Le contrôle sanitaire réglementaire des eaux destinées à ...
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Direction générale de la SantéDirection générale de la Santé
Yannick Pavageau
Direction générale de la santé
Sous-direction de la prévention des risques liés à
l’environnement et à l’alimentation
Bureau de la qualité des eaux
Le contrôle sanitaire réglementaire des
eaux destinées à la consommation
humaine
> de la ressource en eau au robinet de l’usager
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Plan de l’intervention
1. Les missions du ministère chargé de la santé (Direction généralede la santé) et des Agences régionales de santé (ARS)
2. La sécurisation de l’alimentation en eau potable (prévention etgestion des risques sanitaires)
3. Les exigences de qualité réglementaires des eaux destinées à laconsommation humaine (EDCH)
4. Les modalités du contrôle sanitaire réglementaire des EDCH
5. Bilan sur la qualité de l’eau du robinet et information
Le contrôle sanitaire réglementaire des eaux destinées à la
consommation humaine
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La Direction générale de la santé (DGS) est chargée notamment de :
- Elaborer la réglementation, assurer la négociation des directives
européennes, leur transposition en droit national et accompagner
les ARS dans la mise en œuvre de la réglementation
- Définir les exigences de qualité des eaux sur la base des travaux
d’expertise des agences nationales (Anses, IRSN)
- Diffuser aux préfets les consignes de gestion des risques sanitaires
- Coordonner les réseaux de surveillance de la qualité des eaux
pilotés par les ARS
1. Les missions de la DGS et des ARS
Le contrôle sanitaire réglementaire des eaux destinées à la
consommation humaine
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La Direction générale de la santé est chargée notamment de (suite) :
- Elaborer les bilans nationaux et les rapports pour la Commission
européenne sur la qualité des eaux
- Instruire les demandes d’agrément des laboratoires d’analyses des
eaux en lien avec l’Anses
- Instruire les demandes d’autorisation individuelle des matériaux en
contact avec l’eau, des produits et des procédés de traitement de l’eau
en lien avec l’Anses
- Financer des actions de prévention et de communication, des études,
des campagnes d’analyses en établissant notamment des partenariats
avec des organismes publics
1. Les missions de la DGS et des ARS
Le contrôle sanitaire réglementaire des eaux destinées à la
consommation humaine
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Les Agences régionales de santé (ARS) sont chargées notamment de :
- Instruire les procédures administratives (demandes d’autorisation,
périmètres de protection …) pour le compte des préfets
- Mettre en œuvre le contrôle sanitaire des eaux en lien avec les
laboratoires agréés par le ministère chargé de la santé
- Effectuer des inspections
- Proposer aux préfets les mesures de gestion des risques sanitaires, en
lien avec les collectivités
- Transmettre les résultats du contrôle sanitaire aux collectivités
- Elaborer des documents et bilans régionaux sur la qualité des eaux et
les diffuser aux collectivités et au grand public
1. Les missions de la DGS et des ARS
Le contrôle sanitaire réglementaire des eaux destinées à la
consommation humaine
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Exigences de qualité
Suivi sanitaire de la qualité de l’eauContrôle sanitaire ARS / labos agréés + Surveillance exploitant
Information du public et de la Commission Européenne
Recommandations d’usage, Résultats des analyses,
Synthèse triennale
Gestion des non-conformitésmesures correctives,
information des autorités sanitaires et des consommateurs,
Restrictions/recommandations d’usages
Règles techniques de protection et de préventionProcédures administratives
Ressource Traitement Distribution
Bancarisation des donnéesSystème d’information en santé environnement sur les eaux (SISE-Eaux d’alimentation)
Sanctions administratives et pénales
Eva
lua
tion
de
s ris
qu
es s
an
itaire
s
Périmètres de protection des captages
Autorisation exceptionnelle
Procédés, produits de traitement de l’eau et
