Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche...

12
Le Journal N°009-Septembre 2013 P. 3 P. 6 P. 3 & 4 P. 8 P. 4 P. 9 Valorisation et promotion des produits agricoles locaux LE SIALO 2 A TENU SES PROMESSES Engagement des Chefs d’Etat à consacrer 10% de leur budget d’investissement au secteur agricole DIX ANS APRÈS MAPUTO, MONROVIA FAIT LE BILAN LA NSCT S’ENGAGE À UNE MEILLEURE COMMUNICATION SUR LA GESTION DE LA FILIÈRE COTONNIÈRE AU TOGO LES ESOP, UNE AUTRE RÉVOLUTION DANS LA RELANCE DE L’AGRICULTURE TOGOLAISE « » Je n’ai pas de crainte aujourd’hui par rapport à ce qui est mis en place Suivi de la gestion des fonds GAFSP au Togo: M. CISSOKHO Mamadou du ROPPA se prononce LE MAEP À L’ASSAUT DE L’APPROCHE SECTORIELLE P. 5 250 FCFA 250 FCFA

Transcript of Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche...

Page 1: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

Le Journal

N°009-Septembre 2013

P. 3

P. 6

P. 3 & 4

P. 8

P. 4

P. 9

Valorisation et promotion des produitsagricoles locaux

LE SIALO 2 A TENU SES PROMESSESEngagement des Chefs d’Etat à consacrer 10% de leur

budget d’investissement au secteur agricole

DIX ANS APRÈS MAPUTO, MONROVIAFAIT LE BILAN

LA NSCT S’ENGAGE À UNE MEILLEURECOMMUNICATION SUR LA GESTION DE

LA FILIÈRE COTONNIÈRE AU TOGO

LES ESOP, UNE AUTRE RÉVOLUTIONDANS LA RELANCE DE

L’AGRICULTURE TOGOLAISE

«

»

Je n’ai pas de crainteaujourd’hui par rapport àce qui est mis en place

Suivi de la gestion des fonds GAFSP au Togo:M. CISSOKHO Mamadou du ROPPA se prononce

LE MAEP À L’ASSAUT DEL’APPROCHE SECTORIELLE

P. 5

250 FCFA250 FCFA

Page 2: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

Le JournalAgricoleAgricoleLe JournalLe Journal22

Mensuel d’information agricole et rurale N°009-Septembre 2013

Des villageois du centre duCameroun ont augmenté jusqu’àsix fois leurs revenus grâce à lavente d’une liane riche enprotéine. Communément appeléOko ou Eru, le Gnetum, menacép a r u n e r é c o l t e s a u v a g eexcessive, a fait l’objet d’unp r o g r a m m e d é c e n n a l d edomestication mené par leCentre de recherche forestièreinternat ionale (CIFOR) etl ’ Inst i tut Camerounais de

recherche agricole pour ledéveloppement. Selon CIFOR, lecommerce annuel de cette lianereprésente plus de 12 millions dedollars US (9 millions d’euros), cequi en fait le troisième produitforestier non ligneux le plusrentable après le poisson et lebois combustible. Récoltes etventes collectives ont permisd’augmenter les revenus desvillageois.

Les petits agriculteurs d’Afrique de l’Est ont de plus en plus recours à des variétésde culture à maturation précoce et résistantes à la sécheresse pour faire face auchangement climatique. Et 50 % d’entre eux plantent des arbres pour lutter contre

l’érosion, selon une enquête menée auprès des 700 ménages de la région dansle cadre du programme de recherche du GCRAI sur le changement climatique,l’agriculture et la sécurité alimentaire.

Au Somaliland, région semi autonome de laSomalie, un projet pilote visant à valoriser lesdéchets d’abattoir a permis une augmentation de30 à 40 % de la valeur des bêtes ainsi q’uneréduction de la pollution de l’environnement.Financé par le Ministère britannique duDéveloppement international et géré localementpar l’Organisation des Nations Unies pourl’Alimentation et l’Agriculture, (FAO), ce projet aformé plus de 100 apprentis à la fabrication decolliers, bracelets, perles et peigne au départ dedéchets osseux . Des jeunes femmes ontégalement appris à réaliser des pains de savon

avec la moelle caustique. Selon le Dr Abdi DahirAli, Ministre régional de l’Elevage, de tels projetsvont aider les gens à sortir du cercle de la pauvretédans ce pays qui manque d’industries nationalespour la production de biens de première nécessitécomme le savon. Dans sa prochaine étape,explique Luca Alinovi de la FAO-Somalie, le projetinduira le séchage et le tannage du cuir ainsi que laproduction du biogaz et de fumier. Les déchets dechameaux, bovins et moutons sont de plus en plusrecherchés, le chameau constituant la majeurepartie de la matière première en raison de la fortedemande internationale pour sa viande.

Plantes rentablesUne liane riche en revenus

Adaptation / les agriculteurs défient la sécheresse

Bétail: Des peaux et des os qui rapportent

1er APPEL A PROPOSITIONS POUR LES OPERATIONS DE WARRANTAGE1.

2.

3.

4.

5.

6.

7.

8.

9.

10.

11.

12.

13.

14.

15.

Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA)Secrétariat de la Commission de Passation des Marchés

Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la PêcheSis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo

No. De téléphone : + (228) 22 44 30 38E mail : [email protected],

Le Ministre de l ’Agriculture de l’Elevage et de la Pêche

Le Gouvernement de la République Togolaise, à travers le Ministère del’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, a reçu un don de l’Association Internationalepour le Développement pour financer le Projet d’Appui au Secteur Agricole (PASA). Unepartie de ce don sera utilisée pour réaliser des opérations pilotes de warrantage. Cecis’inscrit dans le cadre du financement de sous-projets innovant devant permettre auxorganisations de producteurs de développer des systèmes performants de mise enmarché des produits agricoles garantissant de meilleurs revenus aux producteurs touten promouvant une relation contractuelle avec des banques ou des institutionsfinancières.

Conformément aux recommandations de la mission de supervision d’avril 2013,il est prévu que cinq (5) opérations pilotes soient financées par le PASA dès la campagne2013/14, en s’assurant d’une bonne répartition dans les différentes régions (en raisond’une par région). A cette fin, au regard du calendrier cultural, il est lancé un appel àpropositions auprès des organisations paysannes, d’opérateurs et d’institutionsfinancières œuvrant dans ce domaine pour des achats de produits se réalisent dans lesdélais voulus dèsseptembre.

Le PASA soutiendra l’établissement, au niveau d´organisations paysannes, departenariats avec des opérateurs privés et des institutions financières (institutions demicrofinance, banques), permettant de développer les activités de groupage, stockage etwarrantage de céréales et d’autres produits agricoles ou agro-alimentaires sur la basede mécanismes qui connectent les producteurs durablement aux marchés (intrants,commercialisation des produits agricoles) et aux prestataires de services (financementagricole, transformation, mécanisation agricole, conseil agricole), dans des zonesprésentant un environnement économiquement favorable à ce type d´opérations.

Les sous projets admissibles sont diverses formes d’opérations qui permettentde stocker des produits agricoles pour en tirer un prix plus intéressant et accéder plusfacilement ou à des volumes de crédit plus élevés pour le développement des activitésgénératrices de revenus.

Les entités désireuses de soumettre leurs projets doivent garantir au minimumles préalables suivants : avoir une bonne compréhension de ces systèmes d’où lesbesoins d’information et de formations ; évoluer dans un environnement où le monderural avec un minimum de structuration et d’organisation ; des capacités de stockage enbon état permettant de maintenir la qualité des produits stockés ; des systèmesd’information sur les prix des marchés (SIM) fiables car la décision de vente des produitsest liée à l’information sur les prix et des relations avec des institutions de micro financesolides en mesure de participer au mécanisme triangulaire. Il faudrait donc s'assurerque les bénéficiaires aient une bonne lecture de l'évolution des prix sur le marché.

Les critères de sélection des Proposants et partenaires des actions sontprincipalement : (i) Il doit être démontré clairement que la hausse du prix autorise unebonne rentabilité financière et justifie le sous-projet ; (ii) la capacité de gestion despromoteurs : la capacité d´exécution et de gestion de projets, l’expérience dans lesfilières considérées, la connaissance des réalités locales, (ii) les qualifications deséquipes techniques : en matière de coordination, de formation de même que leurexpérience professionnelle ; (iii) les capacités de stockage des produits à warrantés :localisation des magasins, distance par rapport aux producteurs, capacités de stockageetc. Les sous-projets de warrantage seront sélectionnés sur la base de l’analyse (i) duprofil des producteurs et OP participant aux systèmes de warrantage : nombre deproducteurs concernés y compris les femmes et les jeunes, méthode desélection/ciblage, conditions d´adhésion ; (ii) de la rentabilité des opérations:fourchette estimée d’augmentation des prix au cours de la saison agricole,seuil derentabilité financière requis correspondant à l'évolution du prix des produits au coursdu cycle de la récolte à la mise en marché, garanties, prévention des risques; (iii) desarticulations envisagées avec des systèmes avec des mécanismes d’accès aux intrants

et (iv) les impacts attendus du développement des systèmes de warrantage aux niveauxlocal, régional, national : sur l’évolution des prix, sur le développement des circuitscommerciaux des intrants et des produits ; l’augmentation de revenu attendue auniveau global et individuel chez les producteurs ;

Les catégories de dépenses éligibles,qui doivent clairement décrites avec descouts unitaires, les quantités et désagrégées suivant les apports du promoteur et lasubvention du PASA, comprennent :

le conseil et formation destinés à renforcer les capacités des partenairesimpliqués dans l’opération (appui technique, organisation, gestion, recherche denouveaux marchés, au niveau national / sous régional) ;

les équipements afin d’assurer et de maintenir la qualité des produits stockés(pesage, vannage, calibrage, conditionnement...) ;

une partie des coûts de fonctionnement de ces opérations pendant leur phase dedémarrage (prise en charge sur une période de 1 an).

Les activités qui ne sont pas prises en compte par le PASA pour les opérationspilotes de warrantage sont les fonds de roulement, les frais de fonctionnement générauxet les technologies/procédés qui nécessitent un appui technique récurrent nondisponible au Togo.

Les fonds PASA destinés au financement des opérations de warrantage pourrontfinancer au maximum 70% des investissements et 50% du fonctionnement des coûtséligibles avec un plafond total de 45 millions de FCFA par opération.

Les fiches de proposition de projet peuvent être obtenues auprès du secrétariatdes DRAEP etde la COD PASA ou par mail à l’[email protected].

Les demandes doivent être envoyées à la Direction régionale l’agriculture, del’élevage et de la pêche (DRAEP)où sera développée chaque opération au plus tard le 30septembre 2013, à 17 heures. Les postulants seront tenus informés de la suite accordéeà leurs demandes à la suite des séancesd’analyse des propositions par les comités desélection installés dans les régions.

Les demandes doivent être adresséesen cinq (5) exemplaires sous plis fermé parcourrier postal ou (de préférence) déposées à l’adresse suivante :Monsieur le Coordonateur opérationnel délégué du PASAS/C Monsieur le Directeur régional de l’agriculture, de l’élevage et de la Pêche,Lieu : DRAEP de la Région où se déroulera l’opération

Avec la mention :« Soumission pour le 1er appel à propositions pour les opérations pilotes dewarrantage»

En cas d’envoi par la poste, la date d’envoi doit être indiquée par le cachet d’envoidont la date est de trois (03) jours avant l’échéance du délai de dépôt des dossiers. Dansce cas d’envoi, le courrier devra être recommandé avec accusé de réception. Lesdemandes envoyées par courrier électronique seront automatiquement éliminées.

Les candidats intéressés peuvent obtenir des informations supplémentaires ausujet des documents de référence à l’adresse ci-dessous

Tous les jours ouvrables de 07h00mn à 12h00mn et de 15h00mn à 17h00mn.

MINISTERE DE L’AGRICULTURE,DE L’ELEVAGE ET DE LA PECHE

------------CABINET-----------

SECRETARIAT GENERAL-----------

PROJET D’APPUI AU SECTEUR AGRICOLE (PASA)

REPUBLIQUE TOGOLAISE

Travail – Liberté - Patrie

Brèves d’ailleurs…

Page 3: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

Riz délices, farine de soja (Sojazogbon, soja vie, sojawo), voilàquelques produits localementtransformés qui font la fierté desproducteurs agricoles togolais.Véritables courroie entre lesorganisations paysannes, lesproducteurs agricoles et les grandsprojets tels que, le Projet d’Appui auSecteur Agricole (PASA) , leProgramme de Productivité Agricole(PPAA0), le Projet d’Appui auDéveloppement Agricole (PADAT), lesESOP font parler d’elles dans le cadrede la relance de l’agriculturetogolaise et surtout dans le processusde mise en œuvre du ProgrammeNational d’Investissement Agricoleet de Sécurité Alimentaire (PNIASA).

