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Le nouvel écoquartier de La Veyre
Luca Gerini
3MS2 octobre 2017 Gymnase Auguste Piccard TM – Droit de cité Sous la direction de M. André-‐Maurice Briand
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Table des matières Chapitre 1 Introduction 1.1 Pourquoi ce choix ? p.3 1.2 Quels intérêts ? p.3 1.3 Problématique p.3 1.4 Hypothèses p.3 1.5 Quels principes ? p.4 1.6 Démarche p.4 Chapitre 2 À la découverte du quartier durable 2.1 Qu’est-‐ce qu’un quartier durable ? p.5 2.2 Que faut-‐il pour qu’un quartier soit durable ? p.6 2.3 Quelles seront mes sources et références ? p.6 Chapitre 3 Présentation et synthèse du terrain 3.1 Reportage Photo p.8
3.1.1 Carte du terrain p.8 3.1.2 Photos p.9
3.2 Situation du terrain p.11 3.2.1 Localisation p.11
3.2.2 Accessibilité p.11 3.3 Utilité actuelle p.11 3.4 Modèle EFFOR p.12 3.5 Opportunités exploitables p.12
3.5.1 Moyen de locomotion du lieu p.12 3.5.2 Potager p.14 3.5.3 Pôle de durabilité et d’écologie p.14
Chapitre 4 Principes appliqués 4.1 Agenda 21 p.15 4.2 Le PNR 65 p.16 Chapitre 5 Entrée dans le concret 5.1 Quelques rappels p.19 5.2 Présentation du projet p.19
5.2.1 Le parc p.20
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5.2.2 Le potager et les arbres fruitiers p.20 5.2.3 Les appartements p.20 5.2.4 L’eau chaude p.20 5.2.5 Le tramway p.21 5.2.6 Les places de parc p.21 5.2.7 Le restaurant p.21 5.2.8 Le fitness p.21 5.2.9 L’éclairage p.22 5.2.10 La déchetterie p.22
Chapitre 6 Analyse du nouveau quartier 6.1 Respect des normes imposées au départ p.23
6.1.1 « Qu’est-‐ce qu’un quartier durable » p.23 6.1.2 « Que faut-‐il pour qu’un quartier soit durable ? » p.23 6.1.3 « L’Agenda 21 » p.24
6.2 Adéquation avec les sept mesures de qualité p.25 6.3 Réponse aux hypothèses p.26 6.4 Réussite globale en lien avec la problématique p.27 6.5 Limites et acquis p.27 Chapitre 7 Conclusion p.28 Remerciements p.29 Bibliographie 9.1 Bibliographie p.30 9.2 Webographie p.30 Liste des annexes p.32
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Chapitre 1 Introduction
1.1 Pourquoi ce choix ?
Le mode de vie occidental a pour habitude d’abuser de la Terre qui nous accueille et qui nous donne les ressources pour évoluer. C’est pourquoi, je pense, qu’il est important de la préserver et de laisser la chance aux générations futures d’avoir les mêmes ressources dont nous disposons. C’est pourquoi j’ai choisi ce thème, car même s’il ne permet pas de participer activement à la résolution de ce problème, il permet du moins d’y réfléchir et d’imaginer un futur où l’impact de nos modes de vie serait énormément réduit et où notre empreinte écologique serait beaucoup plus faible. Pour ce travail, je pense que l’échelle du quartier est la meilleure, car ce n’est ni trop spécifique à l’exemple d’un immeuble ni trop générique à l’image d’une ville. En d’autres termes, cela permet de visualiser les changements que l’on veut opérer assez largement tout en se concentrant sur l’essentiel. 1.2 Quels intérêts ? Je pense que la réduction de la pollution est une des clés pour le bon développement des populations futures et cela passe entre autre, par les logements. Créer des habitations de manière réfléchie est, je pense, quelque chose d’essentiel à un développement durable. Si l’on commence aujourd’hui à créer des zones de résidence durable, un certain temps s’écoulera avant qu’une quantité notable de bâtiments soit construite sur le même concept. En effet, une habitation est quelque chose qui perdure à travers le temps, ce n’est pas quelque chose d’éphémère. Il est donc primordial de bien la concevoir et de mettre en œuvre des stratégies durables. C’est de cette manière de penser que vient mon intérêt pour « Le droit de cité, réinventons le territoire urbain ». 1.3 Problématique Le but de mon travail de maturité sera de concevoir un quartier durable et de mesurer si un tel quartier peut être une réponse à la densification urbaine. 1.4 Hypothèses
1. Les énergies renouvelables suffisent pour alimenter en énergie toute la technologie moderne se trouvant dans des lieux de vie. 2. Il est possible de densifier la population d’un quartier sans péjorer la qualité de vie de ses usagers.
3. Un quartier bien pensé peut engendrer une meilleure qualité de vie pour ses habitants.
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1.5 Quels principes ?
Je vais essayer de m’inspirer des thèses formulées dans l’Agenda 211 qui est un plan d'action pour le XXIème siècle adopté par 173 chefs d'État lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Ce plan possède 40 chapitres. Il décrit les secteurs où le développement durable doit s’appliquer et il formule des recommandations dans des domaines très variés en passant de la pauvreté à la pollution, en traversant la gestion de l’agriculture et la désertification. Mais ce qui va m’intéresser est la section II (chapitres 9 à 22). « Conservation et gestion des ressources aux fins de développement » qui est plus axée sur l’écologie et les ressources naturelles. Mon autre référence est le plan d’action du Conseil fédéral, soit le PNR 652. Ce sont des études qui prônent une approche stratégique de l’aménagement du territoire, de l’urbanisme et de l’architecture. Elles ouvrent de nouvelles perspectives pour le développement durable du territoire. En particulier les sept qualités données dans le livre « La qualité urbaine pour la ville et sa périphérie » m’ont interpelé : Centralité -‐ accessibilité – utilité – adaptabilité – appropriation – diversité – interaction. Je vais beaucoup me référer à ces points pour orienter mon travail de maturité. 1.6 Démarche
Mon travail de maturité se déroulera en deux parties. Premièrement, après cette partie introductive je m’efforcerai d’expliquer le concept du quartier durable d’un point de vue général par des définitions, des exemples, etc. Cette première phase sera le passage théorique obligatoire à la bonne compréhension du sujet. Je transposerai par la suite ces différentes connaissances à mon terrain d’étude pour l’analyser en présentant ses aspects qualitatifs ainsi que les points plus négatifs. Je détaillerai ensuite quels objectifs seront visés, quels changements seront apportés à ce terrain et à la région alentours. Troisièmement, ce sera la partie qualifiée de pratique qui sera exposée. Vous aurez l’occasion de voir le projet sous forme de maquette informatique. Son utilité au sein de la région vous sera alors démontrée par une analyse complète du projet. Après l’esquisse du projet, ce travail se finira tout naturellement par une conclusion qui reprendra tous les points jugés importants au cours des différents chapitres. De cette manière se terminera ce projet d’écoquartier.
1 https://fr.wikipedia.org/wiki/Agenda_21 2 La qualité urbaine pour la ville et sa périphérie par Brigit Wehrli-‐Schindler
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Chapitre 2 À la découverte du quartier durable
2.1 Qu’est-‐ce qu’un quartier durable ? La définition suivante est celle qui peut venir à l’esprit d’un novice en la matière si on lui demandait de définir un quartier durable : « C’est un quartier qui permet de préserver l’avenir en utilisant des énergies renouvelables, sans avoir aucune restriction sur le confort. Mais cela doit également être un lieu de vie et d’appropriation pour les habitants. » Quant au développement durable, il se définit d’après Mme Gro Harlem Brundtland, Première Ministre norvégienne en 1987 comme : « un développement qui répond aux besoins du présent sans compromettre la capacité des générations futures à répondre aux leurs3 ». En outre, cette définition va dans le sens de mon travail. Mais sa généralité ne permet pas de la prendre pour seul point de départ. C’est pourquoi il est nécessaire de recouper plusieurs définitions pour en avoir une complète sur laquelle la définition de mon quartier pourra se baser. Une autre définition sied particulièrement au projet : « Un écoquartier est un quartier conçu (ou renouvelé) avec une démarche environnementale, laquelle porte notamment sur le paysage ou « la végétalisation des quartiers » et la qualité environnementale des bâtiments.4 » Cette définition est intéressante par la notion de végétalisation qu’elle apporte et qui est intégrée à mon projet. Une dernière citation intéressante est issue de l’étude faite par Clémence Chouvet dont le titre est : « Les quartiers durables : Un exemple de démarche intégrée et participative ». Cette étude propose à un moment donné l’idée que « [L]’objectif de zéro carbone dans l’habitat est indispensable pour limiter le réchauffement climatique car c’est l’un des seuls secteurs où cela est réalisable facilement avec les techniques d’aujourd’hui5 ». Le point qui nous intéresse ici est que cela est facilement réalisable avec les techniques d’aujourd’hui. Car il est vrai que l’avancement technologique de ces dernières années en matière de récupération d’énergie et de développement durable est considérable et qu’il est largement possible de créer des constructions tout à fait écologiques. Fort de ces nouveaux acquis par la prise de connaissance de l’avis de professionnels, la définition de départ du novice change alors pour regrouper les notions devenues indispensables et devient : « Un quartier durable est un quartier qui sait utiliser les technologies nécessaires pour ne pas empêcher les générations futures de répondre à leur besoins. C’est un lieu regorgeant de végétation et de biodiversité ainsi qu’un endroit que ses habitants doivent pouvoir s’approprier en le partageant et en cohabitant, tout en
3 http://www.construction21.org/belgique/data/sources/users/555/docs/guidemethodologiquequartierdurable.pdf 4 Concevoir et évaluer un projet d’écoquartier 5 Etude de Clémence Chouvet Les quartiers durables : Un exemple de démarche intégrée et participative
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bénéficiant d’un confort offert par son lieu d’habitation.6 » Cette définition est le centre et la référence de tout mon projet. 2.2 Que faut-‐il pour qu’un quartier soit durable ? Fort des acquis appropriés par les quelques exemples se trouvant en annexe, il y a déjà la possibilité d’attribuer quelques notions à un quartier durable pour qu’il le soit : • La réduction de la consommation d’énergie et l’utilisation des énergies renouvelables • La réduction de la consommation d’eau, récupération de l’eau de pluie • Le recyclage des matériaux de construction (qu’ils proviennent d’une distance la plus courte possible)
• La mixité sociale • Le développement de la biodiversité • La densification des habitats • La réutilisation des matières excavées ou inutilisées sur place • La mobilité douce est privilégiée
Ces points étant à respecter pour rendre un quartier durable, ils seront introduits à plus ou moins grande échelle lors de la construction du projet. Car une prise en compte maximale de tous ces objectifs, bien que donnant un quartier durable idéal, n’est pas possible. Des compromis sont alors obligatoires afin d’obtenir un résultat optimal. 2.3 Quelles seront mes sources et références ? Comme mentionné dans l’introduction, je vais me baser sur quelques éléments officiels pour ce travail. En premier lieu. l’Agenda 21. En quelque sorte la base internationale du développement durable puisque c’est un plan d’action qui a été validé par 173 chefs d’états à travers le monde. Cet agenda possède quatre sections, mais c’est surtout la deuxième qui va nous intéresser. Et encore plus précisément les chapitres 9 à 16, qui concernent directement mon projet.7 Je prends aussi le PNR65 (programme national de recherche) comme base car il est établi par la Confédération helvétique et est donc en lien avec mon travail de maturité. Je l’ai déjà survolé mais je vais essayer d’être plus explicite : Le PNR 65 est un programme de recherche qui vise à un développement de qualité dans les limites du territoire bâti existant. Les éléments-‐clés sont l’urbanisation des quartiers et des faubourgs des agglomérations. Permettre aux habitants d’accéder à un sentiment de sécurité et à des espaces auxquels ils se sentent liés, tout en prenant en compte les particularités de chaque commune et de leurs habitants.8
6 Définition d’un novice lambda en la matière 7 Voir 4.1 8 Voir 4.2
7
Le quartier Greencity à Zürich9 fait partie de ce projet. C’est donc un projet concret qui réalise de beaux quartiers avec de très bonnes idées. Une autre référence de mon projet sera « les sites 2000 watts ». Pour rappel, le certificat « site 2000 watts » récompense les quartiers qui adoptent un comportement en faveur du développement durable en matière de ressources et d’émissions polluantes pour la construction et l’exploitation des bâtiments ainsi que pour la mobilité engendrée par l’exploitation de ces sites. Un autre point, concernant cette fois les espaces verts, sera la publication de l’Etat de Vaud sur l’«[E]ntretien écologique des espaces verts et bandes herbeuses ». Une phrase de ce texte en résume bien l’objectif : « L’entretien écologique des espaces est le premier pas pour enrayer la perte de biodiversité de notre flore et de notre faune dans les milieux bâtis.10 » Je me réfère en partie à ce document car mon quartier est construit sur une zone verte et pour rester dans cet esprit de durabilité, il faut préserver au maximum les espèces présentes. Le dernier document sur lequel je me base est le texte de la Confédération « Quartiers durables, Défis et opportunités pour le développement urbain » dont j’ai déjà parlé dans mon sous-‐chapitre précédent. Je vais utiliser ce texte comme point d’appui car il parle du développement durable des quartiers en Suisse. Ce qui est exactement le thème de mon travail de maturité. Fort de ces acquis, nous pouvons maintenant nous lancer dans l’analyse du terrain où se situera mon quartier.
