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LE PROGRAMME GLOBAL DE

LUTTE CONTRE LE VIH/SIDA DE LA BANQUE MONDIALE

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TABLE DES MATIÈRES

Avant-propos v

Remerciements vii

Sigles et Abréviations ix

Résumé analytique 1

Introduction 9

PARTIE I : VUE D’ENSEMBLE 11

Le VIH/SIDA aujourd’hui : Défis persistants et émergents 13Une épidémie en transition 13Défis persistants 15Défis emergents : Questions nouvelles pour une épidémie en évolution 21Notes 27

Le VIH/SIDA et la Banque : où en sommes-nous ? 28Expérience analytique et de conseil en matiere de politiques 30Expérience en financement et en soutien à l’exécution 30Un bilan mitigé 31Les avantages comparatifs de la Banque 32Différences et simulitudes entre les régions 33Notes 35

PARTIE 2 37

Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale 39

Renforcer une riposte stratégique et aux priorités bien définies 40Financer les ripostes nationales et régionales au VIH/SIDA et renforcer les systèmes

de santé 41Accélérer la mise en oeuvre 45Renforcer un système commun de suivi et d’évaluation à l’échelon national et des

programmes fondés sur les résultats de la recherche et de l’analyse 47Acquérir et transférer les connaissances, évaluation de l’impact et analyse 48Un travail à réaliser en commun 52La perspective d’ensemble 53Notes 54

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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Matrice 1 : Programme global de lutte contre le VIH/SIDA —Matrice des objectifs, des actions, de l’échéancier et de la responsabilité financière 55

Annexe 1 : Stratégies régionales de lutte contre le VIH\SIDA et Initiatives de la SFI et de l’Institut de la Banque mondiale 58

Annexe 2 : Données VIH/SIDA à l’échelon national 70

Figures1. Estimation des besoins financiers, des engagements et des décaissements 242. Cumul des nouveaux engagements SIDA par exercice budgetaire 28

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AVANT-PROPOS

Cela fait maintenant vingt ans que le mondese bat contre l’impitoyable progression duVIH/SIDA. Si, au Brésil, en Thaïlande et enOuganda, le cours de l’épidémie a pu êtrerenversé, des gens continuent pourtant àêtre infectés tous les jours. Les pouvoirs pu-blics s’évertuent à prendre en charge et à soi-gner les millions d’individus qui souffrentdes effets dévastateurs de la maladie. Il y aaujourd’hui plus de 40 millions de per-sonnes à travers le monde qui vivent avec leVIH/SIDA. Plus de 15 millions d’enfants —plus que tous les enfants de France ou d’Al-lemagne ou du Royaume-Uni — sont or-phelins, vulnérabilisés dès leur jeune âge parla perte de leurs parents.

Pour développer et mettre en œuvre desstratégies efficaces pour combattre la pandé-mie et enrayer la propagation du VIH/SIDA,la riposte mondiale doit résoudre, non seu-lement des défis de longue date, mais aussides défis émergents. Bien que le motVIH/SIDA fasse aujourd’hui partie du voca-bulaire courant, la discrimination, le déni etle silence persistent.

Jamais je n’oublierai cette femme, au Nige-ria, qui me dit : « l’opprobre m’a tuée avantla maladie. » Elle me décrivit de quelle façonelle avait perdu son emploi, sa famille et sondésir de vivre après avoir été contaminée parson mari. Heureusement, elle retrouva la vo-lonté de se battre grâce à un groupe de sou-tien aux victimes, comme elle, du VIH/SIDA.Mais il lui faudra, pour se maintenir en vie,continuer à recevoir le traitement dont elle abesoin. Le SIDA n’est pas une épidémie ex-clusivement africaine. J’ai entendu des his-toires semblables en Chine et en Inde. Laconjonction du SIDA et de l’extrême pau-vreté, partout dans le monde en développe-ment, aggrave encore la tragédie.

L’objectif de l’initiative internationale de « 3millions de malades du SIDA dans les paysen développement sous traitement d’ici2005 » a entraîné une mobilisation mon-diale pour combattre la pandémie. Il restecependant encore beaucoup de chemin àparcourir. Aujourd’hui, environ un millionde personnes dans les pays à revenus faiblesou moyens sont sous traitement — soit deuxfois plus que fin 2003 — mais nous sommesencore bien loin de notre objectif, et plus loinencore de la réalité du besoin. Le SIDA, avecun nombre croissant d’individus sous traite-ment, est devenu une maladie chroniquepour laquelle il faut trouver des solutions àlong terme et des financements pérennes.De plus, l’épidémie pèse de plus en pluslourd sur les systèmes de santé qui peinentà fournir les prestations nécessaires.

La riposte mondiale à l’épidémie, qui entredans une nouvelle phase, fait cependant re-naître l’espoir. Les fonds arrivent de toutesparts, les traitements s’améliorent et sont demoins en moins coûteux, et prévention ettraitements ont fait de gros progrès grâce àce qui a été essayé et appris sur le terrain. LeSIDA est maintenant considéré comme l’undes enjeux cruciaux du développement àlong terme, et la volonté politique pour lecombattre est de plus en plus forte. Le mo-ment est donc bien choisi pour faire le pointet mener une réflexion stratégique — avecnos principaux partenaires et partiesprenantes — quant à la direction que laBanque doit donner à ses campagnes à venircontre le VIH/SIDA.

Ce Programme global de lutte contre leVIH/SIDA décrit les mesures que le Groupede la Banque mondiale, sur les trois annéesà venir, compte prendre pour amplifier la ri-poste à l’épidémie du VIH/SIDA aux éche-

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lons national, régional et mondial, et ce pardes opérations de prêts, de subventions,d’études analytiques, d’assistance techniqueet de dialogues sur les politiques à appliquer.Ce programme fait le lien entre les actionsmondiales et nationales et construit des par-tenariats avec la société civile et les per-sonnes vivant avec le VIH/SIDA. Il renforceles « Trois principes » d’un cadre nationalcommun, d’un organisme national communde coordination de la riposte et d’un systèmecommun de suivi et d’évaluation à l’échelonnational.

Il est urgent de faire plus et de faire mieux,pour que nos efforts débouchent concrète-ment sur des millions d’infections évitées,des millions de personnes qui, contaminéespar le virus, arrivent à mener des vies saineset productives et, pour les millions d’orphe-lins du SIDA, sur une réelle prise en charge.

Paul WolfowitzPrésident

Banque mondialeNovembre 2005

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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REMERCIEMENTS

De nombreuses personnes ont participé àl’élaboration de ce programme d’action, ettoutes doivent être remerciées pour la géné-rosité avec laquelle elles ont contribué en yconsacrant leur temps, leur expérience etleurs idées. Les observations des points fo-caux régionaux sur le VIH/SIDA, émises surles diverses versions préliminaires de latrame et du texte, nous ont été d’un concoursprécieux pour formuler nos idées. De nom-breuses réunions consultatives ont eu lieu,avec les points focaux régionaux sur leVIH/SIDA en avril 2004 et avec un groupeélargi de la Banque mondiale en septembre2004. La première version préliminaire duplan d’action a été élaborée en janvier 2005lors d’une réunion de travail à Cuernavaca,au Mexique, et a été révisée pour tenircompte des très nombreuses remarques etsuggestions émises, notamment par leConseil du Département du développementhumain. Nous tenons à remercier tout par-ticulièrement les participants à la Réunionconsultative du 17 mai 2005 (nombre d’entreeux sont venus de très loin) qui ont pris letemps de lire le document attentivement etd’y apporter les suggestions et commen-taires de qualité qui nous ont permis de don-ner forme à la version finale.

Ce Programme d’action a été discuté aucours d’un briefing technique pour le Conseildes administrateurs de la Banque mondialele 25 août 2005. Les intervenants ont vigou-reusement approuvé ce Programme d’actionet ont demandé au personnel de la Banquede présenter un plan de mise en oeuvre auConseil (prévu début janvier 2006).

Nous tenons à remercier nos partenaires ex-térieurs pour toutes leurs contributions :Sakyi Amoa (Commission du Ghana sur leSIDA), Stefano Bertozzi (Institut national de

santé publique, Mexique), Suma Chakrabarti(DFID), Mark Dybul (PEPFAR), Robin Gorna(DFID), Michel Kazatchkine (Ministère desAffaires étrangères, France), Ricardo Kuchen-becker (Hospital de Clínicas de Porto Alegre,Brésil), Peter Lamptey (Family Health Inter-national), Joep Lange (Université d’Amster-dam), Jeff O’Malley (PATH, Inde), BabatundeOsotimehin (Comité national d’action contrele VIH/SIDA du Nigeria) Nancy Padian (Uni-versité de California), Elizabeth Pisani (Fa-mily Health International), Peter Piot(ONUSIDA) et Michel Sidibe (ONUSIDA), etpour toutes les suggestions utiles que nousavons reçues des autres représentants del’ONUSIDA et de ses coparrains (UNICEF,FNUAP, PNUD, ONUDC, HCR, UNESCO,OIT, PAM, OMS), les autres organisations in-ternationales, les donateurs bilatéraux etmultilatéraux (Gouvernement des États-Unisd’Amérique, DFID, GFATM, Gouvernementde Norvège), gouvernements des pays béné-ficiaires, groupes confessionnels et autres or-ganisations de la société civile, PVVS, ONGnationales et internationales, fondations etinstituts de recherche et le secteur privé.

Dans l’ordre alphabétique, nous remercionsles collègues de la Banque mondiale sui-vants : Anabela Abreu (AS), Olusoji Adeyi(HNP), Martha Ainsworth (OED),Yaw Ansu(AFTHD), Elizabeth Ashbourne (AFTHV),Jacques Boudouy (HDNHE), Donald Bundy(HDNED), Shiyan Chao (EAC), MariamClaeson (AS), Kevin Cleaver (ARD), Cassan-dra de Souza (AFTHV), Shantayan Devara-jan (AS), Pamela Dudzik (HDNSP), AnnDuncan, Sabine Durier (IFC), Armin Fidler(ECSHD), Paul Gertler (HDN), Keith Han-sen (ALC), Roert Holtzmann (HDNSP),Evangeline Javier (LCSHD), Emmanuel Ji-menez (EASHD), Kees Kostermans (AS),Nicholas Krafft (HDNVP), Patricio Marquez

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

(ECA), Nadeem Mohammad (AFTHV),Mary T. Mulusa (ALC), Adyline WaafasOfosu-Amaah (PREM), Patrick Osewe(WBI), Egbe Osifo-Dawodu (WBI), IsabelRoche Pimenta (WBI), Sandra Rosenhouse(AS), Fadia M. Saadah (EAP), Jean-LouisSarbib (HDNVP),Andreas Seiter (HNP), Ba-chir Souhlal (MENA), Susan Stout (OPCS),et Rudy Van Puymbroeck (LEG).

Ce Programme d’action global a été pré-paré sous l’égide de Jean-Louis Sarbib, Pre-

mier Vice-président et directeur du réseaudu développement humain. L’équipe duProgramme global de lutte contre leVIH/SIDA était dirigée dans cet effort parDebrework Zewdie, Directrice, Programmeglobal de lutte contre le VIH/SIDA et com-prenait : Rene Bonnel, Jonathan Brown, Joyde Beyer, Phoebe Folger, Joan MacNeil, Eli-zabeth Mziray, Esra Pelitozu, Joseph Vala-dez et David Wilson. Ruth Kariuki etFatima-Ezzahra Mansouri y ont apportéleur concours.

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SIGLES ET ABRÉVIATIONS

ACTAfrica Équipe plurisectorielle pour la campagne contre le SIDA en Afrique (Banque mondiale)

AEP Région Asie de l’Est-PacifiqueAFTHV Équipe pour la mobilisation contre le SIDA en AfriqueAID Association internationale de développement ALC Région Amérique latine-CaraïbesARD Agriculture et développement rural (Banque mondiale)ARV Médicament antirétroviralAS Région Asie du SudBB Budget de la BanqueBIRD Banque internationale pour la reconstruction et le développementCDI Consommateur de drogues injectablesCEP Chef d’équipes de projetsDEC Vice-présidence, économie du développement (Banque mondiale)DFID Agence britannique pour le Développement internationalDSRP Document de stratégie pour la réduction de la pauvretéEAC Région Europe-Asie CentraleESM Équipe spéciale mondiale chargée d’étudier le renforcement de la coordination

entre les institutions multilatérales et les donateurs internationaux dans lalutte contre le SIDA

ESW Etudes économiques et sectoriellesFDI Fonds de développement institutionnel FF Fonds fiduciaireFMI Fonds monétaire internationalFJDS Fonds japonais pour le développement socialFNUAP Fonds des Nations Unies pour la populationGAMET Équipe d’appui au suivi et à l’évaluation des de la lutte contre le SIDA au

niveau mondialGFATM Fonds mondial de lutte contre le SIDA, le paludisme et la tuberculoseGHAP Programme global de lutte contre le VIH/SIDAGNP+ Réseau mondial des personnes vivant avec le VIH/SIDAGTT Cellule mondiale de réflexion pour une meilleure coordination entre les

organismes multilatéraux et les donateurs internationaux dans la riposte au SIDA

HCR Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiésHDNED Groupe Éducation (Banque mondiale)HDNHE Groupe Santé, nutrition et population (Banque mondiale)HDNSP Groupe Protection sociale (Banque mondiale)HNP Santé, nutrition et population HSH Hommes qui ont des relations sexuelles avec des hommesIAS Service consultatif pour la mise en oeuvre IEC Information, éducation et communicationLEG Bureau du Vice-président, service juridique (Banque mondiale)

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

MAP Programme plurinational de lutte contre le VIH/SIDA (Banque mondiale)MENA Région Moyen-Orient-Afrique du NordOED Département de l’évaluation des opérations (Banque mondiale)OIT Organisation internationale du travailOMD Objectif du Millénaire pour le développementOMS Organisation mondiale de la santéONG Organisation non gouvernementaleONUDC Office des Nations Unies contre la drogue et le crimeONUSIDA Programme commun coparrainé des Nations Unies sur le VIH et le SIDAOPCS Politique des opérations et les services aux pays (Banque mondiale)OSC Organisation de la société civilePAM Programme alimentaire mondialPATH Programme de technologie sanitaire appropriéePEP Programme de partenariats du secteur privéPEPFAR Plan présidentiel d’urgence d’aide à la lutte contre le SIDAPNUD Programme des Nations Unies pour le développementPREM Réseau pour la Lutte contre la pauvreté et pour la gestion économique

(Banque mondiale)PVVS Personnes vivant avec le VIH/SIDAPVS Personnes vivant avec le SIDAS&E Suivi et évaluationSAP Stratégie d’aide paysSFI Société financière internationaleSIDA Syndrome immunodéficitaire acquisTAR Traitement antirétroviralTB TuberculoseTS Travailleurs de l’industrie du sexeUNESCO Organisation des Nations Unies pour l’éducation, la science et la cultureUNGASS Session extraordinaire de l’Assemblée générale des Nations UniesUNICEF Fonds des Nations Unies pour l’enfanceVIH Virus de l’immunodéficience humaineWBI Institut de la Banque mondiale

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RÉSUMÉ ANALYTIQUE

Nous avons bien commencé, mais…nous ne sommes qu’au début des ef-forts que nous devons réellement dé-ployer contre le SIDA.

—James Wolfensohn

LaBanque mondiale est déterminée à sou-tenir fermement et à long terme les mesuresnationales d’ensemble destinées à prévenir,soigner, traiter et atténuer le VIH/SIDA. LaBanque travaille en étroite collaborationavec les pays clients et autres partenaires dudéveloppement, dont la société civile et lespersonnes vivant avec le VIH/SIDA (PVVS).Ce Programme global de lutte contre leVIH/SIDA décrit les mesures que le Groupede la Banque mondiale, sur les trois annéesà venir, compte prendre pour amplifier la ri-poste à l’épidémie du VIH/SIDA à l’échelonnational, régional et mondial, et ce par desopérations de prêts, de subventions,d’études analytiques, d’assistance tech-nique et de dialogues sur les politiques àmener. Ce Programme d’action est àl’échelle de la Banque toute entière et deportée mondiale, et consolide et complé-mente ses stratégies régionales de luttecontre le VIH/SIDA (résumées en Annexe1). Ce Programme global appuie les « Troisprincipes » et s’aligne à la fois sur les re-commandations faites par l’Équipe spécialemondiale chargée d’étudier le renforcementde la coordination entre les institutionsmultilatérales et les donateurs internatio-naux dans la lutte contre le SIDA (ESM) etsur la répartition des tâches convenue entreles coparrains de l’ONUSIDA.

Ce document a été écrit pour les directeursexécutifs, les administrateurs et le personnelde la Banque mondiale, et en particulier pournos homologues dans les pays clients et or-ganismes partenaires. Il concrétise par des

actions l’engagement de la Banque à œuvreravec les pays clients et organismes parte-naires pour accentuer la prévention de nou-velles infections, prendre en charge et traiterles personnes infectées ou affectées par leVIH/SIDA. Plusieurs évaluations internes dutravail de la Banque sur le VIH/SIDA et uneévaluation indépendante effectuée par leDépartement de l’évaluation des opérations(OED) ont fourni des données utiles.1

Des discussions menées au sein de laBanque avec, en particulier, les unités régio-nales VIH/SIDA, les administrateurs et leschefs d’équipe des projets, et avec les partiesprenantes externes à la Banque ont conduità un consensus sur les actions prioritaires duProgramme global pour les trois années àvenir.

Le SIDA aujourd’hui : Défispersistants et défis émergents

Le SIDA été qualifié de « crise sans précé-dent… qui nécessite une riposte sans précé-dent. »2 Plus de 40 millions de personnessont aujourd’hui infectées par le VIH, plus de20 millions en sont mortes et le SIDA a faitplus de 15 millions d’orphelins.3 Pourtant,les efforts de prévention sont encore à tropfaible échelle et peu enthousiastes dans laplupart des pays. Les cas de nouvelles infec-tions continuent d’augmenter et la couver-ture en matière de soins demeure limitée.Plus de gens encore seront infectés par leVIH et mourront du SIDA en 2005 qu’aucours des années passées. Malgré l’effort in-ternational visant à améliorer l’accès auxsoins et en dépit de la baisse considérable duprix des médicaments antirétroviraux, la plu-part des personnes vivant avec le SIDA nesont pas sous traitement.

La Banque

mondiale est

déterminée à

soutenir

fermement et à

long terme les

ripostes

nationales au

VIH/SIDA

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

La progression de l’épidémie diffère selon lespays et les régions. Dans la plupart des pays,la prévalence globale chez les adultes est demoins de 1%, l’épidémie restant concentréedans les sous-groupes, notamment lesconsommateurs de drogues injectables, lestravailleurs de l’industrie du sexe et leshommes qui ont des rapports sexuels avecdes hommes. Dans certains pays, la préva-lence a atteint les 80% dans certains sous-groupes. Il est très inquiétant de constaterque, dans un nombre croissant de pays, l’épi-démie se propage dans la population géné-rale. En Afrique subsaharienne, la prévalenceadulte dépasse les 7%, et dans l’autre régionla plus touchée, les Caraïbes, les 2%. Qu’ilssoient concentrés ou généralisés, les taux éle-vés et en augmentation sont extrêmementpréoccupants. Les femmes — en particulierles filles et les jeunes femmes — forment ungroupe particulièrement vulnérable du faitde facteurs physiologiques et sociaux, entraî-nant ainsi une féminisation de l’épidémie, enparticulier en Afrique subsaharienne et enAsie du Sud. Très préoccupants égalementsont les taux croissants de séropositivité chezles jeunes à travers le monde.4

Sévissant depuis maintenant plus de vingtans, l’épidémie du SIDA vient de rentrer dansune nouvelle phase. Les ressources abondent,les traitements s’améliorent considérable-ment, les connaissances quant aux moyens lesplus efficaces de mettre en œuvre la préven-tion et d’apporter soins et traitements s’accu-mulent et la volonté politique pour enrayer lapropagation du VIH se fait plus forte.Autrefoisconsidéré comme une urgence sanitaire, leSIDA est maintenant reconnu comme unenjeu crucial et à long terme du développe-ment. Il devient de plus en plus évident que lespartenaires du développement internationaltout comme les pays eux-mêmes doivent har-moniser et coordonner leurs actions de luttecontre le VIH/SIDA afin de réussir à promou-voir des approches communes.

Les efforts faits pour enrayer l’épidémie setrouvent confrontés depuis longtemps déjà àun certain nombre de défis qui compromet-tent les ressources considérables investies etatténuent l’impact des milliers d’initiativesinternationales, nationales et locales. Si l’im-portance croissante accordée aux traitementsapporte espoir et années de vie saine à ceux

qui peuvent y accéder, elle engendre aussi denouveaux défis. Pour développer ce pro-gramme d’action, nous avons analysé les me-naces persistantes et émergentes ainsi que lesdomaines dans lesquels les programmes na-tionaux de lutte contre le VIH/SIDA ont leplus besoin de soutien et de renfort. Puis,nous avons identifié les cinq actions priori-taires que doit mener la Banque mondialepour combattre le VIH/SIDA. Ce Programmeglobal s’appuie sur les atouts spécifiques de laBanque pour tenter de soutenir les pro-grammes nationaux et régionaux de luttecontre le VIH/SIDA, d’augmenter leur effica-cité à prévenir de nouvelles infections et àfournir soins et traitements, et d’établir desméthodes de travail constructives et harmo-nieuses avec nos partenaires. Il exploite lescapacités de la Banque à aborder la luttecontre le VIH/SIDA par des approches multi-sectorielles et de développement d’ensemble.

Les défis persistants

Si nos connaissances sur le VIH/SIDA ontbeaucoup augmenté au cours des deux der-nières décennies, de nombreux obstaclesmajeurs demeurent quant à leur applicationsystématique et efficace. La planificationVIH/SIDA à l’échelon national a tendance àêtre médiocre : insuffisante (dans la précipita-tion à présenter des demandes de fonds et àles dépenser) ; trop dispersée (pour satis-faire les exigences des différents donateurs)et très mal coordonnée ; mal articulée (enparticulier à l’échelon national) du fait d’unmanque de surveillance épidémiologique adé-quate et de données de suivi et d’évaluation ;collaboration minimale entre les différentssecteurs gouvernementaux ; et enfin dona-teurs qui contournent les mécanismes « of-ficiels » de planification. Les fonds sontainsi mal affectés et ont peu de chanced’avoir l’impact souhaité ; dans un certainpays, seulement 1% des ressources du pro-gramme cible les groupes à risques à l’ori-gine de 75% des nouvelles infections.

Même les programmes les mieux planifiésrencontrent des contraintes de mise en œuvre :manque de ressources, en particulier entermes de personnel qualifié ; financementsimprévisibles ou sous conditions ; procé-dures de décaissements et de fournitures troppesantes ; réticence des gouvernements à

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L’épidémie du

SIDA est entrée

dans une

nouvelle phase

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Résumé analytique

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déléguer les contrats de mise en oeuvre à lasociété civile ou au secteur privé ; et systèmesmultiples de gestion ou de suivi et d’évalua-tion pour répondre aux exigences des diffé-rents donateurs. L’un des problèmes les plusinsolubles est que,dans de nombreux pays, lessystèmes de santé sont saturés. Les centres desoins sont insuffisants, manquent de person-nel et de moyens, sont surchargés et doiventsatisfaire aux besoins de traitements d’unnombre rapidement croissant de nouveauxpatients atteints par le SIDA. Si les aides fi-nancières depuis peu disponibles pour desmédicaments antirétroviraux (ARV) accrois-sent la demande et les attentes des popula-tions contaminées, elles soumettent lesprestataires de services de santé à des pres-sions supplémentaires, surtout lorsque lesdonateurs sont réticents à payer les salaires etautres coûts opérationnels indispensables.

Les programmes VIH/SIDA sont pour la plu-part d’envergure insuffisante ou trop restreintsen termes de ciblage pour avoir un impactappréciable. De plus, le climat social, politiqueet juridique entrave souvent l’exécution desprogrammes anti-SIDA. Les groupes les plusvulnérables aux infections sont, soit négligés,soit mal servis du fait de l’opprobre qui ac-compagne la maladie, des tabous et du déni.Les pouvoirs publics hésitent aussi souvent àprendre des mesures controversées ou à ser-vir les groupes marginalisés (distribution deseringues propres pour les consommateursde drogues injectables ou promotion despréservatifs pour les travailleurs de l’indus-trie du sexe ou les hommes qui ont des rela-tions sexuelles avec des hommes.)

La volonté des bailleurs de fonds d’obtenirdes résultats rapides et spectaculaires va àl’encontre des efforts qu’il faudrait fournirpour résoudre des problèmes moins visibleset à long terme, tels que le renforcement dessystèmes de santé trop faibles et l’accroisse-ment des effectifs de personnel qualifié.Leurs exigences contradictoires entraventune planification coordonnée et les finance-ments soumis à conditions nuisent à l’effica-cité et augmentent les coûts.

Défis émergents

Il reste encore beaucoup de chemin à par-courir pour permettre l’accès à grande échelle

aux traitements antirétroviraux (ART) dans leszones pauvres en ressources. Pour ce faire, lacapacité des systèmes de santé et des infra-structures doit être renforcée et des finance-ments à long terme engagés pour assurer laviabilité de programmes de traitements élar-gis. Généraliser l’accès aux soins présenteraitdes avantages considérables, prolongeant lesannées de vie saine et permettant aux pa-rents infectés de rester productifs et d’éleveret de prendre soin de leurs enfants. Il est in-dispensable de surveiller attentivement l’ad-hésion aux protocoles de traitements ainsique l’impact produit par l’élargissement del’accès aux traitements sur les groupes àrisques. Il faut, en outre, poursuivre sans re-lâche les campagnes promouvant des com-portements responsables. Il y a, face auxbesoins, des pénuries considérables en ma-tière de soins et traitements tandis que lesprogrammes de prévention et d’atténuationdemeurent inadéquats et insuffisamment fi-nancés. La prévention de nouvelles infectionsdevrait toujours être la première priorité de tousles pays — quel que soit le niveau de préva-lence. Une prévention efficace nécessite desefforts extensifs dans beaucoup de secteurset par de nombreux groupes de la société.Mieux les pays parviendront à prévenir latransmission, plus ils auront les moyens desoigner ceux qui sont infectés.

La prévention et le traitement ont des effetssynergiques importants. Plus la préventionest efficace, plus le traitement est abordableet pérenne puisque, le nombre de nouvellesinfections étant moindre, moins de per-sonnes ont besoin d’avoir recours aux traite-ments. L’accès aux soins et aux traitementspeut faire venir un grand nombre de per-sonnes dans les centres de soins, ce quidonne alors au personnel soignant la possi-bilité de transmettre et renforcer messagesde prévention et interventions VIH. Unmeilleur accès aux tests de dépistage du VIHouvre la porte à la prévention et aux soins.La prévention peut améliorer l’accès auxtraitements, en atténuant l’opprobre et enpermettant à la communauté d’être mieuxinformée et plus ouverte aux soins. Intégrerprévention et traitements garantit que lesactivités de prévention ne seront pas négli-gées et crée de nouvelles possibilités d’inter-ventions efficaces auprès des groupesvulnérables.Investit dans les traitements

La riposte, pour

être efficace,

doit mener de

front et

simultanément

prévention, prise

en charge et

traitement

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

peut contribuer à améliorer l’infrastructureet les ressources humaines affectées à la pré-vention et autres services de soins, en ren-forçant les centres de soins et la formationdu personnel de santé. Ainsi que l’a reconnul’Équipe spéciale mondiale (ESM) et leCommuniqué du Sommet du G8 à Gle-neagle, la prévention, les soins et les traite-ments sont essentiels et interdépendantspour obtenir des résultats efficaces.

La récente vague de financements pour lalutte contre le SIDA a accru les attentes desdonateurs et des populations infectées maisa submergé les systèmes administratifs tropfaibles et les infrastructures fragiles. Cela aentraîné une « déficience de mise en œuvre» — un goulot d’étranglement temporairedes ressources, puisque le rythme des finan-cements est supérieur à celui des dépensesutiles, même si une « pénurie de res-sources » demeure entre les fonds potentiel-lement disponibles et ceux qui seraientnécessaires pour agir de manière globale etadéquate. Les organismes des NationsUnies, le Fonds mondial de lutte contre leSIDA, le paludisme et la tuberculose(GFATM) et les parties prenantes dans la ri-poste au VIH/SIDA ont décidé d’une nou-velle répartition des tâches via l’Équipespéciale mondiale (ESM), de manière à amé-liorer la mise en œuvre et l’utilisation desfonds. Une aide internationale coordonnéeet harmonisée réduira également de façonsubstantielle le fardeau de mise en œuvre.

Tandis que les conséquences démogra-phiques du VIH sont de plus en plus appa-rentes dans de nombreux pays, l’étendue del’impact social et économique commenceseulement à être comprise. Et pourtant, leVIH/SIDA reste sous-estimé dans les pro-grammes de développement global, en particu-lier dans les pays où l’épidémie gagne, etdont les stratégies de réduction de la pau-vreté passent souvent sous silence partiel outotal le VIH/SIDA, en particulier son lien avecla parité, la jeunesse et le développement.

Le SIDA et la Banque

Depuis deux décennies qu’elle travaille sur lesujet, la Banque a tiré d’importantes leçonssur la manière de combattre le VIH. Parmi

celles-ci, le fait que les pays doivent s’appro-prier et mener leurs propres campagnes ;que la lutte contre le SIDA doit s’inscriredans une planification de développementd’ensemble ; que les programmes, pourqu’ils enregistrent les progrès voulus, doi-vent reposer sur une accumulation deconnaissances concrètes constammentmises à jour par un système de suivi et d’éva-luation efficace.

La Banque a, au cours de ces dernières an-nées, considérablement augmenté son sou-tien financier aux pays, permettant ainsi delancer des programmes plus vastes dans denombreux endroits parmi les plus affectéspar la crise. Le total des prêts octroyés pourla lutte contre le VIH, depuis le premier pro-jet en 1988 jusqu’à maintenant, se monte à2,5 milliards de dollars US, et les engage-ments en Afrique subsaharienne sont passésde 10 millions de dollars annuels il y a dix ansà 250-300 millions de dollars pour chacunedes quatre dernières années.5

La contribution de la Banque à la ripostemondiale contre le VIH/SIDA ne se limitepas à des financements. Elle a aidé les pays,par des analyses économiques et politiquesapprofondies, à identifier non seulement lesconséquences de l’épidémie sur le dévelop-pement mais aussi la forte rentabilité poten-tielle des programmes de prévention, desoins et traitements et d’atténuation (etcomment bien les sélectionner). Et, par lesdialogues sur les politiques, elle a contribuéà redéfinir le SIDA comme un enjeu de dé-veloppement. Cela ne veut pas dire pour au-tant que la Banque ou les initiatives qu’elle asoutenues ont été suffisantes — les accom-plissements de la Banque en matière de VIHsont, de fait, inégaux, la Banque ayant tardéà réagir à l’échelle nécessaire. Mais elle dis-pose d’une expertise irremplaçable qui, bienutilisée, peut contribuer, entre autres, à ren-verser le cours de l’épidémie.

Le Programme global de luttecontre le VIH/SIDA de la Banquemondiale

Le Programme global de lutte contre leVIH/SIDA appuiera des mesures de riposteplus efficaces dans cinq domaines intégrés

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Résumé analytique

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qui réfléchiront : les besoins des pays; lemandat de la Banque; la capacité et l’avan-tage comparatif; les conclusions tirées desévaluations du travail de la Banque en ma-tière de SIDA ; les consensus sur la réparti-tion des tâches au sein des principauxorganismes travaillant sur le VIH/SIDA; etl’adhésion de la Banque à la vision des «Troisprincipes » d’un cadre national commun,d’un organisme national commun de coor-dination de la riposte et d’un système com-mun de suivi et d’évaluation à l’échelonnational.6 Le Programme global coïncideavec la publication du rapport de l’Équipespéciale mondiale pour le renforcement dela coordination entre les institutions multi-latérales et les donateurs internationauxdans la lutte contre le SIDA (ESM) et avec leCommuniqué du G8 de Gleneagle. L’Équipespéciale mondiale reconnaît que, pour par-venir à vaincre l’épidémie, le monde doitfaire davantage pour la combattre. La miseà échelle rapide et efficace de la riposte nepourra aboutir que si la coordination, l’ali-gnement et l’harmonisation sont renforcésdans le cadre des « Trois principes », de laréforme des Nations Unies, des objectifs duMillénaire pour le développement et de laDéclaration de Paris de l’OCDE/CAD surl’efficacité de l’aide.

Ce programme d’action contribuera à cesobjectifs par le biais d’un éventail d’activitéscomprenant opérations de prêts et assis-tance technique, travail d’analyse et engage-ment politique. Ces actions ont été planifiéespar les unités régionales de la Banque pourintensifier la lutte contre le VIH/SIDA et ren-forcer les systèmes de santé pour les trois an-nées à venir. La mise en application desplans régionaux et nationaux sera égalementsoutenue et facilitée. Par ailleurs, ce Pro-gramme global décrit d’autres activitéstransversales qu’il chapeautera ainsi que lesactions planifiées au sein de différents ser-vices de la Banque pour intégrer des mesuresde lutte anti-SIDA dans certains secteurs etdomaines clés tels que l’éducation, le trans-port, l’infrastructure, la parité, la jeunesse, ledroit et le secteur privé.

Ce travail s’appuiera sur des partenariatsentre les différents services de la Banque, enétroite collaboration avec les pays clients, lescoparrains de l’ONUSIDA, le Fonds mondial

de lutte contre le SIDA, le paludisme et la tu-berculose et autres partenaires du dévelop-pement pour que la riposte au SIDA soit plusmusclée, mieux ciblée, plus concertée etmieux harmonisée.

L’engagement multisectoriel de la Banque re-présente un avantage comparatif important,en particulier pour lutter contre la féminisa-tion de l’épidémie, ce qui nécessite que desprogrès soient faits dans de nombreux do-maines connexes dont l’éducation des filles,la réduction de la pauvreté et la croissance.

Les domaines d’action sont :

• Soutien au renforcement des stratégies na-tionales de lutte contre le VIH\SIDA, pours’assurer que ces dernières sont réelle-ment stratégiques et bien hiérarchiséesen termes de priorités, qu’elles s’intègrentbien dans la planification du développe-ment et qu’elles établissent un lien avecles questions de genre et de parité ;

• Maintien du financement de la Banque auxprogrammes nationaux et régionaux de luttecontre le VIH/SIDA et au renforcement dessystèmes de santé, afin de soutenir desactions à portée et échelle suffisantes ;

• Accélération de la mise en oeuvre afin d’ac-croître l’étendue et la qualité des activitésprioritaires par des actions harmoniséeset bien alignées ;

• Renforcement des systèmes nationaux desuivi et d’évaluation et des actions fondéessur des éléments concrets afin de per-mettre aux pays d’évaluer et d’améliorerleurs programmes ;

• Acquisition et transfert des connaissances etévaluations d’impact sur ce qui s’est avéréefficace ainsi que tout travail analytiquesusceptible d’améliorer l’efficacité desprogrammes ;

En accord avec les protocoles de l’Équipemondiale spéciale et selon les tâches assi-gnées aux différentes institutions, la Banquemondiale se consacrera tout particulière-ment à l’amélioration des stratégies natio-nales de lutte contre le VIH/SIDA, aux plansd’action annuels et à une meilleure mise enœuvre des programmes.

Des directives concrètes, des notes de pra-tiques optimales et des exemples, des forma-

Ce Programme

global décrit

cinq domaines

d’action intégrés

que soutiendra

la Banque pour

amplifier la

riposte au SIDA

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

tions techniques et du soutien pour la miseen réseau des professionnels nationaux desanté seront fournis. Ces actions seront me-nées afin que les pays puissent développerdes plans nationaux stratégiques étayés pardes éléments concrets et l’épidémiologie,qu’ils soient dotés de priorités claires et biendéfinies, d’objectifs et de cibles, d’échéan-ciers, d’acteurs responsables, d’estimationsde coûts et de plans pour l’évaluation et lesuivi et l’utilisation des connaissances. Desservices analytiques et consultatifs, ainsi quedes directives et critères d’évaluation desstratégies renforcées d’aide-pays (SAP) etdes stratégies de réduction de la pauvreté(DSRP) favoriseront une intégration accruedu VIH/SIDA dans les plans nationaux de dé-veloppement et une plus grande cohérencedes actions nationales anti-SIDA.

La Banque restera l’un des principauxbailleurs de fonds de la lutte anti-SIDA à tra-vers le monde et jouera de sa flexibilité pourfinancer des pays et des actions que d’autresne peuvent pas ou ne veulent pas financer.Un effort particulier sera fait pour travailleravec les États, afin de s’assurer que leurs dé-cisions programmatiques et financières re-posent sur des connaissances concrètes entermes de comportements à risques, d’épi-démiologie, d’efficacité et d’impact des in-terventions et prennent en compte lesspécificités de genre et d’équité, de jeunesseet de minorités.

Du fait de la lourde charge que représente laprévention et le traitement du VIH/SIDA surle secteur de la santé et de la faiblesse denombreux pays en termes de prestations deservices sanitaires, la Banque continuera à fi-nancer et à soutenir le renforcement des sys-tèmes de santé et la capacité des pays clientsen matière de soins. Ce soutien s’inscriradans le cadre du financement des pro-grammes de lutte contre le VIH/SIDA et/ouau sein d’une assistance au secteur de lasanté dans son ensemble. L’aide se concen-trera sur les ressources humaines pour lasanté, la planification sanitaire, les fonctionsclés de la santé publique (dont surveillanceet gouvernance), la passation des marchés, lagestion et autres dispositifs de distributiondes médicaments et fournitures essentielleset au renforcement de la capacité des labo-ratoires et centres de diagnostics.

Le travail en cours visant à intégrer leVIH\SIDA, non seulement aux activités dusecteur de la santé mais aussi à cellesd’autres secteurs clés comme l’éducation, letransport, le droit, la parité et la jeunesse —se poursuivra et sera développé.

Le secteur de l’éducation peut influer sur desmillions d’enfants (et leurs parents) et ainsidonner aux générations montantes lesmoyens d’éviter la contamination par leVIH/SIDA. La population scolaire repré-sente un espoir pour le futur. Il n’y a prati-quement pas d’enfants d’âge scolaireséropositifs, même dans les pays les plus at-teints, et s’ils réussissent à éviter la contami-nation en grandissant, le cours de l’épidémies’en trouvera renversé en l’espace d’unegénération.

Afin d’accélérer et de renforcer la mise enœuvre des programmes de lutte contre leVIH/SIDA, la Banque poursuivra son appuifinancier et technique, par le biais d’aide auxprojets et programmes et de subventions duFonds de développement institutionnelpour améliorer la capacité des pays et dessystèmes à exécuter les plans nationaux delutte contre le VIH/SIDA ; elle s’efforcera degarantir des financements adéquats pour lasupervision des projets et pour des soutienssupplémentaires à l’exécution ; elle tra-vaillera en corrélation avec les pays et leséquipes de projets de la Banque pour opti-miser la planification, la budgétisation, laconception des programmes, la gestion fi-nancière, les décaissements et la passationdes marchés, l’évaluation et le suivi et la ges-tion des dépenses. Selon la situation indivi-duelle des pays, des actions appropriéesseront engagées pour permettre au secteurprivé, aux organismes de la société civile ycompris les organisations non gouverne-mentales (ONG), les groupes confession-nels et les communautés à jouer un rôledécisif dans la lutte contre le VIH/SIDA. Desnotes de pratiques optimales répertorierontet diffuseront les connaissances sur les mé-thodes efficaces de mise en œuvre et encou-rageront des approches mieux étayées. Seraégalement soutenue la mise en réseau desprofessionnels nationaux de santé oeuvrantau sein des programmes, et ce pour favoriserla diffusion de l’expérience, des connais-sances et des conseils pratiques sur des

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Résumé analytique

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questions opérationnelles d’ordre général,l’architecture fiduciaire et certains thèmesspécifiques de la programmation.

En tant que membre de la famille du Pro-gramme commun des Nations Unies sur leVIH/SIDA (ONUSIDA) et en accord avec les« Trois principes », la Banque a été chargéede renforcer les systèmes de suivi et d’éva-luation des pays. L’Équipe d’appui au suivi età l’évaluation de la lutte contre le SIDA auniveau mondial (GAMET) continuera àfournir une aide concrète de terrain à ses ho-mologues nationaux afin que ces dernierspuissent développer et renforcer leurs sys-tèmes nationaux de suivi et d’évaluation(S&E). Cette collaboration vise à renforcerles capacités nationales en matière de S&Eet à faire en sorte que les processus déci-sionnels s’appuient sur les données collec-tées. Les activités spécifiques comprennentdes visites conjointes de soutien aux paysavec les autres principaux partenaires duS&E, afin d’assurer la bonne coordination del’aide ; l’élaboration en équipe d’un cadrecommun de suivi et d’évaluation à l’échelonnational ; des plans opérationnels et des in-dicateurs ; la résolution de problèmes ; uneétroite collaboration avec les partenaires afind’harmoniser, aligner et coordonner la ri-poste et la préparation et diffusion de direc-tives, de notes de pratiques optimales et deformations.

La Banque, au travers ses activités de prêtsou autres, dressera un bilan continuel et dé-libéré de ce qui s’avère efficace et de l’impactdes programmes anti-SIDA, et divulguera etappliquera systématiquement ces connais-sances à l’élaboration des programmes. Unsoutien sera fourni aux équipes des projetsde la Banque pour évaluer l’impact des in-terventions financées par le biais de projets,et des évaluations prospectives seront in-cluses dans les futurs projets de lutte anti-VIH/SIDA. Les chercheurs de la Banque etautres, notamment ceux qui sont très pré-sents sur le terrain dans les pays concernés,collaboreront à de nouvelles études analy-tiques dans les zones prioritaires. L’objectifde ce soutien sera de compléter les étudesanalytiques des plans régionaux et natio-naux, de cibler des domaines transsectorielset transposables d’un pays à l’autre ainsi queles recherches dites de « bien collectif inter-

national », en particulier celles liées auxévaluations d’impact. L’accent sera mis sur :(i) la diffusion générale et rapide des conclu-sions de la recherche et des nouvelles leçonstirées de l’expérience au moyen de canaux dedistribution et de diffusion et à l’attentionparticulière des utilisateurs potentiels ; et(ii) une aide aux pouvoirs publics pour coor-donner leurs actions et améliorer la pro-grammation nationale sur la base de ce quia été nouvellement appris.

Les partenariats sont indispensables pourgarantir la coordination et l’harmonisationd’actions nationales de lutte contre le SIDAcorrectement ciblées, de portée et de qualitésuffisantes pour freiner la transmission duvirus et atteindre les objectifs internationauxen matière de SIDA énoncés au cours deSession extraordinaire de l’Assemblée géné-rale des Nations Unies (UNGASS) et desobjectifs du Millénaire pour le développe-ment (OMD)7. La Banque continuera à tra-vailler en étroite collaboration avec les autresorganismes internationaux et donateurs, lespersonnes vivant avec le VIH/SIDA, lesautres groupes de la société civile, le secteurprivé et au travers des partenariats croiséspublic-privé.

Le VIH/SIDA finira par être vaincu un villageà la fois, un ménage après l’autre. Mais lesactions indispensables au niveau local tou-cheront plus de gens et sauveront plus devies si elles s’intègrent dans des stratégiesnationales soigneusement coordonnées et siles programmes nationaux sont soutenus demanière coordonnée et harmonisée afin detenter de garantir le meilleur usage des res-sources disponibles. Ce Programme globalapprouve l’approche actuelle de la Banqueen matière de lutte contre le VIH/SIDA. Maisnous devons faire encore plus et encoremieux pour prévenir de nouvelles contami-nations et soigner et traiter ceux qui sont in-fectés ou affectés par le VIH/SIDA. Desmillions de vies et les gains et perspectivesde développement de nombreux pays sonten jeu.

Notes1. Banque mondiale. 2004. Revue à mi-

parcours du Programme plurinational de luttecontre le VIH/SIDA en Afrique. Washington DC

Ce Programme

global confirme

la validité de

l’approche

actuelle de la

Banque en

matière de lutte

contre le

VIH/SIDA. Mais

nous devons

faire encore plus

et encore mieux

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et la Banque mondiale 2005. S’engager sur les ré-sultats: Améliorer l’efficacité de l’assistance en ma-tière de lutte contre le VIH/SIDA, une évaluationde l’assistance de la Banque mondiale pour lalutte contre le VIH/SIDA réalisée par l’OED, Wa-shington, DC Disponible en ligne sur:www.worldbank.org/OED.

2. Peter Piot,“AIDS: The Need for anExceptional Response to an Unprecedented Cri-sis”, discours prononcé le 20 novembre 2003 à laBanque mondiale dans le cadre du cycle deconférences “Presidential Fellows”et publié (enanglais) par la Banque mondiale, Programmeglobal de lutte contre le VIH/SIDA, Washington,DC.

3. ONUSIDA (Programme commun des Na-tions Unies sur le VIH/SIDA) 2004. 2004 Rapportsur l’épidémie mondiale de SIDA : 4ème rapportmondial. Genève: ONUSIDA.

4. ONUSIDA/UNFPA/UNIFEM 2004. Lesfemmes et le VIH/SIDA: Confronter la crise.

5. Données de la Banque mondialepréparées le 30 avril 2005 par le Programmeglobal de lutte contre le VIH/SIDA, Banque

mondiale. Washington, DC. Ces données com-prennent le détail des sommes engagées dansles projets de lutte contre le VIH/SIDA, ainsique les composantes VIH/SIDA de plus de 1million de dollars comprises dans les projetsd’autres secteurs, selon des informationsfournies par les Chefs d’équipe des projets. Lesdonnées sur les opérations de prêts SIDA, enre-gistrées dans le “Business Warehouse”de laBanque (BW) diffèrent du fait que certainescomposantes des projets VIH/SIDA peuventêtre encodées et comptabilisées sous d’autrescritères tels que genre, population, systèmes desanté etc.

6. ONUSIDA (Programme commun des Na-tions Unies sur le VIH/sida) 25 avril 2004.“LesTrois principes en action”: Coordination desripostes nationales au VIH/SIDA : directives àl’intention des pouvoirs publics et de leurs par-tenaires. Première présentation de conférence.Consultations de Washington, Washington, DC.

