Le Mahorais n°225

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Jeudi 13 novembre 2008 1,80 Mail : [email protected] N°225 Le Mahorais N° 225 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72 RÉGION : LES COMORES S’ENFLAMMENT www.lemahorais.com Retrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien...Abonnez-vous Page 3

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Edition du jeudi 13 novembre 2008

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Jeudi 13 novembre 2008 1,80 € Mail : [email protected]°225

Le Mahorais N° 225 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72

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LES COMORESS’ENFLAMMENT

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N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Le Mahorais N° 225 Jeudi 13 novembre 20082

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Alors que l'Assemblée Nationalevotait vendredi dernier à Paris lebudget alloué à l'outre-mer, lesdéputés comoriens de leur côté fon-daient un plomb, s'enflammaientlittéralement et considéraient latenue prochaine du référendummahorais comme une “déclarationde guerre” de la France, ni plus, nimoins. Pour enfoncer le clou, legouvernement anjouanais remet-tait dans le bateau des expulsés deMayotte, refusant à nouveau lesreconduites à la frontière. Le toutsur fond de “journée Maoré” pro-grammée le 12 novembre, événe-ment annuel spécialement dédié au

retour d'Hippocampe dans le gironde la RDC. Bref, la tension monte ànouveau à une heure où le conseilgénéral boit la tasse et compte lessous qu'il n'a plus depuis bien long-temps…

L'effort budgétaire de l'Etat pourMayotte va légèrement reculer en

2009, après avoir beaucoup progressécette année, essentiellement à causedes sommes allouées à l'enseigne-ment privé, selon les documentsannexes au projet de loi de financespour 2009. Ramené au nombre d'ha-bitants (186.452 officiellement au 31juillet 2007), cet effort n'est que de3.405 euros en 2009, selon les chif-

fres cités par le rapporteur pour avisdu budget de l'outre-mer DidierQuentin (UMP, Charente-Maritime).Ce rapport a été publié jeudi sur lesite internet de l'Assemblée. Encorece chiffre a-t-il progressé de 1.000euros environ entre 2007 et 2008, lescrédits de paiement accordés à la col-lectivité départementale étant passésde 447,588 millions d'euros en 2007(2.400 euros par habitant) à 655,834millions en 2008 (3.517 euros parhabitant). Pour 2009, il est prévu une dotationen baisse, à 635,008 millions d'euros,alors que Mayotte s'apprête à courirvers les urnes pour changer de garde-robe et endosser celle de cinquièmedépartement d'outre-mer et 101èmedépartement français. Pour mémoireet information, voilà ci-dessous lepalmarès des DCTOM sur lequel l'îleau lagon figure encore une fois à ladernière place : Saint-Pierre-et-Miquelon (8.000 euros/habitant),Mayotte (3.405 euros), Guadeloupe(5.468 euros), Martinique (4.600euros), Guyane (5.239 euros), LaRéunion (5.110 euros), Polynésiefrançaise (5.316 euros), Nouvelle-Calédonie (4.568 euros) et Wallis-et-Futuna (6.225 euros).

L'AFFAIRE COMORIENNE

En attendant, la semaine dernière,alors que les députés françaiscognaient le budget mahorais, unsecond coup était porté contreHippocampe qui commence à enavoir ras la nageoire de se faire mal-mener. En effet, c'était au tour desparlementaires comoriens de prendrela mouche et de clamer haut et fortque la tenue du prochain référendumvisant à ériger Mayotte en départe-ment “constituait purement et simple-ment à une déclaration de guerre”dixit Ibrahim Mohamed Sidi, vice-président de l'Assemblée Nationalede l'Union. Difficile de faire plusclair et provocateur d'autant plus queces propos agressifs étaient soutenuspar les Comoriens de Marseille qui sesont réunis le week-end dernier pourbalancer le même laïus.Incroyable dira-t-on, les Comoriensde France, qui vivent et travaillent enFrance ne veulent pas de Mayottefrançaise mais de Mayotte como-rienne. Bien sûr, si ils vivent enmétropole, c'est sans doute parce queles conditions de vie y sont bien meil-leures et il apparaît tout à fait normalque l'île au lagon aille manger sonpain noir en revenant sous l'aile del'Union. Tout ceci a un sens un peuparticulier, pour ne pas dire absconset contradictoire. Il faut donc croire que jusqu'en mars2009, mois retenu pour la course auxurnes des Mahorais, les choses ne ris-quent pas de se calmer, au contraire,elles pourraient même monter encoreen température.Pour preuve, le gouvernementd'Anjouan refuse désormais et à nou-veau les reconduites à la frontière.Ainsi, il y a quelques jours, le bateauqui quittait Mayotte pour le port deMutsamudu avec une cinquantained'expulsés fut éconduit par les autori-tés locales qui en rajoutèrent une cou-

che en faisant embarquer d'autrespersonnes qui avaient été dans unprécédant voyage éloignées du terri-toire français.Bref, c'est reparti et il convient pourle préfet de Mayotte de demeurer surses gardes, car chacun se souviendrade mars dernier lorsque Sambi ayantrepris Anjouan à Bacar, ferma lesfrontières. Deux jours plus tard, deviolentes émeutes éclataient àMamoudzou. Cette fois-ci il est vrai,point de président en fuite demandantl'asile politique, mais la perspectivedépartementaliste qui approche àgrands pas et irrite profondément lacommunauté comorienne trouvantpourtant refuge dans les bras écono-miques plus forts et bien plus confor-tables de la France.Enfin, un projet de résolution de laCommission des affaires étrangèresdu Parlement comorien exigeant l'ar-rêt du projet d'organisation de réfé-rendum à Mayotte sera soumis auxdéputés, probablement cette semainepour adoption.Dans ce projet, la Commission desaffaires étrangères exige l'arrêt pur etsimple du scrutin, "dont la tenue enté-rinerait définitivement la départe-mentalisation de cette île par laFrance".Dans le même texte, les députéscomoriens condamnent "la décisiondu gouvernement comorien d'autori-ser la reprise des expulsions deMayotte des ressortissants des autresîles des Comores" et exigent "l'arrêtde ces expulsions". Ce qui est visible-ment fait aujourd'hui…Mais encore, le Parlement appelle legouvernement des Comores à faireréactiver "le comité ad hoc ditComité des 7 de l'Union africaine surla question de Mayotte", pour sur-seoir au projet de la France "d'occu-pation illégale d'une partie du terri-toire comorien".Il est à noter que ce projet de résolu-tion pourrait être soumis aux députéspeu avant le 12 novembre, date anni-versaire de l'admission des Comoresaux Nations unies en 1975, célébréeaux Comores depuis 2005 à lademande des députés.

ET COMME TOUT VA BIEN

AUX COMORES…

Le courant ne passe plus depuis 48

heures entre les autorités centralesdes Comores et celles de l'île auto-nome de Mohéli, à en croire un com-muniqué publié lundi par le gouver-nement fédéral comorien, qui se dit"obligé de faire respecter les procé-dures de gestion et de comptabilité,compte tenu de la gestion des sociétéspubliques à Mohéli"."Mohéli ne verse plus rien au Trésorpublic pour cette année 2008", arelevé le communiqué, soulignantque 14 millions de francs (28.455euros) seulement y ont été versésalors que le gouvernement central adécaissé plus de 80 millions(162.601,6 euros) chaque mois pourle fonctionnement et le versement dessalaires à Mohéli."Les recettes sont détournées pourdes dépenses extrabudgétaires", aaccusé le gouvernement central sanspour autant, envisager d'entreprendredes poursuites judiciaires."Nous ne parlons pas de détourne-ment. Il s'agit plutôt de dysfonction-nement", explique NourdineBourhane, le Secrétaire général dugouvernement, disant souhaiter"engager le dialogue avec les autori-tés de Mohéli pour mettre de l'ordredans la gestion des affaires de l'île"."C'est un prétexte pour déstabiliser legouvernement de l'île", a déclaré ledirecteur de Cabinet du président del'île de Mohéli, Mzé Cheikh Ben MzéCheikh.Selon M. Mzé Cheikh, les autoritésfédérales projetant une révision de laConstitution, voudraient supprimer laclause relative à l'élection présiden-tielle tournante au détriment deMohéli en 2010."S'il est vrai que la loi de l'Union a laprimauté sur celle des îles, en cas demauvaise gestion, mais il faut quecela soit constaté conformément auxrègles établies, ce qui n'est pas lecas", a enfoncé le directeur deCabinet du président de Mohéli,Mohamed Ali Saïd. Moralité, là-bas aussi la tensionmonte car la Grande-Comore etAnjouan voient d'un mauvais œil lapetite Mohélienne diriger tout cebeau monde dans moins de deux ans.A suivre…

Samuel Boscher

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008 LOCALE

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N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Jeudi 13 novembre 2008

CIRCULATION À KAWÉNI

La SOGEA informe les habitants, lesentrepreneurs et les usagers de la voied'accès à la Zone Industrielle NEL,que suite aux travaux de pose deconduite prévues le vendredi 14novembre 2008 de 18 heures à 23heures, la circulation se fera en alter-nance entre le rond point Z.I NelKawéni et l'établissement BallouKawéni.

COUPURES D'EAU

La SOGEA informe que suite aux tra-vaux de raccordements sur le réseau,les usagers des quartiers suivantsseront concernés par une coupure surla distribution d'eau potable:- Le jeudi 13 novembre 2008 au vil-

lage de Hajangoua de 08 à 12 h.Les usagers doivent considérer leréseau comme étant en charge, la dis-tribution pouvant être rétablie à toutmoment.

PLAFOND DES NICHESFISCALES DOM-TOM

C'est au plus haut niveau qu'ont étérendus jeudi dernier les ultimes arbi-trages sur les niches d'outre-mer :Claude Guéant, le secrétaire généralde l'Élysée, a reçu, avec le secrétaired'État à l'Outre-Mer, Yves Jégo, ungroupe de sept députés et de six séna-teurs des DOM-TOM... Depuis dessemaines, les élus d'outre-mer récla-ment une modification de la mesurede plafonnement telle qu'elle figuredans le projet de budget 2009. Letexte élaboré par Bercy prévoit, à par-tir de 2009, de plafonner à 40 000euros ou à 6% des revenus la réduc-tion d'impôt qu'un foyer fiscal peutobtenir en investissant outre-mer. Unevraie révolution car, jusqu'à présent, iln'existait aucun plafond. Détail cru-cial, dans le projet de budget, ces limi-tes s'appliquent au montant de laréduction avant rétrocession. Selonles cas, un contribuable doit en effetrétrocéder à l'opérateur bénéficiairede son investissement outre-mer entre60% et 72% du montant de sa réduc-tion d'impôt. Ce qui limite d'autantl'avantage fiscal réellement perçu parl'investisseur. Avec le nouveau système, 3% des uti-lisateurs des niches DOM-TOM tom-beront sous le coup du plafonnement.

MAYOTTE STAR DECOLMAR EN 2009

Le "de plus en plus important" salondu tourisme de Colmar vient de bou-

cler sa 24ème édition. Si la fréquenta-tion fut toutefois cette année en légèrebaisse, il n'en demeure pas moins quela 25ème sera un succès. En effet,l'année prochaine, la star de l'événe-ment sera Mayotte où 1000 m2 destands lui ont d'ores et déjà réservés.Hippocampe sera alors sans aucundoute le 5ème DOM et le 101 dépar-tement français. Avis aux socioprofes-sionnels...

COUPE DE FRANCE

Foudre 2000 recevra pour le 7e tourl'AS Cannes, club de National, quivient de battre Rodez (14e) 2 buts à 1,et se retrouve ainsi 11e du classement.Le match doit se dérouler le 22 ou le23 novembre, restera à voir si les ins-tallations mahoraises sauront répon-dre aux normes de la compétition...

LE “LA GRANDIÈRE”Le bâtiment de transport léger(BATRAL) « La Grandière » est depassage dans les eaux de l'île au lagonpuisque, deux fois par an, elle effectuedes échanges de ravitaillement degasoil et de vivres entre Mayotte, lesGlorieuses puis retour à La Réunion.Il a d'autre part transporté un détache-ment de la légion étrangère présentedans l'île. Les seules installations etinfrastructures présentes sur l'îleGrande Glorieuse sont une piste d'at-terrissage et une station météorologi-que, puisque cette île est inhabitée demanière permanente. La légion étran-gère assure donc la souveraineté fran-çaise dans l'archipel.

ALERTE FIÈVRE TYPHOÏDE

La DASS appelle à la vigilance avecl'augmentation des cas recensés. Sivous êtes touchés par une fièvre éle-vée et prolongée, accompagnée demaux de tête et de fatigue importante,ainsi que des troubles digestifs le plussouvent de type diarrhéiques, unevisite chez le médecin s'impose. Lamaladie se transmet habituellementpar la consommation d'eau et d'ali-ments contaminés. La Transmissionde personne à personne est égalementpossible en particulier du fait desmains sales. Il est donc recommandéde se laver soigneusement les mainsau savon après chaque passage auxtoilettes, avant toute manipulationd'aliment et avant de manger, et delaver et peler les fruits et légumesavant toute consommation. En outre,la baignade dans les rivières et man-groves constitue un risque importantet doit donc être évitée.

L ’ é c h o c o t i e r

RÉGION

Les Comores s'enflamment

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L'ambiance était chaude lundi 3novembre au sein du conseil géné-ral lors de la session plénière réu-nissant les conseillers généraux ducru et pour cause, une motiondéposée par l'opposition fut - aprèsdélibération souhaitée de la partdu chef de la majorité, MonsieurFadul Ahmed Fadul - retirée del'ordre du jour, c'est à dire non ins-crite. Le sujet est de taille et mobi-lise l'attention des cinq signatairesde ladite motion, membres de l'op-position puisqu'il s'agit pour fairesimple de "soumettre le débat de ladépartementalisation de Mayotte àl'Assemblée Nationale et auSénat". Interrogé à ce sujet, le chefde l'opposition, Monsieur JacquesMartial Henry - conseiller généralde Mamoudzou 3- monte au cré-neau en soulignant le fait que l'ac-tuel président Ahamed AttoumaniDouchina (2AD) fait « cavalier seul» en ce qui concerne la question de

l'évolution statutaired'Hippocampe alors que « tous lesconseillers généraux sont habilitésà participer au processus de dépar-tementalisation ». La guerre froideplane au-dessus des élus et souscouvert de ce conflit, certaines ten-sions semblent régner entre 2AD etson prédécesseur S2O, alias SaïdOmar Oili. Ce dernier a d'ailleurssouhaité s'exprimer pour appeler àla sérénité et à la reprise de la col-laboration pour faire avancerMayotte…

Lundi 3 novembre, lors de la ses-sion plénière qui se déroulait au

sein de l'hémicycle Bamana, lesmembres de l'opposition ont présentéune motion « visant à demander àl'ensemble des conseillers générauxde solliciter le Gouvernement afin desoumettre à l'Assemblée Nationale etau Sénat le débat concernant l'avenirinstitutionnel de Mayotte » déclare lechef de l'opposition, MonsieurJacques Martial Henry. «L'opposition appuie la démarche dusénateur UMP Soibahaddine qui asouligné le fait que le Gouvernementrefuse de soumettre le débat auxdeux assemblées mais même si cedébat n'a pas de valeur juridique, leconsensus qui en ressortirait a unevaleur morale très importante et c'estbien pour cela que nous avonsdéposé une motion afin de solliciterle Gouvernement en ce sens » pré-cise la conseiller général deMamoudzou 3. Saïd Omar Oili entant que conseiller général deLabattoir et membre actif de l'oppo-sition tient également à rappeler que« le gouvernement s'était engagé à

ouvrir les discussions au sein del'Assemblée Nationale et du Sénatquant à l'évolution statutaire deMayotte et le secrétaire d'Etat YvesJégo a ensuite annoncé que leGouvernement n'est pas favorable àce que la motion du 18 avril 2008soit présentée aux deux assemblées.Pourquoi le Gouvernement fait-ilmachine arrière ? C'est bien pourcela que nous attendions le soutiende la majorité des élus du conseilgénéral, pour soutenir la motion enquestion ». « Le statut de Mayottedépend d'une loi organique, donc ledernier mot revient à l'AssembléeNationale et au Sénat d'où l'intérêtd'ouvrir le débat dès maintenant carce consensus n'a certes pas de valeurjuridique mais une valeur morale trèsimportante. Ces éléments pourraientéclairer les Mahorais dans leurschoix et contraindre leGouvernement à respecter les choixde ces deux représentations nationa-les" spécifie le chef de l'opposition.Dans les mêmes optiques, M.Jacques Martial Henry tient à souli-gner que "suite à la consultation dupeuple mahorais, le gouvernementdevra immédiatement déposer unprojet de loi à l'Assemblée Nationalepour ériger Mayotte en département».

MOTION REJETÉE ET

DONC, NON INSCRITE À

L'ORDRE DU JOUR…

Malgré le fait que certains élus de lamajorité s'étaient montrés prêts àvoter en faveur de ladite motion -dont Monsieur Ibrahim Aboubacar,

conseiller général de Sada et rappor-teur du Comité pour la départemen-talisation de Mayotte-, l'audience aété suspendue à la demande deMonsieur Fadul Ahmed Fadul, lechef de la majorité. Dès la reprise dela session, la motion a été purementécartée de l'ordre du jour sous cou-vert du fait que « cette démarche nepeut que mettre en difficulté lesnégociations déjà menées avec legouvernement et de ce fait, ne pré-sente aucune utilité » dixit le repré-sentant de la majorité. Face à ceconstat d'échec, Jacques MartialHenry déclare que « le présidentAhamed Attoumani Douchina a unefois de plus prouvé qu'il préfère fairecavalier seul lorsqu'il s'agit de laquestion de la départementalisationde Mayotte alors que l'adhésion detous les conseillers généraux estrequise puisqu'ils sont tous habilitésà participer à l'évolution statutaire del'île ». « Jusqu'à maintenant, on neconnaît toujours pas la question quisera posée aux Mahorais lors de laconsultation ni même la feuille de

route promise par Yves Jégo » s'ac-cordent à dire Messieurs JacquesMartial Henry et Saïd Omar Oili,soucieux sur ce point. Il semble clairque les tensions règnent au sein duconseil général et contre toute attentele prédécesseur d'Ahamed AttoumaniDouchina appelle à la « sérénité et lareprise d'une véritable collaborationentre les élus de la majorité et ceuxde l'opposition dans l'intérêt de l'évo-lution statutaire de Mayotte et desMahorais ».Malgré le retrait de cettefameuse motion, S2O tient à rappelerque « la promesse faite aux Mahoraisen ce qui concerne l'unanimité desélus face à la départementalisationdoit être tenue ».Pour l'heure, l'oppo-sition prévoit d'écrire à « tous lesprésidents des groupes del'Assemblée Nationale ainsi qu'à tousles parlementaires de l'Outre Mer »afin de soumettre la question de ladépartementalisation en haut lieu : àl'Assemblée Nationale et au Sénat. Àsuivre…

Lucie Touzé

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008LOCALE

Le Mahorais N° 225 Jeudi 13 novembre 20084

CONSEIL GÉNÉRAL

Le clan de l'opposition monte au créneaupour se faire entendre

La coopération régionale avec lesComores vient une nouvelle fois deprendre une claque sur le museaupour ne pas dire une rafale decoups de boule avec les propostenus par les députés comoriens quiparlent tout bonnement de déclara-tion de guerre et qui viennent selontoute vraisemblance de faire fermerles frontières aux expulsions en pro-venance de Mayotte. N'en déplaiseau président du conseil général,celui-ci est à Madagascar poursigner des accords économiques quieux, tarderont sans doute moins àse mettre en place.

Les mauvaises langues disent “quele président Douchina est encore

en déplacement avec sa cour à l'heureoù les entreprises crient famine, queles mairies sont au bord du gouffre,que les caisses sont vides et que lamise sous tutelle arrive à grandspas…”C'est vrai que pour le moment, la têtede la maison décentralisée ne fait pas

acte de présence régulière et ne sem-ble pas vouloir démontrer que les cho-ses sont sur le point de s'arranger. Lessessions plénières sont rares, trèsrares, les commissions permanentesenterrent les mesures visant à asseoirle PADD et l'impatience se fait de plusen plus sentir dans les ruesd'Hippocampe qui aimerait bien quela crise locale et mondiale passe auloin de nos côtes.En attendant, c'est donc le présidentqui est loin des côtes, sur la GrandeIle précisément et qui a fait le voyage

avec une délégation, non pas envacances, mais bel et bien pour envi-sager des accords de partenariat éco-nomique dans le cadre d'une coopéra-tion renforcée. Ainsi, Ahamed Attoumani Douchina,et le chef de région malgache, AnjaraManantsara, ont signé une conven-tion-cadre de coopération.«Une histoire commune, une proxi-mité géographique évidente et desdéfis presque identiques à relever, cesont autant de bonnes raisons qui nousinvitent à signer cette convention quis'inscrit dans le cadre de notre politi-que de coopération régionale tant sou-haitée par la collectivité départemen-tale de Mayotte » a-t-il entamé à l'oc-casion de son discours d'ouverture.Après une demie-journée d'entrevues,de discussions, d'échanges et de par-tage sur certains éléments de diagnos-tic recueillis entre les dirigeants et lestechniciens des deux parties, des pro-positions concrètes ont été arrêtées. Les deux parties ont en effet décidéd'unir leurs efforts et de définir le

cadre d'une coopération ayant trait àdes orientations et des domaines decompétences de la région Diana et duConseil général de Mayotte.

BESOINS EN MAÏS

Il s'agit d'une coopération régionalene se limitant pas au seul aspect éco-nomique mais aussi avec des échan-ges socioculturels. Ceux-ci raffermi-ront les liens existant entre les peuplesmahorais et antsiranais. Selon Anjara Manantsara, chef derégion Diana, “le conseil général deMayotte et ladite région ont la volontéd'avancer ensemble, main dans lamain face à un monde devenu trèsexigeant et contraignant, pour ne citerque la crise alimentaire mondiale dou-blée d'une crise financière, ainsi queles changements climatiques”.Mais pour faire face à ces crises, lesdeux parties sont convaincues qu'ellesdonnent un sens fort à leur coopéra-tion, dans un esprit de solidarité par lamultiplication des échanges commer-

ciaux, par le développement articulésur le tourisme, de l'agriculture et parla formation des hommes.Des propositions comme l'écoulementdes productions agricole et bovinevers l'île ont été avancées. Car avecses besoins en maïs estimés à 16 000tonnes par an, Mayotte voudrait tour-ner ses regards vers Madagascar, aulieu de passer ses commandes auBrésil ou en Afrique du Sud.L'idée semble bonne, brillant avecl'adage “l'union fait la force” et ilapparaît bien plus sain à l'heureactuelle de s'occuper de ce qui estouvert et non de ce qui est de plus enplus fermé, à l'image des Comores quijettent à la poubelle une nouvelle foistout le travail réalisé avec le Groupede Travail de Haut Niveau. Moralité,Hippocampe traverse actuellementune phase économique difficile qui sefera plus douce avec le temps et lesaccords solides. À suivre…

Samuel Boscher

ÉCONOMIE

2AD trace la coopération avec Madagascar

Monsieur Jacques Martial Henry, chefde l'opposition du conseil général.

