Le livre de GenReDU

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1 LE LIVRE DE GENREDU GENRE & EDUCATION Recueil d’activités pour l’égalité filles garçons réalisé en 2011-2012

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education, pedagogie, genre, mixite

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LE LIVRE DE GENREDU

GENRE & EDUCATION

Recueil d’activités pour l’égalité filles garçons réalisé en 2011-2012

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Préambule

Vers l’égalité Filles/garçons, dès l’école primaire ?1

Le sexisme commence très tôt

Les recherches de Belotti (Du côté des filles) ont montré que commence jeune la nécessité d’une éducation à l’égalité filles – garçons. Rapidement les enfants apprennent des clichés, adoptent des comportements stéréotypés. Les filles et les garçons s’installent dans des espaces

différents en classe, chacun est dans son groupe et séparément. Dès le CP s’observe ce phénomène. L’égalité des places et l’égalité des chances

sont une question du « vivre ensemble ». La problématique est sociétale, l’école en hérite.

La question filles/garçons relève d’une transmission de stéréotypes, c’est une question d’égalité entre les sexes. La question des égalités entre

les sexes a longtemps été occultée par la question des inégalités sociales. On parlait cependant de différences mais on ne spécifiait pas qu’il

s’agissait d’inégalités. Les femmes et les hommes ne sont pas égaux car ils sont différents, ils sont non identiques dans un registre ontologique

(l’essence). Au niveau d’un registre juridique : on a un rapport différence/identité et égalité/inégalité. La différence d’identité sexuelle engendre

de l’inégalité.

Le genre est un système social, un ordre social qui organise les rapports de pouvoir entre le groupe des hommes et le groupe des femmes. Cela

se traduit par un système de normes de sexe interdépendantes (le masculin et le féminin) hiérarchisantes, définissant des attributs physiques,

psychologiques et des rôles, des conduites et des comportements (y compris dans les relations entre les sexes).

Le genre n’est pas déterminé par le sexe biologique, c’est le social qui détermine. Le genre est une construction. Le sexe dont on parle de

manière générale est le sexe d’état civil : h ou f. Le masculin et le féminin ne définissent pas des identités mais des normes. Il convient de casser

la hiérarchisation des sexes, déjà posée par le langage. (cf. le masculin l’emporte sur le féminin en grammaire). Le fond de l’affaire : c’est la

domination masculine. On parle de femme masculine, les hommes féminins sont mal vus. La théorie du genre a fondé la théorie du sexisme

(en lien avec le racisme) en tant que facteur de dévalorisation, de discrimination.

1 D’après une conférence de Nicole Mosconi, Profession Banlieue et IA 93, mai 2010

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Inégalité de sexe ou inégalité de genre, de quoi parle-t-on ?

La socialisation est la transmission de savoirs de sens communs. La socialisation différentielle des sexes engendre des stéréotypes de sexes.

On fabrique du genre, de la différence pour fabriquer de la hiérarchie de valeur. Le masculin et le féminin ont pour fonction de situer une

place sociale.

La manière de catégoriser les hommes et les femmes pousse à des automatismes. Il y a un changement de perception, de comportement ; les

interprétations de comportement : on ne juge pas pareillement une fille et un garçon. Les attentes sont différentes selon qu’il s’agit d’une fille ou

d’un garçon.

Il y a une inégalité de genre masculin et féminin qui fonde une inégalité entre les sexes. Catégoriser les sexes entraîne cette réalité. La

catégorisation poussée à l’extrême est une caricature et une croyance rigide. C’est un stéréotype qui oppose un groupe contre l’autre.

Sommes-nous tous sexistes ?

Oui. Car nous avons tous appris des savoirs de sens commun : un système de croyances traditionnelles et familiales qui se transmettent

très tôt. L’enfant apprend aussi la division des tâches entre les deux sexes. Ils n’effectuent pas les mêmes tâches domestiques, ni les mêmes

métiers, ils ne partagent pas les mêmes savoirs. On s’adresse au papa pour une demande d’explicitation mathématique, à la maman pour le

français. On n’offre pas les mêmes jouets selon le sexe des enfants. Les enfants apprennent à qui revient ceci, à qui revient cela selon les sexes.

La notion de « chef de famille » pose tout le problème. Il existe un mode d’organisation du symbolique : on a du symbolique religieux mais

aussi du symbolique laïc que l’état civil consolide : la statut de l’état civil, H ou F, chef de famille, etc.

Beaucoup de situations sont non pensées

Les jouets préfigurent le monde adulte : la division des jouets préfigure la division des tâches et des métiers, la division des savoirs.

Relativement aux relations enseignants/élèves, la différenciation sociale se produit de manière implicite. C’est un automatisme. Les

professeurs subissent des réactions automatiques dans les interactions de classe : 1/3 du temps, les filles ont la parole, 2/3 du temps, les garçons

ont la parole. De plus, la division d’une relation aux savoirs s’exprime de la façon suivante : pour les pré requis, on s’adresse aux filles et aux

garçons pour les savoirs nouveaux. Les filles sont des « gardiennes » du savoir lorsque les garçons sont des « aventuriers de la

connaissance ». Les attentes des enseignants sont différentes selon le sexe tant en termes de connaissance que d’attitude : la fille est sage, docile, alors que le

garçon est considéré comme naturellement plus remuant, agité. Devant les résultats scolaires médiocres, on dira d’une fille qu’elle n’est pas

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douée, mais du garçon, on dira qu’il est flemmard. A moyenne scolaire identique, les filles se déprécient par rapport aux garçons. Selon les

matières, les mathématiques sont pour les garçons (une affirmation identitaire). Les profs de physique attendent plus des garçons que des filles.

Les stéréotypes de sexes influencent ainsi également les catégorisations dans l’univers scolaire.

L’école est une école du sexisme !

Au regard de la socialisation scolaire, on observe de nombreuses influences des stéréotypes sexués à l’école. Il y a un ensemble de

phénomènes très petits et très quotidiens conduisant à une socialisation homme/femme très différente. La récréation montre des phénomènes

sexistes d’occupation de l’espace. Dans la classe, les garçons et les filles n’occupent pas la même place. Les garçons occupent l’espace

sonore au détriment des filles. Le leadership dans la classe est du côté des garçons.

Il existe un curriculum caché concernant la division des sexes. On n’enseigne des choses non voulues et ancrant une différenciation

filles/garçons.

En 1923, il apparaît l’alignement des programmes filles/garçons. Mais les programmes sont écrits à l’aune des garçons : hormis Marie Curie

enseignée comme femme savante (et qui ne sourit pas avec ce terme de femme savante qui renvoie à la pièce de Molière), les femmes sont

invisibles. Nous avons peu de représentations positives des femmes. Elles ont une place seconde dans les programmes et secondaire dans la

classe au regard des interactions. Enfin, les sciences humaines travaillent depuis le point de vue des hommes, elles s’étudient au travers d’un fort

prisme masculin.

L’orientation scolaire est divisée car le marché du travail est divisé. Plus on est dans le « professionnalisant », plus la différence d’orientation

est forte. Les femmes sont concentrées sur 5 secteurs d’activité avec des salaires faibles. Les femmes sont minoritaires dans l’industrie et la

construction, très nombreuses dans les emplois du tertiaire, très touchées par le travail partiel contraint et subissent les effets du « plafond de

verre » : une limitation des carrières passé un niveau important de responsabilité.

A noter, un phénomène particulièrement significatif : lorsqu’il s’agit de professions prestigieuses, les femmes ne souhaitent guère féminiser le

nom de métier afin de ne pas dévaloriser la fonction.

Quels sont les facteurs de changement ?

Pour conclure : la différence peut être positive et riche, car elle crée de la diversité. C’est l’inégalité qui se justifie sur la différence des

sexes qui n’est pas acceptable ! Il existe des facteurs de changement.

Un constat général, les filles veulent faire autrement que leurs mères. Si nous voulons que les filles s’émancipent, il faut éduquer les garçons pour

qu’ils abandonnent de leurs habitudes, de leurs attitudes traditionnelles, de leurs prérogatives.

Il convient de lutter contre la division socio - sexuée du travail comme des savoirs. Ce qui est une affaire d’école !

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Il est nécessaire de situer pleinement dans une perspective de co-éducation et d’associer les parents : les enseignants ne doivent pas avoir peur

des réactions familiales. C’est une question de droit et l’équité ! Un pari d’éducabilité est convoqué !

Etat des lieux :

La société

• Espaces réservés, ségrégation des sexes en défaveur des femmes

• Englobement du féminin par le masculin (dans le domaine juridique, dans le domaine de la grammaire, dans les recherches en sciences

humaines et au niveau du symbolique cf. « la domination masculine »

• Controverses scientifiques (par exemple thèse de la petitesse du cerveau de la femme, révélatrice d’une intelligence inférieure, d’une

infériorité intellectuelle)

• Publicités sexistes : image de la femme objet qui perdure pour faire vendre…

• Littérature sexiste : stéréotypes enfermant les personnages dans des rôles pré-établis qui sont complètement décalés de la réalité de ce que

sont les hommes et les femmes, de ce que sont leurs relations (collection Harlequin par exemple),

• Plafond de verre, qui entrave leur carrière des femmes, carrières empêchées, salaires inférieurs, plus d’emplois partiels et précaires chez

les femmes

• Inégalité dans la répartition des tâches domestiques H/F

• Apprentissage et valorisation de la virilité

Conséquences / Problèmes :

Les parents :

- Beaucoup de parents retombent dans des stéréotypes liés au genre masculin et féminin. (Bleu/rose; sport/tâches ménagères)

- Les enfants vont vite les intégrer dès les premières années, avec des injonctions comportementales du genre « un garçon ne pleure pas »

ou bien « une fille ne grimpe pas sur les échelles ». Ce sont des phrases qui induisent des comportements modèles.

