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LE JERRICAN N° 54 MARS - AVRIL 2010 Journal bimestriel d’Information de l’Association «Union Jeep Vexin» / Responsable de la publication : Alain ORSINI Adresse postale : 2 rue Pierre Bonté, 95450 SAGY – Tél. 01.34.66.30.24 – E-Mail : [email protected] - Site : http://perso.wanadoo.fr/unionjeepvexin Le mot du Président Par une convergence de dates, nous allons célébrer, cette année trois anniversaires importants et qui sont liés entre eux par l’Histoire mais qui pour chacun d’entre eux ont eu un rôle décisif dans le déroulement de la deuxième guerre mondiale. Le premier, c’est la conception et la naissance de la Jeep US en septembre 1940. Je ne vous ferai pas l’affront de vous rapporter l’historique de cette naissance, mais il me plaît à vous rappeler que l’Europe est en guerre avec l’Allemagne depuis quelques mois et, qu’en Amérique, un ingénieur d’origine allemande va créer sur plan la première Jeep en 5 jours. Il ne se doutait certainement pas, en répondant à l’appel d’offre du Gouvernement US, qu’il venait de donner naissance à un véhicule de combat, aujourd’hui mythique, et qui allait contribuer à la défaite de l’Allemagne et apporter la Liberté à l’Europe. Le deuxième anniversaire, c’est l’Appel du 18 juin 1940. La France est vaincue, les Français connaissent l’exode, notre armée, malgré toute sa bravoure a capitulé, tout semble perdu, même l’honneur et soudain, au-dessus de la débâcle, de la fin d’une illusion, une voix inconnue, celle d’un général, totalement inconnu, réfugié à Londres va redonner aux Français une raison d’espérer, une raison de dire non à la défaite, une raison de se regrouper pour être un acteur présent lors de la reddition de l’Allemagne d’Hitler. Cet homme vous le connaissez tous : Le Général de Gaulle, Chef de la France Libre. Son appel a marqué notre histoire d’une manière indélébile et incontestable. Le troisième anniversaire découle pratiquement des deux précédents car il en est l’aboutissement. Le 8 mai 1945, le Reich ayant capitulé sans condition, l’armistice ayant été signé le 7 mai, les armées alliées viennent de mettre fin à une période dramatique de l’humanité : des millions de morts, de disparus ou de blessés, des populations civiles déplacées, internées, des camps libérés. Pour le Devoir de Mémoire il était impossible de passer sous silence ces trois anniversaires que nous allons célébrer prochainement. Robert Dunesme U.J.V. - Association régie par la loi du 1 er juillet 1901, sous le N° 2032 du 11 juillet 1997 Préfecture du Val d’Oise LA TORPILLE BANGALORE La première "torpille Bangalore" vit le jour en Inde, sous domination anglaise en 1912. Elle fut inventée par le capitaine britannique McClintock de l'Armée des Indes, plus précisément de la British Indian Army / Unité de Sapeurs et de Mineurs de Madras. La fabrication de l’engin fut confiée à une usine chimique à Bangalore (Bengaluru en Indou) d’où son nom. Le capitaine McClintock eu l’idée de cette invention en analysant les combats sur le terrain lors de la seconde guerre des Boers (octobre 1899 à mai 1902) et lors de la guerre Russo-japonaise (février 1904 à septembre 1905). L’utilisation par l’ennemi de barbelés, d’obstacles multiples et surtout de mines anti-personnel sur le terrain représentait un problème pour l’avancement des fantassins. Il eu donc l’idée de cet engin qui pouvait permettre de faire exploser les pièges, mines, barbelés et autres obstacles de tranchées ou de terrain sans que les sapeurs aient à se mettre à découvert et soient sous le feu direct de l’ennemi. L’engin initial était constitué d’un tube métallique d’environ 2,50m contenant à peu près 5 kg d’Amatol (explosif militaire très puissant). La mise à feu s’effectuait par une mèche allumant une amorce qui faisait exploser la charge d’Amatol. Le principe de la torpille est donc de fixer un certain nombre de tubes inertes pour constituer une perche d’une longueur suffisante pour la faire glisser au sol, d'un endroit protégé, et d’amener l'extrémité à l'endroit désiré et la faire ensuite sauter. Le Jerrican n°53 page 1/6

