LE MAGAZINE DE L’UNIVERSITÉ DE FRANCHE...

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U fc tout l’ LE MAGAZINE DE L’ UNIVERSITÉ DE FRANCHE-COMTÉ / avril / mai / juin 2011 / numéro 147 JEU JOUEZ le

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Ufctout l’LE MAGAZ IN E DE L’U N IVER S ITÉ DE FRANCH E- COMTÉ / avri l / mai / juin 2011 / numéro 147

JEUJOUEZle

SOMMAIREEdito page 2

International page 3

Développement durable page 4

Formation page 5

Initiative étudiante page 6

Dossier : page 8

À vous de jouer !Recherche page 26

Culture scientifique page 29

Culture page 30

Agenda page 32

Ufctout l’LE MAGAZ I N E DE L’U N IVE R S ITÉ DE FRANCH E- COMTÉ / avri l / mai / juin 2011 / numéro 147

JEUJOUEZle

Directeur de la publication : Claude Condé, Président de l’UniversitéVice-Président chargé de la communication : Daniel SechterDirectrice de la Communication :Maryse Graner

Rédaction :Delphine GossetTél. 03 81 66 58 87

Photographies :Ludovic GodardTél. 03 81 66 58 95

Conception graphique :Noir sur Blanc

Impression : Imprimerie Simon (5 500 ex.) ISSN 1166 7672

Diffusion :Olivia Cœurdevey / Corinne BusiTél. 03 81 66 58 86 / 58 09

Tout l'Ufcavril / mai / juin 2011 N°147Direction de la Communication Université de Franche-Comté1 rue Goudimel 25030 Besançon [email protected] http://www.univ-fcomte.frhttp://tout-l-ufc.univ-fcomte.fr

3U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

INTERNATIONALtoutl’Ufc

2 U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

Dans le cadre du sommet mondial

des universités, l'Université de Franche-Comté

accueillera les représentantsétudiants du 28 au 30 avril.

Alors que la France préside pour un an lesSommets des Chefs d’Etat et de gouver-nement, la Conférence des Présidentsd’Université (CPU) française organise lesprochaines rencontres internationales desétudiants, des présidents et recteursd’université. Baptisée « Sommet mondialdes universités » ou « Global universitysummit », cette rencontre a pour objectifaffiché de : « construire la connaissanceau 21ème siècle par la coopération etl'échange ». L'accueil des représentants des universitésa été confié au Pôle de recherche etd'enseignement supérieur (PRES)Bourgogne-Franche-Comté. L'Universitéde Franche-Comté se charge de recevoir,du 28 au 30 avril, une cinquantaine dereprésentants étudiants venus des universitésdes pays du G8-G20, mais aussi d'autrespays en développement (Afrique Subsa-harienne, Amérique Latine et pays européens). Les discussions porteront sur le rôle queles universités peuvent jouer dansl 'accompagnement de l'évolution dessociétés et le développement durabled'une société mondialisée de la connaissance.Trois thèmes seront approfondis : le rôlede l 'un ivers i té dans son te r r i to i re

géographique et économique, lenumérique et la dématérialisation desenseignements et enfin la mobilitéin te rnationale des étudiants et desenseignants-chercheurs. Les débatsseront introduits par des conférencesd'experts internationaux. A l'issue de cestrois journées de travail, les représentantsétudiants rédigeront leurs recommandations.Ce document sera transmis aux présidentset recteurs d'université dont le sommet setiendra à Dijon une semaine plus tard(du 5 au 7 mai). Ce document sera également communiquéau grand public, en tant que profession defoi sur l'avenir de l'université. En lien aveccette manifestation, qui se tiendra à huisclos, auront lieu deux colloques ouverts aupublic. Du 28 au 30 avril, l'UFR SLHS1

accueillera un grand colloque en scienceshumaines sur le thème « Méditerranée,Méditerranées ». Du 25 au 26 mai, auCLA2, le Forum mondial HERACLES3 auCLA sera l'occasion de mesurer lesnouveaux enjeux qu'offrent les centres delangues de l'enseignement supérieur dansle cadre de l’internationalisation desuniversités, de la mondialisation deséchanges et de l’accès au savoir.

1 Sciences du langage, de l'homme et de la société2 Centre de linguistique appliquée3 HERACLES est l'acronyme de « Hautes études et recherchespour les apprentissages dans les centres de langues et l'enseignementsupérieur ». Ce forum fédère actuellement 170 centres universitairesde langues sur plusieurs continents.

Trois formations de l’U-sportsaxées sur l’entraînement et le tourisme sportifs vontêtre mises en place au Maroc.

Mi-décembre 2010, l ’Université deFranche-Comté a reçu une délégation dereprésentants marocains de l’Institut royalde formation des cadres et de l’Écolenationale de commerce et de gestion deCasablanca. Ils se sont montrés particuliè-rement intéressés par certaines formationsde l’U-sports : le DU1 Évaluation de laperformance et préparation physique (E3P)ainsi que les masters STAPS2 spécialitésSport, performance, activités physiquesadaptées, santé (SPAPAS) et Sport, loisir etdéveloppement territorial (SLDT). Les deuxpremiers diplômes répondent à un besoinde formation d’entraîneurs sportifs auMaroc. L’Institut royal de formation descadres de Casablanca souhaite mêmedevenir le principal centre de ressourcesdu Maghreb dans ce domaine. Afin detransférer l’expertise développée à l’U-sports,

l’Université de Franche-Comté et le ministèrede la Jeunesse et des sports marocain ontsigné le 21 janvier un accord CADRE decoopération culturelle et scientifique.Celui-ci a permis d’ouvrir, dès le mois demars, le DU E3P au Maroc, animé principa-lement par des enseignants de l’U-sportsmais aussi par quelques-uns de leurscollègues marocains. La collaboration concernant le masterSPAPAS commencera sur le volet scien-tifique. Deux journées d’études serontconsacrées début mai à la mise en placed’un projet de recherche commun. Enfin, l’intérêt des marocains pour le masterSLDT correspond à une volonté dedévelopper le tourisme sportif dans leurpays. Un co-diplôme pourrait être envisagéen partenariat avec l’École nationale decommerce et de gestion de Casablanca.

1 Diplôme d’université2 Sciences et techniques des activités physiques et sportives

Sommet mondial des universités

L’U-sports exporte ses formations

Tout l'Ufc en ligne

Contact : Gilles RavierTél. 03 81 66 63 [email protected]

Nicolas TordiTél. 03 81 66 67 [email protected]

Unité de promotion de formation et de recherche (UPFR) - Sportshttp://u-sports.univ-fcomte.fr/

Le dossier thématique de ce numéro est consacréau jeu. Un sujet vaste, qui touche finalement à denombreux domaines universitaires. Vous serezsurpris de découvrir l’étendue des disciplines quipeuvent s’intéresser, de près ou de loin, à cette no-tion : de la psychologie aux mathématiques, enpassant par la géographie ou encore l’économie.Le jeu est essentiel à bien des égards. C’est un élément constitutif du développementde l’enfant, un support de l’imaginaire, qui structure la personnalité et permetl’adaptation à la réalité. L’homme continue cependant de jouer à tous les âges :des jeux sportifs aux jeux d’échecs en passant par les jeux d’argent, les possibilitésde divertissement sont infinies… Les jeux ne sont d’ailleurs pas dépourvus d’enjeuxéconomiques. Toutefois, l’activité ludique peut prendre une dimension patholo-gique, quand certains individus développent des addictions. Un phénomène quipose d’ailleurs des questions d’ordre non seulement psychologique, mais aussisocial et légal. L’activité ludique, si elle est gratuite et amusante, implique parfois de la stratégieet beaucoup de rigueur. Le jeu se construit selon des règles, que l’on accepte ouque l’on transgresse. L’important est-il de gagner ou, comme l’a dit Pierre deCoubertin, de participer ? Vaut-il mieux jouer individuellement ou en équipe ?Il me paraît important de délaisser les jeux de pouvoir intrinsèques aux relationshumaines au profit de valeurs humanistes qui sont celles de l’Université.Jouez le jeu et n’hésitez pas à vous divertir en explorant ce dossier.

Claude CondéPrésident de l'Université de Franche-Comté

En complément la formule papierdu magazine Tout l'Ufc, retrouvezdes brèves d'information, publiéesrégulièrement, ainsi qu’une versionélectronique des anciens numérossur le site :http://tout-l-ufc.univ-fcomte.fr

ÉDITO

Contacts :Global university summit [email protected]://www.university-summit2011.org

Forum HERACLESYveline RenaultTél. 03 81 66 52 03http://pyrois.univ-fcomte.fr/heracles/http://cla.univ-fcomte.fr/

Colloque « Méditerranée, Méditerranées »Rudy Chaulet,Délégué général aux relations internationaleset à la francophonieTél. 03 81 66 51 [email protected] Cédric CastorTél. 03 81 66 50 64Sandrine GruzTél. 03 81 66 52 51http://www.univ-fcomte.fr/

no147Tout l’Ufc

5U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É4 U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

FORMATIONtoutl’Ufc

Prenez de l'huile, ajoutez-y de l'alcool et dela soude, mélangez, chauffez et vousobtiendrez du biodiesel, de la glycérine etun peu de savon. Bien sûr, lesmanipulations nécessaires sontun peu plus complexes, mais leprincipe reste simple. Les étudiantsdu département Chimie de l'IUTBesançon-Vesoul le découvrirontpendant les nouveaux travauxpratiques qui leur serontproposés l'année prochaine.Actuellement, une dizained'étudiants en deuxièmeannée de DUT met au pointces TP, sous la supervisiond'enseignants et d'agentsde maîtrise de l'usine Solvayde Tavaux (39). C'est danscette entreprise, avec laquellel'IUT collabore depuis plusde 40 ans, que le protocoleutilisé a été élaboré. « Cenouveau TP remplace un TPdevenu obsolète par rapport à ce qui se

pratique de nos jours dans l'industrie »,explique Rémy Viennet, enseignant audépartement Chimie. L'objectif est aussi

d'utiliser moins de réactifs dangereux etde produire des composés chimiquesrecyclables et valorisables. Dans cetteperspective, la récupération, à des fins

pédagogiques, d'une partie deshuiles de fritures usagées issues de

la restauration universitaire, estbienvenue, d'autant plus que lesservices du CROUS doivent enprincipe en payer le recyclage. Lebiodiesel ainsi produit pourraitalimenter les tracteurs qui serventà l'entretien des espaces verts ouune cuve à fioul pour le chauffage.Quand à la glycérine produitelors de la réaction, l'usine Solvayse charge de son traitement. Ce projet a reçu le label « Annéeinternationale de la chimie » (AIC)

(cf. article page 29) pour sonintérêt pédagogique et parce qu'il

véhicule l'image d'une chimie « verte ».

Yoan Chollat-Namy et David Penanhoat,contribuent à la mise au point d'un nouveauTP de fabrication de biodiesel dans lecadre d'un projet tutoré.

Différentes qualités de biodiesel produites à partir d'huiles plus ou moins usagées. Si la couleur change, les propriétés du biocarburant restent les mêmes.

