  39,4  9,9  9,1  ‐5,1% ‐0,5  86,6 

Import 46,7  43,1  9,1  8,3  ‐7,8% ‐0,7  89,4 

Solde ‐5,2  ‐3,7 

Export 42,7  50,5  10,2  11,6  18,3% 1,9  132,6 

Import 25,5  30,2  5,0  5,8  18,6% 0,9  129,8 

Solde 17,2  20,3 

Export 2,2  3,0  0,5  0,7  ‐0,4% 0,2  ‐205,0 

Import 3,7  4,1  0,7  0,8  ‐4,6% 0,1  ‐208,2 

Solde ‐1,5  ‐1,1 

Export 167,0  171,4  39,8  39,5  2,6% 1,0  105,2 

Import 194,8  195,0  38,1  37,6  0,1% 0,1  107,9 

Solde ‐27,7  ‐23,7 

Export 18,3  19,1  4,4  4,4  4,4% 0,2  111,8 

Import 30,7  30,5  6,0  5,9  ‐0,8% 0,0  110,5 

Solde ‐12,4  ‐11,4 

Export 8,5  8,2  2,0  1,9  ‐2,7% ‐0,1  92,1 

Import 13,1  12,6  2,6  2,4  ‐3,8% ‐0,1  95,3 

Solde ‐4,7  ‐4,4 

Export 51,5  52,5  12,3  12,1  1,9% 0,2  107,9 

Import 44,2  44,8  8,6  8,6  1,3% 0,1  107,9 

Solde 7,3  7,7 

Export 25,5  28,8  6,1  6,6  13,1% 0,8  121,0 

Import 23,6  25,8  4,6  5,0  9,2% 0,4  134,3 

Solde 1,9  3,0 

Export 17,6  17,5  4,2  4,0  ‐0,2% 0,0  99,4 

Import 22,8  22,8  4,5  4,4  ‐0,1% 0,0  108,0 

Solde ‐5,3  ‐5,3 

Export 33,2  32,0  7,9  7,4  ‐3,6% ‐0,3  90,2 

Import 39,8  37,2  7,8  7,2  ‐6,5% ‐0,5  91,5 

Solde ‐6,6  ‐5,3 

Export 12,5  13,2  3,0  3,0  5,7% 0,2  117,7 

Import 20,4  21,3  4,0  4,1  4,5% 0,2  122,2 

Solde ‐7,9  ‐8,1 

Export 3,6  3,7  0,9  0,9  4,4% 0,0  109,1 

Import 3,8  3,6  0,7  0,7  ‐4,7% 0,0  90,9 

Solde ‐0,2  0,1 

Agroalimentaire

Echanges en Md€Evolution 

2011 / 2012

Contribution à la 

croissance des 

échanges2011 2012

Niveau par 

rapport à 

2008

Echange FAB/ FAB yc militaire

Ensemble CAF/ FAB hors 

militaire

Ensemble CAF/ FAB hors 

militaire & hors énergie

Energie

Boissons

Produits  des  IAA hors  

boissons

Biens d'équipements

Produits  informatiques, 

électroniques et optiques

Équipements électriques et 

ménagers

Produits  manufacturés divers

Produits Divers

Poids en % du total 

CAF/ FAB hors militaire

Textiles, habil lement, cuir et 

chaussures

Bois, papier et carton

Produits  chimiques, parfums  

et cosmétiques

Produits  pharmaceutiques

 Produits  en caoutchouc et en 

plastique, produits  minéraux 

divers

Produits  métallurgiques et 

produits  métalliques

Machines industrielles  et 

agricoles, machines diverses

Matériels de transport

Automobile

Aéronautique

Autres matériels de 

transports

Autres produits industriels

Produits agricoles

Source : Douanes, DG Trésor

 

LES ECHANGES DE PRODUITS DE L’INDUSTRIE AERONAUTIQUE EN 2012

I/ Livraisons record pour Airbus qui est toutefois dépassé par Boeing Airbus a livré 588 appareils au total en 2012, contre 534 en 2011, ce qui représente un nouveau record annuel de livraisons pour la société. Airbus est toutefois devancé par Boeing (avec 601 livraisons) pour la première fois depuis 2003. Avec 30 A380 livrés en 2012 contre 26 en 2011, Airbus a continué la montée en cadence du programme industriel du très gros porteur. Les livraisons de la famille A320 et de la famille A330 ont également continué leur progression (respectivement 455 et 103 livraisons). Le soutien étatique aux livraisons, à travers l’intervention des assureurs-crédit, reste élevé dans des proportions comparables à 2011 (environ un quart des livraisons).

