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Le Bonheur et la ToléranceLe Bonheur et la Tolérance

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« Le bonheur n’est pas dans la recherche de la perfection,mais dans la tolérance de l’imperfection »

Yacine Bellik

Bonne heure – Tollé rance ; Déplacer les lettres et jouer sur les motsParler, réfléchir, exprimer sa penséePrendre plaisir à transmettre en écrivant la langue française

Cont@cts pour toute information :- Atelier Santé Ville : sante@mairie-rosny-sous-bois.fr- Association L’Atelier des Mots : jeanine-pommier@hotmail.fr

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Non, les auteurs, membres de l’atelierdes mots n’ont pas de baguette magique.

Non, ils n’ont pas de don particulier pour l’écriture.Ils ont tous, simplement, un point commun qui est un amour immense pour notre langue française.Cette langue qui appartient à tous.Cette langue qui nous permet de dire, de partager, de transmettre, de nous comprendre et de comprendre le monde. Cette langue, ciment essentiel et inconditionnel qui nous permet de vivre ensemble, avec nos différences, d’être des citoyens à part entière, acteurs de nos vies.Lors de nos ateliers d’écriture, il se passe toujours quelque chose qui nous ressemble, nous rassemble et surtout nous enrichit.Écrire permet de mieux vivre.Les auteurs de l’Atelier des Mots vous invitent à venir les rejoindre et vous prouver à vous-mêmes, s’il le faut, que vous avez des choses à dire. Il faut oser -N’hésitez pas à découvrir les nouveaux ateliers sur les quartiers de la Boissière, des Marnaudes–Bois-Perrier et du Pré-Gentil, ateliers accompagnés par l’Atelier Santé Ville, les bailleurs Osica et ICF la Sablière.Enfin, tous les auteurs vous offrent ce nouveau recueil traitant de deux sujets majeurs le bonheur et la tolérance ou le mieux vivre ensemble avec nos différences. Il témoigne de la valeur que représente l’action de l’atelier des mots pour la ville de Rosny, ses quartiers, ses habitants.

Jeanine Cases Bardina-PommierPrésidente de l’Association « l’Atelier des mots »

• Éditorial de la Présidente 4• Le Bonheur d’Albert Camus 6• Notice d’utilisation du bonheur / S. Niederlaender 7• Parlez-moi du bonheur / S. Morel 8• Le bonheur c’est pas tous les jours / J.Desbruères 9• Le cinquième jour / A. Colucci 10/11• Lettre à Léa / E. Proffit 12/13• Petits sens et petits êtres / S. Morel 14/15• Libres comme l’air / Ja. Desbruères 16• Mots dits / S. Itzkovitch 17• SMS / C. Gérard 17• Mon bonheur / G. Lebrun 18• C’est ça le bonheur / E. Proffit 19• À chacun le sien / F. Lamalle 20/21• Car rien n’est plus beau / Anneck 22/23• La tolérance de Vladimir Jankélévitch 24

• À propos de la tolérance / A. Le Neveu 25/26• L’Intolérant / G. Lebrun 27• Deux colombes / F. Lamalle 28• Tolérance / C. Gérard 28• L’Arc-en-ciel / Anneck 29• Vivre ensemble à l’école / S. Itzkovitch 30• Plumés et déplumés / Ja. Desbruères 31• On t’avait fait venir / M. Licette 32/33• L’immeuble du monde / D. Mavounia 34/35• La femme d’à côté / S. Morel 36/37• Pour avoir chaud / Jo. Desbruères 38• Vivre pour l’avenir / Mercedes 39• L’Étranger / Evelyne Proffit 40• Compartiment 3 ensemble / travail collectif 41• Les ateliers de bien-être d’écriture…

Sur le chemin du plaisir ! 42

Table des matières

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« Il n’y a pas de honte à préférer le bonheur »

Albert Camus

Notice d’utilisation du Bonheur

Vous venez d’acquérir un instant de Bonheur, avant de l’utiliser, respecter les étapes suivantes :

1 – Il est votre propriété, prenez en soin

2 – Utilisez le rapidement. La date d’utilisation n’est pas garantie à l’infini

3 – Vous pouvez le distribuer, le faire partager

4 – Il est impératif de vous créer un écrin dans votre cœur pour en conserver le souvenir

5 – S’il devient contagieux, pas de souci il peut être consommé sans modération

6 – Aucun effet indésirable n’a été constaté à ce jour

7 – Il en existe des petits, des moyens, des grands et des énormes. Il vous appartient d’en mesurer la valeurN’hésitez pas à communiquer les effets désirables ressentis.Mise à jour de la Notice, le 26 Septembre 2016

Sylviane Niederlaender

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Parlez-moi du bonheur…Ho oui, Parlez-moi du bonheur !Pas du petit bonheur discret…Celui qu’on n’ose à peine nommer… Je veux parler du GRAND BONHEUR,De celui qui rend presque fou,Celui qui vous soulève du sol, Qui vous met sans dessus dessous,La tête et le cœur à l’envers,Le ventre en pop-corn éclatés…Cet immense et rare bonheur Qu’on craint de voir partir chaque heure…

Ho oui ce bonheur là… mérite Un grand respect, un’ haie d’honneur. Il vient avec ou sans pudeur,S’engouffre par la petit’ porte,Balaye et envahit l’espace,Ravage les médiocrités,S’impose dans tout’ sa splendeur,Et s’instal’ généreusement, Dans cet espace volcanisé.

