Le MOCI guide 2013 special Brésil

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Brésil Le guide business 2013 Comment éviter les pièges et saisir les opportunités Édition Spéciale

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Guide 2013 Le MOCI spécial Brésil

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BrésilLe guidebusiness

2013Comment éviter les piègeset saisir les opportunités

Édition Spéciale

LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea 3

LE MOCIDirecteurVincent Lalu

RÉDACTIONRédactrice en chefChristine Gilguy (31)Rédactrice en chef adjointe chargéedu site Lemoci.comIsabelle Verdier (27)Rédacteur en chef pôle logistiqueGilles Naudy (+33 (0)1 49 70 12 06)Conseiller de la rédactionGeorges RambaldiEnquêtes et reportagesSylvette Figari, chef de rubrique (26)François Pargny, chef de rubrique (23)Jean-François Tournoud, chef de rubrique (21)Sophie Creusillet, rédactrice (30)RéalisationMadeleine Dorner, secrétaire de rédaction (38)MaquetteDelphine Miot, rédactrice graphiste (37)Ont collaboré à ce numéroLandry Guesdon,Agnès de l’Estoile Campi,Kattalin Landaburu,Bernard Parent,Daniel Solano

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Conception graphiqueamarena

ImpressionImprimerie de Champagne

PUBLICITÉDirectrice de clientèleKarine Grossman (+33 (0)1 53 80 74 07)Directeur de clientèle internationalePhilippe Chebance (+33 (0)1 53 80 74 10)Antenne régionale sudKarine Rosset (+33 (0)4 26 84 57 87)Assistante commercialeet responsable techniqueCindy Renaud (+33 (0)1 49 70 12 07)Fax de la publicité : +33 (0)1 49 70 12 69

GESTION, ADMINISTRATIONDirectrice générale adjointeDelphine ChêneDirecteur déléguéPierre Bessière (+33 (0)1 53 80 74 01)Directrice de la diffusionVictoria Irizar (+33 (0)1 49 70 12 48)Directeur de la fabricationRobin LoisonWebmasterPierre LaluComptabilité, gestionÉvelyne Montecot, Valérie Perrin

MOCI EVENEMENTSChef de projet pôle ÉvénementBenoît de Montmarin (+33 (0)1 49 70 12 73)

Commission paritaire.Publication n° 0911 K 81051

ÉDITEUR Sedec SA11 rue de Milan - 75009 Paris - FranceTéléphone : +33 (0)1 53 80 74 00www.lemoci.com

Directeur de la publicationVincent Lalu

L’adresse électronique des collaborateurspermanents est : pré[email protected]

Copyright : toute reproduction, même partielle,des textes et documents parus dans le présentnuméro est soumise à l’autorisation préalable dela rédaction.

Couverture : Cifotart - Fotolia.com

SOMMAIRE

EN COUVERTURE

Guide business 2013 Brésil

7 Entreprises

Un parcours difficile, mais qui en vaut la chandelle

Serge Ferrari : une présence sur place est indispensable

VivaSanté : une acquisition accélère son implantation

10 Une ambition partagée pour l'axe franco-brésilien

Questions à Mme Célia Pinho et Mr Joël GLUSMAN

12 Secteurs porteurs

• Grands événements : un marché en plein boom

• Construction : une ouverture historique

• Transports urbains : allongement des délais de réalisation

• Hydrocarbures : « Il faut se placer maintenant »

• Biocarburants : les chances du Brésil

• Agroalimentaire : un marché émergent

16 Innovation

Comment bénéficier du dispositif d’aide brésilien

18 Réglementation

Ce qu’il faut savoir pour s’implanter et exporter

22 Pratique

• Contacts utiles

• Salons : participations collectives françaises en 2013

Cifotart-Fotolia.com

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BrésilGuide business 2013Une classemoyenne qui émerge, des investissements massifs dans lesinfrastructures, une politique industrielle volontariste, des efforts enR&D et des événements sportifs qui vont dynamiser l’économie. Legéant de l’Amérique latine offre des opportunités réelles pour lesentreprises françaises à condition qu’elles investissent et s’adaptent àun environnement des affaires complexe. Le Moci vous expliquecomment avec ce premier « guide business » consacré au Brésil.

EN COUVERTURE

Début avril, le fabricantde cosmétiques Cotya présenté une offre derachat de son rival,Avon, pour 10 milliards

de dollars. L’une des raisons decette opération était de prendre lecontrôle de la filiale brésilienne,numéro 2 sur le segment de lavente directe, et devenir un acteurmajeur au Brésil, troisième marchémondial pour les cosmétiques aprèsles États-Unis et le Japon.Cette opération, rejetée par Avon,témoigne de l’intérêt des investis-seurs étrangers pour le Brésil. Defait, le pays vit une transformationsocio-économique majeure. Depuis2005, la part des catégories lesplus pauvres de la population a étéréduite de moitié (de 51 % à 24 %en 2011) tandis que la catégoriemoyenne, la classe dite « C », a vuson poids grimper de 34% à 54%,selon une étude récente de la filialebrésilienne du Cetelem. En six ans,40 millions de personnes ont rejointcette catégorie. Si on ajoute ce chif-fre à celui des classes A et B, lesplus favorisées, on constate qu’il y aactuellement 145 millions deconsommateurs au Brésil. « Lacroissance de ce segment tire l’en-semble de l’économie brésilienne »,affirme Benoit Trivulce, directeurd’Ubifrance Brésil. Les « nouveaux

consommateurs » n’achètent passeulement des biens traditionnels :ils acquièrent des ordinateurs, voya-gent, etc. On considère que 44 %de la population brésilienne a accèsà Internet et 23 % a déjà réalisé unachat via la Toile. La croissance dutrafic aérien est telle que, selon uneétude officielle, 17 des 20 princi-paux aéroports du pays sont dansune situation « critique » ou « préoc-cupante ». Mais ces consomma-teurs demandent aussi de meilleursservices d’éducation et de santé.La poussée de la consommationdes ménages a stimulé l’investisse-ment des entreprises et la crois-sance de l’économie. Le PIB acependant progressé de 3 % paran en moyenne depuis dix ans, unchiffre bien inférieur à ceux desautres BRICS (Brésil, Russie, Inde,Chine, Afrique du Sud – SouthAfrica), car le gouvernement main-tient une politique économiqueorthodoxe. « En dépit d’une detterelativement élevée, les financespubliques sont bien gérées et leBrésil est créditeur net vis-à-vis del’extérieur », fait remarquer Domi-

nique Fruchter, économiste encharge de l’Amérique latine chezCoface. Le secteur public brésilienn’a pas de problème de solvabilitéet le pays est noté A3 par cet orga-nisme : il figure dans la meilleurecatégorie de risque.Cette bonne santé financière et lacroissance économique attirent lesentreprises du monde entier.Cependant, à la différence desautres pays d’Amérique latine, legouvernement brésilien a mis enplace une stratégie volontariste dedéveloppement de l’industrie, quitteà heurter les préceptes de l’ortho-doxie libérale. La nouvelle législationsur les marchés publics prévoit unepréférence en termes de prix pou-vant aller jusqu’à 25 % pour lesentreprises installées au Brésil etdans les autres pays du Mercosur(Argentine, Paraguay, Uruguay,Venezuela).Le gouvernement veut, par ailleurs,utiliser les investissements massifsde la compagnie pétrolière Petro-bras (225 milliards de dollars pen-dant la période 2011-2015) commelevier pour le développement du

« La classe moyenne a vu son poidsgrimper de 34 à 54 % »

R I OG R A N D ED O S U L

S A N TAC ATA R I N A

M A T OG R O S S OD O S U L

G O I Á S

BRASILIA

M A T O G R O S S O

P I A U Í

A L AG OAS

S E R G I P E

E S P Í R I TO S A N TO

R I O D E JA N E I R O

PA R A Í B A

R I O G R A N D ED O N O RT E

P A R Á

A M A P Á

A C R E

A M A Z O N A S

RO

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Ô N I A

MI N

A SG E R A I S

PA RA NÁ

B A H A

TO

CA

NT

INS

RO

RA

I MA

PE RNAM-BUCO

M A R A N H A O

SÃO PAULO

Brasilia

Anápolis

Itabuna

Manaus

BeloMonte

Belém SãoLuis

Imperatriz

Palmas

Goiânia

BeloHorizonte

Cuiabá

Rio de JaneiroSãoPaulo

Campinas

Salvador

Fortaleza

Recife

Natal

Porto Alegre

Rio Grande

Curitiba

Porto VelhoJirau

Santo Antonio

Teles Pires

CE

AR

Á

NovaTransnordestina

Ferrovia de IntegracãoOeste-Este

Ferrovia Norte-Sul

Pré-salBassin de Santos

Les grands projets d’infrastructures

Modernisation des aéroports

En construction

A l’étude

Existante

VOIES FERRÉES (MARCHANDISES)

PROJET DE TRANSPORT URBAIN(METRO, TRAMWAY, ETC)

A l’étude

Stades de la Coupe du monde de football 2014(construction et rénovation)

Hydrocarbures

Centralehydro-éléctrique

J.O. Rio 2016

En cours d’exécution

B O L I V I E

A R G E N T I N E

P A R A G U A Y

P É R O U

C O L O M B I E

V E N E Z U E L A

GUYANA

S U R I N A M GUYANEFR.

C H I L I

U R U G U A Y

CHIFFRES CLÉS

Superficie : 8,5 millions de km2

Population : 190,7 millions (recensement de 2010), 250 mil-lions en 2050Densité : 22,43 habitants/km2

PIB : 2 180 milliards de dollars (2010)PIB par habitant : 11 524 dollarsTaux d’inflation : + 5,2 % (mars 2012, sur un an)Taux de chômage : 5,7 % (mars 2012)Exportations : 256 milliards de dollars (2011)Importations : 226,2 milliards de dollars (2011)

Balance commerciale : + 29,8 milliards de dollars (2011)Récolte de grains : 157,5 millions de tonnes (estimation 2012)Production de pétrole : 2,2 millions de barils/jour (2011)Production d’automobiles : 3,4 millions de véhicules (2011)

Sources : Institut brésilien de géographie et statistique (IBGE), minis-tère du Développement, de l’Industrie et du Commerce extérieur(MDIC), Agence nationale du pétrole, du gaz naturel et des biocar-burants (ANP), Association nationale des fabricants d’automobiles(Anfavea), Ubifrance.

