LES ABRIS MOBILES SAUVENT DES VIES

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Hag Pessah Sameah ! 5781 - N°105 Juillet - Août 2021 - N° 105 - 5LE DÉFI DE L’INTELLIGENCE ARTIFICIELLE ETAT D'URGENCE DANS LE SUD D'ISRAËL LES ABRIS MOBILES SAUVENT DES VIES

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Hag Pessah Sameah !

5781 - N°105

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LE DÉFIDE L’INTELLIGENCEARTIFICIELLE

ETAT D'URGENCEDANS LE SUD D'ISRAËL

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Chers amis,

Quand vous lirez ces lignes, nous espérons tous avoir retrouvé une vie presquenormale grâce notamment à la campagne de vaccination massive qui per-mettra la protection du plus grand nombre d’entre nous contre la Covid-19.Nous aurons l’occasion dans ce journal de revenir sur le formidable succèsd’Israël dans la vaccination de sa population et considéré comme un exempledevant les nations du monde. Les scientifiques du monde entier n’auraientpas pu réaliser la prouesse technologique de trouver un vaccin en à peineune année contre la Covid-19, sans l’apport de l’intelligence artificielle.Formidable défi pour Israël pour préserver son avance technologique, maisaussi outil exceptionnel pour prévoir les prochaines pandémies, on vousraconte cette histoire dans les pages de ce magazine.

La fermeture quasi hermétique des frontières d’Israël aux étrangers en raisonde la pandémie pendant plus d’une année a rendu cette période très difficilepour nombre d’entre nous qui avons familles et amis proches là-bas. Est-ceque cela inaugurera de changements dans les rapports entre Israël et saDiaspora ? Nous avons évoqué ce sujet avec Arié Abitbol, directeur de l’AgenceJuive en France, qui a pu répondre aux questions de la rédaction d’Adama.

Le récent conflit entre Israël et les mouvements terroristes palestiniens a unenouvelle fois démontré que les populations du sud d’Israël étaient en premièreligne face aux tirs aveugles de roquettes et missiles du Hamas et du Djihadislamique palestinien vers les populations civiles. Nous appelons dans cenuméro du journal à votre générosité et votre solidarité pour répondre ànotre appel de fournir 50 abris mobiles anti-roquettes pour les citoyens habi-tant à proximité de la bande de Gaza.

Jérusalem a été au cœur de ce dernier conflit. Il est bon de rappeler encoreet encore que l’attachement du peuple juif à Jérusalem est plurimillénaire,que les prières journalières du judaïsme citent son nom en permanence, quece fut la capitale politique et spirituelle du Royaume de David il y a 3.000ans et la capitale de l’Etat d’Israël aujourd’hui. Nous évoquons bien entenduJérusalem dans le journal que vous avez entre les mains, de deux manières :Jérusalem dans la bouche de grands écrivains et poètes français qui ontvisité la ville sainte au 19e siècle et constaté l’attachement indéfectible desjuifs à la cité ; Jérusalem dans le livre-recueil publié par l’Organisation SionisteMondiale à l’initiative de Jacques Kupfer (zal) récemment disparu et qui seradisponible sur demande.

Nous vous souhaitons un bel été et une bonne santé.

ADAMA, le magazine du KKL, est édité par le Keren Kayemeth LeIsraël - Association loi 1901 - Directeur de la publication : Raymond BUNAN Comité de rédaction : Daniel BENLOLO - Adva BENZIMRA - Lynda BIGIELMAN - Mickael DAHAN - Laurence KIMAN - Jeremie NAKACHE - Robert ZBILI Conception & réalisation : AM PLUS, 93260 Les Lilas - Dépôt légal : à parution - Commission paritaire: N° 0718G79279 - ISSN 1621 - 8590 - Crédits photos : KKL-JNF archives photos, sauf mention contraire - L’éditeur décline toute responsabilité en cas de perte, détérioration ou non-retour des documents qui lui sont confiés.Il se réserve le droit de refuser toute demande d’insertion sans avoir à motiver son refus. La citation de marques, noms de firmes, d’associations, institutions, etc.est faite sans aucun but publicitaire. Ce mailing comprendra les éléments suivants : Adama, une lettre accompagnatrice.

ETAT D'URGENCEDANS LE SUD D'ISRAËL

COMMENT VOUS POUVEZ NOUSSOUTENIR

LES ABRIS MOBILES SAUVENTDES VIES

CAMPAGNE DE VACCINATION ENISRAËLPAR FRÉDÉRIQUE SCHILLO

INTELLIGENCE ARTIFICIELLEPAR ESTHER AMAR

VOIR ET ÉCRIRE JÉRUSALEMPAR FRANCINE GIROND

KNESSET : LA MÉNORAH DEBENNO ELKAN

INTERVIEW D’ARIÉ ABITBOL,DIRECTEUR DE L’AGENCE JUIVE

L’ASSOCIATION NEGBA EN ISRAËL

BOSQUETS DÉDIÉS À LAMÉMOIRE DE LÉA AVIVA ELBEZEET DAVID HAZIZA

SE SOUVENIR ET SE RÉJOUIR

LE PARC GOLDA MEIR

LE NAHAL HADERA

JÉRUSALEM - LE LIVRE DEJACQUES KUPFER

DÉPARTEMENT LEGS ETTESTAMENTS DU KKL

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Daniel BENLOLODélégué Général du KKL de France

Robert ZBILIPrésident du KKL de France

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N°105

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Prix de l’abonnement pour 5 numéros : 25Prix réduit (étudiants, personnes sans emploi) pour 5 numéros : 15€

par chèque à l’ordre du KKL

par carte bancaire N° _____________________________ Date d’expiration / _________

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à retourner au : Keren Kayemeth LeIsraël - 11 rue du 4-Septembre, 75002 Paris

Tél. : 01 42 86 88 88

BULLETIN D’ABONNEMENT AU JOURNAL ADAMAw

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l.fr

ETAT D’URGENCE DANS LE SUD D’ISRAËL !L'état d'urgence a été déclaré par le gouvernement d’Israël suite à des milliers de roquettes tirées depuisla bande de Gaza par les terroristes du Hamas et du Djihad Islamique. Les alertes aux roquettes sonnentsans cesse dans les villes et villages israéliens à la bordure de Gaza, où les écoles ont été fermées et oùles résidents se trouvent dans des pièces protégées de leurs appartements ou dans des abris. Ils ontsouvent moins de 30 secondes pour trouver un abri.

Parallèlement à l'attaque des zones peuplées, des ballons incendiaires continuent d'être lancés depuisla frontière de Gaza, enflammant des forêts et des champs agricoles et se propageant rapidement enraison des chaleurs actuelles. Il est difficile pour le moment de déterminer l'ampleur des dommagesécologiques et économiques causés aux forêts, aux champs agricoles et aux réserves naturelles.

Soutenez les habitants de la bordure de Gaza en faisant un don !

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Comment vous pouvez nous soutenir

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Abris mobiles :La population vivant dans le sud d'Israël à la périphérie de Gazaest exposée à des attaques incessantes de missiles depuisGaza et a moins de 30 secondes pour se protéger.Ces abris situés dans des lieux publics stratégiques peuventsauver des vies.

Coût : 9 000 €

Équipement pour les pompiers :Les pompiers du KKL sont en première ligne pour éteindre lesincendies. Le danger évident nécessite une protectionadéquate et des vêtements ignifuges sont indispensables pourtous les pompiers du KKL.

Coût : 31 000 €

Camions de pompiers :Nos pompiers du Keren Kayemet risquent leur vie pour empêcherl'avancée du feu des ballons incendiaires lancés depuis la bandede Gaza vers les populations civiles de cette frontière. Aidez leservice d'incendie du KKL en finançant deux nouveaux camionspour remplacer les anciens qui sont déjà obsolètes.

Coût : 350 000 €

Centres de résilience :Le centre de traumatologie et de résilience de Sderot se trouveactuellement dans un bâtiment qui n'est pas renforcé pour lesattaques de roquettes. Le nouvel établissement sécurisé sera uncentre de thérapie pour les enfants et les adultes souffrant deSSPT, et sera également accessible aux personnes handicapées.

Coût : 162 500 €

Plantation de sécurité :Les plantations de sécurité le long de la frontière de la bandede Gaza constituent une barrière naturelle au terrorisme,cachant et protégeant les villages et les routes des tirs deroquettes, des missiles et des mortiers tirés depuis Gaza,sauvant la vie des résidents locaux.

Coût : 125 000 € (par km)

Protection de nos forêts :L'UAV pour la surveillance et la détection des forêts, égalementconnu sous le nom d'ancrage, identifiera et maîtrisera lesincendies de forêt et garantira la viabilité des ressourcesnaturelles précieuses et vitales du pays.

Coût : 220 000 €

COMMENT VOUS POUVEZ NOUS SOUTENIR :

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Les abris mobiles sauvent des vies !

