Avis 28/2015 du CESC sur la question du changement climatique
L'emploi des jeunes en Polynésie française - CESC 2013
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RAPPORT
1
Autosaisine : L’emploi des jeunes en Polynésie française :
quelle adéquation entre les formations diplômantes et les besoins réels du marché de
l’emploi ?
SOMMAIRE
INTRODUCTION ……………………………………………………………………………………………….P4
I – LE CONTEXTE ET LES ENJEUX DE L’ADEQUATION ENTRE LES FORMATIONS
DIPLOMANTES ET LES BESOINS DU MARCHE DE L’EMPLOI (P6)
A. La géographie et la démographie……………………………………………………………..……P6
B. Les changements structurels et la reconversion économique……………………….…P7
C. La dégradation du marché de l’emploi………………………………………………………..…P10
D. Les jeunes en première ligne de tension………………………………………………………..P11
E. Les éclairages sur l’adéquation formation-emploi……………………………….…………P12
F. L’absence d’études approfondies sur l’adéquation « formation-emploi » en
Polynésie française…….……………………………………………………………..…………………P15
II – LES DETERMINANTS ET LES OBSTACLES DE L’ADEQUATION « FORMATION-
EMPLOI » POUR LES JEUNES EN POLYNESIE FRANCAISE (P17)
A. Le manque de visibilité sur les évolutions du marché de l’emploi……….…………P17
- Le manque de visibilité sur le chômage et la situation de l’emploi…………….P17
- Les besoins du marché du travail sont par nature évolutifs et incertains......P18
B. L’étroitesse du marché et le risque de saturation…………….…………………………….P19
C. Les contraintes et rigidités de l’offre de formation scolaire……………………………P19
- L’orientation scolaire : un compromis entre aspirations individuelles, besoins
du monde économique et offres de formation………………………………………….P19
- La forte attractivité de la voie professionnelle et le phénomène d’ « entonnoir »
après le Bac…………………………………………………………………………………………..P20
- L’adaptation de la carte de formation : entre besoin de réactivité et manque de
visibilité………………………………………………………………………………………………...P22
- Les exigences pédagogiques et les contraintes de coût…………………………..…P23
- Le décrochage des élèves et le phénomène « d’érosion »…………….………….….P23
D. L’éclatement et le cloisonnement de l’offre globale de formation……….…………..P23
E. La « plasticité » de l’emploi et de la formation…………………………………………..…..P25
2
F. La politique publique d’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi…..P26
G. Le pilotage et la gouvernance sont lacunaires………………………………………………..P27
III – VERS UNE MEILLEURE ADEQUATION ET INSERTION PROFESSIONNELLE DES
JEUNES (P29)
A. Redonner de la visibilité aux acteurs du monde économique et éducatif :
l’adoption d’une loi d’orientation sur le développement économique et social..P29
B. Disposer de données régulières et consolidées sur l’adéquation entre la formation
et l’emploi……………………………………………………………..……………………….……………P29
C. Rapprocher la sphère éducative et le monde des professionnels au profit d’une
offre de formation adaptée au marché de l’emploi…………………………………………P30
- Adapter davantage la carte de formations aux besoins des entreprises……..P30
- Développer et améliorer les dispositifs de formation en alternance…………..P30
- Mieux coordonner formation initiale et formation continue………..……………P31
D. Créer un « appel d’air » pour les voies professionnelle et technologique…..……..P32
E. Etablir un document d’orientation stratégique pour la formation, l’orientation et
l’insertion professionnelle en Polynésie française………………………………………….P33
F. Améliorer les conditions d’orientation des parcours: lever les freins
géographiques et sociaux ………………………………………….…………………………………P33
- Lever les barrières géographiques et sociales qui pèsent sur les conditions
d’orientation et de scolarisation………………………………………………………………P33
- Améliorer l’information et l’orientation pour mieux préparer l’insertion..…P34
G. Améliorer l’accès { l’emploi des jeunes sans qualification : vers une politique
préventive.........................................................................................................................................P34
H. Améliorer la coordination, le pilotage et l’évaluation ………………………………...…..P35
CONCLUSION (P37-38)
Crédits photographiques : Présidence de la Polynésie française ; CESC.
3
ANNEXES
- Guide d’orientation 2013 (après la 3ième)………………………………………………P1-14
- Présentation de la carte des formations (Direction des Enseignements
Secondaires)…………………………………………………………………………………….P15-16
- Liste des abréviations………………………………………………………………………..P17-18
- Carte de formations initiales diplômantes de l’Université de la Polynésie
française………………………………………………………………………………………..….P19-20
- Carte des formations initiales diplômantes de l’Institut supérieur de
l’enseignement privé (ISEPP)…………………………………………………………………..P21
- Carte des formations initiales diplômantes de l’Ecole de commerce de Tahiti
(ECT) et de la CCISM………………………………………………………………………..……..P22
4
INTRODUCTION
Depuis une dizaine d’années, la Polynésie française est plongée dans une crise
profonde et durable, à la fois économique, sociale et de confiance. Une tension croissante
se fait ressentir sur le marché de l’emploi et le chômage est devenu une préoccupation
majeure.
Aussi, la relance de l’activité et la création d’emplois sont rapidement devenues
les priorités affichées des politiques publiques de ces dernières années.
Les jeunes ne sont pas épargnés, ils constituent le public le plus exposé au risque
du chômage. En effet, la moitié des chômeurs sont des jeunes de 15 à 25 ans, alors que
cette tranche d’âge représente seulement un cinquième de la population totale en âge de
travailler (15-64 ans)1.
Les premiers pas dans la vie active et les débuts de carrière peuvent être
hésitants et incertains. Dans un monde ouvert, en constante mutation, où les évolutions
techniques, technologiques, réglementaires, concurrentielles, économiques, etc. sont
permanentes, où de nouveaux secteurs d’activité apparaissent, le monde du travail est
lui-même devenu « mouvant ».
La formation est censée constituer un levier d’action privilégié des politiques de
l’emploi pour favoriser l’employabilité des individus et les protéger durablement contre
le chômage.
Le rôle du système éducatif est de former des individus capables de s’insérer et
d’évoluer dans ce contexte socio-économique incertain et en évolution perpétuelle.
Par ailleurs, l’avènement de la « société de l’information et du savoir » met plus
que jamais en évidence l’importance de la formation des Hommes. Les compétences et
les qualifications sont devenues un facteur clé de croissance et de compétitivité des
économies modernes.
S’intéresser { l’adéquation entre la formation et l’emploi, c’est « jeter un pont »,
c’est étudier le lien entre deux extrémités qui vont des parcours de formation jusqu’aux
conditions d’insertion professionnelle et sociale. C’est aussi vouloir interroger les
finalités du système de formation dans un contexte marqué par une insécurité
économique et sociale grandissante.
1 ISPF, Points forts n°3/2011– Le diplôme, un passeport pour l’emploi (L’obligation scolaire et l’âge légal de travailler en Polynésie sont portés à 16 ans. Le Code du travail Polynésien prévoit que l’employeur adresse une déclaration préalable { l’inspection du travail avant d’employer un travailleur âgé de moins de 16 ans durant les vacances scolaires (partie III livre II titre IV). Selon les définitions du Bureau International du Travail (BIT), de l’INSEE et de l’ISPF, l’âge retenu pour déterminer la population active débute à 15 ans.)
5
Peu d’études officielles en Polynésie française nous éclairent véritablement sur le
sujet, pourtant au cœur de nombreux enjeux socio-économiques.
Cette autosaisine ouvre inévitablement un large spectre d’exploration qui met en
perspective des problématiques imbriquées :
- les conditions d’accès à l’emploi sur le marché local,
- l’organisation et la qualité de l’offre des formations en Polynésie française,
- la cohérence des parcours de formation des étudiants,
- les conditions d’adaptation des systèmes de formation et de certification à la
réalité économique,
- la satisfaction du besoin de qualification des entreprises, etc.
Sans prétendre explorer de manière exhaustive toutes les problématiques
imbriquées, le CESC souhaite avant tout identifier les facteurs déterminants sur lesquels
il est impératif d’agir pour améliorer l’adéquation entre les formations diplômantes et
l’emploi, et favoriser la réussite de l’insertion professionnelle des jeunes.
On s’efforcera en préalable de resituer le sujet dans le contexte insulaire
polynésien et de mettre en lumière les principaux enjeux.
En prenant l’initiative de conduire cette étude, { un moment où la société civile
attend beaucoup de l’action des pouvoirs publics, le CESC souhaite réaffirmer sa volonté
d’apporter un éclairage sur les choix d’avenir de la Polynésie française et de participer
davantage { l’élaboration de nos politiques publiques.
6
I – LE CONTEXTE ET LES ENJEUX D’UNE MEILLEURE ADEQUATION
Une lecture préalable du contexte insulaire polynésien est indispensable pour
appréhender les enjeux soulevés par notre étude et identifier les premiers éléments qui
ont une incidence forte sur la relation entre les formations diplômantes et le marché de
l’emploi.
A- La géographie et la démographie
Un territoire étendu et dispersé dans le Pacifique Sud
La configuration géographique et démographique de la Polynésie française est
unique. Située dans le Pacifique sud au cœur du triangle polynésien, elle est éloignée de
tout continent (4000 km de la Nouvelle-Zélande, 6 100 km de Sydney, 6 600 km de Los
Angeles, 11 600 km de la Chine et 18 000 km de Paris).
De plus, la Polynésie se situe { l’écart des lignes maritimes et aériennes trans-
pacifiques reliant les pays qui entourent l’océan Pacifique, principalement le continent
asiatique, le continent américain et l’Australie.
A l’éloignement, s’ajoute une forte dispersion : les 118 îles qui la composent sont
dispersées sur un territoire morcelé de 3 600 km2 de terres émergées, soit la moitié de
la Corse, et sur une surface maritime aussi vaste que l’Europe (5,5 millions de km2)2.
Une forte concentration des activités économiques sur Tahiti
La Polynésie française est marquée par une forte concentration des activités
économiques et administratives sur l’île de Tahiti.
L’agglomération urbaine de Papeete3, sa capitale, regroupe à elle seule près de
159 000 habitants, soit plus de 60 % de la population polynésienne. Elle représente ainsi
le principal bassin d’emploi et pôle d’activités économiques.
Cette configuration trouve principalement des explications dans le processus
historique d’urbanisation, la pression démographique et une forte migration des îles et
communes éloignées durant ces 50 dernières années.
Une population encore jeune avec toutefois des évolutions
marquantes
En 2012, la population légale est de 268 270 habitants.
Avec plus d’un tiers de la population qui a moins de 20 ans4 (36,1%), la
population polynésienne reste jeune.
2 La ZEE s’étend sur 5,5 millions de km2. 3 Papeete, Pirae, Arue, Mahina, Faaa, Punauia, Paea, Papara 4 ISPF – Données recensement 2007
7
Toutefois, elle connaît des évolutions démographiques qui méritent d’être
soulignées. En effet, la baisse du taux de fécondité et l’allongement de la durée de vie
participent { l’accélération du vieillissement de la population en Polynésie française.
Evolution et projection sur la pyramide des âges :
Source : ISPF
Le gonflement de la pyramide des âges à son sommet traduit une hausse du
nombre et de la proportion de personnes âgées. Selon les prévisions de l’ISPF, les
Polynésiens de 60 ans et plus compteront pour 17% de la population en 2027, contre
9% en 2007.
Par ailleurs, on relève que l’espérance de vie est passée de 69,6 ans en 1995 à
74,9 ans en 2009. L’âge moyen est passé de 24 ans { 28 ans entre 1988 et 2007. Ces
évolutions auront des conséquences sur le marché de l’emploi, et plus généralement sur
les enjeux de développement économiques et sociaux.
B- Les changements structurels et la reconversion économique
Les bouleversements économiques et sociaux
Les bouleversements que la Polynésie a rencontrés ces 50 dernières années, la
croissance démographique et urbaine, la hausse du niveau de vie ont fait naître de
nouveaux besoins correspondant { ceux d’une société moderne.
L’arrivée du Centre d’Expérimentation du Pacifique (CEP) au début des années 60
a définitivement bouleversé les équilibres économiques et l’organisation sociale hérités
de l’époque coloniale et de la société traditionnelle.
8
Le secteur tertiaire s’est largement développé au détriment du secteur primaire
et des activités artisanales. Il tient aujourd’hui une place prépondérante dans l’économie
polynésienne et représente près des trois quarts de la valeur ajoutée5. Le marché du
travail est ainsi dominé par le secteur tertiaire qui représente 80%6 des emplois salariés
déclarés à la Caisse de Prévoyance Sociale (CPS).
Le secteur public tient une place importante pour des raisons historiques :
l’installation et l’activité du CEP ont permis des embauches massives. Ce secteur compte
aujourd’hui près de 15 000 agents, soit 13% de la population active7.
Dès 1992, date du moratoire sur les essais nucléaires, les efforts de reconversion
de l’économie ont donné lieu { la mise en place d’une Charte de développement, puis
l’arrêt définitif des essais nucléaires en 1996, { l’adoption d’un vaste programme
stratégique pour développer les secteurs économiques jugés prioritaires : le tourisme, la
perliculture et la pêche. Ce programme aurait dû favoriser la création d’emplois
durables et la mise en place d’une politique de formation ambitieuse { la hauteur des
enjeux de développement.
20 ans plus tard, la Polynésie française n’a pas atteint ses objectifs stratégiques
consistant à développer ses ressources propres et à réduire sa dépendance vis-à-vis des
transferts financiers de l’Etat.
Depuis près de 10 ans, la montée du chômage et la dégradation du marché de
l’emploi constituent les premières préoccupations de la population. Dans ce contexte, le
redressement des finances publiques et la relance de l’activité économique devraient
être la priorité des politiques publiques.
Une économie de subsistance encore bien présente
La société polynésienne et son modèle de développement sont marqués par la
coexistence de modes de vie l’un dit « moderne » et l’autre plus traditionnel auxquels
restent attachés les polynésiens.
Il subsiste en Polynésie des secteurs traditionnels tels que la pêche lagonaire et
l’agriculture de subsistance qui ne font pas partie des circuits formels de l’économie. Ils
tiennent une place plus importante dans les milieux ruraux et dans les îles.
5 Rapport annuel IEOM 2011 6 Points forts 08-2011 – Bilan emploi 2011 7 Données ISPF : 107 926 actifs en 2007 – La population active comprend la population active ayant un emploi et les chômeurs. Le chômage issu du recensement est un chômage déclaré par la personne elle-même. Un chômeur au sens du BIT est une personne en âge de travailler (15 ans ou plus) qui répond simultanément à trois conditions : - être sans emploi, c'est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure, durant une semaine de
référence - être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours - avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir trouvé un qui commence dans
moins de trois mois
9
Ces activités de subsistance peuvent offrir une solution d’appoint pour faire face
aux insuffisances du marché de l’emploi, en particulier pour les jeunes travailleurs
dépourvus de qualification.
Ces particularités caractérisent la structure du marché de l’emploi regroupant
des travailleurs salariés et non salariés qualifiés dans une économie formelle et des
emplois non salariés dans une économie d’autosubsistance.
La performance du système éducatif en Polynésie française
La scolarisation s’est généralisée pour la quasi-totalité des jeunes générations en
Polynésie française. Cependant le retard avec la métropole subsiste en particulier pour
l’accès au diplôme8.
Le taux de bacheliers d’une génération9 est en forte croissance : il a été multiplié
par 4,5 en 25 ans, mais l’obtention du baccalauréat reste deux fois moins fréquente
qu’en métropole.
En 2007, un jeune de 20-24 ans sur 3 est bachelier en Polynésie française (33%), soit deux fois moins qu’en France métropolitaine (66%). La proportion est de 23,2% chez les 40-44 ans et de 18,7% chez les 60-64 ans. La Polynésie française est encore loin de son objectif de 70% fixé par la Charte de l’Education de 2011.
Le taux de bacheliers d’une génération est en moyenne de 62,5% en métropole et de 49 %10 en Nouvelle Calédonie.
Entre 1993 et 2002, le nombre d’élèves ayant obtenu un diplôme par rapport au
nombre d’inscrits reste le même : 65 %11.
Le taux de réussite au baccalauréat général (concernant les inscrits) est de 80 % en moyenne entre 2006 et 2009. Il est proche du taux de réussite de la métropole de 84%. Mais ces résultats ne tiennent pas compte de l’abandon des élèves au cours de leur scolarité. Le taux d’abandon n’est pas officiellement connu en raison notamment de l’absence de suivi statistique entre les différents degrés d’enseignement.
L’ISPF note aussi que la proportion de personnes vivant en Polynésie française et
ayant obtenu un diplôme de l’enseignement supérieur (diplôme de 1er, 2ème ou 3ème
cycle) stagne d’une génération { l’autre depuis 30 ans.
8 ISPF – Points forts n°3-2011 - Le diplôme, un passeport pour l’emploi 9 Au sens de l’INSEE et ISPF : la génération désigne l’ensemble des personnes nées au cours d’une même année civile 10 http://www.monpaysmonecole.gouv.nc 11 Rapport de l’APF sur le bilan d’application de la Charte de l’Education de 2002
10
C- La dégradation du marché de l’emploi
La prédominance de l’emploi salarié
Le marché de l’emploi est dominé par l’emploi salarié. Un actif occupé sur 6
travaille dans la sphère non salariée en 200712, contre 1 sur 4 en 1996.
Au regard de la crise profonde que connaît la Polynésie française et de ses
conséquences sur le marché de l’emploi, ces données mériteraient néanmoins d’être
mises à jour.
Un faible taux d’emploi
Un autre indicateur est le taux d’emploi : 53 %13 des personnes âgées de 15 à 64
ans (donc en âge de travailler) occupent un emploi. Près de la moitié des personnes en
âge de travailler déclare ne pas travailler.
Un marché de l’emploi sous tension
La situation démographique et ses évolutions ont une influence déterminante sur
le marché de l’emploi.
La population polynésienne est jeune et le marché de l’emploi se caractérise par
l’arrivée de classes d’âge nombreuses. En effet en 2007, la classe d’âge la plus
nombreuse correspond aux individus de 15-19 ans (voir pyramide des âges précédente).
Le flux de personnes { la sortie du marché de l’emploi étant bien moins important
que celui des entrants, il se créé ainsi des tensions sur le marché de l’emploi.
