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Réponses d’experts Le guide des cheminées et poêles

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Le guide des cheminées et poêles

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Table des matières

Les cheminées et poêles en un coup d’œil 8

Poêle ou cheminée ? 9

Les types de cheminée 10

Les matériaux pour une cheminée 11

Les modèles de cheminée 11

Les accessoires de la cheminée 12

La construction, la rénovation et l’entretien d’une cheminée 12

Le poêle : quelle option choisir ? 13

Quel matériau pour son poêle ? 14

L’installation d’un poêle 14

Le bois de chauffage 14

Le rendement du chauffage à bois 15

Le ramonage et le tubage 15

Les normes de sécurité 16

Le crédit d’impôt, les prix et la TVA 16

I. Les types de cheminées 17

Le fonctionnement d’une cheminée 18

La cheminée à bois à foyer ouvert 19

La cheminée à bois à foyer fermé 21

La cheminée avec insert 23

La cheminée au bioéthanol 26

La cheminée au gaz 29

La cheminée électrique 30

A Pour aller plus loin 32

Astuces 32

Questions / réponses de pro 33

II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées 38

La cheminée en pierre 38

La cheminée en marbre 40

La cheminée en brique 42

La cheminée en béton 43

La cheminée en métal 46

La cheminée murale 48

Table des matières

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La cheminée d’angle 50

La cheminée centrale 51

La cheminée suspendue 52

A Pour aller plus loin 54

Astuces 54

Questions / réponses de pro 55

III. L’installation et l’entretien d’une cheminée 57

Le conduit, la pièce maîtresse 58

L’habillage 65

Les accessoires 68

La rénovation 70

Le nettoyage 72

A Pour aller plus loin 75

Astuces 75

Questions / réponses de pro 76

IV. Les types de poêles 79

Les poêles à bois 80

Le poêle à charbon 87

Le poêle à pétrole 89

Le poêle à gaz 90

Le poêle au fioul 92

Le poêle au bioéthanol 93

Le poêle électrique 95

A Pour aller plus loin 97

Astuces 97

Questions / réponses de pro 98

V. Les matériaux et l’emplacement des poêles 102

Le poêle en fonte 102

Le poêle en métal 104

Le poêle en céramique 105

Un poêle central ou suspendu ? 106

A Pour aller plus loin 109

Astuces 109

Questions / réponses de pro 110

Table des matières

7

VI. Se chauffer au bois 113

Un moyen efficace, économique et écologique 114

Augmenter la température ambiante

avec un brûle pellet 117

Accroître le rendement des appareils à bois 118

A Pour aller plus loin 127

Astuces 127

Questions / réponses de pro 129

VII. L’achat 131

Comment bien choisir ? 132

Faire appel à un professionnel 137

La réglementation 138

La TVA à 7 % et le crédit d’impôt 140

Bénéficier de l’éco-prêt 141

Les prix 143

A Pour aller plus loin 146

Astuce 146

Questions/réponses de pro 146

Lexique 149

Index des questions et des astuces 154

Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage 156

Trouver un pro près de chez vous 160

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Les cheminées et poêles en un coup d’œil

Plus performants et esthétiques qu’auparavant, les poêles et chemi-nées investissent les foyers français d’aujourd’hui.

Au-delà de la traditionnelle cheminée à foyer ouvert, il existe d’autres modèles à utiliser en fonction de vos objectifs de chauffage et de vos envies. Et l’habil-lage de votre cheminée se diversifie aussi : en bois, béton, plâtre, métal ou pierre, il s’adapte à tous les styles !

Le large choix de modèles de poêle en termes de performance de chauffe et de design permet également de satis-faire à la fois vos besoins et vos goûts. Selon les appareils, le poêle constituera ainsi l’élément central de votre chauf-fage ou sera une solution idéale pour un chauffage d’appoint, particulière-ment dans les grandes pièces à vivre.

Les cheminées et poêles en un coup d’œil

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Poêle ou cheminée ?Lorsque l’on pense au chauffage à bois, on pense bien souvent à cette belle cheminée rustique qui apporte chaleur, confort, et convivialité à une demeure.

Mais une cheminée, c’est de la place, de l’entretien et des travaux importants. Il est alors possible d’opter pour un poêle, à bois ou autre combustible. Il en existe une grande variété, pour s’adapter à chaque intérieur.

Toutefois, aucune option n’est mieux qu’une autre, il faut simplement faire son choix en prenant en compte son budget, ses goûts, la place dont on dis-pose et les avantages et inconvénients de chacun.

Avantages Inconvénients

Cheminée

• De nombreux modèles et matériaux possibles

• Un bon chauffage d’ap-point pour la cheminée à foyer ouvert

• Un véritable appareil de chauffage dans le cas d’une cheminée à foyer fermé ou l’insert

• Des travaux importants pour la pose et le tubage

• Un nettoyage régulier de la cheminée et un ramonage du conduit

Poêle

• Plus performant que le radiateur électrique

• Son installation néces-site moins de travaux que la construction d’une cheminée

• Chaleur longue et diffuse : particulièrement pour les poêles en fonte ou céramique

• Un grand choix de modèles, dont certains très design (central et suspendu)

• Écologique dans le cas du poêle à bois ou à granulés

• Raccord au conduit de cheminée

• Un « périmètre de sécu-rité » à respecter autour de l’appareil

• Espace de stockage pour le combustible

• Émission de CO2

Les cheminées et poêles en un coup d’œil

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Les types de cheminéeLes différents modèles de cheminée s’établissent selon les quatre types de combustible utilisé (bois, bioéthanol, gaz, électricité) et l’emplace-ment de l’appareil (cheminée murale, en angle, centrale, suspendue) dans la pièce. De plus, selon les matériaux (pierre, marbre, brique, béton, métal) dont vous allez habiller votre cheminée, vous obtiendrez un effet rustique, classique ou contemporain qui s’accordera ainsi parfaitement à votre décoration intérieure.

Cheminée à bois et insert

Selon vos objectifs de chauffage, votre habita-tion et vos modes de consommation, plusieurs

options s’offrent à vous. La cheminée à foyer ouvert vous apporte le plaisir du feu de bois à l’ancienne. Appréciée de tous, elle chauffe cependant peu et consomme plus de bois que celle à foyer fermé. Par ailleurs, le foyer fermé, plus récent, dispose d’une vitre ou d’une porte qui permet la fermeture de l’insert. Elle chauffe jusqu’à sept fois plus que la cheminée à foyer ouvert. De plus, elle est éligible au crédit d’impôt. Enfin, l’insert s’encastre dans le foyer de la cheminée. Il permet, sans modifier le bâti, de multiplier par cinq le ren-dement de votre cheminée ! Il est aussi éligible au crédit d’impôt.

Et pourquoi pas une cheminée sans bois ?

Le bioéthanol, le gaz et l’électricité sont trois alternatives pour votre chauf-fage. Une cheminée au bioéthanol est esthétique ; elle peut prendre toutes les formes et ne nécessite pas de conduit pour son installation. De plus, elle est propre, mais chauffe peu. Le gaz quant à lui est simple à installer, il chauffe bien, mais ne bénéficie pas du crédit d’impôt. Pour finir, l’électricité est un système de chauffage sécurisé, puisqu’il diminue les risques d’incendie : une cheminée électrique chauffe comme un radiateur.

Les cheminées et poêles en un coup d’œil

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Les matériaux pour une cheminéeCôté matériaux, vous avez égale-ment le choix !

La pierre rappelle les cheminées anciennes de cam-pagne, mais peut également s’intégrer dans des modèles plus design. Le marbre est un maté-riau noble, associé au luxe, qui se prête aux cheminées classiques ou modernes. D’autre part, la brique offre un style rustique à votre cheminée. Les briques réfractaires permettent en plus d’accu-muler et de restituer longuement la chaleur.

Le béton est quant à lui utilisé pour l’habillage de la cheminée, l’isolation du mur d’adossement ou encore l’accumulation et la restitution de la chaleur (béton réfractaire). Il en est de même pour le métal, qui offre ainsi un style design et sert également pour le conduit de fumée.

Le choix du matériau dépend du type de cheminée que vous installez, de la forme et de l’aspect désirés.

Les modèles de cheminéeDu plus classique au plus design, vous avez le choix entre plusieurs modèles de cheminée :

π la cheminée murale, qui est adossée contre un mur ou encastrée dans celui-ci ;

π la cheminée en angle, qui permet un gain de place ;

Les cheminées et poêles en un coup d’œil

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π la cheminée centrale, installée comme son nom l’indique au centre d’une pièce, qui offre un style très design à votre intérieur ;

π la cheminée suspendue, la plus design, qui est suspendue à son conduit.

Les accessoires de la cheminéePour allumer ou raviver un feu, ranger les bûches, protéger votre sol ou nettoyer votre cheminée à bois facilement, des accessoires existent.

Certains offrent aussi une plus grande sécurité aux habitants de la maison.

Vous trouverez également des accessoires spéci-fiques pour les cheminées à gaz ou au bioéthanol, par exemple le détecteur de monoxyde de carbone, essentiel pour éviter tout risque d’intoxication.

La construction, la rénovation et l’entretien d’une cheminée

La construction d’une cheminée, particulièrement si celle-ci nécessite le rac-cord à un conduit de fumée, doit être réalisée par un professionnel, seul à vous garantir une installation dans les normes.

La cheminée prête à poser représente une solution rapide d’installation. Mais dans le cas d’une cheminée à bois, il est là encore recommandé de faire appel à un pro !

Le nettoyage d’une cheminée passe par celui de l’insert ou du foyer, de la vitre du foyer fermé, de la plaque ou des accessoires.

Enfin, dans le cas d’une rénovation de cheminée ancienne, certains travaux peuvent être entrepris par vous-même, mais d’autres exigeront l’intervention d’un professionnel. Ce sera le cas pour la vérification du conduit de fumée et le changement total de l’habillage de la cheminée.

Les cheminées et poêles en un coup d’œil

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Le poêle : quelle option choisir ?La cheminée ne vous attire pas ? Optez pour le poêle !

Moins cher à l’usage qu’un radiateur élec-trique, certains ont en plus une très forte puissance de chauffe. Ils existent aussi en de très nombreux modèles.

Le poêle à bois est esthétique et écolo-gique, mais il réclame un espace pour stocker le bois. Le poêle à granulés possède un rendement qui est supérieur à 80 %, et il est inutile de le recharger pendant trois ou quatre jours !

D’autre part, le poêle de masse accumule et restitue la chaleur lentement et longue-ment après l’arrêt du feu.

Sinon, le poêle à charbon utilise géné-ralement le bois comme le charbon. Le

charbon chauffe davantage, mais pollue plus également. Le poêle à gaz est performant. Il présente toutefois un risque d’intoxication ou d’explosion lié au gaz.

Le pétrole chauffe vite, mais dégage de fortes odeurs au démarrage et à l’extinction. Il en est de même pour le fioul, mais il est plus esthétique et sécuritaire.

Le poêle au bioéthanol constitue un chauffage d’appoint très design, mais il est non éligible au crédit d’impôt. Enfin, le poêle électrique est une sorte de radiateur électrique design déguisé en poêle à bois avec un effet feu de cheminée.

Et pourquoi ne pas opter pour un poêle bouilleur ? Ce poêle à bois se trans-forme en véritable chaudière alimentant vos radiateurs en eau chaude !

Les cheminées et poêles en un coup d’œil

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Quel matériau pour son poêle ?poêle est un des critères de choix. Il joue en effet un rôle essentiel dans la performance de l’appareil. La fonte possède par exemple une grande inertie thermique en dégageant de manière continue de la chaleur, même long-temps après l’arrêt du feu ; tandis que le métal (acier, inox, etc.) offre un design moderne, mais se refroidit plus vite. Pour finir, la céramique est utilisée depuis longtemps pour sa capacité à accumuler la chaleur afin de la restituer une fois le feu éteint.

L’installation d’un poêleL’installation d’un poêle dépend de plusieurs critères :

π le type de combustible ;

π la présence ou non d’un conduit de fumée et son emplacement ;

π le modèle, classique, central ou suspendu.

Le bois de chauffageLe bois est un combustible économique, écologique et efficace. Il peut être conditionné sous forme de bûchettes classiques, les plus utilisés ; de bûchettes reconstituées, avec un fort pouvoir calorifique ; de plaquettes de copeaux, à l’usage des chaudières à alimentation automatique ; de granulés ou pellets, conditionnés en sacs ou en vrac et à l’usage des chaudières à alimentation automatique.

Le conditionnement du bois est un point important, puisqu’il détermine son prix.

Les cheminées et poêles en un coup d’œil

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Le rendement du chauffage à boisLe rendement désigne la part de chaleur totale produite qui vous est restituée. Un rendement de 50 % signifie ainsi que la moitié de la chaleur produite est rendue.

Si le rendement de votre chauffage à bois n’est pas optimal, il est toutefois possible de l’augmenter. La postcombustion permet par exemple de récupé-rer plus d’énergie en brûlant les gaz provenant de la première combustion du bois.

Sinon, vous pouvez installer un récupérateur de chaleur dans votre chemi-née. Celui à air insuffle de l’air chaud supplémentaire dans votre pièce ; tandis qu’un récupérateur à eau, raccordé à votre circuit de chauffage, transforme votre cheminée en chaudière !

Par ailleurs, un distributeur de chaleur permet de chauffer toutes les pièces de votre maison grâce à un réseau de gaines qui distribue la chaleur provenant de votre cheminée. La plaque de cheminée en fonte installée au fond de l’âtre permet également d’accumuler et de restituer la chaleur longtemps après l’ar-rêt du feu.

Le ramonage et le tubageLe ramonage consiste à nettoyer le conduit et à le débarrasser de la suie et des autres déchets de combustion. Il est obligatoire deux fois par an selon les compagnies d’assurance pour les conduits à bois, charbon ou fioul (avant et pendant la période de chauffe). Pour les conduits à gaz, une fois par an suffit.

Le tubage (ou gainage, ou chemisage) vise à protéger et améliorer le conduit de cheminée en plaçant un tube métallique à l’intérieur, ou en le reliant au foyer. Il est obligatoire avec un insert ou une cheminée à foyer fermé.

Les cheminées et poêles en un coup d’œil

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Les normes de sécuritéDe nombreuses normes existent pour garantir une installation sécurisée de votre cheminée ou poêle.

Ces dernières sont essentielles autant pour votre sécurité que pour être assuré en cas d’incendie. En effet, le non-respect de ces normes entraînerait la non-prise en charge des dégâts par votre assureur !

Le crédit d’impôt, les prix et la TVACertaines cheminées et poêles sont éligibles au cré-dit d’impôt, à hauteur de 15 % à 26 %. Vous pouvez également bénéficier d’une TVA à 7 % pour les tra-vaux réalisés. Ce taux s’applique au matériel et à la main-d’œuvre uniquement si vous faites appel à un professionnel.

Les prix varient fortement selon qu’il s’agit d’une cheminée, d’un insert ou d’un poêle, que son design soit épuré ou recherché.

Le coût d’une cheminée dépend tout d’abord du matériau et du design : à partir de 500 € pour les premiers prix et plus de 5 000 € pour les plus esthé-tiques. La pose de la cheminée et le tubage sont également à prévoir dans votre budget, sans oublier celui du combustible.

Un poêle est aussi un investissement qui peut être conséquent : entre 100 € et 5 000 € selon les modèles. Il faut bien sûr ajouter le coût du combustible.

TVA7%

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I. Les types de cheminées

Au-delà de la tradi-tionnelle cheminée à foyer ouvert, il existe d’autres modèles, poêles et inserts à utiliser en fonction de vos objectifs. La cheminée fonctionne traditionnellement au bois. On distingue : le foyer ouvert, le foyer fermé, l’insert. Cependant, la che-

minée se modernise et fonctionne aussi à partir d’autres combustibles : le bioéthanol, le gaz, l’électricité.

Le choix de votre modèle de cheminée se fonde sur votre habitat, vos besoins en termes de chauffage, vos envies et votre décoration intérieure.

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I. Les types de cheminées

Le fonctionnement d’une cheminéeUne cheminée est constituée d’une dizaine d’éléments qui assurent confort et sécurité. Le foyer, ou l’âtre, est la partie de la cheminée où brûle le feu. On parle de foyer fermé lorsqu’il dispose d’une porte vitrée assurant ainsi un meilleur rendement, et de foyer ouvert lorsqu’il ne dispose d’aucune porte.

Par ailleurs, le cendrier est le casier situé sous le foyer qui recueille les cendres du bois consumé.

La plaque incombustible de protection, à installer si le sol devant la cheminée n’est pas résistant au feu, est appelée plate-forme.

Quant au socle de l’âtre et ses côtés, ils sont souvent constitués de briques réfractaires.

Le cœur, ou contrecœur, est le mur de protection au fond de la cheminée. Ce mot est également utilisé pour nommer la plaque de cheminée en fonte.

L’avaloir, également appelé « chambre à fumée », est la hotte permettant de diriger la fumée dans le conduit ; le conduit étant la partie chargée d’évacuer les fumées et gaz de combustion vers l’extérieur et d’amener de l’air « neuf » de l’extérieur jusqu’au foyer. Le rétrécis-sement entre l’avaloir et le conduit se nomme la gorge.

Enfin, le manteau se com-pose de jambages, d’un bandeau (en briques par exemple) et d’une tablette (une poutre en bois par exemple) et constitue l’habil-lage de la cheminée.

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I. Les types de cheminées

La cheminée à bois à foyer ouvertLa cheminée à foyer ouvert est la cheminée traditionnelle à bois, sans vitre, que nous connaissons tous. On l’appelle « à foyer ouvert » par opposition à la cheminée « à foyer fermé » où les flammes sont enfermées derrière une vitre, et qui n’est d’ailleurs pas à confondre avec l’insert.

Trois sources de chaleur

Les trois sources de chaleur d’une che-minée à foyer ouvert sont le rayonnement des flammes (ce qui n’existe pas pour un foyer fermé), la circu-lation de l’air chaud par convection et la conduction.

La circulation de l’air chaud par convec-tion s’effectue de la

manière suivante : l’air froid de la pièce arrive par la partie basse du foyer, il est alors réchauffé au contact des parois brûlantes, puis diffusé via la partie haute du foyer ou via des ouvertures latérales et frontales aménagées sur les parois. La circulation d’air chaud par convection assure 80 % de la chaleur produite !

Le principe de conduction quant à lui, veut que les parois de la cheminée emmagasinent la chaleur diffusée par les flammes, puis la restituent.

Le bon fonctionnement d’une cheminée est lié aussi à son tirage c’est-à-dire sa capacité à évacuer les gaz issus de la combustion et à aspirer « l’air neuf extérieur » (ou comburant). Ce tirage dépend des dimensions du conduit d’évacuation (hauteur et section), des matériaux choisis, de la qualité de son installation, de son intégrité et des dimensions des entrées d’air frais.

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I. Les types de cheminées

Avantages : le plaisir !

La cheminée à foyer ouvert a comme principal avantage le plaisir, de par la chaude ambiance qu’elle émet, la plaisante odeur de feu de bois qu’elle dégage et le crépitement des flammes qu’elle entretient pour le bien-être de tous ! En outre, elle constitue un agréable chauffage d’appoint et ses larges choix de formes, de matières, d’implantations (murale, d’angle, suspendue, centrale) sont autant d’atouts à son actif.

Bon à savoir : une cheminée à foyer ouvert n’est généralement pas entourée d’un manteau pour permettre une vision plus large du feu.

Inconvénients : un faible rendement

La cheminée à foyer ouvert a comme principal inconvénient de chauffer peu ; son rendement est de l’ordre de 10 % à 15 %, ce qui signifie que seulement 10 % à 15 % de la chaleur créée vous est restitué. Par compa-raison, la cheminée à foyer fermé et l’insert ont des rendements allant jusqu’à 85 %, alors que ceux-ci

consomment moins de bois que la cheminée à foyer ouvert.

Par ailleurs, le feu dure peu, quelques heures seulement, et quand il est éteint, le froid rentre par la cheminée (sauf si l’on installe une trappe). En outre, la cheminée à foyer ouvert assure une moindre sécurité pour l’habitation et ses occupants, des braises pouvant s’échapper du foyer et provoquer un incen-die. Enfin, son achat n’ouvre pas au crédit d’impôt.

Toutefois, l’installation de certains équipements peut augmenter le rende-ment d’une cheminée à foyer ouvert. Le récupérateur de chaleur à air permet d’insuffler plus d’air chaud dans votre pièce ; tandis que le récupérateur de chaleur à eau transforme votre cheminée en chaudière en la raccordant à votre circuit de chauffage central. Sinon, la plaque foyère permet d’augmen-ter le rayonnement des flammes et ainsi de diffuser plus de chaleur.

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I. Les types de cheminées

La cheminée à bois à foyer ferméPar opposition à la traditionnelle cheminée à foyer ouvert, la cheminée à foyer fermé dispose d’une vitre ou d’une porte qui ouvre et ferme le foyer :

Vitre ouverte ou fermée ?

La demande pour les cheminées à foyer fermé se développe très fortement, car elles permettent de concilier le plaisir de la cheminée tradi-tionnelle lorsque la porte est ouverte, et l’efficacité d’un insert lorsque la porte est fermée ; c’est un véritable appareil de chauffage !

En effet, avec la vitre ouverte, la cheminée chauffe comme une cheminée tra-ditionnelle (un rendement de 10 % à 15 %) ; tandis qu’avec la vitre fermée, le rendement est sept à huit fois supérieur (de 75 % à 80 %).

Attention, ne pas confondre avec l’insert !

La cheminée à foyer fermé a, comme l’insert, une vitre ou une porte pour « fermer » le foyer. Mais si l’aspect d’une cheminée à bois à foyer fermé est identique à celui d’un insert, sa conception est radicalement différente : l’in-sert, comme son nom l’indique, est un cube « inséré » dans une cheminée existante ou nouvelle, tandis que la cheminée à bois à foyer fermé est une cheminée à part entière, impossible à « encastrer » dans une cheminée tra-ditionnelle. Ainsi, une cheminée à foyer fermé ne peut être réalisée à partir d’une cheminée à foyer ouvert, il faut alors la remplacer.

22

I. Les types de cheminées

Design : une cheminée traditionnelle

Tous les designs ou presque sont possibles. Tout comme pour une chemi-née traditionnelle, il existe des cheminées à bois à foyer fermé en version murale (adossée ou encastrée), en angle, centrale ou suspendue. De plus, des systèmes avec porte coulissante, plus esthétique qu’une porte en position ouverte, sont maintenant proposés.

Avantages : une plus grande puissance

Une cheminée à bois à foyer fermé a comme principal avantage d’avoir un rendement multiplié par sept par rapport à une cheminée à bois à foyer ouvert : 70 % à 85 % de la chaleur produite est récupéré pour le chauffage. De plus, elle consomme moins de bois de chauffage.

Son feu dure aussi plus longtemps, au-delà de dix heures, et en toute sécurité et propreté, les projections de braises, cendres et poussières contenues par la vitre/porte à l’intérieur du foyer fermé.

Enfin, une cheminée à bois à foyer fermé peut servir de chauffage central pour toute la maison grâce à l’installation d’un distributeur de chaleur.

Vous bénéficiez en outre, d’un crédit d’impôt de 15 % ou 26 % du prix d’achat (pose non comprise), car la cheminée à foyer fermé est considérée comme un véritable moyen de chauffage.

23

I. Les types de cheminées

Inconvénients : un chantier important

S’il s’agit d’une nouvelle cheminée, vous ne pouvez pas adapter votre che-minée existante, il faut la remplacer. Et l’installation d’une cheminée à bois à foyer fermé nécessite un chantier important dans votre pièce et la pose d’un tube métallique dans le conduit (tubage). Ce tubage est nécessaire, car les gaz de combustion atteignent des températures très élevées.

Quant à l’entretien d’une cheminée à bois à foyer fermé, il faut régulièrement en nettoyer la vitre et quotidiennement ramasser les cendres ; cependant, des systèmes de ventilation des parois et de stabilisation du tirage existent, qui permettent d’espacer les nettoyages.

Enfin, certains systèmes de porte ou vitre ne permettent pas de bien profiter de la cheminée ouverte.

Prix

Plus élevés que pour une cheminée traditionnelle, les prix d’une cheminée à bois à foyer fermé peuvent monter très rapidement selon le type de porte ou vitre. Comptez entre 1 000 € et 5 000 € pour la cheminée elle-même (avant le crédit d’impôt de 15 %), et entre 500 € et 1 500 € pour la pose par des professionnels.

Cependant, si elle est plus chère, rappelons qu’elle est également beaucoup plus performante !

La cheminée avec insertComme son nom l’indique, l’insert s’encastre dans le foyer de la cheminée. Il permet, sans modifier le bâti, d’améliorer considérablement le rendement de la cheminée à foyer ouvert et d’en faire un véritable appareil de chauffage.

Attention cependant aux incompatibilités, certains modèles ne peuvent accueillir d’insert ! Et dans tous les cas, il est recommandé de passer par un professionnel pour l’installation.

24

I. Les types de cheminées

Fonctionnement

Un insert est conçu avec une double paroi en fonte : entre la paroi extérieure et la paroi intérieure circule un courant d’air qui arrive froid par le dessous de l’insert, se réchauffe à l’intérieur de la cloison et est ensuite diffusé à travers la pièce via la partie haute de l’insert. Il y a donc deux sources de chaleur :

π la circulation d’air chaud par convection ;

π la diffusion de la chaleur contenue dans les parois de la cheminée par conduction.

Les prix se situent entre 500 € et 3 000 € pour l’appareil (avant le crédit d’im-pôt), et entre 500 € et 1 500 € pour la pose par des professionnels.

Avantages : le chauffage !

La pose d’un insert est un chantier léger, car on ne touche pas à la structure même de la cheminée. Et une fois en marche, son rendement est multiplié par cinq par rapport à une cheminée traditionnelle : 70 % de la chaleur produite est récupérée pour le chauffage.

Par ce système, vous pouvez profiter d’un feu qui dure plus de dix heures en toute sécurité, sans projection de braises hors du foyer, ni d’éboulement de bûches ; et en toute propreté, les cendres et les poussières restant à l’intérieur de l’insert.

Vous bénéficiez en outre, d’un crédit d’impôt de 15 % ou 26 % de la valeur du matériel (mais non la pose), car l’insert est considéré comme un véritable moyen de chauffage.

25

I. Les types de cheminées

Inconvénients : moins agréable qu’une cheminée

Le plaisir du feu à l’air libre n’est plus de mise dans le cas d’un insert. De plus, son design peut se révéler inesthétique et pas toujours en rap-port avec celui de la cheminée qui l’accueille.

En outre, un insert requiert un entre-tien régulier : le nettoyage de sa vitre et le ramassage quotidien des cendres sont des contraintes à prendre en compte.

Enfin, un insert mal installé est dangereux et avec un risque réel d’incendie.

Bon à savoir : pour nettoyer moins souvent sa cheminée, on peut installer un système de ventilation des parois ou de stabilisation du tirage.

Installation

Un insert chauffe beau-coup, c’est pourquoi le faire installer par un profession-nel garantit sa sécurité de fonctionnement. Certaines obligations doivent être res-pectées pour éviter tout risque d’incendie.

Ainsi, le gainage du conduit est obligatoire, car les gaz de combustion évacués dans celui-ci atteignent des tem-pératures beaucoup plus importantes avec un insert qu’avec un foyer ouvert.

26

I. Les types de cheminées

Cette opération de gainage ou tubage consiste à introduire à l’intérieur du conduit un tube métallique plus résistant. Si le tubage est impossible, on a recours au chemisage ; cette opération consiste à poser un enduit sur les parois intérieures du conduit.

