le petit journal du musée

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N°15 avril 2012 Musée de la marine de Loire Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 18h d’avril à octobre et de 14h à 18h de novembre à mars. L’essentiel de nos activités 2012 sera centré sur le travail scientifique que tous les musées de France mènent actuellement sur leurs collections, afin de finaliser en 2014 le premier récolement décennal. Ce travail de grande ampleur nous oblige à ralentir le rythme des activités proposées à nos visiteurs. Nous avons fait le choix, en accord avec la municipalité, de nous y consacrer au détriment des expositions temporaires que le musée organise chaque année. En revanche, les animations pour le jeune public seront développées en fin d’année avec un ensemble de manifestations autour de saint Nicolas. La salle d’exposition temporaire sera donc le théâtre de toutes ces opérations de vérification avant le retour de nos chers objets dans des réserves repensées pour leur assurer une meilleure conservation et un stockage plus rationnel. Nous vous ferons découvrir en 2013 les différentes étapes de ce travail à travers une exposition dossier et des visites « de chantier ». Édito Le mot du Maire Laurence de Lamaëstre Attachée de conservation Directrice du musée Loïs Lamoine Maire de Châteauneuf-sur-Loire Vice-président de la Communauté de Communes des Loges L la Loire est un être vivant. Elle ne se contente pas de traverser nos villes et nos villages. Elle s’y installe. Elle conditionne une part de notre vie. Le fleuve rappelle aux habitants pressés les lents mouvements de la terre et des eaux. Impossible de l’ignorer ou de considérer qu’elle n’est qu’un obstacle à traverser. Elle s’impose avec toute sa force et sa présence. La Loire alimente nos discussions quotidiennes. Ainsi, combien de fois, avons-nous entendu « qu’elle change tous les jours ». Parfois, son mouvement s’arrête, elle est plate comme un lac. Le lendemain, elle peut devenir un océan. Elle est alors sombre et ténébreuse. Passante éternelle, elle est au-delà des destins individuels ou collectifs, des saisons et des époques. Elle s’écoule. J’ai ainsi eu plaisir fin 2011 à répondre favorablement à l’invitation d’universitaires afin d’exprimer dans un colloque à la Faculté d’Orléans les interrogations et les satisfactions d’un maire à propos du classement du Val de Loire au Patrimoine Mondial. à la suite de cette initiative, nous avons été contactés par la Mission Val de Loire afin d’accueillir à Châteauneuf une journée d’information et d’échange avec les collectivités du Loiret à propos du plan de gestion du Val de Loire. Il est primordial compte tenu de l’engagement de la France auprès de l’UNESCO de garantir la Valeur Universelle Exceptionnelle du Val de Loire. Et pour nous, ligériens, c’est de notre identité locale et régionale dont il s’agit ! La Loire, notre identité

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journal du musée de la marine de Loire

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N°15 • avril 2012

Musée de la marine de Loire Ouvert tous les jours, sauf le mardi, de 10h à 18h d’avril à octobre et de 14h à 18h de novembre à mars.

L’essentiel de nos activités 2012 sera centré sur le travail scientifique que tous les musées de France mènent actuellement sur leurs collections, afin de finaliser en 2014 le premier récolement décennal. Ce travail de grande ampleur nous oblige à ralentir le rythme des activités proposées à nos visiteurs. Nous avons fait le choix, en accord avec la municipalité, de nous y consacrer au détriment des expositions temporaires que le musée organise chaque année. En revanche, les animations pour le jeune public seront développées en fin d’année avec un ensemble de manifestations autour de saint Nicolas.La salle d’exposition temporaire sera donc le théâtre de toutes ces opérations de vérification avant le retour de nos chers objets dans des réserves repensées pour leur assurer une meilleure conservation et un stockage plus rationnel.Nous vous ferons découvrir en 2013 les différentes étapes de ce travail à travers une exposition dossier et des visites « de chantier ».