«Le PNIASA a été élaboré pourpermettre d’accroître le taux de lacontribution de l’agriculture au PIB, un

pourcentage maintenu à 6 %. Cetteamélioration de la croissance passe parla création de la valeur, il faut ajouter dela valeur au produit. Pour ajouter de lavaleur, il faut qu’il y ait des entreprisesqui transforment. En mettant donc enplace le PNIASA, l’Etat veut aussic o n c r é t i s e r s a p o l i t i q u e d esouveraineté alimentaire qui nedépendra plus des importations maisqui consistera à augmenter l’offrelocale en produits agroalimentaires.Avec l’existence ou l’instauration desESOP qui transforment les produits, onparticipe ainsi à la souverainetéalimentaire du pays », propos de M.Komi ABITOR, Directeur Général del ’ONG Entreprise Territoire etDéveloppement (ETD), acteur majeurde la réalisation des ESOP quiconcourent à n’en point douter à lavision non seulement des Autorités etdes partenaires techniques etfinanciers, mais aussi et surtout aubien-être du monde paysan à savoir,l’amélioration de leurs conditions detravail et de vie.

Les programmes de création et depromotion des «Entreprises deS e r v i c e s e t O r g a n i s a t i o n s d eProducteurs – ESOP» ont effectivementp o u r o b j e c t i f d e d é v e l o p p e rl’agriculture familiale par la promotionde circuits agroalimentaires locauxcompétitifs et rémunérateurs pour lespetits producteurs. Dans la démarchedes ESOP, les producteurs sont

organisés en groupes économiques deproduction et de commercialisationappelés les « tontines commerciales »qui sont une forme d’organisationcollective. Ils sont également solidairessur les livraisons à fournir à l’ESOP etsur le remboursement des créditsoctroyés, notamment pour les intrants.Ayant vite compris les avantages decette initiative, les responsables desdifférents projets logés dans le grand etambitieux programme qu’est lePNIASA en font leur cheval de bataille.C’est ainsi que le Projet d’Appui auSecteur Agricole (PASA) et leProgramme de Productivité Agricoleen Afrique de l’Ouest (PPAAO-Togo)ont signé en novembre 2012, descontrats pour la mise en œuvre desESOP avec l’ONG ETD qui a pourmission dans ce cas d’espèce,d’identifier les zones, de recruter lesgérants et de les accompagner pour la

mise en place des entreprises.

Avec le PASA, qui a pour objectif dans lecadre du PNIASA de réhabiliter et derenforcer les capacités productives desbénéficiaires ciblés dans les filièressélectionnées et de promouvoir unenvironnement institutionnel capabled’accompagner le développement dusecteur agricole sur le territoirenational, il est prévu l’instauration de20 ESOP dont 10 sur le riz et 10 surd’autres filières, notamment le soja,l ’arachide, l’ananas et le miel.Actuellement, huit ESOP sont déjàinstallées dans certaines localités,telles que Notsè, Pagouda, Sotouboua,Mango, Dapaong, Kpendjal. Pour leurfonctionnement, l’acquisition deséquipements est d’ores et déjà assuréepar les promoteurs. Il faut noterégalement l’implantation d’une autreE S O P s p é c i a l i s é e d a n s l atransformation du soja à Agadji dans lapréfecture d’Amou. Les indicateurs deproduction font ressortir que dejanvier à juin 2013, le projet a collaboréavec 2322 producteurs dont 1611 ontpu livrer 804 tonnes de produits, soitune moyenne de près de 500 Kg parproducteur. Les producteurs ont puencaisser en moyenne 73.900 F CFApour cette période de production du rizou du soja.

En ce qui concerne la distribution desintrants, on note que les producteursmembres des ESOP ont bénéficié déjàau cours de cette année, de 60 tonnes

de semences certifiées de riz de lavariété IR 841 et de 8 tonnes desemences de soja de la variété TGX. Parailleurs, des bons d’enlèvementd’engrais ont été octroyés à 10 ESOP rizet à une ESOP ananas à raison de 22,5tonnes par ESOP riz et 7,5 tonnes pourl’ESOP ananas. La distribution desengrais ainsi que la livraison desherbic ides et les produits detraitement de soja sont en cours. Ledispositif a permis de mettre enrelation 630 producteurs qui ontbénéficié d’un crédit d’un montanttotal de 29 millions soit une moyennede 46.000 F par producteur.

En termes financiers, toujours pour lapériode de janvier à juin 2013,l’entreprise prestataire (ETD) adisposé pour l’exécution des activités

liées au contrat avec le PASA, d’uneressource totale de 109.126.000 F CFA

La sélection et la formation desmanagers à la démarche ESOP,l’accompagnement de ceux-ci à larédact ion des plans d’af fa ire ,l’exploration des zones et la réalisationd’études de milieu dans les nouvelleszones ainsi que des opérations test deproductions dans les nouvelles zones,s o n t e n t re a u t re s d é m a rc h e sprioritaires et indispensables dans leprocessus de mise en œuvre de cesentreprises.

«D’ici 2016, notre contrat prévoit demettre en place toutes les entrepriseset cette année, on en a encore lancéquatre nouvelles. L’intervention duPASA se manifeste donc par uneassistance financière à l’appuitechnique que nous assurons. Ceci set r a d u i t p a r l ’ a c q u i s i t i o n d e séquipements de transformation, lematériel roulant, notamment les motos(on en a reçu 9 déjà), ces motos vontservir à faciliter le déplacement dupersonnel qui va être basé dans lesdifférentes ESOP. Le contrat prévoit detoute façon deux motos par ESOP, donc40 motos au total pour toutes les 20entreprises. En dehors de l’acquisitiondes équipements, le PASA permet deconstituer le stock de démarrage ;chaque ESOP doit acheter entre 120 et150 tonnes de riz paddy, de soja et desautres produits dès la première année.En février 2013, nous étions allés sur leterrain avec l’appui des DRAEP,collecter du riz paddy et du soja dansles différentes zones de production.Donc avec l’installation des ESOP, le

PASA contribue à valoriser les produitsagricoles en mettant sur le marché desproduits de qualité qui répondent auxexigences des consommateurs»,explique le Directeur Général de ETD.

Malgré la rénovation qu’apporte cesystème dans le monde rural etagricole, on note toutefois certainesdifficultés liées souvent liées auxretards dans l’achat de la matièrepremière, dans l’installation desmachines de transformation des stocksconstitués, dans la mise à dispositiondes intrants aux producteurs et aumanque de déplacement pour lesmanagers recrutés. Les promoteursdudit projets s’activent davantage demanière à trouver des solutions pour ypallier.

Avec le Programme de ProductivitéAgricole (PPAAO) axée sur larecherche, il s’agit d’installer 6 ESOP,notamment 3 sur les viandes et 3 surles semences. A ce jour, toutes lesopérations test sont en cours sur leterrain. Deux autres ESOP serontlancées sur les semences de maïs et unesur les semences de riz. Le mêmeprocessus est également en marche auniveau de la filière viande où il estenvisagé des ESOP pour accompagnerles éleveurs d’ovins et de caprins, ce quipermettra in fine, de racheter lesanimaux, de procéder à l’abatage, à ladécoupe, au sassage et à la distribution.A cet effet, une partie des équipements(mobilier de bureau, congélateur,c a m i o n f r i g o r i f i q u e , m a t é r i e linformatique) est déjà assurée par lePPAAO qui entend ainsi améliorer lamaîtrise de l’approvisionnement ensemence des producteurs mais aussiintroduire une nouvelle technologiepour permettre aux petits éleveurs ded i s p o s e r d ’ u n m a rc h é e t a u xconsommateurs d’avoir accès à de laviande de qualité.

ELEVAGE (ESOP VIANDE)

*

**

***

2 tonnes de semence de base de mais + 1,8 tonne de semencede base de riz

30 tonnes d’engrais pour ESOP semence mais et 9 tonnesd’engrais pour ESOP semence riz

600 litres d’herbicides pour les ESOP semence mais et 180litres pour les ESOP semences riz

LES ESOP, UNE AUTRE RÉVOLUTION DANS LARELANCE DE L’AGRICULTURE TOGOLAISE

AgricoleAgricole33

Mensuel d’information agricole et rurale N°009-Septembre 2013

Tableau de bord des indicateurs des ESOP

(Suite à la page 4)

Prévus Réalisé Ecart

Nombre d’ESOP 3 3 -

Nombre de producteurssemenciers

160 83 -77

Nombre de groupeNombre de femmes 50 1 -49Superficie emblavées 130 130 -

Quantité de semence debase distribuée

3,8* 3,8 -

Quantité d’engrais fourniaux producteurs (tonne)

39** 0 -

Quantité d’herbicidedistribuée (I)

780*** 0 -

Komi Abitor, Directeur Général ETD, organisation initiatrice des ESOP

Page 4: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

LES ESOP, UNE AUTRE RÉVOLUTION DANS LARELANCE DE L’AGRICULTURE TOGOLAISE (Suite)

PRODUCTION DE SEMENCES (ESOP SEMENCES)

En dehors du PASA et du PPAAO, ETDest sur un autre front ; cette fois-ci avecle Projet d’Appui au DéveloppementAgricole au Togo (PADAT), toujourspour la réalisation des Entreprises deS e r v i c e s e t O r g a n i s a t i o n s d eProducteurs. Là, le choix est porté surla région des Plateaux ; il s’agit demettre en œuvre toutes les activités duPADAT, la distribution des kits (quickstart), les semences et les engrais touten œuvrant à la réalisation desinfrastructures productives de basetelles que les aménagements des bas-fonds, la construction des magasins destockage au niveau des villages, descantons et à l’échelle un peu pluss u p é r i e u r, l ’ a c q u i s i t i o n d e séquipements de transformation telsque les rappeuses, les presses, lesdécortiqueuses, les vanneuses, lesé g r e n e u s e s à m a ï s e tl ’accompagnement surtout desproducteurs dans la gestion de ceséquipements pour améliorer laproductivité de maïs et de riz. Cepartenariat consistera en outre à

construire des magasins dont lagestion sera confiée aux ESOP. Cetteannée, il est prévu la construction de 14magasins de 250 tonnes, 37 magasinsde 10 tonnes et 17 magasins de 75tonnes.

«Nous avons aussi pour vocationd’utiliser les expériences acquises enmatière de promotion des ESOP pourpouvoir accompagner les producteursdans la gestion de ces magasins », lancele patron du chef de file du consortiumdes ONG dans la région des Plateaux.

A propos de l’échelle d’évolution desdifférents projets sur le terrain, M.ABITOR donne son avis : « C’est vraique la démarche de mise en œuvre duPADAT est un peu différente de celle duP A S A . L e P A D A T a c o n f i él’opérationnalisation de ses activitésaux ONG dans toutes les régions, ce quifait que c’est un peu plus en avance, etpuis le PADAT n’a pas trop de marchés àpasser contrairement au PASA. LePASA c’est beaucoup de marchés, ce quifait que c’est un peu lent. Mais avecETD, les choses bougent; ils ont signé lecontrat avec nous en novembre 2012,huit ESOP sont déjà fonctionnellesdepuis février 2013. Aujourd’hui on enest à 13, du coup sur le terrain, partoutoù on est implanté, tout le monde sentla concrétisation du PASA. En fait, leproblème du PASA c’est qu’on a passéassez de temps à signer les contrats

mais une fois que les contrats sontsignés, les activités s’exécutent. Nousavons pris à notre niveau un peud’avance, on a lancé les activités et justequand le contrat a été signé, les travauxont accéléré. Le contrat avec nous faitque les activités du PASA sont bienvisibles sur le terrain, pareil pour lePPAAO où tout se passe bien. C’estvous dire qu’avec notre organisation,les contrats sont exécutés en bonne etdu forme».