L’assemblage et la livraison des Airbus sont réalisés principalement sur les sites de Toulouse, Hambourg. En particulier, tous les A318, A319 et A321 sont assemblés et livrés depuis Hambourg tandis que tous les A330 et 340 sont livrés depuis Toulouse. Les A380 sont tous assemblés à Toulouse, mais la finalisation des appareils s’effectue à Hambourg (aménagement intérieur et peinture), et ils sont ensuite livrés directement depuis l’Allemagne ou rapatriés en France pour être livrés depuis Toulouse selon la zone géographique des clients. Enfin, les A320 sont assemblés et livrés depuis les diverses chaînes d’assemblage d’Airbus. En termes de part industrielle, la part française varie entre 30 % et 50 % selon le type d’appareil et la motorisation choisie. On notera notamment que, même si aucune livraison n’est effectuée depuis le Royaume-Uni, la part britannique peut atteindre 30 % du prix de l’appareil (conception des ailes et motorisation Rolls Royce le cas échéant), la part restante étant essentiellement allemande.

Le constructeur franco-italien d’avions régionaux ATR a également réalisé une excellente année 2012 avec la livraison de 64 appareils, principalement à destination des pays émergents. Enfin, les équipementiers français impliqués dans le Boeing 787 ont bénéficié de la montée en cadence du programme après sa première mise en service en 2011.

Dans la suite de cette fiche, les chiffres indiqués font référence aux statistiques douanières françaises, qui ne comptabilisent comme livraisons que les ventes vers l'étranger d'appareils neufs assemblés en France. Leur montant comme leur nombre diffèrent donc des ventes totales de la société Airbus. En revanche, les chiffres globaux du commerce extérieur français en

 

aéronautique incluent bien les exportations de produits semi-finis ce qui explique que l’Allemagne soit le premier client de la France dans le secteur.

II/ L’excédent aéronautique progresse vers son plus haut niveau depuis 10 ans Après avoir marqué le pas en 2011, les ventes de l’industrie aéronautique et spatiale française sont à nouveau orientées à la hausse (+18,3% en 2012, après +0,6% en 2011), gagnant ainsi du poids au sein de l’ensemble des exportations françaises (11,6% du total CAF/ FAB en 2012, après 10,2% en 2011). Dans le même temps, les importations, qui avaient continué de progresser en 2011, bondissent de 18,6% en 2012 (après +4,4% en 2011). Cette évolution peut s’expliquer en partie par la réorganisation, désormais aboutie, de l’assemblage des appareils, de sorte que l’on compte plus d’appareils livrés par l’Allemagne que par le passé. Selon les douanes françaises, Airbus a livré depuis la France, en 2012, 296 appareils pour un montant total de 22,5 Md€, contre 270 appareils pour un montant total de 18,8 Md€ durant l’ensemble de l’année 2011.

Malgré des imports en croissance plus rapide que les exports, l’excédent commercial du secteur, premier excédent sectoriel français, repart tout de même à la hausse pour atteindre le record de 20,3 Md€ (après 17,2 Md€ en 2011 et 18 Md€ en 2010).

III/ L’embellie du secteur en 2012 est essentiellement imputable à l’Asie En raison de l’importance des échanges intra-groupe inhérents à la production de l’industrie aéronautique et spatiale au sein de l’Union européenne, celle-ci représente plus de 40% des exportations françaises du secteur. En particulier, près de la moitié des exportations de la France vers l’Allemagne correspond aux opérations réalisées dans le cadre de la fabrication coordonnée entre les deux pays, le reste étant essentiellement composé d’exportations d’appareil transitant par l’Allemagne pour livraison ultérieure vers d’autres pays. Globalement, les exportations françaises vers l’Union européenne se sont inscrites en croissance de 15,6% (après -6,5% en 2011), tandis que les importations ont progressé de 21,4% (après +3,9% en 2011). L’excédent du secteur vis-à-vis de cette région a ainsi continué de se réduire (à 1,6 Md€, après 2,2 Md€ en 2011 et 3,9 Md€ en 2010).