édito

Le mot du Maire

Laurence de LamaëstreAttachée de conservation

Directrice du musée

Loïs LamoineMaire de Châteauneuf-sur-Loire

Vice-président de la Communauté de Communes des Loges

Lla Loire est un être vivant. Elle ne se contente pas de traverser nos villes et

nos villages. Elle s’y installe. Elle conditionne une part de notre vie. Le fleuve rappelle aux habitants pressés les lents mouvements de la terre et des eaux. Impossible de l’ignorer ou de considérer qu’elle n’est qu’un obstacle à traverser. Elle s’impose avec toute sa force et sa présence. La Loire

alimente nos discussions quotidiennes. Ainsi, combien de fois, avons-nous entendu « qu’elle change tous les jours ». Parfois, son mouvement s’arrête, elle est plate comme un lac. Le lendemain, elle peut devenir un océan. Elle est alors sombre et ténébreuse. Passante éternelle, elle est au-delà des destins individuels ou collectifs, des saisons et des époques. Elle s’écoule. J’ai ainsi eu plaisir fin 2011 à répondre favorablement à l’invitation d’universitaires afin d’exprimer dans un colloque à la Faculté d’Orléans les interrogations et les satisfactions d’un maire à propos du classement du Val de Loire au Patrimoine Mondial.à la suite de cette initiative, nous avons été contactés par la Mission Val de Loire afin d’accueillir à Châteauneuf une journée d’information et d’échange avec les collectivités du Loiret à propos du plan de gestion du Val de Loire. Il est primordial compte tenu de l’engagement de la France auprès de l’UNESCO de garantir la Valeur Universelle Exceptionnelle du Val de Loire. Et pour nous, ligériens, c’est de notre identité locale et régionale dont il s’agit !

La Loire, notre identité

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La vie du MUSéE

Une archive tout à fait remarquable a pu être acquise cette année avec le concours de l’association des Amis du musée. Il s’agit d’un arrêt de 16 pages, daté du 12 décembre 1779, qui « ordonne l’établissement d’une navigation réglée sur la Loire & rivières y affluentes ». Ce document nous livre des informations précieuses sur le transport des voyageurs par « coches d’eau » ainsi que sur le transport de marchandises.Le système des coches d’eau propose un service de transport régulier et organisé aux voyageurs qui souhaitent emprunter le fleuve pour leurs déplacements. Le dénommé Claude Laure, adjudicataire de la ferme générale des Messageries « offre d’établir par lui-même […] sur la rivière de Loire & celles y affluentes, des bateaux qui partant à jour & heure fixes, procureront aux voyageurs, les moyens de se rendre facilement & à peu de frais dans les

différentes villes situées sur les bords de la Loire […]». On y découvre un calendrier précis des horaires de départ à la descente comme à la remonte, entre Roanne et Nantes, mais aussi les tarifs, et toute l’organisation qui gravite autour de ce service pour faciliter la navigation : bacs, halage, construction de « machines dans le lit des dites rivières, où elles seront jugées nécessaires pour faciliter le passage des bateaux sous les ponts […] ».Claude Laure est également autorisé par le roi à se livrer au transport de marchandises, en échange de taxes, qui sont listées dans les dernières pages de l ’a rch i ve . Le

trafic à la période prérévolutionnaire apparaît riche, diversifié, avec des denrées tout à fait surprenantes :« dents d’éléphant », « cheval

marin », « jujube », « huile de rabette », ou encore « tinettes ».

Ce document nous permet enfin d’éclairer un grand mystère : en effet aucun document connu jusqu’à présent ne mentionnait le transport du « cacao » et du « chocolat » sur la Loire, bien que cette boisson ait été à la mode chez les nobles dès le XVIIe siècle, c’est maintenant chose faite ! Ce document majeur fera l’objet dans les mois à venir d’une étude plus approfondie.

« MaMan, les petits bateaux qui vont sur l’eau… »Le récolement entre cette année dans une nouvelle phase : après avoir récolé les objets présentés au public dans l’exposition permanente (environ 300) ainsi que le fonds graphique, nous nous attaquons aux réserves où est conservée la majeure partie de notre collection. Un plan de récolement doublé d’un projet de réaménagement des réserves a été élaboré afin d’apporter un conditionnement adéquat aux différents types d’objets et un environnement plus sain. Les objets seront extraits des réserves, entreposés dans la salle d’exposition temporaire où, selon une chaîne opératoire établie, chaque objet sera examiné pour vérifier l’adéquation entre le numéro d’inventaire et le registre d’inventaire et fera l’objet, si besoin est, d’un marquage, d’un constat d’état et de prises de vues photographiques. Ce travail de grande ampleur nous permettra de connaître de façon approfondie et exhaustive notre fonds.Pendant ce temps, les réserves seront nettoyées, isolées et réaménagées à l’aide d’équipements adaptés (étagères, stockage hors-sol), afin que les conditions de stockage et de conservation

soient normalisées et rationalisées : certains objets sont en effet entassés, inaccessibles, ou posés sur des supports inadaptés. Le travail est important et doit être réalisé dans un laps de temps assez restreint…

