cinémovid’artLE MAGAZINE DE VOS SALLES Art Et ESSAI • du 26 juin au 3 septembre 2013

Tivoli et Lapérouse ALBI • Cinémovida APT • Cinémovida ARRAS • Cinémovida-Lido CASTRESCinémovida CHâTEAUROUX • Tanneurs DOLE • Forum LAON • Lido MANOSQUE • Clovis SOISSONS

www.cinemovida.com

nº 76

avec ELISE LHOMEAU . AYMEN SAÏDI . GUILAINE LONDEZréalisation et scénario FRÉDÉRIC PROUST musique originale LAURENT PETITGAND direction de la photographie DENIS GAUBERT montage LOUISE DECELLE

son NICOLAS CANTIN . EDOUARD MORIN . DANIEL SOBRINO décors ERIC BARBOZA direction de production ERIC CHABOT assistant réalisateur HUBERT BARBIN productrice HÉLÈNE CASES une production LIONCEAU FILMS avec le soutien de LA RÉGION ILE-DE-FRANCE, de OCS, du CENTRE NATIONAL DU CINÉMA ET DE L’IMAGE ANIMÉE et de LA BANQUE POSTALE IMAGE 6

distribution france : PYRAMIDE DISTRIBUTION ventes internationales : PYRAMIDE INTERNATIONAL

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AU CINÉMA LE 26 JUIN

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LE CONGRÈS

HIJACKING

JULIETTE

UNE JOURNÉE À ROME

LES SALAUDS

Nouveautés, répertoire, jeuNe public, documeNtaires... tous les films art et essai daNs votre salle  !

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ALBI Le Tivoli : 2 rue Pierre GillesLe Lapérouse : 60 rue Séré de Rivières • tél : 05 63 54 62 89

APT Cinémovida : Rue Scudery • tél : 04 90 74 16 46

ARRAS Cinémovida : 48 Grand Place • tél : 03 21 15 54 39

CASTRES Cinémovida Le Lido : 24 quai Miredames • tél : 05 63 71 23 65

CHâTEAUROUX Cinémovida86 av. Charles De Gaulle • tél : 02 54 22 55 80

DOLE Les Tanneurs : 12 rue du 21 janvier • tél : 03 84 82 63 75

LAON Le Forum : 17 av Carnot • tél : 03 23 79 09 59

MANOSQUE Le Lido : 2 av St Lazare • tél : 04 92 72 00 85

SOISSONS Le Clovis : 12-14 rue du Beffroi • tél : 03 23 59 31 42

Le cinéma français de qualité

L'inconnu du lac d'Alain Guiraudie récompensé par le prix de la mise en scène Un certain

Regard à Cannes ne va pas manquer de créer la polémique et risque de heurter les bonnes

consciences et de raviver la fracture sociale sur le mariage pour tous. Son film, sur les amours

fougueux dans une communauté homosexuelle, tourné sans concession, loin du tumulte

de la gay pride, nous raconte avant tout une histoire d'amour. Les petits princes de Vianney

Lebasque montre qu'un film avec beaucoup de cœur et très bien écrit peut aborder autre-

ment le thème du foot que les poncifs éculés de ce sport. Abnégation, courage et la passion

sont au centre de ce très joli film, inspiré en partie par la jeunesse du réalisateur. Claude Duty

(Bienvenue au gîte) nous revient avec Chez nous c'est trois, une comédie avec Noémie Lvovsky

sur le monde désabusé du cinéma, où la frontière entre amour et amitié nostalgique n'est

pas toujours facile à trouver. Bien loin des paillettes de Cannes, on découvre comment bon

nombre de réalisateurs ou d'acteurs doivent parfois vivre leur métier. Jeune & Jolie de François

Ozon vous permettra de découvrir une nouvelle jeune comédienne, Marine Vacth, dans ce film

éblouissant. Le portrait d'une certaine jeunesse prête à tout pour exister et se mettre en danger.

Après son documentaire sur Michel Vaujour, Ne me libérez pas je m'en charge, Fabienne Godet

met en lumière un Benoît Poelvoorde photographe désabusé et amoureux de sa voisine dans

Une place sur la Terre. A travers le prisme de l'appareil photo, on découvre une relation forte,

intense, celles qui vont vibrer et qui vous font aimer… En août votre cinéma vous propose

des Ciné reprises à 3€ pour voir et revoir les films Art et Essai qui ont marqué ces dernières

semaines. Le programme détaillé sur le site internet de votre cinéma.

Bonnes projections et bon été à tous

Laurent Demangeon, l’équipe de programmation.

édito

éd

ito

CinéMoviD’ART est une publ icat ion de la SAS CinéSYMPA 18 avenue de la voie Domitienne - immeuble Le Forum - 34500 Béziersd i r e c t i o n . b e z i e r s @ c i n e m o v i d a . c o mRéalisation : Coté Ciné - 32 av. Georges Clémenceau 34000 Montpellier - Rédaction : Aysegül Algan (aalgan@cotecine.fr), Bertrand Morane, Cécile vargoz (cvargoz@cotecine.fr) - PAo  : Cécile vargoz(© CoTE CinE. tous droits de reproduction réservés) - impression  : RoTiMPRES.

Samir Benchikh, réalisateur du film sababou, au Cinémovida-Le Lido de Castres pour la Semaine du documentaire en mai dernier.

les f i lms du mois

12 ans d'âge ................................... p. 5L'Attentat ......................................... p. 4Les Beaux jours ............................... p. 4Before Midnight ............................... p. 5Blackbird ......................................... p. 6The Bling Ring ................................. p. 8Chez nous c'est trois ....................... p. 8Le Congrès ...................................... p. 6Electrick Children ............................. p. 9Frances Ha ...................................... p. 6Grand Central ................................ p. 13Grigris............................................ p. 10Hijacking ......................................... p. 9The iceman ...................................... p. 8L'inconnu du lac .............................. p. 5Jeune & Jolie ................................. p. 12Juliette .......................................... p. 11Ma meilleure amie, sa sœur et moi .... p. 11Metro Manila ................................... p. 8né quelque part ............................... p. 4 oh Boy ........................................... p. 10Le Passé .......................................... p. 6Les Petits princes ............................ p. 4Plein Soleil ..................................... p. 11Le Quatuor ..................................... p. 10Le Roi et l'oiseau ............................. p. 9Les Salauds ................................... p. 13 Une place sur la terre..................... p. 13Une journée à Rome ...................... p. 12

A very Englishman ......................... p. 10

calendrier .................................p. 14-15

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UN FILM DE TOBIAS LINDHOLM

PAR LE SCÉNARISTE DE

BORGEN

Festival des Arcs 2012Grand Prix (Flèche de Cristal)

Festival de Valenciennes 2013Grand prix du Jury

Festival de Marrakech 2012Prix du Jury & d'Interprétation

Festival de Beaune 2013En compétition

AU CINÉMA LE 10 JUILLET

UN SUSPENS À COUPER LE SOUFFLE !

