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Institut de Formation en Soins Infirmiers Centre Hospitalier Yves Le Foll 22000 Saint Brieuc
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Régis GAUTHIER Promotion 2002-2005
Je tiens à remercier toutes les personnes qui m’ont aidé, de près comme de loin,
pour l’élaboration de ce travail, en particulier les infirmiers spécialisés ou exerçant en
services de soins généraux et les étudiants en soins infirmiers ayant bien voulu répondre à
mes questions, sans oublier les enseignants de l’IFSI de St Brieuc pour leur encadrement.
SOMMAIRE INTRODUCTION
PROBLEMATIQUE PRATIQUE
PROBLEMATIQUE THEORIQUE
1° La formation initiale et les stages
2° Le bloc opératoire
3° La définition de ″plus″
METHODOLOGIE
Choix de la méthode
L’échantillonnage
Conditions d’enquête
Les guides d’entretien
Limites d’étude
ANALYSE
1. Analyse des entretiens réalisés auprès des IADE
2. Analyse des entretiens réalisés auprès des IBODE
3. Analyse des entretiens réalisés auprès des IDE
4. Analyse des entretiens réalisés auprès des ESI
SYNTHESE
CONCLUSION
ANNEXES
INTRODUCTION
Dans un article sur la formation initiale évaluée par les étudiants, paru dans la revue
Soins Cadres1, Martine Perrasse présidente du Comité d’entente des formations infirmières
et cadres (Cefiec), précise que « la formation initiale (…) est réalisée pour s’adapter à tous
les lieux de pratique ». Pourtant, le service de bloc opératoire n’apparaît pas dans le
contenu des enseignements explicité dans le Recueil des principaux textes relatifs à la
formation et à l’exercice de la profession d’infirmier2. Nous pouvons alors nous demander
quelle place lui est réservée au cours de la formation initiale alors que dans son personnel
nous retrouvons des infirmiers3 diplômés d’Etat à différents postes ?
Dans le Programme d’études préparatoires au Diplôme d’Etat d’infirmier et d’infirmière4
donné par l’arrêté du 12 avril 1979, il est présenté un module de « soins infirmiers en oto-
rhino-laryngologie, chirurgie maxillo-faciale et stomatologie » au cours duquel les soins
infirmiers lors des interventions maxillo-faciales étaient étudiés.
De même, au cours du module « soins infirmiers et réanimation », il était étudié les soins
infirmiers auprès d’une personne anesthésiée et en période de réveil. Ces soins infirmiers
ne se trouvent plus dans le programme d’étude actuel et le service de bloc opératoire n’est
plus cité que lors de cours sur les interventions propres aux différents modules de
chirurgie. Pourtant, ce service est riche de pratiques telles que des techniques de soins
spécifiques aux interventions, des règles d’hygiène et de sécurité pour préserver l’intégrité
des patients, des techniques de soins spécifiques au post-opératoire en Salle de
Surveillance Post-Interventionnelle (aussi bien post-anesthésique qu’en rapport à l’acte
chirurgical lui-même).
Toutefois, si le service de bloc opératoire n’est pas intégré à la formation initiale théorique,
il faut noter que, de par l’annexe à l’arrêté du 23 mars 1992 modifié, modifiée par l’annexe
à l’arrêté du 28 septembre 2001, donnant le programme des études conduisant au diplôme
d’Etat d’infirmier et d’infirmière, un stage de 4 semaines dans un service d’urgence, de
réanimation ou en bloc opératoire doit être réalisé par tout étudiant au cours de sa
formation.
1 Cécile DEKUSSCHE.- « La formation initiale évaluée par les étudiants » in Soins Cadres n°45.- Février 2003.- p.13 2 Profession infirmier : recueil des principaux textes relatifs à la formation et à l’exercice de la profession. Collection « Formations de santé ». Réf. 531 001. Ed. Berger-Levrault. 3 Lire partout infirmier/infirmière 4 Programme d’études préparatoires au Diplôme d’Etat d’infirmier et d’infirmière. Arrêté du 12 avril 1979. Mod. 31002. Ed. Berger-Levrault
Souhaitant moi-même effectuer un stage au bloc opératoire durant ma formation initiale, je
m’intéresse depuis quelques mois à ce que ce service pourrait m’apporter en tant que futur
professionnel. Lorsque l’équipe pédagogique de ma promotion nous a demandé de
réfléchir à un sujet pour notre Travail Ecrit de Fin d’Etudes, j’ai trouvé intéressant
d’utiliser celui-ci comme support à cette réflexion et de travailler sur les ″plus″ apportés au
futur professionnel par un stage au bloc opératoire réalisé pendant sa formation initiale.
Je vais essayer, au travers de cet écrit, de les identifier. Pour cela je vous propose, dans un
premier temps, d’aborder une problématique pratique et théorique sur ce sujet, puis, dans
un second temps, d’aborder l’analyse de plusieurs entretiens réalisés auprès de différents
infirmiers et étudiants en soins infirmiers en lien avec ce thème, et pour finir une synthèse
des résultats et l’interprétation que j’en fais.
PROBLEMATIQUE PRATIQUE
Août 2002. Je suis en 1ère année de formation en soins infirmiers et je vais bientôt
finir mon deuxième stage, celui de chirurgie. Comme pour la plupart des étudiants, la
surveillante m’a proposé de passer une journée au bloc opératoire, ce que j’ai accepté.
Il est 9h00. J’attends devant une porte sur laquelle il est écrit « entrée interdite », une
grosse boule au ventre, la peur sans doute de l’inconnu et de ce que je vais voir, car c’est la
première fois que je vais mettre les pieds dans un bloc opératoire.
4h30 plus tard, j’en ressors, enthousiasmé. La boule a disparu, laissant place à
l’impatience d’y retourner au plus vite.
Cet univers m’a fasciné et c’est décidé : je veux faire un stage au bloc opératoire.
Comme je l’ai écrit dans l’introduction, un stage aux urgences, en service de réanimation
ou au bloc opératoire, est obligatoire pour tout étudiant en soins infirmiers. J’ai émis le
vœu d’aller au bloc en 2ème année de formation mais j’ai réalisé ce stage au SAMU 225.
Pour ma promotion, sur 85 étudiants, 20 auront effectués un stage au bloc opératoire à la
fin de leur formation, après en avoir émis ou non le vœu.
Comme tout lieu de stage, le bloc opératoire est formateur, mais que leur aura-t-il
apporté pour l’exercice de leur future profession ?
Quels ″plus″ un stage au bloc opératoire, réalisé pendant la formation initiale,
apporte-t-il à un étudiant en soins infirmiers ?
Lors de mes différents stages en services de chirurgie (polyvalente ; digestive ; vasculaire,
endocrinienne et thoracique), diverses interrogations m’ont interpellé :
Par rapport au matériel utilisé : par exemple, pour l’ablation de mon premier
drain de Redon, j’étais anxieux car que je ne savais pas quelle longueur de drain se trouvait
sous la peau et donc sur quelle longueur j’allais devoir tirer. Le patient l’a sans doute
remarqué, ce qui n’a pas dû contribuer à le mettre en confiance.
Par rapport aux pathologies rencontrées. Lors de mon stage en chirurgie
digestive, un patient que je prenais en charge a présenté une fistule iléo-péritonéale après
5 Pour toutes les abréviations contenues dans ce travail, conférer le lexique en ANNEXE I
avoir été opéré d’un infarctus mésentérique. N’arrivant pas à visualiser concrètement
l’intervention qu’il avait subit et la pathologie dont il était atteint, sa prise en charge post-
opératoire fut difficile, ce qui s’est répercuté sur la prise en charge de ses douleurs mais
également la compréhension de leurs origines.
Par rapport à des techniques de soins. J’ai éprouvé, par exemple, des
difficultés lors de mes premiers pansements réalisés avec des gants stériles. Tout d’abord
pour mettre les gants en les gardant stériles, ensuite pour m’organiser et être à l’aise
pendant le soin, tout cela en intégrant le patient au soin et sans être concentré uniquement
sur le geste technique.