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www.kkl.fr Le magazine du KKLwww.kkl.fr Le magazine du KKL

Participez au projet duKKL de Franceen faisant un don surwww.kkl.fr

Coût d’un abri mobile : 9 000 €

Près de cent mille résidents vivent à la bordure de Gaza

Le dernier conflit a encore plus démontré lanécessité de développer un réseau d'abrismobiles dans le sud du pays.Ces habitants sont en première ligne et sous lamenace permanente des missiles envoyés par lesorganisations terroristes. La population du sudd'Israël dispose de moins de 30 secondes pour seprotéger lorsqu'un missile franchit l'espace aérienisraélien.

Pour participer à cet effort mondial, le KKL deFrance va donc financer l'installation de 50 abrismobiles pour permettre à ces habitants debénéficier d'une protection de proximité lorsque lasirène retentit.Ces abris qui seront situés dans des lieux publics etstratégiques pourront sauver des vies !

Les abris mobilessauvent des vies !Suite aux milliers de missiles lancés par le Hamasvers lsraël, le KKL-JNF est inlassablementmobilisé au profit des citoyens du sud d'Israël.Nous saluons leur dignité, leur courage et leurpatience qui sont admirables.

Ces dernières années, pour garantir la sécuritédes civils du sud d'lsraël le KKL-JNF a installéplus de 200 abris mobiles dans cette régiongrâce au soutien de ses nombreux amis de parle monde.

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Campagne de vaccination en Israëlpar Frédérique Schillo

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En Israël, les terrasses ont refleuri dès le 7 mars. Puis trèsvite, les commerces, musées, stades, et même les boîtes denuit ont rouvert et c’est tout le pays qui a célébré le retour àla vie normale.

Une joie tellement libératrice après huit mois passés à l’ombredu coronavirus, trois confinements et une campagne de vac-cination éclair menée à tour de bras au rythme de 150.000vaccinations par jour. Avec plus de 80% de la population éli-gible au vaccin protégée, Israël est aujourd’hui l’un des rarespays à s’approcher de l’immunité collective. Un succès qu’ildoit d’abord à l’exiguïté de son territoire et une populationde seulement 9,3 millions d’habitants. Mais aussi tant dechoses, souvent insondables : une force d’âme à nul autrepareil, un esprit de résilience forgé dans la mémoire de trau-matismes successifs. Au final, trois ingrédients ont été déter-minants dans la recette du succès israélien : l’anticipation,la logistique et la communication.

Une audace calculéeDès le printemps 2020, quand le monde découvrait avec stu-peur la pandémie, le gouvernement israélien a anticipé lagravité de la crise et pris contact avec les sociétés pharma-ceutiques Moderna et BioNTech conceptrices de vaccinsbasés sur une thérapeutique innovante, l’ARN messager.Audace suprême, Israël a préacheté le vaccin dès les premiersrésultats positifs contre la COVID-19, sans même attendre lafin des tests cliniques. Et pour être certain d’être parmi lespremiers servis, il n’a pas hésité à y mettre le prix : environ

25 euros par dose, soit le double de l’Europe, où s’accumu-leront les retards.

Le pari pouvait sembler risqué. Mais seulement en apparencecar les relations entre Israël et les entreprises pharmaceu-tiques se basaient sur une confiance réciproque. D’un côté,l’Etat juif a cru très tôt dans ces laboratoires, dont certainsresponsables sont issus de ses universités comme le méde-cin-chef de Moderna, l’Israélien Tal Zacks. De leur côté, lesBig Pharma ont bien compris l’intérêt de travailler avec l’undes meilleurs systèmes de santé au monde. Israël occupaiten effet la 3e place du podium, juste derrière Hong-Kong etSingapour, dans l’index Bloomberg de la Santé réalisé avantla crise de la COVID-19. D’où l’idée du géant Pfizer de faired’Israël un pays pilote.

L’énergie du Premier ministre israélien a emporté sa décision :« J’ai été impressionné. Il m’a appelé 30 fois », raconte le directeurgénéral du groupe Albert Bourla, un Grec issu d’une famillede Juifs de Salonique. Le 6 janvier 2021, un contrat d’exclusivitéétait scellé. En échange d’un approvisionnement continu envaccins, « Israël partagera avec Pfizer et le monde entier les don-nées statistiques qui aideront à développer des stratégies pourvaincre le coronavirus », a expliqué Binyamin Netanyahu. Unaccord gagnant-gagnant : Israël est l’un des premiers à protégersa population tandis que Pfizer, qui reçoit en un temps record

Campagne devaccination en IsraëlLES SECRETS D’UNSUCCÈS MONDIALpar Frédérique SchilloHistorienne, spécialiste d’Israël

Les Israéliens sont devenus les cham-pions toutes catégories de la vaccination.

Un succès insolent qui suscite l’admiration dumonde entier et fait d’Israël un modèle à suivre.Alors quels sont les secrets de la « VaccineNation», le pays du vaccin ?

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Campagne de vaccination en Israëlpar Frédérique Schillo

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des données essentielles pour l’aider face à l’épidémie, peutespérer de faire d’Israël la vitrine mondiale de son succès.

Quand l’héritage sionisterencontre la Start-Up Nation Encore fallait-il réussir la campagne vaccinale. Or, c’est là ladeuxième clé du succès israélien : il excelle dans la logistique.Son expérience des interventions d’urgence à grande échelley contribue beaucoup. S’y ajoute un maillage du territoiretrès dense avec 58 hôpitaux et des milliers de centres médi-caux relevant des « kupot holim », les caisses d’assurancemaladie. Le rôle de ces dernières a fait toute la différence.Fondées pendant le Mandat britannique par le mouvementsioniste sur le modèle des « krankenkasse » allemandes dontelles tirent le nom, ces quatre institutions (Clalit, Maccabi,Leumit et Meuhedet) ont été renforcées par la grande loi surl’assurance maladie de 1995. Depuis, elles garantissent àchaque citoyen une couverture médicale remarquable, notam-ment au vu des faibles dépenses de l’Etat.

Les « kupot holim » se sont révélées d’une redoutable efficacitésur le terrain, organisant une campagne de vaccination trèsfluide et totalement digitalisée. Preuve que l’héritage sionisteépouse la modernité de la Start-Up Nation. L’intelligence dela campagne fut de prioriser les patients, en vaccinant d’abordles soignants, les personnes à risques et les enseignants. Elles’est poursuivie en suivant des seuils de vaccination très lisi-bles (plus de 60 ans, plus de 50, plus de 40, et enfin tous lesplus de 16 ans). Quand, ailleurs, la crainte du virus le disputaità l’angoisse face à une vaccination chaotique, Israël étaitdans la clarté grâce à une procédure simple dont chacunpouvait comprendre les enjeux.

Une image restera dans l’Histoire, celle de la tente géanteinstallée sur la place Rabin au cœur de Tel-Aviv, symbole dela prouesse logistique d’Israël. Des maisons médicales, descentres culturels et même des stades ont été utilisés comme

vaccinodromes. Ouverts parfois sept jours sur sept, du matinà la nuit tombée selon un rythme de rendez-vous très élevé,il n’était pas rare de voir en fin de journée des passants yêtre invités à se faire injecter une dose qui aurait sinon étéjetée. Ce sens du réalisme a permis à Israël d’optimiser sesdoses : seul 0,1% a été gâchée, quand d’autres pays accusentdes pertes de 2 à 3%. Il faut dire que les soignants qui s’acti-vaient sans relâche sont un modèle d’engagement humain.De l’achat des vaccins à leur distribution, des cadres aux pro-fessionnels de la santé, chacun sentait qu’il y avait urgenceà gagner cette bataille. Preuve, s’il en était encore besoin,qu’Israël sait se mobiliser pour surmonter les crises.

Retour à la vieCet esprit de combat doit beaucoup à la campagne média-tique mise en place par le ministère de la Santé. Ici nul pathosexagéré ou mise en scène anxiogène, mais de courts spotsqui répondent de façon pédagogique aux inquiétudes concer-nant le virus. Les médecins les plus réputés se sont prêtés àl’exercice, à commencer par le professeur Ronni Gamzu,ancien directeur général de la Santé, à la tête de l’hôpitalIchilov à Tel-Aviv et promu « tsar » en charge de la vaccination.Surtout, la décision de Netanyahu de recevoir le premier levaccin « pour l’exemple » a rassuré l’opinion.

Son passage en direct pendant le journal de 20h – beaucoupde communication politique – était salutaire sachant qu’unquart des Israéliens répugnaient alors à se faire vacciner.

Positiver fut le maître-mot d’une campagne de communicationtrès attractive. Après les politiques, les célébrités se sont faitphotographier, tantôt amusées tantôt triomphantes en trainde recevoir leur injection de vaccin, suscitant l’émulation surles réseaux sociaux. Les villes ont rivalisé de créativité pourencourager différents publics : à Tel-Aviv, un centre proposaitune injection de vaccin et un verre de bière dans le bar voisin ;à Bnei Brak, du cholent était servi gratuitement aux famillesorthodoxes, les plus réticentes à se faire vacciner. Dans le Nord,un maire a même eu l’idée de diffuser des bruits de fête dansl’unique centre médical de son village pour piquer la curiositéde ceux qui hésitaient encore à recevoir l’injection. Et aprèstout, n’est-ce pas l’image qu’a donnée Israël après cette vacci-nation express : l’invité VIP d’un club très sélect où l’on célèbrele retour à la vie ? Et où tout le monde rêve d’entrer.

