Le Chinook - Décembre - 2011

20
Maire de Calgary ou premier ministre du Canada? La télé a changé l’esprit de Noël Calgary, édition de décembre 2011 20 pages 10 trucs pour garder son poids aux Fêtes « En 1954, Noël a changé. Les gens se hâtaient à manger afin d’être assis devant la télévision pour visionner Ed Sullivan. »

description

Journal Le Chinook - Edition Décembre 2011

Transcript of Le Chinook - Décembre - 2011

Maire

de Calgary

ou premier ministre du Canada?

La télé a changé l’esprit de Noël

Calgary, édition de décembre 2011 20 pages

10 trucs pour garder son poids aux Fêtes

« En 1954, Noël a changé. Les gens se hâtaient à manger afin

d’être assis devant la télévision pour visionner Ed Sullivan. »

P.2 Le Chinook Décembre 2011

Pour joindre Le Chinook: Viaplus communications Inc.

Adresse de facturation:

A/S Baccari Professional Corp.

32-805 5 Ave SW Calgary, AB T2P 0S6

Tél.: 403-457-5250

Éditeur:

Julien Thibeault

Adjoint à la rédaction: Jérôme Thibeault

Ventes et distribution: François Fecteau

Comptabilité:

Alexandre Stinis

Écrivez-nous: [email protected]

Lisez-nous aussi @ www.lechinook.com

EN COUVERTURE La télé a-t-elle marqué la fin du Noël d’antan?

Dominique Liboiron

Page 3

ÉCONOMIE Des entrepreneurs francophones de l’Alberta se

rencontrent à Edmonton. Philippe de Montigny

Pages 4 et 5

POLITIQUE Le maire de Calgary deviendra-t-il un jour

premier ministre du Canada? Irénée Rutema

page 6

JUSTICE Les droits linguistiques des Anglo-québécois et des

Franco-albertains Gérard Lévesque

Page 7

NUTRITION TOP 10 des choses à faire pour ne pas engraisser

pendant les Fêtes. Anne-Marie Vaillancourt

page 9

LECTURE Un guide pour vous aider à traduire des expressions

populaires Paul-François Sylvestre

page 10

ENTREVUE Le nouvel ambassadeur de France au Canada

François-Xavier Simard

Page 12

AUTOMOBILE La SCION tC de Toyota. Une sportive branchée...

Jean-François Ross

Page 18

VOYAGE Visitez Washington, DC. Une destination parfaite

pour la famille.

Benoît Legault Page 17

SUDOKU

Page 13

HUMOUR Les petits matins d’une mère qui… AIME (?) la neige!

Sandra Fortin

Page 16

Questions de sciences

avec Prof Mercure

Le prof nous explique le réseau social des singes.

page 15

JEUNESSE 24 heures passées dehors pour lutter contre la faim

à l’École d’Airdrie.

Page 14

CINÉMA Une critique du dernier « remake » du classique

Captain América Dimanchematin.com

page 11

SOMMAIRE

Toute l ’équipe du

Chinook vous

souhaite de très

Joyeuses Fêtes!

Merci à tous nos

clients et lecteurs pour

votre appui

très précieux.

Vous êtes toujours

plus nombreux

et nous vous en

sommes très

reconnaissants.

Ed Sullivan a-t-il « volé le show » aux noëls d’antan?

Décembre 2011

Dominique Liboiron

Nous nous approchons du

temps des Fêtes. Noël et le Jour de l’An occupent

une place de première

importance parmi les événements spéciaux que

célébrent les francopho-nes de l’Ouest au cours

de l’hiver. Mais, la défini-tion du terme le temps des Fêtes a changé de-

puis l’époque de l’émer-geance des Métis et l’arri-

vée des premiers coloni-sateurs francophones. Ce

terme ne signifie plus ce

qu’il a déjà signifié. De plus, la manière de fêter

s’est transformée.

De nos jours, le temps des Fêtes ne représente que

deux jours et leurs veilles, le

25 décembre et le 1er janvier. Au cours des années 1800

jusqu’aux années 1950, le temps des Fêtes

commençait le 8

décembre, comme nous l’explique Thé-

rèse Hamon, aînée fransaskoise de 88

ans.

Elle nous laisse sa-

voir qu’autrefois il n’y avait pas d’école

ce jour-là, question de célébrer la Fête

de l’Immaculée

conception. Par la suite, la prochaine

célébration était la messe de minuit,

« Je me souviens

encore, » nous confie Mme Hamon,

« d’avoir regardé au ciel en allant à la

messe à cheval et d’espérer voir le Pè-

re-Noël en traî-

neau. »

Tout de suite après la messe de minuit, le prêtre célébrait

une autre messe. « C’était

comme une basse messe qui durait juste 20 minutes. On

appelait ça la messe de l’au-rore, » explique Mme Hamon

qui se souvient aussi que les réveillons de l’époque comp-

taient des repas traditionnels

comme la tourtière et du ra-

goût de pattes de cochon.

Beaucoup de familles ou-vraient leur cadeaux au cours

du réveillon ou bien atten-daient le jour de Noël.

Mme Hamon se souvient en-core de son cadeau de Noël

préféré, « C’était une belle poupée de chez Eaton. On

appelait ça une Eaton’s Beau-ty. » Mais ce n’était pas uni-

quement son cadeau à elle.

Mme Hamon et sa sœur An-na étaient les corécipiendai-

res et elles devaient partager la catin. « Aujourd’hui, on

trouverait ça ridicule de don-

ner un cadeau à deux en-fants, » souligne Mme Ha-

mon, mais elle explique que les gens à l’époque étaient

beaucoup plus pauvres qu’aujourd’hui.

Pour elle, le plus grand chan-gement depuis ses Noëls

d’enfance est au niveau des

cadeaux. Elle constate que

les gens donnent beaucoup plus de cadeaux dispendieux.

Aussi, les bas de Noël d’au-

trefois contenaient quelques oranges ou quelques bon-

bons et que ces petits ca-deaux étaient plus appréciés

qu’ils le sont aujourd’hui.

La bénédiction paternelle

avait lieu le Jour de l’An.

« On demandait à Papa de

nous bénir. On se mettait à genou et Papa demandait au

Seigneur de nous bénir. Il nous touchait la tête et nous

nommait toutes, » explique

la plus veille d’une famille de huit filles.

Le 6 janvier, le Jour des Rois,

se célébrait en communauté, d’abord à la messe. L’école

était fermée. Les gens se

regroupaient pour manger du gâteau à l’intérieur duquel on

cachait une surprise comme une fève ou une cenne noire,

l’idée étant de trouver un roi

et une reine pour la journée.

Mme Hamon nous indique que la plupart des familles

francophones célébraient de la même façon que la sienne,

mais pas toujours. Chez d’au-

tres familles de l’époque, la Fête des Rois, ou l’Épiphanie,

était le jour où on échangeait les cadeaux tels

que les rois ma-

ges avaient pré-senté l’enfant

Jésus avec de l’or, de l’encens

et de la myrrhe.

Chez certaines familles la

croyance voulait que les rois amè-

nent les cadeaux pour les enfants,

mais parfois c’é-

tait Jésus.

Des recherches mênées par l’Uni-

versité de l’Alber-

ta démontrent que parmi les

Métis francopho-nes le Jour de

l’An était souvent plus célébré que

Noël, comme

explique Véroni-que Gaudry, aînée métisse

de Saint-Laurent, Manitoba.

« C’était une fête pour les

enfants plutôt, la fête du pe-tit Jésus. Les parents pen-

daient les bas, mais le Jour de l’An c’était une fête pour

toute la paroisse. Les gens se voisinaient beaucoup, les

hommes aimaient à prendre

un coup et les jeunes ai-

maient s’embrasser. C’était la coutume. »

Jean Duperrault, originaire

de Talle de Saules (Willow

Bunch), se souvient des Noëls traditionnels de son

enfance et rappelle comment l’arrivée de la télévision les a

transformés à tout jamais.