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La départementalisation approche etcela s’affole un peu du côté des élusmétropolitains, notamment duParlement qui se demandent si l’îleaux parfums est bel et bien prêtepour se transformer en 101èmedépartement français. En questioncette fois-ci et il serait temps, l’étatCivil qui fait craindre pour l’avenirdu territoire. Interpellé, Yves Jégo ademandé au préfet Denis Robin unrapport circonstancié, en particulierpour savoir si les fonds alloués parl’État ont bien été employés et si cefut à bon escient. Bref, ça coince et lebilan sur le sujet risque bien de nour-rir la polémique…

Alors que le débat parlementairedemandé par les élus

d’Hippocampe concernant la prochainedépartementalisation ne sera pas ouvert,députés et sénateurs de l’Assemblées’inquiètent et se posent de bonnes

questions à maintenant moins de 5 moisdu scrutin. En effet, sur la table des dis-cussions vient de se poser le crucialdossier de l’État civil mahorais qui,lancé depuis un peu moins de 10 ans,n’avance pas, ou mal, malgré lesmoyens alloués très tard il faut bien ledire.Ainsi, plusieurs députés soulignentaujourd’hui la “nécessité pour la collec-tivité départementale de Mayotte dedisposer d'un état civil fiable dans laperspective de sa départementalisation,qui fera l'objet d'un referendum enmars”."La départementalisation est impensa-ble, je répète, impensable, si l'on n'a paspréalablement établi un état civil fia-ble", a mis en garde vendredi soir ledéputé (app. PS) René Dosière, lors del'examen du budget de l'outre-mer àl'Assemblée Nationale."Entre la réalité qui existe sur le terrainet la perception que l'on a de cette réa-

lité à Paris, il y a un gouffre", a déclaréM. Dosière avant d’ajouter : "si nousfaisons la départementalisation deMayotte sans avoir réglé au préalable leproblème de l'état civil, nous irons à lacatastrophe".Le message a le mérite d’être clair maisil apparaît bien dommage qu’il émergesimplement aujourd’hui lorsque l’île aulagon crie au loup depuis des années.De son côté, la ministre de l'Intérieur etde l'Outre-mer Michèle Alliot-Marie areconnu le 21 octobre devant la com-mission des Lois que "l'état civil n'estvalablement établi que pour environ lamoitié de la population", ajoutant que legouvernement allait "essayer d'accélé-rer le travail de la commission de révi-sion de l'état civil". De doux aveux quine résolvent cependant pas la mauvaisedonne à très court terme.Or, Didier Quentin (UMP), soulignedans un rapport que “la commission derévision de l'état civil ne dispose qued'une quarantaine de rapporteurs et d'unsecrétariat de "cinq agents".Selon Victorin Lurel (PS), "25.000actes seulement ont été produits depuis2000, dans un territoire où coexistentdeux types d'état civil, un musulman et

un classique”."La commission a été incapable, en septannées, de répondre à la demande desMahorais", a souligné le député deMayotte Abdoulatifou Aly."L'Insee nous dit que Mayotte compte190 000 habitants. Mais on se demandecomment on peut recenser la populationde Mayotte", a relevé M. Dosière, qui aprésidé une mission d'information surl'immigration à Mayotte en 2005.Selon lui, "dès qu'un fonctionnaire ouquelqu'un représentant l'ordre publicmet les pieds dans les bidonvilles ou lesfavelas, tout le monde fuit partout".En réalité, affirme M. Dosière, le nom-bre de clandestins, dont la plupart vien-nent de l'île voisine d'Anjouan(Comores) "augmente chaque année". Ilreprésente "en gros un tiers de la popu-lation".Lorsque l'on compare le nombre d'élec-teurs inscrits avec la population, le rap-port se situe à 34%, alors que ce taux estcompris entre 60% et 70% dans tous lesautres départements français, y comprisceux d'outre-mer, souligne-t-il.Pour illustrer ses propos, le député del'Aisne a alors raconté l'histoire d'un Mahorais voulant se faire naturali-

ser français dont l'acte de naissance pré-senté à un magistrat le faisait apparaîtrecomme "plus âgé que sa mère"."Quelques jours après, l'intéressé estrevenu avec un acte de naissance parfai-tement bien fabriqué et qui lui permet-tait de pouvoir acquérir la nationalitéfrançaise"."Dans ces conditions, le problème n'estpas tellement de savoir si les papierssont vrais ou faux -on a le sentimentque la plupart sont faux- mais de savoirs'ils sont vraisemblables ou pas", a-t-ilenfoncé sans avoir l’intention de jouerla carte de l’humour.Enfin, et pour couronner le tout, lesecrétaire d'Etat à l'Outre-mer YvesJégo en a rajouté une sérieuse couche:"la commission de révision de l'étatcivil obtient des résultats qui me lais-sent perplexe"…Une tirade qui fait frémir sur la tenue deces services et la connaissance de leursdifficultés. Il poursuivit ensuite enexpliquant aux députés qu’il demandaitpour cette fin d’année, un rapport aupréfet Denis Robin sur cet épineuxsujet, tout en s’interrogeant sur le “bonemploi des fonds alloués notammentpour l’informatisation des services”.Cette informatisation a eu lieu il y alongtemps de cela maintenant, desmois, bientôt des années… Mais mieuxvaut tard que jamais… À suivre…

Samuel Boscher

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Jeudi 13 novembre 2008 Le Mahorais N° 225 5

Un plan de soutien aux PMEd'Outremer vient de sortir descartons du ministère du mêmenom. Ces entreprises pourrontobtenir des soutiens financiers parl'intermédiaire des banques etprofiter de garanties d'emprunts.Les banques de soutien aux PMEsont parties prenantes et AFD etOSEO mahoraises attendent quesoient peaufinées les applications.

Les PME d'Outre mer sont soute-nues par un plan de financement

qui devrait leur permettre de faireface à la crise. Le secrétaire d'Etat àl'Outre mer Yves Jégo a réuni lesresponsables de la banque de sou-tien aux PME : OSEO (Organismede soutien à l'innovation et à lacroissance des PME) et l'AgenceFrançaise de Développement (AFD)pour arrêter les modalités pratiquesd'accès à ce dispositif de soutiensfinanciers.Les PME des départements d'Outremer ont donc accès aux prêts com-plémentaires par l'intermédiaire desbanques, prêts issus des Livretsd'Epargne Populaire et des Livretsde Développement Durable. « Levolume de garanties d'emprunt estaugmenté de 40% et l'Outre merbénéficiera aussi de l'offre de garan-tie spécifique destinée à consoliderles prêts à court terme consentis auxPME par les banques » a expliqué le

secrétaire d'Etat Yves Jégo.L'augmentation de 50% des ressour-ces de cofinancement d'OSEO béné-ficiera également aux PME desDOM-TOM. Yves Jégo a désignél'AFD comme guichet unique d'ac-cès à ces mesures. A Mayotte, lesprotagonistes concernés par ce planétudient l'application aux PME loca-les : « ce sera une source supplé-mentaire de financementpuisqu'OSEO avance les créancesdes entreprises » informe SergeCastel qui veut prendre le tempsd'étudier les mesures à la lettre, etc'est Thierry Beltrand en sa qualitéde directeur de l'AFD qui gère aussiOSEO qui devra superviser l'appli-cation de ces réformes.Un plan de soutien qui est le bien-venu à un moment ou les PME àMayotte comme ailleurs ont du malà emprunter et à trouver des finance-ments.

Annette Lafond

ECONOMIE

Un plan de soutien aux PMEen préparation à Mayotte

Le vote du rapport concernantl'appel d'offre pour l'aménagementdes sites du PADD a encore étéajourné lors de la dernière commis-sion permanente du Conseil géné-ral. Ce nouveau retournement desituation est imputable à l'étudemenée par la Collectivité qui faitapparaître l'incompétence de cettedernière sur les sites qui dépendentfinalement de la loi publique mari-time, et donc de l'Etat. Le pro-blème est que du côté de celui-ci,c'est l'incompréhension devant cerevirement…

La commission permanente duConseil Général qui s'est réunie

lundi 3 novembre devait débattre,entre autres des actions à mener pourpermettre l'ouverture à l'aménage-ment par des investisseurs des sitestouristiques inscrits au Pland'Aménagement et deDéveloppement Durable (PADD).Mais, flop encore, ce rapport qui pas-sait pour la deuxième fois enCommission permanente n'a pas étévoté. Et pourquoi ? Parce que leConseil général se déclare incompé-tent, bien que n'ayant pas ajourné ledossier : « Nous l'avons juste écarté »explique Mr Adadi Andjilani, le pré-sident de la commission des finances,« nous sommes devant un problèmecar la plupart des sites sont dans lazone des pas géométriques et doncpas du ressort de la collectivité maisde l'Etat. Nous ne pouvons donc pasattribuer un cahier des charges à unpromoteur pour lui imposer descontraintes si nous n'avons pas la

maîtrise du site ». La zone des 50 pasgéométriques est une bande littoralede 81,20 mètres de large comptés àpartir du rivage de la mer et qui estdonc du domaine public maritime del'Etat.La préfecture, contactée, déclareavoir fait son travail au niveau de cerapport en ayant sorti un financementdans le cadre de cette recherched'Assistant Maître d'Ouvrage(AMO). Ils sont donc prêts à agir dèsque le Conseil Général aura délibéréet ne comprennent pas les hésitationset autres voltes faces de la maisondécentralisée. Pour rappel, le document du PADDn'est toujours pas validé par leConseil d'Etat mais devrait l'être dèsle mois de janvier d'après les derniè-res informations : « nous devons ter-miner les travaux du lancement dumarché d'assistance à maîtrise d'ou-vrage et l'élaboration du cahier descharges à l'adresse des investisseursavant que le PADD soit validé »explique Monsieur Coat, directeur duDéveloppement Economique etTouristique du Conseil Général. C'estdire si le retard pris lundi peut poserproblème… Le rapport qui devait êtrevoté hier, concerne l'aménagement

des 9 sites sélectionnés par le PADD: les 3 plages de Bouéni, 2 deMtsangamouji, 3 plages de Bamboest, Mtsamboro et Mtsangabeach et laplage du Pendu à Mamoudzou qui deson côté a déjà largement débuté lestravaux.L'adoption de ce rapport devait per-mettre le lancement d'un appel d'of-fres afin de passer un marché avec leprestataire qui se verra confier unemission d'assistance à maîtrise d'ou-vrage pour conduire l'ensemble destravaux et l'aménagement des sites,de valider la création du groupe desuivi « Sites touristiques PADD » etde procéder à l'élaboration des dos-siers de présentation des sites touristi-ques PADD comprenant la « charteITDM » (Infrastructures TouristiquesDurables Mahoraises) qui présente letype particulier d'infrastructures tou-ristiques que le Conseil Général etl'Etat souhaitent voir se développer àMayotte.L'incertitude liée à l'emplacementgéographique de ces sites remetmomentanément en cause ce travailen attendant qu'un terrain d'ententesoit trouvé, s'il est trouvé…

Annette Lafond

CONSEIL GÉNÉRAL

L'Aménagement des sitesécarté

MAYOTTE

La faillite de l’État civil mahorais

Page 6: Le Mahorais n°225

L'état civil à Mayotte, un granddossier... Ce sont aujourd'hui lesMahorais de métropole qui sontaidés dans leurs difficultés. Lespréfets viennent en effet de rece-voir une circulaire qui vise à lesalerter sur une situation qui n'estpourtant pas nouvelle. ÊtreMahorais et quasi clandestin dansl'hexagone, pas si loin de la réalitéque ça. À partir d'aujourd'hui, lesservices préfectoraux sont appeléspar le ministère de l'Intérieur àprendre soin d'une population quidoit venir officiellement se pro-noncer l'an prochain sur son désirde venir renforcer les rangs desdépartements de la République.Mme Alliot Marie est décidée àbichonner bouénis et bacos, cocoset bacocos, et ça, c'est une nouvellequi donne de jolis reflets bleu,blanc, rouge dans les yeux desMahorais. Il était temps…

Les préfets de métropole ont reçula semaine dernière une circu-

laire qui parle de Mayotte. Le but estd'attirer leur attention sur les diffi-cultés rencontrées par les Mahorais àrégulariser leur situation en métro-pole.Entre 40.000 et 70.000 Mahoraissont recensés en métropole, dontbeaucoup sont sans papiers et sou-vent traités comme des clandestins(impossibilité d'ouvrir un comptebancaire, d'avoir des chéquiers oudes cartes bancaires, de bénéficier decertaines prestations sociales...), carils n'arrivent pas à fournir les docu-

ments demandés par les mairies.C'est localement la Commission deRévision de l'Etat Civil qui est enligne de mire, déjà qu'à Mayottefaire établir ses papiers d'identitésn'est pas une sinécure, les Mahoraisexpatriés connaissent des difficultésaccrues par l'éloignement. Marseille, qui regroupe la plusgrosse communauté de France,compte aujourd'hui des centaines dedemandes qui se retrouvent enattente de traitement.Les services préfectoraux viennentde recevoir une circulaire électroni-que portant sur "les conditions dedélivrance et de renouvellement dela carte nationale d'identité aux per-sonnes originaires de Mayotte".Il y est notamment souligné que lesdifficultés qu'ils rencontrent "résul-tent fréquemment de l'impossibilitédans laquelle se trouvent les intéres-sés de produire un acte d'état civilreconstitué par la Commission deRévision de l'Etat Civil à Mayotte"."Si vous avez un doute sérieux sur la

régularité de cet acte vous pouvezsolliciter son authentification auprèsde l'officier de l'état civil dépositairede l'acte", suggère la circulaire."Au-delà d'un délai raisonnable" fixéà un mois, il est demandé aux servi-ces préfectoraux "de procéder direc-tement à cette vérification auprès dugreffe civil du parquet deMamoudzou".Or, le retard pris dans la mise enplace d'un état civil exhaustif àMayotte a conduit à proroger de troisans dans le projet de budget 2009 ladotation exceptionnelle de 300.000euros versée à ce titre, qui devaits'éteindre en 2008.Selon le ministre de l'IntérieurMichèle Alliot-Marie, l'état civiln'est valablement établi que pourenviron la moitié de la population dela Collectivité départementale, quidoit se prononcer par referendum surson statut, pas son avenir au sein dela France.

Laurent Millet

Le Mahorais N° 225 Jeudi 13 novembre 20086

LOCALE N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

MAHORAIS DE MÉTROPOLE

“Papiers s'il vous plaît !”« Les départements d’Outre-Merne sont pas des destinations commeles autres » telle est la justificationdu secrétaire d’Etat Yves Jégo et dudélégué interministériel à l'égalitédes chances des Français d'Outremer Patrick Karam, pour deman-der aux compagnies une baisse desprix des billets d'avion. Un travailde longue haleine qui, de rencontresen rencontres, souligne la volontédes représentants de l'Etat de fairepression sur les compagnies pourobtenir au moins une répercussionde la baisse des coûts de l'énergie.

Les récentes augmentations desprix des matières premières ont

impacté sur les tarifs de l'aérien enfaisant grimper en flèche les tarifs devoyage vers la métropole entre autre.Une entrevue a donc été demandéelundi 3 novembre par le ministre del'Outre-Mer à Guy Tardieu d'AirFrance, Gérard Ethève d'Air Austral,Hervé Pierret de Corsair et Jean-PaulDubreuil d'Air Caraïbes.Le but est bien entendu d'obtenir deleur part une baisse des tarifs des bil-lets d'avion et un élargissement de lagrille tarifaire de base, afin de signerun accord avec les compagnies avantla saison 2009. C'est depuis février2008 que Patrick Karam planche surle sujet puisqu'il a ouvert les négocia-tions sur les propositions faites lorsd'une réunion à l'Elysée sur ce dos-sier.Son plan prévoit un contingentement(un quota de places pendant les gran-des vacances au prix le plus bas de lagrille annuelle, hors promotions), desfacilités de paiement, de la flexibilité

et même une tarification particulièrepour les moins aisés. Après avoir reçuindividuellement les représentants dechaque compagnie touchant lesDOM, une réunion rassemblant tousles acteurs avec le ministre Jégo s'estdonc tenue lundi, mettant en évidencela volonté des représentants de l'Etatd'obtenir une baisse des tarifs contrai-rement à ce que souhaitent évidem-ment les compagnies.Cette réunion va dans le droit fil de lavolonté d'Yves Jégo de lancer deschèques transport. Un geste seraitdonc plus que le bienvenu à une heureoù les baisses des prix du pétrole etdonc de l'essence à la pompe remplis-sent d'espoir les usagers des aéro-ports, des globes trotteurs et surtoutdes « je viens de… » qui reviennentpour les vacances au sein de leursfamilles et qui paient le prix fort dumoral retrouvé. À suivre, pourl'heure, les transporteurs semblentcamper sur leurs positions…

Annette Lafond

TRANSPORTS

Yves Jégo aux côtésdes voyageurs

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Page 7: Le Mahorais n°225

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Jeudi 13 novembre 2008 Le Mahorais N° 225 7

LOCALE

L'audience du mercredi 5 novembreaura rassemblé bon nombre de per-sonnes, venues en majeure partiepour une affaire d'accident routierqui s'est produit à Chiconi, il y a decela 3 mois. 90 affaires étaient pré-vues, mais seulement deux ont pu êtreétudiées en profondeur.

La première affaire mettait en causeA.M, jeune homme d'origine como-

rienne, qui lors d'un contrôle routinier,était en possession de 300 grammes decannabis, avec une enveloppe de2297Û. Selon le prévenu, ce n'était paspour revendre, mais pour sa consomma-tion personnelle, ce qui étonna le prési-dent Mancini. En effet, l'option de ventede cannabis était plus crédible, comptetenu de la somme d'argent trouvée sur leprévenu lors de la fouille. A.M a fini paravouer qu'il « comptait aider des amis ».

En conséquence le prévenu a écopéd'une peine de 4 mois de prison ferme etd'une amende de 1000 euros.La deuxième affaire d'une plus grandeampleur, qui a attiré une foule qui rem-plissait toute la salle d'audience mettaitcette fois-ci en cause trois prévenus dontdeux étaient présents. Il s'agit de l'acci-dent de la route mortel qui a eu lieu àChiconi au mois d'août où deux enfantsont été renversés. A la barre, B.M, jeunehomme qui conduisait la voiture le jourdu tragique accident, et C.D, le proprié-taire du véhicule. Le troisième prévenudu nom d'A.B.I étant reconduit à la fron-tière, n'a pas pu assister à l'audience.Les faits se déroulent le 9 août quandC.D sort pour faire la fête avec ses amissur Mamoudzou. Après une soirée bienarrosée, il décide de rentrer chez lui ets'arrête à Chiconi car selon lui il étaitfatigué. Mais il se trouve qu'il s'est

arrêté devant le magasin d'A.B.I quivendait de l'alcool. C.D en voyant quece soir là il n'y avait pas d'alcool chezA.B.I, aurait donné ses clés de voitureau propriétaire du magasin ainsi qu'àB.M, selon les dires de ce dernier pouraller en chercher.L'avocat de C.D, Maître Kamardine arelevé beaucoup d'incohérences dans lespropos de B.M car son client dormait, cequi veut dire qu'il n'a pas pu donner lesclés et il croit plutôt qu'on les lui a prisdans ses poches. Selon C.D, il auraitsupplié les deux jeunes hommes de leramener chez lui car il n'était pas en étatde conduire, et ne se sentait pas bien.Ceux-ci l'auraient ramené jusqu'à chezlui, mais devant le portail clos, ilsauraient fait demi tour pour se rendre àla plage de Sohoa. C'est là qu'ils auraientabandonné C.D pour pouvoir aller ache-ter de l'alcool avec son véhicule. C'estau cours de ce trajet que B.M qui était àce moment là au volant a renversé deuxgarçons de trois et six ans avant de pren-dre la fuite. Le plus jeune a été grave-ment blessé, mais a tout de même sur-vécu miraculeusement, ce qui n'est mal-heureusement pas le cas de son grand

frère. La famille des victimes était pré-sente dans la salle, et a assisté demanière digne à cette audience.Elle a reproché à C.D, par le biais de sonavocat, d'avoir donné des clés de voitu-res à des jeunes qui n'ont pas le permiset qui étaient en plus sous l'emprise del'alcool. Sans “cet acte irresponsable”, lepetit garçon serait certainement en vie àl'heure actuelle. De plus la famille desvictimes déplore le fait qu'il n'ait même

pas pris la peine de se présenter à euxalors que sa voiture a tué. Le procureura requis quatre ans d'emprisonnementcontre B.M, et la famille a demandé50000Û de dommages et intérêts enattendant la délibération qui aura lieu le3 décembre. Jusque là B.M séjourneraen prison.

Nassabia Djanfar

GRANDE CORRECTIONNELLE

L'abus d'alcool

FAITS-DIVERS

La gale au Centre de Rétention AdministrativeDimanche 9 novembre, une

embarcation de type kwassa aété interceptée par les services desDouanes avec à son bord une quaran-taine de passagers.Parmi ces passagers se trouvaientquatre enfants et deux femmes por-teurs d'une parasitose contagieuse : lagale.Les six personnes ont été amenées etprises en charge à l'hôpital deMamoudzou. Elles sont susceptiblesd'avoir contaminé les autres passa-gers du kwassa et les fonctionnairesqui les ont interpellés. Ainsi l'ensem-ble du Centre de RétentionAdministrative a été désinfecté, ainsique les personnes retenues et les per-sonnels ayant été en contact avec les6 personnes hospitalisées.Cette affection cutanée ne présentepas de danger pour les fonctions vita-les de l'humain mais provoque deviolentes démangeaisons et est parti-culièrement contagieuse. Bien que lagale soit déjà présente à Mayotte cesmesures ont été prises en étroite col-laboration avec la DASS et le CHMpour éviter tout risque de propaga-tion.

