Le Petit Poisson Nº68

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BULLETIN DE L’AMICALE DES FRANÇAIS DU HAUT AMPURDAN ET LEURS AMIS El Pececito - El Peixet avril • mai • juin 2012 Le Petit 68 ® La Gabelle ! Histoire du sel en France Les Rois voisins Petites réflexions linguistiques et autres Balnéothérapie à Fortuna On ne peut pas tout savoir !

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Le magazine de l'Amicale des Français du haut Ampurdan et leurs amis

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La Gabelle !Histoire du sel en France

Les Rois voisins

Petites réflexions linguistiques

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On ne peut pas tout savoir !

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Voici déjà bien entamés une nouvelle année et un nouvel exercice que nous abordons comme toujours emplis d’espoir et de bonnes intentions ; certes, celles-ci ne se réalisent pas toujours mais ce qui importe est conserver l’espérance sans laquelle il est facile de tomber dans le pessimisme. Un pro-verbe espagnol l’affirme : «D’espoir aussi l’on vit.»

Les fêtes de Carnaval sont déjà passées ; elles ont été comme chaque année couronnées d’un succès auquel un temps magnifique n’a pas peu contribué. La ville de Rosas peut s’enorgueillir de l’organisa-tion de cette cascade de réjouissances qui, pendant quatre jours, constituent la célébration du Carna-val, une manifestation dont la qualité a conquis une renommée mondiale et at-tire des amis de tous les horizons désireux d’y participer.

L’hiver a été rigoureux dans tous les sens du terme ; pendant une bonne partie du mois de février, la météorologie nous a offert un froid sibérien dans toute sa splendeur. Depuis de nombreuses années nous n’avions eu un temps assorti de températures aussi basses et les anciens les plus chenus ne se souviennent pas avoir connu des jours aussi glacés.

Rigoureux aussi cet hiver sous l’effet de la crise qui nous affecte, la presse n’a cessé de nous abreuver de mauvaises nouvelles concernant l’économie. Espé-rons que des solutions à court terme seront élaborées, évitant ainsi que l’actuelle situation perdure et continue de causer tant de dommages à tant de familles.

S’agissant de notre association, je veux souligner qu’elle poursuit dans les voies qu’elle s’est tracées et que, grâce à la collaboration des membres de son Comité directeur, elle continue ses activités.

Avec la venue du beau temps, de nombreux membres de notre association arrivent à Rosas et s’y installent pour l’été et je souhaite m’adresser à eux afin de leur rappeler qu’ils seront les bienvenus à nos activités. À ce propos, je veux souligner l’un des objec-tifs que s’est fixée notre amicale lequel tend à resserrer nos relations avec la munici-palité de Rosas afin de renforcer notre réciproque collaboration dans la réalisation de projets communs. Ainsi, nous avons eu l’idée d’organiser un concours de rédaction en français ouvert aux élèves des institutions d’enseignement de Rosas. Nous pen-sons qu’il s’agit-là d’une compétition attractive qui pourrait contribuer à développer la connaissance de la langue française parmi les jeunes ; nous sommes en train d’en préparer les conditions. Il ne s’agit pas là du seul fer que nous ayons au feu et nous ne manquerons pas de vous informer dans l’avenir de nos autres projets en cours d’étude.

Un cordial salut à tous.

Mario Fábrega

Chers amis,

éditorial

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4 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

avril • mai • juinsommaire

Ont participé à l’élaboration de ce numéro : Lili B. - Gérard Baney - Ellen von Beckrath - Daniel Busalb - Robert Dunning - Mario Fábrega - Fabien Frey - Gérard Héraud - Francine Lambert - Frédérique Maillard - JC Pommarat - Michel Sanguine - R. TricotPhoto de couverture : stock.xchng Directrice de publication : Régine Tricot - Tel: 972 15 27 13 - [email protected]é de rédaction : Jean-Claude Pommarat - Régine TricotAmicale des Français du Haut Ampurdán : C/ Dr Fleming, 35 - Entresuelo 1A - 17480 ROSAS -ESPAÑAPrésident : Mario Fábrega - Tel: 972 50 81 08

Publicité et Édition : Euro Label Business, SL: 872 21 44 15 [email protected] Création graphique : Marina Frank Dépôt légal : N°: GI-947-2001Les idées, les opinions exprimées dans les textes publiés, n’engagent que leurs auteurs.

Pour toutes informations sur la publicité :Téléphone : +34 872 214 415 • Fax: +34 972 458 232 Email : [email protected]

Urgence : 112Police : 092Mossos d’Esquadra : 088Pompiers : 085Guardia Civil : 062Ambulances urgences : 061

Hôpital de Figueras : 972 50 14 00Clinique Santa Cruz de Figueras : 972 50 36 50

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3 Éditorial 4 Sommaire 5 Numéros d’urgences

Opinion 6 Progrès technique et bien-être

Histoire 8 Rois voisins (II) 16 La bière ! Petite histoire d’une grande boisson 18 Petite histoire d’une grande marque automobile 20 La Gabelle ! Histoire du sel en France 26 Les Calendriers

Vécu 34 Au-delà de mes espérances 36 Petites réflexions linguistiques et autres 38 Enfin, une bonne nouvelle… 39 L’adolescente 40 Balnéothérapie à Fortuna (Murcia)

Infos 44 On ne peut pas tout savoir… 47 Les petites annonces 48 À propos de l’Espagne

Livres 52 ¡Tremendo !

Art de vivre 54 La Passiflore, fleur de la passion

La vie de l’Amicale 57 Assemblée générale de l’Amicale 57 Le carnet 58 Loto de l’Amicale - Fondation Fadir 58 Visite aux mines de sel de Cardona 60 Le Bowling 62 Soirée Auberge espagnole

Humour 63 Mots croisés, Sudoku 64 Sommaire des annonceurs 64 Solutions des jeux 65 Bulletin d’adhésion à l’Amicale 66 Courrier des lecteurs

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76 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

• une production considérable nécessite une considé-rable clientèle qui l’achète ;

• une clientèle, pour pouvoir acheter, doit disposer de revenus ;

• il est indispensable de les lui fournir.

Conséquences économiques et sociales De sorte que le complément naturel et obligé de l’abondante production industrielle est un ensemble de consommateurs (clientèle) dont le pouvoir d’achat permette d’absorber cette production. Les consom-mateurs jouent donc un rôle essentiel :

1) ils assurent la rémunération de l’activité des entre-prises ;

2) ils contribuent puissamment à la création et au maintien de leurs propres emplois ;

3) ils apportent, par leur épargne, canalisée par le sys-tème bancaire, les fonds destinés au financement des investissements des entreprises ;

4) ces investissements apportent l’amélioration des techniques et de la gestion avec pour conséquence la création d’une plus grande richesse générale et de meilleures conditions de travail.

Cette évolution, qui s’est vérifiée tout au long de la seconde moitié du XXème siècle, contredit la théorie marxiste se-lon laquelle l’apport de capitaux à l’entreprise augmente-rait l’assujettissement du travailleur et empirerait son sort.

Autres conséquences sur les modes de vieDe plus, les consommateurs, pour jouir d’un certain nombre de produits nouvellement apparus pendant cette période, notamment ceux liés aux biens et acti-vités de loisirs et de culture (tourisme, sports, activités ludiques, etc...) doivent disposer de temps libre.

Environ six générations de nos pères ont travaillé pour atteindre notre situation actuelle : celle de revenus suffisamment élevés qui permettent de consommer,

L e progrès technique a connu, après des siècles d’une évolution lente, une accélération specta-culaire dont on peut situer l’origine à l’époque de

Louis XVI ; une commission ad hoc créant le système métrique, Lavoisier créant la chimie moderne, Cugnot créant le premier véhicule terrestre à moteur, les frères Montgolfier créant le ballon aérostatique, premier véhi-cule aérien, Nicolas Robert créant la première machine fabriquant du papier, sont les plus connus en France parmi tous ceux qui imprimèrent une impulsion déci-sive au développement de nouvelles techniques. Passée la paralysie des époques révolutionnaire et impériale, de ces inventions naquirent dans la seconde moitié du XIXème siècle et grâce à la politique économique de Na-poléon III, les grandes industries et les grandes entités bancaires capables d’assurer leur nécessaire finance-ment (Crédit Lyonnais, 1863, Société Générale, 1864…), pour s’épanouir au XXème. Des impulsions similaires furent données dans l’ensemble des pays occidentaux.

L’industrie du XVIIIème siècle fut aimable parce qu’en-core artisanale ; celle de la seconde moitié du XIXème

et des débuts du XXème fut cruelle, l’homme s’y trou-vant au service de la machine ; puis, après la seconde guerre mondiale, le grand basculement se produisit, la machine fut désormais au service de l’homme.

Cette évolution devait bien entendu avoir des répercus-sions très importantes sur l’économie en général et les modes de vie en particulier ; en voici un schéma :

• L’industrialisation, avec l’intervention toujours plus importante de la machine permettant la fabrication en série, génère une production en considérable aug-mentation ;

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«La cruauté des idées se base en la supposition que les êtres humains peuvent se déformer pour s’ajuster à elles». Paul Johnson1

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et loisirs suffisamment importants pour pouvoir en jouir, un ensemble que l’on peut qualifier sans exagé-rer de bien-être social.

Certes, subsistent des inégalités que de généreux ou envieux rêveurs espèrent voir un jour supprimées, oubliant que l’inégalité est inhérente à la nature et à l’homme en particulier. Sans inégalité, il n’y au-rait pas d’ambition et, sans ambition, il n’y aurait ni ce progrès ni cette richesse générant le bien-être dont tout le monde jouit dans nos pays, récompense de siècles de labeur. Quant à ceux qui dénigrent la «société de consommation», qu’ils aillent donc vivre dans un pays pauvre une ascèse philosophique enri-chissante (pour l’esprit) et nous ficher la paix.

ConclusionAinsi, est-il permis de considérer que le progrès social constitue le fruit du progrès technique inséparable de l’économie de marché, c’est-à-dire du capitalisme, et non d’une quelconque doctrine politique. Par capita-lisme, j’entends le vrai : le marché où jouent librement l’offre et la demande, et non le faux : les spéculations fi-nancières éhontées qui nous ont conduits à la crise. Les politiques ne peuvent, au mieux, s’ils sont compétents et honnêtes (ce qui, certes, est beaucoup demander…) qu’harmoniser le fonctionnement du système (loi anti trusts, etc…). Et rien de plus. Chaque fois qu’ils veulent se mêler d’économie, ils instaurent et imposent le dé-

sastreux dirigisme faussant, entravant, par sa fatale tri-logie : subventions, pénalités, impôts, le libre fonction-nement de l’économie de marché. Nous vivons, avec la crise actuelle, les désastreuses conséquences de ce dirigisme qui a protégé les susdites spéculations et que l’on nous impose sous le maquillage d’une prétendue «démocratie», laquelle s’achemine peu à peu vers l’état totalitaire et nous achemine, nous, vers la pauvreté. Là résident les causes de cette très grave crise économique dont nous n’avons, ni surtout nos enfants, pas fini de souffrir les conséquences catastrophiques.

Jamais donc, le progrès social n’a été le fruit d’une doctrine politique et jamais il ne le sera tant que les politiques abuseront de leur pouvoir, comme c’est tristement le cas de nos jours où ils instaurent des lois arbitraires répondant à leurs intérêts du moment ou pour forcer les faits à entrer dans les cadres rigides et absurdes de leurs doctrines, dont les plus agressives sont d’ailleurs les plus obsolètes.

Environ six générations de nos

pères ont travaillé pour atteindre

notre situation actuelle

1. Paul Johnson, Intelectuales, Homolegens, Madrid, 2009.

Opinion

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Rois

Le roi Felipe III de Habsbourg Il naquit en 1578 et commença à régner à la mort de son père. Son règne se caractérise par le commence-ment de la décadence et du déclin du grand empire espagnol qui avait été forgé par ses prédécesseurs les plus proches, son père, Felipe II, et son grand-père Carlos I (Charles Quint).

Ces trois monarques représentent trois attitudes dis-tinctes face à l’Europe : Carlos I représente l’ouverture, Felipe II, le repliement de l’empire espagnol et Felipe III, le pacifisme. À leur tour, ces trois attitudes corres-pondent à trois courants culturels distincts : 1) l’Éras-misme ; 2) la Néoscolastique et, 3) le Baroque.

De l’expansion à la dépressionAvec Felipe III, nous entrons dans l’ère du change-ment de conjoncture, c’est-à-dire le passage à des guerres continuelles qui ne firent qu’appauvrir tou-jours plus le pays et ce, malgré les énormes richesses qui y entraient en provenance des Amériques.

Les guerres furent conséquences des réactions des grandes puissances du reste de l’Europe (France, Hol-lande et Angleterre) qui ne voyaient pas d’un bon œil la puissance et la prédominance espagnoles, œuvre de Fe-lipe II et, comme nous l’avons dit, causes principales du déclin. Ainsi, les conflits se succédèrent de toutes parts. Rappelons que la bataille de «l’Invincible Armada» mar-

voisins (II)

Felipe III à cheval

Chers lecteurs, nous vous rappelons que dans l’article précédent1 nous avons parlé du roi Felipe II qui mourut au

monastère de l’Escorial en 1598. Son successeur fut Felipe III, son fils issu de sa seconde épouse, Anne d’Autriche.

Voici l’épisode II de notre rubrique «Les Rois voisins».

par Mario Fábrega et el Tío Juanito (traduction par le Tío Juanito)

qua le début de cette décadence. En 1596, par le Traité de Greenwich, ces trois puissances s’allient contre l’Es-pagne et réalisent des incursions militaires sur son ter-ritoire. Les Hollandais et Anglais parviennent à envahir Cadiz. Dans un but d’apaisement et compte tenu de son fragile état de santé, Felipe II signa, peu avant de mou-rir, le Traité de Vervins par lequel il accordait un régime autonome aux Pays-Bas, leur souveraineté étant remise à sa fille Isabel Clara Eugenia, mariée avec l’Archiduc Alberto d’Autriche. Une clause disposait que, si ces der-niers mouraient sans descendance, le royaume passe-rait de nouveau à l’Espagne. Et ce fut le cas ; cependant l’esprit d’indépendance hollandais fut plus fort que les dites dispositions et se concrétisa en continuelles insur-rections contre le pouvoir espagnol soutenues d’ailleurs par le roi de France Henri IV. L’archiduc Alberto se vit ainsi obligé à négocier avec les insurgés, réussissant à signer la nommée «Trêve de douze ans», mais sans pou-voir empêcher que la Hollande soit considérée doréna-vant comme un pays indépendant.

L’acharnement à éliminer l’hégémonie espagnole manifesté par Henri IV de France trouva sa fin avec son assassinat, comme nous l’avons vu, en 1610. Avec sa veuve, Marie de Médicis, régente de France, la situation allait changer, la régente concluant avec le roi d’Espagne une alliance consolidée par les ma-riages de leurs enfants respectifs. Ainsi, le Dauphin, futur Louis XIII, épousera-t-il l’infante d’Espagne Ana d’Autriche et le fils de Felipe III se mariera-t-il avec Élisabeth de Bourbon. 1. Cf. Le Petit Poisson, nº 65, «Rois voisins».

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8 Le PeTIT PoIsson nº68 avril • mai • juin

Histoire

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10 Le PeTIT PoIsson nº68 avril • mai • juin

Si son père, Felipe II, œuvrant jusqu’à l’obsession pour défendre la religion, dut, sous l’influence des nécessi-tés, combattre sur deux fronts, d’une part pour contrer l’expansion du Protestantisme et, d’autre part, pour freiner l’avance des Turcs, le règne de son successeur, Felipe III, se caractérise par le désir du roi de pacifier les territoires du royaume, d’où son nom de «Généra-tion pacifiste du Baroque». Au XVIIème siècle, le roi cesse de détenir le pouvoir absolu et cède une grande partie de ses fonctions aux mains de nommés «vali-dos» (sortes de «maires du palais» après la lettre). Fe-lipe III nomma le duc de Lerma «valido», lequel diri-gea la politique du royaume.

Cependant le pacifisme du roi se vit contrarié, non seu-lement aux Pays-Bas, mais aussi sur divers fronts. Ainsi de l’Italie agitée par de nombreuses insurrections et de la Méditerranée infestée par la piraterie et les Turcs. En 1609 fut ordonnée l’expulsion des Maures qui vivaient encore en Espagne, lesquels vinrent renforcer les incur-sions en Méditerranée, obligeant ainsi Felipe III à y enga-ger sa puissance navale et, en 1619, à participer au projet de création d’une Ligue hispano-franco-anglaise contre les pirates turcs, laquelle ne parvint pas à se concrétiser.

Les guerres continuelles et la désastreuse évolution de l’économie intérieure furent les causes principales du déclin hispanique. L’expulsion des Maures eut des répercussions néfastes pour les terres d’Aragon et de Valence où se produisit une crise agraire importante.

D’autre part, le «valido», duc de Lerma concéda d’énormes bénéfices et faveurs à des familiers et amis, corruption connue de nos jours sous le nom de népotisme. Felipe III ne voulut pas supporter plus longtemps cette situation et destitua le «valido» en 1618. Le roi devait mourir trois ans plus tard, lui succédant son fils, Felipe IV.

Les guerres continuelles

et la désastreuse évolution

de l’économie intérieure

furent les causes principales

du déclin hispanique

Le Siècle d’OrSi le XVIIème siècle se caractérise par la perte de l’hégé-monie espagnole en tant que puissance européenne, il est néanmoins nécessaire de souligner un fait impor-tant : la culture et l’art produisirent alors les meilleures personnalités en tous leurs domaines d’expression, lui valant ainsi la dénomination de «Siècle d’Or».

La littérature s’y trouve représentée en premier lieu par Miguel de Cervantes (dont nous avons signalé, dans le précédent article, la participation à la Bataille de Lé-pante). Son œuvre culminante, qui a été traduite dans toutes les langues, est le roman “El ingenioso Hidal-go Don Quijote de La Mancha”. Signalons que la plus grande collection des éditions de ce chef-d’œuvre, se trouve à la bibliothèque du château de Peralada.

Au côté de Cervantes, il y a lieu de mentionner les grands poètes que furent Baltasar Gracián, Góngora et Quevedo. Quant au théâtre, y brillent également les noms de Lope de Vega, Tirso de Molina y Calderón de la Barca. Ces écrivains exercèrent une grande influence sur la littérature française alors représentée principale-ment par Corneille et Molière. L’influence de la langue espagnole était telle à cette époque que le cardinal de Richelieu l’utilisait en tant que langue diplomatique.

En ce qui concerne la peinture, nous devons men-tionner les plus fameux, de renommée universelle : El Greco, Zurbarán, Murillo, Valdés Leal, Ribera. Cepen-dant, le plus important, Diego de Silva Velázquez, fut le peintre officiel de la cour de Felipe III et, plus tard, de Felipe IV. Son œuvre la plus appréciée, “Las Meninas”, est conservée au Musée du Prado, à Madrid.

La sculpture participa également à la grande renais-sance de l’époque du Baroque et, sous l’influence de l’intense sentiment religieux espagnol, trouva sa plus haute expression dans les œuvres d’inspiration mys-tique. Il y a lieu de signaler deux écoles : celle de Val-ladolid et celle d’Andalousie. La première se signale par la figure de Gregorio Fernández. La seconde est représentée par Salcillo, Martínez Montañés et Pedro de Mena ; elle se caractérise par l’abandon de la pierre au profit du bois polychromé et doré dont les produc-tions portent le nom de «Tallas». Beaucoup d’entre elles consistent en Christs gisant ou Vierges qui sont exposées en processions lors de la Semaine Sainte, tant en Andalousie qu’en Castille.

Felipe IVLe successeur de Felipe III fut son fils, Felipe IV dont le règne atteint le plus important déclin de l’hégémonie espagnole en Europe. De même que son père, il aban-donna le pouvoir aux mains d’un «valido», le comte-duc d’Olivares. Par contre, le pays voisin, la France atteindra le sommet de sa splendeur avec Louis XIII et Louis XIV.2

Couronnement de Marie de Médicis

2. Bibliographie utilisée: Introducción a la Historia de España, de Antonio Ubieto, Reglá, Jover y Seco ; Historia de España de Fernan-do García Cortázar.