Fait rare, quand les Israéliens ont été les premiers à vaccinerla quasi-totalité de leur population, l’opinion internationale,d’ordinaire si prompt à la critique d’Israël, a jeté tous sesespoirs dans leur réussite. Quand ils ont ôté leur masque,créé le passeport vert et rouvert avec une joie insolente caféset restaurants, c’est le monde entier qui a applaudi. La réussitede la « Vaccine Nation » Israël reste encore aujourd’hui, pourtous, la promesse de jours meilleurs.

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Intelligence Artificielle par Esther AMAR

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Qu’est-ce que l’intelligence artificielle ?C’est l’ensemble des théories et techno-logies capables de traiter des millionsde milliards de données en utilisant desprogrammes informatiques complexes,permettant de simuler certains traits del'intelligence humaine (raisonnement,apprentissage…) et de produire des algo-rithmes. Israël arrive juste après lesÉtats-Unis pour le nombre de « start-upsIA », pas moins de 90 centres deRecherche & Développement (R&D) degrands groupes internationaux travail-lent en Israël dans ce domaine. Les États-Unis, Israël et la Chine sont les trois pre-mières puissances mondiales en IA.

Au point que, sous l’égide de l’Autoritéisraélienne de l’innovation et de DigitalIsrael, cinq sociétés, Pfizer, AstraZeneca,Merck, Teva et Amazon, avec le soutiende Israel Biotech, ont décidé d’exploiterun laboratoire commun de rechercheen Israël pour la santé et la biologienumériques. Objectifs : développer destechnologies de pointe basées sur l'in-telligence artificielle pour créer desmédicaments et des traitements per-sonnalisés. Car l’IA soulève, à juste titre,

de grands espoirs thérapeutiques.

« L’intelligence artificielle fait partie des ten-dances fortes de l’écosystème israélien del’innovation. De nouveaux algorithmes intel-ligents ont prouvé leur capacité à produiredes prévisions dans la santé, le climat, l’agri-culture, les véhicules autonomes, la défense,la cyber sécurité et la finance, à partir d’im-menses bases de données jusqu’alors inex-ploitées », explique François Petit, chefdu service économique de l’Ambassadede France en Israël.

DES START-UPSDE PREMIER PLAN Les secteurs couverts par l’IA sontvastes. Parmi les milliers de start-upsisraéliennes, on trouve des sociétéscomme Ibex Medical Analytics qui asigné un partenariat de recherche avecl’institut Curie pour détecter le cancerdu sein grâce à l’IA, en signalant uneanomalie invisible à l’oeil nu ; la sociétéTrellis apporte sa technologie au groupePernod Ricard pour calculer le meilleurmoment des vendanges ; DeepCube (7trophées en un an) est une plateforme

logicielle d’accélération au deep learningpour exploiter les bases de données ;RetiSpec examine le fond d’œil pourdétecter les plaques amyloïdes de lamaladie d’Alzheimer bien avant que lepatient ne présente des signes cliniques ;la plate-forme Materials Zone appliquedes algorithmes d'IA et de ML (MachineLearning) et offre aux entreprises uneanalyse personnalisée pour réduire lesdélais de mise sur le marché de nou-veaux matériaux et les dépenses deR&D (batteries, nanomatériaux, solaire).

Et l’armée n’est pas en reste. Le pland’action pluriannuel (Momentum) duchef d’état-major de Tsahal, Aviv Kohavi,comprenait la création d’uneAdministration de la transition numé-rique, chargée de connecter toute l’ar-mée à un réseau Internet opérationnelcentralisé. « Nous introduisons l’intelli-gence artificielle à tous les niveaux, logis-tique, ressources humaines, renseigne-ments militaires. Nos programmeurscréent de nouveaux systèmes grâce à l’IA.Les robots et les algorithmes apprennentà analyser les centaines de milliers d’in-formations partagées sur le net. Chaque

L’Intelligence Artificielle (IA) a joué un rôle clé dans l’arrivéerapide sur le marché des nouveaux vaccins contre lecoronavirus. Grâce à ses start-ups qui lèvent des millionsde dollars, Israël est bien placé mais doit comblerd’urgence la pénurie d’ingénieurs et construire ses propressuper-ordinateurs. Experte reconnue en prédictionsd’événements, le docteur Kira Radinsky a participé à laveille de l’information sur la propagation de la pandémie.

ISRAËL SE PRÉPAREAU DÉFI MONDIAL DE L’IA

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Intelligence Artificielle par Esther AMAR

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www.kkl.fr Le magazine du KKL

caméra, char d’assaut ou soldat produitdes données, 24 heures sur 24. Elles sonttransférées vers nos serveurs et nos sys-tèmes sélectionnent les informationsimportantes », explique la lieutenant-colonel Nourit Cohen-Inger de labranche de Télégestion de Tsahal.

UN PLAN NATIONALDE L’IAFin 2020, un plan national dirigé par ledocteur Orna Berry (Université de TelAviv) a été lancé à l’initiative du TelemForum (Autorité de l’Innovation, minis-tères de la Défense, des Sciences et desFinances, Académie des sciences) pourmaintenir Israël au Top 5 mondial despays leaders de l’IA. Ce comité« Intelligence Artificielle » a prévu unplan de financement de plusieurs mil-liards de shekels sur les cinq ans à venir.Le comité Berry, dont la mission phareest d’établir une stratégie nationale,recommande de faire progresser la R&Ddans l’IA et des données massives (bigdata), pour améliorer les capacités aca-démiques, la sécurité nationale, l’admi-nistration et la productivité industrielle.Le comité met en garde : « Un tel planest urgent, sinon Israël va se trouver devantun mur scientifique, technologique et éco-nomique irréversible ».

Le Comité Berry aura deux problèmesà résoudre. Premièrement, en IA, l’accèsà un super-ordinateur est une condition

absolue pour concevoir de nouveauxalgorithmes. Or, Israël ne figure pas auTop 50 des pays possédant des super-calculateurs capables de traiter desmillions de milliards de calculs parseconde. Les entreprises israéliennesde l’IA doivent solliciter des super-cal-culateurs étrangers. Cette dépendanceengendre des coûts importants etinterroge sur la protection des donnéespersonnelles, en matière de santé ou

de sécurité. Une priorité a donc étéfixée : construire un super-calculateuret mettre en place une réglementationde son utilisation par le milieu univer-sitaire, l’administration et la défense.« Capacité de calcul disponible rime avecpuissance et compétitivité des nations »,rappelle le CNRS. Deuxièmement, Israëlest confronté à une pénurie de dataanalysts ou data engineers qualifiés enIA, à la fuite des cerveaux vers le secteurprivé ou vers l’étranger. Environ 1.300postes sont à pourvoir en Israël, il fautdonc former des milliers de personnes.« Organiser une IA compétitive face auxGAFAM et aux géants chinois, forte et indé-pendante tout en restant éthique et quigénère du business, reste un défi majeurpour l’Etat hébreu », insiste le ComitéBerry.

KIRA RADINSKY,L'ORACLE DE L’IAL’une des voix les plus emblématiquesde l’IA est l’israélienne Kira Radinsky, 33ans, née en Ukraine. Cette jeune femmesurdouée, ceinture noire de karaté, quipossède un doctorat du Technion, estune experte reconnue mondialementdu big data. Elle a été classée par le MITparmi les 35 inventeurs les plus inno-vants de moins de 35 ans. Désignéel’une des femmes les plus influentes enIsraël par le magazine Lady Globes, KiraRadinsky a toujours eu pour passion

l’exploration des données prédictives.Sa première prouesse fut, à la surprisede la communauté médicale, de prédireplusieurs mois à l’avance l’épidémie decholéra qui a frappé Cuba en 2012.Après avoir été « data scientist » poureBay pour exploiter des informationssur le comportement des consomma-teurs en ligne, elle a vendu sa sociétéSalesPredict à eBay en 2016 pour 40M$. Puis elle a cofondé la sociétéDiagnostic Robotics avec Yonathan Amiret le professeur Moshe Shoham. Cesderniers mois, Kira Radinsky a concentréses recherches sur le coronavirus. Ellereconnait que ce virus qui n’avait jamaissévi par le passé était difficile à prévoir.Dès les premières semaines de la crisesanitaire, elle avait prédit que le coro-navirus allait paralyser le monde.

