Le Pays des hommes intègres… et les femmes. · Un véhicule 4x4 nous attend pour nous conduire...

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1 Le groupe 2017 entouré des amis du Campement Solidaire de Baribsi. Coline à la pharmacie de M. Bouda. RDV en page 9. Klervi et Alassane en pleine séance de rééducation, en page 10. Marie biberonne à l’orphelinat. Elle vous raconte son expé- rience en page 10. Des éléphants et des crocos grandeur nature, en pages 2 et 3. Visite guidée de l’Hôpital de l’Amitié, en page 3. Maxime et Salam nous accueillent au Campe- ment Solidaire de Baribsi en page 6. Le Pays des hommes intègres… et les femmes. Elles marchent, elles portent, elles enfantent, elles éduquent, elles subissent, elles se bat- tent, se regroupent pour être plus fortes, pour se faire entendre, pour faire valoir leurs droits, pour plus de dignité. Au Burkina-Faso (le pays des hommes in- tègres, en langue mooré), le combat des femmes est âpre et quotidien. Le poids des traditions, le manque d’éducation pèsent lour- dement sur leurs épaules. Cette constatation a été le point de départ d’une réflexion commencée à Koudougou par Coline, Klervi, Laëtitia, Lina, Marie, Nathalie et poursuivie à notre retour au lycée par plu- sieurs classes. Quelle est la place de la femme aujourd’hui dans la société française, quels sont les combats menés, parfois depuis des siècles, par les aînées ? Quels profits et quels enseignements garçons et filles de notre lycée en retirent-ils ? Reste-t-il beaucoup de chemin à parcourir avant l’égalité au travail, dans le couple, entre amis ou dans la vie so- ciale ? Beaucoup de questions, peu de réponses posi- tives. Quelques éléments tout de même, per- mettent de rester optimiste. Au Burkina comme en France, le combat quotidien de certaines femmes atténue peu à peu les disparités entre les sexes. Lire notre article en p.7 Laëtitia surprise pendant sa séance de muscu. Avec Lina elles nous retrouvent en pages 4 et 5. Les animatrices de l’UGF/CDN de Réo mènent un combat difficile contre le SIDA et toutes les tradi- tions qui permet- tent à la maladie de se propager. Quel statut pour les femmes chez les hommes in- tègres, ? Des éléments de réponse page 7.

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Le groupe 2017 entouré des amis du Campement Solidaire de Baribsi.

Coline à la pharmacie de M. Bouda.

RDV en page 9.

Klervi et Alassane en pleine séance de

rééducation, en page 10.

Marie biberonne à l’orphelinat. Elle vous

raconte son expé-rience en page 10.

Des éléphants et des crocos grandeur nature, en pages 2 et 3.

Visite guidée de l’Hôpital de l’Amitié, en page 3.

Maxime et Salam nous accueillent au Campe-

ment Solidaire de Baribsi en page 6.

Le Pays des hommes intègres… et

les femmes.

Elles marchent, elles portent, elles enfantent, elles éduquent, elles subissent, elles se bat-tent, se regroupent pour être plus fortes, pour se faire entendre, pour faire valoir leurs droits,

pour plus de dignité.

Au Burkina-Faso (le pays des hommes in-tègres, en langue mooré), le combat des femmes est âpre et quotidien. Le poids des traditions, le manque d’éducation pèsent lour-

dement sur leurs épaules.

Cette constatation a été le point de départ d’une réflexion commencée à Koudougou par Coline, Klervi, Laëtitia, Lina, Marie, Nathalie et poursuivie à notre retour au lycée par plu-sieurs classes. Quelle est la place de la femme aujourd’hui dans la société française, quels sont les combats menés, parfois depuis des siècles, par les aînées ? Quels profits et quels enseignements garçons et filles de notre lycée en retirent-ils ? Reste-t-il beaucoup de chemin à parcourir avant l’égalité au travail, dans le couple, entre amis ou dans la vie so-

ciale ?

Beaucoup de questions, peu de réponses posi-tives. Quelques éléments tout de même, per-mettent de rester optimiste. Au Burkina comme en France, le combat quotidien de certaines femmes atténue peu à peu les disparités entre

les sexes.

Lire notre article en p.7

Laëtitia surprise pendant sa séance de muscu. Avec Lina

elles nous retrouvent en

pages 4 et 5.

Les animatrices

de l’UGF/CDN de

Réo mènent un

combat difficile

contre le SIDA et

toutes les tradi-

tions qui permet-

tent à la maladie

de se propager.

Quel statut pour les femmes chez les hommes in-

tègres, ? Des éléments de

réponse page 7.