Avant 1954, toute sa famille se regroupait chez un de ses

oncles ou une de ses tantes pour partager un repas avec

de la tourtière et de la dinde. Les gens chantaient et cha-

cun avait sa chanson qu’il

partageait tour à tour. Le repas durait des heures.

En 1954, Noël a changé.

Les gens se hâtaient à

manger afin d’être assis devant la télévision pour

visionner Ed Sullivan. Il n’était pas question de

parler au cours de l’émis-sion, ni encore moins de

chanter comme autrefois.

La transformation de Noël et

du temps des Fêtes touche les familles francophones de

l’Ouest. La religion joue en-

core un rôle, mais la célébra-tion de l’Immaculée concep-

tion, de la messe de l’aurore et de l’Épiphanie en commu-

nauté ainsi que la bénédic-tion paternelle existent de

moins en moins. Les familles

se regroupent encore pour

célébrer, mais elles sont beaucoup moins grandes.

Les gens reçoivent une im-pressionnante quantité de

cadeaux et ces derniers coû-

tent plus cher qu’au cours des années passées.

Le déclin de la religion et la

monté économique de la

classe moyenne sont des phénomènes qui ne sont pas

sous notre contrôle, toute-fois, c’est à nous, francopho-

nes, de décider comment nous allons célébrer le temps

de Fêtes.

Le Ed Sullivan Show est une émission de télé-

vision musicale américaine présentée par Ed Sullivan et diffusée chaque dimanche soir à

20 heures sur le réseau CBS entre le 20 juin 1948 et le 6 juin 1971 pour un total de

1087 éditions.

PHOTO DE LA UNE: Une image de Noël du bon vieux

temps. Nous y voyons une grande famille, typique des Cana-

diens-français, ainsi que les jouets caractéristiques de l’épo-

que, des autos pour les gars et des poupées pour les filles.

Un Père-Noël affiché à la porte surveille la scène. Une crèche

placée sous l’arbre représente l’importance religieuse de

Noël. Cette photo d’une famille francophone date de 1961.

Selon Thérèse Hamon, le

Temps des Fêtes avait une plus longue durée

quand elle était jeune. Aussi, elle constate que la

religion jouait autrefois

un plus grand rôle au cours de cette période.

Le Chinook P.3

Décembre 2011 P.4 Le Chinook ÉCONOMIE

Retour en force du forum économique provincial

Philippe de Montigny

Les 18 et 19 novembre

derniers, les entre-preneurs et les pas-

sionnés d’affaires se

sont rassemblés à Edmonton pour le

Rendez-vous écono-mique 2011, organi-

sé par le Conseil de développement éco-

nomique de l’Alberta

(CDÉA). Ateliers, conférenciers, pané-

listes et soirée gala pour la remise des

Prix d’excellence et

des bourses d’étu-des de la Fondation Fer-

nando-Girard ont été du programme.

Dans le cadre du forum, les

participants ont pu choisir

trois ateliers, parmi une plé-thore de thématiques, telles

que le réseautage, le mento-rat, les coopératives et les

médias sociaux, entre autres.

En plus des ateliers, le CDÉA

a accueilli trois conférenciers.

M. Pierre Paré a mis sur pied une l’entreprise Korite Inter-

national, mais il a également

développé toute une indus-trie basée sur une nouvelle

pierre précieuse en Alberta, l’ammolite. « Des fois, le suc-

cès est laissé à la chance,

mais nous pouvons créer notre propre chance », affir-

me-t-il, à l’ouverture du fo-rum vendredi soir.

Dr Joseph Doucet, professeur de l’Alberta School of Busi-

ness à l’Université de l’Alber-

ta, a partagé sa vision d’ave-nir plutôt optimiste de l’éco-

nomie albertaine. Il a discuté des

prospects pour

l’industrie du pé-trole et du gaz

naturel de l’Alber-ta, tout en faisant

référence aux dy-namiques mondia-

les qui façonnent

les marchés éner-gétiques (haute

croissance des marchés asiati-

ques et construc-

tion du Keystone XL, par exemple).

Enfin, Bernard Callebaut a

parlé des hauts et des bas dans l’industrie du chocolat

après la faillite de la fameuse

chocolaterie qui portait son nom, reprise par un de ses

anciens employés. C’est une véritable passion pour le cho-

colat et une confiance inouïe

de ses clients qui l’ont pous-sé à fonder une nouvelle en-

treprise – Papa Chocolat –

établie à Calgary. « Les ateliers et les conféren-

ces nous ont vraiment ouvert les yeux… ça nous porte à

réfléchir, à se questionner et

à s’outiller en tant que gens d’affaires », constate Marc

Tremblay, directeur général

du CDÉA. « Ça fait 10 ans depuis notre dernier forum

économique et on va en faire un autre l’an prochain », an-

nonce-t-il, visiblement satis-

fait par le retour en force de l’évènement.

Des participantes du forum économique discu-

tent lors d’un ateliers proposé par le Conseil de développement économique de l’Alberta.

Vox Populi

Quel est l’impact du Temps des Fêtes sur vos affaires?

« Noël représente environ 1/3 de notre chiffre d’affai-res annuel. J’ai déjà plu-sieurs nouvelles idées sa-voureuses en tête pour Noël … il est toujours im-portant d’innover et d’a-méliorer son produit! » - Bernard Callebaut, Papa Chocolat Inc.

« Le congé du Temps des Fêtes, c’est vraiment la haute saison pour nous… Les gens du tourisme tra-

vaillent quand les gens s’amusent ! » - Manuelle Prunier, Guide et conseillè-re en tourisme durable

« Le Temps des Fêtes ne m’affecte pas plus que d’autres temps de l’an-née… Mais quand même, ça ne fait qu’une année que je suis en affaires, donc je ne suis pas capa-ble de juger de cela pour l’instant. » - Marie-Christine Printz, VA-LUE Office Support

Décembre 2011 Le Chinook P.5

UNE RÉPUTATION D’OR, UNE ÂME EN

CHOCOLAT

Bernard Callebaut, Papa Chocolat Inc.

La famille Callebaut com-prend cinq générations de

maîtres chocolatiers. Origi-naire de Belgique, Bernard

Callebaut s’est installé à Cal-

gary en 1982 pour faire dé-

couvrir ses délicieux choco-

lats gourmets aux Albertains. La compagnie Bernard Calle-

baut a fini par compter 32 franchises en Amérique du

Nord et une série de détail-

lants au Japon avant de s’ef-fondrer et d’être relancée par

un ancien employé de M. Callebaut.

Du 26 octobre au 8 décem-

bre 2010, Bernard Callebaut et sa femme se sont relancés

en affaires avec une nouvelle

chocolaterie, Papa Chocolat, qui a changé tant au niveau

du nom et de l’image que de l’approche entrepreneuriale.

« On a survécu grâce à la

confiance des gens et des fournisseurs… Une réputa-

tion, ça vaut de l’or ! », sex-clame le maître chocolatier.

Très humain et terre-à-terre,

M. Callebaut se croit l’unique responsable de la défaite sa

première chocolaterie, qui lui

a coûté son nom de marque et ses recettes. Par contre, il

voit ce changement comme une opportunité de se réin-

venter et de réaliser à quel

point les clients appréciaient son travail. « Des recettes

sur papier, c’est une chose; mais ce qui est encore plus

important dans le métier, c’est le savoir-faire et le désir

de se surpasser. »

VOIR CE QUE LES AU-TRES NE VOIENT PAS

Julie Vincent, Julie Vincent Photography

Julie Vincent est une photo-graphe polyvalente qui voit

au-delà des quatre coins de Calgary. Son portfolio s'étend

à des évènements de grande

envergure – tels que le Cal-

gary Stampede, le GlobalFest et la visite royale de la com-

tesse de Wessex – ainsi que des fonctions privées, des

mariages, de la photographie

d’hypothèque, de la « street photography » et bien plus!