Mais nul n’est prophète en son pays etpersonne n’avait prêté attention à sesavertissements. Un mois avant que levirus n'atteigne Israël, Diagnostic Roboticsa adapté ses algorithmes pour aider leministère israélien de la Santé à surveillerl’évolution de l’épidémie grâce à un ques-tionnaire quotidien envoyé à la popula-tion. Objectifs : cartographier et prédireles foyers de propagation du virus. Cetoutil d’aide à la décision devait permettrede renforcer ou d’alléger le confinementdans telle ville ou tel quartier. A noter :l’institut Weizmann des Sciences avait luiaussi développé son propre question-naire de suivi de l’épidémie. La start-upDiagnostic Robotics compte 100employés en Israël, médecins, ingénieurs,scientifiques et informaticiens. Cettesociété a mené des projets pilotes avecles caisses de santé Meuhedet et Leumitet les hôpitaux Soroka à Beersheva etRambam à Haïfa. Sans doute le débutd’une longue collaboration.

Esther Amar – Fondatrice d’IsraëlScience Info

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Si les récits de voyage à Jérusalem remontent au

VIIème siècle, où le pèlerinage en Terre sainte

d’un certain Arculf, évêque gaulois peut-être

fictif, a passionné les lecteurs, c’est au XIXème que la

mode de rédiger ses impressions orientales se répand.

Bien que depuis Marco Polo on sache les merveilles des

contrées de l’Extrême Orient, pour les périégètes du

XIXème, l’Orient désigne l’ensemble des pays situés sur

la rive orientale de la Méditerranée, de part et d’autre

de Constantinople, de la Grèce à l’Egypte… Cet Orient

magnétique et inspirant commence parfois aussi par

l’Italie, par une Pompéi redécouverte qui s’ouvre, au

passage, à une nouvelle science : l’archéologie.

Et le voyage en Orient mène aux portes de Jérusalem…

Pèlerinage religieux, pèlerinage mythique, retrouver les

lieux, les héroïnes, les lumières, les parfums de la Bible,

retour vers un passé universel qui nourrira un nouveau

genre littéraire.

Les auteurs romantiques ou naturalistes de récits de

voyage en Orient exalteront leurs propres sentiments

les plus profonds en décrivant une réalité lointaine ;

les lecteurs immobiles et citadins rêveront un exotisme

biblique depuis leurs cabinets urbains.

L’initiateur de ce « circuit » qui inaugure ce genrelittéraire est sans doute François-René deChateaubriand, qui publie « Itinéraire de Paris àJérusalem » en 1811.Chateaubriand ne vient pas à Jérusalem dans unedémarche chrétienne. Il accomplit plutôt un pèlerinagelaïc dans le passé, dans un contexte historique deguerre aussi compliqué que l’Orient où il critique ledespotisme et la domination de l’Empire ottoman et labarbarie des Turcs. C’est surtout son philhellénisme quilui fait parcourir ses premiers milliers de kilomètres etla « question grecque » qui l’interroge. Déjà, peut-être,émerge un axe humaniste Athènes-Jérusalem.Il remonte le temps vers les origines et les sourcesculturelles judéo-chrétiennes.Là, il décrit par exemple la pauvreté des Juifs, qui sontles « légitimes maîtres de la Judée ».Il faut aujourd’hui parcourir la Ville sainte son texte à lamain ! Chateaubriand y fait une description minutieusedu cadre, des rues, des monuments, des ruines, desquartiers. Il est le témoin évident de la relation duPeuple au Temple.Il rédige un superbe guide touristique et culturel assortide rappels historiques chronologiques :« Jérusalem fut fondée l'an du monde 2023 du calendrier

Voir et écrire Jérusalempar Francine Girond

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VOIR ET ÉCRIRE JÉRUSALEMPar Francine Girond

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hébraïque, par le grand-prêtre Melchisédech : il la nommaSalem, c'est à-dire la Paix ; elle n'occupait alors que les deuxmontagnes de Mora et d'Acra. Cinquante ans après safondation, elle fut prise par les Jébuséens, descendants deJébus, fils de Chanaan. Ils bâtirent sur le mont Sion uneforteresse, à laquelle ils donnèrent le nom de Jébus, leurpère : la ville prit alors le nom de Jérusalem, ce qui signifieVision de paix. »Quelques décennies plus tard, Gustave Flaubert livresa fascination dans ses « Correspondances » ;« Quand j’ai aperçu Jérusalem, ça m’a fait quand même undrôle d’effet. J’ai arrêté mon cheval que j’avais lancé enavant des autres et j’ai regardé la ville sainte, tout étonnéde la voir. »Au Saint Sépulcre, il se moquera du clergé quiadministre les lieux chrétiens et près du Temple, il auracette réflexion :« Si les crânes branlants et les barbes blanches sont en majoritéau mur des Pleurs, c’est que, de tous les coins du monde oùIsraël est dispersé, ses fils reviennent ici quand ils sentent leurfin proche, afin d’être enterrés dans la sainte vallée deJosaphat. »Un peu moins célèbre et beaucoup plus protestante,une femme, la Genevoise Valérie Boissier, Comtessede Gasparin, auteur du « Journal d'un voyage au Levant»arrive à Jérusalem à la même époque en compagnie deson époux Agénor. Lecteurs quotidiens de la Bible, c’estla foi qui les oriente et les Evangiles qui leur indiquentles traces à suivre. Elle est éblouie :« En voyant Jérusalem du haut du mont des Oliviers, on lacomprend reine du monde. Elle domine entièrement lescollines : elle trône, noblement assise, au milieu des montagnesqui, en arrivant à elle, s'élargissent et viennent lui faire unelarge ceinture, comme un vêtement ample et royal, de champset d'étendues sans borne. »Elle se juge un peu sévèrement des foules compositesparticulièrement pittoresques et elle remarquenéanmoins :« Le long du Temple, extérieurement, près du mur dont la baseest composée de blocs juifs, nous entrons plus tard dans uneespèce de place longue, pavée, fermée de trois côtés : les enfantsd’Abraham viennent y pleurer le vendredi soir. »

En quête d’un Orient idéalisé, rêvé, cescommentateurs, diaristes, se révèlent des observateursprécis.

Les auteurs de récits de « voyage en Orient » déambulentdans un espace islamo-chrétien, aux désirs parfoisclairement antagonistes, où le Judaïsme n’a pas decentralité en dehors du Levant : il est alors évoquéprécisément à Jérusalem… inscrit d’une manière quasiontologique dans la cité !

Qu’il soit un pèlerinage risqué ou une entrepriselittéraire, un chemin introspectif ou une prise deconscience politique, un périple philosophique ou uneroute esthétique, le « voyage » à Jérusalem conduit, enbateau, à dos d’animal ou à pied, celui qui l’a pratiquédans un ailleurs et sur des hauteurs imprévisibles.Le rite et le sacré, au-delà de la conscience descréateurs, se prolongent divinement.Au travers ce que relatent les écrivains, comme entransparence, des témoignages irréfutables sur cequ’était la Ville sainte s’imposent encore après un siècleet demi. Le Temple, la ville, les hommes de Judée nepeuvent ainsi être gommés des textes ; la présence,l’antériorité, l’âme du peuple juif, ainsi, demeurentdans chaque pierre, sur chaque colline, dans chaquesouffle de Jérusalem.

[ Jérusalem, Petits guides touristiques littéraires,Editions de Passy]

Voir et écrire Jérusalempar Francine Girond

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Knesset : La Ménorah de Benno Elkan

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Benno Elkan (1877-1960) est un sculpteurallemand auteur de lagrande Ménorah de laKnesset à Jérusalem etde nombreux bustes etmédaillons en Allemagneet en Angleterre. Il com-mence à exercer dans saville natale de Dortmunden sculptant des monu-ments funéraires, puis réalise desmédailles et des bustes de mili-taires, d'hommes politiques, d'ar-tistes et de scientifiques enAllemagne, en France et enAngleterre. Elkan, considérécomme artiste juif est interdit detravailler en Allemagne en 1935et émigre à Londres. L’œuvred'Elkan est alors oubliée enAllemagne jusque dans les années1950, où il est de nouveau exposé.L'oeuvre d'Elkan ne s'apparente àaucun style artistique.

Avant la grande Ménorah de laKnesset, Elkan avait déjà créé uncertain nombre de chandeliers àsept branches, dont certains avecdes thèmes chrétiens, tels que lesdeux grands chandeliers bibliquesde l'abbaye de Westminster àLondres. L'idée d'un grand chan-delier « comme symbole dujudaïsme» germait chez lui depuis1947. En 1949, il commence à

concevoir les reliefs individuels :ils devront représenter des motifsde « l'histoire du peuple juif del'époque biblique jusqu'à l'époquemoderne avec la fondation del'État d'Israël». Elkan voulait ini-tialement que le chandelier soitenvoyé dans le monde entier, par-tout où se trouve des communau-tés juives de la diaspora, avantqu'il ne soit installé dans un portd'Israël, comme un symbole com-parable à la statue de la Liberté àNew York.

Le travail sur le chandelier devientde plus en plus primordial pourElkan. Il écrit : « Tout doit être misau second plan derrière cette œuvrede ma vie ». Elkan correspond avecdes relations férues en théologieafin de sélectionner les scènesbibliques et historiques essen-tielles. Une autre source impor-tante d'inspiration pour Elkan pro-vient de plus de 500 gravures sur

bois d'une Bible anglaiseillustrée, datant de 1848et dont les motifs l’onten partie influencé.

