Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et «...

64
Bilan 2007 Le ressourcement scientifique à la Direction de la Recherche Technologique

Transcript of Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et «...

Page 1: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

Bilan 2007

Le ressourcement scientifique à la

Direction de la Recherche

Technologique

Page 2: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets
Page 3: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

I. LE RESSOURCEMENT SCIENTIFIQUE À LA DRT 3

A. La spécificité de la Recherche Partenariale 3

B. Le dispositif de ressourcement à la DRT 3

1. Premier outil : le dispositif « Carnot » 3

2. Deuxième outil : les Projets Transverses du CEA 3

3. Troisième outil : les RTRA 4

C. Les groupes de travail « type diamant » en amont des projets de ressourcement 4

D. Les indicateurs de performances associés au ressourcement 4

II. BILAN CHALLENGE INNOVATION 2007 11

A. Le principe du Challenge Innovation DRT 11

B. Synthèse des projets Challenge Innovation DRT lancés en 2006 11

III. BILAN CARNOT : LÉTI – LIST ET ENERGIES DU FUTUR 17

A. Le Carnot LETI 17

1. Le modèle LETI : 17

2. Une volonté d’externalisation de la R&D : 18

3. Une part importante accordée à la formation 18

4. La valorisation industrielle en ligne de mire 20

5. De nouveaux domaines applicatifs : 20

6. Bilan détaillé des projets Carnot LETI : 21

B. Bilan Carnot LIST : 34

1. Introduction 34

2. Le contexte technico-économique 34

3. Le positionnement du CEA LIST 35

4. Les défis technologiques 36

5. La stratégie du CEA LIST 37

6. Synthèse des avancées principales des cinq projets Carnot du LIST¶ 37

7. Ressourcement Carnot : bilan des indicateurs pour le LIST 42

8. L’étape ultérieure au ressourcement : les projets de maturation 43

C. Carnot Energie du futur 44

1. introduction 44

2. Thématiques scientifiques de l’Institut Carnot Energies du Futur 44

3. Synthèse des avancées principales des projets Carnot Energies du Futur 45

Page 4: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 4

IV. LIENS AVEC LES PROGRAMMES TRANSVERSES CEA 5

A. Implication de la DRT dans le programme transversal technologies nanosciences 5

B. Implication de la DRT dans le programme transversal technologies pour la santé 6

C. Implication de la DRT dans le programme transversal matériaux à visibilité mondiale. 6

D. Implication de la DRT dans le programme transversal Nouvelles Technologies de l’Energie 7

E. Implication de la DRT dans le programme transversal Sécurité Globale 8

V. GROUPES DE TRAVAIL DR/ES : 53

VI. FORMATION PAR LA RECHERCHE 55

A. Les thèses à la DRT. 55

1. Données chiffrées. 55

B. Actions ciblées pour atteindre nos objectifs. 56

1. Le programme « TechnoDoct » 56

2. Une action à l’international (action commune DRT et DRI) 56

C. Les Post-docs à la DRT 56

1. Données chiffrées 56

VII. BILAN « QUANTITATIF » : LES INDICATEURS 59

A. PUBLICATIONS 59

B. COMMUNICATIONS 61

C. PROPOSITIONS D’ACTION 61

1. Actions proposés 61

2. Indicateurs proposés 61

VIII. EVALUATION PAR LES CONSEILS SCIENTIFIQUES 63

A. Périmètres des Conseils 63

B. Calendriers des Conseils 64

C. Composition des Conseils 65

D. Documents édités 65

E. Formulation et suivi des recommandations des Conseils (2000-2006) 66

F. Synthèse des recommandations des Conseils (2000-2006) 66

Page 5: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 5

B- Le dispositif de ressourcement à la DRT

Le présent document a pour but de faire un bilan, pour l’année 2007, des actions de res-

sourcement menées au sein de la DRT du CEA.

L’institut Carnot Léti, l’institut Carnot List, et le Liten

participant à l’institut Carnot Energie du futur perçoivent

un abondement, versé actuellement par l’ANR, qui est

directement lié à leurs recettes industrielles. En

conséquence, plus les recettes industrielles sont élevées,

plus les moyens de ressourcement le sont également. La

DRT a perçu des abondements respectifs de 14,2 M€ en

2006 et de 17 M€ en 2007.

L’abondement Carnot permet notamment à la DRT de

financer deux types d’initiatives : les projets de

ressourcement Carnot et le Challenge Innovation Carnot.

Le ressourcement s’appuie en 2007 sur 3 outils :

Premier outil : le dispositif « Carnot »

La taille critique correspond, dans le domaine des micro et

nanotechnologies, à des projets qui impliquent une dizaine

d’ingénieurs et qui sont dotés d’un budget annuel de l’ordre

de 1 M€. Ces projets sont pilotés par un chef de projet et

sont animés au niveau scientifique par un Directeur de

Recherche ou un Expert Sénior. Ils suivent un planning,

affichent des jalons et les fournitures associées. Le

reporting couvre les résultats scientifiques (publications,

brevets, notes,…) et les avancées technologiques (étapes

dans la réalisation du démonstrateur).

La recherche partenariale présente une spécificité forte qui

la distingue de la recherche académique : sa finalité de

valorisation de l’innovation. Elle se distingue

conséquemment par des indicateurs de performances

propres, tels que le nombre de laboratoires ou de

plateformes communes avec l’industrie, le volume des

contrats de recherche directement financés par l’industrie,

le nombre de brevets déposés, le volume des redevances

perçues. Ces indicateurs mesurent le flux de connaissances

transmises vers l’aval industriel en essayant d’estimer leur

volume et leur valeur. Mais la vitalité d’un centre de

recherche technologique dépend également de sa capacité à

gérer le flux entrant de connaissances. Il s’agit, par une

veille très active, d’accéder aux connaissances issues de la

recherche académique et par une analyse appropriée,

d’identifier le plus précocement possible celles qui vont

donner lieu à des ruptures technologiques utilisables. Cette

démarche se traduit en pratique par des projets dits « de

ressourcement » qui permettent de réaliser les premiers

démonstrateurs, de faire des preuves des concepts et de

protéger ces concepts par des brevets pionniers.

I- Le ressourcement scientifique à la DRT A- La spécificité de la Recherche Partenariale

Les projets de ressourcement Carnot permettent

de mettre la masse critique nécessaire pour

aboutir à des démonstrateurs technologiques en

2 à 3 ans.

Vue extérieure des bâtiments Minatec

Page 6: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 6

Troisième outil : les RTRA

La DRT participe aux RTRA

Digiteo et « Nanosciences aux

limites de la nanoélectroni-

que ». A terme, certains projets

des RTRA constitueront égale-

ment, pour la DRT, une base

significative de ressourcement.

La mise en place des RTRA

étant très récente, nous ferons

un bilan des premiers appels

d’offres fin 2008.

C- Les groupes de travail « type diamant » en amont des projets de ressourcement

Une action spécifique, en amont

des projets, a été mise en place

pour analyser les opportunités

offertes dans les domaines

émergents. La formule retenue est

celle qui a été utilisée avec succès

en 2006 par le Groupe de travail

« Diamant ». Elle tient en quatre

points :

♦ co-encadrement du GT par des

scientifiques de haut niveau

appartenant préférentiellement

à au moins deux unités de

programme ou directions du

CEA (les Directeurs de

recherche et experts séniors

sont sollicités)

♦ premières réunions en comité

r e s t r e i n t ( p a r t i c i p a n t s

appartenant au CEA) pour

t r a v a i l l e r d a n s l a

confidentialité afin d’identifier

l e s p i s t e s l e s p l u s

prometteuses

♦ organisation d’au moins un

séminaire auquel sont invitées

les références scientifiques

internationales du secteur ; ce

séminaire permet de valider

les idées du groupe et de ne

retenir que les propositions

qui ont résisté à la critique

♦ fourniture de propositions

finalisées sous forme de

projets de recherche ; ces

projets rentrent dans le cadre

de l’un des rois outils de

ressourcement cités plus

haut : le dispositif Carnot, les

Programmes transverses

CEA, les RTRA.

Le présent

document

présentera

l’état

d’avancement

des travaux

des différents

groupes de

travail mis en

place en 2007.

Les lauréats sont sélectionnés par

un jury comprenant des

responsables de la DRT

(directoire DRT, directeurs d’UP

et chefs de départements) et des

personnalités scientifiques

extérieures. La sélect ion

s’effectue le jour du forum

Challenge Innovation DRT sur la

base d’un dossier dans lequel le

candidat décrit la preuve de

concept qu’il entend réaliser en

12 mois, puis d’une présentation

au jury.

Les projets de ressourcement

Carnot sont sélectionnés par les

directions des Instituts et la

Direction de la DRT sur la base

de dossiers de candidature

instruits au niveau des

départements. En 2007, une

vingtaine de projets de cette

nature ont été menés à la DRT

dont 2 projets transversaux

impliquant plusieurs unités de

programme. Le bilan synthétique

de ces projets est donné dans le

présent document. Un document

plus complet, comportant des

données confidentielles est

disponible auprès des UP ou de

DPSE. C’est un espace de

créativité ouvert à tout ingénieur

de la DRT pour peu qu’il soit

lauréat du challenge.

Pour le lauréat, le challenge se

déroule dans son département

d’origine avec le double appui

de son Chef de département et

d’un directeur de recherche ou

d’un expert sénior qui lui sert

d’ « ange gardien ».

En 2006, 13 projets de cette

nature ont été lancés à la DRT.

Le bilan synthétique de ces 13

projets est donné dans le

p r é s e n t d o c u m e n t . U n

document plus complet,

comportant des données

confidentielles est disponible

auprès de la DPSE. En 2007, 6

projets de cette nature ont été

lancés.

Deuxième outil : les Projets Transverses du CEA

A ce titre, ils constituent pour la

DRT une base de ressourcement

importante. Dans le présent

document, une présentation

succincte des programmes

transverses est proposée par les

directeurs de programmes ainsi

qu’un résumé des principaux

acquis DRT 2007 en matière de

ressourcement.

La DRT participe activement aux

projets transverses Nanosciences,

Technologies pour la Santé, Ma-

tériaux à visibilité mondiale, NTE

et Sécurité Globale. Ces program-

mes transverses permettent tout

à la fois d’accélérer la valorisation

(cas typique du programme

transverse Technologies pour la

santé) et de valider des concepts

en rupture.

CELLULE D'OXYDATION ANODIQUE

Le Challenge Innovation

DRT permet à un ingénieur

de consacrer une année

pleine à la démonstration

d’un concept.

Page 7: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 7

Ce document présente

l’ensemble des indicateurs

pour l’année 2007 et,

lorsque les données ont pu

être réunies, sur les années

antérieures 2005 et 2006.

L’objectif est d’identifier puis de relever

les indicateurs spécifiques qui nous

permettent d’estimer en temps réel notre

capacité de ressourcement. Il s’agit d’une

part des paramètres quantitatifs

concernant les thésards et les post-

d o c t o r a n t s ( n o m b r e , o r i g i n e ,

employabilité,…), et d’autre part des

paramètres classiques en bibliométrie

comme les publications auxquelles

s’ajoutent un suivi des brevets et des

« grandes conférences ». Un travail

spécifique a été effectué en 2007

afin de dresser, dans chacun des

domaines d’activité de la DRT, la

liste des plus grandes conférences

internationales. Cette liste a en

particulier été validée par les chefs

de département et les Présidents des

différents conseils scientifiques.

D- Les indicateurs de performances associés au ressourcement

MEMBRES DU VISITING COMMITTEE

de gauche à droite : Carlo Rubbia, Burton Richter, Horts Stormer, Serge Haroche, Bernard Bigot (HC), Jurgen Kirschner, Jean Therme (Dir.Gre et DRT), Thomas Ebbesen. absents sur la photo : Hiroshi Iwaï et Pieree-Louis Lions. Le Visiting Committee du CEA a procédé à l'évaluation du thème "micros et nanotechnologies pour l'information et la communication. Cette évaluation, menée à Saclay et Grenoble, complète celle du Conseil scientifique de décembre 2003.

Page 8: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 8

La DRT organise depuis 2006 le « Chal-

lenge Innovation DRT » afin de faire

émerger des projets ambitieux en rupture

à l’horizon 3-5 ans. Cette opération offre

la possibilité au porteur du projet de s’in-

vestir personnellement à plein temps pour

faire la preuve du concept proposé, sur

environ 12 mois. Un suivi mensuel est

effectué ainsi qu’une analyse des résultats

en fin de période.

Cette nouvelle initiative vient compléter le

système de ressourcement existant avec

des outils qui fonctionnent efficacement

tels que thèses et post-docs, projets de

ressourcement Carnot. Elle prend en

compte les contraintes particulières à la

DRT par la nature des résultats souhaités :

le projet doit aboutir à une réalisation

technique concrète. Cet aspect démarque

ce « Challenge Innovation DRT » des

concours d’idées du CEA, d’un exercice de

prospective ou d’une incitation à la colla-

boration avec la recherche amont.

La première édition, appréciée par de

nombreux chercheurs, fut un succès. 29

projets furent présentés dont 13 retenus

par le jury lors de la séance forum de mars

2006. La typologie des projets se répartis-

sait entre travail documentaire, logiciel,

expériences, démonstrateurs pour un bud-

get par projet compris entre 50 et 250k€.

La séance de restitution finale s’est dérou-

lée le 3 décembre 2007 au cours

d’une session-poster.

Le bilan est très positif avec 8

preuves de concept validées

avec rupture technologique et

poursuite d’activité dans 7 cas.

Après 12 mois de travaux pour

une somme globale de 1.9 M€,

les résultats ont été valorisés par

le dépôt de 10 brevets et 15

publications ont été rédigées

La seconde édition est déjà lan-

cée et la 3ème le sera en juin

2008.

Les objectifs, les résultats et la

suite donnée aux projets lancés

Grâce à la réduction de la

consommation des circuits

électroniques, la nécessité

de développer des énergies

propres et le développe-

ment des nanotechnolo-

gies, nous envisageons l’u-

tilisation de thermo-

éléments pour alimenter

divers circuits électroni-

ques. Pour la sécurité des

personnes et leur bien-être

nous envisageons des déve-

loppements qui pourront

fonctionner par la seule

énergie thermique produite

par le corps humain. Le

pouvoir thermoélectrique

de matériaux choisis et

structurés permet de

convertir directement en

énergie électrique un flux

de chaleur. Les flux perma-

nents qui accompagnent

l’homme peuvent êtres ex-

ploités pour commander à

distance des appareils élec-

troniques, électriques ou

mécaniques.

Une des premières applica-

tions envisagées consiste à

remplacer les interrupteurs

classiques par des interrup-

teurs commandés par la

chaleur cédée par la main.

Un premier prototype dé-

montre la faisabilité de tels

concepts.

Dans le but de promouvoir

la thermoélectricité, deux

prototypes ont été réalisés

dans le cadre du challenge

innovation :

♦ développement d’un cas-

que baladeur sans pile

pour capture de « France

info »

♦ générateur Seebeck et

circuit intégré associé

pour réaliser une télé-

commande de télévision

sans piles chimiques. Le

seul gradient thermique

apporté par le doigt de

l’utilisateur suffit pour

émettre le signal de com-

mande.

Smart-Heat ou « de la

libération des

contraintes » Le domaine concerné est celui de

la croissance cristalline de nano-

objets ou nano-couches sur des

substrats solides, de grande

surface. Le problème à résoudre

par l’utilisation du procédé

SMART-HEAT est de faire

croître une couche cristalline à

partir d’une couche vitreuse

déposée sur un substrat. L’idée

novatrice est d’initier cette

cristallisation par la relaxation

de contraintes existant dans le

substrat et transfert de cette

énergie dans la couche à

cristalliser.

Le concept initial (utilisation de

l’énergie liée aux contraintes

dans les amorphes pour

contrôler la cristallisation) n’a

pas pu être démontré. La

poursuite des travaux sur la

cristallisation et la physique des

phonons de Bose n ’est

envisageable que dans un

environnement académique.

II- Bilan Challenge Innovation 2006 A- Le principe du Challenge Innovation DRT

B- Synthèse des projets Challenge Innovation DRT lancés en 2006

Avant contact du doigt

Pendant contact du doigt

Nanostructures pour la thermoélectricité

Les concepts ont été vali-

dés. Plusieurs maquettes

de démonstration ont été

réalisées ou sont en cours

de montage. Des brevets

d’applications doivent

encore être rédigés. Cette

nouvelle filière technologi-

que devient une priorité

pour le département

DTNM, notamment par le

développement de nou-

veaux matériaux.

Page 9: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 9

La plasmachimie haute température au

service de l’énergie et des nanotechnologies Le projet plasmachimie haute température vise des

applications dans les Nouvelles Technologies pour

l’Energie. Le principal développement envisagé

concerne le dépôt de couches de silicium épaisses (>

50 µm) pour le photovoltaïque via la technologie de

plasma thermique inductif. Pour les applications

photovoltaïques, la propreté de l'environnement de ce

type de plasma représente un atout majeur. La

réussite du projet induirait des ruptures

technologiques avec un fort potentiel industriel. Le

passage par l'état plasma permet en effet des

cinétiques extrêmement rapides et une productivité

importante, le tout pour un coût relativement

modeste. Ce projet s'inscrit de façon cohérente avec la

stratégie du LITEN sur le photovoltaïque, et à ce titre

il nécessite une forte interaction DTNM / DTS.

La preuve du concept de production de plaques de

silicium autoportées a été apportée, un brevet en

copropriété CEA – Université de Sherbrooke valorise

ces travaux. La poursuite ne se fera toutefois pas

dans le domaine du solaire photovoltaïque,

initialement envisagée.

Développement d'un outil d'investigation

archéologique non destructif sans

exhumation d'objets Le projet ARCHEOscan a pour objectif le

développement d'un outil de visualisation capable de

repérer et d'identifier, sans creuser, un ensemble

d'objets dans un volume du sol proche de la surface.

En outre, cet équipement de prospection et de

reconnaissance serait dédié à la localisation, sur site

archéologique terrestre ou subaquatique, de vestiges

dans le cadre de fouilles programmées (conservation

préventive) et de fouilles de sauvetage (découvertes

fortuites lors de chantiers de génie civil). L’étude de

faisabilité a pour objet l’exploration des principales

méthodes géophysiques couramment utilisées.

La preuve du concept n’a pas été faite, les travaux se

sont terminés naturellement après 6 mois comme

convenu au moment du lancement.

Architecture multi-cœur Diverses réflexions, concernant les évolutions

prévisibles et/ou possibles des architectures de

calculs parallèles et des logiciels de mise en

œuvre, font ressortir que sur le long terme, une

augmentation importante des performances ne

sera possible que via des ruptures

technologiques majeures portant autant sur les

aspects matériels que sur les aspects logiciels.

Une de ces ruptures fondamentales, étudiée

dans le cadre de ce projet, serait de s’affranchir

au sein d’un microprocesseur du modèle

d’exécution « von Neumann », afin d’aller plus

loin dans le degré de parallélisme exploitable.

Le but de cette étude est de permettre

d’appréhender les conséquences d’une telle

rupture, par rapport à l’écosystème environnant

(les méthodes et outils de développement et

d’exécution), i.e. de mesurer l’impact des

changements, mais aussi d’évaluer les

performances accessibles, de lever les

incertitudes et de valider la possibilité de

réaliser le projet.

Les travaux ont permis la définition d’un

modèle d’exécution opérationnel, la levée des

points durs de l’architecture et la construction

d’un simulateur, ce qui valide l’intérêt et la

faisabilité de l’approche proposée. Ils se

poursuivront naturellement dans le cadre du

travail sur des processeurs multi-cœurs (projet

MMPA par exemple).

Développement d’un axe de

recherche basé sur l’utilisation de

procédés verts appliqués à la

microélectronique L’objectif du projet est d’innover en terme de

procédés respectueux de l’environnement

dans les technologies de la microélectronique,

et plus particulièrement dans les procédés de

nettoyage afin d’anticiper les besoins de nos

partenaires d’ici 10 à 15 ans.

De nombreux contacts ont été pris et 5

dossiers de projets ont été montés,

malheureusement sans succès par manque

d’intérêt stratégique identifié. L’analyse

effectuée sur les travaux raisonnables à

conduire est bonne. Toutefois, en l’absence de

financement, le Leti ne poursuivra pas

directement dans ce domaine. Une ouverture

est peut être envisageable au Liten et/ou au

CSEM.

Réacteur en verre

Page 10: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 10

Cartographie Sémantique Ce projet concerne le traitement de l’information. Il s’agit

de créer, de façon automatique, une carte massive, détaillée

et complète du langage.

Actuellement on navigue à vue dans l’information. Le pro-

jet du Web sémantique est une première tentative pour

créer des repères dans les masses d’informations disponi-

bles, mais c’est un effort éparpillé et largement manuel

fourni par des groupes de travail qui se réunissent pour

essayer de dessiner les contours de leurs domaines. Cette

situation est semblable à la production des mappemondes

médiévales à la main, tandis qu’il existerait des outils tels

que le GPS et l’imagerie satellite. Pourtant il existe mainte-

nant, pour l’information, toutes les briques technologiques

pour créer une cartographie sémantique de façon automa-

tique : un Internet avec sa source de textes presque inépui-

sable, des capacités de stockage énorme et peu cher, les

outils de traitement de langage naturel pour transformer

l’information brute en donnée structurée, et les calcula-

teurs surpuissants pour intégrer et faire travailler ces bri-

ques.

Les enjeux de la mise en place de ce projet sont énormes.

Au delà de l’idée politique que celui qui contrôle les cartes

est celui qui

contrôle les mers

(voir la réticence

américaine à voir

d e s s y s t è m e s

concurrents du

GPS), il y va de la

défense de la langue

française, de créer

le support pour une

c o m m u n i c a t i o n

naturelle homme-

machine, de décou-

vrir les concepts de base et leurs relations dans le langage

humain, de fournir un modèle complet du langage pour la

traduction, pour le Web sémantique, et pour créer des mo-

teurs de recherche plus précis que les moteurs actuels telles

que Google et Yahoo.

La réalisation d’un modèle de langage unitaire pour le

français et pour l'anglais et la construction d’un très large

lexique sont accomplies au cours de ce projet. Les recher-

ches vont se poursuivre avec trois thésards, financés par

Lagardère.

Dosimétrie éclair pour la radiothérapie De par leurs activités, les équipes du CEA doivent réguliè-

rement appréhender les interactions entre rayonnement et

matière. C'est le cas de la radiothérapie dont la difficulté

majeure est de déposer à l'intérieur du corps humain une

dose suffisante au niveau de la tumeur pour la tuer sans

endommager les tissus sains environnants, en particulier

les organes à risque. Pour ce faire, un plan de traitement

doit être mis au point pour chaque patient. Pour obtenir

une résolution numérique précise de ces problèmes d'inte-

raction rayonnement-matière, on fait appel aux codes de

Monte-Carlo. Les temps de calcul sont alors très longs. Les

plans de traitement (TPS) sont définis non seulement en se

basant sur le résultat des simulations mais surtout sur l'ex-

périence du médecin. Les protocoles des traitements ainsi

définis ne sont pas optimaux, impliquant la responsabilité

du médecin.

Ce projet a pour objectif de

démontrer qu'une appro-

che utilisant conjointe-

ment certains principes

des simulations utilisées

dans d'autres domaines et

certains principes de mo-

délisation statistique des

codes de Monte Carlo de-

vra it permettre de

contourner ces limitations.

Une telle avancée ouvrirait

la voie à de nombreux dé-

bouchés impensables au-

jourd'hui, en particulier

une nouvelle génération

de TPS pour la radiothé-

rapie par modulation

d'intensité (IMRT) ou

assistée par l’image

(IGRT) en étant capable

de définir une balistique

optimale, permettant ain-

si d'accroître l'efficacité des

traitements tout en rédui-

sant les effets secondaires.

L’intérêt de la méthode par apprentissage par modèles

élémentaires dans les problèmes d'interaction rayonne-

ment-matière a été démontré, notamment dans le cas du

calcul de la dose déposée en radiothérapie. Une poursuite

des travaux s’effectue avec un thésard, qui va prolonger la

validation et l'évolution de cette méthode dans une conti-

nuité naturelle.

