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Murielle Galas- 05 09 2012 Les agents infectieux

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Les agents infectieux

Murielle Galas- 05 09 2012

La maladie infectieuse

n  Ensemble des répercussions qu’entraînent dans un organisme la pénétration et/ou le développement d’un agent infectieux ou l’action de ses produits

n  Les agents infectieux sont:

n  Les bactéries n  Les virus n  Les parasites n  Les champignons inférieurs n  Les levures

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n  La maladie infectieuse dépend: n  de l’agent infectieux n  de l’hôte n  du terrain

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Relation hôte / micro-organisme

n  Micro-organismes commensaux: n  le germe vit chez l’hôte en tirant profit de cette situation sans

gêner son hôte n  Ces germes peuvent être utiles à l’hôte, on parle alors de

symbiose: l’hôte et le germe cohabitent. n  exemple1: bactéries du TD qui participent à la synthèse de la

vitamine K qui entre en jeu dans le processus de la coagulation n  exemple 2: les flores cutanée, digestive, vaginale dites

barrières: elles empêchent l’implantation de germes virulents

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n Micro-organismes saprophytes: Micro-organismes de l’environnement qui vivent dans la nature souvent au dépens de débris végétaux.

n  Exemples: C.tetani, Aspergillus

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n  Micro-organismes pathogènes: germes responsables de maladies infectieuses

n  ils peuvent être spécifique d’une pathologie infectieuse (typhoïde, tuberculose, choléra, méningite…)

n  ils peuvent être opportunistes: ce sont des micro-organismes commensaux ou saprophytes. Ils induisent une infection chez le sujet fragilisé, aux défenses immunitaires altérées

n  Exemple de bactéries saprophytes : Pseudomonas aeruginosa, certaines entérobactéries

n  Exemple de bactéries commensales : Enterocoques, E.coli, ménigocoque

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n  Notion de virulence: n  On parle fréquemment de la virulence de

certaines bactéries. Cette notion est à distinguer de la pathogénicité d’une bactérie (pouvoir pathogène)

n  La virulence est une notion quantitative: il faut peu d’agents infectieux infectant en même temps l’hôte pour qu’il fasse la maladie

n  La pathogénicité est une notion qualitative

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Les bactéries

n  Organismes unicellulaires de l’ordre du micromètre

n  Appartiennent au règne des prostites (à côté de celui des animaux et des végétaux) n  Prostites supérieurs ou cellules eucaryotes

(présence de noyau): algues, champignons, protozoaires

n  Prostites inférieurs (absence de noyau) ou cellules procaryotes: bactéries

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Structure des bactéries n La paroi = « cloison » externe qui entoure toutes les bactéries, les protège et leur permet de maintenir leur forme La coloration de Gram permet de distinguer les bactéries à paroi épaisse de celles à paroi fine

n  Si la paroi est fine: la bactérie est dite Gram positif, elle apparaît violette au microscope

n  Si la paroi est épaisse: la bactérie est dite Gram négatif, elle apparaît rose/rouge au microscope

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LA COLORATION DE GRAM

GRAM +

GRAM -

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n La membrane cytoplasmique: entoure le cytoplasme. Elle permet les échanges avec le milieux extérieur n Le cytoplasme n Un chromosome unique circulaire

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n  Autres éléments de structure: Facteurs de virulence:

n  Capsule: structure extérieure qui protège la bactérie de la destruction par certaines cellules de défense de l’organisme

n  Flagelles (=cils): éléments rigides ondulés qui apportent la mobilité aux bactéries

n  Les pili: permettent l’adhésion des bactéries aux surfaces, aux muqueuses

n  Les spores: formes de résistance des bactéries lorsqu’elles sont dans des conditions défavorables de survie

Morphologie des bactéries n  Des formes variées

n  Formes rondes ou coques (coccus, cocci) n  Formes allongées en bâtonnet ou bacilles n  Formes intermédiaires ou cocobacilles n  Formes +/- spiralées

n  La forme des bactéries est un premier élément d’identification

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n  Cocci à Gram positif n  Genre :

n  Staphylococcus n  Staphylococcus aureus (infections cutanées, ORL,

septicémies..) n  Staphylococus à coagulase négative (commensal de

la peau: infections nosocomiale sur KT, sur matériel)

n  Streptococcus n  S.pneumoniae (pneumonies, otites, méningites) n  Infections ORL, endocardites, septicémie

