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LE LIVRE DE L’ECCLESIASTE

L’ECCLÉSIASTE : LES TEMPS DE LA VIE

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LE LIVRE DE L’ECCLESIASTE L’ECCLÉSIASTE : LES TEMPS DE LA VIE

INTRODUCTION : C’est pour beaucoup l’un des livres le plus difficiles à approcher avec l’Apocalypse.

Il est vrai que les réflexions qu’il contient sont assez sombres, et même parfois déconcertantes.

L’auteur Etrangement, il n’est pas mentionné. Toutefois, nous avons quelques indices : - L’auteur est un roi juif de Jérusalem, fils direct de David (Ecclésiaste 1/1) - Il possédait une sagesse supérieure aux autres rois Ecclésiaste 1/16 «J'ai augmenté et dé-

veloppé la sagesse plus que tous ceux qui ont dominé avant moi sur Jérusalem, et mon coeur a vu beau-

coup de sagesse et de connaissance.» - Il est l'auteur de nombreux proverbes Ecclésiaste 12/9 « L'Ecclésiaste n’a pas seulement été

un sage, il a aussi enseigné la connaissance au peuple et il a examiné, recherché, mis en ordre un grand

nombre de proverbes » Aucun autre personnage de la Bible ne correspond mieux que Salomon à tous ces attributs.

L'auteur se présente sous le nom de « Qohélet ». Ce nom dérive de la racine « qahal », qui signifie « assembler ». Il a été traduit en grec, puis en

latin, par « Ecclésiaste », mot qui dérive lui-même de « ecclésia », « assemblée ». Qohélet est à la fois un « rassembleur » de sentences, et celui qui se lève au sein de l’assemblée pour prendre la parole.

Nous devons donc à Salomon trois livres bibliques :

- le Cantique des cantiques, une romance écrite lorsqu'il était jeune et amoureux ; - les Proverbes, un recueil de maximes rédigé alors qu'il était au sommet de sa forme intellec-tuelle ;

- et l'Ecclésiaste, un ouvrage qui exprime les regrets de l'auteur quand, à la fin de ses jours, il jette un regard désabusé sur sa vie gâchée.

Dans sa jeunesse, Salomon était proche du Seigneur et avait établi un important fil de commu-nication entre lui et Dieu, comme le fil de l’araignée. Puis il prospéra et devint célèbre. Il oublia

alors l'importance du lien qui le reliait au ciel et rompit sa communion avec Dieu. Aussi tout son univers ne tarda-t-il pas lui aussi à s'écrouler.

Salomon, fils de Batchéba, succède à son père, le roi David. Une nuit, Dieu se montre à lui et lui demande ce qu’il désire. Salomon demande l’intelligence pour gouverner et Dieu lui donne non seulement l’intelligence, mais aussi la richesse et la longévité (1 Rois 3/4-15).

La sagesse de Salomon se manifeste au travers d’un épisode célèbre où deux femmes se dispu-tent le même enfant (1 Rois 3/16-28). Salomon construit le premier temple pour le Seigneur

ainsi qu’un somptueux palais à Jérusalem (1 Rois 6-7). Dieu renouvelle son alliance avec Salo-mon (2 Chroniques 7/11-22), il accorde la paix à son royaume (1 Rois 5/4-5, 18), et Salomon devient immensément riche (1 Rois 10/14-29).

Sa réputation s’étend si loin que la reine de Saba (Éthiopie actuelle) vient lui rendre visite (1 Rois 10/1-13).

Les femmes étrangères de Salomon représentent son point faible : elles l’entraînent vers des cultes étrangers (1 Rois 11/1-8).

Conséquence de cette désobéissance : après la mort de Salomon, son royaume se divise (1 Rois 11/9-13).

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C’est à cette époque semble-t-il qu’il rédigea le livre de l'Ecclésiaste. Salomon apparaît alors

comme un vieillard désillusionné. Il se rend certainement compte qu'il est responsable de la di-vision et du déclin qui s'amorcent et qui sonnent le glas du royaume de David.

Sa voix n'est plus celle d'un prince ; c'est celle d'un prédicateur qui dévoile le néant des actions de l'homme qui se conforme à l'esprit du monde.

L’Ecclésiaste, un livre pour aujourd’hui L'Ecclésiaste est un livre destiné à l'homme et à la femme d’aujourd’hui, qui sont entraînés dans l'engrenage de la vie, aveuglés par l'humanisme

et le matérialisme et qui cherchent à trouver en dehors de Dieu des réponses à ses questions. Dans ce livre de l'Ecclésiaste il y a des mots et expressions clés qu'il utilise le plus couramment :

« vanité » (34 fois), « sous le soleil » (30 fois) « Dieu » (38 fois) et aussi « cœur » (30 fois) et « sage » ou «sagesse» (50 fois).

L'ECHEC DE LA VIE SANS DIEU (1/2-11) L'Ecclésiaste: il débute son discours (et le poursuit) en enlevant méthodiquement toutes les fausses sécurités, toutes les solutions trompeuses que

les hommes se donnent pour trouver sens à leur vie et atteindre le bonheur.

L'ECHEC DE LA SAGESSE SANS DIEU (1/12-18) Salomon est le roi d'Israël qui a donné à son peuple le rayonnement le plus grand. Il avait reçu de Dieu le don de la sagesse (1 Rois 3/5) et on venait de très loin pour entendre sa sagesse (1 Rois 10).

C'est donc en connaissance de cause qu'il peut en parler. Ici, son propos est de dire que si la sagesse a de la valeur, elle est néanmoins incapable de ré-

soudre le problème de la vie. Il dénonce la sagesse sans Dieu, avec sa folle prétention à donner une réponse à tout.

L'ECHEC DES PLAISIRS (2/1-11) L'Ecclésiaste montre maintenant que la recherche des plai-sirs est incapable d'étancher la soif spirituelle de l'homme. Dans ce domaine également, Salo-

mon pouvait prétendre à une expérience crédible. Il savait de quoi il parlait et l'Ecclésiaste ne nous prive pas des détails (le vin, le travail, les grandes réalisations, le statut social, le train de vie, le sexe, la richesse, la puissance).

L'auteur va ainsi directement au but puisqu'il commence par ce qui sera sa conclusion (12/8).

En fait, c'est la confiance du lecteur qui vit sa vie sans Dieu qu'il veut ébranler. Il dira bientôt pourquoi et comment il est arrivé à cette déduction.

1. SON SUJET L’auteur évoque sa vie passée avec un regard souvent pessimiste et des accents désabusés.

Son récit fourmille de proverbes, d’énigmes, d’allégories, de prières, de poèmes, de conseils. Il scrute la vie humaine avec un regard critique.

Sa pensée semble se déployer en trois étapes : ENQUETE, MEDITATION, VERDICT. Les trois thèmes majeurs qui se font écho tout au long du livre sont exprimés dans la conclusion

au chapitre 12 et sont centrés sur Dieu : - Dieu donne la vie. Sache en profiter tant qu’il est temps. - Dieu reprend la vie qu’il te donne. Ne crois pas que tu puisses découvrir par

toi-même le mystère de l’existence. - Aime Dieu et observe ses commandements.

« Vanité des vanités, dit l'Ecclésiaste, vanité des vanités, tout est vanité » (1/2). C’est le fil rouge de ce livre.

Selon les traductions, « Vanité » est aussi traduit par « Absurde » ou encore « Inutile». Le mot « Vanité » est plutôt pour nous aujourd’hui synonyme d’orgueil. Selon le Petit Robert, le

mot « Vanité » signifiait plutôt frivole, futile, ou illusoire.

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En effet, la vie sans Dieu est vide, futile et sans but, comme la poursuite du vent.

Salomon a constaté qu'une vie sans Dieu est vide ; ni le pouvoir, ni la fortune, ni la position so-ciale ou le prestige ne peuvent rendre un homme heureux.

2. SON SERMON Il le commence en énumérant ce qu'il a recherché.

Peu d'écrivains dans l'histoire ont été aptes à traiter de sujets aussi variés. Sa position de roi le favorisait, mais aussi et surtout l'éducation reçue par un père dont le coeur lui permit de rédiger près de la moitié du livre des Psaumes.

Enseigné par l'Ecriture sainte, Salomon avait en outre une grande sagesse, une richesse prodi-gieuse et un esprit avide de connaissances. Et la paix et la prospérité caractérisèrent presque

tout son règne. Ce qui était assez unique pour l’époque. D'abord il a recherché la sagesse, et il s'est plongé dans des études philosophiques.

1 Rois 5/14 nous montre que son savoir prodigieux attirait des visiteurs venus de loin, tous dési-reux de l'entendre. Mais cette recherche n'a pas satisfait son âme (1/17). Là n'était pas le che-

min du bonheur. Puis il a recherché les « plaisirs » et s'est livré à la jouissance des sens.

Il s'est cru tout permis dans ce domaine et s'est adonné à la débauche. Il en conclu que tout n'est que folie (Ecclésiaste 2/2).

Il erre même dans son harem, et se lamente:« je n'ai pas trouvé une femme entre elles toutes »

Ecclésiaste 7/26-28.

Puis il s'est lancé dans le monde des affaires. Ses navires princiers sillonnaient toutes les mers et ses caravanes atteignaient les terres

lointaines. Les marchés de Jérusalem étaient envahis de produits exotiques. Mais malgré ses succès commerciaux et sa renommée, il dira : « J'ai haï la vie » (2/17). Et il fait pourtant le constat suivant : La joie n’est pas dans les richesses…

Dans ses diverses recherches, il ne trouva aucune réponse à ses aspirations profondes.

Puis Salomon décrit ce qu'il a étudié. Il répète à diverses occasions : « J'ai appliqué mon coeur à

connaître... » Rien n'a satisfait l’Ecclésiaste. Pour lui, la vie était vide, sans but et vaine.

3. SES CONCLUSIONS Salomon arrive à la fin de sa réflexion. « Tout ce qui arrivera est vanité. Jeune homme, réjouis-toi

dans ta jeunesse... mais sache que pour tout cela Dieu t'appellera en jugement... Car la jeunesse et l'au-

rore sont vanité » (11/8-12/2).

Mais au dernier chapitre, l’auteur change de regard. Il comprend que l’homme doit se confier en Dieu, que c’est sa seule issue pour être heureux : « Ecoutons la fin du discours: Crains Dieu et ob-

serve ses commandements. C'est là ce que doit faire tout homme, car Dieu amènera toute oeuvre en ju-

gement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal ». (12/15-16). En effet, vivre sa vie avec le Seigneur, garder Sa Parole et centrer sa vie sur Lui, c’est la pro-messe d’une vie différente, riche, passionnante ! Et c’est à cette vie que Dieu nous appelle !

Le livre de l’Ecclésiaste illustre que le vrai bonheur ne vient pas simplement parce qu’on l’a cher-ché. Les conclusions de Salomon suite à ses recherches sont celles que Dieu veut nous révéler.

Si nous mettons en pratique ces vérités, nous vivrons mieux.

Pour aller droit au but, voyons la conclusion du roi Salomon avec les derniers mots de ce Livre : Écoutons la fin du discours : « Crains Dieu et observe ses commandements. C'est là ce que doit faire

tout homme. Car Dieu amènera toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien,

soit mal » Ecclésiaste 12/15-16 Dieu nous annonce donc que pour que notre vie ait un sens, nous devons Le craindre.

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Oui mais que signifie « craindre Dieu » ?

La crainte de Dieu revêt deux aspects : C'est reconnaître que c'est Lui qui récompensera notre vie pour les bonnes choses.

C'est reconnaître que c'est Lui qui nous condamnera pour notre mauvaise vie. Sans ce grand Seigneur qui évaluera notre vie, tout ce que nous faisons n'a pas vraiment de

sens. En effet, acceptons que Dieu soit le juste évaluateur de notre vie et que ce soit Lui qui permet-tra d'affermir l'ouvrage de nos mains quand Il nous acceptera auprès de Lui pour l'éternité.

L'endurcissement consiste à aller jusqu'au bout de la rébellion contre Dieu : puisque je ne peux

plaire à Dieu, ni à moi-même, je quitte tout le mode de vie que Dieu avait prévu pour en fabriquer un autre.

QUELQUES REFLEXION GENERALES : Ecclésiaste 1/1-11 : « Comme un souffle ». Dans certaines traductions, on lit : « Vanité des vanités, dit Qohélet (c’est-à-dire le chef de la communauté, l’Ecclésiaste), tout est vanité. »

Cette expression est passée dans le langage courant. Le mot « vanité » traduit un mot hébreu qui signifie souffle, haleine, buée, fumée. Dès le début, l’auteur martèle le thème du caractère passager de toute chose.

Ecclésiaste 3/1-8 : « Un temps pour tout ». L’existence humaine voit se succéder des

moments opposés. La naissance, qui symbolise la vie, et la paix, qui succède à la guerre, encadrent le poème. L’auteur veut-il montrer que vivre est plus important que tout ?

Ecclésiaste 3/9-15 : « Vivre aujourd’hui ». Personne ne peut tout maîtriser : le passé comme

l’avenir nous échappent. Rien ne sert de trouver satisfaction dans la nostalgie du passé, ni de rêver à un avenir illusoire. Dieu nous donne le moment présent pour le vivre pleinement, à nous d’en profiter !

Ecclésiaste 3/16-22 : « L’homme et la bête ». L’être humain a-t-il quelque chose de plus

qu’un animal ? Pour le sage, à première vue, non ! Tous les êtres vivants finissent par mourir. Mais l’homme peut travailler et profiter aujourd’hui des fruits de son travail.

Ecclésiaste 11/1-8 : « Oser vivre ». Certains passages présentaient une vision très pessimiste de la vie et de l’homme.

On aurait pu se décourager. Ici, le sage invite à ne pas abdiquer. Certes la vie n’est pas facile et personne ne peut maîtriser totalement son destin. Mais ce n’est pas une raison pour baisser les bras.

Il ne faut pas hésiter à s’engager dans des projets. La réussite n’est pas garantie, mais ne rien entreprendre est stérile.

Ecclésiaste 11/9–12/1 : « La jeunesse est un moment privilégié ». On pense souvent que la foi, c’est renoncer à son désir, respecter des interdits. Mais Dieu ne me demande pas de me bri-

der, bien au contraire, il m’invite à profiter de la vie. Peut-être même habite-t-il mes rêves les plus fous, mes désirs les plus profonds ?

Tout est possible ! Mais Dieu m’invite aussi à réfléchir à ce qui convient… ou pas !

Ecclésiaste 12/1-8 : « L’automne de la vie ». Le Sage parle sans doute d’expérience, et ce en des termes pleins de poésie. Dans ces versets, la vieillesse fait l’objet d’une description tou-chante, empreinte de sérénité. Le temps de la révolte face à l’absurdité de la vie fait place à la

paix.

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Ecclésiaste 12/9-14 : « Pour finir ». Cette conclusion apparaît comme un ajout, comme s’il

s’agissait d’un père qui donne des conseils de lecture à son fils. Nous pouvons nous aussi entendre ces conseils : les paroles du sage, inspirées par Dieu, n’ont d’autre but que de stimuler la réflexion du lecteur et d’approfondir la foi du croyant.

Le monde court après le bonheur, mais qu’est-il au juste ?

L’accumulation de richesses, la réussite et la célébrité, l’amour parfait, la recherche des plaisirs, l’aventure... ?

Le bonheur promis par Dieu dans la Bible consiste à vivre en paix et en sécurité. Il se vit aussi dans la qualité des relations avec les autres et avec Dieu.

Par Jésus-Christ, Dieu offre à chacun le pardon, la joie, la paix... Ce bonheur n’est pas exacte-ment celui que font miroiter la publicité et les médias. Il ne dépend pas des circonstances.

LE BONHEUR : OU ET COMMENT ? LA SOURCE DU BONHEUR Joie d’être aimé et pardonné par Dieu : Ésaïe 61/10-11 ;

Jérémie 31/1-9 ; Romains 4/6-8. Vivre près de Dieu : Psaume 16 ; 73/28 ; 1 Timothée 1/11.

Se laisser diriger par l’Esprit Saint : Galates 5/22-23. LE CHEMIN DU BONHEUR Entrer dans le projet de Dieu : Jérémie 29/11 ; Proverbes 2/9.

Bon plan pour la vie : Deutéronome 4/40 ; Psaumes 1 ; Jacques 1/22-25. Bonheur et solidarité : Deutéronome 26/11 ; Actes 20/35 ; 2 Corinthiens 9/7.

LE BONHEUR, UNE DECISION Choisir la vie afin de vivre : Deutéronome 30/19.

Accepter de lâcher… : Marc 10/17-22. Cesser de vouloir toujours plus : Jacques 4/1-4.

Apprendre à se contenter de ce que l’on a : Philippiens 4/10-13 ; 1 Thessaloniciens 5/16-18. Dieu connaît lui aussi le bonheur, la joie, le plaisir.

Sa grande fierté est de rendre son peuple heureux, le sauver, lui faire grâce, de vivre avec lui. Michée 7/18 ; Jérémie 32/37-41 ; Luc 15/1-7 ; Sophonie 3/17.

BONHEUR ET LIBERTE. La liberté est considérée comme un droit fondamental.

Comme d’autres principes de la déclaration universelle des droits de l’Homme, le principe de la liberté a son origine dans la Bible.

Mais il arrive que la liberté soit confondue avec le droit d’agir à sa guise. Ainsi, elle sert de prétexte pour ne pas tenir ses promesses ou négliger le bien public et le res-pect des autres.

La Bible évoque souvent le rapport complexe entre liberté et autonomie et permet de découvrir que la vraie liberté est un don de Dieu.

A LA SOURCE DE LA LIBERTE Dieu, souverainement libre : Ésaïe 46/8-13 ; Proverbes 19/21 ; Matthieu 20/1-16.

Dieu, libérateur : Exode 2/23-3/10 ; Psaume 146 ; Luc 4/16-21. Avant de vivre libre, il faut être libéré !

LA PIRE MENACE POUR LA LIBERTE : LE CŒUR HUMAIN

Il n’accepte pas les limites : Genèse 2/15-17; 3/1-24. Il est changeant : Exode 17/1-7. Il reste esclave de ses désirs : Romains 7/14-25 ; 2 Pierre 2/17-19.

CERTAINES FORMES DE LIBERTE SONT ILLUSOIRES : Ecclésiaste 2/1-11 ; 1 Timothée 6/17-19.

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LIBERES POUR UN LIEN PRIVILEGIE De qui vaut-il mieux dépendre : Ésaïe 43/1-4 ; 1 Corinthiens 7/22-23.

LA LIBERTE IMPLIQUE DES CHOIX ET DES RENONCEMENTS Chacun doit choisir sa route et sa destination : Matthieu 7/13-14 ; Hébreux 11/13-16.

Persévérer dans l’engagement : Matthieu 5/37 ; Hébreux 6/10-12 ; Jacques 1/2-8. LIBRES MAIS PAS IRRESPONSABLES !

L’être humain, est responsable dans la gestion de la terre : Genèse 1/26-28. Ma liberté s’arrête là où commence celle des autres : Matthieu 7/12 ; Romains 14.

Être libre sans faire n’importe quoi : Galates 5/13-26 ; 1 Pierre 2/16.

Se mettre au service de ce qui est juste : Romains 6/15-23. LES DECISIONS ET LEURS CONSEQUENCES: Tout choix a des conséquences

Pour soi : Genèse 12/1-5 ; 17/1-8 ; Proverbes 5/22-23 ; Matthieu 27/3-10. Pour d’autres : Exode 20/4-6 ; Lamentations 5 ; Luc 19/1-10 ; 1/26-56.

Responsable jusque dans les pensées : Proverbes 4/20-27 ; Matthieu 5/27-28. Pas toujours un lien de cause à effet : Job 31; Psaume 73/3-14 ; Jean 9/1-12 ; Luc 13/1-5 ; Matthieu 5/45.

Une loi peut-elle donner la liberté : Exode 20/1-2 ; Jacques 1/25.

BONHEUR ET LIBERTE : LA GRACE DE DIEU: UN AUTRE REGARD. Erreurs pardonnées : Psaume 103/8-18.

Compteurs à zéro : Matthieu 6/7-15. Remise en route : Luc 7/36-50.

LE LIVRE DE L’ECCLESIASTE L’ECCLÉSIASTE : Chapitre 1

INTRODUCTION :

À la fin de sa vie Salomon se détourna du seul vrai Dieu (1 Rois 11/1-8) et chercha la sa-

tisfaction et le sens de la vie dans toutes les choses possibles et impossibles. Le livre de l'Ecclésiaste ou Prédicateur est un bilan que Salomon a écrit pour mettre en

garde le peuple contre l'absurdité d'une vie sans Dieu (Ecclésiaste 12/9).

Le riche roi a expérimenté tout ce qui était censé lui apporter l'épanouissement. Mais sans Dieu, tout était creux et vide (Ecclésiaste 1/2).

Sans Dieu, toutes les jouissances terrestres et tous les efforts sont finalement absurdes. Le but final du Prédicateur consiste à nous enseigner une profonde crainte de Dieu et

l'obéissance à l'égard de l'Écriture sainte (Ecclésiaste 12/13-14).

Celui qui craint Dieu et obéit à sa Parole peut, plein de reconnaissance envers son créateur, sa-vourer avec une vraie joie et avec mesure ses dons.

C'est le journal personnel, le journal de bord, de voyage d'un homme à travers

sa vie.

Dans ce journal l'auteur observe plusieurs choses importantes de sa propre vie. 1. Il y note sa propre perte d'enthousiasme dans sa vie en général. Il est très pessimiste,

même voir dépressif. 2. Il y écrit ses sentiments et observations, tout comme sa quête constante du bonheur et

de joie, mais indépendamment de Dieu.

3. Il expose ses conclusions basées sur ses expériences de toute une vie.

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L’Ecclésiaste, un livre pour aujourd’hui a. C’est un livre pour les enfants et les adolescents :

En partageant son expérience, l’Ecclésiaste invite les plus jeunes à mordre la vie à pleines dents, à profiter du bon temps, mais toujours en relation avec le Seigneur : « Jeune homme, réjouis-toi dans ta jeunesse... mais sache que pour tout cela Dieu t'appellera en juge-

ment... Car la jeunesse et l'aurore sont vanité » (11/8-12/2). Les fausses-joies que proposent le monde et les amis : alcool, drogue, discothèque…

Le Seigneur ne veut pas ses choses qui sont mauvaises pour vous : « Bannis de ton coeur le cha-

grin, et éloigne le mal de ton corps… » Ecclésiaste 12 /2

La vraie joie, la joie parfaite, est dans la communion avec le Seigneur Jésus-Christ ! Ceux qui ont expérimenté cela le confirmeront !

b. C’est aussi un livre pour les jeunes gens dans la force de l’âge : Nous vivons dans un monde où le modèle de réussite est le suivant : il faut être beau, riche,

avoir une belle situation (voiture, maison, travail…). Là encore, l’Ecclésiaste nous avertit. Ce n’est pas le but de la vie, ce n’est pas ce qui rend heu-

reux. Nous retrouvons cette pensée dans 1 Jean 2/15-17 : « N'aimez pas le monde ni ce qui est dans le

monde. Si quelqu'un aime le monde, l'amour du Père n'est pas en lui. En effet, tout ce qui est dans le

monde – la convoitise qui est dans l’homme, la convoitise des yeux et l’orgueil dû aux richesses – vient

non du Père, mais du monde. Or le monde passe, sa convoitise aussi, mais celui qui fait la volonté de Dieu

demeure éternellement ».

c. C’est un livre pour les plus âgés : Dans un passage sublime sur le plan poétique (12/3-9), l’auteur dépeint l'approche difficile de la

vieillesse. Or, qu’est-ce que la vieillesse sinon un passage voulu par Dieu pour nous apprendre à prendre du temps ?

