Le frêne la morille
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Le frêne & la morille
Bulletin de liaison des botanistes
et mycophiles de
SEYSSINET-PARISET
Août 2014 - N° 33
Directeur de publication : P. BAYNAC-MAURY.
Textes : Sociétaires.
Mise en pages : D. SANCHEZ.
Photos : G.BONTHOUX, J. BOULLOUD, J.L.FASCIOTTO, Jean GUERIN, C. PERRIN, Charles
ROUGIER, P.SANCHEZ.
Cypripedium calceolus
2
Geranium robertianum
Ranunculus acris
Silene dioica
Filipendula ulmaria
Echium vulgare
Chelidonium
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Le P’tit mot du Président
0n ne naît pas mycologue, on le devient
Je revois cette forge au foyer flamboyant, le forgeron avec son épais tablier de cuir et sa
visière de protection baissée. Dans la main gauche la barre de fer rougeoyante et dans la droite, le
lourd marteau qui frappe presque en cadence comme si c’était une danse. Plusieurs passages dans
l’eau et au fourneau, de nombreux coups de marteau, sans brasure ni bavure et notre barre commence
à avoir fière allure. Puis, après moult courbures, la voici transformée en un magnifique champignon
qui ira orner une porte de maison.
En mycologie, notre passion, nous sommes un peu comme ce forgeron. Aller souvent sur le
terrain et en fonction des saisons, braver le froid et la chaleur, la pluie ou le soleil. Observer le
terrain, voir s’il est calcaire ou acide en fonction des arbres qui vont proliférer dans ce milieu, chênes
ou frênes, épicéas ou pins sous lesquels risqueront de pousser quelques champignons malins. Ils
seront cueillis avec précaution et déposés délicatement dans le panier. Ensuite, dans cet
environnement et en prenant quelques notes, on écoutera avec attention la présentation et les
premières descriptions données avec simplicité et méthode par les mycologues avertis. Cette
première approche effectuée, quoi de plus logique que de prolonger ce travail mycologique en salle
par une étude approfondie et un essai microscopique qui nous fera découvrir ce monde merveilleux
de l’infiniment petit.
En effet, il nous arrive parfois de perdre de vue le but premier de la société qui est la
mycologie. Un grand merci à l’équipe de connaisseurs chevronnés et très dévouée, qui a décidé de
remettre sur rails, le petit train mycologique qui attendait sur une voie de garage.
Comme le renard dit au Petit Prince « apprivoise-moi » ou comme notre forgeron qui façonne
sa barre de fer, sachons apprivoiser et façonner le champignon, car nous ne connaissons pas encore la
« potion mycologique » qui nous donnerait la science infuse.
Ainsi, par la suite, par le travail et les connaissances acquises, nous pourrons assurer la
pérennité de la société.
Pierre BAYNAC-MAURY
Sommaire
Photos de plantes page 2 Le petit mot du Président et le sommaire page 3
Marchés de printemps pages 4, 5 et 6
Microscopie et champignons page 7
Noms vernaculaires des principales espèces pages 8 et 9
Initiation à la Botanique pages10 et 11
Balade au plateau d’EMPARIS page 12
Recette : risotto aux cèpes page 13
Voyage à SAINTE-CROIX-EN-JAREZ (42) pages 14,15 et 16
Foire BIO à MEAUDRE les 5 et 6 juillet 2014 pages 17, 18 et 19
Lactaires à lait orangé ou vineux pages 20 et 21
Recette : lactaires délicieux à l’huile page 22
Espèces rares page 23
Photos de l’exposition de la Foire BIO de MEAUDRE page 24
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Marchés de printemps
25 avril 2014 : sortie de préparation
Lieu de cueillette : le PEUIL
Personnes présentes :
Gilbert BONTHOUX, Jean-Luc FASCIOTTO, Josette MONPERT, Jacques TRAPPO, Antoine et
Audrey ULTARO, Marie CUCUAT, Denis MARSEILHAN
Chaque année, la même question se pose lors des marchés de printemps : va-t-on avoir des
champignons à présenter à nos ménagères modèles qui font leur marché, le samedi matin, à
Seyssinet-Pariset ?
Maurice, Michelle, Bernard et d’autres
encore ont écumé les bois pour nous permettre de
présenter toujours plus de variétés. Merci à tous
ceux qui se sont mobilisés pour nous ramasser tous
ces champignons.
Nous avions très envie de cueillir une partie
des champignons pour le marché. Aussi, avec
Antoine, nous avons proposé d’organiser cette
sortie qui s’est déroulée dans une ambiance très
chaleureuse.
Le temps, quant à lui, restera incertain
jusqu’au dernier moment. Cependant pas une goutte
ne nous mouillera !
Les 23 espèces trouvées ont été déterminées
sur leurs lieux de la cueillette par les personnes présentes, Josette se chargeant de noter
scrupuleusement tous les noms.
A notre grande déception, pas l’ombre d’une morille.
26 avril 2014 : animation sur le marché de Seyssinet-Pariset
Samedi, à 7h30, nous avions rendez-vous au local pour charger le matériel.
Comme à son habitude, notre ami Maurice avait
déjà pris les devants, si bien qu’à notre arrivée tout
était déjà chargé.
7h45, nous voilà sur la place. Avec l’aide
d’Antoine et de Daniel LOUBET nous montons le
barnum et nous pouvons commencer à installer
décor et champignons. Notre stand commence à
prendre fière allure. Le marché est lancé. Quel
plaisir de découvrir de précieuses morilles apportées
par Maurice, des Strobilurus esculentus apportés par
notre président Pierre BAYNAC-MAURY et des
Agrocybe aegerita donnés par Bernard
BROCHENIN qui est passé nous rendre visite avant
d’aller animer la sortie du samedi. Merci à Antoine qui a animé la matinée à mes cotés et monopolisé
mon « BON » à la recherche du nom des champignons non répertoriés.
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Merci à Miguel FERNANDEZ, à Jean-Luc FASCIOTTO et à tous les autres pour leur aide
précieuse à la détermination.
Au cours de la matinée, deux des pères créateurs de la société, Georges LAMBERT et Jean
GUILLEMIN, nous ont fait l’honneur de leur visite.
Avec l’aide de tous, notre animation fut une réussite. Nous avons pu présenter un grand
nombre de champignons de printemps.