Grâce aux Entreprises de Services etOrganisations de Producteurs, lespet i ts et moyens producteursatteignent de nouveaux marchésexigeants en termes de quantité et dequalité ; ils produisent à un coût réduite t d é g a g e n t d e s b é n é f i c e s

intéressants. Aussi, les producteursdeviennent à travers cette initiative,des actionnaires, en ce sens qu’ilsparticipent à la définition du mode defonctionnement de l’entreprise.

Acteur principal dans la conception desESOP, l’ONG Entreprise TerritoireDéveloppement peut se targueraujourd’hui de la qualité et de lafloraison du riz délice au Togo et dansla sous-région. Toutefois, pour ne passe contenter que de l’estampille«délice» et dans l’optique de diversifierson champ d’action, ETD travailled’arrache pied pour créer de nouvellesmarques qui consisteront à faire lapromotion d’autres produits telsl’ananas, le miel, ou encore la viande.

Gilles Podjoley

Le JournalAgricoleAgricoleLe JournalLe Journal44

Mensuel d’information agricole et rurale N°009-Septembre 2013

Prévus Réalisés Ecart

Nombre d’ESOP 3 3

Nombre d’éleveurs 450 460 +10Nombre de groupe 45 40 -5Nombre de femmes - 155 -Nombre de PBA prévus 450 -Nombre de géniteurs àdistribuer prévus

180 -

Nombre de kits sanitairesprévus

450 -

C o m m e n t p e r m e t t r e a u xHommes de médias de traiteravec exactitude et précision, lesinformations liées à la filièrecotonnière au Togo ? C’est unequestion qui a conduit ladirection de la Nouvelle SociétéCotonnière du Togo (NSCT) àorganiser du 19 au 22 aoûtd e r n i e r à A t a k p a m é , u nséminaire de formation etd’information à l’endroit desjournalistes du public et duprivé. C’est une rencontre quis’inscrit dans le cadre duprogramme de communicationla direction de la NSCT pour lac a m p a g n e c o t o n n i è r e2013/2014, un programme quipermettra d’apporter à lap o p u l a t i o n , l a b o n n einformation sur ce secteur del’économie du pays.L a c u l t u r e c o t o n n i è r ereprésente un pil ier del’économie togolaise car il estnon seulement la premièreculture de rente du pays maisaussi la première cultureindustrielle et le 4ème produitd’exportation après le clinker, leciment et les phosphates. Cesecteur a connu pendant untemps, des moments difficiles

mais depuis 2009, les résultatsredeviennent de plus en plusencourageants.Cependant, selon le Directeurg é n é r a l d e l a N S C T, l e sinformations qui circulentsouvent sur le secteur cotonnierne sont pas forcément exactes etle souci est de permettre à tousd ’ a v o i r u n e m e i l l e u r econnaissance de la filière cotonau Togo, en Afrique et dans lemonde ; d’où l’organisation decette formation pour lesprofessionnels de la presse auTogo. « Nous pensons que si lesjournalistes maîtrisent ce sujet,le public en serait certainementmieux informé. Cette rencontreest aussi l’expression de notreengagement à mieux intégrer les

médias dans nos actions, afinqu’à terme chaque média puissedisposer en son sein d’unvéritable spécialiste coton », asouligné Kokou Djagni à cetterencontre de formation. LePréfet de l’Ogou, M. AllagbéKokou, a abordé dans le mêmesens en estimant qu’après cetteformation, il y aura l’assuranceque désormais, les sujets sur lecoton seront traités par desjournalistes spécialisés dans ledomaine.Au menu des activités de cetterencontre, les débats sur desthèmes à savoir : la chaine deproduction du coton depuis lafibre jusqu’à l’obtention dutextile, la présentation de lafilière cotonnière togolaise, son

évolution et ses perspectives, lap r o d u c t i o n e t l acommercialisation du coton-graine, de la fibre de coton et desautres produits dérivés, letransport et l’égrenage du coton,et entre autres le rôle de lafé d é ra t i o n n a t i o n a l e d e sgroupements de producteurs decoton de même que les enjeux dela production cotonnière enAfrique et dans le monde. Ceséminaire a été aussi marquépar une visite du centre derecherche de Kolo-Kopé, et desusines.Il faut rappeler que la NSCT estune société d’économie mixte oùl’Etat togolais détient 60 % desparts, les 40 % restants revenantaux producteurs de coton. Elle aété créée à la suite de la

dissolution en Conseil desministres le 23 janvier 2009, dela Société Togolaise de Coton(SOTOCO), pour cause demauvaise gestion.Depuis 2009 grâce à unenouvelle politique de gestionmise en place par la NSCT, onnote une croissance au niveaudes rendements : 28.000 tonnesen 2009, 46.844 tonnes pour lacampagne 2010/2011, et79.000 tonnes pour celle de2011/2012 avec un bénéfice deplus de 976 millions de F.CFA.Quant la campagne 2012/2013,la NSCT vise une production d’aumoins 95.000 tonnes de cotongraine . Et l ’ambit ion estd’atteindre 200.000 tonnes parcampagne à l’horizon 2022.

David SOKLOU

LA NSCT S’ENGAGE À UNE MEILLEURECOMMUNICATION SUR LA GESTION DE LA

FILIÈRE COTONNIÈRE AU TOGO

Des journalistes en visite de terrainTable d ’honneur à l ’ouverture des travaux

Vue d ’un champ de riz

Page 5: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

Les cadres et responsablesdes différents départementsdu Ministère de l’Agriculture,de l’élevage et de la Pêche,principaux techniciens de lamise en œuvre du ProgrammeNational d’InvestissementAgricole et de SécuritéAlimentaire (PNIASA) étaienten conclave à Kpalimé du 21au 23 Août 2013. L’objectif decette retraite était simple :réfléchir à la mise en place del’approche sectorielle dans les e c t e u r a g r i c o l e . Ce t t eréflexion était appuyée parune mission de la FAO et duNEPAD qui a pendant plus de10 jours, rencontré lesdifférents acteurs du secteuragricole et échangé avec euxsur les forces et l’ensemble despaquets d’instruments àmettre en place pour unegestion efficace et efficientedu secteur au Togo.

Quel est l’objectif de cettemission ?

J u s t e m e n t , q u e l l eappréhension avez-vous duMinistère de l’Agriculture, est-ce que les acteurs de ceMinistère sont vraiment aptespour qu’on réussisse cetteapproche ?

Vo u s v e n e z d ’ a v o i r u néchange, un entretien avec lesorganisations paysannes(OP) dans le cadre de ceprocessus, quelle image avez-vous de ces Organisations ?

Propos recueillis par ElzamVianney

La vision est de renforcer lesc a p a c i t é s d e s a c t e u r snationaux du secteur agricole,notamment les décideurs, lesdirecteurs régionaux, centrauxet généraux, les chefs de projetset toute autre personneimpliquée dans la planification.Cette stratégie vise in fine àmieux analyser le secteur etmettre en place une feuille deroute en commun accord avecl’ensemble des partenaires surle paquet d’instruments qu’ilfaut mettre en place pour unegestion efficace du secteur.

La mise en oeuvre d’une telleapproche devrait permettre derenforcer l'appropriation de laprise de décisions sur lespolitiques, la stratégie et lesd é p e n s e s p a r l e sgouvernements partenaires;d’améliorer la cohérence entreles politiques sectorielles, lesdépenses et les résultats réels;de réduire les coûts det r a n s a c t i o n g r â c e àl ' u t i l i s a t i o n / l ' a p p u i d e sprocédures du gouvernemente t d e l ' h a r m o n i s a t i o nprogressive des procédures desdonateurs et de renforcer lesinstitutions nationales.

En effet, le Ministère del’agriculture, de l’élevage et dela pêche (MAEP), avec l’appuide ses partenaires techniqueset financiers, s’est engagédepuis cinq ans dans unp r o c e s s u s d e r é f o r m e so p é r a t i o n n e l l e s e tinstitutionnelles visant la miseen œuvre de l ’approchesectorielle. Ces réformes sontmarquées entre autres parl’élaboration du Programmenational d’investissementa g r i c o l e e t d e s é c u r i t é

alimentaire (PNIASA) en 2009,l ’ a d o p t i o n d ’ u n c a d r epartenarial en 2010 pour lamise en œuvre du PNIASA, larevue des dépenses publiquesdu secteur en 2011 et lediagnostic organisationnel duministère au cours de la mêmeannée.

A travers le cadre partenarial,l’ensemble des signataires duPDDAA (Programme Détailléde Développement Agricole enAfrique) se sont engagés àm e t t r e e n œ u v r e l e sP r o g r a m m e s N a t i o n a u xd’Investissement à traversl’approche sectorielle. Ceciimplique une capacité degestion fiduciaire et de suiviévaluation au niveau du MAEP,répondant à des standardsinternationaux.

Tout comme le processusPNIASA, la mise en place del’approche sectorielle se veutun processus participatif etinclusif sur les cinq pilliers del’approche, notamment lepartenariat, la vision et lesdirectives stratégiques, lagestion fiduciaire, les systèmesd’imputabilité et de réditiondes comptes, l’harmonisationet l’alignement.

Suivons à travers l’entretien quisuit, d’amples explications surcette approche avec un desexperts qui a effectué lamission, Dr Bernard Agboexpert du NEPAD au bureau deGIZ à Pretoria en Afrique duSud.

Nous sommes là dans le cadred’une mission commanditéepar le MAEP, le Ministère del’Agriculture du Togo dans lecadre de la mise en œuvre duP r o g r a m m e N a t i o n a ld’Investissement Agricole et deSécurité Alimentaire. Cettemission est conduite par le FAO,associée avec un expert duNEPAD. Au fait, l’objectif decette mission, c’est d’aboutir àune feuille de route dans lecadre de l’approche sectorielle,une approche qui répond auprincipe de la Déclaration deParis et qui a pour finalitéd’amener tous les acteurs etparties prenantes dans lesecteur, à harmoniser, s’aligners u r l e s p r o c é d u r e s , l e smécanismes appropriés auniveau d’un Etat donné.Certains secteurs ont déjà fait lechemin ici au Togo ; on sait quedans le secteur de l’éducation etde l’eau, il y a eu des avancées,et c’est le tour du secteuragricole de faire ce chemin.

Dans le cadre de notre mission,nous avons déjà rencontrébeaucoup de partenairesé t a t i q u e s c o m m e n o ngouvernementales ainsi que lesorganisations paysannes, lesorganisations de la sociétécivile et le secteur privé. Toutesces parties prenantes sontconcertées pour aboutir à cettefeuille de route. C’est quoi cettefeuille de route ? C’est unensemble de mesures, deréformes que nous allonsessayer d’initier pour revoir lesprocédures et aboutir à unstandard acceptable par toutesles parties que ce soient lespartenaires techniques etfinanciers de même que l’Etatbien sûr ; ce standard seraaligné à ce qui se fait au niveaunational dans le cadre duMinistère du Plan et duMinistère des Finances pouralléger la tâche à ceux quie x é c u t e n t d e m a n i è r eq u o t i d i e n n e t o u t e s c e sopérations. C'est-à-dire au lieuqu’un Secrétaire Général d’unMinistère reçoive dix rapportsde différents partenaires, il a unstandard de rapports qui estmis en place et tout le monde vadans ce sens, de même quet o u t e s l e s p r o c é d u r e sconcernant les passations dem a r c h é , l e s d é p e n s e spubliques, les finances etc. Onpeut harmoniser tout cela pouraboutir à des procéduresacceptées par tous. Donc ça faitgagner beaucoup de temps,c’est plus transparent et digned e c o n f i a n c e . M ê m e l e sinvestissements dans lesecteur vont s’accroître parceque chacun sait que désormais,en y mettant quelque chose, ça

passe par des procéduresconcertées, acceptées et là, toutle monde trouve son compte, etl e s o b j e c t i f s d ’ avo i r u nfinancement accru de plus de10 % d’investissement dans lesecteur selon les accords deMAPUTO et aussi accroître laproductivité de 6 % serontatteints ici au Togo et mêmealler au-delà.

