Les 2 professionnels de la physiothérapie · Kinésiologie,Nutrition = ... associée à des...

69
Johanne Beaudoin et Hélène Thibault physiothérapeutes juin 2018 Interventions en physiothérapie pour la clientèle en maladies chroniques présentant de l'arthrite ou de l'arthrose 1

Transcript of Les 2 professionnels de la physiothérapie · Kinésiologie,Nutrition = ... associée à des...

Johanne Beaudoin et Hélène Thibaultphysiothérapeutes

juin 2018

Interventions en physiothérapie pour la clientèle en maladies

chroniques présentant de l'arthrite ou de l'arthrose

1

Suite à cette présentationLe participant sera en mesure de:• Réviser les caractéristiques spécifiques reliées à l’arthrite et

l’arthrose

• Revoir les changements du système musculosquelettique dans le contexte de ces maladies chroniques

• Connaître les données probantes en lien avec le traitement

• Comprendre le rôle du physiothérapeute/thérapeute en réadaptation physique auprès de ces clientèles

• Identifier les clients pouvant bénéficier d’une référence en physiothérapie

• Explorer la réalité à l’aide de 2 cas clinique

• D’appliquer certaines notions pratiques

2

Vrai ou faux

1. Une personne peut présenter des signes d’arthrose et d’arthrite

2. La douleur nocturne est souvent associée aux conditions inflammatoires

3. On monte un escalier avec la mauvaise jambe en premier

4. On applique de la chaleur sur une articulation rouge et œdématiée

3

Arthrite ou arthrose

Définition

Généralités

Diagnostic

Traitement

Données probantes

4

Arthrite: des racines « arthro » signifie articulation et

« itis », qui signifie inflammation

peut affecter pratiquement n’importe quelle partie

du corps, le plus souvent :

les mains(MCP ET IPP)

pieds

hanches

genoux

la colonne vertébrale

et même la mâchoire

Arthrite: définition

5

Arthrite: généralités Les femmes sont plus nombreuses que les hommes à

avoir de l’arthrite: 59.5 %

Des personnes en âge de travailler sont atteintes d’arthrite: 56 % ont moins de 65 ans

5 personnes /100 seront touchées par une forme d’arthrite

6

• L’arthrite est une maladie auto-immune signe d’une déficience du système immunitaire. Le système immunitaire s’attaqueà des tissus sains tels: synoviale, les tendons ou autrestissus conjonctifs

• Parmi les formes courantes d’arthrite, mentionnons:polyarthrite rhumatoïdespondylarthrite ankylosantearthrite psoriasiquearthrite juvénile idiopathique

Il en existe plus de 100 types différents !

Réf. www.arthrite.ca/www.ACR

Arthrite: généralités

7

Bien que toutes ces pathologies aient des présentations différentes, elles sont caractérisées par l’inflammationdes articulations ou d’autres structures .

L’inflammation se manifeste par:

la douleur

la raideur matinale prolongée

la rougeur

l’enflure

Arthrite: généralités

8

Parmi les autres symptômes on retrouve :

la fatigue ou asthénie

les destructions articulaires

et déformations

Certaines formes d’arthrite sont considérées comme des maladies systémiques parce qu’elles peuvent affecter les organes tels: le cœur,les poumons,lesyeux etc

Réf:www.arthrite.ca

Arthrite: généralités

9

Cutanée: Nodules rhumatoïde, vasculite rhumatoïde

Oculaire: Kératoconjonctivite sèche, épisclérite, sclérite,

Pulmonaire: Épanchement pleural, nodules rhumatoïdes isolés ou multiples, fibrose

pulmonaire, BOOP, syndrome de Caplan

Cardiaque: Péricardite, nodules rhumatoïde avec blocs de conduction ou atteinte

valvulaire

Hépatique: hyperplasie nodulaire

Neurologique: Atteinte C1-C2 avec myélopathie secondaire, neuropathies

périphériques compressives ou vasculitiques,

ORL: raucité de la voix

Hématologique: Anémie inflammatoire, thrombocytose, syndrome de Felty

(neutropénie et splénomégalie)

Endocrino: syndrome de Sjögren

Présentation DR Hazeltime décembre 2014

Maladie systémique

10

Arthrite: généralitésSi elle n’est pas traitée et contrôlée,

l’inflammation peut causer des dommages

importants dans les zones touchées,

ce qui entraîne une perte de fonction

et l’incapacité .