En 1950, Elkan présenteles quatre premiersreliefs de la Ménorahdans le cadre d'uneexposition personnelle àla galerie Wildenstein à

Londres. En plaçant ses reliefs surla structure du chandelier lessujets émergent du relief plutôtque d'être des figures indépen-dantes.

Lorsque la politique britanniquetourne en faveur d'Israël, le projetdevient plus réalisable. Les mem-bres de la Chambre des lords fon-dent en 1953 le « Menorah fundcommittee » avec pour but d'offriren cadeau le chandelier au jeuneEtat.

Le chandelier est terminé début1956 et Elkan le présente au publicà la Tate Gallery. C’est un cadeaudu Parlement de la Grande-Bretagne offert à Israël le 15 avril1956 pour le 8e anniversaire del’Indépendance du pays « pour leplus vieux et le plus jeune parle-ment ». Lord Edwin Samuel, le filsdu premier Haut Commissaire bri-tannique Herbert Samuel enPalestine est à l’origine du projet.

La KnessetMusée d’art moderne, entre symboles et histoire.

LA MÉNORAH DE BENNO ELKAN

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Knesset : La Ménorah de Benno Elkan

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La Ménorah est d’abord installéeà Beit Froumine, rue King Georgeà Jérusalem où se trouvait l’em-placement de la première Knessetjusqu’à l’inauguration officielle de1966 sur le site que nous connais-sons aujourd’hui.

Elle mesure 4,30 m de hauteur,3,5 m de large et pèse 4 tonnes.Elle se trouve en bordure du Jardindes Roses, Gan HaVradim en facede la Knesset, le Parlementd’Israël.

La conception artistique combinel'idée d'un arbre généalogique,destiné à illustrer l'histoire du peu-ple juif. Elle doit être lue à partirde l'extrémité supérieure desbranches en descendant. Au som-met de la Ménorah, on trouve lesgrands prophètes de la Torah.

Le modèle est inspiré du chande-lier qui se trouvait dans le Templede Jérusalem et fait bien entenduréférence au fait que la Ménorahest devenu le symbole de l’Etatd’Israël.

Malgré la demande de l'artiste deplacer la Ménorah au sein de laKnesset et de prévoir un éclairagepour mettre en évidence ses gra-vures, et malgré la décision dugrand rabbin Isaac Halevi Herzogde la placer dans le bâtiment, il aété décidé que la Ménorah soitplacée à l'extérieur, permettantau public de la voir et d'en appré-cier sa beauté.

Elle comporte une tige centrale etsix branches, trois de chaque côté.Contrairement à celle du Temple,les branches de la Ménorah sontornées de 29 gravures qui dépei-gnent les luttes spirituelles du peu-ple juif ainsi que des moments cléset des événements mémorablesdans l’histoire juive d’Abraham àla naissance d’Israël moderne.

Alors que les scènes représentéessont dispersées sans ordre parti-culier, l’artiste a choisi de graverles mots « Shema Israel » en cer-cle à la base de la Ménorah.L’expression centrale et charnièrede notre foi soutient toutes lesbranches.

Le panneau juste au-dessus duShema évoque des images de laShoah et du soulèvement dughetto de Varsovie, tandis que lepanneau au-dessous dépeint lalutte pour établir l’État et les pion-niers qui ont fait d’Israël le paysflorissant qu’il est aujourd’hui. Lacolonne centrale comprend éga-lement, en haut, une image desmains de Moshé Rabbeinu soute-nues par Aharon et Chour pendantla bataille contre Amalek, et endessous, les Tables de la loi.

La branche à l’extrême gauchereprésente la portée de l’histoirejuive : la prophétie de Yeshayahpour la fin des jours, le rabbinYoh’anan ben Zakkai exposant laTorah She’ba’al Peh à Yavnehaprès la destruction du deuxièmeTemple, l’âge d’or des juifs espa-gnols et l’exil babylonien. Parmiles autres panneaux sur diversesbranches, mentionnons le roiDavid affichant triomphalement latête coupée de Goliath, la Visiondes os secs de Ezekiel, la rébellionde Bar Koh’ba, Yaakov luttant avecl’ange, Jérémie pleurant la des-truction du premier temple et l’im-migration clandestine pendant lemandat britannique.

Notons le verset biblique gravé àtravers le fond des branches lesplus basses.

« Non pas par l’armée et non parla force, mais par Mon esprit, ditHashem, Maître des Légions »(Zacharie 4: 6). Le verset apparaîtdans le contexte d’un chapitre qui,

entre autres choses, décrit lavision du prophète d’une Menorahavec des branches d’olivier dechaque côté.

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Interview d’Arié AbitbolDirecteur de l’Agence Juive

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RÉDACTION ADAMA : Quelles sont vos prévisions concer-nant l'alyah des Juifs de France en 2021 ?

Arié ABITBOL : « 2400 Français ont émigré en Israël en 2020 ;en 2021, nous prévoyons une nette augmentation, voire le dou-ble. On s'aperçoit d'une hausse ces derniers mois malgré lefait que l'aéroport Ben Gourion était fermé en février 2021pour des raisons sanitaires. Mais cequi va être déterminant, c'est l'été etle départ des familles, soit quatre àcinq personnes, voire plus, d'un coup.Fin 2021, on atteindra plus de 4500olim. »Adama : Qui sont ces futurs olim ?A. A : « Essentiellement, ce sont desretraités. L'une des raisons, c'est qu'ilsont pu voir la bonne gestion de la crisesanitaire en Israël. Ce sont des per-sonnes qui voyageaient déjà beaucoupen Israël où ils ont des enfants, despetits-enfants et ils ont été un peu poussés par la crise sanitaireà sauter le pas. Il y a depuis avril de plus en plus de demandesde familles qui préparent leur dossier.»Adama : Est-ce qu'il s'agit de « vraies » alyot ou ces futursolim ne sont-ils pas intéressés d’obtenir un passeport israé-lien et ainsi s'assurer leur entrée sur le territoire israélienen cas de nouvelle crise sanitaire ?A. A : « Ces futurs olim ne cherchent pas à avoir seulementun passeport israélien. Après, vous certifier qu'ils ont signépour rester sur le territoire ad vitam aeternam, je ne peuxpas ! D'ailleurs, le fait que les frontières se soient réouvertespour les vaccinés auraient dû faire baisser les demandes d'alyahet ce n'est pas le cas. Par ailleurs, il s'est produit quelque chosede très intéressant pendant cette crise sanitaire. Hormis ceuxqui ont besoin de travailler en face d'un patient ou d'un client,

le reste a découvert la magie de « Zoom » ! Ce qui va permettred'émigrer tout en travaillant à distance. »Adama : Quelles sont les destinations que choisissent cesfuturs olim. Le Shomron, Carmiel, ce sont des localités un peuexcentrées qui font beaucoup de communication sur lesréseaux sociaux pour attirer les olim de France. Est-ce quecela fonctionne?

A. A : « J'ai essayé d'impulser l'idéequ'il est possible de viser d'autres villesque Jérusalem ou Tel Aviv et où le coûtde la vie est bien moins cher ! Pourautant, il faut qu'on parvienne à chan-ger la nomenclature de l'alyah des Juifsde France qui préfèrent s'installer àNetanya, Ashdod ou Jérusalem alorsque les loyers sont parfois plus élevésqu'à Paris. Là aussi « Zoom » est unoutil intéressant. Il permettra d'êtreinstallé dans une petite ville d'Israëlet voyager en train depuis Naharya

vers Tel Aviv en 45 minutes. Un trajet pas plus long que pourceux qui vivent en banlieue parisienne. En choisissant ce typed'alyah, les olim divisent par deux voire plus leur loyer, ainsique le montant des ateliers pour les enfants et vivent une alyahplus sereine. »

Adama : Est-ce que ces projets frémissent ?A. A : « Ça commence à peine à frémir. Ce sont des processusqui prennent du temps, on ne change pas les idées arrêtées enquelques semaines. J'ai eu le maire de Nof Hagalil au téléphoneet il était tout content de m'indiquer qu'un 45e olé de Francevient d'annoncer son alyah. Ce chiffre peut paraître ridicule,mais cela prouve que ça se développe. Il y a dix ans, si on avaitdit à un Français de s'installer à Hadera, personne n'aurait sude quoi on parle, aujourd'hui, c'est une des villes les plus prisées.