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LE JERRICAN N° 54 MARS - AVRIL 2010

Journal bimestriel d’Information de l’Association «Union Jeep Vexin» / Responsable de la publication : Alain ORSINI Adresse postale : 2 rue Pierre Bonté, 95450 SAGY – Tél. 01.34.66.30.24 – E-Mail : [email protected] - Site : http://perso.wanadoo.fr/unionjeepvexin

Le mot du Président

Par une convergence de dates, nous allons célébrer, cette année trois anniversaires importants et qui sont liés entre eux par l’Histoire mais qui pour chacun d’entre eux ont eu un rôle décisif dans le déroulement de la deuxième guerre mondiale.

Le premier, c’est la conception et la naissance de la Jeep US en septembre 1940. Je ne vous ferai pas l’affront de vous rapporter l’historique de cette naissance, mais il me plaît à vous rappeler que l’Europe est en guerre avec l’Allemagne depuis quelques mois et, qu’en Amérique, un ingénieur d’origine allemande va créer sur plan la première Jeep en 5 jours. Il ne se doutait certainement pas, en répondant à l’appel d’offre du Gouvernement US, qu’il venait de donner naissance à un véhicule de combat, aujourd’hui mythique, et qui allait contribuer à la défaite de l’Allemagne et apporter la Liberté à l’Europe.

Le deuxième anniversaire, c’est l’Appel du 18 juin 1940. La France est vaincue, les Français connaissent l’exode, notre armée, malgré toute sa bravoure a capitulé, tout semble perdu, même l’honneur et soudain, au-dessus de la débâcle, de la fin d’une illusion, une voix inconnue, celle d’un général, totalement inconnu, réfugié à Londres va redonner aux Français une raison d’espérer, une raison de dire non à la défaite, une raison de se regrouper pour être un acteur présent lors de la reddition de l’Allemagne d’Hitler. Cet homme vous le connaissez tous : Le Général de Gaulle, Chef de la France Libre. Son appel a marqué notre histoire d’une manière indélébile et incontestable.

Le troisième anniversaire découle pratiquement des deux précédents car il en est l’aboutissement. Le 8 mai 1945, le Reich ayant capitulé sans condition, l’armistice ayant été signé le 7 mai, les armées alliées viennent de mettre fin à une période dramatique de l’humanité : des millions de morts, de disparus ou de blessés, des populations civiles déplacées, internées, des camps libérés.

Pour le Devoir de Mémoire il était impossible de passer sous silence ces trois anniversaires que nous allons célébrer prochainement.

Robert Dunesme

U.J.V. - Association régie par la loi du 1er juillet 1901, sous le N° 2032 du 11 juillet 1997 Préfecture du Val d’Oise

LA TORPILLE BANGALORE

La première "torpille Bangalore" vit le jour en Inde, sous domination anglaise en 1912. Elle fut inventée par le capitaine britannique McClintock de l'Armée des Indes, plus précisément de la British Indian Army / Unité de Sapeurs et de Mineurs de Madras. La fabrication de l’engin fut confiée à une usine chimique à Bangalore (Bengaluru en Indou) d’où son nom.

Le capitaine McClintock eu l’idée de cette invention en analysant les combats sur le terrain lors de la seconde guerre des Boers (octobre 1899 à mai 1902) et lors de la guerre Russo-japonaise (février 1904 à septembre 1905).