Il arrive en moyenne 4 500 à 5000 personnes par an sur le marché de l’emploi
alors que les sorties sont de l’ordre de 1500 à 200014. Le défi consiste ainsi à trouver
environ 2500 à 3000 emplois chaque année pour ne pas augmenter le chômage.
L’ISPF considère quant à lui qu’ « il faudrait créer de l’ordre de 1700 emplois par
an pour absorber l’arrivée des jeunes en âge de travailler sur le marché du travail ».
La dégradation du marché de l’emploi confortée par une conjoncture
défavorable
La dégradation du marché de l’emploi s’est poursuivie ces dernières années,
confortée par une conjoncture défavorable.
En 2011, l’ISPF souligne que « le marché du travail polynésien perd 2 000 postes et
poursuit sa contraction entamée depuis 2008. Dans le même temps, l’activité des
12 Soit 15,9%. Ce taux est de 8,8 % en France métropolitaine en 2007 13 Taux d’emploi : nombre d’actifs occupés rapporté { la population en âge de travailler 14 Chambre territoriale des comptes - Rapport d’observations définitives : politique de l’emploi (exercices 1998 à 2006)
11
entreprises continue de se dégrader avec une baisse de 2 % de leur chiffre d’affaires, une
fois corrigé de l’inflation. Au total, depuis fin 2007, 6 810 emplois salariés ont disparu pour
62 978 emplois déclarés à la CPS ».
Le dernier taux de chômage officiel connu date du recensement de 2007 : 11,7%.
En 2012, les spécialistes et statisticiens reconnaissent que ce taux a fortement augmenté
et qu’il se situerait au delà de 20%. Son niveau dépend notamment des critères et
définitions retenus par les statisticiens.
La prise en compte ou non de travailleurs qui font de l’auto-production, de la
durée du travail effectué durant la période de référence, de la précarité de l’emploi, de
l’absence de déclaration effective, peut faire varier les résultats (voir page 16).
D- Les jeunes en première ligne de tension
Les jeunes sont les premiers touchés par le chômage
La moitié des chômeurs sont des jeunes de 15 à 25 ans, alors que cette tranche
d’âge représente seulement un cinquième de la population totale en âge de travailler.
Les deux tiers des chômeurs ont moins de 30 ans.
34% des actifs de moins de 25 ans sont au chômage, soit plus d’un tiers.
Il faut néanmoins relever que ce problème n’est pas endémique { la Polynésie
française puisque l’Organisation Internationale du Travail (OIT) relève que même si la
situation peut être variable d’un pays { l’autre, en moyenne le chômage des jeunes dans
le monde continu d’augmenter.
L’OIT souligne également que les emplois stables qui furent la norme pour les
générations précédentes sont moins nombreux dans un contexte de crise et donc plus
difficiles d’accès pour la jeunesse actuelle.
60% des demandeurs d’emploi ont moins de 30 ans
Les données du Service de l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion
professionnelle (SEFI) de 2012 indiquent une forte proportion de jeunes parmi les
demandeurs d’emploi :
Répartition par classe d’âge en
2012
%
Mineurs 42 0,4%
Personnes de 18 à 24 ans 3099 31,2%
Personnes de 25 à 29 ans 2816 28,4%
Personnes de 30 à 39 ans 2610 26,3%
Personnes de 40 à 49 ans 1104 11,1%
Personnes de 50 ans et plus 257 2,6%
Total 9928 100%
12
E- Les éclairages sur l’adéquation entre « formation-emploi »
Pour un diplôme donné, il peut y avoir une série de métiers cibles, ce sont les
métiers visés pour la construction de la formation, et des métiers proches du cœur de
cible, soit par le secteur d’activité concerné (ex : bâtiment) soit par la fonction et les
tâches à accomplir (ex : mécanicien).
Le degré d’adéquation entre un parcours de formation et un emploi peut
s’apprécier sur la base de plusieurs critères : le domaine de spécialité, le niveau d’études,
le niveau de revenus, la définition et classification de l’emploi, le niveau de satisfaction,
etc.
Dans un état des lieux de la situation en matière de chômage et d’éducation en
Polynésie française15, intitulée « le diplôme, un passeport pour l’emploi », l’ISPF fait
notamment les constats suivants :
Le diplôme : un signal positif pour trouver un emploi et améliorer ses
conditions d’insertion professionnelle
Le taux de chômage est 6 fois plus élevé pour les non diplômés que pour les
diplômés de l’enseignement supérieur long (2ième et 3ième cycle). Il est 4 fois plus élevé
pour les non-diplômés que pour les titulaires d’un BTS ou d’une licence. En définitive,
plus le niveau d’études augmente, plus le risque de se retrouver sans emploi baisse.
Par ailleurs, un diplôme élevé permet aussi d’accéder { un emploi plus stable, de
plus haut niveau et mieux payé.
En effet, les actifs occupés ayant un diplôme élevé sont plus nombreux à
appartenir à la catégorie socioprofessionnelle (CSP) de cadres. Près d’un tiers (31,7%)
des diplômés du supérieur (2ième et 3ième cycle) deviennent cadres contre seulement
0,3% pour les non-diplômés.
Répartition des CSP obtenues pour chaque niveau de diplôme (en %) :
CSP Aucun
diplôme
CEPE,
BEPC
CAP,
BEP Bacs
Sup.1er
cycle
2ième ou
3ième
cycle
Total
général
Ouvriers 25,1 22 26,5 8,4 3 1 19,5
Employés 10 21 26,4 33,4 20,8 8,9 19
Agriculteurs 4,8 3,1 2,1 0,7 0,3 0,3 2,8
Professions
intermédiaires 1,1 3,8 5,8 17,8 38,8 31,7 8,9
15 ISPF – Points forts n°3-2011
13
Artisans, commerçants,
chefs entreprise 4,2 6 7,6 6,6 7,3 6,9 5,9
Cadres 0,3 1,1 1,6 4,7 10,4 31,1 4,2
Retraités 19,8 15,4 6 5,5 5,7 9,1 13
Autres sans activité 34,7 27,6 24 22,9 13,7 11 26,7
Total 100 100 100 100 100 100 100
Cependant un phénomène de « déclassement » est relevé
Une personne est considérée « déclassée » si son niveau de formation initiale dépasse celui normalement requis par la norme de qualification de son emploi16 ou encore si son niveau de revenu est inférieur à celui attendu pour son emploi.
L’ISPF met en lumière que parmi les jeunes de 15 { 29 ans ayant un emploi, 22%
sont surdiplômés pour l’emploi qu’ils occupent contre 26% dans les DOM.
L’ISPF nous indique que « le déclassement peut s’appréhender comme une
résistance au chômage : en effet, une situation de chômage peut conduire le jeune
demandeur d’emploi à revoir ses attentes à la baisse et accepter des emplois moins
qualifiés que ce à quoi le jeune diplômé pourrait prétendre.»17
Les surdiplômés concernent en particulier les cadres du secteur public. En effet,
on relève une forte compétition au moment des concours d’entrée dans la fonction
publique.
Par ailleurs, les femmes sont plus fréquemment déclassées (19%) que les
hommes (15%).
Ce déclassement varie selon les niveaux de diplômes :
- les travailleurs ayant suivi un Certificat d’Aptitudes Professionnelles (CAP) ou
Brevet d’études professionnelles (BEP) sont 12% à exercer une profession en
dessous de leur qualification (déclassés)
- pour le Bac général : 28%
- pour les Bacs technologiques ou professionnels : 36 %
- pour les formations supérieures de 1er cycle : 16%
- pour les formations supérieures de 2ième et 3ième cycle : 63%
Il faut souligner que ce sont des données agrégées et que des disparités peuvent
exister en particulier entre les domaines de spécialité des formations.
Le manque de qualification caractérise les demandeurs d’emploi
16 Par le système éducatif ou par les conventions collectives 17 ISPF – Points forts n°3-2011 - Le diplôme, un passeport pour l’emploi (P11)
14
Le SEFI souligne que le nombre de personnes sans diplôme et sans qualification
caractérise les demandeurs d’emploi :
En 2012, 36% des demandeurs d’emploi ont un diplôme inférieur { un niveau V
(CAP/BEP) ou sont sans diplôme alors que la majorité des offres d’emplois déposées au
SEFI requièrent un niveau équivalent ou supérieur au CAP/BEP18. Seulement 31% des
offres requièrent un niveau inférieur au CAP/BEP.
Plus de 19% des demandeurs sont sans diplômes. S’agissant des premières
demandes d’emploi enregistrées en 2012 (primo-demandeurs), ce taux atteint 26,9%.
C’est le public le plus éloigné de l’emploi.
Les besoins relatifs à la consolidation des savoirs de base (formations pré-
qualifiantes) sont en augmentation : 76% des effectifs en formation en 2010 contre
77,7% en 2011. Le SEFI souligne que ce phénomène s’est accéléré ces 6 dernières
années (52% en 2008)19.
Parallèlement, le niveau de qualification requis par les entreprises augmente
d’année en année. On peut se demander comment réintégrer ces personnes dans un
parcours de formation en vue de favoriser leur employabilité.
Niveau scolaire des demandeurs d’emplois inscrits en 2012 (anciens inscrits et
primo-demandeurs) :
Répartition par niveau de formation (diplôme
obtenu)
%
Niveau 1 : Ingénieur (Bac +5) 163 1,6%
Niveau 2 : Licence, Maitrise (Bac +3/4) 418 4,2%
Niveau 3 : Bac +2 602 6,1%
Niveau 4 : Bac 2911 29,3%
Niveau 5 : CAP, BEP 2257 22,7%
Niveau 5 : BEPC (DNB) 1108 11,2%
Niveau 6 : 6ième, CEPE 531 5,3%
Sans diplôme 1938 19,5%
Total 9928 100%
(source : SEFI)
Niveau scolaire requis pour les offres d’emploi en 2012 :
Répartition par niveau de formation demandé %
Niveau 1 : Ingénieur (Bac +5) 100 3,3%
Niveau 2 : Licence, Maitrise (Bac +3/4) 190 6,2%
Niveau 3 : Bac +2 442 14,4%
18 Rapport d’activité du SEFI en 2012 (p38). 19 Rapport d’activité du SEFI 2012 (P135)
15
Niveau 4 : Bac 773 25,2%
Niveau 5 : CAP, BEP 615 20,0%
Niveau 5 : BEPC (DNB) 36 1,2%
Niveau 6 : 6ième, CEPE 28 0,9%
Sans diplôme 889 28,9%
Total 3073 100%
Les chiffres font apparaître que les demandes d’emplois sont 3 fois plus
importantes que les offres tous niveaux confondus.
F- L’absence d’études approfondies sur l’adéquation formation-emploi en
Polynésie
« (…) En effet, tout enfant doit être suivi du 1er degré au 2ième degré. Or, on déplore
encore aujourd’hui l’absence de passerelles, du moins statistiques, entre les deux degrés (de
l’éducation). Cette absence se poursuit lors des études supérieures et à l’entrée ou non sur
le marché du travail. »20 APF
Des études et données partielles, ponctuelles et dispersées
Peu d’études officielles en Polynésie française nous éclairent véritablement sur le
sujet de l’adéquation entre les formations diplômantes et les besoins du marché de
l’emploi.
Le CESC s’est intéressé en partie { cette question dans son rapport n°126/CESC
du 12 juin 2003 intitulé « La formation professionnelle initiale et continue est-elle en
phase avec nos axes de développement économique ? ».
En 2011, L’ISPF fait un état des lieux de la situation en matière de chômage et
d’éducation en Polynésie française dans son étude intitulée « le diplôme, un passeport
pour l’emploi ».
Le récit de vie d’un jeune individu est généralement constitué d’une suite dans le
temps, d’évènements, de durées différentes, qui jalonnent et construisent son parcours.
Les situations ne sont pas uniformes et peuvent révéler une grande diversité.
Il existe ainsi une mosaïque de parcours possibles en fonction des orientations
choisies, des évènements de la vie et des opportunités.
Réaliser une étude approfondie sur l’adéquation entre les parcours de formation
et les emplois occupés suppose de se pencher sur les aspects suivants :
20 Rapport n°127-2012 de la commission d’enquête de l’Assemblée de la Polynésie française, visant à évaluer l’impact de la scolarité hors noyau familial sur la réussite éducative et scolaire des élèves
16
- Les conditions d'accès aux emplois sur le marché local,
- Les conditions d’acquisition des qualifications par la formation initiale et
continue, par l'exercice d'une activité professionnelle,
- L'évolution des qualifications liées aux transformations des technologies,
de l'organisation du travail et de l'emploi,
- Les conditions de la mobilité professionnelle et sociale,
- Les politiques de recrutement et de gestion de la main-d’œuvre par les
entreprises, etc.
A cet égard, les études et données statistiques disponibles et rendues publiques
sur l’insertion professionnelle { la sortie du système de formation sont à ce jour
ponctuelles, partielles et éparpillées entre différents organismes, notamment en
fonction de l’évolution du statut :
étudiant, étudiant diplômé au sortir de l’Université de la Polynésie française,
étudiant de retour de métropole ou de l’étranger, demandeur d’emploi inscrit au SEFI,
salarié apprenti, jeune salarié en formation professionnelle continue, salarié du privé, du
public, etc.
Le dispositif statistique et d’enquête sur l’adéquation au niveau
national et européen:
Plusieurs études statistiques officielles, colloques ou travaux universitaires ont
été réalisés et ont fait l’objet de publications sur un plan national concernant le lien
existant entre la formation et l’emploi.
A la fin des années quatre-vingt-dix, le Centre d’Etudes et de Recherche sur les
Qualifications (CEREQ) a mis en place un dispositif d’enquêtes original qui permet
d’étudier l’accès { l’emploi des jeunes { l’issue de leur formation initiale. Le CEREQ est
un expert majeur dans ce domaine.
Le dispositif permet de reconstituer les parcours des jeunes au cours de leurs trois
premières années de vie active et d’analyser ces parcours au regard notamment du
parcours scolaire et des diplômes obtenus. Certaines cohortes sont interrogées plusieurs
fois pour suivre les débuts de carrière21.
En s'appuyant sur un calendrier qui décrit mois par mois la situation des jeunes et
sur des informations plus précises concernant le premier emploi et l'emploi occupé au
bout de trois années passées sur le marché du travail, ce dispositif permet non
seulement d'analyser les trajectoires d'entrée dans la vie active mais aussi de distinguer,
d'une génération à l'autre, les aspects structurels et conjoncturels de l'insertion.
Les études et recherches accumulées permettent d’établir des diagnostics et de
conseiller en matière de politiques de formation, d'enseignement et d’emploi.
21 Extraits du site Web CEREQ. Une enquête a également portée sur les 10 premières années de vie active
17
II – LES DETERMINANTS ET LES OBSTACLES DE L’ADEQUATION
« FORMATION-EMPLOI » POUR LES JEUNES EN POLYNESIE FRANCAISE
Un individu poursuit une formation afin d’acquérir des qualifications et des
compétences censées lui permettre d’occuper un emploi visé par cette formation.
L’insertion et les perspectives professionnelles des jeunes diplômés sont affectées
par plusieurs facteurs liés à leurs parcours, professionnels et de formation, mais
également { d’autres facteurs déterminants.
A- Le manque de visibilité sur la situation de l’emploi, du chômage et leurs
évolutions :
Le manque de visibilité sur le chômage et la situation de l’emploi
Le taux de chômage est établi lors d’un recensement qui a lieu tous les 4 ans. Ce
recensement ne permet pas d’avoir une observation régulière de son évolution. Il est
donc particulièrement difficile d’avoir une image fidèle du chômage lorsqu’on s’éloigne
des dates du recensement. Le dernier taux de chômage connu date de 2007 (11,7%).
Le chômage issu du recensement est un chômage déclaré par la personne elle-
même22. Au sens du Bureau International du Travail (BIT), le chômeur est une personne
en âge de travailler qui répond simultanément à trois conditions :
- être sans emploi, c'est-à-dire ne pas avoir travaillé, ne serait-ce qu'une heure,
durant une semaine de référence
- être disponible pour prendre un emploi dans les 15 jours
- avoir cherché activement un emploi dans le mois précédent ou en avoir
trouvé un qui commence dans moins de trois mois
Les activités d’autoproduction et de subsistance faiblement marchandes encore
bien présentes en Polynésie, en particulier dans les secteurs de la pêche et de
l’agriculture, peuvent influer sur les résultats. La prise en compte de certains emplois
non salariés et fortement précaires pourrait également être discutée.
Le SEFI quant à lui donne des indications sur le nombre de demandes et d’offres
d’emploi qui lui sont adressées, mais ces statistiques ne tiennent pas compte des
personnes qui ne font pas de démarches auprès du SEFI, de ceux qui ne renouvellent pas
leur demande ou encore qui se découragent.
22 Au sens du recensement de 2007, un chômeur est une personne qui s’est déclarée sans travail, immédiatement
disponible pour occuper un emploi et à la recherche d’un travail. Si la personne réside dans un archipel éloigné
(Australes, Marquises, Tuamotu-Gambier), l’obligation de recherche n’est pas demandée. Une personne
inactive (retraité, étudiant...) s’étant déclarée disponible et à la recherche d’un emploi n’est pas comptabilisée
comme chômeur.
18
En effet, il n’existe pas encore de dispositif d’incitation pour que les personnes
inactives ou démotivées s’inscrivent au SEFI.
Par ailleurs, il n’y a pas de visibilité sur le travail non déclaré qui ne doit pas être
sous-estimé. La lutte contre le travail clandestin doit être une priorité.
Les besoins du marché du travail sont par nature évolutifs et
incertains
Dans un monde ouvert aux échanges, où les évolutions techniques,
technologiques, concurrentielles, réglementaires, etc. sont permanentes, le monde du
travail est lui-même devenu évolutif. Ces transformations bouleversent le rôle et la place
des individus dans l’entreprise.
Notre compétitivité ne se joue pas essentiellement sur les niveaux de prix mais
aussi sur la qualité de nos produits et services ainsi que sur notre capacité à innover. La
compétence et la qualification des Hommes sont devenues un facteur essentiel de
compétitivité.