ANJOUAN REFUSE DES

RECONDUITS AUX

FRONTIÈRES

Selon la Police aux Frontières (PAF)“c'est une quarantaine de personnesqui ont dû être ramenées à Mayottealors qu'elles devaient être recondui-tes à Anjouan dans le cadre d'arrêtéspréfectoraux de reconduites à la fron-tière” (APRF)."Depuis quelques temps, nousdevons transmettre aux autoritésanjouanaises la liste détaillée des per-

sonnes expulsées de Mayotte. Mardinous avions donc envoyé la liste maisentre temps, un kwassa a été inter-cepté avec à son bord une quarantainede personnes. Nous avons adressé undocument à l'Ambassade de Franceaux Comores et la DirectionNationale de la Sécurité du Territoirede Moroni, cette dernière devanttransmettre les noms à Anjouan..."explique Yvon Carratero, directeur dela PAF.Apparemment le message n'a pas dupasser puisque lorsque le MariaGalanta s'est présenté à Mutsamudu,avec à son bord près d’une centainepersonne, les autorités anjouanaisesont refusé de laisser entrer sur le ter-ritoire la quarantaine de personnesajoutée à la dernière minute. Lenavire a donc fait le trajet inverseavec les étrangers en situation irrégu-lière, qui ont ainsi été placés auCentre de Rétention Administrative(CRA), en attendant un prochaindépart..."Il y a des problèmes de communica-tion avec Anjouan et nous ne savonspas toujours comment les joindre..."déplore le commissaire-divisionnaireCarratero.Ceci ne fait que s'ajouter à la mesuretemporaire en vigueur depuis deuxsemaines qui oblige les autoritésfrançaises de reconduire les grands-comoriens en Grande-Comore et lesmohéliens à Mohéli, en attendantqu'une solution diplomatique soittrouvée entre les autorités françaiseset anjouanaises...

RÉBELLION AU CRA

Mardi 4 novembre, trois étrangers ensituation irrégulière en attente de leur

reconduite à la frontière, et placés auCentre de Rétention Administrative(CRA), se sont rebellés contre lesfonctionnaires de la PAF. L'un desressortissants comoriens a outragé etmenacé les forces de l'ordre et auraitincité l'ensemble des "rétentionnai-res" à en faire de même. La rébelliona été rapidement calmée et les troishommes se sont vus notifier uneConvocation devant Officier dePolice Judiciaire et ont été renvoyés àla frontière.

RÉBELLION LORS D'UN

CONTRÔLE D'IDENTITÉ

Jeudi 6 novembre, alors que la PAFmenait une opération de contrôled'identité dans la commune deDzaoudzi-Labattoir l'une des person-

nes interpellées pour défaut depapiers d'identité s'est rebellée contrele fonctionnaire qui le menait auvéhicule de Police. L'étranger ensituation irrégulière s'est violemmentopposé au policier et ce dernier a reçutrois jours d'interruption temporairede travail. L'affaire est en cours detraitement.

OPÉRATION COORDONNÉE

À LABATTOIR

Dans la même journée, la PAF et lagendarmerie de Pamandzi sontretournées dans le même quartier deLabattoir pour mener une vaste opé-ration de contrôle d'identité. En uneheure de travail, les forces de l'ordreont interpellé 10 personnes en situa-tion irrégulière dont un détenteur de

faux documents administratifs.

BARRAGE À MIRÉRÉNI

Vendredi matin, vers 7 heures, en rai-son de l'absence de ramassage sco-laire, les mamans du village deMiréréni (commune de Tsingoni), ontérigé un barrage sur la route. Ces der-nières voulaient exprimer leurmécontentement de ne pas voir leursenfants amenés à l'école alors queceux des villages voisins avaient étéramassés. Visiblement il s'agissaitd'un malentendu et la société detransport scolaire récemment engrève a dépêché un car pour récupé-rer les élèves et les amener à l'école.Les gendarmes ont été appelés pourdégager la route et en une demi-heurele problème était réglé et la circula-tion reprenait sur la route nationale.

IMMIGRATION

CLANDESTINE

La semaine dernière, 301 étrangersen situation irrégulière ont été inter-pellés par les services de l'État. En parallèle, 5 kwassas ont été inter-ceptés par la Police Aux Frontières(PAF) et les Douanes. Les pilotes ontété présentés en comparutions immé-diates et ont tous été écroués à la mai-son d'arrêt pour des peines de 12 moisde prison ferme et 5 ans d'Interdictiondu Territoire Français. L'ensembledes passagers a été reconduit à lafrontière.Depuis le début de l'année, 14 271personnes ont été éloignées dans lecadre de 11 881 arrêtés préfectorauxde reconduites aux frontières.

Marion Châteauneuf

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Page 8: Le Mahorais n°225

La journée de mardi a été marquéepar trois mouvements sociaux dansle chef-lieu : les instituteurs, leschauffeurs de cars scolaires et lesprofesseurs. Ces derniers ont parusatisfaits de la mobilisationpuisqu'avec les instituteurs, ilsétaient nombreux à défiler dans lesrues de Mamoudzou. Ils ont pu ren-contrer les représentants du vice-rectorat pour leur exposer leursrevendications, même si les pointsde mécontentement portaient surdes réformes nationales et donc,dépendant directement duMinistère de l'Éducation Nationale.

"Nous tirons un bilan positif de lajournée de mardi puisque la mani-

festation a rassemblé 600 personnes,instituteurs et professeurs confondus"annonce M. Garcia, secrétaire généraldu SNES-FSU.Selon ce dernier, environ 40% desenseignants du second degré se sontmis en grève suite à l'appel lancé parl'intersyndicale SNES-FSU, Sud édu-cation et Fo secondaire. Du côté duvice-rectorat, on a évalué le nombrede grévistes à 19%, ce qui, bien que lechiffre soit moins impressionnant, esttout de même considérable.Les revendications portaient sur laréforme du statut de l'enseignant, laréforme du lycée, l'indexation dessalaires. "C'est sur l'indexation que

nous sommes avec les instituteursmais nous ne leur prêtons pas mainforte, contrairement à ce qui a été dità la télévision" précise Jean-LucGarcia et contrairement à ce qui a étéécrit dans les différents communiquésenvoyés à la presse par le syndicat.Le soir même de la grève, la décisiona été prise de reprendre le travail"pour ne pas avoir de trop grossesretenues sur salaire". Toutefois, lerendez-vous a été donné pour le jeudi20 novembre prochain, en réponse àl'appel au niveau national. En clair,les syndicats des premier et seconddegrés envisagent une opération "éco-les mortes", pour marquer le soutienavec le mouvement national. Cettemobilisation a d'ailleurs pour but dedénoncer la politique éducative dugouvernement. À suivre…

M.C.

Le Mahorais N° 225 Jeudi 13 novembre 20088

LOCALE

La Cisma-CFDT, syndicat inter-professionnel, vient de se doterd'une section dédiée à l'ÉducationNationale, en partenariat avec leSGEN (Syndicat Général del'Education Nationale). Pour cefaire, Bruno Jaouen, secrétairenational du SGEN-CFDT est venusur l'île pendant une semaine pouraider et soutenir la section à sestructurer. Ainsi, le projet syndicaldu nouveau SGEN-Cisma-CFDTest né et il porte sur deux pointsqui, selon les syndicalistes, sontindissociables : l'échec scolaire etl'intégration des instituteurs.

La philosophie du SGEN-CFDTest de favoriser un syndicalisme

de négociations et de réformes, plutôtque de systématiquement faire appelà la grève. Sur ce plan, le nouveauSGEN-Cisma-CFDT risque de fairetache dans le paysage syndicalistemahorais ! En effet, surtout en ce quiconcerne l'éducation, la preuve en estdonnée en ce moment sur l'île, lessyndicats de l'éducation n'hésitent pasà pousser leurs adhérents à se mettreen grève, quitte à ce que leurs salairesen pâtissent.Mais pour ce qui est du SGEN, lesecrétaire national en visite sur l'île, aété interpellé par l'état des écoles pri-maires, pour certaines "en état dedélabrement", le manque de matériel

mis à disposition des instituteurs et letaux d'échec scolaire. À ce titre,Bruno Jaouen a rencontré le sous-préfet secrétaire général, ChristophePeyrel, le vice-recteur, Jean-ClaudeCirioni et le président du SMIAM,Issihaka Abdillah. "Les instancesparisiennes ne perçoivent pas la réa-lité mahoraise et je vais donc faire lerelais à mon retour à Paris pour infor-mer des problèmes locaux et notam-ment de l'intégration des instituteurs"précisait M. Jaouen avant d'ajouterque malgré la longue liste de difficul-tés, il existe tout de même des élèvesen situation de réussite et que letableau n'est pas totalement noir.Concernant le mouvement de grèveactuel d'une partie des instituteurs,M. Jaouen a déclaré être conscient du

problème et désire en parler auxministères concernés dès que possi-ble. Toutefois, il remet en cause lesméthodes de revendication de cer-tains syndicats : "ce n'est pas en fai-sant grève à Mayotte que les instan-ces vont entendre... Il faudrait que lessyndicats saisissent leurs représen-tants au niveau national pour avoirplus de poids. Par ailleurs, est-il vrai-ment judicieux de faire grève ?Certains instituteurs vont avoir desretenues sur salaire jusqu'en 2010 !!"Pour le secrétaire général de laCisma, Boinali Saïd,"la grève ne doitpas devenir une institution. Les syn-dicats sont entrés dans un cycle et ilfaut désormais inverser la tendance etretourner aux négociations plutôt qued'aller vers le conflit". Mais le secré-taire national du SGEN précisait quece n'était pas pour autant que le syn-dicat ne faisait jamais appel à lagrève, la preuve, le syndicat partici-

pera au mouvement national du 20novembre.

UN PROJET SYNDICAL

BASÉ SUR DEUX PILIERS

Ahamada Chebani Abdou, secrétairegénéral du SGEN-Cisma-CFDT,indiquait donc que le projet syndicalrepose sur deux éléments, selon luiindissociables : la lutte contre l'échecscolaire et l'intégration des institu-teurs, "il faut également former lesinstituteurs pour leur donner lesoutils nécessaires à leur travail" ajou-tait-il.Boinali Saïd ajoutait quant à lui : "onconstate que le second degré a fait ungrand pas vers le droit commun, l'in-tégration et les normes liées à ladépartementalisation. Mais pour cequi est du 1er degré, les retards sontencore trop importants, notammentau niveau de la non-maîtrise duFrançais par les enseignants. Avec ladépartementalisation, il faut mettreles institutions aux normes, maisaussi les hommes". Et le secrétairegénéral n'hésite pas à mettre les piedsdans le plat en poursuivant :"on alongtemps pensé qu'en promouvant lestatut de l'instituteur, il s'investiraitd'avantage auprès des élèves... Maiscette stratégie a été un échec et lesenfants ont été mis de côté. Plus lesenseignants sont rémunérés moins ilss'impliquent..." Autant dire que cettephilosophie est tout à fait révolution-naire, d'autant plus qu'à Mayotte per-

sonne n'avait encore osé aborder lesujet ! "C'est un discours nouveau etil va susciter les critiques mais je suishabitué !" ajoute ironiquement lesecrétaire général de la Cisma-CFDT,lui-même instituteur.Mais le projet syndical ne blâme paspour autant les professionnels del'éducation et vise d'ailleurs une meil-leure protection sociale et l'aligne-ment des grilles salariales sur lamétropole. Par ailleurs, le SGEN-Cisma-CFDT souhaite une réelleamélioration des moyens mis à dispo-sition de l'école et de l'enseignant envue de l'amélioration des conditionsde travail et de la qualité de la péda-gogie. La formation des instituteursest également un point fort du projetpuisque ces derniers se doivent d'êtreau courant des nouveautés et innova-tions en ce qui concerne la pédagogieet se doivent également de maîtriserle français pour pouvoir le transmet-tre aux élèves. Pour Bruno Jaouen,tout s'imbrique : "les élus ont desdroits mais aussi des devoirs enversles salariés et les fonctionnaires. Cesderniers ont droit à l'intégration et àdes conditions de travail décentes,mais ont aussi des devoirs enversleurs élèves et les parents d'élèves..."Il est clair que le discours de laCisma-CFDT et de sa section éduca-tion n'est pas du tout commun pourne pas dire à contre-courant étantdonné les actions coups de poing desautres syndicats qui défendent lesintérêts des instituteurs mais en omet-tant trop souvent l'avenir des élèvesqu'ils n'ont pas hésité à sacrifier il y a1 an en amputant l'année scolaire dequatre mois, dédiés à la grève...

Marion Châteauneuf

SYNDICALISME

La Cisma-CFDT à contre-courant

GRÈVE DES ENSEIGNANTS DU 2ND DEGRÉ

Rebelote le 20 novembre

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Si le vote au niveau national pourle congrès de Reims a déclaré lamotion de Ségolène Royal, "l'es-poir à gauche", gagnante avec29% des votes, les militants maho-rais s'étaient entendus pour plé-bisciter la motion de MartineAubry, "changer la gauche pourchanger la France". Cette der-nière a d'ailleurs obtenu 84% auniveau local. Mardi 11 novembre,la fédération mahoraise du P.S.s’est réunie pour entre autre voterune motion pour solliciter le sou-tien du parti national au sujet dela départementalisation.

Dans le cadre de l'organisation duCongrès de Reims, qui permet-

tra l'élection d'un nouveau secrétairenational, les militants du PartiSocialiste ont été appelés à voterjeudi 6 novembre pour la motion duCongrès.Au terme de la journée de vote qui arassemblé 130 000 militants sur leplan national et 160 sur le plan local,c'est la motion "l'espoir à gauche" deSégolène Royal qui a été plébiscitéepar les adhérents avec 29% desvotes. Les motions de BertrandDelanoë et Martine Aubry ont quantà elles obtenu 25% des votes.À Mayotte, c'est la motion "changerla gauche pour changer la France"que les responsables de la fédération

locale avaient estimé la plus intéres-sante. Les militants locaux ont large-ment suivi leurs leaders puisquecette motion a obtenu 84% des votes,contre 16% pour la motion "Clarté,Courage, créativité" de BertrandDelanoë, arrivée en deuxième posi-tion.Ibrahim Aboubacar, membre dubureau et conseiller général de Sadas'est félicité du choix des militantslocaux.Un congrès fédéral était d’ailleursorganisé mardi 11 novembre à 14heures au Conseil Général, durantlequel les militants ont choisi lereprésentant mahorais qui s'envolerapour assister au 75ème CongrèsNational, du 14 au 16 novembre à

Reims."Nous allons en profiter pour voterune motion afin de demander le sou-tien du parti national au sujet de ladépartementalisation" précise M.Aboubacar qui avoue avoir espoird'être choisi pour représenterMayotte à Reims. Il serait d'ailleursjudicieux d'envoyer le conseillergénéral de Sada, étant donné son rôlede rapporteur au sein de la commis-sion de consultation pour la départe-mentalisation ; il serait ainsi particu-lièrement apte à défendre la motionauprès des représentants nationaux...Mais le choix revient évidemmentaux militants !

Marion Châteauneuf

VOTE DE LA MOTION DU PARTI SOCIALISTE

Mayotte préfère Martine Aubry

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N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Jeudi 13 novembre 2008 Le Mahorais N° 225 9

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Le Mahorais N° 22510

LOCALE

Jeudi 13 novembre 2008

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

GRÈVE DES SYNDICATS DU PREMIER DEGRÉ (SE CGT MA/ SIMA/ SNUDI/FO)

Les tensions durent mais la grève est suspendue !Depuis le 27 octobre -date du débutde la grève-, les tensions montentau sein des syndicats enseignantsdu premier degré (SE CGT Ma/SNUDI/ SIMA/ FO) qui martèlentleurs revendications tant bien quemal. Pour l'heure, le mouvementest suspendu depuis le 6 novembremais les conséquences au sein desécoles ont été bel et bien fâcheuses :les journées s'enchaînaient et faceau tableau, bon nombre d'institu-teurs étaient absents. Les associa-tions de parents d'élèves ontapporté leur soutien à cette grèvemais pour autant leur appui a deslimites car comme chacun le sait, cesont les enfants qui trinquent en depareilles situations… Après lesnégociations entreprises le 4novembre avec l'administration, lepréfet Robin en personne, le prési-dent du conseil général AhamedAttoumani Douchina (2AD) et levice recteur Cirioni, les syndicatsont poursuivi le mouvementjusqu'au 6 novembre avec commeleitmotiv, l'application immédiatede leurs droits. Aucune sortie decrise ne semblait se dessiner à l'ho-rizon jusqu'à la suspension dumouvement, les inquiétudes s'am-plifiaient car pour mémoire, lagrève des instits en 2007 dura qua-tre longs mois : autant dire que lespetits bouts ont perdu un trimestrecomplet d'enseignement.Aujourd'hui, il est clair que les gré-vistes ne souhaitent pas laisser s'en-venimer le conflit, ni pénaliserleurs collègues à travers un conflitsocial long et dur mais pourautant, les revendications affichéessont toujours d'actualité, les grévis-tes « reprennent leur souffle » maisn'ont pas dit leur dernier motpuisqu' ils ne veulent pas en resterlà…

Mardi 4 novembre au matin,enseignants du premier et du

second degré battaient le pavé maindans la main afin de clamer haut etfort leurs revendications et en com-mun. Ils revendiquent l'indexationdes salaires face à la vie chère.Soutenus par les syndicats du seconddegré, les instituteurs grévistes (SECGT Ma/ SIMA/ SNUDI/ FO/) ontvu leurs rangs gonflés et ce, le jourmême de leur rencontre avec l'admi-nistration : le préfet Denis Robin enpersonne, le vice recteur M. Jean-Claude Cirioni ainsi que le présidentdu conseil général, MonsieurAhamed Attoumani Douchina. Aprèsdeux heures d'entretien, les leaderssyndicalistes du 1er degré ont déclaréne pas être satisfaits et contre touteattente, la grève était reconduite lejour même (avant d'être suspendue le6 novembre) puisque rendez-vousétait donné dès 8h00 aux portes duconseil général dès le lendemain,c'est-à-dire le 5 novembre… Lesrevendications n'ont pas changé d'uniota et malgré le fait que cette rencon-tre était attendue avec impatience, lesdemandes des grévistes n'ont pas étésatisfaites, toujours selon les leaderssyndicalistes…Selon les syndicats, ils étaient près de600 personnes à battre le pavé endébut de matinée le 4 novembre mais

toutefois ce chiffre se doit d'êtremodéré au regard des déclarations dela police qui a recensé environ 150personnes derrière les banderoles etdrapeaux… Une chose est sûre, lagrève a largement été suivie car aprèsles discussions entreprises au sein dela préfecture entre le vice rectorat, lepréfet en personne, le président duconseil général et les syndicats ; lesmanifestants se sont retrouvés au seinde l'hémicycle Bamana et la salleétait pleine à craquer lors des déclara-tions du secrétaire général de la SECGT Ma connu sous le sobriquet deRivo. Ce dernier a entamé le compte-rendu des négociations par un pointpositif : « les débats se sont déroulésdans le calme et le ton employé n'étaitpas méprisant. Nous avons déjàaccompli une mission, celle d'êtrereçue par le préfet en personne ainsique le président du conseil général etle vice recteur ! ». S'ensuivit une syn-thèse qui se voulait complète à tra-vers la reprise de toutes les revendi-cations mises sur le devant de lascène et donc, toutes les réponsesapportées par l'administration. Suite àcette phase d'explication, un vote àmains levées a été mis en place viaRivo et sans attente, la quasi-totalitéde l'assistance s'est montrée favorableà la « poursuite du combat ».Toutefois, le mouvement a bel et bienété suspendu 48 heures plus tard.

SOUTIEN DES

ASSOCIATIONS

DE PARENTS D'ÉLÈVES

Face à ce conflit social, le présidentde la FCPE (association de parentsd'élèves) Monsieur Ahamada OusseniSoilihi a tenu à soutenir le mouve-ment des instituteurs et plus particu-lièrement en ce qui concerne larevendication portant sur la majora-tion de 25% de la DSI (DotationSpéciale Instituteur) : « nous jugeonsnormal que les enseignants non-titu-laires puissent également bénéficierde la majoration de la DSI et c'estpourquoi nous interpellons l'Etat et leministère de l'Outre Mer afin demodifier le décret en question afinque les titulaires et non titulairesbénéficient de cet acquis ». La grèvedes instits est donc clairement soute-nue par la FCPE mais pour autant «cet appui a des limites car ce sont nosenfants qui paient les conséquencesde cette grève et ce n'est pas la pre-mière fois, en 2007 les élèves ontperdu un trimestre d'enseignement etles conséquences s'en ressententencore ! ». En clair, le président decette association de parents d'élèvesaffichait la volonté de voir les enfantsreprendre le chemin de l'école le plustôt possible tout en soutenant le com-bat des instits : « notre soutien a deslimites et ne s'étendra pas sur ladurée, il faut arrêter la polémique etmettre fin à cette situation catastro-phique : l'Etat doit répondre à lademande des instituteurs en leuraccordant leurs droits et en modifiantle décret qui permet aux non-titulai-res d'obtenir la majoration de 25% dela DSI ».Ce conflit social n'a que trop duré auregard de nombreux parents d'élèves

mais en contre partie, des solutionssont encore attendues à ce jour faceaux revendications soulignées par lesgrévistes car pour l'heure, les négo-ciations n'ont pas récolté les fruitsespérés et même si la grève est pourl'heure mise de côté, les tensions

durent et le mécontentement des syn-dicats sera sans nul doute prochaine-ment sur le devant de la scène…Pourtant, les réponses ont été déli-vrées de la part du préfet DenisRobin, du président du conseil géné-ral et du vice recteur mais celles-ci

laissent de marbre les instits qui sou-haitent avant tout des « résultatsconcrets, la majoration de 25% de laDSI pour les titulaires et non titulai-res avec effet rétroactif au 1er janvier2008 ; l'indexation des salaires face àla vie chère ; de nouvelles construc-tions scolaires et l'entretien qui vaavec ; l'intégration des contractuels etl'intégration des instituteurs dans lecorps de Professeur des Ecoles ». Enbref, les revendications n'ont pasbougé d'un iota, idem pour la déter-mination des instits qui ne souhaitentpas lâcher le morceau mais « repren-dre leur souffle (…) pour être, dansun avenir proche, plus puissant etplus efficace ». Le tableau reste noiret même si cette mobilisation sembleactuellement désamorcée après deuxsemaines pleines de grève, les consé-quences enregistrées sont déjà bienfâcheuses pour les écoliers en pleinepériode d'apprentissage…

Lucie Touzé

Réunion entre la préfecture, leconseil général, le vice-rectorat etles syndicats d'instituteurs, mardi4 novembre 2008

“Comme convenu, les représentantsdes personnels de l'enseignement

ont été reçus à 10h00 par le préfet, leprésident du conseil général et le vice-recteur, à la préfecture, pour un tourd'horizon sur les sujets d'actualitéconcernant les personnels de l'éduca-tion nationale. Les représentants despersonnels du 2nd degré ont exposéleurs mots d'ordre - pour l'essentield'ordre national - aux autorités avantque l'échange ne s'engage sur lespoints relatifs aux personnels du 1erdegré. Ce sont six organisations syndi-cales qui ont ainsi participé à cette réu-nion qui a duré deux heures. - Concernant le paiement de la majora-tion de l'indemnité de logementIl s'agissait du point d'actualité quimotivait la rencontre. Les organisa-tions syndicales ont fait valoir l'exis-tence d'un nouveau droit, suite à l'en-trée de Mayotte dans l'identité législa-tive, lié à la majoration de 25 % de l'in-demnité de logement pour les institu-teurs. L'administration a reconnu cedroit, mais signale qu'une partie descrédits destinés à le financer servent enfait à verser l'indemnité de base auxinstituteurs contractuels qui n'y ont pasdroit. Il a été proposé de réserver l'in-demnité et sa majoration aux seuls per-sonnels ayants droit, c'est-à-dire lestitulaires. Pour des raisons d'équité, lespersonnels qui ne se verront plus ver-ser l'indemnité feront l'objet d'unemesure d'accompagnement financierdu même montant de la part du conseilgénéral. Cette solution conjointe pro-posée par l'Etat et le conseil généralaligne désormais Mayotte sur lesrègles d'application de cette indemnitéet permet de maintenir le pouvoird'achat des instituteurs contractuelsgrâce à l'intervention du conseil géné-ral. Cette mesure peut être effective au1er janvier 2009.