Au cours de la matinée, nous avons déterminé et exposé 31 espèces différentes.
Ce marché fut un vrai plaisir. Encore merci à tous.
10 mai 2014 : seconde animation sur le marché de Seyssinet-Pariset
Forts du succès précédent, nous avons réitéré le concept de l’animation en deux temps forts.
Le résultat a encore été largement à la hauteur de nos attentes ! Nous avons effectué une sortie
préparatoire le vendredi 9 mai. Vu le manque cruel de champignons en ce début mai, nous avons
décidé de retourner au même endroit que précédemment. En effet, le PEUIL est un lieu riche en
variétés printanières. La cueillette a comblé tous nos espoirs puisque nous avons trouvé et répertorié
24 espèces.
Samedi, dès 7h30, nous étions sur le pont pour préparer notre marché. Le soleil était
également au rendez-vous. Avec l’aide d’Antoine ULTARO, de Daniel LOUBET et de Pierre
BAYNAC-MAURY, nous avons monté notre fier barnum. Le marché était lancé. La venue de Jean-
Luc FASCIOTTO, apportant de nombreuses nouvelles espèces, a enrichi notre cueillette. Merci à
tous ceux qui ont pu prendre un peu de leur précieux temps pour venir auprès de nous, que se soit
pour déterminer, pour nous soutenir ou juste pour nous faire un petit clin d’œil en passant.
Lors de ce marché, nous avons pu exposer une espèce de champignon qui pousse
habituellement fin septembre dans sa station d’origine, une clavaire : Ramaria flava. Le
réchauffement climatique s’était donc invité à notre table.
Quelle autre bonne surprise que de voir de magnifiques volvaires. C’est le seul autre genre
d’Agaricale à présenter une volve à la base du pied et qui n’appartient pas à la « famille » des
amanites (merci Jean-Luc).
Liste des champignons trouvés :
Hygrophorus marzuolus
Hygrophore de mars Fomitopsis pinicola
Polypore des pins
Strobilurus esculentus
Collybie comestible
Hapalopilus rutilans Heterobasidion annosum Bjerkandera adusta
Piptoporus betulinus
Polypore du bouleau
Mucilago crustacea
Kuehneromyces mutabilis
Pholiote changeante
Agrocybe aegerita
Pholiote du peuplier,
pivoulade
Pluteus primus Hypholoma capnoides
Pholiotina aporos Daedaleopsis confragosa Entoloma hirtipes
Coriolus versicolor Schizophyllum commune Hypholoma sublateritium
Fomes fomentarius
Amadouvier
Ganoderma applanatum
Ganoderma aplani (On peut
écrire sur son hyménium)
Melanoleuca melaleuca
(vérifié au microscope)
Mycena stipata Psathyrella spadiceogrisea Calocybe gambosa
Tricholome de la saint-
Georges
Gyromitra gigas Phanerochaete sanguinea
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Gyromitre géant
Verpa bohemica (Verpe de
Bohème)
Trametes hirsuta
Morchella conica
Morchella esculenta var.
rotunda
Mycena pura Mitrophora semilibera
(morillon)
Morchella esculenta
Auricularia auricula-
judae (Pousse sur sureau)
Oreilles de Judas
Ramaria flava
(Champignon d’automne !)
Chlorociboria aeruginascens ;
Pézize bleu vert
(Champignon bleu !)
Mycena abramsii Mycena haematopus Stereum hirsutum
Coprinus micaceus Coriolus versicolor Bolbitius variicolor
Agrocybe praecox Inocybe pisciodora Pluteus thomsonii
Pluteus romellii Crepidotus ceastii var.
subsphaerospous
Collybia hariolorum
Pas commun, odeur de chou
pousse en touffes
Volvariella gloiocephala Tremella mesenterica
tremelle mésentérique
Mycena renati
Mycène à pied jaune
Helvella acetabulum
Appelée aussi
Paxina acetabulum
Hymenochaete cruenta
Pousse sur sapin
Champignon en forme de
croûte rouge
Pluteus ephebeus
Reticularia lycoperdon
Champignon mobile !
(Myxomycètes)
Scutellinia crinita
Zoom sur Scutellinia crinita
De longs cils bordent la marge
du champignon !
La plupart des photos sont extraites du CD de Jean-Luc FASCIOTTO. Merci à toi.
Prochain marché le samedi 27 septembre 2014.
Denis MARSEILHAN
7
Microscopie et champignons La détermination des champignons n'est pas toujours chose facile.
Pour l’amateur, devant la multitude d'espèces existantes, il est presque impossible d'identifier avec sûreté
un champignon par la seule image couleur rencontrée dans un atlas.
La première démarche, incontournable, consiste à se familiariser avec les principaux genres et
groupes de champignons. S’agit-il d’un Tricholome, d’un Clitocybe, d’un Hygrophore…etc ?
Pour ce faire, des clés simplifiées, basées sur des caractéristiques morphologiques appréciables par tous,
existent dans la plupart des ouvrages de vulgarisation.
Cette étape franchie, vient alors le moment de déterminer l’espèce. Si certaines, parmi les plus
courantes, ne présentent pas de grosses difficultés, d’autres, au contraire, demandent que l’on s’y attarde
un peu plus. Mais pour ceux qui souhaitent approfondir leurs connaissances mycologiques, les limites de
l’observation macroscopique seront atteintes et il sera temps d’explorer l’infiniment petit…
Pour aller à l’encontre d’une idée reçue, l’utilisation d’un microscope n’est pas forcément
réservée à une certaine élite. Bien au contraire ! Pour autant, avant de réaliser une première préparation,
une prise en mains de l’appareil est nécessaire. La Société Mycologique et Botanique de Seyssinet-
Pariset se tient à la disposition de ses adhérents pour répondre à leurs attentes (voir la journée d’initiation
du 12 avril 2014). Que faut-il observer avec le microscope ?
Si l’apprenti mycologue se limite, dans un premier temps, à l’observation des spores* et des
cystides*, il obtiendra de bons résultats sans trop de difficultés. Il pourra ainsi contrôler sa détermination
macroscopique préalable ou encore suivre une clé de détermination utilisant des données plus
« scientifiques ». Dans un deuxième temps, lorsqu’il se sentira plus à l’aise avec les préparations, il
pourra explorer la cuticule ou encore s’intéresser aux pigments…
* Les spores (éléments unicellulaires microscopiques disséminés par le champignon pour en assurer la
multiplication).