11

L’arthrite est une maladie chronique,

ce qui veut dire qu’elle affecte

les personnes qui en sont atteintes

de manière continue, permanente

ou récurrente pour des périodes

variant de plusieurs mois à toute une vie

Arthrite: généralités

12

Examen clinique :décompte articulaire et palpation

Formule sanguine complète:VS, CRP, autres marqueursselon arthrite suspectée

Radiographies

Échographie articulaire

Arthrite: diagnostic

13

Modalités pharmacologiquesAINS, corticothérapie et agents de rémission et autres

pour prévenir les dommages articulaires et soulager

Non pharmacologiquesÉquipe interdisciplinaire favorisant :

Éducation , programme d’autogestion

Physiothérapie

Ergothérapie

Kinésiologie,Nutrition =

Équipe de rhumatologie du CISSBSL

Arthrite: traitement

14

Données probantes *ACR 2016 *NICE 2009

Enseignement Éducation Programme Auto-gestion

Physiothérapie Thermo/auxiliaireApproche multi-modale

Ergothérapie Orthèses, adaptations

Protection articulaire, adaptations, orthèses

Approche interdisciplinaire

Physio/ergo/psyInfirmière, physiothérapieergothérapie et psychologie

American College of Rheumatology

National Institute of Care Excellence

15

Activité physique et PAR Activité d’intensité élevée: non recommandée

Marche d’intensité modérée pour les atteintes des hanches et genoux

Sinon, favoriser les activités en non mise en charge incluant piscine et limiter la marche pour AVD et AVQ

Tiré de ACSM’sExercise management for persons wirh chronic diseases and disabilities 2016

16

Pg d’activités physiques: recommandations Arthrite légère: ACSM guidelines

Arthrite avec atteinte fonctionnelle: BASIC CDD4

Exercices d’endurance en non mise en charge impliquant des grands groupes musculaires

Exercices de renforcement des extenseurs genoux

Exercices d’équilibre et stabilisation

Programme individualisé

Marche d’intensité modérée visée fonctionnelle

Tiré de ACSM’sExercise management for persons wirh chronic diseases and disabilities 2016

17

Arthrose: définitionArthrose : dégradation du cartilage articulaire et de la surface osseuse sous-jacente des ligaments, lié à un processus dégénératif et à une dysfonction du processus de réparation tissulaire en lien avec des facteurs

génétiques et extrinsèques .

Réf:www.arthrite.ca

18

Arthrose: généralités

Les articulations les plus touchéessont:

hanchesgenouxmains(IPD et pouce)la colonne vertébrale

et les premiers orteils

19

Arthrose :généralités

L’arthrose est la forme d’arthrite la plus courante. plus de 6 millions de canadiens sont atteints

soit 1 personne/5 (1 femme/4 et 1 homme/6)