-Concernant la titularisation de tous lesinstituteurs contractuelsIl a été rappelé l'effort considérable del'éducation nationale au sujet de l'inté-gration des instituteurs titulaires oucontractuels de la collectivité départe-mentale de Mayotte qui remplissent lesconditions de la loi de juillet 2003 :plus de 1 300 instituteurs ont été inté-grés en quatre ans, sur les 1 800 per-sonnels relevant de l'intégration. Ceprocessus sera achevé en 2010, confor-mément à la loi. Il ne peut êtreaujourd'hui juxtaposé, par soucid'équité, un autre dispositif qui concer-nerait les personnels contractuelsrecrutés après le 22 juillet 2003. Cettedémarche ne pourra être engagée quelorsque les instituteurs contractuelsrelevant de la loi du 21 juillet 2003, quibénéficiaient d'une ancienneté plusimportante, auront eux-mêmes étéintégrés. Ce calendrier n'empêche pasune réflexion par ailleurs entamée parla Gouvernement, sur la création d'unevoie interne au profit des personnelscontractuels.

-Concernant l'intégration de tous lesagents dans le corps des professeursdes écoles

Le dispositif de l'intégration prévoitune intégration dans une des troisfonctions publiques. L'intégration dansle corps des instituteurs de la fonctionpublique de l'Etat répond parfaitementà cette obligation. Il est actuellementpossible d'accéder à Mayotte au corpsde professeur des écoles par voie deliste d'aptitude ou de premier concoursinterne. Il s'agit d'accès au titre de lapromotion (une soixantaine en 2007 eten 2008), tels qu'ils ont été mis enplace en 1990 en métropole. Ces accèssont très rigoureusement ceux qui ontpermis l'accès en métropole des insti-tuteurs au corps de professeur des éco-les. Ce processus est d'ailleurs toujoursen cours en métropole.

-La mise en place par l'Etat d'un pland'urgence de constructions des écoles

L'Etat a rappelé que la compétence surla construction des écoles relève àMayotte comme en métropole descommunes. Cependant pour tenir de lasituation particulière de Mayotte,l'Etat, dans un champ de compétencequi ne relève pas de ses attributions, amobilisé, pour la seule année 20084,415 millions d'euros, qui seront com-plétés par une délégation complémen-taire exceptionnelle de 4 millions d'eu-ros”.

Communiqué SE CGT Ma/SNUDI/SIMA/FO« Personne ne pensait que les institu-teurs allaient démontrer telle mobilisa-tion et autant de détermination. Le dys-fonctionnement dans les écoles se faitressentir à un point tel que les parentsd'élèves, dont la FCPE, sont montés aucréneau pour soutenir les instituteursen grève et surtout pour réclamer envain l'ouverture des négociations entreles syndicats et l'administration… Faceà la stratégie de l'intimidation et de laterreur de l'administration, les institu-teurs grévistes ont silencieusementdémontré qu'ils pouvaient perturbergravement le fonctionnement de l'école(de toutes les façons, compte tenu dudéficit de salles de classes et d'institu-teurs, avec une poignée de grévistes, lesystème éducatif à Mayotte ne pouvaitqu'être déstabilisé).Après deux semaines de grève, l'opéra-tion escargot du 29 octobre et les mani-festations du 28 octobre et 4 novembre,nous pouvons estimer que notre forcen'a pas été ébranlée et que notre capa-cité de mobilisation est restée intacte. Ainsi, nous suspendons le mouvementde grève non pas parce que nous espé-rons que l'administration a saisi laleçon et qu'elle va revoir sa copie, maispour reprendre son souffle et surtoutréétudier avec les instituteurs lesactions que nous devons mettre enplace pour être, dans un avenir proche,plus puissant et plus efficace ».

Les enseignants du premier et second degré étaient réunis au sein de l'hémicycledu conseil général mardi 4 novembre suite à la manifestation qui s'est déroulée enplein cœur de Mamoudzou avant la rencontre des syndicats avec l'administration.

Communiqué de Presse de la Préfecture de Mayotte

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Le Mahorais N° 225 11

LOCALE

Jeudi 13 novembre 2008

Les salariés de la CompagnieMahoraise des TransportsScolaires (CMTS) sont toujours engrève à l'heure où nous écrivons ceslignes, mais les entreprises sous-traitantes et les taxis brousse tra-vaillant au ramassage scolairefonctionnent toujours. Ce qui estloin de créer une paralysie destransports, bien que des perturba-tions soient toujours d'actualité.Plusieurs réunions se sont tenues,sans succès, avec un espoir, leConseil général devant apporterdes réponses aux syndicalistes...

Les salariés privés et les salariésCDM mis à disposition de l'en-

treprise de transport scolaire CMTSn'arrivaient toujours pas à se mettred'accord avec leurs directions respec-tives : celle de la CMTS et du ConseilGénéral. Plusieurs réunions ont pour-tant eu lieu, mettant en contact les

délégués syndicaux FO avec le prési-dent Attoumani Douchina, rapide-ment remplacé par Adadi Andjilani etle directeur général des Service Jean-Claude Louchet.« Nous avons abordé le premier pointrelatif à l'intégration des agentsCDM. Le principe de calcul était pro-metteur, mais quand on entre dans lesdétails sur la catégorie C, la réponseest floue » s'exprime le secrétaire

général FO Ali Siaka. Les dernièresréunions en date se tenaient lundi 10et mercredi 12 entre les représentantssyndicaux et Mr Louchet ainsi queMr Amir Ahmed, directeur généraladministratif, Mr Lebrun directeur dela CMTS et Mr Darcaoui responsabledu transport au Conseil général :"Nous avons énoncé des propositionsen énumérant tous les points quiposent problème et nous attendons

des réponses du Conseil général et dela CMTS lors de la réunion de mer-credi" explique Ali Siaka.Dans une lettre au président duConseil général, ils estimaient que «les salariés ne représentent rien auxyeux de la direction de la CMTS maisaussi du conseil général. (.) De plus,l'intégration des agents mis à disposi-tion à la CMTS dans les corps pro-pres pose l'épineux problème de coti-sations pour leur retraite, leur devenirstatutaire et leur fonction pour le pro-chain mandat de délégation du ser-vice public. »Pour mémoire, les revendications dessalariés sont les suivantes : - l'intégration des agents CDM en

catégorie C de droit commun - paiement des heures supplémentai-

res et des nuits - l'évolution de la situation adminis-

trative, notamment sur la DSP et lesretraites des agents publics et privés

- la prime du 13ème mois et laconvention collective des transportset accord d'entreprise

- identité des agents de la CDM - respect des tableaux des grilles sala-

riés avec rétroactives du 1er juillet2007

Le ramassage des élèves est assuré à90 % d'après Mr Lebrun, le directeurde la CMTS, grâce aux entreprisessous traitantes, telle Carla et aux taxisbrousse :"Nous sommes dans unesuite classique de négociations tripar-tites : le Conseil général a reçu despropositions auxquelles il va répon-dre. De mon côté, j'essaie d'être enadéquation avec ces propositionspour ne pas créer d'écart entre sala-riés privés CMTS et les salariés duConseil général". Les espoirs pourune reprise du travail jeudi sont bons.

Annette Lafond

TRANSPORTS

Conflit CMTS : solutions difficiles à trouver

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

MAYOTTE À TABLE

Incrustez le poivre concassédans la viande, en vous aidantavec les mains. Dans une poêle, chauffez lebeurre et faites saisir les tour-nedos environ 6-8 minutes(selon les goûts). Arroser-les avec du brandy.

Faites flamber. Hors du feu, versez la crèmedans la poêle, ajoutez la mou-tarde et mélangez jusqu'àobtention d'un mélange onc-tueux. Servez immédiatement.

Filet mignon au poivre

4 tournedos d'environ 180 gchaque 3 CS de poivre noirconcassé

1 CS d'huile d'olive 4 CS de Brandy 1 CS de moutarde 4 CS de crème

INGRÉDIENTS

RECETTE

CONSEIL

A déguster avec des frites ou une salade.

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La journée Mayotte Internationalse déroulait mardi 4 novembredans les locaux de la Chambre deCommerce et d'Industrie, en pré-sence d'une délégation Ubifrance etde deux missions économiques,ainsi qu'une trentaine d'entrepre-neurs mahorais, susceptibles d'ex-porter leurs produits et savoir-faire. L'exportation est un des fersde lance du président de la CCIM,qui considère qu'un réel potentielexiste, dans la mesure où les entre-preneurs savent cibler leurs clients.

Cette manifestation se dérouleradans les quatre DOM, mais c'est

à Mayotte qu'elle a été organisée enprimeur, voilà déjà un signe fort. Eneffet, si l'exportation des produits etsavoir-faires mahorais est si minimeque le sous-préfet Du Payrat a déclaré

lui-même ne pas vouloir communi-quer les chiffres, elle possède toute-fois un réel potentiel.La signature d'une convention entrele Secrétariat d'État à l'Outre-Mer etUbifrance n'est pas non plus inno-cente et il est clair que la volonté affi-chée du gouvernement est de pro-mouvoir les spécificités de ces terri-toires éloignés. Ainsi, cette agencepublique d'accompagnement desentreprises françaises à l'étranger, estmandatée pour aider les entreprisesdomiennes à s'implanter sur le mar-ché international.Pour ce qui concerne l'île aux par-fums, tout est à faire ! En clair, "l'aideà l'exportation est nécessaire car labalance est tellement déficitaire quenous ne dirons pas les chiffres" indi-quait en préambule Christophe Du

Payrat, sous-préfet en charge notam-ment du développement économique.C'est d'ailleurs ce domaine que SergeCastel, directeur de la CCIM, sou-haite privilégier : "lorsque nousavons créé le club export, beaucoupse sont demandés ce que Mayottepourrait proposer, pourtant nousavons été approchés par le Canada etle Maghreb en ce qui concerne lesépices. Madagascar est intéressée parles bureaux d'études et d'ingénierie...Nous pouvons exporter non seule-ment des produits mais aussi dusavoir-faire".La délégation Ubifrance qui comptaitdans ses rangs Marc Legouy, chargéde mission, et les chefs des missionséconomiques à Dubaï et en Belgique,Chantal Garnier et Jean-CharlesHirondel. Cette agence publique apour rôle dans le cadre de la conven-tion signée avec le Secrétariat d'État àl'Outre-Mer, de fournir un accompa-gnement personnalisé, de vulgariserla démarche internationale demanière pédagogique, de valoriserl'image des DOM et de proposer desressources humaines par le biais de

Volontaires Internationaux enEntreprises (VIE) pour représenterles entreprises sur les marchés défi-nis.Ainsi, dans le cadre de discussionsinternes, trois pays cibles ont étéchoisis pour favoriser l'export :Dubaï, la Belgique et le Canada.Dans le cadre de la journée “MayotteInternational”, deux de ces paysétaient représentés par les chefs demission Ubifrance."L'objectif est de se servir du réseau

Ubifrance, tout en s'appuyant sur lescompétences locales pour propulserles entreprises mahoraises" soulignaitle sous-préfet Du Payrat. À ce titre, laCCIM s'est largement impliquéeauprès de l'UCCIOI pour ce quiconcerne l'exportation régionale."Mais aujourd'hui c'est vers le grandexport que nous nous tournons" pour-suivait-il.La journée s'est déroulée sous formede rendez-vous personnalisés et d'ate-liers : " organiser sa prospectioninternationale", "les aides publiquespour accompagner les entreprises àl'international", "le marché belge","le marché des Émirats ArabesUnis"...Une bonne trentaine de chefs d'entre-prises principalement issus du secteuragro-alimentaire, mais aussi de lacommunication, du transit ou descosmétiques avait fait le déplace-ment, semblant impliquée dans ladémarche d'exportations. Il ne restequ'à espérer que cette journée débou-che sur de réels contacts avec lesdeux pays visés, comme cela a pu sepasser avec le Canada et notammentle Québec où les épices mahoraises(vanille et cannelle) ont remporté ungrand succès.

Marion Châteauneuf

Le Mahorais N° 22512

LOCALEEXPORTATION

Mayotte à l'heure internationale

Jeudi 13 novembre 2008

Après la chute du cours du barilde pétrole brut, les prix à la

pompe ont eux aussi largement étérevus à la baisse sur Hippocampevia les services de la préfecture etce, à compter du 1er novembre. Lanouvelle a fait bondir de joie car labaisse est énorme : moins 30 centi-mes pour le gasoil et moins 23 cen-times pour l'essence ! A l'opposé desDOM (Départements d'Outre Mer)qui se plaignent d'une nouvellehausse du carburant fossile, l'île aulagon peut se targuer d'obtenir à lapompe des prix concurrentiels !Traditionnellement révisés tous lestrois mois par les services de la pré-fecture à Mayotte, les prix du carbu-rant seront désormais revus tous lesdeux mois selon le sous-préfet,secrétaire général adjoint de laPréfecture Monsieur Christophe DuPayrat qui précise que cette mesuresera effective à la fin du mois demars 2009. « A partir de la fin du mois de mars2009, la révision des prix du carbu-rant sera effectuée tous les deuxmois et si ce système fonctionne, onenvisage de réviser les prix tous lesmois » déclare Monsieur ChristopheDu Payrat, sous-préfet, secrétairegénéral adjoint de la préfecture. Ledélai de fluctuation de la TIPP estdonc revu à la baisse car selon lesous-préfet : « il permettra de mieuxcoller aux évolutions du crédit mar-ché puisque les prix du pétrolevarient tous les jours ». Cependant,il n'y a pas de crainte à avoir puisqueMonsieur Du Payrat spécifie claire-ment que « cela ne joue ni en faveurni en défaveur des consommateurs,c'est une mesure technique afin qu'iln'y ait pas de trop grandes différen-ces avec les cours mondiaux ». «Actuellement, on répercute intégra-

lement la baisse du baril de pétrolebrut sur Mayotte depuis le 1ernovembre et ces prix resteront lesmêmes durant trois mois » et bienévidemment « cette mesure est favo-rable au pouvoir d'achat » soulignele sous-préfet attentif à ce sujet.Quant à l'avenir, les prix seront révi-sés tous les deux mois et collerontaux fluctuations des cours mondiauxet à long terme, il est clairementenvisagé par les services préfecto-raux d'assurer cette révision tous lesmois si cela est rendu possible. Unechose est sûre, « Total ne fixe paslibrement ses prix » seule laPréfecture a les compétences requi-ses pour ce faire sur le territoiremahorais.Par ailleurs, une bonnenouvelle est à annoncer aux automo-bilistes : « depuis le début de l'annéeun processus est engagé avec lasociété Total afin d'améliorer la qua-lité du carburant, une nette amélio-ration a d'ailleurs été enregistréedepuis le début 2008".Pour l'heure,la baisse des prix est bel et bien detaille sur Hippocampe et le pouvoird'achat s'en ressent, il s'agit doncd'en profiter tant qu'il est temps…Car sur l'île Bourbon, la colèregronde face aux prix du carburantqui enflent en même temps que lestensions.

Lucie Touzé

PRÉFECTURE

Modification du délaide la révision des prixdu carburant

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

La Croix Rouge a pour vocation devenir en aide aux populations sinis-trées et travaille donc au quotidienafin de se préparer et de répondreaux catastrophes naturelles. En cesens, la prévention reste donc demise et les efforts de tous sont requispour « constituer une équipe régio-nale de l'Océan Indien » parfaite-ment compétente face aux désastrespotentiels. Il s'agit de former leshommes afin que les équipes soientfin prêtes à répondre aux urgences etaux besoins de la population en depareilles situations. La logistiqueopérationnelle est donc au centre decette préparation qui réunit toutesles Croix et Croissants Rouge de larégion Océan Indien mais égalementcelle du Canada à travers la forma-tion de l'Equipe Régionale deRéponses aux Désastres (RDTM).Explications.

Dans le cadre de la « préparation etréponse aux catastrophes », la «

constitution d'une équipe régionaleOcéan Indien » mobilise tous lesCroissants et Croix Rouge de la zone -

et du Canada !- dans les mêmes pers-pectives de formation et de prévention.La nouvelle est de taille et a le méritede rassurer les habitants de l'île Rougemais également de toute la régionOcéan Indien : « la Fédération interna-tionale des sociétés de la Croix Rougeet du Croissant Rouge (FICR), la Plate-forme d'Intervention Régionale pourl'Océan Indien (PIROI) de la CroixRouge Française (CRF), la CroixRouge Canadienne (CRC) et la CroixRouge Malagasy (CRM) organisentconjointement, du 5 au 14 novembre,dans le domaine de l'Ermitage àMantasoa Antanarivo, la formation del'Equipe Régionale de Réponse auxDésastres (Regional Disaster Responseteam/ RDTM). Dans le cadre de cetteopération qui se tiendra surMadagascar : « les Croix Rouge etCroissants Rouge de l'Océan Indien -Comores, Madagascar, Maurice,Seychelles, Mozambique, Tanzanie etFrance (Mayotte et La Réunion) - sontreprésentées par une quarantaine departicipants ». Pour plus de précision :« la constitution de cette équipe dont lavocation est d'intervenir en urgence

suite aux catastrophes naturelles dansla zone Océan Indien est une étape fon-damentale dans le processus de renfor-cement des capacités des Croix Rougeet du Croissant Rouge à travers le pro-gramme régional de préparation et deréponse aux désastres de la PIROI(Plate-forme d'Intervention Régionalede l'Océan Indien) » dixit le communi-qué émanant de la Croix RougeMalagasy. Ainsi, « les participantsseront formés à la gestion des catastro-phes de manière générale et à la logis-tique opérationnelle, la santé, l'eau etl'assainissement en particulier. La for-mation se déroule sous forme d'ateliersthématiques suivis d'un exercice ausein d'une communauté dans le com-mune de Mantasoa ». Entre théoriqueet pratique, cette formation se veutcomplète afin de faire face aux éven-tuelles catastrophes naturelles qui sontà redouter dans la zone. Cette opéra-tion apparaît donc essentielle pour por-ter secours aux populations qui seretrouvent démunies face aux dégâtsrelatifs aux catastrophes naturelles.

Lucie Touzé

CROIX ROUGE

Préparation en cas de catastrophes naturelles…

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Officiellement 44e président élu parle peuple américain, même si saprise de fonctions officielles serapour janvier, celui qu'une partiemajoritaire de la planète a portédurant sa campagne se retrouvepropulsé aux commandes d'unenation pas tout à fait comme lesautres. À l'heure du tout médiati-que, jamais une élection chez l'oncleSam n'aura soulevé autant de pas-sion. Avec ce qui s'apparente à ungrand moment pour la démocratie àl'américaine, les regards se tournentdéjà vers la mise en oeuvre de lapolitique qui devra trancher dans levif les années Bush. Ils sont certaine-ment des millions de votants à avoirémis un souhait estampillé Obamasans s'être fondamentalement inté-ressé à son programme, mais pluspar envie de vrai changement, resteque se retrouver aux manettes de lagrande puissance à l'économie brin-guebalante et aux dossiers de politi-que étrangère tous plus brûlants lesuns que les autres risque de rapide-ment s'avérer très délicat. Le mondeentier observe et sera, comme lepeuple américain, impitoyable !

La crise économique, que la planètea pris dans le baba à des échelles

différentes en fonction des régions etdes modes de vie, a pris l'une de sesprincipales sources dans les couloirsde Wall Street où la flambée des coursdu brut a été plus que difficilementanticipée et gérée. Comme quoi,même si son Dollar rayonne moinsdepuis la création de la monnaie uni-que européenne, le pays à la bannièreétoilée reste fort de son influence mon-diale. Si l'intérêt général sur ce qui sepasse là-bas a quelque peu fané sur lesderniers mois, l'action de GeorgesWalker Bush ne passionnant plus des

foules désabusées par tant d'incompré-hension de ce qu'est la géopolitique, unregain s'est fait sentir sous l'effet de lacampagne pour les présidentielles.L'arrivée sur le devant de la scène ducandidat démocrate, avec la montée enpuissance médiatique dont lesAméricains ont le secret, a rendu sym-pathique aux yeux du monde ce“black”, qui s'est mis à représenterl'Espoir avec un grand E. Sans mêmeêtre au courant d'une seule ligne de sonprogramme, lui pardonnant déjà desprises de positions difficiles (sur le

port d'arme, la présence militaire enIrak entre autres…), la tornade Obamaa vite provoqué un réchauffement cli-matique dans le cœur des peuples.L'impensable, voir un candidat noirl'emporter, était-il réellement envisa-geable ? Jusqu'au dernier moment, lesespoirs étaient chahutés par cette ques-tion. Les Américains ont voté en leur âme etconscience, des tranches de populationqui d'habitude ne faisaient pas ledéplacement sont allées voter, lesquartiers si longtemps oubliés se sontlevés, et les pros Mc Cain n'ont pasréussi à renverser une tendance dantes-que. “Yes he did”, les phrases du dis-cours de Martin Luther King claquantdans les oreilles, les minorités jouis-sant de ce moment tant attendu, unebonne partie de la planète s'entrelaçanten apprenant la nouvelle.