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n  Cocci à gram négatif n  Genre

n  Neisseria n  N.meningitidis: méningite n  N.gonorrheae: urétrite gonococcique (MST)

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n  Bacilles à gram négatif n  Entérobactéries

n  Hôtes du tube digestif n  Pathogènes spécifiques: Shigella, Salmonella, Yersinia

(diarrhées, infections digestives) n  Pathogènes opportunistes: E.coli, K.pneumoniae,

P.mirabilis (infections urinaires, digestives,..)

n  Pseudomonas n  Saprophytes

n  P.aeruginosa: pathogène opportuniste (infections pulmonaires, urinaires,…)

n  Haemophylus n  H.influenzae: commensal des voies respiratoires

supérieures (infections sphère ORL, méningites)

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n  Bacilles à gram positif n  Clostridium

n  Clostridium tetani (tétanos) n  Clostridium difficile (infections intestinales, diarrhées)

n  Listeria n  Listeria monocytogenes (infections du nouveau-né,

viellard, femme enceinte, ménigites, septicémies)

n  Spirochetes n  Treponema

n  T.pallidum (syphilis)

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Physiologie et croissance bactérienne n  Caractères physiologiques:

n  Mobilité n  Température de croissance

n  Basse T° (<4°C): cryophile n  Haute T° >40°C): thermophile n  T° intermédiaire (20-40°C): mésophile

n  Mode respiratoire: n  métabolisme nécessitant de l’oxygène: aérobie n  métabolisme sans oxygène: anaérobie n  Métabolisme aéro-anaérobi facultatif

n  Besoins nutritionnels n  Exigence variable selon les bactéries

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n  Mise en culture: n  Milieux stériles variables en présentation (tubes,

boîte de pétri) et en consistance (solide, liquide) n  Répondent aux exigences des bactéries

n  Substances nécessaires à leur développement n  Conditions physico-chimiques favorables (pH,

pression osmotique)

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Habitat

n  Eaux n  Sol n  Air n  Homme et animaux

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n  Les océans n  Plancton Flore et faune variée comprenant des bactéries, des

algues, des protozoaires, des champignons et des levures

n  Bacilles à Gram négatif n  Formes bactérienne la plus fréquente n  Pseudomonas, Acinetobacter, Achromobacter,

Cytophaga, Flavobacterium n  Espèces à Gram positif

n  Plus faiblement représentées n  Bacillus, Clostidium

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n  Eaux douces n  Bactéries libres en suspension dans l’eau <1% n  Bactéries adhérentes:

n  Majoritaires n  Aux végétaux et animaux n  Sur les berges et le lit des rivières n  Dans les couches limoneuses profondes

n  Élément clé du cycle biologique ormal: n  Élimination des matières organiques en solution n  Auto-épuration

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n  Le sol n  La flore tellurique est très variée n  Plusieurs milliards de bactéries par gramme

(moins de 1% a pu être cultivé) n  Aérobies , anaérobies, mésophiles, thermophiles n  Les plus nombreuses: les actinomycets

n  Streptomyces n  Nocardia, Micromonospora

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n  L’air n  Milieu non favorable à la prolifération bactérienne n  Rôle comme support et vecteur de la transmission

de certaines infections n  Persistance des bactéries en fonction du taux

d’humidité des flux d’air n  Bactéries véhiculées par les poussières, les

gouttelettes d’expectoration (=salive lors de la parole, la toux, les éternuements), et les noyaux de condensation de ces gouttelettes

n  Bacillus,Micrococcus, Corynebacterium, Staphylococcus

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Écologie microbienne de l’homme et des animaux n Infinie variété de micro-organismes sur la peau et les muqeuses n Micro-organismes commensaux:

n  Rôle de flore naturelle n  Synthèse de facteurs de croissance comme les vitamines n  Effet protecteur contre les bactéries pathogènes