Enfin, l’installation d’un matériel de qualité aux dimensions adaptées garantit le bon rendement de l’insert.

La cheminée au bioéthanolLa cheminée au bioéthanol est très à la mode. On la voit se développer dans les appartements design des capitales et les hôtels modernes. Elle est très esthétique, mais ne chauffe pas très bien.

L’installation se fait sans conduit, elle est donc très facile à mettre en place. Par ailleurs, vous ne rencontrerez aucun problème d’allumage, puisque vous n’utilisez pas de bois.

Pour quel usage ?

Fixe ou mobile, la chemi-née au bioéthanol reste une solution à privilégier dans les appartements qui ne sont pas équipés de conduit de cheminée et qui n’ont pas besoin d’un chauffage puissant.

La plupart des cheminées fonctionnant au bioéthanol sont de véritables objets de décoration. Les flammes sont

visibles, à peine différentes du feu de bois, et leur hauteur est réglable. Et des accessoires comme de fausses bûches permettent de créer une illusion encore plus parfaite.

27

I. Les types de cheminées

Principe de fonctionnement

Le bioéthanol, parfois appelé éco-éthanol, est produit à partir de betteraves ou de céréales distillées.

Conditionné en bidon sous forme liquide, ce combustible doit alimenter régu-lièrement le réservoir de la cheminée pour la faire fonctionner.

En cas de capacité du réservoir supérieure à 0,25 l, la cheminée au bioéthanol doit être fixée au bâti ou être équipée d’un dispositif arrêtant la combustion en cas de choc ou de renversement.

Une cheminée écologique ?

Elle est écologique dans le sens où le bioéthanol est produit à partir de végétaux et ne rejette pas de gaz polluants lors de sa combustion. En revanche, la production de ce com-bustible génère de la pollution, et la présence d’engrais et de produits chimiques dans le combustible ne la rend pas écologique.

Avantages : propre et esthétique

Son installation ne nécessite aucune autorisation de quelque sorte et son fonctionnement n’occasionne ni projection ni fumée, et bien sûr, ni suie ni cendre. Son allumage s’effectue sans problème, car il n’y a pas besoin de bois.

Et en matière d’esthétique, toutes les formes sont possibles.

Inconvénients : chauffe très peu

La cheminée au bioéthanol n’est pas considérée comme un chauffage. Elle a une faible performance de chauffe, 5 kW maximum, soit la puissance d’un petit poêle. De plus, son installation ne donne pas droit au crédit d’impôt.

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I. Les types de cheminées

Sécurité

La cheminée au bioé-thanol est un appareil de chauffage qui utilise un combustible très inflam-mable. C’est pourquoi le respect d’un certain nombre de règles est nécessaire en matière d’achat et d’utilisation pour la sécurité de tous.

À l’achat, la cheminée au bioéthanol doit être certifiée NF D35-386. Et pour une installation optimale, il est bon de

prendre conseil auprès d’un professionnel. Il est préférable de l’installer dans une pièce aérée et de ne pas bloquer le passage de l’air. En effet, la chemi-née au bioéthanol est susceptible de dégager du monoxyde de carbone et des oxydes d’azote. D’ailleurs, il est préférable d’avoir une cheminée équipée d’un détecteur de CO2.

De plus, son fonctionnement ne doit pas être en continu. Idéalement, la che-minée ne devrait pas rester allumée plus de trois heures consécutives.

Bien sûr, il ne faut pas utiliser d’autres combustibles que celui spécialement prévu pour les cheminées au bioéthanol, et surtout pas d’« éthanol 85 », qui est un carburant pour voiture et qui est beaucoup plus inflammable.

Quant au stockage des réserves de combustible, une précaution de plus consiste à entreposer le bioéthanol dans une autre pièce que celle où se trouve la cheminée, de préférence dans une salle fraîche : cave, garage.

Enfin, avant d’effectuer un nouveau remplissage du réservoir, il faut éteindre la cheminée et la laisser refroidir.

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I. Les types de cheminées

Prix

Les cheminées au bioéthanol sont moins chères que celles à bois : à partir de 500 €, mais les modèles modernes tournent plutôt entre 1 000 € et 2 000 €.

Il faut également compter le coût du combustible : 2 € en moyenne le litre de bioéthanol, soit cinq ou six fois plus cher que le bois d’un insert (à rendement équivalent).

La cheminée au gazTrès à la mode en Belgique, les cheminées au gaz imitent l’apparence des che-minées traditionnelles tout en évitant les contraintes liées à l’utilisation du bois.

Principe de fonctionnement

Elles sont alimentées en gaz soit par un raccordement au gaz naturel si l’habitation est elle-même rac-cordée au gaz de ville, soit par des bouteilles de gaz liquide de 6 kg ou 13 kg.

Le prix de la cheminée au gaz se situe entre 1 000 € et 3 000 € pour la cheminée, et à cela s’ajoute 500 € pour la pose et le raccordement au conduit de fumée existant.

Avantages : bonne performance de chauffe

À la différence des cheminées au bioéthanol, une cheminée à gaz chauffe bien, le foyer fonctionnant comme un poêle au gaz.

Et le choix en matière d’esthétique est large : tout est possible, du modèle le plus classique à celui top design, avec des modèles très « tendance ». Vous trouverez également des cheminées avec de fausses bûches qui imitent le feu de bois.

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I. Les types de cheminées

Inconvénients : ambiance moins chaleureuse

La cheminée au gaz n’a bien sûr ni l’odeur, ni le crépitement, ni l’ambiance d’un feu de bois. Par ailleurs, comme la cheminée au bioéthanol, son achat et son installation ne permettent pas de bénéficier du crédit d’impôt.

Installation

L’installation d’une cheminée au gaz est facile, effectuée par un profes-sionnel. Les foyers à gaz, comme des inserts, viennent s’encastrer dans l’em-placement de la cheminée existante. Selon les modèles, ils doivent ou non être raccordés au conduit de fumée. Et si vous n’avez pas de cheminée, vous pourrez acheter le modèle de chemi-née au gaz de votre choix.

La cheminée électriqueUne cheminée électrique vise à reproduire l’agrément visuel d’une cheminée au bois sans ses contraintes.

Principe

Une cheminée électrique peut être de deux types :

π un insert, qui s’encastre dans l’emplacement de la cheminée ;

π une cheminée « mobile », souvent miniaturi-sée, qui est totalement autonome.

Les cheminées électriques souffrent de la com-paraison avec les cheminées traditionnelles, considérez-les plutôt comme des radiateurs décoratifs : sous cet angle, elles deviennent intéressantes !

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I. Les types de cheminées

Comptez entre 500 € à 3 000 € pour un insert électrique et à partir de 200 € pour les cheminées miniatures mobiles.

Avantages : praticité et propreté

La cheminée électrique, outre ses avantages indéniables de propreté (ni suie, ni poussière), est à la fois sécuritaire et simple d’installation. En effet, elle n’a pas besoin d’être raccordée au conduit de fumée, il suffit de brancher l’ap-pareil sur le secteur. Sans risque d’incendie, la cheminée électrique chauffe mieux qu’une cheminée au bioéthanol.

Inconvénients : chauffe peu

La cheminée électrique a comme principal inconvénient de chauffer peu. Et à l’image d’un radiateur électrique d’appoint, sa performance varie selon les modèles. C’est pourquoi on peut affirmer qu’une cheminée électrique ne chauffe pas aussi bien qu’un poêle, un insert ou un foyer fermé.

En outre, peu écologique, car elle est consommatrice d’électricité, vous ne bénéficierez pas du crédit d’impôt pour la pose et l’achat.

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I. Les types de cheminées

A Pour aller plus loin

Astuces

Un foyer ouvert pour un feu exclusivement esthétique

Une cheminée à foyer ouvert est composée, comme son nom l’indique, d’un foyer qui ne se ferme pas. On installe ce type de foyer pour profiter de la beauté du feu, de l’odeur et du bruit du bois qui crépite.

Cependant, une cheminée à foyer ouvert ne peut être utilisée comme moyen de chauffage principal.

En effet, elle consomme beaucoup de bois pour un rendement énergétique faible. L’air chauffé s’évacue par la cheminée et est remplacé par l’air froid de la pièce. Pour stopper ce processus, on peut installer un récupérateur de chaleur à air ou à eau.

Le récupérateur de chaleur à air, placé dans une cheminée ouverte, récupère une partie de la chaleur créée par la combustion du bois et la renvoie dans la pièce. Même s’il améliore le rendement de la cheminée, il n’est pas un moyen de chauf-fage efficace. Avec un récupérateur de chaleur à eau, la chaleur est récupérée par une boucle d’eau qui sert à chauffer la maison ou l’eau chaude des sanitaires.

Personnaliser sa cheminée

Vous emménagez dans une nouvelle maison : tout vous plaît sauf les cheminées ?

Des solutions simples sont disponibles pour résoudre cette situation et rendre votre intérieur agréable !

L’esthétique d’une cheminée est apportée par sa robe : c’est un habillage, sans lien avec le fonctionnement du foyer. Remplacer la robe d’une cheminée n’en-traîne pas de gros travaux, mais il vaut mieux faire appel à un professionnel, notamment pour l’ajustage de la nouvelle robe de cheminée.

Si vous ne pouvez pas entraîner des modifications radicales de l’apparence de votre cheminée, vous pouvez la dissimuler facilement : aucune compétence par-ticulière en bricolage n’est requise.

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I. Les types de cheminées

La peinture aussi peut s’appliquer sur n’importe quel matériau, alors n’hésitez pas à personnaliser votre cheminée ! Vous pouvez également l’encadrer d’étagères ou la draper d’un tissu. En effet, une cheminée trop imposante peut déplaire et rétrécir la pièce ; en la drapant, vous réduirez visuellement sa hauteur et la che-minée s’intégrera mieux dans votre intérieur.

Questions / réponses de pro

Quel foyer pour une cheminée d’agrément ?

Je souhaite installer une cheminée d’agrément dans ma maison pour profiter du plaisir d’un feu de bois les soirs d’hiver, mais sans que cela soit mon système de chauffage principal. Mon budget est également restreint, car je ne veux pas dépenser trop d’argent dans une cheminée d’agrément. Vaut-il mieux que je choi-sisse une cheminée avec un foyer ouvert, ou fermé avec une porte escamotable ?

� Question de Nadjatch

Δ Réponse de Rémy

Dans votre cas, il vaut mieux prendre une cheminée à foyer ouvert. Étant donné que votre principal critère est le plaisir, un foyer ouvert vous com-blera ! Vous pourrez admirer les flammes, le crépitement…

Un foyer fermé sera plus pragmatique, vous aurez un chauffage avec un rendement efficace et économique… mais avec un plaisir moindre.

Récupérer de la chaleur dans les chambres

Nous avons rénové une maison et posé un insert à bois dans le salon au rez-de-chaussée. Nous pensions ainsi pouvoir récupérer la chaleur du conduit dans les chambres, car les bouches sont au premier étage, et le conduit passe dans le mur entre les deux chambres. Enfin, l’insert fonctionne très bien.

Je voudrais connaître la procédure pour distribuer la chaleur du conduit dans les chambres. Nous pensons que la solution serait de boucher la sortie de chaleur sur le toit afin que celle-ci reste entre le conduit et les murs, mais nous ne savons pas si cela suffira… Qu’en pensez-vous ?

� Question de Sandy

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I. Les types de cheminées

Δ Réponse de Croma

Surtout, ne bouchez jamais la sortie du conduit, la réglementation vous l’interdit ! Le caisson de décompression doit pouvoir respirer, et en plus, on ne récupère pas la chaleur dans un conduit. C’est d’ailleurs interdit de pas-ser une gaine d’air chaud dans un conduit tubé…

Ce n’est pas seulement une question de législation, c’est aussi et surtout pour votre sécurité !

Un insert sans prise d’air

Nous avons un insert, mais sans prise d’air extérieure, qui fonctionne bien sauf quand il n’y a pas de vent ou beaucoup d’humidité extérieure. Que pouvons-nous faire ? Existe-t-il un système électrique de ventilation à rajouter ?

� Question de Nini

Δ Réponse de Cheminées Godin Bressuire

Dans les normes DTU 24.1/24.2, l’arrivée d’air est indispensable pour le fonctionnement de votre appareil à porte fermée. Cette exigence est d’au-tant plus vérifiée qu’elle est reprise dans la loi sur le monoxyde de carbone (juin 2009), indiquant la section d’arrivée d’air en fonction de l’appareil à combustible solide fonctionnant avec la porte fermée.

Un système électrique étant susceptible de tomber en panne ou ne fonction-nant pas en cas de rupture de courant, cette solution n’est pas envisageable. Seule, la création d’une arrivée d’air extérieure palliera votre problème.

L’insert à granulés existe-t-il ?

Nous avons une cheminée et allons acheter un insert : nous voudrions savoir si nous pouvons utiliser des granulés comme combustible. Et si c’est possible, que faut-il faire ?

� Question de Kathe83

Δ Réponse de Lug d’Albio

L’insert à granulés existe, il présente les mêmes avantages que le poêle à granulés : un fonctionnement en continu, une régulation fine de la puis-sance thermique et une propreté du granulé qui fournit très peu de cendres

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I. Les types de cheminées

et ne dépose pas de bistre ou goudron. L’allumage, qui fonctionne comme avec un brûleur à gaz, et la facilité de stockage du combustible sont des atouts supplémentaires pour ce type d’appareil.

Son inconvénient, de taille, reste son prix. Ces appareils sont de petits concentrés de technologie : cela se paie !

Et, selon le modèle, le remplissage du réservoir à granulés se fait par une trappe latérale : son installation est donc tributaire de l’architecture de la pièce.

D’autres se rechargent en tirant l’ensemble de l’appareil, un peu à l’image du tiroir à casseroles de la cuisine : la structure de la cheminée doit donc être très robuste pour supporter le porte-à-faux.

Si vous aviez l’idée de brûler des granulés à même la sole du foyer, nous vous en dissuadons fermement. D’une part, l’allumage est malaisé et le contrôle de la combustion incertain.

D’autre part, c’est courir le grand risque de former une poche de gaz qui, à un moment ou un autre, s’enflammera spontanément en provoquant un grand souffle brûlant ; une cliente nous a même confié que la vitre de son insert avait explosé le jour où elle avait tenté cette manipulation !

Capacité de chauffe d’une cheminée au bioéthanol

Jusqu’à combien de mètres carrés une cheminée au bioéthanol de 10 kW peut-elle chauffer ?

� Question de Sandrina

Δ Réponse de Bienvenue chez vous

1 kW = environ 10 m² sous une hauteur standard ; soit pour une capacité de 10 kW, environ 100 m2 dans une habitation normalement isolée, et plus si l’isolation de votre habitation est renforcée.

Brûleur au bioéthanol

Je souhaiterais encastrer un petit brûleur au bioéthanol dans une table en bois. Est-ce possible ?

� Question de Marck van Weert

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I. Les types de cheminées

Δ Réponse de Cheminées au bioéthanol – Rêve de Flamme

Oui, c’est tout à fait possible, cependant il faudra isoler les côtés du brûleur avec une chambre de combustion en acier ou avec un matériau ininflam-mable pour éviter une surchauffe du bois.

La cheminée au bioéthanol permet de nombreuses réalisations originales, il faudra respecter quand même les mesures de sécurité nécessaires, c’est-à-dire éviter de poser cette cheminée à côté de rideaux ou de tout meuble pouvant prendre feu, et ne pas stocker le combustible à proximité.

De plus, une cheminée au bioéthanol dégage un certain pouvoir calorifique, veillez donc à ne pas encastrer un brûleur avec une source de chaleur trop importante par rapport à la surface de la table et au volume de votre pièce.

Et utilisez un brûleur de bonne qualité, en inox impérativement !

En bref, des règles de sécurité somme toute logiques, comme pour n’importe quelle source de chaleur.

Différence entre l’électrique et l’éthanol

Quelle est la différence entre la cheminée électrique et la cheminée au bioéthanol ? � Question de Mar49

Δ Réponse de Bienvenue chez vous

La cheminée électrique nécessite un branchement électrique et fait de fausses flammes ; tandis que l’autre ne nécessite aucun branchement, elle est donc nomade (intérieure et extérieure) et les flammes sont réelles.

Ces deux types de cheminée ont des avantages en commun : esthétique, pas de contraintes au moment de l’installation et de l’utilisation, bon appoint en termes de chauffage.

Par contre, l’éthanol vous coûtera moins cher.

Bruit d’une cheminée électrique

La cheminée électrique est-elle silencieuse ? Et au niveau de l’esthétique, existe-t-il des modèles plus réalistes (imitation des flammes, bois, etc.) que d’autres ?

� Question de Dodiez

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I. Les types de cheminées

Δ Réponse de Bienvenue chez vous

Une cheminée électrique peut être uniquement décorative (sans aucun bruit) ou bien allier décoration et chauffage électrique d’appoint.

En général, les cheminées électriques font un peu de bruit lorsqu’elles chauffent (air ventilé). Mais normalement, le bruit diminue après.

Pour les effets, tout dépend ce que vous recherchez : certains modèles imitent des flammes et bûches, d’autres ajoutent un effet de fumée. D’autres encore ont travaillé sur un côté plus design de la flamme.

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II. Les matériaux et l’emplacement

des cheminées

De très nombreux matériaux sont proposés et utilisés pour la construction ou l’habillage d’une cheminée : pierre, marbre, brique, béton ou métal. Le choix dépend de deux critères : la performance et l’esthétisme. Son choix est impor-tant, car il déterminera le style de votre intérieur.

On distingue également différents modèles de cheminée en fonction de son emplacement : cheminée murale, d’angle, centrale ou suspendue. Le choix est déterminé à la fois par l’espace dont vous disposez et vos envies.

La cheminée en pierreLa cheminée en pierre rappelle la cheminée ancienne des maisons de cam-pagne. Mais il est également possible de l'intégrer dans un décor ou une architecture beaucoup plus moderne. Résistante et esthétique, la pierre peut s'adapter à de très nombreux intérieurs. C'est pour cette raison qu'elle est l'un des matériaux les plus employés pour les cheminées.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Un style chaleureux

Elle se compose souvent d’un socle et d’un manteau en pierre, et peut se décliner en foyer ouvert ou fermé.

Elle se présente le plus sou-vent en cheminée à bois murale ou d’angle selon la configuration de votre intérieur.

Cependant, la cheminée en pierre se modernise aujourd’hui et s’adapte à des architectures plus contem-poraines. Pour cela, elle allie pierre et métal par exemple, ou encore des pierres polies pour un effet épuré.

Quelle pierre ?

Il existe un grand nombre de pierres utilisées pour la construction des che-minées, avec un grand choix de teintes qui permettent d’intégrer votre cheminée dans tout type d’intérieur.

Les pierres de taille ou anciennes donnent par exemple un style rustique ou classique à une cheminée. Mais de nombreuses autres pierres sont possibles : grès, granit, calcaire, etc. Les pierres locales sont également très prisées : pierre du Gard, de Bourgogne, etc.

Et pour la teinte, la pierre blanche est la plus répandue, mais de nombreuses autres couleurs de pierre existent : bleue, rose, rouge, etc. Tous les styles de cheminée sont ainsi permis.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Construction

La construction d’une cheminée en pierre doit être faite, dans l’idéal, par une entreprise de maçonnerie.

Mais il existe des cheminées sur-mesure qui permettent une intégration par-faite à votre intérieur.

Les budgets plus modestes trouveront également leur bonheur avec des che-minées de taille standardisée.

Bon à savoir : il est également possible de trouver des manteaux de cheminée en pierre ancienne chez des brocanteurs.

Prix

Le prix d’une cheminée en pierre varie en fonction de nombreux paramètres : le type de pierre, la taille de la cheminée, l’utilisation des pierres : pour le manteau uniquement, pour le socle ou pour l’ensemble.

Selon ces critères, les travaux de construction seront plus ou moins lourds, et le budget nécessaire plus ou moins élevé ; adressez-vous à différents profes-sionnels et demandez-leur un devis.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

La cheminée en marbreOn parle générale-ment de cheminée en marbre pour désigner une cheminée dont le manteau est en marbre.

Présentation

Le marbre est un matériau noble associé au luxe et à la sophisti-cation. On trouve ainsi

de nombreux modèles reproduisant des cheminées d’époque : style Louis XVI, Empire, etc. Des cheminées anciennes sont également vendues chez des bro-canteurs ou des antiquaires. On distingue ces cheminées de style classique par les ornementations de leur manteau : jambages moulés ou sculptés.

Cependant, le marbre se prête également à des designs plus modernes. Par exemple, un manteau de cheminée en marbre noir permet de donner un style résolument contemporain à votre cheminée. Enfin, sachez que la cheminée en marbre s’adapte aussi bien à des foyers ouverts que fermés et à tous les types de combustibles : bois, gaz, électrique ou bioéthanol.

Avantages du marbre

L’alliance du marbre et de la pierre est la plus habituelle pour une cheminée. C’est un classique indémodable : la solidité de la pierre et le luxe du marbre. Très utilisé, cet alliage s’adapte à tous les styles d’intérieur : modernes ou classiques.

Très résistant, le marbre est un matériau noble qui donne beaucoup de cachet à votre pièce. De plus, il est aussi disponible en de nombreuses couleurs et permet une intégration harmonieuse dans tout type d’intérieur.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Prix

Il est difficile de donner le prix d’une cheminée en marbre, car il varie en fonction de la taille, du coût de l’installation ou de la construction, du type de foyer, etc. Cependant, pour un simple manteau de cheminée, comptez entre 600 € et 2 500 € environ, en fonction du type de marbre, de la taille et des ornements (moulures, sculptures, etc.).

La cheminée en briqueLa brique est généralement utilisée pour la construction de cheminées à bois.

Présentation

La cheminée en brique offre en général un style plutôt rustique. Cependant, certaines cheminées au style plus moderne intègrent un foyer en brique en toute discrétion. En effet, une cheminée peut être entièrement en brique, du socle à la hotte en passant par le foyer, ou partiellement : par exemple, le socle ou simplement le foyer, etc. C’est ainsi que la cheminée en brique mélange diffé-rents matériaux : un socle et un foyer en brique avec un linteau en bois et des jam-bages en pierre.

Cheminée en briques réfractaires

Il existe des cheminées intégrant des briques réfractaires. En général, on les utilise pour le foyer fermé qui monte fortement en température.

La brique réfractaire a de nombreux avantages, puisqu’elle accumule la cha-leur et la restitue longtemps après l’extinction du feu. Elle est ainsi parfaite pour maintenir votre intérieur au chaud durant la nuit, lorsque vous n’êtes pas là pour recharger le feu !

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Bon à savoir : un matériau réfractaire est un matériau résistant aux hautes tem-pératures. La résistance à la chaleur dépend du taux d’alumine (dérivé de l’alu-minium) : 20 % à 25 % pour les matériaux de cheminée comme les briques réfractaires, la terre cuite, certains carreaux de faïence, la chaux hydraulique, l’argile expansée.

Avantages de la brique

Adaptable à tous les foyers, ouverts ou fermés, la brique résiste bien aux fortes tem-pératures. Elle est de plus disponible en différentes teintes : du jaune clair ou marron foncé en passant bien entendu par le rouge. Et si vous avez besoin d’une teinte spécifique, la brique se peignant très facilement, il est tout à fait possible de recouvrir la façade d’une cheminée en brique de la couleur désirée.

Prix

Le prix d’une cheminée en brique dépend de nombreux paramètres : taille de la cheminée et quantité de briques nécessaires, présence ou non de briques réfractaires…

Selon ces critères, sa construction sera plus ou moins lourde, et le budget nécessaire plus ou moins élevé.

La cheminée en bétonLe béton est très tendance et trouve de plus en plus sa place dans nos intéri-eurs contemporains.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Présentation

Le béton est utilisé en revê-tement mural ou de sol, mais aussi pour habiller tout type de cheminée : bois, gaz, électrique, bioéthanol. Il lui confère alors un style très moderne et peut être associé à d’autres matériaux comme le métal par exemple.

Cependant, des précautions sont à prendre en fonction

du type de béton utilisé. En effet, certains ne supportent pas le contact direct avec le feu.

Un matériau très à la mode

Le béton est un matériau très pratique, qui a une bonne résistance à la cha-leur et se prête aux formes les plus variées. De plus, vous pouvez lui donner de très nombreux aspects : teinté, vernis, ciré ou naturel.

Bon à savoir : préférez tout de même un béton réfractaire qui résiste à de fortes températures.

Habillage d’une cheminée en béton cellulaire

Le béton cellulaire est un matériau idéal pour l’habil-lage d’une cheminée. Il se présente sous forme de blocs ou carreaux et est facile à modeler et à poser (collage).

Bon isolant, car il contient des cellules remplies d’air, le béton cellulaire est également utilisé pour l’isola-tion du mur contre lequel est adossée la cheminée. Il empêche ainsi que la chaleur ne s’échappe par le mur.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Toutefois, même si le béton cellulaire offre une bonne résistance à la cha-leur, il ne supporte pas le contact direct avec les flammes ou le foyer en fonte d’une cheminée : il y a un risque de fissures ! Le foyer sera ainsi réalisé en brique ou en béton réfractaire.

Pour personnaliser votre habillage de cheminée en béton cellulaire, il est possible de le peindre. Cependant, ce matériau étant poreux, friable et pous-siéreux, il faut d’abord appliquer un fixateur, puis une sous-couche, avant de peindre sur le béton cellulaire.

Habillage d’une cheminée en béton ciré

Le béton ciré est le matériau tendance du moment. Tout comme le béton cel-lulaire, il est utilisé aussi bien sur le sol que sur les murs et peut servir à créer un habillage de cheminée élégant et moderne. Ses nombreux avantages en font donc une solution idéale dans un intérieur contemporain.

Le béton ciré est applicable sur d’anciens revêtements après préparation du support et est facile d’entretien grâce à sa cire de finition. Supportant les fortes températures et chocs thermiques, il est résistant à l’usure et jouit ainsi d’une bonne longévité. Enfin, ses nombreux choix de couleurs peuvent satis-faire toutes les envies et s’intégrer ainsi harmonieusement à votre intérieur.

Bon à savoir : le béton ciré ne doit pas être en contact direct avec les flammes.

Réaliser un foyer de cheminée en béton réfractaire ?

Le béton réfractaire résiste aux très fortes températures et au contact avec le feu : jusqu’à 1 800 °C selon le type de béton ! Il accumule la chaleur et la diffuse longtemps et lentement après l’arrêt du feu, vous permettant ainsi de consommer moins de bois. Un foyer de cheminée en béton réfractaire est donc une solution idéale et économique !

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Bon à savoir : ce matériau est d’ailleurs également utilisé pour la construction des poêles de masse.

Prix

Le prix d’une cheminée en béton dépend tout à la fois de la taille de la chemi-née, du type et du volume de béton utilisé : une cheminée tout en béton sera bien sûr plus chère qu’une cheminée dont le seul manteau et/ou foyer est en béton. En fonction de vos choix, le budget sera ainsi plus ou moins important.

La cheminée en métalLe métal est en vogue dans nos intérieurs, particulièrement pour l’habillage des cheminées.

Optez pour un style design !

Avec son style résolument design, la cheminée en métal apporte une touche de modernité appréciée. De plus, elle est générale-ment moins encombrante et plus facile à installer qu’une cheminée en pierre. Elle s’intègre donc plus facilement dans des pièces de petites dimensions ou dans des appartements.