7. Assemblée générale des Nations Unies2000. « Déclaration du Millénaire des NationsUnies. » [www.un.org/]

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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INTRODUCTION

Les 40 millions de personnes aujourd’hui in-fectées par le VIH/SIDA et les familles des 20millions de personnes déjà décédées sont làpour témoigner du cuisant échec mondial àprévenir un fléau non seulement considé-rable, mais évitable. Les coûts humains, so-ciaux et financiers en sont incalculables. LeSIDA, dans de nombreux pays, a inversé lesprogrès accomplis au cours de la dernièregénération et compromet ceux de la généra-tion montante. Dans certains pays d’Afriquesubsaharienne, le SIDA a réduit de moitiél’espérance de vie.1 L’épidémie a fermé desécoles et submergé les centres de santé. LeSIDA a fait 15 millions d’orphelins.

Et ce n’est là qu’un début. Le nombre de per-sonnes qui ont été infectées en 2004 étaitplus élevé que jamais, et davantage l’ont étéen 2005. Si cette tendance se poursuit, lemonde n’atteindra ni l’objectif du Millénairepour le développement (OMD) d’enrayer laprogression du VIH d’ici à 2015, ni d’autresobjectifs importants du OMD.2

Au cours des dernières années, le monde estenfin tombé d’accord sur la nécessité deprendre des mesures énergiques contre leSIDA — afin de sauver des vies, d’assurer lefutur et de protéger la société. Le finance-ment mondial a été multiplié par 20 entre1996 et 2004. De nouvelles institutions mon-diales ont été créées. Et les programmes des-tinés à prévenir de nouvelles infections, àsoigner et traiter les personnes déjà infectéeset à atténuer les impacts du SIDA se sontavérés très efficaces dans des milliers decontextes locaux.

Pourtant, malgré ces résultats positifs, nosefforts collectifs se révèlent insuffisants. Bienque les sommes engagées n’aient jamais étéaussi considérables, les améliorations es-

comptées ne se réalisent pas. Peu nombreuxsont les pays où les programmes sont menésà une échelle suffisante. Et rares sont les pro-grammes dont les interventions sont choi-sies à partir d’analyses de résultats et dontles priorités sont soigneusement identifiées.Trop peu d’argent arrive jusqu’aux per-sonnes qui en ont le plus besoin; et nousn’avons que de maigres indications sur lesapproches les plus efficaces à plus grandeéchelle.

La Banque s’est engagée dans une lutte àlong terme contre le SIDA et elle entendmaintenir le cap dans la lutte contre le SIDA.Il est impératif d’endiguer l’avance de lapandémie et continuer à mettre l’accent surla prévention afin de protéger les généra-tions d’aujourd’hui et de demain. Mais nousdevons aussi aider les personnes qui ont be-soin de soins et de traitements à vie. Et nousdevons protéger et guider les millions d’or-phelins jusqu’à ce qu’ils atteignent l’âgeadulte. Finalement, nous devons nous assu-rer que nos investissements collectifs contrele VIH sont coordonnés avec ceux faits dansles systèmes de santé, de l’éducation et de laprotection sociale, afin qu’ils les renforcentplutôt qu’ils ne les sapent.

Ainsi que cela a été reconnu lors des travauxde la Cellule mondiale de réflexion (GTT), etplus récemment par les Chefs de gouverne-ment du G8 à Gleneagles, il est indispen-sable, pour surmonter les formidables défisde l’épidémie, d’édifier des partenariats so-lides et productifs avec les gouvernements,les bailleurs de fonds et la société civile. Laréussite dépendra de l’action communemenée pour que les pays prennent pleine-ment en charge la lutte contre le SIDA et queleurs capacités soient renforcées, en particu-lier, pour qu’ils puissent élaborer des straté-

La Banque est

déterminée à

maintenir le cap

dans la lutte

contre le SIDA

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gies énergiques, les exécuter correctement etassurer l’évaluation et le suivi des pro-grammes. Une telle action commune estaussi nécessaire pour mobiliser les finance-ments des pays clients et des partenaires dudéveloppement et lier la lutte contre leVIH/SIDA à d’autres programmes de plusgrande envergure tels que la réduction de lapauvreté et des inégalités entre les sexes, etle renforcement de l’équité et dudéveloppement.

La Banque mondiale a, au cours de ces der-nières années, considérablement augmentéson aide aux programmes du VIH/SIDA etintensifié ses activités de parrainage du Pro-gramme commun des Nations Unies sur leVIH/SIDA (ONUSIDA). Le financement dela Banque, son influence, sa présence dansles pays, ses interventions de portée multi-sectorielle, ses compétences analytiques etsa capacité à soutenir une mise en œuvre ef-ficace, sont des atouts clés pour contribueraux efforts mondiaux de lutte contre le SIDA.Les éléments principaux de l’action de laBanque mondiale en matière de VIH/SIDAsont bien sûr les opérations de prêts, l’ana-lyse économique et sectorielle et les discus-sions menées par les six Régions surl’élaboration des politiques — décrites dansleurs stratégies régionales et plans de déve-loppement (résumés en Annexe 1). Ce Pro-gramme global décrit (pour une audienceinterne et externe) les mesures que prendrala Banque mondiale au cours des trois an-nées à venir pour renforcer son action contrel’épidémie et pour contribuer et compléter letravail de ses partenaires. Ces mesures com-prennent les activités de prêts, les actions

menées par les unités régionales de laBanque en termes d’analyses et de poli-tiques économiques, les mesures que pren-dra le Programme global de lutte contre leVIH/SIDA (GHAP) pour aider et amplifier letravail opérationnel spécifique des régions etdépartements de la Banque, les activités af-fectant plusieurs secteurs et les efforts visantà intégrer les interventions VIH/SIDA dansles opérations d’autres secteurs clés et de laSociété financière internationale ainsi queles actions de formation menées par l’Insti-tut de la Banque mondiale (WBI).

Avant d’entrer dans une description dé-taillée des actions spécifiques (dans la PartieII), ce document fait le point sur la manièredont l’épidémie a évolué et les défis émer-gents et persistants auxquels nous sommesconfrontés. Sont résumés les actions menéesjusqu’à présent par la Banque en réponse auVIH/SIDA ainsi que les leçons tirées de l’ex-périence acquise et dégagées par le travaileffectué par différents organismes bilatérauxou de façon conjointe pour harmoniser lesefforts mondiaux et nationaux qui ont servià établir les priorités de ce Programmeglobal.

Notes1. ONUSIDA, 2004 Rapport sur l’épidémie

mondiale de SIDA 4ème rapport mondial.2. Nations Unies, 4 avril 2005. « Progrès

accomplis dans la mise en oeuvre de la Déclarationd’engagement sur le VIH/SIDA » Rapport duSecrétaire général lors la cinquante-neuvièmesession de l’Assemblée générale des NationsUnies, item nº43. New York.

Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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PARTIE I : VUE D’ENSEMBLE

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LE VIH/SIDA AUJOURD’HUI : DÉFIS

PERSISTANTS ET ÉMERGENTS

Une épidémie en transition

Beaucoup de choses ont changé depuis que lapremière infection VIH a été documentée il ya de cela 24 ans. L’épidémie a évolué diffé-remment selon les régions et nos capacités àla pister et à la comprendre se sont considé-rablement améliorées. Dans une grande par-tie du monde, les taux d’infection demeurentrelativement bas, concentrés surtout danscertains groupes tels que les consommateursde drogues injectables (CDI), les travailleursde l’industrie du sexe (TS) et les hommes quiont des rapports sexuels avec des hommes(HSH). Dans la plupart des pays, il est doncimpératif de réduire les risques en prévenantde nouvelles infections dans ces sous-groupes et chez leurs partenaires sexuels.

L’épidémie varie de région en région et ausein des régions, certains pays étant plustouchés que d’autres. En Amérique latine etaux Caraïbes, par exemple, 11 pays ont uneprévalence nationale de VIH de 1% ou plus,tandis que le reste de la région connaît uneprévalence générale beaucoup plus faible. Ily a souvent d’importantes variations d’unsous-groupe ou d’une zone géographique àl’autre. Certains des pays les plus peuplés dumonde (la Chine et l’Inde par exemple) en-registrent une prévalence générale infé-rieure à 1%, et pourtant, le taux d’infectionest bien supérieur — et en augmentation ra-pide — dans certains groupes à hautsrisques. Par exemple à Chennai, en Inde, laprévalence VIH/SIDA parmi les consomma-teurs de drogues injectables est passée de26% en 2000 à 64% en 2003. Le VIH/SIDAparmi les travailleurs de l’industrie du sexe àMyanmar est passé d’environ 5% en 1992 à31% en 2003, et de 1,7% en 2000 à 9% en2004 chez 70 travailleurs sexuels à Taman-rasset, en Algérie. La prévalence dans un

échantillon pris au hasard parmi des détenusdans une prison ouest — javanaise est pas-sée de 1% en 1999 à 21% en 2001 et 2003.1

Dans certaines régions, au Moyen-Orient eten Afrique du Nord notamment, le taux et lapropagation de l’épidémie sont mal comprisdu fait d’un manque de surveillance etd’évaluations des risques dus aucomportement.

Dans certains pays — surtout en Afrique aus-trale et orientale et une partie des Caraïbes —l’épidémie s’est largement propagée au seinde la population générale, la prévalenceadulte dépassant les 2% dans les Caraïbes etles 7% dans l’ensemble de l’Afrique subsa-harienne. Un éventail de stratégies doit êtremis en place pour prévenir de nouvelles in-fections, assurer soins et traitements aux per-sonnes infectées, atténuer l’impactdévastateur et soutenir les programmes defaçon durables.Avec autant de personnes in-fectées dans tous ces pays et la priorité crois-sante accordée aux traitements, les effortsfaits pour prévenir les nouvelles infectionsdoivent non seulement être maintenus maisaccrus. Même dans les pays où la prévalenceest la plus forte, la majorité de la populationn’est pas infectée et les adultes et nouvellesgénérations de jeunes doivent apprendre à seprotéger des risques d’infection.

La grande diversité qui existe au sein des ré-gions et des pays, ou d’une région ou d’unpays à l’autre, présente son propre arsenal dedéfis. En effet, il faut : (i) mettre en place unesurveillance adéquate pour comprendre lesmodes de transmission dans chaquecontexte ou pays et pouvoir y remédier pardes mesures efficaces ; (ii) mobiliser un fortengagement politique et social d’envergurepour mettre fin à l’opprobre, au silence et au

Les formes

diversifiées que

revêt l’épidémie

du SIDA au sein

des régions ou

pays, ou d’une

région ou d’un

pays à l’autre,

constituent un

défi

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

déni, quel que soit le stade d’avancement del’épidémie ; et (iii) modifier les normes cul-turelles, les croyances, les rôles et les cou-tumes dans lesquels les comportementssexuels sont profondément ancrés.

Certains programmes de prévention ont en-registré de bons résultats, mais ils ont rare-ment été mis en oeuvre à une échellesuffisante ou méthodiquement partout dansle monde. Nous avons acquis une grande ex-périence dans la prévention, et plus récem-ment dans les programmes de traitements etd’atténuation des effets de l’épidémie, etchaque jour nous apporte de nouveaux en-seignements. Il reste cependant extrême-ment difficile de cibler des individus qui ontun comportement à risque quand ceux-cisont victimes de tabous sociaux, qu’ils sontmarginalisés ou mal identifiés — comme parexemple les travailleurs du sexe occasionnelset très dispersés, qui opèrent en dehors desétablissements officiels ou des zones deprostitutions reconnues, les consommateursde drogues injectables, les hommes sexuel-lement très actifs et la plupart des hommesqui ont des rapports sexuels avec deshommes sans s’identifier en tant qu’homo-sexuels. Il sera peut-être nécessaired’étendre les campagnes de prévention àl’ensemble de la population pour pouvoir at-teindre les individus qui sont les plus àrisque. Une fois l’épidémie généralisée, il de-vient beaucoup plus difficile, et moins effi-cace en termes d’épidémiologie, d’accéderaux personnes les plus vulnérables à l’infec-tion que lorsque l’épidémie est encore enphase concentrée.

La possibilité d’offrir un traitement antiré-troviral à l’ensemble de la population atransformé l’épidémie, en prolongeant lesannées de vie saine de ceux qui peuvent ac-céder à des traitements antirétroviraux effi-caces et abordables. Cependant, cet accèsdemeure très limité, ce qui représente uneoccasion manquée de sauver des vies et pré-server le développement économique et so-cial. Si l’accès à ces traitements était élargidavantage, une plus grande partie de la forcede travail resterait productive plus long-temps et la perte d’expertise serait réduite.De même, davantage de parents demeure-raient en vie et en bonne santé pour s’occu-per de leurs enfants qui, faute de cela, sont

destinés à aller grossir les rangs des millionsd’orphelins du SIDA. Les défis dans les paysles plus atteints sont donc très variés. If faut :(i) augmenter la capacité des gouverne-ments à gérer une maladie chronique et àlong terme ; assurer la continuation sur lelong terme de comportements qui n’entrai-nent pas de risques ; (ii) mobiliser une aidesociale pour prendre les survivants en chargependant des périodes prolongées ; et (iii)planifier des interventions pour des my-riades de jeunes qui risquent, dans l’avenir,de s’adonner à des comportementsdangereux.

Les jeunes sont de plus en plus au coeur del’épidémie du VIH/SIDA. Plus de la moitiédes nouveaux cas de séropositivité ont entre15 et 24 ans, et plus de 12 millions de jeunesvivent aujourd’hui avec le VIH/SIDA. Maiscette génération incarne aussi l’avenir et leplus grand espoir dans la lutte contre l’épi-démie.2 Il n’y a pratiquement pas d’enfantsd’âge scolaire séropositifs, même dans lespays les plus atteints, et s’ils réussissent àéviter d’être infectés en grandissant, le coursde l’épidémie s’en trouvera changé en l’es-pace d’une génération. Des comportementspositifs et responsables doivent donc êtreenseignés avant que les jeunes ne devien-nent sexuellement actifs ou ne se mettent àconsommer des stupéfiants.

De nombreux adolescents sont sexuelle-ment actifs et ont des rapports sexuels nonprotégés. C’est aussi durant cette période-làque les jeunes consomment pour la pre-mière fois des stupéfiants. C’est donc à cetâge critique qu’il faut lancer des interven-tions appropriées pour les informer et leséduquer.3 Et pourtant, de nombreux jeunesmanquent des connaissances ou moyensnécessaires pour se protéger du VIH/SIDA.Ainsi, même dans des pays comme le Ca-meroun, la République centrafricaine et leLesotho où l’épidémie est généralisée, plusde 80% des jeunes femmes ignorent presquetout du VIH/SIDA.

Les jeunes, pour éviter d’être infecté, ont be-soin de recevoir des informations spécifi-quement élaborées pour leur tranche d’âgeet différenciées selon leurs sexes. Ils doiventaussi pouvoir bénéficier de services de soinset de conseils psychologiques et avoir accès

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La possibilité de

traiter à grande

échelle a

transformé

l’épidémie, mais

l’accès demeure

très limité

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Le VIH/SIDA aujourd’hui : Défis persistants et émergents

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aux préservatifs. Les activités scolaires deprévention VIH/SIDA sont indispensables,mais les programmes doivent égalementparvenir jusqu’aux jeunes qui vivent dans larue, qui se prostituent ou qui s’injectent desstupéfiants. Pour cela, il est important d’in-clure les jeunes dans l’élaboration et la miseen oeuvre des programmes car cela permetd’atteindre et influencer l’ensemble de cegroupe social.

Au fur et à mesure que continuent d’évoluerl’épidémie et l’action mondiale pour la com-battre, de nouveaux défis et obstacles appa-raissent. Il faut, pour pouvoir agir, que cesdéfis soient identifiés et solutionnés de ma-nière appropriée.

De défis de longue date, restés sans réponse,persistent aussi, mais des solutions apparais-sent peu à peu. Si le refrain « On sait ce quimarche » semble parfois exagéré, il arrive sou-vent qu’il ne le soit pas. Nos connaissances,même incomplètes,demeurent substantielles.La tâche, face à ces défis persistants, consistemoins à comprendre ce qu’il faut faire que detrouver les moyens de le faire.

Une vue d’ensemble des défis persistants etémergents est présentée ci-dessous pour in-diquer le contexte dans lequel ce Pro-gramme global a été formulé. Il ne s’agit paslà d’un inventaire des problèmes que laBanque se propose de résoudre, mais plutôtd’une liste de réalités dont la Banque, lesprincipaux donateurs et les pays doiventtenir compte en planifiant les nouvelles stra-tégies de lutte contre le VIH/SIDA dans cenouveau millénaire.

Défis persistants

Si nous avons réellement accumulé autantde connaissances sur le VIH au cours desvingt dernières années, pourquoi alors l’épi-démie continue-t-elle de croître ? Pourquoiplus de gens encore ont contracté une infec-tion à VIH et sont morts de maladies liées auSIDA en 2005 que dans les années précé-dentes ? En bref, pourquoi ne mettons-nouspas à profit ce que nous savons ?

Bien sûr, nous nous servons de ce que nousavons appris, mais pas assez systématique-

ment ni à une échelle adaptée aux besoins,et il est vrai qu’il nous reste encore beaucoupà apprendre. Mais des obstacles majeurscontinuent à barrer la route à ce qui« marche ».

Planification stratégique limitée

La plupart du temps, les efforts anti-SIDAsont mal coordonnés à l’échelon national etne sont pas intégrés dans une planificationstratégique d’ensemble. Les plans sont soittrop nombreux, soit inexistants, ou différentsselon les secteurs. Certaines actions sont re-dondantes, d’autres s’attaquent à des pro-blèmes non prioritaires (voir encadré sur laPlanification stratégique), et certains sonttotalement passés sous silence. La luttecontre le VIH/SIDA et la manière de la fi-nancer sont rarement intégrées dans uneplanification financière et de développe-ment d’ensemble.

Plusieurs raisons expliquent pourquoi la pla-nification stratégique de certains pays laisseà désirer ou pourquoi, si elle est faite, lesplans ne sont pas toujours respectés :

• Données incomplètes, en particulier surles comportements à risque, sur lesmodes et les facteurs de transmission, surl’efficacité des programmes et sur l’im-pact social et économique.

• Dispositifs d’analyse et d’utilisation desdonnées (quand elles existent) insuffi-sants, en particulier pour déterminerquels sont les investissements prioritairesVIH/SIDA.

• Réticence, devant certains choix difficiles,à établir des priorités.

• Capacité limitée à établir une planifica-tion régulière impliquant les différentesbranches du gouvernement et de la so-ciété, et à aider chaque secteur à faire uneappréciation réaliste de son avantagecomparatif dans la lutte contre leVIH/SIDA.

• Difficulté des gouvernements à planifierune action à l’échelle nationale, quandd’importantes ressources externes sont,après d’insuffisantes consultations, attri-buées directement à des institutions nongouvernementales et que ces flux de res-sources externes sont imprévisibles et in-certains.

Il est fréquent

que les plans

nationaux ne

ciblent pas de

manière

stratégique les

principaux

modes de

transmission du

VIH

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

• Concurrence entre les parties prenantes,dans le secteur public comme dans la so-ciété civile, due à une assignation des res-ponsabilités et des rôles insuffisammentprécise, et un rôle directeur du gouverne-ment trop faible.

• Lacunes persistantes dans les connais-sances sur certaines questions clés, tellesque : quelles sont les stratégies de pré-vention efficaces, et

Contraintes de gestion et de mise enoeuvre

Même les programmes bien planifiés n’au-ront qu’un succès mitigé s’ils sont mal géréset mal mis en oeuvre. Dans la plupart despays, le soutien à l’exécution est insuffisant,en particulier pour augmenter la dimensiondes programmes tant dans le secteur publicque dans la société civile. De plus, il est fré-

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Chercher le « Stratégique » dans Planification stratégique

De nombreux pays ont développé des plans nationaux, souvent en y faisant participer les partiesprenantes. Ces plans ont permis d’accroître la volonté politique, d’encourager l’engagement et de promou-voir une ouverture sociale face au VIH/SIDA. Mais ils laissent cependant à désirer en termes de stratégie,car ils n’ont ni identifié, ni ciblé les principaux modes de transmission du VIH dans le pays en question.

Un État africain a préparé un plan consultatif et stratégique qui présupposait une épidémie très généraliséeet appelait à la plus grande mobilisation possible de la société et à une large gamme d’interventions.Cependant, la prévalence VIH au sein de la population adulte du pays est de 1,8% et les donnéesprénatales indiquent que l’épidémie est stable depuis environ dix ans. Les données suggèrent égalementque le taux maximum de prévalence est atteint a un âge relativement élevé, entre 35 et 39 ans pour leshommes comme pour les femmes. À l’encontre des taux relativement bas au sein de la population adulted’ensemble et parmi les jeunes du pays, la prévalence du VIH parmi les travailleurs sexuels estextrêmement élevée — 78% et 82% dans les deux plus grandes villes. Le grand écart entre les taux destravailleurs sexuels et la population adulte générale suggère que la majeure partie des infections dans cepays provient du commerce sexuel. Une étude récente a estimé que 75% des infections parmi leshommes de la capitale sexuellement actifs provenaient des travailleurs de l’industrie du sexe. Cependant,une analyse récente a conclu que seulement 0,8% des dépenses du pays en matière de VIH/SIDA étaientdestinées à des interventions ciblant le commerce sexuel.

Il ne s’agit pas là d’un phénomène isolé. Dans un pays d’Asie, le taux de séropositivité demeurerelativement faible au sein de la population d’ensemble, inférieur à 0,3% chez les femmes enceintes parexemple. Par contre, les taux parmi les consommateurs de drogues injectables avoisinent les 80% dans laplus grande agglomération et, dans certains quartiers, des taux de 30% ont été signalés parmi lestravailleurs de l’industrie du sexe. Ce pays est de toute évidence soumis à une épidémie concentrée, où lespopulations marginalisées sont particulièrement vulnérables. Les analyses épidémiologiques indiquentqu’environ trois-quarts de la séropositivité résulte de l’injection de stupéfiants et dépasse les 90% si l’on yrajoute le commerce sexuel. Malgré ces données, les interventions visant à protéger ces deux groupes vul-nérables ne représentent qu’une seule des composantes des neuf priorités stratégiques de ce pays.

Dans un État d’Amérique latine, l’épidémie est principalement concentrée chez les hommes qui ont desrapports sexuels avec des hommes. Une étude sur plus de 7 500 de ces hommes entre 1991 et 1997 aétabli que plus de 15% d’entre eux étaient séropositifs, alors que la prévalence adulte générale était de0,3%. Etant donné la possibilité que les hommes bisexuels sont l’un des facteurs de transmission du virus àla communauté hétérosexuelle, la très faible utilisation de préservatifs parmi cette population est préoccu-pante. Dans l’étude citée ci-dessus, 85% des hommes bisexuels de ce pays n’avaient jamais utilisé depréservatifs lors de rapports sexuels anaux avec leurs partenaires féminines et 69% d’entre eux ne les uti-lisaient jamais lors de relations vaginales. Et pourtant, la grande majorité des fonds de prévention du VIHde ce pays sont dirigés vers « la population générale » et moins de 10% vers les hommes qui ont des rap-ports sexuels avec des hommes.

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Le VIH/SIDA aujourd’hui : Défis persistants et émergents

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quent que, même aidés, les programmes nemettent pas à profit les enseignements tirésde l’expérience recueillie dans d’autres régions ou d’autres pays. De nombreuxpays — en particulier les plus touchés par leVIH — et les organismes de mise en oeuvredans ces pays sont confrontés à des obstaclesqui entravent la gestion et l’exécution deleurs programmes :

• Tendance des entités de gestion à« contrôler » les ressources plutôt que deles concéder et de déléguer le pouvoir àceux qui exécutent les programmes.

• Systèmes de comptabilité fiduciaire —gestion financière, décaissements et four-niture de biens et services — plus lourdsque nécessaire et qui ne tiennent pascompte des conditions locales.

• Services d’exécution manquant de res-sources et de personnel qualifié, et malinformés tant au niveau régional qu’in-ternational sur ce qui est efficace, en par-ticulier pour accroître les services deprévention VIH, la prise en charge et lestraitements, et les programmes d’atté-nuation des effets de l’épidémie.

• Hésitation de nombreux acteurs du sec-teur public à déléguer la mise en œuvre etla gestion des programmes à des per-sonnes morales de la société civile ou àdes organismes privés du pays.

• Redondance inutile des systèmes de ges-tion et de suivi et d’évaluation pour satis-faire aux conditions des divers donateurs.

• Décaissements irréguliers, imprévisiblesou trop restrictifs des aides financièresdes bailleurs de fonds et trop souvent endehors des processus et cycles nationauxde planification budgétaire.

Systèmes de santé faibles etsurchargés4

Alors que le VIH affecte lourdement de nom-breux secteurs, c’est sur le secteur de lasanté, qui joue le premier rôle en matière desurveillance, de prévention, de diagnostic etde traitements du VIH/SIDA et des infec-tions opportunistes, qu’il pèse le plus. Mal-gré les efforts engagés depuis des annéespour améliorer les systèmes de santé, cesderniers demeurent faibles dans de nom-breux pays y compris là où le SIDA fait rage.Il est donc impératif de renforcer les systèmes

de santé — pour combattre le VIH/SIDA etlutter contre de nombreuses autres maladieset problèmes sanitaires.

En gardant à l’esprit qu’il existe de nom-breuses différences sein des pays ou d’unpays à un autre, l’efficacité des systèmes desanté en matière de VIH/SIDA et plus géné-ralement en termes d’amélioration durablede la santé publique se heurte aux obstaclessuivants :

• Investissements insuffisants dans les sys-tèmes de santé. Les efforts faits par lesgouvernements et donateurs pour amé-liorer les systèmes de santé en général —et les ressources humaines, l’approvision-nement en médicaments, la surveillanceet autres fonctions centrales du domainede la santé publique — ont été inadé-quats.5 Le lien entre les investissementsdans les systèmes de santé et leur péren-nité à moyen et long terme n’a pas suffi-samment reçu d’attention.

• Mauvaise compréhension de la manièreefficace de développer les systèmes desanté, et sous-estimation de leur com-plexité et des difficultés rencontrées lorsdes prestations de services de santé. Lesuccès des opérations de soutien externedestinées à renforcer le secteur de la santéest mitigé. Bien que la planification desprogrammes et la capacité de gestion àl’échelon local se sont améliorées danscertains cas, ces améliorations n’ont pasfréquemment produits les résultats es-comptés.

• Il arrive qu’au lieu de les renforcer, les ini-tiatives mondiales supplantent partielle-ment les stratégies nationales et les plansde travail en matière de santé.6 Commentharmoniser et coordonner les investisse-ments dans les systèmes de santé aux ni-veaux des pays et au niveau mondial estun sujet qui est à l’ordre des débats duForum de haut niveau (FHN) sur lesOMD relatifs à la santé. La proliférationdes initiatives de lutte contre le SIDA etautres maladies a déclenché des finance-ments supplémentaires, essentiellementpour le contrôle de certaines maladies. LeGroupe de travail du FHN a souligné lebesoin urgent de directives claires et co-hérentes sur la manière dont les initia-tives en matière de santé peuvent

Les systèmes de

santé doivent

être renforcés

car c’est sur eux

que le VIH/SIDA

pèse le plus

lourdement

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

contribuer à améliorer les différentescomposantes des systèmes de santé.

• Nombre insuffisant, mauvaise répartitionet manque de formation du personnel desanté, résultant d’un manque de mesuresincitatives et de centres de formation, del’exode des spécialistes et de la perte depersonnel médical due au SIDA (voir en-cadré sur les « Personnes » p. 17).

• Inégalités d’accès aux services de santé età leurs prestations.7

• Restrictions sur l’utilisation de certainsfonds d’aide au développement pour fi-nancer des coûts récurrents, dont les sa-laires. Si le coût des médicaments ARV abaissé, les autres coûts associés aux trai-tements — frais de personnel médical etparamédical, médicaments autres que lesARV et à la surveillance biologique sont,eux, restés constants. Neanmoins, les do-nateurs demeurent réticents à payer ces« coûts locaux de fonctionnement ».

• Insistance des donateurs à prodiguer desremèdes ARV à un grand nombre degens, sans qu’une attention suffisante soitportée à la qualité et à la durabilité dessoins, sachant qu’une thérapie ARV estun traitement à vie.

• Réticence des fonctionnaires à augmen-ter le rôle du secteur privé et de la sociétécivile dans la prestation de services desanté.

Portée limitée des services deprévention, de soins et de traitements

Le sentiment d’urgence qui a caractérisé unegrande partie de la lutte anti-VIH a coïncidéavec la tendance naturelle de nombreux or-ganismes financeurs à réagir en créant unemultitude de projets pilotes et autres activi-tés de petite envergure. Mais ce sont les in-terventions à grande échelle, sur le longterme et durables, étayées par un renforce-ment des investissements et des opérationsde développement qui s’imposent aujour-d’hui. Les efforts faits pour élargir les pro-grammes de soins, de traitements et deprévention ont été freinés par un certainnombre d’obstacles :

• Les programmes anti-VIH, et en particu-lier les activités de prévention se sontsouvent attachés à modifier le comporte-ment d’un petit groupe d’individus plutôt

que de concevoir des programmes appli-cables à l’ensemble d’un groupe à risque.

• Du fait du manque de stratégies de com-munication VIH/SIDA claires, les messagesont rarement été cohérents ou efficaces.

• Trop peu d’efforts et de ressources ont étéinvestis dans la prévention du VIH. Alorsque l’accès aux traitements est de plus enplus demandé, il faut faire attention à nepas négliger la prévention pour éviter uneaugmentation ingérable de la demandeen matière de traitements.

• Les efforts visant à assurer l’accès auxtraitements aux millions de personnes quien ont besoin doivent être intensifiés, enmême temps que doit être renforcée l’in-frastructure nécessaire pour permettre cetaccès.

• L’opprobre et le déni qui sont liés au SIDAfont que les gens hésitent à requérir auxsoins et ils empêchent les programmesd’atteindre un vaste segment de per-sonnes infectées, notamment leshommes qui ont des rapports sexuelsavec des hommes, les consommateurs dedrogues injectables et les travailleurssexuels.

• Le personnel disponible pour mettre lesprogrammes en œuvre sur une grandeéchelle est limité, en particulier dans lespays où les personnes qui ont le plus be-soin des soins sont très dispersées, extrê-mement mobiles, demeurent dans deszones rurales ou encore se dissimulent.

• De nombreux gouvernements hésitent àdéléguer hors du service public la gestiondes programmes et la prestation de ser-vices, même quand cela pourrait amélio-rer la couverture, l’efficacité et la qualité etcombler de manière importante les la-cunes de mise en oeuvre.

• L’argent fait toujours défaut pour financerles salaires, les frais de fonctionnement etcertaines prestations, surtout quand cesprestations sont chères (comme les trai-tements) ou politiquement délicates(comme les services pour les consomma-teurs de drogues injectables ou les inter-ventions de santé sexuelle pour lesadolescentes).

Facteurs sociaux et politiques

Les circonstances et les lois sociales et poli-tiques influent énormément sur le succès de

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Il faut

aujourd’hui des

programmes de

prévention, de

soins et de

traitements à

grande échelle,

sur le long terme

et durables

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Le VIH/SIDA aujourd’hui : Défis persistants et émergents

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la prévention VIH et sur les prestations desoins et de traitements. Si les gens sont per-sécutés, montrés du doigt ou victimes de dis-crimination à cause du VIH/SIDA, ilshésiteront davantage à recourir aux servicesde prévention, de dépistage et de traite-ments. Si des mesures de prévention tellesque la distribution de préservatifs ou de se-ringues stériles sont découragées, les pro-

grammes de prévention s’en trouventamoindris. Il a également été prouvé que lesméthodes qui enfreignent les droits des per-sonnes qui ont besoin d’accéder aux servicesont des effets contre-productifs. Certainesdiscriminations sociales relatives au sexe ac-centuent la vulnérabilité des femmes et desfilles, ce qui a conduit à en faire les principalesvictimes de l’épidémie (voir encadré sur la

Les personnes : un facteur clé dans l’équation des ressources

L’abondance des nouvelles ressources disponibles pour financer les traitements à grande échelle fait queles pays touchés par le SIDA se voient confrontés à d’importantes pénuries de personnel de santé et d’ex-perts, y compris en épidémiologie et virologie, en conception et gestion de programmes de prévention etde traitements et en matière de suivi et d’évaluation. La gravité et les différentes sortes de contraintes entermes de ressources humaines varient d’un pays à l’autre. L’Afrique porte un quart du fardeau mondialdes maladies, mais elle ne dispose que de 1% du personnel de santé.1 Même si les postes vacantspouvaient être pourvus, les niveaux de personnels qualifiés demeureraient insuffisants face à la demandetoujours croissante de soins.

Il y a de nombreuses raisons à la pénurie en personnels de santé.2 Peu de personnels sont correctementformés, tandis que trop meurent ou partent s’établir à l’étranger, et ceux en poste sont mal répartis par rap-port aux besoins. 40% des infirmières nouvellement diplômées chaque année en Zambie et au Malawi nefont que remplacer des infirmières décédées — souvent du SIDA. Il y a plus d’infirmières malawites dans laville britannique de Manchester que dans tout le Malawi. La Tanzanie a 26 fois plus d’infirmières par habitantà Dar es Salaam que dans certaines zones rurales. La productivité se voit rongée par les lacunes du systèmede gestion du secteur public, un manque de mesures d’incitation et un mauvais environnement de travail.Les donateurs aggravent encore la situation en attirant les cadres supérieurs hors du secteur public.

Il a été estimé que le livre de paie de la fonction publique kenyane comprenait 5 000 travailleurs« fantômes » de la santé. Les médecins, dans de nombreux pays en voie de développement ne sont payésque 50 dollars par mois. Les salaires bas sapent le moral et obligent le personnel médical à les compléterpar des emplois ou activités multiples.

Les besoins et les solutions peuvent varier, mais les options suivantes pourraient être applicables dans denombreux pays : Certains pays ont des médecins et infirmières sous-employés ainsi que des diplômés uni-versitaires au chômage qui, correctement formés et supervisés, pourraient être déployés pour combler leslacunes en gestion et planification des programmes. Des centres de formation supplémentaires sont néces-saires, ainsi que l’instauration de formations brèves pour former du personnel paramédical de niveau inter-médiaire qui, plus tard, pourra se perfectionner. Sous-traiter des prestataires du secteur privé pourrait serévéler utile, mais les agences d’infirmières sont rares en Afrique. De meilleurs salaires, conditions de travailet perspectives d’avancement professionnel doivent être négociés. Le personnel pourrait être mieuxréparti, et des avantages pourraient être proposés pour les postes en milieu rural. Une meilleure gestiondu secteur public est aussi nécessaire, et, dans certains cas doit aller de pair avec la décentralisation.Toutesces mesures doivent être étudiées dans le cadre d’un financement durable à long terme.

1. Forum de haut niveau sur les OMD santé,“Addressing Africa’s Health Workforce Crisis: an Avenue for Action”,

Document préparé pour la réunion à Abuja, en décembre 2004.Vu en ligne le 03/06/05 sur :

http://www.hlfhealthOMDs.org/Documents/AfricasWorkforce-Final.pdf

2. Forum de haut niveau sur les OMD santé,“Health Workforce Challenges: Lessons from Country Experiences”,

Document préparé pour la réunion à Abuja, en décembre 2004.Vu en ligne en ligne le 03/06/05 sur :

http://www.hlfhealthOMDs.org/Documents/HealthWorkforceChallenges-Final.pdf

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

Féminisation de l’épidémie VIH/SIDA). Lesprogrès pour éliminer les obstacles politiqueset sociaux ont été entravés par :

• Un manque d’outils efficaces pour mesu-rer les effets dus au milieu environnant etévaluer les obstacles et les interventions,ainsi que la tendance des programmes ànégliger tout ce qui ne peut être mesuré.

• Une évaluation insuffisante des facteurssociaux dans la planification et la mise enœuvre des programmes pour qu’il puissey avoir un retour d’information régulierde la part des parties prenantes.

• Un manque de moyens pour faire en sorteque le milieu social et les politiciens ap-portent leur appui aux actions de préven-tion et de lutte contre le VIH/SIDA.

• Un manque de preuves empiriques et despoints de vue très divergents sur les rôlesrespectifs du système législatif et del’éducation dans la lutte contre l’opprobreet pour la protection des droits humains.

• La réticence politique de la part de cer-tains gouvernements et bailleurs de fondsà investir dans des interventions poten-tiellement efficaces mais controversées,telles que la réduction des risques pour lesconsommateurs de drogues injectables etleur préférence pour des interventionsplus « acceptables » politiquement, maisqui ont des effets limités sur l’épidémienationale.

• L’exclusion fréquente des services péni-tentiaires et des forces du maintien del’ordre du dialogue national sur le VIH,

20

L’opprobre, la

discrimination,

les lois et les

normes sociales

peuvent saper

les efforts de

prévention, de

soins et de

traitements

VIH/SIDA

Féminisation de l’épidémie du VIH/SIDA

L’épidémie du VIH/SIDA affecte de plus en plus de femmes et de jeunes filles, en particulier dans les cas oùles relations hétérosexuelles constituent le principal mode de transmission. En Afrique subsaharienne, 57%des personnes vivant avec le VIH/SIDA sont des femmes tandis qu’en Russie, la proportion de femmeschez les personnes récemment infectées est passée de 24% en 2001 à 38% en 2003.

Plusieurs facteurs rendent les femmes plus vulnérables à l’infection et limitent leur accès aux soins et auxtraitements. Ceux-ci comprennent des facteurs biologiques et culturels, les inégalités sociales etéconomiques entre les hommes et les femmes, les actes de violence contre les femmes, l’accès inégal desfemmes à l’information, à l’éducation et aux services et enfin leur rôle de dispensatrices de soins. Dans denombreuses sociétés, la plus grande partie des soins à dispenser aux personnes infectées par le VIH/SIDAincombe aux femmes.Au Vietnam, les femmes représentent 75% de la totalité des personnes affectées auxsoins des personnes vivant avec le VIH/SIDA.

Dans les régions les plus touchées par l’épidémie, 5 à 6 filles pour un seul garçon sont infectées au sein dela population adolescente des 15-19 ans. Les jeunes filles sont physiologiquement plus susceptibles à l’infec-tion. Elles sont souvent pauvres et sans ressources, et souvent contraintes à des rapports sexuels avec deshommes plus âgés contre de l’argent, des cadeaux ou des faveurs. Le mariage, pour beaucoup d’entre elles,n’améliore pas beaucoup la protection puisque les jeunes mariées ont rarement le pouvoir de négocierdes rapports sexuels protégés.

La féminisation de l’épidémie est une incitation supplémentaire pour redresser les inégalités sociales,économiques et judiciaires que subissent les femmes et mettre fin aux violences exercées contre elles. Laprévention VIH/SIDA et les programmes de traitement doivent tenir compte des femmes et des inégalitésentre les sexes. Les méthodes de prévention contrôlées par les femmes — comme les microbicides ou lespréservatifs féminins — peuvent contribuer à les rendre moins vulnérables.Alors que l’accent est mainte-nant mis sur les traitements antirétroviraux, il est plus que jamais nécessaire d’assurer un accès égalitaireaux services. En intégrant le VIH/SIDA aux programmes de santé reproductive, il serait possible d’améliorerl’accès des femmes, en particulier là où l’opprobre et la discrimination contre les personnes séropositivesfait hésiter les femmes à requérir des soins VIH/SIDA.

Source: ONUSIDA 2004; ONUSIDA/FNUAP/UNIFEM 2004, Les Femmes et le VIH/SIDA: Face à la crise.

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malgré le fait que les détenus et le per-sonnel militaire sont très vulnérables, etpourtant ils sont extrêmement acces-sibles. La coopération avec les forces del’ordre peut également se révéler très utilepour des interventions ciblant lesconsommateurs de drogues injectables.

• Le ciblage exclusif des femmes et le re-cours à des groupes exclusivement fémi-nins pour étudier les questions relatives àl’inégalité entre les sexes plutôt que dechercher à inclure des hommes, comptetenu du fait que la plupart des décideurssont des hommes.

Les défis des donateurs

Les financements pour les programmes delutte contre le SIDA proviennent de quatresources principales : les pays eux-mêmes; lesdonateurs bilatéraux, en particulier les Etats-Unis et le Plan présidentiel d’urgence d’aideà la lutte contre le SIDA (PEPFAR), etl’agence britannique pour le Développementinternational (DFID); les fondations privéestelles que la Fondation Bill & Melinda Gateset le Fonds mondial de lutte contre le SIDA,le paludisme et la tuberculose (GFATM), quiest de loin le plus important; et les donateursmultilatéraux,dont les banques régionales dedéveloppement et la Banque mondiale. Uncertain nombre d’organismes, en particulierl’ONUSIDA et ses institutions membres,fournissent une aide technique. La planifica-tion et la mise en œuvre de la lutte contre leVIH/SIDA ont pâti des effets pervers résul-tant de la diversité des mesures et prioritésd’un si grand nombre de donateurs. Certainsde ces effets pervers apparaissent sur le ter-rain et sont dus aux pays eux-mêmes.D’autres, par contre, peuvent être imputésaux partenaires extérieurs et à la manièredont ils distribuent l’aide (ce problème appa-raît aussi dans beaucoup d’autres pro-grammes de développement).

Les problèmes comprennent :

• L’incertitude quant à la pérennité des fi-nancements, qui décourage les pays bé-néficiaires d’investir les sommesnécessaires pour renforcer les systèmesde planification et de gestion et les inciteau contraire à financer une multitude deprojets à court terme.

• Les financements liés à des sources spé-cifiques d’aide technique ou à un pro-gramme particulier, ce qui crée unedistorsion dans les allocations, entraîneune hausse des prix et réduit l’efficacité.

• La réallocation de fonds destinés àd’autres programmes de développement,sapant ainsi l’action anti-SIDA sur le longterme en fragilisant encore davantage dessecteurs essentiels comme la santé oul’éducation.

• Un soutien insuffisant aux pouvoirs pu-blics pour les aider à intégrer les pro-grammes VIH/SIDA dans leurplanification budgétaire et leurs proces-sus de gestion administrative, y comprisdans leurs Cadres de dépenses à moyenterme et Stratégies de réduction de lapauvreté (dans les pays où ils existent).

• Une concurrence entre donateurs et entreorganismes bénéficiaires, entraînant uneduplication onéreuse — voire desconflits — dans la programmation.

• La pression exercée par les donateurspour attribuer les résultats concrets et po-litiquement avantageux à leur finance-ment spécifique, ce qui peut entraîner unefragmentation des systèmes nationaux desuivi et d’évaluation. Une telle situationpeut aussi décourager les investissementsdont les résultats sont moins visibles telsque le renforcement des systèmes natio-naux ou l’amélioration de l’infrastructure.

• L’influence excessive de la politique inté-rieure des pays donateurs sur l’aide ac-cordée, ce qui peut entraîner des schémasde prévention et de soins totalement in-appropriés dans le contexte local.

Défis emergents : Questionsnouvelles pour une épidémie enévolution

La prise de conscience croissante des effetsdévastateurs du VIH/SIDA s’est traduite parune plus grande volonté politique de faireface à l’épidémie et à ses conséquences. Il ena résulté un déferlement de nouvelles res-sources et d’initiatives dont le Programmeplurinational de lutte contre le VIH/SIDA dela Banque mondiale (MAP), le Fonds mon-dial, et d’importants nouveaux engagementsde la part de donateurs bilatéraux gouverne-mentaux tels que DFID et PEPFAR. Des ins-

Le VIH/SIDA aujourd’hui : Défis persistants et émergents

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Financements

incertains, à

court terme et

conditionnels ;

duplication ;

pression exercée

par les

donateurs et

politique

peuvent

engendrer des

distorsions et

des difficultés

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

titutions privées, notamment la FondationBill et Melinda Gates, ont aussi apporté desfinancements importants. Au total, les fondsdestinés à la lutte contre le VIH/SIDA dansles pays en voie de développement sont pas-sés d’environ 300 millions de dollars en 1996à 6,1 milliards de dollars en 2004, dont envi-ron 2 milliards de dollars en capitaux locaux.Ils devraient s’élever à 8 milliards de dollarsen 2005.8 Pourtant, il manque encore 4 à 6milliards pour assurer de manière efficaceprévention, soins et traitement.

Cette recrudescence de financements a en-traîné de nombreux changements et a ouvertla porte à de nouveaux défis auxquels lacommunauté anti-SIDA tente de répondre.

Administrer un traitementantirétroviral à grande échelle

Il a été constaté dans les pays développés eten développement que les schémas posolo-giques actuels peuvent prolonger de ma-nière spectaculaire les vies des personnesinfectées, leur permettant de demeurer enactivité et d’élever leurs enfants. Pourtant,seul un million de personnes sur les six mil-lions qui ont besoin aujourd’hui un traite-ment antirétroviral dans les pays endéveloppement en bénéficie.9

La distribution d’ARV dans les zones où lesressources sont limitées, autrefois estiméeimpossible, s’avère aujourd’hui réalisable.Au Brésil par exemple, l’accès universel auxARV a, depuis 1996, permis au pays d’éviterplus de 60 000 nouveaux cas de SIDA et 90000 décès liés au SIDA.10 Afin que d’autresparties du monde en retire des avantages si-milaires, la Banque a adopté une approched’ensemble pour fournir des soins aux per-sonnes séropositives, y compris le traitementantirétroviral. La Banque apporte ainsi uneassistance technique et financière aux pro-grammes nationaux de traitements ARVdans de nombreux pays. Elle a également dé-veloppé un guide technique sur la passationdes marchés pour les médicaments et four-nitures qui a été approuvé par les organismesdes Nations Unies. Enfin, elle a conclu un ac-cord avec la Fondation Clinton pour per-mettre aux fonds de la Banque de financerl’acquisition d’ARV et des tests de dépistageaux tarifs réduits négociés avec la Fondation.

