Le Velay - Regards sur un patrimoine

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LOUBATIÈRES LE VELAY Regards sur un patrimoine Michel Astier Alain Falvard

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Le Velay, terre de feuLe Velay en cheminsLe Velay, des rivières et des hommesAu coeur du Velay, Le Puy

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LOUBATIÈRES

LE VELAY Regards sur un patrimoine

Michel AstierAlain Falvard

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ISBN 978-2-86266-645-7ISSN 2104-6506

© Nouvelles Éditions Loubatières, 201110 bis, boulevard de l’Europe – BP 5001431122 Portet-sur-Garonne cedex

[email protected]

achevé d’imprimerGN Impressionsen novembre 2011

dépôt légal quatrième trimestre 2011imprimé en Union européenne

Aux Vélaves, et à leur avenir.

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LE VELAYRegards sur un patrimoine

Loubatières

textes de Michel Astier et Alain Falvard

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Lorsqu’une communauté humaine prend ses habitudes quelque part,elle tisse un réseau de chemins avec son voisinage. Cela est ainsi depuis lanuit des temps et sur les traces des plus aventureux se sont installés, de

proche en proche, ces supports de vie, supports des solidarités, du commerce, maisaussi, bien sûr, vecteurs des conflits guerriers.

Avant l’homme, et cela est particulièrement vrai dans cette région sud du MassifCentral, les troupeaux d’animaux sauvages avaient dû élaborer des stratégies in-tuitives de migration, que nous appelons maintenant les transhumances entre deszones de subsistance d’hiver et d’été, de plaine littorale en plateau montagnard.L’adaptation à la nature, la connaissance ancestrale des trajets des troupeauxsauvages, ont constitué sans nul doute la base des transhumances des troupeauxd’ovins domestiques conduits par les bergers de l’époque néolithique à nos jours.Dans les endroits les plus escarpés, les escalettes, échelettes, échelles, gardentencore la trace, dans la toponymie des lieux mais aussi imprimée profondémentdans le sol, de ce passage routinier des moutons.

Alors que le cheminement par le fond des vallées s’impose comme une évidenceà l’homme moderne disposant d’imposants moyens technologiques, les cheminsanciens évitaient au contraire ces lieux où le terrain est souvent peu praticable,que ce soit du fait des marécages ou des gorges étroites, que ce soit en raison descrues ou du danger qu’il y a pour l’homme à se faire surprendre par des congénèresmal intentionnés. Les chemins les plus anciens usent avec intelligence du chemin

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LE VELAY EN CHEMINS

Page de gauche.Vue vers l’ouest depuis le hameau de Locussol à proximité de la N102 au nord du Puy-en-Velay. La magnifique croix de Locussol, datéedu XVe siècle et classée aux Monumentshistoriques depuis 1908, montre la descente de la Croix et en contrebasle village de Saint-Vidal avec son célèbre château fort. La situationde ce château est inhabituelle au fondde la vallée d’une rivière, la Borne,affluent de la Loire qui coule le long du village et a son confluent avec la Loire au Puy-en-Velay. En arrière-plan, on remonte sur le plateau du Devès avec les premiers contrefortsdes monts du Devès en fond. La voieBolène passait à quelques centaines de mètres en arrière des maisons que l’on voit derrière Saint-Vidal sur le plateau.

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le plus court, s’appuyant sur des épaulements mon-tagneux franchis par les crêtes de proche en proche,de la plaine jusqu’aux sommets. On les trouve d’ail-leurs encore sur les cartes et un œil exercé les distinguefacilement. Ils servent souvent de support à nos che-mins de grande ou de petite randonnée, quand ils nesont pas encore, et fréquemment, utilisés commeroutes touristiques.

En marge de ces trajets vicinaux, les commerçantset voyageurs au long cours ont développé depuis l’An-tiquité jusqu’à des périodes avancées du Moyen Âged’autres stratégies pour traverser des régions souventhostiles en utilisant les voies d’eau avec des connexionspar voie terrestre optimisées en fonction des circons-tances et des saisons. Un des exemples sans doute lesplus emblématiques concernant nos régions est l’im-

portant commerce de l’étain entre le bassin méditerranéen et le nord de l’Europeà une époque où le bronze était omniprésent dans la vie des cités. Dès l’époquede la domination grecque, les commerçants massaliotes étaient au cœur du com-merce de l’étain avec les îles Britanniques. La voie par les Colonnes d’Hercule etl’Atlantique était périlleuse pour ces piètres marins. On utilisait de préférence lavoie fluviale par le Rhône, rejoignant la Loire ou l’Allier par voie de terre pourgagner l’embouchure vers l’actuel port de Nantes. La connexion terrestre se faisaità dos d’hommes ou plus souvent de mulets, les chemins muletiers se confondantle plus souvent avec les chemins de transhumance entre la vallée du Rhône et lesplateaux du Velay donnant accès à la Loire et à l’Allier. Cette utilisation des rivièreset des fleuves se perpétuera jusqu’à une période récente, quand l’automobile etsurtout le chemin de fer provoqueront son extinction. Quant à la connexion Mé-diterranée-Atlantique, elle sera grandement développée via le seuil de Naurouzegrâce à la construction par Pierre-Paul Riquet du canal du Midi sous le règne deLouis XIV, connecté ensuite au Rhône par le canal du Rhône à Sète.