En outre, une cheminée en métal convient à tous les modèles de cheminées, qu’elle soit à foyer ouvert ou fermé, et aussi aux inserts. Tout type de com-bustible peut y être consommé : bois, gaz, bioéthanol…

Une cheminée en métal est parfaitement adaptée pour une version murale ou d’angle, et plus encore pour une cheminée centrale et suspendue.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Habillage d’une cheminée en acier

La cheminée en acier est la plus répandue des cheminées en métal. L’acier est en effet un matériau moderne offrant un aspect très design. Facile à travail-ler, il autorise des formes multiples : en version murale, il permet par exemple d’encadrer un foyer encastré, créant ainsi un effet « tableau de cheminée », et en version centrale ou suspendue, il peut habiller entièrement la cheminée jusqu’au plafond.

Enfin, l’acier permet toutes les fantaisies de formes et s’avère idéal pour des créations originales ou sur-mesure.

Cheminée en inox

En général, la cheminée en inox désigne le conduit de fumée.

Ce matériau est idéal pour cet usage, puisqu’il offre une forte résistance aux très hautes températures. De plus, un conduit en inox apparent apporte une touche moderne dans un intérieur. Il peut ainsi être associé à un habillage en pierre ou en béton.

La cheminée en inox brossé offre également un habillage design et permet de créer un cadre de cheminée résolument moderne.

Installer un foyer en fonte

Une cheminée en métal peut aussi désigner un insert en fonte. La fonte est le matériau traditionnel pour cet usage, car elle possède une très bonne iner-tie : elle accumule la chaleur et la restitue lentement et longtemps après un l’extinction du feu. De plus, la fonte chauffe par rayonnement, c’est-à-dire qu’elle chauffe les corps qui s’exposent à la chaleur du feu, les murs et les meubles, offrant ainsi une chaleur homogène à l’ensemble de la pièce.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

On trouve cependant rarement des che-minées entièrement en fonte, l’acier étant plus aisé à travailler et surtout moins lourd !

Enfin, rappelons que la fonte est égale-ment le matériau utilisé pour la fabrication des plaques de cheminée qui, installées au fond d’un foyer, permettent à la fois d’accumuler la chaleur, qui autrement se perdrait dans la maçonnerie, et de restituer la chaleur par rayonnement long-temps après l’arrêt du feu.

Bien sûr, les plaques en fonte permettent de protéger efficacement votre mur de la chaleur, mais attention, avec ou sans plaque, votre mur doit malgré tout recevoir une bonne isolation !

La cheminée muraleOn distingue différents modèles de cheminée en fonction de son empla-cement : cheminée murale, d’angle, centrale ou suspendue, le choix est déterminé en partie par l’espace dont vous disposez.

Plusieurs configurations

La cheminée murale se présente sous différentes configurations :

π classique, adossée à un mur avec un foyer de face ;

π à double face, ou en épi, avec une vision du feu de chaque côté ;

π encastrée dans le mur ou dans un coffrage avec un foyer de face.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Le choix dépend avant tout de la disposition de votre pièce et de vos goûts. Ainsi, la cheminée adossée est généralement une cheminée classique, comme on en retrouve dans de nombreux intérieurs, tandis que la cheminée en épi ou double face est idéale pour marquer une séparation dans une pièce.

La cheminée encastrée offre un design plus moderne et sera adaptée à un intérieur contemporain.

Le choix est déterminé aussi par l’emplacement de votre conduit, si vous en possédez un : dans ce cas, vous opterez plutôt pour une cheminée à bois ou à gaz.

Installation

Les matériaux de construc-tion dépendront directement du choix du com-bustible : les cheminées à bois demandent par exemple des tra-vaux de mise en œuvre impor-tants, tandis que les cheminées électriques ou au bioéthanol sont bien plus faciles et rapides à installer. En effet, celles-ci ne nécessitent pas de conduit.

L’installation d’une cheminée murale doit être faite par un professionnel qua-lifié qui fera un diagnostic de vos besoins de chauffage et des possibilités qu’offre votre pièce. Il vous assurera une installation sécurisée et respectueuse des normes en vigueur. De plus, il vous fera bénéficier du crédit d’impôt, sous certaines conditions.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

La cheminée d’angleLa cheminée d’angle est un modèle courant dans nos intérieurs.

Présentation

Elle est idéale dans une pièce où tous les murs sont pour-vus d’ouvertures (portes, fenêtres). Elle représente également une bonne solu-tion dans des pièces de petite superficie, puisqu’elle permet un gain de place non négligeable.

La cheminée d’angle sait ainsi se faire discrète tout en offrant un large choix de modèles pour satisfaire tous les goûts.

Deux configurations possibles

La cheminée d’angle se présente sous deux configurations :

π adossée au mur comme une cheminée murale, mais dans un angle ;

π à pans coupés avec un foyer triangulaire permettant une plus large vision du feu.

Elle peut tout aussi bien être équipée d’un foyer ouvert que fermé, ou encore d’un insert.

Installation

Si vous disposez déjà d’un conduit, le choix d’une cheminée d’angle à bois ou à gaz est déterminé par l’emplacement de celui-ci. Si vous n’en avez pas, vous serez plus libre, mais cela demandera des travaux plus importants.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Il est fortement conseillé de faire appel à un professionnel qualifié pour l’ins-tallation d’une cheminée d’angle. C’est essentiel pour des questions de respect des normes et de sécurité : vous serez ainsi couvert par votre assu-rance en cas d’incendie !

La cheminée centraleÀ foyer ouvert ou fermé, la cheminée centrale possède les mêmes carac-téristiques qu’une cheminée classique, mais de par son emplacement, la répartition de la chaleur est plus homogène.

Présentation

Une cheminée centrale est une cheminée installée au cœur d’une pièce per-mettant ainsi une vision du feu à 360°. Plus qu’un appareil de chauffage, la cheminée centrale est la cheminée décorative par excellence. Point de mire de la pièce, elle se permet les designs les plus fantaisistes et les plus modernes.

Avantages et inconvénients

Outre leurs qualités esthétiques indéniables, les différents modèles de cheminées cen-trales, dont des modèles suspendus, sont com-patibles avec un large choix de combustible : bois, gaz, bioéthanol.

Toutefois, elle impose de disposer d’une grande

pièce pour pouvoir l’installer, sinon l’ameublement risque d’être compliqué. De plus, elle est généralement (et logiquement) plus chère qu’une cheminée murale classique, car plus design.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Installation

Une cheminée centrale à bois ou au gaz nécessite le raccordement à un conduit de fumée. Et en cas de rénovation, il peut être nécessaire d’installer un nouveau conduit. Quoi qu’il en soit, il est vivement conseillé de faire appel à un professionnel pour l’installation de votre cheminée centrale. En effet, lui seul vous assurera une installation conforme aux normes de sécurité : c’est essentiel pour votre protection, mais également pour être couvert par votre assurance en cas de problème.

De plus, passer par un professionnel est économiquement avantageux : vous bénéficiez d’une TVA réduite et d’un crédit d’impôt sous certaines conditions.

La cheminée suspendueLa cheminée suspendue, comme son nom l’indique, ne dispose pas de socle ou de pied et est suspendue par son conduit de fumée.

Un large choix

Il existe de très nombreux modèles de cheminée suspendue :

π à foyer ouvert ou fermé ;

π simple ou double face, ou encore avec une vision à 360° ;

π pivotant, qui permet d’orienter le foyer comme bon vous semble.

Tout comme la cheminée centrale, la cheminée suspendue offre une esthé-tique très agréable. Elle devient alors un élément de décoration majeur de votre pièce. Elle se présente de plus en ver-sion centrale, d’angle ou murale. Ces dernières versions se composent d’un conduit apparent ou encastré pour offrir l’illusion d’un foyer sortant du mur.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Avantages et inconvénients

Au design original, les différents modèles disponibles existent en version à bois ou au gaz.

Le principal inconvénient d’une cheminée suspendue est l’effet de balancier généralement observé au moindre jeu au niveau de la fixation du conduit. Nous ne parlons là que d’un déplacement de quelques centimètres tout au plus, mais qui peut faire peur.

Installation

L’installation de ce type de cheminée nécessite plutôt des pièces ayant une hauteur de plafond importante, mais parfois il ne s’agit là que d’une question de goût.

L’installation doit être rigoureuse en raison du manque d’appui au sol de cette cheminée et du jeu possible au niveau du conduit comme évoqué ci-dessus. Parlez-en avec votre installateur et surtout passez toujours par un profession-nel qualifié qui vous garantira une pose respectant les normes en vigueur.

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

A Pour aller plus loin

Astuces

La cheminée au centre des regards !

Une cheminée centrale apporte beauté et confort aux habitants de la maison : c’est un élément décoratif primordial qui conditionne tout l’ameublement de la pièce !

Le design et l’originalité de la forme de la cheminée centrale s’intègrent parfai-tement à un décor très contemporain.

En effet, une cheminée centrale est un élément décoratif imposant et original qui doit être mis en valeur dans un espace conçu à cet effet et épuré. C’est le conduit de cheminée, traversant le plancher, qui suspend le foyer au centre de la pièce. Difficile dans ces conditions de le dissimuler ! Au contraire, il faut en faire un élément décoratif à part entière.

Cependant, il existe des modèles qui ne sont pas suspendus, mais au contraire, bien ancrés au sol : un conduit d’évacuation placé astucieusement sous le sol évacue la fumée !

Si vous disposez d’une grande surface et que vous souhaitez l’aménager en deux espaces distincts, l’installation d’une cheminée centrale peut servir de séparation.

En effet, de part et d’autre de l’appareil, différents coins pourront être conçus, permettant de structurer la pièce avec originalité !

La cheminée est dans l’escalier !

Installer une cheminée dans le salon, dans la salle à manger… c’est très clas-sique ! Mais avez-vous pensé à installer une cheminée dans votre escalier ? Pour apporter originalité et esthétique à votre intérieur, rien de tel !

Les dessous des escaliers accueillent souvent placards et autres rangements… une cheminée peut également y être installée. Il vaut mieux que la montée de votre escalier débute dans une pièce à vivre et qui peut être fermée : sans cela vous perdriez toute la chaleur dégagée !

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

D’un autre côté, si vous disposez d’un escalier à quart tournant assez large, vous pouvez installer une cheminée dans l’angle ! Elle rendra ce lieu de passage vivant et chaleureux.

Enfin, si vous voulez installer votre cheminée au pied de l’escalier, veillez à la chaleur dégagée par le conduit. En effet, celui-ci pourrait être sollicité pour mon-ter ou descendre les escaliers, et gare aux brûlures !

Pour éviter ce désagrément, un conduit à double habillage permettra au conduit de rester tiède sur son côté extérieur, alors que la face intérieure sera brûlante.

Questions / réponses de pro

Conduit de cheminée dans une chambre

Je voudrais savoir s’il est dangereux d’avoir le conduit de cheminée qui passe dans la chambre de mon bébé, car il y a toujours des odeurs (cela sent le chaud) qui restent, surtout quand la cheminée chauffe. Le détecteur de monoxyde de carbone ne décèle rien.

� Question de Sabrina51

Δ Réponse de Thomas

Il n’y a aucun risque à partir du moment où le conduit a été posé dans les règles. Il faut savoir que quel que soit le type de conduits de fumée (bois-seaux ou tuyaux en inox isolés), rien ne doit être en contact avec lui.

De plus, dès que l’on passe dans une zone habitée, le conduit de fumée doit être coffré.

Par ailleurs, les odeurs peuvent venir soit de l’appareil s’il est neuf, soit de résidus de poussières sur les tuyaux si l’installation de l’appareil et du conduit est aux normes.

Construire sa cheminée soi-même

Je voudrais construire ma cheminée moi-même. Quel doit être le diamètre du conduit (le tuyau) sachant que sa longueur sera de 3 m à 3,50 m, et que le foyer aura les dimensions suivantes : 2 m de long sur 0,80 m de haut.

� Question de Jaky

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II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées

Δ Réponse de Cheminées Godin Bressuire

Nous vous conseillons de faire monter votre cheminée par un professionnel. Elle sera installée dans le respect des normes DTU 24.1 et 24.2 qui régissent cette profession, et vous bénéficierez ainsi d’une garantie décennale. On ne s’improvise pas « poseur de cheminée » ! Beaucoup de règles de sécurité sont à respecter. La formation Qualibois module « Air » (par Qualit’ENR) est une formation reconnue par les pouvoirs publics. Elle s’adresse aux pro-fessionnels du métier, afin d’éviter les dérives du « Do it yourself ».

Insert en fonte ou en acier ?

Quelle est la différence entre un insert en acier et un insert en fonte ? Lequel choisir ?

� Question de Papou18

Δ Réponse de Réflexe Énergie (62/80) Palazzetti

L’idéal est la fonte, car c’est un matériau plus réfractaire que l’acier. Elle restitue donc plus longtemps la chaleur.

Carrelage pour une cheminée

Je suis en train d’habiller un foyer fermé. Je souhaite coller devant le foyer, sur la dalle en béton qui le supporte, des carreaux émaillés. Quelle qualité dois-je choisir pour qu’ils résistent à la chaleur (rayonnement des flammes, mais sans contact) ?

� Question de Beboo

Δ Réponse de Réflexe Énergie (62/80) Palazzetti

Nous vous conseillons des carreaux en céramique avec un enduit anti-feu.

Distance entre le plafond et une cheminée au bioéthanol

À quelle distance du plafond faut-il poser une cheminée au bioéthanol ? � Question de Pmoreau

Δ Réponse de Cheminées au bioéthanol – Rêve de Flamme

Il faut compter 1,10 m, voire plus si le brûleur dégage beaucoup de chauffe.

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III. L’installation et l’entretien

d’une cheminée

La construction d’une cheminée nécessite sou-vent des travaux lourds et coûteux. Votre projet doit donc être bien préparé et géré par un expert.

Une cheminée prête à poser peut ainsi repré-senter une solution simple et rapide pour disposer du confort d’une cheminée sans les inconvénients de la mise en œuvre ! Elle existe de plus en différentes versions : à bois, élec-trique et bioéthanol. Le point commun de ces modèles est la simplicité d’installation.

Il est également possible de rénover une che-minée ancienne inutilisée en rafraîchissant son habillage, ou encore de retoucher votre cheminée existante en lui faisant subir une transformation qui aura pour effet d’améliorer son rendement.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Le conduit, la pièce maîtresseLe conduit de che-minée est la partie de l’édifice chargée d’évacuer les gaz de combustion vers l’extérieur et d’ame-ner une quantité d’air « neuf » de l’extérieur jusqu’au foyer.

Bien qu’invisible, c’est une partie essentielle dans le dispositif de la cheminée qui doit être examinée et entretenue une ou deux fois par an.

Le nettoyage courant d’une cheminée participe aussi à son bon fonction-nement et augmente sa durée de vie. En outre, une cheminée en bon état permet un allumage facile du feu et contribue à la production de jolies flambées.

Performance et sécurité

La qualité du conduit d’évacuation détermine en grande partie le rendement de la cheminée.

On appelle « tirage » la capacité du conduit à renouveler l’air en évacuant les gaz de combustion et en apportant en quantité suffisante de l’air exté-rieur neuf. Au sens technique du terme, le tirage est la dépression créée par les mouvements d’air à l’intérieur du conduit : par principe physique, l’air chaud du foyer, moins dense et plus léger que l’air froid extérieur, s’élève. L’architecture du conduit influe sur le tirage, puisqu’il est proportionnel à sa hauteur et à sa section.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

La qualité du conduit est une sécurité supplémentaire. Elle prévient contre trois types de risques :

π les risques d’incendie lorsque le conduit et les déchets de la combustion s’embrasent ;

π les risques d’intoxication au monoxyde de carbone et d’enfumage lorsque les gaz de combustion sont mal évacués ;

π les risques de retour de flamme.

Bon à savoir : depuis le 1er septembre 2006, un conduit doit être installé lors de la construction d’une maison chauffée à l’électricité.

Dimensions

Les dimensions du conduit doivent être proportionnelles à la taille de la cheminée.

Elles concernent sa section (dia-mètre) et sa hauteur. La section minimale imposée par la loi est de 20 cm × 20 cm. Et la règle veut que le volume du conduit soit 1,5 à 2 fois supérieur au volume du foyer pour les petites cheminées et 1 à 1,5 fois supérieur pour les grandes cheminées.

Si le conduit est déjà présent, mais pas la cheminée, vous devrez choisir la taille de la cheminée en fonction des dimensions du conduit. Et si vous voulez agran-dir votre cheminée, vous devrez agrandir aussi le conduit.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Le conduit doit être vertical et rigide (stabilité mécanique), et ne pas se défor-mer au fil du temps. Sa section est aussi la même dans tout le conduit. Enfin, l’étanchéité du conduit est obligatoirement totale : les fumées et les gaz ne doivent pas pénétrer à l’intérieur de l’habitation.

Les coudes (pour un tube) et les dévoiements (pour le conduit naturel) consti-tuent des obstacles pour les gaz. La loi permet cependant un dévoiement (angle) de 45° si la hauteur est inférieure à 5 m, et 20° au-delà pour les mai-sons anciennes et celles de plus de deux étages.

Le conduit de fumée doit dépasser d’au moins 40 cm le faîtage de l’habitation et les obstacles être situés à 8 m de lui. Et il faut respecter un écart (« écart de feu ») entre les conduits et le bois de charpente de 16 cm (5 cm pour certains conduits isolés, et 7 cm pour les bois de menuiserie.).

Enfin, il est interdit de raccorder deux appareils à combustion sur le même conduit.

Tubage du conduit

« Tubage » égale « gainage » : ces deux expres-sions sont synonymes et désignent une opération simple qui vise à protéger et améliorer le conduit de cheminée.

Il s’agit de placer un tube métallique à l’intérieur du conduit et de le relier au foyer. Les gaz circulent alors uniquement à l’intérieur du tuyau et n’entrent plus en contact avec les parois en brique ou en terre cuite du conduit « naturel ». L’alliage inox/acier résiste mieux aux fortes températures et réduit la condensa-tion à l’intérieur du conduit.

Le tubage est interdit pour les cheminées à foyer ouvert et obligatoire pour les inserts et les cheminées à foyer fermé. En effet, ces derniers dégagent des gaz à très haute température et nécessitent donc un tubage.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Dans certains cas, le tubage d’une cheminée est impossible, on peut alors avoir recours à un chemisage, qui consiste à poser un enduit spécial sur les parois intérieures du conduit.

Cette opération augmente l’étanchéité, la résistance thermique ainsi que la solidité du conduit.

Bon à savoir : fissures, fumée, condensation sont les signes d’un conduit en mauvais état. Il faut alors faire appel à un professionnel dans les plus brefs délais !

Le coût du tubage comprend le matériel et la pose :

π entre 50 € et 100 € le mètre de tube ;

π entre 200 € et 500 € pour la pose selon la difficulté.

Ramonage du conduit

Le ramonage d’une cheminée consiste à nettoyer le conduit et le débarrasser de la suie et des autres déchets de combustion à l’aide d’une brosse télescopique appe-lée « hérisson ».

C’est une opération nécessaire afin de garantir le bon fonctionnement de la cheminée et la sécurité du dispo-sitif et des personnes. Un ramonage entraîne de plus moins de pollution et vous offre un meilleur tirage. Et il

évite, entre autres, le risque d’intoxication au monoxyde de carbone.

Il est obligatoire de procéder au ramonage une fois par an des conduits de cheminée. La loi l’impose dans le Code général des collectivités territoriales (art. L. 2213-26) : « Le maire prescrit que le ramonage des fours, fourneaux et cheminées des maisons, usines, etc., doit être effectué au moins une fois chaque année. »

Cependant, certains arrêtés municipaux et règlements sanitaires départe-mentaux imposent parfois un second ramonage annuel. Renseignez-vous auprès de votre mairie et de la DDASS (Direction départementale des affaires

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

sanitaires et sociales) pour connaître la législation appliquée dans votre dépar-tement et dans votre ville.

Enfin, renseignez-vous auprès de votre assurance : certaines compagnies exigent aussi parfois deux ramonages annuels.

Bon à savoir : si vous êtes en infraction avec la législation ou avec les règles imposées par votre assurance et qu’il arrive un accident, l’assurance vous tien-dra pour responsable et refusera de couvrir les dégâts !

Le règlement sanitaire départemental pré-cise que le ramonage d’une cheminée doit être effectué par un professionnel qui « doit remettre à l’utilisateur un certificat établissant l’étanchéité du conduit dans des conditions normales d’utilisation, sa régularité et suffi-sance de section, sa vacuité, sa continuité et son ramonage ».

En cas d’incendie et en l’absence de ce cer-tificat, votre assurance peut refuser de vous couvrir. Pour cela, choisissez une entreprise reconnue par la chambre de métiers, vous éviterez ainsi toute mauvaise surprise…

Il existe également des bûches nettoyantes, on parle alors de ramonage chimique. Ces dernières décollent le calcin des parois.

Cependant, elles ne sauraient remplacer un ramonage manuel au regard de la loi. De plus, le ramonage chimique est controversé et considéré par certains comme dangereux à cause du risque de dégagements nocifs.

Le coût d’un ramonage se situe généralement entre 50 € et 70 €.

La construction d’une cheminéeRègle d’or, sauf si vous êtes un expert : passez par un professionnel pour la construction d’une cheminée qui demande un raccord à un conduit.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Questions préalables

Avant d’envisager la construction d’une cheminée, il vous faut répondre à un certain nombre de questions pour cerner vos besoins et vos envies en termes de chauffage, et déterminer les agencements possibles en fonction de la configuration de la pièce :

π Vos besoins : votre cheminée va-t-elle servir pour un chauffage principal ou un chauffage d’appoint ? Sera-t-elle créatrice d’ambiance, un objet de décoration ?

π Vos envies : quels type et modèle de cheminée souhaitez-vous ? En termes pratiques, c’est la place dont vous disposez pour l’appareil et pour le combustible qui orientera votre choix.

π Disposez-vous d’un conduit de fumée ? Si la réponse est positive, sachez que son emplacement déterminera en partie la place de votre appareil et que la présence d’un conduit est obligatoire pour la construction d’une cheminée à bois et à gaz (selon les modèles).

π Enfin, quels sont les prix des différents modèles, et comment bénéficier du crédit d’impôt ?

Pour des raisons évidentes de sécurité, il est nécessaire de faire appel à un pro-fessionnel pour la construction d’une cheminée qui demande un raccord à un conduit. Outre les bons conseils qu’il vous prodiguera sur la faisabilité de votre projet et la réponse adaptée à vos besoins en termes de chauffage, il est le seul habilité à vous garantir une construction conforme aux normes en vigueur.

C’est, de plus, la condition souvent nécessaire pour être couvert par votre assurance en cas de sinistre et celle, non moins intéressante, pour avoir accès au crédit d’impôt (bois) et bénéficier de la TVA à 7 %.

Pour des modèles de cheminée fonctionnant au bois, privilégiez les pro-fessionnels adhérents « Qualibois », et choisissez un appareil au label « Flamme verte ».

Et en tout état de cause, demandez plusieurs devis afin de pouvoir comparer les offres des différents constructeurs.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Et pourquoi pas une cheminée prête à poser ?

La construction d’une cheminée représente des travaux lourds. La cheminée prête à poser est une solu-tion simple et rapide pour disposer du confort d’une cheminée sans les inconvé-nients de la mise en œuvre ! Elle vous permet également de choisir parmi une large gamme de modèles : à bois, électrique ou au bioéthanol.

Une cheminée prête à poser à bois se présente en un seul bloc avec un foyer fermé, un habillage, et en fonction des modèles, une hotte. Elle se pose simplement et ne nécessite pas de travaux de maçonnerie. Votre mur doit cependant être isolé, et votre sol incombustible. Sa facilité d’installation fait qu’en quelques heures, votre cheminée est prête à fonctionner ! Et son foyer fermé vous assure un bon rendement de chauffe et le plaisant spectacle de voir votre feu de bois.

Habillage classique ou design, de nombreux modèles s’offrent à vous pour une intégration harmonieuse dans votre intérieur et dans le respect des normes en vigueur. Enfin, même si cette cheminée nécessite un raccord au conduit de fumée, sachez que vous avez la possibilité de la déplacer en cas de déménagement !

Simples et rapides à installer, les modèles de cheminées électriques prêtes à poser sont divers. Certains se posent dans une cheminée à foyer ouvert comme un insert, d’autres simplement au sol à l’en-droit de votre choix. Dans tous les cas, il suffit de prévoir un raccordement à une

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

prise électrique ; en effet, sans feu, un raccordement à un conduit de fumée n’a pas lieu d’être ! Cependant, sachez qu’une telle cheminée s’apparente davantage à un radiateur design qu’à une véritable cheminée. Et son rende-ment reste faible, comparé par exemple à une cheminée à bois.

Comme la cheminée électrique, certains modèles de cheminée au bioéthanol peuvent se poser dans une cheminée à foyer ouvert, créant ainsi l’illu-sion d’un feu de bois, tandis que d’autres sont pensés spécifiquement pour être posés directement au sol. Là encore, les uns ou les autres modèles ne demandent aucun raccordement à un conduit.

Le prix d’une cheminée prête à poser, quelle qu’elle soit, varie énormément en fonction de sa puissance et de son design. Comptez :

π entre 1 000 € et 4 000 € environ pour une cheminée à bois ;

π entre 100 € et 3 000 € environ pour une cheminée électrique ;

π entre 500 € et 2 000 € environ pour une cheminée au bioéthanol.

L’habillageL’habillage de la cheminée est une préoccupation centrale des constructeurs et des cheministes. Rustique, classique ou contemporain, tous les styles sont possibles.

Compatibilités à prendre en compte

L’habillage d’une hotte de cheminée intervient après la réalisation du caisson, l’isolation, et le tubage du conduit. L’isolation est essentielle, car certains matériaux d’habillage sont purement décoratifs et ne sont pas conçus pour résis-ter aux fortes températures. L’habillage de la hotte doit en plus prendre en compte l’empla-cement des grilles de sortie d’air chaud et de décompression.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Concernant le manteau, là encore, prenez garde à choisir des matériaux résis-tants aux fortes températures au risque de voir votre habillage se détériorer, ou pire, partir en fumée !

Enfin, attention lors d’un changement d’habillage à ne pas dépasser le poids que peut supporter votre plancher ! Ce problème se pose surtout pour les cheminées installées à l’étage. Dans tous les cas, et particulièrement si elle est raccordée à un conduit, il est vivement conseillé de faire appel à un pro-fessionnel qui saura réaliser votre projet d’habillage tout en respectant les normes de sécurité.

Habillage rustique ou traditionnel

L’habillage de cheminée rustique peut entourer un foyer fermé ou un insert adossé au mur. Il est généralement composé d’un manteau, d’une dalle foyère (socle du foyer), d’une hotte et d’un linteau (poutre transversale en bois).

Il utilise des matériaux nobles comme la pierre, la brique et le bois. Il est à noter que cet habillage étant mas-sif et en général réalisé lors de la construction de la cheminée, il sera plus difficile d’en changer sans casser votre cheminée.

Si vous souhaitez une cheminée en bois (héritage des siècles passés), il est possible d’en acheter d’origine

chez les antiquaires, mais vous pouvez également en trouver des neuves chez certains artisans. Mais le plus facile est probablement de la faire réaliser sur-mesure avec une maçonnerie autour du foyer, puis un coffrage en bois sur celle-ci.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Habillage classique

Une cheminée classique est généralement composée d’un foyer ouvert ou fermé, voire d’un insert, encastré dans le mur d’une tren-taine de centimètres. Il peut également être dissimulé dans un coffrage. L’avaloir et le conduit sont, eux aussi, cachés dans le mur ou le coffrage, il n’est donc pas nécessaire d’installer une hotte décorative.

