Le credo du sch

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10 Lettre du SCH N°25 - Novembre 2013 S H La complexité de la gestion des établissements publics de santé, de leur financement et de la politique de santé rend indispensable l’apparition d’une voix syndicale chirurgicale aux cotés des sociétés savantes et des collèges. Cette conviction anime la réflexion du Syndicat des Chirurgiens Hospitaliers qu’il exprime dans ce « credo ». 1. Tout chirurgien travaille au sein d’une équipe. Cette équipe est appelée à être définie au niveau du territoire de santé. (Un chirurgien qui travaille seul est un chirurgien en danger). L’organisation de chaque spécialité chirurgicale doit être pensée de l’établissement de proximité jusqu’à l’établissement de recours (CHU) en définissant une filière et une gradation des soins. L’évaluation qualitative des soins doit être intégrée dans l’organisation des services de chirurgie. Les établissements doivent fournir aux équipes chirurgicales les moyens humains et matériels dédiés à cette évaluation. 2. Un patient est opéré par une équipe opératoire qui doit être administrativement définie. L’équipe opératoire est constituée d’une équipe chirurgicale et d’une équipe anesthésique. L’équipe chirurgicale est de 3 types :  L’équipe de base : un chirurgien, un aide-opératoire et un circulant.  L’équipe de spécialité : un chirurgien, un aide-opératoire, un instrumentiste et un circulant.  L’équipe renforcée : deux chirurgiens, un aide-opératoire, un instrumentiste et un circulant. Un Ibode (voire deux) est obligatoirement présent dans une équipe chirurgicale. 3. Les conditions de travail des chirurgiens publics doivent être spécifiquement défendues en particu- lier :  Le temps de travail doit être défini de façon plus précise afin de pouvoir surtout définir le temps des PDSES (permanence des soins des établissements de Santé). Le texte le régissant (arrêté du 30 avril 2003) est obsolète. Il doit être revisité et adapté à l’évolution des organisations sanitaires.  Les PDSES de chirurgie relève en priorité de l’hospitalisation publique. Si l’activité d’une PDSES est importante, elle doit être assurée en garde sur place. Sinon, elle est assurée par une astreinte dont la rémunération doit être de 250 euros net, au forfait et indépendamment de l’activité réalisée. S’il est légitime de la supprimer sur un secteur sanitaire, elle doit être définie, organisée et assurée par l’échelon sus-jacent. 4. L’hyperspécialisation chirurgicale et l’évolution de l’anesthésie nécessitent que la prise en charge (PEC) médicale des patients chirurgicaux soit définie et organisée. La réponse n’est pas unique. Elle doit être trouvée pour chaque établissement et être intégrée dans le règlement intérieur de l’établissement. 5. Le DPC des chirurgiens doit être adapté à la pratique chirurgicale. La réalisation d’actes opératoires dans un centre différent de son propre établissement, doit être reconnue comme « formation continue ». Cette mobilité des chirurgiens favorise le brassage et l’échange des pratiques chirurgicales. Elle doit être intégrée au DPC et la validation de son accréditation. 6. La formation des internes de chirurgie doit intégrer en première année une formation pratique générale à la chirurgie en laboratoire de chirurgie expérimentale. LE CREDO du S H

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La complexité de la gestion des établissements publics de santé, de leur financement et de la politique de santé rend indispensable l’apparition d’une voix syndicale chirurgicale aux cotés des sociétés savantes et des collèges. Cette conviction anime la réflexion du Syndicat des Chirurgiens Hospitaliers qu’il exprime dans ce « credo ». 1. Tout chirurgien travaille au sein d’une équipe. Cette équipe est appelée à être définie au niveau du territoire de santé. (Un chirurgien qui travaille seul est un chirurgien en danger). L’organisation de chaque spécialité chirurgicale doit être pensée de l’établissement de proximité jusqu’à l’établissement de recours (CHU) en définissant une filière et une gradation des soins. L’évaluation qualitative des soins doit être intégrée dans l’organisation des services de chirurgie. Les établissements doivent fournir aux équipes chirurgicales les moyens humains et matériels dédiés à cette évaluation. 2. Un patient est opéré par une équipe opératoire qui doit être administrativement définie. L’équipe opératoire est constituée d’une équipe chirurgicale et d’une équipe anesthésique. L’équipe chirurgicale est de 3 types : L’équipe de base : un chirurgien, un aide-opératoire et un circulant. L’équipe de spécialité : un chirurgien, un aide-opératoire, un instrumentiste et un circulant. L’équipe renforcée : deux chirurgiens, un aide-opératoire, un instrumentiste et un circulant. Un Ibode (voire deux) est obligatoirement présent dans une équipe chirurgicale. reseauprosante.fr