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Attention

Éléphants ! La route est longue pour descendre de la capitale vers la ville de Pô. Après le repas pris dans cette dernière ville avant la frontière avec le Ghana, elle semble encore plus longue car si jusque là nous avons roulé sur un goudron très correct, nous voici cahotant sur 40 km de piste partiellement défon-cée. Secoués, ballottés, compressés sur les sièges inconfor-tables du taxi brousse d’Abdoulaye, nous arrivons enfin, à la nuit, au campement du ranch de Nazinga, une réserve ani-

malière.

Nous déchargeons le véhicule, nous installons dans les cases/bungalows avant de savourer un bon repas qui nous fera oublier la fatigue de la route. 22h, extinction des feux

dans le restaurant et tout le campement. Nous rejoignons

nos cases à la lumière de nos lampes torches.

Aux premières lueurs de l’aube, nous sommes debout. Si nous voulons voir des animaux, il faut les surprendre avant

que la chaleur ne s’installe.

Un véhicule 4x4 nous attend pour nous conduire sur la piste des éléphants, cobes de Buffon, phacochères et autres. Et peu importe si nous ne voyons que des éléphants car nous

sommes là surtout pour eux.

Installés pour moitié dans l’habitacle du 4x4, pour moitié

2 cobes de Buffon aux premières heures du

matin.

sur le toit, nous démarrons. Nous oublions vite la frai-cheur matinale car les rencontres s’enchainent avec la faune locale : une femelle cobe de Buffon et son petit, un galop d’hippotraques fuyant à l’approche du 4x4, un petit calao au plumage bleu et bec rouge, un grand calao, majestueux, plumage noir et bec oranger, une troupe de babouins détalant dans toutes les directions à notre ap-proche. Un peu plus loin, deux phacochères fouillent le sol de leurs défenses à la recherche de racines et, enfin,

les voilà, paissant paisiblement au bord de la route. Les éléphants ! Quelque peu dissimulés par les hautes herbes, nous les distinguons tout de même parfaitement du toit du véhicule. Notre présence ne trouble pas leur repas et à condition de rester à bonne distance, nous ne

nous mettrons pas en danger.

De retour au campement, pendant le petit déjeuner, de

l’autre côté du marigot, 4 éléphants adultes viennent se désaltérer. C’est bien plus sympa que de manger devant

la télé !

Un patas peu farouche se laisse photographier avant, lassé, de s’en aller jouer les stars devant d’autres touristes.

Première rencontre tant atten-due avec les éléphants.

Des pan-neaux comme l’on en voit rare-ment en France...

De retour au campement, nous retrouvons les élé-

phants au bord du marigot où ils vont longuement se

désaltérer.

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Les sacrés

crocos

De sabou

Sabou est une petite ville à 30 mn de route de Koudou-

gou où, comme en pèlerinage, nous allons rencontrer les

crocodiles sacrés. Ils sont un peu moins de 200 spécimens à nager dans les eaux du marigot, parfois au milieu des pê-

cheurs, ou à se prélasser sur les berges.

La légende locale veut qu’un crocodile ait, jadis, sauvé de la déshydratation un membre de la communauté de pêcheurs

vivant à proximité.

Depuis, tout croyant animiste peut venir faire l’offrande d’un poulet à l’un des crocos qui exaucera une prière

(reconquête de l’être aimé, guérison de maladie…).

Pour nous, il s’agit surtout d’approcher ces carnassiers et de frissonner en les regardant déchiqueter le pauvre pou-

let sacrifié pour notre plaisir (sadique) de touriste.

Aujourd’hui, la mare de Sabou n’est plus fréquentée uni-quement par les touristes blancs. Elle attire de plus en plus de familles des environs cherchant à se distraire les

dimanches après-midi.

Les crocos de Sabou ne sont pas prêts de mourir de

faim !

Equipement

rudimentaire

des chambres.

Laëtitia et

Lina aident

Yves-Alain

à reposition-

ner un bles-

sé sur son

lit.

Grâce à notre ami Yves-Alain, infirmier anesthésiste du ser-

vice de chirurgie, nous avons pu visiter quelques services

(chirurgie, pédiatrie, maternité) de l’hôpital de l’Amitié.

D’emblée, c’est le manque de moyens qui saute aux yeux :

du mobilier « France-au-revoir » (mobilier déclassé en

France et récupéré en Afrique) partout. Rien de neuf, no-

tamment le bloc chirurgical où Yves-Alain nous fait entrer

entre 2 désinfections. Néanmoins, les équipes font un travail

formidable auprès des centaines de patients de la région

soignés ici.

A qui le poulet ?

A moi !

Non, ch’est

pour moi !