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- Il existe une double aliénation : l’enfermement dans des stéréotypes et la subordination du stéréotype féminin au stéréotype masculin. En

définitive, c’est un jeu de normes qui conditionnent les gens selon leurs sexes.

- conditionnement par des préjugés hérités de la tradition, le modèle familial établit des relations et des rôles femmes – hommes très

différenciés ; conditionnement social des rôles sexués (une attribution généraliste, réductrice et abusive)

- visions stéréotypées et ségrégationnistes de la société

- univers sexué des enfants : couleurs, décor de chambre selon le sexe (rose/bleu)

- jouets sexistes (on n’offre pas le même jouet aux filles ou garçons,

- division des tâches en famille

Les enseignants :

- attentes des enseignant-e-s différentes selon que l’élève est une fille ou un garçon (cf. le curriculum caché : comme si il y avait des disciplines

masculines et des disicplines féminines par ex. maths pour les garçons et français pour les filles ; les enseignants imaginent que les garçons ont

plus de capacité que leurs performances effectives et ils prêtent des capacités moindres aux filles)

- les garçons et filles apprennent des choses différentes : les garçons apprennent à s’exprimer, s’affirmer, contester et les filles apprennent à

prendre moins de place physiquement et intellectuellement donc à avoir une place secondaire.

- conduites des enseignant-e-s différentes : plus d’interaction avec les garçons que les filles (2/3 pour les garçons et 1/3 pour les filles)

- interrogation par les enseignant-e-s des filles en position haute pour rappeler les savoirs déjà appris et des garçons en position haute pour

construire les savoirs nouveaux de la séance

- manuels scolaires sexistes (ce sont toujours les filles qui font la cuisine ou jardinent et les garçons qui jouent au foot ou effectuent des métiers

brillants).

- manque de modèles féminins positifs (moins de 10% de femmes parmi les personnages illustres)

- Les héros de la littérature enfantine sont trois ou quatre fois plus souvent des garçons ou des hommes

Les élèves :

- apprentissage de savoirs de sens commun : être garçon / être filles – stéréotypes sexués,

- apprentissage de comportements sexués,

- relations entre pairs à l’école : jeux non mixtes en récréation,

- occupation de l’espace par des jeux dynamiques repoussant les filles sur les bords de la cour, en classe les garçons occupent l’espace

sonore à propos des savoirs ou en se faisant remarquer par leur indiscipline.

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- à l’adolescence, certains garçons exercent en classe une « dominance » sur le groupe des filles (confiscation de la parole, position de

leadership, moquerie, dérision et plaisanterie sexiste)

- les filles réussissent mieux que les garçons à l’école mais elles s’interdisent des carrières scientifiques et techniques. (une « division

sexuée des savoirs » qui précède une « division sexuée des métiers)

Argumentaire :

• L'égalité des filles et des garçons constitue pour l'Éducation nationale une obligation légale et une mission fondamentale.

• Réalisée dans les faits depuis que les écoles et les établissements sont devenus mixtes dans les années 70, la mixité scolaire ne recouvre

pas pour autant une situation d'égalité entre les filles et les garçons.

• Trop de disparités subsistent dans les parcours scolaires des filles et des garçons. L'éducation à l'égalité est une condition nécessaire à

l'évolution des mentalités. Les écoles, les collèges, les lycées peuvent devenir les lieux d'un vrai apprentissage de l'égalité entre les filles

et les garçons.

• C'est à l'école, et dès le plus jeune âge, que s'apprend l'égalité entre les sexes. L'apprentissage de l'égalité entre les garçons et les filles est

une condition nécessaire pour que, progressivement, les stéréotypes s'estompent et d'autres modèles de comportement se construisent.

• Basée sur le respect de l'autre sexe, cette éducation à l'égalité, partie intégrante de l'éducation civique, implique notamment la prévention

des comportements et violences sexistes.

• Une convention interministérielle pour la promotion de l'égalité des chances entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans

le système éducatif est signée pour la période 2006-2011.

Source : http://www.education.gouv.fr/cid4006/egalite-des-filles-et-des-garcons.html

• « L'extraordinaire, dans le combat pour l'égalité entre les sexes, c'est qu'il est toujours à recommencer et que l'actualité en donne sans

cesse un éclairage neuf. Or ce combat a derrière lui l'histoire de l'humanité -ou peu s'en faut. Non que nos sociétés n'aient, depuis

quelque cinquante ans, considérablement évolué. Mais tout démontre aujourd'hui encore que, dans les faits, la femme n'est jamais tout

à fait l'égale de l'homme. C'est vrai dans le monde du travail, c'est vrai dans la fonction publique, c'est vrai en politique, et c'est

malheureusement vrai au sein de l'institution scolaire. Il nous faut donc livrer ce noble et difficile combat : libérer nos sociétés d'un de

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ses carcans les plus archaïques et parvenir à une parfaite égalité de condition entre les hommes et les femmes. Parce qu'elle a en charge

la formation des futurs citoyens, l'école est aux avant-postes. (…) Dans tous les cas, l'attention doit être portée à la vie scolaire : c'est

en effet au quotidien, patiemment et sans relâche, que nous donnerons corps à l'égalité. Il s'agira en particulier de prévenir les formes de

violence verbale ou physique, sexiste ou sexuelle qui peuvent apparaître dans un établissement et qui représentent autant de menaces

pour l'équilibre des élèves. » Avant-propos de Jack Lang, ministre de l’éducation, Bulletin officiel hors série n°10 du 2 novembre 2000 :

« À l'école, au collège et au lycée : de la mixité à l'égalité ».

• « Si l’égalité entre les femmes et les hommes progresse, force est de reconnaître que les femmes sont encore victimes de préjugés, de

stéréotypes, d’inégalités qui limitent leurs vies professionnelles, familiales et sociales. L’heure demeure au développement d’une

éducation à l’égalité filles –garçons,à la révision d’attitudes et de discriminations sexistes qui s’inscrivent dans des représentations

traditionnelles de dévalorisation du féminin par rapport au masculin. Cette infériorisation est gravée dans le marbre de la langue, elle

réside dans la catégorisation en genres hiérarchisés. « Désexiser» la langue, les jouets enfantins, les rôles sociaux des adultes ; repenser la

notion de genres et leurs attributions conformes aux usages ; resituer les rapports humains dans une perspective historique et théorique ;

bousculer les normes, les lieux communs… Tout cela répond à la Convention interministérielle de 2007 sur l’égalité entre femmes et

hommes et les missions éducatives afférentes. Ces conversations en famille, en classe, entre élèves sont des invitations éducatives à des

discussions pédagogiques qui visent plus amplement une éducation à la citoyenneté, copartagée par les coéducateurs que sont les

enseignants et les parents. Homme ou femme : c’est une question de connaissance et de respect, tout simplement. Conversons-en. »

Philippe Clauzard, Conversations sur le sexisme, L’Harmattan, 2010

• La promotion de l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, s’inscrit désormais dans le cadre de politiques tant

européennes que nationales. C’est ainsi que la Convention interministérielle de février 2007 établit une politique globale d’égalité des

chances entre les filles et les garçons de l’enseignement préélémentaire à l’enseignement supérieur. Elle vise à l’amélioration de

l’orientation scolaire et professionnelle des filles ainsi qu’à promouvoir une éducation fondée sur le respect mutuel des filles et des

garçons au moyen d’une réflexion sur les stéréotypes concernant les rôles sexués. Elle invite au développement de conduites non sexistes.

• Les parents et les enseignant-e-s sont aussi encouragés à réfléchir avec les enfants à leurs représentations sur les femmes et les hommes

de manière à ce que les filles et les garçons ne soient plus assignés à des rôles sociaux, mais puissent construire librement leurs parcours

de vie, leurs chemins d’existence.

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Objectifs :

- Conduire les enfants à se sentir autorisés à adopter des conduites non stéréotypées ou encore à parler sans gêne, ni honte, de situations

non traditionnelles qu’ils peuvent expérimenter dans leur vie quotidienne.

- Accroître le savoir-faire des enfants à résoudre de manière non violente et coopérative des conflits qui mettent en cause l’appartenance à

l’un ou l’autre sexe, appeler un nouveau « savoir être » entre filles et garçons.

- Promouvoir des modèles de femmes et d’hommes qui présentent des qualités intéressantes à développer, non traditionnellement attribuées

à un genre (femmes savantes, femmes pompières, hommes modistes, hommes exerçant le métier de sage femmes, personnages féminins

célèbres, etc.).

- Amener les enfants à considérer que l’un et l’autre sexes ont la capacité de s’impliquer activement dans tous les aspects de la vie familiale

(interchangeabilité des rôles)

- Amener les enfants à considérer qu’il y a plusieurs façons de partager les tâches à l’intérieur d’une même famille.

- Amener les enfants à considérer que l’un et l’autre sexes ont la capacité de s’impliquer activement dans tous les aspects de la vie familiale

(interchangeabilité des rôles)

- Amener les enfants à considérer qu’il y a plusieurs façons de partager les tâches à l’intérieur d’une même famille.

- Promouvoir une éducation basée sur le respect des deux sexes.

- Sensibiliser les élèves dès le plus jeune âge sur le fait que tous les métiers se conjuguent aussi bien au masculin qu’au féminin.

