LE JOURNAL D’INFORMATIONGRATUIT DE MARENNES - OLÉRON … · 2020. 6. 26. · îles, le faucon...

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11 LE JOURNAL D’INFORMATION GRATUIT DE L’AGGLOMÉRATION ROCHELAISE A peine les Sénatoriales passées, place aux élections départementales et régionales prévues en mars 2021, mais dont l’échéance pourrait être finalement décalée - crise sanitaire oblige - ... peut-être en juin... Au-delà, leur calendrier percuterait celui de l’élection présidentielle qui se profile au printemps 2022. Ce manque de visibilité n’empêche pas les courants politiques de fourbir... leurs can- didats et d’autres de s’organiser pour tenter de mettre en échec telle ou telle candidature. Pas sûr que ces tribulations très politiques soient du goût des citoyens... qui sont aussi les électeurs ! Nathalie Vauchez Une élection chasse l’autre ÉDITION DU 21 OCTOBRE 2020 NOUVELLE BOUTIQUE Puilboreau : Hyper U Beaulieu - 06 59 86 54 44 Périgny : 46c avenue Joliot-Curie - 06 64 25 34 95 NOUVELLE BOUTIQUE La Flotte en Ré : 8 rue de La Croix Michaud - 07 62 61 16 16 Deux professionnels et une seule adresse ! Horaires d’ouverture : du lundi au vendredi 9h à 19h NON STOP - 46c avenue Joliot-Curie - Périgny L’HORLOGERIE ROCHELAISE - RÉPARATION & RESTAURATION Montres et pendules - 06 63 03 35 80 [email protected] LA ROCHELLE 34 rue St-Yon 05 46 07 70 27 BEAULIEU Derrière St-Maclou, en face de la Fnac 05 46 37 13 12 (1) 58 ANS = 58% DE RÉDUCTION SUR MA MONTURE (1) Voir conditions en magasin. Photographie retouchée. Crédit photo : Lucie Hugary. Octobre 2020

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11LE JOURNAL D’INFORMATION GRATUIT DE L’AGGLOMÉRATION ROCHELAISE

A peine les Sénatoriales passées, place aux élections départementales et régionales prévues en mars 2021, mais dont l’échéance pourrait être finalement décalée - crise sanitaire oblige - ... peut-être en juin... Au-delà, leur calendrier percuterait celui de l’élection présidentielle qui se profile au printemps 2022.

Ce manque de visibilité n’empêche pas les courants politiques de fourbir... leurs can-didats et d’autres de s’organiser pour tenter

de mettre en échec telle ou telle candidature.

Pas sûr que ces tribulations très politiques soient du goût des citoyens... qui sont aussi les électeurs !

Nathalie Vauchez

Une élection chasse l’autre

édit ion du

21 OCTOBRE 2020

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BOUTIQUE Puilboreau : Hyper U Beaulieu - 06 59 86 54 44 Périgny : 46c avenue Joliot-Curie - 06 64 25 34 95

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Katia Bourdin, conseillère régionale et coordinatrice départementale, ainsi que

Jean-Pierre Lartigue, secrétaire régional Poitou Charentes et secrétaire du groupe local Les Estuaires pilotaient cette conférence de rentrée destinée à sonner le départ de la campagne et à battre le rappel des forces vives. Jean-Pierre Lartigue expliqua tout d’abord la structure du réseau EELV sur le terrain : huit groupes locaux sur les Charentes dont trois en Charente-Maritime. Le premier couvrant La Rochelle, l’Aunis et Ré, le deuxième la Saintonge jusqu’au Bordelais et le troisième, le groupe des Estuaires, concernant Royan, Rochefort et Oléron. Ces trois structures vont travailler ensemble afin de préparer les départementales de 2021.

Le parti écologiste est en train d’éla-borer un projet rassembleur à la hauteur des défis que doit affronter le département, largement impacté par le dérèglement climatique et où tous les domaines, l’agriculture aussi bien que le tourisme ou la pêche, dépendent du bon état des écosystèmes.

Un comité de pilotage « respectueux de l’écologie, des solidarités et de la démocratie » proposera un projet résilient au service du territoire et

préparera le terrain pour faire bas-culer le département du côté des forces de gauche écologistes. Ce programme devrait être bâti pour la fin du mois de novembre, il faudra ensuite trouver les femmes et les hommes qui le porteront.

Des sujets majeurs feront partie du projet que Jean-Pierre Lartigue souhaite réaliste et tourné vers la population de Charente-Maritime, comme l’action sociale, dont le bud-get pour l’insertion sociale n’a pas augmenté lors du précédent man-dat ou l’évaluation des politiques publiques en faveur du handicap.

Mais surtout, il faudra donner l’en-vie à nos concitoyens d’aller voter

Faire appel à toutes les forces écologistes pour changer

la couleur du départementLe parti a besoin de 108 candidats (une femme et un homme, plus deux suppléants, à nouveau une femme et un homme par canton) pour couvrir la totalité du département et se présenteront dans les 27 can-tons de Charente-Maritime. Ce qui n’est pas si évident pour un parti qui a engrangé localement une cen-taine d’adhérents dans la foulée du résultat des européennes, puis des

municipales et qui, outre les asso-ciations avec lesquelles il travaille quotidiennement, rassemble une centaine de sympathisants.

Un appel est lancé auprès des acteurs de la société civile pour qu’ils viennent rejoindre le mouvement et s’enga-ger dans des binômes paritaires. La nécessité de se rassembler pour emporter ces élections est palpable, mais avec qui s’associer ! La volonté de former une grande famille et de l’élargir à une gauche écologiste est présente. Des discussions sont « envi-sageables avec le PS, mais doivent se faire dans la clarté ». Elles sont égale-ment possibles avec des petits partis écologistes ou d’autres structures. Tout est ouvert, à condition comme l’annonce Katia Bourdin, de respecter les « lignes rouges » à ne pas franchir. L’extrême droite, la droite conserva-trice et LREM, qui selon elle n’a pas de politique écologiste, font partie de ces « lignes rouges » à ne pas dépas-ser, le cumul des mandats aussi. Elle insistera encore, déclarant qu’il faut de l’éthique en politique et laisser la place aux femmes et aux jeunes.

Le discours est vertueux, beaucoup dépend de leur capacité à se faire entendre et à motiver les Charentais-Maritimes.

Catherine Bréjat

EELV : grandes manœuvres pour les départementalesEurope écologie Les Verts a tenu une conférence de presse le 23 septembre. Objectif lancer dès maintenant le parti dans la campagne des élections départementales de mars 2021

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Katia Bourdin, conseillère régionale et Jean-Pierre Lartigue, secrétaire régional Poitou Charentes, animant la conférence de presse

La première édition s'est tenue en 2018 à Bordeaux. Forte de son succès, la Région a voulu

relancer l’opération. L’évènement était prévu en avril, mais fut décalé en octobre à cause du confinement. Sans surprise, le thème de cette édition tournera autour du « rebond », autrement dit, de la relance, dans ce contexte économique compliqué.

Conférences, exposition, ateliers, animations

Novaq propose quatre types d’évé-nements : des conférences avec le journal Le Monde, un espace d’expo-sition d’innovations, des ateliers par-ticipatifs et des animations ouvertes à tous. Contexte sanitaire oblige, le salon ne pourra pas accueillir plus de mille personnes en même temps. Pour tous les évènements assis, ce sera un siège sur deux, comme pour les conférences. Seize sont au pro-gramme, sur quatre demi-journées, autour d'une vingtaine de personna-lités. Parmi eux, on trouvera le PDG du groupe Thalès Patrice Caine, la philosophe et psychanalyste Cynthia

Fleury, la navigatrice Isabelle Autissier ou encore le biologiste et écrivain Joël de Rosnay. Océan, alimentation, santé, énergie, agroécologie… autant de thèmes qui seront abordés à l’oc-casion de ces tables rondes, sous un angle commun : quelles innovations pour demain ? Le professeur de géo-logie rochelais Eric Chaumillon et le Professeur Feuillage viendront à cette occasion donner leur show « Eh ! La mer monte ! » (le 29 octobre à midi). On notera également la présence de François Houlier, PDG de l’Ifremer, qui interviendra dans une conférence sur le thème « quels outils pour une pêche durable ?» (le 30 à 11h30).

Novaq sera également l'occasion pour soixante-quinze entreprises d'investir les trois mille mètres car-rés de showroom. Vingt-cinq centres de transfert de technologie et de méthodologie porteurs de projets collaboratifs seront également présents. Parmi les Rochelais, on notera la présence de Léa Nature, du centre de recherche en éco-construction Tipee, de la société de

recyclage de coquilles d’huîtres Ovive et du chantier nautique Advanced aerodynamic vessels, qui construit des bateaux de transports innovants, rapide et moins gourmands en énergie. Des ateliers créatifs seront éga-lement proposés, jeudi 29 et vendredi 30 octobre, autour de l'agroécologie, des emballages biosourcés, du risque côtier, du travail à distance ou de l'écono-mie bleue.

Le 31 octobre sera une journée spécialement dédiée au grand public. Plusieurs animations se tiendront en différents lieux de l'espace Encan, comme un atelier de création de robots, et deux expositions de vulga-risation scientifique en format BD. Quai des Curieux, un cube immersif invitera le visiteur à s’envoler sur Mars… virtuellement. A l'audito-rium, le public pourra découvrir une série de documentaires « nature », en partenariat avec le Festival inter-national du film d'aventure de La

Rochelle. Sur présentation d’un badge de participant, les musées de la ville - Musée Maritime, Muséum d’Histoire Naturelle ou Musée du Nouveau Monde - seront en accès libre.

Anne-Lise Durif

L’innovation néo-aquitaine à l’honneurNovaq, le salon de l’innovation en Nouvelle-Aquitaine, pose cette année ses valises à La Rochelle. Une centaine d’innovations régionales sont à découvrir du 29 au 31 octobre, à l’espace Encan

S A L O N

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Festival indépendant, solidaire et culinaire créé par Capucine Buat et Basile Brin, le « Chefs Réfugiés

Festival » aura lieu dans différents restaurants de La Rochelle et de l’île de Ré. Des réfugiés et des demandeurs d’asile, déjà chefs (cheffes) ou tout simplement bons cuisiniers viendront partager leurs talents et leurs saveurs d’ailleurs dans les restaurants partenaires de cet événement.

But de l’opération : les insérer sur le marché de l’emploi rochelais. Au final, Capucine estime qu’une douzaine de chefs et de restaurants devraient être concernés par cette opération particulière. L’événement est soutenu par la Mission Locale et sera accompagné d’animations, d’ateliers et de projections de films documentaires en collaboration avec le Festival Alimenterre.

Ce sera également l’occasion de revaloriser les produits de notre

terroir en travaillant des produits Bio en circuit court. Ces réfugiés qui possèdent un titre de séjour ou sont demandeurs d’emploi effectueront un stage avant le festival afin d’être parfaitement préparés.

Les partenaires séduits par cet événement sont actuellement : Le Matahari Boui Boui d’Ars-en-Ré qui après une projection le 28 octobre, de 16 h à 18 h, du docu-mentaire « Pauvres poulets : une géopolitique de l’œuf », en parte-nariat avec le Festival Alimenterre, proposera durant le dîner les plats de son « Chef Réfugié ». L’Organic Café et le Restaurant d’entreprise de Léa Nature lors du déjeuner du 29 octobre. Les Cabanes Urbaines consacreront à l’opération les repas de midi et du soir. La Fabuleuse Cantine accueillera son « Chef Réfugié » pour le dîner avec une pro-jection du documentaire « Libre » et

discussion en présence d’associa-tions locales, qui clôturera le festival.

Capucine et Basile entendent bien faire un succès de ce festival, pre-mière étape pour pérenniser l’évé-nement ! Catherine Bréjat

Réfugiés : un événement original !Du 28 au 31 octobre se déroulera une expérience originale dans certains restaurants de La Rochelle et de l’île de Ré : le « Chefs Réfugiés Festival ». De quoi s'agit-il ?

F E S T I V A L C U L I N A I R E

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Gaye, réfugié qui participera au Festival, dans les cuisinesde La Fabuleuse Cantine à La Rochelle

Contact

[email protected]

Alain Joussemet, homme de radio ayant collaboré à RCF à Paris et à Nostalgie à La

Rochelle avant de se lancer dans la production audiovisuelle à Rochefort, voulait créer une radio différente de tout ce qui existait dans la région. C’est chose faite, rdhwebradio émet depuis le milieu du mois d’octobre. L’air de rien, il a fallu un travail acharné pour boucler tous les problèmes pratiques, à commencer par trouver des locaux qui ont finalement été mis à disposition par la mairie de La Rochelle dans le quartier de Villeneuve-les-Salines, jusqu’à la conception d’une grille de programmes variés, informatifs et ludiques.

Un axe éditorial fort

Trois directions constituent son axe éditorial : handicap, différences et solidarités.

Dans le domaine du handicap, son ambition est de traiter toutes les questions relatives à celui-ci, qu’il soit de naissance ou accidentel. De même, la radio s’attaquera à toutes les formes de discrimination : LGBT, harcèlement familial, professionnel

ou scolaire, racisme, âgisme, racisme anti-jeune ou violences familiales. Les solidarités économiques, sociales, culturelles et environnementales seront régulièrement abordées ainsi que les diversités culturelles. L’emploi restera un sujet majeur de préoccu-pation qui sera étudié sous l’angle de la réinsertion et de l’emploi solidaire.

Tous ces thèmes seront explorés de manière vivante à travers des témoignages et diverses interven-tions de la part des correspondants

de la radio à travers toute la Région Nouvelle Aquitaine, également de la part des auditeurs et des représen-tants d’associations. Notons que les associations pourront envoyer leurs communiqués à la rédaction afin de leur donner une audience plus large.

Une grille de programmes qualitative

Déjà disponible sur Facebook, rdhw-bradio l’est également sur Iphone et les Box TV dans l’onglet webradio

et propose des programmes 7 jours sur 7 et 24 heures sur 24. La journée démarre avec une émission pratique de 9h à 10h « radio services », puis de 11h à 12h « le témoin du jour », un visiteur ou le représentant d’une structure associative intervient sur un sujet qu’il maîtrise particulière-ment. La musique est présente avec une émission d’accordéon animée par Viviane Duprat le samedi de 9h à 11h et le dimanche de 13h à 15h. La musique classique est réservée au dimanche soir de 20h à minuit. En soirée, de 20h à 22h a lieu une émission sur la diversité culturelle où les différentes diasporas pourront s’exprimer et au cours de laquelle on compte beaucoup sur les femmes pour prendre le micro. Des émissions seront consacrées aux seniors ainsi qu’aux jeunes qui pourront intervenir sur les thèmes qui les concernent.

La radio est encadrée par Alain Joussement, président de l’asso-ciation, ainsi que Florence Brillaud, secrétaire, Marie-Christine Planchet, trésorière et les membres très actifs de son conseil d’administration.

Catherine Bréjat

Une webradio de la diversitéIssue d’un projet associatif né il y a trois ans, la rdhwebradio.fr a commencé à émettre à la mi-octobre

M É D I A

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Alain Joussemet en pleine activité au siège de la radio

La Rochelle à la Hune est une publication gratuite éditée par Rhéa Marketing : 183 rue des Gros Peux - 17940 Rivedoux-Plage / Tél. 05 46 00 09 19 / Mail : [email protected]. Ce journal vous est offert par les Annonceurs, nous les en remercions vivement. Il est mis à votre disposition par tous les commerçants et lieux qui le souhaitent, merci à eux.

Directrice de la Publication : Nathalie Vauchez / Maquette : RC2C / Mise en page : Nathalie Louvet, [email protected] Rédacteurs : Catherine Bréjat, Aurélie Cornec, Mathieu Delagarde, Anne-Lise Durif, Valérie Lambert, Nathalie Vauchez, DR, sauf mention expresse / Dessin : Philippe Barussaud / Régie publicitaire : Rhéa Marketing, 05 46 00 09 19, [email protected], Sylvie Oger, 06 26 90 45 75, [email protected] – Imprimeur : Imprimerie Rochelaise / N° ISSN : 2680-8129 - PEFC 10-31-1240.

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La gare et ses abords vont connaître d’importants travaux : un aménagement du parvis, un

nouvel accès sud avec la création d’une passerelle et d’une gare routière, la mise en accessibilité des quais ainsi que des opérations de rénovation et de sécurisation du bâtiment voyageurs. Les travaux du pôle d’échanges multimodal ont débuté en juillet dernier et l'ensemble du chantier devrait être finalisé d'ici le printemps 2022. « Ce projet, nous en rêvions depuis une vingtaine d'années ! S'agissant d'un projet très impactant, son instruction a en effet été longue », résume Jean-François Fountaine, maire de La Rochelle et président de la Communauté d’Agglomération. « Il faut souligner que la gare sera accessible aux personnes à mobilité réduite », ajoute-t-il.

Au cœur des mobilités du territoire

La gare sera en effet accessible à tous, avec une passerelle qui offrira un accès direct aux quais et à un nou-veau parking situé au sud, de l’autre côté des voies ferrées. L’objectif est de renforcer son caractère multi-modal en facilitant une connexion apaisée des différents modes de transport : trains, bus, cars régio-naux, véhicules particuliers, taxis, piétons et vélos. « Un chantier d'une telle ampleur, commandité par une agglomération, c'est exceptionnel pour la SNCF. Il s'agit notamment de mener le chantier tout en conser-vant l'exploitation de la gare et des réseaux. Programmé plusieurs années à l'avance, le chantier se déroule très bien, grâce aux entreprises, et est à

l'heure, malgré les aléas de la crise sanitaire actuelle », explique Myriam Lhers, directrice d’opérations pour SNCF Réseau. Le chantier avance en effet à grands pas et dès le mois de novembre, ce sont les aména-gements visibles du parvis qui vont débuter.