Elles sont faciles à obtenir…sur un petit fragment d’hyménium ou encore mieux, sur une sporée.
On peut observer leurs couleurs, leurs formes, leurs ornementations mais aussi les mesurer avec
un oculaire gradué. Ces informations obtenues peuvent être comparées avec les indications des ouvrages
spécialisés ou même le livre de Marcel Bon « Champignons de France et d’Europe occidentale », par
exemple.
* Les cystides (organes stériles de formes et de dimensions variables se trouvant dans l'hyménium des
basidiomycètes).
Ces éléments sont également faciles à observer lorsqu’ils sont présents dans le champignon
(certaines espèces n’en possèdent pas). Leurs formes et leurs dimensions sont très variables. Ici, la
difficulté est de trouver la littérature adéquate pour pouvoir comparer les données.
Type Russules
Ellipsoïde
et épineuse
Anguleuse
Pore germinatif
Globuleuse
et pointillée
Noduleuse
Allantoïde
et lisse
Muriquée Lagéniforme En « poil d’ortie »
Lécithiforme
Diverticulée
Nous aurons certainement
l’occasion de compléter cet
article prochainement.
Jean-Luc Fasciotto
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Noms vernaculaires des principales espèces
ainsi que leurs anciennes appellations
Le nom vernaculaire est le nom usuel d'une espèce végétale dans son pays d'origine.
AGROCYBE AEGERITA, du grec AGRO (champ) et CYBE (tête) et AEGERITA (relatif au
peuplier).
(PHOLIOTA AEGERITA ; PHOLIOTA CYLINDRACEA ; AGROCYBE CYLINDRACEA).
Noms vernaculaires : pholiote du peuplier, aloumère, aubadero, bolet de salzé, champignon du saule,
ouloumèro, piboulade, pivoulade, sauzenado, sahuquère .
AMANITA CAESAREA (AGARICUS AURANTIUS)
AMANITA (nom grec d'une montagne de Cilicie en Asie mineure) et CAESAREA (mot latin
signifiant: DIGNE DE CÉSAR).
Noms vernaculaires : amanite des césars, oronge vraie, oronge jaune, aulongat, boulet rouge,
boutchols, campagnol, campyrol, choregan, cocon, coucuoun, doumerga, dounegal, dorade,
gouriaou, iranget, irandja, jaone d'iou, jaseran, jaune d'oeuf, moujolo, oriol, ourangeada, rouget,
roumanel, real, royal .
AMANITA MUSCARIA (AGARICUS PSEUDOAURANTIACUS)
Noms vernaculaires : amanite tue-mouches, fausse oronge, agaric aux mouches, dourguino, faux
cocon, grapaudin roux, iranjet que empoussino, lera roussa, majolo folo, oriol folreal velenage,
moufolo, royal picotat, venimeux.
AMANITA PANTHERINA (AGARICUS MACULATUS)
Noms vernaculaires : amanite panthère, agaric dartreux, grapaudin gris, fausse golmelle, fausse
golmotte, fausse missie, lera bruna picotada.
AMANITA RUBESCENS (AMANITA RUBENS)
Noms vernaculaires : amanite rougeâtre, amanite vineuse, oronge vineuse, golmelle, golmotte,
golmelle franche, missie, royal.
AMANITA OVOIDEA (AGARICUS ALBUS)
Noms vernaculaires : amanite ovoide, boulé, cocquemelle, coucoumelle, lera blanca, lou boulé,
myulo blanco, oriol, cougoumèle, oronge blanche.
AMANITA CITRINA (AMANITA MAPPA)
Noms vernaculaires : amanite citrine, amanite sulfurine, oronge cigüe, lera rousse picotada,
grapaudin jaouné, peullarg.
AMANITA PHALLOIDES (AGARICUS BULBOSUS)
Noms vernaculaires : amanite phalloïde, agaric bulbeux, oronge cigüe, oronge verte, lera verda
picotada.
AMANITA VAGINATA Noms vernaculaires : amanite engainée, amanite à étui, boutaïre.
ARMILLARIA MELLEA (armillariella =petit bracelet (latin), mellea = mielleuse (latin).
(ARMILLARIELLA MELLEA, CLITOCYBE MELLEA)
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Noms vernaculaires : agaric couleur de miel, armillaire couleur de miel, bolet d'aulivié buon, bolet
de saure, cassenada, bolet d'amourié, grande souchette, perpignan, piboulado, pivoulade, sacizenado,
soquarelle, tête de méduse.
BOLETUS APPENDICULATUS (boletus = champignon (grec) (BOLETUS IRIDEUS)
Nom vernaculaire : cèpe appendiculé.
BOLETUS REGIUS (regius = royal)
Noms vernaculaires : bolet royal, royal.
BOLETUS CALOPUS (calopus = à beau pied) (grec) (TUBIPORUS CALOPUS)
Nom vernaculaire : bolet à beau pied.
BOLETUS LURIDUS (LURIDUS = BLAFARD) (TUBIPORUS LURIDUS)
Noms vernaculaires : bolet blafard, bolet fol, cul de saoumo, faux cep, ferrié, oignon de loup,
pissolo.
BOLETUS ERYTHROPUS (ERYTHROPUS = À PIED ROUGE)- (TUBIPORUS ERYTHROPUS)
Noms vernaculaires : bolet à pied rouge, mataparen.
BOLETUS SATANAS (SATANAS=DE SATAN) (TUBIPORUS SATANAS)
Noms vernaculaires : bolet satan,, satan,, cèpe diabolique.
BOLETUS EDULIS (EDULIS = COMESTIBLE) (LATIN) (TUBIPORUS EDULIS)
Noms vernaculaires : bolet comestible, aricelous, bolet nègre, brucq, bruguet, cap mol, ceb, ceps,
cèpe de bordeaux, cépet, champignon polonais, essalon, fougé, gros pied, grosse queue, gyrole,
michotte, missol, miquemot, mol, moussar, nissolous, polonais, porchin, potiron, seixh de pachera,
sequet.
