L'au-delà retrouvé - Numilog

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L'Au-delà retrouvé

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G u s t a v e MARTELET

L' Au-delà retrouvé

Édition nouvelle entièrement refondue

Desclée

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DU M Ê M E A U T E U R

Victoire sur la mort, Chronique sociale, Lyon, 1962.

L'Existence humaine et l'amour. Pour mieux comprendre l'en- cyclique « Humanae Vitae », Desclée, 1962.

Résurrection, Eucharistie et genèse de l'homme, Desclée, 1972.

Deux mille ans d'accueil à la vie, Centurion, 1973.

Oser croire en l'Église, collection « Épiphanie », Le Cerf, 1977.

Vivre aujourd'hui la foi de toujours, collection « Épiphanie », Le Cerf, 1979.

Théologie du Sacerdoce - Deux mille ans d'Église en question - tome 1 : Crise de la foi, crise du prêtre, 1984; - tome II : Des martyrs à l'Inquisition, 1990; - tome III : Du schisme d'Occident à Vatican II, 1992, Le

Cerf.

Les Idées maîtresses de Vatican II, deuxième édition, Le Cerf,

1985, Initiation à l'esprit du Concile.

Ignorer les Évangiles, c'est ignorer le Christ, Le Cerf, 1994.

Desclée, Paris, 1995. © Dépôt légal: septembre 1995. ISBN: 2-7189-0682-0

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Avant-propos

Depuis 1975, date à laquelle remonte la première édi- tion de ce livre, nombreux sont les ouvrages qui ont paru sur le même sujet. Si recommandables que soient certains d'entre eux par la célébrité de leurs auteurs, beaucoup souffrent encore d'un manque de réflexion anthropolo- gique, irremplaçable en un tel domaine. Il n'est pas rare qu'on aborde le mystère de la Résurrection en exégète ou en théologien, de manière si abstraite qu'elle semble ne tenir aucun compte de la blessure que la mort peut infli- ger, par la diversité de ses coups, à l'amitié ou à l'amour.

Par ailleurs, sauf chez Urs von Balthasar, qui s'est trop vite replié devant les accusations d'hérésies qu'on n'a pas manqué de lancer contre lui sur un tel sujet, le caractère problématique de l'éternelle damnation, selon l'acception courante que l'on donne à l'« enfer », n'est pas toujours nettement abordé. En revanche, l'écrit posthume de Jean Elluin, Quel Enfer ?, publié au Cerf en 1994, avec un Avant-propos d'Yves-Marie Congar apporte sur ce point des lumières qui ont paru à plus d'un, décisives. Dans la Préface de ce livre, j'ai expliqué la nature de ma dette à

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l'égard d'un auteur dont la pensée préside à la refonte complète du chapitre IX du présent ouvrage.

Rien ne sera dit ici de la réincarnation. Quelques lec- teurs s'en trouveront peut-être déçus. Pourtant je n'ai pas cru devoir procéder autrement. Pour trois raisons. A l'époque de la première édition de ce livre la réincarna- tion était inconnue du grand public. Maintenant qu'on en parle, je trouve une seconde raison pour me taire : l'In- carnation bien comprise suffit ; la réincarnation qui n'a rien à voir avec elle n'a pas sa place ici. D'ailleurs, les sondages opérés permettent de penser que la réincarnation séduit d'autant plus que le mystère du Christ ressuscité est de moins en moins annoncé. Le silence sur la Résur-

rection explique le succès de ce qui peut, croit-on, la rem- placer. D'où la troisième raison de m'en tenir à la Résurrection, mais regardée sous une lumière où s'har- monisent vision de l'homme et beauté de la foi.

L'énigme de la mort dans l'existence humaine, énigme poignante s'il en est, exige une analyse d'ordre anthro- pologique qui fait l'objet d'une première partie. Au regard de la foi cependant, cette énigme ne doit pas être séparée du Christ ressuscité et de la place centrale qu'il occupe dans la Révélation. C'est à partir de Lui que peut être compris à nouveau, dans une seconde partie, l'enseigne- ment de l'Église sur la mort, le jugement particulier et sur le purgatoire, sur le jugement général, la vision béatifique, la résurrection des corps et sur l'enfer lui-même. Nous abordons ainsi le mystère de la foi par le seul versant de l'Au-delà, sans faire valoir mais sans oublier pour autant, ses implications concrètes sur le versant pratique où se joue aussi notre histoire.