Elle touche plus de Canadiens que toutes les autres formes d’arthrite combinées

Présente chez 80 % des gens

âgés de > 75 ans

20

Parmi les symptômes:•Douleur pire à l’activité et soulagée au repos

•Raideurs matinales <30 minutes

•Crépitations articulaires si stade avancé

•Enflure occasionnelle

•Déformations osseuses

Arthrose généralités

21

Arthrose primaire vs secondaireArthrose primaire:

forme la plus commune, mono ou oligo articulaire parfois érosive

Arthrose secondaire:

associée à des maladies métaboliques :

ochronose, acromégalie, hémochromatose

anomalies anatomiques: dysplasie, Legg perthes

traumatismes: ménisectomie, fractures

autres: obésité, Charcot,hémophilie

22

Arthrose: généralitésStades d’évolution physiopathologique

Érosion du cartilage

Ostéophytose

Sclérose sous-chondrale

Altérations de la synoviale et de la capsule

23

Sans charge Avec charge

Radiographie en MEC du genou

24

Arthrose : CliniqueUne maladie articulaire caractérisée par :

une douleur qui s’aggrave généralement avec la mise en appui et l’activité et diminue avec le repos

une raideur matinale et un « gel » de l’articulation touchée après les périodes d’inactivité

une sensibilité au toucher, un grossissement osseux, une crépitation en mouvement et/ou une restriction du mouvement de l’articulation

ACR recommandations: Arthritis Rheum 2000; 43(9):1905-15.25

Arthrose: diagnostic Examen clinique

Douleurs articulaires atraumatiques

Parfois l’âge >50ans Radiographies: en mise en charge pour hanches et

genoux

Raideurs matinales

Crépitements articulaires

Bilan sanguin= Normal

26

Il n’existe actuellement aucun moyen de guérir l’arthrose. Il existe cependant des options de traitement qui

permettent de réduire les risques, de soulager la douleur et d’améliorer les fonctions

Pharmacologiques:

acétaminophène, AINS ,INRS

Non pharmacologiques:

Éducation, Physiothérapie, kinésiologie, Nutrition =

Équipe interdisciplinaire: Programme Arthrose CISSBSL

Arthrose: traitement

27

Quoi? Programme d’éducation informant les clients de l’évolution de l’arthrose, des traitements pharmacologiques et non pharmacologiques possibles

Pour qui?

Pour les clients âgés de 50 ans et plus répondant aux critères diagnostics d’arthrose de hanche /genou référés par md, infirmière ou autres intervenants

Comment? Une rencontre de groupe de 3hrs avec présentations de l’infirmière, physiothérapeute, kinésiologue et nutritionniste. Suivis individuels selon certains critères

Résultat? Plusieurs références avec 7-8 groupes/année

Pour plusieurs :améliorations significatives de la fonction,

meilleure prise en charge,

Orientations vers ressources appropriées

Programme arthrose 2012

28

AAOS 2013 ACR 2012 NICE

Programme Éducation

Recommandé Recommandé Recommandé

Programme exsthérapeutiques

Recommandé +physiothérapie

Recommandé +physiothérapie

Recommandé

Perte de poidsRecommandéIMC ≥ 25

RecommandéIMC ≥ 30

RecommandéIMC ≥ 30

Activité physique RecommandéRecommandé 150 min/sem

Données probantes: arthrose

29

Arthrite vs arthrose

30

Caractéristique Inflammatoire Non inflammatoire

Distribution des articulations épaule, coude

poignet, main

hanche, genou

cheville, pied , ATM

Colonne cervicale et lombaire

Main (IPD)

hanche, genou

Pied(gros orteil)

Symétrie Symétrique Asymétrique

Douleur articulaire Oui – à l’activité et au repos Oui – à l’activité

Enflure articulaire Tissus mous Os (si présent)

Érythème local Parfois Absent

Chaleur locale Parfois Absente

Raideur matinale Prolongée (> 60 minutes) Variable (< 30 minutes)

Symptômes généraux Courants Rares

Inflammatoire vs non inflammatoire

Atteinte musculaire

Arthrite

Force:inhibition réflexe, sous usage

Atrophie musculaire

Myopathie aux stéroïdes

Arthrose

Force si sous usage

Endurance musculaire

32

Atteinte musculaire et autres M.C

MPOCAtrophie musculairepériphérique de type 1

force musculaireincluant muscles respiratoires

endurance

Myopathie aux stéroïdes

MCVAtrophie sélective des

fibres de type I (oxydatives)

endurance

33

Atteinte osseuse

Arthrite

Densité osseuse

Qualité osseuse:

Structure,érosions

Déformations

Arthrose

Érosions osseuses

Déformations

34

Et 1 MALADIE CHRONIQUE =

RISQUES ACCRUS D’ATTEINTE FONCTIONNELLE

35

Quelques statistiques ...

