Le le faaamu

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Le « fa’a’amu » en Polynésie Ce terme tahitien désigne un type d’adoption singulièrement différent de la conception européenne. Dans les familles pauvres ou très attachées aux traditions, le premier-né est souvent offert à la grand-mère. Ainsi, il n’est pas rare d’entendre un jeune appeler «maman» une femme qui n’est pas sa mère biologique.

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Le « fa’a’amu » en Polynésie

Ce terme tahitien désigne un type d’adoption singulièrement différent de la conception européenne.

Dans les familles pauvres ou très attachées aux traditions, le premier-né est souvent offert à la grand-mère. Ainsi, il n’est pas rare d’entendre un jeune appeler «maman» une femme qui n’est pas sa mère biologique.

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Un phénomène de société en Polynésie

Les causes : Coopération familiale: un enfant désiré par un proche des

parents Demande d’adoption: ex: couple stérile qui demande à une

famille proche ayant beaucoup d’enfants Un couple qui n’est pas prêt à être parent confie l’enfant à

un couple qui voudrait en avoir, cas fréquent en métropole. Difficulté économique Raisons conjugale : phénomène récent Raisons professionnelle Une solution contre l’IVG (avortement) ou la contraception

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Si l’enfant reste entre des mains polynésiennes, les parents biologiques prennent soin de consolider l’avenir de leur progéniture et parfois même de toute une lignée. En effet, lorsque le couple qui adopte n’a pas d’enfant, les études sont assurées pour l’enfant mais c’est aussi la garantie d’un bel héritage. Puisque le faamu n’exclut pas le contact de l’enfant avec ses parents biologiques, son héritage a de bonnes chances de revenir à la famille biologique, indivision des biens familiaux oblige (un mode de partage d’héritage également revendiqué par la tradition polynésienne).

Ceux qui adoptent :Par désir d’enfantPour fonder un foyerPour honorer les

parents de l’enfant Juste pour rendre

service sans parfois le désiré

Ceux qui font adoptés:On ne peut pas refuserDifficulté économique

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Si l’enfant reste entre des mains polynésiennes, les parents biologiques prennent soin de consolider l’avenir de leur progéniture et parfois même de toute une lignée. En effet, lorsque le couple qui adopte n’a pas d’enfant, les études sont assurées pour l’enfant mais c’est aussi la garantie d’un bel héritage.

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Puisque le faamu n’exclut pas le contact de l’enfant avec ses parents biologiques, son héritage a de bonnes chances de revenir à la famille biologique, indivision des biens familiaux oblige (un mode de partage d’héritage également revendiqué par la tradition polynésienne).

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Adopter, une tradition

Cette pratique n’est plus appliquée systématiquement aujourd’hui. Il en reste néanmoins de nombreux exemples. Entre autres, celui d’un jeune couple en difficulté financière qui décide d’envoyer temporairement son bébé à la grand-mère maternelle. Acceptant volontiers la charge, au moment de rendre l’enfant cette dernière refuse. Sans s’en émouvoir davantage le couple met rapidement un deuxième enfant en route. Cependant, avant même sa naissance, celui-ci est «réservé» par les grands-parents paternels ne voulant pas être en reste. C’est donc tout naturellement, ou presque, que le couple obtempère et… «se réserve» enfin son troisième enfant.

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Outre la tradition, d’autres considérations motivent le faamu. Tensions dans le couple, problèmes financiers, mère très jeune, famille déjà trop

nombreuse (due à un usage encore peu répandu des moyens contraceptifs), ou simplement

générosité à l’égard d’un couple sans enfant.En dépit de ces justifications, la pratique de

l’adoption polynésienne devient moins fréquente depuis une dizaine d’années. La modernisation,

l’exemple français et les mélanges de populations jouent un rôle dans ce changement de mœurs.

Mais cela s’explique surtout par une nouvelle loi engendrée par l’intervention de la protection

sociale et de l’Eglise.