Relier le nord au sud de la ville

« La gare de La Rochelle est unique dans le patrimoine français et impor-tante dans l'histoire de l'architecture

de notre pays. Nous avons fait en sorte que l'on puisse enfin passer de part et d'autre, au-dessus des voies ferrées. L'idée est de faire en sorte que cette gare ne soit plus unique-ment un lieu de déplacement mais aussi un lieu où l'on peut rester », commente Marc Mimram, archi-tecte et ingénieur. Une passerelle, de 240 mètres de long, va en effet relier le nord au sud de la ville. « La passerelle va renforcer le lien entre la ville côté ancien marais et le Port,

entre le nord et le sud. Elle présente une double fonctionnalité intra gare et intra ville », analyse l'architecte. « C'est un projet intéressant car il constitue un dialogue entre la ville historique et la ville contemporaine », poursuit-il. Les fondations de cette passerelle sont en cours de réalisa-tion et seront terminées en décembre prochain. La passerelle sera finalisée en début d’année 2022, tout comme l'ensemble des travaux de ce projet à 38 millions d'euros.

Aurélie Cornec

Les travaux sont financés par l’Europe, l’Etat, la Région Nouvelle-Aquitaine, le Département de la Charente-Maritime, la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, la Ville de La Rochelle, SNCF Réseau et SNCF Gares & Connexions

Pôle d'échanges : un enjeu urbain et économiqueS'il constitue un enjeu pour l'évolution des pratiques de déplacements dans l'agglomération de La Rochelle, la création du pôle d'échanges multimodal représente aussi un enjeu urbain et économique. Piloté par la Communauté d’Agglomération de La Rochelle, le chantier sera livré au printemps 2022

A M É N A G E M E N T D U T E R R I T O I R E

Si les membres de ce comité estiment « avoir une vision correcte du projet pôle

d'échanges », il n'en est pas de même pour le projet urbain et la construction d'un éco-quartier. « Le projet urbain, c'est plus de 1000 logements autour du parc, boulevard Joffre, et la construction de la rue de la Gare. Les dommages collatéraux posent problème », résume Jean Hesbert. Le comité s'oppose ainsi farouchement à ce projet et à ses conséquences environnementales. « Ce projet ne peut se faire sans décaisser le talut du parc, ce qui aurait pour conséquences la création d'un îlot de chaleur, un aggravement des risques

d'inondations et l'abattement d'arbres centenaires. C'est écologiquement inacceptable », soulève Martine Cavaillé, vice-présidente du comité de quartier. « Face à des discours qui s'opposent entre la mairie et la CdA, nous redoutons un peu d'être menés en bateau... », ajoute-t-elle.

Un recours en justice« Le Plan global du projet de la Gare, incluant le pôle d'échanges et l'Espace Gare, date de 2013. La CdA affirme qu'il est dépassé mais il n'en est rien. Dès que l'accord sur le prix de vente et divers aspects techniques à régler avec la SNCF sera trouvé, le processus de l'Espace Gare repartira de plus belle », lance Jean Hesbert. Il

rappelle d'ailleurs que la création de la rue de la Gare et le projet immo-bilier (aujourd'hui présenté en tant qu'éco-quartier) le long du boulevard Joffre est acté dans le PLUi. Afin de « mieux comprendre ce vaste projet », Jean Hesbert a saisi la Commission d'accès aux documents administratifs (CADA), « à la suite du refus opposé par le président de la Communauté d'Agglomération de La Rochelle à sa demande de communication du plan guide, élaboré par l’équipe de maîtrise d’œuvre ». En juin dernier, la CADA a émis « un avis favorable à la communication des informations environnementales contenues dans le plan guide en cours d'élaboration ».

Jean Hesbert a alors saisi le tribu-nal administratif de Poitiers en sep-tembre, « conséquence du refus de la CdA de La Rochelle de se plier à l'avis de la CADA demandant la déli-vrance du plan guide, au regard de ses aspects environnementaux », explique Jean Hesbert.

« Le projet urbain viendra en son temps et sera concerté avec les riverains. Aujourd'hui aucun projet n'est ficelé », a assuré Jean-François Fountaine, lors d'une visite du chan-tier de la gare avec la presse, en sep-tembre dernier.

Propos recueillis par Aurélie Cornec

« Un projet écologiquement inacceptable »Le comité de quartier Saint-Nicolas, Le Gabut, La Gare, bien qu'il ne soit pas opposé au projet du pôle d'échanges, conteste en revanche le projet urbain de l'Espace Gare. « Deux projets intimement liés », assure Jean Hesbert, vice-président du comité de quartier

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Calendrier des travaux

Les travaux du parvis de la gare ont débuté en juillet 2020 avec la reprise des canalisations et divers réseaux souterrains. Ils se poursuivront jusqu’en avril 2022 avec des travaux sur le boulevard Joffre et l’avenue De Gaulle. Les travaux de la passerelle de la gare ont démarré en janvier 2020 avec le raccourcissement des voies SNCF et se poursuivront jusqu’en début d’année 2022. Les fondations des piles d'appui sont en cours de réalisation et seront terminées en décembre. L’assemblage de la charpente métal-lique : piles, tablier et toit, commencera en novembre 2020 pour un grutage en position définitive à partir de mars 2021. La mise en service de la passerelle est programmée au premier trimestre 2022. Parallèlement, SNCF Réseau procédera au rehaussement des quais et à leur mise en accessibilité entre novembre 2020 et décembre 2021.Les travaux de l’accès Sud de la gare démarreront en janvier 2021 et se termineront au printemps 2022.

La crise sanitaire liée à la COVID-19 a contraint la CdA à décaler cet important chantier de quelques semaines

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Ils sont organisés en « brigades », « traquent » le virus et proposent des mises « à l’isolement » en cas

de contagiosité. Si le jargon évoque le domaine militaire ou carcéral, il n’en est rien : nous sommes dans les bureaux rochelais de la Caisse primaire d’assurance maladie (CPAM 17), dont deux espaces de travail ont été transformés, depuis le 13 mai dernier, en plateforme « contact tracing » afin de mettre en application la doctrine gouvernementale (depuis que l’on dispose des moyens suffisants) en matière de contrôle de l’épidémie : tester, tracer, isoler.

L’ambiance est studieuse et le lieu ressemble à n’importe quel open space d’entreprise ou plateforme de centre d’appel. Équipés d’un casque, d’un micro et d’un écran, les salariés n’ont visiblement aucun répit : le nombre de cas est en constante augmentation avec en moyenne 48 nouveaux malades par jour en octobre contre 37 en sep-tembre (voir encadré). Pierre angu-laire de cette politique sanitaire, les 75 agents de l’assurance maladie se relaient donc tous les jours de la semaine1, de 8h30 à 17h30, pour contacter tous les malades (« patient 0 ») du département et informer ensuite tous leurs contacts poten-tiels (« cas contacts ») qui auraient pu être infectés, afin d’inciter ceux-ci à se faire dépister à leur tour, et, en attendant le résultat, à s’isoler socialement.

Un canular ?Si une trentaine de renforts ont été recrutés en CDD, la majorité d’entre eux sont des agents de la CPAM qui occupent désormais cette activité à temps plein ou à temps partagé avec leur ancienne fonction, et cela a été relativement simple à faire accepter. « Nous avons eu plus de volontaires que de besoins. Tous ceux qui y par-ticipent ont le sentiment de partici-per à quelque chose d’utile, nous sommes vraiment au cœur de notre mission de service public » explique Chantal Dufée, directrice adjointe de la CPAM 17. A noter qu’une partie de ce combat contre la Covid est

invisible : un tiers des agents officie en télétravail depuis leur domicile, afin de limiter tout risque de « clus-ter » au sein même de la structure qui regroupe 340 personnes.

Pour contacter les malades, les « anges gardiens » disposent d’une base de données alimentée en direct la plupart du temps par les médecins généralistes suite à un test positif de leurs patients. A partir du moment où le malade figure dans ce listing, les agents de la CPAM, soumis au secret médical, disposent de quatre heures maximum pour le contacter. Parfois, il faut s’y prendre à plusieurs reprises. « Quand les gens voient un numéro en ‘09’ s’afficher sur leur portable, certains raccrochent. D’autres croient à un canular, on leur donne dans ce cas notre numéro pour qu’ils nous rappellent par eux-mêmes pour constater que ce n’est pas le cas », confie Isabelle Grené, responsable de la plateforme « contact tracing » du département.

Empathie et bienveillanceDans la plupart des cas, le patient est déjà informé de sa positivité et s’est déjà mis de lui-même à l’isole-ment pour ne pas contaminer son entourage. Ici, la règle de base est la bienveillance et l’empathie, car les agents s’adressent en premier lieu

à des malades, qui, même asymp-tomatiques, sont souvent inquiets. « Cela n’est jamais une bonne nou-velle pour eux. Il peut y avoir une culpabilité d’avoir attrapé le virus et de l’avoir transmis. Et il y a la peur de la maladie. Il faut vraiment beau-coup de bienveillance », explique Isabelle Grené. L’entretien, d’environ 30 minutes vise à recueillir tous les éléments nécessaires à la constitu-tion du dossier (identité, adresse, situation familiale etc), puis à réper-torier l’ensemble des personnes que le malade a pu contaminer, soit en moyenne quatre personnes pour chaque cas positif.

Vient ensuite la partie visant à « cas-ser les chaînes de contamination » : l’appel des cas contacts, dans les 24h maximum suivant l’appel au malade. Là aussi, il faut rassurer. Là encore, la plupart savent déjà, par le malade lui-même, qu’ils sont « cas contact » et se sont déjà iso-lés. L’appel, de 20 minutes, vise à rappeler l’importance des gestes barrières, du port du masque et du respect de l’isolement en atten-dant le résultat du test naso-pha-ryngé, dit « PCR ». Ainsi, à l’issue de l’entretien, le cas contact reçoit un sms qui vaut prescription médicale pour aller récupérer des masques gratuitement en pharmacie et pour effectuer le test de dépistage. A ce stade, tout repose sur la respon-sabilité individuelle et il n’y a pas de contrôle sur la réalité du dépis-tage. « Croyez-moi, quand on leur annonce qu’ils sont cas contacts, ils sont très concernés et font tous le test. C’est vraiment rarissime qu’une personne ne le fasse pas », confie Chantal Dufée. Si la personne ne peut pas télétravailler en attendant le résultat du test, l’assurance-mala-die lui fournit un arrêt-maladie de sept jours à compter de la date de l’appel téléphonique, celui-ci pou-vant même être rétroactif si ce cas

contact s’est isolé de lui-même avant l’appel de la CPAM. Il suffit de se rendre sur le site Améli, depuis un PC ou un smartphone, et de faire une demande d’autorisation d’ar-rêt-maladie. A partir du moment où la personne figure dans les bases de données de la CPAM comme cas contact, l’arrêt de travail ne demande pas d’autres justifications.

Dans certains cas, comme dans les petits logements où le cas contact risque de contaminer sa propre famille, une cellule d’appui à l’iso-lement, gérée par la Préfecture, permet de trouver des solutions d’hébergement provisoires comme les chambres d’hôtels. Différents cri-tères sont pris en compte pour l’at-tribution : la présence dans le foyer de personnes fragiles ou à risque (maladies chroniques, diabétiques, femmes enceintes etc), la surface du logement et l’impossibilité de dormir dans des pièces séparées ainsi que la précarité du foyer. Lorsqu’il s’agit d’un cas évoluant dans une collec-tivité (milieu scolaire, EHPAD, clubs de sport, centres pénitentiaires ou tout autre regroupement de plus de onze personnes), le dossier est aus-sitôt transmis à l’Agence régionale de santé (ARS) qui prend le relais pour mener une enquête sanitaire et tenter de contrôler un potentiel « cluster » ou foyer épidémique.

Mathieu Delagarde

(1) 37 agents sont mobilisés en permanence.

Au cœur du bureau d’enquête « Covid »Inaugurée le 13 mai dernier, la plateforme « contact tracing » de la CPAM 17 vise à contacter le plus vite possible les malades et leurs contacts afin de casser les chaînes de transmission du coronavirus

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Une augmentation « exponentielle »

Entre le 13 mai, date de mise en place de la plateforme départemen-tale, et le 7 octobre, la CPAM de Charente-Maritime a contacté 1668 patients positifs et 6086 cas contacts, soit un total de 7754 personnes. Après un mois de mai assez actif, le nombre de cas a décliné pendant l’été avant une reprise soudaine à partir du 15 août. « On assiste depuis à une hausse exponentielle du nombre de cas », confie Isabelle Grené, responsable de la plateforme « contact tracing ». Ainsi, entre les dix premiers jours de septembre et les dix premiers d’oc-tobre, le nombre de patients « 0 » a été quasiment multiplié par trois, ce qui peut s’expliquer à la fois par une reprise de l’épidémie, mais aussi par un dépistage beaucoup plus massif qu’il y a quelques semaines, les deux n’étant pas incompatibles. Malgré cette augmentation, la Charente-Maritime reste, au moment où nous écrivons ces lignes, un des rares départements de France (et le seul de Nouvelle-Aquitaine) en risque modéré (zone verte).

Isabelle Grené, responsable de la plateforme « contact tracing » du département (à gauche) et Chantal Dufée, directrice adjointe de la CPAM 17

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Il n'y aura pas de débat d'orientation budgétaire lors de la prochaine séance du conseil départemental,

a prévenu son président Dominique Bussereau. Et encore moins de vote de budget en fin d'année. Le président du Département laissant la main à la suite des prochaines élections départementales, il souhaite laisser la future équipe voter son propre budget. « Ce qui ne nous empêchera pas de maintenir les chantiers en cours, puisque 25 % des budgets de 2020 sont déjà engagés », précise-t-il.

Pas non plus d’évocation de la révision des 80 km/h. « C’est un sujet qui nécessite que je prenne simplement un arrêté, après l’avis favorable de la préfecture », justi-fie Dominique Bussereau, « On est presque prêt ». Le nouveau plan de

limitation de vitesse départemental sera présenté à huis clos aux élus, pour leur information. 370 km devraient revenir à 90 km/h ; une quarantaine de kilomètres, en par-ticulier sur des ouvrages particuliers, devraient être abaissés à 70 km/h ; le reste des 6 000 km de voies dépar-tementales resteraient à 80 km/h. L’avis de la préfecture, « purement consultatif », devrait survenir d’ici la fin de l’année.

Parmi la vingtaine de rapports à voter, il y aura le grand projet de réaménagement de la pointe de la Fumée, à Fouras, ou encore le plan santé. La conseillère en charge du dossier, la sénatrice Corinne Imbert, en présentera les seize mesures principales. L’objectif premier est de lutter contre la désertification médicale. Dominique Bussereau

promet « des moyens financiers pour aller avec ».

Anne-Lise Durif

Pas de débat d’orientation budgétaire pour le DépartementLa session d’automne du Département se tiendra du 26 au 30 octobre, avec une vingtaine de rapports à traiter. Le débat d’orientation budgétaire sera exceptionnellement absent de cette assemblée

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Lors de cette session, Corinne Imbert aura la charge de présenter le plan santé aux côtés de Dominique Bussereau

Ce n’est pas aujourd’hui qu’on voit les effets de la crise, les conséquences se

verront certainement entre fin 2020 et début 2021 ». Ce n’est pas que Séverine Lacoste soit pessimiste, mais les chiffres sont là. Chargée par le président de l’Agglomération Jean-François Fountaine de dresser un état des lieux de la situation de l’emploi, la vice-présidente à l’économie a rendu un rapport parlant lors du dernier conseil communautaire le 15 octobre. Entre le premier et le deuxième trimestre 2020, le bassin d’emploi qui englobe l’Agglomération de La Rochelle, l’Aunis et l’île de Ré a perdu deux mille emplois. « Ensuite, ça n’a plus bougé », constate Séverine Lacoste. Cette perte sèche correspondrait donc « à la non reconduite des CDD et des intérimaires » du territoire. Une perte moins visible se dessine en filigrane : « Chaque année en juin, nous avons l’habitude d’avoir une baisse des demandeurs d’emploi, liée au travail saisonnier. Un phénomène qui ne s’observe pas cette année », analyse l’élue. Paradoxalement, la courbe du chômage du bassin continue sa lente décroissance entamée en fin d’année dernière. Le marché de l’emploi accuse pourtant le coup. « On voit une nette différence dans les recrutements, si on compare la même période d’une année sur l’autre », poursuit l’élue, chiffres à l’appui : 10 950 contrats en juillet 2020 contre 1 250 en juillet 2019. Le ratio est le même dans

l'intérim. Entre l’été 2019 et l’été 2020, le secteur des services affiche une baisse de recrutement de 1 400 emplois, contre une centaine dans les commerces. La situation serait néanmoins stable dans l’hôtellerie restauration.

Désamorcer la criseLes conséquences de la crise sont donc à venir. Les élus s’interrogent sur la meilleure façon de la désa-morcer, ou du moins d’atténuer son effet. D’un côté, l’Aggloméra-tion maintient son plan d’aide aux entreprises. En parallèle, elle planche sur un plan de relance de l’écono-mie à son échelle. De l’autre, elle poursuit ses programmes sociaux

existants : les clauses d’insertion dans les contrats de marchés publics, l’accompagnement à la création d’activités au Pôle de Bel Air, les Assises de l’emploi et sa vingtaine d’actions connexes. Mais il lui faut « aller plus loin » en « jouant un rôle de bouclier social ». Séverine Lacoste a donc présenté les bases d’un futur plan de l’insertion et de l’emploi, qui sera formalisé prochainement. Les bénéficiaires seront les deman-deurs d’emploi de longue durée (à partir de 12 mois de chômage sans aucune activité). Ils seraient 7 579 sur les 16 309 inscrits à Pôle emploi du territoire. Tous ne pourront pas bénéficier du dispositif. L’Agglo pré-voit de mettre en place 100 contrats

« parcours emploi compétences » (PEC) sur trois ans, avec une mon-tée en puissance au fil des mois. Les signataires travailleront en col-lectivités ou dans le privé durant un an. Objectif : « former et préparer ces publics pour qu’ils puissent se relancer sur le marché du travail à l’issue de la crise », explique Séverine Lacoste. En plus d’être accompagnés par Pôle emploi et ses ateliers collec-tifs pour l’aspect formation continue, les bénéficiaires seront suivis jusqu’à six mois durant leur contrat, « pour être sûr que l’insertion est réussie ». L’élue a identifié quinze postes dans les services de l’Agglomération, soixante-quinze dans les communes et dix chez les partenaires des Assises de l’emploi susceptibles d’accueillir ces chômeurs longue durée. Reste à travailler avec eux pour connaître les besoins en compétences de chacun.

