Le Grand jamais · 2018. 4. 13. · Vincent-de-Paul, petite ville où elles ont grandi. La crise...
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Danielle Trussart roman Le Grand Jamais Romanichels Extrait de la publication
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Danielle Trussart
roman
Le Grand Jamais
Romanichels
Afin de renouer avec Catherine, l’amie d’enfancequ’elle a perdue de vue depuis des lustres,Marianne lui écrit des lettres qu’elle accompagned’extraits de son journal intime, de photos et d’ar-ticles de journaux. Dans la première, elle lui dit :« J’ignore si je te retrouverai à la fin de cette traver-sée, mais je veux tenter le coup parce que la vie,dans sa hâte folle, s’apprête déjà à nous annihiler.Et je tiens à lui adresser un pied de nez magistralavant qu’elle n’achève son grand œuvre.» Marianneeffectue un long voyage à rebours qui la mènejusqu’aux années soixante et soixante-dix, à Saint-Vincent-de-Paul, petite ville où elles ont grandi. Lacrise d’Octobre y occupe une place importante,car toute la bande qui fréquente assidûment le caféLe Grand Jamais et qui rêve de changer le mondes’y trouve mêlée, mais c’est toute cette périodecharnière de l’histoire récente du Québec qui revitsous sa plume.
Le roman se faufile entre le personnel et le collec-tif et relate aussi bien les bouleversements intimesque les troubles sociaux. Marianne parle à sonamie tout à la fois de ses émois amoureux et desspectacles (L’Osstidcho, Les belles-sœurs), des per-sonnalités (Vallières, Trudeau, Bourassa, Lévesque)et des événements qui ont marqué l’époque, auQuébec (Expo 67, la fondation du Parti québécois)et dans le monde (Mai 68, la guerre du Viêtnam,le premier pas sur la Lune).
Après Le train pour Samarcande, Danielle Trussartnous séduit à nouveau avec un roman où le tempsest un acteur incontournable.
Née à Montréal, Danielle Trussartvit à Baie-Saint-Paul où elle par-tage le meilleur de son tempsentre la peinture et l’écriture. Ellea été coauteure d’une collectionde livres pour enfants, a publiédans des revues littéraires et, en2007, a été lauréate du concoursBrèves littéraires. Son premierroman, Le train pour Samarcande,a reçu le prix Robert-Cliche, en2008, et a été sélectionné au 23e
Festival du premier roman deChambéry, en 2010.
Pour un peu, je me mettrais à voir la vie comme à l’adolescence : une grande chose lumineuse quiattire vers elle les gens de bonnevolonté et qui leur donne raison,finalement. Raison de travailler à l’avènement d’un monde meilleur, raison d’espérer, raisond’y croire. Et c’est ce qui nousmanque en vieillissant, cettevision-là. Ça nous manque plusencore que d’avoir un corps toutneuf et du temps devant soi.
Le Grand Jamais
Danielle Trussart
www.edit ionsxyz.com
Photo:�©�M
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La collection ROMANICHELS est dirigée par Josée Bonneville.
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Le Grand Jamais
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Danielle Trussart
Le Grand Jamaisroman
éditeur
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Catalogage avant publication de Bibliothèque et Archives nationales du Québec et Bibliothèque et Archives Canada
Trussart, D. (Danielle)
Le grand jamais
(Romanichels)
ISBN 978-2-89261-693-4
I. Titre. II. Collection : Romanichels.
PS8634.R888G72 2012 C843’.6 C2012-940089-0PS9634.R888G72 2012
Les Éditions XYZ bénéficient du soutien financier des institutions suivantes pour leurs activités d’édition :– Conseil des Arts du Canada ;– Gouvernement du Canada par l’entremise du Fonds du livre du Canada (FLC) ;– Société de développement des entreprises culturelles du Québec (SODEC) ;– Gouvernement du Québec par l’entremise du programme de crédit d’impôt pour
l’édition de livres.
Conception typographique et montage : Édiscript enr.Graphisme de la couverture : Zirval DesignPhotographie de la couverture : Olly, shutterstock.comPhotographie de l’auteure : Daniel Bourque, Studio Henri inc.
Copyright © 2012, Danielle TrussartCopyright © 2012, Les Éditions XYZ inc.
ISBN version imprimée : 978-2-89261-693-4ISBN version numérique (PDF) : 978-2-89261-694-1ISBN version numérique (ePub) : 978-289261-736-8
Dépôt légal : 1er trimestre 2012Bibliothèque et Archives nationales du QuébecBibliothèque et Archives Canada
Diffusion/distribution au Canada : Diffusion/distribution en Europe :Distribution HMH Librairie du Québec/DNM1815, avenue De Lorimier 30, rue Gay-LussacMontréal (Québec) H2K 3W6 75005 Paris, FRANCEwww.distributionhmh.com www.librairieduquebec.fr
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À mes amis.À Alice.