Maladies chroniques Prévalence de certaines maladies chroniques chez la population québécoise

Maladies métaboliques :Dyslipidémie, Diabète

Diabète (types 1 et 2) : 8,6 %

Maladies cardiovasculaires : Cardiopathie ischémique,Hypertension artérielle, Insuffisance cardiaque, angine

Hypertension artérielle: 23,6 %Insuffisance cardiaque: 3,5 %

Maladies musculo-squelettiques ) Arthrite ) Arthrose ) Ostéoporose

Arthrite: 11,2 % Ostéoporose : 19 %

Maladies respiratoires ) Asthme ) Maladie pulmonaire obstructive chronique=MPOC

Asthme: 8,4 % MPOC : 9,5 %

SOURCE: Cadre de référence pour la gestion des maladies chroniques Msss 2011

36

PhysiothérapieLe champ d’exercice de la physiothérapie est défini comme suit :

« Évaluer les déficiences et les incapacités de la fonction physique reliées aux systèmes neurologique, musculosquelettique et cardiorespiratoire, déterminer un plan de traitement et réaliser les interventions dans le but d’obtenir un rendement fonctionnel optimal »(1).

*Tiré du site de l’ordre de la physiothérapie du Québec

37

Deux types de professionnels

Le physiothérapeute (pht) et le thérapeute en réadaptation physique (TRP) se partagent, selon leur niveau de responsabilité, les neuf activités réservées aux membres de l’Ordre.

*Seuls les physiothérapeutes peuvent poser un diagnostic en physiothérapie et être consultés directement par le public, sans obligation de référence médicale

38

Objectifs en physiothérapie

Évaluer

Traiter

Informer

Éduquer

Superviser

39

Objectifs en physiothérapie Évaluer: la condition du client, ses besoins, ses attentes

Traiter: par différents moyens et stratégies pour optimiser la

fonction de la personne

Informer (plus général): quand on est bien informé de notre

condition, on est prêt à s’engager

Éduquer (plus spécifique pour le client): quand on

comprend ce qui arrive, ce qui se passe, on est plus motivé, engagé. Autogestion des symptômes ++, moyens de prise en charge

Superviser: le cheminement du client, son programme d’exercices,

sa progression, le référer aux ressources du milieu

40

Clients bénéficiant d’une référence en physiothérapie

(et qui présentent de l’arthrite et de l’arthrose)

Douleurs

Problème d’équilibre, histoire de chutes

Étourdissements

Diminution de la tolérance à l’effort

Déconditionnement

Présentant avec difficulté à la marche, escaliers

Limités dans les AVQ, au niveau fonctionnel

41

Démarche clinique d’évaluationCollecte de données:

Motif de référence

Histoire maladie actuelle (HMA)

Antécédents/ conditions associées

Médication

Résultats des examens pertinents (examens, consultations en attente)

Niveau fonctionnel antérieur/ histoire social

Objectifs du clients/ attentes

Subjectif: • Douleur : intensité, localisation, ce que la modifie (augmente ou diminue), les activités

perturbées, sommeil, fatigue

• Vertiges/ étourdissements, paresthésies…

• Connaissance de la maladie

• Chutes ou presque chute

42

Démarche clinique d’évaluationObjectif

-observation (et observation du milieu de vie si requis) : posture, œdème- bilan articulaire/ musculaire:

bilan articulaire général , bilan musculaire généraldécompte articulaire au besoin (articulations plus touchées)