Une inconnue demeure sur le finan-cement. En visite début octobre à La Rochelle, la ministre Elisabeth Borne aurait accueilli le dispositif avec enthousiasme. S’il se confirme, l'État devrait prendre en charge 47 % du coût du salaire des béné-ficiaires du contrat PEC, pour vingt heures, l’Agglomération se pro-posant de payer le reste à charge. Le dispositif est estimé à 411 000 euros, dont quelque 230 000 euros pour cette dernière. La réponse du Gouvernement est attendue d’ici début novembre.

Anne-Lise Durif

L’Agglomération veut « jouer le bouclier social »Le Conseil d’Agglomération de La Rochelle a décidé le 15 octobre de poursuivre sa politique d’aide aux entreprises. Et de la doubler d’un accompagnement des chômeurs longue durée, durement touchés par la crise

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En plus des Assises de l’emploi, l’Agglomération compte aider les plus éloignés de l’emploi en leur proposant un contrat d’insertion, en partenariat avec Pôle emploi

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Po u r l a s e c o n d e a n n é e

consécutive, La Rochelle faisait partie, les 10 et 11 octobre derniers, des onze v i l l e s françaises et internationales1 à accueillir une étape de l’Océan Hackathon 2020. Cet évènement annuel, créé à Brest en 2015, vise à mettre en compétition des équipes pluridisciplinaires, qui ont 48h pour relever un défi scientifique autour de la mer. Imaginé par le Campus mondial de la mer, il vise à stimuler le partage, l'utilisation des nouvelles technologies numériques et l'esprit d'entreprendre. Seul pré requis : l’utilisation pour les défis de données marines issues de grandes institutions (comme l’Ifremer, La Marine nationale, Météo France etc), quitte à les détourner de leur usage initial. Après le musée maritime l’an dernier, les organisateurs avaient choisi cette année le siège régional du Crédit Agricole, à Lagord, pour accueillir les huit équipes sélectionnées (six ont participé au final et quatre ont fini l’épreuve), qui ont planché pendant 48h sur leur défi.

Frédéric Surville a réuni une équipe pluridisciplinaire

Parmi les équipes en compétition à La Rochelle, celle de Frédéric Surville, spécialiste de l’histoire des submer-sions marines depuis la tempête Xynthia et président de l’association pour une villa Médicis du littoral. Lors de ses recherches sur l’histoire des submersions marines dans le département, deux évènements restaient inexpliqués : les seiches

(oscillation de l'eau dans un bassin hydrique) impressionnantes de 1875 et 1882 dans le port de La Rochelle. Les textes de l’époque décrivent un véritable effet de mascaret avec une énorme vague qui a rompu les câbles retenant les portes du vieux bassin et une élévation soudaine du niveau de la mer de plus d’un mètre, pendant une à deux minutes.

Pourtant, aucun témoignage de l’époque ne faisait mention d’un quelconque évènement météo ces jours-là. Un tremblement de terre ayant entraîné un mini tsunami ? Probable, mais pas convaincant non plus puisqu’aucune source historique n’évoque de séisme à La Rochelle. Frédéric Surville a donc réuni une équipe pluridisciplinaire de huit personnes afin, durant les 48h de l’Hackathon, de résoudre cette énigme. Parmi eux, des histo-riens, des spécialistes en géologie, bathymétrie et météorologie et des ingénieurs spécialisés en calculs et bases de données. Lesquels ont pu reconstituer les fameuses vagues par informatique, à partir des données historiques. Thierry Sauzeau et ses étudiants de l’université de Poitiers, quatre doctorants dont un du LiensS (La Rochelle) et un autre au Québec ont analysé de leur côté les relevés bathymétriques (la profondeur de la mer) grâce à des données historiques

du Service hydrographique et océa-nographique de la Marine (SHOM) afin de les superposer avec des cartes d’autres époques.

Glissements de terrain !Le résultat est allé au-delà de leurs attentes : grâce à son énorme travail de modélisation, l’équipe a réussi à prouver que la profondeur de la mer était partout identique, sauf à certains endroits où les chercheurs ont découvert des comblements sédimentaires récents.

« La seule explication plausible, ce sont des glissements de terrain sous-marins qui auraient provo-qué une vague », confie Frédéric Surville. Largement sous-estimé et peu connu du grand public, ce genre de phénomène a déjà pro-voqué de graves catastrophes en France : le plus récent, au large de Nice en 1979, avait entraîné, suite à l’effondrement d’un talus lors de la construction de l’aéroport, un mini

tsunami de 3,5 mètres de haut. « Si un glissement de terrain a déjà eu lieu au large de La Rochelle, cela pourrait se reproduire et causer des dégâts considérables », estime Frédéric Surville. La qualité de leurs travaux (sans compter l’intérêt en termes de prévention du risque) ne leur a pas permis de remporter cette étape rochelaise de l’Hackathon 2020, mais ils feront l’objet dans les prochains mois de trois publica-tions dans des revues scientifiques de haut niveau. L’équipe gagnante, qui a présenté une application smartphone visant à connaître en instantané la profondeur de l’eau à partir d’une localisation GPS, très utile notamment pour les plaisan-ciers, ira défendre son projet lors de la grande finale de l’Hackathon, en décembre prochain à Brest.

Mathieu Delagarde

(1) Ancône, Toulon, Brest, Split, Deshaies, Boulogne, Mexico, La Rochelle, Cadix,

Saint-Malo et Carthagène.

Submersions marines : le mystère des vagues de 1875 et 1882 enfin résolu ?Lors de l’édition 2020 de l’Océan Hackathon, les 10 et 11 octobre derniers, une équipe de chercheurs transdisciplinaire s’est penchée sur deux évènements inexpliqués survenus au 19e siècle dans le port de La Rochelle

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L’équipe de recherche était composée de Nathan Godet, Timothée Augis, Helen Rawsthorne, Frédéric Surville, Thierry Sauzeau, Johan Vincent, Yannick Fossi

(de gauche à droite) et de Grégoire Abessolo et Méril Mérindol (sur écran)

Suite à la Covid, seules 11 des 19 villes retenues ont participé à l'édition 2020

LR à la Hune : Comment gère-t-on un congrès de cette ampleur en période d’épidémie ?

Dominique Bussereau : Au départ, on devait être deux mille. Vues les circonstances, nous avons réduit la jauge à mille participants, même si, par bonheur, nous faisons encore partie des départements

sans gravité, en dehors de certains Ehpad. A priori nous pourrons tenir ce congrès. Au pire on pourra tou-jours réduire la jauge. En plus de la distanciation sociale, nous aurons toujours le gel hydro-alcoolique, les masques, et nous avons ajouté une prise de température systéma-tique des participants à l’entrée de l’Encan.

Était-ce bon de le maintenir ? Dans ce contexte, la libre circu-lation n’est-elle pas un risque ?

S’il n’y a plus de circulation, il n’y a plus de travail, plus de vie uni-versitaire ou scolaire… Le Président de la République a eu à mon sens une bonne idée de maintenir les déplacements. Il faut maintenir la

vie économique du pays, qui est déjà en perte de croissance. Nous sommes un département touris-tique et nous attendons beaucoup de monde pour les vacances de la Toussaint - il y a un bon niveau de réservation, même si c’est 30 % de

Un congrès sous haute surveillancePour leur assemblée annuelle, les élus des départements de France vont se retrouver à La Rochelle du 4 au 6 novembre. Le président de leur association, Dominique Bussereau nous parle de ce 90e congrès, que devrait clore le Premier Ministre Jean Castex

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(lire suite page 9)

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Le programme La Rochelle, Territoire Zéro carbone poursuit l 'objectif de

neutralité carbone d'ici 2040 », résume Gérard Blanchard, conseiller municipal et 4e vice-président de la Communauté d'Agglomération de La Rochelle, en charge de la mise en place et de la coordination des actions du projet La Rochelle Territoire Zéro Carbone. En avril 2019, la France a lancé le « Label Bas Carbone », afin de favoriser l’émergence de projets de compensation nationaux. En d'autres termes, tous ceux qui souhaitent s’engager dans une démarche locale de neutralité

carbone peuvent contribuer et appuyer le financement de projets ayant un impact positif sur le carbone, et ainsi contrebalancer leurs propres émissions de gaz à effet de serre. Dans ce contexte, des acteurs rochelais ont décidé de créer un outil dédié au projets locaux : la Coopérative carbone. « Pour atteindre cet objectif de neutralité carbone, nous avons identifié dix axes, dont la création de cette Coopérative carbone », explique Gérard Blanchard.

Accompagner les porteurs de projets

« Il s'agit d'un outil technique et financier au service du programme

La Rochelle Territoire Zéro Carbone et de la transition écologique du territoire. Il permet de rendre nos ambitions possibles et crédibles », assure-t-il. Concrètement, cette Coopérative joue un rôle d'accom-pagnateur des porteurs de pro-jets ainsi que des organisations et citoyens engagés dans la démarche. Elle présente également un rôle de tiers de confiance. « La Coopérative carbone s'appuie sur deux piliers : l'ingénierie carbone, en dévelop-pant des méthodes et en parvenant à des labellisations, et l'ingénierie financière, en valorisant des crédits carbone ou encore en aidant au financement de projets », détaille Gérard Blanchard. Cela peut s'appli-quer dans des domaines aussi divers que l'économie circulaire, l'habitat durable, la consommation respon-sable, l'écomobilité, etc.

Des bénéfices réinvestisLa Coopérative carbone est une société d'intérêt collectif. Elle réunit entreprises, banques, collectivités locales, associations, organismes de formation et de recherche, associa-tions et citoyens. « C'est une struc-ture autonome qui présente un intérêt d'utilité sociale. Cette forme juridique permet d'associer des acteurs publics et privés, de grandes ou de petites tailles, et même des particuliers », commente le conseil-ler municipal. « 100 % des bénéfices sont réinvestis », ajoute-t-il.

À l'unanimité, les membres du conseil municipal ont donc approuvé la prise de participation de la Ville au sein de cette Coopérative, à hauteur de 50 000 euros.

Aurélie Cornec

La Coopérative carbone, un outil innovantL'entrée de la Ville de La Rochelle au sein de la « Coopérative carbone » a été votée lors du dernier conseil municipal, le 12 octobre dernier. L'occasion pour Gérard Blanchard de présenter l'intérêt d'une telle structure dans le programme désormais bien engagé « La Rochelle, Territoire Zéro carbone »

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Quelques exemples

La Coopérative carbone accompagne les porteurs de projets et évalue le « gain carbone » ou les économies d’énergie de leurs actions. Voici quelques exemples concrets :- un agriculteur plante une haie, il augmente ainsi la capacité de son ter-rain à capter du CO2. La coopérative valorise ce gain potentiel en « crédit carbone », apportant un financement à l’agriculteur.− un particulier transforme son chauffage au gaz par un système par géothermie. Cela peut se traduire en valorisation de certificats d’économie d’énergie.− une entreprise change son process industriel et réduit ainsi ses émissions. Elle peut aussi recevoir un accompagnement dédié pour évaluer et labelliser l’impact environnemental.− une entreprise souhaite devenir neutre en carbone. Elle est ainsi accompagnée pour réaliser son bilan carbone, mettre en place son plan d’actions de réduction d’émissions et contribuer, pour les émissions qu’elle ne peut pas réduire, à d’autres pro-jets du territoire.

moins que d’habitude. Ça n’aurait pas de sens, ici, d’être reconfiné, d’autant plus dans la mesure où le virus circule peu. Mais il faut rester vigilant, ça peut changer demain.

Quels sont les grands dossiers qui vont être abordés à cette occasion ?

Le premier concerne évidemment les questions budgétaires. Les Départements ont perdu des droits de mutation avec la crise. Le RSA est en pleine hausse : selon les départements, cela va de +7 % à +25 % en cette fin d’année, nous en payons 60 %, ce qui équivaut à 4,6 milliards d’euros, donc nous demandons à ce que l’Etat prenne sa part. C’est en discussion. Le deu-xième point concernera la décen-tralisation. Ça fait un an et demi que nos demandes sont sur la table du Gouvernement. Nous avons une conférence des territoires, présidée par le Premier Ministre, le 20 octobre, nous espérons des réponses. En troisième lieu, le plan de relance. Pour l’instant, on en parle mais il n’y a aucune déclinai-son territoriale !

Voilà pour les dossiers poli-tiques. Quid des sujets qui concernent le quotidien ?On aura bien sûr des dossiers « struc-turels » qui seront évoqués : la pré-servation de l’environnement et de la biodiversité, la problématique du vieillissement et de l’autonomie, le handicap, les jeux olympiques dans les départements, le rôle des dépar-tements sur ces points, et bien sûr l’avenir des collectivités et le rôle de l’Etat. Concernant ce dernier point, nous aurons la présentation d’un sondage préparé par l’IFOP et une analyse d’un certain nombre de chercheurs et d’acteurs poli-tiques. Et tout cela sera clôt par le Premier Ministre le vendredi en fin de matinée.

Une table ronde est notam-ment prévue sur la biodiver-sité. Quels points communs et politiques communes peuvent se trouver les différents dépar-tements de France ?Nous avons tous les mêmes : nous avons tous à gérer des espaces natu-rels sensibles ; des politiques envi-ronnementales comme ici l’écotaxe de l’île de Ré ou le plan Oléron 21,

en partenariat avec les collectivi-tés. Nous finançons les actions des Conservatoires des espaces naturels ou du littoral ; nous continuons d’acheter des terrains pour préser-ver certaines zones. Il y a certains

points sur lesquels on aimerait faire plus, et ça fera partie des proposi-tions que nous ferons à l’occasion du congrès.

Propos recueillis par Anne-Lise Durif

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Dominique Bussereau présidera le 90e congrès des départements en tant que président de l’Association des Départements de France

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E N V I R O N N E M E N T

Évoquer le nom de « garde-champêtre » provoque parfois sourire et étonnement, ce terme

suranné est pourtant celui d'un métier, toujours occupé par plus de mille personnes en France.

Le garde-champêtre est un fonc-tionnaire territorial communal ou intercommunal qui a pour mission la protection et la préservation du patrimoine rural. Il est assermenté, il agit dans le cadre préventif et répressif, il appartient à la filière sécurité et au cadre d'emploi dit de la Police Municipale nommée par le maire.

En 1369, Charles V avait créé ce pre-mier garde rural pour qu'il surveille les récoltes et les moissons. En 1820, le code d'instruction criminelle selon l'article 16, a classé le garde-cham-pêtre au rang d'officier de police judiciaire. Mais en 1958 quand le code de procédure pénale a pris place, il lui a fait perdre cette fonc-tion, ce qui a entraîné petit à petit leur presque disparition. Mais depuis quelques années, les municipalités, pas seulement rurales mais aussi urbaines, les emploient davantage.

Un métier lié à l'environnement

Pascal Daunit, conseiller municipal de la majorité, délégué à la tranquil-lité publique, à la propreté urbaine et à la sécurité publique assure : « La ville de La Rochelle investit beau-coup pour la propreté mais l'inci-vilité face à l'irrespect des dépôts d'ordures constaté quotidiennement est beaucoup trop importante. Pour que l'image de la ville n'en soit pas dégradée et après une réflexion de près de cinq années, la municipa-lité a décidé de recruter des gardes champêtres pour assurer la surveil-lance sur le domaine public et pour lutter contre le dysfonctionnement en matière de salubrité publique et d'incivilités. »

L'annonce déposée sur les réseaux de l'Emploi Public a suscité peu de candidatures mais assez pour en retenir deux en juillet dernier et deux autres en septembre.

Laure Pontoizeau, Sandrine Giroux, Aurelia Dabot et Ludovic Moreau sont les heureux retenus. « Des gardes-champêtres qui seront une police de l'environnement », sou-ligne enthousiaste Emmanuel Pavy responsable des Espaces Verts de la ville, soucieux lui aussi de voir dimi-nuer l'impact de toutes ces incivilités aussi bien en milieu urbain que dans les milieux naturels, sur le port et les plages. Il ajoute : « Ils peuvent être identifiés comme la Brigade Verte mais n'ont rien à voir avec un emploi précaire, leur fonction et appellation sont bien celles de garde-champêtre. Ils ont été choisis

pour leur expérience, ils vont devenir une figure d'autorité locale même si leur uniforme passe inaperçu. »

Ces gardes champêtres roche-lais seront vêtus d'une tenue plus proche d'un randonneur chevronné que d'un policier ; pas de képi, ils arboreront comme signe distinctif un écusson personnalisé brodé sur leur blouson avec une inscription du nom de leur ville, La Rochelle. Un badge réglementaire et leur carte professionnelle glissés dans un étui seront toujours prêts à être dégainés.

Certaines fonctions de police judiciaire

Aujourd'hui le garde champêtre est un fonctionnaire chargé de cer-taines fonctions de police judiciaire comme recevoir les plaintes dépo-sées par les victimes d'infractions à la loi pénale, de constater des délits du Code de la Route, du Code de la Santé Publique… Il est habilité à relever l'identité des contrevenants pour dresser les procès-verbaux des infractions qu'il constate, à les établir et à les adresser au Maire et par intermédiaire, au Procureur de la République. Leur nomination est faite par le Maire et agréée par le Procureur, les pouvoirs spécifiques qui lui sont attribués sont nombreux et variés, il peut intervenir sur plus de 150 compétences. Ce sont celles concernant la lutte contre les nui-sances et atteintes à l'environne-ment qui motivent principalement la municipalité rochelaise.

La propreté de l'espace public est l'une des premières composantes visibles d'un territoire, son esthé-tique et son entretien sont des enjeux importants pour l'image d'une ville. La collecte, le traitement et la gestion des déchets ne suffisent pas à maintenir cette propreté, la mairie de La Rochelle l'a compris et souhaite intégrer via ses quatre gardes-champêtres, un changement d'attitude et de comportement du citoyen. Avec de la répression mais surtout en accentuant le rôle de médiation. Ils contribueront à la sauvegarde de la nature, de la ville, ils seront des ambassadeurs de la

propreté et du respect de l'envi-ronnement, une sorte de shérif de l'écologie.

