Epicentre du phénomène qui contaminât le reste de la métro-pole. La zone était infectée depuis les origines mais ils n’avaient rien voulu savoir. Le régime militaire alors en place avait décidé d’enfermer sous un couvercle de béton le problème. Une horde de requins capturés alors qu’ils descendaient la Seine, par les

chevaliers de l’ordre du Datar.

Leur pouvoir avait été canalisé pour insuf-fler aux hommes une peur croissante et omni-présente. Une infrastructure qui propage des hormones sécrétées par les démons, permet à la meute qui travaille dans les hauteurs de se tenir tranquille. Dominés par la terreur, les esclaves moderne ont pour seul objectif de survivre , de ne pas se faire remarquer. Ils ne sont qu’une ressource parmi d’autres venant approvisionner la grande pompe de la Défense. Machine productrice de virtuel, an-imée d’une énergie frénétique,le jour. La dalle libère ses fantômes une fois la nuit tombée

dans le plus grand silence.

Sur ce royaume d’Erèbe veille un gardien, il était âgé de 8 ans lorsqu’ il à été enfermé dans les profondeurs alors qu’il descen-

dait dans les sous-sols de son immeuble de Puteaux. Depuis son père vint lui rendre visite tous les jours jusqu’à sa mort. Ensemble ils construirent, avec ce que son fils lui ramenait comme objets et récits de ses explorations, une sculpture en

l’hommage des monstres enfouis.

Le petit garçon avait du apprendre à survivre dans l’obscurité, utilisant les ressources disponibles, les détournant parfois, il avait dompter la bête sauvage. Son savoir était sa force , la

lumière, son outil, il ne parlait pas beaucoup, mais aimait observ-er et connaissait les vivants et les morts qui fréquentaient les lieux. Mêmes si eux ne le savaient pas encore, il avait besoin de

leur aide pour accomplir son plan.

Le masque qu’il portait le jour où il à été en-fermé, fait maintenant part de son identité et a fini par l’habiter. Impossible d’enlever le masque de sa liberté, Il est devenu le masque . Alors il vagabondait dans les souterrains, entre morts

et vivants, circulant le long des tuyaux, le laby-rinthe était sa maison, qu’il entretenait comme il

pouvait.

Une fois l’obscurité installée dans le monde du dessus, il s’échappait des profondeurs, pour rendre visite aux fantômes errants qu’il connaissait, et observer le scintillement de la ville des vivants qu’il apercevait au bout de l’Axe des étoiles. Lui

qui avait grandi dans ce monde, savait qu’une cohabitation était possible. Et comme il ne pouvait pas sortir, il les ferrait venir chez lui. Cette idée le hanta. Il savait pourtant que les requins ne seraient pas d’accord ils avient été clairs lors de leur prem-

ière rencontre

« Petit homme, tu es condamné à errer 100 ans dans ce royaume avant de pouvoir atteindre les Champs Elysées, tu seras no-

tre serviteur et nous t’aiderons. Seul ton père peut connaître l’existence de notre accord, et nous l’autoriserons à te rendre visite durant la période du soleil. Tu ne pourras entrer en com-

munication avec aucun autre vivant. »

Fatigué d’être dans le ventre de la baleine, il était l’heure de lui faire prendre le large, Il savait qu’il n’y arriverait pas tout seul, le feu devait être grand et d’une puissance jamais égalée pour exploser le couvercle et libérer les démons enfouis. Il fal-lait réveiller les potentialités oubliées, se débarrasser des re-quins et faire rentrer la ville, la vie au plus vite.

Mais maintenant son père ne venait plus, il se sen-tait bien seul dans ses

souterrains, et un profond désir de liberté le ron-

geait .Il repensait à se vie d’avant la dalle, sa famille, son quartier, ses amis...Contre l’idée de som-

brer dans une nostalgie dont il ne survivrait pas le masque décida alors de prévoir son évasion.

Après un dernier repérage des lieux qui lui semblaient interessants pour mener à bout sa stratégie, il fit un plan sur lequel il repertoria les espaces, les qualifia et les annota d’informations.

Puis, il démonta pièce par pièce la structure construite avec son père pour mettre en place un réseau indépendant. Il relia un à un, dans le plus grand secret, les éléments de son stratège. Tissant des liens entre les ressources disponibles, il décupla les potentialités. Il avait créé un monstre, une bombe à retardement,

il savait que le renversement totale du systeme était pour bientôt, qu’il suffirait d’une etincelle...

Ce matin là,alors que le masque rendait visite à Jean-Yves, son

vieil ami.

Regarde ce que mon fils à fait, le piano ne marche plus ! Le son ne résonne pas…

viens j’ai une idée!!

