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le journal du granit thomas lebrun / tel quel ! avec vous Focus autour d’un métier, les relations publiques w  P . 12 Le Granit, scène nationale, Belfort w 1 faubourg de Montbéliard w CS 20117 90002 Belfort cedex w  03 84 58 67 67 9 www.legranit.org carnet de création Pauline Ringeade w  P . 3 galerie Virginie Yassef Benjamin Hochart w  P . 14 carnet d’écriture Laurent Gutmann w  P . 16 frimats Joanne Leighton Anne et François Lopez omas Lebrun Ze Dance Party w  P . 4 à  11 janvier 2015

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le journal du granit

thomas lebrun / tel quel !

avec vousFocus autour d’un métier, les relations publiquesw p. 12

Le Granit, scène nationale, Belfort w 1 faubourg de Montbéliard w CS 20117 90002 Belfort cedex w 03 84 58 67 67

n° 9www.legranit.org

carnet de créationPauline Ringeadew p. 3

galerieVirginie YassefBenjamin Hochartw p. 14

carnet d’écritureLaurent Gutmannw p. 16

frimatsJoanne LeightonAnne et François LopezThomas LebrunZe Dance Partyw p. 4 à  11

 janvier 2015

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carnet de création

janvierMardi 6 ConCert sandwiCh Simon Goldin 12h20 GranitMerCredi 7 théâtre MusiCal menu : plaiSirS 20h Granitvendredi 9 vernissaGe virGinie yaSSef 18h Galerievendredi 9 théâtre création Carte blanChe p. rinGeade 20h Granitlundi 12 MaGie influenCeS 20h GranitMardi 13 MaGie influenCeS 20h GranitMardi 20 théâtre création aSSoifféS 20h CoopérativeMerCredi 21 théâtre création aSSoifféS 20h Coopérativejeudi 22 théâtre création aSSoifféS 20h Coopérativevendredi 23 théâtre création aSSoifféS 20h CoopérativesaMedi 24 théâtre création aSSoifféS 20h CoopérativeMardi 27 danse création 9000 paS 20h GranitMerCredi 28 danse création 9000 paS 20h GranitsaMedi 31 danse re création miraCle 20h Granit

févrierMerCredi 4 danse tel quel ! 19h GranitsaMedi 7 danse 103 jinx et ze danCe party 20h salle des FêtesMardi 10 ConCert sandwiCh ConfluenCeS 12h20 Granitjeudi 12 théâtre Cyrano de berGeraC 20h Maison du peuplevendredi 13 théâtre Cyrano de berGeraC 20h Maison du peupleMardi 17 Musique jeanne Cherhal 20h Granitjeudi 19 théâtre MusiCal lola foldinG 19h Granit

marsMardi 10 théâtre leS ClownS 20h GranitMerCredi 11 théâtre leS ClownS 20h Granitvendredi 13 Musique moutin faCtory 20h GranitMardi 17 danse objet prinCipal du voyaGe 20h GranitsaMedi 21 théâtre création Carte blanChe l. Gutmann 20h GranitMardi 24 danse sandwiCh anne lopez 12h20 GranitMerCredi 25 théâtre liliom 20h Maison du peuplediManChe 29 Musique britten/proKofiev/StravinSKy 17h Maison du peuple

avriljeudi 2 théâtre la bête danS la junGle 20h Granitvendredi 3 théâtre la bête danS la junGle 20h GranitMerCredi 8 théâtre le retour de GaranCe 19h Coopérativevendredi 10 théâtre le retour de GaranCe 19h CoopérativeMardi 14 danse from b to b 20h Granitjeudi 16 théâtre CraSh CourSe Chit Chat 20h Granitvendredi 17 vernissaGe benjamin hoChart 18h Galerievendredi 17 ConFérenCe que deviennent noS révolutionS 20h GranitsaMedi 18 Musique ana popoviC 20h30 GranitsaMedi 18 danse matChatria                              17h 19h 21h bains douChesMardi 21 danse GuintChe 20h bains douChesMerCredi 22 théâtre MusiCal la flûte enChantée 20h Granitjeudi 23 théâtre my StorieS, your emailS 20h bains douChesvendredi 24 Musique maiKa maKovSKi 20h bains douChes

agenda édito

Cette fois on y est. En hiver.Mais le bon côté de l’hiver.Avec la création de ce superbe texte de Wajdi Mouawad, Assoiffés par Pauline Ringeade et l’iMaGiNaRiuM. Nous n’avons pas l’habitude d’être ouvertement prescripteur. Mais pour l’occasion, je me permets d’attirer très fortement votre attention sur ce spectacle, venu du Québec, et qui débarquera pour une première en France. Nous vous donnons plus d’informations dans ce journal.

frimats arrivera juste après,  avec la création de joanne leighton, qui passe de Fugue(s)  à 9000 pas.9000 pas et puis s’en va ; nous finirons par un bal avec Joanne et son équipe pour se dire au revoir et merci pour ces quatre ans passés côte à côte.Cette première édition d’un festival en partenariat avec le Centre chorégraphique national arrive à un moment où sa direction change. Nous espérons vivement que cette première collaboration se poursuivra...Avec Frimats, la danse se décline dans tous ses états, nous vous espérons nombreux.

enfin, nous vous donnons l’occasion de suivre en temps réel “les méandres de la création”: Laurent Gutmann, artiste associé au Granit depuis cette saison –et j’en suis particulièrement heureux- poursuit son travail d’approche de Zohar ou la carte mémoire qu’il créera au Granit en mai.

Et ne manquez pas les deux cartes blanches que nous donnons : la première à Pauline Ringeade le 9 janvier ; en entrée libre au Granit, et en musique (entre autre).Puis ce sera le tour de Laurent Gutmann le 21 mars, au sortir de l’hiver, au Granit. Nous aurons l’occasion d’en reparler. Save the date comme on dit.

Thierry vautherot

w Québécois d’adoption, Wajdi Mouawad fait partie des grands noms du théâtre contemporain, écrivain compulsif à la verve oscillant entre poésie pure et couperet de boucher dans un flot nourri aux abcès révélés par une succession de mises en abîmes. Assoiffés est formé d’un trio de personnages : Boon, un anthropologue judiciaire en congé sabbatique, Murdoch, un ado incapable d’arrêter de parler et la mutique Norvège, enfermée dans sa chambre. Ils se racontent les uns les autres dans la langue imagée de nos grands cousins francophones d’outre-Atlantique, réunis par une même question : « Comment ça se fait que plus je grandis, moins j’ai l’impression d’être vivant ? » Mouawad s’attaque à l’essence même de l’écrivain.

