Le nettoyage industriel par pompage à vide - CNESST · Avant-propos Le secteur du nettoyage...

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Le nettoyage industriel par pompage à vide Guide de prévention

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Le nettoyageindustrielpar pompage à vide

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Guide de prévention

Le nettoyage industriel, un travail dangereux.

Rendons-le sécuritaire !

Mis sur pied en mai 2000, le comité paritairede l’environnement (CPE) s’est donné le mandatde rendre plus sécuritaire le travail relié à lasauvegarde de l’environnement, un travail quiprésente de nombreux risques pour la santé etla sécurité des travailleurs de ce secteur. Lecomité entend proposer aux travailleurs, auxemployeurs et aux donneurs d’ouvrage des solutions pratiques et applicables dans toutesles entreprises, grandes ou petites.

Sous la direction de la CSST, le comité réunit :

• les principaux représentants patronaux et syndicaux du secteur;

• la Confédération des syndicats nationaux (CSN)et la Fédération des travailleuses et des travailleurs du Québec (FTQ);

• le Conseil du patronat du Québec (CPQ); • les associations sectorielles paritaires Transport

et entreposage (ASTE) et Affaires municipales(APSAM);

• le ministère de la Santé et des Services sociaux(MSSS);

• l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé eten sécurité du travail (IRSST); et

• le Comité sectoriel de la main-d‘œuvre de l’environnement (CSMOE).

Tous les membres du comité travaillent ensemble : les priorités et les plans d’actionsont élaborés en concertation et les décisionsse prennent par consensus.

Le nettoyageindustrielpar pompage à vide

Nous désirons également remercier tous les autres collaborateurs qui, par leurs connaissances et leur expérience, ont permis la réalisation de ce guide.

Coordination

Denise Boutin, Direction des communications, CSSTPierre Filiatrault, Direction des relations avec les partenaires,CSST

Révision linguistique

Claudette Lefebvre, Direction des communications, CSSTHélène Simard, À point com inc.

Correction d’épreuves

Nicole Lavallée, Sans faute inc.Fanny Provençal, Direction des communications, CSST

Photos et illustrations

Maurice Vézinet (photographie de la page couverture)Sylvie BergeronAndré Vachon Onyx IndustriesSita Québec

Conception graphique

Diane Urbain, Direction des communications, CSST

Infographie

André Vachon

Impression

Imprimerie Héon & Nadeau

Suivi d’impression et de distribution

Lise Tremblay, Direction des communications, CSST

© Commission de la santé et de la sécurité du travail du QuébecDépôt légal – Bibliothèque nationale du Québec, 2003ISBN 2-550-41389-X

Chargée de projet

Nga Hoang, Direction de la prévention-inspection, CSST

Rédaction du document

Sylvie Bergeron, B. ing., M. Sc. A., Services conseils ensanté et sécurité du travail Daniel Imbeau, ing., Ph. D., École polytechnique de Montréal

En collaboration avec Yves Montpetit, Inf., M. Sc., C.P.E.,ErgoExcel inc.

Collaboration

Membres du sous-comité « pompage à vide » du Comitéparitaire de l’environnement :

Partie patronale

Michel Dufour, Matrec Environnement inc.Claude Dumont, Matrec Environnement inc.Louis-Georges Pineault, Pompage ExpressPierre Richard, Onyx IndustriesLise Tourangeau Anderson, Sita Québec inc. (Service Matrec inc. et Matrec Environnement inc.)Marc Villeneuve, Entretien Industriel Rovan ltée

Partie syndicale

Andrée Bouchard, CSNSerge Dufour, Matrec Environnement inc.Robert Dugré, Onyx Industries (FEESP-CSN)René Guyon, Matrec Environnement inc. (FEESP-CSN)Michel Thériault, Teamsters S. L. 106 (FTQ)Serge Trudel, FTQYves Vachon, Onyx Industries (FEESP-CSN)

CSST

André Aussant, Direction régionale de la YamaskaAndré Éthier, Direction régionale des LaurentidesGuy Maltais, Direction régionale du Saguenay–Lac-Saint-JeanHervé Roy, Direction régionale du Bas-Saint-LaurentJean St-Laurent, Direction régionale du Bas-Saint-Laurent

Autres membres

Éric Charbonneau, Comité sectoriel de la main-d’œuvre del’environnement (CSMOE)Maryse Lafrenière, Association sectorielle paritaire –Transport et entreposage (ASTE)

Avant-propos

Le secteur du nettoyage industriel regroupe lestravailleurs qui font du nettoyage au jet d’eausous haute pression et du pompage à vide etceux qui font la récupération, le transfert et l’entreposage des matières résiduelles. Leursconditions de travail sont souvent considéréescomme dangereuses; ils doivent travailler dansdes espaces clos, ils manipulent des outils fonctionnant à vide ou sous haute pression et ils sont exposés à de nombreux produits chimiques nocifs.

En mai 2000, la CSST a mis sur pied le Comitéparitaire de l’environnement (CPE). Ce comité réunit des représentants des parties patronale etsyndicale, les associations sectorielles paritairesdu transport et de l’entreposage et celle desaffaires municipales, le ministère de la Santé etdes Services sociaux, l’Institut de rechercheRobert-Sauvé en santé et en sécurité du travail, le Comité sectoriel de la main-d’œuvre de l’environnement (CSMOE) et la CSST. Il permetaux intervenants du secteur de travailler ensemblepour étudier les risques relatifs à la santé et lasécurité des travailleurs et de trouver des solutions pratiques pour prévenir les lésions professionnelles.

Le CPE a, dès sa création, formé deux sous-comités, composés de représentants d’employeurs et de travailleurs désignés par les entreprises du secteur et les syndicats.S’intéressant au nettoyage au jet d’eau soushaute pression, au pompage à vide et au travailen espace clos, ces sous-comités paritairesavaient pour mandat d’élaborer des procédures et des méthodes de travail uniformes et sûres, deproposer des équipements adaptés aux risques et de suggérer des programmes de formationappropriés pour améliorer les compétences de la main-d’œuvre du secteur.

Le présent guide de prévention Le nettoyageindustriel par pompage à vide résulte du travail du sous-comité « pompage à vide ». Il traite particulièrement de tous les aspects du travail de nettoyage par pompage à vide et de leursconséquences directes ou indirectes sur la santéet la sécurité des opérateurs en nettoyage industriel.

Le CSMOE a élaboré du matériel didactique pourle programme d’apprentissage en milieu de travaildu métier d’opérateur en nettoyage industriel. Il s’est inspiré du présent guide de préventionpour traiter des aspects techniques et sécuritairesdu travail de nettoyage industriel. Le guide necherche toutefois pas à décrire les tâches et lesfonctions rattachées à l’exercice du métierd’opérateur en nettoyage industriel. Ce typed’analyse a été effectué par le CSMOE et relèvede sa compétence.

À partir du présent guide, le CPE entend produiredifférents outils de communication pour informerou former les travailleurs, les entreprises dusecteur et les donneurs d’ouvrage quant auxprocédures et aux méthodes de travail sécuritaires à appliquer pour prévenir les accidents du travail.

Le CPE s’est fixé d’autres objectifs. Il a récemmentformé un sous-comité paritaire sur l’organisationdes premiers secours et des premiers soins dansle secteur du nettoyage industriel et il formerabientôt un autre sous-comité qui étudiera lesrisques du travail et la prévention dans les centresde transfert et d’entreposage. Les liens avec lesentreprises clientes ou les donneurs d’ouvrageseront également examinés par le CPE.

Table des matières

Glossaire et définitions .............................................................7

1. Domaines d’application ................................................10

2. Description technique....................................................112.1 Schéma d’une installation type .......................112.2 Principe général de fonctionnement ............112.3 Équipement.................................................................12

2.3.1 . Camions aspirateurs.................................122.3.2 . Pompes ...........................................................142.3.3 . Autres composantes des camions . . . . . aspirateurs .....................................................162.3.4 . Boyaux et adaptateurs ............................162.3.5 . Accessoires ...................................................17

3. Inspection et entretien des équipements ..............18

4. Risques et moyens de prévention ..........................204.1 Utilisation d’un véhicule lourd............................204.2 Lignes à haute tension (extérieures)...............224.3 Chutes de hauteur et de même niveau.........224.4 Manipulation d’équipement ................................234.5 Bruit excessif..............................................................244.6 Travail en espace clos ou confiné ...................254.7 Libération d’énergie (cadenassage)................254.8 Exposition à des températures extrêmes ....26

4.8.1 . Brûlures thermiques..................................264.8.2 . Travail à la chaleur .....................................274.8.3 . Travail au froid..............................................30

4.9 Nature des produits pompés et déchargés ..314.9.1 . Matières inflammables . . . . . ou combustibles .........................................354.9.2 . Matières comburantes et . . . . . peroxydes organiques .............................384.9.3 . Matières dangereusement réactives 384.9.4 . Matières toxiques.......................................394.9.5 . Matières corrosives...................................394.9.6 . Matières classées 9 au sens . . . . . du TMD (produits, matières . . . . . ou organismes divers)..............................394.9.7 . Matières comportant des risques . . . . . de contamination biologique................40

4.10 Risques particuliers présents chez le donneur d’ouvrage............................................41

4.11 Contaminants nécessitant des mesures particulières ...............................................................41

4.12 Équipement de protection individuelle ........414.12.1 Conformité aux lois et règlements . . . . . applicables ....................................................424.12.2 Entretien et remplacement des EPI.....43

4.12.3 Formation sur l’utilisation des équipements de protection individuelle ...................................................43

4.13 Formation...................................................................43

5. Utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur.....465.1 Conformité des équipements aux normes

et entretien...................................................................465.2 Opérations de pompage

et déchargement.......................................................465.2.1 . Respect de la réglementation . . . . . pendant les opérations de pompage..475.2.2 . Inspection et autorisations....................475.2.3 . Désignation des matières à pomper 475.2.4 . Mesures environnementales.................475.2.5 . Choix des boyaux (conducteurs . . . . . et non conducteurs)..................................515.2.6 . Choix des accessoires.............................515.2.7 . Mise à la terre et mise à la masse.....515.2.8 . Opération de chargement ......................525.2.9 . Vapeurs d’échappement de . . . . . la pompe à vide ou du surpresseur ..525.2.10 Déchargement..............................................535.2.11 Surpression et limite de vide................545.2.12 Nettoyage des camions aspirateurs.545.2.13 Protection de l’environnement.............55

6. Procédure générale pour l’utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur ........................566.1 Préparation avant le départ pour

l’entreprise du client ...............................................566.1.1 . Prendre connaissance des directives . . . . . de travail et s’assurer que toutes . . . . . les données pertinentes sont . . . . . disponibles ....................................................566.1.2 . Faire la vérification du véhicule avant . . . . . le départ et remplir les rapports . . . . . d’inspection...................................................586.1.3 . S’assurer que tout le matériel et . . . . . l’équipement nécessaires à . . . . . l’intervention se trouvent dans . . . . . le véhicule ......................................................596.1.4 . Travaux non planifiés................................59

6.2 Accueil chez le client et préparation du chantier...................................................................606.2.1 . Accueil chez le client................................606.2.2 . Validation du bon de commande et . . . . . des données relatives aux travaux . . . . . à effectuer ......................................................606.2.3 . Installation sur le site ...............................61

Le nettoyage industriel par pompage à vide

6.3 Exécution des travaux de pompage à vide ...636.3.1 . Avant de pomper........................................636.3.2 . Pompage ........................................................636.3.3 . Fin du pompage..........................................646.3.4 . Déchargement..............................................64

6.4 Déblocage d’un boyau d’aspiration................666.5 Fermeture du chantier ou libération

de la zone de travail................................................666.6 Retour à l’entreprise de nettoyage..................67

7. Mesures d’urgence..........................................................687.1 Plan d’intervention d’urgence............................687.2 Premiers secours et premiers soins ...............68

Bibliographie ...............................................................................70

Annexes ...........................................................73

Annexe I : Procédure et fiche de cadenassage.....................................75

Annexe II : . . . Méthode de Brouha (méthode . . . . permettant d’établir si le travail

. . . . . est acceptable)...........................................79

Annexe III : . . Différents types de douches ...............81

Annexe IV : . . Extraits de la norme . . . CAN/CSA-621-98 (dans le cas . . . du transport de matières

. . . . . dangereuses)...............................................83

Annexe V : . . . Procédure de mise à la terre et . . . . . de mise à la masse ..................................87

Annexe VI : . . Exemple d’une fiche de travail . . . . . pour le pompage à vide.........................91

Table des matières

Figure 1 : . . . . Schéma d’une installation type .........11

Figure 2 : . . . . Camion aspirateur à usage courant ....12

Figure 3 : . . . . Principe de fonctionnement . . . . . d’un camion aspirateur . . . . . à usage courant.........................................13

Figure 4 : . . . . Camion super aspirateur.......................13

Figure 5 : . . . . Principe de fonctionnement . . . . . d’un camion super aspirateur.............14

Figure 6 : . . . . Schéma d’une pompe à palettes......15

Figure 7 : . . . . Pompe à palettes......................................15

Figure 8 : . . . . Schéma d’une pompe . . . . . à anneau liquide ........................................15

Figure 9 : . . . . Pompe à anneau liquide........................15

Figure 10 : . . Schéma d’une pompe à lobes ...........16

Figure 11 : . . Surpresseur..................................................16

Figure 12 : . . Code de signalisation .............................21

Tableau 1 : . . Relation entre la température . . . . . ambiante et la température ressentie. . . . . à 90 % et plus d’humidité, pour . . . . . un travail léger............................................28

Tableau 2 : . . Détermination du niveau de risque..33

Tableau 3 : . . Détermination du type . . . . . d’équipement nécessaire......................34

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Liste des figures et des tableaux

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Glossaire et définitions

Boues et eaux usées

Liquides usés contenant des matières dissouteset des solides en suspension qui ne sont pas desmarchandises dangereuses selon les critères duTMD ou du SIMDUT.

Citerne routière

Citerne fixée à un camion ou à une remorque ouqui en fait partie intégrante et qui est chargée oudéchargée sans avoir à être déposée du véhicule(CAN/CSA-620-98) (dans le cas du transport dematières dangereuses).

Citerne conforme

Citerne conforme aux exigences des normesCAN/CSA-B620-98 (dans le cas du transport dematières dangereuses), « Citernes routières etciternes amovibles pour le transport desmarchandises dangereuses », et CAN/CSA-B621-98 (dans le cas du transport de matières dan-gereuses), « Sélection et utilisation des citernesroutières, des citernes amovibles, des citernes dewagon-citerne à éléments multiples et des con-teneurs pour le transport des marchandises dan-gereuses des classes 3, 4, 5, 6.1, 8 et 9 ».

Concentration minimale explosive despoussières (CME)

Concentration de poussières dans l’air endessous de laquelle la déflagration ne se produitpas. Chaque type de poussières possède uneCME qui lui est propre. Cette caractéristique per-met de déterminer si un mélange est explosibleou pas. La CME est exprimée en grammes depoussières par mètre cube (g/m3) d’air.

Continuité des masses

Interconnexion de pièces conductrices hors ten-sion visant à les maintenir à un potentiel élec-trique commun.

Creux

Portion de la capacité totale d’une citerne nonoccupée par son chargement, généralementexprimée en pourcentage de la capacité totale dela citerne.

DOT

Dans le milieu du nettoyage industriel, on entendgénéralement par camion DOT un camionaccrédité par le Department of Transportation desÉtats-Unis pour le transport des matières dan-gereuses.

Liquide inflammable ou combustible

Liquide classé liquide inflammable selon la défini-tion de la classe 3 des règlements régissant letransport des matières dangereuses, inflamma-bles ou combustibles, selon la catégorie B duSIMDUT.

Matière comburante et peroxydesorganiques

Matières classées dans la catégorie C du SIMDUTou faisant partie de la classe 5 du Règlement surle TMD.

Matière dangereusement réactive

Dans le présent document, on entend par « matière dangereusement réactive » toutematière, quel que soit son état (solide, liquide ougazeux), classée dans la catégorie F du SIMDUT.

Matière corrosive

Dans le présent document, on entend par« matière corrosive » toute matière, quel que soitson état (solide, liquide ou gazeux), faisant partiede la classe 8 du Règlement sur le transport desmatières dangereuses ou classée dans la caté-gorie E du SIMDUT.

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Le nettoyage industriel par pompage à vide

Matière classée 9 au sens duRèglement sur le TMD (produits,matières ou organismes divers)

Certains produits, matières ou organismes ne satisfont pas aux critères permettant de lesinclure dans l’une des classes 1 à 8 du Règle-ment sur le TMD ou dans l’une des catégories A à Fdu SIMDUT. Ces matières peuvent contenir, parexemple, des micro-organismes génétiquementmodifiés, elles peuvent faire partie des polluantsmarins énumérés dans l’appendice 1 duRèglement sur le TMD, être transportées à chaudou être destinées à l’élimination et exister sousune forme qui peut émettre des matières toxiquespar lixiviation et contenir une matière figurantdans l’appendice 4 du Règlement sur le TMD.

Matière infectieuse

Dans le présent document, on entend par « matière infectieuse » toute matière, quel que soitson état (solide, liquide ou gazeux), faisant partiede la classe 6.2 du Règlement sur le transport desmatières dangereuses ou classée dans la caté-gorie D division 3 du SIMDUT.

Matière inflammable ou combustible

Dans le présent document, on entend par « matièreinflammable ou combustible » toute matière, quelque soit son état (solide, liquide ou gazeux), faisantpartie des classes 3 ou 4 du Règlement sur letransport des matières dangereuses ou classéedans la catégorie B du SIMDUT.

Matière toxique

Dans le présent document, on entend par « matière toxique » toute matière, quel que soitson état (solide, liquide ou gazeux), faisant partiede la classe 6.1 du Règlement sur le transport desmatières dangereuses ou classée dans la caté-gorie D, division 1 ou 2 du SIMDUT.

Mise à la masse

Voir « Continuité des masses ».

Mise à la terre

Connexion d’une installation ou d’un réseau à laterre au moyen d’une prise de terre.

Plan d’intervention d’urgence (PIU)

Plan établi par l’expéditeur et agréé par TransportCanada qui indique les mesures à prendre en casd’accident mettant en cause certaines marchan-dises dangereuses et qui est conforme auRèglement sur le transport des marchandisesdangereuses.

PMSA

Pression maximale de service admissible (PMSA).La PMSA est définie dans l’édition 1992 du Boilerand Pressure Vessel Code de l’American Societyof Mechanical Engineers.

Poussières

Mélange d’air et de particules solides dans lequelau moins 90 % des particules solides ont undiamètre inférieur ou égal à 10 mm.

Poussières combustibles

Poussières combustibles constituées de particules oxydables, solides, dont le diamètre estinférieur à 420 µm et qui présentent un risqued’inflammation lorsqu’elles sont dispersées sousforme d’aérosol à des concentrations suffisantes.

Réservoir d’accueil

Réservoir, récipient ou autre contenant à l’in-térieur duquel est transférée une substance.

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Glossaire et définitions

Réservoir source

Réservoir, récipient ou autre contenant duquel estretirée ou pompée une substance.

RSST

Règlement sur la santé et la sécurité du travail(Québec, Décret 885-2001).

SIMDUT

Système d’information sur les matières dan-gereuses utilisées au travail. Voir le Règlement surles produits contrôlés (Canada, DORS/88-66) et leRèglement sur l’information concernant les pro-duits contrôlés (Québec, Décret 445-89).

TMD

Transport des marchandises dangereuses. Voir leRèglement sur le transport des marchandisesdangereuses (Canada) et le Règlement sur letransport des matières dangereuses (Québec,Décret 1342-2000).

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1 Domaines d’application

Le code de pratique qui suit s’applique à toutesles opérations qui prévoient l’utilisation d’uncamion aspirateur (citerne à dépression), y com-pris les camions combinés et les camions superaspirateurs, qui produisent un volume d’air élevé(supersuckers).

Le nettoyage industriel par pompage à vide

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2 Description technique

2.1 Schéma d’une installation type

De la diversité des sites de pompage et desmatières à pomper découlent plusieurs configura-tions d’installations permettant d’effectuer desopérations de pompage. Toutefois, il est possiblede dégager un schéma d’installation type, présentant les équipements utilisés en toutes circonstances ainsi que leur aménagement. Dansla pratique, les différentes installations observéesconstitueront une variante de cette représentationélémentaire.

Soulignons que, peu importe le typed’équipement ou les accessoires utilisés, lesrecommandations du fabricant quant à leurinstallation, leur entretien, leur réparation et leurentreposage doivent toujours être suivies. Ladocumentation fournie par le fabricant est doncune source d’information essentielle à cetégard.

2.2 Principe général de fonctionnement

La pression atmosphérique

La pression atmosphérique est une mesure dela force que le poids de l’air exerce sur une sur-face donnée. Plus l’altitude augmente, plus l’épaisseur et donc le poids de la couche d’air au-dessus de nous diminuent, et, par conséquent, la pression exercée par le poids de l’air diminue. À l’inverse, plus nous descen-dons, plus le poids de la couche d’air au-

dessus de nous augmente, et plus la pressionexercée s’en trouve augmentée.

Le point de référence utilisé pour évaluer les variations de la pression atmosphérique est lapression moyenne de l’air mesurée au niveau dela mer. Cette mesure correspond à ce que l’onappelle la pression atmosphérique normale, soit14,7 lb/po2 (1,033 kg/cm2).

Principes de fonctionnement de l’unité de pompage à vide

Lorsque le boyau est complètement submergédans le produit à pomper, le principe de fonction-nement de I’unité de pompage à vide repose surla différence entre la pression de l’air extérieur etla pression à l’intérieur de la citerne. La mise enmarche de l’unité crée un vide à l’intérieur de laciterne. La pression à l’intérieur devient alorspresque nulle et le vide est presque complet.

Étant donné que la pression de l’air à l’extérieurest positive (14,7 lb/po2 ou 1,033 kg/cm2), unepression est exercée sur le produit dans lequel leboyau est submergé pour combler le vide existantdans la citerne. Ce phénomène produit un effetde succion du produit qui vient alors remplir laciterne.

Ce principe de fonctionnement s’applique aupompage de substances se trouvant à une pro-fondeur ne dépassant pas une hauteur approxi-mative de 8,8 m (29 pi) (hauteur verticale comprenant la hauteur du camion). Au delà decette profondeur, la pression atmosphérique exercée n’est plus assez forte pour permettre unesuccion suffisante du produit, empêchant le rem-plissage de la citerne, sauf dans le cas de pompesà vide à haute performance pour lesquelles la pro-fondeur de pompage peut atteindre 60 m (200 pi).

Lorsque le boyau n’est pas complètement sub-mergé, ce n’est plus la pression atmosphériquequi est mise à profit, mais la vélocité de l’air. Leboyau n’étant pas submergé, de l’air entre à trèsgrande vitesse par le boyau entraînant avec lui leproduit à pomper. Cette méthode permet de

2.1

2.2

Figure 1. Schéma d’une installation type

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pomper des liquides se trouvant à de grandesprofondeurs. Pour effectuer ce type de pompage,l’unité doit cependant être munie d’une pompedont la capacité s’ajuste au diamètre du boyau età la densité du produit.

2.3 Équipement

Les unités de pompage à vide sont constituéesd’un camion à moteur diesel sur lequel est montéun ensemble des éléments suivants : citerne(réservoir à débris ou à eau), pompe à vide ou àpression et boyaux. Chaque camion est de pluséquipé en fonction des opérations auxquelles ilest destiné. On trouve ainsi sur les camions unéventail d’équipement, allant de la flèche télescopique au support à toilettes portatives. Lasection suivante présente une brève descriptiondes types de camions qu’on trouve au Québecainsi que de leurs équipements.

2.3.1 Camions aspirateurs

Les opérations de pompage sont effectuées àl’aide de camions que l’on peut classer en troiscatégories : les camions aspirateurs à usagecourant (vacuum); les camions super aspirateurs,qui produisent un volume d’air élevé (supersuckers)et les camions combinés. D’autres camions des-tinés à des usages particuliers, tel le nettoyagedes fosses septiques ou des toilettes portatives,

peuvent être considérés comme des camionsaspirateurs à usage courant.

Tous les camions sont équipés d’une ou de deuxpompes, d’une citerne, de boyaux et de diversaccessoires. Ils se distinguent essentiellement parle type de matières qu’ils sont conçus pour pom-per et par la présence ou l’absence de la fonction« basse pression ». Dans chacune des catégories,on trouve des camions, accrédités ou non, pourle transport des matières dangereuses. Dans lemilieu du nettoyage industriel, on utilise souventles appellations « camion DOT » ou « camion nonDOT » pour désigner un camion dont la citerneest conforme ou non aux normes régissant letransport des matières dangereuses. (« DOT » estl’abréviation de Department of Transportation,l’organisme américain réglementant le transportaux États-Unis.)

2.3.1.1 Camions aspirateurs à usage courant

Le camion aspirateur à usage courant est un sys-tème d’aspiration mobile comprenant une pompeà vide, une citerne à dépression et différentséquipements et accessoires montés sur unvéhicule à moteur. On peut trouver sur cescamions différents types de pompes (pompe àanneau liquide, pompe à palettes ou surpresseur).Certains camions sont munis de deux pompes(exemple : une pompe à anneau liquide et unepetite pompe à palettes). Les camions aspirateursà usage courant, munis d’un moteur diesel, sont

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2.3.1

Figure 2. Camion aspirateur à usage courant

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Description technique

généralement utilisés pour le pompage dematières liquides, semi-liquides et de boues tellesque des boues industrielles, de l’huile, dessolvants, du caustique, etc. Ils peuvent aussi êtreutilisés pour le pompage de solides tels que dusable, de la terre, des copeaux de bois, etc. Laciterne est construite d’acier au carbone, d’acierinoxydable ou de fibre de verre. Au Canada, laconception, la sélection et l’utilisation de cesciternes doivent répondre aux normes CAN/CSA-B620-98 et CAN/CSA-B621-98 (dans le cas dutransport de matières dangereuses). La pompe àvide est commandée soit par la prise de force dumoteur du camion, soit par une unité motrice dis-tincte. La figure 2 présente un camion aspirateurà usage courant.

La figure 3 explique le principe de fonctionnementd’un camion à usage courant. La matière semi-liquide, liquide ou solide, est pompée et entredans la citerne par le dessus ou par l’arrière. Elletombe au fond de la citerne, tandis que l’air pour-suit son chemin vers le cyclone et un microfiltrequi a pour fonction de récupérer les particulessemi-liquides, liquides ou solides dont l’air estchargé. Presque toutes les particules serontarrêtées par le cyclone et s’y accumuleront aufond. Les microfiltres servent en quelque sorte dedispositif de sécurité et arrêtent les poussières

que le cyclone a laissé échapper. L’air ainsidébarrassé des particules passe par la pompe etest ensuite évacué vers l’extérieur en passant parun silencieux.

Le camion aspirateur à usage courant, contraire-ment au camion produisant un volume d’air élevémontré à la figure 4, ne possède pas d’élémentfiltrant lui permettant de pomper des poussièresvolatiles. Ces camions sont aussi plus souventamenés à circuler sur la voie publique avec unchargement de matières.

Figure 3. Principe de fonctionnement d’un camion aspirateur à usage courant

Figure 4. Camion super aspirateur (camion produisant un volume d’air élevé)

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2.3.1.2 Camions super aspirateurs (supersuckers)

Le camion super aspirateur, qui produit un volumed’air élevé, constitue un système d’aspirationmobile équipé d’une pompe à vide, généralementde type surpresseur (rotary lobe blower), d’élé-ments filtrants, d’une citerne et de différentséquipements et accessoires montés sur unvéhicule à moteur. Ces camions, munis d’unmoteur diesel, sont généralement utilisés pour lepompage de poussières volatiles et de matièressolides tels des copeaux, de la poussière, de la sciure de bois, etc. La citerne est construite d’acierau carbone ou d’acier inoxydable. Au Canada, laconception, la sélection et l’utilisation de cesciternes doivent répondre aux normes CAN/CSA-B620-98 et CAN/CSA-B621-98 (dans le cas dutransport de matières dangereuses). La pompe àvide est commandée soit par la prise de force dumoteur du camion, soit par une unité motrice dis-tincte. La figure 4 présente un camion super aspi-rateur produisant un volume d’air élevé.

La figure 5 explique le principe de fonctionnementd’un camion super aspirateur, un camion qui produit un volume d’air élevé. La matière solideest pompée et entre dans la citerne par le dessusou par l’arrière. Elle tombe au fond de la citernetandis que l’air chargé de poussières volatiles oude particules poursuit son chemin vers les sacs filtrants, qui ont pour fonction de retenir les poussières. Celles-ci tombent vers le bas et sontréacheminées vers la citerne par une vis sans fin.L’air passe ensuite par le cyclone qui récupère lesparticules résiduelles ayant échappé au premierfiltrage. Ces poussières tombent au fond du

Figure 5. Principe de fonctionnement d’un camion super aspirateur

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cyclone. L’air passe ensuite à travers un troisièmeet dernier élément filtrant qui a pour fonction deretenir les microparticules qui pourraient êtrepassées à travers le premier filtre et le cyclone.