Le bonheur fait pousser des ailes, Naître des étoiles dans nos yeux,A un sacré culot d’enfer,Et en impos’ par son audace.Protégeons-le longtemps, longtemps…Car il peut aussi repartir…

Mais ne gâchons pas la magie, Accueillons-le, bichonnons-le,Présentement, joyeusement…Car ce bonheur, fort et puissant,Peut aussi devenir fragile,Et s’en aller tout doucement,Peut-être même brutalement…

Je vais vous faire un’ confidence,Le bruit du bonheur est étrange,Il grince un peu en s’en allant !...

Sophie Morel

Le bonheurc’est pas tous les jours…

Le croiriez-vous, il existe une journée mondiale du bonheur ? Vingt-quatre heures c’est un peu court pour en profiter pleinement mais heureusement, on a le reste de l’année pour s’y préparer, à condition de faire l’impasse sur la journée du refus de la misère, la journée des enfants soldats et celle des enfants au travail, celle des réfugiés, de la résolution des conflits, de la non-violence, de la paix, de la justice sociale, des droits de l’homme, des droits de la femme, de l’égalité des chances, de la solidarité humaine...

Nous pourrons alors, tout en jetant un regard bienveillant sur la journée du rire, celles de la gentillesse, du baiser, du câlin, du naturisme, du soleil garder toute notre énergie pour le grand jour…

La journée du bonheur est aussi celle du macaron. Ne serait-ce pas plutôt celle de la « Tarte à la crème » ?

Joël Desbruères

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Le cinquième jourJe me lève le cœur battantPourquoi cette émotion qui irradieMon âme et mon esprit… ?Dans le miroir le reflet D’une pupille frémissanteD’une lèvre tremblanteSe dessine ma journée heureuseAvec mon amoureuse !

Fébrile, je coiffe mes cheveuxJe maquille le coin de mes yeuxSur mes joues un peu de fardJe souris à mon miroirVite ! Mon bâton de rougeVais-je plaire à mon trésor ?Une autre couche encore …Pour parfaire mon imageDe parfum… Un nuage

J’attrape mon sac le cœur battant Vite je me mets au volantVers mon amour je voleSerrer dans mes bras mon idole

Braves gens ne vous méprenez pas !Sur l’objet de mon émoiCe n’est pas un homme…Non, ce n’est pas un RoiJe vous le dis tout bas

Ce qui attise passionnément ma flammeC’est le plus beau de tous les êtresDeux grands yeux de veloursQu’un beau matin l’amour a fait naître…

Albérina Coluccipour Carla mon amour

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Lettre à LéaÀ la recherche du bonheur

Je voudrais te transmettre, Léa, toi jeune adolescente, mon guide du Bonheur.

Tu te demandes « Bonheur où es-tu ? »Toute ta vie tu devras rechercher le bonheur. Il est comme une bougie dont la flamme est fragile. Protège-le, entretiens-le ; aie de la patience

Le bonheur est une discipline intérieure, un état d’esprit positif. Il se construit.Apprends à dire NON aux situations, aux propositions qui ne te conviennent pas.

Protège ta liberté.

Choisis le bonheur plutôt que le plaisir car certains plaisirs peuvent mener à la souffrance.

Ne nourris pas de colère au fond de toi, cela nuira à ta santé. Ne sois pas envieuse envers ceux ou celles qui sont plus riches ou plus brillants que toi, ce n’est pas la richesse ou le succès qui leur garantira la joie et la plénitude.

Le bonheur quotidien dépendra de ton attitude, de ta capacité à être satisfaite de ce que tu as.

Les jours où tu seras malheureuse, redis-toi cette phrase :« Je crois au bonheur ».Tu verras tout deviendra positif.

Sois heureuse, ta bonne humeur, ta gentillesse seront communicatives.

Aime ton prochain, aie de la compassion pour les autres. Si tu es chaleureuse et affectueuse, tu connaîtras un bonheur intense et la joie de vivre.

Une fois que tu auras assimilé mon guide du Bonheur, tu croqueras la vie à pleines dents.