TYLOPILUS FELLEUS (TYLOPILUS=À CHAPEAU BOSSELÉ (GREC) FELLEUS=AMER
COMME DU FIEL (LATIN) (BOLETUS FELLEUS)
Noms vernaculaires : bolet amer, bolet fiel, cèpe chicotin.
LECCINUM SCABRUM (LECCINUM=CHÊNEVERT (TOSCAN)
(SCABER=RUDE, RABOTEUX) (BOLETUS SCABE, KROMBHOLZIA SCABER)
Noms vernaculaires : bolet raboteux, cèpe rude, accelous.
LECCINUM AURANTIACA (AURANTIACA=ORANGÉ) (BOLETUS AURANTIACUS,
KROMBHOLZIELLA AURANTIACA, BOLETUS RUFUS)
Noms vernaculaires : bolet orangé, cèpe roux, gyrole rouge, roussile, roussin.
GYROPORUS CYANESCENS (GYROPORUS= PORES TOURNANTS,
CYANESCENS=BLEUISSANT) (BOLETUS CYANESCENS)
Noms vernaculaires : blaou, cep fol, bolet bleuissant, cep fail, indigotier, picassair blu, picassan bleu,
sorcier.
A suivre pour les autres espèces.
Bernard BROCHENIN
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Initiation à la Botanique
Notre Société Mycologique et Botanique de Seyssinet-Pariset, est jusqu’à ce jour, surtout
connue pour ses compétences et ses animations, ses expositions sur la mycologie. Certes la partie
botanique existe, est souvent présente dans les diverses activités, mais en second plan. Il n’y a que la
foire Bio de Méaudre, début juillet, qui voit les fleurs et les arbres plus présents que les champignons.
Question de date, sans doute !
Pourtant on sentait intuitivement un intérêt croissant pour la botanique chez un nombre non
négligeable d’adhérents. J’ai donc accepté l’automne dernier, à la demande du conseil
d’administration, de participer activement à des modules d’initiation à cette discipline.
C’est à cette époque que nous nous sommes réunis à deux reprises avec Odile CHABERT,
Danielle et Pierre SANCHEZ, porteurs du projet. Nous sommes vite tombés d’accord pour un
programme composé de 7 modules.
J’en animerais cinq concernant une initiation à la reconnaissance des principales familles de
plantes. Afin d’utiliser au mieux les compétences de chacun, deux autres seront plus spécifiques : un
consacré aux arbres et arbustes, conçu et présenté par Pierre REPPELIN, un autre sur les plantes
toxiques, conçu et présenté par Gilbert BONTHOUX.
Il faut bien avouer que nous partions avec une incertitude quant à l’intérêt que les adhérents
allaient porter à ces nouvelles formations.
Le bilan quantitatif est bon, puisque 48 personnes ont été présentes à un ou plusieurs modules.
La moyenne de participants a été de 25 sur les 6 premiers modules. A noter une petite faiblesse sur le
module 7 avec 16 personnes. Lassitude ou concomitance avec le premier match de la coupe du monde
de football ? Peut-être un peu les deux !
La sortie terrain du côté du col du Granier a
rassemblé 16 adhérents qui sont venu découvrir les
plantes du coin avec, en vedette, le célèbre Sabot de
Vénus que plusieurs découvraient pour la première fois
dans son biotope.
La chance était avec nous : temps excellent et surtout floraison optimum (alors que la date
était choisie depuis deux mois). Après s’être un peu attardés en début d’après-midi, au-delà du col,
pour observer d’autres plantes et orchidées, la visite prévue ensuite au marais de Montfort, à Crolles,
a été très rapide. A cause, bien sûr, du timing, mais surtout de la chaleur excessive… et de la bière qui
nous attendait à la brasserie artisanale du Chardon toute proche.
Donc, un bilan quantitatif satisfaisant, mais qu’en est-il du qualitatif ?
20 familles de plantes présentées avec leurs espèces les plus représentatives.
Qu’en restera-t-il ?
Pour beaucoup de ces familles le nombre d’espèces présentes en France est :
_ Asteracées (composées) 757 _ Scrophulariacées (linaires) 224
_ Poacées (graminées) 496 _ Apiacées (ombellifères) 204
_ Fabacées (papilionacées) 411 _ Lamiacées (labiées) 185
_ Rosacées 329 _ Cyperacées (Carex) 183
_ Brassicacées (crucifères) 297 _ Renonculacées 165
_ Caryophyllacées (oeillets) 224 _ Orchidacées 128
Cypripedium
calceolus
11
Cela relativise les connaissances qui ont pu être acquises.
Les cypéracées (Carex, laiches, ..), les poacées (graminées) et les joncacées (joncs) n’ont été
que survolées, tant les différences entre les espèces et leur aspect selon leur état de croissance les
rendent difficiles à distinguer même pour les spécialistes.
Pour les primulacées (primevères), les liliacées (lis), les violacées (violettes et pensées), les
géraniacées (géraniums), les iridacées (Iris), les amaryllidacées (jonquilles, narcisses, ..), les choses
seront sans doutes plus faciles.
Quant aux arbres, leur lien plus direct avec bon nombre de champignons devrait vous motiver
pour consolider les connaissances transmises par Pierre.
Enfin, nous espérons au moins que la présentation de Gilbert vous évitera des désagréments en
en nous empêchant de consommer ou, plus vraisemblablement, de toucher des plantes toxiques.
Mais c’est à vous de nous dire si vous avez l’impression de
mieux connaître maintenant notre flore régionale. N’hésitez pas à
nous faire part de vos remarques et à nous envoyer des photographies
de plantes que nous déterminerons dans la mesure de nos
compétences.
Devant l’intérêt relatif de ces formations/initiations à la
botanique, l’expérience se poursuivra sur la période fin 2014, début
2015. Nous vous proposons d’aborder les choses différemment en
abordant la botanique par des aspects moins rébarbatifs que la
systématique des espèces. Mais nous retrouverons nécessairement
des plantes déjà étudiées cette année, cela vous aidera à mieux les
mémoriser.
Par exemple un premier module sur « Les fruits et les baies » est
déjà pratiquement certain. Après, nous attendons vos propositions. Si
vous manquez d’idées, quelques exemples : les fleurs des bords de
route, les plantes d’altitude, la flore sauvage dans la ville, les plantes
protégées, …
Des sorties terrains pourront également être organisées sur ces thèmes si le besoin s’en fait
sentir.