Oui, les acteurs sont aptes parcequ’il y a du chemin qui se faitd é j à . Vo u s s ave z , a p rè sl’élaboration du document duPNIASA, i l y a déjà desp a r te n a i re s q u i s e s o n tengagés, qui ont commencéaussi des programmes, mêmeen termes de renforcement desc a p a c i t é s a u n ive a u d uMinistère pour asseoir lesbases de ces mécanismes des u i v i é v a l u a t i o n , d eplanification, disons de mise enplace d’un certain de nombresde procédures appropriées. Letravail a commencé, maiscomme je le dit, le Ministère del ’ A g r i c u l t u r e e s t u ndépartement dans un ensembleétatique, donc il faut aller au-delà de ce Ministère parce qued’autres départements sontconcernés surtout le Ministèrede l’Economie et des Financesest très concernée par cesréformes ; Et cette mission vaa u s s i f a i r e d e srecommandations dans ce senspour faciliter la tâche afin qu’on

est tout le plaidoyer au hautniveau de l’Etat pour que tousces ministères qui sont en trainde faire l’effort d’approchesectorielle soient soutenuspour aboutir aux résultatsenvisagés.

Après cette séance qu’on vientd’avoir, je vois qu’il y abeaucoup d’enthousiasme,beaucoup de volonté de la partdes organisations paysannes às’engager dans ce partenariatmais ils ont tous reconnu qu’il ya un travail interne à faire pourvraiment se préparer à être desinterlocuteurs vis-à-vis del’Etat. Ce travail consisted’abord à asseoir les basesd ’ u n i f i c a t i o n p o u r ê t r esolidaire face aux autrespartenaires qui sont l’Etat et lesPTF. Je pense donc que cetravail va se faire si chacune deces différentes organisationss’engage dans cette bonnegouvernance et accepte de fairele jeu pour qu’on ait unereprésentativité unique des OPet de la société civile dans lecadre de ce partenariat ; jepense qu’on a de l’espoir pourque ça soit fait. On l’a d’ailleursdit et on le dit toujours, le plusgros maillon dans le secteur, cesont les producteurs, s’ilsarrivent à faire ce pas, nouspensons que ça va beaucoupservir dans le cadre del’approche SWAP.

LE MINISTÈRE DE L’AGRICULTURE, DE L’ELEVAGE ET DELA PÊCHE À L’ASSAUT DE L’APPROCHE SECTORIELLE

Le JournalAgricoleAgricoleLe JournalLe Journal55

Mensuel d’information agricole et rurale N°009-Septembre 2013

Le Minsistre Ouro-Koura Agadazi(au micro)avec ses collaborateurs lors de la rencontre

Page 6: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

Le JournalAgricoleAgricoleLe JournalLe Journal66

Suivi de la gestion des fonds GAFSP au Togo / M. CISSOKHO Mamadoudu ROPPA se prononce

«Je n’ai pas de crainte aujourd’hui par rapport àce qui est mis en place»

Membre du comité consultatif duFonds Mondial pour l’Agriculture etla Sécurité Alimentaire (GAFSP), M.C h e i k M a m a d o u C I S S O K H O ,Président d’honneur du Réseau desOrganisations Paysannes et deProducteurs de l’Afrique de l’Ouest(ROPPA) a séjourné au Togo du 12 au17 août 2013. Sa visite s’inscrivaitdans le cadre d’une mission de suivides projets soutenus par le GAFSP auTogo, notamment le Projet d’Appui auSecteur Agricole (PASA) et le Projetd’Appui au Développement del’Agriculture au Togo (PADAT).

Quel est le constat à l’issue devotre mission au Togo ?

Pensez-vous que les fonds GFASPfont l’objet d’une mise en œuvreparfaite dans le cadre du PASA et duPADAT ?

Pensez-vous que les producteurssont véritablement pris en comptedans la mise en œuvre de ces projets ?

Est-ce que les objectifs desbailleurs seront atteints ?

Avez-vous des recommandationsà faire ?

Q u e l b i l a n f a i t e s - v o u saujourd’hui au niveau du ROPPA ?

Monsieur CISSOKHO a au cours de samission, fourni d’amples informationssur le GAFSP et le processus de sa miseen œuvre ; il a également recueilli laperception des différents groupesd’acteurs, notamment les autoritésadministratives et politiques, leso r g a n i s a t i o n s p a y s a n n e s , l e sorganisations de la société civile, lespartenaires au développement.

Dans un entretien accordé à notrerédaction, il s’exprime sur l’évolutiondes projets au Togo, de l’attente desbailleurs et la responsabilité de tous lesacteurs. Il revient également surl’importance de l’agriculture familialeet des avancées réalisées au niveau duROPPA pour une agriculture durabledans la sous région et sur l’ensembledu continent africain.

On a constatéque le Togo a fait un grand pas, unevolonté politique affichée en mettanten place un Programme NationalAgricole et de Sécurité Alimentaire quiva être bientôt complété par laNutrition. C’est une volonté politiqueaffichée qui s’est réalisée à traversl ’ i m p l i c a t i o n d e s a c te u r s , l e sorganisations de producteurs, les ONG,les privés, et la société civile ; Et mieux,on leur a permis de pouvoir avoir lachance d’être des prestataires deservice, donc d’accéder directementaux ressources. Je pense que le Togo àtravers ce Programme Nationald’Investissement Agricole et deSécurité Alimentaire vient de poser unacte politique majeur qui démontre lavolonté politique de son Etat et nous lefélicitons pour cela. Nous pensons quece n’est qu’un début, nous allonsavancer ensemble avec les Autoritésparce que l’agriculture comme le dit lePrésident Faure, c’est la base dudéveloppement du Togo, et ils sont entrain de démontrer cela. Je pense queles acteurs ont apprécié ce geste. LeROPPA félicite le gouvernement pourcette décision, et nous pensons que çava continuer pour l’ensemble desprogrammes agricoles du Togo.

Je n’ai pasregardé le côté gestion ; ce n’est pas mamission ni mon mandat. J’ai regardé lepartenariat entre les Organisationspaysannes (OP), les ONG, les bailleursde fonds, tout cela coordonné parl’Etat. C’est quelque chose qui avancemais nul n’étant parfait dans le monde,il y a des améliorations et cela est prévudans le dispositif de coordination, dedialogue et de concertation, c’est unetrès bonne chose. Mais il faut qu’on serappelle qu’un gros programmecomme le PNIASA, il peine à démarrer.Pour un gros programme avec desactions qui couvrent l’ensemble dupays, évidemment il est normal que ledébut soit un peu compliqué ; tout lemonde l’a reconnu, c’était au niveau dudécaissement, parce qu’il fallait mettreles équipes en place, il fallait faire lesmises à niveau. On est quand même entrain de montrer qu’avec la volonté detravailler ensemble, ça bouge. Tous lesacteurs m’ont rassuré. J’ai vu aussi lesopérateurs en charge de la mise enœuvre, en tout cas je pense que c’est unprogramme qui a eu un peu de mal àdémarrer mais qui est aujourd’hui entrain de prendre sa vitesse de croisière.

Oui, ils sontpris en compte à travers les chambred’agriculture et la plate formenationale des organisations paysannesqui ont des conventions avec l’Etat ;même avec les faîtières comme lesproducteurs de céréales , lesproducteurs de café cacao, lesproducteurs de coton qui ont aussi desconventions mais comme je le dit, lesystème se met progressivement enplace. Donc aujourd’hui, la machine n’apas encore pris de force mais lesdispositions sont là, les financementssont en train d’être débloqués poura r r i v e r à l a r é a l i s a t i o n d e sp r o g r a m m e s . J e p e n s e q u enormalement en décembre ou enjanvier, si vous posez la question auxpaysans dans leurs zones, ils pourrontvous dire ce qui est arrivé directement.Les disposions sont prises, lesconventions sont signées et lesdifficultés sont en train d’être réglées.

D’abord, ce nesont pas les objectifs des bailleurs, cesont les objectifs du gouvernement etdes populations que les bailleurs ontagréé ; ils ont dit si c’est ça que vousvoulez, nous on est d’accord pour vousa c c o m p a g n e r. D o n c c ’ e s t l aresponsabilité de l’Etat et despartenaires, paysans, producteurs,société civile et ONG qui ont élaborélibrement le programme à travers undialogue et ils se sont tous engagéspour sa mise en œuvre. L’Etat a faite n c o re m i e u x , p o u r c e g ra n d

programme, il a opté pour le faire faire ;donc ce ne sont pas les services publicsqui vont prendre l’argent pour réaliserdes projets. C’est quand même àféliciter, parce que souvent, ce sont cesquestions qui nous ont bloquées.Maintenant, les services publics vontj o u e r l e u r r ô l e d e c o n t r ô l e ,d’évaluation, d’orientation et ce sontles acteurs eux-mêmes qui vont engrande majorité faire le travail, ce quiest d’ailleurs en cours d’exécution.

L e sorganisations paysannes, la sociétécivile, les ONG et autres ont créé uncadre qui s’appelle le Cadre deConcertation OP/OSC sur le secteuragricole. Je crois qu’il faut dynamiser ceCadre et en faire un cadre opérationnelde dialogue et de concertation pluri-acteurs pour l’accompagnement de lamise en œuvre du PNIASA. Deuxièmeélément, il faut que le gouvernementaccepte de renforcer les paysans pourqu’ils soient dans des conditions devendre directement leurs produits àd e s p r i x i n t é r e s s a n t s . L egouvernement qui a aussi un devoir demettre en place la politique de sécuritéalimentaire doit négocier directementavec le paysan pour qu’il puisse mettreà sa disposition ce stock en lui donnantun cahier de charge bien précis, et çac’est quelque chose de fondamentalparce que la filière, c’est de l’amont àl’aval. Donc il faut que le paysan qui doitinvestir, qui doit prendre du crédit, quidoit prendre des risques, s’assure de lafinalité de sa production avant des’engager et cela est fondamental. Ilfaut également que la plate formenationale des OP et les chambresd’agriculture renforcent leur cadre deconcertation, parce qu’à la base, ce sontles mêmes paysans qui sont dans lesdeux structures, donc elles doiventrenforcer leur concertation dans lerespect de chaque partie. Il y aégalement qu’il faut augmenter lesressources aux structures paysannespour ces volets de concertation et dedéveloppement. La concertation et ledialogue sont des facteurs quipermettent à la majeure partie despaysans analphabètes d’appréhender

les choses. Il faudrait égalementrespecter et renforcer la subsidiarité,ce qui peut être fait au village doit êtrefait au village et apporter le soutien auvillage, ce qui doit être fait à la provincedoit être fait à la province, ainsi de suitejusqu’au niveau national. Je pense quele Togo a mis le fondement pour und éve l o p p e m e n t c o n s e n s u e l e tconcerté. Évidemment, tout ce qu’onpeut faire dans la vie, on peut toujoursl’améliorer. Je n’ai pas de crainteaujourd’hui par rapport à ce qui est misen place et je sais que tous les acteursque j’ai rencontrés ont la volontéd’avancer. J’ai vu aussi le SecrétaireGénéral du Ministre qui est vraimentengagé et qui a répété plusieurs foisque ce sont les orientations duPrésident de la République et duMinistre de l’Agriculture, donc l’espoirest permis que dans quelques temps,nous allons voir l’agriculture togolaisese développer. Il ne peut pas avoir ledéveloppement de l’agricultureuniquement avec des montagnesd’argent, il faut que tous les acteurs sesentent à l’aise et responsables, ce quiest le cas.