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Photographie de l’Auberge de Peyrebeille, située non loin de Pradelles, sur le chemin muletierremontant d’Ardèche vers le Velay à une altitude de 1265 mètres.Elle est tristement célèbre pour les crimes qui y furent perpétréset relatés dans le film L’Auberge Rouge.Au dos de la carte postale sont inscritsles vers suivants : « Passant ! Donne un regard à cette ferme infâme ; Car c’était là, jadis, que la Mortt’attendait ! ; La Maison du Refuge étaitl’Antre du Crime ; Et, dès le seuilfranchi, nulle âme n’en sortait ! »

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Un autre haut lieu des chemins d’histoire à la limite du Velay et du Vivarais,la ferme de Bourlatier, aujourd’hui labellisée ferme de mémoire. L’itinéraire très ancien qui la longe se dispute avec celui passant par le Béage comme chemin de César. Partant d’Alba-la-Romaine, anciennecapitale des Helviens à proximité de Viviers, le chemin passait par Saint-Jean-le-Centenier, Mirabel, Freyssenet, le col de l’Escrinet,Gourdon, le col des Quatre-Vios, Mézilhac, Lachamp-Raphaël, Bourlatier,Les Estables, Le Monastier-sur-Gazeille, Le Puy.

Cet itinéraire est très compatible avec les critères des chemins antiques. Par contre, le passage par le pied du Mézenc lui faisait sans doute choisird’autres itinéraires pendant de longues périodes de l’année en raison de la neige et du vent glacial, la burle, qui sévissait alors. Celui du Béage a sans doute pris le pas à cet égard. Mais le chemin par Bourlatierconduisait jusqu’en 1930 aux drailles du Mézenc dont la plusseptentrionale est la draille de Soutrou passant à l’est du mont d’Alambre.

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Le chemin de Regordane, exemple typique de draille, sur le plateau du Devès avant l’arrivée à La Sauvetat.

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un passage d’exception : le chemin de regordaneSuivant Marcel Girault, sans doute le meilleur spécialiste du sujet, « Ce qui se

définit comme le chemin de Regordane est le tronçon cévenol de l’ancienne routede Paris au Bas-Languedoc, Nîmes et Montpellier, route qui traverse le Massif Centralpar Clermont-Ferrand, Brioude, Le Puy, Villefort et Alès. » Historiquement, cetteroute a joué un rôle notable. D’abord, après le traité de Verdun disloquant l’empirede Charlemagne en 843, elle restait la principale route ouverte de Paris en directionde la Méditerranée et surtout du port très important de Saint-Gilles au sud de Nîmes.Cet itinéraire perdra de l’importance quand la Provence – avec Marseille et la valléedu Rhône – deviendra française en 1481. Depuis longtemps cette route avait un rôlestratégique et la légende, contée dans Le charroi de Nîmes, y fait passer Guillaumed’Orange envoyé par Louis le Pieux pour combattre les Arabes à Nîmes.

À gauche, dans le Gard,le pont de Rastel, un des très beauxsites du chemin de Regordane au fondde la vallée du Luech, juste au nordde Chamborigaud. Dans les tempstrès anciens on passait ici à gué avantque ne soit construit le pont médiéval.Agrémentant la beauté du site,non visible sur l’image, à gaucheà la sortie du pont, une anciennefilature de soie et encore quelquesmûriers pour l’éducation du ver à soiecomme il en existait tant dans toutes les Cévennes.

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Page suivante.Datant de la construction de l’églisede Pradelles, des vitraux de bonnefacture représentent les saints favorisde la région. Ici, celui représentantsaint François Régis – né en 1597et mort en 1640 –, originairede La Louvesc non loin de là, saintpatron des dentellières et figuretutélaire du Velay. Son vitrail a étéréalisé en 1923 par Charles Borie,du Puy-en-Velay, dont on retrouve les œuvres dans de nombreuses églisesdu département.