Chantrieux

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6 LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea

tissu des fournisseurs de biens etde services par le biais d’exigencesrigoureuses en matière de contenulocal. Et, dans le cadre du Merco-sur, certains droits de douane ontété relevés. « Ce n’est pas à pro-prement parler du protectionnisme :toute entreprises étrangère peutbénéficier de cette préférence natio-nale à partir du moment où elles’installe au Brésil », fait remarquerFernando Santiago, avocat associédu cabinet franco-brésilien ChenutOliveira Santiago.Cette stratégie a des consé-quences très concrètes pour lesentreprises françaises. « Le déve-loppement au Brésil suppose uneréelle présence locale », souligneBenoit Trivulce. Mais, en investis-sant dans le pays, les entreprisesse trouvent confrontées à une réalitédes affaires qui n’est pas toujourscelle qu’elles attendaient. Chez Ubi-france Brésil, on évoque, à proposdu marché brésilien, les « 4 C » :compliqué, complexe, cher et avec

des carences. L’un des aspects quisurprend le plus est le niveau descoûts : restauration, hôtellerie, maisaussi loyers, terrains, etc. Une infla-tion supérieure à l’indice officiel(5,2 % en mars 2012 en tauxannuel) et la fermeté du réal par rap-port à l’euro ont propulsé les prix àdes niveaux anormalement élevéspour un pays dit « émergent ». Autreexemple : les salaires. Faute decadres en nombre suffisant, ils sesont envolés. Résultat : un cadredirigeant brésilien est plus cher queson équivalent en France, et cer-taines entreprises implantées loca-lement préfèrent avoir recours à desexpatriés.Si les grandes entreprises dispo-sent de ressources financières suf-fisantes pour investir, il n’en va pasde même pour les PME. « Beau-coup de PME qui viennent au Bré-sil pour la première fois découvrentdes possibilités d’affaires intéres-santes et les contacts avec les Bré-siliens sont excellents. Mais je

constate qu’elles ont du mal àconcrétiser leurs projets », affirmeRaphaël Allemand, directeur de lafiliale brésilienne d’EOC Internatio-nal, une société d’accompagnementà l’international.Le Brésil est-il un marché inacces-sible ? L’engouement des entre-prises étrangères, toutes nationali-tés confondues, pour ce paysmontre que ce n’est pas le cas. Enrevanche, ce n’est pas l’eldorado :le marché est difficile d’accès. Ilexige une démarche rigoureuse etl’élaboration d’une véritable straté-gie. Surtout, et ceci n’est pas ditdans les réunions d’informations, ilapparaît que le Brésil n’est pas à laportée de tous. C’est un marchépour entreprises aguerries à l’inter-national et disposées à assumerdes risques.

Daniel Solano,envoyé spécial au Brésil

PAYS & MARCHÉS Guide businessBrésil

« Une entreprise française qui sou-haite vendre au Brésil doit d’abordcalculer quel est le coût douanier etfiscal de l’entrée de la marchandisedans ce pays », prévient BorisLechevalier, directeur de la filialebrésilienne d’Altios International, unesociété d’accompagnement à l’in-ternational (SAI) spécialisée dansl’appui aux PME. Les droits dedouane peuvent être élevés, et à

ceux-ci s’ajoutent les impôts dontles taux varient selon les États. « Lecoût d’un produit n’est pas le mêmeselon l’État par lequel le produitentre : c’est une spécificité du Bré-sil », précise-t-il.Ce coût d’entrée élevé met en évi-dence la nécessité de réaliser surplace au moins une partie du pro-cessus de fabrication. « En dehorsdu luxe et de quelques produits

spécifiques, il faut produire ou, leplus vite possible, intégrer descomposants brésiliens et réaliserl’intégration finale sur place », ren-chérit Jean-Pierre Bernard, gérantde France Brésil Développement(FBD), une SAI créée par troisconsultants français installés delongue date au Brésil. Cela d’au-tant plus que des dispositions ontété prises afin de favoriser la pro-duction et la main-d’œuvre locales,notamment via une politique res-trictive en matière d’attribution devisas de travail. « Tout est fait pourinciter les entreprises étrangèresà s’implanter », souligne BorisLechevalier.Si l’investissement est donc quasi-ment obligatoire, différentes moda-lités sont possibles. Au cours de lapériode récente, le rachat a eu lafaveur de beaucoup d’entreprisesfrançaises en raison du gain detemps : en témoigne le développe-ment récent de VivaSanté (voir plusloin). Mais la réussite d’un

ENTREPRISES

Un parcours difficile,mais qui en vaut la chandelleLa réussite sur le marché brésilien nécessite de surmonter une série depièges. La principale recommandation est de savoir s’entourer des com-pétences nécessaires, ce qui alourdit le ticket d’entrée. Mais les exem-ples de réussites françaises montrent que le jeu en vaut la chandelle.

Un nombre croissant d’entreprises françaises pré-fèrent déléguer l’administration de leur filiale brési-lienne à un tiers. Cette solution est particulièrementintéressante pour les débutants rebutés par la com-plexité de l’administration brésilienne et de la fisca-lité. Même des sociétés françaises implantéesdepuis plusieurs années et disposant d’équipes surplace continuent à sous-traiter cette responsabilité.

Plusieurs SAI ainsi que certains cabinets d’avocatsassurent cette mission. En règle générale, leur tâcheest purement administrative. « Nous ne prenons pasde décision stratégique et nous ne faisons pas deprospection commerciale », indique AntoineDuchêne, directeur associé d’Europartner. Mais rienn’empêche de confier d’autres tâches au gérantdélégué. D. S.

Bon plan Déléguer la gérancede la filiale à un tiers

D.Solano

LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea 7

La Fnac a réussison entrée sur lemarché brésilien.

Philippe Mazza,directeur desopérationsinternationalesde VivaSanté.

LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea 98 LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea

PAYS & MARCHÉS Guide businessBrésil

L’acquisition en août 2011 de LMFarma, un des principaux acteursdu marché brésilien de la cicatri-sation, a permis à VivaSantéd’accéder immédiatement à unmarché en pleine croissance.« Le Brésil est un marché straté-gique, qui nous est apparu incon-tournable dans le cadre de notredéveloppement en Amériquelatine », affirme Philippe Mazza,directeur des opérations interna-tionales du groupe VivaSanté(Urgo, Juvamine, Mercurochrome,Humex, Alvityl et Ricqlès). « Lorsde nos premiers contacts avec LMFarma, en 2010, cette société réa-lisait un chiffre d’affaires de 8 mil-lions d’euros. Son dynamisme esttel que nous tablons en 2012 sur13 millions d’euros », se réjouit-il.La stratégie repose d’abord sur le

développement de nouveaux pro-duits à plus forte valeur ajoutée. En2013 sera lancée la marque Urgo-Tul puis, dans une deuxième étape,d’autres marques du groupe. Paral-lèlement, de nouvelles cibles com-merciales sont prospectées. LMFarma étant très bien positionnésur le marché des hôpitaux publics,VivaSanté apporte son expérienceet son savoir-faire sur le privé.Le fait de disposer d’une filiale etd’un site industriel sur place faci-lite l’accès au marché. « Grâce ànotre filiale, le délai d’obtention desautorisations nécessaires pour lacommercialisation des produits deVivaSanté se trouve réduit de 4-5 ans à environ 16 mois », soulignePhilippe Mazza. Un avantage nonnégligeable lorsqu’on sait que plusd’une entreprise française a été vic-

VivaSanté Une acquisitionaccélère son implantation

Le marché des textiles tech-niques connaît une forte crois-sance au Brésil. La sociétéSerge Ferrari, active au Brésildepuis la fin des années 1990, acréé une filiale en début d’année.Les clients sont livrés depuis lesusines en Europe : il n’y a pas defabrication locale.Les tissus sont destinés à diffé-rentes applications : architecture(couvertures tendues, revêtementsde façades, etc.), industrie (bâches,tentes de stockage, etc.) et lemobilier (chaises, mobilier de jar-din…). Les produits sont grevés àl’import par les droits de douane etles impôts de sorte que le renché-rissement est de l’ordre de 80 %.« Nous sommes plus chers quel’offre locale, mais nous offrons unniveau de qualité que les produc-teurs locaux ne sont pas en mesurede fournir. De plus, les clientsconnaissent la société : nous avonsle bénéfice de l’antériorité », pré-cise Laure Warin do Nascimento,gérante de Serge Ferrari Brasil.Quant aux concurrents étrangers,

duits, un élément important dansun secteur caractérisé par unrythme accéléré d’innovation. Lafiliale n’a pas recours à de grandesactions de communication ou depublicité, mais parie sur lescontacts individualisés. « Tout cecine peut pas être réalisé de manièreefficace depuis la France », pré-cise-t-elle.Le marché des textiles techniquesdevrait continuer à croître au coursdes années à venir, grâce notam-ment à l’impulsion que vont appor-ter les événements sportifs. Reversde la médaille, la croissance éco-nomique a entraîné une haussedes coûts et des salaires du per-sonnel qualifié. De plus, la géranterappelle qu’au Brésil « il faut savoirs’entourer » de compétences exté-rieures : avocat, expert-comptableet despachante, l’intermédiairepour l’entrée et le dédouanementdes marchandises. « Le potentielexiste, mais le Brésil reste un mar-ché difficile d’accès et coûteux »,conclut Laura Warin do Nasci-mento. D. S.

