Le Mahorais n°230

24
Mardi 16 décembre 2008 1,80 Mail : [email protected] N°230 Le Mahorais N° 230 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72 ALERTE MÉTÉO : CATASTROPHIQUE !! www.lemahorais.com Retrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien...Abonnez-vous Page 10

description

Edition du mardi 16 décembre 2008

Transcript of Le Mahorais n°230

Page 1: Le Mahorais n°230

Mardi 16 décembre 2008 1,80 € Mail : [email protected]°230

Le Mahorais N° 230 11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou Tél : 0269 61 66 75 - Fax : 0269 61 66 72

ALERTE MÉTÉO :

CATASTROPHIQUE !!

www.lemahorais.comRetrouvez toute l’actualité mahoraise au quotidien...Abonnez-vous

Page 10

Page 2: Le Mahorais n°230

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Le Mahorais N° 230 Mardi 16 décembre 20082

Page 3: Le Mahorais n°230

Le dossier qui créait la polémique il y a encore quelquesmois semble désormais évoluer dans une ambiance plussereine. En effet, la mission d'étude a réussi à informersuffisamment les plus récalcitrants et leur faire com-prendre que contrairement à ce qu'avait déclaré l'an-cien président du Conseil Général, un parc marin n'estpas un aquarium géant pour touristes et scientifiquesdans lequel toutes les activités sont proscrites. Ainsi, laréunion qui a permis la création du comité de pilotagemercredi dernier a permis à l'ensemble des acteursconcernés par la création de ce parc marin d'exprimerses réserves et ses inquiétudes avec la garantie apportéepar la Préfecture, le Conseil Général et l'Agence desAires Marines Protégées, que leurs intérêts seront prisen compte dans les orientations de gestion du futur parcmarin.

L'annonce du lancement d'une mission d'étude sur lacréation d'un parc marin avait créé la polémique il y a

quelques mois. Pourtant, mercredi à la Préfecture,pêcheurs, écologistes, opérateurs touristiques, maires etreprésentants de l'Etat ont pu avoir un dialogue sain etconstructif dans une écoute mutuelle.Mme Rousseau, la représentante de l'Agence des AiresMarines Protégées a pu rassurer les inquiets en assurant quechacun serait concerté. En effet, trois groupes de travail ontété créés : activités nautiques et touristiques, environne-ment, pêche et aquaculture. S'ajoute également le comité degestion qui prendra en main la gestion du parc et qui seraégalement composé de tous ces acteurs.Mais pour l'heure, c'est au comité de pilotage de définir lesorientations de gestion et surtout les limites du parc. C'estd'ailleurs ce point qui suscite toutes les attentions puisqueles pêcheurs espèrent qu'ils pourront grâce à cette structurerepousser les fameux thoniers senneurs qui pillent les res-sources limitrophes. « A priori le parc marin englobera toutle lagon, voire plus encore, mais pour l'heure rien n'estencore fixé » précisait Mme Rousseau.

Les pêcheurs mahorais ont d'ailleurs largement comprisleur intérêt dans le dossier et veulent désormais être partieprenante de ce projet. Des pêcheurs bretons qui travaillentdans le parc de l'Iroise - seul parc marin en France à l'heureactuelle - rencontrent d’ailleurs les professionnels mahoraiscette semaine.

QUEL INTÉRÊT À CRÉER UN PARC MARIN ?

Cette question revient souvent pour ceux qui n'ont pasencore été sensibilisés par la mission d'étude. La réponse deMme Rousseau est claire : « le parc marin va permettre degarantir le développement des activités économiques quitouchent au lagon, tout en protégeant l'environnement et lesressources ». Le projet ne peut que paraître séduisant maispourtant Christophe Peyrel, sous-préfet, prévient : « lelagon est un espace de conflits d'intérêts ». D'où l'impor-tance d'accorder un droit de parole à chacun.A ce titre, des réunions villageoises seront également orga-nisées pour que toute la population, et pas seulement ceuxpour qui le lagon est un fond de commerce, soit consultée.L'actuel président du Conseil Général, contrairement à sonprédécesseur, semble convaincu de la chance qui s'offre àl'île aux parfums : « la collectivité départementale espèrepouvoir compter sur l'effet de levier que le « label » parcnaturel marin peut jouer sur les politiques publiques dans lamobilisation des moyens » indiquait-il dans son discours etde citer le manque de moyens dont dispose la Collectivitéen matière d'assainissement, qui a pour conséquencedirecte la pollution du lagon.Les discussions qui accompagneront l'élaboration desorientations de gestion devraient prendre en compte ce typede problématique. Le calendrier prévisionnel prévoit uneremise du dossier aux ministères concernés en décembre2009, « c'est ambitieux mais nous pouvons y arriver ! »ajoutait Mme Rousseau. Bien sûr si tout le monde acceptede s'y mettre…

Marion Chateauneuf

N°230 du Mardi 16 décembre 2008 LOCALE

Le Mahorais N° 230 3

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008

100ÈME KWASSA

INTERCEPTÉ PAR LA

PAF EN 2008

A ce jour avec un total de 101kwassas interceptés sur les235 kwassas arraisonnés partous les services(Gendarmerie Nationale,Gendarmerie Maritime,Marine Nationale, Douanes),la PAF Mayotte réalise à elleseule 43% des interceptions.L’année dernière, à la mêmeépoque 145 kwassas avaientété interceptés par l'ensembledes services cités supra.Ces résultats ont pu être obte-nus grâce à la mise en placedu CCOZ, sous l'égide de laDPAF Mayotte qui mutualiseles moyens et les renseigne-ments collationnés par tousles acteurs qui interviennenten mer dans le cadre de lalutte contre l'immigrationclandestine et ses réseaux.

UN SIEAM SANS

PRÉSIDENT

Le tribunal administratif deMamoudzou a rejeté lundi 9décembre la demande deMadi Ahamada d'annuler levote des conseillers munici-paux de Mtsangamouji.Ainsi, il ne peut plus poursui-vre son mandat de présidentdu Sieam, comme l'indiqueles statuts du syndicat.Un nouveau président doitdonc être élu rapidement. Asuivre...

COUPURE D'EAU

La SOGEA informe que suiteaux travaux à effectuer sur leréseau, les usagers du villagede Acoua seront concernéspar une coupure sur la distri-bution d'eau potable de 08 à15 heures le mardi 16 et lejeudi 18 décembre 2008.Les usagers doivent considé-rer le réseau comme étant encharge, la distribution pou-vant être rétablie à toutmoment.

L'ANCIEN 1ER MINIS-TRE COMORIEN

ARRÊTÉ À MOHÉLI

L'ancien Premier ministrecomorien, Hamadi MadiBolero, a été interpellé jeudidernier à l'aéroport deMohéli, suite à un mandatd'arrêt lancé contre lui en jan-vier dernier. D'abord direc-teur de Cabinet, M.Boleroavait été nommé Premierministre par le colonel AzaliAssoumani. Au départ de cedernier, en mai 2006, il avaiteu des démêlés avec la justicede son pays pour avoiremporté avec lui du mobilierde l'Etat qui lui servait danssa résidence de fonction.Réfugié depuis deux ans enFrance, Hamadi Madi Boleroraccompagnait dans son paysla dépouille de son cousin,l'ancien sportif MohamedSoilihi, décédé la semainedernière à Paris.

LA ROUSSETTE NE

SOURIT PLUS

La roussette de Livingstonétait au cœur des préoccupa-tions des spécialistes del'Ouest de l'Océan Indienpour en évaluer la populationet en assurer, si besoin, laprotection. L'organisateur deces rencontres est laMauritian WildlifeFoundation, dont le directeurde la conservation VikashTatayah informe de soninquiétude vis-à-vis de l'es-pèce. Les roussettes avaienten effet complètement dis-paru de La Réunion auXIXème siècle et à Rodriguesil y en aurait moins de 75. Saprotection contre la chasse etle braconnage a été décidée etun site web est prévu pourinformer et conseiller : desdégustations de chauves sou-ris sont en effet au pro-gramme des cartes des restau-rant des Seychelles, de l'îleMaurice et Madagascar. L'îleMaurice où l'espèce est pour-tant protégée par une amendede 100 000 roupies et par unepeine de 3 ans de prison.

L ’ é c h o c o t i e r CRÉATION D'UN PARC MARIN

Le dossier avance enfin

RE

TR

OU

VE

ZL’IN

FO

RM

AT

ION

EN

CO

NT

INU

SU

RW

WW

.LE

MA

HO

RA

IS.CO

M

Du 3 au 6 décembre, Maoréaccueillait un séminaire consacréau secteur aquacole en outre-mer.Les rencontres ont permis de mon-trer ce qui se fait ici, et d'échangersur ce qui se fait ailleurs. C'estparce que les pouvoirs publicscroient en cette tranche de l'écono-mie qu'ils soutiennent depuis desannées la structure Aquamay ins-tallée à Koungou. L'Union des Aquaculteurs d'Outre-Mer a été créée à l'issue du séminaire, ce qui représentede grands espoirs pour une filière encore en devenir.C'est Mayotte qui prend la présidence de cette toutejeune UAOM.

L'Association pour le Développement de l'Aquaculture,la structure Aquamay de Koungou, dit "avoir clôturé le

séminaire avec des perspectives très favorables pour le sec-teur aquacole à Mayotte".Les liens de partenariats avec les professionnels du secteurrencontrés pendant les 3 jours qu'a duré ce séminairedébouchent aujourd'hui sur la création de l'UAOM, quiregroupe les forces vives de l'aquaculture mahoraise, réu-nionnaise, guadeloupéenne, martiniquaise et polynésienne.

L'Union des Aquaculteurs d'Outre-Mer sera désormais représentée ausein de la Fédération Françaised'Aquaculture, ce qui établit un pontavec l'aquaculture au niveau natio-nal. L'UAOM aura à partir de main-tenant son mot à dire sur les déci-sions, il était temps puisque l'outre-mer place la France à la pointe dusecteur. L'aquaculture fournit 60 %

des poissons d'eau douce, 40% des mollusques, 30 % descrevettes et 5 % des poissons d'eau de mer.Pour les deux ans à venir, la présidence de l'UAOM seraassurée par Mayotte, sous l'oeil attentif de M. DominiqueMarot, le patron d'Aquamay. Depuis maintenant vingt ans, la politique française despêches maritimes et de l'aquaculture s'inscrit dans le cadreeuropéen de la politique commune des pêches (PCP).Les acteurs du séminaire qui s'est clôturé la semaine der-nière se sont donnés rendez-vous à Tahiti en 2010 pour desrencontres équivalentes, les filières auront d'ici-là encoreprogressé et gagné en force de communication maintenantque l'UAOM existe.

Laurent Millet

CRÉATION DE L'UNION DES AQUACULTEURS D'OUTRE-MER

La France à la pointe grâce à l'outre-mer

Page 4: Le Mahorais n°230

N°230 du Mardi 16 décembre 2008LOCALE

Le Mahorais N° 230 Mardi 16 décembre 20084

La consultation n’est pas loin maispas encore là, et déjà les espritss’échauffent. C’est l’ancien prési-dent du conseil général, S2O, quijette un bon gros pavé dans lamarre alors que ce début desemaine sera marqué par une réu-nion au sommet entre une déléga-tion d’élus et hautes personnalitésmahoraises et le président de laRépublique. Le mois de mars estproche et à la fois si lointain de lafaçon dont les Mahorais l’avaientimaginé, c’est ce qu’il est permis decroire en voyant cette levée de bou-cliers qui vient semer un certaindoute. Le secrétaire d’Etat a avouéque la protection sociale n’accom-pagnerait pas dans l’immédiat leprocessus de départementalisation,"une belle occasion de se taire"perdue à voir le tollé local...

Une large délégation d’élus maho-rais doit être reçue mardi à

l’Elysée par le président Sarkozy,trois mois avant le référendum sur ladépartementalisation de la collecti-vité départementale.La délégation comprendra notam-ment l’ancien député UMP MansourKamardine et l’ancien président duconseil général Saïd Omar Oili(Nouvel Elan pour Mayotte, Nema),maintenant dans l’opposition auconseil général et invité en personnepar le président de la République. Cedernier a demandé au président del’Assemblée nationale BernardAccoyer l’organisation rapide d’undébat à l’Assemblée, comme le per-met la Constitution, sur l’accessionde Mayotte au régime de départementet région d’outre-mer (DROM), sou-haitée dans une résolution votée àl’unanimité en avril dernier par le

conseil général."Les élus de Mayotte ne connaissentpas à ce jour les orientations préciseset concrètes du gouvernement", aécrit M. Oili à M. Accoyer dans uncourrier. "Le flou total et le plus com-plet règne dans l’île".Dans un communiqué, le parti Nema,fait part de ses craintes quant à uneadaptation des textes trop longuepour six domaines importants encorerégis par la spécificité législative (fis-calité, droit social, droit du travail,droit foncier, conditions d’entrée etde séjour des étrangers).Selon le sénateur UMP SoibahaddineIbrahim Ramadani, leur extension neserait prévue qu’à compter du 1erjanvier 2014 dans la "feuille deroute" que le gouvernement compteprésenter avant fin 2008.Le parti Nema juge le délai de 2014trop long et demande que la fin desspécificités législatives interviennefin 2010. Le parti de S2O revendiqueaussi "l’existence de deux organesdélibératifs à l’échelle de l’île" (unConseil général et un Conseil régio-nal), comme dans les autres DROM.Néma demande également que lesMahorais bénéficient le plus rapide-ment possible des "mêmes droitssociaux, des mêmes obligations, desmêmes salaires" que les autresFrançais. Cette demande s’opposeaux récentes déclarations d’YvesJégo qui a annoncé que "les Mahoraisne pourraient bénéficier dans l’immé-diat de l’ensemble des couverturessociales nationales". Curieux dépar-tement alors..."Il est intolérable que certaines pres-tations sociales (dont le RSA) nesoient prévues que sur une période de20 à 25 ans. Cet échéancier marque lesigne d’un véritable mépris des

Mahorais", estime le parti Nema bienremonté ces temps-ci.En effet, S2O se plaignait il y aencore une semaine que la délégationreçue à l’Elysée ne soit pas complèteet n’intègre pas l’opposition de lamaison décentralisée. Il a étéentendu, puisque le chef de l’Etat l’aconvié en dernière minute aux débatsà Paris, à une heure où un grand ras-semblement à Mamoudzou, diman-che, se tenait pour commencer à fêteret parler de cette si attendue départe-mentalisation. A suivre quant à l’is-sue de la réunion qui s’annonce d’uneimportance capitale. En attendant eten parallèle de ce qui se dit en cemoment même à Paris, le Groupe deTravail de Haut Niveau poursuivaitsa tâche la semaine dernière auxComores. Un travail qui n’est pas dugoût de tout le monde à une heure oùla départementalisation se matéria-lise.

UN GTHN QUI PROGRESSE ?

Les 10 et 11 décembre derniers setenait à Moroni la quatrième réuniondu Groupe de Travail de Haut Niveauqui doit asseoir la coopération régio-nale et formaliser les accords de prin-cipe qui demain doivent devenir lesoutils pour retrouver une stabilitépolitique et économique dans l’archi-pel, ce qui n’est pas une minceaffaire.Pour mémoire, le GTHN ordonné parle président de la République et leprésident de l’Union des Comores,constitue une structure mixte compo-sée de techniciens français et como-riens s’affairant à trouver des com-promis quant à la libre circulation despersonnes entre les îles, à faciliter lesévacuations sanitaires en direction deMayotte, ou bien encore et surtout à

mettre en place des systèmes favori-sant le développement économique etsocial. À ce titre, il convient de rap-peler que le groupe Sodifram fut lepremier en novembre dernier àimporter des fruits et légumes en pro-venance d’Anjouan. Depuis, le fluxne cesse d’augmenter avec pour butde fixer les populations comorienneschez elles en leur permettant de pro-duire et de vendre à l’extérieur.L’idée fait son chemin depuis sep-tembre alors qu’elle traînait dans lescartons depuis des décennies.Dans cet esprit, les travaux du GTHNse sont poursuivis à Anjouan, ven-dredi 12 décembre, où l’antenneconsulaire française fut réouvertedans le but de favoriser les déplace-ments des personnes, tout comme lapremière pierre de l’internat del’ENTP a été posée, affirmant lesefforts entrepris pour l’Union par laFrance dans tous les domaines,notamment celui de l’éducation et lasanté.

Bref, les chantiers sont nombreux, ilsavancent vite mais pourraient rencon-trer des difficultés d’importance etpourtant récurrentes.En effet, que les cadeaux se multi-plient ne dérange personne auxComores, mais que la France pour-suive au pas de charge ses avancéespour que Mayotte devienne départe-ment irrite au plus haut point et lavisite annoncée de Nicolas Sarkozypour finaliser et signer les accordsentre les deux nations est mêmeremise en cause par des associationsbasées en Grande Comore qui refu-sent en bloc cette formule institution-nelle mahoraise annoncée. C’est lechien qui se mord la queue, le sujetne dégonfle pas, la volonté desMahorais n’est toujours pas respec-tée, entendue, à une heure où le fluxde clandestins s’accélère.