Mme Vincent a obtenu plu-

sieurs contrats au fil des ans : elle a travaillé pour le

Musée militaire de Calgary et

l’Association canadienne pour

la santé mentale, par exem-ple. Elle enseigne aussi des

cours de photographie au Bow Valley College, à Calga-

ry. D’ailleurs, elle accompa-

gnera une dizaine d’apprentis photographes du collège lors

d’un voyage en Écosse, en passant de Glasgow à Inver-

ness. « On apprend en parta-geant ses talents… c’est fon-

damental dans la vie entre-

preneuriale », défend-t-elle.

Quelques constats de la pho-tographe : il y a un grand

manque de femmes dans la profession, les photographes

doivent être en excellente

forme (pour se pencher et soutenir des appareils lourds

à longueur de journée) et les photographes détestent se

faire prendre en photo !

DES « VACANCES » À L’ANNÉE LONGUE

Manuelle Prunier, Conseillère en tourisme durable Manuelle Prunier travaille

depuis 2000 comme organi-

satrice et conseillère en tou-risme durable, c’est-à-dire un

tourisme qui profite des res-

sources existantes sans les abîmer ou hypothéquer pour

les générations futures. Elle croit fermement que « le dé-

veloppement économique et

la protection de l’environne-ment [puissent] marcher

main dans la main. » Ce choix de carrière l’a mené en

Italie, en France, en Angle-terre, en Grèce et au Mexi-

que, comme organisatrice de

visites écotouristiques. Elle a travaillé pour l’Union euro-

péenne afin de développer le tourisme dans les régions

rurales de l’Afrique du Sud et

du Gabon, au profit des com-munautés locales.

« Le tourisme durable veut

préserver l’environnement, protéger la culture et déve-

lopper l’économie locale»,

explique Mme Prunier, qui habite maintenant à Calgary

et qui vise à faire connaître aux gens les beautés naturel-

les moins connues de l’Alber-

ta. Sa clientèle comprend des

gens d’ici désireux de décou-vrir leur province, ainsi que

des touristes de France et d’Angleterre.

EN QUÊTE D’AUTONOMIE ET

D’AVENTURE

Joad Clément, Clement Linguistic Services Joad Clément est ingénieur

mécanique et expert-conseil

pour Solas Energy Consul-ting, une entreprise qui se penche sur l’énergie renou-

velable. Depuis janvier 2011, il s’est lancé en affaires avec

Clement Linguistic Services, qui se spécialise entre autres en services de rédaction, de

révision et de traduction.

Comme travailleur autonome,

M. Clément comprend l’im-

portance des partenariats et du réseautage pour faire

connaître ses services et trouver des occasions de col-

laboration. « Si je travaille à

mon compte, c’est que je peux assurer une meilleure

qualité et avoir un réel contrôle de A à Z sur tout le

processus», explique-t-il.

Certes, l’entrepreneuriat re-

présente plus de responsabi-lités et un certain stress au

niveau des courts délais pour produire le travail, mais les

revenus non partagés et la

possibilité de faire de nouvel-les rencontres sont des inci-

tatifs considérables pour M. Clément.

Profils d’entrepreneurs

SUPERWOMAN DU SECRÉTARIAT

Marie-Christine Printz, VA-LUE Office Support

Gérante de VA-LUE Office Support, Marie-Christine

Printz offre des services d’ap-

pui à l’administration desti-nés aux petites et moyennes

entreprises. Son objectif est

d’offrir un service profession-nel aux entreprises qui n’ont

pas accès à des services de secrétariat et de comptabili-

té.

« Mes clients me paient uni-

quement pour mes heures de travail – pas pour mes pau-

ses, mes congés de maladie, mon espace de bureau et

mon équipement de travail »

exprime-t-elle. Avec l’appui d’une « Assistante virtuelle »

telle que Mme Printz, les nouveaux entrepreneurs peu-

vent faire des économies

considérables au niveau ad-ministratif. « La réussite,

pour moi, c’est de voir des clients satisfaits qui revien-

nent et qui le disent à d’au-tres. »

VA-LUE Office Support (dont

l’acronyme signifie Virtual Assistant – Listen, Unders-

tand, Execute) dessert près d’une dizaine de clients et

couvre une panoplie d’exper-

tises, dont le traitement de texte, les médias sociaux, la

tenue de livres comptables, la traduction (français – an-

glais – allemand) et bien plus.

ÉCONOMIE

P.6 Le Chinook Décembre 2011 POLITIQUE

La Nenshimanie aux portes d’Ottawa

Irénée Rutema

Le maire de Calgary Naheed

Nenshi vient de célébrer sa première année à la tête de

la ville. Plus populaire que

jamais, il arrive au deuxième rang des maires les plus po-

pulaires des quinze plus grandes villes canadiennes

avec un taux de satisfaction de 76%, selon un sondage

de Forum Research. A Calga-

ry, d’après un sondage Ip-sos/Reid Global News effec-

tué en octobre dernier, Nens-hi obtient un taux de satis-

faction de 86%. Le magazine

urbain Fast Forward, l’a mê-me nommé l’homme le plus

sexy de Calgary, loin devant la vedette des Flames, Jaro-

me Iginla.

Une lune de miel d’un an en

politique relève du miracle, mais il semble que Naheed

Nenshi ait un style de lea-dership si rassembleur que

même le conseiller municipal

Ric McIver soit tombé sous le

charme! Ce dernier, que Nenshi a défait lors de la

course à la mairie, l’a derniè-

rement félicité pour ses ta-lents de négociateur et de

rassembleur. Ric McIver, connu dans les cercles politi-

ques de Calgary sous le so-

briquet Monsieur Non, a sa-

lué publiquement le maire pour ses capacités à rallier

les votes de 8 conseillers mu-

nicipaux afin de faire passer ses projets.

Les observateurs politiques

de tout le pays, particulière-

ment dans les milieux de gauche et intellectuels de

Toronto, d’Ottawa et de Montréal spéculent et rêvent

de le voir à la tête du Nou-

veau parti démocratique ou du moribond Parti libéral du

Canada. Pour les stratèges politiques de ces deux forma-

tions politiques, il est la seule

personne qui pourra battre

Stephen Harper. Comparati-vement à lui, Denis Coderre,

Justin Trudeau et Thomas Mulcair sont de la petite biè-

re! Nenshi et Harper viennent

de Calgary. L’Alberta est de-puis quelques années le nou-

veau centre du pouvoir politi-que et économique du Cana-

da.

Le Chinook a eu l’occasion de

lui poser la question à plu-sieurs reprises. Nenshi nous

a assuré dans un excellent français qu’il n’a aucun parti

politique fédéral en tête et

qu’il aime son travail au ser-vice de la ville de Calgary. De

plus, il a l’intention de se pré-senter pour un nouveau

mandat. Pourtant, les hom-mes politiques et les obser-

vateurs politiques rencontrés

par Le Chinook, dont certains proches de lui et de son chef

de cabinet et éminence grise, Chima Nkemdirim, le voient

également à Ottawa.

Le Maire Nenshi est extrême-ment apprécié des milieux de gauche. Il va à Toronto au moins deux fois par mois. L’ancienne gouver-neure générale du Canada Adrienne Clarckson vient de lui consacrer un chapitre complet dans son livre. Les progressistes de ce pays le voient déjà comme le premier musulman qui sera premier mi-nistre d’un pays occidental! Tru-deau, l’idéologue du multicultu-ralisme canadien, doit sourire!