Épanouie, tu sauras apprécier l’amitié, la beauté, les moments éphémères de bonheur qui t’aideront à supporter, les difficultés, les déceptions qui parfois jalonnent notre chemin.

J’espère que mon guide te procurera force et sérénité.Ta mamie

Evelyne Proffit

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Petits sens et petits êtresViens petit, assieds-toi près du rosier en fleur,Ici, sous la tonnel’, sur le banc, près de moi,Gardes tes yeux fermés et tes oreil’ ouvert’,Plus grande’… Encor’… Ca y est ?... Qu’entends-tu ?Rrou, Rrou, Rrou… elle est loin… et je crois bien qu’elle chante’,Le vent porte ses note’ mélodieuses vers nous,Comment l’imagine’-tu ?... Dans son nid ?... Sur un toit ?...Couvant ses œufs ? Cherchant des vers, le bec ouvert ?La tourterelle clam’ … son bien-êtr’ estival !...Moment précieux qu’apporte la saison nouvel’ !

Tu veux marcher un peu ? Grimpons jusqu’à la vign’,Et longeons le plan d’eau du Parc de Cesari.Que sens-tu maintenant que nous sommes là-haut ?...Rien ?... Insist’ encor’ un peu…, et ouvre tes narin’ :C’est ton sens olfactif qui va te raconter…Oui… ! Il y a l’eau croupie où barbot’ les têtards !…Cherchons encor’ un peu les essences floral’ :Respirons la glycin’ et son odeur acid’,Les senteurs du jasmin ondulant sous le vent,Le chèvrefeuil’ fleuri au vigoureux parfum…À toi d’en trouver d’autr’ sur les petits chemins,

Nos odorats diffèr’, n’ont pas les mêm’ nuance’,Tu décriras bientôt toi-même ces fragranc’.

Restons encor’ un peu et ouvrons bien nos yeux,Flânons dans les allées sous ces grands arbres verts,Le soleil va descendr’ et bientôt se coucher.C’est paraît-il l’instant que préfèrent les peintr’,Pour capturer l’ambiance’ des lumières éphémèr’,Etrang’ et nostalgiqu’, avant de disparaîtr’.

Alors, une dernièr’ fois, concentre toi mon grand,Profit’ de cet instant, et inonde (envahir) tes yeux…

Des beautés naturel’ qu’offre notre planèt’ : Ce nuage’… Il ressembl’ à une fleur…? Oui, peut-êtr’…Cette feuille qui trembl’, c’est un sursaut du soir ?...Ce caillou que tu lanc’, il fait « plouf » dans la mar’… ?

C’est simple, c’est facile et ça nous fait du bien,Être ensembl’ avec ta petit’ main dans ma main,Grand arbr’ et petit’ fleur, Grand-mèr’ et petit-fils,Nous avons partagé un moment de délice’ :Ce sont ces bonheurs-là qui font les souvenirs !...

Sophie Morel

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Libres comme l’air

« Dis, Papy, t’as déjà vu la mer ? »

« Écoute bien petit, écoute bien : Lorsque j’étais minot, heureux et insouciant, ma famille s’écria : « On s’en va en congés ! » Leurs premières vacances... Ah ! Si tu avais vu ça... On se rassemblait tous, on se ressemblait tous. Arrivés sur la plage, j’entendais des chansons, des rires, des cris joyeux et alors mes parents sont devenus enfants ; ils vivaient, existaient, fiers de leur liberté si chèrement gagnée »

« Mais alors, pourquoi que tu pleures ? »

« Peut-être que ces larmes qui perlent à mes yeux sont celles du bonheur bien trop vite envolé »

« Mais Papy, c’est quand qu’t’ as vu la mer pour la première fois ? »« Attends, ça me revient. C’était...c’était en trente-six et puis, et puis et puis... mais reviens vite demain et tu sauras la suite !

Jacqueline Desbruères

Mots dits

Le bonheurà toutes heuresLe bonheurà tous coeursLe bonheurà tout cri !Le bonheurà tout prix !Le bonheurSans pudeurMais le bonheurSans heurtSans fleursIciOù ailleursMais toujoursAvec ferveur !

Serge Itzkovitch

SMS

Valise déballée, bien douchée,regarde sur le balcon face auxmontagnes dans la nuit noiretoutes ces lumières.Au-dessus passe un avion tous feux allumés.Sur le côté apparaît le quartier de la Lune dans un ciel à peine étoilé.À cet instant même, c’est le bonheur de vivre.

