Le choix des communistes SERVEZ-VOUS · chacun des deux couples le souhaite et l’a décidé ? •...

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SERVEZ-VOUS www.pcf.fr 2, place du Colonel-Fabien - Paris 19 e - Comité de rédaction: Obey Ament - Gérard Busque - Jacques Chabalier - Patrick Coulon - Patrice Falguier - Jean-Louis Le Moing - Yann Le Pollotec - Frank Mouly - Nicolas Bescond - Denis Rondepierre - Lydia Samarbakhsh - Gérard Streiff - Directeur: Olivier Dartigolles Tél.: 01404012 09 - Rédaction: Patrice Falguier Tél.: 01404013 59 - Gérard Streiff Tél. : 01 40 40 12 41 - Télécopie : 01 40 40 12 46 - Mèl : [email protected] - Relecture : Jacqueline Lamothe - Mise en pages : [email protected] Mariage pour tou-te-s sans distinction de genre ! Ce projet de loi aura défoulé les passions homophobes, rétrogrades, réactionnaires, humiliantes et parfois violentes orchestrées par la droite conservatrice, l’extrême droite avec le soutien de toutes les autorités reli- gieuses. Face à cela, François Hollande est allé jusqu’à plaider pour « une clause de conscience » en faveur des maires qui refuseraient de célébrer des mariages de couples de même sexe... avant de faire marche arrière une fois de plus. C’est tout simplement désolant et indigne ! Le projet de loi institue le mariage pour tou-te-s mais il n’en demeure pas moins discriminant. Si l’égalité et l’amour marquent un point dans le projet de loi du gouvernement il est incomplet et ne nous satisfait pas. Nous demandons d’inclure dans la future loi : • La procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes ayant un projet parental. Au nom de quoi l’épouse d’une femme ne pourrait y recourir comme l’épouse d’un homme alors que chacun des deux couples le souhaite et l’a décidé ? • L’adoption conjointe hors mariage, notamment dans le cadre du PACS • La signature en mairie de tous les contrats de couples : PACS comme mariage • Les mêmes droits pour tous les enfants à la fi- liation avec l’ensemble de leurs « parents sociaux » • Le changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transgenres Eradiquer les discriminations Le combat pour l’égalité des droits, sans discrimination d’orientation sexuelle ou d’identité de genre, concerne chacune et chacun d’entre nous. Le fait que les droits au mariage, à l’adoption ou à la procréation médicalement assistée (PMA) soient aujourd’hui interdits aux personnes de même sexe est un profonde injustice. Les personnes trans sont toujours soumises à des procédures judiciarisées et psychiatri- sées éprouvantes et humiliantes. Elles doivent jouir des mêmes droits que les autres et la procédure de changement d’état-civil doit être simplifiée. Ces inégalités devant la loi sont des discriminations qui légitiment tous les discours homo- phobes et transphobes. Prendre en compte les différentes formes de parentalité Aujourd’hui les familles prennent de mul- tiples formes, souvent bien différentes du schéma nucléaire traditionnel. Cela doit absolument être pris en compte en don- nant des droits spécifiques aux co-pa- rents et qui n’en ont aucun pour le mo- ment. C’est du bien de l’enfant qu’il s’agit. Un besoin criant de formation La lutte contre toutes les discriminations est un combat de tous les jours. Il ne peut être mené à bien sans qu’on s’en donne les moyens, notamment finan- ciers nécessaires à la mise en place de formations. Il faut créer les conditions pour que – à l’école et par- tout (justice, police, corps médical...) – les différents personnels ayant à voir avec l’enfant et ses parents de même sexe, avec les personnes lgbt en général, soient sensibilisés à ces questions et informés sur l’égalité des droits pour tou-te-s. Marie-George Buffet et les parlementaires commu- nistes et du Front de gauche ont déposé des projets La PMA est un droit pour tous les couples de femmes Au nom de quoi l’épouse d’une femme ne pourrait y recourir comme l’épouse d’un homme alors que chacun des deux couples en a besoin, le souhaite, l’a décidé dans le respect des principes éthiques. En prélude à la soirée Aragon du 19 décembre 501 - Supplément à l’Humanité du 19 décembre 2012 - PAGE I L’EVENEMENT INTERNET On leur fait un dessin A ta santé ! Modèle de tract Mariage pour tous Environnement Santé Le choix des communistes Comme chaque année, CommunisteS suspend sa parution durant les fêtes Reprise le 9 janvier Bonne et heureuse année 2013 ! www.pcf.fr 34 662 communistes ont participé au vote. Le texte du Conseil national arrive en tête avec 24 597 suffrages, soit 73,16 % (lire les résultats complets p. 2) Pierre Laurent rendra hommage à Oscar Niemeyer à 18 h Les adhérents du PCF ont décidé du texte qui servira de base commune à la préparation du Congrès. L es communistes ont décidé de faire du texte du CN la référence commune à leurs discus- sions de congrès. Par ce vote, ils ont fait un choix stratégique. C’est ce choix qu’ils vont maintenant approfondir en débattant et en enrichissant le texte de leurs amendements. Dès les premiers jours de janvier, ils se réuniront dans les quartiers et les entreprises afin de participer à ce remue-méninges indispensable dans la perspective des conférences de section, des congrès départementaux et du congrès national convoqué les 7, 8, 9 et 10 février. (lire l’interview p. 3) Une nouvelle phase du Congrès Ensuite, chansons avec Pierre Lebelâge et Agnes Bihl Puis carte blanche à Alain Hayot avec Roland Gori, Marie-José Mondzain et Nawel Bab-Hamed

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SERVEZ-VOUS www.pcf.fr

2, place du Colonel-Fabien - Paris 19e - Comité de rédaction: Obey Ament - Gérard Busque - Jacques Chabalier - Patrick Coulon - Patrice Falguier - Jean-Louis Le Moing - Yann Le Pollotec - Frank Mouly - Nicolas Bescond - Denis Rondepierre - Lydia Samarbakhsh - Gérard Streiff - Directeur: Olivier Dartigolles Tél.: 01404012 09 - Rédaction: Patrice Falguier Tél.: 01404013 59 - Gérard Streiff Tél.: 01404012 41 - Télécopie : 01 40 40 12 46 - Mèl : [email protected] - Relecture: Jacqueline Lamothe - Mise en pages: [email protected]

Mariage pour tou-te-s sans distinction de genre !