Décembre 2011 Le Chinook P.7 JUSTICE

Les droits linguistiques des minorités au Québec et en Alberta

Gérard Lévesque,

avocat et notaire [email protected]

Dans l’édition du 19 octobre

1911 du journal Le Courrier de l’Ouest, on peut lire le

passage suivant au sujet de

la version française des lois de l’Alberta et de la Saskat-

chewan :«Nous rappelons à tous nos lecteurs que la plu-part des ordonnances de Saskatchewan et d’Alberta ont été traduites en français et qu’elles sont distribuées gratuitement sur demande. Nous avons déjà reçu de nombreuses demandes de ce genre, mais non en suffisan-te quantité pour que les gou-vernements provinciaux aient l’assurance qu’ils ont répondu à un véritable besoin de la population française en fai-sant imprimer les lois provin-ciales dans notre langue. Que tous les bons patriotes s’a-dressent donc à notre journal pour obtenir ces lois dont la connaissance est indispensa-

ble à tous. Nous transmet-trons immédiatement les de-mandes aux gouvernements

provinciaux». En 1988, une majorité de

députés à l’Assemblée légi-

slative de l’Alberta a décidé que les lois de notre province

ne seraient édictées et

publiées qu’en

anglais, sauf la Loi linguisti-que dont la version fran-

çaise et la version an-

glaise ont

également force de loi.

Or, l’année prochaine, la

Cour d’appel

de l’Alberta va être appelée à

déterminer la validité de

cette décision de priver les

citoyens de

notre province de leur droit

d’accès aux lois en français. Puisque notre nouvelle pre-

mière ministre a déclaré qu’il

est important que les Alber-

tains reconnaissent l’impor-tance de la langue française

pour la province, faut-il en déduire qu’un règlement poli-

tique de ce dossier pourrait

arriver avant une décision judiciaire ? Tant que mada-

me Alison Redford ne précise pas sa position sur les servi-

ces en français en Alberta, toutes les spéculations sont

permises.

Dans toute société, on trouve

des gens peu ou mal rensei-gnés et qui, alimentés de

préjugés, ont des opinions

catégoriques sur un sujet ou l’autre. Une caricature peut

rappeler aux gens qui s’ima-ginent qu'il n'y a pas de ser-

vices en anglais au Québec

que les Franco-Albertains sont loin d’avoir des services

équivalents à ceux des Anglo-québécois.

Au fait, saviez-vous que la

Cour d’appel de l’Alberta a

déjà cité René Lévesque

dans une affaire traitant de droits scolaires ? En effet, le

texte du jugement rendu le 26 août 1987 dans l’affaire

Mahé rappelle que, lors de la

rencontre des premiers mi-nistres qui s’est déroulée à

Ottawa, du 8 au 12 septem-bre 1980, le premier ministre

du Québec avait mis ses in-terlocuteurs au défi d’identi-

fier un autre endroit au Ca-

nada où la minorité linguisti-que était mieux traitée.

Pour votre information, je

souligne que cette cause Ma-

hé s’est ensuite poursuivie en Cour suprême du Canada.

C’est à la suite de la décision rendue le 15 mars 1990 par

le plus haut tribunal du pays

que le droit des Franco-Albertains de gérer leurs éta-

blissements d’enseignement a été reconnu. Par après,

cinq conseils scolaires de langue française étaient éta-

blis en Alberta.

P.8 Le Chinook

Décembre 2011

RECEVEZ LE CHINOOK

PAR COURRIEL!

INSCRIVEZ-VOUS

@

www.lechinook.com

Décembre 2011 Le Chinook P.9 NUTRITION

Anne Marie Vaillancourt,

B.Sc. (Nutr. Sc.), RD

La période des Fêtes est faite de rencontres en

famille et entre amis. La

bouffe et l’alcool, ne sont là que pour y ajouter un

peu de plaisir, alors met-tons l’accent sur l’am-

biance, les amis, la famil-le, la conversation. Le but

étant de maintenir son

poids, non de maigrir, ne nous privons pas, ne nous

empiffrons pas non plus! Voici quelques stratégies

pour vous sentir bien tout

en contrôlant les calo-ries :

1- Boire plus d’eau: Un verre

au lever, un avant tous les

repas et collations (donc 6), un verre supplémentaire au

souper et un au coucher… si votre vessie le permet!

(sinon, un verre supplémen-taire au diner): voila 8 verres

d’eau!

2- Faites plus d’exercice!

Soyez actifs à tous les jours.

Les enfants sont à la maison? Planifiez des sorties actives

avec eux, ils ne vous laisse-ront pas annuler! Randon-

nées à pied, en raquettes ou en ski; amenez-les patiner ou

nager; jouez au Wii avec

eux; prenez le temps durant vos vacances pour aller au

gym ou faire du yoga; ren-contrez vos amis dans un

centre d’achat pour une mar-

che (loin des restos); prenez les escaliers; stationnez-vous

de manière à allonger la mar-che.

3- Avant une rencontre, vi-

sualisez-vous en bonnes

conversations, faisant de bon choix d’aliments et quittant

l’événement satisfaits de vos choix.

4- Mangez bien durant la

journée, même si vous avez

une sortie le soir. Mangez même un bouillon de soupe,

une salade, un jus de légu-

me, ou un gruau instantané avant votre sortie pour vous

remplir le ventre. Si vous y ajoutez un peu de protéines,

vous vous sentirez encore

plus comblé! Arrivez un peu

en retard pour votre sortie, vous manquerez ainsi les

hors d’œuvres et les cocktails alcoolisés, donc moins de

calories!

5- Durant les Fêtes, oubliez

les sweatpants et les panta-lons stretchy, portez des vê-

tements qui vous forment au

corps, vous serez donc plus conscients de votre figure.

Ne jamais détacher son bou-ton de pantalon au souper.

Pour les plus zélés, attachez-vous une ficelle ou un ruban

autour de la taille. Il vous

rappellera de moins manger et d’avoir une meilleure pos-

ture!

6- Lors des situations socia-

les où vous devez boire ou manger, prenez la place la

plus loin possible de la nour-riture (et du bar!). Gardez

quelque chose dans vos

mains en tout temps: votre carte d’affaire, un verre

d’eau, votre sac à main ou votre valise. Une main oc-

cupée ne pige pas de nourri-ture! Un autre truc: utilisez

votre main non dominante

pour vous servir. Verser du punch avec la main gauche

vous sera difficile, vous servir au buffet avec la main non

dominante vous rendra plus

alerte et vous prendrez moins de nourriture. Asseyez

-vous pour manger. Utilisez couteau et fourchette dans

les mains opposées à votre habitude. Déposez vos usten-

siles entre chaque bouchée.

Buvez une gorgée d’eau pour chaque bouchée de nourritu-

re. Mastiquez chaque bou-chée 35 fois! Jasez! Riez!

Souriez!

7- Au buffet, promenez-vous

et regardez vos choix. Des études démontrent que vous

prenez plus du premier ali-

ment que vous mettez sur votre assiette, alors commen-

cez par les légumes frais et les salades. Terminez avec

les féculents, il n’y aura plus

beaucoup de place dans vo-tre assiette. Attendez que la

ligne soit courte et prenez seulement ce que vous avez

déterminé sont vos meilleurs

choix. N’y retournez pas!

8- Lors de vos soupers de

familles, servez les assiettes dans la cuisine. Ne vous re-

levez pas. Placez vos plats

dans la cuisine dans cet or-dre pour vous servir: légu-

mes, salades, fruits, viandes ou autres protéines et fécu-

lents, telles les patates et le

pain, en dernier. Évitez à tout coup de déposer les pla-

teaux de nourriture sur la table, sauf les légumes frais,

les salades et les fruits frais. Vous pouvez même adopter

cette technique*: Prenez une

petite assiette à pain et pla-cez-la dans votre assiette

régulière. Dans la petite vont que les protéines et les fécu-

lents et tout autour dans la

grande assiette sont vos lé-gumes! Ou bien, n’utilisez

qu’une petite assiette. Voila deux façons faciles de

contrôler les portions.

