Le prix de l’énergie se démarque2,0 2,5 3,0 JANV. MARS. MAI. JUIL. SEPT. NOV. JANV. MARS. MAI....

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TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES François Dupuis, vice-président et économiste en chef Carine Bergevin-Chammah, économiste Mathieu D’Anjou, économiste principal Desjardins, Études économiques : 514-281-2336 ou 1 866-866-7000, poste 5552336 [email protected] desjardins.com/economie NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement des caisses Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement des caisses Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marchés. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement des caisses Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement des caisses Desjardins. Copyright © 2018, Mouvement des caisses Desjardins. Tous droits réservés. TABLE DES MATIÈRES Éditorial ............................................................. 1 Énergie .............................................................. 2 Métaux de base ................................................. 4 Métaux précieux ................................................ 6 Autres matières premières ................................. 7 Tableaux ............................................................ 8 Le portrait du marché des matières premières est relativement stable depuis notre dernière publication en août, excepté pour l’énergie (graphique 1). Les prix du pétrole ont monté en flèche alors que le marché anticipe un resserrement de l’offre après l’imposition des sanctions américaines sur l’Iran en novembre prochain. D’autres facteurs ont alimenté cette crainte, notamment la capacité disponible limitée de certains grands producteurs de pétrole et les problèmes au Venezuela. Le prix du gaz naturel aux États-Unis a également commencé à remonter après avoir passé plusieurs mois sous 3,00 $ US/MMBTU (Million British Thermal Units). Les prix des métaux industriels, quant à eux, se sont un peu relevés de leur récente chute, mais ils demeurent bien plus faibles qu’au printemps. Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ainsi qu’une plus faible demande chinoise que prévu continuent de peser sur les prix. Du côté des métaux précieux, le prix est demeuré presque stagnant ces deux derniers mois. La volatilité qui est apparue tout récemment sur les marchés financiers a également eu un impact sur les matières premières. Le prix du pétrole s’est affaibli après de fortes hausses et celui de l’or a repris de la vigueur après une période décevante. Ces effets devraient toutefois être temporaires. Avec les perspectives qui demeurent favorables pour l’économie mondiale en 2019 (graphique 2), le resserrement des politiques monétaires pourrait se poursuivre à l’échelle mondiale. L’activité économique devrait aussi rester vigoureuse, ce qui pourrait aider les prix des métaux industriels. François Dupuis, vice-président et économiste en chef Carine Bergevin-Chammah, économiste Le prix de l’énergie se démarque ÉTUDES ÉCONOMIQUES | 17 OCTOBRE 2018 GRAPHIQUE 1 La hausse importante du prix de l’énergie est principalement due aux incertitudes entourant l’offre de pétrole Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques Indice Bloomberg Commodity et ses composantes Janv. 2018 = 100 80 90 100 110 120 130 JANV. FÉVR. MARS. AVR. MAI. JUIN. JUIL. AOÛT. SEPT. OCT. Indice Énergie Métaux industriels Métaux précieux Céréales 2018 GRAPHIQUE 2 Les perspectives de croissance demeurent fortes *Prévisions de Desjardins Sources : Desjardins, Études économiques Croissance du PIB réel* Variation annuelle en % 0 1 2 3 4 5 6 7 8 Canada États-Unis Union européenne Chine Inde Monde 2016 2017 2018* 2019* GAGNANT DU TITRE DU MEILLEUR PRÉVISIONNISTE - CANADA #1 BEST OVERALL FORECASTER - CANADA

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TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES

François Dupuis, vice-président et économiste en chef • Carine Bergevin-Chammah, économiste • Mathieu D’Anjou, économiste principal

Desjardins, Études économiques : 514-281-2336 ou 1 866-866-7000, poste 5552336 • [email protected] • desjardins.com/economie