L’air ainsi débarrassé des poussières passe par lapompe et est ensuite évacué vers l’extérieur parun silencieux. Sur certaines unités, le cyclone estplacé avant les sacs filtrants et tient alors lieu depremier élément filtrant, tandis que les sacs filtrants et le microfiltre captent les poussièresayant échappé au cyclone. Le principal élémentdistinguant le camion super aspirateur, qui produitun volume d’air élevé, du camion aspirateur àusage courant est la présence d’éléments filtrantspermettant l’aspiration de poussières volatiles.L’ajout de ces éléments filtrants augmente defaçon significative le poids de l’unité mobile. Lesuper aspirateur, contrairement au camion aspira-teur classique décrit précédemment, est moinssusceptible de circuler sur la voie publique avecun chargement de produit aspiré. Il est fréquentque le produit aspiré chez le client soit ensuitedéchargé chez ce même client.

2.3.1.3 Camions combinés

Les camions combinés, comme leur noml’indique, combinent des fonctions d’aspiration et de basse pression. Ils sont équipés de deux pompes, l’une à vide, l’autre à pression, et sont aussi munis d’un réservoir à débris. Ils transportent leur propre réserve d’eau dans un réservoir prévu à cette fin. Ces camions constituent en quelque sorte un amalgame dedeux équipements distincts, l’écureur d’égout etle camion aspirateur à usage courant. Ils sontgénéralement utilisés pour le pompage et le nettoyage des égouts pluviaux ou sanitaires. Ilspeuvent être équipés d’une flèche télescopique(offrant une extension de quelques pieds) permet-tant le remplissage de la citerne par le haut.

2.3.2 Pompes

Les unités de pompage utilisées pour le nettoyage industriel sont équipées de l’un destrois principaux types de pompes à vide, soit lapompe à palettes, la pompe à anneau liquide oule surpresseur.

2.3.2

15

Description technique

2.3.2.1 Les pompes à palettes (pompes à l’huile)

Les pompes à palettes sont utilisées principalementpour le pompage des matières liquides et semi-liquides, mais peuvent aussi servir à pomper desmatières solides. On les trouve sur les camions aspi-rateurs à usage courant, généralement en complé-ment d’une pompe à anneau liquide.

La pompe à palettes est une pompe volumétriquerotative dont le principe de fonctionnement est lesuivant : un rotor rainuré excentré tourne dans uncylindre fixe. Dans les rainures du rotor sont logéesdes palettes qui s’appliquent sur la face intérieure ducylindre sous l’action de ressorts ou d’une pressionhydraulique et de la force centrifuge. Ces palettesdivisent en alvéoles l’espace libre entre le rotor et lecylindre. Le volume de ces alvéoles change tout aulong de la rotation. Il augmente d’abord dans la zoned’aspiration, puis les alvéoles quittent la chambre,côté aspiration, et se trouvent isolées. Au fur et àmesure, le volume diminue jusqu’à l’ouverture de sor-tie ou chambre de refoulement. Un apport constantd’huile est maintenu dans le cylindre afin d’assurer lalubrification des palettes et d’en minimiser l’usure.Les débits d’air de ces pompes sont moins impor-tants que ceux des pompes à anneau liquide ou dessurpresseurs.

Dans le secteur d’activité du pompage à vide, cespompes sont utilisées autant pour l’aspiration que

pour la poussée. Les palettes des pompes à sec ont tendance à s’user par le frottement et il estnécessaire de les remplacer périodiquement. La figure 6 présente un schéma illustrant le principede fonctionnement d’une pompe à palettes. La figure 7 illustre une pompe à palettes installée sur un camion aspirateur.

2.3.2.2 Les pompes à anneau liquide (pompes à eau)

Les pompes à anneau liquide se trouvent principale-ment sur les camions aspirateurs à usages multiples.La pompe à anneau liquide est une pompevolumétrique rotative utilisée comme pompe à videhumide, dans laquelle un rotor excentré munid’ailettes projette un fluide auxiliaire contre la paroi dustator par l’effet de la force centrifuge. Ce fluide auxiliaire (généralement de l’eau ou de l’huile), permetd’entraîner l’air qui remplit l’enceinte à vider. Cespompes peuvent faire circuler l’air plus rapidementque les pompes à sec. Par contre, le liquide auxiliaire,l’eau en particulier, peut constituer un problèmelorsque ces pompes sont utilisées à des tempéra-tures hivernales. Il peut être aussi contaminé par l’ab-sorption d’hydrocarbures ou d’autres produits dan-gereux. Ces pompes sont utilisées pour le pompagede matière liquide, semi-liquide ou solide. La figure 8présente un schéma d’une pompe à anneau liquide.La figure 9 présente une pompe à anneau liquideinstallée sur un camion aspirateur.

Figure 8. Schéma d’une pompe à anneau liquideFigure 6. Schéma d’une pompe à palettes

Figure 7. Pompe à palettes Figure 9. Pompe à anneau liquide dont le garde-protecteur situé au-dessus de la poulie d’entraînement a été enlevé

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Le nettoyage industriel par pompage à vide

2.3.2.2 Les surpresseurs (rotary lobe blower)

Le surpresseur est habituellement utilisé pour lepompage de matières solides, mais peut tout demême être utilisé pour pomper des matières liquides ou semi-liquides. Les camions superaspirateurs (supersuckers) sont équipés de cetype de pompe. Les surpresseurs sont en fait despompes de la famille des pompes volumétriquesrotatives. Toutefois, lorsque le fluide pompé estun gaz ou une vapeur, ces mêmes pompes por-tent alors le nom de surpresseur lorsqu’elles sontdestinées à produire un débit d’air sous une cer-taine pression. Les surpresseurs utilisés pour lesopérations de pompage à vide sont de typepompe à lobes. Le principe de fonctionnementest le même que celui des pompes à engrenages.Deux roues portant chacune deux ou trois lobestournent en sens inverse dans un carter. Le gazsitué entre les lobes et la paroi du carter est con-traint d’avancer au cours de la rotation. Le débitd’air produit par le surpresseur est supérieur àcelui des pompes à sec et à anneau liquide.

La figure 10 présente un schéma de pompe àlobes (roues à trois lobes). La figure 11 montre

un surpresseur installé sur un camion superaspirateur.

2.3.3 Autres composantes des camions aspirateurs

w La porte arrière : La citerne est munie d’uneporte arrière comportant un joint d’étanchéité.Cette porte est maintenue en place parplusieurs boulons de serrage et sera ouvertepour le déchargement de matières solides.

w Le système hydraulique auxiliaire : Les unitéssont munies d’un système hydraulique action-nant un cylindre qui permet la levée de laciterne. Sur certaines unités, ce systèmeactionne l’ouverture de la porte arrière ou peutégalement actionner le bras de chargementlorsqu’elles en sont munies. Les contrôles dusystème hydraulique sont généralement situéssur le côté du camion.

w La bouche d’accès : Cette ouverture, située surle dessus de la citerne, permet d’entrer dans laciterne ou d’effectuer une vérification visuelle del’intérieur.

w Le système de pressurisation du réservoir àvide : Certaines unités sont munies d’un disposi-tif qui pousse l’air dans la citerne, permettantainsi un déchargement plus rapide ou l’évacua-tion du contenu vers un autre réservoir. Les con-trôles de ce système sont situés à l’intérieur dela cabine du camion. Un clapet de sécurité,généralement situé sur le dessus de la citerne,permet d’évacuer une surpression résultantd’une fausse manœuvre.

2.3.4 Boyaux et adaptateurs

Pendant les opérations de pompage, des boyauxet des adaptateurs sont utilisés pour le transfert deproduits vers la citerne ou à partir de celle-ci. Lesboyaux se caractérisent essentiellement par lematériau dont ils sont fabriqués, leur degré de flexi-bilité, leur diamètre et leur conductivité électrique.

Figure 10. Schéma d’une pompe à lobes

Figure 11. Surpresseur

2.3.3

2.3.4

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17

Description technique

Règle générale, les boyaux destinés au pompagede matières corrosives sont fabriqués depolyéthylène (CLPE ou Cross Link Poly-Ethylene).Ce type de boyaux peut être utilisé pour pomperla majorité des produits corrosifs. Toutefois, pourdes besoins particuliers, on aura recours à desboyaux conçus spécialement pour certainesapplications (ex. : le pompage de pentane exigel’utilisation d’un boyau en nitrile ou en Viton). Lesboyaux destinés au pompage d’hydrocarburessont généralement faits de nitrile, tandis que l’in-térieur des boyaux utilisés pour le pompage dematières abrasives sera recouvert de caoutchoucnaturel ou d’uréthane. La plupart des boyaux sontconçus pour résister à des températures allantjusqu’à 200 °C. Toutefois, si la matière à pomperest plus chaude, certains boyaux sont fabriquésd’une matière pouvant résister à de très hautestempératures (ex. : terpolymère éthylène-propylène-diène (« EPDM »), chlorobutyle).

Actuellement, aucune norme nationale ne stan-dardise le marquage des boyaux utilisés pour lepompage. Les fabricants optent généralementpour un code désignant les différents éléments deleur gamme de produits. Ainsi, chez certains fabricants, les boyaux servant à pomper l’acideseront verts ou bleus et porteront l’inscription « chemical succion and discharge », tandis queles boyaux destinés au pompage d’hydrocarburesseront noirs et porteront l’inscription « petroleumsuccion and discharge ». Les indications permet-tant de distinguer les boyaux peuvent donc varierd’un fabricant à l’autre et les travailleurs doiventapprendre à les reconnaître.

Les boyaux sont également plus ou moins flexi-bles. On trouve des boyaux rigides, semi-rigidesou flexibles. Les boyaux rigides sont plus résis-tants à l’écrasement et sont généralement utiliséspour faire le lien au sol entre le camion et l’ouver-ture du réservoir à pomper. Les boyaux semi-rigides ou flexibles sont plus faciles à manœuvreret sont utilisés lorsque le parcours comporte unecourbe, pour l’entrée du boyau dans le réservoir.Ils font aussi le lien entre le boyau rigide au sol etla vanne arrière du camion. Ils sont parfois recou-verts d’une gaine métallique. Les diamètres desboyaux peuvent varier de 5 à 20 cm (de 2 à 8 po). La majorité des boyaux comportent unsupport d’acier, ce qui leur confère une conduc-

tivité électrique. Ils sont donc pratiquement tousconducteurs lorsqu’on les achète, mais certainesmodifications doivent généralement leur êtreapportées afin que cette caractéristique soit miseà profit lorsqu’ils sont intégrés dans un systèmede pompage à vide. Les boyaux utilisés pour lepompage de matières abrasives sont générale-ment faits de façon à dissiper l’accumulationd’électricité statique (static dissipative).

2.3.5 Accessoires

Chaque camion est équipé d’accessoires qui s’ytrouvent en permanence. Il s’agit entre autres deséquipements suivants :

w une pelle;

w une tranche;

w un racloir;

w des chiffons;

w un produit absorbant;

w un extincteur;

w des triangles d’urgence et des cônes;

w des placards;

w une baguette à mesurer;

w un câble de mise à la terre;

w des joints et des réduits d’accouplement;

w un sac de sel ou de sable (en hiver);

w un levier d’ouverture ou un pic;

w un câble en nylon;

w une trousse de déversement, etc.

2.3.5

18

3 Inspection et entretien des équipements

L’entretien vise essentiellement à prévenir lespannes et les accidents. La vérification périodiquedes composantes et des dispositifs constitue l’élé-ment de base d’un programme d’entretien préventifdont le but est d’assurer le maintien de la performance des équipements et la sécurité destravailleurs. Les inspections et l’entretien deséquipements doivent être faits par du personnelqualifié.

Pour les équipements ou les composantes qui s’yprêtent, un dossier établi par le fabricant doit êtreutilisé pour l’entretien (ex. : pompe, détecteurmultigaz). Ce dossier précisera :

w les vérifications à effectuer et leur fréquence;

w les opérations à effectuer en fonction desobservations faites;

w les étapes à suivre pour exécuter chacune deces opérations; et

w les plans détaillés nécessaires pour effectuerces opérations.

Ce dossier devrait également comporter un registredans lequel sont consignés les résultats de toutesles vérifications, les réparations effectuées sur lescomposantes et les modifications qui y ont étéapportées, de même que les pièces remplacées.Ce registre devrait être mis à la disposition des tra-vailleurs pour leur permettre d’y inscrire, au retourd’une journée de travail, toutes leurs observations(ex. : dysfonctionnements, usure normale ou anor-male, incidents, etc.) concernant les équipementsou les accessoires qu’ils ont utilisés. Toute inscrip-tion dans le registre doit être datée et accompa-gnée du nom et de la fonction de la personne quil’a faite. Afin de faciliter le repérage des équi-pements et la correspondance avec ces observa-tions, tous les équipements doivent être marqués etclairement désignés. Enfin, les suites données auxobservations notées sont également inscrites dansle registre.

Pour toute réparation qui n’est pas effectuée par lefabricant ou par un dépositaire agréé, il faut obtenirles équipements nécessaires et appliquer desméthodes qui garantissent une qualité d’exécution

équivalente. Il va de soi que le travail doit être faitpar du personnel compétent. Par exemple :

w Une pièce défectueuse ou usée doit être rem-placée par une pièce compatible de qualitééquivalente.

w Aucune modification ne doit être apportée auxéquipements ou aux composantes sans l’ac-cord préalable du fabricant.

Tout équipement neuf doit être accompagné d’undossier d’entretien. Ce dossier d’entretien doit êtreconsidéré comme un élément tout aussi fondamen-tal que le manuel d’utilisation de l’équipement.Lorsque aucun dossier n’accompagne unéquipement à l’achat, il faut en constituer un selonles consignes du fabricant.

L’ensemble de l’équipement, notamment, les élé-ments suivants, doit faire l’objet d’un programmed’entretien préventif :

Les citernes : Selon les exigences générales rela-tives aux examens et aux essais périodiques obligatoires mentionnés à la section 8 de la normeCAN/CSA-B620-98 (dans le cas du transport dematières dangereuses). Les jauges, clapets desécurité, indicateurs de niveau, garnitures d’étanchéité (gasket) et autres accessoires doiventêtre inspectés régulièrement.

Les boyaux : Les boyaux de transfert doivent êtreinspectés visuellement de façon périodique pour ydéceler tout dommage ou détérioration (fuite, fis-sures, revêtement endommagé). De plus, des testsde conductivité devraient être effectués périodique-ment sur les boyaux conducteurs. Une étiquette(tag) pourrait être apposée sur les boyaux dont laconductivité a été vérifiée et jugée satisfaisante. Lesboyaux conducteurs devraient être entreposés àl’écart des autres boyaux.

Les becs (nozzles), embouts (fitting) et raccords :Les becs, les embouts et les raccords doivent êtreinspectés régulièrement afin de vérifier s’ils sont enbon état et s’ils ne présentent pas d’évidence derupture de la conductivité électrique.

Le nettoyage industriel par pompage à vide

19

Inspection et entretien des équipements

Les réservoirs d’air : Les réservoirs d’air doiventêtre inspectés régulièrement, puisque de l’eau oudu liquide peut s’y accumuler en fonction de l’utilisation qui en est faite et des conditions atmosphériques.

Le système d’éclairage : Non seulement pour laconduite de nuit, mais aussi pour assurer desopérations sécuritaires de chargement et dedéchargement, un éclairage suffisant est néces-saire. Les lumières et les réflecteurs doivent êtrepropres et remplacés rapidement en cas de défec-tuosité.

Le système électrique : Le système électrique doitêtre inspecté régulièrement pour assurer le contrôledes sources d’ignition. Tout câblage ou filagedéfectueux ou inopérant doit être remplacé ouréparé avant que des opérations de transfert soientexécutées.

Les pompes : Les pompes devraient êtreentretenues selon les recommandations du fabri-cant.

L’équipement de mise à la terre et à la masse :Il faut vérifier si les pinces des câbles de mise à laterre et à la masse sont munies de dents acéréescapables de pénétrer les revêtements extérieursdes surfaces auxquelles elles sont attachées, pourassurer un contact métal sur métal. Il faut vérifierl’intégrité des câbles métalliques de mise à la terre.

Les détecteurs de gaz (4-gaz) : Les détecteurs degaz doivent faire l’objet d’un programme d’entretienet d’inspection. Ils doivent être mis à l’essai et leurfonctionnement doit être vérifié avant l’utilisation.Les détecteurs doivent être étalonnés selon la con-signe de l’établissement et les recommandations dufabricant.

Les camions et les remorques : Il est nécessairede vérifier quotidiennement les camions et lesremorques, et en particulier les pneus, le systèmede freinage, les points de levage (jacking point) despattes de stabilisation, la main de traction (towinghitch), les feux, les chaînes de sécurité et la pro-preté générale. Il faut s’assurer que la structure neprésente pas de dommages.

L’équipement de protection individuelle : Commele prévoit la section 4.12, les équipements de pro-tection individuelle doivent régulièrement faire l’ob-jet d’inspections et d’un entretien, notamment lesappareils de protection respiratoire et les com-posantes des systèmes antichutes.

20

4 Risques et moyens de prévention

L’utilisation d’un camion aspirateur pour le nettoyage de sites ou l’élimination et le transfert deproduits liquides ou semi-liquides est une méthoderapide et efficace. Toutefois, il arrive que des acci-dents ou des incidents se produisent.

Les opérateurs de camions aspirateurs de mêmeque les responsables des installations où sonteffectués des travaux de pompage doivent êtresensibilisés aux nombreux risques associés à cetype d’opérations.

4.1 Utilisation d’un véhicule lourd

Les risques généraux associés à l’utilisation d’unvéhicule lourd sont nombreux. Les risques d’acci-dents routiers, de heurts et d’écrasements divers,de brûlures, de chutes ou de glissade, d’effortexcessif, en sont quelques exemples.

Afin de prévenir ces risques, les exigences duCode de la sécurité routière et du Règlement surla signalisation routière doivent être respectées entout temps.

Mesures de prévention

De plus, les mesures de prévention suivantesdoivent être envisagées :

1. Se servir de trois points d’appui en montantdans la cabine ou dans la citerne ou en endescendant (deux mains et un pied en appui ou deux pieds et une main en appui).

2. Appliquer les mesures de préventions contreles chutes (au bas de la citerne ou en y accé-dant (voir la section 4.3).

3. S’il faut ouvrir le capot, suivre les consignessuivantes :

- arrêter le moteur avant l’inspection;

- s’assurer d’être en position d’équilibre stable avant d’ouvrir le capot;

- porter des gants de travail;

- avant d’ouvrir le capot, en tester la résistance à l’ouverture (il peut rester bloqué sous l’effet de la glace par exemple);

- une fois le capot ou un protecteur ouvert, s’assurer qu’il est maintenu solidement en position (par une tige de retenue par exemple);

- ne jamais toucher une roue qui a chauffé ni se tenir près d’elle; la laisser refroidir d’abord.

Certains risques propres à l’utilisation d’uncamion aspirateur s’ajoutent aux risquesgénéraux mentionnés précédemment.

Les principaux risques propres à la conduite d’uncamion aspirateur sont les suivants :

w comportement instable ou retournement ducamion attribuable à la charge transportée;

w heurts ou écrasement (d’une personne, dematériel ou d’une installation) lors de manœu-vres dans des zones restreintes, achalandéesou lorsque la visibilité est mauvaise (en marchearrière).

Mesures de prévention

Afin de prévenir ces risques, les mesures deprévention suivantes doivent être envisagées :

1. Les camions aspirateurs présentent des problèmes de stabilité similaires aux autrescamions citernes. Les chauffeurs-opérateurs decamions aspirateurs doivent par conséquentêtre sensibilisés aux effets de la vitesse et deschangements de direction sur le déplacementdu centre de gravité (attribuable aux mouve-ments du chargement de liquides) pouvant setraduire par l’instabilité, le retournement ducamion ou une modification des distances defreinage.

2. Les camions aspirateurs chargés de matièressolides par l’arrière peuvent présenter un risquede retournement si la citerne est déchargée pargravité avant que le camion ait parcouru une

4.1

Le nettoyage industriel par pompage à vide

21

Risques et moyens de prévention

Figure 12. Code de signalisationSource : La prévention des accidents du travail lors de la collecte des ordures ménagères. Guide de prévention. Manuel du participant.

(APSAM et ASTE).

distance suffisante pour permettre d’équilibrerle chargement à l’intérieur de la citerne. Dansces conditions, les chauffeurs doivent êtreinformés des conséquences du déplacementdu centre de gravité de la citerne. En présencede vents violents, le camion devrait alors êtreplacé face au vent pendant le déchargement.

3. Adopter une conduite appropriée aux condi-tions climatiques ou de chargement.

4. Pendant le déplacement du véhicule ou en lestationnant :

- Choisir une aire de stationnement offrant suffisamment d’espace autour du véhicule et plane dans la mesure du possible.

- Si nécessaire, demander de se faire guider par un signaleur après avoir convenu avec lui d’un code de signalisation. Un code de signalisation entre chauffeur et signaleur est présenté à la figure 12.

- Appliquer les freins de stationnement et mettre le levier de vitesses au point mort.

- Installer des cales sous les roues du véhicule.

- Le signaleur doit porter un dossard réfléchissant.

Mesures de prévention

Dans le cas de travaux réalisés sur des voies decirculation, les mesures de prévention suivantesdoivent être envisagées :

1. Les travailleurs doivent s’assurer d’être bienvus et toujours porter une veste ou un giletréfléchissant.

2. Garer le véhicule de façon à minimiser lesrisques liés à la circulation pour les travailleursau cours de l’intervention.

3. Utiliser les équipements appropriés (gyrophare,feux de détresse, flèches clignotantes) à l’ap-proche du véhicule et en cas d’arrêt sur la voiepublique.

4. Utiliser une signalisation au sol : d’approche (àgrande distance), de proximité (de position) etune de limitation de la zone de travail aumoyen de cônes ou de rubans, même si l’inter-vention est de courte durée.

5. Les dispositions prévues par le Règlement surla sécurité routière du Québec doivent êtrerespectées.

Signaux

22

Le nettoyage industriel par pompage à vide

4.2 Lignes à haute tension (extérieures)

L’électrisation et l’électrocution sont les princi-paux risques auxquels s’exposent les travailleurslors de travaux à proximité des lignes électriques.Ces risques sont particulièrement importants pen-dant le déplacement du véhicule ou l’utilisationd’équipements déployables dont une partie estsusceptible d’entrer en contact avec une lignesous tension ou de créer une induction.

Mesures de prévention

Afin de prévenir ce risque, les mesures deprévention suivantes doivent être envisagées :

1. Donner aux opérateurs une formation adéquateen ce qui a trait aux risques électriques.

2. Vérifier la présence de fils électriques sur lesite, particulièrement en hauteur. Le caséchéant, respecter les distances sécuritairesprescrites par règlement, c’est-à-dire :

Dans l’estimation des distances d’approche, desmouvements possibles des pièces d’équipementou de machines doivent être pris en compte.

Ne jamais déplacer le véhicule lorsque la citerneest en position élevée ou que certains de ses élé-ments sont déployés.

4.3 Chutes de hauteur et de même niveau

En effectuant des travaux de pompage à vide, lesrisques de chutes de hauteur ou de même niveausont nombreux. Ces risques se classent générale-ment dans l’une des catégories suivantes :

w Chute de même niveau, incluant les risques dechutes pendant l’exécution de travaux à l’in-térieur de la citerne.

w Chute à un niveau inférieur, incluant notamment :

- chute d’une position de travail située en hauteur ou exposant à une chute;

- chute du haut de la citerne;

- chute dans des ouvertures non protégées.

Mesures de prévention

Afin de prévenir les risques de chutes de mêmeniveau, les mesures de prévention suivantesdoivent être envisagées :

1. Dégager l’aire de travail et les voies de circula-tion (par exemple, ne pas laisser le levier d’ou-verture engagé dans le couvercle de trousd’homme ou dans un autre type d’ouverture).

2. Prévoir des surfaces de travail (plates-formes,passerelles, etc.) antidérapantes et anticol-matantes.

3. Toujours abaisser la citerne en position horizon-tale avant d’y entrer et la laisser dans cette posi-tion tant qu’un travailleur se trouve à l’intérieur.

Afin de prévenir les risques de chutes de hauteur,tout travailleur doit être protégé :

w S’il est exposé, de sa position de travail, à unechute de plus de 3 m.

w S’il risque de tomber :

- dans un liquide dangereux ou une substance dangereuse;

- sur une pièce en mouvement;

- sur un équipement ou sur des matériaux présentant un danger.

4.2

TENSION ENTRE PHASES

(VOLTS)

Moins de 125 000

De 125 000 à 250 000

De 250 000 à 550 000

Plus de 550 000

DISTANCE D’APPROCHEMINIMALE

(MÈTRES)

3

5

8

12

4.3

23

Risques et moyens de prévention

Mesures de prévention

Dans de tels cas, une ou plusieurs desmesures de prévention suivantes doivent êtreprises :

1. Modifier la position de travail du travailleurde manière qu’il exécute son travail à partirdu sol ou d’une autre surface où il n’y aaucun risque de chutes.

2. Installer un garde-corps ou un système qui,en limitant les déplacements du travailleur,fait en sorte qu’il cesse d’être exposé à unechute (RSST, article 324).

3. Utiliser, selon les dispositions prévues par leRèglement sur la santé et la sécurité du tra-vail ou le Code de sécurité pour les travauxde construction, un moyen ou un équipementde protection collective (ex. : un filet) ou unsystème individuel d’arrêt de chute com-prenant un harnais.

Mesures de sécurité

De plus, les mesures de sécurité suivantesdoivent être appliquées :

1. Installer une cage de sécurité munie d’uneplinthe autour des ouvertures du plancher.

2. S’assurer que les moyens d’accès sont con-formes aux dispositions suivantes du RSST :

- l’article 22, s’il s’agit d’escaliers de service;

- l’article 23, s’il s’agit d’échelles fixes;

- les articles 26 à 30, s’il s’agit d’échelles portatives.

3. Avoir des marches et des échelons antidéra-pants et anticolmatants.

4. L’espacement entre le premier échelon et le sol devrait se situer entre 16 et 23 cm (6 et 9 po).

5. Les échelles d’accès en surplomb (inclinéesvers l’arrière) sont à proscrire.

6. Les marches sont préférables aux échelons,car elles offrent une surface d’appui plusgrande pour le pied.

Si des appareils de levage sont utilisés pourpermettre aux travailleurs d’accéder à l’aire detravail, les règles suivantes doivent être respec-tées :

w S’il s’agit d’un appareil conçu exclusivementpour le levage de matériaux, les dispositionsprévues par l’article 261 du Règlement sur lasanté et la sécurité du travail et les dispositionsde l’article 3.10.7 du Code de sécurité pour lestravaux de construction doivent être respec-tées.

w S’il s’agit d’un appareil de levage conçu pour lelevage de travailleurs, les dispositions prévuespar les articles 262, 263 et 264 du Règlementsur la santé et la sécurité du travail ou cellesprévues par les articles 3.10.7 et 3.10.8 duCode de sécurité pour les travaux de construc-tion doivent être appliquées selon le lieu de tra-vail ou les champs d’application.

NOTE. – LA CITERNE D’UN CAMION DE POMPAGE À VIDE CONSTITUE UN ESPACE CLOS, MÊME LORSQUE LA PORTEARRIÈRE EST OUVERTE. L’ENTRÉE DANS UNE CITERNE DOITDONC SE FAIRE EN APPLIQUANT LES RÈGLES DE SÉCURITÉÉTABLIES À LA SECTION « ESPACE CLOS ». DE PLUS, SI DESRISQUES DE CHUTES DE MÊME NIVEAU OU DE HAUTEUR EXISTENT À L’INTÉRIEUR DE LA CITERNE, LES MESURES DEPRÉVENTION DES CHUTES DOIVENT ÊTRE APPLIQUÉES.

4.4 Manipulation d’équipement

Lors de la réalisation de travaux de pompage àvide, les risques liés à la manipulation d’équi-pement sont nombreux. Ces risques se classentgénéralement dans l’une des catégories suivantes :

w Risques liés à l’aménagement du poste de travail.

w Risques physiques liés à la manipulation etaux caractéristiques de l’équipement (aspira-tion, coup, coupure, brûlure, etc.), incluantnotamment les coups de fouet et l’aspirationpar le boyau. Les coups de fouet sont debrusques secousses du conduit d’aspirationpouvant causer des chutes, des déséquilibresou pouvant heurter violemment le travailleur,

4.4

24

Le nettoyage industriel par pompage à vide

de même que toute personne se trouvant àproximité. Les coups de fouet sont surtout àredouter en fin de pompage, au moment où leboyau n’est plus complètement immergé,et/ou lorsque le boyau obstrué se débloquesoudainement. L’arrivée d’air subite qui seproduit à ce moment crée un mouvementbrusque du boyau d’autant plus violent quel’unité est puissante. Ce phénomène se produit surtout lors du pompage de matièresliquides ou semi-liquides.

w Risques liés au blocage du boyau.