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360de Fernando Meirelles, G-B/Autriche/France/Brésil, 2012, 1h49, avec Anthony Hopkins, Rachel Weisz, Jude Law, Jamel Debbouze, Ben Foster, Moritz Bleibtreu, Peter Morgan…

La Cité de Dieu, The Constant Gardener, Blindness... C’est en très peu de films que le Brésilien Fernando Meirelles a mérité son statut de cinéaste prodige. Il revient avec un nouveau projet international, ample et ambi-tieux : un assemblage de trajectoires qui se passent le relais de la narration, au gré des mouvements des personnages et de leurs pulsions à travers le globe. Annoncé comme une libre adaptation de La Ronde d’Arthur Schnitzer (pièce de 1897 adaptée par Max Ophuls en 1950), 360 se rapproche pourtant davantage de la « méthode Arriaga » (scénariste d’Amours Chiennes, Babel...). Hommage à Schnitzer oblige, le récit commence à Vienne, où un Britannique en voyages d’affaires se laisse tenter par une jeune prostituée slovaque... tandis que sa femme le trompe à Londres avec un torride Brésilien... dont la petite amie a décidé de rentrer à Rio... et ren-contre lors de son voyage un vieil Anglais

rongé de remords... Et ainsi de suite, avec, à chaque fois, un personnage face à un choix crucial. Jusqu’à reboucler la boucle, Meirelles nous promène de ville en ville, de continent en continent, de langue en langue, de tragédies en espoirs. Une envoûtante ronde dans les tourments sentimentaux des hommes, avec, pour seule morale, les impénétrables caprices du destin.

A.A.

> Albi, Arras du 25 juillet au 7 août> Apt, Châteauroux du 8 au 14 août> Castres du 8 au 21 août> Manosque, Laon, Soissons du 15 au 21 août> Dole du 15 au 28 août

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L’inconnu du lacde Alain Guiraudie, France, 2013, 1h37 avec Pierre Deladonchamps, Christophe Paou, Patrick Dassumçao...Prix de la Mise en scène, Un certain Regard, Cannes 2013

C’est l’été au bord d’un lac. Sur une plage de drague pour hommes, Franck, la quarantaine éclatante, vient passer ses après-midi. Il devient ami avec le gros Henri, et passionné-ment amoureux du beau Michel... même s’il sait qu’il a noyé son amant précédent...L’inclassable (et albigeois) Guiraudie (Pas de repos pour les braves, Le Roi de l’évasion...) au sommet de son art : dans un lieu unique, sorte d’Éden hédoniste coupé du monde, glissant de la lumière de l’après-midi aux premières ombres du crépuscule, il filme la caresse du soleil sur un lac et celles des amants dans les bosquets, les frissons du désir et le frémissement du danger. Il filme « simplement », mais sublimant le sexe cru et le clapotis de l’eau, il filme les jeunes et les vieux tout nus, les bronzés et les pas-beaux, le vent dans les arbres et le son des oiseaux... très loin des urbaines gay-pride.

Ici il n’y a pas de fric ni de pression, si ce n’est celle d’un silure géant qui rôde sous les eaux ou d’un beau meurtrier sur le sable chaud ; il n’y a pas pas de mur ni de béton, juste le ballet des bagnoles qui viennent se garer quotidiennement aux abords du lac, et qui ponctuent le film comme autant de chapitres d’un conte. Car c’est un conte, cosmique et hitchcockien, apaisant et inquié-tant, sans aucune blonde fatale... mais qui, bien au-delà du ghetto homo, en dit long sur la relation et l’émotion amoureuse.

C.V.

> Albi du 26 juin au 9 juillet> Manosque du 26 juin au 2 juillet> Arras, Laon du 10 au 16 juillet> Apt, Soissons du 17 au 23 juillet> Castres du 24 au 30 juillet

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L’attentatde Ziad Doueiri, Liban/France/Qatar/Belgique, 2012, 1h45, avec Ali Suliman, Evgenia Dodena, Reymond Amsalem, Dvir Benedek, Uri Gavriel...

Un chirurgien arabe israélien découvre avec horreur que l’auteur de l’attentat kamikaze qui vient de frapper Tel-Aviv n’est autre que sa propre épouse, Siham... En s’emparant du roman de Yasmina Khadra, le Libanais Ziad Doueiri (West Beyrouth) choisit son camp : celui de la pudeur et de l’intelligence pour faire face aux questions qui émaillent le conflit israélo-palestinien. Mais le cœur du film est ailleurs : dans le récit de l’implosion d’un amour, et dans la quête du héros sur lui-même, accompagné par une mise en scène sensorielle électrique.

> Soissons du 26 juin au 2 juillet> Arras du 3 au 9 juillet

Les Beaux joursde Marion Vernoux, France, 2013, 1h34, avec Fanny Ardant, Laurent Lafitte, Patrick Chesnais, Jean-François Stévenin...

Caroline vient de prendre sa retraite. Aucune raison d’aller moisir dans ce club pour seniors où l’envoient ses filles... s’il n’y avait ce jeune prof d’informatique, croqueur de femmes... Très beau film sur le désir et le pouvoir de (ré)inventer, ou de réinvestir sa vie, que ce soit à 60, 40 ou... 30 ans. Adaptant le roman de Fanny Chesnel Une jeune fille aux cheveux blancs, Marion Vernoux fait exister les gens et les sentiments avec une profondeur, une finesse et un humour délicieux... et une Fanny Ardant qu’on n’avait jamais vue aussi espiègle et rayonnante.

> Apt, Albi, Châteauroux, Arras du 26 juin au 2 juillet> Manosque du 3 au 9 juillet> Castres, Laon, Soissons du 3 au 16 juillet> Dole du 10 au 23 juillet

né quelque partde Mohamed Hamidi, France, 2013, 1h27avec Tewfik Jallab, Jamel Debbouze, Malik Bentalha...

Étudiant en droit à Paris, Farid n’a jamais mis les pieds en Algérie, pays de ses parents. C’est pourtant lui qui est envoyé au bled pour sauver de la destruction la maison que son père y a construit. Étranger dans un pays dont il parle à peine la langue, il est vite charmé par ses paysages et personnages truculents. Y compris un cousin très roublard, qui rêve de partir en France et va le mettre dans un sale pétrin... Mohamed Hamidi, co-auteur des spectacles de Jamel, signe un premier film qui s’ins-pire de son histoire de Français « issu de l’immigration » à la recherche de ses racines. Un peu comme le Salut cousin de Merzak Allouache « à l’envers », c’est le Français qui, ici, se retrouve sans-papier en Algérie, mais va en profiter pour découvrir, peu à peu, l’histoire de son père et de sa terre. Sur un ton de comédie, le film réussit la peinture d’une Algérie rurale et chaleureuse où l’on bricole et se dépatouille, sans en occulter les « archaïsmes » – la place des femmes, le poids du pouvoir bureaucratique... – ni les aspects plus modernes – le temps d’une escapade à Oran, où les jeunes sortent en boîte et picolent. Mais surtout, il confronte l’immigration des parents à celle des jeunes Algériens d’aujourd’hui, qui rêvent toujours d’un Eldorado français, où on les accueille pourtant dans des centres de rétention.

C.V.