9 Voir annexe : Quartier Greencity 5http://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/environnement/developpement_durable/guide_a21_communes/fiches/1_01_a-‐entretien_ecologique_espaces_verts.pdf
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Chapitre 3 Présentation et synthèse du terrain 3.1 Reportage photo Ce photoreportage a été effectué le 10 avril 2017. Il vise à apporter un support visuel à la présentation puis à l’analyse de ce territoire se trouvant dans la commune de St-‐Légier, juste au-‐dessus de Vevey. Plus précisément, devant le club de tennis de La Veyre. 3.1.1 Carte du terrain Carte légendée des photos prises sur le terrain ! : prise et angle de vue Echelle : 1,5cm = 50m https://www.google.ch/maps/@46.473324,6.8572135,543m/data=!3m1!1e3?hl=fr 09.07.2017 Voici la carte du terrain avec des flèches indiquant où les photos11 ont été prises ainsi que la direction vers laquelle était tourné l’objectif.
11 Voir 3.1.2
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3.1.2 Photos Point Nord-‐Ouest -‐ A Luca Gerini 05.04.2017 Voici le point de vue nord-‐ouest du terrain. Il s’agit d’un terrain plat avec de la biodiversité12. Point Nord -‐ B
Luca Gerini 05.04.2017
Voici le point de vue nord à la moitié du terrain. Cela confirme que le terrain est plat et cela montre une belle vue depuis ce site. 12 Il existe des mesures de biodiversité qui consistent à compter le nombre d’espèce de plantes et d’animaux. Cette étude n’a malheureusement pas pu être réalisée pour ce site.
10
Point Sud -‐ C
Luca Gerini 05.04.2017
Voici le point de vue sud. La nature environnante est visible et laisse penser qu’il y a une grande biodiversité sur le site. Point Nord–Est – D Luca Gerini 05.04.2017 Voici le point de vue nord-‐est. Le terrain monte de deux mètre sur le premier plan de la photo. Le lac est clairement visible et c’est ce qui donne du charme au site.
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3.2 Situation du terrain 3.2.1 Localisation Situé sur les hauts de Vevey, sur la commune de St-‐Légier, ce terrain est proche de l’autoroute A9, qui est l’axe reliant Lausanne au Valais, ainsi que de l’échangeur autoroutier de La Veyre. Il côtoie une zone industrielle située juste au-‐dessus de l’autoroute. Avoisinant le futur quartier, un tennis est déjà présent depuis de nombreuses années. La gare de Vevey est à un peu moins de 1,9 km et le lac quant à lui se situe à 2 km à vol d’oiseau. Mais la voie routière ne rajoute que 300 mètres à cette courte distance. Juste en contrebas du terrain se trouve la déchetterie de la commune de St-‐Légier, et sur sa pente Sud des vignes. Il se trouve donc au milieu d’un écosystème riche et varié. Le but sera de la préserver tout en aménageant un espace où il fait bon de vivre. 3.2.2 Accessibilité Le terrain se trouve près d’une route fréquentée et d’un grand axe routier. Un arrêt de bus se situe près de ce terrain mais les passages ne sont pas fréquents. Il y a deux bus par heure du lundi au vendredi de cinq à vingt heures. Le samedi la fréquence est restreinte à un bus toutes les quarante minutes de sept heures à dix-‐huit heures. Le dimanche et les jours fériés, il n’y a aucun bus. La gare se trouve à 1,9 kilomètres et la route pour y accéder est en pente donc pas très agréable en vélo. Le vélo ou tout autre véhicule électrique pourrait être une solution pour accéder au centre de Vevey et à la gare. Ou alors l’invention d’un moyen de transport pour descendre du promontoire sur lequel se situe le terrain jusqu'au bas de Vevey s’avère nécessaire. 3.3 Utilité actuelle À ce jour, le terrain est en zone agricole où les gens promènent leurs chiens ou alors font du cerf-‐volant ou d’autres activités nécessitants de l’espace. Il y a une seule activité pratiquée officiellement sur cet immense terrain : La Compagnie des Archers de Vevey-‐La Tour-‐de-‐Peilz s’entraîne là en extérieur, comme on peut le voir depuis l’angle C. Le fait est que c’est la seule utilité que ce site à qui ne pourra pas perdurer avec l’arrivée du quartier, c’est une perte négligeable. De plus, un stand de tir existe à cinquante mètres. Ils pourraient donc l’utiliser s’ils ne trouvent pas d’autres endroits comme celui-‐ci.
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3.4 Modèle EFFOR
3.5 Opportunité exploitable 3.5.1 Moyen de locomotion du lieu La création d’un moyen de transport est obligatoire pour accéder du bas de Vevey jusqu’aux habitations. Plusieurs choix s’offrent alors : 1. La mise en place d’une piste cyclable et d’un centre de recharge pour vélos
électriques Bien qu’une piste cyclable existe déjà, elle est étroite et ne descend pas jusqu’au centre de Vevey. Cela ne convient donc pas à une utilisation forte et fréquente. La construction d’un hangar à vélos avec une recharge solaire ne requiert pas beaucoup de ressources, le vélo étant surement le moyen le plus autonome pour descendre jusqu’à la ville de Vevey tout en n’émettant pas de microparticules. Même si la fabrication de batterie de ce genre est très controversée, cela reste un moyen de déplacement écologique.
13 Par la forme de ses bâtiments et son utilité, le quartier peut créer une identité régionale reconnue pour cela. 14 Un des objectifs du projet est de rendre les personnes le côtoyant conscientes de la nature et de ce qui est bien pour elle, et ses activités sont une réelle action pour l’environnement en plus d’enseigner cette vision des choses aux personnes les pratiquants.
Forces
− Vue − Taille (environ 43500 m2) − Nature environnante − Ensoleillement − Activité environnante (zone
industrielle, décharge) − Proximité de l’autoroute
Faiblesses
− Localisation − Accès (Ces deux premiers points sont dus au fait que le terrain se situe en marge des centres –villes de Vevey et de St-‐Légier) − Zone verte
Opportunités
− Crée une identité13 − Création d’un centre de loisir, de
nature et de récupération des déchets14
Risques
− Habitations trop loin du centre − Destruction d’une partie de la
biodiversité présente − Un quartier-‐ghetto hors du
monde refermé sur lui-‐même
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2. Une rame de tramway Cette rame peut être construite sur le bord de la route et donc la suivre. Elle est unique et fait donc des allers-‐retours. Elle a les arrêts suivants :
Sous le pont de Gilamont Au rond-‐point du petit terrain Nouveau quartier durable Hôtel Modern times Elle est obligatoirement alimentée par des énergies renouvelables. Soit par un système d’écoulement des eaux usées qui transforme l’énergie hydraulique en énergie électrique, soit par énergie solaire grâce à des panneaux solaires posés sur le toit du tram et aux arrêts ou encore par récupération de l’énergie thermique des rails. Ce tram donne un esprit écologique et d’autres personnes que seulement la population du quartier durable l’utiliserait, ce qui crée un bien utile à tous et donc offre une identité à ce tramway. 3. Téléphérique reliant le quartier durable au-‐dessous du pont de Gilamont Imaginée par Monsieur Briand, qui s’est inspiré du modèle en ville de Fribourg, cette alternative serait certes compliquées et coûteuse en termes énergétiques et monétaires à construire mais offrirait une superbe identité à la région de Vevey, Une fois construit, la praticité serait sans égal. Mais il y a tout de même quelques points négatifs comme le fait que si l’on l’emprunte, cela ne serait que pour accéder au quartier durable ou du quartier vers Vevey, mais il n’y aurait une grande masse de gens extérieures au quartier intéressés à l’emprunter, de plus, il survolerait une forêt, ce qui n’est pas des plus préférables pour la faune de cette région. Ce téléphérique, aussi alimenté par énergie renouvelable profiterait des mêmes ressources que le tramway. Le résumé de toutes ces alternatives est le suivant : Il y a trois propositions qui ont chacune des avantages et des inconvénients.
Projet Avantages Inconvénients
Vélos électriques
• Indépendance • Facile à mettre en place • Déjà existant
• Pas de véritable identité car pas original
Tramway
• Transport en commun • Assez facile à mettre en place • Crée une identité • Utile à beaucoup de monde
• Heures de passage -‐> pas d’indépendance
Téléphérique
• Crée une identité forte • Attraction • Forte praticité
• Construction difficile et pas écologique
• Pas utile à beaucoup de monde
• Dérange la faune environnante
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3.5.2 Potager La création d’un potager est un élément essentiel de ce quartier car il offre une zone de rencontre et de partage autour d’un élément écologique et soucieux de la préservation environnementale. Il doit être ouvert à tous, habitants du quartier ou non et doit faire passer des valeurs écologiques, encourager les visiteurs à travailler la terre et prendre conscience de l’importance de ce qu’ils font. 3.5.3 Pôle de durabilité et d’écologie Un pôle de durabilité et d’écologie a entièrement sa place dans ces bâtiments. Cela serait un point de rencontre pour tous les gens se sentant responsables de l’avenir de la planète et voulant réparer ou fabriquer des objets à partir de matériel de récupération. Ce pôle comprend un centre de tri et de récupération des déchets et un atelier de réparation. Le tout libre d’accès, afin de créer une communauté de gens soucieux de leur environnement. Ce territoire offre donc une superbe situation pour son utilité, mais tout cela sera vu au chapitre suivant qui parle justement des objectifs fixés pour ce quartier.