« Cette pièce n’est que le projet d’écriture de Boon, de ce qu’il a essayé d’enterrer de son adolescence qui ressurgit 15 ans après », explique Pauline Ringeade. L’ancienne pensionnaire de l’École du TNS a choisi un dispositif tri-frontal, très près des acteurs, pour livrer les trajectoires imbriquées de

Après Les Bâtisseurs d’Empire ou Le Schmürz de Boris Vian, Pauline Ringeade s’attaque à Wajdi Mouawad avec Assoiffés : la première française d’une pièce en forme de cri lancé à la face de ce monde nous contraint insidieusement à renoncer à nos rêves.

l’attrape-cœursces personnages attachants, imaginés par un auteur « qui joue perpétuellement à raconter des histoires, file les métaphores, se dégage des faits réalistes au profit de l’endroit d’émotion qui le bouleverse ».

La parole s’écoule comme un flot inarrêtable, porté à plusieurs, en un chœur vocal s’incarnant et prenant pour caisses de résonnance les percussions corporelles, le slam mélodique ou encore le beat box entêtant. Chacun chemine avec eux dans un aller-retour constant –et incontrôlable– entre mémoire personnelle et imaginaire déployé sur scène. Murdoch n’est pas sans rappeler Holden Caulfield, l’anti-héros à la gouaille irrévérencieuse imaginé par Salinger dans L’Attrape-cœurs.

Avec son intransigeance d’ado, sa force, sa dose de révolte et de colère, il contamine Boon, réveille en lui désirs enfouis et sentiments tus dans un élan d’amour vital confrontant les adultes à leur propre essence. Il vogue au cœur même de ces utopies devenues vertiges, de ces rêves bafoués par l’entrée dans la très sérieuse catégorie des travailleurs. De cet hymne révolté à la vie, sortent des figures essentielles qui toutes engagent à une quête d’essentiel : être soi-même.

Thomas Flagel, poly - décembre 2014

frim

atS

des représentations scolaires auront lieu pour les spectacles Assoiffés, Tel Quel !, Lola Folding et Le Retour de Garance

assoiffés

wajdi mouawadpauline rinGeade

du mardi 20 janvier au Samedi 24 janvier  à 20h à la Coopérative

texte : wajdi MouawadMise en scène : pauline ringeadeen collaboration avec stella Cohen-hadriaacteurs : david Casada,jonas Marmy, Claire rappinlumière : Florent jacobCréation sonore : Géraldine Foucaultrégie générale et plateau : Camille FaureCostumes : aude bretagneproduction : l’iMaGinariuM CollectifCoproductions : le Granit, scènenationale, belfort - le Créa,scène conventionnée jeunepublic de Kingersheim, FestivalMomix – la Comédie poitou Charentes, Cdn de poitiers / avec le soutien du jeune Théâtre national, du Théâtre des Carmesà la rochefoucauld, des taps de strasbourg, du Ministère de la culture et de la communication-draC alsace

© Marie Augustin

euro

pe e

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carte blanchevendredi 9 janvier  à 20h au Granit entrée libre Sur réServationles techniciens et artistesde l’iMaGinariuM exprimerontleur vision de l’adolescence.Mais comme ils ne sont passages, ils vous proposeront endeuxième partie de soirée defaire la fête avec un concertdu groupe de rock blues punkelectric octopus orchestra !

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frimats

w joanne leighton inaugure le festival les 27 et 28 janvier avec sa nouvelle création 9000 pas. 9000 pas est un parcours où les danseurs dessinent avec leurs pas, leurs trajectoires, des courbes, des spirales dans un va-et-vient incessant. C’est une pièce de l’origine, une pièce de l’espace et de la liberté, pour Joanne Leighton, belgo-australienne, vivant à Belfort, ayant travaillé à Londres, à Bruxelles… Une pièce rigoureuse, mais par cette précision, libre.

Joanne Leighton entraîne ses six interprètes dans un voyage minéral et solaire. Les danseurs marchent, se croisent, se frôlent et s’entraident sur une musique hypnotique de Steve Reich. Les pas et les phrases chorégraphiques, répétés, se répondent, se libèrent, et créent de nouvelles formes. Les lumières cristallines et célestes de Sylvie Mélis, et les designers et scénographes Benjamin Tovo et Nounja Jamil sculptent cette traversée nomade. Revenir, partir et aller, rencontrer, croiser, respirer, les pas se juxtaposent, s’imbriquent, s’entremêlent, comme les pièces précises d’un piano mécanique, pour une partition en nuances et en relief qui, tout comme la pièce à grand format Les Veilleurs, apporte un nouveau rapport au corps et à l’espace.

9000 pas, 6 danseurs, 1 tonne de sel

danse / création

9000 pas

joanne leiGhton 

mardi 27 et merCredi 28 janvier à 20h au Granit

durée : 65 mnChorégraphie : joanne leightonCréé en collaboration avec et dansé par : Marion Carriau, alexandre da silva, Marie Fonte, Marie-pierre jaux, Cédric lequileuc et arthur peroleMusique : drumming, steve reichinstallation sonore : peter Crosbielumière : sylvie MélisCostumes : alexandra bertautscénographie : tovo & jamilproduction : CCnFCbCoproduction : le Granit, scène nationale

rencontre merCredi 28 janvier à l’issue de la représentation au Granit

« Ce sextet est dansé sur un tonne de sel dans un installation inédite sur le plateau du Granit par les designers Tovo & Jamil. Il épouse le geste fondateur de la marche et réinvente ce mouvement en constante évolution. 9000 pas est le début de mon nouveau projet qui peut être décrit comme une sorte de “strip-tease transcendantal”, ce qui représente pour moi l’acte de revenir à la matière fondamentale et à une simplification du travail, à l’essence d’un spectacle en termes de danse, de mouvement et de site.En traçant courbes, cercles, inspirés des systèmes géométriques et de la suite mathématique de Fibonacci, liée au nombre d’or, cette pièce opère un retour du travail extérieur à grande échelle vers un travail de scène. En particulier, cette pièce s’attache à des éléments des Veilleurs –durée, présence– et de Made in... Séries –le mouvement quotidien de la marche– et les explore en profondeur à l’intérieur d’un contexte théâtral. Comme son titre le suggère, son motif épouse le geste fondateur de la marche déjà immensément riche de significations, touchant à l’individu autant qu’à nos organisations partagées. Ancrée dans la matière des corps en mouvement, 9000 pas devient une fugue en soi. » joanne leighton

© Laurent Philippe

© Laurent Philippe

après-midi avec Joanne leightonSamedi 17 janvier de 14h à 17h au CCnFCb-belFortatelier tout publicjoanne leighton propose d’expérimenter les processus de création de sa nouvelle pièce 9000 pas. il n’est pas nécessaire d’avoir une pratique de la danse au préalable.