Mesures de prévention

La section qui suit présente les principalesmesures de prévention visant à éliminer ou àréduire les risques liés aux manipulationsd’équipement. Toutefois, il est possible que certaines situations exigent des mesuresparticulières qui ne sont pas décrites dans cette section.

1. Les outils et les équipements de travaildoivent être placés dans une position adaptée à la morphologie des travailleurs (ex. : hauteur des supports à boyaux).

2. Dans la mesure du possible, des aidesmécaniques doivent être utilisées pour limiterles efforts physiques (ex. : pour l’ouverture detrous d’homme).

3. Favoriser l’utilisation d’un collet de retenuepour chaque accouplement des boyaux, particulièrement pour les boyaux verticaux.

4. Favoriser l’utilisation d’une corde à l’ex-trémité submergée du boyau pour contrôlerles secousses du boyau d’aspiration en fin depompage.

5. Ne pas pomper en tenant le boyau entre lesjambes et ne pas l’enjamber.

6. Interdire le port de vêtements amples oud’autres articles pouvant entraîner le corpsou une partie du corps vers une zone dangereuse.

7. S’assurer que la citerne n’est plus sous pres-sion avant d’ouvrir le couvercle du troud’homme.

8. Ne jamais amener l’extrémité du boyau près du corps ou de la tête lorsque l’unité est enmarche et la vanne d’aspiration ouverte.

9. Munir la porte arrière d’un mécanisme de sécu-rité empêchant la porte de retomber en cas debris du système d’ouverture.

Risques liés au blocage du boyau (voir la section 6.4)

w Favoriser l’utilisation d’un système de corde etde clapet de sécurité.

w Utiliser au besoin un raccord femelle-femellepour faire le lien entre deux sections de boyauxou entre un boyau et la citerne.

w Proscrire l’utilisation des mains pour faire le lienentre deux sections de boyaux ou entre unboyau et la citerne.

w Avant de tenter de débloquer un boyau en seservant de ses mains, s’assurer que le clapetd’aspiration est fermé.

w Utiliser si possible une grille antiblocage(crépine) à l’extrémité submergée du boyau.

4. Bruit excessif

Les équipements utilisés pour les opérations de pom-page peuvent produire un bruit supérieur à 90 dB(A).Une exposition prolongée à ces niveaux de bruit estsusceptible de provoquer des dommages irréversiblesau système auditif. De plus, un environnement (unitéde pompage ou environnement de travail) bruyantconstitue un obstacle à la communication, ce qui peutdans certains cas causer des accidents.

Mesures de prévention

La section qui suit présente les principalesmesures de prévention visant à éliminer ou àréduire les risques liés au bruit.

4.5

25

Risques et moyens de prévention

1. Appliquer les dispositions de la section XVdu RSST portant sur le bruit.

2. Lorsque le bruit excède les normes établiespar les articles 131 à 135 du RSST, tout tra-vailleur doit porter, conformément à l’article137, un protecteur auditif.

3. Dans le cas d’une exposition à des niveauxde bruit très élevés, la protection auditivepeut se révéler insuffisante. Il devient alorsnécessaire de limiter la durée de l’exposi-tion.

4. Utiliser des moyens de communication stan-dardisés lorsque le bruit nuit à la communi-cation (ex. : communication par signe entreun signaleur et un conducteur de camion).

Toutefois, il est possible que certaines situa-tions exigent des mesures particulières qui nesont pas décrites dans cette section.

4.6 Travail en espace clos ou confiné

Le travail en espaces clos ou confinésprésente des risques nombreux et variés à telpoint que la réglementation québécoise ensanté et sécurité du travail y fait une placeimportante (RSST, articles 297 à 312). Le guidede prévention Le travail en espace clos –Nettoyage industriel au jet d’eau soushaute pression et par pompage à vide traiteprécisément des opérations de nettoyageeffectuées en espace clos.

Lors de leur étude sur les risques associés autravail de nettoyage au jet d’eau sous hautepression (Imbeau, Montpetit et Bergeron,2001), les chercheurs ont observé que lesportes d’accès aux espaces clos sont souventde dimensions insuffisantes et ont une confi-guration inadéquate pour y permettre un accèsfacile et sécuritaire. Une étude portant sur lestypes de voies d’accès aux espaces clos queles équipes de nettoyage au jet d’eau soushaute pression ou par pompage à vide sontsusceptibles d’emprunter devrait être entre-prise pour formuler des recommandations etrédiger un guide de conception à l’intention

des entreprises clientes. Tout en constituantun document d’information sur cette question,un tel guide fournirait des repères concretspermettant aux donneurs d’ouvrage, chaquefois que l’occasion se présente (ex. : aumoment d’une mise en arrêt (shutdown) oulors de l’entretien périodique ou du remplace-ment prévu d’un équipement) de modifier leurséquipements pour les rendre plus adéquats.

4.7 Libération d’énergie (cadenassage)

Lors de travaux de pompage à vide, les tra-vailleurs peuvent travailler à même deséquipements divers ou à proximité. La remise enmarche imprévue d’un équipement (vis sans fin,broyeur, etc.) ou la libération imprévue d’énergie(vapeur, arrivée de matière en vrac, etc.) peuventcauser des blessures graves.

Mesures de prévention

Afin de prévenir ces risques, les mesures deprévention suivantes doivent être prises :

1. Chaque fois que des travailleurs sontexposés aux risques découlant de la miseen marche accidentelle d’une machine oude la libération imprévue d’énergie, uneprocédure de cadenassage écrite doit êtremise en application en collaboration avec lepropriétaire des équipements.

La procédure de cadenassage doit :

- être conforme aux règlements en vigueur,notamment les articles 185 et 186 duRSST;

- préciser le rôle et la responsabilité de cha-cune des personnes visées (employeur,travailleurs, client);

- être mise à la disposition des employés;

- faire l’objet d’une formation destinée auxtravailleurs qui auront à la mettre en appli-cation;

4.6

4.7

26

Le nettoyage industriel par pompage à vide

- contenir au minimum, en plus des élé-ments prévus par l’article 185, les élé-ments suivants :

w une description précise de chaque étapede la marche à suivre pour effectuer le cadenassage,

w une indication de l’endroit où se trouventles sources d’énergie des équipements etune description de leur type et des risquesinhérents à l’énergie résiduelle,

w un avis aux utilisateurs de l’exécution des travaux,

w le mode de coupure des sources d’énergie,

w la méthode d’installation de cadenas personnels et de pose d’étiquettes aux points de verrouillage,

w la marche à suivre pour effectuer un essai de démarrage,

w la méthode d’élimination des énergies résiduelles (incluant la gravité),

w les mesures à prendre dans des situations particulières (ex. : changement de quart detravail, ajout d’un travailleur, oubli d’un cadenas, etc.).

2. L’opérateur responsable des travaux de pom-page s’assure de valider la procédure et sonapplication auprès d’une personne qualifiéedésignée par le propriétaire des équipements.Cette vérification est suivie de la signature d’unformulaire (fiche de cadenassage, permis detravail) par la personne qualifiée désignée parle propriétaire des équipements.

3. Lorsque le propriétaire des équipements nepossède pas de procédure de cadenassagesatisfaisante et que des travailleurs pourraientêtre exposés aux risques découlant de la miseen marche accidentelle d’une machine ou de lalibération imprévue d’énergie pendant destravaux de pompage, les travaux ne sont pasentrepris tant que des mesures de sécuritéappropriées n’ont pas été prises.

NOTE. – PLUSIEURS MODÈLES DE PROCÉDURES DE CADENASSAGE SONT PRÉSENTÉES DANS DIFFÉRENTES PUBLICATIONS. (VOIR LA LISTE DES PUBLICATIONS TRAITANT DU CADENASSAGE, À LA SECTION 8.1 DU PRÉSENT GUIDE.)

Une procédure générale de cadenassage ne peutconvenir dans tous les cas susceptibles de seprésenter pendant des travaux de pompage àvide. Une procédure générale ainsi qu’une fichede cadenassage tirées du document intitulé Lecadenassage de l’association sectorielle paritaire– Fabrication de produits en métal et de produitsélectriques (ASP Métal-Électrique) ainsi qu’unefiche de cadenassage conçue par l’associationsectorielle paritaire – Affaires municipales(APSAM) sont fournies à titre d’exemple àl’Annexe 1.

4.8 Exposition à des températures extrêmes

Le travail de pompage à vide peut être réalisédans des conditions d’ambiance très variées quicomportent des risques liés aux températureschaudes – brûlures thermiques et contraintesthermiques – ou aux températures froides (ex. :travail à l’extérieur en hiver).

4.8.1 Brûlures thermiques

Les risques de brûlures thermiques sonthabituellement associés :

w à l’échauffement des accessoires ou des rac-cords ou d’une partie de ceux-ci, ou au pom-page de substances chaudes;

w à un contact avec des équipements chaudsautres que le matériel de pompage lui-même.

Mesures de prévention

Afin de minimiser ce type de risques, les mesuresde prévention suivantes doivent être envisagées :

1. S’assurer que les travailleurs portent toujoursdes gants appropriés.

2. S’assurer que les équipements industriels et lasubstance à pomper ont refroidi suffisammentavant de commencer le travail de pompage àvide.

3. Protéger adéquatement toutes les surfaceschaudes autour de la zone de travail.

4.8

4.8.1

27

Risques et moyens de prévention

4.8.2 Travail à la chaleur

Les risques liés au travail à la chaleur ou à la con-trainte thermique subie en ambiance chaude sontassociés à une charge de travail physique et àdes conditions d’ambiance qui ne permettent pasau travailleur d’évacuer adéquatement la chaleurproduite par son corps durant le travail. Lorsquele corps ne peut évacuer le surplus de chaleurproduit par les muscles qui travaillent, il y a unréel risque d’atteinte à la santé et à la sécurité dutravailleur (ex. : fatigue excessive ou épuisement,crampes de chaleur ou coup de chaleur). Troisparamètres d’ambiance permettent de mesurer lacontrainte thermique subie en ambiance chaude :

w la température ambiante élevée (qui dépend dela température de l’air et du rayonnementprovenant du soleil ou de surfaces chaudes);

w le taux d’humidité relative de l’air ambiant; et

w la vitesse de l’air.

Dans le cas du pompage à vide, la températurede l’air et l’humidité ambiante au poste de travailsont habituellement normales. Toutefois, dans lesendroits confinés ou restreints, tels des réservoirschauffés ou exposés aux rayons du soleil, la tem-pérature peut être élevée et la vitesse de l’air,faible. La faible vitesse de l’air de même que latempérature ambiante élevée contribuent àréduire la capacité du corps à évacuer la chaleurqu’il produit durant le travail. Lorsque la tempéra-ture ambiante est le moindrement élevée et/ouque le travail se fait au soleil, les risques liés à lacontrainte thermique subie en ambiance chaudesont accrus.

Aussi, il arrive que l’air ambiant au poste de tra-vail soit très chargé de vapeur d’eau. Cette situa-tion se produit notamment lorsque les opérationsde pompage à vide se font en parallèle avec desopérations de nettoyage au jet d’eau sous hautepression. À ce moment, la vapeur d’eau produitepar la projection à haute vitesse du jet d’eau surla surface à nettoyer crée des conditions d’hu-midité importante. C’est particulièrement le caslorsque la surface à nettoyer est encore chaude(ex. : dans un four) ou lorsque l’eau projetée estréchauffée pour en améliorer l’efficacité de net-

toyage. Dans ces conditions, l’humidité ambianteest très élevée, ce qui constitue un obstacle à l’évaporation de la sueur, soit le mécanisme prin-cipal d’évacuation de la chaleur du corps humain.

Les vêtements et équipements de protection indi-viduelle portés par l’opérateur en pompage à videpeuvent compliquer la situation parce qu’ils constituent des obstacles majeurs à l’évacuationde la chaleur du corps. Le port d’un imperméableempêche l’évaporation de la sueur de sorte quecelle-ci reste emprisonnée à l’intérieur des vête-ments et sur la peau, ce qui annule presque com-plètement le mécanisme de refroidissement ducorps par la sudation. De plus, les vêtements etéquipements constituent des barrières auxéchanges de chaleur par convection entre lecorps et l’environnement.

Compte tenu de ce qui précède, il faut être vigi-lant en ce qui a trait aux conditions d’ambiancedans lesquelles les travaux de pompage à videsont effectués et ne pas hésiter à réduire lacharge de travail physique et à augmenter lafréquence et la durée des pauses de récupéra-tion, afin de protéger la santé et la sécurité desopérateurs en pompage à vide.

4.8.2

28

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Le tableau 1, ci-dessus, fournit une indication dela température ressentie par une personne légère-ment vêtue selon la température ambiante auposte de travail, et ce, pour une humidité relativede l’air égale ou supérieure à 90 % et une vitessede l’air nulle (Steadman, 1970). Les conditionsd’ambiance présentées dans ce tableau corres-pondent assez bien aux conditions subies sousles vêtements de protection de l’opérateur enpompage à vide durant un travail léger à lachaleur. Ce tableau reprend une partie de l’indicede la température ressentie utilisé par le NationalWeather Service aux États-Unis pour faire prendreconscience au public du fait que la combinaisonde température chaude et d’humidité est dan-gereuse et peut facilement entraîner des problèmes de santé et de sécurité du travail. Le tableau indique également les conséquencesassociées aux diverses températures ressenties.Lorsque le travail est effectué au soleil, il fautajouter, selon le niveau d’ensoleillement, entre 3et 9 degrés à la température ressentie.

Les normes sur la contrainte thermique subie enambiance chaude, lorsqu’elles sont appliquéescorrectement, permettent de protéger 95 % destravailleurs contre ce risque. C’est donc dire quesi les normes sont correctement appliquées, peude travailleurs risquent de subir les conséquencesde la contrainte thermique subie en ambiancechaude.

Cependant, à l’heure actuelle, les normes sur lacontrainte thermique subie en ambiance chaudene permettent pas de tenir compte des spéci-ficités du travail de pompage à vide lorsqu’unimperméable est porté. C’est le cas entre autresde l’indice WBGT utilisé dans la réglementationquébécoise (Section XIII et Annexe V du RSST).

Par ailleurs, Ramsey, Bernard et Duke-Dobos(2000), ainsi que Reneau et Bishop (1996) pro-posent de corriger l’indice WBGT pour tenircompte d’un habillement de travail particulier envue d’établir un régime d’alternance travail-repospermettant de protéger les travailleurs. (L’indiceWBGT est applicable tel quel uniquementlorsqu’un habillement léger fait de coton oul’équivalent est porté.) Ces auteurs proposentd’abaisser les courbes définissant des régimesd’alternance travail-repos de 6 à 10 degrésWBGT pour tenir compte d’un habillementimperméable : la valeur de 6 degrés s’appliquantà un vêtement imperméable léger fait de PVC oude TYVEK, et celle de 10 degrés à un habitencapsulant complètement le travailleur. Dans le cas du travail de pompage à vide, la valeur d’ajustement se situe probablement dans le basde cette plage, soit à environ 6 degrés WBGTselon les vêtements portés par le travailleur.

Tableau 1 : Relation entre la température ambiante et la température ressentieà 90 % et plus d’humidité, pour un travail léger

Températureressentie (°C)

22

27

33

42

56

Températureambiante (°C)

21

24

27

29

34

Effets associés (8 heures)

27-31 °Cfatigue possible dans le cas d’une exposition prolongée

et/ou de l’activité physique32-40 °C

coup de chaleur, crampes de chaleur et épuisement possibles dans le cas d’une exposition prolongée et/ou de l’activité physique

41-54 °Ccoup de chaleur, crampes de chaleur ou épuisement probables dans le cas

d’une exposition prolongée et/ou de l’activité physique55 °C ou plus

coup de chaleur très probable dans le cas d’une exposition continue

29

Risques et moyens de prévention

Mesures de prévention

Les mesures de prévention suivantes devraientêtre prises pour réduire les effets de l’exposition àla chaleur, lorsque le travail est exécuté dans desconditions d’ambiance qui ne permettent pas autravailleur d’évacuer adéquatement la chaleurproduite par son corps durant le travail (conditiond’humidité relative ou de températures élevées) :

1. S’assurer que les opérateurs sont adéquate-ment informés en ce qui a trait à la contraintethermique et qu’ils sont en mesure d’endétecter les premiers symptômes et signes.

2. S’assurer que les opérateurs remplacentrégulièrement (toutes les 20 minutes) les liquides qu’ils perdent sous forme de transpiration(ils doivent boire régulièrement de petites quan-tités d’eau fraîche, ACGIH 2001). Boire avant,pendant et après le travail. Ne pas attendred’avoir soif. Ne jamais boire plus de 1,5 litred’eau à l’heure.

3. Limiter la charge de travail physique afind’éviter la transpiration excessive.

4. Lorsque c’est possible, faire exécuter lestravaux les plus lourds durant la période la plusfraîche de la journée (ex. : tôt le matin) ou pen-dant les journées plus fraîches.

5. Assurer, dans la mesure du possible, un apportadéquat d’air frais pour abaisser la températurelorsque le travail est effectué dans un espacefermé (ex. : réservoir).

6. S’assurer que les vêtements sont amples etmunis d’ouvertures de ventilation protégéespour empêcher la pénétration des liquides,facilitant ainsi la circulation de l’air sous le vête-ment.

7. S’assurer que les équipements industriels dansla zone de travail et à proximité sont refroidisavant de débuter les travaux de pompage, etce, particulièrement en période estivale.

8. Assurer un monitoring cardiaque chaque foisque c’est possible en saison estivale, particu-lièrement lorsque l’opérateur doit porter unhabillement imperméable (ex. : produit corrosif

à pomper). Utiliser la méthode de Brouha(Annexe 2) à quelques reprises au cours de lajournée afin de prendre en compte les varia-tions possibles de la température. Un moniteurcardiaque peut aussi être utilisé pour effectuerle monitoring.

Selon le RSST, le WBGT maximal acceptableest de 31,1 degrés lorsque :

- le régime de travail est de 15 minutes de travail et 45 minutes de repos pour chaque heure de la journée de travail (le repos étant pris dans des conditions d’ambiance identiques à celles où le travail est exécuté);

- la charge de travail est jugée moyenne (travail moyen, Tableau 1, Annexe V, RSST); et

- le travailleur est acclimaté.

Lorsque l’opérateur doit porter un habit imper-méable pour mieux se protéger contre les pro-duits à pomper, il faut ajuster cette valeur à labaisse (retrancher environ 8 degrés pour tenircompte de l’habillement et 2,5 degrés pour lestravailleurs non acclimatés). Le WBGT maximalacceptable pour ce régime d’alternance travail-repos (15/45) est donc d’environ 21 degrésdans ce cas.

Lorsqu’il n’y a aucun rayonnement dans l’envi-ronnement de travail, que les mouvements d’airsont faibles à nuls (Va inférieure à 0,1 m/s) etque l’humidité relative est presque maximale –soit au delà de 90 % –, la température sèchemesurée avec un thermomètre ordinaire s’ap-proche de l’indice WBGT. Ces conditions sonttypiques du travail de pompage effectué àproximité du nettoyage au jet d’eau sous hautepression ou en période de canicule. Ainsi, dansde telles conditions, lorsque la températuremesurée au poste de travail avec un ther-momètre ordinaire dépasse 21 °C (23 pour destravailleurs qu’on pourrait considérer commeacclimatés), les conditions de travail ne sontvraisemblablement pas sécuritaires et il fautalors exercer une surveillance très étroite del’opérateur durant son travail, ce qui supposeun monitoring cardiaque.

30

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Soulignons que cette valeur de 21 degrés vaut uniquement lorsque toutes les conditionssuivantes existent :

- charge de travail moyenne (travail moyen);

- 15 minutes de travail pour 45 minutes derepos toutes les heures, le repos étant prisdans les mêmes conditions d’ambiance quecelles où le travail est exécuté;

- aucun rayonnement durant le travail (aucunechaleur dégagée par des équipements);

- peu de mouvement d’air (ou mauvaise venti-lation : vitesse de l’air inférieure à 0,1 m/s);

- humidité relative supérieure à 90 %;

- travailleur non acclimaté;

- port d’un habit imperméable relativementétanche.

Lorsque, en plus des conditions mention-nées précédemment, des équipementsdégagent de la chaleur, l’environnement detravail comporte un élément de risqueadditionnel. Une surveillance étroite del’opérateur est ici encore essentielle.Mentionnons que le repos pris dans unespace frais et/ou la ventilation de l’environ-nement de travail permettant de réduirel’humidité relative sur les lieux de travailcontribueront à réduire significativement leniveau de risque de contrainte thermiquedans ces conditions.

9. Respecter les dispositions prévues à la sec-tion XIII, « Contraintes thermiques », du RSST.

10. Dans le cas où il y aurait des sources dechaleur dans l’environnement de travail,installer des écrans pour couper le rayon-nement et installer une ventilation mécanique.

11. Permettre au travailleur de prendre des pauses de récupération au besoin, dans desendroits climatisés si possible; les pausesfréquentes et de courtes durées sontpréférables aux pauses moins nombreuses et plus longues.

12. S’assurer que les espaces clos, à l’intérieurdesquels des travaux seront effectués, sontmunis d’ouvertures (portes ou puits d’accès)et de passerelles d’accès adéquatementdimensionnées pour les opérateurs et leurséquipements. Tilley (1993) suggère une ouver-ture rectangulaire de 74 cm sur 86 cm (29 posur 34 po) ou 96 cm (40 po) pour une ouver-ture circulaire lorsque des vêtements encom-brants sont portés comme dans le cas du nettoyage au jet d’eau sous haute pression.L’ouverture devrait être située près du sol. Des ouvertures correctement dimensionnéespermettront aux travailleurs de prendre despauses plus facilement hors du poste de travail si nécessaire.

13. Prévoir des moyens de communication appro-priés et assurer une surveillance mutuelleétroite afin de permettre la détection dessignes ou de symptômes d’une atteinte à lasanté ou à la sécurité.

Le lecteur intéressé est invité à consulterRamsey, Bernard et Dukes-Dobos (2000) pourplus de précisions sur le risque lié à la contraintethermique subie en ambiance chaude et lesmesures préventives correspondantes.

4.8.3 Travail au froid

Lors du travail de pompage à vide, les risques liésau travail au froid sont principalement associés aufait que :

w les conditions de température et de vent peu-vent être telles que l’exposition comporte desrisques d’hypothermie;

w les conditions de température et de vent peu-vent exposer les travailleurs à des risques d’en-gelures aux extrémités;

w les mains mouillées par les projections d’eaupeuvent engourdir plus facilement au froid;

w la température froide peut entraîner un mauvaisfonctionnement des équipements pouvant être à l’origine de risques variés (ex. : mauvaisfonctionnement des appareils de protectionrespiratoire).

4.8.3

31

Risques et moyens de prévention

Mesures de prévention

Les mesures de prévention suivantes devraient êtreenvisagées afin de réduire les risques liés au froid :

1. Soumettre à un examen médical les travailleurssusceptibles de travailler au froid (la prise decertains médicaments ou certaines affectionscirculatoires peuvent augmenter les risques liésau travail au froid).

2. Former adéquatement les travailleurs en ce quia trait aux risques liés au travail au froid et auxprincipales mesures de protection.

3. S’assurer que les travailleurs s’alimentent con-venablement et n’ont pas accumulé de fatigueexcessive.

4. Prévoir un isolement vestimentaire suffisant pourles conditions de basses températures et de vent(des équipements appropriés doivent être fournispar l’employeur). Par exemple, des paires degants et des vêtements secs supplémentairesdoivent être prévus pour éviter que les opéra-teurs aient à travailler en portant des vêtementsmouillés pendant de longues périodes (unendroit chauffé pour se changer doit être prévu).

5. Pour le travail à l’extérieur, prévoir des écransprotégeant du vent au besoin.

6. Permettre aux opérateurs de prendre des pausespour se réchauffer ou se reposer au besoin dansun abri chauffé; utiliser le guide de la CSSTContrainte thermique – Le froid (1996) pour établirun régime d’alternance travail-réchauffement.

7. Limiter la charge de travail physique lorsque c’estpossible, afin d’éviter la transpiration excessive;sinon, prévoir un abri chauffé où le travailleurpeut se changer pour mettre des vêtementssecs, au besoin.

8. Prévoir des moyens de communication appro-priés et assurer une surveillance mutuelle afin depouvoir déceler les signes ou les symptômesd’une atteinte à la santé ou à la sécurité.

9. Organiser le travail pour qu’il soit exécuté durantla partie la plus chaude de la journée.

10. S’il y a un risque de gel des équipements (ASTE 1998) :

- ajouter au réservoir la quantité d’antigel recommandée par le fabricant;

- faire fonctionner la pompe jusqu’à ce que l’antigel ait circulé dans tout le système et revienne dans le réservoir (sélecteur en position de recyclage ou de purge).

Le lecteur intéressé à en savoir plus sur les risquesliés au travail au froid et sur les mesures préven-tives correspondantes peut consulter Holmér(2000).

4.9 Nature des produits pompés et déchargés

Quelle que soit la nature des produits transférés,il est possible que les substances elles-mêmes ouun mélange inapproprié de celles-ci exposent lestravailleurs à des risques. L’employeur devra doncvoir à ce que les travailleurs soient informés desnombreux risques que présentent ces substanceset qu’ils prennent les mesures de préventionappropriées. Ils devront aussi être sensibilisés auxrisques que présente le mélange de certains pro-duits entre eux (compatibilité) afin d’éviter la créa-tion de sous-produits nocifs ou dangereusementréactifs.

Il est préférable de pomper un seul produit chimique à la fois dans le camion aspirateur pouréviter tout risque de mélange de produits incom-patibles, à moins que l’innocuité du mélange nesoit connue et confirmée par une personne quali-fiée, ou que le camion aspirateur ne soit vidé etnettoyé avant le chargement du deuxième pro-duit. Pour plus de renseignements sur les précau-tions à prendre lors du pompage de plus d’unproduit, voir la section 5.2.12, « Nettoyage descamions aspirateurs ».

La méconnaissance des risques liés à la naturedes produits pompés peut conduire aux acci-dents suivants :

w l’asphyxie, phénomène particulièrement insi-dieux, souvent mortel, qui survient sans aucunsigne avant-coureur pouvant alerter la victime;

4.9

32

Le nettoyage industriel par pompage à vide

w les intoxications par inhalation ou par contact, sus-ceptibles de provoquer des irritations, des aller-gies, des accidents pulmonaires et des empoison-nements;

w les brûlures chimiques, provoquées par le contactdirect avec des produits corrosifs, qui détruisent lapeau, les muqueuses oculaires ou respiratoires etprovoquent des lésions plus ou moins graves enfonction de la nature du produit, de sa concentra-tion, de la durée du contact, de la partie du corpsatteinte.

De tels accidents ont principalement pour causes :

- la réaction de certaines substances avec l’eau,entraînant une libération de gaz ou la formationd’acide dont les projections et les brouillardspeuvent être dangereux, même à faibles doses;

- l’accumulation de gaz ou de vapeurs toxiquesdans des zones auxquelles l’opérateur doitaccéder (réservoirs, égouts, souterrains);

- l’accumulation de gaz ou de vapeurs toxiquesdans une poche et leur libération soudaine aprèsla désobstruction d’un conduit;

w des infections ou le développement de maladies;

w des réactions violentes (libération d’énergie,dégagement soudain d’un produit de réaction, etc.)lors du mélange de certaines matières;

w des explosions ou des incendies.

L’exposition prolongée à certains agents chimiquesou biologiques peut entraîner des effets à long terme.Il est donc très important de s’assurer que les tra-vailleurs sont toujours adéquatement protégés.

Lors du pompage ou du déchargement de certainsproduits, des vapeurs ou des gaz dangereux peuventêtre dégagés à l’échappement de la pompe (voir lasection 5.2) ou par la libération de « poches » de gazou de vapeur emprisonnées dans le produit. Selon la nature du produit pompé ou transféré, ces gaz ou ces vapeurs pourront être inflammables ou combustibles, comburants, asphyxiants, corrosifs ou toxiques. Des mesures de sécurité appropriéesdoivent alors être prises.

Méthode de travail

Une méthode de travail appropriée à chaque situation devra être établie et comporter les élémentssuivants :

1. Le respect des obligations et interdictions prévuespar le Règlement sur le transport des matières dangereuses.

2. Le respect des exigences prévues dans lesnormes CAN/CSA-B620-98 et CAN/CSA-B621-98(dans le cas du transport de matières dan-gereuses), notamment aux sections 7 et 8 de lanorme. (Un extrait de la section 7 de la norme estprésenté à l’annexe 4.)

3. L’identification des contaminants susceptibles dese trouver dans l’aire de travail et, si nécessaire, lecontrôle des conditions environnementales au sitede pompage avant et pendant la durée destravaux.

4. Le contrôle des émissions fugitives de produitsdangereux reliées tant aux produits manipulésqu’au fonctionnement des équipements.