 En 2012 comme en 2011, les ventes en Asie ont été les plus dynamiques (respectivement +31,9% et +15,9%) et ont stimulé les exportations du secteur.

L’excédent commercial vis-à-vis de cette région s’en trouve consolidé (14,6 Md€ en 2012, après 11,1 Md€ en 2011 et 9,5 Md€ en 2010) malgré des approvisionnements certes dynamiques (+39,2%), mais encore très modestes (0,7 Md€ en 2012). Parmi les 10 pays ayant le plus contribué aux ventes du secteur à l’international en 2012, on retrouve ainsi la Malaisie, Hong Kong, la Thaïlande, le Japon, Singapour, la Chine et l’Inde. L’Asie représente désormais 30,2% des exportations françaises du secteur. Ces bonnes performances devraient se prolonger dans les années à venir compte tenu des commandes enregistrées par Airbus en 2012 avec les pays de la région (cf. fiche sur les grands contrats d’équipement civil signés avec les pays émergents). Avec des exportations en hausse de 11,4%, les Amériques sont le troisième moteur du secteur en 2012, ce qui n’empêche pas le déficit bilatéral de se creuser à 1,1 Md€ (après 1,0 Md€ en 2011). Les Etats-Unis sont de loin le premier partenaire commercial de la région pour le secteur aéronautique et spatial. Ils représentent en effet près de 80% des exportations vers les Amériques en 2012, et 1,9 Md€ de déficit pour le secteur. Avec 9,3% des exportations en 2012, le Brésil a été le 2ème client de l’industrie aéronautique et spatiale française dans la région, tandis que le Canada est son 2ème fournisseur avec 7,9% des importations en provenance des Amériques, derrière les Etats-Unis (91,1%). Enfin, les ventes sont en recul vers l’Afrique (-34,7%) et le Proche et Moyen Orient (-24,1%) de sorte que les excédents correspondants reculent respectivement à 0,6 Md€ (après 1,1 Md€ en 2011) et à 1,5 Md€ (après 2,1 Md€ en 2011).

IV/ Le carnet de commandes d’Airbus s’est encore accru en 2012, confirmant notamment le succès commercial de l’A320Neo 2012 a confirmé la confiance des compagnies aériennes et des loueurs opérationnels dans la croissance du transport aérien. Airbus a gagné 833 commandes nettes (c’est-à-dire les commandes diminuées des annulations), dont 100 avions de la famille A320 pour Norwegian et 100 autres pour Air Asia. Airbus a donc confirmé sa lancée de 2011, bien que Boeing ait en 2012 dépassé Airbus en termes de commandes (1203 commandes nettes) comme de livraisons (601). Les commandes sont généralement passées sur plusieurs années, et sont enregistrées dans le chiffre d’affaires au fil des livraisons. Le carnet de commandes d’Airbus représente ainsi plus de 7 ans de production à son rythme actuel. En particulier, le nombre de commandes a plus que

 compensé le volume de livraisons en 2012, permettant une augmentation du carnet de commandes de plus de 200 unités.

La nouvelle motorisation de l’A320, dite A320 NEO a de nouveau été la clé du succès d’Airbus en 2012. L’A320 NEO (pour « New Engine Option » bénéficie d’une réduction de la consommation de carburant d’environ 15 %) et a permis à Airbus d’enregistrer l’essentiel de ses 1419 commandes en 2011 et une grande partie de ses 833 commandes en 2012. Boeing n’a dévoilé la nouvelle motorisation de son 737 (le 737 MAX, concurrent direct de l’A320 NEO) qu’à l’été 2011. L’année 2012 a donc été logiquement plus équilibrée entre les constructeurs sur ce créneau des mono-couloirs, Boeing disposant de l’avantage d’une plus grande disponibilité de créneaux de livraisons. Airbus n’en a pas moins remporté d’importants contrats, notamment pour 75 appareils de la famille A320 pour la compagnie turque Pegasus, qui n’exploite aujourd’hui que des Boeing.