NOTE AUX LECTEURS : Pour respecter l’usage recommandé par l’Office québécois de la langue française, nous employons dans les textes et les tableaux les symboles k, M et G pour désigner respectivement les milliers, les millions et les milliards. MISE EN GARDE : Ce document s’appuie sur des informations publiques, obtenues de sources jugées fiables. Le Mouvement des caisses Desjardins ne garantit d’aucune manière que ces informations sont exactes ou complètes. Ce document est communiqué à titre informatif uniquement et ne constitue pas une offre ou une sollicitation d’achat ou de vente. En aucun cas, il ne peut être considéré comme un engagement du Mouvement des caisses Desjardins et celui-ci n’est pas responsable des conséquences d’une quelconque décision prise à partir des renseignements contenus dans le présent document. Les prix et les taux présentés sont indicatifs seulement parce qu’ils peuvent varier en tout temps, en fonction des conditions de marchés. Les rendements passés ne garantissent pas les performances futures, et les Études économiques du Mouvement des caisses Desjardins n’assument aucune prestation de conseil en matière d’investissement. Les opinions et les prévisions figurant dans le document sont, sauf indication contraire, celles des auteurs et ne représentent pas la position officielle du Mouvement des caisses Desjardins. Copyright © 2018, Mouvement des caisses Desjardins. Tous droits réservés.

TABLE DES MATIÈRESÉditorial ............................................................. 1Énergie .............................................................. 2

Métaux de base ................................................. 4Métaux précieux ................................................ 6

Autres matières premières ................................. 7Tableaux ............................................................ 8

Le portrait du marché des matières premières est relativement stable depuis notre dernière publication en août, excepté pour l’énergie (graphique 1). Les prix du pétrole ont monté en flèche alors que le marché anticipe un resserrement de l’offre après l’imposition des sanctions américaines sur l’Iran en novembre prochain. D’autres facteurs ont alimenté cette crainte, notamment la capacité disponible limitée de certains grands producteurs de pétrole et les problèmes au Venezuela. Le prix du gaz naturel aux États-Unis a également commencé à remonter après avoir passé plusieurs mois sous 3,00 $ US/MMBTU (Million British Thermal Units). Les prix des métaux industriels, quant à eux, se sont un peu relevés de leur récente chute, mais ils demeurent bien plus faibles qu’au printemps. Les tensions commerciales entre les États-Unis et la Chine ainsi qu’une plus faible demande chinoise que prévu continuent de peser sur les prix. Du côté des métaux précieux, le prix est demeuré presque stagnant ces deux derniers mois.

La volatilité qui est apparue tout récemment sur les marchés financiers a également eu un impact sur les matières premières. Le prix du pétrole s’est affaibli après de fortes hausses et celui de l’or a repris de la vigueur après une période décevante. Ces effets devraient toutefois être temporaires. Avec les perspectives qui demeurent favorables pour l’économie mondiale en 2019 (graphique 2), le resserrement des politiques monétaires pourrait se poursuivre à l’échelle mondiale. L’activité économique devrait aussi rester vigoureuse, ce qui pourrait aider les prix des métaux industriels.

François Dupuis, vice-président et économiste en chef

Carine Bergevin-Chammah, économiste

Le prix de l’énergie se démarque

ÉTUDES ÉCONOMIQUES | 17 OCTOBRE 2018

GRAPHIQUE 1La hausse importante du prix de l’énergie est principalement due aux incertitudes entourant l’offre de pétrole

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

Indice Bloomberg Commodity et ses composantes

Janv. 2018 = 100

80

90

100

110

120

130

JANV. FÉVR. MARS. AVR. MAI. JUIN. JUIL. AOÛT. SEPT. OCT.

