LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

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Dans ce numéro 26 du mois de février 2015Nous aurons un Rendez-vous à Bruxelles.Société : le bilinguismeCinéma : Jacques BrelMusique : Dick AnnegarnEt bien sûr bien d'autres thèmes tout aussi intéressants

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DICK ANNEGARNMUSIQUE

DESSINE-MOI...BANDE DESSINÉE

JACQUES BRELCINÉMABonjour à toutes et à tous,

Février, la Chandeleur et ses crêpes, la St Valentin et ses amoureux, le Nouvel an chinois et sa chèvre... De bonnes raisons pour faire la fête avec les gens qu’on aime... Vous trouverez ainsi dans la Litote du 4 février une bonne recette de crêpes, pour fêter dignement la Chandeleur. Quoi ? Vous ne connaissez pas encore la Litote ? C’est le supplément numérique hebdomadaire de notre magazine : un article de fond sur l’actualité, quelques brèves, des règles de grammaire et d’orthographe, des mots nouveaux, des jeux ou des histoires drôles... de quoi vous faire patienter jusqu’à la prochaine parution de votre magazine préféré. Nos abonnés reçoivent la Litote gratuitement chaque mercredi. Si vous avez envie de voir à quoi elle ressemble, allez voir notre site web (www.lcf-magazine.com). Ensuite, vous aurez sûrement envie de vous abonner !

Ce mois-ci, nous avons choisi de vous emmener à Bruxelles, en Belgique. La bière, les moules, la BD, Jacques Brel l’acteur, Dick Annegarn le chanteur, Émile Verhaeren le poète, l’histoire de la Belgique, le bilinguisme, voilà les sujets que nous avons développés pour vous dans ce numéro de LCFF. Et comme d’habitude, vous retrouverez les rubriques TV5 Monde, RFI, Afriques, Amériques, environnement, grammaire, livres français et francophone.

ÉditoFlorence Teste, rédactrice en chef

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LCFF, c’est un magazine mais c’est aussi un centre de formation pour les enseignants de français langue étrangère. Si vous êtes responsable pédagogique ou professeur, n’hésitez pas à nous contacter pour connaître les programmes que nous proposons. De plus, nous sommes en train d’organiser Les APPLIFLE (les journées d’application de LCFF), un colloque destiné aux enseignants de FLE qui aura lieu les 29 et 30 mai à Montpellier. Le thème sera « Enseigner autrement, les alternatives à un enseignement académique ». Les informations seront très bientôt disponibles sur notre site web.

Bonne lecture à toutes et à tous !

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GRANDE CRIEE PUBLIQUESAMEDI 14 FEVRIER PL.HOCHE

WWW.LECRIPORTEUR.FR

Événement propulsé par Le Criporteur. Licence d’Entrepreneur de Spectacle 2-1039802 et 3-1039803 Visuel : Alice Rouat

DÉPOSEZ VOS MESSAGESÀ PARTIR14 JANVIER 2015

DU

GRANDE CRIEE PUBLIQUESAMEDI 14 FEVRIER PL.HOCHE

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DÉPOSEZ VOS MESSAGES

À PARTIR14 JANVIER 2015

DU

LES MOULESGASTRONOMIE

BRUXELLESRENDEZ-VOUS À

P. 47

P. 16

HISTOIRE

UN PAYS, DES VISAGES P. 18

P. 28

RODUIT RÉGIONAL

LA BIÈRE

JEUX

P. 44P. 49

ENVIRONNEMENT

DES POUBELLES POUR...

AMÉRIQUES

RYAN ET JIMMY

AFRIQUES

LES DESSOUS DE LA C.A.N.

SOLIDARITÉ

AMAP

P. 25P. 26

P. 20

LITTÉRATURE FRANCOPHONE

NADINE MONFILS

P. 15LIVRE

JEAN-CHRISTOPHE RUFIN

P. 12

LES ARTICLES SONT ADAPTÉS À DES NIVEAUX B1 À C2. LA DIFFICULTÉ DE L’ARTICLE EST

REPRÉSENTÉE PAR LE PICTOGRAMME EN FORME DE LIVRE EN HAUT DE LA PAGE.

LES ARTICLES QUI COMPORTENT CE PICTOGRAMME EXISTENT EN VERSION AUDIO

AUTEUR

EMILE VERHAEREN P. 32GRAMMAIRE

LES ADVERBES P. 34COIN DES PROFS

L’ARGUMENTATION P. 38MÉDIAS

DESTINATION JAPON P. 40

LE TITANOSAUREAFRIQUES

P. 31

P. 42MÉDIAS

HAUT LA MAIN

LE BILINGUISMESOCIÉTÉ

P. 22

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Jacques Brel, ce poète, ce chanteur …

cet acteur.

Comme au cinéma

lcff - Cinéma

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Cinéma

© ANEFO

« Ne me quitt e pas,Il faut oublier,Tout peut s’oublier…  ». Il n’en faut pas plus pour rappeler à tous Jacques Brel, l’auteur, le compositeur, l’interprète et le poète belge. Mais connaissez-vous Jacques Brel, l’acteur et réalisateur ?

Né en Belgique, Jacques Brel émigre1 vers la France dans les années 1950 afi n de percer dans la musi-que2. Après des débuts diffi ciles, il commence enfi n à se faire connaître avec Qu and on n’a que l’amour, son premier grand succès. De là, l’amour du public ne fera que grandir et ses chansons entreront à ja-mais dans l’histoire de la musique française  : « Le plat pays », « Amsterdam  », « Ne me quitt e pas  » pour ne citer que quelques-uns de ses titres emblé-matiques.Bien qu’il soit aujourd’hui connu pour ses talents musicaux, Brel décide très tôt de s’éloigner du mondede la musique ; c’est donc en 1966, alors qu’il est au sommet de son art, qu’il fait ses adieux à son public sur la mythique scène de l’Olympia de Paris.

Grosse erreur pour certains, révélation artistique pour d’autres, quitt er les salles de concerts enfu-mées va faire prendre à la carrière de Jacques Brel un tournant assez inatt endu en le rapprochant des plateaux de tournages.

par Romain Devaux

C’est en 1967 que le «  Grand Jacques  » apparaît pour la première fois sur les écrans dans le drame de André Cayatt e, Les risques du métier dans lequel il incarne3 un instituteur accusé de pédophilie4.

Mais alors, comment devient-on acteur lorsque l’on est chanteur ? C’est la question que tout le monde se pose, même Brel. À l’époque, cela surprend beau-coup car Brel est d’abord et avant tout un chanteur, un spécialiste des bandes musicales. Malgré cela, le fi lm connaît un certain succès et par la suite, le chanteur belge s’imposera progressivement comme acteur. Le réalisateur André Cayatt e voit en lui quelqu’un de très expressif et de très naturel, mais aussi un homme plein de discipline et de rigueur, qualités

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la musique, on enregistre des morceaux mais on est tout seul. Au contraire, être sur un plateau de tournage lui donne l’impression d’avoir à nouveau

dix-huit ans et de jouer au football, car sur le plateau chacun a son importance, il retrouve un esprit d’équipe qu’il a oublié et c’est ce qu’il trouve formidable au cinéma.

Vieux ou jeune, francophone ou francophile, vous n’avez maintenant plus aucune excuse pour ne pas parler de Brel comme d’un artiste complet qui s’est épanoui dans le monde de la poésie, de la musique… mais aussi du septième art.

qui sont, d’après lui, fon-damentales au cinéma.

Après quelques rôles, dont celui d’un médecin dans la comédie franco-italienne Mon oncle Benjamin, d’un anarchiste dans La bande à Bonnot, ou encore d’un lieutenant5 chassé de l’ar-mée dans Mont-Dragon,Brel passe derrière la ca-méra et devient à son tour

réalisateur. En 1971, il produit son tout premier fi lm, Franz, dans lequel il joue auprès de la chan-teuse Barbara, puis, Le Far West, qui est récompensé à trois reprises lors de la vingt-sixième édition du Festival de Cannes en 1973. Cett e même année, il tourne également avec l’immense Lino Ventura dans L’emmerdeur d’Édouard Molinaro, fi lm pour lequel l’équipe LCFF a une aff ection particulière puisqu’il se déroule à Montpellier, ville où se trouvent nos bureaux !

Mais alors, pourquoi ne pas être retourné sur scène,qu’est-ce que Brel a trouvé au cinéma qu’il ne connaissait pas dans la musique ? Selon lui, le mondede la musique isole6 : on écrit ses chansons, on fait

1. émigre (v. émigrer) : part vivre dans un autre pays2. percer dans la musique : devenir un célèbre chanteur3. incarne (v. incarner) : joue le personnage de4. pédophilie (n. f.s.) : attirance sexuelle dʼun adulte pour les enfants5. lieutenant (n. m.s.) : grade dans lʼarmée6. isole (v. isoler) : donne un sentiment de solitude

Lexique

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Dick Annegarn, Vélo Va (2014, Tôt ou Tard)

lcff - Musique

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Musique1. autodidacte (n. m.s.) : personne qui apprend par elle-même2. underground (adj. m.s.) : loin du grand public3. ballades (n. f.p.) : chansons douces4. ovni (n. m.s.) : phénomène étrange (abréviation dʼObjet Volant Non Identifi é)5. enfoui (adj. m.s.) : caché 6. apaisé (adj. m.s.) : calme

Lexique

proche des gens et de la nature. Il sait nous trans-mett re par petites touches ce qu’il y a d’enfoui5 au fond de son coeur d’enfant adulte. Un album apaisé6

et touchant.

Retrouvez toutes les informations concernant l’artiste et les dates de concerts sur :htt p://www.totoutard.com/artiste/dick-annegarn

Né à la Haye, aux Pays-Bas, en 1952, Dick Annegarn grandit à Bruxelles, en Belgique, où ses parents l’inscrivent à l’ École Européenne. Ayant le virus de la musique, il apprend la guitare en autodidacte1 et tente sa chance à Paris où il rencontre Mireille et Jacques Bedos, directeurs chez WEA. C’est là qu’il enregistre son premier album en 1973, Sacré Géranium, contenant certains de ses plus grands titres comme Ubu, Bébé éléphant et surtout Bruxelles.

Dansant et envoûtant à la fois. Une artiste originale à suivre.

Christine and the Qu eens - Christine

En quelques années, il connaît un franc succès et joue dans les grandes salles : l’Olympia, le Palais des congrès. L’artiste fuit cependant la notoriété pour choisir une voie plus «  underground2  ». Tout au long des années 80, il s’engage dans les milieux associatifs. Très proche des gens, il va jusqu’à créer des cafés-épiceries et monter un centre de journalistes amateurs. Entre temps, il fait son apparition au Printemps de Bourges et remplit le Zénith sans aucune promotion. Dans les années 90,il sort plusieurs albums et eff ectue également plusieurs voyages au Cambodge, au Maroc et à New-York.

Le 20 décembre 2005, Dick Annegarn est nommé Citoyen d’Honneur de la Ville de Bruxelles. En 2006, plusieurs artistes francophones dont Arno, M, Alain Bashung, Christophe, Alain Souchon, lui rendent hommage dans un album intitulé Le grand dîner, suivi d’un concert au Bataclan. Il poursuit ses voyages et enregistre un album aux États-Unis en 2008, renouant avec la musique folk américaine et le blues. Son dernier opus, Vélo va, est sorti en 2014. C’est un album qui rassemble des ballades3 country au banjo comme dans la chanson Oracle, ou de style jazzy teinté

par Alexis Caucigh

de swing, inspirées par les deux roues, comme dans Vélo va.Il y a aussi des « ovni4 », à l’image de Prune avec un texte chanté de façon très épuré avec un accom-pagnement tout simple au xylophone. Toujours dans une mélancolie mi-triste mi-joyeuse, Dick Annegarn garde son côté poétique,

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Le coup de cœur d’Alexis :

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S’il te plaît, dessine-moi une BD !

lcff - Bande dessinée

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Bande dessinée

Commençons par Hergé, créateur de Tintin, ce jeune reporter accompagné de son chien Milou qui le suit partout. Tintin nous em-mène d’abord à Moscou,avec Tintin au pays des Soviets, puis en Chine, au Tibet, en Amérique et même sur la lune ! Au fi l des albums, on rencontre d’autres personnages : les détectives Dupond et Dupont, le capitaine Haddock qui devient le meilleur ami de Tintin, le Professeur Tournesol éminent1 scientifi que et la grande Bianca Castafi ore, une cantatrice2 de renommée internatio-nale. On peut aussi retrouver les aventures de Tintin au cinéma comme Les Aventures de Tintin : Le Secret de La Licorne de Spielberg, sorti en 2011.