Une partie de ces interrogations a trouvé réponse lors de mes passages au bloc opératoire à
chaque stage en chirurgie et je me suis rendu compte, en discutant avec des étudiants de
ma promotion, qu’eux aussi se posaient ces questions et que certains d’entre eux avaient
trouvé des réponses à leurs interrogations lors de passages ou de stages au bloc opératoire.
J’ai aussi découvert, par ces courtes incursions au bloc, un monde particulier, inconnu, où
se côtoient technique et relationnel et où le travail ne peut se faire qu’en équipe. De par ces
observations et des entretiens avec des infirmiers travaillant au bloc, j’ai pu centrer mon
projet professionnel sur ce service qui pourrait répondre à mes attentes sur le métier
d’infirmier, et en particulier sur la pratique de la spécialité en anesthésie.
De ces constats et du fonctionnement d’un bloc, 3 hypothèses peuvent être posées :
Le stage au bloc opératoire permettrait à l’étudiant, de par l’observation et
l’échange avec l’équipe pluridisciplinaire, de mieux comprendre les pathologies et les
prises en charge pré et post-opératoire dans un service de chirurgie.
Par l’identification concrète des spécialisations IADE et IBODE, le stage au bloc
opératoire permettrait à l’étudiant d’élargir son champ professionnel de
spécialisations qu’il n’aurait peut-être pas envisagé autrement.
Le stage au bloc opératoire permettrait à l’étudiant d’acquérir une certaine
dextérité face aux techniques d’hygiène et pour réaliser des soins aseptiques.
Je me propose, par ce travail écrit, de confronter ces trois hypothèses à la réalité de
professionnels travaillant au bloc opératoire et d’étudiants y étant allé en stage, afin de les
affirmer ou de les infirmer.
PROBLEMATIQUE THEORIQUE
1° La formation initiale et les stages
Le Dictionnaire Hachette encyclopédique6 définit le terme formation comme
« l’action d’instruire, d’éduquer » ; et le terme initiale comme « ce qui est au
commencement, qui marque le début ». Une formation initiale est donc une première
période d’enseignement, laissant en présager une seconde. La profession d’infirmier est en
perpétuelle évolution, de par l’évolution de la médecine, et de par l’évolution du mode de
vie et des habitudes sociales des patients. C’est pourquoi l’on parle de formation initiale et
de formation continue.
La formation initiale, accessible sur concours d’entrée, d’une durée de trois ans, est
constituée d’un enseignement théorique et d’un enseignement pratique définis par l’annexe
à l’arrêté du 23 mars 1992 modifié, modifiée par l’annexe à l’arrêté du 28 septembre 2001.
L’enseignement théorique permet l’acquisition de savoir et de savoir-faire par
l’enseignement de 21 modules, des sciences humaines à l’hygiène en passant par tous les
soins infirmiers que l’on pourra retrouver auprès des différents patients ; et l’enseignement
pratique permet la mise en application de ce savoir et savoir-faire, mais aussi de les
compléter, lors de 68 semaines de stages cliniques. Cette formation aboutit à l’obtention
d’un Diplôme d’Etat d’infirmier et a pour but de « permettre à l’infirmier d’assumer
chacun de ses rôles »7.
Sur le plan historique, la formation initiale a beaucoup évoluée. En 1951, elle dure deux
ans, l’infirmier est un auxiliaire médical, exécutant au service du médecin, sans autonomie
propre. En 1961, l’infirmier devient un technicien médical, qualifié, il est aussi responsable
de l’ensemble des soins d’hygiène et de confort. En 1972, la formation s’allonge à 28 mois.
Puis en1979, elle passe à trois ans pour s’aligner sur les normes européennes, les stages
font partie de la formation, et l’infirmier voit son autonomie et ses responsabilités
augmenter grâce à l’émergence du rôle propre infirmier. En 1992, la formation initiale
évolue vers la polyvalence, l’infirmier est désormais capable d’exercer en soins généraux
comme en psychiatrie8.
6 Dictionnaire Hachette encyclopédique. Ed. 2002 7 Informations relevées dans le livret Profession infirmier : recueil des principaux textes relatifs à la formation et à l’exercice de la profession. Réf. 531 001. Ed. Berger-Levrault. 8 Informations relevées dans le dossier « La formation initiale en question ». L’infirmière magazine. N°183. Juin 2003
La formation continue consiste en des périodes de mise à niveau ou d’approfondissement
sur un sujet donné, proposées par l’établissement hospitalier ou demandées par le
personnel lui-même et ouvertes à tous les infirmiers de cet établissement. Pendant une
formation, l’infirmier est détaché de son service, celle-ci n’a pas lieu en dehors de son
temps de travail. Elle a le même but que la formation initiale, soit de permettre à l’infirmier
d’assumer chacun de ses rôles. On peut prendre pour exemple les formations sur les soins
infirmiers à apporter aux cathéters centraux, ou encore celles sur la gestion du stress et de
l’agressivité.
Les stages tiennent une place importante dans cette formation initiale puisqu’ils
représentent en temps la moitié de celle-ci. Le Dictionnaire Hachette encyclopédique9
définit le terme stage comme « une période d’étude pratique dont l’aspirant à une
profession doit justifier pour être admis à l’exercer » ; ou encore « comme une période de
travail salarié dans une entreprise ou un service, qui a pour but la formation ou le
perfectionnement dans une spécialité ». Mais pour quelles raisons sont-ils si important ?
Charlaine Durand10 explique dans une publication que « selon la théorie piagétienne
l’intelligence que le professionnel développe dans son domaine de compétences, tient
autant des savoirs théoriques que du savoir expérientiel comme le démontre la boucle
piagétienne de l’apprentissage en alternance11.
Les étudiants n’ont pas tous les mêmes processus d’acquisition des connaissances et des
savoir-faire.
Certains réussissent mieux une démarche inductive qui les conduit des faits et de leur
propre expérience à la réalisation (réussir comprendre = savoir agi). Alors que
d’autres seront tout à fait à l’aise dans le cadre d’une démarche déductive scolaire, voire
universitaire, classique (comprendre réussir = savoir formalisé).
Ces processus d’apprentissage (ou structure mentale d’apprentissage) pourraient
déterminer l’ordre chronologique de l’organisation des périodes de stage avec les
périodes d’apprentissage théorique ». Ce qui, pour elle, n’est pas possible, mais pas non
plus souhaitable.
9 Dictionnaire Hachette encyclopédique.- Edition 2002 10 Charlaine DURAND, Cadre de santé et formatrice en IFSI ; « L’alternance comme dispositif d’apprentissage ». 10 juillet 2003. Source : www.cadredesante.com 11 Conférer ANNEXE II
Toutefois, Nicole Jeangiot12 souligne que « dans l’alternance, l’individu est confronté à
deux logiques, d’une part, acquérir des connaissances et des compétences, d’autre part,
produire et être efficace ». La pénurie en personnel infirmier se faisant ressentir, il est
souvent demandé aux étudiants de ″produire des soins″ , ce qui peut rendre difficile
l’apprentissage de ces soins.
Charlaine Durand ajoute aussi dans sa publication13 que « la théorie et la pratique sont
liées et doivent être organisées avec cohérence dans le dispositif de formation ». Cette
cohérence se retrouve dans le fait que le stage doit répondre aux besoins de savoir de
l’étudiant, savoir lui-même en rapport avec des apprentissages qui pourront être validés
lors du stage. « Une alternance théorie-pratique caractérise depuis toujours la formation
des infirmières. Elle permet l’acquisition progressive de la fonction de soignante dans tous
les secteurs d’activités. (…) Le stage constitue le lieu d’application des acquis,
d’intégration des différents savoirs, de renforcement des habilités manuelles par la
répétition des gestes, de découverte et d’analyse des situations spécifiques propres à
chaque patient et sa famille par l’élaboration des démarches de soins qui les concernent.
Le stage permet aussi l’identification des réponses que les institutions peuvent apporter, de
la contribution spécifique des soins infirmiers, de la place et du rôle de chacun des
partenaires dans l’équipe de soins, de l’organisation propre à chaque structure. »14
2° Le bloc opératoire
Le bloc opératoire est défini par le Dictionnaire Hachette encyclopédique15 comme étant
un « ensemble d’équipements servant aux opérations chirurgicales ».
