L'engagé

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MAI 2012 N ° 1 MAI 2012 ‐ N ° 1

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Un magazine culturel dédié aux habitants de beaubrun et à ceux qui s'interessent à l'Amicale laïque de Beaubrun

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SommaireNNoottrree eennggaaggeemmeenntt,, nnoottrree bbiieenn ccoommmmuunnLL '' EEnnggaaggeemmeenntt eett CCiittooyyeennnneettéé aauuccoollllèèggeeQQuuaanndd LLee qquuaarrttiieerr ss''eexxpprriimmee........QQuueellllee ""iiddééee "" dduu cciittooyyeenn cchheezz uunn AAddoo??DDeess ffeemmmmeess,, ddeess pprroojjeettss,, uunneeeexxppéérriieennccee àà ppaarrttaaggeerr..

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MMaaggaazziinnee LL'' eennggaaggéé :: MMaaii 22001122// NN°° 11DDiirreeccttiioonn ddee llaa ppuubblliiccaattiioonn:: AAmmiiccaallee LLaaïïqquuee ddee BBeeaauubbrruunn,,RRaacchhiidd OOuullmmii,, pprrééssiiddeennttDDiirreecctteeuurrss ddee llaa rrééddaaccttiioonn:: KKaaddoouuddjjaa OOuullmmii,, HHaakkiimm OOuuaaaabbiiCCoonncceeppttiioonn ddee llaa mmaaqquueettttee eett mmiissee eenn ppaaggee::KKaaddoouuddjjaa OOuullmmii,, HHaakkiimm OOuuaaaabbiiii

PPhhoottooggrraapphheess:: NNoouurriiaa SSaayyaadd,, SSéébbaassttiieenn LLoouuvvrriieerr,Lara Lubertacci (photos émission Radio,projet vidéo/citoyenneté/ACARS)

IIlllluussttrraattiioonnss:: VVéérroonniiqquuee VVeerrnneettttee eett ddeess jjeeuunneess aaddooss..IImmpprreessssiioonn:: AAmmiiccaallee LLaaïïqquuee ddee BBeeaauubbrruunneemmaaiill:: aall..bbeeaauubbrruunn@@wwaannaaddoooo..ffrrrrééddaaccttiioonn ccoouurrrriieerr:: AAmmiiccaallee LLaaïïqquuee ddee BBeeaauubbrruunn,,1144 rruuee ccllaauuddee ddeevveerrcchhèèrree,, 4422000000 SSaaiinntt--EEttiieennnneeTéléphone: 04 77 21 41 89

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EditoNNoottrree eennggaaggeemmeenntt,, nnoottrree bbiieenn ccoommmmuunnParticiper à la vie du quartier présentepour nous une priorité de notreengagement. En créant ce magazine local"L'engagé" l'Amicale Laïque de beaubrundonne la possibilité à tous ceux qui ledésirent d'exprimer une parole ou departager une expérience d'engagementcitoyen. Le lancement du premiermagazine explore une réflexion autour dela citoyenneté. Plusieurs associationsPartenaires et établissements scolaires sesont concertés. Ainsi, plusieurs travauxde sensibilisation ont vu le jour.Comment définir la citoyenneté?La citoyenneté est un champ très vaste quine se résume pas un statut juridique et àdes rôles sociaux. Elle est aussi définie pardes valeurs qui sont intrinsèquementattachées à la citoyenneté et qui luidonnent tout son sens: Les trois valeursfondamentales sont la civilité: il s'agit durespect à l'égard des autres citoyens et del'espace public. Le civisme: c'est le fait derespecter les lois et les règles en vigueur etd'être sensible de ses devoirs à l'égard dela société. La solidarité: elle correspond àune attitude d'ouverture aux autres quiillustre le principe républicain defraternité. La société n'est pas unejuxtaposition d'individus mais un ensemblede femmes et d'hommes attachés à unprojet commun.La participation comme organe vital d'unesociété.La participation des habitants est un enjeumajeur de la citoyenneté dans un quartieren "mal social" où chacun est pressenticomme un danger potentiel aux yeux del'autre. Nous devons prendre le temps defaire un effort de mettre en place au seinde nos structures de véritables lieux de