M’en fiche,

même pas

faim !

Touchez cette peau comme elle est rugueuse !

Tant que ce n’est pas pour en faire un sac à main !!!

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Pendant ses 2 semaines de stage, Lina s’est rendue chaque jour à la caserne des pompiers de Koudougou. Dans l’interview qui suit, elle nous raconte ce qui l’a mar-quée lors de cette expérience. Pourquoi es-tu venue au Burkina Faso ?

J'ai décidé de participer au séjour 2017 afin de découvrir le Burki-na Faso, une nouvelle culture et un mode de vie différents. Ce séjour humanitaire m'a permis de le découvrir, tout en apportant mon aide à la population.

Pourquoi as-tu choisi d'effectuer ton stage chez les Pom-piers ?

La caserne de Pompiers était le lieu qui se rapprochait le plus de mon projet professionnel.

Quelles sont les principales différences que tu as remar-quées entre la France et le Burkina ?

Pendant ces journées de stages, j'ai constaté que malgré l'impor-tant manque de matériels , les Sapeurs Pompiers s'adaptent aux différentes situations qu'ils rencontrent lors d'interventions.

Peux-tu nous raconter une de tes journées chez les Pom-piers ?

Ma journée commençait à 8h00, par de l'observation pendant l'ap-pel de la relève, suivie d'une heure de sport, qui pouvait à tout moment être interrompue par l'alarme annonçant une intervention. Il m'est souvent arrivé ensuite d'apporter mon aide à Eulalie, à la cuisine de la caserne. Je quittais mon lieu de stage à 12h00 pour reprendre à 15h00, par les cours de secourisme, suivis de hand-ball. Ma journée se terminait à 17h30 environ.

Raconte-nous une intervention qui t'a marquée. Durant mon stage il n'y a pas eu de grosse intervention, nous avons été appelés surtout pour des accidents de la circulation concernant en grande majorité des scooters ainsi que des ma-laises dus à la chaleur.

Qu'est-ce que ce stage va t'apporter dans ta future vie professionnelle ?

Une capacité d'adaptation, une ouverture d’esprit.

ETHIQUE DU POMPIER

Je ne veux connaître Ni ta philosophie Ni ta religion Ni ta tendance politique Peu importe que tu sois Jeune ou vieux Riche ou pauvre Burkinabè ou étranger Si je me permets de te demander Quelle est ta peine ? Ce n'est pas par indiscrétion Mais bien pour mieux t'aider Quand tu m'appelles, J'accours Mais assure-toi de m'avoir alerté par les voies les plus rapides et les plus sûres Les minutes d'attente, Te paraîtront longues, très longues Dans ta détresse Pardonne mon apparente lenteur.

GENERAL CASO

Laëtitia et

Lina au

garde à vous

à l’entrée de

la caserne.

En

intervention

On prend la

pose avec les

sapeurs de

service.

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Pendant mon stage j'ai souhaité faire une garde de nuit. J'ai demandé au commandant Bazongo si cela était possible et il m'a répondu par l’affirmative. On a donc échangé pour se mettre d'accord sur les horaires et le jour. J’ai finalement effectué ma garde du mardi 14 février à 19 heures au mercredi 15 février à 8 heures. Le gîte et le couvert A mon arrivée à la caserne, je n'ai pas encore mangé. Je demande s’il est possible de grignoter un petit quelque chose et un pompier me sert une assiette de riz sauce. Je n'aime pas tellement cela je ne fais pas la difficile je mange. Ce soir, tous les pompiers de service sont as-sis sous le hangar devant le match PSG – Barcelone. Je le regarde avec eux et je peux vous dire que le spectacle est autant dans l’assistance que sur le ter-rain. La plupart sont pour le PSG qui finit par gagner 4 à 0 ! Après le repas une stagiaire pompier de Koudougou m'accompagne jusqu'à l’infirmerie pour me montrer le lit où je pourrai me reposer. Elle me dit qu'elle veillera sur moi cette nuit et aussi qu'elle n’était pas de garde ce soir mais qu’elle s’est proposée pour que je ne me sente pas seule. Trop sympa ! Il me fallait un drap pour le matelas et une couverture. Comme je n'étais pas au courant je n’en fais pas un drame ; je dormirai sans. Je n’aurai de toute façon pas froid, il fait 30°. Sorties de nuit Cette nuit, il y a deux interventions : deux malaises, vers 21 heures et 22 heures. La première victime est consciente. Elle respire bien mais elle est agitée. Nous la prenons en charge et la conduisons à l’hôpital de l’Amitié. La deuxième victime est inconsciente à notre arrivée. Nous la déposons sur le brancard, remontons dans l’ambulance et fonçons à nouveau vers l’hôpital. Généralement, pendant les nuits de garde, aucun pom-pier ne dort. Dans l’attente des sorties, ils s'occupent