Première simulation : un

cube d'os dans de l'eau

avec deux faisceaux

traversant le cube d'os au

centre et le long d'une

arête

Coupe au niveau des

faisceaux à différentes

profondeurs

Page 11: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 11

Interféromètre EUV L’objectif à court terme de ce projet

est d'identifier les verrous technolo-

giques (barrières de réalisation), de

valider la faisabilité de l'interféromè-

tre autonome EUV, de fixer l'archi-

tecture optique puis mécanique de

l'équipement en intégrant la disponi-

bilité réelle des réponses technologi-

ques (sélection des sous-traitants et

des partenaires). La mise à disposi-

tion de cet équipement, qui doit

avoir la capacité d'accéder au 22 nm,

permettra au LETI de proposer une

plateforme d'études permettant

d'aborder l'ensemble des probléma-

tiques concernant les résines sous

flux EUV. Elle doit être très rapide

(avant fin 2008) compte tenu du

développement par ASML du step-

per EUV.

Les travaux ont permis de lever les

verrous théoriques pour la réalisa-

tion de cet interféromètre EUV,

mais également de trouver une par-

tie des financements pour sa cons-

truction par un projet ANR. L’expé-

rience du LETI dans le domaine de

l’EUV et la réalisation de cet outil

intéressent par ailleurs fortement le

consortium IBM, avec lequel le LETI

va collaborer à partir de 2008 ;

tous les éléments sont donc réunis

pour poursuivre ce projet au D2NT

et lancer la phase de construction.

Microsystèmes magnétiques

pour la biologie et la biochimie L’objectif consiste à développer une

technologie MEMS innovante de mi-

crofluidique digitale en lévitation per-

mettant de générer, manipuler par

diamagnétisme et analyser des micro-

gouttelettes dans l’air et de piéger des

cellules ou des micro-billes en lévita-

tion.

Dernières réalisations de microsystè-

mes pour la biologie :

♦ séparateurs de microbilles superpa-

ramagnétiques,

♦ lévitation diamagnétique (guidage

sans contact de microgouttelettes

d'eau),

♦ systèmes RMN ouverts destinés au

contrôle non destructif.

Le principe de manipulation de micro-

gouttelettes par des forces diamagné-

tiques a été validé par le développe-

ment d’une technique microfluidique

fondée sur une approche microfluidi-

que digitale en lévitation. Des études

de faisabilité et des réalisations de

démonstrations ont été menées avec

succès.

Architecture bioinspirée de

processeur embarqué pré-

traitant en temps réel des

signaux à fort contenu spec-

tral Le projet S.A.M.I vise à intégrer

dans les ASICs développés pour

l'interface des capteurs de mesure

physique, des méthodes récentes

de traitement et de mise en forme

du signal permettant d'extraire en

temps réel l'information perti-

nente. Le but est de faciliter et ain-

si de réduire le coût des traite-

ments de haut niveau (en termes

de puissance de calcul, flux de

données, quantité de mémoire,...).

L'architecture s'inspire des techni-

ques complexes mises en œuvre

par l'oreille et les premiers étages

de traitement du cerveau. La pre-

mière étape de l'étude consiste en

la mise au point d'un modèle capa-

ble de rendre compte, à haut ni-

veau, du fonctionnement global de

l'organe d'audition.

L’approche système avec l’équipe

de Montpellier est une démarche

appréciée. Le concept étudié est

intéressant. Une rencontre entre

l’équipe INSERM de Montpellier

et les biologistes du DTBS impli-

qués notamment dans le projet

Clinatec sera organisée début

2008 à Montpellier.

Page 12: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 12

Nanogrillage Le projet Nanogrillage vise à obtenir des nanogrilles

ayant un pas inférieur ou égal à 20nm et contrôlable à

l'angstrœm près. Elles sont enterrées à une profondeur

de l’ordre de 10nm sur l'ensemble d'une plaquette de

200 ou 300mm de diamètre. Ces nanogrilles peuvent

ensuite être:

♦ soit révélées en surface afin d'obtenir une nanos-

tructuration à forte amplitude (> 5nm pour un pas

de 20nm)

♦ soit utilisées au sein même de la matrice de silicium

pour des applications très innovantes (résonance

plasmonique, nanogrille magnétique à 10nm sous

une surface plane…).

L’absence de démonstration de l'existence du nano-

grillage conduit à l’arrêt des travaux. Cependant la

possibilité d’utilisation de la voie "gravure chimique"

comme technique de nanostructuration des joints de

grains a été démontrée et constitue un résultat très

intéressant. Ces résultats ‘collatéraux’ sont jugés très

positivement par le jury.

Nanostructuration chimique au pas de 20nm.

Dispositif hétérogène hybride d’imagerie

ou d’émission 2D à fonctionnalités et

fiabilité renforcées : AMinci ISolé La réalisation d’imageurs hybrides de grande

complexité (> mégapixel) pose des problèmes tant

au niveau mécanique (résistance aux cyclages

thermiques), qu’électrique (pertes de polarisa-

tion).

Le procédé « AMIS » se propose de résoudre si-

multanément ces deux problèmes par singularisa-

tion mécanique des pixels de détection et distri-

bution d’un contact par la périphérie du pixel.

La preuve de la faisabilité et de la viabilité méca-

nique d’une solution technique innovante par un

dispositif à «pixels suspendu » relaxant les

contraintes périphériques a été démontrée. Un

prolongement des travaux est nécessaire pour

permettre une validation complète du concept

puis aborder ses applications. Le jury suggère de

mettre rapidement en place un CDD pour aider

le lauréat dans la réalisation de dispositifs de

détection suspendus « électriques »

Page 13: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 13

A. Le Carnot LETI 1. Le modèle LETI :

Le LETI est un laboratoire fortement positionné sur la

recherche partenariale, conduisant de nombreux travaux

supportant des développements, évaluations ou transferts

de technologie, au travers d’un couplage important avec les

industriels. La pérennité et la pertinence à long terme de ce

positionnement exige l’existence, à un niveau suffisant

d’une activité de recherche située plus en amont, couplée à

des laboratoires extérieurs, génératrice de propriété

intellectuelle et industrielle libre de droit.

Depuis 2000, l’accroissement des recettes externes du

LETI a été de 28% par an entraînant une croissance

régulière du budget du LETI de 16% par an. En 2007, le

budget du LETI s’élève à 180 M€ dont 70% contractualisé

avec l’industrie. Le LETI a besoin de générer de nouvelles

compétences et d’ouvrir de nouveaux champs de

valorisation pour préparer son avenir. En 2007,

l’abondement CARNOT et la RTB contribuent pour 14% au

budget représentant 36% des financements publics, ce qui

permet au LETI de mettre en œuvre une stratégie de

recherche amont cohérente par rapport aux objectifs de

son plan à moyen et long terme et par rapport aux

orientations de la DRT. Le LETI en 2007 a utilisé

l’abondement CARNOT pour stabiliser son modèle de

recherche partenariale et en assurer la pérennité par le

ressourcement de ses compétences scientifiques et

t e c h n o l o g i q u e s , l e d é v e l o p p e m e n t e t l a

professionnalisation de ses relations partenariales, et le

renforcement de sa visibilité.

Le cycle de création de valeur enclenché par l’abondement

CARNOT : un moteur à 4 temps :

(1) - Génération de nouvelles compétences

(2) - Validation par des démonstrateurs

(3) - Valorisation industrielle

(4) - Capitalisation des connaissances

La stratégie de recherche amont du LETI consiste à trouver

et exploiter les opportunités d’innovation en se

positionnant sur de nouveaux sujets qui font appel à de

nouvelles connaissances (ressourcement) ou à des

connaissances existantes (renforcement) et qui offrent

un potentiel de valorisation industrielle à l’échelle de

3-5 ans.

L’abondement CARNOT a été utilisé en 2007 pour amorcer

ce cycle de création de valeur en générant de

nouvelles compétences (1) destinées à lever des

verrous importants ou à explorer de nouvelles voies en vue

d’une validation sur des démonstrateurs (2) aptes à être

valorisés (3) dans l’industrie sous forme de transferts

industriels, de licence dans le cadre de projets de

collaboration avec un industriel ou de création de start-

ups. La capitalisation (4) de ces connaissances et savoir-

faire ainsi que leur cross - fertilisation avec la recherche

académique permettront de régénérer les compétences et

d’adresser de nouveaux champs d’application grâce à une

politique dynamique de PI.

La priorité a été donnée aux projets de ressourcement

visant des démonstrateurs: 93% du budget CARNOT

2007 soit 16 M€ est affecté aux projets de ressourcement:

81% pour des projets visant un démonstrateur, 3% sur des

études exploratoires qui nécessitent une phase préalable

d’étude, 9% pour les projets soumis dans le cadre de

l’initiative DRT «Challenge Innovation Recherche

Technologique».

Les projets de recherche technologiques CARNOT

adressent

♦ pour une part d’entre eux: les enjeux des domaines

stratégiques du LETI pour préparer les opportunités de

valorisation de demain à l’horizon de 3-5 ans ou pour

explorer des technologies en rupture

♦ et pour une autre part: de nouveaux domaines

applicatifs sur des technologies innovantes, en

recherchant à privilégier des applications grand public.

III- Bilan Carnot : Léti – List et Energies du Futur

Projets; 14,0; 81%

Exploratoires; 0,5;

3%

Challenge

Innovation; 1,6; 9%

Cotisation AIC; 0,3;

2%

Visibilité

showroom; 0,6; 3%

Organisation

(DPSE+LETI); 0,4;

2%

17.3 M€ en 2007

Page 14: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 14

Dans le cadre des projets de ressourcement CARNOT, le

LETI mène une politique volontariste d’externalisation

de la R&D en fixant un objectif de sous-traitance dans les

laboratoires académiques et en proposant un soutien

financier pour l’accueil temporaire d’étudiants étrangers ou

de professeurs invités pour une visite ou un séminaire. Les

collaborations avec les instituts de recherche sont

favorisées pour capitaliser sur l’utilisation des plateformes

technologiques. L’objectif est d’inciter les équipes à monter

des partenariats avec des laboratoires et instituts de

recherche pour accélérer l’accès à des compétences

nouvelles, accroître la visibilité internationale et augmenter

l’effet de levier sur les ressources par l’encadrement et

l’accueil d’étudiants.

En 2007, le montant CARNOT dédié au financement des

collaborations hors LETI est de 1.6 Meuros dont 1 Meuros

hors DRT. Les équipes sont encouragées à formaliser ces

collaborations dans des cadres de coopération qui stipulent

les règles de PI associées au financement. Cette politique

commence à porter ses fruits avec 10 collaborations interne

CEA avec DSM, LITEN et LIST et 35 contrats de

collaborations dont 19 signés ou en cours de signature avec

le CNRS.

Projets CARNOT Contribution INAC

CC3M Thématiques chimtronique

Eclairage

Croissance (GaN, nanofils ZnO GaN)

Expertise physique et composant

Caractérisation (spectro, TEM, électrique)

Graphène Sublimation de SiC

Modélisation du transport

Fluorescence profonde Synthèses nanocristaux

Electronique in vivo Caractérisation des interfaces avec nanotubes de carbone

Multifils Caractérisation (PL,STM)

RF spintronique Modélisation

Expertise Spintec

Unifil Croissance de nanofils

2. Une volonté d’externalisation de la R&D :

La stratégie internationale du LETI vise à développer des partenariats structurants avec les leaders mon-

diaux dans les domaines explorés notamment dans le cadre de CARNOT afin de bénéficier des compétences

disponibles et d’accélérer la roadmap de recherche en se positionnement sur un créneau de démonstration à grande

échelle sur wafer 200mm et une intégration dans des systèmes VLSI complets.

Le couplage avec INAC

( I n s t i t u t d e s

Nanosciences et de

Cryogénie, CEA/DSM)

a été renforcé : INAC est

associé à 8 projets parmi

les 14 en cours et est

associé également à la

valorisation industrielle

dans deux contrats de

collaborations avec Soitec

et IBM en cours de

négociation.

Page 15: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 15

Les graphes ci contre montrent l’augmentation sensible :

♦ des post docs (x1.6 ) de 29 en 2006 à 48 en 2007 dont 37.5% d’étrangers (18)

♦ des thèses (x1.2 ) de 73 en 2006 à 91 en 2007 dont 22% d’étrangers (20)

8 nouveaux HDR en 2007 viennent s’ajouter aux 5 de 2006 ; ce qui porte à 23 le nombre total de HDR

au LETI.

♦ 2006 : V. Jousseaume, F. Bertin, M. Belleville, D. Davis, A. Gliere

♦ 2007 : V. Ivanova, B. De Salvo , A. Danel, E. Defay, A. Jerraya, J-J. Chailloux, J. Sudor, Y. Fouillet

3. Une part importante accordée à la formation

1

7

12

7

10

18

6 7

37 38

21

29

48

0

2

4

6

8

10

12

14

16

18

20

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

0

10

20

30

40

50

60

Etrangers

Total

RTB

CarnotNombre de post-docs

2 23

8

13

1920

15

26

56

68

82

73

91

0

5

10

15

20

25

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

0

10

20

30

40

50

60

70

80

90

100

Etrangers

Total

Nombre de thèses

Page 16: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 16

4. La valorisation industrielle en ligne de mire

De nouveaux domaines applicatifs sont explorés dans 3

projets CARNOT de recherche technologique et 3 groupes

de travail pour préparer de nouveaux projets à démarrer en

2008.

♦ Eclairage

♦ Capteurs chimiques

♦ Electronique in vivo

♦ Photovoltaïque (GT)

♦ Electronique automobile (GT automobile et GT

puissance)

Un projet ambitieux dans le domaine de l’éclairage a

démarré en 2006 afin d’évaluer les potentialités d’une

technologie à base de ZnO. De nombreux Go/No Go sont

prévus en cours de projet afin de focaliser les ressources

sur les approches les plus prometteuses et de statuer au

bout de 3 ans sur la poursuite de cette voie.

En 2008, nous prévoyons d’entamer une démarche

d’analyse des opportunités de valorisation de la

partie cristallogenèse du ZnO auprès des fabricants de

matériaux, principalement des PME locales.

Les capteurs chimiques répondent à une demande de

plus en plus forte du marché dans le domaine de

l’environnement, de l’habitat, de la sécurité. Le

partenariat structurant avec Caltech, leader du

domaine depuis 15 ans, permet au LETI de viser des

objectifs ambitieux en minimisant les risques sur le design

et les choix technologiques. La rupture vient du

changement d’échelle entre MEMS et NEMS, qui permet

par exemple de démontrer des seuils de détection de 20

zepto grammes; l’approche VLSI développée dans le projet

étant une première mondiale.

Le marché de l’électrostimulation cérébrale

devrait connaître une forte croissance dans les années à

venir pour atteindre 4.5B$ dans 5 ans.

Le projet CARNOT se place en amont de la

préfiguration de Clinatec avec le Pr A.-L. Benabib, en

combinant les compétences du LETI en micro et nano

technologie avec les compétences en neurosciences de ses

partenaires UJF, INSERM et CRETA pour aborder les

ruptures apportées par la miniaturisation des implants et

de l’ajout de fonctions d’enregistrement électrique de

l’activité neuronale.

Un groupe de travail a démarré sur le photovoltaïque afin

de proposer un projet sur la troisième génération de

cellules abordant les aspects système, design, et matériaux.

Deux groupes de travail, l’un «techno push» sur la

puissance, associant notamment le LAAS et l’autre

«application driven» sur l’automobile proposeront des

actions pour structurer une offre LETI dans l’électronique

automobile.

5. De nouveaux domaines applicatifs :

♦ Le projet Unimos, démarré dans le cadre RTB, portant

sur la réalisation de dispositifs sur GeOI a été valorisé à

la fois dans le cadre du contrat de collaboration avec

SOITEC et dans le cadre du contrat de collaboration avec

l’Alliance en 2006 et 2007, avec une extension probable

dans la collaboration trilatérale avec IBM et ST. Par

ailleurs, une licence pourrait être négociée avec SOITEC

pour le transfert du procédé d’épitaxie de Germanium

par condensation.

Le show room représente une vitrine du LETI et participe à

la communication autour des micro et nanotechnologies

auprès d’un public large. Aussi l’abondement CARNOT a –

t-il été utilisé pour contribuer en 2007 à hauteur de 600

K€ à cette initiative.

Le ressourcement CARNOT doit permettre au LETI de

conserver et de développer une avance scientifique et

technologique par rapport à l’état de l’art industriel,

mais aussi de consolider un socle de différenciation et

de valorisation au travers d’une propriété intellectuelle

et industrielle. Depuis avril 2006, les projets de

ressourcement ont donnés lieu à la rédaction de 53

brevets. Les premières valorisations industrielles se

comptent parmi les projets initiés dans le programme

RTB puis poursuivis dans le cadre Carnot:

♦ Par exemple, le projet «électronique in vivo» démarré en

2003 et qui a donné lieu en 2007 au transfert industriel

du système de microélectrodes BioMEATM à Biologic,

une PME de 35 personnes pour des applications in vitro

et in vivo sur le petit animal.

Page 17: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 17

Les composants miniaturisés sur silicium (More

Than Moore)

o intégration de bases de fréquence par

nanodispositifs magnétiques résonnants

o nano systèmes électromécaniques et intégration

«in-IC»

La photonique

o architectures d’imageurs optique en rupture

o nouvelles technologies pour l’éclairage à l’état

solide

o la plasmonique

Technologies et applications wireless, objets

communicants

o Radio opportuniste

o Architecture de multiprocesseur parallèle

(projet piloté par le LIST, non détaillé ici)

Les microtechnologies pour la biologie et la

santé

Un des apports des nanotechnologies dans ce

domaine est de permettre à terme des méthodes de

diagnostic et d’intervention in-vivo extrêmement

ciblées

o Electronique in-vivo: implant de matrices

d’électrodes pour le diagnostic et la

thérapeutique

o Imagerie de fluorescence profonde

En 2007, le ressourcement Carnot s’est traduit par une

recherche technologique de base, et une validation au

travers d’un démonstrateur technologique, dans quinze

projets Carnot, selon les quatre axes prioritaires de

recherche du LETI :

Technologies silicium

La partie More Moore où les enjeux résident dans

l’amélioration des performances et de l’intégration

(«programme cœur CMOS», avec notamment réduction

des tailles critiques, évolution des architectures de

transistors, intégration de nouveaux matériaux). Les

projets de ressourcement sont:

o Nouvelles architectures de transistors pour les

nœuds 22nm et en deçà.

o Transistors à nanofils gravés MULTIFILS

o Transistors sur substrats à haute conductibilité

thermique DIAMANT

o Graphène

La partie Beyond CMOS; au-delà de l’approche de

structuration par lithographie, le développement des

nanosciences vise à explorer de nouvelles fonctions par

fonctionnalisation, intégration et mise en œuvre collective

‘nano-objets’ (nanofils, nanotubes, molécules) déjà formés

sur des surfaces préparées.

o Intégration «bottom-up» de molécules et de

nanofils pour les fonctions de mémoires et

d’interconnexions

o Intégration de nanofils ‘uniques’ de silicium

UNIFIL

6. Bilan détaillé des projets Carnot LETI :

Multifils; 1,6; 11%

Unifils; 0,0; 0%

Intégration GeOI;

2,9; 22%

NEMS in IC; 2,5;

19%

CC3M Chimtro; 0,8;

5%

RF Spintronique;

0,7; 5%

Imagerie fluo; 0,8;

6%

Imageurs en

rupture; 0,6; 4%

Electronique in

vivo; 0,6; 4%

Eclairage état

solide; 1,7; 12%

MPPA; 0,5; 4%

Graphène; 0,1; 1%

Diamant; 0,0; 0% Plasmonique; 0,5;

3%

Radio

opportuniste; 0,6;

4%

13.9 M€ projets en 2007 Projets démarrés en 2006

Page 18: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 18

3Dimensions GeOI-SOI et Variabilité (3DGSV)

Chef de projet : Maud Vinet

Responsable scientifique : Simon Deleonibus

L’objectif de ce projet est de concevoir des solutions

innovantes pour le nœud 22nm (échéance 2013 pour la

production), en proposant des études technologiques

complètes (substrats et nouvelles architectures de

transistor), avec le soutien des concepteurs pour

quantifier et optimiser les performances de ces nouveaux

circuits du point de vue de l’utilisateur final.

Pour atteindre cet objectif, le projet se décompose en trois

axes de recherche :

-L’augmentation de la densité et de la performance

des circuits, en conservant les bases de fonctionnement

des MOSFETS sur

film mince (SOI:

S i l i c o n - O n -

I n s u l a t o r ) ; l a

stratégie choisie

consiste à intégrer

e n 3 D d e s

transistors nMOS

et pMOS (par

exemple nMOS sur

SOI au «niveau 1» et

pMOS sur GeOI au

«niveau 2» afin

d ’ o p t i m i s e r

séparément les deux

types de transistors).

-L’étude des potentialités de dispositifs en rupture afin

de proposer une alternative au MOSFET pour certaines

applications dédiées (IMOS ou MOSFET à ionisation par

impact, et TFET ou band-to-band Tunneling FET).

-La mise en place d’une méthode d’évaluation des

dispositifs innovants sur des critères objectifs, ce qui

implique de pouvoir caractériser les variations des

dispositifs sur film mince, de les modéliser correctement,

de développer une méthode d’analyse statistique réaliste, et

de déduire des règles de conception des circuits robustes

aux fluctuations.

Résultats obtenus:

-Premier sous-projet : 3D et GeOI

Le premier report d’un film monocristallin de Silicium sur

une plaque de 200 mm de transistors SOI déjà fabriqués –

étape préliminaire fondamentale pour envisager une

intégration 3D- a été réalisé, avec une très bonne qualité de

collage.

Pour les technologies sur GeOI, la diffusion du Ge lors de la

germaniuration est en cours de compréhension et de

résolution, et le siliciure de nickel a été stabilisé

thermiquement jusqu’à 600°C, ce qui permet d’envisager

de l’utiliser pour l’étage inférieur. Les plus petits pMOS sur

GeOI au monde ont été réalisés avec une mobilité restant

supérieure à celle du silicium.

Les premiers schémas d’implantation de circuits en 3D ont

été réalisés, permettant ainsi d’étudier les propriétés de

couplage entre couches propres à la 3D.

-Deuxième sous-projet : IMOS-TFET

Un modèle compact décrivant sur toute la plage de

fonctionnement le comportement électrique des dispositifs

unitaires IMOS a été réalisé, puis implanté dans un

simulateur circuit, afin de décrire le comportement

dynamique des circuits.

-Troisième sous-projet : Variabilité

La compétitivité des technologies FDSOI en termes de

dispersion par rapport au silicium massif a été

démontrée expérimentalement; la compétitivité du FDSOI

pour les circuits numériques et pour les mémoires a été

confirmée par simulation.

a)

LG=105nm

50nm BOX

Ge

LG=105nm

50nm BOX

Ge

b)

1.E-10

1.E-09

1.E-08

1.E-07

1.E-06

1.E-05

1.E-04

-1.50 -0.50 0.50 1.50Gate Voltage (V)

Dra

in C

urre

nt (A

/µm

)

-100V<Vbg<0V0V<Vbg<100VVbg = 0V

Channel+Pocket Vd=-50mVW/L=2.5/2.5µm

Vbg:-100V 100V

Observation MEB d’un PMOSFET sur GeOI avec une

longueur de grille de 105nm

Courant de drain en fonction de la tension de grille pour

un transistor avec dopage canal et implantation poches.

Page 19: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 19

Multifils Chef de projet : Thomas Ernst

Responsable scientifique : Jacques Gautier

L’objectif de ce projet est de développer des techniques

originales de réalisation de matrice de nanofils 3D

permettant de répondre aux futurs besoins de la

nanoélectronique, dans le domaine de l’électronique très

basse consommation et dans le domaine des mémoire 3D

de stockage ultra-dense.

Pour l’électronique très basse consommation, il s’agit de

démontrer la co-intégration de nanofils sur un seul niveau,

de diamètre et de rugosité contrôlés.

Pour le stockage ultra-dense, l’objectif est de démontrer la

faisabilité une nouvelle technologie (nanofils empilés et

grilles enrobantes) pour la réalisation de transistors 3D,

puis de mémoires flash 3D ultra denses.

Pour atteindre cet objectif, le projet se décompose en trois

sous-ensembles :

Matériaux :

Cette première partie du projet doit conduire au

développement de nouvelles techniques de traitement

thermique, de lithographie et de gravure permettant

d’obtenir des nanofils de Si, de SiGe et de Ge de traille

nanométrique et de forme contrôlée.

Intégration :

Des schémas d’intégration permettant d’obtenir des

nanofils 1D co-intégrés FDSOI et des nanofils 3D empilés

pour des applications mémoires ultra-denses seront

développés.

Design, modélisation compact et simulation :

Il s’agit de modéliser les nanofils pour permettre la

simulation des circuits les intégrant (architecture FDSOI et

mémoires)

Résultats obtenus:

Matériaux :

Un certain nombre de résultats matériaux majeurs on été

démontrés en 2007. Ainsi, des nanofils de diamètres

inférieur à 10nm ont été réalisés par des techniques

d’oxydation avec autolimitation du diamètre. Des nanofils

de SiGe de diamètre 25nm ont également été réalisés pour

des structures haute mobilité « cœur-coquille », servant de

base au projet RTRA « Core » en collaboration avec

l’université de Standford.