Dieu donne du temps, pour la famille, les petits-enfants, les proches, les amis, mais aussi pour

l’église ! Les personnes âgées peuvent dédier plus de temps au Seigneur. Elles peuvent venir aux rencontres en semaine (ce qui encourage toujours les pasteurs et les conducteurs !), elles

peuvent passer plus de temps dans la méditation et la prière. Cette étape de la vie devait inquiéter l’Ecclésiaste. Il redoutait la mort car, selon lui, la destina-

tion finale, que l’on est été bon ou mauvais, sage ou fou, était la même pour tous : le séjour des morts.

Son pessimisme est donc logique : s’il n’y a rien après, à quoi bon vivre. Et nous sommes en-trainés vers le désespoir.

Mais la Bible donne une réponse glorieuse à cette question, une réponse donnée par l'apôtre

Paul et qui a échappé à l’Ecclésiaste! => Philippiens 1/21 « Christ est ma vie, et mourir m'est un gain ».

Si nous laissons Christ venir régner dans notre vie, si nous lui confions la barre de notre desti-née, alors nous sommes sûrs que nous avons aussi la vie éternelle avec lui.

Thème - Ch.1/2 Vanité au sens littéral signifie = « buée - fumée et vapeur » Grandeur et décadence de la maison de Salomon

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N’y a-t-il rien de nouveau sous le soleil ?

Les versets 1et 2 livrent le titre de l’ouvrage (1) et son thème central (2) : le caractère dérisoire de l’existence humaine.

On peut voir dans le mot vanité, l’orgueil de l’homme….Cependant le terme signifie « le souffle » mais l'auteur l'utilise comme un sens métaphorique pour signifier le fait d'être sans

but, l'absurdité de la vie sans Dieu. La conclusion est la suivante, pour un homme sans Dieu dans sa vie, lorsqu’il examine celle-ci, elle se trouve vide et dépourvue de sens.

Présentation du voyage – 1/1-11 1. Un travail futile Ecclésiaste 1/1-2.

Dans beaucoup de Bibles « hebel » est traduit par « vanité », mais il est traduit par « futilité »

dans la NBS et par « insensé » dans la version anglaise NIV. Mais la signification du mot "hebel" correspond mieux à l’acte de souffler de la poussière de la paume de la main.

L’absurdité de l’activité humaine dans un monde instable est un perpétuel recommencement.

2. Un monde futile Ecclésiaste 1/4-6. Salomon dit que le cycle de la vie, le cycle de l’univers, ainsi que les modèles météorologiques restent tous les mêmes.

On peut percevoir le voyage de la vie, comme étant une longue et fatigante répétition infinie d’événements qui n’aboutissent à rien, et vide de sens lorsqu’on l examine de prés.

3. Une vie ennuyeuse et vide de sens Ecclésiaste 1/8.

La poursuite de la connaissance et de la sagesse aboutit à beaucoup de chagrins et de douleurs.

Salomon dit que nous sommes toujours intéressés à entendre et à voir de nouvelles choses, mais elles sont en fin de compte toutes ennuyeuses.

Il Donne la conclusion avant qu'il ne commence et explique ensuite comment il en est arrivé là.

Poursuite et exploration. 1/12 – 6/9 Il enregistre les secteurs qu'il a explorés ainsi que tout ce qu’il a découvert.

1/12-18 La poursuite de la connaissance et de la sagesse se termine par beaucoup de cha-

grin et augmente la douleur. 2/1-11 Les chemins des plaisirs et des biens sont futiles et pas rentables. 2/12-17 Vivre sagement ou sottement, nous montre que ces deux voies cheminent vers la

mort. 2/18 –3/22 Salomon en examinant les principes du travail de l’homme constate qu’il s’avère

être plein de tristesse et de frustration car a la fin il ne peut garder le fruit de son travail. 4/1-6/9 Même l'accumulation du pouvoir et des richesses par le biais de l’oppression ne donne pas satisfaction et conduit même à la frustration et à l'insatisfaction.

La première partie du chapitre (3-11) évoque l’existence d’un cercle vicieux (richesse, profits,

malheur). Ensuite, l’auteur cherche à donner un sens à l’existence (12-18).

La société considère la vie en termes de profits et de pertes. Mais tout profit se perd un jour (Luc 12/20).

Une question s'impose alors : « Quel avantage ?» on peut aussi traduire par «Que reste-t-il à l’être humain ? ».

Il ne nie pas de manière absolue que l’activité humaine présente des avantages

(« Le travail qu’il fait » ou « la peine qu’il se donne»).

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Mais inévitablement la mort de l’homme réduit à rien ses biens : « Ils s’imaginent que leurs mai-

sons seront éternelles» (Psaumes 49/12). Rien de nouveau... répétition... fatigue...

« Ce qui a été, c’est ce qui sera » (1/9,10). Le « progrès » s’accompagne souvent de régression : seuls changent les acteurs et la scène.

Il observe tout se qui se passe sous le soleil, et constate que tout est vanité (buée, relatif).

Rien n'est mauvais en soi, mais attention... entre rêve et réalité 5/1-6

Il vivait au milieu d'un peuple hyper religieux. Les gens fréquentaient le temple (4/17), y appor-taient offrandes et sacrifices, priaient, chantaient, s'imposaient des obligations et des privations.

Les uns le faisaient consciencieusement, les autres avec nonchalance... Un mot étrange revient au début et à la fin de ce passage : le rêve/ le songe.

Remarquez que... « songe/rêve » se situe dans le même registre que « vanité » (tout semble vrai dans le rêve, mais quand on se réveille les images éclatent comme des bulles de savon).

L'image du rêve/songe est utilisée dans le contexte de la religion

La réflexion sur la religion est introduite par un avertissement : prends garde ! (4/17)

Le texte se termine avec la conclusion : « C'est pourquoi, crains Dieu » (v. 6)

OÙ TROUVER LE BONHEUR ? (1/12-18) L’homme ne peut se contenter d’une existence absurde. Il ne peut réprimer ce besoin de donner

un sens à sa vie, car il est « un roseau pensant » (Pascal). Selon L'Ecclésiaste c’est Dieu lui-même qui a mis en l’homme cette soif de bonheur. La recherche du bonheur sous-entend-elle celle de donner un sens à notre vie ?

Prendre conscience de l’absurdité de certains fondements signifie t-il que nous devons nous dé-

sintéresser de ce qui se passe sur cette terre ? « Ce qui est courbé ne peut être redressé, ce qui manque ne peut être compté »

Comment comprendre cette phrase ? L'Ecclésiaste parle-t il de la fatalité ?

Le livre tente de placer le lecteur devant un choix et oppose 2 attitudes : Le positivisme de celui qui veut réussir, qui « ne craint pas Dieu » et découvre la vanité de ses efforts.

L’humilité de celui qui cherche son bonheur dans la vie qui lui est donnée et qui est disposé à

accepter les aspects négatifs de l’existence humaine. C’est l’opposition entre « mener sa propre vie» et « accepter la vie qui vient de Dieu ».

Le livre recèle pourtant de nombreuses invitations à la joie (2/1-11, 24-26 ; 3/12-13, 22 ; 5/17-18 ; 9/7-10 ; 11/7- 12/1).

Le verdict de vanité porte sur l’illusion, l’idéologie, en face de la réalité. Le monde et la vie ne sont pas dénigrés en tant que tels ; la joie, c’est Dieu qui l’envoie.

Le livre évoque 40 fois la divinité, 2 fois plus qu’il ne mentionne la vanité. Le parcours humain n’a de sens que si Dieu lui donne un but.

Dieu veut, envers et contre tout, le bonheur de l’homme, même au milieu du désordre d’un monde qui semble lui échapper.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 11 | P a g e

La vraie foi en Dieu n’a pas peur de regarder en face la condition humaine. Elle reconnaît que

l’intelligence ne peut pas tout comprendre et tout expliquer.

LE LIVRE DE L’ECCLESIASTE L’ECCLÉSIASTE : Chapitre 2

INTRODUCTION : Vanité et Sagesse

Deux thèmes majeurs sont éclairés par Dieu; la vanité et la sagesse. Et ces deux notions sont bien contradictoires tout comme l’humanité finalement. La sagesse est victime de la vanité, mais la seule arme contre la vanité est la sagesse !

Ces trois grandes questions se trouvent dans le chapitre 2 ; la vanité (1-11, 20-23) ; la sagesse

(12-19) ; Dieu (24-26).

Tout ce que mes yeux ont réclamé. TOUT ESSAYER... ET PUIS ? Il ne se contentait pas de vivre ou d'être heureux tout simplement. Il voulait savoir le quoi et le

comment. Il a aussi fait des expériences pour en tirer des leçons. Il en parle dans le chapitre 2 où le sage

se montre sous le visage d'un penseur expérimental...

Tout passe en revue : Ecclésiaste 2/1-3 La joie (le mot évoque l'ambiance de fête)

Le bien (TOV, ce qui est bien, beau, bon, agréable...) Le rire Le vin et la folie

Alors il essaie de combiner le plaisir et la sagesse. Il veut faire une place à la folie jusqu'à ce que, dit-il, « je voie s'il est bon pour les humains d'agir ainsi sous le soleil pendant leur vie »

(v.3). Ecclésiaste 2/5-11

Le labeur la grandeur et la gloire

les biens et les richesses les plaisirs que les richesses rendent possibles

Vanité des réalisations terrestres : v.4-11 En quelques mots, le Prédicateur nous décrit le luxe qui était le sien.

Le tableau de sa prospérité est complet, la ressemblance avec notre société de consommation occidentale, intéressante.

Ecclésiaste 2/12-16 la sagesse

la démence (notion de « propre gloire ») la folie

Sa sagesse est demeurée avec lui (v.9). Il garde un regard critique sur ses résultats. S'il a la joie d'avoir réussi ses projets, il a aussi conscience, avec le recul, que cela aussi est vanité, sans véritable avantage.

La liste est longue...

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 12 | P a g e

Rechercher son bien-être, son plaisir, n'est-ce pas une bonne raison de vivre, très actuelle à

tout cas ? Le Prédicateur discerne vite que cette joie terrestre fait aussi partie de la vanité de la vie. Mais à partir du verset 17 Salomon livre ses conclusions : « tout est vanité et poursuite de vent ».

Comme nous l'avons déjà vu, cela ne veut pas dire que tout est inutile voire mauvais.

Seulement, rien de ce qui est important pour l'être humain peut en soi satisfaire son grand désir de BONHEUR.

UN GRANDE REALITE DE LA VIE : LA MORT. En face de la mort

Une des idées clés chez Salomon concerne la mort qui frappe tous, croyants et impies, riches et pauvres.

C'est bien elle qui est au centre de l'argumentation au chapitre 2 : - verset 12 : il parle de ceux qui viendront après nous. - versets 14 et 16 : un même sort attend tous; la mort fait tout oublier

- versets 18 et 19, 21: à la mort je dois laisser tout ce que j'ai réalisé; qu'en restera-t-il?

Voilà ce qui tracasse Salomon... L'être humain rêve d'absolus.

On veut le Bonheur avec grand B. On a des difficultés a concevoir qu'il y a des limites, et qu'un jour tout est fini...

Salomon n'a pas peur d'exprimer son désarroi face à cela (même étant croyant – ce n'est pas un péché...):

- v. 17 : « J'ai donc détesté la vie... » (Détester = haïr = ne pas aimer = être ennemi) - v. 18 : « j'ai détesté mon travail, toutes mes réalisations »

- v. 20 : « je suis venu à me décourager » (« désespérer », de la racine « renoncer ») Salomon nous encourage à ne pas nous enfermer dans des absolus, car on risque d'être bien déçu.

Par contre il nous invite à saisir les petits bonheurs là où ils se trouvent, ici et maintenant :

les plaisirs simples, la joie dans le travail (v. 23, 24). Même si la sagesse ne saurait garantir le BONHEUR, il vaut mieux ne pas l'abandon-

ner.

Si la sagesse ne permet pas forcément de garantir l'avenir lointain, elle aide au moins à mieux vivre ici et maintenant !

En ce qui concerne la sagesse ne parle t-il pas d’une connaissance expérimentale... Il met de côté une certaine sagesse.

LE RIRE Ecclésiaste 2/1. Salomon dit qu’il a décidé qu’il réfléchirait à la façon de s’amuser Il dit qu’il va « mettre à l’épreuve » son coeur par la joie pour voir si ça apporte le bonheur.

(Ecclésiaste 7/3).

La déclaration de Salomon, selon laquelle un visage triste est bon pour le cœur signifie t-elle que lorsque vous êtes triste, vous êtes sérieux ? Vous considérez la vie plus consciencieusement.

Dans ce sens, un visage triste peut être bon pour le coeur.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 13 | P a g e

LE VIN ET LA FOLIE Ecclésiaste 2/3. Se faire plaisir avec du vin c’est s’attacher à la folie. Il compare le « vin à la folie ». (Proverbes 4/17 ; 20/1 ; 21/17 ; 23/31-32).

CONSTRUIRE ET PLANTER Ecclésiaste 2/4. Salomon ne pouvait pas trouver de sens dans le rire, le vin ou la folie.

Pourrait-il trouver du sens dans la construction, les plantations et la planification ?

Est-ce que le fait de construire, planifier et planter se situe au même niveau de futilité que faire la fête ? (Luc 12/29-34).

Jésus nous dit que manger, boire, travailler, les biens matériels : tout cela n’est que temporaire.

Nous devons nous concentrer dans notre vie sur le « royaume de Dieu » si nous nous focalisons sur le royaume de Dieu, alors notre trésor se constituera dans le ciel là où il sera éternel.

LA SAGESSE Ecclésiaste 2/12-13. La sagesse constitue-t-elle un avantage dans la vie ? Salomon dit que c’est comme être capable de « voir » votre chemin dans votre vie.

Les personnes sages peuvent éviter les pièges de la vie. Mais quel est l’avantage d’être sage ?

Il se focalise sur l’avenir et non le présent.

Le fait d’éviter de tomber dans un trou rend ma vie meilleure maintenant. La sagesse est ainsi utile pour se conduire dans la vie, éviter les pièges, gouverner, préserver la

vie, donner de la force (v.14 ; comp. aussi 4/13 ; 7/12, 19).

Mais la sagesse ne peut être un secours total pour l'homme. En effet, elle ne préserve pas des circonstances inattendues, ni de l'oubli, ni surtout du mauvais usage qui pourra être fait des travaux du sage (v.19, 21).

Ecclésiaste 2/24-26. Après l’argumentation de Salomon sur le plaisir, les plantations, la cons-

truction et la sagesse, quelle est sa conclusion ? Voulez-vous goûter à la joie et au rire authentiques ?

Alors éloignez votre centre d’intérêt de tout ce qui est « sous le ciel » qui était le centre d’intérêt de Salomon durant une grande partie de sa vie et focalisez-vous sur les choses du ciel.

Alors vous obtenez ces dons, et ce pour l’éternité !

Déconstruire un mur tout fait ?

Le Prédicateur a donc exploré les différentes pistes que l'homme emprunte à la recherche d'un bonheur durable. - l'activité de l'homme ne peut enrayer le mal ;

- la sagesse augmente le chagrin ; - les plaisirs étourdissent ;

- le travail procure une certaine joie, mais sans avenir, accompagnée souvent de stress et de fatigue (v.23).

« La réalité, c’est que tout est vanité. La vérité, c’est que tout est don de Dieu.»

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 14 | P a g e

L'action de Dieu donne une nouvelle perspective

Sa recherche a conduit le Prédicateur à une voie sans issue... Il va maintenant regarder à Dieu. Malgré ce rayon de lumière, le Prédicateur revient à son refrain persistant : « Cela aussi

est vanité ». La méditation sur Dieu ne nous suffit pas, il nous faut davantage, il nous faut sa révélation en grâce.

NOTE SUPPLEMENTAIRE : Curieusement ce livre était lu pendant la fête des Souccoth (ou fête des cabanes).

Chargée de significations (fête de la dédicace du Temple de Salomon, du sanctuaire de Béthel par Jéroboam, de la reprise du culte à Jérusalem après le rétablissement de l’Autel, de la relec-ture de la loi par Esdras, présentée par Zacharie comme celle des temps messianiques, au final

fête de l’alliance) elle est aussi le lien avec Israël au désert. Fête des tentes, elle rappelle la confrontation d’Israël avec Dieu au désert, lieu de solitude et de

paroles autres (désert composé avec la même racine que parole) ; ce lieu en apparence sans paroles devient le lieu où le Dieu de l’Alliance se révèle.

Cette fête est aussi un intermède entre ce qui est déjà réalisé (libération) et ce qui est attendu (pays promis).

Dieu au centre de la contradiction et de la complexité de la vie. C’est la fête de la fragilité, de la remise en question des sécurités ; Dieu est au centre.

Quelqu’un a dit: Pour être prêt à espérer en ce qui ne trompe pas, il faut d’abord désespérer de tout ce qui trompe.

C’est toute la complexité du mot « hevel » traduit par vanité la plupart du temps. Ce terme est présent en Genèse 4, Abel, les Psaumes, Job, Jérémie, Esaïe…Mais il ne signifie

pas le néant. Il qualifie plutôt le destin de l’humanité, les entreprises humaines : réalité et inconsistance, vé-

rité et mensonge, efficacité et inutilité, sécurité et tromperie. Ainsi malgré l’activité humaine d’acquisition, celle de Caïn, nous sommes tous fils d’Abel, la va-

peur. Remarquons que la vapeur n’est pas rien, elle est ! Elle disparaît, c’est tout.

La vie et l’histoire de l’humanité sont légères : vapeur, buée, vanité. Mais elles sont !

Est-ce le mystère de la rencontre de mon activité avec Dieu qui donne du poids à l’existence ? La vraie foi en Dieu n’a pas peur de regarder en face la condition humaine. Elle reconnaît que

l’intelligence ne peut pas tout comprendre et tout expliquer.

LE LIVRE DE L’ECCLESIASTE L’ECCLÉSIASTE : Chapitre 3

LE THEME CENTRAL DU CHAPITRE 3 « LE TEMPS »

Le temps est utilisé de plusieurs manières.

UN TEMPS POUR TOUT... Cette phrase a été interprétée et utilisée de différentes façons...

Le sage met en relief le contraste entre l'humain (« sous le soleil/sous le ciel ») et Dieu.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 15 | P a g e

Alors que l'homme est soumis aux variations continuelles et le caractère limité du temps, en

parlant de Dieu l’Ecclésiaste introduit la notion d'éternité (ou aussi: durée). Une idée importante concerne la difficulté pour l'homme de tout comprendre.

Le verset 11, semble suggérer que l'homme à en lui cette « aspiration d'éternité », mais Salo-mon avertit: « ne crois pas que tu puisses tout saisir, tu risques d'être gravement désillu-

sionné... » LA VALEUR DU TEMPS.

L'Ecclésiaste nous enseigne ici que du temps est mis à notre disposition pour faire tout ce qui nous vient à l'esprit et qui existe sous les cieux, c'est à dire sur la terre.

Nous avons tous la LIBERTE DE FAIRE UN CHOIX; soit nous pouvons pratiquer ce qui est bien

aux yeux de Dieu et mettre notre plaisir dans la voie Divine, ou bien nous pouvons nous laisser guider par notre jugement et faire ce qui plait à nos yeux. « Tout m'est permis, mais tout n'est pas utile; tout m'est permis, mais je ne me laisserai asservir par quoi

que ce soit. Les aliments sont pour le ventre, et le ventre pour les aliments; et Dieu détruira l'un

comme les autres. Mais le corps n'est pas pour la débauche. Il est pour le Seigneur, et le Sei-

gneur pour le corps » 1 Corinthiens 6/12-13. 1° La première partie du texte (1-8) est construite à l'aide de 14 antithèses : elles montrent

l'homme dans son activité constante, quand tout va bien mais aussi dans l'adversité, dans les bons et les mauvais moments de la vie.

2° La deuxième partie (10-15) introduit le contraste entre « les choses sous le ciel »... et Dieu.

Salomon va développer son idée avec 28 contraires par groupes de deux (Ecclésiaste 3/2-8), avec lesquels il envisage à peu près toutes les activités humaines sous leurs doubles aspects po-

sitif et négatif.

LE TEMPS C’est curieux le temps, on dirait que c’est quelque chose de simple.

On sait le mesurer avec un chronomètre, on sait se donner un rendez-vous, on sait comment arriver à l’heure à l’église ! On expérimente, et pourtant…

Le temps est quelque chose de complexe. Difficile en vérité de définir la nature du temps. Une mesure absolue ? Une mesure relative ?

Dans la culture populaire, c’est une source intarissable d’inspiration et d’humour. Jacques Sternberg: « Il y a un temps pour vivre, un temps pour mourir. Après cela s'aggrave

parce qu'il n'y a plus de temps du tout» . (né à Anvers, 17 avril 1923 - Paris, 11 octobre 2006), roman-

cier, journaliste et chroniqueur)

Montesquieu : « C'est un malheur qu'il y a trop peu d'intervalles entre le temps où l'on est trop jeune, et le temps où l'on est trop vieux ». (un penseur politique, précurseur de la sociologie, philo-

sophe et écrivain français né le 18 janvier 1689 à La Brède (Guyenne, près de Bordeaux) et mort le10 fé-vrier 1755 à Paris). Jacques Brel : « Il y a deux sortes de temps: y a le temps qui attend et le temps qui espère». (né le 8 avril 1929 à Schaerbeek, une commune de Bruxelles (Belgique), et mort le 9 octobre 1978 à Bobi-gny (France), est un auteur compositeur interprète, poète, acteur et réalisateur belge).

Jules Romains : « Le temps passe. Et chaque fois qu'il y a du temps qui passe, il y a quelque

chose qui s'efface». (né à Saint-Julien-Chapteuil (Haute-Loire) le 26 août 1885 et mort à Paris le14 août 1972,

est un poète, écrivain français, membre de l'Académie française).

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François Rabelais : « Le temps mûrit toute choses ; par le temps toutes choses viennent en évi-

dence ; le temps est père de la vérité». (est un écrivain français humaniste de la Renaissance, né à La Devi-

nière à Seuilly, près de Chinon (dans l’ancienne province de Touraine), en 1483 ou 1494 selon les sources, et mort à Paris le 9 avril 1553).

Rastignac : « La vie humaine se compose de deux parties: on tue le temps, le temps vous tue ». (personnage central de « La Comédie humaine » de Balzac).

DANS CE CHAPITRE, L’ECCLESIASTE DEVELOPPE PLUSIEURS TERMES QUI DECRIVENT DES MO-MENTS DE LA VIE HUMAINE.

A première vue, il s’agit d’oppositions : l’un des termes exprime une action positive : enfanter, planter, guérir…; l’autre une action négative : mourir, arracher le plant, tuer…

L’un représente les évènements heureux et positifs de votre vie, l’autre ses difficultés et ses douleurs.