Pour réaliser l’objectif de l’Organisationmondiale de la santé et de l’ONUSIDA demettre sous traitement 3 millions de per-sonnes d’ici 2005 (Initiative « 3x5 »), il fau-dra bien plus que de l’argent. If faudra aussirésoudre de nouveaux défis.11 Pour optimi-ser le bénéfice individuel, et minimiser lerisque que les patients ne développent unerésistance aux ARV, des mesures doivent êtreprises pour que les traitements soient dispo-nibles à grande échelle et de manière du-rable, et que les gens adhèrent bien auxschémas thérapeutiques. Du fait de l’accentmis sur les traitements, il est devenu ainsi ur-gent de renforcer les services de santé, carceux-ci sont sont déjà surchargés et man-quent de personnel. Afin d’élargir l’accèsaux traitements, d’importants montants fi-nanciers supplémentaires et pérennes se-ront nécessaires, en particulier pour financerdes investissements dans l’infrastructureopérationnelle, former de nouveaux person-nels soignants et éviter qu’ils ne partent tra-vailler ailleurs. Le personnel doit être forméà prescrire les ARV correctement et à sur-veiller les patients et les progrès du traite-ment. Un stock fiable et renouvelable demédicaments doit être assuré, ce qui peutnécessiter de nouveaux investissementsdans la chaîne d’approvisionnement et sagestion et une optimisation des procéduresd’approvisionnement. Il faut égalementaugmenter la capacité des laboratoires pourle dépistage VIH/SIDA et la gestion des trai-tements ARV. Le secteur public devra assu-rer une grande partie de ces tâches, mais lesprestataires privés ont aussi un rôle impor-tant à jouer, correctement pilotés par le sec-teur public. Une autre question essentielle àrésoudre porte sur la manière d’assurer unaccès équitable aux programmes de traite-ments. Dans la plupart des pays, les inégali-tés entre les hommes et les femmesempêchent déjà de nombreuses femmesd’accéder aux services de soins et de traite-ments. L’élaboration et la mise en œuvre desprogrammes doivent tenir compte desconditions particulières des femmes etd’autres problèmes liés à l’équité tels quel’accès pour les groupes pauvres et margina-lisés et pour les habitants des zones rurales.

Le sommet du G8 à Gleneagles en juillet2005 a conclu à la nécessité d’amplifier l’ac-tion et les financements, de mettre en oeuvre

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un ensemble de mesures de prévention, desoins et de traitements VIH et fournir unaccès universel aux traitements à tous ceuxqui en ont besoin.12

Maintenir le cap sur la prévention

Prévenir la transmission du VIH doit demeu-rer une priorité pour tous les pays, quel quesoit le taux de prévalence, tout en continuantà soigner et traiter les personnes infectées etaffligées par la maladie. Comme l’épidémiedu VIH a des effets peu visibles pendant denombreuses années, les pays où la préva-lence est faible sont souvent lents à réagir ettrès réticents à consacrer des ressources, déjàlimitées, à des mesures de prévention. L’in-action est pourtant est onéreuse quel qu’ensoit le contexte. Elle paralyse l’action dans lespays à faible taux de prévalence à tous les ni-veaux : depuis l’élaboration des politiquesjusqu’à la planification de la prévention et lamise en œuvre des programmes. Elle limiteaussi les changements possibles de compor-tement. Les interventions précoces et un tra-vail soutenu et au niveau des principalespopulations vulnérables et à risques ont faitleurs preuves dans de nombreux pays.

Les efforts pour enrayer la transmission doi-vent rester soutenus. Même dans les pays oùle taux de prévalence est le plus élevé, la ma-jorité des gens ne sont pas porteurs du viruset ont besoin d’information et de moyenspour le rester. Pour que la prévention soit ef-ficace, il faut souvent que les normes so-ciales, les attitudes et les comportementssoient modifiés, ce qui est difficile. Il arriveque les populations les plus vulnérables àl’infection soient négligées ou mal servies dufait de l’opprobre, des tabous ou du déni, ouparce que les gouvernements hésitent àfournir des prestations controversées ou àservir les groupes marginalisés (comme lesprogrammes de distribution de seringuesstériles pour les consommateurs de droguesinjectables ou de préservatifs pour les tra-vailleurs sexuels et les hommes qui ont desrapports sexuels avec des hommes). Certainsorganismes peuvent aussi éprouver des dif-ficultés à surmonter les conventions socialeslorsqu’ils doivent aborder les questions dé-licates liées au SIDA, même quand il s’agitde programmes de prévention pour l’en-semble de la population.

La prévention du VIH exige un engagementpolitique marqué et à long terme, des me-sures multisectorielles efficaces et un enga-gement global de la communauté afind’obtenir les modifications de comporte-ment nécessaires.

Intégrer la prévention et le traitement

L’aspect prometteur des programmes detraitements ne doit en aucun cas diminuerl’accent mis sur la prévention, surtout quandles pouvoirs publics trouvent plus facile definancer des traitements antirétroviraux plu-tôt que des mesures plus controversées tellesque la distribution de préservatifs ou de se-ringues stériles.

L’impact des traitements à grande échellesur les efforts de prévention est encore malconnu : il peut y avoir des synergies impor-tantes, mais aussi des conséquences inatten-dues. Pour certaines personnes, la possibilitéd’accéder aux traitements peut les détermi-ner à se faire tester, ce qui permet alors d’of-frir des services de prévention et detraitements. Un résultat de séronégativitépeut conduire à une réduction des compor-tements sexuels à risque. L’accessibilité dessoins et traitements peut amener un nombreimportant de personnes à se rendre dans lescentres de santé, donnant ainsi au personnelmédical de nouvelles possibilités de diffuseret de renforcer les messages de préventionVIH et les interventions. Par contre, danscertains pays développés, on a constaté quel’accessibilité des traitements était accompa-gnée d’une recrudescence des comporte-ments à risque, peut-être due à ce que lesgens ont moins peur d’être infectés. L’impactdes programmes de traitements à grandeéchelle sur les comportements à risque doitdonc être soigneusement surveillé, et lesmessages de réduction des comportementsà risque intégrés dans les programmes detraitement. Il serait consternant si l’augmen-tation de l’accès aux traitements entraînaitune relâche dans la vigilance contre la trans-mission, et donc un accroissement dunombre d’infections. En fait, mieux les payspréviennent de nouvelles infections et plus illeur sera possible de financer des pro-grammes de traitement de façon durable. Deplus, la prévention peut augmenter l’accèsaux traitements, en réduisant l’opprobre et

Le VIH/SIDA aujourd’hui : Défis persistants et émergents

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Les efforts pour

enrayer la

transmission,

ainsi que les

activités

destinées à

élargir l’accès

aux traitements

et aux soins

doivent rester

soutenus

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

Les montants

engagés sont

bien supérieurs

aux montants

dépensés, mais

restent très

inférieurs aux

besoins

en rendant les membres de la communautémieux informés, et donc plus disposés à sefaire soigner. Intégrer prévention et traite-ments garantit donc que les activités de pré-vention ne sont pas négligées et offre denouvelles possibilités d’atteindre et d’aiderplus efficacement les populations vulné-rables.

Le paradoxe du financement

La récente vague de financements a créé unparadoxe : les programmes VIH/SIDA man-quent toujours de fonds, mais les sommesdisponibles ne sont pas dépensées aussi vitequ’elles ne sont engagées. La figure 1 illustreles estimations de l’ONUSIDA de juin 2005sur les besoins annuels des programmesVIH/SIDA et les meilleures estimations à cejour disponibles sur les sommes engagées etles décaissements réels et prévus.13 Les fondsengagés restent bien inférieurs aux besoinsestimés, créant une « pénurie de ressources ».Les décaissements augmentent, mais pasaussi vite que les engagements, de sorte quece qui est actuellement réalisé reste bien endessous des objectifs des programmes. Iln’existe pas toujours de systèmes adéquats — dans les pays bénéficiairescomme dans les organismes donateurs —pour utiliser tous les fonds de manière effi-cace et dans des délais opportuns, ce qui entraîne un goulot d’étranglement en

matière de décaissements. L’accroissementdes fonds a décuplé les attentes des dona-teurs comme des personnes vivant avec leVIH/SIDA, mais il a submergé nombre depays qui n’ont pas pu augmenter leur capa-cité institutionnelle de façon suffisante pourrépondre à ces demandes.

L’écart entre les objectifs et la réalité de lamise en oeuvre menace d’anéantir les at-tentes de plus en plus fortes (d’être mis soustraitement ART par exemple) et de décevoirles bailleurs de fonds pour qui l’accroisse-ment des montants va de pair avec des ré-sultats plus nombreux et plus rapides. Lahâte à combler ce fossé et obtenir des résul-tats entraîne un risque réel que la planifica-tion soit de plus en plus négligée, que lesfonds soient dépensés à mauvais escient ousans justification adéquate. Afin d’évitercela, il est nécessaire que les bailleurs defonds et autres protagonistes du VIH/SIDAharmonisent leurs actions et coordonnentleurs activités, ce qui permettrait d’optimiserl’utilisation des ressources et de soutenir laformulation et la mise en œuvre par les gou-vernements de stratégies nationales. Au lieude ça, de nombreux gouvernements sevoient obligés de consacrer plus de temps àgérer les exigences concurrentes des dona-teurs qu’à établir leurs propres priorités etexécuter leurs propres programmes. Les« Trois principes » et les recommandations

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Figure 1. Estimation des besoins financiers, des engagements et des décaissements

0

5

10

15

20

200720062005200420032002200120001999

Milliards de dollars

Besoins

Engagements

Décaissements

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Le VIH/SIDA aujourd’hui : Défis persistants et émergents

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de la Cellule mondiale de réflexion (GTT)sont essentiels aussi bien pour mobiliser desfonds supplémentaires que pour garantirque ces ressources soient utilisées à bon es-cient et que l’utilisation des fonds existants

s’améliore (voir encadré sur les Troisprincipes).

Pour compenser le manque de ressources, ilfaut rechercher les moyens de réduire l’écart

Mieux utiliser l’argent disponible — Les « Trois principes » en action

En avril 2004, les coparrains de l’ONUSIDA, le Fonds mondial, la Banque mondiale et les bilatéraux princi-paux dont le Royaume Uni et les Etats-Unis ont décidé de soutenir les « Trois principes » à l’échelonnational afin d’améliorer le rendement et l’efficacité des financements pour la lutte contre le VIH/SIDA.1

Les « Trois principes » sont :• Un cadre national commun de lutte contre le VIH/SIDA au sein duquel intégrer la coordination des

activités de tous les partenaires;• Un organisme national commun de coordination de la riposte au SIDA, à représentation large et

multisectorielle;• Un système commun de suivi et d’évaluation à l’échelon national.

Onze mois plus tard, les bailleurs de fonds et les pays bénéficiaires se réunissaient à Londres pour évaluerles « Trois principes ».Tandis que certains pays avaient enregistré des progrès quant à l’application des«Trois principes », ils étaient encore trop peu nombreux à l’avoir fait, parmi les donateurs comme parmiles pays bénéficiaires. Il a été demandé à l’ONUSIDA de faciliter la création d’une Equipe spéciale mondialequi ferait, sous 80 jours, des recommandations sur la manière d’améliorer la coordination de la riposte auSIDA entre les organismes multilatéraux et les bailleurs de fonds internationaux. Différents groupes de tra-vail ont été créés pour les stratégies et les financements, pour l’aide technique et pour le suivi etl’évaluation. La Banque coprésidait le groupe de travail sur les stratégies et les financements, faisait partiedu groupe sur le suivi et l’évaluation ainsi que de l’Equipe spéciale mondiale.

L’Equipe spéciale mondiale (ESM) a présenté ses recommandations dans le délai fixé des 80 jours. Elle aégalement conclu des accords sur une coordination améliorée entre le Fonds mondial et la Banque mon-diale et l’attribution des tâches parmi les différents coparrains de l’ONUSIDA, en particulier pour ce quiconcerne la normalisation du soutien technique. Suite à l’accord conclu sur la répartition des tâches, il aété suggéré que la Banque mondiale dirige l’aide apportée aux pays pour améliorer leurs stratégies en éta-blissant des priorités plus claires, plus solidement ancrées sur des faits concrets et plus inclusives, etétablisse des plans d’action annuels pour améliorer l’exécution.Avec le PNUD, la Banque aidera les pays àmieux intégrer leurs programmes de lutte contre le VIH/SIDA dans un programme de développementd’ensemble, y compris les DSRP et les Cadres des dépenses à moyen terme.

La Banque mondiale participe également à l’établissement du coût de la mise en œuvre des recommanda-tions de l’ESM en matière de soutien technique et à la création de deux nouveaux mécanismes destinés àfavoriser la coordination : (i) des équipes de soutien communes de suivi et d’évaluation; et (ii) une équipede résolution de problèmes commune au système des Nations Unies et au Fonds mondial habilitée à agirà l’échelon national et mondial.

1. La résolution des « Trois principes » a été ratifiée par les représentants des gouvernements d’Australie, deBelgique, du Brésil, du Canada, de Côte d’Ivoire, du Danemark, de Finlande, de France, d’Inde, d’Irlande, d’Italie, du Japon,du Luxembourg, du Malawi, des Pays-Bas, de Norvège, d’Afrique du Sud, de Suède, du Royaume-Uni, des Etats-Unis etdes organisations suivantes : ONUSIDA, PNUD, OMS, Banque mondiale, OCDE, OCDE/CAD, Conseil international desONG de lutte contre le SIDA (ICASO), et le Réseau mondial des Personnes vivant avec le VIH/SIDA (GNP+(réseaumondial)). Pour plus de détails sur les Trois principes, voir ONUSIDA 2004, Coordination des ripostes nationales auVIH/SIDA, Principes directeurs à l’intention des autorités nationales et de leurs partenaires.

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entre les fonds disponibles et ce que cesfonds permettent de réaliser. Pour cela, lesdonateurs comme les bénéficiaires doiventfaciliter et accélérer les décaissements tout enmaintenant des taux de performance, d’effi-cacité, de transparence et de responsabilitéfinancière élevés. Ni les bénéficiaires, ni lesdonateurs ne peuvent continuer à « fonc-tionner comme avant ». Le Dr Peter Piot, Di-recteur exécutif de l’ONUSIDA, a qualifié leSIDA « d’épidémie exceptionnelle… qui né-cessite une mobilisation exceptionnelle » .14

De son côté, la Banque a commencé à utili-ser des procédures plus simples et plusflexibles dans le cadre du Programme pluri-national de lutte contre le SIDA (MAP) afind’accélérer la mise en œuvre des pro-grammes.15 Cependant, cette flexibilité n’apas toujours été imitée par les gouverne-ments, dont certains persistent à combattrele VIH au moyen de procédures bureaucra-tiques existantes et souvent rigides.

Le VIH est souvent négligé dans lesprocessus de Stratégies de réductionde la pauvreté et les Cadres dedépenses à moyen terme

Le SIDA, dans un certain nombre de pays,reste souvent peu visible, et cela pour unevariété de raisons : l’opprobre ou le dénipeuvent entraver la volonté politique ou em-pêcher que la société civile ne se fasse en-tendre ; des épidémies concentrées peuventrester invisibles aux yeux de l’ensemble de lapopulation ; et les responsables gouverne-mentaux en matière de SIDA n’ont souventque peu d’influence dans les milieux admi-nistratifs. Cela est très évident dans les Do-cuments de stratégie de réduction de lapauvreté (DSRP). Une étude récente desDSRP en Afrique a révélé que, si le VIH/SIDAfigure dans la plupart des DRSP des pays(mais pas tous) où le taux de prévalence estélevé, il apparaît moins souvent dans lesDSRP des pays où l’épidémie est au stadeémergent.16 De plus, même lorsque le VIHétait mentionné, le coût des programmesVIH/SIDA n’était que rarement calculé et lecadre institutionnel pour le mettre en œuvren’était détaillé que dans seulement 10% descas.

Le financement de la riposte contre leVIH/SIDA, par conséquent, peut facilement

être négligé lorsque les bailleurs de fondsengagent des fonds pour la mise en œuvredes DSRP. Les parties prenantes à l’échelonnational et les partenaires internationauxdoivent continuer à intégrer le VIH tout aulong du processus du DSRP et des autresprocédures budgétaires telles que l’élabora-tion du Cadre de dépenses à moyen terme(CDMT). Les stratégies nationales de luttecontre le VIH/SIDA doivent être intégréesdans la planification des dépenses publiqueset prises en compte lors des débats de poli-tique macroéconomique. Étant donné l’at-tention accrue que la communautéinternationale porte à l’Afrique, il devienturgent de s’assurer que la lutte contre leVIH/SIDA figure à l’ordre du jour du déve-loppement des pays.

Les processus de DSRP et de CDMT et ledialogue sur la politique macroéconomiqueoffrent aussi le moyen de définir le rôle queles autres programmes de développementpeuvent jouer dans la lutte contre le SIDA.Ceci concerne les investissements dans lesecteur de la santé qui permettraient d’aug-menter les effectifs de personnel de santé etd’éviter qu’ils ne partent travailler à l’étran-ger, ou les programmes visant à réduire l’in-égalité entre les sexes, par exemple enaugmentant l’accès des jeunes filles à l’édu-cation et en améliorant le droit de propriétépour les femmes, qui sont des facteurs im-portants influant sur la pauvreté et la vulné-rabilité des femmes et leur capacité à seprotéger de l’infection.

Prédire l’impact social d’une épidémiediversifiée et toujours croissante

Tandis que l’impact démographique del’épidémie VIH/SIDA se fait de plus en plussentir dans une grande partie de l’Afrique,nous ne pouvons que spéculer quelles serontles répercussions économiques et socialesréelles du fléau à long terme. Au niveau desménages, l’effet principal du SIDA est d’aug-menter la pauvreté, en particulier parmi lesplus démunis. Du fait que le SIDA affecteprincipalement les adultes dans la force del’âge, il en résulte à la fois une augmentationrapide du nombre de personnes ayant be-soin d’un traitement et un nombre toujourscroissant d’orphelins, souvent privés d’accèsà l’éducation. Même quand les pouvoirs pu-

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

Le SIDA doit être

mieux intégré

dans la

planification

nationale de

développement

d’ensemble et

dans la

budgétisation

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blics sont en mesure d’offrir des traitementsARV à long terme à un nombre d’individustoujours croissant, de nombreux adultes dé-cèderont avant que leurs enfants n’attei-gnent l’âge de se prendre en charge.

Etant donné les tendances actuelles de l’épi-démie, et les facteurs de vulnérabilité et decomportement, il semble peu probable quel’ensemble de la population des grands paysasiatiques souffrira d’épidémies du SIDAaussi virulentes que celles qui sévissent au-jourd’hui en Afrique australe. Les comporte-ments sociaux, cependant, peuvent changer,et il est déjà arrivé que les spécialistes duSIDA se trompent sur leurs pronostics quantà l’évolution de l’épidémie. Même si les piresscénarios pour ces grands pays ne se réali-sent pas, certaines parties de l’Asie et l’Eu-rope de l’Est sont susceptibles de souffrird’épidémies concentrées qui affecteront desmillions d’individus et créeront de gigan-tesques besoins en matière de prévention,de soins, de prise en charge et de traitement.

Notes1. ONUSIDA. 2004.2. ONUSIDA. 2004.3. Organisation mondiale de la santé, santé

et développement de l’enfant et de l’adolescent ;« The Talloires consultation to review the evidencefor policies and programmes to achieve the globalgoals on young people and HIV/AIDS. » Résuméd’information 10.11.04, http://www.who.int/child-adolescent-health/New_Publications/ADH/IB_SRG.pdf

4. « Les systèmes de santé » comprennent unéventail de fonctions dont le but premier est depromouvoir, de restaurer et de maintenir la santé.Les questions les plus pertinentes à ceProgramme mondial sont l’administration (direc-tion et rôles des pouvoirs publics ) ; financement(création de revenus, perception des recettes,mise en commun, allocation , utilisation et dura-bilité) ; surveillance épidémiologique commebase de données pour renseigner la planification,la mise en oeuvre et l’évaluation desprogrammes; prestation de services, y compris lachaîne d’approvisionnement et les dimensionsmultiples des soins de santé; ressourceshumaines (qualité, quantité et mesures incitatives

liées au rendement); et infrastructure pour la pré-vention et le traitement efficaces comprenant deséquipements laboratoires et de communication.

5. Wagstaff, A. et M. Claeson, 2004. The Millen-nium Development Goals for Health — Rising to theChallenges, World Bank, Washington, DC.

6. ONUSIDA 2005. Mise à jour. Réunion dehaut niveau de l’Assemblée générale sur leVIH/SIDA. New York, 2 juin 2005.

7. Wagstaff, A. et M. Claeson, 2004.8. ONUSIDA. 2005.“Resource Needs for an Ex-

panded Response to AIDS in Low and MiddleIncome Countries”, Discussion Paper: ‘Making theMoney Work’,The Three Ones in Action, RoyaumeUni, 9 mars 2005.

9. OMS et ONUSIDA, 2005,“Initiative 3 mil-lions d’ici 2005”, rapport sur les progrès accom-plis jusqu’à juin 2005, vu en ligne le 8 août 2005sur : http://www.who.int/3by5/progressreportJune2005/en/

10. Teixera, Paulo R., Marco A.Vitoria, et Jho-ney Barcarolo. 2004.“Antiretroviral treatment inresource-poor settings: the Brazilianexperience.”AIDS 18(3): S5-S8.

11. OMS (Organisation mondiale de lasanté). 2003. Treating 3 Million by 2005: MakingIt Happen: The WHO Strategy. Genève: Départe-ment VIH/SIDA de l’OMS.[www.who.int/3by5/].

12. Communiqué de Gleneagles, Page 22, pa-ragraphe 18 (d).

13. ONUSIDA 2005. Resource needs for anexpanded response to AIDS in low and middle-income countries. Présenté au Conseil de Coor-dination du Programme, 17ème réunion,Genève, 27-29 juin 2005.

14. Peter Piot, “AIDS: The Need for an Excep-tional Response to an Unprecedented Crisis”,discours prononcé le 20 novembre 2003 à laBanque mondiale dans le cadre du cycle deconférences“Presidential fellows”, Banque mon-diale, Washington, DC.

15. Ainsi qu’il l’a été décrit dans le manuelopérationnel du MAP publié sous le nom de“Turning Bureaucrats into Warriors”, par Brown,Ayvalikli et Mohammad, Banque mondiale, 2004.

16. Banque mondiale et UNICEF, 2004.Documents de stratégie pour la réduction de lapauvreté — Do they matter for children and youngpeople made vulnerable by VIH/SIDA? UNICEF,New York. En ligne sur http://www.unicef.org/publications/index_24887.html

Le VIH/SIDA aujourd’hui : Défis persistants et émergents

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LE VIH/SIDA ET LA BANQUE : OÙ EN SOMMES-NOUS ?

La Banque mondiale a, au cours des 5 der-nières années, substantiellement augmentéson soutien aux programmes VIH/SIDA. Lemontant total des sommes engagées par laBanque dépasse aujourd’hui les 2,5 mil-liards de dollars (Figure 2). L’augmentationdes fonds engagés dans la lutte anti-SIDAen Afrique est particulièrement importante,puisque ces derniers sont passés d’unemoyenne de 10 millions de dollars annuelsil y a 10 ans à 250-300 millions de dollarsdurant chacune des quatre dernières an-nées. Le Programme pluriannuel de luttecontre le VIH/SIDA (MAP) pour l’Afrique aengagé 1,12 milliards de dollars pour 29pays et quatre projets régionaux, tandis quele MAP pour les Caraïbes a engagé 118 mil-lions de dollars pour neuf pays et un projetrégional.1

Bien que les opérations de prêts de la Banquepour combattre le VIH/SIDA aient débuté en1988, plus d’une décennie s’est écoulée avantqu’elle ne mette son arsenal d’outils et decompétences au service de la lutte contrel’épidémie. Durant cette période initiale, laBanque a obtenu des résultats importants etdurables, mais elle n’est pas parvenue à ac-corder au VIH la priorité nécessaire, et parconséquent à mobiliser une riposte institu-tionnelle d’envergure. Ni ses actionnaires, nises administrateurs n’ont accordé au SIDA lerang prioritaire qu’il méritait et peu de clientsde la Banque ont cherché à obtenir desconseils ou des financements pour combattrele VIH/SIDA. La plupart des organismes pu-blics ont également été très lents à réagir aucours de ces premières années, mais laBanque, en tant que chef de file du dévelop-

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La Banque

mondiale a

substantiellemen

t augmenté son

soutien aux

programmes

VIH/SIDA, les

sommes

engagées

s’élevant à plus

de 2,5 milliards

de dollars

Figure 2. Cumul des nouveaux engagements SIDA par exercice budgetaire, 1989–2005

0

500

1.000

1.500

2.000

2.500

3.000

20052004200320022001200019991998199719961995199419931992199119901989

Millions de dollars

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Le VIH/SIDA et la Banque : où en sommes-nous ?

29

pement, porte une lourde responsabilitéquant à cette inaction.2

L’Inde et le Brésil tiennent une place parti-culière dans les prêts accordés par la Banquepuisqu’ils ont été parmi les premiers àmettre en place des projets dédiés auVIH/SIDA (en 1992 et 1993), et dans les deuxcas, le soutien a été pérennisé avec des se-conds projets approuvés en 1999 et 1998 etun troisième projet en cours d’exécution auBrésil et en préparation en Inde. Ce soutiena permis à ces pays, au niveau central maisaussi au niveau des régions, de construireune forte capacité institutionnelle, de créerdes organismes de lutte contre le SIDA ro-bustes, de mobiliser les ONG pour des cam-pagnes de prévention et de soins,d’améliorer la prise de conscience collectiveet de renforcer la volonté politique et enfin,d’améliorer la surveillance. Le Brésil mériteune mention spéciale pour avoir ciblé la pré-vention sur les groupes les plusmarginalisés.

Depuis la fin des années 1990, l’action de laBanque s’est rapidement intensifiée, en par-ticulier dans les régions les plus touchées.Des stratégies de lutte contre le VIH/SIDAont été développées par les diverses unitésrégionales de la Banque pour orienter sontravail (voir Annexe 1). Figurant toujoursparmi les trois plus grands bailleurs de fondsdu monde, la Banque dispense aussi son ex-pertise en termes d’analyses et de conseils.Elle constitue l’une des premières sourcesd’assistance technique pour la mise enœuvre des programmes ; elle coparrainel’ONUSIDA ; et elle est membre de nombrede partenariats mondiaux. Grâce à cet en-semble d’interventions, la Banque a pu ap-profondir son expertise, tirer d’importantesleçons de l’expérience acquise (voir encadré)et identifier quels sont ses atouts et de ses li-mitations.

Plusieurs éléments ont été pris en comptepour déterminer quels défis le Programmeglobal de lutte contre le VIH/SIDA, décrit

Les analyses, les

dialogues sur les

politiques et les

plaidoyers de

haut niveau ont

contribué à

accroître les

engagements

politiques et les

financements

pour lutter

contre le SIDA

Vingt ans — cinq enseignements : Ce que la Banque a appris deses programmes VIH/SIDA

La Banque, ces dernières années, a mené plusieurs études d’évaluation de son action contre le SIDA. Cinqenseignements principaux sont ressortis de ces études et ont orienté le développement de ce Programmeglobal de lutte contre le VIH/SIDA.

• La Banque — par ses actions et ses omissions — influence les actions de lutte contre le VIH/SIDA dans les pays développés comme ceux en développement.

• Leadership, engagement politique et social du pays et une forte capacité institutionnellesont essentiels au succès de l’action. Les pays qui ont réussi à combattre l’épidémie ont été aidésà prendre les rennes de leurs propres programmes et à renforcer leurs institutions. Les analyses écono-miques et sectorielles ainsi que la possibilité donnée aux pays de gérer eux-mêmes leur riposte contrele SIDA constituent, pour ces derniers, des atouts importants dans la poursuite de ces objectifs.

• Le VIH/SIDA doit être mieux intégré dans les programmes de développement ainsi quedans la planification du développement — et la Banque dispose d’atouts uniques pour aider lespays dans ce domaine.

• Les stratégies, politiques et programmes VIH/SIDA devraient reposer sur les résultatsde la recherche et des études analytiques et les priorités devraient être adaptées auxconditions locales de l’épidémie. Les programmes devraient également générer en permanencede nouvelles données concrètes et les transmettre aux administrateurs afin que ces derniers puissentles intégrer dans les révisions des programmes en cours.

• Le suivi et l’évaluation sont cruciaux et systématiquement négligés.

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

dans ce document, devraient relever. Ceséléments comprennent : (i) les enseigne-ments dégagés de l’expérience acquise par laBanque dans sa lutte contre le VIH/SIDA ;(ii) l’évaluation des programmes de laBanque, qui ont permis d’identifier ce quidoit être fait pour renforcer la mise en œuvredes ripostes nationales ; (iii) l’identificationdes besoins nationaux les plus urgents enmatière de soutien ; (iv) les atouts spéci-fiques de la Banque ; et (v) les stratégies pré-parées par les unités régionales de laBanque.

Expérience analytique et deconseil en matiere de politiques

Grâce à ses études économiques et secto-rielles, analyses de politique économique,dialogues et interventions aux plus hauts ni-veaux, la Banque a contribué à mettre leVIH/SIDA à l’ordre du jour des politiques dedéveloppement. Les efforts déployés ontpermis de cerner la gravité réelle de la pan-démie pour le développement global. Ils ontdémontré que d’importants bénéfices pou-vaient être obtenus en investissant dans lesprogrammes de lutte contre le VIH/SIDA, etils ont fourni des méthodes pour sélection-ner et pour établir le coût des interventionsnécessaires. La Banque, par ses dialogues surles politiques, a aussi contribué à positionnerle VIH/SIDA comme une menace légitimesur le développement et comme une prioritéd’action mondiale.

Une conséquence importante a été deconvaincre de nombreux pays clients qu’ilsdevaient allouer davantage de ressources àleurs programmes de lutte anti-VIH/SIDA etmobiliser pour cela des financements natio-naux, mais aussi externes, ce qui a conduit denombreux bailleurs de fonds à engager desmilliards de dollars supplémentaires dans cecombat. Ces changements étaient particu-lièrement importants pour les pays qui ma-nifestaient encore de la réticence àreconnaître l’existence des épidémies chezeux et à prendre des mesures pour lescombattre.

La Banque, depuis 1988, a publié plus dedeux cent études et rapports sur leVIH/SIDA, qui examinent divers secteurs

dont l’éducation, les transports, les autoritéslocales et le secteur privé.3 En dépit de ceteffort, certains sujets n’ont pas reçu l’atten-tion nécessaire. Par exemple, le lien entre leVIH/SIDA et la pauvreté n’a pas été suffi-samment analysé, ce qui peut partiellementexpliquer pourquoi la plupart des Docu-ments de stratégie de réduction de la pau-vreté et autres documents de planificationde développement n’accordent pas uneplace proéminente à ce sujet. Afin de remé-dier à ces lacunes, il faudrait effectuer desétudes économiques et sectorielles qui per-mettraient de répondre à nombre de ques-tions importantes, telles que l’impactsectoriel du VIH/SIDA, l’efficacité des di-verses mesures d’interventions contre l’épi-démie, et les facteurs expliquant lesmodifications de comportement des mé-nages et des individus. En ce qui concernel’impact des conseils de politique écono-mique, des résultats mitigés ont été obte-nus. Certains pays ont mis un accent accrusur le VIH/SIDA, mais d’autres ne l’ont pasfait. De plus, il est souvent arrivé que laBanque n’a pas suffisamment aidé les paysà développer des programmes de lutteVIH/SIDA efficaces avec des priorités biendéfinies et à prendre en compte les conclu-sions provenant de l’évaluation des ses pro-jets, en particulier quelles sont lesinterventions qui ont réussi, dans quellescirconstances et à quelle échelle.

Expérience en financement et ensoutien à l’exécution

Depuis 1988, la Banque a financé des projetset des activités de lutte contre le VIH/SIDAdans 67 pays.4 Dans les premières années,ces projets ont permis à des pays aussi diversque le Brésil, le Cambodge et l’Inde de poserles fondements de programmes nationauxefficaces. Le MAP Afrique a été le premier àfinancer les programmes africains de luttecontre le VIH/SIDA à hauteur de milliards dedollars. Pour répondre aux attentes de sesclients, le MAP a également introduit un cer-tain nombre d’innovations dont l’approchemultisectorielle, le financement des coûtsopérationnels et récurrents, une program-mation flexible, des procédures simplifiées etune attribution directe de financements à lasociété civile. Ces activités ont provoqué une

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Le VIH/SIDA et la Banque : où en sommes-nous ?

31

multiplication rapide des initiatives VIH enAfrique. Aujourd’hui, la plupart des gouver-nements sont dotés de programmes d’en-vergure et la Banque a financé plus de50.000 sous projets de la société civile.5 Le fi-nancement de projets VIH/SIDA par laBanque a également augmenté de façon ré-gulière dans la plupart des autres régions dela Banque.

La Banque a en outre développé de nou-veaux outils et méthodes pour affermir sonsoutien à la lutte contre le VIH/SIDA.Afin decibler des groupes que les programmes na-tionaux ne peuvent atteindre, la Banque acommencé à financer des projets VIH/SIDAsous-régionaux dans les Caraïbes, en Amé-rique centrale, en Asie centrale et en Afrique.De plus, la Banque a aussi intégré leVIH/SIDA aux activités d’autres secteurs,tels que les transports ou l’éducation, et ellea adopté le principe que des mesures spéci-fiques anti-VIH doivent être incluses dansles projets où des risques de transmission duVIH existent. Pour aider les pays éligiblespour un financement de l’AID, mais dontl’endettement est très élevé, le financementde leurs projets de VIH/SIDA est effectué surla base de dons.

La Banque a été l’une des principalessources de soutien disponibles pour aider lamise en œuvre des projets. Elle a réaffirméson engagement à accroître son soutiendans le cadre de la répartition des tâchesentre les organismes internationaux agrééeau sein de la Cellule mondiale de réflexion(GTT). Elle a aidé les pays à renforcer leursprogrammes en leur fournissant une assis-tance technique portant sur les domainestraditionnellement faibles tels que ceux de lagestion financière et des décaissements, dela passation des marchés et du suivi et del’évaluation. Ce soutien a permis d’attribuerdes ressources à un nombre jamais égalé au-paravant de parties prenantes et de renfor-cer la capacité des pays à mener desprogrammes financés par d’autres bailleursde fonds. A l’intérieur de la Banque, des ser-vices spécialisés VIH/SIDA ont été créésdans les régions Afrique et en Asie du sud,ainsi que dans le Réseau du développementhumain (HDN) et, récemment, au sein de laSociété financière internationale, de l’Insti-tut de la Banque mondiale et du service juri-

dique. Une Équipe pour accélérer la mise enœuvre des projets VIH/SIDA a aussi été for-mée. Tous ces services ont une même mis-sion, qui est d’assurer un soutien rapide etrégulier aux équipes de projets et aux clients.Certaines de ces unités ont pris en charge laresponsabilité de diffuser les enseignementstirés des projets en cours, permettant ainsiaux nouveaux projets de bénéficier des ex-périences passées. Ces unités ont égalementcontribué à créer des nouvelles directivesopérationnelles afin de simplifier les procé-dures et la mise en œuvre des projets.

Un bilan mitigé

Dans l’ensemble, le bilan de l’action de laBanque est mitigé. En ce qui concerne lesprojets, certaines opérations ont réussi, maisbeaucoup d’autres ont échoué. Les raisonsde ces échecs sont très variables. Certainsprojets ont souffert d’une mauvaise concep-tion ou d’avoir été insuffisamment analysésavant d’être approuvés ; d’autres n’ont pasprogressé du fait d’un manque d’intérêt dela part des gouvernements ; et d’autres ontété sapés par un cadre stratégique de lutteanti-SIDA trop faible.6 D’autres projetsn’ont pas produit les résultats attendus dufait d’une mauvaise gestion, ou parce que lesgouvernements ont été réticents à concéderaux organismes de mise en œuvre la flexibi-lité permise par les financements de laBanque. De nombreux projets reposaient surune base technique solide, mais ils ont flan-ché lors de la mise en œuvre, minés par demauvaises relations intergouvernementales,une capacité institutionnelle limitée ou uneappropriation faible du projet par les plushautes instances gouvernementales. Cer-tains projets ont réussi à atteindre les objec-tifs qu’ils s’étaient fixés, mais ils étaientconçus à trop petite échelle pour avoir uneffet tangible sur l’épidémie sévissant dansle pays. Du fait d’une négligence généraliséeen matière de suivi et d’évaluation, en parti-culier d’évaluation d’impact, de nombreusesoccasions de tirer des enseignements desprojets ont été perdues.

Le soutien de la Banque pour la mise enoeuvre a permis aux pays d’améliorer leurarchitecture fiduciaire en ce qui concerne lagestion financière, le décaissement des

L’impact global

du soutien de la

Banque à la

riposte au

VIH/SIDA dans

67 pays est

mitigé, positif

dans certains

cas, faible dans

d’autres

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

fonds et l’approvisionnement de biens etservices, mais le soutien de la Banque n’a pasété aussi efficace dans deux autres domainesessentiels: la planification stratégique et lesuivi et l’évaluation. Rares ont été les paysqui ont su développer un cadre stratégiqueréel de lutte contre le VIH/SIDA fondé surdes données actualisées et spécifiques auxconditions locales de l’épidémie, et plusrares encore ont été les pays qui ont formulédes plans de mise en œuvre viables, com-prenant une estimation de leur coût, et quiaient été approuvés par les bailleurs de fondsnationaux, en particulier les ministères desFinances et de la Planification. Afin de re-médier à ces lacunes, la Banque entend ac-centuer sa collaboration avec les autrespartenaires de l’ONUSIDA pour aider lespays à créer un processus de planificationstratégique systématique, global et partici-patif, qui s’inscrirait dans un cadre de déve-loppement d’ensemble, y compris les DSRP.

Aucun pays, donateur ou partenaire — etcela inclut la Banque — n’a réussi à appor-ter un soutien satisfaisant aux programmesde suivi et d’évaluation. De ce fait, rares sontles pays qui ont établi un système nationalde S&E adéquat. Les projets d’échelle natio-nale comprennent rarement une évaluationpotentielle de l’impact. Des milliards de dol-lars étant en jeu, l’amélioration du suivi et del’évaluation est devenue hautement priori-taire. À ce stade de la riposte à l’épidémie,nous n’avons plus d’excuses pour ne pas sa-voir si les activités engagées pour luttercontre le SIDA sont ou non efficaces etcomment.

Les avantages comparatifs de laBanque

Bien que de nombreuses institutions mon-diales aient rejoint la lutte contre le SIDA, laBanque mondiale continue à tenir un rôledistinct et à assumer certaines responsabili-tés spécifiques, qui sont particulièrementimportantes pour les partenaires de laBanque. En tant que le plus important four-nisseur d’aide au développement et déposi-taire important du résultat d’études et derecherche économique, la Banque détientdes atouts très particuliers pour lutter contrel’épidémie. Ils sont résumés ci-dessous :

Plaidoyer et accès• La Banque a accès aux principaux déci-

deurs, y compris dans les domaines de lafinance, ce qui est indispensable pourdonner à la lutte contre le VIH/SIDA la di-mension nécessaire et la mettre au coeurde l’ordre du jour du développement, àl’échelle mondiale comme dans chaquepays intéressé.

Une perspective à plus long terme et plusindépendante• Moins entravée par les politiques électo-

rales nationales et les cycles budgétairesque les autres principaux bailleurs defonds, la Banque peut adopter des me-sures plus durables et de long terme faceà l’épidémie.

• Les financements de la Banque sont àplus long terme, plus flexibles et reflètentdavantage les aspirations des gouverne-ments des pays.

• Les lacunes en ressources humaines —obstacle principal à la multiplication ra-pide d’interventions prometteuses dansles pays les plus touchés — peuvent êtrepalliées par des investissements intersec-toriels à long terme, une approche parti-culièrement bien adaptée à l’aide que laBanque peut offrir.

Champ d’action intersectoriel et multinational• L’action de la Banque s’étend sur l’en-

semble des secteurs et des ministèresgouvernementaux, de la santé à l’éduca-tion, du transport à la défense, ce qui luipermet d’intercéder et d’influencer tousles acteurs essentiels, et non seulementceux du SIDA.

• La Banque, dans certains pays, demeurele seul bailleur de fonds conséquent pource qui est du VIH/SIDA. La Banque peutainsi débloquer des fonds aux pays quine peuvent obtenir d’autres finance-ments.

• La relation privilégiée de la Banque avecle FMI et son rôle pivot dans la planifi-cation nationale de développement dansles pays à revenus faibles lui permettentde lier la planification VIH/SIDA à la pla-nification du développement et d’assu-rer ainsi que les programmes dedéveloppement prennent en comptel’épidémie. Elle est également bien pla-cée pour aider les ministères des Fi-

32

La Banque

mondiale a un

rôle distinct et

des

responsabilités

spécifiques et

détient des

atouts très

particuliers à

opposer à

l’épidémie

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Le VIH/SIDA et la Banque : où en sommes-nous ?

Les stratégies

régionales de la

Banque sont

individuellement

adaptées aux

problèmes et

besoins

diversifiés et

spécifiques

33

nances et de la Planification à mieux cer-ner l’épidémie.

• La Banque peut facilement financer desprojets à objectifs multiples.

Capacité à fournir concomitamment des finan-cements,de l’analyse et une assistance technique• La Banque offre un accès aux finance-

ments très concessionnels de l’AID, danscertains cas directement alloués aux pro-grammes de lutte contre le VIH/SIDA.L’aide financière s’accompagne d’un tra-vail d’analyse, de dialogues sur les poli-tiques et d’une capacité de concertationmultisectorielle.

• La Banque peut apporter une assistancetechnique pour développer une planifica-tion stratégique multisectorielle destinéeà favoriser l’allocation rationnelle des res-sources.

• La Banque dispose d’une expertise uniqueen ce qui concerne : (i) la mise en œuvrede programmes dans une grande diversitéde pays et au sein de tous les secteurs éco-nomiques et sociaux les plus importants;et (ii) la mise en place d’une architecturefiduciaire flexible pour la gestion budgé-taire et autres systèmes de passation desmarchés qui étayent la mise en œuvre desactivités de lutte contre le VIH/SIDA, etceci en collaboration avec les gouverne-ments, la société civile et le secteur privédepuis le niveau des communautés lo-cales jusqu’au niveau national.

• La très vaste expertise analytique de laBanque, en particulier en matière d’écono-mie du développement, lui donne unecompétence particulière pour étudier la dy-namique VIH/SIDA — pauvreté —inégalités entre les sexes et développe-ment, et pour formuler et analyser l’impactdes programmes de grande envergure,multisectoriels et à composantes multiples.

Conjugués, ces atouts permettent à laBanque de jouer un rôle essentiel dans l’éla-boration d’une riposte efficace et de longuedurée à l’épidémie. Grâce à cela, la Banquese trouve dans une position unique, qui luipermet de conseiller les gouvernements etautres partenaires quant à l’importance à ac-corder aux initiatives VIH dans le cadre despolitiques de développement propres à unpays.

Différences et simulitudes entreles régions

Un grand nombre des défis cités plus hautssont communs à de nombreux pays et ré-gions. Mais chaque région, chaque paysmême, présente de grandes différences entermes de l’épidémie, de riposte nationale etd’obstacles à l’efficacité des actions. C’estpour cela que les stratégies régionales de laBanque sont individuellement adaptées auxproblèmes et besoins spécifiques de chaquerégion.7

Dans les États africains qui ont un taux deprévalence élevé et des épidémies générali-sées, l’impact économique et social du SIDAest très important. Il se manifeste par unepauvreté accrue, des millions d’orphelins etdes pertes de productivité et de compé-tences, alors que celles-ci sont déjà peunombreuses. Les insuffisances de mise enœuvre et de financements sont importantes,et les diverses exigences des bailleurs defonds pèsent lourdement sur des gestion-naires débordés. Les besoins insatisfaits entermes de traitements et de soins sonténormes alors que les actions de préventiondoivent rester prioritaires pour la grandemajorité non infectée de la population. Étantdonné l’attention accrue portée au dévelop-pement de l’Afrique, le VIH/SIDA tient doncune place prépondérante du fait de son effetdévastateur sur le développement de cecontinent.

L’épidémie revêt des formes très diverses àtravers la région Asie de l’Est et Pacifiqueet les ripostes gouvernementales sont de cefait très variées. Ainsi, des mesures décisivesont été prises en Thaïlande, au Cambodge etdans les Philippines, résultant en un bilanpositif en termes de prévention de nouvellesinfections, tandis que certains pays font en-core preuve d’hésitation et d’engagementpolitique trop faible. D’autres complicationsimportantes demeurent, notamment les dif-ficultés rencontrées pour mobiliser une ac-tion multisectorielle et créerl’environnement juridique nécessaire pourpermettre une action efficace ciblant lesgroupes à risques ; une surveillance insuffi-sante des groupes à risque ; des taux élevésde tuberculose ; et des comportements so-

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ciaux en évolution qui accroissent la vulné-rabilité à l’infection.

En Europe de l’Est et Asie centrale, la pré-valence demeure relativement faible, maisl’épidémie progresse rapidement, en parti-culier parmi les jeunes, car la consommationde drogues injectables est le principal facteurde transmission du virus dans de nombreuxpays. La recrudescence de la tuberculose enfait une épidémie parallèle dans certainspays, car les individus séropositifs y sont par-ticulièrement vulnérables. De plus en plusde jeunes femmes sont infectées, ce quisemble indiquer une augmentation de latransmission hétérosexuelle.

Des taux de prévalence VIH beaucoup plusélevés ont été enregistrés dans certains paysdes Caraïbes que dans le reste de la régionAmérique latine, ce qui rend ce groupe depays très hétérogène. Certains des pays àtaux de prévalence faible n’en font pas assezdans le domaine de la prévention, et le fi-nancement des programmes est demeuréfaible et mal ciblé dans de nombreux pays.Bien que la plupart des gouvernements desCaraïbes aient commencé à réagir, lesbailleurs de fonds tendent à surestimer leurcapacité de mise en œuvre. Un manqued’appropriation nationale des programmesentrave aussi les progrès de mise en œuvre.

Bien que les taux de prévalence soient géné-ralement faibles dans une grande partie del’Asie du Sud, un grand nombre d’individus

sont infectés en Inde et de nombreuses po-pulations sont vulnérabilisées par des fac-teurs structuraux et sociaux-économiquesparmi lesquels figurent la pauvreté et l’anal-phabétisme, un déni général, l’opprobre et ladiscrimination contre les PVS, le statut d’in-fériorité des femmes et des taux élevés decommerce sexuel. Les fortes augmentationsde VIH enregistrées récemment parmi cer-tains groupes à risques, et la populationadulte dans certains états indiens, sont trèspréoccupantes. Bien que de réels efforts deprévention aient été faits, l’accès aux soins etaux traitements demeure très faible. Il fau-drait donc améliorer le ciblage, la couvertureet la qualité des services. Les faiblesses ins-titutionnelles et de gouvernance au sein desprogrammes de lutte anti-SIDA et des ser-vices de santé demeurent des défis majeurs.

