Les Amis de la Côte des Basques · 2010-02-09 · le cas pour de nombreux citoyens. Aussi, ... Le...

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Les Amis de la Côte des Basques Association loi de 1901 créée le 5 mai 2003 n°0641012527 Siège social : 16 avenue Maréchal Joffre 64200 Biarritz 05 59 03 16 45 mailto:[email protected] http://www.amis-cote-des-basques.org/ Mesdames et Messieurs, Nous n’en doutons pas : la défense de l’environnement fait partie de vos préoccupations comme c’est le cas pour de nombreux citoyens. Aussi, nous voulons (nous pensons utile d’) attirer votre attention sur la prolifération des plantes invasives qui a un impact considérable sur la biodiversité et de graves conséquences sur les paysages de notre région en passe d’être grandement modifiés. Le dossier ci-joint devrait vous permettre de comprendre la gravité et la réalité du problème et de vous faire une opinion sur ce sujet afin d’envisager, nous l’espérons, une politique à suivre. Vous en souhaitant bonne réception et bonne lecture, nous vous prions, Mesdames et Messieurs, d’agréer l’expression de notre considération distinguée. Jusqu’à quand l’Aquitaine restera-t elle à l’écart de la lutte contre les « Plantes Invasives » ? La défense de l’environnement : slogan électoral ou bien réelle volonté politique ? SOMMAIRE 1. Plantes invasives : définition 2. Un exemple : la prolifération des « herbes de la pampa » (Cortaderia Selloana) 3. Le problème en France / en Aquitaine / sur le littoral du Pays Basque 4.. Quel risque y a-t il à ne rien faire comme aujourd’hui ? 5. Que font les autres régions françaises ? 6. Que devrait faire notre Région ? 1. Les plantes invasives Ce sont des espèces exotiques importées pour leur valeur ornementale, qui, en proliférant, transforment et altèrent les milieux naturels de façon irréversible. Elles ont un développement rapide et sont très compétitives. Elles n’ont pas de parasites ou de consommateurs connus dans la

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Les Amis de la Côte des BasquesAssociation loi de 1901 créée le 5 mai 2003 n°0641012527

Siège social : 16 avenue Maréchal Joffre 64200 Biarritz 05 59 03 16 45

mailto:[email protected]://www.amis-cote-des-basques.org/

Mesdames et Messieurs,

Nous n’en doutons pas : la défense de l’environnement fait partie de vos préoccupations comme c’est le cas pour de nombreux citoyens.Aussi, nous voulons (nous pensons utile d’) attirer votre attention sur la prolifération des plantes invasives qui a un impact considérable sur la biodiversité et de graves conséquences sur les paysages de notre région en passe d’être grandement modifiés.Le dossier ci-joint devrait vous permettre de comprendre la gravité et la réalité du problème et de vous faire une opinion sur ce sujet afin d’envisager, nous l’espérons, une politique à suivre.Vous en souhaitant bonne réception et bonne lecture, nous vous prions, Mesdames et Messieurs, d’agréer l’expression de notre considération distinguée.

Jusqu’à quand l’Aquitaine restera-t elle à l’écart de la lutte contre les « Plantes Invasives » ? La défense de l’environnement : slogan électoral ou bien réelle volonté politique ?

SOMMAIRE1. Plantes invasives : définition

2. Un exemple : la prolifération des « herbes de la pampa » (Cortaderia Selloana)

3. Le problème en France / en Aquitaine / sur le littoral du Pays Basque

4.. Quel risque y a-t il à ne rien faire comme aujourd’hui ?

5. Que font les autres régions françaises ?

6. Que devrait faire notre Région ?

1. Les plantes invasives

Ce sont des espèces exotiques importées pour leur valeur ornementale, qui, en proliférant, transforment et altèrent les milieux naturels de façon irréversible. Elles ont un développement rapide et sont très compétitives. Elles n’ont pas de parasites ou de consommateurs connus dans la

zone infectée. La prolifération d’espèces exotiques est considérée comme la seconde cause de disparition de la biodiversité dans le monde.Il s’agit bien d’une sorte de peste végétale qui forme des populations denses et bien installées. Dans les zones de forte densité, plus de place pour une autre plante, plus question d’équilibre écologique.