Le récoLement et Le chantier des coLLections

nouveLLe acquisition au centre de documentation

Aperçu des réserves du musée

Extrait des « tarifications »

Proposition de réaménagement d’une réserve de 45 m2

- un rack à tableau de 2,75 m de haut pour 12 tableaux grand format- rayonnage pour objets encombrants sur deux niveaux (meuble ou outillage agricole)- stockage au sol sur palettes pour objets spécifiques (statues, machines, etc) ‹

rack à tableaux

étagères mi-lourdes

palettes polypropylène

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La vie du MUSéE Les acquisitions

Ü marque de flottageBois, métal, fin XIXe siècle, initiales du poinçon UB, inscription sur le fer BERRIER A CLAMECY, inv : 2011.3.1

Le bois, coupé en hiver dans les massifs forestiers du Morvan, est vendu à la Toussaint suivante à des marchands forains dont la

marque est martelée aux deux extrémités des bûches. Il est ensuite jeté dans les ruisseaux. On parle alors de « flottage à bûches perdues ».

Parvenu aux abords de Clamecy au printemps suivant, le bois est tiré de l’eau, trié par marque et empilé dans les ports où il est revendu à des marchands de bois de Paris.La fabrication de ces marteaux était une industrie particulière à Clamecy, capitale du bois flotté, qui, outre les besoins locaux, en exportait jusque dans les Vosges. Ils étaient fabriqués par la maison Berrier et portaient des lettres ou des signes permettant d’identifier chaque propriétaire. Don des Amis du musée

Ü chemise de vigneronCoton, fibre végétale, 1ère moitié du XXe siècle, fabrique Mont Saint Michel/

Ariès, taille 48, inv : 2011.4.1

Le musée possède une collection importante d’objets liés au travail des vignerons de Châteauneuf-sur-Loire. Cette activité côtoyait celle des mariniers ; en témoigne le quartier qui leur était dédié. La chemise porte la marque d’origine de production : Le Mont Saint-Michel-Ariès, usine fondée en 1913 dans la baie éponyme, qui a fait sa réputation dans la production des vêtements

de travail. Don d’un particulier

Ü Fanal de bateau de LoireLaiton, verre, coton, fin XIXe siècle, initiales PG, inscription LANTERNE

MARINE/PERFECTION/BREVETE, inv : 2011.2.1

à la fin du XIXe siècle, un décret prescrit aux propriétaires de bateaux de Loire de se munir d’un

fanal. Cette ancienne lanterne de marine n’a, sans doute, pas beaucoup servi au vu de son état remarquable. Des traces de soudures apparentes

permettent de penser qu’elle était équipé à l’origine d’une grille de protection. Don d’un particulier

Le musée a engagé une nouvelle campagne de restauration sur ses collections. Après validation des dossiers soumis à la commission de restauration de la DRAC Centre, deux restauratrices d’objets ethnographiques sont intervenues chacune dans leur spécialité : ◆ Bénédicte Le Blanc, restauratrice d’objets ethnographiques, est intervenue sur trois coffres de la collection (un coffre à légumes et deux coffres de marinier). Les opérations ont consisté essentiellement à consolider les assemblages et renforcer les pieds très abîmés pour les 2 premiers, à refixer la polychromie pour le dernier d’entre eux.

◆ annie volka, restauratrice d’objets en verre et céramique, a traité le moule à pain de sucre estampillé d’une fleur de lys (n° inv M 1323). L’objet avait subi, avant son entrée au musée, des chocs et de mauvaises restaurations (à l’aide d’un mastic de vitrier plus dur que la terre cuite elle-même !) qui avaient provoqué cassures, fissures et lacunes. De plus le collage d’un tesson rapporté et mal positionné, donnait à l’ensemble un aspect inesthétique. Après nettoyage, consolidation des fêlures, suppression de tesson inadéquat et mise en place d’un socle en plexiglas pour redonner une assise à la pièce, le cône a retrouvé intégrité et stabilité.

La vie du MUSéE Les restaurations

Moule à pain de sucre fleurdelysé, terre cuite, bois, n° inv : M1323

P. Robineau, coffre de marinier, bois, métal, inv : M756

avant

avant

après

après

détails

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Les rENdEz-VOUS du musée

La Nuit européeNNe des musées

8e édition

samedi 19 mai

Entrée gratuite

Ouverture exceptionnelle de 20h30 à 23h.