D’autre part, la bande des-sinée belge francophone est marquée par la domi-nation de journaux desti-nés à la jeunesse, comme Le Journal de Spirou, créé par l’éditeur Jean Dupuis. On y retrouve Spirou et Fantasio, deux reporters accompagnés par leur écureuil apprivoisé, Spip.

par Charlotte Kleineidam

La bande dessinée (BD), qualifi ée de neuvième art, occupe une place importante en Belgique. On dit même que Bruxelles en est la capitale européenne ! Voici quelques classiques de la BD belge, à lire sans modération pour se détendre et retourner un moment en enfance.

C’est Robvel qui met en scène les personnages, puis plusieurs dessinateurs prennent la relève et depuis 2010, c’est Vehlmann qui s’occupe du scénario alors que Yoann dessine. C’est ainsi que nous continuons à suivre Spirou, Fantasio et Spip dans leur combat contre le crime !

C’est dans Spirou que l’on voit apparaître d’autres personnagesqui auront, par la suite, leur propre BD. C’est le cas de Lucky Luke créé en 1947 par Morris. Ce western illustré met en scène un cowboy solitaire connu pour être «  L’homme qui tire plus vite que son om-bre  ». Il est toujours accompagné de son cheval, Jolly Jumper. Justicier, Lucky Luke se bat contre les bandits et surtout contre les frères Dalton, une fratrie3 composée de quatre bandits prénommés Joe, Jack, William et Averell (du plus intelligent au plus stupide !). Aujourd’hui, on peut compter environ quatre-vingts BD des aventuresde Lucky Luke. Il a aussi son adaptation cinéma en 2009, avec Jean Dujardin dans le rôle principal. Pour fi nir, saviez vous que Lucky Luke est habillé des couleurs du drapeau de la Belgique ? Chapeau blanc, foulard rouge, chemise jaune et gilet noir !

COMPLETEZ

lcff - Bande dessinée

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1. éminent (adj. m.s.) : important, fameux2. cantatrice (n. f.s.) : chanteuse dʼopéra3. fratrie (n. f.s.) : ensemble de frères4. feignant (adj. m.s.) : qui manque de courage pour travailler5. gaffes (n. f.p.) : bourdes, maladresses6. inonder (v.) : remplir dʼeau 7. pierre philosophale : pierre magique8. quotidiennes (adj. f.p.) : de tous les jours9. tortue (n. f.s.) : animal, reptile avec unecarapace

LexiqueOn ne peut pas évo-quer la BD belge sans parler de Franquin. Il crée Gaston Lagaff e en 1957. Gaston travaille comme employé de bu-reau. Rêveur et grand feignant4, il passe son temps à se cacher pour dormir ou à inventer des objets pour facili-ter son travail. Il doit son nom aux multiples gaff es5 qu’il fait tout le temps, comme mett re le feu à des papiers ou inonder6 son bureau.

On doit aussi à Fran-quin le Marsupilami  : un animal imaginaire, jaune avec des tâches noires, doté d’une grande force et d’une très longue queue. Il vit avec sa femme mar-supilamie et leurs trois enfants  : Bibu, Bobo et Bibi. Il a été dérivé en dessin animé et il a également été adapté au cinéma en 2012.

Pour continuer dans l’imaginaire, on peut citer les Schtroumpfs, créés par Peyo. C’est l’histoire d’un peuple de petites créatures bleues qui vivent dans la forêt. Ils parlent le langage schtroumpf, sont habillés d’un bonnet et d’un pantalon blancs, sauf le chef (le Grand Schtroump) qui est en rouge. Chacun a sa personnalité comme le schtroumpf bricoleur,le schtroumpf dor-meur ou le schtroumpf gourmand. Ils doivent se protéger du sorcier Gargamel qui veut les capturer pour fabri-quer la pierre philo-sophale7 !

Boule et Bill font aussi partie de ces personnages créés grâce au Journal de Spirou. Inventés par Jean Roba en 1969, Laurent Verron prend la suite en 2003. Ce sont les aventures quotidiennes8 amu-santes de Boule, un en-fant de sept ans, et de son chien, un cockerappelé Bill, sans oublier les parents et la tortue9 Caroline.Au fi l des albums, cett e BD de jeunesse devient l’une des plus populaires du monde francophone.

Bruxelles rend hommage à la BD en créant Le par-cours BD qui sillonne la ville, passant devant les dessins géants de ces fameux auteurs. Dans l’ensem-ble, la Belgique compte plus de six cents auteurs de bande dessinée. Sans aucun doute, vous y trouverez votre bonheur !

Schtroumpfez bien !

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Nadine Monfi lsLes vacances d’un serial killer

© Maxime_Metzmacher

par Claire Billiet

lcff - Litt érature

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Littérature francophone1. polar (n. m.s. Familier) : roman policier2. loufoque (adj. m.s.) : fou3. beaufs (n. m.p. Familier) : personnes sans goût et peu cultivées4. accro (adj. f.s.) : abrègement de « accrochée », dépendante de, obsédée par5. nymphomane (adj. f.s.) : obsédée par le sexe6. il drache sec : il pleut très fort7. belgicismes (n. m.p.) : tournures propres au français parlé en Belgique 8. fl ic (n. m.s. Familier) : policier9. tʼas du bol (Familier) : tu as de la chance

Lexique

Ce mois-ci, je vous propose de lire un polar1

complètement loufoque2 qui démarre avec le départ en vacances de la famille Destrooper, une belle famille de beaufs3 : Alphonse le père, producteur de boulett es à la sauce lapin et grand amateur de tuning, Josett e la mère, accro4 au shopping et aux magazines people, leurs deux enfants (Steven en hommage à Steven Seagal et Lourdes comme la fi lle de Madonna) et Mémé Cornemuse, un peu nymphomane5 et un peu alcoolique. Cett e petite tribu décide de passer ses vacances sur la côte de la mer du Nord, où il drache sec6, quand soudain leur route croise un cadavre de motard. Et c’est parti pour des rebondissements aussi absurdes que fous, servis dans un langage très familier et semé de belgicismes7. C’est un humour particulier, dans la lignée des premiers fi lms de Jeunet avec lequel l’auteur s’entend bien d’ailleurs, à prendre aux 1er, 2e, 3e degrés même.

Le grand jour est arrivé ! Ceux qui ont du pognon vont à la Costa del Sol s’enduire de crème solaire et se pavaner sur la playa en sirotant des punchs. Les autres se rendent à la mer du Nord où il pleut trois jours sur quatre, et encore, c’est quand t’as du bol9.

L'histoire

Babylone dream, Belfont, 2007

Téquila frappée, Belfond, 2009

Coco givrée, Belfond, 2010

La petite fêlée aux allumett es, Belfond, 2012

Nadine Monfi ls est originaire de Ett erbeek. Elle a touché à diff érents domaines d’écriture, litt érature, bande dessinée, critique, scénario… elle a fait du théâtre, notamment en wallon brabançon et est passée à la réalisation de fi lms.

BibliographieL’auteure

Une lecture sympa  ! Et si vous aimez, elle a publié d’autres romans policiers qui mett ent en scène le personnage de Mémé Cornemuse, ou encore celui du commissaire Léon, le fl ic8 qui tricote.

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présentent

7 . 8février 2015

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“ITALIENS quand les émigrés c’était nous” interprété par le GRUPPO INCANTO avec la participation

de Bruno Putzulu et Jean-Pierre Furlan

Rencontres culturelles le 7 février Hôtel de Région Midi-Pyrénées (de 10h à 19h) entrée libre

Spectacle le 8 février Halle aux Grains, Toulouse (17h30)

Vente billets FNAC - www.fnac.com RADICI: tél. 05 62 17 50 37

Intervenants :Marie-Claude Blanc-ChaléardGrégory DaltinRocco Femia Jean-Pierre FurlanJean A. GiliValeria GolinoGruppo IncantoMarc LazarGiuliano MontaldoFabio MonterminiGiusi NicoliniPatrick NovielloBruno PutzuluAndrea SegreLaure TeulièresGiuseppe Tornatore

Immortelle randonnée de Jean-Christophe Rufi n

1. athée (n. m.s.) : personne qui ne croit en aucun dieu2. anecdotes (n. f.p.) : petites histoires sans importance3. vanité (n.f.s.) : fait dʼêtre vide de sens4. recul (n. m.s.) : distance prise pour juger dʼune situation dans son ensemble5. autodérision (n. f.s.) : moquerie sur soi-même6. ressentiment (n. m.s.) : colère, sentiment négatif

Lexique

lcff - Livres

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Livres Lexique

Aujourd’hui, j’ai envie de vous parler de l’un de mes auteurs préférés, Jean-Christophe Rufi n. Cet écrivain français de 61 ans est le plus jeune des membres de l’Académie Française. Il a un parcours tout à fait extraordinaire : médecin de formation, il a

occupé d’importantes responsabilités dans plusieurs ONG, comme Médecins sans fron-tières, Action contrela faim, La croix rouge. Il a également été am-bassadeur de France au Sénégal.Parallèlement, il a

mené une importante carrière d’écrivain. L’Abyssin, en 1997, lui permet d’obtenir le Prix Goncourt du premier roman ; Rouge Brésil le Prix Goncourt 2001. Entre autres… En 2013, il publie Immortelle randonnée. Il s’agit du récit du voyage qu’il a fait à pied de Hendaye, à la frontière France-Espagne du côté atlantique, jusqu’à Saint-Jacques de Compostelle, en Espagne.Le chemin de St-Jacques est habituellement un pè-lerinage, c’est-à-dire un voyage fait par un croyant vers un lieu qui a une portée religieuse. Mais Rufi n dit lui-même qu’il est athée1. Il s’agit donc plutôt d’un voyage initiatique, un passage d’une étape de sa vie à une autre, une recherche sur soi-même.

En fait, je ne peux pas vraiment vous raconter l’his-toire, il n’y en a pas ! Rufi n parle à la première per-sonne du singulier et narre les petites anecdotes2 qui lui arrivent, les rencontres qu’il fait, les villes qu’il traverse, les paysages qu’il admire. Il emprunte « la route du nord », qui est un peu moins fréquen-tée que celle du sud, et qui lui permet de rester seul

Par Florence TESTE

plus souvent et de se retrouver uniquement face à lui-même. Huit cents kilomètres à marcher, sac au dos, à chercher où dormir, où et quoi manger, avec pour préoccupation principale de limiter les dépen-ses à leur strict minimum. Contrairement à ce qu’on pourrait imaginer, Rufi n ne fi nit pas par trouver Dieu, même si sa quête est aussi spirituelle. Au contraire, il se recentre sur lui-même. Il fait un retour sur les honneurs qu’il a reçus au cours de sa vie et en mesure la vanité3 face à des vérités plus existentielles. Il y a beaucoup de recul4 sur lui-même dans ces lignes, et même, beaucoup d’autodérision5. Il se regarde sans complaisance mais sans ressentiment6 non plus.

Un livre à lire absolument !