-transferts: chaise, lit, toilette, bain-mobilité: accessoire de marche, stabilité, patron de marche-tests neurologiques-patron respiratoire-endurance effort (test de marche 2, 6 minutes, réponse des paramètres à l’effort) -tests spécifiques (équilibre: TUG, BERG, 5 STT, mini best test)-escalier-palpation

*TUG: time up and go ( vitesse de marche sur 3 mètres)BERG: mesure de l’équilibre sur une échelle de 565stt: temps requis pour se lever debout 5 fois ( mesure la force et équilibre)

43

Démarche clinique d’évaluationAnalyse• Diagnostic en physiothérapie

• Problèmes identifiés

• Objectifs visés

Plan élaboration d’un plan de traitement et choix de modalités selon les problèmes identifiés

Glace/ chaleur

Utilisation de modalités en physio: ultrason, interférentiel, TENS, thérapie

manuelle orthopédique, programme d’exercices adapté (assouplissement, renforcement, exercices d’équilibre, d’endurance, de marche…)

Enseignement des outils de PEC de la douleur

Référence à d’autres professionnels de la santé(ergothérapeute, nutritionniste, infirmière, travail social, éducation spécialisée, kinésiologue)

44

Histoire de cas 1: Mme MHMA: dame de 73 ans, sténose spinale sévère, emphysème sévère, douleur aux genoux

Référée par infirmière en maladies chroniques pour évaluation, suivi pour augmenter la capacité fonctionnelle

Cond associées: obésité,

dyslipidémie,

anxiété,

MCAS

Arrêt tabagique difficile

Social: seule dans appartement.

sœur pour le ménage/ repas, fils aide pour les commissions, support de sa fille.

En attente services de Coup de Main à domicile.

Logement difficile d’accès: loin de la rue, trottoir non dégagé et non uniforme45

Histoire de cas 1: Mme MÉquipements en place:

siège de toilette 4 pouces, barres d’appui toilette, banc de douche, canne, marchette à roulettes

Radiographie:

sténose spinale L2-L3 légère, modérée L3-L4 , modérée à sévère L4-L5, arthrose modérée à sévère genoux D > G

Autres tests pertinents:

VEMS 77 %

Médication:

prégabulin 150 mg, acétaminophène

Objectifs de la cliente: renforcir ses jambes, diminution de douleur

lombaire

46

Histoire de cas 1Subjectif: Dlr lombaire sans irradiation dans les jambes: médication et épidurale peu efficaces. Le

repos aide +

Douleur importante au genou D

Arrêt tabagique x 3 mois: difficile +

Peu active en raison des douleurs

Objectif: Dyspnéique effort,

surcharge pondéral (abdominale, 180 lbs) ),

posture en flexion (tronc et hanches)

Amplitude articulaire: fonctionnelle aux MI’S, force musculaire globale de 3+-4

diminuée aux MS’S, force musculaire globale de 3+

47

Histoire de cas 1Transferts: Assis debout: très difficile, dlr genoux

Lit: beaucoup de difficulté, risque de chute

Toilette: sécuritaire avec les équipements en place

Bain: enjambe avec difficulté, sécuritaire pour l’activité des soins

Mobilité: Sans auxiliaire de marche: à petits pas, distance très limitée en raison de la douleur.

Station debout : peu endurante secondaire à la douleur

Stabilité posturale: Cône de stabilité diminué, diminution de la vitesse des réactions

Tolérance effort: Saturation au repos: 91 % FC 92 batt/ min

Saturation après effort: 91 % FC 92 batt/ min

48

Histoire de cas 1Diagnostic en physiothérapie: dame de 73 ans avec dx médical de

sténose spinale sévère, arthrose genou D et MPOC caractérisés par dlrs importantes au niveau du dos et genou D limitant autonomie aux transferts et déplacements AVD et AVQ

Liste de problèmes: dlr lombaire qui limite la marche, AVD et AVQ, dlr incapacitante au genou D> G

diminution tolérance effort secondaire à MPOC

diminution tolérance debout secondaire à dlr

Difficulté à se lever d’une chaise et de son lit

Doit se faire aider pour AVD

Déconditionnement

Diminution de la mobilité

Risques de chute: déconditionnement, douleurs pluriarticulaires, diminution de la tolérance effort, attitude passive

49

Histoire de cas 1: que fait-on? Douleur: outils pour gestion de la douleur (chaleur, TENS…)

suivi avec le médecin; référence ortho pour le genou?