9 - Avant d’aller souper au

resto, visitez le site myfit-nesspal.com, planifiez-vous

un repas de 600-700 calories

maximum. Vous serez capa-bles de profiter d’un verre de

vin si vous doublez les légu-mes et dites non aux fécu-

lents. Choisissez entre un

verre de vin et un dessert, mais pas les deux! Donnez-

vous le droit d’avoir un verre votre boisson préféré, ensui-

te choisissez des liquides à

calories réduites.

10 - Brossez-vous les dents

avant et après chaque repas

lors des Fêtes, même entre les services! La nourriture ne

goûtera pas aussi bon, donc vous mangerez moins et

vous pourrez donner de meil-

leurs bisous!

*Technique inventée par Hélène Charlebois, Diététiste

10 stratégies pour maintenir son poids durant les Fêtes

P.10 Le Chinook Décembre 2011 LITTÉRATURE

Paul-François Sylvestre

Rien de plus subtile que

les mots, surtout lors-qu’il faut traduire des

expressions du français

vers l’anglais, ou vice versa. Comment dit-on

en anglais « pour tout l’or du monde » ou

« filer à l’anglaise » ? À l’inverse, comment tra-

duit-on en français

« bring home the ba-con » ou « to be the

goat » ? André Couture nous donne l’heure jus-

te dans Sur le bout de la langue / On the tip of one’s tongue.

Il s’agit de la quatrième

édition de ce dictionnai-re. On y trouve plus de

4 200 expressions idiomati-

ques. Certaines sont facile-ment reconnaissable d’une

langue à l’autre puisqu’il s’a-git de traductions littérales :

corne d’abondance / horn of plenty, le défaut de la cuiras-

se / the chink in the armor, arme à double tranchant / double-edged sword.

Certaines expressions renfer-

ment une légère différence :

une goutte d’eau dans l’o-

céan / a drop in the bucket, être la cerise

sur le gâteau / to be the icing

on the cake,

avoir quel-qu’un dans sa

manche / to have someone

in one’s poc-

ket, nom d’un chien / holy cow, être le dindon de la

farce / to be the goat.

Il arrive que des expressions fassent référence à une par-

tie du corps, mais pas à la même dans la traduction :

coûter les yeux de la tête / to cost an arm and a leg,

connaître sur le bout de ses

doigts / to know like the back of one’s hand.

La langue française et la lan-

gue anglaise ont chacune

leurs perles. Et elles ne se logent pas toujours à la mê-

me enseigne. C’est le cas dans des expressions comme

faire bouillir la marmite / bring home the bacon, courir

après le vent / to go on a wild goose chase ou candidat surprise / dark horse. La plus

exquise est cette contradic-tion : filer à l’anglaise / to take French leave.

Nombreuses sont les expres-

sions qui tiennent lieu de comparaisons assez dissem-

blables : fort comme un chê-ne (ou un Turc) / strong as an ox ; pour tout l’or du

monde / for all the tea in China.

À la fois un lexique, un cahier

d’exercices et un ouvrage de

référence, ce livre peut être

utilisé du français vers l’an-

glais ou de l’anglais vers le français, car chacune des

expressions y a son équiva-lent dans l’autre langue et

l’ouvrage renferme deux in-

dex, l’un pour les expressions françaises, l’autre pour les

expressions anglaises.

Comme le dit l’auteur dans son Avant-propos /Foreword,

le nombre de personnes en

mesure de s’intéresser à cet ouvrage est presque illimité.

Il y a les francophones et les anglophones qui veulent ra-

fraîchir leurs connaissances

de leur propre langue, qui veulent apprendre des ex-

pressions de leur propre lan-gue ou découvrir des expres-

sions de l’autre langue, « Cela fait beaucoup de

gens. »

Je ne doute pas que ses usa-

gers trouveront autant de plaisir à utiliser ce lexique

qu’André Couture en a eu à

le composer.

Des traductions pas toujours évidentes

André Couture, Sur le bout de la langue / On the tip of one’s tongue, lexique, Mon-

tréal, Éditions de l’Homme, 2011, 480 pages, 34,95 $.

Décembre 2011 Le Chinook P.11 CINÉMA critique

Captain America : The First Avenger

Mathieu Lemée, DimancheMatin.com

Le dernier en date des super-héros de l’écurie MARVEL à

faire l’objet d’une adaptation à gros budget pour le grand

écran ne suscitait pas d’em-blée un enthousiasme débor-

dant, surtout chez le public

ne vivant pas en Amérique du Nord. La symbolique pa-

triotique du personnage et l’échec de presque toutes les

précédentes versions de ses

aventures avaient de quoi laisser de vives inquiétudes

dans les esprits, même chez les irréductibles fans de BD

considérant déjà que Holly-

wood fait amplement la pro-pagande triomphaliste améri-

caine à travers ses films de-puis des lustres.

1942: un jeune américain du

nom de Steve Rogers cher-

che par tous les moyens à s’enrôler dans l’armée de son

pays en guerre, malgré une

stature physique rachitique et un pauvre bilan de santé.

Ses efforts attirent l’attention d’Abraham Erskine, un sa-

vant allemand passé dans le

camp des Alliés qui prépare un projet pour former des

super-soldats. Fasciné par la fougue et le courage du mai-

grelet Steve Rogers, Erskine le choisit comme cobaye

pour le soumettre à une ver-

sion amélioré de son traite-ment qu’il a déjà expérimen-

té en Allemagne sur un cer-tain Johann Schmidt.

Le traitement réussit, car il procure à Steve une impres-

sionnante musculature et un métabolisme accéléré quatre

fois plus élevé que la norma-le. Mais un agent nazi à la

solde de Schmidt tue le sa-

vant et détruit le laboratoire aussitôt après. Rogers rattra-

pe l’espion et le met hors d’état de nuire, mais son ex-

ploit ne passe pas inaperçu

et un politicien décide de se servir de lui comme icône

héroïque populaire pour fa-voriser le recrutement de

nouveaux soldats. Rogers

devient donc bien malgré lui le Capitaine America, le nou-

veau symbole de l’effort de guerre des États-Unis.

Désireux toutefois de prouver ce qu’il vaut sur le champ de

bataille, le jeune capitaine

décide alors de s’attaquer de son plein gré à Johann

Schmidt, devenu le Crâne

Rouge à la suite des expé-riences de Erskine à son

égard. Ce super-soldat teu-ton est parvenu à détourner

les ressources nazies à ses

propres fins, afin de canaliser une source d’énergie occulte

pour créer de nouvelles ar-mes redoutables capables

d’anéantir tous les grands centres urbains occidentaux.

Accompagné d’une escouade

militaire qu’il a lui-même libé-ré des griffes de Schmidt,

Rogers s’acharne à déjouer ses plans en faisant sauter

chacune de ses bases secrè-

tes. La puissance du Crâne Rouge ne semble pourtant

pas s’affaiblir alors qu’il a l’intention de détruire New-

York.

Surprise! Cette nouvelle

mouture de CAPTAIN AMERI-CA parvient à déjouer les

écueils et vaincre les préju-gés les plus ingrats. Mieux

encore, elle s’impose comme

une production plus que compétente grâce à une his-

toire qui tient debout, des décors à la fois historiques et

pseudo-futuristes valables, et

le professionnalisme techni-que des prises de vue.

Le nom de Joe Johnston à la

réalisation ne laissait pas de quoi pavoiser à prime abord,

mais celui-ci s’acquitte de sa

tâche consciencieusement grâce à trois décisions clés.

D’une part, en désamorçant

d’emblée par l’humour paro-dique le caractère ouverte-

ment patriotique du héros; ce dernier étant d’abord

confiné à animer des petits

spectacles ridicules avec des pom-pom girls pour encoura-

ger le recrutement de soldats et faciliter l’effort de guerre,

avant de pouvoir enfin faire ses preuves sur le champ de

bataille.