Indice Énergie Métaux industriels Métaux précieux Céréales

2018

GRAPHIQUE 2Les perspectives de croissance demeurent fortes

*Prévisions de DesjardinsSources : Desjardins, Études économiques

Croissance du PIB réel*

Variation annuelle en %

012345678

Canada États-Unis Unioneuropéenne

Chine Inde Monde

2016 2017 2018* 2019*

GAGNANT DU TITRE DU MEILLEUR PRÉVISIONNISTE - CANADA

#1 BEST OVERALLFORECASTER - CANADA

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ÉTUDES ÉCONOMIQUES

2OCTOBRE 2018 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES

PÉTROLE

La seconde ronde de sanctions américaines envers l’Iran, devant entrer en vigueur le 4 novembre prochain, vise principalement le secteur de l’énergie, ce qui a amené des incertitudes quant à l’offre future de pétrole sur le marché. L’administration américaine s’attend à ce que la communauté internationale cesse éventuellement toute importation de pétrole de l’Iran. Ce dernier est cependant un exportateur important, avec des exportations moyennes de 2,1 millions de barils par jour (mbj) en 2017. Certains pays ont d’ailleurs déjà commencé à réduire leurs importations (graphique 3), ce qui a affaibli la production iranienne de pétrole. Quoique l’Inde ait déjà diminué ses importations de pétrole iranien, elle prévoit tout de même importer environ 9 millions de barils en novembre selon Reuters. La crise qui persiste depuis 2016 au Venezuela ne fait qu’ajouter de la pression sur l’offre mondiale de pétrole alors qu’elle produit environ 1 mbj de moins qu’avant la crise. L’OPEP et la Russie ont toutefois compensé ces pertes en augmentant leur production de 0,7 mbj et de 0,2 mbj respectivement depuis l’annonce des sanctions en mai dernier. L’Arabie saoudite, le plus grand producteur parmi l’OPEP, a également affirmé être disposée à augmenter davantage sa production, alors que celle-ci devrait passer de 10,5 mbj en septembre à 10,7 mbj en octobre. L’importante croissance de production depuis 2017, entre autres

au Canada et aux États-Unis, a aussi permis au marché de demeurer relativement équilibré, quoiqu’avec un léger déficit. La production aux États-Unis ne cesse de battre des records et il est prévu qu’elle augmente encore en 2019 (graphique 4), ce qui mitigerait en partie les effets des sanctions sur l’Iran.

L’incertitude entourant la disponibilité du pétrole sur le marché après novembre et la possibilité pour les pays importateurs d’obtenir des exemptions semble toutefois avoir pris le dessus sur le marché. Les prix du baril de pétrole WTI et Brent ont atteint leur sommet depuis novembre 2014 (graphique 5 à la page 3). Ils se sont un peu affaiblis depuis, mais demeurent relativement élevés. L’accroissement de l’écart entre le prix du WTI et du Brent reflète également ces incertitudes, puisque le prix du Brent tend à refléter le prix du pétrole européen et du Moyen‑Orient.

On remarque toutefois une divergence de la tendance des prix au Canada, ce qui a amené l’écart entre le prix du baril WTI et WCS (Western Canadian Select) à atteindre un record. Le Canada peine à profiter de la hausse du prix du pétrole, alors que les engorgements dans le transport persistent. Les pipelines ont atteint leur capacité et le transport par rail est de plus en plus utilisé. Ce dernier est moins efficace et plus coûteux, mais sa capacité peut être augmentée plus rapidement. Les moyens

ÉnergieLes menaces sur l’offre de pétrole font gonfler les prix

PRÉVISIONSLa montée du prix du pétrole attribuable aux pressions sur l’offre nous a amenés à légèrement augmenter nos prévisions du prix du baril de pétrole WTI (West Texas Intermediate) pour les mois à venir. Nous anticipons maintenant une moyenne de 68 $ US le baril en 2018 et de 72 $ US en 2019. L’effet des sanctions sur l’Iran, la croissance de la production américaine, les décisions de l’Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) ainsi que la situation du Venezuela auront un impact sur l’évolution à court terme des prix du pétrole. Pour le gaz naturel, la faiblesse des stocks pourrait rendre son prix sensible aux températures déviant de la normale.

GRAPHIQUE 3Les pays se préparent déjà à l’entrée en vigueur des sanctions américaines envers le secteur énergétique de l’Iran

Sources : Bloomberg et Desjardins, Études économiques

Exportations iraniennes de pétrole

En millions de barils/jour

0,0

0,5

1,0

1,5

2,0

2,5

3,0

JANV. MARS. MAI. JUIL. SEPT. NOV. JANV. MARS. MAI. JUIL. SEPT.

Mill

iers

Chine Inde Europe Japon Corée du Sud Autres20182017

GRAPHIQUE 4La production américaine augmente plus vite que prévu

EIA : Energy Information Administration; STEO : Short-Term Energy OutlookSources : EIA et Desjardins, Études économiques

Prévision de la production moyenne de pétrole aux États-Unis par l’EIA

En millions de barils/jour

9,5

10,0

10,5

11,0

11,5

12,0

STEO de janvier 2018 STEO d'avril 2018 STEO d'octobre 2018

Prévision pour 2018 Prévision pour 2019

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3OCTOBRE 2018 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES

ÉTUDES ÉCONOMIQUES

limités de transport pour le pétrole de l’Ouest canadien obligent les producteurs à accepter un prix plus faible.