2. Un exemple de colonisation par les Herbes de la Pampa

A Biarritz la falaise de la Côte des Basques a été confortée sans être immédiatement aménagée sur le plan paysager (voir Photo 1). Quelques années plus tard cette zone a été envahie dans sa quasi totalité (photos 2 & 3). Voilà à quoi pourra ressembler le paysage du littoral dans quelques années si nos élus continuent d’ignorer ce problème malgré les cris d’alarme des botanistes et des scientifiques.

Photo 1 La falaise après les travaux de confortement , avant envahissement. Photo antérieure à 1999

Photo 2 Vue d’ensemble en Mars 2005 :

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Photo 3 Agrandissement de la zone ci-dessus : la zone est colonisée dans sa quasi totalité.

3. Le problème en France, en Aquitaine et sur le littoral de la Côte Basque

La carte ci-dessous montre la situation pour la France. En Aquitaine les départements des Landes et des Pyrénées Atlantiques font partie des zones les plus touchées avec plus de 100 localisations connues.

A Biarritz une deuxième zone est très critique : il s’agit de l’espace naturel d’Ilbarritz-Mouriscot, classé Natura 2000, qui fait l’objet d’un début d’envahissement.

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Relevés faits par le Conservatoire Botanique National de Bretagne

2. Quel risque y-a-t-il à ne rien faire (comme c’est le cas aujourd’hui) ?

Le caractère envahissant de l’herbe de la Pampa se manifeste par une importante production de graines. Chaque plante est capable de produire jusqu’à 10 millions de graines que le vent emportera jusqu’à 25 kms. La plante vit 10 à 15 ans et peut atteindre 1 m dès sa seconde année.

Les pieds adultes ont une hauteur de 2 à 3 m et forment des touffes jusqu’à 2m de diamètre.

On comprend facilement que toute autre végétation de taille inférieure va se trouver étouffée par la masse et le volume de feuilles produites. On aboutit ainsi à la formation de peuplements denses et à la disparition des espèces indigènes, donc à une perte locale de biodiversité et enfin à la banalisation du paysage.Si l’envahissement n’est pas pris en compte dès le début, l’éradication devient rapidement problématique, très difficile et très coûteuse car exigeant de gros moyens techniques, du temps et de la main d’œuvre.

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3 Que font les autres régions françaises ?

On remarquera en premier lieu que les Collectivités territoriales, par exemple en Bretagne, Basse-Normandie, Languedoc ou encore en région Paca ont pris conscience du risque voici quelques années alors que on se demande toujours si le problème a bien été porté à la connaissance des élus aquitains.

3.1 Voici un premier exemple :En 2001, face à un constat alarmant l’Agence Méditerranéenne de l’Environnement du Languedoc-Roussillon et l’ Agence Régionale Pour l’Environnement de Provence-Alpes-Côte d’Azur se sont associées au Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles pour mettre en place un programme pluriannuel d’actions et de recherche sur le thème des plantes envahissantes

Les porteurs du projet :

1. Le Conservatoire Botanique National Méditerranéen de Porquerolles2. L’Agence Méditerranéenne de l’Environnement

Les partenaires financiers

1. Région Languedoc-Roussillon2. Région Provence-Alpes-Côte d’Azur3. Direction Régionale de l’Environnement Languedoc-Roussillon (DIREN-LR)

3.2 L’action prioritaire consiste à sensibiliser et informer le Public, les Elus et les Professionnels du paysage. Un des moyens utilisé consiste à réaliser des plaquettes ou des dépliants informatifs. Voir ci-dessous l’exemple de la Bretagne grâce au lien suivant :

http://www.bretagne-environnement.org/especes-invasives/

3.3 Ensuite un état des lieux doit être fait avec l’aide de spécialistes (Conservatoire Botanique par exemple en Paca et Bretagne).

3.4 A ce moment là, les communes concernées entrent en jeu. Un plan d’action en vue de l’éradication peut alors être décidé. Voir une plaquette réalisée par la commune de Lattes près de Montpellier.http://www.ame-lr.org/publications/espaces/gest_envahisantes/pdf/annexes_07.pdf

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3. Que devrait faire l’Aquitaine ?