Informer, sensibiliser et accompagner

Aurélia Dabot très motivée confirme souriante : « J'ai toujours défendu la nature, cette mission me tient à cœur. Avant de postuler pour devenir garde-champêtre , j'étais gardienne de déchetterie, agent technique principale 2e classe, j'accueillais et orientais dans les déchetteries rochelaises. Je suis très sensible au tri et à la pollution. Pendant toutes ces années j'ai pu constater que même si la majorité des gens font ce qu'il faut, il y a un nombre incroyable d'incivilités. Je me suis souvent sentie frustrée de voir les mauvais gestes et de ne pas pouvoir les faire changer, de ne plus les voir jeter n'importe où et n'importe comment. Être garde-champêtre c'est être sur le terrain, être au contact des gens. Avant tout, on va mettre en place des actions concrètes pour les sensibiliser. Et si on les prend en flagrant délit, on n'hésitera pas à verbaliser. » Aurélia assure à regret : « Malheureusement dès qu'on touche au porte-monnaie, les gens comprennent mieux. »

Au-delà de la constatation, le garde-champêtre a

le pouvoir d'investigationIl est habilité à relever l'identité des contrevenants pour dresser les procès-verbaux des infractions qu'il constate. Si leur tenue vestimentaire est sobre c'est peut-être aussi pour

leur permettre de tisser des liens avec la population, pour faciliter le dialogue et faire passer le message du respect de l'environnement. Ou peut-être aussi pour mieux enquêter discrètement sur l'auteur de ceux ou celles qui abandonnent sacs poubelles et objets encombrants n'importe où…

Tous les quatre fonctionneront en binôme, Laure, issue de la Police Municipale fera équipe avec Sandrine, ancienne assistante de direction à Creil. Aurélia fera équipe avec Ludovic, ancien agent de voirie à la municipalité d'Aytré. Les deux premières ont déjà effectué leur formation obligatoire au CNFPT* de Montpellier ou d'Amiens. Une for-mation en alternance qui se découpe en deux phases, théorique et pra-tique avec des stages effectués dans divers lieux tels l' Office Français de la Biodiversité, en Gendarmerie, à l'Office National des Forêts... Tous les quatre effectueront la même for-mation qualifiante qui sera assortie d'une mention confirmant leur apti-tude de garde et leur titularisation. La date de leur intégration officielle devrait être fixée courant mars 2021.

Pour maintenir les espaces publics propres et respecter l'environne-ment, la municipalité veut réunir les enjeux de la communication et la participation des citoyens à plus de civisme et compte bien sur ses gardes champêtres pour les mettre en œuvre.

Valérie Lambert*Centre National de la Formation

Publique Territoriale

Des gardes-champêtres pour la villeSi vous vous souvenez du garde-champêtre avec son képi et son tambour, oubliez-le ! À La Rochelle, l'heure est venue de dépoussiérer cette fonction

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De gauche à droite, les gardes champêtres Laure Pontoizeau, Aurélia Dabot et Ludovic Moreau, ce jour-là Sandrine Giroux était absente de La Rochelle

Le badge du garde champêtre

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E N V I R O N N E M E N T

On connaissait le carbone vert, en référence aux forêts capables de stocker les

gaz à effets de serre, et même le carbone bleu pour désigner les capacités des océans à piéger le carbone. A l’occasion de la fête de la Science, Pierre-Yves Mahieux, enseignant-chercheur en génie civil à l’université de La Rochelle, proposait une conférence intitulée « le béton, puits de carbone ». Sa thèse, pas forcément très populaire, résulte pourtant de connaissances accumulées depuis très longtemps dans le secteur du BTP et de la construction. Cette capacité du béton à séquestrer le CO2 est même un des principaux défis pour les architectes et autres bâtisseurs, car elle est connue pour entraîner une usure prématurée des structures en béton armé.

« Quand le béton est carbonaté, il ne protège plus la structure en acier du bâtiment, et cela provoque un risque de corrosion accélérée », explique Pierre-Yves Mahieux. Pour éviter ce vieillissement et construire des bâtiments « durables », une solution consiste à éloigner le plus possible le squelette en acier de l’air ambiant ou à traiter le béton pour le rendre moins poreux. De là à imaginer que le béton ne devienne un allié dans la lutte contre les gaz à effets de serre… Pourtant, d’après une étude chinoise publiée dans Géo Sciences en 2018, 43 % du CO2 dégagé entre 1930 et 2013 par le secteur de l’in-dustrie du ciment (10,4 giga tonnes de carbone) auraient été depuis réabsorbés par ces matériaux de construction ! Pour être tout à fait exhaustif, il faudrait ajouter, au-delà des énormes quantités de CO2 pro-duites par les cimenteries, les émis-sions générées par la construction même d’un bâtiment. Plus modes-tement, Pierre-Yves Mahieux estime qu’on « récupère globalement 10 % de ce qui a été émis pour fabriquer le ciment ». C’est peu, mais sur un territoire qui s’est fixé comme objec-tif d’atteindre la neutralité carbone à l’horizon 2040 (La Rochelle territoire Zéro carbone), toutes les pistes sont bonnes à explorer.

Aziyadé, bâtiment témoinLes chercheurs du Laboratoire des Sciences de l’Ingénieur pour l’Envi-ronnement (LaSIE) de La Rochelle étudient depuis 2016, date de sa construction, le comportement de la résidence universitaire Aziyadé, qui a la particularité d’être en béton « brut de décoffrage ». Pas de peinture, aucun enduit, si bien que ses murs « respirent » sans contrainte. « Du coup, rien ne freine la capacité du bâtiment à fixer le CO2, » confie Philippe Turcry,

enseignant-chercheur en génie civil. « Sur 50 ans, il peut récupérer 20 % des émissions nécessaires à la fabrication de ses matériaux de construction ». Pour les chercheurs, ce bâtiment « témoin » sur lequel ils vont effectuer des prélèvements réguliers afin de mesurer son taux d’absorption de CO2, permettra de réfléchir à de nouvelles techniques de construction. Avec une équa-tion pas simple à résoudre : fixer un maximum de CO2 dans le béton tout en assurant sa longévité.

Au-delà de cette captation naturelle du CO2 par le béton, les chercheurs explorent d’autres pistes promet-teuses. A commencer par le recy-clage des déchets de démolition, qui contiennent une forte proportion de béton. Lors des opérations de renou-vellement urbain, il est fréquent que les barres d’immeubles construites dans l’après-guerre soient dyna-mitées. Depuis quelques années, la législation impose, avant toute opération de démolition, une mise à nue du bâtiment et un tri sélectif des déchets afin d’en recycler un maximum. Lorsqu’on sait qu’il faut deux tonnes de sables et de granu-lats pour fabriquer un mètre cube de béton, cette « récup » contribue à la fois à diminuer l’empreinte car-bone et les prélèvements de sable, à l’origine de la disparition de nos plages et de l’érosion côtière. Sur les 230 millions de tonnes de déchets inertes produits chaque année en France, 160 millions sont déjà valori-sés par le secteur des travaux publics (routes, remblais etc).

Le secteur du bâtiment ne recycle que la moitié des 40 millions de déchets. L’idée des chercheurs est de faire d’une pierre deux coups avec ces 20 millions de déchets restants : faire circuler le gaz chargé en CO2 à travers les granulats de béton, ce

qui permettrait une absorption en accéléré, puis réinjecter ces granu-lats dans le processus de fabrication du béton. « En laboratoire, nous avons montré que nous obtenons en quelques heures ce qu’un bâtiment passif mettra 50 ans à absorber », confie Pierre-Yves Mahieux.

Pour parvenir à ce résultat à grande

échelle, il faudra imaginer des pla-teformes de recyclage du futur, où les déchets du bâtiment seraient stockés à proximité de sources importantes de CO2, comme les cimenteries, les usines polluantes, les unités de méthanisation ou les incinérateurs d’ordures ménagères. Il suffirait ensuite de faire circuler ce gaz, après sa captation, à travers un lit de granulats qui servirait de filtre.

Qu’on ne s’y trompe pas : la béto-nisation croissante de la planète accélère les émissions de CO2 et donc le réchauffement climatique. Avec le développement de géants démographiques comme la Chine et l’Inde, le phénomène est même exponentiel. Mais le carbone gris est une piste intéressante à creu-ser, parmi d’autres. « Ce n’est pas une solution miracle, et il n’y aura pas une solution unique pour lut-ter contre le réchauffement clima-tique, » estime Pierre-Yves Mahieux. « Il faut une stratégie multiple et le béton comme puits de carbone y contribuera ».

Mathieu Delagarde

Le béton, un puits de carbone ?La capacité du béton à stocker le CO2, baptisée « carbone gris », est une piste explorée par les chercheurs en génie civil de l’université de La Rochelle dans le cadre de la réduction des émissions des gaz à effet de serre. Explications

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Pierre-Yves Mahieux (à gauche) et Philippe Turcry, enseignants-chercheurs en génie civil, dans leur laboratoire de recherche de l'Université de La Rochelle

Pose offerte.DU 1ER AU 30 NOVEMBRE.

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É C O À L A H U N E

Ouvert en 1973, « Le Salon » est le plus ancien salon de coiffure de la ville. Aujourd'hui

tenu par Anthony et Célyne Billaud, Le Salon vient d'emménager dans ses nouveaux locaux rue Gargoulleau. Mais c'est à son ancienne adresse, rue Chef de Ville, que Célyne a ouvert il y a trois ans « L'Annexe », un salon privé dédié aux femmes atteintes d'un cancer. « Ayant moi-même été touchée par cette maladie, j'ai souhaité créer un lieu spécialement consacré aux femmes atteintes d'un cancer, estimant que je devais les aider à ce moment de leur maladie », confie Célyne. « Je me suis en effet rendue compte qu'il n'existait pas grand-chose à ce niveau. Au début, je me rendais au domicile pour leur raser la tête et travailler sur les perruques, mais il fallait quelque chose de différent, un lieu sympa, joli où l'on prend soin de soi », ajoute-t-elle. Elle ouvre alors cette annexe du Salon, dans lequel les femmes partagent avec elle ces moments intimes.

Etape par étapeLe parcours capillaire s'effectue en trois étapes. Lors du premier ren-dez-vous, les clientes choisissent le modèle ainsi que la couleur de leur future perruque. Le deuxième ren-dez-vous, 24 ou 48 heures plus tard, est dédié aux essais. « En général, nous avons trois modèles, et nous en choisissons un. Ce rendez-vous est également consacré aux démarches administratives », explique Célyne. Certaines prothèses capillaires sont aujourd'hui intégralement

remboursées par la Sécurité sociale. Selon les modèles, notam-ment ceux présentant un confort optimal, la prise en charge peut être moins importante, mais les mutuelles prennent souvent le relai. « Aujourdhui aucune femme ne peut être sans perruque, leur rembourssement a bien évolué », souligne la gérante du Salon.

« Sortir avec le sourire »

Le troisième rendez-vous demeure le plus éprouvant. « La cliente m'appelle lorsqu'elle commence à perdre ses cheveux. Je trouve alors un créneau dans les 48 heures pour réaliser ce que l'on nomme la mise à nue de la tête. Je pose ensuite la prothèse capillaire puis procède à la coupe. Lorsque la coupe est réalisée sur la perruque, on a vraiment l'impression d'être chez le coiffeur, nous ne sommes pas dans un contexte médical », analyse Célyne. La pose de la perruque se termine toujours par un maquillage, sauf en ce moment, à cause de la crise sanitaire. « Avec la coupe et le coiffage puis le maquillage, les clientes repartent avec le sourire, tout cela contribue à enlever un peu le côté lourd de la démarche ». Mais toutes ne souhaitent pas porter de perruque, notamment les plus

jeunes qui optent alors pour des bandeaux. « Je travaille avec une créatrice rochelaise, « Plumetie », qui recycle des cravates en soie pour en faire de très jolis bandeaux », commente Célyne.

Une démarche globaleCélyne travaille avec une gamme de cosmétiques spécialement conçue pour les personnes atteintes d'un cancer. Les rendez-vous à l'Annexe sont aussi des occasions de faire le point sur l'entretien de sa peau et de son cuir chevelu fragilisés par les traitements. Célyne travaille par ailleurs en étroite collaboration avec l'hôpital de La Rochelle. « Je redis

les choses qui ont déjà été dites à l'hôpital mais que l'on n’assimile pas forcément, compte-tenu de la quan-tité d'informations que l'on reçoit ».

Lorsque leurs cheveux repoussent, les clientes de Célyne continuent à lui faire confiance. « Nous avons par-tagé des moments forts ensemble, donc elles reviennent souvent pour leur première coupe, et cela se passe toujours dans l'Annexe, car ce n'est pas non plus facile d'assumer cette période de repousse », conclut-elle.

Aurélie Cornec

« L'Annexe du Salon », la féminité en toute intimité Pour les femmes atteintes d'un cancer et qui affrontent un parcours capillaire souvent lourd à porter, il existe à La Rochelle un lieu entièrement dédié. L'intimité de ce salon un peu particulier leur permet d'assumer une nouvelle féminité, bien accompagnée par Célyne Billaud, à l'initiative du projet

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L'Annexe du Salon, « un lieu joli et sympa où l'on prend soin de soi », résume Célyne Billaud, ici avec une cliente

« Le Salon » nouvelle version

Le Salon s'est installé dans de nou-veaux locaux, le 27 octobre dernier, à deux pas du marché. Le Salon y garde toute son identité, c'est-à-dire son « esprit nature ». « Nous travaillons avec des produits de la marque ita-lienne Davines, sans sulfate, sans silicone, avec zéro impact sur l'envi-ronnement. Je me suis inscrite dans cette démarche suite à mon cancer, car il faut mettre toutes les chances de son côté pour prendre soin de sa santé », résume Célyne. Pour l'entre-tien du salon, l'équipe utilise égale-ment des produits éco-responsables.

Contact :

Le Salon, 4, rue Gargoulleau,L'Annexe, 23 rue Chef de Ville17 000 La RochelleTél : 05 46 41 07 07Site internet : www.lesalon17lr.com Facebook : @Le SalonInstagram : Le Salon La Rochelle

L’aventure a commencé en 2010, lorsque Didier Dorin, quittant le domaine de l’assurance

agricole où il avait travaillé durant quinze ans, reprend la ferme familiale disposant de 40 hectares de terre et cherche des solutions de diversification. Il sait qu’il ne veut utiliser ni intrants chimiques, ni pesticides. A la suite d’un échange avec Léa Nature, il décide de s’orienter vers la production de plantes médicinales et aromatiques. Il s’adresse alors au Groupement des Agriculteurs Bio de Charente-Maritime (GAB 17) auprès duquel il se forme et dont les membres

partagent leur savoir-faire avec lui. Il y rencontre quelques agriculteurs aux motivations identiques aux siennes. Ensemble, ils vont créer Biolo PPAM (Plantes à parfum, aromatiques et médicinales), un GIE (groupement d’intérêt économique) dont la forme juridique leur semble, à ce moment-là, la plus adaptée à leur activité.

Les agriculteurs concernés cultivent dans un rayon de 10 km autour de Sainte-Soulle, siège de l’entreprise. La production est très localisée

Biolopam : un nouvel outil pour faciliter son développementLe 25 septembre avait lieu l’inauguration du bâtiment abritant un atelier de transformation de plantes médicinales et aromatiques de la coopérative Biolopam à Sainte-Soulle : une étape significative dans son développement

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Didier Dorin (4e à partir de la droite) en compagnie de coopérateurs et de représentants de la Fédération Régionale d’Agriculture Biologique de Nouvelle-Aquitaine (lire suite page 13)

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L’histoire débute par une soirée bien arrosée. Pour faire plaisir à Alexia Tarouco, réputée amatrice

de vin, ses amis décident de lui ouvrir un grand cru de Bourgogne. « La première était bouchonnée. Ils ouvrent la seconde qui était pareille, ainsi que la troisième », confie Alexia Tarouco. Dépité, le petit groupe en vient à disserter sur la conservation du vin et sur l’absence d’outil technologique pour gérer sa cave et ainsi éviter ce genre de mésaventure.

Un des convives s’étonne même que, dans un pays comme la France, il n’existe aucun réseau social dédié uniquement au vin et à ses passion-nés. Eurêka ! « Certes, il y a des sites où les gens peuvent discuter autour du vin, mais ils sont là pour vendre du vin. J’ai tout de suite trouvé l’idée excellente ». Pour Alexia Tarouco, ancienne responsable informatique de la Société Générale à la Défense, créer un site ne représente pas un obstacle insurmontable. Après avoir quitté la banque en 2001, elle change de vie et s’installe au Portugal, à Lisbonne et dans l’Al-garve, où elle crée des sites de e-commerce dans les secteurs de la restauration et de la coiffure.

En 2015, Isabelle Tarauco décide de rentrer en France, et plus préci-sément à La Rochelle où son frère lui vante la qualité de vie. Dès son arrivée, elle décide de créer KookiApps, agence web spécialisée dans le e-commerce et e-learning et convainc très vite des entreprises locales comme Alstom ou la MAIF de travailler avec elle. Avec un réseau social autour du vin, Alexia Tarauco entrevoit la possibilité d’avoir une nouvelle corde à son arc, tout en démontrant son savoir-faire aux

clients de son agence. Elle s’inspire du design Facebook, avec un site facile d’accès, où, après avoir créé son profil, on peut poster des pho-tos, vidéos, commentaires et tchat-ter avec d’autres internautes. Un système de veille permet de recen-ser tous les évènements organisés autour du vin en France (salons, dégustations, visites de châteaux etc), et de les annoncer sur la page. Comme tout réseau social, les ama-teurs peuvent partager leurs coups de cœur pour une bouteille, leurs découvertes et les professionnels peuvent poser leurs questions, à l’image de ce vigneron qui cher-chait à résoudre un problème tech-nique sur ses vignes. « On est sûr d’avoir une réponse très rapide-ment, presque immédiate, tant le site réunit nombre de connaisseurs » explique la chef d’entreprise.