5. Quel que soit le produit pompé, les travailleursdoivent avoir à leur disposition l’équipement deprotection individuelle approprié aux risquesdécelés et le porter (ex. : appareil de protectionrespiratoire, vêtement ignifuge, etc.).

6. Pendant le chargement ou le déchargement detoute matière dangereuse, les travailleurs (y com-pris le chauffeur du véhicule) doivent éviter de setenir à l’avant ou à l’arrière du véhicule, mais plutôtrester sur le côté. Lors d’une explosion, l’arrière etl’avant de la citerne, qui sont généralement les parties les plus faibles, sont plus susceptibles d’éclater en premier en raison d’une hausse subitede pression à l’intérieur de la citerne.

7. Pendant le chargement ou le déchargement detoute matière dangereuse, le camion doit êtreplacé face au vent.

8. Se doter d’une procédure de travail (ou appliquercelle du donneur d’ouvrage) pour les situationsd’urgence où des substances chimiques etbiologiques risquent de se trouver sur les lieux (ex. : déversement).

33

Risques et moyens de prévention

9. S’assurer que les douches oculaires ou de secours sont disponibles à proximité dela zone de travail selon la nature des risquespour les yeux et la peau auxquels les travailleurs sont exposés (RSST, article 75).Ces équipements doivent être entièrementfonctionnels, clairement désignés, facilesd’accès (sans obstacle le long du trajet àsuivre pour s’y rendre) et situés au mêmeniveau que le lieu de travail (RSST, article 76).Il faut en outre s’assurer avant le commence-ment des travaux que les membres del’équipe de pompage à vide connaissent bienl’emplacement et le mode de fonctionnementde ces dispositifs et installations.

La réglementation en matière de santé et desécurité de la Colombie-Britannique (1998) et la norme ANSI Z358.1-1998, « EmergencyEyewash and Shower Equipment », four-nissent des principes permettant de déter-miner le type d’équipement ou d’installationd’urgence à prévoir et sa proximité du postede travail. Ces paramètres sont précisésd’abord en établissant le niveau de risque àpartir du tableau 2 et ensuite, en utilisant letableau 3 (WCBBC 1998).

Dans la mesure du possible, des installationspermanentes alimentées par de l’eauprovenant d’un réseau d’adduction et de

distribution d’eau (aqueduc) devraient toujours être mises à la disposition des travailleurs. Dans tous les cas, préférer lesinstallations permanentes fonctionnelles etrégulièrement vérifiées chez le client. Lorsqueles installations permanentes ne sont pasdisponibles ou accessibles selon les critèresdu tableau 3, des unités portatives etautonomes doivent être prévues. Pour lesdouches oculaires portatives, de l’eaupotable ou une solution saline isotonique doitêtre utilisée. Il faut s’assurer que ces unitésportatives peuvent répondre aux critères dutableau 2 établis selon le niveau de risque.

Toutes les douches d’urgence doivent êtretestées et vérifiées régulièrement. Les instal-lations permanentes alimentées en eaupotable doivent être purgées au moins unefois par mois afin d’éviter la prolifération desmicro-organismes et ainsi en garantir lasalubrité. Les unités portatives, quant à elles, doivent être vérifiées et entretenuesrégulièrement selon les recommandations dufabricant pour éviter la prolifération de micro-organismes. Là où il y a un risque de gel, des précautions additionnelles doivent être prises pour s’assurer que les équipementsd’urgence sont opérationnels pendant toutela durée des travaux.

Tableau 2 : Détermination du niveau de risque

Niveaude risque

Élevé

Moyen

Faible

Nature de l’exposition

Exposition à des produits corrosifs ou à d’autres matières dangereuses à des quantitésou à des concentrations présentant un risque de dommage irréversible aux yeux ou à la peau ou susceptibles de causer une irritation grave ou un problème de santé sérieux en raison d’une absorption rapide par les yeux ou la peau.

Exposition à des produits ou à d’autres matières à des quantités ou à des concentrationsprésentant un risque d’irritation ou de dommage réversible aux yeux ou à la peau ou susceptibles de causer un problème de santé en raison d’une absorption par les yeux ou la peau.

Exposition à des produits ou à d’autres matières à des quantités ou à des concentrationsprésentant un risque d’irritation légère des yeux ou de la peau.

34

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Tableau 3 : Détermination du type d’équipement nécessaire

Yeux

Type : Douche oculaire fournissant de l’eautempérée en flot continu durant au moins 15 minutes (ou plus selon la nature du produit)à un débit de 1,5 l/min (0,4 gal/min).

Endroit : L’installation doit se trouver à unedistance de marche de 5 secondes de la zonede travail, mais pas à plus de 6 m (20 pi).

Type : Douche oculaire fournissant de l’eautempérée en flot continu durant au moins 15 minutes à un débit de 1,5 l/min (0,4 gal/min).

Endroit : L’installation doit se trouver à une dis-tance de marche d’au plus 10 secondes de lazone de travail, mais pas à plus de 30 m (100 pi).Peut se trouver à plus de 30 m (100 pi) pourvu :

a) qu’une douche oculaire supplémentaire,telle qu’une douche oculaire portative ouun pommeau ou un boyau fournissant del’eau non tempérée (drench hose) à undébit minimum de 11,4 l/min (3 gal/min),soit située à une distance de marche d’auplus 10 secondes du lieu de travail, maispas à plus de 30 m (100 pi); et

b) que des services de premiers soins soientaccessibles et que le traitement du tra-vailleur affecté puisse être entrepris dansles 5 minutes qui suivent le contact avec le produit.

Type : Un dispositif efficace pour rincer lesyeux.

Endroit : L’installation ou le dispositif doit setrouver à une distance de marche d’au plus 10 secondes du lieu de travail, mais pas àplus de 30 m (100 pi).

Peau

Type : Douche d’urgence fournissant de l’eautempérée en flot continu durant au moins 15 minutes (ou plus selon la nature du produit) à un débit de 75,7 l/min (20 gal/min).

Endroit : Même critère relatif à l’emplacementque pour la douche oculaire et un risqueélevé, sauf que la douche peut être située àplus de 6 m (20 pi) si :

a) une installation supplémentaire de lavaged’urgence tel qu’un pommeau ou un boyaufournissant de l’eau non tempérée (drenchhose) à un débit minimum de 11,4 l/min (3 GPM) est située à moins de 6 m; et

b) une douche fournissant de l’eau tempéréeest disponible sur les lieux et permet decommencer à se laver dans les 5 minutesqui suivent le contact avec le produit.

Type : Douche d’urgence fournissant de l’eautempérée en flot continu durant au moins 15 minutes à un débit de 75,7 l/min (20 gal/min).

Endroit : Même critère relatif à l’emplacementque pour la douche oculaire et un risquemoyen, sauf que la douche supplémentaired’urgence pour les endroits situés à plus de30 m (100 pi) doit au minimum être constituéed’un dispositif tel qu’un pommeau ou unboyau fournissant de l’eau non tempérée(drench hose) à un débit minimum de 11,4 l/min (3 gal/min).

Type : Un dispositif de rinçage d’urgence telqu’un pommeau/boyau fournissant de l’eaunon tempérée (drench hose) à un débit mini-mum de 11,4 l/min (3 gal/min).

Endroit : L’installation ou le dispositif doit setrouver à une distance de marche d’au plus 10 secondes du lieu de travail, mais à pas plusde 30 m (100 pi).

Niveaude risque

Élevé

Moyen

Faible

35

Risques et moyens de prévention

Dans tous les cas, les douches d’urgencedoivent être conçues de telle façon qu’une foismises en marche, le flot demeure ininterrompusans que le travailleur ait à actionner en perma-nence une commande avec sa main ou son pied.

10. Lorsqu’elles existent chez le client, les instal-lations sanitaires (toilettes, lavabos, douches)doivent obligatoirement être accessibles auxmembres de l’équipe de pompage à vide(RSST, articles 161 à 165). Si de telles installa-tions ne sont pas disponibles ou accessibles,des installations temporaires adéquates per-mettant aux travailleurs de se changer et dese laver doivent être prévues en fonction desrisques associés aux produits auxquels ilssont exposés. Il va sans dire que ces aspectsdoivent être pris en compte dans la planifica-tion des interventions.

11. L’utilisation des masques à cartouche com-porte des inconvénients principalement parcela durée de vie des cartouches est habituelle-ment difficile à estimer, particulièrement lorsquele taux d’humidité de l’air est élevé et que laconcentration des substances chimiques oubiologiques à filtrer est très variable dans l’at-mosphère. Les conséquences d’une cartouchedéfectueuse et dont le contenu se déchargedans le masque du travailleur sont suffisam-ment sérieuses pour qu’on recommande sipossible de préconiser plutôt l’utilisation desystèmes à adduction d’air pour les travauxde pompage à vide exigeant le port d’unappareil de protection respiratoire.

12. Dans le cas ou l’utilisation du masque à car-touche est inévitable, il faut se conformer auxexigences de la réglementation (section VI duRSST, norme CSA Z94.4-93, « Choix, entre-tien et utilisation des respirateurs », Guidedes appareils de protection respiratoire uti-lisés au Québec, de l’IRSST (Lara et Vennes,1998)), et notamment envisager les mesuressuivantes :

- Une évaluation de la concentration des substances chimiques ou biologiques à filtrer, faite avant les travaux de pompage àvide. Cette évaluation suppose que le don-neur d’ouvrage et/ou l’entreprise de ser-vices de nettoyage ont accumulé suffisam-ment d’avance les renseignements néces-saires pour permettre d’estimer de façonfiable l’intervalle de remplacement des car-touches en vue d’assurer des conditionsde travail sécuritaires aux opérateurs enpompage à vide.

- Le calcul de la durée de vie des cartou-ches à partir de l’évaluation des concen-trations et des spécifications du fabricantdes cartouches.

- Le choix d’un intervalle de remplacementdes cartouches inférieur à la durée de viecalculée. Par exemple, l’intervalle de rem-placement pourrait correspondre à lademie de la durée de vie de la cartouche,assurant ainsi à l’opérateur un facteur desécurité de 2.

- Le remplacement des cartouches auxintervalles choisis durant le travail de pom-page à vide.

En outre, des mesures additionnelles devrontêtre prises lors de la manipulation de produitsprésentant des risques particuliers.

4.9.1 Matières inflammables ou combustibles

Le transfert de matières dangereuses tels des liquides inflammables ou combustibles ou dessolides inflammables présente des risques d’incendie ou d’explosion.

La manipulation de certaines poussières de bois,de métal ou de matières organiques peut aussiprésenter des risques d’incendie ou d’explosion.

4.9.1

36

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Mesures de prévention

Afin de prévenir ces risques, les mesures deprévention suivantes doivent être prises :

1. Appliquer les règlements en vigueur, notam-ment les articles 49 à 53 du RSST concernantles vapeurs et les gaz inflammables, les arti-cles 54 à 59 du RSST concernant les pous-sières combustibles et les matières sèches, etles articles 70 à 75 et 81 à 85 du RSST ausujet de l’entreposage et de la manutention dematières dangereuses.

2. Mesurer les concentrations des gaz et devapeurs inflammables dans l’aire de travail(voir la section 5.2.4).

3. Former les travailleurs à l’utilisation desappareils de mesure (voir la section 5.2.4).

4. Contrôler les sources d’ignition par tous lesmoyens pertinents, notamment par la mise àla terre, l’utilisation d’outils et d’équipementsantidéflagrants, l’interdiction de fumer.

5. Mettre le camion à la terre et le garer dans unendroit sécuritaire à au moins 15 m (50 pi) dulieu où se trouve la substance inflammable.

6. Utiliser des accessoires fabriqués de maté-riaux conducteurs.

7. S’assurer que la pompe à vide évacue lesvapeurs vers un endroit sécuritaire éloigné detoute source d’ignition, soit à environ 6 m (20 pi) au-dessus du sol ou à 15 m (50 pi) du camion aspirateur (voir la section 5.2.3). Enchoisissant le lieu d’évacuation des vapeurs, ilfaut toujours prendre en considération les facteurs qui risquent d’influencer le mouve-ment des vapeurs (vent, dépression de terrain,etc.). Une modification du régime du moteurindique généralement un retour de vapeur versle camion.

8. Demeurer à 7,6 m (25 pi) du camion (entre lecamion aspirateur et le réservoir à vider)durant les opérations de pompage qui sup-posent le transfert d’une substance inflam-mable, combustible ou toxique. De cettefaçon, l’opérateur pourra rapidement inter-

rompre le pompage si nécessaire (bris d’unboyau, blocage de la ligne ou autre urgence).

9. Utiliser des appareils antidéflagrants (émetteurs-récepteurs portatifs de type anti-déflagrant, lampes de poche antidéflagrantes).

10. Proscrire l’utilisation de téléavertisseurs, detéléphones cellulaires, de lampes de poche oud’autres appareils susceptibles de devenir unesource d’inflammation, de même que leséquipements de plastique.

11. Éviter les vêtements faits de fibres synthé-tiques susceptibles d’accumuler des chargesélectrostatiques ou favoriser le port d’unecombinaison (coveralls) contenant au mini-mum 50 % de coton par-dessus les vête-ments de travail. Si des combinaisons jetablessont utilisées, vérifier auprès du fournisseur sielles sont fabriquées de matières qui ne sontpas susceptibles d’accumuler des chargesélectrostatiques.

12. Respecter les procédures établies pour le travailen espace clos, s’il y a lieu (voir la section 4.6).

Poussières combustibles

Les poussières combustibles sont constituées departicules oxydables, solides, dont le diamètre estinférieur à 420 µm et qui présentent un risqued’inflammation lorsqu’elles sont dispersées sousforme d’aérosol à des concentrations suffisantes.Pour chaque type de poussière, on définit uneconcentration minimale explosive (CME) dans l’airau-dessous de laquelle la déflagration ne se pro-duit pas. Cette caractéristique permet de déter-miner si un mélange de poussières est explosibleou pas. La concentration minimale explosive estexprimée en grammes de poussières par mètrecube (g/m3). Les mesures de la concentration depoussières combustibles et la détermination de laconcentration minimale explosive (CME) despoussières combustibles exigent des tests et desanalyses effectués en laboratoire et des testsspécialisés faits sur le terrain.

La sensibilité de l’aérosol dépend de la densité,de la cohésion, de la forme, de la dimension et dutaux d’humidité des poussières. Celles-ci sont

37

Risques et moyens de prévention

pour la plupart combustibles et présentes dansun grand nombre d’industries :

w transformation du bois et industrie du charbon;

w fabrication de matériaux synthétiques et com-posites, de produits chimiques et pharmaceu-tiques, et industrie du revêtement de peintureen poudre;

w secteur agroalimentaire;

w industries du papier et du textile;

w industrie des produits de métal à base d’alu-minium, de magnésium, de béryllium et d’autresmétaux et alliages facilement oxydables, ainsique d’autres métaux et alliages (bronze, cuivre,etc.) sous forme de fines poudres.

Pour que des particules puissent produire unedéflagration, il faut :

1. qu’elles soient combustibles;

2. qu’elles forment un aérosol (mélangehomogène avec l’air, à la bonne concentration);

3. qu’elles se trouvent en présence d’une sourced’énergie thermique.

Très peu de poussières ont une CME inférieure à20 g/m3 et, règle générale, les CME des pous-sières combustibles sont de l’ordre de 500 g/m3 à1 kg/m3.

Exemples de situations qui présententdes risques :

w pompage de poussières de magnésium (haute-ment combustibles);

w pompage de poussières de grains ou de farine;

w nettoyage de collecteurs de poussière.

Il convient de noter que le pompage de pous-sières cause souvent de l’électricité statique enraison de la friction des particules de poussièressur les parois des équipements (ex. : boyauxd’aspiration). Les charges électriques ainsi accu-

mulées peuvent causer des arcs électriquesprésentant non seulement des risques pour lasanté des travailleurs, mais aussi pour leur sécu-rité puisqu’ils constituent des sources d’énergiethermique pouvant provoquer une déflagration dumélange d’air et de poussières. Étant donné quedes charges d’électricité statique sont accu-mulées dès les premiers moments des travauxd’aspiration, la probabilité d’explosion dans laciterne du véhicule est très élevée lorsque lapoussière est combustible parce que tôt ou tard,comme les poussières s’accumulent graduelle-ment dans l’air de la citerne, la concentrationatteindra un niveau propice à la déflagration.

À titre de repère pour évaluer approximativement laconcentration de poussières dans l’air, notons queles poussières en suspension dans l’air sont visiblesà des concentrations s’approchant de 10 g/m3.Lorsque la visibilité devient difficile ou réduite, celaindique que leur concentration est susceptible dese rapprocher de la CME. Des mesures de contrôles’imposent alors afin de réduire les concentrationsde poussières dans l’air. Ces concentrations nesont pas uniformes dans le temps et dans l’espace.Il est possible que les concentrations de poussièresdans l’environnement immédiat du travailleur nesoient pas suffisantes pour provoquer une déflagra-tion, mais qu’elles le soient ailleurs ou qu’elles ledeviennent (ex. : à l’intérieur d’un équipement, àl’intérieur de la citerne). Il est donc nécessaire queles équipements et les contenants utilisés pour lamanutention ou l’entreposage des poussières com-bustibles soient munis de dispositifs de sécuritépermettant de lutter efficacement contre les défla-grations en libérant la pression (évents de déflagra-tion) ou en stoppant rapidement la combustion(système de surpression).

Mesures de prévention

Afin de contrôler les risques reliés à la présencede poussières combustibles, les mesures deprévention suivantes doivent être prises :

1. Lorsque des poussières combustibles sontprésentes en quantité suffisante pour constituerun risque d’incendie ou d’explosion, les articles 54 à 59 du RSST qui correspondent àla situation doivent être appliqués.

38

Le nettoyage industriel par pompage à vide

2. Lorsque des poussières combustibles sont pom-pées ou déchargées, le donneur d’ouvrage fournit àl’entreprise de nettoyage l’information nécessairesur la nature des poussières et sur les risques qui ysont associés.

3. Les sources d’inflammation doivent être contrôléespar tous les moyens pertinents (mise à la terre,continuité des masses, appareils électriques anti-déflagrants, interdiction de fumer, etc.).

- Proscrire l’utilisation d’équipements étincelants(semelle métallique ou cloutée, pelle en acier,etc.).

- Favoriser le port de chaussures conductrices(static discharge). Ces chaussures sont efficacessur un sol conducteur, mais ne sont d’aucuneutilité sur une surface non conductrice, tel leciment.

- Utiliser des appareils antidéflagrants (émetteurs-récepteurs portables de type antidéflagrant, lampes de poche antidéflagrantes).

- Proscrire l’utilisation de téléavertisseurs, de télé-phones cellulaires, de lampes de poche oud’autres appareils susceptibles de devenir une source d’inflammation, de même que les équipements de plastique.

- Éviter les vêtements faits de fibres synthétiquessusceptibles d’accumuler des charges électrosta-tiques ou favoriser le port d’une combinaisoncontenant au minimum 50 % de coton par-dessus les vêtements de travail. Si des combi-naisons jetables sont utilisées, vérifier auprès dufournisseur si elles sont fabriquées de matièresqui ne sont pas susceptibles d’accumuler descharges électrostatiques.

4. Assurer une bonne circulation d’air.

5. Les citernes doivent être munies d’un système per-mettant de relâcher la surpression (évent de défla-gration) en cas de déflagration des poussières. Lecouvercle d’accès (man hole) situé sur le dessusde la citerne, et dont les boulons de serrage ontété desserrés, est parfois utilisé à cette fin.Toutefois, l’efficacité et le caractère sécuritaire decette mesure n’ont pas été démontrés.

Pour plus de détails, le lecteur intéressé est invitéà consulter le guide technique intitulé Captage,transport et séparation des poussières com-bustibles – Mesures préventives contre l’incendieet l’explosion, publié par la CSST.

4.9.2 Matières comburantes et peroxydes organiques

Les matières comburantes dégagent de l’oxygèneet peuvent ainsi provoquer la combustion d’autresmatières ou y contribuer. Certains peroxydesorganiques présentent aussi des risques simi-laires. Afin de prévenir ces risques, les mesuressuivantes doivent être prises :

1. Appliquer la réglementation en vigueur, notam-ment les articles 70 à 76 et 86 à 91 du RSST.

2. Mettre les équipements à la terre.

3. Si nécessaire, contrôler les gaz et les vapeurs àla sortie de la pompe et émanant du produit.

NOTE. – LA MANUTENTION, LE REMPLISSAGE, LE TRANSPORT ET

LE CHARGEMENT EN VRAC DE CERTAINS PEROXYDES

ORGANIQUES (CLASSE 5.2, GROUPE D’EMBALLAGE II) SONT

INTERDITS (VOIR LA NORME CAN/CSA-B621-98) (DANS LE CAS DU

TRANSPORT DE MATIÈRES DANGEREUSES).

4.93 Matières dangereusement réactives

Les produits dangereusement réactifs sont sujetsà une réaction violente notamment sous l’effetd’un choc, d’une augmentation de la pression oude la température ou en entrant en contact avecde l’eau. Plusieurs composés réagissent violem-ment au contact de l’eau (y compris la vapeurd’eau), libérant alors des gaz fortement toxiques.Parmi les matières dangereusement réactives lesplus courantes, mentionnons le fluor, servant à lafabrication de produits fluorés tel le fréon, le cya-nure d’hydrogène utilisé dans la fabrication deproduits organiques ou le bêta-Chloroprène,entrant dans la fabrication du caoutchouc.

4.9.2

4.9.3

39

Risques et moyens de prévention

Mesures de prévention

Afin de prévenir les risques que présentent lesmatières dangereusement réactives, les mesuresde prévention suivantes doivent être prises :

1. Désigner clairement les matières (voir la section 5.2.3).

2. Prendre les mesures de prévention indiquéessur la fiche signalétique ou par le donneurd’ouvrage pour prévenir les réactions violentesindésirables du produit.

3. Appliquer la réglementation en vigueur, notam-ment les articles 70 à 76 et 100 du RSST.

Autres matières dangereusement réactives : peroxyde d’hydrogène (solution à plus de 30 %diluée dans l’eau), hypochlorite de sodium (nonréactive à moins de 12 %), acide perchlorique,acide picrique, dinitrobenzène.

4.9.4 Matières toxiques

Les substances toxiques peuvent avoir des effetsnocifs à court ou à long terme sur la santéhumaine ou l’environnement.

Mesures de prévention

Afin de prévenir ces risques, les mesures deprévention suivantes doivent être prises :

1. Appliquer la réglementation en vigueur, notam-ment les articles 39 à 43, 45 à 48 et 70 à 100 du RSST.

2. Désigner clairement les matières (voir la section 5.2.3).

3. Mesurer les concentrations de gaz et devapeurs toxiques et mettre en application desmesures de contrôle appropriées (voir la sec-tion 5.2.4).

4. Former les travailleurs sur les principesgénéraux d’utilisation des appareils de mesuremultigaz (4-gaz).

5. Si nécessaire, contrôler les gaz et les vapeurs àla sortie de la pompe et émanant du produit.Dans ce cas, la pompe à vide doit évacuer lesvapeurs vers un endroit sécuritaire, soit à envi-ron 15 m (50 pi) ou plus du camion aspirateur.En choisissant le point d’évacuation desvapeurs, il faut toujours prendre en consi-dération les facteurs qui risquent d’influencer lemouvement des vapeurs (vent, dépression deterrain, etc.).

6. Restreindre l’accès au secteur.

7. Respecter les procédures établies pour le tra-vail en espace clos, s’il y a lieu (voir la section 4.6).

4.9.5 Matières corrosives

Les substances corrosives sont susceptibles decauser la destruction de la peau ou des tissushumains, ou de corroder des surfaces métalliques.

Mesures de prévention

Afin de prévenir ces risques, les mesures deprévention suivantes doivent être prises :

1. Désignation précise et claire des matières (voir la section 5.2.3).

2. Respect de la réglementation applicable,notamment les articles 70 à 76 et 96 à 99 du RSST.

3. Si nécessaire, contrôle des gaz et des vapeursà la sortie de la pompe et émanant du produit.

4.9.6 Matières classées 9 au sens du TMD (produits, matières ou organismes divers)

La manutention ou le transport de ces matièresprésente un risque de préjudice corporel oumatériel ou de dommages à l’environnement.

4.9.5

4.9.6

4.9.4

40

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Mesures de prévention

Afin de contrôler et de réduire au minimum lesrisques inhérents à la manutention et au transportde ces matières, les mesures de prévention suivantes doivent être prises :

1. Désigner clairement les matières (voir la section 5.2.3).

2. Respecter les obligations et les interdictionsprévues par le Règlement sur le transport desmatières dangereuses.

3. Porter l’équipement de protection individuelleapproprié aux risques décelés.

Exemples de matières de la classe 9

w UN3077 – Matière dangereuse du point de vuede l’environnement, Solide, N. S. A.

w UN3082 – Matière dangereuse du point de vuede l’environnement, Liquide, N. S. A. (ex. : terrecontaminée, boue extraite d’un procédé de lixiviation dont les concentrations de contami-nants dépassent les normes).

w UN3245 – Micro-organismes génétiquement modi-fiés ne contenant pas de matières infectieuses.

4.9.7 Matières comportant des risques de contamination biologique

Lors de travaux de pompage, le contact avec certains produits ou équipements de même quel’environnement peuvent présenter des risques de contamination biologique et entraîner desinfections ou le développement de maladies (ex. : terre, boue et eaux usées).

4.9.7.1 Le contact avec des eaux usées

Le pompage d’eaux usées peut causer une expo-sition à des micro-organismes se trouvant dansdes matières fécales humaines.

Les travailleurs sont surtout exposés lorsqu’ilssont en contact avec des micro-organismes aumoment d’éclaboussures d’eaux usées au visage.Les micro-organismes entrent alors par la bouchedu travailleur. Les travailleurs peuvent aussi avalerdes micro-organismes si leurs vêtements ont étésouillés, puis touchés avec les mains et si, par lasuite, ils ont mangé, bu, fumé ou se sont mis lesmains dans la bouche, sans les avoir lavées préa-lablement.

Ces micro-organismes causent des infections semanifestant sous forme de maux de cœur, devomissements ou de diarrhées. Les infectionssont habituellement de courte durée (quelquesjours) et peuvent amener le travailleur à consulterun médecin.

Certains micro-organismes peuvent toutefoiscauser des infections plus graves et plus pro-longées; c’est le cas de l’hépatite A. Une foisque le virus de l’hépatite A a pénétré dans l’or-ganisme humain, il peut prendre de deux à septsemaines pour se manifester. Les symptômes lesplus fréquents sont les suivants : une grandefatigue, de la fièvre, une jaunisse (peau et blancdes yeux jaunes), des maux de tête, des nauséeset des vomissements, des maux de ventre, desdouleurs articulaires et des éruptions cutanées.La maladie dure habituellement de quelques joursà quelques semaines. Les deux tiers (66 %) despersonnes infectées guérissent en moins de deuxmois, sans séquelles.

4.9.7.2 Le contact avec de la terre

Le risque de tétanos existe lorsqu’une blessureou une plaie non cicatrisée est en contact avecde la terre, ou lorsqu’une blessure est causée parun objet coupant ou pénétrant (échardes, clous,piqûres, etc.) contenant de la terre. Le tétanos est une maladie grave causée par un micro-organisme qui libère dans l’organisme une substance toxique. Celle-ci attaque le systèmenerveux, le cœur et les poumons. La maladie peutêtre mortelle dans 30 % des cas. Le micro-organisme se trouve principalement dans la terreet la poussière et peut contaminer une personnepar toute plaie ouverte.

4.9.7

41

Risques et moyens de prévention

Mesures de prévention

Afin de prévenir ces risques, les mesures deprévention suivantes doivent être prises :

1. Désigner. clairement les matières (voir la section 5.2.3).

2. Vacciner les travailleurs en se basant sur l’étatactuel des connaissances médicales. La vacci-nation pour tous est recommandée contre letétanos et la vaccination pour les travailleursexposés est préconisée contre le virus de l’hépatite A. Un adulte déjà vacciné durant sonenfance contre le tétanos ne doit recevoirqu’une dose de rappel tous les dix ans. Unepersonne qui n’a jamais été vaccinée doitrecevoir trois doses de vaccin, suivies d’un rappel tous les dix ans. La pertinence de la vaccination contre le virus de l’hépatite A est àévaluer par les équipes de santé au travail desCLSC. L’importance et la fréquence des expo-sitions aux éclaboussures d’eaux usées doiventégalement être considérées. Le vaccin contre levirus de l’hépatite A ne contient aucun virusvivant et ne peut causer la maladie. Sécuritaireet très efficace, il protège de 95 % à 100 % despersonnes qui reçoivent les deux doses à sixmois d’intervalle. Selon les connaissancesactuelles, on estime qu’une personne est ainsiprotégée durant toute sa vie active.

3. Si nécessaire, contrôler les gaz et vapeursémanant du produit ou à la sortie de la pompe.Donner les consignes appropriées quant auxvêtements à porter en fonction des produitsmanipulés et respecter en ce sens les articles 61 à 69 du RSST.