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Chapitre 4 Principes appliqués L’objectif de ce projet est, rappelons-‐le, la construction d’un quartier durable. Pour cela il faut un terrain, qui a été trouvé, mais aussi un moyen de déplacement pour accéder au terrain, la réflexion a été faite au chapitre précédent. Il reste à réfléchir aux technologies qui seront utilisées pour arriver à cet objectif : aucune utilisation extérieure d’énergie et la récupération de l’eau de pluie. Mais avant de penser à cela, il s’impose de rappeler et d’aller un peu plus loin sur les différents principes et volontés utilisés dans ce travail. 4.1 Agenda 21 Comme mentionné dans l’introduction, l’Agenda 21 est un des piliers centraux de ce projet. C’est un document qui a été adopté par 173 chefs d’états lors du sommet de la Terre à Rio de Janeiro en 1992. Une particularité de cet agenda et qu’il peut se décliner à de diverses échelles. Le but étant que toutes les politiques, d’une petite commune jusqu’à une grande ville, puisse avoir les moyens de se développer de manière durable. L’objectif du développement durable est d’agir. Que ce soit à court ou à long terme, local ou global, le respect de l’efficacité économique, l’équité sociale et la préservation de l’environnement. Le résultat de cette manière de fonctionner et que cela évite de déplacer les problèmes. Il n’y a donc pas de dilution de responsabilités et cela permet au travail de durer sur le long terme.
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Ce schéma constitue la structure de l’Agenda 21 qui a été imaginé pour avoir une amélioration continue. Cela nécessite l’engagement de tout le monde et en particulier des politiques qui sont le point d’encrage principal de la démarche16. Possédant 40 chapitres, cet agenda est très complet et touche à énormément de domaines17. Mais seule la section II « Conservation et gestion des ressources aux fins
15 Schéma tiré du site de l’état de Vaud : http://www.vd.ch/themes/environnement/developpement-‐durable/agenda-‐21-‐cantonal/quest-‐ce-‐quun-‐agenda-‐21/ 16 Propos tirés du site de l’état de Vaud : http://www.vd.ch/themes/environnement/developpement-‐durable/agenda-‐21-‐cantonal/quest-‐ce-‐quun-‐agenda-‐21/ 17 Mais dans la présente étude, seuls quelques chapitres seront pris en compte
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de développement18 » sera prise en compte dans ce projet. Car elle a des exigences auxquels le quartier durable peut répondre. On verra par la suite quels procédés seront utilisés pour y arriver. 4.2 Le PNR 65 Le PNR 65 est l’autre grand pilier. Ce plan d’action du Conseil fédéral vise un développement de qualité dans les limites du territoire bâti. : « Le sentiment de sécurité et d'harmonie dans un cadre de vie familier, matérialisé par la création d'espaces auxquels on se sent lié et qui possèdent une identité propre, est essentiel.19 » Ce projet national de recherche expose sept points pour le développement durable20:
• centralité21 " accessibilité22 • utilité23 " adaptabilité24 • appropriation25 " diversité26 • interaction27
Ces points sont des objectifs à tenir car ils concernent directement les utilisateurs. L’objectif de ce quartier étant d’une part de répondre à certains critères de durabilité et d’écologie mais aussi et surtout de plaire aux habitants pour qu’ils puissent se l’approprier. Réussir à performer au maximum dans tous les points est impossible. Certains choix doivent se faire pour améliorer une qualité et en baisser une autre. Le but est de trouver le meilleur compromis possible entre tous ces points et d’être conscient que les décisions prises laissent de côté l’un ou l’autre de ces points. Le seul point qui est dès à présent fixé et pour lequel il n’y a plus rien qui puisse être fait est la centralité. Certes il a tout de même été pris en compte lors du choix du terrain mais c’est certainement l’objectif le plus compliqué à atteindre car les terrains libres et constructibles sont très restreints de par l’étalement des villes. Cela a donc été réfléchi au mieux et il est certain que cette centralité peut être contestée, bien qu’elle ait tout de même quelques points positifs que nous verrons par la suite. 18 Et plus précisément les chapitres suivants :
• 9. Protection de l’atmosphère • 10. Conception intégrée de la planification et de la gestion des terres • 15. Préservation de la diversité biologique […] • 18. Protection des ressources en eau douce et de leur qualité : application d’approches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de l’utilisation des ressources en eau […]
• 21. Gestion écologiquement rationnelle des déchets solides et questions relatives aux eaux usées […] 19 Tiré du site internet du PNR 65 : http://www.nfp65.ch/fr/le-‐pnr/portrait 20 Tiré directement du livre « La qualité urbaine pour la ville et sa périphérie » écrit par Brigit Wehrli-‐Schindler 21 Signifie qu’une situation est particulière pour de nombreux utilisateurs. Plus il y a d’individus qui utilisent cette localité dans leur univers, plus le lieu est central. 22 Signifie qu’une situation est spatialement et temporellement ouverte à divers utilisateurs et types d’utilisation. 23 Signifie qu’une situation répond aux exigences de divers utilisateurs et types d’utilisation que l’on rencontre dans cette localité. 24 signifie qu’une situation peut être adaptée de façon aussi flexible que possible aux exigences variables en fonction des divers utilisateurs et types d’utilisation. 25 Signifie que différents utilisateurs et milieux sociaux sollicitent activement une situation par leurs pratiques et la rapportent à leurs besoins spécifiques. 26 Signifie que différentes utilisations, différents utilisateurs, milieux et formes de territoire sont présents dans une situation. 27 Signifie que différents utilisateurs ont des influences mutuelles en rapport avec une situation territoriale.
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Pour l’accessibilité, la question a été en partie éclaircie au chapitre précédent, il a été montré que plusieurs possibilités étaient à choix et la plus utile a été choisie. Utile est aussi le maître mot de ce projet car avant de posséder tous les autres avantages, ce projet doit servir à la population. Que ce soit du point de vue des habitants avec les logements, ainsi que des résidents alentours qui pourraient se servir de différentes installations offertes par ce quartier -‐ ce qui favorise aussi l’interaction entre les habitants du quartier et des gens extérieurs à ce complexe et par la même occasion apporte de la diversité au lieu – ce projet a aussi pour objectif d’être utile d’un point de vue social, cela sera vu aussi par après. Son adaptabilité sera aussi conséquente puisque son accès sera très libre et la vie s’y voudra invitée et pour satisfaire le plus de monde possible il faut une forte adaptabilité. Toutes ces données nous conduisent vers un lieu que toute la population vivant alentours pourra s’approprier de manière individuelle et collective, les possibilités d’activités ne manquant pas, le temps passé là se voudrait constructif et donc amènerait à une forte affection pour ce lieu. En l’état, ces critères mis en lien avec notre terrain d’étude apportent les caractéristiques suivantes :
Tableau d’application spécifique des sept objectifs du PNR 65
objectif Ne peut être fait / Négatif Peut être fait / Positif
centralité
• Trop loin du centre-‐ville pour exiger des habitants qu’ils y aillent à pied
• Pas d’activité proche (lieu en marge du centre-‐ville)
• Peut drainer l’économie et la vie du bas de St-‐Légier
accessibilité
• Difficile à pied • Proche de l’autoroute
! encourage les gens à utiliser la voiture
• Création d’un moyen de transport 100% énergie renouvelable utile à la population de Vevey et St-‐Légier
utilité
• Garder le club de tir à l’arc à cet emplacement
• Création d’un pôle de l’écologie
• Mise en place de terrains de jeux et de sports
adaptabilité
/
• Salles et lieux favorisant les rencontres ! adaptable en fonction
• Adaptation envers la nature, tout est fait et organisé pour ne pas restreindre la nature tout en faisant de la place pour le quartier
appropriation
/
• Quartier différent car écologique
• Architecture unique • Place ouverte et accueillante
pour tout le monde
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diversité
⁄
• Logement pour différentes classes sociales
• Pas de marque religieuse • Lieu social
interaction
• Limitation par rapport au respect de la nature
• Le quartier est fait pour les habitants et la communauté qui est créée, il est donc normal qu’ils aient leur mot à dire sur les modifications apportées
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Chapitre 5 Entrée dans le concret Il est grand temps de mettre en image tout ce qui a été littéralement expliqué jusqu’à présent. Pour ce faire, ce chapitre contiendra la maquette de mon projet, ainsi que les explications de toutes les technologies utilisées pour les énergies renouvelables. 5.1 Quelques rappels Le rappel des éléments phares de ce projet s’impose, avant la découverte de ce dernier. Tout d’abord, le but de ce quartier est de n’utiliser que des énergies renouvelables et de prouver ainsi qu’il est possible d’avoir un quartier comme tel sur la Riviera. Ainsi cela devrait apporter un nouveau point de vue sur l’écologie aux habitants de la région et pour les aider, un pôle de l’écologie dans lequel ils pourront s’informer et apprendre de nouveaux gestes simples, mais utiles, sera à disposition. Le projet est également dans l’idée de l’Agenda 2128 et du PNR 6529. 5.2 Présentation du projet Le projet se situe sur un terrain d’un espace de 43443m2, entre Vevey et St-‐Légier30. Dans le quartier se trouvent quatre bâtiments très espacés de façon à ne pas créer une zone résidentielle empêchant toute interaction avec les gens extérieurs au quartier. Au milieu de ces bâtiments se trouve un grand parc de plus de 36700 m2, libre d’accès, regroupant un fitness en plein air et des endroits de plaisance ainsi qu’une biodiversité la plus étendue possible par la mise en place d’un potager et d’arbres fruitiers. En ce qui concerne les énergies renouvelables, des panneaux solaires sont présents sur le toit de chaque bâtiments afin d’alimenter ceux-‐ci en électricité. Afin de rendre ce quartier autonome en production d’énergie, des « accumulateurs à batterie31 » inventé par la société Helion Solar ont été mis en place pour gérer intelligemment l’électricité produite par les panneaux solaires. La récupération et le nettoyage des eaux de pluie ainsi que des eaux usées se fait par un système de plusieurs bassins et l’ajout de bactéries spécifiques. C’est un système totalement naturel et écologique32. Cette eau sera après son nettoyage, utilisée à des fins d’arrosage. Il a également fallu créer un moyen de déplacement pour pouvoir accéder au quartier, qui se trouve assez reculé des centres-‐villes de Vevey et de St-‐Légier. Un tramway a donc été mis en place33, reliant la gare au Modern Times34. Ce tramway, en plus de permettre aux habitants du quartier de se déplacer par un moyen de mobilité douce, devrait attirer la population extérieure au quartier vers ce dernier et donc lui faire prendre connaissance de cette manière de voir les choses, le but étant qu’un maximum de personnes soient touchées par la cause écologique. 28 Voir 4.1 29 Voir 4.2 30 Voir chapitre 3 « Présentation et synthèse du terrain » pour plus d’informations 31 Voir annexe : Accumulateur à batterie d’helion Solar 32 Voir annexe : Traitement des eaux usées sans produits chimiques 33 Voir 3.6.1 34 Voir annexe : Parcours du tramay