Ce projet de loi aura défoulé les passions homophobes, rétrogrades, réactionnaires, humiliantes et parfois violentes orchestrées par la droite conservatrice, l’extrême droite avec le soutien de toutes les autorités reli-gieuses. Face à cela, François Hollande est allé jusqu’à plaider pour « une clause de conscience » en faveur des maires qui refuseraient de célébrer des mariages de couples de même sexe... avant de faire marche arrière une fois de plus. C’est tout simplement désolant et indigne ! Le projet de loi institue le mariage pour tou-te-s mais il n’en demeure pas moins discriminant.

Si l’égalité et l’amour marquent un point dans le projet de loi du gouvernement il est incomplet et ne nous satisfait pas. Nous demandons d’inclure dans la future loi : • La procréation médicalement assistée (PMA) pour toutes les femmes ayant un projet parental. Au nom de quoi l’épouse d’une femme ne pourrait y recourir comme l’épouse d’un homme alors que chacun des deux couples le souhaite et l’a décidé ?• L’adoption conjointe hors mariage, notamment dans le cadre du PACS• La signature en mairie de tous les contrats de couples : PACS comme mariage• Les mêmes droits pour tous les enfants à la fi-liation avec l’ensemble de leurs « parents sociaux »• Le changement d’état civil libre et gratuit pour les personnes transgenres Samedi 15 et dimanche 16 déc.

Manifestations pour l’égalité partout en France

Eradiquer les discriminations Le combat pour l’égalité des droits, sans discrimination d’orientation sexuelle ou d’identité de genre, concerne chacune et chacun d’entre nous. Le fait que les droits au mariage, à l’adoption ou à la procréation médicalement assistée (PMA) soient aujourd’hui interdits aux personnes de même sexe est un profonde injustice. Les personnes trans sont toujours soumises à des procédures judiciarisées et psychiatri-sées éprouvantes et humiliantes. Elles doivent jouir des mêmes droits que les autres et la procédure de changement d’état-civil doit être simplifiée.Ces inégalités devant la loi sont des discriminations qui légitiment tous les discours homo-phobes et transphobes.

Prendre en compte les différentes formes de parentalitéAujourd’hui les familles prennent de mul-tiples formes, souvent bien différentes du schéma nucléaire traditionnel. Cela doit absolument être pris en compte en don-nant des droits spécifiques aux co-pa-rents et qui n’en ont aucun pour le mo-ment. C’est du bien de l’enfant qu’il s’agit.

Un besoin criant de formationLa lutte contre toutes les discriminations est un combat de tous les jours. Il ne peut être mené à bien sans qu’on s’en donne les moyens, notamment finan-ciers nécessaires à la mise en place de formations. Il faut créer les conditions pour que – à l’école et par-tout (justice, police, corps médical...) – les différents personnels ayant à voir avec l’enfant et ses parents de même sexe, avec les personnes lgbt en général, soient sensibilisés à ces questions et informés sur l’égalité des droits pour tou-te-s. Marie-George Buffet et les parlementaires commu-nistes et du Front de gauche ont déposé des projets de loi allant dans ce sens. C’est notamment le cas de la proposition de loi instaurant le droit au mariage et à la filiation pour tous les couples sans distinction de sexe ou de genre.

La PMA est un droit pour tous les couples de femmesAu nom de quoi l’épouse d’une femme ne pourrait y recourir comme l’épouse d’un homme alors que chacun des deux couples en a besoin, le souhaite, l’a décidé dans le respect des principes éthiques.

En prélude à la soirée Aragon du 19 décembre

501 - Supplément à l ’Humanité du 19 décembre 2012 - PAGE I

L’EVENEMENT

INTERNET

On leur fait un dessinA ta santé !

Modèle de tract

Mariage pour tous

Environnement

Santé

Le choix des communistes

Comme chaque année,CommunisteS suspend

sa parution durant les fêtes

Reprise le 9 janvier

Bonne et heureuseannée 2013 !

www.pcf.fr

34 662 communistesont participé au vote.Le texte du Conseilnational arrive entête avec 24 597suffrages, soit73,16 % (lire les résultats complets p. 2)

Pierre Laurentrendra hommage àOscar Niemeyer à 18 h

Les adhérents duPCF ont décidé dutexte qui servira de base commune àla préparation duCongrès.

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Les communistes ont décidé de faire du texte du CN la référence commune à leurs discus-sions de congrès. Par ce vote, ils ont fait un choix stratégique. C’est ce choix qu’ils vontmaintenant approfondir en débattant et en enrichissant le texte de leurs amendements.

