L’Echo des Rizières Avril 2013

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Le magazine de l’Amicale des Francophones du Vietnam Nº93 - AVRIL 2013 Bimestriel | © Odyl Devaux-Zeller B A M B O U etc.

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L'Echo des Rizières est notre bimestriel consacré aux événements, aux boutiques, aux commissions, bref, à la vie de l'Amicale et de ses membres au Vietnam. Pour toute correspondance, veuillez écrire a l'adresse suivante: [email protected] Vous pouvez également consulter ou télécharger la version électronique du magazine.

Transcript of L’Echo des Rizières Avril 2013

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Le magazine de l’Amicale des Francophones du Vietnam

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32. L'INVITATION AU VOYAGE : de Bùæc Ninh aâ... Sukhavati

Françoise Orsini, preùsidente De L'AFV

En France, à l’heure où le printemps mon-tre son nez, dans le Sud Vietnam c’est la fin de la période sèche. Nous entrons pro-gressivement dans la mousson. Tempéra-

tures élevées, début de pluies fortes et courtes, souvent en fin d’après-midi. Avril est là.Six mois durant, les nuages transpirent et leurs vagues parfumées nous invitent au voyage. Cette saisonnalité souvent oppressante est un don de la nature. Elle permet de faire pousser le blé, le riz, le maïs, la canne à sucre et aussi une plante de la même famille : le bambou.Plus de mille espèces ont été recensées au Viet-nam, il pousse partout et représente un grand intérêt écologique pour les générations à venir. L’écomusée du bambou et le conservatoire botanique de Phú An, dans la grande banlieue d’Ho Chi Minh Ville, vous permettront de mieux appréhender cet extraordinaire végétal, et le bambou n’aura plus de secrets pour vous. Cer-tainement une des prochaines visites que vous proposeront nos responsables des Escapades Saïgonnaises. En attendant, notre dossier vous invite à découvrir plusieurs facettes du bam-bou, des montagnes du Nord à notre cuisine, du menuisier à l’apothicaire.Toute mon équipe est bien disposée à animer notre communauté, de nombreux événements sont à venir et tout « bon plan » est le bienvenu.Alors, faites comme moi, arpentez ce beau pays à la découverte de sa beauté intemporelle.

12. dOSSIEr : Bambou etc...

18. POrTrAIT : Patrick deville

28. L'EÁCHO dES ArTS : Phûúng Quöëc Trñ30. TALENTS d'ICI : Elo�se Bennett

36. INFO SANTEÁ : Preáserver son capital santeáế38. SAVEUrS d'ASIE : Street food40. rEÁCIT d'ENTrEPrENEUrS : Cyril Terrones

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20. POrTFOLIO :Alexandre Weyl

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Tous les bénéfices du CMI sont reversés à l’Institut du Cœur via la Fondation Alain Carpentier pour financer les opérations du coœur d’enfants indigents.

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actualiteá de l'amicale

BIENVENUE À TOUS CEUX QUI ONT REJOINT L'AFV

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DESLANDES Claude, LACOUR Mathieu et VILLAR GARALDE Eliza, POLLAK Pierre Charles et SCARSINI Maria, MENDE Yann et LAI Bao Ngoc, PIOLET Arnaud, REYNAUD Kristell et TRAN Nguyen, PESCE Gregory et DEROQUIGNY Armelle, BRAUNBACH Natalia et Juergen, LAGASSE Gauthier et Alexandra, Soeur Ann Nuyet, ROSE Jean Charles et HUONG Caroline, DELPEUX Charlotte et GRESLOU Eric, NUYET Anh, BERRY Regis et PHAN Thi Tuyet Hoa, NGUEY Hai et TRAN Phung, ENOMOTO Kyoko et Hiroshi, GIRAARD Karine et ZANOLO Eric, MACFARLANE Jimmy et Linda

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Soirée caritative organisée au profit de la formation professionnelle des adolescents malentendants que la Commission Sociale soutient depuis des années.

C’est dans un cadre contemporain, le nouvel et bel espace à ciel ou-vert du restaurant Frangipani (dis-

trict 2), que la Soirée Loto s’est déroulée vendredi 15 mars dernier.Tout d’abord, le mot de la présidente pour accueillir les 75 convives qui ont répondu présent à la soirée, suivi par une annonce empreinte d’émotion sur son probable départ... Les superbes lots à gagner, ex-posés à l’entrée du restaurant, nous ont ensuite fait réaliser qu’il fal-lait profiter de l’instant présent. Carpe diem !

20h00 – début du loto. Les numéros s’enchaînent, les lignes se rem-plissent jusqu’aux cris de joie des premiers gagnants… Entre chaque partie, un temps de pause pour savourer le dîner préparé par le chef du restaurant et partager un bon moment de convivialité. Puis le jeu reprend ses droits, la chance passe d’une table à l’autre, en

oublie quelques-unes et revient avec insistance sur certaines… L’espoir de gagner res-tera présent jusqu’à la fin !

23h00 – tirage de la tombola, avec de nombreux lots, dont 3 gros prix réservés pour la fin :• 1er prix : trois semaines de location d’une voiture Citroën en France – bravo à Mme la Présidente, l’heureuse élue !• 2ème prix : une croisière de trois jours sur le Mékong, à bord de L’Amant, avec Phoenix Voyages.• 3ème prix : un week-end golf à Phan Thiết, grâce à Exotissimo.

23h30 – fin de cette soirée bien organisée, bien animée et même quelque peu bien arrosée – par quelques gouttes de pluie…Merci aux animateurs qui n’ont plus de voix, et un grand merci à nos sponsors pour leur générosité !

A l’année prochaine !

Texte de Cathy Quesne.

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eConférence de Thierry Cruvellier

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Une cérémonie célébrant le 40ème anniversaire des relations

diplomatiques entre la France et le Vietnam s'est tenue le vendredi 12 avril 2013 à l'Opéra d'Ho Chi Minh Ville en présence de Monsieur Fabrice Mauriès, Consul Général de France à Ho Chi Minh Ville et de Madame Nguyễn Thị Quyết Tâm, député à l’Assemblé Nationale, secrétaire adjointe du Comité du Parti Communiste et Présidente du Conseil populaire de Ho Chi Minh Ville.La première moitié de la cérémonie a été assurée par des artistes, chanteurs et danseurs, vietnamiens et français, ainsi qu'un orchestre symphonique remarquable. Madame Nguyễn Thị Quyết Tâm a ensuite pris la parole pour souligner l'importance de la coopération entre nos deux pays, suivi en cela par Monsieur Fabrice Mauriès, qui s'est félicité également de la richesse des relations établies.Parmi les invités étaient présents les étudiants de l'Université des Sciences Sociales et Humaines du département de lettres françaises ainsi que divers représentants d'entreprises et associations françaises et vietnamiennes existant actuellement à Ho Chi Minh Ville.

C'est dans le merveilleux cadre de Saigon Domaine que nous étions venus nombreux, ce

mardi 19 mars, pour assister à la conférence de Thierry Cruvellier, journaliste littéraire spécialisé dans le suivi des affaires relevant des tribunaux pénaux internationaux. L'auteur est venu nous présenter son dernier livre « Le Maître des Aveux », paru en 2011 chez Gallimard et relatant le procès de Douch, terrible directeur de la prison S-21, à Phnom Penh, de 1975 à 1979. Avec verve et éloquence, Thierry Cruvellier nous a

retracé l'épopée des Khmers Rouges, de leur première attaque armée en 1968 jusqu'à leur disparition de la scène internationale en 1999, tout en restituant en parallèle la carrière de l'ex-tortionnaire. Il en vint ensuite au sujet qui lui tient le plus à cœur : comment devient-on Douch ? Comment un être normal, professeur de mathématiques très apprécié de ses élèves a-t-il pu devenir un criminel contre l'humanité ? Et l'auteur de se demander si en des circonstances exceptionnelles tout être humain n'est pas susceptible de se transformer en monstre... Sujet philosophique grave mais traité avec brio et objectivité par Thierry Cruvellier qui a su tenir en haleine son auditoire pendant près de deux heures.Débats et discussions passionnées ont continué ensuite, tard dans la soirée, autour d'un phở ou d'un

buffet très agréablement disposé dans les magnifiques jardins de Saigon Domaine.

Trois témoignages :

« L'exposé de Thierry Cruvellier était clair et percutant : au-delà du crime de masse, il nous interpelle sur le comportement de l'Homme dans des situations extrêmes, et nous renvoie à nous même... » – Elisabeth Allié

« Merci pour cette belle conférence sur un sujet qui ne peut nous laisser indifférent dans ce monde où les conflits règnent plus que la paix et où l’on revient toujours à la faiblesse et à la dérive humaine, où l’étrange capacité de l'homme à devenir un bourreau pour les siens semble un acharnement machiavélique et incontournable ! […] Merci à Thierry Cruvellier qui par sa limpidité d’expression, sa simplicité d'homme, son souci de faire partager sa passion dévorante a rendu cette histoire cambodgienne non seulement lisible mais aussi beaucoup plus claire dans nos esprits. » – Marie de Bois Heraud

« Sans parti pris et avec brio, Thierry Cruvellier nous a permis de mieux cerner l'histoire des Khmers Rouges ainsi que l'idéologie qui les animait. [...] Justice doit être faite, mais comment assurer l'impartialité et “l'apolitisme juridique et judiciaire” dans de tels crimes contre l'Humanité ? » – Florence de Bayser

Texte d'Isabelle de Lassus.

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actualiteá de l'amicale

Gala de Charité d’Air France

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Air France-KLM a organisé son premier Gala de Charité le samedi 23 mars dernier,

à l’hôtel Caravelle de Ho Chi Minh Ville.Deux cent cinquante convives se sont retrouvés pour le cocktail de bienvenue dans la salle de réception de l’hôtel, accueillis par une coupe de champagne, et ont ensuite rejoint la grande salle de bal pour un délicieux dîner de gala. Tout au long de la soirée se sont enchaînés numéros de danse, de magie, de chant, par des artistes vietnamiens de renom, ainsi qu’une tombola avec de nombreux lots, sans oublier la vente aux enchères.Cet événement de grande envergure avait pour but de rassembler

des fonds pour des associations caritatives. En effet, depuis de longues années, Air France s’engage à soutenir le développement des régions où la compagnie opère. Par le biais de la Fondation Air France, plus de 600 projets ont ainsi été financés à travers le monde pour venir en aide aux enfants malades ou en difficulté.Pour cet événement, cinq organismes de charité français, européens ou vietnamiens de petite structure, agissant directement sur le terrain à Ho Chi Minh Ville et dans sa région, ont été retenus :

Avec cette première édition, le souhait de Monsieur Đạo Nguyễn, Directeur Vietnam d’Air France, était de rassembler autour de la cause caritative les multinationales, les PMEs, les représentants des

autorités, les personnalités et célébrités, la presse, etc., venant des différentes communautés française, européenne et vietnamienne, et d’apporter tous ensemble leur pierre à l’édifice.Les fonds récoltés pendant la soirée, venant du soutien financier d’Air France et des sponsors, de la vente des tickets d’entrée, et des promesses de dons faites lors de la vente aux enchères, se sont élevés à plus de 60.000 USD et seront reversés, une fois les sommes effectivement reçues, aux cinq organismes de charité présélectionnés par Air France.

Le projet pour lequel l’Amicale des Francophones au Vietnam a été retenue concerne des adolescents malentendants que nous accompagnons dans leur scolarité depuis plusieurs années et que nous formons aujourd’hui en vue de leur insertion professionnelle. La formation de la majorité de ces jeunes est la couture. Malheureusement, le matériel sur lequel ils apprennent est très vétuste. Grâce aux fonds récoltés lors du Gala de Charité d’Air France, nous pourrons financer l’achat de cinq machines à coudre pour leur formation et, pourquoi pas, envisager de financer une prochaine opération du cœur ? A suivre…Toute l’équipe de l’AFV se joint à moi pour remercier tous les « Cœurs d’Or » de cette soirée, et en particulier Air France d’avoir organisé ce bel événement caritatif.Que l’envol soit présent lors d’une deuxième édition !

Françoise OrsiniPrésidente de l’AFV

Vous pouvez retrouver les photos prises lors du Gala de Charité d’Air France sur la fanpage Facebook d’Air France : www.facebook.com/airfrance/photos_stream

Le Consular Club HCMC : www.consularclub.comLa fondation pour enfants Mai Nha Vietnam : www.mai-nha.orgL’école Hy Vọng 1 pour sourds et muets : www.hyvong1.orgLa fondation Hiểu Về Trái Tim : www.hieuvetraitim.orgL’Amicale des Francophones au Vietnam : www.amicaledesfrancophonesauvietnam.org

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De passage à Ho Chi Minh Ville, Michel Calard, président de l’association Solidarité Audition

Charbonnières, a tenu à nous rendre visite lors de notre dernier café-rencontre.C’est en effet grâce à l’interaction avec cette association basée en France que nos actions peuvent être soutenues dans la continuité. Nous appareillons depuis plusieurs années de jeunes enfants, des adolescents, et depuis peu des personnes âgées, toutes personnes issues de milieux très défavorisés.

Solidarité Audition Charbonnières collecte des appareils auditifs qui sont obsolètes en France. Puis, avec l’aide d’un audioprothésiste et de Dominique Monssigny, nous ré-étalonnons ce matériel, qui est ensuite utilisé à de bonnes fins.Le don substantiel que nous a apporté Monsieur Calard aujourd’hui nous servira à offrir un avenir d’adulte autonome à des élèves malentendants démunis.

Un grand dîner de charité organisé par l’Association K.I.D.S Foundation et orchestré par Gils, chef du restaurant les Trois Gourmands, aura lieu le vendredi 10 mai 2013 à partir de 19h30 dans ses salons. Six grands chefs étoilés venant de Hollande œuvreront dans ses cuisines pour offrir aux convives une gastronomie qui renouvelle avec bonheur et simplicité les grands classiques des terroirs français. Côté cave, comme en 2008, une vente aux enchères de grands crus millésimés fournis par Eric de Vinifera se tiendra dans la soirée. Emportés ou dégustés sur place en toute convivialité, nectars parfaits pour de délicieux instants passés au jardin. Cet événement organisé une fois tous les deux ans permet de lever des fonds au profit de l’association de femmes vietnamiennes WOCA et pour les six maisons d’enfants gérées par cette association. Lorsque la Hollande et la France s’allient pour une bonne cause autour de la gastronomie, soirée inoubliable en perspective !