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Origine des bactéries n  Endogène:

n  TD, n  peau, n  muqueuses respiratoire, n  appareil uro-génital

n  Exogène n  Environnement n  Animaux n  homme

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n  Postulat de Koch n  La bactérie est présente chez tous les individus

atteints de cette maladie n  La bactérie peut être isolée des lésions d’une

personne infectée et maintenue en culture pure n  La culture pure peut être inoculée à un volontaire

humain ou animal, et doit être responsable des mêmes symtômes quela maladie

n  La même bactérie doit être isolée de l’homme ou de l’animal intentionnellement infectés

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Quantité de bactéries dans les différentes flores UFC/ml

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Composition des principales flores bactériennes humaines

n  BACTERIES Peau Nez Pharynx Bouche Colon Vagin n  Staphylococcus epidermidis ++ ++ ++ ++ + ++ n  Staphylococcus aureus* + + + + ++ + n  Streptococcus mutans* + ++ n  Enterococcus faecalis* + + ++ + n  Streptococcus pneumoniae* + + +/- n  Streptococcus pyogenes* +/- +/- + + +/- +/- n  Neisseria sp. + + ++ + + + n  Neisseria meningitidis* + ++ + + n  Escherichia coli +/- +/- +/- + ++ + n  Pseudomonas aeruginosa* +/- +/- + n  Haemophilus influenzae* +/- + + n  Bacteroides sp.* ++ +/- n  Bifidobacterium bifidum ++ n  Lactobacillus sp. + + + ++ n  Clostridium sp.* +/- ++ n  Clostridium tetani +/- n  Corynebacteria ++ ++ + + + + n  Mycobacteria + +/- +/- + + n  Spirochetes + ++ ++ n  Mycoplasmas + + + +

++ Proche de 100%, + fréquent, +/- rare

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n  La bactérie se multiplie dans les macrophages (=cellules de l’immunité chargée de détruire les débris cellulaires et les pathogènes) n  exemples: Mycobacteriume tuberculosis

(tuberculose), salmonella typhi (Typhoïde),Listeria monocytogenes (Listériose), …

n  Pour se développer dans les macrophages elles détournent leur capacité de destruction

Bactéries à multiplication intra-cellulaires

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Bactéries à multiplication extra-cellulaires n  Il s 'agit du pouvoir pathogène le plus fréquent. Les bactéries se

multiplient dans le secteur extra-cellulaire et sont équipées pour résister à l'activité bactéricide du complément et à la phagocytose par les polynucléaires

n  Rôle primordial de la Capsule n  Septicémies (Escherichia coli, Staphylococcus aureus…) n  Pneumonies (Streptococcus pneumoniae, Klebsiella

pneumoniae...) n  Pyélonéphrites (Escherichia coli, Proteus mirabilis..) n  Méningites (Neisseria meningitidis, Streptococcus

pneumoniae) n  Endocardites (Streptococcus, Enterococcus...)

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Bactéries à multiplication extra-cellulaire n  Bactéries toxinogènes

n  Non invasives confinées au revêtement cutanéo-muqueux n  toxines d’action locale

n  (V cholerae, E. coli entéropathogènes...) n  toxines d’action à distance par diffusion sanguine et fixation sur

certains tissus n  (Corynebacterium diphtheriae, Clostridium tetani, Staphylococcus

aureus...)

n  Invasives avec septicémies n  (S. aureus, Streptococcus sp… entérobactéries), n  dissémination favorisée par la production d’enzymes,

d’exotoxines cytolytiques et du LPS

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Les phases de l’infection n  La porte d’entrée n  L’implantation (ou colonisation) par les bactéries au niveau de la peau

et les muqueuses n  mobilité des bactéries n  sécrétion de certaines enzymes (mucinases) n  vitesse de croissance n  compétitivité pour la quête de nutriments ou des ions ferriques

(sidérophores), production de bactériocines… n  adhésines (ligands bactériens spécifiques de récepteurs cellulaires)

n  La dissémination des bactéries par la circulation sanguine avec métastases infectieuses à de nombreux organes.

n  Le diagnostic bactériologique recherche les microorganismes à partir

de ces trois phases du processus infectieux.