Le savoir et l’information sont désormais reconnus comme un des moteurs de la
productivité et de la croissance économique, « ce qui éclaire sous un nouveau jour le rôle
que jouent les technologies et l’apprentissage dans les performances économiques »23.
L’avènement de la société de l’information et du savoir met ainsi en évidence
l’importance de l’apprentissage par les individus et les entreprises.
Les institutions que sont l’école et l’entreprise doivent elles-mêmes rester en
veille et être en capacité de s’adapter aux évolutions rapides de l’économie et de la
société.
L’apparition et l’évolution des métiers expliquent certaines difficultés et viennent
interroger la pertinence de la carte de l’offre de formation dans certains secteurs
d’activité.
Le CESC relève que les entreprises rencontrent des difficultés à se projeter dans
l’avenir pour définir leurs besoins de compétences et qualifications. Seules quelques
grandes entreprises peuvent s’inscrire dans une telle démarche et voient un intérêt à
mettre en place un plan de prévision et de gestion des emplois et compétences.
Or le tissu économique local est composé { 95% d’entreprises de moins de 50
salariés représentant près de la moitié des salariés (48,6%24).
La conjoncture actuelle rend nécessaire des efforts supplémentaires de
prospective pour orienter les étudiants vers les secteurs les plus porteurs d’emplois.
23 OCDE – L’économie fondée sur le savoir – GD 102-96 24 30 665 salariés - ISPF – Points forts n°2011–08 (p5)
19
B- L’étroitesse du marché et le risque de saturation
Il faut tenir compte des réalités démographiques pour comprendre les tensions
qui s’exercent sur le marché de l’emploi. L’arrivée de classes d’âge nombreuses alors que
le flux de personnes { la sortie du marché de l’emploi créé un « goulot d’étranglement ».
D’autant que la législation est favorable { l’emploi durable, ce qui ne facilite pas la
rotation sur les emplois.
On constate que plus le niveau de qualification requis augmente et plus les offres
d’emplois se font rares. Les offres du SEFI qui requièrent un niveau Bac +5 représentent
seulement 3,3% des offres, et les niveaux Bac +3/4 une proportion de 6,2%.25
L’offre de formation doit tenir compte de la capacité d’absorption limitée du
marché et du risque de saturation de certains débouchés.
Une seule promotion de formation peut parfois saturer le marché dans un domaine
ou une spécialité.
Le secteur public ne recrute quasiment plus. Dans les communes, on retrouve un
phénomène « d’étranglement » lié au nombre croissant de candidatures face à une offre
de plus en plus restreinte. Le Centre de Gestion et de Formation (CGF) chargé
notamment des concours et examens, a enregistré près de 2800 candidats pour
seulement 47 postes à pourvoir dans le cadre du prochain concours de catégorie B de
septembre 2013.
Dans l’administration du Pays, le souhait clairement exprimé est de réduire le
poids de la masse salariale avec une logique d’optimisation des ressources humaines et
d’amélioration du service public (ex : regroupement de services publics, plan de départs
volontaires et de mises à la retraite, etc.)
C- Les contraintes et rigidités de l’offre de formation scolaire :
L’orientation scolaire : un compromis entre aspirations individuelles,
besoins du monde économique et offres de formation
« L’orientation a pour objectif central : la réussite des élèves. Elle fait partie
intégrante du projet d’établissement de chaque collège et lycée. »26
Le processus d’orientation est censé éclairer les élèves en fonction de leurs
aspirations, de leurs aptitudes et s’inscrire dans une logique d’accès { l’emploi. Une
bonne orientation constitue évidemment le moyen de se prémunir contre des mauvaises
trajectoires de formation et le risque de chômage.
25 Voir aussi ISPF « Le diplôme, un passeport pour l’emploi ». 26 Charte de l’éducation - Loi du Pays n° 2011-22 du 29 août 2011 portant approbation de la charte de l'éducation
20
Cependant, on constate que certains domaines de formation et spécialités attirent
moins les étudiants alors que les offres d’emploi dans ce domaine sont plus importantes.
Si la réalisation des aspirations de chacun est légitime, elle ne correspond pas
forcément aux besoins du monde économique ou encore { l’offre de formation de
métiers disponible en Polynésie française.
On retrouve en Polynésie comme ailleurs des déséquilibres, avec des secteurs où
il y a des offres d’emplois qui sont moins pourvues (ex : service à la personne) et des
secteurs plébiscités où les débouchés sont plus ténus (ex : marketing, communication).
Par ailleurs, les évolutions sociétales telles que la recomposition des ménages ou
la mobilité géographique, sont des motifs qui invitent à mieux prendre en compte les
évènements de la vie extra-professionnelle27. Aussi, le concept d’orientation s’est élargi
et on parle aujourd’hui d’orientation tout au long de la vie.
Des décalages peuvent également se créer entre la perception que les élèves se
font d’un métier et la réalité de ce métier. L’information qui leur est donnée est parfois
trop éloignée de la connaissance concrète et vivante des métiers.
La représentation des métiers mérite ainsi d’être renforcée dans les processus
d’orientation, notamment en rapprochant davantage le monde du travail de l’école.
La forte attractivité de la voie professionnelle et le phénomène
« d’entonnoir » après le Bac
On constate en Polynésie française une forte proportion d’étudiants qui se dirige
vers la voie professionnelle pour obtenir des diplômes de niveau V (CAP, BEP, CAPA) et
IV (bac professionnel).
En 2012, sur 2941 bacheliers, 1329 sont issus de la filière professionnelle, soit
45%.
Répartition par
type de Bac
Bacs généraux Bacs
technologiques
Bacs pro
Métropole + Dom 53% 25% 22%
Polynésie française 26% 29% 45%
Source : rapport d’activité de l’UPF 2012
Les titulaires de baccalauréats généraux, qui ont plus naturellement vocation à
poursuivre des études supérieures dans les filières académiques, sont ainsi deux fois
moins nombreux en Polynésie (26%) qu’en métropole (53%). L’université accueille
seulement 44,8% d’entre eux en 2011-2012.
27 Arnaud DUPRAY, économiste du LEST et du CEREQ (www.cereq.fr)
21
Or le droit d’entrée { l’université pour tous donne la possibilité aux étudiants,
toutes filières confondues, de s’orienter vers un cursus universitaire { la sortie d’un bac.
D’après le rapport d’activité de l’UPF en 2012, { la rentrée universitaire 2012-
2013, l’université comptait 72328 nouveaux bacheliers inscrits sur un total de 2941
bacheliers en Polynésie française, soit 24,5%.
Sur les 1329 lycéens qui ont obtenu en Polynésie française un baccalauréat
professionnel à la session 2012, 18329 se sont inscrits { l’UPF, soit 13%. C'est 2 fois plus
que la moyenne des universités françaises.
Cependant, la voie professionnelle n’est pas adaptée pour accéder { des études
universitaires. On observe ainsi une discordance dans les parcours lors du passage du
secondaire au supérieur.
Cette défaillance du système s’explique notamment par le manque de réponses
adaptées pour la poursuite des études après un Bac professionnel, en particulier le
manque de places dans les formations supérieures techniques et technologiques dites
courtes, de type BTS ou DUT.
Les titulaires d’un baccalauréat technologique représentent quant à eux 24% des
nouveaux inscrits { l’UPF30. Le manque de solutions pour la poursuite des études après
un Bac technologique se pose de la même manière.
En 2003, l’Assemblée de Polynésie française constatait déj{ dans son rapport
relatif { l’application de la charte de l’éducation « l’admission en sections de techniciens
supérieurs constitue un réel problème (…) Il y avait 2,3 candidats pour une place (…)
Cette situation est problématique d’autant qu’elle conduit les élèves non admis à entrer par
défaut à l’université (…) »31
En 2013, dix ans plus tard, le CESC constate que ce problème demeure.
C’est en partie pour apporter une forme de réponse { ces problèmes que l’UPF a
récemment mis en place une formation professionnalisante « d’assistant administratif »
en partenariat avec le Conservatoire National des Arts et des Métiers (CNAM).
La Direction des Enseignements Secondaires (DES) propose également des
passerelles de « rattrapage » aux élèves de Bacs professionnels qui n’ont pas obtenu de
place en BTS. Ils peuvent être inscrits pour une seconde classe de terminale ou
technologique, de façon à avoir un bagage supplémentaire pour espérer entreprendre
une classe de BTS l’année suivante.
28 666 en 2011 29 Ils étaient 109 en 2011 et 62 en2010, leur nombre a donc triplé en 3 ans 30 Provenant de lycées de Polynésie française 31 Extrait d’un rapport de l’Assemblée de Polynésie en 2003 relatif au projet de délibération approuvant le
bilan d’application de la charte de l’éducation (1992).
22
Des mentions complémentaires d’un an sont également créées pour pallier ce
problème32. Il existe des Formations complémentaires d’initiative locale (FCIL) d’une
durée d’un an notamment pour les titulaires d’un diplôme de CAP ou de BTS et dont la
vocation est d’acquérir une spécialisation correspondant aux caractéristiques locales de
l’emploi.
L’adaptation de la carte de formation : entre besoin de réactivité et
manque de visibilité
« (…), une meilleure adaptation de la carte de formation aux besoins du système
productif polynésien est un des leviers fondamentaux pour résorber le chômage des jeunes,
pour éviter les situations d’inadéquation professionnelle et améliorer la productivité des
entreprises »33. (ISPF)
Dans l’enseignement secondaire et supérieur, les formations sont composées
d’éléments appropriés { la mise en rapport avec des métiers. Elles sont censées se
construire en concertation avec les branches professionnelles concernées et des
référentiels de métiers.
En Polynésie française, les besoins des entreprises sont pris en compte dans le
cadre du processus d’élaboration de la carte des formations. Un dispositif annualisé
permet en effet de rapprocher le monde de l’entreprise et celui de l’éducation pour
établir un schéma de la carte de formation arrêté pour une durée de 3 ans.
Le rythme triennal est retenu pour permettre d’observer l’attractivité des filières
et surtout d’avoir une lecture suffisante de l’évolution du monde socio-économique.
Mais le système éducatif montre des difficultés à s’adapter de manière constante
aux besoins du marché de l’emploi par nature évolutifs. Elles sont notamment liées à la
difficulté qu’éprouvent les entreprises pour définir leurs besoins futurs en matière de
qualifications et compétences.
Au final, il existe un décalage temporel. Un délai de plusieurs années peut
s’écouler entre l’émergence de nouveaux besoins de qualification sur le marché de
l’emploi et la sortie de nouveaux diplômés dans le domaine de spécialité requis.
En 2012, une élaboration plus collective et formalisée a été impulsée par le
ministère de l’Education favorisant la participation de tous les acteurs { raison d’une fois
par trimestre. L’ouverture vers les partenaires extérieurs semble ainsi avoir été
privilégiée.
Mais prendre en compte ces exigences représente un coût qu’il faut apprécier au
regard des retombées attendues, de la pérennité et de l’évolutivité des filières.
32 Ex : Au lycée hôtelier, mentions complémentaires « Barman » niveau 5, « Accueil et réception » niveau 4 33 ISPF – Points forts n°3-2011 - Le diplôme, un passeport pour l’emploi
23
Les exigences pédagogiques et les contraintes de coût
Dans l’enseignement secondaire et supérieur, l’une des contraintes d’adaptation
évoquée résiderait dans l’acquisition du matériel et de l’encadrement pédagogique
nécessaires pour la mise en place de certaines filières.
En effet, la qualité de la formation et l’encadrement pédagogique restent une des
préoccupations majeures : il faut que le personnel enseignant soit présent et disponible,
et que les entreprises soient en capacité d’accueillir et d’encadrer les stagiaires.
Il faut s’assurer également du devenir et de l’ « évolutivité » d’une filière lorsque
celle-ci ne trouve plus de débouchés sur le marché de l’emploi.
Prendre en compte ces exigences représentent un coût certain qu’il faut
apprécier au regard des retombées attendues et de la pérennité de la filière.
Cependant, le manque de places dans les filières supérieures courtes de type BTS
résulterait de la lourdeur et de la stratification du système éducatif, ainsi que d’un
manque de continuité dans l’action publique depuis près de 10 ans.
Le décrochage des élèves et le phénomène « d’érosion » :
On observe un phénomène d’érosion considérable relevé par tous les acteurs du
monde de l’éducation.
Ce phénomène s’explique par l’échec scolaire et les élèves qui abandonnent en
cours de cursus scolaires.
Le CESC s’est justement penché sur les facteurs du décrochage et de l’échec
scolaire dans son rapport n°143/CESC intitulé « Le décrochage scolaire : quelles actions
pour le pays ? ».
Le CESC constate que le phénomène de déperdition est particulièrement
important sur les étapes charnières des parcours : entrée au collège, entrée en seconde
puis études supérieures.
En effet, aucun dispositif ne permet d’assurer le suivi des élèves tout au long de
leur parcours de formation.
D- L’éclatement et le cloisonnement de l’offre globale de formation
Le « système » de formation pris dans son ensemble recouvre un paysage
hétérogène et complexe.
Chaque étape du processus de formation peut ainsi faire appel à différents
réseaux d’opérateurs sans forcément s’inscrire dans un effort de continuité et de
cohérence.
24
On distingue traditionnellement l’offre de formation initiale et la formation
continue :
La formation initiale relève avant tout du système scolaire. Elle débute en
primaire et se poursuit dans l’enseignement secondaire et peut se prolonger dans le
supérieur34. C’est { partir du secondaire que l’offre de formation initiale se diversifie et
marque des séparations, en particulier à partir de la 3ième où l’on distingue la voie
« générale et technologique » de la voie « professionnelle ».
La formation continue concerne les actifs occupés. Il s’agit surtout de la
formation professionnelle de salariés, mais elle peut très bien concerner la formation
générale ou technique de jeunes adultes. Son champ est partagé entre des organismes
publics et un nombre croissant d’organismes privés. Les actions de formation
professionnelle continue des salariés du secteur privé sont financées en grande partie
par une structure de création récente appelée Fonds paritaire de gestion35.
Par ailleurs, les demandeurs d’emploi bénéficient de formations organisées et
coordonnées par le SEFI qui fait appel à des organismes de formation continue (privés
ou publics).
Les clivages traditionnels qui séparent le primaire et le secondaire, le monde de
l’entreprise et celui de l’école, ne favorisent pas le rapprochement des acteurs et la
fluidité des parcours.
Cette difficulté est aussi liée à l’évolution des statuts au cours de la vie (écolier,
collégien, lycéen, demandeur d’emploi, etc.). L’insertion professionnelle et la politique de
l’emploi arrivent seulement en bout de chaîne.
Si chacun des opérateurs conduit sa politique sans avoir d’objectifs communs, de
critères d’évaluation identiques, d’outils de référence, voire même de valeurs
communes, la cohérence et le pilotage de l’action apparaissent compromises.
Dans un souci d’optimisation des ressources, la mise en concurrence de certaines
formations mérite d’être mise en évidence et rediscutée. Pour exemple, dans le domaine
de l’agriculture plusieurs structures de formation coexistent et proposent des
formations similaires: CJA, MFR, GSMA, SEGPA, CETAD, CED.
Une offre de formation qui se veut à la fois plurielle et complexe interroge
nécessairement la cohérence et l’efficacité de son organisation et de son action.
34 L’obligation scolaire est fixée { l’âge de 16 ans 35 Loi du pays n°2009-5 du 18 mars 2009 ; http://www.fondsparitaire.pf
25
E- La « plasticité » de l’emploi et de la formation
Les professionnels ont besoin de savoirs-faires suffisamment pointus pour
répondre aux exigences d’ « opérationnalité », leur conférant ainsi un retour immédiat
sur l’embauche.
Cependant les stratégies des individus comme celles des entreprises ne peuvent
se réduire { la recherche d’une correspondance pure et simple entre une formation et un
emploi. Les professionnels mettent souvent en avant le besoin d’adaptabilité des jeunes
travailleurs.
L’insertion professionnelle peut être assurée par une formation efficace et
appropriée, elle passe également par une capacité d’adaptation aux transformations
organisationnelles du travail.
C’est pour cette raison que les formations restent suffisamment larges pour éviter
des spécialisations étroites au risque de devenir contraignantes.
Aussi, la construction des formations doit privilégier un spectre suffisamment
large de connaissances et compétences pour favoriser la substituabilité et l’adaptabilité.
Il existe souvent des socles communs aux formations permettant certaines
formes de substituabilité entre les formations, ce qui laisse aux employeurs une certaine
marge de liberté dans les recrutements.
Des études36 montrent qu’il existe des zones de « transférabilité des
compétences » ou des « aires de mobilité » possibles. Lorsqu’une formation donnée
touche un grand nombre d’emplois, l’adéquation devient relative et ne peut pas être
totalement exacte. Le domaine d’adéquation d’une formation peut ainsi être variable.
Les zones de « transférabilité des compétences » sont un atout pour la mobilité
professionnelle et la fluidité du marché de l’emploi.
Par ailleurs, les compétences ne se résument pas seulement aux diplômes.
L’analyse masque parfois les difficultés que peuvent rencontrer les enquêtes statistiques
pour cerner et identifier toutes les compétences d’une personne.
L’employeur apprécie notamment la sociabilité au travail, la ponctualité, le
dynamisme, l’initiative et le savoir-être.
Les jeunes doivent savoir « se vendre » et le rôle de l’éducation est aussi de leur
donner un certain nombre de codes comportementaux pour qu’ils puissent s’insérer
dans le monde professionnel.
36 En particulier une étude du Ministère de l’éducation nationale – Les liens entre diplômes et métiers : une nouvelle lecture de la relation formation-emploi (2004)
26
F- La politique publique d’insertion professionnelle des demandeurs d’emploi
La politique d’insertion professionnelle des demandeurs d’emplois
Le grand nombre de personnes qui arrivent chaque année sur le marché de
l’emploi, souvent sans qualification, constitue un véritable défi pour la Polynésie.
Cette tendance s’explique par la conjugaison de plusieurs facteurs tels que l’échec
scolaire et le phénomène d’érosion dans les parcours de formation.
Parallèlement, le SEFI constate une augmentation du niveau de qualification
demandé par les entreprises d’année en année.
En l’absence d’un système d’indemnisation du chômage, on relève que les
pouvoirs publics ont fait le choix depuis plusieurs années de concentrer leurs efforts sur
l’insertion par l’activité, notamment en attribuant des aides aux créateurs d’emplois.