discussions et de débats sur les vraisproblèmes sociétaux. Nous déplorons sanscesse la non participation mais ne sommesnous pas à l'origine de cet état de fait. Laprofessionnalisation des structures,notamment d'éducation populaire, a reléguéle bénévolat et l'esprit militant au secondplan. Ce qui laisse apparaître des tensionsentre ces deux formes d'actions. Deshabitants ayant déjà participé, ressententde l'ingratitude de la part des structuresauxquelles ils participent car leur rôle estpeu reconnu et pas valorisé et parconséquent leurs initiatives moinsmotivantes. Il existe, certes des modesd'organisation participatifs dont lefonctionnement fait barrage à laparticipation. Pourquoi? Des habitantsmettent en avant des enjeux de pouvoirsqui se jouent dans ce type derassemblement et du sentiment d'exclusionqu'ils peuvent ressentir face à un groupedéjà constitué. Ce qui explique lesdifficultés de renouvellement de membresactifs que rencontrent nombre destructures. Alors soyons plus vigilant!Accordons plus d'importance à l'accueil denouveaux potentiels intéressés afin depérenniser leurs participations et à pluslongue échéance leur engagement dans unevéritable démarche citoyenne." Personne n'éduque autrui, personne nes'éduque seul, les hommes s'éduquentensemble par l'intermédiaire du monde"Paolo Freire. La citoyenneté est unprocessus collectif d'apprentissage.l'Engagement éclairé repose sur desvaleurs fondamentales telles que lasolidarité, la fraternité, la liberté et lalaïcité qui sont nécessaires pour garantirune république qui sourit à tout le monde.

Kadoudja Oulmi

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EEnnggaaggeemmeenntt eett CCiittooyyeennnneettéé aauu ccoollllèèggee

Le collège Gambetta a initié une réflexionautour de la citoyenneté le 23 Mars2012. Sonia Marchiche, animatrice duCCJ ( Conseil Consultatif des Jeunes)accompagnée de 3 lycéens conseillers duCCJ ( Marie, Myriam et Jordan) ontprofité de ce rassemblement pourinterpeller les jeunes collégiens desclasses de 3ème et susciter leur intérêtdans des projets collectifs.Le but de cette démarche étant dedéclencher des processus de pensées quiviseraient à améliorer le cadre de vie de lajeunesse stéphanoise autour de 3 axesprincipaux qui sont la santé, la culture et lesocial.

Pour cela, chacun des lycéens conseillers duCCJ s'est entouré d'un groupe d'unequinzaine de collégiens pour créer un projetfictif, mettre en scène le processus et laréflexion que peut avoir un tel travail. 3sujets ont donc été proposés.Le premier axe autour de la culture: lesjeunes collégiens ont pensé organiser unesoirée « danses traditionnelles ». Le butétant de rapprocher les gens et de lesouvrir aux traditions étrangères.

La cour du collègeGambetta

Apprendre aux jeunes à développer leur pensée critique, leur capacitéd‛expression, leur aptitude à la recherche indépendante et les amener àdiscuter de sujets qui affectent leur vie et leur communauté dans uneatmosphère de tolérance, de rationalité et de rigueur intellectuelle. C'estdans ce cadre là que le collège Gambetta a mis en exergue le principe dela citoyenneté.

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Le second projet avait comme sujet la santé: lescollégiens ont envisagé de créer un tournoi multisportavec une découverte de nouveaux sports en direction d'unpublic de collégiens et de lycéens.Le troisième projet était axé sur le social: le thèmeévoqué était les violences conjugales et pour répondre àcette problématique, les jeunes ont proposé de réaliserdes clips ou courts métrages chocs sur le sujet pourlibérer la parole afin que les victimes de ces violencesosent et prennent conscience qu'elles peuvent en parlerpour dénoncer ce fléau.La finalité de la démarche a été d'amener ces jeunes àporter une réflexion sur les enjeux sociétaux et de cernerles difficultés auxquelles on peut être confronté. C'étaitaussi l'occasion qu'ils comprennent les mécanismes d'unsystème et les diverses propositions et divergences faceaux préoccupations qui nous concernent tous.

Sébastien Louvrier

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Mon quartierC'est mon quartier, je le vois autrement.Je le vois comme une île lointaine au milieud'un océan,et pourtant, il est là loin de cette réalitéparadisiaque.Ce n'est qu'un quartier et ses habitantsqui étaient là depuis bien longtemps.En passant je salue ces vieux assis sur lesbancs,racontent-ils leurs souvenirs d'adolescents?Ou profitent-ils du beau temps,le mal d'être seul leur est-il profond ?Vieillir me fait réfléchir et me donne desfrissons.Nous savons tous que nous ne sommes pas làéternellementet pourtant,nous sommes là jeunes et petits enfants.