Intégration :

Les résultats matériaux très génériques sur les nanofils de

petit diamètre servent de base aux co-intégrations FDSOI,

au démonstrateur mémoire et aux intégrations NEMS

(Carnot NEMS) lancés en 2008. Par ailleurs, l’intégration

de nanofils empilés sur 3 niveaux de diamètre 25 nm de Si

a été démontrée morphologiquement ainsi que la co-

intégration avec des structures Finfet. Ces structures ont

été ensuite enrobées par un isolant de grille à haute

permittivité et une grille métallique. Cette étude

d’intégration se poursuit en 2008 pour la validation

électrique. Un concept de nanofil à grilles indépendantes

(PhiFet) a été publié puis démontré morphologiquement

pour la première fois au monde et doit ouvrir des

applications logiques et mémoire ultra-denses novatrices.

Trois brevets sont en cours de dépôt (dont un déposé en

2007) dans ces domaines.

Design, modélisation compact et simulation :

Un modèle compact de nanofils simplifié, basé sur une

approche originale, donne de premiers résultats

encourageants. A terme, ce modèle doit permettre de

simuler le comportement de nanofils pour les applications

logiques et mémoire à très basse consommation.

MICROSCOPE ELECTRONIQUE A BALAYAGE : Imagerie de nanomatériaux (nanofils) sur MEB

Page 20: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 20

Graphène Chef de projet : Thierry Poiroux

Responsable scientifique : Simon Deleonibus

Le graphène (monocouche de graphite) partage avec les

nanotubes de carbone une structure cristalline en nid

d’abeille, qui lui confère une structure de bandes

particulière et des propriétés de transport exceptionnelles ;

à la différence des nanotubes de carbone, il permet

d’envisager une approche top-down de l’électronique sur

carbone, et ouvre la voie à une intégration grande échelle

avec les moyens conventionnels de la microélectronique.

L’objectif du projet est de réaliser des transistors à canal en

graphène.

Pour atteindre cet objectif, le projet se décompose en trois

tâches :

1. Préparation de couches de graphène : L’objectif est

d’obtenir des couches de graphène sur isolant présentant

de très bonnes propriétés de transport ; les deux

approches choisies sont (i) le report de couches de

graphène à partir de graphite HOPG et (ii) l’obtention de

couches de graphène à partir d’échantillons SiC sublimés

sur des substrats de silicium surmontés d’une couche

isolante.

2. Simulation de l’impact des effets de bord : Pour

présenter un gap significatif, les rubans de graphène

doivent être très étroits (de l’ordre de 10 nm), ce qui rend

nécessaire la prise en compte des effets de bords, de la

rugosité des flancs et de la présence de défauts ponctuels

dans ces rubans.

3. Intégration technologique : les objectifs dans un

premier temps sont de mettre place les moyens et la

méthodologie de caractérisation du transport dans les

couches de graphène. Dans un second temps, l’objectif

sera la mise en place d’un process flow et la réalisation de

transistors.

Résultats obtenus:

Les premiers essais de préparation de couches de graphène

par les deux voies envisagées ont été réalisés, et des

premières caractérisations par spectroscopie Raman et par

XPS ont confirmé la formation de quelques couches de

graphène en surface du SiC.

La structure électronique de rubans de graphène a été

simulée par une méthode tight binding prenant en compte

la passivation des bords du ruban avec de l’hydrogène ; un

autre modèle est en cours d’élaboration pour décrire le

dopage au bore, afin de pouvoir étudier le transport

électronique en présence d’une distribution aléatoire de

dopants.

Transistors sur substrats à haute conductibilité

thermique DIAMANT Chef de projet : François Andrieu

Responsable scientifique : Olivier Faynot

L’objectif de ce projet est d’améliorer fortement la

dissipation thermique sous les points chauds, par la

réalisation de transistors sur substrats à haute

conductibilité thermique, obtenus par l’insertion d’une

couche diélectrique thermiquement conductrice (le

diamant) au plus près des zones actives.

Résultats obtenus:

Simulations :

Des simulations électriques et thermiques ont été faites

pour identifier les potentialités et les inconvénients du

diamant comme couche isolante et pour déterminer la

structure diamant/SiO2 optimale permettant de réduire la

température au niveau du drain des transistors sans

dégrader ni le contrôle électrostatique du canal court, ni les

performances dynamiques des transistors.

Synthèse, lissage et collage de films diamant :

Des films de diamant sur silicium ont été synthétisés par

dépôt chimique en phase vapeur assisté par plasma micro-

onde (MWCVD). Un travail important reste à faire pour

contrôler de façon satisfaisante l’homogénéité des couches

réalisées. Des premiers essais de lissage soit par polissage

mécanique, soit par gravure réactive d’une surface lissée

d’une couche d’oxyde déposée sur le diamant et planarisée

par CMP ont été réalisés. Une première démonstration a

été faite d’un collage moléculaire d’une plaque 2’’ de

diamant sur Si et d’une plaque 8’’ de Si. Ce résultat majeur

prouve la faisabilité de la fabrication de substrats de

Silicium sur diamant. Enfin, un premier lot de mise au

point de la filière SOD (silicon on Diamond) est

actuellement en cours de réalisation.

SiC hexa

Graphène

Recuit

SiC hexa

Graphène

Recuit

Vue de dessus d’un échantillon de SiC avant et après recuit et spectres

Raman obtenus en fonction de la durée du recuit.

Page 21: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 21

CC3M Chef de projet : Robert Baptist

Responsable scientifique : Stephan Roche

La multiplication des potentialités offertes par la chimie

pour réaliser des composants actifs ou connecteurs

moléculaires nécessite une approche globale et intégrée.

L’objectif de ce projet est de prévoir, comprendre, simuler,

fabriquer et caractériser des composants et des éléments de

connexion (composants actifs et passifs) à base de nano-

objets moléculaires.

Le projet se décompose en trois parties :

1. Simulation de nano-objets quasi 1D : ce premier projet vise à la compréhension, la modélisation puis le transfert vers des outils de simulation standardisés du transport électronique dans des connexions nano-filaires ou coaxiales (c'est-à-dire à base de matériaux π conjugués ou nanotubes métalliques) et dans des composants moléculaires (transistor 1D à nanotubes de carbone).

2. Intégration de nanofils organiques, nano-cables, et nanotubes pour la nanoélectronique : il s’agit ici de l’étude d’une connectique 3D (active et passive) à base de matériaux conducteurs ou semiconducteurs n et p, si possible auto-assemblés et spatialement séparés. La séparation du transfert de charges, électrons d’un côté et trous de l’autre via des molécules donneuses ou acceptrices séparées devrait permettre un meilleur transport de charge en évitant les recombinaisons non souhaitées.

3. Conception, synthèse et intégration de molécules dans des mémoires moléculaires : en s’appuyant sur de la modélisation en chimie quantique, cette partie du projet vise à fabriquer des mémoires moléculaires basées sur la fonctionnalisation d’un canal en nanofil Si par des molécules rédox ET bistables. Ceci nécessite de synthétiser des molécules actives, de greffer ces molécules sur des nanofils, et d’intégrer de tels nanofils greffés dans des dispositifs hybrides molécules/transistors CMOS afin de les tester en configuration ‘mémoire’

Résultats obtenus :

La simulation du transport dans des nanotubes en régime

hors équilibre a été réalisée, pour des nanotubes de

carbones métalliques et semiconducteurs. Des

interprétations statistiques ont été appliquées aux résultats

de mesures entreprises sur des nanotubes de carbone en

configuration « vias » (tubes métalliques connectés aux

extrémités).

Une « filière » OFET (organic field effect transistor) a été

mise en place, et les transistors à petite molécules

(rubrène) ont été caractérisés ; les résultats sont au

meilleur niveau mondial et un brevet a été déposé

conjointement par le CNRS et le CEA. Une première

génération de nanofils organiques par auto-assemblage de

cristaux liquides a été réalisée. Une preuve de

démonstration d’un transistor cristal liquide émetteur de

lumière est attendue en 2008 et deux projets de brevets

sont en cours de discussion.

Enfin, en ce qui concerne le sous-projet sur les mémoires

moléculaires, la détermination des meilleurs sites de

greffage des molécules pour greffer celles-ci sur un nano-

objet (nanofil, nanodot) a été réalisée.

Microscopie optique d’un cristal

liquide pour composant électronique

Page 22: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 22

Résultats obtenus :

A partir d’une filière compatible CMOS, les premiers

wafers comportant plus de 2,5 millions de NEMS ont

été obtenus, et la viabilité d’une densité d’intégration

de l’ordre de 60000 nanosystèmes par mm2 a été

prouvée. Cette première réalisation mondiale d’un

aussi grand nombre de nanosystèmes sur un substrat

200mm démontre la pertinence technologique d’une

approche d’intégration collective large échelle pour les

NEMs.

Une collaboration officielle a été signée sur cette

thématique entre le CEA-LETI et le laboratoire

C A L T E C H ‘ A l l i a n c e f o r N a n o s y s t e m s

VLSI’ (www.nanovlsi.com)

Nano systèmes électromécaniques et intégration

« in-IC » (‘NEMS’)

Chef de projet : Philippe Andreucci

Responsable scientifique : André Rouzaud

Dans les applications grand public où la demande en

capteurs est croissante, la miniaturisation des composants

est un enjeu majeur dans la course à la réduction du prix, à

l’accroissement des fonctionnalités, et à l’intégration avec

l’électronique de traitement. De plus, au-delà des

problématiques d’intégration, il est établi que le passage à

l’échelle nanométrique permet d’accéder à des

performances inégalées pour des applications de détection

ultra sensible de masse ou d’espèces chimiques. L’objectif

final de ce projet est la mise au point de « nano systèmes

électromécaniques ». Pour atteindre cet objectif, le projet

se décompose en quatre blocs :

♦ La mise au point des techniques de rupture ou briques de base essentielles à la mise au point des futurs nanosystèmes (mise au point de la boîte à outils NEMS et constitution de la PI associée)

♦ L’utilisation de ces technologies de rupture pour l’étude de fonctions élémentaires ciblées sur deux types de véhicules de test à fort potentiel technique et économique : les capteurs chimiques sur la base de nanorésonateurs mécaniques, et les nano-switches bistables.

♦ La mise au point d’architectures systèmes pour la réalisation de démonstrateurs.

Premiers NEMS VLSI

Forte densité d’intégra-tion ~60.000 NEMS/

Page 23: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 23

Unifil Chef de projet : Sergio Nicoletti

Responsable scientifique : Noël Magnea

La technologie basée sur l’utilisation de semiconducteurs

unidimensionnels comme les nanofils apparaît comme une

technologie émergente des plus prometteuses mise en

avant par les rapports de l’ITRS. Ce projet adresse un nœud

clé pour l’intégration de nanofils : la maîtrise d’un fils

unique localisé à l’endroit souhaité sur un wafer de

200mm. L’expertise développée sera valorisée par la

réalisation d’un démonstrateur optique pour le stockage de

données à très haute densité.

Pour atteindre cet objectif, le projet se décompose en

quatre tâches :

1. Développement de procédés pour la maîtrise de la

localisation et de la croissance des nanofils.

2. Réalisation d’une tête de lecture et écriture pour

l’enregistrement optique haute densité.

3. Réalisation de vias « intelligents » constitués d’un

transistor vertical ou les canaux sont réalisés par des

nanofils obtenu par croissance catalysée. Ces structures

permettront d’ajouter une fonctionnalité de

reconfiguration des blocs logiques dans les circuits

intégrés.

4. Réalisation d’autres démonstrateurs, de type matrices

de lentilles à immersion solide pour la réalisation de

capteurs chimiques et biologiques, détecteurs de lumière

nanométrique, nanosources de lumière.

Vue en coupe Vue de dessus

Démonstrateur nanoélectronique avec effet transistor

grilleoxyde

NF de SiSiO2

SiO2

Si

Metal inf

Metal sup Metal de grille

NF de SiOxyde de grille

a) b)

grilleoxyde

NF de Si

grilleoxyde

NF de SiSiO2

SiO2

Si

Metal inf

Metal sup Metal de grille

NF de SiOxyde de grille

a) b)

Résultats obtenus :

Le projet est à son démarrage (lancement en septembre

2007). Parmi les premiers résultats, des premiers essais de

réalisation d’une lentille à immersion solide (SIL) par

gravure isotrope de SiO2 à travers à un trou obtenu par

lithographie optique. L’intérêt de coupler un nanofil à une

lentille à immersion solide est de rendre détectable et

manipulable macroscopiquement un nanoobjet individuel.

Dans le cadre du projet, l’ensemble SIL + nanofil est

exploité comme sonde d’émission et détection de radiation

électromagnétique à haute résolution.

Page 24: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 24

Fonctions RF en Spintronique Chef de projet : Marie-Claire Cyrille

Responsable scientifique : Bernard Dieny

Le but du projet est d’aborder la problématique des

composants radiofréquences à grande agilité pour les

télécommunications du futur, en explorant des voies

génériques au travers des solutions innovantes que peuvent

apporter les disciplines émergentes de la spintronique et

du multiferroïsme. Cette démarche converge aujourd’hui

sur l’idée de composants hautement fonctionnalisés en

rupture forte avec les technologies actuelles des oscillateurs

et des filtres dont les verrous sont le manque de flexibilité

en bande spectrale, la dégradation des performances en

bande élargie et une consommation prohibitive.

Le projet se décline en trois work packages :

1. Nano-oscillateurs RF à électronique de spin, agiles en

fréquence par commande en courant : il s’agit d’étudier

la génération d’oscillations entretenues dans des

nanostructures magnétorésistives par injection d’un

courant statique polarisé en spin. Cette tâche comprend

une partie ‘théorie et simulation numérique’, une partie

‘matériaux et nanofabrication en 200mm’, et une partie

‘études dynamiques’.

2. Concepts « multiferroïques » pour l’auto polarisation et

l’accordabilité en tension des dispositifs magnétiques

hyperfréquences : il s’agit d’étudier et d’appliquer les

principes d’auto-polarisation magnétique pour les

hyperfréquences à travers le couplage d’échange et les

principes d’accordabilité magnétique en tension à travers

le couplage ferromagnetisme / piézoelectricité.

3. Nano-oscillateurs RF auto polarisés et doublement agiles

en fréquence par commande en courant et en tension : il

s’agit ici d’implémenter les solutions du second work

package à une nouvelle génération de nano-oscillateurs

RF à électronique de spin hybrides.

2 3 40,00,51,01,52,02,53,03,54,0

P (n

V2 /H

z)

f (Ghz)2 3 4

0,00,51,01,52,02,53,03,54,0

P (n

V2 /H

z)

f (Ghz)Représentation schématique d’une vanne de spin avec polariseur perpendiculaire, avec caractéristiques R-H et spectres dynamiques

Résultats obtenus :

Nano-oscillateurs RF à électronique de spin, agiles en

fréquence par commande en courant :

♦ Première observation d’excitations HF en champ

appliqué nul induites par l’injection d’électrons polarisés

hors du plan dans des vannes de spin.

♦ Développement de nouvelles filières nano-oscillateurs en

200mm (comportant 7 niveaux de masques) avec

d’excellents rendements (>90% points fonctionnels).

♦ Fabrication de Nano-oscillateurs magnétiques à base de

jonctions tunnel à barrière MgO à bas produit RA et forte

TMR.

♦ Observation d’excitations RF cohérentes dans les

jonctions tunnel MgO avec de faibles largeurs de

raie (∆f<20MHz) et une augmentation de puissance

intégrée de +35dB par rapport à des dispositifs standard

à base de vannes de spin.

Concepts « multiferroïques » pour l’autopolarisation et

l’accordabilité en tension des dispositifs magnétiques

hyperfréquences :

Le démarrage de travaux originaux en simulation

micromagnétique vise la prise en compte du couplage

d’échange entre une couche ferromagnétique et une couche

antiferromagnétique et son exploration dynamique à haute

fréquence. Le couplage d’échange est une des solutions à

l’autopolarisation magnétique des couches oscillantes ou

résonantes permettant de s’affranchir d’un champ

magnétique continu extérieur.

Un modèle numérique multiphysique intégrant modules

piézoélectrique, magnétoélastique et dynamique est en

cours de réalisation. Les premiers travaux de simulation

ont permis de figer les bases de la conception d’un

actionneur hybride spécifique combinant actionnement

piézoélectrique et couplage magnétoélastique. Une filière

technologique a été établie; la prochaine étape consistera à

dessiner les masques et à lancer les premiers lots

électriques pour validation du concept. Une deuxième

réalisation visera la fabrication d’inductances variables

complètes.

Page 25: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 25

Architectures d’imageurs optique en rupture

Chef de projet : Benoît Giffard

Responsable scientifique : Alan Matthewson

Le projet Carnot Imagerie a pour but de démontrer la

faisabilité de plusieurs approches en rupture dans le

domaine de l’imagerie électronique :

- Une amplification du signal au plus près de la détection

pour obtenir un signal plus facilement lisible. Cette

amplification est basée sur l’utilisation de l’avalanche

électronique sous fort champ électrique.

- L’empilement des pixels détectant les différentes

couleurs, pour diminuer la pression dimensionnelle

horizontale et exploiter les circuits suivant une approche

3D

- La détection basée sur une interaction entre le photon et

une liaison chimique dans un matériau organique, en

s’appuyant sur les analogies biologiques connues.

Les capteurs d’images vivent actuellement une mutation

importante qui conduit à une dégradation forte du niveau

du signal à lire, à cause de la réduction des dimensions des

circuits. Pour contrer cette évolution, plusieurs types de

capteurs d’images ont été imaginés et testés ; les 3 sous

projets répondant à cette demande ont donné les résultats

résumés ci-dessous :

Premier sous-projet : Ce pixel vise à multiplier le signal

photoélectrique avant lecture, pour améliorer le rapport

signal/bruit des faibles signaux. La structure imaginée a

fait l’objet d’un dépôt de brevet. Un pixel à avalanche

novateur, se démarquant des réalisations proposées par

ailleurs, a été conçu et les premiers motifs de test sur

Silicium ont été réalisés. Les premières mesures ont permis

d’observer un effet d’amplification comme attendu.

0

1

2

3

4

5

2 4 6 8 10

VG3:VG5 (V)

Ga

in

d

'av

a-

lan

che

(%)

0

1

2

3

4

5

2 4 6 8 10

VG3:VG5 (V)

Gain d'avalanche (%)

Pixels innovants : Mesure du gain d’un pixel en fonction de la tension appliquée

Deuxième sous-projet : la détection des couleurs est faite

par un empilement vertical de détecteurs. La modélisation

a fourni l’empilement visé, qui demande de maîtriser des

diodes en silicium amorphe entre 2 couches d’ITO (Indium

Tin Oxide). La faisabilité des diodes unitaires a été

démontrée, ouvrant la voie à l’empilement complet du

détecteur chromatique.

Troisième sous-projet : plusieurs approches de détecteurs

organiques sont envisagées, basées sur l’interaction d’un

chromophore avec un nanofil de carbone, ou avec une

couche ultrafine de silicium. La sensibilité mesurée, basse

jusqu’à présent, doit être améliorée par l’utilisation d’une

structure assemblant une photogrille greffée sur SOI

ultrafin.

Page 26: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 26

Nouvelles technologies pour l’éclairage à l’état solide

4 Démonstration de la faisabilité de LEDs à nanofils sur

substrats alternatifs

5 Expertise composant : architecture innovante de

LEDs pour l’éclairage, compétence générique sur la

caractérisation fonctionnelle et la thermique des LEDs

de puissance

Résultats obtenus:

1 Premier ZnO monocristallin massif obtenu par une

technique originale de sublimation

2 Basculement en type p d’un matériau initialement de

type n obtenu par un procédé de dopage développé sur

ZnO massif ; observé à basse température jusqu’à 150K,

c’est la première étape vers l’obtention du type p à

température ambiante

3 Procédé d’intégration de référence développé sur des

hétérostructures planaires à base de GaN validé par des

LEDs bleues fonctionnelles ; couches planaires

homoépitaxiales de ZnO épitaxiées par MOVPE

présentant une qualité structurale et spectroscopique à

l’état de l’art

4 Développement de procédés d’épitaxie de nanofils

alignés verticalement sans catalyseur ni

nanostructuration de substrat : nanofils ZnO sur saphir

par MOVPE, nanofils GaN sur Si par MBE et nanofils

GaN sur saphir par MOVPE présentant une très bonne

qualité structurale ; développement des premiers

procédés d’intégration collective de nanofils verticaux et

validation électrique des contacts

5 Trois brevets déposés sur des architectures

innovantes de LEDs à nanofils ; analyse comparative du

packaging de LEDs blanches de puissance commerciales,

influence sur le management thermique et les

performances électrooptiques

Quatre autres brevets, en cours de dépôt fin 2007, portent sur les différents volets du projet : croissance massif, dopage

ZnO, LED planaire ZnO, LED nanofils.

Nanofils ZnO sur saphir avant a), b) et après planarisation c) - Images MEB.

Chef de projet : François Levy

Responsable scientifique : Jean-Michel Gerard

L’enjeu du projet est de proposer pour 2010 une

technologie de LEDs de forte puissance pour l’éclairage,

compétitive par rapport à la filière GaN à base de LEDs

planaires bleues associées à un luminophore jaune. Il s’agit

de trouver un nouveau compromis entre plusieurs

problématiques, la puissance émise par unité de surface,

l’efficacité, la qualité colorimétrique, la thermique (dissiper

la chaleur), et le coût (en privilégiant les substrats de grand

diamètre > 6pouces).

Le projet se focalise sur des approches qui permettront de

réaliser des LEDs émettant dans le proche UV avec un bon

rendement, considérant que cette gamme d’excitation

permettrait d’améliorer la qualité colorimétrique du blanc

et que la filière GaN n’y apporte pas de solution

satisfaisante. Deux approches sont sélectionnées :

� Le ZnO comme matériau alternatif, présentant un fort

potentiel pour obtenir un bon rendement radiatif et la

spécificité de la disponibilité de substrats monocristallins

massifs de bonne qualité cristalline.

� Les nanofils comme technologie de rupture pour une

meilleure efficacité d’extraction et la possibilité d’intégrer

ces structures sur des substrats de grandes surfaces et

dissipatifs avec une très bonne qualité cristalline malgré

un fort désaccord de maille avec le substrat.

Le projet est décomposé en 5 sous-projets

1 Procédé de fabrication de ZnO monocristallin

compatible grande surface (substrat)

2 Maîtrise du dopage p de couches ZnO avec procédé

grande surface

3 Réalisation de LEDs UV planaires à multipuits

quantiques à base de ZnO

Page 27: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 27

Plasmonique

Chef de projet : Yohann Desières

Responsable scientifique : Patrick Chaton

Depuis quelques années, un nombre croissant de travaux

est publié sur les propriétés des modes de surfaces de type

« plasmon » dans des structures métallo-diélectriques.

L’utilisation de ces modes (résultat d’un couplage cohérent

entre le champ électromagnétique et les électrons de la

structure) peut permettre de concentrer ou guider le

champ électromagnétique sur des échelles largement sub-

longueur d’onde. Les applications potentielles sont par

exemple :

♦ Les sources optiques de taille nanométriques,

♦ Les dispositifs photodétecteurs ou photovoltaïques multi spectraux, notamment en couche mince,

♦ L’optimisation du rendement interne et externe de diodes électroluminescentes.

Le projet se décompose en trois axes :

1 Développer des « nano antennes » et des « nanoguides » plasmons qui permettent une localisation et une concentration efficaces du champ électromagnétique sur des échelles typiques de l/10 à l/100.

2 Adapter ces antennes pour renforcer la luminescence ou l’absorption de matériaux en couches minces placées dans le champ proche de ces objets.

3 Evaluer les possibilités d’accordabilité électro-optique des propriétés « plasmon » dans la perspective de pallier aux imperfections technologiques (incluant les aspects matériaux) et de développer des dispositifs plasmons «actifs».

Les démonstrateurs envisagés au terme du projet sont les

suivants :

♦ Un dispositif efficace de photo détection Silicium en couche mince

♦ Une diode électroluminescente de type OLED à fort rendement d’extraction

♦ Un dispositif d’optique intégré sur Silicium permettant la concentration des photons sur des dimensions nanométriques.