YES, AND NOW MISTER

OBAMA ?

L'adversaire au tapis, les années Bushmises au piquet, la classe de Mac Cainacceptant sa défaite, un vent de libertédémocratique soufflait au lendemainde cette élection et faisait plusieursfois le tour du monde.Comme un lendemain qui déchante, de

nouvelles questions, empreintes d'in-quiétudes, animaient les conversations: “bon, et maintenant…” ?L'Afrique, le Moyen-Orient, les dos-siers Afghan, Irakien, Iranien, Cubain,le réchauffement des relations avecl'Amérique du Sud, les Russes, lesEuropéens, cette planète tout entièrequi a la joue rouge dès que les Etats-Unis reçoivent une gifle attend de voir. Que décidera l'administration Obamadans les mois à venir pour ces milliersde GI éparpillés aux quatre coins laplanète ? Les familles dont les enfantssont sur le front et qui ont voté Obamaattendent de lui qu'il prenne parti. Y aura-t-il du mouvement sur la basecubaine de Guantanamo, le tout faisantbuvard sur le dossier Terrorisme tantmalaxé par “Double U” ? Quelles que soient les attitudes dunouveau président des Etats-Unis, ilest condamné à l'excellence. Tout cequ'il fera, en bien ou en mal, sera dis-séqué, jugé. Et son mandat de premierprésident noir sera constamment sousle couperet de la stigmatisation de lapopulation afro-américaine. Mais ça,Barack Obama le sait. Pour l'heure, lanouvelle de cette élection a cassé unpréjugé, celui qui faisait croire que “çan'était pas possible”. Bienvenue auxcommandes de la grande puissanceMister Obama, la France, l'Europe,l'Afrique, en clair le monde entierattend beaucoup de vous, soyez aurendez-vous !

Laurent Millet

Jeudi 13 novembre 2008 Le Mahorais N° 225 13

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008 LOCALEÉLECTIONS PRÉSIDENTIELLES AUX ETATS-UNIS

L'Obama mania est enclenchée

Mardi 11 novembre, avait lieu le90ème anniversaire de l'Armistice de1918. Pour l'occasion, le Préfet, ainsique tous les représentants des corpsmilitaires étaient présents, de mêmeque l'ensemble des chefs de service etles notables avaient fait le déplace-ment en Petite-Terre, place de France.

La cérémonie fut plus longue que lesannées précédentes en raison d'une

part de la date anniversaire, mais aussid’une remise de médailles à 6 militairesdu Détachement de Légion Étrangère deMayotte. En métropole, une cérémonie internatio-nale était organisée au Fort deDouaumont (Meuse), sous la présidencede Nicolas Sarkozy. Ce 90ème anniver-saire aura été marqué par l'absence de

Poilus puisque le dernier d'entre eux,Lazare Ponticelli, s'est éteint le 12 marsdernier à 110 ans.Il s'agissait pour le Préfet Denis Robin,d'une première cérémonie militaire. Après la traditionnelle revue des troupespar le commandant en second duDLEM, les autorités firent leur entrée enPlace de France. Le Préfet était entourédu Lieutenant-colonel Compin, dudéputé Abdoulatifou Aly, du présidentdu Conseil Général, Ahmed AttoumaniDouchina, du maire de Dzaoudzi-Labattoir, Bacar Mcolo Mohamadi, dusénateur Soibahaddine IbrahimRamadani et du président de l'associa-tion des anciens combattants, le com-mandant Boina.Six militaires ont été médaillés pour

l'occasion : le capitaine Landriot et l'ad-judant-chef Meyrignac ont été faits che-valiers de l'ordre national du mérite, tan-dis que les caporaux-chefs Bouldjadj,Clark, Filippow et Garkoucha ont étémédaillés d'argent de la défense natio-nale.

Deux élèves du collège de Labattoir ontlu par la suite un texte lié à la premièreguerre mondiale, avant de laisser laparole au Préfet Robin qui lut le mes-sage du secrétaire d'État chargé de ladéfense et des anciens combattants,Jean-Marie Bockel,

Ce fut ensuite le moment du dépôt degerbe au pied du monument aux morts,suivi par une minute de silence.L'armistice de 1918, signé le 11 novem-bre à 5 h 15 marqua la fin de la PremièreGuerre mondiale (1914-1918) et la capi-tulation de l'Allemagne. Le cessez-le-feu fut effectif à onze heures, entraînantdans l'ensemble du pays des volées decloches et des sonneries de claironsannonçant la fin d'une guerre qui aurafait plus de 18 millions de morts et desmillions d'invalides ou de mutilés. Lesgénéraux allemands et alliés se réunirentdans un wagon-restaurant aménagé dumaréchal Foch, dans la clairière deRethondes, en forêt de Compiègne.

Marion Châteauneuf

CÉRÉMONIE MILITAIRE

Commémoration du 90ème anniversaire de l'Armistice

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N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Jeudi 13 novembre 2008

LOCALEPONTONS DE PLAISANCE

La CCIM menace de tout fermerEn raison de l'état de délabrementdes pontons et du coût élevé de leurremise aux normes, la CCIM ainclu les rénovations nécessairesdans le Contrat de Projet. Les tra-vaux s'élèvent à 1,5 millions d'eu-ros mais comme rien ne semble sedébloquer du côté de l'État et de laCollectivité, la structure par la voixde son président, Serge Castel,menace de tout fermer pour desraisons de sécurité.

Un réel risque plane sur les pro-fessionnels de la mer (centres de

plongées, excursions en mer etautres), en raison du piteux état despontons de Dzaoudzi et Mamoudzou.En effet, la Chambre de Commerce etd'Industrie de l'île menace de les fer-mer si les subventions inscrites dansle Contrat de Projet 2008-2014 pourla remise aux normes et l'agrandisse-ment de la structure de Mamoudzoune lui sont pas accordées. "En cas deproblème, nous sommes responsa-bles, c'est pourquoi si nous ne pou-

vons pas faire les travaux nécessaires,nous allons devoir les fermer pourécarter les risques d'accidents"déclare fermement Serge Castel, pré-sident de la CCIM. Si les locataires trouvent le coûtannuel de l'anneau élevé, le présidentdéclare de son côté : "les tarifs n'ontpourtant rien à voir avec ceux prati-qués à La Réunion !". Pour informa-tion, ces derniers sont de 1 000 Û paran pour une embarcation de moins de6 mètres, 1 500Û annuels pour unbateau entre 6 et 8 mètres et 2 000 Ûpar an pour un bateau classé hors-normes. Pourtant, malgré les tarifsappliqués, la CCIM se dit déficitairesur ces deux structures et ne peut sepermettre de démarrer les travaux derénovation. Ainsi, 1,5 millions d'eu-ros ont été inscrits au Contrat deProjet (financement État-Collectivité) dans le poste équipe-ments touristiques. Cette somme doitnon seulement permettre l'améliora-tion des deux pontons et mouillages

mais aussi une extension du pontonde Mamoudzou."Nous avons de plus en plus dedemandes, mais nous ne pouvonsaccorder de place à tout le monde. Àce titre, nous privilégions les profes-sionnels" souligne M. Castel.La deuxième chose qui pose pro-blème est la gestion et l'organisationdes corps morts. Celle-ci est totale-ment anarchique, "tout le monde estdans l'illégalité, puisque personne nepaye !" ajoute excédé le président dela CCIM. En clair, la zone de mouil-lage appartient au domaine publicmaritime et une demande d'AOT(autorisation temporaire du territoire)a été faite il y a deux ans mais à cejour aucune réponse n'a été donnée.La volonté de la chambre est de réor-ganiser les corps morts en fonction dela taille des navires mais aussi de lessolidifier.Seuls les membres de l'APM(Association des Plaisanciers deMayotte) payent une redevance pour

la location des corps morts etpeuvent ainsi bénéficier d'un accès auponton pour charger et décharger lesbateaux qui sont également surveillésla nuit, et ont droit à un accès à l'eau.La fermeture de ces plate-formespourraient avoir de graves consé-quences sur l'activité économique dusecteur touristique. "C'est pourquoi jen'ai pas encore fixé de date butoir"

rassure Serge Castel. Il est clair que sile développement touristique occupele devant de la scène en ce moment,les pontons et mouillages jouent unrôle important dans ce domaine et ilserait temps que chacun y mette dusien...

Marion Châteauneuf

Nouvelle rencontre mardi 4 novem-bre sur le thème du développementdurable entre les acteurs économi-ques et administratifs. Pour penser“Mayotte demain”, une conférenceétait organisée dans les locaux duconseil général. Elle a rassemblé lesacteurs économiques et adminis-tratifs, unis sous un désir communde faire évoluer les mentalités enmatière de dépense d'énergie.Grand challenge à l'heure même oùMaoré est en plein développement,mais challenge essentiel sur un ter-ritoire qui ne peut envisager de res-ter aussi dépendant qu'il l'est vis-à-vis des produits pétroliers. Cetteconférence est une étape supplé-mentaire dans le processus, le mes-sage s'il s'adressait à tous, étaitparticulièrement tourné vers lesmairies appelées à prendre leurrôle fédérateur par les cornes.

La réunion a été ouverte par levice-président du conseil géné-

ral, suivi des allocutions du présidentde l'association des maires, le direc-

teur d'Electricité de Mayotte, et celledu secrétaire général de la préfectureChristophe Peyrel. Tous sont conscients que la dépen-dance à plus de 92 % des importa-tions d'hydrocarbures pour satisfairela demande énergétique de l'île aulagon doit alerter sur la nécessité demettre la Collectivité sur la pisted'une réflexion cohérente et unanime. Idéalement placée pour profiter del'énergie solaire, un tour rapide del'île permet de comprendre que beau-coup reste à faire sur ce dossier. Parcequ'agir seul, c'est échouer, le partena-riat est essentiel. Accompagner ledéveloppement du prétendant dépar-tement en le rendant le plus durablepossible, voilà les enjeux soulevéspar cette rencontre. C'est un message adressé aux mairesqu'ont voulu délivrer les intervenants,mais si le président de l'associationétait présent, pas l'ombre d'un élumunicipal dans les gradins de l'hémi-cycle Bamana, où d'ailleurs une bienmaigre assistance (une vingtaine de

personnes en ouverture de confé-rence) s'était sentie concernée par lesujet du jour. Dommage, car Maoré apourtant grand besoin que ceux quil'aiment prennent soin d'elle. Le mot d'ordre de la conférence dumardi 4 novembre sera bien évidem-ment relayé, les maires absents cejour-là entendront bien la chose, maisest-ce que les mots ne risquent pasd'entrer par une oreille pour sortiravec précipitation par l'autre... ? Rienn'est moins sûr quand on sait que lescommunes surnagent difficilement auniveau budgétaire. Pourquoi dansleur position mettre la priorité sur unecommunication insistante auprès despopulations, revoir son plan d'aména-gement urbain avec par exemple lapose d'éclairages publics alimentésen solaire... ? Le sujet est urgent,sera-t-il l'urgence des mairies...? C'est en tout cas ce qu'ont cherché àimprimer comme élan le conseilgénéral, la préfecture, et l'acteurimportant qu'est EDM. La pousséedémographique et la modernisation

du territoire demandent une vraieprise de conscience, car les coursmondiaux du pétrole privent lesMahorais d'un grand bol d'air dansleur pouvoir d'achat. Certes, les cen-trales photovoltaïques poussent cesderniers temps sur les toitures desbâtiments administratifs et commer-ciaux, mais tout ça ne peut être consi-déré comme suffisant. Comment sefait-il que Maoré ne connaisse pas lafolie du solaire individuel, commec'est le cas à La Réunion où les plansde subventions ont donné depuisbelle lurette l'envie aux propriétairesd'opter pour la construction la moinsenergivore (chauffe eau solaire,matériaux de construction adaptés,éclairage et équipement électro-ménager peu gourmands...) ?C'est pour tenter d'enrayer la ten-dance, de l'inverser surtout, que lesliens privilégiés que sont les mairiesont été gentiment invités hier à ouvrirun dossier classé URGENT. En vue de répondre aux enjeux dudéveloppement de l'île et aux besoins

de sa population, l'Etat s'est engagéconjointement avec la CDM pourassurer le financement d'infrastructu-res de bases nécessaires au dévelop-pement durable au travers du 13eContrat de projet signé le 28 mars2008. La semaine dernière, le conseil géné-ral, l'Agence De l'Environnement etde la Maîtrise de l'Energie(ADEME), EDM, l'AgenceRégionale de l'Energie Réunion(ARER), soutenus en cela par la pré-fecture, ont donc pris le temps aveccette matinée de conférence, suiviepar des rencontres individuelles avecles responsables des collectivités,d'ouvrir le débat.

Laurent Millet

CONFÉRENCE “ENERGIE ET COLLECTIVITÉ”

Réduire la consommation et réfléchir…

Dans un climat de multiplication decas de fièvre typhoïde, la journée deveille sanitaire est plus que la bienve-nue. En partenariat avec l'Institut deveille sanitaire, la cellule interrégio-nale d'épidémiologie RéunionMayotte, la Direction des AffairesSanitaires et Sociales, le Conseilgénéral et le Centre Hospitalier deMayotte (CHM), cette première jour-née de veille sanitaire se tiendra le 20novembre au Conseil général, salle del'hémicycle.

Le but de ce colloque est de débattreet d'informer sur les maladies qui

touchent l'île au lagon, puisque la pre-mière session abordera le thème desmaladies infectieuses et tropicalesendémiques, telles que le paludismeavec une évaluation de la situation et desa prise en charge, l'évolution de lalèpre de 2002 à 2008, l'épidémiologiede la tuberculose et le bilan de l'année2007 en matière de fièvre typhoïde. Cesera d'ailleurs plus qu'un bilan, ce typede fièvre étant l'invité surprise de cettejournée puisque la cause de la multipli-cation des cas actuellement à Mayotteen est encore recherchée. Une possiblecontamination alimentaire est évoquée,mais aucune piste n'est écartée.

La deuxième session se penchera surles maladies infectieuses émergentescomme la fièvre de la vallée du Riftavec un bilan de la situation animale etdes outils de lutte et fera un point sur ladernière épidémie de Chikungunya àMayotte. Les orateurs seront issus de lacellule interrégionale d'épidémiologieRéunion Mayotte, du CHM, de laSolidarité et du développement socialde Mayotte (DSDS) ou de la Directiondes Services vétérinaires de Mayotte.Seront abordés ensuite les états deslieux des maladies non infectieusesavec un exposé sur la surveillance de lamère et de l'enfant, et la publication des

résultats d'une enquête nutritionnelle etdes comportements alimentaires de lapopulation mahoraise en 2006. Ce quiamènera naturellement à un constat surl'état du diabète avec caractéristiques etpréventions à la clef…La journée se terminera sur une tableronde : « quelle surveillance pour quelsobjectifs et finalités ? », avec le docteurFrançoise Weber, directrice générale del'institut de veille sanitaire, DanielleMouffard, directrice de la DASS,Mohamed El Amine, directeur adjointDSDS et le docteur Javaudin du CHM.Une journée nécessaire et peut-être suf-fisante au regard de l'ambition des thè-

mes adoptés. Outre l'état des lieux, uneamélioration sanitaire est encore à envi-sager pour Mayotte.

Annette Lafond

SANTÉ

La première journée de veille sanitaire à Mayotte

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Jeudi 13 novembre 2008 Le Mahorais N° 225 15

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008 LOCALE

DISPOSITIF D'AIDES SOCIALES POUR LES CHÔMEURS

Bien placé pour savoir si crise il y aPerdre son emploi à Mayotte et nebénéficier d'aucune aide...? Faux ! LaCACM aide les salariés et les entre-prises qui lui font confiance. Ersatzdes Assedic ici, la Caisse se veut ras-surante sur le thème en vogue de lacrise économique. Pas de quoi s'affo-ler selon le directeur de la structure,qui reste attentif à ces données chif-frées dans un esprit d'optimisme. Ilprône cependant le temps de laréflexion en matière d'évolution dusystème d'aide sociale, les destinéesstatutaires de la Collectivité départe-mentale ne doivent, pour lui, pasfaire oublier que l'assistanat seraitune démarche négative pour unepopulation à l'Histoire en lien directavec la conception du Travail. La for-mation d'employés qualifiés et l'aideà la création d'entreprise restent lespistes à privilégier pour que lesMahorais anticipent un viragenommé départementalisation.

Installée depuis seulement janvier2006 sur l'île au lagon, la Caisse

d'Assurance Chômage assurait audépart le versement d'allocations auxsalariés licenciés pour raison économi-que exclusivement. Depuis, cette cou-verture a été étendue à partir du 31 mars2008 aux fins de Contrat à DuréeIndéterminée, et des décisions récentesprogramment l'apparition prochaine dusystème de protection des ruptures deCDD, le conseil d'administration de la

Caisse vient justement de statuer favo-rablement en ce sens. Si le système enplace à Mayotte est encore minimum, laCACM est un maillon de la chaînesociale essentiel sur un territoire enpleine mutation. Les missions revendiquées par laCACM résident dans l'affiliation desentreprises et le recouvrement des coti-sations, l'accueil, l'information, et l'ins-

cription des demandeurs d'allocations,l'indemnisation, et un point stratégiqued'aide au retour à l'emploi, clef de voûtede ce dispositif. M. Abdallah Attoumani, le directeur dela structure, livre quelques donnéeschiffrées qui permettent de constaterqu'à son niveau il ne ressent pour lemoment pas d'effet notoire de la crisefinancière et économique qui frappe la

planète en privilégiant apparemmentl'île française du canal du Mozambique.“En 2008, et je me base sur les retoursde données récents puisque le dernierpoint date de septembre, nous n'avonspas ressenti de baisse en termes derecrutement dans les entreprises quisont affiliées chez nous. Nous travail-lons sur deux fichiers conjointement,l'un consacré aux entreprises, l'autreque l'on appelle Déclaration de mouve-ments des salariés. Les employeursnous informent en temps réel desembauches et des départs de salariés,nous sommes donc constamment aucourant de la situation de l'économie.De janvier à septembre, nous comptabi-lisons 2710 embauches, contre 1373sorties, ce qui représente une balance enfaveur de l'embauche.Nous sommes sur une moyenne régu-lière d'environ 300 mouvements desalariés par mois, mais il faut bien com-prendre que nous nous basons sur lesentreprises qui ont fait la démarche des'affilier à la CACM.”La CACM est là aussi bien pour aiderles salariés en difficulté que les entre-prises, et elle trouve qu'en général lesentreprises comprennent l'intérêt pourMayotte de verser leurs cotisations.Cependant, “nous savons très bienqu'encore aujourd'hui des entreprises necotisent pas, soit par choix délibéré, soitpar négligence, soit par manque d'infor-mation. En ce sens, 2009 sera une annéedédiée à la communication, nous diffu-

serons des spots radio et télé dans lesmois à venir.”Le travail de la Caisse se fait évidem-ment en collaboration avec les services(services fiscaux, DTEFP, SécuritéSociale...) afin de faire passer le mes-sage auprès des entreprises pas encoreaffiliées, et mener la chasse aux frau-deurs même si ce n'est pas du ressortdirect de la Caisse.”Contre toute attente, la CACM avoueque ce sont souvent des grosemployeurs (+ de 10 salariés) qui nerespectent pas le versement des cotisa-tions. “Les entreprises ont des devoirs,qui passent entre autres par le verse-ment des cotisations (0,6 % pour la partpatronale, 0,5 % pour la part salariale),mais aussi des droits, la Caisse est làpour faire respecter ces deux aspects”,précise le directeur.Il ajoute comme un bémol à l'évocationde l'arrivée en masse des aides sociales,“paquet cadeau” de la départementali-sation, “qu'il est essentiel que les chosesse fassent progressivement. L'assistanatqui a montré par le passé ses limitesailleurs outre-mer, ne pourra être lasolution à mon avis. En ce sens, l'an-nonce récente de Mme Alliot Marie quirepousse la mise en place du Revenu deSolidarité Active est une bonne chose,ça va dans cette démarche progressiveque je défends.”

Laurent Millet

L'article paru dans le Mahorais n°223a suscité beaucoup de réactions. Aucours de cet article, la société de distri-bution de pâte congelée PANIMA étaitmontrée du doigt par plusieurs boulan-gers qui exprimaient, à travers le sup-port du journal, leur désarroi face “auxméthodes du directeur de cette entre-prise”. Méthodes qui avaient pour but,d'après lesdits boulangers, d'exercerune pression “afin qu'ils achètent lapâte congelée de PANIMA”. Mr Ruffetmis en cause, a tenu à apporter quel-ques précisions :

«Dans l'article du 28 octobre intitulé «La Guerre des pains », la rédaction du

Mahorais a enquêté sur l'évolution de laboulangerie. A ce titre les différentesinterviews ont révélées hostilités et ani-mosités envers la société PANIMA et sesdirigeants, certain interviewé utilisant desarguments et des propos faux voir diffa-matoires.En tant que gérant de cette société, sansremettre nullement en cause l'impartialitédu Mahorais, je souhaite sans passion nipolémique, m'exprimer et dénoncer lesnombreux malentendus apparus dans cetarticle.PANIMA est une société de productionagroalimentaire spécialisée en boulange-rie et en produits traiteurs. A ce titre

Panima produit et fournit à des profes-sionnels une large gamme de pains et deviennoiseries. PANIMA est aussi unacteur important dans le marché des col-lations scolaires et fournit dans le cadred'appels d'offres publics certains établis-sements du primaire et du secondaire.L'unité de production est moderne etrépond à toutes les règles d'hygiène et desécurité alimentaires en vigueur.L'objectif de cette structure est de pro-duire une gamme de produits alimentairesnouveaux, correspondant à l'évolutiondes habitudes de consommation desMahorais.La société PANIMA représente un inves-tissement important. A ce titre elle aeffectivement reçu des subventions à l'in-vestissement de la part du ConseilGénéral et des services de l'Etat.Contrairement à ce qui est insinué dansl'article du 28 octobre, l'obtention de cessubventions s'est faite de manière totale-ment transparente et légale. Des dossiersde demande ont alors été constitués etdéposés auprès des services compétentspour instructions. Les commissions desdifférentes administrations ont librementdécidé de l'octroi de subventions, voyantdans ce projet, un outil moderne qui pour-rait contribuer au développement de l'îleavec à la clef :

La création d'emplois

La mise ne place de techniques de pro-duction novatrices

L'utilisation et la transformation de pro-duits agricolesContrairement à ce qui a été dit, l'utilisa-tion de ces subventions a bien entendu étévérifiée scrupuleusement par les servicesde l'Etat et de la Collectivité TerritorialeJe tiens à préciser que ces subventions,qui représentent moins de 50% de l'inves-tissement total, viennent en complémentsdes apports personnels des actionnaires.C'est le signe de leur attachement et deleur conviction dans l'avenir de Mayotte.Aujourd'hui, 12 mois après sa mise enroute, PANIMA fait vivre quelques 30familles et contribue à son échelle, à l'es-sor économique de notre ile. 30 personnesdéclarées, en situations régulières, je pré-cise. A ce titre nous avons été contrôlésinopinément deux fois en moins d'un anpar la police et les services de la Directiondu Travail. Cela devrait mettre court auxrumeurs de « pressions » exercées sur lesemployés de certains boulangers. Nous nesommes pas responsables des contrôlesd'identité effectués par la police et les ser-vices de l'Etat dans les autres boulange-ries. Ces services étant conscients despratiques courantes en termes de travailirrégulier et dissimulé dans le métier.Si la création de PANIMA a pu générerdes craintes et des interrogations légiti-

mes parmi la boulangerie dite artisanale,je propose de dépasser les clichés d'unautre âge opposant systématiquement l'in-dustrie à l'artisanat. Je rappelle la complé-mentarité de ses deux approches qui cor-respond chacune à un besoin nouveau duconsommateur mahorais.Pour preuve, en France métropolitainecomme à La Réunion par exemple, il n'ya jamais eu autant de boulangeries artisa-nales alors que l'industrie y est très déve-loppée.La création de « points chauds » dessert lapopulation dans de petits villages en painfrais , alors que la création d'une boulan-gerie n'aurait pas été viable, le tout encréant ou développant un commerce deproximité. C'est un service très appréciédes Mahorais.PANIMA n'a aucunement vocation à s'ac-caparer le marché ni à détruire l'artisanatje vous rassure. Bien au contraire, nousavons à chaque fois proposé de trouver unaccord avec les boulangeries en placepour voir dans quelle mesure nous pou-vions collaborer quelque soit leurs choixsoit en devenant clients chez nous ou enconservant une activité traditionnelle.Pour preuve nous n'hésitons pas à parta-ger nos connaissances et nos techniques àtravers la formation d'apprentis ou par desdémonstrations techniques chez des bou-langers demandeurs. Je propose donc uneapproche commune entre tous les acteursde la boulangerie pour la promotion dupain auprès de la population, mettant enavant ses qualités nutritionnelles et gusta-tives. C'est une vision gagnante-gagnantequi me parait judicieuse.

