L’ÉLARGISSEMENT DES FANTASMES · L’élargissement des fantasmes TEXTE D’EVA BAROIS DE CAEVEL...

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L’ÉLARGISSEMENT DES FANTASMES Vernissage le jeudi 09 mars 2017 de 18h00 à 21h00 Du 09 mars au 22 avril 2017 Du mardi au samedi De 14h00 à 19h00 MAËLLE GALERIE Galerie d’art contemporain 1 - 3 rue Ramponeau 75020 Paris +33 (0)6 14 80 42 00 [email protected] www.maellegalerie.com Contact presse [email protected] Yasmina Bouziane, Alain Faure, Paul-Armand Gette Marie-Claire Messouma Manlanbien, Miriro Mwandiambira, Wura-Natasha Ogunji, Kelly Sinnapah Mary, Dani Soter Exposition collective Commissariat : Eva Barois De Caevel Paul-Armand Gette, Le soulagement d’Artémis, photographie couleur, 65 x 50 cm, 2001

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L’ÉLARGISSEMENT DES FANTASMESVernissage le jeudi 09 mars 2017de 18h00 à 21h00

Du 09 mars au 22 avril 2017Du mardi au samediDe 14h00 à 19h00

MAËLLE GALERIEGalerie d’art contemporain1 - 3 rue Ramponeau 75020 Paris+33 (0)6 14 80 42 00 [email protected]

Contact [email protected]

Yasmina Bouziane, Alain Faure, Paul-Armand Gette Marie-Claire Messouma Manlanbien, Miriro Mwandiambira, Wura-Natasha Ogunji, Kelly Sinnapah Mary, Dani Soter

Exposition collective Commissariat : Eva Barois De Caevel

Paul-Armand Gette, Le soulagement d’Artémis, photographie couleur, 65 x 50 cm, 2001

Maëlle Galerie galerie d’art contemporain

L’élargissement des fantasmestexte d’Eva Barois De Caevel

Eva Barois De Caevelbiographie

Artistes biographies

Quelques visuels

Les artistes de la galerie

Informations pratiques

SOMMAIRE

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LA MAËLLE GALERIEGALERIE D’ART CONTEMPORAIN

Inaugurée en 2012 à Paris, la Maëlle Galerie, galerie d’art contemporain, a pour vocation de fédérer des pratiques artistiques actuelles.Installée dans le quartier de Belleville son désir est de lancer, de promouvoir et d’accompagner des artistes émergents et confirmés sur le plan national et international.La galerie formule le vœu d’incarner une certaine « cohérence-hétéroclite affirmée » avec une ligne résolument tournée vers les questionnements autour du corps, du féminin, du genre, de l’identité dont l’approche peut être anthropologique, sociale et parfois politique.

Également consciente que la scène artistique demeure dans un éternel re- nouvellement de ses acteurs, la Maëlle Galerie, galerie d’art contemporain, a aussi posé son regard sur les artistes caribéens qui ouvrent et bouleversent tous les champs des possibles. La galerie porte une attention toute particu- lière aux jeunes et grands noms de la Caraïbe.

Opaline et Vâyou, vue d’exposition, janvier 2016, Maëlle Galerie

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L’élargissement des fantasmesTEXTE D’EVA BAROIS DE CAEVEL

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Au départ, il y a cette chose qui me fascine et qui est entrée dans mon travail : comment arrivons-nous à sentir, à connaître (plutôt que comprendre) des désirs autres — ceux des autres ? Des désirs autres que les seuls que nous sommes bien sûr-e-s de ressentir : les nôtres. Un mélange de notre plus intime, de notre plus unique, de nos rêves ; et de notre éducation, de notre culture, des mythes et des légendes, des injonctions de la société, de strates historiques.