> Castres, Arras du 26 juin au 2 juillet> Manosque, Apt, Laon du 3 au 9 juillet> Dole du 3 au 16 juillet> Soissons du 10 au 16 juillet> Châteauroux du 10 au 23 juillet> Albi du 17 au 30 juillet

Les Petits princesde Vianney Lebasque, France, 2013, 1h30avec Paul Bartel, Reda Kateb, Samy Seghir, Ralph Amoussou, Eddy Mitchell...

Ils sont nombreux, à 16 ans, à rêver de deve-nir footballeur. JB, lui, est doué au point d’être repéré pour intégrer un centre de formation professionnel. Alors il choisit de cacher ce secret qui pourrait l’empêcher de jouer à haut niveau, et commence l’entraînement. Discipline, exigence, rivalités et compétition : pas facile pour ce petit « blanc » de gagner sa place sur le terrain... Mais son apprentissage sera aussi celui de l’amitié, du premier amour, et de la persévérance.Après Comme un lion, il semblerait que le foot inspire un cinéma vrai, vif et sincère, qui sait dépasser les clichés de la « success story », pour se coller à une réalité pas toujours rose. Si le film de Vianney Lebasque, inspiré de sa propre histoire, n’est pas aussi « documen-taire » que celui de Samuel Collardey, il vibre d’une sincérité, dans chaque détail et chaque dialogue, et sait contourner les éléments du mélo édifiant, notamment grâce à la fraîcheur de ses interprètes. Le jeune Paul Bartel, découvert dans Les Géants de Bouli Lanners, Samy Seghir de Neuilly sa mère, coachés par le fascinant Reda Kateb (Un prophète) et Monsieur Eddy lui-même, apportent toute leur énergie à ces Petits Princes.

C.V.

> Apt du 26 juin au 2 juillet> Châteauroux du 26 juin au 9 juillet> Arras du 10 au 23 juillet> Manosque du 10 au 16 juillet> Albi, Soissons du 17 au 23 juillet> Castres, Laon du 24 au 30 juillet> Dole du 24 juillet au 6 août

12 ans d’âgede Frédéric Proust, France, 2013, 1h25avec François Berléand, Patrick Chesnais, Anne Consigny, Florence Thomassin...

12 ans d’âge, ce n’est pas tant l’histoire de deux types qui retombent en enfance, mais qui ont, depuis toujours, été d’une immatu-rité totale... Alors le jour où Charles part en pré-retraite, plus rien ne peut l’arrêter avec son compère Pierrot. Sous le regard tendre et parfois inquiet de leurs compagnes, les poteaux se dédient corps et âme à leur devise : « Profiter et rire de tout », jusqu’à ce que la vie ne les rattrape...Comédien de théâtre depuis 20 ans, puis dans des films d’auteur comme ceux d’Hélène Angel (Peau d’homme, cœur de bête), Frédéric Proust a mené une double-vie d’acteur-scénariste (écri-vant notamment la série H de Canal+). Pour sa première réalisation, il relie son penchant pour le rire avec son amour du cinéma d’auteur, avec une histoire qui, à l’aube de sa cinquantaine, le touche personnellement. Il y a, chez ces grands gamins, comme ceux des Petits ruisseaux de Rabaté, quelque chose d’à la fois profondé-ment drôle et pathétique. Derrière la gaieté de son sujet éminemment facétieux, Proust laisse transparaître une mélancolie souterraine. Et pose, entre fable et chronique, entre émotion et pirouettes drolatiques, la question de ce que l’on fait de nos vies quand la jeunesse s’éloigne. Avec, devant sa caméra, deux irrésistibles « jeunes cons » du cinéma français : François Berléand et Patrick Chesnais.

B.M

> Albi, Arras du 26 juin au 9 juillet> Apt du 3 au 9 juillet> Manosque du 10 au 16 juillet> Castres, Châteauroux du 10 au 23 juillet> Dole, Laon, du 17 au 30 juillet> Soissons du 24 juillet au 6 août

Before midnightde Richard Linklater, USA, 2013, 1h48avec Julie Delpy, Ethan Hawke, Seamus Davey-Fitzpatrick, Ariane Labed, Athina Rachel Tsangari...

Céline et Jesse, c’est une histoire qui dure. Ils se sont rencontrés à Vienne (Before Sunrise, 1995), se sont retrouvés à Paris neuf ans plus tard (Before Sunset, 2004). Encore neuf ans plus tard, c’est en pleine villégiature avec leur progéniture, sur une magnifique île grecque, que l’on recroise avec bonheur leur chemin. La veille du retour à Paris, leurs amis offrent au couple une nuit dans un hôtel de charme, sans les enfants. Les conditions sont idylliques, mais la soirée en amoureux tourne vite au règlement de comptes d’un couple en pleine crise de la quarantaine. Céline et Jesse seront-ils encore ensemble le matin de leur départ ?La saga sentimentale minimaliste du trio Richard Linklater (à la réalisation) et des comé-diens Julie Delpy et Ethan Hawke (au scénario) devient donc une trilogie ! Avec le même principe d’unité de temps (ici, on a jusqu’à minuit) et de lieu (l’île paradisiaque) qui va servir de décor à une comédie humaine aussi réjouis-sante que mélancolique. Que reste-t-il à nos héros de leur errance romantique dans les rues de Vienne, 18 ans plus tôt ? Des compromis, des obligations et de vieilles rancœurs qui ne tardent pas à remonter à la surface. Bref, la vie à deux, avec tout ce qu’elle apporte de bon-heur comme de galères. Mais avec la tchatche et la fantaisie de ces deux-là, on compte bien sur une suite... dans neuf ans !

A.A.

> Albi, Arras, Soissons du 26 juin au 9 juillet> Apt du 10 au 16 juillet> Castres, Châteauroux, Laon du 10 au 23 juillet> Manosque du 17 au 23 juillet> Dole du 17 au 30 juillet

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Blackbirdde Jason Buxton, Canada, 2012, 1h43, avec Connor Jessup, Alexia Fast, Michael Buie, Alex Ozerov, Craig Arnold...

Dans une petite ville du Canada, un ado isolé et mal dans sa peau est accusé de planifier un massacre dans son lycée. Pourtant, sous ses airs de gothique satanique, Sean ne ferait pas de mal à une mouche... Mais qui prendrait la peine (ou le risque) de le croire ? Avec un mé-lange d’objectivité et d’humanité, Jason Buxton décrit la descente aux enfers d’un jeune margi-nal condamné pour des crimes imaginaires, face à un système judiciaire et une communauté ob-sédés par le principe de précaution. Bienvenue dans le monde cruel post-Columbine.

> Manosque, Châteauroux du 26 juin au 2 juillet> Albi, Laon, Soissons du 3 au 9 juillet> Dole du 3 au 16 juillet> Castres du 10 au 16 juillet

Le Passéde Asghar Farhadi, France, 2013, 2h10avec Bérénice Béjo, Tahar Rahim, Ali Mosaffa...Prix d’interprétation féminine Bérénice Béjo, Cannes 2013

Ahmad, séparé depuis 4 ans de Marie, arrive à Paris depuis Téhéran, pour formaliser leur divorce. Il découvre que les relations entre son ex, sa fille et son nouveau compagnon sont houleuses, minées par un terrible secret... La fête du feu, À propos d’Elly, Une Séparation... Farhadi tourne pour la première fois hors d’Iran, mais reprend les mêmes motifs, universels, de ses films précédents. Pour distiller à nouveau, à partir d’un drame familial, un suspense subtil et tendu, et son art sidérant de la mise en scène.