Cela se traduit par des dispositifs tels que les contrats aidés: Contrats d’accès {
l’emploi (CAE), Contrat emploi durable (CED), Convention pour l’insertion par l’activité
(CPIA), etc. Ces mesures permettent notamment d’éviter les situations d’exclusion par
l’inactivité et de tomber dans l’écueil de l’assistanat.
Deux objectifs principaux sont : l’un d’ordre social puisque ces mesures
permettent aux demandeurs d’emploi en difficulté d’accéder { un emploi et l’autre
d’ordre économique puisqu’elles procurent un revenu.
Cependant, l’embauche étant compensée par des subventions ou par des
exonérations de charges, le risque est de voir se développer des effets d’aubaine. Il s’agit
pour le plus grand nombre d’entre eux « d’emplois occupationnels »37 servant de
« dérivatifs » { la montée des demandeurs d’emplois et d’un moyen de lutter contre
l’exclusion.
Ce type de dispositifs ne renforce que très peu la capacité d’emploi des publics
concernés et n’améliore pas réellement leur employabilité et leurs perspectives
d’évolution professionnelle.
Le plan de formation professionnelle du SEFI
Ce plan vise à favoriser l’insertion et la promotion professionnelle des personnes
{ la recherche d’un emploi en particulier par la mise en œuvre d’actions de formation
adaptées.
L’analyse des besoins de formation s’appuie sur plusieurs critères et notamment :
- Le rapprochement des demandes et des offres d’emploi non satisfaites,
37 Rapport de la Chambre territoriale des comptes - Rapport d’observations définitives : politique de l’emploi (exercices 1998 à 2006)
27
- Les effectifs sortants des différentes filières de formations
professionnelles initiales,
- La capacité d’intervention des organismes de formation professionnelle
On constate que les formations générales, relatives à la consolidation des savoirs
de base, en amont des qualifications professionnelles, occupent la première place et sont
en croissance continue. Elles concernent 60% de l’effectif en formation professionnelle
organisée par le SEFI.
En amont des formations professionnelles qualifiantes, le CESC considère qu’il est
indispensable que le SEFI continue de dispenser des formations sur les savoirs de base
(lire, écrire, compter) et de resocialisation, comprenant de l’éducation civique et sociale,
même si ces formations relèvent normalement de l’institution scolaire et de la famille.
Ce sont 44% des crédits de formation du SEFI (53% en 2010) qui sont alloués à
ce type de formations en 2011, soit 359 millions de F CFP. Les crédits alloués sont en
baisse alors même que le public demandeur est en hausse, atteignant plus de 750
demandeurs en 2012.
Le SEFI signale que « les bilans d’évaluation passés par les demandeurs d’emploi,
comme le suivi de chaque session de formation, font ressortir qu’un nombre très important
d’entre eux est en grande difficulté sociale, vivant des problèmes familiaux multiples, avec
une violence de plus en plus présente et de très gros problèmes de logement ; à cela
s’ajoutent désormais des problèmes psychologiques graves, faisant souvent l’objet de soins
médicaux spécifiques. Leur situation de grande détresse psychologique entrave
concrètement leur possibilité de se mobiliser vers l’emploi et même sur le cursus de
formation, de satisfaire à la régularité exigée et d’atteindre les objectifs. »38
Ces constats soulignent la nécessité de mieux articuler les formations initiales,
avec la politique d’insertion professionnelle et sociale en Polynésie française.
G- Le pilotage et la gouvernance sont lacunaires :
« D’ailleurs, aucune instance administrative n’a été chargée d’assurer la mise en
cohérence de l’action de formation avec les besoins de l’économie et les moyens du
dispositif de formation professionnelle. Par suite, aucune vision transversale ou d’ensemble
n’a fait l’objet d’un document ou d’une étude documentée depuis dix ans. »39
Extrait du rapport définitif de la Chambre territoriale des comptes (CTC) sur la
politique de l’emploi – exercices 1998-2006
38 Extrait rapport d’activité SEFI 2012 39 Chambre territoriale des comptes (CTC) de Polynésie française – Politique de l’emploi (exercice 1998-2006) (page 18)
28
L’absence de vision globale et de stratégie partagée entre tous les intervenants en
matière de formation et d’insertion professionnelle { l’échelle du Pays, rend difficile
toute action efficace.
Les lacunes en matière de pilotage et de gouvernance participent au
cloisonnement des acteurs et au manque de coordination.
En effet, on constate un éparpillement de l’information et des efforts, un défaut de
continuité dans le suivi des parcours de formation et d’insertion professionnelle.
Même dans le cadre de l’éducation, la séparation entre la Direction de
l’enseignement primaire et des enseignements secondaires ne favorise pas la cohérence
et la continuité de l’action.
En mars 2011, le gouvernement organise le 1er congrès de l’éducation, de la
formation et de l’emploi, dont les missions étaient notamment « d’élaborer un plan
stratégique de formation tout au long de la vie » et « d’adapter au mieux la carte de la
formation initiale ».
Le CESC constate que ce congrès n’a pas donné lieu { l’élaboration d’un document
d’orientation stratégique porté à sa connaissance.
Le CESC constate qu’aucune instance administrative n’a été chargée d’assurer la
mise en cohérence de l’action de formation (initiale et continue), en particulier
professionnelle, avec les besoins du marché de l’emploi et les moyens du dispositif de
formation professionnelle.
Le Conseil supérieur de l’emploi, de la formation professionnelle et la promotion
sociale40, composé des organisations professionnelles et syndicales, chargé de donner
son avis sur le projet de programmation annuelle de la politique de l’emploi, de la
formation professionnelle et de la promotion sociale du gouvernement, a lui-même très
peu fonctionné.
Autre exemple, l’absence de décision quant { la création d’un Centre de formation
d’apprentis (CFA) afin de piloter la formation en apprentissage en Polynésie française. A
ce jour, le Groupement des Etablissements de Polynésie pour la formation continue
(GREPFOC) dispense les formations d’apprentis alors qu’il n’a pas les statuts d’un CFA,
réduisant ainsi la portée de son action en la matière.
40 Délibération n°99-213 APF du 2 décembre 1999
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III- VERS UNE MEILLEURE ADEQUATION ET INSERTION
PROFESSIONNELLE DES JEUNES
Il était important de démontrer, il est urgent d’agir.
A- Redonner de la visibilité aux acteurs du monde économique et éducatif :
l’adoption d’une loi d’orientation sur le développement économique et
social
Aujourd’hui, il n’existe plus de loi d’orientation ou de plan stratégique de
développement économique et social en Polynésie française définissant les grandes
orientations d’avenir et rassemblant l’ensemble des partenaires économiques et sociaux
autour d’une vision partagée et d’objectifs communs.
Le dernier programme stratégique pour le renforcement de l'autonomie
économique date de novembre 1996 adopté par délibération n°96-135 APF.
Depuis 2011, la Polynésie française s'est engagée à mettre en place un plan de
redressement de ses finances publiques et de soutien à la relance de la commande
publique41.
Cependant, le CESC affirme qu’il est crucial de donner une perspective
renouvelée au développement économique et social en Polynésie française autour
d’une vision et d’objectifs partagés.
Tout le monde s’accorde aujourd’hui sur les constats de la crise économique. Il
est devenu indispensable de rapprocher les acteurs du développement et de tracer les
voies d’une nouvelle stratégie de croissance.
En effet, une majorité des acteurs auditionnés par le CESC a mis en lumière
l’absence d’orientations économiques claires autour desquelles ils pourraient
immédiatement mobiliser les énergies.
B- Disposer de données régulières et consolidées sur l’adéquation entre la
formation et l’emploi
Les études et données statistiques qui nous éclairent sur le devenir des jeunes à la sortie de leur formation sont à ce jour ponctuelles, partielles et éparpillées entre différents organismes, notamment en fonction de l’évolution de leur statut.
Dans un contexte devenu complexe et par nature évolutif, le CESC considère qu’il faut mettre en place des dispositifs d’enquêtes renouvelés et mener des études suffisamment approfondies et régulières pour comprendre et anticiper les évolutions.
41 Délibération n°2011-43 APF du 18 août 2011
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Les points suivants mériteraient d’être mis en lumière :
- Les conditions d’acquisition des qualifications par la formation initiale et continue,
- L'évolution des qualifications liées aux transformations des technologies, de l'organisation du travail et plus largement de la société,
- Le suivi de cohortes à la sortie des formations, - Les conditions d’insertion sur le marché de l’emploi, - Les conditions de la mobilité professionnelle en fonction de la formation
reçue, - Les conséquences des politiques publiques mises en œuvre dans ces
domaines.
La consolidation des données pourrait être confiée { l’ISPF.
C- Rapprocher la sphère éducative et le monde des professionnels au profit
d’une offre de formation adaptée au marché de l’emploi
Le CESC préconise de développer et renforcer les actions visant à rapprocher la sphère éducative du monde des professionnels.
Adapter davantage la carte des formations aux besoins des entreprises
La définition de la carte de la formation de l’enseignement secondaire doit tenir compte des besoins du marché de l’emploi et faire l’objet d’une concertation plus étroite avec les professionnels locaux.
Les rencontres méritent d’être mutualisées de manière permanente dans un cadre formel et institutionnalisé afin d’anticiper les besoins futurs.
Les décisions d’ouvertures ou fermetures de filières doivent être le fruit d’une réflexion commune entre les acteurs de l’éducation et ceux de l’entreprise, dans les différentes filières professionnelles.
La carte de formation traduit la volonté d’anticiper les évolutions de l’emploi mais elle doit également refléter les objectifs correspondants aux choix politiques et de société, ainsi les inflexions souhaitées sur le marché de l’emploi. Il s’agit d’une association étroite entre prévision et orientation voulue.
Le CESC souligne que le système de formation doit aussi tenir compte des évolutions technologiques et sociétales.
Développer et améliorer les dispositifs de formation en alternance
L’alternance est une voie intéressante et un outil pédagogique efficace pour favoriser l’insertion professionnelle des jeunes et créer un premier contact avec les entreprises.
En Polynésie, le principe de l’alternance se traduit par des stages en entreprises pour les étudiants en formation initiale et par un contrat d’apprentissage pour les individus sous statut salarié (formation continue) et les demandeurs d’emploi.
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Au 31 décembre 2012, il y avait 49 personnes bénéficiant d’un contrat d’apprentissage en cours pris en compte par le SEFI.
L’insertion des bénéficiaires de l’apprentissage est encourageante. Le SEFI renseigne que « Sur les 177 apprentissages terminés entre le 1er janvier 2004 et le 30 septembre 2012, 4% des bénéficiaires ont encore une inscription active au SEFI et sont donc en recherche d’emploi. »
« (…) Sur les 68 apprentissages commencés depuis le 1er janvier 2010, le taux de démission est de 17,65%. »
Le CESC encourage les autorités du Pays à mener une réflexion sur les conditions d’amélioration des formations en alternance en Polynésie française en partenariat avec les acteurs du monde professionnel.
Il propose de diversifier les diplômes et qualifications accessibles par cette voie et de trouver les moyens d’encourager l’embauche à la fin de la formation en alternance.
Il recommande aux pouvoirs publics de définir et fixer les objectifs à atteindre en matière de formation en alternance en fonction des publics concernés: pour les étudiants du secondaire, les étudiants en formation supérieure et les personnes sans qualification (demandeurs d’emploi ou non).
Le CESC a constaté qu’il n’existait pas de centres de formation d’apprentis (CFA) public ou privé en Polynésie. Le GREPFOC remplit actuellement cette mission alors qu’il n’a pas les statuts d’un CFA. Certaines modalités d’épreuves ne peuvent ainsi pas être mises en œuvre.
Le CESC recommande de créer une structure légère de CFA chargée de piloter la formation en apprentissage. Il souligne que des organismes privés peuvent également être habilités (ex : CCISM) à délivrer des modalités d’épreuves reconnues par l’Etat.
A ce jour, la taxe d’apprentissage n’a pas pour vocation unique de financer l’apprentissage. L’affectation et l’utilisation optimale de cette ressource doivent être rediscutées avec les partenaires sociaux.
Mieux coordonner formation initiale et formation continue
La fin de l’enseignement scolaire ne doit pas signifier que le parcours de
formation s’achève définitivement sans autre possibilité de reprendre ses études, de se
perfectionner ou de revoir son domaine de compétence.
La formation continue des jeunes adultes salariés ou demandeurs d’emploi est un
moyen complémentaire pour améliorer l’employabilité, favoriser l’insertion et la
mobilité professionnelle. Elle permet également au système éducatif de s’adapter aux
besoins de l’économie et du marché de l’emploi évolutifs.
Le CESC plaide pour une « formation et une orientation tout au long de la
vie ». Il considère qu’il faut surmonter les rigidités existantes et préconise que la
formation continue s’organise avec la formation initiale de manière concertée et
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cohérente, notamment pour ouvrir de nouvelles perspectives d’évolution aux
parcours professionnels et favoriser la mobilité.
D- Créer un « appel d’air » pour les voies professionnelle et technologique
Le CESC préconise de remédier aux phénomènes d’ « entonnoirs » qui caractérisent trop souvent les parcours des élèves qui ont choisi la voie professionnelle ou technologique. Ce problème a été mis en évidence depuis plus de 10 ans.
En particulier pour les élèves issus d’un Bac professionnel et qui souhaitent poursuivre leurs études, le CESC recommande de diversifier les formations supérieures dites « courtes » telles que le BTS et d’augmenter les capacités d’accueils. Ce travail doit toujours s’effectuer en concertation avec les professionnels des filières concernées.
Les passerelles entre les différents établissements de la voie professionnelle (collèges, CJA, CETAD, SEGPA) et la voie technologique doivent favoriser la mobilité et la construction de parcours à la fois fluides et adaptés aux besoins des étudiants.
Le CESC recommande de poursuivre les efforts pour développer les formations complémentaires d’initiative locale, dans l’enseignement secondaire et supérieur, qui permettent d’acquérir une spécialisation correspondant aux caractéristiques locales de l’emploi.
Il recommande également de mettre en place un dispositif efficace de réorientation dès la fin du premier trimestre universitaire pour les élèves en grande difficulté issus de la voie professionnelle qui le souhaitent (insertion professionnelle et autres voies)
Par ailleurs, en l’absence d’un Institut Universitaire de technologies (IUT) en Polynésie française, le CESC préconise également de mener une réflexion pour donner la possibilité aux bacheliers polynésiens de poursuivre leurs études dans des IUT de métropole.
Il faut toutefois souligner qu’en France métropolitaine, les IUT restent plus difficiles d’accès pour les titulaires de bacs professionnels. Ces établissements sont volontairement sélectifs pour éviter d’augmenter les taux d’échec. Cette voie reste donc plus adaptée aux titulaires d’un Bac technologique.
Dans la perspective de partenariats avec un IUT de métropole, ces déplacements doivent être suffisamment encadrés pour faciliter les démarches des familles et inciter les élèves à poursuivre leurs études.
Le CESC souligne que ces efforts ne doivent pas être considérés comme un coût supplémentaire, mais véritablement comme un investissement pour la jeunesse du Pays.
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E- Etablir un document d’orientation stratégique pour la formation,
l’orientation et l’insertion professionnelle en Polynésie française
Le CESC préconise de définir un document stratégique pour la formation et l’insertion professionnelle afin de rapprocher et de fédérer les acteurs du monde économique et de la formation autour de principes et d’objectifs communs.
Ce document stratégique doit constituer un des volets de la Politique de développement économique et social du Pays et donc s’inscrire en cohérence avec les grandes orientations économiques et sociales censées infléchir les évolutions du marché de l’emploi.
Ce document doit traduire la volonté d’anticiper les évolutions mais également de fixer des objectifs correspondants aux choix politiques et de société.
Il détermine les grandes orientations en matière de politique de formation, d’orientation et d’insertion professionnelle (ex : développer davantage les formations en alternance). Il permet de s’accorder sur les priorités, tout en tenant compte des exigences d’adaptabilité aux évolutions rapides du contexte socio-économique.
Dans le cadre de l’élaboration d’un schéma stratégique, le CESC propose d’instaurer un véritable débat d’orientation sur l’emploi et la formation et préconise la mise en place d’un comité de pilotage.
Cette instance serait chargée d’animer et d’assurer la coordination et le partenariat entre tous les acteurs concernés (éducatifs, économiques, sociaux, associatifs, etc.)
F- Améliorer les conditions d’orientation des parcours : lever les freins
géographiques et sociaux
L’information et l’orientation sont au cœur de l’amélioration de l’adéquation entre la formation et l’emploi.
Lever les barrières géographiques et sociales qui pèsent sur les conditions d’orientation et de scolarisation
« Le caractère d’inégalité des chances face à la réussite pour tous doit être reconnu et pris en compte par les acteurs du système éducatif à tous les niveaux de manière permanente et quotidienne ».42
Si les droits sont les mêmes pour tous en matière d’éducation et d’emploi, les aptitudes individuelles et familiales ne sont pas les mêmes, en particulier en raison de contraintes sociales et géographiques.
La première contrainte en Polynésie française est avant tout spatiale : les étudiants de la presqu’île et des archipels éloignés doivent pouvoir accéder dans les
42 Rapport n°127-2012 de la commission d’enquête de l’Assemblée de la Polynésie française, visant à évaluer l’impact de la scolarité hors noyau familial sur la réussite éducative et scolaire des élèves
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mêmes conditions { une offre de formation plurielle et adaptée, ce qui n’est pas toujours le cas aujourd’hui.
Les familles jouent un rôle central dans l’orientation de leurs enfants. Il faut renforcer les efforts vers les familles les plus démunies ou les moins aptes à tirer profit des moyens que l’éducation leur offre.
L’action publique doit davantage tenir compte des conditions de vie et des capacités des familles. Il faut agir sur les « facteurs de conversion »43, c’est { dire lever les contraintes qui pèsent sur toutes les parties prenantes de l’orientation.
Le CESC préconise en particulier d’améliorer les conditions de transports et de logements des étudiants.
Améliorer l’information et l’orientation pour mieux préparer à l’insertion professionnelle
Les jeunes doivent être accompagnés et conseillés à toutes les étapes de leur
parcours de formation.