L’A330 est resté une valeur sûre pour la croissance des compagnies aériennes dans l’immédiat. Les besoins des compagnies aériennes en appareils long-courriers les ont conduites à continuer les commandes d’A330 (80 commandes brutes dont 20 pour Philippine Airlines et 15 pour Turkish Airlines), malgré la mise en service prochaine de l’A350 en 2014. Le Boeing 787, de dernière génération, peine à s’assurer un succès commercial face au modèle éprouvé de l’A330.

 

ANNEXE

Figure 1 : l’excédent commercial du secteur aéronautique progresse en 2012 et s’établit à 20,3 Md€

8,0   9,1   

10,1   

12,8   10,4   

14,8   12,6   

18,0    17,2   

20,3   

0

5

10

15

20

25

30

35

40

45

50

55

2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012

Evolution des échanges français de produits de la construction aéronautique et spatiale Md€

Source: Douanes, DG Trésor Exportations (+18,3%)

Importations (+18,6%)

Poids

2010 2011 2012 2012

Export 394,8      428,1     441,7     3,2%

Import 447,1      502,1     508,8     1,3%

Solde 52,3 ‐       74,0 ‐      67,2 ‐     

Export 389,7      420,1     434,1     100,0 3,3%

Import 458,8      511,3     518,4     100,0 1,4%

Solde 69,0 ‐       91,1 ‐      84,3 ‐     

Export 42,4        42,7       50,5       11,6 18,3%

Import 24,4        25,5       30,2       5,8 18,6%

Solde 18,0        17,2       20,3      

Echanges FAB/FAB yc 

matériel militaire

Ensemble CAF/FAB hors 

matériel militaire

Produit de la 

construction 

aéronautique et spatiale

Echanges (Md€) Evolution 

2011/2012

Figure 2 : des livraisons et commandes toujours soutenues en 2012 Commandes

nettes 2012 Livraisons

nettes 2012 Commandes nettes 2011

Livraisons nettes 2011

Airbus 833 588 1419 534

Boeing 1203 601 805 477

Sources : Airbus, Boeing

 