en regardant la télé, en écoutant de la musique, en bavardant autour d’un café, d’un thé, en jouant aux cartes ou aux dames… Trop bien, j’y retourne Au matin, nous retrouvons à l’appel les pompiers de jour qui arrivent prendre leur service pendant que ceux de nuit rentrent chez eux se reposer. Pour ma part, bonne surprise ! Abdoulaye, de bon ma-tin, est là pour me récupérer et me ramener à l’hôtel. J’y prends mon petit déjeuner avec le reste du groupe… et comme cette nuit, il n y a eu que 2 inter-ventions à des heures pas trop avancées, je ne suis donc pas fatiguée. Une fois restaurée et douchée, je repars avec Lina à la caserne dès 8 heures pour ma dernière matinée de stage. Cette expérience à la Caserne m' a beaucoup apporté. J’ai constaté que même avec leurs faibles moyens, ils sont toujours très dévoués, motivés, courageux pour aider la population dans un rayon de 150 km ! Ce stage, m'a permis d'ouvrir les yeux sur mon orienta-tion professionnelle : je serai pompier !

Laëtitia

Laëtitia reçoit son attestation de stage des mains du Com-

mandant Bazongo.

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7 cases, une cuisine, un bar, une paillotte, douches et toilettes à l’africaine. En payant notre séjour dans ce Campement solidaire

créé en 2004, nous permettons à la population de réaliser des projets collectifs.

2005 : mise en place d’un

service de repas à midi.

Cela a boosté le recrute-

ment : 84 élèves en 2004,

plus de 400 aujourd’hui.

2006 : création d’un potager à l’école.

Entretenu par les enfants, les légumes

apportent un plus au repas de midi,

généralement constitué de céréales.

2009 : construction de latrines, toujours à l’école.

2010 : construction d’une 5ème salle de

classe et d’un bureau de direction.

2011 : construction d’une 6ème salle de

classe. L’école représente désormais tous les

niveaux, du CP1 au CM2. Elle est normalisée.

2014 : construction d’un bâtiment accueillant une plate-forme multifonctionnelle destinée à moudre les grains et supprimer la corvée de

pilage.

Découvrir les

baobabs sacrés.

Tirer de l’eau au

forage.

Découvrir le chaos

rocheux de Péla..

Fêter des anniversaires. Faire un don au

dispensaire de Kindi.

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Lorsque l’on pénètre dans une concession (cour intérieure

d’une habitation) burkinabè, on y voit généralement une ou plu-

sieurs femmes affairées à la préparation du tô (repas tradition-

nel national) ou du dolo (bière locale). Si la cour est déserte,

c’est qu’elles sont sorties pour l’épuisante corvée d’eau ou de

bois afin de cuire le repas. Elles peuvent marcher jusqu’à 20 km

avant de recueillir tout ce dont elles ont besoin.

Un monde d’hommes

Ainsi, les femmes pilent le grain, préparent le tô, jamais les

hommes. Mais seul un homme, ou un garçon, peut accéder au

grenier à mil pour prélever la quantité nécessaire au repas.

Telle est la tradition au Burkina-Faso. La tradition pèse égale-

ment sur l’accès à la terre. C’est l’homme qui transmet la mé-

moire du foncier. Si une femme devait y accéder, cette mémoire

disparaîtrait. On ne saurait plus à quel lignage appartient telle

ou telle parcelle car en raison de son statut une femme ne peut

permettre de remonter les généalogies.

Autre exemple très parlant, donné par l’anthropologue Fran-

çoise Héritier, constaté chez les Samo, une ethnie burkinabè à

la fin des années 1950 : « une mère donnait tout de suite la

tétée à son enfant si c'était un petit garçon, alors qu'elle le

faisait attendre si c'était une petite fille. Elles expliquaient cela

par le fait que les garçons […] peuvent se mettre en colère, et

c'est dangereux pour leur vie, donc il faut les satisfaire tout de

suite. Au contraire, les filles devront attendre toute leur vie et

ne jamais être satisfaites, donc autant le leur apprendre dès

l'enfance » (http://bf.15actionjuste.free.fr/15heritier.htm).