Temps et événement imprévu. Salomon ne prétendait pas que tout ce qui survient dans la vie est déterminé par le destin ; il

soulignait plutôt que les humains sont incapables de prédire avec certitude l’issue de la moindre action, « car temps et événement imprévu [...] arrivent à tous ».

Le rédacteur biblique ne songeait pas au destin de tout un chacun, à la manière dont la vie d’un individu devait se terminer ; il traitait du dessein de Dieu et de ses conséquences pour les hu-

mains.

C’est le contexte qui nous l’indique. Après avoir mentionné un certain nombre de choses pour lesquelles il y a « un temps fixé », Salomon note : « J’ai vu l’occupation que Dieu a donnée aux fils

des humains pour s’y occuper. Toute chose, il l’a faite belle en son temps ». Ecclésiaste 3/2-3. Avons-nous réellement le contrôle de notre temps ?

Salomon arrive à la même conclusion que nous, il y a un temps et une place pour rire. Ce n’est pas un but, c’est le résultat d’une vie bien vécue.

Les « activités » mentionnées dans ce verset sont des émotions. Quel contrôle avons-nous sur nos émotions et leur timing ?

Dieu a donné aux humains quantités d’occupations, de choses à faire, dont Salomon a cité quelques exemples.

En outre, Dieu nous a fait don du libre arbitre, qui nous permet de décider de ce que nous vou-

lons faire. Toutefois, il y a pour accomplir chaque tâche un moment approprié, ou favorable, qui permet

d’obtenir un résultat optimal.

En voulant imiter le balancement des quatorze couples, Salomon, est obligé à chercher un syno-nyme au mot « temps » qu'il utilise exclusivement par la suite.

Le mot « Olam » signifie à la fois « le temps incontrôlable » et « l'éternité sans mesure », le monde et l'éternité qui échappent à l'homme.

En grec : l'éternité se traduit par « ayon », qui exprime un « espace de temps, de durée illimitée et incalculable ».

Les concepts d'espace-temps s'y trouvent réunis. C'est le temps de Dieu, temps caché et secret, pendant lequel se déploie le projet divin sur le

monde.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 17 | P a g e

Il peut s'agir d'une durée indéfinie.

Le mot « zeman » qui est un terme de l'hébreu employé dans Esdras 10/14; Néhémie 10/35, 13/31; en grec, il est traduit par « chronos », pour exprimer « une période de temps », la durée

limitée, la temporalité; c'est le temps qui court depuis le commencement jusqu'à la conclusion.

Le mot « eth », « temps », est répété 29 fois dans ces versets, selon le nombre des jours du mois lunaire. Et il y a tant de façons de gaspiller son temps: on s'épuise à posséder de plus en plus de choses

ou à faire des tâches superflues, on s'épuise à rêver la vie et à penser que la vie des autres est enviable et on s'étourdit en espérant un jour devenir ce que nous ne sommes pas et ce que

nous ne serons jamais.

L’Ecclésiaste, après sa longue réflexion sur les actes de la vie humaine, se rend compte que sa réflexion n’a de sens que s’il y introduit Dieu. C’est bien beau de réfléchir aux choses de la vie, mais il faut toujours se recentrer sur DIEU.

Ainsi si l’homme perçoit son existence comme une alternance de choses positives et de choses négatives, Dieu, lui, fait toute chose bonne en son temps.

C'est pendant la vie entière qu'il faut apprendre à vivre; et c'est aussi durant l'existence tout en-tière qu'il faut apprendre à mourir.

Salomon, utilise donc le terme, « eth », qui est le temps où « une chose arrive », le point du

temps pendant lequel chaque chose est destinée à prendre sa place. Ce vocable, attesté dans la Bible 296 fois, apparaît 40 fois dans Ecclésiaste, dont 31 fois dans ce

chapitre. Dans Esther 9/27-31 et Néhémie 2/6, « eth » signifie « une date ou un temps fixe ».

Le kaïros, ou le bon moment pour agir. Le terme grec « kairos » désigne lui aussi le moment favorable déterminé par son contenu; le

temps-événement fixé par Dieu pour aller à la rencontre de l'humanité.

Pour lui, la durée est donc traversée par des moments ou temps successifs d'actualité. Il ne s'agit pas « du temps », mais « de nombreux temps », autant de fractions du temps, exac-tement délimitées par leur contenu, et donc de durée variable.

Ce sont ces éléments de base qui entrent dans la composition des existences humaines.

La suite éclaire la portée de cet inventaire. C'est un inventaire sur lequel va pouvoir s'exercer la réflexion.

Salomon ne dit pas qu'il faut ou qu'il ne faut pas. Il constate qu'il y a un temps pour chaque activité de la vie; il ne juge pas, il ne conseille pas.

ECCLESIASTE 3/10-11 : COMPRENDRE LE CALENDRIER DIVIN

Après avoir remarqué que, « toute chose, [Dieu] l’a faite belle en son temps », Salomon ajoute

une indication : « Même les temps indéfinis, il les a mis dans leur cœur, pour que les humains ne décou-

vrent jamais l’œuvre que le vrai Dieu a faite du début à la fin ».

« Il a mis le monde dans leur cœur », traduit ailleurs par « éternité » ou « choses cachées ». On peut comprendre ce don à l’homme comme la perception du temps qui le dépasse, où Dieu

est caché : de sorte que l’homme ne peut comprendre, depuis le commencement jusqu’à la fin, l’oeuvre que Dieu a faite (3/11).

Mais l’Ecclésiaste nous dit que l’homme est inscrit dans ce temps-là et qu’il est responsable d’y rechercher et d’y discerner Dieu.

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La Bible de Crampon (1905) rend ce verset comme suit : «Il a mis aussi dans leur cœur l’éter-

nité, mais sans que l’homme puisse comprendre l’œuvre que Dieu fait, du commencement jusqu’à la fin ».

Rabbinat : « il a fait toute chose excellente à son heure ; il a mis aussi dans le cœur de l’homme le sens

de la durée, sans quoi celui-ci ne saisirait point l’œuvre accomplie par Dieu du commencement à la fin ». Finalement, chercher à comprendre le sens de sa vie, ne serait-ce pas se mettre à chercher Dieu?

L'homme le plus sage de tous les temps, Salomon, a éprouvé toutes les satisfactions de son temps sur le plan du pouvoir, de la science, des plaisirs du corps, de tout ce qu'on peut imagi-

ner. Il a fait toutes les expériences possibles, tiré toutes les déductions, examiné toutes les possibili-

tés pour conclure enfin : « Vanité des vanités ! Tout est vanité ». Sans Dieu tout ce que l’homme peut entreprendre n’est que vanité. Il y a un temps pour tout

nous dit l’Ecclésiaste : un temps pour rire, un temps pour pleurer; un temps pour parler, un temps pour écouter….mais il faut surtout un temps pour Dieu. Un temps pour placer Dieu au

centre de tout projet.

UN TEMPS POUR CHAQUE CHOSE 1. La vie est décrite comme étant une série d’actions opposées: Ecclésiaste 3/1-8. 2. Dieu a ainsi fait toutes choses, afin que les hommes parviennent à Sa connaissance: Ec-

clésiaste 3/9-14; Psaumes 19/2-5; 40/6; 15/3, 4 ; 19/2-5.

Cependant, le vrai sens de la vie n’est pas de compter les chagrins ou les joies, mais de consi-dérer ces choses comme un tremplin pour une meilleure vie en Jésus-Christ.

La vraie valeur de la vie, c’est d’emmener dans l’éternité une âme qui a été façonnée par Dieu.

Dieu a disposé ces champs d’action, Dieu fait toute chose belle en son temps et il ne commet pas d'erreur. Le temps et l'espace ont été créés les deux premiers jours; ils sont les cadres de la vie destinée

à l'homme, non ses maîtres. C'est bien Dieu qui est le maître de la création, de l'espace infini comme du temps sans limite en

ce sens, Dieu a donné aux vivants une part d'éternité; il a mis en leur coeur le désir de vivre des choses définitives il a mis du « olam » dans le coeur de l'homme. Mais « olam » a aussi le sens de mystère ou d'obscurité: c'est tout ce qui est caché, en opposi-

tion avec tout ce qui est visible. L'homme est impuissant or, il ne voit les choses qu'au fur et à mesure de leur apparition.

« Il y a un temps pour chaque chose ...» Les v. 2 à 8 montrent qu’il y a un temps pour tout et un moment pour chaque chose sous le ciel. « Un temps de naître, un temps de mourir ; un temps de planter, un temps d’arracher ; un temps de tuer,

un temps de guérir ; un temps de démolir, un temps de bâtir ; un temps de pleurer, un temps de rire ; un

temps de se lamenter, un temps de sauter de joie ; un temps de jeter des pierres, un temps d’amasser

des pierres ; un temps d’embrasser, un temps de s’éloigner des embrassements ; un temps de chercher,

un temps de perdre ; un temps de se taire, un temps de parler ; un temps d’aimer, un temps de haïr ; un

temps de paix, un temps de guerre »

La liste débute avec le commencement et la fin de la vie. Nul ne peut contrôler sa naissance. Il évoque le commencement et la fin de l'existence et leur donne un effet d'ensemble, sous forme

d'antithèse proverbiale.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 19 | P a g e

La naissance et la mort sont les deux moments suprêmes de l'homme et de la vie, dont on ne

peut absolument pas prévoir la date exacte, date que nous ne pouvons ni avancer, ni retarder; ils ont leur instant précis assigné par Dieu.

Le premier acte de l'homme fut de « planter », même acte que celui de Dieu en Genèse 2/8. La plante aussi vit selon les rythmes des saisons et des alternances, donne naissance, grandit,

se reproduit et meurt. « Planter » peut aussi signifier « s'installer, s'établir quelque part » (Esaïe 65/21): on s'installe,

mais la mort nous arrache comme des plantes.

« Un temps pour démolir et un temps pour bâtir » C’est l’expérience de toutes les villes, et de tous les villages.

« Un temps pour étreindre et un temps pour s’éloigner de l’étreinte » Même la douceur des relations humaines nous conduit à des moments opposés.

Quand est-ce le temps de jeter des pierres, de déchirer ou de détester ?

Un commentaire dit que « jeter des pierres » est une métaphore hébraïque pour l’acte du ma-riage. « Déchirer » est une référence au fait de « déchirer vos vêtements » parce que vous êtes triste.

« Coudre » se réfère au temps où votre chagrin a passé.

Quel contrôle avons-nous sur le temps pour ces activités dans notre vie ? Le vieux sage avait constaté que chacun est à la recherche du bonheur, s’en fait une image et

créé des attentes...pas forcément réalistes. Dans son poème sur le temps, il essaie de ramener les deux pieds sur terre.

L’opportunité divine dans les cycles de la vie (3/10-15)

DIFFERENCIER LE TEMPS ET LE BON MOMENT. La vie a des saisons qu’il convient d’observer. Des temps pour se reposer. D’autres pour s’enga-

ger. Saisir à pleine main le juste moment.

La liste se termine avec deux émotions de base du genre humain : l'amour et la haine, et ce que cette dernière entraîne assez souvent : la guerre entrecoupée de périodes de paix toute relative.

La violence est la marque distinctive de l'humanité, le fil conducteur de son histoire depuis que Caïn, le fils aîné d'Adam et Ève, assassina son frère Abel.

Le Prédicateur ne nie pas la réalité du mal qui affecte tant l'existence humaine sous tous ses as-pects.

Néanmoins, c'est Dieu qui est le Maître du temps et des circonstances et parce qu'il œuvre à faire du bien au bon moment, tout rentre harmonieusement dans le grand ensemble du plan di-vin.

LE MAL SUR LA TERRE :

1. LES INJUSTICES (3/16-17) La présence du mal contredit apparemment l’affirmation du verset 11 : « Il a implanté au tré-

fonds de l’être humain le sens de l’éternité » (Semeur). Mais un temps de séparation, de jugement viendra et l’ordre sera rétabli:« Dieu jugera» (3/17).

L’expression revient en 11/9 et 12/4.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 20 | P a g e

Le terme traduit par « méchanceté » est rendu par « transgression» ou « révolte » dans les ver-

sions plus anciennes. 2. LA MORT (3/18-22) « Dieu éprouve les hommes » (verset 18) : Le verbe hébreu a un sens douteux. Autre traduc-

tion possible : « Dieu révèle ce que sont les hommes » ou « Dieu montre que les hommes sont séparés de lui ».

Pour le Créateur, le sort de l’homme est pareil à celui de l’animal. Et cela afin de souligner leur faiblesse et de faire comprendre à l’homme que la rébellion de la créature se retourne en fait contre elle.

Tout au long du livre, le Prédicateur encourage ses auditeurs à se tourner vers Dieu

(Ecclésiaste 5/6 ; 7/18 ; 8/12 ; 12/13), parce qu'il est tout à fait conscient de sa grandeur qui contraste avec l'insignifiance de l'homme (Ecclésiaste 5/1), et le caractère éphémère de la vie.

LE DON DE DIEU C’EST COMPRENDRE SON ŒUVRE. Dieu veut le bonheur de l’homme : manger, boire, se réjouir, travailler, fonder une famille.

Mais pour avoir du sens, toutes ces choses doivent trouver leur fondement en Dieu sous peine de les voir se transformer en vanité.

Psaume 127/1 « Si l’Eternel ne bâtit pas la maison, c’est en vain que les maçons se donnent du mal. Si le Seigneur ne veille pas sur la ville, c’est en vain que les veilleurs montent la

garde ».

LE LIVRE DE L’ECCLESIASTE L’ECCLÉSIASTE : Chapitre 4 et 5

LE THEME: « LES OPPRESSIONS »

ECCLESIASTE 4/1 – 5/7

L’Ecclésiaste aborde les conséquences de l’apparition du péché. La mort atteint toute créature. L’homme, fait de poussière comme l’animal, y retourne comme lui.

Il avait conclu au chapitre 3 que finalement, le mieux était de nous réjouir dans nos travaux.

Mais il ne peut en rester là. Il est comme obligé de regarder ce qui se passe autour de lui. Cette réalité rend toute activité humaine dérisoire.

Mais dans ce chapitre, il considère plusieurs causes de frustration et de déception qui affectent certaines dimensions de la vie de l’homme : vie sociale, travail, politique, piété, richesse.

Refusant de ne voir que l’aspect négatif de tout cela, il relativise les avantages que l’on pourrait en retirer, il en signale les limites et les inconvénients qui en ressortent.

Dans la fin du chapitre l’Ecclésiaste incite les humains à considérer Dieu, vu leur propre morta-lité.

Dans les 4 premiers chapitres, le discours de l’auteur peut paraître celui d’un philosophe qui rai-sonne en lui-même. Il a médité sur la vie, la sienne en particulier, sur la marche du monde et

celle de la société. Ses considérations sont introduites par : « J’ai vu… »,

« J’ai connu… », « J’ai tourné mes regards vers… ». Il envisage à la fin du chapitre, la relation de l’homme avec Dieu et lui donne quelques conseils

à ce sujet, l’auteur met en garde l’homme qui est en relation avec Dieu contre toute tentative d’auto-justification.

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Et qu'a-t-il vu ? L’oppression, Le travail, La solitude, La popularité.

IL EVOQUERA SURTOUT LES CONSEQUENCES D’UNE SOCIETE LIVRAIT AU PECHE.

Et il finira par rappeler ce que doit être notre relation avec Dieu.

Mais il commence au V.1 « Moi, j'ai pu observer une nouvelle fois toutes les injustices qui s'exercent

sous le soleil. Regardez ! Les opprimés sont en larmes, et personne ne vient les consoler. Ils vivent sous

la domination de leurs tyrans, et personne ne vient les réconforter » IL EVOQUE D’ABORD LA PRESENCE DU MAL SUR LA TERRE :

1. LES INJUSTICES (3/16-17) 2. LA MORT (3/18-22) 3. LES OPPRESSIONS (4/1-3)

1° L'OPPRESSION V.1-3. Sa situation sociale privilégiée ne l'a pas empêché d'être sensible à la misère d'autrui.

Comment empêcher cette oppression puisque là même où l'on devrait la dénoncer, règne la méchanceté (3/16)

Celle-ci corrompt tout parce qu'elle vient du plus profond de nos cœurs, qui est à la source de nos choix et de nos actes (Genèse 6/5 ; Marc 7/21).

Le Prédicateur n'accepte pas cet optimisme, et ne se renferme pas sur sa propre tranquillité. Il nous oblige à regarder le monde et sa poignante réalité.

Il a remarqué que dans la permanence de ces situations violentes, la force l'emporte, insensible aux larmes des victimes. Les consolateurs devraient être les hommes au pouvoir, responsables

du bien commun; ils se dérobent.

Il voudrait trouver un homme qui apporte à l'opprimé la réponse à son oppression, celui qui, dans les larmes, serait à la fois celui qui assure la protection et celui qui apporte l'espérance. Mais personne.....Lamentation 3/9; Job 35/9.

Salomon regardait autour de lui et voyait beaucoup d’oppression.

Lorsqu'on étudie la question sociale, on constate qu'il y a beaucoup de situations tragiques parce qu'injustes....

L'oppression est l'autre face, tragique, du pouvoir, de tout pouvoir exercé par un homme sur un autre.

Il dit avoir vu toutes les oppressions qui puissent se commettre sous le soleil. Il pense à la violence exercée contre les petits sans défense, à l'exploitation des plus faibles,

veuves, orphelins, aux actes et crimes qui sont commis impunément dans le monde, à la cor-ruption et aux pots-de-vin, aux tyrans qui ont abusé de leur pouvoir et qui l'ont exercé avec du-

reté. Il a vu les larmes des opprimés et personne pour les consoler ni pour les défendre. Quelle est la solution de Salomon à l’oppression ? (La mort ! Si l’oppression entraîne la mort, il

soutient que nous devrions tout simplement courir jusqu’à la fin de la partie.)

Quelle est la vraie solution à une vie sous l’oppression ? (Ne jamais être né.) Ecclésiaste 4/3.

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2° LE TRAVAIL : V.4-6 Si le pouvoir conduit vite à l'oppression, le travail, lui, paraît être sans danger. N'est-il pas un bon moyen d'unir les hommes ? Dans le travail, l'homme montre son énergie,

son intelligence. Mais tout cela conduit à la jalousie... jalousie dans les salaires, jalousie dans les promotions.

Nous le constatons chaque jour. À l'inverse la paresse est une forme de suicide. La sagesse, là encore, consiste à être conscient de ses limites, à vivre dans la modération et le contentement

(1 Timothée 6/6). Nous pouvons acquérir beaucoup par le travail, mais il vaut mieux se satisfaire de moins, et

avoir du repos utile pour jouir de ce que Dieu nous donne.

LES RIVALITES (4/4). Les versets 4-12 traitent du travail de l’homme. Il y souligne quelques travers humains. Quel motif inspire le travail et les initiatives humaines ?

SA CONCLUSION : C’est le désir de surpasser ses rivaux, d’exceller dans la compétition.

Mais la réalisation de ce désir n’apporte pas la satisfaction promise, car elle excite l’envie des autres et provoque la crainte de les voir prendre la tête de la course. « Les hommes (…) sont motivés par la rivalité »

Sans le désir d’exceller, l’homme serait-il l’homme ?

Pourquoi les chrétiens sont-ils aujourd’hui tellement divisés et sujets à des rivalités de toutes sortes ?

Comment puis-je me débarrasser de ces travers ? V 4 « J'ai découvert aussi que toute la peine que les hommes se donnent et toute l'habileté qu'ils mettent

dans leur labeur, c'est uniquement pour mieux réussir que leurs voisins. Cela aussi est buée et poursuite

du vent ».

Il a vu des hommes s'adonner à un travail effréné d'une compétition souvent agressive. Ce que critique Salomon, ce n'est pas le travail, mais une activité nuisible au prochain et domi-

née par un désir insatiable de richesse. Ce qu'il condamne, c'est l'état d'esprit de ceux qui se livrent avec acharnement à ce jeu.

Chacun veut surpasser l'autre, au niveau du statut social, du lieu de résidence, des vêtements,

de la sagesse et de la réputation. Chacun veut faire mieux que son voisin. On veut gagner plus, récolter plus, posséder plus que l'autre.

Dieu condamne cette méchanceté.

PARESSE ET ACTIVISME (4/5,6) La paresse constitue l’excès inverse de celui dénoncé au v.4 (10/18 ; Proverbes 10/4). Que signifie « croiser les bras ? » (Ne rien faire - ou faire très peu.) Ecclésiaste 4/5-6.

« Il se détruit lui-même » ou « il mange sa propre chair ». L’idéal est de pouvoir trouver l’équilibre

entre travail et repos. « Venez à l’écart… et reposez-vous un peu » (Marc 6/31) ? V.5 « Certes l'insensé qui se croise les bras se laisse mourir de faim ».

Il découvre et dénonce la concurrence effrénée, l'oisiveté et le surmenage: les excès du « trop »

et du « pas-assez ».

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 23 | P a g e

L'insensé se croise les bras, dans un geste de paresse; c'est l'attitude de quelqu'un qui n'est pas

disposé à travailler. Proverbes 6/10-11: « Un peu dormir les bras croisés et, comme un rôdeur, te viendra la pauvreté, la

misère »; 24/33.

Il mange sa propre chair, obligé de vivre de ses réserves ou de ses provisions antérieures, puis-

qu'il ne gagne plus rien. Il perd ses réserves physiques, puisqu'il a faim.

Le paresseux se détruit lui aussi lui-même; le travail n'est pas une vertu, la paresse est un non-sens, une négation de l'être.

V.6 « Mais il vaut mieux travailler avec modération et vivre heureux des fruits de son labeur que de tri-

mer comme un forçat à vouloir capturer le vent ». Un beau proverbe qui conforte la pensée de l’Ecclésiaste: « Mieux vaut du pain sec, mangé en paix,

qu'une maison pleine de festins et de disputes » Proverbes 17/1. La main, c'est le creux de la main; les deux sont les creux formés par les deux paumes réunies

(Proverbes 30/4: « Qui a recueilli le vent dans le creux de ses mains ? »).

Ce qu'il y a de mauvais, ce sont ces deux mains qui s'épuisent en un travail excessif et inutile. Car il ne restera rien de toute la peine de celui qui se fait dévorer par son travail. Il vaut mieux gagner moins et vivre tranquillement que de gagner gros au prix d'un labeur plein de désagré-

ments.

Il faut donc revenir à un juste milieu, à mi-chemin entre la paresse (v 5) qui est condamnable et le travail sans mesure (v 6) qui est indéfendable.

Il faut doser repos et effort: une poignée de chaque. Dans le cas présent, c'est la poignée de repos qui est négligée. Deux pleines mains de labeur

sont équivalemment deux pleines mains de poursuite du vent, c'est-à-dire de privation de bon-heur. Le travail forcené porte en lui-même son châtiment et n'épanouit pas l'homme qui en est

l'esclave. Quand il a pris fin, il laisse l'âme dans une lassitude très grande. Le bonheur se trouve dans le bien-être social, familial, celui de l'homme honnête et modéré.

3° LA SOLITUDE : V.7-12 Un autre sujet de souffrance est la solitude.

Solitude de celui qui travaille péniblement, accumule des biens sans même se demander pour-quoi. Il est pris dans un engrenage. Plus il travaille, plus il est seul. Et plus il est seul, plus il tra-vaille.