matériaux au contact de l’eau autorisés
Conception et entretien des réseaux de distribution
Dérogation
Limites de qualitéà la ressource
Limites et références de qualité en sortie de traitement et en distribution
1. Les missions de la DGS et des ARS
Le contrôle sanitaire réglementaire des EDCH
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- Obligation pour le maître d’ouvrage d’obtenir une autorisation
d’utilisation de l’eau en vue de la consommation humaine délivrée par
le préfet
- Base juridique : articles L.1321-7 et R.1321-6 et suivants du code de la
santé publique et arrêté du 20 juin 2007 relatif à la constitution du dossier
de la demande d'autorisation d'utilisation d'eau destinée à la
consommation humaine
- Instruction du dossier par l’ARS pour le compte du préfet
- Coordination de la procédure avec l’arrêté déclarant d’utilité
publique les périmètres de protection et avec l’autorisation au titre de la
police de l’eau
- Arrêté préfectoral après avis du Coderst
Les procédures administratives : l’autorisation préfectorale pour
distribuer de l’eau potable
2. La sécurisation de l’alimentation en eau potable
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Unité de distribution (UDI) : réseau
d’adduction d’eau exploité par la
même personne morale,
appartenant à la même entité
administrative, syndicat ou
commune, et où la qualité d’eau
est homogène
Station de traitement d’eau : selon
la qualité de l’eau prélevée, la
production d’eau potable peut
nécessiter différentes étapes de
traitement faisant appel à
plusieurs types de procédés
Eaux brutes : eaux dans le
milieu naturel (rivière,
nappe d’eau souterraine,
etc.)
Captage d’eau
Schéma général d’alimentation en eau potable
Source : La qualité de l’eau du robinet en France en 2012 Ministère chargé de la santé/ARS
2. La sécurisation de l’alimentation en eau potable
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- la moitié des captages ne contribuent qu’à hauteur de 2% de la production
- la moitié des volumes nécessaires à la production d’eau potable est fournie par moins de 2% des captages
Origine de l’eau
96,0%
65,6%
4,0%
34,4%
0% 20% 40% 60% 80% 100%
Nombrede captages
Volumesd'eau captés
Source : Ministère chargé de la santé - ARS - SISE-Eaux
Eau Souterraine
Eau de Surface
Source : La qualité de l’eau du robinet en France en 2012 Ministère chargé de la santé/ARS
2. La sécurisation de l’alimentation en eau potable
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Les règles techniques de prévention : les périmètres de protection des
captages d’eau (article L. 1321-2 du code de la santé publique)
3. L’eau du robinet
Un outil pour limiter les risques de dégradation de la qualité de l’eau
utilisée pour la production d ’eau potable vis-à-vis des pollutions
ponctuelles et accidentelles et, dans une moindre mesure, des pollutions
diffuses
Un outil pour limiter les risques d’ introduction directe de polluants
1 - Les périmètres de protection imméditate :
- protection physique (contre l’introduction de substances polluantes)
- aucune activité, sauf autorisation express
- clôture
- acquisition des terrains obligatoire
2 - Les périmètres de protection rapprochée
- superficie : 10 à 100 hectares
- protection contre dégradation, pollution de l’eau
- activités interdites ou réglementées
3 - Les périmètres de protection éloignée
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Les règles techniques de prévention : les périmètres de protection des
captages d’eau
Source : La qualité de l’eau du robinet en France en 2012 Ministère chargé de la santé/ARS
2. La sécurisation de l’alimentation en eau potable
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Obligation d’utiliser des matériaux disposant de preuves sanitaires les autorisant à entrer en contact de l’eau potable
Par exemple, les matériaux organiques doivent disposer d’une attestation de conformité sanitaire (ACS) délivrée par un laboratoire habilité sur la base de :
-- la conformité de la formulation du matériau à des listes positives de référence ;
-- la conformité des résultats d’essais de migration vis-à-vis de critères d’acceptabilité.