La frite durableLes étudiants en DUT Chimieconçoivent un nouveau TP qui permettra de fabriquer du biodiesel à partir d'huiles de friture usagées récupéréesau restaurant universitaire.

À l’IUT Belfort-Montbéliard, les étudiantsde la licence professionnelle MOSEL(Marketing et communication des organi-sations du sport, de l’évènementiel et desloisirs1) se voient confier dès la rentrée desévènements à organiser. Au cours des cinqmois de formation qui précèdent leurstage, ils gèrent ainsi une quinzaine deprojets à un rythme soutenu. Concerts,matches, galas… Tantôt ils sont responsablesde l’évènement dans son ensemble, tantôtils apportent leur soutien à des structuresextérieures. Finalement, les week-ends libressont assez rares. « Nous leur demandonsun investissement personnel conséquent,mais cela correspond aux exigences dumétier », affirme Jérôme Baptizet, co-responsable de cette licence professionnelle.Les quelques trente étudiants sélectionnéspour suivre cette formation, qui bat le record

de candidatures de l'Université deFranche-Comté2, le sont avant tout pourleur profil, leur personnalité, leur motivationet la cohérence de leurs objectifs profes-sionnels. Pour travailler dans l’évènementiel,il faut être dynamique, ouvert, avoir un bonsens relationnel, savoir gérer le stress etêtre mobile. « Ce secteur, longtemps animépar des amateurs, se professionnalise. Lesstructures qui décident d’investir dans unposte recherchent des profils polyvalents.Nous avons cherché à répondre à ce besoinen donnant à nos étudiants l’occasion de

multiplier les expériences », explique DavidMarkezic co-responsable de la formation.Les étudiants apprennent ainsi à gérer unbudget, même restreint, à rechercher desfinancements, à trouver les bons interlocu-teurs, à encadrer du personnel, parfoisbénévole, à assumer les responsabilitésinhérentes à l’accueil du public, à faire lebilan de leurs actions. Pour se constituerun réseau, ils bénéficient des multiplespartenariats existant entre la licence pro-fessionnelle et diverses structures : sallesde spectacles, clubs de foot, collectivités,agences spécialisées dans l’évènementiel...Ces partenaires contribuent aux enseigne-ments, jouent le rôle de commanditairespour les projets des étudiants et les accueillenten stage. Les offres de stage sont d’ailleursplus nombreuses que les candidats, ce quimontre que leurs compétences sont

recherchées. Jérome Baptizet raconte :« Au cours de l’année, on observe l’évolutiondes étudiants. La transformation est encoreplus marquée quand on les retrouve à l’issuede leur stage. » Ceux qui s’investissentdans une licence professionnelle MOSELpeuvent donc s’attendre à une année bienremplie, qui forge le caractère.

O rga n i s a te u r d ' é v è n e m e n t s : u n m é t ie r ex i ge a n tLe succès de la licence professionnelle MOSEL traduit l’engouement des étudiants pour le secteur de l’événementiel.Sous les paillettes, le métier s’avère contraignant.

DÉVELOPPEMENT DURABLEtoutl’Ufc

Contacts : Jérome [email protected]

David MarkezicTel. 03 81 99 46 [email protected]

Responsables de la licence professionnelle Commerce, spécialité Marketing et communicationdes organisations du sport, de l’évènementiel et des loisirs (MOSEL)[email protected]

http://gacoweb.pu-pm.univ-fcomte.fr/

« Les étudiants sont attirés par l’image clinquante de la fête et du champagne, mais les métiers de l’évènementiel demandent beaucoup d’investissement personnel. »

1 En 2012, le nom de la formation va changer. Le mot « sport »sera remplacé par « spectacle », cependant, les contenus desenseignements restent les mêmes.2 574 l'année dernière

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Jérome Baptizet

David Markezic

7U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É6 U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

INITIATIVES ÉTUDIANTEStoutl’Ufc INITIATIVES ÉTUDIANTEStoutl’Ufc

Plus qu'un court métrage d'animation sur le thème des émotions, « Bonne pioche » est un concept que des étudiants montbéliardais ont inventé, puis décliné sur de nombreux supports afin de montrer leur savoir-faire.

Des étudiants de l'U-sportsorganisent trois journéesd'activités physiques adaptées pour des personnesâgées ou handicapées.

Les membres de « Dring dring studio » , degauche à droite et de haut en bas : Mylène Sold,Nicolas Bordier, Diane Dufort, Xiaoye Ma,Nathanaël Sold, Thomas Tourral et AlisonChambellant. Le groupe s'est constitué paraffinités autour d'un objectif commun : réaliserun film image par image principalement endeux dimensions et aller au-delà des exigencesimposées dans le cadre de leur projetpédagogique.

Cyril Vieille, président de l'association BIAPA'S. « Il faut s'adapter à chaque déficience. C'est tout l'intérêt de la filière Activité physique adaptée et santé : on apprend à faire face à des situations de handicap très différentes »

Contact : Association BIAPA'S36 A avenue de l'Observatoire25000 BesançonTél. 06 73 11 85 [email protected]

http://biapa.over-blog.comhttp://u-sports.univ-fcomte.fr/

Contact : Dring Dring studioTél . 09 53 76 92 [email protected]://blog.bonne-pioche-le-film.fr/http://www.facebook.com/Dring.Dring.Studiohttp://stgi.univ-fcomte.fr/

Dates :Kermessele 4 mai de 14h à 18hau parc du près-la-rose à Montbéliard

Happeningle 10 mai de 11h30 à 13h30 au RU des portes du Jura

Rhizome awards le 10 mai à 17h30au grand amphithéâtre de l’UFR STGI

Sport adapté

1UFR Sciences, techniques et gestion de l’industrie2 Les autres groupes d’étudiants sont : Drôle De Production (http://www.droledeproduction.com/), Noka Production (http://www.noka.fr/film) et Awesome Studio (http://www.awesome-studio.fr/).

3 La société d'économie mixte Numerica est un pôle numériquede la Région Franche-Comté dédié au développement et à la promotion des technologies de l’information et de la communication.

Pâle et désincarné, le passager est unecréature fictive à peine perceptible.Dépourvue d'émotions, elle modifie auhasard celles des gens qu'elle rencontre etdéclenche des catastrophes. Tel est lesynopsis d'un film d'animation intitulé« Bonne pioche » réalisé par « Dring dringstudio » : un groupe d’étudiants en premièreannée de master Information et commu-nication, spécialité Produits et servicesmultimédia de l'UFR STGI1 à Montbéliard.

I l s’agit de l ’un des quatre courts-métrages2 réalisés dans le cadre du projetpédagogique « Rhizome » qui donne auxétudiants l’opportunité de réaliser leurpremier film en image de synthèse. Alorsque les autres groupes ont travaillé en 3D,les concepteurs de « Bonne pioche » ontpréféré bâtir leur univers graphique endeux dimensions, à partir de dessinscrayonnés et de carton. Pour promouvoirleur film, ils ont mis en œuvre unecampagne de communication originale.Lors d'une kermesse qui aura lieu le 4 maiau parc du près la rose à Montbéliard, desjeux et une animation interactive serontproposés aux passants dans un décorrappelant celui du court-métrage. Unhappening est prévu le 10 mai au restaurantuniversitaire des Portes du Jura. Surinternet, la promotion de « Bonne pioche »est assurée par une page Facebook, unblog et un site ludique où l'utilisateur créeses propres histoires. Les membres de la

« Dring dring studio » ont également réaliséà la main divers objets publicitaires(maquettes, figurines…), « pour coller àl'univers cartonné du film et par convictionécologique », déclare Diane Dufort,responsable communication et web. Pourquoiun tel investissement ? « Nous avons voulualler au-delà du projet étudiant et de lanote » explique Mylène Sold, chargée decommunication. Nathanaël Sold, chef deprojet, renchérit : « C’est pour nous l’occasiond’entrer dans une démarche professionnelleet de valoriser nos compétences. » Cetambitieux projet étudiant a fait l'objet d'unfinancement de la SEM Numérica3, duPays de Montbéliard agglomération (PMA)et du Fonds de solidarité et de développe-ment des initiatives étudiantes (FSDIE) del’Université de Franche-Comté. Le filmsera projeté en compétition avec ceux desautres étudiants le 10 mai lors de la cérémoniedes « Rhizome awards ». Il fera égalementl'objet d'une exposition à la Maison desétudiants à Besançon l’an prochain.

« Pour adapter un sport à une situation dehandicap, on conserve son principe tout enmodifiant ses modalités de façon à le rendreaccessible. On peut par exemple faire del'escrime en remplaçant les fleurets par desballes de tennis avec lesquelles on chercheà toucher l'adversaire », explique Cyril Vieille,président de l'association BIAPA'S1. Cetteassociation, qui réunit les étudiants de lalicence Activité physique adaptée et santé(APAS), organise trois journées omnisportsà destination de personnes âgées ouhandicapées. Le 17 mars, des pensionnairesde maisons de retraite et foyers d'héber-gement ont pu s'exercer à la sarbacane, autir au panier, au hockey, au handball etbasket ball, au mini-tennis, etc. La journéea été clôturée par un spectacle de danseauquel ils ont participé. Les deux autresjournées seront destinées à des personnesprésentant une déficience mentale : lesadultes le 4 mai et les enfants le 5 mai. Ilspratiqueront l'escalade, le tir à l'arc, l'escrime,le croquet, le jeu de quille, l'athlétisme,la lutte, le trampoline... « Selon le publicrencontré, les activités physiques adaptéespermettent d'améliorer la santé, de déve-lopper l'autonomie, de favoriser l'intégrationsociale, ou, tout simplement, de se faireplaisir ! » déclare Cyril Vieille. « Il est justedommage que l'on ne puisse pas suivre cespersonnes plus longtemps pour pouvoirconstater l'impact de notre action, commeon a l'occasion de le faire pendant nosstages », regrette-t-il. Ces journées omni-sports sont organisées chaque année àl'U-sports. L'expérience, formatrice, estvalorisée dans le cursus des étudiants.

1 Besac' initiatives activités physiques adaptées et santé

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LE DOSSIERtoutl’Ufc

À vous de jouer !

• La légalisation des jeux en ligne

• Dans la tête du joueur d’échecs

• Les enjeux des jeux

• Accros aux jeux vidéo

• Un jeu d’enfant

• Des jeux très théoriques

• Jeux mathématiques

• Le jeu d’acteur.

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LE DOSSIERtoutl’Ufc Le JEU

La légalisationdes jeux en ligneDepuis le 13 mai 2010, certains jeux d'argent sont autorisés sur internet. Adaptation de la loi à une réalité préexistante ou danger pour la société ? Benoît Grimonprez, juriste à l'Universitéde Franche-Comté, fait le point sur cette question.

Quelle était la situation avant mai 2010 ?

La Française des jeux1, le PMU2 et lescasinos détenaient le monopole desjeux d'argent. Il existait un versant internetlégal de leur activité. Mais les sitesillégaux domiciliés à l'étranger étaientpléthore et très faciles d'accès. L'Étatn'avait aucun contrôle sur ces sites nisur leurs rentrées d'argent. Les joueursqui les utilisaient ne bénéficiaientd'aucune protection.

Tous les jeux ont-ils été légalisés ?