Figure 3 : l’Asie et les Amériques tirent les exportations dans l’aéronautique

Poids Evolution 

2011 2012 2012 2011/2012

MONDE 42,7           50,5           100,0           0,5% 18,3 

Union européenne 17,6           20,3           40,3% 15,6% 6,4 

Afrique  1,4             0,9             1,8% ‐34,7% ‐1,1 

Amérique 7,2             8,1             16,0% 11,4% 1,9 

Proche et Moyen Orient 2,3             1,7             3,4% ‐24,1% ‐1,3 

Asie 11,6           15,2           30,2% 31,9% 8,6 

Divers 0,0             0,2             0,3% 422,2% 0,3 

Allemagne 13,9           16,0           31,8% 15,7% 5,1%

Etats‐unis 5,4             6,4             12,7% 18,4% 2,3%

Chine 4,0             4,5             9,0% 15,1% 1,4%

Russie (fédération de) 1,1             2,0             4,0% 88,0% 2,2%

Malaisie 0,9             2,0             3,9% 125,5% 2,6%

Hong kong 0,5             1,8             3,5% 265,5% 3,0%

Royaume‐uni 1,4             1,6             3,1% 10,7% 0,4%

Singapour 0,9             1,4             2,7% 44,5% 1,0%

Thaïlande 0,3             1,2             2,4% 333,0% 2,2%

Inde 0,3             0,8             1,7% 164,1% 1,2%

Espagne 0,7             0,8             1,5% 9,2% 0,2%

Brésil 0,5             0,7             1,5% 37,6% 0,5%

Japon 0,2             0,7             1,4% 256,6% 1,2%

Suisse 0,7             0,7             1,4% 1,4% 0,0%

Turquie 0,5             0,7             1,4% 30,7% 0,4%

Italie 0,5             0,7             1,3% 32,3% 0,4%

Australie 1,6             0,6             1,3% ‐59,5% ‐2,2%

Indonésie 0,3             0,6             1,1% 62,7% 0,5%

Taïwan 0,6             0,5             1,0% ‐11,7% ‐0,2%

Corée (république de) 1,2             0,5             1,0% ‐60,5% ‐1,8%

Bahreïn 0,1             0,5             0,9% 324,9% 0,8%

Philippines 0,2             0,5             0,9% 161,2% 0,7%

Emirats arabes unis 0,8             0,4             0,8% ‐48,6% ‐0,9%

Pays‐bas 0,1             0,4             0,7% 375,5% 0,7%

Colombie 0,4             0,3             0,7% ‐22,5% ‐0,2%

Qatar 0,3             0,3             0,6% ‐16,5% ‐0,1%

Arabie saoudite 0,5             0,2             0,5% ‐57,5% ‐0,7%

Hongrie 0,2             0,2             0,4% 10,4% 0,0%

Mexique 0,3             0,2             0,4% ‐28,6% ‐0,2%

Belgique 0,1             0,2             0,4% 66,8% 0,2%

Maroc 0,1             0,2             0,4% 51,3% 0,1%

Afrique du sud 0,6             0,2             0,4% ‐68,0% ‐0,9%

Tunisie 0,1             0,2             0,3% 45,8% 0,1%

Kazakhstan 0,0             0,2             0,3% 43213,6% 0,4%

Libye 0,0             0,2             0,3% 30450,6% 0,4%

Canada 0,2             0,2             0,3% 6,8% 0,0%

Luxembourg 0,2             0,1             0,3% ‐29,8% ‐0,1%

Ukraine 0,0             0,1             0,2% 161,3% 0,2%

Danemark 0,1             0,1             0,2% 41,9% 0,1%

Exports (Md€) Contribution à croissance 

des exports 2012

Source : Douanes, DG Trésor

 

LES ÉCHANGES DE SERVICES EN 2012

I/ Les exportations de services se maintiennent à un niveau élevé en 2012 La France était le 5e exportateur mondial de services en 2011 (données OMC, derrière les Etats-Unis, l’Allemagne, le Royaume-Uni et la Chine, mais devant le Japon), avec 4,0 % de part de marché. Les exportations de services représentent plus du quart des exportations totales de la France en biens et services.

Après une forte progression en 2011 (+11,6 %), les exportations de services se sont maintenues (croissance de 0,1 %) à un niveau élevé en 2012 pour s’établir à 161,8 Md€1. Les importations se sont quant à elles repliées (-3,3 %), à 132,9 Md€. Au total, selon les statistiques de la Banque de France l’excédent sur les services se serait encore amélioré en 2012 pour atteindre 29 Md€, après le creux observé en 2010. Toutefois, la progression est due aux voyages et aux transports, l’excédent des autres services, notamment de communication et de construction, diminuant quelque peu.

18,6    17,1    16,4    

12,4    12,2     12,3    12,3   

14,4   

16,5   

18,3    

15,9   

24,2     24,5    

29,0   

0

4

8

12

16

20

24

28

32

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009* 2010* 2011* 2011**2012**

Soldes des échanges de services (en Md€)

Source : Banque de France

* : Données annuelles du rapport 2011 de la balance des paiements, intégrant des révisions sur 2009-2011 suite à un changement de collecte d’information (rupture entre 2008 et 2009).

** : Extrapolation à partir des données des 11 premiers mois de l’année en cvs (mois de novembre reporté en décembre).                                                             1 Extrapolation à partir des données des 11 premiers mois de l’année en cvs (mois de novembre

reporté en décembre).

 

II/ L’excédent du solde des échanges de « voyages et transports » s’améliore fortement en 2012 Cette amélioration porte aussi bien sur les transports, dont le déficit se réduit (-2,4 Md€ après -5,4 md€), que sur les voyages, dont l’excédent progresse (11,6 Md€ après 7,3 Md€).

Pour ces deux types de services, les recettes s’inscrivent en progression (+5,9 % pour les transports, +4,3 % pour les dépenses de voyages des étrangers en France) tandis que les dépenses diminuent (-2,9 % pour les transports, -8,3 % pour les dépenses de voyages des Français à l’étranger).