Relais dans « la vraie vie »Voilà comment le premier réseau social pour œnophiles, Wine Connect, voit le jour non pas en Bourgogne, dans le Bordelais ou le Beaujolais… mais à La Rochelle ! Pour lancer le site, elle organise fin 2018 une soirée à l’hôtel de France où elle invite chefs d’entreprises locales, journalistes et influenceurs. L’accueil est excellent, avec à la clé de nombreux articles saluant son initiative dans la presse spécialisée et professionnelle, notamment dans le magazine de référence SommelierS International. En quelques mois, Wine Connect atteint le chiffre de 1500 abonnés actifs, et un commu-nity manager est embauché à plein temps. Fin 2019, Alexia Tarouco décide de créer des rencontres men-suelles autour du vin, où les passion-nés membres du réseau peuvent se

retrouver pour discuter et déguster en toute convivialité. « Je ne veux pas créer un site pour que les gens restent derrière leur écran. L’objectif est que le réseau social propose des relais dans la vraie vie ». Après deux premières soirées « Wine Connect » à Bordeaux, l’épidémie du coronavi-rus passe par là et met en suspend cette initiative. A terme, l’objectif est d’atteindre les dix mille abon-nés afin de générer des revenus publicitaires indispensables à la pérennité du modèle économique. Pour y parvenir, Alexia a lancé en fin d’année dernière une application gratuite, Le Grand Quizz du Vin, qui permet de tester ses connaissances à travers des séries de quinze ques-tions, avec une option multijoueurs pour se défier en réseau. « Le but est de créer du lead1, c’est-à-dire de capter des joueurs pour qu’ils viennent s’abonner ensuite sur Wine Connect », confie la chef d’entreprise.

D’ici un mois, elle lancera égale-ment l’application Wine Connect pour éviter aux abonnés d’avoir à passer par le navigateur de leur PC ou téléphone mobile et rendre le réseau encore plus accessible et convivial. Mais pour attirer de nouveaux abonnés sur son propre réseau social, Alexia Tarouco a dû créer une page Wine Connect sur Facebook, réseau social décidément incontournable avec ses 40 millions d’abonnés dans l’Hexagone. « Rien que sur Facebook, nous avons eu jusqu’à 245 000 vues et 5 000 par-tages pour certaines publications », admet Alexia. Reste désormais à convertir une petite partie de ces internautes, pour que Wine Connect devienne dans les prochaines années le Facebook du vin.

Mathieu Delagarde

(1) Dans le marketing digital, le lead désigne un contact ou client potentiel,

également appelé prospect.

« toujours à une portée de tracteur » comme le dit Didier Dorin. Quatre plantes sont sélectionnées en fonc-tion de leur capacité d’adaptation et, en 2010, 9 ha cultivés en bio produisent du thym, du romarin, de l’anis et du fenouil ainsi que d’autres plantes utilisées pour l’her-boristerie et la fabrication d’huiles essentielles. Le thym se développe bien et devient en 2014 la culture dominante aux côtés du romarin, de la sarriette, de l’origan et du thym citron et les PPAM occupent alors une surface de18 ha. En 2015, le GIE est reconnu GIEE (groupement d’intérêt économique et environne-mental) par le ministère de l’Agri-culture, ce qui lui permet d’obtenir de nouveaux soutiens financiers et de bénéficier de l’accompagnement technique du GAB 17. Une nouvelle étape est franchie dans le dévelop-pement en 2018 : le GIE créé par Didier Dorin devient la coopérative

agricole Biolopam et rassemble dix membres fondateurs et une tren-taine d’ha en production.

Un nouvel atelier de transformation

Soutenus par leurs partenaires, ils ont investi dans la construction d’un atelier de transformation de plantes médicinales et aromatiques essentiellement pour le secteur de l’herboristerie à Sainte-Soulle, à côté de la zone de production, qui va leur permettre de maîtriser totalement la filière. Ce nouveau bâtiment technique, d’une surface d’environ 800 m2 permet le stockage et le séchage des plantes et possède une chaîne de transformation assu-rant le triage et la coupe avant la mise en sacs de 10 kg à destina-tion des clients. Les plantes récol-tées : le thym, le romarin, l’origan, le thym citronné, le fenouil doux, la coriandre ainsi que les plantes

sauvages du littoral telles l’immor-telle des dunes ou la ciste marine sont destinées essentiellement à l’herboristerie.

L’ensemble représente un inves-tissement de 750 000 euros ainsi que 210 000 euros d’aides du fonds Avenir Bio et 85 000 euros de la Région Nouvelle-Aquitaine. L’entreprise est également accom-pagnée par le fond Avenir Bio sur de l’immatériel (prestations de services, structuration, charges de person-nel) pour environ 40 000 euros pen-dant trois ans. Didier Dorin espère que le développement ainsi réalisé conduira à une augmentation de son chiffre d’affaires de 400 000 euros en 2020 à 1 million d’euros d’ici cinq ans. Parallèlement la produc-tion annuelle de plantes sèches de 60 tonnes cette année devrait passer à 100 tonnes. Cette optimisation de la production et du chiffre d’affaires s’accompagnera d’un accroissement

du nombre de producteurs et des surfaces de terres cultivées.

Cohérente dans sa démarche, la coopérative Biolopam a engagé un diagnostic quant à sa responsabi-lité sociétale. L’utilisation de l’outil 3D (Destination, Développement, Durable) encadrée par des experts devrait lui permettre de mettre en place un plan d’actions développe-ment durable. La Région Nouvelle-Aquitaine a consenti une aide de 3 500 euros à ce projet.

L’inauguration de cet atelier de transformation a donné lieu le 25 septembre à une manifestation à laquelle étaient invités tous ceux qui ont participé au développement du groupe. Une journée « Portes ouvertes » est également prévue pour le grand public le 11 décembre prochain avec tisanes offertes après la visite.

Catherine Bréjat

Wine Connect, vin sur vinLancé par une Rochelaise fin 2018, ce réseau social unique en France s’adresse aux passionnés et amateurs de vin. Présentation

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Alexia Tarouco, directrice de KookiApps et créatrice du premier réseau social pour œnophiles

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Doluptat quia sima dit que erspit el inis eum nis debisi rehenderciur andae plaboruntius et ped eatem-ped ut harum natibus aut aut volup-tae porum rendel id quo voluptio vidit et que et autem vel imil eatatin veriae. Ped evellab orecus volupta-tur.

Signature

Equo eost aliqui derionsed modi torae core eturIm nones et prerum eicto dolupit molenec estiorio ini undanimo et arumqui corunt, nistotatiam excest, non ex et excepella ped quuntin ulparum qui inctur, ut ullaccum quam atis maxima.

F E R R O M A G N I M E N D U N T

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Ostionsercium

Uptibus et utenihit vendus, ium atiame vendessi beratio ipis net adipid que alibus simoluptat.Ut alibust, odis nonsendae nobis esedit qui occati occusci psundam deri ut rectur a ipsam id qui culparupti aut pres nimi, occate volesto velitatint unt et eostinctiam que pra quam qui aut quae voluptur sequosam rehenderro bearum faccae res sitatur eperrume persper atiist lam venis diAm, volorep eribustisin cusdae numque nos quo vendign ationecupta nobitibus etur at latat odi odia cone sam, con prero et quis aut re cuptatem.

Upta cullab imus esto et autem nulpa demporias

L’aigrette attend patiemment à l’entrée d’une voie d’eau

Harle huppé mâle

Grand cormoran en chasse

La détente du héron cendré

Balbuzard et sa proie, un mulet

Martin-pêcheur sur son perchoir

Mathieu Latour Photographe animalier Administrateur Ré Nature Environnement [email protected]

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S O C I A L À L A H U N E

En novembre 2019 Hugo Guérin, influencé par l'impact et la formidable solidarité autour

du cancer du sein que provoque Octobre Rose, a voulu à sa façon sensibiliser la population masculine face au cancer de la prostate et promouvoir son dépistage.

L'an passé, il avait lancé un appel via sa page Facebook pour mobi-liser des hommes à venir poser nu. Ils furent dix-huit de tous âges et milieux sociaux professionnels à répondre présent. La photo avait vite fait le tour des réseaux sociaux. Imprimée gracieusement en for-mat 140/140 par l'Atelier Viaud à La Rochelle, Hugo Guérin, coiffeur de métier, l'avait suspendue dans la vitrine de son salon ; ce qui n'avait pas manqué d'être relayé par des médias locaux comme LR à La Hune bien sûr mais aussi France 3 et nationalement avec France Info et le journal Le Parisien. Le Mega CGR aux Minimes avait, quant à lui, saisi l'occasion de s'associer au mouvement en invitant le groupe d'hommes à se présenter avec la photo projetée sur écran géant devant une salle presque comble. Il promet, cette année encore, son soutien en programmant un nouvel événement.

Le mouvement est bien lancé !

« Men Cause Men Combat n'est pas une association, c'est un mouvement que n'importe quel homme de 18 à 99 ans peut rallier. » explique Hugo Guérin. « L'idée n'est pas de manifester pendant un mois et de revenir l'année prochaine. Ce qu'on veut c'est continuer tout au long de l'année de rappeler l'importance du dépistage. »

Pas d'argent à récupérer, leur action via cette photo est faite pour faire du bruit et secouer les consciences. Un projet qui s'est concrétisé grâce à la photographe Sabrina Belly et Christophe Latour, méde-cin à Rochefort, insiste l'initiateur. Christophe Latour n'a pas hésité à s'impliquer en posant dès la pre-mière photo et en l'exposant dans sa salle d'attente en format affiche. « J'ai eu un bon retour de mes patients. Les hommes se sont mis à oser en parler mais également des femmes qui m'ont questionné pour leur père, leur mari, leur frère ou leur fils. Les chiffres n'ont pas changé depuis l'année dernière, en France, un homme sur huit est touché, 8500 décès par an, c'est le premier cancer chez l'homme. »

En février 2020 pour la seconde photo, ils étaient 24 à prendre pudi-quement la pose. Très vite d'autres hommes se sont manifestés pour être présent sur la prochaine photo.

C'était décidé, Men Cause Men Combat allait produire une photo à chaque nouvelle saison. Mais c'était sans compter sur la pandémie. Après quelques mois d'attente, la séance pour la troisième photo a été fina-lement programmée le 4 octobre dernier. C'est à Dompierre-sur-Mer au Centre équestre La Maison du Poney qu'Hugo Guérin a pu donner rendez-vous aux mannequins d'un jour. Ils étaient 37 à avoir promis leur venue, ils furent 38 à poser devant l'objectif solidaire de Sabrina Belly.

Avec le respect des règles sanitaires imposées

par la CovidPour cette troisième photo, le masque chirurgical s'est invité et stigmatisera l'empreinte de la pan-démie sur le futur cliché. Tout un panel d'hommes de tous horizons et de tous âges était réuni. Adrien le benjamin de cette « promo » affi-chait tout juste 20 ans et Hubert, l'aîné, ses 74 printemps.

« Les jeunes sont moins mobili-sés, relatait Denis, le cancer de la prostate on n'en parle pas. C'est lorsqu'on atteint la cinquantaine qu'on aborde le sujet. Les femmes ont des examens gynécologiques, des mammographies conseillées tous les deux ans, elles sont plus habituées aux examens que nous et avec Octobre Rose, elles ont pris de l'avance. Aujourd'hui c'est ma deuxième participation et pas la dernière. »

Alain, plombier à la retraite, appré-cie aussi cette façon de faire parler du cancer de la prostate et de son dépistage : « C'est un cancer trop ignoré, cette photo est une excel-lente façon d'en parler, il ne faut pas que ce soit un tabou, on doit tout savoir sur ce sujet délicat bien avant d'avoir l'âge critique pour aller

passer l'examen. Ainsi on peut mieux aborder le dépistage et ne pas en faire tout un drame. »

C'est donc dans un décor naturel que ce dimanche 4 octobre 38 hommes en caleçon ont pris place sur ce grand échiquier de paille. Savamment positionnés pour que la tenue d'Adam quand elle sera

ordonnée, puisse être photogra-phiée avec respect et sans inten-tion de choquer. Le cliché retenu sera officiellement découvert le 1er novembre prochain sur la page Facebook Men Cause Men Combat. Hugo Guérin remercie avec émotion tous ces hommes qui avaient promis de poser et qui l'ont fait. « Il y a un an nous étions 19, cette année nous sommes le double, ça prouve que nous sommes crédibles, les gens nous font confiance, c'est fort ! »

Il rappelle que la date de la qua-trième photo est fixée en décembre prochain et que tout un chacun peut y participer en le contactant. « Le but est d'avoir de plus en plus d'hommes sur la photo, qu'elle soit publiée le plus possible et que pourquoi pas, que des personnes connues s'im-pliquent elles aussi. Ainsi, grâce à leur notoriété le message se multipliera davantage. » Mais Hugo Guérin sou-rit et assure : « Que les gens soient connus ou pas, ils ont tous la même valeur, on est tous identiques, tous à égalité, notre seul objectif c'est de faire passer ce message simple et clair avec cette photo. Le cancer de la prostate parlons-en ! »

Valérie Lambert

38 hommes ont posé nu pour le cancer de la prostatePour lever le tabou autour du cancer de la prostate qui touche près de 71 000 hommes par an en France, le mouvement rochelais Men Cause Men Combat réitère son action pour sensibiliser sans choquer

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Au premier plan Hugo Guérin lorsqu'il accueille les participants pour la séance photo au Centre équestre, la Maison du poney de Dompierre-sur-Mer

POMPES FUNÈBRES PUBLIQUESLa Rochelle - Ré - Aunis

La Rochelle : 05 46 51 51 56

St Martin de Ré : 05 46 51 11 98

Nieul/Mer : 05 46 51 11 09Nouveau

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Initiées il y a une trentaine d’années au Québec, les CSJ répondent au besoin de ces

derniers de trouver un emploi estival rémunéré. Grâce aux projets qu’elles encadrent, les jeunes vont apprendre le fonctionnement démocratique d’une entreprise, depuis le démarchage d’un client ou le traitement d’une commande jusqu’à la réalisation du travail et à son règlement.

L’association Kpa La Rochelle, issue d’une CSJ, existe depuis 2018 et porte un programme intitulé Kpa-cité qui met en place des coopéra-tives créées au sein des quartiers prioritaires et permettant à des jeunes d’acquérir des savoir-faire et des compétences par le biais de l’entrepreneuriat collectif.

Accompagnés par des acteurs du ter-ritoire(1), les coopérants proposent leurs services aux habitants et entre-prises environnantes dans des sec-teurs aussi variés que le gardiennage, l’entretien intérieur et extérieur, le jardinage, la peinture, le lavage de voiture, la restauration, la collecte de déchets ou l’organisation d’anniver-saires pour enfants. Ces jeunes s’im-pliquent également dans la vie locale et mènent des actions de prévention. Léonie a ainsi conduit une opération de sensibilisation à la pollution des mégots sur des manifestationse t Marc, dans le cadre d’un marché de Noël, a sensibilisé ses interlocuteurs au tri sélectif, par exemple.

Apprendre en faisantComme l’explique Florine Jollivet, responsable de l’association, outre

la possibilité de vivre en été des travaux qu’ils ont effectués, les coopérants se forment en même temps qu’ils réalisent une pres-tation. Entourés par des profes-sionnels jusqu’à ce qu’ils soient opérationnels, ils apprennent tout en réalisant et la formation n’est pas imposée puisque c’est eux qui ont choisi d’adhérer à une coopérative et d’aller au-devant du client.

Ce système d’éducation populaire permet de récupérer certains jeunes en difficulté scolaire ou déscolarisés à qui on propose des orientations professionnelles ne correspondant pas toujours à leurs désirs et contri-buant éventuellement à les éloigner de l’emploi. Ici, il faut être motivé, certes, mais les coopérants sont rapidement autonomes, respon-sabilisés et libres de leurs choix. Ils développent leur esprit d’initia-tive, apprennent à défendre leurs idées, prennent conscience de leurs capacités d’agir et, en un mot, se construisent.

En dehors des réunions régulières qui ont lieu dans les locaux de l’asso-ciation et où la prise de parole se fait dans une ambiance bienveillante et sans jugement, quatre fois par an, Kpa-cité dispense des formations d’une semaine pour compléter leurs connaissances en gestion et dans la manière de traiter une commande. Kpa-cité n’encadre jamais plus de quinze coopérants en simultané et en forme une quarantaine par an. A l’origine, il s’agissait d’expérimenta-tion. Aujourd’hui l’équipe travaille avec ses partenaires financiers pour

pérenniser le modèle économique de la structure.

Les coopains à bordLa coopérative « Les coopains à bord » est la première issue du pro-gramme de Kpa-cité. C’est un bon exemple de ce qu’une structure de ce type propose. Elle accueille les jeunes dès 16 ans et jusqu’à 25 ans. Ils sont actuellement une quinzaine à développer et commercialiser leurs propres produits et services et à gérer eux-mêmes les finances, les relations humaines et la communication de leur entreprise. La coopérative a déjà rempli différentes missions, a fabri-qué du mobilier en bois par exemple avec ses partenaires La Matière, les Établis & Co et Leroy Merlin. En res-tauration, ses membres viennent ren-forcer les équipes en cuisine ou en salle des clients et de son partenaire Métiss & bio qui fait appel à eux lors de ses événements.

Les soirées « Maquis » sont la dernière animation conçue par cette coopérative. Le projet de ces soirées à thème a émergé à la suite du confinement. Elles sont

organisées mensuellement au sein de la Résidence Habitat Jeunes de Mireuil. Les coopérants doivent assurer la programmation cultu-relle, généralement de la musique, la création d’une carte des bois-sons, l’accueil du public, la tenue de la caisse et du bar. Le prochain « Maquis » aura lieu le 6 novembre.

Il est possible de faire appel à eux à tout moment pour proposer une mission ou un projet. Bien qu’ins-tallés à Mireuil, ils interviennent sur toute l’agglomération et accueillent également des jeunes de toute l’ag-glomération.