Le rôle de l’orientation ne doit pas être d’enfermer les jeunes dans un schéma trop "adéquationniste" et rigide, elle doit au contraire les éclairer afin d’améliorer leur connaissance des métiers et parcours possibles.
Le CESC considère que les élèves doivent pouvoir s’approprier le plus tôt possible et de manière progressive les éléments pour construire leurs propres parcours de formation. Cet objectif peut notamment se traduire par des entretiens personnalisés et des enseignements de découvertes.
Mais le rôle de l’orientation est aussi d’apparier les aspirations individuelles des jeunes aux opportunités que peut leur offrir le marché de l’emploi. L’amélioration de la visibilité sur le marché de l’emploi est donc indispensable.
L’orientation doit réussir { trouver ce compromis entre pragmatisme et aspirations individuelles.
Le CESC préconise de multiplier les échanges et lieux de réflexion (forums des métiers, carrefours de l’emploi, etc.) favorisant le rapprochement et la mobilisation des acteurs du monde économique et les étudiants.
Il préconise la création d’un portail internet dédié spécialement aux jeunes et à leurs droits : orientation scolaire, insertion professionnelle, emploi, aides scolaires, etc.
G- Améliorer l’accès à l’emploi des jeunes sans qualification : vers une
politique préventive
Cette étude sur l’adéquation entre la formation et l’emploi a permis de mettre en
exergue l’urgence pour le public le plus éloigné de l’emploi : les jeunes sans qualification.
43 les contraintes sociales, économiques, etc. Amartya SEN
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Les personnes sans diplôme et sans qualification n’entrant pas véritablement
dans le champ de cette étude sur l’adéquation, le CESC n’a pas porté sa réflexion plus en
avant sur ce public.
Néanmoins, il est rapidement apparu qu’il devait constituer la priorité dans notre
pays. Le CESC recommande de se rapporter aux conclusions et recommandations de son
rapport n°143/CESC intitulé « Le décrochage scolaire : quelles actions pour le
pays ».
Par ailleurs, le CESC a relevé que les dispositifs proposés aux demandeurs
d’emploi sans qualification ne renforcent que très peu leur capacité d’emploi et
n’améliorent pas réellement leur employabilité et leurs perspectives d’évolution.
Il propose d’adopter une approche préventive et d’agir de manière urgente
dès l’enseignement primaire. Il préconise en effet de porter l’attention sur
l’apprentissage des fondamentaux et la maîtrise de la langue française dès
l’enseignement primaire.
Des solutions adaptées doivent impérativement être trouvées pour les élèves en
difficulté dès la sortie de primaire afin de leur donner une seconde chance.
Le CESC rappelle aussi que l’insertion professionnelle des jeunes en difficulté ne
peut se concevoir sans un accompagnement social.
H- Améliorer la coordination, le pilotage et l’évaluation
Les clivages traditionnels qui caractérisent le système éducatif (primaire,
secondaire, supérieur) et le besoin de rapprochement avec le monde économique
doivent être remis en discussion et être surmontés.
La formation engage une multitude d’opérateurs d’horizons différents tout au
long du parcours des individus sans forcément s’inscrire dans un effort suffisant de
continuité et de cohérence.
Aussi, le CESC considère que les partenaires ont tout intérêt à travailler ensemble
pour gagner en efficacité et en cohérence. Dans le but d’améliorer les parcours et
l’insertion professionnelle, les acteurs concernés seront amenés à mieux articuler et
coordonner leurs actions.
Par ailleurs, le mode de gouvernance et d’organisation doit favoriser la
recomposition d’une organisation aujourd’hui éclatée et cloisonnée. Le CESC
préconise de favoriser l’ « interministérialité » pour définir une politique de la
formation et de l’insertion professionnelle transversale et lisible (ministères
chargés de l’Education, de la formation professionnelle, et de l’emploi.)
Le CESC rappelle sa proposition de création d’un comité de pilotage et de
coordination pour favoriser la concertation et la coordination dans le cadre de
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l’élaboration d’un schéma stratégique (ou document d’orientation) pour l’orientation et
l’insertion professionnelle.
Au même titre que la Charte de l’Education, la mise en œuvre de ce schéma doit
faire l’objet d’une évaluation régulière et d’un bilan de la part des autorités publiques.
Dans un souci de lisibilité et de cohérence, le CESC recommande d’établir
une carte de formation globale et reconnue par les pouvoirs publics, offrant une
vue d’ensemble des formations existantes en Polynésie française.
Le CESC préconise d’améliorer la représentativité des organismes privés de
formation continue qui se sont largement multipliés ces dernières années, dans le
but de favoriser la concertation et la coordination avec ces organismes. Cela passe
notamment par la désignation de représentants au sein d’organisations
professionnelles concernées.
L’amélioration du pilotage de l’offre de formation doit permettre d’éviter
l’existence de formations concurrentes et d’optimiser l’utilisation des moyens
disponibles.
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CONCLUSION :
Le CESC rappelle que la Polynésie française a subi des changements rapides et
profonds ces 50 dernières années. L’arrivée du Centre d’expérimentation du Pacifique
(CEP) a définitivement bouleversé les équilibres économiques et l’organisation sociale.
L’expansion du secteur tertiaire et le développement du salariat ont modifié
profondément les perspectives du travail et son organisation. Le diplôme qui n’était
d’aucune utilité dans un mode de vie traditionnel, est devenu presque indispensable
pour obtenir un emploi.
En 50 ans, la Polynésie est entrée de plain pied dans l’ère de la modernité et de la
mondialisation. Exposée à une crise économique sans précédent, qui touche en
particulier les jeunes, elle est amenée à repenser son modèle de développement dans un
environnement ouvert et en constante mutation.
La promotion de l’emploi et l’amélioration de la formation représentent un enjeu
majeur et doivent constituer un des axes de développement stratégique de premier
rang.
La charte de l’éducation fixe 2 objectifs : tous les élèves d’une classe d’âge doivent
au moins atteindre une certification de niveau 5 (CAP/BEP) et 70% doivent arriver au
niveau du baccalauréat (niveau 4) en Polynésie française.
Le CESC déplore avant tout qu’un trop grand nombre de jeunes reste aujourd’hui
sans qualification. Ces jeunes suivent des parcours précaires et erratiques, et de ce fait
sont plus exposés aux aléas de la conjoncture économique et { l’insécurité sociale. Ce
phénomène se traduit par une perte de confiance de notre jeunesse.
La question de l’adéquation entre les formations diplômantes et les besoins du
marché de l’emploi n’est qu’une facette du processus d’ajustement sur le marché du
travail entre l’offre et la demande. L’adéquation s’opère dans un jeu complexe entre
dimension économique et sociodémographique, où interagissent à la fois des facteurs
structurels et conjoncturels, des choix individuels et des exigences de régulation
publique.
L’insertion professionnelle { l’issue d’un parcours de formation est un enjeu
capital. Même si l’adéquation pure et simple n’est pas de mise, le souci d’adapter
l’appareil éducatif et le système de formation aux besoins du marché de l’emploi et à ses
réalités doit être constant.
A ce jour, la Polynésie n’ouvre pas suffisamment les voies de la réussite aux
Polynésiens. En Polynésie française en 2007, 40% des cadres étaient des natifs, contre
38
28% en 1983. L’ « océanisation » des cadres a donc progressé mais elle se heurte encore
au manque de qualifications44.
Une partie des étudiants quitte la Polynésie afin de poursuivre leurs études en
France ou { l’étranger et ne revient pas, en particulier en raison du manque d’emplois.
L’amélioration des conditions d’insertion professionnelle, la flexibilité et le
renforcement de la sécurité des parcours sont des objectifs à atteindre.
Le CESC souhaite que les autorités publiques du pays mobilisent les informations
de ce rapport comme moyen d’arbitrage pour éclairer davantage leur politique de
l’éducation, de l’emploi et de l’insertion professionnelle.
Le défi consiste { mobiliser et rapprocher l’ensemble des acteurs concernés
autour d’objectifs communs dans la perspective d’améliorer et de fluidifier les parcours
de formation. L’action publique doit être plus cohérente et s’assurer de l’adéquation
entre les moyens donnés et les objectifs assignés.
Le CESC insiste pour que les pouvoirs publics renforcent les actions visant à
favoriser l’acquisition des apprentissages fondamentaux dès l’école primaire. La
politique éducative doit être cohérente et coordonnée à tous les échelons de la « chaîne »
de formation afin de lutter contre l’échec scolaire.
Le Pays doit offrir à chacun la possibilité de nouvelles chances au risque de voir
les jeunes décrocheurs ou en échec scolaire s’enfermer dans le renoncement.
Le CESC considère qu’il est temps de redonner confiance et de renouveler le pacte
de solidarité avec la jeunesse polynésienne. L’investissement dans l’éducation et la
formation est indispensable.
La relance de l’activité économique constitue sans aucun doute la clé qui
permettra de redonner de l’emploi { notre jeunesse et un souffle nouveau à notre
développement.
44 ISPF : Seuls un peu plus de la moitié (54 %) des cadres nés en Polynésie française possèdent un diplôme
supérieur au baccalauréat alors que 80 % des cadres nés à l'extérieur ont ce niveau de qualification.
ANNEXES :
après la
3e
2013Guide d’orientation
Ministère de l’Éducationde l’Enseignement supérieur
et de la Recherche
Ce guide est édité par la Direction des Enseignements Secon daires, à la demande du Ministère de l'éducation.
Il est destiné :Aux élèves qui y trouveront l’offre de formationofferte en Polynésie française, les différentesvoies d'orientation, les conditions d’inscription.Autant d’informations pour préparer leur entréeau lycée.Aux parents qui pourront ainsi mieux aider leursenfants à construire leur parcours d'orientationet de formation.Aux équipes éducatives qui guideront les élèvespour s'approprier l'information et formuler desprojets réalistes.Aux différents partenaires et acteurs du systèmeéducatif.
Toute l’équipe qui a participé à la réalisation dece guide vous souhaite une lecture riche etconstructive.
L’orientation vers un métier
se construit jour après jour.
INFORMEZ-VOUS !
La 3ème est l'année des choix d'orientationvers la voie générale et technologique, ouvers la voie professionnelle. Cette décisionvous engage pour l’année à venir mais aussipour les suivantes.
C’est la première fois que l’on vous demandede faire un choix. Cette situation se repro-duira plusieurs fois au cours de votre viescolaire puis professionnelle. Soyez cepen-dant rassuré car, avec du travail et une réellemotivation, toutes les voies d’orientationconduisent à l’excellence et à la réussite.
tUsgaf
SOMMAIRECalendrier et procédures en 3ème _____________________1
b LA VOIE GÉNÉRALE et TECHNOLOGIQUE
La découverte en classe de seconde générale et technologique _______________________________2Les baccalauréats généraux____________________________4Les baccalauréats technologiques___________________6Les lycées d’enseignement général et technologique (et 2nde de collège)_________________9
b LA VOIE PROFESSIONNELLE
Découverte de la voie professionnelle_______________12Les diplômes professionnels par spécialité _________________________________________________13
• Directeur de publication : La directrice de la DES : Aline Titiehu Heitaa-Archier • Directrice déléguée : L’IEN-IO : Muriel Col-Minne• Conception : la Direction des Enseignements Secondaire • Maquette et impression : Polypress-Séripol •
EDITO
BP 51 582 - 98 716 - PiraeTél. 50 87 40 – Fax 50 87 41.e-mail : [email protected]
Le CIO est ouvert au public :• Lundi au jeudi : 8h à 12h et 13h à 16h• Vendredi de 8h à 12h (uniquement documentation)• Rendez-vous possibles*
Pour en savoir plus :www.des.pf (rubrique CIO)
Antenne de Taravao,lycée de TaravaoTél. : 54 71 71Fax : 57 00 47
Antenne de Raiatea,lycée d’UturoaTél. : 66 24 73Fax : 60 06 28
* Pendant les vacances scolaires une permanence est assuréepar les Conseillères d’Orientation Psychologues
Centre
d’Information
et d’OrientationPIRAE
A
La 3ème est l’année des choix d’orientation vers la voie générale et technologique, ou professionnelle.
ORIENTATIONDe janvier à février : vous formulez vos souhaits provisoires
Vous indiquez votre (ou vos) demande(s) provisoire(s) sur le dossier d’orientation, remis par le collège.Vous pouvez choisir :
En mars : propositions provisoires du conseil de classe Le conseil de classe formule une proposition provisoire d’orientation. Cette proposition constitue la base d’un dialogue avec votre professeur principal et le conseillerd’orientation psychologue (COP) en vue d’un choix définitif. Il faut en effet discuter avec les professeursqui diront si le projet indiqué leur semble réalisable et donneront éventuellement des conseils pourrendre vos choix possibles.
En mai : votre demande d’orientation définitive Vous faites votre (ou vos) demande(s) d’orientation en complétant le dossier d’orientation (établisse-ments souhaités et formations précises demandées).
En juin : la décision d’orientation, l’affectation puis l’inscription Le conseil de classe formule une proposition d’orientation, sur la base de votre (ou vos) demande(s)d’orientation : • si elle est conforme à votre demande, la proposition d’orientation devient alors
décision d’orientation, notifiée par le chef d’établissement ; • si elle est différente, le chef d’établissement prend la décision définitive, après
un entretien avec votre famille ; • si le désaccord persiste après cette entrevue, votre famille peut demander un recours
(dans un délai de 3 jours suivant la décision) auprès de la commission d’appelqui décidera.
AFFECTATIONLe choix des dossiers se fait en commission d’af-fectation. La décision d’orientation peut être fa-vorable pour la voie professionnelle, cependant parmanque de place, vous pouvez ne pas être affecté.Il peut donc s’avérer nécessaire de faire plusieursvœux pour assurer votre affectation.Le collège vous informera des résultats de l’af-fectation et vous remettra un dossier d’inscrip-tion unique pour tous les établissements.
INSCRIPTIONAvec vos parents (ou un correspondant)*vous devrez vous déplacer pour vous ins-crire dans le lycée où vous avez été affecté,muni du dossier unique.
ATTENTION :IL EST RECOMMANDÉ DE S’INSCRIREAVANT DE PARTIR EN VACANCES.
* Les parents des îles éloignées ne sont pas obligés de sedéplacer pour confirmer l’inscription (voir avec le chefd’établissement).
À savoir : c’est à vous et à votre famille que revient le choix des enseignements d’exploration de seconde gé-nérale et technologique et des spécialités de la voie professionnelle. Votre demande sera satisfaite dans lalimite des places disponibles.
CALENDRIER ET PROCÉDURES
• 2nde générale et technologique; • 1ère année de CAP/CAPA (agricole) ; • redoublement.
• 2nde professionnelle (pour préparer un baccalauréatprofessionnel en 3 ans) ;
• 2nde professionnelle agricole
• AU 1er TRIMESTRE (octobre à décembre), vous réfléchissez à vos projets avec le professeur principal et le conseiller d’orientation psychologue. • AU 2e TRIMESTRE, vous indiquez votre (ou vos) souhait(s) provisoire(s). Attention ! Rien n’est définitif, vos choix peuvent encore changer. Dans la plupart des collèges,vos parents sont invités à une réunion d’information sur les poursuites d’études. • AU 3e TRIMESTRE, vous formulez votre (ou vos) demande(s) définitives. À la fin de l’année scolaire
et avant de partir en vacances, vous ferez votre inscription.
01
28
La voie générale
QU’EST-CE QUE L’ACCOMPAGNEMENTPERSONNALISÉ ?
Des enseignements communsà tous les élèves
Les matières Nbre d’heures/semaines
Français 4hHistoire - géographie 3hLangue vivante 1 et 2 (LV1, LV2) 5h30Mathématiques 4hPhysique-chimie 3hSciences de la vie et de la Terre (SVT) 1h30Éducation physique et sportive (EPS) 2hÉducation civique, juridique et sociale 30mnAccompagnement personnalisé (AP) 2hHeure de vie de classe 10 heures / an
1, 2 ou 3 enseignementsd’exploration à choisir1er enseignement d’exploration d’économie Nbre d’heures
/semainesSciences économiques et sociales (SES) 1h30Principes fondamentaux de l’économie et de la gestion (PFEG) 1h30
2eme enseignement d’exploration (voire 3eme par dérogation)SES 1h30PFEG 1h30Littérature et société 1h30Méthodes et pratiques scientifiques 1h30Science et laboratoire 1h30Santé et social 1h30Biotechnologies 1h30Création et innovation technologiques 1h30Siences de l’ingénieur 1h30Création et activités artistiques 1h30LV3 3hLangues et cultures de l’antiquité : latin ou grec b 3h
Un enseignement d’exploration unique (par dérogation)Éducation physique et sportive (EPS) 5hCréation et culture design 6hUn enseignement facultatif à choisir parmi :LV3 (a) 3hLangues et cultures de l’antiquité : Latin (b) 3hArts (c) 3h
(a) Langue vivante étrangère ou régionale. (b) Langues et cultures de l’Antiquité : le latin est la suite de l’enseignement
de collège, le grec est commencé en 2nde.(c) 3 domaines au choix : arts plastiques, cinéma-audiovisuel, théâtre-
expression dramatique.
NB : Un même enseignement ne peut être suivi à la fois enenseignement d’exploration et en enseignement facultatif.
X
C’est un temps d’enseignement consacré à la mé-thodologie (prise de notes, apprentissage des re-cherches…), au conseil individualisé, à l'aidepersonnalisée, à des approfondissements.L’accompagnement personnalisé pour tous lesélèves de seconde générale et technologique cesont 2 heures par semaine consacrées à : • du soutien pour surmonter les premières difficultés
éventuelles afin de ne pas perdre pied ; • de l’approfondissement pour aborder certaines ma-
tières de manière différente ; • de l’aide à l’orientation pour découvrir les métiers
et les formations ;• éventuellement du tutorat, des stages de remise
à niveau ou des stages passerelle.
LA DÉCOUVERTE EN CLASSE DE SECONDE GÉNÉRALE ET TECHNOLOGIQUE
La classe de 2nde générale et technologique est une vraie classe de découverte, d’exploration, afind’aider les nouveaux lycéens à préciser leurs choix en vue d’une orientation en classe de premièregénérale ou technologique. Les élèves peuvent envisager très sereinement leurs enseignements d’ex-ploration, car ces derniers n’ont aucune incidence sur l’affectation en première et ne seront pas pris encompte au moment des décisions d’orientation en fin de seconde.