D’autres pratiques, très violentes, existent toujours. Dans le

journal Le Monde daté du 19 août 2016, on y découvre un ar-

ticle sur le rapt des petites écolières. « Cette pratique consiste à

enlever une jeune fille vierge à sa famille et la mettre enceinte

pour forcer un mariage, explique Kamimana Singbeogo, direc-

teur provincial de l’éducation nationale et de l’alphabétisation

de Fada N’Gourma. C’est un acte barbare aux conséquences

terribles sur les plans psychologique, physique et social. »

Pas d’instruction, pas de travail

Au début des années 2000, les revenus des femmes attei-

gnaient 75% de celui des hommes au Ghana, 51% au Nigeria,

45% au Mozambique et… 23% au Burkina.

Cette disparité entre sexes provoque des effets néfastes poten-

tiels sur la croissance durable et sur la baisse de la pauvreté.

L’accès à l’éducation, à l’emploi et à un revenu devrait per-

mettre aux femmes d’influer sur la prise de décisions du mé-

nage en affectant les dépenses à des besoins essentiels (santé,

éducation des enfants…) or 70% des femmes burkinabè sont

encore analphabètes, surtout en milieu rural. C’est ce que nous

constatons lors de nos séjours à Baribsi, en pleine brousse : à

l’école primaire, l’effectif des garçons est bien plus important

que celui des filles. Difficile pour elles, dans ces conditions, plus

tard, de contracter le moindre prêt à la banque. On comprend

mieux pourquoi la création d’emplois, notamment féminins, est

le principal objectif du nouveau Président burkinabè.

Ce Dwane Nye (l’union fait la force)

Pour affronter ces conditions de vie difficiles et ces inégalités,

beaucoup de femmes s’unissent au sein de groupements. Nous

travaillons ainsi depuis près de 20 ans avec l’UGF/CDN (Union

des Groupements Féminins/Ce Dwane Nyee) créé par la regret-

tée Jacqueline Bassolet. Depuis 1978 jusqu’à sa mort, en 2008,

cette ancienne fonctionnaire de l’administration a œuvré pour

permettre aux femmes de vivre dans la dignité. Aujourd’hui,

elles sont plus de 4 000 et leurs activités sont florissantes

(alphabétisation, séchage de fruits et légumes, fabrication de

beurre de karité, campagnes de prévention contre le SIDA…).

De nombreux groupements de ce type ont vu le jour au Burkina

et travaillent à faire évoluer, petit à petit, les esprits.

Et en France ?

Aucun pays au monde n’a atteint la pleine parité entre les

sexes. Si elle tendent à se réduire en France, avec un pourcen-

tage d’étudiantes (56 %) ou une espérance de vie (85,4 ans

contre 79,3) supérieurs à celui des garçons, les salaires demeu-

rent inférieurs de près de 20 %. Les emplois à temps partiel

sont plus fréquents pour les femmes (1 241 000 heures contre

471 800), la pauvreté les touche davantage (8,4 % contre 7,7

%), les tâches ménagères (3h26 contre 2 h/jour) leur incombent

encore bien souvent, 80 % d’entre elles sont confrontées au

sexisme ordinaire au travail et seulement 29 % sont ingé-

nieures.

Et au lycée Sainte Marie ?

Cette année scolaire 2016/2017, les élèves de 2de ont participé

à un temps fort de théâtre-forum sur le thème de la disparité

hommes/femmes et nos filles de CAP2 ont travaillé sur les

combats menés par leurs aînées. Elles ont ainsi pu mesurer à

qui elles doivent leur statut de jeunes femmes dans la France

du XXIè siècle. Une place enviée par beaucoup de femmes

burkinabè mais que de chemin encore à parcourir.

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Quel voyage... Que de riches moments... Que d'émotions... Je n'aurai pas assez de quelques lignes pour exprimer tous les moments intenses et merveilleux vécus durant notre séjour à Kou-dougou. C'est pourquoi, j'ai décidé de parler de L'Association BEOGO BIGA qui vient en aide aux enfants défavorisés.

Inoubliable ! Cette soirée restera inoubliable pour moi ainsi que pour les élèves, mon dieu quel accueil... Une petite vingtaine d'enfants filles et garçons de 5 à 18 ans nous attendaient dans cette petite cour qui leur sert de point de ren-contre, de refuge pour certains. Cette Association du nom de Béogo Biga (L’Enfant de demain) est gérée sur place par Dao et Armand mais également par Chris-tine et Philippe professeurs au Lycée Sainte Marie de Plouigneau.

Béogo Biga est soutenue financièrement grâce à des actions réa-lisées par les élèves du lycée et des parrainages. Certains sont en famille d’accueil, d'autres vivent dans leurs fa-milles mais sont en situation précaire, d'autres sont orphelins et vivent dans la cour comme ils l'appellent à l'abri des tourments de la vie de rue. Et malgré cela c'est en chantant et en nous communiquant une joie de vivre incroyable que tous ces enfants nous ont accueillis dans leur cour. Après s'être tous présentés, en nous donnant leurs noms, leur âge et dit en quelle classe ils sont et leur moyenne scolaire, c'est au son du djembé qu'ils ont chanté pour nous souhaiter la bienve-nue.