> Dole du 26 juin au 2 juillet

Le congrèsd’Ari Folman, USA/Luxembourg/Israël/Pologne, 2013, 2h02, avec Robin Wright, Harvey Keitel, Jon Hamm, Paul Giamatti...

Il y a quatre ans, Ari Folman nous emportait dans une troublante Valse avec Bachir : sorte de transe psychanalytique, sous forme de documentaire animé, dans laquelle le cinéaste israélien exorcisait sa douloureuse mémoire (ou plutôt amnésie) des massacres de Sabra et Chatila. Aujourd’hui, il revient avec une nouvelle révolution en matière d’incarnation cinématographique, inspirée par un roman de l’auteur culte de « Solaris », Stanislas Lem : « Le Congrès de futurologie », publié en 1971. L’actrice Robin Wright (l’authentique) s’y voit proposer par la Miramount d’être scannée, afin de pouvoir numériquement exploiter son image au cinéma, à l’infini. Vingt ans plus tard, en 2030, l’actrice s’est vue « samplée » à tout-va, et la Miramount devenir un conglomérat supra-national, présent à tous les niveaux, même dans l’industrie pharmaceutique ! À l’occasion du Congrès de futurologie, Wright désormais âgée de 63 ans, est invitée à participer à la présentation de la dernière invention de la multinationale : la possibilité de vivre son film sur demande, sur simple prescription...Mi-film réaliste mi-dessin-animé fantastique, Le Congrès donne « image » à un futur où tout semble abonder (argent comme bons sentiments), mais où, en réalité, on contrôle tout dans l’ombre, par le biais des drogues. Posant un regard halluciné sur nos aliénations collectives, Ari Folman interroge notre avenir comme celui du cinéma, et réussit au passage à filmer l’infilmable : une chimère.

B.M.

> Manosque du 3 au 9 juillet> Albi, Arras du 3 au 16 juillet> Apt du 10 au 16 juillet> Castres du 17 au 30 juillet> Laon du 17 au 23 juillet> Soissons du 24 au 30 juillet> Dole du 24 juillet au 6 août

Frances Hade Noah Baumbach, USA, 2012, 1h26avec Greta Gerwig, Mickey Sumner, Adam Driver, Michael Zegen...

Scénariste de La Vie aquatique et Fantastic Mr. Fox de Wes Anderson, réalisateur des Berkman se séparent, Noah Baumbach re-trouve ici sa comédienne de Greenberg, Greta Gerwig, qui a coécrit ce portrait savoureux d’une fille « à l’ouest ». Frances Ha est une jeune New-Yorkaise qui rêve de devenir cho-régraphe mais se lance dans mille projets, qui déménage sans arrêt, qui gaffe et se casse la gueule – au sens propre et figuré. Une fille immature et romantique, aussi névrosée qu’attachante, et aussi drôle que pathétique. Quand sa colocataire et meilleure amie (inter-prétée par Mickey Sumner, fille du chanteur Sting) la quitte pour un garçon, Frances Ha se cherche un foyer. Le film est construit au gré de ses déménagements successifs dans New-York, de ses danses et de ses doutes, et sur le rythme très musical de sa BO, allant de Bowie à George Delerue – qui n’est pas le seul clin d’œil à la Nouvelle Vague. Bien sûr, on pense surtout à Woody Allen dans cette comédie new-yorkaise euphorisante, dont l’humour, la tchatche et le noir et blanc rappellent Manhattan et Annie Hall. Mais dont le punch et la grâce n’appartiennent qu’à... sa phénoménale actrice.

C.V.

> Apt du 10 au 16 juillet> Manosque du 17 au 23 juillet> Albi, Arras du 24 au 30 juillet> Castres, Laon du 31 juillet au 6 août> Dole, Soissons du 7 au 13 août

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the Bling ringde Sofia Coppola, USA, 2013, 1h30avec Emma Watson, Taissa Farmiga, Israel Broussard, Leslie Mann...

On la connaissait pour la constance langou-reuse de son univers (de Virgin Suicides à Somewhere). Or, pour son cinquième long mé-trage, Sofia Coppola signe un film au style réso-lument différent, inspiré d’un fait-divers : les mé-faits kleptomanes d’une bande d’ados de L.A. obsédés par les célébrités. Et si elle ne juge pas ses personnages, son Bling Ring n’en résonne pas moins comme une fable morale qui raconte ce que c’est de grandir à l’âge de Facebook et de la télé-réalité, entre les matérialismes les plus vulgaires, et le spleen le plus profond.

> Apt du 26 juin au 2 juillet> Castres, Châteauroux, Laon du 26 juin au 9 juillet> Soissons du 3 au 16 juillet> Dole du 10 au 23 juillet

the icemand’Ariel Vromen, USA, 2012, 1h45avec Michael Shannon, Ray Liotta, James Franco, Winona Ryder, Chris Evans...

C’est une histoire vraie : celle d’un tueur pro-fessionnel surnommé « The Iceman » pour sa capacité à rester de glace dans les situations les plus sauvages... qui est aussi celle de Richard Kuklinski, père de famille exemplaire, dont l’épouse et les filles ont ignoré les macabres activités pendant 20 ans.Si le film repose sur la schizophrénie du person-nage, sa réussite vaut d’abord pour la perfor-mance du sidérant Michael Shannon, l’acteur de Bug et Take Shelter, qui passe par tout ce qu’un comédien est capable de faire. Et rend ce Iceman aussi captivant que terrifiant.

> Castres, Laon du 26 juin au 2 juillet> Manosque, Albi, Arras du 3 au 9 juillet

Electrick childrende Rebecca Thomas, USA, 2012, 1h33

avec Julia Garner, Rory Culkin, Liam Aiken, Bill Sage...

L’immaculée conception via la musique ?

Rachel, petite ado d’une communauté

mormone fondamentaliste de l’Utah, y croit.

Tout simplement parque que c’est après

avoir découvert et écouté une cassette

de rock’n’roll que la jeune fille est tombée

enceinte. Devant l’incompréhension violente

de ses parents qui la jugent pécheresse, elle

s’enfuit, avec son frère adoptif, dans l’idée

de retrouver le père de son enfant-miracle...

En chemin, ils vont croiser Cclyde, jeune

rockeur qui va bouleverser tout ce qu’on

leur a appris du monde et de la vie.

Il y a à la fois quelque chose d’Alice (au pays

des merveilles) et de Lolita chez cette ingé-

nue, innocente et naïve, mais débordante

de courage et d’aplomb. Si la réalisatrice

Rebecca Thomas (elle-même issue d’une

famille mormone) préserve l’équivocité

religieuse de son premier film, ce que l’on

cherche ici n’est pas une foi, mais une voix...