Catherine Gérard

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Mon bonheur

Lorsque j’ouvre ma valise pour y mettre mes vêtementsC’est toujours un grand moment…J’y range mes shorts mes pantalonsEt mon gilet en coton.Mes chemises, mes tennis, mes chaussettesEt mon cœur est en fête.Des préservatifs, c’est impératifQuelques caleçons et ce sera bon.Alors, mon esprit vagabonde…

J’imagine mon amie ClaudeSe prélassant sur sa chaise longueMa fille Cynthia faisant admirerSa peau déjà bronzéeLes jolies gazelles marocaines Qui me sourient furtivement.Puis je ferme ma valiseAvec beaucoup d’émotion

Gilbert Lebrun

Mon bonheurC’est çà le bonheur

Admirer un tableau, un beau paysagePartir en voyage, rencontrer de nouveaux visagesEtre deux, partager ses émotionsEt découvrir de nouveaux horizons

Etre libre de se maquiller, de s’habillerPenser, s’instruire, travailler,Aimer, enfanter, si je le désireChoisir sa vie, quel plaisir

Une soirée entre copinesRire, chanter jusqu’aux mâtinesDéjeuner avec Léa en douceurC’est çà le bonheur

Evelyne Proffit

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À chacun le sien

Il est ou peut être si fragileNe tient qu’à un filPeut être sournois, nous guetteEt nous tient toujours en quêteIl n’a pas d’odeurEt pourtant d’une si grande saveurIl porte toutes les couleursIl a le goût d’un amourSi l’amour a un goûtCelui du délice

Pour certains, ils ont su qu’il était làQuand il est repartiLaissant un goût d’inachevéCe manque qui nous touche et dont on doit se releverPar pudeur, par fierté, par amourPar respect ou pour porter la nouvelle et dire je l’ai rencontréMais il voyage pour d’autres contrées, d’autres horizons, d’autres cœursCar il est !!!Qu’il soit connu de tous, merveille qui nous émerveilleSoit connu de tous, un antidote à la tristesseTrouvez-le, soyez heureux

En nous accompagnantIl est de taille et nous aide à affronter la batailleTu nous emmènes à la découverte de nouvelles émotionsDe la tension à la passionEt à provoquer tant de sensations.Soyez porteurs de ce virusCar il est contagieuxContaminez tous ceux que vous côtoyezViens je t’emmène dans mon universLes jours se suivent, se ressemblent ou pasLui est à votre porte ou à votre portée

Quand il frappe ouvrez-lui sans lui imposer aucune condition

Car il nous vient pour seule et unique raisonNotre bonheur…

Félix Lamalle

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Car rien n’est plus beau

Les petites beautés de la vie auxquelles nous faillons à accorder la vraie valeur ! Chacun devrait compléter ce poème avec les beautés que je n’ai pas évoquées.

Nombre sont ces beautés qui plaisent aux yeuxMais il est de ces beautés qui enrichissent l’âme, Ces trésors que notre monde reçu à titre gracieuxLa splendeur de l’univers un matin au bord de la mer,Cette lueur rougeâtre de l’encore faible rayonnement solaireUne âme avertie ne devrait prolonger son sommeilCar rien n’est plus beau que le lever du Soleil

La fraîcheur et les promesses de vie lors d’une naissance,Cet être minuscule avec ses pleurs et sa peau très douce ;Une âme malade de chagrin devrait y trouver guérisonCar rien n’est plus beau que le sourire d’un nourrisson

Ces matins où la solitude présage une journée sombre,Ces journées qui aboutissent à des soirées lugubres

Une âme esseulée pourrait retrouver ses repères,Car rien n’est plus beau que le sourire d’un être cher

Lorsque dans ton cœur fusent des envies de romanceDe son ami, des éloges et des odes mettraient en confiance.Une âme raffinée n’aurait guère besoin de poèmes Car rien n’est plus beau que le sourire de celui qu’on aime

Cet océan de bonheur qui fait l’enfanceCette voix, cette main, ce sein qui fait l’existence.Une âme humaine la chanterait la vie entière, Car rien n’est plus beau que le sourire d’une mère

Anneck

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« La tolérance est un moment provisoire.Elle permet à ceux qui ne s’aiment pas de se supporter mutuellement,

en attendant de pouvoir s’aimer »

Vladimir Jankélévitch

L’Intolérant

Je tolère de moins en moins ma belle-mère, Faut pas que je la voie trop souvent.Elle est gentille, mais comment dire ...Très envahissante. De plus, pour mon malheur,elle connait mon adresse par cœur.Je ne tolère pas plus le mari de ma compagne. Pour qui se prend-il à prendre tant de place dans notre vie ?

On est tous l’intolérant de l’autre. J’en suis un bon exemple.

Gilbert Lebrun

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T comme pont à traverser O comme parole à oser L comme fil à lier E comme regard à échanger R comme différence à respecter A comme amitié à cultiver N comme relation à nouer C comme cœurs à réchauffer E comme rêves à éveiller.

La tolérance, c’est donner une chance,La tolérance, c’est faire confianceLa tolérance, c’est immense !