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Dans cette nouvelle édition, entièrement refondue, j 'ai supprimé toutes les notes qui pouvaient alourdir la lecture du précédent ouvrage. Tel qu'il se présente désormais, ce livre atteste plus clairement sa dépendance foncière à l'Écriture.

Je dois un merci spécial à André Paul qui m'a demandé cette nouvelle édition. Il m'a permis ainsi de mettre en meilleur relief le mystère du Ressuscité qui, seul, perce la nuit dont s'entoure notre mort. Mes remerciements vont

aussi à Chantal Reynier, dont je suis le collègue au Centre Sèvres et qui m'a aidé à revoir de très près les épreuves de cette nouvelle édition.

Paris, Pâques 1995.

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Introduction

En 1958, dans la revue Offertoire, j'ai dû aborder pour la première fois la question appelée couramment celle des fins dernières. C'était au profit de femmes qui avaient perdu leurs maris durant la guerre de 1940 et qui s'inter- rogeaient sur les rapports réels qui pouvaient demeurer dans le Christ avec leurs disparus. En fait, je ne m'avan- çais pas très loin dans ces difficiles questions. Mais le souci de le faire avait pris corps en moi. Ayant dû ensei- gner la théologie fondamentale pendant de nombreuses années, je regardais de plus près les problèmes posés par la Résurrection de Jésus. Je découvris progressivement aussi combien les questions dogmatiques concernant la Présence réelle pouvaient être éclairées par la réalité du Corps du Christ ressuscité. D'où l'ouvrage publié en 1972 sur la Résurrection et sur l'Eucharistie. Alors de nom- breuses conférences, des lettres, maintes conversations m'ont convaincu qu'il fallait poursuivre, reprendre et élar- gir le travail jadis amorcé sur les questions de l'eschato- logie chrétienne.

C'est sur ces entrefaites que le directeur de la revue Croire aujourd'hui me demanda, voici deux ans, plusieurs

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articles sur le sujet des fins dernières. Il voulait qu'on reprît la question en tenant compte des difficultés soule- vées de nos jours sur un tel sujet. J'acquiesçais volontiers en raison même de ces difficultés et pour d'autres raisons encore.

Né jumeau après la mort de mon père, ayant perdu à quinze jours d'intervalle mes deux frères pendant la guerre de 1940, je n'ai jamais pu voir dans la mort une réalité générale, qui resterait toujours la seule affaire des autres, au sens un peu lointain du mot. Étant donné les consé- quences qu'elle avait sur les êtres les plus chers qui com- posaient mon plus proche entourage, la mort fut toujours à mes yeux un drame éminemment concret. La Résurrec- tion de Jésus prit-elle de ce fait, pour moi, un relief spé- cial ? Peut-être. Quelles qu'aient été alors les circonstances qui m'obligèrent à parler de la Résurrection du Christ en elle-même, notre résurrection telle qu'elle sera pour nous, m'apparut toujours un point vital de la foi, point d'autant plus vital qu'il est moins culturellement honoré.

De fait, trop liés à un Dieu de justice, trop dépendants d'un individualisme parfois borné, ne retrouvant d'ailleurs l'humanité totale qu'en vue d'un jugement qui n'évitait qu'à peine la damnation du plus grand nombre, bien des formules qui se rapportent aux fins dernières ne sont-elles pas frappées d'un ridicule qui frise l'infamie ? On en vient à s'en taire et plus encore à en douter, tant l'espérance chrétienne s'en voit blessée. Souvent mal vécue sur un

mode d'évasion, elle paraît tout juste bonne à rejeter. Sans compter que la nécessité criante de dépasser une certaine conception dualiste de l'homme, semble frapper d'inanité toute vision des fins dernières qu'on associe d'ailleurs au sort des âmes séparées et qui devient, à ce compte, le der- nier souci des chrétiens. Il peut en résulter souvent un christianisme uni-dimensionnel et sécularisé, où les don-

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nées les plus élémentaires de la foi concernant l'au-delà de la mort, ne sont plus exprimées ou sont franchement contestées. Beaucoup de chrétiens se demandent si dans un tel naufrage des représentations coutumières, les affir- mations de la foi n'auraient pas perdu tout leur sens.