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Le rôle religieux de cette route fut également considérable au Moyen Âge carelle reliait deux centres de pèlerinage parmi les plus importants de la chrétienté,Le Puy et Saint-Gilles. Toutefois, lorsqu’en 1668 le Conseil d’État ordonne la vi-sitation de cet itinéraire, Monsieur de Froidour, grand maître des eaux et forêtsdu Languedoc, ne trouve que de maigres vestiges du chemin. La route sera remiseen état, le roi fortement inspiré par Colbert souhaitant développer un itinérairecommercial concurrent de la vallée du Rhône et avoir un accès rapide vers les tur-bulentes Cévennes, où reste persistant le souvenir des sinistres dragonnades.

Le chemin utilise le passage naturel lié à un effondrement et à un glissementen bout du massif granitique hercynien du mont Lozère le long de la faille deVillefort, très visible sur la carte géologique de la France.

De Pradelles au Puy-en-Velay par le RegordaneRemontant la faille de Villefort, on va suivre l’Allier depuis La Bastide-Puy-

laurent. Le chemin de Regordane quittait plus loin la vallée de l’Allier pourrejoindre Le Puy par le plateau du Devès au niveau de Pradelles. Le chemin rentraità Pradelles par le bas de la ville où se trouvait un hospice en lieu et place de l’actuellemaison de retraite. Cette persistance d’une ancienne localisation hospitalière auxabords d’un chemin de pèlerinage est exceptionnelle.

Au Moyen Âge et même plus récemment, la ville de Pradelles se situant audébouché de plusieurs gros chemins était d’une grande importance économique.L’actuelle place du Foirail à l’extérieur des anciens remparts date du XVIIe siècleet a longtemps accueilli deux foires importantes, pour la Saint-Georges le 23 avrilet pour la Sainte-Marie-Madeleine le 22 juillet, où l’on venait de partout acheterles paires de bœufs prêts pour le travail. Le même 23 avril avait lieu la foire auxchevaux et aux mulets.

Le chemin ancien sort de Pradelles par le chemin en contrebas de l’aire aménagéepour les camping-cars sur la N88; il est marqué ici du signe des chemins de granderandonnée. Il prend souvent comme ici la forme d’une draille. Venant de Pradelles,il arrive sous forme d’un beau chemin au Rayol Brûlé à la côte 1153 sur la D284à proximité des Uffernets. Après avoir franchi le ruisseau de Rayol sur un pontdu XVIiie siècle, il longe la côte Bayard et, au niveau du bois de Chouvel, rejoint

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Dans le Gard, le village de Concoules, juste au pied de la faille de Villefort. À 2,5 km à vol d’oiseau, le col du Pré de la dame est à 1474 m d’altitude,le village étant à 626 m. Peu après, on descend dans la vallée de la Cèze avec Vielvic à 440 m.

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PRADELLESEn haut, Pradelles, vu de la N88 venant de Langogne. Sur la gauche, l’hôpital Saint-Jacques sur le chemin de Saint-Gilles.C’est ici que passait le chemin ancien sous un porche qui donne accès à la chapelle (inscrite aux Monuments historiquesdepuis 1971). Il entrait ensuite dans la ville par la porte du Besset. Sur la droite de l’image se trouve l’emplacement de l’ancien château. On peut encore se promener sur son ancien chemin de ronde. En arrière-plan, l’église Notre-Dame construite au début du XXe siècle dans un très beau style néogothique.

Vue du haut de Pradelles, l’église à droite la vallée de l’Allier en second plan et la Margeride au loin.

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pratiquement la N88 jusqu’au carrefour avec laD531. Il va suivre cette départementale qui conduità Barges jusqu’au croisement d’une draille qu’ilprend à gauche faisant alors limite de communeentre Barges et Landos. À proximité de ce chan-gement de direction se trouvait un ancien hôpitaldépendant de l’Hôtel-Dieu du Puy : il n’en resterien sauf une source toujours mentionnée « Sourcede l’Hôpital » sur la carte IGN 2736 E. D’ici ladraille partant vers la Sauvetat rejoint la N88 ; ellese confond avec elle sur un kilomètre environjusqu’à un ancien virage qui sert maintenant d’aired’arrêt pour les véhicules. À partir de là, la drailleest belle jusqu’à La Sauvetat qui, jusqu’en 1966,était une commune indépendante de Landos. Elleporte à juste titre le nom de ces lieux d’asile misen place par le clergé pour créer des emprises horsd’atteinte des gens d’arme sous peine d’excommu-nication : depuis au moins 1164 le territoire relevaitde l’évêque. Au Xiiie siècle, les templiers y possé-daient une commanderie qui fut reprise par l’ordre de Saint-Jean-de-Jérusalemet dont il ne reste aucun vestige. La Sauvetat possédait également une maladreriedéjà connue en 1267.