Le ROPPA estné en 2000 à Cotonou, c’est un réseauqui regroupe les plates formesnationales des paysans et desproducteurs de l’Afrique de l’Ouest. Ilest né sur deux principes : l’autonomie,chaque plate forme nationale estsouveraine et décide de sa vie, maisdans la solidarité parce que toutsimplement notre région est en traind ’ a v a n c e r d a n s l ’ i n t é g r a t i o néconomique, sociale et culturelle et letransfert de souveraineté des Chefsd’Etat qui a donné comme résultat,l’élaboration des politiques agricolenous engage à nous mettre ensemblepour nous positionner. Alors pour lebilan, ce qu’on peut dire aujourd’hui, ily a 13 plates formes nationales dans larégion. Les membres sont impliquésdans les politiques et dans lesprogrammes de développement deleurs pays et le ROPPA même estsignataire du pacte de la politiqueagricole de la CEDEAO et de l’UEMOA.Nous sommes également partieprenante du GAFSP qui est le grandfonds mis en place pour la sécuritéalimentaire, et nous représentonstoute la société civile africaine dans lecomité de pilotage de ce fonds. Noussommes également au comité desécurité alimentaire mondiale dont lesecrétariat est assuré par la CEDEAO, etlà également on représente la sociétécivile d’Afrique. Donc on peut direqu’en dix ans, on fait quelques petitspas, parce les défis sont énormes.Jusqu’aujourd’hui, notre raison d’êtrequi est de nourrir les populations n’estpas réglée. Jusqu’à présent, on voit quenotre région, la CEDEAO importe de lanourriture pour une valeur de 6

J.A :

Mamadou CISSOKHO :

Mamadou CISSOKHO :

J.A :

Mamadou CISSOKHO :

J.A :

Mamadou CISSOKHO :

J.A :

M a m a d o u C I S S O K H O :

J . A :

Mamadou CISSOKHO :

J.A :

Mensuel d’information agricole et rurale N°009-Septembre 2013

CISSOKHO Mamadou,Président d’honneur du ROPPA

(Suite à la page 7)

Page 7: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

Le JournalLe JournalAgricoleAgricoleAgricoleAgricoleLe JournalLe JournalLe Journal77

Mensuel d’information agricole et rurale

Suivi de la gestion des fonds GAFSP au Togo / M. CISSOKHO Mamadoudu ROPPA se prononce (Suite)

«Je n’ai pas de crainte aujourd’hui par rapport à ce qui est mis en place»milliards de dollars par an ; Ce qui estpour nous très compliqué, car nouss o m m e s d e s p a y s a n s e t d e sproducteurs et notre premièremission, c’est de produire assez et enqualité pour les populations de notrerégion.

N o n ,l’agriculture ce n’est pas seulement lespaysans et les producteurs, c’est lapolitique agricole. Nous sommes unerégion où le taux d’intérêt du créditagricole varie entre 15 et 28 % dans lamicro finance ; le taux autorisé par laBECEAO c’est 27% alors qu’en Europe,et en Asie, le taux de crédit agricole estentre 3 et 4 %. On n’a pas de marchérégional ; quand on créait la CEDEAO,les Chefs d’Etat ont dit « librecirculation des personnes et des biens» ; mais aujourd’hui, si nos amis duTogo veulent aller vendre du maïs auGhana ça pose problème, donc il y a unproblème. Il faut que les Autoritéscontinuent de mettre en œuvre leurdécision du marché commun régional,de la libre circulation des biens et despersonnes et de la responsabilité descitoyennes et des citoyens des’installer où ils veulent dans le respectdes lois. Donc notre agriculture souffredu manque de soutien, du manque desubvention, du manque de fonds degarantie, de fonds de calamité et dutaux élevé de crédit agricole. En outre,on n’a pas encore notre marchérégional.

L’ensembledes pays d’Afrique souffrent desmêmes problèmes par rapport àl’agriculture, c’est pourquoi, il y a eu lePDDAA (Programme Détaillé deDéveloppement Agricole en Afrique)qui a été la base de l’engagement desChefs d’Etat pour consacrer 10% deleur budget au secteur agricole(Déclaration de Maputo). La difficultéfondamentale, c’est que les Autoritésp o l i t i q u e s n’ o n t p a s re c o n n ul’agriculture familiale qui est lesystème de production majoritaire surle continent (à peu près 90%). Il fautd’abord reconnaître ces paysans, cen’est pas parce qu’ils sont des gens quitravaillent uniquement à la main qu’ondoit les ignorer ; ce sont eux quiproduisent, ce sont eux qui prennentdes risques. 85% de tous lesinvestissements dans l’agriculture,l’élevage, la pêche artisanale, sontassurés par l’agriculture familiale. Lepremier secteur privé d’agro sylvopastorale, c’est l’agriculture familiale,on ne doit pas ignorer cela. Il faut alorsbien suivre et encourager ce premiersecteur privé pour lui apporter lesressources nécessaires au lieud’imaginer ou d’aller inventer desprivés qui viennent pour dire qu’il fautleur donner 10. 000 hectares, 20.000 ;hectares… là, ça ne vas pas ! Il y abeaucoup d’experts africains et

étrangers qui pensent que l’avenir del’agriculture africaine, c’est dans lag r a n d e e n t r e p r i s e a v e c l amécanisation. Non, c’est une erreurfondamentale. Il faut respecter lespaysans et les producteurs d’hier etd’aujourd’hui, et il faut travailler aveceux sur la modernisation de leursexploitations. Ça c’est déjà ce qu’on avu dans le Programme Nationald’Investissement Agricole du Togo,c’est très important. Ce n’est pasnormal que les fonds publics enAfrique soient mobilisés pour enrichirdes gens qui ont déjà beaucoup deressources ou bien amener des gens del’extérieur, nous ne pouvons pascontrôler le privé international ; quandtu prends ton ventre pour le confier àun étranger, le jour où il trouve qu’il negagne pas beaucoup dans l’activitéqu’il mène chez toi, il ramasse sesbagages et s’en va. Donc, il estimpossible de travailler sur ledéveloppement de l’agriculture horsdu processus que le Togo est en trainde faire, que beaucoup d’autres payssont en train de faire, je pense que c’estça la clé. Mais en plus du programmenational, on doit se battre pour avoirdes marchés régionaux libres parce sinous ne pouvons pas circuler avec nosproduits pour les vendre, on ne ferajamais la qualité et on ne pourra jamaisaugmenter la production.

Les problèmessont d’abord d’ordre politique ; lemarché régional est une décisionpolitique. Ce sont les gouvernementsqui doivent travailler pour qu’on ait unrégime douanier unique pour que lemarché régional soit et qu’on leprotège. Pour amener le riz en Europe,il faut payer 60 % de taxes alors qu’iln’y a pas plus de 10.000 producteursde riz. On doit donc avoir des décisionspolitiques pour accéder aux marchés.Notre marché, ce n’est pas l’extérieur,c’est la région. La plus grosseproduction que nous faisons, c’est lemaïs, le manioc, l’igname, les céréales.Par exemple, en 2012, nous avonsproduit dans la région de la CEDEAO,66.000 tonnes de céréales, 45.000tonnes de maniocs et 42.000 tonnesd’ignames, mais tous ces produits nesont pas exportés hors de la région. Sion ne peut pas vendre librement dansla région, on a des problèmes. Donc lepremier défi, n’est pas de se focaliserpour dire qu’on veut exporter enEurope ou en Asie, il faut d’abordpenser à vendre sur place. Il n’y a pasbeaucoup de manioc au Sénégal,d’igname ni d’ananas au Sénégal, auMali…. Essayons d’abord de faire ensorte que les gens puissent circulerlibrement avec leurs produits dans larégion. Par ailleurs, 90% des produitsdes paysans sont vendus dans desmarchés hebdomadaires ; or il n’y a pasd’investissement dans ces marchés !Quand il pleut, les gens sont sous l’eau

et sous la pluie et il n’y a pas aussi detoilettes. Il faut donc investir dans lesinfrastructures, dans les marchés.Nous, notre marché, ce n’est pas Texas,ce n’est pas Paris, ce n’est pas Londres!C’est Kpalimé, Sokodé, Atakpamé…(villes du Togo). C’est là où il fautinvestir pour qu’il y ait des magasins,des chaines de froid ; ainsi, quand tuamènes ton poisson, et ce n’est pasvendu, tu pourras le conserver pour lelendemain. Ce sont des défis à relever,si on ne fait pas ça, on n’encourage pasles paysans parce que tous les paysansne peuvent pas vendre à la capitale. Lesmarchés hebdomadaires qui sont lesmarchés de regroupement, c’est là oùles 90 % de nos produits dans toute larégion sont vendus. Il faut donc mettreles infrastructures, il faut que les gens,par les routes bien faites, accèdent àces marchés ; il faut qu’il y ait desservices publics pour contrôler laqualité. Nous devons vendre les bonsproduits à nous-mêmes, on ne doit pasenvoyer aux Etats Unis ou en France.Ce qu’on exporte doit être de mêmequalité que ce qu’on mange au Togo etpartout en Afrique. Nous sommes desêtres humains! Pourquoi on va mettrel’accent sur l’exportation et ne pasprendre au sérieux ce que nousmangeons? Ce sont des défis del’Agriculture, de l’Elevage et la pêche.Les Chefs d’Etat ont déjà compris ça, ilsont créé la CEDEAO, ils ont fait unepolitique agricole, ils n’ont qu’às’investir pour réaliser cette politiqueagricole, c’est fondamental.

Au niveau du coton, par exemple, onavait crée une grande mission pourdéfendre cette filière en Afrique. Il fautposer la question au Ministère ducommerce pourquoi ça n’a pasmarché? Comment vous voulezcomprendre que nous voulonsdévelopper le coton alors que noussommes dans les pays où il fait chaud,que nous voulons exporter tout notrecoton ? Pourquoi nous ne fabriquonspas des tissus pour les porter ? C’est ceque le Nigéria, la Côte d’Ivoire, leGhana font ? Pourquoi nous autre nousne pouvons pas avoir une politiquerégionale pour taxer l’importation dutissu chinois ? On peut le faire, on a ledroit! Alors je pense que nous devrionstravailler pour dire que le coton del ’Afr ique de l ’Ouest doit êtretransformé pour que les gens portentdu coton chez nous au lieu de porter dupolyester, des habits de deuxièmemain qui remplissent tous nosmarchés. On ne peut pas faire dudéveloppement s i on n’a pasd’industrie. Il y a des besoins qu’onpeut régler. On ne peut pas continuerd’importer tout, il faut de l’agroindustrie. On a la faiblesse dans lesnégociations internationale et ça, c’estla responsabilité politique.

Le réseau

ROPPA est né pour que nous soyonsf i e r s d ’ ê t re p ays a n s . L’ a n n é einternationale de l’agriculturefamiliale est donc la réalisation denotre combat depuis dix ans. Nousallons faire de grandes manifestationsavec les organisations de la sociétécivile. Il faut qu’en Afrique, noussoyons fiers des paysannes et despaysans et que nous sachions que cen’est pas un crime d’être petits.L’ a g r i c u l t u r e f a m i l i a l e e s tmultifonctionnelle. Quand noussommes dans une zone, on fait toutesles activités que la nature nous permet.Au bord de l’eau, on fait la pêche,l ’ a g r i c u l t u r e , l e m a r a î c h a g e ,l ’ a r b o r i c u l t u r e . C ’ e s t c e t t emultifonctionnalité qui nous permetde gérer les r isques et nouscontinuerons par défendre cela. Il fautseulement s’asseoir avec nous pourque nous puissions nous mettred’accord sur nos besoins. Chaquepaysan te dira ce qu’il faut pour qu’ilaméliore son rendement. Et puis lamodernisation de l’agriculturefamiliale est prévue dans la politiqueagricole, donc on a qu’à y aller! Mais tune peux pas me moderniser à monabsence , c ’est vouloir coi f ferquelqu’un à son absence, est-ce quec’est possible? Donc ce qu’il faut, c’estd’accepter que si on veut moderniserl’agriculture, on le fait avec ceux quisont là dedans. C’est nous qui sommesles habitants des pays, et quandpersonne ne s’occupait de ça, c’estnous étions là, c’est nous qui prenonsles risques, on n’acceptera pasaujourd’hui qu’on aille chercher desgens pour parler à notre place, jamais!On doit travailler avec nous jusqu’à lalimite de nos capacités de progression.Aujourd’hui, on est à 10% de noscapacités, il y a encore 90 %.D’ailleurs, nous savons tous quel’Afrique de l’ouest est le premierproducteur de café cacao, ce sont lespetits paysans qui le font ! Ce ne sontpas de multi nationales. En bref, on estcapable de produire, mais il fautaméliorer les conditions.

Je suis fils depaysan, donc il y a eu une petiteparenthèse qui fait que je ne suis pasallé directement ça n’a durer que 5 anset après je suis revenu à ce qui est laréalité, c'est-à-dire l’exploitationfamiliale. Aussi, c’était pour vérifier, sic’est une malédiction d’être paysan ? Al’école, on dit si tu ne travailles pas bientu iras cultiver, cela veut dire que c’estquand tu échoues que tu dois allercultiver la terre ! Nous, on veutdémontrer que ce sont les meilleursqui sont les paysans.

J.A :

M a m a d o u C I S S O K H O :

J.A :

Mamadou CISSOKHO :

J.A :

Mamadou CISSOKHO :

J . A :

Mamadou CISSOKHO :

J.A :

Mamadou CISSOKHO :

Qu’est ce qui empêche le réseaude jouer pleinement sa mission ?