4. Appliquer les mesures d’hygiène personnellerequises (ex. : nettoyage des mains avant defumer ou de manger) (voir la section 4.13).

5. Utiliser et entretenir adéquatement l’équi-pement (ex. : nettoyage des bottes, port d’unappareil de protection respiratoire, etc.).

6. Informer les travailleurs des symptômes desaffections les plus courantes.

7. Traiter immédiatement les blessures survenanten milieu potentiellement contaminé.

8. Sensibiliser les travailleurs à l’importance d’in-former le corps médical de la nature de leuremploi s’ils consultent un professionnel de lasanté pour des symptômes ambigus.

9. Se doter d’une procédure de travail lors de situations d’urgence impliquant la présencepossible de contaminants biologiques (ex. : déversement) et l’appliquer.

4.10 Risques particuliers présents chez le donneur d’ouvrage

Lorsque des risques particuliers sont présentschez le donneur d’ouvrage, celui-ci se doit d’eninformer l’entreprise de nettoyage et les opéra-teurs. Ces risques peuvent être relatifs aux typesd’activités industrielles effectuées ou auxéquipements installés sur le site sans avoir néces-sairement de lien avec les opérations de pom-page à vide (ex. : risque de fuite d’ammoniac oude chlore, circulation importante de véhiculeslourds, etc.).

4.11 Contaminants nécessitant des mesures particulières

En présence de contaminants nécessitant desmesures particulières (ex. : le plomb, le béryllium,l’amiante, le mercure, etc.), se reporter auxmodalités prévues par le Règlement sur la santéet la sécurité du travail, notamment à la section IX :« Dispositions particulières concernant certainesmatières dangereuses ».

Des mesures devront être prises pour protégernon seulement les travailleurs participant auxopérations de pompage à vide, mais aussi les tra-vailleurs ou les personnes se trouvant à proximitépendant les opérations, ainsi que les travailleursresponsables du nettoyage des filtres, du camionou de tout équipement ayant pu être contaminépendant les opérations de pompage.

4.12 Équipement de protection individuelle

En utilisant des camions aspirateurs, les tra-vailleurs peuvent être exposés à des agentsphysiques, chimiques ou biologiques nocifs.

4.10

4.12

4.11

42

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Lorsque les mesures de prévention réalisables etles équipements de protection collective ne sontpas suffisants, il faut avoir recours à la protectionindividuelle. Elle est indispensable dans la grandemajorité des cas pour l’exécution de travaux depompage à vide. Aussi, la protection individuellepermet, dans certains cas particuliers, de sup-pléer à une protection collective techniquementimpossible ou trop coûteuse à appliquer (ex. :lorsque le travailleur est exposé à un risque parti-culier pendant une courte période).

Les équipements de protection individuelle (EPI)de base que l’employeur doit mettre à la disposi-tion du personnel sont :

w les gants;

w les bottes;

w les casques;

w les lunettes;

w les protecteurs auditifs (coquilles ou bouchons);

w les vêtements protecteurs.

Il est important de consulter les travailleurs pourle choix des EPI. Ces équipements doivent pou-voir résister à l’agression des produits chimiquesprésents au poste de travail. Ils doivent êtreajustés à la morphologie de chaque opérateur afinde lui procurer un bon confort durant le travail etde minimiser la fatigue et les distractions quipourraient être à la source d’incidents ou d’acci-dents. Les EPI doivent être adaptés lorsque letravail est exécuté au froid, comme en hiver.

Les EPI sont toujours conçus et fabriqués enfaisant le « meilleur compromis possible » entreles critères d’efficacité (adaptation aux risques)tels que l’isolation, l’étanchéité, la résistance,etc., et des critères de confort (adaptation à lataille du travailleur et au travail) tels que l’épais-seur, la souplesse, le poids, etc. Ils doivent doncêtre choisis en fonction de la nature des travauxà effectuer et doivent présenter des caractéris-tiques d’efficacité compatibles avec la naturedes risques.

Pour certains types de travaux, des EPI plusspécialisés peuvent être requis, par exemple :

w le respirateur pour le travail dans un espaceclos ayant contenu des substances dan-gereuses. Le Guide des appareils de protec-tion respiratoire utilisés au Québec, de l’IRSST(Lara et Vennes, 1998) doit être consulté pourle choix et l’utilisation appropriés de respira-teurs ou de masques respiratoires. Dans lecas de ce type d’équipements, les articles 41à 47 du RSST doivent être observés;

w des lunettes de sécurité et une visière ou unmasque couvrant le visage en entier lorsquel’opérateur peut être en contact avec des pro-duits susceptibles de causer des lésions auxyeux;

w des bottes, des gants ou des imperméablesconçus spécialement pour résister à desagresseurs chimiques particuliers;

w une crème protectrice pour la peau dans lescas où les vêtements de protection sont sus-ceptibles de ne pas protéger complètementcontre certains produits particuliers;

w un vêtement ignifuge lorsque les travaux s’ef-fectuent en présence de matières inflamma-bles.

4.12.1Conformité aux lois et règlements applicables

w Les équipements doivent être fournis gratuite-ment au travailleur, conformément à l’article 51.11 de la LSST (Loi sur la santé et la sécurité du travail).

w La section VI du RSST relative à la protectionrespiratoire doit être respectée.

w La section XXX du RSST relative aux moyens etéquipements de protection individuelle ou collective doit être respectée et les critères dechoix des EPI observés.

w L’article 78 de la LSST prévoit la participation ducomité de santé et de sécurité au choix des EPI.

4.12.1

43

Risques et moyens de prévention

4.12.2Entretien et remplacement des EPI

Afin de s’assurer de l’efficacité des équipementsde protection, des vérifications et un entretienréguliers sont nécessaires. Cet entretien devraitcomprendre l’inspection, le nettoyage, la répara-tion et le rangement adéquat du matériel.

De plus :

w Les équipements de protection individuelle telsque les harnais de sécurité doivent faire l’objetd’un programme d’entretien préventif conformeaux indications du fabricant.

w Les protecteurs auditifs de type réutilisable (ex. :coquilles) doivent être inspectés et nettoyéstous les jours.

w Les appareils de protection respiratoire doiventfaire l’objet d’un programme minutieux de répa-ration, de nettoyage, d’entreposage et d’essaispériodiques, conformément aux dispositions dela norme CSA Z94-4-93, « Choix, entretien etutilisation des respirateurs », et aux recomman-dations du Guide des appareils de protectionrespiratoire utilisés au Québec de l’IRSST (Laraet Vennes, 1998).

w Les équipements endommagés ou défectueux,qui montrent des signes d’usure ou de détério-ration et dont l’efficacité est réduite ou qui nerépondent plus aux normes du fabricant,doivent être remplacés ou retournés au fabri-cant.

w Les travailleurs doivent avoir à leur dispositiondes moyens d’obtenir des pièces de rechange.

w Les travailleurs doivent avoir la possibilité deranger les équipements de manière à les garderpropres.

4.12.3Formation sur l’utilisation des équipements de protection individuelle

L’employeur doit voir à ce que les opérateurs etleurs aides aient reçu une formation relative à l’utilisation de tous les équipements de protection

dont ils ont besoin, afin de s’assurer qu’ils sonten mesure de tirer le maximum de protection etde confort des équipements mis à leur disposi-tion.

De plus :

w Le programme de formation devrait permettreaux travailleurs d’apprendre comment ajuster etporter les EPI, comment en tirer la protectionmaximale, comment les inspecter et commentles entretenir.

w Les travailleurs doivent être en mesure dedéterminer le type d’équipement de protectionindividuelle approprié aux conditions de travailles plus fréquentes.

w Pour les conditions de travail particulières quiprésentent des risques précis, les renseigne-ments concernant le type de protection indi-viduelle nécessaire doivent être fournis au tra-vailleur.

4.13 Formation

En matière de prévention, la formation est un outilimportant. La Loi sur la santé et la sécurité du travailprécise à l’article 51.9 que l’employeur a l’obligationd’informer adéquatement le travailleur des risquesliés à son travail et de lui assurer la formation et lasupervision nécessaires pour faire en sorte qu’il aitl’habileté et les connaissances requises pour accom-plir de façon sécuritaire le travail qui lui est confié. Ilva sans dire que la formation des opérateurs decamion aspirateur est essentielle : seuls les opéra-teurs ayant suivi une formation adéquate devraientavoir la possibilité d’utiliser un camion aspirateur.

Lors d’une formation sur le travail de pompage àvide, il faut s’assurer que le candidat maîtrise bienles notions et les méthodes de travail enseignées.On aura tout avantage à utiliser des équipementspermettant de simuler de façon sécuritaire dif-férentes conditions dans lesquelles le travail depompage à vide peut être exécuté. De telles simula-tions permettront de préparer adéquatement l’opéra-teur débutant à effectuer le travail.

Une formation minimale devrait couvrir lesaspects suivants et faire amplement usage de la

4.12.3

4.13

4.12.2

44

Le nettoyage industriel par pompage à vide

documentation fournie par le fabricant de chaqueéquipement si elle existe :

w Fonctionnement du système : Le fonction-nement de l’unité de pompage à vide doit êtreexpliqué en portant une attention particulièreaux problèmes possibles et aux mesurespréventives correspondantes pour tous lestypes d’utilisations envisageables deséquipements (bonnes ou mauvaises).

w Puissance d’aspiration du système de pom-page : La formation doit montrer à l’opérateurla puissance des systèmes d’aspiration, que cesoit par des moyens audiovisuels ou par unessai pratique en utilisant ces équipements.

w Risques associés aux produits chargés oudéchargés : La formation doit décrire et expli-quer les risques associés aux produits chargésou déchargés et les méthodes de prévention etde travail sécuritaires qui doivent être mises enœuvre pour assurer la sécurité des travailleurs,des installations et de l’environnement.

w Équipement de protection individuelle : Leséquipements de base nécessaires doivent êtredécrits. Il faut expliquer aux opérateurs quandet pourquoi chaque pièce d’équipement doitêtre utilisée. De même, les EPI plus spécialisésdoivent être décrits en fonction de l’applicationou du type de travail pour lesquels ils sontconçus. La formation doit aussi montrer auxopérateurs comment ajuster tous les typesd’EPI de manière à en assurer l’efficacité et leconfort.

w Entretien des équipements : Les équipementsservant au pompage à vide sont utilisés dansdes conditions souvent rigoureuses et peuventêtre sujets à une usure importante. Des inspec-tions, des vérifications et des remplacementspériodiques peuvent se révéler nécessairespour en assurer le bon fonctionnement. La for-mation des opérateurs doit couvrir ces aspects.

w Boyaux : Les méthodes appropriées d’installa-tion des boyaux incluant leur connexion auxdifférentes pièces d’équipement, de même quel’utilisation des outils appropriés pour les rac-cords doivent être expliquées pendant la forma-

tion. Les techniques de déblocage des boyauxdoivent aussi être enseignées.

w Postures et méthodes de travail : Le travailde pompage entraîne l’utilisation d’équi-pements lourds, dans des espaces parfoisrestreints. Les postures et les méthodes de travail assurant une bonne stabilité et mini-misant le risque de blessure ou d’accidentdoivent être expliquées. La formation doit insis-ter sur les comportements et les gestes les plussûrs. Chaque opérateur en formation doit avoir,lors d’essais pratiques, la possibilité de sefamiliariser avec chacun des équipements.

Le programme doit inclure une formation sur lesprocédures de sécurité et leur utilité :

w Secourisme en milieu de travail.

w Conduite en cas d’accident ou d’intoxication.

w Toxicité des produits chimiques et des agentsbiologiques les plus courants, leurs effets sur lasanté et les mesures de protection.

w Procédures sécuritaires pour le travail enespace clos.

w Appareils de détection de contaminants et degaz ou de vapeurs inflammables.

w Procédures de cadenassage.

w Hygiène corporelle et vestimentaire.

w Sécurisation des lieux pour le travail en hauteur.

w Évaluation des risques électriques.

En ce qui a trait à l’hygiène corporelle et vesti-mentaire, la formation sur les risques de conta-mination doit être donnée à tous les employés et il faut insister particulièrement sur les pointssuivants :

w se laver soigneusement les mains et se brosserles ongles;

w ne pas manger ni fumer sans avoir les mainspropres;

45

Risques et moyens de prévention

w si nécessaire, prendre une douche à la fin duquart de travail;

w nettoyer et désinfecter soigneusement toutesles plaies et les coupures même légères et con-sulter un médecin qui décidera des soins àdonner;

w ne pas porter des gants souillés à l’intérieur;

w nettoyer les vêtements périodiquement.

La formation des opérateurs devrait égalementcouvrir les thèmes suivants, le cas échéant :

w Transport des marchandises dangereuses(TMD).

w Système d’information sur les matières dan-gereuses utilisées au travail (voir l’article 62.5du Règlement sur les produits contrôlés).

w Mesures d’urgence. (Les mesures de sécurité encas de fuites et les procédures d’urgence sontdes éléments de la formation sur le SIMDUT.)

De plus, les chauffeurs de camion devraientrecevoir la formation suivante :

w Conduite d’un véhicule lourd.

w Ronde de sécurité et vérification deséquipements avant le départ.

Dans un programme de formation complet, tousles thèmes mentionnés précédemment serontabordés avec suffisamment de détails pour quel’opérateur soit en mesure de comprendre l’im-portance des notions transmises et d’établir lelien avec le travail à effectuer. Le programme deformation doit comprendre assez de notions pra-tiques sur chacun des thèmes et permettre auxtravailleurs de tester les connaissances acquiseset les méthodes de travail apprises. Il faut s’as-surer que les opérateurs possèdent les compé-tences et les qualifications minimales requisespour exécuter leur travail en toute sécurité.

L’employeur doit autoriser les travailleurs à utiliseruniquement les équipements sur lesquels ils ontété formés et pour l’utilisation desquels ils sontsuffisamment qualifiés.

Le programme doit finalement prévoir des exa-mens périodiques sur certains aspects essentielscomme la formation en secourisme, des séancesde rafraîchissement périodiques sur certainsthèmes (ex. : le SIMDUT), ainsi que des séancesde formation pour mettre à jour les connaissancesdes opérateurs au fur et à mesure que de nou-veaux équipements sont offerts sur le marché ouque de nouveaux types de travaux sont exécutéspar l’entreprise (ex. : nouveaux clients, nouvellesinstallations). Le programme de formation doitaussi prévoir des mesures de mise à niveau et derattrapage à l’intention des nouveaux travailleurs.

De plus, les travailleurs occupant des fonctionsadministratives (gestionnaire, répartiteur, vendeur,superviseur, etc.) devront aussi recevoir de la for-mation sur les méthodes de travail sécuritaires.Une fois la formation reçue, tous les employés etles opérateurs devront mettre en pratique lesnotions acquises et appliquer les pratiques sécu-ritaires enseignées.

46

5 Utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

5.1 Conformité des équipements aux normes et entretien

Afin de s’assurer que les opérations de pompagesont exécutées dans des conditions sécuritaires,les responsables des entreprises doivent s’assurerque les équipements utilisés sont sécuritaires etconformes à la réglementation applicable en lamatière.

Il s’agit notamment :

w de la Loi sur le transport des marchandises dangereuses;

w du Règlement sur le transport des marchandisesdangereuses;

w de la norme CAN/CSA-B620-98 (dans le cas dutransport de matières dangereuses), « Citernesroutières et citernes amovibles pour le transportdes marchandises dangereuses ». Cette normeremplace la norme préliminaire B620 portant lemême titre et publiée en 1987;

w de la norme CAN/CSA-B621-98 (dans le cas dutransport de matières dangereuses), « Sélectionet utilisation des citernes routières, des citernesamovibles, des citernes de wagon-citerne à élé-ments multiples et des conteneurs pour le trans-port des marchandises dangereuses des classes 3, 4, 5, 6.1, 8 et 9 ».

De plus :

w Les pompes, tuyauteries, tuyaux souples et rac-cords utilisés avec des citernes routières pour letransport des matières dangereuses doivent êtreconformes aux dispositions prévues à la section5.6.9 de la norme CAN/CSA-B620-98 (dans lecas du transport de matières dangereuses) trai-tant entre autres des pressions d’éclatement,des dispositifs de fermeture et de protection.

w Les boyaux, raccords, adaptateurs et acces-soires doivent être en bon état et compatiblesavec les substances à transférer.

w Les jauges de niveau doivent être fonctionnelleset offrir une précision suffisante.

w L’ensemble de l’équipement doit faire l’objet d’unprogramme d’entretien préventif, notamment lesciternes, suivant les exigences mentionnées à lasection 8 de la norme CAN/CSA-B620-98 (dansle cas du transport de matières dangereuses)(voir la section 3).

w Les recommandations du fabricant doivent êtresuivies en ce qui concerne l’installation, le fonc-tionnement, les pressions maximales d’utilisa-tion, les essais et l’entretien des pompes et desautres accessoires.

w Toute installation de pompage doit comprendreun clapet de sécurité installé à l’endroit appro-prié.

w Les surpresseurs utilisés pour le pompage dematières combustibles ou inflammables doiventêtre équipés d’un pare-flamme (robinet d’isole-ment) installé par le fabricant.

5.2 Opérations de pompage et déchargement

Les employeurs d’opérateurs de camion aspira-teur sont responsables de l’application de laréglementation en matière d’utilisation sécuritairede leurs équipements. Un employeur ne doit con-fier l’utilisation d’une unité de pompage qu’à despersonnes qualifiées. Ces travailleurs devrontobligatoirement avoir reçu la formation minimaledécrite à la section « Formation » du présent document (SIMDUT, TMD, etc.). Ils doivent deplus connaître les mesures à prendre pour exé-cuter leur travail en toute sécurité, et l’employeurdoit en contrôler l’application. La section 6présente les éléments principaux d’une procéduregénérale de travail s’appliquant aux opérations depompage.

Le travail en espace clos présente des risquesparticuliers et fait l’objet d’un guide de préventiondistinct, Le travail en espace clos – Nettoyageindustriel au jet d’eau sous haute pression et parpompage à vide.

5.1

5.2

Le nettoyage industriel par pompage à vide

47

Utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

5.2.1 Respect de la réglementation pendant les opérations de pompage

Le camion aspirateur doit être utilisé conformé-ment aux règlements s’appliquant à ce typed’opérations. La norme CAN/CSA-621-98 (dans lecas du transport de matières dangereuses) pré-cise à la section 7, articles 7.1 à 7.5, les exi-gences relatives au préchargement, au charge-ment, au postchargement et au déchargement.Ces exigences sont présentées à l’annexe 4.

Des obligations et des interdictions relatives autransport des matières pompées ou déchargéessont aussi prévues dans le Règlement sur letransport des matières dangereuses.

5. Inspection et autorisations

Avant de commencer les opérations de pompage,le chauffeur-opérateur doit s’assurer d’obtenirtoutes les autorisations requises et faire l’inspec-tion du camion, des équipements, des accessoireset des aires de travail afin de s’assurer que lesopérations seront exécutées dans des conditionssécuritaires (voir la section 6).

5.2.3 Désignation des matières à pomper

Toute matière doit être désignée clairement avantd’être transférée dans un camion aspirateur; àcette fin, des analyses en laboratoire peuvent serévéler nécessaires. Cette désignation comprend :

w l’appellation réglementaire du produit à trans-férer;

w la classification primaire et subsidiaire du produit;

w le numéro UN;

w le groupe d’emballage;

w la détermination du type de matière (ex. : liquide, solide, poussières, substance toxique, combustible, etc.);

w la fiche technique santé-sécurité (FTSS), si elleest disponible.

Les plaques d’identification (numéro UN) doiventêtre installées sur le véhicule avant le début desopérations de chargement. La liste des matièresest remise au chauffeur du camion avant que lesmanœuvres de chargement ou de déchargementcommencent, et elle doit demeurer dans levéhicule jusqu’à ce que la citerne soit vide et propre. Les documents d’expédition doivent êtreremplis en bonne et due forme avant que lecamion prenne la route.

5.2.4 Mesures environnementales

Les conditions environnementales dans lesquellessont effectuées les opérations de pompage peu-vent être très variées. De nombreux éléments telsque le procédé, la matière à pomper, l’environ-nement extérieur ou intérieur, l’espace de travailpeuvent influencer la nature et la quantité de con-taminants chimiques pouvant se trouver dans unenvironnement de travail. Notons que le travail enespace clos fait l’objet d’un traitement particulierà la section 4.6.

Afin de fournir aux travailleurs des conditions detravail sécuritaires, les contaminants susceptiblesde se trouver dans l’aire de travail devront êtrelistés, mesurés et contrôlés. Selon le cas, desmesures de sécurité devront être prises.

5.2.4.1 Détermination des concentrations de contaminants susceptibles d’être présents dans l’air et contrôle

Avant toute opération de pompage, il est néces-saire de connaître la nature des produits à pom-per et de déterminer les types de contaminantssusceptibles de se trouver dans l’aire de travail etles dangers qu’ils présentent. Lors de la planifica-tion des travaux, l’employeur ou son représentant(chef d’équipe, répartiteur) doit s’informer auprèsdu donneur d’ouvrage de la présence possible decontaminants dans l’aire de travail. À cette fin, lesfiches signalétiques des produits à pomperdoivent être consultées. (Lors de travaux enespace clos, des mesures particulières doivent

5.2.1

5.2.2

5.2.3

5.2.4

48

Le nettoyage industriel par pompage à vide

être prises. Voir la section 4.6.) Selon le type decontaminants susceptibles de se trouver dansl’aire de travail, les mesures suivantes doiventêtre prises :

A) Gaz et vapeurs inflammables

Lorsque des vapeurs ou des gaz inflammablessont susceptibles d’être présents sur un site depompage :

w Les vérifications relatives aux gaz et auxvapeurs inflammables doivent être effectuéesavant de laisser tout camion aspirateur s’ap-procher d’une matière présentant un risqued’incendie ou d’explosion.

w Les mesures sont effectuées 30 minutes aumaximum avant le début du pompage à vide etsont reprises après toute période d’inactivité de30 minutes ou plus.

w Les mesures doivent être prises à moins de 45 cm (18 po) du sol.

w Le niveau d’explosivité ne doit pas dépasser 10 %de la limite inférieure d’explosivité (LIE) pour letravail au froid et 0 % pour le travail à la chaleurpour que l’atmosphère soit sécuritaire.

w Si la présence d’un gaz ou de vapeurs inflam-mables est soupçonnée, les mesures de la limite d’explosivité devraient être prises sansinterruption.

w Durant l’opération de chargement ou dedéchargement, la concentration des gaz ou desvapeurs inflammables est surveillée sur les lieuxde travail et près du moteur qui entraîne lapompe à vide.

w Près du moteur entraînant la pompe à vide, ladétection de gaz ou de vapeurs inflammablesdoit être faite à une distance de 1 à 2,5 m (de 3 à 8 pi).

w Les articles 49 à 53 du RSST doivent êtreappliqués.

Mesures de contrôle

1. Aucun travail ne doit être autorisé dans unenvironnement où la LIE est supérieure à 10 %.

2. Lorsque la situation se présente, l’environ-nement de travail doit être ventilé de façon àce que les concentrations de contaminantspermises soient atteintes.

3. Le système de ventilation utilisé doit être àsécurité intrinsèque (explosion proof) et con-forme à l’article 53 du RSST.

B) Oxygène

La quantité d’oxygène dans l’air de la zone detravail doit être supérieure à 19,5 % et inférieure à23 % (pourcentage d’oxygène en volume dansl’air). Sur les sites de pompage extérieurs ou àl’intérieur d’un bâtiment ventilé naturellement oumécaniquement, il est très peu probable que laconcentration d’oxygène ne se situe pas dans leslimites permises.

Toutefois, dans certaines conditions où l’onsoupçonne que la concentration d’oxygène peutêtre modifiée soit par un manque de ventilationou d’aération, par la présence d’équipement oupar l’utilisation de procédés produisant des con-taminants susceptibles de déplacer l’oxygène, lesmesures suivantes doivent être prises :

1. Des mesures d’oxygène doivent être priseslorsque la concentration d’oxygène est suscep-tible de se situer en dehors des limites per-mises.

2. Ces mesures doivent être prises avant que lesopérateurs commencent leur travail.

3. Les articles 39 à 44 du RSST doivent êtreappliqués.

Lorsque la quantité d’oxygène dans l’air estinférieure à 19,5 %, des mesures de contrôledoivent être prises pour offrir au travailleur desconditions de travail sécuritaires.

1. L’environnement de travail doit être ventilé defaçon que la concentration d’oxygène ne soit pasinférieure à 19,5 %.

49

Utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

2. Si la quantité d’oxygène ne peut être ramenée à unniveau supérieur à 19,5 %, il faut porter unappareil de protection respiratoire avec apportd’air frais.

3. L’appareil de protection respiratoire alors fourni autravailleur doit être conforme aux articles 45 à 48du RSST.

Notons qu’aucun filtre ou cartouche chimique nepeut palier un problème lié à une teneur en oxygènetrop faible.

NOTE. – DANS TOUT ESPACE CLOS, DES MESURES D’OXYGÈNE ET DU

NIVEAU D’EXPLOSIVITÉ DOIVENT ÊTRE PRISES (VOIR LA SECTION 4.6,

« RISQUES LIÉS AU TRAVAIL EN ESPACE CLOS OU CONFINÉ »).

C) Monoxyde de carbone, sulfure d’hydrogène etautres contaminants

Le monoxyde de carbone (CO) et le sulfure d’hydrogène (H2S) sont des contaminants qui setrouvent souvent dans différents milieux de travail, en particulier à l’intérieur des espaces clos.

Le CO est un contaminant émanant généralementd’une combustion incomplète. Comme ce contami-nant est inodore et incolore, il est très important d’yaccorder une attention particulière. On peut ledétecter à l’aide d’appareils de mesure. Le CO prendla place de l’hémoglobine dans le sang d’une personne et l’inhalation d’une grande quantité de cecontaminant sur une courte période peut être fatale.

Le H2S est un contaminant généralement produit lorsde la décomposition de matières organiques. Il sedéveloppe en absence d’oxygène. L’inhalation d’unegrande quantité de H2S sur une courte période peutêtre fatale. Le H2S a une odeur d’œuf pourri, mais sisa concentration dépasse 100 ppm, il cause laparalysie du nerf olfactif, ce qui empêche de le sentir.On peut le détecter à l’aide d’appareils de mesure.

w Si du monoxyde de carbone ou du sulfure d’hy-drogène est susceptible de se trouver dans l’envi-ronnement de travail, des mesures doivent êtreprises conformément aux articles 39 à 44 du RSST.

w Des mesures de la concentration des contami-nants peuvent être prises avec des appareils demesures appropriés.

Si d’autres contaminants sont susceptibles d’être présents dans un environnement de travail,

différentes mesures doivent être prises, le caséchéant :

1. Si elles sont disponibles, des donnéesd’échantillonnage (hygiène industrielle) doiventêtre fournies sur demande par le donneur d’ou-vrage.

2. Des mesures des concentrations peuvent êtreprises avec les appareils de mesures appro-priés.

3. Si les mesures ne peuvent êtres prises rapide-ment ou avec des appareils appropriés pources contaminants, des mesures de protectiondes travailleurs doivent être appliquées confor-mément aux articles 45 à 48 du RSST.

Certains contaminants peuvent avoir un effet cancérogène démontré ou soupçonné chez l’humain (ex. : poussières d’amiante, benzène,béryllium, chloroforme, formaldéhyde) ou être des sensibilisants (l’exposition répétée à la substance peut provoquer une sensibilisation,c’est-à-dire une réaction de l’organisme, sousforme de réponse allergique de l’arbre respira-toire, des muqueuses, des conjonctives ou de lapeau (ex. : isocyanates)). L’air contenant des substances cancérogènes ne doit pas recirculer.Certains contaminants utilisent une voie d’entréeautre que le système respiratoire pour pénétrerdans le corps humain. En effet, pour des contami-nants tels l’alcool méthylique ou le mercure, lapeau, les muqueuses, les yeux ou la bouche peu-vent aussi servir de voie d’entrée. Les valeursd’exposition admissibles des contaminants, leurseffets sur la santé, les voies d’entrée dans l’or-ganisme ainsi que les interdictions quant à larecirculation de l’air sont précisées à l’annexe I duRèglement sur la santé et la sécurité du travail.

NOTE. – IL ARRIVE QU’IL SOIT IMPOSSIBLE DE DÉTERMINER QUEL EST OU QUELS SONT LES CONTAMINANTS (MÉLANGE DE DIFFÉRENTS PRODUITS) QUI SE TROUVENT SUR LES LIEUX DE TRAVAIL OU QUE LA CONCENTRATION DE CHACUN SOITINCONNUE.

Lorsque la nature ou la concentration d’un con-taminant est inconnue, les travailleurs doiventobligatoirement porter un appareil de protectionrespiratoire avec apport d’air frais et unéquipement de protection personnelle maximale.

50

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Mesures de contrôle

Lorsque les concentrations de contaminantsdépassent les valeurs permises par l’article 41 duRSST, des mesures de contrôle doivent être prises afin d’offrir aux travailleurs des conditionsde travail sécuritaires.