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5.2.1 Le parc D’une taille d’environ 43500m2, le parc est le centre du projet. Il a pour objectif d’accueillir le maximum de personnes, pouvant rechercher des activités différentes. Pour ce faire, le parc possède un fitness pour favoriser le sport ; un potager et des arbres fruitiers35 pour favoriser le contact avec la nature36 et les produits locaux. Pour atteindre cet objectif des séminaires sont organisés régulièrement afin de sensibiliser la population sur ce sujet, un restaurant utilisant que les produits locaux a aussi sa place dans le quartier37 . Des poubelles avec plusieurs bacs pour le tri sont également présentes dans le parc, ainsi que des lampadaires créant leur propre énergie38. 5.2.2 Le potager et les arbres fruitiers Ils ont pour but de faire découvrir aux personnes n’ayant pas la chance d’avoir de jardin chez eux ou alors de jardins familiaux le travail de la terre, apprendre aux plus petits comment les fruits et légumes poussent. L’objectif est que n’importe qui puisse profiter gratuitement de ce service et donc de participer à la croissance des différents produits et par la suite de pouvoir en profiter. Pour éviter tout endommagement par des animaux et dissuader les voleurs, le potager est entouré d’une clôture en bois. L’eau d’arrosage est l’eau usée des logements traitée par un système de bassins qui purifient les eaux usées8. 5.2.3 Les appartements Au nombre de 7, les immeubles sont autonomes en énergie. Pour ce faire ils ont recourt aux panneaux solaires situés sur leurs toit. L’eau, quant à elle, est fournie par le réseau communal (la SIGE). Mais l’eau usée n’est pas traitée par eux, un système de bassins39 totalement naturel géré par des bactéries est mis en place afin de réutiliser l’eau pour l’arrosage, les toilettes ou encore les machines à laver. Les appartements ont pour objectif de favoriser la mixité sociale et de ne pas être réservée aux personnes aisées. Pour ce faire, tous les immeubles sont identiques et possèdent quatre étages. Ils sont tous orientés au Sud afin d’optimiser au maximum l’ensoleillement et donc minimiser le chauffage en hiver. En été des pare-‐soleils peuvent être tirés afin d’empêcher la chaleur d’entrer dans les logements. Les murs contiennent une isolation en MCP40. La couleur de ces bâtiments est brun foncé car cela permet de se fondre dans le paysage et de plus c’est une couleur moderne. 5.2.4 L’eau chaude Etant donné que l’eau chaude occupe plus de la moitié des dépenses en énergie d’un ménage41, il est nécessaire de prendre des mesures pour réduire ces dépenses. Pour ce faire les canalisations sont bien isolées ce qui empêche jusqu’à 50% des pertes. L’eau chaude est produite dans chaque immeuble afin d’éviter son transport. L’énergie perdue dans le générateur d’eau chaude est récupérée pour préchauffer l’eau avant d’entrer
35 Voir 5.2.3 36 Voir annexe Les pionniers de la ville durable – cyria Emelianoff et Ruth Stegassy point I. 37 Voir 5.2.10 38 Voir 5.2.12 39 Voir annexe 100 pionniers pour la planète Des solutions pour une croissance verte – Dimitri Caudrelier et Matthieu Roynette point I. 40 « C’est une isolation qui change d’état en fonction des variations de température du milieu ambiant. Il y a une fusion lors de l’absorption des calories ambiantes et une solidification lors de leur restitution. » Tiré de Solutions énergétiques dans les écoquartiers – K. Beddiar, M, Amjahdi, J. Lemale 41 D’après Solution énergétiques dans les écoquartiers – K. Beddiar, M. Amjahdi, J. Lemale
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dans le générateur. Ainsi ce dernier utilisera moins d’énergie. Et la dernière mesure mise en place est les économiseurs d’eau installés afin d’éviter le gaspillage. 5.2.5 Le tramway Il relie la gare de Vevey au « Modern Times », hôtel joli et très récent (ouvert en 2015). Mais l’obtention de ce moyen de transport est principalement pour répondre au besoin de déplacement des habitants du quartier, et également pour les personnes voulant y accéder afin de profiter des infrastructures mises en place. En second plan, l’objectif est de favoriser la mobilité douce sur cet axe. Car le trajet du tramway passe par plusieurs quartiers résidentiels qui n’ont, pour l’heure, aucun moyen de mobilité douce ou alors à très faible fréquence s’ils ont la chance d’avoir un arrêt des nouvelles lignes de bus mises en place par les VMCV. Il n’y a qu’un tramway qui est autonome et fonctionne à l’énergie solaire grâce à des panneaux solaires installés sur le toit de ce dernier ainsi que sur le toit des arrêts. Grâce à ces technologies, ce dernier peut avoir une plage d’horaire très étendue. Les arrêts se comptent au nombre de cinq42. Leur emplacement a été choisi afin de permettre au maximum de gens de profiter de cette ligne sans pour autant lui imposer de détours conséquents. Les rails sont construits en bordure de route afin d’utiliser le moins de ressources possible lors du chantier. Il suit donc le tracé de la route mais a tout de même sa propre voie afin de ne pas dépendre du trafic. Afin de promouvoir ce moyen de transport et l’accès au quartier, l’utilisation de cette ligne est gratuite. 5.2.6 Les places de parc Ayant pour objectif de favoriser la mobilité douce et les énergies renouvelables la moitié des places de parc créées sont réservées aux voitures électriques et possèdent donc des bornes de recharge prévues à cet effet. Ainsi cela promeut les moyens de transports à énergie verte. Mais le nombre de places est restreint car un moyen de mobilité douce avec un horaire large est mis en place et il n’y a donc pas un besoin conséquent de places de parc étant donné que la gare est très facilement atteignable. 5.2.7 Le restaurant Le restaurant a pour but de faire découvrir aux personnes venant y manger ce qu’il est possible de faire avec les produits régionaux (d’un maximum de 60 km) et bios venant directement du producteur. C’est un restaurant convivial qui propose tout de même de la nourriture de qualité43. Il est également alimenté à l’énergie solaire. 5.2.8 Le fitness Concept existant déjà dans les grandes villes, les fitness comme celui-‐ci permettent un accès gratuit au sport avec un risque de blessure moindres étant donné que les machines proposées sont faites pour réaliser des mouvements logiques, avec pour seul poids son propre corps. Ce qui empêche les gens ne s’y connaissant pas, de surcharger le poids.
42 Voir annexe : Parcours du tramway 43 Voir annexe Demain un nouveau monde en marche – Cyril Dion
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5.2.9 L’éclairage L’éclairage se fait avec des lampadaires à consommation basse, et autonome quant à l’obtention de leur énergie. Pour ce faire, ils possèdent chacun un petit panneau solaire sur leur sommet. 5.2.10 La déchetterie Un des points forts des écoquartiers est le tri des déchets. Étant donné que la déchetterie de la commune de St-‐Légier se trouve tout proche du quartier44 rien n’a besoin d’être construit. Mais elle reste ouverte et libre d’accès pour favoriser le recyclage des matériaux. Un atelier se trouve dans une des maisonnettes afin de rénover ou transformer la matière pour lui donner une seconde vie.
44 Voir annexe : carte des environs
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Chapitre 6 Analyse du nouveau quartier Il s’agit maintenant d’évaluer le projet avec l’aide des notions acquises précédemment45 et de mesurer l’adéquation avec les hypothèses, la problématique ainsi qu’avec les sept mesures de qualités données par le PNR 6546. 6.1 Respect des normes imposées au départ L’objectif est de vérifier si la théorie acquise a pu être appliquées dans la pratique. Pour ce faire, il est nécessaire de reprendre un par un les éléments de cette dernière afin de faire le point sur leur application car les hypothèses et la problématique sont les points centraux du projet, il faut qu’il y réponde. Les sept mesures de qualité quant à elles sont une mesure cantonale. Leur pertinence permet d’évaluer le projet. 6.1.1 « Qu’est-‐ce qu’un quartier durable »47 La définition qui a pu être tirée de ce terme est : « Un quartier durable est un quartier qui permet d’accueillir un grand nombre d’habitants proportionnellement à la surface offerte. C’est également un lieu regorgeant de végétation et de biodiversité, facile d’appropriation tout en favorisant l’économie locale grâce à sa situation, afin de permettre aux générations futures de répondre à leurs besoins. » Le quartier, lié à cette définition est durable par la présence du «chemin fleuri » qui amène une forte variété de flore sur le site. De plus le traitement naturel accordé aux plantes ne limite aucune espèce à s’installer. Comme autre facteur favorisant la faune et la flore il y a la partie laissée naturelle autour des bâtiments. Ce côté naturel devrait pousser les gens à s’approprier ce quartier. Celui-‐ci peut accueillir une grande quantité de résidents par rapport à la surface de terrain, et l’énergie consommée sur les lieux est verte. Cela est rendu possible par la pose de panneaux solaires sur les toits des logements. Il y a également un accès pour les vélos et un parking avec chargeurs pour les voitures électriques. Maintenant que l’on a prouvé que le quartier est durable suite à cette définition, il faut encore le mettre à l’épreuve de critères plus objectifs. 6.1.2 « Que faut-‐il pour qu’un quartier soit durable ? »48 • La réduction de la consommation d’énergie et utilisation des énergies renouvelables :
Par la donnée suivante, amenée par un architecte: « Il faut 20 à 30 m2 de panneaux solaires pour subvenir aux besoins d’une famille de quatre personnes. » Cette donnée trouve sa place dans ce projet car la surface des toits est assez grande pour supporter cette condition.49 Le quartier peut donc ne consommer que de l’énergie solaire. Mais il sera cependant fortement conseillé aux habitants de faire attention à leur dépense en énergie.
45 Voir les chapitres 2 et 4 46 Voir 4.2 47 Voir 2.1 48 Voir 2.2 49 25m2 de panneaux solaires pour 4 personnes * 125 personnes par bâtiment = 771 m2 de panneaux solaires ; la surface du toit fait 1080m2.
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• Réduction de la consommation d’eau, récupération de l’eau de pluie : Ce qui est mis en place pour réduire la consommation d’eau est la réutilisation des eaux grises, après un passage dans des cuves mises au point par Green Solution à Coimbator en Inde50, pour les nettoyages, pour l’arrosage. L’eau de pluie sera également récupérée et servira quant à elle pour les machines à laver, la chasse d’eau ainsi qu’à l’arrosage des plantes.
• Recyclage des matériaux de construction (qui proviennent d’une distance la plus
courte possible) : Ce point a été laissé de côté durant la réflexion pour la construction du quartier, étant donné que cela était axé sur l’utilité des bâtiments mais il est clair que les matériaux doivent provenir d’endroits proches du lieu de construction ou alors être recyclés. L’isolation naturelle est également de mise.
• De la mixité sociale : Ce point a été fortement mis en avant. Par l’accès libre au parc et
aux activités qu’il possède. Le maximum a été mis en œuvre pour intégrer les différents groupes de populations.
• Un développement de la biodiversité, amener du vert : Ce point a aussi beaucoup été
mis en avant. Par la plantation d’arbres fruitiers, le maintien d’un grand espace vert et la présence du potager, la biodiversité croît.
• Densification du sol : Le sol a un coefficient de densification de 0,8, c’est à dire que
pour 1000m2 de terrain, il y a 800m2 de logements pied à terre. Sur 1000m2 de terrain il y a donc de la place pour 34 personnes, ce qui représente une densification du sol élevée.51
• Réutilisation des matières excavées ou inutilisées sur place : Etant donné que le
terrain est plutôt plat, ce point n’a pas une grande utilité dans le projet. Il est malgré tout clair que les allées et venues des camions sont réduites au minimum lors des travaux.
• Accès facile en transports en communs : Une ligne de tramway a été créée
spécialement pour ce quartier52. Cet objectif est donc atteint. 6.1.3 « L’Agenda 21 »53 • Chapitre 9. Protection de l’atmosphère : Le quartier n’utilise que de l’énergie solaire.
De plus, un moyen de transport public fonctionnant aussi au solaire a été mis en place. Cet objectif est donc pleinement atteint.
