L'équipe 07 05 08

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* 63 e ANNÉE - N o 19 665 0,85 France métropolitaine Mercredi 7 mai 2008 www.lequipe.fr LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE RUGBY CHABAL RÊVE ENCORE DES BLEUS (Page 8) TENNIS PROLONGATIONS BASKET FOOTBALL DANS UN MOIS, C’EST L’EURO ! (Page 6) (Photo Patrick Eripe/L’Équipe) LES SPURS DOS AU MUR (Page 16) LES ANTILLES EN MANQUE DE JEUNES ATHLÈTES (Page 10) HENRY, SES DOUTES, SES ESPOIRS (Page 7) LA NOUVELLE-ORLÉANS. – Menés 2-0 par les Hornets, San Antonio et Tony Parker sont en grand danger dans la défense de leur titre NBA. (Photo Sean Gardner/Reuters) PRO A : PARIS AU PLUS MAL (Page 15) Les successeurs en équipe de France d’une Christine Arron, championne antillaise emblématique, tardent à éclore. (Photo Didier Fèvre) Fred et Bodmer tenteront ce soir d’entretenir l’espoir d’un premier doublé pour l’OL. (Photo Richard Martin) TSONGA CHUTE D’ENTRÉE (Page 9) ROME. – Malgré trois balles de match, Jo-Wilfried Tson- ga s’est incliné face à Gilles Simon pour son premier match sur terre battue depuis 2005. (Photo Jean-Louis Fel) LYON ATTEND DEPUIS TROP LONGTEMPS (Page 4 et notre éditorial, page 2) PARIS VOIT DOUBLE Menacé de relégation en Ligue 1, mais déjà vainqueur de la Coupe de la Ligue cette saison, le PSG a éliminé hier Amiens (1-0) en demi-finales de la Coupe de France et défiera pour sa dixième finale de l’épreuve, le 24 mai, le gagnant de Lyon-Sedan (ce soir, 21 heures). (Pages 2 et 3) AMIENS. – 78 e minute d’Amiens-PSG : le Parisien Yannick Boli, ici à la lutte avec l’Amiénois Sami, s’enfonce dans la défense picarde et, huit minutes après son entrée en jeu, inscrit d’une frappe du droit le but qui envoie les Parisiens au Stade de France pour leur dixième finale de Coupe de France. (Photo Jérôme Prévost) L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 ; ANDORRE, 1,05 ; DOM, 1,4 ; AUTRICHE, 2,10 ; BELGIQUE, 1,5 ; ESPAGNE, 1,90 ; GRÈCE, 2,2 ; ITALIE, 1,75 ; IRLANDE, 2 ; LUXEMBOURG, 1,5 ; PAYS-BAS, 2,2 ; PORTUGAL CONT., 2 . 3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@p@a@h@k ; T 00106 - 507 - F: 0,85 E Y A D’LA JOIE ! LE MAGAZINE DE TOUS LES CYCLISMES. 4 De jeunes pros en verve, des favoris qui gagnent, plein de vélo à la télé, un Tour de France que le monde s’arrache… Le vélo offre enfin de bonnes nouvelles. Dossier spécial antidéprime ! L’ostéo, c’est tout bon La Bretagne du vélo. PRATIQUANT LA CARTE DÉTACHABLE DES PARCOURS DE HAUTE-SAVOIE. Avec Vélo Magazine et interCarto, découvrez chaque mois une nouvelle région. +

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*63e ANNÉE - No 19 665 0,85 � France métropolitaine Mercredi 7 mai 2008 www.lequipe.fr

LE QUOTIDIEN DU SPORT ET DE L’AUTOMOBILE

RUGBY

CHABALRÊVEENCOREDES BLEUS(Page 8)

TENNIS

PROLONGATIONS

BASKET

FOOTBALL

DANS UN MOIS,C’EST L’EURO !(Page 6)

(Photo Patrick Eripe/L’Équipe)

LES SPURSDOS AU MUR(Page 16)

LES ANTILLESEN MANQUE DEJEUNES ATHLÈTES(Page 10)

HENRY, SES DOUTES,SES ESPOIRS(Page 7)

LA NOUVELLE-ORLÉANS. – Menés 2-0 par les Hornets,San Antonio et Tony Parker sont en grand danger dansladéfensede leur titre NBA. (Photo Sean Gardner/Reuters)

PRO A : PARIS AU PLUS MAL(Page 15)

Les successeursen équipe deFrance d’uneChristine Arron,championneantillaiseemblématique,tardentà éclore.(Photo Didier Fèvre)

Fred et Bodmer tenteront ce soir d’entretenir l’espoird’un premier doublé pour l’OL. (Photo Richard Martin)

TSONGA CHUTED’ENTRÉE(Page 9)

ROME. – Malgré trois balles de match, Jo-Wilfried Tson-ga s’est incliné face à Gilles Simon pour son premiermatch sur terrebattuedepuis2005. (Photo Jean-Louis Fel)

LYON ATTENDDEPUIS TROPLONGTEMPS(Page 4 et notre éditorial, page 2)

PARIS VOIT DOUBLEMenacé de relégation en Ligue 1, mais déjà vainqueur de la Coupe de la Ligue cette saison, le PSG a éliminé hierAmiens (1-0) en demi-finales de la Coupe de France et défiera pour sa dixième finale de l’épreuve, le 24 mai,le gagnant de Lyon-Sedan (ce soir, 21 heures). (Pages 2 et 3)

AMIENS. – 78e minute d’Amiens-PSG : le Parisien Yannick Boli, ici à la lutte avec l’Amiénois Sami, s’enfonce dans la défense picarde et, huit minutes après son entrée en jeu,inscrit d’une frappe du droit le but qui envoie les Parisiens au Stade de France pour leur dixième finale de Coupe de France. (Photo Jérôme Prévost)

L’ÉQUIPE semaine : ALLEMAGNE, 2 � ; ANDORRE, 1,05 � ; DOM, 1,4 � ; AUTRICHE, 2,10 � ; BELGIQUE, 1,5 � ; ESPAGNE, 1,90 � ; GRÈCE, 2,2 � ; ITALIE, 1,75 � ; IRLANDE, 2 � ; LUXEMBOURG, 1,5 � ; PAYS-BAS, 2,2 � ; PORTUGAL CONT., 2 �.

3:HIKKLA=[UU]ZY:?a@p@a@h@k;T 00106 - 507 - F: 0,85 E

Y A D’LA JOIE !

LE MAGAZINE DE TOUS LES CYCLISMES. 4 €

De jeunes pros en verve, des favoris qui gagnent, plein de vélo à la télé, un Tour deFrance que le monde s’arrache… Le vélo offre enfin de bonnes nouvelles. Dossierspécial antidéprime !

L’ostéo, c’est tout bon La Bretagne du vélo.PRATIQUANTLA CARTE DÉTACHABLE DES PARCOURS DE HAUTE-SAVOIE.

Avec Vélo Magazine et interCarto, découvrez chaque mois une nouvelle région.

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L’HUMEUR

L’ÉDITO

LA MÉTÉO

OUI ............................................................................................ 39 %NON ........................................................................................... 60 %Ne se prononcent pas ............................................................... 1 %(nombre de votants : 86 540)Selon le résultat de vos votes sur www.lequipe.fr et par SMS.

Lyon réussira-t-il son premier doubléCoupe-Championnat cette saison ?

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FOOTBALL COUPE DE FRANCE (demi-finales) – AMIENS - PARIS-SG : 0-1

FOOTBALL

AGENDAVENDREDI 9 MAI

� NATIONAL (37e journée)

SAMEDI 10 MAI

� LIGUE 1 (37e journée)

20 H 45Bordeaux-SochauxLe Mans - MarseilleLille-LensLyon-NancyMetz-LorientMonaco-AuxerreParis-SG - Saint-ÉtienneRennes-ToulouseStrasbourg-CaenValenciennes-Nice

(Ces dix matchessur Foot + et enmultiplex sur Canal +)

LUNDI 12 MAI

� LIGUE 2 (37e journée)20 H 30

Bastia-ReimsBrest - Boulogne-sur-MerClermont - Le Havre (Ma ChaîneSport)Dijon-AngersGrenoble-Châteauroux (Euros-port)Gueugnon-MontpellierLibourne-Saint-Seurin - AmiensNantes-GuingampNiort - AC AjaccioTroyes-Sedan (Ma Chaîne Sport)

MERCREDI 14 MAI

� COUPE DE L’UEFA (finale)20 H 45

Zénith Saint-Pétersbourg (RUS) -Glasgow Rangers (ÉCO) (M 6)

Et de dix pour ParisEN UN PEU plus de trente-cinq ans, le Paris - Saint-Ger-main s’est forgé la majeure partie de son palmarès enCoupe et surtout en Coupe de France.En se qualifiant pour le Stade de France hier soir, le PSGs’est en effet offert une dixième finale dans cette épreuvequi l’a consacré sept fois sur neuf, à trois longueurs de Mar-seille (10 trophées en 18 finales), le grand rival vaincu lorsdu dernier passage des Parisiens à Saint-Denis (2-1, le26 mai 2006). La belle histoire aura commencé en 1982, auParc des Princes, où à l’occasion de la première finale del’histoire terminéeaux tirsau but, les ParisiensduprésidentFrancis Borelli et de Dominique Rocheteau soulèvent leurpremier trophée, à domicile, en s’imposant face aux Sté-phanois de Michel Platini, auteur pourtant d’un doublé…Avant de remettre ça la saison suivante, en disposant deNantes qui menait 2-1 après le but brésilien de José Touré(3-2).Deux ans plus tard, en 1985, le PSG connaît son premieréchec en finale de la Coupe de France en s’inclinant face àMonaco, sur un but de Bernard Genghini (0-1). Le PSGdevra finalement attendre le dixième anniversaire de sa

deuxième victoire dans l’épreuve et de retrouver le mêmeadversaire (des Nantais réduits à huit au coup de siffletfinal) pour s’adjuger une troisième levée grâce à des butsde Kombouaré, Ginola et Roche (3-0, en 1993) avant des’imposer une quatrième et dernière fois sur sa pelouse duParc, la « patate » de Le Guen venant à bout de Strasbourgen 1995 (1-0). Vainqueur de quatre de ses sept trophéesdans l’épreuve dansson stade, le PSG ne perd pas le rythmeet prend ses marques au Stade de France. La première édi-tion dionysienne, en 1998, est ainsi enlevée à la barbe deJean-Guy Wallemme et des Lensois, champions de Francequelques jours plus tard (2-1).

À nouveau au rendez-vous de la finale en 2003, leshommes de Luis Fernandez, dont Ronaldinho, manquentde rebeloter devant Cissé et la jeunesse auxerroise de GuyRoux (1-2). Le deuxième et dernier échec en finale du PSG àce jour, qui se rattrape grâce à Pauleta lors de l’édition sui-vante en battant Châteauroux, formation de L 2 (1-0).Avant de s’offrir une dernière victoire de prestige sur Mar-seille, il y a deux ans (2-1) et de s’affirmer comme l’un des

spécialistes d’une épreuve salvatrice pour une équipe qui,dixansaprès la bande au tandem Ricardo-Bats, peut à nou-veau doubler Coupe de la Ligue et Coupe de France, unrecord qu’il est le seul à détenir en France. – S. L. D.

LES NEUF FINALES (DONT SEPT VICTOIRES)DU PARIS-SG

1982 :PARIS-SG-Saint-Étienne ..................... 2-2, 6-5auxt.a.b.1983 :PARIS-SG-Nantes ...................................................... 3-21985 :Paris-SG- MONACO ................................................... 0-11993 :PARIS-SG-Nantes ...................................................... 3-01995 :PARIS-SG-Strasbourg ................................................ 1-01998 :PARIS-SG-Lens........................................................... 2-12003 :Paris-SG- AUXERRE ................................................... 1-22004 :PARIS-SG-Châteauroux(L2) ..................................... 1-02006 :PARIS-SG-Marseille .................................................. 2-1

LE PARCOURS DU PARIS-SG32es definale (5 janvier2008) : Épinal (CFA) -PARIS-SG ..... 0-216es definale (2 février) : LePoiré/Vie (CFA) -PARIS-SG...... 1-38es definale (18mars) :PARIS-SG-Bastia (L 2) .................. 2-1Quartsdefinale (16 avril) : Carquefou(CFA 2) -PARIS-SG . 0-1Demi-finales (6 mai) :Amiens(L 2) -PARIS-SG .................. 0-1

Le PSG est-il le plus grand club deCoupes de l’histoire du foot français ?

E la petite dizaine de clubsD ayant marqué l’histoire duChampionnat de France defootball depuis sa création, il ya soixante-quinze ans, deuxseulement, le FC Nantes etl’Olympique Lyonnais, ne sontjamais parvenus à réussir lamême année le doublé« Coupe-Championnat ». Or, siles Nantais l’ont raté quatrefois d’un cheveu – championsen 1966, 1973 et 1983, ilsfurent battus en finale de laCoupe, victorieux de cettedernière en 1979, ilsterminèrent deuxièmes du

Championnat –, les Lyonnais,eux, n’ont même jamais été enpasse d’envisager pareillequête. Ni au cours de leurshégémoniques six dernièressaisons en Ligue 1, où ils nefurent pas conviés une seulefois à l’ultime match disputé auStade de France, ni lorsqu’ilss’imposèrent face à Bordeaux àColombes (2-0 en 1963) ou àSochaux (3-1 en 1967) etNantes (2-1 en 1973) au Parcdes Princes, années durantlesquelles ils ne jouèrent aucunrôle déterminant enChampionnat.C’est dire, au matin d’affronterSedan à Gerland avec commeperspective d’être opposés auPSG le 24 mai à Saint-Denis, sil’occasion est belle pour lesLyonnais de se rapprocher un

peu plus d’un Graal franco-français dont Jean-Michel Aulasa fait l’objectif absolu depuisl’élimination prématurée deson club en Ligue des cham-pions cet hiver.Au regard du problème, nou-veau pour eux, qui depuis ceweek-end leur est proposé –gérer les deux dernières jour-nées de L 1 avec 2 pointsd’avance seulement sur le deu-xième, Bordeaux –, il aurait,c’est sûr, été plus facile pourGrégory Coupet et ses cama-rades de s’attaquer à cefameux « doublé » durant l’une

des saisons précé-dentes, quand ilsdévastaient toutsur leur passage.Qu’à cela netienne. Les voilàdésormais au piedde leur mont Blancà défaut d’un Eve-

rest tant convoité et six foisinterdit. C’est en se lançantsans arrière-pensée dans lematch ce soir face à Sedan quel’OL trouvera les premièressolutions à ses angoisses. Ilsera toujours temps, ensuite,d’envisager la façon de rece-voir Nancy, samedi, puis, si laroute du titre l’impose, deréfléchir au déplacement àAuxerre, le 17 mai.Une chose est certaine. Avecses six couronnes consécutives,champion ou pas dans douzejours, l’Olympique Lyonnais ad’ores et déjà marqué de sonempreinte l’histoire du Cham-pionnat. Il ne lui reste plusdésormais qu’à entrer dans lalégende. Un doublé réussi le24 mai l’y aiderait probable-ment.

Boli, l’homme providentielLES JOUEURS. – Paris a dû son salut à l’un de ses jeunes joueurs, Yannick Boli,auteur de son premier but avec l’équipe professionnelle.L’HOMME CLÉ : Y. BOLI (Paris-SG), non notéJusqu’ici, il n’avait joué au total que cinquante-cinq minutes avec l’équipe pro,en quart de finale contre Carquefou (1-0). Pour sa deuxième apparition de lasaison, le jeune attaquant Yannick Boli, vingt ans, neveu de Basile et Roger, acette fois réussi une entrée tonitruante. Entré à la 69e, il a en effet offert laqualification pour la finale au PSG neuf minutes plus tard, au terme d’unesuperbe accélération, ornée d’un une-deux parfait avec Luyindula et ponctuéed’un tir de l’intérieur du droit plein de sang-froid.

AMIENS –de notre envoyé spécial

AMIENS

BENVEGNU (5,5) : hormis une cla-quette sur un coup franc de Souza(24e), il n’avait rien eu à faire jus-qu’au but fatal.

HAMED (5) : pas inquiété sur soncôté, il est peut-être resté trop pru-dent offensivement.HERNANDEZ (4) : sa relance a vrai-ment laissé à désirer et il a craqué surle but.SAMI (5,5) : bien placé et précieuxdans le jeu aérien. D. VAIRELLES(4) : parfois à la limite dans ses inter-

ventions, il a mal joué le coup sur lebut encaissé.MULUMBU (5,5) : actif et volon-taire mais un peu brouillon.TOURENNE (6,5) : primordial dansson rôle de libero du milieu, il a lu lejeu à merveille et a récupéré de trèsnombreux ballons.KADIR (5) : quelques gestes tech-niques intéressants, mais unmanque certain de volume, de jus etde gnac.BURON (6) : avec sa grosse activité,ses cannes de feu et ses frappes dan-gereuses, il aurait mérité d’êtrerécompensé.BUENGO (4,5) : il apesé par sapuis-sance physique mais n’a pas souvent

effectué les bons choix et a manquéde précision dans ses frappes.FIORÈSE (5) : peu en vue en pre-mière période, on l’a davantage vuensuite et il aurait pu égaliser dans letemps additionnel.

PARIS-SGALONZO (7) : peu sollicité en pre-mière période, il a réussi une belleparade devant Buron (62e) et uneautre, décisive, devant Fiorèse(90e + 3).CEARA (5) :pas trop inquiété défen-sivement, mais trop peu utile offen-sivement.MABIALA (6) : précieux dans le jeuaérien, il n’a finalement jamais cra-

qué même si ce fut parfois limite.YÉPÉS (6,5) : impérial dans son pla-cement et tranchant dans ses inter-ventions, il a été remplacé à la pausepar Z. CAMARA (5,5), qui a fait lemétier.ARMAND (5,5) : parfois pris devitesse, il a usé de toute son expé-rience pour s’en sortir.SOUZA (6) : parisien le plus dange-reux en première période grâce à sescoups de pied arrêtés, il a beaucouptenté, avant d’être suppléé parY. BOLI (69e, voir ci-dessus).CHANTÔME (5,5) : il a éprouvéquelques difficultés pour se situer,mais fut tout de même précieux.

NGOYI (non noté) : sérieux maissans relief, il a été touché au genoudroit et remplacé dès la 40e minutepar BOURILLON (4,5), jamais vrai-ment entré dans la partie.

SANKHARÉ (3) : inexistant et tota-lement perdu sur son côté gauche.

ARNAUD (5) : il a beaucoup courudans le vide, surtout en premièrepériode.

LUYINDULA (5,5) : privé de muni-tions et à court d’idées en premièremi-temps, il s’est montré davantageensuite, offrant la passe décisive àBoli sur le but (78e).

LUC HAGÈGE

UN HOMME DANS LE MATCH

Fiorèse n’a pas récidivéL’ancien Lorientais espérait, hier, marquer à nouveau contre le PSG.Mais il n’a eu qu’un tir, à la dernière minute, pour y croire un peu.AMIENS –de notre envoyé spécial

SA FEMME EST de bon conseil. Fabrice Fio-rèse avait imaginé venir disputer le matchavec un tee-shirt de l’OM sous son maillotd’Amiens. Ce tee-shirt, il rêvait de l’exhiberdevant la section du stade où s’était massésles supporters parisiens. La question ne s’estpas posée : il n’a pas marqué, même s’il ycrut, à l’extrêmité de la seconde période,lorsque son tir puissant fut détourné parAlonzo en corner. La question ne s’est pasposée, surtout, parce que son épouse l’avaitdissuadé d’aller au bout de son projet vesti-mentaire.Que l’ancien milieu droit du PSG ait pu laissergermer cette idée révèle à quel point sa frac-ture violente avec le public parisien restepour lui une tache tenace. Parmi les ultrasparisiens, la haine est devenue moinsbruyante, moins outrancière, moins obses-sionnelle, un peu moins de quatre ans aprèsle départ pour Marseille de l’ex-chouchou duParc. Hier, en dehors d’un slogan virulent en

début de match, Fiorèse n’a pas été particu-lièrement visé par les fans du PSG.Titularisé sur la gauche du 4-3-3 amiénois, ilglissa dans l’axe, derrière André Titi Buengo,quand son équipe, en seconde période, muavers un 4-4-1-1. Puis, il finit la rencontre àdroite. Il aura goûté un peu à tous lesregistres du poste de milieu offensif, maissans trouver véritablement la région du ter-rain où son jeu parviendrait à faire autorité.Parfois, ses appels n’ont pas toujours étéentendus. Celui qu’il effectua à la29e minute,par exemple: démarqué sur le côté gauche dela surface parisienne, il observa Buengos’enliser dans une diagonale individualistevers le côté opposé… Fiorèse n’est pas tou-jours rancunier. Sa remise de la poitrine versBuengo à l’entrée de la surface l’attestera unpeu plus tard (57e).En position axiale, il fut recherché surquelques passes en profondeur. Une fois, iloublia d’emmener le ballon avec lui (23e).Une autre, il se retrouva bloqué dans son élanpar l’intervention de Camara (53e). Avant des’emmêler sur un contrôle, devant Mabiala,

au cœur de la surface parisienne (81e). Fio-rèse espérait peser plus, c’est certain. Dans lefeu des actions ou sur ces corners successifsqu’il partit tirer en fin de première période.« Fio » a couru en vain derrière ce souvenirde son doublé au Parc avec Lorient (2-3), le5 août 2006, auquel il rêvait d’offrir un échohier soir. Mais il a couru, beaucoup, comme ille faisait du temps de son passage à Paris. Enphase défensive, il reste un joueur impliquédans l’effort de replacement.Fiorèse rejouera-t-il un jour contre ce PSG oùil a à la fois atteint son apogée et amorcé unechute brutale ? À un an de la fin de soncontrat, il doit se pencher d’ici peu sur sonavenir avec ses dirigeants. Son avenir n’estplus au PSG ni à l’OM, c’est une certitude. Etc’est un point commun avec Jérôme Alonzo,qui aura porté les deux maillots dans sa car-rière. À la fin du match, Fiorèse est alléembrasser le gardien parisien. Il y a quatreans, ils finissaient deuxièmes du Champion-nat. Il s’en passe des choses, en quatre ans.

JÉRÔME TOUBOUL

A en pleurerLE FAIT DU MATCH.– L’utilisation de gaz lacrymogènes pourdisperser des supporters du PSG à l’extérieur du stade aentraîné l’interruption du match en première période.ET SOUDAIN, à la 34e minute, Tony Chapron adécidéd’interrompre lapartie et de renvoyer lesdeux équipes au vestiaire. Pas de banderoleinjurieuse ni d’insultes, simplement un nuagenauséabond. « Les joueurs sont indisposés, ilsont du mal à respirer et ils ont les yeux qui brû-lent. L’interruption peut atteindre dix à quinzeminutes avant de reprendre le match. Çadépendra de l’air. Je pense que cela durera auplus un quart d’heure », expliquait l’arbitre aumicro d’Eurosport durant cet intermède lacry-mal. Utilisés pour disperser et dissuader dessupporters parisiens situés aux abords du stadesouhaitant entrer en force, les gaz lacrymo-gènes se sont répandus dans le stade de laLicorneet sur sa pelouse, rendant lesconditionsde jeu impossibles. Rien à signaleren effet dansl’espace réservé aux supporters parisiens com-prenant 550 places, qui était plein. Mais unecentaine d’autres, dépourvus de billet, ont ten-té de s’introduire malgré tout dans l’enceintepicarde et se sont heurtés aux forces de l’ordredéployées pour ce match. Selon Pascal Pouillot,le président de l’association du club picard,Amiens avait fait appel à trois compagnies deCRS ainsi qu’à plus de deux cents stadiers.L’interruption aura finalement duré un peu plus

de dix minutes. Si ce type de débordement a puse dérouler hier soir, malgré la réputation peuflatteuse dont jouissent certains supporters duPSG, c’est parce que les clubs de Ligue 2 ne sontpas habitués à ce type de comportement vio-lent. D’autant que la « tradition » des hooli-gans parisiens consiste à créer des incidentsdans des villes encore inexplorées, ce qui étaitle cas d’Amiens. Rappelons que depuis un arrêtrendu par le Conseil d’État en 2007, les clubs, etdonc le Paris-SG, sont considérés comme res-ponsables de leurs supporters tant pour les ren-contres disputées à domicile que celles ayantlieu à l’extérieur, comme c’était le cas hier austade de la Licorne. C’est donc le club parisienqui pourrait être sanctionné pour cet incident.Décidément, chaque fois, cette saison, que lePSG aura eu droit à une bouffée d’air sur le plansportif, certains de ses supporters se serontarrangés pour lui couper le souffle. Une nou-velle mésaventure pour le club de la capitale,d’autant plus inquiétante que le PSG pourrait,la saison prochaine, évoluer en L 2. Un éventuelterritoire à défricher pour le club mais aussi,malheureusement, pour une frange de ses sup-porters… –– S. Bu. (avec J. T.)

AMIENS.– Yannick Boli (au centre, accompagné par Younousse Sankharé à droite) n’en croit pas ses yeux. Le jeune buteur parisien de dix-huit ans a réalisé une percéemagistrale à l’issue d’un une-deux avec Peguy Luyindula (à gauche) et conduit le PSG vers sa dixième finale de Coupe de France. (Photo Jackie Delorme)

LA QUESTION D’HIER

LA QUESTION DU JOUR

PAGE 2 MERCREDI 7 MAI 2008

UN DOUBLÉ,SINON RIEN

Page 3: L'équipe 07 05 08

Noir Jaune

Bleu Rouge3

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Bleu Rouge

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BleuRouge

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HierAmiens

(L 2)Paris-SG(L 1)

Aujourd’huiLyon(L 1)

Sedan(L 2)

21 h 00

(France 2)

- Finale : samedi 24 mai, à Saint-Denis, Stade de France, 21 heures (France 2).

Demi-finales

0-1

nunnu nvegnvegnnnvnnvegnnvBBeeenn,5,55555

HammedHammed5555

dezandHerrnaa444

ToureenneTTTcap.,, 6,5

KadirK rK diK55

BuronBuronBuronBuron6666

ulumbMu bu5,5

FiiorFiiorèèsesses5miSaamm

555,555BuenggoBB

4,54 54

D. VairellesD irelle4444

ozozAlonzAlonAAAlonznzz77

raCear55

SouzaSouza6

yiNgoyyiNgoynon noton nonon noton no éé

yinduLuy ulayinduLuy ulaLL yinLuyLLuyin5,5

rnaudAr drnaudAr d55

SankharnkhaSankharnkha éé3

ChhantC ôôme5 55,5

pesYepe56,556 56 5

ialaMaba6

andArmaandArmapp , ,p ,cap., 5,5cap., p , ,

FOOTBALL COUPE DE FRANCE (demi-finales) AMIENS (L 2) - PARIS-SG : 0-1

AMIENS - PARIS-SG : 0-1 (0-0)

������Temps doux. Pelouse en bon état. 11 937 spectateurs. Arbitre : M. Chapron.

Remplacements. – 74e : Mulumbu parCONTOUT ; 86e : Buron par GIRESSE ; 88e :Hamed par BEGEORGI.Non utilisés : Chabbert (g.), Lahaye, Boche,Levrat.Entraîneur : L. Batelli.

LE BUT0-1 : Y. BOLI (78e, passe de Luyindula). – Côté gauche, Y. Boli repique et accélère avant des’appuyer en profondeur sur Luyindula, qui, au contact de Sami, lui remet immédiatement du droitdans l’axe. L’attaquant devance le tacle de Vairelles, élimine en vitesse Hernandez à l’entrée de lasurface et marque d’une frappe croisée de l’intérieur du droit qui prend Benvegnu à contre-pied.

LES CARTONS2 AVERTISSEMENTS. – Amiens : Hamed (75e, tacle par-derrière sur Y. Boli) ; Paris-SG : Yepes(45e, coup de coude sur Buengo).

Remplacements. – 40e : Ngoyi par BOURIL-LON (note : 4,5) ; 46e : Yepes par Z. CAMARA(note : 5,5) ; 69e : Souza par Y. BOLI.Non utilisés : Edel (g.), Clément, Partouche,Makonda.Entraîneur : P. Le Guen.

ILS ONT DIT � Paul LE GUEN (entraîneur duParis-SG) : « Il faut apprécier cettequalification pour la finale, mais il fautsurtout bien soigner les quelquesbobos que l’on a récoltés. Je pensemalheureusement que la saison deNgoyi, touché au ménisque droit, estterminée. En plus, Souza souffre desadducteurs. Il va falloir surtout bienrécupérer pour le match capital desamedi contre Saint-Étienne car lapriorité des priorités reste d’assurer lemaintien en Championnat. Concer-nant ce match contre Amiens, on a faitune bonne première demi-heure, puison est un peu sortis du match, on a eudu mal à y revenir, mais on a su mar-quer au bon moment sur un bon mou-vement collectif. Je suis très contentpour Yannick Boli, qui a été perturbétoute la saison par des blessures et quia vraiment un gros potentiel. C’est vraique cette réussite en Coupe, alorsqu’on peine autant en Championnat,est assez irrationnelle, mais c’estcomme ça. L’important, c’est qu’il y aeu de la volonté et de l’envie. Mais sur-tout, maintenant, il faut s’attacher àrécupérer. » – L. Ha.

� Ludovic BATELLI (entraîneurd’Amiens) : « On est passés tout prèsde la finale, cela se joue sur une doublefaute de placement sur le but et aussisur notre manque de spontanéitédevant la cage adverse. On a trop jouéavec le frein à mains en début dematch, et puis on a fait une bonne deu-xième mi-temps mais Paris a su mar-quer sur sa seule occasion. Paul LeGuen a réussi son coup avec uneéquipe mixte. On est très déçus pournos supporters, on a fait un bon match.Mais pour passer, il aurait fallu faire untrès bon match. » – L. Ha.

� Sylvain ARMAND (Paris-SG) :« Le plus important était de se qualifiermême si on n’a pas toujours été bril-lants. Tout notre parcours en Coupe deFrance a été difficile, mais encore unefois, on a su bien défendre et marquerle but qu’il fallait. Alors on est contentsd’être en finale, mais il faut bien sûrvite se remettre dans le bain pour lematch capital contre Saint-Étienne. Lafête, on ne la fera que si on se main-tient et si on gagne la Coupe. » – L. Ha.

� Yannick BOLI (Paris-SG) : « C’estun jour exceptionnel pour moi, jemarque mon premier but en pro et onva en finale. Le coach m’a faitconfiance, il m’adit ce qu’il fallait faire,j’ai essayé de bien l’appliquer et cela apayé. Maintenant, il faut savourermais il faut surtout vite se reconcentrersur le Championnat. » – L. Ha.

� Jérôme ALONZO (Paris-SG) : « Jesuis très fier des gars d’autantqu’Amiens, à mes yeux, était favori.Notre deuxième mi-temps a été unpetit hold-up, mais c’est souventcomme ça en ce moment : on com-mence bien, puis on a un creux. Cen’est pas forcément l’équipe la plusméritante qui l’a emporté. On n’a pasété bons mais en Coupe, on trouve tou-jours ce supplément d’âme qui fait ladifférence. Mon arrêt à la dernièreminute ? Je ne me souviens pas de cequi s’est passé ! J’ai eu comme uneabsence. Il paraît que c’est un bel arrêt,tant mieux ! Pour nous, c’est la saisondes paradoxes. Des joueurs se coupe-raient un bras pour jouer une finale.Nous, on en dispute deux en deux moisalors qu’on est relégables... Oui, il y ades choses qui m’échappent dans lefootball… Cette victoire ne peut quenous aider pour le Championnat,comme une défaite aurait briséquelque chose. Même si je ne suis pastitulaire lors de la finale, j’irais quandmême sur le terrain ! Sérieusement,j’imagine que l’entraîneur me la ferajouer. J’ai bon espoir. » – J. T.

Les champions de la CoupeParis s’est qualifié hier pour sa dixième finale de Coupe de France. Sa saison paradoxale se poursuit.

Après avoir remportéla Coupe de la Ligue,le 29 mars, le PSG s’estqualifié à l’arraché poursa deuxième finale dela saison. Le 24 mai,il participera à la dixièmefinale de Coupe deFrance de son histoire,dans un contexte encoreincertain. Ça pourraitêtre le grand bonheur encas de maintien enLigue 1. Dans le cascontraire, l’ambiance auStade de France risqued’être tendue…

AMIENS –de notre envoyé spécial

LA SAISON DU PSG sera « lon-gue » jusqu’au bout. Sa victoire àAmiens, hier soir, en demi-finales dela Coupe de France la prolonge d’unesemaine qui n’aura pas la mêmesaveur selon l’issue du Champion-nat. Entre le 17 mai, date de son der-nier rendez-vous en L 1 à Sochaux, et

le 24 mai, jour de finale, sa secondecette saison après celle remportée enCoupede laLigue contreLens (2-1), ilfaudra combler six jours, et ils ne leseront pas de lamême façon si le PSGse maintient en Ligue 1 ou s’il des-cend pour la première fois de son his-toire à l’échelon inférieur. Ce matin,Paul Le Guen ne pense pas encore àça. Ou pas tout à fait. Il se dit que leproblème pourrait se régler engrande partie en cas de victoiresamedi contre Saint-Étienne. Ren-contre au cours de laquelle il espèreenregistrer le retour de JérômeRothen, touché à un mollet et pré-sent hier au stade de la Licorne, dontle poing serré lors de l’ouverture duscore à un quart d’heure de la fin parYannick Boli traduisait l’envie detout un club de se sortir d’unmarasme sportif interminable.Dix ans après avoir signé le doubléCoupe de la Ligue-Coupe de France,Paris s’est qualifié pour une dixièmefinale de Coupe de France, mais ilreste mesuré dans sa joie. Il a le sensdes priorités et celle-là n’arrive pasen tête. Cette victoire peut cepen-dant nourrir quelques espoirs.Le PSG sait déjà qu’affronter desanciens pensionnaires du Camp desLoges n’est pas toujours synonymede but encaissé par ces mêmes

joueurs. Fiorèse a bien eu une occa-sion en toute fin de rencontre maisAlonzo avait la main ferme. Il peutdonc penser que le Stéphanois Lan-drin ne sera pas plus inspiré dansquatre jours, il peut aussi refuserd’imaginer un débordement dePichot repris victorieusement parPancrate, une semaine plus tard, àSochaux.Cette qualification ne doit pas nonplus dispenser de critiques sur la pro-fondeur de l’effectif parisien. Aucours de cette demi-finale, il ne s’estprocuré qu’une seule occasion et asouvent donné l’impression de navi-guer entre le moyen et le très moyen.Le dix-huitième de L 1, même remo-delé, n’a pas affiché une supérioritéflagrante sur le quatorzième de L 2,qui n’est pas non plus encore sorti del’auberge dans son Championnat.Et le spectacle proposé a confirmé lesqualités limitées des deux équipes.Il fallait vraiment fouiller en pre-mière période pour trouver traced’une occasion née d’une actionconstruite.En cherchant bien, la frappe deBuron détournée par Mabiala (33e)ou le centre du même Buron, sorti dejustesse par Armand (44e), ont susci-té un début de clameur, mais rien debien brûlant non plus. En tribunes, le

président Simon Tahar assis à côtéde la crête soignée de MamadouSakho n’a pas vraiment tremblé. Nivibré sauf, peut-être, sur les coups depied arrêtés de Souza. La seule foisoù Pauleta, Rothen, Mendy et Lan-dreau, qui avaient fait le déplace-ment en Picardie, ont eu l’occasionde se lever de leur siège, c’est lors del’interruption de match à la34e minute en raison de la diffusionde gaz lacrymogène jusque sur lapelouse (lire par ailleurs).

Amiensne goûtera pasà une deuxième finale

Pendant une heure, rien ne laissaitimaginer qu’on assistait à une demi-finale de Coupe de France. Le déchetdans les passes, le manque d’impactdans lesduels et de tirs cadrés consti-tuaient les seuls ingrédients d’unerencontre sans saveur. Elle s’estlégèrement emballée ensuite, maisrestait teintée d’autant d’approxi-mations, à l’image de ce dégage-ment dévissé par Bourillon qu’Alon-zo a accueilli dans ses mains. Le coupfranc indirect frappé par Buengo futsans conséquence (49e), maisl’action témoignait de la fébrilitéparisienne. Dans l’envie, l’agressivi-té, la rapidité, Amiens se montraitplus généreux, mais pas plus adroit.

Les Picards auraient pu espérer uncoup franc à seize mètres pour unefaute de Mabiala sur Buengo (66e)assez similaire à celle du Lensois Hil-ton sur Luyindula en finale de laCoupe de la Ligue.La différence entre les deux équipes,hier soir, était mince, mais suffisantepour empêcher Amiens de goûter àune deuxième finale de Coupe deFrance, après celle perdue aux tirs aubut contre Strasbourg en 2001(0-0, 4-5 aux t.a.b.). Son éliminationpeut paraître injuste au regard desoccasions, elle n’est pas non pluscomplètement illogique. Trop impré-cis dans le dernier geste, les Amié-nois se sont heurtés aux mêmes pro-b l è m e s q u i r y t h m e n t l e u rChampionnat : l’efficacité devant lebut. Au contraire, le PSG a surpris parson réalisme. La Coupe de Francel’inspire. Comme contre Carquefou(1-0) au tour précédent, une seuleoccasion lui a suffi pour se frayer unchemin vers la finale. Hier, ce n’estpas Pauleta, suspendu, qui a délivréson équipe, mais un môme devingt ans, Yannick Boli. Ce joueur-là,formé au PSG, n’a pas encore partici-pé à un seul match de L 1 dans sajeune carrière. Peut-être la saisonprochaine…

DAMIEN DEGORRE

AMIENS. – Les défenseurs Mario Yepes (à gauche) et Sylvain Armand (au centre) encadrent solidement le milieu offensif amiénois Antoine Buron, sous le regard de Larrys Mabiala (à droite). LesParisiens, qui avaient fixé comme objectif de ne pas encaisser le moindre but et d’être les plus réalistes possible, ont rempli leur cahier des charges. (Photo Jérôme Prévost)

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Égalité parfaite

La demi-finale de ce soir constituera la 54e opposition entre Sedan et Lyon toutes compétitions confon-dues depuis 1953 : 46 matches en D 1, 2 en D 2, 4 en Coupe de France et une en Coupe de la Ligue. Le bilan de ces confron-tations est parfaitement équilibré : 19 victoires lyonnaises, 19 vic-toires sedanaises, 15 nuls. Chaque équipe a marqué 70 buts. - P. R.