Samuel Boscher

MAYOTTE DÉPARTEMENT

Dans le bureau de Sarko

RE

TR

OU

VE

ZL’I

NF

OR

MA

TIO

NE

NC

ON

TIN

US

UR

WW

W.L

EM

AH

OR

AIS

.CO

M

“Monsieur le Président,

Lors d’une rencontre avec une délé-gation d’élus mahorais tenue le 22avril 2008 afin de vous remettre larésolution demandant la transforma-tion de Mayotte en départementfrançais d’Outre-mer, une résolutionqui je me permets de vous le rappe-ler, a été votée à l’unanimité par leConseil Général le 18 avril dernier,nous avons demandé qu’elle puissefaire l’objet d’un débat dans votreassemblée, comme le prévoit l’arti-cle LO 6111-3 du Code Général desCollectivités Territoriales.Cette demande se justifie d’autantplus qu’aujourd’hui le dossier de ladépartementalisation de Mayottesera à l’ordre du jour d’une rencon-tre le 16 décembre prochain, entreMonsieur le Président de laRépublique et une délégation d’éluset responsables des formations poli-tiques de Mayotte. Par ailleurs, M.Yves JEGO, Secrétaire d’Etat chargéde l’Outre-mer a annoncé uneconsultation de la population maho-raise sur l’évolution statutaire del’île en mars 2009.Ainsi que vous le savez, les enjeuxinstitutionnels, politiques, finan-ciers, économiques, sociaux, admi-nistratifs et internationaux sontd’une portée capitale pour ce dos-sier. Paradoxalement, les élus de

Mayotte ne connaissent pas à ce jourles orientations précises et concrètesdu gouvernement. Aucun dossierpréparatoire à cette évolution pro-duit par les services de l’Etat n’a étéporté à la connaissance des élus et dela population et ce, malgré les nom-breuses demandes faites à ce sujet. Pour preuve, des groupes thémati-ques ont été mis en place à Parispour réfléchir sur l’évolution statu-taire de notre île. Aucun élu maho-rais n’a connaissance des résultats deces travaux.A l’heure de l’approche del’échéance de la consultation desMahorais, c’est donc le flou total etle plus complet qui règne dans l’îleet ce manque de transparence risque-rait d’être préjudiciable au processusen cours et à la paix sociale qu’atten-dent les habitants de Mayotte depuisplusieurs décennies.C’est pour cette raison que je vousdemanderai de bien vouloir pro-grammer ce débat prévu par la loiorganique à partir de la résolutionvotée en avril dernier pour que lareprésentation nationale puisse jouerson rôle pleinement vis-à-vis d’uneévolution institutionnelle majeure etcapitale pour Mayotte. D’autant qu’àla suite de la consultation, un travailparlementaire conséquent seraouvert pour adapter les textes légis-latifs ordinaires et organiques à cette

nouvelle donne institutionnelle.Enfin, à la suite de la modificationde la Constitution qui donne d’ail-leurs un poids plus important auParlement dans le cadre de l’élabora-tion des lois, il ne serait sans doutepas compréhensible que votreassemblée ne se saisisse pas de cetteopportunité du débat prévu par la loiet le plus en amont possible avant laconsultation de la population.La population de Mayotte comptenaturellement beaucoup sur votresoutien et espère que vous lui appor-tez la lumière sur ce combat statu-taire de Mayotte qu’elle mène depuisde nombreuses années et qu’elleespère voir résolu définitivementdans le cadre d’une départementali-sation de l’île.Dans cette attente et comptant vive-ment sur votre étroite et précieusecontribution, je vous prie d’agréer,Monsieur le Président, l’expressionde notre considération distinguée.”

Le Président de NEMAAncien Président du ConseilGénéral de MayotteAncien Vice-Vice Président del’Assemblée des Départements deFranceConseiller Général de Dzaoudzi-Labattoir.

SSaaïïdd OOMMAARR OOIILLII

LETTRE DE SAÏD OMAR OILI À MONSIEUR BERNARD ACCOYER,PRÉSIDENT DE L’ASSEMBLÉE NATIONALE

Page 5: Le Mahorais n°230

La dernière lettre de l'IEDOM de décem-bre 2008 est intéressante en termes derepères de l'activité économique maho-raise. En effet, elle vient confirmer la soli-dité du marché de la consommation desménages avec une inflation galopante quin'a pas l'air prête à s'arrêter. Si les haus-ses successives du SMIG mahorais pourrattraper le niveau métropole en sont lacause, elle ne doivent pas cacher lesinquiétudes qui demeurent au regard dupaiement des chantiers et commandes dela Collectivité. Car de ce côté, aucuneéclaircie n'est en vue.

L'inflation est bien l'une des seules valeursà s'accroître au regard de la dernière let-

tre de l'IEDOM. Avec + 5,8 % de hausse desprix en octobre 2008, par rapport au moisd'octobre 2007, Mayotte se place dans lepeloton de tête des pays européens. La zoneeuro connaît entre octobre et novembre untaux qui oscille entre 2 et 3 %, ce qui traduitbien sa perte d'activité économique.

La baisse du pouvoir d'achat qui en résulte àMayotte est pourtant largement compenséepar les accroissements successifs du SMIG

ces dernières années : 17 % en juillet 2007 et12,3 % en 2008. Et c'est bien ce qui opposel'économie mahoraise à celle de l'hexagone :la crise n'est pas la même pour tous. Ici, laconsommation perdure. Il suffit d'observerles émissions nettes de monnaie dans laCollectivité Départementale de Mayotte quisont de 279 millions d'euros à fin novembre2008, soit + 27 % sur un an, qui sont imputa-bles aux émissions nettes de billets d'euros.En clair, l'économie fonctionne à Mayottegrâce à la consommation.Le secteur qui fait grise mine est commeattendu celui du bâtiment, comme l'avaitannoncé Thierry Beltrand lors de la présenta-tion annuelle du rapport de l'IEDOM. Lescommandes publiques ne sont plus renouve-lées et les chantiers ne sont plus payés par lesmunicipalités ou avec trop de retard pour lasécurité financière d'une entreprise.Pessimisme qui n'est palpable qu'au regarddes licenciements et du ressenti des chefsd'entreprises du secteur. Car, selon les statis-tiques de l'IEDOM, les importations de

ciment n'ont fait que croître : + 186 % sur unan, ce qui paraît pharaonique pour un secteurendeuillé : c'est sans compter les travauxannexes, tels le bouclage du second quai duport de Longoni qui demande encore biendes matières premières et d'énergie et qui jus-tifient ces importations.Les exportations ne connaissent pas un grandchangement et, sans statistique concernantl'aquaculture, sont toujours proches du néant,s'il on excepte les + 18,5 % de vente d'ylang,soit 426 000 euros en septembre 2008 parrapport à 2007, et qui doit se vendre pluscher car son volume exporté avait chuté surla même période à - 6%.La croissance de l'économie mahoraise estdonc réelle, mais fictive : boostée par unSMIG en continuelle croissance, mais quialourdit les charges des entreprises déjàpénalisées par les non paiements des factu-res. Un refrain que l'on aimerait voir changer.

Annette Lafond

N°230 du Mardi 16 décembre 2008 LOCALE

Mardi 16 décembre 2008 Le Mahorais N° 230 5

ECONOMIE

Etat des lieux de l'économie mahoraise

RE

TR

OU

VE

ZL’IN

FO

RM

AT

ION

EN

CO

NT

INU

SU

RW

WW

.LE

MA

HO

RA

IS.CO

M

Vendredi 12 décembre se tenait au conseilgénéral une conférence sur "l'avenir del'entrepreneur à Mayotte", à l'initiative dela Jeune Chambre Economique. Lesdébats ont été marqués par l'interventiondes pouvoirs publics alors que Maoré vit,en marge de la crise économique et finan-cière mondiale, une période délicate pourbon nombre d'entreprises de la place.Parler d'avenir quand le présent est déjàchargé d'interrogations, c'est l'exercicedélicat auquel les invités étaient appelés às'adapter, dans un contexte socio-économi-que en attente de relance. Dans l'espoir devoir ces débats faire tomber les non-dits,état d'esprit propice à l'émergence de solu-tions concrètes, la JCEM prévoit de met-tre rapidement à disposition un documentde référence.

L'Institut d'Emission des Départementsd'Outre-Mer, les élus du conseil général,

la Chambre de Commerce et d'Industrie, laChambre d'Agriculture, de la Pêche et del'Aquaculture de Mayotte, la Chambre desMétiers et de l'Artisanat, le milieu bancaire,le Medef, la Fédération Mahoraise duBâtiment et des Travaux Publics, la Boutiquede Gestion, la Confédération des Artisans etdes Petites Entreprises du Bâtiment ont étéinvités par la Jeune Chambre Economique àdébattre en fin de semaine dernière dans l'hé-micycle Younoussa Bamana.“Cette JCE est présente à Mayotte depuis2002” informe Nakib Ali Halidi, « elle s'ins-crit dans l'esprit de la Jeune ChambreInternationale (JCI). C'est une association loi1901 qui a pour vocation de trouver des solu-tions qui permettent au citoyen d'évoluerdans son lieu de vie. À partir d'une idée naîtune action qui est ensuite validée par notreAssemblée Générale ».

L'initiateur du projet, Madi Abdou N'Tro aété motivé par une question : « Face à la criseéconomique, comment les entreprises maho-raises réagissent-elles ? ». Avec un objectif :« éclairer les pouvoirs publics sur le dévelop-pement économique et l'entreprenariat àMayotte ».Le secrétaire général de la JCE, Saïd Bastoi adéjà cerné les difficultés rencontrées par lesentreprises après avoir pris contact avec elledans leurs domaines respectifs : « Dans lesecteur agricole tout d'abord, les problèmesse situent entre autres à l'exportation : EspaceFraîcheur facilitait les démarches des petitsagriculteurs pour écouler les produits, maisce dernier a déposé son bilan.Il n'existe pas de filière pour exporter lespoissons que Mayotte produit en quantité.Dans le domaine de l'alimentation générale,il n'existe pas de formation adéquate dessalariés qui ne sont par conséquent pas à lahauteur de ce que les entreprises demandent.Il faut créer un centre de formation spécialiséà Mayotte.L'entreprise d'assainissement des eaux uséesprésente à Mayotte dépend entièrement des

collectivités locales. Son développement estdonc conditionné par les orientations despolitiques locaux. Et, si le réseau est opti-mum à Mamoudzou, les autres municipalitésveulent-elles développer ce secteur ?Au niveau de la restauration les chambresd'hôtes sont inquiètes avec une affluence sur3 mois : mai, juin, juillet. Les politiques ont-il vraiment la volonté de développer le tou-risme à Mayotte ? Les chambres d'hôtes n'ar-rivent pas à travailler avec les ToursOperators. Mayotte est la nouvelle destina-tion de l'Océan Indien, mais est-on sûr queles pouvoirs publics veulent développer cesecteur ?Au niveau de l'aviculture, le seul fournisseurest en situation de monopole… Personne nepeut alors importer des poulets de l'extérieuret faire baisser les prix. Y a t-il là encore unevolonté de développer ce secteur ? Il faudraitaussi une transformation de la viande àMayotte qui pourrait générer une nouvelleactivité.Les entrepreneurs du BTP considèrent queleur secteur est saturé… De plus, ils ressen-tent la nécessité de mettre en place une cen-trale d'achat pour grouper leurs commandes.Mais le gros problème vient des retards depaiement qui bloquent les entreprises surtout,pour le paiement des salariés. Enfin, laconcurrence déloyale est difficile à vivreavec l'immigration clandestine : les particu-liers font souvent appel à de la main d'œuvreclandestine pour effectuer les travaux dansleurs maisons".La conclusion de Nakib Ali Halidi est qu'ilfaut faire évoluer les difficultés récurrentes etinhérentes à Mayotte.À travers cette action, les acteurs économi-ques de Mayotte se sont mobilisés sur les dif-ficultés auxquelles sont confrontés au quoti-

dien les chefs d'entreprises locaux. Lesréflexions avaient pour but d'amener dessolutions aux problématiques soulevées aucours des débats.L'occasion a permis évidemment de partagerles expériences. La Jeune ChambreEconomique de Mayotte s'inscrit avec l'orga-nisation de cette conférence dans l'esprit dela Jeune Chambre Internationale. Le leitmo-tiv de la structure est de créer une démarcheparticipative des citoyens au débat économi-que et social afin d'entretenir la valeur delibre entreprise. Ainsi, le public était vive-ment invité à venir participer aux discussionsmais les gradins n'ont compté durant la mati-née qu'une faible affluence.L'organisation de cette conférence-débattombe à point nommé, puisque si Maoré n'estpas dans le tourbillon international, si lescauses de la baisse des activités sont spécifi-ques sur le prétendant département, il n'endemeure pas moins que grandes comme peti-tes et moyennes entreprises s'inquiètent de cefléchissement brutal. Cette manifestation avait pour but de reposi-tionner le secteur de la création d'entreprisepour en souligner l'importance auprès despouvoirs publics concernés, des profession-nels et du monde de l'emploi en général.La Jeune Chambre Economique prévoitaprès ces débats de faire la synthèse de l'en-semble des interventions dans un documentunique. Ce document fera l'objet d'une publi-cation au cours du premier trimestre 2009, unoutil qui devrait permettre de poser aprèsconcertation des propositions d'actionsconcrètes, en vue d'une relance dont chaquepan de l'économie locale a hâte de pouvoirbénéficier.

Annette Lafond et Laurent Millet

CONFÉRENCE-DÉBAT ORGANISÉE PAR LA JEUNE CHAMBRE ECONOMIQUE

Comprendre pour rassurer et appréhender l'avenir

Page 6: Le Mahorais n°230

Il aura fallu deux jours d'audienceà la cour criminelle pour statuersur un homicide involontairedatant du 3 octobre 2006. Ce jour-là à Tsimkoura, J.L., alors sousl'emprise de l'alcool a frappé sonvoisin F.P. venu s'interposer à unescène de ménage, ce dernier décé-dera 7 jours plus tard des suitesd'un traumatisme crânien. La pré-sidente de la cour criminelle,Karine Pontchateau a tranchéaprès 3 heures de délibération, leprévenu a été condamné à 5 ans deprison ferme assorti du mandat dedépôt. L'homme a donc été immé-diatement conduit à la maison d'ar-rêt de Majicavo-Lamir pour purgersa peine, mais son avocat a d'ores etdéjà déclaré avoir l'intention defaire appel dans les jours à venir decette décision.

Les faits remontaient au 3 octobre2006, dans le quartier SIM atte-

nant au village de Tsimkoura. Ce jour-là, J.L., habitant du quartier rentrechez lui un peu éméché après avoirpassé la journée à Mamoudzou avecun ami.Rentrant chez lui, J.L. se fait interpel-ler par un voisin qui l'accuse d'avoir

écrasé son chien. Le prévenu, énervé,se gare devant la voiture du voisin,l'empêchant ainsi de sortir et rentrechez lui. Sa compagne décide alors dedéplacer la voiture pour ne pas créerde dispute, mais se fait copieusementréprimander par son compagnonlorsqu'elle rentre. Ce dernier, en furie,prend un chombo pour la menacer etexiger qu'elle lui rende ses clés d'auto.La femme prend peur et sort de lamaison en criant au secours. Les voi-sins sortent, et tentent de s'interposer.L'un d'eux réussit même à s'emparerde l'arme et la cache.Mais J.L. ne décolère pas. C'est alorsque F.P. sort de chez lui pour s'infor-mer et s'aperçoit que le prévenu estappuyé sur sa voiture. F.P. tente doncde le tirer par le bras pour le faire serelever mais il heurte le genou du pré-

venu qui, sentant une douleur vive enraison d'une récente opération, luibalance un coup de poing au visage.F.P. tombe à terre, sa tête heurtant lebitume avec un bruit sourd, arrêtantnet les discussions et bousculades.La gendarmerie de Mzouazia estappelée et une ambulance est deman-dée en renfort pour transporter la vic-time jusqu'à l'hôpital de Mamoudzou.À l'arrivée des secours, F.P. est sansconnaissance mais bien vivant, ildécédera à l'hôpital 7 jours plus tarddes suites d'un traumatisme crânien,laissant derrière lui une veuve.À la barre, le prévenu déclare regret-ter son geste en parlant d'un "accidentmalheureux". Il ne se souvient pasavoir donné un coup de poing maisreconnaît avoir bousculé F.P. qui estpar la suite tombé à terre.La veuve de la victime est elle aussiappelée à la barre pour raconter saversion de ce tragique dimanche 3octobre 2006. Le prévenu fut égale-ment appelé par la juge pour s'adres-ser à la veuve. J.L. s'excusa, disantregretter sincèrement la tournure desfaits, ajoutant que s'il pouvait donnersa vie pour que F.P. revienne, il leferait.Ce fut ensuite à l'avocate de la partie

civile, en direct de La Réunion, parvisioconférence, de plaider non paspour accabler le prévenu, mais pourdemander réparation pour la famillede la victime. Quand Me Videlo-Clerceut fini sa plaidoirie, il était 19 heureslundi soir, la juge suspendit alors l'au-dience jusqu'au lendemain matin.Dès 8h30, ce fut au tour du procureurgénéral, Marc Brisset-Foucault, defaire son réquisitoire. Il insista sur laviolence du prévenu, vraisemblable-ment due à l'alcool, rappelant la scènede ménage qui précéda les faits pourlesquels J.L. était convoqué au tribu-nal. Le procureur requit une peine de7 ans de prison ferme avec mandat dedépôt.Me Larifou, avocat de la défense, s'in-terrogea sur la cause exacte du décèsde la victime : le coup en lui-même oula chute sur le bitume ? N'hésitant pasà remettre en cause les médecins quine se sont inquiétés pour J.P. qu'après

5 jours de coma... Il insista sur lecaractère involontaire de l'acte de sonclient et demanda à ce titre l'indul-gence de la cour.Une fois le plaidoyer de la défenseachevé, il aura fallu près de trois heu-res de délibération à la cour avant destatuer. J.L. fut reconnu coupable etcondamné à 5 ans de prison fermeavec mandat de dépôt. Il aura égale-ment l'obligation de verser 38 000euros à la veuve de la victime, 15 000euros à son père et son frère, et 1 000euros au titre des frais irrépétibles. Lecondamné est donc sorti du tribunal,menottes aux poignets, encadrés pardes gendarmes et a été directementamené à la maison d'arrêt deMajicavo-Lamir. Me Larifou a immé-diatement déclaré son intention defaire appel de cette décision dans lesjours à venir.

Marion Châteauneuf

Le Mahorais N° 230 Mardi 16 décembre 20086

LOCALE N°230 du Mardi 16 décembre 2008

COUR CRIMINELLE

5 ans de prison pour un homicide involontaire

RE

TR

OU

VE

ZL’I

NF

OR

MA

TIO

NE

NC

ON

TIN

US

UR

WW

W.L

EM

AH

OR

AIS

.CO

M

Vendredi 12 décembre 2008 étaitjugé le procès en appel d'un vio-leur pédophile au tribunal deKawéni. Une énième affaire àMayotte ,comme partout ailleurs.Toutefois, la proportion de ce typed'affaires devient inquiétante…

L'homme d'une trentaine d'annéesavait été emprisonné une pre-

mière fois pour avoir violé deux jeu-nes garçons. Pour ces faits il avaitécopé d'une peine de 6 ans ferme.Après avoir purgé sa peine, l'indi-vidu n'a pas réussi à calmer ses pul-sions sexuelles, et s'en est pris à unefillette de 2 ans. Une récidive gravequi avait poussé le tribunal à lecondamner en première instance à20 ans d'emprisonnement ferme et10 ans de suivi psychologique.Son avocat avait alors fait appel decette décision, mais le deuxièmeverdict s'est avéré bien plus sévère.Même si la cour n'a pas suivi lesréquisitions du procureur qui sou-haitait 30 ans de prison ferme, le

prévenu se voit tout de mêmecondamné à 20 ans de prison ferme,accompagné de 15 ans de suivi psy-chologique, avec obligation de setenir à carreaux car le moindre fauxpas pourrait augmenter sa peine de10 ans supplémentaires.Au-delà de la gravité des faits, et dela dureté de la peine infligée, cettehistoire malheureusement couranteà Mayotte relance le débat sur letraitement des criminels récidivis-tes, et de leur réinsertion dans lasociété. Cet homme qui avait étécondamné pour pédophilie, n'aurait-il pas du écoper d'une peine plussévère la première fois ?Le suivi psychologique n'aurait-ilpas du avoir lieu à ce moment làpour éviter la récidive ? Des ques-tions qui restent sans réponse maiscet exemple doit servir de leçon sil'on ne veut pas que l'histoire serépète.