spectacle-ateliermardi 3 février à 19h au CCnFCb- belFortDanses en images Chorégraphie joanne leightonCrée en collaboration et dansé par : Marion Carriau, Marie-pierre jauxCe spectacle-atelier créé par joanne leighton en collaboration avec Marion Carriau et Marie-pierre jaux, s’adresse à tous les publics. le public y voit des images projetées sur un grand écran et les deux artistes chorégraphiques vont danser, raconter l’histoire, donner des clés de lecture du mouvement et conduire les participants à produire ses propres formes de danse. le cadavre exquis sera la thématique de cette nouvelle danse en images. Comprendre le comment faire, impliquer le public de façon concrète pour lui permettre de goûter à la matière dansée en sont les composantes essentielles.des séances scolaires sont également organisées du 2 au 5 février (complet).

information et inSCriptionSCCnFCb 03 84 58 44 88 [email protected]

Au cœur de l’hiver, danser ici, avec Le Granit et le Centre Chorégraphique de Franche-Comté à Belfort, quoi de plus naturel. Création, danses partagées avec des amateurs, bal, les chorégraphes, les danseurs, les musiciens vont convier la cité, toutes générations confondues, à les suivre dans un parcours chaleureux et curieux…

Dans ce Frimats, nous accueillons Miracle !, une pièce avec trente amateurs de Belfort et environs, menée par le duo Anne et François Lopez et son équipe de musiciens et danseurs professionnels, qui ont l’énergie communicative et la passion de la transmission. Les retours chaleureux que vous pourrez lire dans ce journal sont éloquents.

Nous accueillons aussi deux pièces chorégraphiées par des directeurs de centres chorégraphiques nationaux : 9000 pas de Joanne Leighton, que nous coproduisons et une à destination des familles, enfants et adultes, Tel Quel ! de Thomas Lebrun. C’est aussi l’occasion de célébrer les 30 ans des centres chorégraphiques, nés grâce à l’élan formidable de la “nouvelle danse française”, incarnée par de nombreux artistes aux talents audacieux.

Pour réchauffer les cœurs et les corps, osez les Frimats !

frimats27 janvier F 7 février On retrouvera parmi les six interprètes

Marion Carriau, qui a rejoint le CCNFCB en 2011 et a dansé avec Joanne Leighton dans Les Modulabes, Exquisite Corpse, Made In…Séries, Melting Pot et Marie-Pierre Jaux, artiste chorégraphique au CCNFCB, qui a mené plusieurs ateliers en lien avec les projets chorégraphiques de Joanne Leighton. Arthur Perole, danseur et chorégraphe, a été formé au CNSMDP et a déjà travaillé avec Joanne Leighton pour Les Modulables et Made In…Séries, il est aussi danseur avec Radhouane El Meddeb, Tatiana Julien, Annabelle Pulcini... Alexandre da Silva, formé au CNDC d’Angers, traverse plusieurs formes d’écritures chorégraphiques, de Sylvie Pabiot, Geisha Fontaine et Pierre Cottreau, Yuval Pick, Nasser Martin Gousset, à Perrine Valli et Mié Coquempot. Marie Fonte, formée elle aussi au CNDC d’Angers, s’engage dès 2010 dans la création de la compagnie Yoann Bourgeois, et prend part depuis à l’ensemble des projets de cette compagnie.Cédric Lequileuc est danseur avec Hervé Robbe, Lionel Hoche et Système Castafiore.

joanne leighton, chorégraphe belge d’origine australienne, directrice du CCnfCb (mai 2010-mars 2014) crée dès son arrivée au centre chorégraphique, Made in Strasbourg, première étape du projet Made in... Séries, pièce avec 99 participants et 5 artistes chorégraphiques recréée in situ dans différentes villes (Paris, Centre Pompidou de Metz, Charleroi, Nancy, Oldenburg, Freiburg, Belfort…), Les Modulables, œuvre entre spectacle et installation,

regroupant de courtes pièces pour plateau ou hors cadre.Puis, Les Veilleurs de Belfort, en septembre 2011, pour 731 participants et 366 jours : une personne chaque matin et une autre chaque soir veillent Belfort et sa région pendant une heure, au lever et au coucher du soleil. Viennent ensuite Les Veilleurs de Laval (2012) et Les Veilleurs de Rennes (2013). Elle a créé Exquisite Corpse (mai 2012) pièce pour 7 danseurs et 58 chorégraphes sur le principe du cadavre exquis et en mars 2013, Midori, un solo pour Jérôme Andrieu. En 2014, Joanne Leighton cosigne avec le metteur en scène allemand Christoph Frick Melting Pot, un spectacle avec de jeunes interprètes vivant en Suisse, en Allemagne et en France, tous issus de l’immigration et créé dans le cadre d’un partenariat entre le Theater Freiburg, le junges theater basel et le CCNFCB. Avec WLDN, sa nouvelle compagnie, Joanne Leighton poursuit de nombreux projets dont, en 2015, Les Veilleurs de Haguenau et Les Veilleurs de Freiburg, pour le Theater Freiburg en tant qu’artiste associée de 2015 à 2017.

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quelqueS retourS d’atelierS

w danser avec anne lopezAccueillis avec chaleur au Granit, nous investissons le théâtre un samedi par mois pour monter une nouvelle version de Miracle. Il y a François avec son groupe de chanteurs, et je suis avec un groupe de 17 femmes, de pures amatrices. le groupe est d’emblée chaleureux, la curiosité et la confiance qu’il me donne me touchent instantanément. La distribution essentiellement féminine fait naître néanmoins quelques questionnements au démarrage du voyage ; Les amateurs de danse masculins à Belfort seraient-ils cachés quelque part, leur timidité les aurait-elle privés du premier rendez vous avec Miracle ? Devrions-nous partir tous en quête de quelques héros pour donner plus de mixité à notre équipage ?Dès la première séquence de travail, ma réponse s’est éclairée face à leurs danses soutenues par des énergies bien différentes, par leur singularité donnant une belle disparité à la distribution, je commence donc la répétition en toute sérénité sans avoir besoin de chercher de l’autre côté de la Savoureuse !

danse / re-création

miracle

anne lopez et françoiS lopez 

Samedi 31 janvier  à 20h au Granit

en famille dès 6 ans

 www.gensduquai.org

rencontre avec anne lopezautour du film Miracle à MilanSamedi 17 janvier à 20h au CCnfCb entrée libre

danse sandwichanne lopez mardi 24 marS à 12h20 au Granit entrée libre

Miracle est un spectacle de danse d’Anne et François Lopez inspiré par Miracle à Milan, un des grands films du néoréalisme italien de Vittorio de Sica et Cesare Zavatinni, palme d’or au Festival de Cannes en 1951. Mais là, ce n’est pas du cinéma, c’est un spectacle chaleureux à voir en famille !