Les JourNées européeNNes du patrimoiNe

samedi 15 et dimanche 16 septembre

thème national : « Les patrimoines cachés »

Exposition « Eau Et EnvironnEmEnt »

L’eau, source de vie, est précieuse. Durant cette soirée, nous invitons le public à prendre conscience des enjeux de la gestion de cette ressource grâce à une exposition temporaire sur l’eau et son environnement, suivie d’une dégustation d’eaux rares

ou exceptionnelles.L’exposition « Eau et environnement » réalisée par Centre sciences aborde les thèmes suivants : les ressources en eau, les cours d’eau, les estuaires, la biodiversité, l’eau et l’agriculture, l’eau et la santé.

dégustation d’eaux rares teLLes que :è Chateldon, l’eau de Louis XIV è blue keld, la source bleue dénichée par les Vikings è lauquen, issue des neiges éternelles de la Cordillère des Andes en Patagonie è Karoo, source du désert d’Afrique du Sud

Un atelier pour tester l’eau sera également proposé pour connaître l’acidité de l’eau et son taux de nitrate (échantillonnage d’eaux du robinet, de la Loire, en bouteille)

Les guides sont à votre disposition pour (re)découvrir les collections permanentes du musée les jeudis, samedis et dimanches à 15h30 en juillet et août.

Les visites guidées L’été

Pour la 29e édition des Journées européennes du patrimoine, le musée invite le public à venir découvrir pendant deux jours un patrimoine méconnu, jamais valorisé jusqu’à présent, dévoilé dans le cadre d’une exposition : « Regards sur… Portraits dans les collections photographiques du musée », présentée tout au long du parcours de visite jusqu’au 31 décembre.

Anonyme, groupe de femmes, inv : sn

Anonyme, L.F. Arnodin et son épouse, inv : M1859.8

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Les rENdEz-VOUS du musée

saint nicolas, sa vie, son œuvreNicolas, est né au IIe siècle dans le port de Patare en Lycie (actuelle Turquie) ; évêque de Myre, il participe au Concile de Nicée. Une voix lui enjoint de partir pour la Terre Sainte. Le bateau, pris dans la tempête, est sauvé du naufrage par son entremise. C’est ainsi que son image de saint intercesseur se construit, couvrant un fond de croyances populaires et anciennes : bien avant l’ère chrét ienne, des div ini tés païennes règnent sur les e a u x ; l e p a s s a g e d e s fleuves, à gué ou en bateau, p r é s e n t e d e s r i s q u e s c e r t a i n s . S e m é n a g e r les bons auspices d’une divinité protectrice permet de s’assurer un voyage sûr, comme en témoignent les offrandes rituelles a jactatio au passage des gués. Saint Nicolas reprend l’image du passeur secourab le avant de devenir le maître de la circulation fluviale. Par agrégation, fédération d’intérêts professionnels, les métiers liés à l’eau (passeurs, lavandières, pêcheurs, marchands, drapiers, etc) s’approprient également ce culte. Une relique, une phalange, arrive en Lorraine, et c’est par les fleuves et les rivières que les mariniers, diffusent le culte du saint à partir du XIIe siècle.Le patronage des autres saints comme saint Clément, saint Aré, saint Ythier, sainte Claire, sainte Barbe ou saint Roch reste généralement limité à un territoire restreint. Seul saint Nicolas a connu l’unanimité autour de son pouvoir d’intercession tout au long du fleuve.

Toutefo is , s i les mar in iers sont prompts à lever les bras au ciel et à promettre une offrande au moindre danger (dixit un curé de Briare du XIXe

siècle), leur dévotion reste toute empreinte de pragmatisme, ne proclament-ils pas : « Fie-toi à saint Nicolas, mais n’oublie pas de ramer… » ?

saint nicolas au musée De multiples témoignages de ce culte populaire

subsistent tout au long de la Loire : bâton de procession, affiches, bannières, cierges, ex-voto, croix de mariniers, etc. Un espace est dédié aux croyances des mariniers et les objets et représentations de saint Nicolas y ont une place privilégiée.

Châteauneuf possédait une chapelle dédiée à saint Nicolas, sur le port et détruite au XVIIIe siècle. Nous avons pu rassembler une collection relativement

r e p r é s e n t a t i v e e t h o m o g è n e : une grille portant ses initiales, une

statue en pierre, un tronc de quête en bois, un bénit ier en faïence

de Nevers, une plaque de marinier évoquent ce

modeste sanctuaire qui a vu défiler nombre de mariniers

avant leur départ pour leur long voyage.

décembre, le mois de saint Nicolas

cette année, et pour la première fois, le musée a décidé de fêter saint nicolas, le saint patron des mariniers, tout au long du mois de décembre. de nombreux évènements et activités émailleront ces festivités destinées à évoquer la dévotion des mariniers.