Nassabia Djanfar

PROCÈS EN APPEL

20 ans pour un violeur récidiviste

Un des deux hélicoptères Fennec,basés à La Réunion, est en missionà Mayotte pour la troisième foiscette année. Comme à l'accoutu-mée, il vient à la demande de l'ar-mée pour assurer un soutien enmatière de surveillance maritimeet en cas de besoin porter secoursen mer. Il est arrivé en début desemaine dernière et sa missiondevrait s'achever dans une dizainede jours.

Lors de son dernier passage, finseptembre, le secrétaire d'Etat à

l'Outre-Mer avait affiché sa volontéde voir Mayotte dotée d'un tel engin.Yves Jégo avait par ailleurs formuléle souhait de pouvoir officialisercette annonce lors de son voyageinitialement prévu ce mois-ci maisremis au mois de janvier. Il est doncfort probable que cette question soitabordée avec les instances concer-nées lors de sa prochaine visite.

Mais si cet hélicoptère de typeEcureuil est présent sur l'île, c'estpour porter soutien à l'armée. Eneffet, elle en a régulièrement faitusage, au mois d'avril, puis en octo-bre dernier pour mener à bien desmissions de surveillance maritime -et notamment pour le repérage dekwassa entrant dans la zone - ainsique pour porter secours en cas debesoin. Le Fennec appartient auxFAZSOI (Forces Armées de la ZoneSud de l'Océan Indien) qui en possè-dent deux, basés à La Réunion. Cesengins sont reconnus pour leuradaptation aux températures élevéeset aux hautes altitudes. En situationde crise, cet aéronef militaire mono-turbine polyvalent est utilisé pourdes missions de reconnaissance,observation, appui-feu et protection.Il devrait regagner l'île Bourbond'ici la fin de la semaine.

Marion Châteauneuf

FORCES ARMÉES

Troisième mission du Fennec

Le mauvais temps de diman-che 14 et lundi 15 décembre

et les fortes précipitations n'ontpas fait de victimes. En effet, sitrois personnes ont été emportéespar la rivière de Bouyouni, lundimatin, elles ont été retrouvées parla gendarmerie et la police muni-cipale et sont saines et sauves.Par contre, de nombreux tronçonsde routes ont été barrés pour desraisons de sécurité, en raison desinondations. Les axesKoungou/Majicavo-Lamir, Ironi-bé/Tsararano, ainsi que l'accès auvillage d'Hajangua et le carrefourde Chiconi ont été fermés à la cir-culation. De nombreux tronçonsont également été fermés sur lacommune de Labattoir.Par ailleurs, les équipes de laDirection de l'Équipement et lesPompiers ont été mobilisées toutela journée pour intervenir afin dedégager les routes. De nombreuxarbres sont tombés sur les axesroutiers et les pluies ont emportébon nombre de détritus et d'en-combrants qui se sont eux aussiretrouvés sur la chaussée.En zone Police, c'est-à-dire dansla grande région de Mamoudzou,les fonctionnaires ont largementété mobilisés. En effet, de nom-breux secteurs étaient inondésmais, comme le précisait leCommandant Molinié : « il s'agitde problème de circulation et nonde blessés ». Les policiers ontmême prêté main forte aux gen-darmes, puisque l'accès au vil-lage de Dembéni était fermé,occasionnant des embouteillagesqui remontaient jusqu'àTsoundzou 1. À Mamoudzou, plusieurs glisse-ments de terrain étaient recensésà Cavani, Mtsapéré et en centre-ville. Des habitants du chef-lieu

ont même du être évacués par lespompiers car bloqués dans leurappartement en raison d'une cou-lée de boue.

DEUX VOITURESBRÛLENT À TRÉVANI

Mercredi 10 décembre, vers 3heures du matin, les gendarmesde Mamoudzou sont appelés pourintervenir sur deux incendies devoitures dans le lotissementPhénix, à Trévani. Les deux véhi-cules étaient distants d'à peine150 mètres et les gendarmes onteu tôt fait de pencher pour l'hypo-thèse d'incendies criminels. Eneffet, le lendemain, un hommeétait interpellé et, lors de sagarde-à-vue, il a reconnu êtrel'auteur des feux. Il a reçu uneconvocation devant le tribunalcorrectionnel.

L'ENFANT NE SAVAITPAS NAGER

C'est vers 15h30 mardi 9 décem-bre, que l'accident s'est produitdans la rivière qui passe au suddu village d'Hajangoua, à lalimite sud de la commune deDembéni. En effet, alors que lespluies de la nuit et de la matinéeavaient provoqué le gonflementde ce cours d'eau, quatre enfantsy jouaient.En amont, un barrage s'étaitformé avec un amas de branches,feuilles et détritus, mais lorsquecelui-ci a cédé, c'est une vague deplus de 2 mètres de haut qui asubmergé les enfants qui s'amu-saient. Trois d'entre eux ontréussi à s'en sortir et ont pu aler-ter les habitants du village. Enattendant les secours, ces der-niers ont entamé des recherchestout au long de la rivière,jusqu'au lagon.

"Neuf gendarmes se sont rendussur les lieux, ainsi que 4 pom-piers. La brigade nautique avecun plongeur ont été appelés enrenfort pour faire des recherchesdans le lagon" indiquait le capi-taine Jacotin, de la gendarmeriede Mamoudzou.Une heure plus tard, soit vers16h30, le corps inanimé du petitgarçon a été retrouvé en contre-bas, derrière le centre équestre."Nous supposons qu'il a rapide-ment été submergé par le fortdébit de la rivière car il ne savaitpas nager..." précisait le capitainede gendarmerie.Dans la soirée, le corps de l'en-fant a été rendu à sa famille et aété inhumé dans son village.Cet incident n'est malheureuse-ment pas si rare sur l'île et la gen-darmerie rappelle, une fois deplus, qu'il est particulièrementdangereux de laisser jouer desenfants en bordure de rivière oudans les caniveaux...

IMMIGRATIONCLANDESTINE

La semaine dernière, 155 étran-gers en situation irrégulière ontété interpellés par les services del'État. En parallèle, 4 kwassas ontété interceptés par la Police AuxFrontières (PAF). Cinq passeursont été condamnés à des peinesallant de 6 mois à 4 ans de prisonferme et 10 ans d'interdiction duterritoire. Les trois autres ontreçu des Convocations devantOfficier de Police Judiciaire.Depuis le début de l'année, 15215 personnes ont été éloignéesdans le cadre de 12 685 arrêtéspréfectoraux de reconduites auxfrontières.

Marion Châteauneuf

FAITS-DIVERS

Routes barrées mais pas de victimes

Page 7: Le Mahorais n°230

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008 Le Mahorais N° 230 7

Page 8: Le Mahorais n°230

Le Mahorais N° 230 Mardi 16 décembre 20088

LOCALE N°230 du Mardi 16 décembre 2008R

ET

RO

UV

EZ

L’I

NF

OR

MA

TIO

NE

NC

ON

TIN

US

UR

WW

W.L

EM

AH

OR

AIS

.CO

M

Les échanges agricoles entre lesComores et Mayotte sont toujoursd'actualité et le Tratringa, seulbateau à avoir l'autorisation de lapréfecture pour transporter lesfruits et légumes, devrait pointerson étrave le 21 décembre surMaoré. L'organisation se heurtepourtant au désengagement de larégion Réunion due aux réticencesdu gouvernement comorien quijoue les difficiles sur un projet quiva malgré tout dans le sens dudéveloppement économique de sestrois îles. Personne ne se décou-rage, mais la France et l'UnionEuropéenne sont à nouveau appe-lées au secours du développementcomorien.

Le GTHN ou Groupe de Travailde Haut Niveau s’est à nouveau

réuni mercredi 10 pour pérenniser lacoopération entre Mayotte et sessœurs des îles Comores. Une actionque le SNAC, le Syndicat Nationaldes Agriculteurs Comoriens avait ini-tié en collaboration avec l'AgenceFrançaise de Développement (AFD)au sein d'un projet nommé PREDI-VAC (Projet de Renforcement et deDiversification des Filières Agricolesaux Comores).Leur but est d'améliorer les perfor-mances des filières agricoles auxComores en appuyant la production,puis la commercialisation, notam-ment en développant les échangesinter-îles et l'exportation de produitsagricoles vers Mayotte. Ce fut le casune première fois le 27 novembreavec l'arrivée sur l'île au lagon de 1,2

tonne de pommes de terre, d'oignonset tomates en provenance de GrandeComore et d'Anjouan.Une autre exportation est prévue,mais, c'était trop beau, quelquesrouages grincent… En effet, le projetPREDIVAC (3 750 000 euros finan-cés par l'AFD), est cofinancé par LaRéunion, fonds d'origine UnionEuropéenne, sous l'appellation PAR-DAC. « Or le climat politique entreLa Réunion et les Comores s'est dété-rioré » explique Mr Issa Mhadji, pré-sident du SNAC : « les Etats n'aimentpas que les crédits alloués passent parune organisation de la société civileet non plus par le ministère del'Agriculture dans ce cas précis. Toutle monde attend encore l'aval du gou-vernement comorien ».En résumé, pour éviter les « fuites »les sommes sont maintenant accor-

dées directement aux services quitravaillent sur le terrain, comme leSNAC, ce qui n'est pas du goût despolitiques.Problème qui se double d'une déléga-tion de la Région Réunion du finan-cement des investissements agricolesvers le Département. Ce que com-plète Philippe Poncet, conseillertechnique au Prédivac : « le transfertde prérogatives de la Région auDépartement pour tout ce quiconcerne les investissements dans lesecteur agricole exclut de facto lefinancement des investissements ducontenu du PARDAC II, PARDAC Iétant arrivé à son terme ».

PROBLÈME

DU POUVOIR D'ACHAT

DE LA POPULATION

COMORIENNE

Et pourtant, sur place, ça bosse dur.Le SNAC investit dans des serres, «il y aura 20 nouvelles serres d'ici2009 en Grande Comore, Anjouan etMohéli pour relancer l'agriculture ettenter une culture de contre saisonqui pourrait, à Mayotte, approvision-ner le marché et donc baisser les prixsur les périodes de moindre produc-tion interne » explique Issa Mhadji.Surtout que les débouchés sur placene sont pas faciles : « une fois la pro-duction lancée, nous nous heurtons àun problème de pouvoir d'achat de lapopulation comorienne, ce qui nousoblige à limiter l'importation de

semences » poursuit le président duSNAC.Et Philippe Poncet de poursuivre : «le marché mahorais est donc trèsimportant pour nous. Il permettrad'améliorer le revenu des agricul-teurs, d'attirer les jeunes vers cettebranche et donc d'éviter l'exode versMayotte. Nous avons donc appliquéles projets de désenclavement de lazone la plus productive d'Anjouan,Jimilime qui est à deux heures demarche d'une route pour les agricul-teurs. Là aussi, les évènements dudépart du président Bacar ont toutdifféré et il va falloir reprendre lestravaux avec un coût bien supérieur.Et là aussi, les budgets ont été dépas-sés ».

L'EUROPE ET LA

FRANCE APPELÉES À LA

RESCOUSSE

Le retrait de La Réunion du finance-ment des projets a enterré d'autresdossiers : « le manque d'eau sur laGrande Comore nous a incité à met-tre en place un système d'irrigationavec une retenue collinaire sur leMassif de la Grille. Nous avons étéobligés pour poursuivre le finance-ment de créer le projet PAIAC encomplément du Prédivac. Il estfinancé à hauteur de 750 000 eurospar l'AFD, 69 000 euros par l'UnionEuropéenne, 91 000 euros par lePrédivac », commente PhilippePoncet.

La prochaine exportation versMayotte prendra date le 21 décembreavec notamment des carottes et, peut-être, une cargaison de litchis como-riens, un régal pour les papilles. Lebut étant bien évidemment de ne pasconcurrencer les agriculteurs maho-rais mais de palier aux déficiencessur certains produits comme les lit-chis ou d'autres comme les tomatesen fonction de la saison.« Il faudrait que leur arrivée sur lesétals mahorais soit soulignée par uneétiquette ou une appellation spécialeafin que les consommateurs fassentla différence, ce qui n'a pas été le caslors de la première exportation » sou-ligne Philippe Poncet, « nous vou-lons calquer cette idée sur le pro-gramme « oignon » qui avait été uneréussite à partir du moment où nousavons trouvé de bonnes conditions destockage. Les agriculteurs étaientcontents de voir leurs produits écou-lés. Et ça a motivé les jeunes. »Un essai qui doit absolument êtretransformé. Pour éviter à Mayotte lesimportations aberrantes depuis lamétropole alors qu'une ressource està portée de main. Pour encouragerenfin le développement économiquedes îles voisines et ainsi, « réduirel'immigration, notamment à destina-tion de Mayotte, grâce à l'améliora-tion des revenus des populationslocales » telle que le préconise le pro-jet Paiac.

Annette Lafond depuis les Comores

COMORES

La version du Syndicat des agriculteurs

Mansour Kamardine a présentéjeudi dernier à la presse sondernier ouvrage intitulé «J'assume ». Il assume comme letitre de l'ouvrage l'indique, sesconvictions et ses idéaux.

Son ouvrage divisé en trois par-ties aborde des sujets de fond

qui sont tout à fait d'actualité ences moments où la consultationdes Mahorais sur la départementa-lisation approche telle que la révo-lution du statut personnel local.Ceci peut sembler être unemanière de retourner dans la viepolitique mahoraise maisMansour Kamardine écarte touteallusion à cela, car selon lui, il y aune autre manière de faire. Eneffet, l'objectif de cet ouvrage estde se faire connaître, il s'agit donccomme une sorte de référence.« Lorsque l'on cherche des infor-mations concernant Mayotte surinternet, on est référencés à dessujets comoriens, ce n'est pas nor-mal. J'ai voulu à travers ce livre,rompre avec cette méconnais-sance ». Ce livre sur l'histoirepolitique mahoraise est destinéaux générations à venir.En effet, M. Kamardine a restituédes faits passés pour les jeunes

générations. Les sujets abordésvont donc donner un élan au débatsur la départementalisation. M.Kamardine est fier d'avoir parti-cipé à beaucoup de réformes àMayotte même s'il n'est plus éluaujourd'hui, car ce sont des réfor-mes nécessaires à tous lesMahorais, notamment à son éven-tuel statut de départementalisa-tion. Par son ouvrage, Mansour,ne cherche nullement à s'excuserou à se faire pardonner des déci-sions qu'il aurait prise au cours deson mandat législatif, mais ilaffirme au contraire ne rien regret-ter car il a agit selon lui, en sonâme et conscience, avec l'intimeconviction d'avoir fait son devoirpour la prospérité future deMayotte, et des générations àvenir…

Nassabia Djanfar

POLITIQUE

Kamardineassume tout

Malgré quelques galères dedépart, dont un réel feu sur l'unedes barges, la simulation d'incen-die organisée par le ServiceInterministériel de Défense et deProtection Civile (SIDPC), a pufinalement avoir lieu. Les usagersdu STM ont eu la mauvaise sur-prise de ne trouver plus qu'uneseule barge pour assurer les rota-tions entre Dzaoudzi etMamoudzou, mais c'était pour labonne cause ! Ainsi, à 9h00, l'exer-cice a pu démarrer avec unesoixantaine de figurants à bord dela Salama Djema II. Une demi-heure plus tard, l'alerte était don-née par le commandant de labarge et tout le dispositif s'est misen branle.

À9h30 donc, le commandant dela barge lançait un appel de

détresse au PC Secmar, indiquantqu'un incendie s'était déclaré dans lelocal des machines, plus précisé-ment sur le moteur tribord de laSalama.Dès lors, deux employés du STM(Service des Transports Maritimes)présents sur le bateau s'équipaientpour aller faire une reconnaissanceet récupérer un collègue blessé etcoincé dans l'incendie.En dix minutes, les moyens nauti-ques étaient mobilisés et en partancede Dzaoudzi pour rallier le lieu del'incident. Pendant ce temps, la pani-que était déclenchée à bord : cris,bousculades et blessures. Au total,14 blessés auront été comptabilisés

dont une femme enceinte qui perditles eaux.Certains passagers, apeurés, se sontjetés à l'eau, d'autres, hystériques,couraient dans tous les sens, unefemme faisait une crise d'asthme,une autre une attaque cardiaque... Enbref, une réelle situation de crise enplus du feu qu'il fallait évidemmentmaîtriser.30 minutes après le S.O.S. lancé parle commandant, tous les acteursconcernés étaient réunis en COD(Centre OpérationnelDépartemental), sous la tutelle dudirecteur de cabinet de la Préfecture.Les plans ORSEC (secours à nom-breuses victimes) et SECMAR(Secours Maritimes) étaient tousdeux déclenchés.La police, la gendarmerie et laSNSM (Société Nationale deSauvetage en Mer) auront été lespremiers sur les lieux pour repêcherles naufragés. Il fallut ensuite éva-cuer les passagers en panique, touséquipés de gilets de sauvetage.

Les pompiers, les infirmiers et leSMUR (Service Mobile d'Urgenceet de Réanimation) arrivaient enfinpour évacuer les blessés vers lePoste Médical Avancé (PMA) ins-tallé à Mamoudzou sur le front demer.En dernier lieu, les gendarmes mobi-les sont intervenus pour interpellerles fauteurs de trouble, ayant pété lesplombs lors de l'incendie.À midi, l'exercice était clos, toutesles victimes ont été prises en chargepar les secours et l'on dénombrait 3morts."L'objectif principal a été atteintpuisque tous les services ont tra-vaillé ensemble" indiquaitEmmanuel Baffour, chef du SIDPC.Une fois l'exercice achevé un «débriefing » (retour d'expérience)était organisé au sein du COD afinque tous les participants fassent partde leurs impressions sur le déroule-ment de l'exercice.

Marion Châteauneuf

EXERCICE SUR LA BARGE

Les femmes et les enfants d'abord !

Issa Mhadji se bat pour développerles filières agricoles

Page 9: Le Mahorais n°230

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008 Le Mahorais N° 230 9

LOCALER

ET

RO

UV

EZ

L’INF

OR

MA

TIO

NE

NC

ON

TIN

US

UR

WW

W.L

EM

AH

OR

AIS.C

OM

La caisse de sécurité sociale de Mayotteorganisait une exposition jeudi 11décembre sur la prévention des risquesprofessionnels sur le parking du pon-ton de Mamoudzou. Cette journée dePrévention des Risques Professionnels(PRP) n'en est pas à sa première édi-tion, cependant, le fait qu'il soit ouvertà tous, et non plus qu'aux profession-nels est une première cette année.