L’utilisation par l’ennemi de barbelés, d’obstacles multiples et surtout de mines anti-personnel sur le terrain représentait un problème pour l’avancement des fantassins. Il eu donc l’idée de cet engin qui pouvait permettre de faire exploser les pièges, mines, barbelés et autres obstacles de tranchées ou de terrain sans que les sapeurs aient à se mettre à découvert et soient sous le feu direct de l’ennemi.

L’engin initial était constitué d’un tube métallique d’environ 2,50m contenant à peu près 5 kg d’Amatol (explosif militaire très puissant). La mise à feu s’effectuait par une mèche allumant une amorce qui faisait exploser la charge d’Amatol.

Le principe de la torpille est donc de fixer un certain nombre de tubes inertes pour constituer une perche d’une longueur suffisante pour la faire glisser au sol, d'un endroit protégé, et d’amener l'extrémité à l'endroit désiré et la faire ensuite sauter.

Le Jerrican n°53 page 1/6

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L'engin était donc surtout utilisé pour faire sauter des barbelés et pour déminer des passages pour les fantassins, le tout sous le feu ennemi. Il pouvait aussi servir à blesser ou à tuer des ennemis cachés au fond d'un trou, dans un blockhaus ou derrière un obstacle.

Le conflit 14-18, voyant se développer la guerre de position et de défense de points forts protégés par du barbelé et autres

mines, la Torpille Bangalore maniée par des sapeurs trouvait tout à fait son utilisation lors d’attaques d'infanterie. Divers pays copièrent ce principe en l’adaptant plus ou moins.

Le modèle M1A1 américain utilisé lors de la seconde guerre mondiale était constitué d’un "kit" conditionné

dans une caisse bois contenant : 10 tubes inertes, 10 manchons de connexion (connecting sleeves) et 1 nez conique (nose sleeve) en bois. Le tout était peint en Olive Drab avec marquage en jaune. L'explosif était transporté à part.

Dimension d’un tube inerte : longueur environ 1,50m, diamètre 5 cm, poids 5,9 kg environ. Les deux extrémités du tube sont munies d'une sorte de clip pour pouvoir être fixées au connecting sleeves, les tubes pouvant ainsi être assemblés les uns aux autres jusqu'à la longueur voulue. Le nose sleeve est conique ou arrondi ce qui facilite le glissement et le passage du tube à travers les obstacles.

L'engin pouvait donc être constitué de plus ou moins 10 tubes, soit 15 mètres environ, voire plus selon les besoins et le terrain vu la facilité de montage.

En fait le Bangalore était plus efficace lorsqu'il se trouvait en hauteur, glissé par exemple dans des barbelés. Posé au sol une grande partie de l'explosion et des fragments de tubes projetés en force et destinés à couper les barbelés

étaient absorbés par le terrain. Pour faire exploser le ou les

tubes dans lesquels se trouve la charge explosive, il y avait deux méthodes, l'une manuelle, l'autre à l'aide d'un déclencheur.

Pour le déclenchement manuel, la fusée pouvait être réglée sur un certain laps de temps pour que les servants puissent se mettre quand même à l'abri. Pour le déclencheur électrique la bobine de fils permettait aussi cette précaution.

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A l'extrémité des tubes inertes étaient fixés un ou plusieurs tubes explosifs, le premier tube étant donc muni du "nose sleeve". Chaque tube explosif était rempli d'une charge de TNT, le milieu du tube

était pour sa part rempli d'Amatol 80/20, (mélange composé de 80% d'Ammonium Nitrate et 20% de TNT).

Le principe de la Torpille Bangalore fut aussi repris par les « Brits » qui ont eu toujours beaucoup de créativité pour adapter leurs armes et engins, comme l’avait bien démontré Hobart et ses « Funnies » (voir un précédent Jerrican) qui ont fait merveille lors du débarquement.

Plusieurs modifications, qui sont plus des « bidouilles » de terrain qu’une production standardisée du char Churchill furent effectuées pour embarquer des Torpilles Bangalore et les utiliser contre des obstacles ou pour faire sauter des mines.