Nos prévisions pour le prix du baril de pétrole WTI se retrouvent présentement à 68 $ US en moyenne pour 2018 et à 72 $ US en 2019. Même si les disputes commerciales entre la Chine et les États-Unis ont le potentiel de réduire l’activité économique et donc la demande de pétrole, nous évaluons que les risques sur les prix du pétrole sont plutôt à la hausse. Nous continuerons de surveiller l’effet des sanctions et l’évolution de la production de pétrole des grands producteurs. Les tensions entre l’Arabie saoudite et les États-Unis, qui ont récemment fait surface, pourraient potentiellement amener plus de volatilité.

ESSENCE

Le prix de l’essence aux États-Unis n’a pas suivi la tendance des prix du pétrole, alors qu’il est presque inchangé depuis juillet dernier, soit autour de 2,90 $ US le gallon (graphique 6). Les détaillants et les raffineries semblent hésitants à transférer la hausse du prix du pétrole aux consommateurs. Ces derniers ne sont ainsi pas encore totalement affectés par la dernière hausse des cours pétroliers, mais ceci risque d’être temporaire.

GAZ NATUREL

Le prix du gaz naturel affiche une tendance à la hausse depuis juillet et se place en ce moment nettement au-dessus de 3,00 $ US/MMBTU, alors que les stocks sont maintenant à leur plus bas niveau enregistré pour la même période depuis 2005 (graphique 7). Malgré la hausse de la production, la consommation a également fortement augmenté durant la dernière année (graphique 8). De plus, les États-Unis sont devenus depuis 2017 des exportateurs nets de gaz naturel. Ceci explique donc la faiblesse des stocks et semble faire pression sur le prix américain alors qu’il reste moins d’un mois à la saison de constitution des stocks. Les stocks restreints amèneraient le prix à être plus volatil et dépendant de la température.

GRAPHIQUE 8La production et la consommation de gaz naturel affichent une nette tendance à la hausse

Sources : Energy Information Administration et Desjardins, Études économiques

Données désaisonnalisées - Moyenne mobile de 12 mois

En milliards de pieds cubes

1 500

1 700

1 900

2 100

2 300

2 500

2 700

2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018

Mill

iers

Consommation Production commercialisée

GRAPHIQUE 7Le prix du gaz naturel commence à répondre aux faibles stocks

MMBTU : Million British Thermal UnitsSources : Datastream et Desjardins, Études économiques

Gaz naturel aux États-Unis

En milliards de pieds cubes

0

1

2

3

4

5

6

-1 000

-500

0

500

1 000

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Écart des stocks avec leur moyenne de 5 ans (gauche) Prix (droite)

$ US/MMBTU

GRAPHIQUE 6Le prix de l’essence s’est stabilisé malgré la hausse importante des cours pétroliers

Moyenne du prix du WTI (West Texas Intermediate) et du Brent.Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

$ US/baril

1,50

1,75

2,00

2,25

2,50

2,75

3,00

3,25

3,50

25

35

45

55

65

75

85

2015 2016 2017 2018

Prix du pétrole brut* (gauche)Prix de l'essence aux États-Unis (droite)

$ US/gallon

GRAPHIQUE 5Alors que les prix du pétrole à l’internationale montent en flèche, le prix canadien évolue à contresens

WTI : West Texas Intermediate; WCS : Western Canadian SelectSources : Datastream, Bloomberg et Desjardins, Études économiques

Prix du pétrole

$ US/baril

0

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40

60

80

100

120

2013 2014 2015 2016 2017 2018

WTI Brent WCS

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ÉTUDES ÉCONOMIQUES

4OCTOBRE 2018 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES

L’indice du LME a oscillé entre 2 800 et 3 000 depuis août dernier. Il affiche présentement une légère hausse par rapport à septembre, se plaçant autour de 3 000 (graphique 9), mais reste en terrain négatif par rapport au début de 2018. L’économie mondiale est demeurée vigoureuse tout comme la demande pour les métaux industriels, telle que le démontre la baisse des stocks recensés par le LME. Nous prévoyons une croissance économique de 3,8 % en 2018 et en 2019, ce qui est encourageant pour le marché des métaux industriels. Une demande chinoise un peu plus faible pour les métaux a toutefois affaibli les prix. De plus, la menace protectionniste a semé l’incertitude sur les marchés et semble peser sur les prix des métaux industriels. Les tarifs et les sanctions introduits cette année par l’administration de Donald Trump ont eu un impact important sur les marchés. L’indice d’incertitude des politiques économiques mondiales développé par trois économistes a d’ailleurs connu une tendance à la hausse cette année. Cette tendance est encore plus marquée si on se penche sur l’incertitude directement reliée aux politiques d’échanges commerciaux des États-Unis (graphique 10).