Lyon Arbitre : M. Layec

Stade de Gerland En direct sur France 221 : 00

Sedan

Prix des places : de 10 à 60

1ltR gRRegnRegnaRegna ltltulauaaa lta

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Pasqualetti choisit sa vieAlors que son président lui proposait de continuer, le coach sedanaispréfère arrêter pour rejoindre sa famille.VOICI UNE DÉCISION bien singu-lière. En novembre, le président deSedan, Pascal Urano, a proposé àl’entraîneur, José Pasqualetti, uneprolongation de son contrat, expi-rant en juin. Il s’agissait d’une véri-table marque de confiance, le CSSAayant raté son début de saison. « J’aimûrement réfléchi et, en février, j’airépondu que je ne poursuivrai pas »,explique pourtant Pasqualetti, arrivéen juillet 2006 comme adjoint deSerge Romano, à qui il a succédé le31 octobre suivant.Alors pourquoi un tel choix ? « Jebénéficie ici d’excellentes condi-tions, mais ma femme, restée à Alès,me manque trop. Le fait de ne la voirqu’une fois par mois et de n’avoirpersonne au quotidien pour partagermes joies, mes peines et mes doutes,devient trop difficile. De surcroît, elledoit s’occuper seule de sa mère, âgéede quatre-vingt-trois ans et handica-pée. Pour éviter toute ambiguïté, j’aipris cette décision avant qu’onévoque la question financière.L’argent n’a jamais dicté mes choix.Si j’avais accepté, j’aurais été mal-honnête envers moi-même et le club,

car je n’aurais pas été à 100 %. »Ainsi, cela a contraint Pascal Urano àmodifier ses plans et à chercher unautre entraîneur pour la saison pro-chaine : « Mais José a été correct, ilnous a prévenus assez tôt pour quel’on puisse se retourner. » Son suc-cesseur ne sera pas Didier Tholot, lecoach de Libourne-Saint-Seurin, quia décliné l’offre, mais la piste RenéGirard, récemment évincé de lasélection Espoirs, pourrait être acti-vée.

Les possibilitésne sont doncpas légion

En attendant, José Pasqualetti aintégré l’idée duchômage : « J’ai cin-quante et un ans et j’ai clairementdécidé de donner la priorité à mafamille. Alors, si je travaille, ce seraprès d’Alès. » Parmi les clubs pros,les possibilités ne sont donc paslégion. Il y a Nîmes, tout près deretrouver la L 2 et surtout Montpel-lier (L 2), qui va devoir trouver unesolution pour pallier la prochaine« absence » de Rolland Courbis,bientôt contraint de purger sa peine

de deux ans de prison ferme dansl’affaire des comptes de l’OM.Avant de songer à sa nouvelle vie,Pasqualetti se retourne sur son expé-rience ardennaise : « Je suis fierd’avoir gagné le respect de M. Ura-no, en prenant mes responsabilitéset en lui résistant car il n’apprécieque les fortes personnalités. Biensûr, je regrette de ne pas avoir assuréle maintien la saison dernière, niréussi à remonter cette année. J’aisûrement commis des erreurs, enparticulier dans le recrutement.J’aurais dû insister davantage pourobtenir un attaquant vraimentcapable de remplacer Job. Mais j’aiaussi connu de belles satisfactions,surtout avec certains jeunes et jeretiendrai l’extraordinaire amour dupublic pour ce club et la Coupe deFrance. »Il a ainsi encore un magnifiquemoment à vivre, ce soir à Gerland, endemi-finales, voire un autre, enfinale, en cas d’exploit : « Je donne-rais tout pour avoir trente ans demoins et pouvoir jouer ce matchcontre Lyon… »

LUC HAGÈGE

Trois sangliers affamésAfin de s’inscrire dans la tradition de Sedan en Coupe de France, vainqueur deux fois (1956, 1961) et finaliste malheureux trois autresfois (1965, 1999 et 2005), le club ardennais s’appuiera sur Patrick Regnault, Romain Sartre et Djamel Abdoun, tous en grande forme.

Regnault,l’expérimentéDÉCISIF lors de deux séances detirs au but, en 16es de finalecontre Nantes (0-0, 4-2 auxt.a.b.) et surtout en quarts definale à Bordeaux (0-0, 4-3 auxt.a.b.), le gardien PatrickRegnault va jouer sa quatrièmedemi-finale de Coupe de France.Il espère en remporter une deu-xième, après celle de 2005, àMonaco (1-0), qui lui avait per-mis d’évoluer au stade deFrance, contre Auxerre (1-2).Seul rescapé de l’effectif de cetteépoque, avec Amalfitano et Mokaké, « il ne doute jamais de rienet c’est sa grande force », selon son entraîneur, José Pasqualetti.Passionnéd’arts martiaux, de karting et de musique, cet hyperac-tif a retrouvé toutes ses sensations après un début de saison déli-cat, à l’image de son équipe. Âgé de trente-quatre ans et souscontrat jusqu’en juin 2009, il est conscient qu’il n’aura « peut-êtreplus d’autre occasion de gagner un trophée » : «Alors, vivonspleinement ce fabuleux moment ! »

Sartre, le régionalde l’étapePOUR LE CAPITAINE seda-nais, Romain Sartre, ce matchsera spécial à plus d’un titre.D’abord, parce qu’il est né et aété formé à Lyon, où il a parti-cipé au titre de champion2003-2004 (3 matches) : « Àl’OL, j’ai appris tous les ingré-dients du haut niveau. Celam’a vraiment armé pour lasui te de ma carr iè re. »Ensuite, justement, parce quecelle-ci pourrait prendre unenouvelle dimension ce soir. Enfin de contrat après trois saisons au CSSA, il a décidé de ne pasprolonger et partira en juin. S’il a plusieurs propositions fermesde clubs de L 2 (comme Troyes), il souhaite retrouver la L 1. Saperformance face aux redoutables attaquants lyonnais seradonc forcément observée de près par les clubs de l’élite intéres-sés. En attendant, son coach, José Pasqualetti, le décrit comme« posé, intelligent, réfléchi », mais encore « un peu trop gentil.Il doit être plus virulent et s’imposer davantage auprès desautres ».

Abdoun,la révélation« C’EST UN JOUEUR impré-visible, qui a encore parfoistendance à s’enflammer, maisil peut faire basculer un matchà lui seul. » Cette phrase, pro-noncée par José Pasqualetti,pourrait concerner Hatem BenArfa, mais elle se rapporte àDjamel Abdoun. Très douétechniquement, vif et rapidesur un côté comme dans l’axe,il est actuellement en pleineprogression. Prêté par l’ACAjaccio et sollicité par Nantes,Marseille et Monaco, ce milieuoffensif virevoltant de vingt-deux ans, se révèle particulière-ment culotté. En quarts de finale, à Bordeaux, il a inscrit le tir aubut décisif d’une superbe panenka. Et il affirme, dans un sourire :« Je vais la refaire contre Coupet ! Et puis qui sait, si je réussis ungrand match contre l’OL, ce club s’intéressera peut-être àmoi… »

LUC HAGÈGE(Photos Jackie Delorme et Stéphane Mantey)

La mise en garde de CrisPour le défenseur brésilien, Lyon a du talent mais pas d’équipe. Et ça l’énerve.CRIS EST BIEN placé pour savoir ceque représente un doublé Coupe-Championnat. Au Brésil, avec lesCorinthians en 1995, puis avec Cru-zeiro en 2000 et 2003, il en a déjàvécu trois. « On ne s’en lasse pas.Franchement, je rêve d’en réussir uncette saison avec Lyon », annonce le« Policier », bien conscient qu’unetelle issue ne dépend que des Lyon-nais eux-mêmes, auxquels il restequatre matches à gagner, dont deuxcette semaine à Gerland, pouratteindre l’objectif. « Paradoxale-ment, depuis que je suis arrivé à l’OLen 2004, c’est cette saison que noussommes le plus fragiles », remarquepourtant le défenseur brésilien.Éloigné des terrains durant unsemestre à cause d’une blessure augenou endurée en août à Toulouse,Cris avait averti dès son retour quel’OL, selon lui, manquait de carac-tère. Sans délai, il avait alors payé desa personne. Sur le terrain, avec lesavoir-faire défensif qu’on luiconnaît. Dans les vestiaires, en par-lant aux uns et aux autres, notam-ment aux jeunes, pour les sensibili-ser à « la nécessité de l’effortcollectif et à la culture de la gagne,qui a fait la force de Lyon toutes ces

dernières saisons ». En mars, ce rap-pel a vite produit ses effets, puisquel’OL a alors aligné une série de vic-toires qui laissa croire que les Lyon-nais allaient tout emporter sur leurpassage.

« Depuis un mois,on a lâché »

Mais certains virus sont parfois résis-tants. « Cette saison, affirme Cris,Lyon a du talent, des individualités,mais pas vraiment une équipe. Et, àun moment donné, tu as beau parleravant les matches, ça ne sert plus àgrand-chose. On ne défend pasensemble comme on le devrait, et çam’énerve. Ce qui explique qu’onencaisse trop de buts, notammentsur coups de pied arrêtés, où il s’agitessentiellement d’être concentrés,rigoureux, solidaires et disciplinés. »Du coup, s’avouant « déçu par cetype de comportement », il se sur-prend à redouter que « son » OL nesoit plus vraiment digne des crus pré-cédents. « Bien sûr qu’il faudragagner samedi devant Nancy pouraller chercher le septième titre !Mais mieux vaudrait avant cela éli-miner Sedan ce soir en demi-finalesde la Coupe, suggère l’intraitable

Brésilien. Nous vivons une semainetrès importante et très difficile, avecdeux matches très différents. Maisavant de penser à Nancy, regardonsce qui nous attend contre Sedan. Ceclub est allé se qualifier à Bordeauxau tourprécédent en livrant un grandmatch. Et nous, on reste sur troismatches nuls, dont deux à Gerlandface à Rennes et Caen, ce qui prouveque, quelque part, on a lâché depuisun mois. Mentalement, on jouecomme si on avait 15 pointsd’avance au classement. Je ne suisd’ailleurs pas loin de penser que tropde monde a pensé qu’on était cham-pions avant l’heure. Or, sous la pres-sion, il faut s’y prendre différem-

ment. Et visiblement, ça, on a dumal ! On va donc voir, dès cettesemaine, comment ça va se passer.La seule certitude, c’est qu’on estaujourd’hui dans le sprint final. Cen’est plus le moment de calculer nide s’occuper du calendrier. »Voyant déjà plus loin en assurantqu’il n’a nullement l’intention dequitter l’OL, Cris ne manque pas aus-si de remarquer : « Et dès mainte-nant, il faut bien réfléchir en vue de lasuite. » Quand Cris monte ainsi aucréneau, ce n’est pas pour le plaisirde prononcer des mots qui font tilt.« J’espère simplement que, sous lapression, on va se réveiller »,conclut-il. – C.C.

� LES APPELS DE L’OL JUGÉS IRRECEVABLES. – La demande de Lyon,qui voulait modifier la date de sa demi-finale de Coupe de France qu’il dispute-ra aujourd’hui face à Sedan, n’a pas reçu le quorum nécessaire des sixmembres pour être examinée par le conseil fédéral de laFFF, susceptible d’êtresaisi pour des recours à titre exceptionnel et qui aurait pu alors se réunir enurgence hier. L’OL, qui avait sollicité une « évocation » de son cas, souhaitaitjouer hier pour avoir un meilleur délai de récupération avant d’affronter Nan-cy, samedi en Championnat. Une requête déjà rejetée une première fois par lacommission supérieure d’appel de la FFF la semaine dernière. De son côté, unesemaine après que la commission d’appel de la LFP a aussi débouté le sextuplechampion de France dans sa volonté de déplacer la 37e journée de L 1 dusamedi 10 au dimanche 11 mai, le conseil d’administration de la Ligue a esti-mat qu’aucun motif juridique ne permettait d’accéder à une telle demande.

FOOTBALL COUPE DE FRANCE (demi-finales) LYON-SEDAN

Une si longue attenteL’obsession d’un septième titre ne doit pas cacher l’envie de l’OL de gagner la Coupe de France après trente-cinq ans d’attente.LYON –de notre envoyé spécialpermanent

CE SOIR, Jean-Michel Aulas prendranormalement place dans la tribuneofficielle du stade de Gerland. Et sonOL, bien qu’assujetti à certaines rota-tions d’effectifs, ne ressemblera pasvraiment à un OL bis, qui aurait consis-té à aligner essentiellement les jeunesdu club et les laissés-pour-compte dela saison. Le stade, lui, ne sera proba-blement pas plein, comme si certainssupporters lyonnais, obnubilés par leChampionnat, s’étaient « aulassisés »en l’espace de deux décennies, aupoint d’être capables de déclarer for-fait pour une demi-finale de Coupe àdomicile. Pour Lyon, malgré ce relatifdésintérêt de la foule, il ne sera pasquestion de laisser Sedan barrer laroute du Stade de France.Paradoxalement, depuis dix ans, lesSedanais sont bien plus habitués queles Lyonnais aux demi-finales de laCoupe de France. Ils en sont à leur qua-trième participation (1999, 2002,2005, 2008). Dans le même temps, lesLyonnais ne sont apparus à ce niveauqu’une fois avant cette année, en1998. Cette fois-ci encore, les Arden-nais n’auront rien à perdre dans l’his-toire. Bourreaux des Bordelais au tourprécédent (0-0, 4-3 aux t.a.b.), JoséPasqualetti – qui porta le maillot del’OL au début des années 80 – et lessiens n’ont certes pas réussi l’opéra-tion remontée espérée par Pascal Ura-no.Maisd’unpoint de vue émotionnel,une finale de Coupe de France ne vaut-elle pas la course au podium de la L 2 ?

Un « bloc équipe »qui se lézarde

En ce qui concerne les Lyonnais, onaura compris que, pour eux, rien nes a u r a i t c o m p t e r d a v a n t a g eaujourd’hui qu’un septième titred’affilée, surtout depuis dimanche soiret le retour de Bordeaux à deux pointsaprès sa victoire à Marseille (2-1). Celarevient à dire que, vu de Gerland, lematch de la semaine à gagner en prio-rité, c’est celui de samedi contre Nan-cy, qui sera le dernier de la saison pro-grammé dans l’enceinte lyonnaise.Mais allez expliquer à des joueurs quiont l’opportunité de réussir un doubléhistorique qu’ils ont le droit, le mercre-di précédent, de prendre à la légèreune demi-finale de Coupe de France !Certes, sur le terrain ou dans la cou-lisse, il y a plus de couacs et d’approxi-mations que de signes forts de solidari-té.En d’autres termes, le fameux « blocéquipe », cher aux techniciens, laissedeviner des lézardes, avec le risque deprovoquer des voies d’eau au moindresérieux orage. Mais, si près de l’arri-vée, il reste suffisamment d’argu-ments aux Lyonnais pour qu’on ne setrompe pas au moment de désigner lefavori de cette demi-finale. Même si lebilan des Lyon-Sedan depuis un demi-siècle est parfaitement équilibré surl’ensemble des compétitions natio-nales (voir statistique ci-dessous), ilserait incongru de ne pas désignerl’OL.D’ailleurs, sur les quatre fois où Lyon a

rencontré Sedan dans les différentesCoupes, il s’est qualifié trois fois : deuxdans d’anciennes Coupes de France,0-0 puis 2-1 en 1954-1955, 1-0 en1962-1963, une lors d’une récenteCoupe de la Ligue, 2-1 en 2001. Mais laquatrième, les vieux Sedanais s’ensouviennent. Il s’agissait déjà d’unedemi-finale, à Colombes en 1956. EtSedan l’avait gagnée (2-1), victoire quiallait propulser ensuite l’équipe deDugauguez vers son premier triompheparisien (3-1 contre Troyes) et le san-glier Dudule vers un célèbre tourd’honneur sur la piste olympique.Et puis l’OL et la Coupe, c’est une his-toire ancienne que les leaders de la L1voudraient bien rajeunir. Il y a déjàlongtemps que les Lyonnais, Coupeten tête, répètent que trente-cinqannées sans victoire en Coupe (2-1contre Nantes en 1973), ça suffit. Sixtitres d’affilée en Championnat, maiszéro présence en finale de Coupe deFrance, cela ressemble à un vrai para-doxe. Même avec en tête le poids despréoccupations du Championnat,l’occasion paraît trop belle aujourd’huide rattraper le temps perdu. Et puis, ladernière fois que les Lyonnais se sontprésentés au Stade de France pour ydisputer une finale (de Coupe de laLigue), c’était il y a un an et le BordelaisHenrique leur avait chipé le trophéedans les dernières secondes (1-0). Si,cette fois encore, l’équipe n° 1 de cedébut de siècle laissait passer l’occa-sion, elle pourrait finir par se croire undamné de la Coupe.

CLAUDE CHEVALLY

Remplaçants : Vercoutre (g.) (16), Clerc(12), Squillaci ou Boumsong (13), Juninho ouKällström (14), Govou (15), Ab. Keita (17),Benzema (18).Entraîneur : A. Perrin.Absents : Cleber Anderson (rééducation),Müller (reprise), Roux (g.), Hartock (g.), Mou-nier, Beynié (choix de l’entraîneur).Suspendus : aucun.

Avec Crosas etDelgado ?

Perrin a laissé entendre qu’il procéde-rait à certaines rotations sans déséquili-brer son équipe. La rentrée de Ben Arfaparaît probable. Réveillère et Grosso,suspendus samedi à Nice (0-0),devraient être titularisés dans ungroupe comprenant les 19 joueursvoués à terminer la saison ensemble.L’occasion paraît belle pour Crosas etDelgado de débuter, sans quoi leurschances de le faire d’ici à la fin de la sai-son seraient nulles. – C. C.

Remplaçants : Bouysse (g.) (16), J. Stinat(12), Cantini (13), Le Moigne (14), Cériélo (15),Sow (17), Chahechouhe et Oliveira (18).Entraîneur : J. Pasqualetti.Absents : Lucau (pied), A. Cissé (douleurs lom-baires), Nimani, L. Camara, J.-M. Badiane, Mon-ney (choix de l’entraîneur).Suspendus : aucun.

Comme à BordeauxAvant d’effectuer un ultime entraîne-ment au centre de Tola-Vologe, lesSedanais ont eu droit à une nouvelleséance vidéo sur le jeu lyonnais.CommeàBordeaux (0-0,4-3 aux t.a.b.),Pasqualetti ne dévoilera son onze dedépart qu’aujourd’hui. Tibéri et Bayssedevraient être les latéraux. Allart etMokaké seront associés en attaque. Aumilieu, le quatuor Abdoun-Baning-Amalfitano-Bonnet constituera le pointfort de l’équipe. – P. R.

Après le troisième match nul d’affilée de « son » OL, au stade du Ray, le défenseur brésilien Cris (à droite), qui lutte ici avec le Niçois Florent Balmont, confie sa frustration : « On ne défend pasensemble comme on le devrait, et ça m’énerve. » (Photo Richard Martin)

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FOOTBALL LIGUE 1

QUI SONGERA, après-demain, àfêter le dixième anniversaire del’unique titre de champion de Francedu RC Lens en un siècle d’existence ?C’était le 9 mai 1998. À égalité depoints avec Metz, Lens avait été sacrégrâce à une différence de buts supé-rieure à celle des Lorrains. Dix ans plustard,pour la mêmeraison, Lens est dix-septième et Paris, dix-huitième et pre-mier relégable. Les cœurs sont troplourds et les esprits trop inquiets dansl’Artois pour souffler les bougies cevendredi, jour où les Sang et Or prépa-reront le match de l’avant-dernièrechance contre Lille dans l’intimité deBollaert. Samedi, le Racing jouera sonavenir dans l’antre du LOSC à Ville-neuve-d’Ascq, où il n’a jamais gagné.Depuis plusieurs semaines, il survitplus qu’il ne vit, juste au-dessus de laligne de flottaison, à égalité de pointsavec le PSG. Lens doit cette courte res-piration à un petit but d’avance (– 8contre – 9). Si le Championnat étaitfini, ce but constituerait un écart consi-dérable. Aujourd’hui, il compte pourpeu même si, ces dernières semaines,les Lensois ont mis l’accent sur l’avan-tage psychologique qui réside entre lefait d’être relégable et celui de ne pasl’être. Reposant sur le thème « on anotre destin en main », le discoursdébité à la Gaillette commence à avoirdu plomb dans l’aile. Lens a peut-êtreencore son destin en main, mais il estincapable de le rendre moins sombre.Même si Gervais Martel estime que lecalendrier parisien (Saint-Étienne auParc et Sochaux à Bonal) n’est « pasmoins compliqué » que celui duRacing (Lille et Bordeaux pour finir). Iln’évoque pas le programme toulou-sain (Rennes à l’extérieur, Valen-ciennes à domicile), sans doute en rai-son de l’incurie de VA à l’extérieur.

Divergences entrePapin et Leclercq

Des trois clubs concernés par le main-tien, Lens a probablement été le per-dant du week-end écoulé. Chez lui, iln’a pas réussi à battre Monaco (0-0),son buteur Aruna s’est blessé sérieuse-ment (rupture des ligaments croisésantérieurs du genou gauche), et soncapitaine Hilton (vingt-deux points desuture au cuir chevelu) est incertainpour le derby. Les éléments extérieurslui sont également défavorables.Lors de la 35e journée, l’OM a battuMonaco (3-2) dans les derniers ins-tants du match. Or, ce point qui luimanquait pour garantir son maintien,l’ASM est allé le chercher à Bollaert enadoptant la tactique du hérisson.Autre mauvaise nouvelle, dimanchedernier : Bordeaux s’est imposé à Mar-seille dans le temps additionnel (2-1).Le vœu des Lensois est que les Giron-dinsse présentent à Bollaert, le 17 mai,soir de fermeture en L 1, sans espoir dedépasser Lyon. Ce qui est loin d’être

Les cœurs sont lourds à LensDix ans, presque jour pour jour, après son titre de champion, Lens joue samedi à Lille un match capital pour garder sa place en Ligue 1.

assuré. Il y a dix ans, Daniel Leclercqmenait le Racing au titre national.Aujourd’hui, il est engagé dans unepérilleuse missionde sauvetage qui estloin d’être gagnée. L’harmonie de sontandem avec Jean-Pierre Papin n’a pasrésisté à ce printemps pourri. Les deuxhommes ont des avis différents sur lacomposition de l’équipe et la stratégieà adopter. Et c’est toujours Leclercqqui tranche. Mêmesi le respectest tou-jours là, on les voit mal continuerensemble la saison prochaine. Les pre-miers matches suivant le retour du« Druide » à Lens avaient pourtant étécouronnés de succès.Mais les contre-performances se sontenchaînées. La défaite en finale de laCoupe de la Ligue contre le PSG (1-2) a

« joué dans les têtes » (Martel). Uneéquipe type n’a jamais émergé. « Onne va pas mettre sur le dos de Daniel cequi nous arrive, disait Gervais Martel lemois dernier. Son arrivée était néces-saire pour apporter un soutien auxgens en place. C’est un ensemble dechoses : au début de la saison, je mesuis trompé en choisissant Guy Roux,le recrutement n’était pas adapté, etl’arrivée de Jean-Pierre ne s’est pasfaite simplement car c’est un jeuneentraîneurqui s’est retrouvé sous pres-sion. Nos quatre matches décalés ontété un fiasco. On a subi les blessures deHilton, Bisevac, Rémy… »En résumé, de la malchance et surtoutbeaucoup d’erreurs.

JEAN-LUC GATELLIER

Le résultatde Bordeaux - Nancyn’est plus homologuéL’AS NANCY-LORRAINE a rem-porté hier une petite victoire dans lagrande bataille qu’elle a engagée il ya deux semaines pour obtenir unesanction contre les Girondins de Bor-deaux. Les dirigeants nancéienscontestent le résultat du match Bor-deaux-Nancy (2-1), disputé le29 mars, en s’appuyant sur le rapportde l’arbitre, M. Poulat, qui avaitdénoncé a posteriori « un acte de tri-cherie délibéré » du Bordelais JohanMicoud, coupable de l’avoir abusépour obtenir le penalty victorieux. Le23 avril, l’ASNL avait demandé à lacommission de discipline de la Liguede football professionnel (LFP) dedonner match perdu aux Girondins,mais sa requête avait été rejetée. Leclub lorrain avait immédiatementfait appel de cette décision auprès dela commission supérieure d’appel dela FFF. Dans le même temps, OlivierBaratelli, l’avocat de l’ASNL, avaitaussi fait appel de l’homologationdu résultat du match auprès de lacommission d’appel de la LFP. Cetorgane, présidé par Laurent Dave-nas, avocat général à la Cour de cas-sation, a justement estimé hier quele résultat en question ne pouvaitêtre validé tant que la procédure lan-

cée par l’ASNL était en cours. Il adonc demandé à la commissiond’organisation des compétitions(COC), qui homologue les résultatsde chaque journée, de surseoir à sta-tuer. « Ils nous ont donné raison, sefélicite Me Baratelli. Quand on sortdu milieu du football et qu’on abordele droit avec des juristes, on se rendcompte que le raisonnement del’ASNL est loin d’être idiot. C’est unvrai pavédans la mare. » LaCOC doitmaintenant attendre le jugement dela commission supérieure d’appel dela FFF pour homologuer définitive-ment ou invalider ce résultat, unepremière qui aurait bien sûr desconséquences directes sur l’attribu-tion du titre de champion... Mais ladécision de la commission d’appelde la LFP ne présage en rien celle quisera rendue par la commission supé-rieure d’appel de la FFF, qui se pro-noncera, elle, sur le fond de l’affaire.Celle-ci ne semble cependant pastrès pressée de le faire puis-qu’aucune date n’a encore été fixéepour examiner le dossier. Comme sion voulait jouer la montre en atten-dant tranquillement la fin du Cham-pionnat. – L. D.

Incapable de battre Monaco à Bollaert le week-end dernier(0-0), Lens a en plus subi les blessures de son buteur ArunaDindane (notre photo) et de son capitaine Hilton (rupturedes ligaments croisés antérieurs du genou gauche). Pas denature à rassurer avant son crucial déplacement à Lille.(Photo Pierre Lablatinière)

UCPF

La guerre ouverteEstimant être méprisés par les « grands » clubs, les « petits » ont provoquéde nouvelles élections à la tête du syndicat des clubs pros.EN CETTE FIN de saison, la bataillen’a pas seulement lieu sur le terrain.Elle fait aussi rage en coulisses entreles sept membres de Football avenirprofessionnel (FAP), un groupe depression créé en octobre dernier parsept « ténors » de Ligue 1 (Lyon, PSG,Lens, Toulouse, Monaco, Bordeaux etLille) et le reste de la troupe. Le 17 avrildernier, un séminaire de l’UCPF, le syn-dicat des clubs, tournait déjà auvinaigre, les « petits » clubs quittantles lieux après le déjeuner en dénon-çant « les humiliations » et les « pro-vocations » infligées par leurs collè-gues. Dans l’après-midi, une nouvelleorganisation, prévoyant la création dedeux collèges distincts, un pour la L 1et un autre pour la L 2, devait êtredébattue. Elle ne le sera jamais.

Le 30 avril dernier, les « sans-grade »sont allés plus loin en décidant de pro-

voquer des élections anticipées.L’assemblée générale élective del’UCPF a été fixée au 15 mai prochain,alors qu’elle aurait dû se tenir endécembre. Ce scrutin s’annonce malpour les membres du FAP, qui fontdésormais l’unanimité contre eux. Illeur sera donc difficile, s’ils le souhai-tent, d’intégrer le comité de gestion dusyndicat. Une chose est sûre : GervaisMartel (Lens), le président actuel del’UCPF,ne se représentera pas. Il a déjàdit dans nos colonnes son intention depasser la main. Il aurait eu de toutefaçon bien du mal à conserver son fau-teuil, car peu ont apprécié qu’il soit enmême temps président de l’UCPF etmembre du FAP. Quant à Jean-MichelAulas, le président de l’OL, certainsvoudraient lui faire payer la création decette association contestée, dont il està l’origine. Mais Jean-Pierre Louvel

(Le Havre), qui a de grandes chancesde devenir président de l’UCPF le15 mai prochain en remplacement deMartel, se veut magnanime : « Si Jean-Michel Aulas veut rester au comité degestion de l’UCPF, il lui convient de seprésenter et d’être élu. Il n’y aura pasde chasse aux sorcières. Il a ses excès,mais il ne doit pas être mis d’embléehors circuit. Dans notre esprit, il n’estpas question d’exclure tel ou tel. »Aulas, lui, ne sait pas encore s’il seracandidat. « La décision n’est pas prise,annonce-t-il. On verra mercredi soir àl’issue d’une discussion avec Jean-Pierre Louvel. »Pour le reste, le président havrais,conscient d’avoir la main, trace la ligneà suivre : « Il faut tirer les choses auclair une fois pour toutes, en finir avecles doubles langages. Il faut donnerune légitimité, une force à l’UCPF. »

ÉTIENNE MOATTI

EN DIRECT DE LA LIGUE 1

BORDEAUX

Saison terminée pour AlonsoCOMME RAMÉ ET MICOUD, l’Argentin a quitté le terraindimanche, blessé à une cuisse. Le diagnostic après l’échographie,lésion musculaire à l’ischio-jambier de la cuisse droite, implique

vingt jours d’arrêt et donc la fin de sa saison. Sa femme étant sur le point d’accou-cher, en Argentine, il pourrait même avoir l’autorisation de rentrer avant la fin aupays. Ramé (adducteur) et Micoud (mollet) passent leurs examens aujourd’hui etles pronostics sont réservés. – L. L.

TOULOUSE

Baup ménage ses cadresLE DISPOSITIF de huis clos appliqué avant la réception de Parisa été reconduit jusqu’à la fin de la saison, à l’initiative du prési-dent Sadran. Hier, lors des deux premières séances de la

semaine, Elmander, Émana, Fofana, Mansaré et Douchez ont été ménagés. MaisBaup assure ne pas être inquiet quant à la participation de ses cadres au rendez-vous rennais. Paulo César (genou) n’a pas pu terminer l’entraînement du matin.Les jeunes M’Bengue (ischio-jambiers) et Dupuis (cuisse) sont forfait. Ratinho(genou) a repris, mais Baup ne compte pas sur lui. – N. S.

LE MANSCalvé et Yebda ont repris. Ils sont tou-jours incertains pourMarseille. Samas-sa (cheville) est forfait. – Ch. L.

LENSBoukari s’est blessé à l’entraînement(adducteurs). Pour le staff médical, ilfaut attendre une évolution, mais pasavant aujourd’hui ou demain, afin dese prononcer sur sa participation pourle derby. – H. W.

LILLEBastos (béquille) et Fauvergue (dos)sont aux soins. Plestan (cheville) pour-suit sa rééducation. – M. Bo.

LORIENTLe Pen a retrouvé ses partenaires. Cesera le cas de Marchal (ischio-jam-biers), ce matin. Après une longueinterruption, Namouchi (genou) aobtenu le feu vert pour rejouer. Le gar-dien Levacher (20 ans), auquel Rennesn’a pasproposé de contrat pro, est arri-vé hier dans le Morbihan pour un essaijusqu’à la fin de la semaine. – G. J.

METZCh. Gueye (ischio-jambiers) ne jouerapas contre Lorient. Cardy, de retour deCapbreton après son opération (pied),a repris un entraînement individualisé.– M. Tu.

NANCYLes Nancéiens se sont entraînés unedernière fois en forêt de Haye et par-tent ce matin pour un stage de troisjours à La Grande-Motte. Une pre-mière séance est prévue cet après-midi. Les dix-sept valides sont accom-pagnés par Hadji, Kim et Puygrenier,blessés. Sauget (cheville), qui s’estentraîné hier, reste en Lorraine. – L. D.

NICELaslandes (cuisse) et Ederson (genou)ont repris. Letizi (mollet) sera aux soinsjusqu’à demain. L’aîné des gardiens debut niçois a fait l’impasse sur le stagede formation qu’il devait suivre cettequinzaine à Clairefontaine. – Ja. G.

RENNESJ. Leroy (genou) est resté aux soins.Exempté le matin, Hansson a trottinél’après-midi. Absents à Caen (2-2),Thomert (cuisse) et Luzi (cou) ontrepris. É. Didot et Wiltord étaient excu-sés avec l’accord du club pour raisonspersonnelles. – Da. T.

STRASBOURGLes Strasbourgeois ont repris l’entraî-nement hier. Une unique séance mati-nale ponctuera les journées jusqu’àvendredi. Plombé par une série de neufdéfaites d’affilée, le groupe alsacien achoisi de positiver en constatant qu’iln’était toujourspas officiellement relé-gué. « C’est presque hallucinant »,souligne le coordinateur sportif, Feh-rat Khirat. Pour le dernier rendez-vousde la saison à domicile, face à Caen,Lacour est incertain (abdominaux).Abdessadki a été rassuré quant à sadouleur à l’adducteur. – Fr. N.

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SAGNOLCLERC

ABIDALÉÉÉÉVRA

VIEIRATOULALAN

MAKELELEL. DIARRA

ANELKABENZEMA

RIBÉÉÉRYGOVOU

GALLASESCUDÉÉÉÉ

SAGNA

Quels «233 » à l’Euro ?

Outsiders :Outsiders : A. Diarra, Diaby, Clichy, Flamini, Briand, Givet, MA. Diarra, Diaby, Clichy, Flamini, Briand, Givet, Méénez, Mandanda, Ramnez, Mandanda, Raméé, Rami, Saha., Rami, Saha.

ououou

THURAM

SQUILLACI BOUMSONGouoouoouo

MEXÈÈÈSououou

MALOUDABEN ARFA

NASRIouoouoouo

ROTHENouoouoouo

HENRYVALBUENA

TREZEGUET

CISSÉÉÉououououu

SINAMA-PONGOLLEouoouoouououou

COUPETLANDREAU

FREY

Infographie Renaud Didierjean/L’ÉquipeÉq

188 PARTANTS CERTAINSS 5555 PLACES ÀÀÀ PRENDRE

AUT

SUI

N150 km

Les 8 stadesBâle (groupe A)Parc Saint-Jacques42 000 places.

Genève (groupe A)Stade de Genève30 000 places.

Zurich (groupe C)Stade du Letzigrund30 000 places.

Innsbruck (groupe D)Stade du Nouveau Tivoli30 000 places.

Salzbourg (groupe D)Stade Wals-Siezenheim30 200 places.

Vienne (groupe B)Stade Ernst-Happel49 825 places.

Klagenfurt (groupe B)Stade Wörthersee30 000 places.

Berne (groupe C)Stade du Wankdorf31 783 places.

VeveyCamp de basedes Bleus

FOOTBALL EURO 2008

PAYS-BAS

Kuyt dansles trenteMARCO VAN BASTEN, le sélec-tionneur des Pays-Bas, a communi-qué hier une première liste de trentejoueurs en vue de l’Euro. Il réduirason groupe à vingt-six noms le16 mai puis à vingt-trois le 28 mai,date limite fixée par l’UEFA. Pasd’absence notable, pas d’apparitionétonnante : aucune surprisen’émane de cette préliste, cequ’avait d’ailleurs annoncé Van Bas-ten. Non retenus fin mars lors dumatch amical face à l’Autriche (4-3),Dirk Kuyt et Arjen Robben font leurretour, mais le premier nommé n’estpas certain de figurer parmi les vingt-trois, tant la concurrence est vive enattaque. Van der Sar rejoindra sespartenaires après la finale de la Liguedes champions. Les Pays-Bas enta-meront leur préparation le 20 mai àNoordwijk et joueront trois ren-contres amicales, face à l’Ukraine (le24 mai à Rotterdam), le Danemark(le 29 mai à Eindhoven) et le pays deGalles (1er juin à Rotterdam). Ilsrejoindront leur camp de base deLausanne le 3 juin. – S. K.

LA LISTEGardiens de but : Boschker(FC Twente), Van der Sar (ManchesterUnited, ANG), Stekelenburg (Ajax),Timmer (Feyenoord).Défenseurs : Bouma (Aston Villa,ANG), De Cler (Feyenoord), Emanuel-son (Ajax), Heitinga (Ajax), Jaliens (AZAlkmaar), Mathijsen (Hambourg,ALL), Melchiot (Wigan, ANG), Ooijer(Blackburn Rovers, ANG).Milieux de terrain : Afellay (PSVEindhoven), Van Bronckhorst (Feye-noord), Engelaar (FC Twente), De Jong(Hambourg, ALL), Landzaat (Feye-noord), Maduro (Valence, ESP), See-dorf (AC Milan, ITA), Sneijder (RealMadrid, ESP), Van der Vaart (Ham-bourg), De Zeeuw (AZ Alkmaar).Attaquants :Babel (Liverpool, ANG),Huntelaar (Ajax), Koevermans (PSVEindhoven), Kuyt (Liverpool, ANG),Van Nistelrooy (Real Madrid), Van Per-sie (Arsenal, ANG), Robben (RealMadrid), Vennegoor of Hesselink (Cel-tic, ECO).

« La pression est très forte »MARTIN KALLEN, le directeur des opérations de l’Euro 2008,n’est pas inquiet. Juste un peu stressé par l’enjeu…« À EXACTEMENT UN MOIS jour pourjour de l’ouverture de l’Euro, avez-vous des motifs d’inquiétude ?– Mon principal souci, c’est celui d’être à lahauteur des espérances. L’Euro 2008 a explo-sé au niveau opérationnel et logistique parrapport à celui de 2004 au Portugal. L’imagede deux pays est en jeu. La pression pour quecela soit une réussite est donc très forte. Del’intérieur comme de l’extérieur.– Les enjeux dépassent donc large-ment le cadre du sport ?

– On est loin du sport, c’est clair. Politique-ment, cet Euro est très important. C’est leplusgrand événement organisé par la Suisse etl’Autriche, deux bonnes voisines qui n’ontpas beaucoup de choses en commun, maisqui ont su mettre leurs compétences en com-mun.– La taille des stades a tout de mêmelongtemps fait débat tout comme lefaible nombre de places attribuéesaux supporters ?– C’est inexact. Nous avons eu exactement

10,3 millions de demandes de billets et nousen avons mis 1,05 million en circulation. Autotal, plus de 75 % des places disponibles ontété attribués aux supporters. Cela correspondà une moyenne de 33 % des places venduesau public et de 38 % attribuées aux associa-tions concernées par la rencontre en ques-tion. Au travers de différents concours, lessponsors ont également redistribué environ10 % des billets. Comme la demande a étédix-huit fois plus importante qu’au Portugal,

beaucoup de gens ont été déçus. Même enSuisse, cela a été difficile d’expliquer que toutle monde ne pourrait pas assister à desmatches de l’Euro.