Il faut reconnaître, en effet, que les sédimentations mil- lénaires sur lesquelles la culture chrétienne reposait ont bougé. Ayant son épicentre dans le domaine des idées, le séisme qui secoue notre monde a ses ondes de choc dans l'Église elle-même. Peu à peu, sous l'influence conjuguée des sciences de la nature et de l'histoire, les représenta- tions jusqu'alors reçues ont été ébranlées. Même si cer- tains chrétiens ont mis du temps à s'avouer la profondeur de cette crise, ils ont bien dû se rendre à l'évidence. Les habitudes et les manières de voir et de sentir, de juger et de dire, tout s'est insensiblement transformé et la vision spontanée à travers laquelle la foi exprimait ici ses valeurs a bel et bien perdu sa cohérence.

La requête concernant une série d'articles sur le sujet des fins dernières me donnait donc l'occasion de repartir à neuf. Il était impossible de sacrifier la foi mais impos- sible aussi de n'en pas renouveler la perception. La Résur- rection de Jésus marquait évidemment pour moi la ligne de départ ou, plus encore, le centre du sujet. En revenant à ce mystère, on s'arracherait sûrement au joug d'un mora- lisme qui avait tout faussé. Mais repartir du Christ res- suscité suppose qu'on lui rende toute la primauté que l'Écriture revendique pour Lui. Pareille connaissance du Christ ne va donc pas de soi. Il faut d'abord s'y retrem- per tout entier.

Lyon, Fourvière, mai 1974.

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PREMIÈRE PARTIE

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CHAPITRE 1

L'homme et le drame de sa mort

Qu'il est donc difficile de bien parler des hommes, de bien parler de l'humain ! « Il est nombre de merveilles en ce monde, il n'en est pas de plus grande que l'homme. (Allant) son chemin à travers les abîmes (que la tempête ouvre dans l'océan, l'homme est aussi) l'être qui tour- mente la Terre avec ses charrues. Les oiseaux étourdis, il les enserre et il les prend. Parole, pensée rapide comme le vent, aspiration d'où naissent les cités, il s'est tout enseigné à lui-même, aussi bien qu'il a su en se faisant un gîte se dérober (aux éléments). Bien armé contre tout, il n'est désarmé contre rien, (sinon) contre la mort et jamais il n'aura aucun charme qui lui permette de s'y soustraire. » Ainsi chante Sophocle dans un chœur d'An- tigone que nous avons librement abrégé, l'essentiel étant ici, non de citer le mot à mot, mais d'évoquer l'accent admiratif du grand tragique grec.

À quelques pas d'Athènes, en Israël, c'est un semblable étonnement devant la grandeur de l'homme. L'étonnement s'allie ici à une adoration de Dieu qui ne supprime pas l'émerveillement à l'égard de l'homme ; elle l'intensifie plutôt.

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«À voir ton ciel, ouvrage de tes doigts, la lune et les étoiles que tu fixas qu'est donc le mortel, que tu en gardes mémoire, le fils d'Adam, que tu en prennes souci ? À peine le fis-tu moindre qu'un dieu, le couronnant de gloire et de splendeur ; tu l'établis sur l'œuvre de tes mains,

tout fut mis par toi sous ses pieds, brebis et bœufs, tous ensemble, les bêtes même sauvages, oiseaux du ciel et poissons de la mer, parcourant les sentiers de la mer. Yahvé notre Seigneur, qu'il est grand ton nom par toute la terre ! »

(Ps 8, 4-10)

Pascal, lui, se trouble dans l 'univers où ses aînés se

tenaient jusqu'alors sans effroi. « Qu'est-ce que l ' homme

dans la nature ? (demande-t-il en son angoisse). Un néant à l 'égard de l'infini, un tout à l 'égard du néant, un milieu

entre rien et tout. Infiniment éloigné de comprendre les extrêmes, la fin des choses et leur principe sont pour lui

invinciblement cachés dans un secret impénétrable, éga-

lement incapable de voir le néant d 'où il est tiré et l 'in- fini où il est englouti. Si l ' homme s'étudiait en premier,

il verrait combien il est incapable de passer outre », cloué

sur place par son vertige et sa misère. À moins, aurait dit un Grégoire de Nysse, qu' i l ne découvre la réponse à

l 'énigme qu' i l est pour lui-même, dans le fait étonnant que l ' homme est créé à l ' image de Dieu. «Étant donné, explique le grand Cappadocien du IV siècle, que l 'une

des propriétés de la nature divine est son caractère insai- sissable, l ' image doit, sur ce point aussi, être conforme à son modèle. Si la nature de l ' image pouvait être saisie,

tandis que le modèle est au-dessus de notre prise, cette diversité dirait l 'échec de l ' image. Mais puisque nous