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12 Le PeTIT PoIsson nº68 avril • mai • juin 13

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En France…Nous avons vu1 comment, à Paris, le 14 mai 1610, à quatre heures après midi, un tel François Ravaillac mit fin à la vie et au règne d’Henri IV, plongeant à la fois un poignard dans la poitrine du roi et le peuple français –qui vingt ans auparavant le haïssait– dans la profonde douleur de sa perte.

Le duc de Lévis Mirepoix3 conte que la reine Marie de Médicis, voyant le corps exsangue de son mari amené au Louvre par ses gentilshommes, s’exclama : «Hélas ! Le roi est mort  !». Alors, le chancelier Sillery pronon-ça ces mots : «Madame, les rois ne meurent pas en France.» et montrant le petit Louis XIII raidi dans sa douleur : «Voici le roi, Madame.» Et commente le duc : «Hommage à une continuité de plus de six siècles.»

Henri IV, surnommé «Le Grand», portait aussi le so-briquet de «Vert Galant»  ; de fait il engendra, sans compter ni les bâtards inconnus, ni douze identifiés de sept amantes diverses, six enfants légitimes de sa seconde épouse4, Marie de Médicis, parmi lesquels viennent à propos : 1) Élisabeth, née à Fontainebleau

le 22 novembre 1602, mariée le 25 novembre 1615 avec Felipe IV, roi d’Espagne, et mère de Marie-Thérèse d’Autriche, future épouse de Louis XIV, le Roi Soleil, et 2) Louis XIII dont nous allons évoquer le règne.

Il est intéressant de noter au passage le peu de traces qu’ont laissées les présidents de la république, compa-rées à la renommée de beaucoup des rois de France. Ce-pendant, nous devons admettre une exception : celle du président Félix Faure, fameux, quoique, paradoxalement, il fut l’un des plus insignifiants  ; apprenant son décès, Georges Clémenceau commenta  : «Félix Faure est re-tourné au néant. Il a dû se sentir chez lui». Il doit sa célé-brité aux circonstances de sa mort, que la décence inter-dit de préciser, même sans vouloir faire la fine bouche.

Mais revenons au règne de Louis XIII, avec cependant un autre commentaire : évoquer cette époque requiert quelqu’effort pour échapper au fameux et suggestif roman de cape et d’épée d’Alexandre Dumas, Les Trois Mousquetaires. Si les abondants documents de l’époque corroborent les coutumes, l’ambiance, les mentalités décrites dans le livre, nous devons prendre le fade Louis XIII, l’adultère Anne d’Autriche et le retors cardinal de Ri-chelieu pour ce qu’ils y sont : seulement des personnages de roman. Malheureusement, A. Dumas n’a pas fait plus que reprendre les visions de nombreux historiens qui at-tribuèrent à Louis XIII un caractère timide et inhibé par un omnipotent Richelieu, venant ainsi alimenter le déjà replet catalogue des mensonges historiques. En réalité, Louis XIII, confiant dans les remarquables qualités de son ministre, sut lui déléguer des pouvoirs importants mais sans cesser de le contrôler et, parfois, de lui impo-ser sa manière de gérer certaines affaires.

Le désordre et les remèdesLouis XIII, né le 27 septembre 1601, lui aussi à Fontaine-bleau, surnommé «Le Juste» (parce qu’il naquit sous le signe zodiacal de la Balance) fut proclamé roi de France à la mort de son père. Il avait neuf ans et régna sous la tutelle de sa mère à qui, avec l’appui du duc d’Épernon5, le Parlement de Paris avait concédé la régence.

Les deux Médicis, Catherine1 et Marie ne soutiennent pas la comparaison. Cette dernière, encore qu’elle ne man-quât pas de détermination, ne possédait pas le talent de la première ; cependant, ce fut elle qui organisa les ma-riages de ses enfants, celui déjà évoqué d’Élisabeth avec Felipe IV et celui du petit Louis XIII avec l’infante Anne d’Autriche, impulsant ainsi la politique française de rap-prochement (de bon ou mauvais gré) avec l’Espagne qui serait couronnée un siècle plus tard par l’accession au trône espagnol du duc d’Anjou, petit-fils de Louis XIV, sous le nom de Felipe V. Ce fut elle aussi qui influera dans l’élévation de l’évêque Richelieu au cardinalat.

Un conseil fut constitué qui ne fut jamais qu’une fa-çade, la régente ayant placé toute sa confiance dans le couple Concino Concini, des intrigants italiens ; en 1613, elle nomma Concino rien moins que maréchal de France tandis que Sully, l’efficace ministre d’Henri IV, se retirait, écœuré par la dégradation du pouvoir. Le petit Louis XIII aussi assistait, atterré et sans pouvoir encore y remédier, à l’avilissement de l’autorité royale. Le flambant maréchal et sa femme, non totalement dépourvus de quelque compétence et surtout dotés de cupidité, se consacraient à saper l’unité du pays et les saines finances nationales, œuvre d’Henri IV et Sully lesquels, en seulement dix ans, avaient, avec trente millions de revenu annuel, remboursé deux cent mil-lions de dettes et accumulé dans les caisses de l’État trente millions. Les grands de France, poussés par le sempiternel désir de se libérer de la tutelle royale, ou pour le moins, de l’affaiblir, tentèrent de profiter de la situation en demandant la convocation des États Gé-néraux. Mal leur en prit : les représentants du Tiers État soutinrent fermement le pouvoir royal. Ces États Gé-néraux de 1614 furent les avant derniers de l’histoire de France, précédant ceux de 1789, quand les mêmes s’autoproclamèrent ingénument «souverains».

C’est dans le cadre de ces États Généraux qu’apparut Richelieu, alors évêque de Luçon, représentant le cler-gé et démontrant déjà ses capacités ; de sorte que, le 1er septembre 1616, il fut nommé secrétaire d’état à la guerre et aux affaires extérieures.

Louis XIII, excédé par la situation et conseillé par le duc de Luynes, donna, le 1er avril 1617, son premier ordre  : 1) exiler sa mère au château de Blois et, 2) assassiner Concini (ce que, jusqu’à ce jour, nul n’a eu l’idée de dé-plorer en France), authentique coup d’état qui démontre, si besoin était, que le garçon de quinze ans ne souffrait pas tant de cette timidité qu’on lui a attribuée. Quant à la Concini, elle fut jugée pour sorcellerie et décapitée.

Marie de Médicis, qui s’ennuyait à Blois, tenta, en 1620, de récupérer le pouvoir en armant des troupes qui, faute d’un commandement efficace, se déban-dèrent le 7 août dans l’escarmouche des Ponts de Cé face aux soldats de Louis XIII. Trois jours plus tard, Richelieu réconcilia la mère et le fils qui signèrent la Paix d’Angers.

Guerres et rebellionsEn 1622, Richelieu, nommé cardinal, entra au Conseil royal et, le 27 août 1624, accéda au poste de premier mi-nistre. Dans ces années-là commença, avec la bataille de la Montagne Blanche, près de Prague, la Guerre de Trente ans, conflit successoral au trône de Bohême, pays dont la population se répartissait en peu de Ca-tholiques et beaucoup de Protestants, impliquant la Maison d’Autriche et, au fil du temps, les Allemands, Suédois et Danois. Pour Louis XIII et Richelieu était grande la tentation de tirer profit de cette situation pour saper la puissance des Habsbourg, ambition française poursuivie depuis longtemps  ; mais on ne pouvait affaiblir les catholiques Habsbourg sans du coup por-ter préjudice au Catholicisme en général et renforcer ainsi, non seulement le Protestantisme, mais aussi la puissance turque qui, depuis Lépante, s’était recons-tituée. Ce difficile cas de conscience allait orienter la politique du roi et de son ministre vers une vigilante abstention qui évoluerait à mesure que s’épuiseraient mutuellement les adversaires, et se résoudrait en une intervention manu militari apportant à la France, en 1642, Perpignan et le Roussillon (intégrés formellement par la suite, en 1659, par le Traité des Pyrénées) et, en exécution des Traités de Westphalie, signés en 1648, la riche province d’Alsace avec pour effet de porter la frontière jusqu’à la rive ouest du Rhin ; de plus, ces trai-tés émietteraient l’Allemagne en centaines de petites principautés impuissantes, assurant à la France deux siècles de tranquillité sur ses frontières de l’est et débili-tant la puissance autrichienne dans ses deux branches, l’allemande et l’espagnole.

Prévenus par la mort, ni Louis XIII ni son ministre ne purent assister au succès de cette magistrale politique laquelle fut poursuivie et menée à bonne fin par Maza-rin, héritier politique de Richelieu, et Anne d’Autriche, veuve de Louis XIII.

Anne d’Autriche en costume royal

3. Duc de Lévis Mirepoix, de l’Académie française, Le Roi n’est mort qu’une fois, Librairie Académique Perrin, Paris, 1965.

4. Il répudia la première, Marguerite de Valois, sœur d’Henri III, pour être stérile.

5. Lequel est aussi maltraité par A. Dumas dans ses romans La reine Margot et Les Quarante-cinq.

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14 Le PeTIT PoIsson nº68 avril • mai • juin

posaient leurs condamnations. Il se dévoua également aux enfants abandonnés, une plaie de l’époque. Il fonda deux congrégations, Les Filles de la Charité et Les Prêtres de la Mission ainsi que l’Œuvre des Enfants Trouvés, toutes dédiées à remédier la misère, non seulement par la charité mais aussi par la réforme des institutions, don-nant un exemple si fructueux qu’il fut suivi à l’étranger et jusqu’en Afrique du nord où ses missionnaires veillèrent au sort des otages de la piraterie mauresque. Le 16 juin 1737, il fut canonisé par le pape Clément XII.

Ce fut Richelieu qui fonda, en 1635, l’Académie française. À la différence de la rigueur qui caractérisait la politique intérieure du cardinal, il attribua à l’institution les plus complètes autonomie, indépendance et liberté pour veiller et prendre soin de la langue française. Louis XIII appuya cette création, convaincu de l’importance de la langue en tant que véhicule de la compréhension mu-tuelle entre les Français6 ; dans ce domaine, il surveillait l’honnêteté de l’information, collaborant lui-même par des notices, notes de voyages, commentaires de mesures nouvelles, etc… à la Gazette de France, le premier pério-dique français, créé en 1631 par Théophraste Renaudot.

Dans la lignée de Monsieur Vincent, Théophraste Renaudot combattit lui aussi la misère. Né dans une famille humble, il étudia la médecine et, protégé par Richelieu, appuyé par l’Église et le roi, duquel il fut médecin, il créa en 1629, le Bureau d’Adresses, pre-mier organisme consacré à la gestion des demandes et offres d’emplois, ainsi que la Feuille du Bureau d’Adresses où, pour trois sous, tout un chacun pou-vait publier les dites demandes et offres ; de même il créa un dispensaire, payant pour ceux qui le pouvait et gratuit pour les pauvres.

Richelieu mourut le 9 décembre 1642 suivi de près par son roi qui décéda le 14 mai 1643.

Louis XIII, inspirateur de la gestion et politique fran-çaises nécessitait un technicien et l’eut, et excellent, en la personne de Richelieu. S’ils ne purent préserver l’équilibre séculaire de la vieille France entre les fran-chises et l’autorité monarchique qu’Henri IV avait su maintenir, du moins réussirent-ils, malgré les difficul-tés, à garder sa grandeur intacte et préparer le règne de Louis XIV qui allait atteindre un sommet, plus près du soleil, auquel jamais plus, ne parviendrait le pays.

Richelieu mourut le

9 décembre 1642 suivi

de près par son roi qui

décéda le 14 mai 1643

Pendant ce temps, les Protestants du sud-ouest de la France ne voyaient pas d’un bon œil le rétablissement du culte catholique dans leur région, conséquence de l’Édit de Nantes. Le Béarn, qui se souvenait avoir été seigneu-rie souveraine, se souleva ainsi qu’une grande partie du sud-ouest, avec l’ambition de créer un état indépendant. Louis XIII, à la tête d’une armée, réprima la rébellion et mit le siège devant La Rochelle, alors le port maritime français le plus important et le foyer le plus actif du Pro-testantisme. Ce fut le roi lui-même qui, selon le duc de Saint-Simon, imagina élever une digue –à la construc-tion de laquelle il participa de ses propres mains– fer-mant ainsi toute possibilité aux Anglais de secourir les assiégés (bien entendu, avec l’intention de s’y approprier par la suite une base terrestre de reconquête du Langue-doc). Toutes les fortifications et ouvrages militaires de la région furent rasés et le Béarn fut intégré à la couronne française. Mais Louis voulait surtout l’apaisement et il signa la Paix de Montpellier (18 octobre 1627) confirmant l’Édit de Nantes qui garantissait la liberté du culte.

ProgrèsOn ne peut parler du règne de Louis XIII sans évoquer le grand Monsieur Vincent (Vincent de Paul, 1581-1660) contemporain d’Henri IV, Louis XIII et Louis XIV. De-puis la pauvreté et humilité les plus complètes, il entre-prit de vaincre ou, pour le moins, de soulager la misère. Il n’était pas le seul ; contre ce que veulent nous faire ava-ler certains historiens, girouettes du «sens de l’histoire», beaucoup de cœurs sensibles, de tous les milieux, s’effor-çaient alors de palier la pauvreté, mais Monsieur Vincent, d’abord en tant que curé de Châtillon-les-Dombes, se fit si célèbre par ses activités charitables qu’Henri IV vou-lut le connaître. Il le nomma chapelain de sa première épouse, Marguerite de Valois, laquelle le chargea de gérer et distribuer ses aumônes. Il fut ensuite aumônier des galères, obtenant une amélioration sensible du sort des galériens, mettant fin notamment au terrible abus qui consistait à les maintenir plus longtemps que ne le dis-

Las Meninas

6. Rappelons que le français fut officialisé en tant que langue pu-blique obligatoire dans tout le territoire français par l’Édit de Vil-lers-Cotterêts signé en août 1539 par François 1er et qu’il est tou-jours en vigueur.

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17

Une révolution pour le bien du peupleL’indignation des consommateurs atteignit une telle intensité qu’on en arriva à punir les mauvais brasseurs en répandant leur production sur la place publique. Enfin, en 1838, un groupe de citadins excédés par la mauvaise qualité de ce qu’ils devaient ingurgiter, se révolta et, chaleureusement appuyés par la popula-tion, déversa 36 barils de breuvage douteux dans les égouts, exigeant des autorités des mesures énergiques visant à l’amélioration de leur boisson habituelle.

Ainsi dûment éperonnées, les autorités confièrent à un jeune architecte, Martin Stelzer, la construction d’une moderne brasserie sur la rive du Radbuza. De plus, elles chargèrent un jeune maître brasseur bava-rois, Josef Groll, installé à Plzen en 1841, d’étudier une méthode d’élaboration qui donnerait enfin une bière au moins buvable, lui accordant une année pour ce faire.

Contrairement à la fabrication traditionnelle –fer-mentation exagérée en cuves ouvertes et à hautes températures– Groll, déjà fort d’expériences encoura-geantes réalisées précédemment en Bavière, élabora une bière dans des chaudières en cuivre, avec triple distillation, fermentation dans la partie basse des cuves et à des températures comprises entre 6 et 10º. Il obtint ainsi une bière totalement différente de celle fabriquée depuis des millénaires et telle que celle que nous pouvons déguster de nos jours et qui d’emblée enthousiasma la population de la ville.

De nos jours, la brasserie de Plzen continue à produire ses bières selon la méthode de Josef Groll dont la qua-lité lui a conféré le rang de référence mondiale : 80 % des bières vendues sur la planète sont élaborées selon cette même méthode.

sante, il apaise la soif, il facilite les évacuations alvines, s’il en est quelque besoin ; il n’a rien d’astringent, il ne cause aucun trouble fâcheux dans la digestion, il ne gonfle pas dans l’estomac».

Pendant tout le moyen-âge, les médecins ont utilisé la bière pour ses vertus thérapeutiques. Les découvertes modernes de la médecine scientifique ont confirmé, par l’identification de ses constituants, ce que l’empi-risme savait déjà par leurs effets : substances diverses (protéines, azote, peptones, acide lactique, glucides, glycérine, etc…), minéraux (phosphore, chlore, potas-sium, calcium, magnésium, soufre) oligo-éléments minéraux (cuivre, manganèse, zinc, aluminium) et vitamines (B1, B2, B6, PP, acide pantothénique),...1

Une question se pose ! Toutes ces bières antiques possédaient-elles la claire flui-dité légèrement pétillante et la saveur discrètement amère si agréables et propres à nos «demis» et «cañas» actuels ?

Pour le savoir, transportons-nous à Plzen (Pilsen), ville des bords de la rivière Radbuza, anciennement royaume de Bohème et haut-lieu de la brasserie tchèque. Ce fut le roi Wenceslao II qui, en 1295, concéda à la ville le pri-vilège de la fabrication de la bière ; un certain Tadeusz Hayek y écrivit, en 1588, le premier manuel sur l’art de son élaboration  ; un autre Tchèque, Frantisek Poupe y apporta quelques progrès techniques.

Mais, comme partout ailleurs, la bière était alors à Plzen, et malgré l’eau très douce du Radbuza, les excellents orges de Bohème et les lupins de Saaz, un breuvage trouble, d’une amertume révulsive, peu ragoutante à la vue et assez désagréable au goût. Un seul test de qualité lui était appliqué  : un «expert» s’asseyait un moment sur un tabouret arrosé de la bière ; si en se levant, ledit tabouret restait collé au pantalon, la cuvée était jugée propre à la consommation.

La bière !

Nidaba. Dans les pays du Moyen-Orient, la bière consti-tuait couramment la boisson des libations offertes aux Dieux lors des sacrifices. Nabuchodonosor déclare qu’il a fait «couler sur l’autel de Marduc et de Sapanitu des tor-rents de bière». Un papyrus précise que Ramsès III a fait livrer aux temples 466.308 cruchons de bière. Les tom-beaux égyptiens renferment souvent de tels cruchons.

En Occident, la bière était boisson courante chez les Celtes et les Germains. Les Celtes considéraient que la bière donne de l’énergie. Le nom qu’ils lui avaient donné : Cerevisia en atteste : il est formé de Cera, ou Cérès, la déesse de la moisson et des céréales, et de vis, la vigueur, la force. De Cerevisia vint le mot Cervoise qui, en France, désigna la bière jusqu’à la Révolution. En Espagne, ce nom lui est resté : Cerveza.

La bière comme remèdeTant au Moyen-Orient qu’en Occident, la bière fut utili-sée longtemps par les médecins. La précitée déesse de la bière Nidaba, portait aussi le nom de Ninurta, person-nifiant dans ce cas la double déité de l’orge et de la gué-rison. Hippocrate, le fondateur de la médecine en tant que science particulière, recommandait son usage : «… le mucilage qu’elle renferme est adoucissant, homo-gène, agréable, coulant ; il contient une humidité suffi-

Petite histoire

A insi, le Monument Blau du VIème siècle avant notre ère, trouvé sur les bords de l’Euphrate et conservé par le British Museum de Londres,

mentionne-t-il dans une énumération de denrées, entre 10 chevreaux et des mesures de grain grillé, un certain volume de bière ; une tablette sumérienne âgée de plus de 5.000 ans en fait également état ; des fresques égyptiennes vieilles de 4.500 ans représen-tent le travail des brasseurs.

En Égypte, la bière était en effet boisson nationale et, preuve de son succès, était frappée d’un impôt sur sa consommation ; de nombreuses brasserie l’élaboraient, son centre de fabrication le plus important étant la ville de Péluse, située à l’emplacement de Port-Saïd, qui l’ex-portait jusqu’en Grèce. Les Égyptiennes en utilisaient la mousse comme antirides. À Babylone, certains salaires en nature étaient payés en mesures de bière et les Ba-byloniens vénéraient une déesse de la bière nommée

La bière est probablement le breuvage le plus anciennement élaboré par l’homme. Son existence est en effet attestée depuis 8.000 ans.

par el Tío Juanito

Tonneliers

d’une grande boisson

Bibliographie :

- Pepe Álvarez de las Asturias, «Una rubia», Alba, diciembre 2011.

- Hubert Guilpin, Bière et santé, préface de Georges Duhamel, de l’Académie française, Éditions La Planète, Paris, 1954.