- Amener les enfants à considérer que l’un et l’autre sexes ont les mêmes droits quant au choix d’activités sportives.

- Respecter les aspirations et les choix des camarades même si ceux-ci s’avèrent non traditionnels.

- Sensibiliser les élèves aux stéréotypes de sexe,

- Remettre en question les idées reçues et attributions de rôles sociaux et culturels à chaque sexe,

- Proposer des modèles de femmes et d’hommes qui s’émancipent des stéréotypes

- Etudier la polysémie des mots utilisés (travail sur le champ lexical), étudier la polysémie des mots applicable à la problématique de l’Egalité

Filles – Garçon, du sexisme afin de concevoir une suite à l’album support.

- Prélever des informations sur une affiche

- Ecouter une histoire, la comprendre et réagir à son propos

- Savoir débattre : exposer son point de vue et ses réactions dans un dialogue ou un débat en restant dans les propos de l’échange

- Respecter les règles de la vie commune (respect de l’autre, du matériel, des règles de la politesse…) et appliquer dans son comportement vis-à-

vis de ses camarades quelques principes de vie collective (l’écoute, l’entraide, l’initiative…)

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Comment sensibiliser les élèves aux stéréotypes et aux discriminations de sexe et de genre ?

Extrait du site académique : http://www.ac-creteil.fr/solidarite-citoyennete-egalitefillesgarcons.html

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Activité n°1

Que font les ours ?

Domaine disciplinaire : Vivre ensemble

Niveau : Cycle 2, CP/CE1

Objectifs pédagogiques :

• Amener les enfants à considérer que l’un et l’autre sexes ont la capacité de s’impliquer activement dans tous les aspects de la vie familiale

(interchangeabilité des rôles)

• Amener les enfants à considérer qu’il y a plusieurs façons de partager les tâches à l’intérieur d’une même famille.

Compétences sollicitées :

- Enrichir son lexique

- Développer la curiosité et un questionnement sur la notion de genre.

Matériel :

• Crayons de couleurs

• Tube de colle

• Paire de ciseaux

• Affiches des ours ci-dessous

Organisation : En petits groupes et en collectif en respectant la mixité.

Durée : 45 minutes

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Déroulement :

• Emergence des représentation initiale: dessinez ce que fait maman et papa à la maison. Demandez aux élèves volontaires de présenter

leurs travaux et d’expliquer ce qu’ils ont dessiné. Ne pas commenter ni d’avis sur les réponses.

• Tissage avec séance précédente: « il y a quelque temps,avec la maîtresse, vous avez travaillé sur ce que font papas et mamans à la maison.

Pouvez-vous nous dire ce que vous avez retenu? »

• Test de l’ours: présenter l’affiche et demander : que font ces ours ? à votre avis, qui est le papa et qui est la maman? Justifiez-vous.

Engager un petit débat.

Prolongement :

Lecture de « Je veux une quiziiine ! » de Sophie Dieuaide et Mélanie Allag Talent Hauts

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Mon petit frère a poussé son cri, ça venait du coeur. J'veux une quiziiiiiine ! J'en ai craché mon yaourt. Maman, bien calmement,

lui a reposé sa question : Baptiste, mon chéri, tu es sûr ? Écoute bien Maman... Qu'est-ce que tu veux pour ton anniversaire ?

. Une quiziiiiiine ! Tu es sûr ? Tu ne préférerais pas... je ne sais pas, moi... une belle voiture ? Une grosse moto ? C'est vrai, quoi ! ai-je renchéri.

Une cuisine c'est pas franchement un cadeau de garçon !

• Après lecture de l’histoire, afficher des copies des illustrations, et questionner les élèves:

• Qui veut raconter l’histoire? Que s’est-il passé?

• Qu’avez-vous ressenti en écoutant l’histoire?

• Qu’en pensez-vous? Etes-vous d’accord?

• Est-ce qu’un petit garçon peut vouloir jouer avec une dînette ?

• Est-ce que ça fait « fille » de faire la cuisine ?

Bilan :

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

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Activité n°2

Que fait papa ? Que fait maman?

Domaine disciplinaire : VIVRE ENSEMBLE

Niveau : Cycle 2, CP/CE1

Objectifs pédagogiques :

• Amener les enfants à considérer que l’un et l’autre sexes ont la capacité de s’impliquer activement dans tous les aspects de la vie familiale

(interchangeabilité des rôles)

• Amener les enfants à considérer qu’il y a plusieurs façons de partager les tâches à l’intérieur d’une même famille.

Compétences sollicitées :

- Enrichir son lexique

- Développer la curiosité et un questionnement sur la notion de genre.

Matériel :

• Photocopies de la maison et vignettes

• Tube de colle

• Paire de ciseaux

Organisation : En petits groupes et en collectif en respectant la mixité.

Durée : 45 minutes

Déroulement :

• Distribuer les photocopies de la maison aux élèves (grand groupe classe)

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• Faire expliquer: Est-ce que vous avez une idée de ce qu’on va vous demander de faire? Que voyez-vous? Décrivez les vignettes. ‘rectifier

les éventuelles erreurs afin que tous les enfants voient la même chose).

• (pas de commentaires)

• Coller les vignettes.

• Afficher les maisons complétées au tableau (repérer au préalable des maisons comportant des éléments non traditionnels)

• Demander aux élèves de venir présenter leur collage: qu’as-tu fait? Pourquoi as-tu collé la vignette à cet endroit?

• Scinder en 2/3 petits groupes la classe: demander aux enfants dans chaque groupe :

• Qui fait habituellement le ménage à la maison? Qu’est-ce qu’on fait quand on fait le ménage? Est-ce que les papas peuvent aussi faire le

ménage? Est-ce que vous aidez vos parents à faire le ménage? Est-ce que les enfants peuvent aider les parents à faire le ménage? Est-ce

que les enfants peuvent ranger les affaires, aider à nettoyer la vaisselle, à mettre la table?

• Est-ce que les garçons et les filles sont capables de faire le ménage, la cuisine, le jardin? Est-ce que les garçons et les filles peuvent lire le

journal?

• Synthèse en grand groupe (sous la forme d’une dictée à l’adulte) :

• Qu’est-ce qu’on s’est dit ?

• Qu’est-ce qu’on peut retenir de ce qu’on vient de dire ?

• Faire ressortir : Il n’y a pas d’activités pour les papas et d’activités pour les mamans. Les papas et les mamans sont capables de s’aider

mutuellement à la maison, que ce soit du ménage, de la cuisine, du bricolage ou du jardinage.

Document extrait de la brochure Les Petits égaux, adaptée d’une version québécoise.

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Prolongement :

Observez les photographies suivantes. A quoi vous font-elles penser ? pensez-vous que les femmes peuvent faire les mêmes choses que les

hommes ?

Pensez-vous qu’il y a des activités plus pour les femmes que les hommes ? Pourquoi ? Justifier votre réponse.

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Activité n°3

Le papa de Loïs

Domaine disciplinaire : VIVRE ENSEMBLE

Niveau : Cycle 2 et 3 (CE1, CE2)

Objectifs pédagogiques :

- Apprendre aux élèves à respecter les préférences de leurs camarades même lorsqu’elles s’avèrent non traditionnelles,

- Amener les enfants à considérer que l’un et l’autre sexes ont les mêmes droits, les mêmes devoirs

- Amener les enfants à penser qu’il n’existe pas de tâches domestiques réservées à un sexe, que l’entraide et la coopération sont avantageuses.

Compétences sollicitées :

- Prélever de l’information sur une affiche,

- Ecouter une histoire, la comprendre et réagir à son propos

- Savoir débattre : exposer son point de vue et ses réactions dans un débat tout en écoutant son interlocuteur.

Matériel :

Une illustration de la mise en situation.

Quelques affiches présentant des rôles non traditionnels attribués à des sexes.

Organisation : Débat en petits groupes, synthèse collective

Durée : 45 minutes

Déroulement :

1- Distribuer l’illustration de la mise en situation ; préciser qu’après une période d’observation du dessin en silence, ils auront à décrire la

situation. (illustration reproduite ci-dessous)

2- Donner quelques secondes d’observation aux enfants

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3- Demander aux enfants de décrire la situation et de mettre en mots ce qu’ils voient. On commence par « il est 16h30, Loïs arrive de

l’école… » Les élèves doivent compléter à l’oral ou éventuellement à l’écrit . résumer la situation illustrée sur le dessin

4- Réponse attendue : « Il est 16h30, Loïs arrive de l’école avec son copain Olivier. Papa est en train de repasser le linge. Il leur propose de

préparer le goûter dès qu’il aura terminé. »

5- Demander aux enfants d’expliquer ce qu’il y a de peu ordinaire dans cette situation. Qu’est-ce qui vous semble inhabituel ? Qu’est-ce qui

vous paraît étonnant ? Justifiez vos réponses. Réponse attendue : la présence de papa à la maison, un papa qui repasse le linge, un papa

qui propose de préparer le goûter pour Loïs et son copain.

6- Inviter à donner son opinion au sujet de ce papa qu’on pourrait qualifier de « non traditionnel’ ou d’ « original » (c’est-à-dire qui ne fait

pas les choses comme les autres).