• Chapitre 10. Conception intégrée de la planification et de la gestion des terres : Cette
parcelle étant utilisée à des fins d’agriculture, le projet ne réduit que très peu l’activité économique de la région. Il n’arrête pas non plus la biodiversité puisque tout est mis en œuvre pour la conserver. Il apporte de la vie et une utilité à ce lieu qui était, avant, inexploité.
50 Voir annexe VI 100 Pionniers pour la planète Des solutions pour une croissance verte Dimitri Caudrelier et Matthieu Roynette 51 Cette donnée vient d’un architecte qualifié qui a été directement contacté 52 Voir 5.2.8 et annexe : Parcours du tramway 53 Voir 4.1
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• Chapitre 15. Préservation de la diversité biologique : Tout est mis en œuvre pour ne
pas empêcher la biodiversité d’être présente dans le parc. Et même si certaines espèces disparaissent par le changement d’affectation de ce lieu. Une multitude de nouvelles espèces prennent place grâce à la création de l’étang et donc l’apparition d’un climat plus humide. Les nombreux arbres qui sont plantés, ainsi que le potager, ne peuvent que diversifier cette biodiversité.
• Chapitre 18. Protection des ressources en eau douce et de leur qualité : Application
d’approches intégrées de la mise en valeur, de la gestion et de l’utilisation des ressources en eau. Autrement dit, donner à l’eau sa vraie valeur et l’utiliser en ayant connaissance de cette dernière : Pour satisfaire cet objectif, un purificateur d’eau usée sans produits chimiques a été mis en place. Le but étant de réutiliser l’eau usée pour l’arrosage afin de ne pas gaspiller d’eau potable pour cela.
• Chapitre 21. Gestion écologiquement rationnelle des déchets solides et questions
relatives aux eaux usées : Concernant les déchets, seul le tri est mis en place dans le projet. Quant aux eaux usées, les purificateurs d’eau répondent à ce besoin.
6.2 Adéquation avec les sept mesures de qualité • Centralité : Ce quartier est particulier de par son fonctionnement et sa structure. Il
possède des activités pouvant convenir à toutes les générations. Comme un potager, une place de jeu ou encore un endroit pour se reposer et profiter de la vue offerte par la situation exceptionnelle du quartier.
• Accessibilité : Le quartier est ouvert à tous en tout, temps. Son accès est facilité par le
tramway construit spécialement à son attention. Des places de parcs pour voitures et vélos avec possibilité de les charger en électricité encouragent la venue de personnes extérieure au quartier.
• Utilité : Du point de vue intérieur, le parc contient des opportunités de divertissement
pouvant convenir au maximum de personnes. Du point de vue de la région, il permet de faire le lien entre Vevey et les villes ou villages se situant en hauteur par rapport au lac ; comme St-‐Légier, Blonay et les hauts de La Tour-‐de-‐Peilz. Il comble un vide qui creusait de l’écart entre ces régions.
• Adaptabilité : Les logements se comptent en grand nombre et de toute tailles. Il est
donc fortement envisageable qu’un couple qui donne naissance à un enfant puisse déménager pour avoir un appartement avec plus de pièce au sein même du quartier. Des salles d’événement seront mises à dispositions afin de pouvoir accueillir toutes sortes d’activité.
• Appropriation : Toutes les personnes de la région devraient pouvoir s’approprier ce
quartier, par le fait qu’il fonctionne aux énergies vertes, ses habitations originales et son restaurant. Ainsi que pour l’accueil qu’il offre à qui-‐le-‐veut et son tramway pouvant être utile même si ce n’est pas pour accéder au quartier. Un autre point de cet objectif est la codécision, soit la participation des habitants aux décisions prises concernant le quartier. Ceci sera bien-‐entendu mis en œuvre au sein de ce projet.
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• Diversité : Cet objectif devrait être respecté par l’aspect à la fois tranquille du quartier ; les bancs pouvant accueillir les personnes plus âgées et les grandes zones herbeuses des personnes plus jeunes. Les sportifs peuvent aussi y trouver leur compte. En bref, toutes les communautés devraient avoir leur place de manière égale.
• L’interaction : La vie sociale est favorisée par les différents points de rencontre
existants dans le quartier tout le long du « chemin fleuri ». Il est également possible d’imaginer que des fêtes regroupant les personnes du quartier ainsi que de l’extérieur soient organisées afin de favoriser l’interaction entre les habitants eux-‐mêmes mais également envers les gens extérieur à celui-‐ci.
6.3 Réponse aux hypothèses Les hypothèses posées au départ seront vérifiées avec les éléments du projet définitif. Leur cohérence pourra ainsi être évaluée. 1. Les énergies renouvelables suffisent pour alimenter en énergie toute la technologie moderne se trouvant dans des lieux de vie ; D’après ce qui m’a été dit par un architecte, un ménage de quatre personnes nécessite environ 25m2 de panneaux solaires, sans compter que cela peut être réduit si l’on fait attention à ses dépenses. En comptant que dans chaque bâtiment vivent 125 personnes il faut compter 771m2 de panneaux solaires par bâtiment. La surface des toits fait 1080m2. Il y a donc largement assez d’espace pour alimenter les appartements en énergie. 2. Il est possible de densifier la population d’un quartier sans péjorer la qualité de vie de ses usagers ; Dans le projet, le coefficient de densification est de 0.8, ce qui est une forte densification. Mais ce n’est pas pour autant que les habitants se sentent moins « chez eux » que dans d’autres quartiers. Au contraire, ils peuvent profiter de ce projet pour vivre avec un bilan énergétique quasi nul ainsi que pour accéder à une multitude de divertissements présents dans le quartier. Ils sont de plus entourés par la nature et les intéressés ont même accès à un potager où ils peuvent cultiver leur propre production. La densification, dans des projets bien organisés, permet d’améliorer la qualité de vie des habitants tout en laissant la possibilité à un grand nombre de ceux-‐ci de faire partie de ces projets.
3. Un quartier bien pensé peut engendrer une meilleure qualité de vie pour ses habitants ; Si l’on regarde les écoquartiers qui s’implantent un peu partout à travers le monde, on retrouve à chaque fois des projets longuement réfléchis qui permettent d’avoir en même temps une forte densification et un calme apporté par différents éléments. Les créateurs arrivent dans un même projet à favoriser la mixité sociale en trouvant des lieux de rencontre qui attirent toutes les catégories sociales. Les visiteurs et les habitants de ces quartiers vivent très paisiblement et la demande qui est faite envers ces quartiers le prouve. Il est donc su qu’un quartier bien pensé tel un écoquartier peut engendrer une meilleure qualité de vie pour ses habitants.
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6.4 Réussite globale en lien avec la problématique «Le but de mon travail de maturité sera de concevoir un quartier durable et de mesurer si un tel quartier peut être une réponse à la densification urbaine. » Si la réussite se base sur les sept qualités d’un écoquartier, le niveau de ce projet est élevé car une grande majorité des objectifs est atteinte : • Le parc amène une forte mixité sociale ainsi qu’un espace vert avec une grande
biodiversité. • Les nouvelles technologies telles que les panneaux solaires ou le tramway
autonome permettent à l’ensemble de la population de voir qu’il est possible d’arriver à ses fins sans consommer d’énergies grises et de polluer l’atmosphère. Cela donne également un esprit et une personnalité à ce quartier.
• Les appartements modernes et faibles consommateurs d’énergie sont pensés pour répondre aux besoins du présent ainsi que pour durer dans le futur.
• Le restaurant en plus d’être un lieu convivial donne une idée de ce qu’il est possible de faire avec des aliments provenant de la région. Il fait donc comprendre qu’il est facile de bien manger sans importer des produits.
• Le potager permet de créer une cohésion entre ses participants ainsi que de favoriser le contact avec la nature et connaître l’importance de la nourriture et de la sauvegarde de la terre.
• Le fitness en plein air donne un accès au sport à tout le monde. Le but étant de motiver les gens à commencer à en faire pour ensuite évoluer dans un autre sport ou alors continuer à pratiquer leur sport sur place.
• Les parkings à vélos sont installés aux endroits stratégiques afin de faciliter et promouvoir l’accès à vélo au quartier et aussi dans le quartier lui-‐même.
• Le tramway favorise la mobilité douce et ne donne aucune excuse à l’utilisation de la voiture. Il a pour objectif de renforcer et d’aider le travail des bus circulant dans les alentours car ils ne sont pas très présents. Cela procure aussi une identité au quartier.
6.5 Limites et acquis Les limites présentes proviennent des compromis qu’il faut faire afin de respecter tous les objectifs. Comme par exemple ne pas mettre de places de parc afin de pousser les gens à venir en transports publics et ensuite essayer de promouvoir le quartier afin d’augmenter son accessibilité. Il faut faire des compromis afin de rendre le quartier le meilleur possible, ce qui impose de définir certaines limites. La position du terrain reste quant à elle une contrainte non modifiable. Les acquis sont plutôt nombreux, rien que par le fait d’avoir pu répondre à tous les critères qui font de ce quartier un écoquartier. De plus, la mise en œuvre de nouvelles technologies est également une réussite. La réflexion qui a précédé le projet de ce quartier devrait lui permettre, s’il existait, d’en faire un bon quartier, du moins sur papier. Ce projet est donc réussi et la plupart des objectifs sont atteints.
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Chapitre 7 Conclusion Au début de ce travail, j’avais pour idée de rendre un projet totalement fini dans ses moindres détails. Dans l’idée que si quelqu’un voulait un jour réaliser mon quartier il n’aurait eu qu’à lire afin d’obtenir toutes les informations, que ce soit légale, idéologique ou encore matérielle. Malheureusement cet idéal n’a pas pu être atteint car le temps imparti ne permet pas de donner tous les détails. D’autres parts certains critères ne peuvent pas être. Par exemple, il faudrait que le terrain soit classé « à bâtir » et non pas « agricole » comme il l’est en ce moment. Mais malgré ces quelques petits défauts, j’ai essayé de faire un travail le plus réalisable possible, tout en gardant l’espoir secret qu’un jour, quelqu’un le trouve et le réalise. Le travail de maturité est un passage obligatoire pour arriver aux études supérieures. Il était, pour ma part, très attendu et craint de par sa taille et sa longueur. Mais malgré ces appréhensions de départ, tout s’est déroulé de manière naturelle et sans crainte de ne pas avoir terminé au moment opportun. Ceci grâce à un travail constant et parfois acharné. Malgré des vacances d’été passée à le finir et l’améliorer et d’avoir pendant une année une pensée constante à comment l’améliorer, à ce qu’il faudrait, ou ne faudrait pas ajouter, ce travail m’a permis entre autre d’acquérir de la patience dans le travail et de la détermination. Il m’a aussi permis d’apprendre à gérer le temps et à rester concentré longtemps sur une seule tâche. Ce travail a donc été pour moi une expérience dont je ressors grandi et qui, j’en suis sûr, me sera utile pour la suite.
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Remerciements Je tiens particulièrement à remercier Monsieur André-‐Maurice Briand qui a été mon professeur de travail de maturité et qui m’a permis d’avancer toujours sur le droit chemin. Ses remarques sont toujours positives et constructives et m’ont toujours poussé à aller de l’avant. Il a également su organiser des rencontres toutes plus utiles les unes que les autres. Son soutien constant, en envoyant des documents en rapport avec le travail ou encore en me faisant part des idées qu’il a eu permettent de se sentir toujours soutenu et guidé et de sentir que l’on progresse vers l’objectif final. Je voudrais aussi remercier Monsieur Pierre-‐Antoine Masserey qui possède un bureau d’architecture. Il m’a permis de rectifier mon projet en certains points qui faisaient preuve de nonsenses. Mes remerciements s’orientent également vers Messieurs Cyril Besson et Jean-‐Lou Barraud qui ont su donner de leurs temps dans les séances organisées par Monsieur Briand pour nous guider avec des remarques aussi constructives les unes que les autres.