Festivités Le musée et les amis du musée s’associent pour renouer avec la tradition des villes fluviales qui consistait à rappeler le patronage de saint nicolas et la place qu’il occupait dans les croyances des familles de mariniers. un temps fort est à noter dans les agendas, le dimanche 9 décembre après-midi : l’accueil chaleureux réservé au port au bon saint nicolas arrivé par voie d’eau et qui déambulera dans les rues avant de venir au musée où des surprises attendront tous ses « fidèles ».au cours des week ends suivants : travaux d’enfants, visites, ateliers pédagogiques, contes… seront proposés aux grands comme aux plus jeunes.

Bénitier, inv : 2005.3.1

Plaque de marinier, inv : M2924

Tronc de quête inv : 2011.5.1

Affiche de la Loterie Nationale, début XXe siècle papier, encre, inv : sn

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Les ateLiers du mercredi

JEUNE public

vacances de printemps

« Le grand voyage du saumon de Loire, version chocoLat »

R e t o u r s u r cette espèce emblématique, q u i é m i g r e dans les eaux salées avant

de remonter la Loire pour se reproduire. L’histoire de la pêche en Loire sera également évoquée dans la visite du musée avec tout son univers : réglementation, conditions de pêche…en phase pratique, les enfants réaliseront un poisson en chocolat.

les mercredis 18, 25 avril et 2 mai à 14h30 et 16h

vacances d’été

« géoLogie de La Loire : Le sabLe dans tous ses états », à 14h30

Qu’est-ce qu’un fleuve ? Un peu de géographie dans cette présentation de la Loire adaptée aux petits avec la découverte d’un matériau millénaire : le sable.en phase pratique, les enfants réaliseront une composition artistique à base de sable et de granulats.

« Le vent souffLe au musée de La marine de Loire ! », à 16h

Les mariniers ont su tirer profit des vents d’ouest, vent de Galerne et de Mar, en adaptant au fil du temps leurs bateaux. Mais au fait, comment ça marche ? en phase pratique , pet i tes expériences et réalisation d’un petit moulin à vent au décor de Loire.

tous les mercredis de juillet et août à 14h30 et 16h

vacances de toussaint

« L’art du portrait »

Que de portraits photographiés en noir et blanc au musée de la marine de Loire ! Mais qu’est-ce qu’un portrait ? Une photographie ? en phase pratique, les enfants réaliseront un autoportrait au fusain à partir d’une prise de vue.

les mercredis 31 octobre et 7 novembre à 14h30 et 16h

vacances de noëL

« saint nicoLas de pied en cap »

L’ancêtre du père Noël, saint Nicolas, également saint patron des mariniers fêté le 6 décembre, est très présent au musée de la marine de Loire.en phase pratique, les enfants repartiront avec leur petite statue de galets colorés pour décorer le sapin de Noël, après avoir bien sûr entendu contes et légendes relatifs à ce grand personnage.

les mercredis 26 décembre 2012 et 2 janvier 2013, à 14h30 et 16h

à partir de 6 ans ◆ durée de l’atelier : 1h30 ◆ tarif : 2 euros ◆ sur réservation au 02 38 46 84 46

Saint Nicolas, faïence de Gien (détail), coll. G. Pouillot

Anonyme, Desiré Blanluet, vigneron, inv : M679.1

Anonyme, Mme Ancelle(?), inv : sn

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Les brèVES

retour sur l’exposition « petits bateaux et mariNs eN herbe » L’exposition « Petits bateaux et marins en herbe » a connu un vif succès : elle a conquis un public essentiellement familial et séduit les groupes scolaires et les enfants pendant les vacances scolaires. S’adressant aux petits comme aux grands enfants, elle a, selon le livre d’or, suscité le rêve et rappelé des souvenirs d’enfance à nombre de nos visiteurs. Les animations Pop pop sous la houlette de Thierry Chassiot ont été également très suivies et appréciées.