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Histoire naturelle des infections

Polysaccharide capsulaire, autres facteurs

Méningites Abcès

Abcès Arthrites osteomyelites

épithe

lium

Adhesines Pili Protéines de surfcae

Sang

Septicémie

Liquide céphalorachidien

Foie, rate articulations

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Les adhésines bactériennes

n  pili (fimbriae), spicules protéiques ou glycoprotéines (pili CFA,K88, K99 de E. coli entéropathogènes,

n  Hémagglutinines de V.cholerae ou de Bordetella pertussis.

n  protéines ancrées dans la membrane externe

n  acides lipotéchoïques (cocci Gram +)

n  polyosides capsulaires

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Les récepteurs cellulaires

n  Les récepteurs cellulaires n  glycoprotéines ou glycolipides exposés sur

la membrane cytoplasmique n  Molécules libres sécrétées

n  (fibronectine, albumine...)

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Adhésion aux cellules hôte

Pas d’effet apparent Signal, régulation de molécules d’adhésion intercellulaire Libération de toxines

Invasion

Altérations morphologiques

Mort cellulaire, apoptose

Synthèse de mucine

Induction de cytokines

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Interactions bactéries -cellules n  Spécificité d'espèce des bactéries pathogènes

n  bactéries strictement humaines: gonocoque, méningocoque, S.typhi, H. influenzae, S. pyogenes, Treponema pallidum, certaines E. coli de diarrhées

n  bactéries pathogènes exclusivement de certaines espèce animales (E. coli K88 pour le porc...) et pas de l’homme.

n  Sensibilité individuelle des individus : Susceptibilité génétique n  Expression et densité des récepteurs variables selon l'âge

(nouveau-né) et selon les individus n  infections urinaires récidivantes à E. coli, portage chronique de S.

aureus, streptocoque B, N. gonorrhoeae...). n  Exemple du porc: diarrhées mortelles à E. coli K88 des veaux nouveau-

nés est liée à l'expression d’un récepteur codé par un gène autosomique dominant.

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Les différents sites infectieux

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Tropismes tissulaires de certaines bactéries

n  Bactérie Tissus n  Corynebacterium diphtheriae gorge n  Neisseria gonorrhoeae épithelium urogenital n  Streptococcus mutans plaque dentaire n  Vibrio cholerae épithélium petit intestin n  Escherichia coli épithélium petit intestin n  Staphylococcus aureus épithélium nasal n  Staphylococcus epidermidis peau

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Quelques exemples

n  Bactérie Adhésine Récepteur Maladie

n  Streptococcus pyogenes Protein F Fibronectine angine n  Streptococcus mutans Glycosyl transferase Salivary glycoprotein carie dentaire n  Streptococcus pneumoniae Protéine de surface N-acetylhexosamine pneumonie

galactose disaccharide n  Staphylococcus aureus Cell-bound protein Fibronectine divers n  Neisseria gonorrhoeae pili Glucosamine-galactose gonococcie

carbohydrate n  E. coli enterotoxinogène fimbriae Type-1 Species-specific Diarrhée

carbohydrate(s) n  E. coli uropathogène P-pili (pap) Globobiose linked Pyélonephrite

to ceramide lipid n  Bordetella pertussis Hémagglutinin Galactose Coqueluche

on sulfated glycolipids

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n  Mode d’action des antibiotiques:

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n  Résistance des bactéries aux antibiotiques n  Résistance naturelle: valable pour toutes les

bactéries de l’espèce considérée. Inscrite dans le matérielle génétique de la bactérie. Élément d’identification.

n  Exemple: production d’antibiotiques n  paroi imperméable n  Absence de site de fixation pour l’antibiotique

n  Résistance acquise: concerne que quelques souches d’une espèce. Due à l’acquisition de matériel génétique mobile, ou mutation de la bactérie

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n  Les différents mécanismes de résistance n  Diminution de la pénétration des antibiotiques à

travers la membrane n  Modification/destruction de l’antibiotique n  Modification ou substitution de la cible des

antibiotiques n  Efflux= expulsion de l’antibiotique

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n  Exemple des bétalactamines

Murielle Galas- 14 09 2012

Complément cours 05/09/2012

n  Les portes d’entrée: n  Ingestion (eau, denrées alimentaires) n  Le contact cutanéo-muqueux n  Inhalation d’aérosols contaminés n  Accès parentéral n  Accès par dispositifs médicaux invasifs

Murielle Galas- 14 09 2012

n  Les virus:

n  Entités de très petite taille (de l’ordre du nanomètre, soit 1000 fois plus petits qu’une bactérie) = ne peuvent être examinés qu'en microscopie électronique

Les virus

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Ils dépendent totalement des cellules vivantes (animales, végétales, bactériennes) pour se répliquer et survivre: ce sont des parasites obligatoires d’autres cellules

Ils utilisent les mécanismes de synthèse de la cellule qui les abrite pour diriger la synthèse des nouvelles particules virales (= les virions qui contiennent le génome viral et le transfèreront à d'autres cellules).

