Le Grand Siècle retrouvé.

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Transcript of Le Grand Siècle retrouvé.

170 œuvres à redécouvrir

Le musée des Beaux-Arts d’Orléans a com-mencé une rénovation qui conduira à la re-fonte complète du parcours du musée d’ici à 2019, selon une présentation chronologique mêlant les techniques et les écoles.

Les Journées Européennes du Patrimoine 2016 marquent la fin de la première phase avec l’ouverture des salles dédiées aux XVIe et XVIIe siècles, réunissant les écoles françaises, italiennes et nordiques. Environ 150 œuvres (peintures, sculptures, ivoires, émaux…), dont un quart vient de sortir des réserves, sont désormais présentées au public.

La muséographie adopte une vision plus historique, avec des couleurs évoquant les périodes et les pays traversés. L’éclairage a été totalement repensé avec l’assistance de Stéphanie Daniel, éclairagiste-conseil, et permet une meilleure lecture des œuvres grâce à un mélange de lumières chaudes et froides. Des cartels développés, placés au pied des œuvres pour ne pas gêner le regard tout en restant facile d’accès, accompagnent le visiteur tout au long du parcours. Pour chaque oeuvre, il peut désormais trouver les informations fondamentales au premier coup d’oeil et, lorsqu’il le souhaite, pousser plus avant la découverte grâce à un court texte discutant du sujet, de l’auteur et de la provenance. En neuf salles, les œuvres de Correggio, Baccio Bandinelli, Diego Velázquez,

Guido Reni, Lubin Baugin, Bertholet Flémal, Antoon Van Dyck, Ferdinand Bol, Laurent de La Hyre ou encore Sébastien Bourdon conduisent le visiteur vers une immersion dans l’histoire du musée et de ses collections.

La grande salle Richelieu, au premier étage, clôt la présentation du XVIIe siècle avec une sélection des grands formats, essentiellement religieux, pour certains accrochés pour la première fois depuis de nombreuses années et qui comptent parmi les plus grands chefs-d’œuvre du musée, tel Le Pape Nicolas V dans le caveau de saint François d’Assise de Blanchard. Cet accrochage ne sera toutefois que provi-soire puisque, dès janvier 2017, cette partie du musée entrera à son tour en travaux pour offrir une muséographie plus adaptée.

La richesse du musée est aussi celle de son cabinet d’art graphique qui dispose dé-sormais d’un espace dédié où une nouvelle sélection de dessins sera présentée par rota-tions pour respecter les règles de conserva-tion des papiers.

Une programmation culturelle dense accom-pagnera ce nouveau parcours, invitant le visiteur à des regards croisés entre les arts, grâce à des concerts, des lectures, des ate-liers pédagogiques à destination des publics adultes, familles et scolaires…

Le Grand Siècle retrouvé. Nouveau parcours des collections des XVIème et XVIIème siècles au musée des beaux-arts

à partir du 17 septembre 2016

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Quelques oeuvres du Grand Siècle retrouvé

• Orazio Samacchini, L’Adoration des bergers, c. 1570, huile sur toile, inv. 1109

Le simple allègement de vernis et suppression des repeints qui devaient rendre à L’Adoration des Ber-gers d’après Orazio Samacchini sa lisibilité a révélé un véritable chef-d’œuvre. Les fenêtres de net-toyage effectuées pour comprendre l’œuvre ont laissé place à une matière picturale beaucoup plus subtile et harmonieuse que celle visible précé-demment. Des modifications de la composition et surtout un alourdissement des couleurs et du des-sin empêchaient de prendre toute la mesure d’une toile caractéristique du maniérisme de Samacchini.

Orazio Samacchini : une restauration spectaculaire

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Saint franciscain : un mystérieux chef-d’œuvre

• Anonyme, Saint franciscain, huile sur papier marouflé sur toile, inv. 810

Très élégante, cette représentation d’un moine franciscain humble et recueilli est toujours en quête d’auteur. Entrée au XIXe siècle comme une étude de Pierre Subleyras, peintre français actif à Rome au XVIIIe siècle, cette figure partage au-jourd’hui les spécialistes qui hésitent toujours à préciser tant son siècle d’exécution que l’école à laquelle elle appartient. Deux pistes se dégagent toutefois, l’une s’orientant vers un artiste italien de la suite de Baroche (fin XVIe siècle), l’autre vers un peintre flamand influencé par Rubens (début du XVIIe siècle). Sa nouvelle place dans le par-cours des peintures des XVIe et XVIIe siècles lui permettra peut-être de trouver enfin une attribu-tion, à moins que ce mystère n’ajoute à son aura le charme du pur plaisir de regarder une peinture.