La sécurité au travail c'est possible,c'était en effet la phrase du jour du

côté de Mamoudzou où la CSSM organi-sait sa journée annuelle de Prévention desRisques Professionnels.L'objectif de cette journée est de répondreà une situation qui devient préoccupantecar en 2 ans le nombre d'accidents du tra-vail sur l'île est passé de 189 à 415, chif-fre arrêté au 30 septembre.Ce sont là des statistiques officielles, maisle chiffre réel est sans doute plus impor-tant car tous les accidents ne sont pasdéclarés. Cette journée est donc destinéeà sensibiliser le plus de personnes possi-ble afin d'essayer de faire baisser ce chif-fre par la prévention. Et pour toucher leplus grand nombre, cette année pour lapremière fois, la journée était ouverte àtous, et non plus seulement aux seuls pro-fessionnels comme les années précéden-tes.De nombreux partenaires sont venus s'as-socier à la CSSM pour l'organisation decette journée, et ainsi former et informer

les acteurs du monde de l'entreprise surles risques professionnels. Parmi les nom-breux stands, Total exposait par exemplesur la sécurité routière et les dangers liésaux vapeurs d'hydrocarbures, ou encore laSOGEA exposait sur les risques liés auxchutes, ou au maniement de produits dan-gereux.Le bilan est plutôt satisfaisant puisque lajournée qui s'est achevée à 17 heures aattiré un public venu en nombre, et qui estreparti avec des informations utiles quipermettront à l'avenir de réduire lesdépenses de la CSSM liées aux accidentsdu travail, mais aussi et surtout de fairebaisser le nombre de drames…

Nassabia Djanfar

SÉCURITÉ

Prévention des risquesprofessionnels

Mercredi 10 décembre, les agentsde la Préfecture plantaient leurpiquet de grève aux pieds de lagrille de leur maison mère afin defaire entendre leur mécontente-ment croissant. Les revendicationsaffichées sont claires et ne relèventaucune ambiguïté : « intégrationsans condition de tous les agentsdans la fonction publique de droitcommun ; l'intégration des agentsnon titulaires et un calendrier pré-cis pour leur intégration ».Troisième point essentiel aux yeuxdes grévistes armés de détermina-tion : « le renouvellement descontrats des agents recrutés après2003 et un calendrier pour leurintégration avant 2010 ». Contretoute attente, le préfet Denis Robina su apporter des propositions pré-cises et les agents ont suspendu leurmouvement de grève dès vendredi12 décembre. La reprise du boulota donc été effective dès lundi 15décembre.

Sujet connu depuis belle lurette,l'alignement des fonctionnaires

de la Collectivité sur le droit communa d'ores et déjà défrayé la chronique àplusieurs reprises. Pour autant, lagrève des agents de la préf' marquaitune première en son genre puisqueces derniers avaient jusqu'alors pré-féré favoriser le dialogue social…Mercredi 10 décembre, l'appel à lagrève lancé par le syndicat FO -sec-tion Préfecture- était directementsuivi d'effets et dès 11h30, le sous-préfet Christophe Peyrel recevait les

représentants syndicaux pour enta-mer les négociations, le Préfet Robinétant à Moroni dans le cadre des tra-vaux du GTHN (Groupe de Travailde Haut Niveau). A la suite de cettepremière amorce, le secrétaire géné-ral FO Monsieur Abdou Oussenidéclarait que la grève était mainte-nue. Néanmoins, plusieurs réunionsauront réuni le Préfet de retour surl'île et les grévistes et contre touteattente, l'issue est positive et lareprise du travail effective dès lundi15 décembre. « La franchise » et « leclimat de confiance » qui ont régnédurant ces phases de travail ont étésoulignés par le préfet Denis Robindans une lettre adressée au leadersyndicaliste FO. La recherche desolutions concrètes a donc été activéeet fructueuse. « Je vous confirme quel'intégration avant fin 2010 dans lafonction publique d'Etat de tous lesfonctionnaires titulaires et des agentscontractuels de la préfecture remplis-sant les conditions de cette loi est tou-jours actuelle. Rien ne remet en causece principe essentiel. Vous pouvezcompter sur ma vigilance et sur madétermination pour que chacunobtienne son intégration, conformé-ment à la loi » dixit, le plus hautreprésentant de l'Etat sur Mayottedans une lettre adressée à MonsieurAbdou Ousséni. Le préfet poursuit :“je constate que du retard a été prispour la mise en œuvre de ce droit.C'est évidemment regrettable. Cettesituation nous contraint collective-ment à être encore plus efficaces dansnos décisions pour respecter le calen-

drier”.

LE 17 DÉCEMBRE : LARÉUNION DU COMITÉ DE

PILOTAGE NATIONALLAISSE PLACE À TOUS

LES ESPOIRS…La réunion du 17 décembre prévue àParis avec le Comité de pilotagenational apparaît telle « une excel-lente nouvelle » selon le Préfet quiajoute dans un courrier daté du 11décembre (à l'attention du syndicatFO) : « elle témoigne que nos deman-des et propositions ont été entendueset examinées ». Plusieurs pointsessentiels seront donc abordés parMonsieur Robin : « je commenceraipar exprimer le désaccord des agentsmahorais sur le dispositif des corpstransitoires, qui étaient dans le tempsl'effet de l'intégration jusqu'aux pre-miers échelons de la catégorie C.J'expliquerai que ce dispositif estjugé ici inefficace et non-conforme

au principe d'égalité de traitement quinous anime ». Si toutefois, le comitémaintient ce dispositif acté par la loi,plusieurs conditions seront stipuléespour que ce dernier puisse deveniracceptable pour les fonctionnairesmahorais. Premièrement, « il fautaffirmer que le corps transitoire estbien un corps de la fonction publiqued'Etat. Dès son intégration dans cecorps, le fonctionnaire de la préfec-ture sera pris en charge par l'Etat,payé par lui, avec la valeur du pointd'indice de la fonction publiquenationale, recevra une fiche de payede la préfecture. Le droit de la fonc-tion publique lui deviendra applica-ble sans délai ». « La grille actuelledoit être revalorisée pour les fonc-tionnaires intégrés afin qu'ils tou-chent une augmentation significativepar rapport à ce qu'ils obtiendraientpar la seule revalorisation du SMIG.» Le préfet souhaite également « quela grille soit plus courte, pour que leproblème soit réglé dans le plus brefdélai. Il faut supprimer le dispositifdes avancements minimum, moyenou maximum. Je proposerai aucomité de suivi une augmentationautomatique d'échelon, tous les ans ».« Il faut aussi affirmer que les fonc-tionnaires qui atteignent le premierindice de la catégorie C doivent quit-ter la grille transitoire et intégrer lacatégorie C automatiquement, sansproposition de leur chef de servicevoire même sans CAP » préciseencore Denis Robin, toujours au seinmême du courrier envoyé à MonsieurOusséni Abdou suite aux échanges.

La question du régime indemnitaire aaussi été soulignée : « je défendrai leprincipe que les mêmes missions jus-tifient les mêmes primes. Ainsi, lesfonctionnaires mahorais touche-raient, dès leur intégration dans lecorps transitoire, les mêmes primesque leurs collègues de la catégorie Cde la fonction publique de l'Etat ».D'autres points cruciaux seront à l'or-dre du jour du 17 décembre en pré-sence des hautes instances et la situa-tion des contractuels recrutés après2003 qui souhaitent bénéficier de l'in-tégration sera pareillement sur ledevant de la scène. A ce sujet, le pré-fet déclare : « je demanderai aucomité de pilotage de se prononcersur le principe de l'extension du dis-positif à ces agents, même s'il nousappartient de faire des propositionsconcrètes en ce sens. Dans l'attente,leurs contrats seront renouvelés ».Les fruits récoltés suite aux échangesentre les représentants syndicaux et lePréfet en personne, ont donné lieu àune décision unanime : “la reprise duboulot dès lundi 15 décembre !”. Lemouvement de grève des agents de lapréf' est donc suspendu, les usagersretrouveront des interlocuteurs àmême de répondre à leurs besoinsdans les différents services et ce,jusqu'à nouvel ordre ! Le compterendu de la réunion du comité depilotage national qui se tiendra le 17décembre à Paris est d'ores et déjàattendu avec impatience… A suivre.

Lucie Touzé

MOUVEMENT SOCIAL

Les agents de la Préf ont repris le boulot !

Page 10: Le Mahorais n°230

Mayotte s'est réveillée lundi 15décembre assaillie par des pluiesdiluviennes laissant planer les piresinquiétudes : entre coulées de boue,glissements de terrains, inonda-tions, rivières déchaînées sorties deleurs lits, routes totalement impra-ticables et dangers quasi systémati-ques aux abords de chaque virage,les habitants de l'île au lagon ontdû faire face aux caprices de DameNature, bien décidée à laisser cou-ler des tonnes de pluies au-dessusdes toitures de tôles… Un bulletinde vigilance fortes pluies était émisdès samedi 13 décembre aux alen-tours de 17h00, pourtant nom-breux étaient ceux qui ont tenté deregagner leurs lieux de travaillundi, bravant les risques relatifs àces trombes d'eau qui n'ont cesséde tomber pendant des heures…

Le SIDPC (ServiceInterministériel de Défense et de

Protection Civile) était sur le qui-vivelundi 15 décembre et en milieu dematinée un seul mot d'ordre étaitlancé à la population : « rester chezsoi, ne pas prendre la route » ou bienencore, rester sur son lieu de travailen attendant un semblant d'accalmie. Une cellule de crise a été déclenchée

au sein des services de la DE(Direction de l'Equipement) et lessapeurs pompiers de Mayotte ont tantbien que mal dû répondre aux nom-breux appels de détresse. « Une cen-taine d'hommes sont sur le terrainafin de déblayer les routes et de pareraux urgences » spécifiait le chef duSIDPC, Monsieur EmmanuelBaffour.Les coulées de boue et chutes de pier-res auront été nombreuses et les récitsde mésaventures ont rythmé cettejournée noire, pour autant aucune vic-time n'était recensée dans le courantde la matinée. Du côté du CHM(Centre Hospitalier de Mayotte) situéà Mamoudzou, les hommes en rougeainsi que les équipes sur place ont étéconfrontés à une inondation aux por-tes de l'hôpital et il s'agissait d'écoper

au maximum l'eau susceptible de s'in-filtrer par tous les orifices. « Troismotopompes (système de pompage)ont été nécessaires pour évacuer l'eaumais la situation a été rapidementmaîtrisée par les sapeurs pompiers »spécifie le chef du SIDPC.Au total, tous les services de l'Etat ontété réquisitionnés : « gendarmes,policiers, une centaine d'agents de laDE ainsi qu'une cinquantaine desapeurs-pompiers étaient à pied d'œu-vre en Grande Terre ».

ROTATIONS DES BARGES

BLOQUÉES, AÉROPORT

FERMÉ !

La situation a été largement prise ausérieux au regard des risques encou-

rus par la population, mais il est tou-tefois déplorable que les habitantsn'aient pas reçu l'alerte plus tôt afinde prendre leurs dispositions et éviterainsi de se retrouver bloqués sur lesroutes. Des messages ont été délivrés via leSIDPC sur les ondes de RFO Mayottemais cette mesure si nécessaire n'aurapas été suffisante au regard du nom-bre d'habitants à alerter, en sachantque certains n'ont accès ni à la télévi-sion, ni à la radio…« Les rotations de la barge ont étéinterrompues entre Petite et GrandeTerre par mesure de sécurité et l'aéro-port est fermé jusqu'à nouvel ordre »annonçait Monsieur Baffour lundimatin. Plusieurs incidents sur la routeont également mobilisé l'interventiondes professionnels du secours. A titred'exemple, un homme s'est vu bloqué

dans son véhicule suite à une couléede boue : la voiture ayant été percutéede plein fouet s'est retrouvée endehors de la chaussée, deux mètresplus loin… La boue dévastatrice atotalement bloquée la portière de l'au-tomobiliste, pris au piège en attendantque des usagers de la route interlo-qués arrivent sur place pour le sortirindemne de cette situation atypique.La matinée aura été secouée par cespluies violentes qui n'ont pas fini defaire parler d'elles au regard desdégâts enregistrés, en sachant que laliste des dommages risque bel et biende s'allonger…Une chance que lesécoliers aient été en vacances et nonsur le chemin de l'école, à l'heuremême où les trombes d'eau défer-laient aux quatre coins de l'île…

Lucie Touzé

Le Mahorais N° 23010

LOCALE

Mardi 16 décembre 2008

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Qui aurait pu prévoir ce qui s’estpassé lundi ? Météo Mayotte, laPréfecture à travers son SIDPC ?Ils l’ont fait, ils ont prévenu dèssamedi après-midi par voie decommuniqué adressé à la presse.En attendant, personne n’auraitpu envisager une catastrophe decette ampleur à l’heure de la criseéconomique locale, au moment oùles portefeuilles pleurent et lesentreprises licencient. La zoneindustrielle de Kawéni, poumon del’île nage parmi les poubelles, lesgravas, les déchets, emportés parles flots. Mayotte est dans sonensemble profondément touchée etnul doute qu’il faudra du temps,beaucoup de temps, pour panserles plaies… La situation est catas-trophique !

À9 heures lundi à Kawéni, lescours d’eau sont quasiment sor-

tis de leur lit, submergeant la zoneindustrielle. Des dizaines de voituresavec chauffeurs à bord se sont ainsiretrouvés piégés par les eaux boueu-ses et grouillantes. Tous tentaient dese frayer un passage pour gagner leshauteurs au plus vite. Chemin Sogéa,le toboggan de Mamoudzou, un véri-

table torrent s’était formé, dévalant lapente en charriant cailloux, boue ettronc d’arbres. Les voitures montan-tes devaient alors lutter contre unevéritable vague emportant tout surson passage. Les plus chanceux arri-vés en haut et qui prirent la directiondes 16 villas pour filer vers Cavanieurent la peur de leur vie en voyantlentement mais sûrement s’effondrerla colline sur la route pour vomirjusqu’au rond point de la rue du stadelittéralement submergée. Rond pointdu Baobab, et des manguiers, unautre glissement de terrain bloqual’ensemble du chef lieu. Il fallut plusd’une heure avant qu’un tractopelledégage la chaussée qui avait entretemps pris des allures de piscine. Un peu partout dans l’île, au nord, ausud, à l’est, à l’ouest, les routesétaient coupées, Bambo est etBrandrélé totalement inondées tandisque le pont de Bouyouni étaitemporté. Trois personnes furentemportées, fort heureusement immé-diatement repêchées. À Majicavo-Koropa, la colline aussi s’est écrou-lée sur la chaussée, tout comme àMajikoro où la falaise menace, destonnes de pierres, de murs, des mai-sons sont sur le point de s’affaler encontrebas, quelques 15 à 20 mètresplus bas. Les agents de la DE se sont rapide-ment activés, aussi vite qu’ils purent,débordés par les événements se mul-tipliant, à l’image du débordement dela retenue collinaire de Combani,puis de celle de Dzoumogné…Vahibé, Kani-Kéli, Pamandzi, toutesles communes ont été touchées, l’aé-roport a été fermé, tous les vols sus-pendus, tandis que le trafic des bar-ges était interrompu. Au petit matin, aux alentours de 7heures, un homme a failli être

emporté par les coulées de boue àLongoni ou là encore, la rivière estsortie de son lit .De manière tout à fait étonnante, lapréfecture de Mayotte a sonné le toc-sin un peu tard au regard du nombrede personnes sur les routes.Seul un nouveau communiqué, ci-dessous, a été envoyé aux médiaslundi à 10h27, à l’heure où un torrentde boue crachait avec force sur la R1à hauteur de l’immeuble Coralium,menaçant d’emporter automobilisteset badauds attroupés en curieux etinconscients du danger.Fort heureusement, période devacances scolaires oblige, lesenfants n’étaient pas sur les routes.Toutefois, dans les crèches, certainesappelaient par biais de RFO, lesparents à venir chercher leursenfants. Mais les parents étaient blo-qués un peu partout et nombreuxfurent ceux à prendre de très gros ris-ques pour aller chercher leurs petits. À l’heure où nous écrivons ceslignes, Sada est coupée du monde,tout comme de nombreux autres vil-lages.La terre ne retient plus l’eau, la satu-ration est là et les glissements de ter-rains se font de plus en plus nom-breux. Le plan des pêcheurs deM’tsapéré est réduit à peau de cha-grin, le niveau de l’eau est monté deplusieurs mètre pour se transformeren une gigantesque rivière emportanttout sur son passage…Par miracle, aucune victime n’estencore à déplorer, toujours à l’heureoù nous écrivons ces lignes, mais siles averses se poursuivaient encore,comme semble l’indiquer MétéoFrance Mayotte, le pire pourrait êtreà craindre.

SB

ALERTE FORTES PLUIES

Catastrophique !!

RE

TR

OU

VE

ZL’I

NF

OR

MA

TIO

NE

NC

ON

TIN

US

UR

WW

W.L

EM

AH

OR

AIS

.CO

M

VIGILANCE

FORTES PLUIES

Météo France prévoit la persistancede fortes averses pour la durée de lajournée et aucune amélioration sen-sible avant la soirée.Par conséquent l’alerte « fortespluies » est maintenue jusqu’à cesoir.Par mesure de sécurité les rotationsde barges ont été arrêtées pour lamatinée et le trafic aérien est inter-rompu jusqu’à l’amélioration desconditions climatiques.La situation est stable et les consi-gnes à la population sont toujourscelles à mettre en œuvre en casd’alerte forte pluie.Un nouveau communiqué vous seratransmis dans la journée afin devous tenir informés de l’évolutiondes intempéries.Pour mémoire, rappel des consi-gnes individuelles à la population:- Tenez-vous au courant de l’évolu-tion de la situation météorologiqueen écoutant les informations diffu-sées dans les médias par Météo-France et les autorités.- Ne vous déplacez qu’en cas denécessité.- S’il vous est absolument indispen-sable de vous déplacer, soyez trèsprudents, respectez, en particulier,les déviations mises en place.

- Tenir les enfants à distance descaniveaux qui peuvent à toutmoment déborder.- Ne tentez jamais de franchir, àpied ou en voiture, les ravines et lesrivières en crue ou qui peuventl’être soudainement, ainsi que lesradiers submergés.- Signalez votre départ, votre desti-nation et votre arrivée à vos pro-ches.- Dans les zones inondables, preneztoutes les précautions nécessaires àla sauvegarde de vos biens face à lamontée des eaux, même dans leszones rarement touchées par lesinondations.- Prévoyez des moyens d’éclairagede secours et faites une réserved’eau potable.- Si vous utilisez un dispositif d’as-sistance médicale (respiratoire ouautre) alimenté par l’électricité, pre-nez vos précautions en contactantvotre établissement de santé ouvotre association de prise en charge.- Faites attention à l’eau du robinet :ne pas oublier qu’elle peut resterimpropre à la consommation aumoins 48h après l’arrêt des pluies.- Dans tous les cas, si la situation devotre domicile l’exige (zone inon-dable, bordure de ravine,…), prépa-rez-vous à l’évacuation éventuellede celui-ci.- Facilitez le travail des sauveteursqui vous proposent une évacuationet soyez attentifs à leurs conseils.”