4.1 Les élus doivent en premier lieu prendre conscience des risques qu’il y a à rester inactif.

4.2 L’action prioritaire consiste à informer le Public, les Professionnels du Paysage et l’ensemble des Elus, à l’aide de plaquettes informatives préparées par des spécialistes (botanistes).L’Aquitaine pourra facilement s’inspirer de l’expérience des autres régions sans avoir à tout redécouvrir.

4.3 L’étape suivante consiste à établir, avec l’aide du Conservatoire Botanique Sud Atlantique basé sur le Bassin d’Arcachon, un état des lieux, une répartition géographique des zones envahies. On s’apercevra alors qu’il existe plusieurs espèces de plantes invasives. Une fois les zones répertoriées, les communautés d’agglomérations ou les communes pourront prendre la décision d’éradiquer ou de stopper la prolifération, après avoir été conseillées sur le mode opératoire par le Conservatoire Botanique..

Il faut savoir qu’aujourd’hui des bénévoles sont volontaires pour aider à un certain nombre de tâches : faire des relevés du nombre de plantes sur le terrain, couper des inflorescences d’Herbe de la Pampa avant dispersion des graines, etc….Ils ont besoin du support de spécialistes sur les modes opératoires pour agir convenablement..

4.4 La Région pourrait fournir un support pour la mise au point d’une méthode d’arrachage des Herbes de Pampa. Vu les difficultés liées à la taille des plantes, la mise en œuvre de gros engins

du type tracto-pelle est souvent nécessaire. La zone concernée est alors fortement perturbée. La mise au point d’une méthode mécanique moins agressive ( ?) serait la bienvenue : voilà une recherche que la Région pourrait financer. Les communes concernées pourraient ensuite profiter de cette recherche appliquée.

4.5 la Région a un rôle important à jouer au niveau support scientifique, coordination, et pilotage de la lutte. On voit bien qu’on ne peut laisser les communes se débrouiller seules face à un problème qui a pris une ampleur considérable aujourd’huiLe Conservatoire Botanique de Bretagne a résumé ci-après la nécessité de coordonner et mutualiser les actions.

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RAPPORT REDIGE PAR L’ASSOCIATION DES « AMIS DE LA CÔTE DES BASQUES » à Biarritz. Email : [email protected]

ANNEXE LIENS POUR EN SAVOIR PLUS DANS LE DOMAINE DES

ACTIONS ENTREPRISES PAR LES AUTRES REGIONS

1. Une plaquette éditée par le Conseil Général du Finistère, Direction de l’Eau et del’Environnement. . L’herbe de la Pampa a été choisie à titre d’exemple.

Voir : http://www.bretagne-environnement.org/especes-invasives/

2. Une étude approfondie pour recenser l’ensemble des plantes invasives de Bretagne; L’étude a

été commanditée par le Conseil scientifique régional du patrimoine naturel de Bretagne.

Cliquer ci-après :

http://www.bretagne-environnement.org/especes-invasives/index.php/Latest/Liste-des-plantes-invasives.html

3. Le même type d’étude a été réalisé pour les plantes envahissantes de la région méditerranéenne. Etude commanditée par les agences de l’Environnement de la région Languedoc-Roussillon et de la la région Provence-Alpes-Côte d’Azur. Cliquer sur le lien ci-après http://www.ame-lr.org/plantes-envahissantes/index.html

4 INVENTAIRE, CARTOGRAPHIE ET PROPOSITION DE GESTION DES PLANTES ENVAHISANTES SUR LA COMMUNE DE LATTES (34)

Exemple de mise en oeuvre du programme plantes envahissantes sur une commune.Cliquer sur le lien ci-dessous

http://www.ame-lr.org/gestion_envahisantes/index.html

5. Le support que peut apporter à une région le Conservatoire botaniquehttp://www.cbnbrest.fr/site/html/regions/conseil.html

http://www.cbnbrest.fr/site/pdf/diapo_invasives.pdf

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