Le bloc opératoire comprend un certain nombre de pièces indispensables. On y distingue la
salle d’opération, la salle de lavage chirurgical des mains et la salle de pré-anesthésie, la
salle de stockage de matériel stérile, l’office de décontamination du matériel, la salle de
12 Nicole JEANGIOT.- « Approche de l’alternance en formation : étude comparée de la formation des enseignants à l’IUFM et de la formation en soins infirmiers » in Recherche en Soins Infirmiers 1999, n°57. 13 Charlaine DURAND.- Op. Cit. page précédente 14 Univers de la profession infirmière. Evolution.- Tome II.- Ed. Presses de Lutèce 1991.- p.61 15 Dictionnaire Hachette encyclopédique. Ed. 2002.
détente et les bureaux, les vestiaires, la salle de surveillance post-interventionnelle16. Un
bloc opératoire contient plusieurs salles d’opérations spécifiques à des spécialités (la salle
orthopédique, la salle pour le vasculaire et le thoracique, la salle septique pour les malades
infectés, …) ce qui en fait un service où l’on peut rencontrer une multitude de pathologies
de spécialités différentes dans une unité de lieu.
Le bloc opératoire est régi par des règles d’hygiène strictes car le premier risque au bloc
opératoire n’est pas le risque chirurgical ou le risque anesthésique mais le risque
infectieux : lavage des mains, respect du circuit propre/sale, réalisation de la plupart des
actes infirmiers de façon stérile, etc.
L’équipe d’un bloc opératoire est pluridisciplinaire. « Dans un bloc le travail individuel
n’est pas possible. Chaque personne doit se situer dans un rapport de complémentarité
avec les autres et prendre part d’une manière dynamique à la vie de l’équipe »17. Celle-ci
est composée, entre autres, d’un chirurgien, d’un médecin anesthésiste, d’un aide-
opératoire, d’un infirmier anesthésiste, d’un infirmier instrumentiste, d’un aide-soignant,
d’un brancardier. D’un point de vue infirmier, les deux spécialités que l’on rencontre au
bloc sont donc l’Infirmier Anesthésiste Diplômé d’Etat, ou IADE, et l’Infirmier de Bloc
Opératoire Diplômé d’Etat, ou IBODE.
L’exercice de la profession d’IADE est encadré par l’article 10 du décret relatif aux actes
professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier18, et l’exercice de la profession
d’IBODE par l’article 12 de ce même décret. L’article 10 explique que « l’IADE est seul
habilité, à condition qu’un médecin anesthésiste-réanimateur puisse intervenir à tout
moment, et après qu’un médecin anesthésiste-réanimateur a examiné le patient et établi le
protocole, à appliquer les techniques d’anesthésie générale, d’anesthésie loco-régional et
de réinjections dans le cas où un dispositif a été mis en place par un médecin anesthésiste-
réanimateur, et de réanimation per-opératoire ».
L’IBODE a lui aussi des fonctions particulières. Panseur et instrumentiste sont deux
termes souvent employés comme équivalents d’IBODE, pourtant ils désignent chacun une
16 Données relevées dans « Anatomie et physiologie du bloc opératoire » ; M. KITZIS. Tirésias 1998. Source : www.2m2.fr/PDF-tiresias/10-anato.pdf 17 Guy SAMANA.- L’IDE de bloc opératoire.- Tome 1.- 3ème édition.- Ed. Maloine.- pp. 1-2 18 Décret n°2002-194 du 11 février 2002 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier.
fonction bien particulière. L’instrumentiste est celui qui, « situé dans la zone protégée du
champ opératoire, passe les instruments au chirurgien. Devancer le geste suppose une
connaissance parfaite des temps opératoires, des gestes chirurgicaux, des techniques et du
matériel ad hoc. Le panseur, dit aussi infirmier circulant, est le principal garant du respect
des règles d’hygiène, d’asepsie et de sécurité de la personne opérée. Il en est le
responsable. Sa liberté de circuler dans la salle lui permet de garder en permanence une
vision d’ensemble et fait de lui le coordinateur (…) du bloc opératoire durant une
intervention. Instrumentiste, panseur ou aide-opératoire, dans tous les cas, l’intervention
de l’IBODE ne se limite pas au moment opératoire proprement dit. C’est lui qui accueille
le malade, c’est lui qui fait le pansement et accompagne l’opéré durant sa sortie du bloc.
Garant de l’hygiène et de l’asepsie, sa tâche se poursuit jusqu’à ce qu’au bloc tout soit
remis en état. La stérilisation du matériel, l’hygiène des locaux, tout cela est de son
ressort, de même que la gestion et la maintenance du matériel et des stocks. » 19.
Dans l’article 12 du décret relatif aux actes professionnels, et contrairement à l’article 10, il
est précisé que les activités citées « sont exercées en priorité par l’infirmier titulaire du
diplôme d’Etat de bloc opératoire »20 et non uniquement par l’IBODE, ce qui explique la
présence d’infirmier faisant fonction d’IBODE au bloc opératoire. De même, en Salle de
Surveillance Post-Interventionnelle, les infirmiers diplômés d’Etat peuvent exercer, sous la
responsabilité d’un IADE et d’un médecin-réanimateur.
Le bloc opératoire est donc un service complexe, technique, peu connu du public, de par
son activité et parce qu’il fut longtemps un service réservé aux chirurgiens, et qui est
synonyme le plus souvent de service froid et stressant aux yeux d’une majorité de
personnes.
3° La définition de ″plus″
Par un ″plus″ il faut comprendre « un élément supplémentaire qui constitue une
amélioration », comme le définit le Dictionnaire Hachette encyclopédique21.
19 Geneviève BARROIS.- Je me spécialise.- Ed. Lamarre 1990.- pp. 93-94 20 Décret n°2002-194 du 11 février 2002 relatif aux actes professionnels et à l’exercice de la profession d’infirmier. 21 Dictionnaire Hachette encyclopédique. Ed. 2002.
METHODOLOGIE
Voici, en quelques lignes, la méthodologie que j’ai suivie pour la réalisation de
mon Travail Ecrit de Fin d’Etudes.
Choix de la méthode
La recherche que j’effectue au travers de ce travail écrit de fin d’études est plutôt du type
qualitatif que quantitatif, par conséquent j’ai choisi comme moyen d’investigation
l’entretien semi directif, à partir de trois guides d’entretien. Je ne cherche pas à savoir
combien de personnes pensent que le stage au bloc opératoire apporte tel ″plus″ au futur
professionnel mais véritablement quels ″plus″ sont apportés au futur professionnel par un
stage au bloc opératoire, effectué pendant la formation initiale, et seuls des entretiens
peuvent répondre à cette question.
L’échantillonnage
Mon sujet portant sur les stages au bloc opératoire, effectués pendant la formation initiale,
et les ″plus″ qu’ils apportent au futur professionnel infirmier, j’ai donc choisi de rencontrer
pour mon travail d’enquête :
3 IADE et 3 IBODE qui encadrent les étudiants lors de stages ou de « visites » au bloc.
6 étudiants en soins infirmiers, 3 en 2ème année et 3 en 3ème, suivant leurs études dans
quatre IFSI différents et ayant effectué un stage au bloc opératoire.
3 IDE travaillants dans des services de chirurgie.
Conditions d’enquête
• Après avoir obtenu l’autorisation des surveillantes, j’ai réalisé mes entretiens sur deux
blocs opératoires, un dans un établissement public, l’autre dans un établissement privé.
Pour rencontrer les professionnels, j’ai fait circuler dans le premier bloc une feuille sur
laquelle je présentais mon sujet et sur laquelle les professionnels pouvaient inscrire leurs
noms afin que je les contactes. Cette méthode n’a pas été très productive puisque
seulement deux IADE se sont inscrit. La surveillante a donc pris deux rendez-vous
directement auprès des IBODE pour moi, après avoir eu leur accord. Dans le second bloc,
la surveillante a elle aussi pris directement rendez-vous auprès d’un IADE et d’un IBODE
et m’a ensuite transmis les dates de ces rendez-vous.