miracle, danse au cœur de l’hiver

Être au plateau dès le début de l’aventure permet une grande vitesse de croisière dans la transmission du spectacle, être d’emblée dans le lieu dans lequel tout va se passer permet une meilleure visualisation des consignes. Nous pouvons enfin croiser danseurs et musiciens dès le début du processus, merci pour ces belles conditions de travail.Miracle en est à sa 4e version, je connais bien le processus mais je suis à chaque fois surprise par les nouvelles interprétations. Même si l’écriture est la même, les séquences se transforment grâce à des partitions investies différemment.Le partage est léger et stimulant avec le groupe, et me pousse à affiner mon écriture, le rythme des séquences, à réajuster ici ou là l’espace. Le plaisir qui jaillit de nos sessions d’ateliers nous confirme que Miracle est bien plus qu’un spectacle chorégraphique et musical, il est aussi une magnifique aventure humaine. L’écho de nos séances à Belfort font s’impatienter les danseurs professionnels de la compagnie, ils ont hâte eux-aussi de rentrer dans la fête.Et puis, on aime venir chez vous, il y règne une belle douceur de vivre.Parfois on se dit qu’on troquerait bien notre soleil contre votre attention à l’autre.anne lopez

il n’y a pas souvent de miracle à belfort...la tentation est séduisante.Octobre : la rencontre se fait, entre tous, avec une simplicité étonnante. Je me laisse emmener dans cette aventure avec confiance, et la construction commence, avec les apports de chacun. L’œil aiguisé d’Anne, son humour bienveillant nous guident dans l’élaboration du spectacle.Novembre : malgré l’accès possible à toutes les images des précédentes créations de Miracle, je les évite, afin de laisser toute la place à “notre” imagination. Et déjà, lors de la réunion avec les chanteurs à l’issue du dernier atelier, l’émotion m’a traversée : je me suis sentie portée par leur chant, entourée par les sons, partageant un moment unique avec ces inconnus.Vivement la suite... Christine

Portée par la belle énergie créative d’Anne, la place est donnée à l’expression de chacun dans son authenticité. Le climat de bienveillance et l’esprit de corps me portent et nous transportent. Merci pour ces moments de grâce où rien ne compte, autre que l’instant. nelly

J’ai participé à de nombreuses aventures théâtrales depuis 1998, mais il aura fallu un “cheval sauvage” comme Anne Lopez pour me donner envie de franchir le pas en danse ! Sa confiance dans le potentiel de

chacun, son regard bienveillant nous amène à donner le meilleur de nous-mêmes, tout cela dans la joie et les rires ! Pas de jugement, pas de peur de faire des erreurs, juste une totale confiance, tous ensemble, dans ce qui émerge ici et maintenant quand on lâche prise ! C’est peut-être déjà cela le miracle ?! Fabienne

C’est la première fois que je participe à une telle aventure à la fois artistique et humaine, ici plus de frontière, point de jugement, c’est une très grande chance que des professionnels de la danse et de la musique fassent ce pari avec des gens de tous horizons. Oui, le miracle existe à Milan, à Belfort... et sûrement en chacun de nous. rachel

w Chanter avec françois lopezC’est avec un réel plaisir que je replonge dans cette aventure Miracle en compagnie d’une nouvelle équipe d’amateurs de Belfort et de ses environs.Cette re-création est spéciale puisque cette fois les amateurs ont pu visionner sur internet, les précédents Miracle, ceux de Nîmes et de Perpignan en 2013. Ils ont une petite idée de ce qui les attend, mais en même temps, ils vont devoir trouver leur propre version de cette pièce. Bien sûr on est là pour les aider, d’où nos allers-retours entre Montpellier et Belfort. Pour ces deux premiers ateliers, Anne dirige l’atelier danse et je dirige l’atelier chant, mais nous nous retrouvons tous sur le plateau du théâtre en “ situation” pour y préparer les différents tableaux.avec les amateurs, c’est une rencontre de gens passionnés, ils sont curieux de voir de l’intérieur une création se faire. C’est aussi l’occasion pour moi de peaufiner la manière de transmettre au mieux ma musique. Il y a pour l’instant un chœur de 11 chanteurs amateurs auxquels viendront se rajouter les musiciens de la compagnie à savoir deux violonistes, un guitariste, le batteur et moi au piano et à la guitare.J’apprécie l’engagement et l’attention que montrent les chanteurs de Belfort, car ce n’est pas si évident de reprendre en peu de temps cette musique qui sera jouée en live. Alors on y travaille, on s’applique, mais on rigole aussi c’est le plus important. à la pause de midi, en mangeant ensemble au théâtre, on ne fait pas que goûter aux spécialités, on se nourrit aussi des histoires de chacun, des parcours de gens d’horizons différents. C’est passionnant et très important, d’autant plus pour cette pièce qui nous parle d’une communauté.L’accueil au Granit est super, les ateliers sur la scène avec le piano à queue un régal, on apprécie le confort et la bienveillance de

tous. Rendez-vous au prochain atelier, pour entendre rugir le Lion !François lopez

J’attends avec enthousiasme le rendez-vous mensuel avec François Lopez et les autres choristes. Ce compositeur est d’une bonne humeur communicative qui donne envie de chanter, et de porter les danseurs dans leurs mouvements. Toujours positif, il sait mettre chacun à l’aise pour qu’au-delà des difficultés techniques, ce soit la Musique et le Plaisir qui priment. merci au Granit pour ce miracle du quotidien. evelyne

J’ai trouvé en la personne de François et sa sœur Anne, des gens formidables, chaleureux, sympathiques. Le courant est passé tout de suite. Grâce à la bonne humeur de François et son professionnalisme, la mayonnaise a pris tout de suite avec le groupe. Au moment du repas nous nous retrouvons ensemble à la cuisine du théâtre, avec le groupe de danseuses et je dois dire que l’ambiance est au beau fixe ! Un super moment de détente très apprécié par tous. Très bonne expérience pour moi qui avais déjà participé au spectacle de Roméo et Juliette. Monique

durée : 1h15danseurs : éloïse deschemin, diane peltier, Gaspard Guilbert, Killian Madeleine, julien Martinez, alessandro sabatini, eric stieffatre, silvia di rienzo et les danseurs amateurs de belfort  Cécile allemann, Michèle antoni, rachel boichot, Marie bringard, julie Chevaux, noémie duveau, nicole Ghezzi, béatrice issanchou, nelly laurent, Thuy-hien le, Cécile Maitre, Christine Merkt, Fanny Michon, Maryse perrot-Minot, Fabienne sire, Christelle solves, rebecca urbajtelmusiciens : François lopez (piano)Frédéric tari (violon), takumi Fukushima (violon), patrice soletti (guitare), Franck bataillé (batterie) et les chanteurs amateurs de belfort lucile berger, Monique boschung, hannelore et jean Cusset, Catherine Fremiot, Guy Gehant, Céline Grevillot, justine M., denis onimus, evelyne petit, Michèle valenza

© Alain Scherer

Photos de répétition au Granit © DR

frimats

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frimats

w Entre innocence et interrogations sur les différences physiques, Thomas Lebrun signe une pièce délicieuse et ludique qui engendre bon nombre de réflexions.