De nombreux pays au Moyen-Orient et enAfrique du Nord ne connaissent même pasla situation réelle du VIH chez eux due aumanque de données. La prévalence est faibleparmi la population générale, mais sembleêtre en augmentation rapide dans certainsgroupes à haut risque pour lesquels des don-nées sont disponibles. Un fort opprobre so-cial reste attaché aux groupes à haut risqueoù le VIH apparaît d’abord de façon typique(consommateurs de drogues injectables, tra-vailleurs de l’industrie du sexe, hommesayant des rapports sexuels avec deshommes), mais peu de programmes sontconçus pour répondre à leurs besoins exis-tants. La vulnérabilité à l’épidémie est exa-

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

Différences et similitudes entre les régions

AFR AEP EEAC ALC MENA ASSituation VIH/SIDATaux de prévalence adulte 2004 7,4 0,1 0,8 0,6/2,3* 0,3 0,6PVS (millions) 25,4 1,1 1,4 2,1 0,5 7,1

Principaux goulots d’étranglement/problèmesProgramme national non stratégique, mal ciblé X X X X X XManque d’harmonisation entre les donateurs X X X X X XPénurie de capacité de mise en oeuvre X X XSystèmes de santé surchargés X X X X* XDonnées de surveillance inadéquates X X X X X XTrop peu de suivi et d’évaluation X X X X XDéni « Pas chez nous » X X X XOpprobre — CDI, TS, HSH X X X X X XPrévalence forte et en augmentation chez les CDI X X

* CaraïbesSource : ONUSIDA Décembre 2004 (pour les taux de prévalence et le nombre de PVS)

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cerbée par les migrations, le taux de chô-mage élevé parmi les jeunes, les conflits etles problèmes de sécurité qui compliquent lamise en œuvre des programmes, et les ta-bous culturels, qui interdisent de parler dequestions sexuelles, et donc maintiennentles gens dans l’ignorance sur le VIH/SIDA.

En tenant compte des différences et des si-militudes entre les pays et les régions, ceProgramme global complète et soutient lesstratégies régionales, et cible ses actionsprioritaires sur les obstacles et goulotsd’étranglement communs.

Notes1. Données de la Banque mondiale préparées

le 30 avril 2005 par le Programme global de luttecontre le VIH/SIDA, Banque mondiale.Washington, DC. Ces données comprennent ledétail des sommes engagées dans les projets delutte contre le VIH/SIDA, ainsi que les

composantes VIH/SIDA de plus de 1 million dedollars comprises dans les projets d’autressecteurs, selon des informations fournies par lesChefs d’équipe des projets. Les données sur lesopérations de prêts SIDA, enregistrées dans labanque de données diffèrent du fait quecertaines composantes des projets VIH/SIDApeuvent être comptabilisées sous d’autrescritères tels que genre, population, systèmes desanté etc., et du fait que l’encodage des compo-santes VIH/SIDA peut différer de l’informationobtenue directement des projets.

2. Banque mondiale 2005. Committing to Re-sults: Improving the Effectiveness of AIDSAssistance.

3. Banque mondiale 2005.4. Banque mondiale 2005.5. Banque mondiale Octobre, 2004. Données

internes de suivi des projets ACTAfrica.6. Banque mondiale 2005.7. Voir Annexe 1 pour un résumé des

stratégies régionales et www.worldbank.org/aids pour les documents en entier.

Le VIH/SIDA et la Banque : où en sommes-nous ?

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PARTIE 2

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LE PROGRAMME GLOBAL DE LUTTE

CONTRE LE VIH/SIDA DE LA BANQUE

MONDIALE

La Banque, par ce Programme global de luttecontre le VIH/SIDA, s’engage à soutenir uneriposte plus musclée et plus globale danscinq domaines intégrés qui reflètent : les be-soins des pays ; le mandat, la capacité etl’avantage comparatif de la Banque ; lesconclusions des évaluations du travail de laBanque en matière de SIDA ; et l’adhésionde la Banque aux « Trois principes » qui ap-pellent à un cadre national commun, un or-ganisme national commun de coordinationde la riposte et un système commun de suiviet d’évaluation à l’échelon national. En plusdu soutien financier, technique et analytiqueinhérent aux six plans stratégiques régio-naux de lutte contre le VIH/SIDA de laBanque et des actions menées pour incorpo-rer le SIDA au sein de secteurs autres quecelui de la santé, certaines activités visent àcompléter et soutenir le travail opérationnelrégional. Les actions prioritaires ont été éta-blies d’un commun accord suite à des dis-cussions entre les unités régionalesVIH/SIDA, les administrateurs, les chefsd’équipes des projets au sein de la Banque etles parties prenantes externes à la Banque.

Les domaines d’action agréés sont :

• Soutien au renforcement des stratégiesnationales de lutte contre leVIH/SIDA, afin de garantir que celles-ciont bien hiérarchisé leurs priorités,qu’elles reposent sur les résultats de la re-cherche et des études analytiques etqu’elles s’intègrent dans une planifica-tion de développement d’ensemble ;

• Financement continu et durable desprogrammes nationaux et régionaux delutte contre le VIH/SIDA et pour le ren-forcement des systèmes de santé, afind’appuyer des ripostes au VIH/SIDA effi-caces, d’échelle et de portée suffisantes ;

• Mise en oeuvre accélérée destinée àaugmenter la portée et la qualité des ac-tivités prioritaires ;

• Renforcement des systèmes de suivi etd’évaluation à l’échelon national et desprogrammes nationaux de lutte contre leSIDA afin que ceux-ci puissent être éva-lués et améliorés ;

• Génération de connaissances, évaluationde l’effet des programmes, et études ana-lytiques pour améliorer les résultats desprogrammes.

Ces domaines sont étroitement liés. Pourrenforcer les plans stratégiques, il faut amé-liorer les systèmes de suivi et d’évaluationet les études analytiques, ce qui permettrade mieux orienter les nouveaux finance-ments. La mise en œuvre accélérée requiertdes partenariats plus performants. Des sys-tèmes renforcés de suivi et d’évaluation àl’échelon national et une programmationétayée par les résultats de la recherche doi-vent reposer sur un travail analytique ri-goureux, qui lui-même requiert desdonnées plus complètes et actualisées pro-venant des systèmes nationaux de suivi etd’évaluation.

Les principes fondamentaux sur lesquels ceProgramme global a été conçu sont lessuivants:

• L’objectif des activités de la Banque enmatière de VIH/SIDA est d’aider les paysclients à réduire le nombre de nouvellesinfections et à traiter et soigner les per-sonnes infectées ou affectées par leVIH/SIDA.

• Le programme VIH/SIDA de la Banquedoit avoir l’envergure nécessaire pouravoir un impact substantiel sur l’épidémieVIH/SIDA et sur ses conséquences.

L’appui de la

Banque se veut

global, à grande

échelle, flexible,

basé sur des

éléments

probants,

complémentaire,

coordonné et

aligné

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

• Les activités de la Banque doivent avoirun fondement solide, découlant de la re-cherche et des études analytiques.

• Les interventions de la Banque doiventfaire preuve de flexibilité, qui est essen-tielle pour faire face à des besoins qui dif-fèrent selon les lieux et pour modifier lesprogrammes face à de nouveauxéléments.

• Les ressources de la Banque serviront àcompléter les financements des autresbailleurs de fonds et les ressources despays et à appuyer les efforts de la Cellulemondiale de réflexion (GTT) visant à ren-forcer la coordination entre les institu-tions multilatérales et les donateursinternationaux.

• L’action de la Banque favorisera les do-maines dans lesquels elle détient le plusd’avantages comparatifs et peut apporterle plus de valeur ajoutée. Ces atouts com-prennent la capacité d’agir au sein de dif-férents secteur, d’investir à long termepour consolider les systèmes de santé oud’avoir accès à un large éventail de déci-deurs, dont les responsables des financespubliques, de la planification et de la ma-croéconomie. Ils découlent aussi de l’ex-périence acquise par la Banque en ce quiconcerne les approches participatives vi-sant à autonomiser les communautés ;de son savoir-faire considérable et des en-seignements retirés de la préparation etde la mise en œuvre des programmes.

• Les partenariats sont essentiels pourmener à bien une riposte VIH/SIDAconcertée et harmonisée et alignée sur lessystèmes nationaux.

Renforcer une riposte stratégiqueet aux priorités bien définies

L’examen à mi-parcours du MAP commel’évaluation de l’OED ont insisté sur l’impor-tance d’avoir une planification stratégique àl’échelon national.1 Selon la division destâches proposée par la Cellule mondiale deréflexion pour une meilleure coordinationentre les organismes multilatéraux et les do-nateurs internationaux (GTT), la Banque, lePNUD et l’ONUSIDA ont reçu pour missiond’aider les pays à améliorer la formulation etla mise en œuvre de leurs plans stratégiques.L’examen à mi-parcours du MAP ainsi que

l’évaluation de l’OED ont révélé que, dans laplupart des cas, les États n’ont pas su intégrerla lutte anti-SIDA dans leurs DSRP et autresplans nationaux, ou dans leurs procéduresbudgétaires. Cette étude a noté que nombrede gouvernements se sont dotés de plansstratégiques nationaux de lutte contre leSIDA, ce qui a permis d’affermir l’engage-ment des gouvernements, d’élargir leur ri-poste et de susciter une plus grandeimplication des parties prenantes. Cepen-dant, ces plans nationaux ne constituent pasde réels outils stratégiques, permettantd’orienter et de hiérarchiser les actions prio-ritaires. En effet, la plupart des plans ne pren-nent pas en compte les données récentesépidémiologiques et ne reposent pas sur uneanalyse rigoureuse de l’efficacité comparéedes interventions. Il n’est donc pas surpre-nant de constater que les plans forment enfait une liste d’interventions, qui n’est passuffisamment sélective, et dont les objectifsne sont pas clairement énoncés. Les coûtsdes programmes sont, soit non établis, soitétablis de manière aléatoire. Et finalement, ilest rarement indiqué quels sont les acteurs etquels rôles vont-ils jouer dans la mise enœuvre des stratégies.

La Banque, en collaboration avec le PNUDet autres partenaires et sous l’égide duprogramme d’action de la Cellule mon-diale de réflexion (GTT) a pris l’engage-ment d’aider les pays à formuler des plansstratégiques nationaux comprenant : unebase épidémiologique solide et des ap-proches bien étayées par l’analyse; des ob-jectifs et des cibles bien définis ; despriorités explicites ; une planification sys-tématique ; des échéanciers clairementétablis ; des plans de suivi et d’évaluationet d’utilisation des connaissances; uneidentification claire des organismes char-gés de la mise en œuvre et leurs fonctions; des estimations détaillées des coûts desprogrammes ; un plan d’action pour mo-biliser des financements ; et une analysedes ressources humaines et institution-nelles nécessaires à une action efficace.

Les activités suivantes serviront à renforcerla planification stratégique :

• élaborer des directives concrètes pour ob-tenir une planification efficace, straté-

40

L’objectif est que

les plans

nationaux soient

stratégiques,

fondés sur des

éléments

concrets,

hiérarchisés

dans leurs

priorités et

chiffrés, et que

leurs cibles,

leurs

échéanciers et

les

responsabilités

soient clairs

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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gique et aux priorités bien hiérarchisées,capable d’orienter la programmation desactions axées sur les résultats

• identifier les meilleurs exemples de plani-fications stratégiques nationales bienconçues

• offrir des formations en planification stra-tégique et éduquer personnel et consul-tants de la Banque, partenaires dudéveloppement et homologues natio-naux en planification stratégique multi-sectorielle

• fournir une assistance technique pour laplanification stratégique nationale

• appuyer la formation de réseaux de pro-fessionnels nationaux de santé, ce quipermettra aux gouvernements de déve-lopper et de partager leur expertise natio-nale en matière de planificationstratégique.

• renforcer les liens entre l’acquisition deconnaissances et les évaluations d’impactet la définition des priorités d’interven-tion et la conception de programmes

• soutenir et encourager les pays à préparerdes analyses de synthèse, à analyser lesdonnées épidémiologiques et les change-ments de comportement et à identifier lespriorités, afin d’affiner la planificationstratégique

Il est indispensable que le VIH/SIDA soit in-tégré aux plans stratégiques nationaux dedéveloppement. Les régions et le Pro-gramme global de lutte contre le VIH/SIDA(GHAP) continueront à collaborer — avecleurs collègues du réseau PREM de laBanque mondiale, leurs homologues natio-naux dans les pays, le FMI et autres parte-naires internationaux tels que le PNUD etle Secrétariat de l’ONUSIDA — pour que laplanification VIH/SIDA fasse partie de laplanification nationale de développementet de financement, en particulier des DSRP,des Stratégies d’aide aux pays (SAP) et desCadres de dépenses à moyen terme(CDMT). Une dimension VIH/SIDA sera ra-joutée aux directives opérationnelles desDSRP et aux critères des évaluationsconjointes pour les DSRP (JSA) dans lespays où les taux de VIH sont élevés ou encroissance rapide. L’Équipe d’appui au suiviet à l’évaluation de la lutte contre le SIDAau niveau mondial (GAMET) accroîtra sesservices analytiques et consultatifs pour

aider les principales parties prenantes (enparticulier les ministères des Finances et dela Planification et les équipes-pays de laBanque) à donner aux interventionsVIH/SIDA une place prioritaire dans lesDSRP et CDMT. Les SAP devraient expli-quer : (i) pourquoi certaines interventionsont été incluses ou non dans la riposte nationale contre le SIDA ; et, si cela est per-tinent, (ii) comment les projets d’investis-sement ou les prêts d’ajustementstructurels de la Banque contribueront auxobjectifs nationaux en matière de luttecontre le VIH/SIDA.

Avoir en place des plans nationaux rigou-reux et véritablement stratégiques permettrade mettre en œuvre des interventions contrele SIDA, qui seront efficaces, coordonnées etconcertées. Ainsi, complémentés par les ac-tivités qui seront poursuivies dans les autresdomaines du Programme global de luttecontre le VIH/SIDA, ces plans peuventcontribuer à faire aboutir les efforts de laBanque pour enrayer la transmission denouvelles infections et accroître les annéesde vie saine des personnes atteintes duSIDA.

Financer les ripostes nationales etrégionales au VIH/SIDA etrenforcer les systèmes de santé

Financements de la Banque pourlutter contre le VIH/SIDA

La Banque restera, avec le Fonds mondial delutte contre le SIDA, le paludisme et la tu-berculose, le programme du gouvernementdes Etats-Unis et celui du Royaume-Uni(DFID) et des autres partenaires financiers,l’un des principaux bailleurs de fonds de lalutte mondiale contre le SIDA. Le rôle finan-cier de la Banque reflètera de plus en plus saflexibilité accrue en ce qui concerne les payset le champ des activités qu’elle peut finan-cer. Ainsi, la Banque devrait-elle continuer àconstituer l’une des principales sources definancements de la riposte anti-VIH/SIDAdans de nombreux pays aux revenus les plusfaibles, membres de l’AID, en particulierceux d’Afrique centrale et occidentale quin’ont qu’un accès limité à d’autres sourcesde financements pour lutter contre l’épidé-

Les

financements

SIDA de la

Banque

reflèteront de

plus en plus sa

flexibilité accrue,

tant quant aux

pays qu’au

champ des

activités qu’elle

peut financer

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

mie. La Banque peut également prêter auxpays à revenus intermédiaires — éligibles àun financement de la BIRD — qui n’ont pasaccès à d’autres sources de financements.Elle a démontré qu’elle pouvait développerdes programmes dans les pays sortant deconflits, souvent avec plus de célérité que lesautres sources de financement. Sa capacité àfinancer des programmes régionaux lui per-met aussi de soutenir des actions de luttecontre le VIH/SIDA dans des pays ne pou-vant bénéficier de financement, et de finan-cer des projets couvrant plusieurs paysfrontaliers. Du fait que les financements dela Banque sont pluriannuels et prévus àl’avance, les pays peuvent ainsi assurer la pé-rennité de leurs programmes de lutte contrele VIH/SIDA.

En ce qui concerne les pays, la Banque fi-nancera les composantes des programmesanti-VIH/SIDA que d’autres bailleurs defonds ne peuvent financer efficacement.Parmi ces composantes figurent les coûtsinstitutionnels et opérationnels à longterme, des activités controversées comme lesprogrammes de distribution de seringuesstériles pour réduire les risques de transmis-sion du VIH parmi les consommateurs dedrogues injectables, et les préservatifs pourréduire les risque de transmission du VIHparmi les travailleurs sexuels et leurs clients.Les procédures de la Banque en matière depassation de marchés, qui exigent que lesproduits soient achetés au moindre coût defaçon concurrentielle, peuvent aussi réduireles coûts des interventions des autressources de financements.

La Banque continuera à soutenir les effortsnationaux visant à ce que les interventionsde prévention et de traitements soient for-mulées sur la base des informations exis-tantes concernant la qualité et les résultatsde la recherche. Pour ce qui est de la pré-vention, la Banque tiendra compte du faitque les risques épidémiologiques varientd’une population à l’autre ou au sein d’unemême population, et d’une tranche d’âge àl’autre comme au sein d’une même tranched’âge. La Banque encouragera les pays à lut-ter contre le double problème tuberculose/VIH, en particulier en Afrique subsaha-rienne, en Europe de l’Est et en Asie centrale.

La capacité de la Banque à financer les pro-grammes de lutte contre le VIH/SIDA dansles pays clients dépend de la volonté de cesderniers à emprunter. Au cours des trois an-nées à venir, la Banque espère financer denouveaux programmes VIH/SIDA dans lesÉtats suivants (soit sous forme de projetsspécifiques VIH/SIDA, soit dans le cadred’une aide plus générale) : Albanie, Argen-tine, Bénin, Bhoutan, Burkina Faso, Came-roun, Cap-Vert, Tchad, Côte d’Ivoire,Éthiopie, Érythrée, Gambie, Ghana, Guinée,Guinée Bissau, Inde, Kenya, République Kir-ghiz, Madagascar, Mali (par le biais d’unprojet transport), Niger, Nigeria, Sénégal,Sierra Leone, Suriname, Togo, Ouganda,Zambie, et des projets plurinationaux dansle Couloir routier international Abidjan-Lagos et dans les pays du Mercosur.

Le financement concessionnel, mobilisédans le cadre de AID14 pour une période detrois ans, ne comprend pas de ressourcesspécifiques pour la lutte contre le VIH/SIDA,et l’éligibilité à des dons (plutôt qu’à des cré-dits remboursables) a été modifiée de ma-nière à prendre en compte l’endettement dechaque pays.2 Les pays n’ayant pas accès àun financement de l’AID sous forme de donsseront probablement moins disposés à solli-citer une aide financière AID sous forme deprêts pour financer leur programmesVIH/SIDA que ce n’était le cas au cours destrois années précédentes, lorsque les finan-cements de l’AID étaient attribués exclusi-vement sous forme de dons.

Renforcer les systèmes de santé et lacapacité en matière de prestations deservices

Le VIH/SIDA pèse très lourd sur le secteur dela santé, car il se traduit par une demande ac-crue de services de prévention et de traite-ment alors que le secteur éprouve déjà degrandes difficultés à offrir des prestations sa-nitaires de qualité et à l’échelle désirée dansde nombreux pays. C’est pour cette raisonque les interventions de la Banque dans ledomaine de la santé doivent viser principa-lement à renforcer les systèmes de presta-tions de services. Que ce soit dans le cadredes programmes de lutte anti-SIDA, et/ousous forme d’un soutien plus général au sec-teur de la santé, la Banque continuera donc

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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à financer et à appuyer le renforcement dessystèmes sanitaires et leur capacité à fournirdes prestations.

Selon ce que décideront les gouvernements,de nouveaux financements au secteur de lasanté pourraient être attribués dans les troisannées à venir en Afrique au Burundi, au Ca-meroun, en République démocratique duCongo, en Côte d’Ivoire, en Gambie, auGhana, au Lesotho, à Madagascar, au Mali,en Mauritanie, au Niger et en Zambie; dansla région Asie de l’Est-Pacifique au Cam-bodge, en Indonésie, en République popu-laire démocratique du Laos, aux Philippines,à Timor Leste et au Vietnam; en Europe etAsie centrale en Albanie, en Azerbaïdjan, enCroatie, en République Kirghiz, en Molda-vie, en Pologne, au Tadjikistan, en Turquie eten Ukraine; en Amérique latine au Brésil, enColombie, en Équateur, à Panama, au Para-guay, au Pérou, en Uruguay et au Venezuela,ainsi qu’en Inde, au Liban et en Cisjordanieet Gaza.

Plusieurs aspects clés des systèmes de santédevraient faire l’objet d’une attentionparticulière :

• Afin de renforcer la capacité des pou-voirs publics à remplir des fonctionsessentielles de santé publique, laBanque, en collaboration avec des institu-tions spécialisées, interviendra dans desdomaines communs à plusieurs secteurs,mais directement liés au VIH/SIDA, enparticulier : (i) l’élaboration de politiquede la santé concernant les maladies etl’offre de services ayant des effets externespositifs ; (ii) la surveillance épidémiolo-gique,notification et réponse ; (iii) la miseen place de normes et de réglementationspour les secteurs privé et public et les or-ganisations de la société civile ; (iv) le ren-forcement des institutions locales de santépublique et d’épidémiologie ; (v) l’analysedes inégalités dans les résultats dues à desdisparités sociales et géographiques, quipourraient être compensées par des pres-tations à des coûts raisonnables et desmodifications comportementales des in-dividus et des ménages ; et (vi) le renfor-cement des possibilités de modificationdes comportements résultant d’unemeilleure information.

• Personnels de santé : Mise à jour descompétences et offrir une formationVIH/SIDA à un nombre accru de person-nel de santé à tous les niveaux, et recher-cher de meilleures incitations pour reteniret déployer le personnel là où les besoinssont les plus pressants.

• La Banque fournira des financements etdes services-conseils aux pays afin derenforcer les systèmes de gestion de four-niture de produits pharmaceutiques etautres produits médicaux, la gestion fi-nancière et les passations de marchés, lessystèmes d’information de gestion sani-taire et les systèmes de gestion des dé-chets sanitaires.

• Modernisation des centres de soins, del’infrastructure des laboratoires médicauxet des services afin d’augmenter la capa-cité diagnostique.

• Élaboration de mesures incitatives pouraméliorer les résultats dans le secteur dela santé, et ceci en collaboration avec cer-tains pays ; en cas de succès, cette ap-proche pourrait être étendue à d’autrespays.

La Banque cherchera, avec ses partenaires, àidentifier des approches et des mesurescommunes pour renforcer certains aspectsfondamentaux des systèmes de santé. Ellepoursuivre le travail effectué par la Cellulemondiale de réflexion, le Forum de haut ni-veau, la Joint Learning Initiative, le GlobalHealth Council et l’Assemblée mondiale dela santé, visant à renforcer certains aspectsfondamentaux des systèmes et prestationssanitaires à l’échelon national et dans lecontexte d’un cadre macroéconomiquedurable.

Soutenir une riposte VIH/SIDA plusmusclée dans d’autres secteurs clés.

La Banque cherche en coopération avec lespays clients et avec les principaux parte-naires à mettre en place une riposte auVIH/SIDA qui soit plus musclée dans cer-tains secteurs et domaines clés (y compris lesecteur de la santé), en particulier ceux quiconcernent l’éducation, le droit, l’égalité dessexes, la jeunesse, les transports, l’infrastruc-ture et le secteur privé. L’unité GHAP et lesautres personnels de la Banque mondiale,qui travaillent sur le SIDA, soutiendront et

Le renforcement

des systèmes et

prestations

sanitaires

constitue un

volet essentiel

des programmes

de lutte contre

le VIH/SIDA et

du soutien

d’ensemble au

secteur de la

santé

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

encourageront l’intégration des interven-tions de lutte contre le VIH/SIDA dans lesautres activités sectorielles de la Banque.

Dans le secteur de l’éducation, le Pro-gramme pour la santé scolaire du GroupeHDNED de la Banque continuera, à la de-mande des régions, à soutenir les efforts del’Afrique, des régions Amérique Latine etCaraïbes et Asie du Sud pour accélérer etaugmenter la riposte de l’éducation à l’épi-démie VIH/SIDA. Cet appui sera offert dansle cadre des programmes d’éducation natio-nale et dans le contexte des mesures prisespour atteindre les OMD et les objectifs del’Éducation pour tous. À l’échelon national,il s’agit de mettre en œuvre des activitésdans les écoles et les communautés, et, àl’échelon régional, de renforcer le leader-ship et le transfert des connaissances. L’ac-cent est mis sur la prévention — enparticulier pour les filles — et sur l’éduca-tion des orphelins et enfants vulnérables, etla riposte contre le VIH/SIDA est abordée àtous les niveaux éducatifs. Il s’agit particu-lièrement d’aider le secteur de l’éducation àvaloriser non seulement les ressources dontil dispose, mais aussi les fonds spécifique-ment destinés à la lutte contre le VIH/SIDA.Les exemples de succès dans les pro-grammes scolaires de prévention et dans lesprogrammes destinés à améliorer l’accès àl’éducation, ainsi que le rôle pédagogiquedes enseignants dans la lutte contre leVIH/SIDA, seront documentés et largementdiffusés. Ce travail bénéficie des effortsconjugués du groupe de travail de l’Équipeinter-agences pour l’éducation de l’ONU-SIDA pour accélérer la riposte du secteur del’éducation au fléau VIH/SIDA.

Transports et infrastructure : Tous lescontrats de construction passés avec laBanque devraient inclure des activitésVIH/SIDA telles que la distribution de pré-servatifs, IEC ou traitements. Les exemplesde succès seront identifiés et diffusés afind’aider les entreprises à mettre en œuvre cesactivités de façon efficace. Le secteur destransports, en liaison avec GHAP et le sec-teur de la santé, élaborera un plan d’actionvisant à mettre en place une riposte plus dy-namique dans toutes les régions de laBanque. En Inde et en Afrique, les activitésVIH/SIDA seront incorporées à tous les nou-

veaux projets de transport et d’infrastruc-ture, et rajoutées à des projets existants enAfrique au cours des examens à mi-par-cours. En Afrique occidentale, on a pu com-mencer à tirer du projet VIH/SIDA pour lecouloir de transport Abidjan-Lagos des en-seignements utiles, potentiellement appli-cables à d’autres projets, tels que le nouveauprojet VIH/SIDA pour un couloir de trans-port en Afrique australe. Dans les pays an-glophones et francophones, les activités duGroupe Transport Afrique de la Banque ontpour objectif d’aider les ministères de trans-port à développer des mesures contre leVIH/SIDA pour les travailleurs de l’industriedes transports, formuler des plans de miseen œuvre et créer des réseaux locaux de dif-fusion et partage d’information et deconseils.

Le secteur urbain continuera à aider les col-lectivités locales, et ceci de plusieurs façonsconsistant en: (1) soutien aux services opé-rationnels urbains pour intégrer des mesuresanti-VIH/SIDA dans leurs politiques secto-rielles et leurs projets ; (2) distribution dematériel pédagogique et d’outils amélioréset actualisés aux collectivités locales ; (3) ef-forts pour s’assurer que l’élaboration et lamise en œuvre de programmes VIH/SIDAmultisectoriels reposent sur des actions dé-centralisées et des interventions menées parles collectivités locales ; et (4) soutien à touttravail analytique pertinent y compris l’ana-lyse de l’impact du VIH/SIDA sur le secteururbain. En outre, la Banque continuera à co-ordonner son action avec celle de ses parte-naires et à partager avec eux les exemples desuccès, les connaissances acquises et lesconseils pratiques.

Dans le secteur juridique, le travail consis-tera principalement à : (i) chercher lesmoyens juridiques de mieux protéger lesPVVS de la discrimination ainsi que les or-phelins et les enfants vulnérabilisés par leSIDA ; et (ii) fournir une assistance conseilsur les questions de droits de la propriété in-tellectuelle (brevets) et sur les lois du com-merce international relatives aux produitspharmaceutiques (en particulier les médica-ments ARV génériques).

En ce qui concerne les aspects liés à l’in-égalité des sexes dans le VIH/SIDA, le

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L’intégration de

mesures

efficaces de

lutte contre le

VIH/SIDA dans

des secteurs

clés autres que

celui de la santé

sera poursuivie

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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Groupe sur la Parité entre les sexes et le dé-veloppement (PRMGE) du réseau PREM dela Banque poursuivra ses travaux analytiqueset opérationnels pour intégrer une dimen-sion paritaire aux politiques et aux opéra-tions de VIH/SIDA, prenant en compte lenouveau guide opérationnel sur l’inégalitéentre les sexes et le VIH/SIDA (« OperationalGuide on Gender and HIV/AIDS »).3 Le butrecherché est de collaborer avec des associa-tions de magistrats et d’avocates ainsiqu’avec des organismes gouvernementauxet des associations dans le but de renforcerla capacité des institutions et des experts lé-gislatifs, judiciaires, médicaux et sanitaires àprendre en compte les dimensions juri-diques et paritaires du VIH/SIDA. Les sujetsabordés comprendront la capacité du cadrejuridique en vigueur à tenir compte de lacondition particulière des femmes en ce quiconcerne les droits coutumiers, les prescrip-tions religieuses, le droit foncier, les droits desuccession et de propriété, le droit de la fa-mille, et les droits de la femme dans lecontexte d’agressions sexuelles. Serontabordés également les liens entre leVIH/SIDA et les conflits, la reconstructionpost-conflit et le trafic des femmes et desfilles.

Accélérer la mise en oeuvre

La Cellule mondiale de réflexion (GTT) jugeprimordial que pour réussir à accélérer etétayer la riposte mondiale à l’épidémie, il estnécessaire d’améliorer la mise en oeuvre àl’échelon national et inciter les bailleurs defonds à renforcer leur coordination et à har-moniser leurs programmes. Il est possible deréduire considérablement l’écart entre lesobjectifs des programmes et leurs résultats siÉtats et bailleurs de fonds adoptent des me-sures et des procédures exceptionnelles, à lamesure du défi inégalé que représente cetteépidémie ; et si les principales parties pre-nantes publiques et privées et la société ci-vile accélèrent la mise en œuvre de leursprogrammes et la rendent plus efficace, plusperformante et plus transparente. Même sil’instrument le plus souple et le moins bu-reaucratique de la Banque — le MAPAfrique — débourse environ 90% des mon-tants prévus, ce qui est supérieur à lamoyenne des prêts accordés par la Banque,

ce rythme ne suffit pourtant pas à faire faceaux défis de prévention, de prise en chargeet traitements et d’atténuation d’impact. LaBanque, dans le cadre de la répartition dutravail entre organismes convenue via leGTT, a réaffirmé son engagement à privilé-gier l’amélioration de la mise en œuvre.

Pour stimuler et renforcer la mise en oeuvredes programmes de lutte contre leVIH/SIDA, la Banque :

• Continuera à apporter une aide financièreet technique aux gouvernements aumoyen de prêts et de dons du Fonds dedéveloppement institutionnel (FDI), et cepour renforcer la capacité et les systèmes,développer les ressources humaines, l’in-frastructure et les équipements et finan-cer sur le moyen terme les coûtsopérationnels et administratifs essentielsde leurs programmes nationaux de luttecontre le VIH/SIDA.

• Continuera à appuyer un partenariatmondial pour la fourniture en médica-ments ARV et le renforcement de la ges-tion logistique, en proposant, entreautres, des ateliers de formation à l’éche-lon régional et national.

• En se basant sur son expérience et sur cequ’elle a appris, la Banque continuera àsimplifier les procédures opérationnelleset les directives pour les projets VIH/SIDAet à encourager les pays à adopter desmesures de mise en œuvre exception-nelles (telles que la sous-traitance de lagestion fiduciaire).

• L’unité GHAP poursuivra sa collabora-tion avec les régions pour garantir quel’aide à la supervision des projets anti-SIDA est suffisante, et il recherchera desfonds fiduciaires supplémentaires qui fi-nanceront le soutien additionnel néces-saire pour que la mise en œuvre desprogrammes reste flexible, souple et mo-difiable, en accord avec l’approche qui ca-ractérise les projets MAP.

• L’équipe de la Banque pour l’accélérationde la mise en oeuvre (IAT), composée depersonnels clés provenant de divers ser-vices internes travaillant avec l’OPCS etles chefs d’équipe de projets, cherchera àidentifier où et comment les politiques dela Banque peuvent être simplifiées pourfaciliter l’exécution des MAP. Cette

Les efforts en

cours et à venir

favoriseront une

mise une oeuvre

des programmes

VIH/SIDA plus

rapide, plus

efficace, plus

performante et

plus

transparente

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

équipe, qui sera renforcée par diversescompétences puisées sur l’ensemble desservices de la Banque, deviendra un Ser-vice consultatif de mise en oeuvre pour lalutte contre le SIDA (IAS), en liaison avecles pays et les équipes-projets de laBanque, en particulier pour ce quiconcerne la planification, la budgétisa-tion, l’élaboration des programmes, lagestion financière, les décaissements etpassations de marchés, le suivi des dé-penses et l’expansion des programmesdes secteurs privé et public et d la sociétécivile. Les travaux de l’IAT et d’ACTAfricase verront ainsi élargis, ce qui permettrad’aborder une nouvelle phase. Au lieu dese limiter à vérifier que les procédures etrèglements de la Banque ont été respec-tés, une attention particulière sera accor-dée à la manière dont les politiques etprocédures de la Banque sont effective-ment mises en œuvre sur le terrain, et uneffort particulier sera effectué, en conju-guant les efforts des équipes de laBanque à ceux de leurs homologues dansles pays pour améliorer les résultats ob-tenus. A cet effet, un éventail de moyenssera utilisé comprenant la publication dedocuments aux niveaux national, régio-nal et mondial, la création d’ateliers ré-gionaux de formation, l’organisation demissions offrant des services conseilsportant sur la mise en œuvre des pro-grammes nationaux, et l’élaboration dedirectives opérationnelles pour laBanque, et éventuellement pour lesautres bailleurs de fonds.

• Le secteur privé et les organismes à butnon lucratif, les groupes de la société ci-vile, les communautés et les personnesvivant avec le VIH/SIDA sont les princi-paux partenaires aux niveaux des pays.Les régions et GHAP continueront à fa-voriser la participation active du secteurprivé et des organismes de la société ci-vile, y compris les groupes confession-nels, pour multiplier et gérer lesprogrammes de lutte contre le VIH. Selonles besoins spécifiques des pays, les ac-tions envisagées pourraient comprendre:(i) un soutien pour modifier le cadrecontractuel existant (par exemple, lecadre juridique ou l’immatriculation desONG) afin de permettre aux ONGs d’ac-croitre leurs interventions ; (ii) des trans-

ferts conditionnels en espèces aux com-munautés pour les aider à prendre encharge les personnes les plus affectées parl’épidémie ; (iii) le maintien de l’accèsélargi au financement MAP des projets etautres aides financières dans le cadre deprocédures qui tiennent en compte les ré-sultats obtenus, et qui soient transpa-rentes et respectent les règles depassation de marchés ; (iv) un encourage-ment donné aux gouvernements afinqu’ils favorisent une plus grande diversitédans les systèmes de prestations de ser-vices de santé ; (iv) un travail direct sur leterrain avec les commissions nationalesde lutte contre le SIDA, les ministères, lesbailleurs de fonds, les syndicats, les asso-ciations patronales, les groupes de la so-ciété civile dont les groupesconfessionnels et les communautés lo-cales, et ceci, afin de créer des méca-nismes institutionnels et d’encouragerdes partenariats de lutte contre leVIH/SIDA.

• GHAP et les services régionaux de laBanque assembleront les nouveaux en-seignements tirés des mises en œuvre lesplus réussies en matière de lutte contre leVIH/SIDA. GHAP en assurera la diffusionmassive et de façon facilement accessible.Il aidera également les unités régionalesde la Banque à constituer des réseaux in-ternationaux de professionnels nationauxde santé couvrant les pays, et ce pouréchanger et partager des expériences, desconnaissances et des conseils pratiquesportant sur des questions opérationnellesd’ordre général, l’architecture fiduciaire etdes thèmes programmatiques spéci-fiques. Ces efforts étayeront l’engage-ment du GTT à améliorer la mise enœuvre des « Trois principes ».

La mise en œuvre accélérée des projets etprogrammes de lutte contre le VIH/SIDA —en particulier la prise en charge et le traite-ment des personnes infectées—nécessitedes systèmes de santé solides. Le travail plusgénéral du Groupe Santé, nutrition et popu-lation de la Banque (HDN), visant à renfor-cer les systèmes de santé, est donc capital.GHAP recherchera les occasions de collabo-rer avec le Groupe HNP et les services per-tinents de l’OMS pour amplifier et soutenirce travail.

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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Renforcer un système commun desuivi et d’évaluation à l’échelonnational et des programmesfondés sur les résultats de larecherche et de l’analyse

Les ressources allouées à la lutte contre leSIDA ont enregistré une augmentation ra-pide au cours des dernières années, pas-sant de 300 millions de dollars en 1996 à 8milliards de dollars en 2005.4 Comme l’asouligné le GTT, il est essentiel que les res-sources disponibles soient correctementutilisées, ce qui donne aux systèmes natio-naux de suivi et d’évaluation une respon-sabilité jusqu’à ce jour inégalée.L’amélioration de la performance des sys-tèmes nationaux nécessite un effort pour-suivi à long terme de renforcement desinstitutions et de développement de sys-tèmes, en particulier dans les pays où la ca-pacité et les ressources humaines dusecteur public sont restreintes, défi encoreplus difficile à relever du fait de la pauvretéet de la mortalité due au SIDA.

De nombreux pays ont mis en place certainséléments de suivi et d’évaluation duVIH/SIDA, mais rares sont ceux qui dispo-sent de systèmes de S&E d’ensemble, ca-pables de suivre à la fois l’évolution del’épidémie et la riposte que l’État y oppose etd’utiliser les données obtenues pour amélio-rer leurs programmes. Un programme globalde S&E doit comprendre les élémentssuivants :

• Un système général de S&E à l’échelonnational, doté d’un organigramme qui in-dique la manière dont les données seronttransmises depuis chaque composante etchaque niveau du système jusqu’à unebanque de données unique à l’échelonnational.

• Une surveillance biologique (de la sérolo-gie VIH) pour aider les pays à établir unesurveillance VIH selon les normes inter-nationales de référence, et qui soit dequalité, régulière, crédible, abordable fi-nancièrement et couvrant l’ensemble dela population et les groupes vulnérables.

• Une surveillance comportementale etsociale pour aider les pays à établir unesurveillance des comportements clés ausein de la population générale et des

groupes prioritaires. Celle-ci devrait êtreadaptée aux normes internationales deréférence5 ; elle devrait être de qualité,régulière, crédible et abordable finan-cièrement. Ensemble, la surveillancebiologique et la surveillance comporte-mentale forment un système de sur-veillance de seconde génération au seinduquel les données comportementaleset biologiques sont examinées deconcert pour une élucidation réciproqueet une appréhension plus complète del’épidémie et des facteurs comporte-mentaux qui y contribuent.

• Une surveillance des centres de santédestinée à évaluer en continu la couver-ture et la qualité des soins de santé VIHles plus importants.

• La recherche, pour répondre aux princi-pales questions de prévention, de soins ettraitements SIDA.

• Un suivi des activités des programmes,afin d’aider les gouvernements à tenir àjour un inventaire des activités et presta-tions en matière de VIH/SIDA. L’objectifvisé est que tous les partenaires de la miseen œuvre fassent des rapports réguliers,suivant un format déterminé. Ces rap-ports permettront aux coordinateurs desprogrammes de lutte contre le VIH/SIDAd’évaluer de façon continue l’ampleur etla qualité des principales interventions etd’identifier et corriger les lacunes et in-suffisances dans les meilleurs délais.

• Un suivi financier, pour permettre auxgouvernements d’effectuer un suivi desdépenses, des coûts des prestations et decorroborer les rapports d’activité des pro-grammes.

• Une évaluation de l’impact des pro-grammes afin de guider l’allocation desressources et des efforts.

Le GTT a récemment réitéré la responsabi-lité incombant à la Banque de renforcer, encollaboration avec le Secrétariat de l’ONU-SIDA, les systèmes de suivi et d’évaluation àl’échelon national.6 Pour ce faire, la Banquea créé l’Équipe d’appui au suivi et à l’évalua-tion de la lutte contre le VIH/SIDA au niveaumondial (GAMET), chargée d’aider les pays.En partenariat avec les coparrains del’ONUSIDA et autres partenaires partici-pants aux Groupe de référence du suivi et del’évaluation (MERG), GAMET continuera à

Des systèmes de

suivi et

d’évaluation

performants

surveillent

l’évolution de

l’épidémie et des

ripostes

nationales, tout

en étayant les

décisions visant

à améliorer

l’impact des

programmes

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

appuyer le S&E à travers les activitéssuivantes :

• Elaborer des directives pour les systèmesnationaux de S&E et y apporter des révi-sions régulières.

• Préparer des notes, résumant lesmeilleurs exemples de S&E montrant desinterventions nationales aux résultatsprometteurs.

• Co-faciliter des formations S&E à l’éche-lon mondial, national et régional.

• Poursuivre la mise en place d’une équipeunifiée, inter-agences, composée de spé-cialistes internationaux du suivi et del’évaluation, et destinée à fournir, sur leterrain, une aide au suivi et à l’évaluationconcrète et intensive.

L’équipe d’aide aux pays, dans le cadre de samission de terrain, entreprendra les activitéssuivantes pour développer les systèmes na-tionaux de suivi et d’évaluation :

• Effectuer des missions de support tech-nique, coordonnées entre les agences,pour mieux cerner les besoins et les prio-rités en termes de suivi et d’évaluation.

• Développer, de manière harmonisée etparticipative, des cadres de suivi et d’éva-luation dotés d’indicateurs à l’échelonnational.

• Collaborer avec les pays et les partenairesafin de : (i) développer des plans d’actiondétaillés, indiquant les mesures essen-tielles à mettre en place pour renforcer lasurveillance biologique et comportemen-tale et la surveillance des centres desoins ; (ii) améliorer les études d’impact ;et (iii) développer les systèmes de suivides dépenses et des programmes.

• Formations conjointes des responsableset partenaires de mise en œuvre natio-naux en matière de VIH/SIDA ; et

• Travailler en collaboration afin que l’aidefournie soit adaptée à chaque cas spéci-fique, y compris en matière de diagnosticset de résolution de problèmes,en tirant pro-fit des compétences complémentaires desprincipaux partenaires du développement.

À travers ces activités, le GHAP et ses parte-naires uniront leurs forces pour aider unnombre toujours croissant de pays à déve-lopper des systèmes de suivi et d’évaluation

d’ensemble, détaillés et performants. Lespersonnels techniques d’autres organismes,chargés eux aussi de renforcer la capacité desÉtats en matière de S&E, contribueront à laréalisation collective de cet aspect spécifiquedes « Trois principes » à l’échelon national.

La Banque et ses partenaires aideront aussiles gouvernements à utiliser leurs systèmesde suivi et d’évaluation pour formuler desprogrammes de prévention, de soins et detraitements, qui soient efficaces et prennenten compte les résultats de la recherche et del’analyse économique.Rares sont les pays quibasent leurs programmes sur une analyse ri-goureuse des dynamiques de transmissiondu VIH à l’échelon national ou qui entre-prennent des évaluations d’impact sérieuses.De nombreux rapports soulignent que lesprogrammes nationaux devraient être plussélectifs et mieux étayés. En renforçant lessystèmes nationaux de suivi et d’évaluationcomme il a été expliqué ci-dessus et en in-tensifiant le travail analytique comme il estmentionné ci-dessous, la Banque, avec leconcours d’instituts techniques spécialisés etde recherche, aidera les pays à mettre enœuvre des approches stratégiques sur la basede données recueillies et d’enseignementsconcrets. Ainsi l’impact des investissementsdans les programmes de lutte contre leVIH/SIDA s’en trouvera amplifié.

L’Économiste en chef du réseau du dévelop-pement humain de la Banque dirige uneéquipe qui offre des services de conseil et uneaide technique pour le personnel interne dela Banque. L’objectif est de promouvoir la re-cherche, identifier les meilleurs exemplesd’intervention et évaluer l’impact des projetsque la Banque finance afin de comprendre cequi marche ou ne marche pas, et pourquoi.GHAP et les régions encourageront les chefsdes projets VIH/SIDA à tirer profit de ces ac-tivités et documenteront et diffuseront lesmeilleurs exemples d’intervention et les ré-sultats des évaluations.

Acquérir et transférer lesconnaissances, évaluation del’impact et analyse

Il reste beaucoup à apprendre sur certainsaspects de l’épidémie. Un travail d’analyse

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L’Équipe d’appui

au suivi et à

l’évaluation de la

lutte contre le

SIDA au niveau

mondial

(GAMET)

apporte une aide

pratique sur le

terrain

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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spécifique à chacun des pays doit précéderles décisions importantes en matière de po-litiques ou de programmes. Le travail analy-tique prévu par les plans de travail nationauxou régionaux portera sur des questions clésspécifiques au pays. GHAP appuiera un tra-vail analytique couvrant plusieurs pays etsecteurs portant sur les domaines priori-taires et collaborera avec DEC, PREM, le FMIet autres chercheurs, en particulier ceux quisont très présents dans les pays clients. Encollaboration avec des agences techniquesspécialisées, la Banque parrainera ou effec-tuera des travaux de recherche opération-nelle sur des questions clés concernant lestraitements antirétroviraux à grande échelledans les pays dont les ressources sont limi-tées, y compris la qualité, l’efficacité, l’impactet les résultats des traitements et les com-portements à risque des personnes sous trai-tements ARV.

Acquisition des connaissances etévaluations d’impact sur ce quimarche

La riposte internationale au VIH/SIDA devrase monter beaucoup plus vigoureuse pourparvenir à freiner la transmission et à prendreen charge les personnes atteintes ou affec-tées par le virus. À ce jour, nous ne disposonsque d’éléments insuffisants pour déterminerce qui « marche » sur des questions aussi di-verses que la manière de combattre les ma-ladies contagieuses dans les groupes àcomportement à risque élevé ou sur la façond’assurer l’accès aux soins dans des commu-nautés pauvres. De ce fait, les décisions enmatière de planification stratégique natio-nale et d’allocation de fonds de la part desdonateurs sont souvent prises sans êtreétayées par une étude analytique sérieuse.