Obligation d’utiliser des procédés et produits de traitement autorisés par le ministère chargé de la santé, après avis de l’Anses
L’Anses vérifie, sur la base d’un dossier fourni par le fabricant :
- l’innocuité sanitaire du produit ou du support de traitement utilisé ;
- l’efficacité du procédé de traitement proposé, dans les conditions d’utilisation préconisées.
2. La sécurisation de l’alimentation en eau potable
Les règles techniques de prévention : les matériaux au contact de l’eau et
les produits et procédés de traitement des eaux (articles R. 1321-48 à 51)
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Définition des niveaux de protection des réseaux requis, notamment pour éviter les phénomènes de retour d’eau
• Entretien régulier des réseaux publics (canalisations, cuves de stockage, réservoirs d’eau potable, systèmes de traitement, …) et des réseaux privés
Les règles techniques de prévention : les règles de conception des réseaux
intérieurs (articles R. 1321-55 à 61 du code de la santé publique)
2004 2005 - DGS/CSTB/ASTEE
(guides 90 et 133 p)
2012 - DGS/CSTB
(guide 77 p)
2. La sécurisation de l’alimentation en eau potable
2004 2005 - GS/CSTB/ASTEE
(guides 90 et 133 p)
2005 DGS/DGOS
(guide 128 p)
2012 - DGS/CSTB
(guide 77 p)
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Base juridique : article R. 1321-7-II du code de la santé publique (limites
de qualité fixées pour les eaux brutes utilisées pour la production d’eau
potable) et articles R. 1321-2 et R. 1321-3 (pour l’eau distribuée) + arrêté
du 11 janvier 2007 relatif aux limites et références de qualité des eaux
brutes et des eaux destinées à la consommation humaine
Une exigence générale : l’eau du robinet ne doit « […] pas contenir un
nombre ou une concentration de micro-organismes, de parasites ou de
toutes autres substances constituant un danger potentiel pour la santé
des personnes »
Au niveau de l’eau distribuée
- Des limites de qualité : paramètres susceptibles de générer des effets
sur la santé immédiats ou à plus long terme
-- Des références de qualité : paramètres, sans incidence directe sur la
santé, indicateurs du fonctionnement des installations
3. Les exigences de qualité réglementaires des EDCH
les exigences de qualité concernent l’eau à la ressource et distribuée
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Les exigences de qualité sur l’eau brute (au niveau de la ressource en eau)
Agents de surface : 0,50 mg/l
Ammonium : 4 mg/l (NH4+)
Baryum (ESU) : 1 mg/l
Carbone Organique Total : 10 mg/l
Hydrocarbures dissous : 1 mg/l
Nitrates (ESU) : 50 mg/l (NO3-)
Nitrates (ESO) : 100 mg/l (NO3-)
Phénols (indice) : 0,1 mg/l
Zinc : 5 mg/l (Zn)
Substances
indésirables
Chlorures : 200 mg/l (Cl-)
Sodium : 200 mg/l (Na+)
Sulfates : 250 mg/l (SO42-)
Taux saturation O2 (ESU) : < 30 %
Température : 25 °C
Physico-
chimiques liés à
la structure
naturelle des
eaux
Couleur : 200 mg/l (Pt)Organo-
leptiques
PARAMETRESGROUPES DE
PARAMETRES
Entérocoques : 10 000 /100 ml
Escherichia coli : 20 000 /100 ml
Microbiologie
Par substance individuelle
(y compris les métabolites) : 2 µg/l
Total pesticides : 5 µg/l
Pesticides
Arsenic : 100 µg/l (As)
Cadmium : 5 µg/l (Cd)
Chrome total : 50 µg/l (Cr)
Cyanures : 50 µg/l (CN-)
Hydrocarbures (HAP) : 1 µg/l (6
subt.)