Changer la nomenclaturede l'alyah des Juifs de France

Interview de Monsieur Arié Abitbol,Directeur du département France à l'Agence juive depuis octobre 2020

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Interview d’Arié AbitbolDirecteur de l’Agence Juive

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Les trois principales destinations restent Tel Aviv, Netanya etJérusalem. Elles se talonnent.Adama : Est-ce que ces villes sont prêtes à accueillir desFrançais ? Qu'en est-il de l'emploi ?A. A : « A la question, que vais-je faire à Carmiel, la réponsedépend de son métier. Si on est médecin, pharmacien, opticien,il n'y a aucun problème à s'installer dans ces villes-là et la qua-lité de vie est nettement meilleure. Prenez Naharya, c'est uneville avec un bord de mer très agréable, il y a beaucoup deretraités, c'est une localisation idéale où le coût de la vie esttout à fait acceptable. »Adama : Est-ce que le plan de 80 millions de shekelsannoncé par l'Etat d'Israël pour l'installation des futursolim l'année dernière a commencé à être injecté dansdifférents projets ?A. A : « L'argent a commencé à arriver. Par exemple, on peutfaire un deuxième oulpan durant les dix premières années deson alyah. Les classes sont réduites à 4 ou 8 élèves où forcémentl'enseignement est de meilleure qualité. On propose des for-mations professionnelles et nous mettons en place avec StudioQualita un bilan de compétences qui vise à examiner son CVsur le marché israélien. Nous avons de très bons retours dece pilote que nous allons développer. Il faudra se déplacer unefois sur Paris mais l'interprétation des données se fera à dis-tance. Ce qui manque cruellement à l'ayah des Juifs de France,c'est la planification. Rendez-vous aux salons sur l'alyah, assis-tez à des réunions, posez des questions à votre entourage, àceux qui sont déjà passés par là. Autre conseil : débuter unoulpan depuis la France. »Adama : Concrètement, vous conseillez de prévoir quelbudget avant de faire son alyah ?A. A : « Le panier d'intégration doit leur permettre de payer50 à 70 % de leur loyer. Je conseille de pouvoir assurer six moisde vie sans avoir à travailler sur place. Parce qu'il faut éviter

le piège de l'alyah des années 2000, celui de travailler dans lescall-center francophones. Ce doit être le dernier recours. Avantça, il faut chercher à s'implanter dans le milieu israélien, quitteà être payé 20% en moins au départ car l'évolution y est plusgrande. Le cas des call-center est problématique parce qu'on yreste coincé en termes de carrière et d'intégration. Au plus onsera flexible et on aura fait une bonne analyse du marché éco-nomique avant de partir, au mieux on augmentera ses chances.Il faut aussi savoir qu'on vient en Israël modestement, mêmesi on a les moyens, qu'au début il va falloir baisser son niveaude vie, ne pas prendre un loyer trop important car on ne connaitpas les éventuels revers. A l'Agence juive, on met l'accent aussisur le social avec les outils pour une meilleure compréhensiondu système scolaire et sanitaire. Et nous allons nous adresserà certains publics comme celui des ultra-orthodoxes qui ontdes besoins spécifiques concernant l'école de leurs enfants,leurs lieux de vie. »Adama : Pour certains dossiers plus complexes, le processusd'alyah peut être long et prendre plus d'un an. Pourquoi ?A. A : « Israël est victime de son succès. Si l'alyah des Juifs deFrance a doublé, celui de nos effectifs non ! L'Agence juive enFrance, c'est 800 appels par jour environ et une quinzaine deconseillers. Ce qui est peu pour organiser l'alyah de 4.500 per-sonnes. Nous faisons notre maximum. La crise sanitaire a aussiretardé les départs prévus en 2020 et nous a obligés à fournirdes documents supplémentaires. »Adama : La crise sanitaire a-t-elle eu un impact sur l'alyah ?A. A : « Le fait qu'Israël ait fermé ses frontières, les Juifs onteu l'impression qu'Israël fuyait de leur champ des possibles.Il y a eu un effet psychologique, c'est sûr. Tout comme l'affaireSarah Halimi ou encore la situation sécuritaire en Israël quipourrait avoir des répercussions sur les Juifs en Europe. Toutcela participe de l'envie d'alyah. »

Propos recueillis par Johanna Benhaïm

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L’association NEGBA en Israël

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L’association NEGBA est fondée en 2006 par 3 Françaisqui ont fait leur Alyah en Israël dans les années 1980,Claude Meyer (zal), Claude Kadouch (zal) et Jean

Bisseliches, tous d’anciens dirigeants communautaires enFrance, en collaboration avec l’association française « les

cigognes » et spécialisée dans l’aide aux enfants en difficultédans une orientation globale de lutte contre les inégalités.

NEGBA accueille dans ses Maisons de l’Espérance, de Jérusalemet de Beer Sheva, des enfants âgés de 6 à 11 ans, chaque après-midi,

dans un environnement chaleureux et familial. Ils profitent d’une grande variétéd’activités favorisant leur développement personnel. Leurs équipes pédagogiques conçoivent pour chaqueenfant un programme personnalisé en fonction de ses besoins et de ses capacités et travaille en étroitecollaboration avec les parents et les écoles des enfants pour les aider au mieux dans leur développement.

Les activités proposées par NEGBA sont principalement le soutien scolaire, l’enrichissement culturel àl’aide de sorties régulières : concerts de musique classique, de lectures publiques à la bibliothèque, piècesde théâtre ainsi que des actions dans les relations au sein de la cellule familiale au moyen d’activitésparents-enfants. Enfin, c’est également la découverte du pays au travers d’excursions dans tout Israël.

Le KKL de France a apporté son soutien au développement des activités de cette structure en Israël, enparticipant, en partenariat avec l’association MOADON de Paris, à la réalisation d’un projet de terrain defootball dans l’une des Maisons de l’espérance de l’association NEGBA.

Le dimanche 18 avril 2021 s’est déroulé l’inauguration de ce nouveau terrain de football de la maisonFrank Levy lors d’une cérémonie émouvante en présentiel et en Zoom, pour touscelles et ceux qui ne pouvaient être présents, avec les principaux donateursfrançais qui ont participé au financement de cette opération, les équipesde la maison Frank Levy et les enfants impatients de pouvoir jouerau football sur leur nouveau terrain.

L’association NEGBA a remercié l’ensemble des structures à l’ori-gine de ce projet. De leurs côtés, le KKL de France et l’associationMOADON remercient sincèrement tous les donateurs du projetet les personnes présentes physiquement en Israël : DanielBenlolo, délégué général du KKL de France, Gabi Bensimon,Benjamin Mendelson et Sabine Amar de l’association MOA-DON et Denis et Françoise Levy, ainsi que les donateurs dela Maison Frank Levy pour avoir réalisé un rêve porté parde nombreux enfants de NEGBA.

L’associationNEGBA en Israël

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Bosquets dédiés à la mémoire deLéa AVIVA ELBEZE et David HAZIZA

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Notre Léa AVIVA, partie trop tôt à 27 ans, a vécu intensément.Attachante, brillante, extrêmement travailleuse étudiant d’elle-même même la nuit. Elle aimait les enfants, sa famille, ses amis,les voyages, les randos, la spéléologie, le canyoning, l’escalade,le ski, le snowboard….Elle tenait un blog d’aventures qu’elle illustrait car elle peignait,dessinait, faisait des caricatures…Elle ne supportait pas l’injustice. Elle aidait toujours, tant surle plan personnel que professionnel, ainsi que des associations.Elle avait fait l’Alyah après sa licence d’informatique pourcontinuer un master au Technion, mais avait dû quitter pour desproblèmes de santé, avait fini son master à Sophia Antipolis etcommençait un double doctorat au CNRS et INRIA. Elle n’oubliaitpas Israël et a changé le regard de beaucoup de gens autourd’elle sur Israël et les Juifs.Pendant les « shiva », on s’est demandé quoi faire pour perpétuersa mémoire. Un de ses frères a trouvé l’idée évidente d’unbosquet en Israël vu son amour pour cette Terre et pour la nature.D’ailleurs à Tou Bichvat, elle faisait toujours don au moins d’unarbre au KKL et incitait les autres à le faire. Le KKL, c’est unpeu une tradition familiale, son arrière-grand-père ayant étéprésident du KKL Nice pendant longtemps…Nous voudrions remercier le KKL pour cette inauguration long-temps attendue à cause de la pandémie, avec une balade dansla forêt de Ben Shemen où un guide francophone nous a expliquétant au point de vue historique et technologique et nous avonspu voir les « arbres » plantés à la mémoire de Léa. Puis l’inau-guration de sa plaque à Aminadav en présence de sa famille etamis proches et en « zoom » organisé par le KKL pour tousceux dans le monde qui le voulaient.Merci aussi à Adva et Laurence qui ont réussi à coordonner lesdons des 4 coins de la planète et merci à tous ceux, familles etamis qui ont participé à cette réalisation de grand cœur…Je pense que cette affection a dû la toucher… BEAHAVA…..Familles ELBEZE, MULLER, SCEMAMA, BOUKARA,MIZRAHI, DANA-PICARD

Un bosquet dédié à lamémoire de David HAZIZA,a été inauguré le 14 mars2021 en Israël.

1.000 arbres ont été plantésdans la forêt de Ben Shemenet la plaque a été apposée au

Parc de France à Adoulam où a eu lieu le dévoilement de la plaque.

