Le Taurillon dans l'arène - n°12

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Le Taurillon dans l’Arène Dans ce numéro : Edito 1 Montée des extrêmes droites en Europe : quelle réalité ? 2 Rencontre avec Cathe- rine Grèze 3 Les systèmes scolaires européens Rencontre avec Fanny Dubray, responsable nationale du program- me « L’Europe à l’éco- le » 4 5 Vers une croissance européenne verte ? 6 et 7 Agenda 8 L’Euro, fer de lance du discours euroseptique Les scrutins se suivent et parfois se ressemblent. Aussi on ne sait plus bien, { l’écou- te des discours de certains candidats déclarés à la pro- chaine présidentielle, s’ils lorgnent vers 2012 ou s’ils ressassent les vieilles rengai- nes de 2005 et du « non » au référendum sur la Constitu- tion européenne. Car pour nous, Jeunes Européens, l’enjeu du moment n’est pas tellement de savoir si Domi- nique Strauss-Kahn quittera son douillet fauteuil de pré- sident du Fonds monétaire international (FMI) à Was- hington ou si la droite unie explosera en une multitude de candidats. Bien sûr, indi- viduellement nous sommes concernés par de tels enjeux, mais collectivement c’est bien la place laissée { l’Euro- pe dans cette campagne que nous guettons. Avec inquié- tude, il faut bien le dire. Car au fond, soit on n’en parle pas, soit on en parle pour la diaboliser et la considérer comme l’ennemie de la na- tion. Inquiétude donc, et vielles rengaines. Le dis- cours anti-européen n’a pas vraiment évolué depuis 2005. Rendre l’Europe abs- traite, en faire une sorte de créature que des politiques ont créée et qui échappe aux peuples, c’était l’objectif des tenants du « non » en 2005 et c’est toujours celui des eurosceptiques en 2012. Jean-Luc Mélenchon et Mari- ne Le Pen se rejoignent sur ce point. Un nouvel élément de discours est toutefois apparu : l’Euro est devenu le fer de lance des discours anti -Europe. La crise économi- que est passée par là, et les préoccupations des citoyens ont changé. L’emploi et le pouvoir d’achat sont deve- nus les revendications les plus prégnantes et les politi- ques au pouvoir ou ceux qui y aspirent doivent les pren- dre en compte. Ainsi, l’Euro est, pour certains, responsa- ble de la crise. C’est le cas notamment de Nicolas Du- pont-Aignan qui compte faire mouche avec des slo- gans tels que « l’Euro tue » ou un tour de France du retour au Franc, retour à la souveraineté monétaire que prône également Marine Le Pen. Or ce serait désastreux. Certes, il faut reconnaitre que la monnaie unique a ses défauts et une meilleure gestion économique et fi- nancière s’impose. Certes l’Euro manque d’une réelle gouvernance économique mieux régulée, et d’un pou- voir de décision plus cen- tralisé et plus fort. C’est ce que les Jeunes Européens ont appelé de leurs vœux lors d’une semaine thémati- que (du 21 au 27 février), consacrée à la gouvernance économique sur le site du Taurillon.org . N’en déplai- sent { certains, ce n’est pas en faisant confiance aux États souverains que nous avancerons, mais en allant tous ensemble vers une Europe plus forte, plus unie, maîtresse de sa propre éco- nomie. Ophélie Duprat Mars 2011, n° 12 Les Jeunes Européens-Bordeaux, février 2011Kévin Perrottet

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Le journal mensuel et gratuit des Jeunes Européens-Bordeaux

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Le Taurillon dans

l’Arène

Dans ce numéro : Edito 1

Montée des extrêmes droites en Europe : quelle réalité ?

2

Rencontre avec Cathe-

rine Grèze

3

Les systèmes scolaires européens

Rencontre avec Fanny Dubray, responsable nationale du program-me « L’Europe à l’éco-le »

4

5

Vers une croissance européenne verte ?

6 et

7

Agenda 8

L’Euro, fer de lance du discours euroseptique

Les scrutins se suivent et parfois se ressemblent. Aussi on ne sait plus bien, { l’écou-te des discours de certains candidats déclarés à la pro-chaine présidentielle, s’ils lorgnent vers 2012 ou s’ils ressassent les vieilles rengai-nes de 2005 et du « non » au référendum sur la Constitu-tion européenne. Car pour nous, Jeunes Européens, l’enjeu du moment n’est pas tellement de savoir si Domi-nique Strauss-Kahn quittera son douillet fauteuil de pré-sident du Fonds monétaire international (FMI) à Was-hington ou si la droite unie explosera en une multitude de candidats. Bien sûr, indi-viduellement nous sommes concernés par de tels enjeux, mais collectivement c’est bien la place laissée { l’Euro-pe dans cette campagne que nous guettons. Avec inquié-tude, il faut bien le dire. Car au fond, soit on n’en parle pas, soit on en parle pour la diaboliser et la considérer comme l’ennemie de la na-tion. Inquiétude donc, et