L’homme solitaire Ecclésiaste 4/7-8. Quand cet homme solitaire fait le point de sa vie, que dé-

cide-t-il quant à son interminable quête de richesse ? (Il décide qu’il travaille sans fin, et ce pour aucune raison.) Un commentaire dit: « La vie sans remises en question ne vaut pas la peine d’être vé-

cue ».

« Deux valent mieux qu'un ». Ce verset peut être lu comme une allusion au mariage. « Il n'est pas bon que l'homme soit seul » (Genèse 2/18).

Mais il a un sens plus large. À plusieurs, nous pouvons nous entraider, nous secourir, nous réconforter dans la détresse,

nous corriger aussi. Nous trouvons non seulement la sécurité, mais encore la chaleur, la dou-ceur, les joies de la communion.

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En contraste, «celui qui se tient à l'écart recherche ce qui lui plaît ; il conteste contre toute sagesse» (Proverbes 18/1).

L’EGOÏSME (4/7-12). Après avoir évoqué la poursuite des richesses matérielles comme une futilité (7-9), il fait l’éloge

de l’unité (10-12). « La corde à trois brins…» (12) : un proverbe oriental dont le message essentiel est « l’union fait la force ». « La corde triple ne se rompt pas vite » (v.12).

Ce proverbe évoque probablement l'action de Dieu, comme souvent le chiffre trois dans le sym-bolisme de la Bible. Il a été appliqué avec à-propos au couple chrétien, où les deux réalisent

qu'ils sont ensemble liés au Seigneur.

La force de deux amis, c'est au moins la force de trois. (Proverbes 24/5-6: « La victoire vient du

grand nombre de conseillers; la sagesse se trouve chez ceux qui admettent les conseils », « est un in-

sensé; le sage prend toujours conseil » (Proverbes 13/10).

Cela peut être par égocentrisme (des gens qui ne voient qu'eux-mêmes), mais il peut aussi s'agir d'une solitude que l'on subit...

Déjà le début de la Genèse montrait que l'homme n'est pas fait pour être seul. Il a besoin de

« compagnons » : « Je lui ferai un vis-à-vis ! ». « Deux valent mieux qu'un.. » (4/9) Car...On peut le voir de façon strictement matérielle (deux sa-laires sont certainement les bienvenus quand on vient d'acheter une maison...).

Mais il s'agit aussi de la valorisation, de l'appréciation mutuelle qui est vitale !

Le mot compagnon veut dire : celui qui partage le pain avec quelqu'un. Partager le pain ensemble est une expression forte dans le monde hébreu et désigne l'amitié, l'intimité, la solidarité.

Le mot hébreu « CHABER » (collègue, ami, copain, associé, collaborateur, allié...) contient tout

un programme. Il semble souligner ici la valeur d’une amitié, d’une chose qui se perd avec le temps.

Quelqu’un a dit : « L’amitié se mesure à la 1ère difficulté ».

v 7 « J'ai observé, moi, sous le soleil, une autre situation absurde: je me suis tourné, moi, et j'ai vu » v 8 « Voici un homme seul et solitaire, sans compagnon, qui n'a ni fils ni frère, et qui trime à n'en plus

voir la fin. Sa soif de richesses est sans bornes. Et pourtant, il ne se pose jamais la question de savoir

pour qui il besogne et pour quoi il se prive de plaisirs. Cela aussi est buée d'haleine et une bien triste ma-

nière de vivre sa vie ». v 9 « Pour le travail, il vaut mieux être associé à un autre qu'être seul, car à deux on fait de plus grands

profits ». Pour l'homme isolé, la sagesse serait de travailler à la mesure de ses besoins et de prendre en-

suite le temps de bien vivre. Mais même dans cette hypothèse, on n'est pas à l'abri de tout danger; en toutes les voies empruntées, il vaut mieux être deux, on n'est intelligent qu'à deux,

on n'est efficace qu'à plusieurs. Il est donc sage de s'associer à d'autres que soi. On en retire toujours un profit supérieur.

La solitude, elle, c'est la pire des malédictions. L'homme n'a pas été créé pour vivre seul.

TROIS SITUATIONS TYPIQUES: A DEUX IL Y A MOYEN D'ETRE HEUREUX : v 10 « Car si l'un des deux tombe, son compagnon le relèvera. En revanche, s'il est isolé, il est bien à

plaindre car s'il tombe, il n'y aura personne pour le relever ».

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Si l'un tombe, l'autre le corrigera et le remettra sur la bonne voie. Oui, à deux, on défend mieux son bonheur contre les coups du sort et contre les attaques mal-veillantes.

On suppose que si l'un des deux compagnons ne peut aider l'autre à se relever que s'il reste de-bout lui-même. Dans une chute commune, ceux qui sont tombés peuvent encore s'aider mutuel-

lement à se relever, tandis qu'un solitaire ne recevra le secours de personne (cf 1 Rois 1/1-4). « Si l'un tombe, son compagnon peut le relever... » (v. 10)

Le mot « tomber » peut se comprendre dans le sens large : chutes, échecs, problèmes et sou-cis, fautes et erreurs. La vie, même celle d'un croyant, est faite de hauts et de bas.

v 11 « De même, si deux dorment ensemble, ils se tiennent chaud. Mais comment un solitaire pourrait-il

tout seul se réchauffer ? » A deux, il est plus facile d'avoir bien chaud (v. 11; voir 1 Rois 1/1). Elément vital à une époque où il n'était pas question de chauffage central...

Se tenir au chaud ensemble... La chaleur humaine ne se mesure pas uniquement en degrés Cel-sius... mais en amitié, en gestes et en paroles. Parlez-en ensemble.

v 12 « Un agresseur vient facilement à bout d'un homme seul; mais deux hommes peuvent résister à

son attaque. Une corde à plusieurs (trois) fils ne se rompt pas aisément. Deux valent mieux qu'un et trois

valent mieux que deux ». L'agresseur doit être assez puissant pour maîtriser une personne isolée.

A deux on est plus forts pour se protéger contre des attaques. (v. 12). Une corde à trois brins ne se rompt pas vite : l'union fait la force !

L'association à deux est le commencement de la sagesse; celle à trois est encore plus solide. Il n'y a pas de raison de s'arrêter.

DIVERSES CITATIONS : « Le bonheur de demain n'existe pas. Le bonheur, c'est tout de suite ou jamais ».

« Le bonheur le plus doux est celui qu'on partage ». « Le plus souvent, on cherche son bonheur comme on cherche ses lunettes : quand on les a sur

le nez ». « On peut supporter seul le chagrin, mais il faut être deux pour être heureux » « Le bonheur est quelque chose qui se multiplie quand il se divise ».

A notre époque la communication est facilitée par la technique, et pourtant la solitude est un

problème majeur. Qu'en est-il sur ce point dans nos milieux chrétiens ?

4° LA POPULARITE : V.13-16 Ces versets semblent évoquer un souvenir historique : (1 Rois 11/41-43 « Le reste des actions

de Salomon, tout ce qu’il a fait, et sa sagesse, cela n’est-il pas écrit dans le livre des actes de Salomon? Salomon ré-gna quarante ans à Jérusalem sur tout Israël. Puis Salomon se coucha avec ses pères, et il fut enterré dans la ville de David, son père. Roboam, son fils, régna à sa place ». 1 Rois 12/13-15 : « Le roi répondit durement au peuple. Il laissa le conseil que lui avaient donné les vieillards, et il

leur parla ainsi d’après le conseil des jeunes gens: Mon père a rendu votre joug pesant, et moi je vous le rendrai plus pesant; mon père vous a châtiés avec des fouets, et moi je vous châtierai avec des scorpions. Ainsi le roi n’écouta point le peuple; car cela fut dirigé par l’Eternel, en vue de l’accomplissement de la parole que l’Eternel avait dite par Achija de Silo à Jéroboam, fils de Nebath »).

Il nous est dit « qu’il va consulter les vieillards dans un premier temps, il y a un bon départ, mais dans un deuxième temps il se tourne vers les jeunes gens, qui avait grandi avec lui ».

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Son erreur est de délaisser le conseil des anciens et de se ranger à l’avis des jeunes gens: Un

roi âgé ne sait plus prendre garde aux avertissements. Le peuple lui préfère un jeune homme pauvre et sage. D'une humble origine, ce jeune homme est subitement placé sous les feux de la popularité.

Mais tout tombera un jour dans l'oubli et la vanité.

Ces exemples nous invitent à nous remettre en cause, à écouter. À tout âge et partout, soyons ouverts aux remarques de ceux qui nous entourent, surtout si nous détenons de l'auto-rité.

Par-dessus tout, recevons les avertissements du Seigneur par sa Parole.

Un proverbe dit : « ON APPREND QUAND ON JEUNE, MAIS ON COMPREND QUAND ON EST

VIEUX » L’INSTABILITE DU POUVOIR (4/13-16)

Il montre ici combien la vie politique est décevante. Ce passage énonce un principe général : il vaut mieux un jeune homme pauvre mais sage qu’un vieux roi sénile.

Mais la suite du texte souligne cependant que, dans la réalité, les choses ne se passent pas sou-vent ainsi. On attend beaucoup d’un changement, mais les choses nouvelles ne sont pas forcément meil-

leures que les anciennes. Ecclésiaste 3/16 – 4/16.

v 13 « Mieux vaut un jeune homme pauvre et sage qu'un roi vieux et insensé qui ne veut plus prendre

conseil ».

Le verset juxtapose jeune/vieux et pauvre/roi, sage/fou. Un très jeune homme encore sans expérience, sympathique, d'origine modeste, est ici quelqu'un de valeur, il est sage et il a l'esprit ouvert, accessible aux bons conseils.

Mais en mettant le jeune homme en contraste avec un vieux monarque buté et insensé, qui a

l'expérience mais pas l'intelligence suffisante pour mettre ses observations en relation avec les problèmes du quotidien, il innove en donnant dans l'insolence.

On n'a jamais la vérité tout seul, ni parce qu'on est roi, ni parce qu'on est vieux. Le vieux roi montrait sa folie en ne sachant plus être conseillé, soit parce qu'il ne consultait plus personne,

soit parce qu'il n'écoutait pas les avis des gens d'expérience.

v 16 « Il se trouvait ainsi à la tête d'une foule considérable. Pourtant les générations suivantes déchantè-

rent très vite à son sujet. Tout cela, là encore, est buée d'haleine et poursuite du vent ».

Le désenchantement de la foule après une période d'enthousiasme est un fait banal, une histoire tirée à mille exemplaires.

En Orient, dans les cortèges officiels, le personnage principal est précédé d'une foule considérable de su-

jets, de soldats, de serviteurs. Mais malgré les débuts prometteurs, le nouveau règne ne sera que décep-

tion pour tout le monde.

Nous avons tous connu le faste des nouveaux élus, l'enthousiasme des investitures et les espérances liées

aux promesses des candidats au pouvoir ou en campagne électorale. On appelle cela le délai de grâce, ou

les cent jours de l'état de grâce. Puis les difficultés du quotidien réimposent leur loi et leur contrainte de-

vant la réalité. Le nouveau roi ne peut changer la vie que progressivement. Les changements étant lents

ne sont pas perceptibles, même s'ils sont réels. On constate chez chaque président une dégradation de

ses qualités d'homme d'Etat au fur et à mesure de son exercice du pouvoir. Tous les gens de pouvoir se

ressemblent: peu apportent quelque chose de neuf, sauf dans le programme électoral. La déception est

amère. On se promet de voter pour un autre. On ne sait pas que l'autre ne fera guère mieux.

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LA RELATION AVEC DIEU (4/17-5/2)

v 17 « Surveille tes pas lorsque tu te rends à la maison d'Elohim. Vas-y pour écouter. Cela vaut mieux

que d'offrir des sacrifices comme les insensés qui ne savent rien d'autre que de commettre des méfaits ».

Les prophètes ont régulièrement rappelé à Israël cette exigence de vérité dans le culte. On peut le remarquer dans Amos 5/21-25; Osée 6/6; Michée 6/6-8; Esaïe 1/11-17; 43/22-28;

Jérémie 6/20; 7/21-23; Psaumes 40/7-9; 50/8-15. L’Ecclésiaste définit à son tour le chemin que l'homme doit suivre dans ce monde, lorsqu'il se

rend à la maison de Dieu. Il proteste lui aussi contre le culte qui n'est pas consolidé et vérifié par le service de l'autre dans le respect du droit et de la justice.

Le premier faux-pas à éviter, c'est donc de poser une démarche rituelle ou de faire un acte reli-gieux faux: le culte et le service de Dieu sont inséparables du respect et du service du frère.

Vouloir assurer l'un sans l'autre, c'est être hypocrite et menteur. L'offrande d'un sacrifice dont la signification religieuse serait démentie par le comportement de tous les jours, c'est vider le sa-

crifice de sa substance et l'offrande de son sens. On ne peut confesser la seigneurie divine, dé-clarer sa soumission à Dieu lorsqu'on a la volonté de marcher loin de Dieu. La mise en garde de Salomon est faite au nom de sa conception individuelle de la crainte de

Dieu, impliquant la reconnaissance de la transcendance divine, la soumission à son gouverne-ment comme à ses exigences éthiques (3/14,17; 8/13; 11/9).

Alors que les sujets qui nous poussent le plus à l’action sont ceux qui touchent à notre vie, à celle de nos proches, c’est sur un autre niveau que l’Ecclésiaste nous invite à nous engager. Il

invite son lecteur à s’occuper premièrement de la façon dont il entre en relation avec son Dieu.

Il va pour cela aborder divers actes cultuels posés par ses contemporains. Ecclésiaste 4/17, il fait débuter la relation avec Dieu avant même l’arrivée au temple. La venue au temple n’a pas pour but premier l’accomplissement de gestes religieux, mais la ren-

contre avec l’Eternel. Cette rencontre est une démarche volontaire que l’on n’entreprend pas machinalement, à la légère.

L’expression « Veille sur tes pas… », suggère la prise de conscience de l’importance de cette dé-

marche. Celui qui s’approche est clairement invité a une attitude d’écoute: « …approche-toi pour écou-

ter ».

Cette injonction se trouve encore doublement renforcée en 5/1 : « Ne te presse pas de parler ; que

ton cœur ne se hâte pas de proférer une parole devant Dieu… ».

A MEDITER « Dieu ne cesse de parler ; mais le bruit des créatures au dehors et de nos passions au-dedans nous étourdit et nous empêche de l'entendre..» (Fénelon, homme d’église français) Quel est mon état d’esprit lorsque je me rends à l’église ?

Une attitude d’écoute ne risque-t-elle pas de devenir synonyme de passivité, de consommation

du «programme » de l’église ? La raison de l’écoute du fidèle repose sur la différence de nature, de statut, de position entre

l’homme et Dieu.

La mention « … car Dieu est ciel et toi sur la terre» que l’on trouve en 5/1, c’est d’ailleurs pour cette même raison que l’homme est invité à prendre au sérieux le fait de se rendre à la maison de l’Eternel (« el-Beith ha-elohim », est une des désignations habituelles du temple de Jérusalem

(2 Chroniques 2/5,14).

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Comment concilier à la fois la rencontre avec le Dieu créateur de l’univers et le caractère jovial,

familial de nos services ? Comment comprenez-vous « l’adoration en esprit et en vérité » présentée par Jésus en Jean 4/23,24 ?

L’écoute n’est pas seulement une disposition d’esprit qui nous invite à entendre, mais bien à

s’engager, à suivre la Parole de Dieu. En effet, celui qui entre dans le temple est invité à prêter attention à la lecture de la « Torah ».

Le chapitre 5/1 « Ne parle pas inconsidérément et ne fais pas à la hâte des promesses verbales devant

Dieu, car Dieu est au ciel et toi, tu es sur la terre: pour cette raison, mesure tes paroles ». COMMENT FAUT-IL PARLER A DIEU ?

Parler, c'est toujours s'engager. Il vaut donc mieux éviter de parler trop et trop vite, pour ne pas être trop ou trop vite engagé.

De plus, si on doit peu parler, c'est aussi pour avoir le temps d'écouter (Ecclésiaste 4/17). La maîtrise de soi, la réflexion, la mesure, le sens de l'à-propos sont des qualités fondamentales

de l'homme sage et intelligent.

L’Ecclésiaste se contente de stigmatiser les excès de la piété: il dénonce la multiplication des pratiques religieuses par lesquelles on espère forcer la main de Dieu, en s'affairant à l'excès.

Il faut se garder des prières irréfléchies, abondantes et répétitives. La prière doit être sobre. Quand tu pries de Dieu, ne multiplie pas inutilement tes paroles.

L'expérience amène à conclure que Dieu décide souverainement du bonheur des hommes et l'abondance des paroles devient langage d'insensé par l'insistance qu'elle met à vouloir modifier

la décision divine, que l'insécurité de la condition humaine est voulue par Dieu pour qu'on le craigne (3/14).

v 2 «Car plus on a de soucis, plus on fait de cauchemars pénibles; plus on parle, plus on risque de tenir

des propos irréfléchis ». Rêves et propos incontrôlés, c'est le cauchemar...les songes, le sommeil agité, les cauchemars

qui proviennent souvent des préoccupations de la journée, sont le reflet d'une surabondance de pensées fugitives sans lien entre elles et d'une hyper-anxiété par rapport à la vie courante.

De même un excès de paroles incohérentes et décousues est insensé selon Proverbes 10/19: « Qui parle trop tombe forcément dans l'erreur. Il est prudent de savoir tenir sa

langue ». La parole ici est immédiatement mise en relation avec Dieu.

Pour lui, la parole n'est pas vanité, sinon il ne parlerait pas. La seule chose néfaste, c'est l'abus de la parole (Matthieu 6/7).

Le fléau, c'est l'abondance de mots. Il est des discours où la parole devient folle; elle dépasse l'intention et produit le non-sens.

Proverbes 17/27-28: « Un homme d'expérience évite de trop parler et un homme d'intelligence prend le

temps de réfléchir. Quand il se tait, même un sot paraît sensé. Lorsque ses lèvres sont fermées, on peut

le croire intelligent». V 3 « Lorsque tu fais un vœu à Dieu, ne tarde pas à t'en acquitter, car Dieu n'aime pas les gens écerve-

lés. Ce que tu as promis, accomplis-le. Comment faut-il se comporter à propos des vœux ? »

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L’Ecclésiaste fait sans le dire une citation presque mot pour mot de Deutéronome 23/22: « Quand vous faites le vœu de présenter une offrande au Seigneur votre Dieu, ne tardez pas à la lui ap-

porter, sinon le Seigneur devra vous la réclamer et vous serez coupables d'un péché ».

Les vœux (= promesses de sacrifices, d'offrandes, etc ; Psaume 66/14) sont une sorte de « Merci » anticipé par lequel on veut s'attirer les bonnes grâces de Dieu en donnant poids à la supplication.

La pratique des vœux était réglementée par la Loi. Lévitique 27/1-27; Nombres 30/2-17; Deuté-ronome 23/19, 22-24; Proverbes 20/25.

L’Ecclésiaste met en garde contre les vœux prononcés inconsidérément et donne deux séries de conseils; concernant l'émission de vœux: qu'on n'émette pas de vœux à la légère et qu'on ne

formule que ceux que l'on pourra tenir; ceux qui se rapportent à leur exécution: une fois le vœu formulé, qu'on n'essaye pas de le différer ou de l'annuler pour n'avoir pas à l'exécuter.

Il faut exécuter sa promesse de donner une aumône sans attendre, sans délai; l'insensé cherche des sursis. Ce n'est pas après avoir consacré quelque chose qu'il faut commencer à réfléchir.

V 4 « Il vaut mieux ne rien promettre du tout que de promettre et de ne pas tenir parole ».

Que veut dire l’Ecclésiaste ?

En Israël comme chez les autres peuples, pour obtenir une faveur ou remercier la divinité, on promettait solennellement de lui consacrer un objet ou une personne. Le contrat ainsi passé avec Dieu créait une obligation grave; le vœu une fois prononcé engageait

son auteur. Manquer à la parole donnée est un acte insensé, car le vœu formulé et non accompli accuse son auteur; il est une offense à la grandeur de Dieu qui risque de s'emporter et de cau-

ser le malheur de l'homme qui souhaitait au départ se concilier la faveur divine. Mais la loi rap-pelle en même temps que l'homme n'est jamais obligé de faire des vœux (Deutéronome 23/22-24).

V 5 « Evite les propos qui feraient de toi un coupable, et ne dis pas au messager/desservant que c'est par

inadvertance/par erreur/par oubli que tu n'as pas tenu ta promesse. Sinon tu irriterais Dieu à cause de tes

paroles et il détruirait tout ce que tu entreprends ».

Qui est ce messager et quel est son rôle ? le messager, le représentant de la communauté et de Dieu est ici le desservant du culte. Son rôle est d'enregistrer les paroles de l'homme. Lévitique 15/22-29

Pourquoi en parle-t-il ?

Il a été frappé, pour en avoir été le témoin, de la légèreté avec laquelle les gens faisaient des vœux au-dessus de leurs moyens, et se dispensaient de les accomplir, une fois leurs ennuis pas-sés.

Dans la meilleure des hypothèses, ils soulageaient leur conscience en s'accusant d'une faute

d'inadvertance pour désigner les péchés commis à la légère. Ils s'en tiraient alors par l'offrande d'un sacrifice de réparation (Nombres 15/27-29), dont le coût demeurait inférieur à celui qu'au-rait entraîné leur engagement.

« Inadvertance » est un terme de la littérature « sacerdotale» : Lévitique 4/2, 22-27;

Nombres 15/27-29. Sur le devoir de ne pas faire des vœux à la légère, on peut encore lire : Proverbes 20/25.

V 6 « Ceux qui parlent trop, ce sont des songe-creux aux têtes gonflées de vent ! Il vaut mieux avoir le

souci du respect de Dieu ».Texte hébreu

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 30 | P a g e

« Dans l'abondance de paroles sont les vanités et les rêves en abondance» Osty Duesberg traduit: « De

la multitude des soucis naissent les songes; de la multitude des paroles des sottises » et commente en disant: « Songe n'est pas loin de mensonge ».

Les beaux parleurs et les doux songeurs sont nombreux....oui, et l’Ecclésiaste dit ce qu'il en pense.

Pour lui, dans la prolixité verbale, il y a beaucoup de rêves et de sottises. Le nombre infini de discours dévalue la parole qui devient insignifiante.

Plus tu parles, moins tu existes. Le torrent des discours est créateur de moins être.

A l'origine de ces vœux prononcés à la légère et non tenus, il y a des paroles vaines qui non

seulement n'exaucent pas le bonheur attendu, mais peuvent encore compromettre le peu qu'on a. C'est un comportement qui manque de respect envers Dieu. La source de ce comportement d'irrespect est d'ordre du rêve.

Le rêve ici, c'est l'illusion, le piège du fictif et de la chimère. Ce rêve est nocif et délétère, parce

qu'il empêche de voir la vérité qu'il essaie de dévoiler. Le propre du rêve, c'est de se faire pren-dre pour le réel.

Le rêve, c'est l'illusion tenace et inconsidérée des gens qui croient que Dieu va les libérer de tous leurs ennuis et de toutes leurs difficultés en échange de quelques rites ou de quelques

vœux. « Alors crains Dieu » conclut-il, le respect de Dieu c'est-à-dire le consentement au gouverne-

ment divin, le sentiment de sa propre petitesse de créature et l'acceptation de son destin, assu-reront à l'homme la juste attitude religieuse, l'équilibre entre ces deux voies, une voie moyenne

qui est l'équilibre juste. V 7 « Si tu vois dans la Cité la pauvreté méprisée, le droit et la justice bafoués, ne sois pas surpris de ce

fait. En effet, au-dessus d'un haut personnage, il y a un autre haut personnage qui le couvre. Et au-des-

sus de lui, il y en a encore de plus hauts placés pour le protéger ».