Nous avons choisi quelques extraits du discours de BenjaminHaziza, fils de David, pour illustrer cet évènement : « Il y amaintenant un peu plus d’un an, Vendredi 14 Février 2020, DavidBen Moshé vé Esther Haziza, le Mari de notre Maman, notre Papa àNoémie, Samuel et moi, avait malheureusement et subitementquitté ce monde à l’âge de 66 ans.

Après avoir vu ses 3 enfants mariés et installés dans la vie active, ilaccomplira joyeusement et tranquillement avec notre Maman leurrêve commun de « Ychouv baaretz » en faisant leur Alya en 2014.

David Haziza, un homme plein de bonté, de modestie, de calme,d’attachement à Torah vé Mitsvot, nous a quittés quelques joursaprès avoir célébré une dernière fois en famille Tou Bichvat. Cettemême fête que le KKL a su mettre à l’honneur dans notre calendrier.

Aussi, lorsque nous avons réfléchi à comment honorer de manièredurable et vivante David Haziza, l’idée de ce bosquet dédié à samémoire, a très vite germé dans l’esprit de notre Mère. Uneévidence pour notre Famille, car chaque événement heureux cheznous allait toujours de pair avec un don au KKL de nos parents,comme un témoignage de leur admiration au KKL, fidèlesdonateurs et participants actifs à ses projets.

Cet acte de témoignage militant d’attachement fort à la Terred’Israël et au projet sioniste, en total accord avec les valeurs et lesconvictions qui ont guidé la vie de notre Papa, nous engage, nousses enfants Benjamin, Noémie, Samuel, ses petits-enfants Eldad,Linore, Ephrat, Avigaël, David, Merav et tous ceux et celles à venir.

Longue vie au KKL, au Am Israel et à Eretz vé Medinat Israel. »

BOSQUETS DÉDIÉS À LA MÉMOIRE DENOS CHERS DISPARUS

Notre Léa AVIVA À la mémoire de David HAZIZA

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Se souvenir et se réjouir

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Se Souveniret Se rÉjouirLES GRANDES DATES DU CALENDRIER D’ISRAËLCÉLÉBRÉES PARLE KKL DE FRANCE

Veille de Yom HazikaronMalgré les circonstances, le KKL de France a organisé des évé-nements en l’honneur de Yom Hazikaron, jour commémoratifpour les soldats tombés durant les guerres d’Israël et les victimesdu terrorisme. Un documentaire racontant l’histoire de certainssoldats par le biais d’une visite de lieux en Israël qui les carac-térisaient a été diffusé. Le film a offert un panorama d’endroitsmis en valeur par les familles des soldats tombés en partenariatavec le KKL afin de rappeler leur souvenir dans des places quiévoquent leur vie passée. Le film a été diffusé en direct surnotre page Facebook KKL de France ainsi que sur notre siteinternet www.kkl.fr.

Yom Hazikaron et Yom Haatsmaoutau Centre Européen du Judaïsme à ParisNous avons également eu la chance de nous retrouver, dans le res-pect des mesures barrières, pour commémorer Yom Hazikaron etcélébrer Yom Haatsmaout au Centre Européen du Judaïsme, lemercredi 14 avril 2021. Nous avons ouvert la cérémonie avec unelecture du texte « souvenez-vous de moi» pour honorer la mémoiredes soldats qui ont sacrifié leur vie pour protéger la Terre d’Israël,suivie d’une minute de silence ainsi qu’une mise en berne du drapeaud’Israël. Nous avons eu l’honneur de recevoir Samuel Sandler, pèrede Jonathan Sandler, victime des attentats terroristes à Toulouseen 2012, pour l’allumage de la flamme du souvenir. Cette cérémonies’est déroulée en présence de l’Ambassadeur et du Consul d’Israël,des Grand Rabbins de France et de Paris, du Président du Consistoirede Paris et de France et des Présidents du KKL de France et du FSJU.

A l’issue de la commémoration, nous avons célébré YomHaatsmaout, le 73ème anniversaire de l’Indépendance de l’Étatd’Israël. De nombreuses chansons, prières et lecture de textesà la gloire de l’État d’Israël, ont permis d’animer cette soiréeen présence d’une centaine de personnes. Pour permettre auplus grand nombre de suivre la cérémonie, elle a été diffuséesur nos réseaux sociaux.

(de g. à d.) Robert Zbili, Joël Mergui et Daniel Benlolo

Allumage de la flamme dusouvenir par Samuel Sandler,

père de Jonathan Sandler

(Photos : Alain Azria)

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Se souvenir et se réjouir

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Yom Haatsmaout : célébrations endirect d’IsraëlEn première partie de la diffusion des cérémonies de YomHaatsmaout, la Marche Internationale des Vivants a organisé,en partenariat avec le KKL-JNF, une célébration mondiale enligne de Yom Haatsmaout le jeudi 15 avril 2021, en direct surnos réseaux sociaux et sur notre site en ligne.

Cette cérémonie a permis aux communautés du monde entierde célébrer ensemble l’anniversaire d’Israël et a permis d’offrirde nombreuses vues de la Terre d’Israël. La cérémonie s’estachevée avec le concert de la Chorale de l’armée israéliennedirigée par le chef chanteur Shai Abramson. Nous avons dédiéce moment aux survivants de la Shoah qui ont aidé à établirl’État d’Israël, par une mise en lumière de leurs histoires mécon-nues ou oubliées du grand public.

Témoignage d’un survivant de la Shoah

Chorale de l’armée israélienne et du chef chanteur Shaï Abramson

Célébration de Yom Haatsmaout en direct d’Israël

A l’issue de la célébration de la Marche des Vivants, nous avonseu le plaisir de diffuser également 2 heures d’émissions d’Israëlavec un spectacle musical exclusif. Les participants de cet évé-nement en ligne ont pu apprécier les performances de nom-breux artistes comme Shomi Tavori, Sherry, Avihu Shabat, AlonGutma, et le groupe de musique et de danse Tararam.

Yom Yeroushalayim : avec le KKL surles pas des combattants pour la libé-ration de la route vers Jérusalem (1947-1948).

Grégory Viandier durant la visite guidée dans les vestiges sur laroute de Shaar Hagaï

Le succès de la visite guidée virtuelle de l’année précédenteà l’occasion de Yom Yeroushalayim a motivé le KKL de Franceà renouveler cette opération cette année. Pour le 54ème anni-versaire de la réunification de Jérusalem, ce dimanche 9 maiau soir, le KKL de France a proposé une visite guidée sur lespas des soldats qui ont combattu pour libérer la route versJérusalem entre 1947 et 1948. Cette visite guidée, animéepar Grégory Viandier, met en lumière les combats qu’ont dûsurmonter le convoi des soldats israéliens face aux forces mili-taires arabes, connu sous le nom de Nahshon, sur la route deShaar Hagaï.

Un convoi stratégique qui avait pour mission d’apporter desvivres aux habitants des quartiers juifs de la ville de Jérusalem,sous blocus des armées arabes. Le film retrace les plans d’at-taques, menés par les commandos israéliens et David BenGourion, pour assurer la victoire de l’armée israélienne et ainsilibérer la ville de Jérusalem.

Cette visite guidée a été diffusée en direct depuis la pageFacebook du KKL de France et sur www.kkl.fr.

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Le parc Golda Meir

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Au cœur du désert, dans les collines du Néguev, sur les rivesde la rivière Revivim, le KKL-JNF a créé un site de loisirsimpressionnant avec un lac, des pelouses verdoyantes,

des aires de pique-nique et un belvédère pittoresque. Il est situéà proximité du carrefour de Mash’abim, aux croisements desroutes 40 et 222.

Nommé en l’honneur de la quatrième Premier Ministre de l’Étatd’Israël et première femme, le parc Golda Meir est un autre maillondes parcs commémorant les premiers ministres d’Israël : le parcDavid Ben Gourion, le parc Levi Eshkol, le parc Menachem Beginet le parc Yitzhak Rabin.

Ce n’est pas un hasard si ce parc a été créé près du kibboutz Revivim,fondé en 1943 en tant qu’avant-poste. L’un de ses membres fon-dateurs était la fille de Golda Meir. Elle y a donc passé beaucoupde temps. C'était sa deuxième maison, avec la famille de sa fille etla famille élargie des membres du kibboutz. Le parc KKL-JNF crééen sa mémoire offre un merveilleux site de loisirs dans le Néguevainsi que la réhabilitation d'une ancienne carrière qui a gâché l'im-pressionnant paysage désertique. Il a également un impact éco-nomique considérable pour les résidents du Néguev, grâce auxnombreux visiteurs qu'il attire de toutes les régions du pays.

Malgré le climat très aride de la région, qui a une saison des pluiestrès courte, il n'y a pas de zones sèches dans le parc. La rivièreRevivim, qui est un ruisseau saisonnier, traverse le parc en parti-culier durant les années pluvieuses, un lac se forme, et lorsquele niveau de la nappe phréatique monte, il remplit également lespuits dans la zone du parc. Le lac est également rempli par l'eauqui rince les filtres des bains Neve Midbar à proximité.