Réalisons-nous tout le mal que nous leurfaisonsest-ce la faute de la société ou celle de nosparents?Qui a fait de nous des êtres sans conditionéjectés de nulle part sans travail sansargent?Y aura-t-il un changement?Quand et comment?Telle est ma question qui cherche unesolutionpour une bonne réconciliationpour mon quartier et sa population.Même si nous sommes différentspour un quartier rayonnanten faisant chacun attention.Pour mon quartiersans jour bouleversant.Adjila Hamitouche

QQuuaanndd IIee qquuaarrttiieerr ss''eexxpprriimmee......Il n'est nul question ici de raconter l'histoire du quartier de Beaubrun-Tarentaize. Seulement vous faire partager des expériences qui sontprésentes à nous habitants du quartier à travers les mots d'une personneamoureuse des mots et des personnes qui par leurs engagements sont auservice des habitants.

"On est tous différents" Sculpture réalisée par Line,Sarah, Mohamed, Nisrine, Elisa, Soheil et Christian A partir de cette mosaïque, les jeunes ont voulu exprimerleur regard sur le monde qui les entoure...

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Dans le quartier de Beaubrun, un accueilinconditionnel pour rompre l‛ isolement decertains enfants et de leurs familles." Mai 2010, un réseau d‛entraide et de solidarité est à ladisposition des habitants à l‛Amicale Laïque de Beaubrunpour permettre l‛accès aux droits, accompagner lespersonnes dans leurs démarches….. Depuis plusieurs mois,nous constatons qu‛un certain nombre d‛enfants en âge del‛école élémentaire, se retrouvent seuls dans la rue aprèsl‛école, le mercredi, le week-end. Il s‛agit pour la plupartd‛enfants dont les familles ont à gérer d‛importantesdifficultés.Depuis Avril 2011, une dizaine d‛adultes assurent uneprésence les mardis et jeudis soirs à l‛Amicale, et aussi lessamedis après midi sur le terrain de Tarentaize. Un accueilrégulier, libre, inconditionnel, gratuit. Nous sommesattachés à la qualité de la relation qui se construit avec lesenfants, et les enfants entre eux. Le nombre d‛adultesprésents dans notre équipe, et notre organisation, permetd‛accueillir et de jouer avec autant d‛enfants qui lesouhaitent. Nous cherchons notamment à apprendreensemble à coopérer, à gérer les conflits, à développerl‛initiative et l‛autonomie des enfants. Les enfants sont trèsréceptifs à cette proposition de construire des relationspositives…. nous sentons que ce travail sur le quartier,auprès des enfants est forcement, évolutif, il se construiten fonction des besoins repérés, avec les enfants ".

Josiane Raymond et Adeline

un respect du mobilier urbain : exemples des hallsd'entrée réalisés avec l'artiste Bato et unequinzaine d'habitants, ainsi que l'aménagement dela place Jean François Gonon qui se sont inscritsdans cette logique participative.Kadoudja Oulmi

Les jeunes de Beaubrun, acteurs dans les projets d'aménagement de leur quartier.Il y a quelques mois, des jeunes accompagnéspar des éducateurs de l'ACARS ont restituélors du Conseil de quartier leurs travauxd'investigation sur le projet d'aménagementdu parc Raspail. Ils nous ont présenté un étatdes lieux sous la forme d'un power-point, quia eu le mérite de nous éclairer sur laproblématique de cet espace public. Unedémarche intéressante à partir de laquelle ila été suggéré des propositionsd'amélioration en phase avec les besoinsconcertés des habitants. Généralement,l'expérience montre dès que l'on associe despersonnes dans des processus deconcertation et de prises de décisions, celaréduit les mécontentements et favorise aucontraire une meilleure appropriation et