Objectifs de cette première année de lycée :
• découvrir le monde actuel et de nouveaux domaines à travers les enseignements d’ex-ploration : économie, littérature, sciences de l’ingénieur, biotechnologies, méthodes et pra-tiques scientifiques… ;
• commencer de nouveaux enseignements facultatifs (LV3, arts) en plus des enseignements généraux communs ;
• renforcer l’étude des langues vivantes pour maîtriser deux, voire trois langues ; • bénéficier d’un accompagnement personnalisé pour acquérir ou consolider ses mé-
thodes de travail, construire son parcours de formation, ou encore se perfectionner danscertains domaines ;
• suivre, si besoin, un stage de remise à niveau (pour éviter le redoublement) ou un stagepasserelle (pour changer d’orientation).
& technologiqueLES ENSEIGNEMENTS D’EXPLORATION
Tous les élèves doivent obligatoirement choisir deuxenseignements d’exploration,dont un d’économie, entre :
Principes fondamentauxde l’économie et de la gestion
(PFEG)
Aborder les notions fondamentales de l’économie et dela gestion par l’observation et l’étude de structures
concrètes (entreprises, associations...).
Sciences économiqueset sociales (SES)
À partir de quelques problématiques contemporaines dé-couvrir les savoirs et méthodes spécifiques à la science
économique et à la sociologie.
Les élèves peuvent éventuellement choisir les deux enseignements d’exploration d’économie : PFEG + SES.
Le deuxième enseignement d’exploration, différent du premier, est à choisir parmi :
Par dérogation, un enseignement d’exploration unique :
Littératureet société (LS)
Connaître les enjeux, la variété et l’in-térêt d’une formation littéraire et hu-maniste ; percevoir les interactionsentre littérature, histoire et société.
Biotechnologies Environnement, santé, recherche et industrie…
Autant de domaines pour découvrir les protocolesexpérimentaux et les procédés bio-industriels.
Sciences et laboratoire
(SL) Découvrir et pratiquer desactivités scientifiques enlaboratoire, dans les do-maines de la santé, de
l’environnement, ...
Création et activitésartistiques
Explorer des lieux et formes en relationavec la création artistique contemporaine ;
apprécier les enjeux économiques, hu-mains et sociaux de l’art.
Création et innovationtechnologiques
(CIT)Comprendre comment onconçoit un produit ou un
système technique ; explo-rer de manière active desdomaines techniques et
des méthodes d’innovation.
Santé et social (SS) Découvrir les liens entre la santé et le bien-êtresocial ; aborder la préservation de la santé de la
population et de la protection sociale.
Sciences de l’ingénieur (SI)À travers la question du développement durable,analyser comment des produits ou des systèmes
complexes répondent à des besoins sociétaux.
Méthodes et pratiquesScientifiques (MPS)
Se familiariser avec les démarches scientifiques autour deprojets impliquant les mathématiques, les sciences de la vie
et de la Terre, la physique et la chimie ; comprendre l’ap-port des sciences dans les grandes questions de société.
Langue vivante 3 étrangère ou régionale (LV3)
Découvrir une langue nouvelle, une autre cultureun mode de vie et de pensée différents au tra-
vers de l’étude du vocabulaire, de la grammaire,via la conversation, des films,…
Langues et culturesde l’Antiquité : latin ou grec
Découvrir une langue et une civilisation an-ciennes en s’exerçant à la traduction écrite, àl’étude de textes littéraires ou de documents.
Éducation physiqueet sportive (EPS) 5h
Suivre une formation pratique, exigeante et ri-goureuse dans le domaine des activités phy-
siques, sportives et artistiques.
Création et culture design 6h Explorer les grandes thématiques autour du
cadre de vie, de l’environnement, du produit, del’image, de l’innovation… par des approches
plastiques et technologiques.
Ense
igne
men
ts d’exp
loration
de 3 he
ures
Ense
igne
men
ts d’exp
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La voie générale & technologique
03
Il existe 3 séries de bacs généraux et 8 séries de bacs technologiques. Vous avez toute l’année de se-conde pour préparer votre orientation en 1ère. Ces informations peuvent cependant vous aider àcomparer les diverses séries, pour choisir la vôtre en connaissance de cause.
La première et la terminale générales ES - L - S
La classe de 1ère est un moment clé pour amorcer sa spécialisation sans s'enfermer dans des choixfigés. En effet, les nouveaux bacs généraux ES, L, S sont recentrés sur leurs spécificités (économique,littéraire et scientifique), mais présentent un large tronc commun. Ce dernier facilite les passerellespour passer d’un bac général à l’autre, voire vers un bac technologique.
ORGANISATION DU CYCLE TERMINAL GÉNÉRAL ET TECHNOLOGIQUE L
Un tronc commun
Des enseignements spécifiques
ES L S
1ère
Français
Histoire-géographie
LV1 et LV2
EPS
ECJS
Accompagnement personnalisé
Travaux personnelsencadrés
Mathématiques
Sciences
Sciences économiques et sociales
Littérature Littérature étrangère en langue étrangère
Sciences
+ un enseignement obligatoire à choisir parmi :
ArtsGrecLatin
LV1 ou LV2 approfondieLV3
Mathématiques
Mathématiques
Physique-chimie
SVT ou Sciences de l’ing énieur
Terminale
LV1 et LV2
EPS, ECJS
Accompagnementpersonnalisé,
Heure de viede classe
Histoire géographieMathématiquesPhilosophie
Sciences économiques et sociales
+ un enseignementde spécialité à choisir
parmi :Economie approfondie
MathématiquesSciences socialeset politiques
Histoire - géographieLittérature
Littérature étrangèreen langue étrangère
Philosophie
+ un enseignementde spécialité à choisir
parmi :Arts
Droits et enjeux du mondecontemporain
GrecLatin
LV1 ou LV2 approfondieLV3
Mathématiques
MathématiquesPhilosophie
Physique-ChimieSVT
+ un enseignementde spécialité à choisir
parmi :SVT
Informatique et sciences numérique
MathématiquesPhysique Chimie
48
05
LES 3 BACS GÉNÉRAUX
Les 3 bacs généraux donnent une culture générale, avec une dominante : littéraire en L, scienti-fique en S, économique et sociale en ES. Dans toutes ces séries, l’enseignement théorique accordeune large place à l’expression écrite et prépare à la poursuite d’études supérieures longues.
La voie générale & technologique
Points forts Sciences économiques et so-ciales ; mathématiques ; his-toire-géographie ; économieapprofondie ; sciences so-ciales et politiques.
Poursuite d’études Principalement à l’universitépour une durée moyenne de 5ans après le bac, en scienceséconomiques-gestion, AES(administration économiqueet sociale), droit, lettres,langues, histoire, sociologie,sciences politiques... maisaussi en classes prépa, enécoles de commerce et enécoles spécialisées.
Débouchés Dans l’enseignement, le droit,la gestion, la comptabilité, lecommerce, la communication,le social...
BAC ÉCONOMIQUE ET SOCIAL (ES)
Points forts Philosophie ; français, littéra-ture ; littérature étrangère enlangue étrangère ; langues(vivantes et/ou anciennes) ;histoire-géographie ; arts ;droit et grands enjeux dumonde contemporain…
Poursuite d’études Principalement à l’universitépour une durée moyenne de 5ans après le bac, en lettres,langues, arts, philosophie,sciences politiques, droit, so-ciologie, histoire... mais aussien classes prépa, en écoles decommerce et en écoles spé-cialisées.
Débouchés Dans l’enseignement, le droit,l’édition, la communication, lapublicité, le journalisme, latraduction, les métiers de laculture et du social, l’interpré-tariat...
BAC LITTÉRAIRE (L)
Points forts Mathématiques, physique etchimie, sciences de la vie et dela Terre, sciences de l’ingénieur,biologie, agronomie et déve-loppement durable.
Poursuite d’études Principalement à l’universitépour une durée moyenne de 5ans après le bac, en méde-cine, pharmacie, odontologie,biologie, physique-chimie,sciences de l’ingénieur, ma-thématiques, informatique,économie, gestion... maisaussi en classes prépa, enécoles d’ingénieurs ou decommerce et en écoles spé-cialisées.
Débouchés Dans la santé, l’enseignement,la finance, l’industrie, l’envi-ronnement, l’agriculture, larecherche...
BAC SCIENTIFIQUE (S)
La première et la terminale technologiques STI2D – STD2A – ST2S – STMG – STL – STAV (au lycée agricole)
Les bacs Technologiques STI2D (ancien STI), STD2A (ancien STI Arts appliqués), ST2S, STMG et STLsont recentrés sur leurs spécificités. La 1ère et la terminale permettent cette spécialisation.
Les 7 séries du bac technologique permettent de découvrir, au travers de cours théoriques et pratiques,une technologie ou un ensemble de technologies applicables dans un domaine précis. Elles préparentparticulièrement à une poursuite d’études en BTS ou DUT du même domaine (bac+2). La seconde spé-cifique hôtellerie est obligatoire pour préparer le bac hôtellerie.
Un tronc commun
1ère Terminale
MathématiquesFrançaisLV1
LV2 (en STMG et STI2D)Histoire-géographie
ECJSEPS
Accompagnement personnalisé
Mathématiques Philosophie
LV1LV2 (en STMG et STI2D)
Histoire-géographie (en ST2S et STMG) EPSECJS
Accompagnement personnalisé
Des enseignementsspécifiques
STI2D Sciences et technologies de l’industrie et du développement durable • Enseignements technologiques centrés sur 3 approches : l’énergie,l’information et la matière
• Sciences physiques et chimiques…
STD2A Sciences et technologies du design et des arts appliqués • Arts, techniques, civilisations • Etudes de cas • Expression plastiquefondamentale • Physique-chimie • Recherche appliquée • Représentationconventionnelle
ST2S Sciences et technologies de la santé et du social • Biologie et physiopathologie humaines • Sciences physiques et chimiques
• Sciences et techniques sanitaires et sociales
STMG Sciences et technologies du management et de la gestion • Comptabilité • Finance d’entreprise • Economie • Droit • Gestion dessystèmes d’information • Information • Communication • Gestion • Managementdes organisations • Mercatique
STL Sciences et technologies de laboratoire • Biotechnologies
• Physique-chimie
STAV Sciences et technologies de l’agronomie et du vivant • Enseignements technologiques • Agriculture • Territoires et société • Faitalimentaire • Gestion du vivant, des ressources durables et non durables.
68
LES 7 BACS TECHNOLOGIQUES
07
La voie générale & technologique
Pour qui ? Ce bac, préparé en lycée agricole,s’adresse aux élèves attirés parla biologie, l’écologie, l’agriculture,l’aménagement, les espaces etterritoires, l’environnement etl’agroalimentaire
Au programmeAgriculture, aménagement, espaceset territoires, alimentation, biologie,écologie, physique-chimie, … Laformation combine enseignementsgénéraux et technologiques, coursthéoriques, travaux pratiques (TP)et dirigés (TD). 8 semaines de stages.
Les débouchés Un bac + 2 est demandé dans laplupart des secteurs de l’agricul-ture. Les collectivités locales sontles plus gros employeurs notam-ment dans le secteur de l’envi-ronnement, du commerce, dutourisme vert...
BAC SCIENCES ET TECHNOLOGIESDE L’AGRONOMIE ET DU VIVANT (STAV)
Pour qui ? Ce bac s’adresse aux élèves in-téressés par les relations hu-maines et le travail sanitaire etsocial. Qualités souhaitées : au-tonomie, esprit d’initiative, sensdu contact, aptitude à commu-niquer et à travailler en équipe.
Au programmeBiologie humaine, connais-sance des individus et desgroupes, étude des faits so-ciaux et des problèmes desanté, constituent les matièresdominantes du bac. La forma-tion comporte aussi des ma-tières générales.
Les débouchés Dans le domaine paramédicalet social, notamment dans lesinstitutions sanitaires et so-ciales, les crèches… principale-ment après un BTS ou un DUTdans le domaine ou après avoirpassé les concours du paramé-dical et du social.
BAC SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LA SANTÉ ET DU SOCIAL (ST2S)
Points forts Enseignements technologiquestransversaux et spécifiques aux4 spécialités du bac (architec-ture et construction ; énergieset environnement ; innovationtechnologique et éco-concep-tion ; systèmes d’information et
numérique), un enseignementtechnologique en langue vi-vante 1, maths, physique-chi-mie, langues vivantes 1 et 2. Poursuite d’études Principalement en BTS (brevetde technicien supérieur) ouDUT (diplôme universitaire de
technologie), en écoles d'ingé-nieurs, en classes prépa (no-tamment TSI – technologie etsciences industrielles), à l'uni-versité... Débouchés Dans les secteurs de l’industrie,du développement durable…
SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE L’INDUSTRIE ET DU DÉVELOPPEMENT DURABLE (STI2D)
Points forts Enseignements technologiquesspécifiques (chimie, biochimie,sciences du vivant, mesure etinstrumentation…) aux 2 spé-cialités (biotechnologies ;sciences physiques et chi-miques en laboratoire), un en-seignement technologique enlangue vivante 1, maths, phy-sique-chimie, langues vivantes1 et 2.
Poursuite d’études Principalement en BTS (brevetde technicien supérieur) et DUT(diplôme universitaire de tech-nologie) en biologie, chimie,physique, industries agroali-mentaires, hygiène-environne-ment... Mais aussi en classesprépa TB (technologie et biolo-gie), TPC (technologie et phy-sique-chimie), TSI (technologieet sciences industrielles),
écoles d’ingénieurs, écolesspécialisées, université Débouchés Dans les laboratoires de me-sure et de contrôle, les ateliersde production (industries chi-miques, pharmaceutiques,agroalimentaires), le paramé-dical...
BAC SCIENCES ET TECHNOLOGIES DE LABORATOIRE (STL)
Spécialités4 spécialités en terminale : res-sources humaines et commu-nication – mercatique – gestionet finance – systèmes d’infor-mation de gestion. Pour qui ? Ce bac s’adresse aux élèves in-téressés par les techniques decommunication et de gestion,la comptabilité et la financed’entreprise. A noter : l’expres-
sion écrite et orale, en françaiscomme en langues vivantesétrangères, ne doit pas être né-gligée. Au programmeCe bac comprend un pôle tech-nologique en lien avec la spé-cialité choisie, un pôle généralcomprenant du français, desmaths, des langues, et un pôleéconomie-droit et manage-ment des organisations.
Les élèves découvrent le fonc-tionnement des organisationset un vocabulaire spécifique. Les débouchés Dans les fonctions administra-tives, comptables ou commer-ciales des entreprises, lesbanques, les assurances, lagrande distribution, le trans-port, la logistique, les entre-prises industrielles…
BAC SCIENCES ET TECHNOLOGIES DU MANAGEMENT ET DE LA GESTION (STMG)
Disciplines Nbre d’heures / semaine Français 4h Mathématiques 3h Langues vivantes 1 (LV1) 3h Langues vivantes 2 (LV2) 3h Histoire-Géographie touristique 3h Economie générale et touristique, droit 2h
Disciplines Nbre d’heures / semaine Sciences appliquées et technologie 2h Technologies et méthodes culinaires 3h30 Services et commercialisation 3h30 Techniques d’accueil, d’hébergement et communication professionnelle 3h Education physique et sportive 2h
LA SECONDE SPÉCIFIQUE HOTELLERIE
Le bac technologique hôtellerie nécessite l’entrée en 2nde spécifique hôtellerie au lycée hôtelier de Tahiti.
88
Points forts Design et arts appliqués (ycompris en langue vivante 1),langues vivantes 1 et 2, phy-sique-chimie, maths… pourune meilleure préparation auxétudes supérieures.
Poursuite d’études Principalement en BTS (brevetde technicien supérieur) d’artsappliqués, en écoles d’art pourpréparer un DMA (diplôme desmétiers d’art), un diplômed’école, de communication vi-suelle, de design...
Débouchés En architecture intérieure, endesign industriel, dans la publi-cité, l’édition, la mode...
BAC SCIENCES ET TECHNOLOGIES DU DESIGN ET DES ARTS APPLIQUÉS (STD2A)
Pour qui ? Un bac polyvalent pour lesélèves qui souhaitent exercerun métier de l’accueil, de larestauration ou de l’héberge-ment. Motivés, disponibles etrésistants, ils devront maîtriser2 langues vivantes dont l’an-glais. En situation de travail :tenue correcte et sourire exigés ! Attention : ce bac n’est accessiblequ’à partir d’une 2nde spécifique(avec sélection à l’entrée)zoom ci dessous .
Au programmeÉconomie, sciences appli-quées, gestion, techniquesd’accueil et d’hébergement,service et commercialisation,méthodes culinaires, 2 languesétrangères dont l’anglais quireprésentent un atout pour lapoursuite d’études ! La formation consacre aussi 8semaines de stage en classe de1ère à des mises en situationréelles.
À prévoir : l’achat d’une tenueprofessionnelle et d’une mal-lette de matériel. Les débouchés Accès aux métiers de la cuisine,de l’hébergement (réception, ser-vices d’étage) et du service res-taurant en tant qu’assistant deréception, assistant du directeurde la restauration. Des débou-chés sont également possiblesdans l’armée (au mess, parexemple), dans l’agroalimentaire.