Pour Thomas Lebrun, directeur du centre chorégraphique de Tours, les questions du corps et de la norme sont depuis longtemps des sujets féconds. Et ce qui est vrai chez les adultes l’est encore davantage pour les enfants, soumis très tôt à la pression du groupe et aux enjeux de la différence. Tel quel !, écrit spécialement pour le jeune public, nous plonge dans une sorte de cour de récréation où les uns et les autres se chamaillent pour de petits riens. Mais le plus important, car on le sait, les enfants ne font pas de cadeaux, est la différence physique des quatre danseurs, les deux filles, Julie Bougard avec son humour et sa très forte personnalité et la petite et tonique Véronique Teindas qui impose ses idées, et les deux garçons, Matthieu Patarrozzi qui mesure près de deux mètres et le “beau gosse” du groupe, Yohann Têté.

Tel Quel ! joue sur la singularité des danseurs et de leurs parcours. C’est donc un quatuor qui se veut une sorte d’ode à la différence, à l’acceptation de soi. Comme Lied Ballet, c’est une pièce sur l’écriture, sans narration. C’était important pour moi, car je parle dans cette pièce de mixité, d’universalité, et de la possibilité pour tous de faire ce que l’on a envie. C’est, bien sûr, quelque chose que j’ai traversé dans mon parcours avec la danse, et la pièce est axée sur la diversité

danse

tel quel !

thomaS lebrun 

merCredi 4 février à 19h au Granit

en famille dès 7 ans

trois représentations en teMps sColaires. renseiGneMents au Granit.

 www.ccntours.com

durée : 1hChorégraphie : Thomas lebrunavec : julie bougard, Matthieu patarozzi,veronique teindas, Yohann têtéCréation lumière : jean-Marc serreCréation son : Maxime Fabrerégie son et lumière : Xavier Carré, vivienlambs / Musiques : Crusader washingtonMarching band, samuel barber,C’est magnifique interprétée par aimébarelli, lilo & peter Cookson, luis Mariano, Cole porter, et Franck pourcelCostumes : Thomas lebrun production : Centre chorégraphique national de tours

Grandir, quelle aventure ! Quand on se voit différent, quand on se sent autre, il est difficile de s’assumer tel qu’on est. Une jolie, délicate et drôle approche de la différence.

tel quel !

des physiques, sur l’apparence. Les quatre danseurs sont issus d’horizons différents : Matthieu avec sa taille inouïe, Julie Bougard, qui a traversé la danse belge de la grande époque et qui a un côté burlesque, Véronique Teindas musclée et ronde qui a travaillé chez Maguy Marin et Kader Attou et s’impose sans problème sur un plateau et enfin Yohann Tété qui a beaucoup travaillé dans la comédie musicale. Ce sont des palettes de couleurs de danse, qui amènent une notion de loufoque, de saugrenu, qui parle aux jeunes et aux moins jeunes – en tout cas je l’espère. Il y a une dimension d’éducation sous-jacente. C’est une sorte de danse de situation et les danseurs sont très engagés. Sans eux, je n’aurais pas pu l’inventer. D’une certaine façon, la pièce m’échappe un peu et j’adore ça. Du coup, l’auteur paraît moins important que le plateau, ça joue entièrement sur le moment présent !Thomas lebrun

« Celui qui n’a jamais eu le profil et la silhouette d’un danseur — et qui pourtant l’est ! — entend bien faire savoir à tout un chacun, et aux plus petits en particulier, que l’important est d’être bien dans sa peau, quelle qu’elle soit. Pas simple parfois mais tellement formidable ! » télérama sortir

« Parents et enfants découvrent dans cette œuvre ludique et très dansée des propos qui s’adressent à chaque génération. » toute la culture.com

thomaS lebruninterprète pour les chorégraphes bernard Glandier, daniel larrieu, Christine bastin, Christine jouve ou encore pascal Montrouge, Thomas lebrun fonde la compagnie illico en 2000, suite à la création du solo Cache ta joie !. implanté en région nord-pas de Calais, il fut d’abord artiste associé au vivat d’armentières (2002-2004) avant de l’être auprès de danse à lille/Centre de développement chorégraphique de 2005 à 2011.On prendra bien le temps d’y être, La Trêve(s), Les Soirées What You Want ?, Switch, Itinéraire d’un danseur grassouillet ou La constellation consternée sont autant de pièces que d’univers et d’esthétiques explorés, allant d’une danse exigeante et précise à une théâtralité affirmée.

dernières piècesParfois, le corps n’a pas de cœur (2010, les sujets à vif)Six order pieces (2011)La jeune fille et la mort (2012)Trois décennies d’amour cerné (2013)

il est directeur du Centre chorégraphique national de tours depuis janvier 2012.en juin 2014, Thomas lebrun a reçu le prix Chorégraphie décerné par le Conseil d’administration de la saCd.

w notre équipe a vu le spectacleChacun lorsqu’il se construit, grandit, doute est confronté au rêve d’être éventuellement autre, quelqu’un d’autre, de vivre autrement, regardant avec attention les autres, insatisfait de son image et de sa personne.Comme dans la vraie vie, à tout âge, se confrontent ici le grand, la petite, le beau gosse, la teigneuse, l’amoureux, le moqueur, la peureuse, la taquine, les jaloux, l’hésitant, le rêveur, la garçonne, l’impatiente. Et je me suis sentie face à la vraie vie.C’est un exercice difficile que de devoir toujours paraître. Comme le danse Tel quel !, directement, subtilement et joyeusement,

oui il est bon finalement de ne pas toujours se sentir obligé de répondre aux critères et normes (im)posés par notre environnement. D’affirmer ses différences, de se laisser la possibilité d’être tel que l’on est. Pourquoi ne pas laisser aussi à chacun la chance d’être tel qu’il est ?Accords et désaccords puis finalement on avance ensemble, on s’accepte, on se porte (aux sens propre et figuré).dans la salle se mêlaient des enfants de 7 ans, des collégiens, des parents et grands-parents. Un public chaleureux, qui répond beaucoup par le rire, un rire franc. J’ai autant ri adulte que les enfants ont ri.Marie-emilie Gallissot