• Diego Velázquez, Saint Thomas, 1619-1620, huile sur toile, inv. 1556.A

Seuls deux musées français peuvent se targuer de posséder une oeuvre de Velázquez : celui de Rouen et celui d’Orléans. Le Saint Thomas, ac-quis par le musée, en 1824, comme un tableau de Jusepe de Ribera, est depuis toujours une des œuvres les plus célèbres de la collection. Le pro-fil du saint se détache nettement d’un fond laissé dans l’obscurité à la manière de Ribera. Ce dernier aussi a travaillé à des apostolados, représentations des apôtres sur des toiles indépendantes réunies autour d’une treizième figurant le Christ.

Diego Velázquez : la rareté des collections françaises

Guido Reni : une autre version de la main du maître

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• Guido Reni, David tenant la tête de Goliath,c. 1605, huile sur toile, inv. 1177

Le David tenant la tête de Goliath du musée a long-temps été considéré comme une copie d’après Guido Reni en raison d’un tableau presque iden-tique des collections de Louis XIV exposé au Louvre. Provenant lui-même de la collection du duc de Penthièvre, il s’est pourtant avéré être d’un qualité bien supérieure à celle qui lui était prêtée et Lorenzo Pericolo propose de le rendre au maître, éventuellement aidé de son atelier. Le nouvel éclairage des salles permet d’en apprécier toutes les subtilités.

-- Bertholet Flémal, La Déploration, c. 1647-1650, huile sur toile, inv. 69.10.1 --

Flémal est un artiste majeur de l’école de Liège, profondément marqué par les œuvres de Rubens mais aussi par l’art parisien qu’il découvre à l’oc-casion de plusieurs voyages en France. La grande toile du musée d’Orléans, œuvre-phare de l’ar-tiste, est sortie des réserves pour retrouver sa place centrale dans la salle des écoles du Nord du XVIIe siècle. Si l’œuvre était à l’origine un grand retable d’autel en hauteur qui a été découpé à une date inconnue (la Vierge derrière le Christ est aujourd’hui acéphale et il ne reste que la partie inférieure de la Croix que portait un ange face à elle), elle n’en révèle pas moins un traitement raf-finé des draperies et un grand goût pour le détail.

Bertholet Flémal : un chef-d’oeuvre sorti des réserves

Sébastien Bourdon : la virtuosité française

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• Sébastien Bourdon, Le Sacrifice d’Iphigénie, c. 1645, huile sur toile, inv. 69.11.1 --

Le Sacrifice d’Iphigénie s’inspire des Métamorphoses d’Ovide : les Grecs, sur le point d’embarquer pour Troie, sont bloqués par des vents contraires qui ne tomberont que si la fille du roi, Iphigénie, est sacri-fiée à Diane. Bourdon retient l’instant précis où la déesse remplace la jeune femme par une biche sur le bûcher. La force ascensionnelle de l’œuvre, la qualité des expressions et la palette vive font de ce tableau peint vers 1645 une des œuvres les plus saisissantes du peintre.

• Anonyme normand et Pierre-Nicolas Beauvallet, Jeanne d’Arc, vers 1500 (modifié en 1802), terre cuite, inv. A.4873

Provenant de la galerie des personnages illustres du château de Gaillon dont elle constitue un des vestiges, cette terre cuite est modifiée et complé-tée par Pierre-Nicolas Beauvallet en 1802 à son arrivée au Musée des monuments français afin de lui donner les caractéristiques d’une effigie de Jeanne d’Arc. L’œuvre reprend le prototype du Portrait des échevins dont elle reproduit notam-ment le costume. La surface de la sculpture porte aujourd’hui les traces de l’incendie de 1940 qui a dévasté une partie des collections du musée.