Merci Michel

3G Charity Dinner Vendredi 10 Mai 2013

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Charity Dinner Vendredi 10 Mai 2013 3G - Trois gourmands

Un grand dîner de Charité organisé par l’Association K.I.D.S Foundation et orchestré par Gils, Chef du restaurant les Trois Gourmands se tiendra le vendredi 10 mai 2013 à partir de 19h30 dans ses salons. Six grands Chefs étoilés venant de Hollande oeuvreront dans ses cuisines pour offrir aux convives une

gastronomie qui renouvelle avec bonheur et simplicité les grands classiques des terroirs français...Côté cave, comme en 2008 une vente aux enchères de grands crus millésimés fournis par Eric de Vinifera se tiendra dans la soirée. Emportés ou dégustés sur place en toute convivialité, nectars parfaits pour de délicieux instants passés au

jardin.... Cet événement organisé une fois tous les deux ans permet de lever des fonds au proÞt de lÕassociation de femmes Vietnamiennes WOCA et pour les 6 maisons d’enfants gérées par cette association. Lorsque la Hollande et la France s’allient pour une bonne cause autour de la gastronomie, soirée inoubliable en perspective !

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L’appareillage auditif, en effet, permet une ouverture sur le monde extérieur. Les enfants bénéficiant de ce soutien peuvent suivre une scolarité quasi normale.

La commission sociale de l’AFV et les enfants vous disent merci, Michel, ainsi qu’aux membres de votre association, pour votre contribution et votre gentillesse.

La Commission Sociale

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Nous sommes arrivées le 27 janvier au centre de Thủ Đức et nous y avons reçu un accueil incroyable. Ce

centre accueille des jeunes filles majoritairement âgées de 14 à 22 ans dont les parents n'ont pas les moyens financiers suffisants pour assurer leur scolarité, ainsi que des enfants en âge d’être en maternelle, également issus de milieux défavorisés, mais qui, eux, repartent le soir dans leur famille.La plupart des filles vont à l’école ou à l’université. Cependant, une partie d'entre elles sont sourdes et muettes et s'adonnent davantage à des travaux tels que la couture ou la broderie, ainsi qu'aux tâches quotidiennes.A Thủ Đức, la journée s'organise autour d'un emploi du temps très précis et commence entre 6 et 7 heures. Les filles vont à l’école le matin et/ou le soir et passent le reste du temps au centre. Pendant leur temps extrascolaire, elles sont particulièrement autonomes et prennent en charge la préparation des repas, l'entretien, la surveillance des plus jeunes, leurs devoirs...Notre mission, en plus d’apporter notre aide pour les tâches quotidiennes, fut de donner des cours d'anglais leur permettant de pratiquer davantage l'oral et la prononciation, contrairement aux méthodes enseignées à l’école qui restent très théoriques. En effet, nous avons constaté, lorsque nous abordions certains

Les langages du cœur

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points, qu'elles connaissaient les règles mais ne les appliquaient pas, probablement de peur de se tromper. L'objectif était donc de leur apprendre et de revoir certaines bases, tout en les aidant à oser l'oral. Pour cela, il a fallu s'adapter au niveau de chacune, car même si certaines sont dans la même classe, leurs capacités à comprendre et utiliser l'anglais sont très hétérogènes. Généralement, les plus âgées se débrouillent bien, ce qui nous a permis d'avoir de bonnes conversations avec elles.De notre côté, c'est avec plaisir que nous avons appris quelques rudiments de vietnamien et du langage des signes, ce qui nous a parfois bien aidé pour communiquer avec celles d'entre elles qui parlent peu voire pas anglais. Avec les mots et les gestes, on finit toujours par se comprendre !Notre seul regret a été de manquer de temps. En effet, une mission comme celle-ci est encore plus intéressante sur le long terme. Nous n'avons pu aborder que certains points, qu'elles ont semblé bien comprendre en cours mais qu'elles n'auront pas forcement l'occasion d'appliquer dans un futur proche. En quelques mois, nous aurions pu leur proposer des cours plus structurés et moins condensés. De plus, en suivant un programme sur le long terme, nous aurions pu apprécier davantage la progression de chacune. Avis aux amateurs, c'est une expérience humaine incroyable !

Sophie et Olivia

Suite de l’article « deux bénévoles au service des jeunes », paru dans l’Écho n°92.

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Du meuble au vélo, en passant par les baguettes et la cuisine, les multiples usages de cette plante emblématique de l'Asie.

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dossier

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Sous la baguette du Gret*

Texte d’Etienne Fréneaux, photos de Nicolas Bonnaud.

Sa robe alezane gorgée d’écume, balafrée par des branchages à la dérive, la Rivière Cheval ga-

lope furieusement entre les versants abrupts et touffus. Depuis le pont-suspendu, une clope consumée tombe vers la rosse aquatique, chiquenaude désinvolte. Et l’équipe se remet en route : trois costauds s’arc-boutent à l’arrière du chariot, ho-hissant et grimaçant, tandis qu’un quatrième les pilote à l’avant, s’aidant du tronc le plus long com-me d’un gouvernail. Le convoi brim-baleur de bambous tambourine sur les lattes branlantes du tablier, et le pont swingue allègrement dans un concert de grincements inquiétants. Coda cacophonique : les débardeurs balancent leur cargaison sur l’étroite chaussée de la Nationale 15, en sur-plomb de la rivière. D’autres bras prennent la relève, empoignent les cannes fistuleuses et les projettent sur la remorque d’un camion, tels des perchistes chevronnés. Lorsque les ridelles menacent de rompre,

l’engin démarre dans un hennisse-ment bouleversant – la rivière s’ébroue en écho.La route est pour le moins tor-tueuse, mais le mastodonte se joue des virages sans lever le pied. Les bambous dépassent à l’arrière de plusieurs mètres, les riverains n’ont qu’à bien se ranger. Du reste, la livraison s’effectue impeccable-ment. L’entrepôt qui réceptionne est perché en bord de falaise. Sa carapace de tôle ondulée fait penser à un gros lombric. On le gave par son porche édenté, tandis qu’à l’autre extrémité des borborygmes fréné-tiques signalent que la digestion des chaumes suit son cours : au milieu d’une vaste litière de déjections fi-breuses et dorées, une escouade d’enzymes en nón lá s’acharne sur les longs boudins verdâtres, dans un atelier ouvert aux quatre vents. Ma-chettes, scies sauteuses, machines-outils, ça tronçonne, tranche, débite sans faiblir, dans un ramdam d’enfer, et au final il ne reste du géant de

quinze mètres qu’une myriade de bâtonnets mal dégrossis et héris-sés d’échardes, mais appelés à un précieux avenir : đũa, les baguettes. Empaquetées serrées sous forme de meules, elles iront subir de plus amples traitements en plaine. Pour l’heure, ce maillon local de l’industrie du bambou est déjà une petite révolution…

Le pont-suspendu (cầu treo) de Phú Xuân, sur la Rivière Cheval (Sông Mã).

Une femme Thái Noir à Phú Lệ.

* Groupe de Recherches et d'Échanges Technologiques

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Car derrière ce tableau pittoresque se cache un dessein novateur, porté par une ONG française, le Gret (voir encadré), qui a conduit une quinzaine de projets au Vietnam depuis 1989. « Green Bamboo » (Tre Xanh) est le nom du programme qu’ils ont mis en place dans cinq districts montagneux de l’ouest de la province de Thanh Hóa. C’est une région peuplée à 90% par des minorités Thái et Mường, et l’une des plus pauvres du pays. Pourtant, c’est la principale zone de production de bambou plan-té du Sud-Est asiatique, plus de 60.000 hectares de cây luồng (Den-drocalamus bar-batus), variété géante de bam-bou offrant de multiples dérivés artisanaux et in-dustriels. Oui, mais voilà : ici comme ailleurs, abon-dance n’est pas gage de pérennité, ni de profit… Longtemps, la gestion de ce trésor naturel a souffert d’une surexploitation assassine, la coupe prématurée des tiges enclenchant le cercle vicieux habituel : défores-tation, déficit de la séquestration du carbone, dégradation des sols, glissements de terrain. Par-dessus le marché, l’activité in situ était peu développée, l’essentiel de la

transformation se déroulant plus loin en aval. Bilan : maigre valeur ajoutée, coup de transport élevé, le gâchis environnemental se dou-blait d’une rentabilité médiocre qui entérinait l’indécrottable misère sociale. Pourtant, ressources et main-d’œuvre ne manquaient pas ; mais il était urgent de repenser in-tégralement la filière.

A commencer par la valorisation des planta-tions. Le bambou luồng requiert entre deux ans

et demi et trois ans pour parvenir à sa pleine maturité. C’est la condition pour que sa tige acquière ses carac-téristiques mécaniques optimales (résistance, élasticité, etc.), mais aussi pour assurer la régénération de la forêt. Il a donc fallu apprendre aux exploitants à respecter ce délai vi-tal, quitte à encourager des activités parallèles pour réduire la pression sur la plantation : maraîchage, petit élevage. Le Gret a mis en place des ateliers de formation, et apporté son savoir-faire technique. L’État vietna-mien a également mis la main à la pâte, côté infrastructures : ainsi le pont-suspendu de Phú Lệ, qui sup-plante la barge précaire qui transbor-dait des camions surchargés. Un gain de temps et de sécurité.En tout, ce sont 1000 hectares de forêt qui ont été réhabilités. Mais le programme ne se limite pas à la gestion durable des plantations. Un

véritable décol-lage économique de la région est in-dispensable, seule garantie que les ef-forts seront pour-suivis. La clef de ce challenge réside dans la production de valeur ajoutée, autrement dit la transformation sur place du matériau. Le Gret a mobilisé

ses compétences financières (recher-che d’investisseurs, accès au crédit) et institutionnelles (création d’une Asso-ciation du Bambou de Quan Hóa, re-groupant les exploitants, épaulée par les comités populaires du district et de la province), et bientôt une quinzaine d’entreprises ont vu le jour, spéciali-sées dans la confection de baguettes et de lattes de parquet, deux activités qui s’implantent sans trop de difficul-té sur ces terrains accidentés. Surtout, l’effort a été porté sur le traitement des montagnes de déchets générés par ces activités, désormais réutilisés pour produire de la pâte à papier. A la solde, une quarantaine d’emplois créés par atelier, une augmentation de 20% du prix de la tige et un revenu supplémentaire annuel estimé à plus de 240.000 dollars pour l’ensemble de la filière régionale. Deux mille familles sont impactées par cette résurrection écologique et économique. A plus long terme, c’est l’avenir des minori-tés ethniques qui se trouve préservé. Par la grâce d’un coup de baguette, qui n’a rien d’un tour de magie.

Fondé en 1976, le Gret (Groupe de Recherches et d'Échanges Technologiques) est une ONG française

regroupant des professionnels du développement, active dans 30 pays. Sa mission : lutter contre la pauvreté et les inégalités en apportant des réponses durables et solidaires. Ses principaux bailleurs sur projet sont l’Union Eu-ropéenne et l’Agence Française de Développement, mais il intervient également pour d’autres institutions internationales : ministères et col-lectivités locales, agences bilatérales, banques de développement, fonda-tions d’entreprises, instituts de recher-che et universités, ONG, etc.www.gret.org

Green Bamboo stricto sensu est un programme sur 3 ans (2011-2013), mais il a été précédé d’un

projet similaire, Luong Develop-ment Project (LDP) de 6 ans (2005-2010). C’est la plus longue interven-tion du Gret au Vietnam.

Le district de Quan Hóa (province de Thanh Hóa) est aisément acces-sible depuis Mai Châu (province de Hòa Bình), village bien connu des agences de tourisme qui le desservent en quatre heures depuis Hanoi (un peu plus en bus). La zone du bambou débute une vingtaine de kilo-

mètres au sud de Mai Châu (suivre la Nationale 15).Localisez la filière du green bamboo sur le site de l’AFV, rubrique « Tourisme » :www.amicaledesfrancophonesauvietnam.org/informations/voyages

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Atelier de production de baguettes, en bordure de la Nationale 15.

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dossier

L’EÁcho dES RIzIEÂRES 15

Du bambou dans la maisonG

En Asie, le bambou est beaucoup utilisé dans la fabrication de meubles, de parquet, d’objets

de décoration de toute sorte (vais-selle, lampes, etc.). Le bambou peut être préparé de différentes manières selon son utilisation finale. Madame Ivy Thuy, de Bambu Decor, nous explique comment se passe le processus dans ses usines de meu-bles et de parquet. « Tout d’abord, sur plus d’une centaine de différentes sortes de bambous, je sélectionne soigneusement l’espèce que je vais utiliser. Le bambou atteint sa pleine maturité en plus ou moins 5 ans. Plusieurs récoltes sont faites sur une même plante. » Madame Thuy a ses propres plantations, mais elle achète aussi aux producteurs locaux. « Sitôt le bambou coupé, il est acheminé à l’usine où il subit un traitement de séchage avant d’être travaillé: la carbonisation. Cette méthode est plus rapide. Elle dure 24 heures et permet de sécher rapidement le bambou, lui donnant plus de pro-fondeur avec une teinte légèrement plus foncée. »

D’une manière plus artisanale, le bambou est coupé puis lavé avec du sable. Commence alors le sé-chage au soleil. Selon les caprices du temps, cela prend environ 4 se-maines. Le bambou est à nouveau nettoyé avant d’être mis dans dif-férents fours de plus en plus chauds pendant 2 à 3 semaines. Cela per-met de réduire considérablement l’humidité du bambou, d’éliminer les moisissures ainsi que de le débarraser d’éventuels insectes. Le bambou est poncé à la main. Il est alors prêt à être utilisé en extérieur (panneaux, fontaines, etc.).S’il est utilié dans la fabrication de meubles, la fine peau superfici-elle est alors enlevée. Le bambou s’adoucit, il devient lisse. Il est coupé puis assemblé à la main. Le rotin est utilisé pour les angles et afin de fixer les bambous entre eux. On n’utilise pas de clou, ni de colle. Seule une petite pointe servira à arrêter le rotin. Une fois le meuble terminé, il est à nouveau poncé, puis recou-vert d’un vernis, d’une peinture, ou laissé tel quel, naturel.