La Banque mondiale, par l’attention qu’elleporte au développement à long terme, estparticulièrement bien placée pour jouer unrôle directeur en offrant des services deconseils et des programmes élaborés sur labase des résultats des études analytiques etde la recherche. Grâce à ses activités de prêtset autres activités telles que les études écono-miques et sectorielles, elle est en mesured’établir un processus méthodique et conti-nuel d’acquisition et de transfert des connais-sances, et de les appliquer à la conception des

programmes. Un tel processus systématiquepermettra aux pouvoirs publics, à la Banqueet à ses partenaires de développement àmonter des programmes de lutte contre leVIH/SIDA de mieux en mieux conçus. Pour cefaire, la Banque procédera à :

• Des évaluations d’impact des pro-grammes de développement. LaBanque, de part son financement de pro-jets VIH/SIDA, soutient la mise en œuvrede programmes dans plus de 70 pays. Ellese servira donc de cette infrastructure deprojets déjà existante pour évaluer l’im-pact de ses interventions. À cette fin,GHAP mobilisera des fonds fiduciairespour assurer aux chefs des équipes desprojets des ressources supplémentaires etune assistance technique.

• Des évaluations prospectives des nou-veaux projets VIH/SIDA. Le momentquand les évaluations prospectives sonteffectuées est crucial, car celles-ci doiventêtre conçues et les bases de données re-cueillies avant la mise en œuvre du pro-jet. Un groupe consultatif sera formé pourapporter son expertise scientifique et for-muler des recommandations quant àl’élaboration des évaluations prospec-tives des nouveaux projets VIH/SIDA.

Activités analytiques et consultatives

Le travail analytique régional et spécifique àchaque pays, qui est envisagé, couvre les do-maines suivants :

• Analyses de l’épidémie et de la réponsenationale concernant le VIH/SIDA auxMaldives et en Afghanistan

• Analyse des options de traitements auNépal, au Bhoutan et en Thaïlande

• Évaluation des différentes stratégiespréventives au Bangladesh, au Pakistanet aux Bahamas ; évaluations compara-tives des programmes nationaux de luttecontre le VIH/SIDA russes et ukrainiens ;évaluation de la campagne publique d’in-formation VIH/SIDA en Russie.

• Estimations de l’impact économiquedu VIH/SIDA ou des liens avec la pau-vreté en Argentine, en Inde, en Jamaïqueet à Grenade

• Étude des populations mobiles aux Ca-raïbes et en Amérique centrale

De nouvelles

analyses

transnationales

et

transsectorielles

amélioreront

notre

compréhension

de ce qui

marche

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

• Analyse des dépenses VIH/SIDA enInde, en Chine et au Cambodge

• Évaluation des programmes de luttecontre le VIH/SIDA des collectivités lo-cales, des communautés ou des ONG :en Afrique (collectivités locales) et enEthiopie (communautés), et aux Caraïbes(ONG et secteur privé)

• Évaluation du cadre juridique et régle-mentaire (dont les effets des accordscommerciaux) concernant les produitspharmaceutiques, la discriminationcontre les PVVS, le système de protectionsociale des orphelins du SIDA en Afrique,aux Caraïbes et en Amérique centrale etcertains pays d’Asie du Sud

• Mise en application des « Trois prin-cipes », en collaboration avec l’OMS, leDFID, l’Agence suédoise de développe-ment international et l’ONUSIDA enRussie

• Analyse des systèmes de santé, desprestations de services par le secteurde la santé ou du cadre institutionnelleen Argentine, en Azerbaïdjan, en Bulga-rie, au Burundi, en Indonésie, en Jordanie,à Madagascar, à Maurice, au Népal, auNigeria, à Oman

• Analyse des contraintes de mise enoeuvre aux Caraïbes.

De nouvelles analyses couvrant des sujetscommuns à plusieurs secteurs ou pays se-ront financées ou entreprises par GHAP,DEC, PREM, HDNED, LEGVP et autres uni-tés de la Banque. Ils devraient porter sur lessujets suivants :

• Analyse des liens entre la pauvreté, ladimension de genre et le VIH, y comprisl’interaction probable entre les pro-grammes VIH et les efforts plus générauxde réduction de la pauvreté ; ainsi quel’impact à long terme du VIH et de lahausse de mortalité. Ce travail consisteraà déterminer dans quelle mesure les dé-penses publiques pour les traitements, laprise en charge et l’atténuation d’impacten matière de VIH/SIDA parviennent jus-qu’aux personnes les plus démunies etcomment échafauder des mécanismespour améliorer le ciblage.

• Analyse des implications écono-miques et budgétaires et de l’impactfiscal du VIH, en particulier en ce qui

concerne l’impact du VIH sur les dé-penses et les recettes budgétaires, ainsique sur la performance économique etsur le marché du travail pour la maind’œuvre qualifiée dans les secteurs pu-blics et privés, notamment ceux de lasanté, de l’éducation, de l’agriculture etde la fonction publique. Le coût des pro-grammes sera aussi estimé. GHAPpourra proposer des fonds additionnelsà certains secteurs clés de la Banque(comme l’éducation ou la protection so-ciale) pour analyser l’impact duVIH/SIDA dans certains secteurs et en-visager des mesures d’atténuationd’impact.

• Analyse des choix éventuels en ma-tière de politiques et de programmes,y compris la manière de s’assurer qu’uneattention suffisante soit portée à la pré-vention, aux soins et traitements et à l’at-ténuation des effets de l’épidémie ; lesimplications à court terme et à long termedes programmes de lutte contre leVIH/SIDA ; les coûts et avantages spéci-fiques des différentes approches ; leschoix éventuels entre la qualité et le prixdes services ; et les ressources néces-saires pour accroitre les diagnostics ettraitements disponibles. Ces étudescontribueront, à l’échelon national, auxdébats sur les politiques et aux prises dedécisions.

• Analyse des facteurs institutionnels etstructurels qui affectent l’efficacité desprogrammes et des interventions desorganismes du secteur public, dont ladécentralisation, les politiques de res-sources humaines, la capacité institution-nelle à fournir des services et les moyensde fourniture (que ce soit dans le public,le privé ou la société civile par exemple),et les incitations du marché.

• Les enseignements tirés de l’expé-rience de terrain, y compris : (i) l’ana-lyse des effets du soutien de la Banque surles prestations de services et sur la per-formance des entités responsables de cer-tains programmes VIH/SIDA dont la miseen œuvre dépend des systèmes de santé ;(ii) la comparaison de différents pro-grammes en termes d’efficacité ; et (iii)l’évaluation des efforts de coordination etd’harmonisation des donateurs, en parti-culier à l’échelon national.

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

Les résultats de

la recherche et

les leçons de

l’expérience

doivent être

diffusés le plus

rapidement et le

plus largement

possible pour

étayer les

décisions

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Partage, diffusion et mise en pratiquedes connaissances

Les résultats de la recherche et les nouveauxenseignements tirés de l’expérience doiventêtre diffusés le plus rapidement et le plus lar-gement possible afin qu’ils puissent être in-tégrés dans les décisions programmatiques.Des mesures supplémentaires seront prisespour donner la plus grande diffusion pos-sible aux résultats des analyses et des pro-grammes ou projets, et cibler les utilisateurspotentiels lors de la préparation et la mise enœuvre des programmes. Conférences et sé-minaires, revues, bulletins, listes d’internetou d’associations seront utilisés au maxi-mum comme moyens de diffusion et decommunication. Séminaires de haut niveau,conférences et débats seront organisés enfonction des besoins pour présenter les ré-sultats de la recherche, les nouvelles orien-tations de la lutte contre le VIH/SIDA, lesmeilleurs exemples d’intervention, et les en-seignements tirés de l’expérience en ce quiconcerne les sujets de controverse et lesquestions affectant plusieurs secteurs soule-vées par les programmes de prévention et desoins et traitements VIH/SIDA.

La Banque développera et instaurera à l’in-tention de son personnel interne un pro-gramme de formation en matièred’épidémiologie VIH/SIDA. Cette formationmettra l’accent sur la base analytique, quidoit étayer les prises de décisions lors del’élaboration des programmes, sur le choixd’indicateurs de suivi et d’évaluation perti-nents, sur les « Trois principes » et sur lamanière dont les membres du personnel dela Banque peuvent contribuer à réaliser la vi-sion des pays dans lesquels ils travaillent.

Le site Web SIDA de la Banque sera amé-lioré et permettra d’obtenir rapidement, fa-cilement et de manière conviviale desinformations sur les projets VIH/SIDA finan-cés par la Banque, ainsi que les rapports,études, manuels, ou autres documents de laBanque concernant le VIH/SIDA. Ce « re-maniement » du site Web permettra aux uti-lisateurs de se renseigner sur le travaileffectué par la Banque dans le domaine duVIH/SIDA. Les rapports de synthèseVIH/SIDA des pays mentionnés plus hautseront publiés et accessibles sur le site, et

une nouvelle série de publication sur leVIH/SIDA permettra d’accélérer la diffusiondes nouvelles analyses. La Banque faciliteracet accès en traduisant ce matériel en ungrand nombre de langues.

En collaboration avec l’ONUSIDA, une nou-velle série de notes et de précis illustrantcertains exemples du travail accompli enmatière de VIH/SIDA sera développée pourcommuniquer les expériences et informa-tions opérationnelles utiles.7 Ces notes per-mettront de diffuser rapidement les leçonstirées des expériences nationales et transna-tionales.Y figureront des exemples du travailde GAMET sur le suivi et l’évaluation, desexemples réussis du travail accompli par etavec les associations locales et les ONG; desexemples réussis de programmes scolairesde prévention VIH et des mesures prisespour assurer aux orphelins du SIDA l’accès àl’école; et des exemples réussis de coordina-tion et d’harmonisation des activités des do-nateurs à l’échelon national.

De nouvelles directives à développer puispublier auront trait aux sujets suivants :

• Préparation des projets VIH/SIDA dansles pays sortant de conflits

• Aspects juridiques du VIH/SIDA (princi-palement à l’usage interne de la Banque)

• Protection juridique pour les orphelins duSIDA ou les enfants vulnérabilisés par leVIH/SIDA (principalement à l’intentiondes gouvernements)

• Directives expliquant l’effet des nouvelleslois indiennes en matière de brevets surles médicaments VIH/SIDA.

La Banque continuera à faciliter les échangesd’information entre les pays, et ce en créantdes réseaux de professionnels nationaux desanté et en arrangeant des dialogues « Sud-Sud » sur des sujets mutuellement impor-tants, comme la réunion prévue entre lePakistan, l’Afghanistan et l’Iran sur la réduc-tion des préjudices et les groupes à hautrisque. Parmi les autres efforts similaires ap-puyés par la Banque, on peut citer les visitesde coopération technique et les rencontresorganisées par vidéo entre la Moldavie,l’Ukraine, la Russie et le Brésil ; les accordsde « jumelage » entre des organismes ré-gionaux de lutte contre le VIH/SIDA aux Ca-

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raïbes et en Asie centrale, et entre le bureaud’entreprises de Russie et celui du Brésilconcernant le VIH/SIDA et la branche euro-péenne du Global Business Council.

Un travail à réaliser en commun

Le GTT a souligné que, si l’on veut arriver àfreiner la transmission du VIH et atteindreles objectifs internationaux en matière deVIH/SIDA énoncés dans les OMD et lors dela Session extraordinaire de l’Assemblée gé-nérale des Nations Unies à Genève, il faut,pour que les ripostes à l’épidémie à l’éche-lon pays soient coordonnées et harmoni-sées, suffisamment amples, bien ciblées etde bonne qualité, que ces dernières reposentsur des partenariats robustes. De tels parte-nariats de travail à l’échelon national sontégalement indispensables à la réalisationdes « Trois principes », dont l’importance aété réitérée dans le communiqué du G8 àGleneagles.

Au sein de la Banque, le Programme globalde lutte contre le VIH/SIDA continuera àcollaborer étroitement avec les régions afinque les stratégies régionales et la stratégieglobale de la Banque soient bien coordon-nées, complémentaires et reflètent unebonne répartition des responsabilités entreelles. GHAP intensifiera sa coopérationavec le réseau PREM, afin de renforcerl’analyse économique de l’épidémie et sesliens avec la pauvreté, l’inégalité entre lessexes et la vulnérabilité. Avec le Fonds mo-nétaire, la Banque aidera les pays à intégrerle VIH/SIDA dans leur planification budgé-taire, y compris les cadres de dépenses àmoyen terme et les DSRP. GHAP tra-vaillera en étroite collaboration avec leGroupe Santé, nutrition et population de laBanque mondiale, qui, du fait qu’il piloteles efforts entrepris pour renforcer les sys-tèmes de santé, les prestations sanitaires etles budgets santé, a un rôle crucial dans lamise en œuvre d’interventions qui déter-mine la capacité de riposte contre leVIH/SIDA des États. Le travail effectué encommun avec le Groupe Éducation serapoursuivi afin de promouvoir des actionsplus amples et plus efficaces du secteur del’éducation et de faire la synthèse des tra-vaux et de les approfondir davantage.

GHAP continuera également à travailleravec le service juridique et le Groupe Paritédes femmes. Il poursuivra également sesefforts avec le bureau technique du secteurdes transports dans le but d’intégrer leVIH/SIDA aux activités transports ainsiqu’avec le Groupe éducation, pour mieuxcomprendre comment la Banque peut col-laborer le plus efficacement possible avecles institutions et les chefs religieux en ma-tière de VIH/SIDA. GHAP et les régionspoursuivront aussi leur étroite collabora-tion avec la Société financière internatio-nale, et ce dans le but de renforcer la luttedu secteur privé contre le VIH/SIDA. L’Ins-titut de la Banque mondiale continuera àoffrir des programmes de formation aupersonnel de la Banque et aux pays clientsdans les domaines prioritaires, en particu-lier en gestion de programmes, et fourni-ture et gestion des médicaments ARV.

Les nombreux partenaires de la Banquemondiale comprennent le Secrétariat del’ONUSIDA et autres coparrains, les grandsorganismes financiers internationaux, lesPVVS et autres groupes de la société civile etdu secteur privé. Le partenariat entre laBanque, l’ONUSIDA et les autres coparrainsdemeure primordial, particulièrementcompte tenu des actions conjointes récem-ment convenues dans le cadre du GTT. LaBanque, au sein de la famille de l’ONUSIDA,porte la responsabilité officielle de l’analyseéconomique et du développement des sys-tèmes nationaux de suivi et d’évaluation.Elle est aussi reconnue pour son rôle direc-teur dans les domaines de la planificationstratégique et du renforcement des institu-tions et de la mise en œuvre des pro-grammes, qui font partie des domainesprioritaires de ce Programme d’actionglobal.8

En ce qui concerne la société civile, y com-pris les personnes vivant avec le VIH/SIDA,une abondante liste d’articles et rapportsconfirme que la Banque doit maintenir sonaction pour faire croître l’engagement et lerôle des communautés en matière de pré-vention, de soins et de traitements. LaBanque renforcera donc ses partenariats etcontinuera à offrir un financement, par l’in-termédiaire des structures nationales, à tousles échelons de la société civile, y compris les

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

Les partenariats

aux échelons

mondial et

national

permettront de

réaliser la vision

des « Trois

principes » et de

garantir que

l’aide est

coordonnée,

harmonisée et

efficace

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organisations non gouvernementales, lesgroupes confessionnels, les associations lo-cales, et les universités et chercheurs locaux.

La Banque renforcera aussi ses partenariatsavec le secteur privé pour convaincre celui-ci d’apporter un concours supplémentaire àla riposte contre le VIH/SIDA et de mettreson expertise et sa capacité au service de cecombat. Le secteur privé, du fait de son om-niprésence, peut également être d’unegrande utilité pour accroître l’accès de la po-pulation aux services essentiels de préven-tion, de soins et de traitements. Cependant,les objectifs du secteur privé peuvent diver-ger de ceux du secteur public. Il faut doncque les partenariats public-privé soient bienstructurés et tirent profit de synergiespossibles.

La perspective d’ensemble

Ayant reconnu qu’une approche radicale-ment nouvelle était nécessaire, la Banque, autournant de ce nouveau millénaire, a lancé leMAP, programme innovateur destiné à sou-tenir une riposte rapide, agressive, substan-tielle et soutenue contre l’épidémie dans leplus grand nombre possible de pays. De

nombreuses leçons ont été retirées de cetteexpérience, et elles sont reflétées dans les ac-tions prioritaires de ce programme. Il est im-portant maintenant de maintenir ledynamisme existant, car des millions de vieset les gains et perspectives de développe-ment de nombreux pays sont en jeu. EnAfrique par exemple, il est absolument évi-dent que le VIH/SIDA a freiné et parfoismême inversé les progrès réalisés pour at-teindre les objectifs du Millénaire pour le dé-veloppement.

Les OMD fixent au monde l’objectif d’en-rayer et inverser l’épidémie d’ici 2015.9 LaDéclaration d’engagement sur le VIH/SIDA —adoptée à l’unanimité par les pays membresdes Nations Unies lors de la Session extra-ordinaire de l’Assemblée générale des Na-tions Unies (UNGASS) sur le VIH/SIDA en2001 — comprend un ensemble d’objectifsconcrets, devant être exécutés dans des dé-lais précis, et destinés à susciter des ripostesrobustes à l’épidémie aux échelons mondial,national et régional.10 Le Programme globald’action de la Banque reflète et accentuel’engagement de la Banque à soutenir lespouvoirs publics et les programmes natio-naux dans leurs efforts visant à atteindre cesobjectifs importants.

Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

La société civile,

y compris les

personnes vivant

avec le VIH/SIDA

ainsi le secteur

privé et les

organismes à

but non lucratif

ont tous des

rôles clés à jouer

La société civile et les communautés jouent un rôle décisif dans la riposte au SIDA

La société civile joue un rôle fondamental dans la plaidoirie contre le SIDA, stimulant les pays à intensifierla prévention et les programmes de soins et traitements. Quand les communautés sont fortement mobili-sées, l’opprobre est moindre, le silence du déni est brisé, l’individu prend conscience du risque qu’ilencourt et l’épidémie devient ressentie comme un phénomène proche. Les normes sociales de lacommunauté et les comportements individuels se trouvent alors modifiés d’une manièrequi conduit à diminuer le taux de transmission du VIH. De plus, la société civile et les partenaireslocaux peuvent être d’un secours précieux dans la mise en oeuvre des activités anti-SIDA, quel’épidémie soit concentrée ou généralisée, et peuvent contribuer à mener des interventions efficaces parmiles groupes marginalisés à haut risque et à taux très élevé de séropositivité.

Dans le cas par exemple du Brésil, où l’épidémie est concentrée, des membres vulnérables de lacommunauté ont joué un rôle important en mobilisant des interventions de prévention, de soins et traite-ments visant les hommes qui ont des rapports sexuels avec des hommes, les consommateurs de droguesinjectables et les travailleurs sexuels. En Ouganda, où l’épidémie est généralisée, la mobilisation de la com-munauté et des chefs spirituels a été déterminante pour réduire l’opprobre, accroître le dialogue portantsur le SIDA, faire prendre aux individus conscience des risques encourus, modifier les normes de lacommunauté et promouvoir des comportements sexuels plus responsables. En Thaïlande et ailleurs, la so-ciété civile et les partenaires locaux ont démontré leur capacité à convaincre les personnes atteintes duSIDA de se mettre sous traitement antirétroviral et d’adhérer aux schémas thérapeutiques.

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La lutte contre le VIH/SIDA est entrée dansune ère nouvelle. Depuis que le virus a étéidentifié, il y a 24 ans de cela, nos connais-sances en matière d’épidémiologie, de pré-vention, de soins et de traitements ontbeaucoup évolué. La récente et énorme aug-mentation de financements nous donne au-jourd’hui de nouvelles possibilités d’utilisernos connaissances accumulées, et ce sur uneéchelle sans précédent. Le VIH/SIDA, hierun problème sanitaire, est aujourd’hui perçucomme une menace affectant le développe-ment économique et social d’ensemble despays. La lutte contre le VIH/SIDA, qui étaitau départ conçue comme une mesure d’ur-gence est devenue un engagement à longterme. Les quelques organismes qui lut-taient seuls contre le VIH/SIDA ont été au-jourd’hui rejoints par nombre d’autresinstitutions, mais toutes les forces et les res-sources disponibles sont désespérément né-cessaires. Mais, pour que les pays disposentd’une aide qui soit efficace, il faut, plutôt qued’inonder les pays sous des flots d’exigencescontradictoires, que les efforts faits soientharmonisés et coordonnés.

Le Programme global d’action incarne l’en-gagement de la Banque mondiale à collabo-rer avec ses collègues, ses partenaires et lespays clients, à faire tout son possible, aussibien que possible, pour prévenir de nou-velles infections et soigner et traiter les per-sonnes infectées ou affectées par leVIH/SIDA, et ce, sous la conduite danschaque pays d’un cadre national commun,d’un organisme national commun de coor-dination de lutte contre le VIH/SIDA et d’unsystème commun de suivi et d’évaluation àl’échelon national.

Notes1. Banque mondiale. Octobre, 2004. Interim

Review of the Multi-Country HIV/AIDSProgram for Africa., et Banque mondiale. 2005.

Committing to Results: Improving the Effective-ness of HIV/AIDS Assistance.

2. Les modifications des critères definancements (100% subvention, 50%subvention/50% crédit, ou 100% crédit) ont étérésumées dans une note à l’intention du person-nel de la Banque mondiale en mars2005 : “Summary of IDA14 Policies for Operatio-nal Staff”. Les ressources AID14 pour des donsont augmenté de 20% par rapport à AID13. L’ef-fet net en ce qui concerne les dons disponiblespour le VIH/SIDA demeure incertain, bien qu’ilsoit prévu qu’environ 30% de tous lesfinancements AID14 soient sous forme de dons.Seuls les 81 pays les plus pauvres, où le revenunational brut per personne est inférieur à 895dollars, sont éligibles aux financements AID; cesmodifications n’affectent pas les financementsde la Banque aux conditions BIRD auxquels sontéligibles les pays à revenu supérieur. Pour plusd’informations, voir : www.worldbank.org/IDA.

3. Integrating Gender Issues into HIV/AIDS,An Operational Guide. 2004, Groupe Paritéentre les sexes et développement (PREM),Banque mondiale. http://www.worldbank.org/afr/aids/map/Gender_and_HIV-AIDS_Guide_Nov-04.pdf.

4. ONUSIDA. 2004. Rapport sur l’épidémiemondiale du SIDA.

5. Les comportements clés devant êtresurveillés sont : age de début d’activité sexuelle,partenaires multiples, commerce sexuel et utili-sation de préservatifs.

6. ONUSIDA. 8 avril 2002. ConveningAgencies: Role and Responsibilities. Genève:ONUSIDA.

7. Ces derniers viendraient compléter lacollection de l’ONUSIDA “Best Practice”.

8. ONUSIDA. 8 avril 2002. ConveningAgencies: Role and Responsibilities.

9. Assemblée générale des Nations Unies2000. “Déclaration du Millénaire des NationsUnies.”[www.un.org/].

10. Assemblée générale des Nations Unies2001. ”Déclaration d’engagement sur le VIH/SIDA.”New York.

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

Objectifs du Millénaire pour le développement Progrès de l’Afrique Effets du VIH/SIDARéduire la pauvreté/la faim Stagne, au mieux ImportantsÉducation primaire universelle Ralentit ModérésÉgalité entre les sexes Ralentit ImportantsMortalité infantile et juvénile Empire ImportantsSanté maternelle Empire ImportantsLutte contre le SIDA & maladies Empire ImportantsDurabilité de l’environnement Comme prévu MinimeAméliorer les partenariats mondiaux Comme prévu Favorable

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Matrice 1 : Matrice des objectifs, des actions, de l’échéancier et de la responsabilité financière

Objectif Actions spécifiques Échéancier Responsabilité financièreDomaine d’action : Aider les pays à renforcer leur planification nationale, bien budgétisée et aux priorités bien hiérarchisées comme convenu par le GTTLes pays développent des Développer des directives pratiques pour une planification EF06 GHAP, ONUSIDAplans nationaux de lutte efficace, stratégique et hiérarchisée en termes de priorités.contre le VIH/SIDA, bien Résumer les meilleurs exemples de planification stratégique EF06-EF08 GHAP, Régionsbudgétisés et bien nationale efficace.hiérarchisés en termes Développer des formations en planification stratégique et former EF06-EF08 GHAP, WBIde priorités les homologues nationaux, le personnel de la Banque, les partenaires

du développement et les consultants en planification stratégique.Fournir une assistance technique à la planification stratégique nationale. EF06-EF08 GHAP, RégionsSoutenir la création d’un réseau des professionnels nationaux de EF06-EF08 GHAP, Régionssanté pour permettre aux clients de développer et mettre en commun leur expertise nationale de planification stratégique.

Renforcer les liens entre l’acquisition de connaissances et EF06-EF08 GHAP, Régions, DECl’évaluation d’impact pour de meilleures hiérarchisations des priorités et élaboration de programmes.

Aider les pays à faire des rapports de synthèse, à analyser leurs EF06-EF08 GHAP, Régionsépidémies et les ripostes optimales, et ce pour une planification stratégique plus étayée.

Le VIH/SIDA est mieux Adjoindre le VIH/SIDA aux Directives opérationnelles des DSRP et EF06 PNUD, OPCS, PREM, GHAP, HDNHEintégré dans la planification aux critères des Évaluations conjointes (JSA) pour les DSRP des nationale de développement pays qui ont des taux de VIH élevés ou en croissance rapide.

Élargir le mandat de la GAMET pour qu’elle puisse aider les pays à EF06-EF08 ONUSIDA, PNUD, GHAP, GAMETdonner au VIH/SIDA la priorité nécessaire dans leurs DSRP.

Incorporer le VIH/SIDA aux directives et procédures pour la EF06-EF07 GHAP, PREM, FMI, PNUD, HDNHEpréparation des cadres de dépenses à moyen terme.

Augmenter la capacité des ministères de la Santé et des Finances EF06-EF08 WBI, PNUDà réviser les politiques macroéconomiques susceptibles d’entraver l’expansion rapide des activités VIH/SIDA.

Mobiliser les décideurs de haut niveau à plaider en faveur de EF06-EF08 Régions, HDNHE, WBI, PNUD, la riposte au VIH/SIDA. ONUSIDASi besoin est, les SAP doivent expliquer pourquoi la lutte contre le EF06-EF08 OPCS, PREM, GHAP,VIH/SIDA reçoit ou non un soutien et comment le programme de la PNUDBanque contribuera à aider les pays à atteindre leurs objectifs VIH/SIDA.

Domaine d’action : Financer les programmes VIH/SIDA nationaux et régionaux et le renforcement du secteur de la santé La Banque demeure l’une Accorder des prêts et des aides financières aux pays et aux régions EF06-EF08 Régions, GFATM et autres principauxdes principales sources pour la riposte au VIH/SIDA. financeurs, GHAPde financement de la lutte contre le VIH/SIDA et l’une des plus flexibles.Les systèmes de santé Fournir des financements et un soutien à long terme pour le EF06-EF08 Régions, HDNHE, OMS, GHAPsont renforcés, en particulier renforcement des systèmes de santé.leurs capacités de prévention Faire avancer, par des actions concrètes, l’œuvre déjà accomplie par EF06-EF08 HDHNE, Régions, partenaires, GHAPet l’accès aux soins et le Forum de haut niveau et par les autres initiatives mondiales traitements VIH/SIDA pour renforcer les systèmes de santé.Soutenir l’intégration de la Éducation : renforcer les programmes scolaires de santé en Afrique, EF06-EF08 HDNED (à la demande des Régions),riposte VIH/SIDA dans Asie du Sud, et Amérique Latine et Caraïbes ; diffuser les meilleurs UNESCO, GHAPles secteurs clés exemples de programmes scolaires de prévention et de programmes

visant à améliorer l’accès à l’école des orphelins du VIH/SIDA et le rôle pédagogique des enseignants sur le VIH/SIDA ; coordonner avec les partenaires et experts locaux.

Transports et infrastructure : déterminer comment intégrer le EF06-EF08 AFTTR, SASHD et SASEI, Bureau VIH/SIDA dans les activités du secteur des transports de la Banque, sectoriel des transports, GHAPinclure des activités VIH/SIDA dans les nouveaux projets transports et infrastructure en Inde et en Afrique et dans les projets en cours en Afrique lors des examens à mi-parcours. Collaborer avec les responsables des politiques de transport dans les pays d’Afrique anglophones et francophones pour élaborer des mesures et des plans de mise en œuvre VIH/SIDA. Préparer le projet du couloir routier international contre le VIH/SIDA en Afrique australe. Incorporer l’IEC et la distribution de préservatifs dans les contrats de constructions financés par la Banque.

Urbain : continuer le travail en cours de soutien à la riposte VIH/SIDA EF06-EF08 TUDUR, régions, Commission techniquedes collectivités locales, y compris le développement et la des services urbains, partenaires clésmodernisation des outils de formation pour les municipalités ; soutenir dont Alliances des villes, GHAPles services opérationnels de la Banque pour leur permettre d’incorporer la riposte VIH/SIDA au travail d’urbanisme et d’impliquer les collectivités locales dans les programmes VIH/SIDA ; et travailler en collaboration avec les partenaires externes pour partager les connaissances acquises, les meilleurs exemples d’interventions et des conseils pratiques.

Matrice 1 : Programme global de lutte contre le VIH/SIDA —Matrice des objectifs, des actions, de l’échéancier et de la responsabilité financière

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

Objectif Actions spécifiques Échéancier Responsabilité financière

Droit et inégalité entre les sexes : organisation de dialogues, EF06-EF08 Groupe thématique Droit et parité,préparation de directives opérationnelles et formation des ≤ GHAP, ONUSIDAprofessionnels du droit, de la justice, de la médecine et de La santé pour améliorer leur capacité à prendre en compte les aspects juridiques, liés au VIH/SIDA, et importants pour l’égalité des sexes.

Juridique : évaluer les lois et recommander comment elles EF06-EF08 LEGVP, Régions, GHAP, ONUSIDApourraient être améliorées pour protéger les PVVS et les orphelins. Donner des conseils juridiques sur les brevets et le commerceinternational des ARV.

Domaine d’action : Soutenir la mise en œuvre accélérée des programmesLes projets et programmes Fournir une assistance financière et technique au moyen de prêts, EF06-EF08 GHAP, Régions, WBI, GIST, OMSVIH/SIDA sont exécutés de dons du FDI, de séminaires et de formations pour améliorer la correctement et respectent capacité institutionnelle et les systèmes des pays à mettre en œuvre les délais de décaissements les plans nationaux de lutte contre le VIH/SIDA.

Garantir un budget suffisant pour la supervision des projets VIH/SIDA, EF06-EF08 GHAP, Régions, ONUSIDAet mobiliser des ressources fiduciaires pour offrir un soutien supplémentaire à la mise en œuvre.

Maintenir le soutien au partenariat mondial sur la passation des EF06-EF08 WBI, GHAP, OMS, UNICEFmarchés ARV et le renforcement des capacités de gestion logistique.

Renforcer l’action de l’Équipe pour la mise en œuvre accélérée et EF06 GHAP, WBI, GIST, Régionscelle d’ACTAfrica en mettant en place un service-conseil pour la mise en œuvre de la lutte contre le VIH/SIDA à l’échelon global de la Banque (IAS). Cette équipe travaillera en collaboration avec les pays et les chefs des projets de la Banque en vue d’améliorer davantage la planification, la budgétisation, la conception des programmes, la gestion financière, les décaissements et passations de marchés et les dispositifs de contrôle des dépenses.

Sur la base des connaissances, de l’expérience et des besoins, EF06-EF08 GHAP, Régions, OPCS, GISTpoursuivre la simplification des procédures opérationnelles et des directives des projets VIH/SIDA, et encourager les pays à mettre en place des procédures innovatrices pour accélérer et optimiser la mise en œuvre.

Le secteur privé, les Les actions varient selon les besoins des pays et peuvent signifier : EF06-EF08 GHAP, Régions, partenaires, SFIorganisations de la (i) soutenir les changements de politiques ; (ii) établir et financer des et ONUSIDA société civile, les ONG et procédures transparentes et basées sur les résultats pour faire les communautés jouent parvenir les fonds aux communautés locales ; (iii) encourager les un rôle déterminant dans pouvoirs publics à travailler davantage avec d’autres systèmes de la riposte au VIH/SIDA prestations de service ; (iv) travailler sur le terrain pour mettre en

place des dispositifs et dynamiser les partenariats de lutte contre le VIH/SIDA.

Les meilleurs exemples de Utiliser les réseaux de professionnels nationaux de santé pour EF06-EF08 GHAP, Régions, ONUSIDA programmes sont regroupés échanger des expériences, des connaissances, et des conseilset largement diffusés, ce qui pratiques portant sur des questions opérationnelles d’ordre influence la mise en œuvre général, sur l’architecture fiduciaire et certains thèmes

programmatiques spécifiques. Domaine d’action : Renforcer les systèmes nationaux de suivi et d’évaluation et les ripostes basées sur des éléments concretsLes pays se dotent de la Elaborer des directives pour les systèmes nationaux de S&E et y EF06-EF08 GAMET, ONUSIDA GFATM, PEPFAR capacité de faire le suivi apporter des révisions régulières.et l’évaluation de leurs Résumer les meilleurs exemples de S&E. EF06-EF08 GHAP, Régions, ONUSIDAprogrammes, de mettre en Organiser des formations S&E aux échelons mondial, national EF06-EF08 GHAP, Régions, WBI, ONUSIDA,place des systèmes et régional. GFATM, PEPFARperformants de S&E et Accomplir les tâches allouées par le GTT avec les partenaires clés EF06-EF08 GHAP/GAMET, ONUSIDAd’utiliser les données pour harmoniser et renforcer les systèmes nationaux de S&E.des S&E pour la Continuer à monter et former une équipe mondiale, comprenant la EF06-EF08 GHAP/GAMET, ONUSIDAplanification des participation coordonnée de plusieurs organismes et composée de programmes spécialistes internationaux du suivi et de l’évaluation, afin de fournir,

sur le terrain, une aide au suivi et à l’évaluation concrète et intensive. Former des spécialistes S&E dans chaque pays, renforcer la capacité EF06-EF08 GAMET/CST, ONUSIDA, GFATM, nationale et réduire graduellement les besoins de recours fournis PEPFARpar l’équipe mondiale.

Domaine d’action : Acquisition et transfert des connaissances, évaluations d’impact et études analytiques, pour améliorer la performance des programmesAcquisition de Faire des évaluations opérationnelles, de résultats et d’impact des EF06-EF08 Régions, DEC, GAMET, HDNconnaissances et programmes VIH/SIDA et établir un système pour faire des Économiste en chef, ONUSIDA, évaluations d’impact évaluations prospectives des nouveaux projets VIH/SIDA. URGEDe nouvelles études Collaborer avec les groupes DEC et PREM, le FMI et les EF06-EF08 PREM, DEC, FMI, URGE, GHAP,analytiques dans les chercheurs qui ont une bonne connaissance des pays pour définir chercheursdomaines prioritaires et réaliser de nouvelles analyses dans des domaines couvrant sont effectuées plusieurs secteurs et pays.

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Matrice 1 : Matrice des objectifs, des actions, de l’échéancier et de la responsabilité financière

Objectif Actions spécifiques Échéancier Responsabilité financière

Les conclusions de la Diffuser rapports et autres documents en utilisant tous les moyens EF06-EF08 GHAPrecherche et les disponibles.enseignements tirés Améliorer et enrichir continuellement le site Web de la Banque EF06-EF08 GHAPde l’expérience sont consacré au VIH/SIDA, afin de permettre l’accès rapide et facile à rendus facilement tous les rapports, documents, manuels etc. de la Banque concernant accessibles et sont le VIH/SIDA.largement partagés Créer une nouvelle série de publications comprenant: (i) des rapports EF06-EF08 GHAP

concis et des notes sur le travail VIH/SIDA sur le terrain ; et (ii) des rapports d’analyse sur le VIH/SIDA. Publier les documents de synthèse des pays sur le VIH/SIDA.

Organiser des séminaires de haut niveau, des conférences et débats EF06-EF08 GHAP, WBI et partenairespour discuter des controverses actuelles et des sujets communs à plusieurs secteurs et pays et concernant la prévention, les soins et les traitements VIH/SIDA

Collaboration étroite avec les partenaires pour parvenir à une riposte contre le VIH/SIDA concertée et harmonisée, conforme à la vision de le GTTGHAP, régions et autres Travailler en étroite collaboration avec les régions, soutenir leurs EF06-EF08 GHAP, Régionsservices de la Banque stratégies VIH/SIDA et leurs programmes de travail. collaborent étroitement Travailler en étroite collaboration avec le PREM et DEC sur EF06-EF08 GHAP, HDNHE, PREM, DEC, WBI, SFI,pour augmenter l’impact l’analyse économique, les liens entre le VIH/SIDA et la pauvreté, URGEde la Banque dans la l’inégalité entre les sexes et la vulnérabilité ; avec HNP sur les systèmes lutte contre le VIH/SIDA et prestations de santé et le financement des dépenses. Poursuivre

le travail en cours concernant la formation avec l’Institut de la Banque mondiale et les initiatives du secteur privé avec la SFI.

Développer de nouvelles actions de lutte contre le VIH/SIDA avec les EF06-EF08 GHAP, HDNED, Unités des transports secteurs de l’éducation, des transports, de l’urbanisme et autres. et de l’urbanisme, partenaires et autres

éventuellementLa participation de la Banque Remplir les objectifs assignés en tant que coparrain de l’ONUSIDA EF06-EF08 GHAPdans des partenariats et lors des réunions du conseil d’administration et des comités externes contribue à une du GFATM.riposte mondiale plus Poursuivre le travail dans le cadre d’autres partenariats externes, efficace et complète et/ou en restant sélectif pour garantir une valeur ajoutée.renforce la lutte de la Banque contre le VIH/SIDA.

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ANNEXE 1 : STRATÉGIES RÉGIONALES

DE LUTTE CONTRE LE VIH\SIDA ET

INITIATIVES DE LA SFI ET DE

L’INSTITUT DE LA BANQUE MONDIALE

La lutte contre le VIH/SIDA de la Banquemondiale se traduit principalement par sesactivités de prêts, d’études analytiques et lesdialogues sur les politiques menées par lessix régions. Cette annexe résume les straté-gies régionales ou plans opérationnels desrégions ainsi que les programmes de luttecontre le SIDA de la SFI et de l’Institut de laBanque mondiale.

Afrique (AFR)

La stratégie de la région Afrique de 1999,« Intensification de l’action contre le SIDA enAfrique : Répondre à une crise de développement»,1 note les lacunes de l’action de la Banqueface à la progression acharnée de l’épidémieen Afrique et l’impact désastreux de cettedernière sur le développement. Elle affirmeque le VIH/SIDA doit dorénavant figurer aucœur du programme de développement dela Banque en Afrique et appelle les dirigeantsafricains, la société civile et le secteur privé àplacer la lutte contre le VIH/SIDA au cœur deleurs programmes.

Cette stratégie repose sur quatre piliersprincipaux :

1 Plaidoyers pour que le VIH/SIDA soit re-connu comme un enjeu crucial de déve-loppement et pour que les moyensengagés pour intensifier la riposte soientaccrus et durablement maintenus ;

2 Augmentation des ressources financièreset techniques mis à la disposition des par-tenaires africains et des équipes-pays dela Banque afin que des activités de luttecontre le VIH/SIDA puissent être inté-grées à tous les secteurs ;

3 Ciblage de la prévention à la fois sur l’en-semble de la population et sur des

groupes spécifiques, et activités pourélargir les soins et les traitementsVIH/SIDA; et

4 Banque de connaissances enrichie, à joursur les tendances épidémiologiques, lesimpacts anticipés et les interventionsprouvées efficaces, afin que les pays puis-sent concevoir et gérer leurs programmesde prévention, de soins et de traitementssur la base des meilleurs exemples deprogrammes.

Pour ce faire, la Région Afrique a créé uneÉquipe plurisectorielle pour la campagnecontre le SIDA en Afrique, ACTAfrica, dont lamission est de fournir une aide opérationnelledans tous les secteurs. Le rôle d’ACTAfricaconsiste entre autres : (i) aider les équipes-pays de la Banque à mobiliser les dirigeantsafricains et la société civile, et le secteur privéà intensifier leurs actions de lutte contre leVIH/SIDA ; (ii) adapter les projets existantspour y inclure des éléments VIH/SIDA chaquefois que cela est possible, aider au développe-ment de nouveaux projets consacrés exclusi-vement au VIH/SIDA et inclure des mesuresd’atténuation des effets du SIDA dans lesautres projets selon la nécessité ; et (iii) aiderles équipes-pays de la Banque à inclure leVIH/SIDA dans leurs stratégies d’aide-pays.

Au moment où la stratégie régionale pourl’Afrique avait été développée, les opérationsde prêts de la Banque et les études écono-miques et sectorielles pour le VIH/SIDAétaient peu nombreuses, de nombreux gou-vernements hésitaient à prendre des me-sures contre l’épidémie et peu degouvernements disposaient des ressourceset de la capacité institutionnelle nécessaire.

L’ONUSIDA venait d’être créé, et, si laBanque figurait parmi les coparrains, elle58

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n’était pas aussi active qu’elle aurait pul’être.

Cette stratégie a été innovante dans la me-sure où elle indiquait la priorité qu’il fallaitaccorder au VIH/SIDA dans les programmesde développement de la Banque en Afriquesubsaharienne. Son originalité résidait éga-lement dans le fait qu’elle préconisait : (i)des approches multisectorielles et que la co-ordination des programmes nationaux decontrôle du SIDA n’incombait pas aux mi-nistères de la Santé ; (ii) des programmes definancements flexibles et sans échéance pré-déterminée, élaborés en commun et contrô-lés par les pays ; et (iii) des dispositifsinnovants pour acheminer les ressourcesjusqu’au secteur privé, à la société civile etaux communautés. Un processus d’appren-tissage par expérience, permettant d’adapteret d’améliorer la mise en œuvre, faisait par-tie intégrante de ces efforts innovants etintensifs.

Depuis que le premier programme plurina-tional de lutte contre le VIH/SIDA de laBanque a été approuvé en l’an 2000, celle-cia engagé 1,2 milliards de dollars dans 29pays et 4 projets sous-régionaux en Afrique.De cette somme, environ 440 millions dedollars ont été versés, dont 40% directementaux organismes de mise en œuvre dans lessecteurs public et privé, à la société civile etaux communautés locales pour 30.000 sous-projets. En 2002, la réglementation des pro-jets a été modifiée pour permettre que lalutte contre le VIH/SIDA soit financée pardes dons à 100% dans les pays dont les pro-jets sont financés entièrement par l’AID, etjusqu’à 25% dans les pays recevant un fi-nancement à la fois de l’AID et de la BIRD.La lutte contre le VIH/SIDA a également étédéclarée prioritaire en ce qui concerne lesdons du FDI, ce qui permet à la Banque d’at-tribuer jusqu’à 500.000 dollars pour le ren-forcement des capacités dans les pays AID etBIRD.

Selon l’examen à mi-parcours du MAP en2004,2 ce dernier devait aller plus loin pour :(i) réaliser les objectifs des « Trois prin-cipes » d’un cadre national commun, d’unorganisme national commun de coordina-tion de la riposte et d’un système communde suivi et d’évaluation à l’échelon national ;

(ii) aider les gouvernements à développerdes stratégies de lutte contre le VIH/SIDAplus robustes ; (iii) contribuer à améliorer lagouvernance et la transparence financière ;(iv) intégrer des mesures incitatives pouraméliorer la performance ; (v) soutenir desprojets bien différentiés en tant que dona-teur de dernier recours ; et (vi) mieux ré-pondre aux besoins du secteur de la santé. LaBanque a également été appelée à améliorersa performance et sa capacité à apporter unsoutien technique aux projets MAP, en par-ticulier dans les domaines du S&E, de lacommunication et de la conception institu-tionnelle des projets. Conjuguées aux me-sures de riposte de la région Afrique etd’ACTAfrica, les recommandations princi-pales de l’examen à mi-parcours ontconcouru à orienter ce Programme globald’action de lutte contre le VIH/SIDA.

Les objectifs de résultats à court et moyenterme comprennent :

• Opérations de prêts : Les projets MAP dela seconde génération devraient être misen œuvre au Ghana et en Éthiopie dansun avenir proche, et ils sont en cours depréparation au Kenya et en Érythrée. Undeuxième projet MAP sera probablementnécessaire dans les pays suivants : Nige-ria, Bénin, Burkina Faso, Burundi, Came-roun, Cap Vert, Madagascar, SierraLeone, Ouganda, Sénégal, Guinée Bis-sau, Zambie, Niger et Guinée. La super-vision des programmes sera hautementprioritaire.

• Services analytiques et consultatifs : lesdialogues sur les politiques et les étudesanalytiques seront intégrés à la supervi-sion et à la préparation des projets. Uneétude de la lutte contre le VIH/SIDAmenée par les communautés locales esten cours en Ethiopie.

Amérique latine et caraïbes (LAC)

La Banque, en 2001, finançait trois projetsVIH/SIDA dans la région Amérique latine-Caraïbes : un projet de lutte contre leVIH/SIDA au Brésil approuvé en 2003, unprojet santé et maladies en Argentine ap-prouvé en 1997, un projet santé en Haïti quicomprenait des activités VIH/SIDA, et une

Annexe 1 : Stratégies régionales de lutte contre le VIH\SIDA

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petite initiative régionale Amérique latine-Caraïbes qui était en voie d’être intégréedans le soutien technique régional del’ONUSIDA.

Consciente qu’il fallait intensifier la riposte,la Banque a élaboré une stratégie pour lesCaraïbes, où l’épidémie était à un stade plusavancé que dans les autres pays de la région.3

Cette stratégie proposait cinq mesures des-tinées à intensifier les activités des gouver-nements: (i) accroître l’engagement et lavolonté des pouvoirs publics à financer lalutte contre le VIH/SIDA ; (ii) multiplier lesactivités de prévention aux niveaux nationalet communal en se servant des systèmes decommunication pour introduire des modifi-cations comportementales parmi la popula-tion ; faciliter l’accès aux conseils et testsvolontaires (CTV), aux préservatifs et auxtraitements contre les infections sexuelle-ment transmissibles (IST) ; garantir l’appro-visionnement en sang sûr et réduire lestransmissions mère à enfant ; (iii) augmen-ter l’échelle des activités de prise en chargeaux niveaux national et communal ; (iv)soutenir la recherche liée au VIH/SIDA àl’échelon national; et (v) renforcer les ri-postes nationales à l’épidémie dans lesCaraïbes.