Dans les premières pages de Boy-Wives and Female Husbands, Murray et Roscoe écrivent : « Parmi les nombreux mythes que les Européens ont créés au sujet de l’Afrique, le mythe selon lequel l’homosexualité serait absente ou négli-geable dans les sociétés africaines est l’un des plus anciens et tenaces. [...] Si les peuples noirs africains étaient les plus primitifs de toute l’humanité [...] ils devaient être aussi les plus hétérosexuels. Les figures de l’ “homme naturel” et du “primitif ” se sont avérées indispensables aux projets occidentaux d’auto-définition depuis que les Grecs ont imaginé les non-Grecs comme des barbaros, plus foncés, plus poilus, plus grossiers et plus dissolus qu’ eux-mêmes. [...] Comprendre les homosexualités africaines suppose non seulement d’abandonner ces mythes mais aussi de suspendre un certain nombre de convictions et de valeurs occidentales profondément enracinées sur la sexualité, l’amour et les relations intimes. »

Bien que j’aie été frappée de constater, au cours des années, à quel point cette dernière remarque était toujours d’actualité et à quel point beaucoup d’ êtres humains (et surtout beaucoup d’Occidentaux/ales) refusaient d’accorder à ceux et celles d’une autre société des fonctionnements et des ressentis différents des leurs concernant la sexualité, l’amour et les relations intimes, il est évident que cette question n’est pas seulement une question post-coloniale. Le prisme post-colonial n’est qu’un appel pressant parmi d’autres, lorsqu’il est aujourd’hui question de féminisme, de genre et de sexualité, à être capable d’offrir toujours davantage de liberté d’être à ce que nous ne connaissons pas.

J’ai aussi été frappée de constater à quel point dans le champ de l’art, et de l’art contemporain, là aussi, presque toutes les représentations du genre et de la sexualité devaient être données avec des clefs de lecture évidentes — j’entends pour la société occidentale, le seul espace où tout est lu et vendu — dès qu’elles émanaient d’une autre société.

Dans C. (pour « Chatte »), Pasolini évoque un sexe — le sexe féminin, maternel — a priori universellement connu, et reconnu, évident, mais qui lui demeure totalement étranger, pour toujours. Alors qu’un autre monde sexuel pourra être le sien, pour la vie. « ...et Tu es là, au Centre, Commun Dénominateur de tous, derrière un sale buisson sur la pente glissante, AU TRAVAIL, AU TRAVAIL, Œil de chair qui ne voit pas ! » La question, exceptionnelle, incomparable, celle de Pasolini, est : chatte conformiste, chatte capitaliste — est-il possible de lui échapper ?

À l’heure où des peuples entiers croient voir chez les autres des signes de misère sexuelle, de misère féministe, de misère homophobe, autant de boîtes de Pandore qui s’épanouissent violemment (contre l’autre, son voile, son arriération), l’art devrait toujours permettre de faire voir et sentir des images et des imaginaires de ce qu’est un corps, une femme, un homme, ni l’un, ni l’autre, un sexe, des pratiques sexuelles, qui nous excèderont toujours, qui excèderont toujours ce que nous croyons connaître par leur créativité, leur puissance, leur sophistication, leurs structures inouïes, leur singu-larité — comme la salve contre la chatte de Pasolini, comme le récit du Kényan Kamau dans le livre de Murray et Roscoe.

Par chance, les corps et les esprits peuvent vouloir plein d’autres choses que ce à a quoi ils sont cantonnés et ils ont la mémoire de plein d’autres choses que ce que nous soupçonnons. Paul-Armand Gette, un explorateur unique du sexe féminin et de ses mythologies, disait que « (l)’élargissement des fantasmes serait un beau programme pour un artiste. » Cette exposition est faite par des et faite de corps d’hommes et de femmes, corps jeunes ou vieux, corps queer, corps racisés, sexes et imaginaires sexuels. Elle espère réussir une seule chose : simplement les laisser être.

Stephen O. Murray et Will Roscoe, Boy-Wives and Female Husbands: Studies of African Homosexualities, Basingstoke, Palgrave Macmillan, 1998, p. 11. Pier Paolo Pasolini, C., traduction d’Isabella Checcaglini et Étienne Dobenesque, Paris, Ypsilon, 2012, p. 45.