Toutes les sociétés pyramidales se ressemblent, oui, et ce sont les pauvres qui en font les frais.

A tous les échelons de l'administration de la province, du village ou du pays, il y a des injustices criantes et des situations inacceptables d'oppression des plus faibles. Dans ce monde pyramidal, les différentes couches se surveillent et se jalousent; chacune défend ses intérêts propres et op-

prime la subalterne; et toutes oppriment la collectivité. Jusqu'aux plus hautes instances du pou-voir, règnent l'esprit de lucre et la corruption, créant entre elles une complicité tacite et des con-

nivences efficaces: chacun est toujours couvert par un supérieur hiérarchique en même temps qu'il est surveillé par lui.

Tous les moyens leur sont bons pour s'enrichir et exercer la dominance. Les chefs les plus hauts placés sont les plus accablants et les plus lourds à porter. Ceux-ci ne constituent pour le peuple

qu'une hiérarchie de sangsues qu'il faut gorger et qui se gavent des ressources des petits et souvent des indigents. Dans la défense acharnée de leurs privilèges, les hommes de la caste politique sont « soli-

daires »: plus c'est haut, plus c'est corrompu, plus on se protège les uns les autres, par tous les moyens.

V 8 « Mais ceux qui sont privilégiés dans un pays, ce sont les gens de la terre. Tout le monde est dépen-

dant d'eux, même le roi ».

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 31 | P a g e

Le monde rural est celui qui produit la nourriture de tous. celui qui cultive le sol, vivant une

existence juste et assurant honnêtement sa subsistance, est promis à une vie digne comparable à un roi, qui doit lui-même se nourrir du produit de la terre.

L'avare, au contraire, aime l'argent, et vole pour satisfaire son appétit. Même si un roi possède le pouvoir, il est asservi au sol. Si le sol reste improductif, le prince ne

peut rien entreprendre ni accomplir.

LE LIVRE DE L’ECCLESIASTE

L’ECCLÉSIASTE : Chapitre 5

LE THEME: « L’INDIFFERENCE »

ECCLESIASTE 4/17 à 5/19 Jusqu'à présent, Salomon nous a présenté un tableau plutôt sombre d'une vie dédiée à la re-cherche de satisfaction sans Dieu.

LE CHAPITRE 4 SE DIVISE EN 3 PARTIES :

Oppresseurs et opprimés Salomon exprime la peine qu’il a dans son cœur quand il voit la condition des opprimés. Ce qui

pleurent et qui n’ont point de consolation et ce qui se lèvent jalousement contre ceux qui ont ré-ussis. L’Importance de l’unité

Le roi a vu une autre idiotie : un homme se levant seul pour avoir plus de ressources. Il souligne la valeur de l’unité pour gagner d’avantage et de meilleur résultat. Si l’un chute, un autre pourra

l’aider à se relever. L’unité les rend plus fort. Jeunesse et sagesse

Le roi termine le chapitre en décrivant combien un jeune roi a plus de sagesse qu’un vieux roi qui n’accepte aucun conseil.

Le peuple suivra naturellement le jeune homme pour sa sagesse et sa perspicacité.

Parenthèse à ce stade de l’étude. 1° constat : MA PROXIMITE DE DIEU MODIFIERA CONSIDERABLEMENT MON COMPOR-

TEMENT ENVERS MON PROCHAIN. S’il fallait résumer les leçons de l’Ecclésiaste, je citerai sans aucune hésitation Luc 10/26-27.

En effet, l’Ecclésiaste sitôt fini sur ma manière d’approcher Dieu va aussitôt embrayer sur les at-titudes envers le prochain.

2° constat : MA MANIERE DE VIVRE DIEU. IL NOUS INVITE AUSSI A LA PRUDENCE (4/17-5/6)

L'Ecclésiaste dénonce la légèreté des hommes à qui il peut arriver d'oublier, lorsqu'ils prient ou qu'ils parlent à Dieu, qu'ils s'adressent à quelqu'un qui les dépasse de beaucoup et à qui ils doi-

vent un respect absolu. Il s'adresse à nous en nous avertissant du piège fort dangereux, une religion de forme sans

véritable contact avec Dieu (Matthieu 15/8).

La sensibilité morale fait défaut (v.1) ; on prétend avoir une relation avec Dieu mais on n'écoute plus sa Parole (v.2), on a oublié sa grandeur (v.2).

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 32 | P a g e

Ce piège nous guette tous.

Pourquoi est-il si grave ? Parce qu'il conduit à mépriser Dieu. Et quand nos rapports avec Dieu sont défaillants, toutes nos autres relations s'en trouvent perturbées.

« Dieu est au ciel » est moins une indication géographique que l'affirmation pour Dieu d'une na-ture différente de la nôtre.

Jésus semblait avoir ce texte à la pensée lorsqu'il s'est exprimé sur la prière en Matthieu 6/7-13. En nous apprenant à dire « Notre Père qui es aux cieux », Jésus nous dévoile dans une même pen-

sée non seulement la proximité de notre Dieu mais aussi sa grandeur insondable qui le rend fon-damentalement différent de nous.

L'amour, selon la Bible, s'il est incompatible avec la peur, ne supprime pas le respect et l'obéis-

sance dus à Dieu (1 Jean 4/16-19 ; Jean 14/14).

« Prends garde à ton pied ». Notre comportement public comme privé doit être soigné, en harmonie avec une recherche sin-cère de Dieu.

Nous devons être encore plus vigilants quand nous allons dans le lieu de la présence de Dieu.

« Approche-toi pour entendre ». Sommes-nous ouverts à ce que Dieu nous dit ? Sinon notre piété s'évaporera en rites et formalités extérieures c’est ce qu’il appelle « le sacrifice

des sots ».

« Ne te presse point d'ouvrir la bouche ». Il ne condamne pas la prière mais rejette la précipitation et le flot de paroles qui traduisent sou-

vent un manque de réalité. En effet le rêve, l'irréel, vient de trop d'occupations. De même le manque de poids moral résulte de beaucoup de paroles. Tout s'évapore, c'est la vanité (v.7).

« Ne tarde pas à accomplir ton vœu » (v.4). Si la loyauté exige que l'on tienne parole envers son prochain, cela est dû à Dieu encore davan-tage.

Plutôt que de faire des vœux qui ont toujours un caractère légal, consacrons-nous entièrement au Seigneur en réponse à son amour (Romains 12/1).

Soyons donc prudents, pleins de respect, dans nos activités. Elles engagent le nom de Dieu qui ne tient pas pour innocent celui qui montre de la légèreté ou

une exaltation mystique. Là, plus qu'ailleurs, une conclusion s'impose : « CRAINS DIEU » (V.7).

Le chapitre présente donc, quelques mauvaises attitudes concernant la gestion des biens maté-

riels et du danger de vénérer de tels biens. Tous ceux qui veulent que leurs relations avec Dieu, avec leurs voisins ou avec eux-mêmes

grandissent doivent prêter attention à ces avertissements.

Premier avertissement : « … Ne te presse pas… » En d’autres termes, faites attention à votre comportement lorsque vous êtes en face de Dieu.

Beaucoup de personnes du temps de Salomon allaient au Temple, cette structure imposante et magnifique dédiée à l’adoration de Dieu. Il y avait ceux qui venaient courber en prière et qui of-

fraient des sacrifices selon l’alliance, mais il n’y avait pas de réelle adoration.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 33 | P a g e

Quand cela arrive, de telles adorations deviennent superficielles, hypocrites et prétentieuses.

Comme il est dit, « des offrandes de mains infidèles et de cœurs désobéissants sont des sacri-fices d’insensés. »

Le fait est que seul un insensé peut penser que Dieu ne connaît pas son cœur. Le deuxième avertissement est lié à l’attention portée aux pauvres. Selon le texte, les

pauvres étaient oppressés par ceux qui étaient supposés les aider. Ce triste fait ne devrait pas nous surprendre, « ne t’en étonne pas » (v.8).

Nous savons que la corruption est ancrée dans la nature pécheresse de l’homme. Hier, comme aujourd’hui, nous avons ce cri pour la justice sociale.

v 7 « Si tu vois dans la Cité la pauvreté méprisée, le droit et la justice bafoués, ne sois pas sur-

pris de ce fait. En effet, au-dessus d'un haut personnage, il y a un autre haut personnage qui le couvre. Et au-dessus de lui, il y en a encore de plus hauts placés pour le protéger ».

Toutes les sociétés se ressemblent. A tous les échelons de l'administration de la province, du vil-lage ou du pays, il y a des injustices criantes et des situations inacceptables d'oppression des

plus faibles. v 8 « Mais ceux qui sont privilégiés dans un pays, ce sont les gens de la terre. Tout le monde est

dépendant d'eux, même le roi ». Le monde rural est celui qui produit la nourriture de tous.

v 9 « Celui qui aime l'argent n'en a jamais assez; celui qui aime le luxe n'est jamais satisfait de ses revenus. Cela aussi est buée d'haleine ».

Il dénonce le vertige séducteur de l'argent, qui ne tient jamais ce qu'il promet.

Le troisième avertissement est au sujet des mythes et de la futilité des recours matériels. Beaucoup de personnes pensent que l’argent peut tout faire, résoudre tous les problèmes et donner la paix à toute âme.

L’argent n’apporte pas la satisfaction totale, parce que le cœur humain fut créé seulement pour

satisfaire Dieu Ecclésiaste 3/11. Il y a deux attitudes qui sont soulignées lorsqu’il s’agit de biens matériels, même acquis par des

moyens légaux. Sachez, d’abord, que ce sont des dons de Dieu (v.18) ; ensuite, appréciez ces biens comme venant d’un Père céleste.

On comprend qu’il nous ramène au texte : « Tu aimeras l’Eternel ton Dieu et ton prochain comme toi-même » Lévitique 19/18.

La forme grammaticale employée dans le texte en hébreu est précisément « VEAHAVTA LE REYAKHA », que l'on pourrait traduire par « tu aimeras, en allant vers ton prochain ».

L'accent étant mis sur les actes et le comportement plus que sur les sentiments.

Aimer son prochain c'est avant tout s'abstenir de lui faire du mal. Selon les commentaires juifs, « prochain et Dieu » sont désigné par le même mot

« AIMER ». La reconnaissance et la « crainte » de Dieu permet d'aimer l'autre.

Il ne s'agit pas d'aimer son prochain dans le but d'être aimé mais parce que Dieu est le « je suis ».

Les humains méritent d'être aimés parce qu'ils ont été créés à Son image.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 34 | P a g e

L'amour n'est pas le début ou le résultat immédiat de l'aspiration vers la sainteté, mais son apo-

théose, fruit d'une longue série de commandements à appliquer dans la vie quotidienne. C'est notre capacité d'aimer qui nous rapproche de la Lumière et de la sainteté, elle nous rap-

proche de l'attribut fondamental de Dieu : L’AMOUR.

PRENDRE OU DONNER : LA DYNAMIQUE DU MONDE Donner est le propre de l'homme heureux.

Le véritable pauvre n'est pas celui qui manque d'argent, mais celui qui n'a rien à donner. Un pauvre peut être riche en bonté.

Donner est une force sublime, un des attributs de Dieu.

Opposés à ceux qui donnent, ceux qui prennent continue de prendre sans jamais être rassasiés, et sans rien donner en échange - c'est la racine du mal.

LE PARTAGE EST DONC NECESSAIRE

QUATRE MANIERES DE DONNER ET DE RECEVOIR - Celui qui reçoit sans donner : l'enfant

- Celui qui donne pour recevoir : l'intéressé

- Celui qui donne et qui ne veut pas recevoir : l'orgueilleux

- Celui qui donne tout parce qu'il a tout reçu : le sage

On ne possède vraiment que ce que l'on a donné

QUATRE MESURES DANS L'HOMME - « Mon bien est mien et le tien est tien » : C’est la moyenne mesure

- « Mon bien est tien et ton bien est mien » : C’est la mesure de l'avare

- « Ton bien et mon bien sont miens » : C’est la mesure du méchant

- « Mon bien et ton bien sont tien » : C’est la mesure du Juste

Maintenant, l’auteur nous oriente vers un autre danger : LE MECANISME DU POUVOIR : V.8, 9 DANGERS DES RICHESSES : V.10-19

Il reprend le thème de l'oppression qui l'avait rendu si pessimiste (4/1-3).

Maintenant, il a compris que cela ne doit pas soulever la question fréquente : « Pourquoi Dieu

permet-il cela ? » Puisqu’il sait que Dieu n’est responsable du comportement des hommes, il sait que Dieu ju-

gera les hommes en son temps (3/17).

LE MECANISME DU POUVOIR Après ses observations sur notre relation avec Dieu, Salomon continue à discuter de ce qu'il a appris sur la poursuite de la richesse et du pouvoir.

Dans les versets 8-17, il y a 5 principes concernant la poursuite de la richesse qu'il liste:

1. LE POUVOIR CORROMPT - VS.8-9

En d'autres termes au fur et à mesure que les riches deviennent de plus en plus riches et de plus en plus puissants, ils ont tendance à négliger les pauvres, plutôt que de les d’aider.

V.8 : « Si tu vois dans une province le pauvre opprimé et la violation du droit et de la justice, ne t’en

étonne point ; car un homme élevé est placé sous la surveillance d’un autre plus élevé, et au–dessus

d’eux il en est de plus élevés encore. ».

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 35 | P a g e

La façon dont il devrait être, c'est qu'un puissant chef devrait l'aider à grandir et à avoir une vie

agréable. 2. DE PLUS GRANDE RICHESSE N'APPORTERA PAS UNE VIE PLUS SATISFAISANTE-

VS.10. « Celui qui aime l’argent n’en a jamais assez et celui qui aime la richesse n’en profite pas. Encore de la

fumée qui s’évanouit! »

Si quelqu'un aurait pu éprouver et tirer satisfaction des richesses c'est bien Salomon.

- l’Homme le plus riche du monde à son époque. - l’Homme le plus sage au monde à son époque. Mais il en conclut que vouloir toujours plus d'argent ne produit pas plus de satisfaction mais plu-

tôt le désir d'avoir toujours plus d'argent.

3. PLUS D'ARGENT = PLUS DE SOUCIS - VS 11-12. « Plus quelqu’un a de biens, plus nombreux sont ceux qui vivent à ses dépens. Quel avantage en a–t-il

sinon de contempler sa propre richesse ? Le travailleur dort d’un bon sommeil, qu’il ait peu ou beaucoup à

manger. Mais le riche a tant de biens qu’il n’arrive pas à dormir »

Plus vous en avez, plus cela vous demandera du temps pour le gérer, protéger, compter, rem-

placer.

Vous perdez le sommeil à cause de la crainte de perdre ce que vous avez ou en raison des acti-vités requises pour maintenir ce que vous possédez déjà.

Vu de l'extérieur, la vie des riches semble détendue et insouciante, mais la réalité est tout autre, ils sont constamment en proie à la frustration, l'anxiété, le mécontentement et la solitude et ils

craignent de perdre leur bien! 4. VOUS NE L’EMPORTEREZ PAS AVEC VOUS VS.13-15.

Dicton populaire dérivé de ce passage. « Tout le mal et le dur labeur que vous vous donnez pour l’obtenir et le garder, il n'y a aucune

garantie que vous allez le conserver et certainement que vous le laisserez derrière vous quand vous mourez ».

5. CEUX QUI VIVENT AU DESSUS DES AUTRES VS.16-17. « C’est un grand malheur pour lui de quitter le monde comme il y est entré. Quel avantage a–t-il retiré ?

Il a travaillé pour du vent. En outre sa vie entière a été assombrie par de nombreux chagrins, l’irritation

et la souffrance. »

Si ce sont les richesses que vous poursuivez, alors votre vie sera remplie de mécontentement

(échec ou réussite), votre mort sera d’autant plus difficile. Dure parce que l'argent n'est pas de tout confort pour ceux qui meurent.

DANGERS DES RICHESSES : V.10-20 L'amour de l'argent : v.10 Lorsque la passion de l'argent habite un homme, il n'est jamais satisfait.

Quelle que soit sa possession, il languit toujours. La faim de l'argent renvoie à un autre désir, le désir de puissance et de sécurité.

Mais l'argent n'apporte aucun apaisement. Il ne le peut pas, c'est une puissance mensongère. Elle semble combler (10/19) et apporter la sécurité (7/12). Mais elle ne tient pas ses promesses,

« ne rassasie pas ».

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 36 | P a g e

De plus, l'argent exerce ses ravages dans le cœur même de l'homme ; il captive sa con-

fiance, le pervertit et prend la place de Dieu. « Là où est ton trésor, là aussi sera ton cœur » (Matthieu 6/21). « Nul ne peut servir deux maîtres. Car, ou il haïra l’un, et aimera l’autre ; ou il s’attachera à l’un, et mé-

prisera l’autre. Vous ne pouvez servir Dieu et Mammon » (Matthieu 6/24).

QUATRE INCONVENIENTS DES RICHESSES : V.11-17 « Avec l'augmentation des biens, ceux qui les mangent augmentent aussi ». Et c'est un cercle sans fin. Notre époque en est un bon témoin.

Si l'on gagne davantage, on a toujours plus de charges, d'obligations et d'envieux qui cherchent

à soutirer quelque chose. Il reste à l'homme riche un avantage bien léger, que ses richesses s'évaporent ou lui soient conservées, « il les voit de ses yeux » (v.11) !

L'accumulation de biens s'accompagne souvent d'un appauvrissement des valeurs que l'ar-gent ne peut procurer comme la tranquillité d'esprit, la paix et la joie (v.12, 17).

De plus, les richesses peuvent être perdues en un instant (v.14). Tant d'années d'efforts qui s'en vont en fumée en quelques heures. Finalement l'argent ne préserve pas de la maladie et n'apporte rien à l'homme en face de la mort (v.15, 17).

Le N.T. nous dit comment briser le pouvoir de cet argent périssable. C'est en le donnant.

Le don nous libère de la tyrannie de l'argent, et introduit autre chose, la grâce, la gratuité. Nous pouvons alors nous amasser comme trésor, un bon fondement 1 Timothée 6/17-19 : « Re-

commande aux riches du présent siècle de ne pas être orgueilleux, et de ne pas mettre leur espérance

dans des richesses incertaines, mais de la mettre en Dieu, qui nous donne avec abondance toutes choses

pour que nous en jouissions. Recommande-leur de faire du bien, d’être riches en bonnes œuvres, d’avoir

de la libéralité, de la générosité, et de s’amasser ainsi pour l’avenir un trésor placé sur un fondement so-

lide, afin de saisir la vie véritable ». UNE REPONSE DE DIEU : V.18-20

Ce paragraphe constitue un petit sommet qui brille au milieu de ce livre parfois sévère. Il commence par la beauté (v.18) et finit par la joie (v.20). Le Prédicateur nous résume ce qu'il a trouvé de bon dans la part que Dieu a réservée aux

hommes. Non seulement de bon mais aussi de beau. En effet, il sait contempler ce que Dieu fait et donne,

et qui contient toujours un rayonnement de beauté et de gloire. Cette part consiste à recevoir toute activité comme un don de Dieu (v.18) et considérer

toute richesse surajoutée (v.19) comme un cadeau supplémentaire, « une réponse dans la joie du cœur ».

Oui, sur cette terre de vanité, il y a une joie qui vient de Dieu.

Finalement « la crainte de Dieu », comme nous l’avons dit, fait partie des buts de l’Ecclésiaste.

Ce principe est même le seul qui dirige la conduite du sage dans un monde où tout est vanité et poursuite du vent.

La nécessité de cette crainte est déjà énoncée au chap. 3/14 ; les derniers mots du Livre nous montreront qu’elle est «le tout de l’homme».

C’est, en effet, la seule chose qui doive caractériser l’homme en relation avec Dieu par la foi.

Ainsi le bien-être et la richesse ne deviennent mauvais que si nous en faisons le but de notre vie.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 37 | P a g e

Si nous les recevons comme un don de Dieu, ils peuvent contribuer à un bonheur simple, con-

cret. Mais ce bonheur ne découle pas automatiquement de la prospérité.

Nous sommes toujours tentés de penser que nous avons gagné, mérité ce que Dieu nous donne. Ce serait oublier Dieu.

C'est lui qui nous donne la santé et les facultés pour les acquérir et pour en jouir (2/24 ; 3/13 ; 5/19).

De plus Dieu veut aussi nous donner de maîtriser notre attitude envers la richesse au

lieu de nous laisser dominer par elle (v.19). ... Dieu est celui qui donne ...

Le véritable Plaisir - v 18. « Voici la conclusion que j’en tire : le mieux pour l’être humain est de manger, de boire et de profiter des

résultats de son travail ici–bas pendant la durée de vie que Dieu lui donne. C’est la part qui lui revient. »

La possibilité de jouir de ce que vous possédez est un don que Dieu donne à ceux qui ont la

bonne attitude à propos des richesses.

Le contentement dans son travail - vs.19. « Lorsque Dieu donne à quelqu’un d’être riche et de jouir de sa fortune, il peut profiter de la part qui lui

revient, du produit de son travail. C’est là un don de Dieu. »

Une attitude droite au sujet de votre travail et votre carrière vous permettra de trouver satisfac-tion dans ce que vous faites réellement.

La satisfaction générale – v 20. « L’être humain oublie alors combien sa vie est courte, car Dieu remplit son cœur de bonheur. »

La satisfaction et la paix intérieure est pour ceux qui se concentrent sur le Seigneur au lieu de

se concentrer sur ce qu'ils n'ont pas ou d'avoir plus de ce qu'ils ont. Ces bénédictions, telle qu’une vie comblé de joie et de contentement sont les choses utiles de la

vie que l'argent ne peut acheter mais librement donné par Dieu.

Il conclura dans le chapitre 6, avec un autoportrait de sa propre vie et quelques conseils qu'il donne en fonction de ses expériences.

C’EST L’EXPERIENCE D’UN HOMME MARQUE DE TROIS MANIERES : a) Il connaît le bien et le mal, et possède une sagesse de source divine, qui lui fait promener

sur tout ce qui se voit sous le soleil un regard inquisiteur et intelligent ; mais cette sagesse ne peut que l’amener à constater les conséquences du péché en lui-même et autour de lui, sans qu’il y trouve remède.

b) Il connaît Dieu, mais sans avoir avec lui de relation positive, de relation d’alliance ; il ne

possède pas d’autre révélation que celle d’un jugement à venir. c) Il est comblé de toutes les facilités matérielles pour pouvoir jouir de la vie.

D’un bout à l’autre de son livre, il va le répéter à satiété : aucune satisfaction, aucun bonheur

durable ; aucune connaissance de l’avenir, qui reste pour lui un livre fermé.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 38 | P a g e

Nous avons donc dans l’Ecclésiaste les réflexions de l’homme naturel sur ce qui se passe sous le

soleil, les raisonnements de l’homme dont l’expérience est nécessairement incrédule, puisqu’il ne possède pas la révélation, ou (aujourd’hui) refuse d’en prendre connaissance.