Catherine Bréjat

(1) La ville de La Rochelle, la communauté d’Agglomération de La Rochelle, la Région

Nouvelle-Aquitaine, la Fondation Fier de nos quartiers, la CAF, la Direction Départementale

de la Cohésion Sociale et le Commissariat Général à l’Égalité des Territoires.

Les avantages de l’entrepreneuriat collectifLes coopératives jeunesse de services (CSJ) jouent un rôle important dans l’emploi des jeunes de 18 à 25 ans en été, mais leur activité et leur impact vont bien au-delà. Elles forment les jeunes à l’emploi et au fonction-nement d’une entreprise

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Un service traiteur proposé par les coopérants de Kpa-cité

Kpa-cité

6 rue Auguste Rodin17000 La Rochelle06 59 99 91 87 [email protected]

Suivez toute l’actualité de l'agglomération rochelaise

et communiquez dans  :

LR à la Hune

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A S S O C I A T I O N SA S S O C I A T I O N S À L A H U N E

L'Association pour la Protection du Patrimoine Rochelais est une association loi 1901 créée

en 1992 par des Rochelais inquiets de découvrir à l'époque, le projet d'un hôtel de luxe au Gabut. Libre de tout mouvement politique et de subventions, elle adhère depuis 1996 à la “Société pour la Protection des Paysages et de l'Esthétique” de la France reconnue d'utilité publique. Dans une démarche attentive, bienveillante et constructive, elle

veille à l'évolution du patrimoine de la ville de La Rochelle.

Ne pas oublier l’histoire de la ville

Depuis, de « permis de construire insultants le patrimoine » selon l'asso-ciation, aux « nuisances du paysage urbain local », l'APPR est devenue une sorte de sentinelle contre l'oubli des valeurs du patrimoine rochelais. Sa dernière assemblée générale qui

L'APPR veille sur le patrimoine rochelaisLa Rochelle avec son riche patrimoine historique, urbain et culturel engendre nombre d'intérêts, celui que lui porte l'association APPR est plutôt militant et culturel

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Les photographies décriées par l’APPR, qu'on peut voir sur les murs de la Préfecture

L’activité économique de La Rochelle étant fortement dépendante de la proximité

du bord de mer (chantiers nautiques, plaisance, tourisme), protéger l’océan, c’est assurer la pérennité de ces activités », résume Laure Simon, chargée de mission de l'association. « Les actions d’Echo-Mer s’organisent autour de deux axes principaux : la pédagogie et la revalorisation de matières », poursuit-elle. Echo-Mer intervient en effet auprès des scolaires, du grand public et des plaisanciers pour les sensibiliser à travers l'organisation de balades éco citoyennes, d'opérations de nettoyage de port, de conception de signalétique environnementale ou encore par sa présence sur divers évènements (salons nautiques, festivals locaux, fête du nautisme, etc.). Des ateliers sur le thème du recyclage ou du jardinage sans pesticide sont également organisés.

Sensibiliser les plus jeunes« Echo-Mer souhaite étendre ses animations pédagogiques sur le long terme, notamment à destina-tion des scolaires. Nous travaillons d'ailleurs avec la Ville de La Rochelle dans le cadre de la semaine de voile offerte aux élèves de CM1/CM2 des écoles publiques, et participons à l’animation de deux Aires Marines Éducatives, en partenariat avec le Club Unesco de La Rochelle », sou-ligne Laure. En ce qui concerne la revalorisation de matières, « l’asso-ciation récupère différentes matières usagées, essentiellement issues des activités nautiques : voiles, combinai-sons néoprène, poches à huîtres, mais aussi bouchons de liège et bâches publicitaires », explique Laure. « Les bâches et les voiles sont envoyées à l’atelier confection de la centrale pénitentiaire de Mont de Marsan, où la matière est transformée en

divers sacs et accessoires par huit tra-vailleurs, qui sont ainsi formés à la couture professionnelle », complète-t-elle. Les poches à huîtres sont quant à elles revalorisées au sein de l’ESAT (Etablissement et Service d’Aide par le Travail) « Navicule Bleue » d'Arvert, sous forme de corbeilles. Cette acti-vité permet de dégager un emploi à temps plein au sein de l’établisse-ment depuis 2012.

Entre ramassage et recyclage

Depuis le printemps dernier, l’asso-ciation a lancé l’opération « Épuise ton déchet », en partenariat avec le port de plaisance de La Rochelle. Deux fois par semaine (les lundi et vendredi après-midi), les bénévoles de l’association s’équipent d’épui-settes pour aller repêcher les déchets flottants dans les bassins du Vieux Port. « Ils agissent ainsi concrète-ment pour la protection de l’océan, tout en aidant le service Brigade Bleue du Port de Plaisance, qui œuvre chaque jour dans ce sens sur et autour des bassins du Vieux Port et des Minimes », commente Laure Simon. « L’association souhaite développer l’opération Épuise ton déchet en la proposant un samedi par mois, afin de la rendre accessible aux personnes non disponibles en semaine », précise-t-elle.

Autre action menée par l'association : la récolte des bouchons de liège sur le territoire rochelais mais aussi sur l’île d’Oléron et l'agglomération de Rochefort. Le liège ainsi collecté est broyé et réutilisé pour l’isolation de planchers de maisons d’habita-tion, la conception de cartouches anti-odeurs pour fosses septiques et la garniture de poufs et coussins en voile recyclée. Echo-Mer est par ailleurs co-porteur de la Démarche Environnementale Atlantique, lan-cée en 2018 en partenariat avec

l’Association des Port de Plaisance de l’Atlantique. Cette mission est pro-grammée sur trois ans au sein de cinq ports pilotes de Nouvelle-Aquitaine (Saint Denis d’Oléron, Ars-en-Ré, Rochefort, Arcachon et Hendaye) et comprend trois volets : conception et affichage de signalétique environne-mentale, balades éco citoyennes et mise en œuvre de réseaux d’écono-mie circulaire.

Impliquer tous les acteurs locaux

Concernant l'évolution de la pro-tection de l'environnement marin sur La Rochelle, l'association est optimiste. « Le Port de Plaisance est très soucieux de son environne-ment et dispose d’un service dédié, qui organise notamment le travail de la Brigade Bleue, mais aussi le suivi des dossiers de certification des normes ISO, obtenues depuis quelques années déjà », analyse Laure. « Comme partout, le tra-vail en ce sens ne manque pas, et l’implication des tous les acteurs locaux est nécessaire : collectivités, associations, mais aussi riverains et usagers de la mer (professionnels et plaisanciers) », conclut-elle. Aurélie Cornec

Écoute ta mer !Derrière ce slogan invectivant, l'association « Echo-Mer » interpelle sur la protection de l'océan. Bien connue par les Rochelais pour ses opérations de ramassage de déchets dans le Vieux Port, elle mène de nombreuses autres actions visant notamment à sensibiliser le grand public

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Depuis janvier 2020, l'association a revalorisé 362 kilos de poches à huîtres, 1,745 tonnes de bouchons liège, 763 m2 de voiles de bateaux et 62 kilos de néoprène

L'écho de la mer L’association Echo-mer a été créée en juillet 2001. Son fondateur, David Beaulieu, travaillait notamment pour le convoyage de bateaux de course. Durant une traversée de l’Atlantique, il a pu observer des zones très riches en termes de biodiversité, peuplée de nombreux cétacés. Malheureusement, le contraste s’est montré violent avec des zones entièrement envahies de déchets plas-tiques. Atterré par ce constat, il a, à ce moment-là, reçu « l’écho de la mer », qui lui demandait, outre le plaisir qu’il avait à naviguer sur de beaux bateaux, ce qu’il faisait pour la protéger. À son retour à La Rochelle, sa ville d’attache, il décide alors de fonder une association de protection des océans. Aujourd’hui Echo-Mer compte 80 adhérents et une cinquantaine de bénévoles, dont un « noyau dur » de 20 personnes très activesRetrouvez toute l'actualité de l'association Echo-Mer sur : https://echo-mer.com

(lire suite page 19)

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s'est tenue le 25 septembre dernier au Centre Protestant rue du Brave Rondeau à La Rochelle a rassemblé plus d'une trentaine d'adhérents et quelques futurs, venus écouter Claude Mossé son président.

« Depuis les assises de la Culture en 2016, nous demandons pour notre ville, vérité et qualité qui sont un peu notre devise » rappelait-il. Et de déplorer que le vieux port soit sur-chargé : « Il est devenu plus forain que marin avec sa grande roue. » Mais il a tenu à saluer la belle réfec-tion des quais. Claude Mossé a pour-suivi : « La politique audacieuse de métamorphose de la ville, avec les grands travaux, tend à oublier les valeurs du patrimoine. »

Et c'est bien de cela dont il s'agit avec l'APPR, ses adhérents le disent : « Il ne faut pas oublier l'histoire de la ville, de ses rues, de ses monuments, de ses parcs et de ses quartiers. Il ne faut pas les bafouer et les défi-gurer. » Les combats qu'ils mènent sont nombreux, comme par exemple rue Bonpland où ils estiment que la destruction de l'Internat Vallière a « outragé son histoire et son archi-tecture traditionnelle rochelaise ».

La façade de la Préfecture, devenue support d'expositions photogra-phiques, est là aussi source de rejet.

Ce ne sont pas les photos qui les dérangent mais l'emplacement qui, justifient-ils, « encombrent esthé-tiquement la belle façade blanche et sobre d'un hôtel particulier du XVIIIe siècle. » Ils les verraient davan-tage à la Chambre de Commerce et d'Industrie ou à celle des Métiers et de l'Artisanat. Ils envoient des courriers mais leurs requêtes n'abou-tissent pas.

L'APPR s'inquiète surtout de « la densification excessive avec la mul-tiplication des constructions de logements qui fait disparaître de belles maisons (Le projet immobilier Prestige rue Philippe Vincent conti-nue de faire s’opposer les riverains outrés d’avoir vu disparaître une magnifique villa pour y construire 18 appartements sur 3 étages). « Des immeubles démesurés, cubiques et sombres », selon l’asso-ciation, le projet sur l'emplacement de la Clinique du Mail caractérise cette « politique maladive ». Ils sou-haiteraient être invités à participer à des débats de confiance ou pouvoir organiser des tables rondes avec les décisionnaires.

Force de propositions

L’association dénonce ce qu'elle estime incompatible avec la

conservation du patrimoine mais se veut force de propositions.

Elle souhaiterait plus de protection et de mise en valeur pour des quar-tiers anciens comme ceux de Laleu, Saint-Maurice, Tasdon, Lafond, Saint Éloi mais aussi Port-neuf et qu'il y ait une attention plus forte que celle qu'apporte la ZPPAUP*. Pour valoriser le patrimoine de la ville de La Rochelle, les adhérents réclament que lui soit décerné le label “Ville d'Art et d'Histoire”. Une labellisation créée en 1985 et attri-buée par le Ministre de la Culture après dépôt de candidature devant le Conseil National des villes et Pays d'Art et d'Histoire. « Ce label valo-riserait notre patrimoine rochelais et apporterait une vraie rentabilité économique pour en prendre soin. »

L'association suggère la création d'un Centre d'Interprétation en centre-ville en complément cultu-rel de l'Office du Tourisme décentré. « Cela pourrait s'intégrer à la créa-tion d'un musée d'histoire locale qui est selon nous, indispensable. », martèle l'association.

Son cheval de bataille est bien la sauvegarde du patrimoine rochelais mais elle sait aussi mettre en place des expositions, des sorties et des conférences. Parmi ses adhérents on

peut noter la présence de Rodolphe Huguet guide dans les Tours de La Rochelle. L'APPR organise des sorties à vélo pour des randonnées cultu-relles comme celle de l'an passé avec l'association Vive le Vélo lors d'une sortie sur le patrimoine des églises fortifiées.

Une démarche plus citoyenne Une association qui dénonce mais qui ne fait pas le poids déplore Claude Mossé à la fin de son ordre du jour. « Il faut qu'on aille plus loin dans les textes pour aller en recours, on ne peut pas se contenter de dénoncer, il faut qu'on soit plus pertinent, il nous faudrait des adhé-rents dans le domaine juridique. » Et de conclure : « Notre liberté de protéger dépend de notre engage-ment à tous. »

Valérie Lambert* Zone de Protection du Patrimoine

Architectural Urbain et Paysager

Facebook : Association pour la Protection du Patrimoine Rochelais - APPRLa dénomination de l'association a été transformée suite à cette AG. Désormais les noms Tours et Arcades sont ajoutés à la suite de l'APPR.

Prenez de la hauteur et aventurez-vous dans les pas de celles et ceux (les

aventurier(e)s) qui osent malgré les risques encourus », écrit dans son édito, Stéphane Frémond, co-fondateur et président du FIFAV. Si vous respectez les consignes imposées par cette fichue pandémie qui ronge notre désir de voyager, le seul risque que vous prendrez en venant à l'Espace Encan c'est de ne plus vouloir en repartir. Et la bonne nouvelle, c'est que quoiqu'il arrive, une extension du festival en live via des captations vidéos des projections et des échanges sera mise en place pour pouvoir suivre l'événement sur Internet.

Du 9 au 15 novembre prochain, le FIFAV présidé cette année par François Damilano, guide de haute montagne à Chamonix et réalisa-teur de documentaires, promet une programmation audiovisuelle et lit-téraire sensationnelle.

Un savant mélange d'explo-rations, d'expéditions, de

découvertes et d'originalitéDes rencontres, de la transmission, du partage, de l'évasion et de l'émo-tion provoqués par des hommes et des femmes proches de nous ou par-tis loin des sentiers battus pour nous faire découvrir d'une autre façon, notre planète au travers de leurs films et de leurs livres.

C'est ainsi qu'on pourra partir en Patagonie sur les traces de Mermoz, Saint-Exupéry et Guillaumet, suivre en Alaska le réalisateur Romain Droux fasciné par les ours ou grimper vers la canopée de la forêt tropicale gabo-naise pour découvrir son fabuleux réservoir de biodiversité. Escalader l'Aconcagua en suivant Cholitas, ces cinq femmes boliviennes vêtues de leurs costumes traditionnels pour atteindre le sommet de leur rêve. Ou bien encore plonger dans les eaux réunionnaises pour suivre le quotidien d'un jeune baleineau et

d'une tortue verte... Explorer les grandes profondeurs avec Laurent Ballesta, photographe naturaliste, océanologue, un habitué du FIFAV à qui l'on doit d'avoir pu admirer les pre-mières photographies du cœla-canthe saisies à 120 mètres de fond et les incroyables images des 700 requins de Fakarava dans l'Antarctique.

En 2018, le public du FIFAV décernait son prix à Mélusine Mallender pour son film « Les voies de la liberté » ; on l'avait découverte sur sa moto tout terrain parcourant le monde pour aller vers les femmes et s'intéresser particulièrement à leurs droits et leur liberté. Elle n'avait pas pu être présente à La Rochelle mais elle le sera

le dimanche 15 novembre à 14h aux rencontres aventure et littéra-ture pour présenter et échanger sur son livre. Une des rares femmes au monde à réaliser des expéditions soli-taires, au sourire inoubliable, qu'on se doit de revoir.

Inspirant et éco-responsable

Le FIFAV réveillera l'aventurier(ère) qui sommeille en vous sans vous

faire culpabiliser sur votre empreinte carbone. Le festival s'engage à res-pecter la Charte pour les évène-ments éco-responsables éditée par la ville de La Rochelle ; principale-ment le tri-sélectif et l'incitation à une mobilité douce. Depuis 2011, le FIFAV reverse 1 % de son budget annuel à des associations œuvrant pour la préservation de l'environne-ment et de la biodiversité.

Le FIFAV, un petit pas pour s'y rendre mais un pas de géant pour l'aventure !

Valérie Lambert

En salle et en live !Pour cette 17e édition du Festival International du Film et du Livre d'Aventure de La Rochelle (FIFAV), un format exceptionnel est proposé pour un rendez-vous qui l'est tout autant

F E S T I V A L F I L M E T L I V R E D ’ A V E N T U R E

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9 - 15NOV.2020

EN LIVE !

En salle&

Un don pour soutenir l’association :

La crise sanitaire a largement impacté le format du FIFAV et au-delà, le modèle économique de l'association. Les organisateurs ont tenu à déployer une version en ligne afin de permettre au plus grand nombre de vivre l'évè-nement. L'accès au festival en ligne est gratuit. Néanmoins vos dons sont les bienvenus pour soutenir l'association et l'aider à aborder plus sereinement les mois à venir ! L'équipe du festival vous remercie.

Faire un don via Helloasso

https://www.helloasso.com/ associations/festival-international- du-film-d-aventure-de-la-rochelle/ formulaires/1/widget

Site officiel :

www.festival-film-aventure.com

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A C T U A L I T É

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Z A P ’ A R T S

La plus belle récompense pour Christine, « c'est celle de savoir qu'on est sur son chemin. » Le

sien ce sont les mots, celui de Frank c'est la musique. Leurs chemins se sont croisés en mêlant la musique de l'un aux textes de l'autre. En 2007 Christine Kunz créait Slamalamer, la première scène de slam à La Rochelle. Quelques années plus tard, elle mêlait la musique au slam en invitant des musiciens d'ici et d'ailleurs. C'est ainsi que lors d'une scène ouverte elle convie le bassiste Frank Nelson pour accompagner les textes des uns et ceux qu'elle écrivait. Sa poésie clamée et déclamée sur fond musical de la guitare de Frank a provoqué l'émotion de l'auditoire et fusion des deux artistes. Allait naître ensuite le BIG BASS BAND avec des créations musicales, poétiques et textuelles. Christine et Frank décident alors d'inviter dans leur aventure d'autres artistes pour créer de temps à autres, un quartet avec deux basses, un percussionniste complet et une voix (celle de Christine), et de pousser la formule jusqu'au onztet avec huit basses, une batterie, un batteur et un percussionniste complet.

