L’échec thérapeutique
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L’échec thérapeutique
Dr. David ReyCHU Strasbourg
Définitions possibles de l’échec thérapeutique
L’échec clinique : survenue de manifestations cliniques, témoins de la progression de la maladie (le plus souvent associé à CD4 effondrés et charge virale élevée).
L’échec immunologique : absence d’ascension des CD4 malgré un traitement ARV efficace depuis au moins 6 mois.
L’échec virologique : situation la plus fréquente. La charge virale n'est plus indétectable.
Types d’échec virologique
Non réponse au traitementbaisse de charge virale < 1 log après 1 mois de
traitement
Échec primairecharge virale qui reste détectable (> 50 copies/ml) après
6 mois de traitement
Échec secondairerebond de charge virale à plus de 50 copies/ml après
période de succès virologique
A différentier de:
- l’arrêt de traitement- blip: charge virale transitoirement quantifiable (50 – 1
000 copies/ml) puis retour à l’indétectabilité
Conséquences de l’échec virologique
Baisse des lymphocytes CD4 ou inflexion de la pente d’évolution des lymphocytes CD4
Événements cliniques mineurs- infections bactériennes respiratoires, candidoses
Une charge virale > 400 copies/ml, dans les 6 à 18 mois suivant l’instauration du traitement, est associée à une mortalité à 6 ans plus élevée
Accumulation de mutations de résistance aux ARV
il est recommandé de modifier le traitement ARV en cas d’échec virologique, si charge virale > 500 copies/ml
Analyse de l’échec virologique Évaluation de l’observance
Recherche d’effets indésirables (digestifs, lipodystrophies, …)
Recherche d’un syndrome dépressif, d’un alcoolisme, de situation de précarité sociale, de troubles neuro-psychiatriques
difficultés d’observance
Vérification du respect des bonnes prises des ARV / horaires, rythmes, repas, …
Recherche de prise d’autres médicaments +++
Évaluation complétée par:
dosage concentration plasmatique résiduelle des ARV test génotypique de résistance (charge virale > 500 – 1 000 copies/ml)