BAC TECHNOLOGIQUE HÔTELLERIE
Zoomsur
Principes fondamentauxde l’économie
et de la gestion
Sciences économiqueset sociales
Enseignementsd’exploration d’économie
Autres enseignements d’exploration
Options facultatives
Diplômes préparés+ (+) =
Lycée aORaI Pirae tél. : 54 92 29 - Fax : 54 92 28 - Mél : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Mandarin / Espagnol / Tahitien internat : au lycée du Taaone
Lycée Paul GaUGUIN PaPeete tél : 54 00 54 - Fax : 50 00 64 - Mél : [email protected]
lV1 : Anglais / Allemand - lV2 : Anglais / Allemand / Mandarin / Espagnol / Tahitien internat : fermé les week ends et congés scolaires
Lycée TaaONe Pirae tél : 54 26 00 - Fax : 42 06 21 - Mél : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol / Tahitien internat
Les lycées d’enseignement général et technologiquePublic Privéet les classes de seconde en collègen
LV3 : EspagnolLV3 : MandarinLV3 : Tahitien
Littérature et société
Théâtre
EPS
Principes fondamentauxde l’économie
et de la gestion
Sciences économiqueset sociales
Principes fondamentauxde l’économie
et de la gestion
Sciences économiqueset sociales
Langues et cultures de l’antiquité : latinLangues et cultures de l’antiquité : grec
Littérature et sociétéMéthodes et pratiques scientifiques
Création et innovations technologiquesMéthodes et pratiques scientifiques
Sciences et laboratoire Sciences de l'ingénieur
Sciences de l'ingénieur + Créationet innovations technologiques
Santé et social + Biotechnologies
Art
LV3 : Mandarinou Tahitien
Latin
Grec
LV3 : Mandarin
Latin
Bac général : eS - l - S
Bac technologique StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique• Gestion et Finance
Bac général : S dont : SSi
Bac technologique : Sti2D• Innovation technologique et éco-conception, • Énergies et environnement, • Architecture et construction• Systèmes d’informations et numérique
Bac technologique : St2S • Sciences et Technologies de la Santé et du Social
Bac général : eS, l
Bac technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique • Gestion et Finance • Systèmes d’Information de gestion
E n s e i g n e m e n t d ’ e x p l o r a t i o n u n i q u e ( a ve c s é le c t i on ) : E D U C AT I O N P H Y S I Q U E E T S P O R T I V E ( 5 h e u r e s )!
Lycée Tuianu Le GayIc PaPara tél : 54 76 50 - Fax : 54 76 54 - Mél : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien internat
Principes fondamentauxde l’économie
et de la gestion
Sciences économiqueset sociales
Littérature et sociétéCréation et activités artistiques : arts visuels
Méthodes et pratiques scientifiquesSciences de l'ingénieur Sciences et laboratoire
Cinéma /audiovisuel
LatinTahitien
Bac général : eS, l, S
Bac technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique• Gestion et Finance
Bac technologique : Stl• Sciences physiques et chimiques en laboratoire (en projet)
Lycée HOTeLIeR de TaHITI Punaauia tél. : 50 45 50 - Fax : 50 45 51 - Mél : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol (même pour les élèves ayant fait tahitien LV2 au collège) internat
Seconde spécifique(avec sélection)
LV3 : Tahitien
MandarinBac technologique : Hôtellerie
09
La voie générale & technologique
Lycée TaIaRaPU NUI taraVao tél : 54 71 71 - Fax : 57 00 47 - Mél : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien internat
Lycée des ÎLeS SOUS Le VeNT uturoa tél. : 60 06 30 - Fax : 60 06 28 - Mél : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien internat
Lycée aGRIcOLe d’OPUNOHU PaPetoai (Moorea) tél : 56 11 34 - Fax : 56 17 78 - Mél : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Tahitien, Espagnol internat : fermé le week end et pendant les congés scolaires
Principes fondamentauxde l’économie et de la gestion
Sciences économiqueset sociales
Principes fondamentauxde l’économie
et de la gestion
Sciences économiqueset sociales
Littérature et sociétéMéthodes et pratiques scientifiquesSanté et socialSciences de l'ingénieurSciences et laboratoireCréation et innovations technologiquesCréations et activités artistiques : arts duspectacle
Latin
LV3 :Tahitien(non débutant)
Latin
Bac général : eS, l, S
Bac Technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication•Mercatique•Gestion et Finance
Bac Technologique : Sti2D• Système d’information et numérique • Architecture et construction
Bac Technologique : St2S• Sciences et technologies de la santé et du social
Science économiqueset sociales
Méthodes et pratiques scientifiquesLittérature et société
Etablissement préparant uniquement àla classe de seconde
Littérature et sociétéMéthodes et pratiques scientifiques
EPS (enseignement unique de 5h)
Bac général : eS, l, S
Bac Technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique• Gestion et Finance
Siences économiqueset sociales (création)
Écologie, agronomie, territoire,développement durable
Bac Technologique : StaV• Sciences et Technologies de l’Agronomie et du Vivant
!
1er enseignement d’exploration d’économie
2eme enseignement d’exploration
Options facultatives
Diplômes préparés+ (+) =
Principes fondamentauxde l’économie
et de la gestion
Méthodes et pratiques scientifiquesLittérature et société
Etablissement préparant uniquement àla classe de seconde
NB 1 : lorsqu’une langue n’est pas offerte dans unlycée, le CNED permet de suivre cet enseignementpar correspondance.
NB 2 : Tous les internats sont ouverts le week-end*(sauf précision contraire)
cOLLèGe de HUaHINe tél. : 60 67 20 - Fax : 68 89 22 - Mèl : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien PaS D’internat
cOLLèGe de TaIHOae Te TaU Vae Ia MarquiSeS (nuku Hiva) tél. : 92 03 83 - Fax : 92 07 98Mèl : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol internat
108
Principes fondamentauxde l’économie
et de la gestion
Sciences économiqueset sociales
Principes fondamentauxde l’économie
et de la gestion
Sciences économiqueset sociales
Création et activités artistiques : patrimoineLittérature et société
Méthodes et pratiques scientifiquesSciences et laboratoire
Santé SocialLV3 : Tahitien
Bac général : eS, l, S
Bac technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique• Gestion et Finance
Bac technologique : StD2a • Sciences et Technologies du design et des arts appliqués
E n s e i g n e m e n t d ’ e x p l o r a t i o n u n i q u e (avec sélection) : C R É AT I O N E T C U LT U R E D E S I G N ( 6 h e u r e s )!
Lycée La MeNNaIS PaPeete tél : 47 14 00 - Fax : 50 54 09 - Mél : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Mandarin, Espagnol, Tahitien, Japonais PaS D’internat
Principes fondamentauxde l’économie
et de la gestion
Sciences économiqueset sociales
LV3 : JaponaisLV3 : MandarinLV3 : Tahitien
BiotechnologiesEPS
Littérature et sociétéMéthodes et pratiques scientifiques
Sciences et laboratoire (avec sélection)
Théâtre LV3 :
Mandarin,Japonais
ou Tahitien
Bac général : eS, l, S
Bac technologique : StMG• Ressources Humaines et Communication• Mercatique.• Gestion et Finance • Systèmes d’Information de gestion
Bac technologique : Stl• Sciences et technologies de laboratoire :
biotechnologies
Méthodes et pratiques scientifiquesSciences de l'ingénieurSciences et laboratoire
Bac général : S
Bac technologique : StMG• Mercatique
Bac technologique : Sti2D• Système d’information et numérique
Science économiqueset sociales
Méthodes et pratiques scientifiquesLittérature et société
Sciences et laboratoireBac général : eS, l, S
Principes fondamentauxde l’économie
et de la gestion
Sciences de l'ingénieurCréation et innovations technologiques
Bac technologique : Sti2D• Énergie et environnement
Lycée Samuel RaaPOTO Pirae tél : 50 21 50 - Fax : 58 47 83 - Mél : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien PaS D’internat
cOLLèGe POMaRe IV PaPeete tél : 50 47 50 - Fax : 45 26 95 - Mel : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Tahitien internat
cOLLèGe anne-Marie JaVOUHey uturoa tél : 60 06 06 - Fax : 66 11 52 - Mèl : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien internat ProteStant (tuteao) : Fermé le week end
cOLLèGe SacRé cOeUR taraVao tél : 54 70 40 - Fax : 57 77 06 - Mèl : [email protected]
lV1 : Anglais - lV2 : Espagnol, Tahitien PaS D’internat
011
La voie générale & technologique
* Ces horaires (répartis sur trois ans), sont donnés à titre indicatif et peuventvarier d’une année sur l’autre.
(1) Horaires variables selon la spécialité. (2) Sciences appliquées ou sciences physiques selon la spécialité. (3) Cet horaire est réservé à certains élèves en français ou en maths.
Certains jeunes sont plus attirés par des enseignements concrets, des travaux pratiques en atelier,des projets à réaliser en équipe, des stages en entreprise. Au lycée professionnel, ils pourront pré-parer un bac pro en 3 ans, ou encore un CAP en 2 ans.
OBJECTIFS DE LA VOIE PROFESSIONNELLE
• Apprendre un métier, en passant progressivement de l’école au monde du travail et préparer undiplôme professionnel (bac professionnel, CAP).
• Les excellents élèves motivés, auront la possibilité de poursuivre vers l’enseignement supérieur.
Des enseignements généraux comme au collège
Les élèves de lycée professionnel (LP) suivent encore des enseignements généraux (français, maths,histoire-géo, langue étrangère…), mais ils les voient sous un jour nouveau car ils sont davantage enrelation avec l’entreprise et ses métiers.
Des enseignements professionnels en atelier et en entreprise
Les journées de classe seront organisées au-trement qu’au collège. En effet, une partie devotre temps se déroulera en atelier, en labo-ratoire ou en salle informatique pour y appren-dre les techniques et les gestes professionnelsà l’aide d’outils et de matériels spécifiques.L’autre partie (de durée variable) se passeraen entreprise pour vous confronter à des si-tuations professionnelles en condition réelle,pour découvrir le fonctionnement d’une entre-prise...Les tableaux suivants vous permettront de dé-couvrir les enseignements et les horaires quicomposent ces différents cursus :
Découverte de lavoie professionnelle
En cursus de bac pro, spécialités du secteur de la production et des spécialités proches (sont concernés tous les bacs sauf ceux du secteur des services indiqués ci-dessus)
Enseignements professionnels et enseignements généraux liés à la spécialitéEnseignements professionnels 13h45 environÉconomie - Gestion 1hPrévention-Santé-Environnement 1hFrançais et/ou maths et/ou langue 1h45 environvivante et/ou sciences physiques et chimiques et/ou arts appliqués
Enseignements générauxFrançais, Histoire-géographie, 4h30 éducation à la citoyennetéMathématiques, 4h environsciences physiques et chimiquesLangue vivante 2h environArts appliqués - Cultures artistiques 1hEPS 2h ou 3h
TOTAL HORAIRE HEBDOMADAIRE 32h environAccompagnement personnalisé 2h30Période de formation en entreprises : 22 semaines de stage
En 1ère année de CAP
Enseignements obligatoires Français, Histoire-géographie 3h30 ou 4h (1)
Maths-sciences (2) 3h30 ou 4h (1)
Langue vivante 2hArts appliqués et cultures artistiques 2hEPS 2h30Vie sociale et professionnelle 1hÉducation civique, juridique et sociale 30mnEnseignement technologique et professionnel 17h ou 18hAide individualisée (3) 1h
TOTAL HORAIRE HEBDOMADAIRE 34h environEnseignements facultatifsAtelier d’expression artistique 2hAtelier d’EPS 2h
Période de formation en entreprises : 12-18 semaines de stage
En cursus de bac pro, spécialités du secteur des services (commerce ; Gestion Administration ; Transport ; Logistique ; Accueil Relations Clients Usagers ; Vente)
Enseignements professionnels et enseignements généraux liés à la spécialitéEnseignements professionnels 13h45 environPrévention-Santé-Environnement 1hFrançais et/ou maths et/ou langue vivante 1h45 environet/ou arts appliqués
Enseignements générauxFrançais, Histoire-géographie, 4h30 éducation à la citoyennetéMathématiques 2h environLangues vivantes (1 et 2) 4h environArts appliqués - Cultures artistiques 1hEPS 2h ou 3h
TOTAL HORAIRE HEBDOMADAIRE 31h environAccompagnement personnalisé 2h30Période de formation en entreprises : 22 semaines de stage
Nbre d’heures/semaine
Nbre d’heures/semaine
128
SÉCURITÉ
AGRI CULTUREENVIRONNEMENT
Établissements
MFR : Papara / Vairao/Taha’a/ Huahine/ Hao
Domaine CAP Établissements
ART
BOIS
BÂTIMENT
COMMERCEVENTE
ALIMENTATIONHÔTELLERIE
MAINTENANCEÉLECTRICITÉÉNERGIE
SANTÉ SOINSOCIAL
Agriculture des régionschaudes
MFR : Papara/ RurutuProductions agricoles Utilisation de matériels
MFR : VairaoServices en milieu rural
St-Joseph PunaauiaArt et Technique du bijou et du joyau
RaapotoCharpentier de marine
Faa’a/ MahinaCouture flou
TaravaoCarreleur mosaïste
TaaoneConstructeur en béton armé du bâtiment
MahinaInstallateur sanitaire
Faa’aMaçon
Faa’a/ Taravao/Peintre applicateur de revête-ment
Faa’a/ Taravao/ Uturoa/ Makemo
Menuisier, mobilier et agen-cement
Aorai/ Uturoa/ Raapoto
Employé de commerce multi-spécialités
Lycée hôtelier/ Taravao
Employé de vente Opt. A : Produits alimentaires
Faa’a Employé de vente Opt. B : Produits d’équipement courant
Faa’a Agent sécurité
Papara/ AtuonaSt-Joseph Punaauia
Agent Polyvalent de Restauration
Lyc. hôtelier/ Bora-BoraCuisine - Restaurant
Lyc. hôtelier/ Bora-BoraServices hôteliers (et ServicesCollège de Bora Bora)
Taravao Maintenance des matériels Opt. matériels de parcs et jardins
Taravao Maintenance des matériels Opt.tracteurs et matériels agricoles
Taaone Maintenance des véhicules auto-mobiles Opt. véhicules particuliers
Taaone / Mahina / Papara
Préparation et réalisation d’ouvrages électriques
Faa’a Réparation en carrosserie
Uturoa Réparation entretien des embarcations de plaisance
Faa’a/ TaravaoSerrurier métallier
Mahina/ TuteaoCoiffure
MahinaEsthétique Cosmétique SoinsConseils
Faa’a/ UturoaPetite enfance
Papara
Bac Pro
Hygiène et environnement
LPA OpunohuAménagements paysagers
LPA OpunohuProduction horticole
LPA OpunohuTechnicien conseil vente : produits de jardins
Faa’aMétiers de la mode
St-Joseph PiraeArtisanat et métiers d’art (commu-nication visuelle pluri média)
Taravao/ St-JosephPunaauia
Aménagement et finitions du bâtiment
Taaone/ TaravaoTechnicien d’étude du bâtiment,Opt. A études et économie
TaravaoTechnicien d’étude du bâtiment,Opt. B assistant en architecture
Faa’a / Taravao
Technicien étude du bâtiment : organisation réalisation du gros oeuvre
MahinaTechnicien du froid et du conditionnement de l’air
TaaoneTechnicien géomètre topographe
UturoaOuvrages du bâtiment : métallerie
Faa’a/ Taravao/ St-Joseph PiraeCommerce
AoraiVente prospection négociation suiviclientèle
Aorai/ Uturoa / Raapoto
Accueil relations clients usagers
ADMINISTRATIONGESTION
Aorai/ Faa’a/ Papara/ Uturoa/Taravao/ Atuona/ Raapoto/St-Joseph Pirae
Gestion Administration
St-Joseph PiraeLogistique
PaparaTransport
Lycée hôtelier TuteaoCommercialisation et services
Lycée hôtelierBoulanger-Pâtissier
St-Joseph PunaauiaBoucher - Charcutier - Traiteur
Lycée hôtelier/ TuteaoCuisine
Faa’a Carrosserie, Opt. réparation
Taaone / Mahina / Papara /St-Joseph Punaauia
Electrotechnique Energie Equipements Communicants
Taaone / Mahina / St-Joseph / Sacré-Coeur
Maintenance des Equipements Industriels
Taravao/ UturoaMaintenance nautique
Taaone / UturoaMaintenance des véhicules automo-biles - Opt. Véhicules Particuliers
Faa’a Technicien en chaudronnerieindustrielle
Mahina Systèmes électroniquesnumériques
Mahina/ Taravao/ UturoaASSP
Faa’a/ MahinaService de proximité et de vie locale
St-Joseph PunaauiaService aux personnes et aux ter-ritoires
St-Joseph PunaauiaEsthétique
013
La voie professionnelle
15
17
Liste des abréviations :
2GT EE : secondes générales et technologiques, enseignement d’exploration
ARC: agriculture des régions chaudes
ARCU: accueil relation clients et usagers
ASSP: accompagnement soins et services à la personne
ATMFC: assistance technique en milieu familial et collectif
BAC : baccalauréat
BEP : brevet d’études professionnelles
BTS : brevet de technicien supérieure
CAA : création et activités artistiques
CAP : certificat d’aptitudes professionnelles
CAPA : certificat d’aptitude professionnelle agricole
CAPD : certificat d’aptitude professionnelle au développement
CETAD : centre d’éducation aux technologies appropriées au développement
CGEA: conduite et gestion de l’exploitation agricole
CCISM : Chambre de commerce, d’industrie, des services et des métiers
CED : Centre d’éducation au développement
CEP : Centre d’expérimentation du Pacifique
CFA : Centre de formation des apprentis
CIT : création et innovation technologiques
CPGE : classe préparatoire aux grandes écoles
CPS : Caisse de Prévoyance sociale
DCG : diplôme de comptabilité et gestion
EPS : éducation physique et sportive
GREPFOC : Groupement des Etablissements de Polynésie pour la formation continue
ISSEP : Institut supérieur de l’enseignement privé
LS : littérature et société
MEI: maintenance des équipements industriels