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Eva Barois De Caevel (1989, France) est commissaire d’ex-position indépendante. Elle est commissaire pour RAW Material Company et coordinatrice de la RAW Académie (Sénégal). En 2016, elle a fait partie de l’équipe curatoriale d’EVA International, la Biennale irlandaise. Elle est également éditrice pour l’Institute for Human Acti-vities (Congo, Pays-Bas, Belgique). Eva est l’une des fondatrices du collectif international de commissaires Cartel de Kunst, créé en 2012, et basé à Paris. Elle a été lauréate du ICI Independent Vision Curatorial Award 2014. Eva a publié de nombreux textes dans des catalo-gues d’expositions ainsi que dans des revues spécialisées (IAM, AFRIKADAA, Offshore,...). Ses récentes activités curatoriales, en tant que commissaire, commissaire assistante ou avec son collectif, incluent « Streamlines », Deichtorhallen, Hambourg (2016); « Body Talk », WIELS, Lunds konsthall et FRAC Lorraine, Bruxelles, Lund et Metz (2015-2016); « SWAB Gate by Fundació Lluís Coromina », Foire SWAB Barcelona, Barcelone (2015); « Avant-Garden », La Générale en Manufacture, Sèvres (2014); « Who Said It Was Simple », RAW Material Company, Dakar (2013-2014); «The Floating Admiral », Palais de Tokyo, Paris (2013). En tant que commissaire et cher-cheuse elle est intervenue, notamment, lors du dernier Creative Time Summit, Washington (octobre 2016), à l’Akademie der Künste der Welt, Cologne (mai 2016), à Bétonsalon, Paris (octobre 2016), au Centre Pompidou, Paris (avril 2016), à l’INHA, Paris (décembre 2015), au FRAC Basse-Normandie, Caen (juin 2015), à l’Université Paris Diderot, Paris (juin 2015), à la Villa Médicis, Rome (avril 2015), à la Fondation d’entreprise Galeries Lafayette, Paris (mars 2015), ou encore au WIELS, Bruxelles (mars et avril 2015).

Eva Barois De CaevelBIOGRAPHIE

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Eva Barois De Caevel, Photo de Serli Lala, Courtesy Creative Time

Yasmina Bouziane, de père marocain et de mère française, est née à Washington en 1968. Ses doubles origines sont constitutives de ses intentions artistiques. L’artiste, dans sa série d’autoportraits « Inhabited by imaginings we did not choose », restaure l’intégrité des Marocaines qui, jadis, furent photographiées pour le recensement des différentes physionomies arabes. Le titre lui même, Habités par des imaginations que nous n’avions pas choisies, correspond à une thèse critique. La série se présente comme une courte histoire visuelle. À la façon des cartes postales anciennes, usant de la mise en scène du studio, la photographe incarne devant son objectif tous les rôles du modèle à celui de photographe. Les images de Yasmina Bouziane désignent moins une réalité qu’elles n’expriment un souhait. Affranchie du trouble d’appartenir à deux cultures, l’artiste incarne la volonté du Maghreb de se construire sur le déni de l’expression coloniale « Afrique du Nord » tout en soulignant a contrario l’influence de la culture française et plus généralement occidentale. Elle ne l’efface pas. Elle l’associe à la revendication de l’arabité. Cette complexité des rapports Nord-Sud est soumise à une forte pression de regards croisés.Les autoportraits présentés à l’Institut du Monde Arabe à Paris ont été réalisés en 1993 et présentés pour la première fois à la Gallery Lang-ton Arts en 1994 lors d’une exposition personnelle intitulée “Inhabited by imaginings we did not choose”. Cette série a été présentée ensuite à plusieurs reprises dans des expositions internationales, notamment à l’Université Colombia de New York et à Copenhague. Les vidéos documentaires de Yasmina Bouziane ont été projetées dans le monde entier. “The Yellow Nylon Robe”, un film réalisé en 1994, a reçu le premier prix du festival international vidéo de Berkeley.

Yasmina Bouziane a été décorée par Sa Majesté le roi Mohammed VI du Wissam de l’Ordre du Trône. Son travail est entré dans la collection du Marrakech Museum for Photography and Visual Arts (MMPVA/

Yasmina BouzianeBIOGRAPHIE

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Alain FaureBIOGRAPHIE

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Alain Faure est un photographe issu du champ sémiologique et philosophique de la fin des années soixante aux années soixante-dix, période foisonnante pour la pensée. Il est alors un élève de Roland Barthes et travaille pour Michel Foucault ; il s’occupe des archives ouvrières du XIXe siècle et publie, avec Jacques Rancière, La parole ouvrière (10/18, 1976 ; rééd. La fabrique, 2007). Les Rensei-gnements de la couleur vont sanctionner photographiquement ces années de recherche : ces « études » de traces au sein d’une usine de locotracteurs abandonnée de la région parisienne, élaborées sur plusieurs mois, ouvrent un jeu d’interrogations formelles posées au sens prévalent dans une vision archétypale de la ruine industrielle. L’Archéologie du visible questionnera le banal et l’anti banal en établissant une photogénie : tirée en très grand format, cette partition photographique, réalisée à la chambre, se consacre au futur chantier de Disneyland.