Jean GUERIN
Belladone
Carpinus betulus Fagus sylvatica
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Balade au plateau d’EMPARIS
Depuis longtemps, nous en avions rêvé.
Aujourd’hui, nous l’avons réalisé.
Au milieu des rues et des fumées, certains
Se promènent dans Paris.
Nous dans la fraîcheur du matin,
Nous étions au plateau d’Emparis.
Il faisait très beau ce dimanche,
Pas un souffle de vent dans les branches,
Une belle journée d’octobre.
Le soleil est radieux, simple et sobre.
Est-ce de bonnes prémices
Avant le dernier solstice ?
Au départ de la randonnée à Besse,
Pour que personne ne se presse,
Il nous donne trois heures de montée
Et sept cents mètres de dénivelée.
Mais au centre de cette belle nature,
La montée nous semble moins dure.
Agiles, souples et sans effort,
Sous les pieds nous avons des ressorts.
Parmi les bouleaux et les résineux,
Nous grimpons le chemin tout tortueux
Et sous les ors des mélèzes,
Comme des bouquetins nous allons à l’aise.
Devant notre rapide progression,
Les hardis chamois effrontés
Nous regardent avec compassion,
Disant : «les pauvres, ils sont bien fatigués».
Mais nos efforts sont récompensés,
Sur le plateau nous voici arrivés.
Dans ce grandiose espace belvédère,
Sous l’éclat du soleil, fini les réverbères.
Cet univers accueillant et lumineux,
S’oppose aux pics noirs et vertigineux
Et en toile de fond, les Grandes Rousses
Nous donneraient presque la frousse.
Les pointes sombres du Rateau,
Les aiguilles d’Arves : quelle belle photo !
Avec la Meije en point de mire,
Avant de redescendre, tous, on soupire.
Plus de sifflets de marmottes,
Elles dorment dans leur grotte.
Dans le soleil couchant,
Son dôme immaculé et brillant
Se pare d’argent et de rose :
C’est le glacier de la Givose.
D’Emparis, plateau merveilleux,
Nous rentrons, des souvenirs plein les yeux.
Au cœur de cette belle nature,
Dans un bel écrin de verdure,
Accroché entre terre et cieux
Que voulez-vous de mieux ?
Ce petit coin de paradis,
C’est le plateau d’Emparis.
Pierre BAYNAC- MAURY
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Risotto aux cèpes pour 6 personnes
Ingrédients :
480 g de riz rond Arborio (80g/personne)
1 oignon assez gros
de l’huile (pour faire dorer les oignons)
2 cubes de bouillon poule dilués dans les 2 l d’eau qui ont
servi à réhydrater les champignons
25 cl de vin blanc
sel, poivre (facultatif un peu de piment d’Espelette)
2 à 3 c à s de crème fraîche épaisse
50g de cèpes secs (40 g à mettre dans le bouillon et 10 g à
broyer fins à la main et à incorporer directement au riz en fin de
cuisson)
du parmesan râpé ou en copeaux
Préparation du bouillon :
Faire réhydrater 40 g de champignons secs dans 2.5 l d’eau pendant 1 à 2 heures. Puis porter ce
mélange à ébullition.
Ajouter les cubes de bouillon de poule, une feuille de laurier, une pincée d’herbes de Provence,
porter à ébullition et maintenir le mélange frémissant.
Goûter le bouillon et rectifier l’assaisonnement si nécessaire.
Pendant ce temps, faire légèrement dorer l’oignon dans un peu d’huile puis ajouter le riz en
remuant sans cesse, jusqu’à ce que celui-ci devienne transparent (feu moyennement fort). Puis
mouiller le riz avec les ¾ du vin blanc et continuer à remuer jusqu’à absorption complète du
liquide. Le mélange doit être sec.
Rajouter 2 louches de bouillon et remuer sans cesse jusqu’au moment où le bouillon est
complètement absorbé. Rajouter de nouveau 2 louches de bouillon.
Répéter l’opération pendant 20 à 22 min.
Goûter le riz qui doit être légèrement craquant, ajuster l’assaisonnement (sel poivre, piment) et
prolonger si nécessaire la cuisson jusqu’à ce que le riz soit légèrement al dente. Ajouter le reste de vin blanc et laisser réduire tout en remuant.
Ajouter les champignons broyés et les champignons du bouillon, bien remuer, rajouter
suffisamment de bouillon et la crème.
Retirer du feu. Bien remuer, (c’est le secret du risotto, on use la partie extérieure du grain pour
rendre le riz moelleux). Le mélange doit rester presque liquide et s’étaler lorsqu’on le sert
(comme un béton frais).
Servir dans des assiettes creuses ce risotto coulant et consommer immédiatement, chacun ajoutant
parmesan râpé ou en lamelle (couvrir la casserole pour un deuxième service). Déguster.
Nota : Pour réchauffer le risotto, utiliser le micro-onde en couvrant le récipient et non la
casserole. Ajouter de l’eau car cela deviendrait trop pâteux
Recette identique avec d’autres champignons frais ou stérilisés (trompettes, chanterelles), mais
réserver 1/3 des champignons pour poêler au beurre et à rajouter dans chaque assiette au moment
de servir. On peut faire de même tous les risottos, le secret étant la cuisson du riz.
Jacques PIZZARDO
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Voyage du 14 juin 2014
De SEYSSINET-PARISET à SAINTE-CROIX-EN-JAREZ (42)
Qu’il a fallu se lever tôt, mais c’est pour la bonne cause ! Au départ du Parking de la Fauconnière à
Seyssinet-Pariset, le car nous attend, il est 7h, le temps est clair et le soleil pointe son nez, les 40 voyageurs
sont tous à l’heure ; 7h15 le départ, le "timing" est parfaitement respecté. Ensuite, c’est parti pour une journée
découverte, direction Vienne (site archéologique), Ampuis, (vignobles réputés de la Vallée du Rhône, Côte-
Rôtie, St Joseph, Condrieu, Crozes-Hermitage, etc…), Chavanay, Sainte-Croix-en-Jarez, Longes. (Nous
sommes dans le Parc National du Pilat).
C’est le départ, les voyageurs sont bien installés, un certain calme règne dans le car, le réveil se fait en
douceur. Pour la plupart d’entre nous « retraités », il ne faut pas nous brusquer.