Résultats obtenus :

Une méthode de calcul dite des « sources fictives » est en

cours d’implémentation, afin de pouvoir traiter rapidement

des problèmes de nano-optique 3D en ne prenant en

compte que la surface des objets. Le premier code validé en

2007 permet le calcul de la diffraction par un ensemble de

sphères diélectriques ou métalliques. La détermination

expérimentale des propriétés des matériaux est cruciale

pour la conception et la compréhension de dispositifs

plasmons. Une technique de mesure de ces propriétés a été

mise en place. Elle permet d’une part d’évaluer

qualitativement la qualité de matériaux plasmon et d’autre

part de remonter aux constantes optiques de la couche

métallique. Des essais de fabrication de nano antennes et

autres motifs nanométriques métalliques ont été réalisés

par photolithographie avec obtention de gaps de l’ordre de

50nm par des techniques de lithographie électronique,

dépôt métallique et lift off. Enfin, un système de

microscopie en champ proche optique a été mis en place

dans le domaine visible pour la caractérisation des

dispositifs et fonctions de bases.

Images MEB et AFM de nanoantennes métalliques réalisées par litho-

graphie électronique et lift off.

Page 28: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 28

Electronique in-vivo : implant de matrices d’électrodes pour le diagnostic et la thérapeutique

Résultats obtenus:

- Biopsie cellulaire : développement d’une chimie de

surface pour prélever des cellules entières et démonstration

de faisabilité

Micro-électrodes : réalisation de matrices implantables

souples avec report d’électrodes silicium amincies

(vignetage), croissance de nanotubes de carbones, et

caractérisation des dispositifs. Ces matrices ont été testées

in-vitro sur cœur de grenouille, et in-vivo sur un primate de

type macaque.

- Plate forme de test in-vivo : validation de la plateforme

concue sur une base de système Neurocom et adaptée pour

un contexte d’applications in-vivo sur le rat. Cette

plateforme dans sa version in vitro fait l’objet d’un

transfert industriel vers la société Bio-Logic.

Chef de projet : Régis Guillemaud

Responsable scientifique : Hervé Fanet

La convergence des micro et nanotechnologies avec les

neurosciences et la médecine crée l’opportunité de

développer des dispositifs pour l’étude des réseaux de

neurones et des effets des médicaments sur les cultures

neuronales, en vue de la stimulation cérébrale à fin

thérapeutique et de la suppléance fonctionnelle des

handicapés moteurs cérébraux (Brain Computer Interface).

L’enjeu de ce projet est donc le traitement des maladies du

Système Nerveux Central (SNC) par des dispositifs

implantés de deuxième génération pour le diagnostic et la

stimulation avec boucle de contrôle ; ces systèmes

d’enregistrement miniaturisés seront implantables de

façon chronique, afin de donner accès à une gamme large

de signaux neuronaux, des signaux unitaires issus d’un

neurone à des signaux lents d’activité cérébrale globale.

Les objectifs scientifiques et techniques du projet sont les

suivants :

o Développer une boîte à outils de briques de base

permettant de lever deux verrous, les

interfaces avec le vivant, et la gestion des

signaux afin de permettre le développement

d’implants de stimulation du système nerveux

central miniaturisés, et intégrant un contrôle

local de la stimulation.

o Intégrer ces briques dans une plate forme de

test in-vivo animal pour valider les concepts et

les mettre au service des recherches en

neurosciences

o Développer une application de ces dispositifs,

les interfaces cerveaux machines (BCI) en lien

avec la préfiguration de Clinatec, avec le

Professeur A.L. Benabid.

Enregistrements biologiques (obtention de potentiel

d’action) avec un cœur de xénope

Banc de test in vivo sur la base d’un système BioMEA

Page 29: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 29

Imagerie de fluorescence profonde

Chef de projet : Philippe Rizo

Responsable scientifique : Jean-Marc Dinten

L’enjeu du projet est de développer l’imagerie moléculaire

optique pour les applications cliniques en cancérologie, et

de l’utiliser pour le diagnostic et le dépistage précoce de

cancers chez l’homme, afin d’améliorer la sensibilité et la

spécificité, tout en limitant l’utilisation des rayonnements

ionisants.

Lors d’examen en fluorescence de structures profondes, la

lumière d’excitation traverse beaucoup plus de tissus sain

que de tissus malade (marqués). L’autofluorescence des

tissus sains est donc plus importante que la fluorescence

des tissus marqués. Le but du projet est donc de

développer des approches permettant d’exalter le signal

issu du tissu malade.

Le premier objectif est de développer des sondes optiques

très spécifiques et très luminescentes (soit des molécules

fluorescentes, soit à base de nanoparticules) qui ne

fournissent aucun signal quand elles ne sont pas sur leur

cible.

Le deuxième objectif est de développer une approche peu

sensible à l’autofluorescence, à l’aide d’une méthodologie

de mesure résolue en temps.

Résultats obtenus:

Développement de sondes luminescentes :

En collaboration étroite avec la DSM/INAC, de nouvelles

boites quantiques à base d’InP (donc sans Cadmium) avec

une coquille de ZnS émettant dans le proche infrarouge ont

été synthétisées; ces nanocristaux sont extrêmement

stables et présentent un rendement quantique de

fluorescence de 10%. Les études de fonctionnalisation de la

surface de ces nouveaux nanocristaux débutent.

L’activation de la fluorescence de quantum dots

commerciaux basée sur l’utilisation de bras auto-sécables a

été validée.

De nanoémulsions composées de nano-particules

organiques encapsulant un fluorophore organique, dont

tous les composés sont approuvés pour l’injection chez

l’homme et dont les propriétés de biodistribution sont

ajustables selon la problématique clinique retenue

(oncologie, imagerie de la vascularisation ou des chaînes

ganglionaires,…) ont été développées en collaboration avec

l’ESPCI.

Instrumentation de mesure :

L’utilisation de ces fluorophores très performants associés

à la mise au point d’une chaine de mesure résolue en temps

spécifiquement dédiée à la mesure de fluorescence a

permis des mesures de détection de signal profond. La

profondeur de mesure atteinte dans des tissus biologiques

est de l’ordre de 3,5 cm à comparer au 1,5cm atteint par un

système standard. Ces résultats permettent d’envisager des

applications endoscopiques de la mesure de fluorescence

profonde telles que le guidage de biopsie dans le cancer de

la prostate.

Page 30: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 30

Radio opportuniste Chef de projet : Christophe Delaveaud

Responsable scientifique : Dominique Morche

La plupart des systèmes de communication sans fil

d’aujourd’hui n’ont pas la connaissance de leur

environnement spectral et sont conçus pour fonctionner

sur une bande de fréquence spécifique en utilisant un

système d’accès au spectre prédéfini. La radio cognitive ou

opportuniste est vue comme la fusion de la radio logicielle

(radio flexible en termes de caractéristiques de

transmission telles que fréquence, largeur de bande et

forme d’onde) et une forme d’intelligence capable de

réaliser des décisions sur la configuration instantanée de la

radio logicielle pour atteindre un objectif particulier. La

combinaison de ces technologies doit rendre la radio

flexible et intelligente de sorte à s’adapter aux changements

d’environnement et aux besoins de l’utilisateur. Le projet

Carnot Radio Opportuniste s’intéresse à la couche physique

du système sans fil opportuniste et a pour objectif de

proposer des solutions en rupture pour l’agilité de

composants clés du frontal radiofréquence tels que

l’antenne, le filtrage, les oscillateurs, l’amplification et la

conversion analogique numérique en se basant sur les

disciplines émergentes de la spintronique et du

multiferroïsme.

Le projet comporte trois parties :

1 Antennes : L’objectif pour ce bloc est de réaliser une

antenne capable de fonctionner sur une large bande de

fréquences et de taille électrique (comparée à la longueur

d’onde de fonctionnement) réduite. L’axe de recherche

privilégié pour atteindre cet objectif est d’utiliser une ou

plusieurs antennes, de les rendre agiles et/ou les faire

commuter.

2 Frontal Radiofréquence : L’objectif de ce bloc est

de traiter les signaux analogiques à la sortie de l’antenne

pour les ramener en bande de base, et ensuite de les

échantillonner pour que les traitements numériques

puissent ensuite s’appliquer. Pour cela, le frontal doit

pouvoir :

� S’adapter à une antenne qui fonctionne sur une

tres large bande de fréquences

� Etre capable de filtrer le signal pour diminuer sa

dynamique.

� Etre agile en fréquence, et fonctionner sur une

largeur de bande variable

3 Matériau : L’objectif est la conception de nouveaux

matériaux aux propriétés physiques ajustables et adaptées

à la réalisation d’antennes et composants (inductances)

agiles pour le frontal radiofréquence.

En effet, la faisabilité de matériaux magnétiques à faibles

pertes aux caractéristiques de perméabilité ultime permet

d’envisager des solutions pertinentes dans le domaine de la

miniaturisation d’antennes et de composants

hyperfréquences. De plus, l’utilisation de matériaux piézo-

électriques va permettre d’ajuster les propriétés

fréquentielles des matériaux magnétiques.

Résultats obtenus :

Dans le domaine des antennes, les avancées majeures

obtenues sont principalement liées à la modélisation/

simulation par des outils électromagnétiques commerciaux

de structures antennaires aux fréquences UHF incluant des

couches minces. Il s’agit d’une étape essentielle qui

permettra de développer un outil de conception efficace

d’antennes miniatures et agiles intégré à un design flow

complet du frontal RF

Dans le domaine du frontal RF, différents résultats ont

été obtenus:

♦ L’analyse de l’impact de l’utilisation d’inductances

variables sur les performances des VCO (consommation,

bruit de phase, gamme de fréquence) a été réalisée,

notamment en développant un modèle (schéma

équivalent) de self variable adapté aux simulateurs

électriques de type ‘spice’.

♦ L’introduction d’inductance variable a également été

étudiée pour le filtrage analogique et les pistes les plus

pertinentes ont été identifiées pour les solutions de

filtrage agile.

♦ L’intérêt de l’utilisation de selfs variables a été mis en

évidence pour la réalisation de réseaux d’adaptation

d’impédance accordables en fréquence. Des

spécifications de réseaux d’adaptation en fonction des

caractéristiques d’antennes ont été définies.

♦ Pour ce qui concerne la conversion analogique-

numérique, les différents standards radios ont été

analysés afin de dégager les spécifications globales des

ADCs (Analogic Digital Converter). Une méthode

originale d’analyse de l’impact technologique sur les

performances des convertisseurs analogique-numériques

a été proposée. Elle est fondée sur la recherche d’une

expression basée sur une analyse physique prenant en

compte le type d’architecture et la technologie utilisée

pour évaluer un facteur de mérite pertinent de l’ADC.

Enfin, concernant les matériaux multi-ferroïques, un

premier succès a été obtenu en trouvant un compromis de

réalisation pour un premier assemblage de couches de

FeCo/NiMn avec des couches de SrTiO3 présentant des

pertes exceptionnellement faibles.

Page 31: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 31

B. Bilan Carnot LIST : 1. Introduction

Le LIST, Laboratoire d’Intégration des Systèmes et des

Technologies est en charge des recherches technologiques

dans le domaine des systèmes à logiciel prépondérant. Le

LIST mène ses recherches en partenariat avec les grands

acteurs industriels du nucléaire, de l’automobile, de

l’aéronautique, de la défense et du médical pour étudier et

développer des solutions innovantes adaptées à leurs

besoins.

Un objectif majeur du LIST pour la période 2006-2009 est

d’accroitre encore la diffusion vers l’industrie des

70

22 24

51

1997 2003

26 28- Facteur 2 : invest. R&D

177$/hab

64$/hab

187$/hab

219$/hab

80$/hab

243$/habS

ourc

e :

CSTI

70

22 24

51

1997 2003

26 28- Facteur 2 : invest. R&D

177$/hab

64$/hab

187$/hab

219$/hab

80$/hab

243$/habS

ourc

e :

CSTI

2. Le contexte technico-économique

innovations technologiques développées en interne, dans

Digiteo Labs, ainsi que celles établies grâce aux

collaborations entre instituts Carnot. Dans ce but, le LIST

veut assurer une meilleure fluidité de l’amont vers l’aval en

renforçant ses savoir-faire de base, sa propriété

intellectuelle, les dispositifs visant la diffusion vers d’autres

secteurs, et en pérennisant les liens privilégiés qu’il a su

créer avec les grands systémiers ou intégrateurs de

technologie. Pour atteindre ces objectifs, un important

programme de ressourcement scientifique et technologique

est mis en place, basé sur un nombre limité de programmes

de taille critique. Ce programme est au cœur du dispositif

de progrès du LIST.

Les technologies logicielles et la science des systèmes sont

des priorités majeures au niveau mondial se développant

dans un contexte concurrentiel de renforcement

extrêmement rapide de partenariats scientifiques et

industriels. C’est vrai dans le domaine de l’aéronautique, de

l’automobile, de la défense et de la sécurité, des

télécommunications, de la santé et de l’énergie. Pour

préserver et accroître durablement cette compétitivité par

la maîtrise du logiciel et des systèmes, de grandes

initiatives Recherche-Industrie ont été prises en France et

en Europe dans lesquelles l’Institut Carnot CEA LIST a été

très proactif.

En France, le cluster industriel du pôle de compétitivité

mondial SYSTEM@TIC mise sur le déploiement des

technologies logicielles et des systèmes complexes.

D’autres pôles, comme Aerospace Valley, Minalogic, Image

et réseaux… ont mis ces domaines d’expertise au cœur des

programmes déjà labellisés. Les programmes supportés par

l’Agence Nationale de la Recherche dans le domaines des

systèmes embarqués sont très nombreux et complètent les

autres outils d’intervention de l’Etat.

En Europe, la haute priorité des technologies logicielles est

reconnue : un évènement marquant est la signature lors du

conseil européen de décembre 2007 de la 1ère JU (Joint

Undertaking) européenne ARTEMIS qui vient ainsi

renforcer le cluster ITEA2 du programme EUREKA.

Cette priorité est reconnue pour trois raisons majeures :

♦ la maturité du secteur des systèmes embarqués ; en

témoigne la feuille de route précise et consensuelle

appelée « Strategic Research Agenda »,

♦ le réel engagement de l’industrie en matière

d’innovation ; en témoigne la capacité d’investissement

propre des industriels en R&D dans ce secteur,

♦ l’existence de centres d’excellence Européens ; en

témoigne la coopération, mais aussi la compétition entre

plusieurs sites, Digiteo Labs étant l’un d’eux.

Ces initiatives doivent permettre à l’Europe de relever un

défi pour lequel les Etats-Unis et des pays asiatiques, en

particulier le Japon et la Corée ont eux-mêmes lourdement

investi. La capacité de mobilisation des acteurs de la

recherche technologique tels que le CEA LIST est un

facteur essentiel de réussite pour la vitalité de l’industrie

Française et Européenne.

Quelques chiffres : en matière de R&D en sciences et

technologies de l’information et de la communication

(STIC), l’intensité de R/D européenne par habitant est très

en deçà de celle des Etats-Unis et du Japon, avec un écart

croissant.

Page 32: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 32

3. Le positionnement du CEA LIST

L’Institut Carnot CEA LIST s’inscrit dans une démarche

volontariste de convergence pour faire émerger en Ile de

France sur le Plateau de Saclay un pôle « technologies des

logiciels et maîtrise des systèmes complexes » de stature

mondiale. Il se situe dans un contexte de renforcement

extrêmement rapide des partenariats scientifiques et

industriels sur le plateau de Saclay dont le CEA LIST en est

un acteur proactif.

Cette évolution vers la recherche partenariale est renforcée

par les initiatives suivantes :

a) Le pôle de compétitivité mondial

System@tic Paris Région

Le pôle System@tic regroupe les acteurs industriels

majeurs du domaine comme Thales, Alcatel Lucent, EDF,

EADS, Dassault Systèmes, France Telecom, Renault. Le

CEA LIST joue un rôle important dans le cluster dont il

constitue la composante majeure pour la recherche

technologique. Le pôle System@tic a lancé des challenges

industriels ambitieux impliquant le CEA LIST via de

grands programmes structurants tels qu’Usine Numérique,

Num@tec Automotive, Usine Logicielle, Sécurité des

Infrastructures Critiques, Plate-forme de confiance, le

supercalculateur FAME2 ou le projet Téraflops embarqué.

L’impact récent de ce cluster sur le plan moyen long terme

du CEA LIST est important puisqu’à ce jour les contrats

cumulés issus du partenariat industriel induit se montent à

près de 25 M€.

b) Le campus Digiteo Labs

Le campus Digiteo Labs regroupe six établissements (CEA,

CNRS, Ecole Polytechnique (X), Ecole Supérieure

d’Electricité (Supélec), INRIA et Université Paris-Sud 11) et

permet au plateau de Saclay de disposer désormais du

premier « parc de recherche » français dans le domaine des

STIC. L’accord Digiteo a été consolidé début 2006 par la

signature d’une convention avec les trois collectivités

territoriales qui soutiennent l’initiative des établissements

fondateurs : le Conseil Régional d’Ile-de-France, le Conseil

Général de l’Essonne et la Communauté d’Agglomération

du Plateau de Saclay. Digiteo a obtenu le label RTRA

(Réseau Thématique de Recherche Avancée) et est ainsi

devenu le premier RTRA dans le domaine des STIC en

France, apportant une nouvelle reconnaissance de

l’excellence scientifique du projet.

A côté des partenaires fondateurs, quatre établissements

dits « partenaires associés », l’ENS de Cachan, l’Université

de Versailles St Quentin, l’Ecole Centrale de Paris et

l’INRIA Rocquencourt participent aussi au RTRA Digiteo.

c) Le relais de croissance européen

Le CEA LIST s’est fortement engagé dans la préparation du

7ème PCRD, comprenant notamment la mise en place des

« European Technology Platform » (ETP), avec une

participation active à la rédaction des agendas stratégiques

de recherche (SRA) pour Artemis (domaine des systèmes

embarqués), l’Ertrac (transport automobile et

infrastructures), Eposs (Capteurs et microsystèmes

intelligents) et Europ (robotique).

Les premiers appels à projets sont lancés et le CEA LIST est

bien positionné pour y répondre, au cœur des réseaux

industriels et participe de manière active à l’élaboration des

roadmaps technologiques .

A titre d’exemple, la contribution du CEA LIST dans

Artemis s’est récemment traduite par l’élection de l’un de

ses représentants au présidium d’ARTEMISIA.

La feuille de route de ce consortium privé-public repose sur

une forte croissance des investissements de recherche par

les industriels, les états-membres, et les fonds propres de la

Commission européenne.

Cette initiative, première du genre en Europe, constitue

donc pour le CEA LIST un relais de croissance significatif,

toujours dans l’esprit de la recherche partenariale et dans

la continuité des partenariats industriels actuels : les

grandes entreprises françaises du secteur des systèmes

embarqués sont également de grandes entreprises

européennes animatrices de la JU (Joint Undertaking). Un

premier appel à projet sera lancé au printemps 2008, doté

d’un budget de plus de 250 M€.

D’autre part, le rôle actif du CEA LIST peut aussi être

illustré par la constitution du premier Cluster d’innovation

Eicose au sein d’Artemis, dans le domaine de l’électronique

embarquée pour l’automobile, le ferroviaire et

l’aéronautique. Enfin, l’engagement du CEA LIST dans les

programmes du PCRD est soutenu par une dynamique très

forte au niveau du programme EUREKA et

particulièrement le Cluster ITEA.

d) Les laboratoires communs et le transfert

industriel

Le CEA LIST a un modèle partenarial fortement centré sur

la propriété industrielle. Les technologies développées au

LIST répondent aux besoins des utilisateurs finaux,

généralement de grands groupes ou systémiers avec

lesquels il contractualise sous forme de programmes

communs de recherche pluriannuels. Ces partenaires

« privilégiés » constituent les early adopters de ces

technologies. Une fois développées, ces technologies sont

transférées à des « fournisseurs », par exemple des

éditeurs de logiciels ou équipementiers, pour élargir la

diffusion de la technologie vers d’autres segments de

marché et assurer ainsi la pérennité de ces technologies. Le

modèle de recherche partenariale du CEA LIST se

concrétise ainsi sous la forme de programmes communs de

recherche avec des industriels et de projets menés avec les

industriels dans le cadre des appels à projets nationaux

ANR, FCE, AII et régionaux.

Page 33: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 33

4. Les défis technologiques et la stratégie de ressourcement

b) Systèmes Interactifs

Interactions Réel/Virtuel : nouveaux paradigmes

d’interaction, simulation réaliste et comportementale

Les défis à relever portent sur la modélisation des

environnements virtuels, réaliste et adaptée au retour

haptique. Il faut donc être capable de développer des

algorithmes temps réel de détection de collision pour

traiter des modèles réalistes de très grande taille. Un effort

doit donc être porté sur les aspects de modélisation et de

simulation dynamique temps réel.

Technologies pour le traitement sémantique de

l’information multimédia

Les principales évolutions vont concerner l’indexation

intelligente sur le web sémantique. Les principaux verrous

à lever vont porter sur la construction automatique

d’ontologies et d’annotation sémantique de documents

paramétrée par une ontologie ainsi que sur le

développement de systèmes de questions/réponses sur

information non-structurée.

Face à la demande industrielle dont la demande de R&D

globale croit de plus de 7% par an sur une période de plus

de 10 ans (soit plus que doubler) le CEA LIST s’est

structuré suivant 3 programmes :

• Systèmes embarqués

• Systèmes interactifs

• Capteurs et traitement du Signal

Chaque programme vise à relever prioritairement les

défis suivants (axes à très grand potentiel)

a) Systèmes Embarqués

Le calcul massif embarqué (Embedded Computing) avec

un enjeu important autour des architectures

« multiprocesseurs » et « reconfigurables »

L’évolution de la demande industrielle vers des systèmes

complexes distribués et communicants nous amène à

innover sur les architectures de systèmes sur puce. Il faut

maîtriser les architectures multi coeurs intégrant des

processeurs optimisés pour l’embarqué en prenant en

compte notamment l’optimisation du rapport

performance/consommation/surface. Il faut ainsi proposer

des modèles de programmation innovants adaptés à ces

nouvelles architectures.

Sûreté et Sécurité avec un enjeu important portant sur la

« Confiance »

Il faut pouvoir dimensionner, vérifier et valider les logiciels

ou modèles grâce à des détections de menaces par analyse

statique, à des analyses temps réel (ordonnançabilité,

dimensionnement), des évaluations par la preuve formelle.

« Middleware Embarqué »

Il faut être capable de proposer des nouvelles méthodes de

développement de systèmes complexes basés sur des

modèles génériques et des passerelles sémantiques. Un

effort doit être porté sur les infrastructures de

communication à base de composants (middleware

répartis temps réel).

Face aux enjeux de l’Embedded computing, le LIST a

proposé des solutions en rupture pour le calcul massif

embarqué (architectures multicoeurs). C’est l’objet de

l’intiative de ressourcement PLATEFORME OUVERTE

MULTIPROCESSEUR.

Cette initiative conduit à la création d’une start-up en

2008.

Le CEA LIST a aussi amélioré la visibilité européenne de

l’activité, notamment en participant à des programmes

européens FET et en contribuant à des projets structurants

à forte visibilité (NoE, plateformes, projets issus

d’Artemis…)

Le projet de ressourcement MANIPULATION

INTELLIGENTE permettant de comprendre et de

reproduire les gestes de la main a été engagé. Il permettra

de consolider les partenariats industriels sur les interfaces

tactiles ainsi qu’avec les éditeurs de logiciels surtout dans

le domaine de la CAO et et de la maquette numérique.

Page 34: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 34

Contrôle industriel avec un enjeu stratégique autour de

l’outil de simulation CIVA

Les capteurs souples et intelligents correspondent

aujourd’hui à une demande émergente importante pour

laquelle il faut combiner des développements

technologiques innovants (face avant de transducteurs

souples, technologies intégrant des micro capteurs,

instrumentation intégrée, micro connectiques pilotant un

grand nombre de capteurs individuels…) avec des outils

logiciels avancés (simulation en temps réel et correction de

lois, adaptabilité des transducteurs, intelligence

embarquée, imageurs magnétiques…).

Le projet de ressourcement CIVAMONT 2012 a été engagé.

Le LIST cherche à élargir le domaine d’utilisation de ces

technologies vers le domaine des ultrasons médicaux, qui

constitue un marché beaucoup plus important que celui du

CND. Le domaine est porteur avec une utilisation

croissante des ultrasons en imagerie ou en thérapie, où l’on

apprécie leur caractère non invasif, non radioactif et leur

facilité de mise en œuvre.