Le duo magique du Big Bass Band

Christine écrit et dit, Frank compose et joue. Les mots qu'elle prononce avec douceur claquent sur les cordes et provoquent « La basse à voix

haute » leur nouveau duo. « Mes textes visent vraiment à mettre la basse en valeur. Il y a comme une métamorphose de la basse qui deviendrait une femme ou d'une femme qui deviendrait une basse » explique la slameuse. Les doigts de Frank courent sur les cordes, les notes fusent, les regards sont com-plices, on passe de l'un à l'autre, de l'autre à elle. « La basse est capable de mélodies, c'est ce que j'essaie de mettre en exergue. La basse est un instrument très féminin, il a cette sensualité et en même temps cette force, cette assise. » souligne Frank Nelson.

Bassiste et compositeur, il est aussi l'auteur d'ouvrages pédagogiques pour s'initier à la basse, sa prochaine méthode intitulée « pour les boucles rythmiques à la basse » sortira pour les fêtes chez Play-Music.

Le 28 novembre prochain, le duo sera en concert à la médiathèque de Mireuil. Un concert initialement prévu en avril dernier. Un autre projet annulé à la même époque et reporté aussi en novembre liera la musique à la poésie. Un projet initié par un professeur de musique et de français au collège de l'Atlantique à Aytré autour de la mise en voix, de la musique et des textes écrits par les élèves. Initialement en classe de quatrième en avril dernier, les élèves passés en troisième pourront dire leurs textes sur un support musical.

Frank Nelson a composé beaucoup de musique pour leur permettre de lire leurs textes et de participer musi-calement avec des claps (technique de jeu instrumental qui permet de produire des sons percussifs sur un instrument). Un projet qui lie la musique et la poésie comme s'est lié leur duo.

Les mots slamés de Christine l'ont entraînée à écrire un recueil de poé-sie « Abreuver le fou qui est en nos déserts » aux éditions Edilybris. De salons du livre en concerts, le duo vient vers qui le réclame. En chœur, il assure : « Notre duo La basse à voix haute c'est de faire de la scène, d'aller chercher les gens vraiment au

plus profond de ce qu'on veut don-ner. Nous pouvons venir faire des concerts partout. Grandes ou petites salles ou chez des particuliers, appe-lez-nous, on vient ! Nous sommes autonomes, nous avons tout notre matériel technique. »

« Les deux s'accordent la même danse, s'accordent la même transe, leur chemin est fait de notes, de mots immenses … »

Valérie Lambert

La basse à voix haute du Big Bass BandLeur duo s'appelle La basse à voix haute, il est né de ses mots à elle et de ses sons à lui. Christine Kunz et Frank Nelson sont deux artistes qui ne font qu'un

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Frank Nelson et Christine Kunz le duo « La Basse à voix haute »

Informations :

Youtube : La basse à voix haute-EPKFB : Big Bass Band-Frank Nelson

Comme le dit Jean-Pierre Richard, ce prix, c’est un peu son bâton de Maréchal. Il a

traduit de l’anglais une soixantaine d’ouvrages dont une vingtaine de pièces de théâtre, des romanciers états-uniens tels Djuna Barnes, Paul West et John Edgar Wideman. Plus rare, il a traduit des écrivains africains tels que Chenjerai Hove du Zimbabwe, Sello Duiker, Njabulo Ndebele et Nadine Gordimer d’Afrique du Sud.

En fait, Jean-Pierre a beaucoup vécu à l’étranger en tant que volontaire au service national actif (VSNA). Doué pour les langues d’une manière générale et ne possédant pas seule-ment une connaissance approfondie de l’anglais, il a appris les langues des pays où il séjournait : l’arabe en Tunisie où il est resté deux ans, le swahili en Afrique de l’Est, etc… C’est ainsi qu’il a traduit du swahili, le romancier Adam Shafi Adam de Zanzibar. Ce sont probablement les

traductions d’auteurs originaires d’Afrique Australe qui l’ont rendu le plus heureux. Heureux de traduire ces auteurs magnifiques dont les superbes textes n’auraient pas été connus sans lui. Heureux de réussir à

les faire éditer, parfois par de petites maisons d’édition, les grandes ne souhaitant pas toujours prendre le risque d’une vente minime ou d’une interdiction définitive dans le pays de l’auteur concerné.

La fibre militante de Jean-Pierre est à fleur de peau et le parcours poli-tique de ces auteurs l’intéressait au moins autant que leur production littéraire ! Dans les années 90, il a co-dirigé le Comité Anglais de la Maison Antoine-Vitez (Centre inter-national de la Traduction Théâtrale) et a été élu au bureau, puis à la vice-présidence de l’ATLF (Association des Traducteurs Littéraires de France). De 2002 à 2009, il a assuré la res-ponsabilité du Master professionnel de Traduction littéraire de l’Uni-versité Paris 7. En 2008, il a dirigé un numéro des Cahiers Charles V intitulé « La traduction littéraire ou la remise en jeu du sens ». En 2019, les Éditions rue d’Ulm à Paris ont publié son essai « Shakespeare

pornographe. Un théâtre à double fond ».

Retraité depuis 2009, date à laquelle il a quitté la fac où il enseignait à Paris, il continue à collaborer à l’édi-tion bilingue des Œuvres complètes de Shakespeare en huit volumes dans la Bibliothèque de la Pléiade sous la direction de Jean-Michel Déprats et Gisèle Venet. Il limite son activité à ce chantier qui lui tient à cœur et auquel il participe depuis vingt-cinq ans car il estime néces-saire de laisser la place aux jeunes traducteurs. Il est bien placé pour savoir que ce merveilleux métier est ingrat et qu’il est difficile pour les jeunes traducteurs indépendants (ainsi que pour les plus âgés !) de joindre les deux bouts.

On le voit, le Grand Prix SGDL qu’il a reçu en ce début de mois est une récompense tardive et méritée.

Catherine Bréjat

Une vie de traducteur émériteJean-Pierre Richard, traducteur à la très large palette, a reçu le jeudi 8 octobre le Grand Prix SGDL-ministère de la Culture pour l’ensemble de son œuvre de traduction

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Jean-Pierre Richard sur son petit voilier aux Minimes

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La Rochelle, place de l’Europe à Mireuil. Plusieurs passants s’arrêtent devant les fresques

qui, depuis mi-septembre, bousculent le quotidien visuel des habitants du quartier. Ces immenses panneaux colorés viennent briser, de façon somptueuse, les lignes géométriques et grises des barres d’immeubles. Non, il ne s’agit pas de l’initiative individuelle d’un artiste local, mais bien d’une exposition éphémère intitulée « traces urbaines » et réalisée par une vingtaine d’artistes amateurs.

L’idée de cette initiative originale remonte à 2016. Invité par l’associa-tion Nedjma à une résidence d’ar-tistes au centre Intermondes, Houari Bouchenak, photographe algérien reconnu, propose aux enfants de Mireuil un travail autour de la pho-tographie et leur demande de « cap-turer » le quotidien de leurs parents. Quand il expose les clichés au centre Intermondes, il se rend compte que beaucoup de parents, présents lors du vernissage, ne viennent que rarement en centre-ville. Entre préjugés, habi-tudes et manque de curiosité, certains habitants de La Rochelle ne se croisent jamais. « Souvent, on ne va pas dans certains quartiers car on pense qu’on a rien à y faire. Par exemple, je ne vais jamais à Villeneuve-les-Salines. Il y a peu, j’ai découvert le marché, c’est extraordinaire et ça n’a rien à voir avec le marché du centre-ville », confie Zinab Simonin, présidente de l’association Nedjma.

Le photographe Houari Bouchenak évoque alors l’idée d’un futur tra-vail autour des « frontières invi-sibles », ces sortes de barrières mentales qui cantonnent chacun à « son » quartier. L’association Nedjma, dont la vocation est de favoriser les échanges intercultu-rels et la mixité sociale à travers la culture, imagine ainsi les « traces urbaines », projet de photographie et d’écriture réalisés par les habi-tants de La Rochelle eux-mêmes. Une initiative qui séduit immédia-tement de nombreux partenaires, publics ou privés, comme le Centre Intermondes, le collectif des asso-ciations de Villeneuve-les-Salines, les médiathèques de La Rochelle, la mairie de quartier de Mireuil, l’Etat (à travers la Direction régio-nale des Affaires culturelles ou le Commissariat général à l’égalité des territoires), la Région Nouvelle-Aquitaine, la Ville de La Rochelle, la CDA, la MAIF ou l’association Fier de nos quartiers.

Aventure artistiqueEncadrés par Houari Bouchenak et l’écrivaine rochelaise Josyane de Jesus-Bergey, les artistes amateurs ont eu le privilège à travers trois sessions d’une semaine chacune1, de vivre une véritable aventure artistique. En juin 2019, un appel à candidatures est lancé dans les différents quartiers, avec rédaction d’une lettre de motivation pour les écrivains en herbe et envoi d’une série de photos personnelles pour

les photographes. Au final, quinze photographes et quatorze écrivains sont sélectionnés fin octobre 2019 pour participer aux ateliers de tra-vail, qui devaient déboucher sur une exposition des photos accompa-gnées de textes en 2020. « Nous en avons perdu quelques-uns en route, car il faut comprendre que c’est un véritable investissement personnel, avec du travail personnel qui était demandé entre chaque session », explique Zinab Simonin.

Après le choix par chaque photo-graphe d’une thématique de tra-vail, un écrivain s’est greffé sur son projet pour écrire sur le même sujet. « L’idée était de donner à voir par l’image et à ressentir par l’écriture », confie Zinab. Parmi les thèmes abordés, le « renou-vellement urbain à Villeneuve-les-Salines », les « traces de la Seconde Guerre Mondiale », « que reste-t-il d’espaces végétaux en ville ? » ou encore « les sociabilités sur le mar-ché de Villeneuve-les-Salines ».

Avec la Covid, l’inauguration pré-vue en juin a été reportée en sep-tembre, à l’occasion des journées du patrimoine. Chaque duo d’ar-tistes a vu son travail imprimé sur des posters géants (une dizaine de photos accompagnées de textes) puis affiché dans l’espace public à Villeneuve-les-Salines, face au cabinet médical, place de l’Europe à Mireuil, sur la friche du Gabut en centre-ville avec l’idée, un peu comme le street art ou les châteaux de sable, que ces œuvres soient éphémères.

« Nous voulions que les habitants puissent s’approprier ces fresques et qu’elles soient visibles par tous, explique Zinab Simonin. D’où cette exposition dans des lieux de passage ».

Laisser une empreinteSeules exceptions à cette fugacité : l’exposition de six fresques sur six bâches au centre Intermondes, qui permettront de garder une trace de ce magnifique projet ainsi que l’impression d’un livre de 130 pages reprenant l’ensemble des œuvres réalisées par les artistes rochelais. « Les exemplaires de cet ouvrage ont été distribués aux participants, aux partenaires du projet et aux média-thèques. Mais vu les nombreuses demandes, nous envisageons d’en vendre des exemplaires au grand public, ce qui permettrait de boucler le financement du projet ».

Quant à l’exposition, elle est visible tant que le temps (et les éléments météos) n’aura pas fait son travail de sape. Autrement dit : allez-y le plus tôt possible, même si les retardataires auront l’occasion d’en découvrir une partie jusqu’au 30 octobre au centre Intermondes.

L’association Nedjma ne compte pas en rester là, les « traces urbaines » ayant vocation à laisser une véritable empreinte sur la ville. Pourquoi ne pas y associer les scolaires des quar-tiers de La Rochelle en invitant les enfants à y participer ? Pourquoi ne pas réaliser un recueil d’écri-ture à partir des textes réalisés ces derniers mois ? Enfin, le Printemps des poètes, en mars 2021, pour-rait être l’occasion de projeter les photos accompagnées de musiques urbaines et de lectures à voix haute des textes de « traces urbaines ». Car, comme le rappelle Zinab Simonin, « cette aventure a suscité un tel enthousiasme que nous vou-lons continuer à la faire vivre ».

Mathieu Delagarde

(1) Trois sessions d’une semaine à raison de 3 heures par jour (18h à 21h), du lundi

au vendredi.

Quand l’art fait le mur dans les quartiersL’exposition éphémère « Traces urbaines », résultat du travail d’une vingtaine de photographes et écrivains amateurs, vise à casser les « frontières invisibles » entre quartiers de La Rochelle en exposant les œuvres dans l’espace public

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Les photos de « traces urbaines », pleines de couleurs et de poésie, viennent casser la géométrie des barres d'immeubles

Chaque artiste a réalisé une planche d'une dizaine de photos sur la thématique de son choix, accompagnées du texte de son binôme

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LE concours photo

Le grand prix du photo-reportage étu-diant de Paris Match est un des plus importants concours de photographie/reportage pour les étudiants en photo-graphie, LE concours auquel il faut par-ticiper. Sans thème particulier, il consiste à envoyer quinze photos au maximum sur un sujet que le candidat choisit, accompagné d'un texte de 1500 signes. Figurent parmi les membres du jury Hervé Gattegno et Olivier Royant, respective-ment directeur général de rédaction et directeur de rédaction de Paris Match.

Il est récompensé par quatre prix : Grand trophée Paris match, Prix Nature Environnement, Prix du public et Coup de cœur du jury. Sans avoir gagné un de ces prix, Mathieu est fier de la médaille reçue, qui constitue une belle recon-naissance de son travail. Il est égale-ment l'un des rares candidats à avoir fait un reportage à l'étranger.

« Opération Rhino »Son reportage sur les rhinocéros c'est déroulé en Afrique du Sud durant

l’été 2019, au cours d'une mission d'éco-volontariat sur la protection des animaux menacés de la réserve de Karongwe. Une matinée avait été consacrée à la capture de trois rhinocéros blancs pour leur couper les cornes afin de les protéger des braconniers.

« Durant cette matinée inoubliable, j'étais dans l'optique de réaliser un reportage pour un magazine ou un concours, et non pour faire des "pho-tos-souvenirs". C'était une expérience qui ne se renouvellerait sûrement pas donc il était important de bien réussir les images. Surtout qu'en plus NIKON France m'avait prêté du maté-riel de haute qualité. Depuis toujours je cherche à sensibiliser le public à la sauvegarde la nature et à montrer les enjeux de la biodiversité. Assister à cette opération a été assez difficile à regarder mais nécessaire pour proté-ger les rhinocéros de la cupidité des braconniers sans pitié.

Cette médaille et la diffusion du repor-tage constituent déjà une belle victoire

pour moi et m'encouragent à ne jamais lâcher mon travail. Cela est d'autant plus vrai quand on voit le nombre de

participants et l'exigence du journal. Je ne peux que remercier les rangers de la réserve pour m'avoir permis de mettre en avant leurs actions et les faire connaître au public français.

Travailler pour Ré à la Hune et écrire des articles nature, font partie des choses qui m'ont donné confiance en moi et m'ont poussé à participer à ce concours. », conclue Mathieu dont les photoreportages n’ont pas fini de nous émerveiller...

Propos recueillis par Nathalie Vauchez

*Voir dans cette édition, en page 15, son pho-toreportage naturaliste « Les Rois de la Pêche »

Ça fait du bien, ça motive pour continuer ». En ces temps économiquement troublés, le

prix du libraire attribué par la revue professionnelle Livres Hebdo est arrivé comme un souffle d’air frais par temps caniculaire, dans la petite librairie de Guillaume Bourain et de Berangère Bodin. « Au bout de trois ans de travail, c’est une reconnaissance de la profession que notre concept de librairie est un modèle possible. Ce n’est pas rien », souligne le couple. La revue les a primés parmi cinq lauréats, eux-mêmes sélectionnés sur l’ensemble de la France par un jury de libraires, d’éditeurs et de membres de Livres Hebdo. Les Rebelles Ordinaires a été choisi pour son côté atypique, qui englobe aussi bien sa gestion des livres que son accueil du public, avec ses rencontres et son salon de lecture.

L’amour des livres, Guillaume Bourain l’a chevillé au corps, même s’il n’a pas toujours été libraire. Après un BTS de libraire, il a aussi été organisateur d’évé-nements, gestionnaire de boîte de nuit, barman… Mais son parcours n’a eu de cesse de le ramener aux livres comme on revient à l’essentiel. « Toute ma vie professionnelle a été guidée par deux choses : l’aventure humaine, et le sens que mon métier donne à ma vie. S’il manque un des deux, je m’en vais », explique cet amateur d’arts martiaux.

C’est sa mère, professeure de français

et de Lettres, qui lui a transmis le virus de la lec-ture. De sa prime jeunesse à l’âge adulte, il a suivi son parcours, d’enseignante à autrice de romans reconnue aujourd’hui, sous le nom de Jeanne Benameur. « Elle m’a transmis un certain nombre de valeurs, dont cette idée que l’apparence ne fait pas la valeur des choses », raconte-t-il. Il lui doit aussi cette envie de désacraliser le monde littéraire. Il exècre l’idée qu’un livre serait un objet d’appartenance sociale, et la librairie une antre d’éru-dits nantis. Alors, il a fait de sa librairie rochelaise une sorte de caverne d’Ali-Baba du livre, où aucun écrit n’est interdit, « sauf les polémistes et les hommes politiques vivants qui racontent leur vie », plaisante-t-il à moitié. « Personne ne doit culpabiliser parce qu’il aime tel genre ou tel auteur qui ne serait pas considéré comme de la grande littérature. Ici, on écoute les envies des gens, on les oriente vers ce qui leur correspond. On ne les juge pas, on n’impose rien, on conseille un bouquin comme on échangerait avec un ami », explique Guillaume Bourain, qui refuse d’être dans la posture du « sachant ». Ce qu’il aime par-dessus tout ? Faire un pas de côté pour aller

dégoter des petites pépites littéraires qui ne bénéficient pas de la lumière d’un Goncourt ou d’un Renaudot. « La production littéraire en France est riche et beaucoup de belles œuvres ne reçoivent pas l’accueil qu’elles méri-teraient, car perdues dans la masse de livres qui sortent chaque année », constate-t-il.