– Qu’est le sentiment qui domine àtrente jours du jour J ?– Je ressens un peu de stress, bien sûr. Mais ilme tarde que cela commence. Tout le mondeest prêt. Il faut maintenant que l’on siffle lecoup d’envoi. Fini l’entraînement. J’en suisconvaincu, cet Euro sera un succès. » – E. C.

SÉCURITÉ

La Suisse sous tensionDes incidents ont émaillé des rencontres du Championnat suisse, la semaine passée.Inquiétant pour l’Euro ?LA SÉCURITÉ ne devait pas être unthème majeur pour les organisateursde l’Euro. Un voyage de presse àl’intention des médias européensavait bien été mis sur pied les 24 et25 avril, en Suisse. Pour rappeler larègle qui prévaudra en juin, celle des3D : dialoguer, désamorcer,défendre. Et montrer la sérénité desautorités locales à quelquessemaines de l’événement qui devraitdrainer environ 5 millions de visi-teurs en Suisse et en Autriche alorsque seulement 1 050 000 billetsétaient disponibles.Mais vendredi dernier, des incidentscomme la Suisse en connaît très rare-ment ont douché l’optimismeambiant. À Berne, où les Young Boysrecevaient Neuchâtel, les forces del’ordre ont dû employer des gaz irri-tants et des balles en caoutchoucpour rétablir le calme après le matchremporté par les visiteurs (3-1). Unpolicier a dû se rendre à l’hôpitalpour y recevoir des soins à une main.La vitre d’un car de supporters neu-châtelois a été brisée. Quelques per-sonnes ont été interpellées avant

d’être relâchées. « Tout le monde enparle, ce n’est vraiment pas une trèsbonne pub à un mois de l’Euro »,regrette Olivier Cochet, le respon-sable communication de la police ducanton de Berne.Du coup, un dispositif renforcé a étémis en place, hier soir, pour la venueau stade de Suisse du GrasshopperZurich. Cette rencontre était en effetcelle du dernier espoir dans la courseau titre pour Berne.

Klagenfurt,le point chaud

À Bâle, en marge de FC Bâle - FCZurich (4-0), le parc Saint-Jacques a« été le théâtre de scènes dignes duFar-West », rapporte la Tribune deGenève. Quarante-cinq personnesont été légèrement blessées. Troisd’entre elles, dont un policier, ont dûêtre hospitalisées. Dans le stade, dessupporters zurichois avaient lancésur ceuxde Bâle des fumigènes intro-duits illégalement. Deux personnesont été blessées. L’escalade n’estpeut-être pas finie. Samedi, Bâleaccueille Berne…

« Bien sûr, ces problèmes nousennuient, admet Martin Jäggi, quiest chargé du dossier sécurité enSuisse pendant l’Euro. Nous espé-rons que la police va trouver ceux quiont semé la terreur. Mais en ce quinous concerne, nous ne changeronsrien dans notre organisation pourl’Euro. Et puis, les supporters dessélections sont d’autres suppor-ters. »Günther Marek, le coordinateur desopérations de sécurité auprès duministère de l’Intérieur autrichien,estime de son côté que « ce qui s’estpassé en Suisse n’est pas du toutinquiétant. Il s’agit d’une affaire dereprésailles entre hooligans qui n’arien à voir avec l’Euro. En France,vous avez parfois des problèmesavec les supporters du PSG ou deMarseille mais jamais avec ceux quisuivent l’équipe nationale. C’estpareil dans les autres nations ».L’observatoire suisse du hooliga-nisme a dressé sa liste noire et a toutde même conseillé aux forces depolice de se méfier des effets del’alcool sur les supporters tchèques

et suisses ainsi que des menaces deviolence en dehors des stades quefont planer la présence de certainsfans turcs.En fait, les points chauds se situenttous à Klagenfurt, dans le sud del’Autriche, où se disputeront troismatches du groupe B : Allemagne-Pologne le 8 juin, Allemagne-Croatie

le 12 et Croatie-Pologne le 16. Undispositif renforcé a d’ores et déjàété prévu dans et autour du StadeWörthersee. « Nous sommes prêts àaffronter les éventuels problèmes deviolence pendant l’Euro », conclutMartin Kallen, le directeur des opé-rations de l’Euro 2008.

RAPHAËL RAYMOND (avec E. C.)

Les Bleus, un mois avantL’Euro 2008 commence dans trente et un jours et, pour Domenech, l’heure des choix est proche. État des lieux.DANS UN MOIS TOUT JUSTE, le7 juin prochain à 18 heures, la Suisseet la République tchèque lancerontl’Euro 2008 à Bâle. Ce sera le premierdes 31 matches qui meubleront letournoi austro-suisse, jusqu’à lafinale, jouée le 29 juin à Vienne. LesBleus, dans la poule la plus terrible,où les attendent les Pays-Bas et l’Ita-lie, se jetteront dans la bataille le9 juin contre la Roumanie, à Zurich.Ce mercredi matin, l’équipe deFrance est donc à 33 jours de cettepremière rencontre, qui passe pourla moins ardue. Voilà un sentimenttrompeur contre lequel RaymondDomenech se bat depuis le tirage ausort. Pour éviter une entrée enmatière rédhibitoire, genre Sénégal

2002, la France devra être au toptout de suite.

LE STAGE DE TIGNES :QUAND ET COMBIEN ?

Les Bleus respecteront la tradition :ils prépareront l’Euro à Tignes, dansles Alpes. Mais quand iront-ils etcombien seront-ils ? Le staff desBleus a prévu de se réunir le mercredi14 mai pour arrêter les dates dustage et le nombre des invités. Onconnaîtra alors les finalistes de laCoupe de France, programmée le24 mai, ce qui plonge le sélection-neur dans un ravissement sans fin. Sil’OL devait se rendre à Saint-Denis,de nombreux candidats à la liste desvingt-trois seraient concernés (Cou-

pet, Clerc, Squillaci, Boumsong, Tou-lalan, Govou, Benzema, Ben Arfa,voire Réveillère), soit, grosso modo,un tiers du contingent.Dans un tel cas de figure, partir àTignes le 21 mai, comme c’était pré-vu à l’origine, aurait-il encore unsens ? D’autant que, ce mercredi-là,Évra, Makelele, Malouda et Anelka(Silvestre ?) seront à Moscou pour lafinale de la Ligue des championsentre Chelsea et Manchester United.Seule une victoire de Sedan ce soir àGerland semble pouvoir empêcher lestage de démarrer le 24 pour durerjusqu’au 30. Une fois dans sa vie,Domenech verrait-il un bon côté àune défaite de Lyon ? Il resteraensuite à fixer le nombre des élus.

Vingt-trois et quelques-uns restéschez eux mais prêts à prendre le trainen marche au cas où ? Vingt-sept ou28, dont une partie prévenue de sonstatut de simple recours ? S’il nechange pas d’avis, Domenech doitdivulguer sa liste, élargie ou non, le18 mai sur Téléfoot.

GARDIENS :LE STATU QUO

Sauf surprise, le sélectionneur nedevrait pas bousculer une hiérarchieà laquel le i l semble teni r :1. Coupet ; 2. Landreau ; 3. Frey.Encore excellent dimanche contreBordeaux (1-2), Steve Mandandapeut-il venir chatouiller le trio ? LeMarseillais a, lui aussi, vécu des

moments difficiles, ne serait-cequ’avec les A’ face au Mali (3-2).Domenech devrait rester fidèle à saligne de conduite.

DÉFENSEURS :L’INCERTITUDE ESCUDÉ

Sagnol, Thuram, Gallas, Escudé, Abi-dal et Évra faisaient figure de par-tants certains après France-Angle-terre (1-0). Depuis, la situation deJulien Escudé s’est fragilisée. Ledéfenseur central duFC Séville a pas-sé la journée d’hier avec Jean-ClaudePaclet, le médecin de l’équipe deFrance, pour établir la gravité d’uneblessure à l’aine. Escudé venait dereprendre contre Valladolid (2-0),après quatre semaines d’arrêt dues à

un décollement de l’aponévrose.« Je n’ai aucune idée du temps queprendra la guérison mais je restecandidat », nous déclarait le Sévillanlundi. En cas de forfait d’Escudé,Mexès, Boumsong et Squillaci sontau premier rang pour prendre lesdeux places encore vacantes endéfense centrale.À gauche et sauf pépins, Abidal etÉvra seront du voyage. Mais, enl’absence d’un gaucher en défensecentrale (si Escudé renonce), Dome-nech ne sera-t-il pas tenté d’emme-ner Gaël Clichy, considérant qu’ilpourrait avoir besoin d’Abidal dansl’axe ? À suivre. À droite, derrièreSagnol, qui a retrouvé du temps dejeu malgré ses démêlés avec Hitzfeld

à Munich, Clerc a toujours une lon-gueur d’avance sur Sagna, lequel arepris après son entorse à la chevilledroite.

MILIEUX DÉFENSIFS :LA BANDE DES QUATRE

Makelele, Vieira, Lassana Diarra etToulalan sont sur le pont. Vieira estun capitaine qui, à l’Inter, enchaîneles grosses performances (Fiorenti-na, 2-0) et les matches ratés (MilanAC, 1-2). Mais il viendra en Suisseavec sa connaissance du hautniveau. C’est le cas également deMakelele. Toulalan est revenu deblessure et Lassana Diarra a rattra-pé, à Portsmouth, le temps perdusans jouer à Arsenal.

MILIEUX EXCENTRÉS :UN SACRÉ CASSE-TÊTE

Ribéry n’a pas de rival, Govou lecomplétera bien. À gauche, Malou-da est de retour. Il vient de marquerson deuxième but en Premier Leagueavec Chelsea (à Newcastle, 2-0). Saplace est garantie. Ensuite ? Çadevient beaucoup plus compliqué. Il

reste en gros une place pour BenArfa, Nasri, Rothen ou Valbuena quiportent tous leur fardeau actuelle-ment : peu titularisés, blessés ou àl’écart de leur meilleure forme. Celase jouera sur le fil, sans doute entreBen Arfa et Nasri.

ATTAQUANTS :UN MATCH

CISSÉ-TREZEGUET ?

Henry, auteur de deux buts ce week-end, Benzema et Anelka peuventéchanger leurs euros pour des francssuisses. Mais qui sera le quatrièmeattaquant si on part du principe queDomenech ne rognera pas le secteurau profit d’un milieu offensif deplus ? Ça se jouera entre Djibril Cis-sé, efficace ces derniers temps et quia les faveurs du sélectionneur, etDavid Trezeguet (meilleur buteur dela Serie A avec le Génois Borriello,19 buts), qui les a beaucoup moins.Saha, trop souvent blessé, et Sina-ma-Pongolle sont plus loin. L’Euro,lui, l’est de moins en moins.

JEAN-MARC BUTTERLIN

Franck Ribéry et Nicolas Anelka (à gauche) avaient mené l’attaque tricolore lors de la victoire (1-0) face à l’Angleterre, le 26 mars dernier à Saint-Denis. Ils sont déjàcertains d’être de l’aventure austro-suisse. Mais la liste des vingt-trois est loin d’être bouclée. (Photo Didier Fèvre)

TROPHÉES UNFP

Correa remplace GourcuffÀ sa grande surprise, Pablo Correa a appris hier qu’il faisait finalement partiedes entraîneurs nommés pour le titre de meilleur entraîneur de Ligue 1,décerné dimanche prochain lors de la soirée des Trophées de l’Unionnationale des footballeurs professionnels (UNFP). Le technicien de Nancyremplace Christian Gourcuff, celui de Lorient, qui figurait par erreur dans laliste communiquée jeudi par l’UNFP… Le syndicat des entraîneurs(UNECATEF), qui s’est aperçu de la gaffe, a prévenu l’ASNL par fax et a mêmeretrouvé le coupable. « Une erreur s’est glissée dans le journal L’Équipe » ,précise-t-il (sic). Hier après-midi, sur le site Internet de l’UNFP, Gourcuff étaitpourtant toujours en bonne compagnie aux côtés de Blanc (Bordeaux), Gerets(Marseille) et Puel (Lille), les autres nommés. Le Lyonnais Alain Perrin, lui, n’yétait toujours pas et, apparemment, ce n’est pas une coquille. – L. D.

FC NANTES

Michel « intéressé »Henri Michel a reconnu hier qu’ilétait « intéressé » par un poste demanager sportif au FC Nantes quiaurait fait son premier choix del’ancien sélectionneur de l’équipe deFrance (voir L’Équipe d’hier). « Il estévident que Nantes, où j’ai fait toutema carrière de joueur, n’est pas unclub comme un autre pour moi, aexpliqué l’ancien sélectionneur de laCôte d’Ivoire et du Maroc (60 ans).

Cela peut m’intéresser, mais il y abeaucoup de choses à régler, les casMichel Der Zakarian et BaptisteGentili. Il y a plein d’obstacles. » « Jen’ai pas encore rencontré Kita, aassuré l’ancien capitaine des Canaris,qui vit actuellement au Liban et quibénéficie d’une autre proposition àl’étranger. Je suis dans l’attente.Pour le moment, il n’y a rien deconcret. »

Halilhodzic : « Je n’ai jamais vouluque Fiorèse parte »Vahid Halilhodzic a tenu à réagir aux propos de Fabrice Fiorèse parus dansnotre édition d’hier. L’ancien entraîneur du PSG assure qu’il n’a pas vouluexclure son ancien joueur, parti à Marseille en août 2004 : « Fabrice Fiorèsedit que je l’ai viré pour se justifier. Parce qu’il a compris qu’il a fait l’une desplus grandes erreurs de sa carrière. La vérité, c’est qu’à deux jours de la findu mercato il est venu dans mon bureau, et m’a dit qu’il en avait marre, qu’ilse sentait seul, que ses amis étaient partis et qu’il devait quitter le groupe.Mais il n’y avait aucune revendication, contrairement à ce qu’il dit. J’ai alorsfait venir Pauleta, Pierre-Fanfan et Alonzo pour que Fiorèse leur répète cequ’il m’avait annoncé. Ils étaient surpris. J’ai su après que Marseille l’avaitcontacté. Je n’ai jamais voulu qu’il parte. Je lui ai dit que c’était une trahisonvis-à-vis de l’équipe. Je voulais qu’il passe la saison en CFA, c’est vrai, surtoutqu’on venait de le prolonger et de revaloriser son contrat. Mais Francis Grailleet Canal + ne voulaient pas le conserver dans ces conditions. » – D. D.

� BAUP GAGNE EN APPEL CONTREBORDEAUX. – Élie Baup a gagné enappel face aux Girondins, confirmantainsi le premier jugement. Enpremière instance, le conseil desprud’hommes de Bordeaux lui avaitdéjà accordé 2,5 M� de dommageset intérêts pour rupture abusive decontrat, suite à son renvoi enoctobre 2003 de Bordeaux.L’entraîneur toulousain se voitconforté dans ses droits après cinqannées de procédure. « Nousprenons acte, nous allons lire etanalyser le détail et les motivationsde cette décision avant de seréserver toutes les possibilitésd’aller ou pas en cassation », acommenté Alain Deveseeler,le directeur général du clubgirondin. – L. L.� EURO 2008 : LES 23 CROATES. –Slaven Bilic, le sélectionneur croate,a rendu publique la liste desvingt-trois joueurs qu’il emmènera àl’Euro. Trois joueurs évoluant en L 1y figurent : les deux MonégasquesPokrivac et Leko et le gardienlensois Runje. La liste. – Gardiens :Pletikosa (Spartak Moscou/RUS),Runje (Lens), Galinovic(Panathinaïkos/GRE). Défenseurs :Corluka (Manchester City/ANG),Simic (AC Milan/ITA), R. Kovac(Borussia Dortmund/ALL), Simunic(Hertha Berlin/ALL), Knezevic(Livourne/ITA), Vejic (Tomsk/RUS).

Milieux : Pranjic (Heerenveen/HOL),Pokrivac, Leko (Monaco), N. Kovac(Salzbourg/AUT), Modric, Vukojevic(Dinamo Zagreb), Srna (ChakhtiorDonetsk/UKR), Kranjcar(Portsmouth/ANG), Rakitic (Schalke04/ALL). Attaquants : Petric(Borussia Dortmund/ALL), Olic(Hambourg/ALL), Budan (Parme/ITA),Klasnic (Werder Brême/ALL), Kalinic(Hajduk Split). En réserve : Panic(Salzbourg/AUT), Sharbini(Rijeka). – J.-P. Riv.� AUXERRE NE CONSERVERA PASMUNTEANU. – Prêté par Wolfsburg(D 1 allemande) depuis fin janvieravec option d’achat, Vlad Munteanune sera pas conservé par Auxerre, oùle milieu offensif roumain de 27 ansn’a pas réussi à s’imposer. – F. L. D.

� THIAW SOUS MANDAT D’ARRÊTPOUR VIOLENCES CONJUGALES. –Pape Thiaw, l’attaquant sénégalaisde Créteil (N) a été condamné hierpar le tribunal correctionnel deGrasse à un an de prison ferme pourviolence conjugale. En novembre, ilavait insulté et frappé son épousequi était rentrée tardivement à leurdomicile cannois. Placé sous contrôlejudiciaire, l’ancien joueur deSaint-Étienne, Strasbourg et Metzavait reconnu les faits mais ne s’estpas présenté à l’audience hier. Unmandat d’arrêt a été lancé contrelui.

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Samedi 10 mai

Aujourd’hui encore, il donne la trajectoirequ’il veut au ballon rond.Michel Platini, de sa carrière de joueurà celle de président de l’UEFA.

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RÉSULTATS

� CHAMPIONNATS DU MONDE (Séville[ESP], 3-8 mai).– HOMMES. 5 km : 1. Lurz(ALL), 54’57’’ ; 2. Dyatchin (RUS), 54’58’’ ; 3.Van Der Weijden (HOL), 54’59’’ ; 4. La Tou-rette (USA), 55’4’’ ; 5. Hein (ALL), 55’4’’ ; …17. Branda, 55’25’’ (32 classés).FEMMES. 5 km : 1. Ilchenko (RUS), 1 h 0’4’’ ;2. Seliverstova (RUS), 1 h 0’7’’ ; 3. Sutton(USA), 1 h 0’9’’ ; 4 Pechanova (RTC) et ZhengJing (CHN), 1 h 0’16’’ ; ... 9. Dietrich,1 h 0’20’’ (38 classées).DEMAIN : 25 km HOMMES et FEMMES.

� LA COMBINAISON SPEEDO AMÉLIORERAIT LESCHRONOS DE 2 %. – Selon une étude publiée par leprofesseur Jean-François Toussaint, directeur de l’Institutde recherche biomédicale et d’épidémiologie du sport, lanouvelle combinaison LZR-Racer de Speedo permetd’améliorer les chronos d’environ 2 %. Cette étude,basée sur un calcul statistique à partir de l’observationde la progression des records depuis un siècle, montrepar exemple que, sur le 50 m, « entre les trois records del’Australien Eamon Sullivan et celui d’Alain Bernard, on aeu autant de gain que lors des vingt dernières années ».

Avant l’apparition, à la mi-février, de cette nouvellecombinaison, le chercheur avait fixé les limitesphysiologiques des records à 47’’35 sur 100 m et 21’’50sur 50 m. Désormais, « on peut imaginer nager le 100 men 46’’ et le 50 m en 20’’50 ». Autre observation faitepar le chercheur : le nouveau modèle profite surtout auxnages profilées (crawl et dos) et aux femmes. Chez cesdernières, la combinaison écrase les reliefs du corps(poitrine, hanches) et « limite les surfaces turbulentes ».– (Avec AFP.)

NATATION ÉQUIPE DE FRANCE

ONLESAVAITQUITTÉS unis commeles six compagnons de la Croix-Roussedans les eaux de Dunkerque à l’arrivéed’un 100 m de feu. On ne les imaginaitcependant pas partir en vacancesensemble. Mais, après des sélectionsolympiques à tension extrême et unrepos bien mérité, les six relayeurs du4 × 100 m reprennent l’entraînementaujourd’hui… ensemble ! Jusqu’àsamedi à Saint-Raphaël, sous la hou-lette de l’entraîneur national MarcBegotti et sans leurs entraîneurs res-pectifs, on retrouvera donc deux Anti-bois (Alain Bernard et Boris Steimetz),trois Marseillais (Fabien Gilot, Frédé-rick Bousquet et Grégory Mallet) et unMulhousien (Amaury Leveaux). Sixhommes qui iront chercher l’or à Pékincet été (l’addition des quatre meilleurstemps f r anç a i s de la s a i s on

RÉSULTATSTRANSAT AG2R (Concarneau - Saint-Barthélemy, 3 710 milles, départ le 20 avril). POSITIONS(hier, à 17 heures) : 1. Troussel-Pratt (Financo) à 1 171,9 milles de l’arrivée ; 2. Tabarly-Biarnes(Athéna) à 24,5 milles du leader ; 3. Rouxel-Israël (Défi-Mousquetaires) à 24,7 m. ; 4. Krizek-Sharp (Atlantik-FT) à 66,2 m. ; 5. Treussart-Marchand (Groupe-Céleos) à 66,8 m. ; 6. Monnet-Toulorge (Degrémont-Suez) à 70,1 m. ; 7. Peron-Danet (Concarneau-Saint-Barth) à 261,7 m. ; 8.Pellecuer-Mouren (SNEF-et-Cliptol-Sport) à 261,9 m., etc.

BATEAUX TRANSAT AG2R

LA MÉTÉOROLOGIE n’est décidé-ment pas une science exacte. Il y aquelques jours, le groupe de sixbateaux emmené au nord par le tan-dem Troussel-Pratt (Financo), quioccupe le commandement de la flottedepuis le passage de l’île de Madère,semblait condamné à subir un retourrapide de ses poursuivants, décalés ausud de l’Atlantique. Les premiersaffrontaient des vents de face pénali-sants pendant que les seconds allon-geaient la foulée grâce aux effetsbénéfiques des alizés. Une accéléra-tion insuffisante, toutefois, pour com-bler la totalité du retard accumulé surles leaders. Depuis vingt-quatreheures, les « nordistes » ont touchédes vents portants, certes encorelégers mais bien mieux établis que ceque les fichiers de prévisions leur attri-buaient. De quoi redonner hier, aprèsseize jours de course depuis Concar-neau, le sourire à ThomasRouxel (Défi-Mousquetaires), 3e avec Erwan Israël :« Les conditions se sont nettementaméliorées. La mer s’est aplatie, levent a adonné et souffle à huit nœuds.Nousavons “envoyé” le spi aux allures

de largue serré. On respire un peu et çachange par rapport aux dures journéesde louvoyage que nous venons devivre. On peut maintenant envisagerde retrouver les “sudistes” à quelquesmilles de l’arrivée. » Un regaind’enthousiasme que partage NicolasTroussel : « Beau temps, belle mer. Onfait sécher le bateau, on vérifie le grée-ment, tout est reparti comme sur desroulettes. Mon routage me fait arriverle 15 mai. Ce n’est pas fini. On va sebattre jusqu’au bout en saisissanttoutes les opportunités qui s’offrirontànous. »Huitième à 262 milles de Financo, Lau-rent Pellecuer (SNEF-et-Cliptol Sport),leader du groupe sud, n’a pourtant pasabdiqué : « On verra si les “nordistes”arrivent à poursuivre leur option maisje crois plus au sud. À nous d’être

malins pour la suite. Cette course s’estdisputée en trois phases : le passage àPorto Santo (Madère), d’abord ; puis ila fallu choisir entre partir à droite ou àgauche ; e t , en f in , l e sp r i n td’aujourd’hui vers Saint-Barth’. »Pour le moment distancée, JeanneGrégoire (Banque-Populaire), 13e audernier pointage et qui avait terminé ladernière édition de la Transat AG2R(2006) sur la troisième marche dupodium, pense aussi que rien n’estdéfinitivement acquis : « Pour avoirété, il y a deux ans, bord à bord avecRoland Jourdain et Jean-Luc Nélias, jesais qu’une course n’est jamais finie. »Jeanne et son compère Gérald Véniardavaient coiffé « Bilou » (Jourdain) deseulement 3’40’’ ! Les jeux sontouverts.

DIDIER PIRON

Les jeux sont ouvertsÀ environ 1 000 milles de l’arrivée, vers le 15 mai, les deux groupes de bateaux– l’un au nord, l’autre au sud – conservent toutes leurs chances.

Les relayeurs en rangs serrés– 3’12’’32 – les situe au premier rangmondial, devant les Australiens– 3’13’’02).Une telle ambition valait bien un stagede reprise exceptionnel. « À Dun-kerque, tout juste arrivés, malgré lafrustration pour certains de ne pas êtredans les deux premiers (qualifiés à titreindividuel et à ce titre seuls titulairesdurelais en finale), quelque chose étaitdéjà en train de se dessiner, analyseBegotti, ancien entraîneur de Cathe-rine Plewinski et Franck Esposito. Cesgarçons-là ont toujours été des adver-

saires, c’est bien pour eux de se retrou-ver dans un autre contexte. Ce rendez-vous doit leur permettre de beaucoupcommuniquer entre eux et de créer unbon état d’esprit. »

Dans l’eau, ils en profiteront égale-ment pour travailler leurs passages derelais et réfléchir à l’ordre idéal danslequel ils seront alignés en séries, puisen finale, les 10 et 11 août. Le 12, Ber-nard et Gilot s’élanceront pour le100 m avec quatre supporters depoids. – P. G.

� SIX FILLES À MIMIZAN. – Joanne Andraca (Hyères), Sophie De Ronchi (Mas-sy), Sophie Huber (Sarreguemines),Camille Muffat (Nice), Alena Popchanka (ParisRacing) et Hanna Shcherba (Clichy), toutes qualifiées pour les Jeux, sont réuniesdepuis lundi et jusqu’à samedi à Mimizan, dans les Landes, pour un stage organisépar Patricia Quint, l’entraîneur responsable des filles en équipe de France. Cha-cune des six jeunes femmes regagnera ensuite sa base d’entraînement.

� MANAUDOU ET MONGELREPLONGENT AUJOURD’HUI. –Après dix jours de pause pour seremettre de Championnats de Francemouvementés, Laure Manaudouretrouve ce matin la piscine de l’Ill-berg, à Mulhouse, pour un premierentraînement à 7 h 30. Qualifiée pourtrois épreuves aux Jeux Olympiques dePékin (400 m, 100 m dos et 200 m dos),la jeune femme entame trois moisdécisifs. Pour tenir la cadence àl’entraînement, Manaudou pourracompter sur le soutien des quatreautres Mulhousiens invités en Chine :le recordman d’Europe du 50 m Amau-ry Leveaux (en stage à parti rd’aujourd’hui à Saint-Raphaël avec lesrelayeurs du 4 × 100 m), la cham-pionne d’Europe du 200 m papillonAurore Mongel, le brasseur JulienNicolardot et le dossiste Benjamin Sta-siulis.

FOOTBALL ESPAGNE (37e journée) REAL MADRID - FC BARCELONE

La frustration d’HenryLe Français, que sa première saison au Barça laisse sur sa faim, assure n’avoir rien décidé quant à son avenir.

IL ÉTAIT DIT QUE LE BARÇA, qui,pour la deuxième année consécutive,clôture son exercice 2007-2008 viergede titre, ne s’épargnerait aucun mal-heur cette saison. Ce soir vers22 heures, les Blaugrana devronteffectuer une haie d’honneur à Santia-go-Bernabeu pour fêter les championsmadrilènes.C’est dans ce contexte particulier queThierry Henry, qui avait passé le matchaller, le 23 décembre 2007, sur le bancde touche, tout juste remis de sa bles-sure au dos, s’apprête à disputer sonpremier clasico.« Je pense que notre défaite du matchaller (0-1, 17e journée) a été le tour-nant de la saison, analyse-t-il. Engagnant, nousaurions pu revenir àunelongueur des Madrilènes et leur mettrela pression. Avec sept points de retard,on ne les a plus revus. »Comble de l’humiliation dans la rivali-té exacerbée qui oppose les deuxgéants de la Liga, les Barcelonaisdevront donc former un pasillo (unehaie d’honneur) pour saluer les cham-pions d’Espagne 2008. « C’est vrai,cela tombe plutôt mal, sourit Henry. Cesera bizarre. D’un autre côté, les rug-bymen saluent de la sorte leurs adver-saires à la fin du match. Nous, on vasurtout à Madrid pour essayer degagner. »

« Jamais mesproblèmes personnelsn’ont interféré »

Si le Real reçoit son rival sans aucunepression, Barcelone espère toujourschiper la deuxième place à Villarreal,synonyme d’un accessit direct pour laLigue des champions. L’affaires’annonce toutefois compliquée,sachantque les Catalans accusent toutde même un déficit de quatre pointspar rapport aux copains de Pires, àtrois matches du verdict final. À Barce-lone, les places d’honneur ne suffisentpas à taire les critiques.À ce petit jeu des bilans, Henry netourne pas le dos à ses responsabilités,mais réfute l’idéed’un échec.« Masai-son n’a pas été extraordinaire, admet-il. Elle fut en dessous de la moyenne.

� PLANCHE RS : X : L’EUROPEÀ BREST. – Aux Championnatsd’Europe de planche à voileolympique RS : X (qui se disputent àBrest jusqu’à samedi), FaustineMerret, qui avait abandonné larécente Semaine olympique deHyères en cours de route, s’est« rassurée ». Hier, après cinqmanches courues, la championneolympique des Jeux d’Athènesoccupait la 3e place du classementgénéral, derrière la PolonaiseKlepacka, l’Espagnole Alabau etdevant Charline Picon, sa suppléantepour les Jeux de Pékin.

Plus encore que le résultat lui-même,c’est sa régularité qui a confortéFaustine Merret : « Cela me redonneconfiance, expliquait-elle, j’ai réussià revenir dans le coup à la foistechniquement et tactiquement. Toutcela est positif. » Chez les hommes,après cinq régates également, JulienBontemps occupait la deuxièmeplace au général, derrière lePortugais Joao Rodriguez et devantQuentin Henry. Aujourd’hui, ce serajournée de repos, avant les ronds oret argent, demain et après-demain,puis les medal races, samedi.

Ronaldinho K.-O. pour le foot ?Selon le journal gratuit ADN, du puissant éditeur Grupo Planeta, Ronaldinho, enphase de récupération depuis plus d’un mois (adducteurs), serait fini pour le foot.Le Brésilien aurait passé la semaine dernière une visite médicale discrète à la cli-nique privée Delfos de Barcelone, en empruntant une porte dérobée à 1 h 30 dumatin. Elle aurait eu lieu à titre privé, dans le cadre d’un éventuel transfert. « Sonétat physique est bien pire que ce que l’on pense » et le joueur « est K.-O. pour lefootball de haut niveau », écrit le journal, deux jours après que Silvio Berlusconi adéclaré ne plus vouloir du Brésilien pour l’AC Milan. Le Barça a précisé hier ne riensavoir de ces tests médicaux. – F. T.

C’est clair et net. On est toujours unpeu frustré lorsqu’on ne parvient pas àse montrer sous son meilleur visage.J’aurais pu parler d’échec si j’avais dis-puté 36 matches dans l’axe. À

quelques exceptions près (Saragosse,La Corogne ou le match aller contreLyon), cela n’a pas été souvent le cas,même durant l’absence de Sam(Eto’o). »

Dans le registre des dysfonctionne-ments, le Français regrette encored’avoir eu à se justifier publiquementquant à sa situation à Barcelone, deuxjours après la défaite au Camp Nou(1-2, 27e journée) face à Villarreal.

« Si j’ai donné une conférence de

� ÉCOSSE(34e journée,matchenretard).– AUJOURD’HUI: GlasgowRangers (2)- Motherwell (3).� ITALIE (Coupe, demi-finales retour). – AUJOURD’HUI : Lazio Rome - InterMilan (aller : 0-0) ; DEMAIN : Catane - AS Rome (aller : 1-0).

AUJOURD’HUI

Betis Séville - ValladolidGetafe - AlmeriaRecreativo Huelva - VillarrealLa Corogne - LevanteValence CF - SaragosseReal Madrid - FC BarceloneMajorque - OsasunaMurcie - Athletic BilbaoSantander - FC Séville

DEMAIN

Espanyol Barcelone - Atlético MadridClassement : 1. Real Madrid, 78 pts ; 2.Villarreal, 68 ; 3. FC Barcelone, 64 ; 4.Atlético Madrid, 58 ; 5. Santander, 56 ; 6.FC Séville, 55 ; 7. Majorque, 50 ; 8. Alme-ria, 49 ; 9. La Corogne, 49 ; 10. EspanyolBarcelone, 48 ; 11. Athletic Bilbao, 46 ;12. Betis Séville, 45 ; 13. Valence CF, 42 ;14. Valladolid, 42 ; 15. Getafe, 42 ; 16.Saragosse, 41 ; 17. Rec. Huelva, 40 ; 18.Osasuna, 40 ; 19. Murcie, 30 ; 20.Levante, 26.Le Real Madrid est champion et qualifiépour la Ligue des champions.Levante et Murcie sont relégués en Deu-xième division.

presse, c’est simplement pour rétablircertaines vérités après que les proposde Robert (Pires) ont été déformés (*).Je n’ai jamais dit que je ne me sentaispas bien à Barcelone.

J’aime cette ville. Il y fait beau et je m’ysens bien. J’ai simplement déclaré queparfois, je dis bien parfois, il n’est pasévident pour un père de ne pas voir safille souvent.

Jamais mes problèmes personnelsn’ont interféré avec mes performances

sur le terrain. J’ai déjà connu des pro-blèmes dans ma vie qui ne m’ont pasempêché d’être bon sur le terrain. Demême, il m’est arrivé d’être mauvaissans raison particulière. » S’il n’a paslieu de se satisfaire de sa première sai-son barcelonaise, malgré seize butsinscrits, Henry ne veut y voir que desraisons sportives.

Si les clubs anglais, comme Chelsea ouNewcastle, se disent prêts à l’accueillirà bras ouverts, Henry juge prématuré

de se prononcer sur son avenir. Quitterla Catalogne cet été lui laisserait sansdoute un goût d’inachevé. Mais nousn’en sommes pas encore là. « Contrai-rement à ce que j’ai pu lire, je n’aijamais dit que je restais ni que je par-tais, tient-il à préciser. Il me reste troisansde contrat. Pour l’instant, je suis unjoueur de Barcelone. Si on ne veut plusde moi ici, si je ne rentre plus dans lesplans, j’aviserai. Pour l’heure, ma prin-cipale préoccupation est de bien determiner la saison, avant une autregrande échéance, l’Euro, où il faudraêtre costaud. »

JÉRÔME LE FAUCONNIER

(*) Au soir de la victoire de Villarrealsur Barcelone (2-1, 27e journée, le9 mars 2008), Robert Pires a notam-ment déclaré au sujet de ThierryHenry :« Je ne le sens pasà l’aise. On lesent perturbé, gêné. Il ne faut pas luijeter la pierre. On lui demande d’évo-luer dans un autre registre que celuid’Arsenal. »

Guardiola prochain entraîneurAprès cinq heures de délibéré, les dirigeants du Barça ont choisi lundi soir JosepGuardiola, actuel coach de l’équipe réserve, pour remplacer l’entraîneur FrankRijkaard la saison prochaine. L’ancien milieu de terrain de la « dream team » desannées 90 prolongera la philosophie de jeu de son ex-coach, Johan Cruyff, tou-jours très influent au sein du club. La décision doit être entérinée définitivementdemain par le directoire du club. – F. T.

AUJOURD’HUI, 22 HEURES,STADE SANTIAGO-BERNABEU

REAL MADRID : Casillas – Ramos, Pepe, Heinze, Marcelo – M. Diarra, Gago – Rob-ben, Guti, Robinho – Raul (cap.). Entraîneur : B. Schuster.BARCELONE : Valdés – Zambrotta, Puyol (cap), Marquez, Abidal – Xavi, Y. Touré,Gudjohnsen – Messi, Bojan, Henry. Entraîneur : F. Rijkaard.

À l’aller, il avait été absent et le Real Madrid s’était imposéà Barcelone (1-0). Pour Thierry Henry, c’était le« tournant » : « En gagnant, nous aurions pu revenir à unelongueur des Madrilènes et leur mettre la pression. Avecsept points de retard, on ne les a plus revus. »(Photo Stéphane Mantey)

ALLEMAGNE (32e journée)HIER

BOR. DORTMUND 3-2 VfB STUTTGARTTinga (35e) M. Gomez (55e, 83e)Frei (59e, 79e)

BOCHUM 0-3 SCHALKE 04Asamoah (34e)

Rakitic (67e)Bordon (85e)

HANOVRE 3-0 HANSA ROSTOCKBalitsch (19e)Rosenthal (47e, 87e)

KARLSRUHE 1-1 COTTBUSBuck (65e) Rivic (60e)

AUJOURD’HUI

Hambourg - Werder BrêmeLeverkusen - Hertha BerlinBayern Munich - BielefeldEintracht Francfort - WolfsburgNuremberg - Duisburg

ClassementPts J. G. N. P. p. c. Diff.

1. Bayern Munich ... 67 31 19 10 2 59 18 +412. Schalke 04 .......... 58 32 16 10 6 52 32 +203. Werder Brême ... 57 31 17 6 8 67 44 +234. Hambourg ...... 51 31 13 12 6 40 23 +175. VfB Stuttgart 51 32 16 3 13 55 51 +46. Leverkusen .... 48 31 14 6 11 54 36 +187. Hanovre .......... 46 32 12 10 10 49 50 -18. Wolfsburg ...... 45 31 12 9 10 47 42 +59. Karlsruhe ....... 43 32 11 10 11 37 43 -6

10. Eintr. Francfort ..... 43 31 11 10 10 37 44 -711. Bor. Dortmund ...... 39 32 10 9 13 46 56 -1012. Hertha Berlin ..... 38 31 10 8 13 35 39 -413. Bochum ......... 38 32 9 11 12 44 51 -714. Cottbus .......... 33 32 8 9 15 33 52 -1915. Bielefeld ......... 32 31 8 8 15 31 54 -2316. Duisbourg ...... 29 31 8 5 18 32 46 -1417. Nuremberg .... 28 31 6 10 15 33 48 -1518. Hansa Rostock ... 27 32 7 6 19 27 49 -22

LeBayernMunichest championetqualifiépour la Ligue des champions.