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n  Le virus est constitué : agents infectieux très simples composés de 2 ou 3 éléments 1.  Matériel génétique: au centre = un seul acide

nucléique ARN ou ADN

2.  En périphérie d'une capside protéique protégeant l'acide nucléique (avec lequel elle forme la "nucléocapside" ou "core"). La capside a une forme géométrique à symétrie hélicoïdale ou icosaédrique

3.  Et parfois d'une enveloppe qui peut être hérissée de spicules leur permettent de se fixer aux cellules et d'y pénétrer qu’ils vont utiliser comme usine de production de virus ou d'en sortir

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On parlera selon la présence ou non d’une enveloppe de

• Virus enveloppé

• Virus nu

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n  L’enveloppe est un élément qui fragilise les virus enveloppés. n  L’enveloppe est fragile à la chaleur, aux

détergents, aux sécrétions digestives n  Un virus doit être entier pour être infectant: la

perte de l’enveloppe inactive le virus enveloppé

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n  Les virus nus sont assez résistants n  Exemple: virus n  Survivent dans l’environnement: exemple =

transmission oro-fécale, responsables d’infections intestinales

n  Les virus enveloppés sont fragiles n  Exemple: virus de l’herpès ou du sida n  Transmission nécessitant des contacts rapprochés =

transmission sanguine ou sexuelle

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n  Transmission des virus: n  Transmission horizontale:

n  Lors de contacts rapprochés: n  Voie aérienne: sécrétions respiratoires (grippe) n  voie sexuelle (HIV, Hépatite B, Herpes)

n  Voie digestive (orofécale): Hépatite A, rotavirus n  voie sanguine: Inoculation par seringues ou dispositifs

médicaux souillés par du sang n  Transmission verticale:

n  Mère/ enfant n  Transplacentaire (rubéole, cytomégalovirus = CMV) n  Voie ascendante lors de l’accouchement (hépatite B,

herpès, VIH) Dr M.Galas- 14 09 2012

n  Diagnostic direct:

n  Nature du prélèvement dépend du site de réplication du virus, ou de son site d’excrétion

n  CMV: urines n  Virus respiratoire syncitial (VRS): sécrétions respiratoires n  Rotavirus: selles

n  Le diagnostic se fait par: n  Culture cellulaire n  Détection du génome viral (biologie moléculaire) n  Détection des antigènes viraux

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n  Diagnostic indirect Sérologie = recherche des anticorps dirigés contre le virus,

suite à la réponse immunitaire de l’hôte

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Exemple 1: virus de la grippe

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n  Propagation du virus grippal: n  Virus enveloppé = sensible à la chaleur

n  Propagation en hiver: n  Hémisphère nord = octobre à mars n  Hémisphère sud = avril à septembre

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n  Transmission: n  Directe : par voie respiratoire par inhalation face au

sujet grippé. On respire les microgouttelettes infectantes projetées par la toux, les éternuements du sujet grippé.

n  Indirecte: n  Mains n  Objets contaminés

n  Incubation brève: 24 à 72 h en moyenne Début brutale: malaise général, frissons intenses,

fièvre élevée d’emblée, céphalée et myalgie vive

n  Évolution: guérison spontanée dans cette forme commune sous 4 à 7 jours

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Exemple 2: VIH virus de l’immunodéficience humaine

Virus à ARN enveloppé

Cycle de multiplication du VIH

n  Transmission n  Voie sexuelle n  Voie veineuse

n  toxicomanie, n  transfusion sanguine, n  accidents d’exposition au sang = accident

professionnel par piqûre accidentelle

n  Materno-fœtale: variable selon la charge virale de la mère. Transmission dans les 2 derniers mois de la grossesse (35%), lors de l’accouchement (65%)