• Trois des étudiants ont été rencontrés sur leur lieu de stage, qui était le second bloc où
j’ai enquêté. Je les ai interviewé tous les trois en même temps, à leur demande. Deux autres
étudiants ont été rencontrés ensemble par une contrainte d’emploi du temps.
• Les 3 IDE ont été interviewés sur leur temps de travail et donc au sein de leur service,
après avoir eu l’autorisation de leurs surveillantes respectives. J’ai démarché auprès de ces
infirmières directement dans les services en y expliquant mon sujet de recherche. Ces 3
IDE exercent dans 3 établissements différents, deux dans le privé et une dans le public.
Les guides d’entretien
J’ai réalisé 3 guides d’entretien différents, 1 pour le personnel de bloc, 1 pour les infirmiers
et 1 pour les étudiants.
Chaque guide d’entretien se compose plus ou moins des mêmes questions mais celles-ci
sont rédigées de façon à correspondre à l’activité de la personne interviewée.
Le guide pour les IADE et les IBODE22 se compose de 15 questions :
1 se réfère à ma première hypothèse (la n°9)
4 se réfèrent à ma seconde hypothèse (les n°3, 4, 5 et 6)
2 se réfèrent à ma troisième hypothèse (les n°7 et 8)
Le guide pour les IDE23 se compose de 20 questions :
2 se réfèrent à ma première hypothèse (les n°10 et 11)
2 se réfèrent à ma seconde hypothèse (les n°4 et 16)
3 se réfèrent à ma troisième hypothèse (les n°12, 13 et 14)
22 Conférer ANNEXE III 23 Conférer ANNEXE IV
Le guide pour les étudiants en soins infirmiers24 se compose de 15 questions :
2 se réfèrent à ma première hypothèse (les n°6 et 7)
3 se réfèrent à ma seconde hypothèse (les n°4, 11 et 14)
2 se réfèrent à ma troisième hypothèse (les n°8 et 9)
Limites d’étude
♦ Les entretiens
- Certains entretiens durent moins de 10 minutes du fait qu’ils ont été réalisés sur des
temps de travail. Les infirmiers ont donc écourté certaines réponses car ils devaient
reprendre leur activité rapidement. Je n’ai donc pas pu approfondir ou rebondir sur
certaines réponses.
- Certaines questions étaient trop ouvertes, telles que celles sur les définitions du bloc
et de l’asepsie et l’hygiène. La plupart des interviewés ont donc eu des difficultés à y
répondre.
- Je ne me suis pas limité aux questions de mes guides d’entretiens, j’ai parfois posé
des questions pour approfondir certains points, mais ces questions étant posées à un seul
interviewé, je n’ai pas pu prendre en compte les réponses dans mon analyse.
♦ La retranscription
- Deux entretiens ont été réalisés avec plusieurs interviewés en même temps. Il a
parfois été compliqué de les retranscrire du fait que les personnes répondaient en même
temps aux questions. Mais ils présentent aussi un avantage, c’est que les personnes
rebondissent sur les réponses des autres, ce qui en fait des entretiens très riches en
informations.
♦ La rédaction
- Un manque de connaissances de l’outil informatique m’a ralenti pour la rédaction de
ce travail.
24 Conférer ANNEXE V
ANALYSE
Mon échantillonnage étant composé de quatre catégories de personnes (IADE,
IBODE, IDE, ESI), j’ai décidé d’analyser les entretiens catégorie par catégorie.
1. Analyse des entretiens réalisés auprès des IADE25
Hypothèse 1 : A la question « Pensez-vous que le fait de connaître le déroulement de
l’opération agit sur la prise en charge infirmière du patient en service de chirurgie ? Si
oui, en quoi ? », aucun des IADE interrogés ne m’a répondu non. Pour eux, le fait de
connaître le déroulement de l’intervention chirurgicale agit sur la prise en charge post-
opératoire du patient, en permettant de mieux comprendre et d’apprendre sur les
techniques de soins (exemple : drains de Redon et pansements). Cela agit aussi sur la prise
en charge de la douleur, car pour eux, connaître l’anesthésie pratiquée et les positions per-
opératoires permet de mieux comprendre les douleurs et de mieux les expliquer au patient.
Hypothèse 2 : Deux des trois infirmiers anesthésistes ont effectué un stage au bloc
opératoire durant leur formation initiale. Sur les deux infirmiers ayant répondu à la
question « Comment avez-vous découvert la spécialité d’IADE ? », un seul l’a découvert
lors de son stage au bloc opératoire, l’autre s’était déjà renseigné sur la spécialisation
auprès d’un IADE qu’il connaissait.
Je relève également que lorsqu’ils ont passé leur concours d’entrée à la spécialisation en
anesthésie, deux des infirmiers travaillaient au bloc, un d’entre eux en SSPI, l’autre en tant
qu’infirmier de bloc et la troisième travaillait dans un service de médecine.
Hypothèse 3 : Les trois personnes interrogées associent l’asepsie et l’hygiène à des
gestes, à des mesures qui permettent d’éviter une contamination. La notion d’infection
nosocomiale apparaît aussi dans une réponse. Dans les réponses à la question « Que
pensez-vous du bloc comme terrain pouvant apporter des connaissances sur l’asepsie et
l’hygiène ? », 6 items le qualifient de terrain permettant d’apprendre les bases (maniement
du matériel stérile et lavage des mains par exemple), 1 item le qualifie de terrain privilégié
pour apprendre certaines techniques de soin (pose de perfusion) car les conditions sont plus
« faciles » qu’en service de soins généraux, et 3 items précisent que les mesures d’hygiène
25 Conférer ANNEXE VI et ANNEXE VII
et d’asepsie mises en place au bloc sont plus rigoureuses que dans les services, car pour
tout ce qui est fait il y a la notion de « stérile » contrairement aux services.
Lors de ces entretiens, il a aussi été exprimé que le stage au bloc opératoire permet de
concrétiser ce qui a été vu en anatomie et en physiologie. Il permet aussi d’échanger avec
les médecins car les barrières entre médecins et infirmiers « sont moins mises ». Les trois
personnes interrogées pensent qu’il est plus intéressant d’effectuer un stage au bloc
opératoire pendant sa formation initiale qu’en formation continue, car « ça peut déclencher
des vocations » et « on a plus de chance de l’avoir ». Pour un IADE ce stage devrait même
être systématique pour tous les étudiants.
2. Analyse des entretiens réalisés auprès des IBODE26
Hypothèse 1 : Pour les IBODE, le fait de connaître le déroulement de l’intervention
chirurgicale agit sur la prise en charge pré-opératoire, car cela permet d’orienter le patient
et de répondre à ses questions. Pour eux, une fiche de liaison est importante pour surveiller,
entre autres, les points de compressions liés aux positions per-opératoires ; et suivant les
interventions (pose de drains ou de clous par exemple), les prises en charge post-
opératoires sont différentes, donc le fait de connaître le déroulement de l’intervention a un
lien direct avec la prise en charge post-opératoire du patient. De même, le fait de connaître
le déroulement de l’intervention a un rôle sur la prise en charge de la douleur car il
explique les plaintes des patients.
Hypothèse 2 : Aucun des trois IBODE n’a fait de stage au bloc opératoire durant sa
formation initiale. Si une aurait souhaité en faire, une autre ne le souhaitait pas car le bloc
lui « faisait trop peur ». Il est intéressant de noter que les trois ont découvert cette spécialité
par le fait que c’est, au début de leur carrière, le seul poste qu’on leur a proposé en tant
qu’infirmier diplômé d’Etat.
Hypothèse 3 : Pour les IBODE, l’asepsie et l’hygiène « c’est des règles, des respects des
protocoles », « des gestuels, des habitudes », il apparaît même, parmi les réponses, la
26 Conférer ANNEXE VIII et ANNEXE IX
notion de rigueur. A la question « Que pensez-vous du bloc comme terrain pouvant
apporter des connaissances sur l’asepsie et l’hygiène ? » celui-ci est considéré comme
« une bonne école » voire « une excellente école » car il permet de beaucoup pratiquer ces
gestes et ainsi de les maîtriser.
De ces entretiens, ressort aussi que le stage au bloc opératoire permet à l’étudiant de
« voir ce que c’est vraiment le travail d’équipe ». Le stage permet aussi de « démystifier un
peu le bloc opératoire ».
