Sofiane At-Iflis - Alger (LeSoir)- Cest via un communi-qu de presse que les trois can-didats la candidature ont infor-m de la structuration,dimanche, de cette coordina-tion de candidats indpen-dants. Cette synergie, indite,il faut le dire, postule prmunirla candidature indpendantecontre toute forme dentraves

ainsi qu dfinir une stratgiecommune pour contrecarrer lesabus de ladministration. SelonTamine Abdallah, joint hier partlphone, lide de cette coor-dination a germ aprs leconstat effarant dune bureau-cratie administrative dj miseen branle. La campagne dercolte de signatures a trs maldmarr, avec linstruction du

ministre de lIntrieur adresseaux walis et aux P/APC et danslaquelle il exige la prsencephysique devant le P/APC ou lesecrtaire gnral de lAPC dusignataire du formulaire, munide sa carte dlecteur et de sapice didentit.

Sur le plan pratique, ce nestgure possible donc de rcolterles signatures exiges pour vali-der la candidature, a affirmTamine Abdallah. Notre interlo-cuteur a galement fait cas dela parcimonie dont font preuveles services du ministre delIntrieur qui ne remettent auxcandidats indpendants

quentre 1000 et 2000 formu-laires. Les candidats parti-sans, eux, se voient servis jus-qu 180 000 formulaires. Cestla politique de deux poids deuxmesures. On se demande surquelle base agissent les ser-vices du ministre de lIntrieur.Ni le code lectoral, encoremoins la Constitution ne stipu-lent cette discrimination, a-t-ilencore dnonc. Les trois initia-teurs de cette coordination, quise sont runis avant-hier soir,ont dcid de lancer un appelau reste des candidats indpen-dants pour les rejoindre.

S. A. I.

Le SoirdAlgrie Actualit Mardi 27 janvier 2009 - PAGE 5

12 ANS APRS SON ASSASSINAT

Le combat trahi de Abdelhak Benhamouda

Kamel Amarni - Alger (LeSoir) - Et sil a chapp unpremier attentat layant cibldevant son domicile Garidi Alger, en 1993 dj,Benhamouda naura pas autantde chance ce 28 janvier 1997,devant le sige central delUGTA. Lislamisme politiquevenait, ce jour-l, de prendre sarevanche sur un homme qui luiavait men la vie dure, desannes durant. Quon se rap-pelle cette sombre priode defin 1991, dbut 1992 : lAlgrie,compltement ttanise par lepremier tour des lgislatives du26 dcembre 1991, sombreradans lincertitude absolue. LeFIS, conqurant et plus quejamais arrogant, droule sonprojet de socit sans retenue.Ses dirigeants passent carr-ment la menace. Dans unprche particulirement subver-sif, Mohamedi Sad invitait lesAlgriens changer leurshabitudes vestimentaires et ali-

mentaires, quand AbdelkaderHachani, lui, affirmera tout sim-plement que ceux qui veulentquitter le pays nont qu lefaire. De toutes les faons,12 000 cadres iraniens sontdj prts prendre la relveimmdiatement. Chadli, quiaffirmait lors de sa fameuseconfrence de presse du 24dcembre tre prt cohabi-ter avec le FIS, sera complte-ment assomm par les rsul-tats. On avait limpression quilny avait plus de pilote danslavion au moment o le nou-veau pouvoir se prparait lassaut final et dfinitif surlAlgrie. Dans la classe poli-tique et la socit civile, les cor-tges dallgeances dfilaienthonts chez Hachani etconsorts. Dans un pays quirefuse obstinment de retenirles leons de lhistoire, dau-cuns taient plus choqus parla dclaration de Sad Sadi quepar le pril thocratique qui

sabattait sur lAlgrie. Je refu-se daller lenterrement demon pays, disait le patron duRCD le soir du 26 dcembre1991 qui appela courageuse-ment linterruption du proces-sus lectoral. En cette infernalepriode, il y aura, en tout etpour tout, deux partis politiques,le RCD et le PAGS, deux quoti-diens nationaux et deux outrois organisations nationalesdont lUGTA , proposer cetteissue salutaire.

Et il aura fallu tout le poidsdhommes comme KhaledNezzar et Larbi Belkheir, quitaient l o il le fallait, aumoment o il fallait, lun ministrede la Dfense, lautre ministrede lIntrieur, pour que lacontre-attaque rpublicaine aitlieu. Cest donc durant cettepriode cruciale et dans lesconditions les plus alatoiresqumergera AbdelhakBenhamouda. Secrtaire gn-ral de lUGTA (Union gnraledes travailleurs algriens), illance avec dautres personnali-ts nationales, le Comit natio-nal pour la sauvegarde delAlgrie, CNSA, qui fera bas-culer les rapports de force en

faveur de linterruption du pro-cessus lectoral et qui consti-tuera lun des bastions de larsistance citoyenne face auxprils conjugus de lislamismeet du terrorisme durant ladcennie infernale qui sen taitsuivie. Bousebsi, Ladi Flici etdes dizaines dautres membresdu CNSA payeront de leur vie,comme AbdelhakBenhamouda, leur engagementpour lAlgrie et la Rpublique, une poque o beaucoupdautres lui ont prfr, pour lesmoins blmables dentre eux, leconfort de lasile volontaire Genve, Paris ou Abou Dhabi.Jadis bastion de la rsistanceface au terrorisme, lUGTA,transforme depuis en un quel-conque instrument de la promo-tion de la rconciliation natio-nale, sapprte commmo-rer, demain mercredi, le douzi-me anniversaire de lassassinatde son ancien patron. Une com-mmoration qui va sans douteressembler au procs des cinqmembres du Fida en 2005 : unbox des accuss vide et unesalle daudience affreusementdserte

K. A.

28 janvier 1997. Les snipers du Fida, le groupe dlitedu terrorisme islamiste en Algrie, ne ratent pas lune deleurs cibles les plus prioritaires depuis 1992 : AbdelhakBenhamouda. Cinq annes aprs le CNSA, son initiateurtombe sous les balles de laile arme du FIS.