Une version améliorée du Bangalore fut conçue par le Colonel canadien Willott. En fait il s’agissait de Torpilles Bangalore améliorées, les tubes étaient d’un diamètre supérieur, donc plus chargés en explosifs. Comme cet engin, appelé « Snake », était trop lourd pour être manipulé aisément, il eu l’idée de les fixer à un char Churchill AVRE (char du corps des Engineers).

A droite : Churchill équipé de faisceaux de "Snake" au dessus des chenilles. Les sections que l'on peut voir sur cette mauvaise photo sont fixes, les tubes inertes y sont fixés selon la longueur voulue. Les tubes explosifs à l'extrémité sont alors plantés dans le sol par le char en mouvement pour

déminer ou plantés sur un obstacle quelconque A gauche, ce Churchill est équipé à la base d'un système de levage pour charges de démolition (la

charge, constituée par un rectangle d'explosifs positionné verticalement, était plaquée contre un blockhaus par exemple pour le faire exploser). Deux tubes bangalore inertes ont été fixés à la place de la charge, le système de levage permettait de metre les tubes à l'horizontale, comme des lances de preux chevalier ! L'utilisation était identique à la précédente.

Les Américains ne furent pas en reste en équipant des Sherman (les Britanniques le firent aussi) comme on peut le voir sur cette photo de fin de guerre. Le Sherman est équipé de deux rouleaux démineurs devant les chenilles et de deux supports de Snake au dessus des chenilles. Ci-contre un prototype de Churchill chargé de faisceaux de Bangalore ; l'engin ne fut jamais utilisé.

La torpille Bengalore fut utilisée au Vietnam pour faire sauter les nombreux souterrains creusés par le Vietcong. Le principe est toujours utilisé de nos jours, y compris par l'armée américaine.

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Les Merlinettes ou le C.F.T. de la France Libre

Si les Rochambelles et les Marinettes sont bien connues, les MERLINETTES le sont moins, voilà en quelques mots leur histoire.

En novembre 1942, c'est le débarquement allié en Afrique du Nord, en Algérie et au Maroc (Opération TORCH) les combats se poursuivent avec l'armée allemande en Tunisie et en Lybie, mais l'Algérie et le Maroc sont libérés.

Du fait de ce débarquement, l'armée allemande occupe la zone sud de la France et l'armée d'armistice de Vichy disparaît, les unités restées en métropole sont dissoutes en décembre sur ordre d'Hitler.

En Afrique du nord après de fortes tensions politiques entre les Généraux Giraud et de Gaulle, les Forces Françaises Libres et l'armée de Vichy "fusionnent", le 1er août 1943, en une nouvelle armée : l'Armée française de la Libération.

Au sein de cette nouvelle armée, en novembre 1942, le Général Lucien Merlin est nommé commandant de "l'Arme des Transmissions" auprès du général en chef commandant les Forces Terrestres et Aériennes en Afrique française.

Nommé Général de Brigade en décembre 1942, il est chargé du commandement

des transmissions du Corps Expéditionnaire Français (C.E.F.), puis en novembre 1943 du commandement des transmissions des Forces de Terre, de Mer et de l'Air et directeur général du services des transmissions.

Mais comme les Français manquent cruellement de combattants, le général Merlin à l'idée de remplacer les hommes du corps des transmissions par des femmes, le C.F.T. ou Corps Féminin des Transmissions (était né, ainsi que les "Merlinettes" du Général Merlin.

Pour attirer ces jeunes femmes, une campagne de recrutement est lancée en Afrique du nord avec force affiches, dont le slogan était le suivant : "Jeunes filles, engagez-vous, votre place dans les bureaux

permettra à un homme de prendre les armes pour reformer notre armée".