6. Synthèse des avancées principales des cinq projets Carnot du LIST¶

Chaque action Carnot est menée sous forme de projet avec à la tête, un binôme constitué d’un chef de projet et

d’un responsable scientifique (Directeur de Recherche au CEA/DRT) ; compte tenu de l’objectif de

ressourcement, de capitalisation et de diffusion des connaissances acquise, le responsable scientifique est chargé

d’établir des partenariats amonts nécessaires, de mettre en place une communication scientifique qui allie le dépôt

de brevet et la participation à des conférences internationales ou la publication dans des revues internationales de

haut niveau.

c) Capteurs et Traitement du Signal

Instrumentation avancée pour la santé avec un enjeu

important sur les technologies pour la radiothérapie.

Dans un contexte d’accidentologie préoccupant, le défi à

relever sera de pouvoir développer une plateforme de

radiothérapie afin de maîtriser la complexité des machines

et d’en tirer ainsi en toute sécurité les meilleures chances

de guérison pour des patients.

Le projet de ressourcement OPTIDOSE a été engagé. Il

constitue un des éléments d’une plateforme technologique

pour la radiothérapie (DOSEO) à l’horizon 2010. La

plateforme se traduira par l’installation à Saclay

d’infrastructures et de matériels de dernière génération,

permettant de bâtir une offre conséquente de R&D

métrologique et technologique orientée vers les industriels

du domaine. Un important volet de formation est prévu

dans la plateforme, avec la collaboration précieuse de

l’INSTN

D’autre part, un effort a porté sur les technologies

DIAMANT faisant l’objet d’un projet de ressourcement et

dont les verrous technologiques sont mentionnés dans la

fiche projet.

Page 35: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 35

MANIPULATION INTELLIGENTE Chef de projet : Alain Micaelli

Responsable scientifique : Christian Fluhr

Le projet Manipulation intelligente vise à comprendre et

reproduire les gestes de la main, afin de soulager l’homme

de tâches nécessitant habileté physique et cognitive. Ce

projet implique de combiner des équipes de recherche sur

l’ingénierie de la connaissance et sur la réalité virtuelle. Le

projet se situe dans le contexte général de la maquette

numérique interactive, adoptée par un nombre croissant de

grands industriels, les principales vocations de cette

maquette étant la conception, la maintenance, la

formation, et l’évolution du poste de travail.

Le projet se concentre sur la manipulation suivant trois

axes, l’interactivité, la dextérité, et l’intelligence.

• Interactivité par le développement d’interfaces innovantes en termes d’architecture de gant haptique, d’actionnement associé et de capteurs tactiles.

• Dextérité par développement d’algorithmes de commande pour la manipulation robuste dextre.

• Intelligence par le développement de méthodes et outils

d’apprentissage de tâches de manipulation complexe.

Résultats obtenus :

Interactivité :

Un résultat significatif a été obtenu en termes

d’optimisation d’actionnement magnéto-rhéologique ; une

étude prospective d’un actionneur à base de polymère

électro-actif ionique a été effectuée.

Dextérité :

Un algorithme d’optimisation des efforts de serrage sous

contrainte de mouvement sans glissements a été mis au

point. Un algorithme de commande robuste vis-à-vis de

perturbations a été formulé théoriquement et validé.

Deux thèses ont démarré l’une dans l’axe dextérité et

l’autre dans l’axe intelligence.

MPPA plate forme ouverte multi-processeur Chef de projet : Michel Harrand

Responsable scientifique : Thierry Colette

La réalisation de plates-formes ouvertes multiprocesseur

devient un enjeu stratégique pour les acteurs mondiaux des

systèmes embarqués. L’allongement du temps de

conception dans ces technologies, la difficulté de devoir

maîtriser toute la panoplie de briques -notamment les

processeurs rapides-, et le coût non récurrent prohibitif des

petites série d’ASIC pour le volume visé a conduit à

imaginer une solution nouvelle utilisant des designs plus

génériques et plus flexibles, pouvant être adaptés à de plus

petites séries. L’ambition de ce projet est donc de préparer

les bases architecturales d’une architecture multicoeur

pour l’embarqué, reconfigurable.

Le projet MPPA se décline en trois sous projets :

Valorisation : Il s’agit de définir suivant le domaine

d’application l’architecture du composant multiprocesseur

adaptée ainsi que son mode de valorisation, en s’appuyant

sur les concepts d’architectures de calculs existants

Améliorations et support d’exécution système :

L’objectif est d’apporter les évolutions nécessaires dans

l’architecture du composant et d’assurer le développement

des outils et environnements nécessaires au déploiement

au niveau système de telles solutions.

Calcul adaptatif et environnement système :

L’objectif de ce projet plus amont est de lever les

principaux verrous pour proposer des solutions de calcul

après 2010

Résultats obtenus :

L’architecture globale du composant multiprocesseur a été

raffinée, et un modèle d’exécution détaillé a été défini pour

cette architecture ; l’architecture de certains blocs internes

a été définie, en particulier en ce qui concerne les fonctions

de mémorisation et d’entrée/sortie. Enfin, une étude

comparative d’architectures de processeurs élémentaires a

été menée.

Page 36: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 36

OPTIDOSE Chef de projet : Bénédicte Poumarede

Responsable scientifique : Jean Barthe

Les enjeux d’Optidose sont l’optimisation de la dose

délivrée au pation, lors des traitements par radiothérapie,

dans le but d’augmenter ses chances de guérison. Cette

optimisation repose sur l’introduction d’une dosimétrie

temps réel et personnalisée. Cette dosimétrie du futur sera

adaptée à l’appareil de traitement, à la réaction de

l’organisme, et aux tumeurs à traiter.

Les objectifs scientifiques et techniques du projet sont :

• Réaliser une planification optimale du traitement

• Calculer précisément et rapidement la dose adéquate

• Savoir reconstruire la dose tridimensionnelle réellement reçue par le patient.

Les thèmes de recherche d’Optidose sont :

• la simulation incluant les données de radiobiologie pour l’optimisation du traitement

• la mesure et le stockage de l’information dosimétrique

• la qualité des validations tant métrologique que logicielle.

Résultats obtenus :

Une méthodologie de calcul par réseau de neurones,

combinant l’apprentissage sur des résultats Monte Carlo et

du calcul aux interfaces a été validée dans des milieux

simples (eau/os)

La parallélisation du code Monte Carlo a été effectuée avec

succès. L’introduction dans le code d’algorithmes de

réduction de variance a permis de réduire les temps de

calcul d’un facteur 15. Toutes ces améliorations du code ont

été validées par la comparaison de calcul à des mesures de

métrologie réalisées au LNHB.

Enfin, concernant la reconstruction de la dose 3D, les

calculs de la ‘fonction de transfert’ (méthode des noyaux de

convolution) ont été réalisés en milieu homogène.

Les techniques d’irradia-tion actuelles et futures offrent de nombreuses possibilités de personnali-sation du traitement. On voit ici, par exemple, comment la forme de fais-ceau ou l’angle d’irradia-tion peuvent être modi-fiés. Ces nombreuses pos-sibilités exigent en retour des algorithmes et des moyens de calcul de haut niveau, dont l’étude fait partie du projet Optidose.

Projet DIAMANT

Chef de projet : Philippe Bergonzo

Il s’agit de définir la pertinence de l’utilisation du diamant

comme couche enterrée de dissipation thermique en

microélectronique. L’objectif du projet est de lever les 4

verrous technologiques identifiés, notamment : réalisation

des films très minces et continus de diamant (< 150nm),

l’obtention de faible rugosité (pour être compatibles avec

les techniques d’assemblage par collage moléculaire), la

bonne conductivité thermique (1 <σth< 140 W/K.m) et

enfin, l’exploration des technologies grandes surfaces (au-

delà de 4 pouces).

Cette première année du projet (2007) s’est focalisée

essentiellement sur le premier de ces 4 points, en

développant de nouvelles voies de nucléation du

diamant : l’approche à partir de la technique de

nucléation assistée par polarisation (BEN) a été

consolidée sur 2 pouces, et une approche innovante à base

de nanoparticules de diamant (nanoseeding) a été mise au

point. Ces deux approches ont permis d’atteindre des

densités de nucléation supérieures à 1011/cm2, permettant

ainsi l’obtention de films continus d’épaisseur

inférieure à la centaine de nanomètres. Les

échantillons synthétisés ont été caractérisés (XPS, AFM,

etc) et des études d’assemblage ont été engagées en

partenariat avec le LETI.

Page 37: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 37

CIVAMONT 2012 Chef de projet : Pierre Calmon

Responsable scientifique : Philippe Benoist

Les Contrôles Non Destructifs (CND) rassemblent les

techniques d’inspection utilisées dans l’industrie pour

détecter la présence de défauts remettant en cause la

conformité de la pièce testée. Ces essais interviennent soit

lors de la fabrication, soit lors de phases de maintenance ;

leur importance est considérable puisque c’est eux qui

permettent de garantir un haut niveau de qualité et de

sécurité des matériels. Le CEA-LIST a contribué à cette

évolution avec le développement de modèles numériques

au sein d’une plate forme multi-technique, le logiciel CIVA,

diffusée dans l’industrie. CIVA est à l’heure actuelle le

logiciel de référence en Simulation des méthodes de

contrôle non destructif, avec plus de 50 sociétés ou

instituts utilisateurs dans 20 pays. L’objectif du projet

CIVA 2012 est de dresser les contours qu’aura le logiciel

CIVA à l’aube de 2012.

Les enjeux de CIVAMONT 2012 sont triples :

• Imaginer les méthodes numériques du futur

• Construire les outils adaptatifs intégrés

• Développer des imageurs intelligents

Des collaborations amont sont engagées et financées avec

les laboratoires académiques L2S, X, LOA, LGEP, sur les

thèmes suivants :

• nouvelles approches en modélisation

• outils mathématiques et statistiques pour la généralisation d’algorithmes d’inversion en acoustique en acoustique et électromagnétisme avec L2S (Supelec), CEMAP (X)

• imagerie 3D et reconstruction avec LOA (ESPCI)

• hybridation des modèles

• couplages de méthodes numériques avec INRIA/ENSTA, LGEP (Supelec)

Cartographie des défauts

Résultats obtenus : Des méthodes de calcul des coefficients de diffraction 3D

en élasticité ont été développées, afin de permettre la

prédiction des échos de diffraction issus de fissures dans

des configurations géométriques complexes. Des méthodes

de calcul analytique en électromagnétisme ont été mises au

point, et appliquées au calcul des champs induits par des

bobines inductives désorientées.

De nouvelles techniques d’inversion non itératives ont été

appliquées au domaine de l’élasticité, et mises en œuvre

pour l’imagerie des défauts détectés par des réseaux de

capteurs ultrasonores.

Enfin, des méthodes numériques différentes ont été

couplées afin de permettre le calcul de la réponse de défaut

de toute épaisseur.

Par ailleurs, une dynamique impliquant les principaux

acteurs académiques du domaine (10 laboratoires français,

et 8 laboratoires européens) a été lancée en 2007.

Page 38: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 38

7. Ressourcement Carnot : bilan des indicateurs pour le LIST

L’objectif à quatre ans du LIST est de conduire des projets de ressourcement générant 10 brevets libres de licence

industrielle, 15 publications, impliquant 10 thèses de doctorat et 8 post-doctorants.

Bilan des thèses Manipulation intelligente 2 thèses lan-

cées en 2006 « Modélisation et commande de la manipulation en Réalité Virtuelle » – Romain Michalec DTSI/SRCI/LSI « Apprentissage pour la manipulation dextre en réalité virtuelle » – Antho-ny Truchet DTSI/SRCI/LSI

Civamont 2012 1 thèse lancée en 2006

« Reconstruction ultrasonore pour la localisation et la caractérisation de défauts détectés par techniques multi-éléments » Alex FIDAHOUSSEN– DETECS/SSYSC/LMS

Optidose 3 thèses lan-cées en 2006

« Etude numérique et expérimentale d’un système de planification de traitement pour la radiothérapie intégrant un calcul Monte Carlo : applica-tions aux hétérogénéités et petits faisceaux » Bouchra HABIB – DETECS/SSTM/LSVS

« Calcul par réseaux de neurones artificiels de la distribution de dose en 3D dans un fantôme de patient voxélisé pour le traitement du cancer par radiothérapie » Baptiste BLANPAIN – DETECS/SSTM/LIMA

« Reconstruction de la distribution 3D de la dose déposée lors d’une irra-diation en radiothérapie » Juan GARCIA – DETECS/SSTM/LID

MPPA

Diamant 1 thèse lancée en 2007

Anthony CHAVANNE « Hétéroépitaxie et dopage n du diamant sur Iri-dium »

TOTAL 7 thèses

Bilan des brevets Manipulation intelligente 1 brevet Dispositif de simulation tactile ou haptique , French Patent 06 32 130

Civamont 2012

Optidose

MPPA 4 brevets BD 10015 : « Mémoire partagée »

BD 10016 : « Commutateur d’alimentation à réponse rapide»

BD 10017 : « Procédé d’exécution global »

BD10018 : « Processeur d’entrées/sortie programmable »

Diamant

TOTAL 5 brevets

Bilan des publications

Manipulation intelligente 4 publications dans des conférences internationales

Civamont 2012 3 publications dans des revues à comité de lecture

3 publications dans des conférences internationales

Optidose 1 communication dans une conférence nationale

5 posters présentés dans des conférences nationales

MPPA

Diamant

5 publications dans des revues à comité de lecture

5 publications dans des conférences internationales

3 posters présentés dans des conférences internationales

TOTAL

9 publications dans des revues à comité de lecture

8 publications dans des conférences internationales

3 posters présentés dans des conférences internationales

1 communication dans une conférence nationale

5 posters présentés dans des conférences nationales

Page 39: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 39

8. L’étape ultérieure au ressourcement : les projets de maturation

Le travail effectué, tant du point de vue technologique que

marketing, a permis d’acquérir une meilleure visibilité des

technologies des acteurs académiques et industriels

mondiaux du domaine. Plusieurs projets financés

(Mediatic, POPS) ou en cours de rédaction en vue de

transfert, ont largement profités des développements du

projet SemanticVox.

GATEL (début, novembre 2006)

Le laboratoire sûreté des logiciels du CEA LIST et l'équipe

Demons du LRI (Université Paris-Sud, UMR CNRS)

travaillent ensemble sur le développement d'un outil de

génération automatique de séquences de tests, appelé

GATEL. Cet outil est utilisé dans l'industrie automobile et

l'avionique, domaines connus pour leur haut degré de

criticité. Cette opération de maturation technologique a

pour but de préparer l'intégration de GATEL dans SCADE

version 6, en cours de développement par la société Esterel

Technologies, en y incorporant des opérateurs temporels.

Le développement de l’opération se passe selon le planning

prévu. La valorisation de la nouvelle version de GATEL se

fera naturellement dans le cadre des activités d'Esterel

Technologies via le financement du sous projet Modrival

du projet Usine Logicielle du pôle System@TIC. L’analyse

marketing, dans ce cas, permettra d’évaluer la valeur de la

technologie à transférer au partenaire.

Le LIST s’est également engagé à développer des projets de

maturation ; ces actions doivent conduire à la réalisation

de démonstrateurs de laboratoire permettant de prouver

un concept scientifique innovant sur un marché donné. En

effet, il est courant qu’un projet de ressourcement puisse

atteindre plusieurs marchés à condition de fournir l’effort

nécessaire de « customisation » de la technologie initiale.

Plusieurs actions de maturation technologiques ont été

lancées depuis 2006. Nous allons présenter ici brièvement

deux actions de maturation, SemanticVox et GATEL.

SemanticVox (début, juillet 2006)

Le projet SemanticVox a opéré un couplage étroit entre les

technologies de reconnaissance de la parole du CNRS

LIMSI et les technologies d’analyse, d’indexation et de

recherche de documents multimédia développées au

Laboratoire ingénierie de la connaissance multimode

multilingue du CEA LIST.

La phase 1 a permis de réaliser un démonstrateur de

moteur de recherche de vidéo qui rend possible la

recherche d’extraits à partir du texte prononcé, comme on

le ferait pour une page Web. La deuxième phase a couplé

les technologies de transcription de la parole du LIMSI et

l’analyse morphosyntaxique du Laboratoire ingénierie de la

connaissance multimode multilingue du CEA LIST. Nous

entrevoyons qu’à terme, cette nouvelle technologie

apportera plus de robustesse à la transcription : diminution

des erreurs, réduction des coûts d’adaptation pour de

nouvelles applications.

Bilan des post-doctorants

Manipulation intelligente 1 post doc « Manipulation Interactive en Réalité Virtuelle » (terminé) CHARFI Hatem DTSI/SRCI/LSI

Civamont 2012

2 p o s t -doctorants au LIST, 1 post-doctorant au CMAP (X)

« Modélisation du contrôle ultrasonore par ondes de surface : Applica-tion aux techniques d’inspection par ondes rampantes », Guillaume Huet

« Méthodes ultrasonores multi-éléments 3D pour l’acquisition et l’ima-gerie haute résolution en contrôle non destructif», Guillemette Ribay

« Contrôle non destructif en élasticité : Formulations asymptotiques et algorithmes de reconstruction non itératifs », Ekaterina Lakovleva

Optidose 1 post doctorant (3 mois, puis recruté)

MPPA 1 post doctorant

Diamant

TOTAL 5 post-doctorants

Page 40: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 40

C. Carnot Energie du futur

1. Introduction

L’Institut Carnot Energies du Futur est construit avec les

acteurs du domaine de l’Energie de 8 laboratoires

universitaires liés au CNRS et de 2 départements du CEA-

LITEN eux-mêmes composés de 8 laboratoires. Cet

institut a été labellisé en 2007 (alors que les instituts

Carnot LETI et LIST sont labellisés depuis 2006).

L’objectif de l’Institut Carnot Energies du Futur est de

lancer des actions prioritaires de ressourcement dont les

effets:

• sur le long terme permettront de lever des verrous

technologiques et de constituer une propriété intellectuelle

2. Thématiques scientifiques de l’Institut Carnot Energies du Futur

Axe N°4 : Gestion de l’Energie, sources de

production, vecteurs et stockage

Cet axe concerne les sources d’énergie renouvelables, leur

raccordement au réseau et la gestion des charges, le

stockage, les échangeurs. Le vecteur électricité y joue un

rôle essentiel pour gérer l’énergie, dans les réseaux mais

aussi dans le transport, l’habitat ou les systèmes

embarqués. Le stockage est une thématique transverse,

notamment avec l’axe n°3 (énergie solaire) d’une

importance cruciale pour les énergies intermittentes qui

souffrent de la difficulté du stockage de l’énergie avec la

nécessité de développer des solutions bas coûts et à

sécurité améliorée.

Axe N°5 : Micro-sources d’énergie

L’énergie aux toutes petites dimensions devient un enjeu

essentiel et un verrou majeur à l’ère de la nomadisation,

des systèmes autonomes et portables. Outre les micro

actionneurs et micro capteurs qui sont à la base du

contrôle/commande et de la gestion de l’énergie dans les

micro systèmes, des sources d’énergie miniatures sont

développées dans les laboratoires de l’Institut Carnot

Energie, en lien avec le pôle MINALOGIC, bénéficiant ainsi

de la position de leader de Grenoble.

Axe N°6 : Modélisation, Simulation, Conception,

Optimisation

Cet axe est transverse aux 5 thématiques précédentes, tant

au niveau des études fondamentales qu’au niveau des

applications, en les appuyant sur des études de

modélisation et de simulation et en développant des outils

de conception et d’optimisation qui tiennent compte des

contraintes multiples auxquelles celles-ci sont soumises,

dans une vision de génie industriel.

• sur le court terme permettront de monter des projets

utilisant la synergie entre CEA et UNIVERSITÉS pour

réaliser de nouveaux démonstrateurs technologiques.

L’abondement Carnot est utilisé uniquement pour

l’acquisition d’équipements avancés, pour le

ressourcement en propriété industrielle et en

compétences. La coordination entre les laboratoires

Universitaires et le CEA est un atout important de part leur

complémentarité entre chercheurs, enseignants et

technologues; elle permettra d’engager des projets de

recherche de ressourcement communs.

Les activités de l’Institut constituent un continuum de

compétences du secteur amont au secteur aval ; elles

s’insèrent dans 6 axes de développement:

Axe N°1 : Matériaux et procédés pour l’énergie,

notamment en vue de l’amélioration de l’efficacité

énergétique. Cet axe couvre le domaine des matériaux pour

l’Energie et le domaine des procédés dont la maîtrise

permet des gains d’efficacité énergétiques significatifs pour

la réalisation d’éléments de composants de l’Energie

(sources, stockage, production,..). L’électronique de

puissance est un moyen incontournable pour améliorer

l’efficacité énergétique, en optimisant les systèmes de

conversion d’énergie et en les adaptant aux conditions de

fonctionnement optimal.

Axe N°2 : Composants pour la filière hydrogène

En amont des problèmes posés par les piles à combustible,

la production de l’hydrogène et son stockage demeurent

des points clés pour une utilisation à l’échelle industrielle.

Le second volet de cette thématique concerne la

connaissance et le développement de nouveaux matériaux

en vue d’améliorer leurs performances, leur durabilité et de

réduire leur coût.

Axe N°3 : Composants et systèmes pour la filière

solaire

Cet axe vise à améliorer les performances du silicium tout

en maîtrisant ses coûts de fabrication. Cette activité est au

cœur des compétences d’INES qui fédère les grands acteurs

de l’énergie solaire en France. Le couplage de l’énergie

photovoltaïque avec la thermique, l’électronique et les

composants basse consommation permet aux partenaires

de l’Institut Carnot de maîtriser l’ensemble de la chaîne de

R&D dans ce domaine, du composant au système.

Le présent document fait le bilan de l’ensemble des

actions de ressourcement de l’Institut Carnot

Energies du Futur, que ces actions soient menées

au sein de la DRT ou au sein de l’INPG ou à travers

des collaborations extérieures.

Page 41: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 41

Utilisation de l’abondement 2007 de l’Institut Carnot « Energies du Futur »

Les actions proposées pour un financement dans le cadre de l’abondement 2007 sont cohérentes avec les compétences et

objectifs de l’Institut Carnot Energies du Futur. L’Institut Carnot propose de déployer ses actions de ressourcement dans 6

grands projets fédérateurs, au cœur de ses thématiques :

Abondement 2007 Axe(s) concernés

Actions de ressourcement

Thermoélectricité 5 et 1

Matériaux et Composants Photovoltaï-ques

1 et 3

Modélisation de systèmes complexes 4 et 6

Biomasse 4 et 6

Actions de maturation

Composants de la filière hydrogène 2 et 4

Matériaux avancés pour l’énergie 1 et 4

Thermoélectricité : Nouveau matériaux pour la thermoélectricité

Cette première étape nous permet ainsi d’envisager

l’incorporation de nano-particules métalliques lors de la

synthèse et d’en évaluer ces effets sur les performances

thermoélectriques.

Les étapes technologiques d’assemblage et de connectique

des plots Bi2Te3 ont été identifiées et validés. Des méthodes

collectives de dépôt de brasure (par jet d’encre et

sérigraphie) sont en cours d’évaluation.

Une synthèse chimique de nano-particules de Bi2Te3 est en

cours d’analyse. Les premiers résultats obtenus sont

encourageants.

3. Synthèse des avancées principales des projets Carnot Energies du Futur

Il est tout d’abord rappelé que l’état d’avancement de ces projets est différent de ceux des Instituts Carnot LETI et LIST car

Energies du Futur a reçu le label Carnot au printemps 2007.

Noms et coordonnées des responsables : Marc Plissonnier-

LITEN

Description :

Réalisation de dispositifs thermoélectriques (semi

conducteur) à partir de nano objets

Objectifs visés :

Développer de nouveaux matériaux à l’échelle Nano pour

amener une rupture en terme de performance dans la

récupération d’énergie par voie Seebeck.

Il s’agit de développer des matériaux thermoélectriques

avec pour objectifs d’augmenter le facteur de mérite ZT à

basse température (matériau à base de Bi2Te3 pour une

température comprise entre l’ambiante et 400°C). Des

travaux seront également effectués pour diminuer la

résistance de contact entre le métal des collecteurs de

courant et le matériau thermoélectrique, ainsi que sur

l’architecture du dispositif complet.

Principaux résultats 2007 :

Le broyage des poudres de Bi2Te3 permet de synthétiser

par mécanosynthèse les phases désirées.

Le frittage par SPS des poudres de Bi2Te3 permet

d’atteindre des densités de matériau relativement élevé à

des températures plus faibles comparées aux procédés de

frittage conventionnel. Ainsi en optimisant les conditions

de frittage les performances thermoélectriques similaires

au massif ont été obtenus sur des poudres de type p.