Le foyer est encadré par un manteau aux jambages ouvragés, par exemple avec des motifs sculptés. Ce manteau peut être inspiré de style classique : Louis XV ou Empire, par exemple.

De nombreuses copies de ces styles sont aujourd’hui proposées. Il est égale-ment possible de dénicher un manteau d’époque chez les antiquaires.

Habillage contemporain

L’habillage contemporain utilise généralement des matériaux design comme l’aluminium ou l’acier, mais également la pierre ou le béton cellulaire. Certains modèles de cheminées modernes sont conçus avec un habillage interchangeable à clipser sur un cadre. Vous pouvez ainsi aisément changer le look de votre cheminée, sans travaux, sans poussières et en un temps record ! Cette option est aussi proposée pour les cheminées au bioéthanol encastrées, mais également pour des inserts de che-minée au bois, entre autres.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Il est également possible de faire réaliser votre cheminée sur-mesure en mélangeant les styles et vos envies. De nombreux artisans proposent ainsi de créer la cheminée de vos rêves en partant d’un dessin d’architecte ou encore d’une photo. Vous pouvez ainsi dimensionner la cheminée à votre conve-nance et y ajouter les aménagements qui vous plaisent : bûcher, rangements, banc, etc.

Les accessoiresAu moment de l’achat et de l’installation de votre cheminée, il faudra pré-voir les accessoires qui l’accompagneront. Le plus souvent, ces derniers vous aident à allumer un feu de bois et à l’entretenir une fois lancé.

Pour une cheminée à bois

Tout d’abord, les produits allume-feu permettent de lancer une flambée faci-lement. Ils existent sous diverses formes : pierre à feu à imbiber de pétrole et réutilisable, cube ou galet allume-feu à usage unique, liquide allume-feu.

Les chenets eux, vendus par paire, permettent de soutenir les bûches et évitent ainsi l’étouffement du feu. Comptez entre 30 € et 60 € environ selon le design.

Par ailleurs, le serviteur de cheminée regroupe à lui seul différents accessoires bien utiles pour entretenir votre feu : une pince pour déplacer les bûches, un tisonnier pour soulever le bois et le ranimer, un râteau pour rassembler les cendres, un soufflet pour raviver le feu, une pelle et une balayette pour récupé-rer les cendres.

Comptez entre 15 € et 400 € pour l’en-semble, selon le matériau, le design, la marque, etc.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

De son côté, un foyer ouvert nécessite un pare-feu afin de protéger votre sol et vous-même des projections d’étincelles.

Cet accessoire de cheminée se vend à tous les prix, de 10 € à 300 € environ, en fonc-tion du matériau (métal, verre, etc.), du design, de la marque, etc.

D’autres outils permettent de retirer les cendres du foyer. Une pelle et une balayette, incluses dans votre serviteur de cheminée ou vendues séparé-ment, et un seau en métal pour recueillir les cendres sont nécessaires à cette opération de nettoyage du foyer. Vous pouvez aussi utiliser un aspirateur à cendres : c’est pratique et rapide. Les prix varient de 15 € à 80 €.

D’autre part, certaines cheminées sont équipées d’un bac à cendres qui rend le nettoyage plus aisé ; il suffit de faire tomber les cendres dans le tiroir avant de les jeter.

Bon à savoir : les cendres de votre cheminée peuvent être utilisées comme engrais pour vos plantes ! Vous pouvez les répandre au pied de vos plantations ou dans votre compost.

Enfin, le panier à bûches permet de garder des bûches à proximité. Il existe en version panier à porter ou à roulettes.

Différents matériaux sont aussi disponibles : osier, toile de jute, verre, inox.

Le prix varie en fonction du modèle :

π à partir de 10 € pour un simple panier en osier ;

π à partir de 30 € environ pour un panier à roulettes ;

π jusqu’à 150 € pour des modèles design en verre ou en inox.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Pour une cheminée à gaz ou bioéthanol

Les cheminées à gaz ou au bioéthanol peuvent également s’accompagner d’acces-soires. Ainsi, pour créer l’illusion d’un feu de bois, il existe des galets ou bûches décora-tives spécialement conçus pour résister à de fortes températures. Un pare-feu peut éga-lement décorer joliment votre cheminée à foyer ouvert, quel que soit le combustible.

Une pompe électrique (à piles) est également très utile pour remplir facile-ment le réservoir de votre cheminée au bioéthanol, comptez environ 20 €.

Dans le cas d’une cheminée à gaz, munissez-vous absolument d’un détecteur de monoxyde de carbone pour éviter toute intoxication. Il doit répondre à la norme européenne EN 50291 qui garantit le respect des conditions de sécu-rité telles que le déclenchement de l’alarme avant que la concentration en monoxyde de carbone ne soit trop forte.

Ce dispositif coûte entre 20 € et 40 €.

La rénovationLa rénovation permet de réhabiliter une ancienne cheminée inutilisée ou encore de rafraîchir son habillage.

Pour une cheminée ancienne

La rénovation d’une cheminée à bois inutilisée depuis longtemps passe d’abord par la vérification de son conduit. En effet, si le bon état de celui-ci est primordial pour le fonctionnement optimal de votre cheminée, il est surtout le garant de votre sécurité !

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Cette vérification du conduit consiste à effectuer une série de contrôles à la fois sur sa résistance, son étanchéité et son tirage. Le contrôle de la résis-tance du conduit à la corrosion et aux hautes températures et celui de son étanchéité vous éviteront les risques de feu de cheminée et d’intoxication au monoxyde de carbone.

Pensez aussi à vérifier la bonne évacuation des fumées dans le conduit. Et enfin, contrôlez le tirage de celui-ci : sachez qu’un bon tirage vous assure une combustion optimale.

Après ces contrôles, faites ramoner votre conduit pour le nettoyer de la suie qui s’y est déposée et accumulée.

Dans certains cas, faire tuber la cheminée peut s’imposer pour protéger le conduit des hautes températures. Enfin, l’isolation de la hotte peut également être refaite ou renforcée selon son état.

Et en fonction de l’état de la plaque de cheminée, il est parfois nécessaire de la changer, en particulier si elle est fendue ; ce qui peut arriver suite à une chute ou à des écarts trop rapides de températures.

Pour une cheminée ouverte

Traditionnellement, la cheminée était à foyer ouvert, c’est pourquoi la réno-vation d’un tel modèle peut être d’actualité. Cela passe par l’installation d’un insert qui va la transformer en cheminée à foyer fermé, et ainsi augmenter son rendement de façon significative.

Faire appel à un professionnel est un impératif pour réaliser une installation sécurisée et optimale. D’abord, le professionnel vérifiera la compatibilité entre votre foyer et l’insert désiré, puis procédera à son installation à l’intérieur du foyer. Ensuite, il contrôlera la résistance, l’étanchéité et le tirage du conduit comme expliqué ci-dessus. Enfin, ramonage et tubage du conduit achèveront l’installation.

Une telle rénovation sur une cheminée à foyer ouvert vous fera bénéficier, sous certaines conditions, d’un crédit d’impôt de 15 % à 26 %.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Rénover l’habillage

L’habillage d’une cheminée lui donne tout son caractère, mais avec les années celui-ci peut se détériorer. Deux opérations sont alors possibles en fonction du type de cheminée :

π le nettoyage, qui lui rendra son apparence initiale ;

π le changement total, qui donnera un style radicalement différent à votre cheminée.

La rénovation d’une cheminée peut passer par un simple nettoyage de l’habillage afin de lui redonner son éclat. En effet, avec le temps la suie se dépose sur vos pierres ou vos briques, et l’aspect de votre cheminée en est terni. Un dépoussiérage et un nettoyage complet vous permettront de donner une seconde jeunesse à votre cheminée. Une rénovation facile, mais efficace !

Selon le type d’habillage, il est possible de changer intégralement l’habillage. Ainsi, certaines cheminées encastrées disposent d’un cadre interchangeable à volonté. Le manteau d’une cheminée peut également être remplacé dans cer-tains cas. Demandez l’avis d’un professionnel !

Le nettoyageOutre le ramonage, obligatoire et essentiel au bon fonctionnement de votre appareil de chauffage, le nettoyage d’une cheminée permet de garantir son bon fonctionnement et augmente sa durée de vie.

Nettoyer le foyer

Commencez par enlever les cendres à l’aide d’un aspirateur pour éviter la poussière. Frottez ensuite avec une brosse dure préalablement trempée dans un mélange d’eau chaude et de détergent de type lessive Saint Marc ou un produit spécial cheminée. Rincez bien et réitérez l’opération si nécessaire.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Vous pouvez effectuer la même opération pour le nettoyage de vos pierres ou briques d’habillage. Et si vous voulez redonner de la blancheur à vos pierres, frottez-les avec un mélange d’eau chaude et de bicarbonate de soude. Pour les briques, ravivez leur couleur en appliquant de l’huile de lin et protégez-les des salissures avec de la cire incolore.

Nettoyer la vitre

Le foyer fermé et vitré est un vrai plaisir pour les yeux… jusqu’à ce que la vitre noircisse sous l’action des flammes ! Comment lut-ter contre son encrassement ? Assurez-vous d’abord que le joint de votre vitre est toujours efficace, et dans le cas contraire, remplacez-le. Ensuite, utilisez du bois bien sec à la combus-tion. Nous l’avons dit, ne brûlez pas n’importe quel bois dans votre cheminée : les résineux,

les bois peints et les agglomérés sont à proscrire.

Néanmoins, si votre vitre a besoin d’être nettoyée, de nombreux produits spécifiques pour les cheminées existent à cet effet. Cependant, ils ne sont pas toujours indispensables et certainement pas écologiques ! D’autres moyens simples peuvent être employés :

π un chiffon humide trempé dans la cendre ;

π des feuilles de journaux ;

π de la lessive de soude (un bouchon à diluer dans un seau d’eau chaude, le port de gants est obligatoire) ;

π du vinaigre blanc.

Le secret est de frotter, de préférence sur la vitre encore tiède, puis de rincer à l’eau chaude. Cette opération est à réaliser une fois par semaine au minimum, afin d’empêcher un encrassement trop important de votre vitre.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Dans le cas d’une vitre laissée longtemps sans entretien et présentant de nombreuses taches de goudron, le produit spécifique pour vitre de cheminée ou pour four peut s’avérer nécessaire. Mais, encore une fois, l’huile de coude sera nécessaire, suivie d’un rinçage !

Nettoyer la plaque de cheminée et ses accessoires

Une plaque de cheminée en fonte peut rouiller, se ternir ou perdre de sa couleur. Pour remé-dier à cela, commencez par enlever la rouille de la plaque à l’aide d’un tampon abrasif, puis badigeonnez-la d’huile de cuisine et laissez agir pendant 48 h. Si votre plaque vous semble terne, frottez-la ensuite à l’aide d’un chiffon ou d’un tampon imprégné d’huile de vaseline. Enfin, en cas de perte de couleur, utilisez un tampon ou chiffon imprégné d’huile et saupoudré de poudre de graphite.

Les accessoires d’une cheminée ont eux aussi besoin de leur nettoyage ! Utilisez une brosse souple en métal pour enlever toutes les cendres et autres salissures incrustées. Cirez-les ensuite avec de la cire incolore qui les protégera.

Bon à savoir : il existe de la cire spécialement conçue pour les accessoires en fonte.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

A Pour aller plus loin

Astuces

Peindre vos accessoires de cheminée

Les accessoires de votre cheminée sont nombreux : chenets, tisonnier, porte-bûches, pince… Ceux-ci ont tendance à rouiller avec le temps. Pour y remédier, vous pouvez les repeindre : mais quelle peinture choisir ?

Si vos accessoires restent constamment près de la cheminée, choisissez de la peinture dite « haute température » qui peut supporter des températures très élevées : jusqu’à 600 °C. Cela dit, attention, elle ne résiste pas aux flammes ! Sa gamme de coloris est très limitée : actuellement, une palette de trois coloris est sur le marché.

Si vos accessoires de cheminée ont pour seule vocation d’être décoratifs, alors vous pouvez utiliser des peintures décoratives, à effet métal frappé par exemple ; les accessoires pourront quand même être placés près de la cheminée, mais en aucun cas trop près des flammes, car la peinture n’y résisterait pas.

Si vous souhaitez placer ces objets à une distance raisonnable de la source de chaleur, optez pour une peinture à haute température : 200 °C au moins.

La réglementation de l’entretien de la cheminée

Quel plaisir de contempler une belle flambée dans la cheminée ! Mais avoir une cheminée n’est pas seulement profiter de la beauté du feu, car cela demande un entretien régulier afin de respecter les conditions de sécurité.

Deux ramonages par an sont obligatoires, dont un pendant la période de l’uti-lisation de la cheminée. Les certificats de l’entreprise qui effectue le ramonage sont obligatoires et sont à fournir à votre assurance.

En effet, en cas d’incendie, vous devez pouvoir prouver que vous avez respecté les conditions de sécurité.

Lors du ramonage, le professionnel vérifie également que le conduit est en bon état. Un conduit abîmé ne sera rénové que s’il est sinistré sur la moitié de sa hauteur. Sinon il sera entièrement remplacé.

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Le problème de l’encrassement des vitres se rencontre surtout pour les chemi-nées équipées d’un foyer fermé. Un système de circulation d’air autour de la porte réduit cependant l’encrassement de la vitre, car l’air empêche la suie de s’y déposer.

Questions / réponses de pro

Cheminée tubable ou non ?

Comment sait-on qu’une cheminée est tubable ou pas ? � Question de Miaouss

Δ Réponse de Daniel Guihard, Conseil en rénovation énergétique

La section de la cheminée doit bien entendu permettre le passage d’un tube de diamètre au moins égal au besoin défini par le fabricant du poêle ou de la cheminée que vous voulez installer, plus un centimètre pour les fixations des différents éléments du tube entre eux, et plus cinq centimètres si le tube doit être isolé.

La présence ou non de coudes dans le conduit est aussi un critère à prendre en compte.

Bien entendu, des coudes serrés empêcheront tout tubage.

Étanchéité du conduit

Quel produit est utilisé pour vérifier l’étanchéité d’un conduit de cheminée et où le trouve-t-on ?

� Question de Alanus

Δ Réponse de SARL Rancuel/Arnaud

Seule une entreprise agréée peut réaliser un test d’étanchéité.

Refoulement de la fumée d’un insert

J’ai posé une cheminée il y a trois ans, mais depuis le ramonage (l’automne der-nier), elle s’est mise à refouler : le tubage aurait-il été percé ?

� Question de Mamie

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Δ Réponse de Banzaï

Je ne vois pas comment un ramonage classique et sérieux (hérisson en plas-tique pour un tubage en inox) peut endommager une cheminée vieille de trois ans !

Ne connaissant pas la géométrie du conduit, ne peut-on pas plutôt envi-sager son obstruction partielle par un amas de suie/cendres ou tout autre corps étranger : un nid d’oiseau ou de frelons, un essaim par exemple… ou l’accumulation des deux ?

Vous pouvez aussi envisager les évolutions qui ont eu lieu autour de votre insert (pièce devenue trop étanche, sans entrée d’air de combustion ?) ou de votre sortie de cheminée (nouveau bâtiment trop proche ?).

Incommodé par la fumée du voisin

La cheminée du voisin est face à la chambre de notre enfant. La fumée y entre directement, et nous devons fermer la fenêtre, parfois en pleine nuit. À quelle distance une cheminée doit-elle être installée de la maison voisine ? Quel est notre recours, car tout dialogue est rompu ?

� Question de Val

Δ Réponse de Elyotherm

Le débouché d’une cheminée à tirage naturel doit être à 40 cm au moins au-dessus du faîtage ou de toute partie d’une construction ou d’arbres dis-tants de moins de 8 m. Vous pouvez vous référer au NF DTU 24.1 qui est aujourd’hui une norme.

Essayez tout d’abord de passer par un médiateur, puis si malheureusement rien ne bouge, vous pourrez déposer plainte avec l’aide d’un avocat.

Hérisson pour le ramonage d’un tubage en inox

Pour ramoner un tubage en inox, quel modèle de hérisson dois-je choisir (nylon ou fer) ?

� Question de Dany

Δ Réponse de SARL Rancuel/Arnaud

Il faut impérativement choisir un hérisson en nylon, surtout pas de métal !

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III. L’installation et l’entretien d’une cheminée

Vitre de mon insert noircie

La vitre de mon insert à bois noircit dès que j’allume un feu. Je n’ai plus le plaisir de voir les flammes et je dois nettoyer la vitre tous les jours : elle est très encras-sée sur toute la surface. Que puis-je faire ?

� Question de Lola

Δ Réponse de BL Therm Conseil

Si votre fumée est noire, c’est que la combustion est incomplète. Il ne faut pas charger un insert au démarrage, la montée en puissance d’un feu est progressive. Dès qu’il y a de la braise rouge, le bois se consume sans fumée, ni odeur.

Δ Réponse de Cheminées Godin Bressuire

Tout d’abord, l’allumage doit se faire par une montée rapide en température afin que le conduit se réchauffe rapidement, ce qui active le tirage. Cela peut se faire avec du bois blanc, qui produit beaucoup de flammes et un apport calorifique très rapide. Et évidemment, toujours avec du bois bien sec, de préférence en dessous de 22 % d’hygrométrie.

Par ailleurs, il ne faut pas trop charger le foyer pour assurer un maximum de passage d’air entre les bois. Commencez par faire une flambée, laissez-la monter en braise, puis rechargez avec un bois plus gros et plus dense (un bois feuillu : chêne, frêne, hêtre, châtaigner, orme, etc.) et ne diminuez l’arrivée d’air qu’au bout d’une petite demi-heure. En effet, réduire trop vite l’arrivée d’air supprime l’oxygène dont la combustion a besoin.

Il faut aussi une arrivée d’air frais extérieur pour la combustion, si l’on en suit l’arrêté du 23/02/2009 sur le monoxyde de carbone.

Enfin, laissez mourir le feu en fin de matinée et redémarrez-le en soirée. Faites ainsi deux flambées à vive allure, plutôt qu’une seule avec un feu ralenti. En effet, un feu qui ne démarre pas épaissit les cendres, laisse des charbons et dégage beaucoup de CO2 dans les fumées… et surtout, il salit davantage les vitres !

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IV. Les types de poêles

Les poêles sont des chauffages d’ap-point à combustion. Ils sont reconnus pour leur performance et leur fiabilité ; un bon poêle peut, à lui seul, chauf-fer efficacement une petite habitation. L’inconvénient reste les problèmes logistiques qu’ils posent : approvi-sionnement, recharge en combustible, emplacement, éventuel raccordement au conduit de fumée…

Si vous achetez un poêle, ce dernier doit répondre aux normes de sécurité et être installé par un professionnel, car un poêle défaillant peut devenir dangereux. Outre les risques de brûlure au contact des parois de l’appareil, il y a des risques d’intoxication au monoxyde de carbone.

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IV. Les types de poêles

Il existe sept grandes familles de poêles, selon le combustible utilisé : le poêle à bois, à charbon, à pétrole, à gaz, au fioul, au bioéthanol et électrique. Si vous le pouvez, choisissez un poêle à bois, et mieux, un poêle à granulés : très performant, écologique et de plus en plus design. Vous bénéficiez en plus d’un crédit d’impôt de 15 % (nouvel appareil) ou 26 % (remplacement d’un ancien appareil) qui réduit donc votre investissement. Le poêle de masse ou à postcombustion est également un excellent investissement.

Les poêles à boisUn véritable engouement est né ces dernières années pour les poêles à bois et leur succès ne se démentira probablement pas dans les années à venir, car le poêle à bois est une solution de chauffage esthétique, performant, écologique et économique.

Pourquoi choisir un poêle à bois ?

Le poêle à bois est très à la mode, car esthétique ; il est de tous les styles, du plus traditionnel au plus design (modèle central ou suspendu). De plus, il procure les mêmes plaisirs et sensations qu’un feu de cheminée : odeur, bruit…

La performance des poêles à bois est réelle, et ce, quel que soit le modèle :

π 40 % à 80 % de rendement pour les poêles à bûches classiques ;

π 60 % à 70 % pour les poêles turbo et à postcombustion ;

π 70 % à 85 % pour les poêles de masse ;

π plus de 80 % pour les poêles à granulés.

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IV. Les types de poêles

Par ailleurs, son mode de combustion est écologique, car le bois est une énergie renouvelable : le bois coupé est remplacé par de nouveaux plants. De plus, il ne « produit » pas de CO2, gaz polluant à effet de serre. Certes, il en libère en brûlant comme tous les combustibles, mais l’arbre capte bien davantage de CO2 par photosynthèse ; on dit alors que le bois a un bilan CO2 négatif, il en détruit plus qu’il n’en produit.

Bon à savoir : si la combustion est incomplète, et que le bois est de mauvaise qualité ou humide, le feu rejette des composés organiques volatils (COV) pol-luants.

Le prix d’un poêle à bois varie entre 400 € et 15 000 €, selon le type de poêle, le modèle et notamment le design. Il faut savoir qu’à l’achat, en faisant abstraction du crédit d’impôt, un poêle à bois est au moins deux fois plus cher qu’un poêle à pétrole de gamme équivalente. Mais l’État encourage l’utilisa-tion du bois, reconnu comme une énergie propre. Pour ce faire, il accorde un crédit d’impôt de 15 % pour l’achat d’un nouvel appareil ou de 26 % pour le remplacement d’un ancien. Votre poêle à bois vous revient alors au même prix qu’un poêle à pétrole ou au fioul, bien plus coûteux à la consommation.

Le bois est aussi une source d’énergie écono-mique. Son prix du kWh est égal ou supérieur à 0,05 € par kWh, car il varie selon les régions. Il reste toutefois la source d’énergie la moins chère, deux fois moins que l’électrique ou le GPL. Et le prix du bois, en zone forestière, est moins élevé, car le coût du transport est moins

onéreux. En outre, on peut se fournir « gratuitement » chez des particuliers ou sur des terrains publics autorisés, moyennant de l’huile de coude !

Pour leur installation, les poêles doivent être raccordés à un conduit d’éva-cuation de fumée, sauf les poêles à granulés qui peuvent se contenter d’un simple évent sur un côté de la maison.

L’installation d’un poêle à bois demande certaines précautions afin d’assu-rer votre sécurité et d’éviter tout risque d’incendie. Ainsi, faut-il prévoir un sol incombustible au pied de votre poêle : par exemple, une plate-forme en

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IV. Les types de poêles

brique ou en ciment ou encore un sol carrelé. En effet, le risque de voir des braises tomber hors du foyer ou des étincelles jaillir à l’ouverture est à prendre en compte, particulièrement si votre sol est recouvert de moquette ou de lino.

Bon à savoir : dans le cas d’un poêle à bois suspendu ou central, les contraintes pour la protection du sol sont les mêmes.

De plus, en cas d’installation du poêle à bois contre un mur, un espace doit être ménagé entre le mur et le poêle. Cet espace, géné-ralement compris entre 20 cm et 30 cm, permet une bonne circu-lation de l’air autour du poêle, indispensable pour une bonne dif-fusion de la chaleur. Cette distance est d’autant plus indispensable si

le mur est recouvert d’un revêtement combustible : papier peint, tissu, lam-bris, etc. Dans tous les cas, il faut isoler correctement votre mur pour éviter tout risque d’incendie ! L’isolation peut se faire par exemple à l’aide de laine de roche, qui résiste bien aux hautes températures, ou de béton cellulaire.

Poêle classique

Le poêle traditionnel, en acier et fonte et qui fonctionne avec des bûches, est le modèle standard.

Poêle à postcombustion

Le poêle à postcombustion permet une combustion quasi complète. Il est équipé d’une seconde chambre de combustion à l’arrière du foyer : de l’air chauffé (comburant) y est injecté par des arrivées d’air, les gaz y brûlent et le poêle produit ainsi plus de chaleur.

Ce poêle est écologique, car la combustion produit moins de résidus, puisque seul l’incombustible est relâché. En revanche, il y a peu de choix de modèles.

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IV. Les types de poêles

Poêle turbo

Le poêle turbo utilise un turbo pour de meilleures performances. Il possède une arrivée d’air secon-daire à mi-hauteur du foyer : l’air est injecté sur les flammes grâce à un tube de tirage réglable, et le tirage forcé est amélioré par un ventilateur. La température monte alors et les gaz sont brûlés.

Ce type de poêles consomme plus de combus-tible, et s’il a de bonnes performances à plein régime, au ralenti, c’est moins satisfaisant. En revanche, il est plus léger et moins cher qu’un poêle à bûches performant.

Poêle de masse

Le poêle de masse est un poêle à bois à haut rendement ; son principe de fonctionnement est de chauffer la pièce par diffusion de la chaleur stockée dans sa masse.

Le poêle de masse accumule la chaleur durant la flambée et la restitue len-tement et longtemps une fois le feu éteint. Ainsi, pour deux heures de forte flambée, le poêle continue à restituer sa chaleur durant 24 h environ ; une seule flambée par jour suffit donc à chauffer votre intérieur.

Il est constitué d’un corps de chauffe, fait en matériaux lourds permet-tant d’accumuler la chaleur et de la restituer par rayonnement, et de deux chambres de combustion : une première chambre où le bois est brûlé, et une seconde chambre où sont brûlés les gaz issus de la première combustion.

Il utilise ainsi le principe de la postcombustion. Une forte flambée doit être créée dans la première chambre afin d’atteindre les 600 °C. Les gaz issus de cette combustion atteignent ainsi la température nécessaire à leur combus-tion dans la seconde chambre. On obtient alors une température de l’ordre de 1 000 °C à l’intérieur du poêle. Cette chaleur est accumulée dans le corps de chauffe et restituée par la suite.

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IV. Les types de poêles

Bon à savoir : il est vivement conseillé d’utiliser un bois bien sec afin de pou-voir atteindre les températures voulues et ainsi permettre la postcombustion.

On distingue deux parties dans un poêle de masse :

π le corps de chauffe ;

π l’habillage.

Les matériaux utilisés diffèrent selon la partie.

Pour le corps de chauffe, les matériaux uti-lisés sont lourds et doivent pouvoir résister à de très fortes chaleurs (1 000 °C) ainsi qu’aux chocs thermiques. En effet, après une longue période d’inutilisation du poêle de masse, lancer une nouvelle flambée peut créer un choc thermique et endommager le corps de chauffe si celui-ci n’est pas conçu dans des matériaux adéquats. On utilise par exemple, des briques réfractaires, du béton réfractaire, de la stéatite.

Par ailleurs, l’habillage du corps de chauffe, c’est-à-dire les parois entourant le corps de chauffe, est généralement de 12 cm de largeur pour permettre un bon échange de température entre le corps de chauffe et le milieu extérieur. L’esthétique entre cette fois en compte ; on trouve ainsi divers matériaux d’habillage, par exemple, les briques, le granit ou la stéatite, la céramique.

Le poêle de masse a ainsi une excellente inertie et limite les déperditions ther-miques : il a un rendement supérieur à 80 %, meilleur qu’un poêle en fonte ou en acier. Il est écologique grâce à la postcombustion qui brûle les gaz toxiques habituellement rejetés dans l’atmosphère, et il est très économique : peu de combustible suffit à chauffer votre logement pour toute la journée.

En outre, son achat ou sa fabrication vous permet de bénéficier de la TVA à 7 % et du crédit d’impôt.

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IV. Les types de poêles

Le principal inconvénient d’un poêle de masse est son poids. Il pèse en effet, selon les modèles, entre 900 kg et six tonnes ! Il est donc essentiel de vous assurer que votre plancher est assez solide pour supporter une telle charge et bien sûr, ce type de poêles ne peut pas être déplacé. On peut l’acheter ou le faire construire directement chez soi.