1. L’environnement de travail doit être ventilé oules contaminants doivent être éliminés à lasource de façon que leur concentrationrespecte les normes en vigueur.

2. Si les concentrations permises ne peuvent êtreatteintes en réduisant à la source les contami-nants ou en utilisant de la ventilation, il fautalors porter un appareil de protection respira-toire.

3. Le type d’appareil de protection respiratoirefourni au travailleur est fonction des contami-nants et des concentrations présentes et doitêtre conforme aux articles 45 à 48 du RSST.

4. D’autres types d’équipements de protection(gants, combinaison étanche, etc.) peuvent serévéler nécessaires selon le contaminantprésent.

Les fiches signalétiques des produits mentionnentgénéralement le type d’appareil de protection res-piratoire et les autres équipements de protectionappropriés. De plus, le Guide des appareils deprotection respiratoire utilisés au Québec del’IRSST (Lara et Vennes, 1998) constitue un bonoutil pour choisir un appareil de protection respi-ratoire approprié.

5.2.4.2 Mesure et appareil de mesure

La détection des gaz, des vapeurs et d’autrescontaminants est cruciale pendant les travaux depompage. Les consignes d’utilisation desdétecteurs multigaz décrites dans la fiche intituléeLes détecteurs multigaz : une utilisation pas sisimple que ça, ne sautez pas d’étapes ! : préci-sions et limites de l’instrument, publiée parl’Association sectorielle paritaire – Transport etentreposage (ASTE), doivent être respectées.

Ces consignes s’ajoutent aux recommandationsénumérées aux sections qui suivent.

w Toute mesure d’un contaminant doit être effec-tuée par une personne qualifiée, c’est-à-direune personne qui possède les connaissances,la formation ou l’expérience requises.

w L’appareil doit être vérifié et étalonné par unepersonne qualifiée, chaque jour où il sera utilisé.

w Les détecteurs de gaz doivent être inspectéset entretenus régulièrement selon les indica-tions du fabricant. À cet effet, une étiquettedoit être apposée sur l’appareil indiquant quel’entretien a été effectué, la date à laquellel’entretien et l’inspection ont été faits.

w L’appareil doit être accompagné d’un carnet de bord qui indique les travaux d’entretien, les vérifications, les données d’étalonnage, les certificats d’analyse des gaz étalons, la dated’installation des capteurs et leur durée de vie,etc.

w Les gaz, les fumées, les vapeurs, les pous-sières et les brouillards présents dans l’atmo-sphère doivent être prélevés et analysés demanière à obtenir une précision équivalente àcelle obtenue en appliquant les méthodesdécrites dans le Guide d’échantillonnage descontaminants de l’air en milieu de travail publiépar l’Institut de recherche Robert-Sauvé ensanté et en sécurité du travail (RSST, article 44).

w La personne responsable des mesures doitêtre informée de la possibilité d’interférencesque présentent certains contaminants avec letype d’appareil utilisé.

w Les travailleurs doivent avoir reçu de la forma-tion sur les principes généraux d’utilisationdes appareils de mesure multigaz (4 gaz) etsur l’interprétation des résultats obtenus.

w Par temps froid, prévoir des piles de rechangepour les appareils de mesure.

51

Utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

Lorsqu’on prend des mesures, la densité des gaz,la direction des vents, les dépressions de terrain,les conditions atmosphériques et toute autre variable pouvant influer sur la mesure des con-taminants doivent être prises en considération.

5.2.5 Choix des boyaux (conducteurs et non conducteurs)

Pendant les opérations de pompage, des boyaux,conducteurs ou non, peuvent être utilisés.L’utilisation de boyaux non conducteurs présenteun risque important d’accumulation de chargesstatiques et est, par conséquent, particulièrementcontre-indiquée pour le transfert de matièresinflammables ou combustibles, la décharged’électricité statique pouvant être suffisante pourcréer une étincelle et agir comme source d’igni-tion.

Les boyaux conducteurs sont fabriqués d’unmatériau lui-même conducteur ou possèdent unearmature d’acier interne qui en assure la conduc-tivité électrique. La conductivité électrique doitêtre vérifiée périodiquement (voir la section 3). Le boyau doit fournir une conductivité électriqueinférieure ou égale à 1 mégohm par 100 pi (ouconforme aux recommandations du fabricant). Ce type de boyau doit être utilisé pour le transfertde substances inflammables ou combustibles.

5.2.6 Choix des accessoires

Les opérateurs doivent être informés des caracté-ristiques des accessoires dont la non-conductivitépeut présenter un risque en cours d’utilisation. Ilsdevront aussi être informés des précautions à prendre pour rendre leur usage sécuritaire, ou des restrictions dont ils font l’objet.

Tous les accessoires utilisés pour le transfert de substances inflammables ou combustiblesdevraient être fabriqués dans un matériau con-ducteur et être liés électriquement de façonadéquate lorsque c’est nécessaire.

L’utilisation de réservoirs ou de contenants nonconducteurs tels des seaux de plastique est àproscrire. Seuls des contenants fabriqués dans unmatériau conducteur doivent être utilisés pour le

transfert de substances inflammables ou com-bustibles et être liés électriquement de façonadéquate lorsque c’est nécessaire.

5.2.7 Mise à la terre et mise à la masse

Lors du transfert de substances inflammables oucombustibles, le système de pompage en entierdoit être lié électriquement de sorte qu’un lienconducteur existe entre le camion aspirateur et leréservoir source ou le réservoir d’accueil, en pas-sant par les boyaux; le système doit égalementêtre mis à la terre de sorte que les charges sta-tiques soient dissipées vers la terre.

w Les objets conducteurs (ex. : adaptateur, rac-cord) non liés électriquement peuvent accu-muler une charge statique importante durant lesopérations de pompage et créer une sourced’ignition.

w La mise à la masse et la mise à la terre doiventêtre maintenues tant que les opérations depompage se déroulent et que le boyau detransfert n’a pas été retiré du réservoir.

w Un calendrier d’inspection et de vérification descâbles de mise à la masse et de mise à la terredoit être établi par le responsable deséquipements.

5.2.7.1 Mise à la masse (continuité des masses)

La mise à la masse s’effectue en établissant unlien électrique entre les éléments du système depompage. On s’assure ainsi qu’il n’y aura pas dedifférence de potentiel électrique entre ces dif-férents éléments et que, par conséquent, aucuneétincelle ne sera produite.

Lorsqu’une substance inflammable ou com-bustible est transférée vers une citerne, un réser-voir ou un contenant quelconque (autre que lasurface d’un déversement) ou qu’elle en provient,la mise à la masse doit être faite de façon à s’as-surer qu’un lien électrique est établi entre lecamion aspirateur et le réservoir source ou leréservoir d’accueil. Pour s’assurer de la bonnequalité de la liaison électrique, la continuité

5.2.5

5.2.6

5.2.7

52

électrique doit être vérifiée à l’aide d’un ohmmètre avant le début des opérations.

Lorsqu’une substance inflammable ou com-bustible est transférée à partir d’un contenant non conducteur, ou qui n’est pas mis à la terre de façon appropriée, ou vers celui-ci, la mise à lamasse peut être faite en utilisant une tige conduc-trice nue et sans corrosion. Cette tige doit êtreinstallée au fond du réservoir et être liée élec-triquement au système de pompage. La mise à lamasse doit être vérifiée à l’aide d’un ohmmètre.

5.2.7.2 Mise à la terre

La mise à la terre minimise la différence de poten-tiel entre un objet et la terre prévenant ainsi l’ac-cumulation de charges statiques et permettant ladissipation des charges vers la terre. Lorsquec’est nécessaire, le camion aspirateur doit êtremis à la terre. La mise à la terre s’effectue en liantle camion directement à la terre ou en le liant à unobjet déjà mis à la terre qui conduira l’électricité.Il pourra s’agir notamment d’une plaquemétallique enterrée, d’un système souterrain deconduites métalliques ou d’un bâti de construc-tion métallique mis à la terre.

Toutes les connexions de mise à la terre et de liai-son électrique doivent se faire de métal nu àmétal nu. Il faut retirer toute la poussière, la pein-ture, la rouille et la corrosion des points de con-tact. La mise à la terre doit être vérifiée en utilisant un ohmmètre.

Notons que la mise à la terre et la mise à lamasse sont des opérations complémentaires.Elles sont toutes deux nécessaires afin d’assurerqu’un lien conducteur existe entre le camion aspi-rateur et le réservoir source ou le réservoir d’ac-cueil, en passant par les boyaux, de sorte que lescharges statiques soient dissipées vers la terre.

5.2.8 Opération de chargement

Le chargement se fait en créant le vide dans laciterne à l’aide d’une pompe à vide ou d’un sur-presseur. Une fois qu’un vide suffisant est créédans la citerne, la pression exercée par la pres-sion atmosphérique sur le produit à charger est

supérieure à la pression à l’intérieur de la citerne.Cette différence de pression crée un effet de suc-cion à l’extrémité du boyau entraînant alors leproduit à l’intérieur de la citerne.

La longueur et le diamètre des boyaux ainsi quele niveau de vide créé dans la citerne déterminentle taux de chargement. Lorsque le niveau de videnécessaire est atteint dans la citerne et que leboyau est relié au contenant source ou submergédans la matière à pomper, le produit circule entreles deux contenants entraînant avec lui une quan-tité d’air faible ou nulle. Le volume d’air ainsiexpulsé à l’échappement de la pompe à vide estalors réduit au minimum. Si le boyau n’est pascomplètement submergé ou s’il n’est pas branchéà un niveau inférieur au produit à pomper, de l’airs’introduit dans le boyau. Selon le diamètre de lapompe et le taux de chargement, une certainequantité de produit passe en suspension dansl’air au lieu de se déposer au fond de la citerne.Le vide à l’intérieur de la citerne devient alorsmoins important et une quantité importante d’airchargé de vapeur ou de particules en suspensionest alors expulsée par le système d’échappe-ment, ce qui peut causer de brusques secoussesdu boyau (voir la section 4.4).

Les opérateurs doivent appliquer les procéduresde travail sécuritaires afin de minimiser la quantitéd’air introduite dans le boyau, particulièrement àla fin du pompage lorsque le boyau n’est pluscomplètement submergé dans le produit à pom-per ou lors d’opérations « d’écrémage » (skimming).

5.2.9 Vapeurs d’échappement de la pompe à vide ou du surpresseur

Lorsque des substances inflammables, combustibles ou toxiques sont transférées, des vapeurs peuvent être relâchées dans l’atmosphère par le système d’échappement de la pompe à vide ou du surpresseur.

w Selon leur nature et leur concentration, cesvapeurs peuvent présenter un risque d’incendieou d’explosion si elles entrent en contact avecle moteur du camion, des pièces chaudes dusystème d’échappement ou une autre source

5.2.8

5.2.9

Le nettoyage industriel par pompage à vide

53

Utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

d’ignition. Certaines vapeurs d’hydrocarbure,lorsqu’elles sont aspirées par le moteur dieseldu camion, peuvent aussi causer l’emballementdu moteur. Dans ce cas, des mesures doiventêtre prises afin de rediriger ou de récupérer lesvapeurs.

w Lorsqu’un camion surpresseur est utilisé pourle pompage de matières inflammables ou com-bustibles, il doit être équipé d’un pare-flamme(robinet d’isolement) installé par le fabricant. Cerobinet a pour fonction d’empêcher un éventuelretour de flamme vers la citerne.

w Selon leur nature et leur concentration, cer-taines vapeurs de contaminants toxiques peu-vent exposer les travailleurs à des concentra-tions supérieures à celles qui sont permises.

Dans ce cas, des mesures doivent être prises afinde rediriger les vapeurs dans une zone où elles neconstituent pas un danger ou d’exiger le port d’unappareil de protection respiratoire approprié.

5.2. Déchargement

Les camions aspirateurs peuvent être vidés pargravité, en mettant la citerne sous pression avecde l’air ou un gaz inerte ou par l’utilisation d’unepompe de transfert.

L’opérateur du camion aspirateur doit respecterles limites établies par le fabricant du matérielqu’il utilise afin d’éviter des situations suscepti-bles de mettre des personnes en danger ou decauser des dommages aux équipements, à l’envi-ronnement et aux structures environnantes. Lesemployeurs des opérateurs de camions aspira-teurs doivent s’assurer que les opérateurs de cescamions ont reçu la formation sur la réglementa-tion applicable et les mesures de sécurité à prendre pour effectuer des opérations dedéchargement.

Les substances inflammables ou combustiblesainsi que les autres produits dangereux devraientpréférablement être déchargés par gravité. Cessubstances et produits pourront aussi êtredéchargés en mettant la citerne sous pression enutilisant un gaz inerte (habituellement de l’azote)afin de réduire au minimum la quantité d’air

mélangée avec les gaz ou les vapeurs inflamma-bles et pour prévenir la formation d’un mélangeair-vapeur ou air-gaz inflammable sous pression àl’intérieur de la citerne.

La mise sous pression de la citerne par un gazinerte devrait aussi être utilisée pendant ledéchargement d’un produit pouvant réagir enprésence d’air ou d’humidité.

Avant de procéder au déchargement, l’opérateurdoit toujours s’assurer que le réservoir d’accueil aune capacité suffisante pour contenir la quantitéde produit à y transférer.

Durant l’opération de déchargement, la quantitéd’air introduite dans le réservoir d’accueil doit êtreréduite au minimum en branchant le boyaudirectement au réservoir d’accueil ou en sub-mergeant l’extrémité du boyau de transfert dansle produit. Cette façon de procéder devrait réduireau minimum les projections et les turbulencesdans le réservoir, réduisant ainsi l’accumulationde charges statiques et l’émission de vapeurs. Sile boyau est branché directement sur le réservoird’accueil, le débit doit être réduit tant que lasoupape d’admission n’est pas totalement sub-mergée.

5.2.10.1 Déchargement par gravité

Le déchargement par gravité est une méthode àla fois sécuritaire, simple et économique. Elle estdonc utilisée plus fréquemment que le décharge-ment par pression ou par pompage. Cette mé-thode devrait être utilisée de préférence auxautres pour tous les types de substances (inflam-mable, combustible, dangereuse, non inflam-mable, ordinaire).

5.2.10.2 Déchargement par l’utilisation de la pression

Lorsque la mise sous pression par de l’air ou ungaz inerte est utilisée pour décharger une citerne,la pression ne doit pas dépasser la pression d’ou-verture du clapet de sécurité ou, si cette donnéen’est pas disponible, ne pas dépasser la pressionmaximale admissible du réservoir indiquée sur laplaque d’identification de la citerne. Une source

5.2.10

54

Le nettoyage industriel par pompage à vide

extérieure d’air comprimé (ex. : compresseurd’air) ne devrait pas être utilisée pour mettre laciterne sous pression pendant le déchargement.Le déchargement de la citerne par la mise souspression doit se faire en inversant le sens de lamarche de la pompe du camion aspirateur. Seulsles produits non inflammables, non toxiques ounon dangereux devraient être déchargés par misesous pression de la citerne en utilisant de l’air.

Pour le déchargement de substances inflamma-bles ou combustibles, il est interdit de pressuriserla citerne en utilisant de l’air. Cette restrictions’applique à l’inversion du sens de la marche dela pompe du camion aspirateur. Si on utilise ungaz fourni par un réseau d’alimentation de gazpour décharger la citerne, une consigne d’ex-ploitation ou une évaluation des risques estexigée et le réseau d’alimentation de gaz doit être muni des composantes qui suivent :

w un régulateur de pression;

w un clapet de sécurité, dont la capacité est suffisante pour prévenir tout excès de pressiondans la citerne du véhicule, installé en aval durégulateur de pression (rappel : le clapet desécurité du véhicule ne satisfait pas cette exi-gence);

w un clapet antiretour pour empêcher tout mou-vement de reflux de la matière (back flow).

Si on utilise de l’azote ou toute autre substanceinerte pour le déchargement des produits, il y aun risque d’asphyxie et des mesures préventivesdoivent être prises.

5.2.10.3 Déchargement par utilisation d’une pompe de transfert

Une pompe auxiliaire peut être utilisée pour ledéchargement de produits lourds, visqueux oudifficiles à vider par gravité ou par mise souspression de la citerne.

5.2.1 Surpression et limite de vide

Pendant les opérations de chargement ou dedéchargement, une attention particulière doit être

portée aux capacités de la citerne et de l’autreréservoir source ou d’accueil, notamment en cequi concerne la pression de service admissible etla limite de vide. La pression maximale de serviceadmissible (PMSA) doit être indiquée clairementsur les citernes (norme CAN/CSA-B620-98, sec-tion 5.1.6) (dans le cas du transport de matièresdangereuses).

Les limites indiquées par le fabricant doivent êtreobservées.

Avant de passer du mode à vide à la surpressionde la citerne ou, à l’inverse, de la surpression auvide, la pression à l’intérieur de la citerne devraitêtre ramenée au niveau de la pression atmosphé-rique.

Les opérateurs doivent faire en sorte que, pen-dant le déchargement d’une citerne par surpres-sion, le taux de déchargement diminue à la fin dudéchargement afin d’éviter la mise sous pressiondu réservoir d’accueil. Après toute opération dedéchargement par surpression, la pression à l’in-térieur de la citerne devrait être relâchée.

5.2.12Nettoyage des camions aspirateurs

Les camions aspirateurs doivent être nettoyés etinspectés pour s’assurer qu’il ne reste aucunrésidu dans la citerne, les boyaux ou les autresaccessoires :

w avant d’accéder à une usine ou à une installa-tion;

w avant de quitter une usine ou une installation,s’ils sont vides;

w lorsqu’ils sont utilisés à l’intérieur d’une mêmeusine ou installation, avant le chargement detoute substance, à moins :

- que la citerne, les boyaux et les autresaccessoires ne soient conçus pour un usageprécis et exclusif (ex. : pompage de l’huileusée, de fosses septiques, etc.),

- qu’il ne s’agisse exclusivement de matièresnon réglementées par le Règlement sur leTMD, le SIMDUT ou le RSST,

5.2.11

5.2.12

55

- si l’une des matières pompées est unematière dangereuse, que l’innocuité (le carac-tère inoffensif) du mélange ne soit connue ouqu’elle n’ait été préalablement confirmée parun chimiste qualifié.

Une fois le nettoyage effectué, l’opérateur doitremplir l’attestation de lavage.

NOTE. – AUCUNE MATIÈRE NON INSCRITE SUR LE BON DE TRA-

VAIL NE DOIT ÊTRE POMPÉE, À MOINS D’OBTENIR L’AUTORISATION

D’UNE PERSONNE RESPONSABLE.

5.2.13Protection de l’environnement

Les travaux de pompage doivent être effectuésconformément aux règlements et aux normes envigueur pour la protection de l’environnement,notamment la Loi sur la protection de l’environ-nement (Canada) et la Loi sur la qualité de l’envi-ronnement et le Règlement sur les matières dan-gereuses (Québec).

Les principales dispositions réglementairesprévoient notamment l’interdiction de rejeter unematière dangereuse dans l’environnement et lesmesures à prendre en cas de déversement.

5.2.13

Utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

56

6Procédure générale pour l’utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

Un employeur ne doit confier l’utilisation d’uneunité de pompage qu’à des personnes qualifiées.Ces travailleurs doivent avoir reçu la formationminimale décrite à la section « Formation » duprésent document (SIMDUT, TMD, etc.). Ilsdoivent aussi connaître les méthodes de travailsécuritaires qu’il est indispensable d’appliquerpour assurer leur sécurité et celle deséquipements et des installations lorsqu’ils utilisentune unité de pompage. L’intervention type depompage à vide comporte cinq grandes étapes :

1. La préparation avant le départ pour l’entreprisedu client.

2. L’arrivée chez le client et la préparation duchantier ou de la zone de travail.

3. L’exécution des travaux de pompage à vide(chargement, déchargement, nettoyage).

4. La fermeture du chantier ou la libération de lazone de travail.

5. Le retour à l’entreprise de nettoyage.

À chaque étape de la journée de travail, se rat-tachent un certain nombre de sous-étapes quidoivent être exécutées sous la responsabilité dupersonnel tant de l’entreprise de nettoyage quedu client. Il faut, à chacune de ces sous-étapes,faire appel à des connaissances variées et appli-quer des méthodes de travail précises.

6.1 Préparation avant le départ pour l’entreprise du client

À cette étape, l’opérateur responsable de l’inter-vention doit s’assurer, avant le départ de sonéquipe pour l’entreprise du client, de disposer detout le matériel et de toutes les données néces-saires pour que l’intervention soit sécuritaire etproductive. Plusieurs des risques pour la santé etla sécurité des travailleurs peuvent être atténuésdès cette étape qui comprend quatre sous-étapes.

6.1.1 Prendre connaissance des directives de travail et s’assurerque toutes les données pertinentes sont disponibles

Avant de quitter l’entreprise de nettoyage, obtenirla fiche de travail ou le bon de travail du répartiteurayant planifié les travaux ou du superviseur destravaux à effectuer. Un exemple de fiche de travailpour le pompage à vide est présenté à l’annexe 6.Ce document doit fournir toutes les donnéesnécessaires à l’exécution du travail, dont :

w La date des travaux.

w Les noms et matricules des membres del’équipe.

w Une liste des autres personnes devant participer à l’intervention : superviseur; surveil-lant additionnel; responsable des mesures oudes permis particuliers (ex. : air respirable, secourisme, etc.). Le nom de chacune de cespersonnes et un numéro où les joindre doiventêtre fournis.

w L’endroit où s’effectuent les travaux (adresse del’entreprise du client et emplacement exact destravaux chez le client).

w Les nom et numéro de la personne à contacterchez le client.

w Les noms et les numéros des personnes à con-tacter en cas d’urgence.

w Une description de la nature des travaux à exé-cuter.

w Une description des produits à pomper.

w Toutes les fiches signalétiques.

w Une description des risques particuliers queprésentent les produits à pomper (ex. : matièreinflammable ou corrosive).

6.1

6.1.1

Le nettoyage industriel par pompage à vide

57

Procédure générale pour l’utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

w Une description du lieu de travail (ou poste detravail) et de ses caractéristiques :

- Description du contenant ou du réservoir.

- Caractéristiques particulières pouvant constituer une source de danger, s’il y a lieu :

• espace restreint ou espace clos;• surface de support glissante, en pente,

avec obstacles, etc.;• risques électriques;• configuration de l’accès à la zone de travail

(dimension et forme de l’ouverture, obsta-cles à l’entrée, ouverture en hauteur ou parle côté, par le dessus, par le dessous, etc.);

• conditions d’éclairage;• conditions de ventilation et de température;• travail en hauteur;• risques liés à la libération d’énergie (cade-

nassage);• écrans de protection nécessaires pour des

postes de travail adjacents;• autres caractéristiques : éclaboussures,

substances chaudes, etc.

La description des caractéristiques du poste detravail doit aussi inclure celle des équipementsparticuliers qu’il pourrait être nécessaire d’utiliser.La description doit préciser si ces équipementsdoivent être emportés dans le camion ou s’ilssont disponibles sur place, chez le client (ex. :échelle, madriers, échafaudages, type et nombrede ventilateurs, éclairage d’appoint, etc.).

w Permis et mesures ou tests requis pour exé-cuter les travaux (ex. : cadenassage, espaceclos, mesures de gaz).

w Niveau de formation ou qualifications exigéspour exécuter ces travaux.

w Équipements nécessaires pour le travail depompage. Utiliser une liste de vérification afinde s’assurer que rien n’est oublié.

w Description des principales étapes du travail àeffectuer.

w Organisation des périodes de travail et des

pauses durant les travaux et répartition du travail entre les membres de l’équipe afin deminimiser la fatigue et les risques qui y sontliés.

w Équipements de protection requis pour le travail :

- équipements habituels : bottes, vêtementprotecteur, lunettes, casque, gants, pro-tecteurs auditifs, etc.;

- autres équipements de protection individuelle(ex. : appareil de protection respiratoireautonome, bouteilles d’air respirable, masqueet type de cartouche, vêtements de protec-tion particuliers à porter pour le pompage deproduits chimiques agressifs, harnais desécurité, treuil). Les EPI devraient être inscritssur la fiche de travail selon le type de risque(ex. : travail en espace clos);

- appareils de mesure requis (ex. : détecteurmultigaz);

- douche oculaire portative;

- matériel nécessaire pour baliser et sécuriserles lieux de travail (ex. : cônes, ruban coloré,tréteaux, affiches).

w Consignes de travail particulières :

- consignes et procédures à suivre chez leclient (ex. : consignes de santé et de sécuritédu travail du client).

w Moyens de communication à utiliser (ex. : radio,signes).

Les documents remis aux opérateurs doiventcomporter le nom d’une personne responsableà qui ils pourront s’adresser au besoin. Sinécessaire, les opérateurs peuvent consulter lecontremaître, le répartiteur ou des opérateursayant déjà exécuté ces travaux, pour obtenirdes précisions sur certaines directives ou con-signes particulières.

Le vendeur, le répartiteur et le superviseur parta-gent des responsabilités importantes à cetteétape, soit :

58

Le nettoyage industriel par pompage à vide

w De s’assurer que toutes les données perti-nentes et nécessaires ont été obtenues auprèsde l’entreprise du client pour que les opérateurspuissent effectuer leur travail en toute sécuritéet de façon productive.

w De s’assurer que l’intervention chez le client estplanifiée en détail, c’est-à-dire :

- de s’assurer que les membres de l’équipe quise rend chez le client ont reçu la formation etont les compétences requises pour effectuerles travaux prévus;

- de s’assurer que tous les équipements et lematériel nécessaires sont en bon état demarche et facilement accessibles pour queles opérateurs puissent intervenir de façonsécuritaire et productive;

- de s’assurer que la durée et l’organisation dutravail prévues pour l’ensemble de l’interven-tion sont propices à l’exécution d’un travailsécuritaire. En estimant le temps nécessaire àl’exécution des travaux, les étapes de prépa-ration du matériel et des vérifications avant ledépart, l’aller chez le client, la préparationdes travaux, les travaux de pompage, le net-toyage du camion, le rangement deséquipements, la libération du site et le retourdoivent être pris en compte. Selon la poli-tique administrative de chacune des entre-prises (ou les ententes conclues entre les tra-vailleurs et l’employeur), les renseignementsconcernant la durée estimée des travauxpourront être fournis aux travailleurs.

w De s’assurer que toutes les données résultantde cette planification sont mises sous uneforme facilement utilisable par les opérateurs.

w De s’assurer que les opérateurs ont pris con-naissance de l’ensemble des données avant dequitter l’entreprise de services de nettoyagepour se rendre chez le client.

Il incombe aux opérateurs de s’assurer d’avoirpris connaissance de toutes les données fournieset de suivre la planification de l’intervention faitepar les différents responsables des travaux.

6.1.2 Faire la vérification du véhicule avant le départ et remplir les rapports d’inspection

Les éléments à vérifier sur le véhicule avant ledépart sont expliqués en détail dans le guideVérifications avant départ publié conjointementpar la Société de l’assurance automobile duQuébec et l’association sectorielle paritaire –Transport et entreposage.

En plus de la ronde de sécurité, des vérificationsplus précises de l’unité de pompage doivent êtreeffectuées. La vérification avant le départ duvéhicule et de l’unité de pompage incombe àl’opérateur. Il s’assurera notamment :

6.1.2

o que l’intérieur de la citerne et du réservoirde trop-plein est exempt de résidus(CAN-CAS-B621-98, art. 7.1 f);

o que les soupapes, boyaux, raccords etautres accessoires sont propres et com-patibles avec la substance à pomper ou àdécharger;

o que les niveaux des liquides des pompeset du système hydraulique sont adéquats;

o de la propreté des filtres;

o que les voyants et les indicateurs du pan-neau de contrôle de l’unité sont fonction-nels;

o que la tension des courroies est adéquateet que celles-ci ne présentent pas designes d’usure excessive;

o que les bouches d’accès et les taquets(volants) de la porte arrière sont bien fer-més;

o qu’il n’y a aucune fuite ou bruit suspect;

o si l’unité est équipée d’un moteur auxiliaire, que les éléments pertinents ont été vérifiés;

o pour les unités équipées d’une flèchehydraulique (boom), que la montée et ladescente du boyau et l’arrimage du sys-tème ont été vérifiés;

o pour les pompes à anneau liquide, que laréserve d’eau est suffisante.

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Procédure générale pour l’utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

6.1.3 S’assurer que tout le matériel et l’équipement nécessaires à l’intervention se trouvent dans le véhicule

6.1.3.1 Matériel pour le pompage et documents

L’opérateur doit s’assurer que tout le matérielnécessaire aux opérations de pompage est enbon état, compatible avec les produits à pomperet se trouve dans le véhicule avant de quitter l’en-treprise de nettoyage.

w Une liste de vérification annexée à la fiche detravail lui facilitera grandement la tâche.

w Tous les documents requis (permis, fiches si-gnalétiques, méthodes de travail particulières,certificats de qualification, etc.) sont dans lecamion.

w Un dossier d’information le plus complet pos-sible devrait être créé pour chaque intervention.