Pour le parquet, le bambou est dé-coupé en petites lattes, la peau est retirée, les noeuds supprimés. Le bambou est alors bouilli dans une solution de chaux afin d’en éliminer l’amidon, les sucres et les insectes. Le bambou est sêché puis raboté. Il est mixé à une résine adhésive, puis pressé à chaud.

Le bambou rentre dans la maison. Certainement le fait d’être esthé-tique, écologique et économique y est pour beaucoup. Il rehausse une décoration simple et zen. Plante sym-bolique, il représente la modestie, la paix, la joie et la jeunesse éternelle.

Texte d'Odyl Devaux-Zeller.

Bambu Decor, 21 Thảo Điền, Q2.www.bamboovietnam.com

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Bambou thérapie

L’une des multiples utilisations du bambou se retrouve dans la médecine traditionnelle

orientale. Il incarne l’apaisement, la tranquillité et la sim-plicité. Souple et robuste, c’est un excellent accessoire de mas-sage. De taille et de diamètre vari-ables, le bambou est chauffé et utilisé tel un rouleau mas-sant. Déstressant, il dénoue les tensions et favorise une relaxation en profondeur des muscles, en particulier ceux du dos, des lombaires et de la nuque. De part sa flexibilité et ses mouve-ments roulés, il libère les énergies, active la circulation sanguine, qui devient plus fluide, ce qui tonifie et relaxe le corps. Il élimine les toxines, assouplit les muscles et raffermit la peau. Le bambou est aussi utilisé en

médecine traditionnelle sous forme de ventouse. Les ventouses en bam-bou sont stérilisées dans de l'eau

bouillante. Après avoir fait le vide à l’intérieur

à l'aide d'une flamme, les ven-touses sont appli-quées sur les points d’acupuncture cor-respondant aux organes à traiter. Elles peuvent aussi être trempées dans des décoctions de

plantes afin de combiner l'action de la ventouse à celle des plan-

tes. Elles sont utilisées pour

traiter divers problèmes articulai-res, musculaires, digestifs, asthma-tiques, le rhume, certaines affec-tions de la peau... C’est le bambou épineux, le plus riche en silice et autres minéraux,

qui est le plus apprécié pour ses bienfaits thérapeutiques. Les tiges de bambou sont creuses et présen-tent des nœuds, riches en silice qui joue un rôle important pour la ro-bustesse des os et la solidité du tissu conjonctif osseux. Plus connu sous le nom de tabashir, ou bamboosil, par les herboristes, l’exsudat de nœuds de bambou est un puissant reminéralisant par excellence. Il est utilisé pour traiter les problèmes d’articulation, d’ostéoporose, etc. C’est un précieux exsudat qui restaure l’élasticité et la souplesse des tissus conjonctifs du corps, c’est aussi un stimulant pour la synthèse du collagène. Sur le plan énergétique, il est utili-sé pour chasser le Yang, le feu, du méridien du coeur. De nombreuses affections cardiaques sont traitées avec le tabashir.L’écorce de la tige de bambou, finement broyée, est utilisée en exfoliant doux. Produit de beauté traditionnel au Vietnam, cette poudre rend la peau « douce com-me de la soie ».

Si toutes les pousses de bambous sont comestibles, celles de l’espèce Phyllostachys edulis heterocycla sont particulièrement appréciées pour leur consistance et pour leur saveur.En Asie, les pousses de bambou sont achetées fraîches. Elles sont épluchées en enlevant les feuilles extérieures, puis elles sont cuites plusieurs heures dans de l’eau bouillante, additionnée de son de riz, ce qui les garde blanches. Les pousses de bambou reposent alors une nuit dans leur eau de cuisson. La partie extérieure est enlevée. Il reste alors à les couper en lamelles ou en dés. Les pousses se mangent telles quelles, en salade ou dans une soupe, un sauté de porc, de bœuf ou de poulet.

Un plat réputé du Vietnam est le bún măng, des pousses de bambou en soupe cuisinées avec du canard ou du poulet. Un pur régal !Le bambou sert aussi à cuire. Plusieurs méthodes sont utilisées, soit dans un tube, soit dans un panier de bambou posé sur une casserole d’eau bouillante. Le tube, lui, est fourré de riz, de poulet, etc., puis le tout est cuit au grill ou à la vapeur.

Textes d'Odyl Devaux-Zeller.

SAVE

URS

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dossier

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A deux roues

L’Ecomusée du Bambou et le Conservatoire Botanique de Phú An ont été réalisés dans le cadre d’une coopération quadripartite entre la Région Rhône-Alpes, la Province de

Bình Dương, le Parc Naturel du Pilat et l’Université des Sciences Naturel-les de Ho Chi Minh Ville. Site unique et incontournable, l’Ecomusée du Bambou est à lui seul un lieu parfait pour la détente en pleine nature. Un parcours découverte vous invite à suivre, de façon vivante et enrichissante, toute l’histoire de la culture du bambou au Vietnam.L’espace muséographique, doté

L e vélo en bambou, vous con-naissez ? L’idée est lumineuse si on y regarde de plus près.

A qui attribuer la paternité du vélo en bambou ? Après tout, peu im-porte. Bernard Kervyn, lui, a eu l’idée de les fabriquer au Vietnam en écou-tant une émission de radio qui par-lait d’un New-Yorkais fabricant ces deux-roues. Bernard est directeur de l’ONG Mékong Plus, organisme de développement communautaire. De cette ONG est née Mékong Créa-tions, dont l’un des principaux objec-tifs est de créer des emplois pour les femmes dans des villages reculés du Vietnam et du Cambodge. Depuis plus d’un an, le vélo en bam-bou a fait son apparition dans les bou-tiques de Mékong Créations. Vélos de ville, de sport, VTT et même un modèle pour enfants. Il faut une cinquantaine d’heures pour fabriquer un vélo en bambou. La variété choisie est par-ticulièrement résistante (Tầm Vông Bambou). En fait, quand on parle de « vélo en bambou », il s’agit d’un vélo dont le cadre est en bambou. Les au-

tres pièces sont les mêmes que sur les autres deux-roues. Le bambou est un matériau naturel dont la croissance est très rapide et nécessite peu d’eau. Sa résistance et sa rigidité en font un matériau idéal pour la fabrication des cadres de vélo, surtout quand on sait que cette fabrication est peu coûteuse en énergie, argument de vente très prometteur notamment en Europe et aux Etats-Unis. Les fibres de bambou sont beaucoup plus robustes que l’acier, l’aluminium ou le carbone (qui nécessitent, eux, beaucoup d’énergie pour leur production). Autre intérêt et non des moindres : tous les utilisateurs de ces vélos s’accordent pour dire qu’il offre un réel confort de conduite, car le bambou atténue fortement les vibrations (sa capacité d’absorption est 4 à 5 fois supérieures aux autres matériaux selon des études réalisées en laboratoire). Bernard Kervyn lui-même grand cycliste, a tout testé ou presque: « Nous avons fait des tests

d’une boutique à l’architecture en harmonie avec la nature, offre dans un décor de bambou, plusieurs ani-mations interactives qui vous font devenir un spécialiste du bambou tout en vous amusant, sans oublier la salle de cinéma où sont projetés des films sur le bambou.Les allées du jardin botanique ne sont pas en reste : un parc de distrac-tion, avec île et kiosque, abritant de curieux instruments de musique ; un labyrinthe insolite aux diverses énigmes à résoudre si on veut y retrouver notre chemin ; un espace Zen, idéal pour la détente, à l’ombre bienveillante des bambous.

L’Ecomusée du bambou est ouvert tous les jours de 8h à 18h.124 Route 744, Village de Phú An, district de Bến Cát, Province de Bình Dươngwww.ecobambou-phuan.org

VISI

TE

de résistance en tapant sur le cadre avec un marteau. Tout au plus le bambou se fendille-t-il à peine. Quant à la conduite, c’est un vrai bonheur. On sent le vélo qui plie sur les bosses, le cadre amortit les secousses. »Sachez qu’en Europe ou aux Etats-Unis, le prix de ces deux-roues peut monter jusqu’à 2000 euros. Au Viet-nam, il vous sera possible de les trou-ver à un prix plus que raisonnable. A titre d’exemple, un vélo en bambou chez Mékong Créations démarre à 180 dollars pour aller jusqu’à 435 dol-lars. Et l’argent sert véritablement à faire vivre les fabricants sur place ! Il est possible de louer gratuitement un de ces vélos pour les essayer, dans l’un des magasins de Mékong Créations.

Mékong Créations, 35-37 Ngô Đức Kế, Q1 (1er étage), ou S17 Skygarden, Nguyễn Văn Linh, Phú Mỹ Hưng, Q7.www.mekong-creations.org

Texte de Sabrina Rouillé.

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Le voilà revenu sur ces terres asiatiques. Voilà revenu Patrick Deville. L’écrivain acheva

ici, à Saigon, son dernier roman Peste et Choléra qui lui valu le prix Femina 2012. Le livre raconte la vie d’Alexandre Yersin, scientifique, bactériologiste, membre de l’équipe de l’Institut Pasteur, connu pour être le découvreur en 1894 à Hong-Kong du bacille de la Peste. L’homme était aussi marin, explorateur, cultivateur, anthropologue et photographe… On en oublie sûrement. Une biographie ? Non, « un genre littéraire qui s’appelle Vie avec un grand V, souligne l’écrivain. De ce point de vue-là, c’est mon Yersin. » Le titre peut laisser songeur : Peste, d’accord, Choléra, pourquoi ? « Il y a deux raisons à cela : Peste et Choléra est une locution en français. Choisir entre la peste et le choléra, c’est n’avoir aucun choix. Mais le véritable sujet du livre est de dire, sur un demi siècle, les antagonismes entre la France et l’Allemagne. La peste est une victoire de Yersin, de la bande à Pasteur, donc de la France. Le choléra est la victoire de Robert Koch, donc de l’Allemagne. En toile de fond de ces compétitions politiques, il y a la haine ; ces conflits franco-allemands qui mettent la planète à feu et à sang. »A Saigon, tout le monde « voulait » Patrick Deville. Le prix Femina a aussi ses contraintes. Dans ce tourbillon chronométré, il a bien voulu se poser au fond d’un jardin le temps d’une dizaine de cigarettes consumées à la vitesse de l’éclair. Et nous voilà face à ce regard bleu limpide légèrement voilé de ces volutes de fumée qui

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portrait

L’EÁcho dES RIzIEÂRES 19

semblent le protéger. Le bleu est une couleur froide, dit-on. Elle peut aussi se réchauffer, parfois, de la flamme d’une allumette ou de l’éclat d’un souvenir enchanteur.Vingt-cinq ans qu’il écrit et autant de temps qu’il voyage. Né à Saint-Nazaire en 1957, il passe une partie de son enfance dans un ancien lazaret pour marins infestés devenu hôpital psychiatrique. C’est là que ses parents travaillent. Deville passe le bac au lycée Aristide Briand et entame des études de lettres et littérature comparée à Nantes. Mais l’appel du large aura raison de tout. A 23 ans, il part pour le Sultanat D’Oman où il occupe un poste d’attaché culturel. C’est là qu’il commence à écrire : « j’avais un bureau à moi tout seul, la climatisation, une secrétaire et pas grand-chose à faire… » Il obtient ensuite le CAPES de philosophie et commence à enseigner à l’étranger. Il finit par publier son premier roman en 1987, à 29 ans. Ce sera Cordon bleu, aux Editions de Minuit. Entre-temps, l’homme, lecteur passionné de Joseph Conrad et Graham Greene, se fait voyageur. Et s’établit au Nigéria, à Cuba, en Algérie. D’ici et d’ailleurs, il écrira. Dans les années 90, il s’installe en Amérique centrale et publie en 2004 Pura Vida, vie et mort de William Walker, du nom d’un aventurier américain du XIXe siècle, président éphémère du Nicaragua finalement fusillé sur une plage du Honduras. Il poursuivra avec Equatoria en 2006, puis Kampuchéa en 2011, fin d’une trilogie qui se veut à la fois romanesque, voyage historique et exploration de l’humanité.

C’est donc avec Kampuchéa que l’écrivain s’aventure pour la première fois en Extrême-Orient. Le livre, qui a reçu en 2011 le prix du meilleur roman français de l’année par la rédaction du magazine Lire, retrace l’histoire du Cambodge depuis la découverte d’Angkor par Henri Mouhot en 1860, jusqu’au procès de Douch en 2009. « J’étais en Afrique lorsque j’ai appris que le procès de Douch aurait lieu. Je terminai Equatoria. J’ai décidé que j’allais assister à ce procès et m’intéresser à l’histoire du Cambodge. J’avais donc deux ans pour le préparer. » Quand il dit « s’intéresser à » quelque-chose, il conviendrait de traduire cela par un long travail rigoureux de recherches, de lectures d’archives, de visionnage de films etc. L’homme se documente comme on se nourrit quotidiennement. Comme un besoin vital, nécessaire pour l’œuvre à accomplir.Derrière sa mèche blanche qui ne le cache même pas, Patrick Deville lâche cette phrase simple : « le Cambodge m’a bouleversé ». Il poursuit, lentement, comme encore surpris : « La vie à Phnom Penh ne ressemblait à rien de ce que j’avais connu. J’ai une très grande adaptabilité : je me sens bien partout ou mal nulle part. Il y a 4 ans, quand j’ai débarqué en Asie, je ne connaissais rien à rien. Je n’avais donc aucun a-priori. Et je sais à quelle vitesse on peut devenir myope. A Phnom Penh, j’arrivais sur une fenêtre ouverte et tout m’a bouleversé. » Il garde en mémoire cette remontée d’une partie du fleuve Mékong. LE voyage,

Texte et photos de Sabrina Rouillé.

oui c’est bien cela. Et pas autre chose. Car l’homme dit « ne pas aimer voyager. Qui aime piétiner devant les comptoirs d’aéroport ? Se retrouver dans un avion non fumeur, s’emmerder avec toutes les formalités administratives ? Si on pouvait voyager sous anesthésie générale, je le ferai volontiers. Il y avait auparavant un bonheur du voyage. » Il est nostalgique Patrick Deville. Sous l’ironie parfois mordante de son discours, perce le sentiment simple de la nostalgie du temps où l’aventure avait un sens. Où le voyage s’étirait à la faveur d’un mode de transport ancestral. Mais la modernité a du bon aussi. Et les ailes des avions ont poussé l’écrivain aux quatre coins du monde, en un temps record. Dans une bouffée de cigarette, il annonce : « j’attends la téléportation. Si ce soir, en claquant des doigts, je me retrouvais dans cette guesthouse de Mexico où j’ai l’habitude de descendre ou dans ma rue à Paris, personne ne serait étonné. J’arrive, je pars, je reviens. » Mais il n’aime pas revenir s’il n’a rien à écrire. Au Vietnam qu’il a sillonné par intermittence pendant quatre ans, l’écrivain avoue sa préférence pour l’hiver hanoien. « C’est plus facile d’aimer Saigon. » Mais quand était-ce donc, la dernière fois où l’on s’est vu ? Patrick Deville dit avoir une admiration sans borne pour les gens qui mènent une vie simple, avec une seule maison, une seule femme… On n’admire que ce que l’on ne peut ou ne veut atteindre. Alors heureux ? « Non, Dieu merci, ce serait trop facile. »

L'humanité vagabonde

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Afin d’économiser de l’essence, les petits bateaux s’accrochent à de grosses barges tirées par un remorqueur. Cela permet également un mo-ment de détente apprécié après une longue journée de pêche aux coquillages. Il faut aller loin et revenir au plus vite car les coquillages doivent se manger frais.