7- Préciser le débat en posant les questions suivantes :

Est-ce que cela est rare de voir un homme qui repasse le linge ? Est-ce que vous pensez que le papa peut repasser aussi bien que la maman

de Loïs ? Est-ce que le papa a le droit de participer ainsi aux tâches ménagères et à l’éducation des enfants ? Est-ce que la maman peut

laisser au papa ce type de tâches à faire ? Voyez-vous parfois les mamans faire des choses que les papas font de manière habituelle ? Est-

ce que les mamans peuvent aussi effectuer des tâches peu ordinaires ? Lesquelles ? Est-ce que les pères et les mères peuvent effectuer les

mêmes tâches ? Lesquelles ? Peuvent-ils s’aider ?

8- Synthèse collective : Qu’avez-vous retenu de notre débat ? Quels sont les mots clés qu’on peut écrire au tableau afin de résumer les

échanges de chacun des groupes.

9- Conclure la réflexion en interrogeant comme suit les enfants : « Vous arrive-t-il de ne pas faire comme les autres ? Expliquez-nous si

vous le voulez bien. » Vous arrive t-il d’effectuer des tâches inhabituelles pour une fille ou un garçon ?

Prolongement :

- Proposer aux enfants à jouer aux dominos des rôles et tâches quotidiennes (et de tenter toutes les combinaisons possibles) et d’en parler.

Pour ce faire fabriquer des dominos avec des photos récupérées dans les catalogues.

- Lire et discuter du livre des éditions Talents Hauts : Ma mère est maire

- Lecture du livre « Ma mère est maire » de Florence Hinckel et Pauline Duhamel Talents Hauts

- Dire le titre au préalable, demandez aux élèves : « ça vous évoque quoi? Vous pensez à quoi lorsque je dis ce titre? »

- Après lecture de l’histoire, afficher des copies des illustrations, et questionner les élèves:

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- Qui veut raconter l’histoire? Que s’est-il passé?

- Qu’avez-vous ressenti en écoutant l’histoire?

- Qu’en pensez-vous? Etes-vous d’accord?

- Est-ce que un papa peut rester à la maison et une maman travailler?

- Est-ce que seuls les papas peuvent travailler? Les papas faire le ménage à la place des mamans?

- Est-ce que les mamans peuvent faire de la politique, s’occuper d’une ville, être la Maire?

- Etc….

Imagier :

Voici ci-dessous un imagier avec des hommes qui font des activités quotidiennes ou professionnelles. Demandez aux enfants d’indiquer leur

image préférée et pourquoi ? Indiquez aussi l’image qui étonne et pourquoi ?

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Quelques questiuons pour relancer éventuellement les débats : est-ce que les hommes peuvent accoucher les bébés ? Est-ce que les papas

peuvent s’occuper des bébés, leur donner le biberon ? Les nourrir ? Leur changer les couches ? Est-ce que les papas peuvent aussi s’occuper des

enfants ? surveiller leurs devoirs ? les aider dans des travaux pour l’école ? leur lire des histoires ? se promener avec eux, sur la plage ou à la

campagne ? Est-ce que les mères et les pères peuvent s’occuper également des enfants ? est-ce que les mères et les pères peuvent également

partager toutes les tâches ménagères (par exemple faire le repassage, les courses, le ménage, le linge, passer la tondeuse, l’aspirateur, cuisiner,

conduire, faire la vaiselle, réparer une lampe, réparer une voiture, laver une voiture ?

Evaluation :

Reprendre la maison des tâches ménagères de l’activité n°2 et demander aux élèves de remplir à nouveau les cases afin de mesurer l’évolution de

leurs représentations.

Finalisation :

Rédiger des affiches affirmant des rôles partagés dans les familles. Coller des photos, des dessins. Exposer les productions, inviter les parents.

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Activité n°4

Le duo des métiers

Domaine disciplinaire : VIVRE ENSEMBLE

Niveau : Cycle 2 / Cycle 3

Objectifs pédagogiques :

- Promouvoir une éducation basée sur le respect des deux sexes.

- Sensibiliser les élèves dès le plus jeune âge sur le fait que tous les métiers se conjuguent aussi bien au masculin qu’au féminin.

Compétences sollicitées :

- Enrichir son lexique sur les différentes professions.

- Développer la curiosité et la maîtrise du langage : passage du masculin au féminin et du féminin au masculin dans les noms de métier.

Matériel :

3 planches en couleur à reproduire, plastifier et découper en nombre suffisant par rapport à l’effectif de la classe.

Au départ, le jeu « le duo des métiers » a été édité par Ravensburger. Ce jeu contenait 72 cartes représentant 36 paires de professions illustrées au

féminin et au masculin. Il avait été conçu par le bureau de l’égalité de Genève « pour que l’égalité s’apprenne dès le plus jeune âge ». Ce jeu est

maintenant épuisé et introuvable.

Seuls les 18 métiers les plus « parlants » pour des élèves de cycles 2 ou 3 ont été retenus : une agricultrice / un agriculteur, une ambulancière / un

ambulancier, une bouchère / un boucher, une caissière / un caissier, une chirurgienne / un chirurgien, une conductrice de train / un conducteur de

train, une matelote / un matelot, une maçonne / un maçon, une secrétaire / un secrétaire, une couturière / un couturier, une cuisinière / un

cuisinier, une infirmière / un infirmier, une institutrice / un instituteur, une jardinière d’enfants / un jardinier d’enfants.

Organisation : En petits groupes et en collectif en respectant la mixité.

Durée : 45 minutes (1 ou 2 séances selon l’âge)

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Déroulement :

La mise en place de l’activité suppose que les élèves connaissent les règles du jeu de Mémory. Le déroulement s’effectue en plusieurs temps,

prévoir 2 séances.

Description du jeu de Mémory :Pour débuter la partie, déposer toutes les cartes mélangées face contre table de façon à ce que les images ne

soient pas visibles. Le premier joueur découvre 2 cartes, si elles sont identiques, il les remporte sinon il les cache à nouveau. C'est ensuite au

joueur suivant de retourner 2 cartes et ainsi de suite... Le but étant de tenter de mémoriser l'emplacement des différentes cartes afin de retourner

successivement les 2 cartes identiques formant la paire pour les remporter. Quand le joueur remporte une paire, cela lui donne le droit de rejouer.

La partie est terminée quand toutes les paires ont été trouvées. Le joueur qui a remporté le plus de cartes a gagné la partie. (Définition issue de

http://www.jeu-test-ma-memoire.com/jeux-de-memory/regle-du-jeu-memory)

Séance 1 :

Par groupe, faire jouer les élèves avec les règles du jeu de Mémory. Selon l’âge et les possibilités des élèves, utiliser toutes les cartes ou

seulement une partie. En collectif, recueillir les impressions des élèves sur le jeu dans son ensemble, sur son contenu (il y aura certainement des

remarques sur des métiers encore exercés de façon minoritaire par les hommes ou par les femmes).

Faire nommer tous les métiers rencontrés sur ces cartes (insister sur le bon déterminant et sur le bon mot utilisé pour désigner un métier : ne pas

accepter par exemple « une policier »). Les écrire au tableau.

Séance 2 :

En individuel, faire lister les métiers des mères et des pères. Puis les afficher au tableau (anonymat) Observer s’il y a des métiers exercés par les

deux sexes, s’il y a des métiers « typiquement masculins » ou « typiquement féminins ». Identifier les qualités à posséder pour leur exercice (par

exemple s’agissant d’un pompier et d’une pompière ne pas avoir peur, réagir vite, être sportif/ve, fort/e, persévérant/e,…).

Avec des élèves de cycle 3 :

- on peut débattre sur les raisons qui « empêchent » de choisir tel ou tel métier aussi bien du côté masculin que du côté féminin ;

- on peut s’interroger sur qui occupe les postes à responsabilité. On peut observer par exemple la répartition des enseignant/es dans son école, (ou

dans d’autres), voir qui a les petites classes, les classes des grands, la direction de l’école ;

- on peut également réfléchir à la hiérarchie, la valeur dans la même profession à partir de métier comme coiffeuse / coiffeur ; couturière /

couturier ; cuisinière / cuisinier ; danseuse /danseur (« les petites mains » sont en général des femmes, les « grands (couturier / cuisinier) sont en

général des hommes ;

- dans les albums de jeunesse lus aux élèves, faire repérer les professions / les rôles des hommes et des femmes.

- donner une liste de noms de métiers à transformer au masculin/féminin

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Prolongement :

Il est possible à partir de photos d’aborder avec les élèves la notion d’évolution dans l’histoire en faisant remarquer que :

- autrefois, il y avait peu de femmes qui exerçaient un métier (beaucoup restaient à la maison pour s’occuper des enfants et des tâches

ménagères) ;

- de façon assez récente, des métiers traditionnellement masculins s’ouvrent aux femmes (chauffeuse de car, avocate, maçonne…) et que des

métiers traditionnellement féminins s’ouvrent aux hommes (puériculteur, infirmier, jardinier d’enfants…).

Faire observer et commenter les photos. Le but de cette activité est de faire évoluer les représentations des élèves sur l’exercice des

différents métiers exercés par des hommes ou par des femmes.

Photos sur l’évolution des métiers :

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Finalisation :

- inviter diverses personnes (hommes et femmes) qui sont parents d’élèves à venir parler de leurs métiers « non traditionnels »

- effectuer une recherche sur les femmes et les hommes effectuant un métier non traditionnel (sage homme, femme astronaute,…)

- exposition rencontre avec les parents dans l’école.

Bilan :

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Activité n°5

La rencontre sportive

Domaine disciplinaire : VIVRE ENSEMBLE

Niveau : Cycle 2

Objectifs pédagogiques :

- Amener les enfants à considérer que l’un et l’autre sexes ont les mêmes droits quant au choix d’activités sportives.