Les modèles sont nombreux, d’où une fourchette de prix assez large. Comptez entre 4 000 € et 15 000 € environ.

Poêle à granulés ou « pellets »

Le poêle à granulés est un poêle à bois alimenté non pas avec des bûches, mais avec des petits granulés, également appelés « pellets » (en anglais). Les gra-nulés sont reconstitués industriellement à partir des déchets du bois, en scierie, et s’achètent en sacs ou sont livrés en vrac ; il faut alors un réservoir (silo) pour les contenir et les conserver bien au sec.

Un poêle à granulés de conception récente a un rendement de plus de 80 %. Comparativement, un poêle à bûches récent a un rendement de 70 % à 85 %, et un plus ancien a un rendement de moins de 50 %.

Il dispose ainsi d’un système de recharge (trémie de 15 kg à 60 kg) et de répartition automatique grâce à une vis sans fin qui lui permet de fonction-ner en réelle autonomie pour une durée de un à quatre jours. L’allumage et la température du poêle sont aussi automatisés et de plus, programmables. Le poêle est équipé de plusieurs niveaux de puissance qui vous permettent de régler avec précision la chaleur émise. Par ailleurs, un ventilateur centrifuge apporte de l’air.

Enfin, le poêle à granulés nécessite peu d’entretien et est réputé pour être très « propre ».

Il est cependant plus cher qu’un poêle à bûches, à partir de 1 500 € ou 2 000 €, mais vous bénéficiez d’un crédit d’impôt de 15 % (nouvel appareil) ou 26 % (remplacement d’un ancien appareil).

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IV. Les types de poêles

Poêle bouilleur

Le poêle bouilleur est un poêle à bois ou à pellets, ou encore mixte (utilise les deux combustibles), qui se raccorde à votre circuit de chauffage et alimente vos radiateurs. Il permet également de produire de l’eau chaude sanitaire (ECS). Appelé également poêle chau-dière, il est plus qu’un

simple poêle à bois, c’est un véritable appareil de chauffage central.

Le poêle bouilleur est raccordé à votre circuit de chauffage et intègre un échangeur de chaleur. L’eau de votre circuit de chauffage passe dans l’échan-geur et se réchauffe avant de repartir dans votre circuit.

Le fonctionnement est donc triple : le poêle bouilleur chauffe par rayon-nement la pièce dans laquelle il est installé. Il peut alimenter en direct vos radiateurs à eau chaude, un plancher chauffant, un mur chauffant, ou encore un ballon d’eau chaude sanitaire et en même temps, il accumule une réserve d’eau chaude dans un ballon tampon afin de permettre une distribution ultérieure.

Bon à savoir : certains modèles intègrent directement un ballon tampon dans leur structure.

Le principal avantage du poêle bouilleur, ou poêle chaudière, est l’économie qu’il engendre. En effet, utilisé en relève de chaudière (gaz ou fioul), il vous fait faire des économies de combustible non négligeables. De plus, il utilise le principe de postcombustion qui lui confère un rendement supérieur à 80 %. Ce haut rendement le rend ainsi éligible au crédit d’impôt. Enfin, disponible en de nombreux modèles de puissances différentes, il existe forcément un poêle bouilleur adapté à votre domicile et à vos besoins de chauffage.

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IV. Les types de poêles

D’autre part, plusieurs solutions existent pour l’ins-tallation d’un poêle bouilleur :

π de façon autonome ;

π en relève de chaudière à gaz ou à fioul ;

π couplé avec une pompe à chaleur ;

π couplé avec des capteurs solaires.

Son installation doit être réalisée par un profes-sionnel afin d’assurer un raccordement en toute sécurité à votre circuit de chauffage.

De plus, le spécialiste vous fera bénéficier, sous certaines conditions, d’un crédit d’impôt de 15 % à 26 %.

La fourchette de prix pour un poêle bouilleur est aussi large que l’offre ! Comptez entre 3 000 € et 20 000 € environ en fonction de sa puissance, son design, sa marque, et du type de combustible utilisé : bois, pellets ou mixte.

Le poêle à charbonLe poêle à charbon est en général mixte, c’est-à-dire qu’il fonctionne au bois comme au charbon. Attention, comme le poêle à bois, il nécessite le raccor-dement à un conduit de fumée !

Fonctionnement

Le poêle à charbon existe depuis longtemps et revient aujourd’hui sous la forme de poêles plus modernes fonc-tionnant au charbon comme au bois. Sa trémie, sorte d’en-tonnoir permettant de charger

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IV. Les types de poêles

du charbon aisément, est amovible ; il suffit de l’enlever pour pouvoir passer au chauffage au bois. La porte du poêle est frontale et/ou latérale pour le chargement des bûches.

Le charbon repose sur une grille qui permet l’aération de la masse du com-bustible et la retombée des cendres dans un tiroir prévu à cet effet.

Bon à savoir : pensez à bien décendrer votre poêle pour ne pas obstruer la grille avec les cendres. Cela entraînerait une mauvaise combustion et un risque plus élevé d’intoxication au monoxyde de carbone !

On distingue deux types de combustion selon le poêle à charbon utilisé. La combustion à travers la masse s’opère, comme son nom l’indique, à travers toute la masse de charbon. Il est alors conseillé de ne pas charger votre poêle à charbon entièrement. D’autre part, la combustion en couche mince s’opère à travers une petite couche de charbon. Il vaut mieux dans ce cas remplir complètement la trémie.

Avantages

Le charbon possède l’avantage de chauffer plus que le bois. En cas de grand froid, il est donc conseillé d’utiliser votre poêle en mode charbon. De plus, le charbon se consume moins vite. Une fois la trémie remplie, sa combustion peut durer plus de 24 h selon la taille du poêle.

Inconvénients

La combustion du charbon est plus polluante que celle du bois, et surtout l’intoxication au monoxyde de car-bone est un des risques majeurs de l’utilisation d’un poêle à charbon. Pour votre sécurité, installez un détecteur de monoxyde de carbone !

Enfin, le charbon peut engendrer plus de poussières dans votre maison. Prévoyez un espace de stockage bien fermé et à proximité de votre poêle.

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IV. Les types de poêles

Conseils d’allumage

Commencez avec du journal et du petit bois en ouvrant légèrement le tirage. Une fois le feu pris, ajoutez deux pelles de charbon. Lorsque le charbon rou-geoie, chargez votre poêle au maximum.

Bon à savoir : utilisez toujours le charbon conseillé par le fabricant pour le bon fonctionnement de votre poêle à charbon et optimiser sa durée de vie.

Prix

Le prix d’un poêle à charbon varie en fonction de sa capacité de charge, de son rendement, de ses finitions ou encore de sa marque. L’entrée de gamme se situe vers 300 €, mais comptez jusqu’à 4 000 € pour un poêle haut de gamme.

Le poêle à pétroleLe poêle à pétrole est très efficace, mais a deux défauts : un risque d’intoxication s’il est mal utilisé, et une odeur désa-gréable au démarrage. Cela dit, les modèles ont bien évolué et aujourd’hui, ils sont bien sécurisés et peu odorants.

Trois modèles : simple ou double combustion, électronique

Le poêle à mèche et flux laminaire ou le poêle à simple combustion fonc-tionne avec des piles et nécessite de changer la mèche tous les ans. Parmi les trois sortes de poêles, il est le plus « odorant ».

Le poêle à laminaire ou à double combustion fonctionne, quant à lui, aussi avec des piles et est plus performant. De plus, avec une seconde chambre à combustion, le pétrole est quasiment brûlé en intégralité et les émana-tions de CO2 réduites. La flamme apparente ajoute un agrément visuel non négligeable.

Enfin, le poêle électronique se branche sur le secteur. Équipé d’un thermostat, il a en plus un système de ventilation plus avancé qui améliore la diffusion de l’air chaud dans la pièce et assure de ce fait un chauffage plus précis et plus

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IV. Les types de poêles

homogène. Il permet ainsi une régulation et une programmation du chauf-fage affinées : sur sept jours pour les derniers modèles !

Avantages

L’installation d’un poêle à pétrole ne nécessite pas de conduit de fumée ; une bonne aération « naturelle » suffit. Et sa rapidité de chauffe en fait un appa-reil performant : il chauffe très vite et bien.

Inconvénients

Pour que votre sécurité soit assurée en raison du risque associé d’intoxication, équipez-vous d’un détec-teur de monoxyde de carbone.

Attention aussi au stockage des bidons de pétrole ; ils doivent être placés impérativement dans une pièce

séparée. En outre, si votre poêle n’est pas équipé d’un dispositif de refroidis-sement, les parois brûlantes du poêle constituent un risque avéré de brûlures.

Par ailleurs, une légère odeur de pétrole gênante au démarrage et à l’extinc-tion peut subsister, même si les appareils récents s’améliorent sans cesse. Enfin, sachez que l’air sera humide suite à la vapeur d’eau dégagée par l’appareil.

Prix

Le prix à l’achat est raisonnable : entre 100 € et 1 000 €. Mais autrefois très rentable, le pétrole subit aujourd’hui la flambée des cours. Plus de 1 € le litre soit 0,12 € le kWh ; c’est autant que l’électrique.

Le poêle à gazLe poêle à gaz allie la performance du chauffage au gaz et l’aspect pratique : il est ainsi inutile de le recharger comme un poêle à bois. En revanche, il n’a pas le charme du feu de bois.

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IV. Les types de poêles

Trois modèles : infrableu, infrarouge, catalyse

L’appareil à infrableu est le poêle à gaz standard : il chauffe rapidement et agréa-blement et offre la plaisante vision des flammes bleues issues de la combustion. Il est l’appareil idéal pour l’intérieur.

L’appareil à infrarouge est plus performant en ce qu’il réalise la

combustion du gaz au contact d’une brique réfractaire qui garde la chaleur plus longtemps et la diffuse plus progressivement. De plus, certains modèles disposent d’un réflecteur parabolique qui améliore encore le rayonnement. En outre, l’appareil produit un air ambiant non desséché.

Enfin, l’appareil à catalyse chauffe sans flamme, par rayonnement via le pan-neau en fibre de céramique. Il dispose d’une autonomie pouvant atteindre 120 h.

Il est à la fois économique, car il consomme moins d’énergie (il fonctionne à basse température), et plus sécuritaire que les autres poêles à gaz, puisqu’il ne dégage pas d’oxyde de carbone et rejette moins de gaz toxiques. En revanche, il est moins puissant ; c’est pourquoi il convient bien à de petites pièces (< 25 m²).

Avantages

Le poêle à gaz est performant : il assure tout à la fois une chaleur diffuse et agréable. L’apport en gaz se fait par des bouteilles de butane, de 6 kg ou 13 kg. Il suffit de changer la bouteille lorsqu’elle est vide pour réapprovision-ner le poêle. Il n’est donc pas besoin d’espace de stockage à prévoir.

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IV. Les types de poêles

Inconvénients

Si la norme EN 449 garantit le respect des conditions de sécurité, il y a toujours un risque d’intoxication au monoxyde de carbone et d’explosion, lié aux échap-pements de gaz.

Ce risque peut être réduit en installant un détec-teur de monoxyde de carbone ou en achetant un appareil qui dispose d’un système d’arrêt par ther-mocouple qui coupe l’arrivée de gaz sitôt la flamme éteinte.

Dans tous les cas, la pièce où est installé un poêle à gaz doit être bien aérée. Et ce, d’autant plus si votre appareil est mobile, c’est-à-dire sans raccord au conduit. Les modèles fixes sont, quant à eux, rac-cordés au conduit d’évacuation de fumée.

Prix

Économique à l’achat, un poêle à gaz coûte entre 100 € et 500 €. Mais, auparavant peu onéreux, le gaz est une énergie qui subit la flambée des cours du pétrole. Son prix au kWh est de 0,14 €.

Une bouteille de 13 kg de propane coûte en moyenne 25 €, et celle de 6 kg, 13,50 €. Il faut ajouter à cela une consigne de 10 € ou 20 €, versée au pre-mier achat de la bouteille.

Le poêle au fioulLe poêle au fioul diffuse une chaleur très agréable, pas sèche.

Deux modèles : flamme jaune ou bleue

Le poêle à flamme jaune est le modèle de base du poêle au fioul. Il a l’incon-vénient de produire des déchets (suie) et nécessite un entretien régulier.

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IV. Les types de poêles

Le poêle à flamme bleue est sa version améliorée : plus économique, il consomme moins de fioul, car son rendement est plus élevé et plus propre, et il nécessite moins d’entretien (un ramonage annuel suffit). Il est cependant plus cher à l’achat.

Avantages

Performant, le poêle au fioul chauffe vite et fort et diffuse une chaleur très agréable. Esthétiques, la plupart des appareils offrent la vision de la flamme. De plus, la norme NF EN-1 (ancien-nement NF D 35 385) garantit la sécurité et la qualité des appareils au fioul.

Inconvénients

Son installation et fonctionnement nécessitent qu’il soit relié au conduit d’évacuation des fumées, d’où la nécessité de prévoir son emplacement fixe et inamovible. En outre, son odeur est parfois incommodante.

Prix

Le prix à l’achat d’un poêle à fioul est de 200 € à 1 000 € environ. Cependant, le fioul a subi la hausse du cours du pétrole, il n’est donc plus si économique qu’avant.

Le poêle au bioéthanolLe poêle au bioéthanol est un appareil en vogue dans nos intérieurs de par sa facilité d’installation et son design très moderne.

Présentation

Le bioéthanol est un combustible fabriqué à partir de betteraves ou de céréales distillées. Le poêle est équipé d’un brûleur spécifique et d’un réser-voir pour le combustible, à remplir régulièrement.

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IV. Les types de poêles

Il se présente en modèle fixe ou mobile. Le poêle peut ainsi être fixé au bâti ou posé dans un endroit de votre choix. Cependant, dans ce dernier cas, assurez-vous qu’il dispose d’un système d’arrêt d’urgence en cas de bascule-ment accidentel !

Avantages

Le poêle au bioéthanol ne nécessite aucun conduit, puisqu’il ne dégage pas de fumée et peu de CO2. Il n’est donc pas utile de prévoir des travaux lourds, et son installation est simple.

Mobile, il peut se déplacer facilement : c’est pratique, en cas de déménage-ment, votre poêle vous suit !

Un large choix de modèles de poêles s’offre à vous pour s’adapter à votre intérieur. À la fois esthétique et propre, il produit des flammes sans occasion-ner de cendres et de suie.

Inconvénients

Le principal inconvénient du poêle au bioéthanol est sa faible puissance de chauffe qui n’en fait qu’un chauffage d’appoint.

Il n’est d’ailleurs pas éligible au crédit d’impôt de par ses faibles performances.

De plus, le poêle au bioéthanol peut dégager une odeur peu agréable à l’allu-mage ou à l’extinction. Enfin, le bioéthanol coûte cher : environ 2 € le litre, c’est-à-dire cinq à six fois plus cher que le bois (à rendement équivalent).

Comptez entre 500 € et 2 500 € environ pour un poêle au bioéthanol en fonction du modèle.

Conseils d’utilisation

Le poêle au bioéthanol est simple d’utilisation, mais certaines règles sont à respecter pour une utilisation en toute sécurité.

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IV. Les types de poêles

Vérifiez bien à l’achat que le poêle est certifié NF D35-386. Installez-le dans un endroit aéré et assurez-vous que la ventilation n’est pas obstruée. Et pour plus de sécurité, équipez-vous d’un détec-teur de CO2 si votre poêle n’en est pas déjà muni.

Par ailleurs, évitez de l’utiliser de façon continue : pas plus de trois heures consécutives. Et n’effec-tuez pas de remplissage de votre poêle pendant son fonctionnement ou lorsqu’il est encore chaud.

Bien sûr, utilisez toujours le combustible adéquat et proscrivez absolument l’usage d’éthanol pour voi-

ture, hautement inflammable. Et surtout, ne déplacez pas votre poêle lorsque celui-ci est en fonctionnement ! Enfin, stockez vos réserves de combustible dans une pièce séparée.

Le poêle électriqueLe poêle électrique peut être vu et utilisé comme un radiateur décoratif.

Présentation

Le poêle électrique est en quelque sorte un radiateur électrique déguisé en poêle à bois. Il offre en effet l’al-lure et la vision du feu du poêle à bois, mais sans les inconvénients : l’entretien, le branchement à un conduit, le stockage du bois, l’odeur de fumée, etc.

Habillé de fonte, d’acier ou d’émail, il offre une grande variété de styles, du plus classique au plus moderne.

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IV. Les types de poêles

Avantages

Le poêle électrique est très simple d’installation et d’utilisation. Il suffit de le poser à l’endroit voulu et de le brancher. Plus compact qu’un poêle à bois, il prend moins de place dans votre intérieur, et les nombreux modèles portatifs permettent même son déplacement facile d’une pièce à l’autre. Il existe aussi en version d’angle, idéal pour des petites pièces. En bref, le choix existant est très large, vous trouverez ainsi forcément le poêle électrique qui convient à vos besoins et votre décoration intérieure.

La plupart des modèles sont équipés d’un thermostat et assortis d’une télé-commande pour un réglage à distance. Certains modèles offrent même la possibilité d’avoir l’effet de flamme sans la chaleur ; à l’arrêt du thermostat, votre « feu » continue !

Inconvénients

Évidemment, le poêle électrique n’offrira pas la même chaleur qu’un poêle à bois. Un poêle électrique reste en effet un radiateur très design à utiliser plutôt en chauffage d’appoint. La puis-sance de ces poêles variant généralement de 1 kW à 2 kW, il est conseillé de les utiliser dans des pièces de taille modeste : entre 10 m2 et 25 m2.

De plus, vous ne pourrez pas bénéficier du crédit d’impôt pour l’achat d’un tel poêle.

Prix

Vous trouverez facilement des poêles électriques entre 100 € et 200 €. Cependant, en fonction du design, des accessoires (télécommande, thermos-tat) et des fonctionnalités (effet de flammes réglable par exemple), les prix peuvent être plus élevés.

Cependant, un poêle électrique, même design, reste moins cher qu’une che-minée électrique.

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IV. Les types de poêles

A Pour aller plus loin

Astuces

Poêle ou cheminée ? Telle est la question…

Dur, dur, de choisir entre un poêle ou une cheminée ! Alors, voici quelques élé-ments de réflexion pour vous aider.

Le poêle à chauffer rencontre de plus en plus de succès, car il allie esthétique et performance : fini les poêles sans décoration !

Aujourd’hui, le poêle s’habille de lignes design et modernes.

De plus, le poêle est efficace. En effet, suivant les modèles, il peut chauffer toutes les pièces de la maison. Et il est possible de profiter du spectacle du feu en toute sécurité : la vitre permet de voir le feu tout en étant protégé des éven-tuelles projections.

Cependant, il vaut mieux faire installer son poêle à chauffer par un spécialiste : l’installation du conduit de cheminée, étape très importante, est difficile à réa-liser correctement, surtout si la pièce ne comportait auparavant aucun conduit.

Par ailleurs, l’engouement pour les cheminées augmente lui aussi de plus en plus, car elles sont désormais conçues pour s’intégrer aux petits espaces.

La cheminée est très design : centrale, encastrée, d’angle… tout est possible pour donner à votre intérieur une touche d’originalité et de confort.

En outre, une cheminée peut être personnalisée ! De plus en plus d’acheteurs prennent en main sa décoration : formes, couleurs… tous les moyens sont bons pour concevoir la cheminée de ses envies. Enfin, une cheminée à foyer fermé est un bon chauffage et consomme peu de bois.

Le poêle à granulés

Le poêle à granulés permet de programmer la mise en marche du chauffage, mais il nécessite davantage d’entretien qu’une cheminée. Comme son nom l’indique, la combustion se fait grâce à des granulés de bois et à une résistance électrique qui l’allume.

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IV. Les types de poêles

Le poêle est un vrai robot ! Selon les modèles, il peut être équipé d’un minuteur, d’un allumage automatique… autant de fonctions qui rendent son utilisation agréable et simple.

Un poêle à granulés peut être relié à une chaudière par l’intermédiaire d’un bouilleur. Ce système permet alors d’en faire le chauffage central de la maison.

Questions / réponses de pro

Pour un meilleur rayonnement d’un poêle à bois

Nous souhaitons acheter un poêle à bois pour chauffer en continu notre maison. Du fait de la configuration et du conduit de cheminée disponible, le poêle serait placé dans un coin de la pièce à vivre (45 m² + un étage de la même superficie).

Nous voudrions connaître les critères de choix et d’installation pour que le rayonnement de la chaleur se fasse principalement par l’avant pour optimiser le chauffage de la pièce.

� Question de Placour

Δ Réponse de Elyotherm

Le rayonnement sur un poêle sera omnidirectionnel. Pour favoriser la dif-fusion de l’air chaud, optez par exemple pour un poêle avec un ventilateur tangentiel qui soufflera l’air par l’avant et suffisamment loin.

Aération d’un poêle à bois

Je désire poser un poêle à bois dans une maison ne possédant qu’une ventilation par les fenêtres.

Faut-il obligatoirement une autre aération ? � Question de Patbon

Δ Réponse de Elyotherm

C’est très fortement recommandé si l’aération existante n’est pas suffisante (référez-vous à la documentation du poêle), auquel cas il y aura une mau-vaise combustion ou un mauvais tirage avec des risques de reflux de la fumée dans la pièce.

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IV. Les types de poêles

Tubage de la cheminée

Est-il obligatoire de gainer une cheminée lors de la pose d’un poêle à bois ? � Question de Roland.legrand5

Δ Réponse de Elyotherm

Selon la réglementation, un tubage n’est pas obligatoire si le conduit maçonné est en bon état, étanche, libre de passage (vacuité), et « compa-tible » avec les exigences de l’appareil raccordé. Vous pouvez vous référer aux NF DTU 24.1 et 24.2.

Ainsi, même si le conduit est apte, son tubage amène surtout tranquillité et sécurité pour l’avenir en le « protégeant ».

Une seule gaine pour deux poêles à bois ?

J’ai une cheminée qui passe dans un mur en pierre de ma maison, et je voudrais la gainer et mettre deux poêles à bois de part et d’autre de ce mur.

Peut-on utiliser une seule gaine pour les deux poêles ? � Question de Ga

Δ Réponse de Cheminée Godin Bressuire

En France, les normes DTU 24.1 n’autorisent pas le raccordement de deux appareils sur un seul conduit, contrairement à d’autres pays comme l’Autriche ou l’Allemagne où plusieurs appareils installés à différents niveaux d’étage, fonctionnent sur le même conduit.

C’est aussi pour cela que sur les appareils de ces pays-là, la porte est mon-tée sur un ressort de rappel de fermeture pour éviter les perturbations de fonctionnement des autres appareils (tirage).

Le tubage du conduit est-il nécessaire ?

Je me chauffe depuis dix ans avec un poêle à bois simplement branché sur le conduit de cheminée par un simple tuyau dont la collerette semble en mauvais état. Le bas du conduit empierré est rempli de suie et de morceaux compacts, à partir du sol jusqu’au niveau de l’embouchure du tuyau ; je viens pourtant de le

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IV. Les types de poêles

faire ramoner. Un artisan m’a dit que je risquais le feu de cheminée et me pro-pose un tubage : celui-ci ne va-t-il pas réduire les dimensions du conduit et nuire de ce fait au tirage ?

Les assureurs exigent-ils le tubage ? � Question de Karami

Δ Réponse de SARL Rancuel/Arnaud

Le tubage n’est pas obligatoire, mais fortement conseillé, surtout si vous avez un conduit abîmé.

Il faut bien entendu respecter des diamètres pour le tubage afin que votre conduit soit adapté à votre poêle. Mais le fait de tuber ne réduit pas les dimensions du conduit, bien au contraire, comme le tubage est rond, la fumée s’évacue bien mieux.

Vitre de poêle à bois fêlée

J’ai un poêle à bois dont une vitre latérale est fêlée. Est-ce que je peux continuer à faire du feu ?

� Question de Nicolas

Δ Réponse de Cheminées Godin Bressuire

La vitre devra être changée pour des raisons d’étanchéité et de maîtrise des flux pour la combustion.

Poêle à granulés

Quelles sont les sécurités sur un poêle à granulés ? � Question de Mimi

Δ Réponse de Chauffeéco

Les sécurités sont nombreuses : un arrêt du poêle si le tuyau est bouché ou a un retour de vent, s’il n’y a plus de granulés ou s’il monte trop en température.

De plus, il délivre un message d’alerte pour la révision des 900 heures : la révision et le démontage doivent être effectués comme le montage initial, par un professionnel.

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IV. Les types de poêles

Dangerosité du poêle à pétrole ?

Y a-t-il un danger pour la santé autre que le monoxyde de carbone ou une cer-taine toxicité à long terme à chauffer sa maison avec un poêle à pétrole ?

� Question de Angela

Δ Réponse de Elyotherm

Ce type d’appareils est normalement prévu pour un chauffage occasion-nel ou d’appoint temporaire et ne peut donc se subsister à un chauffage « classique ». Dans tous les cas, même s’il dispose d’une sécurité, il est à employer obligatoirement dans des volumes aérés.

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V. Les matériaux

et l’emplacement des poêles

L’habillage est un des critères de choix d’un poêle. Il joue en effet un rôle essentiel dans la performance de l’appareil. Mais au-delà des caractéristiques techniques d’un poêle en fonte, en métal ou en céramique, il s’agit également d’une affaire de goût.

Le positionnement du poêle dans la pièce joue aussi sur la bonne diffusion de sa chaleur. Poêle central, mural ou encore suspendu, il existe diverses possi-bilités d’agencement liées au type de combustible requis par l’appareil et à la nécessité d’un conduit de fumée.

Le poêle en fonteLa fonte est utilisée depuis très longtemps pour la fabrication d’appareils de chauffage : radiateur, poêle, insert. C'est un alliage de fer riche, qui possède une température de fusion qui s'étend de 1 135 °C à 1 350 °C. C'est pour cela que ce matériau est idéal pour les poêles et cheminées.

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V. Les matériaux et l’emplacement des poêles

Pourquoi opter pour un poêle en fonte ?

La fonte offre la meilleure inertie thermique et permet donc des économies de combustible : elle continue à dégager de la chaleur long-temps après l’arrêt du feu.

Mais la fonte est un matériau particulièrement lourd, d’où la nécessité de vérifier que votre plancher est assez solide pour supporter l’ins-tallation d’un tel poêle.

Poêle en fonte à bois ou à gaz ?

On distingue deux types de combustibles pour un poêle en fonte : le bois et le gaz. Le plus courant reste cependant le bois, considéré comme un combus-tible écologique et renouvelable.

Dans les deux cas, un conduit de fumée est souvent obligatoire (toujours dans le cas d’un poêle à bois), et l’installation par un professionnel est vive-ment recommandée.

C’est aussi l’une des conditions pour bénéficier du crédit d’impôt de 15 % à 26 %.

Habillage

L'habillage d'un poêle en fonte peut être en acier, en briques réfractaires ou en céramique.

Le poêle en fonte et acier est le plus courant. Il a l’avantage de chauffer rapidement, mais dispose d’une inertie thermique assez faible. En effet, il ne stocke pas bien la chaleur, qui s’estompe rapidement une fois le feu éteint.

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V. Les matériaux et l’emplacement des poêles

Cependant, son rendement reste très bon : entre 60 % et 85 %. Le prix d’un poêle en fonte et acier se situe entre 400 € et 5 000 € environ.

Le poêle en fonte et matériaux réfractaires est le plus performant. Il est recou-vert de briques réfractaires ou de céramiques, deux matériaux offrant une très bonne inertie thermique. Cet habillage permet de stocker la chaleur et de la restituer longtemps après l’arrêt du feu. Il offre ainsi un rendement supérieur au poêle en fonte et acier : de 70 % à 85 %. Il est toutefois plus cher, avec des prix se situant entre 5 000 € et 15 000 €. Mais, les plus chers sont géné-ralement aussi des poêles de masse à très haut rendement.