Cuves en cuivre

1. Il n’est pas besoin de préciser que, pour bénéficier des vertus sanitaires de la bière, il convient d’en user avec modération.

Caves de la Brasserie Pilsen

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Histoire

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L ’an passé, Chevrolet, «Chevy» pour les fans, a fêté son centième anniversaire. C’est en 1911 en effet que la fameuse marque automobile américaine

a vu officiellement le jour. Cependant l’histoire de cette firme mythique commence plus tôt, en 1878, avec la naissance en Suisse de Louis Joseph Chevrolet, fils d’un horloger dont il héritera l’habileté dans la mécanique et le goût pour la précision, c’est-à-dire pour le travail bien fait.

Le rêve américainSa famille émigre pour Paris en 1888 et Louis, à dix ans, consacre ses premier pas dans la vie laborieuse à la réparation des bicyclettes ; il en fabrique une pour son propre usage qu’il baptise «Frontenac» en l’honneur du gouverneur du Canada1. Deux mondes le fascinent, les Amériques et l’automobile naissante. Il abandonne donc la bicyclette pour travailler comme chauffeur et bientôt comme pilote de course, participant à de nombreuses compétitions au volant de voitures de marques de cette époque comme Hotchkiss, Darracq ou De Dion-Bouton.Puis, à 21 ans, mû par sa seconde passion, il s’embarque pour les États-Unis avec l’intention d’y chercher fortune, bien entendu dans le monde de l’automobile. Apprécié comme habile mécanicien, il ne tarde pas à s’y faire un nom dans le domaine de la compétition. En 1907, il court les 500 miles d’Indianapolis sur une Buick et, à cette occasion fait la connaissance de William Crapo Durant, son futur associé et futur responsable de ses ennuis.

William Crapo Durant ne s’intéresse pas particulièrement à l’automobile mais si fait au commerce et à la spécula-

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tion, domaine où sa maîtrise égale celle de Louis Chevro-let en matière de mécanique. Durant spécule en bourse et achète des entreprises en liquidation qu’il ranime et revend avec bénéfice ; par exemple, en 1904, il a acquis la Buick Motors Corporation au bord de la faillite et, en trois ans, l’a hissée au rang de troisième producteur d’automo-biles des États-Unis. En 1908, il a fondé la General Motors. En 1911, sa fortune atteint plusieurs millions de dollars.

Naissance de la compagnie ChevroletChevrolet et Durant constituent les éléments clas-siques de toute association  ; l’un possède ce qui manque à l’autre, et vice versa. Ce sont précisément les dollars qui manquent à Louis pour construire sa première voiture. C’est ainsi que naît la compagnie Chevrolet dans un modeste atelier new-yorkais où Louis construit la Classic Six, une grande voiture dé-capotable qui comporte tous les perfectionnements de l’époque et atteint les 105km/heure. Cependant un désaccord surgît bientôt entre les deux associés. Che-vrolet veut construire des véhicules que l’on qualifie-rait aujourd’hui de «moyens/hauts de gamme», alors que Durant (qui, entre temps, s’est vu licencier de sa propre entreprise, la GM, en raison de ses pratiques peu éthiques) lui, veut produire une petite voiture bon marché qui se vendra à des centaines de milliers d’exemplaires. Chevrolet est actionnaire minoritaire et se voit contraint de vendre ses titres à bas prix et, quoique la société conserve son nom, il n’y est plus rien. Il mourra dans la solitude et la misère en 1941.

Quant à Durant, il réussit non seulement à reconqué-rir sa position dans la General Motors, mais aussi à construire sa Chevrolet populaire qui de fait, conquer-ra de très nombreux clients. Cependant, en 1920, il est de nouveau expulsé de la GM ; comme à tant d’autres, le crack de 1929 lui sera fatal et lui aussi mourra dans la pauvreté en 1947. En 1925, Chevrolet avait vendu plus d’un million de voitures, le rêve de Durant, ce qui per-mit à la marque de surmonter cette crise.

À partir de 1949 et pour plusieurs décennies, Chevro-let a été le lider mondial de la construction automobile et, aux États-Unis, la marque mythique par excellence avec des modèles de légende comme la Corvette, la Camaro, la Impala ou la Siverado.

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1. Louis de Buade, comte de Frontenac (1622, Saint-Germain-en-Laye, + 1698, Québec).

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P résent partout ou presque dans le monde, le sel a été de tout temps recherché par l’homme. Tout comme l’eau, c’est un bien de première néces-

sité indispensable au fonctionnement de notre corps. Mais son histoire est complexe et très ancienne, le sel a joué un rôle capital dans le développement de nom-breuses régions du monde, notamment au bord de la mer Méditerranée, dans la création de routes commer-ciales et plus largement, dans l’ensemble de nos rap-ports sociaux et culturels. Le sel était également utilisé dans des rituels religieux et à des fins médicinales. De nombreuses personnes croyaient en effet que le sel permettait de chasser les mauvais esprits ainsi que les démons qui étaient considérés comme responsables des maladies. On le surnommait même « or blanc » !

La deuxième raison de son importance traditionnelle est la conservation des produits. Dans la Rome an-tique, le sel était utilisé pour conserver le poisson, les olives, le fromage et la viande.

Langue d’Ésope : La meilleure et la pire des choses Ésope était un esclave qui racontait des fables. Il a servi de modèle à de nombreux écrivains. La Fontaine nous raconte cette histoire.

Le maître d’Ésope lui demande d’aller acheter, pour un banquet, la meilleure des nourritures et rien d’autre. Ésope ne ramène que des langues ! Entrée, plat, des-sert, que des langues ! Les invités au début se régalent puis sont vite dégoûtés. «Pourquoi n’as-tu acheté que ça ?». «Mais la langue est la meilleure des choses. C’est le lien de la vie civile, la clef des sciences, avec elle on instruit, on persuade, on règne dans les assem-

La Gabelle !

blées...», «Eh bien achète-moi pour demain la pire des choses, je veux diversifier et les mêmes invités seront là». Ésope achète encore des langues, disant que c’est la pire des choses, la mère de tout les débats, la nour-rice des procès, la source des guerres, de la calomnie et du mensonge.

Cette histoire est la synthèse parfaite de la représen-tation du sel ! C’est ce que nous allons essayer de vous faire partager au travers de ce modeste résumé histo-rique où comme nous pourrons le voir, l’importance du sel a évolué selon les époques mêlant par exemple le sel et la superstition, le sel et la religion... lui confé-rant toute sa valeur symbolique, un noble produit de l’intelligence humaine.

Les différentes techniques de productionDepuis la préhistoire, les hommes n’ont cessé d’inven-ter des techniques d’extraction du sel en se servant des matières premières, c’est notamment le cas du brique-tage. Dans les cas où il n’y avait pas de source de sel à proximité, il était coutume d’extraire le sel des végé-taux en faisant brûler des feuilles contenant des sels minéraux afin de consommer par la suite les cendres. Le témoignage le plus ancien de l’exploitation du sel en Europe a été découvert par une équipe d’archéologues dans les Alpes de Haute-Provence. Cette exploitation de sel date d’entre 5.500 et 5.800 avant J.C. où une série de baguettes de bois ont été retrouvées dans un sédi-ment marneux à plus de 9 mètres de profondeur.

La formation de sels variés est liée aux différentes techniques de production employées, on en distingue trois principales en Europe :

(Histoire du sel en France) «Il n’est pas besoin de souligner que cette histoire

ne commence ni au 10ème siècle, ni à l’époque romaine, et qu’elle ne s’achève pas à la fin du 17ème siècle, elle est universelle,

de tous les temps et de tous les lieux, c’est une activité inséparablement liée à l’homme et à la vie» (Jean-Claude HoCquet).

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22 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin 23

• Le sel extrait des mines appelé sel minier ou sel de terre dit aussi sel de gemme.

• Le sel produit par les salines dit ignigène : les ou-vriers du sel provoquent la cristallisation par l’évapora-tion d’une eau salée. Cette technique essentiellement industrielle possède un point faible qui se pose sur la grande consommation de combustible en l’occur-rence du bois. Ces pratiques connaissent aussi des limites dans le domaine des transports.

• Le sel solaire ou marin récolté dans les marais salants. Le sel de mer est récolté par un processus d’évapora-tion naturelle. Grâce à l’énergie solaire et éolienne, l’eau s’évapore et seuls les grains de sel restent sur les tables salantes. Cette pratique est appelée la saliculture. C’est une méthode qui est restée traditionnelle et artisanale.

Ces méthodes de production ont occupé successi-vement le devant de la scène, détenant, pendant des périodes plus ou moins longues, un quasi-monopole. L’histoire nous apprend que ces bouleversements sont liés principalement aux déplacements du pouvoir politique et économique sur le continent. Au cours du premier âge du Fer, entre les IXème et VIème siècles avant J.-C., le site autrichien de Hallstatt qui domine tout le nord et l’est de l’Europe, se construit autour de ses mines de sel gemme. Puis, au second âge du Fer, à partir de 500 ans avant J.-C., on assiste au déclin et à la disparition progressive de l’exploitation des mines, qui ne reprendra que beaucoup plus tard, au Moyen-âge. Les richesses se déplacent alors vers le nord-ouest de l’Europe, en Allemagne et en Lorraine, puis sur le littoral de la Manche et de l’Atlantique. C’est l’époque où se développe le briquetage à partir des sources sa-lées et de l’eau de mer. La rentabilité du sel lui vaudra

de passer très rapidement d’une production artisanale, à une production industrielle avec une quantité très impressionnante de trois millions de mètres cubes en Lorraine exportant dans toute l’Europe.

Mais au 1er siècle avant J.-C., la conquête romaine sonne le glas du briquetage celte. On assiste de nou-veau à un changement du pouvoir qui se traduit par un déplacement des sources de sel. Les Romains avaient bien compris la nécessité d’en contrôler la production, c’est la raison pour laquelle ils impose-ront le sel de leurs marais salants à toute l’Europe gal-lo-romaine (les marais salants de la côte Atlantique datent du Moyen-âge). Les soldats et officiers de Rome recevaient à cette époque une certaine quantité de sel remplacée progressivement par un salaire, d’où l’ori-gine du mot. Le sel est alors transporté en blocs, en conteneurs ou sous forme de salaisons.

La Gabelle, taxation du sel La gabelle vient d’un mot d’origine arabe « KABALA » d’où dérive la variante italienne « Gabella », les deux mots signifient taxe. En France, la gabelle a été une taxe appliquée exclusivement au sel, c’est un impôt qui devait être payé à partir du Moyen-âge jusqu’à la Révolution française au profit de la royauté. Le déve-loppement du commerce du sel suscita fortement l’in-térêt des hommes de pouvoir et durant plus de quatre siècles, de Philippe de Valois à Louis XVI, la gabelle du sel fut appliquée dans le royaume de France. Les per-

Document de la généralité de Bourges au XVIème siècle

la gabelle n’était pas une

taxe juste et son taux

variait considérablement

d’une province à une autre

Carte de la taxation du sel en France en 1789

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sonnes qui percevaient cette taxe, s’appelaient les «ga-belous». Depuis 1343, le sel était un monopole royal où une taxe de 6% sur le prix d’achat du sel était appliquée à son profit, c’est d’ailleurs les fermiers qui payaient en avance cette taxe et qui avaient ensuite pour mission de la récupérer sur la population.

La contrebande de sel La gabelle n’était pas une taxe juste et son taux variait considérablement d’une province à une autre. Par exemple, le prix du minot de sel était de trois livres en Bretagne, tandis qu’il s’élevait à plus de cinquante-huit livres dans le Maine et l’Anjou voisins. Prenant en compte son injustice et sa répartition inégale, la contre-bande de sel commença à prendre de l’ampleur et à s’organiser pour échapper au contrôle des gardes. À la fin du XVIIème siècle, on compte plusieurs milliers de per-sonnes pratiquant le « faux-saunage » dans les pays de Grande Gabelle. Les contrebandiers transportaient le sel sur leur dos, ils étaient connus sous le nom de « porte à col », ou bien en utilisant des animaux comme ce fut le cas notamment avec les chiens qui seront par la suite interdits par les autorités. Toutefois, la répression était très sévère et ceux qui se faisaient prendre subissaient des peines lourdes : des amendes étaient infligées, on marquait au fer rouge sur l’épaule la lettre G (comme ga-belle), des condamnations aux galères (les faux-sauniers constituaient plus du quart de l’effectif des galères), voire même à partir de 1704, la peine de mort.

Portrait de

Jean-Baptiste

Colbert

L’arrivée de ColbertC’est avec l’arrivée de Colbert, au service du roi Louis XIV, que la gabelle atteint son apogée en 1680. Pour lui, la puissance d’un royaume se définit par la richesse de son souverain, il faut donc accroître le produit des impôts et rendre la balance commerciale excédentaire. De là naît

Commerce maritime du sel

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24 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin 25

le mercantilisme (plus tard appelé le colbertisme). Il ins-taure un ensemble de pratiques économiques, véritable code fixant toutes les modalités de perception de l’im-pôt, son montant, les peines qui seraient appliquées aux contrevenants. Il obligea les Français à s’approvisionner obligatoirement dans les greniers royaux et à consom-mer annuellement le « sel du devoir », c’est-à-dire une certaine quantité de sel. Les mesures prises par Colbert portèrent le prix du sel à vingt fois son prix. En 1726, la gabelle est confiée d’une certaine manière à une com-pagnie appelée « Ferme du roi », il s’agissait d’établis-sements qui payaient la gabelle sur une somme fixée à l’avance et qui ensuite récupéraient des sommes comme bon leur semblait sur la province, notamment par des visites domiciliaires où le contribuable était souvent malmené. La perception de cette gabelle n’était pas uni-forme. Aux XVII et XVIIIème siècle, on pouvait distinguer :

• les pays francs : ils étaient exempts d’impôts soit parce qu’ils en avaient été dispensés lors de leur réu-nion récente au royaume, soit parce que c’était des régions maritimes.

• les pays rédimés qui avaient acheté par un versement forfaitaire une exemption à perpétuité de la gabelle.

• les pays de salins où l’état producteur de sel pouvait percevoir directement son profit en majorant les prix

La révolution

française de 1789

de vente ce qui rendait la gabelle presque inexistante.

• le pays de quart-bouillon, le sel y était présent mais ob-tenu par des sauneries particulières où l’on faisait bouillir le sable imprégné de sel de mer ; ces sauneries versaient le quart de leur fabrication dans les greniers du roi.

• les pays de petite gabelle, où la vente du sel était assu-rée par les greniers à sel, mais où la consommation restait généralement libre.

• les pays de grande Gabelle : on devait y acheter obliga-toirement une quantité fixe annuelle de «sel du devoir», ce qui transformait la gabelle en un vrai impôt direct.

Des révoltes jusqu’à la Révolution !Des révoltes éclatèrent un peu partout dans le pays et sous le règne de différents rois pour protester contre cette injustice que représentait la gabelle. De son instauration jusqu’à sa suppression, on note une révolte des gens de la Saintonge, du Bordelais, de l’Angoumois, la révolte des « Nus pieds » en Normandie et des « Bonnets Rouges » en Bretagne. Il faudra attendre la Révolution française de 1789 pour voir enfin l’abolition de la gabelle ! De nos jours, on retrouve toujours des traces de l’importance que le sel a pu avoir sur nos sociétés au fil des siècles car le mot « sel » reste présent dans de nombreuses expressions po-pulaires : le sel de la Terre, une histoire salée, mettre son grain de sel, etc...

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2726 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

L e premier qui réussit à rationaliser le décalage entre l’année lunaire de 354 jours et l’année solaire d’environ 365,25 jours, fut l’astronome

Méton d’Athènes, en 432 avant notre ère (un cycle de Méton, représente 235 lunaisons). Mesurer le temps en partant d’un repère précis est une nécessité. Chaque peuple a ses repères en fonction de ses annales. Pour ce qui est de l’année, le plus simple est de se référer à la lune (calendriers musulmans et juifs). Le mois lu-naire a une durée variable et représente en moyenne, 29 j. 12 h. 44 min. 3 s. Le jour se mesure facilement puisque la terre a une révolution de 365 j. 5 h. 48 min. 46 s. Le mot calendrier dérive du latin calendae, « qui

sont appelées », du verbe calare (appeler). Les calendes désignaient chez les Romains le premier jour du mois qui était le début de la nouvelle lune et les jours étaient comptés à l’envers à partir des calendes.

Depuis les débuts de ce qu’on considère comme « l’humanité », la présence rassurante de point de re-pères a conduit nos lointains ancêtres à élaborer diffé-rents systèmes de division du temps, reposant essen-tiellement sur l’observation de phénomènes naturels tels que : le jour et la nuit, les phases de la lune, les variations climatiques, le mouvement des étoiles. On trouve ainsi des souvenirs de premiers calendriers de

CalendriersCalendrier vient du nom donné aux premiers jours du mois chez les Romains. Le mot a pour origine, Man ou mana, ancien nom oriental de la lune.

Par D.Busalb

La voie lactée

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types « lunaire » chez les Babyloniens, les Chinois, les peuples de Grèce, et enfin chez nos ancêtres les Gau-lois. Vint ensuite l’année solaire, basée sur l’observa-tion de phénomènes climatiques se répétant sur un mode régulier, elle devint bientôt l’élément principal du calendrier. On élabora alors des calendriers du type « luni-solaire », dans lesquels l’année était ré-glée approximativement sur le soleil, et les mois sur les lunaisons. Cependant, des décalages importants s’accumulaient au fil des années, et on devait procé-der régulièrement à des comptes correctifs pour faire fonctionner ce système convenablement.

On en vint finalement à constater que les deux modes (lunaire et solaire) ne pouvaient s’accorder ensemble.

Le calendrier chaldéen. En Asie sur les rives du Tigre et de l’Euphrate, vécut le peuple qui paraît s’être élevé le premier aux contem-plations célestes. Les données que l’on possède sur les habitants de ce pays, Babyloniens, Chaldéens, Assy-riens, on révélé quelle place immense les astres tenaient en ces pays. La civilisation babylonienne remonte au

moins à 4.000 ans avant Jésus-Christ. Des fragments d’un grand traité d’astrologie ont été retrouvés à Ninive ; ce traité avait été compilé par Sargon l’Ancien. Les ob-servations, d’abord empiriques, poursuivies pendant des milliers d’années et perfectionnées graduellement, permirent aux Babyloniens des derniers siècles avant Jésus-Christ d’arriver à des connaissances d’une éton-nante exactitude scientifique, dont les Grecs ont tiré grand parti. Les Chaldéens notèrent les mouvements des astres, dressèrent des tables, donnèrent des noms, et leurs observations codifiées formèrent le premier livre d’astronomie. Ils connurent le gnomon (bâton planté verticalement dans le sol) et le cadran solaire. Ils sont à l’origine de la création des bases du calendrier. Ils furent également les premiers à diviser la journée en douze heures, heures doubles ; l’heure était divisée en 60 minutes et les minutes en 60 secondes. Cette divi-sion par 12 et par 60 a son explication, et elle réfère aux origines de la numération. Bien que les Chaldéens aient commencé à compter sur leurs doigts, c’est-à-dire par quines, et que les deux mains réunies aient formé deux quines ou la dizaine, ce qui a donné l’invention simple du système décimal, néanmoins, le système duodéci-

Histoire

Page 15: Le Petit Poisson Nº68

28 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin 29

mal se forma ainsi de la manière la plus naturelle. La dizaine ne peut être divisée exactement que par 2 et par 5, tandis que la douzaine l’est par 2, 3, 4, et 6. Cette propriété de la douzaine, remarquée par les premiers Chaldéens, les a poussés à s’en servir. En divisant l’uni-té en soixante parties, ils conciliaient les deux systèmes décimaux et duodécimal, car 60 a pour diviseur tous les diviseurs de 10 et de 12. Depuis leur invention, ces deux systèmes se partage le monde. Même si le système dé-cimal soit aujourd’hui plus en faveur, il n’a pas encore supplanté la division du jour en 12 heures, pas plus que le commerce, la vente à la douzaine. Les Chaldéens mesurèrent d’abord le temps, en dehors du jour, par les lunaisons : de là, ils arrivèrent rapidement à une année de 360 jours, réparties en 12 mois de 30 jours. Mais en habiles astronomes qu’ils étaient, ils s’aperçurent que leurs années de 360 jours ne correspondaient pas à l’année solaire vraie, dont ils avaient découvert la du-rée. Et ils ajoutaient, tous les 6 ans, un treizième mois intercalaires de 30 jours. Comme cela ne suffisait pas encore, ils annexaient, à des intervalles beaucoup plus éloignés, un second mois intercalaire. Le treizième mois intercalaire se plaçait après Addaru (décembre).