COMMUNIQUÉ PRÉFECTORAL“DZAOUDZI, LE LUNDI 15 DÉCEMBRE 2008 À 10H15

VIGILANCE FORTES PLUIES

Mayotte prise dans la tempête

Page 11: Le Mahorais n°230

Le Mahorais N° 230 11Mardi 16 décembre 2008

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Page 12: Le Mahorais n°230

Le Mahorais N° 23012

LOCALE

Mardi 16 décembre 2008

N°230 du Mardi 16 décembre 2008R

ET

RO

UV

EZ

L’I

NF

OR

MA

TIO

NE

NC

ON

TIN

US

UR

WW

W.L

EM

AH

OR

AIS

.CO

M

Elue présidente du conseil d'ad-ministration de la CSSM (Caissede Sécurité Sociale de Mayotte),Sarah Mouhoussoune - actuelleconseillère générale de Dembéni -a assuré la première mandaturede cette jeune Caisse et clôtureainsi cinq années de dur labeuravec à la clef, un bilan particuliè-rement bien rempli. Satisfaited'avoir relevé avec l'aide de sescollaborateurs les défis relatifs àce grand chantier, cette femme decaractère présente le récapitulatifdes challenges relevés à travers lacréation de la Caisse de SécuritéSociale de Mayotte, ancienne-ment CPS (Caisse de PrévoyanceSociale). Mayotte avance àgrands pas sur le chemin du droitcommun et le dossier del'Assurance Maladie en est unepreuve dorénavant palpable.

«La première mandature duconseil d'administration de la

CSSM a démarré le 13 novembre2003 pour une durée de cinq ans.Des engagements ont alors été priset en tant que présidente du conseil,je suis heureuse de m'être investiedans ce gros chantier que j'ai pris àcœur en raison des grandes prioritésà mettre en œuvre » introduit SarahMouhoussoune, le sourire auxlèvres. Actuelle conseillère généralede Dembéni, cette femme de tête achoisi de laisser la place aux autrespour assurer la nouvelle mandaturequi s'annonce, car selon elle : « ilfaut être énormément disponiblepour relever des défis de la CSSM.Aujourd'hui, j'estime que le terrainest déblayé et je suis fière de ce quia été fait ces cinq dernières années.Les membres du Conseil d'adminis-tration ont toujours été très unispour faire avancer les grands dos-siers et le débat était particulière-ment ouvert et constructif. Je tiens àsouligner que toutes les décisionsprésentées ont été approuvées à92% » poursuit l'ex présidente duconseil d'administration de laCCSM. Mis en place en novembre2003, le Conseil en question étaitconstitué de « 20 administrateursdont quatre personnes qualifiées et16 membres - huit représentants dessyndicats employés et huit repré-sentants des syndicats des

employeurs -, nous avons travailléen collaboration selon les règlesfondamentales applicables enmétropole et en Outre-mer. Cettecommission est bien l'égale de cequi existe au niveau national en lamatière ». Ce conseil a pour mis-sion diverses catégories de commis-sions dont celle relative à la PRP(Prévention des RisquesProfessionnels), le RecoursAmiable, l'action sociale, la com-mission des Marchés, des Contrôlesdes comptes… « A Mayotte, laCSSM affiche le même schéma quetoutes les Caisses nationales » sou-ligne une fois encore SarahMouhoussoune. Elle est née en2004 pour succéder à la CPS(Caisse de Prévoyance Sociale) quiétait alors en charge des dossiers «maladies, vieillesse, accidents dutravail, allocations familiales,recouvrement, maternité ». La créa-tion de la CSSM sur Hippocampe adonc marqué un énorme tournant, ademandé efforts, rigueur et atten-tion car il ne fallait pas « rater lecoche »...

DE GROS DÉFIS

À RELEVER...

« Le tremplin qu'il a fallu franchirréside dans la mise en place de l'as-

surance maladie, c'était un gros défià relever, il fallait inculquer la cul-ture de la sécurité sociale auxMahorais, immatriculer les habi-tants, assurer le balayage des textesde lois indispensables…"."Aujourd'hui, je suis particulière-ment satisfaite du résultat et bienqu'il y ait encore des défis à relever,le système de la CSSM est d'ores etdéjà bien rodé » affirme SarahMouhoussoune. « Notre handicapétait de garder en parallèle deuxsystèmes : celui de la gratuité à l'hô-pital qui limite tout de même ledéveloppement de la sécuritésociale sur l'île et celui de la méde-cine libérale qui a du mal à se déve-lopper sur toute l'île en raison de lagratuité des soins au sein des dis-pensaires » détaille l'ancienne prési-dente du conseil d'administration dela CSSM . A l'heure actuelle, plusde 50% de la population mahoraiseest immatriculé à la CSSM et celareprésente une belle réussite en rai-son des difficultés toujours aussicriantes sur le plan de l'Etat Civil. «Nos fichiers sont propres et ungrand pourcentage des numérosd'immatriculation certifiés sont enplace ». En fin de mandature, lavenue sur l'île du directeur de laCNAM (Caisse Nationale

d'Assurance Maladie desTravailleurs salariés) et de sonadjoint a été particulièrementappréciée au regard du bilan positifque ces deux experts ont tiré suite àleurs observations. « Le travail etles efforts réalisés depuis la nais-sance de la CSSM ont été soulignéspar les représentants de la CNAMet cela représente une grande fiertécar notre collaboration sera bénéfi-que pour la Caisse de SécuritéSociale de Mayotte ».Actuellement, tous les espoirs sontpermis et Sarah Mouhoussounecroit en l'arrivée de la Carte Vitale 2sur Hippocampe avant la fin 2009,en fonction des résultats tirés del'expérimentation qui est en coursen Bretagne. « Je tiens également àpréciser que j'ai beaucoup apprisauprès des deux directeurs qui sesont succédés à la CSSM -Messieurs Fortuné et Perrier- et lepartenariat actif entre le bureau duconseil d'administration et la direc-tion a permis de relever les grandsdéfis et d'assurer une politiquegénérale au sein de la Caisse pourmener à bien les dossiers d'impor-tance » souligne MmeMouhoussoune.

UN BILAN POSITIF

MAIS IL RESTE DU PAIN

SUR LA PLANCHE...

Aujourd'hui, pour assurer le déve-loppement de la Caisse, plusieursprojets sont en cours tels que la réa-lisation de centres affiliés à laCaisse pour les habitants vivantexcentrés du chef lieu deMamoudzou. « La décentralisationdes services telle que la mise enplace de celui de Petite Terre devraêtre renforcée pour répondre auxbesoins des affiliés sociaux et de lamême manière, pour éviter la dis-persion des services au sein mêmede Mamoudzou, un terrain a étéacheté derrière Jumbo Score (3Vallées) pour réunir les différentsservices dans un même bâtiment »annonce Sarah Mouhoussoune.Pour conclure, les prochaines élec-tions du conseil d'administration dela CSSM auront lieu en janvier2009. Pour l'heure, la premièrefemme conseiller général surHippocampe affiche une grandesatisfaction face au travail accomplien cinq ans à la tête de la toutejeune Caisse de Sécurité Sociale deMayotte. « Je n'ai pas à regretterd'avoir pris de telles responsabilités,au contraire j'ai toujours été unebattante, c'était la première foisqu'une femme était élue à la prési-dence d'une telle instance à Mayotteet je me suis extrêmement impli-quée dans ce challenge". "Je neregrette pas d'avoir relevé le défi caravec de la volonté, on fait aboutirde grands projets. Le bilan est posi-tif et a été réalisé grâce aux effortsde tous » conclue MadameMouhoussoune. Enfin, un grandcolloque portant sur le thème capi-tal de la retraite se prépare pour2009 et Sarah Mouhoussoune a su ymettre son grain de sel avec le par-tenariat de la présidente de laCNAM à Paris. Des engagementsont été pris, un courrier co-signé parces deux femmes de tête a étéenvoyé au secrétaire d'Etat à l'OutreMer - Yves Jégo- et l'impact de cetteorganisation devrait se faire ressen-tir en raison des décisions extrême-ment importantes à délivrer sur cesujet si préoccupant… A suivre.

Lucie Touzé

CAISSE DE SÉCURITÉ SOCIALE DE MAYOTTE

Fin de la première mandature, cinq ans de challenges…

Sarah Mouhoussoune, première présidente du conseil d'administration de la CSSM et actuelle conseillère générale de Dembéni.

Page 13: Le Mahorais n°230

Mardi 16 décembre 2008 Le Mahorais N° 230 13

N°230 du Mardi 16 décembre 2008 LOCALER

ET

RO

UV

EZ

L’INF

OR

MA

TIO

NE

NC

ON

TIN

US

UR

WW

W.L

EM

AH

OR

AIS.C

OM

Podium présidentiel, assistance attentive enattente de feu vert pour filer vers le buffet, lesport était accueilli mercredi 10 décembre enfin de journée dans les jardins du conseilgénéral. Le but de la cérémonie était pour lemoins étonnant : récompenser ceux qui sesont illustrés il y a près d'un an et demi enterres malgaches à l'occasion des Jeux desIles de l'Océan Indien. Oui, le conseil générala trouvé un créneau pour distribuer les féli-citations avec un léger retard à l'allumage,mais si "l'essentiel est de participer"Monsieur Pierre de Coubertin, il n'est pasfaux également que "mieux vaut tard quejamais" !

Ahamed Attoumani Douchina conviait mer-credi soir le mouvement sportif à célébrer

les 4 médailles obtenues il y a 16 mois, si, si,c'était en août 2007, aux Jeux des Iles del'Océan Indien qui se déroulaient dans la capi-tale malgache. Sur place, entre les averses, peude monde, moins de vrais sportifs que de gour-mands en tout cas !Les diplômes et médailles, les tenues de sportflambant neuves offertes aux toucheurs depodium et les félicitations d'usage n'ont pas suf-fit à faire se détourner de leur objectif principalune bonne partie des personnes qui avaient faitle déplacement : "défoncer le buffet !"À la question du Mahorais "combien coûte uneréception comme celle-là?", le président de lamaison décentralisée aux finances plus que

branlantes et à la gestion actuelle surprenante aeu besoin du soutien de ses conseillers pourmurmurer un "3000 euros".Pour la petite histoire de l'invitation adressée àla presse d'Hippocampe, 4 lanceurs de javelots,Tanzila Jean-Jacques, actuellement à l'entraîne-ment en métropole, Ali Soultoini bien connupour cumuler sport et emploi administratif tour-née en majeure partie vers la pratique du jave-

lot, tous deux médaille de bronze àMadagascar, Hadhurami Omar Zoubert, éti-queté avant hier "meilleur espoir pour le jave-lot", auxquels s'ajoute Attoumani Hafidhou,médaille de bronze en 400m plat en août der-nier, ainsi que les médaillés de bronze de lasélection mahoraise de football, et les arbitresde foot et les entraîneurs ont reçu cadeaux etfélicitations de la Collectivité.

Il existe près de 250 structures sportives àMaoré. 2AD a confirmé que "la CDM consacreannuellement 10 millions d'euros de budgetpour le sport", en se gardant bien de donner ledétail de la répartition des subventions... "Sil'argent est mal mis à profit, c'est peut-être unproblème de gestion des ligues et comités.Nous mettons pourtant un point d'honneur àsuivre la bonne utilisation de ces sommes déli-vrées par la Collectivité", a lancé le président.Pour l'heure, 7 sportifs considérés de "hautniveau" par la Collectivité, se partageront uneaide de la CDM de l'ordre de 54 000 euros :Abdou Fahdedine, Tanzila Jean-Jacques,Hadhurami Omar Zoubert, AttoumaniHafidhou, Ali Soultoini pour l'athlétisme,Ismaël Antuya en judo et Ousseni Anli en foot-ball. 54 000 euros pour un sportif de hautniveau, réparti en sept, c'est certes un effort dela Collectivité, mais qui représente une goutted'eau dans "ce que coûte" un entraînement et unsuivi de haut niveau, et c'est s'exposer à fairegrincer des dents chez d'autres sportifs, pourd'autres disciplines qui savent pourtant perti-nemment qu'un vivier de champions est là surla pelouse, autour, sur les plateaux polyvalentsdes villages. Le sport de haut niveau à Mayotte,sa simple conception, les démarches collectiveset constructives pour y parvenir ne sont décidé-ment pas encore sorties de l'oeuf !

Laurent Millet

LE CONSEIL GÉNÉRAL RÉCOMPENSE LES MÉDAILLÉS DES JEUX DES ILES

Les pique-assiettes aux ordres du starter !

Réseau d'entraide afin de faire res-pecter les droits des étrangersmigrants, en voie d'expulsion,demandeurs d'asile ou réfugiés, laCimade existe dans l'hexagonedepuis 1939. Sur Hippocampe, latâche est vaste et rude au regard dunombre d'étrangers en situationirrégulière régulièrement interpel-lés puis reconduits à la frontière. Ils'agit de ne permettre aucuneerreur dans le cadre de ces expul-sions et de défendre leurs droitsdans toutes les circonstances.Présidente de la Cimade à Mayotte,Madame Flore Adrien a accepté dedévoiler les missions remplies auquotidien par les membres actifs etbénévoles de cet organisme.L'essentiel du travail s'articuleautour du CRA (Centre deRétention Administratif) et visecomme principal objectif, le respectdes droits de chacun…

La Cimade est une association desolidarité active avec les

migrants, les réfugiés et les deman-deurs d'asile. Sur l'île au lagon, cetorganisme est présent depuis 2007mais officiellement, la CimadeMayotte est active depuis février2008. Ce Comité Inter MouvementAuprès des Evacués (CIMADE)ouvre ses portes à toutes celles etceux qui souhaiteraient s'impliquerdavantage pour faire respecter lesdroits des étrangers et donc leurdignité. Cette fondation est égalementen mesure de recevoir dès aujourd'huides legs et des donations. En raisonde ce statut, ces dons peuvent être àl'origine d'une déduction fiscale parti-culière. En attendant les habilitationsnécessaires pour entrer au sein duCRA (Centre de Rétention

Administratif), des autorisations sontdélivrées à chaque fois qu'une situa-tion préoccupante est détectée, « encollaboration avec la PAF (PoliceAux Frontières) » explique la prési-dente de la Cimade Mayotte,Madame Adrien. L'article premier desstatuts de cette association de solida-rité est clair : « la Cimade a pour butde manifester une solidarité activeavec ceux qui souffrent, qui sontopprimés et exploités et d'assurer leurdéfense, quelles que soient leur natio-nalité, leur position politique ou reli-gieuse ». Sur Mayotte « vingt adhé-rents sont investis à la Cimade dontune dizaine d'actifs » mais tous leshabitants d'Hippocampe sont invités às'impliquer davantage afin que lesdroits de chacun soient respectés, peuimporte les origines, la nationalité, lareligion… Face à une législation tou-jours plus complexe et restrictive, laCimade apporte son expertise et sesconseils aux étrangers afin qu'ils puis-sent faire respecter leurs droits.Intervenant dans les centres de réten-tion administrative, elle est chargéepar les pouvoirs publics d'une mission« d'accompagnement et de défensedes droits fondamentaux des étran-

gers contraints de quitter le territoire».

SOLIDARITÉ ET RESPECT

DES DROITS DE CHACUN...

« Défendre et témoigner », ce leitmo-tiv résume de façon juste les missionsremplies au jour le jour par les mem-bres actifs de la Cimade. Pour êtreencore plus près des étrangers inter-pellés et placés au CRA (situé enPetite Terre) avant les reconduites, laprésidente de la Cimade à Mayotteprécise que la « demande des habilita-tions nécessaires a été faite depuis sixmois, plus précisément en avril 2008». En toute logique, la préfecture deMayotte devrait donc répondre à cettedemande formulée depuis des mois etainsi, les adhérents de la Cimadepourront accéder directement au CRA« sans passer par le bon vouloir desfonctionnaires »… Les moyens dontdispose la Cimade sur Hippocampeapparaissent « dérisoires » pourdiverses raisons : « tout d'abord, il n'ya pas de véritable relais pour nousavertir des situations graves, en géné-ral ce sont les familles ou bien desassociations qui nous préviennentdans le cas où un étranger est inter-pellé alors que ses droits lui permet-tent de résider sur le territoire français» explique Madame Flore Adrien. Laprésidente souligne des manquescriants pour remplir au mieux les mis-sions fondamentales de la Cimade : «il nous faudrait au moins dix salariésde la Cimade à temps pleins au regarddu nombre de reconduites à la frontiè-res enregistré à Mayotte ». Pourl'heure, les vingt adhérents de cetteassociation de solidarité sur Maorésont tous bénévoles et salariés dansleurs branches respectives, il est doncparticulièrement difficile de répondre

à tous les impératifs qui s'imposentpour faire valoir les droits des étran-gers en toutes circonstances. La déter-mination et l'énergie des ces bénévo-les sont indispensables et l'objectif estbel et bien de « faire sortir du CRAceux qui ne doivent pas y être », cequi arrive parfois, il faut bien lereconnaître. « Par exemple, desparents d'enfants français n'ont pas àêtre expulsés, à la condition que ceux-ci puissent prouver qu'ils élèventleurs enfants et participent à leur édu-cation » affirme la présidente qui doitfaire face à ce type de situation. Dessituations bien complexes sont régu-lièrement recensées : « en ce quiconcerne les enfants de Français quine sont pas Français, parce que nésaux Comores par exemple… Ladéclaration de naissance n'ayant pasété faite à l'Ambassade de France pré-sente de vrais problèmes administra-tifs par la suite… ». Les exemples nemanquent pas en ce qui concerne lesméandres de l'administration fran-çaise et de sa complexité, et au finalcertains étrangers ont bien du mal àfaire valoir leurs droits et le fait queleur présence est légitime sur le terri-toire français… La Cimade est pré-sente sur Hippocampe pour apporterun maximum d'informations auxmigrants et « constituer des dossiersde régularisation lorsque ceux-ci sontrecevables ». Attention, « sortir duCRA une personne qui n'a pas à y êtrene la régularise pas pour autant, le faitque certains migrants ne soient pasexpulsables ne représente pas unaccord pour les régulariser au regardde l'administration, c'est un peucomme un aveu implicite… »constate la présidente de la Cimade.En bref, les actions principales de laCimade s'effectuent entre les quatre

murs du CRA mais ne se résumentpas à cela, un travail en collaborationaves les associations du cru est indis-pensable. Un réseau se créée au fil dutemps sur l'île : le Secours catholique,Solidarité Mayotte, Tama, Médecinsdu Monde, le CCCP (Coordinationpour la Concorde, la Convivialité et laPaix)… Le partenariat entre toutes lesinstances apparaît primordiale pourque les droits de tous soient respectéssur un pied d'égalité, il s'agit égale-ment de mettre à la disposition dechacun les informations nécessairesdans le cadre de l'Etat Civil, desdémarches administratives à effectuerpour régulariser sa situation… LaCimade doit donc se former sur leplan juridique pour faire face auxsituations les plus complexes, commepar exemple en ce qui concerne lesmineurs isolés ou bien ceux arrivés enkwassa sans tuteur légal à leurscôtés… Le problème des Mahoraissans papier suscite pareillement l'at-tention des membres de cette fonda-tion qui ne peuvent que déplorer cessituations extrêmement douloureusestout en se battant pour faire avancerchaque dossier, à petits pas mais sûre-ment… Pour adhérer à cette associa-tion de solidarité, 20 euros de cotisa-tion sont demandés à l'année auxmembres et chacun est invité à s'im-pliquer (en fonction de ses disponibi-lités) pour faire respecter les droitsdes étrangers, leur dignité… En clair,il s'agit de militer pour les droits del'Homme. Pour tous renseignementsafin d'adhérer à la Cimade : 06 39 6946 10. Une fois encore, « l'étrangern'est pas un sous homme et ses droitsdoivent être respectés » insiste laPrésidente de la Cimade.