« Comment tu t'appelles ? » Puis c'est avec la chanson « Comment tu t'appelles ? » que nous nous sommes présentés à notre tour. Quatre filles toujours accompagnées au djembé ont chanté et fait une démonstration de danses africaines, et c'est tout naturelle-ment qu'elles sont venues nous chercher et que nous avons

voir rire ces enfants que les tourments de la vie n'ont pas épargnés. « Courage et Travail » sont deux mots qui revenaient sou-vent durant l’assemblée. Je peux vous dire que du courage ils en ont à revendre et que bien travailler à l'école est l'une de leurs priorités afin, un jour, de pouvoir obtenir un di-plôme qui leur permettra d’ensoleiller un peu plus leur vie.

Respect ! Je tiens à témoigner à Armand et à Dao mon plus grand respect pour l'aide et l'affection qu'ils apportent au quotidien à tous ces enfants. Ah ! Dao, ce grand gaillard de plus d'1,80 m et 90 Kg envi-ron qui m'a fait penser à un nounours à la guimauve, impo-sant par sa stature de géant au cœur tendre ! Encore Bravo et Félicitation pour votre travail accompli au-près de ces enfants.

Nathalie

fini nous aussi au milieu de la piste à nous déhancher et chanter du mieux que nous pouvions. Quel grand moment de partage…

Comptes et projets Ah, bien sûr après tous ces bons moments, les choses sérieuses ont repris car nous étions aussi là pour parler de l'association et de ses activités durant l'année passée. Place donc aux comptes et aux projets futurs pour ces enfants. Subvenir aux besoins alimentaires, vestimentaires et sco-laires de ces enfants est l'une des priorités de l'associa-tion. C'est pourquoi lorsque nous leur avons offert vête-ments, chaussures, livres, dictionnaires que nous avions apportés ce fut à nouveau la fête. Et c'était reparti pour danses et chansons au son du djembé. Quelle belle leçon de vie que d'entendre et de

Comme à chacun de nos

passages depuis 2005,

l’association Les Amis de

Plou-Dougou (de PLOUi-

gneau et kouDOUGOU) a

remis aux enfants de Beogo

Biga des fournitures sco-

laires, des vêtements et la

somme de 760 €.

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Durant mon voyage au Burkina, j’ai souhaité effectuer mon

stage en pharmacie. Depuis quelques années, les officines se

multiplient à Koudougou et c’est dans l’une des plus anciennes

que j’ai passé une semaine. Elle porte le nom de Zoodo et a été

fondée par le docteur pharmacien Moussa Bouda.

Mr Bouda m’a dirigée vers le magasin de l’officine où j’ai pu

découvrir le métier de magasinier. J’ai commencé par ensacher

des gants en latex par paquets de 10, destinés à l’hôpital de

l’Amitié. Une matinée, ça va mais j’ai répété cette opération

fastidieuse pendant 2 jours !

Heureusement que le magasinier en chef m’a confié un peu de

saisie de commandes sur ordi. Ça a rompu un peu mon rythme

hyper répétitif.

Les jours suivants, le Dr. Bouda m’a orientée en vente. J’ai

rapidement constaté que les pharmacies avaient un rôle très

commercial. J’y ai rencontré quelques difficultés dues à la bar-

rière de la langue car repérer tous les noms de médicaments

en langue locale, pas facile. J’ai rapidement appris des mots

comme yelkabé (y’a pas de problème), ou barka (merci) mais

constater le mauvais état des lits des enfants. Mes différentes

actions réalisées en France (loto, papier cadeaux, marché de

Noël…) m’ont permis de financer la fabrication de 10 lits pour

l’orphelinat Wend Raabo où j’ai rejoint Marie en stage.

Jean-Baptiste, un ami éducateur travaillant au Centre d’Action

Sociale de Koudougou, nous a mis en relation avec un soudeur

pour fabriquer les lits. La deuxième semaine de notre séjour,

nous avons réceptionné les lits à l’orphelinat. Un grand mo-

ment !

Coline

les noms de médicaments ! En tout cas, mes essais de pro-

nonciation ont beaucoup fait rire le personnel et les clients !

Assez rapidement au cours de mes quelques journées d’ap-

prentie pharmacienne, je me suis rendue compte que ce métier

n’était finalement pas une voie professionnelle faite pour moi.