Projet mené dans unhall d'immeuble de laplace Jean-François-Gonon

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Plusieurs adolescents du quartier Beaubrun-Tarentaize qui fréquententou non l'Amicale Laïque de Beaubrun ont porté une réflexion sur lacitoyenneté. Un temps fort a été consacré à la sensibilisation et au cadredéfitionnel de ce champ. Il en est ressorti une riche divergence qui apermis d'élaborer un questionnaire mettant en exergue 3 thèmesprépondérants: la citoyenneté numérique, être citoyen dans la ville etdans le quartier. Un second temps a donné lieu à une table ronde animéepar les jeunes, une juriste de l'Association Quartier Libre, uneréférente de la jeunesse de la ligue de l'enseignement, un responsable dusecteur jeune de l'Amicale. Ce débat a été enregistré et diffusé par laradio Loire FM. Nous avons fait le choix de vous présenter des morceauxextraits de cet échange que pouvez retrouver sur le site Loire FM dansson intégralité sous l'intitulé " La citoyenneté à Saint-Etienne"http://www.loirefm.org/article-citoyennete-a-sainte-104287081.html

QQuueellllee ""iiddééee "" dduu cciittooyyeenn cchheezz uunn jjeeuunnee??

Emission de radio qui s'est dérouléele mercredi 25 Mai 2012 à 14h30 àl'Amicale Laïque de Beaubrun.Les jeunes autour du sujet " qu'estce que l'idée d'une citoyenneté?Seba Zohra, Toumi Farah, ClaudioBaroso, Kadi-Boulkouane Melia,Benserhire Abserrahaman, SayadMelvina accompagnés de leurréférent pôle Ado, Salimou Sambu

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La citoyenneté Numérique: (Abde) Que faire lorsqu‛une personne diffuse desinformations ou des photos sans nous avoir demandénotre accord ?(REP/ Christine Laval/ Juriste)La diffusion de photos sans l'accord des gens est unequestion qui peut être effectivement juridique. Cela faitréférence dans la loi, dans ce qu'on appelle la protection dela vie privée. La loi organise les choses dans la mesure oul'on on estime que c'est une atteinte à la vie privée. Quandla photo est utilisée à titre privée, c'est attaquable. Si onse trouve, par exemple, dans un groupe on ne sera pas prisen tant qu'individu mais on sera au milieu d'un groupe. Là,C'est différent lorsque c'est une photo de groupe parceque ce n'est pas la vie privée qui est mise en cause.(Zora) Avons-nous le droit de dire ou de faire ce quel‛on veut dans le cyberespace ?(REP) C'est un univers d‛informations et un milieu decommunication, lié à l‛interconnexion mondiale desordinateurs.On ne peut pas faire n'importe quoi où que cesoit sur le cyberspace ou pas. Il y a une protection desdonnées ( la CNIL)

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(Melvina) Quelles sont les instancesreprésentatives et la marche à suivre lorsque l‛onest escroqué sur internet ?(REP) L' Escroquerie est une infraction,donc cela veut dire qu'on fait des choses quine sont pas bien. Donc que ce soit surinternet où ailleurs, c'est pareil. Vu quec'est une infraction pénale et quand il y a cetype de chose, on peut porter plainte. C'estdu ressort du Procureur de la République. Ily a un certain nombre d'organismes auxquelson peut faire appel. Donc il faut être trèsvigilant sur les sites marchands d'internet.IL faut bien vérifier que ces sites soientbien sécurisés. Il faut avoir la possibilité deles contacter si on demande desinformations.

(Farah) Les entreprises ont-elles le droitde fouiller dans notre vie privée pourdécider si oui ou non on peut-êtreembauché pour un poste?(REP) Beaucoup de gens se plaignent parceque beaucoup d'employeurs leur posent desquestions sur leur vie privée. Quand on estembauché il y a des choses que l'on peutdemander aux gens que l'on reçoit dans lecadre d'entretien d'embauche, mais on n'apas le droit de demander n'importe quoi, cequi ressort de la vie privée et qui n'a rien àvoir schématiquement avec le boulot quel'on va faire. C'est sûr qu'on n'a pas le droitde demander des choses sur sonappartenance politique, sur sa religion. Làaussi, on peut faire appel aux lois et à lajustice pour pouvoir cadrer les choses qui sefont et qui n'ont pas lieu de se faire.