Abandonnant le travail à la chambre grand format, Alain Faure entreprend ensuite des études graphiques au Leica, ressortant de la street photography, visant à détourer des altérités urbaines, des ac-crocs à l’ordre du monde, des affaissements, des glissements vers un « autre » urbain. Cette suite, intitulée Parades urbaines, cherchait à ouvrir des passages, des entrées, visant à déchirer ce voile urbain congruent d’une cécité manifeste de la ville sur elle-même. Après un travail sur le littoral, il engage d’autres études urbaines intitulées carnet de marche – d’un estrangement urbain. Il y développe une photo-graphie soucieuse du peu, de l’infime, du détail perdu, rattachée à une école du micro-regard ; une photographie capable de faire basculer une non-vision liée à l’habitude et à l’entièreté en des jeux de devinettes inscrivant un disparate et un hétérogène. Une photographie qui cherche à autoriser un regard qui verrait comme pour la pre-mière fois en arrachant l’objet à cet « automatisme de la perception » dont parlait Chklovski.

Né en 1927 à Lyon, Paul-Armand Gette vit et travaille à Paris.Paul-Armand Gette est artiste et écrivain. Il expose en France comme à l’étranger. Artiste aimant à brouiller les pistes, il produit une œuvre située sur des lisières, celles qui passent entre l’art et la science, l’art et la nature, recherchant les dimensions métaphoriques des lieux, du corps et des paysages. Paul-Armand Gette se plaît à faire appel à de nombreux outils scientifiques relevant de la botanique, de la géologie ou de l’entomologie, opérant des glissements d’une forme à une autre et surtout d’un champ vers un autre, par exemple des sciences de la nature jusqu’à la mythologie en passant par la sexualité féminine.

Depuis 1970, il construit une oeuvre singulière, nourrie d’une obsession constante pour deux thèmes, celui du paysage et de l’idée de nature, et celui de l’étude du modèle. Leur articulation se fait autour du corps féminin et de ses possibles métamorphoses, trouvant son incarnation parfaite dans la figure de la nymphe, cette femme-nature que l’artiste emprunte très librement à la mythologie grecque et romaine. Paul-Armand Gette a ainsi bâti au fil des années un univers hédoniste et païen peuplé de déesses, en particulier de sa favorite, Artémis, déesse grecque de la chasse. Coureuse des bois, sauvageonne insoumise et fière, Artémis est à la fois la compagne des animaux sauvages et la chasseresse, et vit entourée de ses nymphes.« Enfin Nymphe ou déesse d’un rang supérieur, les deux me conviennent très bien et me procurent des sujets d’une grande variété, qu’ils soient d’ordre plastique ou du côté de la réflexion, d’autant que je suis amoureux de tous les sens que peut prendre le mot nymphe. Des divinités qui hantent les lieux les plus plaisants aux petites lèvres du sexe féminin en passant par l’état intermédiaire entre la larve et l’imago, puis la belle fleur habitante des eaux dormantes chère (…) à Claude Monet, je vais pouvoir les associer, et même glisser de l’une à l’autre, en somme pratiquer l’art du débordement ».

Paul-Armand GetteBIOGRAPHIE

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Marie-Claire Messouma ManlanbienBIOGRAPHIE

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Graphiste puis diplômée de l’ENSAPC École Nationale Supérieure d’Art-Paris Cergy. Née à Paris, j’ai grandi en Côte d’ivoire puis me suis installée à Paris suite à la guerre civile de 2005.

Je vis et travaille à Paris. Conteuse de poèmes, fabricatrice de formes nouvelles inspirées des « Yobwés », objets traditionnels matriarcaux des institutions Akan de Côte d’Ivoire et du Ghana, servent à peser la valeur des choses. Ma recherche évoque souvent la dualité d’une réunion, l’entre deux, à la fois symboliquement et physiquement.