Annie Le Neveu

À propos de tolérance

Quand tu dis “tolérance”

À quoi tu penses ?

Comment ça commence ?

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Deux colombes

Quand la nature s’écarte du cheminDeux colombes à ras du solDans une très belle histoire, station Les InvalidesCe jeudi sept heures cinquante deuxInhabituelles au regard des autresStation Varenne elles s’envolentMain dans la main un peu étourdiesPeut-être à peine sorties de leur nidOu peut-être née juste dans nos yeuxLeur folle histoire d’amourUne femme avec une femme

Félix Lamalle

Tolérance

Jeanne n’aimait pas les chats mais quand elle épousa Sacha son chat elle accepta. Fidèle Sacha ne l’était pas, avec bien des femmes il la trompa mais Jeanne aimait Sacha aussi elle le toléra. Bien vite elle déchanta mais Jeanne aimait Sacha. Alors, elle usa de ce mot : « Tolérance ».

Catherine Gérard

L’Arc en ciel

Ainsi parlait le Maitre :De même qu’une couleur sur une belle toile,Ne peut mépriser, d’une autre, le rôle,De même n’oubliez jamais de chérir la diversité.L’autre, accueillez toujours avec chaleur ;Savourez l’arc-en-ciel de vos couleursCar c’est cela la beauté de votre humanité

D’où que vous veniez, vous respiriez tous le même airOù que vous soyez, votre demeure, c’est la Terre ;Et puisqu’elle ne subsistera que par votre solidaritéMes enfants, gardez-vous d’en être la ruine,Chantez donc l’arc-en-ciel de vos originesCar c’est cela la richesse de votre humanité

D’ici, l’on entend que cette même triste litanieQui depuis des siècles, vous désunitLes préjugés sont des prémisses de la stupidité

Alors, mes enfants, évacuez votre haine et ses relents,Célébrez l’arc-en-ciel de vos talentsCar c’est cela la force de votre humanité

À jamais, affranchissez-vous de votre orgueil Allez, faites donc voyager vos oreilles !Ces belles mélodies que sans relâche vous écoutezSont toutes faites de plusieurs sons différentsDansez donc l’arc-en-ciel de vos accentsCar c’est cela la musique de votre humanité

Va, jeunesse, combler tes carences,Auprès de ceux qui t’ont appris la scienceEt toi, jeunesse d’antan, ouvre-toi aux nouveautésEnsemble, vous vous rapprocherez de la perfectionFêtez donc l’arc-en-ciel de vos générationsCar c’est cela le symbole même de votre humanité.

Anneck

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Plumés et déplumésQuelques jeunes oiseaux, moqueurs et insouciants, voletaient çà et là, leurs jolies plumes au vent.

Tourterelle si belle, rossignol au chant d’or, mésange si coquette, rouge-gorge et beau merle se moquaient et narguaient les oiseaux des faubourgs.

« Eh ! Ben ! Le noir corbeau, tu n’es vraiment pas beau…Avec ton cri strident, c’est toi le plus méchant ! »

« Et toi le vieux moineau tout déplumé du dos, on voit jusqu’à tes os, tu n’es pas un cadeau »

« Dis-donc le vieux pigeon, dis-nous un peu ton nom… Tout gris, tout gros, tout rond, tu dois sûrement dormir au fond d’un vieux carton »

Le pigeon se leva et s’écria soudain : « Quel est donc ce langage à propos du plumage et toutes ces moqueries concernant mon logis. Dans cette vieille maison on reçoit chaque jour des graines et du vieux pain lancés par des gamins. Au bout de la gouttière où entrent quelques pierres, on a construit des nids et cela nous suffit. Ne soyez pas vantards et revenez nous voir. »

Par une terrible nuit d’orage, tremblants et suffocants, nos jeunes insolents ne trouvèrent secours que dans cette vieille cour.

Les voyant démunis, le noir corbeau leur dit :« Cachez-vous sous mes ailes, vous reprendrez haleine. Ne tremblez pas ainsi, vous serez vite guéris ! »

Le moineau murmura : « Laissez-moi le petit, qu’il s’endorme dans mon nid. Il sera bien au chaud près des autres moineaux »

Et le pigeon gronda « Finissez-moi ce pain, mangez à votre faim. Il n’y a pas de lézard, vous partirez plus tard ! Et pour nous remercier à la belle saison venez donc chanter autour de nos maisons ! »

Elle est un peu banale cette histoire d’animal et guère originale… mais quelle leçon de morale !

Jacqueline Desbruères

Vivre ensemble à l’école

26 paires d’yeux qui me dévorentQui boivent mes mots et plus encore !26 humains en devenirS’écoutent se parlent et même pireS’acceptent s’engueulentSe nient se veulentAu bout du compteL’amitié monte !Tu ne sais pasEt moi je t’aideTu te moquaismaintenantTu m’aides.Premier d’la classeTous te dépassentEn t’apportantLeur ignoranceIls s’enrichissentDe ta présence.