PROCHAINE JOURNÉE. – Samedi10 mai : Wolfsburg-Stuttgart, Duisburg-Bayern, Rostock-Leverkusen, Berlin-Nuremberg, Cottbus-Hambourg, Karls-ruhe - Bochum, Bielefeld-Dortmund,Brême-Hanovre, Schalke 04 - Francfort.

BUTEURS. – 1. Toni (Bayern Munich),21 buts, etc.

� PAYS-BAS (play-offs). – Barragepromotion-relégation. AUJOUR-D’HUI : La Haye (D 2) - Venlo. (aller : 1-0).

SUISSE (35e journée)HIER

Aarau-Lucerne .................................. 2-1FCZurich-Saint-Gall........................... 1-0Sion-Thoune ...................................... 5-0NeuchâtelXamax- FCBâle ................. 2-2YoungBoysBerne-Grasshopper ........ 2-0Classement : 1. FC Bâle, 71 pts ;2. Young Boys Berne, 70 ; 3. FC Zurich,55 ; 4. Grasshopper, 51 ; 5. Aarau, 46 ;6. Lucerne, 44 ; 7. Sion, 43 ; 8. Neuchâtel,38 ; 9. Saint-Gall, 33 ; 10. Thoune, 26.Saint-Gall et Thoune sont relégués.

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TOP 14 (19e journée, match en retard) CASTRES - TOULOUSE

Toulouse à demi masquéZéro info. C’est le credo de Guy Novès avant ce derby qui n’aurait « rien d’unepriorité » face au CO… Raison de plus de se méfier côté castrais.

AUJOURD’HUI, STADE PIERRE-ANTOINE, 18 H 30(en direct sur Canal + Sport)

CASTRES : Teulet – Milford, Christophers, Marticorena, Fleming – (o) McIntyre, (m)Tillous-Borde– Bias, Tekori,Vosloo – Nallet (cap.), Capo Ortega – Saayman, Terrain,Hoeft.Entraîneurs :A.Gaillard, J.Davidson,M.McCall.Remplaçants:Bonello,Ducal-con, Faure, Barker, Tomiki, Lagardère, Bénassis ou Nanuku.TOULOUSE : Heymans – Swanepoel, Jauzion, Kunavore, Ahotaeiloa – (o) Bélie ouÉlissalde, (m) Élissaldeou Kelleher – Lamboley, Sowerby,Bouilhou (cap.) – Albacete,Pelous – Hasan, Servat, Human ou Perugini. Entraîneurs : G. Novès, Ph. Rougé-Tho-mas, Y. Bru. Remplaçants : Vernet-Basualdo, Perugini ou Human, Millo-Chluski,Dusautoir ou Nyanga, Mermoz, Médard, Donguy.Arbitre : M. Matheu (Armagnac-Bigorre).

TOULOUSE –de notre correspondant

TROIS MATCHES en dix jours. La« faute » à sa qualification pour la cin-quième finale européenne de son his-toire, le 24 mai, à Cardiff, face auMunster. Le Stade Toulousain est desortie en semaine, ce soir, à Castres,cinq jours après sa victoire devantAuch (73-12) et quatre avant un dépla-cement à Montpellier. Un triptyqueencore plus serré l’attend du 30 mai au7 juin avec un voyage à Perpignanintercalé entre sa visite à Brive et laréception de Bourgoin. Mais Toulouseen aura alors terminé sur le front conti-nental et Guy Novès devra trouver unautre argument pour refaire le coup dusilenzio stampa sur l’état de sestroupes et la composition de sonéquipe décrétée avant ce match àCastres. « Désolé… C’est vraimentune semaine particulière, avec des

échéances trop rapprochéespour com-muniquer là-dessus, plaide le managergénéral toulousain. Le seul impératifqui vaille, aujourd’hui, c’est la finale dela Coupe d’Europe. Tant pis si l’on doitperdre à Castres, à Montpellier, etmême devant Montauban pour êtrechampion d’Europe : il n’y a pas pho-to ! J’attends avant tout de laisser lemoins de plumes possible sur les deuxmatches à venir et il me tarde d’arriverà la semaine prochaine pour retrouverun rythme normal. D’ici là, on s’adap-tera au jour le jour. »

S’il n’envisage d’aligner l’équipe « laplus proche de celle de la finale » queface à Montauban, tout en persistant àse ficher « ou presque de ramener zéropoint de Castres et de Montpellier »,pourquoi s’avancer masqué à ce point,ce soir, à Pierre-Antoine ? Sauf à ambi-tionner, au contraire, d’y faire un résul-tat qui assurerait quasi définitivementsa place en demi-finales, on ne voit pas

bien. « Avec une équipe remaniée, ona sorti un bon match contre l’équipe Bd’Auch. Mais, là, c’est Castres, un toutautre calibre, élude Novès. Toutl’effectif valide est concerné cettesemaine, du plus jeune au plus vieux,sachant que certains qui ont besoin desouffler le feront et d’autres qui ontbesoin de temps de jeu en auront. »On peut penser que la plupart descadres (Élissalde, Servat, Kelleher,Pelous, Sowerby, Human et Perugini)laissés au repos contre Auch vontreprendre du service. Seul Kelleher(genou) pourrait rester aux soins etoccasionner le retour d’Élissalde à lamêlée, vu que Bézy est out (béquille) etCourrent (cuisse) encore juste. Fritz (deretour une mi-temps contre Auch, troismois après sa fracture du péroné droit)devrait souffler au profit de Kunavore(remis d’une entorse du genou gauchecontractée mi-avril à l’entraînement)alors que Du Toit (genou) demeureindisponible. Remplaçants pour Auch,Albacete, Bouilhou, Jauzion, Heymanset Ahotaeiloa devraient cette foisdébuter. De quoi augurer d’un StadeToulousain compétitif face à unCastres Olympique à l’égard duquelNovès ne tarit pas d’éloges. « Uneénormeconquêteautour de Nallet, desailiers très vifs, un gros buteur… Lapalette est complète et on sent la pattede Gaillard dans ce renouveau. Je luitire monchapeau, c’estun monsieur. »

JÉRÔME LECLERC

EN DIRECT DU TOP 14ALBIFilitoga souffre toujours de son élon-gation au mollet et devra encoreobserver un repos de trois semaines.Incertitudes pour Martin Gady (ver-tèbres cervicales) et Vincent Clément(déchirure aux ischio-jambiers). Méla,touché au visage et au dos, a pureprendre l’entraînement. – J.-P. D.

AUCHBlessés contre Clermont le 26 avril,Robins Tchale-Watchou (ligaments dugenou) et Naas Olivier (côte fracturée)seront indisponibles jusqu’à la fin de lasaison. – L. B.

BAYONNEJournée d’entraînement complètehier, sous une chaleur caniculaire. Pen-dant ce temps, Francis Salagoïty conti-nue son tour d’horizon des entraîneurssusceptibles de rejoindre les Ciel etBlanc l’an prochain : hier, un rendez-vous était fixé avec l’Australien DavidKnox, actuellement à la tête desarrières du Leinster. – N. B.

BIARRITZAprès une journée de repos hier, lesjoueurs biarrots prennent ce matin laroute de Capbreton pour trois jours destage à huis clos. Ils ne rentreront quevendredi soir, à l’heure d’accueillir leleader clermontois. – N. B.

BRIVEReprise des entraînements collectifshier. Cohen, Sid et Davies ont retrouvéle terrain. Aujourd’hui, une séancespécifique sur la défense est au pro-gramme. Demain, repos. – C. M.

BOURGOINLes Berjalliens se sont entraînés à deuxreprises hier. Le mercredi 21 mai, leCSBJ effectuera un entraînement délo-calisé à Villefranche-sur-Saône, dansle cadre des bonnes relations qu’ilentretient avec les clubs voisins.– E. C.

ClassementPts J. G. N. P. p. c. B.— — — — — — — —

1. Clermont ....... 77 20 16 0 4 571 286 132. Toulouse ....... 71 19 15 0 4 554 255 113. St. Français . 65 20 15 0 5 480 321 54. Perpignan. 61 20 13 2 5 375 287 55. Biarritz..... 53 20 11 1 8 264 240 76. Castres.... 51 19 11 0 8 394 365 77. Montauban. 46 20 9 0 11 321 339 108. Montpellier . 40 20 9 0 11 326 412 49. Bayonne.. 39 20 8 1 11 325 429 5

10. Bourgoin.. 38 20 7 2 11 330 381 611. Brive........ 37 20 7 0 13 323 372 912. Albi .......... 36 20 7 1 12 307 438 613. Dax.......... 30 20 5 1 14 234 393 814. Auch........ 14 20 2 0 18 256 542 6

CLERMONTDepuis quelques jours, le jeune troi-sième-ligne Alexandre Lapandrys’entraîne avec le groupe profession-nel. Pensionnaire du pôle France àMarcoussis, il est arrivé du Creusotcette saison et évolue avec l’équipeEspoirs. Prometteur, il a été sélection-né avec les équipes de France desmoins de 19 et des moins de 20 ans.– J.-P. M.

DAXJamie Borman (1,94 m, 111 kg), deu-xième-ligne ou troisième-ligne sud-africain de Plymouth (D 2 anglaise),s’est engagé pour la prochaine saisonavec Dax. Hiriart a cessé l’entraîne-ment après avoir ressenti une douleuraux adducteurs.Vignau-Tuquet passe-ra une radio de l’épaule. Dabrin etCourtade ont repris. – R. D.

MONTAUBANArrivé de Bayonne à l’intersaison, lecentre Audrin, en fin de contrat, avaitmanifesté le désir de rejoindre lesrangs du Stade Français. Mais hier,Pierre Belloc, le directeur général duMontauban TGXV, a annoncé que lejoueur venait de signer un nouveaucontrat avec le club tarn-et-garonnais.Il s’est engagé pour deux saisons, dontune optionnelle. – R. B.

MONTPELLIERRetour de Lubbe et Boussuge. Au cœurde cette semaine consacrée à la récu-pération, avec deux demi-journéessupplémentaires libres, la liste desblessés reste tout de même consé-quente avec Vaudaine (cartilage dugenou), Frou (début de pubalgie),Todeschini (adducteurs), Kuzbik(ischio-jambiers), Lespinas (K.-O. àBayonne, repos total), Bortolussi(entorse de la cheville), Baïocco etChouchan (ligaments croisés). – J. Di.

PARISDeux rendez-vous au programme hier,avec une séance de vitesse le matin etun entraînement collectif l’après-midi.Par rapport au pack du week-end der-nier, Szarzewski (fractures au visage)et Marconnet (déchirure intercostale)serontabsents. Titularisation probablede Papé en deuxième ligne et possiblede Dominici à l’aile droite. – H. I.

PERPIGNANMontgomery (coup au genou), Tonita(cheville) et Tuilagi (épaule), ménagéshier, ont suivi une séance individuali-sée en salle pendant que leurs coéqui-piers faisaient une séance de physiqueà laquelle Laharrague et Rosalen ontparticipé. – V. H.

Paris cite GenevoisCOMME IL FALLAIT S’Y ATTENDRE, le Stade Français adécidé lundi soir de citer le Berjallien Jean-Philippe Genevoisà comparaître devant la commission de discipline de la Liguenationale de rugby (LNR). Samedi soir, dans le temps addi-tionnel du match Stade-Français - Bourgoin, le talonneurremplaçant du CSBJ a asséné un coup de tête au talonneurremplaçant du Stade Français, Dimitri Szarzewski. Ce der-nier souffre notamment d’une fracture du plancher orbital,qui devrait le tenir éloigné des terrains pendant sixsemaines. Il saura ce matin, après avoir consulté le profes-seur Morax, ophtalmologiste spécialisé dans la chirurgie del’orbite, s’il doit subir ou non une intervention chirurgicale.Hier, du côté de Bourgoin, les commentaires étaientempreints de prudence. « Je ne veux pas commenter àchaud. Mais si je dois m’expliquer, je veux prendre le tempsde le faire, avec des images à l’appui », a simplement souffléGenevois, le joueur incriminé.Son entraîneur, Éric Catinot, tout en regrettant la gravité dela blessure du Parisien, a dans le même temps refusé de voirses joueurs affublés du costume d’agresseurs. « C’est natu-rellement navrant pour Dimitri (Szarzewski) mais ce gesteest la conséquence d’un match au cours duquel l’arbitre n’a

jamais sanctionné les nombreuses fautes parisiennes. On aconstamment été agressés (Labrit, trois côtes cassées ;Janin, victime d’une fissure de l’apophyse vertébrale ;Vigneaux, coup de genou dans les reins ; Milloud, groshématome au mollet ; Genevois, fourchette). »Quant à Tarcisse Romer, le directeur général du club isérois,il a clairement évoqué la possibilité de citer à son tour letalonneur parisien : « Le geste de Jean-Philippe Genevoissurvient quelques instants après une fourchette dont il a étévictime par Szarzewski. Il a d’ailleurs dû consulter un ophtal-mologiste lundi, qui lui a fait une attestation. Il a perdu2/10es à son œil gauche. On va voir comment les chosesévoluent mais on se réserve le droit de citer le Parisien ànotre tour. »En clair, l’affaire se réglera devant la commission de disci-pline. « J’attends la lettre recommandée du club accompa-gnée du chèque réglementaire et on convoquera le ou lesjoueurs incriminés si tout est conforme », nous a confié hiersoir François Guers, le président de la commission de disci-pline de la LNR. « La lettre et le chèque de 1 500 euros sontpartis », concluait temporairement Max Guazzini. – H. I.et E. C.

RUGBY

« S’ils ne m’appellent pas… »SÉBASTIEN CHABAL, le troisième-ligne de Sale,estime que s’il n’est pas sélectionné pour la tournée en Australie,un retour en équipe de France sera hypothéqué.La coqueluche française de la dernière Coupe du monde est deretour. De l’autre côté de la Manche, où il apprécie sa vie tran-quille, Sébastien Chabal est en passe d’atteindre les demi-finales du Championnat d’Angleterre avec Sale. Surtout, septmois après un Mondial qui l’a révélé aux yeux du grand public,et deux mois après un Tournoi que le nouvel encadrement del’équipedeFrancen’apas jugébonde lui fairedisputer,Chabaldit ses espoirs de retrouver les Bleus à l’occasion de la pro-chaine tournée en Australie (18 juin-5 juillet).

LONDRES –de notre envoyé spécial

« SALE a fait un grand pas versles demi-finales du Champion-nat d’Angleterre en s’imposantchez les Harlequins (23-16).Cette fin de saison est hale-tante, non ?– Ça fait un moment que c’est exci-tant. Il fallait impérativement qu’ongagne pour espérer se qualifier.C’est fait, il nous reste un match àgagner et, après, c’est les demies.– Votre blessure au genoudroit ne vous empêchera pasd’y participer ?– Ça va, je n’ai pas trop mal. Il y atrois semaines, je me suis rompu àquatre-vingt-dix pour cent le liga-ment latéral interne, que je m’étaisdéjà rompu quand j’étais à Bourgoin.Dimanche, j’ai le genou qui a été prisen porte-à-faux, ça m’a tiré un peu etj’ai préféré sortir par sécurité.– Cette saison vous rappelle-t-ellecelle oùvous avezété sacréchampion d’Angleterre avecSale, en 2006 ?– Non, en 2006, ç’avait été plusfacile. (Rires.) On avait mené toute lasaison. Là, si on va au bout, ce seraencore plus beau. Déjà, être dans lesquatre premiers, ce n’est pas unemince affaire. Ça fait un momentqu’on passe troisièmes au classe-ment, puis quatrièmes, sixièmes,puis troisièmes…– Quelle est la force de Salecette saison ?– L’année dernière, c’était assezmédiocre parce qu’on a eu beaucoupde casse. Mais les deux premièresannées, on avait été très perfor-mants en gagnant le Challenge euro-péen la première année, le Cham-pionnat la deuxième. Cette année,comme pas mal d’équipes, on a étéhandicapés parce que beaucoup dejoueurs participaient à la Coupe dumonde. Pendant le Tournoi des SixNations, on a eu plus de chance, onn’a pas eu beaucoup de sélection-nés ! (Rires.)– Là, vous en rigolez, mais

Sébastien Chabal, qui s’infiltre ici entre Nick Easter et Chris Robshaw, des Harlequins (succès de Sale 23-16,dimanche), n’a toujours pas été contacté par le staff tricolore. Et s’il n’était pas retenu pour la tournée dejuin ? « Ça voudra dire qu’ils ont du monde à mon poste et que je ne suis plus le premier ou le deuxièmechoix », analyse-t-il. (Photo Andrew Redington/Getty Images)

comment l’avez-vous vécuquand vous n’avez pas étéappelé ?– Ah ben, je ne rigolais pas trop !(Rires.) Je l’ai pris comme une fatali-té. J’ai de la chance... (Il se reprend.)Enfin, ce n’est pas vraiment de lachance, mais j’ai déjà eu l’habitudede revenir en équipe de France, d’yêtre, puis de ne pas y être. J’ai apprisàprendre mon mal en patience. Là, jecomprenais tout à fait leur politique(à Marc Lièvremont et son staff) ; ilsvoulaient voir du monde, des jeunes,essayer de faire une grosse revued’effectif.– Donc, vous ne l’avez pas priscomme un désaveu person-nel ?– Non, parce que je n’étais pas leseul dans ce cas-là.

– Avez-vous déjà euun contactavec le staff de l’équipe deFrance ?– Non, aucun.– Avez-vous suivi les perfor-mances de l’équipe de Francependant le Tournoi et lesjoueurs qui ont évolué à votreposte ?– J’ai vu les deux ou trois premiersmatches. Je ne me suis pas focalisésur un joueur, mais plutôt sur ladirection générale que l’équipe pre-nait. C’était intéressant. Après, çamontre qu’un jeu basé essentielle-ment sur l’offensive a ses limites. Onsait qu’en termes d’attaque on est

très performants. Maintenant, lerugby commence devant, par ladéfense et la conquête. Il va falloirrééquilibrer un peu le jeu, maisc’était intéressant.– Le 9 juin, on connaîtra la listedes joueurs qui participeront àla tournée en Australie. Vousavez dit que si vous n’y étiezpas, votre désir de jouer votretroisième Coupe du monde, en2011, serait mis à mal…– Oui, parce que si l’encadrement avu beaucoup de joueurs pendant leTournoi, ce n’était pas pour le plaisir,mais pour préparer la Coupe dumonde 2011. Là, ils vont être un peucontraints et forcés de voir encored’autres joueurs, parce qu’ilsn’auront pas les demi-finalistes duTop 14. Mais après, ils vont resserrerle groupe. S’ils ne m’appellent paspour cette tournée, ça voudra direqu’ils ont du monde à mon poste etque je ne suis plus le premier ou ledeuxième choix.– Marc Lièvremont dit que s’ilvous sélectionne ce sera ennuméro 8, en sachant que vouspouvez dépanner en deu-xième-ligne…– Je serais ravi de faire ça ! Je préfé-

rerais jouer 8.Même si pen-dant la Coupe du monde,j’ai pris beaucoup de plaisiren deuxième-ligne. Il n’y apas grand-chose qu ichange, je continue à jouerdevant, donc le boulotreste un peu le même. Tantque je ne joue pas avec lestrois-quarts…– Attendrez-vous laliste avec impatience ?– Eh bien, j’aimerais biensavoir un petit peu avantparce que, même si on vaau bout avec Sale, ma sai-son sera terminée le

31 mai. Je n’ai rien de prévu, mais sije continue à m’entraîner et que je nepars pas en tournée, je vais réatta-quer fin juin les entraînements et jen’aurai pas eu de vacances. La cou-pure est quand même nécessaire…– En décembre dernier, vousavez prolongé votre engage-ment avec Sale (jusqu’en 2011).Qu’est-ce qui a fait basculervotre choix ?– Beaucoup de choses. Le facteurrugby d’abord : je suis dans uneéquipe performante et ambitieuse.Je connais les ambitions de PhilippeSaint-André, il met tout en œuvrepour gagner des titres. Après, mon

� �Sébastien CHABAL� 30 ans, né le 8 décembre 1977

à Valence.� 1,92 m ; 113 kg.� Deuxième ou troisième-ligne centre

ou aile.� Club : Sale (ANG).� 37 sélections, 25 points (5 E).

Première sélection : Écosse -France (16-28), le 4 mars 2000, àÉdimbourg.Dernière sélection : France -Argentine (10-34), le 19 octobre2007, à Paris.

� Palmarès : Tournoi des Six Nations(2007) ; Challenge européen (2005),champion d’Angleterre (2006).

� Club précédent : Bourgoin(1998-2004).

cadre de viea compté. En Angleterre,je suis bien, je suis tranquille, je peuxme concentrer à cent pour cent sur lerugby.– En France, vous aviez peur dene plus être tranquille ?– Oui, pour ma famille. Quand jerentre, je suis assez sollicité, beau-coup reconnu, quoi que je fasse. À lasortie de la Coupe du monde, jecroyais que ça allait s’apaiser, maisç’a continué… J’ai l’impressionqu’aujourd’hui tout le monde mereconnaît en France.– C’est un sentiment déplai-sant ?– Non, pas du tout, mais c’est plusdifficile pour avoir une vie de familletranquille et discrète comme j’aime.– Avez-vous quand même prisla peine de regarder l’offre quevous faisait Toulon ?– Pour être franc, pas beaucoup.C’était une très belle offre. Mais il n’ya pas que l’argent dans la vie. Tou-lon, ç’aurait été bien si j’avais étéplus jeune : là, j’aurais pu avoirl’ambition de construire quelquechose. Mais j’ai trente ans, et letemps qu’ils construisent une équipecapable de gagnerdes titres il fautaumoins trois ans. Pour moi, ce seraitplutôt vers la fin. Il me reste, j’espère,au moins quatre belles saisons,c’était important d’être dans uneéquipe déjà performante.– Et les approches des Berjal-liens ?– Je sais qu’ils voulaient me récupé-rer, j’étais intéressé. En début de sai-son, il y avait un beau projet. Maisplus ça avançait, plus ça capotait !Pour l’instant, je suis triste pourBourgoin parce que c’est un club queje porte dans mon cœur. »

AURÉLIEN BOUISSET

AGENDAAUJOURD’HUI

� ANGLETERRE (14e journée). –Match en retard : Newcastle-Wasps.

VENDREDI 9 MAI

� TOP 14 (21e journée)

� LIGUECELTE (18e etdernièrejour-née). – Connacht-Ospreys ; Newport-Leinster ; Ulster-Cardiff.

� SUPER 14 (13e journée). – Hurri-canes - Western Force ; Bulls-Brumbies.

SAMEDI 10 MAI

� TOP 14 (21e journée, suite)� PRO D 2 (26e journée)

� ANGLETERRE (22e et dernièrejournée). – Gloucester-Bath ; Leeds-Wasps ; Leceister-Harlequins ; Sale - Lon-don Irish ; Saracens-Bristol ; Worcester-Newcastle.� LIGUECELTE (18e etdernièrejour-née). – Munster-Glasgow ; Llanelli-Édimbourg.� SUPER 14 (13e journée). – Highlan-ders-Blues ; Reds-Crusaders ; Sharks-Cheetahs ; Lions-Chiefs ; Stormers-Wara-tahs.

DIMANCHE 11 MAI

� TOP 14 (21e journée, suite)� PRO D 2 (26e journée, suite)

Lapasset délègue à CamouBernard Lapasset transmettra aujourd’hui, lors d’un comité directeur de laFédération française de rugby (FFR), le témoin à Pierre Camou. « Je vaisdonner une délégation de pouvoir à Pierre Camou, explique le toujoursprésident de la FFR. Il ne s’agira pas d’une délégation de signature, mais celalui permettra de gérer la Fédération jusqu’en juillet. Le comité directeur va seprononcer par vote afin que, à compter du 14 juillet, Pierre puisse assurer laprésidence de la FFR. Puis nous aurons notre assemblée générale élective le20 décembre 2008. Je vais donc lâcher progressivement les rênes de laFédération française. »Hier matin, lors d’un petit déjeuner de presse, Lapasset, qui est aussiprésident de l’IRB (la Fédération internationale), a expliqué que l’appel àcandidatures pour les Coupes du monde 2015 et 2019 serait simultané.L’Angleterre, l’Afrique du Sud, le Japon, l’Australie et l’Italie ont manifestéleur intérêt. La désignation du pays organisateur en 2015 sera connue fin2009-début 2010. Le Mondial en France, en septembre et octobre dernier, arapporté 155,4 millions d’euros à l’IRB (contre 100 millions en 2003 enAustralie). Il devrait laisser 34 millions dans les caisses de la FFR.

� QUAND LE XV RESSEMBLE AU XIII… – Bernard Lapasset, le présidentde l’IRB, est revenu hier sur l’expérimentation des nouvelles règles, enparticulier sur les rucks, où on sifflera désormais, dans l’hémisphère Sud,à partir du 1er août, coup franc et non pénalité. Une règle qui, un an plus tard,a très peu de chances d’être adoptée, à écouter Lapasset : « À la vidéo, onvoit que le coup franc sifflé sur les fautes dans le ruck fait que ça ressembleau XIII. Ce n’est plus le rythme de circulation du ballon du rugby à XV. »– A. R.

� RACING-MÉTRO : LA PISTEMICHALAK ABANDONNÉE. – Si lechoix de Frédéric Michalak (25 ans,50 sélections) quant à son futur clubn’est pas encore connu, il est certainqu’il ne portera pas les couleurs duRacing-Métro (Pro D 2). « Il y a eudes contacts, mais il a d’autrespriorités », explique son président,Jacky Lorenzetti, qui vient deprolonger d’une saison (jusqu’en2011) le contrat du troisième-lignecentre fidjien Qovu. Des discussionsont été entamées pour en faire demême avec l’ouvreur Wisniewski etl’arrière Goosen. – A. B.

� CASTRES : LENSING JOKERMÉDICAL. – Le pilier droitinternational namibien Kees Lensing(27 ans, 19 sélections, 1,90 m,120 kg), coéquipier de FrédéricMichalak avec les Natal Sharks(Super 14), a été engagé commejoker médical par Castres enremplacement de Jérémy Castex,touché aux cervicales. – K. B.

� TOULOUSE : 5 000 PLACES ETTROIS FORMULES POUR CARDIFF.– La vente des 5 000 billets (47, 61,68 et 74 euros) alloués par l’ERC auStade Toulousain pour la finale de laCoupe d’Europe face au Munster, le24 mai, à Cardiff, débute aujourd’huiau stade Ernest-Wallon, de10 heures à 18 heures. Troisformules de déplacement sontproposées. Un pack bus-ferry (placede match comprise) à 130 euros, unaller-retour avion (hors place dematch) dans la journée à 435 euroset le même sur deux jours à659 euros. Réservation possible au0-892-693-115. – J. L.

� LIGUE CELTE (15e journée,match en retard). –Newport-Ospreys : 18-10.

''On sait qu’en termesd’attaque on esttrès performants.Maintenant, le rugbycommence devant,par la défense et laconquête. Il vafalloir rééquilibrerun peu le jeu ''

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PAGE 8 MERCREDI 7 MAI 2008

Page 9: L'équipe 07 05 08

Noir Jaune

Bleu Rouge9

Noir Jaune

Bleu Rouge

NoirJaune

BleuRouge

NoirJaune

BleuRouge

Simple hommes 1/32 1/16 1/8

FEDERER (SUI, 1)Cañas (ARG, 30)Starace (ITA, 45)MATHIEU (20)GASQUET (9)Tursunov (RUS, 31)Nieminen (FIN, 25)FERRER (ESP, 5)DJOKOVIC (SER, 3)Ljubicic (CRO, 29)Andreev (RUS, 26)MONACO (ARG, 14)GONZALEZ (CHL, 11)Söderling (SUE, 47)Almagro (ESP, 21)NALBANDIAN (ARG, 7)RODDICK (USA, 6)Fish (USA, 38)Bolelli (ITA, 55)TSONGA (17)ROBREDO (ESP, 16)Mahut (44)F. Lopez (ESP, 33)DAVYDENKO (RUS, 4)BLAKE (USA, 8)Seppi (ITA, 46)Volandri (ITA, 42)MOYA (ESP, 13)MURRAY (GBR, 18)Wawrinka (SUI, 24)Ferrero (ESP, 23)NADAL (ESP, 2)

1

159

53

1312

76

1014

48

1116

2

byeNaso (ITA, 269, w.c.)Cilic (CRO, 48)Karlovic (CRO, 22)Horna (PER, 111, q.)Acasuso (ARG, 41)Stepanek (RTC, 27)byebyeDarcis (BEL, 49)Lee Hyung-taik (CDS, 52)Cuevas (URU, 101, q.)Tipsarevic (SER, 35)Korolev (RUS, 98, q.)Cipolla (ITA, 115, w.c.)byebyeLlodra (40)Patience (119, q.)Simon (34)Chela (ARG, 36)Fabbiano (ITA, 412, q.)Ancic (CRO, 51, w.c.)byebyeSantoro (50)N. Lapentti (EQU, 74, q.)Verdasco (ESP, 28) Del Potro (ARG, 71, q.)Safin (RUS, 79, w.c.)Kiefer (ALL, 43)bye

FEDERERCañas, 6-7 (8-10), 6-3, 6-2Starace, 6-4, 2-6, 6-4Karlovic, 7-6 (7-4), 6-2Horna, 6-4, 6-1Acasuso, 6-4, 6-2Stepanek, 6-3, 3-6, 6-3FERRERDJOKOVICDarcis, 7-5, 7-6 (7-5)Andreev, 6-4, 7-5MONACO, 6-0, 6-4GONZALEZ, 3-6, 7-6 (7-0), 7-6 (8-6)Korolev, 1-6, 6-3, 6-4Almagro, 6-1, 6-3NALBANDIANRODDICKFish, 7-5, 3-6, 7-6 (7-2)Bolelli, 6-0, 6-3Simon, 6-2, 4-6, 7-6 (8-6)ROBREDO, 6-4, 6-1Mahut, 6-7 (5-7), 6-4, 7-5 Ancic, 6-4, 6-4DAVYDENKOBLAKESeppi, 6-4, 6-2N. Lapentti, 7-6 (8-6), 2-6, 6-2Verdasco, 6-3, 6-4MURRAY, 5-7, 6-4, 1-0, ab. Wawrinka, 6-7 (5-7), 6-2, 6-1Ferrero, 6-7 (5-7), 6-3, 6-4NADAL

Dotation : 2 270 000 euros(entre parenthèses, la nationalité et le classement mondial ; q. : qualifié ; w.c. : wild card)

FEDERER,6-3, 6-3

RODDICK,6-1, 6-4

BERLIN (WTA Tour, terre battue)

« Je ne veux plus souffrir… »JUSTINE HENIN s’interroge sur la suite de sa carrière. La joueuse doit faire de la placeà la femme.BERLIN –de notre envoyé spécial

JUSTINE HENIN RETROUVEaujourd’hui le terrain qui l’a faite reine,cette terre battue qui l’a consacréequatre fois à Roland-Garros. Absentedes courts depuis un mois, elle a profi-té de l’occasion pour mettre les chosesà plat après un début de saison frus-trant. Bien que confortable leader duclassement WTA, elle ne pointe qu’à laseptième place de la Race, le classe-ment de l’année. Avec deux fois moinsde points que Sharapova. Son bilan ensatisferait bon nombre : deux titres encinq tournois, quinze victoires pourtrois défaites, mais les deux claquesreçues de Sharapova (6-4, 6-0 à Mel-bourne)et de SerenaWilliams (6-2, 6-0à Miami) sont indignes d’elle. Lagrande championne wallonne a-t-ellebien préparé sa revanche ? C’est avecune grande curiosité qu’une flopée dejournalistes belges l’attendait lundipour sa conférence de presse de ren-trée. Bavarde et assez sereine, elle fitun tour d’horizon sans impasse,confiant les états d’âmequi couventenpermanence chez cette angoissée-née. Justement, ça doit changer. Lanouvelle Justine ne sera plus « tem-pêtes sous un crâne ». « Après tout ceque j’ai vécu la saison dernière, il étaitinévitable que je subisse une décom-pression, raconte-t-elle. Quand onvole de victoire en victoire comme ça aété lecas, on trace et on ne se poseplusde questions. J’étais devenue imbat-table. Puis, l’intersaison est arrivée, etlà, j’ai commencé à réaliser. »Et là, boum ! Allô, mon psy, bobo. « Ilfallait inévitablement que j’en passepar là, continue-t-elle. J’ai dû remettretout à plat. Pour trouver un nouveausens à donner à ma carrière. Parce que

finalement, j’ai tout gagné à part Wim-bledon. Mais voilà, jusqu’à mainte-nant, je pensais qu’il fallait souffrirpour réussir. C’étaitma croyance. Je neveux plus de ça. Je veux trouver unesérénité. Voilà le nouveau défi. Allerbien et rester performante. Je veuxretrouver le simple plaisir du jeu. Jesuis une star, j’assume. Je sais que jefais un peu partie de chaque famille enBelgique, mais maintenant je veuxretrouver des choses simples. » Passimple, a priori.

« À Roland-Garros,je me sens chez moi »

Mais c’est bien le message qui a étépassé à son entraîneur Carlos Rodri-guez : « Avant, il n’y avait pas d’équi-libreà trouver,puisqu’il n’yavait que letennis, confirme l’Argentin. Mainte-nant, Justine veut vivre autre chose. Letennis reste la priorité, mais il faudracomposer avec le reste. Elle veut vivreson sport autrement pour les dernièresannées de sa carrière. » Mais chassezle naturel… « Dans sa vie, Justine estbien, mais dès qu’elle rentre sur uncourt... », reprend le technicien argen-tin.Justement, c’est plutôt le court quinous intéresse. Pour revenir à desconsidérations plus terre à terre, com-ment va son genou droit ? « C’est unmal chronique, mais ça va, répond-elle. J’avais des petites carences parailleurs, mais tout est rentré dansl’ordre. » Et sur le plan tennis ? « Jesuis de nouveau sur une pente ascen-dante, dans l’attitude en tout cas,affirme-t-elle. Il y a quelques semainesje n’étais plus à ma place nulle part.Maintenant, je sais que celle-ci est surle circuit. » Mais le temps presse, avecRoland-Garros dans trois semaines.Initialement engagée à Varsovie dans

un tournoi tardivement annulé, elle adû changer sa stratégie habituelle etva enchaîner Berlin et Rome. « Rienque de penser à Roland-Garros, jeretrouve le sourire. Je me sens chezmoi là-bas. Un cinquième titre, çaserait grandiose. »

Mais que vaut-elle actuellement ?« Aucune idée, répond Rodriguez. Çapeut redémarrer à tout moment, maisquand ? » « Je sais que la confiance nes’acquiert qu’en accumulant les vic-toires, admet-elle. Je suis venue à Ber-lin pour ça. Le tennis et le physiquesont là. À moi de transposer ça sur leterrain. Passer à travers ses doutes,c’est un beau défi. J’espère qu’on vame voir à nouveau serrer le poing ensigne de victoire. » On sera vite fixé.Après un premier tour face à la Taïwa-naise Chan et théoriquement le sui-vant face à Safina, elle aura droit enprincipe à des retrouvailles à hautetension avec une Williams. Serena,avec un S comme sérénité.

PASCAL COVILLE

RÉSULTATSDotation : 869 000 �

Premier tour : Castano (COL) b. Voskoboeva(RUS), 6-2, 6-2 ; Kleybanova (RUS) b. Govort-sova (BLR), 6-0, 6-0 ; Amanmuradova (OUZ)b. Rezaï, 7-5, 7-5 ; Yan Zi (CHN) b. Müller(ALL), 6-2, 6-3 ; Kirilenko (RUS) b. Vesnina(RUS), 2-6, 7-5, 6-2 ; Dushevina (RUS) b.Schnyder (SUI), 6-2, 6-3 ; Peng Shuai (CHN)b. Craybas (USA), 7-6 (7-4), 5-7, 6-0 ; Asa-renka (BLR) b. Dellacqua (AUS), 6-2, 6-2 ;Dulko (ARG) b. Vaidisova (RTC), 4-6, 6-1,6-2 ; Medina Garrigues (ESP) b. Garbin (ITA),3-6, 7-5, 2-2, ab. (douleur à la cuisse gauche).Deuxième tour : Bartoli b. Safarova (RTC),6-0, 6-3 ; S. Williams (USA) b. Schiavone(ITA), 6-2, 6-3 ; Dementieva (RUS) b. K. Bon-darenko (UKR), 6-1, 6-2.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI : Janjovic-PengShuai ; Henin - Chan Yung-Jan ; Iva-novic- Amanmuradova ; Kuznetsova-Castano ; Petrova-Kirilenko ; Azaren-ka-Chakvetadze.

� BARTOLI DÉCOLLE. – D’accord, Lucie Safarova a bienarrosé, mais Marion Bartoli ne devait pas être étrangère à cedéchet. « Service et retour ont bien fonctionné », analysaitl’intéressée après avoir plié l’affaire 6-0, 6-3 en cinquante-deux minutes. Pas de meilleure façon pour attaquer la terrebattue européenne. Déjà vue plutôt à son aise lors de sondernier match (une défaite en trois sets contre Zvonareva àCharleston), la numéro 1 française espère bien avoir enterréses doutes du début de saison : « J’ai l’impression que je necommence que maintenant. » Prochain match ? ContreZi Yan (40e) ou Agnes Szavay (14e).

� SERENA RAYONNE. – En match et à l’entraînement,elle arbore un masque impénétrable, mais devant micros etcaméras Serena Williams affiche un visage rayonnant. Elle aécarté sèchement Francesca Schiavone hier, qui l’avait sor-tie au premier tour du tournoi de Rome 2005 lors de leur

unique rencontre sur terre battue à ce jour. Savoureuserevanche (6-2, 6-3) pour l’Américaine, redoutable au service(9 aces) et plus puissante que jamais. « La terre battue estma surface préférée, dit-elle (sans blague ?) et je suis leNadal de la terre battue féminine. » Ah, bon ? « Je ne vaispas me comparer à Bambi quand même… » À bloc, Serena.