Mercure : 1 µg/l (Hg)
Plomb : 50 µg/l (Pb)
Sélénium : 10 µg/l (Se)
Substances
toxiques
PARAMETRESGROUPES DE
PARAMETRES
3. Les exigences de qualité réglementaires des EDCH
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Les limites de qualité en distribution
Total Trihalométhanes : 100 µg/l (150 µg/l => 25/12/2008)
Total microcystines : 1 µg/lCadmium : 5 µg/l
Tétrachloroéthylène +
Trichloroéthylène : 10 µg/l
Mercure : 1 µg/lBromates : 10 µg/l (25 µg/l => 25/12/2008)
Turbidité : 1 NFU (ESU + ESO karst)Nickel : 20 µg/lChlorure vinyle : 0,5 µg/l
Sélénium : 10 µg/lHydrocarbures (HAP) : 0,1 µg/lBore : 1 mg/l
Plomb : 10 µg/l (25 µg/l => 25/12/2013)Fluorures : 1,5 mg/lBenzo(a)pyrène : 0,01µg/l
Total pesticides : 0,5 µg/lEpichlorhydrine : 0,1 µg/lBenzène : 1 µg/l
Aldrine, dieldrine, heptachlore,
heptachloreépoxyde : 0,03 µg/l /S.
1,2-dichloréthane : 3 µg/lBaryum : 0,7 mg/l
Pesticides (par substance) : 0,1 µg/lCyanures totaux : 50 µg/lArsenic : 10 µg/l
Nitrites : 0,5 mg/lCuivre : 2 mg/lAntimoine : 5 µg/l
Nitrates : 50 mg/lChrome : 50 µg/lAcrylamide : 0,1 µg/l
A : Paramètres microbiologiques (2)0 /100 mlentérocoques
0 /100 mlEscherichia coli
B : Paramètres chimiques (30)
3. Les exigences de qualité réglementaires des EDCH
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Les références de qualité en distribution
Odeur : pas d’odeur (dilution 3 à
25°C)
Chlorures : 250 mg/l
Turbidité : 0,5 NFU (sortie TTP - ESU +
ESO karst) et 2 NFU aux robinets
Manganèse : 50 µg/lChlorites : 0,2 mg/l
Température : 25 °CFer total : 200 µg/lChlore Libre et Total :
absence odeur ou de saveur
Sulfates : 250 mg/lEquilibre calco-carbonique :
A l’équilibre ou légèrement incrustant
KMnO4 (acide) : 5 mg/l
Sodium : 200 mg/lCuivre : 1 mg/lCarbone (COT) : 2 mg/l
Saveur : pas de saveur (dilution 3 à 25
°C)
Couleur : 15 mg/l (Pt) Ammonium : 0,1 mg/l
pH : entre 6,5 et 9Conductivité :
entre 180 et 1000 µS/cm (20 °C)
Aluminium total : 200 µg/l
0 /100 mlBactéries sulfitoréductrices
Variation rapport 10Germes 22°C et 37°C
0 /100 mlBactéries coliformesA : Paramètres
microbiologiques (4)
B : Paramètres chimiques (20)
Tritium : 100 Bq/lActivité béta globale : 1 Bq/l
Dose totale indicative : 0,1 mSv/anActivité alpha globale : 0,1 Bq/l
C : Paramètres
indicateurs de
radioactivité (4)
3. Les exigences de qualité réglementaires des EDCH
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Objectif :
s’assurer du respect des mesures de sécurité sanitaire des eaux prévues par la réglementation
Mis en œuvre par les Agences régionales de santé (ARS)
Moyens :
réalisation d’un programme d’analyses d’eau :
- ressources, points de mise en distribution, robinets
- programme défini réglementairement selon débit et taille de la population desservie (arrêté du 11/01/2007)
- pouvant être adapté par le préfet en fonction des dangers identifiés
vérification du respect des exigences de qualité (limites et références - arrêté du 11/01/2007)
expertise sanitaire des résultats d’analyses d’eau et appréciation de la situation pour évaluer les risques sanitaires liés à l’eau
Directive européenne 98/83/CE du 3 novembre 1998 relative
à la qualité des EDCH
transposée dans le Code de la Santé
Publique (CSP) et ses textes d’application