vielles rengaines. Le dis-cours anti-européen n’a pas vraiment évolué depuis 2005. Rendre l’Europe abs-traite, en faire une sorte de créature que des politiques ont créée et qui échappe aux peuples, c’était l’objectif des tenants du « non » en 2005 et c’est toujours celui des eurosceptiques en 2012. Jean-Luc Mélenchon et Mari-ne Le Pen se rejoignent sur ce point. Un nouvel élément de discours est toutefois apparu : l’Euro est devenu le fer de lance des discours anti-Europe. La crise économi-que est passée par là, et les préoccupations des citoyens ont changé. L’emploi et le pouvoir d’achat sont deve-nus les revendications les plus prégnantes et les politi-ques au pouvoir ou ceux qui y aspirent doivent les pren-dre en compte. Ainsi, l’Euro est, pour certains, responsa-ble de la crise. C’est le cas notamment de Nicolas Du-pont-Aignan qui compte faire mouche avec des slo-gans tels que « l’Euro tue »

ou un tour de France du retour au Franc, retour à la souveraineté monétaire que prône également Marine Le Pen. Or ce serait désastreux. Certes, il faut reconnaitre que la monnaie unique a ses défauts et une meilleure gestion économique et fi-nancière s’impose. Certes l’Euro manque d’une réelle gouvernance économique mieux régulée, et d’un pou-voir de décision plus cen-tralisé et plus fort. C’est ce que les Jeunes Européens ont appelé de leurs vœux lors d’une semaine thémati-que (du 21 au 27 février), consacrée à la gouvernance économique sur le site du Taurillon.org. N’en déplai-sent { certains, ce n’est pas en faisant confiance aux États souverains que nous avancerons, mais en allant tous ensemble vers une Europe plus forte, plus unie, maîtresse de sa propre éco-nomie.

Ophélie Duprat

Mars 2011, n° 12

Les Jeunes Européens-Bordeaux, février 2011— Kévin Perrottet

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(France, Allemagne). L’immigration y est donc beaucoup plus récente et les politiques d’accueil sont plus ouver-tes dans ces pays qui n’ont pas de passé colonial, d’où des tensions en période de crise, comme cela a été le cas en 2009. En Europe de l’Est, le passage d’un système communiste { un système ultralibéral a créé des tensions. Le point commun de ces pays est qu’ils ont toujours connu un nationalisme fort, y compris dans les pays scandinaves. On le constate d’autant mieux que certains pays n’ont pas de partis d’extrême droite (Espagne, Portugal, Royaume-Uni). Ces pays ont une droite classique très forte et relativement large qui ne laisse pas la place { l’émergence de l’extrémisme.

Quel est le rôle de l’Europe dans la montée de ces extrêmes ?

De manière générale, on trouve des thèmes nationaux communs dans plusieurs pays : la question de la pression fiscale, la critique de la clas-se politique, la corruption, les régio-nalismes… Mais on retrouve aussi des thématiques paneuropéennes. L’hos-tilité vis-à-vis des immigrés est com-mune { tous les Etats d’Europe et le sentiment xénophobe s’est concentré sur les musulmans depuis les atten-tats du 11 Septembre. La psychose islamophobe a décomplexé les mou-vements d’extrême droite post-Seconde guerre mondiale : ils ne sont désormais plus assimilés aux vieux mouvements fascistes et antisémites. Enfin, l’hostilité envers la construc-tion européenne et ses acteurs (à commencer par la Commission) s’est révélée être une thématique essen-tielle du discours des partis d’extrê-me droite. Ceci suggère que c’est peut-être avant tout { l’Europe d’apporter une réponse à la montée de ces mou-vements.

Astrid Loury et

Constance Magnanou

des attentats du 11 Septembre à New York où les effets psychologiques pro-duits ont été bien plus puissants que les effets réels. Cette montée est diffi-cilement constatable via l’outil que constitue le sondage. Les sondages sur l’extrême droite sont peu fiables pour deux raisons : d’une part, les électeurs avouent difficilement un vote pour un parti d’extrême droite et d’autre part certains électeurs préten-dront avoir voté pour un parti d’extrê-me droite par pure provocation. Cette montée de l’extrême droite se fait en parallèle de l’augmentation de l’abs-tention, et de la contestation des sys-tèmes politiques nationaux et euro-péen. En prenant en compte les chif-fres de l’abstention, la montée des extrêmes est plus facile à relativiser. Ainsi, le nombre d’électeurs du Front national en France est stable depuis les années 1980 (entre 4,3 et 5 mil-lions). Les partis nationalistes ont souvent une présence historique dans un Etat. C’est notamment le cas en Italie, avec la Ligue du nord, mais aus-si dans les anciens pays du bloc de l’Est, où les partis d’extrême droite ont changé d’appellation mais conser-vent une influence importante. Il faut davantage s’inquiéter de la situation des pays scandinaves, qui n’avaient jusque là pas de tradition du parti extrémiste. Le développement specta-culaire de ces partis a par ailleurs influencé à la fois le discours des au-tres partis, qui ont dû se radicaliser, mais aussi l’agenda politique, pour refléter des préoccupations grandis-santes des citoyens.