A la question « Pensez-vous qu’il soit plus intéressant d’effectuer un stage au bloc
opératoire pendant sa formation initiale ou en formation continue après avoir acquis de
l’expérience ? » deux IBODE se sont positionnés : un pense qu’il est préférable de le faire
durant la formation initiale et l’autre en formation continue, « si on sent qu’on sature un
peu » pour « voir ce que c’est et si ça nous plairait ». Ces deux IBODE ont précisé durant
leurs entretiens qu’un stage au bloc apporterait comme ″plus″ de « révéler un projet
professionnel », de « savoir ce que c’est la fonction d’IBODE » et « d’ouvrir des portes sur
la formation ».
3. Analyse des entretiens réalisés auprès des IDE27
Hypothèse 1 : Pour les IDE, le fait de connaître le déroulement de l’intervention
chirurgicale agit sur la prise en charge post-opératoire, sur la prise en charge de la douleur,
et permet, en étant plus à l’aise, d’expliquer par d’autres moyens, tels que les dessins,
« que par des mots qui compliquent souvent ».
Au niveau de la prise en charge post-opératoire, les infirmières mentionnent que ça permet
de « rassurer le patient », mais aussi de reconnaître les matériels utilisés (fils à suture par
exemple).
Pour la prise en charge de la douleur, 1 seul item apparaît : les interventions étant
différentes, les douleurs ne seront pas les mêmes et leur prise en charge sera différente. Il
est important aussi de relever qu’une des infirmières « pense qu’il faut se méfier (…) et pas
croire que tout est acquis une fois qu’on a été au bloc » car chaque chirurgien peut ajouter
sa particularité à une technique opératoire générale, et de plus, les techniques évoluent au
27 Conférer ANNEXE X et ANNEXE XI
fil du temps. A noter que les 3 infirmières disent avoir acquis leurs connaissances sur les
prises en charge post-opératoires, les matériels et les techniques utilisés en majorité dans
les services, c'est-à-dire lors de stages ou en pratique quotidienne, et non dans les cours
théoriques. Une des infirmières l’explique par le fait que la formation n’est pas concrète et
que c’est en pratiquant qu’elle le devient.
Hypothèse 2 : Deux des trois infirmières ont pris connaissance des spécialités
IADE/IBODE au cours de leur formation initiale et la dernière en service de chirurgie ainsi
que lorsqu’elle est passée quelques jours au bloc avec un anesthésiste du service. La
question « Aimeriez-vous travailler au bloc opératoire ? » n’a été posée qu’à 2 infirmières
car la troisième a exercé pendant 4 ans au bloc avant de revenir dans un service de
chirurgie. Sur ces 2 infirmières une seule aimerait travailler en SSPI car il y a plus de
communication avec le patient. La seconde ne souhaite pas y travailler car elle ne veut pas
« être en continu avec le médecin » et parce que pour elle « en général y a une mauvaise
ambiance ».
Hypothèse 3 : Pour les trois infirmières, l’asepsie et l’hygiène « c’est des règles
élémentaires », « de base », c’est « faire des soins aseptiques ». Pour elles, le bloc est un
terrain permettant une meilleure compréhension. Il permet aussi d’apprendre les bases et
d’être sensibilisé à l’hygiène et l’asepsie même si, suivant les interventions chirurgicales,
« on va demander une asepsie et une hygiène beaucoup plus rigoureuses au bloc que dans
les services ». Pour une infirmière « si on apprend au bloc on est sûr d’être au point dans le
service » mais pour une autre, l’hygiène et l’asepsie c’est entre autres le lavage des mains,
et comme pour elle, ceci est enseigné à l’école, il n’y a pas besoin d’aller au bloc pour
l’apprendre.
A noter qu’aucune des infirmières interrogées ne souhaite faire de formation de
perfectionnement sur l’asepsie et les règles d’hygiène.
Au cours de ces entretiens, il est apparu qu’aucune des infirmières n’avaient effectué de
stage au bloc opératoire durant sa formation initiale. En ce qui concerne le meilleur
moment pour effectuer un stage au bloc opératoire, les avis sont partagés : pour une
infirmière il vaut mieux le faire après la formation initiale, une fois que l’on a de
l’expérience, ou alors en troisième année de formation mais pas avant, et pour les deux
autres en formation initiale, sans préciser d’année. Pour l’infirmière ayant travaillé 4 ans au
bloc « les deux peuvent être bénéfiques », car si on la fait en formation continue « c’est
une expérience de plus. Mais en formation initiale, ça permettrait qu’il y ai moins d’a
priori » et une meilleure connaissance de ce qu’est un bloc opératoire. Pour elle, les ″plus″
qu’un stage au bloc pourrait apporter « c’est justement de savoir qu’une infirmière peut ou
pas travailler au bloc », « de savoir comment fonctionne un bloc », et d’apprendre au
niveau des techniques de pansements, de prise en charge du patient par rapport à la
pathologie. Mais une autre infirmière précise « qu’il faut pas forcer quelqu’un à aller au
bloc s’il a pas envie d’y aller ».
4. Analyse des entretiens réalisés auprès des ESI28
Hypothèse 1 : Pour les étudiants en soins infirmiers, le fait de connaître le déroulement
de l’intervention chirurgicale agit sur la prise en charge post-opératoire, sur la prise en
charge de la douleur et permet de « rassurer le patient ».
Au niveau de la prise en charge post-opératoire, pour une étudiante cela lui permet de
savoir « où faire attention, où regarder, ça devient logique » ; pour un autre cela permet
également d’avoir une meilleure prise en charge si le patient saigne car il aura plus de
connaissance sur les drains de Redon.
Au niveau de la prise en charge de la douleur, le fait de connaître le déroulement de
l’intervention, de connaître les positions per-opératoires, permet de comprendre les
douleurs, cela permet de les expliquer au patient et ainsi de le rassurer, et peut-être, pour
une étudiante, même si elles ne semblent pas en lien avec l’opération, de les prendre plus
en compte.
A la question « Pensez-vous avoir acquis vos connaissances sur les prises en charge post-
opératoires, les matériels et les techniques utilisés en majorité lors de vos cours théoriques
ou dans les services au contact des chirurgiens et des infirmières ? » tous les étudiants ont
répondu dans les services et sur 7 items pour cette réponse, 3 précisent au bloc opératoire
car « c’est beaucoup plus concret et on comprend mieux ».
Hypothèse 2 : Seuls trois étudiants ont découvert les spécialités d’IADE/IBODE au
cours de leur stage au bloc opératoire, les autres les avaient découvertes avant.
28 Conférer ANNEXE XII, ANNEXE XIII et ANNEXE XIV
Sur les six étudiants interrogés, quatre aimeraient travailler au bloc, avec une préférence
pour la SSPI pour deux d’entre eux, et un seul a parmi ses projets professionnels l’envie de
se spécialiser en anesthésie. Les deux étudiantes ne voulant pas travailler au bloc
opératoire expliquent « qu’il n’y a aucune relation avec le patient » hors c’est ce qu’elles
recherchent. Une étudiante qui aimerait travailler au bloc mentionne que le fait d’aller en
salle de réveil lui a ouvert une porte car elle ne se voyait pas travailler au bloc ou en salle
de réveil avant son stage. Une des autres étudiantes souhaitant travailler quelques années
en SSPI explique que pour elle c’est un passage obligé lorsque l’on veut travailler en
chirurgie pour acquérir de l’expérience.
Hypothèse 3 : Pour les étudiants, l’asepsie et l’hygiène « c’est des règles », des mesures
(mettre « les masques, les chapeaux ») pour qu’ « on enlève vraiment tout risque
d’infection nosocomiale ». Pour une étudiante « c’est le meilleur terrain pour apprendre »
alors que pour une autre ces notions sont normalement acquises dès le début de la
formation.
Il apparaît aussi dans ces entretiens que trois étudiants n’ont pas choisi le bloc opératoire
comme lieu de stage contrairement aux trois autres étudiants qui eux l’ont choisi.