� REZAÏ BOITE. – Battue 7-5, 7-5 par l’immense OuzbèkeAgkul Amanmuradova (1,90 m), dont un sumotori ne renie-rait pas la sangle abdominale, Aravane Rezaï avait un motd’excuse : « Je me suis fait une méchante entorse à la che-ville à l’entraînement à Fès, la semaine dernière. J’ai pris lerisque de jouer là-bas (elle atteignit les demi-finales) et,comme j’ai finalement intégré le tableau à Berlin, je suisvenue ici. Mais maintenant je me retire des qualifications deRome pour reposer ma cheville. »

Mauresmorepriseà Rome ?JOINT PAR TÉLÉPHONE, Loïc Cour-teau a donné des nouvelles d’AmélieMauresmo, forfait lundi à Berlin. « Ellea un petit œdème intercostal »,confirme le coach. Une IRM passée surplace en atteste. « Elle a commencé àavoir mal vendredi dernier. Ellea chop-pé la crève à Tokyo et ne s’est pas arrê-tée de tousser pendant dix jours.À force, elle s’est fragilisée, y comprisdans la zone des abdominaux. Elle vaobserver deux ou trois jours de repos.Après, nous verrons si elle peut dispu-ter le tournoi de Rome. » Reste que laFrançaise n’a joué que peu de matchesen 2008 : 22 (14 victoires-8 défaites),dont quatre à Amelia Island et aucunsur terre européenne. Courteau n’estpas inquiet : « Si Amélie ne joue pas àRome, elle ira à Strasbourg la semainesuivante. De toute façon, elle est bienen ce moment. Elle est mieux. Tennisti-quement et mentalement. » – D. B.

TENNIS ROME (ATP Masters Series, terre battue) Murray,vainqueurcourroucéTERMINÉ AU-DELÀ DE MINUITdans la nuitde lundi àmardi, le premiertour entre Andy Murray et Juan MartinDel Potro a été riche en émotions.L’Argentin, contraint à l’abandon à 1-0au troisième set par une violente dou-leur au dos, a quitté le court en larmes.Il craignait le réveil de la fissure verté-brale qui l’avait handicapé au début dela saison. Il ne s’agirait heureusementque d’un lumbago. De plus, peu avantla fin du deuxième set, gagné par Mur-ray, les deux hommes avaient eu desmots : l’Écossais, qui parle espagnol,estimait que l’Argentin ne s’était pasexcusé après l’avoir « allumé » au filetpuis avait insulté sa mère Judy, qui, dubord du court, l’encourageait bruyam-ment. Selon un commentateur hispa-nophone, Del Potro aurait dit en subs-tance : « Toi et ta mère êtes bien lesmêmes ! » L’insulte est-elle si grave,Andy ? – Ph. B.

« Zéro problème »ROGER FEDERER était très satisfait de son succès sur GuillermoCañas, une de ses rares bêtes noires.Vainqueur en deux sets rapides (6-3, 6-3) de Guillermo Cañas, RogerFederer est entré de plain-pied dans le tournoi. Très rapide, trèsmobile, le Suisse n’a perdu que quatre points sur son service au pre-mier set. Aidé par la bande du filet, il a sauvé une balle de 4-2 au deu-xième set avant de reprendre très rapidement le contrôle du match.Innovation dans son registre : six amorties lui ont rapporté six points,dont les quatre premières intouchables pour Cañas. Cette victoiredans la première confrontation de sa carrière avec l’Argentin sur terrebattue lui permet d’égaliser à 3-3 au score de leurs face-à-face.ROME –de notre envoyé spécial

« VOUS DEVEZ ÊTRE plutôt satis-fait de votre entrée dans le tour-noi ?– Oui, surtout que j’avais un tiragedifficile. Compte tenu de nos matchespassés, je savais que ça serait difficile.J’ai joué un bon match. J’ai gardé l’élande Monte-Carlo.– Qu’avez-vous fait depuisvotre finale perdue contreRafael Nadal ?– Je me suis reposé deux jours.Ensuite, j’ai fait deux journéesd’entraînement physique poussé, avecdu fractionné, de la muscu. Et puis, iciencore, samedi et dimanche, j’ai fait

deux journées d’entraînement trèsdur. Aujourd’hui, je me suis senti trèsbien physiquement. Le match étaitintense mais j’ai eu zéro problème.J’aurais pu jouer des heures.– Est-ce que l’amortie est uncoup que vous travaillez en cemoment, ou bien était-ce l’inspi-ration du jour ?– Un peu l’inspiration du moment,mais aussi le fait que Severin Lüthi, lecapitaine de Coupe Davis suisse,l’avait regardé jouer hier et avaitremarqué qu’il était vulnérable sur cecoup. D’ailleurs, ça n’est pas un secretpuisqu’il se tient très loin de la ligne defondde court…Je pense que c’était unbon plan puisque j’ai gagné tous lespoints.

– Avez-vous l’impression queles clés de la victoire sur terresont différentes de celles desautres surfaces ?– Il faut bien sûr s’adapter aux diffé-rentes surfaces, mais ça me vient natu-rellement, ce qui est une chance. Je neme sens jamais complètement à côtéde laplaque. Le fait d’avoirà construireles points sur terre me plait. J’aimeaussi glisser, j’ai toujours aimé ça.C’est même presque plus facile d’atta-quer que sur dur parce que la ballearrive moins vite sur vous. Enrevanche, il faut mieux choisir deszonessur terrebattuequ’ailleurs. C’estun jeu très tactique et très physique, cequi est bien.– Après votre maladie, avez-vous l’impression que la saisonsur terre constitue un renouveaupour vous ?– Je pense que j’ai fait le bon choix enallant à Estoril. Ça m’a permis de jouerdes matches. Quand j’ai perdu au pre-mier tour à Dubaï, c’était à cause dumanque de matches. J’ai la sensationd’avoir retrouvé les bons rails commesi rien ne m’était arrivé. » – Ph. B.

� TRÈS COURTS. – Il risquait de seretrouver aux alentours de la 25e placemondiale en cas de défaite d’entrée,mais Fernando GONZALEZ, fina-liste l’an passé, s’est sorti en 2 h 39’ del’étreinte de Janko Tipsarevic (3-6, 7-6,7-6). Le Chilien a mené 4-2 au deu-xième set et 5-2 au troisième, maiss’est chaque fois fait reprendre, pas-sant à 3 points de la défaite à 6-5 dansla deuxième manche puis à deux dansle tie-break final, conclu 8-6 par unretour gagnant en coup droit… Hérosl’an dernier, zéro cette fois-ci : FilippoVOLANDRI est passé du statut detombeur de Federer et demi-finalisteen 2007 à perdant contre NicolasLapentti, issu des qualifications et trèsloin du niveau de sixième mondial qu’ilfut il y a neuf ans déjà. L’Italien a menéen vain 5-2 au premier set, s’inclinantau final 7-6, 2-6, 6-2 en 2 h 38’.42e aujourd’hui, Volandri perdra plusde vingt places au prochain classe-ment ATP… Particulièrement efficacederrière ses seconds services (77 %des points remportés, contre 67 %derrière ses premières balles), AndyRODDICK a encore un peu mieux ins-tallé son ascendant psychologique surMardy Fish, balayé hier en 1 h 6’ (6-1,6-4). En outre, l’Américain, qui a battuFish huit fois sur neuf désormais (saseule défaite étant arrivée sur aban-don), bénéficie d’un jour de congéaujourd’hui… – J. Re.

Gare à BolelliVainqueur hier de Patience, opposé aujourd’hui à Simon, l’Italienest très prometteur.ROME –de notre envoyé spécial

D’APRÈS L’ÉTATCIVIL de Bologne, Simone Bolelli a vingt-deux ans, mais c’est un joueur bien plus frais qui est en trainde faire sa place au seinde l’élite. Une pubalgieà la fin de sonadolescence et deux blessures à son magnifique poignetdroit lui ont coûté approximativement deux ans de carrière.Il y a quatre saisons déjà, lorsque Adriano Panatta avaitobservé le jeune Bolonais sur le court, le vainqueur deRoland-Garros 1976 avait été clair et net : « C’est le plusbeau potentiel du tennis italien de ces vingt dernièresannées. » En janvier 2006, après une séance d’entraînementavec le même Bolelli à Doha, Roger Federerhimself ne s’étaitpas montré moins sibyllin : « Si Simone s’entraîne assez sou-vent avec moi, il pourrait bien arriver dans le top 10. »Hier soir, à peine débarqué de Munich où il venait de jouerprès desix heuresen deux jours (3h 6en demi-finales samedi

pour battre Mathieu, 2 h 36 en finale dimanche pour céderde peu face à Gonzalez), Bolelli, 55e joueur mondial, n’a pasdéçu son public en dominant nettement Olivier Patience(6-0, 6-3 en 1 h 1). « À la fin du premier set, j’aurais bienvoulu m’enfuir du court tellement je ne voyais pas commentje pourrais lui prendre un jeu, avoua le Français. Il est vrai-ment en confiance et sa balle va très vite en coup droit,même en revers d’ailleurs. »Le cheveu noir et rebelle, le corps solide (1,82 m ; 79 kg),Simone Bolelli fait moins que son âge et dispose d’unsuperbe coup de poignet qui lui permet de fouetter la ballecôté coup droit à la façon – toutes proportions gardées –d’un Federer, tout au moins d’un Verdasco. Le revers à unemain possède aussi cette fulgurance par moments. Seulesdes jambes parfois paresseuses et des coups au-dessus del’épaule (très perfectible, le service) manquant de puissancepourraient lui barrer la route d’un top 20 qui lui semble pro-mis. – J. Re.

PROGRAMMEAUJOURD’HUI. – COURT CEN-TRAL. – À partir de 13 heures :Djokovic (SER) - Darcis (BEL) ; Blake(USA) - Seppi (ITA) ; Ferrero (ESP) -Nadal (ESP).Pasavant20h30 : Sta-race (ITA) - Karlovic (CRO).SURLESAUTRESCOURTS:Simon- Bolelli (ITA) ; Robredo (ESP) -Mahut.En direct sur Sport + à partir de13 heures.

ROME. – Pour son premier match sur terre battue, Jo-Wilfried Tsonga a certes été battu, mais il n’a pas démérité. Il a même eu trois ballesde match avant de céder au tie-break du troisième set face à son copain Gilles Simon. (Photo Jean-Louis Fel)

Vacance romaineLe vide est fait : les trois Français les mieux classés, Gasquet, Tsonga et Mathieu ont perdu. Restent Simon et Mahut.ROME –de notre envoyé spécialÀ DIX-HUIT JOURS de l’ouverture deRoland-Garros, les nouvelles en prove-nance du tennis français ne sont guèreréjouissantes. Étirées entre Rome etBerlin, les forces de l’axe masculin-féminin national ne paraissent pas denature à assurer une campagne plusréussie à Paris que les années précé-dentes. À Berlin, seule Marion Bartolisemble reprendre des couleurs, tandisqu’à Rome, l’unique victoire françaisedu jour contient sa part de désenchan-tement puisqu’elle fut l’œuvre deGilles Simon sur Jo-Wilfried Tsonga(6-2, 4-6, 7-6). Elle avait été précédéepar la défaite de Paul-Henri Mathieucontre Ivo Karlovic (7-6, 6-2), ce quicomplète l’élimination du trio de têtedu tennis français au lendemain del’escamotage de Richard Gasquet parLuis Horna, lundi.On peut cependant tempérer le pessi-misme de ce bulletin météorologique,car, malgré sa défaite, Jo-WilfriedTsonga ne repartira pas de Rome tropdéconfit. Si on lui avait prédit à sonarrivée qu’il prendrait un set à GillesSimon et qu’il aurait même trois ballesdematch poursa rentréeaprès unmoisd’inactivité sur une surface qu’iln’avait plus foulée depuis trois ans, ilaurait sans doute signé le contrat.Prévu en fin d’après-midi sur le courtno 1, annexe provisoire construite detoutes pièces en cette année de tra-vaux sur le central, le choc franco-fran-çais ne commença qu’à 20 h 55. Ferre-ro, Gonzalez et Verdasco, vainqueursdes trois précédents matches, avaientpris leur temps. Quand les deuxhommes entrèrent sur le terrain, il fai-sait nuit, frais, humide sur ces rives duTibre, et la terre battue collait auxsemelles. Des conditions peu recom-mandées pour un retour de blessure.Le mot d’ordre médical, « zérorisque », explique sans doute queTsonga ait attaqué la partie sur lapointe des pieds. Il jouait en dedans eten mettait beaucoup dehors. Facile,frappant net, Simon avait, lui, à l’évi-denceoublié le lumbago qui l’avait tor-turé ces derniers temps. Il survola lepremier set.

La banane,quand même

La suite fut plus ardue, car son parte-naire d’entraînement fédéral oubliaitpeu à peu son état de convalescentpour prendre de plus en plus d’initia-tives. Frappant et bougeant sans rete-nue, Tsonga fit de plus en plus souventmouvement vers le filet pour enleverplutôt facilement le deuxième set. Letroisième fut un résumé du match à lui

seul : Simon se détacha pour mener 5-2mais oublia de se montrer entrepre-nant quand il s’agit de servir à 5-4.Réactif et de plus en plus libéré, Tson-ga en profita pour égaliser et se déta-cher 6 points à 3 au tie-break. C’estalors que son manque de compétitionle trahit : un mauvais enchaînementservice volée, puis un smash dans lefilet lui coûtèrent deux balles de matchsur son service. Un coup droit dans lefilet la troisième. Deux autres fautes encoup droit scellèrent sa défaite.Le bilan du voyage à Rome restaitpourtant plutôt positif : « J’ai plutôtbien aimé son attitude, soulignaitd’ailleurs Éric Winogradsky. Le fait quepour son premier match sur terre bat-tue, dans un tournoi nouveau pour lui,il ait sans arrêt cherché la solution. Jetrouve ça très encourageant. »D’autant plus encourageant que legenou a tenu sans problème. « C’estpourquoi j’ai quand même la bananeaujourd’hui, soulignait le convales-cent. Je suis content de mon attitudemalgré la défaite. Ça n’a rien à voiravec Miami où, malgré une victoire,j’avais honte de ce que je faisais sur lecourt. »L’échec de Paul-Henri Mathieu face àl’immense Ivo Karlovic est plus déce-vant. Le Français arrivait de Munich oùil avait perdu en demi-finales contreSimone Bolleli, bourreau hier soir desespoirs d’Olivier Patience (6-0, 6-3) etfutur adversaire de Simon. Il a de nou-veau calé alors qu’il servait à 5-4 autie-break du premier set. Deux fautesen revers semblèrent le désarçonneraupoint de perdre les douze points sui-vants, soit le set plus deux jeux de ser-vice. Le handicap était trop lourd pourêtre rattrapé.Il ne reste à Mathieu qu’un tournoi,celui de Hambourg la semaine pro-chaine, pour régler un jeu encore bienapproximatif, il ne s’en cache pas :« Aujourd’hui, c’est sûr, je ne suis pasprêt à jouer Roland-Garros, admettaitil. Quinze jours, c’est un peu tard pourun plan de bataille. C’est trop tard.Gagner Roland, ça va vraiment êtredur vu comme c’est parti ! Cette sai-son a vraiment été compliquée parcequ’on a été bloqués aux États-Unisavec la Coupe Davis. Moi, en général,je prends trois-quatre jours de reposaprèsMiami, puis je me metsà l’entraî-nement sur la terre battue. Là, ça n’apas été possible. On n’est pas desrobots. » Seule consolation, il a désor-mais son coach intermittent, MatsWilander, à ses côtés pour quatresemaines. En espérant qu’elles serontremplies au maximum par son par-cours à Roland-Garros.

PHILIPPE BOUIN

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L’HISTOIRE

Les crampons de la libertéIl y a cinquante ans, à un mois de la Coupe du monde en Suède, dix joueurs algériensquittaient l’Hexagone et leurs clubs pour former l’équipe nationale algérienne du FLN.ENQUITTANTLA FRANCE, ils sont entrésdans l’histoire. Lorsque, le 13 avril 1958, leStéphanois Rachid Mekloufi, le Moné-gasque Abdelaziz Ben Tifour et huit autresfootballeurs algériens abandonnent leursclubs du Championnat de France pour for-mer à Tunis une équipe du Front de libéra-tion nationale (FLN), ils troquent leur mail-lot de star du ballon rond pour un uniformede combattant qui fera d’eux des héros del’indépendance. Des hommes que l’Algériecélèbre encore avec faste, à l’occasion ducinquantenaire de l’événement.À l’époque, l’affaire fait grand bruit dansl’Hexagone. Tous les fugitifs sont des élé-ments clés des plus grands clubs français ;Mustapha Zitouni est titulaire en équipe deFrance et Rachid Mekloufi va certainementl’accompagner avec les Tricolores à laCoupe du monde en Suède, qui commencele 6 juin 1958. Cela fait des mois que le FLNmet au point cette opération de communi-cation sans précédent. Objectif : frapper lesimaginations pour faire prendre conscienceà tous les Français de la réalité de la guerred’Algérie.Les footballeurs algériens se sont-ils laisséconvaincre à la suite de pressions quin’étaient pas qu’amicales, comme l’ont

affirmé certains observateurs ? Impossiblede le prouver. « Je n’ai pas hésité, assureMekloufi, aujourd’hui âgé de soixante etonze ans. Lorsque mes amis footballeursMokhtar Arribi et Abdelhamid Kermali sontvenus me parler du projet, je me suis revu àSétif, le 8 mai 1945. J’avais huit ans et, cejour-là, j’ai vu les militaires français mitrail-ler des paysans sur le marché. C’est ce sou-venir horrible qui m’a décidé. »La fuite est rocambolesque. Tandis qu’unepartie de la troupe franchit la frontière ita-lienne à Menton, les autres s’en vontextraire Mekloufi de l’hôpital de Saint-Étienne, où il a été placé en observationaprès un choc à la tête lors du match contreBéziers. Ce groupe atteindra Tunis via laSuisse et l’Italie. Seuls le MonégasqueHacène Chabri et le Rémois MohamedMaouche sont interceptés à la frontière.Ils sont donc dix à se retrouver à la base duFLN. Boubekeur, Zitouni, Bekhloufi, Rouaï,Arribi, Ben Tifour, Brahimi, Mekloufi, Ker-mali et Bouchouk vont former l’ossatured’une équipe extraordinaire qui, peu à peurenforcée par une vingtaine d’autres pro-fessionnels venus de France, va enchaînerles matches pendant quatre ans dans lemonde entier et tenir avec talent son rôle

d’ambassadrice de la cause algérienneauprès des populations et des dirigeantsdes pays visités. Rachid Mekloufi se sou-vient de ce petit déjeuner au Vietnam avecHô Chi Minh, « un homme d’une grandesimplicité, qui portait des sandales faitesavec des restes de pneus ».

« La meilleure équiped’Afrique »

L’aventure des footballeurs algériensdémarre à un moment important, un moisavant les émeutes d’Alger qui entraînerontla chute de la IVe République et le retour aupouvoir du général de Gaulle. Impact surl’opinion publique française et internatio-nale, sur le moral des insurgés algériens :« L’équipe de football du FLN a fait gagnerdix ans à la cause de l’indépendance », esti-mera Ferhat Abbas, le premier président dela République algérienne.Mais, passé le choc du premier départ, laFrance n’entendra plus guère parler de sesanciennes vedettes pendant des années.« Silence radio dans l’Hexagone sur lesrésultats de cette équipe, constate MichelNait-Challal, ancien grand reporter àL’Équipe Magazine, qui vient de publier unouvrage retraçant l’épopée de l’équipe du

FLN (*). Pas une ligne, alors que c’était uneformation fabuleuse, assurément la meil-leure d’Afrique à l’époque. » Elle aura dis-puté 83 matches au total, contre différentessélections issues principalement des payscommunistes, dont 57 victoires (14 nuls, 12défaites), offrant un jeu chatoyant et desbuts à la pelle : 349 marqués, plus de 4 parmatch, et 119 encaissés. Avec en pointd’orgue une victoire monumentale sur laYougoslavie à Belgrade, le 29 mars 1961 :6-1, dont un quadruplé de Mekloufi !

Après l’indépendance, plusieurs des ex-globe-trotteurs reprendront, presquecomme si de rien n’était, leur carrière enFrance – avec un succès certain pourMekloufi notamment, qui demeure l’un desjoueurs emblématiques de l’AS Saint-Étienne. Mais c’est au pays que tous confor-teront leur stature, en travaillant en profon-deur au développement du footballalgérien. Lorsque l’Algérie remporte laCoupe d’Afrique des nations, en 1990, elle aencore pour entraîneur un membre del’équipe du FLN, l’ancien attaquant lyon-nais Abdelhamid Kermali.

« La France, elle, n’a redécouvert l’histoirede cette équipe qu’en 2001, à l’occasion du

fameux match France-Algérie (4-1, arrêté),observe l’historien Yvan Gastaut, de l’uni-versité de Nice. La guerre d’Algérie est res-tée longtemps occultée, et il n’y avait pas devolonté d’explorer ce passé dans le

domaine du football. Depuis, des travauxuniversitaires ont émergé, mais l’épisodereste peu connu du grand public. Il s’agitpourtant d’une histoire remarquable, quel’on pourrait enseigner dans les écoles ;

c’est un excellent angle pour aborder leconflit algérien. »

YANN HILDWEIN

(*) Dribbleurs de l’indépendance, éditions Pro-longations, 2008, 242 p., 17 �.

Réfugiés à Tunis, Boubekeur, Rouaï, Ben Tifour, Zitouni et Bekhloufi (de gauche à droite) commentent lapresse en 1958. (Photo Robert Legros)

Les champions antillaisLes athlètes de Guadeloupe et de Martinique champions du monde, champions d’Europeou médaillés olympiques.

GUADELOUPEJoseph Arame : champion d’Europe du 4 × 100 m(1974)Christine Arron : recordwoman d’Europe du100 m ; championne du monde du 4 × 100 m(2003) ; championne d’Europe du 100 m et du4 × 100 m (1998) ; médaillée de bronze olympiquedu 4 × 100 m (2004).Roger Bambuck : champion d’Europe du 200 m(1966). recordman du monde du 100 m (1968) ;médaillé de bronze olympique du 4 × 100 m (1968),5e du 100 m et du 200 m aux Jeux de Mexico (1968).Patricia Girard : championne du monde du4 × 100 m (2003) ; médaillée de bronze olympiquedu 100 m haies (1996).Muriel Hurtis (*) : championne du monde du4 × 100 m (2003) ; championne d’Europe du 200 m

PROLONGATIONS

LES ANTILLES PERDENT LA PISTEIl y a quarante ans, Roger Bambuck apportait àl’athlétisme antillais sa première médaille olym-pique. Depuis, de Jacques Rousseau à ChristineArron, de Marie-José Pérec à Max Morinière, il y atoujours eu des champions pour faire briller sescouleurs. Il y enaura encore,mêmesi quelques rai-sons de s’inquiéter commencent à poindre.

GUADELOUPE etMARTINIQUE –de notre envoyé spécial

LES ÉCORCES de cacahouètescommencent à tapisser presqueentièrement le sol des tribunes dustade Duchesne-Fiesque, preuve quele meeting international de Baie-Mahault touche à sa fin. Sous les der-niers rayons de soleil de la journée, lepublic guadeloupéen, présentdepuis le début de l’après-midi, faitmonter l’ambiance.Ce n’est pas pour les 44’’34 au 400 mde l’Américain LaShawn Merritt ou ledébut de saison internationaled’Allen Johnson et Torri Edwards.Pourtant, tous les concurrents ont eudroit à leurs encouragements enfrançais ou en créole de la part d’unefoule qui savait manifestement à quielle s’adressait.Ces bravos sont en fait réservés auxpoussins qui s’arrachent les tripescomme des grands dans un 600 minséré dans la dernière partie du pro-gramme. Quand on fait la comparai-son avec l’indifférence que suscite-raitune telle courseen métropole, onse dit qu’il ne faut pas aller chercherplus loin pour comprendre pourquoil’athlétisme marche si bien auxAntilles.Marche si bien ? Pas si vite. « Parrapport à la domination antillaisedes années 80-90 où Guadelou-péens et Martiniquais étaient desf o u r n i s s e u r sr é g u l i e r s d e séquipes de Francejeunes et seniors,un nouvel équi-libre s’est créé »,alerte le directeurtechnique natio-nal Franck Che-vallier. Mais, pro-p o r t i o n n e l l e-ment, on parlemoins créole enéquipe de France que dans lesannées 90.Le phénomène n’est cependant pastoujours directement perceptible. Etsur place, nombre de gens relativi-sent. « C’est vrai qu’au niveau desJeux de la Caraïbe, on oscille mainte-nant entre la quatrième et la sixièmeplace au classement des médaillesalors qu’on était longtemps deu-xièmes, mais on ramène toujoursautant de médailles des Champion-nats de France et la Martinique estpremier département français sur lenombre d’athlètes de haut niveauclassés dans les jeunes catégories »,sou l igne l ’anc ien cham piond’Europe du 4 × 100 m LucienSainte-Rose, aujourd’hui organisa-teur du meeting de Fort-de-Francequi aura lieu demain. Les îles four-millent toujours de perles rares,même si c’est parfois dans des condi-tions étonnantes...Luc Piquionne est l’entraîneurd’Eddy de Lépine, un des championsdu monde 2005 du 4 × 100 m. Il estle chef d’orchestre du Zénith, le clubde la ville de Ducos, 17 000 habi-tants, située à une vingtaine de kilo-mètres de Fort-de-France. Ce lundi5 mai est un grand jour pour lui : ilvient d’obtenir le droit d’utiliser latoute récente piste de 200 m du lycéede Ducos, ce qui va révolutionnerl’existence de ses 180 licenciés. Jus-qu’à présent, ils s’entraînaient à« Max-Soron » que le quotidien le

Toujours viviers de talents dans le monde de l’athlétisme, Guadeloupe et Martinique connaissent quelques problèmes d’éclosion.

Monde avait jadis baptisé le « stadeen tôle rouillée ». « Un jour, se sou-vient Piquionne, le DTN Robert Poi-rier faisait une tournée aux Antilleset est passé par Ducos. On seretrouve, il me salue, regarde samontre, et me dit : “Bon, alors, on vaau stade ?” Et je lui réponds : “Maisvous y êtes !” Il regarde autour delui, étonné. Et après, il n’arrêtait pasde répéter : “Quoi, c’est ici qu’Eddy(de Lépine) s’entraîne ? C’est ici qu’ilfait ces chronos ?” » Oui, c’étaitbien là. Sur cette piste rouge usée dequatre couloirs. Une unique lignedroite de 100 mètres au bout delaquelle se trouve une fosse deréception pour la longueur et letriple. Il y avait bien dans un autrecoin une aire pour la hauteur, mais ledernier cyclone a tout emporté. Sanspour autant empêcher le club duZénith de briller régulièrement :32 titres de champion de Francedepuis sa création en 1984.Le miracle antillais, toujours ? Enpartie, mais pas seulement. Tout ceciest le fruit d’une politique lancéedans les années 70 sous la houletteduGuadeloupéen Antoine Chérubin,« Toutoune » pour tout le monde,pape de l’athlétisme antillais,aujourd’hui retraité. « Pour com-prendre tout ça, il faut remonter à lafin des années 70, on m’a nomméconseiller technique interrégionalavec de gros moyens, se souvientChérubin, toujours omniprésent dès

qu’il est question de sa passion... Jedisposais des crédits pour rassem-bler les six meilleurs de chaque disci-pline quatre fois par an en stage. Lesjournées commençaient à 5 heuresdu matin et finissaient à 19 heures.On parlait tous un même langage, onavait un entraînement axé sur la pré-paration physique généralisée, sur latechnique et des éducatifs répétésjusqu’à la quasi-perfection parLucien Sainte-Rose. À l’époque, onavait les moyens... »Sur l’île voisine de Martinique, cetessor s’est doublé à la fin desannées 80 par l’action de l’inspec-teur d’académie d’alors, Claude Des-sons. Ce dernier, ancien entraîneurnational, s’est battu pour obtenirl’ouverture de 12 sections athlé-tisme-études, et des crédits d’heuressupplémentaires afin que les profes-seurs d’éducation physique puissentporter la bonne parole de l’athlé-tisme. « C’est sans doute grâce àcette organisation que la Martiniqueobtient aujourd’hui de meilleursrésultats que la Guadeloupe »,estime l’ancien décathlonien MichelLerouge, conseiller technique régio-nal à la Martinique depuis peu. Pasfaux quand on entend jurer Chérubinà propos de la situation dans son îlenatale : « Tu sais quel est le sport no 1aujourd’hui dans les lycées et col-lèges de Guadeloupe ? Le badmin-ton ! s’insurge “Toutoune”. Etquand tu vois que, dans les pro-

grammes scolaires, on enlève lavitesse et qu’on remplace la lon-gueur par le “pentabond” (unenchaînement de cinq bonds aprèsune course d’élan), on se demandeoù on va... » « Avant, les clubsallaient chercher les jeunes dans lesécoles, aujourd’hui, c ’est lecontraire », confirme l’ancienrecordman de France du triple saut,Bernard Lamitié, un peu jaloux de lasituation privilégiée de la Marti-nique.Mais même ce statut dominant pour-rait s’estomper. Les fameuses heuressupplémentairesa l l o u é e s a u xe n s e i g n a n t sautour de Fort-de-France dimi-nuent et Lerougemontre quelquei n q u i é t u d e àterme. Malgrél’action du conseilrégional de Marti-nique, dont lesaides font saliverd’envie. « Ils ontdes listes d’élitesrégionales quicouvrent toutes les catégories dèsles minimes deuxième année, com-mente Lerouge. Avec des bourses àl’année qui peuvent monter jusqu’à3 0 00-4 000 euros pour lesjeunes ! » De quoi booster les résul-tats de l’athlétisme martiniquais,sans mésestimer quelques nuagesqui apparaissent à l’horizon. Les dif-ficultés tant structurelles queconjoncturelles sont là, pas néces-

sairement nouvelles et partagéespar tous...Exemple, le domaine des transports.Tant la Guadeloupe que la Marti-nique sont des pays à bouchons quibloquent quotidiennement la circu-lation automobile. « Quand ungamin de Ducos va au lycée auLamentin ou à Fort-de-France, il selève à 5 heures et n’est pas rentréavant 18 heures, constate LucPiquionne. Comment voulez-vousvous entraîner avec ça ? »Si elles feraient pâlir d’envie bien desdépartements métropolitains, la

question des infrastructures spor-tives est toujours là. Un stade avecune seule ligne droite comme celuioù se préparaient jusqu’à lundi lesathlètes de Ducos n’est pas l’excep-tion, malgré les progrès. À la Guade-loupe, par exemple, il y a maintenantune douzaine de stades avec piste ensynthétique. « Mais on peut avoir debeaux stades, il n’y a pas de matérielpour aller avec, déplore Bernard

Lamitié, conseiller technique régio-nal à Pointe-à-Pitre. Le Lamentin(Guadeloupe) possède une pistetoute neuve, mais pas de haies ou desautoir en hauteur. »Et puis, il y a les problèmes que l’onpointe des deux côtés de l’Atlan-tique. « Avant, quand il y a eu l’éclo-sion de Roger Bambuck à la fin desannées 60, tout le monde était RogerBambuck, explique Lamitié. Il n’yavait pas la concurrence des autressports. Mais, maintenant, ce n’estplus le cas, elle est devenue impor-tante. Et nos meilleurs potentielsvont vers le basket. »Comme en métropole, les activités

de loisir font une grosse concurrenceau sport de compétition. « Avec letourisme de masse, les activités nau-tiques se sont développées et sontdevenues accessibles aux jeunes ducru », estime ainsi le DTN, FranckChevallier. À son arrivée récente à laMartinique, Michel Lerouge a poursa part été frappé par la proliférationdes fast-foods. « Une obésitéurbaine commence à se développer,constate-t-il, notant également laconcurrence... des feuilletons brési-liens à la télé à l’heure des entraîne-ments ».Autant de tendances à long termecomme l’éternel problème de l’exil.

et 4 × 100 m (2002) ; médaillée de bronze olympiquedu 4 × 100 m (2004).

Marie-José Pérec : triple championne olympiquedu 400 m (1992) ; 200 m et 400 m (1996) ; doublechampionne du monde du 400 m (1991 et 1995) ;double championne d’Europe du 400 m et 4 × 400 m(1994).

Jacques Rousseau : champion d’Europe de la lon-gueur (1978).

MARTINIQUE

Sylviane Félix (*) : championne du monde du4 × 100 m (2003) ; championne d’Europe du4 × 100 m (1998 et 2002) ; médaillée de bronzeolympique du 4 × 100 m (2004).Hermann Panzo : médailléde bronze olympique du4 × 100 m (1980).

Eddy de Lépine : champion du monde du4 × 100 m (2005).Bruno Marie-Rose (*) : champion d’Europe etrecordman du monde du 4 × 100 m (1990) ; médailléde bronze olympique du 4 × 100 m (1988) ; record-man du monde du 200 m en salle.Max Morinière : champion d’Europe et recordmandu monde du 4 × 100 m (1990) ; recordman deFrance du 100 m ; médaillée de bronze olympique du4 × 100 m (1968).Ronald Pognon : premier Français sous les 10’’ au100 m ; champion du monde du 4 × 100 m (2005).Lucien Sainte-Rose : champion d’Europe du4 × 100 m (1974).Jean-Charles Trouabal (*) : champion d’Europe(1990, 1994) et recordman du monde du 4 × 100 m(1990).(*) Athlètes nés en métropole de parents antillais.

De tous ces champions en herbe quis’en vont en métropole mais ne s’yadaptent pas. « Aux Championnatsde France des jeunes, on voit desgens qui viennent voir nos athlètes etleur font des propositions mirobo-lantes pour aller en métropole,déclare Lamitié. À ce niveau et sur leplan des études, on ne peut passuivre ».Pour ce qui est de l’élite nationale, iln’y a ainsi que deux athlètes de hautniveau, deux sprinteurs, qui ont choi-si de continuer à vivre aux Antilles :Eddy de Lépine et David Alerte. Pourl’un comme pour l’autre, la questionne s’est jamais posée. Ils sont bien

chez eux. « Pour tout le monde, ils’agit d’un choix personnel et, moi,et on ne m’a jamais proposé de veniren métropole », explique Alerte,lequel se prépare toujours avec lecoach de ses débuts, Frédéric Béret.

Mais dans chaque club résonne tou-jours le nom du futur champion, ins-piré par l’image d’une Pérec ou d’uneArron, qu’on a un jour perdu parcequ’il a tenté sa chance en métropole.

Ici, à Petit-Bourg, La Trinité ou dansun des deux Lamentin, leurs succes-seurs attendent d’éclore.

MARC VENTOUILLAC

Avril 2006, cérémonie d’ouverture aux Abymes en Guadeloupe des Carifta Games, réservés aux Caribéens (moins de 17 ans et moins de 20 ans). Un bilan mitigé pourles Français amenait déjà à se poser la question du recrutement des athlètes. (Photo Richard Martin)

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''Tu sais quel est le sportno 1 aujourd’hui dansles lycées et collègesde Guadeloupe ?Le badminton ! ''(Antoine Chérubin, pape de l’athlétisme

antillais dans les années 70)

''Aux Jeux de la Caraïbe,on oscille entre laquatrième et la sixièmeplace au classementdes médailles alorsqu’on était longtempsdeuxièmes. ''(Lucien Sainte- Rose, organisateur du

meeting de Fort- de- France)

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ATHLÉTISME

Un jour avec « Gebre »Nous avons suivi pas à pas Haile Gebreselassie pendant toute la journée d’hier.ADDIS-ABEBA – (ETH)de notre envoyé spécial

À 5 HEURES, le muezzin a rappelé sesfidèles à leurs devoirs de prière, maisHaile Gebreselassie ne l’a pas enten-du. Pour tout dire, hier matin, il amêmeeu une panne de réveil. La veille,il s’est couché plus tard que de cou-tume pour aider sa fille aînée, Eden, àterminer ses devoirs. Alors, mainte-nant, il fonce pied au plancher dans savieille Mercedes gris métallisé, récom-pense de la Fédération internationalepour son deuxième titre mondial sur10 000 m à Göteborg, en 1995. À cetteheure, la chaussée appartient aux cou-reurs de tout poil. Sans distinction desexe et d’âge, seuls, par paires ou enpetits groupes, les habitants de la capi-tale éthiopienne aiment arpenter leurville sans autre intention que celle deréveiller leur corps.« Gebre » est maintenant sur la routequi se cabre vers Entoto. Six centsmètres de dénivelée en quelques kilo-mètres. Toutes les mécaniques souf-frent, dans un sens comme dansl ’autre. F rêles brindi l les sousd’énormes charges, les porteuses debois qui viennent vendre leurs bottesd’eucalyptus en ville s’efforcent derésister à la pente. Encore quelqueslacets et c’est le replat de MaryamChurch.Plusieurs 4 × 4 sont déjà stationnés.Gebre stoppe et vient saluer tout lemonde. L’air est frais, un nuage debrume est venu se poser sur le toit desmaisons en tôle. « Haile va courir uneheure, détaille le docteur Yilma Berta,qui l’a vu arriver en équipe nationaleau début des années 90. Les autressont partis pour une heure et demie. »Avant de disparaître avec ses cama-rades, Gebreselassie, qui jouera saqualification olympique sur 10 000 mle 24 mai à Hengelo (il a renoncé aumarathon), explique le contenu de sonentraînement : « Jusqu’ici, je ne faisaisqu’une séance sur piste par semaine.Je vais maintenant passer à deux. Maismon programme n’a rien à voir aveccelui que je suivais jusqu’aux Jeux deSydney, en 2000, où il m’arrivait derépéter des séries de 400 m en 53’’,54’’. Aujourd’hui, je préfère faire cetravail de qualité en nature. »Un paradoxe de la part d’un athlète quin’a jamais brillé en cross-country.« C’est mieux pour mes articula-tions », se justifie-t-il. Hier matin, lerecordman du monde du marathon(2 h 4’26’’) a donc mis à profit toutesles aspérités du terrain pour entretenir

sa qualité de pied. Il est gâté, le par-cours en pleine forêt est vallonné àsouhait. Au bout d’un tour d’horloge,quand il rejoint la grande clairière,escorté de Tesfaye Girma (27’31’’89sur 10 000 m) et Abraham Kabeto(8’28’’04 sur 3 000 m steeple), labrume s’est levée. Chèvres, moutonset adolescents qui rêvent de marchersur ses traces le regardent enchaînerdes lignes droites.