Dès les premiers jours de janvier, ils se réuniront dans les quartiers et les entreprises afin departiciper à ce remue-méninges indispensable dans la perspective des conférences de section,des congrès départementaux et du congrès national convoqué les 7, 8, 9 et 10 février.�

(lire l’interview p. 3)

Une nouvelle phase du Congrès

Ensuite, chansons avec• Pierre Lebelâge et Agnes BihlPuis carte blanche à • Alain Hayot avec Roland Gori,

Marie-José Mondzain et Nawel Bab-Hamed

CONGRÈS

501 - Supplément à l ’Humanité du 19 décembre 2012 - PAGE I I

1 AIN 281 150 53,38 % 2 1,33% 148 98,67% 112 75,68% 15 10,14% 17 11,49% 4 2,70%2 AISNE 498 384 77,11 % 1 0,26% 383 99,74% 245 63,97% 18 4,70% 19 4,96% 101 26,37%3 ALLIER 968 369 38,12 % 14 3,79% 355 96,21% 242 68,17% 48 13,52% 49 13,80% 16 4,51%4 ALPES-HTE-PROVENCE 273 197 72,16 % 3 1,52% 194 98,48% 156 80,41% 10 5,15% 20 10,31% 8 4,12%5 HAUTES-ALPES 165 99 60,00 % 2 2,02% 97 97,98% 68 70,10% 9 9,28% 17 17,53% 3 3,09%6 ALPES-MARITIMES 892 543 60,87 % 8 1,47% 535 98,53% 413 77,20% 26 4,86% 71 13,27% 25 4,67%7 ARDECHE 445 262 58,88 % 4 1,53% 258 98,47% 193 74,81% 24 9,30% 28 10,85% 13 5,04%8 ARDENNES 282 120 42,55 % 7 5,83% 113 94,17% 63 55,75% 15 13,27% 26 23,01% 9 7,96%9 ARIEGE 267 160 59,93 % 3 1,88% 157 98,13% 120 76,43% 10 6,37% 14 8,92% 13 8,28%10 AUBE 298 157 52,68 % 5 3,18% 152 96,82% 125 82,24% 9 5,92% 16 10,53% 2 1,32%11 AUDE 438 255 58,22 % 11 4,31% 244 95,69% 178 72,95% 16 6,56% 43 17,62% 7 2,87%12 AVEYRON 339 212 62,54 % 13 6,13% 199 93,87% 162 81,41% 12 6,03% 20 10,05% 5 2,51%13 BOUCHES-DU-RHONE 3102 1914 61,70 % 43 2,25% 1871 97,75% 1508 80,60% 192 10,26% 87 4,65% 84 4,49%14 CALVADOS 252 190 75,40 % 1 0,53% 189 99,47% 156 82,54% 13 6,88% 17 8,99% 3 1,59%15 CANTAL 104 75 72,12 % 5 6,67% 70 93,33% 54 77,14% 9 12,86% 3 4,29% 4 5,71%16 CHARENTE 278 156 56,12 % 3 1,92% 153 98,08% 110 71,90% 18 11,76% 18 11,76% 7 4,58%17 CHARENTE-MARITIME 1050 303 28,86 % 37 12,21% 266 87,79% 217 81,58% 33 12,41% 10 3,76% 6 2,26%18 CHER 689 342 49,64 % 9 2,63% 333 97,37% 289 86,79% 16 4,80% 21 6,31% 7 2,10%19 CORREZE 604 386 63,91 % 3 0,78% 383 99,22% 327 85,38% 18 4,70% 28 7,31% 10 2,61%20 CORSE-DU-SUD 287 113 39,37 % 0 0,00% 113 100,00% 94 83,19% 3 2,65% 9 7,96% 7 6,19%20 HAUTE-CORSE 150 92 61,33 % 3 3,26% 89 96,74% 73 82,02% 5 5,62% 3 3,37% 8 8,99%21 COTE-D’OR 341 190 55,72 % 8 4,21% 182 95,79% 150 82,42% 13 7,14% 11 6,04% 8 4,40%22 COTES-D’ARMOR 708 260 36,72 % 5 1,92% 255 98,08% 225 88,24% 17 6,67% 5 1,96% 8 3,14%23 CREUSE 178 93 52,25 % 1 1,08% 92 98,92% 65 70,65% 2 2,17% 22 23,91% 3 3,26%24 DORDOGNE 1213 828 68,26 % 9 1,09% 819 98,91% 723 88,28% 25 3,05% 31 3,79% 40 4,88%25 DOUBS 153 91 59,48 % 5 5,49% 86 94,51% 77 89,53% 1 1,16% 7 8,14% 1 1,16%26 DROME 522 215 41,19 % 6 2,79% 209 97,21% 161 77,03% 20 9,57% 26 12,44% 2 0,96%27 EURE 583 289 49,57 % 19 6,57% 270 93,43% 164 60,74% 59 21,85% 39 14,44% 8 2,96%28 EURE-ET-LOIR 163 114 69,94 % 4 3,51% 110 96,49% 82 74,55% 10 9,09% 15 13,64% 3 2,73%29 FINISTERE 820 450 54,88 % 19 4,22% 431 95,78% 338 78,42% 25 5,80% 47 10,90% 21 4,87%30 GARD 1150 723 62,87 % 34 4,70% 689 95,30% 551 79,97% 46 6,68% 73 10,60% 19 2,76%31 HAUTE-GARONNE 1160 783 67,50 % 24 3,07% 759 96,93% 587 77,34% 31 4,08% 69 9,09% 72 9,49%32 GERS 272 166 61,03 % 5 3,01% 161 96,99% 119 73,91% 20 12,42% 18 11,18% 4 2,48%33 GIRONDE 1332 673 50,53 % 31 4,61% 642 95,39% 492 76,64% 78 12,15% 49 7,63% 23 3,58%34 HERAULT 1284 874 68,07 % 18 2,06% 856 97,94% 485 56,66% 277 32,36% 79 9,23% 15 1,75%35 ILLE-ET-VILAINE 411 223 54,26 % 16 7,17% 207 92,83% 152 73,43% 21 10,14% 9 4,35% 25 12,08%36 INDRE 315 171 54,29 % 10 5,85% 161 94,15% 119 73,91% 2 1,24% 32 19,88% 8 4,97%37 INDRE-ET-LOIRE 677 387 57,16 % 5 1,29% 382 98,71% 277 72,51% 31 8,12% 65 17,02% 9 2,36%38 ISERE 1075 614 57,12 % 26 4,23% 588 95,77% 401 68,20% 46 7,82% 49 8,33% 92 15,65%39 JURA 251 117 46,61 % 3 2,56% 114 97,44% 93 81,58% 10 8,77% 9 7,89% 2 1,75%40 LANDES 968 318 32,85 % 7 2,20% 311 97,80% 238 76,53% 21 6,75% 35 11,25% 17 5,47%41 LOIR-ET-CHER 263 167 63,50 % 0 0,00% 167 100,00% 137 82,04% 7 4,19% 19 11,38% 4 2,40%42 LOIRE 526 287 54,56 % 12 4,18% 275 95,82% 209 76,00% 22 8,00% 26 9,45% 18 6,55%43 HAUTE-LOIRE 120 68 56,67 % 1 1,47% 67 98,53% 60 89,55% 4 5,97% 3 4,48% 0 0,00%44 LOIRE-ATLANTIQUE 752 489 65,03 % 17 3,48% 472 96,52% 400 84,75% 26 5,51% 37 7,84% 9 1,91%45 LOIRET 630 394 