Le poêle en métalOn parle de poêle en métal pour un poêle constitué d’un habillage en métal : acier, inox, etc. Cet habillage est compatible avec tous les types de poêles : bois, gaz, fioul, électrique, bioéthanol.

Présentation

Le poêle en métal offre un design moderne, plus sobre qu’un poêle en fonte ou céramique. Plus léger que la fonte, il s’installe ainsi plus facilement. Cependant, il accumule moins la chaleur et se refroidit donc plus vite.

Le choix d’un poêle en métal se fait sur la base de l’esthétisme plus que des performances, l’habillage restant une question de goût.

Avantages et inconvénients

L’avantage principal du poêle en métal est sa résistance à la chaleur, mais aussi aux chocs. Le métal est en effet un matériau solide qui garantit une bonne durée de vie à votre appareil. Cependant, il reste moins résistant que le poêle en fonte.

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V. Les matériaux et l’emplacement des poêles

Prix

Le prix d’un poêle en métal dépend avant tout du combustible choisi et de ses caractéristiques techniques. L’amplitude de prix est donc très grande : à partir de 100 € et jusqu’à 15 000 € environ.

Le poêle en céramiqueLe poêle en céramique est généralement un poêle à bois, équipé d’un foyer en fonte et d’un habillage en céramique.

Présentation

La céramique est un matériau utilisé depuis longtemps pour l’habillage des poêles. Elle possède en effet une excellente capacité à accumuler la chaleur afin de la restituer long-temps et lentement une fois le feu éteint. Ce matériau est ainsi utilisé pour la fabrication de poêle de masse qui offre un haut rendement tout en permettant des économies de bois substantielles.

Un charme d’antan !

La céramique est un matériau plus aisé à tra-vailler que les autres métaux qui constituent l’habillage classique des poêles.

Il peut également offrir des finitions très ouvragées, réalisées à la main, fai-sant de votre poêle un objet hors du commun, voire unique. Il existe d’ailleurs des entreprises spécialisées qui proposent des poêles très artistiques effectués de façon artisanale.

Le poêle en céramique se décline également dans des modèles plus sobres et modernes qui permettent une intégration dans les intérieurs les plus contemporains.

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V. Les matériaux et l’emplacement des poêles

Avantages et inconvénients

Outre sa résistance à la chaleur, le poêle en céra-mique est très design : un grand choix de modèles, dont des poêles d’angles, et une large palette de couleurs s’offrent à tout public.

En revanche, si la céramique résiste bien aux fortes chaleurs, elle est moins solide face aux chocs et peut se fissurer.

Prix

Le prix d’un poêle en céramique varie en fonction du design : plus votre poêle est ouvragé, plus il coûtera cher !

Comptez entre 1 000 € et 10 000 € environ selon que vous choisissez un modèle standard ou sur-mesure réalisé par une entreprise spécialisée.

Un poêle central ou suspendu ?L’installation d’un poêle peut être plus ou moins aisée en fonction du type de combustible utilisé et de la nécessité ou non de disposer d’un conduit de fumée. On peut ainsi distinguer deux types de poêles :

π Les poêles nécessitant un conduit de fumée : poêle à bois, à gaz (selon les modèles) ou fioul.

π Les poêles ne nécessitant pas de conduit : poêle à pétrole, électrique ou bioéthanol.

Cette distinction est importante, car un poêle ne nécessitant pas de raccorde-ment à un conduit sera toujours plus facile à installer. Il suffira de déterminer l’emplacement de celui-ci.

Cependant, ces poêles sont généralement moins performants et plutôt conseillés en chauffage d’appoint.

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V. Les matériaux et l’emplacement des poêles

L’installation des autres poêles se fera différemment en fonction de la pré-sence préalable ou non d’un conduit. Un conduit existant facilitera la mise en place de l’appareil, mais devra être contrôlé afin d’en vérifier l’étanchéité et le besoin ou non de tubage.

De plus, en cas de conduit préexistant, celui-ci déterminera l’emplacement de votre poêle.

Si vous ne disposez pas de conduit, les travaux seront plus longs, plus lourds et plus onéreux.

Poêle central

Le poêle central, comme son nom l’indique, s’installe au centre d’une pièce contrairement au poêle mural positionné contre un mur.

Le poêle prend ainsi une place prépondérante dans votre intérieur, et est plutôt adapté à de grandes pièces afin de ne pas gêner la circulation et l’ameublement.

Cette disposition est idéale, car elle offre une meilleure distribution de la cha-leur grâce à une double face qui permet une diffusion de la chaleur à l’avant comme à l’arrière du poêle.

Le poêle central existe également en version triple face ou encore pivotante pour pouvoir diriger la vitre et donc la chaleur comme bon vous semble.

L’installation d’un poêle central nécessite la présence d’un conduit de fumée bien placé. Dans le cas d’un conduit existant, l’emplacement de celui-ci déter-minera la place de votre poêle.

S’il se trouve dans un angle ou contre un mur, le choix d’un poêle central n’est pas judicieux !

Dans le cas où vous ne disposez pas de conduit, il faudra impérativement en faire installer un. Ces travaux étant lourds, il est préférable de les entre-prendre au moment de la construction, mais ils restent possibles dans un logement existant.

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V. Les matériaux et l’emplacement des poêles

Poêle suspendu

Le poêle suspendu ne dispose pas de socle et est suspendu à son conduit. Il existe en différents modèles : classique contre un mur, suspendu dans un angle, central.

Par ailleurs, si certains modèles se contentent d’un design classique, d’autres misent sur l’innovation. Il existe ainsi des modèles pivotants : c’est idéal dans le cas d’un poêle suspendu au centre d’une pièce, vous pouvez ainsi choisir la direction de la diffusion de la chaleur. D’autres appareils offrent jusqu’à trois vitres afin de permettre de profiter du spectacle du feu dans toute la pièce. Enfin, certains modèles permettent de choisir entre le foyer ouvert ou fermé

(comme une cheminée) et même de cacher complètement la chambre de combustion grâce à une porte pleine se superposant à la vitre. Cette dernière option à l’avantage de permettre un fonctionnement au ralenti, idéal pour la nuit par exemple.

L’installation d’un poêle suspendu se fait à environ 50 cm du sol. Pour une installation contre un mur, il faut veiller à laisser un espace minimum de 20 cm entre le mur et le poêle. De plus, le mur devra être correctement isolé. Votre installateur saura faire les vérifications nécessaires et vous proposer les solutions optimales pour une installation sécurisée.

Enfin, il faut être particulièrement vigilant à l’installation du conduit. En effet, c’est lui qui soutiendra le poids de votre poêle. L’installation devra être bien stable, sans jeu pour éviter tout effet de balance et avoir le conduit bien vertical.

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V. Les matériaux et l’emplacement des poêles

A Pour aller plus loin

Astuces

Poêle à inertie � par Oliger

Tous les poêles ne chauffent pas de la même façon. Les poêles en acier ou en fonte chauffent rapidement, mais répartissent mal la chaleur à travers le volume à chauffer. Il est important pour obtenir un excellent confort de chauffe de choi-sir des poêles à inertie, la chaleur se répartira uniformément à l’ensemble du volume ouvert.

Par ailleurs, il est essentiel aussi de bien choisir la puissance en fonction du volume à chauffer, afin d’obtenir un niveau de chauffage adapté à la pièce. Le chauffage d’une surface donnée dépend de la puissance du poêle. Très concrète-ment, un poêle produisant 6 kW peut chauffer 60 m², et un poêle de 12 kW peut chauffer 120 m². Je parle là des possibilités de chauffage du poêle en faïence. Grâce à son inertie, la chaleur se répartira uniformément sur l’ensemble de la surface à chauffer. On n’obtiendra pas les mêmes résultats avec un poêle en fonte par exemple : il aura une diffusion de la chaleur moins étendue.

De plus, le poêle doit être au centre de la pièce pour que sa chaleur se diffuse dans tout l’espace, tandis que son orientation dépend de la configuration des lieux. Si, par exemple, la pièce d’installation comporte un escalier, le poêle devra en être éloigné. Autrement, la chaleur va monter et le chauffage dans la pièce concernée diminuera. En général, on chauffe la pièce où l’on vit le plus souvent en journée, à savoir, le séjour.

« Valeur nominale » d’un poêle à bois � par Oliger

Aujourd’hui, les poêles modernes ont une « valeur nominale », cela correspond à la puissance réelle obtenue dans des conditions normales. Pousser le poêle au dessus ou en dessous de cette valeur provoque une émission de polluants plus importante. En revanche, en respectant la valeur nominale, le poêle émet moins de CO2 et moins de poussières. Sur ce plan, grâce à l’intervention de l’État et la

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V. Les matériaux et l’emplacement des poêles

naissance du label Flamme verte, des progrès exceptionnels ont été réalisés. On est ainsi passé de 1 % d’émissions à 0,3 % aujourd’hui. Certains poêles des-cendent même jusqu’à 0,07 %.

Le combustible joue un rôle, bien sûr. Certaines essences de bois sont à éviter, c’est le cas du sapin, qui se consume trop vite.

Personnellement, je conseille d’utiliser un bois feuillu dont le taux d’humidité doit être compris entre 15° et 25° d’humidité.

Enfin, en utilisant le poêle à sa valeur nominale, en l’entretenant bien et en l’ali-mentant avec du bois sec et sain, les émissions sont quasi inexistantes.

Questions / réponses de pro

Briques réfractaires fêlées

Est-il normal qu’un poêle à bois, acheté il y a deux ans, ait déjà son corps de chauffe (briques réfractaires) fêlé ?

À savoir que le poêle n’a servi que le soir pendant deux hivers. � Question de Jeff

Δ Réponse de Max Blank GMBH

Cela peut en effet arriver, et les causes peuvent être nombreuses, la plus courante étant un choc thermique ; mais l’humidité (du bois) est également une autre cause fréquente.

Pour limiter ce phénomène, nous vous recommandons la combustion inver-sée : la flamme monte doucement les briques réfractaires en température tout en chassant les éventuels bouchons thermiques.

Ne vous inquiétez pas, votre poêle fonctionnera tout aussi bien, la qualité première de la brique réfractaire étant d’accumuler la chaleur pour la resti-tuer par rayonnement.

Tant que votre brique ne se désagrège pas, vous n’avez pas besoin de la changer, sauf s’il s’agit d’une brique de plafond, car, pour des raisons méca-niques, elle risque de tomber. Mais attention, il existe toujours un risque à continuer à faire du feu dans un poêle fendu. Si vous l'avez acheté il y a deux ans, il est peut-être encore sous garantie, profitez-en.

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V. Les matériaux et l’emplacement des poêles

Distance entre le mur et le tube d’un poêle à bois

J’ai un poêle à bois et un mur en parpaings doublé d’un Placo. À quelle distance du mur dois-je mettre mon poêle et mon tube noir émaillé pour ne pas avoir de soucis ?

� Question de Xav

Δ Réponse de Cheminées Godin Bressuire

Le mur d’adossement est réalisé en matériaux non combustibles, il n’y a donc pas de distance précise à respecter. Seulement, le bon sens doit reprendre le dessus. Un Placo est une feuille de plâtre recouvert d’un carton non com-bustible, mais ce carton se désagrégera dans le temps, à force de cuire.

Nous vous conseillons de recouvrir votre mur d’un parement en faïence, carrelage, pierre naturelle ou reconstituée, le tout non combustible, afin que le rayonnement du tuyau n’attaque pas ces matières.

Poêle à bois et fissure sur le mur

J’ai installé un poêle à bois il y a cinq ans et jusqu’à ce jour tout allait bien. Mais maintenant, je m’aperçois que mon mur en Placo se fissure et que j’ai une marque de brûlure sur celui-ci. Je m’inquiète de savoir si le mur va résister à la chaleur : que puis-je mettre derrière mon poêle afin d’éviter un incendie ?

Et quelle est la distance requise entre le poêle et le mur ? Mon poêle est actuelle-ment à 15 cm du mur, dois-je augmenter cette distance jusqu’à 20 cm, ou même 30 cm ?

� Question de Tonio

Δ Réponse de Lug d’Albio

Vous avez beaucoup de chance ! Si le Placo est fissuré et s’il porte des traces de brûlure, c’est que sa température de surface (et même celle à cœur) s’est élevée assez haut pour qu’une modification de la structure des matériaux se soit enclenchée : le plâtre du Placo a cuit, il a perdu sa cohésion, et le carton extérieur a commencé à se décomposer (« pyrolyser » serait le terme le plus adapté).

En se décomposant, il a libéré des gaz inflammables que la moindre étin-celle aurait pu transformer en départ de feu.

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V. Les matériaux et l’emplacement des poêles

Maintenant, la situation initiale ne peut être rétablie qu’en remplaçant la paroi dégradée par du neuf. Mais pour éviter de reproduire cette situation, il faut empêcher à tout prix que la température de la paroi ne s’élève.

De ce qui précède, vous en déduirez aisément que passer d’une distance de 15 cm à 20 cm, même 30 cm, entre la face arrière du poêle et le mur, n’aura que peu d’impact ; bien sûr, plus le foyer rayonnant est éloigné, moins la paroi reçoit de rayonnement, mais pour être à 100 % tranquille, il faudrait parler en mètre(s) !

Une autre solution efficace serait d’intercaler un « miroir ». Il existe une variété assez large de produits, qui couplent l’effet miroir d’une feuille d’alu-minium « brillant » à un isolant minéral ; isolant qui freine la transmission de chaleur de la feuille d’aluminium vers la paroi/support. Votre revendeur de matériaux, ou le spécialiste, saura vous proposer le produit adapté à votre cas, l’impact (in)esthétique de cet ajout devant être pris en compte.

Hauteur du conduit pour un poêle à bois

Je viens d’acheter un poêle à bois et dois réaliser le conduit, mais je n’ai pas beaucoup de hauteur : 2,50 m à 3 m. Est-ce suffisant ?

� Question de Marie

Δ Réponse de Tomtom

Aucune norme n’existe sur la hauteur minimum du conduit ; il doit juste dépasser le faîtage de la maison de 40 cm. En revanche, on sait que pour un bon tirage, un conduit de 4 m minimum est indispensable.

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VI. Se chauffer au bois

Le chauffage au bois est rede-venu très tendance, car il est efficace, économique et éco-logique ! Il est encouragé par l’État via un crédit d’impôt de 15 % (nouvel appareil) ou 26 % (remplacement d’un ancien appareil).

Vous pouvez utiliser du bois pour votre chauffage d’appoint

avec un poêle, un insert, une cheminée à foyer fermé, ou pour votre chauf-fage central avec une chaudière à bois, une cheminée à foyer fermé équipée d’un distributeur de chaleur, un poêle bouilleur.

De plus, il est tout à fait possible d’augmenter le rendement de votre appareil à bois grâce à certains dispositifs : la postcombustion, le distributeur de cha-leur ou encore le récupérateur de chaleur, sans oublier la plaque de cheminée en fonte qui a aussi son utilité.

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VI. Se chauffer au bois

Un moyen efficace, économique et écologiqueSe chauffer au bois est un mode de chauffage chaleureux et convivial, mais avant tout efficace : c’est ce qui compte et ce n’est pas tout…

Pourquoi choisir le bois ?

Se chauffer au bois est d’abord écono-mique : c’est le combustible le moins cher à l’usage par rapport au gaz et au fioul. Par exemple, une tonne de granulés vaut 460 l de fioul. De plus, le prix du bois est très intéressant si vous habitez en région forestière.

Concernant l’investissement initial d’une chaudière ou d’un poêle à bois, il se révèle identique à celui d’un appareil à gaz grâce au crédit d’impôt.

Si à l’achat les appareils à bois sont deux ou trois fois plus chers que les appa-reils à pétrole et à gaz, ce surcoût s’explique par leur meilleure performance et est compensé par le crédit d’impôt : l’économie peut atteindre jusqu’à 26 % !

Se chauffer au bois est ensuite écologique. Il est vrai que le bois en brûlant dégage du CO2, mais, au final, un arbre capte plus de CO2 qu’il n’en émet lors de la combustion. Le bois est donc une énergie propre.

En revanche, se chauffer au bois nécessite à la fois de disposer d’un espace de stockage dans un environnement sec et de prévoir un approvisionnement régulier de son appareil.

Quelle essence ?

Il existe deux familles de bois de chauffage en fonction de leur densité :

π les feuillus tendres et résineux (pin, peuplier, saule, mélèze, épicéa) ;

π les feuillus durs (chêne, hêtre, frêne, noyer, charme, bouleau, arbres fruitiers…).

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VI. Se chauffer au bois

Les feuillus tendres brûlent plus vite que les feuillus durs, plus denses et qui dégagent de ce fait plus de chaleur. Et certaines essences doivent être évitées comme le châtaignier qui éclate à la combustion, ou le sapin qui encrasse le conduit (formation de bistre).

Conditionnement du bois de chauffage

On distingue plusieurs types de conditionnement pour le bois de chauffage : les bûches, les bûchettes, les plaquettes, les granulés ou pellets.

Les bûches classiques sont des morceaux de 33 cm ou 50 cm d’un tronc d’arbre, qui se vendent par stère (volume extérieur apparent de 1 m3) entre 35 € et 80 €.

Les bûchettes ou bûches canadiennes ou encore briquettes sont à base de bois reconstitué au même format que les bûches classiques. Leur taux d’hu-midité est seulement de 8 % à 10 %, ce qui en fait un excellent combustible à fort pouvoir calorifique. Il en coûte de 250 € à 350 € TTC la tonne.

Les plaquettes sont constituées de bois déchi-queté et se présentent sous forme de copeaux. Elles s’utilisent dans des chaudières à ali-mentation automatique : la chaudière est directement reliée au silo.

Vendues par mètre cube apparent (MAP), les plaquettes sont l’un des combustibles à bois

les moins onéreux : environ 25 €/MAP. En revanche, elles demandent plus de volume de stockage (en moyenne trois fois plus que les bûches) ; un silo de 30 m³ est donc à prévoir.

Les granulés de bois (également appelés pellets) sont des combustibles résul-tants du compactage de la sciure ou de copeaux de bois affinés, séchés et compressés sans additifs. Les petits granulés (2 cm de long) s’achètent en vrac ou en sacs, et sont plus facilement transportables et manipulables que les bûchettes. Ils coûtent entre 180 € à 230 € la tonne en vrac, et entre 250 € et 300 € la tonne en sacs. Ils peuvent être stockés dans un silo conçu

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VI. Se chauffer au bois

spécialement à cet usage et s’utilisent dans des chaudières à alimenta-tion automatique avec le même système d’approvisionnement que pour les plaquettes.

Un bois bien sec pour une meilleure efficacité

Quelle que soit la forme du bois de chauffage utilisé, celui-ci doit avoir un taux d’humidité inférieur à 20 % pour bien démarrer le feu et dégager de la chaleur à la combustion. La combustion d’un bois humide sera utilisée dans sa majorité pour l’évaporation de l’eau contenue dans le bois et par conséquent chauffera peu votre maison. De plus, un bois humide encrassera votre maté-riel et polluera l’atmosphère par la fumée qu’il dégagera.

Il faut entre 15 et 24 mois à l’air libre pour que le bois sèche. Son stockage se fait en extérieur (sauf pour les granulés et les bûchettes) sous abri ou bâche, les côtés des bûches laissés à l’air libre. Granulés et bûchettes reconstituées sont, eux, conservés à l’intérieur, de préférence dans un silo adapté et norma-lisé pour éviter les problèmes à l’utilisation.

Surtout, ne brûlez pas du bois de récupération issu de chantiers (meubles peints, bois traité, etc.) : ils peuvent contenir des produits toxiques !

Précautions à l’achat

Vous pouvez demander à votre fournisseur de bois qu’il mesure devant vous son taux d’humidité : un taux satisfaisant, nous l’avons dit, devra être infé-rieur à 20 %. Des bûches sèches s’identifient à leurs extrémités craquelées et gercées. En cas de doute, demandez à votre fournisseur quand le bois a été coupé.

De plus, assurez-vous que le bois que vous achetez est certifié « NF bois de chauffage ». De même, si vous achetez des granulés, assurez-vous qu’ils sont certifiés « NF granulés biocombustibles ».

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VI. Se chauffer au bois

Enfin, en aucun cas n’achetez du bois au poids, vous risqueriez de payer plus si le bois est humide. En effet, un bois humide pèse plus lourd qu’un bois sec… et suinte à la combustion !

Augmenter la température avec un brûle pelletLe brûle pellet permet d’augmenter la chaleur de votre intérieur de deux ou trois degrés. Il est donc tout à fait indiqué en cas de temps frais. Sa puissance peut atteindre jusqu’à 5 kW.

Le brûle pellet est une sorte de gros bol en fonte (le brûleur) entouré d’inox (la

chemise). Une épingle, par sa grande taille, permet de fixer la chemise au brûleur, et un réflecteur qui s’installe derrière le miroir complète le dispositif. Le tout est posé sur une plaque en métal avec le réservoir-recharge (à poser à proximité du brûleur) à l’intérieur d’une cheminée à foyer fermé ou insert.

Fonctionnement

Il suffit de remplir de granulés de bois le brûle pellet et de l’allumer (allume-feu dans le brûleur) au moyen d’une allumette pour que l’appareil produise tout de suite la chaleur qui vous manque par temps frais, sans avoir besoin de faire fonctionner la cheminée.

2,5 l de granulés de bois vous permettent de disposer d’une heure et demie de chaleur et d’augmenter la température de votre intérieur de deux ou trois degrés. Sa puissance peut atteindre jusqu’à 5 kW.

L’appareil coûte environ 350 €, et les pellets se vendent par sacs de 10 kg à 15 kg, sachant que la tonne coûte en moyenne 200 € à 350 €.

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VI. Se chauffer au bois

Avantages et inconvénients

Le brûle pellet s’installe et se retire facilement du foyer. Sa taille et sa solidité en font un appareil à la fois pratique et souple d’utilisation tout au long de l’année en fonction de vos besoins et envies.

De plus, son allumage est simple et rapide, et son entretien limité. Le brûle pellet limite l’encrassement de

la vitre de votre foyer fermé, et une fois son utilisation terminée, les cendres restent confinées dans le brûleur. Pour les retirer, un léger coup de raclette permet de les déposer dans le tiroir à cendre.

Bon à savoir : les cendres sont moins nombreuses que celles des bûches en bois (le taux est inférieur à 1 %).

Enfin, le brûle pellet est écologique : fabriqué à partir de produits recyclables (fonte, inox, métal), les granulés de bois recyclables brûlent sans odeur et sans éjection de substance nocive.

Cependant, le brûle pellet ne réchauffe pas suffisamment votre maison lors des périodes de grand froid tel que l’hiver. Le brûle pellet s’utilise essentielle-ment lors des fraîcheurs automnales et printanières.

Accroître le rendement des appareils à boisLe rendement est la part de la chaleur totale produite qui vous est restituée : un rendement de 50 % signifie donc que la moitié de la chaleur produite est restituée pour chauffer la pièce. Passer d’un rendement de 50 % à 80 % permet d’économiser 30 % de combus-tible, ce qui est très appréciable.

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VI. Se chauffer au bois

D’un appareil à l’autre, les rendements varient de 10 % à plus de 80 % ! Par exemple, une cheminée traditionnelle à foyer ouvert a un rendement faible, de 10 % à 20 % : 80 % de la chaleur produite est donc perdue pour ce type d’appareil, tandis que les plus performants atteignent des rendements de plus de 80 %.

Bon à savoir : pour bénéficier d’un crédit d’impôt, l’appareil doit avoir un ren-dement supérieur à 70 %.

Appareil ancien Appareil récent Autonomie

Cheminée à foyer ouvert 10 % à 20 % 3 h à 5 h

Cheminée à foyer fermé 30 % à 50 % 70 % à 85 % 10 h et +

Insert 30 % à 50 % 70 % à 85 % 10 h et +

Poêle à bois (bûches) 40 % à 50 % 70 % à 85 % 5 h à 12 h

Poêle à bois (granulés) N/A > 80 %1 à 5 jours avec une recharge automatique

Poêle à bois (de masse) N/A > 80 % Jusqu’à 24 h

* Source : Ademe

Postcombustion

La postcombustion, ou double combus-tion, permet de récupérer plus d’énergie en brûlant les gaz issus de la première combustion d’un chauffage au bois. En effet, la première combustion d’un feu de bois permet de brûler les bûches et une petite quantité des gaz issus de cette combustion. La postcombustion permet d’enflammer la majeure partie des gaz

imbrûlés, augmentant ainsi le rendement de votre chauffage au bois.

Pour obtenir une postcombustion, une température d’environ 600 °C doit être atteinte dans le foyer pour permettre aux gaz de s’enflammer. Le foyer de la cheminée ou du poêle à bois doit donc être bien étanche. De plus, la

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VI. Se chauffer au bois

postcombustion nécessite une seconde arrivée d’air. Celle-ci doit s’effectuer dans la partie supérieure de l’insert, d’une cheminée à foyer fermé ou du poêle à bois afin de permettre au gaz de s’enflammer. L’air ainsi insufflé doit être réchauffé afin de ne pas faire baisser la température des gaz.

Le principal avantage de la postcombustion est un rendement de 65 % à 85 % contre 10 % à 20 % pour un foyer ouvert. De plus, ce système est écologique, puisque les gaz polluants, comme le monoxyde de carbone, habituellement rejetés lors de la première combustion, sont brûlés. Enfin, la postcombustion entraîne un encrassement moindre du conduit d’évacuation de fumée et laisse la vitre du foyer plus propre ; l’entretien est ainsi facilité.

Choisissez un bois bien sec et faites une bonne flambée, avec au moins trois bûches, pour faire monter la température dans le foyer de votre poêle double combustion ou insert de cheminée. Par ailleurs, utilisez la première arrivée d’air pour aviver votre feu. Et une fois que votre foyer est bien chaud, diminuez la première arrivée d’air, sans toutefois l’arrêter totalement. Ouvrez alors la seconde arrivée d’air progressivement, jusqu’à l’obtention de la double combustion.

La postcombustion se caractérise par une fumée transparente en sortie de conduit et de belles flammes rouge-orangé dans le foyer. De plus, la chaleur ressentie devant l’appareil est beaucoup plus intense.

La gamme de prix pour un poêle à postcombustion varie de 350 € à 3 000 € environ, en fonction de la puissance du poêle, du matériau, du design, etc.

Méthode top down

La méthode top down (littéralement « sommet en bas ») est une méthode d’allumage du feu inversée, parfois méconnue. Il s’agit pourtant de la manière idéale pour allumer un feu adap-table à tous les appareils à bois, contrairement à la postcombustion qui nécessite une double chambre de combustion.

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VI. Se chauffer au bois

Commencez par disposer des grosses bûches au fond de votre foyer en les croisant, et veillez à ne pas trop les serrer pour que l’air puisse circuler entre elles. Empilez alors des bûches de taille moindre sur le dessus, toujours en les croisant. Puis, finissez votre tas par le petit bois et le papier journal (ou tout autre allume-feu). Allumez enfin le journal qui enflammera le petit bois, qui enflammera lui-même les bûches de taille moyenne, etc. Votre feu brûlera ainsi de haut en bas comme une bougie !

Cette méthode de combustion est rationnelle : le feu ne s’écroule pas sous le poids des grosses bûches, une fois le petit bois consumé, toutes les bûches brûlent de façon homogène. Elle est également écologique. En effet, les gaz polluants issus de la combustion des bûches sont brûlés, tout comme lors d’une postcombustion. Et pour vérifier l’efficacité écologique de la méthode, il vous suffit de sortir observer la fumée s’échappant par votre conduit : au bout de quelques minutes, elle disparaît presque complètement !