La vérification du matériel et de l’équipementincombe à l’opérateur de l’unité de pompage.

6.1.3.2 Équipement de protection individuelle et équipement spécialisé

Chaque membre de l’équipe voit à ce que sespropres équipements de protection individuelle(EPI) soient en bon état. Tout EPI défectueux doitêtre remplacé. L’opérateur responsable de l’unitéde pompage doit s’assurer que tous leséquipements de protection spécialisés et lesinstruments de mesure nécessaires pour exécuterles travaux se trouvent dans le camion.

En outre, une personne qualifiée doit s’assurerque tout équipement de protection spécialisé (ex. :un appareil de protection respiratoire) est en bonétat, approprié pour les travaux à exécuter chezle client et complet. Par exemple, certaines entre-prises de nettoyage ont une remorque qui con-tient uniquement des équipements nécessaires autravail en espace clos; une personne qualifiées’assure que le contenu de la remorque est tou-jours prêt à être utilisé.

On inclut aussi les appareils de détection et demesure des gaz et de la contrainte thermiquesubie en ambiance chaude (indice WBGT). Cesappareils doivent être vérifiés périodiquement pardu personnel qualifié et étalonnés chaque jour oùils sont utilisés et avant d’être utilisés pour la pre-mière fois (ASTE/IRSST 2001).

6.1.4 Travaux non planifiés

Lorsqu’il s’agit d’une intervention associée à unedemande de service immédiate et inattendue (ex. : déversement, incendie), il est impossible de faire une visite préalable ou de rédiger unefiche de travail détaillée. Dans de telles condi-tions, le répartiteur qui reçoit l’appel doit obtenirun maximum de renseignements de la part duclient et tous les moyens possibles doivent êtremis en œuvre pour assurer la sécurité des opéra-teurs. Une formation adéquate et complète desrépartiteurs sur les particularités du travail depompage à vide est donc indispensable.

Étant donné que le travail en espace clos estfréquent, tous les équipements et procéduresnécessaires à ce type de conditions de travaildevraient être prévus avant le départ pour se rendre chez le client (ex. : situation pouvantprésenter un danger immédiat pour la vie ou lasanté – DIVS). Une telle approche permettra d’as-surer que les membres de l’équipe de pompage àvide ont à leur portée tous les équipements ettoutes les procédures leur permettant de travailleren toute sécurité, que l’intervention soit planifiée ou non.

Notamment, lorsque la nature ou la concentrationd’un contaminant est inconnue, les travailleursdoivent obligatoirement porter un appareil de pro-tection respiratoire avec apport d’air frais et unéquipement de protection personnelle maximale.Toutes les données disponibles concernant lestravaux à effectuer et les substances présentesdoivent être fournies aux opérateurs. Lorsque lasituation l’exige, un contremaître devrait accom-pagner l’équipe de pompage.

Si la demande de service est faite à la dernièreminute et que l’équipe de pompage à vide estdéjà sur les lieux en train de terminer une inter-vention, elle peut exécuter les travaux demandés

6.1.3

6.1.4

60

Le nettoyage industriel par pompage à vide

uniquement si elle dispose de tous leséquipements et de toutes les données néces-saires pour que le travail soit effectué dans desconditions sécuritaires. Dans certains cas, le net-toyage préalable de la citerne et des équipementssera nécessaire (voir la section 5.2.12). En casd’incertitude ou de doute, le répartiteur de l’entre-prise de nettoyage ou le superviseur doit êtreinformé de la nouvelle demande du client.

6.2 Accueil chez le client et préparation du chantier

L’accueil chez le client et la préparation duchantier comprend trois étapes, soit l’accueil chezle client proprement dit, la validation du bon decommande et des données relatives aux travauxà effectuer et l’installation sur le site.

6.2.1 Accueil chez le client

Après l’arrivée chez le client, il faut obtenir l’accèsau site de l’entreprise. Dans certaines entreprises,les opérateurs devront présenter ou obtenir unecarte attestant que les membres de l’équipe ontsuivi la formation nécessaire en santé et en sécu-rité du travail de l’entreprise du client (programmed’accueil des travailleurs). L’opérateur entre encommunication avec la personne-ressource oul’un de ses représentants qui guidera l’équipe oului indiquera l’emplacement du lieu de travailaprès avoir fait un certain nombre de vérificationsdont :

w les certificats de qualification des membres del’équipe (ex. : formation TMD, SIMDUT, respira-teur autonome, etc.);

w l’état général du véhicule et des équipementsnécessaires pour exécuter le travail.

Une autre personne que la personne-ressourceou son représentant (ex. : un contremaître de l’entreprise du client) pourra prendre l’équipe encharge. Il est important de souligner que la priseen charge de l’équipe par un représentant duclient est importante à moins que ses membresconnaissent bien le travail à exécuter parce qu’ilsl’ont fait à quelques reprises auparavant et qu’au-cun élément nouveau depuis la dernière interven-

tion n’est venu modifier le travail et ses conditionsd’exécution. Le représentant du client fournira àl’équipe de pompage à vide l’autorisation d’ef-fectuer les travaux et libérera les équipementsnécessaires, le cas échéant.

6.2.2 Validation du bon de commande et des données relatives aux travaux à effectuer

Une fois arrivé sur les lieux de travail, il faut pré-parer les travaux, ce qui comprend les grandesétapes suivantes :

w S’assurer que les données remises avant ledépart de l’entreprise de nettoyage (fiche detravail ou bon de travail) correspondent à la situation de travail :

- les travaux à exécuter et les différentesétapes pour les mener à bien;

- les caractéristiques particulières du lieu detravail;

- les données concernant la nature des pro-duits à pomper, notamment les aspects quitouchent la sécurité (toxicité, inflammabilité,réactivité, corrosion, etc.);

- dans le cas où le produit à pomper serait dif-férent de celui qui est indiqué sur le bon detravail, entrer en communication avec unepersonne responsable afin d’obtenir uneautorisation;

- les caractéristiques des EPI choisis correspondent aux produits à pomper ou aux situations de travail particulières (ex. : espace clos);

- le nombre de personnes requis pour exécuterles travaux en toute sécurité (ex. : surveillantspour le travail en espace clos);

- la conformité et l’adéquation deséquipements ou des structures mises à ladisposition de l’équipe par le client (ex. : con-formité aux règlements en vigueur deséchafaudages utilisés pour accéder au lieude travail);

6.2

6.2.1

6.2.2

61

Procédure générale pour l’utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

- les numéros et les noms des personnes àcontacter en cas d’urgence; s’assurer qu’ilssont toujours valables et que ces personnespeuvent être jointes.

À cette étape, les membres de l’équipe de pom-page à vide doivent également :

w déterminer si des risques non inscrits sur lafiche de travail existent et, le cas échéant,établir les mesures de prévention appropriées;

w repérer les installations d’urgence (ex. : douchesoculaires) et en vérifier le fonctionnement. Il est possible que l’équipement soit relié à unsystème d’alarme. Le cas échéant, informer lesresponsables de la sécurité avant de faire desessais. Il faut aussi repérer les installations sanitaires (toilettes, lavabos, douches) et lesaires de repos (contrainte thermique subie enambiance chaude ou froide);

w vérifier si des problèmes particuliers sont sur-venus pendant des opérations de pompageprécédentes; (cette vérification devrait égale-ment être faite avant de quitter l’entreprise denettoyage);

w prendre connaissance des mesures de sécuritéparticulières à l’entreprise cliente;

w établir les moyens de communication les plusappropriés entre les membres de l’équipe. Lesopérateurs doivent s’entendre sur la façon decommuniquer durant les travaux (radio ousignes);

w déterminer et faire les vérifications et les essaisappropriés avant de commencer le travail et àintervalles réguliers durant le travail (ex. :mesure de la concentration d’oxygène ou deslimites d’explosivité (voir la section 5.2.4.2),température dans la zone de travail).

Dans le cas où l’on soupçonnerait la présence desubstances inflammables ou combustibles dansl’aire de travail, les tests d’explosivité doivent êtreeffectués avant que le camion s’approche.

Ces données devraient idéalement être revuesavec le personnel de supervision de l’entreprisedu client afin que les deux parties disposent

exactement des mêmes renseignements avant ledébut de l’intervention. Toute différence doit êtreconsignée immédiatement dans un espace prévuà cette fin sur la fiche de travail et être rapportéeau répartiteur ou contremaître de l’entreprise denettoyage afin que des mesures appropriées puis-sent être adoptées sans délai ou avant le débutdes travaux, le cas échéant. Le répartiteur doittoujours s’assurer que l’intervention se fera dansles meilleures conditions de sécurité et de pro-ductivité possibles, dans le cas d’un changementpar rapport à la planification originale. Dans detelles circonstances, le contremaître et le réparti-teur doivent partager toute nouvelle donnée etcoordonner leurs actions. De plus, cette nouvelledonnée doit être consignée dans le dossier clientde l’entreprise de nettoyage afin d’être prise encompte à la prochaine intervention chez ce mêmeclient.

6.2.3 Installation sur le site

À cette étape, les membres de l’équipe de pom-page à vide doivent :

w Repérer les lignes électriques aériennes, s’as-surer que l’espace entre les différents élémentsdu camion et les lignes électriques correspondà la distance sécuritaire prévue en raison de latension des lignes (voir la section 4.2).

w Choisir une aire de stationnement adéquate (depréférence sur une surface plane et en amontdu vent (face au vent).

w Si l’emplacement ne permet pas de garer lecamion en amont du vent, raccorder un boyauau tuyau d’échappement de la pompe et enplacer l’extrémité dans une zone où l’évacua-tion des vapeurs ne constitue pas un danger(considérer le sens du vent, les dépressions deterrain, la présence de travailleurs, etc.).

w Pour les déplacements difficiles du véhicule,dans des zones dangereuses, restreintes ouachalandées, faire appel à un signaleur (voir lasection 4.1).

w Appliquer les freins de stationnement ducamion, mettre le levier de vitesses au pointmort et installer des cales sous les roues.

6.2.3

62

Le nettoyage industriel par pompage à vide

w Délimiter et sécuriser les lieux de travail, puisinstaller la signalisation requise (ex. : affichessignalant le danger) conformément aux exi-gences de l’entreprise du client et aux normesde santé et de sécurité du travail.

w Prendre les mesures nécessaires en fonctiondes caractéristiques particulières du lieu de tra-vail :

- cadenasser les équipements au besoin (voirla section 4.7);

- désactiver ou protéger les équipements élec-triques;

- installer les équipements requis pour l’accèsà la zone de travail (madrier, échafaudages,échelles, etc.);

- installer les équipements d’urgence (ex. :treuil pour le travail en espace clos, cordesde rappel);

- s’assurer d’avoir à portée de main un extinc-teur portatif (20 lb au minimum, de type BC),prêt à utiliser;

- installer les écrans de protection requis(ouvertures dans les canalisations);

- dégager l’espace de travail de tout objet nonessentiel aux travaux (ex. : plancher dégagé);

- faire les tests utiles (atmosphère, tempéra-ture) (voir les sections 5.2.4.1 et 5.2.4.2);

- installer les équipements de ventilation et d’éclairage d’appoint requis.

Rappel : Dans le cas où l’on soupçonnerait la présence de substances inflammables oucombustibles dans l’aire de travail, les testsd’explosivité doivent être effectués avant quele camion s’approche.

w Installer les équipements de pompage et faireles vérifications d’usage, c’est-à-dire s’assurer :

- que les boyaux sont en bon état et qu’ils sontadéquatement protégés aux voies de pas-

sage et près de sources de chaleur;- que les raccords, becs et adaptateurs sont

bien serrés;

- que toutes les composantes électriques sonten bon état;

- que la mise à la terre est adéquate;

w Si nécessaire, les exigences suivantes quant à la mise à la terre et à la mise à la massedoivent être satisfaites (voir la normeCAN/CSA-B621-98, art. 7.1 h) (dans le cas du transport de matières dangereuses) :

- les pinces des câbles de mises à la terre ou àla masse sont munies de dents acéréescapables de pénétrer les revêtementsextérieurs des surfaces auxquelles elles sontattachées, pour assurer un contact métal surmétal;

- les câbles conducteurs servant de liaisonélectrique sont en bon état, il n’y a pas decraquelures ou d’autre dommage sur la gaineprotectrice;

- la citerne est mise à la terre par une borneprévue à cette fin;

- tous les boyaux, les tuyaux et les acces-soires, de même que les séparateurs àcyclone sont liés électriquement ensemble età la citerne du camion par continuité desmasses (mise à la masse);

- une vérification est effectuée pour confirmerl’intégrité des liaisons entre la citerne, lesboyaux, les tuyaux, les lances et la structuremise à la terre. La continuité du circuit doitêtre vérifiée à l’aide d’un ohmmètre;

- les équipements sont installés de façon àfaciliter le travail et les déplacements durantle travail.

w Revêtir les EPI nécessaires pour effectuer le travail.

Pour cette étape, il est important de soulignerque le contremaître de l’entreprise de nettoyageou l’opérateur responsable de l’opération s’as-sure que toutes les installations faites par sonéquipe ainsi que celles que le client met à ladisposition de l’équipe sont conformes, à la foisaux normes de l’entreprise du client et à cellesde l’entreprise de nettoyage. Il a l’obligation defaire corriger toute situation non conforme aux

63

Procédure générale pour l’utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

normes ou qui pourrait mettre en danger lasanté et la sécurité de son équipe ou de touteautre personne. De plus, il est responsable deséchanges entre le personnel de supervision del’entreprise du client et son équipe et c’est luiqui voit à la bonne marche des travaux. Lesopérateurs sont responsables de la préparationde leur intervention et ils doivent se conformeraux méthodes de travail établies et aux règlesde santé et de sécurité des deux entreprises.

6.3 Exécution des travaux de pompage à vide

En principe, si les deux étapes précédentes ont étésoigneusement planifiées et suivies, l’exécutiondes travaux devrait se faire de façon sécuritaire etproductive. Néanmoins, les opérateurs doivent êtreattentifs à toute condition ou circonstance anor-male. Dès qu’une situation pouvant affecter lasanté ou la sécurité des travailleurs est décelée ouqu’un incident survient, les travaux doivent êtreinterrompus jusqu’à ce que la situation redeviennepropice à la poursuite du travail.

Selon les caractéristiques des lieux de travail, cer-taines vérifications doivent être effectuées à inter-valles réguliers durant l’exécution des travaux depompage à vide (ex. : mesures de la concentra-tion d’oxygène pendant le travail en espace clos).Les opérateurs doivent utiliser les équipementsavec soin et de ne pas les soumettre à des condi-tions pour lesquelles ils ne sont pas conçus. Ilincombe au superviseur de s’assurer que lestravaux se déroulent normalement et selon lesexigences de qualité du client.

L’exécution des travaux de pompage à vide com-porte les grandes étapes suivantes :

6.3.1 Avant de pomper

w Lorsque c’est nécessaire, prévoir l’évacuationdes vapeurs loin des sources d’ignition, commele moteur du camion, des voies de circulationet des zones où des gens peuvent se trouver,et s’assurer que ces vapeurs ne deviennent pasun danger. Le trajet alors suivi par les vapeursévacuées, les conditions atmosphériques et levent, la topographie de la zone environnante

incluant les dépressions de terrain où lesvapeurs pourraient s’accumuler, ainsi que lessources d’ignition ou de danger possibledoivent être examinés avant le début desopérations.

w Brancher le boyau d’aspiration directement àun adaptateur ou à un raccord du réservoirsource à un niveau inférieur à celui du niveaudu produit à pomper ou submerger le bec desuccion totalement dans le produit à pomper.

w Évaluer la quantité de produit à transférer dansla citerne et s’assurer que la citerne a unecapacité suffisante.

w Si la quantité de produit à pomper est plusgrande que la capacité de la citerne, évaluer ledébit (gallons/minute) et estimer le tempsnécessaire au remplissage de 90 % de laciterne. Prévoir de cesser les opérations detransfert avant qu’il y ait un risque de déborde-ment.

w Déterminer le débit nécessaire au transfert duproduit, considérant le diamètre et la longueurdes boyaux utilisés pour l’opération.

w Préparer la pompe pour qu’elle fonctionne àvide.

6.3.2 Pompage

NOTE. – SELON LA NORME CAN/CSA-B621-98 (ART. 7.2 A) (DANS LECAS DU TRANSPORT DE MATIÈRES DANGEREUSES), LE CAMIONASPIRATEUR NE DOIT JAMAIS ÊTRE LAISSÉ SANS SURVEILLANCEDURANT LE POMPAGE.

w Mettre la source de puissance en marche etengager la pompe à vide. Attendre le tempsnécessaire pour que le vide se crée à l’intérieurde la citerne. Aussitôt que le vide créé est suffisant, fermer le système de création du vide,ouvrir la soupape d’admission et commencer lechargement. Il peut être nécessaire de laisserfonctionner la pompe à vide pour maintenir unvide suffisant dans la citerne afin d’assurerl’aspiration du produit.

w Garder le boyau submergé durant toute ladurée de l’opération afin de minimiser la quan-tité d’air entraînée avec le produit à pomper.

6.3

6.3.1

6.3.2

64

Le nettoyage industriel par pompage à vide

w Lorsque le niveau du produit atteint le fond duréservoir à vider et que le bec du boyau n’estplus que partiellement submergé, réduire auminimum la quantité d’air admise dans le sys-tème en ajustant le régime de la pompe à videen fonction du diamètre des boyaux.

w Lorsque c’est nécessaire, utiliser un filtre, unegrille ou une crépine pour éviter que des débrisou des objets indésirables ne pénètrent dans lesystème (voir la section 4.4).

w Lors du transfert d’une substance inflammable,combustible ou toxique, ne pas trop s’éloignerdurant les opérations de pompage. De cettefaçon, l’opérateur pourra rapidement cesser lepompage si nécessaire (bris d’un boyau,blocage de la ligne ou autre urgence).

w Les employés (y compris le chauffeur-opérateurdu véhicule) doivent éviter de se tenir à l’avant ou à l’arrière du véhicule durant lesopérations de pompage de matières dan-gereuses, particulièrement lorsqu’il y a unrisque que des gaz ou des vapeurs inflamma-bles s’y trouvent.

w Pour le pompage d’un déversement de liquidesinflammables et de produits dangereux, lemoteur du camion aspirateur doit se trouverdans un endroit sécuritaire, à au moins 15 m (50 pi) du lieu où se trouve la substance.

w Pendant le chargement, un suivi de la détec-tion des gaz et des vapeurs inflammables doitêtre assuré si la nature de la substance trans-férée l’exige. La concentration de gaz ou devapeurs inflammables est surveillée près dumoteur qui entraîne la pompe à vide durant lechargement de substances inflammables oucombustibles et au lieu de travail. Près dumoteur, la détection de gaz ou de vapeursinflammables doit être faite à une distance de1 à 2,5 m (de 3 à 8 pi) du moteur entraînant lapompe à vide et être fréquemment effectuéedurant toute l’opération de pompage. Lechargement doit être interrompu si ledétecteur indique une concentrationsupérieure ou égale à 10 % de la limiteinférieure d’explosivité (LIE).

w Charger la citerne jusqu’à ce que l’indicateur deniveau indique que le réservoir est à 80 % desa capacité ou contient 80 % de la quantitépermise (en période de gel ou de dégel, sereporter aux tableaux appropriés). Fermer lasoupape d’admission.

6.3.3 Fin du pompage

w Sortir le boyau de la matière, drainer le liquiderésiduel et fermer la soupape.

w Débrancher le boyau d’aspiration, mettre lebouchon (cap) et fermer la pompe.

w S’assurer que les surfaces extérieures sont pro-pres et exemptes de résidus ou d’écoulementde marchandises dangereuses. Le cas échéant,récupérer tout liquide accumulé et le déposerdans un contenant approprié (CAN/CSA-B621-98, article 7.3 a) (dans le cas du transport dematières dangereuses).

w Rapporter immédiatement tout déversementaux responsables des installations.

w Débrancher la liaison électrique reliant lesmasses et ensuite la mise à la terre et retirer lescales installées derrière les roues.

w Resserrer les boulons de serrage du troud’homme (man hole) situé sur le dessus de laciterne avant de déplacer le camion.

6.3.4 Déchargement

Les camions aspirateurs peuvent être vidés pargravité, par pressurisation ou en utilisant unepompe de transfert (voir la section 5.2.10).

L’opérateur du camion aspirateur doit respecterles limites opérationnelles de la citerne indiquéespar le fabricant afin d’éviter une surpression de laciterne ou le dégagement de produit ou devapeur, quelle que soit la méthode de décharge-ment utilisée. Les employeurs doivent s’assurerque les opérateurs de camion aspirateur ont reçula formation sur la réglementation applicable etconnaissent les méthodes de déchargementsécuritaires. Selon la norme CAN/CSA-B621-98

6.3.3

6.3.4

65

Procédure générale pour l’utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

(article 7.5 a) (dans le cas du transport dematières dangereuses), le camion aspirateur nedoit jamais être laissé sans surveillance durant ledéchargement.

Une procédure de déchargement devrait contenirau moins les éléments suivants :

w S’assurer d’avoir les autorisations et les bonsde travail exigés par les propriétaires des instal-lations.

w Garer le camion de façon sécuritaire, face auvent ou de côté par rapport au vent venant duréservoir d’accueil.

w S’assurer d’avoir à portée de main un extinc-teur portatif (20 lb au minimum, de type BC),prêt à utiliser.

w Au besoin, les exigences suivantes doivent êtresatisfaites (CAN/CSA-B621-98, article 7.4 d)(dans le cas du transport de matières dan-gereuses) :

- les pinces des câbles de mise à la terre ou àla masse sont munies de dents acéréescapables de pénétrer les revêtementsextérieurs des surfaces auxquelles elles sontattachées, pour assurer un contact métal surmétal;

- les câbles servant à établir les liaisons élec-triques sont en bon état;

- la citerne est mise à la terre par une borneprévue à cette fin;

- tous les boyaux, tuyaux, accessoires etséparateurs à cyclone sont liés électrique-ment ensemble et à la citerne du camion parcontinuité des masses (mise à la masse);

- une vérification est effectuée pour confirmerl’intégrité des liaisons entre la citerne, lesboyaux, les tuyaux, les lances et la structuremise à la terre. La continuité du circuit doitêtre vérifiée à l’aide d’un ohmmètre.

w Faire les tests utiles (atmosphère, gaz inflam-mables, explosivité).

w Prendre les mesures nécessaires selon les résultats des tests d’échantillonnage atmosphérique effectués (ex. : ventilation).

w Mettre les EPI nécessaires pour exécuter le travail.

w Vérifier si les raccords, les becs et les adapta-teurs sont bien serrés. Le boyau de transfertdoit être branché directement à un adaptateurou un raccord du réservoir d’accueil à unniveau inférieur à celui du niveau du produit oule bout du boyau doit être totalement submergédans le produit à pomper.

w Lorsque c’est nécessaire, évacuer les vapeursloin des sources d’ignition, comme le moteurdu camion, des voies de circulation et deszones où des gens peuvent se trouver, et s’as-surer que ces vapeurs ne deviennent pas undanger.

w Lors du déchargement d’une substance inflam-mable, combustible ou toxique, ne pas trops’éloigner durant les opérations de pompage.De cette façon, l’opérateur pourra rapidementcesser le pompage si nécessaire (bris d’unboyau, blocage de la ligne ou autre urgence).

w Les employés (y compris le chauffeur-opérateurdu véhicule) doivent éviter de se tenir à l’avant ou à l’arrière du véhicule durant lesopérations de pompage de matières dan-gereuses, particulièrement lorsqu’il y a unrisque que des gaz ou des vapeurs inflamma-bles s’en dégagent.

w Pour le déchargement de liquides inflammableset de produits dangereux, le moteur du camionaspirateur doit se trouver dans un endroit sécu-ritaire, si possible à au moins 15 m (50 pi) dulieu où se situe la substance.

w Pendant le déchargement, un suivi de la détec-tion des gaz et des vapeurs inflammables doitêtre assuré si la nature de la substance trans-férée et la situation l’exigent. La concentrationde gaz ou de vapeurs inflammables est surveil-lée près du moteur qui entraîne la pompe à videdurant le déchargement de substances inflam-mables ou combustibles et au lieu de travail.Près du moteur, la détection de gaz ou de

66

Le nettoyage industriel par pompage à vide

vapeurs inflammables doit être faite à une dis-tance de 1 à 2,5 m (de 3 à 8 pi) du moteurentraînant la pompe à vide et leur concentrationdoit être fréquemment surveillée durant toute lamanœuvre de pompage. Le déchargement doitêtre interrompu si le détecteur indique une con-centration supérieure ou égale à 10 % de laLIE.

w Évaluer la quantité de produit à transférer ets’informer si le réservoir d’accueil a une capacité suffisante (CAN/CSA-B621-98, article7.4 e) (dans le cas du transport de matièresdangereuses).

w Si la quantité de produit à transférer est plusgrande que la capacité du réservoir d’accueil,évaluer le débit (gallons/minute) et estimer letemps nécessaire au remplissage de 90 % duréservoir d’accueil. Cesser les opérations detransfert avant qu’il y ait un risque de déborde-ment.

w En respectant la procédure établie pour laméthode de déchargement retenue (gravité,surpression de la citerne ou pompe de trans-fert), transférer le produit.

w Lorsque le transfert est terminé, drainer le liquide résiduel dans un contenant approprié.Fermer le robinet de décharge et débrancher leboyau de transfert. Rapporter immédiatementtout déversement aux responsables des instal-lations.

w Nettoyer et retirer les cales derrière les roues ducamion avant de quitter les installations, le caséchéant (voir la section 5.2.12).

6.4 Déblocage d’un boyau d’aspiration

Au cours d’une opération de chargement, il estpossible que des débris bloquent le boyau d’aspi-ration. Afin d’éviter des blessures, le déblocagedes boyaux doit se faire conformément auxprocédures sécuritaires établies.

En cas de blocage du boyau en amont du clapetde sécurité (section se trouvant entre le clapet etle camion) :

w fermer le robinet;

w arrêter la pompe;

w désaccoupler la section de boyau qui semblebouchée;

w déboucher le boyau avec une tige de métal outout autre outil;

w réinstaller les boyaux;

w ouvrir le robinet et remettre la pompe en marche.

S’il est impossible de déboucher le boyau à l’aided’une tige ou d’un outil, inverser le sens de lasection de boyau bouchée. Utiliser au besoin unraccord femelle-femelle pour faire le lien entredeux sections de boyaux ou entre un boyau et laciterne. Proscrire l’utilisation des mains pour fairele lien entre deux sections de boyaux ou entre unboyau et la citerne.

ATTENTION ! Avant de tenter de débloquerun boyau à l’aide des mains, s’assurer que leclapet d’aspiration est fermé.

En cas de blocage du boyau en aval du clapet desécurité (section se trouvant entre le clapet etl’extrémité de la dernière section de boyau), leclapet installé sur une section de boyau permetd’éliminer la succion et de vider la ligne. La corde,attachée près de l’extrémité du boyau qui estsubmergée, permet de sortir le boyau du produit.Une fois le clapet de sécurité ouvert, le travailleurtire sur la corde pour dégager le boyau du pro-duit, ce qui permet au boyau de se vider.

6.5 Fermeture du chantier ou libération de la zone de travail

La fermeture du chantier comporte les étapessuivantes :

w Vérifier auprès du personnel de supervision del’entreprise du client si les travaux exécutéssatisfont aux exigences.

w Nettoyer et ranger dans le camion toutl’équipement et le matériel utilisés pour exé-cuter les travaux.

6.46.5

67

Procédure générale pour l’utilisation sécuritaire d’un camion aspirateur

w Rincer les EPI (ex. : lavage interne des casquespour éviter les brûlures dues au caustique).

w Remettre le lieu de travail en état (ex. : nettoyer leplancher et ramasser les objets se trouvant sur lesol, retirer toutes les protections installées poureffectuer les travaux de pompage).

w Décadenasser les équipements.

w Obtenir des signatures des responsables de l’en-treprise cliente sur les documents pertinents(libération de la zone de travail).

w Consigner par écrit dans un espace réservé àcette fin sur la fiche de travail toute nouvelle infor-mation sur le travail et ses conditions d’exécution,ainsi que toute défectuosité du matériel utilisépour effectuer les travaux : tout ce qui s’est pro-duit et qui n’était pas prévu au départ doit êtreconsigné (il en est de même pour tout ce qui étaitprévu et qu’il n’a pas été nécessaire de faire).

w Si le camion doit prendre la route avec un charge-ment de matières dangereuses, s’assurer que leou les produits transportés sont bien indiqués surle camion et que tous les formulaires nécessairesau transport de ce ou de ces produits sont enrègle (connaissement de transport).

w Quitter l’entreprise du client en laissant au don-neur d’ouvrage les documents pertinents (ex. :permis de travail).

Le superviseur doit s’assurer que les travaux répon-dent aux exigences du client et que la libération deslieux par l’équipe de pompage à vide se faitadéquatement. Dans un but d’amélioration continue,le contremaître de l’entreprise de nettoyage devraitobtenir une évaluation détaillée de la qualité destravaux effectués par son équipe.