Programme d’exercices: assouplissement pour le dos, renforcement des abdominaux, renforcement des jambes

Stimulation à la mobilité globale: reconditionnement selon les douleurs

Équipements: essai fauteuil auto souleveur , côté de lit

Stimuler usage de la marchette,

Réf au SERG si Mme accepte… Ou Vie active

Référence au fond de soutien pour aide à domicile

50

Histoire de cas 1: le résultat?Suivi avec médecin: référence en ortho et PTG D sept 2018

Douleur au dos: pas de chx (trop risqué), contrôle avec médication,

peu assidue aux ex’s, peu intéressée à venir au SERG ou à s’impliquer dans un autre programme d’exs

FDS; 4 heures par semaine

Fermeture du dossier en physiothérapie, dossier demeure ouvert en soins inf SAD (clientèle vulnérable)

Le domicile a été adapté pour la condition de Mme

51

Histoire de cas 2: Mme PHMA: Dame de 56 ans, référée par Johanne Beaudoin (pht clinique de rhumatologie) pour programme de réadaptation à domicile avec surveillance (saturation et fréquence cardiaque) et respect de BORG à 4, adaptation pour le bain ou la douche. Déconditionnement et diminution tolérance effort suite à myopathie aux stéroïdes. Plusieurs chutes cet hiver Est déjà allée au programme à l’Institut Maritime (maladies chroniques)

Cond associées: Lupus, PAR, pacemaker (problème valve)

, MVAS, ostéoporose, HTA, fx péroné G, plateau tibial G et métatarses G, colite ischémique (2 épisodes cette année)

Social : demeure avec conjoint dans maison (M travaille extérieur de la ville cependant), conduit voiture, aide conjoint AVD, 3 enfants Rimouski

Équipements: canne, banc de douche du CLSC

Médication: sertraline, prednisone, xarelto, amlodipine, bénista (IV 1x par mois), prolia ( 2x/ année)

52

Histoire de cas 2Objectifs de la cliente: renforcir ses jambes, être plus tolérance à l’effort et éviter de tomber

Subjectif: Douleur bas du dos (sacro iliaque)

diminution tolérance effort

incapable de marcher sur plus longues distances,

difficulté à rester longtemps debout

Quelques chutes cet hiver en lien avec la fatigue de marcher dehors trop longtemps

53

Histoire de cas 2Objectif:

Éval du milieu: bain moulé, rebord haut, portes douches coulissantes

Observation: dyspnéique effort, saturation repos 99 % FC 74

ROM (amplitude de mouvement): complet et peu de dlr

FM globale: MS’S 4, MI’S 3+-4, faiblesse proximale > distale

Test de marche 2 minutes: 90 mètres, saturation 98 % après effort FC 88, TA stable

5sst: 18.80 secondes (60-69 ans 11.4 sec) , indicateur risque chute, diméquilibre

Transferts: difficulté à enjamber le bain qui est très haut

Mobilité: circule sans aux de marche, léger trendelenberg bil

54

Histoire ce cas 2Dx en physiothérapie: Dame de 56 ans avec déconditionnement en lien avec myopathie aux stéroïdes ( lupus), PAR, caractérisé par faiblesse aux MI'S et dim tol effort limitant la tolérance aux activités de Mme

Liste de problème faiblesse aux MI'S diminution tolérance effort (dyspnée) déconditionnement diminution AVD et AVQ pas de barres d'appui dans la salle de bain, présence de portes de douche risque épuisement de l'aidant