Pour la trouver, Rachel traverse l’Amérique,

du désert à l’océan. Mais en passant de

l’ascétisme mormon à Las Vegas et ses

néons, c’est surtout le temps que l’on a

l’impression de traverser en compagnie de

personnages comme sortis d’un autre âge,

qui vont rejoindre la génération nourrie à

l’électronique. Un récit initiatique aux accents

oniriques, qui nous conte l’invincibilité de

toute adolescence.

B.M.

> Manosque, Apt, Châteauroux du 31 juillet au 6 août> Arras, Soissons du 7 au 13 août> Laon du 14 au 20 août

Hijackingde Tobias Lindholm, Danemark, 2012, 1h39avec Johan Philip Asbaek, Ole Dupont, Soren Malling, Roland Moller...

Détourné au large des côtes de Somalie, un cargo danois devient l’objet de négociations tendues entre le PDG de la compagnie navale et les pirates. Mais le sang-froid et les millions suffiront-ils à ramener tous ses marins dans leur famille ?Tobias Lindholm, scénariste de la série Borgen - Une Femme au pouvoir et co-scénariste des derniers films de Thomas Vinterberg (dont La Chasse), signe un thriller à suspense qui navigue bien loin des conventions hollywoo-diennes. Ici, il n’y a pas d’action ni de héros (ni même de méchants). Juste un compte rendu tendu et réaliste des jours, des semaines puis des mois d’une prise d’otage relatée dans toute sa violente authenticité. Circoncis dans les environnements claustrophobes des deux protagonistes principaux (le cargo de Mikkel le marin-cuisinier et la salle de réunion de Peter l’armateur), le film se concentre sur le déroulé professionnel plutôt que le pendant émotion-nel de la situation de crise, ne donnant à voir que fugitivement le désespoir des familles. En résulte un thriller psychologique non moins prenant, qui interroge avec acuité l’instinct de survie de l’homme face à un esprit d’entre-prise tout aussi bestial.

A.A.

> Manosque du 17 au 30 juillet> Apt du 24 au 30 juillet> Albi, Châteauroux du 31 juillet au 6 août> Castres, Arras du 7 au 13 août> Dole, Laon, Soissons du 14 au 20 août

metro manilade Sean Ellis, Philippines/G-B, 2013, 1h55avec Jake Macapagal, John Arcilla, Althea Vega...Prix du Public, Festival de Sundance 2013

Aspirant à une vie meilleure, Oscar, sa femme Mai et leurs deux petites filles quittent les montagnes du Nord des Philippines pour tenter leur chance à Manille. Loin de leurs rizières, ils se retrouvent dans le chaos d’une jungle urbaine tentaculaire, confron-tés aux marchands de sommeil et autres exploi-teurs locaux. Mai n’a d’autre choix que de devenir hôtesse dans un bar de nuit, et Oscar se voit offrir un boulot de convoyeur de fonds par un homme apparemment bienveillant. Mais le petit paysan est une proie facile pour toutes les crapules...Après ses très personnels Cashback et The Broken, l’Anglais Sean Ellis s’ouvre au monde et tourne dans les rues de Manille un drame familial poignant, avec la tension – et l’action – d’un thriller. En nous embarquant dans le fourgon blindé d’Oscar, le cinéaste explore la réalité de la rue tout en faisant monter la pression du danger. C’est visuellement puissant, et porté par des comédiens absolument bouleversants.

B.M.

> Arras du 17 au 30 juillet> Apt du 24 au 30 juillet> Laon du 31 juillet au 6 août> Manosque, Albi, Châteauroux du 7 au 13 août> Castres, Soissons du 14 au 20 août> Dole du 28 août au 3 septembre

chez nous c’est trois !de Claude Duty, France, 2013, 1h28avec Noémie Lvovsky, Marie Kremer, Stéphane de Groodt, Julien Baumgartner, Jonathan Manzambi, Judith Godrèche...

Noémie Lvovsky (Camille redouble) fait aussi l’actrice dans les films des autres, même si c’est pour y interpréter une... réalisatrice, comme dans cette nouvelle comédie de Claude Duty (Filles perdues, cheveux gras, Bienvenue au gîte) !Voici donc Jeanne Millet, cinéaste qui est dans ce qu’on appelle « une période creuse », c’est à dire dans l’attente d’un financement incertain pour son prochain film… Comme si cela ne suffisait pas, elle est également « au fond du trou » depuis que son compa-gnon l’a subitement larguée pour une actrice beaucoup plus jeune qu’elle. C’est alors qu’on lui propose une tournée au fin-fond de la Bretagne, où elle a grandi, pour présenter son dernier film, Baisers Fanés (avec Julien Doré et Olivia Bonamy quand même !). Certes ce n’est pas Cannes... mais ça lui changera les idées. D’autant qu’elle espère retrouver son premier amour, qu’elle a quitté dans sa jeunesse « pour faire du cinéma à Paris ». Mais la carte du tendre, comme les cartes géographiques, est parfois capricieuse... Une comédie sentimentale pleine de fantaisie et d’amour de ce cinéma qui va à la rencontre de son public, sur les places de villages, dans les salles des fêtes, les colonies de vacances, les maisons de retraites, et les salles de cinéma bien sûr !

B.M

> Albi, Châteauroux, Arras du 17 au 30 juillet> Castres, Laon, Soissons du 31 juillet au 13 août> Dole du 7 au 20 août> Manosque, Apt du 7 au 13 août

Le roi et l’oiseaude Paul Grimault, France, 1980, 1h27

Le chef d’œuvre du cinéma d’animation fran-çais, issu de la collaboration entre le cinéaste Grimault et le poète Prévert, et qui berce le regard des générations depuis plus de trente ans, revient dans une version restaurée. Pour redécouvrir ce joyau surréaliste traversé d’un humour succulent mais aussi de visions inquié-tantes… qui promet, encore et toujours, d’être fondateur pour la jeune cinéphilie en devenir.

> Manosque, Albi, Châteauroux, Arras du 3 au 16 juillet> Apt, Castres, Laon, Soissons du 17 au 30 juillet

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ma meilleure amie, sa sœur et moide Lynn Shelton, USA, 2011, 1h30

avec Emily Blunt, Rosemarie Dewitt,

Mark Duplass...

Bien qu’un an ait passé depuis le décès

brutal de son frère, Jack n’arrive toujours

pas à remonter la pente. Il accepte alors la

proposition de sa meilleure amie Iris, secrè-

tement amoureuse de lui, d’aller s’isoler

dans son chalet de famille, sur une île per-

due de la côte Nord Pacifique. Mais au lieu

de la solitude escomptée, Jack va y trouver

Hannah, la grande sœur d’Iris, venue noyer

une rupture amoureuse dans une bouteille

de tequila. Après une soirée nébuleuse et

câline, suivie du débarquement inopiné d’Iris

elle-même, le trio va devoir improviser pour

ménager les chèvres et les choux...