Je crée des narrations poétiques éphémères en perpétuel renouvelle-ment, créant ainsi des pièces « témoins » et « traces » d’une histoire ou d’un événement passé. Dans une recherche autour du féminin, je crée des installations et pièces aux modulations changeantes lors de chaque exposition, comme un jeu d’assemblage qui n’aurait pas de règles.Ce qui m’intéresse ce sont les rapports complexes entre la vie quoti-dienne, la culture populaire universelle et des pratiques traditionnelles spécifiques. Mes recherches révélent des questions pas si récurrentes sur notre rapport aux mondes lointains et aux télescopages culturels.Je fais se rencontrer des matériaux industriels avec des matériaux naturels et artisanaux, de là se crée un dialogue, un échange. Je crée une rencontre entre les éléments de diverses cultures que je fais cohabiter, tout en les dépassant dans un syncrétisme qui les réunit. Mon travail laisse entrevoir des notions de matriarcat, de divers, de créolisation, de voyage ; et des éléments de l’ordre du trésor et du précieux également.

Née à Harare, Zimbabwe. Vit et travaille à Harare.Miriro est diplômée de la National Gallery of Zimbabwe Visual Art Studio depuis 2014. Elle est actuellement artiste en résidence aux Chinembiri Studios, Mbare, Harare. Miriro est une artiste dont le travail est principalement axé sur la ques-tion de la représentation de la vie des femmes, et plus précisément de la vie des jeunes femmes d’Harare. Miriro s’intéresse à leurs obses-sions, leurs tragédies et leurs défis, et se positionne en tant que com-mentatrice sociale et conteuse. Elle s’identifie à ses contemporaines et crée aussi bien des peintures, que des installations et des sculptures. Ses œuvres peuvent être aussi bien humoristiques et ludiques que sombres et tortueuses. Elles sont réalisées à la fois à partir de maté-riaux traditionnels et de « parcelles » d’éléments présents dans la vie des femmes d’Harare, des « parcelles » de leurs corps ou des éléments liés à leurs corps : faux ongles, draps, ou encore rideaux. Pendant ses études, déjà, les œuvres de Miriro ont été exposées fréquemment au Zimbabwe et elle est aujourd’hui représentée internationalement par la First Floor Gallery, Harare.

Miriro MwandiambiraBIOGRAPHIE

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Wura-Natasha OgunjiBIOGRAPHIE

Wura est artiste plasticienne et performeuse. Son travail peut prendre la forme de dessins aussi bien que de vidéos ou que de performances publiques. Elle réalise également des oeuvres cousues main sur du calque pour dessin d’architecture, inspirées par les interaction quoti-diennes et les rythmes de la ville de Lagos, qu’il s’agisse des grands événements qui s’y produisent ou des instants les plus intimes. Les performances de Wura explorent la présence des femmes dans l’es-pace public ; cela impliquant souvent des recherches sur leurs métiers, leurs loisirs, leurs temps de liberté et de détente. Wura a récemment présenté une sélection de dessins de très grand format lors de la Biennale de Kochi-Muziris, en Inde. Elle a aussi ex-posée à la foire 1:54 de Londres, au Seattle Art Museum, au Brooklyn Art Museum et au Louisiana Museum of Modern Art. Wura a reçu le prestigieux parrainage de la Fondation Guggenheim et de nombreuses bourses (de la Fondation Pollock-Krasner, du Dallas Museum of Art et de l’Idea Fund). Wura est diplômée de l’Université de Stanford en anthropologie depuis 1992 et de l’Université de l’état de San Jose en photographie depuis 1998.

Kelly Sinnapah Mary est diplômée de la faculté de Toulouse en arts vi-suels. L’artiste développe un travail introspectif constitué des souvenirs et des objets qui ont bercé son enfance. Elle utilise cet univers plein de douceur pour nous parler de sujets dramatiques comme la violence faite aux femmes, ou les rapports de domination homme-femme. La frontière entre l’acte de création et les gestes quotidiens est si étroite que l’artiste ne saurait réellement définir à quelle période elle commence réellement à faire oeuvre. Néanmoins, c’est en 2010 que Kelly présente au public ses premières peintures sur draps de lit à l’occasion de l’exposition Substitut. À partir de cet instant son travail remportera un franc succès et sera récompensé par de multiples orga-nismes et institutions. Elle remportera le concours « expression » de la galerie Et tant d’art, elle sera lauréate de l’appel à projet « Carte blanche, AnII » organisé et soutenu par la Région Guadeloupe et obtiendra une mention spéciale du jury lors de sa participation à Pool Art Fair, salon d’art contemporain se tenant en Guadeloupe, mais également à New-York.Depuis, c’est au Perez Art Museum à Miami que l’on peut voir les œuvres de Kelly Sinnapah Mary aux cotés d’artistes comme Jacob Lawrence, Victor Patricio Landaluze, Camille Pissarro, Wifredo Lam, Amelia Pélaez et Armando Reverón.