Laure Warin doNascimento,

gérante de SergeFerrari Brasil :

« Au Brésil, il fautsavoir s’entourerde compétencesextérieures. »

Serge Ferrari Une présence sur placeest indispensable

rachat repose sur unaudit minutieux de la situation de lacible et peut réserver des surprises.« Beaucoup de PME brésiliennesréalisent une partie de leur activitéau noir », affirme Jean-Pierre Ber-nard. La « normalisation » de cettesituation peut allonger la durée duprocessus de rachat. Une autremodalité d’entrée consiste à s’as-socier avec un entrepreneur brési-lien. Un projet qui repose sur laconfiance et l’identité de vues surla stratégie de l’entreprise. « Avoirun partenaire brésilien fiable est unefaçon sécurisée de s’implanter »,estime Antoine Duchêne, directeurassocié d’Europartner, un cabinetd’expertise comptable installé à Riode Janeiro qui a également uneactivité de conseil. L’intérêt du par-tenariat réside, notamment, dansl’appui que peut apporter l’associé

dans la compréhension de l’envi-ronnement et de la culture desaffaires. « L’élément relationnel estune composante essentielle dumonde des affaires au Brésil », sou-ligne Antoine Duchêne. Il est essen-tiel d’être introduit auprès desbonnes personnes et de dévelop-per son propre réseau.Les spécialistes interrogés souli-gnent enfin l’importance du « piègeadministratif et fiscal ». « Ouvrir unesociété, c’est compliqué », noteRaphaël Allemand, directeur de lafiliale brésilienne d’EOC Interna-tional, une SAI présente au Brésil

depuis 2006. De plus une entre-prise est soumise à 75 impôts ettaxes au Brésil, lesquels varientselon le lieu d’implantation.« L’entreprise française qui sou-haite se développer au Brésil doits’entourer de conseils : avocat,consultant, expert-comptable,etc. » indique un banquier quisouligne aussi l’importance de« s’imbiber » de la réalité locale.Sans compter le despachante,l’intermédiaire incontournable pourl’entrée et le dédouanement desmarchandises.

D. S.

« Avoir un partenaire brésilienfiable est une façon sécuriséede s’implanter »

ils se retrouvent avec le même han-dicap en termes de droits dedouane et d’impôts.« Même si nous ne fabriquons paslocalement, il est très importantd’avoir une présence sur place »,souligne la gérante, qui insiste surl’importance du relationnel et de lacréation d’un lien de confianceavec les clients. La filiale a pourmission de gérer les relations avecles clients, de réaliser les actionsde prospection commerciale et defaire connaître les nouveaux pro-

D.R.

time des lenteurs de l’administra-tion brésilienne. LM Farma estaussi une plate-forme de pénétra-tion des principaux marchésd’Amérique latine : Argentine, Chili,Colombie et Mexique. Une celluleexport a été mise en place au seinde la filiale. L’objectif est de vendredes produits de cicatrisation etd’automédication. Les premièresventes depuis le Brésil viennent dedémarrer. « Notre ambition est deconquérir une position de leadersur le marché de la cicatrisation enAmérique latine », précise PhilippeMazza. D. S.

D.R.

Q : Comment vous situez-vous sur le marché franco-brésilien?R : Nous nous positionnons résolu-ment comme le premier acteur inté-gré indépendant sur l'axe franco-bré-silien. D'un point de vue comptable,ce sont environ 500 tonnes de fretaérien par an et un bon millier deconteneurs maritimes. D'un point devue plus qualitatif, c'est une approchedédiée, une attention permanente, et,bien sûr, une expertise techniqueéprouvée, garantie par le présencede personnels français au Brésil etbrésiliens en France. Nous progres-sons plus rapidement que le marchéfranco-brésilien, exprimé dans lesdeux sens, ce qui signifie que nousgagnons des parts de marché.

Q : Vous évoquiez l'oil&gas.Comment êtes vous structu-rés sur ce créneau?R : Nous sommes des PME. Celaveut dire : proximité, réactivité,approche dédiée et capacité à fairedu sur-mesure. Il nous manquait, àILS Cargo comme à Qualitair&Sea,la connexion à un réseau internatio-nal spécialisé. C'est chose fait main-tenant pour l'oil&gas, puisque nosdeux sociétés sont les franchisesexclusives d'ALTUS, réseau spécia-lisé dont les compétences sont iné-galées, dans leurs pays respectifs.Soit dit en passant, c'est égalementle cas pour l'industrie aéronautique,depuis la création, avec d'autrespartenaires, du réseau The Aero-space Logistics Alliance (TALA).

Ainsi, nous conjuguons souplessede la PME et force du réseau inter-national.Q : Et l'avenir?R : Nous souhaitons aller plus loinet envisageons de signer un accordqui doit nous amener à renforcernos synergies ainsi que nos lienscapitalistiques, à déployer de nou-velles forces commerciales, dans lecadre d'un business plan qui, au-delà de l'axe franco-brésilien, inté-grera le Mexique et toute l'Amé-rique Centrale, mais aussi lesEtats-Unis, en commençant par laFloride. Oui, nous sommes ambi-tieux et revendiquons cette ambi-tion dès lors qu'elle respecte lesvaleurs sur lesquelles nous noussommes construits.

LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea 11

Q : Comment expliquez-vouscette rencontre de deux socié-tés, distantes de plus de 9000km?R : Ce sont d'abord des valeurshumaines qui se sont rencontrées,avant même la construction d'unaccord commercial. Des partenariatscommerciaux, vous en trouverez desmilliers ! Mais des alliances aussiétroites, pérennes et fondées surune telle convergence de vision, quiintègrent à ce point les femmes etles hommes qui y contribuent, vousn'en verrez que peu dans le mondeentier.Q: Depuis combien de tempsvos deux entreprises travail-lent-elles ensemble?R : Cela fait presque six ans queQualitair&Sea et ILS Cargo sont

engagées dans un partenariat donton peut dire qu'il va au-delà de l’ex-clusivité. Ce partenariat s’exprimede manière forte à travers l’ensembledes opérations aériennes et mari-times qui sont menées entre laFrance et le Brésil et nous avons sunous spécialiser sur les secteursd'activité à forte croissance, commel'industrie aéronautique, l'automobile,le pharmaceutique et, plus récem-ment, l'oil&gas.Q : Qu'est ce qui vous diffé-rencie de vos concurrents ?R : Nous n'avons pas la prétentiond'être un opérateur global. Parcontre, notre volonté et notre straté-gie sont de devenir un acteur in-contournable au niveau régional.Dans notre secteur nous sommesprobablement le seul opérateur vé-

ritablement Franco Brésilien et c'estau quotidien que nous assurons lasynthèse de deux cultures diffé-rentes, mais jamais opposéesCe qui nous différencie de nosconcurrents, c'est bien sûr la valeurhumaine apportée à chaque dossiertraité. Nos compétences et notre ca-pacité à répondre à des demandescomplexes et parfois sensibles neseraient rien sans ce respect pour lavaleur humaine, qui est le socle surlequel aussi bien ILS Cargo queQualitair&Sea se sont bâties. Au-delà de nos mots respectifs, nousparlons le même langage.Q : L'expertise, c'est essentielpour vos clients ?R : Notre force, c'est d'être spécia-lisé sur l'axe franco-brésilien. Avecdes spécialistes "locaux" à chaquebout de la chaîne, formés aux tech-niques douanières et commercialesles plus récentes. Pour une PMEfrançaise exportatrice qui se lancesur le marché brésilien, noussommes la garantie d'un transport etd'un dédouanement sans histoire,qui lui permettra de gagner ses partsde marché sans se soucier de la lo-gistique. Pour un grand groupe,nous constituons une expérience etune compétence inégalées, asso-ciées à une approche commercialepersonnalisée.

RELATIONS BILATÉRALES

Une ambition partagéepour l'axe franco-brésilien

10 LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea

PAYS & MARCHÉS Guide businessBrésil

Deux questions à Frédéric Donier« Le partenariat est entré dans une phase plus opérationnelle »

Frédéric Donier estdirecteur généraldu cabinet deconseil franco-brésilienCrescendo Kea &Partners. Il estégalementcoordinateurdélégué del’associationdes anciens élèvesde ParisTech auBrésil.

LE MOCI. Quelle évaluation portez-vous surle partenariat stratégique de 2008 et samise en œuvre jusqu’ici ?Frédéric Donier. Mon évaluation est positivepour le sens France-Brésil. Au-delà du voletdéfense, je constate sur le terrain un regaind’intérêt des entreprises françaises envers leBrésil. En revanche, dans le sens Brésil-France,je n’ai pas vu d’inflexion.Les entreprises de taille intermédiaire (ETI) sesont enhardies. Avoir des positions horsd’Europe devient un impératif stratégique et leBrésil est un BRIC [Brésil, Russie, Inde, Chine]accessible culturellement. Des ETI de différentssecteurs (pharmacie, alimentaire, logistique,manufacture, services, etc.) y prennent pied.Les grands groupes français continuent quantà eux de renforcer leurs positions.Je distinguerais deux phases du partenariatstratégique : la première a été la « lune demiel », de 2008 à 2010. Les relations person-nelles Lula-Sarkozy ont fait la différence. Dansla tourmente de la crise des subprimes, le Bré-sil a été perçu comme un eldorado, poussé parune croissance exceptionnelle du PIB de 7,5 %en 2010. Avec l’arrivée au pouvoir de DilmaRousseff début 2011, le partenariat entre dansune phase moins « glamour » et plus opéra-tionnelle. Au Brésil, l’heure est à l’austérité bud-gétaire, le programme de renouvellement desavions de chasse (FX-2) est gelé […]. Dilma,plus technicienne que Lula, approfondit les dos-

siers et privilégie la politique intérieure. Afind’entretenir la relation bilatérale, Alain Juppé,Michèle Alliot-Marie [ministres des Affairesétrangères français] et François Fillon [Premierministre] se sont succédés au Brésil en 2011.

LE MOCI. Quels doivent être à votre avis leséléments de la relation France-Brésil aucours des années à venir ?F. D. L’enjeu, pour les deux pays, sera de fairevivre le partenariat de 2008, pas de le contem-pler. Ni la France, ni le Brésil ne souhaitent derelation exclusive. Le Brésil a multiplié les par-tenariats stratégiques avec l’Italie, l’Allemagne,le Royaume-Uni, l’Inde, la Chine, l’Afrique du Sud,la Malaisie, etc. L’influence des États-Unis s’estréduite. Sur le volet de la défense, un rebondfrançais est possible sur le programme FX-2. Ilfaut pour cela que Dassault conclue favorable-ment les négociations en Inde et que les trans-ferts de technologie français avec le Brésilsignés en 2008 avancent conformément à cequi a été prévu. Il paraît souhaitable que laFrance approfondisse l’effort d’attraction d’en-treprises brésiliennes sur son sol. Les investis-sements français au Brésil vont continuer deprospérer naturellement. Sur le long terme, l’édu-cation est le volet qui pourra consolider dura-blement les relations. Former en France le plusgrand nombre de talents brésiliens fera uneénorme différence dans une génération.