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de 1958, qui est aujourd’hui l’un des symboles de la ville. La plus haute bulle abrite un restaurant avec une vue panoramique exceptionnelle sur Bruxelles. Je vous conseille également de visiter le Palais Royal, il est ouvert au public gratuitement chaque été. Les grands salons, l’impressionnant escalier d’honneur, la salle du trône4… ne manquez pas ce somptueux monument du patrimoine royal belge.Du côté des musées, com-me dans toutes les grandes villes, il y en a beaucoup. Parmi eux, j’att ire votre at-tention sur deux insolites. Le centre belge de la BD accueille plus de 200 000visiteurs chaque année. C’est un beau portait de la BD, de sa naissance jusqu’à aujourd’hui, dans les diff érents courants qui la composent. Qu ant au Musée des Instruments de Musique (le MIM), les objets sont magnifi ques mais je dois avouer que c’était un peu long pour moi  !

J’ai eu la chance de me rendre à Bruxelles pendant les fêtes de fi n d’année. Qu el dynamisme ! La ville fourmillait1 dans tous les sens. J’ai découvert une capitale européenne moderne, off rant de nombreuses activités culturelles. À visiter sans attendre !

par Mélanie Herandez

BruxellesRendez-vous à

quel style !©

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© Francisco AntunesÀ voir absolumentVoici quelques incontournables pour visiter Bruxelles. Je commence par le quartier européen qui n’est pas particulièrement vivant mais qui peut présenter un certain intérêt pour les amateurs2 d’architecture moderne. Ils y trouveront notamment le Parlement européen et le Conseil de l’Union européenne. Au nord de la ville, découvrez l’Antomium, cett e énorme molécule3 construite pour l’Exposition universelle

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lcff - Rendez-vous à

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Rendez-vous à

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1. fourmillait (v. fourmiller) : était remplie de monde2. amateurs (n. m.p.) : personnesqui aiment3. molécule (n. f.s.) : en chimie, élément de matière4. trône (n. m.s.) : fauteuil du roi5. autodérision (n. f.s.) : capacité à rire de soi-même 6. éparpillées (adj. f.p.) : réparties, étalées7. garnis (adj. m.p.) : remplis8. photomaton (n. m.s.) : appareil qui fait des photos dʼidentité en quelques minutes

Lexique

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© Jean-Jacques Boujot

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En se promenant, ilest facile de devinerquelles sont les spécia-lités locales. Dans les quartiers Saint-Jacqueset Sainte-Catherine, on trouve principalement des boutiques pour acheter des chocolats, des bières, des livres et BD, ainsi que des vinyles (33 tours, ancêtres du CD et du MP3) ou des gaufres. Les bruxellois en mangent à toute heure.L’offi ce du tourisme propose un circuit pour découvrir les peintures monumentales tirées de BD,

Shopping et restauration…

Bien sûr, je vous invite à saluer la célèbre statue du Mannekenpis, symbole de l’autodérision5 et de la joie de vivre belge. Et si la statue ne vous inspire pas, vous pouvez être intéressés par les boutiques de chocolats tout autour… un véritable supplice pour une droguée au cacao comme moi  ! Puisque vous êtes dans le quartier, rendez-vous sur la Grand Place, siège de l’impressionnant Hôtel de ville, avec les centaines de sculptures qui décorent ses façades.

éparpillées6 dans le centre ville. Il est maintenant temps de déguster une bonne bière belge (consommez toujours avec modération). J’ai trouvé mon bonheur au Moeder Lambic, place Fontainas, en suivant les bons conseils du barman qui a su me servir une bière correspondant à mes goûts parmi les dizaines fi gurant à la carte.

Après cet apéritif, le restaurant Fin de siècle, rue des Chartreux, conviendra parfaitement pour découvrir la gastronomie belge. Je salive encore au souvenir de leur carbonnade à la Chimay  ! La disposition de la salle fait un peu penser à une cantine, mais cela favorise les échanges avec les voisins. Les plats sont généreusement garnis7, le service rapide mais agréable et le patron est un vrai personnage ! Att ention, prévoyez de la monnaie car les cartes bancaires ne sont pas acceptées.Pour fi nir et faciliter la digestion, allons chez Madame Moustache sur la Place Ste Catherine. Ce bar musical propose régulièrement des concerts et on peut danser dans une ambiance décontractée au style un peu retro. Un vieux photomaton8 permet d’immortaliser l’instant avec ses amis, c’est très amusant !Le seul point négatif : les déplacements en voiture. Je conseille fortement d’abandonner votre véhicule à l’entrée de la capitale car la circulation rendrait nerveux un moine bouddhiste en pleine méditation ! De façon générale, j’ai trouvé que les routes n’étaient pas en très bon état, mais cela ne m’empêchera pas de retourner à Bruxelles dès que possible.

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Un pays, des visages

lcff - Histoire

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Histoire

Peuples aux chemins parallèles, destinée découpée, histoire toujours en marche… La Belgique est un pays qui a su développer une identité nationale malgré les diff érences évidentes qui persistent encore aujourd’hui.

« De tous les peuples de la Gaule, les Belges sont les plus braves ». Comme souvent, pour retrouver la trace des peuples européens, il faut remonter à l’Antiquité, à Jules César et la fameuse Guerre des Gaules qui évoque les Belges en redoutables1 guerriers. Le grand général romain a souff ert pour soumett re les diff érentes provinces (même s’il lui est également arrivé d’exagérer la force de ses ennemis pour mieux mett re en avant ses propres exploits). César a fi ni par les vaincre.

Le futur pays francophone prend ensuite forme au fi l des guerres et des armistices2, des divisions et des dominations propres à l’Histoire. Envahis par les Francs3, les Belges connaissent la grande infl uence linguistique dont nous vivons les conséquences actuelles. Entre le XVe et XVIIIe siècles, le territoire est sous domination hispano-hollandaise. Les Pays-Bas espagnols et Charles Qu int réussissent à unifi er

Les Pays-Bas espagnols avant la Belgique

par Jessy Goffi

les provinces au coeur de l’Europe. Ce glorieux roi est aussi polyglotte4 que la Belgique actuelle :il parle l’espagnol, le français, l’allemand et le fl amand, entre autres… Puis Napoléon marche sur l’Histoire et avec son épée, prend le pouvoir et coupe la Belgique en départements. Les anciennes provinces du sud sont incorporées à la France, tandis que les provinces du nord forment la « République batave »(Batavie), sous tutelle française. Bonaparte avait compris qu’il était impossible d’unifi er les Pays-Bas du nord aux Pays-Bas du sud, tant les habitants étaient devenus diff érents par leurs langues, leurs religions, leurs cultures.

1. redoutables (adj. m.p.) : dangereux et courageux2. armistices (n. f.p.) : paix signées3. Francs (n. m.p.) : ancien peuple de France4. polyglotte (adj. m.s.) : qui parle plu-sieurslangues5. élites (n. f.p.) : classes sociales supé-rieures6. défaite (n. f.s.) : échec à la guerre7. souverain (n. m.s.) : roi, dirigeant8. dilemme (n. m.s.) : choix diffi cile9. décolonisation (n. f.s.) : période de prise dʼindépendance des pays colonisés10. fossé (n. m.s.) : grand écart, grande différence

LexiqueAvec la France, les élites5

fl amandes se “francisent”. Napoléon développe un projet d’assimilation face à l’hostilité d’une partie de la population. Puis le grand chef de guerre subit sa plus grande défaite6 à Waterloo et en 1815, la Belgique forme un nouveau royaume mené par Guillaume d’Orange, Hollandais. Avec le nouveau souverain7, la langue néerlandaise se développe à son tour et concurrence politiquement le français. Ce qui devait arriver arrive alors le 4 octobre 1830 : un gouvernement provisoire déclare son indépendance. Léopold est le premier roi de la jeune Belgique. Unifi ée mais encore culturellement et linguistiquement très divisée : c’est un paradoxe, voire un dilemme8, pour les autorités en place. Wallons et Flamands ne cessent en eff et de se faire des petites guerres internes, certains voulant se rallier aux français, d’autres voulant leur indépendance. Le pays de la bande dessinée ne vit pas qu’un conte de fées.

La décolonisation9, la Première et la Deuxième guerre mondiale… la Belgique n’a pas échappé aux grands confl its du siècle dernier. Même les bandes dessinées en témoignent, comme Tintin au Congo qui montre que l’Histoire est encore chaude. La Belgique a colonisé le Congo en

Afrique mais ce n’est qu’en 1960 que les Congolais accèdent à l’indépendance. L’ONU et le monde entier avaient condamné sans trembler les faits et gestes du pays européen colonisateur. La paix mondiale s’installe mais en Belgique, les “confl its” internes persistent. De grandes tensions voient le jour dans les années soixante-dix avec un

L’éternelle division

Un XXe siècle tourmenté

19

fossé10 grandissant entre les Flamands et les Wallons mais aussi entre les communautés linguistiques néerlandaises, françaises et allemandes. L’État se fédéralise et les gouvernements récents connaissent de profondes crises démontrant à quel point la Belgique souff re de ses divisions par les cultures et

les langues qui cohabitent depuis longtemps. Cett e cohabitaion est parfois diffi cile, la décennie qui vient de s’écouler révèle un pays qui n’a pas fi ni de dessiner ses frontières. Et pourtant, ce pays a fonctionné sans gouvernement pendant plus de cinq cents jours, dans un calme que bien d’autres pays européens n’auraient pas été capables de maintenir. Nos amis Belges sont défi nitivement étonnants !

lcff - Histoire

Page 11: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

AMAP, de la ferme au consommateur

lcff - Solidarité

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1. marché de plein vent : marché qui se passe à lʼextérieur2. halles (n. f.p.) : lieu semi-fermé dans lequel se tient le marché3. moindre (adj. f.s.) : plus petite4. sains (adj. m.p.) : bons pour la santé5. équitables (adj. m.p.) : justes6. de saison : produit à la saison dans laquelle on se trouve7. éthique (adj. f.s.) : morale8. biodiversité (n. f.s.) : variété des espèces vivantes9. foncier (n. m.s.) : qui est en rapport avec lʼutilisation des sols

Lexique

À l’heure actuelle, la grande majorité des fruits et des légumes sont achetés sur les marchés (marché de plein vent1 et halles2) ainsi que dans les supermarchés. Dans le premier cas, les produits sont de bonne qualité mais parfois les prix sont assez élevés. Dans le deuxième, les prix sont plus att ractifs mais impliquent des produits de moindre3

qualité. Ou alors la grande distribution impose aux agriculteurs des prix extrêmement bas, qu’ils sont contraints d’accepter s’ils veulent vendre leur récolte.

Dans les deux cas, les produits peuvent venir de France ou d’ailleurs. Mais au jourd ’hu i , une alternative existe : les AMAP.

Souvent à l’initiative d’un groupe de bénévoles, un contrat est passé entre une exploitation agricole et des « consomm’acteurs » conscients de la nécessité de consommer des produits sains4 et équitables5. Ainsi, il n’y a pas d’intermédiaire entre eux. Chaque semaine, un panier composé de divers légumes et fruits de saison6 est mis à la disposition des adhé-rents. Certaines AMAP proposent également divers produits de la ferme : viande, œufs, lait, fromage, miel,

par Florence Teste

etc. La distributionse fait soit directement à la ferme, soit dans un lieu public. Chacun passe chercher son panier. Le consomma-teur paye mensuelle-ment, entre 10 et 20 €par panier. Ce système a plusieursavantages. Pour l’agri-culteur, il s’agit de s’assurer de vendre à l’avance la totalité de sa production à un prix juste. Le consommateur, lui, peut manger des produits sains, souvent « bio » et de saison. Évidemment, pas de fraises en hiver ou d’endive en été. Jamais de banane non plus car l’un des points importants est aussi de limiter l’éloignement. Et on ne produit pas de banane en France métropolitaine…

Dans les motivations des participants aux AMAP, il faut également mentionner une véritable démarche éthique7 : volonté de participer à l’économie solidaire, de respecter la biodiversité8, de mieux gérer le foncier9, de favoriser l’installation de jeunes agriculteurs et d’éduquer les «AMAPiens» à la nature et l’environnement.Depuis 2001, le nombre d’AMAP augmente très régulièrement en France : aujourd’hui, on en compte plus de mille cinq cents.