Non. La loi ne concerne que les parissportifs, les paris hippiques et les jeuxdits « en cercle » qui combinent hasardet stratégie, comme le poker. Des jeuxplus aléatoires comme la roulette ou lebandit manchot n'ont pas été libéraliséscar il est difficile de contrôler lesarnaques sur Internet. Il n'y a pas nonplus eu d'ouverture à la concurrencedes jeux dits « physiques », où les gensse rencontrent pour jouer réellement.

Quelle est la différence entre le jeu sur internet et le jeu « physique » ?

Au casino, au bar PMU ou dans lescercles de poker, les joueurs se ren-contrent. L'aspect social disparaît engrande partie avec internet. Le jeu estaussi plus facile : on y accède en quelquesclics et à n'importe quelle heure du jour etde la nuit. Face à un écran d'ordinateur, lesbarrières psychologiques ne sont plus lesmêmes : il y a une sorte de déréalisationdu jeu.

Pourquoi cette légalisation ?

En 2007, la France, à l'instar de la Grèceet de la Suède, a été condamnée par lacommission européenne pour sapolitique en matière de jeux en ligne,jugée trop peu ouverte à la concurrence.La question a fait débat, car si les enjeuxéconomiques, en termes de recettesfiscales notamment, sont importants,les conséquences sociales le sont aussi.Faut-il inciter les gens à jouer, et,indirectement, à perdre ? Les détracteursdu projet ont fait valoir la sauvegarde

de l'intérêt général. Mais en 2008,le rapport Durieux1 adressé au premierministre préconisait l'ouverture à laconcurrence de ce secteur. La loi a étépromulguée le 12 mai 2010.

Comment les sites de paris illégauxont-ils réagi ?

La plupart ont cherché à se mettre enconformité avec la loi et ont demandéun agrément pour poursuivre leuractivité. Cet agrément est donné parune autorité indépendante sous tutellede l'État : l'ARJEL2. Il est valable 5 ans.Pour l'obtenir ou le renouveler, les sitesdoivent présenter un certain nombre degaranties en termes de sécurité etd'information des parieurs sur lesdangers du jeu. J’espère qu’ils ne secontenteront pas de messagesd'avertissement purement formelspour s'acquitter de leurs obligations.

La publicité est-elle autorisée ?

Oui, dans un certain cadre. Les publi-cistes ne peuvent pas employer deformules trop incitatives ou menson-gères. On peut cependant supposerqu'avec l'augmentation de l'offre et lapublicité, la masse des joueurs vaaugmenter. Des personnes quin'osaient pas jouer dans l'illégalitévont peut-être franchir le pas.

Pensez-vous que cette législation soitune bonne chose ?

Je pense que c'est une chose paradoxalequi reflète assez bien notre époque : onveut favoriser certaines activitéséconomiques tout en dissuadant lesgens de s'y adonner. Le jeu fait partiede la société. Sur le plan du droit, c'estune avancée puisque nos lois en lamatière dataient du XIXème siècle. Jecrains cependant que l'on ne mesurepas toutes les conséquences socialeset psychologiques de cette innovation.Des gens fragiles peuvent vite seretrouver dans l'engrenage. Quoi qu'ilen soit, ce changement témoigne d'uneévolution sociale : le jeu est mieuxadmis moralement.

Benoît Grimonprez est enseignant-chercheur à l'UFRSciences juridiques, économiques,politiques et de gestion et au Centre de recherches juridiques de l'Université de Franche-Comté(CRJFC). En tant que spécialistedu droit des affaires, il a eu l'occasion de commenter des décisions de justice concernant les jeux en ligne. « Il s'agissait de litiges sur desquestions de concurrence traités à la Cour d'appel de Paris. Le différend entre les clubs sportifs et les sites de paris en ligne portait sur l'utilisation du nom d'équipes sportives »explique-t-il.

1 LOI n° 2010-476 du 12 mai 2010 relative à l'ouverture à la concurrence et à la régulation du secteur des jeux d'argent et de hasard en ligne.2 Autorité de régulation des jeux en ligne

Contact : Benoît GrimonprezCentre de recherches juridiquesde l'UFCUFR [email protected]

Dès les années 1970, des recherchesont montré que les joueurs expertsavaient des capacités exceptionnellespour mémoriser la position de piècessur un échiquier. Ce résultat est observéseulement si la configuration des piècescorrespond à une vraie partie, mais passi elles sont positionnées de façonaléatoire. Cela montre qu'avec l'entraî-nement, les joueurs ne traitent pas lespièces individuellement. Ils travaillentavec des groupes de pièces signifiants,qu'ils mémorisent dans leur ensemble,tout comme un lecteur confirmé vaidentifier l'image d'un mot plutôt que dele déchiffrer lettre après lettre. Lesrésultats des expériences menées par

André Didierjean, chercheur en psycho-logie cognitive1, vont dans ce sens. Sion présente, très brièvement, à desexperts, un échiquier, puis la mêmeconfiguration avec un petit changement,ils ont beaucoup de mal à repérer cechangement s'il se trouve à l'intérieurd'un ensemble de pièces « signifiant ».En revanche, ils le repèrent immédia-tement s'il enfreint la sémantique du jeu.Quand on leur présente une situationdans laquelle une solution pour gagnerest évidente, les joueurs expertséprouvent des difficultés à écarter cettestratégie de leur esprit pour en trouverune seconde. Les éléments prégnantsdu jeu capturent systématiquement leur

attention, comme le montre l'analyse dumouvement de leurs yeux. Certainstraitements de l'information sont doncexécutés de façon automatique. AndréDidierjean et ses collaborateurs ontmontré que quand on leur présente unéchiquier, les experts construisentimmédiatement en mémoire la suite dela partie, au point de croire reconnaîtreune configuration si c'est le coupprécédent qui leur a été présenté. « Dela même manière, si on vous montre laroute vue d'une voiture en mouvement,et qu'on masque le film pendantquelques millisecondes avant de lereprendre au même endroit, vous aurezl'impression d'avoir reculé, parce que

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LE DOSSIERtoutl’Ufc Le JEU

DANS LA TÊTE DU JOUEURD ' É C H E C SLes psychologues se sont beaucoup intéressés aux joueursd'échecs experts. En étudiant leur fonctionnement intellectuel,ils tirent des conclusions sur la façon dont nous élaborons etutilisons nos connaissances dans des situations courantes.

vous aurez anticipé le mouvement »explique-t-il. André Didierjean étudie maintenant lesjoueurs de basket et les pilotes dechasse : « Ces experts nous intéressentpour ce qu'ils peuvent nous apprendresur le fonctionnement de notre cerveau.La plupart de nos gestes sont descomportements experts : lire,écrire ou même ouvrir uneporte. L'intérêt de domainescomme les échecs, le basket oul'aviation réside dans la compa-raison entre experts et novices :elle nous permet d'élucider les méca-nismes de traitement de l'information ».

1 La psychologie cognitive s'intéresse aux processus de traitement de l'information, à la mémoire, à la perception, à l'apprentissage...

Contact : André DidierjeanLaboratoire de psychologieUFR SLHSTél. 03 81 66 51 [email protected]

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LE DOSSIERtoutl’Ufc Le JEU

Les enjeuxdes jeux

Les Jeux olympiques (JO) ont-ils unedimension politique ?

Oui. La participation aux Jeux olympiquesa de fortes résonances sur le planpolitique. Quand la Palestine défilelors de la cérémonie d'ouverture, c'estl'affirmation à la face du monde quel'État palestinien existe. Les victoiressportives sont également symboliques.Pendant la Guerre froide les blocsaméricain et soviétique s'affrontaientsur le terrain du sport, usant parfoisde l'arme du boycott. Quant à l'électiondes pays organisateurs, elle révèledésormais des liens avec l'ouverturede marchés économiques. Rio deJaneiro sera en 2016 la première villed'un pays émergent à obtenir les JO,depuis Mexico en 1968.

Quel rôle la télévision joue-t-elle danscet événement ?

C'est un élément clé. Beaucoup desports présents aux JO n'ont pasd'existence médiatique forte en dehorsde cet événement. Le Comité interna-tional olympique (CIO) permet à ceuxqu'il sélectionne d'accéder à la notoriétéet à une véritable manne financière.Aux JO de Pékin, les droits de retrans-mission télévisuelle s'élevaient àprès de deux milliards de dollars.Le sponsoring, environ 500 millions.

Le choix des disciplines sportivess'effectue clairement selon leur capacitéà attirer de l'audience. Les règles decertains sports ont même été progres-sivement modifiées pour accélérer lejeu et répondre aux contraintes télévi-suelles. Au tennis de table, les setsont été raccourcis. Les règlesd'engagement au volley, jugées troplongues, modifiées. L'horaire descompétitions les plus en vues est fixéen fonction du prime-time américain,même s'il est inadapté à la physiologiedes athlètes. L'exemple de la tenueréglementaire des joueuses de beach-volley est caricatural. Elles doiventporter un bikini dont la taille est réduiteau strict minimum et comme celui-ciest trop petit pour y faire figurer lenom des sponsors, on les autorise àporter des tatouages ! On met le sporten scène.

Combien de nationalités sont-ellesreprésentées ?

Actuellement : 205 pays ou territoires,contre 40 pendant les années 1930.Le CIO a toujours soigné son imageinternationale, ce qui influence lechoix des disciplines olympiques. En2012, l'arrivée du rugby à 7 permettrad'intégrer les Samoa et les îles Fidji,qui, de leur côté, gagneront en visibilité.

Pour favoriser l'accueil de petits paysou territoires qui ne sont pas toujoursen mesure de qualifier des sportifs, leCIO en accepte deux, sans conditionde performance, en athlétisme et ennatation. On les retrouve plutôt sur le100 mètres, une discipline pour laquelleles écarts de performance ne paraissentpas énormes à la télévision !

Que se passe-t-il quand un paysmanque de sportifs qualifiés ?

Le recrutement à l'étranger d'athlètesauxquels on offre la nationalité estdevenu une pratique courante. Le paysorganisateur des JO, par exemple, estd'emblée qualifié dans tous leschampionnats de sports d'équipes,sans forcément disposer du vivier desportifs nécessaire. En 2004, àAthènes l'équipe de softball comptaittreize joueuses américaines, d'ascen-dance grecque, naturalisées pourl'occasion ! Cependant, quand leQatar a pratiqué ouvertement cettepolitique, le monde sportif a crié auscandale.

Que dire du dopage ?

Le sport est traditionnellement présentécomme l'archétype d'un mondevirginal et parfait, symbole de l'effortet de la camaraderie. Le dopage

Les jeux olympiques sont la manifestation sportive la plus importante au monde. L'analyse du géographe Pascal Gillon révèle leurs enjeux économiques et géopolitiques.

« De fortes résonances politiques »

Pascal Gillon, chercheur au laboratoireThéMA et enseignant à l'UFR SLHSétudie les Jeux olympiques (JO) depuis une dizaine d'années. Il travaille à partir de l'actualité politique et sportive, des résultats

des compétitions, des bilans financierset des rapports des institutions

qui dirigent les JO.