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Texte de Sabrina Rouillé,légendes de Laurent Weyl.

iver moovietaire, Envahisseurs, soyez les bienvenus, un tra-vail réalisé dans un bidonville au Pérou.Le sujet présenté ici a été réalisé en 2011 pour Géo Voyage en compagnie du journaliste hanoïen Tuệ Đặng. C’est une sorte de river moovie. L’idée était de traverser le delta du Mékong de Ho Chi Minh Ville jusqu’à Rạch Gía en faisant du bateau stop. Passant des sampans aux bateaux de pêche, des barges géantes aux navires de croisière, Lau-rent Weyl et Tuệ Đặng ont ainsi descendu le fleuve au gré des haltes et des rencontres, profitant de l’hospitalité des riverains.

www.collectifargos.com

Laurent Weyl est photographe professionnel, journaliste et réalisateur de web-documen-taires. Depuis 1992, il s’est rendu régulière-

ment au Vietnam jusqu’à ce qu’il décide de s’y installer en famille depuis 8 mois. Laurent Weyl privilégie le reportage de longue haleine : « mon travail est de raconter des histoires, raconter des hommes. L’aspect humain est essentiel. » Il appartient au collectif Argos, qui réunit des ré-dacteurs et des photographes basés à Paris. En 2012, il a obtenu le prix de l’Agence française de développement pour le meilleur web-documen-

Port de pêche Tắc Cậu (province de Rạch Giá). Les bateaux partent de plus en plus longtemps, entre un et trois mois notamment à cause de l’augmentation du prix de l’essence. De gros bateaux comme celui-ci viennent récupérer les poissons en pleine mer afin de permettre aux bateaux de pêche de continuer à pêcher sans revenir au port.

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Province de Long An, district de Mang Thít. La particularité des briqueteries dans le delta du Mékong est d’alimenter le four avec de l’écorce de riz et non du charbon. Les techniques de cuisson sont donc dif-férentes. Pour une cuisson de brique, il faudra presque une dizaine de bateaux remplis de paddy comme celui-ci.

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Petit gargote située dans le village de Long Hưng.

Dernier bateau de transport de marchandises et de personnes qui fait la navette entre Long Xuyên et Rạch Giá. Il s’arrêtera des dizaines de fois pour livrer sacs, œufs, bicyclettes et même pour dis-tribuer le courrier.

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Port de Cái Bè. Le delta du Mékong abrite un grand va-et-vient de marchandises transportées par bateau. Payés au sac et au poids, les journaliers s’occupent du déchargement dans chaque débarcadère.

Commune de Định Thạnh. Sơn (à droite), capitaine du bateau touristique L’Amant, vit dans une maison aussi exceptionnelle que rare, construite en 1936 en pierre et en bois.

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Par Adélaïde de Perlinghi Consultant et Marchand d’Art.

Arte-vox.com

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Lorsque l’on réside au Vietnam, il est impos-sible de passer à côté du travail de Phương Quốc Trí tant ses portraits noirs et blancs sont

omniprésents : des galeries aux salons de nos amis, des magazines de décoration jusqu’aux mauvaises copies de la rue Bùi Viện. D’ailleurs ne mesure-t-on pas ici le succès d’une œuvre d’art à la proliféra-tion de copies trouvées sur le marché ? (mention spéciale pour Klimt et Botero…) En effet Phương Quốc Trí est un des artistes vietna-miens les plus commercialisés à ce jour non seule-ment au Vietnam mais également au Japon, à Hong Kong et à Singapour. Et une exposition personnelle lui est dédiée en France cette année. Pourquoi un tel succès ?Cet autodidacte de 37 ans a su créer un style propre très reconnaissable et d’une qualité remarquable. Ses portraits évoquent la nostalgie d’un temps révolu tout en contraste avec une technique et un rendu très contemporain. Il capture avec justesse les émotions de ses modèles avec une écriture très personnelle et puissante. « Je puise mon inspiration de la vie autour de moi, de mes relations, d’ailleurs le mouvement est mon matériau de prédilection.»

A ceux qui lui reprochent de se répéter, il répond : « Je peux peindre un visage dix fois sous un même angle, ces œuvres seront peintes à différents mo-ments dans un état d’esprit différent. De même mon état psychologique comme celui de mon modèle seront différents. Seule la forme semble similaire mais si vous regardez plus en profondeur vous le verrez complètement autre ».

« Childhood » huile sur toile 120x120cm

Son désir le plus cher serait de convaincre le ministère de la culture d’introduire l’art à l’école depuis la ma-ternelle pour devenir un sujet officiel au même titre que les autres matières principales. Selon lui : « l’art est encore plus essentiel dans un pays émergent ».Alliant la parole aux actes, il décide d’ouvrir une galerie d’art en 2011 ayant pour ambition de dynamiser la scène artistique vietnamienne. Ainsi naît « Cactus Art Gallery » un lieu pour exposer les artistes par les ar-tistes. Située initialement à An Phú, vous la trouverez aujourd’hui non loin de l’Université des Beaux-Arts dans le district 10.

Cactus Gallery : 17/12 Nguyễn Huy Tưởng, Q. Bình ThạnhPour plus d’informations : www.cactusartgallery.com/eng

Visages

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l’eácho des arts

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« Immemorial Lady » huile sur toile 135x178cm

“Portrait of a Lady” huile sur toile 90x110cm “My Mind Corner” huile sur toile 130x150cm

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Deux armoires pleines de petits tiroirs qui déversent leurs trésors,

une grande table sur laquelle traînent des rubans multicolores. Certains, piqués d’aiguilles, attendent la main magique qui les transformera en bibi, barrette, clip ou serre-tête. Des portants auxquels sont accrochés des costumes d’un autre temps, d’un autre monde… Bienvenue dans l’atelier d’Eloïse Bennett. Elle débarque au Vietnam en 1993 pour enseigner à l’Ecole Normale Supérieure des Langues Etrangères de Hanoi ; elle est professeur de philosophie et de français langues étrangères (F.L.E.). La vie l’amène à Phnom Penh un temps, puis retour au Vietnam, cette fois à Ho Chi Minh Ville. Elle enseigne alors à l’école Colette. « J’adore les déguisements, et ma pédagogie en F.L.E. est basée sur les jeux de rôle, ce qu’on appelle aussi la simulation globale : quand on entre dans ma classe, on est quelqu’un d’autre. Par exemple avec les petits, c’était le cirque, il y avait le clown, le magicien,... une grande famille,

ELÔÏSE in SAÏGÔN

et quand les enfants entraient dans ma classe, ils s’habillaient avec mes costumes et jouaient pleinement le jeu. C’est comme ça que j’ai commencé à créer des déguisements. »Fille de modiste à Paris, sa mère avait une boutique de chapeaux avec un immense atelier. Son enfance, elle l’a passée dans cet atelier, un monde de couture et de mode. « J’aime beaucoup enseigner, mais depuis plusieurs années, j’avais envie de faire des créations. J’ai fait beaucoup travailler ma tête en tant que prof de philo, j’avais envie de faire des choses avec mes mains. » La décision est prise : Eloïse démissionne et ses mains commencent à créer.

La création d’un costume part d’une idée, d’une commande, d’un thème de fête... « Si on me demande une robe XVIIIème, je commence par regarder dans mes livres de costumes, puis je fais des recherches sur Internet, j’étudie les tableaux de l’époque.

Texte d'Odyl Devaux-Zeller.

Bibi et Costume

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taleNts d'ici

Ce qui est important, c’est la ligne avant tout. Il y a des erreurs à ne pas faire, j’essaie d’être la plus fidèle possible à l’histoire du costume, et de ne pas mélanger les époques. Ensuite, je vais aux divers marchés de tissus,

mais aussi je fouine dans les marchés d’occasion qui sont de véritables

cavernes d’Ali Baba, les vêtements viennent

p r i n c i p a l e m e n t d’Europe, je peux les recycler f a c i l e m e n t . Je cherche le

tissu, celui qui se rapproche le plus

possible du XVIIIème. Je m’adapte à ce que je trouve sur place, tout en respectant la ligne. Le budget, aussi, est une contrainte. Tout ce qui est fleurs, étamines, rubans me sert beaucoup. Au Vietnam, on a la chance de trouver de magnifiques soies, du brocart de soie, ce qui était utilisé au XVIIIème. Ce que j’aime c’est quand on est le plus proche possible de ce qui se faisait à l’époque. »

Photo Théo C.

Eloïse orne tout à la main. Tout est cousu, pas de colle – je déteste la colle ! Elle fait faire la base des costumes, ou bien elle part de modèles qu’elle fait reproduire. En perfectionniste qu’elle est, Eloïse fait toutes les finitions.On l’aura compris : Eloïse travaille beaucoup sur le détail. Gulliver se retrouve avec une armée de petits bonshommes sur les épaules. Une fleur du Têt se transforme en papillon pour orner une barrette.

Pour tout ce qui concerne les accessoires pour cheveux, Eloïse a un style rétro avec une touche asiatique. Elle fait sa première vente en 2012, au bazar de Noël de l’AFV. Elle rencontre alors un franc succès qui l’encourage à continuer.Et puis, comme le hasard fait bien les choses. Eloïse rencontre Clémentine Maury, costumière. Rapidement, le courant passe. Elles mettent alors en commun leur passion du costume afin de créer un nouveau concept : des déguisements à composer permettant une grande palette de possibilités. Des costumes réversibles, des robes de base accompagnées d’accessoires divers,...

Eloïse est intarrissable sur sa passion du vêtement auquel elle donne vie : « Quand tu cherches quelque chose, tes yeux s’ouvrent et tu vois beaucoup mieux, les choses viennent à toi, le costume évolue, se transforme, pour devenir parfait. »

[email protected]

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La Bande à BouddhaVoyage initiatique, de Bắc Ninh à Sukhāvatī.

Textes d’Etienne Fréneaux, photos de Nicolas Bonnaud.

Mõ aux motifs de dragon, pagode Bút Tháp.

Ānanda, dans la salle des autels principaux de la pagode Bút Tháp.

Cloc, cloc, cloc, les coups claquent sur le bloc, cloc, cloc, cloc, les croches choquent

et ricochent, cloc, cloc, cloc, tandis qu’une glotte staccato grelotte et radote – ding ! opine une cloche ; et rebelote : les jambes croisées sur une natte de bambou, le buste droit,

un moine enrobé d’ocre frappe sans faiblir le mõ dodus, récitant d’une voix saccadée une interminable litanie, brièvement interrompue par l’écho métallique du bol chantant. A sa suite, une bande de groupies tondues marmonne pieusement

et apprentis-bouddhas y sont juchées sur une succession de tables poussiéreuses. Leur chef de file est un bambin grassouillet qui lève son doigt boudiné d’un air impérieux : c’est le petit Siddhārtha Gautama, alias Śākyamuni (Thích Ca Mâu Ni), qui vient tout jute de naître (il y a deux bons millénaires et demi plus tôt), et prédit à la face du monde la grandiose destinée qui l’attend ici-bas. Il est escorté par deux moines tiarés de pourpre : Ānanda (A Nan) et Kaśyapa (Ca Diếp), le plus jeune et le plus âgé de ses futurs disciples. Derrière, se tient un second trio, indifférencié, le Trikāya (Tam Thân) ou Trois Corps du Bouddha, sorte de Trinité bouddhique (voir encadré). Au dernier rang, un autre brelan de triplés symbolise

les formules ad hoc, cloc, cloc, cloc, d’une heureuse renaissance tâchons d’être dignes – ding ! Sous les charpentes séculaires de l’élégante pagode Bút Tháp, l’auditoire des statues reste imperturbable. Il y a là tout le gotha du Dharma : bouddhas débonnaires, juges tatillons, ermites caustiques… Panthéon déroutant, les fidèles mêmes y perdent leur sanskrit. Faisons plus ample connaissance. La salle antérieure (nhà tiền đường) est gardée par deux costauds, cuirassés et munis de hallebardes aiguisées, l’un rubicond, l’autre blafard, et leurs montures chimériques sont plus rebutantes l’une que l’autre : ce sont les Hộ Pháp, Gardiens du Dharma (ou de la Porte), videurs sourcilleux qui vous expulseront à la moindre incartade. Tenez-vous cois, et passez dans la salle des brûle-parfums (nhà thiêu hương), où une poignée de bâtons d’encens se consument dans un plantureux chaudron (đỉnh hương). C’est ici que les fidèles pratiquent leurs dévotions, adressées aux locataires de la salle des autels principaux (nhà thượng điện), qui s’ouvre devant eux. Plusieurs brochettes de bouddhas

Dharma (la Loi, en sanskrit) : c’est la «révélation» bouddhique, l’enseignement professé par un bouddha.

Mõ : gros temple-block (instrument idiophone en bois) en forme de poisson, de grenouille ou de dragon. Sur Hanoi, ne manquez pas l’atelier sis 132, rue Tô Lịch, spécialisé dans la confection de mõ.

Bol chantant (chuông) : récipient métallique épais que l’on frappe comme une cloche.

Note : ne vous laissez pas impressionner par les signes diacritiques du sanskrit ; contentez-vous simplement de prononcer le ś comme notre « ch ».

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Les Dix-huit Arhats, pagode Dâu.

Salle du Mont des Neuf Degrés, abritant le moulin à

prières, pagode Bút Tháp.