Le calendrier hébraïque Variante du calendrier Chaldéen, auquel il ressemble assez pour qu’aucun doute ne soit possible. Le peuple Hébreux se servait déjà d’un calendrier avant d’aller en

Égypte ; il connaissait le zodiac. Le nombre douze était devenu chez les Orientaux un nombre mystique très favorable. Avec la numérotation duodécimale, les douze signes du zodiac, les douze mois de l’année, les douze heures du jour ; il y aura chez les Hébreux, les douze tri-bus d’Israël et plus tard les douze portes de Jérusalem, les douze apôtres, etc. Plus près de nous, même, Napo-léon 1er eut ses douze maréchaux ! La semaine du calen-drier Hébraïque comporte 7 jours, qui sont mesurés d’un coucher de soleil à un autre. C’est ce calendrier qui est encore aujourd’hui celui des Juifs. Le nombre 7 était un nombre sacré chez les Sémites, et son carré l’était encore davantage. On peut faire les mêmes remarques à celles qui s’appliquent au nombre 12. « Faut-il pardonner sept fois ? » demandaient les juifs à Jésus ; « soixante-dix-sept fois sept », répondit-il.

Le calendrier égyptien Bien que très ancien, le peuple égyptien a, lui aussi, emprunté son calendrier aux Babyloniens. C’est le plus ancien calendrier dont on ait conservé une trace écrite complète, il remonte à 2600 av. J-C. Mais il était déjà très ancien et remonte probablement à 4500 av. J-C. Et ce furent les Égyptiens de la très haute antiquité, qui, les premiers, décidèrent de séparer les mois des mou-vements lunaires pour les accorder au mouvement so-laire. L’année avait alors 365 jours. Il aurait été institué à Memphis, siège de dynastie.

Le calendrier hindouL’Inde a vu naître chez elle, une multiplicité d’ères et de périodes de toutes sortes. L’imagination de ses cal-culateurs s’y est donnée libre cour, 9 ères, la première « Kaliyuga » commence le 20 janvier 3102 av. J-C. La dernière « Siwa-Simha-Samwat », commence le 28 février 1112 après J-C. C’est un calendrier luni-solaire. Quelques Etats indiens ont leur propre version et le Pakistan l’appelle le calendrier Desi ou natif. L’année zéro est donc 3012 avant J-C.

Le calendrier chinois Comme les Chadéo- assyriens, les Égyptiens et les Hindous, les Chinois sont un peuple dont la première civilisation remonte à une très haute antiquité. Ils prétendent avoir connu et employé le Gnomon dès le XXVème siècle avant Jésus-Christ. Dans le Chou-King de Confucius, on lit que « Yao ordonna aux ministres Hi et Ho d’observer le ciel et de suivre exactement les mouvements des astres, du soleil et de la lune, afin de faire connaître au peuple les temps et les saisons pour la rédaction d’un calendrier ». L’époque de Yao remonte à plus de 4.000 ans ? Les Chinois, les Japonais et les Siamois connurent d’abord l’année lunaire formée de douze lunaisons, alternativement de 29 et de 30 jours, auxquelles ils ajoutaient, de temps en temps, une trei-zième lunaison, pour égaler l’année solaire. La néces-sité des calculs pour faire l’intercalation amena les an-ciens Chinois à découvrirent le même cycle dressé plus tard en Grèce par Méton. Les Chinois fêtaient les jours de nouvelle et de pleine lune. Dans la résidence de l’em-pereur existait un palais carré entouré de douze salles

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30 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin 31

consacrées aux douze lunaisons ordinaires. À chaque nouvelle lune, le monarque se rendait à la salle respec-tive de cette lune offrir un sacrifice. Lorsqu’il s’agissait de la lune intercalaire, c’est-à-dire la treizième, la céré-monie se réalisait selon un rite spécial.

Le calendrier des Toltèques des Aztèques et des Incas Avant d’être découverte et dominée par les Européens, l’Amérique eut des peuples qui s’élevèrent à une assez remarquable civilisation. Les plus célèbres furent les Toltèques dans le pays occupé aujourd’hui par Mexico et ses environs où ils fondèrent un puissant empire vers le VIIème siècle ; les Aztèques, peuplade d’abord barbare venue du nord, qui détruisit l’empire des Toltèques au XIème siècle, s’installa à sa place, mais fut conquise par la civilisation dont elle devint l’héritière, et, dans l’Amé-rique du Sud, les Incas dont l’empire s’étendait des rives du Pacifique aux Cordillères des Andes, dans une par-tie du Pérou et du Chili d’aujourd’hui. On peut encore mentionner les Mayas et les Nahoas, dans le Yucatan et l’Amérique centrale, et les Chibchas, habitant le bas-sin du fleuve Magdalena en Colombie d’aujourd’hui. Ces peuples, bien avant l’ère chrétienne et la conquête espagnole, connaissaient l’année solaire. Les Mayas ac-cordaient une importance extrême au temps, au point de créer plus de 15 calendriers différents ayant chacun son utilisation propre. Les mieux connus et les plus intéressants sont, le Tzolk’in, le plus connu des calen-driers Maya, qui est utilisé pour l’astrologie et toute les activités divinatoires et religieuses. Le Haab, calendrier solaire de 365 jours, utilisé pour les activités de tous les jours et plus particulièrement l’agriculture. Le calendrier Maya commence le « 4 Ahau, 8 Cumku », équivalent au

13 août 3113 avant Jésus-Christ. Le 21 décembre 2012, les Mayas indiquent un changement radical et global à l’échelle mondiale. Au solstice de l’hiver 2012, ils confirment sans équivoque la FIN DU MONDE telle que nous la connaissons aujourd’hui. Et selon les dires de plusieurs oracles comme Nostradamus ou encore la Sibille, l’Apocalypse serait prévue pour le 21 décembre 2012. Il faut préciser que la fin du monde a été prévue plusieurs fois depuis des millénaires par des prophètes et nous sommes toujours là, donc surtout, pas de panique !

Le calendrier grecLes différents pays de la Grèce eurent différents calen-driers. On connaît ceux d’Athènes, de Délos, de Delphes, de Crète, d’Ionie, de Chypre, de Macédoine, etc. Le plus important et le mieux connu est le calendrier athénien. Les Grecs d’Athènes eurent d’abord une année luni-so-laire, basée sur les mouvements combinés du soleil et de la lune. L’année était composée de 12 mois lunaires commençant et finissant avec les lunes. Or, une lunai-son étant d’environ 29 jours ½, ils donnèrent au mois 29 ou 30 jours alternativement. Le premier jour de chaque mois correspondait à l’apparition du croissant, comme chez les Juifs. Les Grecs ne se servirent pas de la semaine. Ils divisaient leurs mois en trois décades.

Les calendriers arabe, musulman et turcDes arabes, nous vient le mot « almanach ». Ce sont eux qui nous ont donné plus tard les chiffres dit « arabes », qui ont été utiles pour remplacer les chiffres romains. Avant l’islamiste, les habitants de l’Arabie se servaient d’une année de 12 mois. Les noms actuels furent don-nés sous le règne de Kelâb, trisaïeul de Mahomet, en l’an 412 de notre ère. Peu après, sur la remarque que le pèlerinage de La Mecque, qui se pratiquait déjà et qui devait s’accomplir en automne, avait du retard, on ajou-ta un treizième mois. Les musulmans font commencer chaque mois, non pas au moment où la lune se trouve en conjonction avec le soleil, c’est-à-dire en ligne droite avec le soleil et la terre et entre eux deux, ce qui est l’instant précis de la nouvelle lune, mais lorsqu’ils aper-çoivent le soir, à son lever, réapparaître son croissant. Pour cette raison, ils font commencer leurs fêtes le soir, comme faisaient les Hébreux et les Grecs. Les Arabes, comme nous, se servent de la semaine de 7 jours. Les Turcs, utilisant un calendrier continuellement mobile, se servent d’un autre calendrier, dit officiel, dans lequel l’année commence au mois de mars, de sorte qu’ils ont deux calendriers : le mahométan et l’officiel.

Le calendrier romainEn 46 avant J.-C., Jules César réforme le calendrier et lui donne son nom : le calendrier julien. Le calendrier romain comptait dix mois. Ce nouveau calendrier a 12 mois avec le nombre de jours qu’on lui connaît au-jourd’hui. Le calendrier julien comptait donc au total 365 jours, comme le nôtre, avec un jour supplémentaire tous les quatre ans (les fameuses années bissextiles), pour éviter un décalage progressif avec l’année solaire. Il commençait le 1er janvier depuis 153 avant J.-C. et Jules César ne modifia pas le point de départ de l’année. Pen-

dant 1.600 ans, le monde chrétien a pratiquement suivi le calendrier julien. Les gens de la campagne trouvaient que les dates et les saisons n’étaient plus en phase.

Le calendrier grégorienAu XVIème siècle, le pape Grégoire III, passionné d’as-tronomie, constate que l’année du calendrier julien compte onze minutes de moins que l’année solaire, un décalage certes minime à l’échelle d’une année, mais tout a fait conséquente seize siècles après sa mise en place par Jules César. D’année en année, ces onze minutes ont provoqué, en 16 siècles, un décalage de treize jours entre l’année sociale et l’année solaire. Pour ajuster l’année à la réalité solaire, le pape supprime les dix jours en trop en 1582, ce qui en fait une année de 355 jours seulement. Puis empêche la formation d’un nouveau décalage en précisant que les années à la fois multiples de 100 et non divisible par 400 ne pourront pas être des années bissextiles.

La Révolution française décide de mettre en place un nouveau calendrier qui voit le jour après deux ans de débat. Le début de chaque année est fixé au 22 sep-tembre (1792, jour de la proclamation de la République). L’année respecte le cycle solaire. Elle est divisée en douze mois de trente jours, eux-mêmes divisés en trois décadis de dix jours (pour supprimer en même temps toute référence biblique à la semaine de sept jours), sui-vis de cinq jours dits « complémentaires » appelés aussi jours « sans-culottides » et de six jours pour les années bissextiles. Mais le calendrier ne parviendra pas à s’im-planter véritablement. Finalement, le 31 décembre 1806, on revient au calendrier grégorien.

La civilisation babylonienne

remonte au moins à 4.000

ans avant Jésus-Christ

Mas lledonerLe 21 décembre 2012,

les Mayas indiquent un

changement radical et

global à l’échelle mondiale

Tombe de Senmout, le plafond astronomique

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D es amis Vervinois avaient découvert l’année pré-cédente, ce petit village espagnol, et en étaient revenus enthousiasmés. Nous avons donc quit-

tés à bord de la 4L de ma sœur, nouvellement achetée, la capitale de la Thiérache (le vrai pays du Maroilles) et accompagnées de quelques amis, sommes venues, mes sœurs et moi passer nos premières vacances… sans les parents ! Quelles vacances ! Mais il fallait les mériter : que d’heures passées dans d’interminables files de voitures pour passer la frontière, nous étions vers le 15 août et l’El-dorado espagnol, nous n’étions pas les seuls à le vouloir... !

Comme de juste, la première nuit, nous l’avons pas-sée… dans la voiture. Et ce n’est que le lendemain, que nous avons eu la chance de « dégotter » une chambre à l’hôtel Rom où inconscients, nous avons demandé une pension complète.

Nous étions jeunes  ! Nous étions fous  ! Et Rosas était notre « Woodstock », après un Calisay ou un 43 dégusté avec modération (pas à cause de la loi … pero el presu-puesto*) dans les petites ruelles, c’étaient ou le Cari-beño ou le Rachding ou j’ai oublié les autres, peut-être déjà le Chic qui nous accueillaient jusqu’à des 6 heures du matin, les accès des boites de nuit étaient gratuits et nous faisions notre tournée des grands ducs.

Aussi, à l’heure où l’hôtel commençait à servir le petit déjeuner, nous venions à peine de nous mettre au lit !

Quelles sont les images que je garde de cette époque : les mémés assises le soir sur le pas de leur porte… les petits ponts enjambant el riero (pas encore couvert)… le ponton-bar à la hauteur de l’actuel parking… les boutiques du front de mer où l’on s’achetait une petite robe en coton pour quelques pesetas… les vélos qu’on louait pour parcourir le soir les ruelles éclairées par ces arceaux aux ampoules blanches… les moutons passant

Au-delà de

sous nos fenêtres… les ventes de poissons à la Criée… le sable brûlant de la plage d’Almadraba où nous nous faisions brûler le dos malgré la graisse à traire…

Quelques années plus tardMariée, je suis revenue en octobre 1972  : les mémés  « des pas de porte » n’avaient jamais connu autant de pluie ! Elles m’ont montré comment travailler la corde et j’ai confectionné un solide sac que j’ai gardé longtemps. Et quand le soleil apparut enfin, me promenant le long de la plage, je découvris l’imposant « Castel », château fortifié que se faisait construire le Directeur de Seat, et que l’on ne retrouve que partiellement aujourd’hui…

Les années passent et je ne reviendrai qu’en 2OOO, si le cœur du village n’a pas beaucoup changé et a conservé son âme, les maisons ont poussé sur Puig Rom, les ouvriers posent les dernières pierres du Pa-seo Marítimo pour gagner Santa Margarita et ses ca-naux qui ont eu raison des marécages.

Mais Roses n’a pas perdu de son charme, on entend tou-jours çà et là un air de guitare, et l’été les chanteurs et leur

mes espérancesRosas et moi, c’est une grande histoire d’amour et aussi une longue histoire (chut… approchez-vous : elle a débuté en 1970)

par Frédérique Maillard

Baie de Rosas

Je cherchais « un petit plus »,

j’ai trouvé des amis…

plus, une grande famille !

« synthé », sortent comme des marmottes et animent le paséo, et pour moi qui aime toujours danser : c’est la fête !

Comment ai-je pu laisser passer toutes ces années ? Question sans réponse… mais cette fois, plus envie de partir, envie de m’y fixer. Alors je m’y fixe, je m’y concocte un petit nid douillet, pour y passer des heures heureuses.

Et les heures ici peuvent passer, on ne s’ennuie pas, il y a tant à faire : côté loisirs avec la mer et la montagne. Et quand je découvre en suivant les pancartes les petits che-mins de VTT qui vont vers Figueres : c’est le Bonheur !

Si j’aime les orchestres et toutes ces fêtes et animations estivales, ces petits chemins qui s’enfoncent dans la campagne… on y croise chèvres et moutons… parfois même des écrevisses  ! …on y découvre de superbes potagers… ah ! ces chemins bordés de cannes… : quels plaisirs bucoliques !

J’aime la nature, il est vrai, mais en 2010, j’ai envie d’autres choses, j’ai besoin de construire plus solidement ma vie ici, et pour m’enraciner d’avantage, j’ai besoin… d’amis.

Rencontre avec l’Amicale et Le Petit PoissonJ’ai lu Le Petit Poisson un jour, dans une salle d’attente, j’ai entendu parler de l’Amicale, mais occupée par le jardinage, le bricolage… j’ai encore laissé passer les années avant d’aller pousser leur porte.

C’est Régine qui m’a accueillie, elle m’a tout de suite charmée : les randonnées, la bibliothèque, les visites, le ciné-club, les conseils juridiques, les voyages et les cours d’Espagnol !

Elle m’a charmée… et enrôlée !

Et j’ai sauté, les deux pieds joints, dans l’Amicale : les enveloppes que l’on tamponne, les Petits Poissons que l’on y glisse, et les promenades à vélo avec Nanou pour distribuer le journal, les canapés que l’on tartine avec Élisabeth, mais aussi les retrouvailles sur la plage où l’on révise l’espagnol, les soirées dansantes ou foot-rummikub… les petits repas entre amis…

Je cherchais «  un petit plus  », j’ai trouvé des amis… plus, une grande famille !

J’ai été happée par l’ambiance de l’Amicale et la cha-leur de ses adhérents, et remettant au lendemain ce qui était mon ordinaire d’hier : tondre la pelouse, tailler les arbres… l’herbe a poussé chez moi… et j’aurais pu me trouver débordée, mais souvent quand on donne, on reçoit. Alors, je remercie Christian et Robert qui sont venus me « prêter main forte » quand j’ai eu besoin.

Oui, des Amis, une Grande Famille. Bien au-delà de mes attentes et de mes espérances !

* budget

Vécu

Page 19: Le Petit Poisson Nº68

36 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

CONTRÔLE TECHNIQUE AUTOMOBILE

LE BOULOUDerrière Intermarché

ZA Le Boulou · 1ère sortie autoroute en France

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C haque symbole, chaque geste, chaque pa-role, change de signification selon la culture de l’individu, voire sa nationalité ; la langue

étant l’instrument déterminant pour agir et (se) com-prendre.

Étudions quelques échantillons européens selon leurs façons d’utiliser ce véhicule de communication et son influence sur les coutumes.

L’allemand pose son verbe toujours à la fin, souvent après une longue phrase compliquée, nécessitant

ainsi plus de temps pour la formuler aussi bien ver-balement que par écrit. Le même verbe peut avoir des dizaines de significations différentes selon les préfixes et suffixes que l’on y attache. L’allemand se plaît à contempler, non à divertir ; hélas, son carac-tère austère et travailleur ne le rend pas très populaire parmi ses voisins européens, exceptée la France – il y a même des rumeurs d’une entente cordiale entre les deux pays...

L’anglais, de par sa syntaxe simple et précise, peut s’exprimer aisément et avec facilité, en faisant ressor-

Petites réflexionslinguistiques et autres

(sur quelques pays de l’Europe)

En traversant la révolution

française, la langue a perdu

un peu de son lustre. Elle est

truffée de mots étrangers

tir son fameux humour anglais. Pendant que l’alle-mand se perd dans la contemplation, l’anglais fait rire (le plus souvent de lui-même). Cependant, après avoir reconquis le monde, par sa langue et son “cool” légen-daire, cette “perfide Albion” s’est retirée sur son île en clamant haut et fort: “Ne touchez pas à ma livre ster-ling !”(Ce qui ne plaît pas du tout aux autres Européens communautaires.)

Examinons un peu la langue française, élégante et analytique (“Je pense, donc je suis”). En traversant la révolution française, la langue a perdu un peu de son lustre. Elle est truffée de mots étrangers (surtout anglais) : les Français sont devenus “cool”, ils partent en “week-end”, se passionnent pour le “foot” et font du “jogging”. Pour faire reluire leur écusson ils ont décidé d’aiguiser à nouveau leurs couteaux pour mieux tran-cher... dans la haute cuisine – héritage succulent de Brillat-Savarin (grâce à lui, on peut déguster le fro-mage après le repas). Descartes rangé aux oubliettes, on savoure en pensant... au prochain festin. À vos fourchettes, citoyens, et bon appétit !

Venons-en à l’Italie, pays de la Renaissance, de grands peintres, de l’opéra et des présidents flamboyants. Sa langue très musicale se transmet surtout par les mains dont l’Italien se sert amplement pour arrondir ses phrases. D’ailleurs, d’autres peuples latins ont égale-ment cette habitude de s’exprimer très physiquement en manifestant leurs peines ou joie de vivre.

Quant à l’espagnol, où le subjonctif est roi, il est dif-ficile de former une phrase qui vaille dans l’affirmatif puisque, par sa structure même, elle semble plutôt ex-primer une incertitude qu’une affirmation, le “ojalá” (si Dieu le veux = peut-être) étant toujours omniprésent, se traduit par la philosophie du “mañana”, sans doute due à sa longue association culturelle avec l’arabe.

Parlons un peu de la Suisse, toujours non communau-taire, mais quel bel exemple : pays minuscule, partagé en trois régions où l’on parle trois langues différentes : l’allemand au centre, le français à l’ouest et l’italien au sud, trois peuples unis sous un même drapeau, pré-sentant tous les caractéristiques des peuples qui pra-tiquent ces langues, mais se tolérant à merveille tout en se méprisant (un peu) les uns les autres.