A la question « Avez-vous autre chose à rajouter sur les ″ plus″ que peut apporter un
stage au bloc opératoire au futur IDE ? » pour deux étudiantes « le fait de passer par le
bloc ça permet de connaître les spécialités, de savoir concrètement qu’est-ce que c’est que
ce métier-là et de savoir éventuellement si ça nous intéresse ou non », car « on ne peut pas
savoir si on ne connaît pas. » Elles pensent « que la plupart des élèves qui rentrent à l’IFSI
passent à côté de ça et peut-être que ça pourrait en interpeller certains ».
SYNTHESE
Par nature, tout lieu de stage est formateur pour l’élève qui s’y trouve. Le bloc
opératoire, service où se déroulent les interventions chirurgicales et la surveillance des
patients pendant les premières heures qui s’en suivent, peut sembler à première vue comme
étant peu formateur pour le futur infirmier car trop spécialisé et spécifique.
Pourtant celui-ci est terrain de stage pour beaucoup d’Instituts de Formation en Soins
Infirmiers. Il apporte donc un bagage au futur professionnel, et ce sont ces ″plus″ que
j’essaie d’identifier au travers de ce travail.
Aux vues des analyses précédentes, aussi bien pour les IADE et les IBODE que pour les
infirmiers et les étudiants en soins infirmiers, le fait de connaître le déroulement de
l’intervention a un rôle sur la prise en charge infirmière du patient en service de chirurgie.
Celui-ci agit sur la prise en charge pré-opératoire, post-opératoire et sur la prise en charge
de la douleur, car il permet une meilleure compréhension et connaissance de l’anatomie et
de la physiologie, ainsi qu’une meilleure compréhension et connaissance pour la
préparation (champs opératoires par exemple) et la surveillance (drains et points d’appuis
des positions per-opératoires entre autres) du patient en chirurgie. Par conséquent mon
hypothèse 1 est validée car, en allant en stage au bloc opératoire, l’étudiant connaîtra le
déroulement des interventions, et donc ce stage lui permettra de mieux comprendre les
pathologies et les prises en charge pré et post-opératoires du patient en service de
chirurgie. Cependant, il est nécessaire de répéter qu’il ne faut pas prendre pour acquis
définitif ce que l’on a pu voir au bloc opératoire pendant son stage car chaque chirurgien
peut avoir sa méthode opératoire et les techniques évoluent rapidement.
Il apparaît aussi dans ces analyses que le stage au bloc opératoire permet à l’étudiant
d’apprendre les bases sur l’asepsie et l’hygiène en mettant en pratique régulièrement de
nombreux soins dans des conditions optimales d’asepsie et d’hygiène. Ce stage permet
donc à l’étudiant d’acquérir une certaine dextérité face aux techniques d’hygiène et pour
réaliser des soins aseptiques. Mais cela sous-entend qu’une fois les gestes appris, ceux-ci
sont réalisables à l’identique dans les services. Il est alors important de préciser que ces
soins sont réalisés dans des conditions particulières et propres au bloc opératoire et par
conséquent que certaines techniques sont à modifier en fonction des conditions existantes
dans les services. De plus cette dextérité obtenue ne peut l’être qu’en fonction des
capacités d’acquisition de l’étudiant et n’est donc pas systématique.
Mon hypothèse 3 est donc partiellement validée, dans le sens où l’étudiant peut en effet
acquérir une certaine dextérité par le fait de reproduire de nombreuses fois des gestes
techniques mais celui-ci doit être conscient que des mesures supplémentaires doivent être
prises dans les services pour garantir la même hygiène ou asepsie nécessaire au soin
réalisé. Je peux aussi ajouter que des techniques de base, telles que le lavage des mains,
sont enseignées dès le début de la formation et sont assez simples à acquérir. Un stage au
bloc n’est donc pas forcément nécessaire pour les maîtriser du fait que celles-ci peuvent
être et doivent être mises en pratique lors de tous les stages.
Au-delà de ces constatations, je peux supposer que cette meilleure compréhension des
prises en charge pré et post-opératoires et l’acquisition d’une certaine dextérité améliorent
les prises en charges effectuées en service de chirurgie. Par conséquent, en allant en stage
au bloc opératoire, l’étudiant améliorerait ses compétences pour travailler dans ce type de
service.
En ce qui concerne ma seconde hypothèse, un seul infirmier spécialisé a choisi sa
profession après un stage au bloc durant sa formation initiale, mais cinq des six infirmiers
travaillaient déjà au bloc lorsqu’ils ont passé leur concours d’entrée à la spécialisation. De
plus, toutes les personnes interrogées s’accordent à dire qu’un stage au bloc opératoire
permettrait à l’étudiant d’élargir son champ professionnel, par l’identification concrète des
spécialisations IADE et IBODE et par la découverte de ce qu’est réellement un bloc
opératoire et de son fonctionnement. Mon hypothèse 2 est donc validée.
Je peux même ajouter que beaucoup d’étudiants ont une idée erronée du bloc opératoire,
par exemple que c’est un service uniquement technique, qui ne laisse pas de place au soin
relationnel : la communication avec le patient, c’est une des raisons pour lesquelles ils
n’envisagent pas d’exercer dans ces unités. Mon observation m’a montré que dès son
arrivée ou encore à son réveil, le patient est souvent très anxieux. Hors cette anxiété est
prise en charge par la communication. Certes les attitudes adoptées pour cette
communication diffèrent de celles des services de soins généraux mais ces attitudes
existent.
Un stage au bloc opératoire pour tous les étudiants durant la formation pourrait sans doute
changer cette donne, et peut-être que plusieurs étudiants se découvriraient une nouvelle
ouverture sur la profession, mais le bloc opératoire reste un lieu particulier qui peut ne pas
convenir à tout le monde. Donc obliger les étudiants à venir en stage au bloc n’est pas
forcement la meilleure solution, il faut leur laisser la possibilité et le libre choix de ce stage
(six des neufs infirmiers interrogés pensent que ce stage au bloc doit se faire durant la
formation initiale et non en formation continue). Par contre, je pense qu’il serait intéressant
que tous les élèves puissent avoir, au cours de leur formation initiale, et non à la fin de
celle-ci comme cela peut-être le cas dans certains IFSI, une présentation du bloc opératoire
et des spécialisations infirmières qui s’y rencontrent par des professionnels qui y
travaillent, et ce au cours d’un échange interactif prévu dans les enseignements théoriques
donnés par le programme des études conduisant au diplôme d’Etat.
Dans un des entretiens, une infirmière dit qu’il est préférable d’aller en stage au bloc
opératoire durant la troisième année de formation car l’étudiant n’a pas assez de
connaissances en première et deuxième année pour comprendre ce qui pourra lui y être
montré.
Sur un plan plus théorique, selon ce qu’explique Charlaine Durand dans sa publication29,
certains étudiants réussissent mieux dans le cadre d’une démarche déductive. Donc par
rapport au stage au bloc opératoire, les savoirs acquis de l’enseignement à l’IFSI sont ceux
qui vont permettre à l’étudiant de réussir les actions qu’il va réaliser pendant son stage. En
conséquence, il serait préférable que ce stage ait bien lieu en fin de deuxième année, ou
même mieux, au cours de la troisième année de formation, afin que ces savoirs soient les
plus importants possibles avant le stage.
Mais certains étudiants réussissent mieux une démarche inductive, donc pour ces
étudiants, il serait préférable que ce stage ait lieu assez tôt dans la formation afin de leur
permettre une meilleure acquisition des connaissances et des savoirs faire.
Je pense donc que cela doit être pris en compte dans le choix chronologique de ce stage,
tout en faisant attention bien sûr que ça ne soit pas au détriment des autres stages car la
formation a pour but la polyvalence des infirmiers.
Mais pour moi, si l’étudiant est désireux d’effectuer un stage au bloc opératoire et suivant
la démarche qu’il utilise, il conviendra d’étudier à quel moment de sa formation initiale ce
stage pourra être le plus bénéfique pour lui, car tous les ″plus″ qu’il pourra en tirer seront
autant d’éléments supplémentaires dans la construction de son identité de soignant.
29 Charlaine DURAND.- Op. Cit. dans la Problématique théorique
CONCLUSION
Ce travail m’a permis d’identifier trois ″plus″ apportés au futur professionnel par un
stage au bloc opératoire, et a aussi augmenté mon envie d’y aller en stage, car au moment
où je rédige ce travail (décembre 2004), celui-ci n’est toujours pas réalisé.