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10 Lettre du SCH N°25 - Novembre 2013 S H

La complexité de la gestion des établissements publics de santé, de leur �nancement et de la

politique de santé rend indispensable l’apparition d’une voix syndicale chirurgicale aux cotés

des sociétés savantes et des collèges. Cette conviction anime la ré�exion du Syndicat des

Chirurgiens Hospitaliers qu’il exprime dans ce « credo ».

1. Tout chirurgien travaille au sein d’une équipe. Cette équipe est appelée à être dé�nie au niveau du

territoire de santé. (Un chirurgien qui travaille seul est un chirurgien en danger).

L’organisation de chaque spécialité chirurgicale doit être pensée de l’établissement de proximité

jusqu’à l’établissement de recours (CHU) en dé�nissant une �lière et une gradation des soins.

L’évaluation qualitative des soins doit être intégrée dans l’organisation des services de chirurgie. Les

établissements doivent fournir aux équipes chirurgicales les moyens humains et matériels dédiés à

cette évaluation.

2. Un patient est opéré par une équipe opératoire qui doit être administrativement dé�nie. L’équipe

opératoire est constituée d’une équipe chirurgicale et d’une équipe anesthésique. L’équipe

chirurgicale est de 3 types :

L’équipe de base : un chirurgien, un aide-opératoire et un circulant.

L’équipe de spécialité : un chirurgien, un aide-opératoire, un instrumentiste et un circulant.

L’équipe renforcée : deux chirurgiens, un aide-opératoire, un instrumentiste et un circulant.

Un Ibode (voire deux) est obligatoirement présent dans une équipe chirurgicale.

3. Les conditions de travail des chirurgiens publics doivent être spéci�quement défendues en particu-

lier :

Le temps de travail doit être dé�ni de façon plus précise a�n de pouvoir surtout dé�nir le temps

des PDSES (permanence des soins des établissements de Santé). Le texte le régissant (arrêté du

30 avril 2003) est obsolète. Il doit être revisité et adapté à l’évolution des organisations sanitaires.

Les PDSES de chirurgie relève en priorité de l’hospitalisation publique. Si l’activité d’une PDSES

est importante, elle doit être assurée en garde sur place. Sinon, elle est assurée par une astreinte

dont la rémunération doit être de 250 euros net, au forfait et indépendamment de l’activité

réalisée. S’il est légitime de la supprimer sur un secteur sanitaire, elle doit être dé�nie, organisée

et assurée par l’échelon sus-jacent.

4. L’hyperspécialisation chirurgicale et l’évolution de l’anesthésie nécessitent que la prise en charge

(PEC) médicale des patients chirurgicaux soit dé�nie et organisée. La réponse n’est pas unique.

Elle doit être trouvée pour chaque établissement et être intégrée dans le règlement intérieur de

l’établissement.

5. Le DPC des chirurgiens doit être adapté à la pratique chirurgicale. La réalisation d’actes opératoires dans

un centre différent de son propre établissement, doit être reconnue comme « formation continue ».

Cette mobilité des chirurgiens favorise le brassage et l’échange des pratiques chirurgicales. Elle doit

être intégrée au DPC et la validation de son accréditation.

6. La formation des internes de chirurgie doit intégrer en première année une formation pratique

générale à la chirurgie en laboratoire de chirurgie expérimentale.

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