MPS : méthodes et pratiques scientifiques
ORGO: organisation et réalisation du gros œuvre
PAUM: production agricole et utilisation des matériels
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PFEG : principes fondamentaux de l’économie et de la gestion
QIABI : Qualité dans les industries alimentaires et la bio-industrie
SAPAT: services aux personnes et aux territoires
SEN: systèmes électroniques numériques
SEFI : Service de l’emploi, de la formation et de l’insertion professionnelle
SEGPA : Section d’enseignement général et professionnel adapté
SES : sciences économiques et sociales
SI : sciences de l’ingénieur
SIO: services informatiques aux organisations
SL : science et laboratoire
SP3S : services et prestations des secteurs sanitaire et social
SPVL: services de proximité et vie locale
STAV : sciences et technologies de l’agronomie et du vivant
ST2S: sciences et technologies de la santé et du social
STD2A: sciences et technologies du design et des arts appliqués
STI2D AC: sciences et technologies de l’industrie et du développement durable, architecture
et construction
STI2D EDD: sciences et technologies de l’industrie et du développement durable
STI2D ITEC: sciences et technologies de l’industrie et du développement durable, innovation
technologique et environnement
STI2D SIN : sciences et technologies de l’industrie et du développement durable, système
d’information et numérique
STL: sciences et technologies de laboratoire
STMG CFE: sciences et technologies du management, comptabilité et finance d’entreprise
STMG GSI: sciences et technologies du management, gestion système d’information
STMG RHC: sciences et technologies du management, ressources humaines et
communication
19
Carte des formations initiales
de l’Université de Polynésie française (UPF)
Diplôme Mention, Parcours et Spécialité
DROIT, ÉCONOMIE,
GESTION
Capacité en droit Droit
Licence (L3) Administration publique
Licence (L1-L2-L3) Droit
Licence (L1-L2-L3) Économie-gestion
Licence
professionnelle (L3)
Hôtellerie et tourisme (Management
international des hôtels de loisirs)
Master (M1-M2) Droit des activités économiques
Master (M1) Management
LETTRES, LANGUES ET
SCIENCES HUMAINES
Licence (L1-L2-L3)
Histoire-géographie : parcours
Histoire
Histoire-géographie : parcours
Géographie
Licence (L1-L2-L3)
Langues étrangères appliquées
(LEA) au commerce international :
Anglais & Espagnol
Licence (L1-L2-L3) Lettres et arts
Licence (L1-L2-L3) Langues, littératures et civilisations
étrangères (LLCE) : Anglais
Licence (L1-L2-L3)
Langues, littératures et civilisations
régionales (LLCR) : Langues
polynésiennes
Master (M1-M2)
Langues, cultures et société en
Océanie : parcours Recherche
Langues, cultures et société en
Océanie : parcours Recherche et
Enseignement
M1 spécialité Histoire-géographie
M1 spécialité Tahitien
M2 spécialité Anglais
M2 spécialité Tahitien
PLURIDISCIPLINAIRE
Licence (L1) Environnements océaniens
Diplôme d’accès aux
études universitaires
(DAEU)
Option A (Lettres et Sciences
Humaines)
SCIENCES,
TECHNOLOGIES, SANTÉ
Licence (L1-L2-L3) Mathématiques
Licence (L1-L2-L3) Informatique
20
Licence (L1-L2-L3) Physique-Chimie
Licence (L1-L2-L3) Sciences de la Vie et de la Terre
Licence (L1) Première année d’étude de santé
(PACES)
Licence
professionnelle (L3)
Systèmes informatiques et logiciels :
spécialité Technologie de
l’information et de la communication
(TECHNICOM)
Licence
professionnelle (L3)
Energies renouvelables et maîtrise de
l’énergie
Master (M1-M2)
M1 "Sciences de l’Univers,
Environnement, Écologie" : 7
spécialités à l’Université Pierre et
Marie Curie (Paris 6)
M2 : spécialité "Environnement
insulaire Océanien" FI
IUFM
PE1 (1 an)
Année de préparation au concours
externe de recrutement de
professeurs des écoles (CERPE-
CEPF)
PE2 (1 an)
Année de formation professionnelle
des professeurs des écoles stagiaires
(FPPES-CEPF)
21
Carte des formations initiales diplômantes de l’Institut supérieur
de l’Enseignement Privé (ISEPP)
PSYCHOLOGIE Licence 1,2,3 de sciences humaines, sociales et gestion. Mention Psychologie
INFORMATION ET COMMUNICATION
Licence 1,2,3 de sciences humaines sociales et gestion Mention Sciences de l’information et de la communication
SCIENCES DE L’EDUCATION Licence 3 de sciences humaines sociales et gestion Mention Sciences de l’Education
SOCIOLOGIE/ETHNOLOGIE/ANTROPOLOGIE Licence 3 de sociologie et anthropologie-ethnologie
THEOLOGIE DUET, Licence 3
LANGUES ET INTERCULTURALITE ASIE-PACIFIQUE
Diplôme universitaire
BANQUE ASSURANCE Licence 3 Professionnelle Chargé de clientèle de particuliers en Banque et assurance
RESSOURCES HUMAINES Titre (niv II) responsable en RH
ENVIRONNEMENT Licence 3 Professionnelle Protection de l’environnement
Source : http://www.isepp.pf
22
Carte des formations initiales diplômantes de l’Ecole de Commerce
de Tahiti (ECT)
MANAGEMENT ET COMMERCE Attaché commercial (diplôme professionnel de niveau III, Bac +2)
MANAGEMENT ET COMMERCE Responsable de développement commercial (diplôme professionnel de niveau II, Bac +3)
GESTION ET MANAGEMENT Management opérationnel (ESSEC) (M1, Bac +4)
Ecole de commerce de Tahiti (ECT) ; www.ccism.pf
Carte des formations initiales diplômantes de l’Ecole consulaire de
la Chambre de Commerce, d’Industrie,
COMMERCE INTERNATIONAL Brevet de Technicien Supérieur (BTS)
COMPTABILITE ET GESTION DES ORGANISATIONS
Brevet de Technicien Supérieur (BTS)
NEGOCIATION ET RELATION CLIENT Brevet de Technicien Supérieur (BTS)
COMMUNICATION Brevet de Technicien Supérieur (BTS)
GESTION-FINANCE Brevet de Technicien Supérieur (BTS)
www.ccism.pf
23
BIBLIOGRAPHIE
- Rapport n°127-2012 de la commission d’enquête de l’Assemblée de la Polynésie
française (APF), visant à évaluer l’impact de la scolarité hors noyau familial sur la réussite
éducative et scolaire des élèves
- Rapport de l’APF n°81-2003 sur le bilan d’application de la charte de l’Education de 1992
à 2002
- Rapport CESC n°143/CESC du 14 janvier 2009 – Le décrochage scolaire : quelles actions
pour le Pays
- Rapport CESC n°126/CESC du 12 juin 2003 – La formation professionnelle initiale et
continue est-elle en phase avec nos axes de développement économique ?
Institut de la Statistique de la Polynésie française (ISPF) :
- Points forts n°3/2011– Le diplôme, un passeport pour l’emploi
- Points forts n°2012–08 – Bilan emploi 2011
- Points forts n°2-2006 – Emploi salarié en Polynésie française : évolution de 1995 à 2004
- Point forts n°2-2008 – Recensement la population en Polynésie française (2007)
- Rapport d’activité du Service de l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion professionnelle (SEFI) en 2012
- Rapport d’activité de l’Université de Polynésie Française (UPF) en 2012
- Rapport annuel 2012 Institut d’Emission d’Outre-mer (IEOM) Polynésie française
- Chambre territoriale des comptes - Rapport d’observations définitives : politique de l’emploi (exercices 1998 à 2006)
- Office de la Recherche Scientifique et Technique Outre-mer (ORSTOM) – L’économie de la Polynésie française de 1960 à 1985 (Gilles BLANCHET)
- Ministère de l’éducation nationale – Les liens entre diplômes et métiers : une nouvelle lecture de la relation formation-emploi (2004)
- Conseil Economique, Social et Environnemental (CESE) – Rapport : L’emploi des jeunes – septembre 2012
- Direction de l’évaluation et de la prospective - Le lien formation-emploi – Quels emplois à la sortie du système éducatif – Synthèse des interventions au séminaire (22 novembre 2005)
- Centre d’Etudes et de Recherche sur les Qualifications (CEREQ) – Note emploi formation 36 : Le système d’orientation, entre choix individuels et contraintes d’action collectives
- L’orientation s’avère un équilibre délicat entre décisions individuelles et contraintes collectives » - Jean-Frédéric Vergnies (www.cereq.fr)
- Thierry BERTHET – L’orientation scolaire dans un monde incertain (www.cereq.fr)
- Jean-François GIRET - L’adéquation formation-emploi – La Découverte 2005 pages 149 à 162
- Florent Venayre - L’emploi en Polynésie française : situation actuelle et difficultés d’interprétation
24
- Cour des Comptes – Rapport thématique – « La formation professionnelle tout au long de la vie »
- Organisation de Coopération et de Développement Economique (OCDE) – Etudes économiques de l’OCDE – 2008/19. N°19 P 57 -79 – CHAPITRE 2 : Améliorer l’adéquation de l’offre et de la demande d’emploi
- OCDE – L’économie fondée sur le savoir – GD 102-96
SCRUTIN
Nombre de votants : ……………………………………………………….. 29
Pour : ……………………………………………………….. 27
Contre : ……………………………………………………….. 0
Abstention(s) : ……………………………………………………….. 2
ONT VOTE POUR : 27
Représentants des salariés
01 FREBAULT Angélo
02 MANUTAHI Karl
03 MOLLIMARD Yasmina
04 TEHAAMATAI Hanny
05 TERIINOHORAI Atonia
06 TEROROTUA Ronald
07 TIFFENAT Lucie
08 YIENG KOW Diana
Représentants des entrepreneurs et des travailleurs indépendants
01 HAMBLIN-ELLACOTT Terainui
02 LAINE Virginie
03 MATAOA Georges
04 PERE Richard
05 REY Ethode
06 TAMA Jean
07 TEREINO Toni
Représentants de la vie collective
01 ADAMS Paul, Tony
02 ATIU Lydie
03 CARILLO Joël
04 LUCIANI Pascal
05 MATA-RICHMOND Judy
06 NUI Clément
07 OLDHAM Roland
08 RAOULX Raymonde
09 TANEPAU Albertine
10 TAPATOA Marguerite
11 TIRAO Aldo
12 TEFAAFANA-TAMARINO Iaera
SE SONT ABSTENUS : 02
Représentants des salariés
01 GALENON Patrick
02 TEMARII Mahinui
Auto saisine adoptée en assemblée plénière le jeudi 6 juin 2013 sur proposition du collège de la vie collective
Projet de rapport préparé par la commission « Education-emploi »
Réunions tenues les : 13, 18, 20, 25, 27 juin, 4, 11, 16, 18, 25 juillet, 1er, 6, 8, 12, 13, 20, 26, 27, 29 août, 3,
5, 10, 12, 17 septembre, 2, 8, 9, 10, 15, 16 et 18 octobre 2013
MEMBRE DE DROIT
Monsieur Jean TAMA, Président du CESC
BUREAU
FREBAULT Angélo Président TIFFENAT Lucie Vice-présidente TANEPAU Albertine Secrétaire
RAPPORTEURS
HAMBLIN-ELLACOTT Terainui RAOULX Raymonde
MEMBRES
BALDASSARI-BERNARD Aline BILLON-TYRARD Jacques CARILLO Joël CHARLES Catherine CHAUSSOY Joseph DOOM John KAMIA Henriette LAINE Virginie LE MEHAUTÉ Olivier LUCIANI Pascal MANUTAHI Karl MATA-RICHMOND Judy NUI Clément OLDHAM Roland PALACZ Daniel PARKER Heifara PLEE Christophe PRATX-SCHOEN Alice PUTOA Jean-Claude TAPETA Luc TEREINO Toni TEROROTUA Ronald TIRAO Aldo YAN Tu YIENG-KOW Diana
AUTRES MEMBRES AYANT PARTICIPE AUX TRAVAUX GALENON Patrick
MATAOA Georges
TEFAAFANA-TAMARINO Iaera
TEHAAMATAI Hanny
SECRETARIAT GENERAL
BONNETTE Alexa Secrétaire générale LE PRADO Davy Conseiller technique NAUTA Flora Secrétaire de séance
LE CONSEIL ECONOMIQUE, SOCIAL ET CULTUREL DE LA POLYNESIE FRANCAISE
Le Président du Conseil économique, social et culturel de la Polynésie française,
Le Président et les membres de la commission « Education-emploi » remercient tous les
intervenants pour leur contribution à l’élaboration du présent rapport,
Particulièrement,
Au titre de la Présidence et du Ministère de la solidarité, de l’emploi, chargé de
la lutte contre la pauvreté, chargé des affaires internationales et européennes :
Madame Manolita LY, conseillère spéciale du Président
Au titre du Vice-rectorat de la Polynésie française :
Monsieur Pascal CHARVET, vice-recteur
Monsieur Charles DUBOIS, inspecteur pédagogique régional
Au titre du Ministère de l’éducation, de l’enseignement supérieur, de la
jeunesse et des sports, chargé de la vie associative :
Monsieur Bernard MERET, conseiller technique en charge de l’enseignement secondaire
Madame Muriel COL-MINNE, inspectrice chargée de l’information et de l’orientation
Au titre du Service de l’Emploi, de la Formation et de l’Insertion
professionnelle (SEFI) :
Monsieur Paul NATIER, chef de service
Au titre de la Direction Générale des Ressources Humaines (DGRH) :
Madame Turouru ANDOLENKO, chef du département « organisation -contrôle »
Madame Jaëlle BODINIER, chef de projet « Référentiel des Métiers »
Au titre de l’Institut de la Statistique de la Polynésie Française (ISPF) :
Monsieur Julien VUCHER-VISIN, responsable du département « études »
Au titre de la Direction des Enseignements Secondaires (DES) :
Monsieur Hervé BOUQUET, secrétaire général Monsieur Julien FONTAINE, chef de la division « examen »
Au titre du Lycée Tuianu LE GAYIC de Papara :
Monsieur Pépin MOU KAM TSE, proviseur
Au titre du Lycée Hôtelier de Punaauia :
Monsieur Jean-Luc BREGUET, proviseur
Au titre de la Circonscription n° 2 en charge des Centres de Jeunes Adolescents
(CJA) :
Monsieur Tunui HAUMANI, conseiller pédagogique
Au titre du Centre de Jeunes Adolescents (CJA) de Outumaoro – Punaauia :
Monsieur Simplicio LISSANT, directeur
Au titre du Centre de Jeunes Adolescents (CJA) de Nahoata – Pirae :
Monsieur Stéphane MAHUTA, directeur
Au titre de l'Etablissement Public d'Enseignement et de Formation
Professionnelle Agricoles (EPEFPA) :
Monsieur René BARTHELON, directeur
Monsieur Bruno ROZIER, directeur du Centre de Formation Professionnelle et de Promotion Agricoles (CFPPA)
Au titre de la Direction de l’Enseignement Protestant :
Monsieur Thierry Taufa TEMAURI, directeur général
Au titre de la Direction de l’Enseignement Catholique :
Madame Solange LANGY-MAILION, directrice Madame Christelle CAILLE-MARCO, secrétaire générale
Au titre du Lycée Professionnel Saint-Joseph :
Monsieur Jimmy WONG, directeur
Au titre du Centre d'Orientation, des Stages et de l'Insertion Professionnelle
(COSIP) :
Monsieur Vincent DROPSY, vice-président de la Commission des Etudes et de la Vie Etudiante (CEVE)
Au titre du Service de la formation continue de l’Université de la Polynésie
Française (UPF) :
Madame Marie-Christine DELAJOUD, directrice
Au titre du Centre d’Information et d’Orientation (CIO) :
Madame Lucile BLANC, directrice
Au titre de la Fédération regroupant les Associations des Etudiants de
Polynésie Française (FAEPF) :
Monsieur Taimana ELLACOTT, président d’honneur Monsieur Thierry BURNS, représentant
Au titre des étudiants de l’Université de la Polynésie Française (UPF) :
Monsieur Andrew JEAN, représentant
Au titre de l’Association Fenua Executive :
Monsieur Manuarii MERVIN, président
Au titre du Régiment du Service Militaire Adapté de Polynésie française
(RSMA) :
Monsieur Philippe LE CALVE, commandant et directeur du recrutement, de la formation et de l’insertion
Au titre du Mouvement des Entreprises de France (MEDEF) Polynésie
française :
Monsieur Luc TAPETA-SERVONNAT, président
Au titre du secteur bancaire, désignée par le comité de Polynésie de la
Fédération des Banques Françaises (FBF) :
Madame Miri AUNOA, représentante
Au titre de la Confédération Générale des Petites et Moyennes Entreprises
(CGPME) :
Monsieur Christophe PLEE, président
Au titre du secteur de la perle, désignée par le Syndicat Professionnel des
Producteurs de Perles (SPPP) :
Madame Aline BALDASSARI-BERNARD, membre
Au titre du secteur de la petite et moyenne hôtellerie et des grands hôtels
désigné, en commun par l'Union Polynésienne de l'Hôtellerie (UPHO) et par le
Conseil des Professionnels de l'Hôtellerie (CPH) :
Monsieur Olivier LE MEHAUTE, représentant
Au titre du Centre de Formation et de Gestion des Communes (CFGC) :
Monsieur Bertrand RAVENEAU, directeur général adjoint Madame Catherine DUFAU, directrice de la formation
Au titre du Comité Polynésien des Maisons Familiales Rurales (CPMFR) :
Monsieur Albert DESROCHES, président Monsieur Dominique JAQUIER, conseiller pédagogique
Au titre des Maisons Familiales Rurales (MFR) :
Madame Honorine DESROCHES, directrice de la MFR Papara-filles Monsieur Vetearii ROE, assistant de la directrice de la MFR Papara-garçons
Au titre du Centre Océanologique du Pacifique de l’IFREMER :
Monsieur Marc TAQUET, directeur Monsieur Vincent BUCHET, responsable du Département Ressources
Biologiques et Environnement Laboratoire Aquaculture Innovation Transfert
Au titre des aquaculteurs :
Monsieur Benoît LE MARECHAL, directeur de la coopérative des aquaculteurs
Monsieur Eddy LAILLE, directeur de la société Tahiti Fish aquaculture Monsieur Teva SIU, directeur de la société AQUAPAC Monsieur Edouard LEHARTEL, directeur de la SCA BORA BORA
AQUACULTURE
Au titre du Groupement des Etablissements de Polynésie française pour la
Formation Continue (GREPFOC) :
Madame Lolita RAIHAUTI, directrice
Au titre du Centre National des Arts et Métiers (CNAM) de Papeete :
Monsieur Alban ELLACOTT, président Monsieur Julien VUCHER, professeur référent CP37
Au titre de l’organisme de formation « Activ’Result » :
Madame Solenn MONIOT, responsable pédagogique et développement
Au titre de l’organisme de formation « Api Formation » :
Madame Patricia LO MONACO, directrice
Au titre de l’organisme de formation « Audiforma » :
Monsieur Patrick YRONDI, directeur
En qualité de personne qualifiée :
Monsieur Florent VENAYRE, maître de conférences en sciences économiques à l’Université de Polynésie française