III/ L’excédent des échanges sur les autres services se tasse légèrement en 2012 L’excédent global des « autres services » recule légèrement en 2012, passant de 22,4 Md€ à 19,7 Md€. La baisse des exportations (-3,8 %) est plus marquée que celle des importations (-1,2 %).

En données brutes et sur 11 mois, les exportations reculent notamment pour les services de construction (-13,6 %), les services financiers (-13,5 %) et les services d’assurances (-9,9 %), ainsi que pour les redevances et droits de licence (-7,5 %). Les services d’informatique et d’information – ainsi que les services de communication, dans une moindre mesure - ont mieux résisté, sous réserve de confirmation lors de la mise à disposition de données plus complètes, ces secteurs étant plus difficiles à mesurer.

La contribution la plus importante aux exportations et au solde provient des autres services aux entreprises2, qui sont à l’origine de 46,3 Md€ d’exportations et de 9,0 Md€ d’excédent (en recul de 0,5 Md€). Cet excédent est essentiellement concentré sur le négoce international (12,8 Md€, en hausse de 8,1 %), et correspond dans ce cas pour une part importante à des opérations intra-groupes. Les services d’assurances et les services financiers dégagent encore des excédents importants (respectivement 2,2 Md€ et 1,4 Md€), en dépit du recul des exportations. L’excédent sur les services de construction s’inscrit en baisse, à 1,6 Md€, du fait d’une diminution des recettes plus forte que celle des dépenses. Les                                                             2 Les autres services aux entreprises comprennent le négoce international, les services

commerciaux, la location opérationnelle et les services « divers » aux entreprises. Ces derniers, dont les exportations représentent plus du tiers des exportations d’ « autres types de services », comprennent : les services techniques (services d’études et de recherche, d’assistance technique), les honoraires de professions libérales, les frais de publicité, les services administratifs entre affiliés …

 

services d’informatique et d’information et les services de communication apparaissent contribuer très faiblement à l’excédent global des services et les résultats préliminaires 2012 ne permettent pas de déceler de rebond.

La collecte et le traitement de l’information relative aux échanges de services demandent plus de temps que pour les échanges de biens. Le solde actuel pour 2012 repose pour certaines catégories sur des estimations provisoires qui pourront être sensiblement révisées dans les prochains mois. Il sera donc important de suivre de près la publication des prochains chiffres par la Banque de France, mardi 12 février pour la balance des paiements de décembre 2012, puis début avril pour une version révisée des chiffres du 4e trimestre, et enfin lors de la publication des prochains rapports annuels de la balance des paiements.

 

ANNEXE

Figure 1 : Evolution des échanges de services en 2011

En Md€, données CVS

Exportations évolution Importations évolution Solde

2010 2011* 2011 2010 2011* 2011 2010 2011*

Transports + Voyages 61,9 62,7 1,4% 56,2 58,5 4,0% 5,7 4,3

Transports 27,1 27,4 1,2% 27,1 29,2 7,9% 0,0 -1,8

Voyages 34,8 35,3 1,5% 29,1 29,2 0,3% 5,6 6,1

Autres services 47,7 52,7 10,5% 43,6 42,9 -1,7% 4,0 9,8

Autres services aux entreprises 25,1 27,5 9,4% 25,6 25,2 -1,6% -0,5 2,3

Services 109,5 115,4 5,4% 99,9 101,4 1,5% 9,7 14,0

* Gel du dernier mois à partir du chiffre du mois de novembre CVS

Sources : Banque de France

Les données sur les échanges de service en décembre 2011 seront publiées par la Banque de France vendredi 10 février dans le cadre des statistiques de balance des paiements.