OBJECTIFS: court terme: mise en place programme d’exs , réf au SERG

Long terme: retour au programme à l’Institut Maritime

55

Histoire de cas 2: que fait-on? Douleur au dos:

A déjà en main un programme de la clinique de rhumatologie: révision et bonification

Essai TENS ?, révision boîte outil pour gestion de la douleur

Déconditionnement/ diminution de la tolérance à l’effort/ diminution force dans les jambes:

-Modification du programme d’exercices,

-révision des techniques de conservation d’énergie,

- programme de marche adapté,

- réf au SERG puis retour Institut Maritime si requis

-Exercices de renforcement

Bain: Recommandation pour la pose de barres d’appui

56

Sans oublier…. Protection articulaire: éducation générale, référence

ergothérapie au besoin

Décharge: via auxiliaire de marche (si requis)

Outils d’autogestion de la douleur: glace, chaleur, TENS,

baume analgésique, contact avec la pharmacie, s’assurer de la prise adéquate de la médication, éducation

Référence aux autres professionnels: ergothérapeute,

infirmière, médecin, inhalothérapeute, nutritionniste, kinésiologue, travail social

57

Conseils généraux

58

Pour les intervenants GLACE ou CHALEUR:

Ajustement des aides techniques

canne, marchette,béquilles

Technique pour les escaliers

Conservation d’énergie

59

1.Glace ou chaleur ?L’application de la glace: diminue la circulation sanguine à l’endroit où elle est appliquée;

réduit l’activité cellulaire;

relaxe les muscles en réduisant les spasmes musculaires (les spasmes musculaires sont des réactions normales du corps lorsqu’il subit un traumatisme physique);

atténue la douleur;

entraîne une raideur temporaire

L’application de la chaleur: augmente la circulation sanguine de la région où elle est appliquée;

accroît l’activité cellulaire;

relaxe les muscles ;

favorise l’élasticité des tissus ;

atténue la douleur

Tiré du pamphlet de l’Ordre de la physiothérapie du Québec: vous avez de la douleur, glace ou chaleur

60

ATTENTION!!!Il est fortement recommandé de ne jamais appliquer de la glace ou de la chaleur dans les cas suivants : Problème circulatoire sévère Diminution importante de la sensibilité Prise de médicament affectant l’état de conscience (danger de brûlure) Tumeur maligne (cancer) Si vous êtes aux prises avec l’une ou plusieurs de ces conditions, demandez l’avis de votre professionnel de la physiothérapie ou de votre médecin avant de faire l’utilisation de glace ou de la chaleur. GLACE Anémie Maladie ou syndrome de Raynaud Blessure ouverte et importante Inconfort marqué au froid Urticaire au froid Hypertension sévère Diabète avec complications circulatoires CHALEUR Hémorragie Stade aigu d’inflammation Infection, plaie ouverte, abcès Maladie de peau (ex. : eczéma) Allergie à la chaleur Sur la paroi abdominale, le bassin et la région lombaire basse chez la femme

enceinte de zéro à trois mois61

Glace ou chaleur? Dans le doute, la GLACE est toujours de mise

Généralement, on applique de la glace pour environ 48 heures après un trauma (plus longtemps si signes d’inflammation ou articulation en phase aigue)

Après ce temps: on peut aller vers la chaleur

(douleur chronique, raideur)

Mode d’application: Glace (10 à 12 minutes): sac en gel, sac de légumes congelés, glace concassée enveloppée dans une serviette humide

Chaleur (20 minutes): sac magique, sac de gel, coussin électrique…

62

2. Ajustement de l’aide à la marche Marchette, canne, déambulateur:

Hauteur des poignées à la ligne du poignet

* On utilise la canne du côté opposé à la jambe malade*

63

3. Négocier un escalierConsignes verbales pour monter

Tenez la rampe.