Plus généralement, il me semble indis-pensable pour la profession de prendreconscience que Mayotte évolue vite etque les boulangers devront se profession-naliser pour proposer au prochain dépar-tement français des produits diversifiés etde qualité. C'est un challenge à ne pasmanquer.Enfin, les accusations déplacées faite surMr Jean RUFFET m'ont faites rire. S'il estvrai qu'une longue vie professionnelle nepeut vous garantir l'amitié de tous, l'im-mense majorité reconnaît en lui un pion-nier de l'agroalimentaire que se soit à LaRéunion ou à Mayotte. Son honnêteté n'ajamais été démentie et chose rare, il a toutau long de sa vie, partagé ses connaissan-ces.Alors Madame AZIZ, puisque vous avezété la seule à avoir le courage de vos opi-nons, permettez-mois, bien que je ne soispas toujours d'accord avec vous, de vousrendre hommage. Vous êtes une femmede caractère, aux opinions tranchées etqui défendez votre point de vue. Bravo !Mais je vous rassure, bien que l'articlenous assimile à des Cow-boys, je ne règlepas mes différends à cheval avec unecarabine. J'en termine, vous laissant àvotre réflexion la devise d'un grand quoti-dien national : « Sans liberté de blâmer, iln'est point d'éloge flatteur. »Alexis RUFFET Gérant de la SociétéPANIMAFin des précisions… Il est à noter quedepuis la parution de l'article, beaucoupde contrôles ont été effectués chez cer-tains boulangers plaignants, mais ça n'estévidemment que pure coïncidence…

BOULANGERIE

Panima apporte des précisions

M. Abdallah Attoumani, directeur de la CACM

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N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Jeudi 13 novembre 2008

TOTAL MAYOTTEFILIALE DU GROUPE TOTAL

RECHERCHE

Pour l'ensemble de ces postes, les dossiers de candidature (lettre manuscrite + CV avec photos ) sont à adresser au plus tard le 28 novembre à l'adresse suivante :TOTAL Mayotte - Direction des Ressources Humaines

1 lotissement les 3 vallées BP 867 Kawéni 97600 Mamoudzouen précisant la référence du poste.

1 RESPONSABLE COMMERCIAL BOUTIQUES (RÉF C1)

Il assure sous l'autorité du Responsable Commercial, le déploie-ment du concept réalisations des plans, calcul du budget d'investis-sement, montage des dossiers. Il adapte la politique « Boutique » àl'environnement local (fonctionnement, choix d'assortissements,prix). Il gère les commandes de produits, et analyse le résultat desventes.Diplômé BAC +3 à Master Marketing, Merchandising.Une première expérience dans le commercial grande distributionest souhaitable. Aptitude au terrain, sens de la négociation, leader-ship, autonomie, disponibilité.

1 ATTACHE COMMERCIAL CONSOMMATEURS (RÉF C2)

Il assure le suivi de la gestion Commerciale et Technique du porte-feuille de clients (Transports, Industries, Agriculture,Administrations, Services, PME etc..), en Carburants, Lubrifiants,et GAZ. Il négocie, prospecte et fait des préconisations auprès desclients.De formation Bac + Ecole de Commerce, vous avez la connais-sance du terrain et une première expérience de la négociation dansun environnement industriel.

1 ATTACHE COMMERCIAL RESEAU (RÉF C3)

Il assure la Gestion Commerciale et Financière du Réseau deDistribution des stations service. Il s'assure de la qualité des pro-duits et du service à la clientèle. Il s'assure de la bonne applicationdes standards et procédures HSEQ sur les stations services.De formation Bac + Ecole de Commerce ou Ecole de Gestion, vousavez la connaissance du terrain et une première l'expérience de lanégociation dans un environnement grande distribution. Desconnaissances en Merchandising seraient appréciées.

1 ASSISTANT (E) RESSOURCES HUMAINES (RÉF.R1)

Il (elle) assiste le DRH sur l'ensemble de la fonction. Il (elle) sera par-ticulièrement en charge de la Gestion Administrative du personnel. Il(elle) aura la responsabilité de la mise en œuvre du plan de formation,et participera activement à la mise en place du SIRH sur la filiale.

Formation BAC+2, connaissances en système de paie, et règlesadministration du personnel, connaissance des logiciels informati-ques RH.Une expérience de la fonction RH est indispensable.

1 DISPATCHER (RÉF.D1)

Il assure l'approvisionnement des stations service, ainsi que leslivraisons. Il planifie, organise les tournées des chauffeurs (tenuede planning hebdomadaire). Il établit les bons de livraisons pourl'ensemble des clients, et les transmet après ventes.Il gère directement les demandes des clients relatives à leurs com-mandes et livraisons. Il doit gérer des problèmes ponctuels inhé-rents à la logistique des camions citernes.Formation Brevet à Bac, connaissance de l'environnement «trans-port», pratique de l'informatique, entre 3 et 5 ans d'expérience dansla fonction transport.Permis C souhaité. Sensibilité aux règles de sécurité, sens de larelation commerciale, disponibilité et réactivité.

1 ADJOINT CHEF DE DEPOT (RÉF D2)

Il assiste le Chef de Dépôt sur l'ensemble de ses tâches, et assureson intérim en cas d'absence.Il réceptionne les produits, gère l'équipe des Opérateurs d'exploita-tion, en répartissant les tâches et en contrôlant leur réalisation. Ileffectue aussi des tâches opérationnelles. Il veille au respect desrègles de sécurité sur le site. De niveau BAC +2 vous devez avoir l'expérience du terrain(acquise sur site industriel), la capacité à animer une équipe, et uneforte sensibilité au respect des règles de sécurité.

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C'est un bilan plutôt positif que livreau lendemain de la manifestation lesorganisateurs du festival Milatsika2008 qui s'est tenu les 31 octobre et 1ernovembre dernier à Chiconi. En effet,avec près de 1500 spectateurs en deuxsoirs et un total de 10 groupes de musi-que de l'Océan Indien, la seconde édi-tion s'est déroulée "dans de bonnesconditions" selon Del l'un des protago-nistes, et s'inscrit d'ores et déjà commel'un des temps forts de la musicalité àMayotte. Retour sur cet évènementmonté et financé en grande partie parl'OMJS -Office Municipale de laJeunesse et des Sports- avec leconcours de la mairie et de quelquesprivés du cru.

Le festival Milatsika 2008, organisépar l'OMJS de Chiconi et une poi-

gnée de bénévoles, s'est déroulé pour saseconde année consécutive le vendredi31 octobre et le samedi 1er novembrederniers en plein coeur de cette localitédu centre Ouest de l'île. Les spectateursauront pu assister entre autre auxconcerts des musiciens locaux commeJimmy (grand vainqueur du tremplin PrixMusique Océan Indien qui a eu lieu il y amaintenant quelques semaines), Trio,Diho, Désiré, Del... Et pu apprécier desartistes d'envergure comme Maalesh(Lauréat 2007 du Prix Musiques OcéanIndien qui terminait ce soir-là sa tour-née), Mikidache l'enfant du pays ou bienla tête d'affiche réunionnaise NathalieNatiembé. Forts du succès rencontré l'an passé, lesorganisateurs ont donc remis le couvertet, à la différence de la première édition,ont offert une programmation musicalesur deux soirées. Retour sur la manifesta-tion avec Del, l'un des principaux organi-sateurs.Le Mahorais : Quelle a été la fréquenta-tion de cette seconde édition ?Del : Nous avons vendu 800 tickets le

premier soir et 700 le second. C'est pournous une réussite car à cela s'ajoute envi-ron 100 invités le vendredi et 200 lesamedi. Nous avons été très souples surla deuxième date car nous avons faitentrer pas mal de personnes comme desmusiciens ou des amis du milieu (...).En 2007, la première édition avait ras-semblé un peu moins de 1 000 personnes,970 exactement, sur une seule soirée. Cequi s'avérait déjà très correct pour un pre-mier rendez-vous. C'est d'ailleurs ce quinous a poussé à ajouter une deuxièmedate. Lors de la première édition, nousavions 8 groupes sur scène, et nous avonseu du mal à gérer convenablement leplanning. C'était difficile, car il y a lesbalances et toute la logistique à mettre enplace pour que le public n'attende pastrop ou que la soirée ne s'éternise pas.C'est pour ça que nous avons voulul'éclater sur deux jours et se restreindre à5 groupes par soir. En plus, le public d'icia toujours envie de continuer la fête, alorsprogrammer le festival sur deux joursnous a semblé une bonne chose. Et lepublic a répondu présent, nous en som-mes très heureux.

LM : Qu'est ce qui a changé dans la pro-grammation ?Del : Le public de Chiconi commence àcomprendre le changement que nousessayons d'apporter au niveau musical.Cette année, il était plus attentif à la pro-grammation et a mieux réagi (...). LeM'godro ou le Salegy c'est bien, mais ilfaut s'ouvrir sur d'autres horizons. On tra-vaille sur le mélange des genres afin quechacun puisse s'y retrouver (...) L'objectifest de contenter tout le monde. Trouver lejuste milieu entre musique à danser etmusique à écouter. C'est ce que nousavons essayé de faire en programmantdes artistes et des styles musicaux diffé-rents mais faisant tous partie de la zone etayant un patrimoine musical commun

(...) Et ça l'air de prendre, car avecNathalie Natiembé le public a marché, ila aimé.

LM : Du point de vue de l'organisationgénérale, comment s'est passée la miseen place de l'événement ?Del : Côté sécurité tout d'abord, le festi-val aura mobilisé 25 agents d'une sociétéprivée durant les deux jours. C'était unpoint important que nous ne voulions pasnégliger (...).Au niveau de l'organisation, le noyau durest constitué d'une dizaine de personnesautour desquelles viennent se greffer unetrentaine de bénévoles et une vingtained'animateurs de l'OMJS. Ce qui est diffi-cile sur deux jours de concerts c'est lalogistique. Nous ne voulions pas, à partpour les 10 personnes organisatrices, queles intervenants travaillent les deux soirsconsécutifs. Nous avons donc dû faireappel a beaucoup de monde pour les per-manences et ça, c'est assez compliqué àmettre en place (...).Les repas artistes étaient pris en chargepar les membres de l'OMJS dans leurslocaux. Plus de 150 repas par jour ont étéservis aux invités et intervenants sur lefestival, ce qui n'est pas négligeable. Ona dû pour certains artistes faire à mangerdès le midi par rapport aux balances.Mais tout s'est bien déroulé, les femmesqui faisaient la bouffe ont assuré et tout lemonde a pu manger dans de bonnesconditions.Pour ce qui est de l'hébergement, tous lesinvités ont été logés à l'hôtel Mawa àMamoudzou. Nous allions les chercher etles ramener à l'aéroport en fonction deleurs dates de présence ici. Là aussi, touts'est bien passé, nous n'avons eu aucunproblème majeur.

LM : Financièrement, que pouvez-vousnous dire ? Vous équilibrez les comptes ?Del : Le festival a coûté aux alentours de

50 000 euros cette année. C'est d'ailleursle minimum à prévoir pour une rencontrede deux jours comme celle-ci ! C'estl'OMJS et la mairie de Chiconi qui ontfinancé l'ensemble du festival, et nousavons eu également quelques fonds de lasociété SFR qui nous suit depuis le début.Par contre, le Conseil Général n'a pasparticipé à cette édition et nous n'avonsreçu aucune aide. On espère qu'il seraprésent l'année prochaine (...).Ce qui est sûr c'est que nous n'avons paséquilibré le budget. C'était prévu. Nousavons fait environ 20 000 euros de recettesur les entrées et le bar. Le reste est à lacharge des partenaires, sur leurs fondspropres.

LM : Quels sont les grands changementsà retenir d'après vous cette année ?Del : D'abord c'est bien entendu d'êtrepassé d'une à deux soirées de concert. Lefait d'avoir plus de personnes à gérer,autant au niveau des groupes que desintervenants, est bien sûr plus compliqué.La difficulté vient du planning et de lalogistique, mais au final on a bien géré, jepense (...). De plus, le festival a été dansson ensemble plus médiatisé que l'annéeprécédente et le public a été, selon nous,plus attentif à la communication. Commel'an passé nous avons communiquéauprès des médias traditionnels commela presse, la télé et la radio. Le petit plusà été la campagne SMS qui a confirmé etappuyé la com (...).La scène semblait plus "professionnelle"également. Quelqu'un du public m'amême dit "cette année, c'est un vrai festi-

val, une vraie scène" (...) Ce qui a changéc'est que nous avions une véritable struc-ture de spectacle, celle du ServiceCulturel. Nous avions des ponts pouraccrocher les projecteurs et une véritablescène et non pas des praticables commeen 2007. La lumière aussi à été renforcéeet était plus présente (...) Il est vrai quenous avons eu un gros problème de sonen fin de parcours, surtout le samedi àpartir de Nathalie Natiembé. Des encein-tes ont cramé, certainement dû à l'humi-dité, mais cela à quand même tenujusqu'au bout. Nous avons dû faire unepause de près d'une heure pour régler ça,mais le public a été compréhensif.

LM : Pour finir, quel bilan général pou-vez-vous faire et surtout quelle suiteallez-vous donner au Milatsika ?Del : Dans l'ensemble, à part le soucifinancier et éventuellement le problèmetechnique de fin de festival, tout s'est bienpassé. Nous avons eu un bon retour dupublic et des invités. C'est le plus impor-tant pour nous.Pour l'instant nous ne pensons pas encoreà la prochaine édition et aux artistes quenous pourrons avoir. Par contre on com-mence dès à présent à rechercher dessponsors et invitons les partenaires quiaimeraient nous aider à se manifester.Ceux qui voudraient mettre de l'argentsur la table seront les bienvenus, nousavons besoin de ça pour que l'aventure sepoursuive. Le changement annoncé pourl'année 2009, c'est que L'OMJS laisserala main à l'association MilatsikaEmergence que nous venons juste decréer. C'est normalement elle qui piloterales opérations mais toujours avec l'appuiet l'implication de l'OMJS.La formule deux jours sera maintenuesauf si nous pouvons récupérer plus d'ar-gent, car dans ce cas-là nous pourrionsorganiser un festival plus important, surplus de jours. Ce ne sont pas les moyenshumains qui manquent à Chiconi (...) Etespérons que Milatsika devienne l'un desfestivals les plus importants de l'île. C'esten tout cas dans ce sens que nous travail-lons tous...

Propos recueillis par G.M.

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N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Jeudi 13 novembre 2008

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MILATSIKA FESTIVAL 2008

"Faire mieux chaque année"

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L'association Musique à Mayotte fêtecette année ses 10 années d'existence.Pour marquer l'événement, CécilePélourdeau -directrice de l'école- aréuni autour d'elle des artistes derenom pour un travail de collabora-tion sur la symphonie "Afrique dusoleil levant", imaginée et créée spé-cialement pour l'occasion. Unesemaine de résidence aux gîtes deKwalé qui aura permis de mettre enplace cette symphonie et d'organiser2 concerts d'exception les 8 et 10novembre dernier à Mamoudzou. Aumenu de ces deux rendez-vous, qua-tre artistes bien connu pour des inter-prétations uniques en leurs genres :Diho, Trio, Mididache et Maalesh.Ajoutez à cela un mélange de qua-tuor à cordes, de percussion et dechoeurs, le tout accompagné d'unesauce métissée pour la réalisation de12 morceaux inédits issus des réper-toires de chacun. Moments forts etmarquants pour ce 10e anniversairequi aura une nouvelle fois montrél'implication et la motivation de l'as-sociation à défendre la création etl'échange artistique à Mayotte.

Dans le cadre des 10 ans de Musiqueà Mayotte, la directrice de l'école,

Cécile Pélourdeau, organisait lasemaine dernière une résidence artisti-que aux gîtes de Kwalé à laquelleétaient conviés plus d'une dizaine demusiciens issus d'horizons divers (Cf.encadré ci-joint). L'objectif de cetterésidence était d'associer tous les invi-tés musiciens à un répertoire communet ce, en amont des concerts organisésle 8 et le 10 novembre à la salle decinéma de Mamoudzou. Un événementde taille pour fêter dignement ces 10bougies : la création de la symphonie"Afrique du soleil levant" interprétéepar le quatuor Diho-Trio-Mikidache-Maalesh et orchestrée par le sextuor

Campana, le duo Mang'Zoreil et la cho-rale CHAM de l'école de Doujani. Unprojet ambitieux et d'envergure qui aurapermis de découvrir une partie du réper-toire des quatre leaders comoriens etmahorais, re-visité pour l'occasion parl'ensemble des musiciens profession-nels. Une composition exceptionnellemontée de toutes pièces par les partici-pants en seulement cinq jours."Ce que je trouvais intéressant, c'étaitde réunir différents horizons musicaux.Je voulais voir si la mayonnaise allaitprendre" explique Cécile à l'initiativedu projet. "Chaque musicien a son iden-tité, son univers. Maalesh par exempleest plus orienté sur un travail polypho-nique et donc sur les vocalises. Quant àMikidache, ce sont plus les harmoni-ques et les rythmiques guitares". Le tra-vail d'"Afrique du soleil levant" s'estdéroulé autour de 12 mouvements, 12morceaux re-composés et orchestrés devioloncelles, d'un violon alto, d'unpiano et de percussions. Le principeconsistant à puiser trois titres dans lerépertoire des quatre musiciens. Un tra-vail interprête-leader défendu dès ledébut par la responsable : " lorsqueMiki pilote par exemple, et bien lesautres se mettent à son service. Et viceversa. A tour de rôle, chaque interprète

devient à la fois chef et accompagna-teur" commente t-elle. Un véritable tra-vail d'échange et de partage soutenu etsalué par l'ensemble des intervenants.« Je suis très heureux de travailler avecDiho, Trio et Mikidache. D'habitude onne fait que se croiser, mais là c'est diffé-rent. On apprend à se connaître et àjouer ensemble. C'est sympa » confieMaalesh, heureux de participer à cetterencontre et aux 10 ans de l'école.D'autres rencontres auront égalementété constructives, comme de Mikidacheet Maalesh avec la chorale CHAM del'école de Doujani. Les enfants, dirigéspar Kathy de l'association Utamaduni,avaient préparé depuis des mois lesquatre titres chantés lors de ces deuxsoirs.

L'ensemble des répétitions ont donc eulieu aux gîtes de Kwalé, dans un cadreverdoyant et paisible. « C'est vrai quenous avons des conditions extraordinai-res pour bosser. C'est joli, calme et il ya une piscine !" commente joyeusementDiho. Un lieu a n’en pas douter idéal àla retraite créative. À signaler que l'association s'est pourl'occasion rapprochée de la programma-tion du festival de Chiconi ."Ce n'étaitpas par hasard que nous étions partenai-res du Milatsika. Tous les artistes ont puse voir sur scène avant de travaillerensemble" confie Cécile. En effet, les 4artistes étaient programmés lors de cerendez-vous qui a permis à l'ensemble

des protagonistes de s'étudier mutuelle-ment et de choisir les titres à reprendre. L'aventure Afrique du soleil levant adonc pris fin ce lundi 10 novembre etdéjà quelques artistes et musiciens s'ensont allés. Mais pour celles et ceux quin'auraient pu se libérer pour la sympho-nie, sachez qu'il reste encore une date.Le 15 novembre au Conseil Général, leduo Mang'Zoreil venu spécialement dela Réunion sera sur scène avec dansleurs bagages des sonorités franco-créoles, harmonisés par les voix magni-fiques de Kti et d'Anne-Lise. A bon entendeur.

G.M.

LOCALE

Le Mahorais N° 22518

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Jeudi 13 novembre 2008

Un ensemble coloré, des origines auxinstruments traditionnels et classi-ques, c'est ce que proposait samedisoir l'école de musique de Mayotte(MAM) pour fêter ses 10 ans. Lesartistes locaux tels que Diho,Maalesh, Trio ou Mikidache se sonten effet rencontrés pendant unesemaine lors de la résidence desmusiciens de Kwalé (voir articleGaylor Madec) pour travailler cer-tains de leurs morceaux en les arran-geant pour être accompagnés d'ins-truments classiques. C'est ainsi queviolons, violoncelle, alto et flute tra-versière se sont mêlés aux voix duduo Mang'Zoreil sur les chansonsdes artistes. Les élèves de la Classe àHoraire Aménagé Musique (CHAM)les accompagnaient pour donner unensemble plein de vie et de métis-sage.