« Donne la baballe »,

pagode Bút Tháp.

les Trois Générations (Tam Thế) de bouddhas : à gauche, Dīpaṃkara (Nhiên Đăng Cổ Phật) représente l’un des Bouddhas du Passé ayant précédé le Bouddha du Présent, Śākyamuni, assis au centre, tandis qu’à droite se tient Maitreya (Di Lặc), le Futur Bouddha qui apparaîtra sur Terre lorsque le Dharma aura été oublié par les hommes. Mais d’ici là, une équipe de saints ermites a été spécialement affectée à la préservation du Dharma : sentant sa fin proche, Śākyamuni enjoignit à la crème de ses disciples de différer leur propre mort, et de demeurer sur Terre aussi longtemps que possible pour perpétuer sa Parole. Cette escouade de Dix-huit Arhats (Mười tám vị La hán) occupe généralement les travées latérales des pagodes, en deux groupes de neuf personnages assez loufoques, aux faciès et attitudes très individualisés. Impossible de les confondre avec une autre série de personnages moins excentriques, attifés comme des mandarins, figés sur leur trône, qui apparaissent aussi en deux équipes opposées de part et d’autre de l’autel : les Dix Rois des Enfers (Thập Điện Diêm Vương), juges intransigeants qui vous affligeront les pires tortures en châtiment de vos péchés. Une vision simplette qui prévaut dans le monde sinisé, héritée du Taoïsme. Vous craignez pour votre matricule ? Pas de panique : de bons samaritains s’offrent à payer votre ardoise, êtres immensément compatissants ayant différé leur propre Éveil pour rédimer l’humanité. Ce sont les bodhisattvas (Bồ Tát). Voici Mañjuśrī (Văn Thù Sư Lợi) sur un lion bleu, et sur un éléphant blanc Samantabhadra (Phổ Hiền). Mais le plus puissant est Avalokiteśvara, que la tradition extrême-orientale connaît sous une forme féminine extrêmement vénérée :

Ces trois pagodes sont parmi les plus anciennes du Vietnam. Chùa Dâu aurait été fondée au IIème siècle, Chùa Vạn Phúc au IXème, et

Chùa Bút Tháp au XIème. Néanmoins, les reconstructions successives n’ont guère préservé l’architecture origina-le, ce qui n’enlève rien à la beauté de leur style postérieur (XVème-XVIIIème siècles). Si vous avez l’occasion de visiter le Musée d’Histoire du Viet-nam de Hanoi, vous y découvrirez de surprenants fragments de la pagode Vạn Phúc, datant de la dynastie Lý (XIème-XIIIème s.), très indianisants.

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Guanyin (Chine) ou Quan Âm (Vietnam), être polymorphe qui apparaît ici doté de onze têtes empilées et d’une myriade de bras – autant d’yeux attentifs et de mains tendues vers les pauvres hères. Elle est en fait l’émanation d’un autre bouddha, particulièrement populaire dans le bouddhisme oriental, au point de supplanter Śākyamuni : Amitābha (A Di Đà), vedette de l’École de la Terre Pure (voir encadré). Absent de l’autel principal de notre pagode, il faut passer dans la cour postérieure pour le rencontrer sous une forme surprenante, joyau de menuiserie édifié au XIIIème siècle, abrité dans un élégant pavillon baptisé Mont des Neuf Degrés : un vertigineux moulin à prières, orné de statuettes d’Amitābha et de scènes du « paradis » de Sukhāvatī.Un autre chef-d’œuvre consacré à Amitābha mérite un détour. La pagode Vạn Phúc s’étage à flanc de colline, de l’autre côté de la rivière Đuống. Impossible de la manquer : un gigantesque Amitābha en pierre étincelle au sommet de la colline. Cependant, c’est une statue moins

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Ces trois pagodes se situent dans la petite province de Bắc Ninh, frontalière de Hanoi au nord-est. Depuis Hanoi, comptez une grosse demi-heure une fois franchi le Fleuve Rouge. Le circuit se fait dans la journée, sans se presser. Pour localiser ces trois pagodes, consultez le site de l’AFV, rubrique « Tourisme » : www.amicaledesfrancophonesauvietnam.org/informations/voyages

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Dans le bouddhisme Mahayana, le nombre de bouddhas ne se limite plus à une liste de 25 bouddhas successifs, mais inclut une infinité de bouddhas. Amitābha (A Di Đà) est l’un d’eux. Ses incommensurables facultés mentales lui permettent de développer un « champ pur », sorte de paradis nommé Sukhāvatī, la Terre de Félicité. L’École de la Terre Pure (Tịnh độ tông), ou Amidisme, stipule que quiconque récitera dix fois le nom d’Amitābha avec la plus grande

ferveur sera assuré de renaître à Sukhāvatī, avec l'assurance d'y décrocher le nirvana. Mais la ferveur exigée est telle, que les fidèles privilégient la quanti-té, persuadés que parmi les invocations de toute une vie il y en aura bien eu dix d’une intensité suffisante. Aussi ne lésinent-ils pas sur les chapelets, les moulins à prières (un tour équivaut à plusieurs récitations) ou les enregistrements en boucle. La formule consacrée au Vietnam est « Nam mô A Di Đà Phật » (Gloire à Amitābha Bouddha).

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Selon le Mahayana, un bouddha pos-sède trois corps (trikāya) : corps du Dharma, son essence pure et abstraite; corps de jouissance, qui lui permet d’œuvrer au salut des êtres ; et corps d’apparition, qu’il manifeste aux yeux du vulgaire. Par exemple, Amitābha vient en aide aux hommes en troquant son inconcevable corps du Dharma pour un corps de jouissance qui n’est autre qu’Avalokiteśvara (Quan Âm), lequel à son tour opte pour un corps d’apparition ô combien célèbre : le Dalaï-lama. A propos d’Avalokiteśvara,

Trois corps, onze têtes, mille bras.

colossale qui fait la gloire de cette pagode prestigieuse, entièrement ravagée lors des guerres de libération. Passé la rangée de somptueux animaux monolithiques qui encadrent l’escalier, on pénètre dans le bâtiment principal, peuplé des mêmes arhats et autres bodhisattvas – vérifiez vos acquis ! Le point de mire de cette docte assistance est notre flamboyant Amitābha, taillé dans un magnifique granit bleuté ; sculptée au IXème siècle, c’est une pièce unique au Vietnam, qui a conservé tout son magnétisme malgré de rudes rafistolages.Poussons enfin jusqu’à la pagode Dâu, affublée d’un clocher insolite (début XVIIIème ). Son autel principal témoigne de préoccupations plus prosaïques que le nirvana : un quatuor de matrones y fait la pluie et le beau temps. Haut-perchée, Dame Dâu préside aux nuées (vân) ; à ses pieds, Dame Đậu déclenche la pluie (vũ) ; de part et d’autre, Dame Tướng commande à la foudre (điện) et Dame Dàn au tonnerre (lôi). La mousson se fait-elle attendre ? Empoignez la mailloche et cloc, cloc, cloc sur le wood-block, invoquez les vioques et soudain ploc, ploc, ploc, voilà qu’il flotte, c’est ding !

Amitābha, détail du moulin à prières (XIIIème siècle), pagode Bút Tháp.

Statue en granite bleuté d’Amitābha (IXème siècle), pagode Vạn Phúc.

on raconte qu’il se rendit jadis aux Enfers pour y prêcher le Dharma et réussit à en extirper tous les damnés qui y croupissaient. Mais à peine eut-il fini, que déjà les Enfers refaisaient le plein. Horrifié, son crâne éclata en dix morceaux. Mais Amitābha rafistola sa création, faisant de chaque débris une nouvelle tête, et il coiffa le tout de la sienne. Affublé de onze caboches, Avalokiteśvara déploya alors mille bras dotés de mille yeux, et promis derechef de sauver tous les réprouvés. Ce qui s’appelle avoir la grosse tête.

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Adresse183A Av. Dien Bien Phu, quartier 15, arr. Binh Thanh, HCM ville

Adresse8-10 Rue N°20, My Gia 1, Phu My Hung,

quartier Tan Phu, arr. 7, HCM ville

Téléphone+84 8 5417 1016

Téléphone(08) 3 514 70 41

www.bouleetbilles.net

BINH THANH PHU MY HUNG

Agendad’outre-tombeTexte de Jean-Marie Gauthier, avec la collaboration de Muội Colin.

Début janvier 2013, dans la famille de mon beau-fils, un décès est survenu. Rien de plus banal, me direz-vous. Pourtant, cela implique toute une série de cérémonies extrêmement importantes.Pour les Vietnamiens, le mort est jugé après son décès : il est contrôlé par deux génies qui le soumettent à des punitions, en fonction de ses erreurs, et ce pendant 49 jours. Par exemple, la paresse est punie de travaux forcés aux Enfers. Pour un adultère, une femme sera coupée en deux et jetée dans un bain d’huile – mais qu’advient-il du mari volage ?...Durant ces 49 jours, le mort souffre mille peines sous la houlette des deux génies. Pour le réconforter, sa famille lui donne à manger et prend ses repas avec lui. On voit souvent, sur la tombe, trois bols de riz. Le bol du milieu est rempli de riz avec deux baguettes, et les deux autres bols sont à moitié pleins avec une seule baguette. Pourquoi ça ? On a peur que les génies ne mangent trop vite la part du défunt si on leur donne deux baguettes.Tous les sept jours, on organise un fastueux repas pour honorer le mort. Le septième et dernier repas correspond au 49ème jour du décès, couronné par une importante cérémonie. Après ça, on ne donne plus de bol de riz au mort, les Vietnamien pensant que ce dernier va désormais travailler dans l’autre monde.Au 100ème jour après le décès, la famille doit arrêter de pleurer son mort. L’âme du défunt va rejoindre les quatre générations d’aïeuls, et il aura sa tablette sur l’autel des ancêtres. La famille se réunit une dernière fois pour un repas avec le mort.Au 1er anniversaire, tous les enfants du défunt se rassemblent au tombeau en vêtements de deuil, et refont la cérémonie, comme s’il venait de disparaître. La famille va brûler des papiers votifs, comme de fausses coupures en dong, dollars ou euros, car le mort en aura besoin dans l’autre monde. Le deuil est terminé, et les Vietnamiens fêtent l’anniversaire de la mort du défunt par un repas organisé dans la maison de sa famille. Il y aura cependant une ultime cérémonie au tombeau, au 2ème anniversaire, et après cela la famille brûle tous les vêtements de deuil.

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Comment préserver votre capital santé ?

Comment rester en bonne san-té le plus longtemps possible dans l’état actuel des con-

naissances médicales ? Nous com-mençons à vieillir à partir de 20 ans et aucun organe n’est épargné. A la quarantaine peuvent apparaître des troubles articulaires, musculaires, cardiaques, intellectuels ainsi que des changements morphologiques (peau, masse musculaire…) ou même des pathologies. Les facteurs génétiques jouent un rôle important mais une mauvaise hygiène de vie peut accélérer ces processus. Ainsi une alimentation inadaptée, la sé-dentarité ou l’excès de substances toxiques conduisent à un vieillisse-ment prématuré. Le corps se met alors à envoyer des alarmes. Réa-gissons en prenant de bonnes habi-tudes, le plus tôt est le mieux !

Mangez intelligentSi on se nourrit correctement, on multiplie les chances de mieux résis-ter aux années. L’idéal est de pren-dre plaisir à manger des aliments qui nous font du bien ! Rappelons quelques bons réflexes :1. Diminuer les graisses saturées pour éviter l’obstruction des artères.2. Consommer davantage d’oméga 3 qui protègent les vaisseaux sanguins, combattent l’inflammation locale, l’hypertension et les maladies de dé-générescence nerveuses. Un déficit en DHA peut être responsable de nombreuses dépressions.3. Privilégier les sucres complexes (pains, céréales, légumes secs) et limiter les produits sucrés qui fa-vorisent le stockage des graisses.4. Manger des légumes et des fruits qui sont des défenseurs puissants et naturels de la santé. Ils stimulent les défenses naturelles et freinent

l’oxydation dans l’organisme donc le vieillissement.5. Consommer suffisamment de fibres.6. Augmenter sa consommation en magnésium, un micronutriment essen-tiel impliqué dans plus de 200 réactions chimiques de l’organisme ! Aujourd’hui tout le monde est carencé en magnésium car les terres agricoles sont épuisées et nos aliments sont trop raffinés. S’ajoute le stress qui déclenche une fuite urinaire de ce minéral et fragilise davantage l’individu. 7. Boire 1,5 L d’eau par jour pour maintenir des reins performants et réguler sa température corporelle.Encore faut-il correctement assimi-ler ces nutriments et micronutri-ments essentiels.

AssimilezC’est là qu’intervient la flore in-testinale qui compte environ 1014 bactéries et pèse de 1 à 2 kg ! Elle aide à digérer, elle filtre les produits de la digestion en laissant passer les bons nutriments mais écarte les vi-rus, les bactéries pathogènes… En-fin elle joue un rôle primordial dans les défenses immunitaires. Mais le stress, une alimentation déséquili-brée, de nouvelles habitudes ali-mentaires (voyages, expatriation…), la prise d’antibiotiques ou d’anti-inflammatoires peuvent perturber cette flore. S’en suit une kyrielle de troubles : ballonnements, spasmes abdominaux, gastro-entérite, diar-rhée, fatigue chronique, intolérances et allergies alimentaires… Dans toutes les situations où vos intes-tins sont en détresse, il pourrait être utile de compléter une alimenta-tion adaptée par des produits diété-tiques fonctionnels pour les soulager de façon durable.

Texte de Sylviane Pons, diététicienne au CMI : [email protected]

Photos DR.