Des extrêmes droites au pluriel ?

Les situations diverses que l’on ren-contre aujourd’hui en Europe s’expli-quent par des raisons avant tout his-toriques. En France, l’histoire de l’ex-trême droite a notamment été mar-quée par l’expérience du régime pé-tainiste, la décolonisation ou encore le mouvement poujadiste. En Belgique, il existe deux partis d’extrême droite : un parti wallon similaire au Front national français et un parti flamand identitaire indépendantiste. En Scan-dinavie, la montée des partis d’extrê-me droite est peut-être la conséquen-ce de systèmes politiques trop stables et trop lisses. Ces pays enregistrent une montée du sentiment xénophobe, s’expliquant par leur absence de par-ticipation aux politiques d’appel aux migrants menées en Europe de l’Ouest

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Les Jeunes Européens-Bordeaux ont organisé le 16 février un café-débat autour du thème de la montée des ex-trêmes droites en Europe, en compa-gnie de Gilles Bertrand, chercheur au centre Emile Durkheim et maître de Conférence à Sciences Po Bordeaux. La thématique est apparue pertinente devant le repli identitaire croissant que l’on peut observer en Europe, où des forces d’extrêmes droites s’exercent indéniablement mais ne sont pas réel-lement uniformes.

Le socle commun des mouvements d’extrême droite

Chacun de ces mouvements a des particularités nationales : l’un pou-vant s’axer davantage sur l’islamo-phobie, l’autre sur une chrétienté extrême. On peut néanmoins arriver à dégager des traits communs à ces mouvances, notamment le nationalis-me, c'est-à-dire l’idée que nous de-vons être gouvernés par des gens qui nous ressemblent. Cette idée, née et portée au moment de la Révolution française et alors associée à la démo-cratie, a subi des dérives populistes dès le XVIIIème siècle. La démocratie paraît inefficiente, il paraît nécessaire d’être gouverné par un vrai chef sans s’embarrasser d’instances de repré-sentation. C’est ce lien entre le chef et le peuple (que l’on retrouve chez Hi-tler ou chez Mussolini) qui est au fon-dement des mouvements d’extrême droite européens.

Pourquoi une « montée » des extrê-mes droites en Europe ?

On peut effectivement parler de mon-tée au vu des scores enregistrés par les partis d’extrême droite lors des élections, et ce dans plusieurs pays européens (pays scandinaves, Hon-grie…). C’est une conséquence directe

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Le 9 février dernier, les Jeunes Euro-péens-Bordeaux rencontraient pour la première fois Catherine Grèze, eurodé-putée Verts/ALE du Sud-ouest. L’occa-sion pour nous de revenir sur ses en-gagements au Parlement européen (PE) comme la reconnaissance du génocide tzigane mais aussi sur son combat pour des relations économi-ques Nord/Sud plus équilibrées et responsables. Le Taurillon dans l’Arène : Le PE vient d’approuver l’accord UE-Amérique latine mettant fin à l’in-terminable « guerre de la banane » qui les opposait à l’OMC. Le groupe des Verts, auquel vous appartenez, a voté contre cet accord, pourquoi ? Catherine Grèze : Ce dossier, sur lequel j’ai été rapportrice, est un bon exemple des accords commerciaux internationaux conclus par l’UE. La « guerre de la banane », qui a duré 16 ans, était une guerre tarifaire en ré-alité avec des facilités douanières accordées aux pays ACP (Afrique, Caraïbes et Pacifique) au détriment des pays exportateurs d’Amérique latine. L’accord contient des chiffres précis de réductions progressives des droits de douane pour l’Amérique latine et parallèlement des mesures compensatoires (MAB) pour les pays ACP et nos régions ultrapériphéri-ques. Il faut savoir que la culture de la banane en Amérique latine est sur-tout aux mains de grandes multina-tionales américaines et donc, une fois de plus, c’est ce choix qui a été fait au détriment de plus petits producteurs présents dans la zone ACP ! C’est un accord de dupe, y compris pour les pays d’Amérique latine, parce qu’{ l’accord de bloc { bloc se sont greffés des accords bilatéraux. L’UE vient ainsi de conclure des accords avec la Colombie et le Pérou, faisant passer pour ces deux pays de 114€ la tonne (176 avant l’accord de Genève) à en-viron 70€ la tonne. Or, l’Equateur, qui n’est pas engagé dans un tel accord bilatéral, se retrouve encore pénalisé. Le TDA : Les aides financières à destination des pays ACP et des RUP que vous avez évoquées vous pa-raissent-elles suffisantes ? C. G. : Clairement non dans le cadre de la banane, car ce sont des mesures transitoires qui vont prendre fin dès 2013 et rien de précis n’est prévu pour la suite. Et surtout, ça ne s’ac-compagne absolument pas d’une ré-