17U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É16 U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

LE DOSSIERtoutl’Ufc Le JEU

représente le revers de la médaille. Ilest lié à la recherche effrénée de laperformance et du spectacle. D'abordpratiqué sans vergogne pendant laGuerre froide, il s'est développé etprofessionnalisé au point de faireéclater plusieurs scandales à partir dela fin des années 1980. Le CIO a alorscompris que l'image du sport risquaitd'être ternie. Il a affirmé sa volonté detraiter le problème avec la création, en1999, de l'Agence mondiale anti-dopage(AMA). L'institution est parvenue tantbien que mal à imposer des normesinternationales sur les substancesprohibées et les contrôles augmentent.Malheureusement, on repère surtoutles athlètes qui ne disposent pasdes moyens de dopage les plussophistiqués...

Quel est le coût de la préparation des JO ?

L'État qui accueille les Jeux olympiquesy voit l'occasion d'améliorer son image,de diffuser un message d'ouverture etd'hospitalité, il ne lésine donc pas surles moyens. Les jeux olympiques dePékin ont coûté environ 40 milliardsde dollars dont 3 pour les installationssportives. Sept ans de préparation,énormément d'argent dépensé, pourseulement quinze jours de manifesta-tions sportives ? On peut légitimement

s'interroger sur la rentabilité de cesinvestissements. Si les installations detaille moyenne peuvent être réutilisées,ce n'est pas le cas de celles qui sontsurdimensionnées et dont la maintenancecoûte cher. Pour éviter la multiplicationde ces « éléphants blancs », commeon les surnomme, on s'oriente de plusen plus vers des structures démontables.

Quel est l'impact des JO en matièred'urbanisme ?

La ville qui accueille les Jeux olympiquesprévoit de nombreux aménagements.En Europe, ils permettent souventd'accélérer des projets urbains. Barcelone

a profité de l'occasion pour requalifiertout son front de mer. À Athènes,après 25 ans de désaccord sur le pland'urbanisme, les jeux ont permis d'obtenirun consensus. Je m'intéresse actuel-lement à l'impact de l'édition de 2016sur la ville de Rio de Janeiro. Depuisdeux ans, la municipalité met tout enœuvre pour pacifier certaines favelassituées à proximité de sites olympiques.Je me demande si cette politique seraétendue à d'autres quartiers qui souffrenteux-aussi d'un fort taux de criminalitéet ce qui restera de tout cela plusieursannées après. Jusqu'à présent, peud'études se sont intéressées à l'impactà long terme des Jeux olympiques.

Les médailles obtenues lors des deux dernières éditions des Jeux olympiques traduisent une disparité nord / sud que l'on retrouve sur le plan du développement économique. L'Amérique latine, l'Afrique, l'Asie du Sud et du Sud-est sont sous-représentées. Trois grosses puissances sportives émergent : la Chine, la Russie et les Etats-Unis. L'Europe obtient la plus forte densité de médailles. Les facteurs explicatifs sont nombreux : puissance démographique, niveau économique permettantl'accès à des infrastructures sportives coûteuses, pratique culturellement bien ancrée de certains sports, organisation du système sportif, encadrement médical des athlètes, mais aussi volonté politique...

« La télévision,un élément clé

du jeu »

Pour en savoir plusPascal Gillon et ses collègues Loïc Ravenel et FrançoisGrojean ont publié en juin 2010 un « Atlas du sportmondial », accessible et illustré de façon attractive.Au delà des Jeux Olympiques, l'ouvrage traite denombreux sports et remet en jeu l'idéal sportif.

référencesAtlas du sport mondial. P. Gillon, F. Grosjean et L. RavenelÉditions autrement. Collection Atlas / monde

Certaines personnes sont susceptibles

de développer une dépendance aux jeux.

Pour repérer les facteurs de vulnérabilité et, à terme,

mettre en place des stratégies de prévention, une équipe

de psychiatres et de chercheurs en neurosciences mène l'enquête.

ACCROSAUX JEUX VIDEO

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Contact : Pascal GillonThéMA UMR6049 CNRSUFR SJEPGTél. 03 81 66 54 [email protected]

Les pays médaillés aux Jeux Olympiques d’été de 2000 à 2008

1918 U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

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LE DOSSIERtoutl’Ufc Le JEU

Accros aux jeux vid�o

«Très peu de gens consultent pour des problèmes de jeu », explique Magali Nicolier, ingénieur d'études et de recherche clinique au CHU.

des régions du cerveau qui participentà la prise de décision chez lespersonnes à risque de dépendance, »explique Emmanuel Haffen, psychiatreet enseignant-chercheur à l'UFC.Le projet AddMORRe dépasse le cadredes jeux vidéo. Le même protocole seraappliqué pour les paris hippiques et lepoker en ligne. Le programme derecherche vise aussi les joueurs debandit manchot dans les casinos.« Ces jeux, qui permettent des parisrapides et des résultats rapides, sont lesplus propices à l'installation d'unedépendance », explique EmmanuelHaffen. Magali Nicolier ajoute : « Ausein de la population de joueurs deMMORPG que nous avons étudiée, lerisque de dépendance s'élève à 28 %.Or, la plupart d'entre eux ne s'estimentpas dépendants, bien qu'ils jouent enmoyenne 7 heures par jour. »L'addiction au jeu, comme toutes lesautres formes de dépendance, a desrépercussions sur la qualité de vie del'individu : sur son sommeil, sonalimentation, ses dépenses, son travail,ses relations amicales, amoureuses,familiales et professionnelles. Ellepeut aller jusqu'à créer des problèmespsychologiques, voire même physiques(maux de dos, céphalées, troubles dela vue). Emmanuel Haffen nuance

cependant : « La dépendance aux jeuxvidéos n'est pas comparable à l'addictionà une drogue. On se situe à des niveauxcomplètement différents. On retrouvenéanmoins quelques points communssur certaines dimensions psychologiquescomme le degré d'affirmation de soi oula recherche d'aventure ». En mettantainsi à jour les facteurs de vulnérabilité,cette étude devrait favoriser la mise enplace de stratégies de prévention,voire de soins.

1 Acronyme de « Massively multiplayer online role-playinggame » (jeux de rôles en ligne massivement multijoueurs)2 Ce jeu, développé par Blizzard Entertainment, se situe dans un univers médiéval fantastique. 3 Imagerie par résonance magnétique nucléaire (IRMN).

Contact : Sophia [email protected]

Emmanuel [email protected]

Magali [email protected]

Alexandre [email protected]

Service de Psychiatrie du CHU Saint-JacquesLaboratoire de Neurosciences EA 481http://neurosciences.univ-fcomte.fr

Dans certains payscomme la Chine oula Corée du Sud, ladépendance auxjeux vidéos estdevenue un véritable

problème de société. En France, cephénomène reste mal connu. Sur lasuggestion d'une doctorante, SophiaArigo-Achab, une équipe associantdes membres du service de psychiatriedu CHU et des chercheurs du Laboratoirede neurosciences intégratives etcognitives s'est lancée dans une vasteenquête sur le risque d'addiction auxjeux. Ils se sont d'abord intéressés auxjeux vidéos et en particulier auxMMORPG1, des jeux de rôle en lignequi impliquent de nombreux joueursinteragissant entre eux dans unmonde virtuel. Avec ce type de jeu,l'incitation à rester connecté est forteen raison des engagements à tenir et

des relations sociales qu'entretiennentles participants. Le projet de recherche,baptisé AddMMORe, porte sur leMMORPG le plus populaire aumonde : World of warcraft2, quicompte près de 11,5 millionsd'adeptes. Les chercheurs ontcontacté, via internet, de nombreusescommunautés de joueurs en France.Plus de 450 personnes ont pris lapeine de renseigner le questionnairequi leur était proposé. Cette premièreétape a conduit à la validation d'uneéchelle psychométrique permettant derepérer les joueurs à risque dedépendance. Dans un second temps, les chercheursvont convoquer certains des joueursayant répondu à l'enquête pour desentretiens visant à préciser leur profilpsychologique. L'objectif est de trouverdes corrélations entre le risque dedépendance et certains traits de

caractère comme l'impulsivité ou lestendances phobiques par exemple.Avec des surprises cependant :« Nous pensions que les joueursavaient besoin de l'environnement dujeu pour s'affirmer dans leur relationaux autres, mais nos premiers résultatsmontrent que ce n'est pas le cas »,révèle Magali Nicolier, ingénieur derecherche clinique au CHU. Lesjoueurs seront également soumis à unprélèvement salivaire, en vue de testsd'ADN. Il s'agit de rechercher d'éventuelsvariants génétiques qui pourraientêtre liés au risque d'addiction, commeil en existe pour la dépendance à l'alcool.Enfin, grâce à l'IRM3, les chercheursétudieront l'activité cérébrale d'unesoixantaine de ces joueurs, au coursd'une expérience destinée à révéler lesstratégies qu'ils mettent en œuvrepour gagner. « Nous cherchons à repérerd'éventuelles particularités dans l'activité

Participez à l'enquêteL'équipe recherche également des internautes quiaccepteraient de répondre anonymement à leurquestionnaire en ligne, pour les comparer aux joueursde MMORPG.

http://www.malicroix.com/addmmore/site%20internautes

U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

Emmanuel Haffen

21U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É20 U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

LE DOSSIERtoutl’Ufc Le JEU

« Le jeu, c'est notreoutil de travail ! »annonce en plai-

santant Sylvie Nezelof. Dans le bureaude cette pédopsychiatre1, un espaceconfortable est aménagé avec dumobilier miniature. Sur une petitetable, une famille d'éléphants côtoieun camion de pompiers parmi unemultitude de jouets. Tout est fait pourinciter au jeu les enfants qui viennentici en consultation. Aucun de ces objetsn'est choisi au hasard : il faut desanimaux, petits et grands, despersonnages de différents sexes et dedifférents âges, des fauves et desanimaux inoffensifs, un camion depompier ou une ambulance, despoupées, des barrières... De quoi laisserl’enfant exprimer, à travers son jeu,son monde intérieur et ses angoissesdu moment, sous l’œil attentif duspécialiste. « Il y a des enfants quicréent des accidents et qui réparent,d'autres qui éprouvent le besoin d'utiliserdes barrières pour mettre les chosessous enclos, d’autres encore qui vont

porter un intérêt particulier aux jouetscassés. Certains abandonnent mêmeles jouets pour vider les tiroirs de monbureau ! » raconte Sylvie Nezelof. Ellereçoit aussi bien des enfants très inhibésou dépressifs, qui ne jouent toutsimplement pas, que des enfants quine savent pas « sortir de leur jeu » aupoint de confondre la réalité et la fiction.Pendant la séance, le psychiatre (ou lepsychologue) ne se contente pasd’observer. Il commente et questionne.Il participe aussi, afin de voir si l’enfantaccepte l’intervention d’un adulte, s’ilest capable de jouer à tour de rôle oud’échanger, s’il admet les règles, s’iltriche, s’il supporte de perdre, etc. Des jeux sensoriels des bébés aux jeuxvidéo plébiscités par les adolescents,les comportements ludiques renseignentle psychiatre sur la personnalité del’enfant et ses éventuels troubles. Ilinterprète un tableau d’ensemble etcomplète ses déductions par desentretiens. L’activité ludique sert ensuitede moyen thérapeutique, pour entrer

en communication avec l’enfant ettravailler sur ses problèmes. « Le jeuest une activité sérieuse qui méritequ’on lui accorde de l’espace et dutemps ! » conclut Sylvie Nezelof.

