Le service volontaire européen raconté par nos volontaires

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Le Service Volontaire Européen raconté par nos volontaires ! Sophie au Portugal « Bom dia ! Je suis Sophie de Dax. Voilà déjà 3 mois et demi que j’ai atterri à Faro, au Sud du Portugal pour un service volontaire dans l’association de musiciens et voici un petit échantillon de ce que j’ai déjà pu y vivre… : - Regarder le coucher de soleil sur l’océan. - Apprendre la guitare avec un des meilleurs profs de blues de Faro. - Entrer dans plein de concerts, festivals gratuitement grâce aux connaissances de l’association. - Goûter les escargots ou la morue « bacalhau » délicieusement préparés par la femme de mon tuteur. - Se promener dans les rues de Sao Bras de Alportel pour voir la fête traditionnelle pleine de fleurs qui s’y déroule chaque année pour Pâques avec un des amis portugais originaire de cette ville et rencontré au club de surf. - Rester bouche bée devant les paysages du parc naturel régional de la côte vicentine. - Faire l’ouverture et la fermeture d’une expo pendant 1 mois à l’asso. - S’inquiéter de devoir galérer pendant plusieurs mois pour communiquer en Portugais mais découvrir que parler le français + une « méthode Assimil » efficace avant de venir + être plongée au milieu de lusophones à l’asso permet de communiquer facilement après 2 mois ! - Ne pas s’empêcher de s’arrêter une autre fois à l’une des nombreuses pâtisseries pour fondre pour un « Pastel de nata ». - Souhaiter que le travail dans l’association soit plus stimulant. Se sentir parfois un peu inutile ou sans beaucoup de compétences à offrir. - Vite éteindre la radio quand on entend ENCORE une fois de la kizomba. - Goûter la paëlla de ma coloc espagnole (qui est aussi l’autre volontaire de l’asso), cuisinée avec des fruits de mer récoltés par elle la veille lors d’une promenade en kayak avec Afonso sur la Ria Formosa, la lagune qui sépare Faro de l’océan. - Assister aux répétitions, tournage de clips, concerts des groupes et musiciens membres de l’association. - Se rendre compte que travailler pour une association culturelle ne se limite pas qu’à « l’organisation de concerts » mais veut aussi dire actualisation de fichiers, préparer les dîners pour les musiciens qui viennent jouer… - Etre entourée de personnes qui partagent la même passion que j’ai pour la musique et la vivent au quotidien. En résumé, au-delà des bons et moins bons côtés, ce SVE reste une opportunité à ne pas rater de vivre à l’étranger tout en bénéficiant d’un cadre rassurant… Pour un échantillon en images, voici mon blog : sophieefarense.tumblr.com Até a próxima !! »

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Le Service Volontaire Européen raconté par nos volontaires ! Sophie au Portugal

« Bom dia ! Je suis Sophie de Dax. Voilà déjà 3 mois et demi que j’ai atterri à Faro, au Sud du Portugal pour un service volontaire dans l’association de musiciens et voici un petit échantillon de ce que j’ai déjà pu y vivre… : - Regarder le coucher de soleil sur l’océan. - Apprendre la guitare avec un des meilleurs profs de blues de Faro. - Entrer dans plein de concerts, festivals gratuitement grâce aux connaissances de l’association. - Goûter les escargots ou la morue « bacalhau »

délicieusement préparés par la femme de mon tuteur. - Se promener dans les rues de Sao Bras de Alportel pour voir la fête traditionnelle pleine de fleurs qui s’y déroule chaque année pour Pâques avec un des amis portugais originaire de cette ville et rencontré au club de surf. - Rester bouche bée devant les paysages du parc naturel régional de la côte vicentine. - Faire l’ouverture et la fermeture d’une expo pendant 1 mois à l’asso. - S’inquiéter de devoir galérer pendant plusieurs mois pour communiquer en Portugais mais découvrir que parler le français + une « méthode Assimil » efficace avant de venir + être plongée au milieu de lusophones à l’asso permet de communiquer facilement après 2 mois ! - Ne pas s’empêcher de s’arrêter une autre fois à l’une des nombreuses pâtisseries pour fondre pour un « Pastel de nata ». - Souhaiter que le travail dans l’association soit plus stimulant. Se sentir parfois un peu inutile ou sans beaucoup de compétences à offrir. - Vite éteindre la radio quand on entend ENCORE une fois de la kizomba. - Goûter la paëlla de ma coloc espagnole (qui est aussi l’autre volontaire de l’asso), cuisinée avec des fruits de mer récoltés par elle la veille lors d’une promenade en kayak avec Afonso sur la Ria Formosa, la lagune qui sépare Faro de l’océan. - Assister aux répétitions, tournage de clips, concerts des groupes et musiciens membres de l’association. - Se rendre compte que travailler pour une association culturelle ne se limite pas qu’à « l’organisation de concerts » mais veut aussi dire actualisation de fichiers, préparer les dîners pour les musiciens qui viennent jouer… - Etre entourée de personnes qui partagent la même passion que j’ai pour la musique et la vivent au quotidien. En résumé, au-delà des bons et moins bons côtés, ce SVE reste une opportunité à ne pas rater de vivre à l’étranger tout en bénéficiant d’un cadre rassurant… Pour un échantillon en images, voici mon blog : sophieefarense.tumblr.com Até a próxima !! »