Pour finir je voudrais profiter de remercier mon entourage, famille, amis et particulièrement mes camarades de TM avec qui on a pu échanger nos idées, nous soutenir dans nos projets respectifs et nous aider si besoin.
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9. Bibliographie 9.1 Bibliographie • La qualité urbaine pour la ville et sa périphérie – Brigit Wehrli-‐Schindler, édité par le
comité de direction du PNR 65, juin 2015 • Concevoir et évaluer un projet d’écoquartier – Catherine Charlot-‐ Valdieu, Philippe
Outrequin, Editions du Moniteur, octobre 2012 • Les quartiers durables : Un exemple de démarche intégrée et participative – Etude
réalisée par Clémence Chouvet, avril 2007 • L’urbanisme durable concevoir un écoquartier – Catherine Charlot-‐Valdieu et
Philippe Outrequin, Le Moniteur Editions, mai 2011 • Les pionniers de la ville durable – Vyria Emelianoff et Ruth Stegassy, Autrement
(Editions), mars 2010 • 100 Pionniers pour la planète Des solutions pour une croissance verte – Dimitri
Caudrelier et Matthieu Roynette, Lattes, mai 2009 • Demain un nouveau monde en marche – Cyril Dion, Actes sud, novembre 2015 • Solutions énergétiques dans les écoquartiers – K. Beddiar, M.Amjahdi et J. Lemale,
Dunod, mars 2015
9.2 Webographie -‐ http://www.en-‐autarcie.ch/ -‐ https://fr.wikipedia.org/wiki/Agenda_21 -‐ http://wwwv1.agora21.org/rio92/A21_html/A21_1.html -‐ http://www.quartiers-‐
durables.ch/fileadmin/user_upload/Nachhaltige%20Quartiere/fr/Dateien/ARE_QD_Interieur_FR_2011-‐05-‐10.pdf
-‐ https://www.google.ch/search?q=-‐+http%3A%2F%2Fwww.construction21.org%2Fbelgique%2Fdata%2Fsources%2Fusers%2F555%2Fdocs%2Fguidemethodologiquequartierdurable.pdf&oq=-‐+http%3A%2F%2Fwww.construction21.org%2Fbelgique%2Fdata%2Fsources%2Fusers%2F555%2Fdocs%2Fguidemethodologiquequartierdurable.pdf&aqs=chrome..69i57.1368j0j7&sourceid=chrome&ie=UTF-‐8
-‐ https://www.vd.ch/fileadmin/user_upload/themes/environnement/developpement_durable/guide_a21_communes/fiches/1_01_a-‐entretien_ecologique_espaces_verts.pdf (conseil pour la protection des zones vertes)
-‐ http://www.institut-‐economie-‐circulaire.fr/BeCitizen_a51.html -‐ https://fr.wikipedia.org/wiki/BedZED#/media/File:BedZED_2007.jpg -‐ https://www.google.ch/search?q=bedzed+londres&espv=2&biw=1280&bih=632&s
ource=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjq6Iekl73SAhUK6RQKHVxWDP4Q_AUIBigB#imgrc=o7373PKgHL23fM:
-‐ https://fr.wikipedia.org/wiki/BedZED
31
-‐ http://www.chaux-‐de-‐fonds.ch/grands-‐projets/Documents/PS_Corbu_reglement.pdf
-‐ https://www.google.ch/search?q=greencity+zurich&espv=2&biw=1280&bih=659&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjf6fSxtr_SAhWHbxQKHekiBlMQ_AUIBigB#imgrc=e-‐No1_jQVMu-‐LM:
-‐ https://www.google.ch/search?q=greencity+zurich&espv=2&biw=1280&bih=659&source=lnms&tbm=isch&sa=X&ved=0ahUKEwjf6fSxtr_SAhWHbxQKHekiBlMQ_AUIBigB#imgrc=EFN_8inWdu0xmM:
-‐ http://www.myesmart.com/greencity-‐zh-‐%E2%88%92-‐le-‐quartier-‐innovant-‐de-‐demain/
-‐ http://www.2000watt.ch/fr/fuer-‐areale/2000-‐watt-‐areale/ -‐ https://www.admin.ch/opc/fr/classified-‐compilation/20052127/index.html -‐ https://www.are.admin.ch/are/fr/home/developpement-‐durable/politique-‐et-‐
strategie/strategie-‐pour-‐le-‐developpement-‐durable-‐2016-‐2019.html
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Liste des annexes
Exemples d’écoquartiers européens I
Que fait la confédération pour aider au
Développement durable ? VI
Les objectifs par chapitre de l’Agenda 21 VII
Accumulateur à batterie d’Helion Solar X
Les pionniers de la ville durable –
Cyria Emelianoff et Ruth Stegassy XI
100 pionniers pour la planète Des solutions
pour une croissance verte – Dimitri Caudrelier
et Matthieu Roynette XII
Demain un nouveau monde en marche – Cyril Dion XIII
Plan du quartier XIV
Carte des environs XV
Parcours du tramway XVI
I
Exemples d’écoquartiers européens Le projet s’est inspiré de plusieurs réalisations existantes.
I. BedZED (Beddington Zero Energy Development)1 est un petit quartier de 82
logements au sud de Londres qui fait 1,7 hectare et qui comprend 2 500 m2 de bureaux et de commerces (il a donc toutes les fonctions d’une petite ville), un espace communautaire, une salle de spectacles, des espaces verts publics et privés, un centre médicosocial, un complexe sportif, une crèche, un café, un restaurant et une unité de cogénération (production de deux formes d’énergies en simultané par l’utilisation de déchets inexploités).
C’est la première fois qu’un projet de ce genre voit le jour au Royaume-‐Uni. Les objectifs étaient :
• Energiques : par la réduction de consommation d’énergie liée aux transports et à la demande domestique
• Environnementaux: par une réduction de la consommation d’eau, le recyclage, des matériaux de construction venant pour la moitié de moins de 60km, un développement de la biodiversité, des espaces végétalisés et aucune consommation de terrain naturel ou agricole.
• Sociaux par la mixité sociale, les commerces, les activités socioculturelles intégrées et les transports en communs.
Et les bénéfices tirés sont les suivants :
• Consommation pour le chauffage réduite de 88%
• Consommation d’eau réduite de 50% et réduite de 57% pour l’eau chaude
• Consommation d’électricité diminuée de 25% par rapport au reste du Royaume-‐Uni
• Kilométrage des résidents réduit de 65%
• 0,6 place de parking par logement, comparé à 1,2 pour un logement traditionnel
1 L’urbanisme durable concevoir un écorquartier Catherine Charlot-‐Valdieu et Philippe Outrequin
II
• Quartier proche de grands espaces verts et chaque appartement dispose d’un jardin de 15m2 et d’une serre
• Quartier connecté au réseau de transports publics pour encourager à ne pas utiliser la voiture, usage du vélo facilité
II. Le quartier d’Hanovre-‐Kronsberg en Allemagne2 a été imaginé dans l’esprit de
l’agenda 21, les objectifs écologiques ont été une priorité dans l’aménagement et la construction du quartier ; un urbanisme de forte densité pour une faible entreprise spatiale, des transports respectueux de l’environnement, des espaces non-‐construits de qualité et une proximité de l’habitat et de l’emploi. Plusieurs points sont notables:
• Économie du sol au travers d’une haute densité de construction • Coefficient d’utilisation du sol faible (1.2) • Meilleur usage possible de la lumière naturelle • Mixité sociale à l’échelle micro-‐locale par le biais de subsides • Habitations pour les personnes handicapées • Un certain pourcentage d’appartements dédiés aux immigrants et musulmans3 • méthode de construction pour des maisons à basse énergie • énergie éolienne, panneaux solaires, mâts solaires • réseau de chauffage du quartier • récupération des eaux de pluies par des rigoles ou des rues pavées et sur les toits
raccordée avec les nappes phréatiques • durant la construction, déchets triés sur place • tri des déchets • réutiliser la matière excavée ou inutilisée sur place
Les recommandations liées à l’énergie dans ce quartier sont les suivantes :
• Les besoins énergétiques pour le chauffage des constructions neuves ne doivent
pas dépasser 50 kWh/m2 par an (en moyenne, une maison construite dans les années 2000 consomme 98 kWh/m2 sur une année d’après le site energie-‐environnment.ch), ce niveau d’efficacité énergétique étant essentiellement atteint par une isolation renforcée des éléments extérieurs du bâtiment.
2 L’urbanisme durable concevoir un écorquartier Catherine Charlot-‐Valdieu et Philippe Outrequin 3 Citation du livre
III
• La priorité doit être donnée au réseau de chauffage urbain et à la récupération de chaleur.
• Les bâtiments doivent avoir un système de chauffage central. • La longueur des tuyaux reliant les machines à laver et lave-‐vaisselle au système
d’eau chaude doit être la plus courte possible. • Aucun système de chauffage électrique ne doit être installé.
Ce qui permet au quartier de réduire jusqu’à 60% la consommation de CO2, et cela fonctionne tellement bien que la ville d’Hanovre a décidé d’inscrire les objectifs et les mesures de ce plan énergétique dans un cadre de planification plus vaste.
III. Le quartier du Corbusier à La Chaux-‐de-‐Fonds4 est un projet qui vise à valoriser une friche ferroviaire située en plein centre-‐ville à proximité de la gare et des transports publics en un hôtel judiciaire qui devrait regrouper des tribunaux et le ministère public, une coopérative de logements et d’autres secteurs qui seront développés en d’autres temps.
Les nouvelles constructions du plan spécial "Le Corbusier" sont affectées aux besoins multiples du centre-‐ville, soit, l’habitation collective et l'activité économique comprenant notamment :
• Les activités artisanales et industrielles compatibles avec l’habitation • Les commerces • La formation et l’enseignement • Les structures d'accueil (hôtel, EMS, etc.) • L'administration et les services publics • Le sport et les activités socioculturelles • Les expositions et les congrès
Ce projet possède en résumé les critères suivants :
• Il doit posséder, dans les zones d’habitations, des espaces paysagers d’une
largeur minimale de 13 mètres entre les bâtiments et rien ne peut être bâti dessus (sauf place ou aire de jeu)
• Il doit avoir des toitures plates végétalisées ou aménagées en terrasse
4 http://www.chaux-‐de-‐fonds.ch/grands-‐projets/Documents/PS_Corbu_reglement.pdf
IV
• Il possède une « rue verte » qui est la rue principale de ce quartier • Le parking est uniquement souterrain et ne dépasse pas 950 places visiteurs
compris et l’affectation est définie comme cela : o logement : 1 place maximum o activités tertiaires : 0.75 place maximum o commerces : 1.9 place maximum
L’objectif est que la valorisation de cette friche ferroviaire soit faite pour répondre à des critères de durabilité, sans détruire le patrimoine culturel qu’elle offre. Cela permet aussi de ne pas prendre des zones non-‐construites, ce qui est très bénéfique, de plus ce projet vise en partie à rendre la zone très verte par sa « rue verte », ses espaces paysagers et ses toits végétalisés. Nous pouvons donc dire avec certitude que ce projet entre dans les critères de renouvellement durable.