LECTION PRSIDENTIELLE

Naissance de la Coordination des candidatsindpendants

Trois candidats la candidature pour llection prsi-dentielle prochaine font, depuis deux jours, cause com-mune. Afin de parer aux difficults que ladministrationrige dj devant leur campagne de rcolte de signatures,Loth Bonatero, Tamine Abdallah et Rachid Bouaziz sedotent dune coordination.

DPLORANT LABSENCE DE LA TUTELLE

Les commerants dnoncent lanarchiequi gangrne leurs activits

Les reprsentants descommerants de la wilayadAlger, dans le cadre delUnion gnrale des commer-ants et artisans algriens(UGCAA), ont lanc hier unnime appel la tutelle, luidemandant de mettre unterme la dsorganisationqui caractrise les activitscommerciales dans lacapitale.

F.-Zohra B. - Alger (Le Soir)-Intervenant lors dune conf-rence de presse, M. AbdennourZaber, membre du bureau de lawilaya dAlger, charg de lorga-nique, et membre de la com-mission de recours, a fait un tatdes lieux peu reluisant de lasituation des activits commer-ciales dans la capitale.Lintervenant dnoncera notam-ment la rcente interdiction dela vente des matriaux de

construction sur les abords desautoroutes et dans les centresurbains.

Il justifiera le rejet des com-merants dune telle dcisionpar le fait que 99 % de lactivi-t se trouve concentre sur leslieux de vente dsormais inter-dits. Il prcisera, en outre, quela nouvelle mesure concerne200 000 points de vente.

Les reprsentants des com-merants ont galementdemand tre associs larflexion sur la lgislation relati-ve leurs activits. Nous nesommes pas couts par latutelle et nous ne sommes pasassocis des dcisions prisespar le ministre du Commercequi pourtant, sont relatives auxactivits que nous grons quoti-diennement souligne M. Zaber.

Pour le transport dans lacapitale, les intervenants le qua-

lifieront danarchique et dnon-ceront la marginalisation destransporteurs privs. Ils expri-meront, en outre, leur inquitu-de quant au devenir de leur acti-vit et celui de deux milliers detravailleurs, aprs la finalisationdes projets du mtro et du tram-way et lextension des activitsde lEtusa. LEtat soutientlEtusa. Nous voulons donc desmesures dencouragementconcernant notamment la fisca-lit pour les transporteurs pri-vs, a dclar M. Zaber.Lintervenant, parlant au nomdes transporteurs, exprimeraleur volont de constituer desgroupements de transporteursavec un reprsentant pourchaque groupe.

Les prsents proposeront,en outre, un modle pour le sec-teur du transport dans la capita-le, qui serait appliqu aux

autres wilayas du pays. Il existeactuellement Alger 4 000transporteurs privs et 160 000commerants, dont 33 000entrepreneurs, 12 000 taxis,5 000 pcheurs et 5 000 bou-langers. M. Boulenouar, porte-parole de lUGCAA, prciseracependant que 2 500 boulan-gers ont d baisser rideau,devant la hausse des prix de lamatire premire notamment.Les reprsentants des commer-ants appelleront en outre,encore une fois, mettre unterme aux activits commer-ciales informelles.

Dnonant labsence desautorits et la prolifration desmarchs informels, les commer-ants prciseront quil existe Alger une quarantaine de mar-chs informels pour 65 marchsofficiels.

F.-Z. B.

DOUANESALGRIENNES

Un couloir vert pour les contribuables

srieuxBonne nouvelle pour les contribuables

srieux. Le nouveau code des Douanesalgriennes prvoit, entre autres mesures, uncouloir vert pour faciliter laccs des mar-chandises de ces derniers, quils soient pri-vs ou publics. Cest ce qua annonc hier partir de Constantine le directeur gnral decette institution.

M. Mohamed Abdou Bouderbala a gale-ment prcis que ces oprateurs cono-miques agrs, qui ne seront pas contrlsau niveau des ports mais au niveau de leursentrepts, devront signer des contrats tablissur la base de cahiers des charges adquatsqui permettent son institution de procder des contrles cibls et posteriori de cesmarchandises. Les dfaillants verront, ajou-tera-t-il, leurs contrats rompus et rejoindrontla liste noire des oprateurs suspects. Unemesure qui vise, selon le mme responsable, recentrer les efforts des Douanes alg-riennes dans la lutte contre les flaux mena-ant lconomie nationale dont la contrefa-on, le transfert illicite de devises, le blanchi-ment dargent

M. Bouderbala, qui sest fix la fin du tri-mestre en cours comme chance la finali-sation de ce nouveau code, a indiqu que lesservices des douanes sont actuel