D’autre part, en profitant du

contexte de la Seconde Guer-re Mondiale pour tisser un

parallèle savoureusement

évocateur entre les États-Unis et l’Allemagne nazie,

fondée sur leurs volontés similaires à vouloir constituer

une armée de super-soldats pour dominer la planète. Cet-

te allusion non-voilée était

déjà présente dans un autre film de Joe Johnston ra-

contant les exploits d’un au-tre super-héros situés à la

même époque: THE ROCKE-

TEER, et on comprend mieux alors son choix par les pro-

ducteurs.

Et troisièmement, le réalisa-

teur a eu l’idée d’éviter d’a-voir recours au mélo le plus

éculé, surtout dans la roman-ce impliquant le héros avec

une collègue des services secrets, pour intensifier la

portion dramatique. Quel-

ques reproches restent néan-moins à formuler: une musi-

que imbuvable composée par

Alan Silvestri, et un canevas narratif sans surprises copié-

collé sur les précédentes adaptations MARVEL qui

force le spectateur à se farcir

quelques passages obligés qui ralentissent le rythme

inutilement.

Les données visant à inclure le fameux Capitaine dans le

groupe des AVENGERS, dont

l’adaptation est prévu pour sortir sur les écrans en 2012,

sont cependant bien inté-grées au récit et tous les ac-

teurs, Chris Evans en tête, se

montrent à la hauteur de leur rôle.

Si bien que si l’on fait abs-

traction de la symbolique étoilée du costu-

me, CAPTAIN AMERICA :

THE FIRST AVENGER, en plus de reléguer aux oubliet-

tes toutes les précédentes versions audiovisuelles (voir

mon texte sur le film d’Albert

Pyun), devrait plaire à un large public et pas unique-

ment aux fans de bandes dessinées.

P.12 Le Chinook Décembre 2011

Philippe Zeller, nouvel ambassadeur de France au Canada

ENTREVUE

François-Xavier Simard

Phillippe Zeller est le

nouvel ambassadeur de France au Canada. Il

remplace François Delat-

tre qui a quitté son poste en février.

FXS : Vous venez de pren-

dre vos fonctions d’am-

bassadeur avec résidence dans la capitale d’un pays

du G8-G20. Comment percevez-vous votre rô-

le ?

PZ : J’ai été en poste aux

Seychelles et au Maroc avant

d’être ambassadeur de Fran-ce en Hongrie et en Indoné-

sie. Ma nomination au Cana-da est une passionnante mis-

sion. Depuis toujours, j’atta-

che de l’importance aux rela-tions entre nos deux pays.

Notre collaboration se pour-

suit au sein d’organismes internationaux, dont le G8-

G20, l’OTAN et la Francopho-

nie. (…) J’aurai bientôt 60 ans et c’est ma première af-

fectation en Amérique.

Mon intérêt s’inscrit dans le

prolongement et en complé-ment de celui du président

Sarkozy. Nos institutions continuent de travailler har-

monieusement et je ne vois pas pour l’instant de nuages

à l’horizon. Le nombre de

Français établis ici est consi-dérable, près de 150 000.

Pour nous, le Canada est un pays d'avenir.

Nos deux pays se concen-trent notamment dans la

coopération en matière de

recherche, des ressources humaines et de l’adoption

internationale. Il y a eu aussi d’immenses progrès dans la

promotion de la mobilité des

jeunes.

Le président Sarkozy a main-tes fois exprimé son amitié

au Canada. Il a tenu promes-se dans la reconnaissance

des diplômes et dans l’ac-

compagnement au dévelop-pement des entreprises. Nos

intérêts respectifs ont placé les niveaux maîtrise et docto-

rat au premier rang des prio-

rités. Autre exemple : la prise en charge des frais de scola-

rité des jeunes Français sco-larisés en terminales, premiè-

res et secondes, dans les établissements français ayant

des liens avec le Canada.

FXS : Pour les Français, le

Québec semble la seule province où l’on parle

français. Dans quelle me-

sure le gouvernement que vous représentez

s’intéresse-t-il au Cana-

da ?

PZ : Les Français ne sont pas les porteurs exclusifs du fran-

çais et le président Sarkozy

s’intéresse à l’ensemble du Canada – modèle de réussite

économique et de contrôle de l’inflation. (…) Nos deux

pays approfondissent depuis toujours des liens économi-

ques et culturels. Ils travail-

lent à l’amélioration de la démocratie et de la stabilité

dans le monde (Libye, Haïti, Afghanistan)

Le secteur économique est privilégié par la France en

raison de vos immenses ri-chesses naturelles. Je souli-

gne la présence en Alberta de la société pétrolière fran-

çaise Total. Elle y a investi

plusieurs milliards de dollars. En 2010, le seul consulat

d’influence de la France créé dans un pays du G8-G20 a

été inauguré à Calgary. Jac-

ques Janson, doyen des élus français du Canada, deman-

dait depuis longtemps le ren-

forcement de la présence officielle de la France en Al-

berta et dans l'Ouest du Ca-nada. C'est chose faite.

Les jeunes ingénieurs indo-nésiens maîtrisent pour la

plupart le français et l’an-glais. Après avoir obtenu leur

diplôme, plusieurs d’entre eux – tout comme des Fran-

çais – seront recrutés par la

société Total et s’installeront en Alberta.

Marque supplémentaire de

l’intérêt de la France pour

l’Ouest canadien : sous la gouverne du sénateur Jean-

Pierre Cantegrit, président de la Caisse des Français de

l’étranger, se tenait en juin le lancement à Calgary de l’U-

nion des Français de l’étran-

ger (UFE – Ouest et Nord du Canada), première associa-

tion française de par le mon-de. Dans la foulée, la France

a annoncé sa subvention en

faveur de l’École française internationale de Vancouver.

Le Chinook P.13Décembre 2011 SUDOKU SOLUTION

SO

LU

TIO

N

JEUNESSE P.14 Le Chinook Décembre 2011

À l’approche des Fêtes, les élèves de l’École francophone d’Airdrie souhaitent faire une différence dans leur communauté en se lan-çant un défi. Celui de passer 24 heures à l’extérieur. Le 8 décembre prochain, les élèves de 7e et de 8e année devront passer 24 heures dehors afin de ré-colter des fonds pour la banque alimentaire d’Air-drie. Ils croient qu’aucune famille ne devrait être ra-

tionnée par manque de nourriture. Bien que les denrées non périssables soient les bien-venues, ils aimeraient plu-tôt récolter de l’argent afin que la banque alimentaire puisse acheter des ali-ments frais. Les dons peuvent être faits sous forme de chè-que au nom d’Airdrie Food Bank ou en argent comp-tant. Venez les encourager en apportant vos dons le 8

décembre à l’École franco-phone d’Airdrie!

24 heures contre la faim

Photo prise lors de la levée du drapeau franco-albertain en mars dernier à l’École francophone d’Airdrie.

C O L O R I A G E M A G I Q U E G = VERT (green)

B = NOIR (black)

R = ROUGE (red)

P = ROSE (pink)

E-Cat la mystérieuse fusion à froid

C’est devenu une légende en physique, tellement qu’on n’y croyait plus, mais voilà qu’un chercheur italien, Andrea Rossi, a fait dernièrement une

démonstration publique où 400 Watts d’énergie ont été fournies à des atomes d’hydrogène et de Nickel qui ont produit 10 000 Watts de cha-leur! Rossi n’explique pas encore bien le phénomène, mais la

chaleur irradiant de son ap-pareil, le E-Cat, est là pour prouver

qu’on doit s’y intéresser.

Le réseau social des singes La taille du cerveau des singes

augmente avec le nombre de

compagnons de cage avec qui ils

fraternisent. C’est ce que conclut

une étude menée par Jérôme Sal-

let de l’école de psychologie de

l’université d’Oxford. On a consta-

té que la matière grise – les neu-

rones de la partie externe du cer-

veau servant à la réflexion- aug-

mente dans plusieurs zones du

cerveau des macaques rhésus

lorsqu’on les rassemble dans une

cage plus populeuse. La matière

grise augmente aussi pour les singes ayant une position dominante

dans le groupe, ce qui laisse penser que de meilleures habiletés sociales

mènent à un rang plus élevé dans ces petites sociétés. Sallet fait aussi

remarquer qu’un grand nombre d’études tendent maintenant à démontrer

que le réseau social des humains s’est construit avec les millénaires par

l’évolution sur des bases que nos ancêtres singes - que nous

avons en commun avec les macaques – possédaient d é -

jà. C’est toujours bon d’avoir des amis!