62,54 % 12 3,05% 382 96,95% 312 81,68% 44 11,52% 18 4,71% 8 2,09%46 LOT 285 177 62,11 % 6 3,39% 171 96,61% 111 64,91% 14 8,19% 34 19,88% 12 7,02%47 LOT-ET-GARONNE 495 253 51,11 % 11 4,35% 242 95,65% 174 71,90% 24 9,92% 32 13,22% 12 4,96%48 LOZERE 186 86 46,24 % 2 2,33% 84 97,67% 72 85,71% 7 8,33% 5 5,95% 0 0,00%49 MAINE-ET-LOIRE 331 208 62,84 % 5 2,40% 203 97,60% 147 72,41% 19 9,36% 18 8,87% 19 9,36%50 MANCHE 218 121 55,50 % 2 1,65% 119 98,35% 93 78,15% 12 10,08% 7 5,88% 7 5,88%51 MARNE 320 173 54,06 % 1 0,58% 172 99,42% 119 69,19% 18 10,47% 18 10,47% 17 9,88%52 HAUTE-MARNE 152 52 34,21 % 1 1,92% 51 98,08% 42 82,35% 2 3,92% 4 7,84% 3 5,88%53 MAYENNE 206 50 24,27 % 1 2,00% 49 98,00% 43 87,76% 1 2,04% 4 8,16% 1 2,04%54 MEURTHE-ET-MOSELLE 488 253 51,84 % 5 1,98% 248 98,02% 101 40,73% 37 14,92% 14 5,65% 96 38,71%55 MEUSE 104 46 44,23 % 1 2,17% 45 97,83% 37 82,22% 3 6,67% 4 8,89% 1 2,22%56 MORBIHAN 534 269 50,37 % 5 1,86% 264 98,14% 149 56,44% 24 9,09% 86 32,58% 5 1,89%57 MOSELLE 332 190 57,23 % 3 1,58% 187 98,42% 126 67,38% 19 10,16% 31 16,58% 11 5,88%58 NIEVRE 546 363 66,48 % 11 3,03% 352 96,97% 280 79,55% 31 8,81% 31 8,81% 10 2,84%59 NORD 4349 1820 41,85 % 57 3,13% 1763 96,87% 1010 57,29% 251 14,24% 383 21,72% 119 6,75%60 OISE 449 257 57,24 % 8 3,11% 249 96,89% 186 74,70% 16 6,43% 34 13,65% 13 5,22%61 ORNE 149 77 51,68 % 3 3,90% 74 96,10% 33 44,59% 32 43,24% 8 10,81% 1 1,35%62 PAS-DE-CALAIS 3303 1309 39,63 % 29 2,22% 1280 97,78% 555 43,36% 585 45,70% 90 7,03% 50 3,91%63 PUY-DE-DOME 628 279 44,43 % 4 1,43% 275 98,57% 210 76,36% 19 6,91% 35 12,73% 11 4,00%64 PYRENEES-ATLANTIQUES 572 336 58,74 % 16 4,76% 320 95,24% 241 75,31% 29 9,06% 35 10,94% 15 4,69%65 HAUTES-PYRENEES 480 260 54,17 % 6 2,31% 254 97,69% 218 85,83% 8 3,15% 22 8,66% 6 2,36%66 PYRENEES-ORIENTALES 627 421 67,15 % 11 2,61% 410 97,39% 358 87,32% 26 6,34% 22 5,37% 4 0,98%67 BAS-RHIN 124 88 70,97 % 7 7,95% 81 92,05% 52 64,20% 10 12,35% 4 4,94% 15 18,52%68 HAUT-RHIN 123 69 56,10 % 2 2,90% 67 97,10% 47 70,15% 4 5,97% 13 19,40% 3 4,48%69 RHONE 1483 968 65,27 % 12 1,24% 956 98,76% 570 59,62% 329 34,41% 46 4,81% 11 1,15%70 HAUTE-SAONE 260 188 72,31 % 0 0,00% 188 100,00% 37 19,68% 3 1,60% 5 2,66% 143 76,06%71 SAONE-ET-LOIRE 500 237 47,40 % 3 1,27% 234 98,73% 140 59,83% 48 20,51% 30 12,82% 16 6,84%72 SARTHE 328 172 52,44 % 4 2,33% 168 97,67% 126 75,00% 14 8,33% 21 12,50% 7 4,17%73 SAVOIE 502 248 49,40 % 6 2,42% 242 97,58% 178 73,55% 18 7,44% 39 16,12% 7 2,89%74 HAUTE-SAVOIE 262 111 42,37 % 2 1,80% 109 98,20% 80 73,39% 10 9,17% 15 13,76% 4 3,67%75 PARIS 1716 1147 66,84 % 62 5,41% 1085 94,59% 803 74,01% 46 4,24% 106 9,77% 130 11,98%76 SEINE-MARITIME 1464 875 59,77 % 27 3,09% 848 96,91% 597 70,40% 79 9,32% 137 16,16% 35 4,13%77 SEINE-ET-MARNE 851 427 50,18 % 8 1,87% 419 98,13% 342 81,62% 35 8,35% 32 7,64% 10 2,39%78 YVELINES 642 399 62,15 % 7 1,75% 392 98,25% 281 71,68% 23 5,87% 51 13,01% 37 9,44%79 DEUX-SEVRES 150 69 46,00 % 0 0,00% 69 100,00% 31 44,93% 3 4,35% 33 47,83% 2 2,90%80 SOMME 509 381 74,85 % 5 1,31% 376 98,69% 311 82,71% 13 3,46% 24 6,38% 28 7,45%81 TARN 476 295 61,97 % 10 3,39% 285 96,61% 129 45,26% 19 6,67% 29 10,18% 108 37,89%82 TARN-ET-GARONNE 256 140 54,69 % 7 5,00% 133 95,00% 84 63,16% 8 6,02% 29 21,80% 12 9,02%83 VAR 711 439 61,74 % 10 2,28% 429 97,72% 290 67,60% 78 18,18% 36 8,39% 25 5,83%84 VAUCLUSE 517 278 53,77 % 6 2,16% 272 97,84% 203 74,63% 25 9,19% 32 11,76% 12 4,41%85 VENDEE 476 219 46,01 % 4 1,83% 215 98,17% 183 85,12% 13 6,05% 17 7,91% 2 0,93%86 VIENNE 305 198 64,92 % 8 4,04% 190 95,96% 145 76,32% 14 7,37% 21 11,05% 10 5,26%87 HAUTE-VIENNE 370 181 48,92 % 2 1,10% 179 98,90% 138 77,09% 6 3,35% 9 5,03% 26 14,53%88 VOSGES 190 52 27,37 % 1 1,92% 51 98,08% 35 68,63% 8 15,69% 2 3,92% 6 11,76%89 YONNE 217 165 76,04 % 0 0,00% 165 100,00% 124 75,15% 19 11,52% 20 12,12% 2 1,21%90 TERRITOIRE-DE-BELFORT 127 61 48,03 % 1 1,64% 60 98,36% 39 65,00% 2 3,33% 11 18,33% 8 13,33%91 ESSONNE 850 591 69,53 % 26 4,40% 565 95,60% 465 82,30% 32 5,66% 52 9,20% 16 2,83%92 HAUTS-DE-SEINE 1781 943 52,95 % 30 3,18% 913 96,82% 760 83,24% 56 6,13% 67 7,34% 30 3,29%93 SEINE-SAINT-DENIS 3015 1582 52,47 % 44 2,78% 1538 97,22% 1313 85,37% 95 6,18% 108 7,02% 22 1,43%94 VAL-DE-MARNE 2854 1289 45,16 % 69 5,35% 1220 94,65% 977 80,08% 111 9,10% 94 7,70% 38 3,11%95 VAL-D’OISE 842 387 45,96 % 14 3,62% 373 96,38% 290 77,75% 19 5,09% 49 13,14% 15 4,02%