 

En Md€, données brutes

Exportations Evolution Importations Evolution Solde Evolution

11 mois 2010

11 mois 2011

2010/2011* 11

mois 2010

11 mois 2011

2010/2011* 11

mois 2010

11 mois 2011

2010/2011*

Transports + Voyages 58,1 61,0 5,0% 51,8 55,4 6,8% 6,3 5,6 -0,6

Transports 24,7 25,2 2,0% 24,7 26,9 8,8% 0,0 -1,7 -1,7

Transports maritimes 9,3 9,1 -1,7% 9,7 10,7 10,9% -0,4 -1,6 -1,2

Transports aériens 10,2 10,8 5,5% 9,4 9,9 5,5% 0,8 0,9 0,0

Autres transports 5,2 5,3 1,6% 5,6 6,2 10,6% -0,4 -1,0 -0,5

Voyages 33,4 35,8 7,3% 27,1 28,5 5,1% 6,3 7,3 1,1

Autres services 42,6 48,0 12,6% 38,9 39,5 1,4% 3,7 8,5 4,8

Services de communication 3,1 2,9 -6,0% 2,7 2,3 -14,4% 0,5 0,7 0,2

Services de construction 4,3 4,0 -6,8% 2,1 1,7 -18,3% 2,3 2,4 0,1

Services d'assurances 0,8 1,6 107,6% 1,8 1,7 -2,1% -1,0 -0,1 0,9

Services financiers 1,8 2,9 62,0% 1,4 2,1 48,4% 0,4 0,8 0,4

Services d'informatique et d'information 1,1 1,2 15,5% 1,3 1,8 40,9% -0,2 -0,5 -0,3

Services, redevances et droits de licence

7,1 8,1 14,0% 3,7 3,8 0,7% 3,3 4,3 1,0

Autres services aux entreprises 22,3 24,9 11,2% 23,0 23,2 0,6% -0,7 1,7 2,4

dont négoce international (1) 7,3 9,9 35,7% 7,3 9,9 2,6

dont commerciaux 1,8 1,4 -20,2% 3,2 3,1 -4,9% -1,5 -1,6 -0,2

dont locations 0,4 0,4 6,1% 1,9 1,8 -1,8% -1,5 -1,4 0,1

dont divers 12,9 13,2 1,9% 17,9 18,3 1,9% -5,0 -5,1 -0,1

Services personnels, culturels et récréatifs

1,3 1,5 11,1% 2,5 2,5 1,0% -1,2 -1,0 0,1

dont audiovisuels 0,7 0,7 9,1% 1,4 1,3 -4,4% -0,7 -0,6 0,1

dont autres 0,7 0,8 13,3% 1,1 1,2 7,6% -0,5 -0,5 0,0

Services des administrations publiques 0,8 0,8 6,3% 0,6 0,5 -8,1% 0,2 0,3 0,1

* en glissement annuel (flux) ou en variation (solde) sur 11 mois

(1) négoce international : solde enregistré dans les exportations Sources : Banque de France, calculs DG Trésor

 

LE COMMERCE EN VALEUR AJOUTEE : DEFINITION ET APPORTS

I/ Le commerce en valeur ajouté : un concept analytique complémentaire aux statistiques du commerce extérieur Avec la fragmentation croissante des chaînes de production à travers le monde, la mesure en flux bruts du commerce international apparait de moins en moins adaptée à l’analyse des dynamiques de spécialisation des processus de production. En effet, les pays se spécialisent désormais moins dans la production d’un bien qu’au niveau d’une étape de sa fabrication. La production devient alors verticalement intégrée et conduit à un surcroît d’échanges de biens intermédiaires, qui représentent aujourd’hui les deux tiers du commerce mondial1 (56 % des biens échangés et 73 % des services). Dans ce contexte, les flux bruts d’exportations mesurés par les statistiques du commerce extérieur reflètent de moins en moins la valeur ajoutée créée par les entreprises nationales. Par exemple, des économies jouant un rôle important dans l’assemblage de produits intermédiaires importés affichent des exportations brutes élevées, alors qu’elles ne jouent qu’un rôle mineur dans la valeur ajoutée offerte au consommateur final. Mesurer les exportations en valeur ajoutée plutôt qu’en flux bruts vise à faire apparaître la valeur ajoutée réellement produite par les entreprises nationales. Pour ce faire, plusieurs travaux ont été menés par différentes organisations internationales à l’instar de l’élaboration de la base de données WIOD par la Commission européenne, ou encore de la base de données TiVA par l’OCDE en partenariat avec l’OMC, dans le cadre du mandat qui lui a été donné par le G20 de Los Cabos. Ces deux exercices visent en premier lieu à fournir une estimation des flux commerciaux en valeur ajoutée à l’échelle internationale. La mesure du commerce en valeur ajoutée permet de mieux illustrer les effets de la mondialisation de l’économie, et comprend quelques enseignements nouveaux. Elle comporte néanmoins des limites méthodologiques importantes, liées en particulier à son caractère statique, à la qualité très inégale des données et aux hypothèses utilisées pour le calcul. Cette approche du commerce en valeur ajoutée est donc un complément de l’analyse traditionnelle basée sur les statistiques du commerce extérieur, sans lui être substituée.