Dr M.Galas- 14 09 2012

n  Évolution de la maladie: 3 phases 1.  Phase de primo-infection:

n  Phase de multiplication virale intense et de dissémination du virus

n  Réaction du système immunitaire à l’infection par production d’anticorps = séroconversion. Le sujet est dit séropositif

n  Apparait 20 jours après la contamination. Dure 1 à 3 semaines

n  Soit symptomatique (dans 50% des cas = adénopathies cervicales, fièvre, myalgie, fatigue, pharyngite avec dysphagie…) soit asymptomatique

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2.  Phase asymptomatique n  Multiplication continuelle du virus / diminution

du taux de Ly CD4+ n  Phase longue qui peut durer 10 à 15 ans.

3.  Phase clinique = stade Sida

n  Taux de Ly CD4+< à 200/mm3 n  Apparition du syndrome d’immunodéficience

avec survenue des infections opportunistes (=infection grave provoquées par un micro-organisme habituellement non pathogène)

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n  Principaux micro-organismes opportunistes impliqués au stade SIDA n  Parasites:

n  Toxoplasme n  Cryptosoridium n  Microsporidium n  Leishmania

n  Bactéries: Mycobacterium tuberculosis Mycobacterium avium Salmonella

n  Virus: Herpes simplex (HSV) Cytomegalovirus (CMV) Virus Varicelle-zona (VZV)

n  Champignons : Cryptococcus neoformans Candida

n  Autres pathologies du stade SIDA: n  Sarcome de Kaposi (dû au HHV8, virus de la famille

Herpesvirus) n  Lymphomes

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Hépatite A, B, C, D, E

n  Fièvre, arthralgie, troubles digestifs, asthénie, anorexie, ictère

n  Incubation: durée variable, généralement longue (15 jours à 3 mois)

n  Évolution (en 2 phases: préictérique puis ictérique) n  Hépatites aigües évoluant vers la guérison sans

séquelles (hépatites A et E) n  Hépatites aigües pouvant évoluer vers des hépatites

chroniques (hépatites B,C,D) n  Hépatites fulminantes rares (Hépatites A, B, C)

n  Diagnostic: sérologie

Exemple 3: virus des hépatites

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n  Hépatite A (virus nu à ARN): n  Transmission oro-fécale soit directe, soit indirecte (mains

sales, boissons ou aliments contaminés) n  Répartition mondiale, touche les jeunes enfants, précarité/

hygiène limitée.

n  Hépatite B (virus enveloppé à ADN): n  Transmission par voies sexuelle, verticale materno-fœtale

périnatale essentiellement, sanguine/parentérale n  Groupes à risque: secteur médicale (AES), polytransfusés,

hémophiles, hémodialysés, toxicomanes, hmo et hétérosexuels à partenaires multiples

n  Hépatite C (virus enveloppé à ARN): n  Transmission par voie sanguine/parentérale, voie sexuelle

(rôle faible) Dr M.Galas- 14 09 2012

n  Organisme vivant en partie ou en totalité aux dépens de son hôte

n  Classification des principales parasitoses

n  PROTOZOAIRES: organismes unicellulaires

Les parasites

EMBRANCHEMENT DES RHIZOFLAGELLES

• Classe des rhizopodes: cellules émettant des pseudopodes pour se déplacer: amibestelles que Entamoeba histolitica

• Classe des flagellés: cellules présentant un ou plusieurs flagelles

•  Trypanosoma et Leishmania= falgellés sanguicoles,

•  Trichomonas vaginalis = flagellés génitaux,

•  Giardia intestinalis = flagellés intestinaux

EMBRANCHEMENT DES SPOROZOAIRES Cellules peu mobiles effectuant un cycle complexe(reproduction asexuée et sexuée)

•  Plasmodium (faiciparum, vivax, ovale, malaiae)= agents du palludisme,

•  Toxoplasma gondii = agent de la Toxoplasmose,

•  Pneumocystis carinii = agent de la Pneumocystose

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n  METAZOAIRES: organismes pluricellulaires

n  HELMINTHES : vers

EMBRANCHEMENT DES PLATHELMINTHES Vers plats • Classe des trématodes: vers non segmentés