Récupérateur de chaleur

Une cheminée à foyer ouvert n’a qu’un rendement de 10 % à 20 %.

La majorité de l’air chaud s’échappe ainsi par le conduit sans pouvoir en bénéficier. Un récupérateur de chaleur est une solution facile pour augmenter le rendement de la che-minée. On en distingue deux types : celui à air et celui à eau.

Le récupérateur à air est un dispo-sitif qui permet d’insuffler plus d’air chaud dans votre pièce, offrant ainsi un rendement de 30 % à 40 %, soit le double du rendement initial de votre cheminée.

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VI. Se chauffer au bois

Son principe de fonctionnement est simple :

π Un ventilateur aspire l’air de votre pièce.

π Cet air passe par une gaine souple qui le conduit jusqu’au corps de chauffe placé au centre du foyer ouvert de votre cheminée.

π L’air se réchauffe alors dans le corps de chauffe creux en fonte, et ressort par des aérations placées devant le foyer.

L’installation d’un récupérateur à air ne nécessite pas de travaux : même un non-bricoleur peut l’effectuer facilement et rapidement. Le ventilateur est à placer indifféremment sur un des côtés de la cheminée, et se branche simple-ment sur une prise électrique. Pour le corps de chauffe, il suffit de l’installer directement dans l’âtre de la cheminée. Ce dernier est souvent muni de pieds pour permettre une position optimale pour la récupération de la chaleur : braises en dessous, feu au-dessus. Mais il existe également en version sans pieds, à poser simplement dans l’âtre.

Bon à savoir : certains modèles n’utilisent pas de gaine souple. Le ventilateur est alors placé devant le foyer, dans un boîtier directement relié au corps de chauffe. Cependant, ce système est moins efficace.

Grâce au récupérateur à air, votre pièce bénéficie d’un apport supplémentaire en air chaud, qui est un air sec qui ne peut pas engendrer de brûlures (même principe qu’un sèche-cheveux). De plus, la consommation d’élec-tricité du ventilateur n’est pas importante, et l’ensemble de l’appareil coûte bien moins cher qu’un insert. Enfin, le ventilateur est peu bruyant et l’ensemble du dispositif vous permet de garder la convivialité du foyer ouvert.

Le récupérateur de chaleur à eau transforme, quant à lui, votre cheminée en chaudière. Un réseau de tubes est placé dans l’âtre de la cheminée et est rac-cordé à votre réseau de chauffage. L’eau circule alors dans ces tubes et vient se réchauffer en passant dans la cheminée. L’eau repart ensuite dans le circuit de chauffage pour alimenter des radiateurs, un plancher chauffant, un ballon d’eau chaude, etc.

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VI. Se chauffer au bois

L’installation d’un récupérateur de chaleur à eau ne demande pas de modifi-cations de votre cheminée. En effet, le réseau de tubes est simplement posé dans l’âtre. Cependant, pour le raccordement au circuit de chauffage, il est recommandé de faire appel à un professionnel ; celui-ci vous assurera une ins-tallation dans les normes avec, par exemple, la mise en place d’une soupape de sécurité ou encore un dispositif anti-ébullition. L’installation peut être auto-nome ou bien en relève de chaudière. Elle peut également être couplée avec une pompe à chaleur ou des capteurs solaires.

Le récupérateur à eau optimise le rendement de votre cheminée en la trans-formant en un véritable appareil de chauffage pour toute la maison. Vous économisez ainsi sur votre facture de chauffage !

Les prix varient énormément en fonction du type, des marques et de la fini-tion du récupérateur de chaleur pour cheminée : comptez entre 300 € et 1 500 € environ, pose non comprise.

Distributeur de chaleur

Le distributeur de chaleur permet d’aug-menter le rendement d’une cheminée à foyer fermé ou d’un poêle équipé d’une hotte.

Bien qu’une cheminée à foyer fermé offre un excellent rendement : entre 70 % et 85 %, elle ne permet de chauf-fer qu’une partie de votre habitation. Un distributeur de chaleur vous aide ainsi à chauffer toutes les pièces grâce à un réseau de gaines qui vont insuffler de l’air chaud, récupéré dans la hotte

de la cheminée. Ce système peut donc s’adapter à un poêle à bois, à condi-tion que celui-ci soit équipé d’une hotte. En effet, il ne s’agit pas de récupérer les fumées du conduit, mais bien la chaleur autour de celui-ci, donc à partir d’une hotte.

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VI. Se chauffer au bois

Bon à savoir : si vous sentez une odeur de fumée ou si vous voyez de la fumée sortir des bouches de soufflage, c’est que votre conduit n’est plus étanche ! Faites intervenir un professionnel au plus vite et cessez d’utiliser votre appareil de chauffage.

L’installation d’un distributeur de chaleur est plus simple à mener lors de la construction d’une cheminée, mais peut néanmoins être adaptée à une che-minée ou un poêle existant.

De plus, un ventilateur est installé dans les combles. Il a pour rôle d’aspirer l’air chaud dans la hotte de la cheminée ou du poêle, puis de l’insuffler dans les diverses pièces choisies. Une gaine de puisage est raccordée au ventilateur et descend dans la hotte. C’est dans cette gaine que va circuler l’air chaud extrait. Un réseau de gaines (isolées pour éviter les déperditions de chaleur) de ventilation insuffle l’air chaud dans les différentes pièces à travers des bouches de soufflage installées dans le plafond ou en hauteur.

Ce dispositif existe en plusieurs modèles permettant ainsi de chauffer de deux à six pièces supplémentaires. La puissance du ventilateur sera calculée en fonction du nombre de pièces à chauffer, mais aussi de la longueur des gaines. Seul un professionnel est en mesure de dimensionner correctement et efficacement votre distributeur de chaleur.

Bon à savoir : les gaines de soufflage ne doivent pas ressortir dans les pièces humides comme la salle de bain, la cuisine ou les toilettes.

Discret et silencieux, le distributeur de chaleur augmente le rendement de votre cheminée à bois ou votre poêle. Il vous offre plus de confort thermique tout en vous faisant réaliser des économies : vous utilisez moins votre chauf-fage central dans les pièces pourvues de bouches de soufflage.

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VI. Se chauffer au bois

Vous trouverez des distributeurs de chaleur à partir de 200 €, mais les prix varient en fonction de la puissance du ventilateur et du nombre de gaines et de bouches de soufflage. Ce coût ne prend cependant pas en compte l’instal-lation. Pour vous faire une idée précise, nous vous conseillons de demander plusieurs devis auprès de professionnels.

Plaque de cheminée

Autrefois appelée contrecœur ou taque de foyer, la plaque de cheminée offre un meilleur rendement aux cheminées à foyer ouvert ou fermé. Le plus souvent en fonte, elle s’installe en position verticale au fond du foyer. La fonte étant un excellent conducteur de cha-leur, la plaque permet d’accumuler et de restituer la chaleur qui autrement se perdrait dans la maçonnerie. De plus, elle continue à diffuser la chaleur longtemps après l’arrêt du feu. Elle offre également une excellente protection contre la chaleur à votre mur.

Bon à savoir : il existe également des plaques de sol pour les cheminées, aux mêmes caractéristiques, l’aspect décoratif en moins.

La plaque de cheminée n’a pas qu’une fonction pratique, elle est aussi déco-rative. À l’origine, c’était un produit de luxe, réservé à une classe aisée et qui portait en général les armoiries de son propriétaire. De nos jours, elle s’est totalement démocratisée et diversifiée.

On trouve ainsi de nombreux styles, formes et dimensions qui lui permettent de s’adapter à toutes les cheminées et tous les intérieurs. Le choix est ainsi large : de la plaque ancienne (ou reproduction) aux plaques lisses plus contemporaines en passant par toutes sortes de reliefs. De plus, de nombreux artisans proposent des créations sur-mesure.

Attention toutefois, car la plaque de cheminée peut être très lourde en fonc-tion de ses dimensions. Certaines peuvent ainsi peser 100 kg ! Prenez garde lors de son installation.

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VI. Se chauffer au bois

Si une plaque de cheminée a une durée de vie illimitée, quelques précautions sont néanmoins à prendre pour éviter les chocs thermiques qui risqueraient de l’endommager : évitez les grosses flambées après une longue période d’inutilisation de votre cheminée et n’éteignez jamais votre feu brutalement à l’aide d’eau froide.

Enfin, concernant l’entretien de la plaque, sachez qu’une brosse métallique est l’outil idéal pour en éliminer les dépôts de suie.

Les prix d’une plaque de cheminée en fonte varient de 40 € à 300 € environ. Cependant, les réalisations sur-mesure peuvent coûter plus cher. Faites appel à des artisans spécialisés et comparez plusieurs devis.

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VI. Se chauffer au bois

A Pour aller plus loin

Astuces

Quel bois pour ma cheminée ?

On brûle du bois dans la cheminée, mais on ne se préoccupe pas de connaître son essence ou son degré d’humidité. Pour résumer, on prête peu d’attention au bois, pourtant indispensable à une belle flambée. Quelques rappels sont néces-saires pour remédier à cette situation.

Tout d’abord, la chaleur ne provient pas des flammes, mais des braises. Par conséquent, un bois qui brûle trop vite ne produira pas suffisamment de braises, et peu de chaleur sera dégagée ! Ainsi, le bois tendre produit de belles flambées éphémères qui chauffent peu, car la quantité de braise produite et insuffisante (le tilleul et le peuplier font partie des bois tendres).

En revanche, le bois dur produit des braises en quantité suffisante et qui chauffent bien (le chêne, le frêne, l’érable font partie des bois durs).

Le châtaignier est cependant à éviter, car il claque en chauffant et projette des escarbilles qui peuvent être dangereuses.

Par ailleurs, plus le bois est sec, plus la flambée est belle ! Le bois a besoin de deux ans pour sécher : il contient alors 15 % à 20 % d’humidité. C’est ce type de bois, qui a pu sécher pendant une longue période, qui brûle bien et ne produit pas de fumée, contrairement à un bois humide. De plus, dans la maison, il est conseillé d’entreposer le bois dans un endroit aéré. Évitez de poser la première rangée de bois sur le sol : cela nuirait à la bonne circulation de l’air.

En ce qui concerne l’allumage du feu, il doit se faire en douceur. Bannissez essence et alcool à brûler, car un allumage trop brusque cause un choc thermique dommageable pour les matériaux de la cheminée. Et évitez de brûler les bois de récupération, car les traitements qu’ils ont subis dégagent des gaz toxiques en brûlant. Enfin, conservez un lit de cendres dans la cheminée afin d’éviter un choc thermique lors de l’allumage du feu suivant.

Enfin, on ne doit pas utiliser une cheminée neuve tout de suite ! Six semaines sont nécessaires pour laisser les matériaux sécher.

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VI. Se chauffer au bois

Du recyclage au chauffage : la plaquette de bois � par Ets Patrie

Le bois-énergie est aujourd’hui un élément incontournable du développement durable, de nombreux projets collectifs ou de particuliers en témoignent.

Énergie ancestrale, le bois revêt aujourd’hui les formes les plus variées, et son approvisionnement est multiple :

π issu de la première transformation ;

π issu de la seconde transformation ;

π plaquettes forestières ;

π sciure (granulés) ;

π et résultant de la valorisation des bois de rebut propre (plaquette-bois).

Grâce aux nombreuses innovations, les constructeurs de chaudières proposent une large gamme de chaudières mixtes, c’est-à-dire qui acceptent plusieurs approvisionnements : le granulé, mais aussi la plaquette de bois.

La plaquette forestière s'obtient en broyant des rémanents d'une exploitation forestière ou en récupérant du bois de faible diamètre, inutilisable pour d'autres exploitations. Son rendement énergétique est de plus supérieur au bois sous forme de bûche. Son utilisation est aussi simple et elle brûle plusieurs heures de suite.

Cette dernière demande moins de transformations que le granulé, elle est donc deux fois moins chère que le pellet (granulé). Issue de produits secs, elle possède un très faible taux hydrométrique (15 % à 25 %) d’où un très fort pouvoir calo-rifique, c’est un chauffage d’excellent rapport qualité/prix.

De plus, le calibrage des plaquettes est totalement adapté aux chaufferies col-lectives ou de particuliers (35 kW à 250 kW), pour un bâtiment d’une superficie de 200 m² à 2 000 m².

Par ailleurs, la plaquette de bois est totalement écologique. D’une part, lors de sa combustion, le bois émet moins de CO2 que les autres énergies ; d’autre part, en valorisant les rebuts de bois, cette énergie contribue à préserver les ressources de nos forêts.

Enfin, les prix ne dépendent d’aucun cours, ils ne sont donc pas fluctuants.

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VI. Se chauffer au bois

Questions / réponses de pro

Quel bois pour un poêle ?

Je viens d’acheter un poêle à bois, et il est en fonction depuis un mois et demi. Nous y avons brûlé de la souche de vigne verte et du figuier. Mais le conduit est complètement obturé par des plaques de suie. Est-ce dû aux bois utilisés ?

� Question de Antipode

Δ Réponse de Banzaï

Le figuier n’est pas un bon bois de chauffage (feu de paille). Pour la vigne verte, n’allez pas chercher plus loin l’encombrement de votre conduit… Ramonez-le correctement, sinon vous allez au-devant de graves ennuis ! Ne brûlez dorénavant dans votre poêle que du chêne, charme, etc.

De l’eucalyptus dans un insert ?

Puis-je brûler du bois d’eucalyptus et des palettes en bois non consignées dans mon insert ?

� Question de Sinjan

Δ Réponse de Elyotherm

On peut brûler le bois d’eucalyptus, mais il ne doit pas avoir un excellent pouvoir calorifique. Le bois de palettes (non traité), contrairement aux idées reçues, possède un excellent pouvoir calorifique, mais le problème est qu’il brûle trop vite… !

Grandeur du foyer et taille des bûches

Les foyers pouvant contenir des bûches de 33 cm sont-ils plus performants au niveau de la chauffe que ceux où l’on peut mettre des bûches de 50 cm ?

� Question de Moumout

Δ Réponse de Réflexe Énergie (62/80) Palazzetti

Tout à fait ! C’est une erreur de brûler des bûches de 50 cm. Une étude a permis de constater que les bûches fendues en 33 cm fournissent un rende-ment plus élevé (jusqu’à 25 %).

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VI. Se chauffer au bois

Comparatif du bois en 33 cm et du pellet

Quelle est la différence, au niveau de la consommation, entre le pellet et les bûches de bois en 33 cm ? Il est indispensable d’avoir un endroit sec pour stoc-ker le pellet, et je doute que ma cave soit suffisamment sèche ! Existe-t-il des appareils de calcul d’humidité ?

� Question de Lemagnifique

Δ Réponse de Daniel Guihard – Conseil en rénovation énergétique

La consommation de pellet est très inférieure à celle du bois de chauffage, vous avez donc besoin d’un volume de stockage plus réduit.

Par contre, les pellets sont à environ 8 % ou 10 % d’humidité ; ils nécessitent donc un endroit sec pour le stockage, sinon ils vont prendre de l’humidité et votre rendement de chauffe va diminuer. Il existe des appareils pour mesu-rer l’humidité de l’air et des matériaux, adressez-vous aux fournisseurs de pellets.

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VII. L’achat

La construction d’une cheminée notamment, particulièrement d’une cheminée à bois, doit res-pecter des normes strictes. Ces dernières sont nom-breuses, mais leur respect est essentiel à votre sécu-rité. Sauf si vous êtes un expert, faites appel à un professionnel pour la mise en place des systèmes qui demandent un raccord à

un conduit. En outre, c’est une condition nécessaire pour avoir accès au crédit d’impôt (uniquement pour les équipements au bois) et à la TVA à 7 %.

Pour le bois, choisissez un appareil au label Flamme verte et privilégiez les professionnels adhérents Qualibois.

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VII. L’achat

Comment bien choisir ?Pour bien choisir, il faut hiérarchiser pour chaque appareil l’importance des critères qui vont assurer votre bien-être en termes de performance de chauffe, d’agencement, de confort de vue, de respect de l’environnement… et comparer le rapport qualité/prix sur la durée d’utilisation.

L'offre est multiple, cela vous permet certes de toujours trouver un appareil adapté à vos besoins, mais vous pouvez aussi vite être perdu parmi tous les modèles, ce qui se traduit souvent par des dépenses inutiles.

Comparatif des cheminées

Le tableau ci-dessous compare les points principaux des cheminées selon les quatre types de combustibles utilisés : gaz, bioéthanol, électrique ou bois (foyer ouvert ou fermé).

Gaz Bioéthanol Électrique Bois

Rendement Très bon Faible Faible• Faible (foyer ouvert)• Excellent (insert et foyer

fermé)

Facilité d’installation

Très facile, aucune évacuation de fumées à prévoir

Nécessité de percer un conduit

Agrément visuel

• Design plus ou moins recherché selon les modèles

• Modulable : possibilité de choisir la taille des flammes

• Authentique (foyer ouvert)

• Limité par la vitre (insert et foyer fermé)

Prix

Achat1 000 € à 4 000 €

500 € à 3 000 €

150 € à 3 000 €

500 € et 5 000 € (moins le crédit d’impôt unique-ment pour l’insert et le foyer fermé)

Combustible0,06 € à 0,15 € le kWh

0,25 € le kWh

0,11 € le kWh

0,05 € le kWh

Entretien Pas de ramonage à prévoirRamonage deux fois par an (40 € en moyenne)

Écologique Non En débat En débat Oui

133

VII. L’achat

Comparatif des poêles

Performance et confort Prix

Poêle à bois classique*

• Performance moyenne• Top écologique

• 400 € à 15 000 € avant 15 % ou 26 % de crédit d’impôt

• Raccord au conduit existant : 500 € • Pose d’un conduit : 1 000 € à

2 000 €• Faible consommation : 0,05 € le kWh

Poêle à bois postcombustion*

• Chauffage puissant avec une bonne autonomie

• Très écologique

• 1 200 € à 4 500 €• Raccord au conduit existant : 500 € • Pose d’un conduit : 1 000 € à

2 000 ۥ Consommation trois fois plus faible

qu’un poêle à bois classique

Poêle à bois turbo*• Chauffage puissant,

mais à inertie faible• Très écologique

• 600 € à 1 500 €• Raccord au conduit existant : 500 € • Pose d’un conduit : 1 000 € à

2 000 €• Consomme plus qu’un poêle à

postcombustion

Poêle à bois de masse*

• Très bonnes perfor-mances et inertie

• Chaleur douce• Très lourd, ne peut pas

être déplacé

• 3 000 € à 15 000 €• Raccord au conduit existant : 500 € • Pose d’un conduit : 1 000 € à

2 000 €• Consommation moyenne (un à

deux jours de chauffe pour arriver à la température voulue)

• Consommation moindre qu’un poêle à bois classique : une fois chaud, dif-fuse la chaleur plus longtemps

Poêle à granulés*

• Excellentes perfor-mances et bonne inertie

• Top écologique

• 1 500 € à 5 000 €• Raccord au conduit existant : 500 € • Pose d’un conduit : 1 000 € à

2 000 ۥ Consommation faible, mais prix du

combustible plus élevé : entre 0,27 € et 0,55 € le kWh

• Apport électrique indispensable

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VII. L’achat

Performance et confort Prix

Poêle bouilleur* 3 000 € à 20 000 € • Raccord au conduit existant : 500 €• Pose d’un conduit : 1 000 € à

2 000 €• Consommation d’un poêle à bois,

mais production de chauffage• Raccord au conduit existant : 500 € • Pose d’un conduit : 1 000 € à

2 000 €• Consommation : 0,072 € le kWh

Poêle au charbon 300 € et 4 000 €

Poêle à pétrole• Chauffage très puissant• Odeur au démarrage• Air humide

• Entre 100 € et 1 000 €• Aucun raccord nécessaire• Consommation élevée : 0,15 € le

kWh

Poêle à gaz Chaleur durable

• Entre 100 € et 500 €• Raccord nécessaire selon les modèles• Consommation élevée : 0,15 € le

kWh

Poêle au fioul• Bonne performance• Odeur désagréable

• Entre 200 € et 1 000 €• Raccord au conduit existant : 500 € • Pose d’un conduit : 1 000 € à

2 000 €• Consommation élevée : 0,12 € le

kWh

Poêle au bioéthanol• Chauffage d’appoint• Très design

• Entre 500 € et 2 500 €• Aucun raccord nécessaire• Consommation élevée : 0,25 € le

kWh, cinq à six fois plus cher que le bois de chauffage, à rendement équivalent

Poêle électrique• Chauffage d’appoint• Facile à installer

• À partir de 100 €• Aucun raccord nécessaire• Consommation élevée : 0,12 € le

kWh

* Le prix d’un poêle à bois est indiqué avant crédit d’impôt.

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VII. L’achat

Poêle ou radiateur ?

Vous hésitez peut-être entre un poêle et un simple radiateur électrique pour votre chauffage d’appoint.

Pour un chauffage d’appoint, préférez un poêle à bois dans une grande pièce à vivre et choisissez un radiateur pour les petites pièces que vous devez chauffer vite.

Dans tous les cas, évitez les poêles à gaz, au pétrole ou au fioul dans les chambres en raison du risque

d’intoxication au monoxyde de carbone.

Les poêles électriques peuvent être un bon compromis : ils allient la simplicité des radiateurs électriques et l’esthétisme des poêles à bois avec leurs effets de flammes.

Enfin, sachez qu’un poêle à bois est moins cher à l’usage qu’un radiateur électrique.

Comparatif radiateurs électriques/poêles

Chauffage d’appoint électriquePoêles : bois, gaz liquide, pétrole,

fioul…

Avantage n° 1 Simplicité• Fiabilité• Performance

Confort• Réglage de la chaleur facile et

précis• Montée en température rapide

• Chaleur longue et diffuse• Forte puissance• Des nuisances parfois : odeurs, éma-

nations de gaz

Prix

• À l’achat, prix très variables selon la qualité : de 20 € à 1 000 € !

• Coût de consommation élevé : prix réel de 0,12 € le kWh

• 100 € à 3 000 € (les poêles à bois sont plus chers, mais bénéficient d’un crédit d’impôt de 15 % ou 26 %)

• Consommation raisonnable, touchée par la hausse du cours du pétrole

• Prix réel du kWh : de 0,05 € (bois) à 0,15 € (pétrole)

136

VII. L’achat

Chauffage d’appoint électriquePoêles : bois, gaz liquide, pétrole,

fioul…

Design

• Existe en modèle inamovible à fixer au mur ou mobile sur roulettes

• Facilité d’intégration : un bran-chement sur une prise élec-trique suffit

• Très large choix de tailles et de designs : facile de trouver son bonheur

• Volumineux et parfois lourds, ils pré-sentent parfois des contraintes :

• certains modèles doivent être raccor-dés au conduit de fumée

• certains appareils ne peuvent être approchés à moins d’un mètre, « périmètre de sécurité » obligatoire à prévoir

• espace de stockage pour le bois, les bonbonnes de gaz ou les bidons de pétrole

• pour une installation au rez-de-chaussée, renforcement nécessaire du plancher au besoin

Environnement• Propre sur le lieu d’utilisation :

pas d’émission de CO2

• Énergie d’origine nucléaire

• Utilisation d’énergies fossiles non renouvelables

• Émission de CO2

• Une exception : le bois, 100 % écologique

Idéal pour

• Les petites pièces• Les pièces à vivre• Les pièces à chauffer

rapidement

• Les grandes pièces où il faut chauffer fort

• Les pièces annexes : garages, buan-deries, caves, ateliers

Où acheter des appareils à bois ?

Plusieurs solutions s’offrent à vous pour l’achat d’une cheminée ou d’un poêle.

Vous trouverez des cheminées de série et des poêles chez les réseaux de spécialistes ou dans les grandes surfaces de bricolage, et certains modèles seulement sur Internet. Vous pouvez aussi faire réaliser des modèles sur-mesure chez des spécialistes de la cheminée, des maçons et artisans. Cependant, l'installation d'un poêle ou d'une cheminée représente un budget conséquent, faites réaliser plusieurs devis afin de comparer, et n'oubliez pas de prendre en compte la mise en place de l'appareil.

137

VII. L’achat

Flamme verte, le label des appareils à bois

Le label Flamme verte a été mis en place à l’initiative du public (ADEME) et du privé (fabricants). Il vise à encourager l’utilisation du bois comme source d’énergie, par exemple avec l’installation d’une cheminée, d’un insert ou d’un poêle à bois.

Ce label garantit un équipement perfor-mant, grâce à un rendement supérieur à 70 %, et écologique. En effet, le bois, ressource renouvelable contrairement au gaz, au fioul, au pétrole ou encore au charbon, est issu d’une exploitation rai-sonnée des forêts afin de préserver cette ressource naturelle.

De plus, les équipements ayant obtenu le label Flamme verte permettent une combustion bien moins polluante que les autres équipements utilisant le bois : ≤ 0,3 % de monoxyde de carbone en moyenne.

Le label Flamme verte permet de faire des économies, car les appareils labelli-sés sont moins gourmands en bois pour une performance supérieure.

Il peut également permettre d’obtenir le crédit d’impôt pour l’achat du matériel, et des aides de l’ANAH (Agence Nationale pour l’Amélioration de l’Habitat) si vous êtes propriétaires de votre logement.

Bon à savoir : pour faciliter votre choix, une étiquette est apposée sur les appa-reils ayant obtenu le label Flamme verte.

Faire appel à un professionnelIl est essentiel de faire appel à un professionnel qualifié pour l’installation de votre cheminée ou poêle, particulièrement pour les appareils à bois.

138

VII. L’achat

Pourquoi ?

Seul un professionnel sera en mesure de réaliser la construction de votre appareil en prenant en compte vos besoins en chauffage afin de dimension-ner correctement votre cheminée ou poêle et dans le respect des normes en vigueur pour votre sécurité.

Qualibois, le label des installateurs

Un installateur qui adhère au dispositif Qualibois s’engage à respecter la charte, subir un audit une fois tous les trois ans et installer au moins trois chau-dières à bois sur trois ans.

En vous adressant à un pro-fessionnel Qualibois, vous êtes ainsi sûr d’avoir un interlocuteur qualifié à votre écoute. Il vous proposera une solution per-

sonnalisée à vos besoins après avoir visité votre logement. Il vous établira un devis complet qui prendra à la fois en compte la fourniture d’un appareil per-formant et une installation conforme aux normes en vigueur.

Enfin, il vous informera sur les différentes aides au financement existantes et vous délivrera une facture détaillée indispensable pour pouvoir demander ces dernières.

La réglementationIl existe de nombreuses normes applicables aux cheminées et poêles. Elles dépendent en partie de leur type (foyer ouvert ou fermé et insert pour une cheminée), du conduit, de leur mise en œuvre ou encore du bois de chauffage.

139

VII. L’achat

Pour une cheminée

Au-delà de la complexité technique des normes en vigueur pour des non professionnels, leur respect est une condition essentielle pour être pris en charge par votre assureur. En effet, en cas d’incendie, vous ne seriez pas couvert sans un strict respect de ces dernières.

À titre d’exemple, voici un aperçu non exhaustif des normes à respecter :

π À l’achat, l’appareil doit être étiqueté NF ou CE.

π Pour son installation, le mur contre lequel il est adossé doit être isolé avec des panneaux de laine de roche, et le sol être incombustible. De plus, un caisson d’isolation en laine de roche est obligatoire au niveau de la hotte de votre cheminée qui doit être équipée de grilles de ventilation.