IV. Le quartier Greencity à Zürich5 et le premier quartier, en Suisse, à être certifié « site 2000 watts » par l’association « Cité de l’énergie »6. Il s’étend sur 8 hectares de l’ancienne zone industrielle Silh-‐Manegg.
Il dénombre : • Huit bâtiments résidentiels • Une école • Trois immeubles de bureaux • Un hôtel • Plusieurs surfaces commerciales
Concernant les transports, le site contient :
• Une desserte parfaite par les autoroutes A3 et A4 et par la route nationale 4. • Un arrêt de train sur place et plusieurs arrêts de bus autour du lieu. • Un nombre limité de place de parking, dont 10% est réservé aux véhicules
électriques, ainsi que des zones sans voitures et des zones à vitesse réduites. Pour la mixité sociale, ce projet offre un mélange de surfaces habitables, de bureaux, d’hôtel, de surface commerciale pour le sport la gastronomie ou encore les promenades.
5 http://www.myesmart.com/greencity-‐zh-‐%E2%88%92-‐le-‐quartier-‐innovant-‐de-‐demain/ 6 Le certificat « site 2000 watts » récompense les quartiers qui adoptent un comportement en faveur du développement durable en matière de ressources et d’émissions polluantes pour la construction et l’exploitation des bâtiments ainsi que pour la mobilité engendrée par l’exploitation de ces sites.
V
C’est le point primordial de ce projet. On le voit encore par son mode de répartition des appartements. Il en a 729, répartis comme suit :
• 204 logements locatifs (dont 60 pour les personnes âgées) • 295 en propriété par étage • 230 logements coopératifs
En faveur de l’énergie, le quartier opte pour un approvisionnement énergétique totalement à base d’énergie renouvelable dont le 70% sera produit sur ce site. Ce quartier est très concentré sur l’objectif de la mixité sociale. Mais il possède tout-‐de-‐même un bon nombre d’aménagements fait pour réduire son utilisation de CO2, tel que l’installation de panneaux photovoltaïques ou l’ encouragement des habitants à prendre les transports publics plutôt que leur voiture. Par ce raisonnement, nous pouvons en conclure qu’il est durable de par son côté durable et écologique.
VI
Que fait la confédération pour aider au développement durable ? C’est l’office fédéral du développement territorial (ARE) qui est responsable de la politique de développement durable en Suisse. Elle a lancé le PNR65 qui est un programme s’articulant autour de l’exigence théorique posée par le devenir urbain de l’agglomération et par la présentation et l’analyse concrète de cas actuel. Le but étant de lutter contre le mitage du paysage en en restructurant les agglomérations, l’aménagement du territoire et en développant en respectant la neutralité et sans contrainte au déploiement économique. Tout en permettant aux citoyens de s’approprier ces zones. Elle a établi la loi 901.0 « Loi fédérale sur la politique régionale » le 06 octobre 2006 qui est entré en vigueur le 15 mars 2017, dont le but est d’améliorer la compétitivité de certaines régions à générer de la valeur ajoutée en contribuant à la sauvegarde d’emplois dans ces régions, à l’occupation décentralisée du territoire et à l’élimination des inégalités régionales. Elle a émis la SDD (Stratégie pour le Développement Durable) qui indique les priorités politiques que le Conseil fédéral fixe pour le développement durable à moyen et long terme. Elle désigne la contribution de la législature 2016-‐2019 pour le développement durable et en faveur de l’Agenda 2030 pour le développement durable des Nations Unies. Mais ce qu’elle a édité, et qui est le plus intéressant pour mon travail de maturité est sans doute son texte intitulé : « Quartiers durables, Défis et opportunités pour le développement urbain ». Il s’agit du fruit d’un long processus associant les représentants des communes, villes, cantons et de la confédération pour lutter contre le mitage du territoire et de concentrer les bâtiments dans le cœur urbain des zones bâties. « C’est un outil suisse qui favorise la mise en place d’approches globales et transversales pour réaliser des quartiers durables. » pour reprendre l’introduction de ce document. Le but de la publication est de définir le quartier durable et de donner un aperçu des projets en cours dans ce domaine.
VII
Les objectifs par chapitre de l’agenda 21 Chapitre 9 ; Principes 9.9 L'énergie joue un rôle essentiel dans le développement économique et social et dans l'amélioration de la qualité de la vie. Une grande partie de l'énergie mondiale est toutefois produite et consommée d'une manière qui ne serait pas viable à long terme si la technologie n'évoluait pas et si les quantités totales devaient augmenter considérablement. La nécessité de contrôler les émissions des gaz à effet de serre et autres gaz et substances dans l'atmosphère devra se fonder davantage sur l'efficacité en matière de production, de transport, de distribution et de consommation et sur le recours croissant à des systèmes énergétiques écologiquement rationnels, notamment aux sources d'énergie nouvelles et renouvelables. Toutes les sources d'énergie devront être utilisées de manière à respecter l'atmosphère, la santé humaine et l'environnement dans son ensemble 9.10 Il faut éliminer les contraintes qui empêchent d'accroître l'approvisionnement en énergie écologiquement rationnelle indispensable pour un développement durable, notamment dans les pays en développement. 7 […] Chapitre 10 ; Principes 10.3. Les terres sont exploitées aux fins les plus diverses, qui influent les unes sur les autres et peuvent même s'opposer; aussi est-‐ il souhaitable d'aborder comme un tout la planification et la gestion de l'ensemble des utilisations. L'intégration doit se réaliser sur deux plans, en tenant compte, d'une part, de tous les facteurs écologiques, économiques et sociaux (dont, par exemple, l'incidence des activités des divers secteurs économiques et sociaux sur l'environnement et les ressources naturelles) et, d'autre part, de tous les autres éléments de l'environnement et des ressources (air, eau, biotes, terres, ressources géologiques et naturelles) considérés simultanément. En se prêtant à des choix plus judicieux et mieux équilibrés, une telle démarche coordonnée permet de porter à leur plus haut point la productivité durable et les utilisations. La possibilité de diversifier l'affectation des terres se présente à l'occasion de grands projets d'établissement ou de développement, et aussi au fur et à mesure que les terres changent de main. Ces projets offrent également la possibilité d'entretenir les modes traditionnels de gestion durable des terres ou de classer certaines terres aux fins de la conservation de la diversité biologique ou de fonctions écologiques vitales. 10.4. Un certain nombre de techniques, de cadres et de processus peuvent être combinés pour faciliter cette démarche coordonnée. Ils sont le soutien indispensable du processus de planification et de gestion aux niveaux national et local, de l'écosystème ou de la zone, ainsi que de la mise au point de plans d'action spécifiques. Nombre de ses éléments 7 http://www.un.org/french/ga/special/sids/agenda21/action9.htm consulté le 08.06.2017
VIII
existent déjà, mais il reste à les appliquer plus largement, à les développer et à les renforcer. Comme ce secteur de programme vise principalement à mettre en place le cadre nécessaire pour coordonner le processus de prise de décisions, son contenu et ses fonctions pratiques ne sont pas traités ici; ils figurent dans les programmes sectoriels pertinents du programme Action 21. 8 […] Chapitre 15 ; Principes d'action 15.3 En dépit des efforts de plus en plus intenses qui ont été déployés au cours des 20 dernières années, la dégradation de la diversité biologique mondiale, essentiellement due à la destruction de l'habitat, à la surculture, à la pollution et à l'introduction néfaste de plantes et d'animaux étrangers, s'est poursuivie. Les ressources biologiques constituent un capital susceptible de porter des fruits à long terme. Il faut agir sans tarder et avec détermination pour préserver et conserver les gènes, les espèces et les écosystèmes afin d'assurer la gestion et l'utilisation durables des ressources biologiques. Il y a lieu de renforcer, aux échelons national et international, les capacités d'évaluation, d'étude et d'observation systématiques de la diversité biologique. Il faut en particulier que soient prises des mesures à l'échelon national et que s'instaure une coopération internationale pour assurer la protection in situ des écosystèmes, la préservation ex situ des ressources biologiques et génétiques et le renforcement des fonctions des écosystèmes. La participation et l'appui des collectivités locales sont essentiels au succès de cette entreprise. Les progrès réalisés récemment dans le domaine de la biotechnologie ont démontré la contribution que les matériaux génétiques contenus dans les plantes, les animaux et les micro-‐ organismes pouvaient apporter à l'agriculture, à la santé et au bien-‐ être ainsi qu'à la cause de l'environnement. Il est très important de souligner également, à cet égard, que les Etats ont le droit souverain d'exploiter leurs propres ressources biologiques conformément à leurs propres politiques environnementales ainsi que la responsabilité de préserver ces ressources et d'en assurer l'utilisation durable et d'assurer que les activités qui relèvent de leur juridiction ou de leur contrôle ne causent pas de préjudice à la diversité biologique d'autres Etats ou de zones situées au-‐delà des limites de leur juridiction nationale. 9 […] Chapitre 18 ; Principes d'action 18.6 La mesure dans laquelle la mise en valeur des ressources en eau contribue à la productivité économique et au bien-‐être social est souvent méconnue bien que toutes les activités sociales et économiques soient en très grande partie tributaires de l'approvisionnement en eau douce de bonne qualité. Avec l'accroissement de l'effectif de leur population et le développement de leurs activités économiques, de nombreux pays sont rapidement confrontés au manque d'eau ou se trouvent limités dans leur croissance économique. Les besoins en eau augmentent rapidement, l'irrigation absorbant de 70 à 80 % des ressources disponibles, l'industrie moins de 20 % et la
8 http://www.un.org/french/ga/special/sids/agenda21/action10.htm consulté le 08.06.2017 9 http://www.un.org/french/ga/special/sids/agenda21/action15.htm consulté le 08.06.2017
IX
consommation ménagère 6 % seulement. Une gestion globale de l'eau douce en tant que ressource limitée et vulnérable ainsi que l'intégration des plans et des programmes sectoriels relatifs à l'eau dans le cadre des politiques économiques et sociales nationales sont absolument indispensables à toute action dans les années 90 et au-‐delà. La fragmentation des responsabilités entre les diverses institutions sectorielles en matière de mise en valeur des ressources en eau s'avère toutefois un obstacle encore plus grand que prévu à la promotion d'une gestion intégrée des ressources en eau. Des mécanismes de coordination et d'application efficaces sont nécessaires.10 […] Chapitre 21 ; Principes d'action 21.7. Les modes de production et de consommation non viables accroissent à un rythme sans précédent la quantité et la diversité des déchets ayant des effets persistants sur l'environnement. Selon la tendance observée, la quantité de déchets pourrait doubler d'ici à la fin du siècle et être multipliée par quatre ou cinq d'ici à l'an 2025. Le meilleur moyen d'inverser les tendances actuelles serait que la gestion des déchets ait un caractère préventif et soit axée sur les changements à apporter aux modes de vie et aux modes de production et de consommation.11 […]
10 http://www.un.org/french/ga/special/sids/agenda21/action18.htm consulté le 08.06.2017 11 http://www.un.org/french/ga/special/sids/agenda21/action21.htm consulté le 08.06.2017
X
Accumulateur à batterie d’Helion Solar12 Approvisionnement en électricité à court et moyen terme Toute l’énergie produite par l’installation photovoltaïque passe par l’accumulateur à batterie d’Helion Solar qui dispatche l’électricité exactement là où il y en a besoin dans l’immeuble collectif. En même temps, il emmagasine une partie de l’énergie excédentaire afin de couvrir les besoins à court et moyen terme. En été, une heure de temps ensoleillé suffit déjà pour pouvoir approvisionner l’immeuble collectif en électricité pendant une journée. La capacité de l’accumulateur a été choisie de manière à lui permettre d’approvisionner l’immeuble collectif avec une quantité d’énergie suffisante pendant trois à quatre jours. Approvisionnement en électricité dans les situations exceptionnelles L’immeuble collectif autonome en électricité doit également pouvoir s’approvisionner lui-‐même en électricité sans rayonnement direct du soleil pendant trois mois froids d’hiver. Ce scénario du pire a sans doute peu de chances de se produire. D’après les calculs de la haute école spécialisée de Lucerne, l’immeuble est cependant conçu pour y faire face. Dans de telles situations exceptionnelles, l’immeuble puise son énergie dans un accumulateur longue durée. Celui-‐ci se trouve dans le sol, sous la maison. Il accumule l’énergie provenant du toit sous forme d’hydrogène. L’installation d’Helion Solar est conçue de manière que l’accumulateur se remplisse en période de forte puissance. Elle recourt à cet accumulateur dans des situations exceptionnelles. L’hydrogène stocké est alors transformé en énergie électrique et thermique pour l’utilisation quotidienne au moyen d’une pile à combustible. L’accumulateur à batterie d’Helion Solar L’accumulateur à batterie d’Helion Solar a une capacité brute de 192 kilowattheures et une capacité nette de 152 kilowattheures. Cela suffit pour combler les déficits en énergie pendant trois à quatre jours. Une maison individuelle normale a une capacité nette de 5 kilowattheures. L’accumulateur à batterie se trouve dans une cave. Grâce à une ventilation active avec récupération de la chaleur, la batterie peut fonctionner de manière stable et fiable à température ambiante.