La Banque, pour mettre cette stratégie enplace, a approuvé en 2001 un programmeplurinational de lutte contre le SIDA pour lesCaraïbes consistant de prêts évolutifs(Adaptable Lending Program) à hauteur de155 millions de dollars. Depuis, 117,6 mil-lions de dollars ont été engagés pour neufprogrammes nationaux et un projet régionalpar le biais de l’approche multisectorielleélaborée dans cette stratégie.

Des projets régionaux VIH/SIDA sont égale-ment en cours au Brésil, où le montant totaldes prêts pour lutter contre l’épidémie, avecun troisième prêt accordé en 2003, s’élèvedorénavant à 425 millions de dollars.4 Plu-sieurs projets santé et autres en Argentine,au Venezuela, en Honduras, au Mexique et àEl Salvador comportent des volets impor-tants de financements pour la lutte contre leVIH/SIDA. Ces projets suivent essentielle-ment une stratégie similaire : activités deprévention mises en œuvre par des ONG etpar les pouvoirs publics, prestations de ser-

vices pour les patients atteints du SIDA, dé-veloppement institutionnel, et suivi et éva-luation. Un don pour la lutte contre leVIH/SIDA de 8 millions de dollars a égale-ment été approuvé en mars 2005 pour unprojet de renforcement des capacités enAmérique centrale (El Salvador, Costa Rica,Guatemala, Honduras, Nicaragua etPanama).

En 2003, la région a publié deux rapports surl’évolution de l’épidémie et des ripostes na-tionales et a suggéré des mesures priori-taires. Selon le rapport intitulé « HIV/AIDSin Latin America : The Challenges Ahead »,5 sil’épidémie n’a pas encore atteint un stadegénéralisé dans la plus grande partie del’Amérique latine, il semble pourtant que,dans certains pays, elle soit en train de sepropager hors des groupes à hauts risques(CDI et HSH) et de gagner la population gé-nérale. Ce document souligne que l’épidé-mie pourrait fort bien se généraliser à moinsque des mesures préventives énergiques etappropriées ne soient prises très rapide-ment. Les actions prioritaires recomman-dées dans les milieux faiblementendémiques sont les suivants : (i) mesuresénergiques pour enrayer la propagation duvirus au sein des groupes à hauts risques ;(ii) surveillance épidémiologique ; et (iii)soins et prise en charge des personnes at-teintes par le VIH/SIDA.

« HIV/AIDS in Central America : An Overviewof the Epidemic and Priorities for Prevention »fait état du travail et des conclusions de troisateliers-pays (en Honduras, à Panama et auGuatemala) au cours desquels des équipesd’experts locaux et internationaux ont cher-ché à connaître, grâce à un nouvel outil demodélisation conçu pour aider à la planifica-tion stratégique, quel serait l’impact probabledes interventions sur les nouvelles infectionsdans le cas où les ressources seraient allouéesde façon différente. Dans chacun des troispays, il s’est avéré que les interventions lesplus rentables seraient le marketing socialdes préservatifs, la distribution gratuite depréservatifs aux groupes à haut risque, del’IEC pour les groupes à haut risque dont lesHSH, les travailleurs sexuels et les détenus ;et les conseils et tests volontaires. La préven-tion des nouvelles infections parmi lesgroupes à haut risque est d’autant plus

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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contraignante que ces derniers sont difficilesà atteindre, accentuant par là même la né-cessité de concevoir des moyens d’interven-tions moins traditionnels. La modélisation adémontré que les taux de financements exis-tants étaient insuffisants et mal ciblés. Uneétude similaire portant sur l’Argentine —“Optimizing the allocation of resources amongHIV/AIDS prevention interventions in Argen-tina”— a été publiée en 2005.

La région projette de développer, en 2005,une nouvelle stratégie de lutte contre leVIH/SIDA destinée à amplifier les mesuresde ripostes précédentes en tenant comptedu caractère diversifié de l’épidémie au seindes différentes régions et à l’intérieur mêmedes pays ; des besoins spécifiques des pays àfaible taux de prévalence où l’épidémie estconcentrée dans de petits groupes de popu-lation à hauts risques ; de la nécessité pourla Banque d’offrir une aide différenciée dufait que les pays à revenus intermédiairespourraient avoir davantage besoin d’assis-tance technique que financière; et enfin del’évolution rapide des financementsdisponibles.

Les objectifs de résultats à court et moyenterme comprennent :

• Opérations de prêts : la région chercheraà tirer parti des possibilités de finance-ment des les projets et programmes sous-régionaux de lutte contre le VIH/SIDA quioffrent des économies d’échelle, etd’autre part à renforcer la capacité dessystèmes de santé. Un effort particuliersera fait pour intensifier la mise en œuvredes projets existants dans les Caraïbes.Un projet santé en Argentine (EF06) com-prendra un volet VIH/SIDA. La régionpourrait également envisager de soutenirles mesures de riposte engagées en Do-minique et au Surinam.

• Services analytiques et consultatifs : lesdialogues sur les politiques à mener sepoursuivront dans le cadre de la supervi-sion des projets et durant les phases deconception et d’élaboration de nouvellesstratégies régionales VIH/SIDA. Le rap-port récemment publié sur l’applicationdu modèle coûts-avantages ABC d’allo-cation des ressources en Argentine seradiscuté avec le gouvernement. Ce modèle

sera également utilisé pour effectuer desétudes similaires dans d’autres pays de larégion. Parmi les autres travaux analy-tiques et consultatifs envisagés, on peutciter : une évaluation des faiblesses demise en œuvre des projets financés par laBanque et autres bailleurs de fonds dansles Caraïbes ; une analyse de la luttecontre le VIH/SIDA du secteur public (enparticulier celle du secteur du tourisme) ;une évaluation des interventions ciblantles populations mobiles ; une évaluationdes avantages que présente le recours auxONG et aux communautés locales pourintervenir sur des populations cibles. Deplus, des études analytiques seront me-nées dans le cadre des deux projets régio-naux de lutte contre le VIH/SIDA pour lesCaraïbes et l’Amérique centrale. Ces ana-lyses porteront sur les aspects suivants :liens entre le VIH/SIDA et la pauvretédans les Caraïbes (études de cas sur la Ja-maïque et Grenade) ; enseignementsVIH/SIDA tirés du programme des Baha-mas ; facteurs de risques de transmissionVIH parmi les populations mobiles ; etune évaluation des brevets pharmaceu-tiques et des régimes d’enregistrementdans les pays de la communauté des Ca-raïbes (CARICOM). Le projet régionalAmérique centrale appuiera une étude ducadre juridique VIH/SIDA portant sur lesdroits de la personne, l’intégration destraitements et la réglementation des pro-duits pharmaceutiques et de laboratoire.Le Réseau mondial pour l’enseignementà distance a prévu deux séminairesd’échange de vues pour l’exercice 06 afinde discuter de la coopération régionale etde l’éventualité d’une nouvelle opérationrégionale dans les pays du Mercosur(Chili, Argentine, Bolivie, Brésil, Paraguayet Uruguay).

• Accélération de la riposte au SIDA danscertains secteurs : la région LAC projettede renforcer la riposte multisectorielle àl’épidémie. Un dispositif a déjà été mis enplace pour renforcer le rôle du secteur del’éducation dans les Caraïbes. Il s’agira làd’une collaboration entre l’équipeVIH/SIDA Éducation de l’unité de ges-tion Caraïbes, le Groupe Éducation duRéseau du développement humain,l’UNESCO, le Secrétariat du partenariatpanaméricain de lutte contre le VIH/SIDA

Annexe 1 : Stratégies régionales de lutte contre le VIH\SIDA

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(PANCAP) et les autres membres duPANCAP.

• Renforcement des capacités : La régionLAC, dans le cadre de ses deux projets ré-gionaux, continuera à fournir une assis-tance technique dans un certain nombrede domaines transsectoriels portant sur :suivi et évaluation, aspects juridiques etréglementaires ; et renforcement de la ri-poste au sein du secteur de l’éducation.

• Coordination des donateurs/partenariats :La région continuera de travailler au ren-forcement de la collaboration entre les do-nateurs bilatéraux et les organismesmultilatéraux dont : l’Organisation pan-américaine de la santé (OPS/OMS) ; laBanque interaméricaine de développe-ment, le Fonds mondial et la FondationClinton. La région continuera égalementà participer aux partenariats régionaux età fournir une assistance technique pour lerenforcement des organismes régionauxdont le Partenariat Pan-caraïbe du CARI-COM contre le VIH/SIDA et le SecrétariatCentraméricain pour l’intégration sociale.

Europe et asie centrale (EAC)

La stratégie régionale de lutte contre leVIH/SIDA de 20036 met l’accent sur la pro-gression rapide des épidémies du VIH/SIDAet de la tuberculose dans certaines parties dela région, menaçant d’ébranler la croissanceéconomique, d’accroître les dépenses desanté et d’aggraver le nombre de personnesà prendre en charge. Les plus lourdementtouchés par l’infection sont les jeunes, sur-tout les consommateurs de drogues injec-tables, les travailleurs de l’industrie du sexeet les populations mobiles. Selon les estima-tions de cette stratégie, il est impératif de ré-duire les risques d’infection, en particulier ausein « des principaux agents de transmis-sion à hauts risques et des populations pas-serelles » et de soutenir des programmes deprévention ciblés et non discriminants à bienplus grande échelle que la plupart des pro-jets pilotes existants.

Cette stratégie concrétise l’engagement dela Banque à mobiliser la volonté publique etsociale pour combattre la double épidémiede VIH/SIDA et de tuberculose qui sévitdans la région. Elle met l’accent sur l’aide à

octroyer aux pays pour leur permettre de ré-unir et d’utiliser des informations essen-tielles pour la conception, l’élaboration et lamise en œuvre des programmes, y compris :surveillance épidémiologique et comporte-mentale comme base efficace de préven-tion ; identification des interventions lesplus rentables et les plus efficaces à préve-nir de nouvelles infections; estimation etprojection de l’impact social et économiquedu VIH/SIDA et de la tuberculose et des res-sources nécessaires pour la prévention et letraitement.

Cette stratégie place la prévention de nou-velles infections en tête des priorités de l’ac-tion VIH/SIDA de la Banque dans la région.Les actions définies comme essentielles sontles suivantes : programmes pour prévenir latransmission du virus entre les travailleursde l’industrie du sexe et leurs clients ; ré-duction des risques parmi les consomma-teurs de drogues injectables ; interventionspour les détenus et anciens détenus ; etmeilleure surveillance des banques de sang ;elle vise à garantir une prise en charge et desprestations de soins abordables et de bonnequalité pour les personnes vivant avec leVIH/SIDA. Cependant, elle souligne quel’utilisation des ARV devrait être assujettie àdes évaluations par des experts internatio-naux et à l’amélioration des systèmes desanté pour en garantir la qualité et réduireles risques d’émergence de nouvelles formesdu virus qui seraient pharmaco-résistantes.Elle propose que la Banque renforce les ca-pacités nationales à mettre en œuvre desprogrammes de lutte contre le VIH/SIDA etla tuberculose à grande échelle.

Au moment où la stratégie EAC a été élabo-rée, la Banque venait d’achever une étude dela lutte contre le VIH/SIDA en Géorgie ainsique des études sous-régionales portant surla Pologne et les Etats baltes, et l’Europe duSud-est. Une étude sous-régionale étaitaussi en cours (et est aujourd’hui achevée)en Asie centrale. En 2003, la Banque a égale-ment cofinancé, avec l’ONUSIDA deuxétudes régionales, dont un inventaire desressources disponibles pour les programmescontre le VIH/SIDA dans la région. Les opé-rations de prêts de la Banque financent au-jourd’hui des programmes VIH/SIDA enUkraine, en Russie, en Moldavie ainsi qu’un

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nouveau projet régional de lutte contre leVIH/SIDA en Asie centrale. Des projets fi-nancés par des dons existent pour la Molda-vie et l’Asie centrale.

Les objectifs de résultats pour les 2 à 3 pro-chaines années comprennent :

• Opérations de prêts : supervision des pro-grammes en Moldavie, Russie, Ukraine etAsie centrale. Les nouvelles opérations enAzerbaïdjan et en Albanie comprendrontdes activités destinées à renforcer le sec-teur de la santé, y compris la capacité àlutter contre le VIH/SIDA.

• Services analytiques et consultatifs : Lesétudes analytiques et des dialogues sur lespolitiques porteront principalement sur : latuberculose et le VIH/SIDA en Asie centrale; une évaluation régionale de l’épidémie enEurope du Sud-est ; en Russie, une éva-luation des brevets et des régimes d’enre-gistrement pour les médicaments ARV etdes campagnes publiques d’informationsur le VIH/SIDA, et enfin une évaluationcomparative des programmes russe etukrainien de lutte contre le VIH/SIDA.

• Renforcement des capacités : la régionEAC soutiendra les partenariats, les ju-melages et les visites de coopérationtechnique, les conférences et autres acti-vités destinées à étayer la mise en œuvredes programmes dans les pays de la ré-gion (en particulier ceux qui partagent unlangage commun), ainsi qu’entre despays de cette région et le Brésil, entre lesorganismes régionaux de lutte contre leVIH/SIDA d’Asie centrale et des Caraïbeset enfin entre les Bureaux d’entreprisespour la lutte contre le VIH/SIDA en Rus-sie, au Brésil et en Europe.

• Coordination entre les donateurs : la ré-gion EAC collaborera avec l’OMS,l’ONUSIDA, le DFID et l’Agence sué-doise pour le développement internatio-nal portant sur l’évaluation desinterventions et l’identification des activi-tés destinées à mettre les « Trois prin-cipes » en application en Russie.

Asie du sud (AS)

La région de l’Asie du Sud, du fait de sagrande densité démographique, figure en

seconde position quant au grand nombre denouvelles infections annuelles, et ce, malgréson faible taux général de prévalence VIH.L’épidémie revêt des formes très variablesd’un pays à l’autre. Elle est généralisée7 danscertaines zones géographiques et concen-trée8 dans d’autres. La prévalence de com-portements à risque dans la région estimportante. Le commerce sexuel non pro-tégé reste en tête des comportements àrisques, mais le VIH se propage parmi lesCDI et les HSH. Le plan régional d’activitésVIH/SIDA estime qu’il est encore possibled’empêcher la généralisation des épidémiespour l’instant concentrées, et qu’il est urgentd’aider les pays à exécuter à grande échelleleurs programmes nationaux de lutte contrele VIH/SIDA.9

L’approche stratégique adoptée par la régionsouligne : (i) l’importance de promouvoirdes programmes de prévention vigoureux etciblés et d’agir sur un ensemble de facteurs,dans tous les secteurs, pour modifier les at-titudes, renforcer les comportements res-ponsables et déstigmatiser le VIH/SIDA ; et(ii) utiliser des approches spécifiques àchaque pays, selon la forme que l’épidémiey adopte et en tenant compte du taux élevéde risque et de vulnérabilité dans l’ensemblede la région. Elle reconnaît également qu’ilest indispensable d’harmoniser et de coor-donner les activités des donateurs, et que,étant donné la conjoncture fluctuante desaides financières, la contribution de laBanque doit être stratégique.

Les objectifs de résultats du programme detravail sur trois ans en cours comprennent :

• Opérations de prêts : les programmes na-tionaux seront renforcés et élargis enInde, au Bangladesh, au Bhoutan,10 au SriLanka et au Pakistan et leur supervisionaméliorée.

• Services consultatifs et analytiques : desdialogues sur les politiques seront enga-gés en Afghanistan et aux Maldives. AuSri Lanka et au Népal, des options etplans de traitements seront développés.

• Renforcement des capacités : la préven-tion VIH/SIDA sera incorporée à l’éduca-tion et aux transports, aux opérations dessecteurs privé et du développement rural,et des systèmes de surveillance et de S&E

Annexe 1 : Stratégies régionales de lutte contre le VIH\SIDA

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de seconde génération développés danstous les pays.

• Coordination des donateurs : Des parte-nariats avec le Fonds mondial et la Fon-dation Gates seront établis et lacollaboration de la Banque avec les parte-naires des Nations Unies sera renforcée.

Une équipe régionale plurisectorielle a étécréée pour apporter une aide à la mise enœuvre de ces objectifs et un coordinateur duprogramme régional de lutte contre le SIDAest en poste depuis janvier 2005.

Asie orientale et pacifique (AEP)

La note de stratégie « AddressingHIV/AIDS in East Asia and the Pacific »(2004) indique que l’épidémie de la région laplus peuplée du monde revêt différentesformes.11 Elle décrit les enseignements tirésdes tentatives, réussies ou non, faites pourenrayer l’épidémie dans la région. Elle sou-ligne que, même devant des engagementstrès forts, il y a eu une insuffisance de finan-cements de la part des gouvernements pu-blics de leur lutte contre le VIH/SIDA, ce quia laissé à la Banque et aux autres organismesde développement un rôle prépondérant.Suite à l’apparition de nouvelles sources ex-ternes de financement, il semble probableque la Banque sera moins sollicitée pour denouveaux prêts, mais qu’il lui reste un rôleimportant à jouer dans la mobilisation desressources, et qu’elle sera plutôt appelée àeffectuer des études analytiques, offrir desservices-conseils et des programmes de for-mation, renforcer les programmes multisec-toriels, et ceci en étant peut-être un bailleurde fonds de dernier recours.

Selon la note de stratégie, tous les pays, pourlutter contre l’épidémie, sont confrontés auxcinq défis clés suivants : (i) engagement po-litique et appui multisectoriel ; (ii) sur-veillance de la santé publique et suivi etévaluation ; (iii) prévention ; (iv) soins, priseen charge et traitement ; et (v) prestations deservices de santé. Elle propose donc que desstratégies propres à chaque pays soient dé-veloppées afin de répondre à ces défis, te-nant compte de leurs besoins et de la formeque revêt l’épidémie, et que des plans stra-tégiques nationaux de lutte contre le

VIH/SIDA soient élaborés par les pouvoirspublics et que des stratégies d’aide aux payssoient développées par la Banque. Des notesde stratégies VIH/SIDA pour chaque paysdétailleront des plans de travail, flexibles etinnovants, qui combinent études analy-tiques et services-conseils, opérations deprêts et activités régionales dans les cinq do-maines clés cités ci-dessus.

La stratégie régionale décrit les mesures es-sentielles qui doivent être prises pour rele-ver les défis mentionnés. Des campagnes desensibilisation et de mobilisation du publicpourront renforcer l’engagement politiqueet le soutien apporté à un grand nombre desecteurs. Des méthodes modernes de sur-veillance de la santé publique devront êtreutilisées pour obtenir des données concer-nant le nombre de personnes qui s’adon-nent à des comportements à risque et lesgroupes avec lesquels ces personnes inter-agissent. Il faudra pour cela effectuer dessondages de comportement réguliers ainsique des recherches sur les comportementssexuels et la consommation de stupéfiants,ce qui nécessite un renforcement des capa-cités locales. Les systèmes de suivi et d’éva-luation sont indispensables pour réunir desdonnées sur les interventions à des fins deprévention et de soins, de prise en charge etde traitement.

Des interventions de prévention à plusgrande échelle doivent être mises en place,maintenues et renforcées sur la base d’unebonne connaissance des conditions locales.Pour permettre aux personnes infectées etaffectées par le VIH/SIDA d’avoir accès à unensemble de prestations de soins, de prise encharge et de traitement, il faut égalementque les directives et règlements gouvernantl’action des secteurs public et privé soientaméliorés, et que des études analytiquessoient menées pour comprendre commentadministrer au mieux des traitements ARVau sein de systèmes de santé relativementfaibles. Le renforcement des systèmes desanté et de la capacité d’absorption dansl’ensemble des pouvoirs publics sont donctous deux essentiels à la mise en œuvre decampagnes préventives réussies.

Le montant total régional des opérations deprêts pour la lutte contre le VIH/SIDA s’élève

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à 138 millions de dollars, qui ont financés dixprojets dans le domaine de la santé et deuxprojets consacrés exclusivement à luttecontre le VIH/SIDA (Indonésie et Vietnam).12

Parmi les projets aujourd’hui en cours d’exé-cution, on peut citer : un projet ciblé surquatre provinces en Chine — Fujian,Guangxi, Shanxi et Xinjiang (25 millions dedollars), un projet pour l’approvisionnementen sang sûr au Vietnam (47,5 millions de dol-lars) et le Projet vietnamien de lutte contre leVIH/SIDA, nouvellement approuvé (35 mil-lions de dollars), et une aide pour les ARVdans le cadre d’un programme santé auCambodge.

Les activités prévues à l’avenir compren-nent :

• Opérations de prêts : Les efforts porte-ront sur la mise en œuvre vigoureuse duportefeuille existant et sur la préparationde nouveaux projets VIH/SIDA, en fonc-tion de la demande des pays.

• Services consultatifs et analytiques : Lesnouveaux travaux analytiques menés enChine étudient les politiques possiblespour combattre l’épidémie nationale. EnPapouasie Nouvelle Guinée, une stratégiecommune de lutte contre le VIH/SIDA esten cours d’élaboration, dans le cadred’une stratégie d’ensemble de dévelop-pement humain, en collaboration avecAusAID (Agence australienne de déve-loppement international) et la BAD(Banque asiatique de développement). EnThaïlande, une analyse récemment ache-vée sur les politiques qui pourraient êtreadoptées pour traiter les infections touten favorisant la prévention sera suivie parplusieurs activités connexes. Au Vietnamet en PNG, des activités de transfert desconnaissances sont prévues. Des propo-sitions pour de nouveaux travaux analy-tiques sont en cours de discussion avec lesautorités indonésiennes.

• Renforcement des capacités : Au Vietnam,une grande attention est portée au suiviet à l’évaluation en étroite collaborationavec d’autres partenaires, et ce, dans lecadre du projet de prévention VIH nou-vellement approuvé. Les opérations deprêts au Vietnam et en Chine compren-nent aussi des mesures pour le renforce-ment des capacités, qui figure également

dans tous les travaux d’analyse mention-nés ci-dessus.

• Coordination des donateurs : La régioncontinuera à renforcer la collaborationavec les autres partenaires principaux dela région, tels que l’ONUSIDA, AusAID,la BAD et les Nations Unies. Comme lesouligne la stratégie régionale, cet aspectest l’un des éléments essentiels de l’ap-proche.

Moyen-orient et afrique du nord(MENA)

La stratégie de la région MENA13 souligneque, bien que la prévalence adulte dans la ré-gion soit estimée à 0,3% et semble concen-trée dans les groupes à hauts risques tels queles consommateurs de drogues injectables,les travailleurs sexuels et les détenus, l’ab-sence de données de surveillance fiables surces groupes laisse planer des doutes sur lestaux réels d’infection qui y sévissent. Ellerappelle que faible prévalence ne signifie pasfaible risque d’épidémie. Malgré les valeurssociales et culturelles qui ont contribué àfreiner la propagation rapide de l’épidémiedu VIH/SIDA dans les pays du MENA, denombreuses points de vulnérabilité existentsusceptibles d’accélérer la transmission : mi-grations d’envergure ; silence et opprobre ;conflits civils et problèmes de sécurité quipourraient affecter la capacité de réactiondes pouvoirs publics ; et une large popula-tion de jeunes dont beaucoup sont auchômage.

Cette stratégie appelle à des actions déci-sives dans quatre domaines : (i) établir unsystème fiable de surveillance afin d’identi-fier les groupes les plus vulnérables et de lessoutenir en priorité ; (ii) adopter des mesuresde santé publique énergiques et efficaces entermes de coûts pour enrayer la transmissiondu VIH/SIDA, et cibler les consommateursde drogues injectables et leurs partenairessexuels, les travailleurs de l’industrie du sexe,les détenus, les hommes qui ont des rapportssexuels avec des hommes, et les jeunes ; (iii)amplifier les campagnes publiques d’infor-mation et d’éducation et accroître le discourspublic sur le VIH/SIDA ; et (iv) promouvoirla coopération entre les autorités publiqueset la société civile pour enrôler tous les éche-

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lons de la société dans la lutte préventive etaccroître l’efficacité des programmes.

Quatre domaines ont été identifiés dans les-quels la Banque est en mesure d’aider lespays de la région MENA à prévenir l’épidé-mie et améliorer l’accès à l’information sur leVIH/SIDA :

• Obtenir l’engagement des dirigeants po-litiques, des décisionnaires et des princi-pales parties prenantes à sensibiliser lepublic et à accroître la priorité donnée auxprogrammes de prévention VIH/SIDAdans les programmes nationaux de déve-loppement.

• Soutenir la modernisation des systèmesde surveillance et renforcer la recherche etl’évaluation des facteurs épidémiolo-giques, économiques et comportemen-taux de l’épidémie VIH/SIDA.

• Soutenir le développement de pro-grammes et stratégies de lutte contre leVIH/SIDA à l’échelon national, sur labase des conditions et contextes épidé-miologiques, sociaux et économiquesspécifiques du pays concerné.

• Soutenir le renforcement des capacités etle transfert des connaissances pour unegestion globale des programmesVIH/SIDA.

La Banque, dans la région, finance un projetVIH/SIDA, à savoir le Projet djiboutien decontrôle du VIH/SIDA, de la tuberculose etdu paludisme, par un don de 12 millions dedollars destiné à renforcer les institutions,améliorer la prévention et soutenir les initia-tives des communautés locales. A celas’ajoute le Projet djiboutien de réhabilitationdu couloir routier international (approuvéen 2000), qui comprend aussi des activités deVIH/SIDA. La Banque a également appuyéle développement de plans nationaux delutte contre le SIDA au Maroc et au Liban ;elle a organisé des ateliers régionaux de sen-sibilisation et elle a mené des activités deplaidoyer concernant l’importance de lalutte contre le SIDA.

Les objectifs de résultats pour les prochainesannées comprennent :

• Opérations de prêts : Aucun prêt spécifi-quement destiné à la lutte contre le

VIH/SIDA n’est prévu à cette heure, maisdes programmes de préventionsVIH/SIDA seront incorporés dans desnouveaux projets de prêts qui comportentde nombreuses activités gérées par lescommunautés locales ou des ONG (telsque le Fonds social égyptien, le projet ira-nien de développement local et le projetpopulation au Yémen). La région MENAprévoit également d’identifier des com-posantes et activités d’investissementspécifiques liées à la prévention duVIH/SIDA ainsi que certains services sa-nitaires et sociaux de haute priorité, quidevraient être intégrées dans les nou-velles opérations de prêts pour l’éduca-tion, la santé et la protection sociale.

• Appui technique régional : (i) les activitésde plaidoyer et de création de partenariatspour la prévention du VIH/SIDA com-prendront le lancement de la Stratégie ré-gionale de lutte contre le VIH/SIDA, unsuivi consultatif avec les principaux par-tenaires, et l’identification et préparationdes investissements prioritaires et desanalyses que la Banque, en partenariatavec d’autres parties prenantes dont leFonds mondial, doit entreprendre ; (ii)un programme interrégional de préven-tion VIH/SIDA parmi les groupes à hautrisque, qui sera mené en coopération avecles régions Asie du Sud et Europe-Asiecentrale pour les pays qui sont frontaliersavec l’Afghanistan et qui pâtissent del’augmentation rapide du trafic dedrogues et de la consommation dedrogues injectables. Dans un premiertemps, il a été proposé qu’une conférencesoit organisée à Téhéran en 2006 pourchercher des solutions au trafic dedrogue, à la toxicomanie et à la propaga-tion du VIH/SIDA en Afghanistan, au Pa-kistan, en Iran, au Tadjikistan et enOuzbékistan.

• Renforcement des capacités : Dans lecadre d’un nouveau projet financé par undon du FDI pour le Liban, les projetsVIH/SIDA menés par les ONG recevrontla priorité. Des dons (JSDF ou FDI) serontsollicités pour financer des projets de ren-forcement des capacités locales qui vien-dront compléter les activités du Fondsmondial, et ce dans certains pays de la ré-gion (sélectionnés sur la base de leurdegré de préparation et de volonté poli-

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tique) pour les EF07-EF08. Les activitésde renforcement des capacités serontidentifiées suite aux recommandations dela coopération technique sur les plai-doyers et les partenariats.

Programme « leadership » sur leSIDA de l’institut de la Banquemondiale

Le nouveau programme de lutte contre leSIDA à l’intention des dirigeants, le « Lea-dership Program on AIDS », appuie les ef-forts de la Banque de renforcer sesopérations de prêts et ses études analytiquesportant sur le VIH/SIDA et il s’emploie àcombler des lacunes de leadership et de for-mation, qui sont souvent négligées en dépitde leur importance. Ce programme portesur : le renforcement des capacités des pays,y compris les institutions locales, en vue derenforcer la mise en œuvre des programmes ;le transfert des connaissances et desmeilleurs exemples de programme natio-naux et inter pays ; l’utilisation de la tech-nologie pour une sensibilisation de masse etun transfert des connaissances. A cet effet, ilcible un large éventail de parties prenantesdont les décisionnaires et les experts tech-niques dans les ministères et autres institu-tions publiques ; les équipes nationales desDSRP ; les responsables locaux et les repré-sentants des ONG ; les gestionnaires dusecteur privé ; le personnel interne des or-ganismes internationaux, le personnel desprogrammes VIH/SIDA ainsi que les forma-teurs et universitaires. Plus de la moitié desactivités de l’Institut de la Banque mondialesont formulées et mises en œuvre avec sespartenaires dans les pays. L’Institut a ainsipassé des accords de partenariats officielsavec près de 200 organismes qui dispensentexpertise, formation, équipements, person-nel, financements et autres composantes.

Afin de satisfaire à la demande des pays,l’Institut de la Banque mondiale, au coursdes 3 à 5 années à venir, cherchera à conso-lider les capacités de mise en œuvre desprogrammes VIH/SIDA, et ce : (i) en amé-liorant les capacités de gestion du secteurpublic et des organisations de la société ci-vile pour parer aux carences actuelles deplanification, de gestion et de mise en

œuvre ; (ii) en poursuivant sa collaborationavec l’OMS, l’ONUSIDA, le Fonds mondialet PEPFAR afin d’harmoniser les efforts defourniture en médicaments ARV et autresproduits à l’échelon national ; (iii) encontinuant à organiser des séminaires deformation sur la fourniture et la gestion desproduits aux niveaux régional et national ;(iv) en renforçant la capacité technique desgestionnaires de programmes en diffusantles connaissances concrètes d’un pays àl’autre ; (v) en incitant les décisionnairesde haut niveau à plaider pour la lutte contrele VIH/SIDA ; et (vi) en renforçant la capa-cité des hauts fonctionnaires des ministèresde la Santé et des Finances à modifier lespolitiques macroéconomiques susceptiblesde freiner la mise à échelle rapide des acti-vités VIH/SIDA.

Le monde des affaires et le VIH :La SFI contre le SIDA

Les entreprises ne sont pas épargnées parl’épidémie du VIH, qui frappe leur person-nel, ce qui a des conséquences directes surleurs profits. Les conséquences de l’épidé-mie se manifestent sous la forme d’une aug-mentation des frais médicaux et des coûtsd’assurances santé, des indemnités de décèset des frais funéraires, de nouvelles em-bauches et des besoins en matière de forma-tion provoqués par la perte d’employésatteints par la maladie, ainsi que par un tauxd’absentéisme élevé et des renouvellementsde personnel fréquents, une productivité ré-duite, un mauvais moral et une base declientèle amoindrie.

La Société financière internationale, labranche du Groupe de la Banque mondialechargée de promouvoir les investissementsdu secteur privé, reconnaît que l’épidémie duVIH/SIDA constitue un problème commer-cial aussi bien qu’humanitaire ou de dévelop-pement. Depuis 2000, le programme SIDA dela SFI — la SFI contre le SIDA — a cherché àaccroître et surtout à accélérer le rôle du sec-teur privé dans la lutte contre l’épidémie. Ceprogramme a affiné son approche et ses ou-tils, et il a collaboré avec plus de 30 entreprisesclientes, dont 25 en Afrique subsaharienne.Des entreprises dans les Caraïbes et en Asiedu Sud y ont également participé.

Annexe 1 : Stratégies régionales de lutte contre le VIH\SIDA

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Ce programme restera prioritairement axésur l’Afrique. Il envisage d’intensifier les ac-tivités en cours (tâche facilitée par une aug-mentation des effectifs de la SFI sur lecontinent) et de lancer un programme inno-vant destiné aux petites et moyennesentreprises.

La SFI contre le SIDA agit dans quatredomaines :

1 Sensibilisation de masse : La SFI contrele SIDA aide les clients de la SFI à analy-ser et reconnaître le préjudice que l’épi-démie peut porter à leurs entreprises,donnant ainsi une dimension commer-ciale à la riposte. Ce travail se poursuivradans les pays africains puis s’élargira à despays d’autres régions, dont l’Inde, la Rus-sie et la Chine. De nouveaux outils sontconçus et mis en œuvre, et une stratégiede communication oriente les activités demanière à démontrer comment les entre-prises privées peuvent contribuer à com-battre les défis que pose le VIH/SIDA.

2 Encadrement : Les entreprises, une foisqu’elles ont compris le préjudice que peutleur causer le VIH/SIDA, ne savent géné-ralement pas par où commencer. La SFIcontre le SIDA, par une interaction indi-viduelle avec les entreprises, aide ces der-nières à faire face à la crise en concevantet en mettant en œuvre des programmesd’éducation et de prévention VIH/SIDA.Des mesures de prise en charge sont éga-lement mises en place pour le personnelde ces entreprises et/ou pour les commu-nautés au sein desquelles elles fonction-nent. Cette assistance sur demandedevrait être élargie à d’autres entreprisesà l’avenir.

La SFI contre le SIDA, au cours del’année à venir, pilotera un outil de suiviet d’évaluation plus systématique, et auplus près du client, avec certains d’entreeux en Afrique subsaharienne. Cet outilpermettra aux clients de mesurer le suc-cès des activités et des interventions et debaser les décisions relatives à leurs pro-grammes d’entreprise de lutte contre leVIH/SIDA sur des éléments concrets.

3 Formation : La SFI contre le SIDA mettraen place un programme de formation sur3 ans en Afrique pour les PME, qui peu-vent être aussi touchées par l’épidémie

que les grandes compagnies. Un en-semble d’outils et d’approches est encours d’élaboration, ce qui permettrad’élargir substantiellement le champd’accès au secteur privé. La formation deformateurs locaux et d’ONG spécialiséesdans la formation sera également renfor-cée dans le cadre de cette stratégie, ce quidevrait permettre aux PME d’agir plus ef-ficacement contre le VIH/SIDA. Ce pro-gramme a été développé en coopérationavec le programme de Partenariats pour ledéveloppement du secteur privé enAfrique (PEP Afrique) de la SFI et seragéré conjointement avec PEP Afriqued’octobre 2005 à septembre 2008.

4 Financements : Une collaborationétroite avec la CCF (Corporate Citizen-ship Facility) de la SFI a permis au pro-gramme la SFI contre le SIDA demobiliser des fonds additionnels en par-tageant les coûts pour les clients dont lesbesoins se justifient réellement. Des fi-nancements seront fournis aux clientssusceptibles de servir de modèle dans unsecteur spécifique, tel que le tourisme, ouune zone géographique ou pays donné,comme le Nigeria. Ces exemples servi-ront à illustrer ce qui est connu et peutêtre appliqué par d’autres clients de laSFI, et ils contribueront à enrichir l’en-semble des connaissances acquises dansce domaine. La collaboration avec la CCFdevrait être maintenue, mais il est se peutque, si besoin est, une antenne de la SFIcontre le SIDA soit créée dans le futur.

Le programme la SFI contre le SIDA a ren-forcé sa coopération avec les autres unitésSIDA de la Banque, pour chercher desmoyens d’établir des partenariats concrets,comme par exemple au Kenya, afin de pro-mouvoir conjointement le rôle des entre-prises privées au sein du Plan stratégiquenational de lutte contre le VIH/SIDA, et pourmettre en œuvre des activités coordonnées.Le travail fait conjointement avec l’Institutde la Banque mondiale en Afrique et en Indefournit un autre exemple de cette coopéra-tion qui devrait s’intensifier davantage àl’avenir.

L’Inde fera l’objet d’une attention considé-rable dans les prochaines années. Le secteurprivé indien ne s’est engagé que de façon

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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dispersée dans la lutte contre le VIH/SIDA.Suite à l’évaluation de la SFI sur la manièredont elle pourrait mieux servir ses clients etcontribuer à la riposte indienne à l’épidémie,la SFI contre le SIDA et le service Asie du Sudde la SFI ont lancé en 2005 un programmedestiné à améliorer la capacité des clients àagir pro-activement contre le VIH/SIDA etce, dans trois domaines possibles :

• Lieux de travail — en menant des cam-pagnes de sensibilisation sur leVIH/SIDA, en favorisant la préventiondans toutes les activités de l’entreprise, eten élargissant les programmes d’éduca-tion à tous leurs groupes et partenairesdans la chaîne d’approvisionnement ;

• Dispensaires d’entreprise — en formantdu personnel médical et clinique auVIH/SIDA et aux infections sexuellementtransmissibles (IST), par exemple, en cequi concerne les modes de transmission,la prévention (une attention particulièredevant être donnée aux précautions uni-verselles liées aux infections VIH en mi-lieu clinique), les compétencessocio-psychologiques de base, la gestionsyndromique des IST, les infections op-portunistes liées au VIH/SIDA et les trai-tements antirétroviraux ;

• Leurs communautés — en soutenant ouen élargissant les campagnes de sensibi-lisation et de prévention dans le cadre detoutes leurs activités, en particulier, cellesconcernant les travailleurs saisonniers etles associations de camionneurs avec les-quels les entreprises font affaire.

Ce projet est financé par la CCF de l’EF05 àl’EF07 : les clients peuvent soumettre despropositions de projets sur une, deux ou lestrois composantes ci-dessus, la SFI prenanten charge les coûts éligibles jusqu’à hauteurde 50% pendant 18 mois. L’objectif est d’im-pliquer environ cinq grandes sociétés dansce programme et de développer la capacitédes organisations locales à jouer un rôled’intermédiaire dans le renforcement descapacités locales, ce qui permettrait que ceprojet soit ensuite étendu à des entreprisesplus modestes ou aux PME de la chaîned’approvisionnement des plus gros clients.Les clients de la SFI déjà impliqués dans lalutte contre le VIH/SIDA comprennent

Apollo Tyres, Ambuja Cement, L&T, UshaMartin et Ashok Leyland.

www.ifc.org/ifcagainstaids

Notes1. “Intensification de l’action contre le SIDA en

Afrique : Répondre à une crise de développement.”Washington, DC : Région Afrique, Banque mon-diale 1999.

2. Banque mondiale. 2004. Interim Review ofthe MAP (Examen à mi-parcours du MAP).

3. Banque mondiale. 2001. HIV/AIDS in theCaribbean: Issues and Options. Washington, DC.

4. Cela comprend 225,05 millions de dollarsengagés sous forme de trois projets SIDA ainsique des financements pour des activitésVIH/SIDA dans d’autres projets.

5. Garcia-Abreu, Anabela, Isabel Noguer etKaren Cowgill. 2003. HIV/AIDS in Latin America:The Challenges Ahead. Document de discussion duGroupe HNP, Washington, DC: Banque mondiale.

6. “Prévenir les crises liées au SIDA enEurope orientale et en Asie centrale”2003,Région Europe orientale et Asie centrale,Banque mondiale.

7. Généralisée : plus de 1% de prévalencechez les patientes dans les cliniques prénatales.

8. Concentrées: plus de 5% parmi les patientsMST et autres groupes qui se livrent à des com-portements risqués comme les travailleurssexuels ou les consommateurs de droguesinjectables.

9. Unité sectorielle de développement Asiedu Sud. (2004). Plan opérationnel VIH/SIDA,Asie du Sud EF04-EF06.

10. Le premier projet VIH/SIDA pour leBhoutan fut financé par un don en 2004.

11. Borowitz, Michael, Wiley, Elizabeth,Sadaah, Fadia et Enis Baris. Décembre 2003. Re-sponding to HIV/AIDS in the East Asia and PacificRegion: A Strategy Note for the World Bank. Docu-ment de discussion du Groupe HNP,Washington, DC: Banque mondiale.

12. Données de prêts fournies par la RégionAsie de l’Est et Pacifique, et qui peuvent être dif-férentes de celles de la banque de données de la“Business Warehouse”du fait d’encodages diffé-rents.

13. La Banque mondiale. 2005. Preventingthe Spread of HIV/AIDS in the Middle East andNorth Africa: The World Bank Regional Strategy.Washington, DC.