Après La Sauvetat, le chemin disparaît sous la N88 jusqu’à Costaros. Ce villagea suivi le mouvement inverse de celui de La Sauvetat puisqu’il forme maintenantune commune indépendante depuis 1937. Cela est dû sans doute à l’importancede son marché aux bestiaux qui se tient toujours tous les lundis matin et provoqueune grande affluence puisqu’il est associé dans le village à un marché traditionnel.L’ancien château, facile à identifier dans le village avec sa tourelle ronde, a servid’auberge pour les muletiers et la poste.

Le chemin reprend son autonomie plus loin, peu après le franchissement duruisseau de Masfray. Il passe à l’ouest de l'ancienne garde de Peyrouse qui sert

Peu avant d’arriver à Landos en venant de Pradelles, un jour d’été où le vent balaye le plateau désert et où la pluie menace, les épilobes et les graminées du bord de la draille du chemin de Regordane en premier plan et la sage rangée d’arbres de la N88 en arrière-plancourent l’une à côté de l’autre. Nul n’est invité à passer ici, entre les deux murets de pierre. Sur ce passage en effet, un de ceux où la draille estla plus belle et la mieux conservée, le GR « Cheminde Regordane », évite soigneusement la route que l’ancien chemin rejoint d’ailleurs sur une longueportion en direction de Costaros et au-delà. D’une certaine façon le chemin authentique estvictime d’être resté l’itinéraire de référence. La routenationale utilise simplement ici une chausséesurélevée sur une grande partie de son passage.

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maintenant de carrière de pouzzolanealors que la N88 passe à l’est. Justeavant le hameau de Nirandes, la drailletraverse un territoire nommé Champde Saint-Jean où se trouvait un hôpitaldes Hospitaliers de Saint-Jean-de-Jé-rusalem. Le chemin se perd un peuavant La Gagne qu’il franchissait à gué.Il passait ensuite à l’ouest de Monta-gnac, à Montagnac-le-Vieux quin’existe plus. Le chemin franchissaitalors la N88 et tirait en ligne pratique-ment droite sur Tarreyres où la draillearrive toujours dans la pente montantvers le village. Le chemin croise la N88et se dirige au nord-ouest où il passeau pied de la Garde de Tallobre(1070 m) et au lieu-dit l’Estrade, dé-

formation du latin strata et toponyme typique des voies antiques, puis s’infléchitsur la droite pour rejoindre la nationale aux Baraques. Bientôt l’ancien chemin vase perdre dans l’agglomération du Puy. Il devait entrer dans la ville par la rue deSaint-Gilles, qui existe toujours, rappelant le chemin de pèlerinage du Puy à Saint-Gilles-du-Gard qui empruntait le chemin de Regordane. Après Le Puy existaitle grand chemin d’Auvergne, rejoignant Clermont via Fix.

voies « romaines »Sous ce vocable on regroupe les voies antiques. En Velay les « voies romaines »

identifiées s’appuient vraisemblablement toutes sur des itinéraires préromainsdont certains datant du néolithique, les bolènes. La période gallo-romaine a donnéà certaines une continuité à longue distance qu’elles n’avaient peut-être pas au-paravant tout en modifiant des portions d’itinéraires pour les adapter à des terrespacifiées par la Pax Romana.

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Actuellement en Haute-Loire, Pradelles, un des plus beaux villages de France. Autrefois situé en Vivarais il se trouvait aux confins des diocèses de Viviers, du Puy et de Mende et jouait un rôle commercialextrêmement important au débouché des routesconnectant les plateaux du Velay au basLanguedoc et à la vallée du Rhône. Le cliché présenté, bien qu’ancien d’un siècleenviron, pourrait être fait quasiment à l’identique à l’heure actuelle à l’exception du marché couvert sur la place.À peu de distance se trouve la N102 qui conduiten Ardèche et la N88 qui conduit au Puy. À l’intersection de ces deux routes une bornehaute en pierre est toujours en place marquée « Route de Pradelles au Puy ».

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Dans le village des Uffernets, une belle croix de chemin dont la face visible sur cette photographie représente une Pietà. Elle marque l’angle de la routedescendant vers le pont des Uffernets où elle recevra le chemin de Regordane pour un court moment. Sur l’autre côté du croisillon, saint Roch, saint protecteur par excellence parfaitement adapté à un chemin de cette importance, est associé à saint Sébastien : ceci rend cette croix exceptionnelleen Haute-Loire. Par ailleurs, la croix des Uffernets possède comme on le voit un piédestal à gradins que l’on retrouve aussi à La Mouteyre et Pradelles sur le chemin de Regordane. Cela est assez répandu lorsqu’on se dirige vers le Gévaudan tout proche mais se trouve aussi ailleurs dans le Velay.

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frISBN 978-2-86266-645-7

29 € 9 782862 666457

Polignac au début du XXe siècle. Polychromie des pierres de la façade de l’église abbatialedu Monastier-sur-Gazeille.

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le velay, des rivières et des hommes

au cœur du velay, le puy

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