Totaux 64 184 34 662 54 % 1 039 3 % 33 623 97 % 24 597 73,16% 3 694 10,99% 3 378 10,05% 1 954 5,81%

Départements Inscrits Votants Blancs et nuls Exprimés

« Il est grand tempsde rallumer les

étoiles... »

Unir les communistespour un PCF de com-bat, marxiste, popu-laire et rassembleur

Combattre l'austé-rité, en finir avec le

capitalisme

Un parti résolumentcommuniste dansl'affrontement de

classe : ni abandon nieffacement

Nbre % Nbre % Total % Nbre % Nbre % Nbre % Nbre %

36e CONGRÈS DU PCF LE VOTE DES COMMUNISTES

Où en est la Chine ? A l’invitation du Parti communiste chinois (PCC) quivient de clôturer son 18e Congrès, j'ai eu l'occasion de conduire une délé-gation1 de dirigeants du PCF et du MJCF pour instruire cet enjeu. L'objectif

principal du voyage était de comprendre le mode de développement actuel dela Chine. Mesurons avant tout que si la France et la Chine ont des défis com-muns, les problématiques du développement ne peuvent pas être les mêmesquand la Chine compte plus d'un 1,3 milliard d'habitants vivant sur un terri-toire de près de 10 millions de km2. La province que nous avons traversée, leShandong, compte à elle seule plus d'habitants que la France ! Le développement rapide que la Chine a connu ces dernières décennies a per-mis une élévation générale du niveau vie des Chinois, mais a également crééune fragmentation de la société, de grandes inégalités sociales et des dégâtsenvironnementaux. De plus, la crise financière internationale pèse sur ses ex-portations. La Chine entre donc dans une phase cruciale où elle doit réorienterson mode de développement et les conclusions du 18e Congrès montrent queles dirigeants du PCC en sont conscients. Comment le faire ? Réformer, disent-ils, dans tous les domaines, notamment en développant à grande échelle laprotection sociale qui contribuera à la fois à réduire les inégalités et à relan-cer la consommation intérieure.Tout au long du voyage, des rencontres politiques que nous avons eues dePékin à Shanghai en passant par Qufu, la ville natale de Confucius, nous avonscherché obstinément à saisir les atouts et les faiblesses de la République po-pulaire de Chine pour réussir les réformes essentielles au bien-être du peuplechinois. Au terme de notre parcours, nous avons je crois un début de réponse.Un atout important est que les dirigeants successifs des dernières décennies,de Deng Xiaoping à Hu Jintao, ont su conserver une maîtrise publique du déve-loppement comme en témoigne leur capacité, principalement par le maintien de