© Frédéric Iovino

© Frédéric Iovino

© Frédéric Iovino

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w  Jinx 103 revisite les danses folkloriques hongroises de manière explosivePieds légers et rapides comme l’éclair, torsions, grands sauts, entrelacements de jambes qui dessinent l’espace, composent leur proposition chorégraphique énergique.à propos du titre : lorsque par hasard, deux personnes disent la même chose au même moment, il existe un mot qu’il faut énoncer afin de se protéger du mauvais sort : en français, les enfants disent CHIPS, en anglais on dit JINX et en hongrois on dit 103. JINX 103 cristallise donc cette synthèse expressive.« L’humour s’invite avec la pièce JINX 103 de la compagnie József Trefeli, superbe duo enlevé et tournoyant de József Trefeli et Gábor Varga, qui, prenant la mesure de leur corps, jouent sur le déséquilibre et la proximité du spectateur en revisitant les règles des danses folkloriques et en les dépoussiérant d’une manière explosive. » Geneviève Charras, la Fleur du dimanche

József Trefeli, Gábor Varga, l’un né en Australie et l’autre en URSS, sont tous deux issus de la diaspora hongroise, et se rencontrent pour explorer leur héritage commun. Cette démarche est facilitée par leur technique similaire de la danse, pourtant acquise aux pôles opposés du globe. József Trefeli est un artiste primé et reconnu internationalement. Accompli en danse

danse 

103 JinxjózSef trefeli et Gábor varGa

www.jozseftrefeli.org durée : 20 mnConcept et chorégraphie : józsef trefeli, Gábor vargadanse : józsef trefeli, Gyula CserepesMusique : Fred jarabola compagnie józsef trefeli reçoit le soutien pour ses créations et tournées de jinX 103 du dC département de la Culture de la ville de Genève, dip département de l’instruction publique de l’etat de Genève, Corodis, la loterie romandeprohelvetia suisse, johannesburg et egypte, la ville de Carouge, reso suisse & Fête de la danse, Genève

Une soirée à deux temps avec tout d’abord le spectacle 103 Jinx des chorégraphes d’origine hongroise József Trefeli et Gábor Varga, puis un bal préparé par le centre chorégraphique Ze Dance Party tout en pop et paillette !

dansons maintenant !

bal

ze dance partY joanne leiGhton  avec les danseurs Marion Carriau, Matthieu bajolet, Marie-pierre jaux, arthur perole, Cédric lequileuc

Samedi 7 février à partir de 20hà la Salle deS fêteS 

l’agendafrimatsaprès-midi atelier avec Joanne leightonSamedi 17 janvier 14h à 17h au CCnFCb

rencontre avec anne lopezautour du FilM MIRACLe à MILAnSamedi 17 janvier à 20h au CCnFCb entrée libre

9000 pasCréation joanne leiGhton mardi 27 et merCredi 28 janvier à 20h au Granit

rencontre merCredi 28 janvier à l’issue de la représentation au Granitentrée libre

miracleanne lopez et François lopez Samedi 31 janvier  à 20h au Granit

spectacle-atelier mardi 3 février à 19h au CCnFCb

tel quel !thoMas lebrun merCredi 4 février à 19h au Granit

9000 pas dans la villeSamedi 7 févrierà 16h30 au Granit

103 JinxjózseF treFeli et Gábor varGa

ze dance partY Samedi 7 février à 20h à la salle des Fêtes

danse sandwich anne lopezmardi 24 marS à 12h20 au Granit entrée libre

d’autreS SurpriSeS à venirSuivez-nouS Sur faCebooK !

frimats

classique et contemporaine, en comédie musicale, en chant, en claquette et en danse hongroise traditionnelle, il crée et collabore de manière subtile et innovante à des spectacles contemporains de danse et de théâtre. Australien d’origine hongroise, diplômé de l’Université de Melbourne en Lettres et Danse, József Trefeli travaille trois ans en Australie puis intègre la compagnie de danse Alias en 1996 à Genève.

w  Ze Dance Party vous convie au bal pop du samedi soir, au son d’un dj !Par sa capacité à créer un événement qui mêle les danses, les gens, le pop et les paillettes, Joanne Leighton et ses danseurs vont entraîner le public dans un véritable moment de glamour et de plaisir pour célébrer et clôturer ce premier festival de danse en Franche-Comté. Joanne Leighton et ses danseurs proposent un événement festif créé avec le public. Dans une ambiance qui rappelle une grande fête de danse partagée par tous, différentes chorégraphies sous forme de solo, duo ou groupe seront créées sur des musiques populaires ou “classiques” et transmises aux participants dans une ambiance légère et ludique. Sont prévues également des surprises dansées par les danseurs de la compagnie.

Jinx 103 © Gregory Batardon

© Laurent Philippe

9000 pas dans la villeSamedi 7 févrierrendez-vous à 16h30 au Granitjoanne leighton et ses danseurs proposent un parcours participatif de 9000 pas dans la ville de belfort, du Granit au CCnFCb. une marche ensemble, et des clins d’œil au projet artistique de joanne leighton, entre 2010 et 2015, et à ses projets participatifs tels que Les Veilleurs, Made in, Display…le long du chemin, le public sera confronté à plusieurs installations organisées en complicité avec différents acteurs de belfort, ainsi qu’à des performances chorégraphiques des danseurs. un apéritif au CCnFCb conclura le parcours. Cette installation- événement donnera lieu à un reportage photographique.

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w Le Granit est une scène nationale, un lieu de spectacles pluridisciplinaires qui a pour mission de travailler en direction de tous les publics et notamment en direction des publics scolaires. Les “scolarisés” de la maternelle à l’université représentent 30% de l’ensemble des spectateurs. Les “relations publiques” sont donc un maillon important de sensibilisation et de transmission. Leurs actions sont diverses et ont pour but de faire découvrir les arts de la scène mais aussi de guider les élèves à devenir des spectateurs avertis. Elles sont, avec l’équipe d’accueil de la billetterie, au centre de cette relation directe, chaleureuse et humaine qui fait que le théâtre est un lieu de spectacles vivants, sur le plateau, avec les artistes, mais aussi dans la salle avec les spectateurs, dans la ville, dans les quartiers, les centres culturels et les écoles. Elles vont aussi parfois au-delà de notre territoire, puisque des actions culturelles sont aussi mises en place avec nos voisins suisses.

focus autour d’un métier : les relations publiques

Maud Cavalca est responsable du secteur éducatif et Marie-Emilie Gallissot est chargée du développement des publics. Elles proposent et suivent des actions visant à mettre en contact spectacles et spectateurs, à élargir le public du théâtre et à fidéliser de nouveaux spectateurs.