Propos recueillis par D. S.

D.R.

Le montant des stocks d’investissements directs français auBrésil est estimé à 22 milliards d’euros, soit autant qu’en Chine,en Inde et en Russie réunis. L’importance du Brésil s’explique parl’antériorité des investissements français, certains groupes ayantinvesti très tôt (1919 pour Rhodia ou 1937 pour Saint-Gobainpar exemple). On compte actuellement plus de 500 filiales fran-çaises qui réalisent un chiffre d’affaires de 30 milliards d’euros etemploient 500 000 salariés. L’intérêt des entreprises françaisesa été confirmé par plusieurs opérations significatives récentes.

En septembre 2011, Vallourec a inauguré sa nouvelle usine defabrication de tubes, en association avec le japonais Sumitomo.Une filiale de Saint-Gobain, Cebrace, construit actuellementune nouvelle usine de verre plat dans l’état de Bahia. Technipétablit une deuxième usine de production de flexibles à Açu,près de Rio de Janeiro. Enfin, PSA et Renault ont annoncérécemment des plans d’investissements ambitieux afin de ren-forcer leur présence dans un pays qui est le 7e producteur mon-dial de véhicules (3,4 millions en 2011)… D. S.

Des entreprises françaises très présentes

D.R.

Mme Célia Pinho,Directrice Général

de ILS CargoGroup (Brésil,

Mexique et USA)et Mr JoelGLUSMAN

(Président deCrystal Group –Qualitair&Sea)

Traditionnellement, le marché dela construction était réservé ausecteur privé local dominé parune poignée de grands groupestrès puissants comme Ode-brecht, Camargo Correa ouAndrade Gutierrez. La situationa changé en raison des plansambitieux lancés par le gouver-nement en matière d’infrastruc-tures.« Il y a un tel volume de projets quecela crée des opportunités pourde nouveaux acteurs, locaux etétrangers », note un consultant.Les besoins dans le domaine desinfrastructures sont estimés à 70milliards d’euros par an. Les pro-grammes immobiliers devraientgénérer entre 100 et 140 milliardsd’investissements sur la période2010-2030. À cela s’ajoutent lesinvestissements liés aux événe-ments sportifs. Les autorités bré-siliennes ont prévu 59 projets pourla Coupe du monde de football en2014, d’une valeur globale de7,5 milliards d’euros. Sept stadesdoivent être rénovés et cinq autresconstruits. Les investissementsprévus pour les jeux Olympiquesde Rio de Janeiro en 2016 s’élè-vent à 12,2 milliards d’euros. Enfin,la croissance attendue du tourismenécessitera un doublement duparc hôtelier d’ici dix ans.D’autres éléments favorisent l’ou-

verture. D’abord l’arrivée, depuisdix ans, des promoteurs et inves-tisseurs étrangers, qui ontdemandé aux constructeurs deleurs pays de les accompagner.Dans le bâtiment, les grands pro-moteurs brésiliens développentdes projets de plus en plus tech-niques : logements haut degamme, bâtiments non résidentiels(hôpitaux, prisons, etc.). « Cesentreprises recherchent desniveaux de finition qu’on ne trouvepas au Brésil », souligne Jean-Fran-çois Ambrosio, conseiller export encharge du secteur BTP, infrastruc-tures, transports, logistique etaéronautique chez Ubifrance Bré-sil. À cela s’ajoute le développe-ment des exigences en matière deconstruction durable dans le bâti-

ment, un phénomène nouveau etpour lequel l’offre étrangère estsollicitée.Dernier facteur et non des moin-dres : le gouvernement brésilien etplusieurs États ont décidé de favo-riser le financement privé d’infra-structures sous la forme de parte-nariats public-privé (PPP) et deconcessions. Or, les entreprisesbrésiliennes n’ont pas d’expériencedans ce domaine, la loi ne datantque de 2005.Plusieurs firmes françaises de laconstruction s’intéressent de prèsau marché, principalement au seg-ment des travaux publics, mais despossibilités d’affaires devraient sedégager dans les équipements etles services (conseil, ingénierie,etc.). D. S.

Construction Une ouverture historiqueTravauxà l’aéroportde Brasilia.Les projets sontsi nombreux quecela crée desopportunités pourde nouveauxacteurs.

Rupert Schiessl,directeur généralde Verteego.

LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea 13

De grands événements sont pré-vus au Brésil. Le pays va organi-ser la Coupe du monde de foot-ball en 2014 et Rio de Janeiro aété retenue pour les jeux Olym-piques de 2016.D’autres manifestations vont avoirlieu : la conférence Rio+20 (20-22 juin 2012), les Journées mon-diales de la jeunesse (23-28 juillet2013) et la Coupe des confédéra-tions (15-30 juin 2013). Par ailleurs,São Paulo est candidate pour l’or-ganisation d’une exposition univer-selle en 2020.L’organisation de grands événe-ments internationaux est un fait nou-veau. Le Brésil veut désormais avoirune visibilité mondiale et profiter deces manifestations pour projeterl’image d’une puissance écono-mique et industrielle. Par-delà lesprojets d’infrastructures liés à lacoupe du monde et aux jeux Olym-piques (installations sportives, pro-

jets de transport urbain, etc.), desinvestissements importants sontprévus dans d’autres domaines cru-ciaux pour la réussite des événe-ments. Le volet sécurité prévu à l’oc-casion de la Coupe du monde defootball représente une enveloppecomprise entre 3,6 et 4,1 milliardsde réals. « Les autorités brésiliennesne veulent prendre aucun risque etentendent “mettre le paquet” sur lasécurité », fait remarquer un expert.Il ne s’agit pas seulement de faireface au fléau de l’insécurité, un pro-blème permanent du pays, maisaussi de lutter contre le terrorismeet de gérer les flux de supportersnationaux et étrangers y comprisdans les événements parallèles.

L’ampleur des investissementsapparaît également dans le mon-tant des dépenses prévues enmatière de télécommunications(3,5-4,2 milliards de réals). Lesopérateurs de téléphonie mobile(240 millions de lignes pour200 millions d’habitants) veulentprofiter de la Coupe du monde etdes jeux Olympiques pour faire del’émission de données. Les entre-prises françaises ont commencé àse positionner afin de gagner descontrats. Le parlement brésilien avoté en 2011 un régime spécifiquede passation des marchés pour laCoupe du monde des confédéra-tions, la Coupe du monde de foot-ball et les jeux Olympiques. D. S.

SECTEURS PORTEURS

Grands événements,construction, transports…Dans ce pays en pleine croissance, les créneaux porteurs foisonnent.Mais tous n’intéressent pas les entreprises étrangères, ne serait-ceque parce que les sociétés brésiliennes répondent déjà à la demande.Le Moci a choisi de passer en revue quelques-unes des grandes filièresporteuses pour les dix prochaines années.

Grands événements Un marché en plein boom

12 LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea

PAYS & MARCHÉS Guide businessBrésil

L’échec de la première mouture du projet de ligne à grandevitesse (LGV) Campinas-Sao Paulo-Rio de Janeiro (511 kilo-mètres) a conduit le gouvernement à scinder l’appel d’offresen deux. La phase 1 portera sur le choix de l’opérateur de laconcession et de la technologie, la phase 2, sur les travaux degénie civil. Le cahier des charges et le contrat de la phase 1doivent être rendus publics d’ici le 15 juin 2012, l’attributionsous forme d’enchères étant prévue le 31 octobre au plus

tard. « Les autorités brésiliennes sont déterminées à réaliser leprojet », affirme un expert. Et ce, malgré le contretemps pro-voqué par le refus du sénat brésilien de confirmer la recon-duction de Bernardo Figuereido, le « père » de la LGV, à latête de l’Agence nationale des transports terrestres (ANTT).Les grands de la construction ferroviaire (Alstom, Siemens,etc.) continuent à être intéressés. Le coût du projet est estimé33,2 milliards de réals (13,9 milliards d’euros). D. S.

Ferroviaire La LGV toujours prioritaire

Les autorités brésiliennes mettentl’accent sur la sécurité Évaluer les émissions de gaz à effet de

serre et l’empreinte énergétique de 85chantiers du géant brésilien de laconstruction Andrade Gutierrez : tel estle contenu du contrat obtenu par lasociété Verteego, en association avecson partenaire brésilien, le cabinetProactive Consultoria. Parmi ces chan-tiers, de gros projets d’infrastructureset six stades pour la Coupe du mondede football de 2014. Le contrat, signé en juillet2011, est renouvelable sur une base annuelle. Ungros succès pour cette start-up des solutions debilan carbone. « Nous avons démontré de manière

indéniable nos capacités en matière deréponse aux exigences de très grandscomptes internationaux », affirme RupertSchiessl, directeur général de Verteego.Le contrat est d’autant plus intéressantque le groupe Andrade Gutierrez estpionnier au Brésil en matière de repor-ting environnemental et énergétique,alors que la construction durable sedéveloppe et que la législation va se

mettre en place. « Les clients locaux demandent deplus en plus un chiffrage en termes de coûts et decritères environnementaux », constate RupertSchiessl. D. S.