Mais cela va bientôt changer. En effet, j’ai choisi d’y réaliser mon stage d’intégration. Ma
formation initiale va donc se conclure par ce stage.
Utilisant une démarche déductive, je vais pouvoir enrichir l’ensemble des enseignements
reçus pendant ces trois ans de formation, mais aussi mieux comprendre certaines
pathologies et prises en charge pré et post-opératoire, ainsi qu’améliorer ma dextérité pour
réaliser certains soins aseptiques tels que la pose de perfusions et de sondes vésicales.
Enfin, ce stage me permettra d’affiner mon projet professionnel, à la veille de mes
premières fonctions en tant qu’infirmier diplômé d’Etat.
Pour finir, j’aimerai revenir sur la place que tient le bloc opératoire dans les enseignements
théoriques de la formation initiale conduisant au diplôme d’Etat d’infirmier.
Il est écrit dans le guide de l’infirmière en salle de réveil30 que « la formation sanctionnée
par le DE infirmier n’est pas suffisante pour exercer en SSPI ». De plus, « la formation
initiale d’infirmière conduisant au diplôme d’Etat ne permet pas un exercice de qualité
dans les bloc opératoires »31. En conséquence ne serait-il pas intéressant d’ajouter au
programme des études un module qui pourrait s’intituler : « Initiation aux soins infirmiers
réalisés au sein d’un bloc opératoire » et qui permettrait tout d’abord d’expliquer aux
étudiants ce qu’est un bloc opératoire, son fonctionnement, de présenter les spécialisations
infirmières que l’on y rencontre et ensuite qui permettrait d’approfondir les prises en
charge infirmière en SSPI ainsi que les matériels et les techniques utilisés par les infirmiers
de bloc ? Tout cela dans un but de démystifier le bloc opératoire et de permettre aux
infirmiers qui souhaitent y postuler dès l’obtention de leur diplôme d’avoir des acquis
théoriques. La question est posée.
30 Le guide de l’infirmière en salle de réveil.- Ed. Lamarre.- Col. Action Santé.- 2004. p.7 31 Graziella DALSTEIN.- « Organisation : L’adaptation au poste de travail en bloc opératoire des infirmiers diplômés d’état » in Inter bloc Tome XVII, n°4, décembre 1998.- p.258
ANNEXES
ANNEXES
ANNEXE I ……………….. Lexique
ANNEXE II ………………. Boucle piagétienne de l’apprentissage par l’alternance
ANNEXE III ……………… Guide d’entretien pour les IADE et IBODE
ANNEXE IV ……………… Guide d’entretien pour les IDE
ANNEXE V ………………. Guide d’entretien pour les ESI
ANNEXE VI ……………… Analyse IADE
ANNEXE VII …………….. Récapitulatif analyse IADE
ANNEXE VIII ……………. Analyse IBODE
ANNEXE IX ……………… Récapitulatif analyse IBODE
ANNEXE X ………………. Analyse IDE
ANNEXE XI ……………… Récapitulatif analyse IDE
ANNEXE XII …………….. Analyse ESI A
ANNEXE XIII ……………. Analyse ESI B
ANNEXE XIV ……………. Récapitulatif analyse ESI
LEXIQUE
DE : Diplôme d’Etat
ESI : Etudiants en Soins Infirmiers
IADE : Infirmier Anesthésiste Diplômé d’Etat
IBODE : Infirmier de Bloc Opératoire Diplômé d’Etat
IDE : Infirmier Diplômé d’Etat
IFSI : Institut de Formation en Soins Infirmiers
SAMU 22 : Service d’Aide Médicale Urgente du département des Côtes d’Armor
SSPI : Salle de Surveillance Post-Interventionnelle
ANNEXE I
BOUCLE PIAGETIENNE DE L’APPRENTISSAGE EN ALTERNANCE
Jean PIAGET.- Réussir et comprendre.- Ed. PUF 1974, réédité en 1999 Référencé dans : Charlaine DURAND.- L’alternance comme dispositif d’apprentissage
www.cadredesante.com ; rubrique pédagogie
ANNEXE II
Intelligence inductive Comprendre par l’action = Le
savoir expérentiel acquis au cours des stages
Problématisation
Intelligence hypothético-déductive:Le savoir précède l’action (IFSI)
Résolution de problème
Réussir Comprendre
GUIDE D’ENTRETIEN POUR LES IADE/IBODE
1° Comment définiriez-vous le bloc opératoire ?
2° Quelle présentation feriez-vous à un élève d’un bloc opératoire ?
3° Avez-vous effectué un stage au bloc opératoire durant votre formation initiale ?
4° Auriez-vous souhaitez faire un stage au bloc opératoire pendant votre formation
initiale ?
5° Comment avez-vous découvert la spécialité d’IADE/IBODE ?
6° Dans quel service travailliez-vous lorsque vous avez passé votre concours ?
7° Qu’est-ce que pour vous l’aseptie et l’hygiène ?
8° Que pensez-vous du bloc opératoire comme terrain pouvant apporter des connaissances
sur l’aseptie et l’hygiène ?
9° Pensez-vous que le fait de connaître le déroulement de l’opération agit sur la prise en
charge infirmière du patient en service de chirurgie ?
10° Pour vous, que peut apporter un stage au bloc opératoire à un étudiant en soins
infirmiers ?
11° Pensez-vous qu’il soit plus intéressant d’effectuer un stage au bloc opératoire pendant
sa formation initiale ou en formation continue après avoir acquis de l’expérience ?
12° Avez-vous quelque chose à rajouter sur les ″plus″ que peut apporter un stage au bloc
opératoire au futur professionnel que l’on n’aurait pas abordé au travers de ces questions ?
Quel est le sexe du soignant ?
13° Depuis combien d’années êtes vous diplômé IDE, diplômé IADE/IBODE ?
14° Depuis combien de temps travaillez-vous au bloc ?
15° Dans quels services avez-vous exercé auparavant ?
ANNEXE III
GUIDE D’ENTRETIEN POUR LES IDE
1° Comment définiriez-vous le bloc opératoire ?
2° Avez-vous effectué un stage au bloc opératoire durant votre formation initiale ?
3° Auriez-vous souhaitez faire un stage au bloc opératoire pendant votre formation initiale ?
4° Aimeriez-vous travailler au bloc opératoire ? Pourquoi ?
5° Pensez-vous qu’il soit plus intéressant d’effectuer un stage au bloc opératoire pendant sa
formation initiale ou en formation continue ?
6° Souhaiteriez-vous passer quelques jours au bloc opératoire lors d’une formation continue ?
7° Connaissez-vous la prise en charge du patient de son arrivée au bloc jusqu’à son départ ?
8° Est-ce que les patients vous demande en quoi consistent leurs interventions?
9° Quels moyens utilisez-vous pour expliquer une intervention à un patient ?
10° Pensez-vous que le fait de connaître le déroulement de l’opération agit sur la prise en charge
infirmière du patient ?
11° Pensez-vous avoir acquis vos connaissances sur les prises en charge post-opératoires, les
matériels et les techniques utilisés (les drains, les médianes par ex) en majorité pendant votre
formation initiale, ou dans le service au contact des chirurgiens et de vos collègues ?
12° Qu’est-ce que pour vous l’aseptie et l’hygiène ?
13° Que pensez-vous du bloc opératoire comme terrain pouvant apporter des connaissances sur
l’aseptie et l’hygiène ?
14° Souhaiteriez-vous avoir une formation de perfectionnement sur l’aseptie et les règles
d’hygiène ?
15° En quoi consiste pour vous les spécialités d’IADE et d’IBODE ?
16° Comment en avez-vous pris connaissance ?
17° Avez-vous quelque chose à rajouter sur les ″plus″ que peut apporter un stage au bloc opératoire
au futur professionnel que l’on n’aurait pas abordé au travers de ces questions ?
Quel est le sexe du soignant ?
18° Depuis combien d’années êtes vous diplômé ?
19° Depuis combien de temps travaillez-vous en chirurgie ?
20° Dans quels services avez-vous exercé auparavant ?