w Carnet de bord  maud Cavalca

lundi Aujourd’hui, je me rends dans plusieurs écoles maternelles et primaires situées sur l’ensemble du Territoire de Belfort, et même au-delà. Nous proposons un certain nombre de spectacles sur le temps scolaire afin de faciliter la venue des écoles. Cette saison, nous accueillons le spectacle Voiseau pour les enfants à partir de 3 ans. Un peu plus d’une semaine avant les représentations, je vais présenter le spectacle dans les classes qui l’ont choisi. L’idée de ces rencontres est de se présenter mutuellement mais aussi de se préparer aux spectacles et d’appréhender la sortie. Ce temps d’échange est important, le jour de la présentation même si les enfants arrivent en terrain inconnu, l’environnement est déjà plus familier.

mardi Le matin c’est réunion d’équipe ! Nous faisons un point hebdomadaire pour avoir une vision d’ensemble du service des relations publiques aussi bien pour des questions qui concernent la billetterie, l’accueil des artistes, la diffusion des informations ou encore le travail en direction des publics. Cela permet d’avoir une vraie cohésion des actions mises en place. Cet après-midi, un collège nous a sollicité pour une visite guidée dans le cadre d’une option “découverte professionnelle”. Nous séparons la classe en deux groupes. Pendant que l’un s’intéresse à l’architecture, les différents espaces et le fonctionnement d’un théâtre avec moi, l’autre groupe découvre avec Boris Husser, régisseur général, l’espace scénique et technique d’un théâtre.

mercredi à 9h30, rendez-vous dans une classe du lycée Condorcet qui vient voir le spectacle On ne paie pas, on ne paie pas ! mis en scène par Joan Mompart. Là aussi il est question d’informer les élèves et leur donner quelques clés. à 13h30, les élèves de l’option facultative théâtre des lycées de Belfort viennent, dans la mesure du possible, répéter au Granit. Pour certains groupes, l’heure est aux exercices de cohésion, mais pour les terminales, le groupe le plus avancé, le travail se fait déjà “textes en main”. 17h : les enfants de 8 à 11 ans de l’atelier théâtre arrivent au Granit. Ils sont 10 à travailler avec la comédienne Solène Froissart sur l’Oiseau Bleu de Maurice Maeterlinck. Cette année, ils vont réaliser

un spectacle dans l’esprit d’un feuilleton radiophonique où le jeu se mêlera à des bruitages enregistrés réalisés au préalable par les enfants. Pour le moment, c’est la première phase, toutes les scènes sont passées en revue pour avoir une vision d’ensemble.

jeudi Une autre visite guidée est organisée cette fois avec une classe d’école primaire dont les élèves participent à une “école du spectateur”. Il s’agit d’un parcours de sensibilisation dans lequel les élèves sont amenés à visiter le théâtre et découvrir son fonctionnement, à voir quatre spectacles de la saison et à rencontrer les artistes. à l’issue, les élèves acquièrent les clés pour une lecture critique de ce qu’ils ont vu. Dans le même temps, un atelier théâtre et vidéo, dirigé par la comédienne Sandra Devaux, débute au lycée professionnel Diderot. Je ne pourrai pas aller voir le travail cette fois-là mais ce n’est que partie remise.

vendredi Direction le lycée Georges-Cuvier de montbéliard pour rendre visite aux élèves en option théâtre. Le Granit est partenaire de l’établissement, ce sont donc des comédiens avec lesquels travaille le théâtre qui interviennent dans les différents niveaux. Les visites régulières permettent ainsi de voir l’évolution du travail des élèves, la présentation des travaux en fin d’année n’en est que plus impressionnante. La semaine se termine et la suivante sera certainement très différente. C’est l’avantage de nos métiers, la routine ne peut jamais s’installer !

La diversité se retrouve au cœur d’un théâtre. C’est sur les différences que s’appuient et s’attachent les personnes qui travaillent aux relations publiques. Des publics différents, aux goûts différents, aux attentes différentes, aux sensibilités différentes face à des propositions artistiques différentes.

Cette rencontre avec la différence est un des intérêts de ce métier. Nos missions ici nous incitent à aller vers les autres, à ouvrir notre regard sur notre environnement, sur la ville dans laquelle on se trouve, d’observer les habitudes, les façons d’être et de vivre ensemble. On demande souvent à des enfants présents lors d’une représentation, d’ouvrir grand leurs yeux et leurs oreilles. à nous aussi de faire la même chose à l’égard du public et de ceux qui ne font pas partie du public, avant et après un spectacle !

une belle salle de spectacles à mes yeux est une salle dans laquelle les gens ne se ressemblent pas. Les envies, les attentes, les besoins sont multiples. à l’image de la programmation qui porte le souci de diversification, il est nécessaire de tendre aussi vers la diversité des publics. C’est joli, poli et correct de véhiculer l’idée que le théâtre est un lieu public mais cela reste vrai, ce n’est pas un lieu réservé. à nous de le dire et le redire aussi souvent que nécessaire. à nous de faire comprendre ce qu’il se passe dans un théâtre au quotidien. à nous d’accompagner.

Face à un spectacle, on voit tous les mêmes éléments, les mêmes artistes, le même espace mais on ne les ressent pas de la même manière. Heureusement !

Le lieu Théâtre nous offre la chance de vivre une expérience en collectif dans laquelle notre jugement et notre perception nous seront propres. Il est difficile d’entendre une personne dire qu’elle n’a pas compris ou qu’elle craint de ne pas comprendre : chacun comprend forcément quelque chose, chacun construit sa propre réception, la difficulté peut être dans le fait de verbaliser ensuite. On imagine devoir tout comprendre et tout expliquer. Certaines choses s’expliquent tandis que d’autres se vivent et se ressentent.Au moment de la représentation, je regarde autant le spectacle qui se joue que les spectateurs dans la salle. Et un sourire, un regard, un visage perdu dans ses pensées à la fin d’une représentation veulent dire beaucoup.

le lieu théâtre nous donne la chance de se sentir libre de ressentir. Et dans ce cas, on a naturellement envie que chacun en profite. J’aime que le spectateur puisse se sentir dérouté, troublé, touché. Mettre de côté les codes donnés par la société pour ressentir librement.