Malgré le très bon accueil et la sympathie du personnel j’ai dé-

cidé de quitter ce lieu de stage pour intégrer l’orphelinat la

2ème semaine du voyage.

L’orphelinat était également un lieu de stage qui m’attirait. Lors

du diaporama des anciens élèves, en avril 2015, j’avais pu

Visite chez le soudeur pendant la fabrication des lits. Cela

fait quelque chose d’assister à l’aboutissement d’un projet!

Coline en pleine saisie des commandes de médicaments.

Ça change un peu de l’ensachage de gants...

Réception des 10 nouveaux lits financés par Coline.

Y’a d’la joie !

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Pendant 2 semaines, j'ai été en stage à l'orphelinat de Wend

Raabo à Koudougou, où les enfants de 0 à 6 ans m'ont fait dé-

couvrir leur bouille d'ange et leur mode de vie.

Des enfants aux destins douloureux

L’orphelinat accueillait en février 46 enfants pour une capacité

d’accueil de 50. La plupart de ces enfants arrivent à la suite du

décès de leur mère, souvent au moment de les mettre au

monde (le décès pendant l’accouchement est la 1ère cause de

mortalité des femmes au Burkina), comme cela a été le cas pen-

dant mon séjour. La structure a pris en charge un petit prématu-

ré de 7 mois

Au boulot !

J'ai participé aux différentes tâches, sous l’œil bienveillant des

auxiliaires et des animatrices de la structure : aller chercher de

l'eau au puits, distribuer le goûter, préparer et servir les repas.

Cela a été l’occasion de constater qu’ici on n’utilise pas de cou-

verts. On mange avec les doigts, les enfants tous assis par terre

autour du récipient. J'ai également participé aux changes, aux

bains.

Tout est si différent de chez nous !

Par exemple, à l’orphelinat, il n'y a pas de couche jetable

comme chez nous. Un simple bout de tissu tenu par une ficelle

fait l'affaire. Les bains se font à la chaîne ; lavage, essuyage de

l'enfant, application de beurre de karité et habillage. Pour les

vêtements, pas de code couleur, pas de genre, pas de discrimi-

nation : un garçon peut très bien porter un short rose.

Dons en nature

A la fin de mon stage nous avons déposé plusieurs cartons de

livres, de vêtements, de matériel de puériculture, ainsi que de

médicaments achetés à Koudougou en fonction des besoins les

plus urgents et pathologies les plus courantes.

Rires et sourires

Les adieux ont été déchirants car je me suis beaucoup attachée

aux enfants. Jamais je n'oublierai toutes ces journées où ils ne

me lâchaient pas, leurs sourires, leurs rires, avec leurs bouilles

d'enfants heureux, avec pourtant pas grand chose pour vivre.

Je les ai quittés en espérant les revoir lors d'un prochain séjour.

Marie ♥

Pour Ma-

rie, la jour-

née com-

mence par

la corvée

d’eau.

Le mo-

ment de la

collation

de 10 h est

toujours

très atten-

du.

Après la

douche,

Marie

sèche les

enfants,

Nathalie

les habille

L’apprentissage de

la propreté passe

par la séance du

pot. Ici, c’est Marie.

qui s’y colle.

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J’ai souhaité faire mon stage au centre de rééducation Yik’n kéné (Lève

-toi et marche !) à environ 5 min de notre l’hôtel.

Le premier jour je n’étais pas vraiment rassurée… mais le personnel

m’a accueillie à bras ouverts et m’a mise à l’aise. Esther, une aide-

soignante, m’a fait visiter les locaux et m’a présentée les différents

membres du personnel. Ils avaient hâte de m’apprendre quelques

techniques de massage et de manipulation.

Une fois fait le tour des locaux et du personnel, Esther m’a laissée

prendre mes marques. J’ai décidé d’aller voir les enfants qui jouaient.

Sur mon chemin, j’en ai croisé un marchant à l’aide d’un

« déambulateur » fait de matériaux de récupération. Il portait des

attelles qui lui arrivaient jusqu’en haut des cuisses. Sa mère n’était pas

très loin. Elle m’a demandé de venir vers elle. Elle ne parlait que

quelques mots de français, alors au début, le dialogue n’a pas été très

facile… mais au bout d’un moment on se comprenait beaucoup mieux

par des signes. Elle me raconta que son fils s’appelait Alfred et que son

état résultait de séquelles du paludisme. Pendant que nous discutions,

Alfred et les enfants se rapprochaient de moi, intrigués. Une petite fille

s’est assise à mes côtés, m’a pris la main et a comparé notre couleur

de peau. C’était un moment à la fois émouvant et drôle.