Il est passé

tout près! Le 8 novembre dernier,

un énorme astéroïde est

passé tout près de la

Terre. L’astéroïde 2005

YU55 s’est approché à

324 600 kilomètres de notre planète à 18h28 ce mardi-là,

retournant dans l’espace pour une autre tournée à 46 700

km/h. Le morceau de roche fait environ 400 mètres de

large, soit la taille d’un gros pâté de maison. Les astrono-

mes indiquent qu’un astéroïde de cette taille ne s’était pas

approché de la Terre depuis 1976 et que cela ne se repro-

duira pas avant 2028. Ouf! Il est reparti.

Toutes les questions sont bonnes

Écris-les à

[email protected]

Décembre 2011 Le Chinook P.15Science - JEUNESSE

P.16 Le Chinook Décembre 2011

Sandra Fortin

La voici, la voilà, elle vient de

commencer à virevolter, blanche et légère. Comme c’est beau! vous dites-vous,

totalement émerveillée, com-me à chaque année dès la

première tombée. La féérie va durer pour la soirée, peut-

être même jusqu’à la deuxiè-me bordée, mais très bientôt,

vous allez vous souvenir

combien un ciel d’été étoilé peut-être magique lui aussi!

Allez hop! Dès le lendemain, il faut sortir les bottes, les

mitaines, la tuque, la salopet-

te, alouette! C’est le bordel total dans le garde-robe

d’entrée parce que vous n’a-viez pas prévu que ça allait

arriver aussi vite. Non! Non!

Soyez honnête! Vous saviez que ça allait arriver! Vous

avez voulu jouer la carte de l’ignorance? Faire celle qui

était absente? Tant pis pour vous, la neige vous aura

quand même laissé sa carte

de visite sur le perron!

Les enfants sont super exci-tés et font des pieds et des

mains en vous priant de vous

dépêcher…comme si toute cette ouate allait disparaître!

Maman, où est ma pelle? , vous demande fiston. (Vous

voyez bien qu’il n’a pas enco-re l’âge de pelleter!) C’est à

ce moment que vous revient

en tête un certain matin de l’hiver dernier, -40 avec le

facteur vent à tout juste sept heures. Vous aviez un rendez

-vous très important et à la

presse vous aviez enfilé man-teau et bottes pour aller dé-

marrer la voiture. Pourquoi vous n’aviez pas de démar-

reur à distance? Ha ça… c’est parce que vous travaillez à la

maison donc, vous n’en avez

« supposément » pas vrai-

ment besoin!

Vous n’aviez pas les deux

pieds hors de la maison que vous avez dérapé sur le per-

ron gelé! La poignée de porte

toujours dans une main, vous avez cru être capable de

vous éviter la fatale chute en vous y retenant… illusion!

Après avoir patiné d’avant en arrière puis de gauche à droi-

te, vous avez dû la lâcher de

peur de vous disloquer le bras (Aoutch! Vous regardez

en direction de celle-ci et y apercevez un bout de votre

pouce!). Soudainement libéré

de votre point d’encrage, vous

perdez alors pied pour une

ultime fois et allez directe-

ment vous

échouer sur les fesses. Bang!

Vous en avez le souffle coupé

et, vous pour-

riez le jurer, vos seins ont frappé sous votre menton!

Vous n’aviez pas recommen-

cé à respirer que la glace

terminait son travail bien amorcé et c’est avec une ter-

reur sans nom que vous avez vu arriver la première marche

du palier. Absurde de vous débattre et de chercher à

vous agripper, votre glissade

était déjà trop bien entamée. C’est donc les yeux remplis

d’horreur, la bouche grande ouverte et les bras en croix

que vous avez dévalé l’a-

brupte pente de cinq mar-ches sur le dos, sans autre

traîneau que votre manteau!

C’est avec les mains écarla-tes, d’avoir effleuré quelques

barreaux glacés en vain, et le

visage tuméfié par l’effort mais surtout par la colère,

que vous vous êtes relevée brusquement avec un air très

mauvais… l’air de celui qui

vient de se faire jouer un sale tour. Tout en vous

époussetant rapidement et en retenant quelques gémis-

sements de douleur, vous avez remercié tout bas l'Égli-

se catholique romaine et ses

composantes d’être toujours

en vie. Vous étiez à balayer

les alentours afin de vous assurer que personne ne

vous ait vue lorsque que vous l’avez aperçue… votre

ennemie jurée, la neige!

Cette nuit-là, ce n’est pas 5

ou 10 cm qui vous étaient tombés sur la tête mais bien

35 cm! En scrutant toute cet-te blancheur, vous vous êtes

mise à la recherche de votre

pelle. Ha! La voilà! C’est donc avec une certaine irritation

que vous avez tiré dessus sans succès. Exaspérée, vous

y êtes allé avec plus de force

en essayant, du coup, d’élar-gir le trou, mais elle s’entê-

tait à vouloir demeurer ense-velie. Tu vas sortir de là es-pèce de pelle de « #%$?*!!! Et c’est là, au bout de quel-

ques minutes de tiraillements

et de jurons, qu’elle a cédé tout d’un coup, sans crier

gare. Sous l’impact de la cas-

sure, vous êtes tombée à la

renverse, les deux mains bien soudées au manche,

sans ladite pelle… (à suivre)

Lisez la suite des péripé-

ties de cette maman dans l’édition du mois de jan-

vier du Chinook...

NEIGE!!! Un récit pour les mères de famille « amoureuses » de l’hiver...

HUMOUR

Le Chinook P.17Décembre 2011 VOYAGE

Benoit Legault

Peu de villes du monde pré-

sentent autant de lieux mon-dialement connus que Was-

hington, capitale des États-Unis. Capitole,

Maison Blan-che, Washing-

ton Monu-

ment, Penta-gone, Lincoln

Memorial, Ar-lington Natio-

nal Cemetery,

Vietnam Vete-rans Memorial

– la liste est longue; la visi-

te de chacun de ces en-

droits donnent

la chair de poule tant leur

impact est grand sur nos

vies et notre

civilisation. Peu importe la

saison, visiter Washington est un pèleri-

nage agréable

au cœur de la nation qui a,

en grande partie, dominé

le dernier siè-cle. Outre les

belles pierres

et les sites grandioses, on

y pénètre pro-fondément

dans l’esprit

des États-Unis. Tous les

fondements de la fameuse

constitution américaine

sont expliqués

en long et en large; ils sont

le plus souvent gravés sur des façades de bâtiments à

colonnes qui rappellent direc-

tement la puissance militaire et philosophique de la Rome

antique.

Washington a des airs pom-

peux avec ses aigles dorés qui surmontent les innombra-

bles bannières étoilées. Tou-te cette puissance est au

service de la connaissance et

du plaisir des touristes sur

The Mall, l’immense parc rec-

tangulaire bordé de la plu-part des grandes attractions

politiques et historiques de la

ville. Ce Mall est aussi le site de la plus

grande

concentra-tion de

grands musées du

monde – le com-

plexe de la

Smithso-nian Insti-

tution qui comprend

notam-

ment le National

Air and Space Mu-

seum, l’A-merican

Art Gallery

et le Natio-nal Mu-

seum of Natural History. Ces musées gigantesques sont

gratuits. Washington est une

des villes favorites des Amé-ricains pour des voyages en

famille, car tant d’attractions sont à la fois impressionnan-

tes, éducatives… et gratuites. Le métro de Washington est

propre, efficace et moderne.