Jeanne d’Arc : une effigie rescapée des flammes

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CONCERTS EXCEPTIONNELS DANS LES SALLES

• Samedi 17 septembre entre 15h et 17hConcert Le jardin des plaisirs par DuOrigine(Sylvain Fabre, percussions ; Virginie Tripette, flûte à bec ; Damien Colcomb, clavecin)

• Mercredi 12 octobre à 15hLes vivantes peintures, concert-lecture de textes du XVIIe siècle, par Benjamin Lazar et l’Ensemble La Rêveuse

• Samedi 17 décembre à 16hThe dark is my delight, par les Ateliers de Musique Ancienne de l’Ensemble La Rêveuse

PRÉSENTATIONS DU NOUVEAU PARCOURS

• Samedi 17 septembre à 18h(Olivia Voisin et Viviane Tondreau, conservateurs)

• Dimanche 18 septembre à 15h(Olivia Voisin et Viviane Tondreau, conservateurs)

• Dimanche 2 octobre à 15hGuide-Conférencier de la Ville et Pays d’Art et d’Histoire

CONFÉRENCE

• Vendredi 21 octobre à 18h30Velázquez et son temps, Guillaume Kientz, conservateur des peintures espagnoles, portugaises et latino américaines du Musée du Louvre

Programmation autour de Grand Siècle retrouvé

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Le Muséum d’Orléans pour la Biodiversité et l’Environnement (MOBE) est également en train de connaître d’importants travaux qui conduiront à sa réouverture en 2019. Grâce à la collaboration des équipes du MOBE et du musée des Beaux-Arts, une sélection de minéraux et coquillages est pré-sentée dans le parcours Grand Siècle retrouvé.

Une pièce évoque en effet un cabinet d’ama-teur en France vers 1600 dans lequel ces pièces étaient aussi importantes que les toiles et le mobilier. Une première sélection est présentée et sera renouvelée au fil des mois et des échanges entre les équipes des deux établissements.

MOBE hors-les-murs

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Dès janvier 2017, le premier étage du musée entrera à son tour en travaux, divisé en trois tranches qui permettront de ne jamais fer-mer entièrement l’étage. Les peintures fran-çaises du XVIIIe siècle laisseront place à un enchaînement plus riche qui ira de la fin du XVIIe siècle jusqu’aux premières années du néoclassicisme. L’année 2018 verra la grande refonte des salles du XIXe siècle, suivie en 2019 par celle des salles du sous-sol consa-crées au XXe siècle. En parallèle de ces grands mouvements, l’objectif est d’insuffler une nouvelle dyna-mique à l’établissement afin que les visiteurs puissent revenir fréquemment au musée en continuant sans cesse d’être surpris.

Le fonds de dessin sera présenté par roule-ment de trois mois, des réaccrochages par-tiels auront lieu régulièrement et le musée entend renouer avec les expositions d’en-vergure nationale, voire internationale. Dès 2017, les expositions Albert Maignan et Jeanne d’Arc, autour du concours pour les vitraux de la cathédrale de 1893, et surtout Jean-Baptiste Perronneau (c.1715-1783), première rétrospective consacrée au célèbre portrai-tiste dont le musée possède dix-huit pastels et huiles sur toile, offriront l’occasion de confronter une partie des collections à des œuvres empruntées dans plusieurs pays.

Le premier chapitre d’un grand chantier

A l’occasion des Journées européennes du patrimoine, le musée lance sa première opération de mécénat participatif. Un grand Paysage italien de Constant Bourgeois (1767-1841) avec des figures peintes par Nico-las-Antoine Taunay (1755-1830) a été sorti des réserves. Grand paysage appartenant à la veine néo-classique du tournant du XIXe

siècle, ce chef-d’œuvre ne peut être accroché en salle en raison de deux grandes déchirures qui doivent être restaurées. Le public pourra ainsi découvrir l’envers du décors d’un musée des Beaux-Arts et aura également l’occasion, pour le montant qu’il souhaite, de contribuer au renouveau des musées d’Orléans.

Devenez mécènes!

Visuels disponibles pour la presse

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Maître du triptyque d’Orléans, Trip-tyque de l’Annonciation,vers 1500, émail peint, inv. A.6947.