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Une ambiance conviviale au cœur d’un salon-marché coloré et festif (produits gourmands, habitat, bien-être, détente,…) Des conférences pour s’informer Des ateliers pour découvrir ou faire soi-même

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Le saLon Bio

6 au 9 février 2015

L a is s e Z pa r Le r vot r e c ô t é n at u r e

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Le saLon Bio

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Le bilinguisme

lcff - Société

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Société

© Jean-Pierre Dalbéra

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Tous les jeunes enfants ont la capacité d’apprendre n’importe quelle langue. Mais à partir de 3-5 ans, cett e faculté d’apprentissage devient plus limitée, à plus forte raison dans une situation de bilinguisme. Toutefois, l’avancée dans l’âge n’empêche pas d’ap-prendre de nouvelles langues. On peut même en apprendre jusqu’à très tard. Dans mes classes, j’ai régulièrement eu des apprenants qui avaient plus de soixante ans.

Le bilinguisme dans l’apprentissage

Le bilinguisme désigne la compétence d’un individu à parler de manière parfaite deux langues (trilinguisme : trois langues ; multilinguisme : plusieurs langues). Ces dernières peuvent avoir été apprises simultanément ou successivement. Mais le résultat est de toute façon « parfait », c’est-à-dire que l’on ne peut pas diff érencier cette personne d’un « natif » dans sa façon de communiquer.Ce mot est également utilisé pour parler de la situation d’un pays dans lequel on parle deux langues de manière offi cielle.

par Florence Teste

Certaines personnes ont une très forte com-pétence pour les lan-gues. J’ai par exemple une amie qui parle,lit et écrit de manière presque parfaite le fran-çais, l’hébreu, le basque, l’espagnol, l’anglais et le chinois mandarin : elle a passé toute son enfance en France, à la fron-tière espagnole, sa mère est israëlienne, son père basque (français) ; elle a appris l’anglais à l’écolepuis elle a fait ses études universitaires en Chine. Il semblerait, et cet exemple nous le prouve, que l’important est la justifi cation de ce multilinguisme : pour parler à ses parents ou vivre dans un nouveau pays, la motivation facilite l’apprentissage. Ce qui est moins le cas pour les langues que l’on apprend simplement à l’école.

lcff - Société

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Société

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1. entrave (n. f.s.) : obstacle, empêchement2. fl exibilité (n. f.s.) : souplesse3. alternance (n. f.s.) : passage successif dʼun élément à un autre4. pertinente (adj. f.s.) : adaptée, conforme à la situation5. quasiment (adv.) : presqueprend le pas sur : devient plus importante

LexiquePendant longtemps, on a pensé que le bilinguisme était une entrave au bon développement intellectuel. D’un côté, ce n’est pas totalement faux : on constate que les bilingues parlent plus lentement, qu’ils doi-vent davantage rechercher le mot correct, vous sa-vez, cett e impression de « je l’ai sur le bout de la langue ». En revanche, des études ont montré qu’il favorise les fonc-tions exécutives, c’est-à-dire la fl exibilité2 verbale, l’alternance3 d’une tâche à une autre, le choix de l’information pertinente4.

Le bilinguisme offi ciel

20 % des pays ont choisi le bilinguisme de manière offi cielle ; certains l’ont même inscrit dans leur constitution. Qu and un pays met en place un bilinguisme offi ciel, c’est très souvent dans le but d’éviter des tensions politiques ou sociales. C’est par exemple le cas du Canada : ce pays a deux langues offi cielles, l’anglais et le français. Le bilinguisme assure la stabilité sociale et permet l’unité nationale

car si le français n’était pas considéré comme langue offi cielle, on peut imaginer que le Qu ébec se rebellerait.Pour d’autres pays, comme Madagascar, l’une des langues offi cielles reste celle des anciens colonisa-teurs, à côté de la langue locale la plus fortement représentée, même si elle n’est plus très parlée. Ainsi, les autres langues locales, minoritaires, ne se sentent pas défavorisées. Autre exemple : si l’Inde choisissait l’hindi comme unique langue offi cielle, les autres langues locales, spécialement dans le sud du pays, pourraient se penser dépréciées. Le choix de l’anglais apporte une certaine neutralité. Parfois, le recours au bilinguisme offi ciel est uniquement symbolique. En Irlande, 98% de la population est anglophone. De fait, ce pays est quasiment5 unilingue. Pourtant, l’irlandais est la « première langue offi cielle », devant l’anglais. Il s’agit là d’un symbole fort donné par les autorités, de manière à maintenir l’identité culturelle de tout un pays.Le cas de la Belgique est particulèrement intéressant. Au niveau national, on compte trois langues offi cielles : le français, le néerlandais et l’allemand. Mais chaque région a sa propre situation : la région de Bruxelles est offi ciellement bilingue (français-néerlandais) ; la région fl amande est unilingue (néerlandais) ; la région wallone est également unilingue (français). L’allemand est parlé par moins de 0,7% de la population mais le fait qu’il soit reconnu langue offi cielle lui apporte une véritable sécurité.Mais quelle que soit la situation, il est à noter qu’il n’y a jamais égalité entre les diff érentes langues offi cielles. Il y en a toujours une qui prend le pas sur6 l’autre.

Page 13: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

Le site des centres de français en France

apprendre le français en france

tout est sur www.fle.fr

Partenaires associés : La Sorbonne Université Paris 4 – CNED – SCÉRÉN CNDP – Le Français dans le monde – Hachette FLE Alliance Française Paris Ile de France – Educatel Formation – Groupe L’Étudiant – ATTICA La librairie des langues

le Grand répertoire des centres de fle les tests, certifications et diplômes

le label Qualité fle les pages professionnelles

la librairie pédagogique du fle les rendez-vous de l’École communautaire

le cartable connecté et les ressources pédagogiques le forum des métiers du fle

le service emploi et stages l’agenda et toute l’actualité du fle

Agence de promotion du FLE – 5, rue Marceau 34000 Montpellier, France – Tél : 33 - 646 14 56 13 – [email protected]

Des poubelles pour préserver Bali

1. contribuent (v. contribuer) : participent2. archipel (n. m.s.) : groupe dʼîles3. intensive (adj. f.s.) : en grande quantité4. déchets ménagers : ordures,ce que lʼon jette5. récoltent (v. récolter) : ramassent6. néfaste (adj. m.s.) : négatif, dangereux7. incinération (n. f.s.) : action de brûler complètement

Lexique

lcff - Environnment

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Environnement Lexique

Charlotte et Laetita, deux Françaises amoureuses de Bali, contribuent1 jour après jour à la protection de cette île avec l’association Peduli Alam.

Bali est une magnifi que île de l’archipel2 indonésien qui fait rêver de nombreux voyageurs venus trouver là-bas une douceur de vivre unique. Néanmoins, derrière cett e image de carte postale se cache une île très polluée qui souff re particulièrement d’une consommation intensive3 du plastique.

En 2008, deux amies, Charlott e et Laetitia, créent une association appelée Peduli Alam, ce qui signifi e «  prendre soin de la nature  » en indonésien. Sensibiliser les gens à la collecte des déchets ménagers4 et informer sur les dangers causés par le rejet de ces ordures dans la nature, les rivières et la mer, ce sont les deux objectifs de cett e association de protection de l’environnement. Sur place, une équipe de six Balinais travaille pour gérer les relations avec les autorités, les campagnes de sensibilisation dans les écoles et dans les villages, la maintenance des poubelles et l’organisation du ramassage par des camions.

Par Axelle Négrignat

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Charlott e et son équipe ont déjà installé deux cent cinquante poubelles dans onze villages de l’est de l’île et récoltent5 cinq tonnes de plastique par mois. L’association va également à la rencontre des plus jeunes, dans les écoles primaires qui sont situées sur les zones de construction du réseau de poubelles. Elle leur parle de l’impact néfaste6 de l’incinération7 sur l’environnement et sur la santé ou encore du déversement des poubelles dans la nature.

Depuis 2012, un nouveau projet a vu le jour  : le recyclage des emballages plastiques qui permet de les transformer en de jolis sacs à main, en paniers ou encore en por-te-monnaie. Une très belle idée pour donner une secon-de vie à tous ces déchets  ! On peut acheter ces objets malins grâce à la boutique en ligne :htt p://pedulialamboutique.com. La fabrication des sacs se fait en suivant plusieurs étapes qui permet-tent de fournir du travail et donc une rémunération à plusieurs familles balinaises.

N’hésitez pas à aller faire un tour sur leur site pour en savoir plus sur cett e association dynamique !

Page 14: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

Ryan et Jimmy, de la solidarité à la fraternité

Comment le projet d’un jeune Canadien de six ans a fi ni par bénéfi cier à plus de 800 000 per-sonnes en quinze ans ? 

Un cours qui change la vie

En 1998, Ryan a six ans et il vit en Ontario. Un jour, à l’école, son enseignante explique à sa classe que, dans certains pays d’Afrique, beaucoup d’enfants sont très malades car leur eau n’est pas potable. En rentrant à la maison, Ryan, touché par cett e histoire, demande 70 $ à ses parents, le prix d’un puits1 selon lui. « Si tu veux obtenir cett e somme, tu vas devoir la gagner », lui répond alors son père. Ryan commence donc à faire quelques tâches ménagères comme passer l’as-pirateur ou laver les vitres. Au bout de quatre mois, il réunit les 70 $. Comme Ryan veut vraiment fi nancer ce puits, ses parents entrent en contact avec l’agence canadienne EauVive spécialisée dans le traitement de l’eau : elle creuse des puits, construit des toilett es, implante des stations pour se laver les mains… Ils apprennent que la somme réunie ne peut payer que la pompe manuel-le et que creuser et équiper un puits complet coûte 2 000 $. Ryan décide donc de continuer à récolter de l’argent.Dans l’entourage2 de Ryan, on commence à mieux connaître son projet. Un journal local écrit un article sur son initiative, puis le bouche-à-oreille3 permet de

Par Herb Shoveller et Damien Douillard

By Herb Shoveller

To Jimmy and the other villagers,Ryan’s well was a priceless thing of beauty.

It costs a lot of money to build a well inAfrica— a lot more than Ryan Hreljachad thought. Still, the six year old keptdoing chores around his parents’ house,even after he learned it could take himyears to earn enough money. Then afriend of the family wrote an article inthe local newspaper about Ryan’s wish to build a well in Africa to supply peoplewith safe, clean water. Before long, ripplesof good will began spreading. Peoplestarted sending money to help pay forRyan’s well. Ryan was interviewed ontelevision. His dream of building a wellwas about to come true.

In Agweo, Uganda, villagers were usedto walking a long way every day insearch of water. What they found wasoften brown and smelly and made a lotof people sick. But when Ryan’s well wasbuilt, life in the village changed for thebetter. A young orphan named AkanaJimmy longed for a chance to thankRyan in person for this gift of life—clean water.

When they finally meet, an unbreakablebond unites these boys from very different backgrounds, and a long andsometimes life-threatening journeybegins. Ryan and Jimmy is a true storyof friendship and compassion in which asimple wish to help others brings focusto the necessities that unite us all.

Herb Shoveller, a former London FreePress editor who is now an independentwriter, editor and consultant, is thegreat-uncle of Ryan Hreljac.

Jacket design: Marie Bartholomew

Printed and bound in

www.kidscanpress.com

9 7 8 1 5 5 3 3 7 9 6 7 6

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ISBN-13: 978-1-55337-967-6ISBN-10: 1-55337-967-5

$16.95 US / $19.95 CDN

By Herb Shoveller

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And The Well in Africa that

Brought Them Together

Never, ever did Ryan think hewould meet Jimmy.