- Respecter les aspirations et les choix des camarades même si ceux-ci s’avèrent non traditionnels.

Compétences sollicitées :

- Développer la prise de parole et l’écoute de l’autre,

- Enrichir son lexique,

- Sensibiliser à l’argumentation.

Matériel : les mises en situation (voir plus bas)

Organisation : En petits groupes et en collectif en respectant la mixité.

Durée : 45 minutes

Déroulement :

1- scinder la classe en 2 ou 3 groupes.

2- demander aux élèves d’écouter attentivement la courte histoire sur laquelle ils auront à donner leur opinion.

3- Procéder à la lecture de la première mise en situation

4- Demander ensuite aux élèves :

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de redire avec leurs mots ce qui se passe

d’expliquer ce qui semble déplaire à Nicolas

si Souraya avait le droit de se présenter à une compétition dans une discipline habituellement pratiquée par les garçons, avait-elle le

droit de vouloir gagner ?

si Nicolas avait le droit de se sentir déçu d’avoir perdu

si c’est acceptable d’être en colère parce que c’est une fille qui a gagné

d’identifier l’attitude pacifique et respectueuse qu’ils suggéreraient à Nicolas (par exemple aller la féliciter)

5- Terminez la discussion en précisant aux élèves qu’ils ont le droit de choisir le sport qu’ils désirent pratiquer et de faire des compétitions.

6- Demander aux élèves d’illustrer à leur manière l’histoire lue dont on a parlé, de faire un dessin montrant ce qu’il se passe et ce que l’on

en retient personnellement,

7- Procéder à une mise en commun des propos échangés en affichant quelques dessins afin que les enfants expliquent ce qu’ils ont dessiné et

retenu de l’histoire et ainsi effectuer une synthèse pour la classe entière.

8- Conclure la séance avec une dictée à l’adulte qui résume les échanges en quelques lignes.

9- Si le temps le permet, refaire l’activité en utilisant la deuxième mise en situation

Mise en situation :

C’est la journée où est organisée une rencontre sportive entre les écoles. Souraya s’est inscrite au football et a gagné la

coupe de la meilleure joueuse. Nicolas est en colère : une fille a gagné la coupe..

Mise en situation supplémentaire :

Thomas s’est inscrit au concours de danse et a réalisé une très belle chorégraphie. Il a gagné la médaille. Amadine n’est

pas contente du tout. Elle est même fâchée que ce soit un garçon qui ait gagné ce concours.

Prolongements :

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- Organiser des activités sportives (courses, matchs…) qui respectent la mixité et parité garçons/filles dans les équipes (parler de parité et

égalité dans les activités sportives, faire compter les élèves filles/garçons…),

- Initier avec les filles, les garçons à la danse ou à l’expression corporelle, développer cette activité en classe, ménager des discussions avec

les élèves sur leurs ressentis après cette activité,

- Inventer un jeu mettant en scène les activités sportives pour garçons ET filles, dont les règles obligent la parité.

- Effectuer des recherches sur des jeux coopératifs entre filles et garçons

- Travailler sur la notion de comportement : compétition/coopération, jeux de compétition/jeux de coopération.

Bilan :

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Activité n°6

La cour de récréation

Domaine disciplinaire : VIVRE ENSEMBLE

Niveau : Cycle 2

Objectifs pédagogiques :

- Apprendre la mixité (respect et coopération entre les deux sexes)

- Développer chez l’enfant une attitude respectueuse face aux préférences et aux habiletés des autres enfants.

- Développer le sens et le plaisir de l’amitié entre filles et garçons.

Compétences sollicitées :

- Prélever des informations sur une affiche

- Ecouter une histoire, la comprendre et réagir à son propos

- Savoir débattre : exposer son point de vue et ses réactions dans un dialogue ou un débat en restant dans les propos de l’échange

- Respecter les règles de la vie commune (respect de l’autre, du matériel, des règles de la politesse…) et appliquer dans son comportement vis-à-

vis de ses camarades quelques principes de vie collective (l’écoute, l’entraide, l’initiative…)

Matériel :

1 grande planche et 5 planches identiques de taille moyenne à reproduire et plastifier en nombre suffisant par rapport à l’effectif de la classe.

Le texte de la mise en situation.

Organisation : En petits groupes et en collectif en respectant la mixité.

Durée : 45 minutes

Déroulement :

- 1 : Faire émerger les représentations de ce que les élèves (ils/elles) pensent faire dans la cour de récréation, ce qu’ils/elles aiment ou

n’aiment pas.

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- 2 : Observation de photos prises par l’enseignante et/ou par des élèves : que voyez-vous ? que pouvez-vous en dire ? à quoi vous fait-il

penser ?

- 3 : A partir du décalage existant entre ce que les élèves souhaitent et ce qu’ils vivent réellement, les amener à élaborer une Charte du

Mieux vivre ensemble entre filles et garçons dans la cour de récréation.

Prolongements :

Faire une recherche sur les jeux traditionnels ou habituels que les élèves peuvent pratiquer pendant les récréations à l’école ; discussion sur la

place de la mixité dans ces jeux, éventuellement récriture de règles pour favoriser la mixité.

Bilan :

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Activité n°7

L’imagier renversant

Domaine disciplinaire : VIVRE ENSEMBLE

Niveau : CM1 & CM2

Objectifs pédagogiques :

- Sensibiliser les élèves aux stéréotypes de sexe,

- Remettre en question les idées reçues et attributions de rôles sociaux et culturels à chaque sexe,

- Proposer des modèles de femmes et d’hommes qui s’émancipent des stéréotypes

- Etudier la polysémie des mots utilisés (travail sur le champ lexical), étudier la polysémie des mots applicable à la problématique de l’Egalité

Filles – Garçon, du sexisme afin de concevoir une suite à l’album support.

Compétences sollicitées :

- Dégager la signification d’une illustration en justifiant son interprétation à l’aide des éléments présents dans l’image ou des situations

qu’elle suggère

- Exposer et argumenter son point de vue dans un débat

- Ecrire de manière autonome en répondant à une consigne claire

- Effectuer une recherche documentaire en utilisant à bon escient les moyens disponibles

Matériel : l’album « Talents hauts », dictionnaires

Organisation : travail individuel et collectif

Durée : 45 minutes (2 fois 45 minutes, 2 séances)

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Déroulement :

- Demander aux élèves, pour faire émerger quelques représentations initiales, de rédiger une phrase et/ou de faire un dessin mettant en

scène (avec des personnages) un gant de vaisselle, un gant de moto, faire les courses, une course de vitesse, le fil à coudre et le fer à

repasser. Répartir les mots entre les élèves de sorte que chaque mot soit illustré par un garçon et une fille. Après présentation des

réalisations, engager une première discussion.

- Constituer des groupes mixtes d’élèves. Distribuer à chacun une planche extraite de l’album publié chez Talents Hauts « l’imagier

renversant ». Faire observer quelques minutes.

- Inviter les élèves à des les descriptions pour chacune des planches distribuées : décrivez ce que vous voyez sur cette planche ? Qui sont

les personnages ? Où sont-ils ? Que font-ils ? (travail en groupe ou binome, prendre quelques notes, échanger les impressions en petits

groupes. Une synthèse est écrite dans chaque groupe.

- Restituer collectivement : les élèves décrivent l’affiche mais ils ne la montrent pas.

- Les interroger sur leurs impressions au regard des images : Quelles impressions avez-vous en regardant ces images ? qu’en pensez-vous ?

- Faire retrouver l’objet concerné. Expliquer qu’un même mot peut avoir plusieurs significations.

- Relever le sexe des personnes associées à ces objets. Quels constats faites-vous ?

- Interroger les élèves sur ce que cherchent à dénoncer les auteur-es ?

- Noter au tableau les idées fortes qui surgissent, puis tenter avec les élèves de les classer afin d’opérer une synthèse : une définition de ce

qu’est un stéréotype et l’illustrer avec des exemples (fournis par l’album et ceux que les élèves peuvent imaginer)

- Proposer aux élèves de rechercher dans leur dictionnaire la définition des mots utilisés dans Imagier renversant (CE1-CE2). Faire

rechercher dans différents dictionnaires pour permettre éventuellement des comparaisons.

Liste des mots : un gant, les courses, le fil, l’argent, la souris, le tablier, le fer, le bain

- Reprendre chaque mot afin d’étudier les effets de polysémie mis en scène, constituer une marguerite lexicale afin d’explorer le champ

lexical du mot concerné,

- Demander aux élèves par groupe de concevoir une suite de l’album en leur demandant de choisir des situations précises qui mettent en

scène la vie quotidienne des femmes et des hommes ; rédiger de nouvelles planches selon le même principe (de manière synthétique ou de

façon artistique)

Prolongements :

- rechercher d’autres termes polysémiques concernant la même problématique au moyen d’outils disponibles en classe (dictionnaires,

encyclopédies, internet…).

- prolongement vers l’étude d’autres formes de discriminations : le racisme, l’handicap, l’effeminophobie, l’homopbobie…

Page 39: Le livre de GenReDU

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Finalisation :

- élaboration de planches de grands formats d’affiche évoquant des stéréotypes de sexe, des clichés à la manière de l’album étudié, avec des

termes polysémiques et l’utilisation de moyens plastiques pour l’illustration (collage, peinture…)

- exposition des réalisations dans l’école, invitation des parents

- réalisation de petits films sur la thématique ou de jeux de rôle (à présenter lors d’une fête de fin d’année..)