Pour faire connaître ces auteurs mal connus, Guillaume et Bérangère ont aménagé à l’étage un petit salon de lecture, où les clients peuvent venir s’asseoir pour lire, même sans acheter le

livre. Pour Guillaume, le lecteur ne peut pas aller à la rencontre du livre s’il n’ose pas l’ouvrir. « Pour moi, l’achat n’est pas une finalité, mais une résultante. Si on aime pas un livre, on ne va pas l’acheter. Ce sera peut-être le suivant, qu’on aura envie de garder », explique-t-il. Dans cet esprit de découverte et d’accessibilité à tous, le couple de libraires invite régu-lièrement ces mêmes auteurs à venir échanger avec le public, dans ce même petit salon. Mais pas seulement. Les lieux reçoivent aussi des hommes et des femmes aux parcours atypiques, avec ou sans bouquin, du moine boudhiste à l’amateur de vélo lancé dans une tra-versée de l’Europe. « Ce qui compte, c’est la richesse de l’échange », poursuit Guillaume. Son objectif quotidien est de faire de sa librairie un lieu « d’empower-ment », c’est-à-dire un endroit « d’où vous repartez plus puissant au sens psychologique du terme, plus à même de développer votre singularité » dans un monde qui tend à la conformité, « tout en restant dans l’interaction avec les autres ».

Anne-Lise Durif

Le livre pour tous, l’ambition de Guillaume BourainGuillaume Bourain, libraire, a monté en 2017 la librairie Les Rebelles Ordinaires à La Rochelle. Il a reçu en septembre le prix Livres Hebdo du libraire pour l’année 2020

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Actuellement, Guillaume Bourain et sa compagne Bérangère Bodin tiennent seuls la boutique, les deux

salariés étant au chômage partiel (crise sanitaire)

Librairie les Rebelles Ordinaires : 9 bis rue des 3 Fuseaux à La Rochelle, ouvert du mardi au samedi, de 10h à 13h et de 15h30 à 19h

Mathieu Latour finaliste du prestigieux concours photo reportage étudiant de Paris-MatchLe jeune Rétais Mathieu Latour, dont les magnifiques photos agrémentent depuis plusieurs années les éditions de Ré à la Hune et désormais LR à la Hune*, fait partie des treize finalistes du « Grand prix photo reportage Paris Match », concours auquel ont participé 70 000 personnes. Il a reçu, à ce titre, une médaille

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Le jeune Rétais Mathieu Latour au Concours, devant son reportage exposé

Le reportage « Opération Rhino » est présent sur le site inter-net du grand prix photo reportage étudiant Paris Match dans la rubrique « Édition 2020 » : grand-prix-photo-reportage.parismatch.com/2020/operation-rhino-3769

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Dans un contexte très particulier, l 'équipe du Chantier des Francos poursuit

ses missions. L'expérience réussie en juillet dernier et baptisée « Y'a des Francos dans l’air » a permis de faire découvrir, sous des formes atypiques et adaptées, les artistes 2020 du Chantier des Francos. Place désormais aux trois sessions du Chantier des Francos, qui ont débuté le 21 septembre et se terminent le 23 octobre. « Lors du confinement, nous étions en pleine action sur le Chantier des Francos. Nous avons alors immédiatement expérimenté une nouvelle façon de travailler, avec des temps forts en ligne deux jours par semaine qui ont permis aux artistes de retrouver l'ensemble des intervenants de l'équipe », explique Emilie Yakich, Directrice du Chantier des Francos et de l’Action culturelle des Francofolies. « Cela a créé un lien très fort entre l'équipe et les artistes de cette sélection 2020. Ils avaient besoin de cette présence, de cette écoute », ajoute-t-elle.

« Faire exister 2020 »Si l'année 2020 s'avère des plus com-plexes et incertaines pour le milieu de la culture, l'équipe du Chantier des Francos a su s'adapter rapide-ment pour continuer à accompagner les artistes et contribuer à lancer leur carrière. « Artistiquement, c'est un peu comme si l'année 2020 n'exis-tait pas... À nous de la faire exis-ter malgré tout ! », affirme Emilie. Faire exister l'année musicalement, cela signifie aussi faire le choix d'une organisation différente. Les programmes de ces sessions ont en effet été ajustés afin d’assu-rer la sécurité de tous, artistes et contributeurs. « Habituellement, le

planning de la semaine de session est co-construit avec les artistes. Cette année, nous avons décidé de revenir à un planning établi à l'avance pour pouvoir gérer les lieux en termes de désinfection et d'aéra-tion. Les espaces de travail ont été réaménagés et les temps d’échanges collectifs limités. Par ailleurs, les artistes déplacent eux-mêmes leur matériel, sans faire appel aux tech-niciens, afin d'éviter au maximum le partage des espaces. Cependant les sessions restent très agréables ! », commente la Directrice du Chantier. Le lien avec le public est lui aussi for-cément différent. « Nous n'accueil-lons plus les scolaires qui venaient pour observer le travail scénique. Mais nous avons décidé de main-tenir les concerts publics en fin de session », souligne Emilie.

Les concerts maintenusLa capacité de la salle, compte tenu des mesures sanitaires actuelles, ne permet pas d'accueillir autant de public que d'habitude (50 personnes assises au lieu de 150 debout). C'est pourquoi ces concerts ne sont pas accessibles au grand public mais réservés aux adhérents du Chantier des Francos et aux membres du Club Francos, uniquement sur ins-cription. « Nous tenons à mainte-nir nos actions et pour cela nous adaptons notre organisation. Les échanges avec le public changent, nous avons moins de possibilités. Aussi, afin d'équilibrer la situation, nous sommes davantage présents sur les réseaux sociaux ». Chaque jour, un artiste de la sélection 2020 gère le compte Instagram des Francos pour présenter le Chantier et ses coulisses. Des courtes vidéos avec les inter-views de chaque artiste viennent par

ailleurs d'être mises en ligne sur le site du Chantier des Francos. « L'objectif du Chantier reste de permettre aux artistes de travailler sur leurs per-formances scéniques et de se faire connaître », rappelle Emilie.

Des artistes représentatifs

Cette année, le Chantier des Franco a retenu 18 artistes, sur pas moins de 700 candidatures. « Le but est d'être représentatif, de parvenir à un panel de ce qui se fait aujourd'hui sur la scène francophone. Nous avons donc des styles très différents dans cette sélection 2020 », assure la Directrice du Chantier. « Nous pourrions citer Clara Ysé, qui a un fort potentiel dans le style chanson française, Bandit Bandit, un groupe très rock avec une vraie pâte, le Réunionnais Aurus, avec son univers électro pop ou encore Sally, toute jeune chanteuse de R'n'B. Chacun de ces 18 artistes ou groupes a sa place dans la scène francophone, tous sont tous très talentueux », poursuit-elle.

Rendez-vous en 2021

Les Francofolies ayant été annu-lées cette année, les artistes de la sélection 2020 du Chantier des

Francos se produiront l'été prochain. « Nous sommes bien sûr contraints de reporter leur programmation à 2021. Nous commençons par ail-leurs à travailler sur la sélection 2021, mais nous continuerons à accompagner chaque artiste, chaque groupe jusqu'à l'année pro-chaine. Notre but est de trouver des formes différentes de diffusion pour faire parler d'eux. J'invite d'ailleurs le public à écouter leur travail sur les plateformes de distribution de musique (voir notre encadré), car en cette période, ils ont besoin d'encore plus d'attention », conclut Emilie.

Aurélie Cornec

Francofolies : la reprise du chantierChaque année, une dizaine d'artistes ou de groupes en début de carrière est repérée grâce au « Chantier des Francos ». Initialement prévues au printemps, les sessions 2020 se sont déroulées cet automne et promettent, cette année encore, de belles découvertes

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La première session live du Chantier des Francos, en septembre dernier, a accueilli 50 spectateurs, au lieu de 150 habituellement

La playlist

Découvrez la sélection 2020 du Chantier des Francos sur Spotify (https://open.spotify.com) et sur Deezer (https://www.deezer.com).Toute l'actualité des artistes est à découvrir sur le site https://www.francofolies.fr/chantier-des-francos et sur les réseaux sociaux (Facebook @francofoliesdelarochelle et Instagram « francofolieslarochelle »).

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P R O S P E C T I V E

C’est un évènement passé presque inaperçu, du moins pour le grand public. Nous sommes en 2004,

et un terrible tsunami vient de frapper la Thaïlande et une bonne partie du Sud-Est de l’Asie, accaparant toute l’attention des médias. Pendant ce temps-là, un phénomène inhabituel vient de se produire dans le ciel : un astrophysicien américain, David Tholen, découvre un astéroïde de 340 mètres de diamètre et 40 millions de tonnes, proche de la trajectoire de la Terre. D’après les premiers calculs, une collision pourrait se produire en 2036 et l’astéroïde est classé, cas unique, au niveau 4 sur l’échelle de Turin1. Nommé Apophis, l’objet spatial suscite immédiatement la curiosité de Jean-Yves Prado, ancien membre du CNES et grand spécialiste français du risque de collision. « Il fait partie des objets de taille intermédiaire, qui ont le plus de risque de heurter la Terre, et en cas de collision, elle sera dans mon horizon temporel, du moins dans celui de mes enfants ou petits-enfants ».

La nomenclature scientifique classe les astéroïdes en trois catégories en fonction de leur taille : les plus gros, de plus d’un kilomètre, ont été décou-verts à 90 % et aucun ne présente de danger immédiat pour la planète bleue. Les plus petits, de moins de 140 mètres, représentent plus un danger à l’échelle locale (destruction d’une ville) que planétaire. Quant à la catégorie intermédiaire (de 140 mètres à 1 kilomètre), seuls 30 à 40 % d’entre eux ont été découverts, et leur taille est suffisamment importante pour provoquer des dommages considé-rables à l’espèce humaine : destruc-tion de régions entières, incendies géants, hiver d’impact conduisant à un changement climatique global, et, en cas de chute dans l’eau, tsunamis de plusieurs dizaines de mètres de hau-teur. « Le prochain qui présentera un risque fait clairement partie de cette catégorie, comme Apophis », soutient Jean-Yves Prado. En 2005, lors d’une conférence dans le cadre du COPUOS (Comité des utilisations pacifiques de l’espace extra-atmosphérique) de Vienne, le chercheur intervient sur le risque d’impact avec des astéroïdes. Dans l’assistance, se trouve Gérard Brachet, alors président du COPUOS et ancien directeur général du Centre national d’études spatiales (CNES). « Il est venu me voir et m’a dit qu’il n’y avait pas de représentant français au sein du comité des Nations-Unis sur la défense contre les astéroïdes », confie Jean-Yves Prado.

Dans la délégation de l’ONUDepuis une vingtaine d’années, on assiste à un renouveau de la recherche suite au lobbying aux Etats-Unis d’anciens astronautes des missions Apollo, qui a contraint la NASA à lancer un programme d’observation des astéroïdes. Jean-Yves Prado est

amené à faire partie de la délégation française à l’ONU, réfléchissant avec un aréopage de chercheurs interna-tionaux2 aux différents scénarii et à la technologie nécessaire pour éviter la collision. Les dix dernières années de sa carrière seront consacrées aux différents risques venant de l’univers, des astéroïdes en passant par le soleil (éruption solaires), son domaine de prédilection depuis quarante ans.

Depuis, il n’a de cesse d’alerter sur le danger des astéroïdes et sur la néces-sité de s’y préparer, estimant que « ça peut arriver n’importe quand ». Pour certains chercheurs « relativistes », cette question n’est pas à l’ordre du jour, dans la mesure où les dernières catastrophes connues remontent pour la plupart à très loin : 200 mil-lions d’années pour le plus connu en France (Rochechouart dans la Vienne), 66 millions d’années pour Chicxulub au Mexique (probablement à l’origine de la disparition des dinosaures) et 12 000 ans pour le Meteor Crater en Arizona. « Je propose une position intermédiaire, qui consiste à dire qu’il ne faut pas perdre de temps en cas de danger avéré. Nous avons les moyens technologiques pour éviter ce genre de collision ».

Apophis symbolise cette épée de Damoclès : dès 2029, elle viendra se rappeler à notre bon souvenir. « Retenez votre soirée du 13 avril 2029 à 21h42 », conseille le chercheur. Pour cause : l’astéroïde passera à 35 000 kilomètres de la Terre, soit l’altitude des satellites géostationnaires et l’équivalent de la largeur de trois pla-nètes Terre mises bout à bout ou d’un dixième de la distance Terre-Lune. Un cheveu à l’échelle de l’univers. Même si l’attraction gravitationnelle de la Terre devrait modifier son orbite, il n’y a pas de risque de collision…pour cette fois-ci ! Car Apophis va recroiser notre orbite plusieurs fois au 21e siècle, en 2036, 2068, 2085 et 2088. D’après les calculs actuels, 2068 représente, malgré les derniers calculs rassurants de la NASA, le plus grand danger. « C’est une question éthique.

Je ne serais plus là, mais cela concer-nera mes enfants ou petits-enfants. Il faut s’y mettre dès maintenant », estime Jean-Yves Prado. En tant que spécialiste du soleil et pionnier dans la recherche sur les voiles solaires (voir encadré), il propose de concevoir des sortes de parasols géants, qui permet-traient de mettre l’astéroïde à l’ombre du soleil, ce qui dévierait sa trajec-toire par l’effet Yarkovsky3. D’autres imaginent envoyer un satellite d’une tonne dans son orbite, qui servirait de « tracteur » gravitationnel pour le dévier, tandis que d’autres proposent l’utilisation d’un impacteur.

Scénario à la « Armageddon »

Dans l’état actuel de nos technologies, la seule solution viable serait l’explo-sion d’une tête nucléaire à proximité afin d’augmenter la chaleur à sa sur-face afin de volatiliser une partie de sa matière, et in fine dévier sa trajectoire. Un scénario à la « Armageddon »4 qui pose de nombreuses questions éthiques et géopolitiques. « C’est un domaine tabou. C’est considéré par l’ONU comme une arme, donc son usage est interdit. Il faut travailler à l’adoption d’une exception, qui per-mettrait de l’utiliser si nous n’avions pas d’autres choix ». Apophis aura au moins eu le mérite de faire prendre conscience de ce risque, et 2029 repré-sentera une opportunité sans précé-dent d’observations et d’études des astéroïdes pour le monde scientifique.

Dans son livre posthume paru en octobre 2019, Answers to the Big Questions, l’immense astrophysicien Stephen Hawking mettait l’Humanité en garde contre une collision avec un asté-roïde, « le plus grand de tous les dangers qui menacent notre planète ».

Mathieu Delagarde

(1) Méthode servant à catégoriser les risques d’impacts d’objets géocroiseurs, tels les asté-roïdes ou les comètes, elle est graduée de 0 (aucune chance de collision) à 10 (collision

certaine entrainant une catastrophe globale).(2) Au sein du comité IAWN, réseau international d’alerte aux astéroïdes.

(3) Force produite par l’écart entre l’absorption solaire et l’émission thermique

par rayonnement. (4) Contrairement au film catastrophe

de Michael Bay (1998), il ne s’agirait pas de détruire l’astéroïde, mais de faire exploser

la charge nucléaire à proximité.

« Retenez votre soirée du 13 avril 2029 à 21h42 ! »Grand spécialiste français des astéroïdes, le Rochelais Jean-Yves Prado alerte depuis plusieurs années sur le risque d’une collision avec la Terre et la nécessité de s’y préparer. Dans sa ligne de mire, le géocroiseur Apophis qui nous frôlera une première fois en 2029…

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Les astéroïdes de taille intermédiaire, dont la majorité reste à découvrir, représentent le principal danger

pour l'espèce humaine

Un pionnier des voiles solaires

Natif de Rochefort, Jean-Yves Prado a consacré une grande partie de sa carrière à l’étude du soleil, devenant dans les années 90 responsable des programmes du CNES de physique solaire. Outre le calcul de données physiques comme sa taille ou les éruptions solaires, il a étudié les consé-quences des éruptions solaires sur les engins terrestres. Bien avant cela, il fut un des premiers en France à imaginer l’utilisation de voiles solaires pour se déplacer dans l’espace : ces voiles utilisent la pression de radiation émise par les étoiles (le soleil en l’occurrence) pour se dépla-cer. Membre depuis les années 80 de l’association U3P (Union pour la pro-motion de la propulsion photonique), qui avait imaginé, à l’instar des courses transatlantiques à la voile, l’organisation d’une course de voiles solaires dans l’espace ! « Le principe était de mettre plusieurs vaisseaux sur la même orbite puis de déployer leurs voiles solaires. Celui qui était le premier à prendre une photo de la face cachée de la Lune était le vainqueur de cette course ». Ce projet utopique ne verra jamais le jour, mais Jean-Yves Prado était persuadé que le développement de ces « navires » de l’espace aurait permis de grandes avancées technologiques en matière d’utilisation de l’énergie solaire. Après l’échec en 2005 de Cosmos 1er, le premier engin spatial à voile solaire, plusieurs prototypes de voiles solaires de petite taille ont été placés en orbite ou sont en cours de développement, notamment au Japon et aux Etats-Unis. Depuis 1998, l’association U3P aide les élèves de classes préparatoires aux grandes écoles dans leurs projets de travaux d’initiative personnelle ayant pour thème les voiles solaires.

Jean-Yves Prado, un des meilleurs connaisseurs des astéroïdes en France, sur sa terrasse aux Minimes face à une fresque

universelle de l'artiste Kael

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Apeine les Sénatoriales passées et Mickaël Vallet entré au Palais du Luxembourg - une belle réussite pour l’édile de Marennes élu pour la première fois Maire à 29 ans - place aux élections départementales & régionales prévues en mars 2021. Les campagnes ne vont pas tarder à démarrer, histoire de ryth-mer un automne et un hiver parfois tristounets sous nos contrées atlantiques. Les courants poli-tiques fourbissent... leurs candidats.

S’il est un sujet sur lequel les politiques locaux se rejoignent, c’est bien l’autonomie fiscale des territoires et, à travers elle, la maî-trise de compétences de proximité. L’enjeu de la déconcentration et décentralisation de certains pou-voirs étatiques est toujours aussi prégnant, alors que se profile en 2022 l’élection présidentielle. Nathalie Vauchez

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