Nous atteignons Vienne, les langues se délient, les commentaires fusent, nous sommes dans le voyage.
Nous traversons Vienne et longeons le Rhône en direction des villages d’Ampuis, Condrieu. Nous apercevons
déjà les vignobles rhodaniens. Nous sommes au pied des vignes sur des pentes vertigineuses aménagées en
terrasses, où le travail se fait exclusivement à la main. Des vins prisés, Côte-Rôtie, Saint Joseph, Condrieu,
Crozes-Hermitage avec des viticulteurs de renoms, Vignal, Chapoutier, Guigal, Boissey (les vins de Côte-
Rôtie : la Mouline, La Turque, la Landonne), également Les jumelles de Paul Jaboulet Ainé. Ce vignoble Côte-
Rôtie est composé de la Côte-Brune et de la Côte-Blonde du fait de la nature du terrain : argile et oxyde de fer
(la Côte Brune), silice et calcaire (Côte blonde). Présentes sur ces lieux depuis près de 24 siècles, ces vignes
furent plantées par les Romains.
Le Côte-Rôtie est un vin rouge de garde à base de syrah et viognier.
Nous continuons en direction de Chavanay (Loire) où nous attend notre guide Pascal Cluzel, que nous
prenons à bord du car et qui va nous narrer l’histoire du Pilat, ses atouts touristiques (patrimoine, agricole,
culinaire, etc) et commencer à nous conter l’historique de la ferme des blés.
Nous arrivons à Véranne (1ère
visite de notre
périple), à la ferme des blés, devant la propriété
agricole de l’agriculteur boulanger. Nous sommes
accueillis par Nono le propriétaire des lieux. Dans sa
ferme « des Blés d’or », Nono est aux champs, au four
et au moulin. Céréalier en transformation directe, il
cultive son blé. La production de farine est faite sur
l'exploitation avec son moulin. Le pain est cuit au feu
de bois.
2 groupes se forment :
Pascal accompagne un 1er
groupe et se dirige
vers les ateliers, machines outils, tracteurs, silos,
moulin à meule en pierre, et détaille avec précision
toutes les étapes de la fabrication du pain. (7 silos,
d’une capacité de stockage de 7/8 tonnes chacun).
Un 2ème
groupe, guidé par Nono, se place près du four à bois d’un poids de 55 tonnes, pour assister à
l’enfournage et la cuisson des pains. Des pains de campagne, des pains de seigle, des pains au lin, des pains au
chocolat, aux raisins, au romarin, etc. et de différentes formes suivant les commandes. 30 mn après, les pains
sont cuits. Quelle bonne odeur ! Comment résister à ne pas les goûter ! Bien sûr, chacun repart avec son pain ;
devrais-je dire ses pains ?
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Merci à Nono et à Pascal qui nous ont fait
revivre un peu de notre enfance, avec cette
fabrication artisanale, (un pain à l’ancienne au
levain avec une croûte dorée, une mie un peu
serrée, une odeur que nous n’oublions pas), les
tartines géantes de notre enfance, … Que
d’émotions ! Une visite bien alléchante à la ferme
des blés (160 pains sortent du four 3 fois par
semaine).
La visite à la ferme des blés terminée, nous partons en direction de Sainte-Croix-en-Jarez pour nous
restaurer au « Cartusien » dans la bonne humeur et ainsi souffler un peu devant un bon repas avant notre
nouvelle visite prévue à 14h.
Il suffit pour nous de traverser la place et de rejoindre notre guide qui nous attend pour la visite de la
Chartreuse.
La visite commence sur la place du village où notre guide nous commente l’historique de cette
Chartreuse située à Sainte-Croix-en-Jarez dans la Loire, (style gothique, 3500 m² environ). Elle a été fondée en
1277 par Béatrix de la Tour du Pin. Jusqu'en 1792, elle a été administrée par l'ordre des Chartreux, puis vendue
comme bien national pendant la révolution française où elle est devenue une commune. Ces bâtiments sont
inscrits au titre des monuments historiques depuis le 20 Juillet 1946.
Nous poursuivons et atteignons une 1ère
cour
(cour des obédiences). Chaque bâtiment était
destiné à une tâche particulière : menuiserie,
buanderie, forge, etc. Il y a aussi des granges et des
entrepôts car les Frères assuraient les besoins
matériels de la Chartreuse.
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La visite continue et nous pénétrons dans l’église primitive du monastère où nous pouvons admirer de
magnifiques peintures datant du 14ème
siècle. En partie détruite par un incendie au 18ème
siècle, une nouvelle
église fut aménagée dans la salle du chapitre et le réfectoire adjacent.
Nous entrons ensuite dans un ermitage très précaire, mais ce qui surprend ce sont les dimensions de celui-
ci : 150 m² pour un seul père (on ne parle pas encore de crise du logement !).
Nous poursuivons et arrivons dans la cuisine, avec une cheminée de 8 m de long, une pièce entièrement
restaurée par une association (notons qu’elle a bien failli disparaître et être achetée par un riche américain), et
grâce à la volonté des habitants de l’époque, la somme fût réunie et cette cheminée put rester à La Grande
Chartreuse.
Nous arrivons dans la 2ème
cour du monastère, autour de laquelle étaient bâtis les cellules et les ermitages
des pères et des novices. Ces ermitages ont été transformés en habitations. C’est maintenant un village avec
école, un lieu d’exception où règne une certaine douceur de vivre dans un cadre idyllique.
La visite se poursuit, direction Longes et un moment de détente, au cœur d’un jardin familial dans un joli
village fleuri.
Accueillis par Marie-Françoise BONNARD et
Philippe BRUNETON, meilleur confiturier de France,
nous nous installons pour une dégustation à l’aveugle.
Des saveurs, des odeurs de fruits, d’épices,
accompagnent les confitures, « poire châtaigne »,
« framboise chocolat, » etc. Moment sucré très agréable.
Un petit regret, par manque de temps, la visite a été écourtée et nous n’avons pas pu découvrir le jardin
botanique.
Il est temps de regagner notre car et de ramasser les réponses du Quiz. La grande gagnante est Danielle
SANCHEZ, « la veinarde », mais c’est bien mérité.
Arrivée enfin à la Fauconnière à 19H26, horaire respecté.