Le général Merlin leur dira : « Attendez-vous à des jours sans charme et sans confort, le travail intensif sera votre seule distraction ! »

Ces femmes seront les premières engagées dans l'Armée Française régulière, car jusqu'à

présent, l'engagement des femmes n'était pas permis par les lois françaises, elles n'étaient que des civiles auxiliaires ou combattantes pour les Forces Françaises libres qui n'était pas "une armée régulière".

Une foule de jeunes femmes répondirent avec patriotisme à cet appel. Elles seront formées en Algérie ou bien au Maroc comme radio téléphonistes, télétypistes, ou apprendront sur "le tas" pour celles engagées dans l'urgence.

Les "Merlinettes" commenceront leur service actif en 1943 lors des combats de Tunisie contre les restes de l'Afrika Korps et les renforts allemands débarqués

grâce à l'indifférence coupable ou plutôt de la collaboration de certains éléments restés fidèles à Vichy.

Ensuite, ce fut la campagne d''Italie au sein du Corps

Expéditionnaire Français. La remontée vers le nord, Monte Cassino, les combats du Garigliano, puis Rome. Arrivées à

Sienne, nombre d'entres-elles participèrent au défilé du 14 juillet 1944.

Puis, à leur grande joie ce fut le débarquement dans le sud de la France. Un contingent de Merlinettes fut versé dans l'armée de de Lattre de Tassigny. Elles furent de tous les combats du sud de la France, jusqu'au Rhin en passant par Strasbourg pour finir jusqu'à Innsbruck en juillet 1945.

En 1944, entre l'Armée de Terre et l'Armée de l'Air, il y avait environ 2.400 "Merlinettes" au sein de l'armée française.

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Quelques unes d'entres-elles, destinées à être parachutées en France Libre, furent formées comme opératrices radio, avec un seul saut d'entraînement !

Le chef d'état-major du C.E.F, le général Carpentier, leurs rendit un grand hommage en ces termes : "dans des circonstances extrêmement dures, le personnel

Cinq d'entre elles ont fait le sacrifice de leur vie, Elisabeth Torlet fusillée le 6 septembre 1944 près de l'Isle-sur-Doubs, Marie-Louise Cloarec, Pierrette Louin, Eugénie Djeni et Suzanne Meritzien exécutées le 18 janvier 1945 au camp de Ravensbrück et d'autres laissèrent aussi leur vie ou furent blessées de l'Algérie à l'Allemagne.

féminin des transmissions a été admirable". Le général de Lattre de Tassigny ne fut pas en reste : "les volontaires féminines de la 1ère Armée (...) ont fait preuve d'un dévouement souriant, d'un zèle sans défaillance, certaines même d'un héroïsme magnifique. Elles peuvent être fières de la part qu'elles ont prise à notre victoire".

Alain Orsini

REGARDS SUR LA SECONDE GUERRE MONDIALE

Rappelons-nous cette scolaire corvée de la fiche de lecture imposée tous les mois. Que c’était fastidieux et internet qui n’existait pas … Et aujourd’hui je m’impose cet exercice, oui oui … mais sur un ouvrage de photos. Que croyez-vous ? Si vous acquerrez ce livre vous aurez, précisément, 44 lignes à dévorer.

Tout témoignage n’est pas forcément écrit et quand il l’est quelle est sa part de vérité, de subjectivité ? Quand le témoignage est de type photojournaliste cette probabilité diminue tout autant qu’augmente l’émotion.

Les Editions Ouest-France éditent un ouvrage de « 100 photos cartes » extraites du fonds de l’agence Magnum Photos : « Regards sur La Seconde Guerre Mondiale ».

Ces photos sont signées des plus grands, notamment des fondateurs de cette célèbre coopérative photographique, Robert CAPA, Henri CARTIER - BRESSON, David SEYMOUR, Georges RODGER…

Chaque photo est alors une œuvre : œuvre artistique certes, mais œuvre littéraire potentielle aussi. Cent photos, cent histoires de celle avec un grand « H », tant chacune porte un passé à imaginer, à regretter ; un instant à observer, lourd de résignation, de douleur ; un avenir à espérer … heureusement.