ALUMINIUM

Le prix de l’aluminium a récupéré une part du terrain perdu après l’apaisement des sanctions américaines envers Rusal, une compagnie productrice d’aluminium et d’alumine en Russie. Une décision formelle sur le sort de Rusal est encore attendue alors que son dirigeant est en négociation avec les États-Unis. Le prix de l’aluminium se retrouve maintenant autour de 2 025 $ US la tonne métrique (graphique 11 à la page 5). La baisse continuelle des stocks recensés par le LME ainsi que la hausse marquée du prix de l’alumine, l’ingrédient principal dans la production d’aluminium, ont probablement soutenu la remontée du prix de l’aluminium. L’alumine a connu quelques difficultés dernièrement entre autres avec des perturbations de la production au Brésil et l’imposition de sanctions en Russie. Son prix est passé de 390 $ US la tonne métrique en janvier 2018 à 520 $ US dernièrement. Considérant qu’il faut deux tonnes d’alumine pour produire une tonne d’aluminium, la hausse importante du prix de ce premier affecte significativement les coûts de production de l’aluminium. Le prix de l’aluminium pourrait donc demeurer élevé, d’autant plus qu’il est prévu que la croissance économique mondiale demeure solide au moins jusqu’à la fin de 2019. La décision finale concernant les sanctions sur Rusal pourrait aussi influencer le prix.

Métaux de basePeu de changements depuis notre dernière publication

PRÉVISIONSLes prix des principaux métaux de base que nous suivons ont connu une légère hausse récemment, mais demeurent près des niveaux d’août dernier, même si les stocks poursuivent leur baisse. Un certain ralentissement de la demande chinoise et les tensions commerciales ont pesé sur les prix. L’économie mondiale demeure toutefois vigoureuse et devrait l’être aussi en 2019. Nous anticipons donc une remontée des prix des métaux de base, ce qui pourrait amener l’indice du LME (London Metal Exchange) vers une moyenne de 3 190 en 2018.

GRAPHIQUE 10Les incertitudes sont à la hausse en 2018

Sources : policyuncertainty.com et Desjardins, Études économiques

Indice

0

200

400

600

800

1 000

2013 2014 2015 2016 2017 2018Incertitude des politiques économiques mondialesIncertitude des politiques américaines d'échanges commerciaux

Indexé à 100 pour la moyenne entre 1997 et 2016

GRAPHIQUE 9Les prix des métaux ne se sont pas rattrapés de leur récente chute

LMEX : London Metal Exchange IndexSources : Datastream et Desjardins, Études économiques

Indice

5001 5002 5003 5004 5005 5006 5007 5008 500

5001 0001 5002 0002 5003 0003 5004 0004 5005 000

2000 2002 2004 2006 2008 2010 2012 2014 2016 2018

Indice LMEX (gauche) Stocks des six principaux métaux (droite)

En milliers de tonnes

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5OCTOBRE 2018 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES

ÉTUDES ÉCONOMIQUES

CUIVRE

Le prix du cuivre a commencé à se relever de sa faiblesse d’août et de septembre. Il s’affichait récemment autour de 6 200 $ US la tonne métrique, soit 14 % sous son prix du début de 2018 (graphique 12). Les problèmes de certains pays émergents, la plus faible demande chinoise pour le métal, les conflits commerciaux sino‑américains et l’entente syndicale des mines au Chili ont tous contribué à la baisse du prix du cuivre. La demande mondiale devrait toutefois continuer d’être forte en 2018 et en 2019, et les stocks recensés par le LME ont atteint leur plus bas niveau depuis juin 2016. Ces facteurs pourraient faire remonter le prix du cuivre.

NICKEL

Le prix du nickel s’est affaibli depuis août et se retrouve à environ 1 % sous son niveau de janvier dernier, soit aux alentours de 12 500 $ US la tonne métrique (graphique 13). Toutefois, les stocks recensés par le LME évoluent à la baisse et la demande pour ce métal devrait être forte dans les années à venir, vu son rôle dans les batteries destinées notamment aux véhicules électriques. La tendance baissière du prix depuis juin pourrait donc s’arrêter et peut-être même se renverser.