secteurs stratégiques dans le domaine public, à mettre en œuvre les plansquinquennaux décidés. Au moins deux éléments, et leur conjugaison, sont ce-pendant aujourd'hui susceptibles d'entraver ce mouvement : 1. Le développe-ment des intérêts capitalistes qui accompagnent la libéralisation croissantedes activités des secteurs considérés comme non stratégiques ; 2. Le faible ni-veau de citoyenneté dans la cité comme dans l'entreprise qui résulte du niveauactuel de développement du pays (classé au-delà du 90e rang mondial si l'onconsidère le PIB/habitant) et de l'organisation du pouvoir politique (contrôlédans tous ses aspects par un seul parti, le PCC). Mesurons que la voie pour dé-passer ces contradictions est loin d'être évidente.Concernant le développement économique, les expériences les plus progres-sistes de notre point de vue, notamment en Amérique latine, rencontrent elles-mêmes de grandes difficultés à gérer une économie dans laquelle coexistentintérêts privés et intérêts publics sans que les premiers ne l'emportent sur lesseconds. Quant à l'enjeu démocratique, nous disposons de peu d'expériences àgrande échelle d'une alternative au modèle dominant dans lequel nous vivonset qui échoue à organiser réellement le pouvoir du peuple.Dans ces deux domaines partageons, comme nous avons essayé de le faire lorsde ce voyage, avec conviction et modestie les propositions novatrices du PCFen espérant que la Chine puisse inventer une voie originale dans l'intérêt dupeuple chinois à la double lumière de l'échec des expériences qui se sont récla-mées du communisme et de la crise capitaliste qui montre chaque jour un peuplus l'incapacité de ce système à répondre aux besoins humains.�

Igor Zamichiei

501 - Supplément à l ’Humanité du 19 décembre 2012 - PAGE I I I

Déclarations complètessur Internetwww.pcf.frwww.groupe-crc.orgwww.groupe-communiste.assemblee-nationale.fr

SMICPourquoi ne pas indexer leSMIC sur l’augmentation dessalaires des patrons du CAC40 ? Soit 5 % de plus pourcette année. Pourquoi ce quiest possible pour un grandpatron ne pourrait pas l’êtrepour un smicard ?

Olivier DartigollesUNION BANCAIREPour le Parti de la gauche eu-ropéenne (PGE), les statutset les missions de la BCE doi-vent évoluer. Elle devraitêtre capable d’orienter le fi-nancement de l’économievers l’emploi, l’industrie et latransition écologique.

Pierre LaurentVITICULTURENous appelons au maintiendes droits de plantation dansl’Union européenne, préala-ble à une production de qua-lité, rémunératrice pour lestravailleurs.

PCFPSASi la palme du cynisme àl’égard des salariés dugroupe revient à la directionde PSA, je souhaite que lapalme de la duplicité ne re-vienne pas au gouvernement.

Marie-George BuffetPUB ANTI-IVGLe Nouvel Obs pourrait fairedon des sommes perçues auxcentres des plannings fami-liaux.

PCFEXILÉS FISCAUXAprès Bernard Arnaud, laplus grande fortune deFrance, voici au tour de Gé-rard Depardieu, l’acteur fran-çais le mieux payé, de suc-comber aux charmes fiscauxde la Belgique. Inquiétanteépidémie qui commence...

Olivier DartigollesCOMBAT CONTRE LA PAUVRETÉOn ne combat pas la misèreen maintenant des millionsde personnes sous le seuil depauvreté.

PCFARCELOR BASSE-INDRELe PCF reste pleinement mo-bilisé, avec ses élus et parle-mentaires, aux côtés des or-ganisations syndicales, pourconstruire une alternatived’avenir pour la sidérurgiefrançaise.

PCF

PARTI PRIS

Délégation du PCF en Chine Chine

PLANÈTE

LES COMMUNISTES ONT CHOISI LEUR BASE COMMUNE POURLE 36e CONGRÈS. COMMENT ALLEZ-VOUS ABORDER DÉSOR-

MAIS L’ÉTAPE SUIVANTE ?PIERRE DHARRÉVILLE : Nous avons eu un débat extrêmement profond depuisplusieurs semaines, à la fois sur l’état du monde, sur notre projet, notre stra-tégie et notre parti. Il y a une véritable volonté d’être à la hauteur des en-jeux, qui s’est exprimée dans la foultitude de rencontres qui se sont tenues,comme dans les initiatives nationales. Loin de nous replier sur nous-mêmes,le débat nous a tournés plus encore vers les hommes et les femmes que nousvoulons rejoindre. Le vote montre que les communistes sont en train de s’em-parer du congrès, et cela doit encore s’amplifier. Ils se sont largement ras-semblés sur l’orientation proposée par le Conseil national. L’Humanifeste estdésormais notre bien commun. Mais le débat continue : nous entrons dans unephase nouvelle. C’est pourquoi nous appelons les communistes à poursuivrele travail engagé afin d’enrichir notre réflexion et de faire de notre congrèsun événement politique retentissant pour notre peuple.

QUELS SONT LES CHANTIERS QUI S’OUVRENT DÉSORMAIS ?P. D. : Nous devons approfondir notre réflexion et nos ré-

ponses. Nous sommes dans une situation politique bloquée, où la gauche aupouvoir n’a pour boussole que l’austérité et la compétitivité qu’exigent lesmarchés financiers. Nous devons tenir compte de cette situation qui se faitjour de plus en plus crûment. Dans ce contexte, où sont les victoirespossibles ? Comment gagner un changement de cap ? Le débat public avance.Les événements de Florange sont devenus un symbole édifiant et amènent lesgens à réfléchir. Nous devons donc affûter nos outils pour la bataille idéolo-gique et culturelle, réfléchir aux initiatives à prendre pour débloquer la si-tuation et faire grandir concrètement la révolution citoyenne. Le congrèsdevra donner des impulsions.