The two boys smile and

awkwardly shake hands

as a TV documentary camera crew follows

their every move.

Ryan and Jimmy

had hit it off

instantly as pen pals. Now, in Jimmy’s

hometown of Agweo, Uganda, they finally

meet face to face. What

started as a simple wish

— a wish for a well — has

brought Ryan halfway

around the world to

meet his friend.

collecter de plus en plus d’argent. Très vite, les 2 000 $sont dépassés. Le père de Ryan lui demande alors : « Ton argent va servir à faire un puits. Mais après, veux-tu retourner jouer avec tes copains ou poursui-vre et développer ton projet ? ». Sans hésiter, Ryan décide de continuer le projet.

lcff - Amériques

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Amériques

lcff - Amériques

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1. puits (n. m.s.) : trou qui contient de lʼeau2. entourage (n. m.s.) : les amis et la famille3. bouche-à-oreille : communication orale4. offi cialiser (v.) : donner un statut légal5. rebelles (adj. m.p.) : personnes qui se révol-tent contre lʼautorité6. fugitif (n. m.s.) : personne (qui est en fuite, qui sʼest) évadée7. soudeur (n. m.s.) : personne dont le métier est dʼassembler et de travailler des pièces de métal

LexiqueLes adultes de l’entourage de Ryan décident alors de créer la fondation Le puits de Ryan afi n d’offi cialiser4 tout le processus  : une tante lui prépare un plan d’aff aires, un oncle commence un livre… Ryan demande qu’on construise le puits à côté d’une école. On choisit l’école Angolo, au nord de l’Ouganda, et on en profi te pour lancer une correspondance entre les élèves de cett e école et ceux de la classe de Ryan. En 2000, la famille de Ryan décide de se rendre sur place pour voir le résultat du projet et pour rencontrer son correspondant, Jimmy. Ryan est accueilli comme une vedett e ! Le puits fonctionne très bien et de plus en plus d’élèves viennent à l’école, notamment parce qu’ils ne sont plus malades.

Mais la situation politique de la région est diffi cile. Une guerre civile dure depuis des années, des maisons sont détruites, de jeunes fi lles et garçons sont enlevés pour devenir des esclaves sexuels ou des enfants soldats. Un jour, Jimmy est enlevé par les rebelles5, mais comme il connaît bien sa région, il réussit à s’échapper. Fugitif6, Jimmy doit maintenant se cacher. La famille de Ryan demande à un contact sur place de protéger Jimmy et lance une action pour le faire venir au Canada, comme touriste pour commencer. La situation en Ouganda ne s’améliore pas, alors la famille de Ryan demande la garde de Jimmy pour lui permett re de rester au Canada et d’étudier.Et pendant tout ce temps, les projets de l’association

Vous voulez en savoir plus ? Vous voulez les aider ?

Allez sur leur site Web htt p://www.ryanswell.ca

se développent. Un livre est édité. Les médias parlent des deux amis et Jimmy devient canadien en 2007. Ils commencent à participer à des conférences à Vancouver, en Colombie-Britannique, puis en 2008-2009, au Moyen-Orient et en Asie.

Et maintenant… Au printemps 2014, soit quinze ans après le tout pre-mier projet, Ryan et sa famille décident de retourner en Ouganda. Le puits d’Angolo fonctionne comme au premier jour. L’école reçoit plus de cinq cents élèves, soit trois fois plus qu’avant le projet. Ce sont plus de deux mille initiatives sur l’eau (pompes, puits, sani-taires, stations d’eau propre…) qui ont vu le jour non seulement dans ce pays, mais dans une quinzaine d’autres comme le Burkina Faso ou le Kenya, malgré les diffi cultés tech-niques de chaque région.Côté études, Ryan vient de décrocher son diplôme sur le développement international et la politique et Jimmy est un tout jeune soudeur7 dans le domaine pétrolier. Jimmy vient même de se marier, et de-vinez qui était son garçon d’honneur ? Ryan, bien sûr.

© Herb Shoveller.

Page 15: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

Les dessous1 de la CAN

par Khiem Tran-Dinh

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La CAN, la Coupe Africaine des Nations, est une compétition qui oppose les équipes de football africaines. Elle a lieu tous les deux ans depuis 1957. En 2015, ce sera la trentième édition.

Organisée du 17 janvier au 8 février 2015, la CAN devait se dérouler au Maroc. Pourtant, en octobre 2014, coup de théâtre : le Ministère marocain de la Santé demande le report2 de la CAN en soulignant qu’il souhaite « privilégier la question sanitaire à l’enjeu sportif ». En eff et, depuis quelques mois, le virus Ebola fait des ravages3 en Afrique et il faut éviter à tout prix les rassemblements de population qui pourraient favoriser le développement de cett e maladie extrêmement contagieuse.

Mais la Confédération Africaine de Football ne com-prend pas cett e décision. Après plusieurs semaines de discussions, elle choisit de retirer l’organisation de l’événement au Maroc et de la donner à la Gui-née Équatoriale. Elle disqualifi e4 même l’équipe de football marocaine. De plus, elle exclut5 les clubs ma-rocains des compétitions sportives pour une, et peut-être plusieurs années. Elle reproche au Maroc les sommes inutilement dépensées par les sponsors qui doivent se réorganiser diff éremment et surtout, ra-pidement. De son côté, le Maroc semble inquiet pour les conséquences qu’aurait même un seul cas d’Ebola

sur son sol, que ce soit pour sa popu-lation autant que pour son tourisme, manne6 essen-tielle pour l’éco-nomie du pays.

La Guinée Équatoriale n’a pas, jusque là, été touchée par l’épidémie d’Ebola. Elle vient donc de prendre des mesures spéciales : une cinquantaine de médecins cubains a été recrutée pour faire barrage7 au terrible virus. Des tests de dépistage du virus vont être demandés aux équipes qui disputent la compétition. Les visas pourraient même être refusés aux personnes ayant voyagé récemment dans les pays où l’on a constaté des cas d’Ebola.

La CAN va donc se dérouler en Guinée Équatoriale. Seize équipes s’eff orceront de gagner le trophée, afi n de prendre la suite du Nigeria, vainqueur de l’édition 2013. Il ne reste plus qu’à souhaiter que l’esprit sportif l’emporte !

lcff - Afriques

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Afriques1. dessous (n. m.p.) : secrets2. report (n. m.s.) : remise à une date plus lointaine3. ravages (n. m.p.) : destructions, catas-trophes4. disqualifi e (v. disqualifi er) : élimine de la compétition5. exclut (v. exclure) : élimine, sort6. manne (n. f.s.) : source providentielle de revenus7. faire barrage : empêcher, arrêter

Lexique

Page 16: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

Le titanosaurede Tanzanie par Florence TESTE

© Tam Tam

Il y a cent millions d’an-nées, vivait le Rukwatitan bisepultus, un dinosaure gigantesque. Ses restes (des vertèbres, des os des mem-bres et du bassin1) viennent d’être retrouvés dans le rift 2 du bassin de Rukwa, au sud-ouest de la Tanzanie. Deux ans ont été nécessaires aux chercheurs de l’université de l’Ohio pour mett re à jour le squelett e du mastodonte3.

En soi, cett e découverte n’est pas exceptionnellepuisqu’on a déjà identifi éplus d’une trentaine de spécimens de cett e espèce.Mais ce qui est plus extraordinaire, c’est que presque tous ont été trouvés en Amérique du sud, en particulier en Argentine. Cett e fois-ci, c’est en Afrique !

Seulement quatre d’en-tre eux ont été localisés sur ce continent. Mais à l’époque, l’Amérique du sud et l’Afrique étaient encore soudées4. C’est la dérive5 des continents qui a séparé les deux zo-nes durant la première moitié du crétacé6 supé-rieur.

L’étude du squelett e re-trouvé prouve que même si le Rukwatitan bisepul-tus a des points com-muns avec l’exemplaire mis au jour au Malawi, le Malawisaurus dixeyi, il semblerait qu’il s’agisse d’une espèce diff érente.

Cett e trouvaille va donc permett re de mieux com-prendre l’évolution des sauropodes.

Le titanosaure appartient à l’espèce des sauropodes, qui comprend de nombreux dinosaures, comme le diplodocus et le brachiosaure. C’était un herbivore7. Il mesurait environ dix mètres de haut, ses patt es fai-saient plus de deux mètres et son poids était celui de« plusieurs éléphants ».

Mais malgré son immense taille, il n’y a plus aucun risque de se trouver nez à nez avec un tel monstre, n’est-ce pas ? Le titanosaure a totalement disparu de la surface de la planète depuis des millions d’années !

lcff - Afriques

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Afriques1. bassin (n. m.s.) : partie du corps humain2. rift (n. m.s.) : fossé où la croûte terrestre est plus fi ne3. mastodonte (n. m.s.) : animal énorme4. soudées (v. souder, part. passé passif) : collées, attachées5. dérive (n. f.s.) : mouvement lent et régulier non contrôlé6. crétacé (n. m.s.) : période géologique(de -145 à -66 millions dʼannées)7. herbivore (n. m.s.) : être qui mange de lʼherbe

Lexique

Page 17: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

Émile Verhaerenpar Florence Teste

Émile Verhaeren est né le 21 mai 1855 à St Amans, dans la province d’Anvers,

en Belgique, dans une famille aisée. Il fait des études de droit à Louvain et c’est là qu’il fréquente le cercle des écrivains qui anime la revue La jeune Belgique. Il publie ses premiers écrits en 1879 dans des revues d’étudiants puis dans diverses publications spéciali-sées dans l’art. En 1883, son premier recueil de poè-mes, Les Flamandes, est édité. L’ouvrage est accueilli avec enthousiasme par la critique litt éraire mais fait scandale dans le public : ce sont des poèmes « réalistes-naturalistes », qui décrivent la nature avec beau-coup de force, parfois de manière choquante.En 1891, il se marie. Son bonheur s’exprimedans Les heures claires (1896), Les heures d’après-midi (1905), Les heures du soir (1911). Dans les années suivantes, il s’intéresse aux ques-tions sociales ; ses poèmes décrivent les villes, les campagnes, les conditions de vie. Il devientalors très célèbre. Il voyage beaucoup et donnedes conférences dans toute l’Europe. Pendant la Première guerre mondiale, il se réfugie en Gran-

de-Bretagne mais continue à écrire des poèmes pacifi stes et favorise l’amitié entre la Belgique, la France et la Grande-Bretagne.Il meurt en 1916, écrasé par un train, en gare de Rouen, poussé par la foule.

La poésie d’Émile Verhaeren est avant tout empreinte1 de sa

foi2 dans l’Homme. Jeune, il montrait pourtant un certain pessimisme mais au fi l des ans, on peut constater son apaisement. À travers ses poèmes, il a voulu souligner les inégalités sociales et le déclin3

des campagnes au profi t des grandes villes qui dés-humanisent4.Il a également chanté son amour pour son paysnatal et ses paysages venteux, sa mer, ses villes et ses campagnes. De même, il a écrit de merveilleux poèmes d’amour, comme celui que je vous propose ici.