                                                            1 Miroudot, S., Lanz, R., and A Ragoussis (2009). Trade in Intermediate Goods and Services. OECD Trade Policy Working Papers No. 93, Paris.

 

II/ Une analyse alternative de la structure du commerce mondial et français L’analyse du commerce en valeur ajoutée redessine la répartition géographique des excédents et déficits commerciaux d’un pays, mais pas son solde commercial global. Ainsi, selon les résultats publiés par l’OCDE le 16 janvier dernier, les Etats-Unis seraient le premier partenaire commercial de la France en 2009, place occupée par l’Allemagne selon une mesure en flux bruts (cf. figure 1 en annexe). De fait, mesuré en valeur ajoutée, le déficit commercial bilatéral de la France vis-à-vis des Etats-Unis est inférieur à son montant en flux bruts notamment car une partie des produits exportés vers les Etats-Unis par certains partenaires européens incorporent de la valeur ajoutée française. Il en va de même pour le déficit commercial bilatéral de la France vis-à-vis de la Chine, tandis que celui avec l’Allemagne augmente, et que les excédents avec l’Espagne et le Royaume-Uni se contractent légèrement (cf. figure 2 en annexe).

L’analyse du commerce en valeur ajoutée confirme en outre que la part de la valeur ajoutée domestique dans les exports d’un pays croit avec la taille de son économie (cf. figure 3 en annexe). En effet, les économies de petite taille doivent nécessairement recourir d’avantage aux importations que les grandes économies, y compris pour la production de biens et services destinés à l’export. Avec un contenu en valeur ajoutée domestique dans les exportations d’environ 73%, la France se situe dans une position médiane, au même niveau que l’Allemagne. Par type d’activité, les secteurs des matériels de transport et des produits chimiques apparaissent comme les plus internationalisés, contrairement aux services financiers et d’assurance ou aux services aux entreprises dont les exportations intègrent une part majoritaire de valeur ajoutée domestique (cf. figure 4 en annexe). Enfin, l’approche en valeur ajoutée donne un nouvel éclairage sur le poids des services dans le commerce mondial. Leur production est moins fragmentée à travers le monde, mais leur internationalisation passe par celle des exportations de biens auxquelles ils sont incorporés (cf. figure 5 en annexe). De fait, alors qu’en flux brut, les services représentent moins d’un quart du commerce mondial, cette part atteint plus de 50% dans les grands pays industrialisés (Etats-Unis, Royaume-Uni, France, Allemagne, Italie), quand les échanges sont mesurés en valeur ajoutée et que l’on tient compte de la part des services intégrée dans les exportations de biens (cf. figure 6 en annexe). Ainsi, pour la France, en mesurant le commerce en valeur ajoutée,

 la part des services dans les exportations totales est de 55 %, dont une grande majorité d’origine domestique.

ANNEXES Figure 1 : Comparaison de la ventilation géographique des échanges de la France selon le mode de comptabilisation en 2009 (en flux bruts et en valeur ajoutée)

Source: OCDE, country note “France”

Figure 2 : Balances commerciales bilatérales en valeur brute et valeur ajoutée (M$) en 2009

 Source: OCDE, country note “France”

Figure 3: Ratio de la valeur ajoutée domestique intégré dans les exports dans les pays de l’OCDE

Source: OCDE, OECD-WTO trade in value added database

Figure 4: Le contenu en valeur ajoutée des exportations brutes françaises, par activité (2009)

 

Source: OCDE, country note “France”

Figure 5: Contenu en services des exportations brutes de la France, par industrie (2009)

Source: OCDE, country note “France”

Figure 6: Part des services dans la valeur ajoutée exportée (2009)

 

Source: OCDE, OECD-WTO trade in value added database