ZINC

Le prix du zinc a rattrapé une partie de ses pertes et se place maintenant autour de 2 650 $ US la tonne métrique (graphique 14). Les stocks ont fortement diminué ces dernières années pour rejoindre leur niveau de 2008, ce qui a permis au prix de se maintenir élevé. L’International Lead and Zinc Study Group s’attend à ce que le marché du zinc soit en déficit en 2018 et en 2019. Le prix du métal pourrait donc demeurer élevé, mais il serait étonnant qu’il retourne durablement à son sommet de 2018.

GRAPHIQUE 14Prix et stocks de zinc

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

$ US/tonne

100

300

500

700

900

1 100

1 300

1 2501 5001 7502 0002 2502 5002 7503 0003 2503 5003 750

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Prix (gauche) Stocks (droite)

En milliers de tonnes

GRAPHIQUE 13Prix et stocks de nickel

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

$ US/tonne

100

200

300

400

500

7 000

10 000

13 000

16 000

19 000

22 000

2013 2014 2015 2016 2017 2018Prix (gauche) Stocks (droite)

En milliers de tonnes

GRAPHIQUE 12Prix et stocks de cuivre

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

$ US/tonne

100

200

300

400

500

600

700

4 000

5 000

6 000

7 000

8 000

9 000

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Prix (gauche) Stocks (droite)

En milliers de tonnes

GRAPHIQUE 11Prix et stocks d’aluminium

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

$ US/tonne

800

1 400

2 000

2 600

3 200

3 800

4 400

5 000

5 600

1 400

1 600

1 800

2 000

2 200

2 400

2 600

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Prix (gauche)

Stocks (droite)

En milliers de tonnes

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ÉTUDES ÉCONOMIQUES

6OCTOBRE 2018 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES

OR ET ARGENT

Une nouvelle poussée du dollar américain à la mi-août a fait chuter le prix de l’or en dessous de 1 180 $ US l’once (graphique 15). Le dollar américain a légèrement diminué par la suite, mais l’émergence d’une forte tendance haussière sur les taux obligataires est aussi venue nuire au prix du métal jaune. Les données sur les fonds négociables reliés à l’or montrent bien le retournement du sentiment des investisseurs à la fin du printemps (graphique 16). Alors que tout indique que la Réserve fédérale poursuivra son resserrement monétaire, les conditions ne semblent pas en place pour un rebond durable de la demande

des investisseurs pour l’or au cours des prochains trimestres. La récente chute des Bourses a tout de même permis au prix du métal jaune de rebondir aux environs de 1 230 $ US l’once. La persistance d’une certaine volatilité sur les marchés pourrait maintenir une certaine demande pour l’or et ainsi éviter une baisse supplémentaire de son prix. Le recul du prix de l’argent depuis le commencement de 2018 atteint maintenant près de 13 % comparativement à un peu moins de 6 % pour l’or.

PLATINE ET PALLADIUM

Les difficultés de l’or ont continué de nuire aux autres métaux précieux durant l’été. Le prix du platine est ainsi descendu à un nouveau creux cyclique de 772 $ US l’once au début septembre avant de remonter récemment aux environs de 840 $ US l’once (graphique 17). Pour le moment, le recul de la devise sud-africaine semble limiter les effets négatifs que pourrait avoir la faiblesse du prix du platine, en dollars américains, sur la production minière. Après avoir reculé jusqu’à la mi-août, le prix du palladium a bondi de plus de 25 % pour repasser légèrement au-dessus du niveau auquel il avait débuté l’année. L’avenir paraît assez incertain pour le prix du palladium alors que certains observateurs le voient dépasser le prix de l’or et que d’autres doutent qu’il puisse se maintenir durablement au-dessus du prix du platine.

Métaux précieuxLa poussée des taux obligataires n’aide pas les choses

PRÉVISIONSLe maintien d’un dollar américain relativement fort et la tendance haussière des taux obligataires ne laissent pas entrevoir de remontée durable du prix de l’or au cours des prochains trimestres. Nous prévoyons ainsi que le prix de l’or demeura aux environs de 1 200 $ US l’once.

