L'attrait pour le toit plat se confirme - KEMPER SYSTEM...L'exemple dc Sika Samafil, un fa-bricant...

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Date : JUIL/AOUT 15 Pays : France Périodicité : Mensuel Page de l'article : p.25-28 Journaliste : Jan Meyer Page 1/4 KEMPER 0269854400507 Tous droits réservés à l'éditeur .VOS MARCHES ETANCHEITE DES TOITS-TERRASSES L'attrait pour le toit plat se confirme Dans le logement collectif comme dans l'individuel, le toit-terrasse connaît un succès remarquable. Cela crée des opportunités pour les étancheurs ainsi que pour d'autres corps de métier. Mais des précautions s'imposent. Djsser reuiibe pu JJH Me^r H istoriquement I etancheite des toitures plates est affaire d étancheurs On estime que ces entreprises spécialisées et qua- lifiées un peu plus dè 900 societes en France, traitent 80 a 90°/i des ouvrages pour une surface de W a 36 millions dp m 2 de toitures, en fonction des mises en chantier Rendre une toiluie elanche consiste a intervenir sur toutes les formes de toitures pktes ou en pente La situa aon cst compliquée tant il existe une grande diversite dc solutions techniques La reglementation trier mique a aussi un impact sur cette profession qui agit sur I isolation thermique la gestion des eaux plu viales ou la \egetalisation Chez les industriels les nouvelles exigences ont génère un élargis sèment sensible de I offre de pro duits même si le rouleau de bi nime qui suppose un savoir-faire et de I experience, reste le mo} en le plus utilise en France et couvre les toits des usines dos tours et des immeubles Depuis une quinzaine d'années on note une poussée du toit plat dans le logement collectif et I habitat in- dividuel La RT 2012 stimule aussi IP toit-terrasse, sachant que I etan- cheite a l'air s y traite plus facile- ment que sur une toiture en char- pente traditionnelle a deux pans Bénéficier d'une assurance décennale < II n } a presque plus de construc leur dc maisons individuelles sans modele entierement ou partielle ment dote d un toit plat » remarque Benoît de Fous directeur des ventes negoce chez Soprema Clin beton I un des organismes de I in dusine cimentiere, fait etat d une hausse de 19 % du nombre dp toits- terrasses en collectif entre 2004 et 2013 et d environ 10% en indivi- duel Dans ce dernier cas, pn neuf comme pn rénovation ce sont sou- vent les couvreurs les charpentiers et de plus en plus les maçons qui posent l'etancheite pour laquelle ils s approvisionnent en negoce -les étancheurs professionnels se fournissant en direct chez les fa- bricants (et les négoces spécialises ptancheitp) L pnjpu rpposp sur la t a- pacite des non-spécialistes a bénéfi- cier d une assurance décennale Les assureur exigent une foimation le negoce et ses fournisseurs s organi sent en conséquence LES CHIFFRES LE LOGEMENT EN PREMIER CHEF Repartition et chiffre d affaires par destination en % ~Amelioration Entretien 18Mds€ 20,7%_ ^^ .^^ 37Mds€ ^H sSSe" UNE AFFAIRE DE SPECIALISTES 900 societes spécialisées en etancheite réalisent 80 à 90% des toitures plates en France pour une surface de 30 à 36 M de m de toitures LE BITUME DOMINE TRES LARGEMENT Repartition des materiaux utilises dans le batiment (en %) Systemes d etancheite liquide (SEL] 3% Asphalte 7% Membranes synthétiques 20%

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  • Date : JUIL/AOUT 15

    Pays : FrancePériodicité : Mensuel

    Page de l'article : p.25-28Journaliste : Jan Meyer

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    KEMPER 0269854400507Tous droits réservés à l'éditeur

    .VOS MARCHES

    ETANCHEITE DES TOITS-TERRASSES

    L'attrait pour le toit plat se confirmeDans le logement collectif comme dans l'individuel, le toit-terrasse connaît un succèsremarquable. Cela crée des opportunités pour les étancheurs ainsi que pour d'autrescorps de métier. Mais des précautions s'imposent. Djsser reuiibe pu JJH Me^r