Kelly Sinnapah MaryBIOGRAPHIE

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Photo Soul

Dani SoterBIOGRAPHIE

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Diplômée de la Sorbonne en langues étrangères et littérature luso-phone, Dani Soter est une artiste autodidacte. Elle utilise diverses techniques artistiques : la photographie, la vidéo, le dessin et réalise des installations avec des supports variés. Dans son travail Dani Soter fait référence à la mémoire, au passage du temps, au silence et à la fiction. Elle s’intéresse à l’intime et à l’intimité, aux lieux vides et remplis d’histoires qu’elle reinvente à partir d’objets qu’elle collectionne ou construit elle-même.

Depuis 1995, elle a participé à des expositions individuelles et collec-tives au Brésil, en France, au Mexique, au Portugal et aux États-Unis. Ses œuvres ont été présentées à la Maëlle Galerie, Paris, au Museum of Art and Design (MAD), à New York, à la galerie Plataforma Revolver à Lisbonne, à deux éditions de la Biennale de Cerveira, au Portugal, entre autres. Parmi ses expositions individuelles, on retient, Tu es mieux sans tête, 2015, Galeria Monique Paton, Rio de Janeiro, Francisca 2014, Maëlle Galerie, How long is now?, (Quase Galeria, Porto Le trou), Do começo ao fim (Rock Gallery, Lisbonne, 2010); O Fio de Ariadne (Galeria do Atelier da Imagem, Rio de Janeiro, 2006); El Hilo (Palais de Glace, Buenos Aires 2005). Sa video Blablabla a reçu un prix à la 9e Biennale de Santos (Brésil). La Maison Européenne de la Photographie (MEP) a fait l’acquisition de vidéos et de photographies de Dani Soter. Ses œuvres (photographies, dessins, objets) font partie de plusieurs col-lections privées aux États-Unis, au Brésil, au Portugal et en France.

QUELQUES VISUELS

Yasmina Bouziane, Man with flower « Inhabited by imaginings we did not choose », 30 x 40 cm, 1993

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Alain Faure, tirage argentique, 30,5 x 40,5 cm, 1981

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Paul-Armand Gette, Le soulagement d’Artémis, photographie couleur, 65 x 50 cm, 2001

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Marie-Claire Messouma Manlanbien, #Mater 7, Ladies Garden, papier de riz, raphia,dessin, dimensions variables, 2016

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Miriro Mwandiambira, Crossing Samora Machel on Sunday Parts 1-5, Do-cument d’une perfomance, Photographe Rodney Badza, 5 x 3,5 cm, 2016

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Wura-Natasha Ogunji, Shelter, fil, crayon et ancre sur papier calque, 61 x 61 cm, 2017

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Kelly Sinnapah Mary, Lander owner, dessin et collage, 38,5 x 28 cm, 2015

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Dani Soter, Dans le noir, spray, marqueur, 32 x 16 cm, 2016

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Ernest Breleur Orlando Britto Jinorio

Iris Della RocaAgata Kus

Sébastien MéhalAudry Liseron-Monfils

Jérémie PaulAntoine Poupel

Emmanuel RivièreKelly Sinnapah Mary

Dani Soter

LES ARTISTESDE LA

GALERIE

MartiniqueEspagneBrésilPologneMartinique GuyaneGuadeloupeFranceFranceGuadeloupeBrésil

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LES AUTRESARTISTES

Fred Forest Eduardo Kac Juan Le Parc

Claudio Perna Barthélémy Toguo

France BrésilFrance Venezuela Cameroun

INFORMATIONS PRATIQUES

LA MAËLLE GALERIE EST MEMBRE DU DU GRAND BELLEVILLE

ETCOMITÉ PROFESSIONNEL DES GALERIES D’ART

Adresse1-3 rue Ramponeau 75020 Paris

TransportMétro : Belleville (ligne 11-2)

Sortie : Boulevard de BellevilleBus : 96 - Couronnes

Jours et Horaires d’ouverture Du mardi au samedi

14h00 - 19h00

Contactwww.maellegalerie.com

[email protected]+33 (0)6 14 80 42 00

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