π Le conduit de cheminée doit assurer un tirage suffisant au bon fonc-tionnement de l’appareil. Étanche afin d’éviter toute intoxication au monoxyde de carbone et résistant à la corrosion et aux fortes tempéra-tures, il doit être installé de façon stable et être droit ; son dévoiement est cependant autorisé sous certaines conditions. Sa sortie au niveau du toit doit être d’une hauteur de 40 cm et protégée de la pluie par un chapeau.

π Le conduit doit subir un ramonage effectué par un professionnel qualifié deux fois par an selon les régions et les assurances.

Pour le bois de chauffage

Il est vivement conseillé d’utiliser du bois de chauffage certifié NF Bois de chauf-fage. Cette certification vous assure un bois prêt à l’emploi et de bonne qualité. Cette norme doit apparaître clairement sur le bois livré ou vendu à l’aide d’une étiquette.

140

VII. L’achat

Rappelons que la qualité du bois de chauffage est essentielle pour le bon fonctionnement et la longévité de votre cheminée !

La TVA à 7 % et le crédit d’impôtVous pouvez bénéficier d’un crédit d’impôt jusqu’à 26 % sur l’achat d’une cheminée ou d’un poêle à bois (26 % pour le remplacement d’un ancien appareil, 15 % pour une nouvelle installation) sous certaines conditions. De plus, si vous passez par un professionnel pour le matériel, vous pouvez aussi bénéficier d’un taux de TVA à 7 %.

TVA réduite

Le taux de TVA à 7 % s’applique à la fois sur le matériel et la main-d’œuvre sous certaines conditions :

π Être propriétaire de son habitation principale ou secondaire, locataire ou occupant à titre gratuit d’un logement ;

π L’habitation doit être achevée depuis plus de deux ans avant le début des travaux.

π Les travaux doivent être effectués par un professionnel du bâtiment.

Crédit d’impôt pour le chauffage au bois

Le crédit d’impôt est octroyé pour les inserts et foyers fermés, poêles à bois et appareils de chauffage à bois, en tant qu’appareils de chauffage utilisant une énergie renouvelable (le bois). De plus, l’octroi de ce crédit d’impôt est condi-tionné à la performance de ces appareils ; ils doivent avoir un rendement supérieur à 70 % et une concentration moyenne de monoxyde de carbone inférieure à 0,6 %. Et la condition de rendement passe à 75 % pour les chau-dières à chargement automatique.

Bon à savoir : le crédit d’impôt n’est pas octroyé aux cheminées à foyer ou-vert : avec un rendement avoisinant les 10 %, elles sont assimilées à des objets décoratifs et non des appareils de chauffage.

141

VII. L’achat

Le crédit d’impôt porte sur l’achat du matériel, effectué par un profession-nel uniquement ; il ne concerne pas la main-d’œuvre nécessaire à sa pose. Les propriétaires, locataires et occupants à titre gratuit peuvent en bénéficier, mais l’appareil doit être installé dans l’habitation principale.

Ce plafond est valable durant cinq années consécutives, situées entre le 1er janvier 2006 et le 31 décembre 2012.

Le contribuable qui réalise des dépenses à plus de cinq ans d’intervalle peut bénéficier du plafond à deux reprises.

Bénéficier de l’éco-prêtL’éco-prêt est un prêt écologique destiné aux travaux d’économie d’énergie dans l’immobilier. Il met en œuvre deux principales mesures :

π l’éco-prêt à taux zéro, qui vise à financer la rénova-tion thermique des logements privés ;

π l’éco-prêt logement social, qui vise à financer l’amélioration de la performance énergétique des logements sociaux.

142

VII. L’achat

Principe

Éco-prêt à taux zéro Éco-prêt logement social

Quoi ?Rénovation thermique des logements privés

Amélioration de la performance énergétique des logements sociaux

Quand ?Entré en application le 1er avril 2009 et visant des objectifs à long terme (2020)

Entré en application le 1er avril 2009 et visant des objectifs à long terme (2020)

Comment ?

• Être propriétaire de sa rési-dence principale

• Contacter les banques par-tenaires de l’État (signature d’une convention)

• Habiter un logement social « énergivore »• Contacter la mairie d’une commune pos-

sédant des logements sociaux, une société d’économie mixte ou un organisme d’habi-tation à loyer modéré

Combien ?30 000 € maximum sans inté-rêts de remboursement

16 000 € à un taux fixe de 1,90 %

Jusqu’à 30 000 € à taux zéro !

Réunissant les professionnels du bâtiment et de l’immo-bilier, les organismes HLM et la Caisse des Dépôts dans un même but (une croissance verte), l’éco-prêt poursuit trois objectifs :

π la réduction de la consommation d’énergie (et par conséquent de votre facture d’électricité, de gaz…) ;

π la diminution des émissions de gaz à effets de serre (principalement le CO2, dioxyde de carbone, représentant 74 % du total), cause du réchauf-fement climatique ;

π la création de milliers d’emplois (principalement dans le bâtiment et les énergies renouvelables).

Mais que faire concrètement ? Achetez et faites installer par un professionnel :

π Une chaudière écologique. Comment ? En remplaçant votre chaudière fioul par une chaudière à granulés.

π Un système de chauffage écologique. Comment ? En associant des pan-neaux solaires et un système de chauffe-eau.

143

VII. L’achat

π Un poêle ou une cheminée écologique. Comment ? En achetant un poêle à granulés ou à postcombustion ou encore une cheminée bioéthanol par exemple.

π Un radiateur écologique. Comment ? En achetant un radiateur à inertie.

π Une pompe à chaleur écologique. Comment ? En associant une pompe à chaleur air-air avec un chauffage au sol.

π Des panneaux solaires écologiques. Comment ? En profitant de panneaux solaires si vous habitez une zone ensoleillée.

Les prixPour les cheminées, poêles ou inserts à bois, les prix les plus bas avoisinent les 500 € à 1 000 €, et vous trouverez des poêles à pétrole, gaz ou fioul pour 100 € seulement. Par contre, le coût peut monter jusqu’à 15 000 € ou plus selon le design, la performance, etc.

Cheminées et insert à bois

Le prix des chemi-nées varie fortement, notamment en fonc-tion du modèle et du matériau.

Les premiers prix se situent dans une four-chette de 500 € à 1 000 € et peuvent atteindre jusqu’à 5 000 € ou plus selon le design.

Il faut aussi prendre en compte dans le prix d’une cheminée le coût du bois de chauffage, selon sa présentation, ou de tout autre combustible (gaz, bioé-thanol, etc.).

144

VII. L’achat

Prix matériel Pose cheminée ou insert Tubage

Cheminée à foyer ouvert

500 € à 5 000 €Pas de crédit d’impôt

• Simple raccord à un conduit existant : 500 €

• Sans conduit exis-tant : entre 1 000 € et 2 000 €

• Matériel : entre 50 € et 100 € le mètre

• Pose : entre 200 € et 500 €

Cheminée à foyer fermé

1 000 € à 5 000 € (avant crédit d’impôt)

Insert500 € à 3 000 € (avant crédit d’impôt)

Cheminées « non-bois »

Prix matériel Pose/raccord au conduit

Cheminée au gaz*• 1 000 € et 3 000 € • Pas de crédit d’impôt

Raccord nécessaire selon les modèles

Cheminée au bioéthanol• 500 € et 2 000 € • Pas de crédit d’impôt

Aucun raccord nécessaire

Cheminée électrique• 500 € et 2 000 € • Pas de crédit d’impôt

Aucun raccord nécessaire

* Les cheminées à gaz ne nécessitent pas toutes un raccordement au conduit de fumée.

Poêles

Prix matériel Pose/raccord au conduit

Poêle à bois classique* 400 € à 15 000 €

• Raccord au conduit exis-tant : 500 €

• Pose d’un conduit : 1 000 € à 2 000 €

Poêle à bois postcombustion*

1 200 € à 4 500 €

Poêle à bois de masse* 3 000 € à 15 000 €Poêle bouilleur* 3 000 € à 20 000 €Poêle à granulés* 1 500 € à 5 000 €Poêle à charbon 300 € à 4 000 €Poêles au fioul 100 € à 1 000 €Poêle à pétrole 100 € à 1 000 € Aucun raccord nécessairePoêle à gaz

100 € à 500 €Raccord nécessaire selon les modèles

* Prix avant éventuel crédit d’impôt de 15 % ou 26 %.

145

VII. L’achat

Bois de chauffage

Unités de référence Rendement par unité Prix par unité

Bûches classiques Stère* 1 500 kWh 35 € à 80 €

Bûchettes reconstituées Tonne2 500 kWh à 3 900 kWh

250 € à 350 €

Plaquettes Stère 1 000 kWh 25 €

Granulés Tonne 4 800 kWh et +

180 à 230 € en vrac250 € à 300 € en sacs

* Un stère correspond à 1 m3 apparent.

146

VII. L’achat

A Pour aller plus loin

Astuce

Maison neuve, maison ancienne : à chacune sa cheminée !

L’implantation d’une cheminée dans une maison neuve ou dans une maison ancienne ne répond pas aux mêmes obligations. Quelques précautions sont à respecter pour installer une cheminée.

Si vous aménagez dans une habitation ancienne et que vous souhaitez conserver la cheminée, vous devez veiller à ce que les conditions de sécurité soient res-pectées : vérifiez les conduits avec attention, et si besoin, remettez-les en état !

Et sachez que le tubage est interdit pour les cheminées à foyer ouvert. Si le conduit est en bon état, vous pouvez l’utiliser à nouveau sans problème.

Par ailleurs, installer une cheminée dans une maison neuve vous laisse entière-ment libre de choisir l’emplacement. Il faut déterminer l’usage que vous ferez de votre cheminée : aura-t-elle une fonction utile ou décorative ? Entre feu specta-culaire et coin du feu intimiste, à vous de voir ! Sachez cependant que la taille de la cheminée, quel que soit son style, sera déterminée par la taille de la pièce.

Questions / réponses de pro

Crédit d’impôt pour remplacer un insert

En ce qui concerne le crédit d’impôt, qu’entend-on par matériel ? Pour le rem-placement d’un vieil insert (non ou mal tubé), mon professionnel me dit que seul le prix de l’insert est pris en compte et absolument pas le matériel annexe. Qu’en est-il ?

� Question de PH63000

Δ Réponse de ComprendreChoisir

Effectivement, les impôts appellent « matériels », les éléments qui concernent le chauffage pur, et non les accessoires. Donc, l’insert seulement sera sou-mis au crédit d’impôt, et non le tubage et autres.

147

VII. L’achat

Papiers nécessaires pour le crédit d’impôt

Est-ce que la facture de l’installation d’une cheminée à insert suffit pour avoir droit à la réduction d’impôt ?

� Question de Gromit

Δ Réponse de Costes

Le crédit d’impôt est pour le prix du matériel et non la pose. Il faut la fac-ture du matériel, avec la performance énergétique (rendement supérieur à 70 %).

Achat d’un poêle/cheminée en Europe et crédit d’impôt

Si j’achète un poêle ou une cheminée à bois au Luxembourg, en Allemagne ou en Belgique, est-ce que je pourrais bénéficier quand même du crédit d’impôt ?

� Question de Li

Δ Réponse de Adlair

Le crédit d’impôt est valable que si, sur une même facture, vous avez le prix d’achat de l’appareil et le prix de votre installation. Elle est émise par le professionnel qui vous assure la prestation.

La produire vous-même avec un poêle acheté à l’étranger ne marche évi-demment pas (fiscalité française…).

Prime à la casse pour un insert de poêle à bois ?

Nouveau propriétaire d’une maison, j’ai fait appel à un ramoneur et mauvaise surprise, non seulement le conduit de mon poêle n’est pas tubé, mais en plus les briques ont commencé à tomber ! Il a sorti l’insert, et il n’est pas possible de le tuber.

Nous pensons donc le casser et poser un poêle à bois. Le ramoneur nous a parlé d’une prime à la casse pour jeter l’ancien insert.

Quelles sont les étapes à respecter pour cette prime à la casse (si elle existe bien) ? Le crédit d’impôt peut-il s’obtenir pour l’achat d’un poêle qui respecte les normes si je décide de faire la pose moi-même ?

� Question de Yarisson

148

VII. L’achat

Δ Réponse de Bruno Caiveau

Voici ce que dit la loi des finances : si l’appareil est une première acquisi-tion, vous bénéficiez d’un crédit d’impôt de 15 % sur le prix TTC ; si vous remplacez votre appareil et que cela inclut la destruction du précédent, vous bénéficiez d’un crédit d’impôt de 26 %.

Pour cela, vous devrez remettre une attestation « Cerfa 14012 » et votre fac-ture, l’an prochain, aux services fiscaux lors de votre déclaration de revenus.

Δ Réponse de Tryba Solar

Votre ancien appareil à bois sera repris par votre installateur et détruit par un recycleur agréé qui vous éditera un certificat de destruction Cerfa en trois exemplaires (un pour lui, un pour l’installateur, un pour le client).

Ce document vous permettra de justifier de 26 % de crédit d’impôt si votre nouvel appareil est labellisé « Flamme Verte » ou « Performance équiva-lente », c’est-à-dire avec un rendement supérieur ou égal à 70 % et un rejet de CO2 inférieur ou égal à 0.30 %.

149

Lexique

Béton cellulaire

Béton dans lequel sont emprisonnées des « bulles » d’air, d’où sa structure alvéolaire, son apparence poreuse et son nom de « cellulaire ». Cet air sec immobile fait du béton cellulaire un excellent isolant. C’est un matériau qui résiste très bien à la chaleur. Il est plus léger et plus facile à modeler que le béton normal.

Bioéthanol ou éco-éthanol

Combustible pour cheminées du même nom, obtenu à partir de la distillation de betteraves ou de céréales. C’est un produit dérivé de l’agriculture d’où le suffixe « bio » ou « éco » qui lui est apposé.

Cheminée électrique

Appareil de décoration reproduisant avec plus ou moins de réalisme un feu de bois et l’âtre d’une authentique cheminée. Les cheminées électriques peuvent être très design.

Chemisage

Opération réalisée par des professionnels consistant à placer un tube métal-lique à l’intérieur du conduit et à le relier au foyer. Le chemisage vise à protéger le conduit, sécuriser l’installation et améliorer le tirage de la cheminée.

Il est fortement conseillé si vous êtes équipé d’un insert ou d’une cheminée à foyer fermé. On parle plutôt de tubage et parfois de gainage.

Lexique

150

Conduit d’évacuation

Partie supérieure de l’édifice de la cheminée chargée d’évacuer les gaz de combustion du foyer vers l’extérieur et d’amener une quantité d’air « neuf » de l’extérieur jusqu’au foyer.

Ses dimensions et son architecture déterminent le tirage de la cheminée, et par conséquent son rendement.

Flamme verte

Certification de qualité portant sur le matériel des appareils à bois. Créé en concertation entre l’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) et les fabricants de matériel, ce label est attribué aux appareils peu polluants et dont le rendement est supérieur à 70 %.

Acheter un appareil certifié Flamme verte est l’assurance de bénéficier auto-matiquement du crédit d’impôt portant sur les appareils de chauffage à bois.

Foyer ouvert

Foyer de cheminée qui laisse le feu « à l’air libre » sans le recouvrir. C’est le foyer des cheminées traditionnelles : il s’oppose au foyer fermé qui, lui, couvre le feu et évite les déperditions de chaleur.

Foyer fermé

Foyer de cheminée qui couvre le feu. C’est un procédé relativement récent qui vise à augmenter le rendement des cheminées et les muer en véritables appareils de chauffage.

Un foyer fermé s’apparente à une chambre de combustion close avec une façade vitrée : elle laisse ainsi voir le feu de cheminée. Un foyer fermé impose de construire une cheminée adaptée à l’emplacement prévu, il ne peut se greffer à une cheminée existante.

Lexique

151

Gainage

Opération réalisée par des professionnels consistant à placer un tube métal-lique à l’intérieur du conduit et à le relier au foyer. Le gainage vise à protéger le conduit, sécuriser l’installation et améliorer le tirage de la cheminée. Il est fortement conseillé si vous êtes équipé d’un insert ou d’une cheminée à foyer fermé. On parle plutôt de tubage et parfois de chemisage.

Granulés

Bois aggloméré, reconstitué à partir de déchets de scierie, présenté sous forme de petits cylindres de 2 cm de long, comme des granulés. Ils ont l’avantage d’être un bois très sec (taux d’humidité inférieur à 20 %) et d’être plus faciles à manipuler et à doser que des bûches, par exemple.

Les granulés soit sont livrés en camion-citerne, puis stockés dans un silo, soit s’achètent en sacs de 15 kg. Ils alimentent des poêles à granulés ou des chau-dières à granulés ; on les appelle aussi parfois « pellets ».

Insert

Appareil cubique qui « s’insère » dans un foyer de cheminée, abrite le feu de bois et augmente considérablement le rendement de la cheminée. C’est une chambre de combustion totalement fermée qui est raccordée au conduit d’évacuation. La façade vitrée permet de voir le feu de bois et conserve l’agrément visuel de la cheminée. Ce procédé relativement récent transforme une cheminée décorative en véritable appareil de chauffage, capable à lui seul de chauffer une ou plusieurs pièces.

Monoxyde de carbone

Gaz dégagé lors de la combustion : inodore, incolore… et très nocif. Chaque année, des personnes décèdent suite à des intoxications au monoxyde de carbone. Une mauvaise aération des pièces ou un conduit d’évacuation défectueux peut en être l’origine. Pour plus de sécurité, il est possible d’ins-

Lexique

152

taller à proximité de la chaudière, du poêle ou de la cheminée des détecteurs de monoxyde de carbone qui sonnent l’alarme lorsque le taux de celui-ci dans l’air ambiant dépasse le seuil autorisé.

Pellets

Terme de la langue anglaise équivalent aux « granulés de bois ». Bois agglo-méré, reconstitué à partir de déchets de scierie, présenté sous forme de petits cylindres de 2 cm de long. Ils ont l’avantage d’être un bois très sec (taux d’humidité inférieur à 20 %) et d’être plus faciles à manipuler et à doser que des bûches, par exemple. Les pellets soit sont livrés en camion-citerne, puis stockés dans un silo, soit s’achètent en sacs de 15 kg. Ils alimentent des poêles à pellets ou des chaudières à pellets.

Qualibois

Certification de qualité concernant les installateurs d’appareils à bois. Un ins-tallateur agréé Qualibois doit adhérer à la charte, accepter d’être audité tous les trois ans maximum, et installer au moins trois chaudières à bois durant cette période de trois ans.

Ramonage

Opération réalisée par des professionnels, qui consiste à nettoyer le conduit d’évacuation. Elle est obligatoire et doit être répétée au moins une fois par an. Elle vise à sécuriser l’installation et à rendre à la cheminée son rendement d’origine.

Tirage

Capacité du conduit à renouveler l’air en évacuant les gaz issus de la com-bustion et en apportant en quantité suffisante de l’air extérieur neuf. Au sens technique du terme, le tirage désigne la dépression créée par les mouvements d’air ascendants à l’intérieur du conduit : le principe physique veut que l’air chaud du foyer, moins dense et plus léger que l’air froid extérieur s’élève et

Lexique

153

crée ensuite une aspiration. L’architecture du conduit détermine la qualité du tirage. Un bon tirage est primordial pour des raisons de performance et de sécurité.

Tubage

Opération réalisée par des professionnels consistant à placer un tube métal-lique à l’intérieur du conduit et à le relier au foyer. Le tubage vise à protéger le conduit, sécuriser l’installation et améliorer le tirage de la cheminée. Il est fortement conseillé si vous êtes équipé d’un insert ou d’une cheminée à foyer fermé. On parle parfois de chemisage ou encore de gainage.

154

Index des questions et des astuces

I. Les types de cheminées 16

Un foyer ouvert pour un feu exclusivement esthétique 31

Personnaliser sa cheminée 31

Quel foyer pour une cheminée d’agrément ? 32

Récupérer de la chaleur dans les chambres 32

Un insert sans prise d’air 33

L’insert à granulés existe-t-il ? 33

Capacité de chauffe d’une cheminée au bioéthanol 34

Brûleur au bioéthanol 34

Différence entre l’électrique et l’éthanol 35

Bruit d’une cheminée électrique 35

II. Les matériaux et l’emplacement des cheminées 37

La cheminée au centre des regards ! 53

La cheminée est dans l’escalier ! 53

Conduit de cheminée dans une chambre 54

Construire sa cheminée soi-même 54

Insert en fonte ou en acier ? 55

Carrelage pour une cheminée 55

Distance entre le plafond et une cheminée au bioéthanol 55

III. L’installation, la rénovation et l’entretien d’une cheminée 56

Peindre vos accessoires de cheminée 74

La réglementation de l’entretien de la cheminée 74

Cheminée tubable ou non ? 75

Étanchéité du conduit 75

Refoulement de la fumée d’un insert 75

Incommodé par la fumée du voisin 76

Hérisson pour le ramonage d’un tubage en inox 76

Vitre de mon insert noircie 77

Index des questions et des astuces

Index des questions et des astuces

155

IV. Les types de poêles 78

Poêle ou cheminée ? Telle est la question… 96

Le poêle à granulés 96

Pour un meilleur rayonnement d’un poêle à bois 97

Aération d’un poêle à bois 97

Tubage de la cheminée 98

Une seule gaine pour deux poêles à bois ? 98

Le tubage du conduit est-il nécessaire ? 98

Vitre de poêle à bois fêlée 99

Poêle à granulés 99

Dangerosité du poêle à pétrole ? 100

V. Les matériaux et l’emplacement des poêles 101

Poêle à inertie 108

« Valeur nominale » d’un poêle à bois 108

Briques réfractaires fêlées 109

Distance entre le mur et le tube d’un poêle à bois 110

Poêle à bois et fissure sur le mur 110

Hauteur du conduit pour un poêle à bois 111

VI. Se chauffer au bois 112

Quel bois pour ma cheminée ? 126

Du recyclage au chauffage : la plaquette de bois 127

Quel bois pour un poêle ? 128

De l’eucalyptus dans un insert ? 128

Grandeur du foyer et taille des bûches 128

Comparatif du bois en 33 cm et du pellet 129

VII. L’achat 130

Maison neuve, maison ancienne : à chacune sa cheminée ! 145

Crédit d’impôt pour remplacer un insert 145

Papiers nécessaires pour le crédit d’impôt 146

Achat d’un poêle/cheminée en Europe et crédit d’impôt 146

Prime à la casse pour un insert de poêle à bois ? 146

156

Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

Nos sites permettent aux professionnels et spécialistes de publier et partager leur savoir-faire (réponses aux questions des internautes, astuces, articles...). Une sélection de leurs meilleures contributions a été incluse dans cet ouvrage.

Tous les jours, de nouveaux professionnels s’inscrivent et publient sur nos sites. Faites appel à eux : ces pros savent de quoi ils parlent !

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Département d’intervention : 29Adresse : ZI Kernevez, 19 rue Nobel, 29000 QuimperTéléphone mobile : 06 23 33 04 05

Bienvenue chez vous – Membre pro

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Département d’intervention : 35Adresse : 17 rue de la Monnaie, 35000 RennesTéléphone fixe : 02 99 79 37 04

BL Therm Conseil – Membre pro, expert

Conseils thermiques et énergétiques pour les habitations, diagnostics immobi-liers pour la vente et la location.

Départements d’intervention : 07 | 26Adresse : 8 boulevard Pierre et Marie Curie, 26700 PierrelatteTéléphone fixe : 04 75 98 95 46

Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

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Chauffeeco – Membre pro

Vente de poêles à granulés et pose gratuite.

Départements d’intervention : France | 16 | 17 | 27 | 28 | 35 | 41 | 72 | 77 | 78Adresse : Le bourg, 41170 Le-Plessis-DorinTéléphone mobile : 06 79 16 38 10

Cheminées au bioéthanol – Rêve de Flamme – Membre pro

Spécialiste de la cheminée à l’éthanol design. Pose d’inserts à encastrer dans les cheminées, vente d’accessoires pour cheminées et distributeur d’éthanol.

Départements d’intervention : France | 02 | 59 | 62Adresse : 8 rue de Mons, 59300 ValenciennesTéléphone fixe : 03 27 26 28 73Téléphone mobile : 06 81 15 49 00

Cheminées Godin Bressuire – Membre pro

Commerce et installation de poêles, cheminées, inserts, conduits de fumée et décoration intérieure.

Départements d’intervention : 49 | 79 | 85 | 86Adresse : 90 boulevard de Thouars, 79300 BressuireTéléphone fixe : 05 49 82 10 03

Daniel Guihard– Membre pro, expert

Audit et conseil en rénovation énergétique dans le logement individuel ou en petit collectif ; thermographie infrarouge de tout type de bâtiment ; contrôle après travaux et repérage de réseaux.

Départements d’intervention : 24 | 32 | 33 | 40 | 46 | 47 | 82Adresse : 11 avenue du 11 novembre, 47190 AiguillonTéléphone fixe : 05 53 88 25 11Téléphone mobile : 06 67 07 55 30

Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

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Elyotherm – Membre pro, expert

Installation et rénovation : chauffage, plomberie sanitaire, énergies renouvelables.

Départements d’intervention : 01 | 38 | 42 | 69 Adresse : 10 chemin de Crépieux, 69300 Caluire-et-CuireTéléphone fixe : 04 82 53 12 47

Ets Patrie – Membre pro

Spécialisé dans le recyclage des emballages et palettes de bois convenant à la plupart des chaudières à bois mixtes.

Départements d’intervention : 03 | 15 | 63 Adresse : L’arbre de la Ronce, 63440 Saint-Hilaire-la-CroixTéléphone fixe : 04 73 97 97 97

Lug d’Albio – Membre pro

Commercialisation de Qaito, le brûle-pellet insérable dans les foyers fermés et inserts standards.

Départements d’intervention : FranceAdresse : 20 rue du faubourg Saint-Jean, 45000 OrléansTéléphone fixe : 02 38 77 15 60

Max Blank GMBH – Membre pro

Fabrication de poêles à bois de qualité et cheminées design.

Départements d’intervention : France + ExportAdresse : Klaus-Blank-Str. 1, D-91747 Westheim, AllemagneTéléphone fixe : 02 03 94 85 76

Oliger – Membre pro

Inventeur, fabricant et distributeur de systèmes de chauffage.

Départements d’intervention : FranceAdresse : 40 rue du Stade, 57820 Saint-Louis Téléphone fixe : 0387 07 90 26

Les professionnels et experts cités dans cet ouvrage

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Reflexe-Énergie (62/80) Palazzetti – Membre pro, expert

Conseil, vente, installation et entretien de poêles à bois et à granulés, d’in-serts à bois et à granulés, de chaudières à granulés, de cuisinières à bois et à granulés.

Départements d’intervention : 62 | 80Adresse : « Le Puits Bérault », 39 bis route de Roussent, 62170 LépineTéléphone fixe : 03 21 05 08 48Téléphone mobile : 06 61 85 41 78

SARL Rancurel/Arnaud – Membre pro, expert

Entreprise artisanale d’installation de chauffage et de plomberie.

Département d’intervention : 84Adresse : 435 chemin des Troncs, 84150 ViolesTéléphone fixe : 04 90 46 99 90Téléphone mobile : 06 81 21 60 88

Tryba Solar – Membre pro

Entreprise de chauffage et énergies renouvelables : pompes à chaleur, chau-dières et poêles à granulés, chauffe-eau solaire, ballon thermodynamique, etc.

Département d’intervention : 44Adresse : 22 rue du Solay, 44700 OrvaultTéléphone fixe : 02 40 40 01 01Téléphone mobile : 06 86 65 79 52

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FIN