École LaïqueÉcole magiqueMorale constanteQue le prof vante.École modèleÉcole fidèleOù les enfantsDeviennent grandsEn partageantPlus que du tempsPlus que des motsDes morceaux de vieDes « merci »Tous les joursDes partagesPlein d’amour.

Serge Itzkovitch

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On t’avait fait venirTu habitais Rue des Amandiers comme moiEn France on t’avait fait venircar on avait besoin de toibeaucoup ne t’aimaient pas et pourtant... que tu étais gentilavec ton regard si douxet ton sourire souvent triste...

Tu habitais Rue des Amandiersdans l’arrière-coursouvent, la nostalgie te prenaitalors, côté rue aussila musique de ton pays résonnait

Tu te mettais à danseret des mélodies de chez toinous faisais profiter

Car, comme tu le disais :«Je ne peux pas baisser le son, mon pic-up est cassé !» ainsi, j’apprisà aimer ces rythmes étrangers...

Tu habitais Rue des Amandiersen France on t’avait fait venirton visage exprimaitla douceur, la bontéon ne pouvait que t’aimer !

Mais pourquoi devais-tu supporter,marchand des Quatre Saisons,la méchanceté, la brutalitédes flics qui jetaienttes légumes sur la chaussée ?

À personne de mal ne faisaisavec ton regard si douxet ton sourire souvent triste Toi qui avais dû quitter ton pays, l’Algérie...

Maryse Licette

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L’immeuble du monde.Monsieur P habite au 6è, il a quitté sa Chine natale pour une vie meilleure ailleurs et c’est en France qu’il a atterri, ce pays si bon à ses yeux qu’il en oubliera bientôt Renchaoxi.

Madame D est arrivée du Mali il y a dix jours, bénéficiant du regroupement familial, elle retrouve enfin ce mari qu’elle a dû laisser partir il y a 7 ans. Dans cet appartement exiguë, elle pleure le vaste de sa belle Bamako.

Madame G ouvre sa fenêtre, l’odeur des empanadas qu’elle cuisine embaume tout son logement et ses voisins s’en réjouissent. Ils savent que lorsqu’elle aura terminé, elle fera la tournée de l’immeuble pour leur offrir un bout de son Vénézuela chéri.

Madame V brûle de l’encens dans le petit coin de sa chambre qu’elle a transformé en temple à la gloire de Khrishna. Elle lui demande quand est-ce qu’elle reverra Madras mais elle savait en partant qu’elle ne reviendrait

jamais, mais tout de même, elle prie pour rentrer ; le quartier de La Chapelle ne lui suffit plus. Il n’y a rien qui pourra remplacer l’Inde dans son cœur meurtri.

Monsieur B ronchonne, assis sur son balcon d’où il surveille de son œil sévère ses petits jeunes qui traînent en bas de l’immeuble. Il ne pensait pas que le quartier changerait autant, en si peu de temps et il regrette aujourd’hui cet achat fait lorsqu’il débarqua de sa Normandie patrie.

Monsieur R augmente le volume de sa radio, et se laisse bercer par cette chanson qui le ramène en Vendée où il se revoit petit garçon sur le voilier de son père; alors son visage s’illumine. Bien loin de là, son esprit sait pourtant y retourner au gré de ses envies.

Madame M aussi regarde le quartier de sa fenêtre et sourit en voyant son fils courir avec des amis. Elle sait bien qu’il grandira dans un pays où il ne sera jamais vraiment chez lui

mais ils sont si nombreux ces enfants d’ici venus de là-bas qu’elle se rassure de le savoir entouré.

Le jeune Y nettoie ses Air Max pendant que ses copains fument cigarettes sur cigarettes. Il n’imagine pas son quotidien sans ces frères de cœur qui vivent eux-aussi dans le quartier. Son père lui disait qu’un jour il le ramènerait au Congo où est sa place, mais sa véritable place était en bas de l’immeuble, avec Rachid, Khim Chi, Salman, Adama et Laurent.

Cet immeuble d’apparence délabrée, dans une banlieue sans renom, où les jeunes se croient sans avenir, renferme pourtant le monde et c’est dans une harmonie qui ne ressemble à aucune symphonie, que tous cohabitent.

Danielle Mavounia

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La femme d’à côté…Jardin du Luxembourg, Assise près du bassin,J’écoute’ discrètement, Cette femme qui parle.Nonchalamment penchée, son bras sur l’accoudoir,Vautrée sur cette chaise, Et l’oreill’ au portabl’,Ell’ semble convaincue, Ell’ ne regarde rien,D’un ton un peu narquois, ell’ évoque une absente’,Et des mots très rapides, s’échappent de ses lèvres :« Sa jupe verte’ lui va comme’, Des guêtres à un lapin !,Faut oser s’exhiber, Dans une tenue pareille » !Et le portable’ de rire’, si fort que je l’entends !...