Un contrat en or pour une start-up

D.Solano

D.Solano

« Il faut faire vite », affirme MichelCurletto, conseiller export encharge des hydrocarbures chezUbifrance Brésil.La compagnie pétrolière nationalePetrobras a engagé un programmed’investissements de 225 milliardsde dollars pendant la période2011-2015. Objectif : mettre envaleur les gisements marins situéssous une épaisse couche de sel(« pré-sal »). Petrobras table sur uneproduction de 4,9 millions de barilséquivalent pétrole en 2020, dont1,1 million dans le « pré-sal »(contre un peu plus de 100 000actuellement). Des investissementsmassifs sont prévus pour laconstruction d’équipements pétro-liers : 80 plateformes de typeFPSO vont être commandées aucours des vingt prochaines années.« C’est maintenant qu’il faut se pla-

cer. Le futur de l’industrie pétrolièrebrésilienne sera défini au cours destrois prochaines années », précise-t-il. La stratégie brésilienne consisteà utiliser les commandes de Petro-bras comme levier afin de dévelop-per un tissu local de fournisseurs.Des exigences strictes de« contenu local » ont été mises enplace et les entreprises étrangèresdoivent s’installer sur place. Lesgrands fournisseurs de l’industriepétrolière sont très présents et ren-forcent leur présence au Brésil, ycompris sous la forme de créationde centres de R&D. Les Françaisne sont pas en reste. Schlumber-ger, très présent au Brésil, a inau-guré un centre de R&D en novem-bre 2010. En février 2012, la filialebrésilienne de Technip a remportéauprès de Petrobras un contratcadre de cinq ans concernant la

fourniture de 1 400 kilomètres deconduites flexibles, pour un mon-tant estimé à environ 2,1 milliardsde dollars. En février, un deuxièmecontrat a été signé pour la fourni-ture de 24 kilomètres de flexiblesd’injection de gaz.Les PME françaises sont égale-ment présentes. Une dizaine d’im-plantations ont été comptabiliséesdepuis 2009 tandis qu’une ving-taine d’autres étudient actuellementdes projets d’investissement. Laconcurrence est rude et l’obtentiondes contrats auprès de Petrobraspeut nécessiter parfois plusieursannées de négociations et decontacts. Mais, selon un consultant,« les PME qui peuvent apporter dessolutions innovantes et sur mesurecorrespondant aux besoins dePetrobras ont une réelle chance auBrésil ». D. S.

Hydrocarbures « Il faut se placer maintenant »

« Le marché des produits trans-formés est appelé à se dévelop-per en raison des évolutionssociologiques », affirme Jean-Pierre Bernard, gérant de FranceBrésil Développement.Le Brésil est un grand producteuret exportateur agricole, mais latransformation est peu développée.Toutefois, le schéma traditionnel dela famille brésilienne est en traind’évoluer : travail des femmes, aug-mentation du nombre de céliba-taires, diminution du nombre defemmes de ménage, etc. Résultat,le marché des surgelés commenceà se développer. Celui des platspréparés est encore embryonnaire.Avec plus de 140 millions deconsommateurs, le potentiel dedéveloppement est réel. La pré-sence française dans le secteur dela transformation est modeste et

concerne surtout les grandsopérateurs. En 2010, Barry Calle-baut a inauguré une usine de cho-colat. La même année, le groupeBonduelle a mis en service sa pre-mière usine au Brésil, dédiée à laproduction de conserves de petitspois et de maïs doux. Les PME ontsurtout une carte à jouer commefournisseurs du secteur de la trans-formation. Dans la mesure où ilexiste déjà des entreprises brési-liennes productrices d’équipe-ments (chaudronnerie, tuyauterie,etc.), le pays peut intéresser lesentreprises ayant un savoir-faire enmatière de procédés et d’équipe-

Agroalimentaire Un marché émergent

LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea 15

Un des segments les plus por-teurs du Brésil demeure celuides transports urbains en raisonde l’ampleur du déficit.Les grandes métropoles que sontSão Paulo et Rio de Janeiro dispo-sent de réseaux de métro limités :65 km et 46 km respectivementcontre 201 à Mexico. Dans lesprincipales villes du pays, larecherche de solutions au pro-blème du transport urbain est unepriorité stratégique des collectivi-tés territoriales concernées. Dansle but de faciliter les déplacementsà l’occasion de la Coupe dumonde de football de 2014, le gou-vernement fédéral a mis en placeen 2010 un programme de finan-cement de transports urbains : Pro-Transporte. L’État a mis sur la tabledes financements publics à hau-teur de 7,6 milliards de réals, lereste devant être couvert par lescollectivités territoriales. Des pro-jets ambitieux ont été envisagés :lignes de métro, monorail, tramway,

autobus articulés sur site propre,etc. Leur exécution a cependantété ralentie par la lourdeur des pro-cédures administratives, de sorteque peu verront le jour en 2014comme prévu. Les retards ne doi-vent toutefois pas conduire lesentreprises françaises à relâcherleur attention. En effet, si lesretards sont monnaie courante, lesprojets restent une priorité.Dans les villes de Fortaleza, Recifeet Salvador, des programmes sont

en cours de réalisation. Porto Ale-gre et Curitiba envisagent de sedoter d’un métro. Le tramway estla solution retenue à Santos etCuiabá. São Paulo poursuit sonimportant programme de dévelop-pement des transports urbains. Demême à Rio de Janeiro, dans laperspective des jeux Olympiques :extension du métro et implantationde trois lignes d’autobus articulésainsi que d’une ligne de tramway.

D. S.

Transports urbains Allongement des délaisde réalisation Le Brésil dispose d’avantages

concurrentiels décisifs dans lesbiocarburants car l’éthanol fabri-qué à partir de la canne à sucreest plus compétitif que celuiproduit dans les pays industria-lisés à partir de maïs.Et la canne à sucre est la base dudéveloppement d’autres activités :électricité (par cogénération), bio-carburants de deuxième et troi-sième générations, chimie verte.« Plusieurs grands groupes chi-miques, dont Rhodia, s’intéressent

de près aux possibilités offertes parla chimie verte », affirme GuyDupire, consultant et spécialistedes biocarburants. Selon certainsexperts, le Brésil pourrait mêmedevenir un des grands acteursmondiaux de la chimie verte.L’industrie sucrière peut aussi inté-resser les entreprises françaises.« Il y a un gros effort à faire enmatière d’efficacité énergétique etd’automatisation des procédés.Les technologies françaises peu-vent être appliquées au Brésil »,

explique Jacyr Costa, directeurgénéral de Guarani, qui appartientau groupe Tereos. Le biodiesel estégalement appelé à se dévelop-per : le taux d’incorporation du bio-diesel dans le diesel est fixé actuel-lement à 5 %. « L’augmentationprogressive de ce taux jusqu’à20 % devrait permettre une aug-mentation de la production de bio-diesel », affirme Sergio Beltrao,directeur exécutif d’Ubrabio, uneassociation qui rassemble diffé-rents acteurs du biodiesel. D. S.

Biocarburants Les chances du Brésil

14 LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea

PAYS & MARCHÉS Guide businessBrésil

L’Institut national de la boulangerie-pâtisserie (INBP)vient de créer une filiale à São Paulo pour dispenserles mêmes formations qu’en France avec les mêmesméthodes et matériels. L’INBP est en discussion avecun groupe d’universités brésiliennes pour créer undiplôme commun et des modules à intégrer dans descursus de gastronomie. Ce projet va cependant au-delà de la formation. Il s’agit de faire bénéficier la pro-fession des projets de recherche menés par l’institutfrançais via son pôle d’innovation technologique qui

mène actuellement des études et des projets derecherche et d’innovation dans différents domaines(nutrition, énergie, environnement, hygiène et la sécu-rité, etc.). Un élément essentiel est l’adaptation desproduits locaux. Une première collaboration entre lemoulin Anaconda et le laboratoire interne de l’INBPspécialisé dans les produits de panification a abouti àla mise au point de deux farines spécifiques qui répon-dent aux normes nécessaires pour fabriquer des pro-duits français, différentes de celles du Brésil. D. S.

« French touch » dans la boulangerie

Un réel potentiel de développementen raison de la hausse du niveau de vie

ments sophistiqués. Eurodia a ainsigagné en décembre 2011 uncontrat clés en main : il s’agit del’installation d’une unité de valori-sation du lactosérum pour la filialebrésilienne d’une grande multina-tionale. « Il y a un réel potentiel dedéveloppement en raison de l’aug-mentation du niveau de vie. Lameilleure façon de valoriser notresavoir-faire est de nous y implan-ter », explique Bernard Gillery, pré-sident d’Eurodia. Le Brésil offredes possibilités pour les quatresecteurs d’activité de la société :laitier, œnologie, sucre et amidonet chimie verte. D. S.

Les projetsd’infrastructuresde transport sonttrès nombreux.

D.Solano

avantageux et plus facile à appré-hender par les entreprises fran-çaises rodées à l’exercice du CIRque par les Américains ou lesAsiatiques. Ce gain direct d’impôtpeut être aisément réinvesti dansl’innovation locale ou permettreune baisse du prix de vente, etainsi conférer à l’entreprise béné-ficiaire un avantage compétitif nonnégligeable. Au Brésil en 2010,seules 639 entreprises ont profitéde ce dispositif, mais sans néces-sairement l’optimiser. Comme enFrance, il doit être totalementsécurisé par une équipe localeexpérimentée et aguerrie aux habi-tudes fiscales et administrativesbrésiliennes.

2/ Les budgets allouésà la FINEP et à la BNDESAutre dispositif intéressant : lesbudgets alloués à la FINEP (équi-valent d’Oséo en France) et à laBNDES, la Banque nationale dedéveloppement du Brésil, et quipermettent aux entreprises d’avoiraccès à des lignes de crédit parti-culièrement avantageuses pourleurs projets industriels ou deR&D. La FINEP, par exemple, dis-pose d’un budget de 12 milliards

de réals (environ 5 milliards d’eu-ros) pour financer des projets inno-vants ou industriels. Caractéris-tiques principales :• prêt conséquent : ligne disponi-ble de plusieurs centaines de mil-lions d’euros ;• des taux entre 4 % et 5 % :contre environ 20 % en moyenneau Brésil aujourd’hui ;• sur une durée de 10 ans, dont2 ans de carence.La FINEP offre donc une sourcede financement particulièrementattractive pour toute entreprise quise lancerait dans une démarchede développement/innovation.Oséo a, de plus, mis en place unaccord avec la FINEP pour finan-cer des projets de développementcollaboratif entre nos deux pays.Le Brésil a également un accordavec l’Union Européenne pourpouvoir participer aux appels d’of-fres du PCRD (programme cadrede recherche et développement del’UE). Pour ces différents prêts etsubventions, le processus estassez similaire au système definancement public français. Ils’agit principalement de monter undossier technique qui viendra jus-tifier la pertinence du projet.