12 http://helion-‐solar.ch/downloads/aktuelles_fr/151221_batterie-‐solaire-‐du-‐premier-‐immeuble-‐autonome_helion-‐solar-‐fr.pdf
XI
Les pionniers de la ville durable -‐ Cyria Emelianoff et Ruth Stegassy
Ce livre regroupe des témoignages de personnes ayant mis toute leur énergie à la création ou la mise en place de procédés durables pour l’utilisation de l’énergie, la manière d’habiter ou encore les moyens de locomotions.
I. Dans son témoignage, Isabelle Sarrate, responsable de l’Agenda 21 de Sant Boi de Llobregat à Barcelone prononce cette phrase : « […] en somme, on reconstruit les liens avec la nature. » C’est une phrase qui s’insère parfaitement dans la philosophie du quartier durable de même que pour un autre idéal qui a également toute sa place : la revalorisation des choses qui n’ont pas de prix. Ici l’idée est de donner de l’importance à ce que la nature nous offre. Il n’y a pas besoin de payer chère pour voir de beaux phénomènes, une quantité gigantesque se trouve juste à côté de chez nous.
II. Kari Silfverberg, pilote de l’Agenda 21 d’Helsinki donne lui l’idée d’une entreprise
qui récolte les ordinateurs et les composants électroniques pour revendre à petit prix ce qui peut l’être. C’est encore une fois exactement la philosophie du lieu qui va être créé. Des idées comme celles-‐ci et la volonté de faire progresser les choses, même à petite échelle est le concept même de la durabilité.
III. Pierre Lecuelle, membre fondateur de l’association d’habitants de l’écoquartier de Hjortshoj au Danemark a quant à lui la conviction que c’est la mixité qui donne une dynamique : « Il est parfois difficile d’imaginer comment pourraient contribuer des gens de milieux défavorisés, qui viennent des cités, qui n’ont pas fait de longues études… En fait, ils apportent des choses auxquelles on n’avait pas pensé. »
Il a aussi une notion du développement durable très convaincante : « L’écologie, ce qu’on appelle le développement durable, est la seule chance pour notre société de survivre à long terme, pas seulement pour économiser les ressources, mais parce qu’elle est le moyen de renouveler le tissus social et nos relations avec la nature. » Toutes ces idées, définitions ou encore vision des choses rentrent parfaitement dans l’idéologie du quartier durable. Ce sont toutes des idées nouvelles ou déjà sues à prendre en compte et à essayer de suivre au maximum.
XII
100 Pionniers pour la planète Des solutions pour une croissance verte – Dimitri Caudrelier et Matthieu Roynette
Dimitri Caudrelier et Matthieu Roynette sont partis à la rencontre de personnes se battant pour que l’économie fonctionne avec l’environnement. Ils sont ingéneurs et créateurs de l’association « Shake your planet » dont le nom exprime très bien le but.
I. Green solution à Coimabtore en Inde propose une petite centrale pouvant traiter en 10 000 et 100 millions de litre d’eau par jour (assez pour une petite ville) et tout ça sans produits chimique mais grâce à plusieurs bassins et à des bactéries à ajouter deux fois par jours. Ce système est utilisé pour des villages pauvres n’ayant pas de système d’évacuation d’eau. Mais pourquoi ne pas installer ceci chez nous. Cela permet d’éviter de devoir relier les eaux sales aux stations d’épurations et l’eau usée reste sur place et est utile à l’irrigation des jardins et de la flore alentours.
II. Walter Unterreiner, qui guide les deux auteurs dans les habitats passifs à Voralberg
en Autriche, dit que pour être économe, « il faut une isolation thermique et une étanchéité à l’air parfaite, une ventilation double-‐flux efficaces et des grandes surfaces vitrées intelligentes » Cela s’approche plus du côté architecturale mais ce sont des notions qu’il faut savoir pour construire les bâtiments de façon intelligentes et que par la suite elles puissent être le plus économe possible en énergie.
III. Et la société Phytorestore qui agit à Paris, France et Shangai, Chine a mis en place une
invention incroyable : Dépolluer l’air et l’eau avec des plantes. Cela fonctionne comme suit : un environnement spécifique est créer à partir de plantes précises et des microbes vont se développer autour des racines et d’après les dires de Thierry Jacquet qui est le fondateur de cette société : « Ce sont ces microbes qui vont ensuite dégrader un à un les polluants de l’eau » et le principe est le même pour l’air dont les plantes vont absorber le dioxygène, l’ammoniac et d’autres substances chimiques.
Cette idée est excellente car elle est innovante et de plus elle a une fonction utile tout en préservant et même apportant de la nature. Alors pourquoi ne pas l’utiliser dans un quartier dont le but est justement celui-‐ci ?
XIII
Demain un nouveau monde en marche – Cyril Dion Cyril Dion est le cofondateur du mouvement Colibris dont l’objectif est : « d’inspirer, relier et soutenir tous ceux qui participent à construire un nouveau projet de société »13. Il a décidé de partir découvrir à quoi pourrait ressembler notre monde si toutes les meilleures solutions que nous connaissons déjà dans l’agriculture, l’énergie, l’économie, l’éducation et la démocratie étaient misent ensemble.
I. Il s’est rendu à Detroit aux Etats-‐Unis pour voir l’association « Greewing of Detroit » qui est une association s’occupant de reconstituer un lien entre les habitants de Detroit qui sont pour une très grosse majorité pauvre et la nourriture saine. Car la Junkfood est énormément présente à cause de la faillite qui a poussé les supermarchés à partir. Cette association a un concept qui s’appelle « Todmorden » qui sont des parcelles de terre à partager dans la ville. Ce concept est utilisé dans le projet car l’idée que les habitants apprennent les rudiments de la culture de la terre et fassent pousser des légumes de leurs propres mains pour après les manger est un concept qui associe l’interaction, l’utilité et appropriation tout en renforçant les liens avec la nature.
13 Tiré de : https://fr.wikipedia.org/wiki/Mouvement_Colibris#cite_note-‐3
XIV
Plan du quartier Maquette du projet
Maquette Sketchup créée par Luca Gerini 1cm = 20m Les lettres rouges représentent tous les lieux capitaux du quartier, tous ont été mentionnés au chapitre 5 « Entrée dans le concret ». Liste des lieux phares du quartier A Restaurant B Chemin fleuri C Bâtiment D: Panneaux solaires E Arbre fruitier F Potager G Espace de repos et surveillance pour la place de jeux H Place de jeux I Fitness extérieur J Parking K Arrêt de tramway
XV
Carte des environs Carte des environs
https://www.google.ch/maps/@46.4700879,6.8471435,2134m/data=!3m1!1e3?hl=fr 1,5cm = 200m Les flèches représentent tous les endroits importants des environs du quartier. Liste des endroits importants A Déchetterie de St-‐Légier B Tennis de La Veyre C Zone industrielle de St-‐Légier D Ecoquartier de La Veyre E Sortie d’autoroute de Vevey F Terrains de sports de Gilamont G Gare de Vevey H Centre de Vevey
XVI
Parcours du tramway Carte du parcours du Tramway dans Vevey
https://www.google.ch/maps/@46.4709408,6.8623834,768m/data=!3m1!1e3?hl=fr 1 cm = 200m Les flèches représentent l’emplacement des arrêts. Le trait blanc quant à lui représente le trajet qui est long de 3km. Liste des arrêts A Vevey gare B Gilamont C Rocking Chair D Rio-‐Gredon E Ecoquartier de La Veyre F Moderne Times
Résumé Les écoquartiers deviennent une nécessité à l’augmentation constante de la population. Il faut pouvoir loger de plus en plus de monde et le réchauffement climatique nous oblige à réfléchir à la meilleure manière de le faire. De plus, le durable et l’écologique deviennent une mode et beaucoup de personnes recherchent à vivre dans ces logements afin d’avoir un bilan énergétique neutre et d’avoir l’impression de ne rien « coûter » à la Terre. Comme on peut le voir dans les quartiers de Hanovre et BedZed à Londres qui sont complets. Le projet proposé dans ce travail de maturité est une solution durable pour palier à cette demande sur la Riviera. Ces points principaux sont la possibilité d’une alimentation complète en électricité solaire. La surface de panneaux solaires à disposition est suffisante, sur papier, pour alimenter tous les ménages présents dans le quartier. L’autre point principal est le coefficient d’utilisation du sol. Il est de 0,8 dans le projet, ce qui signifie que pour 1000m2 de terrain, 800m2 de logements sont présents. Cette donnée est importante car grand nombre de terrains ne possèdent que très peu de logements par rapport à leur taille. Cela s’appelle le mitage de territoire et c’est un vice contre lequel la mode des écoquartiers permet de lutter. Mon travail de maturité se déroulera comme suit : Nous commencerons par voir une partie théorique tirée de livres et de sites internet fiables, où les bases d’un écoquartier seront expliquées, ainsi que ce que sont l’Agenda 21 et la PNR 65 qui ont une place centrale dans ce projet. Ensuite une phase de réflexion prendra place, où plusieurs possibilités seront étudiées avec soin est une sélection ne se fera seulement sur les meilleures options qui seront alors intégrées au quartier. Il sera question de nouvelles technologies qui ont été inventées récemment et même de certaines qui sont encore en phase de test. Le but est donc d’insérer le meilleur de ce qu’il se fait en matière d’évolution technologique dans ce quartier. Nous découvrirons ensuite le quartier tel qu’il est, avec le meilleur de ce que l’on a vu. Nous analyserons ensuite ses points forts et faibles et la cohérence qu’il a avec nos bases, soit l’Agenda 21 et la PNR 65. Il sera ensuite temps de la conclusion et des remerciements. C’est donc en espérant vous convaincre du bienfait général des écoquartiers et par conséquent, spécifiquement du mien, que je vous laisse avec mon travail d’une année sur ce sujet ; mon travail de maturité.