4. Les modalités du contrôle sanitaire des EDCH
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Les analyses du contrôle sanitaire (cf. arrêté du 11 janvier 2007 modifié
relatif au programme de prélèvements et d ’analyses du contrôle
sanitaire pour les eaux fournis par un réseau de distribution)
ANALYSES TYPES : « de routine » (1) ou « complète » (2)
20
paramètres
mini
21
paramètres
mini
19
paramètres
mini +
pesticides
24
paramètres
mini
58
paramètres
mini +
pesticides
35
paramètres
mini +
pesticides
D1 + (D2)
(distribution)
P1 + (P2)
(Départ station ou point
de mise en distribution)
RS
(ESU)
RP
(ESO)
DISTRIBUTIONPRODUCTIONRESSOURCE
+ 15 substances prioritaires en application de l’annexe V et X de la DCE : mise en œuvre de contrôles additionnels sur les eaux superficielles dont le débit est supérieur à 100m3/jour en moyenne (analyses de type RSAdd)
4. Les modalités du contrôle sanitaire des EDCH
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20
Moyens (suite) :
inspection des installations de production ou de distribution d’eau
information des consommateurs et des personnes responsables de la
production/distribution de l’eau (PRPDE) sur la qualité de l’eau
prise de décision relative aux mesures administratives (autorisation,
dérogation,…)
Analyses du contrôle sanitaire réalisées :
selon des méthodes imposées respectant des critères de
performances (arrêté du 17 septembre 2003 relatif aux méthodes
d'analyses des échantillons d'eau et de leurs caractéristiques de
performances - limites de détection et de quantification)
par des laboratoires agréés par le ministère chargé de la santé (arrêté
du 24 janvier 2005 modifié relatif aux conditions d'agrément des
laboratoires pour la réalisation des prélèvements et des analyses du
contrôle sanitaire des eaux) et retenus après mise en concurrence par
l’ARS (article L. 1321-5 du code de la santé publique)
4. Les modalités du contrôle sanitaire des EDCH
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21
Gestion des dépassements des limites de qualité encadrée par :
Code de la santé publique (art. R.1321-26 et suivants) et ses textesd’application
Instructions du Ministère chargé de la Santé sur la gestion desrisques sanitaires
Basée sur :
les résultats analytiques
l’appréciation par l’ARS des risques sanitaires encourus par lapopulation
l’évaluation des risques sanitaires par l’Anses : fixation de valeurssanitaires maximales (ingestion pendant la vie entière d’une eaucontenant une substance à une concentration inférieure ou égaleà cette valeur n’entraine aucun effet néfaste pour la santé, sur labase des données actuelles)
Mesures de gestion :
information des consommateurs
mesures correctives mises en œuvre par PRPDE
recommandations / restrictions d’usages…
4. Les modalités du contrôle sanitaire des EDCH
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22
Concentration
(substance
chimique)Valeur
sanitaire
maximale
Eau non conforme réglementairementEau conforme
Risque pour la santé (toute la
pop ou certaines catégories)
Pas de dérogation
Restrictions d’usages
+
travaux
Pas de risque
sanitaire lié à
l’ingestion d’eau
Dérogation
(encadrement
juridique)
Consommation
maintenue
+ Travaux
+ Info de la pop
Limite de
qualité
[Subst]
?
[Subst]
?
[Subst]
?