Démonstrateur thermoélectrique de vitre rafraîchissante

Page 42: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 42

Noms et coordonnées des responsables : Philippe Thony-

LITEN

Description :

Développement de composants PV de nouvelle génération

basés sur des matériaux nanostructurés permettant la

conception de cellules photovoltaïques à très haut

rendement en filière silicium.

Objectifs visés :

Développement de matériaux nanostructurés compatibles avec la filière silicium, présentant une énergie de bande interdite supérieure à 1,5 eV et une conductivité équivalente à celle du silicium cristallin, afin de permettre la conception de cellules PV avancées. La nanostructuration étudiée ici concerne l’utilisation de nanofils.

Développement du procédé de croissance de nanofils de petit diamètre

Etude des procédés de germination de champ de nanofils denses

Développement de procédés de remplissage

Matériaux et Composants Photovoltaïques : Cellules Silicium Utilisant des Nanomatériaux

Permettant l’Augmentation du Rendement de Conversion photovoltaïque (SUNPEAC)

Développement de procédés de dopage des nanofils et étude de l’efficacité du dopage

Mise au point des techniques de prise de contact

Conception et tests de cellules PV utilisant des nanofils

Analyse et simulation des résultats obtenus

Principaux résultats 2007 :

Démouillage à 470 – 550 °C de gouttes d’Au sur substrat

Si, servant comme points de germination des nanofils

Croissance de nanofils de Si non-dopés, de diamètre 20 –

120 nm, selon taille des gouttes de Au

Remplissage par sol-gel de la couche des nanofils

Réalisation d’une première

intégration complète d’une

structure cellule PV, incluant les

prises de contact face avant et face

arrière, démontrant la conductivité

de l’ensemble

Premiers essais de dopage des

nanofils par diffusion POCl3 en

four haute température

Matériaux et Composants Photovoltaïques : Hétérojonctions pour cellules photovoltaïques silicium

de type N (HESIN)

Noms et coordonnées des responsables : PJ. Ribeyron—

LITEN

Description :

Développement d’une technologie à hétérojonctions a-Si/c-

Si sur substrat Si de type N

Objectifs visés :

A 2 ans, sur grande surface ( > 100 cm²) obtenir un rendement de 20% sur Si-mono et 17% sur Si-mc, et avec un procédé industrialisable.

Simulations de la structure à hétérojonctions avec les outils de simulation usuels des composants optoélectroniques

Adaptation des structures aux texturations chimiques

Optimisation de l’émetteur basse température et du nettoyage chimique préalable

Optimisation du BSF (Back Surface Field) basse température

Optimisation du procédé de dépôt ITO, évaluation de différentes techniques de dépôt

Adaptation du procédé au silicium multicristallin

Caractérisation Physique

Réalisation de démonstrateurs sur monocristallin et multicristallin (12.5*12.5 cm²et 15.6*15.6 cm²)

Principaux résultats 2007 :

Excellente passivation de surface de la couche a-Si

intrinsèque, permettant une durée de vie > 1 ms et une

vitesse de recombinaison de surface de 4-5 cm/s sur

substrat Si-mono à surface polie, en fonction de l’épaisseur

et du recuit de la couche

Mise au point d’un procédé émetteur (NH3 + recuit) avec

le LPICM

Mise au point d’un procédé de pré-nettoyage, avant dépôt

a-Si, par O3/HF/HCl-last

Réalisation de sérigraphie à basse

température avec pâte adaptée

Meilleur rendement cellule à

14.5% sur 5x5 cm2 de Si-mono de

type N avec texturation KOH

Croissance de nanofils de Si à partir de colloïdes d’or

Texturation de surface par KOH

Page 43: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 43

Noms et coordonnées des responsables : Yves Delannoy/

Daniel Bellet-SIMAP/LMGP

Description :

Un moyen de pallier à la consommation excessive du

silicium lors de la découpe de lingots est la coulée de

rubans. Pour conserver un haut rendement, il est

nécessaire de contrôler la cristallisation. La croissance de

nanofils est aussi une voie permettant la conception de

cellules à haut rendement.

Objectifs visés :

Développement de procédés de coulées en ruban et de

croissance de nanofils pouvant conduire à des ruptures.

- Optimisation des procédés

- Elaboration de matériaux aux propriétés optimales

- Définition des paramètres microstructuraux les plus

pertinents

Noms et coordonnées des responsables : Christophe

Corre—LEGI

Description :

Suivi d’interfaces fluide/fluide et changement de phase :

développement de simulations numériques directes pour

écoulements à topologie complexe

Objectifs visés :

Il s’agit de développer et de valider des outils de

simulations de systèmes multiphasiques de topologie

complexe impliquant des interfaces déformables avec prise

en compte de transferts thermiques et de changement de

phase. Les codes mis au point dans le cadre du projet

doivent avoir une double vocation recherche et industrie,

ce qui implique un compromis entre modélisation raffinée

et efficacité numérique. Ces développements s’appuieront

donc notamment sur les acquis en modélisation de la

turbulence (simulation des grandes échelles de la

turbulence / SGE) et en modélisation de systèmes

cavitants. Ils devraient bénéficier à terme des actions en

cours concernant le couplage RANS/LES ou encore les

techniques de frontières immergées.

Principaux résultats 2007 :

Un état de l’art des techniques les plus avancées en matière

de simulation de la dynamique d’interfaces a été réalisé, en

particulier par le biais d’échanges scientifiques dans le

cadre de séminaires invités au LEGI.

Cette démarche a permis de définir les choix de

méthodologie préalables au développement des outils de

simulation.

Les 3 grandes approches envisagées étaient une approche

de type « level set », une approche de type suivi explicite

d’interface par technique VOF ou une approche hybride

combinant les deux précédentes. Notre choix s’est

finalement porté sur les méthodes « level set » les plus

récentes qui permettent de réduire considérablement les

problèmes de conservation de la masse qui ont longtemps

pénalisé cette stratégie.

Un planning de développements numériques a également

été élaboré : ces développements s’appuieront d’une part

sur un code compressible disponible au LEGI pour la

simulation en maillages curvilignes des grandes échelles

d’écoulements turbulents monophasiques et d’autre part

sur un code compressible / incompressible pour la

simulation des équations de Navier-Stokes en maillages

non-structurés généraux. Ce second code est moins avancé

que le premier en termes de capacité de simulation

d’écoulements turbulents mais présente l’intérêt de

permettre le traitement de géométries complexes. Le fait de

travailler avec ces deux codes vise donc à avancer

simultanément sur le plan de l’adaptation de la

modélisation sous-maille au cas des écoulements

diphasiques et sur celui du traitement des géométries

complexes. Les outils numériques de suivi d’interface

seront développés autant que possible sous la forme de

modules qui puissent être compatibles avec les deux codes

de résolution.

Une fiche de poste pour un post-doctorant a été rédigée et

un candidat est actuellement recherché afin que la thèse

prévue à la rentrée 2008 puisse s’appuyer sur des outils

développés dans le cadre de ce post-doctorat.

- Analyse des relations avec les propriétés physiques

requises (phénomènes de transport, adsorption optique ….)

Principaux résultats 2007 :

Les recherches se sont portées en 2007 sur le procédé de

coulée en rubans. Par rapport aux acquis concernant la

coulée en lingots, il a été possible de démontrer la

faisabilité de ce procédé. La poursuite du projet permettra

d’optimiser les propriétés du matériau élaboré. Les points

suivants ont été abordés :

- Optimisation du procédé : développement d’un

actionneur électromagnétique permettant de passer de la

coulée de lingots à des rubans

- Optimisation des champs magnétique et thermique

- Modélisation et simulation du procédé

- Essais sur des matériaux modèles

- Etude du passage vers la coulée de silicium

Matériaux et Composants Photovoltaïques : GENSI : Elaboration, modélisation et caractérisation

des matériaux pour les cellules photovoltaïques de 2ème et 3ème génération

Modélisation de systèmes complexes : Simulation d’écoulements diphasiques complexes

Page 44: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 44

Noms et coordonnées des responsables : Raphael Caïre et

Bertrand Raison- G2Ela

Description :

Evolution au-delà des 20 prochaines années des réseaux de

distribution en présence de production décentralisée et de

leurs architectures: les réseaux de transport et

d’interconnexion et les réseaux de distribution ont des

structures et des modes d’exploitation différents et

«traditionnellement» découplés ; avec l’introduction

croissante de la production décentralisée au niveau des

réseaux de distribution, ce découplage est de plus en plus

atténué obligeant les opérateurs de réseau à considérer le

système dans sa globalité.

Objectifs visés :

L’ouverture des marchés de l’électricité, l’aspiration de

notre société à un développement durable associant la

Maîtrise de la Demande d’Énergie (MDE) et les énergies

renouvelables avec une dimension locale en progression,

vont faire évoluer le contexte et la fonction des réseaux de

distribution d’énergie. Les distributeurs et opérateurs

réseaux souhaitent développer des réseaux de distribution

intelligents et flexibles, intégrant au mieux ces énergies

locales en utilisant des dispositifs intelligents répartis.

L’accroissement de la flexibilité d’un réseau de distribution

peut passer par deux principaux axes de recherche :

• une recherche sur l’insertion de moyens de réglage

ou de coupure décentralisés ainsi que l’intelligence

(centralisée ou distribuée) associée à ces organes,

• une recherche sur de nouveaux chemins pour

aiguiller les flux d’énergie (nouvelles

architectures).

Certains distributeurs européens ont choisi d’exploiter

leurs réseaux de distribution moyenne tension bouclés : ces

réseaux de distribution offrent une qualité de service certes

très importante mais ont des coûts en conséquence.

L’objectif du projet est d’évaluer les opportunités d’une

mutation de réseaux de distribution exploitant au mieux les

énergies renouvelables sur la base d’infrastructures

flexibles et d’une intelligence locale distribuée.

Principaux résultats 2007 :

Analyse des avantages et inconvénients de nouvelles

topologies et modes d’exploitation de réseaux de

distribution avec de la production décentralisée et/ou

renouvelable sur la base de simulations numériques.

Modélisation de systèmes complexes : Optimisation de l’architecture des réseaux du futur

Après un master de recherche (hors Carnot) qui a traité des

outils automatiques de planification à long terme, liés avec

le sujet actuel, la doctorante poursuit une analyse

bibliographie et une étude papier.

Un article est en cours de rédaction pour être soumis i-

SUP2008, Innovation for Sustainable Production 2008,

BRUGES, BELGIUM, APRIL, 22 - 25, 2008, conférence sur

les réseaux électriques et la production décentralisée.

Bibliographie et analyse des architectures des réseaux

électriques bouclés existant de par le monde. Mise en

perspective avec les modes d’exploitation associés et des

difficultés d’exploitation et de continuité de service

(rencontre d’experts internationaux - équipementiers).

Mise en place d’algorithmes méta heuristiques qui

permettent de réaliser des plans d’investissements

(décision de travaux) sous contraintes non linéaires

(incluant des coûts d’exploitation, des coûts

d’investissements annuels et des contraintes de qualité et

continuité de fourniture).

Exemple de structure de réseau optimisée

pour des ressources décentralisées.

Page 45: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 45

Noms et coordonnées des responsables -Patricia de Rango-Institut Néel

Ce projet se focalise sur 2 points importants : le stockage de l’hydrogène dans les hydrures, qui est porteur d’activités de maturation susceptibles de déboucher à court terme (3ans), et la caractérisation des propriétés (mécaniques, thermiques, vieillissement, …) des composants de piles à combustible de type SOFC à l’aide d’un banc d’étude dédié.

Description :

Stockage solide réversible de l’hydrogène sous forme d’hydrure métallique avec régénération de l’énergie thermique (chaleur de réaction au chargement / déchargement du réservoir).

Développement d’un réservoir spécialement conçu pour pouvoir stocker la chaleur libérée lors de la réaction exothermique d’absorption de l’hydrogène et réaliser la désorption endothermique à partir de cette chaleur qui aura été stockée dans un système auxiliaire (matériau à changement de phase ou stockage par voie chimique

Objectifs visés :

Ce projet fédère des compétences complémentaires, permettant de réaliser un système de conversion de l’énergie depuis les matériaux, le réservoir et le stockage temporaire de la chaleur

Notre consortium de laboratoires (Néel, CRETA, LEGI) veut d é v e l o p p e r u n réservoir utilisant l ’ h y d r u r e d e

magnésium comme matière de stockage réversible efficace (7,6 % mass.). Le magnésium est un élément léger abondant, bon marché, recyclable, non polluant. C’est donc un élément unique pour le stockage réversible de l’hydrogène à basse pression (< 10 bar). Néanmoins les réactions d’absorption et de désorption nécessitent de travailler autour de 300°C.

L’objectif est de développer un système régénérateur adapté à la forte exothermicité (endothermicité) de l’absorption (désorption) de l’hydrogène. Le stockage temporaire de la chaleur produite lors du chargement sera ainsi utilisé de façon optimale lors de la demande d’hydrogène (désorption).

Résultats obtenus en 2007 :

Développement de matériaux composites à conductivité thermique améliorée (1 demande de brevet déposée en décembre 2007). Ces matériaux composites, à base d’hydrure de magnésium, ont été testés dans un réservoir de petite dimension. Ils permettent une meilleure gestion des échanges thermiques au sein du réservoir d’hydrure, et par voie de conséquence une réduction importante du temps de chargement.

Analyse globale du système « réservoir + unité de stockage de la chaleur », détermination des plages de température et

de pression adaptées, analyse des propriétés des fluides diphasiques susceptibles d’être utilisés pour le stockage de la chaleur.

Noms et coordonnées des responsables : César STEIL et Laurent DESSEMOND- LEPMI

Description :

Sur la base de prévisions théoriques pour l’optimisation des électrodes de piles à combustible à oxyde électrolyte solide (SOFC) et des compétences des laboratoires partenaires, le projet propose d’élaborer des matériaux d’électrode pour SOFC de morphologies contrôlées permettant de diminuer les pertes énergétiques associées. Une autre partie du projet est consacrée à la mise en œuvre d’aciers inoxydables comme matériaux d’interconnexion de moindre coût en contrôlant leurs propriétés de surface.

Objectifs visés :

Le premier objectif est de progresser sur la compréhension des cinétiques des réactions d’électrodes à gaz dans les SOFC. Le second objectif concerne l’optimisation d’interconnecteurs métalliques utilisables dans des générateurs électrochimiques à base de matériaux céramiques. L’objectif final est de valider les approches théoriques développées au LEPMI. A terme, les résultats de cette étude pourront servir de référence pour l’élaboration d’électrodes et de matériaux d’interconnexion pour SOFC

démontrant les qualités requises pour un passage à l’échelle.

Principaux résultats 2007 :

Mise au point du protocole d’élaboration et de mise en forme de cathodes du type La1-x Srx Mn O3 ou de cathode composite manganites de lanthane/zircone yttriée par l’atomisation électrostatique (ESD). La caractérisation électrochimique des demi-cellules obtenues est en cours.

Dans le cadre des SOFC alimentées directement en hydrocarbures et fonctionnant en Reformage Interne Progressif, une architecture anodique multicouche associant matériaux d’anodes et catalyseurs a été mise au point. Une étude approfondie de modélisation a permis de déterminer les caractéristiques optimales du système pour éviter la formation de carbone empoisonnant l’activité électrocatalytique de l’anode par blocage des sites actifs des particules de nickel. L’optimisation des performances catalytiques et électrochimiques des matériaux, associée à un système original de collecte du courant nous a permis de mettre au point une cellule élémentaire ayant fonctionné plusieurs dizaines d’heures sous méthane sans dépôt de carbone

Composants de la filière hydrogène : Hydrures pour stockage de l’hydrogène

Simulation du taux d’hydruration d’un réservoir contenant 120g de poudres nanostructurées

Composants de la filière hydrogène : Architecture d’électrodes pour PAC de type SOFC

Page 46: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 46

Matériaux avancés pour l’énergie : Réfrigération magnétique

caractérisation et la modélisation thermiques appliquées à

la réfrigération magnétique. Cependant, d’importants

travaux sur cette thématique ont été déjà réalisés en 2007

et les résultats obtenus seront bien sûr exploités dans le

cadre de ce projet. En 2007, nous pouvons citer les

avancées significatives obtenues sur les trois points

suivants:

1 Elaboration de nouveaux matériaux

Elaboration de diverses familles de matériaux c’est-à-dire

des composés ne comprenant que des éléments

magnétiques de la série de transition comme les

phosphures et arséniures de type MnAs ou MnFe(As1-x)Px

ou encore des siliciures (germaniures) comme MnCoSi

(Ge), ou comprenant également des métaux de terre rare

comme les séries RCo2 et leurs dérivés ou encore les

composés de type LaFe13-xSixXy. Les performances des

différentes séries ont bien sur été comparées pour

maintenant aboutir à des opérations de mise en forme des

meilleures séries sélectionnées à la fois pour leurs

performances intrinsèques, leur processabilité, et pour le

respect environnemental.

2 Caractérisation des matériaux à EMC géant

Durant 2007, les matériaux cités ci-dessus ont fait l’objet

de très nombreuses caractérisations en laboratoire

(structure) et aux grands instruments (ILL – 2

propositions réalisées), et bien sûr à la mesure

systématique des performances MCE, avec retour éventuel

sur les formules pour optimiser le signal MCE et l’étendue

thermique de bon fonctionnement. Pour déterminer la

MCE, nous avons utilisé jusque maintenant une technique

«classique» de mesures d’aimantation isotherme. Un

appareil nettement plus spécifique a été mis en chantier ces

derniers mois pour réaliser la mesure selon la voie

alternative thermodynamique, soit encore la mesure

calorimétrique directe. Un effort d’approche théorique par

le calcul de la densité d’état électronique a été mené le plus

systématiquement possible.

3 Dispositif de réfrigération magnétique

Dans le cadre d'un autre projet, un premier prototype de

réfrigération magnétique a été conçu et dimensionné et sa

réalisation pratique s'est achevée en janvier 2008 en

résolvant un certain nombre de problèmes scientifiques et

techniques. C'est un dispositif à aimant rotatif mettant en

œuvre du gadolinium comme matériau à EMC géant. Les

premiers essais sont en cours. L'analyse critique de ce

premier dispositif permettra de dimensionner le nouveau

dispositif envisagé dans ce projet, qui se focalise sur 2

points importants : le stockage de l’hydrogène dans les

hydrures, qui est porteur d’activités de maturation

susceptibles de déboucher à court terme (3ans), et la

caractérisation des propriétés (mécaniques, thermiques,

vieillissement, …) des composants de piles à combustible

de type SOFC à l’aide d’un banc d’étude dédié.

Noms et coordonnées des responsables : Afef Lebouc-

G2Elab

Cette action de maturation doit permettre de soutenir 4

projets promis à un développement industriel proche : de

sources laser UV à base d’AlN portables pour des

applications de dépollution de l'eau, de systèmes de

réfrigération magnétique

performants, de couches minces

de Si l ic ium de qualité

photovoltaïque

Description :

le projet vise à mettre au point

des matériaux et systèmes de

réfrigération magnétique autour

de la température ambiante

Objectifs visés :

La réfrigération magnétique

permet d’envisager des

systèmes compacts, propres et à haut rendement

énergétique en s’appuyant sur l’effet magnétocalorique

(EMC) géant : augmentation ou diminution de la

température du matériau lors de son aimantation ou sa

désaimantation adiabatiques. On peut réaliser ainsi

magnétiquement l’équivalent d’un cycle thermodynamique

classique. C'est une thématique de recherche émergente

qui intéresse plusieurs équipes internationales et dans

laquelle des laboratoires de l’Institut Carnot (G2Ela, Institu

Neel, CRETA) se sont investis depuis environ cinq ans. Le

projet vise à développer des nouveaux matériaux à effet

magnétocalorique géant autour de la température

ambiante et les mettre en œuvre dans un système de

réfrigération magnétique. Plusieurs applications sont

visées : climatisation de véhicule ou de bâtiment de petite

ou de forte puissance, réfrigération de distributeur de

boisson, etc.

Le projet fédère des compétences multiples donnant la

maîtrise de la chaîne, du matériau à l'application. Il vise à:

� synthétiser, optimiser et mettre en oeuvre des

matériaux à fort pouvoir magnétocalorique qui soient

efficaces, économiques, écologiques et de mise en action

pratique à moyen terme dans des systèmes frigorifiques

pilotes.

� concevoir et réaliser un système de réfrigération

magnétique intégrant ces matériaux en optimisant les

sources de champ, la forme et la composition du bloc

magnétocalorique actif ainsi que les échanges

thermiques.

Une application de type système de réfrigération grand

public sera étudiée.

Principaux résultats en 2007 :

Le projet a démarré réellement en octobre 2007 suite au

recrutement en thèse de Ulrich Legait dont les travaux

constituent une contribution au projet et concernent la

Prototype de nouveau dispositif

de réfrigération magnétique à

base de matériau à effet

magnétocalorique géant

Page 47: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 47

Matériaux avancés pour l’énergie : AlN pour

laser UV

Noms et coordonnées des responsables-Francis Baillet/

Didier Chaussende-SIMAP/LMGP

Description :

Procédé de croissance continu de substrats d'AlN

monocristallins pour sources d'énergie portables

Objectifs :

Matériaux de construction du procédé haute

température (> 2000°C)

Montage d'un lit fluidisé à pression réduite

Sublimation du lit fluidisé (filament de tungstène)

Transport du gaz sans pollution du cristal en cours de

croissance

Principaux résultats 2007 :

La méthode classique d’obtention de monocristaux

d’AlN est la sublimation. Cette technique ne permet pas

de croissance continue de lingots. Une première rupture

technologique a été faite en 2006 par l’utilisation du

procédé CVD à haute température (1600-1800 °C). La

société ACERDE a été incubée sur cette technologie

avec pour objectif la fabrication de sources UV

portables.

Cette méthode, même si elle est continue, nécessite des

précurseurs chlorés. Un lit fluidisé à haute température

comme source de précurseurs devrait permettre

d’effectuer une deuxième rupture technologique. Les

principaux résultats obtenus en 2007 concernent

l’étude et la conception de cette nouvelle source :

♦ matériaux de construction : étude thermodynamique

de stabilité

♦ conception mécanique du lit fluidisé

♦ étude théorique de la faisabilité à basse pression et

haute température

♦ conception d’un réacteur dédié

Biomasse : Bio-raffinerie dans une usine de

production de fibres cellulosiques Noms et coordonnées des responsables :Christine Chirat-

LGP2

Description :

Le projet vise à mettre au point un procédé d’extraction des

hémicelluloses du bois pour la production simultanée de pâte

à papier et de bioéthanol, et ce sans nuire à l’équilibre

énergétique d’une usine de pâte à papier. La production

simultanée de pâte à papier et d’éthanol représentera une

solution particulièrement élégante pour améliorer la

rentabilité des usines de pâte cellulosiques et fournir du

bioéthanol à partir d’une matière première non alimentaire.

Objectifs visés :

Dans les usines de pâte papetière, 40% du bois entrant dans

l’usine est récupéré sous forme de fibres. Les 60% restant,

contenant principalement de la lignine et des hémicelluloses

dégradées, sont brûlés dans la chaudière de régénération des

réactifs de cuisson, fournissant ainsi l’énergie dont l’usine a

besoin. Cette énergie récupérée étant excédentaire, on peut,

sans rompre l’équilibre énergétique de l’usine et sans affecter

la qualité des fibres envisager de mieux valoriser la biomasse

en extrayant avant cuisson les hémicelluloses pour produire de

l’éthanol, mais également des tensio-actifs non ioniques. En

France 500 000 à 700 000 tonnes d’hémicelluloses sont ainsi

potentiellement récupérables chaque année.

Il s’agit donc de mettre au point un procédé d’extraction des

hémicelluloses, non dégradant pour la cellulose, et d’étudier la

faisabilité de transformation des sucres extraits en éthanol.

Une partie de l’étude permettra de compléter un modèle de

simulation d’une cuisson kraft de bois qui ne porte aujourd’hui

que sur la partie produit mais n’inclut pas les aspects

énergétiques.

Principaux résultats 2007 :

Revue bibliographique des procédés existants de production

de bioéthanol à partir de biomasse lignocellulosique.

Essais d’extraction d’hémicelluloses de copeaux de bois

d’eucalyptus par hydrolyse acide et hydrolyse enzymatique.

Des taux d’extraction de 50% peuvent être obtenus dans des

conditions relativement douces.

Influence de l’extraction partielle des hémicelluloses (jusqu’à

50%) sur la qualité des fibres récupérées après délignification

des fibres extraites : Des baisses de résistance mécanique de

10% sont observées pour les taux d’extraction les plus élevés.

Ceci ne devrait pas avoir de conséquence sur la solidité des

papiers utilisant ces fibres. Par contre l’affinité pour l’eau de

ces fibres est réduite ce qui représente un avantage

potentiellement important lors de la fabrication du papier.