Tant mieux, car conduire une voiture et trouver du station-

nement est extrêmement

difficile au centre-ville. Le

métro permet d’atteindre

facilement les quartiers qui font aussi la renommée de

Washington. Par exemple, les secteurs Du-

pont Circle et Adams Mor-

gan sont très

animés.

On vante beaucoup

l’historique

Georgetown, trop à mon

avis, car le secteur le

plus histori-

que de la capitale est

en fait en Virginie,

dans la ville d’Alexandria

qui florissait

avant même que Was-

hington ne soit désignée comme capitale. Et George

Washington lui-même habi-

tait en Virginie dans son Mont Vernon Estate, un ma-

noir qui est aujourd’hui est des sites historiques les plus

prestigieux et populaires aux

États-Unis. Alexandria est carrément collé sur le District

of Columbia; on y accède par métro en 30 minutes depuis

The Mall.

Alexandria présente une des

plus grandes concentrations

de bâtiments historiques aux

États-Unis (quelque 4200

édifices y sont classés). Les

résidences des XVIIIe et

XIXe siècles s'étendent sur

plusieurs kilomètres carrés.

Alexandria est aussi une mi-

gnonne banlieue cossue rem-

plie de commerces intéres-

sants et de restaurants en

terrasse étalés sur la rue

King. À noter que la vie noc-

turne y est presque limitée

aux restaurants; tout ferme

tôt et on se sent parfaite-

ment en sécurité malgré la

joyeuse animation. C’est

donc un excellent secteur

pour des vacances familiales.

Ville idéale pour des vacances familiales

Les grands attraits gratuits de Washington

Lorien Hotel & Spa (lorienhotelandspa.com, 1600 King Street, Alexandria – 703-894-3434) : Hôtel concept au design fabuleux inspiré par sa vocation de spa. À deux pas du métro King Street. Chambres et suites de 200 $ à 870 $.

The Wharf Restaurant

(wharfrestaurant.com,

119 King St., Alexandria

- 703-836-2836) : Le

décor est incroyable. Les

boiseries de la salle his-

torique sont noircies par

un incendie remontant à

la guerre de Sécession

et la terrasse est au

cœur de l’action des soi-

rées d’été. Le service est

impeccable avec un me-

nu varié aux accents

frais de l’océan tout pro-

che. Plats principaux

aux environs de 22 $.

Essayés et recommandés

hôtel et restaurant

Ben_Chili : Icône de la cui-

sine populaire, le Ben Chili’s

et ses sympathiques pro-

priétaires.

Dome_Inside : L’espace intérieur du Capitole est

extraordinaire. (ci-haut)

Dupont Circle : Pas très loin du centre, le Dupont

Circle est un secteur sympathique. (ci-haut)

Photos : Destination DC

Décembre 2011 P.18 Le Chinook AUTOMOBILE

Jean-François Ross Chroniqueur automobile

Toyota a cru bon de parfaire le duo Toyota et Lexus avec

l’ajout de sa division Scion. La marque Scion, présente

sur le marché américain de-puis 2003, vise une clientèle

plutôt jeune ; la division

Scion a donc été lancée en septembre 2010 sur l’échi-

quier automobile canadien dans les trois métropoles

canadiennes : Toronto, Mon-

tréal et Vancouver. Selon Toyota, les voitures Scion

offrent une expérience auto-mobile inédite aux jeunes

automobilistes canadiens, branchés.

Il faut admettre que les concepteurs de Toyota ont

fait du bon boulot sur la sil-houette distinctive de ce petit

coupé sport, car elle attire les

regards. Pour ce qui est de l’habitacle, la tC présente une

personnalité très sportive. Les sièges avant sont très

enveloppants et offrent un

excellent support au conduc-teur et au passager. Comme

chez bien des voitures à hayon, l’espace arrière est

vraiment restreint, donc pas recommandé aux personnes

de grande taille. La finition

plastique serait à revoir et Toyota devrait s’inspirer du

fabricant coréen Hyundai pour la qualité de la finition

intérieure.

Choix très simple au menu

du groupe motopropulseur, Scion n’offre qu’un seul mo-

teur, un quatre cylindres en ligne de 2,5 litres qui déve-

loppe 180 chevaux à

6 000 tours/minute et

173 livres-pieds de couple à

4 100 tours/minute. Le mo-dèle de presse était muni de

la boîte automatique à six

rapports, c’est peut-être pour cette raison que je n’ai pas

ressenti les 180 chevaux de cette petite voiture sport

lorsqu’elle a été mise à l’é-preuve durant la semaine

d’essai. L’autre transmission

disponible est la manuelle à six vitesses, que je n’ai pas

eu l’opportunité d’essayer, mais qui est sans

aucun doute

mieux adaptée au type de

conduite et plus recherchée chez

la clientèle visée par cette

Scion tC 2012.

Il n’y a qu’un modèle offert

dans la version tC, pas vrai-ment un modèle de base car

elle est livrée tout équipée.

Vous pouvez opter pour la boîte automatique ou ma-

nuelle, ainsi qu’un choix de couleurs non conventionnel-

les. Malgré tout, le prix de-mandé n’est que de

20 850 $. Si vous choisissez

la sellerie de cuir, des jantes surdimensionnées et des

freins plus performants, le prix exigé avoisinera les

25 000 dollars ; dans cette

brochette de prix, la Scion tC 2012 offre un très

bon rapport qualité/prix. Cette voiture démontre un

comportement routier bien

équilibré, prévisible et très agile. Pour les amateurs ou

les mordus de tuning, ce pe-tit bolide saura plaire à bien

des adeptes.

Je tiens à souligner l’excel-

lente collaboration de Toyota Canada pour l’essai routier

de la SCION tC 2012.

Pour Lignes extérieures Équipement complet Prix compétitif Bon comportement routier Tenue de route sportive Conçue pour le tuning Sièges avant enveloppants

Contre Insonorisation Mécanique peu moderne Visibilité restreinte vers l’arrière Accès aux places arrières Espace limité pour jambes (arrière) Finition intérieure un peu plasti-que

La SCION tC 2012 : une voiture branchée !

FICHE TECHNIQUE

Marque SCION (TOYOTA)

Modèle tC 2012 (modèle d’essai)

Autre(s) modèle(s) Aucun

Prix 20 850 $ (modèle d’essai)

Garanties 3 ans/60 000 km ou 5 ans/100 000km

Moteur: L4 de 2,5 litres

Couple lb-pi (N.m) 180 (134) @ 6000 tr / min

Puissance: 173 (234) @ 4100 tr / min

Transmission Automatique à six rapports

Autre transmission Boîte manuelle à six vitesses

Antipatinage Oui avec antidérapage

Suspension Avant : indépendante à jambes de force Arrière: indép. à double bras triangulaires

Direction Électrique à crémaillère à assistance variable

Freins Avant : disques ventilés (ABS) et (EBD) Arrière : disques (ABS) et (EBD)

Coussins gonflables Frontaux, latéraux avant, rideaux gonflables et coussins pour genoux côté passager

Empattement 270,0 centimètres Poids 1402 kg Capacité du coffre 1002 litres (sièges arrières abaissés) Capacité réservoir 55 litres Consommation *Selon Ressources naturelles Canada

Ville 8,9 L/100 km ou 32 mi/gal*

Route 6,3 L/100 km ou 45 mi/gal*

Émission CO2 3542 kg / année* Sécurité Top Safety Pick selon les tests de collision par

www.iihs.org

Autres modèles concurrents

Honda Civic Coupé, Kia Forte Coupé, Hyundai Veloster

Le Chinook P.19 Décembre 2011

AB

ON

NE

Z-V

OU

S A

U C

HIN

OO

K P

AR

C

OU

RR

IE

R É

LE

CT

RO

NIQ

UE

C’E

ST

G

RA

TU

IT

@ w

ww

.le

ch

in

oo

k.c

om

Retournez-moi