Bilan :

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Activité n°8

Fille ou garçon ? (CP/C1)

Objectifs pédagogique : Différencier les sexes tout en présentant l’égalité des attitudes et des goûts. Les différences physiologiques ne signifient

pour autant des différences au niveau des rôles sociaux et domestiques.

Moyen : Alternance de réflexion individuelle et collective, induite par des questionnements et des petites saynètes.

1- Quelle est la principale distinction (ou différence) entre une fille et un garçon ?

…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

…………………………………………

2- On le voit, la principale distinction entre un garçon et une fille, c’est qu’ils ont un sexe différent. Pourtant, bien d’autres signes nous

conduisent à identifier un garçon ou une fille. Quels sont-ils ? Les goûts, le timbre de la voix, le prénom ou…………………………………

………………………………………………………………………………………………….

3 – Est-ce que les garçons et les filles aiment les mêmes choses ? Aiment-ils les mêmes jeux, les mêmes jouets, les mêmes activités, les mêmes

films ?

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…………………………………………………………………………………………………………………………………………………………

Moi, comme fille [ ] ou garçon [ ], ce que j’aime le plus, c’est :

………………………………………………………………………………………………… ………………………………………………………

Ce que j’aime le moins, c’est ………………………………………………………………………………………………………………………….

………………………………………………………………………………………………………………………………………………………….

J’aime

lire :…………………………………………………………………………………………………………………………………………….............

J’aime jouer à :…………………………………………………………………………………………………………………………………………

J’aime les films :……………………………………………………………………………………………………………………………………….

Le mercredi, je préfère faire :…………………………………………………………………………………………………………………………..

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4- L’autre jour, Emile entendait Jessica dire à Luc que les filles sont plus chanceuses. Elles ont beaucoup plus de chances que les garçons parce

que elles ont un plus grand choix de vêtements et de coiffures. De son côté, Luc affirmait à Brian que les garçons sont vraiment favorisés car ils

sont physiquement plus forts.

Est-ce que c’est vrai ? A ton avis, est-ce que les filles sont toujours moins fortes que les garçons ? Est-ce que les garçons ne peuvent pas porter

aussi de beaux vêtements ?

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5- Dis-moi, quelles sont les choses, que seule une fille peut faire ?

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6- Dis-moi, quelles sont les choses, que seule un garçon peut faire ?

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Dessine selon toi, ce à quoi ressemblent un garçon et une fille

Page 42: Le livre de GenReDU

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Filles et garçons peuvent-ils ? (Dessine des flèches, et justifie toi, à l’oral)

Faire de la musique

Étudier

Avoir des copains, des copines danser

Tondre le gazon repasser patiner sur la glace

Réparer la mobylette peindre cuisiner

Jouer au tennis

Plus tard, adultes, ils pourront l’un et l’autre :

- prendre soin du bébé : le langer, le laver, le faire manger

- travailler

- voyager

- avoir un amoureux ou une amoureuse

- faire un métier intéressant

- et aussi : ………………………………………………………………………………

En observant de près les enfants et les adultes, on voit que peu de choses sont véritablement réservées à l’un ou l’autre sexe.

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6-Quels sont les métiers que les femmes peuvent-elles réellement occuper ?

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7- Quels sont les autres postes qu’elles n’occupent toujours pas ?

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8- A ton avis, pourquoi ? Sais-tu comment cela s’appelle ?

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On a longtemps voulu donner à croire que les garçons sont « des durs à cuire » et les filles des « pleurnicheuses ». On a même longtemps entendu

dans les cours de récréation que « les filles sont des quilles à la vanille et les garçons des durs en chocolat ». C’est l’image qu’on a voulu leur

donner. Mais elle n’est pas la réalité ! Ce sont des images qui dévalorisent les filles.

« Par exemple, une fille ne devrait pas s’empêcher de jouer au football si elle en a réellement envie. L’attitude des garçons est trop souvent

décourageante. Ils se moquent stupidement d’elle lorsqu’elle veut participer à ce type de jeu collectif. A l’inverse, on voit aussi des filles qui se

moquent parfois des garçons qui s’intéressent à des activités qu’on dit de filles comme danser, faire la cuisine, dorloter des bébés…

Il y a bien ce qu’on appelle des activités qu’on dit de filles, des activités dites de garçon.

Ce ne sont que des « on dit » !

On peut se demander aussi ce que l’on doit penser des filles qui se ridiculisent entre elles et des garçons qui se moquent également entre eux

parce que l’un ou l’autre des leurs préfère effectuer une activité réservée à l’autre sexe.

Enfermer les deux sexes dans des attitudes, des préférences, des jeux, cela ne sert pas à grand-chose. Cela s’appelle des stéréotypes ou des cliches

de sexe qui entraîne une dévalorisation d’un sexe par rapport à l’autre : le sexisme (dont sont en majorité victime les filles).

Page 44: Le livre de GenReDU

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Dessine la fille et le garçon idéal

…/…

Donne des exemples de comportements sexistes que tu as observé :

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As-tu entendu parlé du mot « parité » ? ……………………………………………………………………………………………………………….

Si oui, ça veut dire quoi ?………………………………………………………………………………………………………………………………

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Désormais, il existe en France des lois qui disent que les femmes doivent avoir les mêmes droits que les hommes, qu’elles doivent accéder aux

mêmes responsabilités politique, aux mêmes carrières et études. Rien ne plus distinguer, outre l’aspect physique, un garçon ou une fille sur le

plan politique et social. De même, il est attendu que les garçons participent davantage aux tâches domestiques. Cela s’appelle l’égalité entre

hommes et femmes.

Je donne un exemple de comportement non sexiste :

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Bilan :

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Activité n°9

La femme dans la préhistoire (CM)

L’histoire est-elle une science d’hommes qui ne la conjugue qu’au masculin. L’autre sexe semble oublié par notre belle histoire.

Qui parle des gauloises, des gallo-romaines, ou des femmes révolutionnaires de 1789. Nous connaissons Olympe de Gouge. Mais combien

d’autres n’existent pas dans nos manuels scolaires ? Souvent, lorsqu’elles existent, elles ne sont reléguées qu’au chapitre de la mode. Comme

s’habillait-elle ? Comme s’exprimait leur vie familiale ? Parfois, nous avons quelques figures soigneusement asexuées comme Jeanne d’Arc.

L’exemple le plus frappant est la généricité des termes pour désigner une population qui n’existent qu’au masculin. Pourquoi les manuels

d’histoires ne titrent-ils pas : « Les femmes et hommes préhistoriques » ? Car, cette femme préhistorique existait bien, sinon nous ne serions pas

là pour déplorer son manque d’existence académique.

Ironie du sort, la doyenne de l’humanité est une femme. Le premier homme reconnu à nos jours est une femme : elle s’appelle Lucy.

Finalement, l’histoire serait-elle sexiste ou peu documentée ?

Raquel Welch dans le film Un million

d'annés avant JC : le film aux 100

incohérences hollywodiennes !

Illustration de Figuier 1870 :

un rôle maternel...

(Sorti en France en 1966) Illustration de Blaschke 1920 :

une mise en scène étonnante !

Page 47: Le livre de GenReDU

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La femme préhistorique : Soyons honnête, jusqu'à ce qu'une internaute nous propose ce thème... nous ne nous posions même pas la question de différencier

l'homme de la femme dans la préhistoire... Nous parlions toujours de l'Homme préhistorique dans sa globalité, et donc en y

incluant les deux sexes...

Un début de recherche sur le sujet a permis de voir qu'il existait très peu de documents sur ce sujet, hormis le dernier livre de

Claudine Cohen La femme des origines.

Le sujet semble intéresser beaucoup plus les mouvements féministes américains que la communauté scientifique internationale !

Les deux derniers siècles ont montré la femme de la préhistoire comme un faire-valoir du mâle victorieux. Les choses ont changé

et la femme a pris un rôle de plus en plus important dans l'évolution humaine...

La vision "primitive" de la femme préhistorique...

Depuis deux siècles la présentation des rapports entre l'homme et la

femme de la préhistoire était plutôt... simpliste !

A ma gauche, un homme fort, chasseur, brute, subvenant intégralement

aux besoins des siens.

A ma droite, une femme faible, craintive, apeurée, dont l'unique

occupation semble être l'élevage des enfants...

Un vrai affrontement qui atteint son apogée avec cette image de

l'homme néandertalien, traînant sa femme, soumise, par les cheveux...

Bizarrement, avec le temps, nous oublions cette femme pour ne retenir que cet homme brutal

qui a marqué le cinéma et la littérature. C'en est même devenu une insulte : "espèce de

Néandertal" (ou Cro-Magnon... au choix!).

L'image ci-contre illustre la vision en 1861 des rapports homme-femme par le français Pierre

Boitard.

L'homme de Flores (Homo floresiensis) est

une femme ! On a retrouvé près de l'île de Java, les restes

fossiles de sept individus. Le squelette le plus

complet retrouvé appartient à celui d'une

femme.

Une nouvelle espèce a été créée pour

l'occasion : Homo floresiensis.

Contrairement à l'Australopithecus affarensis

qui a tout de suite été « baptisé » Lucy , notre

petit squelette (1 mètre de hauteur !) a été

surnommé l'Homme de Flores.

Le sexe de ce fossile principal n'a donc pas été

pris en compte. Simplicité de langage,

convenance, machisme ?

On aurait pourtant pu imaginer de doux

surnoms comme Flore ou Florette ..