Le mot de la fin : un grand merci aux 40 participants où gentillesse et bonne humeur étaient au
programme. Quant à moi, j’ai passé une excellente journée en votre compagnie et vous en sais gré.
Je n’oublie pas Pierre notre Président, qui comme à l’habitude, a su mettre une bonne ambiance dans le
car grâce à ses chansonnettes et ses histoires drôles.
Danielle ADONIS
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Foire BIO à MEAUDRE les 5 et 6 juillet 2014
Une exposition très attendue car elle met en valeur, chaque année, les fleurs de notre Vercors.
L’organisation est maintenant bien rodée, chaque personne de l’équipe connaît parfaitement
les tâches qu’elle a à faire pour la réussite de l’exposition. Les nommer me paraît nécessaire et je les
remercie pour leurs actions qui participent à la notoriété de notre société : Maurice COPPA, Gérald
SUZAN, Jean Claude BARBARA, Monique et Jean GUERIN, Françoise et Pierre REPELLIN,
Gilbert BONTHOUX, Odile CHABERT, Jacques TRAPPO, Armelle LORIN, Danielle et Pierre
SANCHEZ.
Samedi 5 juillet
Les premiers arrivés sur le stand, samedi matin, de bonne heure, Maurice et son équipe
mettent en place les tables, les nappes et tout le matériel nécessaire pour l’exposition.
Un peu plus tard, l’ensemble de l’équipe est à pied d’œuvre. Nos botanistes font des
merveilles. Ils sont secondés par tous les bénévoles qui arrangent les plantes dans des vases et qui les
positionnent, ensuite, sur les supports ingénieusement pensés et fabriqués par Pierre REPELLIN. Ils
leur attribuent, également, une fiche d’identification qui précise la famille, le genre et l’espèce.
La matinée passe trop vite et vers 13h00 tout est en place et nous sommes très satisfaits du
résultat : 128 plantes sont exposées. En 2013, nous en avions exposées 92.
A 11h00, Gilbert commence sa conférence sur un thème défini en concertation avec l’office
de tourisme de MEAUDRE : « Champignons et plantes, les 5 sens illustrés ».
Nos sens nous permettent d’observer la nature qui nous entoure. Les champignons et les
plantes nous dévoilent leur beauté, si l’on prend le temps de les observer.
La vue, l’odeur, le toucher, le goût, l’ouïe sont superbement illustrés par de nombreuses
photos. Et, comme Gilbert sait si bien le faire, sa conférence est accompagnée de nombreuses
explications.
Une quarantaine de personnes assistent à cette conférence et les questions posées montrent
l’intérêt pour ce thème.
Chacun apprécie la qualité de la prestation de Gilbert.
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Vers 13 h, un déjeuner bien mérité, rassemble les participants sur le stand. Au menu, les plats
et les boissons que chacun a préparés.
A 13h 30, toute l’équipe est à nouveau à pied d’œuvre pour la réussite de l’exposition.
Les botanistes répondent aux nombreuses questions des curieux. Le point « accueil » permet
à chaque visiteur de se renseigner sur les activités de notre société. Des documents (programmes,
brochures…), des livres à acheter, les dates des futures expositions, sont à leur disposition.
A 14h30, la sortie botanique, pilotée par Jean GUERIN, démarre. Le parcours permet
d’explorer la zone humide. Comme à son habitude, Jean prend son temps pour donner des
explications sur les nombreuses plantes que nous trouvons le long du chemin.
Le groupe, composé de 45 personnes, apprécie cette sortie.
Vers 17h00, toute l’équipe se retrouve sous le chapiteau.
Vers19h00, après une journée bien remplie, un peu de repos s’impose pour réussir, demain,
notre deuxième journée d’exposition.
Pour cette première journée, la météo a été très clémente. 500 personnes ont visité notre
exposition. Elles ont été intéressées par les maquettes représentant les différentes espèces d’arbre et
par les nombreuses plantes exposées.
Dimanche 6 juillet
9h00, l’équipe est en place pour recevoir les visiteurs. Il fait beau et la seconde sortie
botanique de cet après-midi, s’annonce bien.
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Au stand, Odile, Jean, Pierre, Jean-Claude et Gilbert fournissent toutes les explications
nécessaires sur les plantes, sur leur comestibilité, sur leurs bienfaits naturels. Gilbert n’oublie pas de
rappeler que certaines d’entre elles sont toxiques voire mortelles. Quelques champignons sont venus
enrichir notre exposition.
14h30, Pierre REPELLIN et Gilbert BONTHOUX prennent en charge la sortie botanique au
lieu-dit « le Calvaire ».
Un groupe, composé de 25 personnes, découvre la flore du Vercors et un paysage
magnifique.
Pierre donne des explications sur les nombreuses plantes qui jalonnent le parcours.
De retour au stand, il est temps de faire le bilan de ces deux journées :
128 plantes ont été exposées
991 personnes ont visité notre stand
70 participants ont assisté aux sorties botaniques
40 auditeurs ont suivi la conférence de Gilbert.
Nous avons reçu la visite, sur notre stand, de Mme BATTISTEL, Député, Mme CARLIOZ,
conseillère générale, Maire de VILLARD-DE-LANS, Mr BUISSON, Maire de Méaudre, Mr
GAUMOT, Maire d’AUTRANS, Mr KRAMER, Maire de LANS-EN-VERCORS et enfin Mr
ROCHAT, créateur de la foire bio qui nous a invité à l’apéritif du soir. Ils ont tous beaucoup
apprécié notre exposition.
Un grand bravo à toutes les personnes de l’équipe qui ont contribué à la réussite de ces deux
journées.
Elles sont presque toutes sur la photo ci-dessous :
Je vous dis
«A bientôt» et vous donne rendez-
vous sur lors de nos prochaines
expositions.
Pierre SANCHEZ
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Lactaires à lait orangé ou vineux
Section deliciosini (lait orangé immuable ou plus ou moins rougissant).
Lactarius deliciosus Chapeau zoné, ocre orangé à rouge brunâtre, peu
verdissant. Lames orangé vif. Stipe assez trapu, 6x3cm,
concolore au chapeau, présence de scrobicules orangé
vif. Chair pâle, douce, odeur faible et fruitée (carotte ?).
Lait couleur carotte, immuable. Sous les pins,
(sylvestris, nigra, pinaster le plus communément).