Un bureau en ville,un palacesur les hauteurs

Le docteur Berta s’approche. Gebrese-lassie lui livre ses impressions du jour.Le fondeur le plus célèbre de la planètes’essaye ensuite à quelques moulinets

d’épaules. Puis il devient taquinlorsque la marathonienne BerhaneAdere (2 h 22’42’’ à Dubaï en janvier)pointe le bout de son nez. « Adere, tues une vieille femme maintenant »,lance Haile, qui n’oublie pas que tousdeux sont nés « officiellement » en1973.À 8 h 30, Gebre et sa « Benz » plon-gent sur Addis. L’athlète redevientbus inessman ( importat ion decamions, immeubles de rapport,magasin de sport, cinéma, finances...).À peine le temps de prendre unedouche et un petit déjeuner qu’il fautfiler au bureau, sur Bole Road. Déjà, leportable crépite. La pause de la mi-journée sera très courte ; la sieste, ine-xistante.

Ce n’est que vers 16 heures que le cou-reur reprend ses droits.Neuf étages à descendre dans AlemBuilding, cet immeuble de bureaux quilui appartient et porte le nom de safemme, et Haile pousse la porte duAlem Fitness Center. « Plus de sport,plus d’athlètes, bienvenue au para-dis », annonce une grande affichedans le hall. Sur la gauche, une salleconsacrée à l’aérobic. À droite, desdouches, un sauna, un hammam, uncoin réservé aux massages et une sallede musculation dernier cri. Trois foispar semaine, Gebre fait la libelluled’un appareil à l’autre. « J’ai commen-cé ce travail en 1994 sur une sugges-tion de Jos (Hermens, son manager),raconte-t-il. Jusqu’à ce que j’ouvre ma

salle, il y a six ans, je me rendais àl’hôtel Hilton. J’ai été le premier, ici enÉthiopie, à inclure ces circuits trainingdans ma préparation. Auparavant,athlètes et encadrement n’en voyaientpas l’intérêt. Aujourd’hui, tous nosmeilleurs coureurs vont au gymnase. »Gebreselassie, le pionnier, s’est forgésa propre méthode : « Je me suis docu-menté, mais surtout, j’ai été monpropre cobaye. Compétition aprèscompétition, j’ai validé mon travail.Aujourd’hui, après beaucoup de pra-tique, je sais ce qui est bon pour mesmollets, mes ischio ou mes tendonsd’Achille. »En ce moment, le marathonien courtaprès sa vitesse. Alors, le voilà quipédale comme un dératé. « Il tourne

les jambes à154 tours/minutependantvingt minutes », indique MeskinKebede, un des professeurs du centre.« Le travail n’est pas le même selonque je prépare le 10 000 m ou le mara-thon », reprend le champion. Ce soucide la fréquence du geste, Gebre le cul-tivera également dans les exercices demusculation de la partie haute ducorps pendant quarante-cinq minutes.

La nuit tombe sur Addis. Il est temps derentrer dans son palace sur les hau-teurs pour une soirée en famille. Avecun peu de chance, Eden en aura finiavec ses maths et son père pourra secoucher tôt.

HERVÉ GARCIA

Arron à l’antillaiseLa sprinteuse a affiné sa préparation chez elle,en Guadeloupe.

POINTE-À-PITRE –de notre envoyé spécial

ELLE A DÉBARQUÉ HIER à Paris, aumilieu des touristes rouges comme deslangoustes. Christine Arron avait sansdoute le cœur un peu gros, d’autantque son séjour guadeloupéen s’estachevé par une grippe qui l’a laisséesur le flanc ces derniers jours.Mais c’est aussi le moral gonflé par unstage suivi chez elle, à Baie-Mahault,dans sa famille, près de ses amis et deslieux d’entraînement de ses débuts,qu’elle s’apprête à retrouver les pistesde la métropole. « Quand elle vient auCREPS des Abymes, elle prend un bainde jouvence », glisse Bernard Lamitié,l’ancien recordman de France du triplesaut, aujourd’hui conseiller techniquerégional.À une quinzaine de minutes de chezelle, le CREPS est un des deux lieux oùChristineArron vient parfaire saprépa-ration pendant les longs stages qu’ellefait deux fois par an dans son îlenatale. Elle s’y pointe en général unefois par jour, souvent tôt le matin.« Elle évite au maximum les momentsoù il y a trop de monde sur la piste »,explique Lamitié. Histoire d’être tran-quille et d’éviter l’accident stupide,le gamin qui traverserait au momentoù elle est en pleine vitesse.

Elle a les clés de lasalle de musculation

Ici, il faut non seulement braver lesmoustiques, mais aussi et surtoutl’état de la piste. Le couloir 1 est tota-lement inutilisable, usé jusqu’à lacorde, son revêtement bleu percé enplusieurs endroits. Les autres valent àpeine mieux. De quoi désespérer ledirecteur du CREPS, Michel Dach.L’anciencoach de Bruno Marie-RoseetMarie-José Pérec sait que 12 millionsde crédits ont été mis de côté pour destravaux, mais en attendant, c’est surun anneau de fortune que s’entraînentChristine Arron et les athlètes du pole.Quand elle est ici, la sprinteuse se pré-pare seule, parfois sous l’œil de samaman et de son fils Ethan. Pas desparring-partner sinon, à l’occasion,son entraîneur, Stéphane Caristan,venu une dizaine de jours pour surveil-

ler sa préparation. Quand il n’est paslà, il y a toujours quelqu’un pour luidonner un coup de main. « Elle est icichez elle, assure Bernard Lamitié. Ellea les clésde la salledemusculation et sielle a besoin qu’on lui prenne les chro-nos, elle peut demander à Henri Pou-geol, l’autre CTR, ou à quelqu’und’autre. »Tranquille en son royaume (quasimentpas de presse ou d’opération de pro-motion), la reine Christine croise par-fois quelques copains. L’ancien triplesauteur Alain René-Corail est de ceux-là. « Je l’ai trouvée très déterminée,raconte-t-il. Elle a conscience que cesont sans doute ses derniers Jeux, oudu moins les derniers où elle a l’occa-sion d’être médaillée. Elle croit en seschances, en ses capacités. Et avec Sté-phane (Caristan), elle a trouvé quel-qu’un en qui elle a entièrementconfiance. »Si elle possède les clés de la salle demusculation du CREPS, c’est àquelques kilomètres de là qu’elle vasoulever un peu de fonte, au vélo-drome de Baie-Mahault. « Le troi-sième d’Europe ! » dit fièrement sonpréparateur physique, Raymond Jollet.Son fils, Thierry, est champion dumonde juniors de cyclisme sur piste, etpartage parfois les séances de la sprin-teuse. Dans le confort d’une salle cli-matisée où les Mesdames Tout-le-monde s’efforcent de perdre du poids,Arron a effectué un travail de renforce-ment musculaire. « Stéphane (Caris-tan) me dit ce dont il a besoin pour elle,je lui explique ce qu’on va faire, et ontombe d’accord sur la durée. Tout sefait en synergie », précise Jollet, quis’occupe d’elle depuis trois ans. Pasquestion pour lui d’interférer dans latechnique proprement dite. Mais luiaussi voit l’avenir de la championne detrente-quatre ans avec confiance :« Elle a effectué un bon stage. Elle estsereine, a une grande confiance enStéphane et monte progressivementen puissance. » Avant sa rentrée sur100 m à Forbach, le 25 mai, elle amaintenant une vingtaine de jourspour récupérer du décalage horaire etde la grippe.

MARC VENTOUILLAC

� CASTLEFORD : PAS DE CONTRAT POUR CHAMBERS. – La franchise derugby à XIII de Castleford a décidé de ne pas proposer de contrat à DwainChambers. « Il aurait besoin de beaucoup plus de temps pour prouver qu’il estcapable de se mettre au niveau », a indiqué le club anglais dans uncommuniqué. Chambers va-t-il revenir au sprint ? Il a déjà annoncé qu’ilsouhaitait participer aux JO de Londres, en 2012.� DEAKES FORFAIT À CHEBOKSARY. – L’Australien Nathan Deakes neprendra pas le départ des 20 km marche de Cheboksary (Russie), ceweek-end. Le champion du monde en titre sur 50 km, recordman du monde etprincipal rival de Yohann Diniz, a vu se réveiller une ancienne blessure qui l’acontraint à regagner l’Australie hier soir.

ADDIS-ABEBA. –Hier matin, c’està la fraîche quele recordmandu mondedu marathon(au centre) avaitchoisi de courirsur les hautsplateauxqui entourentla capitaleéthiopienne,épaulé pardeux athlètesde son grouped’entraînement.(PhotoJiro Moshizuli/Shot)

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Eurosport 105 minRediff. demain à 10 h

HOCKEY SUR GLACE 01.00Championnats du monde. Tour préliminaire. France-Biélorussie. À Québec (CAN).

Sport + 135 minRediff. demain à 11 h 15

BASKET 04.30NBA. Demi-finales de Conférence. 2e match. Los Angeles Lakers - Utah Jazz.

Sport + 150 min

Balbir : « Mission accomplie »France 2. 21 heures. Football. Lyon-Sedan.DENIS BALBIR commente ce soir son avant-dernier match de la saison. Malgré l’arrêtde « France 2 Foot» , il se dit satisfait de sa première année à France Télévisions.« FRANCE 2 n’a pas l’image d’une chaîne spécialiste du foot-ball. Est-ce que sur une affiche de Coupe de France commeLyon-Sedan, le dispositif et le commentaire sont compa-rables à ce qui se fait sur TF 1 ou Canal + ?– Cette saison, on était le seul magazine à diffuser la L 1 et la L 2 enentier (France 2 Foot). On a un des meilleurs réalisateurs de foot avecFred Godard. Le fait que France 2 m’ait appelé, c’est aussi le signequ’ellevoulait donner une identité“foot”à lachaîne. Sur France Télévi-sions, il y a une qualité de retransmission qui est au moins similaire, quece soit en termes de nombre de caméras, de trucage…

– Une chaîne comme Canal + offre une couverture plusexhaustive en montrant aussi l’avant et l’après-match…– C’est normal. Le football est le sport majeur de Canal +. Sur FranceTélévisions, il y a plus de diversité : le rugby, le tennis, bientôt les JO… Ily a aussi plus de contraintes en termes de publicité ou de programma-tion. Mais le nerf de l’événement, c’est le match.

– En passant d’une chaîne spécialiste de football à unechaîne plus généraliste, votre commentaire a-t-il évolué ?– J’ai toujours été le même.FranceTélévisionsm’a cherché pour ça.Ons’adresse à un public plus populaire. Peut-être qu’on va moins chercherdans les statistiques. Mais, sur le fond, le nombre de hors-jeu, les

Petacchi privédu TourLe TAS l’a suspendu jusqu’au 31 aoûtpour son contrôle positif au salbutamollors du Giro 2007.DEPUIS SON CONTRÔLE positif ausalbutamol, le 23 mai dernier, à l’issuede la 11e étape du Tour d’Italie 2007,Alessandro Petacchi vivait dans lafébrile attente d’une sanction sanscesse ajournée par les diverses com-missions chargées de statuer sur soncas. Selon certaines indiscrétions, l’Ita-lien envisageait même en privé, cethiver, de « prendre [sa] retraite » dansl’hypothèse avancée d’une sanctiontrop lourde, étendue sur deux ans. Ilmettait en avant son âge (34 ans) et lecaractère, selon lui, « discutable » dudélit imputé. Hier, la sanction est tom-bée : un an de suspension.Le contrôle avait révélé l’an passé queses urines contenaient un taux de sal-butamol de 1 320 nanogrammes parmillimètre, 1 000 nanogrammes au-dessus des normes autorisées. Ce pro-duit apparemment anodin, prescritpoursoigner des crisesd’asthme, peut,selon l’Agence mondiale antidopage,avoir des effets anabolisants lorsqu’ilest utilisé au-delà des doses prescrites,et sans autorisation thérapeutique.Depuis lors, le sprinteur de la Milramn’a jamais cessé de plaider sa bonnefoi, il est effectivement asthmatique.En première instance, la Fédérationitalienne de cyclisme (FCI) l’avaitentendu et avait classé son dossieravant que le Comité olympique italien

Vila contrôlé positifL’ESPAGNOLDE LALAMPRE, PatxiVila, a été contrôlé positif à la testostérone,le 3 mars dernier, lors d’un contrôle inopiné à son domicile diligenté par l’Unioncycliste internationale. La semaine dernière, lors d’une conférence de presse sur lepasseport biologique, la manager antidopage de UCI, Anne Gripper, avait annon-cé l’ouverture de cinq procédures disciplinaires dont l’une d’entre elles concernaitun coureur soumis au passeport biologique. Il s’agit de Vila. Néanmoins, ilconvient de préciser que si le contrôle du 3 marsa probablement été réalisé dans lecadre de l’élaboration du passeport, la testostérone n’est pas recherchée par cesuivi qui mesure uniquement des variations sanguines. D’ailleurs, si les contrôlessont bien réalisésdepuis janvier, les experts chargés de lesanalyser pour l’élabora-tion du passeport ne se sont pas encore réunis.En attendant, Patxi Vila, informé de son contrôle sur le Tour de Romandie (il n’apaspris le départde la 4e étape), ademandé une contre-expertise. Hier, son équipel’a retiré du Giro. Passé pro en 2001 chez Banesto, l’Espagnol, âgé de trente-deuxans, est un coureur modeste qui réalisa une saison surprenante, en 2006. Il avaitremporté l’étape de Saint-Etienne sur Paris-Nice, finit deuxième du général del’épreuve avant de prendre la 10e place du Giro et de finir vingt et unième du Tour.– B. R. et D. R.

Casar à l’aise

� LADAGNOUS PLATRÉ. – MatthieuLadagnous, qui s’est donné uneentorse de la cheville droite lasemaine dernière lors d’une sortieVTT, a passé lundi une IRM à l’HôtelDieu à Paris. S’il a deux ligaments

� TOUR DES ASTURIES (2.1, ESP, 3-7mai). – 4e étape, Pravia-El Acebo : 1. Marc-zynski (POL, Ceramica Flaminia), les 180 en4 h 49’41’’ (moy. : 37,32 km/h) ; 2. De LaFuente (ESP, Saunier Duval), à 43’’ ; 3. Rabu-nal (ESP, Karpin Galicia), à 45’’ ; 4. Eskov(RUS, Tinkoff), à 50’’ ; 5. Castroviejo (ESP,Orbea), à 1’20’’ ; … 55. Garzelli (ITA, Acqua eSapone), à 10’14’’.Classement général : 1. Vicioso (ESP, LAMSS), en 14 h 56’54’’ ; 2. Tondo (ESP, Mss), à59’’ ; 3. Pires (POR, Mss), à 1’42’’ ; 4. K. Gil(ESP, Liberty Seguros), à 1’5’’ ; 5. Marczynski(POL, Ceramica Flaminia), à 2’9’’ ; … 31.Garzelli (ITA, Acqua e Sapone), à 8’59’’.AUJOURD’HUI. – 5e et dernière étape :Cangas de Narcea - Oviedo (184,4 km).

RÉSULTATS

QUATRE JOURS DE DUNKERQUE (2.HC, 6-11 mai). – 1re étape, Dunkerque - Roost Waren-din : 1. Augé (Cofidis), les 179,4 km en 4 h 24’39’’ (moy. : 40,673 km/h) ; 2. Lhotellerie (SkilShimano), à 1’’ ; 3. Siedler (ALL, Sks), à 2’36’’ ; 4. Renshaw (AUS, Crédit Agricole) ; 5. Steegmans(BEL, Quick Step) ; 6. Roelandts (BEL, Silence Lotto) ; 7. Bonnet (CA) ; 8. Rojas Gil (ESP, Caissed’Épargne) ; 9. Drujon (Gce) ; 10. Meersman (BEL, Française des Jeux) ; 11. Nazon (AG2R-LaMondiale) ; … 14. Martias (Bouygues Telecom) ; 18. Coyot (Gce) ; 19. Moucheraud (VC Rou-baix-Lille Métropole) ; 20. Monnerais (Fdj) ; 32. Hushovd (NOR, CA) ; 54. Voeckler (Btl) ; 75.Lefèvre (Btl) ; 78. Fédrigo (Btl) ; 82. Sy. Chavanel (Cof) ; 114. Arvesen (NOR, CSC) ; 123.Boasson Hagen (NOR, High Road) ; 124. Pineau (Btl) ; 136. Joly (Fdj), t.m.t. – 156 partants, 153classés.Abandons : Breschel (DAN, CSC) ; Carrara (ITA, Quick Step) ; Van Hummel (BEL, Skill Shimano).Classement général : 1. Augé (Cofidis), 4 h 24’21’’ ; 2. Lhotellerie (Skil Shimano), à 6’’ ; 3.Siedler (ALL, Sks), à 2’50’’ ; 4. Drujon (Caisse d’Épargne), à 2’52’’ ; 5. Duclos Lassalle (Cof), à2’53’’ ; 6. Renshaw (AUS, Crédit Agricole), à 2’54’’ ; 7. Steegmans (BEL, Quick Step) ; 8. Roe-landts (BEL, Silence Lotto) ; 9. Bonnet (CA) ; 10. Rojas Gil (ESP, Gce), t.m.t.AUJOURD’HUI. – 2e étape : Hénin-Beaumont - Le Cateau-Cambrésis (192,2 km). Départ près dela Promenade à 12 h 15. Arrivée place du Général-de-Gaulle vers 17 h 15.

6.30 Édition du matin. 10. Édition dela journée.11. Destination Vienne :Espagne et Russie (rediff. à 14. et 16.).18.30 La Grande Édition (rediff. à19.30 et 20.30). 19. Question desport : « Lyon peut-il avoir un trèsgrand entraîneur ? » (rediff. à 20., 21.,22. et 0.15). 21.30. Édition de la nuit.

INFOSPORT6. La Matinale sport. 10. Le Journal encontinu. 18. L’Édition du soir. 22.30L’Édition de la nuit.

LE COIN DES RADIOSFrance Info. À .8 et .38 de chaqueheure, chronique sportive. 5.16 et6.48 Europe 1. Journal des sports.5.30 et 6.45 RTL. Sports. 7.50 RTL.L’invité de RTL : Bernard Laporte. 9.15France Info. Journal. Invité : RaymondDomenech.16.RMC.Luis attaque. 18.RMC. Moscato Show. 18.30 SudRadio. Rugby & Compagnie. 18.53RTL. Mégasports. 19.20 France Bleu.Journal des sports. 20. RMC. Intégralefoot. 20. Europe 1. Europe Sport. 20.RTL. RTL foot. 22.30 RMC. AfterFoot.www.rtl-lequipe.fr

CLASSEMENTS

Denis Balbir. (Photo Pierre Lahalle)

� LE BARÇA À L’OMBRE DU « PASILLO ». – La fin du Championnat est rudepour le FC Barcelone. Copieusement sifflés par leurs propres supporters à leurentrée sur la pelouse du Camp Nou dimanche dernier, ce qui ne les empêchapas d’infliger une belle claque au FC Valence (6-0), les Catalans s’apprêtent àvivre une nouvelle humiliation ce soir, face au Real Madrid, au stadeSantiago-Bernabeu. On ne présage pas ici du résultat de cette rencontre de la36e journée de Liga mais de la tradition du pasillo à laquelle devront sesoumettre les coéquipiers de Thierry Henry avant le coup d’envoi du clasico(C + Sport, 22 heures). Il s’agit de rendre hommage à son adversaire assurédu titre de champion d’Espagne en l’accueillant par une haie d’honneur.L’image est d’autant plus attendue qu’elle est plutôt rare entre les deux clubsrivaux de la Liga puisqu’on ne recense que deux précédents : il y a vingt ans,les Catalans avaient déjà dû se plier au rituel dans leur antre même, au CampNou, avant que les joueurs merengue ne leur donnent la réplique en 1991 àBernabeu. Ce soir, Deco et Eto’o échapperont à la curée mondiale (le matchest retransmis dans 150 pays) grâce à un carton jaune judicieusement récoltélors de la dernière journée, synonyme de suspension bienvenue.

� EN FORME PAS TRÈS OLYMPIQUE. – Climat tendu avant les Jeux,guéguerre entre l’UCI et l’AMA sur le passeport sanguin… Le programme estpour le moins chargé dans le nouvel opus du Magazine olympique (Eurosport,23 h 45) qui propose un entretien avec Jacques Rogge, le président du CIO,venu jouer les pompiers de service. Les valeurs de l’olympisme retrouvent unecertaine fraîcheur dans le dernier sujet, qui s’intéresse à l’entraînement d’unepistarde chinoise, Guo Shuang, par Daniel Morelon.

CYCLISME QUATRE JOURS DE DUNKERQUE

Augé, le maître ès fugueAuteur d’une échappée de 147 km avec le jeune Lhotellerie, il est, ce matin, leader de la course.

ROOST-WARENDIN –de notre envoyé spécial

LA PRESSION était un peu sur sesépaules. Elle n’émanait pas de sondirecteur sportif Alain Delœuil, dont lecoaching depuis le début de saison faitsensation, ni même de son sponsorCofidis, soucieux de briller sur sesterres nordistes, mais plutôt de sesenfants, Anaïs et Ronan. Ils nevoyaient plus suffisamment leur pèremener ses traditionnels longs raids encourse, voire lever un bouquet (1).Alors, hier du côté de Roost-Warendin,Stéphane Augé a d’abord pensé à euxen embrassant la chaîne pendue à soncou, tout en franchissant en vainqueurla ligne d’arrivée. Il venait de se jouerde Clément Lhotellerie, la révélation etle meilleur grimpeur du dernier Paris-Nice. La victoire de l’expérience sur lajeunesse, de la sagesse sur la fougueau terme d’une échappée de 147 kilo-mètres qu’avait très vite décidé de ral-lier le jeune Ardennais (22 ans) del’équipe Skil-Shimano, de retour à lacompétition après cinq semaines depause en raison d’une tendinite.« Lorsque je l’ai vu partir, j’ai tout desuite compris que je pouvais en tirerdes bénéfices, si par bonheur l’échap-pée pouvait prendre de l’avance »,expliquait d’ailleurs malicieusement lejeune Français. La balade des deuxhommes à travers les routes du Nordallait effectivement s’éterniser jusqu’àcompter plus de douze minutesd’avance sur le peloton peu avant le

Depuis le Tour du Pays Basque, Sandy Casar (8e) poursuit une progressionlinéaire avec une sixième place au Tour de Romandie, dimanche dernier. « Çafait plaisir de répondre présent sur des courses où l’on n’avait plus tropl’occasion et de pouvoir suivre les meilleurs, raconte le coureur de laFrançaise des Jeux. Il manque une victoire d’étape mais je suis satisfait à titrepersonnel ainsi que du comportement de l’équipe. Tout le monde avaitvraiment envie. Depuis le Pays Basque, j’ai de bonnes sensations alors j’enprofite. La forme est là, je suis à huit ou neuf sur une échelle de dix. » Aprèss’être octroyé trois jours de repos cette semaine, le Francilien enchaînera surun gros programme : Tour de Catalogne (19-25 mai), GP de Plumelec (31 mai)et Boucles de l’Aulne (1er juin), Dauphiné Libéré (8-15), puis Route du Sud(19-22). « J’espère bien poursuivre sur ma lancée et monter encore d’uncran », affirme-t-il plein d’ambitions. En juillet, sur le Tour, il espère denouveau briller, comme l’an passé à Angoulême. Il devrait ensuite fairel’impasse sur les Jeux Olympiques, plus attiré par la Vuelta qu’il n’a jamaisdisputée – « Je veux découvrir autre chose » – et le Championnat du monde.« Les Jeux sont mal placés. J’ai plus envie de faire un bon Tour et les deuxévénements sont trop rapprochés. Physiquement, on aurait la condition, maismentalement, ce serait dur à gérer. Comme je tiens à faire la Vuelta et leMondial, je préférerais couper en août. » – B. R. et J. Ba.

ROOST-WARENDIN.–Stéphane Augé (à g.), n’alaissé aucune chance aujeune Clément Lhotellerielors du sprint final(Photo Jean-Christian Biville)

TÉLÉVISION

fautes, on donne les infos essentielles… Pour Lyon-Sedan, on aura unmicro sur l’arbitre comme en finale de la Coupe de la Ligue.– Le 28 août, pour votre premier match sur France Télévi-sions, vous commentiez déjà Sedan, face à Nantes en Coupede la Ligue. Quel bilan tirez-vous de cette saison ?– C’est un bilan très positif. J’ai eu la confiance totale de mes diri-geants. J’ai vécu l’aventure de France 2 Foot. Même si l’objectifd’audience n’a pas été atteint, vu le courrier qu’on a et le retour surl’émission, c’est mission accomplie.– France 2 ayant perdu les droits du magazine dominical,France 2 Foot s’arrête après seulement un an d’existence. Cedoit être frustrant.– La frustration existe mais c’était un risque à prendre. Le contrat,c’était une émission d’un an, renouvelable ou non. Je suis aussi venupour commenter des matches. France Télévisions a acquis la Couped’Angleterre et le Community Shield, il y a aussi la Coupe de France et laCoupe de la Ligue. Ce n’est pas le néant.– Xavier Gravelaine,pressentiau Paris-SG,commentera-t-ilà vos côtés la saison prochaine ?– Il faudrait lui demander. Il est toujours sous contrat. Même s’ilm’avait confié ses projets, par amitié pour lui, je ne vous le dirais pas.Mais il ne m’a rien dit. »

FRANÇOIS-GUILLAUME LEMOUTON

sectionnés, le coureur de laFrançaise des Jeux ne sera toutefoispas opéré. Plâtré pour troissemaines, il devrait ensuite porterune attelle. S’il doit se résoudre àtirer un trait sur le Tour, le Palois en

revanche, conserve l’espoir dedisputer les Jeux Olympiques où ilest sélectionné en américaine avecJérôme Neuville et retenu dans legroupe de cinq coureurs depoursuite par équipe. « Si je peux,j’irai disputer les Championnats deFrance sur piste (3-9 juillet àHyères). » – B. R.

� MOREAU À LA ROUTE DU SUD. –Christophe Moreau a déjà mis le capvers le Tour. Après les Ardennaises(« au-delà de 230 km, j’étais un peucourt »), le champion de France apassé la semaine dernière àescalader plusieurs cols vosgiensafin de retrouver le coup de pédalede la montagne. Présent au Trophéedes Grimpeurs dimanche, il disputerace week-end la Clasica Alcobendaspuis le Tour de Catalogne(19-25 mai).Son équipe Agritubel n’ayant pas étésélectionnée par les organisateursdu Dauphiné Libéré (« Je le regrette,car tout comme le Tour cette coursem’a fait vibrer », déclare Moreau,double vainqueur de l’épreuve), leBelfortain sera du coup présent à laRoute du Sud (19-22 juin).

et l’AMA ne le renvoient à Lausanne,devant le Tribunal arbitral du sport.Ce dernier a rendu son verdict hiermatin sans le considérer pour autantcomme « forcément coupable ». Dansson délibéré, le collège du TAS a eneffet admis que l’Italien n’a pas inhalédu salbutamol en dose excessive dansle but d’améliorer sa performance : « Iln’a commis aucune faute significativeou négligence. » Les avocats du cou-reur italien, Mes Guardamagnia et Fac-chino, estiment donc que, « dans cecas, la sentence paraît très exces-sive ». Ils menacent d’ailleurs de por-ter l’affaire devant la Cour européennede Strasbourg.Ayant déjà fait l’objet de suspensionspréventives (il n’avait pas couru entrel’annonce de son contrôle et la déci-sion de sa fédération), Petacchi estdonc suspendu jusqu’au 31 août pro-chain, il perd également ses cinq vic-toiresd’étape auTour d’Italie2007. Unvéritable coup dur pour le chef de filedes Milram, qui venait d’annoncer sonforfait pour le Giro en raison d’unebronchite tenace. Il doit maintenant sefaire à l’idée qu’il ne sera pas davan-tage au départ du Tour de France ni dela Vuelta (elle débute le 30 août).À moins que ses avocats n’obtiennent,par leur recours procédurier, unelégère remise de peine. – P. Br.

ravitaillement de Bailleul (km 98). « Jevoulais m’échapper parce que je saisque les Quatre Jours sont un peu unecourse de transition. Beaucoup ontcoupé après la saison des classiques etils reprennent ici », expliquait Augé, àl’issuedu sixième succès de sa carrière.Le Palois, lui, n’a pas encore mis deparenthèses à sa saison et n’a surtoutpas coupé son effort en dépit d’unsoleil de plomb, d’autant qu’il compre-nait rapidement que son compagnonde fugue était tout à fait disposé à col-laborer. « Avec Alain Delœuil, ons’étaitdit que l’affaire était jouable. Audébut, on pensait surtout à prendre lemaillot à pois, mais comme notreentente était parfaite, je me suis dit

qu’on avait l’opportunité d’aller aubout. »On vit en effet Lhotellerie s’occuper depasseren tête les quatremontsdu jour,tandis qu’Augé n’avait pas de peine às’octroyer les trois sprints bonifica-tions plantés sur le tracé. « Le restedevait se passer à la régulière puisquelui comme moi pouvions ensuite nour-rir quelques ambitions pour le général.Même si en fin de semaine, le parcoursest susceptible de l’avantager un peuplus », notait le coureur de Cofidis.

« Dérouler jusqu’auravitaillement,puis tout donner »

Lhotellerie allait néanmoins tenter dese faire la belle quelques fois à vingt-

cinq bornes du but. « Je le savais plusrapide que moi à l’arrivée, alors j’aitenté de le lâcher », se justifiait timide-ment le jeune Français. Vaines tenta-tives puisque « ce n’est pas à un vieuxsinge qu’on apprend à faire la gri-mace », plaisantait Alain Delœuil aupied du podium. « Il a décidé de placerplusieurs attaques et j’ai été à chaquefois le chercher, racontait tout sourireAugé. Je luiai bien dit ques’il procédaitde la sorte, il n’y aurait plus de collabo-ration. Quand je lui ai expliqué qu’ilavait tout à gagner, et pourquoi pas legénéral final, il s’est de nouveau mis àrouler. » À trente-trois ans, le barou-deur de Cofidis n’a pas eu de peine àfaire la leçon. Il a suffisamment de kilo-mètres dans les jambes pour imposerson expérience et son sens de la coursetout au long d’une rude journée. « Ona d’abord pris deux à trois minutesd’avance en roulant franchement,expliquait-il. Après, j’ai dit à Lhotelle-rie qu’il fallait dérouler jusqu’au ravi-taillement et tout donner ensuite, qu’ilne s’agissait plus de s’économiser. »Une tactique et des conseils de propuisque les deux hommes comptaientencore dix minutes d’avance à une cin-quantaine de kilomètres de l’arrivée.« C’est du bonus de se retrouver dansune échappée en sa compagnie »,concédait d’ailleurs volontiers Lhotel-lerie.« Je ne suis pas à ma première échap-péede cegenre, rappelait son compèredu jour. Je sais comment la gérer,même si ça ne sourit pas toujours. J’ai

appris à jouer avec le peloton. Mainte-nant, il faut voir comment ça va se pas-ser au niveau de la récupération. Toutreste jouable même si avec 2’30’’d’avance au classement, ça sera toutde même difficile. Je sais que l’équipeva faire bloc autour de moi. Et jene vaispas me stresser. »Clément Lhotellerie, lui, souhaitaitd’abord ramener à Dunkerque,dimanche, le maillot de meilleur grim-peur qu’il a conquis hier soir. « J’aipeur de manquer de fraîcheur aprèscinq semaines d’absence. Mais si çapasse demain (aujourd’hui), alors il estpossible de viser le général. »

MANUEL MARTINEZ

(1) La dernière remonte à Cholet-Paysde Loire, en mars 2007.

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ÉQUITATION

� CONCOURS COMPLET : TEST ENALLEMAGNE.– Pour pouvoir affiner sonjugement en vue de sa future sélectionpour les épreuves olympiques, l’entraî-neur national Thierry Touzaint a décidéd’envoyer quatre couples au CCI**** deLuhmühlen (Allemagne), du 12 au 15 juin.

Didier Dhennin (Ismène du Temple),Arnaud Boiteau (Expo du Moulin), Jean-Renaud Adde (Haston d’Elpégère) etKarim Laghouag (Havenir d’Azac) tente-ront donc d’être suffisamment convain-cants pour espérer rejoindre Nicolas Tou-zaint et Jean Teulère, retenus quasisûrementdans l’équipe de France qui seracomposée de cinq titulaires et d’unremplaçant.

LUTTE

� FRANÇAISES AU COLORADO. –VanessaBoubryemm(48kg), AnnaGomis(55 kg), Lise Legrand (63 kg) et AudreyPrieto (72 kg), accompagnées de leurentraîneur, Gérard Santoro, sont partiesdimanche dernier en stage à ColoradoSpringsafin de se prépareravec les Améri-caines.Le 14mai,Boubryemmet Legrand,déjà qualifiées pour les Jeux Olympiques,rentreront en France, tandis que les deuxautresFrançaises se rendront à Edmonton(Canada) où, le 17, elles tenteront d’obte-nir leur billet pour Pékin.

MOTO MOTOGP

Double fracture pour LorenzoDE RETOUR de Shanghai, où il fut victimed’une violente chute aux essais libres duGrand Prix de Chine MotoGP, Jorge Lorenzoa passé des examens complémentaires àBarcelone lundi. En plus de la fracture à lamalléole interne de la cheville gauche dia-gnostiquée sur place, l’Espagnol souffred’une fracture de l’astragale de la chevilledroite et d’une rupture d’un ligament augenougauche. Lorenzopourrait éviter l’opé-ration,mais il devra tout de mêmesupporterl’immobilisation de ses deux chevilles jus-

JUDO

� RINER VAINQUEUR. – Dans le cadrede la préparation olympique, les Bleus,actuellement en stage à Belo Horizonte(Brésil), ont disputé une compétition faceaux meilleurs spécialistes de l’Amériquedu Sud. Lundi, lors de la dernière journéede ce tournoi, Teddy Riner a ainsi rempor-té la catégorie des poids lourds, alors queFrédéric Demontfaucon (– 100 kg), battupar le numéro 2 brésilien, s’est classé troi-sième en mi-lourds.

TAEKWONDO� MONDIAUX JUNIORS. – 1 153 athlètesissus de 84 pays participeront, d’aujourd’hui àdimanche, à Izmir (TUR), aux Championnatsdu monde juniors. Français engagés :HOMMES : Ozturk (– 45 kg) ; Damasse(– 48 kg) ; Furet (– 51 kg) ; Incaya(– 55 kg) ; Samin (– 59 kg) ; Ferrer(– 63 kg) ; Temburini (– 68 kg) ; Sawadogo(– 73 kg) ; Junique (– 78 kg). FEMMES :Tavisouk (– 42 kg) ; Parroche (– 44 kg) ; BenTahar (– 46 kg) ; Coutant (– 49 kg) ; Laurent(– 52 kg) ; Douet (– 55 kg) ; Musso(– 59 kg) ; Taoussara (– 63 kg) ; Feist(– 68 kg) ; Lellouche (+ 68 kg).

JONATHAN ZWIKEL, l’attaquant de Morzine, n’a pas aimé la façondont les Bleus ont baissé les bras face à la Suède.

« J’ai honte »QUÉBEC –de notre envoyé spécial

« QUEL EST VOTRE SENTIMENTaprès la déroute face à laSuède ?– J’ai honte. On a fait un bon débutde match, mais quand les buts ontcommencé à tomber, on a renoncé.On n’a pas le droit de laisser tombernos gardiens comme on l’a fait.Aujourd’hui, je ne peux pas les regar-der dans les yeux. On les a abandon-nés. À ce niveau, avec les moyensqu’on a, on n’a pas le droit de baisserla tête comme ça.

– Comment expliquez-vousune telle avalanche ?– Contre des équipes comme laSuède, dès qu’on baisse de 1 %notre intensité, ça ne pardonne paset cela devient une humiliation. Celaprouve que nous ne sommes pasencore au niveau.– L’équipe peut-elle se releverd’un score comme celui-là ?– C’est sûr que je n’ai pas souventpris un 9-0 et que la déception esténorme. Mais on n’est pas venus icipour battre la Suède, il faut êtrelucides. Notre objectif, c’est le main-

tien et il est toujours réalisable. Maisil va falloir se regarder en face etretrouver un esprit guerrier. Parceque perdre contre la Suède, c’estlogique, mais il faut au moins se jetersur tous les palets, avoir un sens dusacrifice.– Pensez-vous pouvoir battrela Biélorussie ?– Il faut regarder les choses en face,cela va être très difficile. Autant quele résultat, c’est la manière qu’il fau-dra regarder. On doit faire soi-xante bonnes minutes et trouver descertitudes dans notre jeu. » – M. Ba.

FRANCE - BIÉLORUSSIE

La Biélorussie au completLA NUIT PROCHAINE,

1 HEURE DU MATIN HEURE FRANCAISE (19 heures,heure locale), AU COLISÉE DE QUÉBEC (Sport +)

BIÉLORUSSIE. – Gardiens : 1 Koval ; 33 Goryacheskikh. Défenseurs : 7 Denisov ;25 Kolosov ; 43 Kostyuchenok ; 3 Leontiev ; 4 Makritsky ; 24 Salei ; 27 Zhurik. Atta-quants : 10 Antonenko ; 68 Chupris ; 77 Dudik ; 84 Grabovsky ; 71 Kalyuzhny ;28Koltsov ;23A.Kostitsyn ;74S.Kostitsyn ;11Kulakov ;19Meleshko ;8Mikhalev ;18 Ugarov ; 22 Zadelenov. Entraîneur : C. Fraser.

POUR JOUER contre la France, la Bié-lorussie pourra compter sur ses quatrejoueurs NHL, les frères Kostitsyn etGrabovsky de Montréal ainsi que ledéfenseur Ruslan Salei de Colorado.

Neuvième du classement mondialactuellement, la dernière place qualifi-cative directement pour les JO de2010, la Biélorussie joue sans doute saplace à Vancouver sur ce match.