Votre regard sur l’ensemble dusecteur agricole en Afrique

Justement, comment peut-onexpliquer le fait que les pays africainéprouvent des difficultés à écoulerleurs produits ?

2 0 1 4 s e r a l ’ a n n é einternationale de l’agriculturefamiliale. Comment s’organise cetévénement au ROPPA ?

Jeune instituteur, en 1974, vousêtes devenu paysan au sein d’uneexploitation familiale et depuis,vous-vous êtes mis au service dum i l i e u r u r a l . P o u r q u o i c erevirement?

Interview réalisée par GillesPodjoley

N°009-Septembre 2013

Page 8: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

Le JournalAgricoleAgricoleLe JournalLe Journal88

Mensuel d’information agricole et rurale

Valorisation et promotion des produits agricoles locauxLE SIALO 2 A TENU SES PROMESSES

LES ÉTUDIANTS EN AGRONOMIE ÀLA DÉCOUVERTE DE LA RÉALITÉ

DES FERMES AGRICOLESDans le cadre de ses activités et en vue d’approfondir laconnaissance de ses membres dans le domaine agricoletout en contribuant à son développement, l’AssociationInternationale des Etudiants en Agronomie et scienceconnexes (IAAS) organise du 05 au 12 octobre 2013, unetournée nationale dénommée Farming knwoledge(Découverte fermes agricoles). Les étudiants de l’IAASvont ainsi parcourir toutes les régions et toucher dudoigt la réalité de l’agriculture familiale afin de découvrirle potentiel agricole du pays. L’objectif étant de tisserdes partenariats et approfondir leurs connaissances enla matière. Ils visiteront des structures telles que l’ONGRAFIA à Dapaong, le CIDAP de Baga à Doufelgou, lecentre Pronatura ouest Africa, la sucrerie d’Anié, ITRA, laferme Awesso etc..«Cette nouvelle génération est dans le système LMD, lesystème demande que l’étudiant lui-même fasse le choixpour ses études. Et là, il doit aller suffisamment sur leterrain pour faire la pratique de ce qu’il apprend commethéorie. C’est dans cette logique que le bureau del’association a jugé bon de lancer un projet de ce genrequi fait appel à tous les étudiant surtout ceux qui sont enfin de cycle pour pouvoir faire le tour du Togo dans le

domaine agricole afin de comprendre ledéveloppement réel de l’agriculture et donnerl’opportunité aux étudiants de pouvoir faire des stages »,explique l’ancien Président et actuel Conseiller de l’IAAS,M. Goka Kossi Sélom.Nous y reviendrons.

La Rédaction

Le Togo a accueilli du 15 au 19 août2 0 1 3 a u C e n t re To g o l a i s d e sExpositions et Foires de Lomé (CETEF,Togo 2000) le deuxième salonconsacré à la valorisation et à lapromotion des produits agricoles etlocaux. «Sécurité alimentaire» tel étaitle thème de ce second rendez-vousd’échanges et de partage entre lesa c t e u r s e t p r o f e s s i o n n e l s d el’agriculture et de l’agroalimentaire duTogo et d’autres horizons. Placé sous lehaut patronage du Premier Ministre,SIALO 2013 a tenu ses promesses. Avecplus de 200 exposants et 500 visiteurs,cet espace s’affirme comme unevéritable vitrine pour tous les acteursafricains du secteur agricole etagroalimentaire. Le Bénin, le BurkinaFaso, le Ghana, le Niger, le Tchad, laFrance, l’Italie ont mis en exergue lesproduits de leur terroir aux côtés desproducteurs et transformateursagricoles du Togo.«C’est un plaisir de participer à cettefoire qui demeure la vitrine desproduits de nos champs ; nous sommesen tant que producteurs agricolesvalorisés. Pendant ces quelques jours,j’ai pu échanger avec d’autres acteursde notre secteur et bien évidemmentquelques partenaires venus d’ailleursqui nous rendent de temps à autrevis i te . J ’espère que c ’est uneopportunité pour faire valoir notreproduction, je souhaite surtout que cescontacts nous permettent de mieuxaméliorer nos rendements et depouvoir trouver des débouchés pourpouvoir les écouler facilement, adéclaré Mme Sossah Mevi du Réseaudes Promotrices Agro alimentaire duTogo (REPROMAT).A en croire, le Coordonnateur Généralde ladite initiative, M. Daniel HeatsonAtikpo, le SIALO est une opportunitépour les exposants de promouvoir et

de valoriser les produits locaux,présenter aux visiteurs et opérateursé c o n o m i q u e s d u s e c t e u ra g r o a l i m e n t a i r e l e s p r o d u i t st r a n s f o r m é s à l a b a s e . L e sorganisateurs dudit salon comptentaccompagner à cet effet, les acteurs etprofessionnels de l’agroalimentaire àmieux s’organiser et à mieuxs ’ é p a n o u i r g r â c e à c e r t a i n e spropositions concrètes et intelligentespour une prise en compte de ce secteuret une valorisation de son potentiel.La réussite de l’organisation de la 2èmeédition du SIALO a été un succès grâcela participation de plus en pluscroissante des pays étrangers etl’engouement de l’ensemble desparticipants à prendre part auxdifférentes activités du Salon,notamment les conférences-débat, lesateliers de formation et surtout lesrencontres «B to B». Les participantsconsidèrent de façon unanime que ce

S I A LO o f f re d e s o p p o r t u n i té sd’accroissement des revenus à leurspays ; «Plus qu’une opportunité dec r o i s s a n c e d e s r e v e n u s d e sp r o d u c t e u r s , l e s a l o n d el ’agroalimentaire encourage laproduction et permet aux participantsd’acquérir des expériences de façonmutuelle entre les fournisseurs et lestransformateurs », note Madame MarieIrène MILLOGO, représentante duBurkina Faso à cet événement.P l u s q u ’ u n e s a t i s f a c t i o n , l e sparticipants venus d’autres régions ducontinent en ont fait d’une pierre deuxcoups. Au-delà de la valorisation desproduits agricoles, ce fut donc uneaubaine pour bien cerner l’ambitieuxprogramme issu du PDDAA quedéroulent déjà les Autorités togolaises.La Chargée de Communication auProgramme National de SécuritéAlimentaire (PNSA) du Tchad, MadameHamid HOUDA, en témoigne : «nous

sommes très satisfaits de notreparticipation au Salon de Lomé. C’estnotre 1ère participation, mais j’avoueque nous avons beaucoup appris desautres participants, acquis desexpériences et tissé des relations avecles autres pays. Nous avons surtoutéchangé avec les responsables duPNIASA du Togo et nous avonsbeaucoup appris».« La Nuit du SIALO» a marqué la phasefinale de l’évènement. Elle estconsacrée à la cérémonie de remisesymbolique d’attestation sur fond debuffet gastronomique à base de platslocaux. Plusieurs officiels ont pris partà c e t t e s o i r é e , n o t a m m e n tl’Ambassadeur du Niger au Togo, SEM.Hassane HOURANA Maïga, le ConsulHonorifique d’Italie au Togo, M.BIANCHI Marziano, le SecrétaireGénéral du Ministère de l’Agriculture,de l’Elevage et de la Pêche, M.LAMBONI Mindi et le DirecteurGénéral du Centre Togolais desExpositions et Foires de Lomé, M.JOHNSON KUEKU Banka.Des prix d’innovation ont été octroyésrespectivement au SINAGRO du Nigerpour la confiture d’oignon et àl’Association ACPR TCHAMBA duTOGO pour le jus d’anacarde.Il faut souligner que cette édition a étémarquée surtout par les acteurs detoutes les régions du Togo grâce à lasubvention de la Coopérat ionAllemande TOGO (GIZ) et de l’initiativeMarché de Crédit en Nature Pérenne(MCNP).Sur les cendres de la deuxième édition,la prémaquette de l’édition 2014 a étéprésentée aux convives à la Nuit duSIALO, occasion donc d’annoncer lescouleurs de la troisième édition.

Hermianna Nampoa

N°009-Septembre 2013

AgricoleAgricoleDirecteur de Publication

Rédacteur en chef

Responsable marketing

Rédaction

Infographie

Contacts

Imprimerie

Tirage

Gilles PODJOLEY

Blan Patrick Deh

Serge TETTEH

Giovanni SoussoObrenger KalassDavid SOKLOUSerge TETTEH

Raphaël AHIABLE

01 BP 3655 Lomé, Tél: 90 10 42 18E-mail: [email protected]

La Colombe

1000 exemplaires

Visite de stands par le Coordinateur Général de SIALO (au milieu) accompagné du Ministre del'Administration Territoriale M. Gilbert Kossi BAWARA et de Mme. MILOGO Marie-Irène de la

délégation Burkinabè

Une photo de famille

Page 9: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

Le JournalAgricoleAgricoleLe JournalLe Journal99

Mensuel d’information agricole et rurale

Engagement des Chefs d’Etat à consacrer 10% de leur budgetd’investissement au secteur agricole

DIX ANS APRÈS MAPUTO, MONROVIA FAIT LE BILAN

Togo télécom au service du développement à la base :50 MILLIONS DE FCFA POUR BOOSTER LES

ACTIVITÉS DE 40 GROUPEMENTS AGRICOLESTogo télécom au service dudéveloppement à la base :

50 millions de FCFA pourbooster les activités de 40groupements agricoles

Dans ses stratégies de donnerune chance aux communautésà la base dans leurs activitésgénératrices de revenus, leMinistère du Développement àla base a bénéficié de lac o n f i a n c e d e l a s o c i é técitoyenne Togo télécom pourb o o s t e r l e s a c t i v i t é séconomiques des couchessociales les plus défavoriséesque sont les femmes et lesjeunes. Pour le compte de cetteannée en cours, c’est déjà 50millions de FCFA qui sontdébloqués par Togo télécom etle vendredi 23 Août dernier àLomé, ils sont au total 40groupements de villageois àrecevoir leur chèque de

financement dans le cadre duPSAEG (Projet de Soutien auxActivités Economiques desGroupements), une initiationd u M i n i s t è r e d uDéveloppement à la Base, del’Artisanat, de la Jeunesse et el’Emploi des Jeunes.

Ce nouveau financement de 40g r o u p e m e n t s a g r i c o l e sconstitués de 871 membress é l e c t i o n n é s s u r t o u tl ’ensemble du territoirenational s’inscrit dans le cadredu financement direct du fondsde la société Togo télécom ensoutien au PSAEG, un projetd e s t i n é à c o n t r i b u e r àl’amélioration des revenus desmembres des groupements età la création d’emploi dansleurs villages ; ceci par lesoutien à l’auto emploi à labase et des appuis financiersafin de démarrer des micro-entreprises. Sur les 50 millions

débloqués, 47 979 550 FCFAsont remis aux groupements et2 020 450 FCFA serviront pourle suivi et l’évaluation de leursa c t i v i t é s . « T o u s l e sbénéficiaires du premierfinancement ont été suivi etl’on a réalisé que la plupart des

projets sont bien exécutés ; lemécanisme de suivi serarenforcé afin que tous lesbénéficiaires valorisent cetappui et pérennisent leursactivités », à fait savoir VictoireTomégah-Dogbé, la Ministre duDéveloppement à la base lors

de la cérémonie de remise dechèque, en présence de SamBikassam, le Directeur Généralde Togo Télécom.

« Au lieu de prendre les 3 ou 5% de notre chiffre d’affairepour donner individuellementaux gens, nous avons jugé biend’a ider le Ministère dudéveloppement à la base quiest bien organisé et qui touchedirectement les acteurs dedéveloppement », a expliqué leDirecteur général de Togotélécom. « Votre réussite seravotre contribution et votreencouragement à la poursuitede ce programme », a-t-il lancéa u x r e p r é s e n t a n t s d e sgroupements bénéficiaires quin’ont pas manqué de dire unsincère merci au Ministère duDéveloppement à la Base et àses partenaires.

David SOKLOU

Le 10 juillet 2003, les Chefs d’Etat et deGouvernement du continent, membresde l’Union Africaine se réunissaient àMaputo en Mozambique où ilss ’ e n g a g e a i e n t à t r a v e r s u n edéclaration à consacrer 10% de leurbudget d’investissement au secteuragricole. Dix ans après, qu’est ce qui estfait? Voilà la question principale quevont se poser des délégués de différentspays du 11 au 14 septembre àMonrovia au Libéria.