II/ Savoir utiliser lesdifférents programmesIl existe une véritable volonté bré-silienne de favoriser l’innovationlocale. Depuis 2011, on peut régu-lièrement lire dans la presse lestémoignages de grands groupesfrançais qui ont décidé d’augmen-ter leur R&D grâce à la création denouveaux sites de recherche auBrésil. Ce marché d’envergurenécessite en effet bien souventd’adapter ses produits et servicesaux besoins locaux.Il est cependant important de nepas s’engager dans une simplechasse aux subventions, mais dansun réel projet de développementlocal. Pour cela, ne pas hésiter àse faire accompagner par descabinets d’experts et ainsi appren-dre à monter les dossiers, choisiret présenter les projets devant lesbonnes instances et sécuriser ladémarche d’un point de vue tech-nique, financier et fiscal.

Arnaud Leurent,directeur du développement

de Global ApproachConsulting,

cabinet expert en financementspublics de l’innovation

et développement international

LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea 17

Pour devenir une des principalespuissances économique mon-diales, un pays doit pouvoir comp-ter sur une forte croissance sou-tenue par d’importantesressources de pétrole et autresmatières premières, par un déve-loppement conséquent de sapopulation et doit s’accompagnerd’un haut potentiel d’exportation.Or produire au Brésil aujourd’huicoûte très cher. Le rapport qua-lité/prix des produits reste peucompétitif au niveau mondial, toutparticulièrement pour les produitsmanufacturés. Le constat s’imposede lui-même : par une vraie poli-tique d’innovation, le Brésil tentede créer plus de valeur ajoutée sursa production afin de pouvoir s’ou-vrir aux marchés internationaux.D’ailleurs, dans certains domainescomme les biocarburants, il estdéjà parvenu à se hisser parmi lesacteurs de référence en R&D auniveau mondial.Son objectif est d’atteindre lesmêmes pourcentages de PIBinvestis dans l’innovation que cer-tains pays européens d’ici à 2016

: soit environ 3,5 % en moyenne,contre 0,6 % aujourd’hui.Trois secteurs clés sont particuliè-rement visés par le gouvernement :l’énergie, les télécoms et les hydro-carbures. Toutes les entreprises deces secteurs ont l’obligation d’in-vestir 1 % de leur chiffre d’affairesdans l’innovation et ainsi de contri-buer au développement du Brésil.

I/ Les nouveauxdispositifs incitatifsà l’innovationPour atteindre ces objectifs, legouvernement a voté des budgetset mis en place plusieurs instru-ments d’incitation à l’innovation.

1/ La Lei do Bem, le créditd’impôt rechercheà la brésilienneEn s’inspirant directement du sys-tème de crédit d’Impôt recherche(CIR) français, le Brésil a mis enplace en 2005 la Lei do Bem. Cedispositif fiscal, qui était dans unpremier temps réservé aux grandesentreprises, est désormais en voied’élargissement aux PME-PMI.

Il faut noter qu’à la différence duCIR, toute entreprise implantée auBrésil peut bénéficier de la Lei doBem. Il n’y a, en effet, pas d’obli-gation d’innover au-delà de l’étatde l’art mondial : il suffit d’investirdans des processus de productionou de création/amélioration de pro-duit/service pour avoir accès audispositif. Ceci signifie que lesassiettes de calcul sont beaucoupplus larges et intéressantes quesur le CIR ! Attention, la Lei doBem, tout comme en France, estun crédit d’impôt déclaratif quinécessite de pouvoir produire àl’administration fiscale un dossiertechnique pointu en cas decontrôle.Autre différence importante : le dis-positif brésilien ne permet ni proro-gation ni remboursement, il fautdonc être imposable dans l’annéepour pouvoir en bénéficier. Enrevanche, la Lei do Bem peut annu-ler complètement l’impôt sur lessociétés d’une entreprise, et dansun pays ultrafiscalisé comme leBrésil, c’est un argument de poids.La Lei do Bem est un dispositif

INNOVATION

Comment bénéficierdu dispositif d’aide brésilienLe Brésil consacre une part de plus en plus importante de son budgetà l’innovation. Plusieurs dispositifs d’incitation ont été créés, dont lesinvestisseurs étrangers peuvent bénéficier pour leurs projets au Brésil.Décryptage par un expert français de Global Approach Consulting.

16 LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea

PAYS & MARCHÉS Guide businessBrésil

La Lei do Bem, également appelée loi 11.196/05, accordedes exonérations d’impôt sur les frais engagés par les entre-prises dans des projets innovants. La moyenne des déduc-tions d’impôts obtenues s’élève à 30 % des dépenses enga-gées dans l’innovation.Exemples :• déduction additionnelle de 60 % des dépenses liées au pro-

jet ; cette déduction passe à 80 % des dépenses s’il y a uneaugmentation du nombre de chercheurs d’une année sur l’au-tre ;• déduction potentielle de 200 % des dépenses si l’entre-prise a conclu des partenariats avec les universités ;• déduction de 50 % de l’impôt sur les produits industrialisés(IPI).

Zoom sur la Lei do Bem

Edenred (anciennement Accor Services), inventeurde Ticket Restaurant et leader mondial des servicesprépayés aux entreprises, réalise au Brésil un grandnombre de projets d’innovation et bénéficie à ce titrede la Lei do Bem depuis 2011.Dans un pays fiscalement complexe, il a choisi de

se faire accompagner par un cabinet expert, pouridentifier leurs projets éligibles, les justifier et lessécuriser au regard de cette loi. En 2012, grâce àcette démarche, Edenred a pu bénéficier d’un créditd’impôt supérieur à 1 million d’euros et intensifiersa politique d’innovation au Brésil.

Comment Endered a financé ses innovationsbrésiliennes

Avec des prêts à taux zéro et un paiement en cent fois, laFINEP offre des conditions uniques pour le financement desmicros et petites entreprises innovantes (PME).Sont éligibles les :• acquisitions de nouvelles machines et équipements ;• achats de consommables utilisés dans le cadre du projeten cours ;

• acquisitions de logiciels nécessaires au déroulement du projet ;• coûts de formation et coaching en lien avec le projet ;• R&D de nouveaux produits, procédés et services ;• acquisition de fournitures et outils, et simulateurs de procédés ;• réalisation d’essais, tests et certifications, entre autres, dansle pays ou à l’étranger, en relation avec le projet ;• enregistrement de brevets, dans le pays ou à l’étranger.

Programme « prêt à taux zéro » financé par la FINEP

aucune présomption de respon-sabilité solidaire avec les autresparticipants ne s’applique pas.

• FilialeLa législation brésilienne disposede plusieurs formes de structuresociétaire dont les mieux adaptéespour une implantation locale sontla société à responsabilité limitée(Limitada ou, en abrégé, Ltda) etla société par actions (sociétéanonyme ou SA). Il existe aussides sociétés de personnescomme les sociétés en nom col-lectif, en commandite simple ouen participation, mais elles sontrarement utilisées. En pratique,75 % des sociétés brésiliennessont des Limitadas. En effet, laLimitada a un coût de fonctionne-ment inférieur à celui de la SA,une souplesse d’organisationpuisque l’essentiel est prévu parles statuts et, enfin, elle permet demaintenir une certaine confiden-tialité des affaires de la sociétépuisque les comptes ne sont paspubliés. Il faut d’ailleurs noter quela publication des comptes estcoûteuse au Brésil. La forme deSA est obligatoire si on veut lafaire coter en Bourse.La constitution d’une société à res-ponsabilité limitée ou d’unesociété anonyme n’est soumise àaucune autorisation.En principe, aucun capital socialminimum n’est nécessaire pourconstituer une société, et il est éta-bli que ce dernier pourra êtreréparti au gré des associés. Ilexiste toutefois des exceptionsconcernant certains secteurs d’ac-tivité.

Les associés peuvent être dessociétés ou des personnes phy-siques étrangères (il n’est pasbesoin d’avoir un partenaire localdans le capital).Les associés d’une Limitada doi-vent au moins être au nombre dedeux. Dans le cas où l’associé estune société étrangère, elle doit :• obtenir un numéro d’immatricula-tion au registre des sociétés bré-siliennes (appelé CNPJ) ;• désigner un mandataire au Brésil,ayant pleins pouvoirs pour lesreprésenter en tant qu’associés del’entreprise brésilienne.La Limitada peut être administréepar tous les associés, juste parquelques-uns d’entre eux, par l’und’eux uniquement, ou encore pardes tiers désignés par les asso-ciés.

Il est important de noter que lesadministrateurs n’ont pasbesoin d’être Brésiliens, maisdoivent obligatoirement êtrerésidents au Brésil. Tout étran-ger pourra être nommé adminis-trateur à condition qu’il possèdeun visa de résidence permanenteau Brésil.L’organisation de la Limitada esttrès flexible et dépend essentielle-ment de ce qui est prévu dans lesstatuts. Ainsi, il pourra être décidédans les statuts les cas de vote àmajorité simple ou à majorité qua-lifiée, car si rien n’est prévu dansles statuts, toute décision devranécessairement être approuvée àl’unanimité des associés. La loiprévoit toutefois des majorités qua-lifiées pour certaines décisions,par exemple la modification

LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea 19

L’expérience prouve qu’il convient de bien connaî-tre la culture locale des affaires, faute de quoi lessources de déconvenue sont nombreuses. En effet,même si le droit brésilien s’inspire beaucoup ducode civil Napoléon, la complexité du système juri-dique et fiscal brésilien, fait de normes émises à troisniveaux, requiert une attention toute particulière.Il est fortement conseillé de faire appel à un conseil

local familier avec les problématiques propres auxentreprises étrangères. Le coût des avocats etexperts-comptables est parfois plus élevé qu’enFrance. Au-delà du choix de spécialistes locauxsérieux, l’intervention d’un praticien français ayantdéjà une expérience des réels enjeux dans cesdomaines permet souvent d’éviter des incompré-hensions et de gagner du temps.