Dès vendredi soir, un concert réu-nissant un quatuor à corde sur la

musique romantique du XIXème siècledonnait le « la » par sa réussite. Cesmêmes musiciens : Liza et Vinh au vio-lon, Sharman à l'alto, Kerstin au vio-loncelle, Odile la flutiste et Pierre aupiano se retrouvaient samedi soir encompagnie de Maalesh, Trio, Diho etMikidache, accompagnés par la pêchede Anne Lise et Kti du duoMang'Zoreil pour un ensemble musi-que du monde, dont les mélodiesrésonnent encore dans les oreilles. Les jeunes élèves du collège deDoujani qui ont innové cette annéeavec la première classe CHAM, onttravaillé avec les musiciens pendant lasemaine pour interpréter les chansons

qu'ils connaissaient sur le bout desdoigts. Ils ont déjà trouvé leur nom deconcert : les « Bas Co », qui signifierevient.Le titre du concert « Symphonie ausoleil levant de l'Afrique » rassemblaittous les thèmes et c'est aussi la nationa-lité d'origine des musiciens, GrandeComores pour Maalesh, Mahoraisepour Mikidache, Trio et Diho l'anjoua-nais, qui a œuvré à cette variété demusique. En interprétant Naristehi,Mikidache souligne les efforts à fairepour une maîtrise de l'écologie àMayotte, alors que dans Narikubali, lemélange de malgache et de mahoraisdonne une ambiance chaleureuse. Maalesh avait choisi Magoba parceque c'est une « plainte sur les échangesdouloureux entre la France et lesComores ». Les violons et l'alto quis'envolent donnent le frisson, alors quel'enthousiasme des Mang'Zoreils est

plus que communicatif. Le derniermorceau, Djirani (« mon voisin »)chanté par Diho, était joué en hom-mage au dernier interprète décédé, d'unvieil instrument né au Mozambique, ledzendze. Les spectateurs à forte dominantemzungus ont été lents à entrer dansl'ambiance et une présence davantagemahorisée aurait donné une ambianceencore plus chaleureuse côté public.Une belle soirée qui s'est renouveléelundi soir (le lendemain était férié) aucinéma de Mamoudzou. LesMang'Zoreils, duo entre une créole etune « métro » se produit samedi 15novembre à 20h30 au Conseil général.Ca n'est pas tous les jours queMusique A Mayotte fête ses 10 ans,c'est donc un évènement à ne pas man-quer…

Annette Lafond

10 ANS DE L'ÉCOLE DE MUSIQUE

"Je voulais voir si la mayonnaise allait prendre"

MUSIQUE A MAYOTTE

Attention, concerts multicoloresen cours pour les 10 ans de MAM

Maalesh et Diho -font revivre le dzendze

Maalesh (Gde Comore)Diho (Mayotte)Mikidache (Mayotte)Trio (Mayotte)Yvon alias Mamiso (Mayotte)La classe CHAM de Doujani et Kathyde l'association Utamaduni

Quatuor à corde - Liza Kerob : super soliste (1er violon

du grand orchestre de Monaco). Pourla petite histoire, la principauté lui metà disposition un violon “Vuillaume”d'une grande valeur et nécessitant uneonéreuse assurance annuelle.

- Vinh-Phan (origine vietnamienne) :super soliste à Marseille.

- Sharman Plesner (origine améri-caine) : super soliste violon alto.

- Kerstin Elmqvist (origine suédoise) :super soliste violoncelle au sympho-nieta de Paris.

Rejoints pour le Sextuor par- Pierre Laïk : prix piano à Marseille et

professeur de l’Ecole de musique de2000 à 2004.

- Odile Bruckert : flûte solo à l'orches-tre d'Avignon / Prix chants lyrics

Le Duo Mang'zoreil (Chansonsfranco-créoles)- Kti Léda : violoncelle et chant- Anne-lise Leka : guitare et chant

Liste des artistes invités

L’Ecole CHAM de Doujani, et Kathy Forestierde l’association Utamaduni

Diho et maalesh

Mikidache, Trio, Diho, Mamiso et Maalesh

Page 19: Le Mahorais n°225

Le Mahorais N° 225 19Jeudi 13 novembre 2008

RENDEZ-VOUS

JEUDI 13 NOVEMBRE

- Koropa invite Maalesh pour laprésentation de son dernier CD àpartir de 21h00. Entrée 8 euros.

VENDREDI 14 NOVEMBRE

- Conférence "Aux origines de lacolonisation dans l'archipel desComores" par Jean Martin, pro-fesseur des universités 17H30,cinéma de Mamoudzou organiséepar les Naturalistes de Mayotte.

- Concert de May Rock auBarAkili à Kawéni (en faceSodicash) à partir de 21h00.Entrée gratuite et restauration surplace.

- Représentation de la troupe dethéâtre AJA et les Enfants deMabawa à la MJC de Sada. 20h30: Le petit prince (Antoine de StExupéry) par Les enfants deMabawa / 21h30 : AJA Acouaprésente l'Interview d'un maccha-bée de Nassur Attoumani.

SAMEDI 15 NOVEMBRE

- Apéro concert avec Chakiress àpartir de 17 h 30 au M'Biwi Café.

- Dans le cadre des 10 ans deMusique à Mayotte, concert DuoMang'Zoreil, création franco-créole. Salle de délibérationConseil général à 20h30. Rens. :06 39 20 45 69. Tarifs : adultes :10 Û, enfants-12 ans : 5 Û. Pass 4concerts : adultes 35 Û et enfants- 12 ans : 15 Û

- Représentation de la troupe dethéâtre AJA et les Enfants deMabawa au plateau deM'Tsangamouji. 20h30 : AJAAcoua présente l'Interview d'unmacchabée de Nassur Attoumani/21h30 : Le petit prince (Antoinede St Exupéry) par Les enfants deMabawa.Dimanche 16 novembre- Nouvelle journée de rencontre

postulant-adoptant orga,isée parl”EFA à la Mjc de M’Tsapéré.Contacts : 0639 69 49 09.

VENDREDI 21 NOVEMBRE

- Représentation de la troupe dethéâtre AJA et les Enfants deMabawa à la MJC de Kani-Kéli.20h30 : AJA Acoua présentel'Interview d'un macchabée deNassur Attoumani /21h30 : Lepetit prince (Antoine de StExupéry) par Les enfants deMabawa.

SAMEDI 22 NOVEMBRE

- Représentation de la troupe dethéâtre AJA et les Enfants deMabawa à l'AJP de Pamandzi.20h30 : AJA Acoua présentel'Interview d'un macchabée deNassur Attoumani /21h30 : Lepetit prince (Antoine de StExupéry) par Les enfants deMabawa .

STAGES- Stage de danse contemporaineen direction des enfants avecVéronique Elouard (danse et cho-régraphe) au gymnase du collègede Tsingoni samedi 15 novembre.4-6 ans : 8h30-9h30 / 7-9 ans :9h30-11h / +10 ans : 11h-12h30.Tarifs : adhérent 7 euros / Non-adhérent 10 euros 1h ou 13h 1h30/ Enfant au FSE 4 euros. Rens.0639 66 18 77 (karine).

- L'association Parfums d'Orientorganise des stages de danseorientale le vendredi 28 et Samedi

29 novembre avec Latifa Saadi(La Réunion) en direction desadultes et enfants. Rens. Anne au0639 65 32 15.

BIBLIOTHÈQUE

-Tous les samedis de 10h30 à11h30 : animation « le jardin deshistoires » pour les jeunes enfants.Chaque dernier vendredi du moisde 9h30 à 10h30 : « Owa zaza »pour les bébés lecteurs en SectionJeunesse.

PEINTURE ET DESSIN

- Le peintre Marcel Séjour donnedes cours de dessin (fusain) etpeinture à l'huile dans son atelier àCavani M'Tsapéré, les samedis etlundis, par demi-journées.Renseignements et inscriptions :06-39-67-68-75

ÉQUITATION

-Du lundi au samedi, toutel'équipe du club équestre SainteArmelle sera heureuse de vousaccueillir de 14h00 à 17h00. Lecentre équestre d'Hajangua vouspropose des stages "Baby Poney"pour les enfants âgés de 3 à 5 ans.Des "balades petits cow-boy"pour enfants âgés de 5 à 9 ans etdes "cours d'équitation" pour tousceux âgés de 10 à 99 ans. Ce cen-tre équestre organise des stagespendant les vacances scolaires (àla semaine, ou bien à la journée oudemi-journée) : stages poneys dèsdeux ans et chevaux pour tousniveaux. Renseignements et réser-vations : 02-69-62-54-00

NOUVEAUTÉS DVDVIDÉO PILOTE

27 ROBES

Jane a toujours été plus douéepour prendre soin du bonheur desautres que du sien. Toute sa vie, elles'est évertuée à rendre ses prochesheureux, et les 27 robes de demoi-selles d'honneur qui remplissent sonarmoire sont autant de preuves deson dévouement...

BIENVENUE CHEZ LES CH'TIS

PhilippeAbrams est directeur de la poste deSalon-de-Provence. Pour faire plai-sir à sa femme, il fraude afin d'obte-nir une mutation sur la Côte d'Azur.Mais il est démasqué : il sera mutéà Bergues, petite ville du Nord...

SEXY DANCE 2

Andieest une fille d'origine modeste, unerebelle qui s'efforce de trouver saplace au sein de la très respectableMaryland School Of The Arts, sansrenier pour autant ses racines et sonvieux rêve : intégrer la troupeUnderground 410...

IRON MAN

Tony Stark, inventeur de génie,vendeur d'armes et playboy milliar-daire, est kidnappé en Aghanistan.Forcé par ses ravisseurs de fabri-quer une arme redoutable, ilconstruit en secret une armure high-tech révolutionnaire qu'il utilisepour s'échapper...

LE MERVEILLEUX MAGASIN DE

MR MAGORIUM

Dans le fabuleux magasin dejouets de Mr. Magorium, les pelu-ches vous font des câlins, les bal-lons jouent tout seuls au basket, leshéros articulés partent à l'aventured'un rayon à l'autre, et l'imaginationdes enfants suffit à donner vie auxrêves les plus fous !

GO FAST

Marek, un officier de la policejudiciaire, perd son collègue etmeilleur ami lors d’une opéra-tion contre un réseau de trafi-quants de drogue. Marek estalors muté dans un nouveauservice de la PJ chargé des opé-rations d’infiltrations. Formécomme agent sous couverture,un "undercover", il sera chargéd’infiltrer un gang de trafi-quants de drogue qui importede la résine de cannabis engrande quantité depuisl’Espagne. La méthode detransport utilisée est celle duGo Fast : des voitures char-gées de drogues remontant àtrès grande vitesse depuis lesud de l’Espagne vers des vil-les françaises.

Dimanche 16/11 : 15h30

COUP DE FOUDRE À

RHODE ISLAND

Depuis la mort de sa femme,Dan élève seul ses trois filles,persuadé qu’il ne retrouverajamais l’amour. Jusqu’au jouroù le hasard le met sur la routede la ravissante Marie, qu’ilcroise dans une librairie et dontil tombe instantanément raidedingue...

Mardi 11/11 : 18h30Mercredi 12/11 - 21h00Vendredi 14/11 - 18h30

BALLES DE FEU

Ancien champion de ping-pong, Randy Daytona estrecruté par la CIA pour infiltrerune compétition mondialesecrète. Sa mission : affronterFeng, l’un des criminels lesplus recherchés de la planète,qui est aussi l’assassin de sonpère...

Jeudi 13/11 : 21h00

MAX LA MENACE

Après que le quartier généralde l’agence de renseignementaméricaine CONTROL a étéattaqué par l’association de cri-minels KAOS, l’identité de sesagents est compromise et leChef n’a d’autre choix que dedonner une promotion àMaxwell Smart, un analystequi a toujours rêvé de travaillersur le terrain aux côtés du célè-bre agent 23...

Mercredi 12/11 : 15h30

SANS SARAH RIEN NE VA !

Peter Bretter va de galère engalère... Non seulement, iln’arrive pas à percer commemusicien, mais sa petite amieSarah Marshall, star du petitécran, vient de le larguer.Désespéré, il décide de se ren-dre à Hawaï pour se changerles idées. Mais une fois surplace, il est plongé en pleincauchemar : son ex est descen-due dans le même hôtel quelui...

Mercredi 12/11 : 18h30

BRAQUAGE À L’ANGLAISE

Jusque-là, Terry s’était toujourscontenté de vols de voitures etde petites magouilles, maislorsque Martine lui propose departiciper au braquage infailli-ble d’une prestigieuse banquelondonienne, il y voit la chancede sa vie...

Mardi 11/11 : 21h00 Jeudi 13/11 : 18h30

Vendredi 14/11 : 21h00 Dimanche 16/11 : 18h30

CINÉMA DE MAMOUDZOUProgramme de Novembre 2008

Vous désirez annoncerune manifestation ?

[email protected]

AGENDA

Carnaval SFR 2008en images

Page 20: Le Mahorais n°225

Le Mahorais N° 22520

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Jeudi 13 novembre 2008

AVIS DE MODIFICATION

Par acte sous seing privé la société RTI (Révolution Tech Industriel) rue Boélanchingo, lot 41 97600Mamoudzou a été modifiée le 30/10/2008. Ancienne mention : SARL RTI créée le 05/03/2008Nouvelle mention : EURL RTI

Pour avis

AVIS DE CREATION D UN ETABLISSEMENT SECONDAIRE

La société JT2M, basée à la REUNION, annonce la création d'un établissement secondaire à MAYOTTEet ce à compter du 01/10/2008.

AVIS DE CONSTITUTION

Dénomination sociale : Cabinet Infirmier des 3 ValléesSARL au capital de 4 000 ÛSiége social : 3 lot des 3 Vallées 97690 MAJICAVO IObjet : soins à domicile et au cabinetDurée 99 ansGérant : MAANDHUI Fardati demeurant au 3 lot les 3 vallees 97690 koungou et IBRAHIM NAS-SABIA demeurant au 64 rue MGOMBANI 97600 Mamoudzou. La société sera immatriculée au RCS de Mamoudzou

La Gérance.

AVIS D’AUGMENTATION DE CAPITAL

THIAMALUASociété Civile ImmobilièreAu capital de 1 000 euros

Siège social : Didier CADILLON c/o TEMA,Hauts des jardins du collège

97600 MAMOUDZOU2007 B n° 13226 RCS MAMOUDZOU 505 384 404

Aux termes du procès-verbal de l'assemblée générale extraordinaire du 05 novembre 2008, enregistréà la recette des impôts de Mamoudzou il résulte que le capital a été augmenté d'une somme de 300 00euros pour être porté à 301 000 euros. Les articles 6 et 7 des statuts ont été modifiés en conséquence. o Ancienne mention : Capital : 1 000 euroso Nouvelle mention : capital : 301 000 eurosMention sera faite au RCS de Saint-Denis.

Pour avis.

DÉTENTE

Week-end du 15 au 16 nov. 2008 - PHARMACIE YLANG - Tel : 0269 61 37 68

PHARMACIE DE GARDE

ARRIVEES DZAOUDZI

DEPARTS DZAOUDZI

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2511 novembre MERCREDI UU201 REUNION 11.00 DZAOUDZI 12.0512 novembre JEUDI UU205 REUNION 08.10 DZAOUDZI 10.4513 novembre UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.25

VENDREDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2514 novembre UU203 REUNION 10.55 DZAOUDZI 13.10SAMEDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2515 novembre DIMANCHE UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2516 novembre

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU204 DZAOUDZI 09.00 REUNION 13.1511 novembre UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.10

MERCREDI UU202 DZAOUDZI 15.55 REUNION 19.0012 novembre

JEUDI UU975 DZAOUDZI 16.10 RÉUNION 19.1013 novembre UU206 DZAOUDZI 11.30 REUNION 15.55

VENDREDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1014 novembre

SAMEDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1015 novembre UU204 DZAOUDZI 12.00 REUNION 16.15

DIMANCHE UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1016 novembre

Jours Provenance N° de vol Heures

lundi 10 Anjouan KMZ111 13.30Mohéli KMZ133 14.55

Mardi 11 Anjouan KMZ211 13.45

Mercredi 12 Mohéli KMZ333 14.55Anjouan KMZ313 17.15

Jeudi 13 Anjouan KMZ411 13.45

Vendredi 14 Moroni KMZ511 12.45Mohéli KMZ531 12.50Anjouan KMZ513 16.30

Jours Destination N° de vol Heures

lundi 10 Mohéli KMZ130 09.00Anjouan KMZ110 10.00

Mardi 11 Anjouan KMZ210 10.00

Mercredi 12 Anjouan KMZ310 09.00Mohéli KMZ320 10.00

Jeudi 13 Anjouan KMZ410 10.00

Vendredi 14 Mohéli KMZ520 09.00Anjouan KMZ510 10.00

Samedi 15 Anjouan KMZ610 10.00

ARRIVEE DZAOUDZI

DEPART DZAOUDZI

Programme du 10 au 14 novembre 2008

Médecine générale :-Fourno Jean-Claude (Passamainty) :02-69-63-56-35-Gherbi Marie-Hélène (Cabinet Avicenne): 02-69-61-02-43-Gherbi Nadir (Cabinet Avicenne) :02-69-61-02-43-Conan Lionel (Centre médical Ylang àMamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dielbot Luc (Dzaoudzi) : 02-69-60-33-33-Noel Michel (Mamoudzou) : 02-69-61-39-66-Founti Mohamed (Mamoudzou) :02-69-61-39-70

-Guira Patrice (Cavani Mamoudzou) : 02-69-62-11-51-Jouslin de Noray Geoffroy (Pamandzi) : 02-69-60-10-06-Roussin Jean-Marc (Chirongui) : 02-69-62-55-55-Dr M’Lamaly Ali (Mamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dr Falgoux Valérie : 02-69-69-55-55- Dr Benard (Chirongui) :02-69-62-55-55- Dr Roussin (Chirongui) :02-69-62-55-55

Ophtalmologie :-Taupin Philippe (Cavani Mamoudzou) :02-69-61-70-10

Gynécologie et obstetrie :-Razafindrakotohasina (Espace Coralium àKawéni) : 02-69-61-36-34

Biologie médicale :-Troalen Didier (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Anatomie cytologie pathologie :-Barbara Georges (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00-Michot Laurent (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Radiologie :-Messaoudi Kamel (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-64-62

Pédiatrie :-Lesoin Jean-Jacques (Place du MarchéMamoudzou) : 02-69-61-04-22

Psychiatrie :-Buron Lionel : (Mamoudzou) :02-69-61-06-71

Dermatologie :Mourier Yves (Espace Coralium à Kawéni): 02-69-61-23-91

NUMÉROS UTILES

Medecin de garde week-end : 0639 69 00 00

Page 21: Le Mahorais n°225

Le Mahorais N° 225 21

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Jeudi 13 novembre 2008

ANNONCESCAISSE DE RETARITE DES

FONCTIONNAIRESET

AGENTS DES COLLECTIVITESPUBLIQUES DE MAYOTTE

INFORMATICIEN ANALYSE/DÉVELOPPEUR

1.1 Profil et expérienceo Bac + 2 minimum,o Expérience souhaitée + 5 ans (si pos-sible en prestations de service, environ-nement NTIC - Apache-PHP & Mysql),o Profil analyste/développeur à poten-tiel chef de projet junior,o Collaborateur ayant déjà développé

des applications sous Powerbuilder (Vbet pascal)1.2 Qualifications fonctionnelles etmissionsLes fonctions que devra assumer l'in-formation sont les suivantes : o Gestion de projets informatiques ettélécom,o Développement d'applicationsclient/serveur,o Conception et administration de basesde données relationnelles (Sql etAccess),o Administration de serveur Windows,

o Développement, déploiement, miseen ligne et maintenance de Site Internet.1.3 RecrutementCDD d'un an renouvelable.Salaire à négocier selon diplômes etexpérience.Renseignements : M. Laurent ALAN-TON 02 69 61 83 24Adresser les candidatures avant le25/11/08 à Mme la PrésidenteCRFMBP 108997600 MAMOUDZOU

Procédure adaptée (art. 28 du Code desMarchés Publics)Type de marché : Travaux1)IDENTIFICATION DE L ORGA-NISME QUI PASSE LE MARCHEMinistère de l'Education nationale2) OBJET DU MARCHELe marche concerne des travaux confor-tatifs d'aménagement du parking desprofesseurs au lycée professionnel deKAWENI.Le projet concerne la réalisation d'unparking en bicouche sur environ 900m2,avec bordures, signalétique et escalier etrampe d'accès pour les piétons. 3) CONDITIONS RELATIVES AUMARCHEModalités de financement et de paie-ment : paiement par virement, prix révi-sable délai de paiement de 45 jours -intérêts moratoires : taux d'intérêt légalaugmenté de 2 points. Financement 100 % ETAT4) CARACTERISTIQUES DE LAPROCEDURE ADAPTEELe dossier de consultation des entrepri-ses est disponible à la Direction del'Equipement/ SEC/CPE sur demandeauprès de Delphine Pellissier au 02 69

60 92 62 ou par fax au 02 69 60 92 84. Le dossier à remettre comprendra 2enveloppes distinctes : Un dossier de candidature dans une pre-mière enveloppe comprenant : o Lettre de candidature (le modèle DC4du Ministère de l'Economie, desFinances et de l'industrie peut être uti-lisé), à remplir par le mandataire et àsigner par tous les membres du groupe-ment. o Déclarations du candidat pour chaquemembre de l'équipe (modèle DC5 duMinistère de l'Economie, des Finances etde l'Industrie) dûment remplies et signésainsi que tous les documents à joindredont il est fait mention. Le projet de marché dans une secondeenveloppe. 5) SELECTION DES CANDIDATU-RES ET DES OFFRESNe seront pas admises les candidaturesnon recevables en application des arti-cles 43, 44 et 47 du Code des MarchésPublics et ne présentant pas les garantiestechniques et financières suffisantes. Les critères d'attribution du marché hié-rarchisés comme suit : Le prix des prestations : 60 % - La valeur

technique de l'offre au regard du SOPAQ: 40 %6) TRANSMISSION DES CANDI-DATURES ET DES OFFRESLes dossiers doivent être transmis demanière à parvenir, au plus tard avant ladate et heures ci-dessous : Vendredi 21 novembre 2008, à 11 heu-res.L'enveloppe cachetée devra porter lamention suivante « Candidature et offrepour les travaux confortatifs d'aménage-ment du parking au LP de Kawéni », «ne pas ouvrir », ainsi que l'identité etl'adresse du candidat. Ils seront adressés ou remis contre récé-pissé à l'attention de la DE 976 -Delphine Pellissier - SEC/CPE - BP 109- 97600 Mamoudzou. 7) DATESDate d'envoi du présent avis à la publica-tion : 6 novembre 2008 Date limite de remise des candidatures etoffres : 21 novembre 2008 à 11 heuresDate d'intervention : à compter de lanotification du marchéDurée des travaux : 3 mois

MARCHE DE TRAVAUX1. Pouvoir AdjudicateurCommune de M 'TSANGAMOUJI2. Mode de passationAppel d'offre restreint conformémentaux articles 33 et 60 à 64 du CMP.3. Maitre d'œuvreBureau d'étude INDEX INGENIERIE 4. Objet du marchéAménagement des voiries, de chemine-ment piéton et d'assainissement des EP,dans les villages de MLIHA & deCHEMBENYOUMBA5. Mode de financementFIP 2007-Etat 100%6. Décomposition en tranches et enlots.Les travaux seront réalisés en une seuletranche et répartis comme suit :Lot n°1- MLIHA - Assainissement EauxPluviales- zone 1Lot n°2- MLIHA - Cheminement pié-ton- zone 2Lot n°3- MLIHA - Cheminement pié-ton- zone 3Lot n°4- MLIHA - Rue M'jimpia - Voirie Lot n°5- CHEMBENYOUMBA -Ouvrages en béton et maçonnerieLes lots seront attribués par marchésséparés.Une même entreprise ne peutsoumissionner que sur deux lots. Lesgroupements d'entreprises formés soli-daire seront admis à l'intérieur de chaquelot uniquement.7. Délai d'exécution des travaux Le délai d'exécution est laissé à l'initia-tive des candidats8. Date limite de réception des candi-daturesLe 1 Décembre 2008 avant 12 heures, aubureau d'étude INDEX INGENIERIEImmeuble MEGAn° 5. ZI kaweni - 97600 Mamoudzou.Tel 0.269.60.48.60

9. Date d'envoi à la publication : le 7Novembre 200810. Renseignements et justificatifs àfournir par les candidats titulaires, co-traitantes et sous - traitantesLes plis seront déposés sous enveloppecachetée et portera la mention :Appel de candidature pour :Aménagement des voiries, de chemine-ment piéton et d'assainissement des EPdans les villages de M'Liha et deChembenyoumbaLot N°…………………………………Ne pas ouvrir avant la séance d'ouverturedes plisEt contiendra les renseignements et justi-ficatifs en application des articles 43, 44,45,46, et 47 du CMP : - Lettre de candidature du candidat ou du

groupement, daté et signé par chacundes candidats précisant le statut juridi-que du candidat et les pouvoirs de lapersonne habilitée à l'engager et indi-quant le N° et l'intitulé du lot sur lequelle candidat postule.