L’A f r i q u e d é p e n d l a rg e m e n t d el ’ a g r i c u l t u r e p o u r s e s m o ye n sd’existence ; le secteur occupe plus de lamoitié du PIB africain, l’agriculturedemeure donc une composanteessentielle de la croissance sur lecontinent. Les questions de l’emploi, dela sécurité agricole, de la réduction de lapauvreté, en somme les questions dep r o d u c t i o n d u d é v e l o p p e m e n tpourraient être résorbées à travers uninvestissement significatif dans lesecteur agricole. Pour faire face à cespréoccupations valables, les leaders ontapplaudi l’idée d’améliorer le secteura g r i c o l e e n e n g a g e a n t l e u r sgouvernements à la déclaration deMaputo.

Aujourd’hui, l’ensemble des pays de laCEDEAO dispose de Plans Nationauxd’Investissement Agricole, mais seulssept pays africains (Burkina Faso, Niger,Guinée, Sénégal, Mali, Malawi etEthiopie) ont atteint, entre 2003 et 2009,l’objectif des 10% d’investissement dontcinq pays en Afrique de l’Ouest.

Pour faire le bilan plus global de tout cela,une décennie après, le Libéria a été choisipour abriter le 10eme Anniversaire deMaputo. Les responsables des Ministère del’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, lesleaders paysans des plates formes des

organisations paysannes, les Elus ettechniciens du Réseau des Organisationspaysannes et de Producteurs Agricoles del’Afrique de l’Ouest ainsi que d’autres Platesformes sous régionales du continent etd’autres partenaires internationaux seronten conclave dans la capitale libérienne. Ils’agira fondamentalement d’évaluer leniveau du travail effectué, de renforcer lasituation en termes de productionalimentaire et d’inciter les gouvernementsà s’engager véritablement pour la mise enœuvre dudit accord. Entre autres objectifsde Monrovia : discuter des résultats desétudes en examinant les progrès depuisl’adoption de la Déclaration de Maputo,couvrant un bon nombre de pays ouest-africains ainsi que les initiatives régionalesde la CEDEAO ; créer un espace pour lesparties prenantes clés pour explorerconjointement les succès et les défis depuisla Déclaration de Maputo et définir unefeuille de route pour la suite ; mettre enplace un comité multi-acteurs sous leleadership de la Présidente de laRépublique du Libéria pour suivre la feuillede route et contribuer de ce fait àl’accélération de la mise en œuvre desp l a n s n a t i o n a u x e t r é g i o n a u xd ’ i n v e s t i s s e m e n t a g r i c o l e d el’ECOWAP/PDDAA et à un fort engagementdes organisations paysannes dans leprocessus.

Encouragés de constater que l’objectifd’allouer 10% du budget public ausecteur de l’agriculture est en passe de seréaliser au Togo, conformément à laDéclaration de Maputo, les partenairesTechniques et Financiers n’ont pas hésitéà soutenir le programmes Nationald’Investissement Agricole et de SécuritéAlimentaire (PNIASA) qui vise à porter lacroissance du PIB agricole à 6% au

moins, pour améliorer la sécuritéalimentaire de la nation, accroitre lavaleur ajoutée de l’agriculture et mieuxéquilibrer la balance commerciale enréduisant les importations tout enaugmentant les exportations et surtouten améliorant le revenu des producteurs.En effet, le Togo a été le premier pays del’Afrique de l’Ouest à conclure un cadrepartenarial avec les partenairestechniques et financiers, en février 2010,juste après la signature du Pacte NationalPDDAA et la val idation de sonprogramme national d’investissementagricole et de sécurité alimentaire. Cecadre partenarial met l’accent sur laréférence unique que constitue lePNIASA et sur les principes d’alignementet d’harmonisation des partenairestechniques et financiers, conformémentà la Déclaration de Paris sur l’efficacité del’aide et à l’Agenda d’Accra pour l’Action. «Le Togo a montré son leadership en semobilisant très rapidement pourconstruire le consensus et en y associantn o n s e u l e m e n t l e s Pa r t e n a i re stechniques et financiers, mais aussi lasociété civile, le secteur privé et lesorganisations paysannes», soulignait M.Hervé Assah, Représentant de la Banquemondiale au Togo.

Convaincu de l’apport des producteurs àla base pour l’atteinte des objectifs de cetambitieux programme et du grandpotentiel qu ’offre l’agriculture pour lacroissance économique du Togo, lePrésident de la République accorde uneimportance particulière à ce secteur.«Nous ne pouvons pas relancerl’économie togolaise si nous nerelançons pas l’agriculture togolaise »,lançait-il aux producteurs du pays lorsd’un Forum agricole. Cet engagement despremières Autorités a d’ailleurs valu auTogo un Prix lors de la 38ème Assemblée

de l’Organisation des Nations Unies pourl’Agriculture et l’Alimentation (FAO) enjuin 2013. Une récompense donc au Chefde l’Etat Faure Essozimna Gnassingbé dufait que le Togo ait atteint l’axe 1 desObjecti fs du Millénaire pour leDéveloppement, c'est-à-dire, diminuerde moitié le nombre de personnessouffrant de la faim.

Dix ans après l’adoption de la Déclarationde Maputo, il est donc temps d’évaluer lesprogrès et les premiers résultats deladite initiative et de tirer les leçons àpartir de ses succès et les défis auxquelselle fait face. En termes de défis,justement, le Président d’honneur duRéseau des Organisations Paysannes etde Producteurs Agricoles de l’Afrique del’Ouest, M. Mamadou Cissokho, trouvequ’il est impératif que les Autoritésafricaines accordent une importancecapitale à l’agriculture familiale dans leprocessus de mise en œuvre despolitiques de développement rural. « Ladifficulté fondamentale, c’est que lesAutorités politiques n’ont pas reconnul’agriculture familiale qui est le systèmede production majoritaire sur lecontinent (à peu près 90%). Il fautd’abord reconnaître ces paysans, ce n’estpas parce qu’il sont de petits producteursqui travaillent uniquement à la mainqu’on doit les ignorer, c’est eux qui sontlà, qui produisent et qui prennent desrisques», insiste M. Cissokho.

Au terme des travaux de Monrovia, uncomité multi-acteurs dirigé par SonExcellence Mme Sirleaf Helen Johnson,Présidente de la République du Libériasera mis en place pour suivre lesrecommandations du dialogue formulédans une feuille de route.

Processus encourageant au Togo

Giovanni Sousso

N°009-Septembre 2013

La Ministre du développement à base(à gauche)remettant un chèque à une représentante d ’un groupement agricole

Page 10: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

Le JournalAgricoleAgricoleLe JournalLe Journal1010

Mensuel d’information agricole et rurale

Tournée du ministre de l’agriculture dans le grand Kloto :QUELQUE 290 GÉNITEURS OFFERTS À DES ÉLEVEURS

A LA DÉCOUVERTE DU MARCHÉ DE CÉRÉALESD’AKPÈSSÈMÈ À ATAKPAMÉ

Atakpamé est une ville cosmopolite cheflieu de la région des plateaux. Villecommerciale dont les ressourcesproviennent de l’agriculture. Cettelocalité dispose de plusieurs marchésdon celui d’Akpèssèmè situé entre lesquartiers Nyékonakpoè et babamé.Akpèssèmè est un marché de céréalesconstruit par la mairie de la ville avecl’appui financier d’AJAN (Association deJumelage entre Atakpamé et Niort). Saconstruction a été sous la demande desfemmes commerçantes de céréales quiont manifesté leur désir ardent des ’ o r ga n i s e r e n g ro u p e m e n t s e tassociations. Installé en plein cœur de laville aux sept collines, Ce marché a étéconstruit depuis les années 2000 ets’anime tous les Mardis, jeudis etSamedis. Il approvisionne Lomé lacapitale et les autres pays voisins (leBenin, le Ghana et Burkina- Faso) etparfois même le Niger. Plus d’une dizainede véhicules font leur chargement àchaque jour de marché, ce qui explique lamain d’œuvre que ce marché a créé etaussi la réduction du chômage dans lalocalité. Le président de l’Association desJeunes Chargeurs de Sacs Céréales del’Ogou (AJCSCO) M. Komi HOUNKPATIalias Kongo témoigne : « Nous sommes ici

en Association et nous chargeons dèsfois huit à dix véhicules de six (6) tonnesde marchandises par jour de marché .Ony trouve dans le marché, du Mais, le mil,le sorgho, le haricot et du soja. Et c’estnotre marché qui alimente presque toutLomé et les pays limitrophes du Togo».Les femmes revendeuses ont unemission, celle d’aller dans les fermes lesplus reculées pour s’approvisionner etont des stocks personnels dans leurdomicile et de petits magasins au marchéou la vente se fait en harmonie avectoutes les autres femmes du marché. Ladétermination et l’union de ces femmesfont d’elles, les plus riches dans lemarché. C’est ainsi qu’elles se sontregroupées au sein de l’association desfemmes revendeuses de céréales dumarché d’Akpessemè conduite par MmeODAH Lassi. Avant les années 2000, lemarché des céréales se trouvait dans lequartier Houdou, où l’espace n’était passuffisante et aussi avec des accidents decirculation qui surviennent les jours demarchés. C’est grâce à la coopération dejumelage entre la ville de Niort (France)et celle d’Atakpamé (AJAN) que cenouveau marché avait vu le jour. Environ180 à 250 tonnes de céréales sontévacués par semaine à destination de

Lomé et des pays voisins, cela dépend dela saison. La vente de ces produits se faiten commun accord du prix qui a ététoujours uniformisé .Les transporteurs,les chargeurs et les revendeuses sefrottent tous les deux (2) jours de lasemaine, cela n’empêche qu’il n’ait desdivergences qui sont souvent traités parles autorités de la ville et le partenaire

direct qui est AJAN. C’est cetteassociation partenaire a égalementconstruit dans la localité, le marché auxlégumes toujours à Akpèssèmè et celuides fruits au carrefour d’Agbonou sur laroute nationale n°1.Amégan Le Roi

(Correspondant dans la Région desPlateaux)

L e C o l o n e l O u r o - K o u r aAgadazi , le ministre del’agriculture, de l’élevage et dela pêche était en tournéevendredi 23 Août dernier dansle grand Kloto (environ 150 kmau nord de Lomé), côté ouestde la région des plateaux où il ae u à m e n e r u n e s é r i ed’activités. C’est la premièreétape d’une tournée nationalequi conduira le ColonelA g a d a z i d a n s p l u s i e u r slocalités du pays.

La première activité a été laremise de géniteurs améliorése t d e c o m p l é m e n t salimentaires aux éleveursvenus des différentes localitésde la région plateaux-ouest. Autotal 290 géniteurs améliorésd’un coût total de 17 millionsFCFA et des complémentsalimentaires d’une valeur de 2million FCFA ont été remis auxéleveurs des préfecturesd’Agou, de Kloto, de Kpélé etd’Amou.

C’est un geste qui permettra àces éleveurs de redynamiser lesecteur de l’élevage au Togo.Cette opération de distributiongratuite de ces ovins viseégalement à améliorer lesconditions de vie des éleveurset constitue une source deconsommation sur le plannational.

« Je pense qu’au delà de cettecérémonie, il faudrait quandmême attirer l’attention deceux qui investissent dans

l’agriculture, l’élevage et lapêche qu’il y a désormais uneligne de conduite qui a étésoumise à tous les ministres dugouvernement sur instructiondu chef de l’Etat », a laisséentendre le ministre Ouro-Koura Agadazi avant depréciser : « Au-delà de cetteremise, il sera question derentrer dans un dialogue, jedirais même de faire agir avecles producteurs du grand Klotopour voir les attentes qui ontété comblées par notredépartement et ce que vousespérer recevoir, et que vousn’avez pas eu pour améliorerou corriger votre campagne».

Dans la présentation ducontexte technique et de lajustification de cette remise degéniteurs, le Dr Daniel Batawuia indiqué que cette cérémoniese situe dans le grand panel desactions de relance de lap r o d u c t i o n a g r i c o l e e ng é n é ra l e e t c e l l e d e l ap r o d u c t i o n a n i m a l e e nparticulier dans le cadre duP r o g r a m m e N a t i o n a ld’Investissement Agricole etde Sécurité Al imentaire(PNIASA) et surtout du Projetd’Appui au Secteur Agricole(PASA/volet 2) qui traite de laproduction animale).