Annexe 1 : Stratégies régionales de lutte contre le VIH\SIDA

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1. Estimation du nombre de personnes vivant avec le VIH

Adultes et enfants fin 2003 Adultes et enfants fin 2001 Adultes (15-49) fin 2003

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- Pays Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute)

Total mondial 37.800.000 [34.600.000 - 42.300.000] 34.900.000 [32.000.000 - 39.000.000] 35.700.000 [32.700.000 - 39.800.000]

Afrique subsaharienne 25.000.000 [23.100.000 - 27.900.000] 23.800.000 [22.000.000 - 26.600.000] 23.100.000 [21.400.000 - 25.700.000]

Angola 240.000 [97.000 - 600.000] 220.000 [86.000 - 550.000] 220.000 [88.000 - 540.000]Bénin 68.000 [38.000 - 120.000] 65.000 [36.000 - 110.000] 62.000 [35.000 - 110.000]Botswana * 350.000 [330.000 - 380.000] 350.000 [330.000 - 380.000] 330.000 [310.000 - 340.000]Burkina Faso * 300.000 [190.000 - 470.000] 280.000 [180.000 - 440.000] 270.000 [170.000 - 420.000]Burundi 250.000 [170.000 - 370.000] 240.000 [160.000 - 360.000] 220.000 [150.000 - 320.000]Cameroun * 560.000 [390.000 - 810.000] 530.000 [370.000 - 770.000] 520.000 [360.000 - 740.000]République Centrafricaine 260.000 [160.000 - 410.000] 250.000 [150.000 - 400.000] 240.000 [150.000 - 380.000]Tchad 200.000 [130.000 - 300.000] 190.000 [120.000 - 290.000] 180.000 [120.000 - 270.000]Comores … … … … … …Congo. République du 90.000 [39.000 - 200.000] 90.000 [39.000 - 200.000] 80.000 [34.000 - 180.000]Côte d’Ivoire 570.000 [390.000 - 820.000] 510.000 [350.000 - 740.000] 530.000 [370.000 - 750.000]Rép.démocratique du Congo ** 1.100.000 [450.000 - 2.600.000] 1.100.000 [430.000 - 2.500.000] 1.000.000 [410.000 - 2.400.000]Djibouti 9.100 [2.300 - 24.000] 8.100 [2.400 - 23.000] 8.400 [2.100 - 21.000]Guinée équatoriale … … … … … …Érythrée 60.000 [21.000 - 170.000] 61.000 [22.000 - 160.000] 55.000 [19.000 - 150.000]Éthiopie 1.500.000 [950.000 - 2.300.000] 1.300.000 [820.000 - 2.000.000] 1.400.000 [890.000 - 2.100.000]Gabon 48.000 [24.000 - 91.000] 39.000 [19.000 - 78.000] 45.000 [23.000 - 86.000]Gambie 6.800 [1.800 - 24.000] 6.700 [1.800 - 24.000] 6.300 [1.700 - 23.000]Ghana * 350.000 [210.000 - 560.000] 330.000 [200.000 - 540.000] 320.000 [200.000 - 520.000]Guinée * 140.000 [51.000 - 360.000] 110.000 [40.000 - 310.000] 130.000 [48.000 - 330.000]Guinée-Bissau … … … … … …Kenya 1.200.000 [820.000 - 1.700.000] 1.300.000 [890.000 - 1.800.000] 1.100.000 [760.000 - 1.600.000]Lesotho * 320.000 [290.000 - 360.000] 320.000 [290.000 - 360.000] 300.000 [270.000 - 330.000]Liberia 100.000 [47.000 - 220.000] 86.000 [37.000 - 190.000] 96.000 [44.000 - 200.000]Madagascar 140.000 [68.000 - 250.000] 100.000 [50.000 - 180.000] 130.000 [66.000 - 220.000]Malawi * 900.000 [700.000 - 1.100.000] 850.000 [660.000 - 1.100.000] 810.000 [650.000 - 1.000.000]Mali 140.000 [44.000 - 420.000] 130.000 [40.000 - 390.000] 120.000 [40.000 - 380.000]Mauritanie 9.500 [4.500 - 17.000] 6.300 [3.000 - 11.000] 8.900 [4.400 - 15.000]Maurice … … … … … …Mozambique 1.300.000 [980.000 - 1.700.000] 1.200.000 [930.000 - 1.600.000] 1.200.000 [910.000 - 1.500.000]Namibie 210.000 [180.000 - 250.000] 200.000 [170.000 - 230.000] 200.000 [170.000 - 230.000]Niger 70.000 [36.000 - 130.000] 56.000 [28.000 - 110.000] 64.000 [34.000 - 120.000]Nigeria 3.600.000 [2.400.000 - 5.400.000] 3.400.000 [2.200.000 - 5.000.000] 3.300.000 [2.200.000 - 4.900.000]Rwanda * 250.000 [170.000 - 380.000] 240.000 [160.000 - 360.000] 230.000 [150.000 - 350.000]Sénégal * 44.000 [22.000 - 89.000] 40.000 [20.000 - 81.000] 41.000 [21.000 - 83.000]Sierra Leone … … … … … …Somalie … … … … … …Afrique du Sud* 5.300.000 [4.500.000 - 6.200.000] 5.000.000 [4.200.000 - 5.900.000] 5.100.000 [4.300.000 - 5.900.000]Swaziland ** 220.000 [210.000 - 230.000] 210.000 [190.000 - 220.000] 200.000 [190.000 - 210.000]Togo 110.000 [67.000 - 170.000] 100.000 [65.000 - 160.000] 96.000 [61.000 - 150.000]Ouganda * 530.000 [350.000 - 880.000] 620.000 [420.000 - 980.000] 450.000 [300.000 - 730.000]Tanzanie * 1.600.000 [1.200.000 - 2.300.000] 1.600.000 [1.100.000 - 2.200.000] 1.500.000 [1.100.000 - 2.000.000]Zambie 920.000 [730.000 - 1.100.000] 890.000 [710.000 - 1.100.000] 830.000 [680.000 - 1.000.000]Zimbabwe 1.800.000 [1.500.000 - 2.000.000] 1.700.000 [1.500.000 - 2.000.000] 1.600.000 [1.400.000 - 1.900.000]

Asie de l’Est 900.000 [450.000 - 1.500.000] 680.000 [340.000 - 1.100.000] 900.000 [450.000 - 1.500.000]

Chine 840.000 [430.000 - 1.500.000] 660.000 [320.000 - 1.100.000] 830.000 [430.000 - 1.400.000]Hong Kong AS 2.600 [1.300 - 4.400] 2.700 [1.300 - 4.400] 2.600 [1.300 - 4.300]Rép. pop. dém. de Corée … … … … … …Japon 12.000 [5.700 - 19.000] 12.000 [5.800 - 20.000] 12.000 [5.700 - 19.000]Mongolie <500 [<1.000] <200 [<400] <500 [<1.000]République de Corée 8.300 [2.700 - 16.000] 5.600 [1.800 - 11.000] 8.300 [2.700 - 16.000]

Océanie 32.000 [21.000 - 46.000] 24.000 [16.000 - 35.000] 31.000 [21.000 - 45.000]

Australie 14.000 [6.800 - 22.000] 12.000 [6.000 - 20.000] 14.000 [6.600 - 22.000]Fiji 600 [200 - 1.300] <500 [<1.000] 600 [200 - 1.200]Nouvelle-Zélande 1.400 [480 - 2.800] 1.200 [420 - 2.400] 1.400 [500 - 2.800]Papouasie-Nouvelle-Guinée 16.000 [7.800 - 28.000] 10.000 [4.900 - 17.000] 16.000 [7.700 - 26.000]

ANNEXE 2 : DONNÉES VIH/SIDA À L’ÉCHELON NATIONALTable des estimations et données VIH et SIDA dans chaque pays, à la fin 2003(ONUSIDA, Juillet 2004)

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Annexe 2 : Données VIH/SIDA à l’échelon national

1. Estimation du nombre de personnes vivant avec le VIH

Adultes et enfants fin 2003 Adultes et enfants fin 2001 Adultes (15-49) fin 2003

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse-

Pays Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute)

Asie du Sud et Asie du Sud-est 6.500.000 [4.100.000 - 9.600.000] 5.900.000 [3.700.000 - 8.700.000] 6.300.000 [4.000.000 - 9.300.000]

Afghanistan … … … … … …Bangladesh ** … [2.500 - 15.000] … [2.200 - 13.000] … [2.400 - 15.000]Bhutan … … … … … …Brunei Darussalam <200 [<400] <200 [<400] <200 [<400]Cambodge 170.000 [100.000 - 290.000] 170.000 [100.000 - 270.000] 170.000 [99.000 - 280.000]Inde 5.100.000 [2.500.000 - 8.500.000] 3.970.000 [2.100.000 - 7.100.000] 5.000.000 [2.500.000 - 8.200.000]Indonésie 110.000 [53.000 - 180.000] 58.000 [28.000 - 95.000] 110.000 [53.000 - 180.000]Iran (République islamique d’) 31.000 [10.000 - 61.000] 18.000 [6.000 - 36.000] 31.000 [10.000 - 60.000]Laos, Rép. dém. pop. 1.700 [600 - 3.600] 800 [300 - 1.600] 1.700 [550 - 3.300]Malaisie 52.000 [25.000 - 86.000] 42.000 [20.000 - 70.000] 51.000 [25.000 - 84.000]Maldives … … … … … …Myanmar ** 330.000 [170.000 - 620.000] 280.000 [150.000 - 510.000] 320.000 [170.000 - 610.000]Népal 61.000 [29.000 - 110.000] 45.000 [22.000 - 78.000] 60.000 [29.000 - 98.000]Pakistan 74.000 [24.000 - 150.000] 63.000 [21.000 - 130.000] 73.000 [24.000 - 140.000]Philippines 9.000 [3.000 - 18.000] 4.400 [1.400 - 8.700] 8.900 [2.900 - 18.000]Singapour 4.100 [1.300 - 8.000] 3.400 [1.100 - 6.700] 4.100 [1.300 - 8.000]Sri Lanka 3.500 [1.200 - 6.900] 2.200 [700 - 4.300] 3.500 [1.100 - 6.800]Thaïlande 570.000 [310.000 - 1.000.000] 630.000 [360.000 - 1.100.000] 560.000 [310.000 - 1.000.000]Vietnam 220.000 [110.000 - 360.000] 150.000 [75.000 - 250.000] 200.000 [100.000 - 350.000]

Europe orientale et Asie centrale 1.300.000 [860.000 - 1.900.000] 890.000 [570.000 - 1.300.000] 1.300.000 [850.000 - 1.900.000]

Arménie 2.600 [1.200 - 4.300] 2.000 [990 - 3.400] 2.500 [1.200 - 4.100]Azerbaïdjan 1.400 [500 - 2.800] … … 1.400 [500 - 2.800]Belarus … [12.000 - 42.000] … [10.000 - 39.000] … [12.000 - 40.000]Bosnie-Herzégovine 900 [300 - 1.800] … … 900 [300 - 1.800]Bulgarie <500 [<1.000] … … <500 [<1.000]Croatie <200 [<400] … … <200 [<400]République Tchèque 2.500 [800 - 4.900] 2.100 [750 - 4.700] 2.500 [820 - 4.900]Estonie 7.800 [2.600 - 15.000] 5.100 [1.700 - 10.000] 7.700 [2.500 - 15.000]Géorgie 3.000 [2.000 - 12.000] 1.500 [660 - 4.000] 3.000 [2.000 - 12.000]Hongrie 2.800 [900 - 5.500] … … 2.800 [900 - 5.500]Kazakhstan 16.500 [5.800 - 35.000] 10.400 [5.000 - 30.000] 16.400 [5.700 - 34.000]Kirghizstan 3.900 [1.500 - 8.000] 1.500 [700 - 4.000] 3.900 [1.500 - 8.000]Lettonie 7.600 [3.700 - 12.000] 6.000 [2.900 - 9.800] 7.500 [3.700 - 12.000]Lituanie 1.300 [400 - 2.600] 1.100 [400 - 2.200] 1.300 [400 - 2.600]Pologne 14.000 [6.900 - 23.000] … … 14.000 [6.900 - 23.000]Moldavie 5.500 [2.700 - 9.000] … … 5.500 [2.700 - 9.000]Roumanie 6.500 [4.800 - 8.900] 4.000 [4.000 - 4.000] 2.500 [800 - 4.900]Fédération de Russie 860.000 [420.000 - 1.400.000] 530.000 [260.000 - 870.000] 860.000 [420.000 - 1.400.000]Slovaquie <200 [<400] … … <200 [<400]Tadjikistan <200 [<400] … … <200 [<400]Turkménistan <200 [<400] … … <200 [<400]Ukraine 360.000 [180.000 - 590.000] 300.000 [150.000 - 490.000] 360.000 [170.000 - 580.000]Ouzbékistan 11.000 [4.900 - 30.000] 3.000 [1.900 - 12.000] 11.000 [4.900 - 29.000]

Europe occidentale 580.000 [460.000 - 730.000] 540.000 [430.000 - 690.000] 570.000 [450.000 - 720.000]

Albanie … … … … … …Autriche 10.000 [5.000 - 16.000] 10.000 [4.900 - 16.000] 10.000 [4.900 - 16.000]Belgique 10.000 [5.300 - 17.000] 8.400 [4.300 - 14.000] 10.000 [4.900 - 16.000]Danemark 5.000 [2.500 - 8.200] 4.600 [2.300 - 7.600] 5.000 [2.500 - 8.200]Finlande 1.500 [500 - 3.000] 1.200 [400 - 2.400] 1.500 [500 - 3.000]France 120.000 [60.000 - 200.000] 110.000 [56.000 - 190.000] 120.000 [59.000 - 200.000]Allemagne 43.000 [21.000 - 71.000] 41.000 [20.000 - 68.000] 43.000 [21.000 - 71.000]Grèce 9.100 [4.500 - 15.000] 8.900 [4.400 - 14.000] 9.000 [4.400 - 15.000]Islande <500 [<1.000] <500 [<1.000] <200 [<400]Irlande 2.800 [1.100 - 5.300] 2.400 [800 - 4.900] 2.600 [900 - 5.100]Italie 140.000 [67.000 - 220.000] 130.000 [65.000 - 210.000] 140.000 [66.000 - 220.000]Luxembourg <500 [<1.000] <500 [<1.000] <500 [<1.000]Malte <500 [<1.000] <500 [<1.000] <500 [<1.000]Pays-Bas 19.000 [9.500 - 31.000] 17.000 [8.500 - 28.000] 19.000 [9.300 - 31.000]Norvège 2.100 [700 - 4.000] 1.900 [600 - 3.600] 2.000 [700 - 3.900]Portugal 22.000 [11.000 - 36.000] 21.000 [11.000 - 35.000] 22.000 [11.000 - 35.000]Serbie et Monténégro 10.000 [3.400 - 20.000] 10.000 [3.400 - 20.000] 10.000 [3.300 - 20.000]Slovénie <500 [<1.000] <500 [<1.000] <500 [<1.000]Espagne 140.000 [67.000 - 220.000] 130.000 [65.000 - 210.000] 130.000 [66.000 - 220.000]Suède 3.600 [1.200 - 6.900] 3.400 [1.100 - 6.600] 3.500 [1.200 - 6.900]Suisse 13.000 [6.500 - 21.000] 12.000 [6.000 - 20.000] 13.000 [6.400 - 21.000]Macédoine. FYR <200 [<400] <200 [<400] <200 [<400]Royaume-Uni 51.000 [25.000 - 82.000] 43.000 [21.000 - 69.000] 47.000 [24.000 - 81.000]

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

1. Estimation du nombre de personnes vivant avec le VIH

Adultes et enfants fin 2003 Adultes et enfants fin 2001 Adultes (15-49) fin 2003

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse-

Pays Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute)

Afrique du Nord

& Moyen-Orient 480.000 [200.000 - 1.400.000] 340.000 [130.000 - 910.000] 460.000 [190.000 - 1.300.000]

Algérie 9.100 [3.000 - 18.000] 6.800 [2.200 - 14.000] 9.000 [3.000 - 18.000]Bahreïn <600 [200 - 1.100] <500 [<1.000] <600 [200 - 1.100]Chypre … … … … … …Égypte 12.000 [5.000 - 31.000] 11.000 [3.600 - 22.000] 12.000 [5.000 - 30.000]Irak <500 [<1.000] … … <500 [<1.000]Israël 3.000 [1.500 - 4.900] … … 3.000 [1.500 - 4.900]Jordanie 600 [<1.000] 600 [<1.000] <500 [<1.000]Koweït … … … … … …Liban 2.800 [700 - 4.100] 2.000 [400 - 2.500] 2.800 [700 - 4.000]Libye 10.000 [3.300 - 20.000] … … 10.000 [3.300 - 20.000]Maroc 15.000 [5.000 - 30.000] … … 15.000 [5.000 - 30.000]Oman 1.300 [500 - 3.000] 1.000 [300 - 2.100] 1.300 [500 - 2.900]Qatar … … … … … …Arabie saoudite … … … … … …Soudan 400.000 [120.000 - 1.300.000] 320.000 [110.000 - 890.000] 380.000 [120.000 - 1.200.000]Syrie <500 [300 - 2.100] … … <500 [300 - 2.100]Tunisie 1.000 [400 - 2.400] 600 [200 - 1.200] 1.000 [400 - 2.300]Turquie … … … … … …Émirats arabes unis … … … … … …République du Yémen 12.000 [4.000 - 24.000] … … 12.000 [4.000 - 24.000]

Amérique du Nord 1.000.000 [520.000 - 1.600.000] 950.000 [490.000 - 1.500.000] 990.000 [510.000 - 1.600.000]

Canada 56.000 [26.000 - 86.000] 49.000 [24.000 - 79.000] 55.000 [25.000 - 85.000]États-Unis d’Amérique 950.000 [470.000 - 1.600.000] 900.000 [450.000 - 1.500.000] 940.000 [460.000 - 1.500.000]

Caraïbes 430.000 [270.000 - 760.000] 400.000 [270.000 - 650.000] 410.000 [260.000 - 720.000]

Bahamas 5.600 [3.200 - 8.700] 5.200 [3.300 - 8.300] 5.200 [3.100 - 8.400]Barbade 2.500 [700 - 9.200] 2.500 [800 - 7.300] 2.500 [700 - 9.100]Cuba 3.300 [1.100 - 6.600] 3.200 [1.100 - 6.500] 3.300 [1.100 - 6.400]République dominicaine 88.000 [48.000 - 160.000] 90.000 [52.000 - 150.000] 85.000 [47.000 - 150.000]Haïti 280.000 [120.000 - 600.000] 260.000 [130.000 - 500.000] 260.000 [120.000 - 560.000]Jamaïque 22.000 [11.000 - 41.000] 15.000 [7.700 - 28.000] 21.000 [11.000 - 40.000]Trinité-et-Tobago 29.000 [11.000 - 74.000] 26.000 [11.000 - 59.000] 28.000 [10.000 - 72.000]

Amérique latine 1.600.000 [1.200.000 - 2.100.000] 1.400.000 [1.100.000 - 1.800.000] 1.600.000 [1.200.000 - 2.000.000]

Argentine 130.000 [61.000 - 210.000] 120.000 [59.000 - 200.000] 120.000 [61.000 - 200.000]Belize 3.600 [1.200 - 10.000] 2.900 [1.100 - 7.200] 3.500 [1.200 - 9.800]Bolivie 4.900 [1.600 - 11.000] 4.200 [1.300 - 9.000] 4.800 [1.600 - 9.400]Brésil 660.000 [320.000 - 1.100.000] 630.000 [310.000 - 1.000.000] 650.000 [320.000 - 1.100.000]Chili 26.000 [13.000 - 44.000] 25.000 [12.000 - 42.000] 26.000 [13.000 - 43.000]Colombie 190.000 [90.000 - 310.000] 130.000 [61.000 - 210.000] 180.000 [90.000 - 300.000]Costa Rica 12.000 [6.000 - 21.000] 11.000 [5.500 - 19.000] 12.000 [6.000 - 20.000]Équateur 21.000 [10.000 - 38.000] 20.000 [9.700 - 36.000] 20.000 [10.000 - 34.000]El Salvador 29.000 [14.000 - 50.000] 24.000 [12.000 - 43.000] 28.000 [14.000 - 46.000]Guatemala 78.000 [38.000 - 130.000] 69.000 [34.000 - 110.000] 74.000 [36.000 - 120.000]Guyana * 11.000 [3.500 - 35.000] 11.000 [4.300 - 30.000] 11.000 [3.300 - 33.000]Honduras 63.000 [35.000 - 110.000] 51.000 [29.000 - 90.000] 59.000 [33.000 - 100.000]Mexico 160.000 [78.000 - 260.000] 150.000 [74.000 - 250.000] 160.000 [78.000 - 260.000]Nicaragua 6.400 [3.100 - 12.000] 5.800 [2.700 - 10.000] 6.200 [3.000 - 10.000]Panama 16.000 [7.700 - 26.000] 11.000 [5.500 - 19.000] 15.000 [7.500 - 25.000]Paraguay 15.000 [7.300 - 25.000] 10.000 [5.000 - 17.000] 15.000 [7.300 - 24.000]Pérou 82.000 [40.000 - 140.000] 53.000 [26.000 - 88.000] 80.000 [39.000 - 130.000]Suriname 5.200 [1.400 - 18.000] 4.100 [1.300 - 13.000] 5.000 [1.400 - 18.000]Uruguay 6.000 [2.800 - 9.700] 5.600 [2.700 - 9.500] 5.800 [2.800 - 9.400]Venezuela, R.B. de 110.000 [47.000 - 170.000] 73.000 [35.000 - 120.000] 100.000 [47.000 - 160.000]

Total mondial 37.800.000 [34.600.000 - 42.300.000] 34.900.000 [32.000.000 - 39.000.000] 35.700.000 [32.700.000 - 39.800.000]

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Annexe 2 : Données VIH/SIDA à l’échelon national

1. Estimation du nombre de personnes vivant avec le VIH (suite)

Taux (%) adultes (15-49) Taux (%) adultes (15-49)Adultes (15-49) fin 2001 fin 2003 fin 2001 Femmes (15-49) fin 2003

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- Pays Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute)

Total mondial 32.900.000 [30.200.000 - 36.700.000] 1,1 [1,0 - 1,2] 1,0 [0,9 - 1,1] 17.000.000 [15.800.000 - 18.800.000]

Afrique subsaharienne 22.000.000 [20.400.000 - 24.500.000] 7,5 [6,9 - 8,3] 7,6 [7,0 - 8,5] 13.100.000 [12.200.000 - 14.600.000]

Angola 200.000 [78.000 - 490.000] 3,9 [1,6 - 9,4] 3,7 [1,5 - 9,1] 130.000 [50.000 - 300.000]Bénin 59.000 [34.000 - 100.000] 1,9 [1,1 - 3,3] 1,9 [1,1 - 3,4] 35.000 [20.000 - 62.000]Botswana * 330.000 [320.000 - 340.000] 37,3 [35,5 - 39,1] 38,0 [36,3 - 39,7] 190.000 [180.000 - 190.000]Burkina Faso * 250.000 [160.000 - 390.000] 4,2 [2,7 - 6,5] 4,2 [2,7 - 6,5] 150.000 [98.000 - 240.000]Burundi 220.000 [150.000 - 310.000] 6,0 [4,1 - 8,8] 6,2 [4,3 - 9,0] 130.000 [85.000 - 180.000]Cameroun * 500.000 [350.000 - 700.000] 6,9 [4,8 - 9,8] 7,0 [4,9 - 9,9] 290.000 [200.000 - 420.000]République Centrafricaine 230.000 [140.000 - 360.000] 13,5 [8,3 - 21,2] 13,5 [8,3 - 21,2] 130.000 [83.000 - 210.000]Tchad 170.000 [110.000 - 260.000] 4,8 [3,1 - 7,2] 4,9 [3,2 - 7,4] 100.000 [66.000 - 150.000]Comores … … … … … … … …Congo. République of 80.000 [35.000 - 170.000] 4,9 [2,1 - 11,0] 5,3 [2,3 - 11,5] 45.000 [19.000 - 100.000]Côte d’Ivoire 480.000 [330.000 - 680.000] 7,0 [4,9 - 10,0] 6,7 [4,7 - 9,6] 300.000 [210.000 - 420.000]Dem, République of Congo ** 950.000 [390.000 - 2.200.000] 4,2 [1,7 - 9,9] 4,2 [1,7 - 10,0] 570.000 [230.000 - 1.300.000]Djibouti 7.500 [2.200 - 21.000] 2,9 [0,7 - 7,5] 2,8 [0,8 - 7,9] 4.700 [1.200 - 12.000]Guinée équatoriale … … … … … … … …Érythrée 55.000 [20.000 - 150.000] 2,7 [0,9 - 7,3] 2,8 [1,0 - 7,6] 31.000 [11.000 - 85.000]Éthiopie 1.200.000 [760.000 - 1.900.000] 4,4 [2,8 - 6,7] 4,1 [2,6 - 6,3] 770.000 [500.000 - 1.200.000]Gabon 37.000 [18.000 - 73.000] 8,1 [4,1 - 15,3] 6,9 [3,3 - 13,7] 26.000 [13.000 - 48.000]Gambie 6.300 [1.700 - 22.000] 1,2 [0,3 - 4,2] 1,2 [0,3 - 4,3] 3.600 [970 - 13.000]Ghana * 310.000 [190.000 - 500.000] 3,1 [1,9 - 5,0] 3,1 [1,9 - 5,1] 180.000 [110.000 - 300.000]Guinée * 100.000 [37.000 - 280.000] 3,2 [1,2 - 8,2] 2,8 [1,0 - 7,5] 72.000 [27.000 - 190.000]Guinée-Bissau … … … … … … … …Kenya 1.200.000 [830.000 - 1.600.000] 6,7 [4,7 - 9,6] 8,0 [5,8 - 11,1] 720.000 [500.000 - 1.000.000]Lesotho * 300.000 [270.000 - 330.000] 28,9 [26,3 - 31,7] 29,6 [27,0 - 32,3] 170.000 [150.000 - 190.000]Liberia 80.000 [35.000 - 180.000] 5,9 [2,7 - 12,4] 5,1 [2,2 - 11,3] 54.000 [25.000 - 110.000]Madagascar 98.000 [48.000 - 160.000] 1,7 [0,8 - 2,7] 1,3 [0,6 - 2,1] 76.000 [37.000 - 120.000]Malawi * 770.000 [610.000 - 960.000] 14,2 [11,3 - 17,7] 14,3 [11,4 - 17,9] 460.000 [370.000 - 570.000]Mali 120.000 [37.000 - 350.000] 1,9 [0,6 - 5,9] 1,9 [0,6 - 5,8] 71.000 [23.000 - 210.000]Mauritanie 5.900 [2.900 - 9.700] 0,6 [0,3 - 1,1] 0,5 [0,2 - 0,7] 5.100 [2.500 - 8.300]Maurice … … … … … … … …Mozambique 1.100.000 [870.000 - 1.500.000] 12,2 [9,4 - 15,7] 12,1 [9,4 - 15,6] 670.000 [520.000 - 860.000]Namibie 190.000 [160.000 - 220.000] 21,3 [18,2 - 24,7] 21,3 [18,2 - 24,7] 110.000 [94.000 - 130.000]Niger 51.000 [26.000 - 98.000] 1,2 [0,7 - 2,3] 1,1 [0,5 - 2,0] 36.000 [19.000 - 68.000]Nigeria 3.100.000 [2.100.000 - 4.600.000] 5,4 [3,6 - 8,0] 5,5 [3,7 - 8,1] 1.900.000 [1.200.000 - 2.700.000]Rwanda * 220.000 [140.000 - 320.000] 5,1 [3,4 - 7,6] 5,1 [3,4 - 7,6] 130.000 [86.000 - 200.000]Sénégal * 38.000 [19.000 - 76.000] 0,8 [0,4 - 1,7] 0,8 [0,4 - 1,6] 23.000 [12.000 - 47.000]Sierra Leone … … … … … … … …Somalie … … … … … … … …Afrique du Sud * 4.800.000 [4.100.000 - 5.600.000] 21,5 [18,5 - 24,9] 20,9 [17,8 - 24,3] 2.900.000 [2.500.000 - 3.300.000]Swaziland ** 190.000 [180.000 - 200.000] 38,8 [37,2 - 40,4] 38,2 [36,5 - 39,8] 110.000 [110.000 - 120.000]Togo 94.000 [61.000 - 140.000] 4,1 [2,7 - 6,4] 4,3 [2,8 - 6,6] 54.000 [35.000 - 84.000]Ouganda * 520.000 [370.000 - 810.000] 4,1 [2,8 - 6,6] 5,1 [3,5 - 7,9] 270.000 [170.000 - 410.000]Tanzanie * 1.400.000 [1.100.000 - 2.000.000] 8,8 [6,4 - 11,9] 9,0 [6,6 - 12,2] 840.000 [610.000 - 1.100.000]Zambie 800.000 [660.000 - 970.000] 16,5 [13,5 - 20,0] 16,7 [13,6 - 20,2] 470.000 [380.000 - 570.000]Zimbabwe 1.600.000 [1.400.000 - 1.800.000] 24,6 [21,7 - 27,8] 24,9 [22,0 - 28,1] 930.000 [820.000 - 1.000.000]

Asie de l’Est 670.000 [340.000 - 1.100.000] 0,1 [0,1 - 0,2] 0,1 [0,1 - 0,2] 200.000 [100.000 - 320.000]

Chine 650.000 [320.000 - 1.100.000] 0,1 [0,1 - 0,2] 0,1 [0,0 - 0,2] 190.000 [95.000 - 320.000]Hong Kong AS 2.600 [1.300 - 4.300] 0,1 [<0,2] 0,1 [<0,2] 900 [400 - 1.400]Rép. pop. dém. de Corée … … … … … … … …Japon 12.000 [5.800 - 19.000] <0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] 2.900 [1.400 - 4.800]Mongolie <200 [<400] <0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] <200 [<400]République of Corée 5.600 [1.800 - 11.000] <0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] 900 [300 - 1.800]

Océanie 24.000 [16.000 - 34.000] 0,2 [0,1 - 0,3] 0,2 [0,1 - 0,3] 6.100 [3.600 - 9.200]

Australie 12.000 [5.900 - 20.000] 0,1 [0,1 - 0,2] 0,1 [0,1 - 0,2] 1.000 [500 - 1.600]Fiji 500 [200 - 900] 0,1 [0,0 - 0,2] 0,1 [0,0 - 0,2] <200 [<400]Nouvelle-Zélande 1.200 [400 - 2.400] 0,1 [<0,2] 0,1 [<0,2] <200 [<400]Papouasie-Nouvelle-Guinée 10.000 [4.900 - 16.000] 0,6 [0,3 - 1,0] 0,4 [0,2 - 0,7] 4.800 [2.400 - 7.900]

Page 85: LE PROGRAMME GLOBAL DE VIH/SIDA Bsiteresources.worldbank.org/INTHIVAIDS/Resources/375798... · Les avantages comparatifs de la Banque 32 Différences et simulitudes entre les régions

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

1. Estimation du nombre de personnes vivant avec le VIH (suite)

Taux (%) adultes (15-49) Taux (%) adultes (15-49)Adultes (15-49) fin 2001 fin 2003 fin 2001 Femmes (15-49) fin 2003

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- Pays Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute)

Asie du Sud

et Asie du Sud-Est 5.800.000 [3.700.000 - 8.400.000] 0,6 [0,4 - 0,9] 0,6 [0,4 - 0,9] 1.800.000 [1.200.000 - 2.700.000]

Afghanistan … … … … … … … …Bangladesh ** … [2.200 - 13.000] … [<0,2] … [<0,2] … [400 - 2.500]Bhutan … … … … … … … …Brunei Darussalam <200 [<400] <0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] <200 [<400]Cambodge 160.000 [100.000 - 260.000] 2,6 [1,5 - 4,4] 2,7 [1,7 - 4,3] 51.000 [31.000 - 86.000]Inde 3.800.000 [2.100.000 - 6.900.000] 0,9 [0,5 - 1,5] 0,8 [0,4 - 1,3] 1.900.000 [710.000 - 2.400.000]Indonésie 57.000 [28.000 - 94.000] 0,1 [0,0 - 0,2] 0,1 [<0,2] 15.000 [7.100 - 24.000]Iran (République islamique d’) 18.000 [6.000 - 36.000] 0,1 [0,0 - 0,2] 0,1 [<0,2] 3.800 [1.200 - 7.400]Laos, Rép. dem. pop. 800 [300 - 1.500] 0,1 [<0,2] <0,1 <0,2 <500 [<1.000]Malaisie 41.000 [20.000 - 68.000] 0,4 [0,2 - 0,7] 0,4 [0,2 - 0,6] 8.500 [4.100 - 14.000]Maldives … … … … … … … …Myanmar ** 270.000 [140.000 - 500.000] 1,2 [0,6 - 2,2] 1,0 [0,6 - 1,9] 97.000 [51.000 - 180.000]Népal 44.000 [22.000 - 72.000] 0,5 [0,3 - 0,9] 0,4 [0,2 - 0,6] 16.000 [7.200 - 24.000]Pakistan 62.000 [20.000 - 120.000] 0,1 [0,0 - 0,2] 0,1 [0,0 - 0,2] 8.900 [3.000 - 18.000]Philippines 4.300 [1.400 - 8.500] <0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] 2.000 [700 - 4.000]Singapour 3.400 [1.100 - 6.600] 0,2 [0,1 - 0,5] 0,2 [0,1 - 0,4] 1.000 [300 - 2.000]Sri Lanka 2.200 [700 - 4.300] <0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] 600 [200 - 1.200]Thaïlande 620.000 [360.000 - 1.100.000] 1,5 [0,8 - 2,8] 1,7 [1,0 - 2,9] 200.000 [110.000 - 370.000]Vietnam 150.000 [75.000 - 250.000] 0,4 [0,2 - 0,8] 0,3 [0,2 - 0,6] 65.000 [31.000 - 110.000]

Europe orientale et

Asie centrale 880.000 [570.000 - 1.300.000] 0,6 [0,4 - 0,9] 0,4 [0,3 - 0,6] 440.000 [280.000 - 650.000]

Arménie 2.000 [1.000 - 3.300] 0,1 [0,1 - 0,2] 0,1 [0,0 - 0,2] 900 [400 - 1.400]Azerbaïdjan … … <0,1 [<0,2] … … … …Belarus … [10.000 - 38.000] … [0,2 - 0,8] … [0,2 - 0,7] … [3.100 - 14.000]Bosnie-Herzégovine … … <0,1 [<0,2] … … … …Bulgarie … … <0,1 [<0,2] … … … …Croatie … … <0,1 [<0,2] … … … …République Tchèque 2.100 [750 - 4.700] 0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] 800 [300 - 1.700]Estonie 5.000 [1.700 - 9.900] 1,1 [0,4 - 2,1] 0,7 [0,2 - 1,3] 2.600 [900 - 5.200]Géorgie 1.500 [700 - 3.900] 0,1 [0,1 - 0,4] <0,1 [<0,2] 1.000 [700 - 4.000]Hongrie … … 0,1 [0,0 - 0,2] … … … …Kazakhstan 10.300 [5.000 - 30.000] 0,2 [0,1 - 0,3] 0,1 [<0,2] 5.500 [2.000 - 12.000]Kirghizstan 1.500 [700 - 4.000] 0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] <800 [<1.500]Lettonie 5.900 [2.900 - 9.700] 0,6 [0,3 - 1,0] 0,5 [0,2 - 0,8] 2.500 [1.200 - 4.100]Lituanie 1.100 [400 - 2.200] 0,1 [<0,2] 0,1 [<0,2] <500 [<1.000]Pologne … … 0,1 [0,1 - 0,2] … … … …Moldavie … … 0,2 [0,1 - 0,3] … … … …Roumanie … … <0,1 [<0,2] … … … …Fédération de Russie 530.000 [260.000 - 870.000] 1,1 [0,6 - 1,9] 0,7 [0,3 - 1,2] 290.000 [140.000 - 480.000]Slovaquie … … <0,1 [<0,2] … … … …Tadjikistan … … <0,1 [<0,2] … … … …Turkménistan … … <0,1 [<0,2] … … … …Ukraine 300.000 [150.000 - 490.000] 1,4 [0,7 - 2,3] 1,2 [0,6 - 1,9] 120.000 [59.000 - 200.000]Ouzbékistan 3.000 [1.900 - 11.000] 0,1 [0,0 - 0,2] <0,1 <0,2 3.700 [1.700 - 9.900]

Europe occidentale 540.000 [420.000 - 680.000] 0,3 [0,2 - 0,4] 0,3 [0,2 - 0,4] 150.000 [110.000 - 190.000]

Albanie … … … … … … … …Autriche 9.900 [4.900 - 16.000] 0,3 [0,1 - 0,4] 0,2 [0,1 - 0,4] 2.200 [1.100 - 3.600]Belgique 8.100 [4.000 - 13.000] 0,2 [0,1 - 0,3] 0,2 [0,1 - 0,3] 3.500 [1.700 - 5.700]Danemark 4.600 [2.300 - 7.500] 0,2 [0,1 - 0,3] 0,2 [0,1 - 0,3] 900 [400 - 1.500]Finlande 1.200 [400 - 2.400] 0,1 [<0,2] 0,1 [<0,2] <500 [<1.000]France 110.000 [55.000 - 180.000] 0,4 [0,2 - 0,7] 0,4 [0,2 - 0,6] 32.000 [16.000 - 52.000]Allemagne 41.000 [20.000 - 67.000] 0,1 [0,1 - 0,2] 0,1 [0,1 - 0,2] 9.500 [4.700 - 16.000]Grèce 8.800 [4.300 - 14.000] 0,2 [0,1 - 0,3] 0,2 [0,1 - 0,3] 1.800 [900 - 3.000]Islande <200 [<400] 0,2 [0,1 - 0,3] 0,2 [0,1 - 0,3] <200 [<400]Irlande 2.200 [700 - 4.300] 0,1 [0,0 - 0,3] 0,1 [0,0 - 0,2] 800 [300 - 1.500]Italie 130.000 [64.000 - 210.000] 0,5 [0,2 - 0,8] 0,5 [0,2 - 0,8] 45.000 [22.000 - 74.000]Luxembourg <500 [<1.000] 0,2 [0,1 - 0,4] 0,2 [0,1 - 0,3] … …Malte <500 [<1.000] 0,2 [0,1 - 0,3] 0,1 [0,0 - 0,2] … …Pays-Bas 17.000 [8.300 - 28.000] 0,2 [0,1 - 0,4] 0,2 [0,1 - 0,3] 3.800 [1.900 - 6.200]Norvège 1.800 [600 - 3.500] 0,1 [0,0 - 0,2] 0,1 [0,0 - 0,2] <500 [<1.000]Portugal 21.000 [10.000 - 34.000] 0,4 [0,2 - 0,7] 0,4 [0,2 - 0,7] 4.300 [2.100 - 7.100]Serbie et Monténégro 10.000 [3.300 - 20.000] 0,2 [0,1 - 0,4] 0,2 [0,1 - 0,4] 2.000 [700 - 3.900]Slovénie <500 [<1.000] <0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] … …Espagne 130.000 [64.000 - 210.000] 0,7 [0,3 - 1,1] 0,6 [0,3 - 1,0] 27.000 [13.000 - 44.000]Suède 3.300 [1.100 - 6.500] 0,1 [0,0 - 0,2] 0,1 [0,0 - 0,2] 900 [300 - 1.800]Suisse 12.000 [5.900 - 20.000] 0,4 [0,2 - 0,6] 0,4 [0,2 - 0,6] 3.900 [1.900 - 6.400]Macédoine FYR <200 [<400] <0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] … …Royaume-Uni 39.000 [20.000 - 68.000] 0,2 [0,1 - 0,3] 0,2 [0,1 - 0,3] 14.000 [7.100 - 24.000]

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Annexe 2 : Données VIH/SIDA à l’échelon national

1. Estimation du nombre de personnes vivant avec le VIH (suite)

Taux (%) adultes (15-49) Taux (%) adultes (15-49)Adultes (15-49) fin 2001 fin 2003 fin 2001 Femmes (15-49) fin 2003

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- Pays Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute)

Afrique du Nord

& Moyen-Orient 320.000 [130.000 - 860.000] 0,2 [0,1 - 0,6] 0,2 [0,1 - 0,5] 220.000 [70.000 - 690.000]

Algérie 6.800 [2.200 - 13.000] 0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] 1.400 [500 - 2.700]Bahreïn <500 [<1.000] 0,2 [0,1 - 0,3] 0,1 [0,0 - 0,2] <500 [<1.000]Chypre … … … … … … … …Égypte 11.000 [3.600 - 21.000] <0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] 1.600 [500 - 3.200]Irak … … <0,1 [<0,2] … … … …Israël … … 0,1 [0,1 - 0,2] … … … …Jordanie <500 [<1.000] <0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] … …Koweït … … … … … … … …Liban 2.000 [400 - 2.400] 0,1 [0,0 - 0,2] 0,1 [<0,2] <500 [<1.000]Libye … … 0,3 [0,1 - 0,6] … … … …Maroc … … 0,1 [0,0 - 0,2] … … … …Oman 1.000 [300 - 2.000] 0,1 [0,0 - 0,2] 0,1 [0,0 - 0,2] <500 [<1.000]Qatar … … … … … … … …Arabie saoudite … … … … … … … …Soudan 300.000 [100.000 - 840.000] 2,3 [0,7 - 7,2] 1,9 [0,7 - 5,2] 220.000 [66.000 - 690.000]Syrie … … <0,1 [<0,2] … … <200 [<1.000]Tunisie 500 [200 - 1.100] <0,1 [<0,2] <0,1 [<0,2] <500 [<1.000]Turquie … … … … … … … …Émirats arabes unis … … … … … … … …République du Yémen … … 0,1 [0,0 - 0,2] … … … …

Amérique du Nord 940.000 [480.000 - 1.500.000] 0,6 [0,3 - 1,0] 0,6 [0,3 - 1,0] 250.000 [130.000 - 400.000]

Canada 48.000 [24.000 - 79.000] 0,3 [0,2 - 0,5] 0,3 [0,2 - 0,5] 13.000 [6.400 - 21.000]États-Unis d’Amérique 890.000 [440.000 - 1.500.000] 0,6 [0,3 - 1,1] 0,6 [0,3 - 1,0] 240.000 [120.000 - 390.000]

Caraïbes 380.000 [260.000 - 610.000] 2,3 [1,4 - 4,1] 2,2 [1,5 - 3,5] 200.000 [120.000 - 370.000]

Bahamas 4.900 [3.200 - 8.000] 3,0 [1,8 - 4,9] 3,0 [1,9 - 4,8] 2.500 [1.500 - 4.200]Barbade 2.500 [800 - 7.300] 1,5 [0,4 - 5,4] 1,5 [0,5 - 4,4] 800 [200 - 3.100]Cuba 3.200 [1.100 - 6.300] 0,1 [<0,2] 0,1 [<0,2] 1.100 [400 - 2.100]République dominicaine 87.000 [51.000 - 150.000] 1,7 [0,9 - 3,0] 1,8 [1,1 - 3,1] 23.000 [13.000 - 41.000]Haïti 240.000 [130.000 - 460.000] 5,6 [2,5 - 11,9] 5,5 [2,8 - 10,4] 150.000 [66.000 - 320.000]Jamaïque 14.000 [7.500 - 27.000] 1,2 [0,6 - 2,2] 0,8 [0,4 - 1,6] 10.000 [5.500 - 20.000]Trinité-et-Tobago 26.000 [11.000 - 57.000] 3,2 [1,2 - 8,3] 3,0 [1,3 - 6,8] 14.000 [5.200 - 36.000]

Amérique latine 1.400.000 [1.000.000 - 1.800.000] 0,6 [0,5 - 0,8] 0,5 [0,4 - 0,7] 560.000 [420.000 - 730.000]

Argentine 120.000 [59.000 - 200.000] 0,7 [0,3 - 1,1] 0,7 [0,3 - 1,1] 24.000 [12.000 - 39.000]Belize 2.800 [1.100 - 6.900] 2,4 [0,8 - 6,9] 2,1 [0,8 - 5,2] 1.300 [400 - 3.600]Bolivie 4.000 [1.300 - 7.900] 0,1 [0,0 - 0,2] 0,1 [0,0 - 0,2] 1.300 [400 - 2.500]Brésil 620.000 [300.000 - 1.000.000] 0,7 [0,3 - 1,1] 0,6 [0,3 - 1,1] 240.000 [120.000 - 400.000]Chili 25.000 [12.000 - 41.000] 0,3 [0,2 - 0,5] 0,3 [0,2 - 0,5] 8.700 [4.300 - 14.000]Colombie 120.000 [61.000 - 200.000] 0,7 [0,4 - 1,2] 0,5 [0,3 - 0,8] 62.000 [30.000 - 100.000]Costa Rica 11.000 [5.400 - 18.000] 0,6 [0,3 - 1,0] 0,6 [0,3 - 0,9] 4.000 [2.000 - 6.600]Équateur 19.000 [9.500 - 32.000] 0,3 [0,1 - 0,5] 0,3 [0,1 - 0,5] 6.800 [3.400 - 11.000]El Salvador 24.000 [12.000 - 39.000] 0,7 [0,3 - 1,1] 0,6 [0,3 - 1,0] 9.600 [4.700 - 16.000]Guatemala 65.000 [32.000 - 110.000] 1,1 [0,6 - 1,8] 1,1 [0,5 - 1,7] 31.000 [15.000 - 51.000]Guyana * 11.000 [4.000 - 28.000] 2,5 [0,8 - 7,7] 2,5 [0,9 - 6,4] 6.100 [1.900 - 19.000]Honduras 48.000 [27.000 - 84.000] 1,8 [1,0 - 3,2] 1,6 [0,9 - 2,8] 33.000 [19.000 - 59.000]Mexico 150.000 [74.000 - 250.000] 0,3 [0,1 - 0,4] 0,3 [0,1 - 0,4] 53.000 [26.000 - 87.000]Nicaragua 5.500 [2.700 - 9.100] 0,2 [0,1 - 0,3] 0,2 [0,1 - 0,3] 2.100 [1.000 - 3.400]Panama 11.000 [5.400 - 18.000] 0,9 [0,5 - 1,5] 0,7 [0,3 - 1,1] 6.200 [3.100 - 10.000]Paraguay 10.000 [5.000 - 17.000] 0,5 [0,2 - 0,8] 0,4 [0,2 - 0,6] 3.900 [1.900 - 6.400]Pérou 51.000 [25.000 - 84.000] 0,5 [0,3 - 0,9] 0,4 [0,2 - 0,6] 27.000 [13.000 - 44.000]Suriname 4.000 [1.300 - 12.000] 1,7 [0,5 - 5,8] 1,3 [0,4 - 4,1] 1.700 [500 - 6.100]Uruguay 5.500 [2.700 - 9.100] 0,3 [0,2 - 0,5] 0,3 [0,2 - 0,5] 1.900 [900 - 3.200]Venezuela, R. B. de 71.000 [35.000 - 120.000] 0,7 [0,4 - 1,2] 0,6 [0,3 - 0,9] 32.000 [16.000 - 53.000]

Total mondial 32.900.000 [30.200.000 - 36.700.000] 1,1 [1,0 - 1,2] 1,0 [0,9 - 1,1] 17.000.000 [15.800.000 - 18.800.000]

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

1. Estimation du nombre de personnes vivant avec le VIH (suite)

Femmes (15-49) fin 2001 Enfants (0-14) fin 2003 Enfants (0-14) fin 2001

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- Pays Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute)

Total mondial 15.700.000 [14.600.000 - 17.400.000] 2.100.000 [1.900.000 - 2.500.000] 2.000.000 [1.800.000 - 2.300.000]

Afrique subsaharienne 12.500.000 [11.600.000 - 13.900.000] 1.900.000 [1.700.000 - 2.200.000] 1.800.000 [1.600.000 - 2.100.000]

Angola 110.000 [44.000 - 280.000] 23.000 [8.600 - 61.000] 20.000 [7.500 - 54.000]Bénin 34.000 [19.000 - 59.000] 5.700 [2.900 - 11.000] 5.100 [2.600 - 10.000]Botswana * 190.000 [180.000 - 190.000] 25.000 [17.000 - 36.000] 22.000 [15.000 - 33.000]Burkina Faso * 140.000 [91.000 - 220.000] 31.000 [18.000 - 56.000] 31.000 [18.000 - 56.000]Burundi 120.000 [84.000 - 180.000] 27.000 [16.000 - 45.000] 26.000 [15.000 - 44.000]Cameroun * 280.000 [200.000 - 400.000] 43.000 [26.000 - 72.000] 39.000 [23.000 - 64.000]République Centrafricaine 130.000 [80.000 - 200.000] 21.000 [11.000 - 38.000] 19.000 [10.000 - 35.000]Tchad 97.000 [64.000 - 150.000] 18.000 [10.000 - 32.000] 16.000 [9.400 - 29.000]Comores … … … … … …Congo. République of 45.000 [20.000 - 99.000] 10.000 [4.200 - 26.000] 11.000 [4.400 - 26.000]Côte d’Ivoire 270.000 [190.000 - 380.000] 40.000 [24.000 - 67.000] 38.000 [23.000 - 64.000]Dem, République of Congo ** 540.000 [220.000 - 1.300.000] 110.000 [42.000 - 280.000] 100.000 [40.000 - 270.000]Djibouti 4.200 [1.200 - 12.000] 680 [210 - 2.400] 570 [200 - 2.300]Guinée équatoriale … … … … … …Érythrée 31.000 [11.000 - 84.000] 5.600 [1.900 - 17.000] 5.400 [1.800 - 16.000]Éthiopie 670.000 [430.000 - 1.000.000] 120.000 [69.000 - 220.000] 110.000 [60.000 - 190.000]Gabon 21.000 [10.000 - 41.000] 2.500 [1.200 - 5.300] 2.000 [900 - 4.400]Gambie 3.500 [1.000 - 12.000] 500 [100 - 1.900] <500 [<1.600]Ghana * 170.000 [110.000 - 280.000] 24.000 [9.600 - 36.000] 22.000 [12.000 - 41.000]Guinée * 59.000 [21.000 - 160.000] 9.200 [3.300 - 26.000] 7.300 [2.500 - 22.000]Guinée-Bissau … … … … … …Kenya 750.000 [540.000 - 1.000.000] 100.000 [61.000 - 170.000] 100.000 [63.000 - 170.000]Lesotho * 170.000 [150.000 - 180.000] 22.000 [15.000 - 32.000] 20.000 [13.000 - 29.000]Liberia 45.000 [20.000 - 99.000] 8.000 [3.400 - 19.000] 6.400 [2.600 - 16.000]Madagascar 55.000 [27.000 - 91.000] 8.600 [2.500 - 30.000] 6.000 [1.600 - 22.000]Malawi * 440.000 [350.000 - 540.000] 83.000 [54.000 - 130.000] 77.000 [50.000 - 120.000]Mali 65.000 [21.000 - 200.000] 13.000 [3.900 - 42.000] 12.000 [3.500 - 38.000]Mauritanie 3.300 [1.600 - 5.500] … … … …Maurice … … … … … …Mozambique 640.000 [490.000 - 820.000] 99.000 [63.000 - 160.000] 87.000 [55.000 - 140.000]Namibie 100.000 [90.000 - 120.000] 15.000 [10.000 - 22.000] 12.000 [8.200 - 18.000]Niger 29.000 [15.000 - 56.000] 5.900 [2.800 - 12.000] 4.500 [2.100 - 9.700]Nigeria 1.800.000 [1.200.000 - 2.600.000] 290.000 [170.000 - 500.000] 260.000 [150.000 - 450.000]Rwanda * 120.000 [81.000 - 180.000] 22.000 [12.000 - 37.000] 20.000 [12.000 - 35.000]Sénégal * 21.000 [10.000 - 43.000] 3.100 [1.400 - 6.800] 2.700 [1.200 - 5.900]Sierra Leone … … … … … …Somalie … … … … … …Afrique du Sud * 2.700.000 [2.300.000 - 3.200.000] 230.000 [150.000 - 340.000] 190.000 [130.000 - 280.000]Swaziland ** 110.000 [100.000 - 110.000] 16.000 [11.000 - 23.000] 14.000 [9.400 - 20.000]Togo 53.000 [34.000 - 82.000] 9.300 [5.200 - 17.000] 8.700 [4.900 - 15.000]Ouganda * 310.000 [210.000 - 460.000] 84.000 [46.000 - 150.000] 97.000 [54.000 - 160.000]Tanzanie * 820.000 [600.000 - 1.100.000] 140.000 [85.000 - 230.000] 130.000 [83.000 - 220.000]Zambie 450.000 [370.000 - 550.000] 85.000 [56.000 - 130.000] 84.000 [55.000 - 130.000]Zimbabwe 900.000 [790.000 - 1.000.000] 120.000 [84.000 - 180.000] 120.000 [83.000 - 180.000]