1 Psychiatre spécialiste des enfants

Le jeu contribue au développement de l'enfant. C'est aussi un bon indicateur de son fonctionnement psychique.

Psychologues et psychiatres l’utilisent comme méthode d’exploration de la personnalité.

Contact : Sylvie NezelofService de pédopsychiatrie du CHUUFR SMPTél. 03 81 21 81 52 [email protected]

Sylvie Nezelof, pédopsychiatre et enseignant-chercheur à l’UFC, explique : « Le jeu est pour l’enfant un moyen de maîtriser son corps et de découvrir son environnement. Il a une valeur relationnelle : on y pratique le don, l’échange, le partage, le prêt… C’est aussi un mode d'expression des rêves, des désirs, des fantasmes ou de l’agressivité, et le support des premières identifications. En jouant, l’enfant peut mettre en scène son monde interne, ses questions, ses angoisses. Jouer est indispensable au développement de l’individu. »

Un jeu d'enfant

« Le jeu, c'est notre outil de travail ! »

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Le jeu s'avère être une méthodepédagogique efficace pour appréhender les mathématiques.

Casses-têtes, tangrams, tours decartes... beaucoup de jeux permettentd'aborder les mathématiques sousune forme attrayante, propre à susciterl'intérêt des élèves. Les membres del'Institut de recherche en mathéma-tiques (IREM) de l'Université deFranche-Comté l'ont bien compris.Selon Anne-Marie Aebischer, qui dirigecet institut : « Les jeux mathématiquesfont appel à la rigueur et à l'analyse.Beaucoup requièrent une stratégieproche de l'étude algorithmique : il fautpasser en revue tous les cas pour trouverla solution ». Des publications de l'IREM, pour laplupart signées Bernard Betinelli,fournissent aux enseignants des idéeset des outils pour alimenter leursséances pédagogiques. Qu'il s'agissede développer l'éveil mathématique enmaternelle, d'initier les enfants à lagéométrie à travers des jeux de pavage,ou encore d'adapter des jeux de sociétéen jeux numériques, les options sontnombreuses. Ils peuvent même, ens'inspirant du dernier ouvrage d'Anne-

Marie Aebischer et Hombeline Lan-guerau1, proposer des jeux mathéma-tico-historiques, en extérieur, sur labase de la géométrie utilisée par lesartilleurs au XIXème siècle. L'IREM dispose de valises de jeux qu'ilutilise lors d'interventions dans lesclasses ou d'évènements comme lafête de la science. Avec l'aide d'étudiantsqui se destinent au métier deprofesseur des écoles, ils proposentdes animations variées. « Les enfantsont par exemple beaucoup appréciél'atelier « école des scribes ». À travers

cette situation ludique, les enfantss'exercent sur des tablettes d'argile àcalculer en utilisant l'écriture cunéiformeet la notation en base 60 des anciensmésopotamiens », raconte Anne-MarieAebischer. Elle ajoute : « À travers cesanimations, les élèves constatent qu'enmathématiques, il faut savoir prendreson temps pour expérimenter différentespossibilités. »Tous les ans, l'IREM organise aussi unjeu concours régional : le Rallyemathématiques de Franche-Comté,pendant lequel les élèves de troisièmeet de seconde doivent réfléchir engroupe pour solutionner des problèmesde manière inventive.

1 « Servois, ou la géométrie à l'école de l'artillerie », Anne-MarieAebischer et Hombeline Languereau, Presses universitaires deFranche-Comté, Collection Pratiques et techniques, série Didactiquesmathématiques, 2010.

Anne-Marie Aebischer est directrice de l'Institutde recherche en mathématiques (IREM) del'UFC. Les membres de cet institut posent un re-gard de chercheur sur l'enseignement des ma-thématiques dans le primaire et le secondaire. Ilséditent des brochures, des livres et proposent desstages de formation thématiques.

Des jeux très théoriquesLe jeu, c'est aussi une célèbre théorie qui permet d'interpréter des situations stratégiques. Autrement dit :comment mettre en équation les interactions entre individus,sportifs, entreprises ou partis politiques ? Jeux

mathÉmatiques

Ce jeu géométrique est une sorte de puzzlechinois (ou tangram). Sa surface est découpéeen pièces élémentaires, qui, positionnées dedifférentes façons, permettent de reconstituerdifférents modèles de poules.

Ce casse-tête est constitué de différentespièces qu'il faut assembler de façon à formerun cube.

Sept ponts relient la ville à deux îles. Le jeuconsiste à trouver s'il est possible de rejoindreson point de départ sans franchir deux fois lemême pont. Ce problème, sans solution,permet d'expérimenter la base de la théoriedes graphes.

Contact : Anne-Marie AebischerDirectrice de l'IREM de Franche-ComtéLaboratoire de mathématiquesUFR STTél. 03 81 66 63 [email protected]

L’œuf merveilleux Le cube soma Le problème des sept ponts de Konigsberg

La théorie est jeux est née dans lesannées 19301 et devenue incontour-nable quarante ans plus tard. Elle afait l'objet de plusieurs prix Nobeld'économie2. C'est un outil utilisé ensciences économiques, mais aussi enphysique, en biologie, en informatique,en sciences politiques...Par « jeux » on entend des situationsstratégiques impliquant plusieurs acteursdont on modélise le comportementsous une forme mathématique. Cessituations sont complexes car ce quegagne un individu ne dépend passeulement de ce qu'il fait, mais aussides choix réalisés par les autres.Quand les participants poursuiventdes objectifs adverses, on parle dejeux « non coopératifs ». C'est typi-quement le cas d'entreprises enconcurrence sur un marché, d'équipessportives en compétition ou de partispolitiques luttant pour l'accès au pouvoir.Dans ces situations, chacun agitégoïstement de façon à augmenterses gains. Quand, au contraire, les dif-férents acteurs ne poursuivent pas desbuts opposés, on parle de « théorie desjeux coopératifs ». La théorie visealors à obtenir une règle permettant

de répartir équitablement ou efficace-ment une ressource rare, comme l'argentou le carburant, dans une situationdonnée. C'est ainsi que sont calculésles frais d'atterrissage pour lescompagnies aériennes dans l'aéroportde Birmingham (RU) ou les fraistéléphoniques à l'Université Cornell(USA).

Sylvain Béal est un économiste spécialiste de la théoriedes jeux. Récemment nommé à l'UFR SJEPG, il vadévelopper les enseignements dans ce domaine, notammenten master. Ses travaux récents trouvent leur applicationdans le cadre de la législation européenne REACH(Registration, evaluation, autorisation and restriction ofchemicals) sur les produits chimiques. « Avec cettenouvelle loi, toute entreprise utilisant ou fabriquant desproduits chimiques doit communiquer aux autres les don-nées qu'elle détient sur les propriétés de ces composés. Or,sans compensation monétaire, une entreprise rechignera àpartager avec les autres des informations obtenues au prixd'une étude coûteuse », explique-t-il. Pour inciter lesindustriels à échanger leurs données, il a élaboré, sur labase de la théorie des jeux coopératifs, plusieurssystèmes de compensation adéquats.

Contact : Sylvain BéalCRESEUFR SJEPGTél. 03 81 66 68 [email protected]

1 La paternité de la théorie des jeux est attribuée à John Von Neumann et Oskar Morgenstern2 John Forbes Nash, qui a largement contribué à populariser cette théorie, ainsi que Reinhard Selten et John Harsanyi ont obtenu le prix Nobel d'économie en 1994, avant Thomas Schelling et Robert Auman en 2005, puis Roger Myerson, Leonid Hurwicz et Eric Maskin en 2007.

25U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É24 U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

LE DOSSIERtoutl’Ufc Le JEU

Le jeu d'acteur Sur scène, à quoi joue-t-on ? Réponse avec deux associations étudiantes qui animent des ateliers de théâtre amateur sur le campus depuis des années : le TUFC et la LUDI.

« J'ai découvert le Théâtre universitairede Franche-Comté (TUFC), il y a 4 ans,lors de la journée Forme et bien-être1.Le metteur en scène m'a fait crier enhaut des escaliers, courir et sauterpartout, j'ai trouvé ça génial ! Depuis,le théâtre ne m'a plus quitté... J'aifréquenté plusieurs compagnies, maisc'est au TUFC qu'on s'amuse le plus »,raconte avec humour Vésale Nicolas,doctorant en mathématiques. JosephMelcore, qui anime le TUFC depuis 25ans, ajoute : « Au théâtre, le jouet, c'estle corps. Il faut explorer toutes sespossibilités et réapprendre à voir, àentendre, à sentir, à toucher... » Lacréation théâtrale suppose en effet deretrouver un regard neuf sur le mondeenvironnant, pour mieux le réinventer.Le théâtre d'improvisation, par exemple,sollicite particulièrement l'imaginaire,puisqu'on y est à la fois auteur, acteuret metteur en scène. Il peut se pratiquersous forme de matches d'improvisationthéâtrale2. Après 20 secondes deréflexion sur un titre qui vient de leurêtre imposé, les acteurs se lancentdans la création et le jeu d'une saynètede quelques minutes. Tous les univers,tous les styles, tous les sujets, tous lespersonnages sont possibles. Ainsi, unpot de yaourt se confrontera à unvampire pour le plus grand bonheurd'un public bienveillant, car conscientdes difficultés de la création instantanée.

« Tout comme aux échecs, on peutapprendre à jouer rapidement et yprendre plaisir, même si la maîtrise nevient pas immédiatement », remarqueFrançois Aviles qui anime la Ligueuniversitaire d'improvisation théâtrale(LUDI) depuis 1997. Les acteurstravaillent l'improvisation en pratiquantdes exercices comme les jeux d'asso-ciation. En cercle, ils jouent à se lancerdes mots comme on se lance uneballe, tout en prenant garde à portercorrectement la voix. « Au théâtre, il ya des règles. On apprend à s'effacer auprofit des autres acteurs, c'est une vraieécole de l'humilité », précise SandyFarhi, étudiante en master Lettres etarts, spécialité Théâtre et cultures dumonde et membre du TUFC depuistrois ans. Dans cette association, onprône l'ouverture culturelle au senslarge. On incite les acteurs à toutlire, à assister à toutes sortes despectacles, bons ou mauvais, pours'en nourrir et pouvoir créer à son tour.De l’avis de Vésale Nicolas : « Le théâtreest une formation essentielle. Quandj'enseigne, c’est une expérience quim'est au moins aussi utile que mescompétences en mathématiques ! ».

Contacts : TUFCTél. 03 81 66 58 [email protected]://www.theatre-universitaire-fc.fr

François AvilesTél. 03 81 80 72 [email protected]://ludiarti.free.fr

Vésale Nicolas, doctorant en mathématiques, pratique le théâtre amateur au TUFC

Sandy Farhi, étudiante en master Arts du spectacle, est membre du TUFC depuis trois ans.

Un atelier de théâtre d’improvisation de la LUDI.