En particulier, il devrait demander au client d’évaluerle travail de l’équipe de pompage à vide en ce qui atrait aux aspects de santé et de sécurité du travail.Une telle évaluation constitue un mécanisme derétroaction important pour l’amélioration de laprestation des services de nettoyage industriel, tanten matière de qualité que de sécurité du travail.

L’entreprise de nettoyage devrait ainsi concevoir undocument expressément pour ce type d’évaluation.

Soulignons que la liste des éléments à évaluer doitêtre complète, c’est-à-dire qu’elle doit aborder tousles aspects de la prestation de services entre les deuxentreprises. Le contrat qui lie les deux entreprises nepeut pas servir de base à l’évaluation de la qualité desservices rendus puisque, dans la majorité des cas, ilest essentiellement fondé sur l’aspect des coûts.

Il incombe à l’opérateur de libérer les lieux dans lesrègles, tout en prenant grand soin des équipementset du matériel en les rangeant dans le véhicule. Deplus, l’opérateur doit s’assurer qu’il est en état deconduire son véhicule en toute sécurité et de leramener, ainsi que son aide, à l’entreprise de nettoyage. Lorsque les heures de travail ont étélongues, le répartiteur doit être informé par l’opéra-teur s’il y a un risque de fatigue excessive au retourafin que des mesures préventives appropriées puissent être prises, le cas échéant. Dans tous lescas, les dispositions de Loi concernant les proprié-taires et exploitants de véhicules lourds (projet de loi 430) doivent être respectées.

6.6 Retour à l’entreprise de nettoyage

Au retour à l’entreprise de nettoyage, les opérateursde même que le superviseur assument la responsa-bilité de communiquer toute nouvelle donnée, toutincident ou toute autre situation ayant agi ou pou-vant agir sur la sécurité des travailleurs et la produc-tivité du travail effectué chez le client. Ces nouvellesdonnées seront analysées, puis consignées par le répartiteur dans le dossier du client pour être utilisées la prochaine fois.

Les opérateurs sont également chargés de commu-niquer en détail tout problème, tout défaut deséquipements ou du matériel utilisés ou toute modifi-cation y ayant été apportée de façon que le person-nel responsable de l’entretien puisse faire les répara-tions nécessaires ou remplacer les piècesdéfectueuses (ex. : boyaux endommagés). Ilsdoivent aussi signaler les pièces usées pour que lepersonnel puisse les inspecter et les remplacer etfaire les ajustements appropriés sur les équipementsdont elles proviennent.

Finalement, les membres de l’équipe doivent voir àfaire nettoyer et à remettre en état tous les EPI sus-ceptibles d’être réutilisés.

6.6

68

7 Mesures d’urgence

7.1 Plan d’intervention d’urgence

L’expéditeur de matières dangereuses (celui quien demande le transport) doit fournir un plan d’intervention d’urgence conforme aux exigencesde la partie 7 du Règlement sur le transport des marchandises dangereuses (Canada) et del’article 9 du Règlement sur le transport desmatières dangereuses (Québec).

« L’objet d’un plan d’intervention d’urgence est defaire en sorte qu’un moyen d’intervention appro-prié soit immédiatement disponible pour faire faceaux situations d’urgence visant les marchandisesdangereuses pour lesquelles le plan a été créé. »(Règlement sur le TMD)

C’est pourquoi le chauffeur doit s’assurer, avantde prendre la route avec un chargement dematières dangereuses, qu’il a à sa disposition ledocument d’expédition correspondant au charge-ment sur lequel se retrouve le plan d’interventiond’urgence.

Dans le même ordre d’idées, le Règlement sur lasanté et la sécurité du travail oblige l’entreprise ennettoyage industriel à s’assurer que les opéra-teurs de camions aspirateurs ont reçu la forma-tion et l’information nécessaires pour appliquerles mesures d’urgence appropriées en situationsd’urgence (incendie, déversement, etc.), confor-mément à la réglementation en vigueur (RSST,articles 34 à 38 et 75-76).

En outre, à leur arrivée chez un client, les tra-vailleurs devraient s’informer de l’emplacementdes équipements d’urgence tels que les douchesoculaires, la douche de secours, les extincteursportatifs.

En cas d’urgence, l’opérateur doit sécuriser leslieux et contacter les autorités ou les personnesresponsables de l’entreprise où survient le sinistre.

7.2 Premiers secours et premiers soins

Les opérateurs de camions aspirateurs sontexposés à des risques nombreux dont les con-

séquences peuvent être très graves. Il faut doncintervenir rapidement et efficacement en casd’accident. Le coéquipier est vraisemblablementcelui qui aura connaissance le premier d’un inci-dent ou d’un accident. Par conséquent, lesopérateurs de camion aspirateur doivent pos-séder les connaissances nécessaires et unentraînement suffisant en matière de secourismepour faire face à la situation.

Le Règlement sur les normes minimales de pre-miers secours et de premiers soins stipule quetout employeur dans un établissement et toutmaître d’œuvre sur un chantier doivent assurer laprésence en tout temps, durant les heures de tra-vail, d’un nombre minimal de secouristes quali-fiés. Cela suppose qu’ils ont reçu une formationsur le secourisme en milieu de travail et que cetteformation est régulièrement renouvelée, c’est-à-dire tous les trois ans, comme le prévoit lerèglement.

Étant donné la mobilité des opérateurs en nettoyage industriel et les risques auxquels ilssont confrontés, il est important que chaquevéhicule soit muni d’une trousse de premierssoins. De plus, des consignes écrites devraientégalement être fournies aux membres de l’équipede pompage à vide. Selon le lieu de travail, cesconsignes devraient préciser le nom et le numérode téléphone des personnes ou des organismesde secours à contacter (pompiers, médecins,entreprise). Dans le cas d’une intervention dansdes lieux inhabituels, les coordonnées du postede secours le plus proche devraient être fourniesà l’opérateur du camion aspirateur et à l’équipede nettoyage.

Un groupe de travail du Comité paritaire de l’envi-ronnement, le sous-comité premiers secours etpremiers soins, élabore en ce moment une forma-tion en secourisme adaptée en fonction desrisques que présente le travail dans le secteur dunettoyage industriel et des blessures que les tra-vailleurs subissent. Ce programme de formationde base se subdiviserait en deux parties :

w des notions générales de secourisme relativesaux fractures, aux chocs électriques, auxasphyxiants, aux brûlures chimiques et à lacontrainte thermique;

7.2

7.1

Le nettoyage industriel par pompage à vide

69

Mesures d’urgence

w une formation plus technique relative àl’oxygénothérapie en espace clos, auxblessures par aspiration de membres, par mor-sure d’équipement ou par injection d’eau soushaute pression.

Cette section pourrait donc être modifiée à lasuite des travaux de ce sous-comité (voir aussi lasection 4.13).

70

Bibliographie

Le nettoyage industriel par pompage à vide

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Liste de publications traitant du cadenassage

Titre : Le cadenassage

Éditeur : Association sectorielle paritaire – Affairesmunicipales (APSAM), Montréal, Québec, 1999, 6 pages.

Type de document : Fiche technique no 20

Titre : Le cadenassage : brochure de prévention

Organisme : ASP – Construction, Anjou, Québec,1995, 23 pages.

Titre : Le danger vous guette : protégez-vous desmachines

Organisme : Préventex – Association sectorielle paritaire du textile, Saint-Lambert, Québec, 2000, 4 pages.

Type de document : Fiche d’information

Titre : Les grands dangers des chantiers industriels :le cadenassage

Organisme : ASP – Construction, Anjou, Québec,1995, 23 pages.

Titre : Verrouillage/cadenassage : c’est connu...

Organisme : Préventex – Association sectorielle paritaire du textile, Saint-Lambert, Québec, 1999, 4 pages.

Type de document : Fiche d’information

Titre : Verrouillage/cadenassage

Organisme : Préventex – Association sectorielle paritaire du textile, Brossard, Québec, 1995, 52 pages., ill.

Type de document : Description de l’applicationd’une procédure de cadenassage

Titre : Le cadenassage

Organisme : Association sectorielle paritaire –Fabrication de produits en métal et de produits électriques, Montréal, Québec, 1998, 50 pages., ill.

Type de document : Description de l’applicationd’une procédure de cadenassage

Annexes

Annexe I

Procédure et fiche decadenassage

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Procédure et fiche de cadenassage

A) PROCÉDURE GÉNÉRALE DE CADENASSAGE

Avant les travaux :

Avant de faire entreprendre les travaux de répara-tion ou d’entretien d’une machine par le person-nel autorisé, il faut suivre dans l’ordre les étapesde la procédure de cadenassage qui suit :

1. Déterminer tous les modes d’alimentation enénergie de l’appareillage ou de l’équipement(électrique, hydraulique, pneumatique,mécanique, etc.).

2. Prévenir les utilisateurs que des travaux seronteffectués sur les machines.

3. Couper l’alimentation en énergie en suivant lesméthodes sécuritaires prescrites selon lanature de l’intervention (mise hors tension aupoint de coupure, retrait des fusibles, etc.).

Dans le cas de la mise hors tension ou sous ten-sion d’un interrupteur de sécurité, prendre lesprécautions suivantes :

w S’assurer que l’environnement autour des inter-rupteurs de sécurité est toujours libre et sec.

w Se placer de côté en utilisant la main opposéeau levier du disjoncteur de façon à éloigner lecorps du devant du panneau.

w Saisir le mécanisme d’ouverture et de fermeturede l’interrupteur tout en s’assurant de ne pastoucher d’autres objets.

w Tout en regardant dans la direction opposéependant la manœuvre, mettre le mécanisme enposition d’arrêt (OFF) pour la mise hors ten-sion du circuit et en position de marche (ON)pour la mise sous tension du circuit.

4. S’assurer que les mécanismes de coupure ontbien fonctionné. Si possible, constatervisuellement l’ouverture (ou la fermeture) dudispositif.

5. Apposer son cadenas personnel à chaquesource d’alimentation devant être coupée (dis-joncteur, clapet, interrupteur, etc.).

6. Remplir une fiche de cadenassage qui seraapposée sur le cadenas.

7. Fermer, vidanger et isoler les conduits d’arrivée de produits dangereux.

8. Évacuer, au besoin, l’énergie résiduelle emma-gasinée dans la machine : accumulateur,vapeur, air comprimé, ressort, inertie, pressionhydraulique, etc.

9. Vérifier si l’alimentation est bien coupée(ESSAI DE DÉMARRAGE).

Dans le cas des machines et des équipements,ceci peut être fait en actionnant le dispositif dedémarrage. Pour les installations électriques, ilfaut s’assurer, en utilisant un voltmètre, que latension est nulle. Il faut également prendre gardeaux machines alimentées par plus d’une sourced’énergie.

Après les travaux :

10. Remonter toutes les pièces d’équipement,sans oublier de remettre les protecteurs enplace et de retirer les outils de la machine.

11. Prévenir les utilisateurs que la machine,l’équipement ou l’installation électrique seraréalimenté.

12. S’assurer qu’aucun travailleur ne participantpas à l’essai de la machine ne se trouve dansla zone de travail.

13. Enlever son cadenas; la dernière personne àenlever son cadenas doit s’assurer que per-sonne ne risque d’être victime d’un accidentavant la remise en marche de la machine, del’équipement ou de l’installation électrique.

14. Remettre l’équipement en marche (sous tension).

15. S’assurer que l’équipement est prêt à fonc-tionner sans danger, sinon recommencer lecadenassage pour apporter les correctifs quis’imposent.

Le nettoyage industriel par pompage à vide

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B) EXEMPLES DE FICHES DE CADENASSAGE

Fiche de l’Association sectorielle paritaire – Fabrication de produits en métal et de produits électriques

Procédure et fiche de cadenassage

78

4Fiche de l’Association sectorielle paritaire – Affaires municipales

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Annexe II

Méthode de Brouha (méthode permettant d’établir si le travail est acceptable)

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Méthode de Brouha (méthode permettant d’établir si le travail est acceptable)

La méthode de Brouha permet de déterminer si letravail effectué est acceptable pour une journéede travail d’une durée de huit heures. Cette mé-thode offre l’avantage de refléter l’astreinte totalesur le système cardiovasculaire parce qu’elleprend en compte non seulement la charge de tra-vail physique, mais aussi l’effet de la contraintethermique subie en ambiance chaude.

Le protocole

Pour établir si le travail est acceptable, ondemande au travailleur d’interrompre le travailqu’il effectue dans les conditions habituelles et onle fait asseoir sur une chaise le plus rapidementpossible à proximité de son poste de travail. Onévalue ensuite les indices P1, P2 et P3.

P1 = (nombre de pulsations cardiaques à partirde la 30e seconde jusqu’à la 60e après l’ar-rêt du travail ou durant la seconde moitiéde la 1re minute) x 2

P2 = (nombre de pulsations cardiaques à partirde la 90e seconde jusqu’à la 120e aprèsl’arrêt du travail ou durant la secondemoitié de la 2e minute) x 2

P3 = (nombre de pulsations cardiaques à partirde la 150e seconde jusqu’à la 180e aprèsl’arrêt du travail ou durant la secondemoitié de la 3e minute) x 2

Les pulsations peuvent être prises au poignet, aucou ou au moyen d’un cardio-fréquencemètre.

Si P1 ≥ 110 battements par minute, le travail estexcessif. Si P1 moins P3 ≤ 10 battements parminute, alors la récupération est anormalementlongue et donc le travail n’est pas acceptable.Dans les deux cas, le travail ne peut pas êtrepoursuivi sans interruption pendant huit heures. Siles deux critères sont respectés (soit P1 < 110 etP1-P3 > 10), alors le travail est jugé acceptable.Lorsque le travail est léger, une valeur inférieure à90 devrait être obtenue en P1, P2 ou P3. Cedernier type de travail est évidemment accep-table.

L’utilisation de cette méthode requiert donc unepause de trois minutes, ce qui ne nuit pas audéroulement du travail de façon importante. Ellepeut donc être utilisée à divers moments de lajournée (trois ou quatre fois pendant une journéede huit heures) afin de suivre l’évolution de ladurée de la période de récupération (ou de l’ac-cumulation de la fatigue) chez le travailleur.

Lorsque le travail est jugé inacceptable, il fautallonger la période de récupération jusqu’à cequ’elle soit suffisamment longue. Il ne faut pasoublier que lorsque le travail et les conditionsambiantes sont exigeants sur le plan cardiovascu-laire, le fait de raccourcir la durée des périodes detravail et ainsi de prendre des pauses plusfréquentes (et aussi plus courtes) permettra demaintenir le niveau de « stress » physiologique (oul’astreinte) de l’organisme à un niveau plus basque si les pauses sont moins fréquentes et pluslongues.

RÉFÉRENCE : SCHERRER, J., et coll. Précis dephysiologie du travail, notion d’ergonomie,Masson, 1981.

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Annexe III

Différents types de douches

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Différents types de douches

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Douche oculaire permanente Douche oculaire portative pressurisée

Douche déluge (drench hose)

Source : Norme ANSI Z358.1 – 1998, « Emergency Eyewash and Shower Equipment »

Distance minimale du mur ou de l’obstacle

Hauteur à partir du sol : de 33 po à 45 po

Annexe IV

Extraits de la normeCAN/CSA-621-98 (dans le cas du transport de matières dangereuses)

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Extraits de la norme CAN/CSA-621-98 (dans le cas du transport de matières dangereuses)

7 Utilisation d’un contenant

7.1 Exigences relatives au préchargement

Il est interdit de charger un contenant demarchandises dangereuses si les conditions suivantes ne sont pas respectées :

a) Il a été sélectionné conformément auxchapitres 4, 8 et 5 ou 6 de cette norme.

b) Il a été inspecté, éprouvé et rééprouvé et porteun marquage conforme à sa spécification.

c) Il est exempt de tout défaut apparent suscep-tible de nuire à son intégrité au cours du trans-port.

d) S’il s’agit d’une citerne, elle doit avoir unePMSA égale ou supérieure à celle spécifiée àl’article 4.4.

e) S’il s’agit d’une citerne et que, depuis ladernière fois qu’elle a été chargée oudéchargée, un composant comme des robinetsde tuyauterie ou des raccords a été remis enétat, réparé ou remplacé, ce composant a étésoumis à un essai d’étanchéité à 80 % de laPMSA.

f) Il ne contient pas de résidus ou de corpsétrangers qui pourraient réagir avec le charge-ment transporté ou créer un danger d’uneautre manière.

g) Les pièces qui entrent en contact avec lechargement ne réagissent pas avec celui-ci ouprovoquent la décomposition du chargement etcréent par là même un danger.

h) Les précautions relatives à la dissipation del’électricité statique ont été prises en cas derisque d’incendie.

i) La quantité des marchandises dangereuses àtransborder est contrôlée.

7.2 Exigences relatives au chargement

Au moment du chargement d’un contenant :

a) le contenant ne doit pas être laissé sans sur-veillance;

b) les limites de chargement du contenant doiventêtre respectées, y compris le débit maximal deremplissage, la masse brute du véhicule, lacharge de produits maximale, ainsi que laPMSA et les limites de vide; et

c) si le contenant est une citerne, le creux :

(i) ne doit pas être inférieur à 2 % de sa capacité volumétrique,

(ii) doit être suffisant pour empêcher que laciterne ne soit remplie de liquide si la tem-pérature du contenu s’élève à 55 °C (131 °F), et

(iii) Si la citerne doit être placée, stockée oustationnée dans un espace clos, il doit êtresuffisant pour empêcher la mise à l’air libredans le cas où la température du contenus’élèverait à 55 °C (131 °F).

7.3 Exigences relatives au post-chargement

a) Immédiatement après le chargement du contenant :

(i) tout sas, soupape et autre ouverture dans lecorps du contenant doit être muni d’un dis-positif de fermeture étanche; et

(ii) les surfaces extérieures doivent être propreset exemptes de résidus ou d’écoulement demarchandise dangereuse.

b) La fermeture étanche des soupapes et desouvertures en a) ne doit pas empêcher le fonc-tionnement normal des dispositifs de sécurité.

Le nettoyage industriel par pompage à vide

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Extraits de la norme CAN/CSA-621-98

7.4 Exigences relatives au pré-déchargement

Avant le déchargement d’un contenant :

a) les tuyaux souples et les raccords doivent fairel’objet d’un examen visuel afin de vérifier l’apti-tude à l’emploi, l’intégrité et la compatibilitéavec le chargement;

b) les raccords de déchargement doivent êtreinspectés afin de s’assurer que la matièretransportée est déchargée dans la canalisationappropriée;

c) les substances qui peuvent réagir violemmententre elles ne doivent pas être déchargéessimultanément au même endroit, sauf si lesprécautions nécessaires ont été prises afin deles isoler;

d) les précautions relatives à la dissipation del’électricité statique doivent être prises en casde risque d’incendie; et

e) l’espace disponible dans le contenant récep-teur doit être vérifié afin de s’assurer qu’il estsuffisant pour recevoir la quantité de marchan-dises à décharger du contenant de transport.

7.5 Exigences relatives au déchargement

Pendant le déchargement d’un contenant :

a) le contenant ne doit pas être laissé sans sur-veillance;

b) les limites de chargement et de déchargementdes contenants de transport et de réception nedoivent pas être dépassées, et notamment ledébit maximal de remplissage, le poids brut duvéhicule ainsi que les PMSA et les limites devide; et

c) la quantité de marchandises dangereusesdéchargée doit être contrôlée.

Annexe V

Procédure de mise à la terre et de mise à la masse

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Procédure de mise à la terre et de mise à la masse

Certains travaux de pompage de substancesinflammables ou combustibles ou effectués dansun environnement inflammable nécessitent obliga-toirement la mise à la terre et la mise à la masse(grounding and bounding) des équipements.

Équipement requis

o Tige de prise de terre faite d’acier, d’aciergalvanisé, de cuivre ou d’acier et de cuivreou plaque de métal de 60 cm sur 60 cm (24 po sur 24 po) munie d’une tige de 15 cm(6 po).

o Câble de cuivre d’une longueur de 3 à 7 m(de 10 à 20 pi) muni de pinces à chaqueextrémité.NOTE. – IL EST PRÉFÉRABLE D’UTILISER DE GROSSES PINCES.

o Masse.NOTE. – CHOISIR LA MASSE EN FONCTION DU MÉTAL DONTEST FABRIQUÉE LA PRISE DE TERRE DE FAÇON QU’IL NE SEPRODUISE PAS D’ÉTINCELLES LORS DE L’IMPACT DE LAMASSE SUR LA PRISE DE TERRE.

o Ohmmètre.

o Brosse d’acier.

Afin d’effectuer correctement la mise à la terre et la mise à la masse, la procédure suivante doitêtre appliquée :

Mise à la terre

1. Choisir un endroit où planter la prise de terre àmoins de 3 m (10 pi) de l’endroit où sont effec-tués les travaux.

2. Insérer la tige de prise de terre à au moins 1,2 m (4 pi) de profondeur dans le sol.

NOTE. – UN SOL HUMIDE EST PLUS CONDUCTEUR, DONCPRÉFÉRABLE. IL PEUT ÊTRE UTILE DE MOUILLER LE SOL AFIND’AUGMENTER SES PROPRIÉTÉS CONDUCTRICES. UN FOSSÉHUMIDE SERAIT DONC UN BON ENDROIT POUR PLANTER LATIGE DE PRISE DE TERRE.

S’assurer que la prise de terre est efficace à l’aided’un ohmmètre.

Relier l’unité de pompage à la prise de terre(câble nº 1, schémas 1 et 2).

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Schéma 1

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Le nettoyage industriel par pompage à vide

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Mise à la masse

A) Transfert direct entre un réservoir et la citerne du camion aspirateur

1. Relier le contenant source ou d’accueil à laprise de terre (câble nº 2, schéma 1).

2. Relier le contenant source ou d’accueil à l’unitéde pompage (câble nº 3, schéma 1). Il faut tou-jours s’assurer que les surfaces où les pincesde mise à la terre ou à la masse (ground et/oubond) sont installées, sont bien nettoyées etlibres de peinture, de rouille ou de toute autrematière pouvant nuire à la qualité du lien élec-trique. Si nécessaire, frotter avec une brossed’acier afin de s’assurer d’exposer le métal etd’avoir une surface conductrice.

3. Vérifier la conductivité à l’aide d’un ohmmètre.La résistance doit être de 5 ohms ou moins. Sielle est supérieure à 5 ohms, vérifier à nouveauchacun des contacts.

Les pinces de mise à la terre ou de mise à lamasse (ground et/ou bond) ne doivent jamais êtrefixées à des objets tels qu’une échelle, un pare-chocs, une courroie d’acier, etc.

B) Transfert d’un réservoir endommagé vers unautre réservoir à l’aide d’une pompe detransfert

Le contenant source, le contenant d’accueil, lapompe de transfert ainsi que la prise de terredoivent être reliés entre eux.

1. Relier le contenant source à la tige de prise deterre (câble nº 2, schéma 2).

2. Il faut toujours s’assurer que les surfaces où lespinces de mise à la terre ou à la masse (groundet/ou bond) sont installées, sont bien nettoyéeset libres de peinture, de rouille ou de touteautre matière pouvant nuire à la qualité du lienélectrique. Si nécessaire, frotter avec unebrosse d’acier afin de s’assurer d’exposer lemétal et d’avoir une surface conductrice.

3. Relier le contenant d’accueil à la tige de prisede terre (câble nº 3, schéma 2).

4. Relier le contenant source au contenant d’ac-cueil (câble nº 4, schéma 2).

5. Vérifier la conductivité à l’aide d’un ohmmètre.La résistance doit être de 5 ohms ou moins. Sielle est supérieure à 5 ohms, revérifier chacundes contacts.

Les pinces de mise à la terre ou de mise à lamasse (ground et/ou bond) ne doivent jamais êtrefixées à des objets tels qu’une échelle, un pare-chocs, une courroie d’acier, etc.

Schéma 2

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Procédure de mise à la terre et de mise à la masse

Annexe VI

Exemple d’une fiche de travail pour le pompage à vide

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Exemple d’une fiche de travail pour le pompage à vide

Date : Numéro de contrat :

Section A : Identification du client

Nom du client

Emplacement des travaux chez le client

Contact chez le client

Nom : Téléphone :

Représentant du client responsable de la supervision des travaux (si différent)

Nom : Téléphone :

Section B : En cas d’urgence

Personne à contacter en cas d’urgence

Nom : Téléphone :

Section C : Personnel devant effectuer les travaux

Superviseur

Nom : Téléphone :

Opérateurs en pompage à vide

Nom Matricule Rôle (cocher)

Opérateur Surveillant Autre Secouriste

Le nettoyage industriel par pompage à vide

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Exemple d’une fiche de travail pour le pompage à vide

Section D : Planification des travaux à effectuer

Planification des travaux effectuée par :

Nom : Téléphone :

Visite préalable des lieux – client

o oui o non Si oui, date de la visite :

Visite faite par :

Description des travaux à effectuer

1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

9.

10.

Durée des travaux

1. Préparation 5. Exécution des opérations du matériel de pompage

2. Vérification 6. Rangement avant le départ des équipements

3. Aller chez le client 7. Libération du site

4. Installation chez 8. Retourle client

Autres étapes ou délais (indiquer la nature et la durée) :

Durée totale estimative des travaux : Durée totale réelle des travaux :

étape étapeestimée

duréeréelle

étapeestimée

duréeréelle

étape

94

Section D : Planification des travaux à effectuer (suite)

Risques particuliers

o Espace clos o Travail à la chaleur

o Travail en hauteur (risque de chute) o Surface glissante, en pente, avec obstacles, etc.

o Espace restreint o Risques électriques

o Accès difficile/étroit à la zone de travail o Risques de libération d’énergie (cadenassage)

o Éclairage insuffisant/déficient o Produits chimiques ou biologiques dangereux

o Autres :

Description des matières ou des produits à pomper

1. o fiche signalétique jointe

2. o fiche signalétique jointe

3. o fiche signalétique jointe

4. o fiche signalétique jointe

5. o fiche signalétique jointe

Permis et certificats à obtenir

o Permis de travail en espace clos o Concentrations d’O2, de gaz inflammables, risque d’explosion

o Fiche de cadenassage o Certificat de qualification (ex. : TMD, SIMDUT)

o Autres :

Consignes de travail particulières

Régime d’alternance travail-repos à appliquer

Rotation entre les coéquipiers à des intervalles de (minutes) :

Le nettoyage industriel par pompage à vide

95

Exemple d’une fiche de travail pour le pompage à vide

Section E : Équipement et matériel nécessaires

Type de camion requis

Camion aspirateur à usage courant o

Camion super aspirateur (supersucker) o

Autre :

Type de boyau requis

Conducteur o

Non conducteur o

Résistant à la chaleur o

Résistant aux produits chimiques o

Résistant à l’abrasion o

Longueur de boyau nécessaire :

Équipement de pompage requis (en plus des équipements de base)

Équipement de protection individuelle requis (en plus des équipements de base)

Équipement de protection collective requis (en plus des équipements de base)

Équipements, matériel et installations fournis par le client

96

Le nettoyage industriel par pompage à vide

Section F : Schéma de l’installation chez le client

Emplacement d’autres installations

Salle à manger/cafétéria : Accessible o

Salle de repos : Accessible o

Autres :

Douche oculaire

Fonctionnelle o

Toilette

Fonctionnelle/accessible o

Douche

Fonctionnelle/accessible o

Lavabo

Fonctionnel/accessible o

Vestiaire

Accessible o

Poste de secours o

Section G : Compte rendu après l’exécution des travaux

Éléments et faits nouveaux non prévus dans la planification, difficultés, défectuosités

Le nettoyageindustrielpar pompage à vide

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20

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9)

Guide de prévention

Le nettoyage industriel, un travail dangereux.

Rendons-le sécuritaire !

Mis sur pied en mai 2000, le comité paritairede l’environnement (CPE) s’est donné le mandatde rendre plus sécuritaire le travail relié à lasauvegarde de l’environnement, un travail quiprésente de nombreux risques pour la santé etla sécurité des travailleurs de ce secteur. Lecomité entend proposer aux travailleurs, auxemployeurs et aux donneurs d’ouvrage des solutions pratiques et applicables dans toutesles entreprises, grandes ou petites.

Sous la direction de la CSST, le comité réunit :

• les principaux représentants patronaux et syndicaux du secteur;

• la Confédération des syndicats nationaux (CSN)et la Fédération des travailleuses et des travailleurs du Québec (FTQ);

• le Conseil du patronat du Québec (CPQ); • les associations sectorielles paritaires Transport

et entreposage (ASTE) et Affaires municipales(APSAM);

• le ministère de la Santé et des Services sociaux(MSSS);

• l’Institut de recherche Robert-Sauvé en santé eten sécurité du travail (IRSST); et

• le Comité sectoriel de la main-d‘œuvre de l’environnement (CSMOE).

Tous les membres du comité travaillent ensemble : les priorités et les plans d’actionsont élaborés en concertation et les décisionsse prennent par consensus.