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Être citoyen dans la ville(Melia)  Avoir la carte d‛identité Française, êtrené en France nous garantissent-ils les mêmesdroits que les Français/ Européens?(REP) Si on est français et que l'on est sur leterritoire, on a les mêmes droits que les autres.Quand on parle de citoyenneté on fait souventréférence à la nationalité en France, ça va avec, maisil faut savoir que la citoyenneté est plus large. Quandon parle de papiers, c'est aussi avoir un certainnombre de droits en tant que Français citoyen. Tousles droits ne sont pas les mêmes selon que l'on estFrançais ou pas. Ex: les étrangers Hors Europerésidants en France n'ont pas le droit au vote.(Zohra) Certainement que la réponse est oui, alorspourquoi avons-nous le sentiment de souffrir dediscriminations ?(REP) La discrimination signifie le fait de ne pasconsidérer comme égaux les gens qui sont bel et bienégaux. Les gens sont égaux et naissent égaux en droitet ce sont des choses qui sont affirmées par desgrands principes à la fois au niveau international et aunational. La discrimination peut faire l'objet d'actionen justice.Il existe en France ce qu'on appelle les défenseursdes droits. Ces défenseurs des droits regroupentpleins de choses dont la défense des enfants. Il y a laHALDE : c'est la haute autorité qui lutte contre lesdiscriminations.(Baroso) Quelle est la différence entre identité etcitoyenneté ?(REP) Identité, cela fait référence à ce que l'on estau niveau de son état civil. La citoyenneté, c'est unefaçon de se sentir avec une identité d'un pays. Lacitoyenneté, c'est faire partie d'un pays et avoir desdroits et des devoirs.(Melvina) Nos parents et grands parents qui viventen France depuis plus de 50 ans, sont-ils descitoyens français, alors qu‛ils n‛ont pas lanationalité française ?(REP) Ce ne sont pas des français au sens de lanationalité, mais ce sont des citoyens dans la mesureou ils participent aux décisions de la ville d'unemanière ou d'une autre.

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Être citoyen dans le quartier:(Melinda) Dans le quartier on se connait tous,c‛est sympa mais on trouve que l‛on a rien àfaire, on nous propose rien. On a l‛impressionque l‛on est exclu parce qu‛on est inutile, etque l‛on rapporte rien à la société. Quelles sontnos possibilités, en tant que citoyen pour fairechanger ce regard ?

(Julie Thaon, Ligue de l'enseignement)Il y a des solutions pour se sentir moins inutileparce que les jeunes ont énormément à apporter àla société. Il y a des choses que l'on peut mettreen route avec des projets. Les jeunes peuventmonter une association avec une structure quis'appelle Junior Association.

La Ligue de l'Enseignement est une desassociations porteuses de l'Association Junior .L'objectif est d'encourager la libertéd‛expression des jeunes, l‛esprit d‛initiative et lerenouvellement de la vie associative, dans lerespect des valeurs de la république.Il s'agît decréer un espace de citoyenneté pour les jeunes demoins de 18 ans et de faciliter leur passage de laJunior Association à l‛association de loi de 1901.L'idée est simple. Il s'agit de garantir aux jeunesdes droits similaires aux associations déposées enpréfecture :La Ligue de l'Enseignment devient le garant del'Association Junior au niveau juridique et légale.La Ligue les aide dans toutes les démarchesadministratives. Ex: Une assurance qui couvretous les problèmes liés à la responsabilité civiledes mineurs, la possibilité d'ouvrir un compte,grâce à un partenariat établi avec unétablissement bancaire, un accompagnement, enpermettant aux jeunes d'accéder à desinformations ou des conseils utiles sur lesdémarches qu'ils entreprennent et en mettantl'expérience et le savoir-faire des membresfondateurs à leur disposition.

- (Nabil) Ce que nous entendons, vivons auquotidien et le regard de l‛autre alimententce sentiment de ne pas être Françaiscomme les autres . Que nous sommes àpart.- C‛est quoi la citoyenneté dans ce cas ?On a l'impression qu'il y a 2poids/2mesures dans la citoyenneté - Y-a-t-il des citoyens d‛un côté et desapatrides d‛un autre côté ? Si nous sommesétrangers pourquoi on nous parle decitoyenneté ? (REP) C'est intéressant toutes ces questions.La citoyenneté concerne tout le monde et passeulement les français. La citoyenneté c'estquelque chose qui doit exister.C'est un comportement, c'est une idée de liensocial, de valeur. Ce qui est important, c'estde faire valoir sa citoyenneté, dans sonquartier, sa ville. C'est comme ça, que leregard de l'autre peut changer à partir dumoment ou on a une vie qui est conforme à cequi se passe dans un pays.