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Diminuez et contrez les toxiquesDans notre environnement com-me dans nos assiettes, difficile d’échapper à ces toxiques : les mé-dicaments (indispensables dans certaines situations), les UV, le tabac, l’alcool, les additifs alimen-taires, les métaux lourds, les ni-trates, les pesticides, les produits chimiques formés lors d’une cuis-son trop vive… Ils génèrent tous dans notre corps des radicaux libres

qui , s ’ i ls sont en excès, sont responsables du vieillissement accéléré de nos cellules. Appa-raissent alors une fatigue chro-nique, des maux de tête, des insomnies, des problèmes diges-tifs ou dermatologiques. Nous pouvons aider notre corps à se détoxifier en choisissant judi-cieusement nos aliments et en les complétant avec des micro-nutriments utiles. Il est même conseillé de boire un verre de vin rouge par jour car le resvératrol qu’il contient est un puissant an-ti-oxydant qui réduit la mortalité cardio-vasculaire de 30 à 50% et aurait une action préventive sur le cancer. Mais attention, chaque verre supplémentaire de vin ou tout verre d’un autre alcool di-minuerait la vie de 15 minutes…

Dépensez-vous !Le saviez-vous ? L’exercice physique libère le stress, régule l’humeur, l’appétit et les sécrétions hormo-nales. Il stimule tout le système cardiovasculaire acheminant plus d’oxygène et de nutriments dans tout le corps. Mais il permet aussi de faire un grand nettoyage en nous faisant « transpirer » nos toxines. Il irrigue mieux le cerveau permettant aux cellules blanches du cortex de se

renouveler rapidement. Les perfor-mances cognitives sont alors boost-ées et l’atrophie du cerveau freinée. Ceci est vrai jusqu’à 90 ans ! En ren-forçant la musculature, il empêche l’installation de graisse ; en sollicitant le squelette, il combat l’ostéoporose. Cela en fait un allié de choix pendant la ménopause et l’andropause. Mais tout sport doit être pratiqué dans de bonnes conditions et en dehors de toute contre-indication. Trouvez donc les sports ou les exercices qui vous cor-respondent !

Un temps pour cogiter, un temps pour réparerTout exercice cérébral multiplie les connexions entre neurones et facilite le passage des messages nerveux. Résultat : le cerveau reste alerte et la mémoire performante. Tous à

vos sudokus, mots fléchés, jeux de société ! Par ailleurs il est essentiel de respecter un temps de sommeil moyen de 7h pendant lequel se déroule la maintenance de notre corps ! Réparation tissulaire pen-dant les stades de sommeil profond ; réparation neuropsychique pendant le sommeil paradoxal. Grâce au rêve, le cerveau évacue les tensions de la journée, stocke les apprentissages et classifie les informations.

Mettez de l’eau au moulin de votre vieCe serait une erreur que de limiter le capital santé au seul entretien de la machine qu’est le corps. La santé, c’est un état de complet bien-être physique, mental et social, telle que l’OMS la définit. Les rela-tions sociales sont d’inépuisables vecteurs d’énergie de vie. Comme le souligne le philosophe Pierre Henri Tavoillot : « C’est le lien à l’autre qui tracte». La santé c’est aussi continuer à s’émerveiller, ne jamais arrêter d’apprendre, élaborer de nouveaux projets personnels ou profession-nels et se propulser dans l’avenir quoi qu’il arrive...

Bien sûr nous devons accepter un corps qui change mais pas préma-turément. Pas un corps qui nous fait souffrir moralement ou physique-ment. Alors cessons de nous plain-dre et agissons, des dizaines de so-lutions s’offrent à nous. C’est aussi la mission des nutritionnistes que de nous écouter, d’analyser notre malaise et de nous expliquer ce qui mérite d’être modifié dans notre mode de vie. Mais une chose est sûre, ceux qui adhèrent aux conseils voient leur qualité de vie tellement améliorée qu’ils ne veulent plus revenir en arrière !

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Textes de Gilles Gripari, photos de “Gilles & Co”.

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Bạn ăn cơm chưa* ?

Certains considèrent qu'il faut l'éviter absolument, d'autres ne jurent que par la street food. Tous les matins, et jusque tard dans la nuit, des milliers de

food karts fleurissent devant les maisons particulières, ou sont montés sur d'improbables attelages en vélo ou en tricycle, et proposent en général un plat unique. Encore faut-il savoir à quoi cela correspond. Voici quelques plats connus de tous les Vietnamiens, et qu'il ne faut pas hésiter à tester : c'est souvent délicieux et les prix sont toujours imbattables !

Chè đậu hủ : tofu de soja avec des graines de tapioca et une sauce caramélisée au gingembre, servi chaud et sucré. 5 000 VND le bol.

Bún thịt nướng : nouilles de riz et viande grillée, un grand classique de la street food, à recommander absolument ! 25 000 VND le bol.

* « Avez-vous déjà mangé ? » – formule consacrée pour se saluer au Vietnam, où l’on s’enquiert plus volontiers de l’estomac de son interlocuteur que de sa santé ou du temps qu’il fait.

Xôi : portion de riz gluant aux couleurs éton-nantes et détonantes. En général servi avec de la noix de coco râpée. On trouve une grande diversité de préparations avec de la viande de poulet (xôi gà), du maïs (xôi bắp), etc.Quand il est orange, c'est du xôi gấc, mélangé avec une courge endémique (Momordica cochi-nchinensis) à haute teneur en carotène et anti-oxydants.Violet, on parle de xôi lá cẩm, il est mélangé avec de la plante Magenta (Peristrophe rox-burghiana).Vert, c’est soit du xôi lá dứa, il est alors mélangé avec une feuille (Pandanus amaryllifolius), soit du xôi đậu xanh, à base de haricot mungo (Vigna radiata).Malheureusement, la plupart des vendeurs ne font plus leur préparation à partir des plantes directement, mais préfèrent utiliser des colo-rants, plus facile, moins cher et de qualité inféri-eure. 5 à 10 000 VND la portion.

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A noter : on peut toujours demander de la nourriture sans piment (không ớt) pour les enfants notamment et sans glu-tamate (không bột ngọt à Saigon, không mì chín à Hanoi), agent de sapidité qui est omniprésent dans la cuisine viet-namienne, et pas toujours bien supporté.

Gỏi cuốn : rouleau de printemps. Feuille de riz avec salade, crevettes, viande de porc et carottes râpées, germes de soja. Servi avec une merveilleuse sauce de soja brune et épaisse appelée tương mắm. 5 000 VND le rouleau.Sinh tố : tout simplement une purée de fruits

frais avec du lait et du sucre. On peut aussi le de-mander sans lait (không sữa) et sans sucre (không đường). Les meilleurs sont à la mangue (xoài), à la banane (chuối), à l'avocat (bơ), à la sapotille (xa pô chê), à l’anone (mẳng cầu) ou au fruit du dragon (thanh long). Notez que les shakes au dourian (sầu riêng) sont un excellent moyen de découvrir ce fruit caractéristique, d'ordinaire peu apprécié des étrangers, 15 000 VND le verre.

Mì hoành thánh : soupe avec des nouilles de blé, et des raviolis de viande de porc. 20 000 VND le bol.

Bột chiên : cubes de farine de soja frits avec des œufs. Succulent ! 15 000 VND la portion.

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Rencontre avec Cyril Terrones,fondateur de Cyril-and-You.

Propos recueillis par Gilles Gripari, photos Cyril-and-You.

Mon enfance fut difficile, spar-tiate, au milieu d’une famille nombreuse multi-recomposée,

sans argent et avec des cités dortoirs pour tout horizon, ballotté entre la banlieue parisienne et le sud de la France. Cela m’a forgé un mental as-sez solide. J’avais une énergie folle, un tempérament d’activiste engagé, de meneur, de bagarreur.La rencontre avec l’univers de la boxe à 14 ans va me permettre de canaliser cette énergie : on pouvait enfin se bat-tre sans être puni, et en respectant des règles ! Je progresse dans ce sport malgré quelques « petits » problèmes familiaux. A 17 ans, je vis quelques temps dans une caravane.Le monde de la boxe a ceci de spécifique qu'on y croise des milieux très variés, du commando GIGN au trafiquant louche. Je m'accroche, je travaille, et je ne tomberai jamais dans la délinquance bien que je l'aie côtoyée d'assez près.A 18 ans, je suis l'un des plus jeunes boxeurs français à passer profession-nel. En 1998, je suis Champion de France. En 2000, je combats pour les demi-finales des championnats d'Europe contre Souleymane M'Baye, champion du monde WBA.Passionné par la boxe mais toujours enclin à apprendre, je poursuis mes études entre les entraînements et finis par passer un Brevet d’État du second degré, l'équivalent d’un BAC+3, à Montpellier,

complété par un diplôme d’État de management.En 2002, je gagne par K.O. au 4ème round contre Karim Chelloul, puis, le 25 Mai, je gagne par K.O. au 3ème round mon dernier combat, contre René Orlovsky. J’ai 29 ans et j’arrête la boxe en étant classé numéro 1 français chez les poids welters. Je tenais à con-server toute mon intégrité physique mais surtout, psychologique. L’histoire montrera que c’était la bonne décision.Parallèlement, je crée en France un cycle de boxe éducative pour les écoles pri-maires, sur trois écoles de Montpellier. L’idée rencontre un franc succès au-près des jeunes, des enseignants et des parents. Bien qu’homologué par le Ministère de la Jeunesse et des Sports, ce projet s’avérera difficile à financer. Ce revers, ajouté à une certaine mo-rosité dans ma vie privée, précipitera mon arrivée au Vietnam, terra incognita, couverte de jungle, au moins dans mon imagination ! En février 2007, une opportunité se présente pour être professeur de sport à l’école Antonia. Je liquide tous mes biens en France et arrive à Saigon avec 2000 euros en poche. Après une année dans cette école, j'enchaîne sur un poste de manager sportif à Nutrifort. Deux postes où j'ai pris des coups, mais où j'ai beaucoup appris.Nous sommes en novembre 2008, et j’ai la chance de faire la rencontre de

ma vie. Un peu plus d'un an plus tard, Kim Ngân devient ma femme. Avec son aide considérable, et beaucoup de travail, je vais pouvoir enfin monter mon entreprise. La réussite viendra progressivement grâce à ma joie de faire ce métier mais aussi et surtout grâce à la satisfaction des clients.Aujourd’hui, j’ai monté un centre sportif, avec un nouveau concept to-talement révolutionnaire au Vietnam. Dans ce centre, on paie ce qu'on fait. Pas de carte de membre ou de pré-lèvement mensuel. Je suis le seul à faire cela et j'en suis fier.Les travers que j'ai connus dans mon passé m'ont forgé un mental solide afin de tenir le cap. Heureux puisque recon-nu pour mes compétences, je transmets ma passion du sport et le fais avec un bonheur que je ne dissimule jamais.Ma clientèle est majoritairement composée d'expatriés de toutes les nationalités ; ceci dit, la clientèle locale progresse et c'est avec plaisir que je vois se mélanger la terre en-tière dans ce centre.J'ai encore beaucoup de projets et pas mal de choses à réaliser. Le Vietnam m'a donné la femme de ma vie et la chance de vivre de ma passion. Com-ment ne pas lui être reconnaissant ? »

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AVRIL 201340

pour Saigon

www.cyril-and-you.com

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Kim Ngân et Cyril, au rez-de-chaussée du centre.

Entraînement de fitness au Boathouse, les lundis, mercredis et vendredis matin.

Le nouveau centre sportif de Cyril, au 49A Xa lộ Hà Nội, Thảo Điền, Q2.

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La Chambre de Commerce et d’Industrie Française au Vietnam (CCIFV), en partenariat

avec Mazars, a remis, lundi 8 avril 2013, ses premiers Trophées Français de l’Entreprise. Pour cette première édition, 25 entreprises, membres ou non-membres de la CCIFV, ont déposé leurs dossiers de candidature dans une ou plusieurs des catégories proposées : le Grand prix de l’Entreprise, le Prix PME-TPE, le Prix Développement Durable et le Prix Partenariat France-Vietnam. En présence de nombreuses personnalités françaises et vietnamiennes réunies lors du Gala de la CCIFV pour le lancement de l’année France-Vietnam, les plus performantes des entreprises françaises installées au Vietnam se sont vues récompensées pour leurs résultats. Après examen de leurs dossiers de candidature, quatre ont été retenus par le jury qui a souhaité saluer leur dynamisme, leur intégration, leur impact local, leur contribution au commerce extérieur de la France ou plus globalement leurs résultats au Vietnam au cours de ces dernières années.Le prestigieux Grand Prix de l’Entreprise a été remis par Nicole Bricq, ministre du Commerce Extérieur à l’entreprise Big C. Implantée au Vietnam depuis 1998 et filiale du Groupe Casino, Big C, qui opère actuellement 22 magasins, a

su démontrer la performance de ses résultats et son engagement sur la durée au Vietnam et ce notamment en termes de croissance annuelle, de création d’emplois et d’activité via l’ouverture de nouveaux magasins. Big C compte aujourd’hui parmi les marques préférées des consommateurs vietnamiens. Le prix PME-TPE, parrainé et remis par l’entreprise d’audit, de conseils et de services comptables, fiscaux et juridiques Mazars, représentée par son directeur Jean-Marc Deschamps, a été attribué aux Vergers du Mekong. Les membres du jury ont souhaité saluer Jean-Luc Voisin et ses collaborateurs qui ont fait des Vergers du Mekong une entreprise dynamique valorisant l’agroalimentaire au Vietnam via une large gamme de produits (café Folliet, jus de fruit et confiture sous la marque Le Fruit, miel et thé). Sa vision d’entreprise, son engagement auprès des agriculteurs vietnamiens, son respect pour l’environnement et la promotion de produits français et vietnamiens comptent parmi les clefs de son succès depuis sa création, il y a plus de 10 ans.Le prix du Développement Durable a été remis par Aurélie Tran-Ngoc, chef du bureau de représentation de Veolia Water au Vietnam, et décerné à la jeune PME Metiseko. Metiseko est une marque éco-chic commercialisant des collections de produits textiles à base de coton biologique pour la mode et la maison. Metiseko, certifiée marque Bio par le label Textile Exchange, tisse, imprime, teint ses tissus bio

et manufacture ses produits en respectant une charte éthique sociale et environnementale, faisant d’elle une jeune entreprise innovante et responsable qui se démarque au Vietnam.Le prix du Partenariat France-Vietnam parrainé et remis par la société de services et de conseils en assurance et taxes Ernst & Young, représentée par Chương Đặng Phan, associé du Service Conseils, a été at-tribué à Sanofi. A l’occasion du 40ème anniversaire du rétablissement des relations diplomatiques entre la France et le Vietnam, le jury des Tro-phées Français de l’Entreprise a tenu à récompenser une entreprise fran-çaise pour son partenariat actif et an-cien avec l’entreprise vietnamienne Vinapharm depuis les années 1990. Sanofi, laboratoire leader dans le do-maine pharmaceutique, est présent au Vietnam depuis les années 1950 et poursuit son développement avec l’ouverture d’une 3e usine au Saigon High-tech Park.Devant un parterre de 400 convives issus des communautés d’affaires française et vietnamienne et en présence de la délégation officielle de Nicole Bricq, les gagnants se sont vus remettre un trophée spécialement conçu pour l’occasion par Sébastien Sicot.