Partant d’une idée originale du comé-

dien Mark Duplass – déjà héros de son

très (dé)culloté Humpday –, la réalisatrice

Lynn Shelton met en scène un succulent

ménage à trois qui, de situations délicates

en révélations inattendues, emmêle les

relations amoureuses, amicales et frater-

nelles. Une charmante comédie à huis clos

qui n’en traite pas moins de sujets graves et

douloureux. Et qui parvient à capter, grâce

à la spontanéité de ses comédiens (qui

ont essentiellement travaillé en impro), la

dynamique des relations humaines avec une

déconcertante authenticité.

A.A.

> Manosque, Albi, Châteauroux du 24 au 30 juillet> Apt, Castres, Arras, Soissons du 31 juillet au 6 août> Laon, Dole du 7 au 13 août

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Le Quatuorde Yaron Zilberman, USA, 2012, 1h45avec Philip Seymour Hoffman, Christopher Walken, Catherine Keener, Mark Ivanir, Imogen Poots...

Lorsque leur violoncelliste (et patriarche officieux) annonce être atteint de la maladie de Parkinson, un quatuor à cordes de renommée mondiale se désaccorde... Entre les vieilles ran-cœurs, les egos irrépressibles et les passions incontrôlables, les quatre musiciens parvien-dront-ils à retrouver l’harmonie avant le concert qui célébrera leur 25ème, et sans doute ultime, anniversaire ?Après le Quartet de Dustin Hoffman, voici le Quatuor de Yaron Zilberman qui met en scène une vibrante réflexion sur les relations humaines ainsi que sur la capacité de l’art à sublimer nos vies. Mais l’idée de génie de Zilberman est d’avoir réussi à mettre « en musique » son propos, en structurant son film autour de l’époustouflant quatuor en ut dièse mineur op. 131 de Beethoven. Un morceau très complexe devant être joué « attacca » (c’est-à-dire sans interruption entre les sept mouvements qui le constituent) pendant près de 40 minutes durant lesquelles les instru-ments se désaccordent inévitablement, chacun à sa manière. Une perspicace métaphore de l’épreuve du temps sur nos rapports profes-sionnels, amicaux, familiaux... pour un mélo-drame mélomane confié au talent d’un casting composé comme tout bon quatuor : de bons artistes qui deviennent encore meilleurs réunis !

B.M.

> Manosque, Apt, Dole, Châteauroux du 31 juillet au 6 août> Albi du 31 juillet au 13 août> Castres, Arras du 7 au 13 août> Laon, Soissons du 14 au 20 août

Plein soleilde René Clément, France/Italie, 1960, 1h53avec Alain Delon, Maurice Ronet, Marie Laforêt, Erno Crisa...

Le jeune Tom Ripley est chargé par un milliar-daire américain de ramener son fils Philippe, qui passe de trop longues vacances en Italie avec sa maîtresse, à San Francisco. Une complicité mal-saine naît entre les deux hommes, au point que, lorsqu’ils partent seuls en mer, Tom tue Philippe. Il va alors jouer un double jeu, endossant à la fois son propre rôle et celui de sa victime…Le chef-d’œuvre de René Clément ressort dans une version restaurée numérique, sublimant ses couleurs éclatantes. Adapté du Monsieur Ripley de la reine du polar Patricia Highsmith, soutenu par la BO de Nino Rota, Plein Soleil repose jusque dans sa mise en scène sur la dualité entre apparence et réalité. C’est aussi le film qui lança la carrière du tout jeune et irradiant Alain Delon.

> Apt du 17 au 23 juillet> Manosque du 31 juillet au 6 août

Juliettede Pierre Godeau, France, 2013, 1h21avec Astrid Berges-Frisbey, Élodie Bouchez, Féodor Atkine...

Juliette a 25 ans. Elle est face à l’infini des possibles et des choix étriqués, a fini ses études mais n’a – ou ne veut – pas encore de travail, elle a des amants mais n’a – ou ne veut – pas vraiment d’amoureux. Alors elle danse... et choi-sit de jouir de maintenant, flottant entre deux âges, entre un grand vide et un fourmillement fougueux d’idées et d’envies, de musiques et d’images. Et pourtant, Juliette sait qu’elle doit devenir adule, ne serait-ce que parce que son père (immense Féodor Atkine) est malade...C’est de sa génération – de lui ? – que parle le jeune Pierre Godeau, fils de Philippe, jusqu’ici réalisateur de courts et de clips, notamment celui de «The Big Jet Plane» d’Angus et Julia Stone. Une expérience que l’on sent dans ce film très musical, pour sa BO bien sûr («Ta dou-leur» de Camille remixé par Henrik Scwarz, «Too insistent» de The Do remixé par Trentemoller...), mais aussi dans sa façon de mixer, d’assembler les sons et les images (en 16 mm) à la façon d’un DJ, pour construire l’univers sensoriel et affectif de son personnage, et prendre son pouls, au sens physique et sonore. On est presqu’étonné que ce soit un garçon qui épouse si bien les états d’âme de cette fille (même si la comédienne, Astrid Berges-Frisbey, y est pour beaucoup), et l’on songe irrésis-tiblement aux films de Sofia Coppola (Virgin Suicides et Somewhere), pour l’évanescence et la profondeur de cette jolie Juliette.

C.V.

> Albi, Châteauroux du 7 au 20 août> Apt du 7 au 13 août> Arras du 14 au 27 août> Manosque, Castres du 14 au 20 août> Laon, Soissons du 21 au 27 août> Dole du 21 août au 3 septembre

a very Englishmande Michael Winterbottom, G-B, 2013, 1h41avec Steve Coogan, Anna Friel, Tamsin Edgerton, Imogen Poots, Stephen Fry...

Après leur Trip gastro-tobiographique, Michael Winterbottom et Steve Coogan s’attaquent au biopic du roi de l’érotisme britannique. De son premier club ouvert en 1958 à la revue « Men Only », Paul Raymond choque le bour-geois, mais participe à sa manière à la culture du moment, devenant au passage l’homme le plus riche du royaume. Moins intéressés par sa success story que ses faiblesses, Winterbottom et Coogan dressent le portrait d’une époque et d’un « homme qui aimait les femmes » aussi fascinant que son parcours.

> Albi, Arras du 26 juin au 2 juillet> Apt, Châteauroux du 3 au 9 juillet> Castres du 3 au 16 juillet> Laon du 10 au 16 juillet> Dole, Soissons du 17 au 23 juillet

oh Boy 24 heures à Berlinde Jan Ole Gerster, Allemagne, 2012, 1h28avec Tom Schilling, Friederike Kempter, Marc Hosemann...

24 heures de la vie de Niko, Berlinois presque trentenaire, éternel étudiant sans études et rêveur sans projets, qui multiplie les déboires (avec son père, sa copine, son psy...) alors que tout ce qu’il voudrait, c’est un café bon marché en ville. Collé aux basques d’un personnage qui se dessine au gré de ses rencontres, Jan Ole Gerster réussit la gageure d’un road movie urbain qui transcende le quotidien par son hu-mour, son rythme et sa poésie jazzy. Bref, quand la « Nouvelle Vague » rencontre Woody !

> Laon, Soissons du 26 juin au 2 juillet

Grigrisde Mahamat-Saleh Haroun, France/Tchad, 2013, 1h41, avec Souleymane Démé, Anaïs Monory, Cyril Guei, Marius Yelolo...