FACE À CE DÉFI, NE CRAIGNEZ-VOUS PAS QUE « RALLUMERLES ÉTOILES » PARAISSE UN PROJET UN PEU TROP ABSTRAIT

OU ÉLOIGNÉ ?P. D. : Ce titre a pu surprendre. Et c’est d’ailleurs l’une de ses vertus. Mais je

constate que les communistes s’en sont largement appropriés l’esprit. J’airencontré beaucoup de militants à la fois pleins de questionnements poli-tiques et heureux de l’ambition fixée à notre combat. Nous sommes souventvécus comme de bons défenseurs des acquis et de l’existant. La situationnous accule parfois à cela. Mais nous avons des propositions pour faire autre-ment et nous voulons parler d’avenir. Or tout est fait aujourd’hui pour fairegagner la résignation et tuer l’idée de changement. L’accompagnement desmarchés financiers aggrave de jour en jour la crise dans toutes ses dimen-sions. Il faut donc à la fois mener la bataille immédiate et celle de la perspec-tive. Nous n’acceptons pas la soupe qui nous est servie comme si c’était leseul menu possible. Il y a besoin de libérer les aspirations populaires. Celasuppose d’ouvrir des brèches comme nous allons aussi le faire avec la cam-pagne du Front de gauche pour une alternative à l’austérité. La force de notreparti a toujours été de lier l’immédiat et la visée. C’est cela qui donne sens ànotre combat. Les communistes sont très préoccupés par la situation poli-tique actuelle. Ce que nous devons faire pour en sortir va sans doute devenirplus encore le cœur du débat dans les prochaines semaines.

COMMENT LES COMMUNISTES VONT-ILS MAINTENANT TRA-VAILLER EN VUE DU CONGRÈS ?

P. D. : Nous allons progresser vers les congrès de section et les congrès dé-partementaux qui auront à délibérer à la fois sur nos orientations, mais aussisur les statuts et les directions. La commission du texte va se réunir et dres-ser un état des lieux du débat et recenser quelques-unes des grandes ques-tions à creuser pour faire de notre congrès un moment utile à la bataille quo-tidienne des communistes. Nous voulons conforter la qualité de débat qui aprésidé jusqu’ici en progressant à partir du travail effectué sur les fenêtreset des contributions. Sans remettre en cause les grands traits de notre basecommune, les communistes doivent dire sur quoi et en quoi ils souhaitent voirle texte enrichi. Faisons-en jusqu’au bout l’affaire de tous.�

Propos recueillis par Gérard Streiff

CongrèsFaire débattre le plus grand nombreLes communistes ont choisi la base commune. En janvier vont se succéder conférences de section, congrès départementaux et congrès national. Comment favoriser l'entrée du plus grand nombre dans le débat ? L'opinion de Pierre Dharréville, membre de l'Exécutif,qui préside la commission sur le texte du congrès.

L’INTERVIEW

1) Délégation conduite par Igor Zamichiei comprenant Dominique Bari, Hélène Cil-lières, Mathieu Gallois, Grégory Géminel, Marion Guenot, Fabien Gay, Sébastien La-borde, Jules Rondeau, Benoît Roux, Cyril Thomas.

QUELS CHANGEMENTSSONT NÉCESSAIRESDANS NOTRE ORGANISA-TION ?

SOPHIE CELTON :Ce que je constate, c’est quenous disons beaucoup« proximité, proximité »,mais dans la réalité de notreaction, on a bien du mal àfaire confiance à cette fa-meuse proximité. Nous avons,par exemple, beaucoup de dif-ficultés à nous occuper desadhérents, à être véritable-ment en lien avec eux. Si jeprends les quartiers popu-laires : je trouve que nousavons tendance à ne pas faireconfiance aux habitants deces quartiers, ce qui peut setraduire par « pas d’activitédu tout » dans ces secteurs.Nous devons écouter ce quenous disent ces gens qui nousrejoignent, nous devons oserleur donner des responsabili-tés, petites ou grandes, dèsl’adhésion. Car je constateque chaque nouvel adhérentdécide de s’engager pour fairequelque chose, pour êtreutile. Cela nous oblige àmieux travailler l’accueil deces nouveaux adhérents, àmieux les « accompagner »dans une prise de responsabi-lité. Partout dans nos sec-tions, on doit veiller à cequ’un camarade, au moins,soit chargé du contact avectous les adhérents, afind’élargir notre influence, degagner en rayonnement.

HERVÉ POLY :D’abord je pense qu’il ne fautsurtout pas faire de la ques-tion de la transformation duParti une forme de coursevers un pseudo modernismequi cacherait dans les faits unrecul idéologique. Je ne pensepas, par exemple, que la nou-velle carte du Parti où l’onsupprime la faucille et le mar-teau, et ce sans aucun débat,soit une avancée transforma-trice. Les symboles sont por-teurs de sens et le nôtre tra-duit notre ancrage dans l’hé-ritage historique dumouvement politique révolu-tionnaire. Vouloir le faire dis-paraître apparaît de manièretout à fait légitime commeune volonté, celle de rompreavec un courant d’idées quiest l’essence même de l’exis-tence de notre organisation.Les transformations du Partidoivent pour moi être en priseavec le Parti et avoir pourpréalable notre volonté d’unépanouissement démocra-tique des militants à la base.Or, la réforme des statuts va àl’encontre de cette exigence.On peut faire toutes les dé-clarations de bonnes inten-tions, mais dans les faits, cequi est proposé au traversdes nouveaux statuts s’avèreêtre tout le contraire. La mo-dification de la clef de répar-tition financière des quatreorganisations structurantesde notre parti pose un graveproblème. Passer de la règlefinancière des quatre quarts

(cellule, section, fédération etdirection nationale) à unenouvelle règle de trois (sec-tion, fédération et directionnationale) entérine la mortdes cellules et assèche de faitde 17 % les finances de nosorganisations de base. Ils’agit là d’une faute politiquelourde qui s’assimile à la nou-velle bureaucratie du futurfonctionnement de notreparti. Nous ne sommes plusen l’espèce dans une transfor-mation mais dans une liquida-tion de nos organisations debase. On croit bien faire maisc’est prendre le parfaitcontre-pied de ce que désirel’immense majorité des com-munistes. La cellule doit res-ter l’organisme « vivant » denotre parti.