La Belgique, par contre, c’est toute une autre histoire : Partagée entre deux peuples, les Wallons et les Fla-mands, parlant chacun sa propre langue, ils vivent en continuel désaccord, en rêvassant à leur indépen-dance. Cependant ils ont bien démontré que l’on peut bien se passer du gouvernement, surtout quand le siège de l’Union Européenne est situé dans sa capitale.

Terminons nos réflexions avec un autre petit pays, la Grèce. Les grecs, peuples mystiques de l’antiquité, dont la langue, la philosophie et les sciences, ont in-fluencé jusqu’à nos jours l’Europe entière. Ayant in-venté la démocratie et développé les mathématiques, ils se sont pourtant trompés de calculs ; à présent, ils s’efforcent à ruiner démocratiquement notre belle Union Européenne qui doit payer des trillions pour que nous puissions tous chanter ensemble “L’Hymne à la Joie” de Ludwig van Beethoven.

Eh, bien, chantons maintenant !

Langage : “Faculté propre à l’homme d’exprimer et de communiquer sa pensée au moyen d’un système

de signes vocaux ou graphiques” (LE PEtit LaroussE)

par ellen von Beckerath

Bonjour

Boungiorno

Hello

Guten TagGoodbye

Hola

Hallo

Adiós

AddioAu revoir

Yes

Si

Se

Oui

Ja

Olá

Sim

Adeus

Vécu

Page 20: Le Petit Poisson Nº68

38 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

Un livre de cuisine

d’une grand-mère

Q uelle différence d’il y a seulement trois ou quatre ans, quand je l’accueillais à ma porte avec plein de bisous et qu’elle arrivait rieuse,

avec son impatience de me voir, qu’elle attendait de moi toute la diversion du week-end, les promenades, les visites, les interminables jeux de table, les recettes expérimentées ensemble avec de grands fou-rires et les programmes de TV partagés et choisis pour elle.

Dès son arrivée, elle inspectait la maison, et son œil observateur avait vite fait de repérer les moindres changements dans la décoration, mes nouvelles céra-miques ou mes nouvelles peintures.

En général il suffisait de cinq minutes pour qu’avec son insouciant désordre, toute la maison soit « garnie » de ses vêtements, sacs, équipement et ballon de foot et trottinettes, ou plutôt patinette et skateboard !

Le soir, après son passage dans ma salle de bains en fouillant dans mes armoires pour découvrir mes huiles d’argan, shampooing ou crèmes à la violette, plutôt que de s’installer dans la chambre d’amis, elle préférait se préparer un petit lit à coté du mien, ou car-rément se fourrer dans mon lit, où nous lisions à tour

de rôle en français dans Molière ou dans Tintin, avec de grands rires, avant de nous endormir.

Nous faisions de grands projets parfois irréalisables, mais qui se sont souvent matérialisés par des voyages ou excursions que nous avons faits ensemble.

Je savais que cette complicité ne pouvait pas durer tou-jours, mais comme l’adolescence arrive tôt ! Il me faut accepter pour le moment ces changements d’humeur, cette indifférence et cette distance entre nous.

Mais je me projette dans l’avenir : Y serais-je encore ? Je n’en sais rien, mais je me plais à imaginer que dans quelques années elle pourrait se remémorer nos bons moments et que cela pourrait l’aider dans sa vie de sa-voir comment elle a été chérie et gâtée par sa Mamy.

Article 6,1 de la Convention entre la République Française et le Royaume d’Espagne en vue d’éviter les doubles impositions et de prévenir l’évasion et la fraude fiscales en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune :

Les revenus qu 'un résident d’un Etat contractant tire de biens immobiliers (y compris les revenus des exploitations agricoles ou forestières) situés dans l’autre Etat contractant, sont imposables dans cet autre Etat.

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Je savais que cette

complicité ne pouvait pas

durer toujours, mais comme

l’adolescence arrive tôt !

Enfin,une bonne nouvelle…

E n 1948, dans le nord de la France, sur 3.000 mi-neurs grévistes, 700 furent licenciés indûment. Il faut dire qu’à l’époque, le syndicat alors lar-

gement majoritaire chez les mineurs était la CFTC, un syndicat chrétien, donc politiquement incorrect et qu’il ne fallait donc pas ménager, ni ses adhérents.

Naturellement, les licenciés entreprirent une action en justice afin d’être réintégrés dans leurs emplois et de toucher les indemnités correspondant au dom-mage subi… Après 63 (SOIXANTE-TROIS) années de tergiversations judiciaires, les mineurs plaignants se sont enfin vus, en juin 2011, proposer par le Tribu-nal de Versailles une indemnité de 34.000 €. S’il en était nécessaire, voici une nouvelle preuve de ce que la réalité peut dépasser la fiction et que le célèbre ro-man de Kafka, Le Procès, n’est pas forcément œuvre d’imagination. Son héros, le Plaignant, est si hébété par les méandres emberlificotés des interminables procédures qu’il ne se souvient même plus pour quel motif il a été en justice !

Événement important donc pour nos anciens mi-neurs dans le déroulement de cette affaire vieille de plus d’un demi-siècle. Mais n’allez pas croire qu’il s’agisse-là du plus important. Non. 680 (SIX-CENT-QUATRE-VINGTS) autres événements importants se sont produits depuis le jour où la Justice a été saisie de l’affaire : 680 plaignants-mineurs, déjà montés de la mine en 1948, au fil du temps sont également mon-tés… au ciel : ils sont morts.

Si bien (ou si mal, c’est selon) qu’aujourd’hui, aux 20 survivants, la Justice propose cette indemnité de 34.000 €.

L’un d’entre eux, âgé de 90 ans, mais l’esprit toujours lucide (la lutte a du bon, elle entretient la pugnacité) expliquait l’affaire en juin dernier sur une station de radio gauloise, rappelant (Oh le vilain !) que Bernard Tapie n’avait pas dû attendre si longtemps pour obte-nir 285.000.000 d’€ d’indemnité, soit 400.000.000 d’€ avec les intérêts, plus 40.000.000 d’€ en tant que pre-tium doloris souffert par cette pauvre victime.

Certes, nul ne peut douter du doloris enduré par Ber-nard Tapie et il faut reconnaître que celui des mineurs a été bénin comparé au sien. Leur licenciement ne leur a-t-il pas, en effet, évité des décennies d’un tra-vail des plus pénibles et des plus dangereux dans les entrailles de la terre ? D’où, et ce n’est que justice, un pretium moindre de leur doloris.

Le côté positif de cette majestueuse action judiciaire est évident. D’ici à ce que soit acceptée et, dans cette occurrence, payée ladite indemnité (celle des mi-neurs, pas celle de Tapie) une nouvelle fournée d’entre eux, bons patriotes, aura aussi disparue. Si bien que si alors reste quelque survivant, elle ne va pas coûter cher (enfin, une économie…) à celui qui va la payer.

Si c’est, comme c’est probable, le contribuable, vous voyez bien qu’il y a enfin-là une bonne nouvelle.

par Fabien Frey

L’adolescenteQuel calme chez moi, je lis tranquillement, alors que ma petite fille est pourtant présente, mais voilà elle a quatorze ans, son ordinateur, facebook et son mobile l’absorbent et l’isolent entièrement.par Francine Lambert

Mineurs du nord-Pas-de-Calais

Le célèbre roman de

Kafka, Le Procès, n’est

pas forcément œuvre

d’imagination

Vécu

Page 21: Le Petit Poisson Nº68

4140 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

P our répondre à quelques questions posées : nous avons retenu, un séjour pension complète pour deux personnes, plus 9 jours de traitement

rhumatologique, chacun. Pour un prix total de 2.600€, (sans remboursement). En arrivant nous passons une visite chez le docteur, ainsi qu’au départ. Le lendemain, après un petit-déjeuner «buffet» co-pieux, Nous allons à la Balnéo, bain bouillonnant, divers traitements, jet, douches localisées, hammam, etc… et le gros intérêt, nous pouvons rester le temps souhaité, dans la grande piscine d’eau thermale natu-rellement chaude à plus de 30°.

Cet hôtel de 3 étoiles, avec tout le confort moderne, possède 58 chambres, il fut construit en 1902 dans un style victorien, le grand escalier impérial et la galerie où Don Antonio Maura, président du Gouvernement d’Alfonso XIII, se logeait. L’hôtel a accueilli plusieurs réunions de ministres au commencement du XXème

siècle.

Le 10, nous allons visiter Murcia, ville du sud de l’Es-pagne, capitale de la Communauté autonome de Mur-cie. Sa population de 410.000 habitants, en fait la sep-tième ville d’Espagne. Elle est traversée par le fleuve Segura. Murcia a été fondée sous le nom de Mur-siya en 825, par l’émir d’Al-Andalus Abderramàn II. Les Arabes, profitant du cours du fleuve Segura, ont construit un réseau hydrologique complexe (canaux d’irrigation, canalisations, barrages, aqueducs …) qui a donné sa prospérité à la ville. Jusqu’à la seconde moi-tié du XIème siècle, Murcie est un royaume indépen-dant. Elle est reconquise par Alphonse X de Castille, en 1296, elle passe à la Couronne d’Aragon puis, par le traité de Torrellas en 1304, revient à la Castille en tant que capitale du royaume de Murcie. En 1651, Murcia

Balnéothérapie

est rasée par la fureur du fleuve Segura qui fait plus de 1.000 morts. Au nord de la rivière nous découvrons : San Pedro, la Cathédrale Sainte Marie, Vistalegre, Es-pinardo et de nombreuses autres églises.

Le lendemain après notre cure, nous partons visi-ter Calasparra. Située au Nord-Ouest de la région de Murcie, dans une zone montagneuse où l’histoire et la nature se mêlent. Calasparra (9.700 h.) bénéficie d’un riche passé grâce, notamment, à une situation géo-graphique privilégiée. Dans une région aride, ce ter-ritoire est parcouru par quatre cours d’eau, dont le rio Segura qui se jette dans la Méditerranée. De nombreux vestiges témoignent du passage des Romains et des Musulmans. Le fleuve constitue une ressource pour les habitants, qui bénéficient d’une véritable oasis, au cœur d’une région, où la rareté de l’eau en fait une richesse incommensurable. Ce mariage entre le soleil et l’eau permet la culture d’un riz de qualité, dont la re-nommée constitue la fierté de toute la région (unique appellation d’origine d’Espagne). Le sanctuaire de Notre-Dame de l’Espoir, patronne de Calasparra mé-rite une mention spéciale, creusé dans un rocher, dans un beau paysage situé sur les bords du fleuve Segura. Des grottes avec des peintures rupestres, déclarées par l’Unesco, Patrimoine de l’Humanité.

Nous rentrons, par des petites routes, qui serpentent parmi les orangers.

Le dimanche 12 décembreNous visitons Orihuela, traversé par le fleuve Segura, nombreux et jolis bâtiments.

Église Santiago Apostol, c’est une église gothique, mais son chevet est du style renaissance, elle ne pos-

à Fortuna (Murcia) Du 8 au 22 décembre 2010

Nous partons en voiture, d’Empuriabrava, vers 7 heures, nous arrivons à environ 16 heures à l’hôtel

« Balneario de Leana » à Fortuna (21°), petite ville à 29km de Murcia, capitale de la province du même nom.

par D.Busalb

Cathédrale de Murcia

Vécu

Page 22: Le Petit Poisson Nº68

42 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

sède qu’une seule nef et des bas-côtés. Sa façade prin-cipale est de style gothique sabellien.

Église Santa Justa y Rufina, construite sur un terrain où existait déjà le culte chrétien à l’époque wisigothe. Ce fut une mosquée sous la domination musul-mane, au cours du XVème siècle, elle commença à être construite dans le style gothique.

Couvent Santo Domingo et ancienne université. Ce fut à l’origine un couvent de Dominicains, mais après la bulle du Pape Pie V, il devint une université jusqu’en 1824. Ce couvent est à plan rectangulaire.

Cathédrale El Salvador. Le temple gothique d’Orihuela possède une cathédrale depuis 1564, lorsque la ville a été dotée d’un siège archiépiscopal. C’est la plus im-portante église d’Orihuela. C’est la ville où est né l’un des plus grands poètes et dramaturges espagnols du XXème siècle, Miguel Hernandez Gilabert (1910-1942). Nous visitons sa maison natale.

Pour ce lundi nous décidons de réaliser une prome-nade un peu plus longue (100km). Le temps est très beau, nous prenons la direction de Cartagena, à droite de la partie la plus méridionale de la Costa Blanca, Nous arrivons à la Manga de la Mar Menor (la Manga de la Petite Mer). L’entrée de la Manga est marquée par le phare de Cabos de Palos, à partir de ce moment vous roulez sur la quatre voies de cette bande de terre de 21km de long et de 300 mètres de large en moyenne. Lorsque vous êtes presque à la fin de la Manga, près du village de Veneziola, il y a le yacht club, près d’un

autre phare, c’est l’endroit idéal pour s’arrêter se dé-tendre et se désaltérer à l’un des nombreux cafés qui donnent sur la Manor, qui au plus profond, n’est que de 8 mètres. Rien n’est plus caractéristique du paysage de la Mer Menor que ses cinq îles : La Mayor ou île du Baron, la Perdiguera, Sujeto, Redonda et l’île du Cier-vo. Certaines d’entre-elles peuvent être visitées grâce aux excursions touristiques au départ de Santiago de la Ribera, et la Manga. Les salines sont tout à fait ap-propriées pour le traitement thérapeutique des mala-dies osseuses et cutanées. Ces salines constituent la zone humide la plus importante de la région de Mur-cie, et comprennent plusieurs écosystèmes terrestres et aquatiques d’une grande valeur écologique.

Mardi, nous partons à l’Est de Murcia, où est située la petite ville de d’Albanilla. Les points d’intérêt incluent la vieille ville dont les principaux monuments sont, l’église de San José (XVIIIème siècle), sur les hauteurs le « Corazon de Jesus », la fête de la Sainte Croix, célé-brée au mois de mai, rappelle les batailles survenues alors, entre les Maures et les Chrétiens. De nombreux ermitages rappellent la piété qui saisit dans cette com-mune, parmi tous ceux-là, l’on fait mention spéciale

Cloître de la Cathédrale d’oriola

Les salines sont tout à fait

appropriées pour le traitement

thérapeutique des maladies

osseuses et cutanées

de l’église Saint Joseph, patron d’Abanilla, qui fut consacrée par le Cardinal Belluga en 1712. Au retour nous arrêtons dans une coopérative pour acheter des (bonnes) olives.

Le mercredi 15 décembreNous visitons la région des meilleurs vins de Murcia, cette route comporte des bodegas admirables et un paysage d’une grande beauté avec une haute densité de vignobles, principalement composés de la variété monastrell. La ville de Jumilla, 25.000 habitants (bons vins aux aromes fruités), à 70km de Fortuna, possède plusieurs coopératives où nous nous approvision-nons. Nous visitons le Castillo, forteresse d’intérêt culturel, on y retrouve différents styles d’architec-ture : de l’Âge de bronze, des Romains, des Arabes. Le joli Couvent de Santa Ana, fondé au XVIIème siècle, contient un retable du Christ accroché à la colonne et d’autres images importantes.

La ferme d’énergie solaire. Avec une puissance d’une capacité de 20 mégawatts, la plus grande ferme d’éner-gie solaire photovoltaïque a ouvert ses portes en Es-pagne. Elle dépasse l’exploitation de la ferme solaire Nellis Air Force Base dans le Nevada, qui est évalué à 14 mégawatts. La nouvelle ferme solaire est composée de 120.000 panneaux solaires et couvre 100 hectares à Jumilla, où le maire dit que 300 jours de soleil par an, sont garantis. La ferme aura une production annuelle totale équivalente à l’énergie utilisée par 20.000 foyers. Ces panneaux solaires sont détenus par des groupes d’investisseurs. Ils s’attendent à générer un revenu an-nuel estimé à 19 millions d’Euros et une réduction des émissions de CO

2 de 42.000 tonnes par an. Powerlight

fourni un seul axa pour suivre les rayons solaires afin d’améliorer la performance du système. Vous êtes auto-risé à vous interroger sur l’impact environnemental de ce vaste développement ? Une association locale espa-gnole appelée «Juncellus», a été dépêchée pour assurer un niveau élevé de critères environnementaux dans la construction de l’usine. Ils comprenaient replantation autour de l’usine, points d’eau pour les incendies, des abreuvoirs pour les oiseaux et d’autres détails. Selon les chiffres donnés par le ministre espagnol de l’industrie et des énergies renouvelables, elle représente actuelle-ment environ 7% de l’approvisionnement total en éner-gie primaire produite en Espagne.

Les six derniers jours passés à Fortuna, nous profitons pleinement de Fortuna. Piscine thermale, visite des alen-tours proches. Les trois hôtels que comporte Fortuna sont reliés par des souterrains. Les bains sont dans l’hôtel LeanA (notre hôtel), les autres clients viennent prendre leurs soins par ces souterrains. Nous sommes conviés à visiter la source unique qui alimente les bains. Après avoir parcouru une galerie voutée d’environ 300 mètres de long, nous arrivons à la fameuse source «Manantial» l’eau jaillit à 49 degrés, par un puits artésien de trois kilomètres de pro-fondeur, avec un débit continu de dix litres à la seconde, c’est assez spectaculaire. Nous sommes invités à une fête d’avant Noël. Le marché de Fortuna est très grand, la char-cuterie est renommée. Notre dernière visite est pour le complexe archéologique unique de la Cueva Negra, situé à 6km de Fortuna. Il s’agit d’un ensemble constitué des gi-sements du Balneario Romano et de la Cueva Negra. Ces anciens thermes disposent d’une piscine, taillée en pierre et considérée comme l’une des plus grandes de l’époque romaine, et d’un temple dédié aux divinités curatives. Pour les amateurs d’histoire, la légendaire Cueva Negra conserve une série de textes en latin, peints sur les murs, et indiquant l’existence à l’époque romaine d’un culte voué aux nymphes, à Vénus et à Bacchus.

Nous rentrons à Empuriabrava par le chemin des écoliers.

Musée du théâtre romain Carthagène

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Article18 de la Convention entre la République Française et le Royaume d’Espagne en vue d’éviter les doubles impositions et de prévenir l’évasion et la fraude fiscales en matière d’impôts sur le revenu et sur la fortune :

Sous réserve des dispositions de l’articles 19, paragraphe2, les pensions et autres rémunérations similaires, payées à un résident d’un Etat contractant au titre d’un emploi antérieur, ne sont imposables que dans cet Etat.

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Page 23: Le Petit Poisson Nº68

44 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

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L’orangerL’importation de l’oranger en Europe occidentale fut tardive. En France, le premier plant d’oranger fut un bigaradier (oranger amer) transporté de Pampelune à Chantilly en 1421. Quant à Ninon de Lenclos, elle man-geait une douzaine d’oranges par jour et leur attribuait son inaltérable jeunesse.

L’artichautIl se trouve dans presque tous les jardins potagers, en France. C’est une espèce de chardon qui serait venue d’Espagne en France en même temps que les ânes.

La saugeCette labiacée d’origine méditerranéenne se dis-tingue par ses fleurs bleu violacé de grande taille et par ses petites feuilles de velours gris. Om l’appelle encore petite sauge, herbe sacrée, serve, thé de Grèce, herbe de Catalogne.

La phrase«La chaleur dilate les corps. C’est pourquoi les jours sont plus longs en été qu’en hiver». (Léo Campion, chansonnier)

210.000C’est le nombre total de médecins en France toutes catégories confondues. Un record.

Le saviez-vous ?Les gastéropodes sont les mollusques les plus nom-breux. Il en existe 80.000 espèces aquatiques et ter-restres, dont 10.000 espèces d’escargots.

En chimieAirbus est en ligne avec ses objectifs de coûts pour son usine d’assemblage à Tianjin. L’avionneur européen, qui veut y produire environ 40 appareils monocou-loirs - type A 320 - en 2012, entend ainsi donner un coup de pouce à ses ventes sur place et concurrencer un peu plus son grand rival américain, Boeing.

28.000C’est le nombre de buralistes en France. Ils vendent un peu plus de 63.000 tonnes de tabac par an.