ANNEXE IV
GUIDE D’ENTRETIEN POUR LES ESI
1° Comment définiriez-vous le bloc opératoire ?
2° Avez-vous choisi de faire un stage au bloc opératoire ou est-ce un stage imposé par
votre IFSI ?
3° Aimeriez-vous travailler au bloc opératoire ? Pourquoi ?
4° Pendant vos stages, est-ce que les patients vous demande en quoi consistent leurs
interventions ?
5° Quels moyens utilisez-vous pour expliquer une intervention à un patient ?
6° Pensez-vous que le fait de connaître le déroulement de l’opération agit sur la prise en
charge infirmière du patient ?
7° Pensez-vous avoir acquis vos connaissances sur les prises en charge post-opératoires,
les matériels et les techniques utilisés (les drains, les médianes par ex) en majorité lors de
vos cours théoriques, ou dans les services au contact des chirurgiens et des infirmiers ?
8° Qu’est-ce que pour vous l’aseptie et l’hygiène ?
9° Que pensez-vous du bloc opératoire comme terrain pouvant apporter des connaissances
sur l’aseptie et l’hygiène ?
10° En quoi consiste pour vous les spécialités d’IADE et d’IBODE ?
11° Quand les avez-vous découvertes ?
12° Avez-vous quelque chose à rajouter sur les ″plus″ que peut apporter un stage au bloc
opératoire au futur professionnel que l’on n’aurait pas abordé au travers de ces questions ?
Quel est le sexe de l’étudiant ?
13° En quelle année de formation êtes-vous ?
14° Aviez-vous une expérience dans le paramédicale avant d’intégrer votre IFSI ? Si oui,
dans quel service ?
15° Avez-vous un projet professionnel ? Si oui, lequel ?
ANNEXE V
ANALYSE IADE
Pour préserver l’anonymat des personnes interviewées, j’ai supprimé toutes les
analyses dans cette version de mon T.E.F.E.
ANNEXE VI
RECAPITULATIF ANALYSE IADE Hypothèse 1 :
Question 9 : Pensez-vous que le fait de connaître le déroulement de
l’opération agit sur la PEC IDE du patient en service de chirurgie ? Si oui, en quoi ?
OUI
Sur la prose en charge pré-opératoire
Sur la prise en charge post-opératoire
Sur la prise en charge de la
douleur Autre
NON
0 items 5 items 3 items 1 item 0 items Hypothèse 2 :
Question 3 et 4 : Avez-vous effectué un stage au bloc opératoire durant votre formation initiale ? Auriez-vous souhaité faire un stage au bloc opératoire pendant votre formation initiale ?
NON OUI
Aurait souhaité N’a pas souhaité 2 items 1 item 0 items
Question 5 : Comment avez-vous découvert la spécialité d’IADE ?
Pendant un stage au bloc Par connaissance d’IADE Autres
2 items 2 items 0 items
Question 6 : Dans quel service travailliez-vous lorsque vous avez passé votre concours ?
Au bloc opératoire ou en SSPI Autres
2 items 1 item Hypothèse 3 :
Question 7 : Qu’est-ce que pour vous l’asepsie et l’hygiène ?
Des gestes, des mesures Des termes renvoyant aux infections nosocomiales Autres
2 items 1 item 0 items
ANNEXE VII
ANALYSE IBODE
Pour préserver l’anonymat des personnes interviewées, j’ai supprimé toutes les
analyses dans cette version de mon T.E.F.E.
ANNEXE VIII
RECAPITULATIF ANALYSE IBODE Hypothèse 1 :
Question 9 : Pensez-vous que le fait de connaître le déroulement de
l’opération agit sur la PEC IDE du patient en service de chirurgie ? Si oui, en quoi ?
OUI
Sur la prose en charge pré-opératoire
Sur la prise en charge post-opératoire
Sur la prise en charge de la
douleur Autre
NON
1 item 2 items 1 items 0 items 0 items Hypothèse 2 :
Question 3 et 4 : Avez-vous effectué un stage au bloc opératoire durant votre formation initiale ? Auriez-vous souhaité faire un stage au bloc opératoire pendant votre formation initiale ?
NON OUI
Aurait souhaité N’a pas souhaité 0 items 1 item 1 item
Question 5 : Comment avez-vous découvert la spécialité d’IADE ?
Pendant un stage au bloc Par connaissance d’IBODE Autres
0 items 0 items 3 items
Question 6 : Dans quel service travailliez-vous lorsque vous avez passé votre concours ?
Au bloc opératoire ou en SSPI Autres
3 items 0 items Hypothèse 3 :
Question 7 : Qu’est-ce que pour vous l’asepsie et l’hygiène ?
Des gestes, des mesures Des termes renvoyant aux infections nosocomiales Autres
1 item 0 items 2 items
ANNEXE IX
ANALYSE IDE
Pour préserver l’anonymat des personnes interviewées, j’ai supprimé toutes les
analyses dans cette version de mon T.E.F.E.
ANNEXE X
RECAPITULATIF ANALYSE IDE Hypothèse 1 :
Question 10 : Pensez-vous que le fait de connaître le déroulement de l’opération agit sur la PEC IDE du patient ? Si oui, en quoi ?
OUI
Sur la prose en charge pré-opératoire
Sur la prise en charge post-opératoire
Sur la prise en charge de la
douleur Autre
NON
0 items 3 items 1 item 2 items 1 item
Question 11 : Pensez-vous avoir acquis vos connaissances sur les PEC post-op, les matériels et les techniques utilisés en majorité pendant votre formation initiale, ou dans le service au contact des chirurgiens et de vos collègues ?
Dans les services
Lors des stages En pratique quotidienne Non précisé Dans les cours
théoriques 1 item 2 items 1 item 0 items
Hypothèse 2 :
Question 16 : Comment en avez-vous pris connaissances ?
A l’école En stage au bloc Autres 2 items 1 item 1 item
Question 4 : Aimeriez-vous travailler au bloc opératoire ?
OUI NON
1 item 2 items Hypothèse 3 :
Question 12 : Qu’est-ce que pour vous l’asepsie et l’hygiène ?
Des gestes, des mesures, des
règles Des termes renvoyant aux infections
nosocomiales Autres
3 items 0 items 0 items
Question 13 : Que pensez-vous du bloc comme terrain pouvant apporter des connaissances sur l’asepsie et l’hygiène ?
Un terrain permettant d’apprendre les bases et d’être sensibilisé à l’hygiène et l’asepsie
Un terrain permettant une meilleure compréhension Autres
3 items 1 item 1 item
ANNEXE XI
ANALYSE ESI
Pour préserver l’anonymat des personnes interviewées, j’ai supprimé toutes les
analyses dans cette version de mon T.E.F.E.
ANNEXES XII ET XIII
RECAPITULATIF ANALYSE ESI Hypothèse 1 :
Question 6 : Pensez-vous que le fait de connaître le déroulement de l’opération agit sur la PEC IDE du patient ? Si oui, en quoi ?
OUI
Sur la prose en charge pré-opératoire
Sur la prise en charge post-opératoire
Sur la prise en charge de la
douleur Autre
NON
0 items 4 items 3 items 1 item 0 items
Question 7 : Pensez-vous avoir acquis vos connaissances sur les PEC post-op, les matériels et les techniques utilisés en majorité pendant votre formation initiale, ou dans le service au contact des chirurgiens et des infirmières ?
Dans les services
Au bloc opératoire Service non précisé Dans les cours
théoriques 5 items 2 items 0 items
Hypothèse 2 :
Question 11 : Comment les avez-vous découvertes ?
A l’école En stage au bloc Autres 0 items 2 items 2 items
Question 4 : Aimeriez-vous travailler au bloc opératoire ?
OUI NON
4 items 4 items
Question 14 : Avez-vous un projet professionnel ? Si oui, lequel ?
Travailler au bloc opératoire Autre service ou spécialité 3 items 6 items
Hypothèse 3 :
Question 8 : Qu’est-ce que pour vous l’asepsie et l’hygiène ?
Des gestes, des mesures, des
règles Des termes renvoyant aux infections
nosocomiales Autres
3 items 3 items 3 items
ANNEXE XIV