Asie de l’Est 140.000 [69.000 - 220.000] 7.700 [2.700 - 22.000] 5.300 [1.800 - 16.000]

Chine 130.000 [65.000 - 220.000] … … … …Hong Kong AS 800 [400 - 1.300] … … … …Rép. pop. dém. de Corée … … … … … …Japon 2.700 [1.300 - 4.500] … … … …Mongolie <200 [<400] … … … …République of Corée 600 [200 - 1.100] … … … …

Océanie 4.000 [2.400 - 5.900] 600 [<2.000] 400 [<1.200]

Australie 800 [400 - 1.300] … … … …Fiji <200 [<400] … … … …Nouvelle-Zélande <200 [<400] … … … …Papouasie-Nouvelle-Guinée 2.900 [1.400 - 4.800] … … … …

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77

1. Estimation du nombre de personnes vivant avec le VIH (suite)

Femmes (15-49) fin 2001 Enfants (0-14) fin 2003 Enfants (0-14) fin 2001

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- Pays Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute)

Asie du Sud

et Asie du Sud-Est 1.600.000 [1.000.000 - 2.300.000] 160.000 [91.000 - 300.000] 130.000 [77.000 - 260.000]

Afghanistan … … … … … …Bangladesh ** … [300 - 2.100] … … … …Bhutan … … … … … …Brunei Darussalam <200 [<400] … … … …Cambodge 48.000 [30.000 - 77.000] 7.300 [3.800 - 14.000] 6.400 [3.500 - 12.000]Inde 1.500.000 [570.000 - 1.900.000] 120.000 [55.000 - 260.000] 100.000 [45.000 - 220.000]Indonésie 6.900 [3.400 - 11.000] … … … …Iran (République islamique d’) 1.900 [600 - 3.800] … … … …Laos, Rép. dem. pop. <200 [<400] … … … …Malaisie 6.300 [3.100 - 10.000] … … … …Maldives … … … … … …Myanmar ** 78.000 [42.000 - 140.000] 7.600 [3.600 - 16.000] 5.700 [2.800 - 12.000]Népal 9.100 [4.500 - 15.000] … … … …Pakistan 4.300 [1.400 - 8.500] … … … …Philippines 900 [300 - 1.800] … … … …Singapour 800 [300 - 1.500] … … … …Sri Lanka <500 [<1.000] … … … …Thaïlande 200.000 [110.000 - 340.000] 12.000 [5.700 - 24.000] 12.000 [6.200 - 23.000]Vietnam 41.000 [21.000 - 69.000] … … … …

Europe orientale et

Asie centrale 280.000 [180.000 - 410.000] 8.100 [6.600 - 12.000] 7.000 [5.800 - 9.700]

Arménie 700 [300 - 1.100] … … … …Azerbaïdjan … … … … … …Belarus … [2.800 - 12.000] … … … …Bosnie-Herzégovine … … … … … …Bulgarie … … … … … …Croatie … … … … … …République Tchèque 750 [300 - 1.600] … … … …Estonie 1.600 [500 - 3.200] … … … …Géorgie <600 [200 - 1.300] … … … …Hongrie … … … … … …Kazakhstan 3.500 [1.000 - 7.000] … … … …Kirghizstan <500 [<1.000] … … … …Lettonie 1.900 [900 - 3.100] … … … …Lituanie <500 [<1.000] … … … …Pologne … … … … … …Moldavie … … … … … …Roumanie … … … … … …Fédération de Russie 170.000 [85.000 - 280.000] … … … …Slovaquie … … … … … …Tadjikistan … … … … … …Turkménistan … … … … … …Ukraine 96.000 [47.000 - 160.000] … … … …Ouzbékistan 1.000 [600 - 3.600] … … … …

Europe occidentale 130.000 [100.000 - 170.000] 6.200 [4.900 - 7.900] 5.800 [4.600 - 7.400]

Albanie … … … … … …Autriche 2.200 [1.100 - 3.600] … … … …Belgique 2.900 [1.400 - 4.800] … … … …Danemark 800 [400 - 1.300] … … … …Finlande <500 [<1.000] … … … …France 30.000 [15.000 - 49.000] … … … …Allemagne 8.100 [4.000 - 13.000] … … … …Grèce 1.800 [900 - 3.000] … … … …Islande <200 [<400] … … … …Irlande 700 [200 - 1.300] … … … …Italie 42.000 [21.000 - 69.000] … … … …Luxembourg … … … … … …Malte … … … … … …Pays-Bas 3.300 [1.600 - 5.400] … … … …Norvège <500 [<1.000] … … … …Portugal 4.200 [2.100 - 6.900] … … … …Serbie et Monténégro 2.000 [700 - 3.900] … … … …Slovénie … … … … … …Espagne 26.000 [13.000 - 43.000] … … … …Suède 900 [300 - 1.700] … … … …Suisse 3.600 [1.800 - 5.900] … … … …Macédoine FYR … … … … … …Royaume-Uni 11.000 [5.500 - 19.000] … … … …

Annexe 2 : Données VIH/SIDA à l’échelon national

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1. Estimation du nombre de personnes vivant avec le VIH (suite)

Femmes (15-49) fin 2001 Enfants (0-14) fin 2003 Enfants (0-14) fin 2001

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- Pays Estimation estimation haute) Estimation estimation haute) Estimation estimation haute)

Afrique du Nord &

Moyen-Orient 170.000 [62.000 - 480.000] 21.000 [6.300 - 72.000] 16.000 [5.400 - 48.000]

Algérie 800 [300 - 1.600] … … … …Bahreïn <200 [<400] … … … …Chypre … … … … … …Égypte 1.200 [400 - 2.300] … … … …Irak … … … … … …Israël … … … … … …Jordanie … … … … … …Koweït … … … … … …Liban <500 [<1.000] … … … …Libye … … … … … …Maroc … … … … … …Oman <200 [<400] … … … …Qatar … … … … … …Arabie saoudite … … … … … …Soudan 170.000 [59.000 - 470.000] 21.000 [6.000 - 72.000] 16.000 [5.200 - 48.000]Syrie … … … … … …Tunisie <200 [<400] … … … …Turquie … … … … … …Émirats arabes unis … … … … … …République du Yémen … … … … … …

Amérique du Nord 190.000 [100.000 - 310.000] 11.000 [5.600 - 17.300] 11.000 [5.500 - 17.200]

Canada 12.000 [5.900 - 20.000] … … … …États-Unis d’Amérique 180.000 [88.000 - 300.000] … … … …

Caraïbes 180.000 [120.000 - 310.000] 22.000 [11.000 - 48.000] 22.000 [12.000 - 42.000]

Bahamas 2.500 [1.600 - 4.000] <200 [<400] <200 [<400]Barbade 800 [300 - 2.400] <200 [<400] <200 [<400]Cuba 1.000 [300 - 2.000] … … … …République dominicaine 23.000 [13.000 - 39.000] 2.200 [1.100 - 4.400] 2.100 [1.100 - 4.100]Haïti 140.000 [71.000 - 260.000] 19.000 [7.900 - 45.000] 18.000 [8.700 - 39.000]Jamaïque 7.200 [3.700 - 14.000] <500 [<1.000] <500 [<1.000]Trinité-et-Tobago 13.000 [5.600 - 28.000] 700 [300 - 2.100] 600 [300 - 1.500]

Amérique latine 480.000 [360.000 - 640.000] 25.000 [20.000 - 41.000] 24.000 [19.000 - 40.000]

Argentine 23.000 [11.000 - 37.000] … … … …Belize 1.000 [400 - 2.500] <200 [<400] <200 [<400]Bolivie 1.100 [300 - 2.100] … … … …Brésil 230.000 [110.000 - 380.000] … … … …Chili 8.000 [3.900 - 13.000] … … … …Colombie 40.000 [20.000 - 65.000] … … … …Costa Rica 3.500 [1.700 - 5.700] … … … …Équateur 6.200 [3.000 - 10.000] … … … …El Salvador 7.700 [3.800 - 13.000] … … … …Guatemala 27.000 [13.000 - 45.000] … … … …Guyana * 6.100 [2.300 - 16.000] 600 [200 - 2.000] 700 [200 - 1.900]Honduras 27.000 [15.000 - 47.000] 3.900 [2.000 - 7.800] 3.200 [1.600 - 6.200]Mexico 49.000 [24.000 - 80.000] … … … …Nicaragua 1.800 [900 - 2.900] … … … …Panama 4.100 [2.000 - 6.700] … … … …Paraguay 2.700 [1.300 - 4.400] … … … …Pérou 16.000 [8.000 - 27.000] … … … …Suriname 1.300 [400 - 3.900] <200 [<800] <200 [<800]Uruguay 1.800 [900 - 2.900] … … … …Venezuela. Rép. bolivarienne de 23.000 [11.000 - 37.000] … … … …

Total mondial 15.700.000 [14.600.000 - 17.400.000] 2.100.000 [1.900.000 - 2.500.000] 2.000.000 [1.800.000 - 2.300.000]

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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2. Décès dus au SIDA 3. Orphelins du SIDA

Décès adultes et Décès adultes et Orphelins (0-17), Orphelins (0-17), enfants fin 2003 enfants fin 2001 vivant encore 2003 vivants en 2001

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- Pays Estimation estimation haute Estimation estimation haute Estimation estimation haute Estimation estimation haute

[2.600.000 - [2.300.000 - [13.000.000 - [10.000.000 -

Total mondial 2.900.000 3.300.000] 2.500.000 2.800.000] 15.000.000 18.000.000] 11.500.000 14.000.000]

[2.000.000 - [1.700.000 - [11.000.000 - [8.800.000 -

Afrique subsaharienne 2.200.000 2.500.000] 1.900.000 2.200.000] 12.100.000 13.400.000] 9.600.000 10.700.000]

Angola 21.000 [9.600 - 45.000] 18.000 [8.500 - 40.000] 110.000 [74.000 - 160.000] 87.000 [58.000 - 120.000]Bénin 5.800 [3.400 - 10.000] 4.900 [2.800 - 8.600] 34.000 [23.000 - 48.000] 25.000 [17.000 - 36.000]Botswana * 33.000 [25.000 - 43.000] 28.000 [21.000 - 37.000] 120.000 [84.000 - 180.000] 95.000 [63.000 - 140.000]Burkina Faso * 29.000 [18.000 - 47.000] 30.000 [19.000 - 48.000] 260.000 [180.000 - 370.000] 240.000 [160.000 - 340.000]Burundi 25.000 [16.000 - 39.000] 25.000 [16.000 - 38.000] 200.000 [130.000 - 280.000] 170.000 [120.000 - 250.000]Cameroun * 49.000 [32.000 - 74.000] 41.000 [26.000 - 63.000] 240.000 [160.000 - 340.000] 170.000 [110.000 - 240.000]République Centrafricaine 23.000 [13.000 - 40.000] 20.000 [12.000 - 35.000] 110.000 [77.000 - 160.000] 90.000 [60.000 - 130.000]Tchad 18.000 [11.000 - 28.000] 16.000 [9.900 - 25.000] 96.000 [64.000 - 140.000] 73.000 [49.000 - 100.000]Comores … … … … … … … …Congo. République of 9.700 [4.900 - 20.000] 10.000 [5.100 - 20.000] 97.000 [65.000 - 140.000] 87.000 [59.000 - 120.000]Côte d’Ivoire 47.000 [30.000 - 72.000] 43.000 [28.000 - 66.000] 310.000 [200.000 - 440.000] 270.000 [180.000 - 390.000]Dem, République of Congo ** 100.000 [50.000 - 220.000] 100.000 [48.000 - 210.000] 770.000 [520.000 - 1.100.000] 680.000 [450.000 - 970.000]Djibouti 690 [320 - 1.900] 550 [300 - 1.800] 5.000 [3.400 - 7.200] 4.100 [2.700 - 5.800]Guinée équatoriale … … … … … … … …Érythrée 6.300 [2.900 - 14.000] 5.800 [2.700 - 13.000] 39.000 [26.000 - 55.000] 28.000 [19.000 - 41.000]Éthiopie 120.000 [74.000 - 190.000] 100.000 [58.000 - 180.000] 720.000 [480.000 - 1.000.000] 560.000 [370.000 - 790.000]Gabon 3.000 [1.500 - 5.700] 2.200 [1.100 - 4.500] 14.000 [9.300 - 20.000] 10.000 [6.900 - 15.000]Gambie 600 [200 - 1.500] <500 [<1.200] 2.000 [1.500 - 3.200] 1.500 [990 - 2.100]Ghana * 30.000 [18.000 - 49.000] 26.000 [16.000 - 42.000] 170.000 [120.000 - 250.000] 140.000 [91.000 - 190.000]Guinée * 9.000 [4.000 - 20.000] 6.900 [3.000 - 16.000] 35.000 [23.000 - 50.000] 25.000 [17.000 - 35.000]Guinée-Bissau … … … … … … … …Kenya 150.000 [89.000 - 200.000] 140.000 [87.000 - 190.000] 650.000 [430.000 - 930.000] 500.000 [340.000 - 720.000]Lesotho * 29.000 [22.000 - 39.000] 24.000 [18.000 - 33.000] 100.000 [68.000 - 150.000] 68.000 [46.000 - 97.000]Liberia 7.200 [3.500 - 15.000] 5.900 [2.800 - 12.000] 36.000 [24.000 - 52.000] 28.000 [19.000 - 40.000]Madagascar 7.500 [3.200 - 16.000] 4.900 [2.100 - 11.000] 30.000 [20.000 - 42.000] 18.000 [12.000 - 25.000]Malawi * 84.000 [58.000 - 120.000] 75.000 [52.000 - 110.000] 500.000 [330.000 - 710.000] 390.000 [260.000 - 560.000]Mali 12.000 [5.100 - 29.000] 11.000 [4.500 - 26.000] 75.000 [50.000 - 110.000] 59.000 [40.000 - 85.000]Mauritanie <500 [<1.000] <500 [<1.000] 2.000 [1.100 - 2.300] 1.000 [700 - 1.400]Maurice … … … … … … … …Mozambique 110.000 [74.000 - 160.000] 89.000 [60.000 - 130.000] 470.000 [310.000 - 670.000] 330.000 [220.000 - 470.000]Namibie 16.000 [11.000 - 22.000] 11.000 [7.900 - 16.000] 57.000 [38.000 - 81.000] 33.000 [22.000 - 48.000]Niger 4.800 [2.300 - 9.800] 3.600 [1.700 - 7.600] 24.000 [16.000 - 35.000] 16.000 [11.000 - 23.000]Nigeria 310.000 [200.000 - 490.000] 260.000 [160.000 - 410.000] 1.800.000 [1.200.000 - 2.600.000] 1.300.000 [890.000 - 1.900.000]Rwanda * 22.000 [14.000 - 36.000] 21.000 [14.000 - 34.000] 160.000 [110.000 - 240.000] 160.000 [110.000 - 230.000]Sénégal * 3.500 [1.900 - 6.500] 2.800 [1.500 - 5.300] 17.000 [12.000 - 25.000] 12.000 [8.200 - 18.000]Sierra Leone … … … … … … … …Somalie … … … … … … … …Afrique du Sud * 370.000 [270.000 - 520.000] 270.000 [190.000 - 390.000] 1.100.000 [710.000 - 1.500.000] 660.000 [440.000 - 940.000]Swaziland ** 17.000 [13.000 - 23.000] 13.000 [9.900 - 18.000] 65.000 [43.000 - 93.000] 44.000 [30.000 - 63.000]Togo 10.000 [6.400 - 16.000] 8.900 [5.600 - 14.000] 54.000 [36.000 - 77.000] 37.000 [25.000 - 53.000]Ouganda * 78.000 [54.000 - 120.000] 94.000 [66.000 - 140.000] 940.000 [630.000 - 1.400.000] 910.000 [610.000 - 1.300.000]Tanzanie * 160.000 [110.000 - 230.000] 150.000 [98.000 - 220.000] 980.000 [660.000 - 1.400.000] 790.000 [530.000 - 1.100.000]Zambie 89.000 [63.000 - 130.000] 88.000 [62.000 - 120.000] 630.000 [420.000 - 910.000] 570.000 [380.000 - 810.000]Zimbabwe 170.000 [130.000 - 230.000] 160.000 [120.000 - 220.000] 980.000 [660.000 - 1.400.000] 830.000 [560.000 - 1.200.000]

Asie de l’Est 44.000 [22.000 - 75.000] 31.000 [15.000 - 52.000]

Chine 44.000 [21.000 - 75.000] 30.000 [15.000 - 51.000] … … … …Hong Kong AS <200 [<400] <200 [<400] … … … …Rép. pop. dém. de Corée … … … … … … … …Japon <500 [<1.000] <500 [<1.000] … … … …Mongolie <200 [<400] <200 [<400] … … … …République of Corée <200 [<400] <200 [<400] … … … …

Océanie 700 [<1.300] 400 [<800]

Australie <200 [<400] <200 [<400] … … … …Fiji <200 [<400] <200 [<400] … … … …Nouvelle-Zélande <200 [<400] <200 [<400] … … … …Papouasie-Nouvelle-Guinée 600 [200 - 1.200] <500 [<1.000] … … … …

Annexe 2 : Données VIH/SIDA à l’échelon national

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2. Décès dus au SIDA 3. Orphelins du SIDA

Décès adultes et Décès adultes et Orphelins (0-17), Orphelins (0-17), enfants fin 2003 enfants fin 2001 vivant encore 2003 vivants en 2001

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- Pays Estimation estimation haute Estimation estimation haute Estimation estimation haute Estimation estimation haute

Asie du Sud [240.000 -

et Asie du Sud-Est 460.000 [290.000 - 700.000] 390.000 590.000]

Afghanistan … … … … … … … …Bangladesh ** … [<400] … [<400] … … … …Bhutan … … … … … … … …Brunei Darussalam <200 [<400] <200 [<400] … … … …Cambodge 15.000 [9.100 - 25.000] 13.000 [7.800 - 21.000] … … … …Inde … … … … … … … …Indonésie 2.400 [1.100 - 4.100] 600 [300 - 1.000] … … … …Iran (République islamique d’) 800 [300 - 1.600] <500 [<1.000] … … … …Laos, Rép. dem. pop. <200 [<400] <200 [<400] … … … …Malaisie 2.000 [1.000 - 3.600] 1.500 [700 - 2.900] … … … …Maldives … … … … … … … …Myanmar ** 20.000 [11.000 - 35.000] 14.000 [7.800 - 26.000] … … … …Népal 3.100 [1.000 - 6.400] 2.000 [900 - 4.200] … … … …Pakistan 4.900 [1.600 - 11.000] 3.900 [1.300 - 8.500] … … … …Philippines <500 [<1.000] <200 [<400] … … … …Singapour <200 [<400] <200 [<400] … … … …Sri Lanka <200 [<400] <200 [<400] … … … …Thaïlande 58.000 [34.000 - 97.000] 58.000 [34.000 - 96.000] … … … …Vietnam 9.000 [4.500 - 16.000] 5.000 [3.000 - 9.100] … … … …

Europe orientale

et Asie centrale 49.000 [32.000 - 71.000] 31.000 [21.000 - 45.000]

Arménie <200 [<400] <200 [<400] … … … …Azerbaïdjan … … … … … … … …Belarus … [900 - 3.300] … [800 - 3.000] … … … …Bosnie-Herzégovine … … … … … … … …Bulgarie … … … … … … … …Croatie … … … … … … … …République Tchèque … … … … … … … …Estonie <200 [<400] <200 [<400] … … … …Géorgie <200 [<400] <200 [<400] … … … …Hongrie … … … … … … … …Kazakhstan <200 [<400] <200 [<400] … … … …Kirghizstan <200 [<400] <200 [<400] … … … …Lettonie <500 [<1.000] <200 [<400] … … … …Lituanie <200 [<400] <200 [<400] … … … …Pologne … … … … … … … …Moldavie … … … … … … … …Roumanie … … … … … … … …Fédération de Russie … … … … … … … …Slovaquie … … … … … … … …Tadjikistan … … … … … … … …Turkménistan … … … … … … … …Ukraine 20.000 [9.600 - 33.000] 14.000 [7.000 - 24.000] … … … …Ouzbékistan <500 [<1.000] <200 [<400] … … … …

Europe occidentale 6.000 [<8000] 6.000 [<8000]

Albanie … … … … … … … …Autriche <100 [<200] <100 [<200] … … … …Belgique <100 [<200] <100 [<200] … … … …Danemark <100 [<200] <100 [<200] … … … …Finlande <100 [<200] <100 [<200] … … … …France <1.000 [<2.000] <1.000 [<2.000] … … … …Allemagne <1.000 [<2.000] <1.000 [<2.000] … … … …Grèce <100 [<200] <100 [<200] … … … …Islande <100 [<200] <100 [<200] … … … …Irlande <100 [<200] <100 [<200] … … … …Italie <1000 [<2.000] <1000 [<2.000] … … … …Luxembourg <100 [<200] <100 [<200] … … … …Malte <100 [<200] <100 [<200] … … … …Pays-Bas <100 [<200] <100 [<200] … … … …Norvège <100 [<200] <100 [<200] … … … …Portugal <1000 [<2.000] <1000 [<2.000] … … … …Serbie et Monténégro <100 [<200] <100 [<200] … … … …Slovénie <100 [<200] <100 [<200] … … … …Espagne <1000 [<2.000] <1000 [<2.000] … … … …Suède <100 [<200] <100 [<200] … … … …Suisse <200 [<400] <200 [<400] … … … …Macédoine FYR <100 [<200] <100 [<200] … … … …Royaume-Uni <500 [<1.000] <500 [<1.000] … … … …

80

Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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2. Décès dus au SIDA 3. Orphelins du SIDA

Décès adultes et Décès adultes et Orphelins (0-17), Orphelins (0-17), enfants fin 2003 enfants fin 2001 vivant encore 2003 vivants en 2001

(Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- (Estimation basse- Pays Estimation estimation haute Estimation estimation haute Estimation estimation haute Estimation estimation haute

Afrique du Nord

& Moyen-Orient 24.000 [9.900 - 62.000] 17.000 [7.500 - 40.000]

Algérie <500 [<1.000] <500 [<1.000] … … … …Bahreïn <200 [<400] <200 [<400] … … … …Chypre … … … … … … … …Égypte 700 [200 - 1.600] <500 [<1.000] … … … …Irak … … … … … … … …Israël … … … … … … … …Jordanie <200 [<400] <200 [<400] … … … …Koweït … … … … … … … …Liban <200 [<400] <200 [<400] … … … …Libye … … … … … … … …Maroc … … … … … … … …Oman <200 [<400] <200 [<400] … … … …Qatar … … … … … … … …Arabie saoudite … … … … … … … …Soudan 23.000 [8.700 - 61.000] 16.000 [6.800 - 39.000] … … … …Syrie <200 [<400] … … … … … …Tunisie <200 [<400] <200 [<400] … … … …Turquie … … … … … … … …Émirats arabes unis … … … … … … … …République du Yémen … … … … … … … …

Amérique du Nord 16.000 [8.300 - 25.000] 16.000 [8.300 - 25.000]

Canada 1.500 [740 - 2.500] 1.500 [740 - 2.500] … … … …États-Unis d’Amérique 14.000 [6.900 - 23.000] 14.000 [6.900 - 23.000] … … … …

Caraïbes 35.000 [23.000 - 59.000] 32.000 [22.000 - 50.000]

Bahamas <200 [<400] <200 [<400] … … … …Barbade <200 [<400] <200 [<400] … … … …Cuba <200 [<400] <200 [<400] … … … …République dominicaine 7.900 [4.700 - 13.000] 7.000 [4.200 - 12.000] … … … …Haïti 24.000 [12.000 - 47.000] 22.000 [13.000 - 40.000] … … … …Jamaïque 900 [500 - 1.600] <500 [<1.000] … … … …Trinité-et-Tobago 1.900 [900 - 4.100] 1.500 [800 - 2.900] … … … …

Amérique latine 84.000 [65.000 - 110.000] 63.000 [50.000 - 81.000]

Argentine 1.500 *** [1.400 - 3.000] *** 1.500 *** [1.400 - 3.000] *** … … … …Belize <200 [<400] <200 [<400] … … … …Bolivie <500 [<1.000] <500 [<1.000] … … … …Brésil 15.000 *** [14.000 - 22.000] *** 14.600 *** [13.000 - 20.000] *** … … … …Chili 1.400 [700 - 2.500] 800 [400 - 1.500] … … … …Colombie 3.600 *** [2.200 - 6.000] *** 3.300 *** [2.000 - 5.800] *** … … … …Costa Rica 900 [400 - 1.600] 800 [400 - 1.400] … … … …Équateur 1.700 [800 - 3.600] 1.600 [700 - 3.200] … … … …El Salvador 2.200 [1.000 - 4.100] 2.000 [1.000 - 3.800] … … … …Guatemala 5.800 [2.900 - 10.000] 4.900 [2.400 - 8.400] … … … …Guyana * 1.100 [500 - 2.600] 1.300 [600 - 2.700] … … … …Honduras 4.100 [2.300 - 7.200] 3.100 [1.700 - 5.500] … … … …Mexico 5.000 *** [4.500 - 10.000] *** 4.200 *** [4.000 - 9.000] *** … … … …Nicaragua <500 [<1.000] <500 [<1.000] … … … …Panama <500 [<1.000] <200 [<400] … … … …Paraguay 600 [300 - 1.000] <500 [<1.000] … … … …Pérou 4.200 [2.100 - 7.300] 3.700 [1.800 - 6.400] … … … …Suriname <500 [<1.000] <500 [<1.000] … … … …Uruguay <500 [<1.000] <500 [<1.000] … … … …Venezuela. Rép. bolivarienne de 4.100 [1.900 - 8.000] 2.600 [1.200 - 5.300] … … … …

Total mondial 2.900.000[2.600.000 - 3.300.000]2.500.000[2.300.000 - 2.800.000]

Annexe 2 : Données VIH/SIDA à l’échelon national

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4. Taux de prévalence VIH 6. Indicateurs des(%) chez les jeunes connaissances(15-24 ans) femmes 5. Taux de prévalence VIH (%) dans les et de comportements

enceintes dans la capitale groupes à comportements à hauts risques dans la capitale Savent qu’une personne qui semble

Hommes qui ont en bonne santé peut Consommateurs de Travailleurs de des rapports sexuels être atteinte du virusdrogues injectables l’industrie du sexe avec des hommes du SIDA (%) (15-24)

Pays Année Moyenne Année Moyenne Année Moyenne Année Moyenne Femmes Hommes

Total mondial

Afrique subsaharienne

Angola … … … … 2002 33,3 … … … …Bénin 2002 2,3 … … 2001 60,5 … … 56 69Botswana * 2003 32,9 … … … … … … 81 76Burkina Faso * 2002 2,3 … … … … … … 42 v 64 vBurundi 2002 13,6 … … … … … … 66 …Cameroun * 2002 7,0 … … … … … … 57 63République Centrafricaine 2002 14,0 … … … … … … 46 …Tchad 2003 4,8 … … … … … … 28 …Comores … … … … … … … … 55 …Congo. République of … … … … … … … … … …Côte d'Ivoire 2002 5,2 … … … … … … 64 67Dem, République of Congo ** … … … … … … … … … …Djibouti … … … … … … … … … …Guinée équatoriale … … … … … … … … 46 …Érythrée … … … … … … … … 79 …Éthiopie 2003 11,7 … … … … … … 39 54Gabon … … … … … … … … 72 81Gambie … … … … … … … … 53 …Ghana * 2003 3,9 … … … … … … 71 77Guinée * … … … … 2001 39,7 … … 60 56Guinée-Bissau … … … … … … … … 31 …Kenya … … … … 2000 25,5 … … 74 80Lesotho * 2003 27,8 … … … … … … 46 …Liberia … … … … … … … … … …Madagascar … … … … 2001 0,2 … … 27 …Malawi * 2003 18,0 … … … … … … 84 89Mali 2003 2,2 … … 2000 21,0 … … 46 59Mauritanie … … … … … … … … 30 39Maurice … … … … … … … … … …Mozambique 2002 14,7 … … … … … … 62 71Namibie … … … … … … … … 82 87Niger … … … … … … … … 37 41Nigeria 2003 4,2 … … … … … … 45 51Rwanda * 2002 11,6 … … … … … … 64 69Sénégal * 2002 1,1 … … 2002 14,2 … … 46 …Sierra Leone … … … … … … … … 35 …Somalie … … … … … … … … 13 …Afrique du Sud * 2002 24,0 … … … … … … 54 …Swaziland ** 2002 39,0 … … … … … … 81 …Togo 2003 9,1 … … … … … … 66 73Ouganda * 2001 10,0 … … … … … … 76 83Tanzanie * 2002 7,0 … … … … … … 65 68Zambie 2002 22,1 … … … … … … 74 73Zimbabwe … … … … … … … … 74 83

Asie de l'Est

Chine … … 2000 0,0 2000 0,2 … … … …Hong Kong AS … … … … … … … … … …Rép. pop. dém. de Corée … … … … … … … … … …Japon … … … … … … 2000 2,9 … …Mongolie … … … … … … … … 57 …République of Corée … … … … … … … … … …

Océanie

Australie … … … … … … … … … …Fiji … … … … … … … … … …Nouvelle-Zélande … … … … … … … … … …Papouasie-Nouvelle-Guinée … … … … 2000 16,0 … … … …

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Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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4. Taux de prévalence VIH 6. Indicateurs des(%) chez les jeunes connaissances(15-24 ans) femmes 5. Taux de prévalence VIH (%) dans les et de comportements

enceintes dans la capitale groupes à comportements à hauts risques dans la capitale Savent qu’une personne qui semble

Hommes qui ont en bonne santé peut Consommateurs de Travailleurs de des rapports sexuels être atteinte du virusdrogues injectables l’industrie du sexe avec des hommes du SIDA (%) (15-24)

Pays Année Moyenne Année Moyenne Année Moyenne Année Moyenne Femmes Hommes

Asie du Sud et Asie du Sud-Est

Afghanistan … … … … … … … … … …Bangladesh ** … … 1999 2,5 2000 20,0 1999 0,3 … …Bhutan … … … … … … … … … …Brunei Darussalam … … … … … … … … … …Cambodge … … … … 2002 18,5 … … 62 …Inde … … 2002 7,2 … … … … … …Indonésie … … … … 2001 0,0 … … 32 …Iran (République islamique d') … … … … … … … … … …Laos, Rép. dem. pop. … … … … 2001 1,1 … … … …Malaisie … … … … … … … … … …Maldives … … … … … … … … … …Myanmar ** … … 2000 37,1 2000 26,0 … … … …Népal … … 2000 50,0 2002 17,0 … … … …Pakistan … … … … … … … … … …Philippines … … … … … … … … 67 …Singapour … … … … … … … … … …Sri Lanka … … … … … … … … … …Thaïlande … … 2002 53,7 2002 2,6 … … … …Vietnam … … 2001 22,3 2001 11,5 … … 63 …

Europe orientale et Asie centrale

Arménie … … … … 1999 7,5 … … 53 48Azerbaïdjan … … … … … … … … 35 …Belarus … … … … … … … … … …Bosnie-Herzégovine … … … … … … … … 74 …Bulgarie … … … … … … … … … …Croatie … … … … … … … … … …République Tchèque … … … … … … … … … …Estonie … … … … … … … … … …Géorgie … … … … … … … … … …Hongrie … … 2000 2,2 … … … … … …Kazakhstan … … 2002 0,0 … … … … 63 x 73 xKirghizstan … … … … … … … … … …Lettonie … … 2002 17,3 … … … … … …Lituanie … … … … 2001 0,5 … … … …Pologne … … … … … … … … … …Moldavie … … … … … … … … 79 …Roumanie … … … … … … … … 70 77Fédération de Russie … … … … 2002 3,0 … … … …Slovaquie … … … … … … … … … …Tadjikistan … … … … … … … … 8 …Turkménistan … … … … … … … … 42 …Ukraine … … … … … … … … 78 …Ouzbékistan … … … … … … … … 41 …

Europe occidentale

Albanie … … … … … … … … 40 …Autriche … … … … … … … … … …Belgique … … … … … … … … … …Danemark … … … … … … … … … …Finlande … … … … … … … … … …France … … … … … … … … … …Allemagne … … … … … … … … … …Grèce … … … … … … … … … …Islande … … … … … … … … … …Irlande … … … … … … … … … …Italie … … … … … … … … … …Luxembourg … … … … … … … … … …Malte … … … … … … … … … …Pays-Bas … … … … … … … … … …Norvège … … … … … … … … … …Portugal … … … … … … … … … …Serbie et Monténégro … … … … … … … … … …Slovénie … … … … … … 1999 1,7 … …Espagne … … … … … … … … … …Suède … … … … … … … … … …Suisse … … … … … … … … … …Macédoine FYR … … … … … … … … … …Royaume-Uni … … … … … … … … … …

Annexe 2 : Données VIH/SIDA à l’échelon national

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4. Taux de prévalence VIH 6. Indicateurs des(%) chez les jeunes connaissances(15-24 ans) femmes 5. Taux de prévalence VIH (%) dans les et de comportements

enceintes dans la capitale groupes à comportements à hauts risques dans la capitale Savent qu’une personne qui semble

Hommes qui ont en bonne santé peut Consommateurs de Travailleurs de des rapports sexuels être atteinte du virusdrogues injectables l’industrie du sexe avec des hommes du SIDA (%) (15-24)

Pays Année Moyenne Année Moyenne Année Moyenne Année Moyenne Femmes Hommes

Afrique du Nord

& Moyen-Orient

Algérie … … … … … … … … … …Bahreïn … … … … … … … … … …Chypre … … … … … … … … … …Égypte … … … … … … … … … …Irak … … … … … … … … … …Israël … … … … … … … … … …Jordanie … … … … … … … … … …Koweït … … … … … … … … … …Liban … … … … … … … … … …Libye … … … … … … … … … …Maroc … … … … … … … … … …Oman … … … … … … … … … …Qatar … … … … … … … … … …Arabie saoudite … … … … … … … … … …Soudan … … … … … … … … … …Syrie … … … … … … … … … …Tunisie … … … … … … … … … …Turquie … … … … … … … … … …Émirats arabes unis … … … … … … … … … …République du Yémen … … … … … … … … … …

Amérique du Nord

Canada … … … … … … … … … …États-Unis d'Amérique … … … … … … … … … …

Caraïbes

Bahamas … … … … … … … … … …Barbade … … … … … … … … … …Cuba … … … … … … … … 91 …République dominicaine … … … … 1999 3,5 … … 92 91Haïti … … … … … … … … 68 78Jamaïque … … … … … … … … … …Trinité-et-Tobago … … … … … … … … 95 …

Amérique latine

Argentine … … 2001 44,3 … … 2001 24,3 … …Belize … … … … … … … … … …Bolivie … … … … … … … … 64 74Brésil … … … … … … … … … …Chili … … … … … … … … … …Colombie … … … … … … … … 82 …Costa Rica … … … … … … … … … …Équateur … … … … 2002 14,0 … … 58 w …El Salvador … … … … 2002 4,0 2002 17,7 68 …Guatemala … … … … 2002 3,3 2002 11,5 … …Guyana * … … … … … … … … 84 …Honduras … … … … 2002 8,1 2002 8,2 81 90Mexico … … … … 1999 0,3 … … … …Nicaragua … … … … 2002 0,0 2002 9,3 73 z …Panama … … … … 2002 1,8 2002 10,6 … …Paraguay … … … … … … … … … …Pérou … … … … … … 2002 22,0 72 …Suriname … … … … … … … … 70 …Uruguay … … … … … … … … … …Venezuela. Rép. bolivarienne de … … … … … … … … 78 …

Total mondial

84

Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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6. Indicateurs des connaissances et de comportementsOnt utilisé un préservatif lors

de leur dernière relation Peuvent identifier sexuelle à plus hauts risques. deux méthodes Ont admis des rapports parmi ceux qui ont eu des de prévention Ont eu des rapports sexuels à plus hauts risques rapports sexuels à plus hauts

et rejeter trois idées sexuels avant au cours de l'année risques au cours de l'année fausses (%) (15-24) 15 ans (%) (15-19) écoulée (%) (15-24) écoulée (%) (15-24)

Pays Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Année

Total mondial

Afrique subsaharienne

Angola … … … … … … … … …Bénin 8 14 16 24 36 90 19 34 2001 dBotswana * 40 33 … … … … 75 x 88 x 2001 bBurkina Faso * … … 12 8 19 82 41 55 1999 dBurundi 24 … … … … … … … 2000 cCameroun * 16 c,x … 26 18 41 86 16 31 1998 dRépublique Centrafricaine 5 … … … … … … … 2000 cTchad 5 … … … … … … … 2000 cComores 10 … … … … … … … 2000 cCongo. République of … … … … … … … … …Côte d'Ivoire 16 c,x … 22 14 51 91 25 56 1998 dDem, République of Congo ** … … … … … … … … …Djibouti … … … … … … … … …Guinée équatoriale 4 … … … … … … … 2000 cÉrythrée … … 9 … … … … … 2002 dÉthiopie … … 14 5 7 64 17 30 2000 dGabon 24 22 24 48 53 75 33 48 2000 dGambie 15 … … … … … … … 2000 cGhana * … … 7 4 … … … … 1998 dGuinée * … … 27 20 23 92 17 32 1999 dGuinée-Bissau 8 … … … … … … … 2000 cKenya 26 c,x … 15 32 39 92 14 43 1998 dLesotho * 18 … … … … … … … 2000 cLiberia … … 32 12 … … … … 1999 dMadagascar … … … … … … … … 2000 cMalawi * 34 41 17 29 17 71 32 38 2000 dMali 9 15 26 11 18 85 14 30 2001 dMauritanie … … 13 2 … … … … 2000 dMaurice … … … … … … … … …Mozambique … … … … … … … … 2001 eNamibie 31 41 10 31 80 85 48 69 2000 dNiger 5 c,x … 28 10 4 56 7 30 1998 dNigeria … … 16 8 … … … … 1999 dRwanda * 23 20 3 … 10 42 23 55 2000 dSénégal * … … … … … … … … 2000 cSierra Leone 16 … … … … … … … 2000 cSomalie 0 … … … … … … … 2000 cAfrique du Sud * 20 … 9 … … … 20 … 1998 dSwaziland ** 27 … … … … … … … 2000 cTogo 20 c,x … 20 … 51 89 22 41 1998 dOuganda * 28 40 14 16 22 59 44 62 2000 dTanzanie * 26 29 15 24 40 87 21 31 1999 dZambie 31 33 18 27 19 50 33 42 2001 dZimbabwe … … 3 6 20 82 42 69 1999 d

Asie de l'Est

Chine … … … … … … … … …Hong Kong AS … … … … … … … … …Rép. pop. dém. de Corée … … … … … … … … …Japon … … … … … … … … …Mongolie 32 … … … … … … … 2000 cRépublique of Corée … … … … … … … … …

Océanie

Australie … … … … … … … … …Fiji … … … … … … … … …Nouvelle-Zélande … … … … … … … … …Papouasie-Nouvelle-Guinée … … … … … … … … …

Annexe 2 : Données VIH/SIDA à l’échelon national

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6. Indicateurs des connaissances et de comportementsOnt utilisé un préservatif lors

de leur dernière relation Peuvent identifier sexuelle à plus hauts risques. deux méthodes Ont admis des rapports parmi ceux qui ont eu des de prévention Ont eu des rapports sexuels à plus hauts risques rapports sexuels à plus hauts

et rejeter trois idées sexuels avant au cours de l'année risques au cours de l'année fausses (%) (15-24) 15 ans (%) (15-19) écoulée (%) (15-24) écoulée (%) (15-24)

Pays Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Année

Asie du Sud et Asie du Sud-Est

Afghanistan … … … … … … … … …Bangladesh ** … … … … … … … … …Bhutan … … … … … … … … …Brunei Darussalam … … … … … … … … …Cambodge 37 … 1 … 1 … … … 2000 dInde 21 x 17 x … … 2 12 51 59 2001 aIndonésie 7 … … … … … … … 2000 cIran (République islamique d') … … … … … … … … …Laos, Rép. dem. pop. … … … … … … … … …Malaisie … … … … … … … … …Maldives … … … … … … … … …Myanmar ** … … … … … … … … …Népal … … 9 20 … … … … 2001 dPakistan … … … … … … … … …Philippines … … 1 d,v … … … … … 2000 cSingapour … … … … … … … … …Sri Lanka … … … … … … … … …Thaïlande … … … … … … … … …Vietnam 25 … … … … … … … 2000 c

Europe orientale et Asie centrale

Arménie 7 8 1 1 0 69 0 44 2000 dAzerbaïdjan 2 … 1 f,y … … … … … 2000 cBelarus … … … … … … … … …Bosnie-Herzégovine … … … … … … … … 2000 cBulgarie … … … … … … … … …Croatie … … … … … … … … …République Tchèque … … … … … … … … …Estonie … … … … … … … … …Géorgie … … 3 … … … … … 1999 fHongrie … … … … … … … … …Kazakhstan … … 1 6 27 78 32 65 1999 dKirghizstan … … … … … … … … …Lettonie … … … … … … … … …Lituanie … … … … … … … … …Pologne … … … … … … … … …Moldavie 19 … … … … … … … 2000 cRoumanie … … 3 12 … … … … 1999 fFédération de Russie … … … … … … … … …Slovaquie … … … … … … … … …Tadjikistan … … … … … … … … 2000 cTurkménistan … … 0 … … … … … 2000 dUkraine … … … … … … … … 2000 cOuzbékistan 3 … … … … … … … 2000 c

Europe occidentale

Albanie 0 … … … … … … … 2000 cAutriche … … … … … … … … …Belgique … … … … … … … … …Danemark … … … … … … … … …Finlande … … … … … … … … …France … … … … … … … … …Allemagne … … … … … … … … …Grèce … … … … … … … … …Islande … … … … … … … … …Irlande … … … … … … … … …Italie … … … … … … … … …Luxembourg … … … … … … … … …Malte … … … … … … … … …Pays-Bas … … … … … … … … …Norvège … … … … … … … … …Portugal … … … … … … … … …Serbie et Monténégro … … … … … … … … …Slovénie … … … … … … … … …Espagne … … … … … … … … …Suède … … … … … … … … …Suisse … … … … … … … … …Macédoine FYR … … … … … … … … …Royaume-Uni … … … … … … … … …

Le Programme global de lutte contre le VIH/SIDA de la Banque mondiale

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6. Indicateurs des connaissances et de comportementsOnt utilisé un préservatif lors

de leur dernière relation Peuvent identifier sexuelle à plus hauts risques. deux méthodes Ont admis des rapports parmi ceux qui ont eu des de prévention Ont eu des rapports sexuels à plus hauts risques rapports sexuels à plus hauts

et rejeter trois idées sexuels avant au cours de l'année risques au cours de l'année fausses (%) (15-24) 15 ans (%) (15-19) écoulée (%) (15-24) écoulée (%) (15-24)

Pays Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Femmes Hommes Année

Afrique du Nord & Moyen-Orient

Algérie … … … … … … … … …Bahreïn … … … … … … … … …Chypre … … … … … … … … …Égypte … … … … … … … … …Irak … … … … … … … … …Israël … … … … … … … … …Jordanie … … … … … … … … …Koweït … … … … … … … … …Liban … … … … … … … … …Libye … … … … … … … … …Maroc … … … … … … … … …Oman … … … … … … … … …Qatar … … … … … … … … …Arabie saoudite … … … … … … … … …Soudan … … … … … … … … …Syrie … … … … … … … … …Tunisie … … … … … … … … …Turquie … … … 0 … … … … 1998 dÉmirats arabes unis … … … … … … … … …République du Yémen … … … … … … … … …

Amérique du Nord

Canada … … … … … … … … …États-Unis d'Amérique … … … … … … … … …

Caraïbes

Bahamas … … … … … … … … …Barbade … … … … … … … … …Cuba 52 … … … … … … … 2000 cRépublique dominicaine … … 13 18 16 49 … … 2002 dHaïti 14 24 12 28 59 93 19 30 2000 dJamaïque … … … … … … … … …Trinité-et-Tobago 33 … … … … … … … 2000 c

Amérique latine

Argentine … … … … … … … … …Belize … … … … … … … … …Bolivie 22 c,x … 5 15 … … … … 1998 dBrésil … … … … … … … … …Chili … … … … … … … … …Colombie … … 10 … 49 … 29 … 2000 dCosta Rica … … … … … … … … …Équateur … … 7 … … … … … 2001 fEl Salvador … … … … … … … … 1998 fGuatemala … … 7 15 … … … … 2002 fGuyana * 36 … … … … … … … 2000 cHonduras … … 13 19 … … … … 2001 fMexico … … … … … … … … …Nicaragua … … 11 … 10 … 17 … 2001 dPanama … … … … … … … … …Paraguay … … … … … … … … …Pérou … … 5 … 29 … 19 … 2000 dSuriname 27 … … … … … … … 2000 cUruguay … … … … … … … … …Venezuela. Rép. bolivarienne de … … … … … … … … 2000 c

Total mondial… Aucune estimation n'a été faite dans les cas où les données disponibles sur les six dernières années étaient insuffisantes.* Une enquête statistique pour mesurer la prévalence VIH auprès de la population sera menée dans un avenir proche.** Les données résultant d'une nouvelle surveillance récemment menée étaient encore indisponibles pour pouvoir être inclues dans le processus d'estimation.*** Les estimations et les fourchettes d'estimations ont été renseignées au moyen de données de l'état civil.a. Enquêtes statistiques sur les comportements (FHI[U31]).b. Enquête d'impact du SIDA au Botswana ([U32]2001).c. Enquête en grappes à indicateurs multiples (UNICEF[U33]).d. Enquête statistique démographique et sanitaire.e. Enquête statistique sur la santé reproductive et les comportements sexuels des jeunes et des adolescents au Mozambique (INJAD, 2001[U34]).f. Enquête statistique sur la santé reproductive (CDC[U35]).v. Enquête statistique menée en 1998.w. Enquête statistique menée en 1999.x. Enquête statistique menée en 2000.y. Enquête statistique menée en 2001.z. Enquête statistique menée en 2002.Source : ONUSIDA, 2004 Rapport sur l'épidémie mondiale du SIDA, ONUSIDA, Genève.

Annexe 2 : Données VIH/SIDA à l’échelon national

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