GRAPHIQUE 17Prix du platine et du palladium

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

$ US/once

400

500

600

700

800

900

1 000

1 100

1 200

700800900

1 0001 1001 2001 3001 4001 5001 6001 7001 800

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Platine (gauche) Palladium (droite)

$ US/once

GRAPHIQUE 16Les investisseurs ont réduit leur détention d'or au cours des derniers mois

Sources : World Gold Council et Desjardins, Études économiques

Or détenu dans les fonds négociés en Bourses

Variation mensuelles en tonnes

-60

-40

-20

0

20

40

60

80

JANV. FÉVR. MARS AVR. MAI JUIN JUIL. AOÛT SEPT.2018

GRAPHIQUE 15Le prix de l’or continue d’être fortement influencé par les mouvements du dollar américain

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

Indice

1 0001 0501 1001 1501 2001 2501 3001 3501 400

889092949698

100102104

2016 2017 2018

Indice pondéré du dollar américain (gauche) Prix de l’or (droite)

$US/once

Page 7: Le prix de l’énergie se démarque2,0 2,5 3,0 JANV. MARS. MAI. JUIL. SEPT. NOV. JANV. MARS. MAI. JUIL. SEPT. illiers Chine Inde Europe Japon Corée du Sud Autres 2017 2018 GRAPI

7OCTOBRE 2018 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES

ÉTUDES ÉCONOMIQUES

PRODUITS FORESTIERS

L’année 2018 aura été particulièrement volatile pour les prix du bois d’œuvre. Après avoir bondi à un sommet de 582 $ US/mpp (milliers de pieds‑planche) à la fin du printemps, le prix de référence du bois a fortement chuté et est même récemment redescendu en dessous de 400 $ US/mpp (graphique 18). Les derniers mois ont confirmé que les prix records du bois n’étaient pas soutenables et qu’ils reflétaient en bonne partie la congestion ferroviaire qui causait des pénuries dans certaines régions aux États-Unis. Une modération des prix était donc inévitable. La chute des prix semble avoir été amplifiée par certains doutes sur la vigueur de la demande de bois alors que les statistiques sur le marché résidentiel américain ont été décevantes au cours des derniers mois. La hausse des taux hypothécaires nourrit les inquiétudes concernant le secteur immobilier (graphique 19). L’Accord États-Unis-Mexique-Canada (AEUMC) pourrait aussi avoir amplifié le recul des prix en ravivant les espoirs d’une levée des tarifs sur les exportations canadiennes de bois, mais rien n’est encore réglé de ce côté. Alors que le contexte économique devrait demeurer favorable en Amérique du Nord, la chute des prix du bois d’œuvre semble un peu exagérée.

DENRÉES AGRICOLES

Les prix des céréales ont reculé significativement au cours des dernières semaines de l’été avant de remonter quelque peu depuis le commencement de l’automne (graphique 20). Le prix du blé demeure en hausse de plus de 15 % par rapport à l’an dernier alors que les conditions de sécheresse en Europe ont fait reculer la production et les stocks mondiaux de cette céréale. La situation est différente pour le maïs et le soya alors que les conditions favorables aux États-Unis et en Amérique du Sud ont gonflé les récoltes. Malgré cela, les stocks mondiaux de maïs continuent de diminuer alors que la demande poursuit sa rapide progression. La récente décision de l’administration américaine visant à favoriser une utilisation accrue de l’éthanol laisse entrevoir que la demande de maïs pourrait rester robuste. La demande mondiale de soya a aussi progressé, mais pas suffisamment pour empêcher une hausse des stocks mondiaux. Le conflit commercial entre les États‑Unis et la Chine continue de compliquer la tâche des agriculteurs américains et de se traduire par des prix du soya significativement plus faibles qu’il y a un an. Maintenant que la saison des récoltes tire à sa fin dans l’hémisphère nord, les prix des céréales devraient être moins volatils.

Autres matières premièresLe recul des prix s’est poursuivi

GRAPHIQUE 20Prix des céréales

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

$ US/boisseau $ US/boisseau

7891011121314151617

2

3

4

5

6

7

8

9

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Blé (gauche) Maïs (gauche) Soya (droite)

GRAPHIQUE 18Prix des produits forestiers

mpp : milliers de pieds-plancheSources : Datastream et Desjardins, Études économiques

$ US/mpp

8509009501 0001 0501 1001 1501 2001 2501 3001 3501 400

250

300

350

400

450

500

550

600

2013 2014 2015 2016 2017 2018

Bois d’œuvre (gauche) Pâte à papier (droite)

$ US/tonne

GRAPHIQUE 19L’augmentation des taux hypothécaires freine-t-elle déjà l’activité immobilière aux États-Unis?