Indispensable conseil local

Une attention particulière doit être portée à la fiscalité brésilienne. Fait de normes émisesà trois niveaux (Union, États et communes), le système fiscal brésilien est d’une com-plexité rare. Il est également lourd à gérer (selon une récente étude de la Banque mon-diale, on estime à 2 600 heures le temps nécessaire pour remplir toutes les obligationsdéclaratives au Brésil). Les impôts indirects sont nombreux et calculés sur la mêmeassiette imposable. Par exemple, sur le chiffre d’affaires, une entreprise doit payer descontributions PIS et COFINS, collecter l’ICMS (équivalent de la TVA). L’IOF (impôt surles opérations financières) s’applique à tous les mouvements de fonds internationaux.Son taux standard est de 0,38 % mais vient de passer à 6 % pour les fonds envoyés sousforme d’emprunts d’une durée inférieure à 5 ans. Les coûts à l’importation peuvent êtretrès élevés.Enfin, le Brésil a une législation sur les prix de transfert (les prix pratiqués entre sociétés d’unmême groupe) très atypique en ce qu’elle impose des marges fixes. Compte tenu dessanctions fiscales qui peuvent être très élevées, la politique de prix de transfert du groupedoit souvent être adaptée pour tenir compte des contraintes spécifiques du Brésil et sécu-riser la fiscalité des transactions intragroupe. S’y ajoute une interprétation par l’administrationfiscale brésilienne de la convention fiscale en date du 24 décembre 1971 qui est parfoiscontraire aux principes OCDE et peut entraîner des cas de doubles impositions.

Une fiscalité particulièrement complexe

1/ Le cadre généralHistoriquement protégé (le degréd’ouverture de l’économie était àpeine de 17 % du PIB, en 2009)et d’un accès encore relativementrestreint (le droit de douane moyenavoisine 11,5 %, avec de nom-breux pics tarifaires sectoriels), lemarché brésilien s’avère être beau-coup plus une terre d’accueil del’investissement, relativement faciled’accès, qu’un simple débouchépour l’exportation qui est pluscontraignante (source : Fiche Bré-sil 2011, Ubifrance).Il n’y a en général aucune restrictionà l’investissement par des étrangers,notamment concernant la détentionet l’acquisition d’une participationau capital d’une société brésilienne,même majoritaire. Cependant, danscertains secteurs économiques, lesinvestissements étrangers sontinterdits (notamment nucléaire,santé, aérospatiale) ou soumis à uncontrôle préalable (acquisition deterres rurales, médias, institutionsfinancières).

2/ Créer une société• SuccursaleLa création d’une succursale d’en-treprise étrangère est subordon-née à la présentation d’unedemande au gouvernement brési-lien. Cette demande doit inclure lacopie des statuts de la sociétéétrangère et des comptes du der-nier exercice. La société étrangèredoit déposer à la Banque centraledu Brésil le montant du « capital »attribué à la succursale.La succursale est assujettie auxlois brésiliennes et doit disposerd’un capital séparé pour ses opé-rations au Brésil. Ce capital, consi-déré comme un investissementétranger direct, doit faire l’objetd’une déclaration à la Banque cen-trale du Brésil. La déclaration per-met, par ailleurs, de rapatrier éven-tuellement les bénéfices et lecapital à l’étranger ou d’enregis-trer tout autre réinvestissement.Cette procédure est longue etbureaucratique, les frais encourussont parfois plus lourds que ceux

inhérents à la constitution d’unesociété brésilienne. En pratique, iln’est donc pas conseillé d’instal-ler une succursale au Brésil, saufdans des circonstances bien par-ticulières.

• Association d’entreprises :consorcióUn consorció est une associationde deux ou plusieurs sociétésdans l’objectif est d’exécuter uneactivité commune ou de remplir unengagement commun par exemplede rendre un service ou de fabri-quer un produit spécifique.Chaque participant conserve sonautonomie.Le consorció est créé par uncontrat qui doit être déposé auregistre de commerce du lieu dusiège de direction du consorció.D’un point de vue fiscal, le consor-ció doit être immatriculé auprès del’administration fiscale. Les partici-pants ne sont responsables quede leurs obligations telles quementionnées dans le contrat,

RÉGLEMENTATION

Ce qu’il faut savoirpour s’implanter et exporterBien qu’en plein boom économique, le Brésil n’en est pas moins d’accèsdifficile. Trois niveaux d’organisation structurent les pouvoirs publics, etdonc les différents aspects de son environnement des affaires : Union,États et communes. Voici l’essentiel de ce qu’il faut savoir pour une pre-mière approche, avec le concours de CMS Bureau Francis Lefebvre.

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PAYS & MARCHÉS Guide businessBrésil

1/ Il faut compter un délai moyen de 4mois pour consti-tuer une société entre la rédaction des statuts et l’ob-tention du CNPJ (équivalent du numéro Siret). Il n’existepas de possibilité de conclure des contrats au nom dela société en formation, si bien qu’il faut anticiper lacréation de la société par rapport aux projets à mener.2/ Tout associé étranger doit être représenté parun mandataire ad hoc résidant au Brésil. Trouver un

mandataire n’est pas évident. Les cabinets d’avo-cats ne le font que rarement.3/ L’enregistrement du capital étranger à la Banquecentrale est fondamental puisqu’il conditionne lerapatriement des fonds hors du Brésil. Il est obliga-toire pour pouvoir payer les dividendes aux action-naires non-résidents, et rapatrier le capital socialhors du Brésil.

Trois points importants

LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea 21

des statuts ou la fusion ou la scis-sion doivent être approuvés par aumoins 75 % des associés.

3/ Bénéficierdes régimes d’incitationà l’investissementIl existe un certain nombre d’inci-tations fiscales liées soit à unezone géographique particulière,soit à un secteur d’activité. Nousen détaillons ci-dessous deuxexemples.

• La zone franche de ManausLa zone franche de Manaus (ZFM),créée par la loi 3.173 du 6 juin1957, est administrée par la surin-tendance de la zone franche deManaus (Suframa). Les incitationsfiscales spécifiques à la ZFM sonten vigueur jusqu’en 2023. Pours’établir dans la zone franche, uneentreprise doit présenter à laSuframa son projet industriel. Pouréviter que la ZFM se transforme enun simple entrepôt et atelier demontage de produits importés,seuls les projets impliquant la trans-formation de produits semi-finis enproduits finis sont autorisés. Lesentreprises installées dans la zonefranche de Manaus jouissent d’uneexonération ou d’une réduction desimpôts et taxes suivantes : droitsde douane sur les intrants utilisésdans des produits industrialisés enZFM quand ils sont destinés à d’au-tres régions du pays, IPI sur les pro-duits destinés à l’industrialisationde la ZFM, ICMS sur les produitsissus d’autres États du Brésil et uti-lisés dans la ZFM et exonérationpartielle d’impôt sur les sociétés.

• Le plan Brasil MaiorAdopté en août 2011, il a pourobjectif de stimuler les investisse-

ments et de promouvoir la compé-titivité des produits brésiliens etcomprend plusieurs incitations fis-cales parmi lesquelles on peutciter : réduction de l’IPI sur l’im-portation pour certains secteurscomme la chimie, les équipementsde transport, réduction des contri-butions PIS et COFINS sur l’im-portation de machines et d’équi-pements destinés à la fabricationde produits ; exonération de coti-sations sociales pour les entre-prises de certains secteurscomme l’informatique, l’hôtellerie,ou le plastique qui paieront en lieuet place une contribution sur leurchiffre d’affaires.

4/ Droit du travailet sécurité sociale• Droit du travailLes règles en matière de droit dutravail sont codifiées dans un texteunique, la Consolidação das Leisdo Trabalho qui se traduit littérale-ment par « consolidation des loisdu travail » (CLT). La CLT resteaujourd’hui le texte fondamental quigouverne les droits et devoirs desemployés et des employeurs. Elleest complétée par les conventionscollectives de travail, les accordset quelques lois spécifiques surdes matières bien déterminées.Le salaire minimum est de622 réals par mois pour 2012 (ilest revalorisé chaque année). Lessalaires sont payés sur 13 mois.Les congés payés sont de30 jours. Le salarié reçoit uneprime d’un tiers de sa rémunéra-tion mensuelle normale, aumoment des congés annuels.

• Cotisations socialesLa part employeur des cotisationssociales se situe entre 26,8 % et

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28,8 %, dont 20 % pour la sécu-rité sociale (INSS), le solde repré-sentant des contributions à desinstitutions annexes. Aucun pla-fond n’est applicable, les taux s’ap-pliquent donc à la totalité dusalaire.S’y ajoute une contribution appe-lée FGTS, par laquelle l’employeurest obligé de déposer tous lesmois, sur un compte de dépôt blo-qué au nom de chacun de sesemployés, la somme correspon-dant à 8,5 % de leur rémunéra-tion mensuelle, sans plafond.Cette contribution s’apparente àune assurance chômage.Dans le cadre du plan Brasil Maioradopté en août 2011, la contribu-tion de 20 % est remplacée parune contribution représentantentre 1 % et 2,5 % du chiffre d’af-faires pour les entreprises danscertains secteurs.La part salarié est plafonnée et lescotisations sont prélevées selon lebarème suivant (année 2012) :

• ExpatriésLa loi brésilienne est relativementprotectionniste puisqu’elle exigeque deux tiers des effectifs sala-riés soient brésiliens et que deuxtiers de la masse salariale soientaffectés à des employés brésiliens.Sous cette réserve, si la sociétésouhaite envoyer sur place un ouplusieurs étrangers, il faudra obte-nir un visa de travail. Les procé-dures sont longues et le visa estplus difficile à obtenir ces der-nières années. Il existe des visastemporaires (deux ans renouvela-bles une fois) pour les salariés, etdes visas permanents pour les diri-geants qui nécessitent un inves-tissement dans la société brési-lienne de 600 000 réals.

Salaire (réals) Taux

<1 174,86 8 %

de 1 174,87à 1 958,10 9 %

de 1 958,11à 3 916,20 11 %

Les projets de PPP ont été lancés sous le gouvernement du présidentLuiz Inácio Lula da Silva en 2004. La loi fédérale de base est la Lei11.079/2004. Les PPP sont également régulés au niveau des Étatset des communes. Les appels d’offres sont régis par la loi12.349/2010 qui établit assez clairement une préférence nationale.