    H istoriquement I etancheitedes toitures plates est affaired étancheurs On estime queces entreprises spécialisées et qua-lifiées un peu plus dè 900 societesen France, traitent 80 a 90°/i desouvrages pour une surface de Wa 36 millions dp m2 de toitures, enfonction des mises en chantierRendre une toiluie elanche consistea intervenir sur toutes les formes detoitures pktes ou en pente La situaaon cst compliquée tant il existeune grande diversite dc solutionstechniques La reglementation triermique a aussi un impact sur cetteprofession qui agit sur I isolationthermique la gestion des eaux pluviales ou la \egetalisationChez les industriels les nouvellesexigences ont génère un élargissèment sensible de I offre de produits même si le rouleau de binime qui suppose un savoir-faireet de I experience, reste le mo} enle plus utilise en France et couvreles toits des usines dos tours et desimmeubles

    Depuis une quinzaine d'années onnote une poussée du toit plat dansle logement collectif et I habitat in-dividuel La RT 2012 stimule aussiIP toit-terrasse, sachant que I etan-cheite a l'air s y traite plus facile-ment que sur une toiture en char-pente traditionnelle a deux pans

    Bénéficier d'une assurancedécennale< II n } a presque plus de construcleur dc maisons individuelles sansmodele entierement ou partiellement dote d un toit plat » remarqueBenoît de Fous directeur desventes negoce chez Soprema Clinbeton I un des organismes de I indusine cimentiere, fait etat d unehausse de 19 % du nombre dp toits-terrasses en collectif entre 2004 et2013 et d environ 10% en indivi-duel Dans ce dernier cas, pn neufcomme pn rénovation ce sont sou-vent les couvreurs les charpentierset de plus en plus les maçons quiposent l'etancheite pour laquelleils s approvisionnent en negoce

    -les étancheurs professionnels sefournissant en direct chez les fa-bricants (et les négoces spécialisesptancheitp) L pnjpu rpposp sur la t a-pacite des non-spécialistes a bénéfi-cier d une assurance décennale Lesassureur exigent une foimation lenegoce et ses fournisseurs s organisent en conséquence

    LES CHIFFRESLE LOGEMENT EN PREMIER CHEF

    Repartition et chiffre d affaires par destination en %

    ~ AmeliorationEntretien18Mds€20,7%_ ^^ .̂ ^

    37Mds€ ^H sSSe"

    UNE AFFAIRE DE SPECIALISTES

    900societes spécialisées en etancheite réalisent

    80 à 90%des toitures plates en France pour une surface de

    30 à 36 M de mde toitures

    LE BITUME DOMINE TRES LARGEMENTRepartition des materiaux utilises dans le batiment (en %)

    Systemes d etancheiteliquide (SEL] 3%

    Asphalte 7%

    Membranessynthétiques 20%

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    La France bitumineuse s'ouvre à d'autresLa rénovation est devenue une planche dè salut, et les toitures se transformant en terrassesouvrent de nouvelles perspectives. La démocratisation du toit plat concerne égalementdes installateurs non étancheurs. Les industriels s'efforcent d'adapter leur offre.

    E n matière d'étanchéité destoitures plates, la France estattachée à la membrane bi-tumineuse. D'où la prédominancede cette dernière dans le BTP etla position hégémonique, mêmeà l'export, d'une poignée de fabri-cants ayant, pour certains, leurspropres équipes d'étancheurs. Ceproduit de l'industrie pétrolièren'a que peu évolué en apparencedepuis la révolution des bitumespolymères il y a vingt-cinq ans. Ily a eu des modifications de formu-lation, des changements sur les ar-matures, les liants, des intégrationsde capteurs photovoltaïques...Les DTU (43.1 à 43.5) et les Avistechniques du CSTB sont eux aussirodés au bitume, et les étancheurssont qualifiés pour sa pose qui,dans la majorité des cas, supposeune application au chalumeau, gé-néralement en deux couches.Autre particularité, la distributionest largement le fruit d'une ventedirecte. Près de 90% des solutionstechniques d'étanchéité, toutes fa-milles confondues, sont ainsi livrésdirectement par les industriels auxétancheurs professionnels. «Colaimplique que l'entreprise ait les

    qualifications et un volume suffi-sant pour justifier cette livraisondirecte», indique Benoît de Fous,directeur dos ventes négoce chezSoprema. Le négoce a longtempsété considéré par les fournisseurscomme une activité marginale.Pour Anthony Biteau, directeurdes ventes de Derbigum, « les mem-branes bitumineuses, produit àfaible valeur ajoutée et encombrantà stocker, ne suscitent pas l'enthou-siasme dans le négoce».