flexion sur quel autre type d’agri-culture on pourrait faire. Parce que l’avenir de la Guadeloupe et de la Martinique ce n’est pas nécessaire-ment la banane et des productions locales sans chlordécone seraient souhaitées… Quoi qu’il en soit, aucu-ne de ces mesures ne prévoit des reconversions, ce qui n’est pas satis-faisant. Le TDA : Peut-on considérer cet accord comme révélateur d’une certaine tendance plus générale de l’UE dans les négociations com-merciales internationales ? C. G. : Cela pose la question de savoir quel type de mondialisation écono-mique et commerciale on va défen-dre. Les accords de partenariat doi-vent en principe reposer sur trois piliers — ce sont des accords com-merciaux auxquels il faut ajouter le dialogue politique et la coopération — et on voit comment l’UE met l’ac-cent uniquement sur l’aspect com-mercial, au détriment évidemment des normes sociales et environne-mentales. Cela va peut être coûter moins cher au consommateur final mais pour quelle qualité de produit et pour quelles conditions de pro-duction ? Est-ce qu’on est gagnant quand on n’est plus en capacité d’ex-porter notre modèle social ? Le TDA : La promotion des droits de l’Homme, qui est au cœur du discours de l’UE en matière de poli-tique extérieure, trouve-t-elle à se concrétiser dans la négociation de ses accords commerciaux ? C. G. : La réponse est, de manière évidente, non. Elle y arrive très bien

quand il s’agit du Sri Lanka ou du Zimbabwe, en clair les pays avec lesquels on a des relations com-merciales très faibles. Mais quand il s’agit de Colombie c’est diffé-rent… Pourtant, si 70% des assas-sinats de syndicalistes dans le monde ont été commis en Colom-bie c’est qu’il y a quand même un problème de droits de l’Homme ! En principe, dans les accords com-merciaux et de coopération, on a une clause de droits de l’Homme que j’avais essayé de faire jouer sur la Colombie, sans y parvenir. Le TDA : N’est-ce pas une position difficile à tenir d’un point de vue économique avec la concurrence accrue de la Chine et en termes de crédibilité lorsqu’à l’intérieur même de l’Union ces valeurs ne sont pas toujours respectées ? C. G. : C’est vrai que la Chine nous pose des difficultés, il ne faut pas le nier, mais si on rentre dans cette logique-là, on trouvera toujours un autre pays asiatique pour payer ses travailleurs encore moins, etc. Est-ce la solution ? Au contraire, on a à réaffirmer nos valeurs de manière très forte pour tirer les standards vers le haut. Certes, il y a des pro-blèmes de droits de l’Homme en Europe - parfois on n’a même pas besoin de sortir de nos frontières - mais finalement, si l’UE ne joue pas ce rôle-l{ alors qu’elle s’est cons-truite dans l’idée de promouvoir des valeurs démocratiques et de droits de l’Homme, qui va le faire ?

Propos recueillis par Yohan Baril

Rencontre avec Catherine Grèze, députée

européenne Verts/ALE du Sud-ouest

Catherine Grèze est coordinatrice de la

commission du Déve-loppement au PE,

membre de la déléga-tion Mercosur et Vice-présidente de la com-mission Affaires éco-nomiques et commer-

ciales d’EuroLat

www.catherinegreze.eu/blog/

Source : Kévin Perrottet

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Les systèmes scolaires européens

Source : Michel Gelly, Université d'été des Jeunes Euro-

péens à Caen, septembre 2010

Récemment, la réforme de l’Éducation nationale française a suscité débats et interrogations. Plusieurs questions ont été soulevées, telles que l’ensei-gnement des langues, l’organisation et la répartition du temps de travail en semaine, les aides personnalisées… Mais que se passe-t-il en Europe ?

Au-delà des critiques faites au systè-me d’éducation national, et aux méri-tes du système de l’Etat voisin, qu’en est-il réellement ? Les évaluations internationales sur les compétences des élèves de 15ans (PISA) ont donné la première place de la Finlande et mis en avant les bons résultats des Suédois, renouvelant ainsi l’attrait pour les expériences de nos voisins. Une comparaison peut alors être faite entre ces différents systèmes afin d’en saisir les différences.

Une différence de systèmes

L'école unique des pays scandinaves (Suède, Norvège, Islande, Danemark, Finlande) est un système qui concer-ne les élèves, de 7 à 16 ans, suivant le même cursus en primaire et collège, dans une école unique, avec le même groupe-classe, et le même professeur principal. Mais, dès le primaire, les enseignants sont différents. Le redou-blement est inconnu.

Le système de type sélectif des anglo-saxons, recherche la continuité dans le secondaire. Tout comme le modèle scandinave, l'acquisition de l'autono-mie est privilégiée à celle des connais-sances.