L’aboutissement dans ce métier de relations publiques est à l’image du spectacle Tel quel ! : se rejoindre dans un endroit et à un moment où l’on peut échanger, aimer, refuser, hésiter, s’accorder, rêver, accompagner, être étonné. Ça n’est pas toujours évident à atteindre. Il n’est pas toujours aisé d’imaginer la bonne combinaison pour une rencontre riche avec l’œuvre.Mais lorsque tous ces ingrédients sont réunis, c’est un beau moment. à mon tour d’afficher un large sourire !

avec vous

Marie-Emilie Gallissot et Maud Cavalca © DR

w leS relationS aveC le publiC, leS relationS aveC leS publiCSmarie-emilie Gallissot

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la galerie est ouverte du mardi au samedi de 14h à 18h, le mercredi de 10h à 18h entrée librevisites sur rendez-vous pour les groupes auprès de Monique Chiron [email protected] 03 84 58 67 55entrée libre

« Donner forme à mes recherches croisées entre dessin, sculpture, geste et danse. Explorer des questionnements récents à propos du monstrueux et du décoratif, du geste et de la céramique, de l’objet et de son activation. Au centre le corps est présent comme l’instrument du faire présidant à l’apparition des formes, puis comme activateur de l’œuvre… Des expérimentations de matières et de formes inédites où il sera question de peau et de masque, de déchet et d’informe, de fantastique et de science-fiction. Avec Zombies, demain, l’exploration sera celle de la matière ; l’exposition toute entière est conçue, de l’atelier à sa visibilité, comme un dispositif d’expérimentations et de gestes questionnant les modes d’apparition d’une image, d’une forme reconnaissable et son possible déplacement que celui-ci soit mental ou réel. » benjamin hochart

virginie Yassef

Le soLeiL se Fatigua De sa Marche et reFusa PenDant vingt heures sa LuMière aux MorteLs

vernissagevendredi 9 janvier à partir de 18h, en préSenCe de l’artiSteConverSation autour de l’expoSitionvirGinie yaSSef et  Cathérine huG, CuratriCe  à la KunSthauS, züriCh  en Salle de danSe  de 18h30 à 19h15

expositiondu 10 janvier au 17 marS 2015 

les rendez-vous dans l’expositionprésentation de l’expositionà l’attention des enseignants et responsables associatifsjeudi 15 janvier à 18hvisite expo sandwichmardi 27 janvier à 12h20

© virginie Yassef, Le soleil se fatigua de sa marche et refusa pendant vingt heures sa lumière aux mortels, 2014Courtesy Galerie Gp & n vallois, paris

benJamin hochart

ZoMbies, DeMain

verniSSaGe vendredi 17 avril  à 18h en préSenCe de l’artiSte 

expoSition du 18 avril  au 13 juin 2015 

© benjamin hochart elle #3, 2014pastels et gesso sur page de magazine, collée sur papier 39,5 x 32 cmCourtesy de l’artiste et galerie M.&t. de la Châtre, paris

galerie

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lorsque laurent Gutmann a écrit son  Petit Poucet, il l’avait fait pour ses filles qui lui demandaient quand il ferait un spectacle qu’elles pourraient voir. il a donc créé ce spectacle qui s’adressait aussi aux adultes, Le Petit Poucet ou du bienfait des balades en forêt dans l’éducation des enfants que nous avons accueilli au Granit la saison dernière. il nous a offert un Prince (tous les hommes sont méchants) impertinent en octobre dernier. il écrit en ce moment même sa prochaine création, qui pour l’occasion change de nom : édouard ou la carte mémoire devient Zohar ou la carte mémoire. il sera en résidence en mai à belfort avec son équipe. 

w Ça y est : le travail avec les comédiens et toute l’équipe artistique de Zohar ou la carte mémoire a commencé. L’équipe du spectacle –comédiens et collaborateurs artistiques - a passé une semaine en octobre autour d’une table à élaborer ce que sera l’intrigue. Il y a mille façon de raconter une histoire : linéaire ou éclatée, limpide ou brouillée, mais la narration est toujours au cœur de mon travail. Je tiens à ce que chaque spectateur puisse s’y rattacher (quitte à ce que chaque spectateur comprenne une histoire différente).De cette semaine tous ensemble sont issues trois ou quatre histoires possibles, avec pour chacune d’elle de nombreuses variantes. J’en ai maintenant choisi une et une seule (renonçant ainsi à plein d’autres spectacles possibles…) et travaille à la structurer et à lui donner une forme théâtrale, jouable par les comédiens. Lorsque je les retrouverai en février prochain, ceux-ci auront donc normalement un texte à jouer, texte qui continuera à évoluer jusqu’au jour de la première en mai à Belfort.L’héroïne, Zohar, a beaucoup évoluée par rapport à mon projet originel. Ça ne m’intéresse plus tellement de raconter l’histoire d’une personne douée d’une mémoire extraordinaire, d’une hypermnésique dans sa dimension un peu monstrueuse. Non, ce que le spectacle racontera, c’est plutôt l’histoire d’une fille prise entre deux injonctions contradictoires : se souvenir et oublier. Zohar a perdu son père et elle tient à tout prix à se souvenir de lui, car

zohar, chronique novembre 14

zohar ou la carte mémoire

théâtre l Créationlaurent Gutmann

merCredi 20 mai à 19hvendredi 22 mai à 20hau GranitrepréSentationS SColaireS : mardi 19 à 14h jeudi 21 à 9h30 et 14h

en famille dès 9 ans

carte blancheSamedi 21 marS à 20h  au Granit entrée libre Sur réServation

l’oublier, ce serait le faire disparaître complètement, le tuer une seconde fois. C’est en tout cas ce que le fantôme de son père lui fait comprendre. Mais en même temps sa mère aimerait voir sa fille aller de l’avant, ne pas s’enfermer dans le passé ; et accessoirement, la mère aimerait refaire sa vie et voir un nouvel homme prendre la place laissée vide par son défunt mari. Entre une mère qui lui dit : « Oublie ! » et le fantôme d’un père qui lui dit : « souviens-toi ! », Zohar devra trouver sa voie.On retrouve là plus où moins le point de départ de Hamlet de Shakespeare ; ce n’est pas un hasard. Mais attention ! Je n’oublie pas que ce spectacle devra parler à tous les adultes… à partir de neuf ans.

laurent Gutmann, novembre 2014retrouvez sur www.legranit.org l’ensemble de la programmation, photos, vidéos, extraits musicaux et suivez notre actualité sur facebook/legranit.vous pouvez également recevoir nos lettres d’information web en vous inscrivant sur le site et réserver ou acheter vos billets directement en ligne.

journal du Granitnuméro 9 / janvier 2015directeur de la publication : Thierry vautherot responsable de la publication : Magali ollier rédaction : Magali ollier Graphisme : stéphanie renaud tirage 5000 exemplairesimprimé par est imprim, Montbéliard

le Granit, scène nationale, belfort 1 faubourg de Montbéliard Cs 20117 90002 belfort cedex 03 84 58 67 67 le Granit est subventionné par la ville de belfort, le Ministère de la culture- draC Franche-Comté, le Conseil général du territoire de belfort, la Communauté de l’agglomération belfortaine et le Conseil régional deFranche-Comté. numéros de licences :1-1045584, 2-1045585,3-1045586, 1-1073542

carnet d’écriture

© Christophe Sertelet / Creative Commons