On peut avoir la connaissance du bien et du mal, avec une mesure d’intelligence et de discerne-ment ; saisir qu’il y a un Dieu suprême, mais volontairement se priver de la révélation qu’Il a

donnée. Les conséquences du péché subsistent : « Ce qui est tordu ne peut être redressé, et ce qui manque

ne peut être compté » (Ecclésiaste 1/15).

Ce livre n'est qu'un long commentaire de cette parole du Christ : « Celui qui boira de cette eau aura encore soif ».

Lorsque la vie est considérée sans Dieu, elle devient un problème insoluble ; tout est vanité et tourment d'esprit.

Excluez Dieu du monde, et le scepticisme et le matérialisme suivront fatalement.

Le but principal du livre est d'éprouver ces choses afin de montrer à quel point elles sont inca-pables de répondre aux soupirs les plus profonds et les plus sincères du cœur humain.

Quand notre propre personne est le centre de notre vie, quand toutes choses sont considérées à

ce point de vue, tout sombre en nous. Mais lorsque nous trouvons en Christ un centre nouveau et que tout évolue autour de Lui, alors

tout se remet à sa vraie place.

LE LIVRE DE L’ECCLESIASTE L’ECCLÉSIASTE : Chapitre 6

LE CHAPITRE 6, COMPLETE LA PREMIERE PARTIE DU LIVRE.

Dans ces chapitres Salomon a examiné la vie sous chaque angle et a expérimenté chaque désir humain afin de trouver la satisfaction, le bonheur et le contentement vrai mais en vain.

Il y a seulement découvert la désillusion, le mécontentement et la dépression.

Cette impasse l’a obligé ou forcé à commencer à rechercher dans une autre direction afin de trouver la paix et la joie qu'il désire.

Donc, de regarder strictement dans une direction horizontale à une direction verticale vers Dieu pour obtenir des réponses.

Dans le chapitre 7 nous le verrons commencer à regarder au-delà du physique, vers le spirituel

pour des réponses et certaines des choses qu'il y découvre.

Avoir sans profiter. C’est peut-être le chapitre le plus triste, le plus dépité de tous, et qui résume un peu tout ce qui

a déjà été dit : Salomon trouve que la vie est éphémère, sans substance, sans stabilité.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 39 | P a g e

Salomon continue de nous décrire l’exploration qu’il fait de la vie. Et le chapitre qui nous préoc-

cupe rassemble plusieurs remarques sur ce qui est bien et ce qui est mal. Ou sur ce qui est mieux…

L’AUTO PORTRAIT – 6/1-12. Dans le chapitre 6 Salomon fait une pause à partir de ses réflexions sur la poursuite de la ri-chesse et parce que l'introspection nous donne un portrait de lui-même comme le roi.

LIMITES DE L'HOMME : 6/1-12 Après avoir prononcé le mot « joie », le Prédicateur revient aux vanités et aux souffrances. Il nous force à descendre en nous-mêmes et à nous poser les questions essentielles.

INSATISFACTION ; 6/1-6 Souvent l'homme n'arrive pas à apprécier réellement ce que Dieu lui accorde. Tel riche a tout à portée de sa main mais un autre en profite. Cela est « une vanité et un mal douloureux ».

Être riche, vivre longtemps, avoir beaucoup d'enfants ne sont pas une garantie de bonheur et de rassasiement. Cela devient même une cause de douleur, si Dieu n'y est pas rencontré (v.2, 6).

Pour l'homme sans relation avec Dieu, la vie a un goût amer d'inachevé. La mort survient, brutale, et met fin à tous les espoirs. Alors autant que la vie soit la plus courte possible (v.6 ;

4/3) ! Comparer cependant le verset 4 du chapitre 9 où le Prédicateur affirme que la vie vaut mieux

que la mort.

VS.1-9, IL DIT QU'IL EST DEPRIME, POUR PLUSIEURS RAISONS: A- Il n'est pas en mesure de profiter pleinement de tout ce que Dieu lui a donné.

VS.1-2 « L'étranger » peut être un ennemi, ou une maladie, bref quelque chose sur son che-

min. Nous savons que son manque de dévouement total au Seigneur, c’est ce qui bloque sa joie et sa

paix, ce qui l’empêche d’être heureux.

AVOIR TOUT SANS L’APPRECIER (6/1-2) Salomon observe un « malheur », un « mal » particulièrement terrible. Avoir beaucoup et ne pas en profiter. On trouve un leitmotiv dans le cœur humain : avec plus, ça ira mieux.

Finalement, Salomon met le doigt sur la question de la satisfaction. Sommes-nous satisfaits de

ce que Dieu nous a donné ? Cultivons-nous un esprit de reconnaissance pour ce que nous avons ? Pour ce que nous sommes, pour ce que nous faisons ? Non avec orgueil, comme le dit l’apôtre Paul : « qu’as-tu que n’aies reçu ? »

En fait, Il a tout pour être heureux, mais n’en profite pas.

B. - Il a perdu des enfants, et même le fait de les remplacer par de nombreux autres ne peut pas combler ni lui apporter la joie qui lui manque. vs.3-5.

C. – que l’on ait une Longue, ou courte durée de vie, cela revient au même, toutes les deux se terminent par la mort. vs.6

D. - Il est las de ne pas être satisfait de ce qu'il a, et encore plus las de vouloir toujours plus.

Au contraire, il devrait se contenter de ce qu'il a - mais il ne l’est pas - vs.7-9.

VIVRE LONGTEMPS SANS L’APPRECIER (6/3-6) Si cet homme comblé de tout, n’est pas heureux, n’est-ce pas idiot ?

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 40 | P a g e

Ce scénario conduit Salomon à cette conclusion : même la mort n’est pas préférable. Ce qui est

préférable, c’est de ne jamais avoir vécu. Voilà ce que suggère l’Ecclésiaste. Vivre longtemps, avoir beaucoup c’est nul en soi. Mais jouir

de ce que l’on a, à chaque moment saisi, ça c’est la vie.

MANGER BEAUCOUP SANS SE SATISFAIRE (6/7-10) Peut-être faut-il étendre la notion de bouche à tous les appétits du corps. Et ils sont insatiables.

Le thème de la satiété et du désir revient très souvent sur le tapis. Dit simplement, le désir tue…

Réaliser que les désirs les meilleurs sont liés à ce que Dieu met devant nous. Des occasions de service, de paroles, d’amitiés… C’est cela qui satisfait.

PARLER BEAUCOUP SANS VRAIMENT COMPRENDRE (6/10-12) Cette fois-ci c’est l’insatisfaction des prouesses intellectuelles. L’homme se heurtera toujours à la limite divine. « Il ne peut contester avec plus puissant que lui. » À un moment donné, l’homme est confronté à sa finitude, et le mystère de la vie s’épaissit.

Dans les derniers versets, il fait quelques observations réalistes, sur sa propre vie et sa situa-tion.

1. Dieu est souverain - vs 10a Salomon concède que peu importe à quel point il est grand, il y a toujours quelqu'un de plus grand au-dessus de nous.

V10. Ce verset exhorte l’homme à prendre conscience de ses limites qui sont fixées par Dieu. Il est mortel et ses limites en tant qu’être humain ont été établies depuis la création. Il ne peut

se dresser contre son Créateur qui l’a conçu ainsi.

Mais au contraire il devrait être reconnaissant pour tout ce que Dieu lui a donné comme pouvoir. Il ne peut pas non plus espérer vaincre la mort, c'est-à-dire il doit accepter sa mortalité.

2. L'homme n'est pas souverain-vs. 10b On sait ce qu'est « l'homme », cette phrase suggère que l'homme ne sera jamais souverain, il

sera toujours dans une position d'infériorité devant Dieu donc pas de place pour la fierté ici.

3. Discuter avec Dieu est une perte de temps - vs.10c-11 Les voies de Dieu ne sont pas nos voies. Nous n'avons pas à comprendre.

Notre travail, notre tâche consiste à croire et à obéir ; en fin de compte son chemin est toujours le meilleur pour nous.

Salomon termine au verset 12 en disant que personne ne sait ce que la vie lui réserve, ni du comment elle se terminera, ni ce qu'il en adviendra par la suite. Ce qui n'est pas dit, c'est que

Dieu connaît et se soucie de ceux qui ont la foi en Lui. C’est ce qu'il veut de chacun de nous et non pas des discussions sans fin.

Deux portes fermées : 6/7-12 « Mieux vaut la vue des yeux que le mouvement du désir » (v.9). Les yeux font partie des sens physiques qui permettent à l'homme de jouir de la vie

(Proverbes 15/30) et d'éprouver du contentement (1/8 ; 11/9). Il vaut mieux apprécier ce que l'on a, plutôt que de suivre le mouvement du désir, qui oriente

sans cesse vers l'inaccessible, source de frustrations constantes.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 41 | P a g e

L'homme ne peut pas changer non plus les situations. Il a bien conscience de sa faiblesse

mais a souvent affaire avec plus fort que lui, sans possibilité de réel dialogue (v.10). Ses tenta-tives pour percer, par lui-même, le mystère du monde sont vouées à l'échec (v.11).

Nous pouvons aussi comprendre que « celui qui est plus fort que lui », c'est Dieu.

Nos circonstances nous font sentir notre condition de créature mortelle. Nous pouvons alors prendre notre place devant Dieu sans lui demander des comptes sur ce qu'il a trouvé bon de faire (Job 33/13).

Dans sa souveraineté, Dieu domine les hommes, qu'ils le réalisent ou non. Nous ne comprenons pas toujours ses pensées tellement différentes des nôtres

(Esaïe 55/9) mais notre foi va au-delà du domaine visible. Elle reçoit la parole de Dieu.

Finalement, l'homme se retrouve devant deux portes fermées. D'abord : « Qui sait ce qui est bon pour l'homme ? » De nos jours, chacun définit ce qui est bon pour lui ; c'était déjà la tentation du jardin d'Éden : « Vous serez comme Dieu, connaissant le

bien et le mal » (Genèse 3/5).

Ensuite, deuxième porte fermée : « Qui déclarera à l'homme ce qui sera après lui ? » (v.12). Beaucoup aussi vont consulter des voyants et des astrologues pour connaître l'avenir. En vain ! L'avenir est dans la main de Dieu. C'est son secret. Loin de Dieu, nous pouvons nous

absorber en réflexions et multiplier la vanité mais nous ne pourrons ouvrir ces portes. Dieu seul peut le faire : il déclare à l'homme ce qui est bon et lui annonce l'avenir.

Il nous laisse quelques pistes pour vivre, et pour bien vivre : Accueillir et accepter l’idée que la vie terrestre sera décevante dans certains aspects.

Se réjouir consciemment des joies quotidiennes que sont l’activité du jour, le manger, et le

boire. Le bonheur de vivre se cueille chaque jour Mesurer le sens d’une vie à la 2e personne du singulier ou du pluriel. La satisfaction s’épelle

AUTRUI. La contribution du chapitre 4 souligne l’importance de l’amitié.

Accepter les cycles de vie, et qu’il y a des temps pour tout, des saisons opportunes, et atta-cher son action à ces saisons.

Au chapitre précédent, Salomon rappelle qu’en aucun cas la religion, ou la religiosité, ou les su-perstitions ne sauraient donner du sens à l’existence. Dieu cherche de vrais adorateurs.

Conclusion 1-Connaître Dieu est la première des satisfactions 2-Apprendre à profiter, c’est… un apprentissage !

3-Intégrer la providence de Dieu, c’est… un apprentissage ! C’est difficile d’intégrer la notion du règne de Dieu dans un monde tordu et tortueux.

Et pourtant, Dieu accomplit son plan.

Les choix sont innombrables pendant la vie sur terre. Beaucoup de ces choix sont souvent moralement neutres. Ils font partie de la joie de vivre sous

le soleil, avec toutes les options qui colorent agréablement la vie. D’autres choix sont plus diffi-ciles parce qu’ils génèrent une réflexion morale ou éthique.

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LE LIVRE DE L’ECCLESIASTE L’ECCLÉSIASTE : Chapitre 7 LE CHAPITRE 7,

Dans Ecclésiaste 7 nous avons une sorte de catalogue d’attitudes ou de comportements qu’il faut éviter ou imiter. Salomon livre ses idées un peu en vrac, mais…

Cette liste de préférences illustre que la vie ne peut être ce qu’elle doit être avant que nous

ayons rétabli nos priorités. Il explore tour à tour…

CE QUI EST MEILLEUR SOUS LE SOLEIL (7/1-12)

La réputation vaut mieux que le parfum (7/1) Le deuil vaut mieux que les anniversaires (7/2) Les larmes valent mieux que les rires (7/3-4)

La correction vaut mieux que la flatterie (7/5-7) L’achèvement vaut mieux que le commencement (7/8)

La patience vaut mieux que l’irritabilité (7/8-10) La sagesse vaut mieux que l’héritage (7/11-12)

CE QUI EST AGAÇANT SOUS LE SOLEIL (7/13-22) L’idéalisme (7/13)

Le simplisme (7/14-15) Le perfectionnisme (7/16-19)

L’auto justification (7/20-22) CE QUI EST PIRE SOUS LE SOLEIL (7/23-29)

Transformer la sagesse en absolu (7/23-25) Transformer l’amour en asservissement (7/26-19)

Les chapitres 7 et 8 du livre de l’Ecclésiaste établissent beaucoup de contrastes pour illustrer la confusion des gens au sujet des priorités dans la vie.

Les choix que l’on fait ne sont pas toujours les meilleurs. L’homme sans Dieu regarde la vie à l’envers tout en pensant qu’elle est à l’endroit.

Ce que Salomon décrit comme une vie meilleure, l’être humain moyen ne le verra peut-être pas comme telle.

Certaines des expériences que Salomon considère comme les meilleures sont celles que les gens

essaient souvent d’éviter à cause de leur nature déplaisante. L'expression : « mieux vaut » souligne les choix de la sagesse.

Au nombre de sept, ils forment un tout équilibré.

En contraste direct avec nos goûts naturels, ils sont difficiles à comprendre. - V.1 : La renommée d'une personne est plus importante que son apparence. Salomon dit

qu’avoir une bonne renommée vaut mieux que de l’huile parfumée. Aux temps bibliques, on es-timait beaucoup les parfums très chers. Judas Iscariot s’indigna de voir Marie utiliser un parfum

d’un grand prix pour oindre les pieds de Jésus. Il s’empressa de suggérer qu’on aurait pu vendre ce parfum trois cents deniers afin de donner cet argent aux pauvres.

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Proverbe 22/1 (FC) dit : « Mieux vaut avoir une bonne réputation que de grandes richesses :

l’estime des autres est préférable à l’or et à l’argent ». La bonne renommée est plus qu'une simple étiquette, elle traduit ce que nous sommes réelle-

ment. Dans la Bible, le nom (la renommée) est souvent identifié à la personne. Aussi, heureux

sommes-nous si notre renommée est bonne. Cela vaut mieux que l'apport d'un bon parfum. Ce-lui-ci ne résiste pas au temps, il se volatilise.

- V.2-4 : Le jour de la mort (non la mort), comme la maison de deuil, nous amène à réflé-chir.

Salomon dit que le jour de sa mort vaut mieux que celui de sa naissance.

Nous avons certainement inversé nos idées sur ces deux événements. Nous nous réjouissons à la naissance d’un enfant, et nous pleurons à la mort d’un bien-aimé. Selon Salomon, nous devrions pleurer la naissance d’un enfant et nous réjouir quand un bien-

aimé passe à la gloire.

En particulier, nous prenons conscience de l'échéance inévitable de la mort. Au lieu d'être étour-dis dans la maison du festin, nous pouvons dégager l'essentiel pour notre vie. Finalement, la pensée de la mort n'est plus un obstacle à la connaissance et au bonheur.

Elle est au contraire le vrai secret car elle met tout dans son véritable cadre.

Le Prédicateur n'exalte pas la douleur mais il préfère le chagrin au rire railleur. Le mot rire du verset 3 traduit le mot hébreu « meschehaq » (raillerie).

Dieu agit par la tristesse qui met un frein à l'orgueil. Si on l'écoute, Dieu opère « une repentance dont on n'a pas de regret » (2 Corinthiens 7/10).

Dans les moments douloureux, nous sommes plus sensibles à l'amour de ceux qui nous entou-rent, plus compatissants aussi car nous goûtons la consolation de Dieu (2 Thessaloniciens 2/16).

Assister à des obsèques vaut mieux que d’assister à un banquet, parce que tout ce qu’on peut

faire à un banquet est de se réjouir pendant un moment très passager de gaieté et de satiété. Le deuil, par contre, nous conduit à une réflexion sérieuse qui adoucit le cœur.

- V.5, 6 : La réprimande des sages est moins agréable, mais combien plus profitable, que la chanson et le rire des sots (Proverbes 15/31, 32).

Ceux-ci sont comme les épines sous la marmite : une flambée qui ne dure pas et n'apporte pas de chaleur.

Ecouter la correction d’un homme sage vaut mieux que d’écouter la chanson d’un insensé. Les jeunes qui veulent éviter la correction essaient souvent de se perdre dans le rythme d’une

musique très forte. Le plaisir paresseux est futile et le rire aussi passager que les sarments desséchés qui brûlent sous une marmite.

- V.7 : Les deux principaux pièges de la vie sociale sont l'oppression qui nous pousse à la

révolte et, plus dangereuse encore, la corruption qui détruit nos repères moraux. Nous ne savons plus distinguer ce qui est bien de ce qui est mal.

- V.8-10 : « Mieux vaut la fin d'une chose... ». Il faut considérer le résultat final.

Nous ne pouvons résoudre les difficultés présentes en regrettant l'ancien temps.

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À la suite de Jésus, le sage peut avancer, ne regardant pas au passé (v.8, 10) mais dans l'espé-

rance des choses promises (Hébreux 6/15). Un athlète doit considérer l’entraînement comme une priorité. Il ne supporte pas la transpira-tion, le travail, et les muscles douloureux pour le plaisir de la souffrance et du labeur.

Non, il regarde vers la dernière course, vers la ligne d’arrivée.

Ce qui détermine le sens de notre vie n’est pas ce qui nous arrive sur le moment, mais comment les choses se terminent.

- V.11, 12 : La sagesse et la richesse donnent toutes deux une certaine protection. Mais contrairement à l'argent, la sagesse conduit à une vie équilibrée et fertile sous le soleil. Elle est

une fontaine de vie (Proverbes 13/14). Salomon est en train de dire en réalité que nous devrions apprendre à accepter patiemment la

vie qui est la nôtre. Salomon dit également qu’il vaut mieux faire preuve de sagesse dans le domaine des héritages

(7/11–14).

L’argent et la sagesse ont leurs avantages respectifs, mais c’est la sagesse qui donne son sens à l’argent. Ceux qui les ont tous deux en bénéficieront.

Une fortune sans la sagesse est, en réalité, une mauvaise fortune. Lorsque nous considérons les voies de Dieu, nous découvrons vite que nous ne pouvons changer son dessein.

IL FAUT EVITER LES EXTREMES (7/15–22) Salomon a observé bien des absurdités (7/15–17).

Par exemple, il a vu des hommes bons qui mouraient jeunes, et des hommes méchants qui vi-vaient longtemps.

Ce sont deux réalités contraires qui ne lui semblent pas justes, qui illustrent justement l’aberra-tion des contradictions de la vie. Salomon conseille même de ne pas se montrer « juste à l’excès ».

Il se réfère sans doute à la folie et la vanité du fanatisme religieux. Il déconseille aussi de trop jouer le rôle du sage.

Il est surtout insensé d’être « méchant à l’excès ». Ceux qui font dans les extrêmes se détruisent généralement avant le temps.

Nous devons bien saisir la vie (7/18–20). Si nous avons confiance en Dieu, si nous le révérons, tout ira bien.

Ce genre de sagesse rend plus fort que dix gouverneurs dans une ville. Tout le monde a besoin de sagesse, car tout le monde fait des erreurs, même en essayant de faire le bien.

Considère l'œuvre de Dieu, car qui peut redresser ce qu'il a tordu ? : V.13, 14 Ce qu’il a plié, nous ne pouvons le redresser ; la meilleure chose est d’accepter notre vie telle

qu’elle est. Nous devrions être heureux dans la prospérité ; mais lorsque nous sommes dans la disette, nous devrions considérer que le Dieu qui donne la prospérité et l’adversité les donne pour que

nous nous appuyions sur lui. Comme nous ne connaissons pas notre avenir, c’est logique de mettre notre confiance en celui qui tient l’avenir entre ses mains.

Le mal n'échappe pas à la souveraineté de Dieu. Il en décide les conséquences pour servir

ses desseins. Ainsi le peuple d'Israël avait abandonné l'Éternel mais c'est Dieu qui a décidé la division du royaume (1 Rois 12/24).

Le verset 13 ne laisse pas entendre que Dieu est l'auteur du mal, ce qui serait un blasphème.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 45 | P a g e

Toute l'Écriture exalte la parfaite bonté de Dieu (Deutéronome 32/4 ; Habakuk 1/12 ; Jacques

1/13 ; 1 Jean 1/5).

Personne ne peut faire effacer le mal et ses conséquences (1/15). Personne, sauf Dieu.

Il a donné à l'homme une vie difficile à cause du péché. Mais, par le don de son Fils, il veut nous accorder des bénédictions supérieures à celles que nous avons perdues. Il est souverain dans son amour. Aussi devons-nous à la fois jouir de ce qu'il nous accorde et prendre garde à ne pas

nous endurcir dans les difficultés. Dieu place côte à côte les bons et les mauvais jours pour nous discipliner en apprenant à dé-

pendre de lui.

Il y a tel juste qui périt par sa justice : v.15 Le verset 15 souligne une réalité bien douloureuse sur laquelle ont buté beaucoup de croyants de l'A.T. : Job, Asaph, Habakuk…

Deux écueils : v.16-19

« Ne sois pas juste à l'excès ». Le danger existe de vouloir être juste jusqu'au bout et contre tous, juste au point d'en être dur et implacable, et ainsi se détruire soi-même.

La justice sans grâce n'est pas la vraie justice, elle s'oppose à la vie. À l'inverse, « ne sois pas pécheur à l'excès ». Le risque est de capituler devant le péché et de ne

plus réfréner le mal qui est en nous. Seule la crainte de Dieu peut nous préserver de ces deux écueils.

IL FAUT APPRENDRE A APPLIQUER LA SAGESSE (7/23–29 ; 8/1) Pour bien regarder la vie à l’endroit, nous avons besoin de la sagesse qui vient de Dieu.

Il est difficile d’apprendre à vivre de manière pieuse, car nous vivons dans un monde qui pense si peu à Dieu. Même quand nous apprenons des principes sur la vie sainte, nous avons du mal à les appliquer dans notre propre vie.

Salomon, bien que déterminé à être sage, n’a pas toujours appliqué sa sagesse convenablement

(7/23–25). Il dit que la sagesse est « loin, profonde, qui peut l’atteindre ? » La sagesse de Dieu illumine la vie d’un homme (8/1).

LE LIVRE DE L’ECCLESIASTE L’ECCLÉSIASTE : Chapitres 8 et 9 LE CHAPITRE 8,

IL FAUT APPRENDRE A APPLIQUER LA SAGESSE RAPPEL : Pour bien vivre, nous avons besoin de la « sagesse » qui vient de Dieu.