1 Cette journée est organisée régulièrement à l'Université deFranche-Comté par l'U-sports et le SUMPPS-Campus santé pourpromouvoir des pratiques propices au bien-être.2 Cette pratique est originaire du Québec et le décorum est inspirédes matches de hockey.

Le Théâtre universitaire de Franche-Comté fête ses 25 ans cette année. A cette occasion, une exposition interactiveintitulée : « Le théâtre universitaire, tout un univers ! » est présentée àla Maison des étudiants, sur le Campus de la Bouloie, du 28 mars au8 avril. On la retrouvera l'année prochaine dans les bibliothèquesuniversitaires. La dernière création du TUFC, intitulée « En piste ! », raconte les facétiesd'une troupe de théâtre amateur qui monte une comédie sur la morosité.Elle sera présentée les 9 et 10 juin, à 20h30 au Petit théâtre de la Bouloie.

Un spectacle du TUFC intitulé « Naufrages ».

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RECHERCHEtoutl’Ufc RECHERCHEtoutl’Ufc

Des chercheurs de l'Institut FEMTO-ST ont mis au point un dispositif permettant de repérer, dès leur naissance, les enfants atteints in uteropar le cytomégalovirus.

D é p i s t a g e à l a m a t e r n i t é

Le prototype MEDICALIPqui permettra de dépister le cytomégalovirus au chevet des nouveaux-nés est composé d'une cassette consommable et d'un lecteur mobile.

Michaël Gauthier fait une démonstrationdes moyens de micro-manipulation mis au point dansl'équipe SAMMI.

Le cytomégalovirus (ou CMV) est un virusde la famille des herpès, au même titreque la varicelle. La maladie peut passerinaperçue ou être confondue avec un étatgrippal. Chez les femmes enceintes, leCMV présente un risque pour le fœtus.Beaucoup s'en sortent indemnes, maisd'autres gardent des séquelles plus oumoins graves (malformations, troublessensoriels, retards mentaux). Certainesd'entre elles, comme la surdité, peuvent serévéler p lus ieurs années après lanaissance. Le cytomégalovirus est actuellement lapremière cause d'infection congénitale enFrance1. Un dépistage précoce pourraitaméliorer la prise en charge des enfantsatteints. Une équipe pilotée par Bruno Wa-cogne, chercheur à l'Institut FEMTO-ST2,a mis au point, puis breveté, un dispositifmobile qui devrait permettre ce dépistage.« Il s'agit d'un appareil facile à utiliser dansles salles de soins où les nouveaux-nés sontpris en charge juste après l'accouchement »,explique-t-il.Le dépistage repose sur l'analyse defluides biologiques où le virus est présent.L'échantillon prélevé est placé dans unecassette à insérer dans un lecteur. Unsystème de pistons fait circuler le liquideentre plusieurs réservoirs souples où se

trouvent différents réactifs. Un biocapteurrévèle la présence du virus selon un procédéutilisé classiquement en biologie : l'immu-nofluorescence. Des anticorps spécifiquesdu cytomégalovirus sont fixés sur unelame de verre. Ces anticorps sont couplésà des molécules qui émettent de la lumièrequand le virus interagit avec eux. Grâce àun procédé optique, le lecteur détectecette lumière et signale au personnelhospitalier le résultat du dépistage. BrunoWacogne précise : « Notre appareilindique la présence du virus mais n'évaluepas l'importance de l'infection. Il ne s'agitpas de se substituer aux laboratoiresd'analyse mais plutôt de déterminer quelsenfants leur adresser ».Ce projet, baptisé « MEDICALIP », a obtenuun financement de l'Agence nationale pourla recherche (ANR). Il mobilise des membresde l'Institut FEMTO-ST, de l'Unité mixte derecherche INSERM-Université-CNRS 1053de Toulouse, du Centre hospitalieruniversitaire (CHU) de Besançon, du Centred'investigation clinique en innovationtechnologique (CIC-IT) et de deuxentreprises franc-comtoises : StaticeSanté et Alcis. La phase de recherche aabouti avec des échantillons calibrésfabriqués en laboratoire. Avant la mise surle marché du dispositif, il faudra le

miniaturiser, le mettre aux normes, obtenirdiverses autorisations et mener desvalidations techniques et cliniques sur deséchantillons réels. « MEDICALIP serad'abord testé sur une population d'enfantsprématurés. Ce sont des enfants chez quiune aspiration gastrique est toujours réaliséeà la naissance. Nous disposons ainsi d'unfluide biologique sans faire de prélèvementsupplémentaire », explique Lionel Pazart,médecin et coordinateur technique duCIC-IT. « Une fois toutes ces étapes devalidation vers l'industrialisation franchies,nous pourrons envisager d'adapter ledispositif à la détection d'autres pathologies »ajoute Bruno Wacogne.

1 Le CMV est devenu la première cause d'infection congénitaledepuis que le problème de la rubéole a été limité par la mise enplace de la vaccination2 Franche-Comté électronique, mécanique, thermique et optique– Sciences et technologies.

Contact : Bruno WacogneDépartement d'OptiqueFEMTO-STTél. 03 81 66 63 [email protected]

On parle beaucoup des nanosciences3 etde leurs multiples applications. Cependant,pour que ces technologies sortent deslaboratoires et puissent être industrialisées,une difficulté technique importante resteà surmonter : leur intégration dans descomposants nanotechniques dont lataille globale sera de l'ordre du micromètre.Or, les échelles situées entre 0,1 et 10micromètres ont été peu explorées par larecherche scientifique, qui s'est d'abordconcentrée sur les dimensions les pluspetites. Michaël Gauthier, chercheur àl'institut FEMTO-ST explique : « On peutcomparer ces différentes échelles auxniveaux d'un parking sous-terrain où lesmicrotechniques4 correspondraient auxétages -1 et -2 et les nanotechnologiesaux étages -5 et -6. Les niveaux -3 et -4restent mal connus. Or, les contraintesphysiques liées à la manipulation d'unobjet varient en fonction de l’échelle : tantôton est limité par son poids, tantôt par savitesse, tantôt par la viscosité du milieu,tantôt par les forces inter-moléculaires...À chaque niveau, on doit travailler diffé-remment. » Des moyens de micro-assemblage adaptés à ces échellesintermédiaires sont donc nécessairespour connecter des objets de taillenanométrique à d’autres composants etles encapsuler. Les recherches menéespar l'équipe SAMMI5 du département

AS2M6 de l'institut FEMTO-ST visent àmettre au point des stations de micro-assemblage robotisées adaptées àl'emballage de nanocomposants. Cependant,en dessous de 10 micromètres, lesmoyens optiques ne suffisent plus pourla visualisation et la mesure. Il faut faireappel à la microscopie électronique àbalayage (MEB)7. Les chercheurs del'équipe SAMMI vont pouvoir acquérir untel appareil et développer leurs travauxgrâce à un financement obtenu dans lecadre du déploiement des « investissementsd'avenir » du ministère de l'Enseignementsupérieur et de la recherche. Il s'agit de663 000 euros qui couvriront l'achat dumicroscope ainsi que sa maintenancependant cinq ans. Ils permettront aussil'acquisition d'appareils permettant detravailler sur la micromanipulation àl'intérieur de ce MEB. Cette dotation faitpartie d'un budget de 10,5 millions d'eurosattribué dans le cadre du programme« Équipements d'excellence » (EQUIPEX)au projet Robotex. L'institut FEMTO-STest impliqué dans ce projet au même titreque 14 autres laboratoires spécialisésdans divers secteurs de la robotique :médicale, mobile, humanoïde, de productionet micro et nanorobotique8. Robotex,qui est piloté par l’INSIS9 du CNRS, vapermettre de compléter les équipementsde cinq grandes plates-formes robotiques.

« Le microassemblage représente un enjeu économique important. En permettant d'intégrer des nanotechnologies dans des systèmes plus complexes, il fera sauter un verrou technologique qui contribueraà faire passer les nanosciences du laboratoire à l'industrie »déclare Nicolas Chaillet.

Contacts : Nicolas ChailletDirecteur du département AS2MInstitut FEMTO-ST UMR CNRS 6174 UFC /ENSMM / UTBMTel. 03 81 40 28 [email protected]

Michaël Gauthierresponsable du projet Robotex pourFEMTO-STTél. 03 81 40 28 [email protected]://www.femto-st.fr/

Une équipe de l’institut FEMTO-ST1 a obtenu un financement EQUIPEX2 pour mettre au point des systèmes robotiques adaptés à l’exploitation industrielle de nano-objets.

1 Franche-Comté électronique, mécanique, thermique et op-tique – Sciences et technologies2 Il s'agit de l'appel à projets Equipements d'excellence du mi-nistère de l'enseignement supérieur et de la recherche.3 Ce sont les sciences consacrées à l'étude d'objets dont la di-mension est de l'ordre du nanomètre. Un nanomètre correspondà un milliardième de mètre, soit 10-9 m.4 Un micromètre correspond à un millionième de mètre, soit10-6 m.5 Systèmes automatisés de micromanipulation et de microas-semblage. C'est l'une des plus grandes équipes internationalesdans le domaine de la micro et nanorobotique.6 Automatique et systèmes micro-mécatroniques.7 La MEB utilise un faisceau d'électrons qui balaye un échan-tillon. Ce dernier émet des particules en retour. Le microscopeles analyse et recrée une image. La précision de tels microscopeest de l'ordre de 0,4 à 20 nanomètres, tandis que les micro-scopes optiques les plus puissants ont une résolution de 0,1 à0,2 micromètres. 8 L'institut FEMTO-ST et l'Institut des systèmes intelligents etde robotique (ISIR), UMR 7222 (Paris) portent la plate formemicro- et nano-robotique. 9 Institut des sciences de l'ingénierie et des systèmes.et nano-robotique.

ROBOTEX

Depuis une dizaine d'années le département AS2Mdéveloppe des solutions de micropréhension, comme cettepince à deux doigts précise à la dizaine de nanomètresprès. Les applications de ces techniques n'existaient pasau début des années 2000. Elles sont possibles au-jourd'hui. Une start-up issue de FEMTO-ST : Percipiorobotics, a été récemment créée pour commercialiser cesmoyens de micromanipulation.