L’ auteur

Son œuvre

1. empreinte (adj. f.s.) : marquée, composée2. foi (n. f.s.) : croyance, confi ance3. déclin (n. m.s.) : affaiblissement4. déshumanisent (v. déshumaniser) : font perdre lʼhumanité5. dévouement (n. m.s.) : volonté de servir quelquʼun, amour6. candide (adj. m.s.) : simple, naïf7. rosée (n. f.s.) : humidité de la nuit8. brasier (n. m.s.) : lieu où le feu se consume9. inlassable (adj. m.s.) : infatigable, sans cesse renouvelé10. ferveur (n. f.s.) : passion, enthousiasme11. fl amboie (v. fl amboyer) : brille12. solennisée (adj. f.s.) : célébrée, fêtée

lcff - Auteur

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Auteur

lcff - Auteur

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L’extrait

htt p://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k2138032/f1.imageTexte p.103

htt p://www.litt eratureaudio.com/livre-audio-gratuit-mp3/verhaeren-emile-les-heures-dapres-midi-poemes-selection.html

Bibliographie choisie À lire

Écouter

Avec mes sens, avec mon cœur …

Avec mes sens, avec mon cœur et mon cerveau,Avec mon être entier tendu comme un fl ambeauVers ta bonté et vers ta charitéSans cesse inassouvies,Je t’aime et te louange et je te remercieD’être venue, un jour, si simplement,Par les chemins du dévouement5,Prendre, en tes mains bienfaisantes, ma vie.

Depuis ce jour,Je sais, oh ! quel amourCandide6 et clair ainsi que la rosée7

Tombe de toi sur mon âme tranquillisée.

Je me sens tien, par tous les liens brûlants Qu i ratt achent à leur brasier8 les fl ammes ;Toute ma chair, toute mon âme Monte vers toi, d’un inlassable9 élan ; Je ne cesse de longuement me souvenirDe ta ferveur10 profonde et de ton charme,Si bien que, tout à coup, je sens mes yeux s’emplir,Délicieusement, d’inoubliables larmes.

Et je m’en viens vers toi, heureux et recueilli, Avec le désir fi er d’être à jamais celui Qu i t’est et te sera la plus sûre des joies.Toute notre tendresse autour de nous flamboie11 ;Tout écho de mon être à ton appel répond ; L’heure est unique et d’extase solennisée12

Et mes doigts sont tremblants, rien qu’à frôler ton front, Comme s’ils y touchaient l’aile de tes pensées.

Les Flamandes, 1883

Les fl ambeaux noirs, 1891

Les villes tentaculaires, 1895

Les villages illusoires, 1895

Les heures claires, 1896

Les heures d’après-midi, 1905

Les heures du soir, 1911

Les ailes rouges de la guerre, 1916

Page 18: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

Les adverbespar Florence Teste

La formation

Les adverbes sont des éléments qui modifi ent le sens. Ils peuvent se rapporter à un mot (un nom, un adjectif, un autre adverbe, un verbe), à un groupe de mots ou même à toute une phrase.Ils sont invariables.

Ex : Elle chante très haut. L’adverbe très modifi e l’adverbe haut. Longtemps, je me suis levé tôt. L’adverbe longtemps modifi e toute la phrase je me suis levé tôt. L’adverbe tôt modifi e le verbe suis levé. Je suis tellement content ! L’adverbe tellement modifi e l’adjectif content.

Généralement, les adverbes se forment sur l’adjectif que l’on met au féminin et auquel on ajoute -ment (avec un seul M).

Ex : lent : lent + e + ment

Beaucoup d’adverbes sont formés sur la base de l’adjectif :

Le cas des adjectifs qui fi nissent par -ant ou -ent :Ils se forment en remplaçant la terminaison en -ant ou -ent par -amment ou -emment

Ex : couramment <= courant fréquemment <= fréquent

Certains adverbes prennent un accent pour favoriser la prononciation.

Ex : énormément <= énorme profondément <= profond

Certains adjectifs peuvent être utilisés comme adverbes. Dans ce cas, il ne faut pas les accorder.

Ex : Elle parle fort. Elles travaillent dur. Nous avons placé la barre haut.

- l’adjectif au féminin :

Ex : certainement <= certaine - ment (certain) heureusement <= heureuse - ment (heureux) att entivement <= att entive - ment (att enti) discrètement <= discrète - ment (discret)

- l’adjectif au masculin :

Ex : poliment <= poli - ment (poli)

lcff - Grammaire

Grammaire

36

devantderrièredessusdessousici, là, là-basailleursdedansdehorsprès, loinà côté…

lieu temps quantité manière relation logique

interrogation exclamation

toujours jamaislongtempssouventrarementparfois quelquefoisavant, aprèsautrefoisaujourd’hui demain, hierdéjà, aussitôtmaintenant encoretout de suite bientôttôt, tard…

Lorsque l’adverbe modifi e un adjectif ou un autre adverbe, il se place avant ce mot.

Ex : Elle est un peu timide. Il est revenu très souvent.

Lorsque l’adverbe modifi e un verbe, il se place après le verbe (ou après l’auxiliaire si ce verbe est à un temps composé).

Ex : Cett e année, elle ira sûrement aux sports d’hiver.

Les adverbes de temps et de lieu peuvent être placés en tout début ou en toute fi n de phrase.

Ex : Demain, je pars en vacances !

bienmieuxmal pireainsiaussisurtoutfort, fortementjustejustementcalmementdoucementvite rapidementlentement tranquillementdebout…

donccertescependant, toutefoispourtanten revanched’abordenfi npuisensuitede plusen outrepar ailleurspremièrementdeuxièmement…

combiencommentpourquoiquandoù…

Une liste non exhaustive

La place de l’adverbes

beaucouppeutrèstrop(pas) assezautantplusmoinsenvironpresque seulementtanttellement…

lcff - Grammaire

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Page 19: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

parfoistoujoursrarementrégulièrementjamaisquelquefois souventde temps en temps

Arrêtez vos montres ! Arrêt total De ces petites aiguilles infernales Couché, debout ! Combien pour arrêter tout ?Une pause, une heure, juste une sieste Pour savourer le temps qui nous reste Qu e debout ! C’est déjà l’heure, réveillez vous !

Ex : Isabelle est une très jolie fi lle.

… … … … … … … … … , je me lève, … … … … … … … … … je prends ma douche et … … … … … … … … ., je m’habille.

Grâce à ses cours, Pierre a … … … … … … … … … amélioré son niveau en anglais.

Je reviendrai … … … … … … … … … , c’est promis !

Jacques a … … … … … … … … … été … … … … … … … … … fort en natation.

Paul est mécanicien depuis … … … … … … … … … … … … … … … … … … .

Cet arbre mesure cinq mètres de … … … … … …

Ex : calme calmementmalheureux … … … … … … … … … … … … … … ..vrai … … … … … … … … … … … … … … ..doux … … … … … … … … … … … … … … ..suffi sant … … … … … … … … … … … … … … ..franc … … … … … … … … … … … … … … ..récent … … … … … … … … … … … … … … ..prudent … … … … … … … … … … … … … … ..extraordinaire … … … … … … … … … … … … … … ..absolu … … … … … … … … … … … … … … ..bruyant … … … … … … … … … … … … … … ..méchant … … … … … … … … … … … … … … ..sérieux … … … … … … … … … … … … … … ..élégant … … … … … … … … … … … … … … ..

1. Classez ces adverbes dans un ordre décroissant (du plus vers le moins fréquent).

3. Retrouvez les adverbes dans le texte suivant (Petites minutes cannibales, une chanson de Maurane, chanteuse belge).

4. Complétez les phrases avec un adverbe (il y a parfois plusieurs possibilités).

Réponses page 50.

2. À partir de l’adjectif, donnez l’adverbe.

Exercices

lcff - Grammaire

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23 JAN07 FEV2015

www.altitudejazz.com

23 JAN07 FEV2015

www.altitudejazz.com

Page 20: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

Le coin des profs

lcff - Pédagogie

Pédagogie

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par Céline Dandoy

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Dans cet épisode, je vous propose de travailler l’argumentation en utilisant comme support pédagogique l’article Les activités en France du n°17. Cette activité a été testée et approuvée par un groupe de conversation B2 de six personnes.

La première étapeFaites un remue-méninge sur les activités de vacances. Qu oi faire pendant ses vacances  ? Qu oi faire pendant les vacances dans votre pays ? Et en France ? Qu ’aimez-vous faire pendant vos vacances ? Pourquoi  ? Vous pouvez ainsi parler des diff érents goûts et des activités possibles.

Travailler l’argumentation :Des vacances en France

La troisième étapeVous êtes membre d’une même famille et c’est décidé, l’année prochaine, vous partez ensemble en vacances en France. Qu el programme ! Faites tirer à chaque apprenant une fi che personnage, chacun doit se présenter. Sur chaque fi che, se trouvent les goûts de la personne pour orienter le choix et favoriser l’argumentation. Laissez un moment de réfl exion. Les apprenants savent où ils souhaitent partir en vacances et ont plusieurs arguments. À ce moment, distribuez la fi che descriptive des expressions et expliquez que chaque échange doit comporter un mot ou une expression de cett e liste. C’est parti… Laissez jouer, si besoin réorientez le débat. Prenez des notes, vous pourrez les corriger par la suite. Bonne humeur et fous rires garantis ! Pour aller plus loin, vous pouvez demander à vos apprenants de choisir leur logement, la durée des vacances…

La deuxième étapeFaites une compréhension orale globale. Écoutez le Soundcloud (htt ps://soundcloud.com/lcf-magazine/activites). Demandez à vos apprenants de prendre des notes sur les diff érentes activités. Je n’ai pas fait de pause entre les diff érentes parties. Mes apprenants ont d’eux-mêmes réalisé la distinction entre les diff érents sujets. Faites une mise en commun et aidez-vous d’une carte de France, cela permett ra aux apprenants de visualiser les diff érences et les points communs. Distribuez ensuite le texte et faites une compréhension écrite, elle permett ra d’approfondir et de compléter les informations données par les apprenants. Demandez de faire des comparaisons entre les lieux possibles (Pourquoi choisir le nord et le sud ? Pourquoi est-ce qu’on ne peut pas faire du surf dans la Méditerranée ? Pourquoi partir dans le sud ?). Beaucoup de questions qui faciliteront la tâche de l’argumentation par la suite. Les apprenants

peuvent utiliser leurs connaissances s’ils sont déjà allés en France, ou reprendre des arguments du texte. Un conseil : pensez à avoir une carte de France sous la main !

lcff - Pédagogie

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Jeu de rôle :Vous et votre famille décidez de partir en vacances l’été prochain en France. Il est temps de décider du programme. Mer ou montagne ? Ville ou campagne ? Malheureusement, vous n’avez pas les mêmes goûts et il est diffi cile de se mett re d’accord. - Piochez une fi che personnage.- Discutez et essayez de convaincre le reste de votre famille que votre idée est la meilleure. Utilisez l’article du magazine LCFF pour parler de vos préférences et aidez-vous de la fi che de vocabulaire sur les relations logiques pour argumenter. - Une fois que vous avez décidé des activités, utilisez la carte de France pour trouver où vous allez séjourner.

Pour introduire un sujet En ce qui concerne À propos de D’abord

Pour donner son avis À mon avis, Personnellement,

Pour illustrer (explications ou exemples) AinsiPar exemple, C’est le cas de

Pour justifi er Car Puisque Non seulement.. mais encore

Amir15 ans

Aime les sports de glisseN’aime pas la routine

Melissa43 ans

Aime la randonnéeN’aime pas bronzer

Fanny13 ans

Aime les sports d’équipeN’aime pas la mer

Samira67 ans

Aime la gastronomieN’aime pas l’architecture

Valérie17 ans

Aime sortir avec ses amisN’aime pas le sport

Jean45 ans

Aime les muséesN’aime pas la foule

Pour opposer Mais Au contraire Cependant

Pour parler d’un choix D’une part … d’autre part … Ou bien … ou bien …

Pour marquer une concession Bien que (+ subjoncti) D’une façon ou d’une autre

Pour donner la conséquence Ainsi De cett e façon Pour cett e raison

Les relations logiques

Fiche personnage

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Cor

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Page 21: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

Destination francophonie

Japon

lcf - Radio

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Radio

lcff - Vidéo

Vidéo

LCFF a trouvé un nouveau cousin à l’autre bout du monde ! C’est le magazine Ah bon ⁈ , créé par Frédéric Lauray. http://www.yokohama-magazine.fr/p/propos.html

Vidéo

par Alice Goy- Billaud

En partenariat avec vous et

avec TV5 Monde, partons à

la découverte des diff érentes

manifestations qui font vivre la

francophonie autour du globe.

www.tv5mondeplus.com

En octobre 2010, Frédéricest professeur de FLE à l’Institut Français de Yoko-hama. Il constate que les professeurs sont mis sur un piedestal1 et souhaite que ses élèves soient plus actifs dans leur apprentissage. Il découvre la pédagogie du projet et décide de mett re

en place un comité de rédaction où les apprenants vont créer un journal de A à Z.L’objectif est de mett re ses élèves au coeur de ladémarche et de “leur donner des raisons supplémen-taires d’apprendre le français loin des clichés2 de la mode, de l’art, etc.”. Au comité, tout se passe en fran-çais. Les apprenants choisissent le titre et appren-nent ensuite quelques techniques journalistiques. Ils sont aussi chargés de la partie design, même si c’est Frédéric qui fait la plus grande partie de la mise en page.