« Dans ce programme, il estprévu d’introduire dans desélevages traditionnelles, desgéniteurs améliorés (béliers etboucs sélectionnés dans le

centre agricole de Kolo copé),avec l’appui financier ettechnique de la BanqueMondiale », a-t-il ajouté, avantla série de question-réponsesqui aura permis à ces éleveursde recevoir des conseilspouvant leur permettre demieux gérer et d’entretenirl e u r s b ê t e s d a n s l e u r sbergeries.

Juste après cette remise degéniteurs, le ministre del’agriculture s’est rendu àAgotimé Adamé (coté ouestd’Agou Gadzépé, 30 km enaller-retour sur piste), où il avisité un champ de plantationde pépinière (20 000 cabossesde cacaoyers) et une parcellede cacao sur laquelle lematériel végétal améliorédistribué par la PASA a étéutilisé.

Il faut rappeler que laproduction du café-cacao necesse de baisser au fil desa n n é e s , u n s e c t e u r q u ireprésente 7 % des recettesd’exportation et 30 % desrecettes de produits agricoles.La production est passée de 30000 tonnes en 1996 à 12 000tonnes en 2013. Pour lacampagne 2013, le Togo netable que sur 5000 tonnes deproduction.

Après l ’étape d’AgotiméAdamé, le Colonel Ouro-KouraAgadazi a mis le cap sur KpéléAdeta (150 km au nord deLomé), dans la préfecture deKpélé, un grenier agricolespécialisé dans la culture etdans la production du riz. AAdeta, il s’est agit d’uneopération d’achats du riz parl’Agence Nationale de la

Sécurité Alimentaire du Togo(ANSAT). Environ 11 tonnes deriz d’un coût global de 4 085000 FCFA ont été achetés auc o m p t a n t a u p r è s d e sproducteurs sur les sites deKpélé Adéta et Kpélé Toutou.Des centaines de sacs ont étéaussitôt convoyés à Lomé pourêtre stockés à la direction del’ANSAT. C’est le ministre lui-même qui a procédé aupaiement en remettant enmains propres, les sommes àchaque producteur du riz.

"La préfecture de Kpélé est ungrenier du riz, la saisonagricole 2012-2013 a étée x c é d e n t a i r e d a n s l aproduction du riz. Il n’est unsecret pour personne de lamission que le gouvernements’est assigné dans le butd’améliorer les conditions devie des populations", a indiquéle Colonel Ouro-Koura Agadazi

Juste après cette opérationd’achats du riz, le ministre aachevé sa tournée par unesupervision des achats del’ANSAT à Avétonou (105km aunord de Lomé), après avoir faitun crochet à l’Institut Nationalde Formation Agricole (INFA)de Tové où il a présidé lacérémonie de clôture d’unemission d’appui à la mise enplace de l’approche sectorielledans le secteur agricole auTogo organisée par la FAO.

Source : savoirnews

N°009-Septembre 2013

Séance d ’achat de riz

Page 11: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

Le JournalAgricoleAgricoleLe JournalLe Journal1111

Mensuel d’information agricole et rurale

UN NOUVEAU BUREAU POUR LA COOPÉRATIVE DESPÊCHEURS, M. TETEVI K. KOUDZO RECONDUIT POUR 3 ANS

PRODUITS & SERVICES DE MONFITH SARLULa BOAD finance unprojet avicole de 3milliards de F.CFA

La Banque ouest africainede développement (BOAD)a procédé 29 août 2013 à lasignature d’un contrat definancement de 3 milliardsde Fcfa à la société agricoleVINOLIA SA à Lomé.

Selon les termes de cecontrat, la BOAD met à ladisposit ion la sociétéVINOLIA ces fonds pour lefinancement partiel d’unprojet d’implantation d’uneferme agricole moderned’élevage de poussins ponteà Agbélouvé (Localité situéà environ 60 km au Nord eLomé).

« Ce projet a pour objectif

de moderniser la filièreavicole au Togo, en vue dec o n t r i b u e r à u napprovisionnement dumarché national en produitde qualité» a indiquéEssoham Charles WALLAAZOUMARO, le présidentdu conseil d’Administrationde la société agricoleVINOLIA SA.

I l f a u t n o t e r q u e c efinancement de la BOAD à lasociété VINOLIA S, porte leniveau de ses financementsau Togo à 247 milliards deF.CFA dont 82 milliardsdestiné au secteur privé.

Source : Afreepress

1.

-Pour la lutte contre les ravageurs des culturesmaraîchères et le niébé-haricot (CYPERCAL,PILORI…

-Pour la lutte contre les ravageurs des culturesvivrières (ACTELLIC SPER, CELPHOS…)

-Pour la lutte contre les ravageurs des culturesfruitières (PYCRICAL, CALLIDIM…

-Pour la lutte contre les serpents (SNACK AWAY…)

-Pour la lutte contre les ravageurs des gazons(DIAFURAN, DUREXA…)

-Pour le traitement des bois contre les termites et ladestruction des termitières (PYRICAL, DURSBAN…)

Pour le traitement des parcelles de culture et lesplanches de pépinière contre les insectes et lesnématodes (DIAFURAN, RUGBY…)

-Pour la prévention des cultures maraîchère,vivrière, fruitière, cacaoyère et caféière contre leschampignons (CALLOMIL PLUS, NORDOX…)

-Pour le traitement des maladies fongiques desdiverses cultures (IVORY, BANKO PLUS…)

- L’herbicide total pour le désherbage des parcellesexploitables (KALACH 360 SL),

-Les herbicides sélectifs de prélevée des cultures dumaïs, du riz, du coton (PRIMAGRAM, CALLISTAR,CALLIFOR G…)

- Les herbicides sélectifs de post-levée du maïs du riz,du sorgho (CALLIHERBE, CALRIZ, ARYSTAR…)

- Pour le traitement contre les ectoparasites(DOMINEX, ECTOSTOP…)

- Pour la lutte contre les souris et les rats (DEBELLO,VERTOX, STORM…)

- Pour la lutte contre les fontes de semi, les insectes etles oiseaux avant la levée des grains (CALTHIO C…)

-Des cultures maraîchères (TOMATE, OIGNON,CONCOMBRE, LAITUE, PASTEQUE, GOMBO,CAROTTE, CHOU…)

-Des cultures céréalières (MAÏS, RIZ, SOJA …)

- Les engrais vivriers : le NPK 15.15.15 ; l’urée 46%N

-Les engrais maraîchers : le NPK 10.20.20

-Les engrais liquides (foliaires) équilibrées(CALLIFERT)

-Le pulvérisateur à dos à pression entretenue decontenance 16 litres de bouillie

-Le pulvérisateur à dos à pression entretenue decontenance 7 litres de bouillie

-Le pulvérisateur motorisé à pression continue decontenance 12 litres et 16 litres

- Tracteurs et accessoires

- Motoculteurs et accessoires

-Egreneuses, batteuses, râpeuses…

-Multicultures et accessoires

-Désherbage des champs

-Entretien et traitement des espaces verts

-Suivi et évaluation des opérations champêtres

-Traitement contre les moustiques, les cafards, lesgeckos

-Traitement contre les serpents

-Traitement contre les pipistrelles (chauves-sourisdes plafonds)

-Fumigation des denrées stockées en sacs, en vracdans un conteneur ou dans un bateau

-Fumigation des bois d’ouvre

Les Insecticides

2. Les nématicides

3. Les fongicides

4. Les herbicides

5. Les produits vétérinaires

6. Les rodenticides

7. Les produits de traitement des semences

8. Les semences améliorées

9. Les engrais

10. Les pulvérisateurs de marque OSATU et SOLO

11. Les équipements agricoles

Nos services

1. Le traitement phytosanitaire

2. Les traitements sanitaires

3.Les fumigations

4.La vidange des fosses sceptiques

Membre de la Coordination Togolaisedes Organisation Paysannes et deProducteurs Agricoles (CTOP),l’Union des Coopératives de PêcheMaritime (UNICOOPEMA) a tenu uneAssemblée Générale Extraordinaire,le jeudi 29 Août 2013 à son siège, à lamaison de pêche dans la zoneportuaire (Katanga) à Lomé. Cette AGa accouché d’un nouveau bureau deneuf personnes conduit par M.TETEVIKodzo Koudzo.

Serge Mensah

Cette assemblée a été pour les déléguésdes quatorze (14) Coopératives de basequi composent l ’UNICOOPEMA,l’occasion de revenir sur les différentscycles qui ont marqué le mandat dubureau sortant de la coopérative despêcheurs ; ceci a été fait à travers laprésentation des rapports moral,d’activité et financier. L’accent a étéégalement mis sur les nouvellesreformes engagées et surtout laredynamisation des activités del’UNICOOPEMA pour se conformer auxdispositions de la loi de l’OHADA. Lebureau sortant a pris soin de rappeleraussi les activités en perspective et lesprojets en cours de réalisation.

Selon le nouveau Président élu, cenouveau mandat permettra de

continuer les chantiers entamés aucours de la période transitoire passé,afin de permettre à toutes lescoopératives de base membres del’UNICOOPEMA d’évoluer. Il a aussidemandé à tous les membres decultiver le pardon, la compréhensionafin que la paix puisse régner entretous les pêcheurs.

Abordant dans le même sens, ler e p r é s e n t a n t d u M i n i s t r e d el’Agriculture de l’Elevage et de la Pêchea réitéré que la tension qui avaitprévalu dans le passé puisse êtreenterré.

Il est à rappeler que ces élections sesont déroulées en présence dudeuxième conseiller de la CoordinationTogolaise des Organisation Paysannes

et de Producteurs Agricoles (CTOP),des représentants de l’ICAT (Institut deConseils et d’Appui Technique), da laDirection de l’élevage, de la Directionde l’Agriculture et autres.

Président : M. TETEVI Kodzo Koudzo

Vice President: M. AKLASSOU Koffi

Secrétaire Général : M. AMETEPEAmédji

Secrétaire Général Adjoint: M.HUNLEDE Kissimbo

Tré s o r i e r G é n é ra l : M . G NAVO

Komlantsè Gnaoudji

Trésorier Général Adjoint : M.HUNSUNUKPE Christian

1ère Conseillère: Mme KOUDAYA Ehui

2eme Conseiller: M. FIATIPE Djange

3ème Conseillère: Mme KINDONOUClémence

Président : M. DOGBATSEY Kokou

1er Rapporteur : M. HOUSSOUNOUKPEKossigan

2eme Rapporteur : M. AMEH Antony

Voici la composition du nouveaubureau du Conseil d’Administration:

Comité de Surveillance

N°009-Septembre 2013

Quelques membres lors de l ’AG

Le président réélu, M. Tétévi Koudzo

Immeuble BIMATE-Totsi, 05 BP 80 Lomé 05Tél: (+228) 22 51 95 52 / 22 47 42 03 Fax: (+228) 23 20 62 42

E-mail: [email protected]

Page 12: Le Journal - republicoftogo.com · Ministère de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche Sis au 3 Avenue de Duisburg à Lomé, B.P. 14048 Lomé Togo No. De téléphone : +

Le JournalAgricoleAgricoleLe JournalLe Journal1212

Mensuel d’information agricole et rurale N°009-Septembre 2013

MONFITHMONFITHSARLUSARLUDistribution d'Intrants et Matériels Agricoles,Services de Traitements Phytosanitaire et Sanitaire,Etudes & Contrôles,Réalisation Travaux Publics et Connexes

MONFITH Sarlu,pour vous apporter des solutions durables

MONFITH Sarlu,pour vous apporter des solutions durables

Agence LoméNyékonakpoè,près du laboratoire

Loko-DonouTél: 23 20 24 17

AgenceAgbodrafoQt Toganou

Tél: 23 38 62 51/90 99 17 92 / 90

Agence NotsèA 100m de la NationaleNo 1 Rue de l'hôpital-Marché Tél: 22 3512 47 /91 51 11 95 / 90 99 17 92

Agence SokodéMarché de KOMAH 1,face dépôt vente decharbon de boisTél: 90 86 32 69

Agence KaraQuartier Tomdè, en facedu service des AffairesSociales Tél: 22 47 48 75 /91 25 36 49

Agence DapaongQuartier Nassablé,route de CINKASSEen face de l'Hôtella PrincesseTél: 91 66 59 98

Immeuble BIMATE-Totsi, 05 BP 80 Lomé 05Tél: (+228) 22 51 95 52 / 22 47 42 04 Fax: (+228) 23 20 62 42E-mail: [email protected]