Près du lac se trouvent de vastes pelouses, entrecoupées d'airesde pique-nique, et des installations de jeux et de sport pour lesenfants et les jeunes. Le KKL-JNF a amélioré cette aire de jeux eninstallant un revêtement en caoutchouc de sécurité et en ajoutantdes installations de jeux supplémentaires, y compris une structurecombinée avec des toboggans, un carrousel, des jouets à ressortset des balançoires.

LE PARC GOLDA MEIRUN LAC AU BEAU MILIEU DU DÉSERT DU NEGUEV

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Dépollution de la rivière

Après la construction d’une centrale électrique, il a été décidé derestaurer la zone ouest de la Nahal Hadera, située entre la routecôtière et l’embouchure de la rivière. Pour pallier ce problèmeécologique, cette rivière autrefois polluée a été réaménagée parle KKL-JNF et a maintenant été transformée en une rivièrelinéaire, désormais dépolluée, de 40 mètres de large.

Le processus de traitement des eaux de la mer par la centralejoue un rôle majeur pour la restauration de la rivière. Une foisl’eau de la mer traitée et dépolluée, elle permet de remplir larivière d’eau propre, offrant aux résidents un environnementpropice à des activités récréatives dans des conditionsadaptées.

De plus, le KKL-JNF a aménagé un parc qui comprend deszones de repos, des pelouses et des fontaines sur unesuperficie de 760.000 m² autour de cette rivière.

Pour mener à bien ce projet, le KKL-JNF et la compagnie israélienne d’électricité ont uni leurs forces avec laMunicipalité de Hadera, le ministère de la Protection de l'environnement, et la société de conservation de lanature et les parcs nationaux. Ce vaste travail de restauration est une prouesse technique impliquantl'installation d'une canalisation d'un diamètre de 2 mètres pour canaliser l'eau chaude sous la centrale électriquemenant au fleuve. La centrale pompe l’eau de la mer et la rejette à raison de 160.000 m3/h après utilisation.

Près des cascades se trouvent des piscines de 80 cm de profondeur, équipées de sièges spéciaux.

Le Nahal Hadera

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La rivière HADERA(Nahal Hadera)

Profitez deses abords aménagés !

La ville de Hadera, située entreHaïfa et Tel Aviv, est traversée par larivière Nahal Hadera. Elle prend sasource dans les collines de Samariepour se jeter dans la merMéditerranée au nord de Givat Olga.L’urbanisation importante amalheureusement pollué cetterivière ce qui a représenté un réelenjeu écologique en Israël.

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Jérusalem - le livre de Jacques Kupfer

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Ce livre a été réalisépar Shraga-AlainBLUM, il est le résul-

tat d’une idée, d’un souhait,d’un projet cher à la demandede Jacques KUPFER (zal),récemment disparu, qui étaità ce moment-là le patron duDépartement des activitéssionistes et des Francophonesde l’Organisation SionisteMondiale (OSM/WZO). JacquesKUPFER a été un militantinfatigable de la cause du sio-nisme et défenseur implacablede l’Etat d’Israël, de sa capi-tale Jérusalem et de la défense d’une présence juive àHevron, lieu historique du judaïsme avec le Caveau desPatriarches.

19 siècles de séparation physique n’ont pas entamé l’as-piration du peuple juif à revenir un jour à Jérusalem, sacapitale éternelle, la ville vers laquelle toute la vie juiveau quotidien est tournée.

L’idée de ce livre n’est pas de démontrer le lien entreJérusalem et le peuple juif, mais de montrer, en présentantdans cet ouvrage, des centaines et des centaines de cita-tions, de sources et d’illustrations, anciennes commemodernes, que Jérusalem et le peuple juif sont indisso-ciablement et intimement liés. Comme l’a dit le psycha-nalyste, Daniel Sibony, « le lien des Juifs à cette ville ne datepas de 3 millénaires, mais dure depuis 3 millénaires ».

Si Jérusalem est chère à d’autres confessions religieusesinspirées du judaïsme, si elle englobe dans sa géographiereligieuse foisonnante des croyances diverses et despluralités humaines, elle ne peut se partager sur lesplans national et politique.

Dans ce livre, les Juifs du Mondeentier et plus largement les amisdu peuple et de la terre d’Israëlparmi les nations du monde,sont invités à découvrir ou redé-couvrir les aspects qui illustrentcette fidélité inébranlable d’unpeuple qui a toujours vécu avecJérusalem dans son cœur, mal-gré y avoir été chassé et malgréles persécutions. Le peuple juifjeûne pour Jérusalem depuisplus de 25 siècles. Aucun autrepeuple n’a autant vénéré,chanté, pleuré et espéréJérusalem, ni produit autant de

littérature, de prières, de lois et de coutumes liées à une seuleville. Le peuple juif a rêvé et gardé Jérusalem en mémoiredurant toute son histoire et il voit aujourd’hui la réalisationde ses aspirations bimillénaires avec la ville réunifiée.

Ce livre ne doit pas se lire d’une traite, mais au fil des pagesil renforcera encore davantage pour ses lecteurs, le puissantsentiment d’appartenance du peuple juif à Jérusalem, sacolonne vertébrale et mettra en évidence la chance queconnaissent les générations actuelles d’être les témoinsdu Retour du peuple juif sur sa Terre et dans sa capitale.

Nous voudrions terminer par les vœux de Jacques KUPFER,juste avant de disparaître : « Je voudrais m’adresser auxcommunautés encore en exil, à vous tous qui continuez devous tourner vers Jérusalem pour prier. L’Histoire du peuplejuif se déroule désormais en Israël. Notre Capitale Jérusalemattend le rassemblement de ses exilés, Jérusalem vous attend.Vous avez la chance de pouvoir réaliser ce à quoi vos ancêtresont rêvé durant des siècles de persécutions, de réaliser ce voeuque vous formulez chaque année, l’an prochain à Jérusalem,la chance de transformer une promesse en réalité. »

« Pour l’amour de Sion, je ne me tairais point, pour l’amour deJérusalem, je ne prendrais point de repos… », Prophète Isaïe

« Jérusalem sera reconstruite lorsque les enfants d’Israël aurontmanifesté pour elle la plus grande nostalgie au point de chérir ses

pierres et sa poussière. », Rabbi Yehouda HaLevi, 11e siècle

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Département Legs et Testaments du KKL

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LE DÉPARTEMENTLEGS ET TESTAMENTS DU KKL

NOTRE ACCOMPAGNEMENT

Vous souhaitez obtenir des renseignements sur leslegs et testaments ?L’équipe du KKL-JNF vous propose précisément de vous informeret de vous conseiller, en fonction de votre situation familiale etde vos souhaits, en toute discrétion et sans engagement.Nous vous parlerons des diverses possibilités qui s’offrent àvous, et vous accompagnerons tout au long de votre démarchepour faire naître votre projet, qu’il s’associe à une desnombreuses réalisations du KKL ou qu’il soit sur-mesure.

NOS ENGAGEMENTSProximité et disponibilitéLa transmission est un acte intime qui suppose un cheminementpersonnel basé sur la confiance.Nous sommes à votre écoute et à votre entière disposition pourvous rencontrer et vous accompagner tout au long de votreréflexion.

Échange et respectParticiper au développement de l’Etat d’Israël est un projet quin’est réalisable qu’avec votre concours.Nous plaçons l’échange au cœur de notre relation avec vous, afinde respecter scrupuleusement vos volontés au moment de lasuccession.

Confidentialité et discrétionL’héritage est un sujet délicat dont le contenu peut être modifiéà tout moment.Nos échanges, par téléphone, courrier ou lors de nos rendez-vous,resteront confidentiels et ne supposent aucun engagement devotre part.

LE MOT DE L’ÉQUIPE DU KKL-JNFLa confiance est au cœur de notre relation avec lestestateurs. Les personnes viennent vers nous parce que leKKL représente Israël, pays au sein duquel elles souhaitent« laisser leur empreinte ». Nous discutons de leur projet devie et tâchons de les guider au mieux dans leursorientations testamentaires.Cela nous permet de bien comprendre leurs vœux afind’être à même de les respecter le moment venu. Nousattachons une grande importance à gérer les fondsexactement comme l’ont souhaité les testateurs. C’est lagarantie du respect de leurs volontés qui rassure nosdonateurs et engage ainsi une relation de confianceinaltérable.Pour nous, cet échange avec les testateurs est trèsenrichissant, nous prenons le temps de les conseiller, maisaussi de vivre un moment de partage chaleureux en touteamitié. Au-delà de leur testament, c’est une véritable famillequ’ils intègrent au sein du KKL et nous sommes toujoursprésents en cas de besoin. Parce qu’au KKL, nous pensonsque la transmission est un acte d’échange, à double sens !Une aventure humaine que nous sommes prêts à partageravec vous.

NOUS CONTACTER : pour toute question,Lynda est à votre disposition au

Tél. 01 42 86 88 88 - Email : [email protected]

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