Et des mots à nouveau, s’échappent de ses lèvres :« J’ai oublié d’te dire, Samantha est enceinteCa s’ra son quatrièm’… Tu parles d’une ascension » !...A l’autre bout du fil, L’autre doit commenter :La femme d’à côté, Mime’ des « oui » en silence.Et des mots à nouveau, S’échappent de ses lèvres,

Comme encouragée, Ou même stimulée :« Et son jules quel looser, Quatr’ enfants à él’ver,Avec ses p’tits boulots, Et son QI d’tourteau !Ils vont pas rigoler, D’ici quelques années »!...Ma détente c’est finie, Impossible de buller,J’étais venue rêver, Bouquiner, lézarder !Pas me faire le témoin, De cette médisance,

Pas être spectateur, De cette intolérance,A quoi cela mène’-t-il, De se lâcher ainsi ?Est-ce que ça valorise’ ? Est-ce que ça les soulage’ ?Est-ce drôle, Est-ce un jeu ? Vraiment je ne sais pas !...Et doit-on tolérer même l’intolérance?...Je marche lentement, Je quitte le Luxembourg. Ma mémoire défaillante’, Se rajuste soudain, Laissant surgir alors, Les propos de mon père,Et la phrase impérieuse’, Qu’il se plaisait à dire’…

Quand nous étions enfants, qu’il nous prenait parfoisL’envie de critiquer, l’envie de nous moquer…,Inéluctablement, Jaillissait cette phrase,De sa voix forte et claire, Au timbre guttural :« Je vais vous faire’ copier, La tolérance mes filles» !

Respectait-il lui-même, Cette belle maxime ?Je ne sais pas vraiment ! Je crois même que non,C’était juste une’ leçon, qu’il servait promptement,Ce père, éducateur, Et complice à la fois,Avec ses yeux rieurs, Et son sourire en coin.Sa fine’ intelligence’, son zeste’ de tolérance !Pouvaient le définir partiellement je crois.Et quand je pense à lui, C’est cette’ phrase’ qui me vient :« Je vais vous faire copier, La tolérance mes filles » !

Sophie Morel

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Pour avoir chaud…J’aime les foules ! Pas celles des centres commerciaux les jours de soldes « 5,4,3,2,1,0 partez » qui vous piétineraient pour un lot de chaussettes… Pas celles des 31 décembre qui remontent les Champs-Élysées sur le toit des voitures et boivent du mauvais champagne au goulot…Pas celles des supporters hystériques qui s’accrochent aux grillages des stades en vociférant et en éructant des propos de haine.

Pas très tolérant penserez-vous !

Moi, j’aime les foules qui réchauffent, les foules « soleil » quand c’est l’ombre qui est aveuglante, les foules « même pas peur » entre République et Bastille un dimanche glacial de janvier, les foules qui te prennent à bras le corps sans te connaître, qui te donnent envie d’embrasser tout le monde, la police et ta voisine, les foules qui rient et chantent pour ne pas pleurer.

J’aime les foules brins de muguet qui croient que va bientôt siffler le merle moqueur.

J’aime les foules des Gay Pride qui ne s’appellent pas pour rien « marche des fiertés » ces milliers de drapeaux arc-en-ciel qui claquent au vent.

J’aime les foules des concerts et des festivals de plein air qui s’impatientent et qui trépignent, les dizaines de milliers de silences qui se font en même temps comme par magie et donnent le signal de l’entrée des musiciens, les téléphones portables qui s’allument et qui dansent.Oui, dans « mes » foules, on chante, on se tient chaud, on résiste, on espère, on reprend des forces.

La prochaine fois, viens avec moi, toi que je ne connais pas !

Joël Desbruères

Vivre pour l’avenirElle sentait la fleur d’oranger et le jasminRouge de ses chants, de ses voix fortesDe ses combats, du sang de ses enfantsMais rouge de leur envie de libertéIl a fallu fuir, quitter la terre de nos cœursde nos amours - Larmes et douleurs

Elle sentait la fleur de cerisier et le lilasDouce et accueillante elle nous a permis de déposer notreSoif de vivre – Fierté et courage.