Lucie Touzé

LA CIMADE À MAYOTTE

Objectif : faire respecter les droits des étrangers

Madame Flore Adrien, présidentede la Cimade à Mayotte.

Page 14: Le Mahorais n°230

Le Mahorais N° 23014

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008

Page 15: Le Mahorais n°230

Mardi 16 décembre 2008 Le Mahorais N° 230 15

N°230 du Mardi 16 décembre 2008 LOCALER

ET

RO

UV

EZ

L’INF

OR

MA

TIO

NE

NC

ON

TIN

US

UR

WW

W.L

EM

AH

OR

AIS.C

OM

C'est la concrétisation de l'arri-vée des glaces Nestlé par l'inter-médiaire de Distrimax, entre-prise qui distribue aussiKronembourg et Philip Morris.Les deux sociétés avaient choisid'annoncer la bonne nouvellepar la voie maritime par un jeudiaprès-midi très ensoleillé pourune saison des pluies, puisque lapresse locale était conviée sur lemagnifique catamaran MangaBé avec son capitaine Jacky.

Si la marque sévit sur l'île aulagon depuis 2003, la distribu-

tion de glaces par Distrimax vadonner une autre ampleur à laconsommation de sorbets et autresmagnum prisés des gourmands. Eneffet, Distrimax a déjà installé 95congélateurs sur Hippocampe,donc 95 points de vente… Thierry

Féraud, son directeur commercial,investit dans des congélateursadaptés aux doukas « afin de péné-trer le marché de brousse, avec desproduits qui sont nouveaux pourles Mahorais. A la fin de l'été, nousaurons implanté 120 congélateurs,avec des points plus gros commeau M'Biwi, et d'autres plus petitscomme à Bouéni. Nous avonsrépertorié 40 références qui vontde la glace en vrac pour la restaura-tion collective ou l'armée, auxbâtonnets avec les Méga etExtrême qui sont les marques favo-rites des Mahorais. » Le but de Distrimax est de déve-lopper bien sûr la carte Nestlé dansla gamme des parfums, le nombredes points de vente et la qualité duservice professionnel avec l'apportde coupes et de plateaux pour la

restauration. Accueilli par le direc-teur de Distrimax Aktar Djoma, ledirecteur de la société Nestlé pourLa Réunion et Mayotte, PhilippeVincent avait fait le déplacementpour l'occasion et recréait l'histori-que de l'arrivée de la marque dansl'île : « Nestlé est présente àMayotte à travers Gloria et le laitconcentré sucré qui est passé dansla culture mahoraise car ce sont deslaits qui peuvent se conserver. Pouroffrir notre gamme de glace nousmettons des moyens supérieurs à lamétropole ou à La Réunion enmatière d'hygiène et de présenta-tion. En 5 ans, nous sommes doncpassés de rien à des produitssophistiqués que nous offronsactuellement. Et il y a encore dupotentiel… ».« La distribution sur tous nos

points de vente se fait une fois parsemaine » informe Thierry Féraud,« et nous en profitons pour vérifierles congélateurs. Les glaces noussont livrées par containers à raisonde 5 reefers (containers réfrigérés)par an qui arrivent de métropole.Nous offrons les produits à un prixmajoré par rapport à la métropole,

mais raisonnable malgré tout avecun premier prix à 1,50 euro ».Chacun peut donc se lécher lesbabines : il y en aura pour tout lemonde et pour tous les goûts, sor-bets, cônes, Magnum, poires Belle-Hélène etc…

Annette Lafond

COMMERCE

Nestlé s'habille en Manga Bé

Dans le cadre des discussionsqui entourent la création d'unparc naturel marin à Mayotte,une délégation de pêcheursmahorais s'est rendue enBretagne il y a quelques mois, àla rencontre de professionnelsqui travaillent dans le parc del'Iroise. Conséquemment à cettevisite, une délégation du ComitéRégional des Pêches Maritimeset des Élevages Marins(CRPMEM) de Bretagne estprésente à Mayotte cettesemaine. L'objet de cette visiteest d'une part de rencontrer lesmembres du comité de pilotagepour la création du parc marin,mais surtout de faire part del'expérience des Bretons dans lecadre de la création duCRPMEM mahorais avec l'évo-lution statutaire de l'île.

Le président et le secrétairegénéral du CRPMEM de

Bretagne seront présents àMayotte accompagnés d'une délé-gation de professionnels de cetterégion. Cette visite fait suite à uneinvitation des pêcheurs mahoraisqui s'étaient eux-mêmes déplacésen Bretagne au mois d'avril der-nier.S'il est une région de France où lapêche est ancrée dans l'économie,c'est bien évidemment laBretagne, d'où l'attention touteparticulière que porteront lespêcheurs mahorais aux rencontresorganisées.La CAPAM a donc fait appel auxprofessionnels bretons afin de sou-tenir la création du comité régio-nal des pêches maritimes et desélevages marins. En effet, un telcomité sera obligatoire une fois la

départementalisation de l'île enta-mée. « Nous voulons profiter deleur expérimentation afin qu'ilsnous aident à organiser la filière »explique Elanrif Boinali de laCAPAM.Mais cette délégation va égale-

ment collaborer avec les membresdu groupe de travail pêche/aqua-culture du comité de pilotage pourla création du parc marin. Cespêcheurs travaillent dans le parcde l'Iroise, pour l'heure seul parcnaturel marin de France, et ont

déjà pu échanger leur point de vueavec les professionnels mahoraislors d'une visite de ceux-ci en avrildernier. C'est d'ailleurs l'un deséléments qui a permis auxpêcheurs mahorais de se rendrecompte des avantages que peutapporter une telle structure.La délégation bretonne participeraenfin à une réunion publique surl'avenir de la filière et ira égale-ment à la rencontre des pêcheursde M'tsapéré et de M'tsahara. Enparallèle des entretiens entre leprésident du comité des pêches M.Le Berre, son secrétaire général,M. Hussenot, sont prévues avecles élus locaux et les autorités. Ladélégation repartira le 20 décem-bre.

Marion Châteauneuf

Thierry Féraud, Philippe Vincent et Aktar Djoma promettent une amélioration de la gamme

PÊCHE PROFESSIONNELLE

Quand Bretons et Mahorais se rencontrent

La nouvelle a été publiée lemardi 2 décembre, suite à l'as-semblée plénière du ConseilSupérieur de l'Audiovisuel(CSA), huit nouvelles radios ontobtenu l'autorisation d'émettre àMayotte. La procédure a été lon-gue pour les porteurs de projetpuisque l'appel à candidatureavait été lancé en décembre 2006et le Conseil Général avait étéconsulté pour avis.

Ce sont donc huit nouvelles sta-tions, uniquement de catégorie

A, c'est-à-dire associatives, quipourront s'ajouter au paysageradiophonique de l'île.

Le Journal Officiel fait état de l'of-ficialisation de l'attribution de cesradios, pour lesquelles les fréquen-ces sont attribuées pour une duréede cinq ans dans un premier temps.

LES COORDONNÉES DES RADIOS

SONT LES SUIVANTES :

Radio Est à Bandrélé : 90,2 FM,RMJ à Bouéni : 91,3 FM, àCombani : 90,6 FM, à Mtsamboro: 105,5 FM et à Pamandzi : 93,8FM, Radio Parole à Acoua : 92,9FM, Radio Baraka à Combani :98,4 FM, La voix du nord àBandraboua : 94,1 FM, RadioNtsika à Mamoudzou : 92,6 FM, La voix musulmane à Mamoudzou

: 100,0 FM , Radio Chimengoma(ndlr : il ne nous a pas été possibled'obtenir la fréquence)Ces radios diffuseront au niveaulocal, dans un rayon limité etdevront se soumettre aux obliga-tions des radios de catégorie A, àsavoir la diffusion obligatoire de40% minimum de chansons fran-çaises, la diffusion de programmed'intérêt local et respecter la régle-mentation en matière de publicité.À Mayotte, les radios sont soumi-ses à l'autorité du ComitéTechnique Radiophonique (CTR)de La Réunion.

Marion Châteauneuf

RADIOPHONIE

Le CSA autorise huit nouvelles radios

Vous désirez annoncer une manifestation ? [email protected]

Page 16: Le Mahorais n°230

Le Mahorais N° 23016

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008

LOCALER

ET

RO

UV

EZ

L’I

NF

OR

MA

TIO

NE

NC

ON

TIN

US

UR

WW

W.L

EM

AH

OR

AIS

.CO

M

Quand le marché deMamoudzou ouvrira-t-il ses por-tes ? Telle est la question que sepose l'ensemble des Mahorais,notamment les commerçants dumarché de Mamoudzou. Aprèsplusieurs mois de statu quo, lescommerçants ont pris la décisiond'arrêter de parler, et d'agirauprès du conseil général et deson président AhamedAttoumani Douchina, afind'avoir des réponses à leursinterrogations.

Qui va gérer le marché deMamoudzou ? Quelle est la

date d'ouverture du marché ? Quelscommerçants auront un emplace-ment sur ce marché ? Quels serontles critères d'attribution ? Autant dequestions qui restent en suspensdepuis des mois, et qui ne trouventtoujours pas de réponse officielle.Une situation qui inquiète forte-ment les commerçants du marchéactuel, dont beaucoup espèrentoccuper une place sur le futur site.Pourtant personne à ce jour ne leura donné d'indication claire sur cequi va se passer à l'ouverture dunouveau site, et ils sont dans leflou.Le syndicat des commerçants adonc décidé d'arrêter les tergiver-sations et de devenir un acteur dansce feuilleton où les rebondisse-ments sont rares. Le syndicat asouhaité attirer l'attention des élussur le fait que leur avis doit êtrepris en compte dans cette affaireétant donné qu'ils seront les occu-pants de ce nouveau marché. Lesyndicat souhaite notamment don-

ner son avis sur la future adminis-tration du marché. Même si riend'officiel n'a encore été déclaré à cesujet, les commerçants se sont lais-sés dire que le marché pourrait êtregéré par la chambre de commerce,qui dirige le vieux marché actuelle-ment et appelé à disparaître.Or, ceci est considéré commeinquiétant puisque les commer-çants estiment que la gestionactuelle est catastrophique, et quecela pourrait être également le caspar la suite. « La gestion n'est pasbonne, les activités sont mal soute-nues, les marchands sont en pleindésespoir » selon Ansoir Abdou,président du syndicat des commer-çants, qui a fait entendre la voixdes siens auprès de 2AD.Il propose plutôt la création d'uneSEM (Société d'Economie Mixte)qui regrouperait plusieurs organis-

mes, privés comme publics, quigèreraient le marché en prenant desdécisions réfléchies et de manièrecollégiale, ce qui permettrait defaire entendre plusieurs voix.Le président Douchina a tenu à cal-mer le jeu en réaffirmant que ladécision de la gestion du marchén'a pas encore été prise. Mais il aquand même tenu compte desrevendications des commerçants,et les a rassurés en annonçant lamobilisation de techniciens quivont travailler avec les syndicatsafin de trouver les solutions lesplus adaptées aux problèmes mis àjour. Les discussions sont doncengagées, mais tout ça ne nous dittoujours pas à quelle date l'ouver-ture est programmée. A suivre…

Nassabia Djanfar

MARCHÉ DE MAMOUDZOU

Y'a-t-il déjà un pilotedans l'avion ?

Vendredi 21 novembre, la cuisineavait pris plusieurs galons au col-lège de M'Tsamboro. Son restau-rant d'application en partenariatavec Mayotte aquaculture a voulurégaler ses invités d'un soir enleur faisant découvrir un des deuxpoissons phare de l'aquaculturemahoraise : le cobia. Et ce fut unfestival… De la présentation de cemagnifique collège trônant sur lacolline et sa vue sur le lagon à laprésentation des plats par les jeu-nes élèves, tout était rodé et le soinporté aux invités était on ne peutplus attentif.

Accueillis par une haie de fleurset par le principal Philippe

Pluchon, accompagné du chef detravaux, Georges Abecassis, lesconvives du restaurant d'applicationdu collège de M'Tsamboro ont eudroit aux prémices de cuisine raffi-née utilisant le cobia. Ce poissonappelé également saumon noir oumangeur de crabes, vit dans les eauxtropicales. Il est actuellement élevéen enclos de pleine mer par MayotteAquaculture qui produit 60 % del'Outre mer français. Ces gros pois-sons intimidants ressemblentcomme deux gouttes d'eau auxrequins, mais se nourrissent de cra-bes, de calamars et de poissons. « Lecobia est encore méconnu ici, c'estpourquoi nous avons proposé aulycée hôtelier de préparer un repasentier à base de ce poisson qui peutatteindre 10 kilos à 13 mois » expli-que le président d’Aquamay,Dominique Marot, « Mahorais desouche » puisque son grand-pèrepossédait la sucrerie d'Hajangoua. Le choix de l'équipe du restaurants'est porté sur plusieurs petits platsafin de tester tous les accommode-ments possibles : « tartare de cobiadans son jus de betterave et son cor-don de carotte », «gâteau de cobiaaux fines herbes et vinaigre balsami-

que », mais encore, « cuillère decobia en lichette, crème de foie graset sa chapelure d'épices »... La vieest dure et enfin « cobialac et sasauce rose », cobia nappé de brèdesmafanes et cuit en croute. Les des-serts, sans poisson s'il vous plaît,excellents, ont clôturé ce bal dessaveurs.« Nous présentons ce soir ce poissonafin de le promouvoir auprès desrestaurateurs » explique PhilippePluchon, « nous désirons aussi pré-senter notre section hôtelière afinque se développe un partenariat actifentre notre école et les entreprisesqui accueillent nos jeunes en stageet sans qui il n'y aurait pas de forma-tion de qualité possible. ». Tandisque Dominique Marot soulignaitl'importance de l'aquaculture àMayotte : « le cobia est encore unpoisson trop méconnu. Les gens ontencore du mal à manger du poissond'élevage. Or, l'avenir de Mayotte,son pétrole, c'est son lagon. L'avenirest donc en partie dans son aquacul-ture ». Quant au vice recteur, Jean-Claude Cirioni, s'il a souligné « labeauté de l'établissement », il a aussimis en valeur son côté atypique, «mélangeant collège, chambres etrestauration, offrant ainsi une petiteconcurrence au lycée de Kawéni. Lebut est de développer une économiemahoraise qui puisse satisfaire lesrestaurations collectives ».Depuis deux ans, le restaurant de lasection hôtelière, « le paille enqueue » est ouvert à la clientèle enpériode scolaire, les mardi et jeudi àmidi et mardi et mercredi soir. Surun site magnifique avec vue sur lelagon, les papilles sont à la fête avecun service de petit déjeuner conti-nental ou anglais de 8h30 à 11 heu-res, une restauration rapide de11h30 à 13 heures ou des dîners àthème préparés à partir de produitsrégionaux.Une bonne adresse qui justifiel'heure passée sur la route depuisMamoudzou. La chambre est à rete-nir pour un dîner au restaurant, per-mettant ainsi d'éviter zébus et voitu-res naviguant sur la route au milieude la nuit…

Annette LafondLe Paille en queue : 0269 62 50 32

RESTAURATION

Le cobia, roi des assiettes

Comme tous les ans, en cettepériode de l'année, ont lieu dif-férentes manifestations organi-sées par le Téléthon partout enFrance. Cinq jours après que le« Téléthon 2008 » ait commencé,le bilan s'avère plus que favora-ble par rapport aux années pré-cédentes à Mayotte.

«A ce jour, l'argent récoltés'élève à 35.000Û » a confirmé

Bruno Mussard, le responsabledes œuvres du Lion's club.Un résultat prometteur par rapportaux années passées. En effet, leTéléthon avait récolté 16.000Û àMayotte l'année dernière. A croirequ'il y a une prise de consciencede la population mahoraise sur lesmaladies génétiques.De plus en plus d'associations par-ticipent pour le recueil de dons.Pour l'évènement, de nombreusesmanifestations étaient organiséesdans des lieux différents, et la

récolte fût plus ou moins bonneselon les endroits. Parmi les parti-cipants, le lycée de Chirongui qui,avec la vente de gâteaux etmaquillages a récolté 400Û, lelycée de Mamoudzou, 600Û, legolf et restauration à Combani,12500Û, le tournoi de bridge aucollège de Mgombani, 600Û, lesmassages Kiné à Koropa, 600Û.Angalia tenait également un cen-tre de promesses de dons qui a

comptabilisé 1660Û.ll reste encore à dépouiller lesurnes des postes et des restaurants,mais l'on peut d’ores et déjà direque 2008 est une bonne annéepour le Téléthon à Mayotte. Uneannée encourageante en tout caspour la recherche sur les maladiesgénétiques, une lutte à laquelle estencore trop peu sensibilisée lapopulation mahoraise, alors queles personnes souffrant d'un handi-cap cherchent à sortir du tabou quipèse encore sur le sujet, par lebiais notamment d'associations, etd'actions menées par celles-ci.Au niveau national, le Téléthonest encore très populaire malgré labaisse des promesses de dons parrapport à l'année dernière.95,2MÛ de promesses ont en effetété enregistrées cette année contre102,3MÛ en 2007.

Nassabia Djanfar

TÉLÉTHON

Une édition fructueuse

Ansoir Abdou, président du syndicat des commerçants

Page 17: Le Mahorais n°230

LOCALE

Le Mahorais N° 230 17

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008

MAYOTTE À TABLE

Emincez les oignons, écrasezl'ail, hachez le persil et lacoriandre. Dans un grand faitout, faitesfondre le beurre, et faites reve-nir les morceaux de lapin. Dès qu'ils sont dorés, ajoutezles oignons. Faites-les colorer également. Réservez le foie. Ajoutez le gingembre, lecumin, la cannelle, le safran etl'ail écrasé et 30 cl de fond devolaille.