Les analyses des hydrolysats sont en cours dans le but de

mesurer les teneurs en sucres fermentescibles.

Page 48: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 48

A- Implication de la DRT dans le programme transversal Technologies Nanosciences

En développement rapide au niveau

mondial, les nanosciences et les na-

notechnologies apparaissent comme

stratégiques car sources d'innovation

dans plusieurs domaines: technolo-

gies pour l'information et la commu-

nication, pour l’énergie, pour la sécu-

rité ou pour la santé. Les convergen-

ces technologiques Nano-Bio-Info-

Cogno (NBIC), qui joueront très pro-

bablement un rôle majeur d'ici 10 à

20 ans, seront largement basées sur

des avancées en nanosciences.

Compte tenu de ce qui précède et du

positionnement du CEA sur les tech-

nologies de l'information, de la santé

et de l'énergie, l'enjeu du programme

transversal Nanosciences est d'opti-

miser la réponse dynamique de l'or-

ganisme dans ces domaines en ren-

forçant le lien recherche scientifique

–recherche technologique.

Ce programme de recherche fonda-

mentale prépare des futurs développe-

ments technologiques dans les domai-

nes d'activité du CEA. Les nanoscien-

ces considèrent les phénomènes se

produisant à l'échelle du nanomètre et

leur utilisation. A cette échelle, les lois

physiques du monde macroscopique

cessent de s'appliquer et les phénomè-

nes quantiques jouent un rôle prépon-

dérant.

Les nanosciences et les nanotechnolo-

gies sont fortement reliées, les nano-

technologies utilisant les avancées des

nanosciences mais permettant aussi,

par un contrôle amélioré des outils de

manipulation et de mesure, des avan-

cées dans les nanosciences.

Les enjeux des nanosciences sont à la

fois :

♦ scientifiques (voir, observer, com-

prendre, fabriquer de nouveaux na-

no-objets et mettre en œuvre la

compréhension des phénomènes et/

ou les nano-objets au sein de systè-

mes pour de nouvelles applications),

♦ économiques (à la fois par leur lien

intime avec les nanotechnologies et

par leur rôle dans l'économie de la

connaissance),

♦ sociétaux (enjeux vis-à-vis des ris-

ques et de l'acceptation par la socié-

té, du développement durable, de la

santé et de l'économie).

IV- Liens avec les programmes transverses CEA Les cinq programmes «technologies nanosciences», «technologies pour la santé», «matériaux à visibilité

internationale», «nouvelles technologies pour l’énergie», et «sécurité et non prolifération» respectivement pilotés par

DSM, DSV, DEN, DRT et DAM sont transverses à l’ensemble des directions du CEA; les objectifs de ces programmes sont

de capitaliser l’ensemble des compétences du CEA sur un sujet donné afin de valider des concepts en rupture et d’accélérer

la valorisation.

Les objectifs du programme transversal

Nanosciences, qui est une Action de

coordination et d’animation, sont :

♦ Consolider une réflexion stratégique

sur les nanosciences en amont des

micro-nanotechnologies

♦ Mettre en cohérence les actions de

recherche menées avec cette stratégie

♦ Donner plus de visibilité et lisibilité

aux actions du CEA dans le domaine

des nanosciences

♦ Afficher la présence et la stratégie du

CEA, acteur de premier plan sur la

scène européenne en bonne intelli-

gence avec le CNRS partenaire naturel

♦ Mettre en place des schémas de valo-

risation nouveaux (accès aux Indus-

triels-marché de la recherche amont,

prise en compte du dispositif Carnot)

♦ Mener une réflexion sur l’acceptabilité

sociétale de la nanoscience

Au sein d’un ensemble d’activités en na-

nosciences et nanotechnologies regrou-

pant environ 1900 chercheurs, le pro-

gramme transversal Nanosciences du

CEA piloté par la DSM vise à coordonner

l'activité d'environ 750 chercheurs

concernant les aspects amont, principa-

lement à DSM et DRT.

Page 49: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 49

Le programme est dirigé par un direc-

teur qui s'appuie sur un comité de pilo-

tage comprenant un représentant de

chacune des directions opérationnel-

les, un représentant du Haut-

commissaire et un représentant de

DPG. La DRT est représentée par JF.

CLERC.

La DRT participe aux groupes de ré-

flexion scientifiques mis en place par le

programme transverse (Nanofluidique,

Matérialisation de l’information, Nano

thermique, Nano simulation). On peut

noter que certains de ces groupes de

réflexions ont trouvé un prolongement

dans des groupes de travail spécifiques

à la DRT tournés vers les applications

technologiques.

♦ Post-Doc de Mme W. Ling: caracté-

risation de nano-objets d’intérêt

biologique; collaboration DSV et

équipe Nano caractérisation (DPTS/

SCPIO)

♦ Projet MOSSET (DSM/DRT): détec-

teurs de charge ultimes à base de

MOS-SET; collaboration X. Jehl, M.

Sanquer (DSM/INAC/SPSMS/

LaTEQS) et M. Vinet, S. Deleoni-

bus, J. Gautier (DRT/D2NT/LNDE)

♦ Projet Barbara-Gambarelli: obser-

vation de la cohérence quantique

des terres rares des cristaux massifs

aux ions implantés dans le Silicium;

collaboration S. Gambarelli (DSM/

INAC/SCIB), B. Barbara (Louis

Néel), M. Sanquer/X. Jehl (DSM/

INAC), O. Redon/S. Nicoletti/J.

Gautier (DRT/LETI)

♦ Projet Nanocode: réduction de la

taille et optimisation de la passiva-

tion des quantum dots de Silicium,

avec application aux nanotraceurs

pour la traçabilité et la lutte contre

la contrefaçon; collaboration DSM

et DRT/LITEN/LTT

♦ Projet Particules bimétalliques:

«structure et chimie des nanoparti-

cules bimétalliques étudiées par

microscopie électronique» P. Bayle-

Guillemaud (DSM/DRFMC), L.

Guetaz (DRT/LITEN)

B- Implication de la DRT dans le programme transversal Technologies pour la Santé

Ce programme assure essentiellement

trois fonctions:

♦Animation (groupes de travail, ré-

unions thématiques, réunion avec des

industriels)

♦Aide à la conception et à la matura-

tion de projets transversaux condui-

sant à des applications in-

dustrielles pertinentes et

ambitieuses

♦Aide à la création d'entre-

prise (intervention pendant

la période de pré-

incubation).

La DRT contribue actuelle-

ment aux groupes de travail

suivants :

♦Fonction d’entrée en TEP,

Nouveaux ligands pour l’i-

magerie

♦Interface Cerveau Electrode, Dia-

gnostic in vitro, Traitement du signal

et des données en Imagerie,

♦Traitement du signal et des données

et spectrométrie de masse.

♦CIME (H. Benech, DSV avec une

participation du LIST): Méthode de

détermination du phénotype indivi-

duel pour le métabolisme des médi-

caments.

♦ CAPSI (P. Grangeat, DRT/LETI) :

développement d’outils pour tests

multiparamétriques in vitro

♦ FAST (C. Peponnet DRT/LETI) :

mise au point d’un micro dispositif

de préparation d’échantillons san-

guins

♦ TIMOMA2 (I. Texier, DRT/LETI) :

plateforme nano particulaire pour

l’imagerie moléculaire multimodale

Enfin quatre projets de création d’en-

treprises basées sur des technologies de

la DRT sont suivis et soutenus par le

programme technologie santé : Fluop-

tics (LETI/DTBS), Bequerel service

(LIST/Detecs), Human diag (LIST/

Detecs), Domizi (LIST/Detecs).

Le CEA est un organisme de recherche

pluridisciplinaire qui a toujours eu voca-

tion à développer des recherches tech-

nologiques qui viennent en appui de ses

recherches fondamentales ou en consti-

tuent des extensions. Impliqué -depuis

de nombreuses années- dans différents

domaines de la biologie et de la méde-

cine, il a décidé de faire

des "Technologies pour

la santé" un de ses axes

prioritaires. Depuis octo-

bre 2006, l'animation de

cette thématique fait l’ob-

jet d'un programme

transversal qui a pour

objectif de favoriser la

mise en place de projets

de valorisation indus-

trielle dans le domaine

des "Technologies pour la

santé".

Le programme Technologies pour la

santé a mis en place un comité de pilo-

tage regroupant des représentants des

différentes directions opérationnelles du

CEA ; La DRT est représentée par Jean

CHABBAL (LETI/DTBS), Alain PLU-

QUET (LETI/Detecs) et JM. GROGNET

(DPSE)

Les technologies pour la

santé sont et seront de

plus en plus présentes

dans le milieu médical

et hospitalier. Elles

répondent à une attente

forte du public et des

professionnels de santé

pour des soins de

qua l i t é max imum

associés à un risque

minimum.

Le programme transverse a aidé au financement de plusieurs actions de recherche

menées à la DRT en collaboration étroite avec des équipes de recherche amont

(DSM mais aussi CRNS)

La DRT participe à quatre projets de

recherche transversaux. Elle assure le

pilotage de trois d’entre eux.

Page 50: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 50

Le programme transversal Ma-

tériaux à visibilité internatio-

nale a 4 objectifs majeurs pour

le CEA :

♦faire de la veille

technologique

♦lancer et superviser

des grands projets

s t r u c t u r a n t s

(internes et avec

des partenaires externes)

♦mettre en place des plates-

formes technologiques et des

laboratoires communs pour

augmenter la capacité techno-

logique

♦développer des outils de com-

munication pour rendre visi-

ble l’activité matériaux (site

internet, rapport d’activité…)

Un projet doit répondre aux

critères suivants pour être

soutenu et faire partie du

programme transversal:

♦Cohérence avec les

programmes du CEA

♦Caractère transversal

(impliquer plusieurs

directions du CEA)

♦Caractère généri-

que des outils et

technologies développés

♦Caractère stratégique des

alliances (recherche et in-

dustrie)

♦Importance de l’effet de

levier

♦Financements drainés par

le projet

C- Implication de la DRT dans le programme

transversal Matériaux à Visibilité Mondiale

La Direction de Programme NTE est

chargée de la définition et de la ges-

tion du programme Nouvelles Tech-

nologies de l'Energie ainsi que du

pilotage stratégique des projets qui

en résultent.

Le périmètre de sa mission est défini

dans la segmentation du contrat

Etat-CEA, à savoir les activités por-

tant sur :

♦ l’hydrogène et pile à combustible

♦ la biomasse

♦ le photovoltaïque, le stockage et la

rationalisation énergétique,

♦ les matériaux

Matériaux avancés

♦Projet AII : GENESIS au-

tour de la valorisation de NTC

avec Arkema

♦Matériaux pour batteries,

nanofluides, polymères ren-

forcés NTC, métrologie/

cycle de vie

♦Post-doc : mécanismes de

déformation de céramiques

nanostructurées. En complé-

ment d’une bourse du Minis-

tère

♦ Financement complémen-

taire au projet ARCOCE

(FCE avec Snecma sur le

développement de brasage

basse température sur des

structures nids d’abeille)

D- Implication de la DRT dans le programme transversal Nouvelles Technologies de

l’Energie

♦Mettre en œuvre ou participer aux

outils d'évaluation de la Direction

Générale ou des pôles (Visiting Com-

mittee, Comités d'évaluation).

♦Etablir et transmettre également à la

DG le tableau de bord mensuel

(jalons, budget et faits marquants).

Elle évalue pour cela les actions des

unités opérationnelles au travers de

reportings réguliers permettant

d'analyser le déroulement du pro-

gramme. Elle positionne enfin les

laboratoires du CEA par rapport aux

autres acteurs de la recherche. Repré-

senter le CEA, et sur délégation la

France, auprès des autorités institu-

tionnelles et agences, au niveau local

(en lien avec les centres), national,

européen et international.

La Direction de Programme NTE est chargée des missions suivantes dans son

domaine:

Le programme s’appuie sur un comité de pilotage le CO-

MAT (Comité Matériaux) qui rassemble au moins un re-

présentant de chaque direction opérationnelle du CEA. La

DRT est représentée par Hélène BURLET. Depuis sa créa-

tion en 2006, le programme a soutenu plusieurs projets

au sein de la DRT

Matériaux pour le

nucléaire du futur

♦Alliages de Ni pour

échangeurs de réacteurs

à gaz, composites SiCf/

SiC pour combustible

GFR et ODS pour

gaines SFR - Cadre

cession DEN->DRT

♦Assemblages avancés

pour ITER

♦Projets européens :

Nanosafe 2, Saphir –

moyens de détection de

nano particules

♦Montage du projet

" m a t é r i a u x p o u r

milieux extrêmes "

TAMARIS

♦Etablir la vision prospective, dans le

domaine élargi, décrivant les marchés

court, moyen et long terme, les orien-

tations politiques et institutionnelles,

les acteurs industriels et de la recher-

che, au travers de sa propre veille et

des relais dans les unités du CEA

♦Elaborer et proposer à la Direction

Générale la stratégie scientifique,

technologique et industrielle, notam-

ment en favorisant les couplages entre

Recherche Amont et Technologique

♦Animer, coordonner et optimiser les

moyens et compétences sur l'ensemble

des pôles du CEA par le pilotage bud-

gétaire, scientifique et technologique.

Elle établit en particulier une cartogra-

phie des compétences nécessaires au

programme. Elle peut être amenée à

piloter opérationnellement les projets

majeurs (A2I, grands projets indus-

triels)

Pile à combustible Genepac développée en partenariat avec Peugeot PSA pour une pro-

chaine utilisation dans l'automobile

NANOPARTICULES

Page 51: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 51

La Direction d’objectifs transversaux

Sécurité et Non Prolifération (DSNP) a

pour objectif de coordonner les diffé-

rents projets traitant de la Sécurité Glo-

bale et de fédérer une offre technologi-

que cohérente en réponse aux besoins

exprimés tant par les Pouvoirs Publics

que par les Industriels.

Les programmes ayant trait à la Sécuri-

té Globale peuvent être classés en qua-

tre grandes familles:

♦ Lutte contre le terrorisme NRBC/E :

outils de détection et d’identification

d’agents de menaces,

♦ Systèmes d’informations: détection

et authentification des personnes,

systèmes d’information, analyses de

bases de données,

♦ Gestion de crise: simulation de

transport atmosphérique, réalité

virtuelle,

♦ Sécurité des infrastructures et des

transports: surveillance, suivi et cri-

blage, contre-mesures.

♦ Le pilotage direct des programmes:

dans ce cas, la Direction Sécurité et

Non Prolifération est en charge et a

la responsabilité de rendre compte

directement au «client» extérieur,

quels que soient les pôles où sont

réalisés les projets. Les programmes

rentrant dans cette catégorie sont le

programme interministériel de R&D

NRBC, ceux de la Convention CEA-

SGDN, les projets OTAN en détec-

tion d’explosifs, …

♦ Le pilotage et la coordination des

appels d’offre institutionnels tant au

niveau national (PEA de la DGA,

programme ANR sécurité) qu’euro-

péen (FP7, Agence Européenne de

Défense): c’est alors la Direction

Sécurité et Non Prolifération qui

assure la consolidation technique de

l’offre et assure la négociation de

celle-ci, la responsabilité de l’exé-

cution étant confiée à l’un des pô-

les du CEA.

♦ La coordination stratégique de

projets initiés par les Pôles du CEA

en synergie avec d’autres program-

mes. Elle se traduit par l’échange

d’informations entre Pôles, préala-

ble à l’engagement de l’action, afin

d’assurer une cohérence et un posi-

tionnement unique du CEA, vis-à-

vis des institutionnels et des indus-

triels.

La direction du programme trans-

verse Sécurité Globale s’appuie sur un

comité de pilotage qui se réunit tri-

mestriellement. Les représentants

DRT sont Riadh CAMMOUN

(Directeur du LIST) et Laurent MA-

LIER (Directeur du LETI).

E- Implication de la DRT dans le programme transversal Sécurité Globale

Trois modes de pilotage ou de coordination résultent des principes de gou-

vernance internes retenus par la DSNP:

Au sein de la DRT, la Direction de Programme Transverse pilote certaines actions prospectives sur fonds propres

♦ AME Gen3 : ce nouveau projet in-

terne a pour objectif de coordonner

une série d’actions de recherche

amont, incluant des travaux explo-

ratoires pour certaines options tech-

niques particulièrement risquées. Il

vise la réalisation, en trois ans,

d’une nouvelle génération d’AME

visant le cahier des charges de l’ap-

plication automobile autour de l’i-

dée générale d’un assemblage multi-

fonctionnel nanostructuré assurant

les fonctions électrochimiques

(électrolyte, réaction catalytique à

l’anode et à la cathode, conduction

d e s é l e c t r o n s ) , f l u i d i q u e s

(distribution des réactifs, évacua-

tion et gestion de l’eau) et, si possi-

ble, thermiques (refroidissement

intégré).

♦Stockage solide H2 : en l'absence

d'engagement industriel dans le

domaine, la Direction de Pro-

gramme amorce un programme

interne sur les systèmes de stockage

d'hydrogène par voie hydrures en

axant les efforts sur une approche

originale jouant sur les synergies

thermiques entre réservoir et pile.

Page 52: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 52

AED/OTAN:

♦ LIST: Projet DAMAS sur la détection

d’explosifs (OTAN)

♦ LETI: Positionnement dans la détec-

tion B (AED Force Protection)

SYSTEM@TIC:

♦ LIST: projets SIC, MOBISIC, DES-

CARTES, MA NRBC, LOCINDOOR

et PFC (SuReL sur le commissariat

du futur en préparation)

ANR Sécurité (CSOSG, SESUR):

♦ LIST et LETI : 5 à 6 projets labellisés

par an en 2006 et 2007

Europe:

♦ FP6/IST: Projet EURITRACK

(détection d’explosifs) au LIST qui se

poursuit avec ERITRACK (DG JLS))

♦ FP7/PERS 2007: 8 projets labellisés

pour le LETI (SECRICOM sur les

communications sécurisées) et le

LIST (UNCOSS sur la détection de

mines dans l’eau, SECUREAU sur la

surveillance des circuits d’eau).

♦ FP7 IC : 2 projets labellisés au LIST

(EURACOM et avec DITTSEF avec le

LETI)

Programme interministériel de R&D

NRBC :

♦ LETI: Développement de micro tech-

nologies d’identification d’agents B

(DEFI, SMART DROP) et nouvelle

g é n é r a t i o n d ’ i m a g e u r T H z

(THEDEX)

♦ LIST: Technologies de détection N/

R (DEMIP) Chimique, Video trac-

king, interrogation neutronique ac-

tive (INSPEC)

♦ LITEN: Détection chimique par na-

notubes de carbone

Défense NRBC:

♦ LETI: PEA PERSEIDES (étude sys-

tème en cours et Identification B&C

en préparation)

Défense:

♦ LETI: Sécurité des composants et des

cartes à puce

♦ LETI: Détection, imagerie IR (en lien

avec les activités de Défense)

♦ Divers LETI: technologies d’ima-

gerie X (BASTIE) et THz

(IMATERA et MUSIS).

CARNOT et FRAUNHOFFER

♦ LIST: premiers projets déposés

labellisés (SIMSECURE sur la

simulation d’un couloir biométri-

que).

International:

♦ Les relations engagées avec le

DHS début 2008 ont conduit Le

LIST à soumettre une proposition

d’évaluation des performances

d’EURITRACK et à répondre avec

la DAM et la DEN un appel à pro-

jet dans la détection par interroga-

tion neutronique de matières nu-

cléaires en lien avec SODERN,

EADS N.A. et CANBERRA.

Budget incitatif DSNP:

♦ LETI: projet Accord sur la détec-

tion d’explosifs par X rétrodiffusés

♦ BEM: étude de marché sur cibles

technologiques à fort potentiel

(détection d’explosifs,…).

L’implication de la DRT dans le programme transverse Sécurité Globale se situe dans les principaux axes suivants, partici-

pants au ressourcement de la DRT

Par ailleurs, les relations étroites de la DRT avec les partenaires industriels conduisent à préparer de futurs transferts de

technologies. C’est par exemple le cas avec THALES TED pour l’imagerie X et THz ou CANBERRA pour l’instrumentation

nucléaire. De plus des projets de laboratoire commun sont en cours de préparation; c’est en particulier le cas avec THALES

D3S (THERESIS) et le LIST dans le domaine de la vidéo surveillance.

Il est à noter qu’un nombre significatif de projets est mené dans un cadre transverse principalement avec DAM, DSV et

DEN, la DRT étant pilote ou partenaire selon le cas. Cette tendance est actuellement en forte augmentation du fait de la

mise en réseau des équipes et d’une offre scientifique et technique élargie.

Page 53: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 53

V. Groupes de travail DR/ES : Le ressourcement ne peut se fonder que sur une réflexion

scientifique dynamique. A cet effet la DRT a demandé à

ses Directeurs de recherche (20) et ses experts seniors

(44) de proposer la constitution de groupes de réflexion

scientifique. L’objectif donné à ces groupes est, après une

période de réflexion limitée dans le temps (une année ou

moins), de proposer des sujets innovants de recherche

parfois en rupture avec les activités actuelles. Ces sujets

doivent pouvoir être proposés pour des financements

auprès des RTRA ou de l’ANR.

Le modèle d’organisation est inspiré d’un groupe de

réflexion pilote « groupe Diamant » qui avait travaillé sur

la place du matériau diamant dans la micro électronique

du futur. Ce groupe avait été animé par Simon

DELEONIBUS (DR) et par Philippe BERGONZO (ES) en

2005-2006 et avait permis d’identifier des sujets très

novateurs qui ont été implémentés dans les programmes

de recherche du LETI courant 2007. Il s’agit dans un

premier temps, par la confrontation des expériences de

ces membres et par une analyse de l’état de l’art de

proposer une série de pistes de recherches nouvelles.

Dans un second temps, la réflexion est ouverte à

quelques experts internationaux extérieurs de haut

niveau à qui il est proposé de se prononcer sur la

pertinence des axes identifiés. Cette deuxième partie

ouverte se fait bien entendu avec un souci fort de

préserver la confidentialité des réflexions scientifiques.

Enfin un rapport de synthèse est rédigé et fait l’objet d’un

avis du directoire de la DRT.

A l’issue de la réunion d’animation du réseau des

Directeurs de Recherche et des experts seniors qui s’est

tenue le 18 décembre 2006, il a été convenu que 7

groupes de réflexion seraient lancés en 2007 en

sollicitant la participation de chercheurs de la DRT

autres que des DR ou ES ainsi que des chercheurs

d’autres directions opérationnelles.

1 NANO SIMULATION : animateurs Thierry

DEUTSCH (DSM), Stéphane ROCHE (DSM),

Thierry POIROUX, Philippe BLAISE

2 NANO CATALYSEURS : animateurs Sophie

MAILLEY, Alejandro FRANCO et Audrey

MARTINENT

3 NANO FLUIDIQUE : animateurs Pierre PUGET

(DR) et Jean Antoine GRUSS

4 MICRO ET NANOTECHNOLOGIES

SILICIUM POUR LA FABRICATION DE

PAC A MEMBRANE PROTONIQUE :

animateurs Philippe BACLET (chef de

département) avec la participation de Laurent

ANTONI, Nicolas BARDI, Sylvie ESCRIBANO,

Sophie MAILLEY, Guillaume RAVEL, Jean

DIJON (DR), Jean-Yves LAURENT, Guy PARAT

et Henri SIBUET

5 ARCHITECTURES POUR LES MEMOIRES

DU FUTUR : animateurs Christian GAMRAT

(ES) et Hervé FANET

6 M E T H O D E S D E N A N O

CARACTERISATION POUR ETUDIER LE

VIVANT : animateurs Amal CHABLI (ES),

Jean-Marc GROGNET (DR), Patrick BOISSEAU

et Bruno FRANZETTI (DSV)

7 APPORT DES TECHNOLOGIES A LA

BIOLOGIE INTERGRATIVE : animateurs

Alain PLUQUET (chef de département) et Jean-

Marc GROGNET (DR)

Ces groupes ont tous débuté leur activité en 2007. Ils

sont aujourd’hui arrivés à des niveaux de maturation très

différents selon la complexité et/ou la nouveauté du sujet

traité. Les groupes "Nano simulation" et "micro

nanotechnologies silicium pour la fabrication de PAC"

sont arrivés au stade des propositions finales alors que

les groupes 5 6 et 7 sont encore à un stade très

exploratoire. Dans tous les cas, les groupes auront

achevés leurs activités au cours de l’année 2008.