Montez la jambe la plus forte en premier. Gardez la canne sur la première marche.

Poussez sur la jambe forte pour monter la canne et la jambe plus faible (en même temps)

Consignes verbales pour descendre Tenez la rampe.

D’abord, descendez la canne et la jambe plus faible.

Ensuite, descendez la jambe forte sur la même marche

* Les bonnes personnes vont au ciel….les mauvaises en enfer

64

4.Principes de conservation énergie Prenez des pauses

Établissez des priorités

Planifiez vos journées/ semaines afin de les équilibrer

Utilisez des instruments pratiques/ adaptés

Organisez votre environnement physique

Déléguez des tâches

Simplifiez vos tâches, éliminez en

Adoptez une bonne posture

65

Pratico pratique En cas de doute, recommander l’application de glace

Pour les escaliers: les bonnes personnes vont au ciel (bonne jambe en premier pour monter), les mauvaises en enfer(mauvaise jambe en premier pour descendre)

La canne doit être utilisé du côté opposé à la jambe affectée

Tous les clients peuvent bénéficier d’une référence en physiothérapie: particulièrement les gens plus âgés, ceux avec hx de chute ou de trouble d’équilibre, présentant plusieurs pathologies

66

Vrai ou faux

1. Une personne peut présenter des signes d’arthrose et d’arthrite VRAI

2. La douleur nocturne est souvent associée aux conditions inflammatoires VRAI

3. On monte un escalier avec la mauvaise jambe en premier FAUX

4. On applique de la chaleur sur une articulation rouge et œdématiée FAUX

67

MERCI BEAUCOUP!!!

68

• Cynthia Zizola, PhD and P. Christian Schulze, MD, PhDMetabolic and structural impairment of skeletal muscle in heart failure

• www.arthrite.ca,arthrite,arthrose

• Présentations Dre Isabelle Fortin novembre 20019

• Présentations Dr Hazeltine déc.2014

• Moore.G, Durstine.L,Painter.P.ACSM,Exercise management for persons with chronic diseases and disabilities,American College of sports medicine,4ème édition 2016 392 p

• Deyle GB, Henderson NE, Matekel RL, Ryder MG, Garber MB Allison SC, Effectiveness of manual physical therapy and exercise in osteoarthritis of the knee, a randomized controlled trials, Ann.Intern Med 2000; 132: 173-181.

• Bellamy N., Buchanan WW., Goldsmith CH., Campbell J., Stitt LW., Validation study of WOMAC : a health status instrument for measuring clinically important patient relevant outcomes. Journal ofRheum 1988:15 1833-40.

• Frasen M., Crosbie J., Edmonds J., Physical Therapy is effective for patients with osteoarthritis of the knee : a randomised controlled clinical trial. J. Rheumatology 2001; 156-64.

• Deyle GD. Allison SC., Malekel RL., Ryder MG., Stang JM., Gohdes Db., etal. Physical therapy treatment effectiveness for osteoarthritis of the knee a rendomised comparison of supervised clinicalexercise. Phys. Ther.2005; 1301-17.

• Recommendations for the medical management of osteoarthritis of the hip and knee 2000 update. American College of Rhumatology Subcommittee on Osteoarthritis Guidelines - Arthritis Rheum2000; 43 :1905.

• Zhang W., Moskowitz RW, Nuki G., Abramson S., Altman RD., Arden N et al OARST recommendations for the management of hip and knee osteoarthritis, Part l and Part ll osteoarthritis Cartilage2007; 15: 981-1000.

• Birrell F., Burke M., Conaghan P., Cumming J., Dieppe P., et al osteoarthritis in adults, Nice Guideline 59, 2008 1-22.

• Tremblay Jean-Luc, l’examen musculo-squelettique, Les presses de d’Udem, 2009

• p. 310 Ottawa Panel.

• Ottawa Panel

• Site web : société d’arthrite www.arthrite .ca

69