Salez. M Mélangez bien le tout et lais-sez cuire à feu moyen environ30 minutes. Si nécessaire , ajoutez à nou-veau 20cl de fond de volailleen cours de cuisson. Ajoutez le jus d'un demi-citron, le persil et la coriandre. Ajoutez le foie et laissez cuireenviron 10 minutes Servez bien chaud avec ducouscous.

Tajine de lapin au citron

1 lapin découpé 1 citron 4 oignons, 4 goussed'ail 50g de beurre Sel

1/2 CC de gingem-bre frais râpé 1/2 CC de cumin enpoudre 1 bâton de cannelle 2g de safran en fila-

ments

1 bouquet de persil

1 bouquet de

coriandre

fond de volaille

INGRÉDIENTS

RECETTE

L'association des Naturalistes de Mayottea une fois encore mis le paquet dans lecadre de la publication de sa revue tri-mestrielle "Univers Maoré n°11" via desreportages de qualité et des photogra-phies époustouflantes comme à l'accoutu-mée. A la Une de ce tout nouveau numéropublié en novembre, une étude porte surl'urbanisation des Emirats Arables et plusparticulièrement, "l'exceptionnelle crois-sance de Dubaï"... En bref, le numéro 11d'Univers Maoré est à se procurer detoute urgence !

La publication de la revue trimestrielledes Naturalistes de Mayotte est dès à

présent disponible dans les kiosques de l'îleau lagon et plus particulièrement dans lespoints de vente suivants : Maison des livres,Jumbo Score, Vidéo Pilote, Habari Presse...Au regard de la multitude des sujets qui apparaissent bienintéressants, le numéro 11 d'Univers Maoré saura sans nuldoute suscité l'attention des lecteurs. A la Une, l'étudemenée par le président des Naturalistes de Mayotte-Monsieur Michel Charpentier- au sujet de l'urbanisationdes Emirats Arabes souligne l'incroyable croissance deDubaï et son évolution hallucinante. Quant au sommaire,celui-ci est particulièrement rempli et recèle de sujets tousplus intéressants les uns que les autres : entre la faune,l'Histoire et la biodiversité, les articles présentent de mul-tiples intérêts avec à la clef des photographies hautes encouleurs... La vie de l'association est également soulignéedès les premières pages et le président des Naturalistes nemanque pas de présenter les objectifs 2009 en faveur de lajeunesse d'Hippocampe. "Les jeunes constituent une

grande partie de la population deMayotte : plus de 40% sont sousstatut scolaire. L'avenir de l'îlesera demain entre leurs mains.L'association des Naturalistess'est fixée l'objectif ambitieux deles aider à connaître, protéger,valoriser leur patrimoine naturelet culturel qui constitue l'une desprincipales richesses d'avenir del'île" entame le président dans lepréambule de cette revuepubliée fin novembre. Les sor-ties assurées par la Naturalistessont également déclinées, toutcomme leurs missions au jour lejour telle que la gestion de laréserve naturelle de l'îlotM'Bouzi. Un essai portant sur

l'archéologie zoome sur des données récentes qui susci-tent intérêts et curiosité à travers cette question : "lesBantous, premiers occupants de Mayotte ?". Rédigé parMonsieur Henry Daniel Liszkowski, ce dossier affiche unpanel d'informations à lire impérativement. En bref, lessujets de cette revue méritent une attention toute particu-lière que ce soit du côté de la biodiversité "Le requin,proie prisée des Vézos", du lagon "La lobomycose toucheles grands dauphins" ou bien encore de l'Histoire... Ainsi,"Univers Maoré n°11" répondra aux goûts de tous à tra-vers sa diversité et sa qualité, il ne reste donc plus qu'à seprocurer ce tout dernier numéro pour la modique sommede 6 euros.

Lucie Touzé

ASSOCIATION DES NATURALISTES DE MAYOTTE

Univers Maoré n°11 est dans les kiosques! La soirée Hishima, organisée samedi

soir dernier par le Service Cultureldans la salle de cinéma de Mamoudzou, arassemblé un large public venu assister àl'élection des meilleurs artistes 2008 dansles catégories musique, théâtre, littérature,danses contemporaines et traditionnelles.Animée par Johnny et Denise de RFO, lacérémonie -débutée avec quand même uneheure de retard !- a vu défiler un largepanel de chanteurs, danseurs et slameursde l'île, à l'instars du rappeur Bo Houss, dela troupe Kinga Folk ou de l'incontourna-ble Lathéral pour ne citer qu'eux. Quelquespersonnalités politiques ont également par-ticipé au rendez-vous et remis les trophéesHishima aux grands gagnants (Cf. ci-des-sous). A l'image du Conseiller Général deMamoudzou rattaché à la culture, M.Assani Ali, qui a officiellement ouvert lesfestivités en indiquant le souhait de laCollectivité de « donner de l'importance àtous les arts à Mayotte », et d'ajouter : «Tout ce qui commence, a besoin de tempspour être perfectionné ! ». Le ton était doncdonné pour ce projet organisé quelque peuà la hâte, mais néammois important pour la

culture et les artistes de Mayotte. Un grandmoment qui, il faut l'espérer, devrait revoirle jour dès l'an prochain. A suivre.

LISTES DES LAURÉATS

PAR CATÉGORIE :

Dans la catégorie Musique : Meilleuralbum : Babadi - Meilleur interprète : Trio- Meilleur concert : Eliasse / Théâtre : Leschatouilleuses / Dans la catégorieLittérature : Théâtre : Nassur Attoumani -Roman/recueil : Nassur Attoumani - Poésie: Nassuf Djailani / Danses contemporai-nes : Le Ballet de Mayotte / Danses tradi-tionnelles : Kinga Folk.

G.M.

SERVICE CULTUREL

Remise des prix Hishima

M. Le Maire de Sada remet le prix DanseTraditionnelle à la troupe Kinga Folk

Babadi et le Conseiller Général deMamoudzou 2, M. Tavanday

M. Assani Ali, Johnny et Eliasse

Page 18: Le Mahorais n°230

Le Mahorais N° 23018

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008

Page 19: Le Mahorais n°230

Le Mahorais N° 230 19

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008

LOCALE

Avec les bouillons Maggi « Kub Or», vos petits plats seront assortisd'une saveur bien particulière quiréjouit d'ores et déjà les habituésdu douka de Bandrélé baptisé «Euro Escargot ». Entre brochettesde poissons et de viande, volaille,plats traditionnels, mabawas etcuisses grillés, le fameux cuistotdes lieux ne prépare jamais ses spé-cialités sans les succulents Kub Orde Maggi… Connu et réputé pourl'excellence de ses recettes, EuroEscargot a su séduire sa clientèlegrâce à ce petit cube qui a bien dugénie !

Entreprise familiale, la douka -boutique de proximité - implan-

tée à la sortie du village de Bandréléet connue sous le nom d'EuroEscargot affiche une belle réputationen raison des saveurs signées Maggiqui agrémentent chaque plat préparé

avec attention : brochettes de viande,poisson, poulet coco, mabawas, cuis-ses de poulet grillées…« J'utilise les bouillons Kub Or deMaggi pour préparer tous mes plats,il est inutile de saler ensuite et je doisdire que les clients en raffolent. Lestouristes de passage posent plein dequestions pour connaître mon secretet il y a même des clients qui vien-nent de Petite Terre pour manger àl'Euro Escargot ! » affirme Zico,membre actif de la famille proprié-taire du douka et cuisinier heureux àl'Euro Escargot. Le bouillon Kub Or est depuis tou-jours le péché mignon des gourmets.Breveté en 1907 par Julius Maggi,Kub Or vous permet de créer une cui-sine à la fois quotidienne et savou-

reuse. Sa recette à base d'ingrédientsd'origine végétale est une composi-tion unique qui renforce agréable-ment la saveur de vos plats et sur cepoint, les Mahorais l'ont bien comprisà l'image du brochetti « EuroEscargot » ! Cuisinez-vous une vie meilleureagrémentée du savoir-faire de Maggiqui saura réjouir les papilles despetits comme des grands comme lesouligne Zico : « les clients remar-quent tout de suite la différence avecles cubes Maggi, c'est un nouveaugoût qui plaît beaucoup. C'est facile àpréparer et tous ceux qui goûtent veu-lent connaître la recette ». Les recettes de cuisine Maggi, équili-brées et astucieuses sont simples àpréparer et ces produits sont disponi-

bles à des coûts particulièrementattractifs sur Hippocampe. La bouti-que Euro Escargot distribue bien évi-demment cette marque affiliée àNestlé : « une boîte de Kub Or Maggicontient seize cubes vendus au prixde 2,40 euros. Tout le monde peutégalement acheter des cubes à l'unitépour 20 centimes » détaille Zico, lespécialiste des brochettes aux bouil-lons Maggi !« Cela fait trois ans que nous distri-buons les Kub Or dans notre boutiqueet que je cuisine avec Maggi toutesmes préparations. Une chose est sûre,je vais continuer avec cette marquecar les clients en raffolent et revien-nent régulièrement à l'Euro Escargotpour déguster mes préparations »s'enthousiasme Zico, heureux que sacuisine plaise par delà les frontièresde Bandrélé.

La saga Maggi prend vie sur Maoré etles habitants ont d'ores et déjà prisl'habitude de s'approvisionner viacette grande marque qui s'inscrit auservice de la cuisine. L'utilisation desbouillons Maggi dans les prépara-tions traditionnelles de l'île n'ont pasfini de séduire les fins gourmets quidécouvriront avec Maggi des saveursuniques pour toujours plus de surpri-ses pour les papilles gustatives… Par ailleurs, Maggi s'engage aussibien au niveau du goût, de la qualitéet bien évidemment de la nutrition,première base pour une alimentationsaine et diversifiée.Valeurs énergétiques, protéines, glu-cides et lipides sont concentrées dansun simple cube qui avant tout, donnedu goût à tous vos petits plats, y com-pris dans la cuisson du riz particuliè-rement aimé sur Maoré…

PUBLI- REPORTAGE

Offrez de la “Maggi” à vos palais !

Page 20: Le Mahorais n°230

Le Mahorais N° 23020

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008

DÉTENTE

Week-end du 20 et 21 déc. 2008 - PHARMACIE BAOBAB- Tel : 0269 62 44 48

PHARMACIE DE GARDE

ARRIVEES DZAOUDZI

DEPARTS DZAOUDZI

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU974 REUNION 13.35 DZAOUDZI 14.3516 décembre MERCREDI UU201 REUNION 11.00 DZAOUDZI 12.0517 décembre UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.25JEUDI UU205 REUNION 08.10 DZAOUDZI 10.4518 décembre UU974 REUNION 13.10 DZAOUDZI 14.10

VENDREDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2519 décembre UU203 REUNION 10.55 DZAOUDZI 13.10SAMEDI UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2520 décembre UU2261 REUNION 10.35 DZAOUDZI 11.40DIMANCHE UU974 REUNION 11.25 DZAOUDZI 12.2521 décembre UU2271 REUNION 16.10 DZAOUDZI 17.15

Jour N°vol Départ de Heure Arrivée à Heure

MARDI UU204 DZAOUDZI 09.00 REUNION 13.1516 décembre UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.10MERCREDI UU202 DZAOUDZI 15.55 REUNION 19.0017 décembre UU975 DZAOUDZI 16.10 RÉUNION 19.10JEUDI UU975 DZAOUDZI 16.10 RÉUNION 19.1018 décembre UU206 DZAOUDZI 11.30 REUNION 15.55VENDREDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1019 décembre SAMEDI UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1020 décembre UU204 DZAOUDZI 12.00 REUNION 16.15

UU2262 DZAOUDZI 12.30 REUNION 15.35DIMANCHE UU975 DZAOUDZI 16.10 REUNION 19.1021 décembre UU2272 DZAOUDZI 18.05 REUNION 21.10

Médecine générale :-Fourno Jean-Claude (Passamainty) :02-69-63-56-35-Gherbi Marie-Hélène (Cabinet Avicenne): 02-69-61-02-43-Gherbi Nadir (Cabinet Avicenne) :02-69-61-02-43-Conan Lionel (Centre médical Ylang àMamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dielbot Luc (Dzaoudzi) : 02-69-60-33-33-Noel Michel (Mamoudzou) : 02-69-61-39-66-Founti Mohamed (Mamoudzou) :02-69-61-39-70

-Guira Patrice (Cavani Mamoudzou) : 02-69-62-11-51-Jouslin de Noray Geoffroy (Pamandzi) : 02-69-60-10-06-Roussin Jean-Marc (Chirongui) : 02-69-62-55-55-Dr M’Lamaly Ali (Mamoudzou) : 02-69-61-02-03-Dr Falgoux Valérie : 02-69-69-55-55- Dr Benard (Chirongui) :02-69-62-55-55- Dr Roussin (Chirongui) :02-69-62-55-55

Ophtalmologie :-Taupin Philippe (Cavani Mamoudzou) :02-69-61-70-10

Gynécologie et obstetrie :-Razafindrakotohasina (Espace Coralium àKawéni) : 02-69-61-36-34

Biologie médicale :-Troalen Didier (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Anatomie cytologie pathologie :-Barbara Georges (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00-Michot Laurent (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-00-00

Radiologie :-Messaoudi Kamel (Résidence du jardinCréole) : 02-69-63-64-62

Pédiatrie :-Lesoin Jean-Jacques (Place du MarchéMamoudzou) : 02-69-61-04-22

Psychiatrie :-Buron Lionel : (Mamoudzou) :02-69-61-06-71

Dermatologie :Mourier Yves (Espace Coralium à Kawéni): 02-69-61-23-91

NUMÉROS UTILES

Medecin de garde week-end : 0639 69 00 00

VOUS DÉSIREZ RECEVOIRVOTRE JOURNAL A DOMICILE ?

Il vous suffit de remplir le bulletin

ci-dessous, et vous recevrez tous les

mardis votre journal d’information

locale et internationale.

Page 21: Le Mahorais n°230

Le Mahorais N° 230 21Mardi 16 décembre 2008

AGENDA

RENDEZ-VOUS

JEUDI 18 ET VENDREDI

19 DÉCEMBRE

- De 11h à 15h, vente à prixsacrifiés à l'associationOuhayati, rue Mamawe prèsde l'église. Vous n'avez pasencore trouvé tous voscadeaux de Noël, il vous man-que une petite déco, vous sou-haitez bricoler, vous êtes entrain de créer votre entreprise,venez nombreux. Si vous sou-haiter réserver certains articlesde la liste, faites le avant le 18au 06 39 20 45 69, CécilePélourdeau.

- Vernissage de l'expositiondes toiles de Marité qui auralieu à partir de 18h00.

SAMEDI 20 DÉCEMBRE

- Présence exceptionnelle desartisans à Coconi pour le 1ermarché de Noël organisé par lamairie de Ouangani. Rendez-vous à partir de 8h au lycéeagricole pour trouver descadeaux originaux.

- Hip-Hop Street live secondeédition à la MJC deMamoudzou à partir de 19h30,suivi d'une boom paka-jo !Entrée 3 euros / Collations surplace / infos : 0639 09 80 21ou 27 00 98.

LUNDI 22 ET MARDI 23DÉCEMBRE

De 15h à 19h, vente à prixsacrifiés à l'associationOuhayati, rue Mamawe prèsde l'église. Vous n'avez pasencore trouvé tous voscadeaux de Noël, il vous man-que une petite déco, vous sou-haitez bricoler, vous êtes entrain de créer votre entreprise,venez nombreux. Si vous sou-haiter réserver certains articlesde la liste, faites le avant le 18au 06 39 20 45 69, CécilePélourdeau.

VENDREDI 26 DÉCEMBRE

- Chakirès en concert auBarAkili (en face Sodidash) àpartir de 20h30. Entrée libre -

Restauration sur place au 063969 49 00.

STAGES

- Stage d'initiation aux métiersde l'artisanat d'Art, du 15 au 19décembre et du 05 au 09 jan-vier 2009 à Bambo Ouest(Bouéni). Au programme :Arts graphiques, broderie etcouture, forge, poterie… Al'attention des adultes etenfants de 8 à 13 ans. Horaires: de 7h30 à 12h30. Date limited'inscription : 5 décembre2008. Rens. Au 0269 63 76 95(de 7h30 à 11h30) ou [email protected].

BIBLIOTHÈQUE

-Tous les samedis de 10h30 à11h30 : animation « le jardindes histoires » pour les jeunesenfants.- Chaque dernier vendredi dumois de 9h30 à 10h30 : « Owazaza » pour les bébés lecteursen Section Jeunesse.

PEINTURE ET DESSIN

- Le peintre Marcel Séjourdonne des cours de dessin(fusain) et peinture à l'huiledans son atelier à CavaniM'Tsapéré, les samedis et lun-dis, par demi-journées.Renseignements et inscrip-tions : 06-39-67-68-75

- Cours de dessin et de pein-ture à l'aquarelle toute l'annéeavec Gil à l'Arabesque, près dela mosquée du vendredi àM'Tsapéré. Rens. 0639 23 1244. Stage adultes et enfantspendants les vacances.

ÉQUITATION

- Du lundi au samedi, toutel'équipe du club équestreSainte Armelle sera heureusede vous accueillir de 14h00 à17h00. Le centre équestred'Hajangua vous propose desstages "Baby Poney" pour lesenfants âgés de 3 à 5 ans. Des"balades petits cow-boy" pourenfants âgés de 5 à 9 ans et des"cours d'équitation" pour tousceux âgés de 10 à 99 ans. Ce

centre équestre organise desstages pendant les vacancesscolaires (à la semaine, oubien à la journée ou demi-jour-née) : stages poneys dès deuxans et chevaux pour tousniveaux. Renseignements etréservations : 02-69-62-54-00

COMMUNIQUÉS

- Cours de Kempo (Boxe japo-naise) tous les lundis et mer-credis soir à partir de 20h00 auDojo de Cavani. Infos : 063925 29 51.

- Association de danses afri-caines « Zina na wassi » ren-contre tous les mardis à laMJC de M'Tsapéré de 18h à20h, percussionnistes, dan-seurs et danseuses (débutantsou confirmés). Venez nousrejoindre pour partager le plai-sir de jouer et de danser.Contact : Nolwenn 06 39 6799 10 ou Sandrine 06 39 28 9814

-Parole aux images « AtelierVidéo marmailles » proposedes cours de vidéo pourenfants à partir de 4 ansjusqu'à 13 ans, pour la réalisa-tion de courts-métrages, écri-ture du scénario, jeu d'acteur,décor, son, montage… Alorsviens faire ton film toi aussi.Places limitées. Inscriptions :06 39 23 63 20 ou 02 69 64 5958.