Bruno Wacogne

Différentes techniques d’imagerie permettentd’explorer le corps. Pour mettre en évidencece que l’on cherche à observer, on utilisedes traceurs. Ces substances, injectées aupatient, associent un composé utilisé parl’organisme à une molécule qui le rendvisible à l’examen et permet de suivre sontrajet. Il peut s’agir par exemple de glucoseradioactif qui, en se concentrant dans leszones comme les tumeurs où le métabo-lisme est important, va les faire apparaître.Chaque méthode d’imagerie a ses avantageset ses inconvénients. La tomographie parémission de positrons (TEP) permet dedétecter de faibles quantités de traceurs,mais donne peu de détails anatomiques.L’imagerie par résonnance magnétiquenucléaire (IRM), au contraire, offre uneimage très précise, mais peu contrastée. Le projet de recherche IMAPPI (cf. encadréci-dessous) vise à coupler ces deuxtechniques pour bénéficier de leursavantages combinés. L’objectif est d’élaborerun prototype qui permettra, dans un premiertemps, de faire des essais sur des rats etdes souris de laboratoire. La constructiond’un tel appareil soulève de nombreuxproblèmes techniques, à commencer parle fait que l’interaction entre les champsmagnétiques de l’IRM et l’électroniquedes détecteurs perturbe l’acquisitionsimultanée des images IRM et TEP. Il fautaussi mettre au point des traceurs adaptésà cette future technique d’imagerie mixte.Dans cette perspective, les chercheursenvisagent d’utiliser des nanoparticulesd’or ou d’oxyde de fer. Celles-ci semblentbien tolérées par l’organisme, circulentaisément dans les fluides et sont éliminéespar voie urinaire. Stéphane Roux, de l’ins-titut UTINAM2, étudie les nanoparticulesd’or depuis une dizaine d’année. Il déclare :« Si vous savez faire cuire des pâtes, voussavez synthétiser des nanoparticules d’or !Ce qui est beaucoup plus compliqué, c’estde les maintenir sous cette forme… » Pouréviter qu’elles ne s’agglomèrent, le chimisteles enveloppe dans une couche demolécules organiques. Il cherche à équipercette enveloppe de fonctions particulièrespour rendre les nanoparticules visibles.Il a réussi à y inclure du gadolinium,un atome qui, grâce à ses propriétésmagnétiques, est détecté par l’IRM. Ilcherche maintenant, en collaboration avecune équipe de l’Université de Bourgogne,à y adjoindre un atome radioactif, comme

le gallium, que la TEP pourrait repérer. Uneseconde équipe dijonnaise cherche àéquiper des nanoparticules d’oxyde de ferde manière similaire. En parallèle, Stéphane Roux poursuit desrecherches dont les perspectives en matièrede thérapie du cancer sont prometteuses.

Il explique : « Les nanoparticules d’orabsorbent fortement les rayons X. Ellespermettent donc de contraster des imagesobtenues avec la radiographie ou le scanner.Cette propriété peut aussi être utilisée pouraméliorer l’efficacité de la radiothérapie ».La radiothérapie consiste à focaliser desrayons X sur une tumeur pour la brûler.Mais le faisceau a tendance à traverser lestissus, au risque d’abîmer des zonessaines aux alentours. Si on parvient à remplirla tumeur avec des nanoparticules d’or, onpeut augmenter l’absorption des rayons etainsi mieux cibler le traitement. Maiscomment les placer à cet endroit ? StéphaneRoux répond : « Nous exploitons l’importantréseau de vaisseaux sanguins que les tumeursfont croître autour d’elles. Les nanoparticulesinjectées par voie sanguine s’y concentrent.Or, ces vaisseaux malades sont poreux etleur permettent de quitter la circulation.Pour les contraindre à rester dans la tumeur,nous cherchons à leur associer une moléculequi se fixerait spécifiquement sur desrécepteurs présents en grande quantité àla surface des cellules cancéreuses.» L’idéeest astucieuse : en suivant grâce à l’imageriel’accumulation des nanoparticules dans la

tumeur, on peut choisir le moment opportunpour télécommander le traitement. Lespremiers résultats expérimentaux obtenuschez l’animal sont encourageants.

1 Integrated Magnetic resonance and positron emission tomographyin preclinical imaging.2 Univers, transports, interfaces, nanostructures, atmosphère etenvironnement, molécules.

29U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É28 U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

RECHERCHEtoutl’Ufc

Investissements d’avenir Le Pôle de recherche et d’enseignementsupérieur Bourgogne-Franche-Comté(PRES BFC) était candidat aux différentsappels à projets « investissementsd’avenir » mis en place par le ministèrede l’Enseignement supérieur et de larecherche pour financer des projetsscientifiques et technologiques. Les projets Robotex et IMAPPI (cf. articlespage 27 et 28) ont été retenus pour leséquipements d’excellence (EQUIPEX).Cinq projets « Cohorte » du PRES BFCimpliquant les CHU de Dijon et/ou deBesançon vont également bénéficierdes « investissements d’avenir ». Ilspermettront d’étudier sur plusieurs annéesdes populations de malades et d’obtenirdes données fiables concernant : l’effetde traitements anticancéreux, certainesmaladies liées aux greffes, la sclérose enplaques, les cancers de l’enfant etcertaines maladies rares.Les instituts FEMTO-ST et UTINAM fontpartie des laboratoires impliqués dansle réseau thématique pour la recherche,l’innovation, la formation, les services ettransfert en Temps-Fréquence (FIRST-TF),porté par l’Observatoire de Paris etretenu parmi les laboratoires d’excellence(LABEX). Ce projet coordonnera larecherche dans le domaine de lamétrologie temps fréquence au niveaunational.L’Initiative d’excellence (IDEX) vise àfaire émerger en France 5 à 10 pôlesd’excellence d’enseignement supérieuret de recherche de rang mondial. Lacandidature du PRES BFC n’a pas étésélectionnée. Les équipes franc-comtoises et bourgui-gnonnes se préparent à répondre à unedeuxième vague d’appel à projets.

http://www.pres-bfc.fr

Une année chimiqueDes nanoparticules d’or pour l’imagerieA l’occasion de l’année internationale

de la chimie, des chercheurs de l’université de Franche-Comté proposent une série

d’évènements grand public.

Stéphane Roux, chimiste et spécialiste des nanoparticules, participe au projet IMAPPI1

dont l’objectif est de coupler deux méthodes d’imagerie médicale.

L’année 2011 a été déclarée « année inter-nationale de la chimie » par l’ONU1.Science de la matière et des transformations,la chimie intervient dans la fabrication detous les objets du quotidien : vêtements,médicaments, produits d’hygiène, produitsménagers, aliments, meubles… L’élaborationde nombreux matériaux, du plastique à lapeinture qui recouvre les murs desimmeubles, nécessitent les compétencesd’un chimiste. L’institut UTINAM2, quiregroupe une grande partie des chimistesde l’Université de Franche-Comté, encollaboration avec la mission Culturescientifique, a voulu montrer la richessede cette science et ses nombreusesapplications en organisant une série demanifestations ouvertes à tous. La Citédes plantes, organisée chaque année parle Jardin botanique pour présenter lesvégétaux sous toutes leurs formes, seracette fois consacrée à la chimie. On ydécouvrira par exemple les réactionschimiques nécessaires à la vie des planteset les propriétés thérapeutiques desmolécules végétales. Une visite commentéedu Musée des beaux-arts et d’archéologiepermettra de comprendre le rôle desplantes et des transformations chimiquesdans les pigments employés en peinture.Au programme également : une conférencequi s’inscrit dans le contexte d’un colloqueinternational intitulé « Tricoat », accueilli àl’IUT Besançon-Vesoul. Maurice Cosandey,de l’EPFL, exposera par des démonstrationsle principe des traitements de surfacesmétalliques. Le samedi 14 mai après-midi,les badauds qui flâneront place Pasteurpourront discuter chimie avec des spécia-listes et même participer à des expériences.Ils apprendront à cuisiner une purée depommes de terre bleue, à obtenir de l’eaupotable ou encore à fabriquer des panneauxsolaires avec du jus de myrtille. Uneconférence-dégustation sur le thème« chimie et chocolat », animée par unchocolatier innovant, aura lieu dans uncafé de la place. Enfin, pour marquerl’évènement, une série de portraits dechimistes de l’UFC seront édités sousforme de marque-pages pour être ensuitedistribués dans les lycées, bibliothèques etlibrairies de la région.

1 Organisation des nations unies2 Univers, transports, interfaces, nanostructures, atmosphère et environnement, molécules.

Contacts : Claire Dupouet

Mission Culture scientifiqueTél. 03 81 66 20 96

[email protected]://sciences-en-culture.univ-fcomte.fr/

Audrey MandroyanInstitut UTINAM

UMR 6213 CNRSTél. 03 81 66 68 65

[email protected]://www.utinam.cnrs.fr/

• La cité des plantes29 et 30 avrilPlace de la révolution (Besançon)http://jardin-botanique.univ-fcomte.fr/

• Conférence11 mai à 18 hAmphithéâtre AIUT Besançon-Vesoul (Besançon)Démonstrations appliquées aux traitements de surface métalliquesanimées par Maurice Cosandey, secrétaire de la Commission romande de chimie, École polytechnique fédérale de Lausanne.

• La chimie sur la place14 mai de 14 h à 19 hPlace Pasteur à BesançonÀ 17 h, à la terrasse du Café Louis, conférence dégustation sur la chimie et le chocolat avec Mickaël Azouz, chocolatier.

« Si vous savez faire cuire des pâtes, vous savez faire des nanoparticules d’or »

Contacts : Stéphane RouxEquipe Nanosciences, capteurs et membranesInstitut UTINAM, UMR 6213 CNRSUFR STTél. 03 81 66 62 [email protected]://www.utinam.cnrs.fr/

IMAPPI, lauréat EQUIPEX IMAPPI est un projet porté par le Laboratoire électronique, informatique et image de l’institutde chimie moléculaire de l’Université de Bourgogne. Il associe le CHU de Dijon, le centrede lutte contre le cancer Georges-François Leclerc, le CNRS, les Universités de Bourgogneet de Franche-Comté, ainsi que les entreprises Oncodesign, Chematech, NVH-Medicinalet Bioscan. Cette dernière est mondialement reconnue dans le domaine de l’imageriepréclinique pour le petit animal. Ces acteurs sont réunis au sein du groupement d’intérêtéconomique Pharmimage. Candidat à l’appel à projets « Equipements d’excellence(EQUIPEX) » du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche, IMAPPI aremporté 7,3 millions d’euros dont la grande majorité servira à l’élaboration du prototype(cf. article ci-contre).

Stéphane Roux, chercheur de l’institut UTINAM représente l’équipe bisontine associée au projet IMAPPI.

CULTURE SCIENTIFIQUEtoutl’Ufc

Audrey Mandroyan

U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É 31

Une semaine littéraire américaineTrois écrivains américains invités dans la région feront escale à l’Université de Franche-Comté du 9 au 15 mai.Cette rencontre sera l’occasion de découvrir l’Amérique sous différentes facettes : urbaine et underground, rurale et décadente, naturelle et sauvage.