ESCRIME

Jeannet en bout de pisteÀ vingt-sept ans, l’épéiste quintuple champion du monde a décidé de mettre un termeà sa carrière, en fin de saison.SOUS LES PINS DE L’INSEP, dans lebois de Vincennes, c’est déjà un jourd’été en ce premier mardi de mai. Assissur un banc, l’épéiste Fabrice Jeannetglisse cette phrase comme une évi-dence pour lui : « C’est ma dernière sai-son. » Avant même la dernière Coupedu monde sélective pour les Jeux àPékin, ce week-end, à Paris, le Martini-quais, encore loin d’être sélectionné, adonc annoncé hier après-midi qu’ilrefermerait sa housseen fin de saison.Àvingt-sept ans. Après un début de car-rière fulgurantet untitremondial indivi-duel, à vingt-trois ans seulement,en 2003, à Cuba.Depuis ces débuts en grands Cham-pionnats, voilà sept ans, le prodige etp’tit frère du champion d’Europe 2007,Jérôme, est le pilier indiscutable del’équipe de France d’épée avec laquelleil fut sacré quatre fois aux Mondiaux(2002, 2005, 2006 et 2007) et une foisaux Jeux (2004). « Je suis sûr de madécision, confirme “Fab”. Que j’aille àPékin ou non, j’arrêterai. Ces dernièressaisons, ce fut plus difficile qu’avant.Alors, je n’ai pas envie que le calvairecontinue plus longtemps. Jene veux pascontinuerpour de mauvaises raisons. Jesuis fatigué et ma motivation fluctue. »Jeannet esquisse un sourire maisrésume bien cette dernière olympiadeoù il peina souvent à retrouver sur lapiste l’insouciance et l’efficacité de laprécédente. « Avant, l’instinct primaitdans mon escrime, je faisais les chosesau feeling. Mais, comme ensuite jen’avais plus les mêmes sensations, j’aidû intellectualiser mon jeu, or je n’yarrive pas. »Cinquième aux Jeux d’Athènes,

en 2004, Fabrice Jeannet a averti, offi-ciellement, l’entraîneur national de sonchoix la semaine dernière. « C’est toutsauf une surprise, estime StéphaneRiboud. Fabrice est lassé du sport dehaut niveau et a de plus en plus de mal àse mettre dedans. On n’a aucunementle droit d’influer sur sa décision. Dansune carrière de haut niveau, le plus durest de ne pas savoir où l’on va. » Or,maintenant qu’il a tranché, qu’il débu-tera un job en septembre dans unesociété de services en informatique,Jeannet semble même assez détenduavant ce Monal couperet pour lui.« C’est dans les grandes épreuves queFabrice a tendance à bien réagir. CeMonal et la perspective des JO peuventlui redonner goût à la compétition »,glisse le coach au sujet de son meilleurépéiste par équipes.Car si Fabrice Jeannet s’est égaré enindividuel, il reste souvent incontour-nableparéquipes. Capable de remonterun énorme handicap de touches etd’inscrire la dernière décisive. Avec sonimportance dans le groupe, il aura sansdoute un avantage au moment de lasélection olympique (la semaine pro-chaine) en cas d’égalité entre lui et unautre tireur. Avant cela, Fabrice, quin’affiche qu’un huitième de finalecomme meilleur résultat cette année,doit se ressaisir en solo au Monal ceweek-end. « Comme c’est ma dernièresaison, conclut Fabrice, je vais essayerde donner mon maximum pour ne pasavoirde regretsderrière.En tout cas,macarrièreme satisfait pleinement. » Maisavant la « retraite », un assaut final àPékin ne lui déplairait pas.

ANNE LADOUCE

« Avant, l’instinct primait, je faisais les choses au feeling.Mais, ensuite, je n’avais plus les mêmes sensations, j’ai dûintellectualiser mon jeu, or, je n’y arrive pas. (...) Que j’ailleàPékin ou non, j’arrêterai. » (Photo Richard Martin)

AUTOMOBILE FORMULE 1

Super Aguri,c’est fini !DIMANCHE À ISTANBUL, il n’yaura que vingt monoplaces – et nonplus vingt-deux – sur la grille dedépart du Grand Prix de Turquie deF 1. Manqueront à l’appel les deuxSuper Aguri de Takuma Sato etAnthony Davidson. Hier, la petiteécurie 100 % japonaise a annoncé,par lavoix de sonpatron, Aguri Suzu-ki, qu’elle « cessait toutes ses activi-tés à partir d’aujourd’hui ». Elle n’aplus les moyens de courir en F 1.« Le non-respect du contrat quenous avions signé avec le prometteurpartenaire SS United Oil & Gas Com-pany a plongé immédiatementl’équipe dans de sérieuses difficultésfinancières, reconnaît Suzuki, ajou-tant que le changement de politiquepour ce qui concerne l’utilisation dechâssis clients (interdits vraisembla-blement dès 2010) nous a aussi misen position difficile dans nosrecherches de nouveaux parte-naires. » Et comme cette année Hon-da, sa grande sœur, ne voulait plusaider financièrement Super Aguri, illui fallait absolument trouver unrepreneur. Et très vite. En vain…Le groupe Magma, un cabinet deconseil londonien spécialisé dansl’automobile, avec qui elle était encontacts avancés pour un rachatà 100 %, a renoncé voilà deuxsemaines, et la solution éventuelleque proposait, ces derniers jours, legroupe allemand Weigl AG a étérefusée par Honda…Il y a dix jours, à Barcelone, la struc-ture nippone a donc disputé son 39e

et dernier Grand Prix de F 1. Néefin 2005, à l’initiative de l’ancienpilote Aguri Suzuki, Super Aguri,créée avec le soutien de Honda afinde faire courir son pilote maison, leJaponais Takuma Sato, avaitd’emblée gagné la sympathie, mais

aussi le « respect », tenait à souli-gner hier au téléphone DanieleAudetto, qui fut le directeur de cetteécurie. « Franchement, faire ce quenous avons fait avec nos moyens (lapremière année, en 2006, ils utili-sa ient les châssis Arrows…de 2002), ce n’est pas rien. Nousavons appris la triste nouvelle cematin (hier), nous sommes encoresous le coup ! »Avec 93 employés seulement et lequart du budget d’un gros team,Super Aguri s’était classée neuvièmedu Championnat des constructeurs,l’an passé, avec les 4 points inscritspar Sato, dont une sixième place auCanada. Cette année, après quatreGrands Prix, son score était encorevierge. « Je voulais juste courir,regrettait, hier, Aguri Suzuki. C’estun club de piranhas et je ne veux plusy mettre les doigts. »Avec la disparition de la modeste etméritante Super Aguri, le plateauF 1 2008 perd gros, ne comptantplus, désormais, que dix équipespour douze places possibles. Avantl’hiver, le team Prodrive de DavidRichards, longtemps candidat audouzième ticket d’entrée, avait d’ail-leurs renoncé. De son côté, Toro Ros-so, confrontée elle aussi à l’interdic-tion future d’utiliser les châssis deson équipe sœur, Red Bull, voit sonavenir se compliquer : Dieter Mates-chitz, propriétaire des deux entités,ne s’imagine pas entretenir deuxécuries sans un possible transfert detechnologie de l’une à l’autre, gaged’économie d’échelle. Quant à SuperAguri, dénichera-t-elle facilementun repreneur ? « Nous espéronstrouver un acheteur pour la saisonprochaine mais, dans le contexteactuel, c’est difficile », lâche DanieleAudetto. – C. Cap.

RÉSULTATS1er tour� GROUPE A (à Québec). – SAMEDI : Bié-lorussie - Suède, 5-6 ; Suisse - France, 4-1.LUNDI : Suisse - Biélorussie, 2-1 ; Suède -France, 9-0. Classement : 1. Suisse etSuède, 6 pts ; 3. France et Biélorussie, 0.DEMAIN : Suède - Suisse ; France - Biélo-russie.� GROUPE C (à Halifax). – LUNDI :Finlande - Norvège, 3-2 a.p., Allemagne -Slovaquie, 4-2. Classement : 1. Finlande,5 pts ; 2. Allemagne, 3 ; 3. Slovaquie, 3 ;4. Norvège, 1.� GROUPE D (à Québec). – HIER : Russie -Danemark, 4-1. LA NUIT DERNIÈRE :Rep. tchèque - Italie. Classement : 1. Russie,8 pts ; 2. Rep. tchèque, 4 (– 1 m.) ; 3. Dane-mark, 3 ; 4. Italie, 0 (– 1 m.).

HOCKEY SUR GLACE CHAMPIONNAT DU MONDE (1er tour) SUÈDE - FRANCE : 9-0

Une fessée pour apprendreÉtrillée par la Suède, l’équipe de France doit se relever pour atteindre son objectif : le maintien.

SUÈDE - FRANCE : 9-0 (0-0 ; 4-0 ; 5-0)Pen. – Suède : 14’ (7 × 2’). France : 32’ (11 × 2’ + 10’). Buts. – Suède : 28’46Martensson (Weinhandl ; Johansson) ; 34’21 Hornqvist (Warg, Jonsson) sup. num. ;36’16Weinhandl (Fabricius) ; 39’42N.Wallin (Martensson,Edler) ; 44’31Backström(Warg) ; 47’36 Edler (Jonsson, Warg) sup. num. ; 49’22 Nilsson (R. Wallin, Frogren) ;51’46 Jonsson (Weinhadl)double sup. num. ; 59’35Backström (Edler, Warg). Tirs. –Suède : 51. France : 16.France. – Gardiens : Lhenry puis Huet (50e). 1re ligne : Bachet-Amar, Y. Treille-Meu-nier-Bordeleau.2e ligne : Lacroix-Besch, F. Rozenthal-Gras-Coqueux.3e ligne : Ques-sandier-Trabichet, Hecquefeuille-Bellemare-Desrosiers. 4e ligne : Bonnard, Lussier-S. Treille-Zwikel-Tardif. Entraîneur : D. Henderson.

QUÉBEC –de notre envoyé spécial

LA LEÇON EST SÉVÈRE. La Suède,même diminuée par les absences, arappelé lundi soir aux Bleus que leChampionnat du monde A c’est uneautre planète. L’ampleur abyssale duscore souligne l’étendue du travailqui attend le hockey français pourêtre un jour compétitif face aux meil-leures nations. Mais l’objectif initial,le maintien, reste accessible. Et peut-être même dès ce soir face à la Biélo-russie.POURQUOI UN TEL SCORE ? –Cela peut paraître étonnant, maisl’équipe de France n’a pas fait un simauvais match que cela. Pendanttrente minutes, elle a même fait dou-ter les Suédois. « Je n’oublie pas lapremière moitié du match, a souli-gné Bengt-Ake Gustafsson. LesFran-çais nous ont posé beaucoup de pro-blèmes. Je ne crois pas que l’équipede France soit très inférieure à la Bié-lorussie. » L’effondrement des Bleussoulève toute de même quelquesquestions. À partir du moment où ilsont été menés, ils ont semblé lâcherle match. « On s’est désagrégés, acommenté le défenseur BaptisteAmar. Quand on a pris des pénalités,cela a cassé notre rythme. » Soudainincapables de sortir le palet et pas-sant la moitié du deuxième tiers-temps en infériorité numérique, lesBleus sont restés plus de vingtminutes sans prendre un tir sur legardien suédois, bloqués devant leurcage. Les gardiens ont fini par cra-quer. Fabrice Lhenry, excellent pen-dant trente minutes d’abord, puisCristobal Huet, entré à 0-7 et qui aencaissé deux buts « casquettes »dans une fin de match bâclée.

LES BLEUS ONT-ILS LE NIVEAU ?– Quelques bons matches de prépa-ration contre des équipes du groupeA, comme la Slovaquie, l’Allemagne,la Suisse ou la République tchèque(tous perdus pourtant), avaientpeut-être créé quelques illusions.Mais la réalité est que l’équipe deFrance est à des années-lumière desmeilleures nations mondiales. Physi-quement, les Bleus soutiennent lacomparaison pendant une partie dumatch. Mais dès qu’ils baissent unpeu de pied, l’engrenage fatals’enclenche : en retard, ils commet-tent des fautes, jouent en inférioriténumérique, se fatiguent encore plus,et donc sont encore plus en retard….Avec 48 minutes de pénalités endeux matches, l’équipe de France estla deuxième équipe la plus sanction-née du tournoi derrière la Lettonie(65 min). Une bonne partie de la dif-férence entre des joueurs qui dispu-tent 26 matches de Championnatdans la saison et des pros qui enjouent près de 50, comme les Sué-dois, se situe là. « Des matchescomme ça, les Suédois en jouenttrois par semaine, confirme l’atta-quant François Rozenthal. Nous,tant qu’on est à 5 contre 5, on tient lecoup, mais à un de moins on est engrosse difficulté et on baisse derégime. »PEUVENT-ILS SE MAINTENIR ? –Pour les Bleus, le vrai tournoi com-mence aujourd’hui. Le maintien estaccessible dès ce soir en cas de vic-toire contre la Biélorussie. Sur cequ’elle a montré pendant les trente

dernières minutes contre la Suisse etles trente premières contre la Suède,elle a le niveau pour se maintenir(éventuellement en barrage face àl’Italie). Mais il lui faudra d’abord seremettre d’une telle claque. « Il ne

faut pas oublier la fin de match où ona coulé, mais il ne faut surtout pas sefocaliser dessus » a expliqué DaveHenderson, le coach des Bleus. Pourespérer s’imposer, les Bleus doiventimpérativement limiter les pénalités

et oser plus en face de la cage. Avec42 tirs en deux matches, ils sont par-mi ceux qui tentent le moins leurchance, juste devant les Slovènes(35) et les Norvégiens (40). S’ils selibèrent, l’objectif du maintien reste

parfaitement dans leurs cordes.Avant de réfléchir à un plande travailà mettre en place pour être, un jour,plus ambitieux.

MATTHIEU BARBEROUSSE

RALLYE

Henryà l’Alsace-VosgesChampion de France des rallyes 2007 après l’exclusion de Jean-Marie Cuoq,Patrick Henry, qui avait fait l’impasse sur le Lyon-Charbonnières, faute de budget,fera son retour à la compétition à l’occasion du Rallye Alsace-Vosges, mi-mai. Ilsera au volant de la même Peugeot 307 WRC que l’an dernier. « L’épilogue de lasaison dernière, avec la décision tardive de la Fédération puis l’appel de Cuoq,nous a empêchés de communiquer sur nos résultats sportifs, nous expliquait Hen-ry, hier soir. Celan’apas donnéune image très sérieuse du Championnat de Franceà nos partenaires qui, du coup, avaient pris du recul. Mais Transalliance ne nouslaisse pas tomber pour autant. On va faire du coup par coup, on ne sait pas encorece que sera la suite du programme, si suite il y a. Mais je suis déjà super content. »La victoire de Snobeck et les abandons de Salanon et Mauffrey au « Charbo » fontque Patrick Henry a encore toutes ses chances pour jouer le titre. À conditionde courir… – J. B.

� TRABICHET INCERTAIN. – Victime d’une entorse de l’épaule gauche sur unbloc d’un Suédois, Teddy Trabichet, le défenseur de Grenoble pourrait manquerle match contre la Biélorussie. – M. Ba.

� DANEMARK : VALÉRIE NICOLAS ENTRETIENT LE SUSPENSE. – C’est uneValérie Nicolas exceptionnelle, auteur, hier, de trente parades à 54 % deréussite, qui a permis à Ikast de croire encore en ses chances de décrocher letitre de champion du Danemark. Dominateur à l’aller (32-27), Viborg s’est eneffet incliné, hier, dans la deuxième manche (30-24), martyrisé par lagardienne française, et devra donc passer par un match d’appui, vendredi àdomicile. « C’est magique, tonne celle qui quittera le Danemark à la fin de lasaison. Il fallait être là physiquement, répondre au combat. Maintenant, il vafalloir récupérer et fournir la même prestation là-bas. Rien n’est joué. » – P. P.

HANDBALL

ÉQUIPE DE FRANCE HOMMES

Avantage FranceÀ trois semaines du TQO, la Norvègeet l’Espagne affrontent de réels problèmes.Les Bleus, eux, sont épargnés.DEPUIS LA FIN DE L’EURO en Nor-vège, en février, Claude Onesta croiseles doigts pour que ses internationauxsoient épargnés par les blessures, etque les cadences infernales n’aient pascomplètement entamé leurs orga-nismes. Il n’a pas à se plaindre puis-qu’à ce jour aucun de ses protégésn’est sur le flanc et que, normalement,l’équipe de France se présentera aucomplet pour le tournoi de qualifica-tion olympique (30 mai-1er juin avecl’Espagne, la Norvège et la Tunisie) auPalais omnisports de Bercy, objectifmajeur de l’année. « Je vais récupérerdes joueurs fatigués, comme NikolaKarabatic, toujours en course avec Kielen Ligue des champions. C’est le lot detout sélectionneur. Mais, franche-ment, cela ne va plus loin. J’aurai mau-vaise grâce à me lamenter puis-qu’aucun coup dur n’est arrivé… »Ce n’est pas le cas de tout le monde. Et,notamment, de Juan Carlos Pastor,l’entraîneur espagnol, qui a, en effet,d’abord dû déplorer la rupture du ten-don d’Achille de son meneur de jeu,Chema Rodriguez, puis, autre mau-vaise nouvelle, Raul Entrerrios, sondeuxième meneur de jeu, victimed’une fracture du scaphoïde est, égale-ment, forfait pour Bercy. Le sélection-neur est donc condamné à titulariser àce poste de demi-centre, Iker Romerodont le côté trop individualiste risquede nuire au rendement de l’équipe.Enfin,Pastor est embêté sur le poste depivot. Urios a peu joué cette saison,victime de complications au genou et àl’épaule, et Garabaya, le Barcelonais,està l’arrêt pour deux semaines encoreen raison d’une déchirure au mollet.

La Norvègetourne la page

Quand on ajoutera que Davis (pince-ment au ménisque) est très incertainpour le TQO, l’horizon s’est considéra-blement assombri. D’autant que Pas-tor ne pourra pas, également, comptersur Rutenka et Sterbik naturalisés enfévrier dernier, mais qui n’ont pas reçul’accord des comités olympiques, slo-vène et serbe, pour intégrer immédia-tement le groupe espagnol. « Mais jene me fais pas de soucis, tempère

Onesta, le réservoir espagnol est assezriche pour faire face à tous ces tra-cas. »La Norvège en sera-t-elle capable alorsqu’elle repart sur un nouveau projet ?Les glorieux anciens, Lauridsen, Hage,Jensen et Solberg, ont disputé leur der-nière compétition lors de l’Euro et ilsont décidé de ne pas « pousser » jus-qu’au Jeux de Pékin. « Leur décisionétait prise avant le Championnatd’Europe, explique le Norvègien d’Ivry,Alexander Buchmann. Ils voulaientterminer à la maison. » De la mêmemanière, l’artificier de service,Kjelling,qui souffre de tendinite au genoudepuis deux ans, et en délicatesse avecson entraîneur, devrait, lui aussi, zap-per le rendez-vous. Avec un grouperénové où Lund, Buchmann, Jorgen-sen, Mamelund, Mirul et Stranddevraient assumer les responsabilités,la Norvège part donc un peu à l’aveu-glette.Reste la Tunisie qui, avec la France,présente les meilleures garanties. Pourremplacer Heykel M’Gannem, le seulabsent qui soigne encore une rupturedes ligaments croisés du genou, laTunisie s’appuiera sur Sobhi Saïed, ledemi-centre de l’Étoile du Sahel, et surWallid Ben Amor (Teka Santan-der/ESP), qui avait déjà été sollicitépour la CAN, mais qui s’était blessé audoigt dès le premier match en Angola.À l’aile gauche, Dhaker Seboui est deretour pour redonner du caractère àcette équipe toujours pas remise dutraumatisme de Luanda. « Ç’a été uneénorme déception, admet WissemHmam. Tout le monde, en Tunisie,comptait sur cette CAN pour aller auxJeux Olympiques. Maintenant, mêmesi l’on a connu des jours difficilesdepuis, il faut se ressaisir et donner lemaximum à Bercy…»Par ailleurs, et même s’ils avaientannoncé vouloir prendre du recul avecl’équipe nationale, Sahbi Ben Aziza etIssam Tej seront bien présents à Bercy.Pour leur premier match, le 30 maicontre les Africains, l’équipe de Franceest donc avertie…

LAURENT MOISSET(avec P. P.)

BOXE� CUBA FORFAIT ! – L’équipe olym-pique de Cuba, qui devait arriver en stagehier à Bugeat (Corrèze), a annulé sa tour-née européenne. Elle ne disputera doncpas le tournoi international à Saint-Quen-tin (Aisne) du 14 au 16 mai, et ne se rendrapas en Angleterre. « Nous sommes bienévidemment très déçus, soupire le DTNDominique Nato, mais ce forfait estd’ordre ministériel local à La Havane.Comme le travail avec les Cubains a tou-jours été très profitable pour la France,nous irons en stage chez eux du 14 au28 juin. Nous y disputerons des test-matcheset peut-être mêmeune rencontreofficielle. Quant au tournoi de Saint-Quentin, il est bien sûr maintenu. »

� CHAGAEV-VALUEV REPORTÉ. –Souffrant de la gorge, l’Ouzbek RuslanChagaev ne pourra pas défendre son titreWBA des lourds contre le Russe NicolasValuev, le 31 mai à Oberhausen (Alle-magne).

� RÉUNION DE PONT-AUDEMER (6 mai). –Super-coq (6 × 3) : Malik Bouziane b. Dja-voiev (BUL) aux points. Moyens (6 × 3) : Hus-sein Bayram b. Danut (ROU) aux points.Super-welters (6 × 3) : Murat (ALL) b. Alas-sane Coulibaly aux points. Super-légers(12 × 3) : Ali Chebah b. Lara (NIC), K.-O. au6e round. Super-welters (8 × 3) : Al. Abraham(ARM) b. Medi Azri aux points.

TENNISDE TABLE� NIEDERÖSTERREICH REMPORTE LALIGUE DES CHAMPIONS. – Le club autri-chien de Niederösterreich, finaliste à quatrereprises de la Ligue des champions (de 2000 à2002, et en 2007), a remporté le prestigieuxtrophée en battant, hier, Charleroi 3-2 au Spi-roudôme, salle fétiche du club belge. Un seulmatch gagné suffisait aux Autrichiens pours’imposer après leur victoire 3-0 à l’aller.Finale retour : Charleroi-Niederösterreich, 2-3(Samsonov - Chen Weixing, 3-1 ; Smirnov - RyuSeung Min, 1-3 ; Saive-Schlager, 0-3 ; Samsonov -Ryu Seung Min, 3-2 ; Smirnov - Chen Weixing, 1-3).

qu’à lundi. De nouveaux examens médicauxlui permettront alors de savoir s’il pourra ounon participer au GP de France, du 16 au18 mai prochain, sur le circuit Bugatti duMans. En Chine, malgré ses blessures, lepilote Yamaha avait pris le départ du GrandPrix, dimanche dernier, pour finir quatrième.Lorenzo, champion du monde 250 cm3 en2006 et 2007, dispute, cette année, sa pre-mière saison en MotoGP ; il occupe la deu-xième place au classement du Champion-nat.

SQUASH

Arcucci raccroche« L’équipe de France n’a plus besoin de moi… Ma femme,oui », a-t-il déclaréà notreconfrère la Provence. Jean-MichelArcucci, trente-deux ans (il est né le 2 décembre 1975 à Mar-seille), a décidé de raccrocherdéfinitivement,aprèsvingt ansde compétition, dont treize sur le circuit PSA (trois victoires ;meilleur classement : 36e en juin 2002). Il fut longtemps l’undes piliers de l’équipe de France avec laquelle il s’est offert lescalp des Anglais en demi-finales des Mondiaux 2003 (avantque les Bleus ne s’inclinent en finale face à l’Australie). Sesautres faits d’armes : avoir remporté le titre national 1996contre Thierry Lincou, qui n’était pas encore devenunuméro 1 mondial ni champion du monde ; avoir gagné

contre l’Anglais James Willstrop (alorsno 2mondial) en inter-clubs, Paul Johnson (no 4) aux Championnats d’Europe paréquipes et Alex Gough (no 15) en tournoi PSA. Son regret : saséparation, en 1997, d’avec Richard Pons, son mentor, quil’avait découvert à onze ans, avec lequel il aurait « peut-êtrepu atteindre le très haut niveau » . Arcucci continuera às’occuper de son club de toujours, le Set Marseille.

BRITISH OPEN (Liverpool [ANG], 6-12 mai). – Qualifications(1er tour). HOMMES : M. Fuller (ANG, n.c.) - Balbo (no 55), 3-0 (11-8,11-5, 11-9) ; Castagnet (no 67) - Binns (GAL, no 102), 3-2 (10-12,11-4, 11-7, 8-11, 11-3) ; Richards (no 64) - Tenant (no 108), n.p.FEMMES : Stoehr (no 18) - B. Botwright (ANG, no 72), n.p.

QUÉBEC. – Le Suédois Karl Fabricius tire ici devant le gardien Fabrice Lhenry qui, après un bon premiertiers-temps, a été lâché par sa défense et a encaissé sept buts. (Photo Mathieu Belanger/Reuters)

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VOLLEY-BALL ITALIE

« J’en frissonne déjà »FRANTZ GRANVORKA peut gagner ce soir le premier grand titre de sa carrière.Ce soir à Trente (20 h 30), Frantz Granvorka va jouer le dernier matchde la saison en Italie, celui du sacre. La tâche s’annonce ardue pourl’attaquant françaisetPlaisance,quiont contraint les favorisà labelleaprès le succès arraché au tie-break, dimanche, dans le deuxièmematch de la série. Après neuf saisons au sein de l’exigeante Serie A, ilpeut devenir le deuxième Français titré après Renaud Herpe avecMacerata, en 2006 (*). Mais, pour la première fois depuis 1995,Granvorka (32 ans, 288 capes) n’a pas été retenu en sélection, pour laprochaine Ligue mondiale. Et il songe fermement à devenir… italien.

« QUELQUE SOIT le résultat final,vous allez vivre un grandmoment à Trente et son publicbouillant…– J’en frissonne déjà. Ça commencedoucement à picoter dans les bras, lesmollets. Ça va être bon ! Trente n’aperdu qu’un match à domicile cettesaison (contre Trévise, 1-3) et n’y alâché aucun set en play-offs, mais on ycroit à mort.– Une finale de Ligue des cham-pions puis de Serie A, des bles-suresmultiples : commentanaly-sez-vous votre saison ?– Cela n’a pas été facile ! J’ai courutout le temps après ma forme physiquetout en essayant de répondre auxattentes de Plaisance. Quand tu esétranger, tu es recruté pour fairegagner ton équipe. Et je n’ai pas pu lefaire suffisamment.– Vous êtes encore sous contrat

pour un an. Vous restez à Plai-sance ?– Je me sens bien ici. Il faudra faire lescomptes après le match de ce soir. Entout cas, ils ont été classe avec moi. Lamajorité des clubs m’aurait foutudehors en novembre à cause de mespépins physiques.– Du coup, vous n’avez pas tou-jours joué. Frustré ?– Non, car je sais que je peuxêtre utili-sé n’importe où, n’importe commentet n’importe quand. Réceptionneur,pointu ou central, je suis toujours pré-sent ! Il y a tellement de plaisir à êtresur un terrain…– Encore plus dans une grandeéquipe, non ?– L’an passé, je suis allé à Tarentepour cela. Là-bas, j’ai fait une excel-lente saison (meilleur serveur, 53 aces)et j’ai montré que j’avais ma place par-tout en Italie, ce qui reste le must.

– Vous êtes marié à une vol-leyeuse italienne, ValentinaSerena, et il se murmure quevous allez devenir italien…– C’est exact. Dès la fin du Champion-nat, j’irai chercher le passeport. Avoirla double nationalité est intéressantpour ma vie future privée et sportive,surtout au moment où la Fédérationinternationale veut changer les règlesrelatives aux étrangers.– Même si cela doit signifier lafin de votre carrière avec lesBleus ?– Oui.– Vous êtes bien catégorique !– Mon choix est clair par rapport à lamanière dont se sont passées les der-nières années en sélection. C’est déli-cat de laisser les Bleus, mon pays. Maisj’ai beaucoup donné depuis 1995. J’yai laissé beaucoup d’énergie. Je mesuis souvent blessé en équipe deFrance. Pour être clair, je ne suis plusprêt à tout sacrifier pour ce maillot. Mavision a évolué.– Dans quel sens ?– Cela m’ennuie profondément. Maissi la Fédération avait donné lesmoyensaux sportifsd’aller chercherdemeilleurs résultats... Et pourtant, desgens de talent, j’en ai croisé, en treizeans chez les Bleus.– Vous n’avez pas été retenu

pour la Ligue mondiale cet été.Mais si Philippe Blain vous solli-cite plus tard, que lui direz-vousalors ?– Que si je peux encore apporter monmaximum dans de bonnes conditions,je le ferai volontiers. Mais je n’y croisplus trop. »

GUILLAUME DEGOULET

(*) Également titrés, ChristianStrehlau (Trévise, 2003) et JunotMistoco (Macerata, 2006) n’avaientque des rôles d’appoint.

� BARCA-CYSIQUE RESTE ÀTOURCOING. – Le réceptionneurattaquant Philippe Barca-Cysique(1,95 m, 31 ans, 103 sélections) aprolongé d’une saison son contratavec Tourcoing.� VADELEUX, UN AN À CANNES. –Le central Romain Vadeleux (1,96 m,25 ans, 40 sélections, ex-Paris) asigné pour un an à Cannes. – G. De.� PARIS : DÉCISION LE2 DÉCEMBRE. – L’avocat du ParisVolley et celui de quatreex-bénévoles du club qui demandentla nomination d’un administrateurprovisoire de l’association PUCVolley, ont été entendus hier autribunal de grande instance de Paris.Décision définitive du juge le2 décembre. – G. De.

� CHALLENGE ROUND. – Finale aller.HIER : Tarbes-Clermont, 80-67.Retour vendredi à Clermont.

Bonnanincertaine

AUJOURD’HUI, 20 HEURES,PALAIS DES SPORTS DE LATTES (Sport +)

Arbitres : MM. Bardera et Bretagne.LATTES-MONTPELLIER : 4 Guerra (1,85 m) ; 5 Manic (SER, 1,81 m) ; 6 Daley (USA,1,70 m) ; 8 Basko (LET, 1,81 m) ; 10 Bonnan (1,87 m) ; 11 Servage (1,70 m) ; 12 Skrela(1,77m) ;13Dijon(1,92m) ; 14É.Bertal(1,90m) ;15Vierne(1,81m).Ent. : V.Demory.BOURGES : 4 Petrovic (SER, 1,89 m) ; 5 Snell (AUS, 1,75 m) ; 6 Melain (1,83 m) ;7 Miyem (1,88 m) ; 8 Cata Chitiga (1,95 m) ; 9 Dumerc (1,68 m) ; 10 ; Paul (1,77 m) ;11 Kireta (CRO, 1,98 m) ; 12 Lepron (1,83 m) ; 14 Ndongue (1,90 m) ; 15 Bujdoso(HON, 1,88 m). Entraîneur : P. Vincent.

NE DISPOSANT déjà pas d’un effectifà rallonge, Montpellier pourrait devoirse passerd’Aurélie Bonnan (inflamma-tion du côlon en fin de semaine der-nière) pour la première manche de lafinale. L’intérieure devrait être sur lafeuille mais, très fatiguée, ne s’est pasentraînée depuis presque une semaineet a même passé une nuit à l’hôpital ceweek-end. Les « grandes » restantes,Dijon et E. Bertal, pourraient doncrecevoir par séquences l’appui de Bas-ko en poste 4. La troupe a terminé lajournée d’hier par une séance d’uneheure et demie, sans stress apparent,avec pour mot d’ordre de ne blesserpersonne. Les Berruyères, au complet,ont elles pris la route du Languedoc-Roussilon hier dans l’après-midi.Devant les caméras de Sport + pour lapremière fois de son histoire, le clubhéraultais devra soigner son début dematch face à une formation qui l’a bat-tu deux fois en saison régulière. – N. R.

LIGUE FÉMININE (finale aller) LATTES-MONTPELLIER - BOURGES

Un goût de neufPour la première fois en finale depuis sa naissance, le club de Lattes-Montpellierest venu perturber la routine des Bourges - Valenciennes.

MONTPELLIER –de notre envoyé spécial

ELLES ONT RÉUSSI LÀ où d’autresavaient échoué à douze reprises.Douze longues saisons que Valen-ciennes donnait rendez-vous àBourges (à l’exception de 2003) enfinale du Championnat. Montpellier, ily a encore deux semaines, n’avaitjamais battu les Nordistes. En cinqjours, les filles de Valéry Demory, profi-tant certainement un peu du difficilecontexte psychologique à l’USVO(fusion avec Saint-Amand), ont misdeux fois leur bête noire à terre et reçule faire-part officiel de la Ligue pour ledernier assaut. « L’objectif mainte-nant, c’est surtout de ne pas se laissergriser par l’événement, souffle lecoach, qui vit là le sommet de sa car-rière de technicien après seulementune saison dans l’Hérault. On a pris letemps de savourer un peu notre quali-fication, mais il a fallu tout de suite se

replonger dans la compétition. »Novice en finale depuis sa création, en1973, le club, qui n’avait jusqu’ici pasfait mieux qu’une quatrième place etun quart de finale l’an passé, devragérer cette peur de l’inconnu face à unmonstre, le CJM Bourges, septuplechampion national et battu une seulefois en Ligue féminine en 2007-2008.

Un banc un peu courtMais – et notamment lors du matchaller de la demi-finale face à Valen-ciennes (83-59) – les Montpellié-raines, troisièmes de la saison régu-lière (19 victoires, 7 défaites), ont suafficher suffisamment de séduisantsarguments pour susciter le respect ber-ruyer.Derrière la Lettone Gunta Basko,locomotive statistique (15,9 points,5,8 rebonds, 3,3 passes décisives et2,2 interceptions), et la capitaine etgrande sœur Sandra Dijon, le BasketLattes Montpellier Agglomération pré-sente un effectif court (3 joueuses sur

10 à moins de 5 minutes de jeu demoyenne), mais complémentaire etbaignant dans une totale cohésion. Laligne arrière Manic-Daley allie lasobriété de la Serbe à l’explosion del’Américaine. Basko, épaulée par Skre-la, assure fromage et dessert sur sonaile. Le trident intérieur, quant à lui,accorde fixation (Dijon), combativité(Bonnan) et polyvalence (Bertal). « Legroupe est au mieux psychologique-ment, affirmait hier Demory. Mais ilfaudra être adroit et régulier commeon a su l’être face à Valenciennes.Contre Bourges, l’aspect physique etathlétique sera déterminant. On devraarriver à tenir le niveau physique. »Et profiter peut-être un peu de l’expé-rience de joueur de leur coach (cham-pion avec Limoges et Pau). « Elles peu-vent s’appuyer sur mon vécu, oui, maiselles ne sont pas forcément deman-deuses, elles ont juste envie de vivre çapour progresser », juge Demory.Enfermées dans une bulle depuis leretour de Valenciennes, avec interdic-tion de parler aux médias, les gazellesdu BLMA ne souffriront d’aucune pres-sion pour un événement « qui n’étaitpas du tout prévu, sourit Demory. Maisl’an dernier, j’ai fait la finale départe-mentale poussines avec les petites deMourenx et cette saison, c’est celle dela Ligue féminine, alors, finalement,tout est possible ».

NICOLAS ROUÉ (avec P. Dup.)

� RETOUR SAMEDI. – La finaleretour aura lieu samedi (20 h 30) àBourges, la belle éventuelle mardi13 mai à Bourges.� LES CINQ DERNIERS CHAMPIONS.– 2003 : Valenciennes ; 2004 : Valen-ciennes ; 2005 : Valenciennes ; 2006 :Bourges ; 2007 : Valenciennes.

HIER

Pau-Orthez-Gravelines .......... 89-69Hyères-Toulon-Orléans ......... 75-68Dijon - LeHavre........................ 78-61Strasbourg- Le Mans .............. 67-88Chalon-Roanne ...................... 93-77Paris-Levallois-ASVEL ............ 67-85Clermont-Cholet .................... 66-80Nancy-Vichy ........................... 77-54

ClassementPts J. G. P. p. c.— — — — — —

1. Le Mans ................ 51 29 22 7 2265 20922. Nancy ..................... 49 29 20 9 2377 2148

ASVEL ..................... 49 29 20 9 2488 22894. Roanne ................... 48 29 19 10 2397 22865. Le Havre ............... 47 29 18 11 2454 23746. Hyères-Toulon .... 45 29 16 13 2351 2292

Vichy ................. 45 29 16 13 1953 19388. Cholet ............... 44 29 15 14 2173 21889. Chalon ............... 42 29 13 16 2208 2242

Dijon .................. 42 29 13 16 2282 2326Pau-Orthez ............. 42 29 13 16 2211 2286

12. Strasbourg ....... 41 29 12 17 2186 2219Orléans ............. 41 29 12 17 2079 2147

14. Gravelines ........ 39 29 10 19 2235 236315. Paris-Levallois .......... 38 29 9 20 2166 226516. Clermont .......... 33 29 4 25 1983 2353

Les huit premiers en play-offs. Clermontet le 15e sont relégués en Pro B.PROCHAINE ET DERNIÈRE JOURNÉE.– Mercredi 14 mai (20 heures) :Roanne - Pau ; Nancy-Clermont ; Cholet- Paris-Levallois ; Vichy-Chalon ; ASVEL-Strasbourg ; Le Mans - Dijon ; Le Havre -Hyères-Toulon ; Orléans-Gravelines.

HIER

Saint-Quentin-Brest .............. 80-70Nanterre-Évreux..................... 66-70LePortel -Besançon ................ 79-75Saint-Étienne- Nantes ............ 78-76Rouen-Limoges ............... 74-67a.p.Saint-Vallier -Aix-Maurienne.. 92-94Quimper-Boulazac ................ 85-68Bourg-Poitiers .................... 100-104Châlons -Reims ....................... 92-73

PRO B (33e journée)

Bourg battu !LA JL BOURG a laissé passer l’occa-sion de monter hier soir en Pro A ens’inclinant à domicile face à Poitiers(100-104), alors que Rouen battaitLimoges après prolongation (74-67).

PROCHAINE ET DERNIÈRE JOURNÉE.– Mardi 13 mai (20 heures) : Évreux -Saint-Quentin ; Brest - Besançon ; Reims- Nanterre ; Nantes - Quimper ; Poitiers -Châlons ; Limoges - Bourg ; Aix-Mau-rienne - Saint-Étienne ; Boulazac -Reims ; Saint-Vallier - Le Portel.

Le premier de la saison régulière et lechampion de France montent en Pro A.Les huit premiers en play-offs. Les deuxderniers relégués en N 1.