À table !«La Fourme d’Ambert», célèbre fromage d’Auvergne, a fait une incursion remarquée sur les tables de la Médi-terranée. Il y a quelques jours, le temps de se faire ap-précier des gourmets du Languedoc-Roussillon. Cet étonnant fromage à pâte persillée a montré qu’il pou-vait s’associer aux saveurs du sud. Fabriquée à partir du lait des vaches alimentées dans les herbages de la zone d’appellation, «La Fourme d’Ambert» est produite en Auvergne, entre 600 et 1.600 mètres, dans la zone de montagne du Puy-de-Dôme, sur 8 communes de la Loire, et, sur 5 cantons du Cantal situés autour de Saint-Flour.

La fin d’un mytheC’est officiel : Pontiac jette l’éponge, n’est plus. Agoni-sante depuis plus d’un an, la marque du groupe Mo-tors a rendu son dernier souffle l’année de ses 84 ans. Triste fin pour celle qui symbolisa longtemps le plaisir de conduire à l’américaine.

Le Somontano… avec modération !Ce grand vin espagnol prend de plus en plus d’am-pleur dans l’économie viticole. La preuve en chiffre : 34 caves et bodegas, 10.000 emplois directs dont 500 viticulteurs, 4.700 ha cultivés, 15 millions de bouteilles commercialisées en 2009.

Italia !600.000 personnes … Italiens et descendants. C’est l’estimation des personnes installées en Midi-Pyré-nées et en Aquitaine alors qu’en France le chiffre at-teindrait les 4 millions.

Sécurité passiveAprès la ceinture de sécurité, qui a fêté ses 50 ans l’an-née passée, un autre organe de sécurité a célébré son

par Michel sanguine

tout savoir…On ne peut pas

anniversaire en 2010. L’airbag vient en effet d’avoir 30 ans. Apparu en 1980 sur la grande berline classe 5, ce coussin gonflable a été monté en série sur toute la gamme Mercedes à partir de 1992. Il s’est depuis généralisé à l’ensemble de la production automobile mondiale.

Perpignan : l’agglomération26 communes composent actuellement le périmètre de l’agglomération de Perpignan. L’agglomération re-groupe 225.000 habitants. La commune de Perpignan compte, à ce jour, 118.221 habitants.

Nouveau lookDes arbres pour le faire verdoyer, des «ombrières» pour tamiser la lumière et une circulation réduite au profit des piétons : tel sera le visage du Vieux-Port de Marseille.

CoutureLa Société Cacharel vient de se défaire des derniers sa-lariés qu’elle employait à Nîmes. C’est la fin d’une his-toire dont les belles pages ont commencé à être écrites dans les années 60. Mais Cacharel est depuis 2009 recentrée à Paris. Jean Bousquet, 78 ans, est toujours à la tête de son entreprise qu’il s’emploie à consolider.

Le sel = c’est trop !Même s’ils ont la main plus légère sur la salière, les Français mangent encore trop salé. Le pain arrive en tête des aliments qui contribuent le plus à l’apport en sel, suivi de la charcuterie, et du fromage.

Appelez-moi Président…Le roquefort Société (groupe Lactalis), le plus vendu des roqueforts, va être exporté sous la marque phare de «Lactalis Président», a indiqué la direction :«La marque Président est connue à l’international bien plus que Société : nous allons commencer à associer les deux noms sur l’étiquette en Espagne, notre prin-cipal marché à l’exportation. L’objectif est de stimuler les ventes en s’appuyant sur une marque de renom-mée internationale».

Antonio… en soloEt de trois pour Antonio Banderas. Après «La tête dans le carton à chapeau», et «summer rain», il mettra en scène, cette année 2011, «Solo» : l’histoire d’un colonel espagnol traumatisé au retour d’une guerre. En atten-dant, le bel espagnol terminera les tournages, comme acteur cette fois, des nouveaux Almodovar et Annaud.

ÉnergieTotal va construire des panneaux solaires en France. Le groupe pétrolier a annoncé la construction d’une unité de fabrication de panneaux photovoltaïques à Porcelette (Moselle). La mise en service est prévue fin 2011, avec un objectif de production de 220.000 panneaux par an.

Toréador, prend gardeProsper Mérimée n’a pas inventé le terme de toréador qu’on lui a si souvent reproché et qui apparaît en 1659. Mais il l’a mis à la mode romantique, au grand dam des Espagnols qui lui préfèrent à juste titre «Torero». En-core une fausse image. «Tous les mêmes, ces Français, des toréadors et des joueuses de castagnettes, voilà ce qu’ils demandaient à l’Espagne ! » (Montherlant).

Imperturbable…Face à la façade de l’Université de Salamanque, se dresse la statue raide et figée de Fray Luis de León, une des plus grandes figures de la Renaissance espagnole. Il enseignait la théologie tout en faisant des vers. Emprisonné en 1572 par l’Inquisition, il sortit de son cachot quatre ans plus tard, et, reprit son cours en commençant par ces mots : «Comme je vous le disais hier…».

Marseille PagnolSi vous demandez à un marseillais quel est le plus grand poète de la ville, il vous dira qu’il n’y en a qu’un,

Un nudibranche - gastéropode marin

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46 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

Marcel Pagnol. C’est vrai qu’aucun autre n’a peint avec tant de justesse ce petit peuple du Vieux-Port et des abords de la Canebière. Caricatural peut-être (comme celui de Daumier et de Dubout, tous deux marseillais), le monde de Pagnol est moins celui des santons sté-réotypés échappés de la crèche que celui de ces Pho-céens qui vivent de la mer en restant indéracinable-ment attachés à la terre. Des marins de terre ferme qui voyagent dans leur tête, en prenant le frais au Café de la Marine, quai de Rive-Neuve (on peut y voir encore le tableau d’Audibert représentant la fameuse partie de cartes de Marius).

L’idée… d’une langue italienne («langue de si») est née avec Dante. En 1308, dans son «De vulgari eloquentia», il dit avoir débusqué, par-delà les dialectes, ce «vulgaire qui en chaque ville exhale son odeur et en aucune n’a son gîte».

Saut en hauteur : «Le Galago» médaille d’orL’athlète cubain Javier Sotomayor détient depuis 1993, le record du monde de saut en hauteur avec 2,45m. Les «Galagos», petits lémuriens carnassiers d’Afrique, en rigolent ! Les bonds de… 5 mètres sont pour eux mon-naie courante.

Tunnel sous la Manche : 20 ans déjà !Il y a 20 ans, en décembre 1990, a été donné le der-nier coup de pioche qui permettait de relier la Grande-Bretagne au continent européen. Le tunnel sous la Manche, long de 50km dont 37 sous la mer, relie le sud-est de l’Angleterre au Nord de la France. Deux tunnels ferroviaires, un pour chaque sens de circula-tion, et une galerie de service.

Thon rouge12.900 tonnes : c’est le quota de pêche du thon rouge fixé par les États pêcheurs. Ce quota est en-deçà de celui en vigueur actuellement, soit 13.500 tonnes. Les ONG écologistes et certains États, soucieux de la conservation du thon rouge plaidaient pour la réduc-tion du quota à 6.000 tonnes en 2011.

L’Airbus A 380Surnommé «super Jumbo» l’A 380 est à ce jour le plus grand avion de ligne en service. Ce monstre de 560 tonnes transporte près de 800 passagers. Les ingé-nieurs d’Airbus ont résolu une difficulté liée aux ailes de l’A 380, dont l’envergure est de 80 mètres, en obser-vant celles des aigles !

LucyLe Musée National d’archéologie d’Addis-Abeda en Éthiopie abrite des vestiges préhistoriques et des fos-siles dont le squelette reconstitué de «Lucy».

Sourions !Quoi de mieux qu’une citation pour prendre la vie avec humour. «Le seul charme du passé, c’est qu’il est passé». (Oscar Wilde)

Mireille Mathieu : groupie du petit NicolasEternelle «star» (!) au pays des tsars, la chanteuse de 65 ans s’est vu décerner une médaille du courage et de la vaillance (mais oui !) par le Comité d’enquête du par-quet russe, qui ne précise pas les raisons de ce choix. Elle est aussi nommée au conseil civil de cette haute instance juridico-policière. Elle devra peut-être se pencher sur des cas d’enlèvements ou d’assassinats… chez les Soviets.

En voiture !PSA veut capter 5% du marché chinois en 2015. Le constructeur français va construire une troisième usine en Chine, à Wuhan, dans le cadre de son par-tenariat avec le Chinois Dongfeng, renforçant ainsi sa présence dans ce pays qui est déjà aujourd’hui son deuxième marché. PSA entend également y étendre son réseau de concessionnaires et lancer au moins un nouveau véhicule par an et par marque, soit douze nouveaux modèles sur les 5 prochaines années, pour atteindre une part de marché de 5% en 2015, contre 3,3% actuellement. PSA a vendu l’an dernier 272.000 véhicules en Chine.

Rencontre… dans le sud de la France avec neuf jeunes musi-ciens de l’Ensemble de musique de chambre du Jeune Orchestre National d’Espagne (JONDE) qui ont inter-prété du Brahms, Darius Milhaud et André Clapet. Les neuf virtuoses ont joué avec un tel talent qu’ils don-naient l’impression que jouer d’un instrument était d’une facilité déconcertante. Après leur production, les artistes espagnols mettaient le cap, dès le lende-main, sur Madrid pour jouer le concert à l’Auditoire national de musique, et, à la fondation BBVA.

C’est fait !La première «autoroute de la mer» entre les ports de Nantes-Saint-Nazaire et Gijon en Espagne afin de dé-sengorger le trafic routier est opérationnelle depuis le début septembre 2010.

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Le Parti socialiste ouvrier

espagnol a été lourdement

sanctionné pour sa

politique d’austérité et

un chômage record

Jose Luis ZapateroComposition du gouvernement du Royaume d’EspagneChef de l’État : Sa Majesté Juan Carlos 1er, roi d’Espagne

Composition du gouvernement du 21 décembre 2011Président du gouvernement, M. Mariano RAJOYPremière vice-présidente, ministre de la Présidence et Porte-parole, Mme Soraya SAENZ de SANTAMARÍAMinistre de l’Économie et de la Compétitivité, M. Luis de GUINDOSMinistre des Affaires étrangères et de la Coopération, M. José Manuel GARCIA MARGALLOMinistre de la Justice, M. Alberto RUIZ-GALLARDONMinistre de la Défense, M. Pedro MORENESMinistre des Finances et des Administrations Publiques, M. Cristóbal MONTOROMinistre de l’Intérieur, M. Jorge Fernández DIAZMinistre du Développement, Mme Ana PASTORMinistre de l’Éducation, de la Culture et des Sports, M. José Ignacio WERTMinistre de l’Emploi et de la Sécurité Sociale, Mme Fátima BANEZMinistre de l’Industrie, de l’Énergie et du Tourisme, M. José Manuel SORIAMinistre de l’Agriculture, de l’Alimentation et de l’Environnement, M. Miguel Arias CANETEMinistre de la Santé, des Services Sociaux et de l’Égalité, Mme Ana MATO

Données géographiques et généralesNom officiel : Royaume d’EspagneSuperficie : 504.782 km²Population : 46,661 haCapitale : MadridVilles principales : Madrid, Barcelone, Valence, Séville, BilbaoLangue officielle : espagnol. Langues co-officielles à territorialité limitée (la constitution précise que dans les régions qui le souhaitent, une “langue officielle régionale” peut être reconnue) : basque, catalan, galicien, valencien.Monnaie : EuroFête nationale : 12 octobre (découverte de l’Amérique)

Données démographiquesCroissance démographique : 2,2 %Espérance de vie : 77,8 pour les hommes et 84,1 pour les femmesTaux d’alphabétisation : 97,9%Religions : catholique (80%), athées ou agnostiques (17%), autres religions 3% (musulmans : 1.000.000 fidèles, protestants : 150.000 fidèles et juifs 15.000 fidèles). La constitution proclame le principe de neutralité de l’État vis-à-vis de la religion.Indice de développement humain (Classement PNUD 2010) : 0,863 (20ème)PIB (2010) : 1.051 milliards d’eurosPIB par habitant (2010) : 22.800 €Taux de croissance (2010) : - 0,1 % (2009) : -3,7 %Taux de chômage (2010) : 20,1 % (2009) : 18 %Taux d’inflation (2010) : 1,8 % (2009) : - 0,2 %Déficit public (2010) : - 9,3 % du PIB (2009) : -11,4 % du PIBDette publique (2010) : 64,4 % du PIB (2009) : 53,2 % du PIBPart des principaux secteurs d’activités dans le PIB : agriculture : 2.9% industrie : 30.4 % services : 66.7%Balance commerciale (2010) : - 52,283 milliards d’euros - (2009) : - 94,7 milliards d’eurosPrincipaux clients : France (18,7 % ), Allemagne (12.8 %)Principaux fournisseurs : Allemagne (14.7 %), France (10,7 % )Exportations françaises (2010) : 28 milliards d’euros - (2009) : 26 milliards d’eurosImportations françaises (2010) : 28 milliards d’euros - (2009) : 25 milliards d’eurosConsulats généraux de France : Madrid, Barcelone, Bilbao et Séville

À propos del’Espagne

Extrait du site du Consulat Général de France

Politique intérieureDébuté sereinement en mars 2008, le second man-dat de M. José Luis Zapatero s’est transformé en un exercice difficile avec la crise économique qui touche profondément l’Espagne. Face à un contexte intérieur dégradé, le chef du gouvernement n’a pas eu d’autre choix que d’opter pour une politique de rigueur, au coût politique et social important.

L’espoir de retrouver du crédit politique et de redorer son image à la faveur de la présidence du Conseil de l’Union européenne (1er semestre 2010), a été déçu. En effet, il s’est agi d’une présidence au bilan mitigé.

Le 20 octobre 2010, pour aborder les prochaines échéances électorales (scrutin régional et municipal du 22 mai et scrutin législatif de 2012) dans les meil-leures conditions, le chef du gouvernement a procédé à un profond remaniement ministériel, le deuxième depuis sa réélection en 2008. L’homme clé du nou-veau gouvernement est devenu Alfredo Rubalcaba, titulaire de l’intérieur, qui a cumulé son portefeuille avec celui de « Premier vice-Président ».

Le 22 mai 2011, lors des élections régionales (13 des 17 communautés autonomes) et municipales (8.116 communes),le Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE) a été lourdement sanctionné pour sa politique d’aus-térité et un chômage record. Il a subi une défaite cin-

Infos

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50 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

glante en perdant la quasi-totalité des régions qu’il dirigeait, ainsi que ses bastions historiques de Séville et de Barcelone.

Prenant acte de sa forte impopularité, M.Zapatero a pris la décision, fin juillet, d’avancer de quatre mois la date des élections législatives prévues, à échéance normale, en mars 2012, sans souhaiter se présenter pour un troisième mandat. Il a désigné Alfredo Rubal-caba, son ministre de l’Intérieur, comme candidat du Parti socialiste ouvrier espagnol (PSOE).

Dimanche20 novembre 2011, 36 millions d’électeurs étaient appelés à élire pour quatre ans 350 députés et 208 sénateurs, au scrutin proportionnel. Une ving-taine de partis nationaux et régionaux présentaient des candidats.

Dans ce contexte de forte impopularité, le PSOE, au pouvoir depuis sept ans, a abordé le scrutin général avec comme principal objectif de réduire le plus pos-sible l’ampleur de la défaite prédite depuis des mois par les instituts de sondage.

La formation de droite, le Parti populaire (PP), a rem-porté, sans surprise, ce scrutin. Avec 44,56 % des voix, il obtient 186 sièges, ce qui représente 10 sièges au-des-sus de la majorité absolue. La faible participation (71,5 %) s’explique par la désaffection de l’opinion vis-à-vis de la classe politique.Mariano Rajoy,56 ans, président du PP, plusieurs fois ministre des gouvernements de

José Maria Aznar, et deux fois candidat malheureux de la droite, attendait ce jour depuis 2004. Il est devenu, par décret royal, le 20 décembre, le nouveau président du gouvernement espagnol. Grâce à ces résultats, il contrôle l’ensemble des leviers politiques espagnols.

Le PSOE a subi une défaite cuisante (28,67 % des voix).Il a perdu 59 députés en n’obtenant que 110 sièges, le score le plus bas de son histoire. Alfredo Rubalcaba ne sera pas parvenu à rallier de manière significative les électeurs qui se sont reconnus dans le mouvement des « indignés ». Le PSOE a été abandonné par 40 % de ses électeurs, au profit des petits partis.

À noter la montée en puissance du parti catalan, CIU, qui a obtenu 16 sièges (10 en 2008), de la coalition éco-lo-communiste (IU), qui est passée de 2 sièges à 11 sièges, et de la mouvance de centre-gauche UPyD qui a récupéré 5 sièges (1 en 2008). Le parti nationaliste basque (PNV) a perdu un siège (de 6 à 5 sièges), alors

Vice-Présidente du

gouvernement espagnol

Mme Soraya Saenz

que la nouvelle coalition des courants indépendan-tistes radicaux basques Amaiur a réussi la percée qui lui était prévue en obtenant 7 sièges.

Le 19 décembre, lors de son discours d’investiture, Mariano Rajoy a proposé un type de gouvernance consensuelle, et a mis au cœur de son action la lutte contre le chômage et l’affirmation de la place de l’Es-pagne dans le monde et en Europe. Le 21 décembre, il a annoncé la composition de son gouvernement. Il s’agit d’une équipe resserrée (une seule vice-pré-sidence et 12 ministres), expérimentée (tous les mi-nistres ont eu des charges politiques importantes), constituée essentiellement de fidèles. Les media mettent en avant le souci d’efficacité qui a présidé à la formation du gouvernement qui dispose d’un pôle économique renforcé, placé directement sous l’auto-rité du chef de l’exécutif, et prêt à se mettre en marche immédiatement.

Mme Soraya Saenz de Santamaria, bras droit de Ma-riano Rajoy, devient la femme forte du gouvernement. Le ministère de l’Economie et des finances se trouve séparé en deux. Luis de Guindos, ministre de l’Econo-mie et de la compétitivité, et Cristobal Montoro, mi-nistre des Finances et des administrations publiques sont désormais condamnés à s’entendre. Le ministère des Affaires étrangères revient à Jose Manuel Garcia-Margallo dont l’expérience et l’expertise politiques

s’enracinent dans les affaires économiques euro-péennes, et plus particulièrement l’euro. Iñigo Men-dez de Vigo, issu, lui aussi du Parlement européen, a été nommé secrétaire d’Etat aux Affaires européennes auprès du ministre des Affaires étrangères. Il a une bonne connaissance des questions institutionnelles et économiques européennes.

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DatosLas cifras hablan por sí solas, así:

• El índice de natalidad español está actualmente en el 1,3; recordemos que, sólo para mantener la cifra de la población, hace falta que alcance el 2;

• Entre 1860 y 1975, nunca el número de nacimientos anual fue inferior a 550.000;

• El desplome empezó en 1977 y actualmente nacen sólo 350.000 niños al año; en el primer trimestre de 2011, por primera vez desde la Guerra civil, España perdió población;

• En 2009, el 40% de los bebés nacidos en la provincia de Gerona tenían al menos un progenitor extranjero (35 % en Lérida y en Tarragona, 30 % en Barcelona); en 2011, en España, 1 de 15 nacidos fue de padre o madre marroquí; en la provincia de Gerona, 1 de cada 7.

¡ Tremendo !

ConsecuenciasEn el caso de que esta evolución siga así, se puede cal-cular que dentro de mil años el número de españoles será tan sólo de un millar. A plazo mucho más corto, el que nos toca vivir, y en el plano económico, debido a que la fracción vital de la población está constituida de personas de entre los 20 años y los 35 (producen, tienen ambición, se compran una casa, etc.) y que en la última década España perdió un 15 % de este estrato y perderá un 30 % en la próxima, se puede deducir que la economía se deteriorará en la misma proporción.

La inmigración es sólo un paliativo. Conlleva proble-mas de integración debidos a divergencias culturales y religiosas; dichos problemas no surgen con la pri-mera generación (la que llega) sino con la segunda y tercera; el inmigrante de primera generación compara su suerte con la que habría tenido si se hubiese que-dado en su país de origen mientras que la segunda y tercera la comparan con la de los españoles de prome-dio. Si encuentran ventajas se quedan, si no, se mar-chan. Si se quedan, generan derechos a pensiones los cuales, con el susodicho declive de la población activa y el aumento del envejecimiento, empeoran la finan-ciación de dichas pensiones.