Mark SaFranko rédige dans unstyle percutant des histoires sombresissues de sa propre existence. En ce

sens, il s’inscrit dans la lignée de John Fante,d’Henri Miller ou de Charles Bukowski.Cet homme de 61 ans, originaire du NewJersey, a à son actif une centaine denouvelles, des ouvrages de poésie, des essais,une douzaine de pièces de théâtres etplusieurs romans dont des polars. Trèsapprécié en Angleterre, peu édité auxUSA, Mark SaFranko commence à êtreconnu en France grâce à une trilogie drôleet crue publiée chez 13ème note. Ces troisromans montrent le côté mensonger durêve américain à travers les aventures deMax Zajack, un anti-héros abonné auxsituations précaires et aux relations sanslendemain. Ron Carlson a grandi aux abords de SaltLake City. Ce professeur de littérature àl’université d’Irvine, en Californie, est l’auteurde plusieurs recueils de nouvelles et dequatre romans qui ont reçu de nombreusesdistinctions aux Etats Unis. A l’instar deJim Harrison, il doit sa notoriété à sesécrits consacrés aux grands espacesnaturels sauvages. Son ouvrage intitulé

« Le signal », paru en France aux éditionsGallmeister, a été salué par la critique. Surfond d’intrigue policière, il raconte lesretrouvailles en forme d’adieu d’un couplede trentenaires, pendant une longuerandonnée dans les montagnes duWyoming. Ron Rash, quant à lui, a grandi en Carolinedu Nord, dans un milieu rural, avant dedevenir professeur de lettres à la WesternCarolina University et écrivain. Parmi tousses ouvrages : nouvelles, poèmes et romans,seuls deux ont été traduits en français.Son dernier roman, « Serena », publié auxéditions du Masque, est un thriller teintéd’histoire américaine dont l’action se dérouledans les Appalaches. Il met en scène uncouple d’exploitants forestiers obsédé parla réussite qui s’entête à détruire tout cequi l’entoure pour s’enrichir. Ces trois auteurs originaux, accompagnéspar leurs éditeurs, visiteront la région du 9au 15 mai, invités par Bruno Bachelier,libraire à Camponovo, Jean-EmmanuelLafarge, de l’Université de Franche-Comtéet le Centre régional du livre. Des rencontressont organisées avec les élèves de différentslycées, le public de plusieurs bibliothèques

et librairies régionales, et même les détenusde la maison d’arrêt. A l’Université deFranche-Comté, ils seront les invités d’unesérie d’émissions de radio campus, d’unesoirée festive à la maison des étudiants etd’une après-midi d’échanges au CLA.Cette semaine américaine sera rééditéel’année prochaine et deviendra, on l’espère,un petit festival de littérature inscrit dansle paysage culturel local.

Cette année, le printemps sera placé sousle signe de la bande dessinée. Pour découvrirl’histoire de cet art, à travers celle de sespersonnages célèbres, le petit théâtre dela Bouloie proposera le 25 mai une confé-rence humoristique illustrée en direct parRhodo, un dessinateur de presse. Exercice particulier, le dessin presse estvite réalisé, mais vite oublié. L’exposition« Sous-presse », présentée à la Maisondes étudiants, met en valeur cette activitémal connue à travers plus de 120 dessinsparus dans divers quotidiens et magazines.Signés par des auteurs représentatifs dela scène graphique contemporaine : Blanquet,Guillaume Dégé, Sophie Dutertre, JochenGerner, Thierry Guitard, Stéphane Kiehl,Killoffer, Jean Lecointre, Luz, Natali, Pierrela Police, Placid, Rocco et Willem, ces dessinsmontrent une grande diversité d’approcheset de techniques. Autre occasion de prendre la mesure de lavariété des méthodes utilisées dans lemonde de la BD : le salon Comix Cité, quia lieu fin mai en centre-ville. « Il ne s’agitpas d’un salon marchand mais plutôt derencontres où le public vient découvrir lafaçon dont les artistes travaillent. Les des-sinateurs amateurs peuvent montrer leursproductions à des professionnels et s’infor-mer sur leur métier » explique Pierre Rous-son, membre fondateur de l’associationComix trip, qui organise ce festival. On yattend de nombreux auteurs : B-Gnet,Damien Cabiron, Louis Bertrand Devaud,Efix, Ben Lebegue, Maxime Peroz, FrançoisRoussel, Fred Salsedo ainsi que le lauréat2010 du concours de bande dessinée duCROUS1. Les invités d’honneur sont lafamille Jouvray : un dessinateur, son frèrescénariste et sa femme coloriste, à qui on

doit notamment la série « Lincoln ». Letravail de ce trio fait l’objet d’une expositionconçue par l’association étudiante Bullesactions2. Sur le campus, une autre expo-sition intitulée : « Techniques du 9ème art »,réalisée par la médiathèque départementaledu Doubs, révèle tous les secrets defabrication de la bande-dessinée : scénario,recherche sur les personnages et les décors,rythme, découpage, codes narratifs…Enfin, ce printemps est tout simplement lebon moment pour lire quelques-unsdes 1500 albums que la Bibliothèqueuniversitaire Sciences et STAPS proposed’emprunter ou de consulter sur place.

1 Les CROUS et CNOUS organisent chaque année un concoursde bande-dessinées amateur. Cette année le thème du concoursest « Fantasmes » et la date limite de candidature est le 15 mai.2 Cette exposition a reçu un soutien financier du Fonds dedéveloppement des initiatives étudiantes (FSDIE) de l’Universitéde Franche-Comté et une bourse Culture actionS du CROUS.

Les écrivains américainsà l’université : Sur radio campus

Lundi 9 mai à 17 hInterview de Ron Carlson et de son éditeur Oliver GallmeisterMardi 10 mai de 11h30 à 13hInterview de Mark SaFrankohttp://www.campusbesancon.fr/

À la maisondes étudiants à BesançonJeudi 12 mai à 20 h 30 Soirée-rencontres avec Ron Rash, Ron Carlson et Mark SaFranko(retransmise en direct sur radio campus).

Au CLA Vendredi 13 mai de 14h30 à 16h30Rencontres-échanges avec Mark SaFranko et Ron Rash.

30 U N I V E R S I T É D E F R A N C H E - C O M T É

CULTUREtoutl’Ufc CULTUREtoutl’Ufc

Contacts : Jean-Emmanuel LafargeUniversité de Franche-ComtéTél. 03 81 66 68 [email protected]

Bruno BachelierLibrairie CamponovoTél.03 81 65 07 [email protected]

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Mark SafrankoPutain d’OliviaConfessions d’un LoserDieu bénisse l’AmériqueEditions 13ème notehttp://www.13enote.com

Ron CarlsonLe signalEditions Gallimeisterhttp://www.gallmeister.fr

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Ron RashSerena Un pied au paradis Editions du masquehttp://www.lemasque.com/

Expo-> Voyage en francophonies Du 8 mars au 29 avril BU Lucien Febvre (Belfort)Pour découvrir la richesse et la diversitédu monde francophone.

> La mine, c’était bien !Du 14 mars au 29 avrilBU Lucien Febvre (Belfort)Portraits croisés de mineurs roumains etalsaciens.

> RécréationDu 24 mars au 26 juinMusée des maisons comtoises (Nancray)Exposition sur le jeu réalisée par les étudiants de la licence professionnelle METI.

> Herbe en zikDu 11 au 29 avrilBU Médecine et pharmacie (Besançon)Photographies du festival.

> EffervescencesDu 3 mai au 2 juinLe gymnase-espace culturel IUFM de Franche-ComtéHervé Tullet est illustrateur et auteur de livres jeunesse.

> Couleurs des cultures du monde

Du 3 mai au 30 juinBU Lucien Febvre (Belfort)Réflexion sur la couleur, comme lienentre les cultures.

> Institut BenwayDu 18 avril au 20 maiMaison des étudiants (Besançon)L’artiste Maël le Mée a créé une fabriquefictive d’organes de confort.

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Météo culturelle : beaucoup de bulles sontannoncées à partir de la mi-mai à Besançon.

Techniques du 9ème artDu 16 mai au 3 juinBU Sciences et STAPSDu 25 mai au 29 juinMaison des étudiants

Historique BD25 mai 20h30Petit Théâtre de la Bouloie

Sous PresseDu 25 mai au 29 juinMaison des étudiantshttp://www.artsfactory.net

Comix cité27 et 28 maiQuartier Granvellehttp://www.comixcite.com

Exposition Jouvray27 et 28 maiSalle Proudhon (Kursaal)Gratuit - Tout public

Contacts : Bureau de la vie étudianteTél. 03 81 66 58 41 [email protected]

Service culturel du CrousTél. 03 81 48 46 [email protected]://www.crous-besancon.fr

Le printemps de la BD

http://tout-l-ufc.univ-fcomte.fr

Sp rt

> Golf5 maiChâteau de Bournel (25 chercher)Championnat académique

> Beach volley5 mai et 12 maiComplexe sportif de la Malcombe (Besançon)Championnat académique

> Football féminin

18 mai Plaine des Pouges (Arbouans) à côté de MontbéliardChampionnat de France universitaire.

ContactComité régional du sport universitaire(CRSU). Tél. 03 81 66 61 16http://sport-u-besancon.com

Ciné-> Solutions locales pour un désordre global18 mai à 20h30Documentaire de Coline Serreau (2010, France)Projection réalisée en partenariat avec l’UFC et Ecran Mobile.

> Petit théâtre de la BouloiegratuitRenseignements et réservations :Service culturel du CrousTél. 03 81 48 46 61http://www.crous-besancon.fr (rubrique Culture)

Théâ-> Sous contrôle4 mai à 20h30Par la Compagnie Le sixième acte,d’après le roman de Frédéric Sonntag.Des individus se débattent dans un univers devenu paranoïaque.

> Japhet17 mai à 20h30Par la compagnie La dernière tranchePersonne n'y meurt vraiment, mais les assassins sont nombreux.

> Stop !1er juin à 20 h 30Par la compagnie La carotte, dans le cadre du festival Émergences.Trois femmes interprètent l'histoire du petit chaperon rouge... au tribunal !

> Création 20119 juin et 10 juin à 20h30Par le Théâtre universitaire de Franche-ComtéFacéties d'une troupe de théâtre amateurpendant le montage d’une comédie.

ContactPetit théâtre de la BouloieTarif unique 4 € (3 € pour Stop)Renseignements et réservations :Service culturel du CrousTél. 03 81 48 46 [email protected]://www.crous-besancon.fr (rubrique Culture)

Confé- > Michel Albert Vanert4 mai à 15h30BU Lucien Febvre (Belfort)Cet artiste peintre coloriste, professeurhonoraire à l’ENSAD Paris, ex-chargé duthème « Lumière » à la Cité des sciencesde La Villette, fondateur de la FédérationFrançaise de la Couleur, esposera les liens entre couleur et la culture.

Con-> Organ trio10 mai à 20h30RU grand BouloieJazz au campusEntrée gratuite pour les étudiants, 10 € l’adhésion annuelle pour les personnes extérieures.http://jazzaucampus.jimdo.com

> Monsieur Z12 mai à 20h30RU grand Bouloie (Besançon)Tarif 8 €, réduit 4 €www.myspace.com/monsieurzeta

> Exultet 10 mai à 20h30 RU Grand Bouloie (Besançon)Jazz au campusGratuit http://jazzaucampus.jimdo.com

Contact et réservations :Service culturel du CrousTél. 03 81 48 46 61http://www.crous-besancon.fr (rubrique Culture)

> FIMU11, 12 et 13 juin à BelfortFestival international de musique universitairehttp://www.comet.asso.fr

> Christophe Godin avec Mörglbl16 juin à 20h30RU grand Bouloie (Besançon)Concert jazz / rock précédé d’une masterclass acoustique (sur inscription). Tarif 8 €, réduit 4 €

Contact et réservations :XnrollTél. 06 77 23 73 79http://www.xnroll.fr

> Fête de la musique20 juinCampus de la Bouloie

AGENDAtoutl’Ufc

Demandes de boursesLa campagne « dossier social étudiant »du CROUS, pour les demandes de bourses et / ou de logement, se termine le 30 avril. www.crous-besancon.fr