    Répondre aux nouvellesfonctionnalités de la terrasseA cette situation s'ajoute une typo-logie de clientèle différente. D'uncôté, les étancheurs livres en di-rect, bardés de qualifications etdisposant des assurances pour lagarantie décennale. De l'autre, les«clients ponctuels», compétentsmais non spécialisés en étanchéité,ayant deux ou trois chantiers de cetype par an et qui s'approvision-nent dans le négoce. Ces dernierssont couvreurs, charpentiers oumaçons, et ils traitent des surfacesrelativement réduites (moins de400 m2). En quinze ans, les chosesont changé.

    TEMOIGNAGE

    LES GRANDS ACTEURS

    L'industriel alsacien Soprema, numéro un mondial de Pétan-chéité de toiture, présent dans 90 pays avec plus de 5300 sa-lariés, est le poids lourd du marché en France. Soprema réaliseun chiffre d'affaires de 1,9 Mrd € et 20% de son activité enFrance sont assurés par le négoce. Suivent Siplast (Groupelcopal), Axter (filiale de Smac, groupe Bouygues) et Meple(filiale du groupe canadien Iko). Parmi les autres acteurs, sou-vent plus spécialisés, on compte Sika Sarnafil et ST France(membranes synthétiques), Derbigum (membranes bitume),Firestone Building Products (membranes EPDM et TPG),Kemper System et Trif lex Prodrain (résines).

    JEAN PASSINI, dirigeant de SNA, ancien président de la CSFE"'

    «L'ossature béton ouvre des perspectives inouïes»«L'attrait récent pour le toit plat a donné un bol d'oxygène aux étancheurs.

    Les architectes ont réussi à créer l'envie pour ce type d'architecture moderne.

    Les nouveaux matériaux, le traitement des acrotères, les casquettes aluminium,

    le platelage, les couvertines, tes garde-corps et le bardage, ont contribué à faire de

    la terrasse accessible un espace qui sublime l'habitation. L'effort de communication

    et de prescription de la CSFE a aidé à rassurer les maîtres d'oeuvre. L'engouement

    pour la maison bois, qui se prête bien à la toiture plate, a créé un effet de

    démocratisation qui semble durable. L'ossature béton ouvre des perspectives

    inouïes d'aménagement et de végétalisation qui mettent à profit un espace jusque-là négligé.»

    I. Chambre syndïmln française dè Manchette.

    Réglementation thermique et cons-truction durable ont bousculé leslignes. Les baisses d'activité dansla construction neuve déportent letravail vers la rénovation. Enfin, lapoussée du toit plat en logementscollectifs et dans l'habitat indivi-duel ne se dément plus. Depuis laparution du DTLI 43.5, qui limitele nombre dc réparations des mem-branes et, pai- voie de conséquence,le poids sur les bâtiments non ré-sidentiels (éléments porteurs enacier), les solutions d'étanchéitésynthétiques [PVC el autres) pluslégères montent en puissance. Parailleurs, elles ont été encouragéespar la réhabilitation de certains bâ-timents où la « flamme » est inter-dite, compte tenu des risques defeu en toiture.Ce contexte a favorisé l'émergencede solutions techniques considé-rées marginales jusque-là, dontles membranes synthétiques. Soitpour des raisons de coût de mise enoeuvre, soit pour leur qualité intrin-sèques, soit pour les deux, elles ontgrignoté une part grandissante dubitume. Au point, d'ailleurs, que lesprincipaux fournisseurs de mem-branes bitumineuses disposentaussi de membranes synthétiques,voire des systèmes d'étanchéité li-quide (SEL), appelés aussi résines.

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    techniques d'étanchéité« On cherche à faire du toit-terrasseavec de nouvelles Ibuclionnalités:de la végétalisation, des aires dejeux, des potagers, de la productiond'énergie... Cette surface doit êtreoptimisée et pouvoir résister à uneutilisation plus intensive», insisteBenoît de Fous. Du coup, les fabri-cants travaillent sur une meilleurerésistance au poinçonnement, aufrottement et à l'arrachement... On

    On cherche à faire du tcif terrasseavec de nouvelles fonctionnaires

    de a végétalisation des cires de jeuxde ta produo'ion d énergie

    Cette surface doit pouvoir résiste^à une utilisation plus intensive TT

    BENOÎT DE POUS, directeur cles ventes négoce cle Soprema

    est loin de la traditionnelle terrassegravilloimée sur laquelle circulentdes techniciens de maintenancedeux ou trois fois par an.