Malgré sa patte folle, Grigris enflamme les night-clubs de N’Djamena, et bricole comme il peut en rêvant d’une carrière de danseur. Mais quand son oncle tombe malade, il doit trouver de l’argent pour le sauver. Grigris s’associe alors avec des trafiquants d’essence qu’il essaie de doubler, et se retrouve traqué. Mimi, une jeune prostituée qui l’admire, va tenter de l’aider...Le réalisateur tchadien de Daratt et Un homme qui crie continue de peindre la jeunesse sacrifiée de son pays, cette fois dans un polar urbain et nocturne. Écrit pour le danseur Souleymane Démé, le film est électrisé par sa présence singulière – les meilleures scènes étant celles de ses chorégraphies claudi-cante – et épouse son rythme, ralentissant quand le danseur est stoppé dans ses rêves.Très ancré dans la réalité sociale – entre la prière le jour et la débauche de la nuit – au point de caricaturer un peu les personnages – les gentils contre les pourris –, le film sait regarder ses deux éclopés de la vie – l’une métisse, l’autre infirme – sans misérabilisme, et les magnifier dans des plans de toute beauté. Car le talent de Mahamat-Saleh Haroun, loin des préjugés d’un cinéma africain « misérable », est d’abord celui d’un plasti-cien éblouissant, qui s’exprime autant dans les ruelles sombres de la ville que dans un épilogue rural, solaire et bouleversant.

C.V.

> Castres du 24 au 30 juillet> Manosque, Albi du 31 juillet au 6 août> Apt du 7 au 13 août

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360de Fernando Meirelles, G-B/Autriche/France/Brésil, 2012, 1h49, avec Anthony Hopkins, Rachel Weisz, Jude Law, Jamel Debbouze, Ben Foster, Moritz Bleibtreu, Peter Morgan…

La Cité de Dieu, The Constant Gardener, Blindness... C’est en très peu de films que le Brésilien Fernando Meirelles a mérité son statut de cinéaste prodige. Il revient avec un nouveau projet international, ample et ambi-tieux : un assemblage de trajectoires qui se passent le relais de la narration, au gré des mouvements des personnages et de leurs pulsions à travers le globe. Annoncé comme une libre adaptation de La Ronde d’Arthur Schnitzer (pièce de 1897 adaptée par Max Ophuls en 1950), 360 se rapproche pourtant davantage de la « méthode Arriaga » (scénariste d’Amours Chiennes, Babel...). Hommage à Schnitzer

oblige, le récit commence à Vienne, où un Britannique en voyages d’affaires se laisse tenter par une jeune prostituée slovaque... tandis que sa femme le trompe à Londres avec un torride Brésilien... dont la petite amie a décidé de rentrer à Rio... et ren-contre lors de son voyage un vieil Anglais rongé de remords... Et ainsi de suite, avec, à chaque fois, un personnage face à un choix crucial. Jusqu’à reboucler la boucle, Meirelles nous promène de ville en ville, de continent en continent, de langue en langue, de tragédies en espoirs. Une envoûtante ronde dans les tourments sentimentaux des hommes, avec, pour seule morale, les impénétrables caprices du destin.

A.A.

> Albi, Arras du 25 juillet au 7 août> Apt, Châteauroux du 8 au 14 août> Castres du 8 au 21 août> Manosque, Laon, Soissons du 15 au 21 août> Dole du 15 au 28 août

Une place sur la terrede Fabienne Godet, France, 2013,avec Benoît Poelvoorde, Ariane Labed, Max Baissette de Malglaive, Jacques Spiesser, Brigitte Sy...

Antoine est un photographe installé dans une solitude nonchalante et désenchantée que seule la présence de son ami Matéo, son petit voisin de palier, vient rompre de temps à autre (le petit Max Baissette de Malglaive, révélé dans Versailles de Pierre Schoeller). Pour le reste, le vieux garçon semble fermé au monde qui l’entoure. Un matin pourtant, il est touché en plein cœur par quelques notes de piano qui lui parviennent de l’immeuble d’en face, de l’autre côté de la cour. C’est ainsi qu’il rencontre Elena, jeune étudiante en histoire ancienne, idéaliste et sans concession...

Après son documentaire Ne me libérez pas je m’en charge consacré au braqueur Michel Vaujour, Fabienne Godet revient à la fiction avec le récit d’une autre vie en suspens. Confier le rôle d’Antoine à Benoît Poelvoorde est un choix éminemment audacieux. Incarnés par l’éternel fanfaron belge, la désillusion et le détachement du héros n’en deviennent que plus boulever-sants. Son « retour sur Terre » aussi. Face à lui, Elena – la jeune Ariane Labed découverte dans le percutant film grec Attenberg – est fascinante de simplicité et d’intransigeance, sans prudence ni calcul, refusant un monde où l’on ne croit pas à ce que l’on fait, où l’on ne dit pas ce que l’on pense. Les clichés de la jeune femme qu’Antoine prend à son insu se mettent à former, sur le mur de son appartement, une fresque étrange. Une œuvre qui va permettre à ces deux-là de nouer une relation complexe et intense. Une de celles capables de bouleverser, en catimini, toute une vie.

B.M.

> Manosque, Albi, Châteauroux, Arras du 28 août au 10 septembre

Grand centralde Rebecca Zlotowski, France, 2013, 1h34avec Léa Seydoux, Tahar Rahim, Olivier Gourmet, Denis Ménochet, Johan Libéreau, Nozha Khouadra...

Découverte il y a deux ans avec l’âpre et fou-gueux Belle épine, Rebecca Zlotowski retrouve Léa Seydoux pour la plonger cette fois au cœur d’un triangle amoureux... irradiant. Car après les circuits de moto clandestins, la réalisatrice fond à nouveau le romanesque de son récit dans un contexte aussi réaliste que puissant : celui d’une centrale nucléaire. C’est là que débarque le jeune Gary, un type seul, débrouillard, qui n’a pas peur de grand chose. Embauché pour travailler au cœur des réacteurs, où la radioactivité est la plus forte, il est accueilli avec chaleur par ses collègues, qui logent tous dans un camping à côté de la centrale. Parmi eux Toni, qui lui prête de l’argent sans le connaître, et sa femme Karole, une bombe... qui le fait succomber. Un amour aussi incontrôlable et toxique que les radiations qui contaminent Gary, chaque jour un peu plus.L’originalité de Grand Central tient dans son univers anxiogène, beaucoup plus qu’un décor : les ouvriers masqués en combinaisons blanches, leur dosimètre clignotant, le gouffre menaçant des réacteurs et l’ombre des cheminées hyper-boloïdes sont à la fois décrits avec une précision documentaire, et filmés dans un style proche de la science fiction. Un univers qui confère toute sa tension à l’histoire d’amour, mais aussi à la vie de ces types, qui risquent leur peau pour un SMIC et sont virés à la moindre surdose. Rebecca Zlotowski réussit à filmer leur quotidien, là aussi, entre réalisme social à la Dardenne, et lyrisme... à l’américaine.

C.V.