•  Schistosomia = agent des schistosomoses dont la bilharziose,

•  Fasciolases (Fasciola hepatica) = agent de la distomatose, douve du foie

Classe des cestodes: vers plats segmentés •  Taenia saginata = « vers solitaire » •  Echinococus granulosus = agent de

l’hydatidose

EMBRANCHEMENT DES NEMATHELMINTHES Vers ronds non segmentés Classe des nematodes:

•  Ascaris lombricoïdes = agent de l’ascaridiose,

•  Strongyloïdes estercoralis = agent de l’anguillulose,

•  Enterobius vermicularis = Oxyure •  Filaires = agents des filarioses

•  Loase (Loa Loa) •  Onchocercose (Onchocerca

volvulus) •  Filarioses lymphatiques

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n  ARTHROPODES: INSECTES n  Poux n  anophèle

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n  Mode de transmission des parasites:

n  Transmission directe = sans vecteur, facteur externe n  Contamination manuportée liée au péril fécal (amibiases,

oxyures) n  Contamination par contact direct: Trichomonas vaginalis

n  Transmission indirecte = intervention d’un vecteur, facteur externe

n  Milieu extérieur: étape de maturation extérieur à un oragnisme, souillure de l’environnement (ascaris)

n  Végétal ou animal (mollusque puis cresson pour la douve du foie)

n  Vecteur actif: anophèle (paludisme)

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n  Les parasites infestent leur hôte au cours d’un cycle simple ou complexe n  Cycle simple: 1 seul hôte (ascaris, oxyure) n  Cycle complexe: plusieurs hôtes (douve du foie, taenia,..)

n  Les hôtes sont soit n  Intermédiaires: hébergent la forme larvaire, mais passage

obligatoire n  Définitifs: hébergent la forme adulte

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Exemple cycle de la douve du foie

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Exemple cycle de la bilharziose

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n  Diagnostic: n  Direct

n  Selles fraîchement émises n  Œufs de taenia, ascaris, douve n  Formes végétatives, kystes d’amibes n  Larves (anguillules)

n  Urines n  Œufs de schistosomes (bilharziose urinaire)

n  Sang n  Frottis: paludisme

n  Indirect: sérologie

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n  Risques d’exposition et modalité de contamination des principales helminthoses

n  Contamination par voie orale:

n  Aliments et eau de boisson souillée: Ascaridiose, trichocéphalose, cestodes larvaires

n  Cresson sauvage: douve du foie = distomatose hépatique

n  Viande insuffisamment cuite: n  Bœuf, porc:Taenia

Exemple 1: les helminthoses

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n  Contamination par voie transcutanée: n  Sols souillés de déjection de chien et/ou

marche sur des sols boueux: Larva migrans cutanée ankylostomienne

n  Bain en eaux douces stagnantes: Bhilarzioses, dermatites cercarienne

n  Contamination par piqûre d’un insecte vecteur n  Anophèle: Paludisme n  Moustique: filariose lymphatique n  Taons: Laose

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n  Manifestations cliniques des principales helminthoses: n  Généraux: fièvre, anémie, myalgie

n  Bilharziose (primo-infection) n  Filariose lymphatique n  Anguillulose…

n  Digestifs: troubles du transit, atteinte hépatiques n  Bilharziose, disotmatose hépatique

n  Cutanée: n  Dermatite érythémateuse: anguillulose n  œdème de la face: Bhilarziose n  Urticaires, prurit: Filarioses

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n  Pulmonaires: n  Filariose n  Anguilulose n  Ankilostomose n  Ascaridiose

n  Oculaires: n  Atteinte ophtalmique: onchocercose n  Migration sous-conjonctivale: Loase

n  Neurologiques n  urinaires

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Exemple 2: Paludisme

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•  Paludisme dans le monde

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cycle Plasmodium falciparum

n  Transmission: n  Piqûre infectante de l’anophèle n  Cycle:

n  Période d’incubation asymptomatique (au moins 6 jours): transit par le foie

n  Maturation et multiplication érythrocytaire n  48h pour P.falciparum, P.vivax, P.ovale n  72h pour P.malariae n  Rupture régulière des hématies: anémie,

ictère n  Réaction du système immunitaire:

splénomégalie

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n  Clinique: fièvre, associée à des algies, troubles digestifs après un séjour en zone d’endémie palustre

n  Diagnostic biologique: frottis sanguin, goutte

épaisse

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