    Une pose simplifiéepour les «clients ponctuels»L'esthétique est un critère qui n'estpas négligé, surtout pour les toi-tures non couvertes d'une dalle surplots. Avec le succès croissant de lamaison à ossature bois, qui adoptegénéralement un toit plat ou enlégère ponte, se développent lestechniques qui ne recourent pas àla flamme du chalumeau (bitume)ou à l'air chaud (membranes PVC).Dans ces applications-là, le col-lage connaît un bon succès, lesconstructeurs de maisons indivi-duelles faisant généralement appelà des étancheurs. Or, pour nombrede chantiers de rénovation, d'ex-tension et de surélévation, ce sont

    des couvreurs, des charpentiers oudes maçons qui réalisent l'étanchéi-té. Pour eux, mais aussi pour le né-goce, les industriels tendent à déve-lopper des gammes de qualité dontla pose a été « simplifiée ».L'exemple dc Sika Samafil, un fa-bricant de membranes synthé-tiques PVC, est assez représenta-tif. «Nous vendons à un réseau deposeurs formes et agréés dans l'unde nos centres de formation, et lesconstructeurs bois travaillent avecces étancheurs», précise HélèneAlonso, chargée du marketing. Len-treprise, qui réalise à peine 5 % deson chiffre d'affaires avec le négoce,y distribue une membrane moinscomplexe pour toit non accessible.À l'inverse, l'industriel belge Derbi-gum mise, depuis quarante ans, surle négoce spécialisé en couverture(Larivicrc, Asturienne...) et généra-liste (Point.P, Tanguy Matériaux...).

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    Il propose des membranes bitumesmonocouches, posées en majeurepartie par collage à froid, dont seulsles recouvrements de lés se font auchalumeau. «Les couvreurs s'ap-provisionnent par différents ca-naux, mais ils choisissent généra-lement en fonction de la simplicitéde mise en œuvre. En étant mono-couches, nous sommes plus inté-ressants pour des gens qui ne fontpas de l'étanchéité l'essentiel deleur activité», souligne AnthonyBiteau, patron de Derbigum France.Pour capter ces utilisateurs, Siplastmise sur le développement de solu-tions simplifiées. « Le négoce, spé-cialisé couverture ou généraliste,fournit des installateurs dont l'acti-vité étanchéité est ponctuelle maissouvent récurrente. Il faut mettre àleur disposition des systèmes uni-versels leur permettant de réalisertous les types de terrasses, et dont lamise en oeuvre se fait à chaud ou àfroid», affirme Éric Zimmer, direc-teur du marketing de Siplast.

    C'est dans cet esprit que FirestoneBuiding Products compte tirer sonépingle du jeu. Son produit est aty-pique: une membrane en EPDM,un caoutchouc de synthèse. Tra-dition du pneu oblige, les largesfeuilles s'assemblent par vulcani-sation (comme une chambre à air)limitant le risque de fuite. Essen-tiellement commercialisée en né-goce spécialisé toiture, la gammeRubberCover vise des surfacesde maximum 150 m2 entre acro-tères. « Nous avons développé unegamme compacte, idéalement des-

    Nous avons développé une gammedestinée à être mise en oeuvre avec

    une colle contact directement sur le boisou sur un isolant C est une techniquerelativement simpe maîs qui suppose

    obligatoirement une formation

    GAËL LAUDE, directeur des ventes de Firestone

    tinée à être mise en œuvre avecune colle contact, directement surle bois ou sur un isolant. C'est unetechnique relativement simple, quisuppose obligatoirement une for-mation et une assistance techniquesur le premier chantier», expliqueGaël Laude, directeur des ventesde Firestone. Le principal atout del'EPDM est sa durabililé. Insensibleaux rayons UV et aux chocs ther-miques, il est doté d'une capacitéd'allongement exceptionnelle. Uninconvénient: il n'est disponiblequ'en noir, comme les pneus.Toutefois, le challenge de la simpli-cité ne doit pas mener à enfreindreles règles du DTU. Par exemple, onpourrait imaginer que l'étanchéitéliquide est la forme la plus simplede protection. C'est oublier que lesrésines ne sont pas autorisées enapplication directe sur l'isolant, cequi limite leur application en toit-terrasse. L'information et la forma-tion sont bien des conditions cléspour conquérir les non-spécialistes.