Salomon, bien que déterminé à être sage, n’a pas toujours appliqué sa sagesse convenablement (7/23-25). Dans le livre de l’Ecclésiaste, Salomon arrive toujours à la conclusion que le meilleur moyen de vivre est de prendre chaque jour comme il vient, de profiter de la vie telle que Dieu la donne.

Salomon souligne le fait que c’est Dieu qui nous donne tout, non seulement la vie, mais les ta-lents et les outils que nous utilisons tous les jours. Il nous encourage à nous contenter de notre

destin, quel qu’il soit. Nous devrions nous réjouir au jour de la prospérité, et apprendre des

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 46 | P a g e

jours de l’adversité. L’adversité peut nous aider à réfléchir sérieusement et à conduire notre vie

dans la bonne direction. Puisque c’est Dieu qui nous donne tout, nous devrions utiliser ce qu’il nous donne quotidienne-

ment pour l’honorer. Personne ne peut vivre pleinement sans rendre hommage à celui qui donne la vie. L’homme sans Dieu n’a aucun avenir. Bien que les paroles de Salomon soient parfois pes-

simistes, elles nous apprennent à réfléchir et à agir positivement. Les aspects négatifs de son discours résultent, probablement, de sa réflexion sur ses erreurs du

passé.

Ayant appris ses erreurs, il avertit les autres, avec raison, de se garder des mêmes pièges. La description de ses erreurs constitue donc le côté négatif de son enseignement, alors que son

conseil pour éviter ces embûches en constitue le côté positif. Aux chapitres 9 et 10, Salomon commence à formuler la grande conclusion de son discours. De-

vant la mort certaine, nous devrions utiliser chaque jour pour le mieux. Il nous dit que pour ce faire il faut de la sagesse (chapitre 9) ; il nous dit également que pour détruire la sagesse, il ne

faut qu’un peu de folie (chapitre 10). Lorsque Salomon applique son cœur à la sagesse, il comprend que sans Dieu rien n’a de sens.

Nous avons beau chercher jour et nuit le sens de la vie, nous ne le trouverons jamais. Même le sage, qui prétend le connaître, ne sait pas tout sur le dessein de Dieu (8/17).

Ceux dont la vie est tournée à l’endroit sont ceux qui choisissent les priorités de Dieu. Ceux qui ont les bonnes priorités auront l’air fou pour le monde. La sagesse de Dieu illumine la vie d’un homme (8/1). S’il a confiance en le Seigneur, il n’aura

pas besoin de s’inventer les moyens de son bonheur. Son visage sera éclairé par le rayonne-ment de sa foi et de son assurance en Dieu. La beauté du Seigneur brillera à travers lui, vers les

autres.

QUATRE GRANDS TITRES DANS LE CHAPITRE 8 : L'HUMILITE DU SAGE : V.1 Le sage ne se perd pas en raisonnements stériles, il arrive à des conclusions fermes, il

« sait l'explication des choses ». Cette connaissance lui vient de Dieu. En particulier, il sait qu'il est pécheur, cela le rend humble et compatissant. Son visage est changé par la sagesse et reflète la paix de son âme.

LA SOUMISSION : V.2-4

Dieu a institué l'autorité pour réfréner le mal. Aussi le Prédicateur nous engage-t-il à la soumission (v.3) La soumission à l’autorité civile est une priorité pour le chrétien. Paul enseigna aux chrétiens romains de se soumettre aux autorités supérieures (Romains 13/1 ;

1 Pierre 2/13), plus efficace pour faire changer les situations que la révolte. Car le pouvoir est toujours absolu, malgré les apparences (v.4). De plus, la soumission à l'autorité est le signe de

notre soumission à Dieu, et de notre confiance que tout est dans sa main. Car en dernier re-cours, Dieu seul a le pouvoir sur l'esprit et sur la mort (v.8). Salomon déduit que la sagesse nous conduit même à nous soumettre à cette autorité, tout sim-

plement parce que toute chose a son temps et sa raison d’être, même les choses qui sont diffi-ciles à supporter.

L'OBEISSANCE : V.5-10 Hélas, les hommes ont bien souvent détourné cette autorité de son but. Obéir à Dieu.

L'obéissance produit une vie harmonieuse. Au lieu de nous critiquer amèrement, nous pouvons goûter une vie reconstituée, non pas émiet-

tée, mais épanouie et sereine.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 47 | P a g e

Alors nous comprenons que les situations sur la terre ne sont pas immuables.

Elles ont toutes « un temps », « une période de développement ». Puis vient le jugement, le moment où elles sont sanctionnées et déclinent, laissant à chacun et à Dieu surtout le soin de les apprécier à leur juste valeur.

LA PROCLAMATION DE LA FOI : V. 11-14

Le Prédicateur va plus avant dans son analyse. Il nous montre où est la source du mal, non pas dans la société, mais dans le cœur, dans l'être intérieur. Ce cœur fait un raisonnement in-crédule. Pour pouvoir pratiquer le mal, il prend prétexte que Dieu, dans sa volonté de pardon et

de progrès, diffère le moment du jugement. Il en vient à nier la justice et l'amour de Dieu.

Le Prédicateur lui répond dans un élan de foi : « Je sais cependant ». Plus les ténèbres s’épaississent, plus brille la foi ! Elle perce les apparences de ce qui se passe

sous le soleil pour atteindre la « face de Dieu » (v.12). Le contact avec Dieu est acquis, la relation établie, empreinte de révérence et de certitude. L'homme de foi craint Dieu et proclame sa justice et sa bonté suprêmes. Il voit ainsi la réalité

dernière pour le méchant: il ne prolongera pas ses jours. Même si en apparence, c'est souvent le contraire, car la vie ici-bas reste empreinte de mystère et de vanité (v.12-14).

La place de la joie dans un monde insondable : v.15-17 v.15 : Le Prédicateur parsème son livre d'exhortations à se réjouir, de joies simples et con-

crètes. Elles viennent chaque fois juste après le constat de l'une de nos limites. Après la vanité du travail (2/23 ; 5/19) ; après le fait de ne pouvoir comprendre l'œuvre de Dieu

(3/12) ; après l'impénétrabilité de l'avenir (3/22) ; après le mystérieux de la justice sur terre (8/15) ; après l'échéance inéluctable de la mort (9/7).

Nous ne pouvons donc être heureux qu'en étant humbles, en acceptant nos limites. La joie, reçue comme une réponse et un don de Dieu, nous encourage dans notre vie quotidienne

et donne de la valeur à notre travail. De plus, comme chrétiens, nous connaissons une joie nou-velle, complète, que rien ni personne ne peut nous enlever. C'est la joie du Seigneur Jésus, la joie de sa communion (Jean 15/11 ; 16/22).

- v. 16,17 : La réflexion intense du Prédicateur sur la sagesse, son observation sans relâche de

la vie, l'a conduit à Dieu dont il a discerné l'action cachée mais partout présente. Il a compris aussi que l'œuvre de Dieu reste mystérieuse. Quels que soient nos efforts, notre peine, notre sagesse, nous ne pouvons l'appréhender entiè-

rement. Ce mystère fait partie de la gloire de Dieu et nous amène à nous courber devant lui (Proverbes 25/2).

Mais dans sa grâce, Dieu nous a donné son Esprit pour que nous connaissions les choses qui nous ont été librement données (1 Corinthiens 2/12). C'est pourquoi notre gloire est de rechercher ce que Dieu nous révèle.

La vie est trop courte, la mort trop certaine, et l’éternité trop longue pour vivre dans la rébel-

lion. En revanche, l’une des choses les plus futiles observées par Salomon est le roi qui règne en ty-ran (8/9-13).

Une fois le tyran mort, il est enseveli en grande pompe, puis rapidement oublié. Un autre prend sa place pour agir de la même manière. Puisque la sentence contre ce genre de mal n’est pas

exécutée promptement, personne ne semble profiter des expériences du passé.

Malgré le fait que ces tyrans n’appliquent pas les leçons de l’histoire, nous pouvons nous assurer de deux choses : 1) Un pécheur peut faire cent fois le mal et vivre pendant un temps, mais c’est l’homme qui

craint Dieu qui réussira à la fin (8/12).

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2) le méchant n’aura pas le bonheur, il ne prolongera pas ses jours, car il ne craint pas Dieu

(8/13).

DEUX GRANDS TITRES DANS LE CHAPITRE 9 : LA CERTITUDE DE LA MORT (9/1-12) La mort vient à tous (9/3-6).

Il peut sembler injuste que les hommes bons subissent la même fin terrestre que les hommes injustes. Sans considérer les bénédictions éternelles qui appartiennent à ceux qui servent Dieu, nous ne

voyons que peu de raisons pour vivre une vie sainte. C’est pour cela que certains choisissent le chemin du mal et de la folie.

Il est difficile de dire si Salomon parle de son propre découragement face à la vie, ou s’il parle de la situation telle que vue par ceux qui vivent sans Dieu.

La pensée de certains, même aujourd’hui, ne reflète pas une connaissance ou une compréhen-sion des choses éternelles. Dieu est bien un Dieu éternel, et non seulement le Dieu de ceux qui

habitent sur la terre. Lorsqu’il apparut à Moïse dans le buisson ardent, il dit : « Je suis le Dieu de ton père, le Dieu

d’Abraham, d’Isaac et de Jacob » (Exode 3/6). « Je suis ». Ces patriarches étaient morts depuis des siècles, et pourtant Dieu dit qu’il « est », et

non qu’il « était », leur Dieu. Avec Dieu il n’y a pas de considération de personnes en ce qui concerne les bénédictions de la

vie sur la terre : « Tout arrive également à tous : même sort pour le juste et pour le méchant, pour celui qui est bon et pur et pour celui qui est impur, pour celui qui offre un sacrifice et pour

celui qui n’offre point de sacrifice ; il en est du bon comme du pécheur, de celui qui prête ser-ment comme de celui qui craint le serment » (9/2).

Dieu envoie la pluie sur les justes et sur les injustes (Matthieu 5/45). Un homme prospère ne reçoit pas forcément l’approbation de Dieu, tout comme un homme dans

la calamité n’est pas forcément l’objet du déplaisir de Dieu. Les circonstances de la vie amènent du bon et du mauvais, pour ceux qui honorent Dieu comme

pour ceux qui ne l’honorent pas. On n’observe qu’une seule différence : les œuvres des hommes bons et sages sont sous la main de Dieu qui les dirige. Ces œuvres ne seront ni ignorées ni oubliées, même si ces personnes ne

constatent aucune différence dans la manière dont le monde les traite.

Salomon dit : « Celui qui est associé à tous les vivants peut avoir confiance, et même un chien vivant vaut mieux qu’un lion mort » (9/4). Dans le monde ancien, les chiens étaient considérés comme les plus odieuses des bêtes. On ne

les prenait pas comme animaux domestiques, comme cela se fait de nos jours. Le roi des ani-maux, c’était le lion, admiré pour son courage et sa rapidité.

Salomon est en train de dire, en fait : « Il vaut mieux n’être rien du tout, et vivant, que quelqu’un, mais mort. Seuls les vivants ont l’espoir de connaître quelque chose ou de faire quelque chose sur cette terre ».

« Les vivants, en effet, savent qu’ils mourront » (9/5). Toute activité terrestre des morts est donc finie (9/6).

Salomon n’appliqua pas à sa vie le conseil qu’il donne en 9/9. Il eut 700 femmes ; il a donc dû apprendre par expérience que le dessein de Dieu est le meil-

leur. Au début, Dieu désirait qu’il y ait une femme pour un homme.

Dans les jours qui précédèrent la venue du Christ, il toléra la polygamie comme le divorce et le remariage (Matthieu 19/3-9); mais ces situations lui déplaisaient.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 49 | P a g e

On ne trouve nulle part dans tout le livre de Dieu, un meilleur conseil pour le mariage que ce qui est dit ici : « Jouis de la vie avec la femme que tu aimes, pendant tous les jours de la vaine existence que Dieu t’a donnés ».

Salomon donne un conseil semblable en Proverbes 5/18: « Fais ta joie de la femme de ta jeu-nesse » (v.19).

Cette joie est à cueillir, non en égoïste, mais « avec la femme que tu aimes » (v.9). L'amour conjugal est comme une fraîcheur pour tous « les jours de vanité », expression répétée

deux fois, qui souligne l'éphémère, l'illusoire de la vie. Quoi qu'il en soit, vivre son mariage sous le regard de Dieu, délivre de l'égoïsme.

La vie est vue à deux, dans l'intimité du couple, chacun des époux étant à sa juste place. Il ne s'agit pas de possession mais d'amour, non de considérer son épouse comme celle que l'on pos-

sède, mais comme celle que l'on aime (Proverbes 5/18, 19). Ensuite Salomon conseille : « Tout ce que ta main trouve à faire avec ta force, fais-le » (9/10).

Tout ce qui vaut la peine d’être fait, vaut la peine d’être bien fait. Encore une fois, ce qui est ac-compli doit l’être pendant cette vie : voilà la motivation.

C'est en partant des deux points complémentaires, la faveur de Dieu (v.7) et l'incertitude des circonstances (v.11, 12), que nous pouvons être actifs, avancer dans une humble confiance en Dieu.

Sans lui rien ne réussit, sans lui on ne peut déjouer les pièges de la vie. Dieu fera aboutir notre travail, le sortira de la vanité. Agissons avec la force que Dieu fournit, sans être arrêtés à cause

de notre faiblesse, ni aller au-delà de notre force (1 Pierre 4/11; Juges 6/14). Le verset 10 et 11, continue : « car il n’y a ni activité, ni raison, ni science, ni sagesse dans le

séjour des morts où tu vas ». Ce n’est pas toujours le coureur le plus rapide ou le soldat le plus fort qui remporte la victoire.

Le sage n’est pas forcément celui qui mange le mieux, ni celui qui s’amasse des trésors. Les circonstances adverses peuvent tomber sur tout le monde. La vie est truffée de pièges, et nous ne pouvons savoir à l’avance quand nous sommes en danger de tomber. Salomon dit qu’en

ceci la vie d’un homme ressemble à celle d’un poisson pris dans un filet ou un oiseau pris au piège (9/12).

La fin vient parfois sans s’annoncer. Donc, nous devrions profiter pleinement de chaque jour, pendant qu’il nous appartient.

LE BESOIN DE SAGESSE (9/13-18)

On n’apprécie pas toujours la sagesse ; il n’empêche qu’elle est ce qu’il y a de mieux. En 9/14–16, Salomon raconte l’histoire d’une ville attaquée par un grand roi. Avec sa puissante armée, le roi fait le siège de la petite ville. Dans la ville, un homme pauvre

mais sage sait ce qu’il faut faire pour sauver la ville. Après l’avoir sauvée, il est oublié de tous. Seul un peuple ingrat oublierait un tel homme. En effet, l’ingratitude peut ruiner une nation.

Bien des nobles projets restent inachevés par manque d’appréciation pour ceux qui ont travaillé si dur dans le passé. On prend trop souvent à la légère la sagesse des autres. Mais malgré cela, la sagesse reste toujours mieux que la force.

Les paroles tranquilles d’un sage sont plus puissantes que les cris d’un roi insensé (9/17).

La sagesse et la connaissance sont plus fortes que toutes les armes de guerre ; et pourtant, il suffit d’une mauvaise personne sans scrupules pour détruire beaucoup de bien (9/18).

Comment l'homme va-t-il réagir à ce sort identique pour tous ? Souvent, hélas, il en pro-fite pour assouvir ses passions et se laisser dominer par cette force de mal qui est en lui. Par-

fois, il essaie de lutter contre ce mal mais quelle force a-t-il?

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 50 | P a g e

Le Prédicateur n'évoque pas ici (v.3) son attitude personnelle, faite de crainte de Dieu et

de certitude d'un jugement final (8/12). Il considère seulement les hommes en général, sous le soleil. Cette réflexion montre ce qu'est la société. Sans Dieu, elle ne peut légitimer une morale ni donner la force de l'accomplir.

Pourtant Dieu exerce un gouvernement moral en rapport avec les actes commis (10/8, 9)

(Galates 6/7 ; Matthieu 7/1). Mais son action est bien souvent cachée à l'homme incrédule et même aux croyants. L'homme ne peut atteindre au bien sans se confier en Dieu et accepter sa Parole.

Quel encouragement à annoncer l'Évangile ! En dehors de lui, l'homme est sans espoir.

Dieu ne donne pas non plus, pour nous croyants, la rétribution de nos actes sur la terre. Il arrive qu'une vie de piété soit marquée par des événements douloureux. Dieu travaille patiem-

ment à nous former. Il désire que nous restions dépendants de sa grâce, que la confiance en son amour nous suffise (2 Corinthiens 12/9).

CONCLUSION : Le Prédicateur constate que la folie est dans le cœur des hommes pendant qu'ils vivent

(v.3). Malgré cela, il affirme que la vie vaut beaucoup mieux que la mort (Comp. 4/2, 3 ; 6/3, 4).

L'homme abonde dans le mal tant qu'il vit. Puis la mort survient tout à coup... plus rien sous le soleil, ni amour, ni haine ni envie, ni souvenir, ni réflexion.

On essaie souvent de faire disparaître la mort de ses pensées. Cela conduit dans diverses fuites : alcoolisme, drogues, évasion dans le travail, dans le sport, etc.

Nier la mort n'est pas le chemin de la vie. « Le vivant sait qu'il mourra ». Il accepte la mort et agit pendant sa vie en connaissance de cause.

Pour nous, chrétiens, quelle douceur de savoir que la mort a été vaincue par le Seigneur qui bientôt l'engloutira en victoire (1 Corinthiens 15/55).

La mort nous introduit dans la présence de Christ en attendant la résurrection de nos corps (Philippiens 1/23).

Toute la vie du peuple d'Israël était marquée par les fêtes. Ces fêtes qui se célébraient dans la présence de Dieu avaient souvent un caractère joyeux.

Le Prédicateur nous invite à nous réjouir chaque jour. Il ne veut pas que les tristesses et les mi-sères nous submergent, ni que les énigmes de la vie nous encerclent d'obscurité. Ce notre vie

tout entière est dans la main de Dieu.

LE LIVRE DE L’ECCLESIASTE L’ECCLÉSIASTE : Chapitres 10 à 12 L'ECCLÉSIASTE CHAPITRE 10 LE THEME : LA SAGESSE ET LA FOLIE. LES EFFETS DESTRUCTEURS DE L’INCONSCIENCE (10/1-20) Pour exhorter à la sagesse, le Prédicateur utilise une autre forme littéraire : les proverbes.

QU’EST CE QU’UN PROVERBE ? Un proverbe est une formule condensée qu'il ne faut pas se contenter de lire au premier degré car elle contient une morale ou une vérité que l'on juge utile de rappeler.

Ils sont là sans ordre apparent, difficiles à comprendre parfois.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 51 | P a g e

Nous risquons de les lire rapidement et de les vider de leur contenu pour y remplacer nos

propres idées. Mais notre sagesse est d'y être attentifs, de les mémoriser, et de les sonder, conduits par l'Es-prit de Dieu.

Les paroles du sage sont comme des aiguillons qui piquent la conscience et motivent l’action

(12/11). Un aiguillon était un bâton pointu avec lequel les gens faisaient avancer des bœufs. Ces pro-verbes sont comme des clous, plantés par ceux qui enseignent.

Ils sont, nous dit le Prédicateur, comme des aiguillons et comme des clous enfoncés (12/11).

Des « aiguillons » pour nous faire avancer dans la vie, des clous enfoncés pour stabiliser nos pensées.

FRAGILITE DE LA SAGESSE HUMAINE: V.1-3 Cette image expressive du premier verset : « Les mouches mortes... font fermenter l'huile

du parfumeur ». Comment quelque chose d'insignifiant, peut-il avoir un résultat aussi désastreux ?

Non seulement le parfum n'est plus bon à rien mais il sent mauvais. De même, un peu de folie suffit à gâcher toute une vie de sagesse.

La sagesse est fragile, elle ne peut neutraliser les conséquences désastreuses du mal (9/18).

Un peu de folie peut détruire les effets de beaucoup de sagesse. Salomon illustre ce point en disant : « Les mouches mortes infectent et font fermenter l’huile du parfumeur » (10/1).

Une petite erreur peut ruiner la réputation d’un homme qu’on croyait sage. Le cœur d’un sage le mène sur le bon chemin, alors que le cœur de l’insensé le conduit sur le

mauvais chemin (10/2). Un insensé révèle sa folie par sa manière de parler et ’agir (10/3).

Cependant, le sage honore la sagesse et consulte son cœur, ses mobiles profonds, « il a son cœur à sa droite » contrairement à ce qui est habituel. Mais le sot suit le penchant naturel vers

le mal (Jérémie 16/12) « il a son cœur à sa gauche ». Pourtant, bien que le cœur soit caché, l'état réel d'un homme se manifeste vite. La conduite de celui qui fait le mal témoigne à tous, du manque de solidité de sa réflexion inté-

rieure.

LA SAGESSE ET L'AUTORITE : V. 4-7, 16, 17, 20 Lorsque ceux qui sont en positions d’autorité manquent de sagesse, la situation devient particu-lièrement dévastatrice (10/4-7).

Lorsqu’un haut placé ou un gouverneur se montre déraisonnable, nous ne devons pas abandon-ner notre point de vue, mais plutôt rester patients et faire preuve d’un esprit tranquille, car « le

calme évite de grands péchés » (10/4). Comment réagissons-nous lorsque notre supérieur s'irrite contre nous ?

Instinctivement, nous avons envie de montrer notre mécontentement, de « quitter notre place » soit par la fuite, soit par l'irritation.

Le conseil du Prédicateur peut nous laisser désemparés. Où trouver la force pour montrer de la douceur ? Il faut bien plus de force pour rester doux que

pour s'irriter et la douceur est bien plus efficace. « La langue douce brise les os » (Proverbes 25/15). Cette force est en Dieu : « Fortifiée en toute force... pour toute patience et constance avec

joie » (Colossiens 1/11).

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 52 | P a g e

v. 5-7 : Difficiles à vivre sont les situations où l'incompétence est au pouvoir.

Le Prédicateur ne donne pas de solution mais contraste le fait. C'est un signe du désordre, une erreur (v.5) venant du plus haut de la hiérarchie humaine. Par faiblesse, les plus haut placés abandonnent souvent leurs responsabilités, et ceux qui en dé-

pendent en profitent pour en tirer des avantages.

v. 16, 17 : « Malheur à toi, terre ... Bienheureuse, toi, terre... » Le Prédicateur le déclare solennellement, il n'y a pas d'autre aboutissement que le malheur quand un pouvoir, immature, fait du plaisir le but de la vie.

Une des fautes les plus destructrices commises par ceux en position d’autorité est celle de don-

ner une position élevée à un homme insensé, et de refuser aux hommes dignes les places qui devraient leur revenir.

C'est un signe du jugement de Dieu quand le pouvoir est aux mains des enfants, « de l'inexpé-rience » (Esaïe 3/4, 12). À l'inverse, lorsque les responsables sont « nobles d'esprit et recherchent le bien », il en résulte

du bonheur pour tous. Nous désirons ce moment où le Seigneur Jésus, l'homme noble par excellence établira son règne

de justice et de paix (Esaïe 32/5). LA SAGESSE DANS NOS ACTIVITES : V.8-10, 18, 19

v. 8-10 : Ces versets sont panneaux avertisseurs. Toutes les activités comportent des dangers particuliers, surtout si elles sont faites dans une

mauvaise intention. « Celui creuse une fosse risque d'y tomber lui-même, et combien plus s'il voulait tendre un piège à autrui » (Proverbes 26/27).