La variété rubescens a un lait rapidement rougeâtre, puis
brun vineux, plutôt sur terrain calcaire.
Lactarius quieticolor Chapeau 10cm, un peu givré, surtout quand il a bu (la
pluie), brun orangé terne à teintes violetées, lames
orangées puis brunâtres se tachant de vert sale, stipe
5x2, creux, lavé de verdâtre, givré, chair peu scrobiculé.
Chair pâle, puis roussâtre, verdissant lentement, odeur
fruitée, lait orangé, saveur amarescente, sous les pins.
(la variété semisanguinascens, à lait lie de vin en
quelques minutes, vient sur terrain acide).
Lactarius semisanguifluus Chapeau zoné, pruineux à la marge, orangé terne à
reflets verdâtres, très verdissant, lames orangé pâle,
verdissantes par l'arête, stipe subconcolore, pruineux,
très verdissant, peu scrobiculé, chair crème à verdâtre,
d'abord orange, puis sanguine, puis vineuse et enfin
verte, lait orange carotte, puis sanguin, odeur fruitée puis
de lessive (quand il a fait la vaisselle), saveur douce.
Sous pins sylvestres calcicoles.
Lactarius deterrimus
Chapeau jusqu'à 12cm, peu zoné, pruineux à la marge,
orangé plus ou moins vif, vite verdissant, lames ocre
orangé, vert sombre par endroits, stipe=8x3, concolore,
verdissant, non scrobiculé, normalement cerné de blanc
sous les lames. Chair pâle, orange dans le cortex,
verdâtre ensuite odeur de carotte, lait orangé doux, puis
amarescen, sous épicéas.
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Lactarius salmonicolor Chapeau jusqu'à 15cm, zoné, orangé saumoné, non ou
très peu verdissant, lames orange saumoné stipe 10x3,
subconcolore, un peu scrobiculé. Chair pâle, plus
orangée en périphérie. Lait orange saumon,
subimmuable ou brunissant à la longue saveur
amarescente, sous sapins.
Sous section sanguifluini (lait vineux ou plus ou moins bleu d’entrée)
Lactarius vinosus Chapeau 12cm, zoné, orangé à briqueté, puis vineux à
violacé, marge pruineuse, lames lilacines puis gris
violacé à brun vine. Stipe 5x2, court, pruineux de
blanchâtre, à scrobicules brun violacé. Chair rouge
vineux, sombre, à odeur fruitée. Lait rouge vineux, peu
abondant, peu âcre, (sous les pins les plus thermophiles
= pinus pinea (parasol), pinus pinaster (pin maritime,
pin des landes), pinus halepensis (pin d'Alep).
Lactarius sanguifluus Chapeau jusqu'à 12-15cm, rougeâtre, givré (encore!),
zoné de rosâtre vineux, peu verdissant. Lames rose
vineux, stipe 7x3, orangé rougeâtre, un peu violeté,
scrobiculé de rouge vineux sombre. Chair rouge vineux.
Lait rouge vineux, brunissant, amarescent (sous les pins,
mais moins thermophiles,= pinus sylvestris, pinus
nigra), plutôt en terrain calcaire.
Lactarius hemicyaneus Chapeau = 6cm, zoné vers la marge, roux se tachant de
vert, lames bleutées ou orangées, puis ocracé terne sali
de bleu vert, stipe 1x7.5, plus pâle que le chapeau plus
ou moins scrobiculé, verdissant par la base. Chair et lait
bleu vif. Odeur fruitée, lait doux (sous pins).
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Résumé sur les lactaires à lait orangé, vineux ou bleu.
Section Dapetes (lait orangé, vineux ou bleu)
Sous section sanguifluini (lait vineux ou plus ou moins bleu d’emblée) sanguifluus, vinosus,
hemicyaneus.
Sous section deliciosini (lait orangé, immuable ou plus ou moins rougissant) = deliciosus,
quieticolor, semisanguifluus, deterrimus, salmonicolor.
La dénomination "Sanguin" ne peut s'appliquer dans nos régions qu'à sanguifluus, et non à
deterrimus et salmonicolor.
Pour l'instant on ne peut trouver ici Vinosus (uniquement sur la côte méditerranéenne...mais dans
quelques lustres il se pourrait qu'il y en ait !)
Que les "fadas" qui viennent ramasser salmonicolor ou deterrimus à peine comestibles dans nos
bois, alors qu'ils ont les meilleurs chez eux, sont fêlés du «gadu».
Que vous ayez remarqué que ces champignons sont souvent "givrés", normal, puisqu'ils sont rouges
et vineux !
Et la comestibilité s'établit ainsi : vinosus, sanguifluus, semisanguifluus, deliciosus et loin derrière,
salmonicolor puis deterrimus, (qui signifie d'ailleurs détestable).
Bernard BROCHENIN
Et certains peuvent se déguster ! (délicieux et sanguins)
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Recette : lactaires délicieux à l’huile Ingrédients :
1 kg de lactaires délicieux
3 oignons
1 gousse d’ail
1 verre de vinaigre
2 verres d’huile
2 c. à s. d’herbes de Provence
Sel et poivre
Préparation:
Laver avec très peu d’eau les lactaires sanguins, les couper en lamelles.
Faire revenir les champignons dans 1 c. à s. d’huile, lorsqu’ils ont rendu leur eau en enlever
un maximum.
Verser alors le vinaigre et ensuite l’huile puis les oignons en morceaux plus ou moins gros
selon le gout, l’ail, les herbes de Provence. Saler et poivrer. Laisse cuire 20 mn environ et
verser chaud dans des bocaux. Couvrir immédiatement avec les couvercles. Les champignons
se conserveront ainsi à l’abri de la chaleur et de la lumière pendant 1 année.
Servir à l’apéritif sur des toasts.
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Voici 6 espèces rares ou intéressantes trouvées, ce printemps, par la SMBSP et
photographiées par Jean-Luc FASCIOTTO
Bolbitius variicolor Helvella acetabulum
Pluteus ephebeus Pluteus romellii
Pluteus thomsonii Volvariella gloiocephala
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Achillea millefolium
Valériana officinalis
Hieracium aurantiacum
Anacamptis pyramidalis
Fleur de pissenlit
Leucanthenum vulgare
Exposition Foire BIO de Méaudre