Además, el declive demográfico desvaloriza el patri-monio porque cae la demanda. La mayor parte del ca-pital de los españoles está invertida en viviendas. Si la población disminuye, el número de casas vacías au-menta y sus precios bajan; así, pierde valor el capital popular. Por añadidura, con la garantía de una vivien-da desvalorizada, disminuye la capacidad de endeu-damiento. Al final, con la caída de la inversión, caen la producción y también el empleo. En Alemania, por el efecto de la baja natalidad, el precio de las viviendas ha caído un 20 % entre 2000 y 2010; por la misma causa, en España, con un 3 o 3,5 % anual acumulado, la pérdi-da de valor inmobiliario podría llegar en los próximos años hacia un 75 %.

Sí, he aquí un libro tremendo. Apuntalado en datos irrefutables, trata de la catastrófica evolución demográfica de España y de sus consecuencias*.

par el tío Juanito

Hoy en España hay

sólo dos activos por

un pensionista

Así el estado de bienestar sufrirá por estos desplo-mes. Cuando el bienestar social nació en EEUU a eso de 1935, había 52 activos por 1 pensionista los cuales podían abonar, detrayendo sólo un 2 % del sueldo, pensiones equivalentes al sueldo medio; hoy, en Oc-cidente, hay sólo 2-3 activos por 1 pensionista (2 por 1 en España). Esta situación conduce a reducir las pen-siones o aumentar los impuestos, o ambas medidas, con el mismo resultado: una reducción del poder ad-quisitivo o sea del estado de bienestar. Actualmente el gasto por pensiones y sanidad para jubilados repre-senta el 15 % del PIB; dentro de 25 años, representará el 25 %. La situación se complicará aún más por el peso electoral de los pensionistas que no queriendo perder poder adquisitivo, como es comprensible, impondrá a los gobernantes el recurso al impuesto, empobrecien-do así aún más a los activos.

Otro elemento dañino: Los españoles llegan a la pater-nidad/maternidad más tarde que hace 35 años, cuan-do entonces el primer hijo llegaba a los 25 años. Este retraso tiende a escasear aún más el número de ni-ños por familia. Si el índice de natalidad sigue bajando hasta 1 niño por pareja, la familia se vería reducida al padre, la madre, el hijo y el nieto; así, desaparecerían los hermanos, hermanas, tíos, tías, cuñados, cuñadas, sobrinos, sobrinas, primos y primas; o sea una debili-dad de la familia, un empobrecimiento de sus cualida-des afectivas y una degradación grave de las relacio-nes individuales en general.

SolucionesConvendría:

• adelantar la edad a la que se tiene el primer hijo; para ello mejorar la conciliación de la vida laboral con la maternidad por medio de una legislación concebida en pro de esta meta. Y también favorecer las familias más numerosas: a más hijos, menos impuestos.

• desanimar el aborto (1.300.000 desde 1986, fecha de la legalización del aborto; 113.000 en 2010) y el divor-cio exprés.

• restaurar los valores de la familia, sus cualidades hu-manas, individuales y sociales (en 2011, por primera vez, el número de divorcios superó el de los casamientos).

* Alejandro Macarrón Larumbe, El suicidio demográfico de Espa-ña, Homolegens, Madrid, 2011.

La familia es el ámbito natural, vital, donde sólo exis-ten gratis la generosidad, el amor y la abnegación; la familia es el elemento fundamental verdaderamente enriquecedor de la sociedad en su conjunto. Nunca el estado y sus funcionarios, por más benévolos que quieran ser, no podrán sustituir a la familia; y aún me-nos los dispositivos demagógicos de la tontería cursi y peligrosa que se llama ahora «ingeniería social» im-puesta por los políticos, quienes no ven más lejos que las próximas elecciones.

A los franceses que entienden el español, que me sea permitido aconsejarles la lectura de este libro, el cual, aunque trata de la situación española, no deja de ser interesante para ellos, ya que Francia padece las mis-mas enfermedades.

Un père et son enfant

Un bébé

Livres

Page 28: Le Petit Poisson Nº68

5554 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

Passiflora edulis

L a plantation, la taille et l’entretien sont autant de gestes qui amélioreront la floraison et le bon développement de la passiflore. Les passiflores

étaient inconnues des Européens avant la découverte de l’Amérique par les Espagnols. La première mention littéraire d’une passiflore se trouve dans la descrip-tion de la ville de Cali en Colombie donnée par Pedro Cieza de Leon en 1553 où il mentionne les fruits de « granadilla » dans les vergers aux alentours de la ville.

Il y a environ 525 espèces de passiflores dont au moins 175 espèces qui ne peuvent être identifiées au moyen d’une clé. Le besoin d’une révision du genre se fait donc sentir. Le terme de « Passiflora » fut créé par Fe-derigo Cesi, fondateur de l’Accademia dei Lincei, dans une publication datée de 1628 (mais publiée en 1651).

Nom : Passiflora. Famille : Passifloracées. Type : Grimpante et plante d’intérieur. Hauteur : 5 à 10m. Exposition : Ensoleillée. Sol : Ordinaire et bien drainé. Feuillages : Persistant. Floraison : Mai à octobre. Passiflora est un genre de plante, de plus de 530 espèces de la famille des Passi-floraceae. Ce sont des plantes grimpantes aux fleurs spectaculaires, mais leur abondance n’est garantie que dans les régions à climat doux.

Plantation de la passiflore En automne ou au printemps mais hors période de gel. Éviter la plantation en hiver car elle pourrait lui être fa-tale. La passiflore a besoin de former ses racines dans le sol la première année avant l’arrivée du froid. Vous pourrez multiplier vos passiflores par bouturage du-rant l’été. Dans les régions plus froides, couvrez bien le pied durant l’hiver en mettant un paillage épais. Vous la ferez pousser contre un mur en la palissant sur un

La Passiflore,

treillis, elle sera également parfaite pour l’habillage d’une pergola ou en plante d’intérieur.

Elles tirent leur nom du fait que les missionnaires jé-suites d’Amérique du Sud se servaient pour représenter la Passion du Christ auprès des indigènes, de la fleur de cette liane, son pistil, les dessins de sa corolle et di-verses pièces florales ressembleraient à une couronne d’épines, au marteau et aux clous de la Crucifixion.

Taille et entretien de la passiflore Taillez la plante après la floraison afin de limiter la vé-gétation. Son développement est rapide et la taille ne fera qu’améliorer la prochaine floraison. Vous pouvez réduire de moitié les rameaux. Supprimez les fleurs fanées au fur et à mesure.

Arrosage des passifloresArrosez généreusement à la plantation et ensuite régu-lièrement durant l’été et en cas de forte chaleur. Les passiflores réclament le maximum de soleil pour fleu-rir. Un bon engrais pour plantes fleuries et une légère taille au printemps sont aussi importants. Les parties aériennes de la passiflore officinale (Passiflora incar-nata) sont connues en phytothérapie pour leur action

fleur de la passionLa passiflore est une merveilleuse plante grimpante aux fleurs tout à fait exceptionnelles. Découvrons

ensemble ses origines et ses secrets !par D. Busalb

anxiolytique et sédative. La grenadille (Passiflora edulis) donne un fruit comestible à la saveur acidulée, le fruit de la passion, qui entre dans la composition de sorbets, de jus ou de coulis. Et la passiflore bleue (Passiflora cae-rulea) est la passiflore ornementale la plus cultivée en Europe. Vers 1575, on trouve une description élaborée des passiflores dans l’ouvrage du médecin botaniste espagnol Nicolas Monardes publié en 1569-1574. Il fut probablement aussi le premier à employer le terme reli-gieux de « flos de passionis (fleur de la passion) », pour la désigner car la fleur était selon lui, « précisément faite pour représenter la Passion du Christ ».

RépartitionLes passiflores se répartissent pour l’essentiel dans les régions tempérées chaudes et tropicales du Nou-veau Monde. Elles sont plus rares en Asie, Australie et Afrique tropicale.

Sol Presque tous les sols conviennent à la culture de la passiflore, sauf très secs ou alcalins.

Emplacement Plein soleil ou ombre légère ; dans les régions froides, choisir par exemple un mur chaud, exposé au sud-ouest. Le développement radiculaire doit être limité à 45x45cm. Multiplication : Par boutures de bois semis dur en été. Il y a lieu de régénérer les vieux plants en les rabattant au niveau du sol. Tailler les tiges qui dé-bordent de l’espace disponible.

Pharmacologie La passiflora incarnata possède plusieurs alcaloïdes notamment des inhibiteurs de la monoamine-oxy-dase (IMAO) et des sédatifs légers.

Avant Linné, seuls quelques botanistes (comme Fran-cisco Hernandez, Leonard Pluckenet, Charles Plu-

Presque tous les sols

conviennent à la culture

de la passiflore, sauf

très secs

ou alcalins

mier et Tournefort) ont décrit diverses espèces de passiflores. La première monographie du genre Pas-siflora est l’œuvre de Johan Gustav Hallman, un élève de Linné. Dans une présentation remarquablement moderne, il décrit 22 espèces, donne leurs synonymes, l’utilisation qu’en font les indigènes, ainsi qu’une clas-sification et leur distribution. En 1753, point de départ conventionnel de la taxinomie moderne, Linné dans « Species Plantarum », crée le genre Passiflora et donne une description de 24 espèces. En reprenant les travaux de Hallman, nombre porté ensuite à 35 par Lamarck en 1789 puis à 43 par Cavanilles en 1790. L’étape suivante fut la création de la famille des Passifloraceae et la des-cription de 15 espèces supplémentaires, par Antoine-Laurent de Jussieu en 1805. Aux XIXème et XXème siècle, les plus grands contributeurs au progrès de la connais-sance des passiflores furent de Candolle (1828), Roemer (1846) puis Maxwell Tyndell Masters (1871), Hermann A.T. Harms (1893) et Ellsworth P. Killips (1938).

Le fruit de la passionIssu de la passiflore, et de forme ovale, il peut atteindre 7 cm de long. Sa peau est dure et solide, parfois lisse ou fripée. Selon la variété de plante dont il est issu, le fruit de la passion peut avoir différentes couleurs. Pour les plus consommés : passiflore Edulis et passiflore Edulis flavicarpa, l’enveloppe varie entre le pourpre et le jaune. Ce fruit aux couleurs tropicales ensoleille nos salades de

Passiflora caerulea

Art de Vivre

Page 29: Le Petit Poisson Nº68

57

La vie de l’Amicale

56 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

rédaction en langue française pour les élèves des lycées de Rosas qui sera récompensé par des prix.

Il souligne à ce propos les bonnes relations de l’Amicale avec la mairie, et sa participation active à la Semaine française qui sera organisée à la mi-juillet lors de l’étape du Tour de France à la Voile à Rosas et compte sur la présence et la participation bénévole de tous.

Pour terminer, le président lance un appel à tous les membres pour qu’ils fassent part au Comité de leurs suggestions et de leurs attentes en matière d’activités et de manifestations.

Il félicite de nouveau l’ensemble du Comité direc-teur et exprime le désir qu’il puisse continuer avec le même engagement et la même fraternité qui l’ont animé jusqu’aujourd’hui, et renouvelle l’assurance de sa propre disponibilité.

fruits d’été. Sa saveur des îles ne peut qu’enchanter nos papilles à tout moment de l’année. Le fruit de la passion originaire du Brésil fut découvert à la fin du XVIème siècle par les premiers missionnaires espagnols. Ils s’ap-proprièrent petit à petit cette plante, issue de la famille des passiflores, soit lianes grimpantes tropicales, que les Indiens cultivaient pour un usage culinaire et médici-nal. Ils la ramenèrent en Europe où elle devint célèbre et fut cultivée durant de nombreuses années pour la médecine. Vers la fin du XXème siècle, elle fut rempla-cée en médecine par des médicaments de synthèse. Ce fruit pousse dans de nombreux pays tropicaux comme le Brésil, la Côte d’Ivoire, Hawaï, l’Inde, les Antilles l’Aus-tralie, Ceylan, l’Afrique du Sud, le Kenya, l’Angola. Il est possible de le rencontrer sur les côtes sud de la France puisque cette plante nécessite beaucoup de soleil.

Cette baie exotique aux mille saveurs présente de grandes capacités nutritionnelles, surtout pour ce qui est de l’apport en vitamines, minéraux et oligoéléments. Ainsi, la consommation régulière du fruit de la passion contribue à atteindre l’apport journalier nécessaire au corps humain, en potassium, magnésium, fer, zinc, manganèse, cuivre ou encore vitamine C, provitamine A et vitamine B. C’est donc un aliment qui entretient le tonus tout en donnant bonne mine grâce à la présence de carotène. Au-delà de renforcer les défenses, le fruit de la passion est un partenaire savoureux et peu handi-capant lors d’un régime alimentaire équilibré. En effet, 100g de produit consommé ne contiennent que 100kcal.

Enfin, il fut longtemps utilisé en médecine pour ses vertus antispasmodiques et sa faculté de sédatif. De plus, il ne présente aucun souci pour les estomacs fra-giles, malgré sa forte teneur en fibres soit 7g pour 100g de produit, ce qui est élevé pour un fruit frais. Il est bon de savoir que ces fibres sont principalement présentes dans les graines. Ainsi, leur pourcentage est minime dans des glaces ou des jus de fruit de la passion.

Les graines de PassifloreOn peut trouver dans le commerce des sachets de graines de passiflore. Pas tellement courants, et relative-ment chers : un sachet contenant 10 à 20 graines revient entre 4 et 6€. Vous pouvez parfaitement réussir un semis en partant des graines du fruit. Achetez-en au maraîcher,

savourez la chair et réservez les graines. Le semis s’opère fin mars début avril ; ne conservez pas les graines : le semis ne réussit que si elles sont fraîches. Nettoyez soigneusement les graines pour ôter les restes de pulpe. Pour ce faire, passez les sous le robinet dans une passoire de ménage à petits trous. Déposez ensuite les graines sur une feuille de papier absorbant type essuie tout en les espaçant régulièrement. Remplissez un pot ou une ter-rine à semis d’un terreau pour semis (particulièrement fin) ou d’un mélange à parts égales de terreau de jardin et de sable. Posez délicatement la feuille de papier sur le mé-lange terreux. Recouvrez le tout d’une couche de terreau très fine, puis arrosez avec un pulvériseur à main. Cou-vrez le pot avec du film plastique alimentaire, ou recou-vrez la caissette avec son couvercle. Placez l’ensemble à la chaleur (20°C), à l’intérieur ou sous votre véranda. Bru-misez régulièrement jusqu’à l’apparition des premières feuilles. Lorsque les jeunes plants porteront 3 ou 4 feuilles, rempotez dans des pots individuels remplis de terreau. La première année, surveillez particulièrement les jeunes sujets, en les abritant un peu du vent. Rentrez les pots l’hiver. Comptez trois années pour que cette grimpante vigoureuse (voir envahissante), décorative et parfumée fleurisse d’abondance et porte ses premiers fruits.

Il est important de bien choisir le fruit pour que sa consommation soit des plus agréable et goûteuse. Ainsi, un fruit à la peau brillante et lisse ne sera pas signe de maturité, il faudra le préférer lourd, odo-rant à la peau fripée, pour s’assurer d’un maximum de sucre et de saveur. Le fruit de la passion que l’on pense généralement exclusif pour les mets sucrés, se retrouve également dans des compositions salées. Vous pourrez donc l’utiliser dans une marinade pour des viandes ou encore dans la confection de sauces d’accompagnement pour le poisson.

Le fruit de la passion originaire

du Brésil fut découvert

à la fin du XVIème siècle

Passiflora rouge

Passiflora caerulea

L’Amicale a tenu son Assemblée Générale le 10 mars 2012 - Allocution du présidentMario Fá-brega a ouvert la séance en soulignant l’impor-

tance de cette assemblée générale, les nouveaux sta-tuts de l’amicale, revus et corrigés selon les nouvelles normes catalanes, devant y être discutés et approuvés.

Il souligne que cette première année en tant que pré-sident de l’Amicale lui a procuré beaucoup de satis-factions et que son but est d’établir un trait d’union et d’amitié entre tous. Il remercie l’énorme effort produit par les membres du Comité pour que notre associa-tion puisse satisfaire tous les adhérents et souhaite une participation active de tous lors des manifesta-tions et des activités qu’il leur propose.

Notre amicale a fêté ses 18 ans d’existence. Il remercie les anciennes présidentes et leurs équipes pour le tra-vail qu’elles ont réalisé.

Il évoque également la situation de crise que l’amicale ressent parallèlement à l’actualité ; ce qui l’oblige à réaliser d’énormes efforts pour avancer et contrôler sa situation financière. Notre magazine Le Petit Poisson a constitué l’un des problèmes que le Comité a dû affronter et qu’avec l’aide de plusieurs membres il continue d’éditer.

Le président informe l’assemblée d’un nouvel objectif proposé par le Comité qui consiste en un rapprochement avec la ville de Rosas et spécialement avec la mairie qui nous aide financièrement, se traduisant par une partici-pation plus active dans les manifestations qu’elle organise. Pour y parvenir, plusieurs réunions ont été organisées qui ont porté leurs fruits : entre autres, un échange culturel entre les bibliothèques, l’organisation d’un concours de

Assemblée générale de l’Amicale

Le président entouré d’une partie du comité directeur

Le carnetnous présentons toutes nos condoléances à Monsieur Richard pour le décès de son épouse, adhérente de notre amicale depuis de très nombreuses années.

nous souhaitons bon rétablissement à notre amie Jacqueline Lucy ainsi qu’à tous les grippés.

Bon rétablissement à Ramona, nous espérons que cette vilaine chute n’est plus qu’un mauvais souvenir.

Ambiance

de l’assemblée

générale avec

ses membres

Page 30: Le Petit Poisson Nº68

58 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

La vie de l’Amicale

Tél. 972 255 194C/ Marià Benlliure, 917480 Roses

ambiance conviviale • nourriture fraîche et belle présentation • bon rapport qualité-prix

Du lundi au vendredi : menu 8,95 €

Le dimanche : menu 9,95 €

Fermé samedi sauf semaine Sainte, Juillet et AoûtOuvert de 8h à 21h l'hiver et de 8h à 22h l'été

GBFGRAN BUFFET FIGUERES

Restaurant-Cafeteria

Du lundi au vendredi de 11h30 jusqu’à 16h

Buffet Libre : 10€80 (une boisson incluse)Menu: 10€ (boisson et café inclus)

Menu du week-end et jours fériés de 11h30 jusqu’à 16hBuffet libre : 16€50 (boisson et café inclus)

Carte

Horaires : de 7h30 jusqu’à 23h

Ctra. De Roses, 73 (à Decathlon)17484 Vilatenim (Figueres) • Tel. 972 514 895

Cuisine Méditérranéenne

L e samedi 14 avril l’Amicale organise un repas suivi d’un grand loto avec des lots d’une valeur de 600€ dont un téléviseur écran plat, un four

micro-onde, une cafetière Senseo, deux jambons, 2 corbeilles gourmandes, 1 caisse de vin de Bordeaux, des repas gratuits dans plusieurs restaurants, etc….

Cinq parties seront jouées, la dernière au profit de l’as-sociation Fadir.

Merci à tous nos donateurs de lots : merci à Gilles de La Paloma, aux restaurants Jou Vell, Las Palmeras, Mas Lledoner, etc…

Loto de l’Amicale PP : Racontez-nous l’histoire de la fondation.

Dr Gasshan : Tout a commencé en 1996 à l’inaugu-ration du CAP (Centre d’Atención Primaria) de Rosas où une assistante sociale me fit part des différents be-soins d’un grand nombre de personnes, nous avons alors décidé de créer une association qui s’est appelée ADIR.

PP : Quelle est le parcours de la Fondation ?Dr Ghassan : En 2004 nous l’avons transformée en une fondation appelée FADIR qui nous a permis d’ob-tenir des subventions. Actuellement, notre fondation concerne non seulement les habitants de Rosas mais aussi ceux de Cadaques, Llança et Castello de Ampurias.

PP : Quelles sont les principales activités ?Dr Ghassan : La principale est l’aide au handicapé et également à sa famille. Actuellement, nous avons 57 bénéficiaires à Rosas et nous comptons sur l’aide de collaborateurs et de bienfaiteurs qui sont au total au nombre de 190, moyennant une cotisation.