Je me suis ensuite rendue dans la salle des massages. Une petite fille

se faisait masser et n’avait pas du tout l’air d’apprécier. Elle était para-

lysée des deux jambes suite à un accident qu’elle a eu bébé. Les mas-

sages avaient pour but de stimuler les muscles et réactiver la circula-

tion sanguine. Un membre du personnel m’expliqua que cette petite

fille suivrait 15 séances de massage avant de recevoir des attelles pour

remarcher.

Tout au long de mon stage j’ai suivi Alfred. Je l’ai aidé à marcher entre

les barres parallèles. Puis un jour André, le prothésiste, m’a demandé

de l’amener dans la salle de consultation. Il m’a demandé de lui enle-

ver ses attelles actuelles pour de nouvelles, fabriquées par nous

quelques heures avant. Le meilleur moment arriva : Alfred m’a pris les

mains et m’a fait comprendre qu’il voulait marcher avec moi. Je l’ai

donc aidé à faire ses premiers pas sans le soutien des barres parallèles.

Il me regardait, le sourire jusqu’aux oreilles. Sa mère riait. André ap-

plaudissait. C’était vraiment un moment fort en émotions qui restera

gravé.

Ce fut un stage inoubliable. J’y ai appris beaucoup sur la vie et le suivi

des malades dans un pays en développement où, si les moyens man-

quent souvent, l’énergie et le savoir-faire des soignants sont grands.

Klervi est reçue

au centre de

rééducation par

M. Simplice

YILI, le kiné en

chef de la struc-

ture.

C’est l’occasion

de lui remettre

quelques dons

de matériels.

Klervi assiste à la séance de rééducation d’une petite

fille souffrant de séquelles de la méningite.

Equipé de ses nouvelles orthèses, Alfred suit Klervi

vers l’espace de rééducation à la marche.

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Comme chaque année depuis 2008, nous nous rendons sur un site d’orpaillage dans la province du Sanguié. Quelque soit le

site visité, c’est toujours la même émotion qui nous étreint devant les conditions extrêmes dans lesquelles vivent et creusent

ces chercheurs d’or, bien souvent au péril de leur vie. Sur ces sites sauvages, où l’on fouille la terre en toute illégalité, la prosti-

tution et des traditions d’un autre âge favorisent la propagation des MST, le SIDA en tête.

Cette année encore, nous avons suivi les animateurs et animatrices du groupement de femmes UGF/CDN, basé à Réo, sur un

site aurifère où ils et elles mènent, dans le bruit infernal des concasseurs, de difficiles réunions de prévention.

Compte rendu en photos.

Arrivée sur le site, dans le bruit infernal des con-casseurs. Les orpailleurs vivent dans des abris de

fortune et dans une absence totale d’hygiène..

Le site est organisé comme une mini ville. On peut y jouer au baby foot, recharger son télé-

phone, acheter des unités, à manger...

Des enfants sont chargés du ravitaillement en eau, élé-

ment précieux pour laver la

terre et les pierres aurifères.

La séance de prévention débute. Nous serons, en fin de réunion, entourés d’une centaine de

personnes.

Bépio harangue la foule en s’égosillant. Les

gens écoutent attentivement.

Démonstration de l’utilisation d’un pré-

servatif sur un

manche de marteau.

Bayomé, le successeur de Jacqueline Bas-solet à la tête de l’UGF/CDN, donne au res-ponsable du site une partie des 5 000 pré-

servatifs collectés en France par Nathalie.

Pas facile de distribuer les pré-servatifs. Ils sont parfois arra-

chés de la main du donneur.

Comme tous les ans, nous remettons à Bayomé un don

de 100 000 CFA (150 €) pour

continuer la campagne de

prévention.

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Ce séjour qu'aucune de nous n’oubliera, intense en émotions, riche de nombreuses marques de reconnais-sances, n'aurait pas eu le même impact sur la population et les différentes associations que nous avons aidées du-rant notre séjour sans les aides reçues avant notre départ, qu’elles soient financières ou matérielles.

Nous tenons donc encore à vous dire en mooré : Barka woussogo (merci beaucoup). Merci

Aux entreprises ignaciennes : - Jaouen Fréres. - Plombellec. - B2.M.H - Le Guillerm J.Jacques.

Aux Magasins: - Intersport St Martin des Champs. - Géant Morlaix.

pour leur accueil durant les fêtes de Fin d'Année (Paquets cadeaux). À :

- L'entreprise Légumes Bio Poder de Mespaul . - Super U de St-Pol-de-Léon. - S.D.I.S.S. de Brest.

À - La famille MADEC pour leur don annuel depuis de nombreuses années. - à tous les parrains de Beogo Biga et autres nombreux donateurs.