réédition du guide de visiteLe guide de visite du musée, édité en 2003, est aujourd’hui épuisé. il fait l’objet d’une réédition dont la sortie est prévue pour le mois de juin ; elle sera assortie d’une mise à jour et les dernières acquisitions du musée feront leur apparition. cette publication de 75 pages est très appréciée de nos visiteurs qui emportent ainsi à la fois le souvenir de ce qu’ils ont vu et apprécié au musée et ils peuvent à leur retour poursuivre leur initiation au voyage du marinier de Loire. en vente : 15 d

pubLication du musée

L’exposition « La LOirE dEssus dEssOus : archéOLOgiE d’un fLEuvE » en 2012

« MaMan, les petits bateaux qui vont sur l’eau… »

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L’exposition itinérante « La Loire dessus dessous : archéologie d’un fleuve » va faire escale à l’Espace Diderot de Rezé (44) du 15 juin au 30 septembre. Rezé est bâtie en partie sur l’emplacement de la ville gallo-romaine de Ratiatum, important port antique situé sur la rive gauche de la Loire, face à la ville de Nantes. Celui-ci fait l’objet d’année en année de fouilles archéologiques qui ont révélé tout récemment un quai monumental daté du 1er siècle après J.C.

La ville de Rezé a souhaité, depuis les premières réflexions de notre projet, s’inscrire dans l’itinérance de cette exposition et l’enrichir des découvertes issues des fouilles en démontrant le lien qu’a entretenu la ville avec le fleuve.Les objets des différentes collections publiques et privées réunies en 2010 à Cosne-sur-Loire et en 2011 à Châteauneuf-sur-Loire seront à nouveau rassemblés au sein de la même scénographie.

Aménagements gallo-romain de berges à Rezé, découverts en 2011

Fibule, bronze et fer, époque gallo-romaine, fouille de Saint-Lupien

épingle à cheveux (?), alliage cuivreux, époque gallo-romaine

Pince chirugicale , bronze, époque gallo-romaine

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Le musée a choisi, pour s’inscrire dans la thématique nationale des Journées européennes du pa t r imo ine « Les patrimoines cachés », de révéler et de passer à la loupe son fonds de photographies, une des richesses du centre de documentation. Mettre au grand jour ces trésors cachés, disponibles à la consultation au centre de documentation, fait partie des missions d’un musée. C’est également une invitation à ausculter une société, la société castelneuvienne, à l’étudier et à faire partager un pan de l’histoire de ces vies aux environs des années 1850-1950. Ces portraits, tous posés dans l’intention de se représenter, révèlent

l’image que l’on veut donner de soi : familles bourgeoises ou rurales, militaires, religieux, enfants, ouvriers, commerçants, artisans, pêcheurs, vignerons ou mariniers. Figures modestes ou personnalités, ils posent, chez eux ou à l’extérieur, ou encore en studio, avec fierté, la fierté d’appartenir à un groupe social, à une communauté, à un territoire. Ils mettent en scène les activités les plus diverses : l’école, les

activités sportives, des métiers, la vie en ville, la vie rurale, les cérémonies…Ces images ont été données au musée ; en faisant acte de don au musée, chaque donateur, le plus souvent des membres de la famille ou des proches de ces femmes ou de ces hommes en situation, transmet ces témoignages du passé dans une démarche de conservation, mais aussi de transmission de la mémoire et de la connaissance. Aujourd’hui, nous vous les révélons et si ces photos vous « parlent », nous vous invitons à venir les identifier, les dater et les documenter et peut-être reconnaître vos aïeuls.

Journal du musée de la marine de loire 2 parutions/an • Siège social : musée de la marine de Loire, 1 place A. Briand - 45110 Châteauneuf-sur-Loire • Tél. : 02 38 46 84 46 • [email protected] • Directeur de la publication : Loïs Lamoine, Maire

• Rédaction : Laurence de Lamaëstre, Anthony Chatton, Lucie Lejeune, Alexia Stroinski Marechal • Conception graphique : Archibald - Tél. : 01 42 00 29 88 • Maquette : Marie-Hélène Forestier - Tél. : 01 47 65 07 83 • Photogravure - impression : SIC • Tirage : 6 000 exemplaires • N° ISSN 1774-7929 • Parution avril 2012 • © Tous droits réservés

L’ExPOsition« regards sur…portraits daNs Les coLLectioNs photographiques du musée »

Daguerréotype, vers 1850, inv : sn

Anonyme, 2 vigneronnes, inv : M1936

Anonyme, Les Serenne à la pêche, inv : M1470.3

Anonyme, inv : sn

Anonyme, Guillaume Imbault, marinier, et sa femme, inv : M316.3

Anonyme, homme de profil, inv : sn