     Baptiste en Moldavie

"La Moldaquoi ? Mais ça existe vraiment ce pays ?" « Voici pour résumer les réactions incrédules de mes proches lorsque je leur annonçais que je me rendais pour 9 mois aux portes de l'Union Européenne. Qui pourrait leur en vouloir en même temps ? Cette petite terre est loin de faire les gros titres en Europe de l'ouest à tel point qu'elle mériterait le qualificatif de pays le plus anonyme de la planète ! Mes amis oui, la Moldavie n'est pas une contrée imaginaire tout droit sortie de l'esprit de Hergé et arpentée par Tintin mais bien une réalité. Un territoire souverain enchâssé entre les vastes plaines ukrainiennes de l'est et les Carpates roumaines. Grand comme la Belgique – et au moins aussi plat – ce qui saute aux yeux de prime abord ce sont les contrastes et les contradictions. En effet qui aurait parié trouver autant de Porsches Cayenne et de Mercedes dans le pays le plus pauvre d'Europe ? Chișinau (prononcer « kichinao »), vastement remaniée sous la période soviétique, présente autant de bâtiments délabrés et de blocs de bétons, que de parcs luxuriants ainsi que d'innombrables arbres bordant chaque rue. Et que dire aussi de ces mosaïques de communautés : roumaine, russe, ukrainienne et même turque qui forment à la fois toute la richesse de la culture moldave mais aussi un très grand facteur d'instabilité à la lumière des événements en cours dans l'est de l'Ukraine ? Toutes ces particularités sont les signes visibles, tout à la fois, de ce qui ne fonctionne pas et de tout ce qui tient le pays debout. En tant que volontaire je travaille à l'Agence d'Inspection et de Restauration des Monuments, une agence gouvernementale qui tente tant bien que mal de faire respecter la loi afin de protéger le patrimoine architectural de Moldavie. Je dis « tant bien que mal » car la tâche est ardue en effet, la corruption est omniprésente et les bâtiments classés, donc censés être intouchables, sont toujours à la merci de

spéculateurs immobilier véreux qui auront tôt fait de faire jouer leurs relations, parfois au sein même du gouvernement, afin de raser une maison du XIXe et de la remplacer par un édifice sans âme et du plus mauvais goût. Si ce n'est pas la corruption qui grève le travail de l'agence c'est le manque de moyens : avec un budget ridicule et seulement 5 employés elle est en charge de tout le territoire moldave ! Malgré les embûches l'équipe est motivée et fait de son mieux pour éduquer la population et stopper ces logiques de destruction plutôt que de réutilisation et de

constructions sauvages. Bref on l'aura compris la Moldavie est un pays à problèmes : Corruption, pauvreté, manque de perspectives futures pour la population, spectre de la guerre... Il n'empêche, tout n'est pas noir et le pays conserve de réels atouts. Les habitants sont très souvent généreux et accueillants, vous êtes réellement un invité ici ! La production agricole est florissante grâce à l'une des terres les plus fertiles du monde et de fait on trouve au marché de Chișinau un rapport qualité prix imbattable, seules les fraises que vous faites pousser vous même pourront rivaliser ! La communauté de volontaire est large et ses membres viennent de toute l'Europe voir même d'ailleurs si l'on inclut les Peace Corps des États-Unis, ce qui permet de rencontrer des personnes aux parcours et à l'expérience variés.

      Ces problèmes, ces points positifs, c'est ce qui rend l'expérience de mon SVE en Moldavie particulièrement passionnante, peut-être même plus que si il avait eu lieu dans un autre pays de l'ouest européen. Cette aventure m'a permis de quitter l'espace définitivement trop ethnocentré de l'occident et m'ouvrir à des cultures que je n'avais jamais eu l'occasion de côtoyer autrement que par la télévision et qui pourtant culturellement et géographiquement sont si proches. Si vous avez l'occasion, je ne saurais que trop vous conseiller une petite escapade dans l'est ! Ces pays de l'Ukraine, de la Roumanie et de Moldavie gagnent à être connus et se défaire des stéréotypes qui leur collent à la peau. J'ai déjà personnellement la satisfaction de savoir que mes amis et connaissances répondent désormais : « Ah mais oui, la Moldavie ! »