Les images de la femme primitive collent à leur époque

La société, les moeurs, les courants de pensée influencent fortement notre compréhension des choses. Depuis les années 1800, la femme de la

préhistoire est passée successivement du rôle de mère au foyer, à celui de reproductrice neandertalienne, pour finir en amazone libérée mais sexy

Page 48: Le livre de GenReDU

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Le rôle revalorisé de la femme préhistorique

Depuis une trentaine d'années des études d'ethnologie et de préhistoire ont reévalué les rapports homme-femme dans les société préhistorique.

Si la femme, de par son rôle dans la reproduction (grossesse puis allaitement), était plus "statique" cela ne l'empêchait pas de participer

activement aux activités du groupe.

Une femme aux rôles multiples

En quelques années on a reconnu aux femmes un vrai rôle économique et social dans la société préhistorique.

- Au Paléolithique le plus ancien, les activités féminines étaient sans doute liées au charognage, au dépecage, à la

transformation et au transport des animaux morts.

Ces activités ne requièrent pas une force physique particulière et la femme a parfaitement pu y participer.

- Au Paléolithique supérieur, les femmes ont un rôle actif de cueillette, de collecte et sont donc pourvoyeuses de nouritture.

Par ailleurs, la chasse masculine étant rarement fructueuse, ce "complément alimentaire" féminin devait souvent être la

seule source de nourriture pour le clan.

On retrouve ce partage des tâches dans certaines sociétés actuelles de Bushmen en Afrique du sud. Pour Claudine Cohen :

"...à l'homme chasseur s'ajoute donc la femme collectrice..."

Un rôle artisanal On pense également que la gent féminine, moins mobile que les mâles chasseurs, pouvait se consacrer à

des ouvrages manuels tels que la fabrication d'outils, d'armes ou le tissage (en fibres végétales). On a

retrouvé plusieurs statuettes anthropomorphes représentant des "vêtements" ou des parures...

Ci-contre femme Homo sapiens, tirée du film de Jacques Malaterre Homo sapiens

Copyright Patrick Glaize.

Un rôle artistique Certains mouvements féministes ont suggéré que l'art préhistorique n'était pas forcément réalisé par des hommes, pour des hommes.

On peut effectivement se poser la question sur cet a priori... Les femmes ont parfaitement pu être à l'origine des fresques rupestres ou de l'art

mobilier.

Par ailleurs , on retrouve cette pratique d'un art réservé aux femmes chez certains peuples australiens modernes. C'est un art sacré qui

ne peut être réalisé que lors de circonstances particulières, à un moment et dans un lieu particulier.

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A noter, en janvier 2006, le CNRS a publié les résultats d'une étude portant sur les tracés de mains découverts dans les grottes préhistoriques.

Les femmes aussi participaient à l'art préhistorique.

La théorie de la société matriarcale abandonnée

On a longtemps pensé que les tribus préhistoriques avaient adopté un régime matriarcal. Sans

véritables arguments, on étayait cette hypothèse en expliquant que c'était la femme qui

choisissait son "compagnon" et non l'inverse.

Le juriste Johan-Jakob Bachofen fut l'un des plus ardents défenseurs de cette théorie de

sociétés primitives régies par une gynécocratie.

Le matriarcat primitif est maintenant abandonné au profit d'un système matrilinéaire : c'est par la

femme que se créé la famille, sans pour autant lui donner un pouvoir hiérarchique ou politique.

Les conditions de vie étaient d'une telle dureté, aux temps préhistoriques, que toutes les

ressources humaines devaient être utilisées et complémentaires. Cela n'induisait pas forcément

un rapport de force entre les individus et les sexes, mais plutôt de la coopération.

La femelle choisit, le mâle séduit ! Contrairement à l'homme moderne, dans le

reste de la faune animalière, c'est le mâle qui

est paré des couleurs les plus chatoyantes ou

des excroissances les plus visibles... Il fait

tout pour se faire remarquer et séduire les

femelles !

Comme exemple de mâle séducteur, on peut

bien sûr citer le paon et ses plumes

surdimensionnées, le coq et sa crêtre

rougeâtre ou encore le guppies chamarré...

Voir le dossier "Sélection sexuelle"

Quelques représentations féminines préhistoriques

Pourquoi le terme de Vénus ?

C'est Joseph Szombathy qui exhuma la

statuette de Willendorf en 1903.

De manière ironique, et pour surligner les

formes exagerées de cette femme, il lui

attribua l'appelation de Vénus de Willendorf.

Le terme a depuis été repris pour toutes les

statuettes féminines.

Dame de Brassempouy Vénus de Willendorf

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Les femmes qui étudient la préhistoire

Brigitte Senut, MNH- Dpt Histoire de la Terre, découvreur d'Orrorin tugenensis

Yvette Deloison, CNRS et la théorie de la bipédie originelle

Marylène Patou-Mathis, préhistorienne, CNRS, IPH

Claudine Cohen, Maître de Conférences à l'EHESS, La Femme des origines (photo à gauche)

Marie-Antoinette de Lumley, Institut de Paléontologie Humaine, Etudes d'Homo georgicus

Marie Leakey, Archéologue.

et les primates...

Diane Fossey, Ph.D. (doctorat)

Jane Goodall, Biologiste

Des fossiles féminins Lucy, Australopithecus afarensis

C'est la première vraie star de la préhistoire,

identifiée en tant que femme... ce qui a pu faire

dire, à tort, que c'était notre grand-mère à tous.

Dame Rouge Découvert en 1823, à Paviland, le squelette

coloré à l'ocre rouge a d'abord été attribué à une

femme de l'époque romaine. C'est bien plus tard

que l'on s'est rendu compte qu'il s'agissait des

restes d'un jeune homme daté de

- 25 000 ans !

Mais aussi Mrs Ples, Miss Twiggy (OH24),

Cindy (OH13), ou encore Madame Arago...

Source du cours : http://www.hominides.com/html/dossiers/femme_prehistoire.php

Exercices de recherches documentaires à partir du cours

Exercices de compréhension

Exercices de réflexions (atelier philo) et de recherches complémentaires

Bilan :

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ECRIRE UN ALBUM ANTI SEXISTE

Propositions de démarche

Séquences préalables

Sensibiliser les élèves à la thématique de l’égalité filles – garçons ou du mieux vivre ensemble entre filles et garçons (apprentissage de la mixité)

au moyen de deux grands axes d’activités :

- activités sur les stéréotypes : Jeux des activités d’Ours, jeux de Mémory des métiers, cf. livret Les Petits Egaux, 50 activités du Sceren),

- lectures de nombreux albums autour de la problématique afin de baigner les élèves dans les divers aspects du thème (albums des collections

Talents Hauts mais aussi de d’autres maisons d’éditions, fournir des listes d’ouvrages de référence)

Séquence n° 1 d’émergence (en 2 séances en décembre) :

Conduire les élèves à se remémorer les activités précédentes et les thèmes abordés (activités de tissage)

- demander aux élèves de dessiner les histoires d’albums « anti sexistes » récemment entendus, dont ils se souviennent et qu’ils ont bien

aimé,

- faire verbaliser les élèves sur leurs dessins : j’ai dessiné quoi ? j’ai ressenti quoi ?

Conduire les élèves à réfléchir sur des histoires, mobiliser leurs imaginations en lien avec la thématique de travail (activités de réflexion)

- demander aux enfants d’écrire sur des bouts de feuille des idées d’histoire avec une seule phrase qu’on dépose dans une boîte (ou un

bonnet). Ces écrits ne sont pas nominatifs.

- remuer la boite et lire avec les élèves les idées d’histoire de chaque enfant les unes après les autres. Après chaque lecture, les élèves sont

invités à donner leurs impressions lors de petits débats avec environ 8 élèves. On ne dira pas « j’aime » ou « je n’aime pas » mais qu’est-

ce qu’on pourrait dire pour continuer l’histoire ? Le choix d’une idée s’effectue sur le principe d’une envie, d’une émulation, d’un

désir à continuer un récit. Non un jugement de valeur qui s’exprime simplement en « j’aime » ou « je n’aime pas ».

Conduire les élèves à un débat collectif (activités de débat et d’argumentation)

- restitution collective du choix de chaque groupe (soit 3 idées car « groupes autour de 3 adultes) afin de savoir quelle suite la classe

pourrait-elle donner à chacune de ces histoires. L’adhésion de l’ensemble de la classe s’effectuera à partir des échanges sur les envies, les

ouvertures imaginaires possibles, la faisabilité de l’écriture.

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- tenter de faire argumenter les choix des élèves.

- conclure en fin de séance sur une amorce d’histoire, une trame ou intrigue sur laquelle l’ensemble de la classe s’est mise d’accord. Faute

de consensus, un vote démocratique peut s’avérer utile.

Séquence n° 2 sur les stéréotypes dans les albums (1 ou 2 séances en janvier) :

Etudier avec les élèves les stéréotypes qui apparaissent dans les albums (test de l’ours)

- test de l’ours et libre discussion en petit groupe

- restitution collective des arguments répertoriés dans chaque groupe

- recensement de stéréotypes dans des albums montrés et lus avec les élèves en petits groupes (fréquences des personnages G/F, activités

ritualisées des filles et des garçons, rôles et sentiments figés/stéréotypés évoqués…) Il s’agit d’albums en vente dans les supermarchés du

type « Chloé joue à faire le ménage » ou « Le tracteur de Peter ».

- restitution collective des discussions et élaboration d’un guide d’écriture « anti-sexiste » évitant ces écueils

- travail en petit groupe et restitution collective. Ce guide est simple, il s’agit que la classe se mette d’accord sur ce qu’il faut écrire ou ne

pas écrire en fonction du principe d’égalité filles – garçons.