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Trophées Français de l’Entreprise 2013

Texte de Floriane Morel, en partenariat avec la CCIFV.

L’annuaire de la CCIFV regroupe la qua-si-totalité des entreprises françaises im-plantées au Vietnam et de nombreuses entreprises vietnamiennes intéressées par le milieu des affaires français. Décou-vrez les nouveaux membres de la CCIFV dans l’édition 2013-2014, disponible à la

vente dans les locaux de la CCIFV dès mi-mai.

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Laurent Zecri, Directeur Big C Vietnam, reçoit son prix de Nicole Bricq, ministre du Commerce Extérieur.

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Bambou Bulles déménage

La crèche bilingue Bambou Bulles vient de déménager dans de nouveaux locaux. Situés toujours au cœur du quartier Thảo Điền, les locaux sont spacieux dans un maison rénovée, et accueillent vos enfants dans un endroit convivial suivant les normes françaises avec un personnel qualifié.Bambou Bulles offre depuis 1998 un service d'excellence autour de l'apprentissage et de l'éveil avec une prise en charge dès 3 mois, de la TPS pour les 2 ans et des activités de découverte l'après-midi pour un meilleur épanouissement de vos enfants.

Crèche Bambou Bulles, 17A Nguyễn Ư Dĩ, Thảo Điền, Q2Tel : 08 62 81 97 80

[email protected]

Boule & Billes grandit. Du nouveau chez les petits.

L’école Boule & Billes de Phú Mỹ Hưng s’agrandit. Elle dispose désormais de plus de salles et d’une cour plus grande pour accueillir les enfants de 6 mois à 6 ans dans de meilleures conditions.A partir du 2 mai 2013, la nouvelle adresse sera donc :

8-10 Đường 20, Mỹ Gia 1, Phú Mỹ Hưng, Q7Tel : 08 54 17 10 16

Besoin de vacances,de dépaysement ou de changer d’air ?

Nouvelle agence de voyage dans le district 2. VINASENS organise des voyages de A à Z, que vous soyez seul ou en groupe. Une équipe francophone se fera un plaisir de

vous rencontrer afin de personaliser votre voyage en Indochine.

VINASENS 10 Đường số 49B, Thảo Điền, Q2Caroline BEAUGEARD 09 37 08 50 22

[email protected]

K-potTrès prisé de la communauté coréenne, le district 7 d’Ho Chi

Minh Ville est l’occasion de goûter à la gastronomie du Pays du Matin Calme. Oui, mais que choisir ? Les enseignes sont nombreuses, et pour le moins déroutantes si

vous n’êtes pas familiarisés avec l’alphabet hangeul. Une grande marmite bouillonnante sise dans un cagibi vous interpelle, fleurant une odeur indéfinissable – ce sera l’occasion de tester le Seol Leong Tang (설렁탕), délicieux bouillon dans lequel 48 heures durant

des os de bœuf ont mijoté. Servi avec différents ingrédients : morceaux de viande, gâteaux de riz gluant, cartilages ou queue de bœuf, etc. Avec tout le tralala des banchan

(kimchi inclus) en entrée, et une infusion de cannelle en guise de digestif. Sans oublier makgeolli ou dongdongju, à boire avec modération.

Comptez entre 120.000 et 160.000 VND par personne tout compris, sans les alcools.

설렁탕 – 3SL25-1 Grandview, Phú Mỹ Hưng, Q7. Tel: 08 54 12 37 72 / 09 58 84 09 27

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Page 45: L’Echo des Rizières Avril 2013

Le crabe aux pinces d’ambre

C’est à la nuit tombée qu’ils sortent le grand jeu : une escouade de serveurs investit le trottoir, disposant tables et tabourets avec un empressement frénétique, occupant le moindre espace vaquant. Les boutiques avoisinantes n’y peuvent mais : leur vitrine s’éclipse derrière ce déploiement d’alu. Et les convives affluent en nombre, tant et si bien qu’il faut souvent faire un brin de queue. C’est que le crabe, chez Quán 94, est un mets très couru. Spécialités de cua biển (crabe de mer) en tout genre : entier, en garniture de nems, en salades de riz ou de vermicelles, etc. Mention spéciale pour les pinces décortiquées baignant dans une sauce ambrée

combinant nuoc-mâm et tamarin (sauce mắm me). Pas de panique : les serviettes humides (khăn ướt) sont fournies en abondance.

Le crabe entier se vend 600.000 VND le kilo. Plats à partir de 100.000 VND.

Quán 94 chả giò cua biển – 94 Đinh Tiên Hoàng, Q1

Bát Tràng Moment

La séquence mythique de Demi Moore dans Ghost autour d'un tour de potier vous a laissé un souvenir inoubliable ? Alors n'hésitez pas, le cours de poterie proposé par « Bát Tràng Moment » est fait pour vous. Un membre de l'équipe vous y apprendra durant une bonne demi-journée comment manier un tour de potier et de la terre glaise afin de réaliser votre chef-d'œuvre ! Après un séchage partiel, vous pourrez accéder à la décoration en peinture de l'objet. Le séchage définitif prendra environ une semaine. N'hésitez pas à vêtir vos enfants de vêtements appropriés, car l'argile est salissante... Vous ne rencontrerez peut être pas comme dans Ghost le poitrail bodybuildé de Patrick Swayze, mais passerez tout de même un moment inoubliable

à tout petit prix. A consommer donc sans modération !Comptez 140.000 VND pour 600g de terre glaise, comprenant également les conseils,

la peinture et le séchage. Cours en anglais si besoin.

Bát Tràng Moment DIY Pottery Art Studio – 53/104 Trần Khánh Dư, Q1. Tel: 09 89 43 22 34 / 09 63 43 22 34

Un club de voile à Ho Chi Minh Ville !

Pour ceux qui souhaitent faire de la voile, tous les samedis, le club de voile High Tide propose des après-midis de voile. Seulement à une demi-heure du District 1, de Thảo Điền ou du District 7, le club se trouve à l’extrémité de Cát Lái, à proximité du port de

Phú Hữu. Un bateau vous emmènera du club, sur un bras de la rivière. Trois heures et demie de navigation sur des voiliers (type vaurien et laser) en double et sécurisé par

deux zodiacs. Une belle activité en plein air à deux pas de la ville.

Tel : 09 68 16 04 [email protected]

www.hightidesailing.vn

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Page 46: L’Echo des Rizières Avril 2013

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PRESIDENCEFrançoise Orsini

[email protected]

VICE-PRESIDENCEEdith Giraudo-Dumont

Joëlle Nicaise

[email protected]

SECRETARIAT GENERALSylviane Pons, Cécile Demay

[email protected]

DELEGUE RELATIONS EXTERIEURES ET AFFAIRES SOCIALES

Jean-Marie Gauthier

TRESORERIESophie Mani

[email protected]

BUREAU D’ACCUEIL

Se trouve chez Fanny 29-31 Ton That Thiep, Q1Ouvert les lundis et jeudis de 10h a 12hOrganise les cafés-rencontres le premier vendredi de chaque mois

Cathy Quesne

[email protected]

SITE INTERNET

Toutes les informations de l’AFV, les annonces, l’agenda sont sur le sitewww.amicaledesfrancophonesauvietnam.orgConsultez Saigonscope pour connaitre les événements culturels à HCMV.Isabelle de Lassus, Dominique Mourey

[email protected]

LA COMMISSION SOCIALE

Grace aux cotisations et aux dons des adhérents, la commission sociale apporte une aide régulière à plusieurs centres d’accueil pour enfants orphelins, finance des opérations chirurgicales et participe à la réalisa-tion et au suivi de nombreux projets envers les plus démunis.

Thuy Lieu Vong Phasouk, Aude Beernaert, Françoise Orsini, Dominique Monssigny, Mathilde Hammadi, Ingrid Ghémard

[email protected]

ESCAPADES SAIGONNAISES

Musée, pagode, temple, marche, quartier d’HCMV ou de ses environs, les visites sont organisées et guidées avec toujours l’objectif de connaitre notre pays d’accueil.

Françoise Orsini, Rima [email protected]

L’ECHO DES PAPILLES

HCMV offre une multitude de cuisines du monde. Les déjeuners-rencontres proposent des aventures culinaires qui vont surprendre vos papilles.Sophie Mani, Virginie [email protected]

LE GUIDE

Conçu pour faciliter l’installation et la vie quotidienne à Saigon. Distribué à tous les membres de l’[email protected]

LES BOUTIQUES PARTENAIRES

Sur présentation de la carte de membre de l’AFV, réductions de 5% à 10 % dans les boutiques partenaires listées a la fin du magazine « L’Echo des rizières » et sur le site.Gilles Gripari

[email protected]

LES EVENEMENTS

Cocktail de rentrée, soirée Beaujolais, loto, bal de l’amicale, goûter des enfants, bazar de Noel, afterworks… Autant d’occasions de se retrouver ou de faire de nouvelles [email protected]

SPONSORINGEdith Giraudo-Dumont

[email protected]

LES ATELIERS

Se retrouver en petits groupes pour des activités manuelles ou de loisirs.Patricia Sadones

[email protected]

Les P’tits Loups

[email protected]

Mah-jong

recrutement en cours

Scrabble

[email protected]

Café littéraire

[email protected]

LA BIBLIOTHEQUE

Ouverte les lundis et jeudis de 10h a 12h chez Fanny 29-31Ton That Thiep, Q1. Dispose de plus de 1200 ouvrages. Nouveautés régulièrement.Joëlle Nicaise, Marie de Boisheraud, Pascale Piquemal, Dominique Lampel

[email protected]

LES CONFERENCES

« Regards croisés » propose régulièrement des soirées à thèmes variées relatives au Vietnam et animées par des intervenants spécialistes dans leur domaine.Isabelle de Lassus, Dominique Lampel

[email protected]

L’ECHO DES RIZIERES

Magazine d’information de la communauté francophone, parution bimes-trielle. Au bureau d’accueil de l’AFV et dans les boutiques partenaires.Sabrina Rouillé, Odyl Devaux Zeller, Etienne Fréneaux

[email protected]

LE BUREAU DE L'AMICALE

Création C.S.

[email protected]

Broderie et couture

[email protected]

Cuisine

[email protected]

Afterworks

[email protected]

Maquettiste : Tam Nguyen. iMpression: Nhat Minh Printing JPC : 166 Nguyen Van Luong, D6, HCMV

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Page 47: L’Echo des Rizières Avril 2013

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Agences de voyage

TDT EVENT & TDT TRAVELOrganisation événementielle, tourisme.100 Đường 2, P25, Q. Bình ThạnhTel: 08 62 58 47 99Fax: 08 62 58 47 [email protected], www.tdt-event.cominfo@tdt-travel, www.tdt-travel.com10 % de remise pour l’événementiel, 5% de remise pour les prestations detourisme et Wonderbox.

EXOTISSIMOAgence de voyage.64 Đông Du, Q1Tel: 08 38 27 29 [email protected] Thảo Điền, Q2Tel: 08 35 19 41 [email protected]% de remise sur certaines prestations.

Alimentation

LES VERGERS DU MEKONG LE FRUIT – CAFES FOLLIET

Production de jus de fruits premium, confiture traditionnelle, miel, café à la française, thé biologique.11 Đường Số 6, Q2Tel: 08 62 81 32 03Fax: 08 62 81 76 [email protected] % de remise pour tout achat à l’adresse ci-dessus, livraison gratuite sur HCMV pour toute commande supérieure à 500.000 VND.

CHOCOLATS ASTAIRMarc Moynot, artisan chocolatier, chocolats et calissons.71D/29 Đường 59, Phạm Văn Chiêu, Q. Gò VấpTel: 08 38 94 81 315 % de remise.

SAVAÉpicerie fine française, frais, vins.17 Đường 12, P. Bình An, Q2Tel: 09 37 40 71 097 % de remise.

Artisanat

MEKONG KILTS & MEKONG CREATIONS

Large choix d’artisanat fait-main, broderies, linge de maison, objets en bambou dans le cadre de l’ONG Mékong Plus. 35-37 Ngô Đức Kế, Q1 – 1er étageTel : 08 22 10 31 10 S17 Sky Garden 1, Nguyễn Văn Linh, Q7Tel: 08 62 71 77 58

Bijouteries

LOAN KAIL PARIS

Bijoux fantaisie, fabrication, réparations, composants, apprêts, parfums.22 Lưu Văn Lang, Q1Tel: 08 73 00 07 [email protected] % de remise (sauf produits sur mesure et parfums).

THERESE JEWELRYFabrication, achat-vente de bijouterie haut de gamme, pierres précieuses, diamants.9 Nguyễn Thiệp, Q1Tel: 08 38 24 60 11 - Fax: 08 38 24 60 [email protected] % de remise sur les pierres de couleur.

Boulangerie – Pâtisserie – Glaciers

CHEZ FANNY 29-31 Tôn Thất Thiệp, Q1 Tel : 08 38 21 16 33 Vincom center, 72 Lê Thánh Tôn, Q1Tel: 08 39 93 90 18 22 Phạm Hồng Thái, Q1 Tel: 08 38 24 47 78 63 Xuân Thuỷ, Q2Tel: 08 35 19 42 05 Pandora City, 1/1 Trường Chinh, Q. Tân Phú

VOELKER39 Thảo Điền, Q1Tel: 08 62 96 00 6610 % de remise sur les pâtisseries.

Cavistes

RED APRON● 20-22 Chu Mạnh Trinh, Q1● 102 Hàm Nghi, Q1● 9A Thảo Điền, Q2Tel : 08 38 23 00 21 - Fax : 08 38 22 52 [email protected] % de remise.

THE WAREHOUSEImportateur et distributeur de premier plan au Vietnam depuis 2003.178 Pasteur, Q1Tel: 08 38 25 88 26 - Fax: 08 38 24 66 295 % de remise.

Coiffeurs CONCEPT COIFFURECoiffure adultes et enfants, manucure, soins de la peau et du corps, épilation.48 Trần Ngọc Diện, Thảo Điền, Q2Tél : 08 35 19 46 25. [email protected] % de remise.