Ils filèrent alors en direction d’une des nombreux espaces que seul le masque conaissait, il l’appelait le

puit en rapport à ses car-acteristiques spatiales.

Il branchât le piano sur les tuyaux qu’il avait

préalablement installés , et l’invraisemblable se produisit. Les canalisations entrèrent en résonnance. Une mélodie surréaliste colonisa bientôt les souterrains, la dalle en-tière vibrait au rythme du

vieil homme.

CA MARCHE!!CA MARCHE!!

CONTINUES JEAN-YVES!!NE T’ARRETES SURTOUT PAS!!

En effet, le puit se transformait maintenant en une gigantesque caisse de résonance qui allait réveillée toute la dalle

C’était l’heure, il fallait agir ou plutôt qu’ils agissent !

Il les pourchasserait à travers tous les reflets pour les faires venir dans son piège. Les danseurs étaient la force du mécan-isme, leurs pas allaient faire trembler le sol comme un armée en marche. Il recruta le plus de monde possible et les guida vers les souterrains du CNIT. Il fallait faire vibrer le couvercle.La musique devenait de plus en plus présente et habita très

vite l’intégralité des galeries. Les danseurs bataient la cadence. La chaleur montait. Les ventilations se mirent en route mais ne

purent suffire bien longtemps, l’air était devenu bouillant.

La fumée commençait à s’échapper de sous l’arche. Les mécaniciens descendirent, le masque les y attendait et se preparait à découvrir le succès d’un de ces stratagème minutieusement préparé... Alors qu’ils pensèrent désamorcer la

machine,les techniciens, manipulés ,la firent saturé et les tuyaux explosèrent… L’eau s’écoula dans les tunnels et une rivière se

forma sous l’A14.

L’explosion avait ouvert une faille entre le foyer des fantômes et le monde du derrière. Les âmes s’entremêlaient, se percutaient parfois et les murmures silencieux des profondeurs se firent de plus en plus puissants. Les murs blancs des couloirs se recou-vrirent très vite des récits de la mythologie enfouie. Les cris

s’écrivirent à la bombe, donnant à voir ce qui avait pendant trop longtemps été oublié. Les esclaves comprirent

alors que ce qu’ils voyaient n’était pas la réalité.

Les murs blancs des couloirs se recouvrirent très vite des récits de la mythologie enfouie. Les cris

s’écrivirent à la bombe, donnant à voir ce qui avait pendant trop longtemps été oublié. Les esclaves comprirent alors que ce qu’ils voyaient n’était

pas la réalité.

C’était maintenant le chaos...Les vitres de la coupoles se brisèrent sous les ru-gissements stridents et les quatre temps furent le théâtre de pillages.

Les gens courraient dans toutes les directions. Il fal-lait trouvait une sortie. Mais les issues étaient condam-nées. La pression montait et les dalles tremblaient tou-jours au rythme des sons s’échappant du puit et des

pas des danseurs.

Un hurlement digne du Cerbere fit régner le si-lence dans les sous-sol en ébullition… les re-

quins s’étaient réveillés. La force de leur colère

avaient ébranler la trappe qui les enfermait.

Françoise qui traversait alors le parking des qua-tre temps à la recherche d’une issue, se sentit comme possédé. Les ré-sonnances maléfiques qui

s’échappaient de la trappe l’envoutêrent elle ne sut résister, et ouvrit la

trappe.

Les requins étaient liberées. Il sortirent de leur cage en furie et tapèrent avec leur queues sur les piliers des tours. Le palais bâti sur les fondations de leur peur tremblait… Les tours

s’écroulèrent une à une sur le socle de la dalle. Le piège se refermât sur les esclaves

en panique.Les requins s’enfuirent par la rivière formée en sous

terrain et ne revinrent ja-mais.

Le niveau de l’eau commencait à baisser. Les souterrains se vidaient des flux contaminés pour se voir colonisé à nouveau. On s’appropria les

lieux,par des usages encore inconnus du masque

Les danseurs avaient installés une école et continuaient à faire trembler les profon-deurs. Jean Yves ac-cueillait dans le puit, qui donc voulait venir voir la lumière du jour et écouter les mélodies dont lui seul avait le secret. Une infirmerie pour les fantômes

était ouverte voie des douces.

La joie était de retour, et les sous sols devenaient le théâtre de jeux en tout genres...

L’ancienne cage des requins fut rebaptisée par le masque la cathédrale. Et l’on s’y retrouve, une fois la nuit tombé, en

provenance des deux mondes pour entrer en communion. Et alors dans un rythmes cadencés s’entremêlent vivants et morts, con-scient et subconscient dans le but d’approcher de plus près la

réalité, celle qui nous laisse aller.

A SUIVRE....