> Arras du 28 août au 10 septembre (et prochainement dans les autres salles)

Les Salauds de Claire Denis, France, 2013, 1h40 avec Vincent Lindon, Chiara Mastroianni, Lola Créton, Grégoire Colin, Hélène Fillières, Alex Descas, Christophe Miossec...

Un homme gît dans la rue, défenestré. Non loin de là erre une jeune fille hagarde et nue, proba-blement violée. La veuve, qui est aussi la mère de la fille, appelle son frère à la rescousse : Marco est un marin solide, qui quitte son navire pour lui venir en aide. Il va s’installer dans l’immeuble où le coupable, un homme d’affaires crapuleux, vit avec sa belle maîtresse et leur petit garçon... et plonger malgré lui au cœur des ténèbres.Si la violence du désir irrigue tant de ses films (J’ai pas sommeil, Beau travail, Trouble Every Day ou Vendredi soir...), Claire Denis n’a jamais été aussi sombre et sobre que dans ce film infiniment dérangeant. Avec un budget de série B, une enquête vaguement inspirée des Salauds dorment en paix de Kurosawa, elle signe un film noir épuré et impur, dont les archétypes – le héros costaud, des bourgeois mafieux, la blonde un peu pute, les enfants innocents – sont tous contaminés par le fric et les pulsions, à la fois victimes et complices. Des Salauds chez qui rien n’est explicite ou rassurant, mais où le Mal, la fièvre et la peur s’insinuent par sensations, presque en douceur, la violence n’éclatant que par fulgurances. Construit par ellipses et blocs successifs, que l’on pourrait qualifier d’abstraits si Claire Denis ne filmait le grain des peaux comme les lieux de façon si charnelle, et irradié par l’intensité de ses comédiens, Les Salauds distille son mystère comme un venin. Et brouille superbement nos repères moraux comme nos repères de cinéma.

B.M.

> Albi, Arras du 21 au 27 août> Apt, Castre du 28 août au 3 septembre

Jeune & Joliede François Ozon, France, 2013, 1h34avec Marine Vacth, Géraldine Pailhas, Frédéric Pierrot, Charlotte Rampling...

« On n’est pas sérieux quand on 17 ans » écrivait Rimbaud ; Isabelle, elle, semble une fille plutôt sérieuse. Et si elle perd sa virginité lors de ces vacances d’été, elle ne semble pas vraiment exaltée. Alors pourquoi, à l’automne, après ses cours au lycée Henri IV, se met-elle à se prostituer ? Ni pour le fric, ni par plaisir. Par goût du secret, pour tromper l’ennui, sa famille, ou sa propre solitude ? C’est comme ça, et le film n’explique ni ne juge l’addiction d’Isabelle. En évacuant vite le contexte sociologique (la prostitution étudiante sur internet) ou psychologique (le père absent), Ozon se contente d’observer les actes de son personnage sur quatre saisons, nous plaçant tour à tour dans la position du petit frère (qui pourrait être la sienne), de la mère, du beau-père, voire du client : intrigués, déconcertés, secoués ou captivés... mais pas voyeurs. Car la réussite du film tient dans la distance qu’adopte Ozon : assez proche pour susciter l’émotion et l’empathie avec chacun des personnages (notamment le beau couple de parents Géraldine Pailhas-Frédéric Pierrot), mais assez discret (les scènes de sexe sont plutôt soft), voire décalé (le romantisme désuet des chansons de Françoise Hardy), pour éviter à la fois la provoc’ « immorale » et la morale plombante. Bien sûr, le film ne serait ce qu’il est sans l’incarnation de Marine Vacth, man-nequin devenue actrice. Entre puissance et fragilité, entre enfance et maturité, elle n’est pas seulement Jeune & jolie, mais l’irradie de son mystère et de sa mélancolie.

C.V.

> Manosque, Albi, Châteauroux, Arras du 21 août au 3 septembre> Apt du 28 août au 3 septembre

Une journée à romede Francesca Comencini, Italie, 2012, 1h30avec Filippo Scicchitano, Giulia Valentini, Roberto Infascelli, Antonio Zavatteri...

Gina, 19 ans à peine et sapée comme pour un mariage, a rendez-vous avec un député influent qui doit la pistonner pour passer un casting. Il a envoyé son jeune chauffeur, dont c’est le premier jour de travail, la chercher jusque dans sa banlieue. Mais le politicien, coincé dans des réunions, retarde sans cesse le rendez-vous ; et les deux jeunes gens, en attendant, font le tour de Rome dans leur rutilante berline noire. Centres commerciaux, ruines antiques, restau... En une journée, ils vont apprendre à se connaître, tomber amoureux, mais aussi peu à peu passer de l’insouciance à la gravité, glisser de leurs rêves vers la désillusion et le monde pervers des adultes...En les suivant, du matin aux premières ombres du soir, de la périphérie jusqu’au centre de Rome, le film passe avec eux de la légèreté à la tension, avec la spontanéité du personnage de Gina, jusque dans ses grains de folie. Et Si Francesca Comencini (fille de Luigi), adopte ici l’apparence d’une balade romantique, elle n’a rien perdu du regard cri-tique de ses docus militants (J’aime travailler ou Carlo Giuliani) ou de son virulent polar-politique A casa nostra. À travers ces deux gamins qui voudraient devenir « quelqu’un », plus par opportunisme que par éducation, se dessine un portrait amer de l’Italie berlusco-nienne, d’un pays de frime et en crise.

C.V.

> Manosque, Châteauroux du 7 au 13 août> Apt, Castres, Albi, Arras du 14 au 20 août> Dole, Laon, Soissons du 21 au 27 août

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CASTRES

Les Cinglés du cinéma proposent :

derrière la collinede Emin Alper, Turquie/Grèce, 2012, 1h34avec Tamer Levent, Reha Özcan, Mehmet ozgur, Berk Hakman, Banu Fotocan...Festival de Berlin 2012 : meilleur premier film

> du 26 juin au 2 juillet

the Land of Hopede Sion Sono, Japon, 2012, 2h13avec isao natsuyagi, naoko ohtanin, Jun Murakami...

> du 3 au 9 juillet

mysteryde Lou Ye, Chine/France, 2013, 1h38avec Hao Lei, Qin Hao, Qi Xi, Zu Feng, Zhu Yawen, Chang Fangyuan...

> du 10 au 16 juillet

rubberde Quentin Dupieux, France, 2010, 1h24avec Stephen Spinella, Roxane Mesquida…

> du 17 au 23 juillet

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le Ciné repriseVous les avez ratés pendant l'année ?Cet été, venez voir et revoir :

node Pablo Larrain

Blancanievesde Pablo Berger

Quartetde Dustin Hoffman

anna Kareninede Joe Wright

Hannah arendtde Margarethe von Trotta

...et beaucoup d'autres !

Tarif « Ciné Reprise » :

3€ la séancePour connaître l'ensemble des films Ciné Reprise rendez-vous sur : www.cinemovida.com

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du 28 août au 3 sept.

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Au cinémA Le 17 JuiLLet

/JuLietteLeFiLmdécouvrez LA muSique du FiLm Sur

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The DøSoko

DevenDra Banhart

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