Compagnie aérienne

AIR FRANCE-KLM VIETNAM130 Đồng Khởi, Q1Tel: 08 38 29 09 81-82 - Fax: 08 38 23 01 90Delphine Buglio – [email protected] jusqu'à 4 millions VND sous con-ditions, pour 2013.

Cours de cuisine

SAIGON COOKING CLASS BY HOA TUCApprenez les secrets de la cuisine vietnamienne dans la cadre raffiné du restaurant Hoa Túc.74/7 Hai Bà Trưng, Q1Tel: 08 38 25 84 [email protected] %, non cumulable.

Cosmétiques, soins du corps, spas

NATURAL RENDEZ-VOUSFormulateur et fabricant de produits cosmétiques naturels.138 Thạch Thị Thanh, Q1Tel: 08 38 20 76 [email protected] % de remise pour les commandes sur internet.5 % de remise pour les commandes au siège.

Les boutiques partenaires accordent des avantages aux membres de l’Amicale, sur présentation de leur carte. Dans la plupart des cas, il s’agit d’une remise de 10%. Vous souhaitez nous signaler une inexactitude, nous faire part d'une expérience particulière avec une de nos boutiques partenaires ou bien faire partie de nos bonnes adresses ?For any queries regarding our partners, please contact:Gilles Gripari - [email protected] - Tel 016 631 27 771 - 08 73 000 767Pour me rencontrer sur rdv / You can meet me at : Loan Kail Paris, 22 Lưu Văn Lang (en face de la porte Est du marcheá Bến Thành), D1

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Page 48: L’Echo des Rizières Avril 2013

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s MEKONG BLISS SPASoins du corps et du visage avec produits naturels, massages vietnamiens.112 Pasteur, Q1Tel: 08 62 99 05 [email protected] % de remise.DéménageursSMOOTH Beauty SalonManucure, décoration des ongles, épila-tion à la cire.G20-G22 Đường Số 6, Hùng Vương 1, Phú Mỹ Hưng, Q7Tel : 08 54 14 80 [email protected] % de remise sur les soins.

Déménagement, logistique

INTERLINKServices logistiques, import/export, toutes opérations de douane, transit international de fret, transport, emballage, stockage.47 Ðiện Biên Phủ, Q1 – Đa Kao, 5è étageTel: 09 02 35 13 51 - Fax: 08 38 27 46 33Christian [email protected] à 10 % de remise selon les prestations.

INTERSKYDéménagement national, international, garde-meuble.christian@intersky.com.vnwww.intersky.com.vnCoordonnées identiques.

Galerie d’Art, tableaux, encadrement TRANHVANG.COMReproduction de tableaux et photos à l’huile sur toile, réalisation sur commande, livraison à domicile sur tout le [email protected] % de remise.

Hôtels

NOVOTEL SAIGON CENTRE167 Hai Bà Trưng, Q3Tel : 08 38 22 48 66Fax : 08 38 22 16 [email protected] % de remise sur nourriture et boissons.

SOFITEL SAIGON PLAZA17 Lê Duẩn, [email protected] : 08 38 24 15 55 - Fax: 08 38 24 16 6610 % de remise sur la nourriture (hors boissons) au Café Rivoli, L'Olivier, Boudoir Lounge, Gourmand shop et spa.

Meubles, décoration, arts de la table

DECOSYMobilier et objets de décoration en bois, métal, fer forgé. Possibilité de fabrication sur mesure.112 Xuân Thủy Thảo Điền, Q2Tel : 08 62 81 99 17Fax : 08 62 81 84 [email protected] % de remise.

DIABOLOMeubles et accessoires de décoration.18 Trần Ngọc Diện, Thảo Điền, Q2Tel: 08 62 81 85 635 % de remise.

FEELING TROPICMeubles intérieurs et extérieurs, objets de décoration.51 Lê Văn Miến, Thảo Điền, Q2Tel : 08 37 44 21 81Fax : 08 35 12 50 [email protected] % de remise, et 10 % pour tout achat supérieur à 1500 USD.

LINH’S FURNITURE67 Xuân Thuỷ, Q2Tel: 08 62 81 84 885 à 10 % selon les produits.

REMIX DECOShowroon de meubles, luminaires con-temporains. Reproduction de meubles de design.222 Nguyễn Thị Minh Khai, Q1Tel : 08 39 30 41 905 % de remise.

THE FURNITURE HOUSEFabrication sur mesure, vente de meubles en bois et métal, intérieur ou extérieur, réparations.81 Xuân Thuỷ, Thảo Điền, Q2Tel: 08 35 19 46 40/43 – 09 06 66 07 [email protected] à 10 % de remise selon le produit.

TREASURE LIGHTMeubles, luminaires et accessoires haut de gamme en laque.61 Nguyễn Phi Khanh, Q1Tél : 08 38 20 16 [email protected] % de remise.

Presse

LE COURRIER DU VIETNAMSeul hebdomadaire de langue française au Vietnam.116-118 Nguỹen Thị Minh Khai, Q3Tel: 08 39 30 45 [email protected] % de remise pour tout abonnement supérieur à 3 mois.

Restaurants

VATEL SAIGONRestaurant bistronomique et lounge bar, karaoké certains soirs.120 bis Sương Nguyệt Anh, Q1Tel: 08 54 04 22 [email protected] % de remise.

CHEZ PAULCuisine raffinée, service à la française.16 Nguyễn Đình Chiểu, Q1Tel: 08 62 67 83 [email protected] % de remise.

KEBAB CAFÉKebabs et crêpes de qualité à prix locaux.A emporter et livraison à domicile uniquement.538/2/8 Đoàn Văn Bơ, Q4Menu en ligne: kebab-cafe.comCommandes par Tel: 016 48 80 59 1510 % de remise.

L'ESSENTIELRestaurant français, une salle à ciel ou-vert, espace enfants le week-end.98 Hồ Tùng Mậu, Q1Tel : 08 38 21 76 8210 % de remise.

LE STEAK DE SAIGONMenu unique, salade, viande et accompagnement.15 Đông Du, Q1Tel: 08 38 22 45 931 verre de vin offert à midi, digestif le soir.

HOA TUCCuisine contemporaine vietnamienne.74/7 Hai Bà Trưng, Q1Tel: 08 38 25 16 76

MEKONG MERCHANT23 Thảo Điền, Q2Tel : 08 37 44 64 [email protected] % de remise, non cumulable.

MON PERE CAFEVilla coloniale, piano certains soirs.5H Tôn Đức Thắng, Q1Tel: 08 38 22 04 [email protected] % de remise, non cumulable.

ZEST CAFEDu petit déjeuner au dîner. Espace ouvert à l'intérieur du musée.5 Tôn Đức Thắng, Q1Tel: 08 39 11 55 9910 % de remise.

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Page 49: L’Echo des Rizières Avril 2013

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ues parteNairesSport & Aventure

CYRIL AND YOUPréparation physique, fitness et boxe.49A Xa lộ Hà Nội, Thảo Điền, Q2Tel: 09 47 77 13 26 – 09 38 59 25 [email protected] % de remise.

VIETADENTUREOrganisation d’événements sportifs en plein air, camp de vacances pour les enfants, classes vertes, séminaires de cohésion, circuits découverte, VTT.11, Đường Số 6, Q2Tel: 08 62 81 32 03Fax: 08 62 81 76 43www.vietadventure.vn

Vêtements et accessoires de mode

ANUPA ECO LUXE BOUTIQUESacs en cuir haut de gamme, bijouterie, écharpes, textile.9 Đông Du, Q1Tél : 08 38 22 23 945 % de remise.

BAMBOUVêtements de qualité en fibres naturelles et accessoires.34 Lê Lợi, Q1Tel: 08 38 23 90 [email protected]'à 20 % de remise pour les résidents au Vietnam.

LITTLE ANH EMVêtements enfants, adolescents et adultes, accessoires, objets de décoration.37 Thảo Điền, Q243 Tôn Thất Thiệp, Q1 – 2è étageTél : 09 17 56 75 [email protected] % de remise.

En dehors d’Ho Chi Minh

Coiffeurs

COIFFURE DE PARIS8 Biệt thự, Nha Trang Tel: 05 83 52 41 59

Galeries d’arts

ARTFUL GALLERY AND CA PHECafé, galerie photo, en édition limitée et signée.20A Nguyễn Thiện Thuật, Nha TrangTel: 012 63 76 10 20www.artnewday.com

Resort

LESCO RESORTBungalows, piscine, tennis.Hameau Tân Hanh, TT Phú Mỹ, Tân Thành District, Bà Rịa - Vũng TàuTel: 06 43 89 38 23Week-end de mai à juillet : 20 % sur l'hôtel et 5 % sur le restaurant.Autres week-ends, 10 % sur l'hôtellerie et 5 % sur la [email protected]

Restaurants

BBQ RESTAURANT48 Đống Đa, Nha TrangTel: 05 86 28 86 1810 % de remise

REFUGE – NHA GOCafé, crêperie.1L Quân Trấn, Hùng Vương, Nha Trang Tel: 05 83 52 78 97

LE BOUCHON – BAR/RESTAURANT1P Quân Trấn, Hùng Vương, Nha TrangTel: 09 38 95 23 14

LE PETIT BISTRO Restaurant, bar à vin26D Trần Quang Khải, Nha TrangTel: 05 83 52 72 0115% de remise.

GOOD MORNING VIET NAMRestaurant italien.19B Biệt thự, Nha TrangTel: 05 83 52 20 71

LA TAVERNARestaurant italien.115 Nguyễn Thiện Thuật, Nha TrangTel: 05 83 52 22 59

HQ CAFECafé et appartements.65/8 Nguyễn Thiện Thuật, Nha TrangTel: 05 86 25 25 24

PLANET FAST FOOD1/39 Trần Quang Khải, Nha TrangTel: 09 34 80 61 7210 % sauf boissons.

PATRICK WINE BAR67/35 Hùng Vương, Nha TrangTel: 09 03 10 24 18patrickwine.com10 % de remise.

THE GRILL HOUSE1/18 Trần Quang Khải, Nha TrangTel: 05 83 52 80 87

LA BELLA NAPOLI Restaurant italien.6/0 Quân Trấn, Hùng Vương, Nha TrangTel: 05 83 52 72 99

LA PARISIENNE Restaurant, crêperie, saladerie, snacks.3/2 A Trần Quang Khải, Nha Trang

Sports

RAINBOW DIVERS 55 Nguyễn Đăng Giai, Q2, HCMCwww.divevietnam.com Crazy Kims Bar (sur la plage)90A Hùng Vương, Nha TrangTel: 058 52 43 51 Ile de la Baleine, Nha Trang Tel: 058 52 43 51 Hoi An Beach ResortLê Lợi, Hội AnTel: 09 05 55 82 42 The Rainbow Bar, Phú Quốc(sur la plage, proche du Tropicana resort)Tel: 01 94 40 09 64 Côn Đảo (sur la plage)Tel: 09 14 18 66 50

Vêtements

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FREDO SHOP 8 Biệt thự, Nha TrangTel: 09 03 10 24 18 81A Tô Hiến Thành, Nha Trang Tel: 09 03 10 24 18

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L’EÁcho dES RIzIEÂRES 49

Page 50: L’Echo des Rizières Avril 2013

retenez la date !Pour connaÎtre la programmation culturelle à Ho Chi Minh Ville ainsi que les activités proposées par l’Amicale, nous vous invitons à consulter le site de l’AFV : www.amicaledesfrancophonesauvietnam.org

aGeN

da

MAIVendredi 10 maiL’hôtel Sofitel présente une expo-sition de photos, Brigitte Bardot, la légende, une collection inédite de photos de Henry-Jean Servat. L’exposition se tient au Sofitel Saigon Plaza du 10 mai au 10 juillet 2013.

Lancée aux Etats-Unis en 2012 au Sofi-tel de Los An-geles durant la cérémonie des Oscars, l ’ex p o s i t i o n

s’est ensuite déplacée dans les Sofitel de New York, Chicago et Washington.

Sofitel17 Lê Duẩn, Q1www.sofitel.com

AVRIL 201350

Vendredi 17 - dimanche 19 maiGouel BreizhFête nationale de la Bretagnewww.kbbv-bretoninvietnam.comTel: 09 49 20 67 99

Dimanche 19 maiVide-grenier et BBQ AFV, de 10h à 16h, résidence Hoàng Anh Gia Lai, 37 Nguyễn Văn Hưởng, An Phú, Q2

Début juin (à préciser)Soirée de fin d'année de l'AFV, un événement convivial incoutournable avant les grands départs en vacances !

Vendredi 10 mai3G Charity Dinner (voir page 8)

JUINSamedi 1 juinDéjeuner moules frites Ecole Antonia1/5Bis Lương Định Cửa, Bình Khánh, Q2

Vendredi 24 et Samedi 25 maiConcert de la Chorale Internationale. Au programme : Scarlatti, Haydn, Rutter et Thompson.Lieu : Conservatoire de Musique d'HCMV, 112 Nguyễn Du, Q1www.hcmcchoir.com

Restaurant les

Trois Gourmands

Charity Dinner Vendredi 10 Mai 2013 3G - Trois gourmands

Un grand dîner de Charité organisé par l’Association K.I.D.S Foundation et orchestré par Gils, Chef du restaurant les Trois Gourmands se tiendra le vendredi 10 mai 2013 à partir de 19h30 dans ses salons. Six grands Chefs étoilés venant de Hollande oeuvreront dans ses cuisines pour offrir aux convives une

gastronomie qui renouvelle avec bonheur et simplicité les grands classiques des terroirs français...Côté cave, comme en 2008 une vente aux enchères de grands crus millésimés fournis par Eric de Vinifera se tiendra dans la soirée. Emportés ou dégustés sur place en toute convivialité, nectars parfaits pour de délicieux instants passés au

jardin.... Cet événement organisé une fois tous les deux ans permet de lever des fonds au proÞt de lÕassociation de femmes Vietnamiennes WOCA et pour les 6 maisons d’enfants gérées par cette association. Lorsque la Hollande et la France s’allient pour une bonne cause autour de la gastronomie, soirée inoubliable en perspective !

Info

rmat

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et

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Les Trois Gourmands

18 Tong Huu Dinh Street, Thao Dien, Dist 2.

DRESS CODE

ORANGE & BLANC

BILLETERIE

AFV

Chez Fanny, 29/31 Ton That Thiep. Dist 1. Les lundis et jeudis de 10h à 12h

Tel (08)37444585

[email protected]

www.3gourmandsaigon.com

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