-L'association Utamadunivous propose : « Les contes dela Lune », histoires en musi-que pour animer soirées, aprèsmidi ou matinées (Fêtes d'éco-les et d'associations, fêtes defin d'année, anniversaires). Unregistre d'histoires de la régionpour les enfants à partir de 6ans, interprétées par CathiForestier et J.C. Descieux.Rens. au 06 39 19 85 57.

- Les cours de dessin et d'aqua-relles ont repris à l'atelier deGIL, à la galerie d'Artl'Arabesque près de la grandemosquée de vendredi àM'Tsapéré. Inscriptions et ren-seignements au : 06 39 23 1244.

NOUVEAUTÉS DVDVIDÉO PILOTE

CLEANER

HORTON

JCVD

LAS VEGAS 21

LE JOURNAL D’UNE BABY

SITTER

SANS ARME NI HAINE NI

VIOLENCE

UN CONTE DE NOËL

STAR WARS :THE CLONE WARS

La galaxie est en proie à laGuerre des Clones, un conflit àgrande échelle qui oppose lesmaléfiques Séparatistes et leursimmenses armées d'androïdes à laRépublique. Les Chevaliers Jedi,protecteurs de la République, lut-tent pour maintenir l'ordre et res-taurer la paix tandis que de nou-velles planètes succombent cha-que jour aux puissances du mal.SéancesMercredi 17/12 : 18h30Samedi 20/12 : 15h30Dimanche 21/12 :15h30

SHAOLIN BASKET

Shi-Jie, un jeune orphelin, agrandi dans une petite école oùquatre maîtres lui ont transmis lessecrets du kung-fu. LorsqueChen-Li s'aperçoit par hasard quesa maîtrise des arts martiaux faitaussi du jeune homme un fabu-leux joueur de basket, il l'invite àvenir jouer pour l'équipe de l'uni-versité...SéancesJeudi 18/12 : 18h30Samedi 20/12 : 18h30

LES ORPHELINS DE HUANG SHI

Les Orphelins de Huang Shi nousentraînent dans la Chine desannées 30 alors ravagée par laguerre, et raconte l'incroyableaventure d'un jeune journalisteanglais, d'une infirmière améri-caine et du chef d'un groupe departisans chinois qui vont unirleurs efforts pour sauver 60orphelins...SéancesMercredi 17/12 : 15h30

CLIENTE

Judith a la cinquantaine sédui-sante. Femme équilibrée, elledirige une émission de téléachat.Divorcée, elle vit seule, avecpour confidente sa soeur Irène,qui est la seule a connaître sonsecret : Judith s'offre régulière-ment les services sexuels de jeu-nes gens, qu'elle choisit sur lessites d'escort d'Internet...SéanceMardi 16/12 : 21h00Vendredi 19/12 : 18h30Dimanche 21/12 : 18h30

UN MARI DE TROP

Emma est la célèbre animatriced'une émission de radio qui aideles gens à trouver l'amour, et sonlivre est en tête des ventes. Desmillions de gens la considèrentcomme la meilleure conseillèrequi soit en matière de relationshumaines...SéancesMercredi 17/12 : 21h00Vendredi 19/12 : 21h00

COURSE À LA MORT

Dans une Amérique futuriste, lesprisonniers sont contraints departiciper à de très violentescourses automobiles dans desarènes fermées. C'est dans cecontexte qu'un homme qui doitêtre libéré dans quelques semai-nes se voit assigné à participer àl'une de ces courses. Celle-ci estune course à la mort !...SéancesMardi 16/12 : 18h30Jeudi 18/12 : 21h00Samedi 20/12 : 21h00

CINÉMA DE MAMOUDZOUPROGRAMME DE DÉCEMBRE 2008RECEVEZ

VOS ANNONCES PAR INTERNET

[email protected]

Rens. : 0269 61 11 36

CHAQUE SEMAINE,RETROUVEZ LES NOUVEAUTÉS

VIDÉO PILOTE

Vous désirez annoncer une manifestation ?

[email protected]

Page 22: Le Mahorais n°230

Centre Hospitalier de MayotteB. P 04 Route de l'hôpital - 97 600

MamoudzouMAPA DRM 28/2008

«Informatisation du circuit des médi-caments»

SECTION I: POUVOIR ADJUDI-CATEUR1. 1 - Nom et adresse officiels duPouvoir Adjudicateur : Centre Hospitalier de Mayotte - B. P.04, Tél. 0269 61 80 00 Fax. 0269 6142 14 - 97 600 Mamoudzou (Mayotte)Représenté par : M. Alain DANIEL,Directeur1. 2 - Adresse à laquelle lesoffres/demandes de participation doi-vent être envoyées: Centre hospitalier de Mayotte -Cellule MarchésBP 04 - 97600 Mamoudzou Tél. 0269 64 80 34 - Fax 0269 61 4214-email : [email protected]. 3 - Adresse auprès de laquelle lesdocuments peuvent être obtenus:

La même que le point 1. 21. 4 - Les renseignements d'ordre tech-nique peuvent être obtenus auprès de :

M. LECOMTE Lionel - IngénieurInformatique - Centre hospitalier deMayotteTél. 0269 61 79 62 poste 3706 - Fax :0269 61 86 27- email :[email protected] SECTION II: OBJET DUMARCHÉDescription Objet du marché : Acquisition d'unesolution de gestion du circuit du médi-cament informatiséLieu d'exécution : Centre hospitalier de MayotteSECTION III: DUREE DU MAR-CHESans objet SECTION IV: PROCÉDUREType de procédure: Marché à procé-dure adaptée en application de l'article28 du CMP.Critères d'attribution : Offre écono-

miquement la plus avantageuse appré-ciée en fonction des critères énoncésci-dessous :Valeur technique (30%), Ergonomie(15 %), Fonctionnalités (35 %), Prix(20%),Chaque critère est décomposé en souscritères dont leurs caractéristi-ques sont définis dans l'annexe1 du CCP.Adresse à laquelle les rensei-gnements d'ordre administratifpeuvent être obtenus : La même que le point 1. 2Date limite de réception des offres :Vendredi 30 janvier 2009 à 14 heureslocaleDélai de validité des offres : 120jours à compter de la date limite deréception des offres.SECTION IV : RENSEIGNE-MENTS COMPLÉMENTAIRES4.1 - Le dossier de consultation seraremis gratuitement à chaque candidatqui en fait la demande.

4.2 - Les offres peuvent être transmi-ses par lettre recommandée avecaccusé de réception ou déposéescontre récépissé.4.3 - Les soumissionnaires auront lapossibilité de télécharger le Dossier de

Consultation des Entreprises (DCE)dans son intégralité via le site dontl'adresse Internet est : www.achatpu-blic.comDate d'envoi du présent avis : 12décembre 2008

Le Mahorais N° 23022

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008

ANNONCES

11 centre commercial Lukida 97600 Mamoudzou, Tél : (0269) 61 66 75 - Fax : (0269) 61 66 72

e-mail : [email protected] - web : www.lemahorais.comEdité par : Éditions d’HippocampeSARL au capital de : 7 000 euros

N° SIRET : 054393210 00015Directeur de publication : Samuel Boscher

Rédactrice en chef : Lucie TouzéJournaliste Secrétaire de rédaction : Gaylor Madec

Journalistes : Laurent Millet, Annette Lafond, Faou Antoissi, Nassabia Djanfar et Marion Châteauneuf

Directrice commerciale : Nanou ChapuisatDistribution : Course Express Mayotte

Imprimé par : ImprimahPremière parution : mardi 20 juillet 2004

ISSN 1960-131X

RE

TR

OU

VE

ZL’I

NF

OR

MA

TIO

NE

NC

ON

TIN

US

UR

WW

W.L

EM

AH

OR

AIS

.CO

M

GROUPE MONASSIERPATRIMOINE ET ENTREPRISE

OFFICE NOTARIALEMichel POPINEAU Jean-Marc MARELChristophe POPINEAU Valérie ROCCA

Marie-Josée AH-FENNEBureau de Mayotte

Société « SAOUTIA SCI » Société CivileCapital : 1 000.00 euros

Siège social : Quartier Mtsangamtiti SADA(Mayotte)

RCS MAMOUDZOU 504 426 040

MODIFICATION DE L'OBJETSOCIAL ET AUGMENTATION DECAPITALAux termes d'un acte reçu par Maître Marie-Josée AH-FENNE, Notaire à SAINT DENIS(Réunion), le 22 octobre 2008, il a été décidé: 1/ de modifier l'objet social de la société dela façon suivante : la société a pour objet

réel et exclusif : L'acquisition et la construc-tion de logements neufs dans le Départementde Mayotte uniquement, la location nue deces logements pendant cinq ans au moins àcompter de leur achèvement, à des personnesqui en font leur résidence principale. 2/ de procéder à une augmentation decapital d'un montant de TRENTE QUA-TRE MILLE QUATRE VINGT HUITEUROS (34 088.00 Û), afin de le porter à lasomme de TRENTE CINQ MILLE QUA-TRE VINGT HUIT EUROS (35 088.00 Û)par la création de parts sociales nouvelles,attribuées à Monsieur ISSOUFI Saoudi enrémunération de l'apport du bien immobilierci-après : Une parcelle de terrain à bâtir d'une superfi-cie de 598 m2, située à DEMBENI(MAYOTTE) « Iloni », immatriculée sur lesregistres de la Conservation de la PropriétéFoncière de MAMOUDZOU (Mayotte) sousles références suivantes :o Propriété dite : « DARINE LOT 6 »o Titre foncier : N° 9163 DO

o Références cadastrales : AW 397o Contenance : cinq ares quatre vingt dix huitcentiares (5a 98ca)3/ de procéder à une augmentation decapital d'une somme en numéraire deSOIXANTE MILLE EUROS (60 000.00 Û),afin de le porter de TRENTE CINQ MILLEQUATRE VINGT HUIT EUROS (35088.00 Û) à QUATRE VINGT QUINZEMILLE QUATRE VINGT HUIT EUROS(95 088.00 Û) par la création de SOIXANTEMILLE (60 000.00) parts de nouvelles deUN (1) EURO chacune, numérotées de 35089 à 95 088, attribuées, savoir : - à Monsieur Saoudi ISSOUFI à concur-rence de 50 000 parts sociales numérotées de35 089 à 85 088, - à Mademoiselle Laetitia LE TUTOUR àconcurrence de 10 000 parts sociales numé-rotées de 85 089 à 95 088. Les articles2, 6 et 7 des statuts ont été modi-fiés en conséquence.

Pour avis

ANNONCEANNONCE LEGALE

BMC MOBIRUNSociété à responsabilité limitée

Au capital de 4 000 eurosSiège social : 5 ZI Nel de Kawéni BP 379 Kawéni

97600 MAMOUDZOUAux termes du procès-verbal du 24 janvier 2007, l'assem-blée générale ordinaire a décidé, à compter du même jour,d'adjoindre à Monsieur RIVIERE Jean Michel, en qualitéde cogérant, Madame AZAGAMEL Mickaëlle demeu-rant 13 rue Moïse Brabant 97410 SAINT-PIERRE

Pour avis.

A LOUER

BUREAUX A LOUER A KAWENI (120M2) EX HUIL-LET - climatiseurs et grilles.en R.D.C sis a ICOMA auprès de SOCODEM-OI à côtédes pompiers.Propreté et peintures refaites.

dispo immédiatement. références exigées.

Procédure adaptée (art. 28 du Code desMarchés Publics)

Type de marché : Travaux1) IDENTIFICATION DE L ORGA-NISME QUI PASSE LE MARCHEMinistère de l'Education nationale2) CONDUITE D OPERATIONDirection de l'Equipement de Mayotte3) OBJET DES MARCHESRéalisation du vaigrage de l'extension duLycée de Petite Terre (lot N° 16bis)4) CARACTERISTIQUES PRINCIPA-LESPose d'un vaigrage de type TRESPA sur unesurface de 800.00 m2 environ5) CONDITIONS RELATIVES AUMARCHEModalités de financement et de paiement :paiement par virement, prix révisables -délai de paiement de 45 jours - intérêtsmoratoires : taux d'intérêt légal augmenté de2 points. Financement 100 % ETAT

6) CARACTERISTIQUES DE LA PRO-CEDURE ADAPTEELes dossiers de consultation des entreprises,y compris le règlement de la consultationsont à retirer à la Direction de l'Equipement/ SEC/CPE sur demande auprès de MonsieurAssani AYOUBA au 02 69 60 92 70 ou parfax au 02 69 60 92 84. 7) SELECTION DES CANDIDATURESET DES OFFRESNe seront pas admises les candidatures nonrecevables en application des articles 43, 44et 47 du code des Marchés Publics et ne pré-sentant pas les garanties techniques et finan-cières suffisantes. Les critères d'attribution du marché sont hié-rarchisés comme suit : Les prix des prestations : 60 % - La valeurtechnique de l'offre au regard du SOPAO :40 %8) TRANSMISSION DES CANDIDATU-RES ET DES OFFRESLes dossiers doivent être transmis de

manière à parvenir, au plus tard avant la dateet heures ci-dessous : Lundi 05 janvier 2009, à 11 heures. L'enveloppe cachetée devra porter la men-tion suivante « Candidature et offre pour lestravaux du lot 16bis dans le cadre de l'exten-sion du Lycée de Petite Terre », « ne pasouvrir », ainsi que l'identité et l'adresse ducandidat. Ils seront adressés ou remis contre récépisséà l'attention de : Monsieur le directeur de l'EquipementCellule des Marchés Publics - Bureau D108- BP 109 - 97600 Mamoudzou. 9) DATESDate d'envoi du présent avis à la publication: 12 Décembre 2008 Date limite de remise des candidatures etoffres : 05 janvier 2009 à 11 heuresDate d'intervention : 2nde trimestre 2009Durée des travaux : 04 mois

AVIS D APPEL PUBLIC A CANDIDATURES

AVIS RECTIFICATIF

Par AGE du 12/12/2008, l'actionnaire unique de laSARL 3 J RCS N° 2001.B.10000 annule la décision del'AGE du 01/12/2008 portant sur une TUP, elle estreportée à une date ultérieure

Pour avis.

AVIS D'APPEL PUBLIC A LA CONCURRENCE

FEROZA DAHATSU 1993 bon état général - 115 000Kms - visible pointe KOUNGOU le belvédère N°7.

4500 Euros - dispo immédiatement. tel/fax 0269 610552

fixe le soir ou portable 0639 292910

AVIS DE NOMINATION

Au terme d’une assemblée en date du 11/12/08, lesassociés de la société Austral Probat ont décidé denommer Bacar Ali Boto en tant que gérant unique, enremplacement de Matroukou Assani Ben Omar.

Pour avis

Page 23: Le Mahorais n°230

Le Mahorais N° 230 23

N°230 du Mardi 16 décembre 2008

Mardi 16 décembre 2008

TOTAL MAYOTTEFILIALE DU GROUPE TOTAL

RECHERCHE

Pour l'ensemble de ces postes, les dossiers de candidature (lettre manuscrite + CV avec photos ) sont à adresser au plus tard le 28 novembre à l'adresse suivante :TOTAL Mayotte - Direction des Ressources Humaines

1 lotissement les 3 vallées BP 867 Kawéni 97600 Mamoudzouen précisant la référence du poste.

1 RESPONSABLE COMMERCIAL BOUTIQUES (RÉF C1)

Il assure sous l'autorité du Responsable Commercial, le déploie-ment du concept réalisations des plans, calcul du budget d'investis-sement, montage des dossiers. Il adapte la politique « Boutique » àl'environnement local (fonctionnement, choix d'assortissements,prix). Il gère les commandes de produits, et analyse le résultat desventes.Diplômé BAC +3 à Master Marketing, Merchandising.Une première expérience dans le commercial grande distributionest souhaitable. Aptitude au terrain, sens de la négociation, leader-ship, autonomie, disponibilité.

1 ATTACHE COMMERCIAL CONSOMMATEURS (RÉF C2)

Il assure le suivi de la gestion Commerciale et Technique du porte-feuille de clients (Transports, Industries, Agriculture,Administrations, Services, PME etc..), en Carburants, Lubrifiants,et GAZ. Il négocie, prospecte et fait des préconisations auprès desclients.De formation Bac + Ecole de Commerce, vous avez la connais-sance du terrain et une première expérience de la négociation dansun environnement industriel.

1 ATTACHE COMMERCIAL RESEAU (RÉF C3)

Il assure la Gestion Commerciale et Financière du Réseau deDistribution des stations service. Il s'assure de la qualité des pro-duits et du service à la clientèle. Il s'assure de la bonne applicationdes standards et procédures HSEQ sur les stations services.De formation Bac + Ecole de Commerce ou Ecole de Gestion, vousavez la connaissance du terrain et une première l'expérience de lanégociation dans un environnement grande distribution. Desconnaissances en Merchandising seraient appréciées.

1 ASSISTANT (E) RESSOURCES HUMAINES (RÉF.R1)

Il (elle) assiste le DRH sur l'ensemble de la fonction. Il (elle) sera par-ticulièrement en charge de la Gestion Administrative du personnel. Il(elle) aura la responsabilité de la mise en œuvre du plan de formation,et participera activement à la mise en place du SIRH sur la filiale.

Formation BAC+2, connaissances en système de paie, et règlesadministration du personnel, connaissance des logiciels informati-ques RH.Une expérience de la fonction RH est indispensable.

1 DISPATCHER (RÉF.D1)

Il assure l'approvisionnement des stations service, ainsi que leslivraisons. Il planifie, organise les tournées des chauffeurs (tenuede planning hebdomadaire). Il établit les bons de livraisons pourl'ensemble des clients, et les transmet après ventes.Il gère directement les demandes des clients relatives à leurs com-mandes et livraisons. Il doit gérer des problèmes ponctuels inhé-rents à la logistique des camions citernes.Formation Brevet à Bac, connaissance de l'environnement «trans-port», pratique de l'informatique, entre 3 et 5 ans d'expérience dansla fonction transport.Permis C souhaité. Sensibilité aux règles de sécurité, sens de larelation commerciale, disponibilité et réactivité.

1 ADJOINT CHEF DE DEPOT (RÉF D2)

Il assiste le Chef de Dépôt sur l'ensemble de ses tâches, et assureson intérim en cas d'absence.Il réceptionne les produits, gère l'équipe des Opérateurs d'exploita-tion, en répartissant les tâches et en contrôlant leur réalisation. Ileffectue aussi des tâches opérationnelles. Il veille au respect desrègles de sécurité sur le site. De niveau BAC +2 vous devez avoir l'expérience du terrain(acquise sur site industriel), la capacité à animer une équipe, et uneforte sensibilité au respect des règles de sécurité.

Page 24: Le Mahorais n°230

N°230 du Mardi 16 décembre 2008