Sources : Datastream et Desjardins, Études économiques

Taux hypothécaires aux États-Unis

En %

2,5

3,0

3,5

4,0

4,5

5,0

5,5

2016 2017 2018

15 ans 30 ans

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ÉTUDES ÉCONOMIQUES

8OCTOBRE 2018 | TENDANCES DES MATIÈRES PREMIÈRES

PRIX SPOT

17 oct. -1 mois -3 mois -6 mois -12 mois Haut Moyenne Bas

IndicesReuter-CRB (CCI) 420,9 5,6 3,7 -1,8 2,0 441,0 419,6 394,0Reuters/Jefferies CRB 199,7 5,3 4,5 0,2 8,4 206,4 194,5 183,4Bloomberg Commodity Index 87,0 5,9 5,1 -2,2 1,8 91,6 86,9 82,1Banque du Canada 443,0 -2,5 -12,4 -6,8 5,6 514,4 461,6 419,3

ÉnergiePétrole Brent ($ US/baril) 80,7 2,9 11,8 12,6 40,0 85,8 71,0 57,6Pétrole WTI ($ US/baril) 71,9 4,5 5,7 8,2 38,7 77,4 65,0 51,3Essence ($ US/gallon) 2,88 1,3 0,5 4,8 15,7 2,96 2,71 2,45Gaz naturel ($ US/MMBTU) 3,24 15,1 18,2 18,3 9,4 3,63 2,88 2,55

Métaux de baseLMEX 2 978 4,0 0,4 -11,9 -9,2 3 500 3 214 2 820Aluminium ($ US/tonne) 2 025 1,3 -2,0 -15,9 -4,3 2 541 2 142 1 960Cuivre ($ US/tonne) 6 202 4,8 1,4 -9,2 -11,3 7 331 6 678 5 759Nickel ($ US/tonne) 12 517 2,9 -6,5 -11,7 7,0 15 688 13 212 10 749Zinc ($ US/tonne) 2 639 14,7 4,1 -15,9 -15,2 3 606 3 045 2 284

Métaux précieuxOr ($ US/once) 1 228 2,0 0,0 -8,6 -4,3 1 359 1 278 1 179Argent ($ US/once) 14,8 4,1 -6,4 -11,2 -13,8 17,5 16,2 14,1Platine ($ US/once) 842 5,1 2,1 -9,0 -9,3 1 020 900 772Palladium ($ US/once) 1 084 10,4 18,5 8,2 10,1 1 129 995 849

Autres matières premièresBois d'œuvre ($ US/mpp) 373 -15,4 -29,9 -24,5 -15,2 582 480 373Pâte ($ US/tonne) 1 380 0,0 4,2 11,3 22,1 1 380 1 265 1 130Blé ($ US/boisseau) 5,03 7,9 -1,9 7,5 19,2 5,73 4,79 4,13Maïs ($ US/boisseau) 3,35 11,7 6,0 -3,2 6,3 3,78 3,33 2,91Soya ($ US/boisseau) 8,16 8,2 1,1 -19,1 -13,5 10,33 9,12 7,45

CRB : Commodity Research Bureau ; CCI : Continuous Commodity Index ; WTI : West Texas Intermediate ; MMBTU : Million British Thermal Units ;LMEX : London Metal Exchange Index ; mpp : milliers de pieds-plancheNOTE : Tableau en date de la fermeture de la journée précédente.

TABLEAU 1Matières premières

VARIATION (%) DERNIÈRES 52 SEMAINES

2016 2017 2018p 2019p

Cible : 68 Cible : 72(fourchette : 67 à 70) (fourchette : 65 à 85)

Cible : 2,95 Cible : 3,15(fourchette : 2,90 à 3,00) (fourchette : 2,65 à 3,95)

Cible : 1 265 Cible : 1 210(fourchette : 1 260 à 1 280) (fourchette : 1 125 à 1 325)

Cible : 3 190 Cible : 3 300(fourchette : 3 150 à 3 250) (fourchette : 2 900 à 3 900)

TABLEAU 2Prix des matières premières : historique et prévisions

MOYENNES ANNUELLES

Pétrole WTI ($ US/baril) 43 51

Indice LMEX – métaux de base 2 375 2 969

p : prévisions; WTI : West Texas Intermediate ; MMBTU : Million British Thermal Units ; LMEX : London Metal Exchange IndexSources : Datastream et Desjardins, Études économiques

Gaz naturel Henry Hub($ US/MMBTU)

2,55 3,02

Or ($ US/once) 1 248 1 259