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Une douzaine de jeunes ont participé à un atelier autour de la citoyenneté. Cetteproduction a fait émerger un thème fort: Le droit des enfants. Quelque soit lacouleur de peau, l'identité, la religion, le genre, l'enfant a des droits et l'adulte doits'engager à veiller au respect de ce principe fondamental pour que la sociétéfonctionne pleinement et conquiert de nouveaux droits. Naturellement, les jeunes ontsymbolisé leurs perceptions du monde sous le prisme de la diversité éthnique etculturelle. L'idée forte véhiculée dans l'illustration est que l'enfant doit être unepriorité avant toute chose: l'argent, le pouvoir, etc,...Cette idée est mise enévidence par des enfants aux ailes d'anges survolant une société multiculturelle.

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L‛Amicale Laïque de Beaubrun, en ce début d‛année 2012, a mis en placeun secteur consacré aux adultes. Ce secteur se développe petit à petit etvoit naître de nombreux projets à venir. Mais en quoi, cette décision dese préoccuper non plus uniquement des enfants mais aussi des plus grandss‛inscrit pleinement dans une démarche citoyenne ?L‛un des buts de cette démarche estd‛accorder un espace, un temps, un lieu deparole pour les adultes.C‛est permettre à chacun de mener à bienun projet, dans un esprit et une dynamiquecollective. Un collectif de plus en plussouvent mis à mal au profit d‛une société deplus en plus individualiste. C‛est aussirevenir sur l‛histoire des Amicales Laïques,de leurs raisons d‛être, en s‛appuyant surses valeurs fondamentales que sontl‛éducation populaire, la solidarité,l‛entraide. Le projet sert ici de support, de« prétexte » afin de susciter au mieux laparticipation et l‛implication des habitants.Un outil qui permet entre autre lacoéducation qui s‛effectue via le transfertde compétences entre habitants.

DDeess ffeemmmmeess,, ddeess pprroojjeettss,, uunneeeexxppéérriieennccee àà ppaarrttaaggeerr

Il est ici question de faire prendreconscience que chacun est détenteur desavoir, qu‛il est capable de les transmettreet de les mettre au service du collectif.Une façon de valoriser les compétencesdes habitants, parfois peu reconnues parles institutions. Le travail d‛équipe, lacommunication, l‛organisation… sont autantde paramètres qui peuvent favoriserl‛insertion socio professionnelle desindividus qui peuvent ainsi être réutilisésen situation d‛emploi. L‛Amicale Laïque deBeaubrun, à travers ses valeursd‛éducation permanente et d‛éducationpour tous, permet de donner à chacun uneplace, d‛être acteur, de jouer un rôle dansle collectif, dans la structure et, à plusgrande échelle dans la société.

Atelier Hénné lors de la soirée"Les Etoiles d'Orient"

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C‛est dans cette optique que s‛inscrit lacréation de ce secteur adulte. Un grouped‛habitantes a vu le jour il y a maintenantquelques mois. Un groupe qui a décidé de« s‛auto-baptiser » l‛Heure des Mamans.Un nom symbolique, qui rappelle à la fois lemoment où l‛on récupère les enfants àl‛école, et le fait de prendre un temps poursoi. Un temps où l‛on n‛est plus perçuuniquement en tant que mère, mais où l‛onva chercher l‛individu, la personne qui secache derrière cette fonction.Ce groupe s‛est donc réuni dans le but deréaliser un projet commun : celui de partirau Maroc l‛an prochain. Afin d‛y parvenir,elles ont réalisé (et réalisent encorepuisque le projet est encore en cours) desévènements qui permettront de financerleur voyage. Elles ont, par exemple, mis enplace un « Vide Dressing », ou encore unesoirée orientale fin mars, qui leur ontpermis de récolter des fonds.

Au cours de ces évènements, elles ont puapprendre l'interêt de la vie de groupe,par leurs nombreuses concertations etprises de décisions. Ces échanges ontpermis à toutes de faire valoir leursenvies, leurs idées. Elles sont alorsautonomes, s‛autogèrent, en créant commeelles le souhaitent, leurs propres règles,leurs propres codes, en ayant tout demême le soutien de la structure d‛un pointde vue pratique, logistique.Mais le secteur adulte de l‛Amicale estaussi et surtout un lieu de convivialitéouvert à tous, un moment chaleureux etsimple où tous peuvent se retrouverautour d‛un café, pour discuter, rire,échanger…

Assia Aïch

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