PP : De quelle manière aidez-vous les bénéficiaires ?Dr Ghassan : La principale est financière. Nous avons solutionné le problème du transport adapté. Nous transportons également les personnes de la maison de retraite Nova Vida qui doivent se rendre dans un centre médical.

PP : Collaborez-vous avec d’autres associations ?Dr Ghassan : Effectivement ! Nous collaborons avec l’Association contre le Cancer pour ce qui est du trans-port et également avec la Croix Rouge.

PP : Quels sont vos objectifs dans un futur proche ?Dr Ghassan : Il est prévu que nous changions de local pour nous agrandir de façon à pouvoir créer un atelier.

PP : Quelle est, selon vous, le but principal de la Fon-dation ?Dr Ghassan : Il y en a deux qui sont primordiaux : le premier étant de chercher un travail pour les handi-capés, nous en avons déjà trouvé quelques-uns, et le deuxième, l’intégration de ces personnes dans la vie quotidienne. C’est une tâche difficile mais en même temps enrichissante pour tous.

PP : Quels problèmes avez-vous rencontrés ?Dr Ghassan : Bien que cela paraisse incroyable, c’est quelquefois les familles elles-mêmes qui ne s’im-pliquent pas comme elles le devraient ! On aimerait qu’elles participent plus activement.

PP : Avez-vous d’autres activités de type socio-huma-nitaire ?Dr Ghassan : Oui, nous aidons financièrement les per-sonnes nécessiteuses grâce à la collaboration de deux supermarchés de Rosas qui nous donnent des denrées alimentaires. Nous leur en sommes très reconnaissants.

PP : Organisez-vous des activités pour recueillir des fonds ?Dr Ghassan : Oui, plusieurs ! Par exemple le 25 mars nous avons organisé un repas populaire Place Frédé-ric Rahola, les fonds récoltés sont destinés intégrale-ment à notre fondation.

PP : Merci beaucoup Dr Ghassan, nous vous souhai-tons une bonne continuation.

propos recueillis par Mario Fabrega

Membres de la

Fondation Fadir

Ne manquez pas notre sortie aux mines de sel de Cardona !Les mines de sel de Cardona, ont été l’une des exploitations salines les plus importantes d’europe. La Muntanya de sal (de sel rouge) est un phénomène géologique, curieux et unique, de croissance verticale du sel appelé diapir. Quand le sel se cristallise dans ses galeries, il se forme d’importantes stalactites et stalagmites.

La visite commence par une descente en 4X4 jusqu’à la base, puis, protégés de casques nous descendrons dans la mine nieves pour une promenade d’environ 500m dans l’une des galeries.La visite de cette galerie vous transportera dans un monde magique ! Renseignements et inscriptions au local de l’amicale : C/Dr Fleming, 35 à Rosas

Interview du Dr Ghassan Abou AssaliFadir : La fondation d’aide

au handicap à RosasCette association fut créée en 2004 avec comme objectif l’aide aux personnes handicapées de Rosas et du Haut Ampurdan. Plusieurs accords ont été signés avec les administrations locales pour aider les personnes à mobilité réduite. Ces aides incluent le transport avec des véhicules adaptés, enseignement et services sociaux, traitements physio thérapeutiques, ainsi qu’une distribution d’aliments en collaboration avec la Croix Rouge.

La fondation apporte également son aide pour l’achat de lunettes, de médicaments et autres nécessités.

En plus des aides mentionnées, sa principale activité est le transport sanitaire adapté, duquel proviennent les fonds nécessaires pour réaliser les activités restantes. Suivant les recettes, d’autres activités peuvent être proposées : excursions, visites guidées, activités pour les plus petits, physiothérapies, activités équestres, sorties culturelles, cours de formation, etc…

La fondation propose du travail à cinq personnes, plus ou moins handicapées.

La fondation souhaite mettre en œuvre un projet de première nécessité à Rosas et ses environs. Il s’agit de l’aménagement d’un centre éducatif et ludique permettant la réalisation des tâches thérapeutiques et l’appui aux familles des enfants handicapés.

Le budget de la fondation pour l’année 2012 est de 60.000€. Votre aide, quelle qu’elle soit, sera la bienvenue.

Page 31: Le Petit Poisson Nº68

60 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

La vie de l’Amicale

D epuis quelques années nous avons des pistes de “bowling” à Ampuriabrava et Figuares afin de pratiquer ce sport aussi dans notre région. Ac-

tuellement les pistes occupent de vastes nefs pourvues des dernières techniques, tant par leurs constructions que par leurs dispositions et les matériaux utilisés. Les pistes mesurent 18 mètres de longueur. Les 10 quilles qui y sont posées d’une manière triangulaire, reçoivent les impacts donnés par les boules. Celles-ci pèsent entre 2,3 et 2,7 k et sont conçues dans des matières spéciales pour faciliter leur utilisation et mieux résister aux chocs.

C’est un jeu sympathique et convivial, qui peut se jouer à deux, mais qui donne encore plus de plaisir en s’y livrant avec un groupe d’amis pour partager ses peines du but manqué, ou bien la joie euphorique d’avoir bousculé les 10 quilles d’un coup. Le règlement du jeu est simple, il y faut seulement de la concentra-tion et un peu de discipline afin de développer son style et sa stratégie personnels.

Les “Pistes de Bowling” mettent à la disposition des joueurs un équipement adéquat, consistant en chaus-sures spéciales, antidérapantes et, bien sûr, les boules, dont on peut choisir un poids à sa convenance.

Le “bowling” a été reconnu comme sport officiel par le Comité Olympique International, et on espère qu’il sera inclus dans le programme olympique de 2016. Il y

a des fédérations et associations de joueurs au niveau mondial, telle que la “Fédération Internationale des Quilleurs” qui se voue à faire connaître et à promou-voir ce sport. Le WTBA (World Tenpin Bowling Asso-ciation) est responsable du règlement international.

Pour un règlement détaillé on peut consulter “Wikili-bros” qui vous renseigne sur les dimensions de la salle de jeu, les équipements, et jusqu’à l’uniforme qu’uti-lisent les champions.

“L’Amicale des Français du Haut Ampurdan et leurs Amis” vous invite à participer à ses réunions sympathiques de “bowling”, même ceux qui n’ont jamais pratiqué ce sport. À l’exception des mois de juillet et août, ces réunions ont lieu une fois par mois sur les pistes du “Bowling Ampu-riabrava”, Pla de Roses, 13 – Ampuriabrava.

Informations et inscriptions au siège de l’Amicale.

par Robert Dunning

Le “bowling” a été reconnu comme sport officiel par le Comité Olympique International

Le jeu de quilles, se jouait déjà dans l’ancienne Égypte. Il s’est répandu à travers la Méditerranée dans le monde entier. Surtout en Amérique du Nord, le “bowling” est un sport très populaire ;

c’est là-bas où l’on a établi le règlement final du jeu.

Le “Bowling”

Page 32: Le Petit Poisson Nº68

63

Jeux

62 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

La vie de l’amicale

Une grille de Sudoku...

Mots croisésA B C D E F G H I J K L

1

2

3

4

5

6

7

8

9

10

11

12

Horizontalement :1 Tour à tour change au fil des berges ou des balais2 Cake à l’entame - Polynésien - Sorti3 Fleuve fougueux et désordonné - Peau de chien au prénom inversé -New Hampshire en abrev.4 C’est l’échappement des gaz - Au bord de la ruine5 Fleurs des bois à bulbes - Un soupir sur la fin6 Suivi des yeux à l’envers - Armée du moyen âge - C’est la fin de la Calipso 7 Article singulier masculin - Après une remise en forme accompagne des pieds dans l’effort8 Du marais en pôt - Remis d’équerre, doit être soigné9 En beauté, des fleurs symbole - Direction10 Produit de teinture -En tête de l’attaque - Faux après redressement11 Ivre sur le retour, ayant perdu la tête - Orienter - Froid ou apaisant12 Sont pour l’égalité des jours et des nuits - Réfléchi

5 8

9 1 4

3 7 2

2 1 9 6 3

8 6

6 2 3 9 5

9 5 6

2 7 8

8 6

Solutions des jeux page 64

par Gérard Héraud

Petite énigmesur un radio-réveil, combien de fois par jour un chiffre passe-t-il à 1 ? on considère l’affichage comme allant de 0:00 à 23:59.

Verticalement :A Bourgeonnement en façadeB En mer, pour son cap ce cétacé a du nez - Pourcentage à retrouverC La fine fleur du commerce français - Chanteur et fils à Papa, d’aujourd’hui peut être ou alors…D Du désordre dans cet accessoire de plage - A moitié police E Convient - Un explosif à ses débuts - Plus fort - Nouvel s’il est neufF Une énigme à son commencement - Couleur ou manière de parler - Instrument de charmeG Fermes Texanes - Impots à reconstruireH Planche glissante - Recouvert à l’étain - Ile au bout du pontI Sortis pour la vie - Cantine des gradésJ Préfixe privatif - Célèbre horloger en remontant - Amorce d’iglooK À l’image des printemps, ce sont des retours !L Célèbre par son retour, elle ravit les papilles au pays du soleil levant en gazouillant au nid !

L e 23 mars au soir, l’Amicale des Français a orga-nisé une soirée «auberge espagnole» dans ses propres locaux. Une ambiance joyeuse, sym-

pathique et décontractée s’y est dégagée. Tous les convives ont bien participé aux principes de l’auberge espagnole puisque tout le monde avait apporté un plat qu’ils avaient confectionné eux-mêmes. Ceux-ci ont été partagés et appréciés par tous. Les apéritifs, vins rouge et rosé de qualité avaient été sélectionnés par l’Amicale et étaient servis à volonté ! Pendant le repas, tout le monde a pu profiter d’un karaoké animé par notre ami Gérard Héraud et enfin pour clôturer cette

Soirée

agréable soirée, une tombola a eu lieu. Il s’agissait de trouver le poids d’un jambon. C’est Mme Fanny Hé-raud qui après l’avoir soupesé a été la plus proche du poids réel et est donc repartie avec celui-ci. La soirée c’est terminée tardivement et nous nous sommes tous promis de renouveler l’auberge espagnole».

Auberge espagnoleUne membre

de l’Amicale

des français

Une ambiance joyeuse, sympathique et décontractée s’y est dégagée

Membres de l’Amicale

présents à cette soirée

On trinque à la santé de tous

et à la longue vie de l’Amicale !

Buffet préparé par

les membres de l’Amicale

Page 33: Le Petit Poisson Nº68

6564 Le Petit Poisson nº68 avril • mai • juin

Solutions des jeux

Où et cOmmentnOus cOntacter :

Au siège de l’amicale :C/ Doctor Fleming, 35 - Entresol 1A

17480 - Rosestous les vendredis de 17 h à 19 h

(sauf du 14 juillet au 15 septembre)

Par courrier :Amicale des Françaisdu Haut Ampurdan

Apartado 207 - 17480 - Roses

Par courriel :[email protected]

Par téléphone :Mario Fabrega : + 34 972 50 81 08

Amicale des Françaisdu Haut Ampurdán

c/Dr Fleming, 35 - entresol 1a -17480 - Rosas

L’amicale existe depuis 1993 sous l’initiative de Mario FABREGA, alors attaché consulaire et maintenant Président de l’amicale. Depuis sa fondation, l’amicale a permis à beaucoup de Français et d’amis francophones de se connaître. Elle a prospéré avec l’aide bénévole de beaucoup d’entre-eux et l’aide financière de la mairie et grâce à l’impact de notre magazine Le Petit Poisson.

Avec votre participation, elle continue sa mission pour vous distraire grâce à de nombreuses activités.

Parmi celles-ci vous pouvez trouver : • Bibliothèque d’environ 3.500 livres, des CD musicaux • Des cours de conversation en espagnol • Des jeux de table tels que : scrabble, rummikub, tarot ou encore bridge • Déjeuner avec séance cinéma • Repas dansant • Randonnées (de différents niveaux)• Golf • Pique Nique • Fêtes du 14 juillet • Sorties – Excursions - Voyages divers en Espagne mais aussi dans d’autres pays.

BuLLetIn D’aDHÉsIOnà l’Amicale des Français du Haut Ampurdán

L’adhésion de 41 € par an me donnera la possibilité de participer aux activités proposées par l’Amicale et me permettra de recevoir, à mon adresse, le magazine Le Petit Poisson.La feuille d’activité mensuelle sera envoyée par Email. Pour les envois par courrier une participation obligatoire de 10 € pour les envois en France et de 5 € en Espagne.

nom : ________________________________ Prénom : ____________________________Adresse : ______________________________________________________________________Code Postal : _______________ Ville : _______________________ Pays : _______________téléphone : _______________ Adresse email : ______________________________________Date de naissance : _____________________________________________________________nº de carte d’identité ou de carte de résident : _____________________________________

Cotisation . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 41,00 € Adresse Email . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 0,00 € Envoi feuille d’activité en France . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 10,00 € Envoi feuille d’activité en Espagne . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 5,00 € Règlement par chèque (frais d’encaissement en Espagne) . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . 3,01 € Total . . . . . . . . . . . . . . .

sommaire des annonceurs

Une grille de Sudoku...Mots croisés7 1 2 4 6 5 3 9 8

5 9 8 3 2 1 7 4 6

6 4 3 8 7 9 1 5 2

2 5 1 9 4 6 8 3 7

3 8 9 5 1 7 2 6 4

4 6 7 2 8 3 9 1 5

9 7 4 1 5 8 6 2 3

1 2 6 7 3 4 5 8 9

8 3 5 6 9 2 4 7 1

Coiffure, esthetique/ Peluquería, estéticaart coiffure 25

Immobiliers / InmobiliariasGlobal Immo 66-67Hoffmann 23Jumaros 11

Restauration, hôtellerie, bars / restauración, hostelería, baresca La Valeria 59Grand Buffet Figueras 15-59Jou Vell 49Le mas Lledoner 31Les inséparables de la Paloma 32-33

Santé / saludatlantis 2

clinica Hera 61clinique Dentaire Implantdent 29Dental centre 19Docteur Gomis 47Dr Jean-Paul toueille 47

Services / servicios acB aluminis 51autovision 37Brod inter diffusion 5elb 45Fidelio 35Helimotor 21-68Irene 51mas services 5Prestige Idiomas 53repara express 49taxalia 39-43top tecnic 7

Réponse à la Petite énigme172. on observe chaque heure une série identique de 7 changements (0:01, 0:10, 0:21, 0:31, 0:41, 0:51). il faut ajouter les 4 changements

aux heures suivantes : 01:00, 10:00, 11:00, 21:00. en tout un total de 24 x 7 + 4 = 172 changements par 24 heures.

a B c D e F G H I J K L

1 A n n i V e R s A i R e

2 C A K A n A K n e

3 n R H i i n i n n H

4 e V e n t C e t A i

5 J A C i n t H e s e i R

6 U L B o s t P s o

7 V s U n A M i s n

8 e t A i n A M e L A D

9 n A R C i s s e s n e

10 i o D e A t s i C L

11 L U o H A X e R G e L

12 e Q U i n o X e s n s e

Page 34: Le Petit Poisson Nº68

VENTE dE maisoNs ET apparTEmENTsChoisissez un agent immobilier sérieux qui peut vous garantir la vente de votre bien immobilier dans les meilleures conditions.

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Taxe d’habitation (i.B.i)Une fois par an et généralement prélevée automatiquement sur votre compte en été par les services du Trésor de la municipalité ou se trouve le bien immobilier – pas de changement.

Taxe « Foncière » (renta-patrimonio)A partir du 1er janvier 2012 cet impôt devra être présenté au trésor public (entre le 1er janvier et le 23 décembre 2012) en remplissant la feuille de déclaration modèle 210.La feuille de déclaration ne peut plus être achetée dans les services du trésor public mais doit être remplie directement par internet sur la web du trésor public espagnol en espagnol.Une partie de cet impôt (Patrimonio) est comparable à l’I.S.F français et a été (après son annulation en 2008) ré-instaurée en 2011 par Monsieur Zapatero. Il ne concerne que les patrimoines supérieurs à 700.000 Euros (échelle progressive d’imposition de 0.2% à 2,5%).

Très importantL’état Espagnol a incorporé, dans sa loi, la directive européenne 2010/24 UE relative à l’assistance réciproque entre les pays de l’union Européenne en matière de l’encaissement des dettes correspondantes à divers impôts précis. Ceci afin que le Trésor public des divers pays ait plus de facilité pour encaisser des impôts dus par un non résident et ce en lui saisissant par exemple son compte courant bancaire dans son pays d’origine.Une forte proportion de non résidents en Espagne et propriétaire de bien immobilier ne font toujours pas leur déclaration de « renta patrimonio ». Le Trésor public espagnol n’a pas eu la volonté jusqu’à ce jour d’être répressif quand à cet impôt.La situation économique actuelle de l’Espagne oblige le Trésor public espagnol à durcir son attitude quand au recouvrement des impôts impayés.Nous avons constaté que nombre de propriétaire immobilier non résident ont dernièrement reçu un avis du Trésor public leur réclamant 4 années d’arriérés de cet impôt en leur rappelant leurs obligations fiscales comme contribuable non résident. Cette situation d’impayée pourrait engendrer de fortes amendes qu’il vaut mieux éviter. Pour de plus amples informations vous pouvez contacter gratuitement notre cabinet conseil agrée par téléphone ou e-mail qui vous facilitera en français toute information concernant vos obligations fiscales et comment gérer cette situation.

Cabinet conseil:Global/Admigestio (Référence: petit poisson)Tel: 972.67.03.00 - Mail:[email protected] D’IMPOTS, COMPTABILITE D’ENTREPRISE, CREATION DE SOCIETE, FISCALITE INTER-COMMUNAUTAIRE.

Votre syndic en ESPAGNEJean-Pierre Causse

AV. NORD, 57 – 17480 ROSES -TEL 972 257 817 – FAX 972 459 [email protected] – www.global-immo.net

GESTION COPROPRIÉTÉ • LOCATIONS SAISONNIÈRES • VENTES

FisCaLiTÉ dEs NoN rEsidENTs NoUVEaUTÉs 2012

Impôts concernant les personnes physiques propriétaires d’un ou plusieurs biens immobiliers en Espagne et non résidentes en Espagne.

COURRIER

Syndic professionelExpert auprès des tribunauxAgent immobilier Jean-Pierre Causse

Notre Expert répond à vos questions

LE roLE dU sYNdiC

Dans notre région de catalogne, les copropriétaires élisent généralement le syndic à deux postes, celui de secrétaire et celui d’administrateur. Ces deux fonctions sont précisément décrites dans les articles 553-17 et 553-18 du code civil catalan.

La fonction de secrétaire (article 553-17)Le secrétaire a la responsabilité de rédiger le compte-rendu des différentes réunions, d’envoyer les notifications décrites par le code civil, d’émettre les certificats et de conserver pendant 10 ans les documents de la copropriété et tout spécialement les documents relatifs aux réunions comme les procurations, les convocations et les courriers. Le secrétaire doit conserver le livre des comptes-rendus des réunions que la copropriété doit garder en sa possession pendant 30 ans.

La fonction d’administrateur (article 553-18)

L’administrateur doit:

• Prendre les mesures et réaliser les actions nécessaires pour conserver les biens et garantir le fonctionnement correct des services de la copropriété. •Prendre soin que les copropriétaires accomplissent leurs obligations et leurs faire les avertissements pertinents. •Préparer les comptes annuels de l´exercice précédent et le budget prévisionnel. •Exécuter les accords pris par l´assemblée et réaliser les encaissements et paiements de caractère urgent et d´en informer le Président. •Décider de l’exécution des travaux de conservation et de réparation de caractère urgent et rendre compte immédiatement au président. •Payer, avec l´accord du président, les frais de caractère urgent qui pourraient être imputés au fond de réserve.

En résumé, il est clair que la gestion d’une copropriété présente une certaine complexité et il préférable que la copropriété fasse appel à un professionnel spécialisé et d’expérience qui sera à même de pouvoir traiter et résoudre la multitude de problèmes particuliers que l’on peut rencontrer dans une copropriété.

Page 35: Le Petit Poisson Nº68

Distributeurs pour la Costa brava

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