Baccio Bandinelli, La Flagellation du Christ, c. 1532, marbre, inv. A.202.

Jacob de Baker (attribué à), La Déli-vrance de saint Pierre, dernier quart du XVIe siècle, huile sur bois, inv. 1364.

Orazio Samacchini, L’Adoration des bergers, c. 1570, huile sur toile, inv. 1109.

Anonyme normand etPierre-Nicolas Beauvallet, Jeanne d’Arc, vers 1500 et 1802, terre cuite, inv. A.4873.

Antonio Allegri dit Le Correge (Correggio, vers 1489 – id., 1534) La Vierge à l’Enfant avec saint Jean-Baptiste et saint Joseph,Vers 1519Huile sur boisCollection de Louis XIV, dépôt du Louvre en 1872, inv.1101.A

Anonyme, Saint franciscain, huile sur papier marouflé sur toile, inv. 810.

Vue du cabinet tyrolien (XVIIe siècle) orné de bronzes d’Andrea Riccio (premier quart du XVIe siècle) et germanique (XVIIe siècle), de minéraux et de coquillages du MOBE.

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Salomon de Bray, Jeune paysanne, c. 1635, huile sur bois, inv. 1406.A

Bertholet Flémal, La Déploration, c. 1647-1650, huile sur toile, inv. 69.10.1.

Sébastien Bourdon, Le Sacrifice d’Iphigénie, c. 1645, huile sur toile, inv. 69.11.1.

Jacques Blanchard, Le Pape Nicolas V dans le caveau de saint François d’Assise, c. 1630-1638, huile sur toile, inv. 804.

Visuels disponibles pour la presse

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Guido Reni, David tenant la tête de Goliath, c. 1605, huile sur toile, inv. 1177.

Diego Velázquez, Saint Thomas, 1619-1620, huile sur toile, inv. 1556.A.

Visuels disponibles pour la presse

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Vues des salles © Christophe Camus

Visuels disponibles pour la presse

Vues des salles © Christophe Camus

Vues des salles © Christophe Camus

Vues des salles © Corentin Dury, libre de droit

Vues des salles © Corentin Dury, libre de droit

• La Comédie-Française au Théâtre aux Armées. Souvenirs du front, Centre Charles Péguy, du 17 septembre 2016 au 15 janvier 2017.

• Saison photographique : Les Cyanotypes de Nadj et Claire Adelfang, impossible façon, musée des Beaux-Arts, 18 novembre 2016 au 15 janvier 2017

• Albert Maignan et Jeanne d’Arc (1893) : un cycle inédit pour la cathédrale d’Orléans, musée des Beaux-Arts, 4 février au 7 mai 2017

• Jean-Baptiste Perronneau (c.1715-1783), portraitiste de génie dans l’Europe des Lumières, musée des Beaux-Arts, 17 juin au 17 septembre 2017

Agenda des expositions 2016-2017

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Coordonnées

1 rue Fernand Rabier,45000 Orléans(entrée : place Sainte-Croix)Tél. : +33 (0)2 38 79 21 86E-mail : [email protected] Internet : www.orleans-agglo.fr (rubrique culture/musée) #OrleansetsonAgglo#GrandSiècleRetrouvé@MBAOrleans

Horaires

Du mardi au samedi : 10 h - 18 hNocturne le vendredi jusqu’à 20hDimanche : 13h - 18hFermé les 1er et 11 novembre,25 décembre et 1er janvier

Tarifs

Collections permanentes et exposition temporaire : 5 €Tarif réduit : 3 €Collections permanentes : 4 €Tarif réduit : 2 €Pass Culture solo : 12 €Pass Culture duo : 22 €(accès illimité à tous les musées pendant 1 an)Gratuit le premier dimanche de chaque mois.

Musée des Beaux-Arts d’Orléans

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Contact

Attachée de presse, Mairie d’Orléans / Agglo : [email protected]+33 (0)2.38.79.21.18 / +33 (0)6.88.62.80.54

Iconographie : [email protected]+33 (0)2.38.79.21.63

Directrice des musées d’Orléans : [email protected]+33 (0)6.64.20.22.56