Page 54: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 54

A. Les thèses à la DRT. S’agissant de formation doctorale, les thèses à la DRT sont

nécessairement réalisées en lien étroit avec le monde

académique. Cependant, elles présentent des

caractéristiques qui lui sont propres :

• Elles s’inscrivent le plus souvent dans un contexte

de recherche partenariale avec le monde économique

ou de ressourcement technologique (exemple : projets

de ressourcement Carnot).

• Elles associent un fort contenu scientifique et un fort

contenu technologique et sont majoritairement

réalisées par de jeunes ingénieurs.

• Elles présentent un excellent bilan d’insertion

professionnelle d’après thèse.

Au cours des trois années de formation doctorale dans les

laboratoires de la DRT, l’apprentissage des métiers de la

recherche se double d’une formation aux maniements

d’objets et de systèmes technologiques couplée à une

culture de protection de la propriété intellectuelle.

L’habileté technologique ainsi acquise est valorisable à

l’issue de la thèse et constitue un atout décisif vis-à-vis des

recruteurs du monde économique.

1. Données chiffrées.

Le tableau suivant indique les flux de doctorants à la DRT

entre 2000 et 2007 en fonction du financement du salaire

chargé des doctorants.

VI. Formation par la recherche

2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

1 0 0 % CEA

Budget central CEA

7

6

19

12

24

13

54

20

35

20

33

20

52

21

72

21

Unités 1 7 11 18 15 13 27 35

RTB-Carnot 16 0 0 4 16

5 0 % CEA

+ Industriel

12

3

16

7

16

9

20

6

21

5

33

6

27

5

27

6

+ Région 3 1 1 4 4 5 3 5

+ Autre* 6 8 6 10 12 22 19 16

0% CEA

CIFRE

11

5

16

12

32

20

17

10

25

20

30

20

26

17

23

14

Ministère 3 3 9 3 1 3 0 2

Autre 3 1 3 4 4 7 9 3

Total flux thèses DRT

30 51 72 91 81 96 105 118

* : ADEME, CNRS, universités, autres…

Flux 2006

100%CEA49%

0%CEA25%

50%CEA26%

Flux 2007

50%CEA23%

0%CEA16%

100%CEA61%

Flux 2005

50%CEA34%

0%CEA31% 100%CEA

35%

L’analyse de l’origine du financement du salaire chargé des doctorants montre que :

• La DRT est partie d’une situation d’équilibre à parts égales entre ressources internes et externes (hors coûts de fonc-

tionnement et encadrement), pour s’orienter aujourd’hui vers une situation de financement majoritairement sur

ressources internes.

• Aujourd’hui la croissance s’appuie essentiellement sur des ressources internes aux instituts.

Page 55: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 55

L’évolution du nombre total de thèses nouvelles indique

une croissance assez régulière (pic en 2003 lié à RTB)

jusqu’à dépasser significativement le chiffre de 100

nouvelles thèses par an depuis 2006.

La DRT a un objectif de 160 nouvelles thèses par an en

2011. Cet objectif est nécessaire et raisonnable compte tenu

du potentiel des programmes de recherche technologique à

venir.

Pour atteindre l’objectif très ambitieux de 160 nouvelles

thèses en 2011, la DRT doit trouver des parades à trois

difficultés :

• Les hésitations de nombreux bons et très bons

jeunes diplômés,

• L’insuffisante visibilité et attractivité de notre offre

de formation, au niveau national et international,

• La méconnaissance des industriels, et parfois des

enseignants dans les écoles d’ingénieurs, des

atouts de la formation par la recherche

technologique qui est particulièrement adaptée à

la formation des innovateurs.

De plus, le recrutement à l’international et la valorisation

de nos cursus sont des nécessités croissantes, notamment

dans le cadre européen des diplômes et de la recherche.

Flux thèses DRT

020406080

100120140160180

2000

2001

2002

2003

2004

2005

2006

2007

2008

2009

2010

2011

B. Actions ciblées pour atteindre nos objectifs. Deux actions complémentaires ont été engagées pour atteindre nos objectifs :

1. Le programme « TechnoDoct »

Le programme TechnoDoct a pour objectif de mieux

« vendre » notre offre de formation doctorale aux

étudiants, à nos partenaires institutionnels et académiques

internes et externes, aux professionnels du monde

économique, et de promouvoir par la preuve, l’idée qu’une

thèse à la DRT représente un avantage concurrentiel

certain pour les jeunes diplômés. Il s’agit d’une action

menée par la DRT qui permettra de valoriser l’excellence

de notre formation doctorale et qui lui insufflera une

nouvelle vitalité par la création d’un label.

Ce programme s’appuiera largement sur le savoir faire de

l’INSTN en matière de formation et les ressources internes

à la DRT : Direction de la Valorisation, Laboratoire d’idées

(LETI/DCIS).

Les thèses TechnoDoct devraient accroitre l’attractivité vis-

à-vis de jeunes diplômés qui se destinent initialement à

l’industrie et offrent un facteur différentiant. Dès 2007, des

visites ont été réalisées dans dix grands centres

technologiques et universitaires mondiaux parmi lesquels

notamment :

Il associera au travail de recherche en laboratoire un

parcours de formation hors laboratoire qui garantira aux

doctorants l’acquisition de savoirs non scientifiques :

• Modules « classiques »: gestion de projet, propriété

intellectuelle, veille technologique, finalisation du

projet professionnel, simulation d’entretien

d’embauche.

• Modules spécifiques nouveaux : créativité et innovation

en entreprise, valorisation de la recherche et

innovation en entreprise, connaissance de l’entreprise,

création d’entreprise.

2. Une action à l’international (action commune DRT et DRI)

- de grandes universités américaines désireuses de coopérer avec Minatec (Albany, Caltech, NY University,

MIT, Cornell..),

- les universités des pays nouveaux entrants dans la communauté européenne,

- les universités associées aux initiatives « linklabs » dans les trois pays identifiés (Vietnam, Tunisie et Brésil).

Page 56: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 56

C. Les Post-docs à la DRT D’une manière similaire aux thèses, les sujets de stage

postdoctoral proposés à la DRT intéressent

particulièrement les jeunes docteurs attirés par la

technologie et la proximité avec le monde industriel, avec

un projet professionnel orienté vers les entreprises.

1. Données chiffrées

Les post-docs durent 24 mois le plus souvent. Il arrive

néanmoins que certains contrats ne durent que 12 ou 18

mois, suivant la nature de la recherche et le projet

personnel du post-doctorant.

En 2003, on note une progression importante du nombre

de post-docs, augmentation liée aux financements RTB du

LETI. Après un creux en 2006, lié à un moindre

recrutement et à une diminution de la longueur des

contrats, 2007 a vu ce nombre augmenter

significativement.

2002 2003 2004 2005 2006 2007

En cours au 31 décembre 24 67 61 60 45 68

Commencés dans l'année 40 38 48

24

6761 60

45

68

0

10

20

30

40

50

60

70

80

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008

PLAQUES 200MM - APPLICATION SMARTCARD : Personnes en salle blanche. Découpe des circuits et amincissement à 50µ des pla-ques de 200mm de diamètre pour application SmartCard (Cartes à puce) La plaquette est amincie - ce qui explique qu'il est possible de la plier - et les puces séparées par sciage avant des opérations de mon-tage en boîtier. Les "jours" correspondent à des puces retirées.

Page 57: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 57

VII. Bilan « quantitatif » : les indicateurs Un bilan des publications et communications de la DRT pour la période 2002 – 2006 a été effectué en 2007 afin d’évaluer

la visibilité nationale et internationale de la production scientifique de la DRT.

A. PUBLICATIONS Les chiffres, obtenus à partir de l'interrogation des bases fin décembre 2006 sont présentés dans le tableau suivant :

Publications UP

0

50

100

150

200

250

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Nbr

e pu

blic

atio

ns (S

CIE

)

LETI

LIST

LITEN

Publications DRT

0

50

100

150

200

250

300

350

400

2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007

Nbr

e pu

blic

atio

ns (S

CIE

)

PUBLICATIONS DRT

Départements LETI 2002 SCIE 2003 SCIE 2004 SCIE 2005 SCIE 2006 SCIE

D2NT 81 88

DCIS 5 17

DIHS 30 29

DOPT 28 31

DPTS 22 34

DTBS 13 15

LETI 152 151 149 179 214

Départements LIST 2002 SCIE 2003 SCIE 2004 SCIE 2005 SCIE 2006 SCIE

DETECS 23 53

DTSI 20 18

LIST 52 25 63 43 71

Départements LITEN 2002 SCIE 2003 SCIE 2004 SCIE 2005 SCIE 2006 SCIE

DTH 4 12

DTNM 12 17

DTS 7 26

LITEN (actualisation mars 07) 30 35 47 53 67

DRT AUTRES 1 11 8

TOTAL DRT 12/ 06 234 212 259 286 360

Rapport CNIST 02 / 06

SCIE interrogation STN 244 198 270 278

Page 58: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 58

Il convient de préciser, qu’en février 2006, la CNIST avait fait une évaluation des publications de la DRT (dernière ligne du

tableau ci-dessus)

D'une manière générale, l'analyse des bases de données internationales, ce qui représente notre visibilité externe, conduit à

conclure que le volume de notre production de publications observé est supérieur à celui que l'on identifie en interne. La

situation peut varier d’une Unité de Programme à une autre.

B. COMMUNICATIONS Pour les communications, nous ne disposons pas de bases de données internationales exhaustives couvrant

l’ensemble des activités de la DRT.L'analyse, à partir des données CEA a été limitée à l'année 2006.

Pour le LETI et le LIST, la base PUBLICEA semble correctement renseignée. Pour le LITEN, même remarque que pour les

publications : le LITEN n’a commencé que fin 2006, cependant il dispose d’une base très complète et à jour pour toute sa

production scientifique.

On constate que la communication (telle que définie précédemment) constitue le moyen de diffusion privilégié à la DRT

(535 communications à rapprocher des 360 publications).

Cette situation n'est pas étonnante dans des disciplines d'évolutions rapides qui privilégient les moyens de communication

rapides eux aussi.

Départements D2NT DCIS DIHS DOPT DPTS DTBS LETI DETECS DTSI LIST DTH DTNM DTS LITEN TOTAL

DRT

2006 PUBLICEA 66 76 34 54 29 58 317 34 66 100 5 16 2 23 440

Données Départ. 97 76 21 41 50 75 360 34 11 45 32 62 36 130 535

C. PROPOSITIONS D’ACTION 1. Actions proposés

Au regard des résultats présentés dans cette étude sur les

publications et les communications à la DRT, il a été

convenu d’établir une série d’actions afin :

- de suivre la production scientifique en temps réel de

façon plus précise (veiller à l’utilisation exhaustive de la

base PUBLICEA et à la tenue en interne des départements

des listes de publications et communications),

- d'établir des règles précises de syntaxe pour l'affiliation

des auteurs DRT afin de faciliter les indexations dans les

bases de données et rendre plus visible les affiliations

(CEA, LETI, LIST, LITEN, MINATEC, DIGITEO, INES,…),

- d'établir une politique de production scientifique visant

à augmenter le nombre de publications à la DRT dans des

revues à facteur d’impact plus élevés qu’il faudra cibler,

- de disposer en temps réel d'un inventaire des

productions scientifiques des doctorants (publications,

communications et brevets),

- d'établir une liste hiérarchisée des conférences par

domaines d’intérêt de la DRT. Une telle liste peut être

réalisée par enquête auprès de scientifiques du domaine,

aussi bien académiques qu’industriels. Cette action devra

être menée en lien étroit avec les Instituts CARNOT

relevant de nos domaines. Cette liste permettra d'identifier

les conférences de premier rang,

- d'établir une politique de communication dans des

conférences de premier plan issues de la liste précédente,

2. Indicateurs proposés

Il a été décidé d'établir au niveau des UP un tableau de

bord de la production scientifique, constitué d'un nombre

limité d'indicateurs :

• le nombre de publications dans des revues

internationales suivies dans les bases de données,

• les facteurs d'impact espéré à 2 ans de ces

publications,

• le nombre de présentations faites dans les

conférences de premier rang,

• le nombre de conférences invitées dans les

conférences de premier rang.

La liste des conférences de premier rang a été établie par

chaque Département. Ces listes ont été soumises pour

validation (et compléments éventuels) aux membres des

Conseils scientifiques correspondants.

Cette action permettra dès 2008 de rendre compte de la

production scientifique lors des réunions de chefs de

département deux fois par an.

Page 59: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 59

VIII. Evaluation par les Conseils Scientifiques A. Périmètres des Conseils En cohérence avec ses orientations de recherche, les activités de la DRT sont évaluées au travers de six Conseils

scientifiques, mis en place progressivement depuis 2001. Chaque Conseil scientifique examine plusieurs thématiques. Les

évaluations sont réparties tout au long du cycle d'évaluation de 4 ans. L'organisation des évaluations pour la période 2002-

2005 est présentée dans le tableau ci-dessous. Au cours du nouveau cycle d'évaluation 2006-2009, la DRT a souhaité faire

évoluer le périmètre de certaines thématiques afin d'adapter la structure à l'évolution des programmes. L'organisation de

l'évaluation pour le nouveau cycle est également présentée dans le tableau ci-dessous.

Conseils scienti-

fiques Thèmes cycle 2002-2005 Thèmes cycle 2006-2009

Microélectronique et

microtechnologies

- Détection infrarouge et visible

- Composants optiques pour les télécommunica-tions

- Puissance, packaging, intégration 3D

- Micro-électronique du futur

- Micro-systèmes (mécanique, optique, magnéti-que)

- Technologies matérielles pour le Multi-média

- Microélectronique du futur (D2NT et DPTS)

- Composants (DIHS)

- Capteurs d'images et applications photoni-ques (DOPT)

Technologies pour

l'information et les

télécommunications

- Transmissions et télécommunications

- Systèmes Embarqués : architectures, méthodes et outils logiciels, capteurs de perception intelligents

- Systèmes Interactifs : robotique, ingénierie de l’information, réalité virtuelle et interfaces senso-rielles

- Transmissions et télécommunications (DCIS)

- Systèmes Embarqués : architectures, métho-des et outils logiciels, capteurs de perception intelligents (DTSI)

- Systèmes Interactifs : robotique, ingénierie de l’information, réalité virtuelle et interfaces sensorielles (DTSI)

Instrumentation et

contrôle non

destructif

- Instrumentation des rayonnements ionisants

- Métrologie des rayonnements ionisants

- Contrôle non destructif et instrumentation à fi-bres optiques

- Instrumentation des rayonnements ionisants (DETECS)

- Métrologie des rayonnements ionisants et traceurs (DETECS)

- Contrôle non destructif et instrumentation à fibres optiques (DETECS)

Nouvelles

technologies

de l'énergie

- Piles à combustibles

- Hydrogène (production, stockage, distribution, sûreté).

- Efficacité énergétique

- Photovoltaïques et stockage de l'énergie

- Nanomatériaux et nanostructuration (DTNM)

- Piles à combustibles et filière Hydrogène (production, stockage, distribution, sûreté). (DTH)

- Photovoltaïques, stockage de l'énergie et Ef-ficacité énergétique (DTS)

Matériaux

- Nanomatériaux et matériaux émergents

- Matériaux et procédés de mise en œuvre pour applications énergétiques et industrielles

- Traceurs pour l'énergie, l'environnement et l'hy-drogène

Technologies pour

la biologie et la santé

- Microsystèmes biologiques

- Instrumentation pour la biologie : imagerie et systèmes de lecture.

- Microsystèmes biologiques (DTBS)

- Instrumentation pour la biologie : imagerie et systèmes de lecture. (DTBS)

Page 60: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 60

B. Calendriers des Conseils Les deux Conseils "Nouvelles Technologies de l’Energie" et "Matériaux" qui avaient été mis en place en 2001 dans le cadre

des Directions d’Objectifs "Nouvelles Technologies de l’Energie" et "Matériaux" avaient un caractère transverse : les

évaluations concernaient des équipes de la DRT ainsi que des équipes des autres pôles (DAM, DEN, DSM et DSV).

A la DRT, le périmètre de ces deux Conseils ne concernait pratiquement que le LITEN ; il a donc été décidé la création d’un

seul Conseil pour l’évaluation du LITEN. La composition de ce nouveau Conseil comprend des membres des deux anciens

Conseils ainsi que de nouveaux membres.

D O M A I N E SCIENTIFIQUE

PERIMETRE 02 03 04 05 2006 2007 2008 2009

Microélectronique

et

microtechnologies

Micro-électronique du futur x x 19-20 janv

x

Composants x 21

juin x

Capteurs d’images et applications photoniques x 17-18 avril

Technologies pour

l'information et les

t é l é c o m m u n i c a -tions

Transmissions et télécommunications x x

Systèmes Embarqués : architectures, méthodes et outils logiciels, capteurs de perception intelli-gents

x x

Systèmes Interactifs : robotique, ingénierie de l’information, réalité virtuelle et interfaces senso-rielles

x x

Instrumentation et

contrôle non

destructif

Instrumentation des rayonnements ionisants x x x

Métrologie des rayonnements ionisants et tra-ceurs

x x

Contrôle non destructif et instrumentation à fi-bres optiques

x 12

nov

Nouvelles

technologies

de l'énergie

Piles à combustibles x CS-VC x

Hydrogène (production, stockage, distribution, sûreté).

x CS-VC x

Photovoltaïques et stockage de l'énergie Efficaci-té énergétique

x CS-VC x

Matériaux

Nanomatériaux et matériaux émergents x x

Matériaux et procédés de mise en œuvre pour applications énergétiques et industrielles

x

Traceurs pour l’énergie, l’environnement et l’hy-draulique

x

Sources d’énergie portables x

Technologies pour

la biologie et la san-té

Microsystèmes biologiques CS

VC

CS

VC

27-28 juin

Instrumentation pour la biologie : imagerie et systèmes de lecture.

x x

Page 61: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 61

Le calendrier est le suivant :

C. Composition des Conseils Les membres permanents du conseil scientifique sont nommés pour une durée de quatre ans renouvelable.

Quelques experts supplémentaires, spécialistes du thème évalué, peuvent être invités afin d’enrichir la qualité de

l’évaluation. Ces invités sont choisis en concertation avec le président du Conseil scientifique.

Tous les membres des Conseils scientifiques sont extérieurs au CEA.

Le tableau ci-dessous indique la répartition des membres des Conseils scientifiques et comités d'évaluation de la DRT.

Nombre

d’experts

français

Dont

industriels

Nombre d’experts

Europe, hors France

Nombre d’experts

hors Europe

Total

étranger

Nombre

d’experts

Total

45 5 7 (dont 1 industriel) 2 (dont 1 industriel) 8 54

D. Documents édités à l’occasion des

conseils scientifiques L’évaluation d’un thème dure au moins une journée au

cours de laquelle l’ensemble des laboratoires concernés est

évalué (présentations et visites). La réunion du conseil

scientifique peut être précédée par la visite des laboratoires

évalués (environ trois semaines avant) à la demande du

Conseil Scientifique.

Le programme est établi par le directeur de l’UP en

concertation avec le président du conseil scientifique, le

directeur scientifique de la DRT et le ou les chefs de

départements évalués.

Outre les termes de référence généraux (décrits dans un

document séparé), il est demandé aux experts d’évaluer

plus particulièrement les points suivants :

• la qualité des résultats scientifiques et techniques

obtenus et leur place dans la discipline concernée

• la cohérence globale et la synergie entre les

laboratoires autour du thème évalué

• la pertinence des orientations scientifiques et

techniques à moyen et long terme

• la prise en compte des recommandations du dernier

conseil scientifique

• la participation à des réseaux nationaux, européens et

internationaux ainsi que les relations avec d’autres

laboratoires de recherche.

DOMAINE SCIENTIFIQUE

PERIMETRE 2006 2007 2008 2009

Nouvelles technolo-gies de l’énergie et

nanomatériaux

Nanomatériaux et nanostructuration juin

Piles à combustible et filière hydrogène x

Photovoltaïque, stockage de l’énergie et efficacité énergétique oct

La liste des laboratoires entrant dans le périmètre du

conseil est mise à jour régulièrement. Un document écrit

est rédigé et transmis à chaque membre du conseil

scientifique environ un mois avant la tenue de la séance du

Conseil Scientifique. Ce document est préparé par les

laboratoires examinés selon le canevas suivant :

1. Présentation générale du laboratoire

• Présentation générale de l'activité

• Moyens humains (salariés cea, étudiants doctorants et

post doctorants, collaborateurs extérieurs)

• Moyens expérimentaux

1. Contexte et enjeux

• Enjeux scientifiques, technologiques et industriels

• Applications visées

• Positionnement de l’unité par rapport aux autres

laboratoires de recherche français et étrangers dans le

domaine

Page 62: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble

Page 62

3. Présentation de l’activité scientifique et technique

du laboratoire, plus particulièrement sa contribution

au thème évalué

• Objectifs

• Description des projets

• Résultats importants (partie principale du document)

• Verrous technologiques éventuels

• Liste des publications, communications, thèses,

mémoires et brevets

• Participation à des enseignements

• Liste des distinctions : prix, médailles…

Chaque rapport exprime les recommandations précises du

Conseil Scientifique. Ces recommandations et les actions

menées en réponse à ces recommandations font l’objet

d’un rapport de synthèse annuel édité sous la

responsabilité de la direction des programmes

4. Partenariat

• Relations avec les industriels

• Couplage avec la recherche fondamentale et

technologique (collaborations internes CEA, régionales,

nationales, européennes, internationales)

• Formation-enseignement (thèses, contributions aux

enseignements et à la formation)

5. Perspectives

Les documents des laboratoires sont complétés au niveau

département par une présentation générale :

• de la stratégie du département

• des thèmes et programmes transverses incluant les

principaux jalons et difficultés rencontrées

• des actions menées pour la prise en compte des

recommandations du dernier conseil scientifique

E. Formulation et suivi des recommandations des Conseils (2000-2006)

Chaque réunion du conseil scientifique est suivie par la

rédaction d’un rapport écrit sous la responsabilité du

président du Conseil Scientifique. Ce rapport est transmis

aux chefs du ou des départements évalués ainsi qu’aux

membres du directoire de la DRT et à la direction des

programmes.

F. Synthèse des recommandations des Conseils (2000-2006)

De façon unanime, les conseils scientifiques saluent la

qualité des travaux faits dans les unités de la DRT. Ils

soulignent bien souvent la qualité des partenariats noués

ainsi que de la prise en charge des sujets (organisation de

notre recherche). Enfin ils sont toujours élogieux sur le

caractère exemplaire du niveau de nos collaborations

industrielles.

De nombreuses recommandations sont spécifiques aux

domaines évalués ; toutefois, on peut retrouver trois

recommandations qui sont communes aux divers conseils :

Production scientifique : les conseils relèvent le fait

que la production scientifique de la DRT s’exprime

principalement au travers du dépôt de brevets. Ils

regrettent de façon récurrente le faible nombre de

publications et/ou communications (principalement

publications dans des revues internationales à comité de

lecture).

IIs considèrent que ce niveau faible ne reflète pas la qualité

Formation doctorale : il est fait état souvent du trop

faible nombre de doctorants ou de post-doctorants à la

DRT. Même si l’objectif ne peut être un ratio égal à celui

observé dans le domaine académique, il nous est conseillé

de maintenir la croissance constatée depuis plusieurs

années.

réelle des travaux entrepris et surtout pénalise la visibilité

internationale de la DRT.

Deux indicateurs de suivi ont été mis en place afin de

piloter notre progression sur ce point : le nombre de

publications dans des revues internationales et le nombre

de présentations dans les conférences de premier rang.

Des ressources humaines et financières supplémentaires

ont été allouées à la formation par la recherche, ce qui a

permis d’atteindre 118 nouvelles thèses en 2007 Par

ailleurs, une prime systématique a été décidée pour les

passages d’HDR de manière à inciter les ingénieurs de la

DRT à s’investir dans la formation par la recherche.

Le programme TechnoDoct, associant formation en

laboratoire et formations non scientifiques préparant au

monde de l’entreprise, doit nous aider à atteindre notre

objectif de 160 nouvelles thèses par an en 2011.

Etat de l’art et positionnement international : Il

est parfois reproché aux équipes de la DRT de trop se

positionner selon un schéma national et de ne pas assez se

positionner par rapport à la situation scientifique

internationale (benchmarking international) et par rapport

à l’état de l’art dans les autres pays.

Il a été décidé d’établir un contact, dans un premier temps,

avec 10 grandes universités internationales.

Page 63: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets
Page 64: Le ressourcement scientifique à la Direction de la ... · La DRT participe aux RTRA Digiteo et « Nanosciences aux limites de la nanoélectroni-que ». A terme, certains projets

DRT-/ CEA-Grenoble