BASKET PRO A (29e journée) PARIS-LEVALLOIS - ASVEL : 67-85

Paris, sifflet finalSeul le tapis vert peut encore permettre au Paris-Levallois d’éviter la relégation en Pro B.FRANCIS FLAMME, ancien inter-national, dirigeant du Levallois SCB« depuis quarante ans », n’a paségaré sa torche, hier à Levallois.À l’issue du vingtième échec de sonéquipe, face à une ASVEL ayant frap-pé d’entrée (12-2, 4e puis 21-6, 7e)sans jamais craindre le moindrerebondissement, le vice-présidentdu PL a vivement critiqué ses asso-ciés parisiens, Essar Gabriel et, sur-tout, Antoine Rigaudeau, absentshier, désignant clairement les res-ponsabilités du « gâchis monumen-tal » qui conduit aujourd’hui le bas-ket parisien en marge de l’élite pourla première fois depuis 1978.« Si nous devons descendre en Pro B,il faudra créer un réel club, pas uneaccumulation de joueurs de basketdont certains n’ont que le niveau desplaygrounds. L’équipe qui a étéconstituée ne peut pas jouer à ceniveau. Je suis très critique enversceux qui l’ont montée », a commen-té Francis Flamme à l’adresse del’ancien international, chargé dusportif et à ce titre instigateur durecrutement. « Il y a eu des erreursde choix, de recrutement, d’encadre-ment etaussi dans les corrections quiont pu être faites. À chacun de tirerles conclusions de la gestion mise enplace. On ne peut pas gérer uneentreprise comme l’épicerie du coinou encore par mail ou par télé-phone », a t-il ajouté, annonçant deschangements dans l’organisationgénérale, en Pro B ou en Pro A maispas le jet de l’éponge. « L’ambitiondoit rester de monter un grandclub. »

Les critiquesde Flamme

Figurant parmi les masses salarialesles plus élevées de Pro A, l’équiperebâtie l’été dernier à la lueur du rap-prochement entre les deux collectivi-tés visait les play-offs. Aujourd’hui,elle peut encore espérer une décisionadministrative, à travers le matchcontroversé face à Chalon, pourconserver sa place en Pro A. Maisc’est bien tout. Ou encore un impro-bable repêchage.La lourde défaite d’hier, combinéeau succès de Chalon, la condamne eneffet à la quinzième place, même sielle s’impose à Cholet mercredi pro-

chain car, en cas d’égalité, Grave-lines serait sauvé par ses deux succèsface au PL.« De toute façon, on ne rejouera pasle match contre Chalon (si néces-saire). On veut que la décision (leCNOSF fera une préconisation sousquarante-huit heures) soit blancheou noire, mais pas grise. Soit on amatch perdu, soit match gagné.Mais de toute façon, il faudraitgagner à Cholet et que Gravelinesperde à Orléans pour se maintenirmême sur tapis vert. Ce n’est pas ducousu main, compte tenu de ce quej’ai vu ce soir (hier). Je ne crois plus ànotre maintien », a ajouté FrancisFlamme.Ses joueurs non plus, manifeste-ment. Alors qu’un succès pouvaitencore entretenir une petite flamme,le PL a été surclassé dès les premierséchanges par l’ASVEL, le duo Foster-Baker exécutant une entame calami-teuse, balles échappées des mains,dribbles superflus, qui lançait le jeurapide de son adversaire.Yohann Sangaré, soutenu par unecolonie d’aficionados et Uche Nson-wu, bulldozer de la soirée, purentdès lors enclencher puis maintenirune avance à deux chiffres en perma-nence. « C’était un match piège,mais quand on est présent défensi-vement dès le début, on s’épargnequelques sueurs », relevait YvesBaratet, dont l’équipe est assuréedésormais de terminer dans le top 3,à la deuxième ouplus certainement àla troisième place, s’assurant ainsil’avantage du terrain en cas dematch d’appui en quart de finale.« On souhaitait jouer la deuxièmeplace mais le match à Nancy (défaite76-96) dans cette semaine folle(quarts et demi-finales de Coupe deFrance) en a décidé autrement »,constatait-il.Quelques minutes plus tard, Jean-Marc Dupraz admettait que le jeu deson équipe n’était « pas très relui-sant », malgré les productions cor-rectes enregistrées en avril. « Dèsqu’il y a de l’enjeu, cette équipe estun ballon de baudruche et le pire,c’est que je ne me sens même pascapable de tirer sur qui que ce soit àboulets rouges », soulignait-il. Fran-cis Flamme s’en était chargé pour lui.

ARNAUD LECOMTE

� LA LIGUE ET LA FÉDÉRATION RÉAGISSENT. – Après les déclarationsde plusieurs dirigeants de club, dont le directeur général de l’ASVEL, AntonyThiodet, mettant en cause l’arbitrage et son contexte (voir L’Équipe d’hier), laFédération et la Ligue (LNB) nationales ont réagi hier. « Je souhaite rappelerl’honnêteté des arbitres qui officient chaque week-end et je ne peux laissersous-entendre qu’ils puissent être influencés par de quelconques pressions.Des procédures sont en cours actuellement, elles doivent être respectées et iln’est pas question de prêter le flanc à des polémiques stériles et inutiles », aindiqué le président Yvan Mainini dans un communiqué. La LNB a, elle, faitpart de « son indignation » et juge « irresponsables et inacceptables lesrumeurs calomnieuses sur le corps arbitral et les instances ». La Ligue annoncequ’elle « prendra toutes les dispositions visant à protéger son image. »

Classement : 1. Bourg, 56 pts ;2. Rouen, 55 ; 3. Poitiers, 54 ;4. Limoges, 53 ; 5. Saint-Étienne,52 ;6. Nantes, Aix-Maurienne etNanterre, 51 ; 9. Brest, Évreux etBesançon, 50 ; 12. Quimper, 48 ;13. Saint-Quentin, Le Portel etBoulazac, 47 ; 16. Châlons et St-Val-lier, 45 ; 18. Reims, 39.

LEVALLOIS. –Le Villeurbannais LamaynWilson s’envole au-dessusdu Parisien Kimani Ffriendsous les yeux de Je’kel Foster.(Photo Alain Mounic)

LES AUTRES MATCHES

Le Manscoupe la ligneVainqueurs sérieux à Strasbourg, les Manceauxont assuré la première place de la saison régulière.STRASBOURG -LEMANS :67-88. –Strasbourg a conclu sa saison au Rhé-nus sur une neuvième défaite lors desdix derniers matches. Treize points deRaviv Limonad dans le deuxième quartmirent les Manceaux sur orbite (38-50,25e) et, alors que le tandem des diri-geants de Toronto Jerry Colan-gelo - Maurizio Gherardini scrutaientune flambée de Nicolas Batum, ilseurent droit au All-Star Game de…Jérémy Leloup (13 points, 4 sur 5 à3 points en 20 min), porteur de laflamme mancelle à l’heure d’assurer lapremière place de la saison régulière.« On a été très sérieux jusqu’au bout.Hormis deux ou trois possessions, onn’a jamais cédé à la facilité », savou-rait Vincent Collet, alors qu’OlivierWeissler constatait : « On a été asphy-xiés physiquement dans le troi-sième quart. »NANCY - VICHY : 77-54. – Nancy aquasiment verrouillé sa deuxièmeplace, malgré un bon départ de Vichy.Dans le sillage de Victor Samnick, JeffGreer et Mike Bauer, le SLUC a passéun 17-0 (de 31-33, 23e, à 48-33, 27e)qui a singulièrement refroidi les visi-teurs. « Il fallait faire un match sérieuxcar Vichy sait toujours faire déjouerl’adversaire », notait Jean-Luc Mons-chau, comme en forme d’hommage.CHALON - ROANNE : 93-77. –« C’est fait, s’est exclamé Grégor Beu-gnot, cette fois, ils peuvent bien fairetout ce qu’ils veulent contre nous, onest sauvés plein pot. C’est un gros sou-lagement, même si l’on peut nourrirpas mal de regrets sur l’ensemble denotre saison quand on voit la façondont l’équipe s’est comportée lors desdeux derniers matches. » Le coachchalonnais aurait certainement aimévoir les siens mettre plus souventl’allant que mit Xavier Corosine(13 points entre le 26e et la 32e) à tenirla baraque dans le troisième quartquandRoanne cherchait à revenir dansle match (63-60, 31e), où encore lahargne du trio Bracey-Barrett-Guicedans le cours du 21-2 qui régla justeaprès le sort du match. Jean-DenysChoulet, lui, faisait grise mine, alorsque son équipe devra encore battrePau lors de la dernière journée pour nepas perdre la quatrième place quepourrait encore lui souffler Le Havre :« Chalon a fait son job, nous, on n’apas fait le nôtre. On lâche les matchesparce qu’on n’a pas envie de lesgagner, on a oublié d’où on vient, c’estcequime dérange le plus »,grognait letechnicien de la Chorale.PAU-ORTHEZ - GRAVELINES :89-69. – L’Élan Béarnais n’a pas voululaisser partir son directeur exécutif surune balance négative à domicile. Et,s’ils ne verront pas les play-offs, lesBéarnais ont tout de même signé endominant Gravelines un 8-7 au Palaisqui prit corps derrière un éclat deMickaël Mokongo (17-24, 10e) ayantbien installé Gravelines dans le match.Mais un Antonio Graves très pimpant

(29 points, sa 2e marque sous le maillotpalois) et un solide Ludovic Vaty,armèrent un 15-0 (de 25-30, 17e à40-30, 20e) libérateur. Pau poussa sonavantage à 62-38 (27e) derrière la mi-temps, où le public s’était levé commeun seul homme pour une longue ova-tion à Pierre Seillant, qui doit quitterofficiellement quitter ses fonctions auclub en juin, après quarante et un ansde présidence. Du côté nordiste, lecoach Philippe Namyst gardait le capsur l’opération maintien : « Il ne fautpas accuser le coup mais nous tournervers le prochain match à Orléans, sansattendre de chute parisienne. »HYÈRES-TOULON - ORLÉANS :75-68. – En l’absence de VincentMasingue,ménagé, Alain Weisz atten-dait le retour de Kyle Milling pour tenirla raquette varoise : « Il a fait lemétier », a apprécié le coach du HTV,alors que son homologue, PhilippeHervé, constatait : « Le résultat n’arien d’étonnant. C’est dans le schémade nos derniers matches, en panned’adresse. » Un temps mené (19-25,8e), face à l’effort conjugué d’Adjiwa-nou et Louves, Hyères-Toulon a retour-né le match d’un 9-0 dans le troisièmequart, avec un Austin Nichols auteurde 15 de ses 27 points à la pause etd’un impeccable 5 sur 6 à 3 points aufinal.DIJON - LE HAVRE : 78-61. – Victo-rieux à Orléans lors de la 28e journée,Dijon a baissé le rideau dans la mêmetonalité à domicile, privant Le Havred’un huitième succès consécutif enChampionnat. À la peine dès la pre-mière période face à l’activité deMaleye N’Doye et David Simon, LeHavre a subi après la pause l’impactd’Abdoulaye M’Baye (15 de ses17 points à partir de la 20e) alors que TJThompson, à l’inverse, vivait unesinistre disette à 6,25 m (0 sur 11).« Dijon a mieux su négocier le troi-sième quart », concluait un ChristianMonschau fataliste sur ce coup.CLERMONT - CHOLET : 66-80. –Cholet a infligé à Clermont son dou-zième revers depuis sa victoire face àParis, le 2 février. Encore présents à la11e (16-18), les Auvergnats ontensuite subi un collectif choletais bienpartageur et désormais officiellementen play-offs. – J.-L. T. (avec nos corres-pondants)

PARIS-LEVALLOIS 67ASVEL 85

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdAlbicy 1 0 0/1 0/1 - - -Mouillard 16 8 3/6 2/4 - 1-1 2Baker 24 4 2/5 - - 3-3 5Torbert 16 2 1/6 0/2 - 0-1 2Mizrahi 32 5 2/11 1/8 - 1-3 4Foster 27 15 5/11 3/8 2/2 2-2 2Aka 3 0 0/1 0/1 - - -Akpomedah 27 14 6/11 2/4 - 1-5 1Gray 13 10 3/5 - 4/4 1-0 -J.-B. Adolphe 14 2 1/2 - - 2-5 -Ffriend 27 7 2/5 - 3/6 4-2 3TOTAL 200 67 25/64 8/28 9/12 15-22 19

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdNsonwu-Amadi 32 21 7/12 - 7/8 3-5 1L. Wilson 25 9 4/10 1/5 - 1-2 1Foirest 28 5 2/5 1/3 - 0-2 1Troutman 15 16 5/9 - 6/6 3-6 1Jeanneau 20 0 0/1 - - 0-1 1Conley 35 13 4/12 1/5 4/4 0-5 2Eito 1 0 0/1 - - - -Fofana 2 2 1/1 - - - -Jackson 8 6 2/3 2/3 - 1-0 2Sangaré 34 13 6/8 1/3 - 1-2 7TOTAL 200 85 31/62 6/19 17/18 9-23 16

67-85 (67-85 (10-30, 18-15, 23-19, 16-21)Ecart.- ASV : +23 (24e)Spect. : 2000. Arb. : Bichon, Julien, Laplace.

NANCY 77VICHY 54

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdDowdell 15 7 2/5 1/1 2/2 0-5 2Amagou 25 2 0/1 0/1 2/2 0-4 4Julian 14 11 4/8 - 3/3 4-1 1J. Grrer 24 10 4/8 0/3 2/2 1-6 5T.J. Parker 16 0 0/2 0/2 - 0-1 2D.J. Harrison 9 2 - - 2/2 0-1 -Zaki 4 2 1/2 - - 0-1 -Samnick 29 13 5/9 - 3/4 4-9 -R. Greer 36 18 6/9 2/3 4/6 0-1 5Bauer 28 12 5/12 2/6 - 0-4 1TOTAL 200 77 27/56 5/16 18/21 9-33 20

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdSumpter 23 3 1/6 0/2 1/2 3-3 1Ball 27 7 2/11 1/5 2/2 1-2 2Moss 27 12 5/11 - 2/2 2-3 -Wright 20 11 3/10 1/5 4/5 0-1 1Gradit 23 8 4/11 0/3 0/2 1-4 -Melody 29 7 2/7 2/5 1/2 0-4 1Rambur 20 1 0/3 - 1/2 0-1 4Viviès 8 3 1/3 - 1/2 - -Issa 23 2 1/3 - - 4-3 -TOTAL 200 54 19/65 4/20 12/19 11-21 9

77-54 (77-54 (13-16, 16-15, 21-7, 27-16)Ecart.- NAN : + 23 (score final) ; VIC : +5 (19e)Spect. : 4 800. Arb. : Bissang, Boué, Périer.

STRASBOURG 67LE MANS 88

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdPettway 9 0 0/2 - - 0-1 -Darrigand 20 2 1/5 0/3 - - 3E. Mendy 19 6 2/5 1/4 1/1 0-4 -Nissim 17 2 1/4 0/2 - 0-1 2McCord 35 16 6/11 1/2 3/3 0-2 1Obasohan 31 15 5/10 3/7 2/2 0-2 2Shannonn 34 13 5/10 3/7 - - 2Lewin 35 13 6/10 - 1/2 5-8 -TOTAL 200 67 26/57 8/25 7/8 5-18 10

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdBogavac 15 6 1/3 1/2 3/4 0-1 -Batum 24 6 2/3 0/1 2/2 3-1 4Diot 16 2 0/3 0/1 2/2 1-2 4Koffi 25 14 7/11 - - 1-3 1Limonad 23 15 7/12 1/1 - 1-1 3Bokolo 23 4 2/3 - - 0-2 2Leloup 21 13 4/5 4/5 1/1 0-1 1Bogdanovic 27 12 5/10 2/6 - 2-9 2Ricci 26 16 7/14 0/2 2/5 3-4 1TOTAL 200 88 35/64 8/18 10/14 11-24 18

67-88 (67-88 (17-13, 19-27, 13-24, 18-24)Ecart.- STR : + 6 (2e) ; MAN : + 25 (39)Spect. : 4 800. Arb. : Castano, Bretagne, Greva.

DIJON 78LE HAVRE 61

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdN'Doye 35 18 6/15 2/6 4/4 2-5 4M'Baye 31 17 8/10 1/2 0/2 1-2 1Evert 1 0 0/1 0/1 - - -Diabaté 6 2 1/3 0/2 - - -Krupalija 33 7 2/6 1/4 2/3 0-10 3Koma 1 0 0/1 - - - -Everett 19 9 4/8 1/2 - 1-3 3Simon 34 22 10/13 1/1 1/2 3-6 5Sciarra 40 3 1/7 1/5 - 0-8 9TOTAL 200 78 32/64 7/23 7/11 7-34 25

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdEdwards 22 5 2/5 0/1 1/1 0-3 -Causeur 34 4 1/3 0/2 2/2 0-1 2P. Sy 5 1 0/2 - 1/1 1-0 -Thompson 34 11 5/17 0/11 3/4 0-2 10Sommerville 39 15 6/18 0/6 - 3-7 -A. Traoré 25 4 2/9 - - 2-7 -Duport 5 0 0/1 0/1 - 1-1 -Cox 36 21 8/17 3/8 2/3 0-6 -TOTAL 200 61 24/72 3/29 10/13 7-27 12

78-61 (78-61 (21-21, 16-11, 20-15, 21-14)Ecart.- DIJ +18 (38e) ; LEH +3 (1ère)Spect. : 4620. Arb. : Mateus, Maestre, Koog.

CHALON 93ROANNE 77

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdBracey 26 12 6/8 - - 0-9 5Braud 19 6 2/6 2/5 - - 4Ekanga-Ehawa 3 3 1/2 1/1 - 0-1 -Barrett 34 18 6/13 4/11 2/2 0-3 3Corosine 18 15 6/8 3/5 - 1-1 -M. Badiane 6 1 - - 1/2 1-1 -Guice 23 9 3/7 1/2 2/2 1-4 6Mitchell 22 6 2/8 1/4 1/2 0-1 4Ford 30 22 8/11 0/1 6/7 2-3 1Roberts 19 1 - - 1/2 0-3 -TOTAL 200 93 34/63 12/29 13/17 5-26 23

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdByars 20 3 1/4 0/2 1/3 - 1Poupet 15 3 1/3 0/1 1/2 0-3 -Hess 15 2 1/2 - - 1-0 2Soliman 10 2 1/1 - - 1-0 -Cazalon 19 14 5/6 2/3 2/2 1-1 4Rush 31 16 6/15 2/8 2/3 1-6 5Pellin 27 8 3/6 2/4 - - 2Koné 15 6 3/4 - 0/1 0-1 -P. Badiane 19 13 5/7 - 3/5 2-6 -Salyers 29 10 4/12 2/6 - 1-4 5TOTAL 200 77 30/60 8/24 9/16 7-21 19

93-77 (93-77 (24-21, 22-16, 17-21, 30-19)Ecart.- CHA : +23 (38e) ; ROA +4 (9e)Spect. : 4000. Arb. : Chambon, Guedin, Jean.

CLERMONT 66CHOLET 80

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdBlanchard 20 10 4/12 1/4 1/1 4-0 2Blondet 17 3 1/3 0/1 1/2 0-2 1Mbengue 25 9 3/12 1/2 2/2 3-4 1Begarin 27 0 0/1 0/1 - 0-2 2Bengaber 17 10 4/7 2/3 - 1-4 3V. Mendy 15 2 1/4 - - 0-2 -Skinn 33 18 6/16 1/6 5/7 0-6 2Joseph 28 8 2/4 0/1 4/4 5-4 -Radinovic 12 4 0/4 - 4/4 3-2 -Guichard 6 2 1/2 - - - 1TOTAL 200 66 22/65 5/18 17/20 16-26 12

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdChupin 1 - - - - - -Golson 18 10 4/6 0/1 2/2 0-2 2Beaubois 21 9 3/7 3/4 - 0-1 1Dondon 4 0 0/3 - - 2-0 -Marquis 25 10 3/4 - 4/6 3-5 1De Colo 32 16 6/13 2/6 2/4 0-7 3Tchicamboud 37 13 4/11 2/6 3/4 0-5 4Bendriss 15 6 2/3 - 2/2 - 1Dobbins 29 8 4/8 0/2 - 1-3 3Hayes 9 5 2/4 1/1 - 2-1 -Wiggins 9 3 1/4 1/2 0/2 1-1 -TOTAL 200 80 29/63 9/22 13/20 9-25 15

66-80 (66-80 (12-18, 13-14, 17-29, 24-19)Ecart.- CLE : + 5 (3e) ; CHO : + 22 (32e)Arb. : Viator, Bardera, Mortz.

HYÈRES-TOULON 75ORLÉANS 68

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdPerincic 32 11 4/12 3/6 - 2-9 2Ajinca 12 6 2/5 0/1 2/2 1-2 -Legname 15 7 2/4 2/4 1/2 0-1 2Milling 31 2 1/1 - - 3-5 1T. Williams 37 11 5/8 1/2 - 1-6 6Nichols 30 27 11/16 5/6 - 1-1 3McPherson 12 0 0/3 0/1 - 2-0 1Horton 31 11 4/11 1/4 2/2 0-2 8TOTAL 200 75 29/60 12/24 5/6 10-26 23

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdAnagonye 32 18 8/13 0/1 2/5 2-5 -Hervé 4 - - - - - -Adjiwanou 24 3 0/7 0/1 3/4 3-1 -Salisbery 30 12 4/7 1/2 3/3 1-2 3Curti 34 11 4/7 0/1 3/5 0-3 5Cope 24 5 2/10 1/5 - 0-2 1Dewar 35 12 2/11 2/9 6/6 0-5 1Louves 10 3 1/1 1/1 - 0-2 -Boungou 7 4 2/4 - - 4-1 1TOTAL 200 68 23/60 5/20 17/23 10-21 11

75-68 (75-68 (15-14, 19-19, 20-16, 21-19)Ecart.- HYÈ : + 18 (35e) ; ORL : + 6 (16e)Spect. : 2 000. Arb. : Conderanne, Machabert, Betton.

PAU-ORTHEZ 89GRAVELINES 69

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdHeurtel 1 - - - - - 1D'Almeida 13 2 1/2 - - 1-0 5A. Mendy 20 6 2/7 1/4 1/2 2-3 -Stanic 27 8 3/8 2/6 - 0-2 10Graves 33 29 10/15 5/7 4/5 2-1 2Vaty 16 11 5/7 - 1/2 1-1 -Akindele 27 18 9/11 - 0/1 3-6 -Robinson 14 0 0/3 0/3 0/2 0-1 -Raposo 23 10 5/7 - - 2-2 3Trepagnier 26 5 2/11 1/4 - 3-4 -TOTAL 200 89 37/71 9/24 6/12 14-20 21

Min Pts Tirs 3pts Lf Ro-Rd PdSlaughter 19 15 5/6 - 5/10 1-8 4Fezzani 1 0 0/1 - - - -Kostoski 13 3 1/4 1/3 - - -Dubiez 28 10 3/9 2/6 2/2 0-1 1Kouguere 1 - - - - - -Joldersma 17 2 1/2 - - 1-1 1Bunn 25 18 7/11 - 4/4 2-3 -Stanley 34 5 2/6 1/4 - 2-3 3Brun 17 0 0/3 0/2 - - 2Schmitt 19 6 2/5 1/2 1/2 2-3 1Grier 1 - - - - - -Monkongo 25 10 4/9 2/2 - 1-2 1TOTAL 200 69 25/56 7/19 12/18 9-21 13

89-69 (89-69 (19-24, 23-8, 25-17, 22-20)Ecart.- PAU : + 25 (36e) ; GRA : +7 (10e)Spect. : 5 500. Arb. : Jeanneau, Lepercq, Delaune.

MERCREDI 7 MAI 2008 PAGE 15

Page 16: L'équipe 07 05 08

Noir Jaune

Bleu Rouge16

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Bleu Rouge

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NEW ORLEANS -SAN ANTONIO : 102-84

(22-23 ; 20-20 ;36-18 ; 24-23)

NEW ORLEANS : Paul (30), Peter-son (12), Stojakovic (25), West (10),Chandler (5), puis Wright (6),James (5), Pargo (4), Ely (3), Wells (2),Armstrong, Bowen.SAN ANTONIO : Parker (11),Finley (4), Bowen (4), Duncan (18),K. Thomas (9),puis Barry (14),Ginobi-li (13), Udoka (7), Oberto (4), Horry,Vaughn, Stoudamire.

991199119Les SSpurs n s n’avaient plus ééétttééémenés 2-0 dans une sdaans 2 0 dans une sdda éérie derieplay-offs NBA depuis leurplay offs NBA depuis leurBl ff NBA d i ll ff NBA d i lBélimination par les Lakers en mai2001. Ils ont depuis disputé 19 séries d’affilée (sans s’être inclinés lors des deux premières rencontres) et en en perdant seulement trois (en 2002 et 2004 contre les Lakers en demi-finales de Conférence, en 2006 contre Dallas en finale de conférence).

2008 : K. Bryant (LA Lakers)2007 : D. Nowitzki (Dallas)2006 : S. Nash (Phoenix)2005 : S. Nash (Phoenix)2004 : K. Garnett (Minnesota)2003 : T. Duncan (San Antonio) 2002 : T. Duncan (San Antonio)2001 : A. Iverson (Philadelphie)2000 : S. O’Neal (LA Lakers) 1999 : K. Malone (Utah)

Les dix derniers MVP(meilleur joueur)

BASKET NBA (play-offs, 2e tour)

DEMI-FINALESDE CONFÉRENCE

CONFÉRENCE EST

DETROIT - ORLANDO :100-93

Detroit mène la série 2-0.3e match ce soir à Orlando.

BOSTON - CLEVELAND1er match la nuit dernière à Boston.2e match demain à Boston.

CONFÉRENCE OUEST

NEW ORLEANS -SAN ANTONIO : 102-84

New Orleans mène la série 2-0.3e match demain à La Nouvelle-Orléans.

LA LAKERS - UTAHLos Angeles mène la série 1-0.2e match ce soir à Los Angeles.

Mercredi 7 mai 2008NEW ORLEANS - SAN ANTONIO : 102-84

Le champion dans les cordesDésormais menés 2 à 0, les Spurs doivent trouver au plus vite une solution sous peine de perdre leur titre.Nettement dominés lorsdes deux premiersmatches àLa Nouvelle-Orléans, lesSpurs sont maintenantdans l’obligation deremporter quatre descinq derniers matches dela série pour poursuivrela défense de leurcouronne. Mais SanAntonio est pour lemoment impuissant faceà la créativité de ChrisPaul, bien soutenu parDavid West et les autresjoueurs majeurs desHornets. Dès demainpour le 3e match auTexas, Tony Parker et sescoéquipiers, le dos aumur, devront réagir.

LA NOUVELLE-ORLÉANS –(USA)de notre envoyé spécial

FACILE. TROP FACILE. Commentexpliquer les deux victoires des NewOrleans Hornets de près de vingtpoints devant le champion en titre ?L’effet Chris Paul, brillant comme lejoyau de ces play-offs ? L’existenced’une deuxième option offensivedominante avec David West ? Laprésence de Tyson Chandler pourfermer la raquette ? La décision desSpurs de faire pour l’heure l’impassesur Peja Stojakovic ? L’énergiecontagieuse du rookie JulianWright ? Les superbes rotationsdéfensives de cette jeune équipe ?Le coaching du meilleur entraîneurde l’année, Byron Scott ? L’absencede magie de Manu Ginobili ? La dis-parition de la certitude Tim Duncan ?San Antonio ne comprenait pas etn’attendait plus qu’une chose lundisoir : rentrer à la maison pour serafraîchir les idées. Car pour l’heure,essayer d’arrêter les Hornets équi-vaut à tenter d’arrêter une vague :bouchez un trou pour en créer unautre…« Notre défense doit être meilleure,répétait poliment un Tony Parkeraussi frustré et dominé que ses coé-quipiers. On lâche à nouveau dans letroisième quart-temps. Ils accélèrentet onn’arrive pas à suivre. On fait deserreurs sur jeu de transition, on laissePeja (Stojakovic) mettre des tirs àtrois points et Paul va trop souventjusqu’au panier. On doit retrouvernotre défense. »Et vite. Car jamais encore dans leurglorieuse histoire, les Spurs n’ontréussi à remporter une série aprèsavoir été menés 2-0, situation qu’ilsn’ont d’ailleurs plus connue depuis2001. Jamais, en quatorze tenta-tives... Voilà le vertigineux précipice

devant lequel se trouve le championen titre après avoir de nouveau cra-qué dans la troisième période(36-18, après le 29-17 du premiermatch), incapable de résister auxassauts d’un Chris Paul possédé et àdes Hornets plus durs que leurcélèbre adversaire. « Notre équipeest jeune et elle a faim, glissait unByron Scott radieux après le nouveautriomphe de son équipe. Pas mal degens doutent encore de nous et ellejoue pour gagner le respect. »Elle a bientôt gagné beaucoup plusque ça. Car le passage de témoinétait omniprésent à tousles coins du terrain lundisoir. L’enthousiasme desuns percutant le désespoirdes autres, avec des étin-c e l l e s d i f f i c i l e m e n tcontrôlées par les arbitres.Tim Duncan pouvait bienpasser son temps à récla-mer, puis implorer, descoups de sifflet qui ne sont jamaisvenus, San Antonio restait sans voixau chapitre. En désespoir de cause,les Spurs ont sorti la boîte à gifles,

mais même cette tactique n’y a rienchangé. Les Hornets ont démontrédes ressources mentales impression-nantes, sous la houlette de leur lea-der et meneur, un Chris Paul qui apris l’ascendant sur Tony Parker lun-di soir. « Paul joue à un niveauincroyable, admettait TP. Il impliquetous ses coéquipiers, il est agressif etil prend le match à son compte. Enattaque, ils ont les joueurs parfaits àchaque poste et c’est donc difficilede défendre contre eux. »Rares sont les équipes capablesd’empêcher Tony Parker de pénétrer

dans la raquette tout en contrôlantTim Duncan. Mais telle est bien lasuperbe performance réalisée parces Hornets, omniprésents et géné-reux en défense, jusqu’à donnerl’impression d’avoir raccourci le ter-rain pour les visiteurs. « On doitmieux bouger la balle, reprend Par-ker, et probablement faire confianceà nos coéquipiers derrière la ligne àtrois points. Peut-être que cela ouvri-rait un peu la raquette. Mais je nedirais pas qu’ils m’empêchent depénétrer. Notre système de jeu estdifférent de la série contre Phoenix.Onmet la balle à l’intérieur sur Tim eton ne fait plus pick and roll commeface aux Suns. Ils font prise à deuxsur lui et tout le monde a des tirsdémarqués… »Mais les tirs de loin, personne ne lesmet… Manu Ginobili souffre de lacheville gauche et les Finley, Barry,Bowen, Udoka et Horry combinent

un 20 sur 58 (34,4 %) clairementinsuffisant sur les deux premiersmatches. Résultat, San Antonio amaintenant concédé quatre de sescinq plus grosses défaites de la sai-son contre New Orleans.Dans les cordes après deux netsrevers, le champion est dans le flou.Mais c’est justement dans sa réac-tion que pourrait se définir sa gran-deur. « Nos meilleurs joueurs doi-vent nous porter. Il est temps qu’ilsélèvent tous leur niveau de jeu »,remarquait le coach Gregg Popo-vich.Les Spurs n’ont pas d’autre choix qued’être géants s’ils veulent sortirintacts de cette aventure. Dans la viecomme en sport, rien n’est éternel.Les Spurs ont-ils encore une vie ?Rien n’est moins sûr. Mais ils ont cer-tainement le blues. Et avant de quit-ter New Orleans, ils feraient peut-être bien de s’offrir un détour vers ledelta du Mississippi, vers Clarksdaleet le vrai berceau du blues, et surtoutcette croisée des chemins où RobertJohnson a un jour vendu son âme audiable. Vu leur situation, les Spurs nepeuvent refuser aucun secours…

OLIVIER PHEULPIN

LA NOUVELLE-ORLÉANS. –Un diabolique Chris Paul

se joue ici des deux starsdes Spurs, Tim Duncan

(à gauche) et Tony Parker,pour mettre les Hornets

dans une situationconfortable avant le

troisième match au Texasdemain soir.

(Photo Layne Murdoch/NBAE via Getty Images)

Detroit récidiveDETROIT - ORLANDO :100-93 (29-29, 21-11,

28-36, 22-17)DETROIT : Prince (17), Maxiell (11),R.Wallace (17),Hamilton(14),Billups(28) puis McDyess (6), Stuckey (5),Afflalo (2), Ratliff, Hermann.ORLANDO : Turkoglu (12), Howard(22), Evans (13), Nelson (22), R. Lewis(20) puis Arroyo (4), Bogans, Foyle,Dooling.

LES PISTONS ont à nouveau pris lemeilleur sur Orlando dans le sillaged’un Chauncey Billups percutant(28 pts, 8 sur 19 aux tirs dont à troispoints,10 lancers sur 10, 4 passesdéci-sives), qui a inscrit un panier à troispoints controversé suite à un problèmede chronométrage en fin de troisièmequart-temps. Dwight Howard a étéplus présent (22 pts, 18 rbds) que lorsdu premier match pour Orlando, maiscela ne fut pas suffisant. Et même si leMagic est bien revenu en secondepériode, il n’a pas pu menacer les Pis-tons, Rashard Lewis manquant uneaction à un moment crucial.

NEW ORLEANS

Paul est une terreurIL A UNE GUEULE D’ANGE, mais le tempérament d’undémon. Sur le terrain, Chris Paul est un « tueur », un guerriercomplet muni de tout l’arsenal mental, physique et tech-nique – et juste assez de vice – pour devenir un géant.Comme Dallas au premier tour et tant d’autres durant la sai-son, les Spurs sont incapables de contrôler ce diablotin,« MVPremplaçant » de la saison derrière, Kobe Bryant. Lun-di, les Hornets ont humilié les Spurs à leur rythme, avec seu-lement 85 possessions, soit 2 de moins que les Pistons, pour-tant derniers du genre lors de la saison régulière. Et Paul aempilé 30 points (11 sur 20) et 12 passes décisives, tout encontrôlant Tony Parker (11 pts, 5 sur 14, 4 rbds, 3 p.d.) ! Il esten play-offs pour la première fois de sa carrière, mais iltourne à 24,3 points, 12,1 passes et 4,8 rebonds demoyenne, avec seulement 9 balles perdues en deux centquatre-vingt-quatre minutes… « Je vis actuellementquelques-uns des plus grands moments de ma vie. On surfesur la vague pour l’instant, admet-il sereinement. Dans levestiaire, on s’est tous regardés et on parlé du public, denotre incroyable public. Vu l’ambiance, tu as envie que lematch ne s’arrête jamais. »New Orleans est injouable dès lors qu’est atteinte la barre

des 100 points. Les Hornets ont maintenant remporté46 matches sur 49 lorsqu’ils passent le mur du 100. Et ChrisPaul, le meilleur meneur en NBA à seulement vingt-trois ans(il fêtait son anniversaire ce mardi), est parti pour révolution-ner le poste. Pour sa troisième saison dans la ligue, « CP3 »est même devenu le sixième joueur de l’histoire à tourner àplusde 20 points (21,1) et 10 passes (11,6) de moyenne. Il estaussi le premier joueur depuis un certain John Stockton,seize ans plus tôt, à terminer leader aux passes et aux inter-ceptions (2,7). Et ce genre de performance, étirée sur lesplay-offs, ne laisse personne indifférent. Pas même les plusendurcis des vétérans. « Il réalise le même genre de saisonque Steve Nash quand il a été élu MVP, remarquait l’ailier-fortvétéran des Spurs Robert Horry.Seulement, lui défend. »Et, compte tenu de son incroyable créativité et de la folleliberté qui est la sienne, il est difficile, voire impossible,d’arrêter ce qui est imprévisible. « Lors du match 1, lescoaches avaient remarqué que j’avais refusé plusieurs tirsdémarqués, expliquait-il encore calmement. Et que la seulefaçon d’ouvrir le jeu pour tout le monde, c’est justement deprendre ces tirs. » Devant tant de talent, San Antonio n’estpas loin d’être à court de solution. – O. Ph.

MVP

Bryantenfin couronné !KOBE BRYANT a été officiellementdésigné hier meilleur joueur de lasaison NBA pour la première fois desa carrière hier. À vingt-neuf ans,c’est une consécration attenduepour la star des Lakers qui succède àl’allemand Dirk Nowitzki. Jusqu’ici,Bryant avait seulement terminé deuxfois troisième dans ce scrutin en2003 et 2007 alors qu’il est une desvedettes majeures de la ligue depuisplusieurs saisons et a remporté troistitres de champions avec les Lakers(2000,2001, 2002) aux côtés de Sha-quille O’Neal.Cet te sa ison, i l a tourné à28,3 points, 6,3 rebonds et 5,4passes de moyenne alors qu’il estlégèrement blessé à un doigt de lamain droite.Longtemps soliste, Bryant a su cettesaison se mettre au service desLakers et rendre ses coéquipiersmeilleurs tout en restant un scoreurde première force. « C’est un grandhonneur, a précisé le joueur des

Lakers. J’ai parlé avec mes équipiersetgagner ce titre deMVP est quelquechose de spécial car cela veut dire j’aibien joué. Je rends mes coéquipiersmeilleurs, les mettant en position degagner. » L’arrière des Lakers rece-vra son trophée ce soir au StaplesCenter avant la deuxième manche dela série face à Utah.

� D’ANTONI VERS LES BULLS OU LES KNICKS. – Le coach de Phoenix,Mike D’Antoni, pourrait bien signer avec les Chicago Bulls de Joakim Noah.Le technicien, éliminé avec les Suns au premier tour par les Spurs, a en effet étéautorisé par la franchise de l’Arizona à entrer en contact avec d’autreséquipes. L’Italo-Américain a notamment discuté avec Chicago et New York,deux clubs de deux mégalopoles qui ne se sont pas qualifiées pour lesplay-offscette saison, de leur poste d’entraîneur vacant. Selon certaines sources, lesKnicks auraient proposé un contrat de 30 millions sur cinq ans, mais le contacts’est bien passé avec les Bulls. « Nous apprécions le travail fourni par MikeD’Antoni à la tête des Phoenix Suns et nous aimerions qu’il continue à menerl’équipe, avait auparavant expliqué la franchise de l’Arizona dans un commu-niqué. Il nous a demandé à pouvoir parler à d’autres équipes à propos de leurposte d’entraîneur qui était vacant. Nous l’avons autorisé à le faire. »D’Antoni va quitter les Suns, notamment en raison de ses relations dégradéesavec le manager général Steve Kerr depuis une dispute en novembre. À la têtede Phoenix depuis plus de quatre saisons, D’Antoni a remporté 253 victoires etconcédé 136 défaites avec les Suns.

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