Petit à petit, le projet inclut l’ensemble des ensei-gnants et du personnel. “J’aurais voulu que tout le Japon s’y mett e ! ”

L’idée, c’est aussi de “faire sortir le français de la classe et [de] faire connaître des aspects de la culture japonaise aux francophones ”. Tous les articles sont écrits par les apprenants, quel que soit leur niveau. Reiko Mori est une des ces apprenantes. Elle a 42 ans et étudie à l’Institut Français de Yokohama depuis sept ans.

“ Qu and j’ai su que je pouvais participer à Ah bon ⁈ , j’ai pensé que c’était très intéressant parce que normalement, on étudie le français avec des textes, on le lit, et puis il y a des questions. Mais avec Ah bon ⁈ , on a fait le magazine. C’était libre. Je pensais que c’était une bonne idée pour écrire”.

Elle a participé aux numéros 4, 5 et 6. Elle a rédigé un publireportage3 sur le commerce équitable. “Je vou-lais comparer leJapon et la France’’. Elle a ensuite écrit un article sur l’ave-nir des énergies nu-cléaires. “ Il y a trois ans, il y a eu un grand séisme à Tokyo et j’ai eu envie de parler de ça”.

Écrire un article toute seule lui a pris de trois à cinq heures ! “ C’est assez diffi cile pour moi parce que ce n’est pas ma propre langue. Et puis j’ai beaucoup réfl échi à mon plan. [… ] Avec l’atelier Ah bon ⁈ , on a étudié la logique d’un article : une problématique, beaucoup de points de vue… Ensuite, on doit chercher l’opinion contraire et enfi n développer notre idée. Qu and j’ai écrit l’article, j’ai vérifi é beaucoup de fois et de diff érentes façons avec Fred et avec d’autres camarades ”.

Le magazine a d’abord été un blog avec les articles puis au bout d’un trimestre, il s’est transformé en magazine numérique. Qu and l’Institut a vu le résultat, il a été d’accord pour en imprimer quelques exemplaires. À partirdu numéro 4, Frédéric a trouvé un sponsor4 pour l’impression de cent cinquante magazines par numéro (CHOOSEE, une société japonaise d’import de produits bio traditionnels). Sensible à l’environnement et à la culture, il a inspiré les articles de Reiko. Le magazine est principalement distribué à l’Institut lors d’événements culturels et il est bien sûr donné aux élèves qui participent à son écriture !

Lorsque Frédéric est parti enseigner à l’Alliance Française de Taïpei, à Taïwan, en 2012, le projet a ralenti puis s’est arrêté après huit numéros.

“Qu and le cours Ah bon ⁈ s’est fi ni, mes camarades et moi étions très tris-tes parce qu’on avait beaucoup parti-cipé. C’était un très bon exercice. Si on proposait les mêmes cours, je voudrais participer de nouveau! ” m’a dit Reiko.

Frédéric aussi voudrait continuer mais pas tout seul. “Je voudrais bien relancer le projet à l’international mais il faudrait trouver des enseignants motivés de leur côté dans leur pays. [… ]. Dans l’idéal, un site central un peu plus collaboratif5 avec des sections dans chaque pays.”

Pour aller plus loin dans la francophonie au Japon, découvrez les ambassadeurs en herbe de Tokyo avec TV5 monde.

http://mobile.tv5mondeplus.com/video/13-10-2013/destination-tokyo-544832/

Accédez à la vidéo

1. mis sur un piédestal : vénéré 2. clichés (n. m.s.) : représentations mentales connues de tous3. publireportage (n. m.s.) : article qui fait de la publicité4. sponsor (n. m.s.) : entreprise qui fi nance5. collaboratif (adj. m.s.) : qui fait participer plusieurs intervenants

Lexique

lcff - Vidéo

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Page 22: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

Haut la main

lcff - Radio

Radio

Chronique par Yvan Amar de et exploitation pédagogique par Alice Goy-Billaud

Radio France Internationale (RFI) met à disposition chaque semaine, sur son site Internet (htt p://www.rfi .fr/lff r/statiques/accueil_apprendre.asp), une émission radiophonique de deux à trois minutes destinée à éclairer l’étymologie et/ou le contexte d’utilisation d’un mot lié à l’actualité. Vous trouverez ici une transcription exacte du texte avec des exercices d’écoute pour entraîner votre oreille à reconnaître les sons et à découvrir le sens de cett e émission.

Écoutez une première fois l’émission sans lire la transcription et dites combien de fois vous entendez exactement l’expression « haut la main » (attention de bien écouter /olamɛ̃/) : ___

Écoutez de nouveau l’émission et répondez aux questions.

Il existe une expression qui signifi e le contraire, elle utilise aussi une partie du corps. Complétez cette expression :

une victoire de ________ __________.

Chaque mois, nous vous proposons un extrait des Mots de l’actualité, une émission animée par Yvan Amar. Ce document audio vous permet de travailler et de tester votre compréhension orale.

Rubrique en partenariat avec

Gagner des élections «  haut la main  » signifi e :

3 Avoir la haute main c’est :

Dans l’émission, si j’ai la haute main dans une entreprise, je peux :

« C’est ce qu’on a entendu sur les ondes. » Par quoi peut-on remplacer l’expression « sur les ondes » ? :

1

a. Gagner des élections.

b. Être grand.

c. Avoir le pouvoir.

a. Décider de la date des prochaines vacances.

b. Changer le menu de la cafétéria.

c. Décider quels sont les employés qui restent

ou qui partent.

a. Gagner des élections sans problème.

b. Gagner des élections de peu.

c. Gagner des élections rapidement.

a. À la télé.

b. À la radio.

c. Dans les journaux.

d. Dans la rue.

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ou sur :

htt p://www1.rfi .fr/lff r/articles/112/article_3014.asp

Accédez à l’enregistrement :

Dans l’échelle sociale :

- qui est en haut ? ___________.

- qui est en bas ? ____________.

5

lcff - Radio

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L’ANC (African National Congress) vient de remporter les élections en Afrique du Sud. Rien de surprenant dans cett e information, tout le monde s’y att endait. Et on s’att endait même à ce que la victoire soit large. En eff et, l’ANC a remporté ces élections « haut la main ». C’est ce qu’on a entendu sur les ondes, c’est ce qu’on a lu dans les journaux.Ce qui explique que Félix Ondo nous demande depuis le Gabon le sens de cett e expression « haut la main ». Oh, j’imagine qu’il l’avait _______________1. Ça se comprend facilement. Cela signifi e bien sûr que ce parti a gagné l’élection de haute main, c’est-à-dire sans trop de problème, avec une grosse avance sur ses ________________2. C’est le contraire d’une courte victoire, de la victoire d’une courte tête.On voit que les images se souviennent du corps, du corps humain, hein. La tête, la main. Mais celle-là, elle est bizarre, elle est diffi cile à expliquer. « Haut la main », on peut penser à un geste. On lève la main très haut comme pour mesurer une hauteur : comme ça, grand comme ça ! C’est expressif.Mais en fait, la formule vient plutôt de l’expression. C’est « avoir la haute main sur quelque chose ». Cela veut dire qu’on commande cett e chose, qu’on le maîtrise. On est dans une position très haute par rapport à cela, même si c’est un pouvoir indirect. Un exemple, le directeur commercial a la haute main sur ______ ___ _____3 concerne le personnel. Cela signifi e que, même si ce n’est pas exactement son travail, il n’a qu’un mot à dire pour faire _______________4 ou pour faire ______________5 telle ou telle personne.La main, ici, c’est le symbole du pouvoir. Et si elle est haute, cela signifi e que le pouvoir est grand. Cela signifi e aussi qu’on est tout en haut de l’échelle. Et on représente la plupart du temps une société comme cela : les puissants sont en haut, et les pauvres en bas.

6 7

La transcription du texte :

Complétez. Dans les deux expressions de l’émission, la main est le symbole du ______________ .

Choisissez la phrase correcte.- On mesure la hauteur.- On mesure l’hauteur.

Vérifi ez les réponses aux questions ci-dessus en page 50

Écoutez de nouveau l’émission et complétez le texte.

Page 23: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

La bière, une spécialité belge

lcff - Produit régional

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Produit régional

rence, faisant intervenir des ingrédients supplémen-taires comme des épices ou du fruit. Les techniques de fermentation5 amènent aussi des particularités avec plus ou moins de puissance.

Les variétésOn peut déjà diviser les bières en quatre catégories : les blanches, les blondes, les ambrées et les brunes. Généralement, les blanches et les blondes sont plus douces alors que les ambrées et les brunes affi chent davantage de caractère. Cependant, c’est un découpage un peu simpliste car on peut aussi regrouper les bières par procédé6 de fermentation. La fermentation basse donne des bières peu alcoolisées. La fermentation haute concerne les bières d’abbaye et les bières de terroir, généralement plus parfumées.

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par Mélanie Hernandez

D’où vient la bière ?On est certain aujourd’hui qu’elle était produite dès le IVe millénaire avant J.-C., dans des régions proches de l’Égypte. On faisait alors tremper des galett es et on laissait fermenter en aromatisant avec du miel et d’autres épices selon les goûts et la disponibilité. Remplacée par le vin dans les pays méditerranéens, la bière est restée une boisson prestigieuse dans les pays celtes et germaniques situés plus au nord.De nos jours, c’est une boisson consommée dans le monde entier.

Comment fabrique-t-on la bière ?Les ingrédients ne sont ni rares, ni exceptionnels. Pour faire de la bière, il faut de l’eau, du malt (céréale germée4), du hou-blon (plante grimpante) et de la levure (ferment microscopique qui trans-forme le sucre en alcool). Ce sont les quatre indis-pensables mais le savoir-faire et la créativité des brasseurs font la diff é-

Nombreuses et variées, les bières belges off rent un panel1 de dégustation complet dans lequel les amateurs trouvent forcément leur bonheur. On compte environ deux cents brasseries2 qui proposent chacune plusieurs types de bières. Ce breuvage3 vieux de plusieurs milliers d’années a beaucoup évolué et doit toujours se consommer avec modération pour une meilleure dégustation.

lcff - Produit régional

45

L’abus d’alcool est dangereux pour la santé, à consommer avec modération.

Enfi n, la fermentation spontanée ne concerne que les ‘‘lambics’’ et les ‘‘gueuzes’’. Ce sont des bières élaborées dans le sud-ouest de Bruxelles dans lesquelles on n’ajoute pas de levure car elle se trouve naturellement dans l’air.

WaterlooElle est produite par une des plus anciennes brasseries de Belgique. Cett e blonde est loin d’être insignifi ante10  ! Elle trouve son équilibre entre la fi nesse de ses arômes et un caractère bien présent.