Le premier cliché d’une qualité exceptionnelle est instantanément saisissant : un vieux couple très digne dans un abri anti-aérien de Londres pendant le Blitz, lui plein de sollicitude pour elle ; elle affligée, accablée … le regard perdu. Tout autant émouvant ce « snapshot » de cette petite fille, dans les ruines de Munich, qui a survécu …

C'est un livre que vous pourrez commencer par la fin, reprendre par le début, rouvrir par le milieu, vous ne perdrez jamais le fil. Chaque page, chaque photo porte sa propre intrigue.

L’ouvrage est sous la direction de Rémy DESQUESNES (qui ne peut être décemment qualifié d’auteur), historien de la Seconde Guerre Mondiale en Normandie.

Son prix de vente est raisonnable (12,90 € - 5 % selon la librairie).

Régis LAVOUX

ISBN : 978-2-7373-5006-1 Format broché 21 x 15 / 204 pages

Parution : mars 2010

Merci à Régis pour cette fiche de lecture, nous avons maintenant, avec Jean-Marc Grangé, deux critiques

littéraires au Jerrican ! A.Orsini

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LLLeeesss eeennngggiiinnnsss dddeee dddééémmmooollliiitttiiiooonnn aaalllllleeemmmaaannndddsss

Suite de la "saga" des véhicules de déminage ou de démolition allemands. Après le LAUSTER WARGEL LW-5 du Jerrican 53, je vous présente cette fois ci le LAUSTER WARGEL LW-3. Le concept date en fait de 14-18 et le premier prototype fut fabriqué par la firme HANSA à Brème, mais l'engin ne fut pas développé. Le concept fut repris au début de la seconde guerre mondiale en 1942, par la firme LAUSTER . L'engin pesait 7,7 tonnes. Il était constitué de deux grandes roues cuirassées de près de 4 mètres de diamètre et d'une petite roue

directrice sur l'arrière du véhicule. Deux moteurs de 75 cvTatra équipaient chacune des grandes roues ce qui permettait d'accélérer ou de ralentir une roue par rapport à l'autre. Le LAUSTER WARGEL LW-3 était prévu pour un équipage de deux hommes et devait avoir une fonction de

déminage. Mais là aussi l'engin resta au stade du prototype et ne fut pas construit en série du fait d'une maniabilité difficile.. Il était en fait le père du Lauster Wargel Lw-5 qui comme vous le savez ne fut pas non plus fabriqué.

Alain Orsini

De gauche à droite Gilbert

Vedere Président Traction

Universelle Ile de France, Robert

Dunesme et Jean-Louis Poussard

Responsable Pièces Traction Universelle IDF.

A.Orsini

La Traction universelle http://www.la-traction

universelle.org

AAACCCHHHTTTUUUNNNGGG KKKAAASSSSSSEEERRROOOLLLEEE !!! !!! !!! !!! !!! !!!!!!!!!!!! Elles débarquent !!!

Nous avons là quatre beaux échantillons, chacune a son genre...

Nous savions que la jeep avait un défaut : celui de tirer à gauche au freinage. Cette photo nous permet de

constater une autre caractéristique de ce véhicule : le vent ne souffle que du côté droit du véhicule, donc à gauche sur la photo ! Cette expérience, tout à fait

scientifique, nous le prouve grâce aux quatre cobayes ayant bien voulu y participer ...

Ah mesdames faites nous encore rêver ! Alain Orsini

PS je n'ai pas le nom du photographe, mais bien joué !

Je remercie Françoise et Robert Dunesme et Sandrine Orsini pour les relectures, Xavier Delahaie pour l’impression et l’envoi de ce

nouveau Jerrican. Alain Orsini

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Non ce n'était pas une descente de police dans notre local de Magny,

mais la venue, bien sympathique de nos amis de La Traction Universelle,

Section Ile France