ELSA FAUCILLON :Si notre objectif est de contri-buer à l’intervention massivede femmes et d’hommes dansla bataille politique pourchanger de cap, il est à monsens prioritaire pour notreorganisation de concevoirnotre propre activité dans cesens et d’en tirer un certainnombre d’enseignements surnos pratiques. Du point devue de notre vie interne, latransversalité doit prendre laplace d’une verticalité encoretrop prégnante. Cette idéesemble faire accord, maisnous buttons sur sa mise enœuvre. Les structures qui ré-gissent notre vie interne sontaujourd’hui, pour beaucoupd’entre elles, des lieux de va-lidation de décisions. Lesconseils départementaux oules AG de section débordentde savoir-faire militant, jepense pourtant que leurforme actuelle ne permet pasd’en valoriser tout le poten-tiel. Considérer l’élaborationcollective comme un gaged’égalité et d’efficacité, libé-rer l’initiative sans modèleprêt à l’emploi pour les mili-tants communistes me sem-blent des principes fonda-

mentaux pour penser nosstructures et plus générale-ment pour avancer ensemblevers une démocratie réelle.Franchir un cap dans l’impli-cation populaire nécessiteégalement que la démocraties’incarne mieux dans nos pra-tiques politiques. Je pense,par exemple, à des initiativesoù le slogan « Prenez le pou-voir » se concrétise et faitvivre la politique commeutile, émancipatrice, accessi-ble à toutes et tous. Il s’agitdonc pour notre organisationd’inventer un nouveau rap-port à la société, plus en dia-logue et en coopération aveccelles et ceux qui la fontvivre.

COMMENT RENOUVELERNOTRE ACTIVITÉ AVEC LEMONDE DU TRAVAIL ?

SOPHIE CELTON :La situation des entreprises àchangé. Nous avons à déve-lopper et à travailler de nou-velles formes d’organisation,des formes qui permettentune activité dans l’entrepriseelle-même ou par branched’entreprises. On peut faireça en réseau par exemple,comme c’est le cas avec lessalariés de la presse dans lesBouches-du-Rhône. Ne nousfigeons pas sur la cellule, surla forme cellule - même sinous devons les maintenirquand c’est possible - maisregardons comment on met enlien les salariés entre eux,afin de permettre l’échange etla construction d’initiativesqui peuvent être collabora-tives.

HERVÉ POLY :Sur la question de l’entre-prise, force est de constaterque nous avons fortement re-culé dans la vie des cellules àl’entreprise. La tâche est im-mense et reste une prioritédifficile à mettre en œuvre.Pour autant, une présence ré-

gulière, un contact étroit avecles organisations syndicalespeuvent permettre à terme denous redéployer dans deslieux de travail éclatés où ilest plus difficile d’être pré-sents. Par ailleurs, une pré-sence régulière aux portesdes boîtes, un contact étroitavec le monde du travail peutnous permettre de rendre vi-sibles et plus pertinentes en-core les interventions de nosélus. Avec nos élus en chargedes questions économiques,nous nous employons, filièrepar filière, à prendre despoints d’appui pour faire despropositions offensives per-mettant le développementéconomique de notre région.C’est le cas sur la filière fer-roviaire où d’ailleurs les mili-tants communistes à la SNCFont décidé de mutualiserleurs actions en créant un ré-seau militants cheminotsdans le Nord-Pas-de-Calais.Être à l’offensive idéologi-quement, par exemple sur lesquestions industrielles, peutnous permettre à terme d’al-ler mieux dans nos combatssur cette question du travailpolitique à l’entreprise.

ELSA FAUCILLON :Le capitalisme a produit cestrente dernières années unesegmentation inédite entre letravail et la politique. Dansmon département, sur le sitede La Défense où travaillent170 000 salariés, les cama-rades de cette section d’en-treprise parlent d’une zone denon-droits sociaux, syndicauxet bien sûr politiques ! Si larégularité de notre présenceaux portes des entreprisesest indispensable pour créeret maintenir des liens avecles salariés, je crois pourtantque nous ne pouvons pas sim-plement tenter de réactiverdes modèles anciens d’actionet d’intervention face à cetimmense chantier. Les expé-riences menées par les frontsdes luttes ont initié des ren-

contres d’acteurs et d’actricesde luttes, des convergences,un renforcement de rassem-blements ou de dynamiquespolitiques. Cela représentedes pistes intéressantes pourde nouveaux rapports, decoopération, de co-élabora-tion régulière, avec le mouve-ment social. Je pense égale-ment aux ateliers législatifsou à des ateliers municipauxavec les salariés, notammentsur les questions d’emploi, dedémocratie à l’entreprise,d’égalité hommes/femmes, dela place du travail dans notresociété ou encore de la cul-ture dans l’entreprise.�

Propos recueillispar Gérard Streiff

CONGRES

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SOUSCRIPTION

501 - Supplément à l ’Humanité du 19 décembre 2012 - PAGE IV

Table ronde

Les transformations du PCF en questionConstruire un PCF toujours plus en phase avec la société comme avec son projet, ça veut dire quoi ? Table ronde avec desdirigeant-e-s communistes, Sophie Celton (Bouches-du-Rhône), Elsa Faucillon (Hauts-de-Seine) et Hervé Poly (Pas-de-Ca-lais) autour des questions figurant dans la « cinquième fenêtre » de la base commune.

HERVÉ POLYPAS-DE-CALAIS

ELSA FAUCILLONHAUTS-DE-SEINE

SOPHIE CELTONBOUCHES-DU-RHÔNE