Les partenariats public-privé

Il faut noter qu’à ce jour il n’y a pasde convention de sécurité socialeentre la France et le Brésil.

5/ ExporterToutes les importations sont subor-données à l’octroi d’une licenceémise, via Siscomex, d’une manièreautomatique ou non. L’importationde la plupart des biens et des mar-chandises nécessite automatique-ment une licence. Cependant, unensemble de produits – dont fontpartie les jouets, les objets élec-

troniques et les textiles (fil tissu etconfection, etc.) – sont assujettisà des contrôles spéciaux. Dans cescas, l’importation sera subordon-née à l’obtention d’une licence nonautomatique, qui doit être deman-dée préalablement à la réalisationde l’importation.La liste des produits sujets à lalicence d’importation non automa-tique est modifiée périodiquement,conformément aux intérêts natio-naux. Il est recommandé de consul-ter au préalable le Siscomex.

Au plan fiscal, l’entrée de produitsétrangers est assujettie aux normesen vigueur dans le Mercosul (Mer-cado Comum do Sul, en françaisMarché commun du sud) et auxtarifs externes communs (TEC),dont les codes suivent la nomen-clature commune du Mercosul(NCM).Les taux varient entre 0 % et 35 %pour la grande majorité des pro-duits. En règle générale, l’assiettedu calcul des droits de douane estla valeur douanière CIF du produit.Les importations sont égalementassujetties à deux impôts addition-nels :• l’IPI (impôt sur les produits indus-trialisés) dont le taux varie en fonc-tion de la nomenclature douanière ;• l’ICMS, équivalent de la TVA,dont le taux varie en fonction desÉtats et est calculé sur la valeurdouanière CIF à laquelle on ajoutel’IPI et les droits de douane.

Agnès de l’Estoile Campi,avocat associé,

CMS Bureau Francis Lefebvre

Pour retirer les biens et les marchandises, l’importateur doit présenterles documents suivants :• l’exemplaire original des documents ou du manifeste de la mar-chandise ou un document équivalent, qui apporte la preuve de la pos-session ou de la propriété de la marchandise ;• la preuve du versement de l’ICMS (équivalent de la TVA) ou, selonle cas, l’attestation de l’exonération de l’impôt ;• la facture d’entrée émise en son nom ;• la pièce d’identité de la personne responsable lors du retrait et desmarchandises.

Les documents indispensables

Notes de risque paysEH Sfac : risque faible 1/4 (septembre 2011)Coface : A3 (avril 2012) ; A4 pour l’environnementdes affaires

Moyens de paiementMonnaie localeLe réal (BRL). Convertible.Taux de change au 10 avril 2012 :1 BRL = 0,4186 EUR1 EUR = 2,3889 BRL1 BRL = 0,5493 USD1 USD = 1,8205 BRL

Meilleures monnaies de facturationdes échangesLe dollar américain, majoritairement, et l’euro.ConseillésLe crédit documentaire, irrévocable et confirmé : laconfirmation d’un crédit documentaire par unebanque étrangère ne présente pas de difficulté par-ticulière pour une opération avec le Brésil. On peutaussi pratiquer le virement bancaire (Swift de pré-

férence) garanti par une lettre de crédit stand-by,très utilisée au Brésil.DéconseillésTous les autres.

Conditions de paiementDélais de paiement habituels30 à 60 jours maximum.Risques de retards de paiementIls existent, même si des pénalités dissuasives sontprévues par la circulaire n° 3.280 du 9 mars 2005de la Banque centrale du Brésil.Acomptes à la commandeSur ce point, il est à noter que le paiement anticipé(jusqu’à 100 % de la valeur de la commande) estautorisé par la législation brésilienne.

Ces informations sont extraites de l’« Atlas desrisques pays », Le Moci n° 1893 du 23 juin 2011,et ont été actualisées début avril 2012.Retrouvez l’intégralité de la fiche sur notre siteweb : www.lemoci.com

Les risques et pratiques de paiement

LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea 2322 LE MOCI - Guide Business Brésil 2013 - Édition Spéciale Qualitair & Sea

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À Paris• Ambassade du BrésilPremier secrétaire,Service économiqueNicola SperenzaTél. 01 45 61 63 [email protected]• Chambre de commercedu Brésil en France (CCBF)Tél. : 01 45 61 63 64 ou01 45 61 22 [email protected] : www.ccbf.fr• Chambre de commerce etd’industrie de Paris (CCIP)Direction des actions et de la coo-pération internationalesDéveloppement international des

entreprises (DIACI)Service AmériquesTél. : 01 55 65 36 [email protected] Brésil est un des pays priori-taires de l’action de la CCIP à l’in-ternational.

Au Brésil• Service économiquede l’Ambassade de FranceChef du service économique :Louis-Michel MorrisBrasiliaTél. : (55 61) 3222 [email protected]/Pays/bresil

• Ubifrance BrésilDirecteur: Benoit Trivulcewww.ubifrance.fr/bresil/export-bre-sil-bureau-ubifrance.html- Bureau de São PauloTél. : (55 11) 3087 [email protected] Bureau de Rio de JaneiroTél. : (55 21) 3974 [email protected]• Chambre de commerceFrance-Brésil (CCFB)Directrice : Sueli LartigueSão Paulo - 01421-001Tél. : (55 11) [email protected]

• Global Approach ConsultingDirecteur du développement inter-national : Arnaud LeurentTél. 01 73 00 96 99a leurent@globa l -approach-consulting.com

• Crescendo ConsultingSão PauloTél. : (55) 11 3521 7322Président : Frédéric [email protected]

Sur www.lemoci.com, retrouvezla liste complète avec téléphoneet e-mail des sociétés d’accom-pagnement et consultants fran-çais travaillant au Brésil dont cesquelques cabinets sont extraits.

PRATIQUE

Contacts utiles

Une sélection de consultants

À Paris• CMS Bureau Francis LefèbvreAgnès de l’Estoile-CampiAvocat associé+33 1 47 38 56 [email protected]

Au Brésil• BKBGwww.bkbg.com• Felsberg, Pedretti e Mannrichwww.felsberg.com.br• Villemor Amaralwww.villemore.com.br

Sur www.lemoci.com, retrouvezla liste complète avec téléphoneet e-mail des avocats français etfrancophones au Brésil dont cesquelques cabinets sont extraits.

Avocats

• Statistiques et informationséconomiques- Institut brésilien de géographieet de statistique : www.ibge.gov.br- Ministère du Développement, del’industrie et du commerce exté-rieur : www.mdic.gov.br- Ministère des Transports :www.transportes.gov.br

- Banque centrale du Brésil :www.bcb.gob.br- Ministère des Finances :www.fazenda.gov.br- Ministère de la Planification :www.planejamento.gov.br

• Presse- Valor (quotidien) :

www.valoronline.com.br- Exame (mensuel) :www.exame.com.br

Sur www.lemoci.com, retrouveztoutes nos informations et don-nées sur le Brésil en cliquant sur« Fiche pays » puis « Brésil ».

Sources d’informations sur Internet

FEICOM BATIMAT - São Paulo12/03/2013 au 16/03/2013Salon professionnel internationalde l'industrie de la constructionOrganisateur : Reed ExhibitionsAlcantara Machadowww.feicon.com.brTél. : +55 (11) 3060 5000

INTERMODAL SOUTHAMERICA - São Paulo02/04/2013 au 04/04/2013Salon du transport intermodalOrganisateur : UBM Brazilwww.intermodal.com.brTél. : +55 (11) 4689 1935

AUTOMEC - São Paulo02/04/2013 au 05/04/2013Salon international des piècesdétachées automobiles,des équipements et servicesOrganisateur : Reed ExhibitionsAlcantara Machadowww.automecfeira.com.brTél. : +55 (11) 3060 5000

EXPOVINIS BRASIL - São Paulo24/04/2013 au 26/04/2013Salon international du vinOrganisateur : Exponor (FeiraInternacional do Porto)www.expovinisbrasil.com.brTél. : +351 22 998 14 00

FCE PHARMA - São Paulo14/05/2013 au 16/05/2013Salon international destechnologies pour l'industriepharmacologiqueOrganisateur : NurnbergMesseBrasilwww.fcepharma.com.brTél. : +55 (11) 3205 5000

HOSPITALAR - São Paulo21/05/2013 au 24/05/2013Salon international des produitset équipements pour l'hôpital, lesétablissements de soin et leslaboratoiresOrganisateur : Messe Dusseldorf

North Americawww.mdna.com/shows/hospitalar.htmlTél. : +1 (312) 781 5180

EXPO AERO BRASIL - San Josean Jose dos Campos23/05/2013 au 26/05/2013Salon international del'aéronautique et de la défenseOrganisateur : AeromarketingPromoçoes e Eventoswww.expoaerobrasil.com.brTél. : +55 11 3845 1344

BRASIL OFFSHORE - Macae11/06/2013 au 14/06/2013Conférence et exposition surl'industrie offshore au BrésilOrganisateur : IBPwww.brasiloffshore.comTél. : +55 (11) 2112 9000

SIAL BRAZIL - São Paulo25/06/2013 au 28/06/2013Salon international del'alimentationOrganisateur : SIALwww.sialbrazil.comTél. : +33 (0) 1 49 68 51 00

HOUSE & GIFT FAIR SOUTHAMERICA - São Paulo17/08/2013 au 20/08/2013Salon professionnelmultisectoriels consacré à lamaison et aux cadeauxOrganisateur : Grafite Feirase Promoçoes Ltdawww.grafitefeiras.com.brTél. : +55 (11) 2105 7000

BIOPARTNERING LATINAMERICA - Rio de Janeiro24/09/2013 au 27/09/2013Evènement international sur lespartenariats dans lesbiotechnologiesOrganisateur : Technology VisionGroup LLCwww.techvision.com/bplTél. : +1 (831) 464 4230

TUBOTECH - São Paulo01/10/2013 au 03/10/2013Salon professionnel internationaldes tuyaux, valves, fixations etcomposantsOrganisateur : Messe DusseldorfGmbHwww.tubotech-online.comTél. : +49 211 4560 900

Urbanhearts-Fotolia.com

Salons Participations collectivesfrançaises en 2013