- les références et le chiffre d'affairedétaillé dans des travaux similaires destrois dernières années

- Les moyens matériels- Les moyens humains- Les déclarations sur l'honneur justifiant

: - que le candidat ne fait pas l'objet d'uneinterdiction de concourir (article 43,44,45 du CMP).- qu'il a satisfait à ses obligations fiscaleset sociales (articles 44 du CMP)- qu'il n'a pas fait l'objet au cours des cinqdernières années d'une condamnationinscrite au bulletin n° 2 du casier judi-ciaire pour les infractions visées aux arti-cles L324-9 ; L324-10 ; L341-6 ; L125-1

et L125-3 du code du travail.- Qu'il n'aura pas recours au travail clan-destin et à l'utilisation d'une main d'œu-vre en situation irrégulièreEn cas de redressement judiciaire :- Fournir la copie du ou des jugements

prononcés (article 44.1 du CMP)11. Nombre de candidat admis à pré-senter une offreIl ne sera retenu au maximum de 6 (six)candidats par lot12. Critères de sélection des candidatsCritères mentionnés à l'article 52 duCMP :Les référencesLes moyens matérielsLes moyens humains13. Critères lors du choix des offresLa valeur technique de l'offre 50%Le prix des prestations 30%Le délai d'exécution 20%14. Délai de validité des offresLe délai de validité des offres est de 90jours à compter de la date de remise desoffres.15. Adresse pour la demande de ren-seignementLes renseignements d'ordre techniquepeuvent être obtenu auprès du bureaud'étude INDEX INGENIERIEImmeuble MEGA N°5 -ZI kaweni -97600 Mamoudzou- tel : 0.269.60.48 60Fax : 0.269.60.48.6616. Autres renseignementsLes candidats retenus seront tenus defournir les attestations fiscales et socialesde l'année précédent la remise des offresen application de l'article 46 du CMP, etde l'attestation d'assurance responsabilitécivile de l'année en cours, dans un délaide 10 jours à compter de la demande dupouvoir adjudicateur.

OFFRE D EMPLOI

AVIS D APPEL PUBLIC A CANDIDATURES

AVIS D'APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE

Marché de fournitures courantes et de service

1/ Nom et adresse de l'organismeacheteur :Collectivité Départementale deMayotteDirection de l'Environnement et duDéveloppement Durable (DEDD)8 rue de l'hôpital - BP 10197600 MamoudzouTél. : 0269 64 99 002/ Objet du marché : fourniture dematériaux relatifs aux travaux d'entre-tien et de nettoiement dans le cadre dudispositif des Emplois SaisonniersEnvironnement (ESE) de laCollectivité Départementale deMayotteLieu d'exécution et de livraison :Direction de l'Environnement et duDéveloppement Durable (DEDD). Lecandidat retenu sera amené à livrer lesmatériaux dans les 17 communes del'île sur la base des quantités que luicommuniquera la DEDD.3/ Caractéristiques principales :Les prestations font l'objet d'un mar-ché unique. Le marché comprend lafourniture et la livraison des produitssuivants :- Gilets jaunes fluo avec logo duConseil Général,- Brouettes : châssis tube dimension 32mm formant un pare-choc, coffred'épaisseur 10/10éme peint. Capacitéen charge 90L/T. Piètement profiléboulonné avec travers. 2 haubans derenfort galvanisé renforçant l'avant ducoffre.- Pioche de terrassier œil rond avecmanches,- Râteaux de culture 14 dents avecmanche,- Fourches à charger à douille 4 dentsde 40 cm avec manche,- Pelles rondes col de cygne 29 avecmanche,- Coupe-coupe 32 Dumas,- Balais à gazon fil plat 22 dents avecmanche,- Bottes de pluie,- Cache poussière avec recharge.Durée du marché : 2 mois Les prestations faisant objet de ce mar-ché seront financées par le budget dela CDM. Le paiement s'effectuera sui-vant les règles de la comptabilitépublique. Les candidatures et les offres serontentièrement rédigées en langue fran-çaise ainsi que les documents de pré-sentation associés.4/ Justifications à produire quantaux qualités et capacités du candi-dat : DC4, DC5 (voir le règlement deconsultation)

5/ Critères d'attribution :Offre économiquement la plus avanta-geuse appréciée en fonction des critè-res, pondérés, énoncés ci-dessous :Délai de livraison : 5 0 % ,le candidat retenu doit absolumentavoir en stock la moitié des fournituresdemandée dans ce marché,Prix des prestations :50%6/ Type de procédure : procédureadaptée soumise aux dispositions desarticles 28 du Code des MarchésPublics.7/ Conditions de remise des candida-tures (voir le règlement de consulta-tion)Les dossiers seront remis sous plicacheté contenant deux enveloppes :1. une enveloppe portant le nom ducandidat et portant la mention "CAN-DIDATURE" contenant l'ensembledes pièces à fournir conformément aurèglement de consultation, 2. une enveloppe portant la mention"OFFRE” contenant l'offre.Ces deux enveloppes devront être pla-cées dans une troisième enveloppe, etportant la mention suivante :«fourniture de matériaux relatifs auxtravaux d'entretien et de nettoiementdans le cadre du dispositif des EmploisSaisonniers Environnement (ESE) dela Collectivité Départementale deMayotte »NE PAS OUVRIRDate limite de réception des offres :de 8h00 à 12h00 jusqu'au 28 novem-bre 2008.Lieu de retrait des dossiers:Adresse auprès de laquelle des ren-seignements d'ordre administratif ettechnique peuvent être obtenus :Conseil Général de Mayotte

Direction de l'Environnement et duDéveloppement Durable (DEDD)Correspondant : Mohamed SAIDHAMIDOUNI, 8 rue de l'hôpital BP101, 97600 Mamoudzou, tél. : 02-69-64-99-03, télécopieur : 02-69-64-99-49, courriel : [email protected]élai minimum de validité des offres: 90 jours à compter de la date limitede réception des offresLieu de réception des plis:Adresse à laquelle les offres/candi-datures doivent être envoyées :Conseil Général de MayotteDirection des Affaires Juridiques.Correspondant : ABDALLAHAntoine, 8 rue de l'hôpital BP 101,97600 Mamoudzou,tél. : 02-69-64-90-33, télécopieur : 02-69-64-91-93.Date d'envoi à la publication :07/11/2008

AVIS D'APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE

ENVOYEZ VOS ANNONCES PAR INTERNET : [email protected]

AVIS POUR UNE VENTE AUX ENCHÈRES

LE SICTOM NORD MET À LA VENTE AUX ENCHÈRES 3CAMIONS BENNES :

- 1 camion IVECO - Année 2000 - immatriculation 491 Q 976- 1 camion IVECO - Année 2002 - immatriculation 735 V 976- 1 camion MERCEDES BENZ - Année 2002 - immatricula-tion 663 T 976

Les dossiers de soumission sont à retirer à l'adresse suivante :SICTOM NORDRue de l'école primaire97650 DzoumognéPour tous renseignements complémentaires, contacter Monsieur Darouechi MADIMARI au 06 39 69 37 55.Les dossiers sont à déposer au SICTOM NORD au plus tard le 25 novembre 2008avant 16h00.

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Le Mahorais N° 22522

N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Jeudi 13 novembre 2008

MARCHÉ PUBLIC DETRAVAUX

SECTION I : ENTITE ADJU-DICATRICEI.1) NOM, ADRESSE ETPOINT(S) DE CONTACT

Voir tableau ci-contre

ADRESSE AUPRES DELAQUELLE DES INFORMA-TIONS COMPLEMENTAI-RES PEUVENT ETRE OBTE-NUESPoint de contact susmentionnéADRESSE A LAQUELLE LESOFFRES/DEMANDES DEPARTICIPATION DOIVENTETRE ENVOYEESPoint de contact susmentionnéI.2) ACTIVITE(S) PRINCI-PALE(S) DE L'ENTITE ADJU-DICATRICE : EauSECTION II: OBJET DUMARCHÉ II.1) DESCRIPTIONII.1.1) Intitulé attribué au mar-ché par l'entité adjudicatriceMISE EN PLACE D'UNECONDUITE D'ALIMENTA-TION EN EAU POTABLEENTRE GRANDE TERRE ETPETITE TERREII.1.2) Type de marché et lieud'exécution des travaux :ExécutionLieu principal : Mamoudzou -MayotteII.1.3) L'avis impliqueUn marchéII.1.4) Information concernantl'accord-cadre Sans objetII.1.5) Brève description del'objet du marchéMise en place d'une canalisationsous marine d'eau potable enDN 320 PEHD PN 16 sur unlinéaire d'environ 2700 m entreGrande Terre et Petite Terre, ycompris lestage avec lests bétonet ancrages dans le sol. Le mar-ché prévoit également la réali-sation de deux gares à racleurséquipées et la réparation de lacanalisation sous marine exis-tante. II.1.6) Classification CPVObjet principal 45232150II.1.7) Marché couvert par l'ac-cord sur les marchés publics(AMP) Oui II.1.8) Division en lotsNonII.1.9) Des variantes seront pri-ses en considération*Oui II.2) QUANTITE OU ETEN-DUE DU MARCHEII.2.1) Quantité ou étendue glo-

baleLes travaux comprennent la réa-lisation: - d'une canalisation sous marined'eau potable DN 320 PEHDPN 16 sur un linéaire d'environ2700 m,- d'environ 200 lests béton sousmarins,- d'environ 200 ancres de lesta-ges dans le sol,- d'environ 650 m de canalisa-tion ensouillée (travaux en tran-chée et lestage par matelas),- de 2 gares de racleurs dedimensions approximatives 3mx 5m x 2m équipées,- de la réparation de la conduitesous marine existante DN 200par renforcement d'environ 45brides, mise en place d'environ200 ancrages supplémentaireset réfection des atterrages.II.2.2) Options (le cas échéant)Oui Dans l'affirmative, descriptionde ces options : possibilité depasser des avenants en applica-tion de l'article 20 du Code desmarchés publicsII.3) DUREE DU MARCHEOU DELAI D'EXECUTIONDurée en mois : 10SECTION III: RENSEIGNE-MENTS D'ORDRES JURIDI-QUE, ÉCONOMIQUE,FINANCIER ET TECHNIQUEIII.1) CONDITIONS RELA-TIVES AU MARCHEIII.1.1) Cautionnement etgaranties exigésAvance de 5 % du montant dumarché conditionnée à la pré-sentation d'une garantie à pre-mière demande (art. 89 duCMP) ou d'une caution person-nelle et solidaire.Retenue de garantie de 5% dumontant du marché (art. 101 duCMP) pouvant être remplacéepar une garantie à premièredemande (art 102) ou d'une cau-tion personnelle et solidaire. Garantie des travaux : garantiesgénérales de parfait achèvementde bon fonctionnement etgarantie décennale. III.1.2) Principales dispositionsfinancières et dispositions enmatière de paiement et/ou réfé-rence aux textes qui les régle-mentent Le financement est assuré sur lebudget du SIEAM, sectioninvestissement, avec une sub-vention de 100 % de l'Etatjusqu'à concurrence d'un mon-tant de 5 millions d'euros et surfond propre du SIEAM au delà.Une avance forfaitaire seraaccordée au titulaire dans lesconditions fixées par le CCAPet le code des marchés publics ;

Les comptes seront réglés men-suellement sous la formed'acomptes et d'un solde ;Les prix seront révisables ;Le délai global de paiement desavances, acomptes, solde etindemnités sera fixé à 60 joursdans les conditions fixées aucode des marchés publics pourMayotte.Unité monétaire : l'euro.III.1.3) Forme juridique quedevra revêtir le groupementd'opérateurs économiques attri-butaire du marchéLe marché sera conclu :- soit avec un entrepreneur uni-que ;- soit avec des entrepreneursgroupés.Compte tenu des conditionsd'exécution du marché, l'entitéadjudicatrice imposera, confor-mément à l'article 51-VII duCMP, après attribution uneforme de groupement solidaire. III.1.4) L'exécution du marchéest soumise à d'autres condi-tions particulièresNon III.2) Conditions de partici-pation III.2.1) Situation personnelledes opérateurs économiques, ycompris exigences relatives àl'inscription aux registres ducommerce ou de la profession.Les candidats devront produire :- Lettre de candidature et habili-

tation du mandataire par sesco-traitants (DC 4 ou formelibre)

- documents relatifs aux pou-voirs de la personne habilitée àengager le candidat (formelibre ou DC5)

- déclaration sur l'honneur ducandidat justifiant qu'il n'entredans aucun des cas mention-nés à l'article 43 du code desmarchés publics concernantles interdictions de soumis-sionner

- en cas de redressement judi-ciaire: copie du jugement.

En cas de groupement, tous lesmembres du groupement doi-vent produire les pièces sollici-tées à ce titre, comme autre titrede la capacité économique etfinancière, et de la capacitétechnique. Si le candidat souhaite quesoient prises en compte lescapacités professionnelles,techniques et financières d'au-tres opérateurs économiques,quelle que soit la nature desliens juridiques existants entreces opérateurs et lui, il devrajustifier des capacités de cesopérateurs et apporter la preuvequ'il en disposera pour l'exécu-

tion du marché.III.2..2) Capacité économique etfinancière - Une déclaration concernant le

chiffre d'affaires global et lechiffre d'affaires concernantles travaux auxquels se réfèrele marché, réalisés au coursdes 3 derniers exercices,

- Attestations d'assurancesdécennale et RC en cours devalidité

III.2..3) Capacité technique - liste des travaux exécutés au

cours des cinq dernièresannées, appuyée d'attestationsde bonne exécution pour lestravaux les plus importants.Ces attestations indiquent lemontant, l'époque , et le lieud'exécution des travaux etprécisent s'ils ont été effectuésselon les règles de l'art etmener régulièrement à bonnefin.

- déclaration indiquant leseffectifs moyens annuels ducandidat et l'importance dupersonnel d'encadrement pourchacune des trois dernièresannées,

- déclaration indiquant l'outil-lage, le matériel et l'équipe-ment technique dont le candi-dat dispose pour la réalisationde marchés de même nature,

- certificats de qualificationsprofessionnelles. la preuve dela capacité du candidat peutêtre apportée par tout moyen,notamment par des certificatsd'identité professionnelle oudes références de travauxattestant de la compétence del'opérateur économique à réa-liser la prestation pourlaquelle il se porte candidat.

III.2..4) Marchés réservésNon SECTION IV: PROCEDUREIV.1) Type de procédure :Négociée - Phase candidatureDes candidats ont déjà étésélectionnés : NonIV.2) CRITERES D'ATTRIBU-TION IV.2.1) Critères d'attribution desoffres

Offre économiquement la plusavantageuse appréciée en fonc-tion des critères suivants :- valeur technique del'offre analysée au regard deséléments contenus dans lemémoire technique devant êtreproduit par le candidat, à savoirla méthodologie de pose propo-sée et les mesures prises pourlimiter l'impact des travaux surl'environnement sous-marin (60%)- Le délai analysé au regard de

la pertinence du planning etdes éléments d'informationfournis (20%)

- Le prix (20 %)IV.2.2) Une enchère électroni-que sera effectuéeNon IV.3) RENSEIGNEMENTSD'ORDRE ADMINISTRA-TIFIV.3.1) Publication antérieureconcernant le même marché :Non IV.3.2) Date limite de réceptiondes candidatures05/12/08 à 11h00 heures (heureMayotte)IV.3.3) Langue(s) pouvant êtreutilisée(s) dans l'offre : FrançaisIV.3.4) Délai minimum pendantlequel le soumissionnaire esttenu de maintenir son offre :120 jours à compter de la datelimite de réception des offres SECTION V : RENSEIGNE-MENTS COMPLEMENTAI-RESV.1) IL S'AGIT D'UN MAR-CHE A CARACTEREPERIODIQUE :NonV.2) MARCHE S'INSCRI-VANT DANS UNPROJET/PROGRAMMEFINANCE PAR LES FONDSCOMMUNAUTAIRESNonV.3) AUTRES INFORMA-TIONSLe nombre de candidats admis àla négociation sera limité à 3.Eu égard à l'objet du marché, lescritères privilégiés de sélectiondes candidatures sont :

- les garanties techniques - les garanties financières- les références professionnelles Les candidatures comportant lespièces visées à la section IIIseront adressées sous plicacheté, portant la mention: " MISE EN PLACE D'UNECONDUITE D'ALIMENTA-TION EN EAU POTABLEENTRE GRANDE TERRE ETPETITE TERRE"ne pas ouvrir", à :

M. Le président du SIEAM - soit par envoi postal recom-

mandé avec accusé de récep-tion à l'adresse suivante :

ZI Kawéni BP 289, 97600MAMOUDZOU - MAYOTTE- soit déposés contre récépissé à

la même adresse durant lesheures d'ouverture de l'établis-sement : du Lundi au Jeudi de07h30 à 12h00 et de 13h30 à16h30, le Vendredi de 07h30 à11h30.

Ils doivent parvenir à destina-tion avant la date et l'heure indi-quées au présent avis Les dossiers qui seraient remisou dont l'avis de réception seraitdélivré après la date et l'heurelimites fixées ci-dessus ainsique ceux remis sous enveloppenon cachetée, ne seront pas rete-nus : ils seront renvoyés à leursauteurs.Conformément aux dispositionsspécifiques applicables àMayotte, l'entité adjudicatriceimpose la transmission desdocuments par voie papier.V.4) PROCEDURES DERECOURSV.4.1) Instances chargées desprocédures de recoursTribunal administratif deMAMOUDZOULes Hauts du Jardin du Collège97600 MamoudzouTéléphone : 02 69 61 18 56Télécopie : 02 69 61 18 62Greffe, téléphone :02.69.61.11.79V.5) Date d'envoi du présentavis 04/11/2008

AVIS D'APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE

ANNONCES

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72

e-mail : [email protected] - web : www.lemahorais.comEdité par : Éditions d’HippocampeSARL au capital de : 7 000 euros

N° SIRET : 054393210 00015Directeur de publication : Samuel Boscher

Rédactrice en chef : Lucie TouzéJournaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec

Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf

Directrice commerciale : Nanou ChapuisatDistribution : Course Express Mayotte

Imprimé par : ImprimahPremière parution : mardi 20 juillet 2004

ISSN 1960-131X

AVIS AU PUBLIC

LE PREFET DE MAYOTTEInforme les habitants de Mayotte, en particulier ceux de la commune de Kani-Kéli, qu'une enquête publi-que relative à l'aménagement du lotissement communale du M'ronabeja commune de Kani-Kéli, sedéroulera du 10 novembre 2008 au 10 décembre 2008 inclus. Le dossier mis à la disposition du public, pourra être consulté à la mairie de Kani-Kéli durant la périodede l'enquête et aux heures d'ouverture des bureaux. Monsieur Louis ORCCHI, remplissant les fonctions de commissaire enquêteur, recevra en personne lesobservations du public à la mairie de Kani-Kéli, selon le calendrier suivant :

Le lundi 10/11/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 17/11/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 24/11/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 01/12/2008 de 9 heures à 12 heuresLe lundi 08/12/2008 de 9 heures à 12 heures

Toute personne intéressée, a la possibilité d'inscrire ses remarques sur le registre d'enquête prévu à cet effet. A l'expiration du délai d'enquête, le registre d'enquête sera clos et signé par le maire et le commissaire enquê-teur, puis transmis à la préfecture de Mayotte – direction du développement et des collectivités locales

AVIS DECONSTITUTION

Dénomination sociale : SARLRéAMSARL au capital de 350 ÛSiège social : 9 rue du StadeCavani 97600 MamoudzouObjet : Architecture, urbanismeDurée : 99 ansGérant : David CHEYSSIALLa Société sera immatriculée auRCS de MAMOUDZOU

La Gérance

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N°225 du Jeudi 13 novembre 2008

Jeudi 13 novembre 2008

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