Le système de type germanique (Allemagne, Autriche, Suisse, Pays-Bas, Luxembourg), comprend une orientation divisée très tôt en trois filières : le Gymnasium, permettant la poursuite des études au niveau uni-versitaire, la Realschule, menant à des études supérieures non universitaires

et une formation professionnelle courte favorisée par les Hauptschulen. L’image sociale des élèves orientés dans ce parcours est par ailleurs très valorisée. Cette division se retrouve de manière similaire en Pologne où sont distingués le lycée (3 ans), qui constitue une période d'enseignement secondaire qui se terminant par l'exa-men national de maturité (matura) et servant de base pour le recrutement à l'enseignement supérieur, les écoles techniques où l’apprentissage d’une durée de 4 ans se termine par le bac-calauréat.et enfin l'école profession-nelle qui prépare surtout au travail technique au cours de l'instruction semestrielle spécialisée, dans le but d’assurer une meilleure adaptation aux besoins du marché du travail. Le lycée/école technique supplémentai-re, d’une durée de 2 ou 3 ans, est des-tiné à des diplômés des écoles profes-sionnelles qui souhaiteraient conti-nuer leurs études secondaires et obte-nir le matura.

Le système de type latin (France, Italie, Espagne, Grèce), est caractérisé par une attention plus importante à l'ac-quisition des savoirs et connaissances. Ainsi, le système de contrôle des connaissances, des examens, des no-tes et même du redoublement y a une part plus importante que dans les autres systèmes.

Une différence de pratique

A l’exception de la Suède, l'accueil des plus jeunes est prévu à partir de trois ans en moyenne. La France et l'Espa-gne peuvent accepter les élèves plus tôt tandis qu'au Danemark, cet ac-cueil n’est prévu qu’{ partir de 5 ans. Par ailleurs, si en France et au Royau-me-Uni l’accueil en maternelle s’ins-crit dans un objectif pédagogique au sein des petites classes, l'objectif s’a-vère davantage ludique dans les au-tres pays. En Pologne par exemple, l’éducation avant le primaire s’effec-tue { l’école maternelle accueillant les enfants { partir de l’âge de 3 ans, dans la limite des places disponibles. Néan-moins cette inscription n’est pas obli-gatoire. En revanche, une année de formation intégrée de préparation avant-scolaire est obligatoire : il s’agit de la classe zéro, avant l’entrée de l’enfant en classe primaire. De même, certains pays comme l’Allemagne, l’Espagne, France, Italie ou encore Royaume- Uni, séparent école primai-

re/élémentaire et école secondaire/collège tandis que le Danemark et la Suède ne différencient pas le primaire du collège dans le cadre d'un ensei-gnement de base. Il existe aussi des différences linguistiques, notamment sur l’appellation du baccalauréat qui a ainsi ses équivalents : l’Abitur en Alle-mangne, le Bachillerato en Espagne, ou encore, leA-Levels au Royaume-Uni. Ces examens s'étendent sur deux à trois années et préparent à l'entrée dans le supérieur. La plupart des dif-férences relevées ne se limitent pas aux seules questions de calendrier scolaire, d’orientations ou même de vocabulaire employé. Les systèmes scolaires européens se fondent des conceptions très variables de l'éduca-tion. Les questions soulevées par le système éducatif choisi varieront alors un pays { l’autre, notamment quant { l’utilité ou non du redouble-ment, l’encouragement de l'orienta-tion précoce, le rôle de l'école, la cen-tralisation ou la décentralisation, les rivalités public-privé, la sélection à l'entrée de l'université etc. Par ail-leurs, d’autres pays de l’Union euro-péenne sont en phase de réforme de leur système d’éducation nationale, notamment dans un souci de confor-mité au processus de Bologne, prô-nant la construction d’un espace euro-péen de l’enseignement supérieur avant 2010. C’est le cas notamment de la Roumanie qui a été l'un des pre-miers pays d'Europe à rendre l'ensei-gnement gratuit et obligatoire pour tous les enfants, car l'éducation du peuple a toujours été une priorité nationale. Ces transformations du système éducatif roumain recher-chent la compatibilité avec le système éducatif européen.

Des éléments de convergence existant pourraient certainement conduire au moins { la construction d’un cadre européen de savoirs et de compéten-ces. Cette hypothèse se fonde sur l’existence de systèmes éducatifs qui, bien que différents par certains as-pects ont des objectifs communs tels que le souci de favoriser l’apprentis-sage des langues, les échanges des établissements avec l’étranger, com-me on le voit avec le programme Co-menius, s’inscrivant dans un cadre plus large d’ouverture de l’école vers le monde.

Marion Echaubard

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Rencontre avec Fanny Dubray, responsable nationale du programme « L’Europe à l’école »

ne. Lorsqu’après deux heures d’expli-cations et de débats, j’ai demandé aux élèves s’ils rêvaient de devenir dépu-tés européens, j’ai vu des yeux briller. J’ai senti que quelque chose avait réussi à passer. Le plus important avec « L’Europe à l’école », c’est que les élèves vous changent, au moins autant que vous les changez. Parler d’Europe avec des jeunes de tout âge et de toute origine vous permet de pren-dre de la distance avec vos opi-nions, de toujours les remettre en question, d’éviter qu’elles ne se transforment en certitudes trop faciles. A nos nouvelles recrues, je ne dirai qu’un mot : Osez ! Vous ne le regretterez pas !