4. Les modalités du contrôle sanitaire des EDCH
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• Article L.1324-1A du code de la santé publique (notamment
en cas de non-conformité de l’eau)
• mise en demeure
• pouvoir de substitution pour réaliser les mises en
conformité
• consignation des sommes nécessaires
• travaux d’office des mesures prescrites
• suspension de la production ou distribution d’eau,
si nécessaire
• Article L.1324-1B du code de la santé publique :
régularisation des installations exploitées sans autorisation
(prévue à l’article L.1321-7)
• mise en demeure
• arrêté motivé de suspension, si nécessaire
• fermeture de l’installation, apposition de scellés, si
nécessaire...
Les sanctions administratives
4. Les modalités du contrôle sanitaire des EDCH
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• Article L.1324-3 : Est puni d’un an de prison et de 15 000 €
d’amende le fait :
• d’offrir au public de l’eau en vue de la consommation
humaine sans s’être assuré que l’eau est propre à la
consommation
• De ne pas se conformer aux dispositions relatives à
l’interdiction et à la réglementation des activités,
travaux, dépôts et installations dans les périmètres de
protection
• Article L.1324-4 : Est puni de 3 ans de prison et de 45 000€
d’amende le fait de dégrader des ouvrages publics
destinés à recevoir des eaux d’alimentation, de laisser
introduire des matières susceptibles de nuire à la
salubrité, dans l’eau de source, puits, citernes, aqueduc,
réservoirs d’eau
Les sanctions pénales
4. Les modalités du contrôle sanitaire des EDCH
Direction générale de la SantéDirection générale de la Santé
Le maître d’ouvrage doit :
• Informer l’ARS de toute situation anormale
• Informer les consommateurs en cas de situation anormale :
• en cas de problème de qualité de l’eau distribuée
• lorsqu’une dérogation est octroyée
• sur le risque de non-respect des limites de qualité
• Informer les consommateurs en situation normale :
• Par l’affichage des derniers résultats du contrôle sanitaire des
eaux en mairie
• Par la diffusion d’une synthèse annuelle avec les factures d’eau
Le ministère de la santé doit transmettre à la Commission européenne
les 2èmes dérogations des maîtres d’ouvrages et tous les 3 ans un
rapport sur la qualité de l’eau distribuée par les UDI de plus de 5 000
habitants, sous peine de contentieux communautaire
Les mesures d’information
4. Les modalités du contrôle sanitaire des EDCH
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Un exemple de bilan de la qualité de l’eau
Evolution de la proportion de la population
desservie par de l’eau ayant été au moins
une fois non conforme pour les paramètres
microbiologiques
5. Bilan sur la qualité de l’eau du robinet et information
8,8%
6,6%
5,8%5,1% 5,0%
4,4% 4,4% 4,2%3,8%
3,3% 3,2%3,5% 3,3%
0,0%
1,0%
2,0%
3,0%
4,0%
5,0%
6,0%
7,0%
8,0%
9,0%
10,0%
2000 2001 2002 2003 2004 2005 2006 2007 2008 2009 2010 2011 2012
Source : Ministère chargé de la santé - ARS - SISE-EauxSource : La qualité de l’eau du robinet en France en 2012 Ministère chargé de la santé/ARS
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Les données sur la qualité de l’eau du robinet sont publiques et disponibles :
- sur le site Internet du Ministère chargé de la santé :
www.eaupotable.sante.gouv.fr
Les résultats du contrôle sanitaire de l’eau du robinet mis en œuvre par les ARS
sont accessibles commune par commune et sont régulièrement actualisés ;
- en mairie où sont affichés les derniers résultats d’analyse transmis par l’ARS ;
- auprès du responsable de la distribution d’eau ;
- avec la facture d’eau à laquelle est jointe annuellement une note de
synthèse élaborée par l’ARS sur la qualité de l’eau, pour les abonnés au
service des eaux.
Pour plus d’informations sur la qualité de l’eau du robinet
en France en 2012
consultez le bilan détaillé sur le site Internet
du ministère chargé de la Santé :
www.sante.gouv.fr/bilan-de-la-qualite-des-eaux-d-alimentation.html
5. Bilan sur la qualité de l’eau du robinet et information