Ne rien demander, jamais !Et puis comprendre, apprendre, accepterQue les odeurs soient différentesLes voix et les rires, moins forts

Et puis vivre, vivre ensemble, construire ensembleUn bel avenir pour nous, nos enfantsAvec dans nos cœurs une petite odeurDe fleur d’oranger et de cerisier

Mercedes

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L’Étranger« Si tu diffères de moi, mon frère, loin de me léser, tu m’enrichis ». Oh oui, vraiment, j’aime cette phrase de Saint Exupéry.J’ai envie d’apprendre à surmonter ma peur de l’étranger, à connaître les différences, les accepter, oui à les accepter.Hier, c’était dimanche, j’ai rencontré des femmes étrangères lors d’un concert. Nous ne parlions pas la même langue, nous ne partagions pas la même culture. Oui, mais elles m’ont souri. Le sourire, n’est-ce pas un langage universel ? Que voulaient-elles me dire ? Quand elles m’ont parlé, à travers les sons que j’entendais, j’ai essayé de percer le mystère. J’avais tellement besoin de les comprendre, d’échanger avec elles. Puis, elles m’ont invitée à partager leur repas et j’ai découvert des saveurs et des odeurs nouvelles qui ont excité mon palais et m’ont fait voyager…

Et nous avons communiqué… Par des gestes… Des regards… Des silences… Le plaisir que nous éprouvions à manger ensemble ce délicieux festin. L’après-midi au rythme des guitares, nous avons dansé et nous avons encore renforcé ces liens que nous avions commencé à tisser.Et jusque dans la nuit, par la musique nos voix se sont unies. Nous avons chanté… En communion de joie et de pensée. Moments inoubliables, pures émotions, nous nous sentions si proches…J’ai hâte de les revoir une autre fois ces amies, vraiment hâte.

Evelyne Proffit

Compartiment 3 : ensemble !Au cours des ateliers d’écriture sur la tolérance, a germé l’idée d’écrire un texte collectif (écrit à dix voix) qui pourrait être donné à entendre sous une forme théâtrale ; en attendant le livret définitif d’une saynète d’environ 10’ qui sera jouée prochainement, en voici le scénario :

Dans un compartiment de seconde classe d’un train en partance, autour d’un mannequin quelque peu difforme appelé l’autre, les auteurs rosnéens ont créé une série de personnages qui, dans cet espace confiné, vont s’affronter sur ce droit à la différence et sur cette approche cinglante de la reconnaissance de l’autre et du mieux vivre ensemble.

La bavarde,la mondaine,le râleur,la mère et son enfant,le rêveur,le soixante huitard,la grande voyageuse,la blasée,sous l’œil bienveillant du contrôleur,vont prendre place chacun à son tour dans ce compartiment occupé au départ par l’hideux personnage ; ils vont se confronter et puis progressivement se réunir pour chasser l’intrus qui est le râleur et non pas l’autre.

Jean-Pierre LemeslePoète animateur des ateliers de bien-être d’écriture

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Les ateliers de bien-être d’écriture…Sur le chemin du plaisir !

Écrire pour dire, exprimer, se dessaisir.Révéler pour lâcher prise et prendre de la distance.Écrire procure du bien-être mais qu’en est-il lorsque lethème est imposé ?L’apprentissage en est cependant tout l’objet !Le bonheur : « cela ne veut rien dire ! Il existe desinstants, des moments, mais nul ne vit un bonheurquotidien tout au long de son existence. C’estnul ! »

La tolérance : « pourquoi devrait-on l’être quandl’époque est violente ? Sont-ils tolérants eux ? Ceuxqui tuent ! »

Alors les premiers textes racontent bien d’autressignifiés : le bonheur sans l’état et les inhalations à vapeur d’angoisse…

L’atelier d’écriture oblige, impose et contraint.L’atelier veut faire rimer écrire avec réfléchir.Se placer en vis-à-vis, comprendre et pouvoir relire plustard, bien plus loin, sans regrets et même en s’étonnant d’avoir énoncé les justes mots.

L’instinct est animal, nécessaire pour survivre.L’être humain a créé la société, le vivre ensemble, cequi ne signifie pas badiner tous les jours !

« L’homme est un loup pour l’homme » énoncele philosophe…Supporter la bêtise, la mesquinerie et la malfaisance,bien pire encore.

Écrire pour décrire, se poser, chercher.Découvrir ce que voit le sculpteur dans le bloc demarbre, le peintre sur la toile en choisissant lescouleurs.

Écrire nécessite courage et détermination : sedépasser, résister, se découvrir capable d’aller plusloin que la pulsion…

Et c’est alors que surgit le plaisir, tel l’orgasme qui rend heureux et tolérant !

« L’absolue tolérance de toutes les opinions doit avoir pour fondement l’intolérance absolue de toutes les barbaries »

Raoul Vaneigem

Au cours de nos ateliers, en s’emparant avec assiduité et imagination des thèmes proposés sur le bonheur et la tolérance, nos auteures et auteurs sont devenus les

messagers d’un « mieux vivre ensemble » dont nous avons réellement besoin.

Jean-Pierre LemeslePoète animateur des ateliers de bien-être d’écriture