Propos recueillis par Marion Echaubard

écoles. Par ailleurs, la mobilité des jeunes en Europe et l’engagement volontaire { l’international sont un thème central de la citoyenneté euro-péenne, qui ne se limite pas au systè-me décisionnel ! C’est pourquoi nous participons activement à cet événe-ment, comme nous l’avons fait lors d’un forum { Créteil, en janvier der-nier. Le TDA : Avec « L’Europe à l’école », les élèves occupent une part beau-coup plus active que dans un cours habituel. Quel est l’intérêt de cette méthode ? Est-ce vraiment toujours facile ? F.D. : Soucieux d’éviter le format conférence, nous préférons inviter les élèves au débat, tout en posant les grands cadres de la réflexion. Cette méthode participative, basée sur l’é-change d’idées plutôt que sur la trans-mission verticale d’un savoir, me sem-ble particulièrement adaptée { l’ap-prentissage de la citoyenneté. A condition toutefois de ne pas perdre le contrôle, ni de laisser retomber le débat. Entre ces deux écueils, l’équili-bre n’est pas facile ! La meilleure pa-rade est souvent l’expérience : c’est la raison pour laquelle nous associons à nos intervenants débutants des per-sonnes plus expérimentées. Finale-ment, il est très rare que nos interven-tions ne rencontrent pas le succès escompté. Le TDA : Quel est ton meilleur sou-venir? Que dirais-tu à une person-ne encore hésitante pour l’encoura-ge à participer aux interventions? F.D. : Mon meilleur souvenir ? Une intervention particulièrement diffici-le dans un lycée de banlieue parisien-

« L’Europe à l'école » est un program-me des Jeunes Européens-France, qui a pour objectif de favoriser l’enseigne-ment des enjeux européens à l’école. Soutenu par la Commission européen-ne en France et le Conseil de l'Europe, il a obtenu l’agrément « Jeunesse et édu-cation populaire » de l’Education na-tionale. Au-delà des 200 interventions organisées chaque année dans les éco-les françaises, de nombreux projets sont menés sur le long terme, comme une simulation de Parlement européen. Fanny Dubray, responsable du pro-gramme, a répondu à nos questions. Le Taurillon dans l’Arène : Pour commencer, peux-tu nous dire en quoi consiste ton travail? Fanny Dubray : J’interviens { deux niveaux. D’un côté, je suis amenée { gérer des projets et à promouvoir notre programme de façon centrali-sée, en intervenant moi-même auprès de nos principaux partenaires. C’est aussi de façon centralisée que sont préparés budgets, bilans, et demandes de financement. Mais l’essentiel de ma tâche consiste à accompagner le tra-vail de nos groupes locaux sur le ter-rain, en organisant, par exemple, des formations pour les nouvelles recrues. Car notre réussite dépend entière-ment du dynamisme de nos bénévo-les. Le TDA : Pourquoi parler d'Europe dans les écoles? F.D. : Le choix de l’école, c’est d’abord un refus de l’élitisme. Faire sortir la politique européenne des universités et des revues spécialisées pour la ren-dre accessible à tous : tel est notre objectif. C’est pourquoi nous insistons particulièrement sur les publics défa-vorisés, ou pour lesquels l’accès { l’information n’a rien d’évident. Car l’école occupe une place centrale dans l’apprentissage de la citoyenneté. A cet égard, « L’Europe { l’école » cons-titue, par ses thèmes autant que par sa méthode, un moyen d’initiation au politique, { l’heure ou celui-ci ne se limite plus au théâtre national. Le TDA : La Commission européenne a choisi l’année 2011 pour être celle du bénévolat et du volontariat. Le programme « L’Europe à l’école » peut-il jouer un rôle? F.D. : Bien sûr, car « L’Europe { l’éco-le », ce sont d’abord des bénévoles qui interviennent gratuitement dans les

Semaine spéciale

« l’Europe à l’école » !

Retrouvez-nous le 1er , 2 et

3 mars à Bordeaux IV et à

Sciences Po pour avoir des

informations sur notre pro-

gramme et participer à des

interventions !

A très vite !

Page 6: Le Taurillon dans l'arène - n°12

Vers une croissance européenne verte ?

Page 6

Le sommet de Cancun, qui s’est dérou-

lé du 28 novembre au 10 décembre

2010, a été l’occasion pour l’Europe

de faire preuve de courage politique

en soutenant un modèle de dévelop-

pement durable associant préserva-

tion de l’environnement, efficacité

économique et souci d’équité.

Les maux de notre planète sont dé-

sormais bien visibles. La succession

de conférences internationales de-

puis celle de Rio en 1992 en est la

preuve. Le territoire européen est

directement concerné par le réchauf-

fement climatique : pollution record

de l’air en Bulgarie, eutrophisation

de la mer Baltique, érosion des côtes

italiennes, etc. L’augmentation de la

demande mondiale en ressources

naturelles pour satisfaire les besoins

des populations ne cesse de s’accélé-

rer – en l’espace de 20 ans, la

consommation d’or noir a doublé et

celle de gaz à triplé. Par ailleurs, le

rapport Stern avait eu l’effet d’une

véritable bombe en chiffrant le coût

économique de l’inaction { 5 500

milliards d’euros. La prise de mesu-

res concrètes devenait alors impéra-

tive. Elle a pourtant peiné à se réali-

ser, en Europe comme ailleurs.