GrimbergenJe l’avoue, c’est la bière de consommation courante chez moi ! Légère, blonde et dorée, ses notes d’épices et de fruits en font une bière gourmande qui s’apprécie bien fraîche. L’abbaye de 1128 où elle est produite a été plusieurs fois détruite par le feu, mais toujours restaurée. Ce qui explique le symbole fi gurant sur la bouteille : le Phoenix.

WestmalleBrassée au cœur de l’abbaye par les moines trappistes, elle fermente encore dans la bouteille, c’est pourquoi elle laisse un petit dépôt7 au fond. Cett e bière brune est étonnamment fi ne et son amertume équilibrée n’envahit pas le palais. Un vrai plaisir !

Ginette blancheCett e bière bio est refermentée en bouteille. Douce et légère, elle présente des saveurs de gingembre suivies d’une légère amertume très agréable. À servir très frais pour l’apéritif.

Big NoseVoici une blonde triple malt puissante, forte et corsée. Elle conviendra aux consommateurs aguerris8 grâce à une amertume persistante et des notes caramélisées. Débutants s’abstenir9 !

LefortSa mousse généreuse annonce des arômes fruités et des notes de réglisse. Cett e bière brune au goût intense est moins amère que la Westmalle, sa complexité est très intéressante. Bière idéale pour découvrir les brunes.

1. panel (n. m.s.) : ensemble varié2. brasseries (n. f.p.) : lieux où on fabrique la bière3. breuvage (n. m.s.) : boisson 4. germée (adj. f.s.) : qui commence à pousser5. fermentation (n. f.s.) : lente trans-formation dʼéléments organiques6. procédé (n. m.s.) : technique de fabrication7. dépôt (n. m.s.) : accumulation de matière 8. aguerris (adj. m.p.) : expérimentés9. sʼabstenir (v.) : éviter10. insignifi ante (adj. f.s.) : fade, lisse, qui nʼa pas de caractère

Lexique

Page 24: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

ANGERS / FRANCE / PARC DES EXPOSIT IONS

LUN.2MAR.3MER.4

FÉVRIER2015

UN ÉVÈNEMENT 29ème ÉDITION

www.salondesvinsdeloire.com

Les moules

lcff - Recett e

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Recette

COMPLETEZ

On ne peut pas aller en Belgique sans goûter les fameuses moules, accompagnées de pommes de terre frites. C’est le plat national ! Vous pouvez également déguster les fameuses carbonnades (bœuf), le waterzoï (poulet ou poisson) ainsi que les gaufres et le chocolat.Aujourd’hui, je vous propose plusieurs recettes de moules, que la recette soit belge ou pas.

par Fanny TOURET

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Ajoutez les moules, le céleri et le vin blanc. Ne salez pas car les moules le sont déjà.

Faites cuire à feu vif jusqu’à ce que les moules s’ouvrent (une dizaine de minutes environ).

Servez immédiatement avec des pommes de terre frites et/ou de la salade verte.

Grattez et rincez les coquilles des moules à grande eau. Éliminez les moules qui ne se referment pas quand vous les manipulez.

Dans un grand faitout1, faites fondre le beurre et faites-y revenir les oignons que vous avez émincés2. Il faut qu’ils deviennent tendres et translucides3.

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Les moules marinières (pour 4 personnes)

Les moules en sauce blanche (pour 4 personnes)

4 kilos de moules fraîches3 cuillères à soupe d’huile d’olive2 oignons2 verres de vin blanc secun bouquet de persil3 gousses d’ail30 g beurreune cuillère à soupe de farine

Grattez et rincez les coquilles des moules à grande eau. Éliminez les moules qui ne se referment pas quand vous les manipulez.

Dans un grand faitout, faites chauff er l’huile d’olive et faites-y revenir les oignons que vous avez émincés. Il faut qu’ils deviennent tendres et translucides.

4 kilos de moules fraîches2 oignons1 branche de céleri30 g de beurre2 verres de vin blanc sec

Ajoutez les moules, le vin blanc, le persil haché et l’ail écrasé.

Faites cuire à feu vif jusqu’à ce que les moules s’ouvrent.

Sortez les moules cuites en les égouttant4 et réservez-les au chaud.

Filtrez l’eau que les moules ont rendue.

Page 25: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

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Les moules à la crème(pour 4 personnes)

Vous pouvez préparer de nombreuses variantes en prenant pour base l’une de ces trois recettes.

Par exemple : Dans la première recette, ajoutez à la cuisson trois tomates pelées, des lardons et des herbes de Provence.

Dans la troisième recette, ajoutez deux cuillères à café de curry, ou bien émiettez7 100 g de fromage Roquefort dans la crème fraîche.

Soyez créatif !

Dans une casserole, faites fondre le beurre.

Hors du feu (très important !), ajoutez en une seule fois la farine, mélangez avec le beurre et délayez5 avec un petit peu d’eau des moules (opération à faire rapidement pour éviter les grumeaux).

Remettez sur le feu et ajoutez progressivement le reste de l’eau des moules jusqu’à ce que la sauce épaississe6 un peu (pas trop...).. Surtout, ne salez pas car les moules le sont déjà.

Versez la sauce sur les moules, remuez et servez immédiate-ment, accompagné de frites ou de riz blanc.

4 kilos de moules fraîches30 g de beurre2 oignons2 verres de vin blanc sec

3 gousse d’ail1 bouquet de ciboulette50 cl crème fraîche épaisse

1. faitout (n. m.s.) : cocotte2. avez émincés (v. émincer) : avez coupés fi nement3. translucides (adj. m.p.) : transparents4. égouttant (part. présent,v. égoutter) :retirant lʼeau contenue5. délayez (v. délayer) : ajoutez un liquide6. épaississe (v. épaissir) : devienne plus épais, moins liquide7. émiettez (v. émietter) : faites des tout petits morceaux

Lexique

Grattez et rincez les coquilles des moules à grande eau. Éliminez les moules qui ne se referment pas quand vous les manipulez.

Dans un grand faitout, faites fondre le beurre et faites-y revenir les oignons que vous avez émincés. Il faut qu'ils deviennent ten-dres et translucides.

Ajoutez les moules et le vin blanc (ne salez pas car les moules le sont déjà).

Faites cuire à feu vif jusqu'à ce que les moules s'ouvrent (une dizaine de minutes environ).Sortez les moules cuites en les égouttant et réservez-les au chaud.

Filtrez l'eau que les moules ont rendue.

Délayez dans l'eau des moules la crème fraîche, l'ail écrasé et la ciboulette ciselée. Faites cuire deux minutes à feu doux (sans faire bouillir).

Versez la sauce sur les moules, remuez et servez immédiatement, accompagné de frites ou de riz blanc.

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1-

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7-

3-

1. on se voit dedans2. sentiment proche de l’amour3. un peu mouillé mais pas trop4. sentier, petite route de cam-pagne sans goudron5. insecte qui vit en colonie

ABSOLUAMEREMONDAINEMONTERMOULEMUSIQUEOUBLIERPLAQUERELEVERSITUETARDIFTOQUETULIPE

Rayez les mots de la liste dans le ta-bleau et trouvez la lettre qui n’appar-tient à aucun mot.

par Mélanie Hernandez

3. MOTS MÉLÉS

1. DÉFINITIONS

4. EXPRESSIONS

Poser un ________ . Ne pas venir à un rendez-vous.Être le _________ de la farce. Se faire avoir, se faire duper.Manger de la _________ enragée. Vivre dans la misère.Avoir une faim de _______. Avoir très faim.Avoir une mémoire de _________________. Oublier facilement.Entre _______ et _______. Quand la lumière du jour est faible, à l’aube ou au crépuscule.Avoir du ______. Être séduisant, avoir du charme.Faire le ________. Parader, montrer sa � erté.Un rire __________. Un rire avec des sons saccadés.Faire des yeux de _________ frit. Avoir un regard vide, stupide.

poisson rouge vachechienlapin

merlanloupchiendindon

loupcoqchevalin

Toutes les expressions suivantes contiennent des noms d’animaux. Remettez chaque bête de la liste à sa place.

1- astre lumineux : le so_______2- personne qui fait les choses seule : un so________3- période de vente à prix cassés : les so________4- personne qui n’entend pas : un so_____5- élément de lingerie féminine : un so___________

À l’aide des dé� nitions, trouvez les mots cachés. Ils commencent tous par so.

2. CASCADE DES MOTS

N E

AU

M M

M

U

B

O

L

I

E

R

L

S O

A

U

O

U

L

N

I

T

U

E

T

T

A

M

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D

I

F

I

L

N N

D

I

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U

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E

E

R

R

E

M

I

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M I

I

I

M

M

M

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5

lcff - Jeux

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Jeux

Solutions des jeux page 51

Page 26: LCFF - Langue et culture françaises n° 26 (février 2015)

b.

a. Le contraire, c’est une victoire de courte tête.

c.

c.

en haut, les puissants/ en bas, les pauvres.

R1.

R2.

R3.

R4.

R5.

1.

2. 4.

3.

R6.

R7.

Réponses « Radio » (page 42)

Réponses « Grammaire » (page 36)

pouvoir

La hauteur. Ici, on dit que le h est « sonore ». Et même s’il ne se prononce pas, on ne peut pas faire l’élision.

Les mots du textes : 1- comprise 2- concurrents 3- « tout ce qui » 4- embaucher 5- licencier

toujourssouventrégulièrementquelquefois / parfoisde temps en tempsrarement jamais

malheureusementvraimentdoucementsuffi sammentfranchementrécemmentprudemmentextraordinairementabsolumentbruyammentméchammentsérieusementélégamment

D’abord, je me lève, ensuite je prends ma douche et enfi n, je m’habille.Grâce à ses cours, Pierre a rapidement amélioré son niveau en anglais.Je reviendrai bientôt, c’est promis !Jacques a toujours été très fort en natation. Paul est mécanicien depuis très longtemps.Cet arbre mesure cinq mètres de haut.

Couché, debout ! Combien pour arrêter tout ?Une pause, une heure, juste une sieste Pour savourer le temps qui nous reste Qu e debout ! C’est déjà l’heure, réveillez vous!

Nombre de « haut la main » : 3

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Edition : Langue et Cultures Françaises et FrancophonesISSN : 2267-4705n° CPPAP : 0715 K 91889SIRET : 799 544 846 00014Siège : 116, rue Esculape 34090 [email protected]

Directrice de publication : Florence TESTE - [email protected]

Assistante de publication : Mélanie HERNANDEZ

Directeur artistique : Rémi ORZALESI

Directrice commerciale : Clarisse MARATCHIA - [email protected] Rédactrice en chef : Florence TESTE

Comité de relecture : Florence TESTE Mélanie HERNANDEZ

Rédacteurs : Claire BILLIET Alexis CAUCIGH Céline DANDOY Romain DEVAUX Damien DOUILLARD Jessy GOFFI Alice GOY-BILLAUD Mélanie HERNANDEZ Charlott e KLEINEIDAM Florence TESTE Khiem TRAN DINH

Maquett e : A.Charlott e KLEINEIDAM Publicité : La régie du FLE - laregie.fl [email protected]

Impression : JF Impression 296, rue Patrice Lumumba 34 075 Montpellier Cedex 3

Remerciements : Ivan KABACOFF - TV5 MONDE Richard BOSSUET - TV5 MONDE Yvan AMAR - RFI Hélène TESTE

Jeu 1 : DÉFINITIONS

Jeu 2 : CASCADE DES MOTS

Jeu 3 : MOTS MÉLÉS

Jeu 4 : EXPRESSIONS

1. miroir 2. amitie 3. humide4. chemin5. fourmi

poser un lapinêtre le dindon de la farcemanger de la vache enragéeavoir une faim de loupavoir une mémoire de poisson rougeentre chien et loupavoir du chienfaire le coqun rire chevalinfaire des yeux de merlan frit

1. soleil2. solitaire3. soldes4 sourde5. soutien-gorge

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N E

AU

M M

M

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B

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L

I

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R

L

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