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n'arrivons pas à connaître la nature de notre esprit, image de Celui qui le crée, c'est qu'il possède en lui une vraie ressemblance avec Celui dont il dépend et qu'il porte, par le mystère qui est en lui, l'empreinte de Celui qui est vrai- ment insaisissable. » Et ainsi tout est bien.

Tant d'émerveillements, tant de pacifique assurance nous semblent désormais périmés. Même Pascal paraît ne pas être allé assez loin dans le vertige. L'ampleur des tra- vaux, des passions et des douleurs de l'homme, l'ampleur de son génie inventif et de ses cruautés ont dépassé toute mesure comme l'a fait aussi son univers, qui n'est pas seulement « infini », mais au surplus en « expansion » dans l'infini lui-même. L'homme est de nos jours à la tête d'un savoir qui déborde par trop ce qu'il sait réellement de lui-même et ce qu'il peut pour lui. Il hésite donc à par- ler de lui. Certains ne prétendent-ils pas que l'homme n'existe pas, n'existe plus ou, à vrai dire, n 'a jamais existé ? Disserter sur l'homme et définir l'humanité serait

une illusion de classe, une complaisance de culture, une erreur flatteuse d'église ou de salon. On aurait inventé ce vocable dans l'ignorance où l'on était encore des gouffres de l'histoire. L'homme est un pur résultat, le carrefour de chemins qui viennent de partout et ne vont nulle part ; il n'est ni un sujet, ni un sens ; sa vocation implique un leurre ; son temps est la durée de ses déboires, person- nels et sociaux. On peut chercher à dire comment il fonc- tionne, non ce qu'il signifie. Il est sans raison qui l'explique, sans aucun centre où il se tienne et, pour tout dire, sans valeur et sans nom. Après le crépuscule des dieux, celui des hommes est commencé.

La détresse qui inspire de pareils propos est celle d'une alternative où l'homme est englouti. Lévi-Strauss la reprend à Hamlet et la développe encore. « Entre l'être et le non-être (dit-il), il n'appartient pas à l'homme de choisir. » L'homme est pris dans les deux : il est être et

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Voici l a reprise, d a n s u n e refonte totale, d 'un ouvrage publ ié il y a v ingt ans (1975) e t sans cesse ré imprimé. Il convena i t de le p roposer de nouveau , r a j eun i e t s u r t o u t r éaménagé dans son fond comme d a n s s a forme.

Ce livre est centré sur la destinée ultime de l'homme, ses « fins dernières » selon l'expression traditionnelle. Son propos est de renouer avec l'espérance chrétienne dans ses vraies perspectives, longtemps omises et oubliées : la mort et son « au-delà », avec le lot des représentations et des formulations qui les concernent. La Tradition et sur- tout l'Ecriture, et tout particulièrement l'enseignement de saint Paul, confluent à chaque page comme source privi- légiée de la réflexion. Le lien est constant entre l'existence terrestre de l'hom- me, inséré dans le monde et son histoire, et la destinée spirituelle que Dieu lui a révélée. L'annonceur dernier de cette Révélation, en tant qu'il est Dieu fait homme et témoin total de l'achèvement des Ecritures, c'est le Christ en personne, mort et ressuscité. Il est dès lors, comme tel, le fondement unique et la référence constante de cet ouvrage, dont la première édition avait précisément pour sous-titre : « Christologie des fins dernières ».

Gustave MARTELET, jésuite, est l'un des grands théologiens français contemporains. Expert au Concile Vatican II, ancien membre de la commission théologique internationale, très long- temps professeur (à la Faculté de Théologie de Lyon-Fourvières puis du Centre-Sèvres à Paris), brillant conférencier, il est l'auteur de nombreux articles et livres de synthèses théolo- giques.

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