Décroissance ou développement

durable ?

Deux principaux modèles ont été

proposés en réponse au défi climati-

que : la décroissance et le dévelop-

pement durable. Le premier cherche

{ bouleverser notre rapport { l’éco-

nomie et à proposer un véritable

projet de société : il s’agit désormais

de privilégier le qualitatif au quanti-

tatif, « de vivre autrement pour vivre

mieux ». Il ne faut cependant pas se

méprendre sur le sens de

« décroissance ». Comme le dit Serge

Latouche, ce concept n’implique pas

nécessairement une« croissance

systématiquement négative », mais

bien plutôt une « a-croissance », une

« croissance-outil » utilisée à bon

escient. Il reste cependant que ce

modèle de société n’est pas sans

limites. Le PIB, s’il mesure des don-

nées quantitatives, est en partie

redistribué afin d’améliorer la quali-

té de vie des citoyens. Une décrois-

sance de la production entrainerait

une baisse du PIB, et donc d’un en-

semble de services non marchands.

La croissance reste nécessaire au

développement - même si elle n’est

effectivement pas suffisante. La dé-

croissance – involontaire - qu’ont

connu les pays de l’ex-bloc soviéti-

que après la chute du Mur laisse

entrevoir le chaos social qui pourrait

se produire si elle était mise en œu-

vre à grande échelle et sur une lon-

gue durée.

Le second modèle, celui du dévelop-

pement durable, est celui qu’ont

choisi les gouvernements européens.

Selon le rapport Bruntland de 1982,

il s’agit « d’un développement qui

répond aux besoins du présent sans

compromette la capacité des généra-

tions futures de répondre aux

leurs ». À la définition classique de

développement, qu’on a cherché {

instaurer après 1945, s’est donc

ajoutée la notion de générations

futures et de protection de l’envi-

ronnement. Désormais, l’objectif

affiché est d’associer les « 3E » -

économie, équité, environnement.

Cependant, toute la problématique

du développement durable s’articu-

le autour de cette notion de

« durabilité ». Elle est dite « faible »

lorsque la priorité est donnée à

l’humanité, lorsque l’on peut substi-

tuer du capital construit au capital

naturel. À l’inverse, elle est dite

« forte » lorsque l’on considère que

le capital naturel doit être maintenu

en état. C’est { cette première

conception de la durabilité que les

partisans du développement dura-

ble sont favorables.

Ces derniers ne rejettent donc en

aucun cas la notion de croissance. Il

s’agit bien au contraire de limiter

l’émission de gaz { effet de serre

(GES) tout en l’assurant, de se servir

du réchauffement climatique pour

permettre son maintien. Il devient

dès lors nécessaire d’intégrer la

logique du marché dans la lutte

contre le changement climatique.

Ceci passe notamment par la mise

en place d’instruments économi-

ques – incitateurs - ou réglementai-

res – contraignants - visant à dimi-

nuer l’émission de GES.

Page 7: Le Taurillon dans l'arène - n°12

Page 7

Le défi européen

L’Europe a su rapidement prendre

ce chemin. Elle est d’ailleurs en

avance sur les objectifs fixés à Kyo-

to : la réduction des émissions euro-

péennes de gaz à effet de serre –

grâce au ralentissement industriel

des anciens pays de l’Est et de la

crise économique – est notable. En

novembre dernier, les députés euro-

péens ont approuvé le rapport de la

Commission Environnement qui

proposait de relever l’objectif de

réduction des émissions de gaz à

effet de serre de 20 à 30% quelque

soit l’issue des négociations interna-

tionales sur le climat. Plus encoura-

geant encore, la Commission euro-

péenne a adopté une communication

en 2009 pour aller « au-delà du PIB

et mesurer le progrès dans un mon-

de en mutation ».

Malheureusement, il reste beaucoup

de chemin à parcourir avant de pou-

voir parler d’une réelle croissance

européenne verte. Le rapport de la

European Climate Foundation (ECF)

met notamment en avant le fait que

l’Europe est très loin d’améliorer son

efficacité énergétique. Par ailleurs,

les possibilités de financement de

projets en Europe ont été réduites

par la crise et les plans de rigueur.

Les permis négociables sont un

échec partiel du fait de l’effondre-

ment du prix du carbone. D’autre

part, l’incohérence entre les logiques

globales et locales – le couplage de

l’European Trading System (mis en

place en 2005) et des différentes

taxes carbones nationales – est à cet

égard révélatrice d’une certaine

cacophonie ambiante. En affirmant

la nécessité d’un cadre juridique-

ment contraignant limitant efficace-

ment l’émission de GES, l’Union don-

nerait un véritable souffle à la lutte

contre le changement climati-

que..Par ailleurs, c’est dans une logi-

que globale que l’UE devrait faire

entendre son action. Le soutien à la

création d’une organisation mondia-

le de l’environnement en est une

condition nécessaire. Enfin, l’Union

doit affirmer son intention de ne

plus considérer la croissance comme

un but universel, capable de résou-

dre la totalité des maux de la planè-

te. Ainsi, les politiques de dévelop-

pement durable ne doivent pas ou-

blier les volets équité et environne-

ment. La prise en compte d’indica-

teurs environnementaux et sociaux

– l’indicateur de développement

humain (IDH) ou l’indicateur de Bien

-être durable (IBED) par exemple –

ainsi que la production de données

concernant les émissions atmosphé-

riques et les taxes environnementa-

les, tant au niveau régional que glo-

bal, seraient en cela souhaitable.