Merci à Marie-Pierre Barathon pour ses précieux conseils.
Merci à Maurice Gauthier pour avoir partagé avec moi
ses souvenirs de la crise d’Octobre et ses deux rencontres avec Jacques Hébert
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Le bras en visière sur l’horizonJe guette un très lointain secret
Gatien Lapointe, Ode au Saint-Laurent
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Quand j’ai appris la mort d’Alexis, je regardais distrai-tement la télé. Soudain son nom, dans la bouche de l’ani-matrice, m’a tirée de ma léthargie. Le frère de Catherine était devenu un écrivain assez connu pour que son décès soit souligné au bulletin de nouvelles et qu’on y présente les grandes lignes de sa biographie. On mentionnait, entre autres, la parution de son premier roman qui avait été si bien reçu, jadis, qu’on avait même comparé son auteur à Jack Kerouac.
Alexis était mort.Stupéfaite, je suis restée figée un long moment dans
mon fauteuil.Alexis était mort subitement.Sur Internet, j’ai pu examiner les photos qui avaient
défilé trop rapidement à l’écran. Elles montraient le héros de ma jeunesse sous les traits d’un homme vieillissant. Et ces visages de lui m’étaient inconnus.
À part le regard.Alexis était mort, terrassé par une crise cardiaque.Comme il avait cessé de publier depuis longtemps
et que tous les fils qui nous rattachaient l’un à l’autre s’étaient rompus, ma cinémathèque intime n’était plus à jour. Lorsque je pensais à lui, je le revoyais encore tel qu’il était à l’époque du café Le Grand Jamais, haut lieu de ma jeunesse.
Mais pourquoi la mort d’une personne qui avait déserté ma vie voilà des décennies et qui n’y tenait plus aucun rôle apparent la bouleversait-elle ? Les cartes avaient
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Le Grand Jamais
Romanichels
Afin de renouer avec Catherine, l’amie d’enfancequ’elle a perdue de vue depuis des lustres,Marianne lui écrit des lettres qu’elle accompagned’extraits de son journal intime, de photos et d’ar-ticles de journaux. Dans la première, elle lui dit :« J’ignore si je te retrouverai à la fin de cette traver-sée, mais je veux tenter le coup parce que la vie,dans sa hâte folle, s’apprête déjà à nous annihiler.Et je tiens à lui adresser un pied de nez magistralavant qu’elle n’achève son grand œuvre.» Marianneeffectue un long voyage à rebours qui la mènejusqu’aux années soixante et soixante-dix, à Saint-Vincent-de-Paul, petite ville où elles ont grandi. Lacrise d’Octobre y occupe une place importante,car toute la bande qui fréquente assidûment le caféLe Grand Jamais et qui rêve de changer le mondes’y trouve mêlée, mais c’est toute cette périodecharnière de l’histoire récente du Québec qui revitsous sa plume.
Le roman se faufile entre le personnel et le collec-tif et relate aussi bien les bouleversements intimesque les troubles sociaux. Marianne parle à sonamie tout à la fois de ses émois amoureux et desspectacles (L’Osstidcho, Les belles-sœurs), des per-sonnalités (Vallières, Trudeau, Bourassa, Lévesque)et des événements qui ont marqué l’époque, auQuébec (Expo 67, la fondation du Parti québécois)et dans le monde (Mai 68, la guerre du Viêtnam,le premier pas sur la Lune).
Après Le train pour Samarcande, Danielle Trussartnous séduit à nouveau avec un roman où le tempsest un acteur incontournable.
Née à Montréal, Danielle Trussartvit à Baie-Saint-Paul où elle par-tage le meilleur de son tempsentre la peinture et l’écriture. Ellea été coauteure d’une collectionde livres pour enfants, a publiédans des revues littéraires et, en2007, a été lauréate du concoursBrèves littéraires. Son premierroman, Le train pour Samarcande,a reçu le prix Robert-Cliche, en2008, et a été sélectionné au 23e
Festival du premier roman deChambéry, en 2010.
Pour un peu, je me mettrais à voir la vie comme à l’adolescence : une grande chose lumineuse quiattire vers elle les gens de bonnevolonté et qui leur donne raison,finalement. Raison de travailler à l’avènement d’un monde meilleur, raison d’espérer, raisond’y croire. Et c’est ce qui nousmanque en vieillissant, cettevision-là. Ça nous manque plusencore que d’avoir un corps toutneuf et du temps devant soi.
Le Grand Jamais
Danielle Trussart
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ichel�Bourque�(Studio�Henri�inc.)
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