« Celui qui renverse une clôture peut se faire mordre, surtout s'il désirait empiéter sur le do-maine de son prochain ».

Dieu a donc fixé des règles, des limites qui régissent le monde moral pour notre bonheur et notre sécurité. Les renverser, c'est s'exposer à la morsure du serpent, image du diable.

L’inconscience mène à l’échec. (10/8-11), l’insensé est capable de se détruire par son impru-

dence. Salomon dit que « celui qui creuse une fosse risque d’y tomber. Celui qui abat une clôture ou un

édifice risque de se faire mordre par un serpent ».

Le maçon et le bûcheron sont aussi à risque, et pourtant le sage ne persistera pas à travailler avec une hache émoussée en raison du danger d’une hache aiguisée. Il aiguise la lame, sachant qu’ainsi il lui faudra moins d’énergie pour terminer son travail.

Si un serpent peut mordre avant d’être charmé, l’avantage du charmeur est minime, car le ser-pent reste dangereux.

En toute chose, il convient d’exercer la sagesse et la discrétion. Les activités « positives et énergiques » remuer des pierres ou fendre du bois compor-

tent, elle aussi, leur part de danger. Toutes nos entreprises demandent de la sagesse.

À la prudence (v.9), il faut ajouter encore la prévoyance (v.10) pour éviter des efforts inutiles et amener le succès.

v. 18 : Le danger de la paresse nous guette surtout dans les domaines où il faut de la per-sévérance pour maintenir les choses en bon état.

Les effets, « négatifs ou positifs », apparaissent à long terme. Des infidélités de détail répétées, préparent une grave chute.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 53 | P a g e

À l'inverse, les grands résultats sont souvent la conséquence d'une fidélité dans les petites choses. Prier nous évitera aussi de limiter notre horizon au matériel : « du pain, du vin, et plus

encore de l'argent (v.19), et nous gardera dans la crainte, pour ne pas prononcer des paroles contre les autorités (v.20).

LES PAROLES, TEST DE SAGESSE : V. 11-15 Finalement la parole est le test de la sagesse, un test qui ne trompe pas.

Remarquez le contraste entre les paroles et les actions du sage, et celles de l’insensé : Les pa-roles de la bouche du sage (sont pleines de) grâce ; mais les lèvres de l’insensé causent sa

perte. Le début des paroles de sa bouche est une sottise, et la fin de son discours est de la dé-mence malfaisante.

L’insensé multiplie les paroles. L’homme ne sait pas ce qui arrivera, et qui lui annoncera ce qui arrivera après lui ? (10/12-14).

Les paroles du sage sont gracieuses, elles ont toujours un sens. Une personne insensée dit des bêtises chaque fois qu’elle parle. Elle commence par une idée

sotte et finit par délirer et dire n’importe quoi. Elle pense tout connaître, y compris l’avenir. On ne peut ni l’instruire ni l’avertir à propos de quoi que ce soit.

En effet, l'insensé se vante, s'égare et trompe ceux qui l'écoutent. Il multiplie les paroles mor-dantes.

En contraste, le sage prononce des paroles pleines de grâce, une fontaine de vie (Proverbes 10/11 ; 13/14).

Prenons garde à nos paroles, ne parlons pas inutilement (v.14, 20).

Nous ne pouvons maîtriser notre langue par nous-mêmes ; il nous faut le secours du Saint-Es-prit.

v. 15 : Aller à la ville semble évoquer la sagesse pratique de celui qui entre en relation avec au-trui, en particulier avec ceux qui sont établis et possèdent des compétences reconnues.

À l'inverse, le sot ramène tout à lui-même si bien qu'il n'est pas efficace ; il se lasse et s'aigrit. Salomon observe que l’insensé se fatigue rien qu’à la pensée de travailler (10/15). Un peu de labeur l’épuise tellement qu’il ne sait où aller.

La sagesse est d’un grand prix pour tous, rois ou ouvriers (10/16-20).

Il faut plaindre un pays dont le roi est trop jeune pour être sage. Ses conseillers s’enivrent avant midi. Heureux le pays dont le roi est un fils de nobles et dont les conseillers terminent leur tra-vail avant de manger et de boire ; ainsi ils mangent pour prendre des forces, et non pour s’eni-

vrer.

L’inconscience peut conduire à l’autodestruction, et ce de plusieurs manières. En 10/18-20, Salomon donne plusieurs exemples de comportement sot et autodestructeur.

1) Lorsque les gens sont paresseux, leur maison tombe autour d’eux, la charpente s’affaisse et le toit fuit (10/18).

2) L’insensé prépare un repas pour se divertir (10/19), on y consomme du vin pour émous-ser la réalité et pour se procurer une sensation de bonheur. On croit que l’argent peut résoudre

tout problème. 3) C’est insensé de maudire ceux qui ont l’autorité, même si l’on le fait dans sa chambre, car un petit oiseau (ou un insecte) pourrait entendre et révéler le secret (10/20).

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 54 | P a g e

CONCLUSION

Salomon rassemble toutes ces pensées afin d’enseigner à tous la sagesse de la réflexion et du contentement. Les mécontents cherchent toujours des buts égoïstes et n’atteindront pas le vrai bonheur. Ils ne

pourront jamais saisir le véritable sens de la vie. Il fonce sur la voie rapide de l’autoroute de la vie, incapables d’apprécier la réalité de leur existence.

ECOUTONS LA CONCLUSION DE TOUT LE DISCOURS (Ecclésiaste 11 et 12) A présent, nous sommes prêts à considérer les conclusions de Salomon, la somme de toutes ses

observations et de ses épreuves.

Il a tout essayé, il a appris aussi bien par des recherches successives que par la sagesse ce qui est important et ce qui ne l’est pas.

Méthodiquement, presque scientifiquement, il s’est mis à la recherche du bonheur. Lorsque sa vie allait vers le déclin, il a préparé ce rapport de ses recherches, afin de révéler ses

conclusions. Des milliers de gens depuis Salomon ont mené des tests semblables, avec les mêmes résultats ;

mais ils n’ont été ni aussi bien établis ni aussi pleins d’inspiration que ceux-ci. Les paroles de Salomon sont pour tous les temps.

Les chapitres 11 et 12 du livre de l’Ecclésiaste ne laissent aucun doute quant au fait que les ré-ponses aux questions de la vie se trouvent en Dieu.

La terre et ce qui la remplit appartiennent à l’Eternel (Psaume 24/1). Nous sommes tous la création de Dieu. Si nous voulons savoir le pourquoi de notre présence sur

la terre, nous n’avons qu’à consulter le mode d’emploi, la Bible.

CONFIEZ-VOUS A DIEU (11/1-6) Générosité et activité V. 1 : « JETTE TON PAIN SUR LA FACE DES EAUX ».

Il semblerait inutile de jeter du pain dans l’eau, car il flotte pendant quelques secondes, puis disparaît à tout jamais.

Quel est la signification de ce symbole ? Cette expression est probablement une allusion au commerce maritime du blé.

Mais, comme tous les proverbes bibliques, elle a également un sens moral et spirituel que Dieu veut nous donner de comprendre.

C'est une invitation à prendre des risques, sans trop suivre notre prudence naturelle (Proverbes 23/4).

Abandonner au hasard du vent et des flots ce qui nous est vital peut paraitre une folie !

Mais c'est pourtant une attitude de foi. Ce verset nous rappelle la parole du Seigneur Jésus: « Quiconque perdra sa propre vie pour

l'amour de moi et de l'évangile la sauvera » Marc 8/35. Il faut de la foi pour jeter ce qui nous est le plus nécessaire.

Voilà précisément ce que Salomon est en train d’illustrer : certaines bonnes œuvres semblent si

inutiles que nous ne voyons aucune raison de les faire. Nous ne voyons pas toujours les résultats de nos actions. Nous sommes incapables de les mesurer, parce que nous ne savons pas ce que Dieu fera de nos

œuvres.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 55 | P a g e

Nous ne saisissons pas sa manière de travailler. Paul dit : « J’ai planté, Apollos a arrosé, mais

Dieu a fait croître » (1 Corinthiens 3/6). Si nous continuons à travailler pour Dieu, même lorsque nous n’en voyons pas l’utilité, nous en récolterons un jour les bienfaits.

Ce verset aussi été appliqué à l'annonce de l'évangile. « Jeter son pain », c'est présenter

la parole de Dieu. Il faut le faire en ayant confiance en Dieu qui, par elle, opère pour le salut de ceux qui écoutent.

V.2 « DONNE UNE PART A SEPT ET MEME A HUIT, CAR TU NE SAIS PAS QUEL MALHEUR PEUT ARRIVER SUR LA TERRE ».

À la suite d'un Dieu de grâce, introduisons la gratuité, sans compter, fruit de l'amour. Et cela maintenant parce que demain peut-être, nous ne pourrons plus le faire.

Nous devrions faire tout le bien que nous pouvons, car nous ne savons pas quand nous aurons besoin qu’on nous fasse du bien.

Nous ne pouvons modifier le cours de la nature. Lorsque les nuages s’engorgent d’eau, ils se vi-deront et la pluie viendra (11/3).

Nous ne savons pas où tombera un arbre. La foudre pourrait le frapper ou le vent pourrait le renverser. Et il restera là où il tombera (11/3).

Les événements naturels sur lesquels nous n’avons aucun contrôle peuvent nous mettre dans le

besoin à n’importe quel moment. Ceux qui mettent trop de confiance en la loi naturelle n’accompliront jamais grand-chose. Si nous regardons trop le vent, nous ne sèmerons jamais notre semence. Si nous voyons les

nuages et craignons la pluie, nous déciderons de ne pas récolter.

Certes, négliger les avertissements de la nature serait insensé, mais trop se préoccuper de nos difficultés peut nous empêcher d’accomplir quoi que ce soit.

v. 3 : Dans la vie, les événements ont une origine et un terme. Dans les pays chauds, combien la pluie apporte fraîcheur et prospérité.

De même, Dieu veut que ses enfants soient comme des nuées pleines d'eau pour répandre sa bénédiction sur un monde aride. Ils le peuvent s'ils goûtent eux-mêmes les richesses spirituelles

du Seigneur Jésus (Jean 7/38 ; Jude 12).

Aussi nous faut-il discerner ces moments favorables, ces occasions à saisir avant qu'il ne soit trop tard. Aujourd'hui, c'est le temps de la grâce, les nuées sont pleines de la bénédiction divine.

Demain, et peut-être aujourd'hui, la mort peut nous saisir. Lorsque l'arbre tombe, son sort est scellé ; soit au midi (la bénédiction) soit au nord (le jugement).

Sérieux avertissement pour tous. C'est maintenant qu'il faut croire, pour avoir la vie, pour échapper au jugement (Jean 3/18).

v. 4-6 : Nous avons donc à nous engager sans trop regarder aux conditions de réussite,

au vent et aux nuages qui ne sont pas sous notre contrôle. C'est Dieu qui les fait naître, et nous ne pouvons comprendre son œuvre.

Nous ne voyons souvent que l'envers de la tapisserie de nos vies. Dans le ciel, nous en verrons l'endroit, le résultat du projet d'amour de Dieu à notre égard. Se-mons donc avec patience (Jacques 5/7).

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 56 | P a g e

« Dieu fait tout ». Il agit partout et toujours, aussi pouvons-nous travailler avec diligence.

« Travaillez à votre propre salut avec crainte et tremblement, car c'est Dieu qui accomplit en vous le vouloir et le faire » (Philippiens 2/13) et c'est lui qui « donne l'accroissement » (1 Corinthiens 3/7).

Nous ne pouvons comprendre tout ce qui nous arrive dans cette vie (11/5).

Nous ne connaissons ni le fonctionnement de l’esprit humain, ni comment les os d’un bébé se forment dans le ventre de sa mère avant sa naissance. Nous ne saisissons pas non plus les œuvres de Dieu qui fait ces choses.

Mais nous ne devons permettre à notre manque de connaissance de nous gêner dans notre tra-vail.

Nous devrions nous fier à Dieu et continuer notre labeur. Nous devrions commencer à travailler le matin, et continuer avec autant d’application le soir.

Nous ne savons pas ce qui réussira le mieux, car cela dépend de Dieu qui bénit nos efforts. Il se peut que la semence semée le soir produise autant que celle du matin (11/6).

ÉTAPES DE LA VIE : 11/7 – 12/7 « La lumière est douce ».

Être actif n'empêche pas une qualité de vie, en goûtant cette douceur de la lumière, les joies humbles et quotidiennes que Dieu nous donne parmi les jours de ténèbres. L'homme aime la lumière naturelle qui appelle la vie, permet le discernement et l'action. Mais

moralement, « les hommes ont mieux aimé les ténèbres que la lumière » (Jean 3/19). Le croyant, lui, est venu « à la lumière de la vie » (Jean 8/12) et il peut témoigner que sa dou-

ceur est extrême. REJOUISSEZ-VOUS EN DIEU (11/7-10)

Aimer la vie est une véritable joie (11/7-8). Le terme « voir le soleil » signifie généralement « se réjouir de la vie ».

Salomon se réfère souvent à la vie comme la période passée « sous le soleil ». Les jours où les yeux voient le soleil sont les jours de notre vie sur la terre. C’est la manière de Salomon de dire : « C’est bien d’être vivant ».

Le verset 8 nous conseille de vivre aussi longtemps que possible et de nous réjouir chaque jour

de notre vie. Si nous nous souvenons qu’un jour nous devons mourir, cela nous encouragera à profiter pleine-ment de chaque jour.

L’expression « les jours de ténèbres » désigne sans doute le temps dans la tombe (9/10).

En comparaison avec la vie sur la terre, l’éternité sera longue. En 12/5, Salomon parle de la tombe comme la « demeure éternelle » de l’homme. Ceci nous montre que nous ne savons pas vraiment vivre, à moins de savoir mourir.

Ensuite, le texte nous dit : « Jeune homme, réjouis-toi pendant ton adolescence, que ton cœur

te rende heureux pendant les jours de ta jeunesse » (11/9). Autrement dit : « Soyez heureux d’être jeune ». Dieu veut que vous vous réjouissiez de votre

vie. Ayez un cœur joyeux, mais ouvrez les yeux aux bonnes choses qui vous entourent, ne vous laissez pas convaincre que les plaisirs du péché conduisent à la joie.

Souvenez-vous que « vous rendrez compte à Dieu pour vos actions ».

Trouver de la joie dans la vie n’est pas synonyme de s’abandonner aux plaisirs du péché (Hébreux 11/25). Dieu veut aussi que nous écartions de notre chair tout mal. Une vie joyeuse est une vie juste.

Essayer de vivre dans la joie alors que nous nous engageons dans les plaisirs du péché, est fu-tile.

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LA JEUNESSE : V.9, 10

Une fois de plus le Prédicateur invite à se réjouir. En particulier dans la jeunesse, l'époque de la fraîcheur des sentiments et de la force des expé-riences.

À ce moment de la vie, les directions essentielles se prennent, les choix sont possibles, ces choix qui engagent la vie entière.

« Réjouis-toi ... mais sache que Dieu t'amènera en jugement ». Cette parole n'est pas une menace mais comme un contrepoids qui sanctifie toute notre vie.

La joie va de pair avec la liberté ; et la vraie liberté est une liberté responsable. Dieu nous veut libres, capables d'effectuer des choix. Mais nous devrons lui rendre compte de

nos vies. Ainsi la perspective du jugement futur de Dieu est positive en ce qu'elle nous oblige à regarder à

l'aboutissement. De plus, elle constitue un avertissement salutaire.

« Souviens-toi de ton Créateur ». Déjà Moïse invitait plusieurs fois le peuple à se souvenir... du désert, des soins de Dieu, de

l'Éternel lui-même (Deutéronome 8/12, 18). Dans la Bible « se souvenir de Dieu » implique plus que se rappeler, c'est avoir une relation vi-vante avec lui.

Ici, c'est de ton Créateur qu'il faut te souvenir, celui qui t'a tout donné, en dehors duquel tu n'es

rien et tu ne peux rien. Et cela, dans ta jeunesse, « avant que... »

LA VIEILLESSE : 12/1-7 SOUVENEZ-VOUS DE DIEU PENDANT QUE VOUS ETES TOUJOURS JEUNE (12/1-8)

Le meilleur moyen d’honorer Dieu est de commencer avant notre âge avancé. Salomon écrit : « Souviens-toi de ton créateur pendant les jours de ta jeunesse, avant que les jours du malheur viennent et que les années soient proches, dont tu diras : Je n’y trouve aucun

agrément » (12/1).

Suit ce poème douloureux sur la vieillesse. Les versets 2 à 7 nous donnent une série de métaphores sur le phénomène du vieillissement. Le lot de la vieillesse est d’avoir les sens engourdis.

Quand le grand âge vient, la vie prend souvent une teinte sombre, les ennuis succèdent aux en-nuis (v.2).

Salomon continue à peindre son tableau en paroles, décrivant la personne âgée : ses oreilles n’entendent plus très bien (les deux battants de la porte se ferment sur la rue quand s’abaisse le bruit de la meule), et pourtant elle a un sommeil si léger que le chant d’un oiseau peut la ré-

veiller au petit matin. Les mains (les gardiens de la maison) commencent à trembler, et les jambes (les hommes vaillants) se courbent. La voix perd son éclat (toutes les chanteuses s’affai-

blissent), la peur des hauteurs augmente. Les cheveux deviennent gris (l’amandier fleurit), elle ne peut plus porter de lourdes charges (la sauterelle devient pesante), et le désir sexuel s’affai-blit (la câpre n’a plus d’effet). Les dents (celles qui doivent moudre) ne servent plus, et les yeux

(ceux qui regardent par les fenêtres) sont obscurcis. Le corps est usé, au point qu’il ne répond plus comme avant aux instructions du cerveau. Les personnes âgées se découragent souvent,

lorsqu’elles réfléchissent sur la vie pour Dieu.

La personne âgée sait qu’elle ira bientôt dans sa demeure éternelle, et que les pleureurs circule-ront bientôt dans les rues.

La fatigue est là, la peur assaille, la vie est sans goût (v.5). Puis c'est la rupture finale : la vie se détache, se rompt, se brise, se casse.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 58 | P a g e

Le corps retourne à la poussière et l'esprit retourne à Dieu.

Triste et réaliste description de cette vieillesse humiliante que les esprits forts ont tant re-doutée au cours des siècles.

Elle est dure pour chacun, cette vieillesse. Nous affirmons toutefois que le Seigneur sait l'enrichir pour chacun de ses rachetés.

L'amandier qui fleurit évoque la fidélité de Dieu (Jérémie 1/11, 12; Esaïe 40/30, 31), cette fidélité liée à sa puissance en délivrance qui devient le témoignage constant du vieillard

(Psaume 71/14-18).

Quel encouragement pour un jeune de voir des croyants âgés s'approcher du terme de leur vie terrestre en acceptant, sans amertume, le vieillissement croissant de leur corps et en se réjouis-

sant d'être bientôt avec le Seigneur. Le verset 12/6 illustre la mort par quatre images : « le cordon d’argent détaché, le globe d’or

cassé, la jarre brisée sur la source, et la roue cassée sur la citerne ».

A la mort, le corps retourne à la poussière d’où il est venu (Genèse 2/7) et l’esprit retourne à Dieu qui l’a donné (12/7-8).

Tout ce que nous projetons de faire pour Dieu, tous les préparatifs que nous faisons pour l’éter-nité, tout doit être fait avant ce moment-là.

Toute vie qui néglige ces préparatifs devient futile et vaine au jour du jugement. RECONNAISSEZ LA VERITE (12/9-14)

Malgré ses luttes, Salomon, a pu partager sa sagesse avec les autres. Il a rassemblé beaucoup de proverbes pour l’enseignement de son peuple.

Il a cherché le moyen de communiquer ses paroles de vérité et de justice (12/9-10). Salomon incite ensuite son fils à bien peser cette instruction et tout ce qu’il veut entendre et ap-

prendre (12/12).

Pendant beaucoup d’années, Salomon, dans toute sa sagesse, a cherché le sens de la vie. A la fin du livre de l’Ecclésiaste, il écrit : « Ecoutons la conclusion de tout le discours : crains

Dieu et observe ses commandements. C’est là tout l’homme. Car Dieu fera passer toute œuvre en jugement, au sujet de tout ce qui est caché, soit bien, soit mal » (12/13-14).

CONCLUSION La conclusion de Salomon doit être la nôtre : « Crains Dieu et observe ses commandements ».

Voilà le sens de la vie !

Le meilleur chemin pour nous tous est de vivre notre vie pour lui, et de nous préparer au juge-ment (Matthieu 25/31-46).

Le Prédicateur ne va pas finir sur cette note tragique de la vanité. Il a voulu enseigner la connaissance au peuple. Il a travaillé avec soin, persévérance et ordre.

Ses paroles sont agréables, non pour nos cœurs naturels, mais pour la foi. Elles sont droites et vraies car elles viennent de Dieu, lui le seul Pasteur qui a communiqué sa pensée par de mul-

tiples instruments humains. Avec affection, il nous conseille de prêter attention à ses paroles. Nous n'avons pas besoin de nous livrer à une recherche épuisante et interminable sur le sens et

le but de la vie, puisque nous avons toute la parole de Dieu.

ETUDES BIBLIQUES SEPTEMBRE à NOVEMBRE 2014 ADDTROYES 59 | P a g e

Nous rendrons compte à Dieu pour ce que nous faisons, même en secret, que ce soit bien ou

mal. Paul parle d’un jour où « Dieu jugera par le Christ-Jésus les (actions) secrètes des hommes » Romains 2/16.

Ceux qui craignent Dieu et qui gardent ses commandements auront de quoi se réjouir en ce jour

(1 Pierre 4/13). CRAINDRE DIEU ET LUI OBEIR : v.13, 14

« Crains Dieu et garde ses commandements ». Ces deux expressions, lourdes de sens, condensent la conclusion du livre.

Elle est faite de respect et de révérence envers Dieu devant sa majesté, sa justice et sa gloire.

C'est une prise de conscience de ce qui est dû à Dieu, unie à la confiance en sa sagesse et sa puissance. Craindre Dieu, lui le Tout-Puissant, le Juge suprême à qui « chacun rendra compte pour lui-

même » Romains 14/12.

Le Prédicateur conclut donc en disant : « Crains Dieu » et il ajoute aussitôt : « et garde ses commandements ».

Voici enfin ce qui a tant manqué dans sa recherche laborieuse: écouter les commandements de Dieu, sa Parole, la révélation.

Sans elle et sans le secours du Saint Esprit, tout est obscur, terni par la vanité. « C'est là le tout de l'homme ».

Nous avons recherché, tout au long de ce livre, ce qui pourrait donner un sens à notre vie, nous combler et nous garder sereins au travers de la détresse du monde.

Le Prédicateur nous donne la réponse finale. Peu importe notre origine, notre âge, ou nos cir-constances, le tout de l'homme est de vivre en relation avec Dieu, de le craindre et de lui obéir.

DIEU N'OUBLIERA PAS. « Dieu amènera toute chose en jugement » (v.14), pensée terrifiante pour l'incrédule.

Mais celui qui a placé sa confiance en Jésus, sait « qu'il ne viendra pas en jugement » (Jean 5/24) pour rendre compte de ses péchés.