Une opportunité historique

L’Europe a beaucoup { gagner en

affirmant un tel leadership. Tout

d’abord, l’économie verte contribue

à réduire sa très forte dépendance à

l’égard du pétrole et du gaz impor-

tés. Ensuite, le développement du

secteur des énergies renouvelables

et des économies d’énergies est un

énorme gisement d’emplois. Enfin,

c’est l’occasion pour l’Europe de

freiner le processus de désindus-

trialisation qui la frappe en assurant

une forte compétitivité hors prix de

ses produits.

Pour ces raisons, l’Europe doit

poursuivre l’investissement en

énergies renouvelables si elle ne

veut pas perdre son statut de chef

de file en la matière. Soutenue par

une volonté politique, elle peut ré-

ussir à lancer un mouvement effec-

tif, durable et mondial.

Pierre Agosta

Dans le cadre de l’Année internationale 2011 de la forêt et { l’occasion de la Semaine du développement durable du 1er au

7 avril 2011, les Jeunes Européens-Bordeaux organisent un

Café-débat sur « Les forêts d’Aquitaine et d’Europe, vers une gestion durable ? » en présence d’acteurs politiques,

économiques et associatifs.

Le jeudi 7 avril à 18h-20h à la Maison écocitoyenne de Bordeaux (Quai Richelieu - à proximité du pont de Pierre)

La café Lunaire proposera des boissons à tarifs préférentiels !

Page 8: Le Taurillon dans l'arène - n°12

Page 8

Le Taurillon dans l’Arène est la version bordelaise, mensuelle et papier du Taurillon.org, le magazine en ligne des Jeunes Européens-France. Il regroupe les articles publiés par les Jeunes Européens-Bordeaux et vous informe sur les prochains activités de l'association. Notre objectif est de montrer que la construction européenne ne se limite pas aux institu-

tions et de promouvoir une Europe citoyenne.

Si vous souhaitez participer { la rédaction du journal ou nous donnez votre avis, n’hésitez pas et écrivez-nous à [email protected]

Editeur de publication : Association Les Jeunes Européens - Bordeaux , [email protected]

Directeur de publication : Yohan Baril Rédactrice en chef : Marine Privat

Relecture : Stéphanie Khoury

Assistance maquette : Ophélie Duprat Imprimeur : COREP Pessac 1, 158, avenue du Dr Schweitzer, 336000 PESSAC

Dépôt légal : à parution ISSN : 2112-3497

Ce numéro a été imprimé grâce au financement de l’Université Montesquieu Bordeaux IV, Sciences Po

Bordeaux et l’Université Bordeaux I.

L’Agenda - mars 2011

Mardi 1er

- Jeudi 3 : Semaine spéciale « L’Europe à l’école »

Mardi 1er

, 12h45 à Bordeaux IV, Salle L : présentation du programme Europe à l’école par

Marion Echaubard et Yohan Baril.

Mercredi 2, 13h15 à Sciences Po Bordeaux, Salle E116 : présentation du programme Europe

à l’école par Marion Echaubard, Muriel Blondy Arthur Marquis et Yohan Baril.

Jeudi 3, 12h45 à Bordeaux IV, Salle L : présentation du programme Europe à l’école par

Marquis et Yohan Baril.

Jeudi 3, Sciences Po Bordeaux, 17h-19h :

Rencontre Sciences Po Sud-ouest, avec Jean-Pierre Jouyet, ancien secrétaire d’Etat en charge

des Affaires européennes du 18 mai 2007 au 13 décembre 2008, il a essentiellement œuvré au bon

déroulement de la « présidence française » de l’UE pendant le second semestre 2008.

Mardi 15, Connemara Irish Pub, 18h30 :

Café-débat « Le système pénal français sous surveillance européenne : réforme de la garde à vue

et indépendance de la justice », avec :

David Szymczak, professeur de droit public à Sciences Po Bordeaux

Professionnel du droit (à confirmer)

Jeudi 17, Sciences Po Bordeaux, 17h-19h :

Rencontre Sciences Po Sud-ouest avec Eva Joly, députée européenne, Présidente de la Com-

mission du Développement du Parlement européen.

Mercredi 23, TNBA, 20h :

Sortie culturelle : Les chaises, d’Eugène Ionesco, mis en scène par Luc Bondy

Jeudi 31, Athénée – Père Joseph, 15h :

Conférence « L’Europe sur la scène internationale depuis l’entrée en vigueur du traité de Lisbon-

ne », par Jacques Poisson (conférence payante/gratuite pour les adhérents).