Séquence n° 3 d’étude sur les albums (en janvier) :

- Travail sur la structure d’une histoire (structure narrative ; temps de composition,…).

- Prendre un album comme support (de préférence de Talent Hauts)

- Jeux d’écriture afin de fluidifier l’écriture des élèves. Par exemple des jeux de contraintes sur la forme, sur le fond, sur le fond et la forme ; ou

encore jeux sur l’imaginaire et la créativité : par exemple, « pourquoi, parce que », « cadavre exquis », que serait le monde si… », les « mot-

valise » ; le « haïkus », le « mot inducteur » ou associations libres, les rimes et les sons de la phrase… en axant les élèves dans la mesure du

possible sur la thématique de l’égalité filles – garçons (cf. documents complémentaires).

Séquence n° 4 de production en petits groupes et collectif (en février et mars) :

- En petits groupes de 8 élèves, travailler à partir de l’amorce de l’histoire, l’écriture de la trame décidée précédemment, à rappeler.

- Demander aux élèves de dessiner librement la suite de l’histoire, au moyen de quelques images (pas plus de 4 ou 5 dessins simples qui

correspondront à l’élément perturbateur, l’action, l’élément de résolution, et la situation finale).

- Conduire ensuite les enfants à décrire leurs images sur des bandes de papier annexes, (juste quelques lignes).

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- Cadrer l’ensemble de l’écriture avec les critères établis que sont le guide d’écriture anti-sexiste auquel on ajoute le schéma narratif type

(qui a été construit dans la séquence précédente avec les élèves)

- Chaque élève présente ensuite avec ses mots ses dessins et textes aux autres enfants.

- Engager une discussion sur les travaux des uns et des autres, veiller à ne pas juger les qualités des écrits, rester au niveau des

informations, des idées qu’on partage afin de produire par groupe un texte commun qui sera restitué au niveau du collectif classe.

- La mise en commun est délicate : il s’agit de prendre le « meilleur » de chacun sans froisser les individualités des élèves. Il s’agit là aussi

de se situer au niveau des critères du guide d’écriture, du schéma narratif et des apports d’informations nouvelles des uns et des autres

pour l’histoire qu’on veut rédiger. Une autre sélection s’établit aussi sur des critères de cohérence sémantique à bien expliquer aux

enfants.

- Variante pour débloquer l’écriture au besoin (si la situation de classe l’exige) : on peut aussi préférer l’utilisation d’une écriture collective

fondée sur le principe du « cadavre exquis » qui débloque l’écriture. Partant de l’amorce d’histoire décidée en commun, écrite sur une

feuille, ce jeu se pratique selon le principe du pliage. Le premier enfant écrit la suite du texte (deux phrases pas trop longues), puis replie

la feuille en ayant soin de laisser visibles un ou plusieurs mots. Ainsi, l’enfant suivant poursuit le texte commencé en respectant une

certaine cohérence. Le jeu se termine lorsque e 8ème

enfant a terminé. On relit l’ensemble du texte. Il sera certainement utile de toiletter le

texte : une cohérence sémantique et grammaticale est à rechercher avec les élèves, dans le respect des critères anti-sexistes et de schéma

narratif. Cela étant, le résultat final peut être suffisamment cocasse pour être intéressant et être présenté et défendu tel quel à la classe

entière.

- Restitution des textes produits dans chaque groupe et discussion-argumentation sur des choix possibles.

Lors d’une séance suivante,

- En groupe classe, collectivement, reprendre chacune des 3 propositions et les insérer dans un schéma narratif dessiné au tableau afin

d’observer la cohérence du texte et le respect du guide d’écriture anti-sexiste.

- Comparer les 3 schémas narratifs obtenus. Favoriser une discussion entre élèves et proposer une série de pistes : faut-il voter pour le texte

qu’on préfère ? faut-il fusionner ce qu’il y a de mieux ou plus original entre les trois textes ? faut-il choisir un texte à améliorer ? faut-il

sélectionner des parties intéressantes de texte afin d’écrire une suite immédiate améliorée ? faut-il rajouter un passage ? faut-il réécrire

l’histoire en changeant un point de vue ou en se plaçant du côté d’un personnage ? faut-il réécrire l’histoire en changeant les personnages,

les lieux, les objets, la fin… mais en gardant la trame et l’intrigue ?

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Le schéma narratif, 5 étapes :

- situation initiale : présentation des personnages, description de leurs caractéristiques, lieu ou cadre dans lequel se déroule

l’action (verbe à l’imparfait)

- l’élément perturbateur : événement ou personnage qui change la situation initiale, changement de ton, (verbe au passé

simple)

- l’action : c’est la partie la plus longue du récit : aventures, épreuves.

- L’élément de résolution : action qui résout le problème

- Situation finale : retour des personnages à la stabilité, avec fin heureuse ou malheureuse.

Distribution des rôles :

- Un sujet : le héros/héroïne qui réalise l’action.

- l’objet : ce que recherche le héros/héroïne.

- l’aide : personnage bénéfique qui aide le héros/héroïne.

- l’opposant : personnage maléfique qui empêche le héros de réaliser son action.

Destin du héros : 3 fins possibles :

Suite à une série d’épreuves,

1 - il triomphe, sa situation s’améliore

2 – les choses tournent mal , mort, etc…

3 – deux héros, l’un réussit l’autre échoue (fille cadette, fille aînée, dans « Les fées »

Bilans d’expérimentation

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Annexes

Les textes fondamentaux

Convention pour l’égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes, dans le système éducatif

(http://www.education.gouv.fr/bo/2007/5/MENE0603248X.htm)

Un texte fondateur qui explique les raisons pour lesquelles tous les acteurs de l’école doivent sensibiliser les élèves dès le plus jeune âge à

l’égalité entre les sexes afin de mieux lutter contre les discriminations et les violences sexistes et homophobes.

Les chiffres

Filles et garçons sur le chemin de l’égalité (http://www.education.gouv.fr/cid55294/filles-garcons-sur-chemin-egalite.html)

Une brochure réactualisée chaque année, consultable en ligne et téléchargeable compare les principales données statistiques disponibles en

matière de parcours et de réussite des élèves : répartition selon les niveaux d’enseignement, résultats scolaires, choix d’orientation, poursuite

d’études après le baccalauréat, insertion professionnelle.

Les ressources

Un site académique en ligne créé par la mission académique « Lutte pour l’égalité entre les filles et les garçons et contre

l’homophobie » offre des liens utiles (institutions et associations de l’académie et de la région Ile de France ) et des ressources en ligne

(bibliographie, lexique, initiatives pédagogiques)

http://www.ac-creteil.fr/solidarite-citoyennete-egalitefillesgarcons.html

Des ouvrages et revues pédagogiques sont disponibles dans les CRDP2.

2 Quelques titres :

La mixité à l’école : filles et garçons, SCEREN,CRDP Académie de Créteil, 2009,

Les actes de la conférence de consensus de l’IUFM de Créteil rassemblent des communications de sociologues, philosophes, psychologues ainsi que des contributions des membres du jury.

50 activités pour l’égalité entre filles et garçons à l’école, recueil de fiches pédagogiques V.Houadec, M.Babillot, (SCEREN, CRDP Midi-Pyrenées,2009)

Page 57: Le livre de GenReDU

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Le site du CRDP propose une réflexion sur la littérature de jeunesse non sexiste, une bibliographie commentée et des activités en

prolongement de ces lectures (http://www.crdp.ac-creteil.fr/telemaque/?comite/fem-masculin.htm)

Pour aller plus loin : se former, élaborer des projets, construire des partenariats

La mission académique a mis en place un groupe qui travaille ces thématiques ; il est composé de professeurs du premier et du second degré, de

CPE, d’inspecteurs et de chefs d’établissements; ce groupe se réunit six mercredis après-midi dans l’année ; tout professeur peut prendre contact

avec ce collectif([email protected]) soit pour se joindre au groupe, soit pour demander conseils et soutien en vue d’une action

pédagogique, ou encore pour faire connaître et mutualiser le travail qu’il effectue dans ses classes.

Une équipe éducative d’une école peut faire appel à la mission académique qui lui apportera ses compétences et pourra la mettre en contact avec

d’autres partenaires.

Des formations sont inscrites aux plans départementaux ou présentées dans le cadre d’animations pédagogiques : des campagnes d’inscription

ont lieu chaque année.

Des formations de formateurs ouvertes aux conseillers pédagogiques et maîtres formateurs sont également programmées.

Des partenariats à construire

Le centre Hubertine Auclert (http://www.centre-hubertine-auclert.fr/le-centre-hubertine-auclert), les délégations aux droits des femmes et à

l’égalité départementales, le centre audiovisuel Simone de Beauvoir (http://www.centre-simone-de-beauvoir.com) sont également susceptibles de

collaborer à des projets de classe ou d’école.

Filles et garçons à l’école, Cahiers pédagogiques n°487, février 2011

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Des actions à connaître

Par exemple, en partenariat avec la Délégation aux droits des femmes et à l'Égalité d'Ile-de-France et le Conseil régional d'Ile-de-France, un

concours lancé par la maison d’édition « Talents hauts » en direction des classes de CP et CE1 de l’Académie Pour l'année 2010-2011, il consiste

à écrire le manuscrit d'un album antisexiste. La classe lauréate voit son manuscrit illustré et imprimé sous forme de livre aux mêmes éditions.

A SUIVRE